Cinéma documentaire CIN-2104 Mercredi 16h à 19h Chargé de cours Rémy Besson
Retour sur la Lecture de la note d’intenJon QuesJonnements 1) Est-ce qu’il y a quelque chose dans le contenu des images qui permet de dire qu’elles sont documentaires ? Propriété de l’image 2) Est-ce que le terme « documentaire » est, au contraire, un fait de discours, c’est-à-dire que l’on peut désigner ainsi les films qu’une société est prête à appeler de cette manière ? Étude des discours 3) Est-ce que c’est le travail des chercheurs qui permet d’attribuer à certaines images une valeur documentaire une fois qu’elles ont été documentées (recherche en archives, entretiens avec l’équipe du film, etc.) ? Recherche documentaire
Documentaire et docu-menteur Enregistrement, source et preuve ?
Diffusion du film
Au-delà du cas‌ un genre
La Bombe, Peter Watkins (1965)
La Guerre des mondes, Orson Wells (radio, 1938)
Premier sur la lune, A. Fedorchenko (2005)
Un faux documentaire Un vrai générique
Eve Kendall est un personnage de La Mort aux trousses (Hitchcock, 1959)
Interprété par Eva Marie Saint Dossier de presse d’Arte:
h;ps://www.yumpu.com/fr/document/ read/31906125/operaGon-lune
Choix assumés par le réalisateur
Conférence à l’Institut d'Astrophysique de Paris (IAP) Tc: 5 min. 18 s. à 7 min. 08 s. (faux témoins)
Un faux documentaire Un vrai générique
Détournement et faux sous-titres (conférence, tc: 23 min. 50 sec.).
Un faux documentaire Une fausse archive
Tc: 35:18 ConfĂŠrence, tc: 27 min. 30 Ă 28 min. 25 s.
Principe revient à adopter: - un ton proche des documentaires démonstra5fs (voix off, musique, enchaînements présentés comme logiques), - donner la parole à des acteurs de l’histoire connus du grand public (Kissinger et Rumsfeld, notamment) - par5r d’éléments véridiques (rôle de Werner van Braun pendant la guerre, etc.)… … puis progressivement d’intégrer de plus en plus: - d’éléments mensongers (reprises des théories du complot), - de faux témoins (secrétaire de Nixon, entre autres) qui portent le « faux » récit et détournement du sens original des entre5ens, - de liens de causalités farfelus (Kubrick et la Nasa), - de plaisanteries! Sans jamais (générique avec le Making-of?) énoncer clairement que c’est un faux documentaire.
Un faux documentaire De vraies plaisanteries
Tc: 14:10 Séquence devant la Statue de la Liberté tournée devant une version réduite (Paris) (conférence, tc: 8 min. 30 sec.).
Un faux documentaire De vraies plaisanteries
Tc: 15:40 Explications loufoques sur le changement de lieu du pas de tir plutĂ´t que de changer les photographes de place (confĂŠrence, tc: 8 min. 30 sec.).
Tc: 19 min. environ
Un faux documentaire De vraies plaisanteries
Dialogues fic7fs entres les astronautes sur la lune
… et plans détournés pour représenter ceux qui les écoutent. (conférence, tc: 19 min. 20 sec.).
Un faux documentaire De vraies plaisanteries
Tc: 45:05 Jeu de mot basé sur un rapprochement entre judaïsme hassidique (mouvement religieux) et les ASSÉDIC (AssociaDon alors en charge de l'indemnisaDon des chômeurs en France).
Un faux documentaire De vrais détournements
Tc: 12:42 Explica7ons portant sur la forme de la fusée liées à Jules Verne lors de l’entre7en, mais liées à Kubrick par le montage (conférence, tc: 30 min. 30 sec.).
Un faux documentaire De vrais détournements Tc: 43:42
Quand il est ques7on de la mort de l’équipe de tournage… usage volontaire d’images sans rapport avec le sujet. Tc: 43:20 (conférence, tc: 35 min. 45 sec.).
Conclusion
On est clairement face à un faux documentaire portant sur L’Opération lune, mais aussi face à un vrai documentaire réflexif* sur notre rapport aux représentations relevant du domaine de la source, de l’enregistrement et de la preuve. On ressort de ce visionnement avec un regard plus critique vis-à-vis des codes du documentaire et de la manière dont ils cherchent parfois à nous faire adhérer (sans mise à distance) à une proposition de récit audiovisuel.
* On reviendra sur cette catégorie issue de la typologie de Bill Nichols.