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Avec le Soutien de :
Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...
SOMMAIRE :
CHEVAT HABBAD - PARACHAT
Pages 4-5
TOU BICHEVAT HALA’HA ET COUTUMES Pages 6-9
IDEES CREATIVES Pages 10-11
SEOUDAT YITRO
Pages 12-13
LES JARDINS DE RAV AROUSH
Pages 14-20
VIVRE SON TEMPS
Pages 24-27
FEMME VAILLANTE - LACHON ARACHEMOT ATSADIKIM
Pages 28
DEDICASSES
Pages 31 SEGOULOT Pages 32
DEDICASSE :
A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral.
De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles.
De tous mes amis et connaissances. Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou
Directeur : Borei Olam Graphiste : Hai
A MANNE
Le 10 Chevat - le jour de deux Rabbis Hiloula du Rabbi précédent & prise de fonction du Rabbi
Le 10 Chevat est un moment charnière dans l'histoire. A travers la prise de fonction du Rabbi de Loubavitch, c'est le début de la dernière mission du peuple juif: achever le travail de l'exil et se préparer à la Rédemption messianique. Le 10ème jour du mois juif de Chevat (Youd Chevat en hébreu) est une date des plus importantes dans le calendrier ‘hassidique. C’est l’anniversaire du décès du sixième Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn (1880-1950), de mémoire bénie.
C’est aussi le jour où, en 1951, le septième Rabbi, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson (1902-1994), de mémoire bénie, accepta formellement la direction du mouvement ‘Habad -Loubavitch en prononçant un discours ‘hassidique (maamar) historique à un rassemblement en l’honneur du premier anniversaire du décès de son prédécesseur. Dans ce maamar, le Rabbi reprit le thème du dernier maamar de son beau-père, commentant le verset du Cantique des Cantiques « Bati légani a’hoti kala – Je suis venu dans mon jardin, ma sœur, ma fiancée » qui évoque le retour de la Présence Divine dans ce monde lors de l’édification du tabernacle par Moïse.
Il annonça que notre génération aura la même tâche : rétablir la Présence Divine dans ce monde en transformant la folie du mauvais penchant en énergie du bien. De ce fait cette génération sera la dernière de l’exil et la première de la Rédemption messianique. Le maamar se conclut par les mots « et nous aurons le mérite de revoir le Rabbi, ici-bas dans un corps, et il nous délivrera. »
Le 22 Chevat – Décès de la Rabbanit
Le mercredi 10 février 1988 (22 Chevat 5748), celle qui était l’épouse du Rabbi depuis 59 ans, la Rabbanit ‘Haya Mouchka Schneerson, est décédée des suites d’une courte maladie. Elle s’était sentie mal la veille et fut amenée à l’hôpital, où elle demanda un verre d’eau. Après avoir récité la bénédiction « Béni sois-Tu, D.ieu... par la parole de qui toutes choses viennent à l’existence », elle rendit son âme à son Créateur. La Rabbanit ‘Haya Mouchka était une femme érudite et sage et elle assumait sa position élevée de la manière la plus modeste qui soit. Bien qu’elle fut l’épouse d’un leader vénéré par des centaines de milliers de personne, on ne sut pratiquement rien d’elle jusqu’après son décès, quand ceux qui la connaissaient estimèrent qu’ils pouvaient désormais évoquer sa vie et sa personnalité sans violer son intimité jalousement gardée.
Dans un adieu digne d’une reine, un cortège de quinze mille personnes dirigé par une escorte officielle de la police
l’accompagna au cimetière ‘Habad dans le Queens, à New York. Là, elle fut inhumée près de son père, le Rabbi précédent, Rabbi Yossef Its’hak Schneerson. Le jour même de son enterrement, le Rabbi créa un fonds de charité en son nom, qui continue jusqu’à ce jour à soutenir diverses œuvres sociales et éducatives au bénéfice des femmes.
Dans les jours et les mois qui suivirent son décès, le Rabbi parla souvent sur le thème « Et le vivant prendra à cœur »1 : comment le décès d’une personne proche doit inciter une personne à entreprendre des actions positives, sous la forme d’enseignements tirés de la vie du défunt et d’actes entrepris pour perpétuer sa mémoire. L’enfance, le mariage, le travail, la religion, la maladie, toutes ces choses dont on pense connaître parfaitement la signification apparurent sous un jour nouveau dans les enseignements du Rabbi. Il en est de même des concepts de la mort et du deuil.
Le Rabbi a fait remarquer que la Torah prescrit différentes périodes de deuil pour le décès d’un proche parent. Certaines pratiques de deuil doivent être observées le premier jour, d’autres lois s’appliquent aux trois premiers jours, d’autres aux sept premiers jours, d’autres au premier mois et d’autres encore à la première année. Pourtant le « deuil » n’est-il pas un sentiment plutôt qu’un acte ? Comment, alors, a demandé le Rabbi, une personne peut-elle être commandée de faire le deuil, ou encore de réduire l’intensité de son deuil lorsque l’une de ces « périodes de deuil » s’achève ? La mort, a expliqué le Rabbi, est un phénomène tellement dévastateur pour notre conscience qu’aucun des outils ordinaires de la vie ne peut nous permettre de l’affronter. Seule notre soumission à la loi suprarationnelle de D.ieu peut nous donner les forces de contenir notre deuil et ne pas le laisser submerger notre vie.
Quant à la notion de mort elle-même, le Rabbi voyait la mort non comme la fin de la vie, mais comme le début d’une nouvelle forme de vie, plus élevée et plus grande. Car l’âme continue de vivre. Lorsque l’âme est libérée des limites de la condition physique, elle peut exprimer sa spiritualité et sa pureté sans être entravée en cela par l’obscurité du corps. De plus, si nous définissons la vie non pas seulement en tant qu’existence, mais en termes de progression et d’accomplissement, une personne peut vivre au-delà du point de séparation de son âme et de son corps. Si ceux de la terre des vivants sont motivés par son décès à accomplir des actes positifs, constructifs et divins, alors la mort elle-même devient une forme de vie.
Enfin, un principe de base de la foi juive est la conviction que, à l’ère de Machia’h, ceux qui sont morts reviendront à la vie de manière éternelle. Ainsi, la mort n’est qu’une pause temporaire avant une nouvelle phase de la vie, bien plus importante. Le Talmud compare d’ailleurs la mort au sommeil, ce qui implique que, tout comme le sommeil, elle est « une descente dans le but d’une ascension », une période de préparation à un lendemain plus grand et plus intense.
La correspondance du Rabbi
« Lorsqu’un proche parent décède, selon la volonté de D.ieu, ceux qui restent ici ne peuvent plus le voir avec leurs yeux ou l’entendre avec leurs oreilles. Cependant, l’âme dans le Monde de Vérité voit et entend, et quand elle voit que ses proches pleurent plus que la quantité requise en raison de son absence physique, elle en est peinée. En revanche, quand elle voit qu’après la période de deuil prescrite par la Torah, la vie a repris son cycle régulier et est pleine d’actions positives, elle peut reposer joyeusement. »
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Ségoulot PARACHAT A MANNE
MARDI 31 JANVIER PARACHAT BECHALA’H
https://segoulot.wordpress.com/2022/01/10/mardi-bechalah-segoula-pour-la-parnassa/
Nos Sages enseignent que c’est une ségoula ancestrale pour la Parnassa (santé matérielle) de lire, le mardi où tombe la Paracha «Bechala’h», le texte dans la Torah qui parle de la «Manne». C’est à dire lire depuis le chapitre 16 verset 1 jusqu’au verset 36 du livre de Chémot. Ensuite, prier D.ieu qu’il vous accorde les besoins matériels nécessaire à votre vie.
Nos ancêtres se sont retrouvés dans le désert où ils n’avaient plus aucune ressource aucun espoir de trouver les provisions nécessaires.
Ils se sont tournés vers Moché Rabbénou afin qu’il puisse trouver une solution et celui-ci s’est mis à prier, avec plus d’intensité que jamais. Grâce à cette prière, ils bénéficièrent d’une nourriture céleste, la manne, qui les nourrit durant 40 ans.
C’est une ségoula pour la Parnassa de lire le passage de la manne dans la Parachat Béchalah. C’est un grand Tsadik du 19e siècle qui nous le révèle. Ce tsadik, le Rabbi de Riminov z.t.l., Il dispensa à ses nombreux élèves les enseignements sur le passage de la Manne et leur révéla le secret de la ségoula de lire 2 fois le texte en Hébreu ou en phonétique et 1 fois le texte en araméen le mardi qui précède la lecture de la Parachat Béchalah. À travers les générations, cette ségoula s’est avérée très efficace et des millions de Juifs l’accomplissent chaque année.
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Ou
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DIMANCHE 5 FEVRIER 23 AU SOIR
Introduction
Dans le calendrier juif, le 15 chevat est le nouvel an des arbres.C’est une date de référence qui nous permet de déduire certaines halakhot liées aux règles de ‘orla(fruit d’un arbre de moins de trois ans), de teroumoth (prélèvement dans la récolte pour les Cohanim) et de m’aasseroth (prélèvement des dîmes).
Mais c’est aussi le jour du « jugement » des arbres en faveur desquels nous « plaidons » : leurs fruitsnous permettent de bénir le Créateur et nous en donnent envie. Celui qui récite une bénédiction sur les fruits suscite un surcroît d’abondance céleste qui se manifeste dans les récoltes à venir.
A la place d’honneur de ce traditionnel seder de Tou Bichvat, on trouve « les 7 espèces d’Israel » mentionnées par la Torah
Le Seder de Tou Bichvat
Pour marquer le jour de Tou Bichvat, on a l’habitude de goûter le maximum de fruits qu’il est possible de trouver dans la ville et de réciter pour chaque fruit les berakhot correspondantes (une fois chaque berakha par seouda)
Ce seder peut être célébré en fin de repas ou dans la journée indépendamment du repas.
On s’efforcera de consommer des 7 espèces d’Israël qui sont, comme nous l’avons dit, à l’honneur ce jour là : blé, orge, raisins, figues, grenades, olives, dattes.
’
La préséance des fruits d
Israel
Comme nous l’avons vu dans les halakhot sur les berakhot, les 7 espèces d’Israël ont la priorité. Par exemple, si on a une orange et une figue devant nous, on fera la bénédiction sur la figue et l’orange sera donc acquittée.
Mais dans le cas où on préfère le fruit qui ne fait pas parti des 7 espèces d’Israël, on fera la bénédiction sur ce fruit en question.
En revanche, à Tou Bichvat, même si on a une préférence pour un autre fruit, on fera la bénédiction sur le fruit d’Israël.
Réciter la berakha de Chéhé’héyanou
Le jour de Tou Bichvat, il est bien d’avoir à sa table de nouveaux fruits que l’on a pas encore consommés dans l’année (de préférence des fruits d’Israël en faisant attention aux règles de prélèvements pour les fruits d’Israël), afin de réciter la bénédiction de Chéhé’héyanou.
Comment réciter cette bénédiction :
On commence par reciter la bénédiction sur le fruit (Boré Péri Ha‘etz ou Ha-adama) puis, on récite la bénédiction de Chéhé’héyanou avant de manger le fruit.
Dans le cas où on a déjà récité la bénédiction Boré Péri Ha’ets durant ce seder, mais que l’on souhaite réciter la bénédiction de Chéhé’héyanou sur un fruit que l’on a pas encore consommé dans l’année, on ne récitera pas la bénédiction de Boré Péri Ha’ets sur ce nouveau fruit mais directement la bénédiction de Chéhé’héyanou.
Les Supplications à Tou Bichvat
On ne récite pas de supplications le jour de tou bichvat ni lors de la prière de min’ha du 14 chevat.
Jeûner à Tou Bichvat
Il est interdit de jeûner à Tou Bichevat.
Tou Bichvat & Chabbat
Lorsque Tou Bichvat a lieu Chabbat, il faut d’abord célébrer les repas de Chabbat (prioritaires car prescrits par la Torah alors que Tou Bichvat est « une belle coutume »). On pourra donc commencer un repas de chabbat normalement (kiddouch, netilath yadayim, motsi) puis on pourra procéder au seder de Tou Bichvat avant de réciter le bircat hamazone
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Tou Bichvat - Halakhot ET Coutumes
Seder de Tou Bichvat
Le Séder de Tou Bichvat n’est pas une loi mais une coutume aux segoulot merveilleuses attirant abondance et bénédiction.
Selon l’usage des Ashkenazes : on pose sur la table au moins 15 espèces et pour chacune d’elles on récite l’un des 15 Chir LaMa’alot contenus dans les Psaumes.
Pour les kabbalistes : on prépare 4 assiettes diérentes, chacune contenant entre 4 et 10 fruits, en tout 12 à 30 fruits (issu du livre « Pri Etz Hadar » réédité par le Rav Mordekhaï Éliyahou Zatsa’l).
Première assiette : les fruits qui se mangent en entier, tant l’intérieur que la pelure.
Par exemple : raisins, gues, pommes (dans ce cas précis, les pépins sont considérés comme faisant partie du fruit), conture de cédrats, citrons, (citronnelles ou contures), poires, fraises, caroubes, goyaves, kakis.
Demander : « Que ce soit Ta volonté que nous soyons beaux aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur ! Que je ne me conduise pas en hypocrite! »
Deuxième assiette : les fruits dont on mange la pelure et dont on jette l’intérieur. Par exemple : olives, dattes, bigarreaux, abricots, pêches, prunes, mûres, lychees, cerises, cerises de Cayenne, mangues.
Demander : « Que ce soit Ta volonté que nous ayons le mérite d’extraire de nous-mêmes tout ce qui est inutile : haine, jalousie, tristesse, compétition, rancune, ressentiment!
Troisième assiette : les fruits dont on jette la pelure et dont on mange l’intérieur.
Demander : « Que ce soit Ta volonté que nous discernions le bien et la douceur en chaque personne, y compris en moi-même ! Et que nous ayons le mérite de juger chacun favorablement, sans voir aucune écorce! »
Quatrième assiette : les sept espèces dont le pays d’Israël a été béni. Chacune des espèces renferme une segoula et une requête la caractérisant. Il sut de la contempler et d’y penser (surtout en ce moment, alors que les asticots nous narguent à tous les comptoirs).
Les 7 fruits d’Erets Israel
Blé:biscuits,pain. Segoula pour l’esprit, la raison et la réussite dans les études.
Demander également de gagner sa vie abondamment. « Qui te rassasie du meilleur froment. » (Psaumes 147, 14)
Orge : bière , orge perlé et/ou gateaux a l’orge. Segoula pour la bonne entente du couple. La femme soupçonnée d’adultère devait apporter un sacrice d’orges pour redevenir pure envers son époux. C’est alors qu’elle mettait au monde un garçon.
Vigne : vin, jus de raisin, raisins secs. La vigne constitue une segoula pour se marier. Ce n’est pas pour rien que lors des mariages on chante Invè HaGuéfen beInvè HaGuéfen, « Les raisins de la vigne dans les raisins de la vigne ». La vigne représente aussi la fécondité. « Ton épouse est comme une vigne féconde » (Psaumes 128, 3)
Figue : demander de pouvoir s’armer de patience. Étant donné que pour les figues, il n’y a ni cueillette ni cuvée et/ou moisson. On les cueille à chaque fois en petite quantité. Cela exige de la patience.
Grenade : demander de s’abstenir de médisance et de paroles négatives, la grenade a la couleur des lèvres, comme il est écrit : « Tes lèvres sont comme un rouge écarlate » (Cantique des Cantiques 3, 4).
Olive : huile d’olive et olives. Segoula pour élever des enfants intègres. De même que les feuilles de l’olive ne chutent pas, ainsi nous demandons à avoir des enfants qui ne quitteront jamais le droit chemin. Bon renom : « Mieux vaut un bon renom qu’une bonne huile. » Mémoire : l’huile d’olive constitue une segoula pour la mémoire (en revanche, les olives elles-mêmes risquent de mener à l’oubli).
Le miel ( tamar - la datte ) Demandons à D. de nous aider à nous élever (lehitamer) à l’instar de la datte (tamar). La datte accomplit également des bienfaits médicaux et thérapeutiques.
Le
IDEES CREATIVES - FRUITS
Les origines de cette coutume tunisienne
Il existe une coutume juive célébrée par les tunisiens et constantinois de célébrer la fête des garçons, le jeudi soir de la semaine de la Paracha Yitro.
Au menu : poulet ou coquelet rôti, bouillon de poule pour certains, Minina ou Méguina qui n’est autre qu’une grosse omelette, pâtisseries et pièce montée avec ses choux à la crème caramélisés etc.
L’origine de cet usage est l’histoire d’une grave épidémie de jaunisse ayant sévi en Tunisie et à ses frontières au début du 19ème siècle, qui aurait infecté les petits garçons en mettant leurs jours en danger. Rabbi Its’hak ‘Haï Taïeb Lo Met (17431837 de l’ère vulgaire), pour contrecarrer la pandémie, demanda de faire boire aux enfants des bouillons de pigeons et de placer un pigeon vivant sur le ventre des enfants malades. Par ce dernier procédé, la jaunisse fut transmise du foie des enfants vers celui des pigeons qui moururent à la place des chérubins. La contagion aurait été éradiquée la veille de Chabbath Yitro
Depuis, chaque année, en signe de reconnaissance, les juifs de Tunisie et certains constantinois à cette occasion ont eu pour coutume de célébrer ce miracle en dressant une belle table en vue d’une Séoudat Hodaa (repas de remerciement), dégustant bouillons et rôtis de pigeons, pâtisseries (yoyo), Minina et pièce montée.
Cependant, aucune trace écrite de cette histoire n’a été rapportée par les Rabbanim de l’époque. Cela dit, selon les historiens, il subsisterait plusieurs traces de l’existence d’épidémies de diphtérie avec croup et jaunisse durant cette période, mais sans en faire le détail exact.
Toutefois, la transmission orale rapporterait aux noms de grands maîtres que l’événement eût bien lieu mais que le Rav Its’hak ‘Haï Taïeb Lo Met, par pudeur, refusa qu’on le mette à l’écrit pour ne point dévoiler au grand public qu’il fut méritant du dévoilement d’Eliaou Hanavi
L’ensemble des maîtres, connaissant la grandeur et les mérites de ce grand Tsadik, n’osèrent guère contredire le Rav sur ce point et ainsi éludèrent cet événement dans leurs ouvrages. Tous rapportèrent néanmoins que ce fut par le mérite du don de la Torah et de la tradition du repas de Yitro (en réalité bien antérieure à l’apparition de l’épidémie) que le miracle eut lieu (cf. introduction du livre Aroukh Hachoul’hane du cousin de Rabbi Its’hak ‘Haï Taïeb Lo Met, le Rav Its’hak Taïeb, Grand Rabbin de Tunisie de l’époque, Editions Eliezer Sadoune de Livourne).
Certains commentateurs rapportent qu’en souvenir de cette Séouda, il sera bon de consommer de la volaille en souvenir du miracle des pigeons venus manger la Manne déposée durant Chabbath à l’extérieur du camp par les mécréants Dathan et Aviram, qui cherchaient à mettre à l’épreuve la grandeur de l’Eternel et les enseignements de Moché
La symbolique autour du repas
1 Dégustation de bouillon ou rôti de volaille en souvenir de l’épisode de la Manne et des oiseaux, ainsi que du traitement mis en place par Rabbi Its’hak ‘Haï Taïeb Lo Met contre la pandémie.
2. Il est notoire que la Minina ou Méguina ainsi que les yoyos et pâtisseries, dégustés à toutes les occasions chez les juifs d’Afrique du Nord, sont préparés en souvenir du sacrifice Min’ha fait en signe de remerciement à l’Eternel. Une offrande composée de farine, d’huile et d’œufs constituait ainsi une omelette ou une pâtisserie frite menée à l’Autel des sacrifices au Temple (ce qui constituait aussi le sacrifice du pauvre).
3. La pièce montée en souvenir du mont Sinaï fleuri où coulait le lait et le miel au moment du don de la Torah. Une pièce montée souvent garnie de fleurs en pâte d’amande, avec des choux fourrés à la crème représentant le lait (vu qu’il serait difficile de consommer des produits lactés avec de la volaille de par l’interdit) et caramélisés en souvenir du miel.
4. Les tables sont souvent ornées de petits ustensiles dorés et d’étoffes de couleurs pourpre, bleu ciel, doré, en souvenir des tentures et des ustensiles utilisés au Beth Hamikdach (Temple) ainsi que des vêtements du Cohen Gadol (Grand Prêtre).
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Séoudat Yitro : JEUDI 9 FEVRIER 2023
PIÈCE MONTÉE PARVÉE (AVEC DES CHOUX À LA CRÈME)
PAR PIROULIE.CANALBLOG.COM
Pour la pâte à choux:
Ingrédients: 100 g de beurre (ou de margarine), 3 CaS de sucre, 125 g de farine, 3 ou 4 oeufs, 1 pincée de sel, 25 cl d'eau (ou 12.5cl de lait + 12.5 cl d'eau)
Préparation:
Faire bouillir 25 cl d'eau, avec le beurre, le sucre et le sel. Hors du feu ajouter la farine en une fois et bien mélanger jusqu'à ce que la pâte soit homogène. Faire dessécher la pâte sur le feu puis y ajouter un par un et hors du feu, les oeufs. Former les choux sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé. Faire cuire 20 min a 200°, ne pas les sortir tout de suite du four et les laisser sécher au four quelques minutes.
Pour la crème pâtissière:
Ingrédients:
3 Oeufs, 70 gr de Sucre, 2 Sachets de sucre vanillé, 40 gr de Farine, 1/2 litre de lait (ou lait de soja), 3 à 4 CaS de Rhum
Préparation:
Faire chauffer le lait de soja dans une casserole et pendant ce temps bien battre les oeufs et le sucre jusqu'à que le mélange blanchisse. Puis y ajouter la farine et la vanille et en dernier petit a petit ajouter le lait bouillant. Remettre sur le feu jusqu'à que la crème devienne épaisse puis transvaser dans une jatte pour qu'elle refroidisse. Utiliser une poche à douille pour remplir les choux par le bas
Caramel
Ingrédients: 200 g de sucre
Préparation:
Mettre dans une casserole très propre une fine couche de sucre (sans eau !) et faire chauffer à feu moyen sans remuer ni toucher le sucre avec une spatule en bougeant la casserole jusqu'à ce que le sucre commence à dorer rajouter si nécessaire du sucre en poudre et surveiller pour ne pas quelecaramelfoncetrop(sinonilseraamer)
Montage:
Faire un caramel clair et y tremper chaque choux des deux cotés, l’un pour le coller aux autres et l’autre pour la décoration en versant sur la pièce encore du caramel. Décorer avec des roses en pâte d’amande ou avec des fragées. Petit conseil utiliser un cône pour que votre pièce montée soit régulière.
Remarques je ne vous conseille pas de faire la pièce montée la veille, par contre vous pouvez faire les choux la veille mais ne les remplir et les recouvrir de caramel que le jour même Attention si votre appartement est trop chaud ta pièce montée risque de "pencher" donc si vous la préparez le matin il faut la mettre près d'une fenètre entrouverte ou au frais. La pièce montée est plus facile à faire en utilisant un cône recouvert de papier sulfurisé.
“
Je n'ai jamais vu une personne modeste à qui la sagesse manque et je n'ai jamais vu une personne sage qui n'a pas honte. La modestie et la sagesse sont entrelacées et dépendantes l'une de l'autre.”
Modestie et sagesse
“Or ils étaient tous les deux nus, l'homme et sa femme, et ils n'en éprouvaient point de honte” (Béréchith 2:25). Selon Rachi : “Car ils ne connaissaient pas le principe de la modestie – qui consiste à faire la différence entre le bon et le mauvais – et même si [l'homme] possédait le savoir qui lui permit de nommer [toutes les créatures], il n'était pas inspiré pas le mauvais penchant jusqu'au moment où il mangea du fruit de l'arbre – lorsque le mauvais penchant entra en lui – il connut la différence entre le bon et le mauvais.”
Après qu'ils eurent mangé du fruit de l'arbre : “Leurs yeux à tous les deux se dessillèrent et ils connurent qu'ils étaient nus ; ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s'en firent des pagnes" (Béréchith 3:7). Selon Rachi : “La Bible fait référence à la sagesse et non à la véritable vision.”
Après qu'ils eurent mangé du fruit de l'arbre, D-ieu leur demanda : “Qui vous a appris que vous étiez nus ? (Béréchith 3:11). Selon Rachi, cela signifie : “D'où savez-vous qu'il est honteux d'être nu ? ” De la succession des évènements, nous constatons que dès l'instant où les yeux d'Adam et de 'Hava (Ève) furent ouverts – en d'autres termes, dès l'instant où ils eurent mangé du fruit de l'arbre de la connaissance du bon et du mauvais – ils couvrirent leur corps : “Ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s'en firent des pagnes.” Nous apprenons de cela que la connaissance nous oblige à être modestes ! Dans la mesure où une personne sage ne ferait rien qui la déshonorerait, la modestie d'une personne est proportionnée à sa sagesse.
Le “Or'hoth 'Hayim” a écrit : “Je n'ai jamais vu une personne modeste à qui la sagesse manque et je n'ai jamais vu une personne sage qui n'a pas honte. La modestie et la sagesse sont entrelacées et dépendantes l'une de l'autre.”
Modestie dans le mariage Grâce à la modestie, un couple peut connaître la véritable “chalom bayith” (la paix conjugale). Que signifie être modeste ? Un mari doit faire attention à ce qu'il se permet de voir ; une femme doit porter des vêtements qui couvrent son corps d'une façon adéquate et ils devraient – tous les deux – purifier leurs pensées afin qu'ils ne pensent que l'un à l'autre et à personne d'autre. Grâce aux efforts réalisés dans le but de rester dans les limites de la modestie, le mari et la femme seront bénis avec des enfants qui seront couronnés de succès, un gagne-pain digne et la joie.
Lors d'une cérémonie de mariage, la bénédiction “Réjouis les compagnons amoureux comme Tu as réjoui la première créature dans le jardin d'Eden dès l'origine” est récitée sous la 'houpa (le dais). Le jeune couple est béni pour qu'il soit heureux et partage un amour comparable à celui d'Adam et 'Hava (Ève) dans le jardin du Paradis. La question doit être posée : quelle particularité si exceptionnelle possédait l'amour qui existait entre Adam et 'Hava ? La réponse : Adam et 'Hava étaient les seuls êtres vivants dans le jardin du Paradis. De fait, aucun autre être ne vivait à cette époque.
Lorsqu'une femme est modeste et que son mari ne regarde pas ailleurs, le couple reste concentré sur lui-même. En agissant de la sorte, les deux conjoints ont le privilège de pouvoir établir un mariage – et un amour – identique à l'amour unique qui existait entre Adam et 'Hava dans le jardin du Paradis.
Le vendredi soir – lorsque nous chantons “Echeth 'hayil ” – nous disons : “Heureux qui a rencontré une femme vaillante ! Elle est infiniment plus précieuse que les perles. En elle le coeur de son
époux a toute confiance ; aussi, les ressources ne lui font pas défaut.” (Proverbes 31:10)
Selon le Gaon de Vilna (connu également sous le nom du “GRA” – le Gaon Rabbénou Eliyahou), une femme accomplie est celle qui s'améliore grâce aux dix-huit louanges mentionnées dans “Echeth 'hayil ”. Le commentaire du Gaon de Vilna attire notre attention sur l'intérêt d'étudier de près quelques unes de ces louanges. Dans le verset de cette chanson que nous avons citée, il est écrit : "En elle le coeur de son époux a toute confiance ; aussi, les ressources ne lui font pas défaut." De quelle façon une femme peut-elle obtenir la confiance de son mari, pour qu'"en elle, le coeur de son époux [ait] toute confiance ? Nous devons répondre de la façon la plus simple : grâce à la modestie affichée – et ressentie –par la femme !
De plus, la suite du verset nous apprend la récompense dont sera gratifiée une telle femme : “Les ressources ne lui font pas défaut”, c'est à dire : le couple possèdera toujours une source de revenu à sa disposition ! “Ta femme sera comme une vigne féconde dans l'intérieur de ta maison, tes fils, comme des plants d'olivier autour de la table.” (Tehilim 128:3).
Selon le Zohar : “'Dans l'intérieur de ta maison ' – signifie que la femme doit agir avec modestie et se couvrir, même dans les recoins les plus reculés de la maison. Si la femme est modeste dans la maison, le couple méritera que “[ses] fils [soient] comme des plants d'olivier autour de la table.”
Que veut réellement dire l'expression “des plants d'olivier ” ? Selon le Zohar, cela signifie que de la même façon que l'olivier est rempli de feuilles pendant l'été et l'hiver et que son importance est supérieure à celle des autres arbres, les fils d'un couple dont la femme est modeste seront également importants. De plus, ce couple sera béni avec de nombreuses choses : la santé, des fils, des filles...
De fait, le chapitre des Psaumes continue en disant : “Voilà comment est béni l'homme qui craint l'Éternel ! Que D-ieu te bénisse de Sion ! Goûte le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie. Puisses-tu voir les fils de tes fils ! Paix sur Israël ! ” (Tehilim 128:4-6) La Tora nous apprend que Sara était modeste. Lorsque les anges demandèrent à notre patriarche Avraham : “Où se trouve ta femme Sara ? ”, Avraham répondit : “Dans la tente”, ce qui atteste de sa modestie. En récompense pour sa modestie, Sara donna naissance à Yits'haq, un des trois patriarches. Des efforts pour le bénéfice du conjoint
Le Talmud nous apprend que lorsque le petit-fils de 'Honi HamaAgal rentra chez lui – accompagné par ses élèves – ceux-ci furent surpris d'apercevoir sa femme sortir de chez elle à la rencontre du grand Sage, habillée de ses plus beaux vêtements et parée de ses plus beaux bijoux. Lorsque les élèves demandèrent à leur Rabbi la raison d'un tel comportement, celui-ci répondit : “Afin que je ne regarde pas une autre [femme] ! ” La femme du grand Sage s'était faite belle et attirante pour son mari, dans le but que leurs pensées restent dirigées sur eux-mêmes. La femme du
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petit-fils de 'Honi HamaAgal faisait de son mieux pour que leur amour mutuel soit semblable à celui que connaissait Adam et 'Hava dans le jardin du Paradis !
La logique veut qu'une femme essaie d'être la plus belle chez elle – pour son mari – et pas à l'extérieur, pour les autres personnes. Si une femme désire que son mari l'apprécie, elle doit être habillée d'une façon attrayante chez elle.
Lorsqu'un mari et sa femme font chacun des efforts importants pour conserver un aspect physique attrayant pour l'autre, ils s'aident mutuellement à rester concentrés l'un sur l'autre. Ceci permet de créer une solide harmonie conjugale et à la Présence divine de demeurer dans leur maison. Nous savons tous que la Présence divine peut résider dans une maison uniquement si l'harmonie conjugale y règne.
La sainteté dépend de la modestie
La Tora nous enseigne que “Votre camp sera saint.” (Deutéronome 23:15). D'autre part, il est dit à propos du peuple juif : “Vous êtes saints, car Je suis saint.” (Lévitique 11:14).
Cette sainteté dépend de la modestie qui règne au sein des couples juifs et plus particulièrement de la façon dont les femmes juives s'habillent, dans leur maison et à l'extérieur. Nous devons nous sanctifier dans le but d'amener la Présence divine dans notre vie. De quelle façon faisons-nous cela ? En respectant les limites de la modestie.
Nous lisons dans la Tora l'histoire de Bila'am, un non-juif méchant à qui fut donné le pouvoir de prophétie. Bila'am essaya d'accéder à la demande de Balaq ben Tsipor en maudissant les enfant d'Israël. Malgré tous ses efforts, les seuls mots qui sortirent de la bouche de Bila'am furent ceux d'une bénédiction pour les juifs ! “Quelles sont belles tes tentes, ô Ya'aqov ! Tes demeures, ô Israël ! ” (Nombres 24:5) Qu'avait vu de si bon Bila'am dans les tentes des enfants d'Israël ?
Nos Sages nous ont appris que même dans les conditions rigoureuses qu'ils avaient trouvées dans le désert, les juifs avaient pris toutes les conditions afin de garder leur intimité à l'abri du regard des autres et pour rester modestes ! De fait, les juifs avaient planté leurs tentes de façon que l'ouverture de chacune ne se trouve pas en face de l'ouverture d'une autre. De cette façon, il était impossible pour chacun de voir ce qui se passait dans la tente de son voisin. C'est cette modestie qui transforma la malédiction potentielle de Bila'am en une bénédiction.
L'immoralité détruit
Bila'am connaissait la vérité : l'existence des juifs dépendait de leur modestie. Lorsqu'il constata qu'il était impossible de les maudire, Bila'am conseilla à Balaq d'employer l'immoralité afin de détruire les juifs. “Le D-ieu des juifs déteste l'immoralité” déclara Bila'am. Il conseilla à Balaq d'attirer les enfants d'Israël dans des relations interdites avec les filles du pays de Moab. La conséquence fut immédiate : un fléau se déclencha au milieu des juifs ; ce fléau fut la cause de 24 000 morts parmi les juifs. Trouver le bon conjoint
Dans “Echeth 'hayil ”, nous récitons : “Mensonge que la grâce ! Vanité que la beauté ! La femme qui craint l'Éternel est seule digne de louanges.” “Mensonge que la grâce ! Vanité que la beauté ! ” : ceci fait référence à la beauté extérieure. Nous devons admettre que la beauté superficielle disparaît au fil de l'âge. Cependant, la véritable beauté – la beauté intérieure – est à louer. Ceci correspond à : “la femme qui craint l'Éternel est seule digne de louanges.”
Lorsqu'une personne désire trouver le conjoint qui lui correspond, si elle est intéressée principalement par la beauté superficielle et extérieure, il faut lui appliquer le verset :
Mensonge que la grâce ! Vanité que la beauté ! ”. De fait, en cherchant une personne en se basant d'abord sur l'aspect extérieur de cette dernière, elle trouvera un(e) conjoint(e) qui n'essaiera pas forcément d'améliorer sa beauté intérieure, sa valeur intime. Cependant, lorsqu'une personne cherche quelqu'un qui craint D-ieu – ce qui reflète sa beauté intérieure –elle trouvera un(e) conjoint(e) qui réalise que la beauté extérieure est provisoire et qui accorde plus d'importance à améliorer sa beauté intérieure : ses traits de caractère et sa crainte du ciel.
Le récipient adéquat Rabbi Yehoch'oua ben 'Hananya était un grand érudit de la Tora Rabbi Yehoch'oua ben 'Hananya avait de nombreuses déformations physiques et il était particulièrement laid. Un jour, la fille de César le rencontra ; elle lui demanda : “Comment se peut-il qu'une si grande sagesse se trouve dans un contenu aussi laid ? ” Le grand Sage répondit : “Pour quelle raison votre père – César – qui est tellement riche, conserve-t-il son meilleur vin dans des récipients d'argile plutôt que d'or ou d'argent ? ” La fille de César eut honte du comportement de son père. Immédiatement, elle ordonna à ses serviteurs de verser tout le vin dans des récipients en or. Quelques jours plus tard, César –qui voulait se régaler de son vin – eut la mauvaise surprise de découvrir que tout son vin était devenu du vinaigre. Lorsqu'il demanda de quelle façon cela avait-il pu se produire, ses serviteurs lui expliquèrent que c'était sa fille qui leur avait ordonné de verser le vin dans les plus beaux récipients de César. Ce dernier demanda à sa fille de lui fournir une explication. Elle lui raconta ce que lui avait répondu Rabbi Yehoch'oua ben 'Hananya. César demanda au grand Sage de se présenter devant lui ; il lui demanda de lui expliquer pour qu'elle raison il avait répondu de la sorte à sa fille. Rabbi Yehoch'oua répondit : “Votre fille désirait connaître la raison pour laquelle une grande sagesse peut être contenue dans un récipient particulièrement laid. Je lui ai donné la réponse qu'elle vous a dite. Le vin est le symbole de la sagesse et il se conserve convenablement uniquement s'il se trouve dans un récipient en argile et non dans un récipient en or.” César demanda : “N'existe-t-il pas d'homme qui possède la sagesse et la beauté en même temps ? ” Rabbi Yehoch'oua répondit : “Oui, il en existe. Ils concentrent leurs efforts sur leur valeur intime plutôt que sur les aspects extérieurs et superficiels de la vie. Même si ces personnes sont physiquement belles, leur beauté est la conséquent de leur beauté intérieure.” (Guemara Ta'anith 7).
Trouver le conjoint idéal – et parvenir à l'harmonie conjugale –dépend du rapport que nous entretenons avec notre “monde intérieur”. Si nous courons après les futilités de la vie, nous risquons de perdre notre conception de la sainteté – le résultat de la modestie – et notre “monde intime” – notre véritable beauté. De quelle façon pouvons-nous renforcer notre force intrinsèque ? Grâce à la prière ! De fait, lorsque nous prions pour que la Présence divine réside dans notre demeure, D-ieu répond à nos prières. Le Créateur du monde désire résider dans les mondes inférieurs – dans la maison et dans le coeur des hommes. Grâce à nos prières sincères, nous pouvons atteindre la véritable harmonie conjugale et réussir à élever des enfants bons, respectueux et qui craignent D-ieu.
La modestie qui réside dans notre maison influence nos enfants. Ces derniers – à leur tour – nous apportent beaucoup de na'hath (plaisir). Une femme qui se rend belle pour son mari et un homme qui ne regarde pas ce qui est interdit de regarder vivront dans l'harmonie conjugale s'ils adoptent également un comportement modeste dans leur maison. Ce couple recevra aussi la bénédiction : “Réjouis les compagnons amoureux comme Tu as réjoui la première créature dans le jardin d'Eden dès l'origine.” Qu'il plaise à D-ieu que tous les fils et filles d'Israël méritent de conserver les voies de la modestie et de la sainteté. Puissions-nous mériter la libération, rapidement et de nos jours. Amen
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Double standard
Examinons un autre phénomène de double standard dans l'éducation des enfants.
Supposons que les enfants sont entrain de se quereller et se battre entre eux. Un frappe l'autre. Les parents crient : "On ne doit pas se frapper !" ou "Arrêtez de vous frapper !" Ce discours pourrait être le bon, mais si les mêmes parents ont l'habitude de gifler leurs enfants, comment peuvent-ils maintenant demander que ceux-ci ne se frappent pas entre eux ? Tout ce qu'un parent fait, un enfant l'interprète comme étant la norme d'un comportement accepté. Des parents violents ne peuvent s'attendre à avoir des enfants calmes et paisibles.
La Tora, dans la paracha Chemoth (Exode), nous enseigne qu'une personne qui menace seulement de frapper, même si elle fait seulement un geste de la main, est une mauvaise personne.
Soyons clairs : il n'existe aucune justification pour la colère ou la punition corporelle dans l'éducation d'un enfant. Il n'y a aucune justification qui nous permette de frapper un enfant. Souvent, les parents giflent leurs enfants parce qu'ils ne connaissent pas d'autre solution éducative ou disciplinaire. Nos Sages nous enseignent que lorsque l'on ne sait pas quoi faire, il vaut mieux s'asseoir et ne rien faire. Ainsi, vous ne pouvez faire aucun dommage.
Jurer, être en colère, menacer et être violent sont des concepts qui n'appartiennent pas à l'éducation d'un enfant. Si vous pouvez éduquer votre enfant, faites-le du mieux que vous le pouvez ! Cependant, si vous ne pouvez pas l'éduquer sans vous mettre en colère et sans être violent-e, alors ne faites rien ! Il vaut mieux donner aucune éducation qu'éduquer avec colère et agitation.
Cela nous emmène à notre troisième point. Le facteur le plus important dans l'éducation d'un enfant c'est le Shalom Baïth (la paix qui règne dans la maison).
Peu importe si le parent est un psychologue expert en éducation : s'il n'y a pas de Shalom Baït dans sa maison, ses enfants grandiront avec des lacunes importantes.
D'autre part, si la mère et le père ne savent rien à propos de l'éducation des enfants, mais qu'ils vivent en paix, en harmonie et que le bonheur conjugal règne en maître dans la maison, leurs enfants seront calmes, confiants et bien dans leur peau.
Les enfants qui ont été élevés dans une ambiance où la paix est absente, font face à deux grands problèmes lorsqu'ils grandissent : un nombre important d'entre eux ne désirent pas se marier et ceux qui se marient ont beaucoup de difficulté à vivre une vie de couple marquée par l'harmonie et la paix. Ce qu'ils doivent faire : se repentir de leurs fautes et apprendre ce que la Tora nous dit à propos d'un foyer juif.
Nos Sages nous ont appris qu'une maison juive en est une dans laquelle règne une atmosphère de paix, où les parents ont de la considération pour leurs enfants, où la sainteté et la compréhension sont palpables... La colère, les critiques et les coups n'ont rien à faire avec la paix, la considération, la sainteté et la compréhension.
Le procès injuste
Parlons maintenant de la paix entre frères et soeurs. Les parents doivent se souvenir du commandement de la Tora de ne pas écouter seulement une version des faits.
Certains enfants affichent leur mécontentement plus facilement que d'autres ; certains courent vers leurs parents en pleurant dès que leur frère ou soeur leur fait quelque chose.
Quelques fois un froncement de sourcil du grand frère prend des proportions exagérées : "Il m'a frappé !" gémit le petit frère. Dans ce genre de situations, si le père réagit plutôt que réfléchit, il se met à crier ou à frapper le plus âgé sans même laisser la possibilité à l'autre de raconter sa version de l'histoire. Ceci est une double transgression de la Tora
Un juge doit connaître les faits et doit écouter les deux versions. Les parents, surtout ceux qui ne vivent pas leur vie selon la Tora font quelquefois des erreurs tragiques et punissent l'enfant innocent pendant que le coupable s'en sort à bon compte. Le père n'a pas donné le temps au grand frère d'expliquer que le petit frère a détruit la maquette d'avion que le grand frère avait mis 6 heures à faire ! Ceci n'est qu'un petit exemple d'injustice dans la famille ; lorsqu'un enfant est victime d'injustice, il ou elle sera offensé-e et méprisera ses parents ; à la première occasion, il se rebellera contre une telle éducation.
Le blues du second-mariage
Un domaine pénible dans lequel je dois souvent intervenir concerne l'éducation des enfants d'un second mariage. Il s'agit d'un véritable champ de mines lorsqu'il s'agit de mettre en pratique le Shalom Baït. Le mari arrive avec ses enfants et la femme avec les siens. Si les deux désirent que le Shalom Baït règne dans leur maison, ils doivent connaître cette règle : on ne discipline pas l'enfant d'une autre personne. S'il est certainement mauvais de critiquer ses propres enfants, c'est un désastre de critiquer les enfants de son épouse.
Chaque parent a un amour naturel et des sentiments de protection pour son ou ses enfants. Même si vous avez raison, l'autre camp se sentira insulté.
Si vous essayez d'éduquer les enfants de votre épouse et que vous commettez une erreur, le Shalom Baït se d'autant plus difficile à trouver. Il faut savoir que le mauvais penchant aime ce genre de situations pour mettre la maison sans dessus-dessous. Ainsi, tant qu'il s'agit des enfants de votre époux-se, n'essayez pas de les éduquer, et encore moins de les critiquer. Votre objectif doit être de les traiter avec 'hessed, amour.
Dans tous les cas, lorsqu'un mari et une femme sentent qu'il se crée un fossé entre eux, ils doivent consulter un conseiller rabbinique qualifié qui peut les aider dans ce domaine. Il en va le plus souvent de la survie du couple et de la famille toute entière. À suivre, avec l'aide de D-ieu.
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Le Jardin d’éducation d’après Rav Shalom Arouch chlit’a
Jardin de la Foi d’après Rav
Le niveau de la foi
Le niveau de la foi est très élevé, car la foi est la racine et le fondement du travail de l’homme dans ce monde, comme il est écrit (Likouté Maaran, 5) : L’essentiel, c’est la foi. Chacun doit examiner si sa foi est parfaite et se renforcer en elle, car c’est grâce à la perfection de la foi qu’on mérite d’acquérir de bonnes qualités. Comme il est écrit dans les Causeries de rav Na’hman : la foi est la base qui soutient toutes les qualités et la Tora dans son intégralité, selon cet enseignement de nos Sages de mémoire bénie : Le prophète ‘Habacuc vint et les résuma à un seul principe (‘Habacuc 2 : 4) : “Et le Juste vivra par sa foi”.
La foi est le canal de l’abondance et de toutes les bénédictions, comme il est écrit : “L’homme croyant attire les bénédictions”c’est-à-dire qu’un homme possédant la foi est capable d’attirer l’abondance et les bénédictions.
La foi est très puissante. Grâce à une foi simple, authentique et dénuée d’artifices, on peut parvenir à la volonté, c’est-à-dire au désir d’HaChem béni soit-Il, pour accomplir de tout coeur Sa volonté.
La foi est le fondement et la racine de la sainteté et l’homme qui mérite de posséder la foi, mérite de se séparer de ses appétits physiques et d’atteindre la sainteté.
La foi conduit à la mansuétude, à la patience, à toutes les bonnes qualités et déracine les mauvais traits du caractère. Car l’homme qui possède une foi parfaite, croit que tout ce qui lui arrive provient de la Providence divine particulière et que tout est pour son bien. Cela lui donne la force d’être patient devant tous les obstacles et les troubles et de ne pas s’en inquiéter.
Voici ce qui est encore écrit dans le “Livre de l'alef-beth” (Sefer HaMidot) au chapitre sur la foi : ‘On est béni grâce à la foi et grâce à elle on devient plus sage. Grâce à la foi, on peut – pour ainsi dire - comprendre HaChem béni soit-Il. Grâce à elle, le Saint béni soit-Il te pardonnera de tes fautes. Grâce à elle, les décrets dont les nations nous menacent, sont annulés. Grâce à elle, vient la connaissance.
Il est rapporté aussi (Likouté Maaran, 7) : “Sache que l’exil provient essentiellement du manque de foi” - d’où nous déduisons que notre délivrance viendra surtout de la perfection de la foi.
Le but de la descente de l’âme dans ce monde
Tant qu’elle restait dans son lieu d’origine, l’âme qui est une partie de la divinité, observait la lumière divine et jouissait de Sa présence. A première vue, il n’existe pas de plus grande proximité d’HaChem béni soit-Il. Mais en réalité, elle En était éloignée puisqu’elle ne Le connaissait pas. L’âme ne saisissait que Sa merveilleuse lumière et en jouissait, mais elle ignorait la nature de cette puissante lumière, les attributs d’HaChem, Ses formes de conduite, Ses actions, Ses forces et Sa volonté.
On peut illustrer cela avec une parabole. Si se tenait devant nous un homme dégageant le charme, la beauté et la gloire, on voudrait bien sûr savoir qui est cet homme singulier, lui parler, le connaître, lui et ses actions. On ne se contenterait pas de se tenir face à lui, même si l’on en éprouverait beaucoup de plaisir. L’âme ne pouvait connaître le Créateur en restant en son lieu d’origine, parce que le mauvais penchant, les difficultés et les épreuves n’existent pas dans les Cieux, et que tout y est éclairé d’une lumière merveilleuse. L’âme n’a pas besoin de l’aide et de la compassion d’HaChem, de Le supplier pour qu’Il accepte son repentir ou pour qu’Il pardonne, car Ses attributs ne sont révélés qu’à ceux qui vivent dans ce monde-ci, avec toutes les tribulations qui s’y rapportent.
Le but de la Création du monde est la révélation de la compassion du Créateur, comme il est rapporté (Likouté
Maaran, 64) : “HaChem béni soit-Il a créé le monde à cause de Sa compassion, car Il voulut révéler Sa compassion. Et si le monde n’était pas créé, à qui pourrait-Il donc la montrer ? Il créa donc le monde, à partir du monde de l’Emanation (Atsilout) jusqu’au point central du monde matériel, afin de révéler Sa compassion”.
Et comme l’unique raison qui présida à la création du monde, fut de révéler la compassion du Créateur, et qu’il n’est possible de connaître le Créateur béni soit-Il que dans ce monde où la compassion divine est nécessaire à chaque instant, l’âme devait donc descendre de sa place d’origine dans ce monde physique, afin de connaître le Créateur, dont la compassion est éternelle et infinie. Et c’est ainsi que se réalise la finalité de la Création. Enchanté de faire votre connaissance !
Afin d’illustrer ce qui précède, nous rapportons ici cette histoire riche d’enseignements.
Il arriva qu’un disciple de rabbi Nathan se plaignit à lui en disant que c’était bien dommage, qu’il n’avait pas eu le mérite de connaître rabbi Na’hman de Breslev. Rabbi Nathan lui rétorqua : Seul Joseph Prounik a connu notre maître !
Il convient d’expliquer ici que Joseph était batelier et vivait du passage des voyageurs d’une rive de la rivière à l’autre, de la ville de Rarid à celle de Breslev, ce qui lui donna souvent l’occasion de transporter rabbi Na’hman, et qu’il s’en vantait en disant : “J’ai bien connu rabbi Na’hman”.
Rabbi Nathan voulait signifier à son disciple que cette proximité n’avait aucune valeur, l’essentiel de la connaissance de notre maître n’étant pas limitée à un simple regard, mais qu’elle englobait une connaissance approfondie de ses conceptions, l’observance de ses conseils, etc. Il expliqua à son disciple que même s’il ne l’avait jamais vu, l’étude des livres et le respect des conseils de rabbi Na’hman, suffisaient pratiquement pour vraiment le connaître.
En effet, ce passeur avait vu, touché notre maître et il était ‘proche’ de lui, au sens physique du terme, mais pratiquement parlant, il était loin de lui comme aux antipodes, car il ne connaissait pas vraiment celui qui était auprès de lui. Seul celui qui connaît le rabbi sur le plan spirituel, à savoir ses saintes opinions, son inspiration, ses actions, sa force et ses conseils, peut affirmer le connaître vraiment.
De même, en ce qui concerne la proximité d’HaChem béni soit-Il. L’âme qui se contentait de jouir de la présence et de la lumière divine, sans vraiment les connaître, ressemble à ce passeur qui se vantait de connaître le rabbi, sans savoir qui il était.
Car l’essentiel de la proximité se trouve dans la connaissance,
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Le
Shalom Arouch Chlit’a
Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch chlit’a
comme il est écrit (Likouté Maaran, 21) : “Grâce à la connaissance, on se rapproche d’HaChem béni soit-Il”. Le sage disait de même : “Si je Le connaissais, je serais en Sa compagnie”.
L’âme était près d’HaChem, béni soit-Il, mais elle en était éloignée, car elle ne Le connaissait pas.
En revanche, après l’envoi de l’âme dans ce monde où l’homme a besoin de l’aide constante du Créateur, à travers les événements et les épreuves qu’elle subit durant sa vie et à chaque instant, elle peut réellement se rapprocher du Créateur et Le connaître.
Elle ne fait que le dire, mais moi je le sais
Voici une autre explication sur le même thème : on raconte l’histoire du fils d’un grand rav qui voulut s’imbiber de la lumière de la ‘hassidout et décida qu’aussitôt après son mariage, il se rendrait auprès d’un disciple du Baal Chem Tov afin d’étudier la Tora dans la sainteté et la pureté durant trois ans consécutifs. Il réussit à convaincre sa femme et à obtenir son accord, mais son père s’y opposa. Comment pouvait-il délaisser sa nouvelle et jeune épouse, tandis que lui, devrait la nourrir pendant son absence ? Il essaya donc de l’en empêcher. Cependant, lorsqu’il vit l’entêtement de son fils, il le laissa partir en se disant qu’il reviendrait certainement avec une ordination rabbinique ou une charge de juge et qu’ainsi il pourrait obtenir une bonne situation.
Lorsqu’au terme des trois années le fils revint, son père le reçut avec émotion et après qu’il se fut reposé de la fatigue de la route, il l’interrogea avec espoir : Mon cher fils !
Je te prie, raconte-moi ce que tu as appris ? Dans quel domaine de la Tora es-tu devenu expert ? Es-tu devenu rabbin ou décisionnaire ? Quels enseignements nouveaux as-tu reçu chez ton rabbi ?
Son fils lui dit : Mon cher père, durant trois ans j’ai peiné pour acquérir la connaissance et l’entendement et j’ai appris une chose : HaChem est le D-ieu Tout-Puissant !
Son père s’écria : “Comment? C’est tout ce que tu as appris pendant ces trois ans ? Une chose que n’importe quel non-Juif sait ?”. Aussitôt il appela la servante non-Juive et lui demanda : “Dis-moi, de grâce, qui gouverne et dirige l’univers entier, qui détient en ses mains la vie de chacun ?”
La non-Juive répondit : “HaChem HaChem est Tout-Puissant
dans les cieux et sur la terre”. “Et qui guérit chacun de sa maladie ?” poursuivit-il. Elle répondit : “HaChem guérit”. “Et qui nourrit chaque créature ?” interrogea-t-il ? La non- Juive répondit : “HaChem nourrit”.
Le père fixa ses yeux sur son fils et dit avec colère : “Tu vois ? Même la servante sait qu’HaChem est le Tout-Puissant, qu’Il guérit et qu’Il nourrit. Et pour apprendre une chose aussi simple, tu avais besoin d’abandonner ton foyer pendant trois ans ?”
Le fils lui dit : “Mon cher père, la servante ne fait que le dire, mais moi je le sais !”.
C’est exactement l’histoire de la descente de l’âme dans ce monde. Tant qu’elle résidait sous le Trône de gloire, il est probable qu’elle savait qu’HaChem est le Tout-Puissant, qu’Il est bon et qu’Il prodigue des bontés et que Sa miséricorde est infinie. Mais c’était seulement une connaissance abstraite, comme lorsqu’on sait quelque chose en théorie sans l’expérimenter. L’âme doit descendre dans ce monde et se vêtir d’un corps physique afin de s’exercer, passer l’épreuve des actions pratiques de la foi et acquérir ainsi l’authentique connaissance du verset ‘Dans mon corps, je vois la divinité’. Tout être raisonnable le sait : il faut passer de la connaissance théorique à l’épreuve pratique, ce qui est l’essentiel.
Par conséquent, l’homme qui n’est pas prêt à se mesurer dans la vie avec les épreuves de la foi et exercer concrètement sa foi, ne l’apprendra jamais. Peut-être dira-t-il du bout des lèvres, comme la servante de l’histoire, qu’‘HaChem est le Tout-Puissant’, mais il ne le saura pas ! Car foi (emouna) et exercice (imounim) ont la même racine (AMN). C’est seulement par l’intermédiaire des exercices pratiques, qu’on mérite de connaître HaChem en vérité, et c’est là le but de l’homme.
Tu mangeras du pain à la sueur de ton front
Le plaisir de l’âme durant son séjour originel dans les Cieux est une autre raison de sa descente dans ce monde. En effet, c’est un plaisir qu’elle reçoit gratuitement, sans le mériter, et pour lequel l’âme souffre de la honte. A quoi cela est-il comparable ? A un homme honorable qui est contraint de participer à un repas sans y être invité. A chaque bouchée avalée, il souffre terriblement de la honte. La nourriture lui reste en travers de la gorge et pour cette raison, ce repas ne lui procure aucun plaisir. Mais HaChem, béni soit-Il, a voulu que l’âme éprouve un plaisir parfait, aussi la fit-Il descendre dans ce monde, afin qu’elle travaille et soit récompensée de son mérite et non par pure bonté divine.
À suivre...
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Le Tout-puissant est près de moi
La foi que l’homme possède en se rapprochant d’Hachem, doit être dirigée uniquement vers la Clémence divine, car de son point de vue, il n’en est pas digne.
Néanmoins, lorsqu’en vérité il se renforce à croire en la Clémence divine, il devra croire que bien qu’il n’en soit pas digne, du point de vue Divin il est vraiment très proche grâce à la clémence. C’est alors qu’il pourra prier, supplier sans relâche et mériter toutes les délivrances désirées et combler tous ses manques.
Bien qu’il soit coupable de ses manques et indigne de se rapprocher d’Hachem, d’accomplir Ses commandements, etc. il doit croire d’une foi parfaite, inébranlable, que du point de vue de la Clémence divine, il peut mériter de tous les bienfaits. On ne doit donc jamais oublier de remercier Hachem pour tous les préceptes qu’on a mérité d’accomplir et pour ce qu’Hachem a prodigué. Ces bienfaits ne te reviennent pas de droit, mais sont l’expression de la Clémence divine.
C’est une vérité qu’il faut ressentir et vivre : « De mon point de vue, je suis loin d’Hachem, tandis que du point de vue de la Clémence divine, je suis très proche. »
Car Hachem est proche de celui qui l’invoque sincèrement, par Sa clémence infinie. Il faut prendre garde à cette déclaration de Rabbi Nathan de Breslev : « L’essentiel est la parole. »
Le rapprochement de l’homme après son éloignement d’Hachem, n’est possible que grâce à la parole. Si l’homme ne parle pas, il ne peut s’approcher d’Hachem béni soit-Il. Bien que la Clémence divine soit infinie, le moyen de la parole est nécessaire pour canaliser cette clémence et la recevoir.
C’est pourquoi nous disons (Psaumes 20:10) : « Hachem, viens à notre secours, que le Roi nous exauce le jour où nous l’invoquons. » Quand Hachem vient-Il à notre secours ? Le jour où nous l’invoquons ! C’est-à-dire seulement lorsque nous L’appelons et que nous Lui parlons. Par conséquent, même lorsque l’homme voit qu’il n’est pas apte à parler, il doit se renforcer par tous les moyens à fixer au moins une heure chaque jour, où il désire fortement parler à Hachem
C’est en se préparant à cela qu’Hachem lui inspirera finalement les mots qu’il dira devant Lui, comme il est rapporté plus haut au nom de Rabbi Nathan ; car Hachem crée vraiment la parole pour l’homme, lorsqu’Il voit qu’il est vraiment prêt. Je dis toujours à ceux qui se plaignent de ne pas pouvoir consacrer une heure par jour d’hitbodédouth, qu’il leur suffit de se tenir une heure durant devant Hachem, avec la seule volonté de parler. Et c’est en réalisant déjà cette heure, qu’on méritera cette promesse de Rabbi Na'hman de Breslev : quiconque pratique une heure d’isolement chaque jour achèvera sa réparation. À plus forte raison lorsque l’homme est suffisamment fort pour venir journellement, avec un grand désir de parler pendant plus d’une heure devant Hachem Hachem créera pour lui des paroles et il finira par parler abondamment, jusqu’à réussir à parler devant Lui avec la plus grande liberté.
Les encouragements d’un père à son fils Dans l’épître écrite par Rabbi Nathan à son fils, il l’encourage à pratiquer une heure d’hitbodédouth par jour : « Mon fils bien-aimé, tes charmantes paroles m’ont ravi aujourd’hui, puisque ta chère lettre m’est parvenue à la prière matinale, au moment où je prononçais la bénédiction Amour éternel, aux mots ‘Ô Notre Père, Père Clément et Compassionné, aie pitié de nous’. Je l’ai lue après la prière, et j’ai vu combien tes paroles sont justes ; qu’il faut crier à chaque instant et invoquer Sa grande clémence. »
« Tes paroles me furent très douces, mon fils bien-aimé, elles
m’ont fait revivre. Tout mon être s’est réjouit en voyant que grâce à D-ieu, les sublimes paroles de notre Maître, de mémoire bénie, ont laissé leur marque dans ton coeur. Car ses paroles sont vivantes, durables et attachantes pour toute l’éternité, et bien qu’elles soient simples et claires, il est très difficile de les accomplir en raison de la multiplicité des cloisons qui nous séparent d’Hachem, de la confusion d’esprit et des folies de chacun, appelées ‘sciences’ dans le monde, qui détournent le coeur et l’égarent. »
« Le principe de ces ‘sciences’ consiste à affaiblir la conscience de l’homme qui finit par se considérer être un ‘homme de vérité’. Cela va si loin que beaucoup de ces ‘sages’ se disent : ‘Quelle est l’utilité de ces choses ? Je sais pertinemment que je suis dans la vérité, etc.’ et ils s’éloignent ainsi de la prière et des supplications. Il est écrit (Talmud de Jérusalem, Berakhot chap. 9 Michna 5, au nom de Rabbi Chim'on Rech Lakich) : ‘Si tu M’abandonnes un jour, Je m’éloignerai de toi deux jours durant’, jusqu’à ce que les jours et même les années passent, que D-ieu nous en préserve, et on se retrouve très loin. »
« Heureux est l’homme qui écoute notre Maître, étudie sa Tora et ses causeries jour après jour, en les révisant sans cesse de nouveau, en désirant fortement et avec une sainte volonté s’exprimer par la parole, causer, supplier, crier, se lamenter et épancher son coeur chaque jour comme un fils devant son père. Même si on ne parvient pas du tout à parler, on doit se préparer à prier et à supplier autant que possible, car aucun cri, aucune parole et même la simple volonté ne se perdent, car un acte de volonté n’est jamais perdu. »
« Heureux es-tu, mon fils, si tu te renforces à suivre la voie que tu as décrite, mais tu dois te conforter à demeurer la plupart du temps dans la joie, et te réjouir dans la connaissance et les voies que je t’ai indiquées. Aussi bien dans les vertus, que nous avons mérité d’apprendre de cette grande lumière, ou parce qu’Hachem ne nous a pas créés non juifs ; l’essentiel étant dans la boutade et le trait d’humour. »
« Je ne m’étendrai pas davantage à ce propos, car tu as déjà entendu beaucoup à ce sujet, mais en l’honneur de Son saint nom, n’oublie rien de ton étude, car tous ont beaucoup besoin de toi ; et les mots que tu as écrit m’ont fait revivre, car malgré ton indisposition tu étudies un peu chaque jour. »
« Tu dois t’habituer à cette mesure, de crainte que tu n’abandonnes l’étude de la Tora, que D-ieu nous en préserve, même lorsque tu es indisposé, faible ou soucieux, et en proie à toutes sortes de confusions, que D-ieu nous en garde, car il est toujours possible ‘d’attraper un bienfait’, selon les méthodes que je t’ai enseignées, et accomplir ainsi cette parole de nos maîtres de mémoire bénie : les mots de la Tora ne doivent pas être une obligation, mais tu n’as aucun droit de t’en dispenser. Mon fils, sois sage et réjouis mon coeur. »
Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a
« Et je me tourne vers Hachem afin qu’Il accomplisse en toi ce verset (Proverbes
23:15) : ‘Mon fils, si tu deviens sage, mon coeur en aura de la joie, moi aussi.’ Amen
Voici les paroles de ton père, qui espère que tu retrouveras vite et complètement tes forces et qui prie pour toi. »
Dans le Liqouté Halakhoth (Hochen Michpat, lois du remboursement des dettes par un intermédiaire, 3), Rabbi Nathan écrit encore sur l’importance de la prière et des supplications constantes : « Contre l’écorce (qlipa) d’Haman-Amaleq dont l’aspect primordial est la prolongation de notre exil, l’exil d’Edom, il n’existe aucune astuce, aucun conseil, mais il faut seulement et constamment multiplier les prières, les supplications et les cris ‘Jusqu’à ce qu’Hachem regarde et voit du haut du ciel’ (Lamentations 3:50). Car la prière est supérieure à tout et inclut les cinquante portes de la sagesse. »
« L’aspect principal de la prière, c’est le Paradis, qu’aucun oeil n’a jamais vu et qui est la racine de la Tora, d’où proviennent toutes les sources de sagesse de la sainte Tora, car l’aspect de
la prière est ‘Le chemin que l’oiseau de proie ne connaît pas’ (Job 28:7), c’est le cinquantième portique de la sagesse que personne n’a atteint. Celui qui s’occupe de la prière et se renforce de toutes ses forces pour multiplier ses prières et converser avec le Créateur, éveille le paradis suprême, dont le principal aspect est le cinquantième portique, c’est-à-dire ‘le chemin que l’oiseau de proie ne connaît pas’. »
« Aucun intellect ne peut saisir et comprendre jusqu’où parviennent les prières d’Israël, même les plus médiocres ; en particulier pour celui qui prie sur sa misère spirituelle, car il est loin d’Hachem béni soit-Il ; et même le saint ange qui reçoit les prières d’Israël et tresse des couronnes pour les présenter à son Maître, ignore jusqu’où montent ces redoutables couronnes. Il se contente de leur faire jurer de monter d’elles-mêmes et se poser sur la tête de leur Créateur. »
« C’est pourquoi il est écrit à propos de la rédemption finale (Jérémie 31:8) : ‘Avec des larmes ils reviendront avec des supplications’, car l’essentiel de la rédemption future viendra grâce à la prière, comme il est écrit (Hochéa 14:3) : ‘Armez-vous de paroles et revenez à Hachem', et nos Sages de mémoire bénie ont enseigné : 'Je ne vous demande que des paroles' » À suivre...
Le Jardin de l’hidbodédout d’après Rav Shalom Arouch chlit’a
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Résumé :
Les trois dernières plaies accablent l’Egypte : une armée de sauterelles dévorent les cultures et la végétation ; une obscurité épaisse, palpable enveloppe le pays et tous les premiers-nés de l’Egypte sont tués aux coups de minuit, le 15 du mois de Nissan.
D.ieu ordonne la première mitsva au Peuple d’Israël : celle d’établir un calendrier basé sur le renouvellement de la lune. Les Hébreux sont également enjoints d’apporter une «offrande pascale» à D.ieu : un agneau ou un chevreau doit être abattu et son sang aspergé sur les jambages ou les linteaux de chaque demeure des Hébreux pour que D.ieu «passe par-dessus» ces foyers quand Il viendra tuer les premiers-nés égyptiens. La viande rôtie de l’offrande sera consommée en cette nuit avec la matsa (pain non levé) et les herbes amères.
La mort des premiers-nés finit par briser la résistance du Pharaon et il renvoie littéralement les Enfants d’Israël de sa terre. Ils doivent s’en aller dans une telle hâte que leur pâte n’a pas le temps de lever et les seules provisions qu’ils emportent sont ce pain non levé. Avant de partir, ils demandent à leurs voisins égyptiens de leur remettre de l’or, de l’argent et des vêtements, réalisant ainsi la promesse faite à Avraham que ses descendants quitteraient l’Egypte avec de grandes richesses.
Les Enfants d’Israël reçoivent le commandement de consacrer tous les premiers-nés et de célébrer chaque année l’anniversaire de la sortie d’Egypte, en se débarrassant de tout levain en leur possession pendant sept jours et de raconter leur libération à leurs enfants. Ils sont également enjoints de mettre les tefilines sur le bras et la tête en souvenir de cette délivrance et de leur engagement envers D.ieu.
Dans le texte Léka’h Tov et dans d’autres sources, il existe un Midrach étonnant concernant le sacrifice pascal. Il est généralement expliqué que juste avant leur départ d’Egypte, les Juifs s’empressèrent de se circoncire et d’offrir ce sacrifice. Le Midrach offre une approche différente. Il explique que lorsque Moché dit au peuple de prendre un agneau et de se préparer à le sacrifier, personne ne l’écouta.
Le peuple n’était tout simplement pas intéressé. Ils étaient reconnaissants d’être libérés de l’esclavage mais quitter l’Egypte et voyager dans le désert ne leur disait rien qui vaille. Le quatorzième jour du mois de Nissan, Moché fut le seul à apporter un sacrifice pascal.
Pourquoi donc les Juifs furent-ils libérés ?
Le Léka’h Tov poursuit en expliquant qu’un arôme savoureux, émanant du sacrifice de Moché, se répandit dans toute la terre de Gochen où habitaient les Juifs. Et lentement, quelque peu gêné, chacun apparut à son tour à la porte de Moché s’exclamant : «Ton rôti sent si bon ! Puis-je en avoir un morceau ?»
Moché leur dit alors de se circoncire. Ils avaient tellement envie de goûter à la viande qu’ils s’exécutèrent. Il leur expliqua alors qu’il ne s’agissait pas simplement d’un morceau de viande rôtie mais que c’était un sacrifice pour D.ieu. Ils acquiescèrent, récitèrent la bénédiction et prirent part, avec appétit, au sacrifice.
Quand nous rencontrons une divergence d’opinion chez nos Rabbis, nos Sages disent : «Celles-là et celles-là sont les paroles du D.ieu vivant». Cela signifie que les deux opinions ont des leçons importantes à nous enseigner, concernant notre service divin.
Du Léka’h Tov, nous pouvons apprendre que c’est Moché, et seulement Moché, qui était intéressé par la délivrance. Le peuple, dans son entité, avait d’autres préoccupations ! Et qu’est-ce qui les motiva à rechercher la rédemption ?
L’influence de Moché. Expliquons. Bien évidemment, le peuple ne se plaisait pas à rester esclaves. Personne n’aime être obligé d’accomplir des travaux forcés sous l’ordre d’un tyran. Mais l’exil avait commencé bien longtemps avant qu’ils ne fussent esclaves. Quand ils vivaient en hommes libres, en Egypte, ils n’en étaient pas dérangés. Après tout, l’Egypte était un beau pays, avec une économie florissante. En quoi le fait que cette situation continuât indéfiniment était-il si détestable ?
Mais Moché ne partageait pas cet avis. Lui-même n’avai jamais été asservi. Cependant, s’il voulait sortir son peuple d’Egypte c’est que le concept même de l’exil lui était étranger. Quelle est la différence entre l’Egypte et Erets Israël ? En Egypte (exil), la réserve d’eau vient du Nil alors qu’en Erets Israël, elle vient de la pluie. En Egypte, vous pensez qu’il existe une source naturelle, fiable, pour maintenir votre existence et en Israël, vous devez regarder vers le ciel.
Moché désirait que le peuple regarde au-delà du Nil et réalise que ce fleuve ainsi que les autres «sources naturelles et fiables» d’influence viennent également de D.ieu. Ainsi Moché dit : «Réveillez-vous et vivez avec la vérité. Ne laissez pas l’Egypte et ses normes contrôler votre manière de penser». Mais le peuple n’écouta pas Moché parce qu’il ne comprenait pas. Après tout, les Juifs avaient été conduits en Egypte et cette installation avait façonné leur mentalité. Moché parlait de cadres référentiels totalement différents. Mais il voulait, et finalement réussit, à leur faire accepter son niveau de compréhension. Et quand cela se produisit, ils furent sauvés.
Perspectives
Le prophète nous dit : «Tout comme aux jours de votre exil d’Egypte, Je montrerai (au peuple) des merveilles», établissant ainsi une corrélation entre la sortie d’Egypte et la Rédemption Future. L’équivalence a de multiples facettes et l’histoire de l’esclavage et de la rédemption de notre peuple d’Egypte fournit de nombreuses perspectives sur la Rédemption Future.
La Torah nous dit que lorsque Moché apporta le message de la libération, le peuple n’ «écouta pas Moché à cause de l’oppression intellectuelle et du labeur difficile». Ce n’est pas qu’ils ne croyaient pas Moché. Mais ils ne l’entendaient pas. Ils étaient trop occupés. Ils avaient leur quota de briques à fabriquer et c’était la seule chose qui les concernait. Ils n’étaient pas capables de prendre le temps de considérer toute autre perspective et certainement pas de penser à la rédemption.
Combien notre situation est-elle proche de la leur ! A chaque instant, notre monde se propulse vers l’Ere Messianique, avec les avancées des sciences, de la technologie, de la communication, qui réalisent les merveilleuses prophéties bibliques, devant nos propres yeux. Un déversement de connaissances, la conquête virtuelle de la famine etc. ne sont plus des rêves d’avenir mais des réalités qui deviennent chaque jour plus tangibles.
Les «Moché» de notre peuple sont conscients de ces signaux et nous invitent à les rejoindre. Ils veulent que le peuple vive à une fréquence supérieure, qu’il comprenne le monde et la vérité de sa relation avec D.ieu. Et par des moyens divers et variés, ils entreprennent de motiver le peuple à venir partager leur sacrifice pascal, c’est-à-dire à reconnaître et à accepter cette plus profonde connaissance de la réalité.
PARACHA BO
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PARACHA BECHALA’H
La Paracha Bechala’h comprend de nombreux événements majeurs : les premières étapes de l’Exode, l’ouverture miraculeuse de la Mer Rouge et les révélations divines qui s’y produisirent, le chant de louange que les Juifs adressèrent à D.ieu, le don de la manne et des cailles et enfin, la bataille victorieuse contre Amalek.
Et pourtant elle n’est pas nommée d’après l’un de ces événements, mais Bechala’h «quand [Pharaon] renvoya [le peuple]». Il est donc évident que le choix de ce nom se justifie par le fait qu’il englobe et transcende tous les événements de la Paracha.
Par ailleurs, le mot Bechala’h semble impliquer que les Juifs n’étaient pas désireux de quitter l’Egypte et qu’ils durent y être forcés. Il est difficile d’imaginer que cette idée puisse être le thème sous-jacent et unificateur de la Paracha. Il semble plutôt constituer un commentaire négatif et désobligeant sur l’état du Peuple Juif à ce moment.
Si nous réfléchissons, il semble très étrange que le Pharaon dût renvoyer le peuple. Pourquoi un seul Juif n’aurait-il pas voulu quitter l’Egypte ? L’Egypte était une dictature terrible qui soumettait les Juifs à un esclavage oppressif. Moché avait promis aux Juifs que leur exode les mènerait au summum de la spiritualité, qu’ils seraient choisis par D.ieu comme Sa nation et qu’ils recevraient la Torah sur le Mont Sinaï. Et cela serait les prémisses de leur entrée en Terre Promise. Qui n’aurait pas sauté sur une telle opportunité ? Il est vrai qu’un nombre significatif de Juifs avait affirmé ne pas vouloir s’en aller mais nous savons que tous ces Juifs étaient morts durant la plaie de l’obscurité. Ainsi ceux qui allaient être libérés en étaient tous désireux. Pourquoi donc Pharaon dut-il les «renvoyer» ?
La réponse est qu’il existait deux dimensions dans le désir des Juifs de quitter l’Egypte. D’une part, ils avaient hâte de fuir l’oppression et de devenir le peuple choisi au Mont Sinaï. Ce désir, aussi fort et sincère qu’il fut, était simplement la conséquence directe de leur situation et de l’opportunité qui se présentait à eux. C’était un désir rationnel, essentiellement dicté par la logique, un désir à propos duquel ils n’avaient virtuellement aucun choix.
Mais au moment même où ils furent libérés, ils ressentirent un désir différent pour partir. A la minute même où ils purent respirer l’air frais de la liberté, ils furent frappés par le contraste profond entre leur esclavage à l’idolâtrie du matérialisme égyptien et la liberté offerte par la vie divine. L’intensité de leur volonté de partir immédiatement s’éleva bien au-dessus de ce qui avait été leur désir dicté par la logique. Leur fuite d’Egypte prit soudain une dimension supra rationnelle, devint une nécessité absolue. Leur premier désir paraissait alors, en comparaison, forcé et imposé.
Ce contraste est souligné par l’utilisation du mot Bechala’h. Ce nom nous rappelle qu’aussi intensément et sincèrement que nous ayons aspiré à la liberté pour accomplir notre destinée divine durant toutes les années d’oppression, notre désir de partir est comparable au fait d’être renvoyé par rapport à l’aspiration à la liberté que nous ressentîmes une fois que les chaînes de l’esclavage furent brisées.
Dans ce contexte, tous les événements miraculeux de cette Paracha peuvent effectivement être considérés comme subordonnés à la teneur générale exprimée par le mot Bechala’h , car une fois que les Juifs entamèrent une relation avec D.ieu à un niveau qui dépasse la logique, D.ieu passait à l’étape de transcender les lois de la nature dans Sa relation avec eux. C’est précisément cette ascension à une relation supra rationnelle avec D.ieu qui donna l’élan spirituel pour tous les événements miraculeux que l’on voit se produire dans le récit de la Paracha.
La réalité de cette dynamique s’applique à nous, aujourd’hui. Il est certainement recommandé d’aider autrui à sortir de son «Egypte» personnelle, des limites qui l’empêchent d’expérimenter pleinement la vie que D.ieu recommande et de remplir sa mission divine. D.ieu récompensera tous ceux qui aident leurs prochains à aller vers leur rédemption personnelle de quelle que soit l’ «Egypte» dont il s’agit.
Mais parfois, nous rencontrons quelqu’un qui ne possède aucun désir conscient d’être libéré. Il est tellement retranché dans la matérialité de la vie qu’il n’est pas conscient qu’il existe quelque chose de meilleur. Dans un tel cas, notre travail consiste d’abord et avant tout à créer en lui le désir d’être libre. La récompense de D.ieu est alors proportionnelle à l’accomplissement : tout comme nous avons créé un désir là où il n’y en avait pas, Il transforme notre volonté en désir si intense qu’il reste sans comparaison avec ce que nous ressentions auparavant.
Le mot Bechala’h évoque également ce que les Juifs accomplirent durant ce processus. Comme nous l’avons déjà vu, chaque action que nous entreprenons a une réaction concomitante dans le monde spirituel. Ici, quand le désir d’un Juif pour la liberté Divine devient si intense que tout ce qu’il ressentait auparavant paraît forcé, cela suscite une réaction violente dans le monde en général. La transition radicale de l’obscurité de l’exil à la lumière de la rédemption eut pour effet que Pharaon lui-même changea : de la personnification du mal, il devint une force de la sainteté. Le même Pharaon qui avait auparavant grossièrement proclamé : «Qui est D.ieu pour que je tienne compte de Sa parole et renvoie les Juifs de mon pays ?» était totalement transformé : non seulement il les laissa partir mais il les aida à le faire.
La leçon s’applique également aujourd’hui. Une conception de D.ieu et une relation avec Lui entièrement basées sur la raison sont limitées dans leur intensité. Il nous faut aller au-delà des limites de la raison et atteindre une appréhension de D.ieu qui nous dépasse. Ainsi, devient-il possible de transformer même «Pharaon», nos caractéristiques les plus matérialistes et cyniques, en un être conscient de la présence de D.ieu. Quand nous observons que les forces de la nature, qui constituent les obstacles les plus insurmontables dans l’accomplissement de notre mission divine, sont transformées en forces qui nous aident, quand comme Pharaon, elles nous «renvoient» par force d’Egypte, nous savons que nous avons atteint notre but.
Quand Pharaon «renvoya le peuple», il lui permit d’entamer la première étape qui allait le conduire au Don de la Torah et à entrer en Terre d’Israël. Il en va de même pour nous : en élevant notre relation avec D.ieu à un niveau qui va au-delà de la logique et en transformant la grossièreté de la réalité matérielle en une force active pour la sainteté, nous hâtons la venue de la Rédemption Messianique et les nouvelles révélations de la Torah qui transformeront, en dernier ressort, ce monde en une véritable Demeure pour D.ieu.
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PARACHA YITRO
Résumé
Le beau-père de Moché, Yitro, entend parler des miracles extraordinaires qu’a accomplis D.ieu pour le Peuple d’Israël. Il se rend de Midian au camp d’Israël, accompagné de la femme de Moché et de leurs deux fils. Yitro conseille à Moché de désigner une hiérarchie constituée de magistrats et de juges pour l’aider dans la tâche de gouvernance et de justice pour le peuple.
Les Enfants d’Israël établissent leur campement face au Mont Sinaï où il leur est dit que D.ieu les a choisis pour être Son «royaume de prêtres» et «une nation sainte». Le peuple répond en proclamant : «Tout ce que D.ieu a dit, nous le ferons».
Le sixième jour du troisième mois (Sivan), sept semaines après l’Exode, la nation d’Israël dans son intégralité s’assemble au pied du Mont Sinaï. D.ieu descend sur la montagne dans le tonnerre, les éclairs, des tourbillons de fumée et le son du Choffar. Il commande à Moché de monter.
D.ieu proclame les Dix Commandements, enjoignant le Peuple d’Israël de croire en D.ieu, de ne pas servir d’idoles ou de prononcer le Nom de D.ieu en vain, de garder le Chabbat, d’honorer les parents, de ne pas tuer, de ne pas commettre d’adultère, de ne pas voler et de ne pas porter de faux témoignages ou de jalouser la maison d’autrui. Le peuple s’adresse à Moché en criant que la révélation est trop intense pour qu’ils puissent la supporter, le suppliant de recevoir, lui, la Torah de D.ieu et de la leur transmettre.
Les Dix Commandements sont rapportés deux fois dans la Torah : une fois dans la Paracha de cette semaine, Yitro, et une fois dans Vaét’hanane. Puisque les Dix Commandements constituent la pierre angulaire de toute la Torah et incluent toute la Torah, il est évident que le fait qu’ils soient répétés nous communique des leçons essentielles concernant la Torah en tant qu’entité.
Les différences fondamentales entre le récit des Dix Commandements dans Yitro et celui de la Paracha Vaét’hanane réside dans le fait que Yitro relate de quelle manière les Dix Commandements furent donnés par D.ieu alors que dans Vaét’hanane, il s’agit de la description que fait Moché du Don de la Torah. Ce sont «les paroles de Moché» et non la parole directe de D.ieu.
Cette différence reflète deux dimensions essentielles de la Torah. D’une part, la Torah est «la volonté de D.ieu et la sagesse de D.ieu», «la Torah et le Saint Béni soit-Il ne font qu’Un». Dans cette perspective, la Torah est un «trésor caché», au-delà de la compréhension humaine.
Mais en même temps, «la Torah a voyagé et est descendue à travers des niveaux secrets, étape après étape, à travers tout l’enchaînement du cosmos spirituel jusqu’à s’habiller dans des entités matérielles et les choses de ce monde». Ce processus a atteint sa pleine expression, au Don de la Torah lorsqu’elle fut remise aux Juifs, tels qu’ils évoluent dans leur vie matérielle ordinaire. Depuis lors, «la Torah n’est pas dans les cieux» mais elle est entre les mains du Peuple juif. Après le Don de la Torah, les Juifs doivent l’étudier, tels qu’ils existent, «des âmes dans des corps» et c’est sur la base de leur compréhension que se décide la Loi Juive. De même, par leur observance des Mitsvot, peuvent-ils transformer le monde en une demeure pour D.ieu.
Ces deux dimensions doivent se retrouver dans la manière dont chaque Juif étudie la Torah. La conscience que la Torah transcende la connaissance humaine conduit au Bitoul, l’annulation de soi. Dans son sens le plus entier, ce Bitoul se reflète dans le verset «ma langue répétera Tes paroles» comme signifiant : «la Torah est ‘Tes paroles ‘et ma langue ne fait que simplement répéter ce que Tu as dit». C’est dans ce
contexte que l’on peut également interpréter le verset de la Amida: «D.ieu, ouvre mes lèvres et ma bouche récitera Ta louange». Bien que ce soit un homme qui parle, ce qu’il dit est «Ta louange», les paroles de D.ieu et non les siennes propres. «La Présence Divine parle par sa gorge».
C’est sur cette base que nous pouvons comprendre la déclaration de nos Sages selon laquelle si nous étudions la Torah avec la même crainte, la même peur et les mêmes tremblements que ceux que ressentirent les Juifs au Mont Sinaï, l’essence de l’expérience, c’est-à-dire qu’un être limité perçoit la parole de D.ieu, est la même.
Parallèlement, il nous faut également apprécier le fait que la Torah a été donnée à l’homme comme il est, dans notre monde matériel, une âme dans un corps. C’est ainsi que l’homme doit s’efforcer de comprendre la Torah avec son propre intellect et ses propres facultés. Et quand il y parvient, il s’approprie la Torah qu’il étudie. Il reçoit une part d’autorité sur la Torah qu’il a étudiée.
Ces deux mouvements se retrouvent également dans le but ultime de notre étude de la Torah : modeler une résidence pour D.ieu dans les règnes inférieurs. Ici également apparaissent deux dimensions. Tout d’abord, c’est une résidence pour D.ieu, c’est-à-dire un lieu où Il Se révèle totalement, comme une personne se révèle sans retenue, dans sa propre maison. Cela se réfère à la dimension transcendante de la Torah. Parce que «la Torah et D.ieu sont Un», la Torah peut révéler Sa présence dans le monde.
Simultanément, comme nous l’avons mentionné, la Torah a subi un processus de descente, se revêtant dans la matérialité de notre monde. Cela rend possible que cette résidence fasse partie de notre monde ici-bas.
A partir de là, nous pouvons apprécier la signification des deux récits différents du Don des Dix Commandements. La description dans Yitro reflète la parole de D.ieu, donnant aux Juifs le potentiel pour que leur propre étude reflète cette parole.
Ce concept se retrouve dans le verset introduisant les Dix Commandements : «Et D.ieu dit tout ce qui suit pour dire (Lémor)». Les commentateurs relèvent que le mot «Lémor» apparaît fréquemment dans la Torah, avec pour signification que le message communiqué soit transmis aux autres. Cependant, cette approche n’est pas appropriée à notre circonstance puisque le Peuple Juif tout entier était présent ainsi que toutes les âmes du Peuple juif, y compris celles encore à naître.
Ainsi, le sens de ce terme, ici, indique que D.ieu donna aux Juifs la force de dire les paroles de la Torah comme Il les avait dites Lui-même. Ces mots sont «la parole de D.ieu».
Par contre, la description des Dix Commandements dans Vaét’hanane évoque la manière dont ils sont relatés par Moché». Bien qu’il fut un «moyen qui lie» et que «la Présence Divine parlait par sa gorge», cela représente néanmoins un niveau inférieur. Mais cela signifie aussi qu’un Juif, comme Moché, peut être un moyen pour exprimer la parole de D.ieu.
Ainsi les deux récits du Don des Dix Commandements peuvent être entrevus comme deux étapes d’un processus unique. Le récit de Yitro montre le potentiel de la révélation de l’essence de D.ieu. Quant à Vaét’hanane, il révèle comment cet aspect essentiel de la Divinité s’intériorise dans Moché, dans le Peuple Juif, dans le monde en général. Et c’est ainsi que cette révélation concerne notre service divin, en tous lieux et en tous temps.
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PARACHA MICHPATIM
A la suite de la révélation sinaïtique, D.ieu promulgue une série de lois pour le Peuple juif. Elles incluent les lois concernant le serviteur contractuel, les compensations en cas de meurtre, d’enlèvement, d’assaut et de vol, les lois civiles pour rembourser les dommages, les prêts et les responsabilités des «quatre gardiens», enfin les lois dirigeant la conduite des cours de justice.
On y lit également les lois interdisant les mauvais traitements à l’égard des étrangers, l’observance des fêtes saisonnières, les dons agricoles à apporter au Saint Temple de Jérusalem, l’interdiction de cuire ensemble le lait et la viande et la mitsva de la prière. La Paracha Michpatim comporte en tout 53 mitsvot : 23 commandements positifs et 30 commandements négatifs.
D.ieu promet de conduire le Peuple d’Israël en Terre Sainte et le met en garde contre les pratiques païennes de ses habitants.
Le Peuple d’Israël proclame «Nous ferons et nous entendrons tout ce que D.ieu nous a ordonné». Laissant Aharon et Hour en charge du camp israélite, Moché monte sur le Mont Sinaï pour recevoir la Torah de D.ieu et y reste quarante jours et quarante nuits.
Le nom de la Paracha de cette semaine, Michpatim, signifie «jugements». Nos Sages expliquent que le terme se réfère à ces mitsvot qui ne sont pas seulement dictées par le décret divin mais aussi par la raison, la morale, comme les interdictions de vol et de meurtre. Quand bien même la Torah ne les aurait pas enjointes, il est fort probable que la plupart de l’humanité et très certainement la plupart des sociétés auraient institué des lois de cette nature.
Pourquoi l’esprit humain accepte-t-il ces lois ? Parce qu’en fin de compte, les processus de la pensée humaine sont enracinés dans la Torah. Nos Sages nous disent que la Torah est «le plan et le diagramme d’après lesquels D.ieu créa le monde». D.ieu «regarda dans la Torah et créa le monde».
Le résultat en est que les critères divins de justice et de morale s’infiltrent dans la conscience des mortels, les poussant à structurer leur vie et leur culture selon ces normes. Puisque ces lois sont entrelacées dans le tissu de l’existence du monde, chaque individu, chaque société ne peuvent s’empêcher de progresser dans le sens de ces normes. Tout comme il existe des lois physiques naturelles qui gouvernent notre existence matérielle, des principes spirituels immuables contrôlent également notre vie.
Il est vrai que l’homme dispose du libre choix de s’aligner ou non sur ces principes. En fait, malheureusement, l’histoire et la vie de tous les jours abondent en exemples qui montrent que les hommes les ignorent. Car nous avons des tendances naturelles, égoïstes, des désirs et des penchants qui vont à l’encontre des lois de D.ieu.
Nos Sages réfléchissent à ce concept et statuent : «Un homme ne commettra de transgression que si un esprit de folie s’est emparé de lui». En d’autres termes, quand une personne a violé les lois de D.ieu et jette un regard objectif sur sa conduite, force lui est d’admettre qu’elle a agi par folie. Mais au moment de la transgression, elle est incapable de voir les choses sainement. Elle a été prise dans les mailles de son désir et n’a pu réfléchir.
Nous avons tous tendance à suivre la loi de la jungle : «je le veux et puisque je peux le prendre, cela m’appartient». Mais la plupart d’entre nous ne nous demandons pas si nous agissons de façon correcte ou morale. Nous avons une obligation intérieure qui nous guide vers les principes dont D.ieu a imprégné toute existence. Et quand nous prenons du recul, nous sommes alors capables d’apprécier à quel point il est injuste et inadéquat de prendre quelque chose qui appartient à
autrui.
Ce n’est qu’à force de répéter cette inconduite qu’elle devient pour nous une habitude.
Nous tentons alors de la justifier. Nous avons du mal à nous regarder dans un miroir et admettre que nous agissons mal. Et même alors, tout au fond de notre cœur, nous savons parfaitement ce qui est juste.
Comment vivre en harmonie avec notre sens moral ? Qu’est-ce qui peut nous empêcher de faire des erreurs temporaires et des allées et venues entre notre connaissance intérieure de ce qui est bien et notre désir de faire ce que nous voulons, que ce soit bien ou mal ?
La réponse à ces questions se trouve dans notre Paracha. A sa conclusion, elle évoque à nouveau le Don de la Torah, mettant l’emphase sur le fait que les lois mentionnées à son commencement sont celles de D.ieu et non celles des hommes.
Quand nous osons un face à face avec la volonté de D.ieu, il est difficile, voire impossible, de l’ignorer. Tant que nous considérons nos critères du bien et du mal comme mortels, nous comprenons qu’ils sont négociables, car l’homme ne peut jamais atteindre la vérité absolue.
Mais quand nous les reconnaissons comme divins, nous établissons des critères objectifs que, tant que nous garderons en mémoire leur origine, nous ne transgresserons pas.
Perspectives
L’histoire de la civilisation peut être envisagée comme un long processus dans lequel les idéaux de la Torah interagissent avec l’égocentrisme de l’homme et son désir de pouvoir et de gratification.
Lentement, alors qu’une génération passait le relais du développement social à la suivante, les critères de justice proclamés par D.ieu au Mont Sinaï se sont développés dans le monde. Il est vrai que nous sommes bien loin de la perfection. Mais il faut observer ce que nous avons déjà atteint.
Aujourd’hui, la majorité des nations du monde possède des lois qui imitent, du moins jusqu’à un certain point, les standards de la Torah.
La culmination de ce processus se produira à l’ère de la Rédemption dont il est dit : «Tsion sera sauvé par le jugement». En fait, Machia’h se distinguera par son aptitude à rendre la justice, comme il est écrit : «Et il jugera parmi les nations». Les standards de la justice et de la droiture qu’il enseignera permettront à l’humanité d’atteindre l’état promis dans la suite du verset : «Ils transformeront leurs épées en socs de charrue et leurs lances en serpes».
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Gardes ta langue !
Un écart à la discrétion
Il y a d’autres choses qui sont interdites à cause de la « poussière de médisance », par exemple raconter à quelqu’un ce qu’Untel a dit de lui, même si ce n’est pas quelque chose de péjoratif, mais une chose que la plupart des gens veillent un peu à ne pas dire devant la personne concernée.
Il convient aussi de cacher les confidences que quelqu’un vous fait en secret, bien que révéler ce secret ne serait pas une médisance, car dévoiler un secret comporte un dommage pour la personne concernée. C’est aussi une atteinte à la discrétion qui irrite beaucoup cette dernière.
Pourquoi as-tu rendu ce service à Untel?
Il faut aussi faire attention, quand on demande à quelqu’un de vous rendre service en quelque chose, et qu’il répond qu’il ne peut pas faire ce qu’on lui demande, de ne pas lui demander : « Pourquoi as-tu rendu ce service à Untel, qui me l’a raconté lui-même ? » Car il est fréquent que de cette façon on provoque de la rancune envers cet ami d’avoir raconté ce qu’on avait fait pour lui.
(‘Hafets ‘Haïm)
Eshet Hail
La prière de la agouna
En 5727, pendant la guerre, les élèves de la yéchivah de Mir étaient dans l’abri de la yéchivah qui se trouvait dans la salle à manger, et ils avaient peur qu’un bombe tombe sur le toit et rentre dans la salle à manger. Après la guerre, on a trouvé sur le toit de la yéchivah trois très grosses bombes qui n’avaient pas éclaté.
Le Rav ‘Haïm Schmuelewitz zatsal a dit : «Une femme du voisinage de la yéchivah est venu dans l’abri, une femme qui était agouna [son mari avait disparu et elle ne pouvait donc pas se remarier] depuis sa jeunesse, et qui avait à charge des enfants petits. Dans l’abri, je l’ai entendue qui priait : «Maître du monde, je suis sûre qu’au jour du jugement j’aurai le droit de réclamer à mon mari, tu m’as laissée agouna avec des enfants petits et si je dis cela, c’est mon mari qui sera reconnu coupable et moi innocente. Mais je suis prête à effacer toute plainte contre lui pour que Tu nous pardonnes toutes nos fautes…» Sachez, termina Rabbi ‘Haïm, que sa prière, qui venait du plus profond du coeur, a sauvé la yéchivah.
UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.
Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim SHEMOT HATSADIKIM p.21
Yossef, frère de Yichma’èl, fils de Kimeh’ite Kohène Gadol ( le Grand Prêtre). Yossef fils le Elime, de Tsipori, Kohène Gadol (le Grand Prêtre). Yossef Katnouta. Yosseh H’ofni. Yossef, fils de Simayi. Rav Yossef Tsinoura. Yossef, fils de Pakssass. Yossef Mokir Chabé. Yossef, fils de Rabbi Yéhochoua, fils de Lévi. Rav Yossef, fils de Rav Ménachya de Daville. Rav Yossef, fils de Ami. Rav Yossef, fils de H’anina. Rav Yossef Bérav Néh’ouneya. Yossef, fils de H’ounayi. Yossef, fils de H’anine. Rav Yossef, fils de Maneyoumi. Rav Yossef, fils de Avdimi. Rav Yossef, fils de H’abou. Yossef, fils de Rabba, petit-fils de H’ana. Rabbi Yossef, fils de Avine. Rabbi Yossef, fils de Zévida. Yossef Hakohène (le Prêtre). Rav Yossef Bérabbi Ilayi. Rav Yossef, sans plus de précisions, qui n’’est autre que le fils de Rabbi H’iya. Rav Yossef, fils de Abba. Rav Yossef, fils de H’ama. Rav Yossef, fils de Rava. Rabbi Yossef, fils de Chémaya. Rav Yossef, fils de Rav Sala H’assida (le pieux). Rav Yossef, fils de Rav Chmouèl. Rav Yossef de Bé H’atoume. Rav Yossef, fils de Dossayi. Abba Yossef Habanayi. Abba Yossef, fils de H’anane. Youstayi, fils de Matoune. Yo’hézèr, homme de Tséréda. Yo’hézèr, homme de Habira. Rav Yéhèzkèl. Rav Yéh’ièl. Rav Yéli, fils de Yémar, fils de Chélèmeya. Rav Yémar de Difta. Rav Yémar. Rav Yémar, fils de Chèzvi. Rav Yémar, fils de H’achouyé. Rav Yémar Sava. Rav Yémar, fils de Rav Hillèl.
TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS
Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.
Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.
Adrien Moche Ben Israel Michael
Rav David ben Solange David ben Ra’hel
Miriam Mireille Janet Bat Ester
Morde’hai ben Juliette
Marie Ida bat Juliette H’aya bat Juliette
Israel Michael ben Sarah David ben Ra’hel
Poupée Marguerite Gommara bat Esther
Richard David ben Arlette
Bougid ben Gazella
Fortuna Diamanta bat Garsona
Nina Ginette bat Enriette
Raphael et Eleazar bnei Tsipi
David ben Avraham et Bouba
Eliahou Daari ben Ovad
Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie Mordehai Meir Haim ben Ra’hel
Rav David Menashe ben Esther
’h Kol Holey Ame’ha Israel
Rav
Moshe ben Yona Chlit’a Rav Shalom ben Yemina Chlit’a Sacha Morde’hai ben Brigitte Ra’hel Barbara Bra’ha bat Sarah Sabine Ilan ben Yafa Yonathan ben Tadela Odette Odelia Bat Marie Ida David Philip ben Odette Odelia Youda ben H’aya Itskhak ben Smadar Reouven ben Yasmine Sarah bat Myriam Hanna Rahel bat Fanny Acher Stéphane ben Moché Israel Meir ben Sima Sim’ha Ra’hel bat Messaouda Natacha Dvora bat Myriam Audrey Avigael Kokhava Guemara bat Hava Beto
OR MENAHEM NAHMAN YOHAI BEN SIVANE BAT NAVA (BRIOUT ETANA)
BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)
ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)
ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN),
MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR)
ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN), KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR)
RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA)
ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)