MEMOIRE 2_REGIS Anthony

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EDUARDO SOUTO DE MOURA Stade de Braga

Pas d’architecture sans site

Anthony Régis Séminaire S7 - La Fabrique - 2013/2014 Enseignants : Thibault Maupoint de Vandeul et Moussa Chemlal



SOMMAIRE INTRODUCTION.............................................................................................................................................................................1 I. UN PROJET QUI PREND PLACE DANS SON ENVIRONNEMENT......................................3

1. Des modèles d’implantation de projet.................................................................................4

2. Le Stade dans le contexte urbain................................................................................................6

a. Un stade pour revitaliser une ville b. Dispositifs permettant de relier la banlieue au centre-ville

a. Déplacement du projet de son site d’origine b. Les choix de Souto de Moura par rapport à la topographie

3. La topographie, un élément déterminant.....................................................................10

4. Le théâtre grec comme modèle................................................................................................14

5. Un stade accroché à la montagne........................................................................................16

II. DES DISPOSITIFS LAISSANT PLACE A LA NATURE.........................................................................19

1. Souto de Moura et la nature............................................................................................................20

2. Une lumière omniprésente..................................................................................................................26

a. Un toit en trois parties b. Lumière naturelle dans les endroits habituellement sombres

3. Un paysage visible en tout point du stade...................................................................32

a. Deux modèles b. Le rapport naturel / artificiel c. La nature existe pour être contrariée

a. L’obsession de la fenêtre chez Souto de Moura b. Des dispositions constructives s’adaptant au site

4. Le vent, les systèmes d’écoulement des eaux et l’acoustique........38

CONCLUSION...............................................................................................................................................................................40 BIBLIOGRAPHIE...........................................................................................................................................................................42 ANNEXES.............................................................................................................................................................................................44



INTRODUCTION Eduardo Souto de Moura est un architecte portugais qui a étudié à l’école d’architecture de Porto avec comme professeurs Alvaro Siza et Fernando Tavora. Après avoir obtenu son diplôme, il travailla pendant cinq ans dans l’agence d’Alvaro Siza, de 1974 à 1979, pour ensuite ouvrir la sienne en 1980. Il fut récompensé pour l’ensemble de son œuvre par le prix Pritzker d’architecture en 2011. Il a fait ses études dans le post-moderne ou l’on disait tout le mal du modernisme. Mais le post-moderne le fatiguait, il avait la volonté de faire du moderne. Au Portugal, c’était une période où il fallait reconstruire le pays et pour lui le plus efficace était Mies Van der Rohe avec sa méthode de construction de la forme avec la trilogie : matériaux industriels, langage et système constructif, pour répondre à des questions concrètes. Mies a été l’air frais dans cette période, il a donné la simplicité des choses pour reconstruire le pays. Avec Siza et Tavora, Mies tient une grande place dans le travail de Souto de Moura. Dans son oeuvre, le stade de Braga est le premier projet de cette envergure. Auparavant il ne construisait pratiquement que des maisons de deux étages. Mais dans chacun de ses projets, quelque soit son ampleur, Souto de Moura essaye d’entretenir une forte relation avec leur site. Pour lui il n’y a pas d’architecture sans site. Le site doit faire partie du projet et le projet doit faire partie du site pour que les deux puissent ensemble construire quelque chose de plus fort. Nous verrons donc, à travers le stade de Braga, comment les œuvres de Souto de Moura entretiennent-elles une si forte relation avec leur site, à tel point que les deux s’entremêlent et fabriquent le projet ensemble. Pour cela nous montrerons tout d’abord comment le stade s’intègre dans son site, dans son environnement, comment il y prend place, et ensuite nous verrons par quels dispositifs Souto de Moura laisse entrer la nature dans son projet pour lui donner plus de force et arriver à une unité supérieure. Ainsi nous comprendrons comment Souto de Moura mêle site et architecture pour fabriquer ses projets.

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I UN PROJET QUI PREND PLACE DANS SON ENVIRONNEMENT

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1. Des modèles d’implantation

Avant de se tourner vers l’architecture, Souto de Moura a fait des études de sculpture à l’université. Il a donc plusieurs influences lui provenant du monde artistique. La principale lui vient de Donald Judd qui a eu un impact certain sur la trajectoire de Souto de Moura. En effet, c’est après une rencontre avec Judd à Zurich qui Moura passera à l’architecture. Donald Judd est le principal représentant du minimalisme. Ses œuvres sont tridimensionnelles, de forme simple et souvent répétées pour explorer l’espace et l’utilisation de l’espace. Elles sont aussi claires, fortes et définies, comme peuvent l’être les projets de Souto de Moura. Mais d’autres artistes vont aussi l’influencer comme Robert Morris ou Sol le Witt. Avec Judd, ses artistes transforment l’environnement en y plaçant de nouveaux objets qui viennent s’affirmer et prendre leur place naturellement. C’est exactement ce que Souto de Moura recherche pour intégrer ses bâtiments à leur site. Comme un chat qui cherche sa place avant de se coucher, une fois trouvée, ses projets s’installent et viennent s’affirmer au milieu de leur environnement (Annexe 1 et 2). Il pense que pour le Stade de Braga, le site est mieux maintenant avec le stade que quand il n’y était pas. La Villa Farnsworth de Mies Van der Rohe est aussi un exemple dans ce domaine pour lui. Elle est juste posée sur le sol par quelques pieds, en lévitation, et permet au paysage et à la nature de continuer au-delà de la maison. Elle s’intègre donc parfaitement dans son site. Souto de Moura recherche ce genre d’architecture, une architecture qui vient s’affirmer en tant que tel mais qui laisse aussi place à la nature, qui la laisse visible, qui la laisse entrer dans le projet. Un lien étroit se crée alors entre architecture et nature et permet une parfaite intégration du projet dans son environnement.

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Stade de Braga

Villa Farnsworth, Mies Van der Rohe

Sol Le Witt

Donald Judd

Robert Morris

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2. Le stade dans le contexte urbain

a. un stade pour revitaliser une ville

Le stade de Braga a été construit en 2003 pour l’occasion de la Coupe d’Europe de football 2004 au Portugal. Souto de Moura n’avait pas beaucoup de temps ni de budget pour sa construction, le chantier aura duré 1 an et demi et coûté 83,1 millions d’euros, notamment à cause des 1 millions de m3 de roche excavés. Les gens disaient que le stade ne serait jamais prêt pour le championnat, tout le monde était nerveux et agressif et Souto de Moura était « le fou qui a découpé la montagne ». Mais au bout du compte tout le monde aime le stade et il est devenu un emblème pour la ville. Il est situé dans une zone marginale entre le centre-ville de Braga et sa banlieue. Il sert de jonction entre ces deux parties de ville qui étaient autre fois dos à dos à cause du dénivelé infranchissable de plus de 100 mètres presque vertical qui correspond à une ancienne carrière de granite. Ainsi le stade est situé de manière stratégique, il marche comme une agrafe entre centre-ville et banlieue. De plus, il sert de support pour la croissance futur de la ville. En effet, plus qu’un nouveau stade, cet édifice est la première pierre d’un vaste projet de complexes sportifs avec piscines et gymnases. Cela montre l’importance de l’infrastructure sur le territoire comme responsable de la croissance urbaine. Il permettra de revitaliser la banlieue de Braga, créer un point de repère dans le paysage et exercer une force d’attraction par son activité. Le maire de Braga comptait sur ce projet pour redorer l’image de la ville.

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Emplacement du stade et des autres ĂŠquipements sportifs

Une agrafe entre centre-ville et banlieue

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2. Le stade dans le contexte urbain

b. Dispositifs permettant de relier la banlieue au centre-ville

Pour jouer correctement son rôle de lien entre centre-ville et banlieue, le stade dispose de deux places d’accès, une haute pour les spectateurs venants à pied ou en voiture du centre-ville et une basse pour ceux venants de la banlieue ou de l’extérieur de la ville par les voies rapides. Nous avons donc deux accès distincts. Mais ces deux accès sont ensuite reliés de deux manières afin que les spectateurs puissent passer d’une place à l’autre sans difficultés. Ils peuvent soit empreinter un chemin piéton creusé à flan de colline, soit passer par une grande salle située sous le terrain de foot qui est accessible d’un côté par un système de rampe (sous tribune Est) et de l’autre par des circulations verticales (sous tribune Ouest) (Annexe 3 et 4). Les deux tribunes ne sont donc pas dissociées, une libre circulation est possible pour passer de l’une à l’autre. On a alors une grande salle sous le terrain qui est le point central du rôle d’agrafe du stade car elle permet de relier la tribune Ouest à la tribune Est, puis la place haute à la place basse et enfin le centre-ville à la banlieue.

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Accès et liaisons entre place haute et place basse

R-1

Coupe longitudinale

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3. La topographie, un élément déterminant

a. Déplacement du projet de son site d’origine

Au départ il n’était pas prévu de construire le stade à cet emplacement là, il devait être plus dans la vallée. Mais une ligne d’eau étant présente dans le creux de cette vallée, cela aurait nécessité de construire un barrage de contention. Pour éviter cela, Souto de Moura décida de décaler le stade dans la montagne permettant ainsi à la ligne d’eau de continuer son chemin sans obstacles. Des aménagements sont toutefois prévus pour amener l’eau jusqu’en bas de la vallée. Mais en déplaçant le stade de cette manière, un nouveau problème apparait, celui de la topographie avec une différence de niveau beaucoup plus importante à gérer que si le stade était resté sur son site d’origine.

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Parcours de la ligne d’eau

AmĂŠnagements

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3. La topographie, un élément déterminant

b. Les choix de Souto de Moura par rapport à la topographie

Dans l’ensemble de ses projets, Souto de Moura travaille étroitement avec la topographie du site. Il essaye à chaque fois de trouver la meilleure solution pour gérer la pente dans chacun de ces projets. Il peut la traiter de trois manières différentes. Par exemple pour la Casa en Cascada, il a voulu nier la pente en venant se poser sur le talus, légèrement. C’est une manière d’introduire discrètement une construction dans son environnement et de laisser la nature l‘embrasser spontanément, un peu à la manière de la Villa Farnsworth de Mies. Ensuite, pour la Casa de Moledo, Souto de Moura s’est encastré dans la pente, dans l’objectif de se fondre dans le paysage en reproduisant un élément du site, c’està-dire la restanque. Et enfin, pour la maison à Dom Jésus, il avait un programme plus volumineux que les deux dernières maisons. Il était donc difficile de l’encastrer, et il ne voulait pas produire un grand volume sur la colline. Il a donc décidé de suivre la pente en construisant cinq terrasses successives où chaque terrasses a sa fonction. C’est ce qui lui a permis d’intégrer au site un projet avec un programme plus volumineux de manière appropriée. Pour le stade de Braga, compte tenu qu’il l’avait déplacé et qu’il se retrouvait face à une différence de niveau de plusieurs dizaines de mètres à gérer, il lui était imposé de faire l’un de ces choix. Nier la pente comme la Casa en Cascada et venir se poser discrètement serait tout juste impossible pour un stade, suivre la pente en faisant des terrasses successives comme la maison à Dom Jésus serait compliqué car un stade peut difficilement être divisé en plusieurs éléments programmatiques, il restait donc que la solution d’encastrement dans la montagne (Annexe 5 et 6). Cette solution permettra ainsi d’avoir ce que l’on a vu précédemment, c’est-à-dire un stade qui relie le centre-ville en partie haute à la banlieue en partie basse. 12


Casa en Cascada

Casa de Moledo

Maison Ă Dom JĂŠsus

Stade de Braga

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4. Le théâtre grec comme modèle

Souto de Moura avait une ignorance totale du foot avant ce projet. Pour lui le foot se joue d’une part et d’autre du terrain, de cage à cage, donc c’est un jeu qui doit se regarder en se plaçant sur le côté pour avoir toute la vision du stade. Il a ainsi supprimé les mauvaises places dans les virages où l’on a du mal à percevoir la distance et a fait deux tribunes latérales de 15000 places chacune. C’est une nouveauté dans la pensée footballistique contemporaine. Mais il restait à savoir comment placer ces tribunes par rapport à la montagne. Au début il voulait faire une tribune autosuffisante et une autre creusée dans la roche. Il voulait s’inspirer du théâtre grec d’Epidaure pour son implantation qui tire parti de la topographie en se servant du dénivelé pour adosser les tribunes à la montagne, mais cela s’est avéré impossible compte tenu des éléments programmatiques qui devaient se situer sous la tribune. En effet, les loges VIP et studio de télé doivent y trouver leur place, tout comme le système de circulation des spectateurs. Aujourd’hui, dans un stade, nous ne pouvons pas reproduire ce qu’il se faisait à Epidaure avec un accès aux tribunes seulement en partie haute. Du point de vue de la sécurité, cela ne fonctionne pas. Il est nécessaire d’avoir un autre système de circulation plus performant avec plusieurs escaliers et paliers successifs de dimensions réglementées. Cela prend de l’espace et doit donc se trouver sous les gradins. Ainsi Souto de Moura n’aura pas pu adosser complètement les gradins à la colline. Mais il retiendra autre chose du théâtre grec, sa composition en quatre parties. En effet pour lui le théâtre grec est composé des gradins, de la scène, d’un bosquet derrière la scène, pour des raisons acoustiques, et enfin du paysage et des montagnes en fond. Il a donc reproduit cela au stade de Braga, avec les tribunes, le stade, le bosquet derrière le stade qu’il a totalement reformé en terre et le paysage en arrière plan. En dépit d’avoir pu totalement adosser la tribune Ouest à la colline, le stade de Braga aura quand même quelque chose de grec. 14


Eléments programmatiques derrière les gradins

Théatre d’Epidaure

Stade de Braga

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5. Un stade accroché à la montagne Pour résoudre les problèmes structurels du stade et notamment la question de la stabilité de la tribune Est autosuffisante, Souto de Moura s’est inspiré des ponts péruviens pour leur système d’accroche avec des câbles tendus de part et d’autre de la falaise entre deux pièces de bois et ancrées dans le sol pour reprendre les charges. Il a réutilisé ce même système avec les cordages qui sont devenus des câbles d’acier fixés cette fois non pas sur des pièces en bois mais en béton. Ces câbles sont profondément ancrés dans la roche derrière la tribune Ouest, passe par le toit et le soutiennent, et viennent s’accrocher au sommet de la tribune Est. La stabilité de la tribune Est dépend en partie de ces câbles. Le stade tout entier est donc fixé à la colline. Une légère différence subsiste tout de même entre le pont péruvien et le stade, le pont péruvien a deux accroches fixe de par et d’autre du précipice alors que pour le stade Souto de Moura fabrique la deuxième accroche. Si on parlerait en termes de statique, pour le pont péruvien on a deux encastrements alors que pour le stade on a un encastrement et un appui simple. La tribune Est est pensée comme forme positive, comme matière, et la tribune Ouest comme forme négative car encastré dans la roche. De plus la roche excavé pour encastrer le stade dans la montagne servira pour réaliser le béton à la fois de la tribune Ouest et de la tribune Est. Donc il y a aussi ce transfert de matière qui existe de la forme négative vers la forme positive. Ce passage de l’état naturel de la roche à l’état artificiel du béton témoigne d’une certaine philosophie de Souto de Moura sur la relation entre architecture et nature.

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Pont Péruvien

Tirants s’enfonçant dans la roche

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II DES DISPOSITIFS LAISSANT PLACE A LA NATURE

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1. Souto de Moura et la nature

a. Deux modèles

Souto de Moura a deux modèles d’intégration de l’architecture à la nature. Le premier lui vient du Machu Picchu qui est pour lui un chef-d’œuvre où l’architecture et la nature s’entremêlent, cohabite, si bien qu’on ne sait pas laquelle des deux est responsable du Machu Picchu, la réponse est bien évidemment les deux, l’une et l’autre s’appuyant réciproquement. Pour Souto de Moura, ce qui fait de l’architecture un chefd’œuvre ne se voit pas. Par exemple, lorsqu’il est allé visiter le Machu Picchu avec Tavora, ce dernier lui a fait remarquer le système d’écoulement des eaux avec de petites pierres taillées dans la roche permettant de créer un chemin de ruissellement. Cela semble le plus naturel du monde alors que c’est un appareillage d’hydrologie extrêmement sophistiqué que l’on confond avec la nature. Il y a donc une très forte complicité entre architecture et nature, on ne sait pas qui a fait l’autre. Le deuxième modèle lui vient de la Villa Farnsworth de Mies van der Rohe. Comme on l’a vu, Souto de Moura s’est beaucoup inspiré de Mies. La villa Farnsworth entretient une forte relation avec la nature accentuée par le vitrage. La nature vue à travers la paroi de verre à une signification plus profonde que si elle était vue de l’extérieur. La maison devient partie d’un ensemble plus vaste, la nature. Pour Mies : « la nature doit elle aussi vivre sa vie, nous devons prendre garde de ne pas la perturber, mais nous devrions tenter de ramener la nature, les maisons et les êtres humains ensemble dans une unité supérieure ». Ainsi la relation entre architecture et nature est là encore très forte, à tel point que les deux ne fonctionneraient pas sans l’autre.

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Machu Picchu

Villa Farnsworth

Villa Farnsworth, nature vue Ă travers le vitrage

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1. Souto de Moura et la nature

b. Le rapport naturel / artificiel

Au stade de Braga, la nature et plus particulièrement la roche est omniprésente. Souto de Moura attache énormément d’importance à la complicité entre nature et architecture, naturel et artificiel. Si bien qu’il essaye que les deux se mêlent pour faire plus qu’un. Ici, comme pour le Machu Pichu, l’artificiel et le naturel s’entremêlent, ils ne s’opposent pas. La montagne a été coupée, tranchée, explosée, si bien qu’elle ne pourrait plus passer pour naturelle. En revanche, le béton, artificiel, mais réalisé avec la roche extraite de la montagne, comme on l’a vu précédemment, devient naturel en réintégrant son site d’origine. L’artificiel est naturalisé et le naturel est artificialisé. S’il avait une image à montrer pour décrire son stade, ce serait celle où l’on voit le contact de la superstructure avec la roche, à l’endroit des tirants qui tiennent le mur et le stade tout entier à la montagne. C’est d’une puissance extrême, qui est pourtant si discrète. On sent bien sur cette image la complicité que Souto de Moura recherche entre architecture et nature.

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1. Souto de Moura et la nature

c. La nature existe pour être contrariée

Pour Souto de Moura, la nature existe pour être contrarié, mais dans un certain degrés. Il arrive que nature et architecture se touche et contribuent à la stabilité d’une situation, il arrive que les deux, naturel et artificiel ne s’oppose pas. Ainsi, pour le stade de Braga, malgré les 1 millions de m3 de terre retirés, avec des explosions tous les 1,5m car avec un espacement moindre la roche devenait presque comme du béton alors que le but était qu’elle garde sont aspect naturel au maximum, malgré tout cela, Souto de Moura était convaincu que le site serait mieux avec le stade que sans. Mais il a eut beaucoup de problèmes avec des groupes écologistes à cause de cela. Pour le stade, ils disaient qu’il était fou de couper la montagne car il détruisait la nature ; pour le métro de Porto c’était le même problème à cause des grandes ouvertures circulaires creusées dans la roche ; et pour la Casa das Historias à Cascais, les arbres ne devaient pas être coupés. Mais pour lui le naturel et l’artificiel travaillent ensemble. Il pense qu’il ne faut pas avoir peur de couper la montagne seulement si cela en vaut la peine. Quand on voit ensuite la forte relation que le stade entretient avec la nature, on se dit qu’il n’a pas dénaturalisé le site mais qu’il lui a plutôt apporté une vision différente. A ce sujet, il pense qu’en France les gens n’aiment pas l’architecture, que les architectes ne sont pas prêts à tout détruire pour un projet, que le vert c’est bon et que le béton c’est mal, que l’on a peur de l’échelle monumentale, car dans la parole, monument c’est fasciste. Il est clair qu’avoir un impact sur la nature aussi fort que le stade de Braga lors de son terrassement sans que cela soit justifié par le futur bâtiment est inconcevable. Mais quand on est convaincu que cela amènera le site à un équilibre supérieur, cela vaut peut-être le coup de tenter.

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Terrassement du stade de Braga

MĂŠtro de Porto

Casa das Historias

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2. Une lumière omniprésente

a. Un toit en trois parties

Pour le toit du stade, Souto de Moura s’est inspiré de celui du Pavillon du Portugal à Lisbonne de Siza pour sa finesse (40cm) par rapport à sa portée. Un long toit fin et courbe entre deux masses de bétons, lui aussi soutenu par des câbles. Il a pensé à la belle place qui se forme alors sous ce toit. Au début il voulait faire la même chose pour son stade, un toit unique abritant à la fois les tribunes et le stade. Mais cela n’était pas possible par rapport à la luminosité qui serait faible et à la ventilation qui ne se ferait pas correctement. Il a donc ensuite proposé un toit percé de quelques ouvertures circulaires. Mais là encore un problème de lumière apparaissait, cette fois lié à la retransmission télé car cela créait des cercles de soleil au sol qui posaient trop de problèmes pour la retransmission de l’image. Donc au final il a coupé le toit en trois parties, en retirant un rectangle au-dessus du stade faisant quasiment les mêmes dimensions que ce dernier. Le problème de la luminosité et de la ventilation est alors résolu. La toiture fine et légère en béton semble se dissoudre dans la nuit, et laisse entrevoir le ciel et la montagne en journée (Annexe 7). Pour régler les problèmes de gravité liés au soutient du toit par des câbles de 220m de long, Souto de Moura est allé en Suisse où il a fait faire plusieurs tests et études pour arriver à trouver les solutions. Ce stade n’est pas seulement une œuvre d’architecture mais aussi une œuvre d’ingénierie. Souto de Moura a fait appel au même ingénieur qui a fait la maison de la musique à Porto de Rem Koolhaas.

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Pavillon du portugal à Lisbonne de Siza

Stade de Braga

Schéma de Souto de Moura avec toiture percée

Toiture fine est légère laissant entrevoir le ciel et la montagne

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2. Une lumière omniprésente

b. Lumière naturelle dans les endroits habituellement sombres

La lumière naturelle est omniprésente dans le stade de Braga. La tribune Est en est baignée grâce à ces nombreuses ouvertures sur l’extérieur. Puis la lumière rentre sous la tribune Ouest par des puits permettant d’éclairer les espaces de distribution. Ensuite, la grande salle sous le stade est éclairée naturellement grâce à une ouverture faisant tout le contour du stade. Cette salle est ouverte sur tous ses bords ou rentre lumière, pluie et vent car il ne pouvait pas y avoir de salle fermée pour des raisons de sécurité. Et enfin, les vestiaires, les bains et les locaux des équipes sont aussi éclairés par une lumière naturelle, grâce à des patios anglais qui sont dans la continuité des ouvertures de la grande salle. Souto de Moura travaille beaucoup avec la lumière zénithale qu’il arrive à amener dans les endroits habituellement sombres. Mais il l’amène de manière très douce, en second jour, de manière à ce qu’il y ait un éclairage uniforme et dégradée qui disparaît petit à petit. Nous pouvons notamment le voir au métro de Porto et à la Casa das Historias de Cascais.

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Ouverture faisant tout le contour du terrain et permettant d’éclairer la grande salle et les vestiaires

Lumière arrivant par des puits, une travée sur deux

RDC

Lumière arrivant sous la tribune Ouest, par les côtés

Métro de Porto

Casa das Historias

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2. Une lumière omniprésente

b. Lumière naturelle dans les endroits habituellement sombres (suite)

Dans les espaces de circulations de la tribune Ouest règne une ambiance de labyrinthe creusé dans la roche. Avec la lumière rentrant sur les côtés et les éléments de structure permettant de soutenir la tribune, cet espace a quelque chose de Piranésien (Annexe 8). En effet, Souto de Moura a voulu accentuer la monumentalité de cet espace avec des poteaux qui filent jusqu’à la sous-face des gradins sans être en contact avec aucun autre élément en béton. Ce sont des éléments métalliques qui servent de liaison entre les poteaux et les escaliers et entre ces mêmes poteaux et les gradins (Annexe 9, 10 et 11). De plus, la lumière arrivant sous la tribune Ouest est un dispositif totalement recherché par Souto de Moura. On s’aperçoit en effet que sur l’une de ses maquettes d’études, les bords des espaces de circulations sous la tribune Ouest était totalement fermé par des murs de soutènements. Pour faire rentrer la lumière, il a donc décidé de faire reculer la montagne en la creusant un peu plus pour pouvoir créer un espace entre celle-ci et la tribune Ouest et ainsi faire rentrer la lumière par les côtés. Tous ces dispositifs permettent donc à la lumière de s’approprier différents espaces du stade et ainsi lui donne un caractère plus naturalisé.

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Espace Piranésien

Maquette d’étude

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3. Un paysage visible en tout point du stade

a. L’obsession de la fenêtre chez Souto de Moura

Souto de Moura a une obsession de la fenêtre et du cadrage. Il ne sait pas faire de fenêtre, ou plutôt il a toujours fait des fenêtres en positif/ négatif de murs, cela lui vient de Mies. Ce ne sont donc plus des fenêtres a proprement parler mais plutôt des ouvertures. Il n’y a quasiment jamais d’allèges ni de linteaux, ses ouvertures sont toute hauteur, elles sont seulement définies par les intersections entre murs et planchers comme nous pouvons le voir pour l’hôtel et l’école d’hôtellerie de Portalegre. L’une des seules constructions où Souto de Moura a fait de vraies fenêtres et celle de la maison de Sarra de Arrabida dite la maison de l’écrivain car ce dernier ne voulait pas avoir de grands pans de murs vitrés mais des fenêtres qui cadrent sur le paysage. Souto de Moura les a donc traitées comme des tableaux, chaque pièce a une orientation précise avec une fenêtre qui cadre sur un élément du paysage. Pour lui les fenêtres dans le béton ont un problème de profondeur car aujourd’hui les murs sont très fins. Je pense que cela le gène justement par rapport à cette notion de cadrage. Avec un mur fin, si l’on se rapproche de la fenêtre, notre champ de vision s’élargie, et nous sommes face à un panorama quasiment à 180° alors qu’avec un mur large, même si l’on se rapproche au maximum de la fenêtre, le cadrage s’élargie mais dans une certaine mesure. Ainsi la notion de cadre est toujours présente, il ne devient pas panorama. Il a pu faire des fenêtres de ce type-là au Convent des Bernarbas où les murs étaient assez épais pour pouvoir garder cette notion de cadrage. Mais c’était la première fois qu’il faisait des fenêtres, l’aide de Siza lui a été précieuse car Souto de Moura le considère comme le spécialiste des fenêtres.

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Hôtel et Ecole d’hôtellerie de Portalegre

Maison de Sarra de Arrabida

Impact de l’épaisseur de mur sur le cadrage

Convent des Bernarbas

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3. Un paysage visible en tout point du stade

a. L’obsession de la fenêtre chez Souto de Moura (suite)

Cette obsession de la fenètre a aussi un impact sur les façades des bâtiments de Souto de Moura. Pour le stade de Braga, il ne savait pas comment traiter la façade la plus visible, il a eu beaucoup de problèmes à « finir » son stade. Au lieu de le finir par une grand pièce verticale monotone, il le finit par le système de circulation verticale qu’il a utilisé pour toutes les autres travées. Cet escalier inaccessible n’a donc aucune utilité si ce n’est que de continuer la logique du projet qui est une succession d’éléments verticaux (grandes pièces verticales) et horizontaux (système d’escaliers) qui pourraient s’enchaîner à l’infini. C’est comme une coupe que l’on aurait fait au milieu de la tribune. Cela lui permet donc de mettre à nu le concept de la tribune Est. Mais cette idée ne lui est venue qu’à la fin, lorsque le stade était déjà en construction. En effet, pour Souto de Moura le concept arrive toujours à la fin du projet, on ne part pas du concept. D’autres architectes partent d’un concept et le développent mais pour lui le projet est là justement pour trouver le concept. L’inverse serait de partir d’une idée prédéfinie et d’essayer de la mener jusqu’au bout en la modifiant au minimum. Avec l’idée de Moura, on n’est plus enfermé dans un concept et le projet peut ainsi plus facilement évoluer et se muer jusqu’à la fin. C’est ce processus qui lui a permis de trouver une solution à la fin de la construction du stade avec cet escalier sans utilité. On pourra observer que ce stratagème avait déjà été utilisé par Siza pour ses logements à Porto où il avait rajouté un escalier qui mène nulle part à la fin de son bâtiment pour là aussi montrer la logique du projet.

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Avec ou sans escalier ?

Logements de Siza Ă Porto

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3. Un paysage visible en tout point du stade

b. Des dispositions constructives s’adaptant au site des ouvertures pouvant reconstituer un cadrage Souto de Moura essaye aussi d’entretenir sur le paysage comme on peut l’avoir avec une une forte relation avec le paysage pour favoriser fenêtre dans un murs épais (Annexe 15). Ainsi l’intégration de ses projets dans leur site. Pour le lorsqu’on marche dans cette circulation, un rythme stade, le paysage est présent quasiment en tout séquencé de cadrage sur le paysage s’offre au point, que l’on soit dans les tribunes ou dans les spectateur. On découvre le paysage par morceau, espaces de circulation, il y a presque toujours une il est décomposé, puis on arrive au belvédère et le ouverture nous permettant de voir le paysage, ce paysage s’ouvre entièrement à nous sous la forme qui est assez extraordinaire dans un stade de nos d’un panorama. Souto de Moura adapte donc son système jours. D’un côté la pierre referme le stade, de l’autre le stade s’ouvre sur le paysage, vers les montagnes constructif au site pour créer différents cadrages près de l’Espagne. Le paysage traverse le terrain, sur le paysage afin d’avoir une architecture il n’y a pas de filet pour retenir les ballons. Les intégrée au site et ouverte sur l’extérieur. spectateurs ont une vue sur le paysage depuis les stands et les bars dans les espaces de circulations, qui finissent en belvédères sur la vallée du Rio Cavado. La tribune Est est perméable au paysage. Le paysage en tout point différent procure un confort inégalé dans un stade de cette envergure. Pour cela Souto de Moura use de plusieurs dispositifs. Le premier est le fait d’avoir disposé son stade à la manière des théâtres grecs afin d’avoir un stade tourné vers le paysage, visible depuis les tribunes. Ensuite, comme on vient de le voir, il fait se terminer les espaces de circulation en belvédère et ne met pas de filet pour retenir les ballons pour qu’ils n’altèrent pas la vision des spectateurs. Et enfin, son système constructif permet de retrouver les cadrages dont nous vennons de parler. En effet, Souto de Moura a conçu ce stade un peu comme un jeu de construction (Annexe 12 et 13). Toutes les pièces sont autonomes. La tribune Est est composée de grandes pièces verticales de 1m de large et séparée de 6m. Ces pièces sont percées de trous dans lesquels sont glissés les planchers de circulation qui traversent la tribune de part en part. Et ces pièces ne se touchent qu’en un seul point et sont liées entre elles seulement par des poutres en acier (Annexe 14). Ainsi on a une juxtaposition des planchers horizontaux et des pièces verticales, sans qu’elles ne soient vraiment en contact. Ce dispositif permet de créer une épaisseur de murs permettant d’avoir 36


Cadrage sur le paysage depuis la tribune Est

Circulation finissant en belvÊdère

Vue depuis les tribunes

R+1

RDC

R+1ww

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4. Le vent, les systèmes d’écoulement des eaux et l’acoustique La question du vent était un point important à prendre en compte pour la toiture. Elle devait pouvoir subir des vents de 200 km/h. Par sécurité, ils ont fait faire trois tests de résistance aux vents, un au Canada, un à Copenhague et un en Italie. La couverture à un mouvement de 20cm de haut en bas mais elle résiste. Des appareils contre la vibration ont néanmois été posés sur les câbles. De plus, les panneaux de béton qui sont posés sur les câbles et qui composent le toit sont d’une certaine épaisseur pour être assez lourdes par rapport au vent. De plus, il y avait le problème de l’eau de la couverture. C’est quelque chose d’énorme la quantité d’eau retenue par ce toit de 120 mètres de long sur 30 de large. Souto de Moura ne pouvait pas faire une gouttière descendant à la verticale à l’angle du toit. Il a donc fait un conduit avec une pente de %1 sur toute la longueur du toit et l’eau finie son chemin de manière presque scénographique dans l’élégant récupérateur d’eau qui vient chercher l’eau du toit depuis la montagne. On pourra aussi observer la forme des poteaux situés dans la grande salle sous le stade, qui permettent un drainage plus aisé de l’eau de pluie tombant sur le terrain de foot. Et pour finir, la qualité du son est surprenante dans ce stade. La pierre et la montagne fonctionnent comme une boite acoustique. La montagne revoie l’échos des clameurs et le bosquet devant le stade permet de les contenir. Souto de Moura se sert donc de la roche qu’il creuser pour créer une atmosphère digne des plus grands stades. On a presque l’impression d’avoir une troisième tribune à la place de la montagne. Cela montre là encore la complicité que recherche Souto de Moura entre son architecture et la nature.

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Appareils contre la vibration

Mise en scène de la récupération des eaux de pluies

Poteaux permettant un meilleur drainage des eaux de pluies

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CONCLUSION Le stade de Braga n’est donc pas un stade comme les autres, il prend place dans son environnement comme peu d’autres le fond. Il faut dire que le site sur lequel il est placé est assez exceptionnel. Quand la plupart des stades sont construits sur des terrains plats, lui est encastré dans une montagne. Souto de Moura aura su tirer parti de cette particularité en faisant d’elle l’élément central de son projet. En effet, pour lui, un très bon projet, c’est un projet intégré au site sans qu’il y ait entre lui et le projet de désaccord, de bruit, de dissonance. Pour cela, il pense qu’il faut remplir deux à trois carnets de croquis avant de commencer à concevoir, il faut que le site devienne le projet et que le projet devienne le site. Au bout d’un moment, on n’a plus besoin de chercher, c’est le site lui-même qui nous donne les réponses. Pour vérifier si son projet s’intègre bien au site, il revient une fois ce dernier construit, cache son projet avec sa main devant ses yeux et se demande si l’endroit est mieux sans ou avec son projet. Pour le stade de Braga, il estime que le site est mieux avec le stade. Ses projets apportent un plus, une vision nouvelle sur un territoire, sur un lieu, mais ils ne viennent pas s’imposer au site de manière autoritaire, ils cherchent plutôt à trouver leur place naturellement. Pour cela Souto de Moura met en place plusieurs dispositifs permettant à la nature d’intégrer le projet. Les deux ensembles permettent donc d’offrir une nouvelle vision sur un site, il y a une certaine culturalisation de la nature. Nature et architecture cohabitent, ensemble, pour un équilibre meilleur.

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Vidéos : Conférence à la 3° Biennale d’architecture et d’urbanisme de Caen - 4 au 27 octobre 2013.

Habiter, imaginons l’évidence.

http://www.youtube.com/watch?v=RoUTqOqekdQ Conférence à Bordeaux - 2012.

Faut-il refaire comme avant ?

http://www.dailymotion.com/video/xu8b1v_faut-il-refaire-comme-avant-agora-2012_news Interview de Alain Douang - 2012.

5 questions essentielles sur l’architecture à Eduardo Souto de Moura. http://www.youtube.com/watch?v=cC8tZL3GHcM

Conférence au centre Pompidou à Paris - 7 décembre 2012. http://www.youtube.com/watch?v=BziebwdoSig Conférence à la Cité de l’architecture et du patrimoine - 18 Octobre 2006.

Les Entretiens de Chaillot.

http://www.dailymotion.com/video/xnhn3d_edouardo-souto-de-moura_creation Conférence au Conseil National de l’Ordre des Architectes (CNOA) - 1er decembre 2011.

Droit à l’architecture.

http://webtv.architectes.org/a-la-une/01-12-2011-espace-oscar-niemeyer/convention-de-lordre2011-temoignage-deduardo-sout/

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ANNEXES

Annexe 1

Annexe 2 44


Annexe 3

Annexe 4 45


Annexe 5

Annexe 6 46


Annexe 7

Annexe 8 47


Annexe 9

48

Annexe 10


Annexe 11

Annexe 12

49


Annexe 13

50

Annexe 14


Annexe 15

Annexe 16

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