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DE LA TORAH
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Avec le Soutien de :
Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...
SOMMAIRE :
LE MOIS DE ADAR
Pages 4-5
HILOULLA DE MOCHE RABBENOU
Pages 6-7
LES LOIS DE POURIM
Pages 8-10
HILOULLOT DES TSADIKIM
Pages 12-15
IDEES CREATIVES
Pages 16-17
LES JARDINS DE RAV AROUSH
Pages 18-22
VIVRE SON TEMPS
Pages 24-27
FEMME VAILLANTE - LACHON ARA -
CHEMOT ATSADIKIM
Pages 28
DEDICASSES
Pages 31
SEGOULOT
Pages 32
DEDICASSE :
A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral.
De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles.
De tous mes amis et connaissances.
Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou
LE MOIS DE ADAR
Généralités
1. Le mois d'Adar est placé sous d'heureux auspices pour le peuple juif. Nos Sages ont déclaré : « Lorsque commenace le mois d'Adar, il faut augmenter la joie. »
2. La particularité de ce mois est qu'il est le mois de la n aissance (le 7 Adar) du Libérateur du peuple uif : Moché Rabbénou, Moïse. Cette heureuse conjoncture a en effet été à la source du miracle de Pourim (selon le commentaire de nos Sages à propos du funeste décret d'Haman qui devait tomber au mois d'Adar), et du miracle de Pessa'h (marquant la sortie d'Égypte, par l'intermédiaire de Moïse).
3. Lorsque l'année comporte deux mois d'Adar (année dite embolismique), certains décisionnaires pensent que la joie ne débute qu'à partir du deuxième mois (Adar II), pendant lequel est célébrée la fête de Pourim. Cependant, en accord avec ce qui a été exposé précédemment, d'autres pensent qu'il y a lieu d'augmenter la joie dès le premier (Adar I). En effet, dans un tel cas, la célébration du 7 Adar est fixée (selon la majorité des opinions) au premier mois (7 Adar I).
4. Cette augmentation de la joie peut s'exprimer dans tous les domaines de la vie courante, et ne doit pas nécessairement être rattachée à l'accomplissement d'une mitsva ; l'essentiel étant d'être joyeux (dans le cadre de la loi juive, bien entendu).
5. Ce mois étant favorable au peuple juif, il est conseillé à celui qui doit comparaître devant un tribunal pour un litige qui l'oppose à un non-Juif, de le faire pendant le mois d'Adar.
6. Pour cette même raison, on a coutume de célébrer les mariages pendant tout le mois d'Adar, et non pas (comme dans le cas de la plupart des autres mois hébraïques) seulement pendant la première partie du mois, lorsque la lune, symbole du peuple juif, est en phase ascendante. Cette permission peut être étendue aux deux mois d'Adar, le cas échéant.
7. Le jour du 7 Adar qui commémore la naissance et le décès de Moïse, est souligné dans les communautés de diverses façons (jour de jeûne ou de réjouissance, Hiloula). Chez les 'Hassidim il est considéré comme un jour de jeûne pour les tsadikim seulement. Chez ‘Habad, seuls les Rabbis ont coutume de ne pas dire ta'hanoun (supplications pour les fautes, après la prière) ce jour-là. Chacun devra cependant, à cette occasion, intensifier l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot dans la joie.
Bar Mitsva en Adar
8. Tous les deux ou trois ans, un treizième mois est rajouté au calendrier hébraïque. Dans ce cas, l'année comporte deux mois d'Adar : Adar I et Adar II. Cette situation peut soulever un certain nombre de questions concernant la célébration d'une Bar Mitsva ou l'observance d'un yahrtseït (anniversaire de décès) pendant ce mois.
9. Un enfant né en Adar I (d'une année embolismique), et dont l'année du treizième anniversaire (Bar Mitsva pour un garçon), ou l'année du douzième anniversaire (Bat Mitsva pour une fille) se trouve être aussi une année embolismique, fêtera sa majorité en Adar I de cette année là, à sa date anniversaire.
10. Dans ce même cas, s'il est né en Adar II, il ne fêtera sa majorité qu'au mois d'Adar II, à sa date anniversaire.
11. Cependant, s'il est né en Adar d'une année « simple », et que l'année de sa majorité est une année embolismique, il ne deviendra Bar Mitsva (ou Bat Mitsva) que le jour de sa date anniversaire en Adar II (qui est reconnu comme le « véritable » Adar et pendant lequel la fête de Pourim est célébrée).
12. A l'inverse, si l'année de sa naissance était embolismique (quel que soit le mois d'Adar de sa naissance), et que l'année
de sa majorité est une année « simple », il va de soi qu'il deviendra Bar Mitsva à sa date anniversaire de l'unique Adar de cette année.
13. Dans ce dernier cas, une situation curieuse peut se produire. En effet, lorsque deux enfants sont nés la même année, l'un en fin du mois d'Adar I, et l'autre au début de Adar II, le plus « jeune » d'entre eux (celui né en Adar II) fêtera sa Bar Mitsva avant celui qui est né avant lui (en Adar I). Tous deux atteignent leur majorité à l'unique mois d'Adar de cette année, l'un au début, l'autre à la fin du mois.
14. Les mois hébraïques comportent alternativement 30 ou 29 jours. Dans le premier cas, le trentième jour du mois écoulé est fêté comme premier jour de Roch ‘Hodech du mois suivant. Le premier jour du mois suivant est fêté en tant que deuxième jour de Roch ‘Hodech (bien qu'il soit en fait le premier jour du mois).
15. Le mois de Chevat (qui précède Adar) compte toujours 30 jours. Le mois d'Adar d'une année « simple » a toujours 29 jours. Dans le cas d'une année embolismique, Adar I comporte 30 jours, Adar II comporte 29 jours.
16. Celui qui est né le 30 Chevat d'une année « simple » (bien que ce jour soit considéré comme le premier jour de Roch ‘Hodech du mois d'Adar qui suit) fêtera sa majorité, dans le cas d'une année embolismique, le 30 Chevat de sa treizième année (soit le premier jour de Roch ‘Hodech Adar I). La règle annoncée au § 11 (selon laquelle celui qui est né en Adar « simple » fête sa majorité en Adar II) ne s'applique pas dans son cas, puisque sa date de naissance est véritablement en Chevat (le 30 Chevat, considéré comme Roch ‘Hodech Adar).
17. Celui qui est né le 30 Adar I, et dont l'année de son treizième anniversaire est une année « simple » dans laquelle Adar n'a que 29 jours, célébrera sa majorité le 1er Nissan (le mois suivant), soit, selon sa date anniversaire, 30 jours après le commencement d'Adar.
Yahrtseit en Adar
18. Le jour anniversaire du décès d'un parent est appelé communément yahrtseit. Il doit être observé à l'anniversaire du décès, et non pas à celui de l'inhumation. Cette commémoration se fait généralement en observant un jour de jeûne (lorsque cela est permis), et en récitant le Kadich ce jour-là. Chez les Achkénazim (et ‘Habad) on a aussi coutume de diriger les offices à la synagogue ce jour-là.
19. Lorsque le décès a eu lieu en Adar I, le yahrtseit sera observé en Adar I. De même si le décès a eu lieu en Adar II, il sera observé en Adar II, à la date anniversaire.
20. Toutefois, lorsque le décès est survenu en Adar d'une année « simple », la date du yahrtseit, lors d'une année embolismique, fait l'objet d'une controverse.
21. Chez les Séfaradim, le yahrtseit est observé en Adar II à la date anniversaire (tout comme dans le cas d'une Bar Mitsva).
22. Chez les Achkénazim (et ‘Habad), le yahrtseit est observé en Adar I. Selon eux, il convient dans ce cas de devancer la commémoration dès le premiers mois, alors que, pour un Bar Mitsva, il est nécessaire d'attendre Adar II pour que l'année soit complétée et qu'il ait atteint sa majorité.
23. Chez ces derniers cependant, certains ont coutume d'observer les deux dates (en Adar I et Adar II) pour réciter le Kadich (et jeûner). Ils ne pourront cependant pas prendre la place d'officiant à d'autres endeuillés (qui ont l'obligation d'officier pendant toute l'année de deuil) à l'occasion de l'anniversaire en Adar II.
Quel est le caractère d’une personne née au mois d’Adar ?
Une personne qui est née en Adar est du signe du poisson. C'est un signe d'eau, ce qui signifie qu'il y a une tendance, une attirance particulière vers les désirs terrestres, mais, d'un autre côté, un grand potentiel de se retenir face à ces désirs en question, puisque le mois d'Adar renferme la force de Yossef Hatsadik qui a résisté à a la femme de Potifar.
Le caractère du poisson peut être très lunatique, car, d'un côté, la planète de Jupiter lui donne une tendance à la bonté et la Tsédaka, mais d'un autre côté, l'influence de Mars et Saturne qui encercle Jupiter, Mars étant une planète qui génère les disputes et la guerre, et Saturne la froideur et l'indifférence qui peut se transformer en cruauté (Chabbath 156a).
Tout va dépendre des actions de la personne qui est née en Adar, car, par l'observance du Chabbath, il est possible d'annuler la mauvaise influence de Saturne, et, par la Brit Mila et tout ce que cette Mitsva suppose (Chmirat Habrit, le respect des lois relatives aux relations interdites), on peut annuler aussi l'influence de Mars, et c'est alors Jupiter qui domine "Vénahafokh Hou", on inverse les vapeurs et le poisson passe de la cruauté à la bonté !
Le poisson a du mal à exprimer ses sentiments, il en est gêné, s'il est contrarié, il prend sur lui et ne dit rien, et après, il rumine, et d'un seul coup, il explose. Son entourage reste perplexe, car personne n'a remarqué qu'il y a eu une accumulation de contrariétés et de frustrations qui n'ont pas été exprimées.
L'odorat du poisson est très développé, il est donc très dérangé par des mauvaises odeurs auxquelles les autres ne font parfois même pas attention. Il aime bien rêver et parfois exprimer ses rêves par le dessin ou d'autres créations artistiques. En revanche, il ne fera pas grand-chose pour réaliser ses rêves; il y aura donc souvent un manque d'ambition chez le poisson.
Bien que le poisson soit plutôt introverti, parfois, il peut soudainement s'ouvrir en société et rayonner en dégageant beaucoup d'énergie et de joie, mais ceci n'est pas régulier et peut soudainement s'inverser.
Le poisson bénéficie d'une protection particulière contre l'Ayin Hara'.
Le 7 Adar, jour de la Hiloula de Moché Rabbénou, est un jour propice pour réciter un téphila composée par Rabbi Nathan, avant de pouvoir demander à Hachem qu'il puisse accepter toutes nos demandes personnelles.
Ainsi que de nombreuse autres Ségoulot et cour de Torah.
N'oubliez pas d'allumer une bougie en disant "Likhvod haTsadik, zékhouto taguèn 'alénou" puis de prier fort. Que son mérite protège tout le Klal Israel, Amen !
Maître de l'Univers Tu sais, ô combien je suis loin de Te connaître car non seulement que je n'ai pas pris à coeur à accomplir toutes les paroles de Ta Torah et de Tes Mitsvot, par lesquelles nous méritons de T'approcher, de Te connaître, chacun selon le degré de perception de son coeur, comme il est dit : « Son Epoux est reconnu aux portes » (Proverbes 31,23) « chacun selon les ouvertures des portes de son coeur », bien que mes actes soient là, avec tout ce que j'ai pu détériorer et tout ce que j'ai pu abîmer, je reconnais avoir pêché, avoir fauté, avoir été négligeant et avoir fait le mal à Tes yeux, avec un profond sentiment de mépris, de manière intentionnelle et perfide, au point de m’être éloigné de Toi à une distance au-delà de laquelle il n’est plus possible d’aller. Car à cause de mes fautes, de mes erreurs et de mes égarements, j’ai détérioré le canal, la voie et le chemin de la sagesse, du discernement et de la connaissance par lesquels il m’aurait été permis d’atteindre et de comprendre la Divinité. C'est par le très grand nombre de mes erreurs qui sont si importantes qui ne peuvent être qualifiées et quantifiées, qui pèsent plus lourds que le sable des mers et qui sont plus nombreuses que la poussière de la terre et que les cheveux de nos têtes, que j'ai détérioré, endommagé et détruit tous les canaux, les voies et chemins de Ta sainte sagesse et que j'ai détruit ainsi les accès qui m'auraient permis de m'approcher de Toi et de te connaître. Et jour après jour, j'ai cumulé, sans retenue ni limite, les fautes, les erreurs et les négligences au point que «Mes fautes sont monté par-dessus ma tête, comme un gros poids, elles pèsent lourdement sur moi» (Psaumes 36,5). Et ainsi, j'ai créé des milliers et des myriades de barrières de fer et d'écrans qui me séparent de Toi.
Maître de l'Univers, Tu sais que personne ne pourra introduire en nous la connaissance du D.ieu vivant, seuls en sont capables les plus grands et véritables Tsadikim de la génération qui ont atteint les plus hauts degrés. Compte tenu de la profondeur de notre chute, du grand éloignement qui existe entre Toi et nous, et de la petitesse où nous nous trouvons et dont nous sommes conscients, il nous faudra, pour nous aider maintenant, un véritable guide
qui ait atteint un degré exceptionnel et très important. Tel un malade, plus il est affaibli, plus le médecin dont il a besoin doit être grand. Les enfants d’Israël, en Egypte qui se sont trouvés à un degré très bas, au 49ème degré d'impureté, personne n’a pu les aider si ce n'était Moché Rabbénou. Et actuellement, où nous nous trouvons dans un exil si dur physiquement et spirituellement, bien plus important que celui d'Egypte, il est certain que personne ne pourra nous aider si ce n'est un grand Tsaddik de très haut niveau, équivalent à Moché Rabbénou. Et, non seulement, nous n'avons pas le mérite d'approcher de tels Tsadikim, mais de plus, à cause de nos fautes, Tu as déversé Ta colère sur nous, Tu nous as privé des lumières de nos yeux, de nos véritables Tsadikim de très hauts niveaux. Et que faire maintenant, dans notre génération, et en particulier me concernant, malade, déprimé et tourmenté par les souffrances physiques et morales que je subis, par lesquelles je suis touché, frappé, aliéné et tourmenté, «homme de douleurs, expert en maladies» (Isaïe, 53,3), rempli de nombreuses blessures importantes sans limites « de la plante du pied jusqu’à la tête, plus rien d’intact : ce n’est que blessures, meurtrissures, plaies purulentes » (Isaïe 1,6), que dire, comment parler et comment me justifier, qui peut avoir pitié de moi et qui peut plaider en ma faveur ?
Père, Toi qui es aux cieux, Tu connais mon coeur, « Vois ma misère et délivre-moi » (Psaumes 119,153), Toi qui vois les offenses des opprimés, vois mes offenses, Toi qui as pitié des pauvres, aie pitié de nous, « Tu défends le pauvre contre un plus fort que lui, le malheureux et l’indigent contre leur spoliateur » (Psaumes 35,10), sauve et délivre un malheureux et un indigent comme moi, arrache-moi de l’emprise du lion, « Sauve mon âme du glaive, ma vie de la fureur des chiens » (Psaumes 22,21). Car je reconnais du plus profond de mon coeur, je T’avoue sincèrement mes fautes dont je suis entièrement responsable, du début à la fin. Mais que faire, Père, Toi qui es aux cieux, j’ai l’impression d’être pris dans un filet, emprisonné par des chaînes derrières de grosses portes de cuivre sans espoir d’y échapper. C’est donc vers Ta miséricorde, Ta bonté et Ta véritable clémence que je me tourne, comme Tu l’as fait savoir à Moché Rabbénou, que Tu es clément et bon envers Tes créatures bien qu’elles ne soient pas dignes et méritantes, comme il est dit :
« Il répondit : "C'est Ma bonté tout entière que Je veux dérouler à ta vue, et, toi présent, Je nommerai de son vrai nom l'Éternel ; alors Je ferai grâce à qui Je devrai faire grâce et Je serai miséricordieux envers qui Je devrai l'être" » (Exode 33,19), et nos maîtres ont expliqué même
pour celui qui n’est pas digne de bonté et de clémence, «Fais-moi sortir de ma geôle, pour que je puisse rendre hommage à Ton Nom. Les justes feront cercle autour de moi, si Tu daignes me combler de Tes bienfaits» (Psaumes 142,8).
Aide-moi et sauve-moi, pardonne-moi toutes mes nombreuses fautes et assiste-moi de Tes bons conseils, sauve-moi promptement, pour l'amour de Ton Nom, que je puisse mériter de me rapprocher de Toi sincèrement dès maintenant et à jamais, fais en sorte que je puisse arriver à Te connaître sincèrement, avec une foi parfaite, dans la sainteté et la pureté et avec une réelle humilité, selon Ta volonté et celles des grands Tsadikim. Protège-moi, sauve-moi et délivre-moi de la cupidité, que mon coeur ne désire ni ne convoite l’argent, que je sois l’ennemi du lucre et diamétralement opposé à l’appât du gain. Protège-moi des soucis de la subsistance quotidienne, de la course sans répit des plaisirs de ce monde. Que mon esprit ne soit pas perturbé et que mes pensées ne soient pas préoccupées par aucun élément de ce monde, mais que toutes mes pensées, ma réflexion, mon intelligence, mon esprit, mon coeur, mon âme et mon corps soient toujours attachés et liés à Toi, Te désirant et voulant ardemment se rapprocher de Ta grandeur avec sincérité, avec une foi parfaite, pour atteindre la sainte et grande sagesse, celle d’ici-bas et celle de là-haut, de mériter de T’approcher et Te connaître sincèrement, avec une foi parfaite, et ainsi mériter de nouveaux degrés dans l'échelle de la connaissance de Ta grandeur et dans le désir de Ta sainte foi. Gratifie-nous du don de la connaissance, du discernement et de l'intelligence afin que je puisse diffuser Ta grandeur auprès de nombreuses autres personnes dans la sainteté et la pureté, selon Ta volonté. Que je puisse dévoiler et propager Ta Divinité, Ta grandeur, Ta majesté au monde entier. Que tout être sache que c'est Toi qui l'as fait, que toute créature comprenne que c'est Toi qui l'as créée, que Ton nom, notre Roi, soit béni, loué par tous et que Ta royauté soit dévoilée, glorifiée, exaltée, élevée et honorée à jamais. Que quiconque pourvu d'une âme proclame : « l'Eternel, D.ieu d'Israël est Roi et Son règne s'exerce sur tout pouvoir ».
Oh ! Accorde-nous Ta grâce, Toi dont la miséricorde est infinie, et délivre-nous de ce terrible exil où nous nous sommes enfoncés, exil de la spiritualité, du corps, de l'âme, de nos biens. Délivre la Présence Divine et le peuple Israël de cet exil, où nous nous trouvons depuis de très nombreuses années, où Ta sainte royauté qui régnait sur tous les quatre mondes e st descendue de son trône à cause de nos nombreuses fautes, pour passer la
gouvernance aux quatre puissances qui nous ont exilés de notre pays et nous ont éloignés de notre terre par un exil matériel et un exil spirituel. Et nous avons été transbahutés d'exil en exil et d'endroit en endroit jusqu'à perdre toute notre force et toute notre puissance. Et c'est ainsi que l'exil individuel s'est accentué sur chaque enfant d’Israël, un exil de l'âme causé par les plaisirs de ce monde et ses vanités, venus des nations parmi lesquelles nous nous trouvons, comme il est dit : « Ils se mêlèrent aux peuples et s’inspirèrent de leurs coutumes » (Psaumes 106,35). «Ô Dieu, n’arrête plus Ton action, ne garde pas le silence, ne reste pas en repos, ô Tout-Puissant !» (Psaumes 83,2), entends la voix de Ta plainte et de Tes cris de douleur, comme si - si l'on pouvait s'exprimer ainsi - Tu te plaignais et rugissais d'un puissant cri empli d'amertume sur l'exil de la Présence Divine et du peuple d'Israël, comme il est dit : « L'Eternel rugit du haut de l'Empyrée, du fond de Sa demeure sainte Il fait retentir Sa voix ; Il pousse de violents rugissements contre le lieu de Sa résidence » (Jérémie 25,30). Entends la plainte et les cris de douleur de la Présence Divine et du peuple d'Israël qui s'élèvent en cris d'amertume sur les malheurs que nous avons par les nations qui nous dominent de jour en jour. Et non seulement, elles nous dominent physiquement et matériellement, mais elles veulent aussi, à D.ieu ne plaise, par leur culture profane qui n'est réellement que sottise et bêtise, attraper dans leurs dangereux rets et leurs filets, grand nombre de nos frères. Leur volonté est aussi d'assimiler d'autres âmes juives par leur philosophie, leur hérésie et leur athéisme qui se sont répandus, malheureusement, très fortement. Epargne-nous et aie pitié de nous, extirpe le mal de nos bouches, et sauve-nous, nos frères, notre descendance et la descendance de tout le peuple d'Israël des rets et des filets tendus, aujourd'hui, sur notre existence, ce qui n'a jamais été auparavant. Que nous puissions avoir la foi parfaite pour Te couronner Roi, à tout moment, sur nous, sur nos âmes, sur nos 248 membres et 365 tendons. Que Ta miséricorde se déploie sur Ta Présence Divine et sur Tes enfants, car qui peut supporter la plainte et les cris de douleurs de Ta sainte Présence Divine, qui peut boucher ses oreilles et son coeur de leurs gémissements et des complaintes ? Que nous puissions toujours élever notre prière vers Toi jusqu'à ce que tu nous prennes en grâce, T'appeler et que Tu nous dises: « Je suis là ». Comme il est dit : « Ô vous qui invoquez Hachem, ne prenez aucun répit ! Et à Lui non plus ne laissez point de trêve, jusqu’à ce qu'Il n'ait rétabli Jérusalem et n'en ait fait un sujet de gloire dans le monde » (Isaïe, 62, 6-7).
Mahatsit hashekel (le demi-chékel)
La Torah nous a ordonné de donner le Mahatsit hashekel dans l’enceinte du Beth Hamikdach à partir de Roch ‘Hodech Adar jusqu’à Roch ‘Hodech Nissan. Cet argent servait pour l’achat des animaux dédiés aux sacrifices collectifs dans le Temple mais aussi pour l’entretenir le Temple etc.
Traitant du Ma’hatsit hashekel, la Parachat Chekalim est donc lue le Chabbat précédent le début du mois d’Adar (ou Adar II en cas années embolismiques).
Aujourd’hui, où nous n’avons plus le Beth Hamikdach, nous avons gardé l’habitude de ramasser de l’argent en souvenir du Mahatsit hashekel avant la lecture de la Meguilat Esther car nos sages enseignent dans le traité de Meguila 13b : « Il était dévoilé devant le Créateur du Monde qu’Haman ferait peser des Chékalim pour l’extermination d’Israël, et c’est pourquoi Hachem a ordonné la Mitsva de donner le demi-Chékel, afin que les Chékalim d’Israël devancent les Chékalim d’Haman. »
Lorsque l’on donne le Ma’hatsit hashekel, il faut veiller à ne pas nommer cette argent « Ma’hatsit hashekel » mais plutôt « Ze’her lé Ma’hatsit hashekel » (soit : « en symbole du demi-chekel ») car on ne pouvait offrir cet argent ailleurs qu’au Beth Hamikdach
Cette somme correspond à la valeur d’un peu moins de 10g d’argent pur. (soit environ 4,3 euros ou 19 shekels actuels).
Les femmes doivent aussi donner cette somme. Pour les enfants (avant la bar/bat mitsva), on pourra se contenter de donner la moitié de la pièce de monnaie courante (soit 50 centimes d’euro ou 50 centimes de shequel).
On peut donner cet argent aux nécessiteux ou à des érudits en Torah. Un responsable communautaire peut être missionné pour récolter et distribuer cet argent.
aussi doivent être encouragés à accomplir les Mitsvot de la fête)
Plusieurs Mitsvot régissent la fête de Pourim :
Le Jeûne d’Esther
• La lecture de la Meguila
• Matanot Laevionim : Donner des cadeaux aux pauvres
• Michloa’h Manot : Envoyer des cadeaux à des amis
• Le Michté
POURIM : INTRODUCTION
La fête de Pourim commémore la délivrance des Juifs de l’empire perse et notamment du plan d’extermination des juifs pensé par Haman, ministre du roi Assuérus Cette fête joyeuse met en évidence la « Main » de D. cachée dans les événements des hommes.
Pourim est célébré le 14 Adar sauf dans les villes fortifiées depuis l’époque de Yéhochouah (comme Jérusalem) où Pourim y est célébré le 15 Adar.
Qui est concerné par la fête de Pourim ? Tout le monde a le devoir de célébrer cette fête, les grands comme les petits (eux
Le Jeûne d’Esther - le 6 Mars 2023
Le 13 Adar (jeûne d’Esther) est un jour de jeûne en souvenir du miracle de Pourim : le décret d’extermination des juifs prononcés par Haman devait être effectif le 13 Adar. Esther demanda au peuple juif de jeûner et prier afin d’éveiller la miséricorde divine et d’annuler le décret. Hachem entendit leurs supplications, et ce fut le contraire qui se produisit, le décret se retourna contre Haman et ses troupes qui furent tués.
Lorsque le 13 Adar tombe le jour de Chabbat, il est avancé au Jeudi car aucun jeûne ne peut tomber Chabbat à l’exception de Kippour.
LE SOIR DE POURIM
Des habits de fêtes
Le soir de Pourim, on se rend à la synagogue avec des habits de fêtes pour aller écouter la Meguilat Esther, car nos sages nous ont enseigné la grandeur de Pourim en disant que la grandeur de Kippour est comme celle de Pourim.
Tefilat Arvit
Nous avons l’habitude de nos jours de ramasser de l’argent en souvenir du Mahatsit Hashekel avant la lecture de la Meguilat Esther. Quand le jeûne n’est pas avancé, la première lecture de la Meguila est faite à la suite du jeûne après ‘Arvit Quand Pourim a lieu le dimanche, la première lecture se fait juste après la prière d’Arvit de samedi soir à la synagogue. Il est, dans tous les cas, interdit de manger avant d’entendre la lecture de la Meguila que ce soit celle du soir ou celle du matin.
On mentionnera la fête de Pourim dans la prière de ‘Arvit, de Cha’harit et de Min’ha ainsi que dans le Bircat Hamazone
Le repas
Bien que la mitsva du Michté est réalisée le jour de Pourim, il est bien de faire également une belle séouda le soir après la lecture de la Meguila
Les enfants
C’est une mitsva de réjouir les enfants à Pourim par des bonbons et des douceurs.
amener. En revanche si ils risquent d’être bruyants et dissipés, ils ne doivent pas être amenés à la synagogue car ils risqueraient de perturber la lecture et d’empêcher le public d’écouter correctement chaque mot.
Un aveugle ou un muet
Un aveugle et/ou un muet sont également concernés par l’obligation d’écouter la Méguilat Esther à Pourim.
Un malade
Une personne qui a déjà lu ou écouté la Méguila peut aller après l’office chez une personne malade, qui ne peut se déplacer à la synagogue, pour lui lire la Meguila tout en récitant les bénédictions.
Pourim à la sortie de Chabbat
LA MEGUILAT ESTHER
C’est une obligation de lire ou d’écouter la Meguila le soir de Pourim (depuis la sortie des étoiles jusqu’à l’aube) puis de la relire le lendemain (du lever au coucher du soleil). Ce « rouleau » retrace l’ensemble de l’histoire de Pourim.
Lorsque Pourim tombe samedi soir, il faudra apporter sa meguila à la synagogue vendredi avant l’entrée de Chabbat car la Meguilat Esther sera lu dès la . De plus, l’usage est de lire la Meguila avant de faire la Havdala. Il faudra en revanche réciter la bénédiction sur la lumière (…boré méorei haech) afin de pouvoir profiter de la lumière pour lire la Meguila.
En cas d’oubli
Si on a pas pu lire la Meguila le soir, on ne pourra pas remplacer cette lecture par une seconde la journée.
LE JOUR DE POURIM
Tefilat Cha’harit
Il est bien de se lever tôt pour se préparer à ce grand et saint jour de Pourim, et de se préparer à la téfila convenablement. Apres la ‘Amida de Chaharit, on lit dans le Sefer Torah la passage sur Amalek puis on lira la Meguila.
Comme nous l’avons mentionné, il est interdit de manger avant la lecture de la Meguila. Les femmes aussi sont concernées par cet interdit mais si besoin il y a lieu de leur permettre de manger des fruits ou de boire.
Travailler le Jour de Pourim
La meilleure façon de réaliser cette mitsva est de lire la Meguilat Esther avec une grande assemblée : plus la foule est nombreuse, plus l’hommage au Roi est grand.
Avant la lecture, il faut avoir l’intention de s’acquitter de l’obligation d’écouter la Meguila tout comme le lecteur aura l’intention de nous acquitter. Afin de pouvoir écouter l’ensemble des mots, il sera interdit de parler pendant la lecture de la Meguila Esther jusqu’à la bénédiction . Nous avons l’habitude de nos jours de ramasser de l’argent en souvenir du Mahatsit Hashekel avant la lecture de la Meguilat Esther.
Les femmes et les enfants
Les femmes ont aussi l’obligation de lire ou d’entendre la Meguila le soir et durant la journée de Pourim parce qu’elles ont aussi bénéficié de ce Miracle.
Les enfants qui ont atteint l’âge d’être éduqués aux mitsvot (à partir de 5, 6 ans, chaque enfant en fonction de ses capacités) doivent également être habitués à écouter la Meguila. En revanche, les parents devront veiller à ce que les enfants ne perturbent pas la lecture.
Concernant les enfants en dessous de cet âge, si ils peuvent rester silencieux et calmes c’est une mitsva de les
Le Minhag est de ne pas travailler le jour de Pourim, mais c’est permis. Cependant celui qui travaille ne verra aucun signe de bénédictions de ce travail.
Se raser
On peut se raser pour les besoins du jour.
Se déguiser pour Pourim
Il n’y a aucune interdiction de se déguiser ou de porter des masques à Pourim. Mais concernant un « déguisement homme » porté par une femme et inversement, ce sujet faisant
l’objet d’une discussion quant à la permission durant Pourim, il est préférable de s’en abstenir par rapport aux Sages qui interdisent.
Cimetière
On ne se rend pas au cimetière le jour de Pourim. Si l’anniversaire de décès d’un proche tombe le 14 Adar, on ira au cimetière la veille ou 2 jours avant Pourim.
Matanot laevionim (donner des cadeaux aux pauvres)
Nous avons la mitsva de faire des dons aux pauvres le jour de Pourim.
Cette mitsva nous est enseignée dans la Meguilat Esther (9-22) : « faire de ces jours, des jours de festin et de joie, et d’échange de mets mutuels ainsi que de cadeaux aux nécessiteux.
Comme « nécessiteux » est formulé au pluriel, nous en déduisons qu’il faut faire des cadeaux à 2 pauvres pour s’acquitter de cette mitsva.
On peut s’acquitter de cette mitsva aussi bien en donnant de l’argent qu’en donnant un plat cuisiné ou des aliments. Quant à la quantité à donner, il est recommandé d’être plus généreux qu’en général et, dans la mesure du possible, de donner avec largesse le jour de Pourim.
On pourra mandater une personne responsable et fiable qui distribuera l’argent ou le plat cuisiné pour nous le jour même. Il est d’ailleurs conseillé d’agir ainsi car il n’est pas toujours facile de savoir avec certitude que la personne est réellement dans le besoin.
Tous les membres de la famille sont concernés par cette mitsva. Le père pourra être mandaté par sa femme et ses enfants pour transmettre leurs dons.
Michloa’h Manot (Envoyer des cadeaux à des amis)
Toujours du même verset la Meguilat Esther (9-22) nous apprenons la mitsva d’envoyer des cadeaux à des amis : faire de ces jours, des jours de festin et de joie, et d’échange de
mets mutuels ainsi que de cadeaux aux nécessiteux.
Lorsque l’on envoie un cadeau à son prochain, on lui exprime nos sentiments d’affection et d’estime, ce qui entraîne l’amitié, la paix et la fraternité.
On s’acquitte de cette mitsva en envoyant au moins 2 sortes de mets comestibles (aliment ou boisson) en même temps. Cette mitsva doit être faite dans la journée de Pourim et non la nuit.
Les femmes, les filles de plus de 12 ans et les garçons de plus de 13 ans, sont également tenus d’envoyer à un ou une ami(e) un manoth (cadeau).
Le Michté de Pourim
Toujours d’après le verset de la Meguilat Esther (9-22), nous apprenons la mitsva du michté (banquet) : « faire de ces jours, des jours de festin (Michté) et de joie, et d’échange de mets mutuels ainsi que de cadeaux aux nécessiteux. »
On a donc l’obligation de faire un repas aussi copieux qu’on en a les moyens. On y mange du pain et de la viande et on boit du vin (jusqu’à être sufisamment éméché pour s’assoupir). Chacun devra boire selon ses capacités afin de toujours se comporter avec pudeur et respect. Comme le précise le verset, le repas de Pourim devra être organisé obligatoirement la journée et non la nuit.
Les femmes et les enfants sont aussi concernés par le Michté de Pourim.
De plus, il est bien de ne pas commencer la Michté de Pourim avant d’avoir accompli la mitsva de Matanot laevionim et celle de Michloa’h Manot.
Matanot laevionim VS. Michloa’h manot/Michté
Il est important de souligner qu’il est préférable de donner, autant que peut se faire, plus de dons aux pauvres (Matanot laevionim) que de faire d’importante dépenses pour le repas de Pourim ou pour les Michloa’h Manot, car il n’y a pas de plaisir plus grand et plus beau que de réjouir le coeur des pauvres.
de ‘Hida - est né à Jérusalem en 1724 (5484), et était un grand décisionnaire et Kabbaliste.
Depuis son plus jeune âge, le ‘Hida étudiait la Torah jour et nuit dans une grande pauvreté, et ne se nourrissait que de pain tous les jours de la semaine.
À l’âge de 17 ans, il écrivit son premier livre, « Cha’ar Yossef », sur le traité Horayot
Le ‘Hida étudia chez des Talmidé ‘Hakhamim, parmi eux Rav Yona Navon, après quoi Rabbi ‘Haïm Iben ‘Attar (le « Or Ha‘Haïm »), Rabbi Its’hak Rapaport, et Rabbi Yom Tov Elgazi, à la Yéchiva de Kabbalistes, « Beth El ».
En 1755, il fut choisi pour agir en tant qu’envoyé de la petite communauté juive d’Israël, et dut donc voyager en Europe où il laissa une forte impression dans les communautés qu’il visitait. Le reste du temps, il vivait à ‘Hévron.
Dès 1780, après la demande de la communauté locale, le ‘Hida s’installa à Livourne, en Italie.
Il mourut d’une maladie le Chabbath Parachat Zakhor, 11 Adar 5566 (1806), et fut enterré à Livourne.
L'histoire exceptionnelle des ossements du 'Hida
En 1956 (5716), le Professeur Nakhon, l’un des membres de la communauté juive d’Italie, s’efforça de faire amener les ossements du Gaon, le ‘Hida, d’Italie en Israël.
Secrètement, ils sortirent les ossements, et les firent venir en Israël. Le Richon Letsion, le Rav Nissim, délégua le Rav Mordékhaï Eliahou afin de surveiller l’enterrement.
Arrivés à Sanhédria, à Jérusalem, se trouvaient dans la chambre de purification quatre personnes : Rabbi Its’hak Abi’hssira - Baba ‘Haki, le frère de Baba Salé -, le professeur Nakhon, le menuisier, et le Rav Mordékhaï Eliahou.
Les ossements du ‘Hida se trouvaient dans une petite caisse, et ils avaient pensé la mettre dans un plus grand cercueil sans les toucher.
pouvons-nous mettre la caisse comme cela ?
Le ‘Hida lui-même s’opposait fermement à enterrer dans une caisse à l'intérieur du cercueil et non dans la terre ! »
Baba ‘Haki lui répondit alors : « Mais qui oserait toucher à ses saints ossements ? »
Rav Mordékhaï Eliahou voyant que personne n’osait le faire, demanda au menuisier ses instruments. La caisse était en haut sur un lit, et en-dessous se trouvait le grand cercueil. Rav Mordékhaï Eliahou fit passer un tournevis entre les planches, et lorsqu’il réussit à ouvrir le couvercle et qu’il s’apprêtait à toucher les ossements, un énorme bruit d’explosion se fit entendre dans la chambre de purification, et les ossements tombèrent de la caisse du haut vers le cercueil qui se trouvait en bas.
Baba ‘Haki s’évanouit, et le Professeur Nakhon et le menuisier lui mirent de l’eau sur son front et l’assirent sur une chaise.
Entre temps, Rav Mordékhaï Eliahou ferma ses yeux et tendit sa main pour voir s’il y avait besoin d’arranger les ossements, et incroyable... Il vit que tous les ossements et le squelette tout entier étaient à leur place, il s’empressa donc de fermer le cercueil.
Baba ‘Haki, venant juste de se remettre de ses émotions, vit que la caisse était vide et demanda étonné : « Où sont les saints ossements ? » Rav Mordékhaï Eliahou lui raconta ce qu’il s’était passé, et Baba ‘Haki fut très enthousiaste et dit à Rav Mordékhaï Eliahou : « Ouvre, je veux voir », mais Rav Mordékhaï Eliahou lui dit : « Maintenant, je n’ouvre pas, si le Rav veut ouvrir, voici le marteau et le tournevis... »
Baba ‘Haki rit et dit : « Tu as raison, qui oserait ouvrir à présent ? Mais comme je n’ai pas eu le mérite de toucher ses saints ossements, le mérite m’est réservé d’être dans la tombe lorsqu’on l’enterrera »
Baba ‘Haki descendit donc le cercueil, et juste avant de mettre les ossements, Rav Mordékhaï Eliahou se soucia d’ouvrir le dessous du cercueil afin que les ossements soient à même le sol.
La circulation a été interrompue dans une grande partie du centre d’Israël le 20 mars, alors que des centaines de milliers de personnes venues de tout le pays se sont rendues en bus et en train à Bnei Brak pour assister à l’enterrement de Rav Shmaryahou Yossef ‘Haïm Kanievsky, l’un des plus grands érudits de la Torah du courant lituanien. Il est décédé à son domicile à Bnei Brak le 18 mars, jour de Chouchane Pourim. Il était âgé de 94 ans. Rav Kanievsky est né en 1928 au Rav Yaakov Israël et à la Rabbanit Pesha Miriam Kanievsky à Pinsk, en Pologne, aujourd’hui en Biélorussie. Ses parents se sont rencontrés en 1925 après que son père, né dans une famille ‘hassidique de Tchernobyl, ait écrit son premier ouvrage d’érudition sur la Torah, Shaarei Tevouna (« Les Portes de la Compréhension »). Connu sous le nom de Steipler Gaon, d’après la ville de Hornostaypel où il vécut dans son enfance, Rav Yaakov Israël a épousé Miriam Karelitz, sœur de Rav Avraham Yeshayahou Karelitz (connu sous le nom de ‘Hazone Ish) en 1926, et a assumé les hautes responsabilités de roch yéchiva de la célèbre yéchiva Novardok, à Pinsk.
La famille Kanievsky émigre en Terre Sainte en 1934, où le Steipler Gaon devient une autorité de la Torah et un leader communautaire de premier plan.
Dès son plus jeune âge, ‘Haïm, doté d’une mémoire photographique et d’un esprit humble, est connu comme un enfant prodige pour sa compréhension de la Torah et son étude assidue.
En 1948, cet étudiant en rabbinat de 20 ans à la Yéchiva Lomza de Peta’h Tikvah est appelé sous les drapeaux dans les Forces de Défense Israéliennes nouvellement formées et sert près de Jaffa pendant la guerre d’indépendance. Peu de temps après, il épouse Batsheva Elyashiv, la fille aînée du juriste juif Rav Yossef Shalom Elyashiv, qui acquit ensuite une grande renommée en tant qu’autorité halakhique.
Alors que le jeune rabbin continuait à apprendre dans une relative solitude tout en écrivant des ouvrages d’érudition sur la Torah, la Rabbanit Kanievsky devint célèbre pour son don spirituel de bénédiction, et même lorsque le couple élevait ses huit enfants, des centaines de personnes affluaient chaque semaine dans leur maison de Bnei Brak pour demander ses conseils et sa bénédiction. Plus de 50 000 personnes ont assisté à ses funérailles en 2011.
Après le décès de sa femme, le Rav Kanievsky fonda l’association Belev E’had, dont il devint le rabbin et le chef spirituel, une importante organisation à but non lucratif en Israël fournissant des services sociaux et des équipements médicaux pour les enfants et les adultes malades et handicapés. Jusqu’à ce que sa santé se détériore après avoir contracté le Covid en 2020, il recevait des milliers de visiteurs par an à son domicile, dont beaucoup cherchaient « simplement » à apercevoir un érudit de la Torah à l’ancienne plongé dans ses études sans âge, tandis que d’autres cherchaient à obtenir une bénédiction d’un sage de la Torah. Des idées sur une grande variété de sujets de Torah.
Pendant la majeure partie de sa vie, le Rav Kanievsky refusa d’assumer un rôle de dirigeant dans la communauté, se consacrant plutôt à l’étude et à l’écriture sur un large éventail de sujets talmudiques souvent théoriques.
Le régime d’étude de Rav Kanievsky était très rare, puisqu’il aurait passé jusqu’à 17 heures par jour à étudier. Chaque année, il étudiait une quantité incroyable de textes, dont l’intégralité du Tanakh, le Talmud de Babylone, le Talmud de Jérusalem, le Michné Torah de Maïmonide, le Code de la Loi juive, le Midrash, le Zohar, la Tossefta et les écrits de Rabbi Isaac Louria, appelé le Ari.
Cette vision panoramique des ouvrages fondamentaux de la halakha et de la kabbale, dont certains dépassaient largement le « programme » de la plupart des dirigeants de yéchiva, lui conférait une expertise dans de larges pans du corpus de la Torah. Ses œuvres écrites reflètent l’étendue de ses connaissances et couvrent certains des domaines les plus obscurs de la loi juive, tels que les lois particulières à la Terre d’Israël, au Temple et aux sacrifices.
Contrairement au Choul’hane Aroukh de Rabbi Yossef Karo qui ne codifie pas les lois inapplicables aujourd’hui, Maïmonide couvre l’intégralité de la loi juive. Le Rav Kanievsky a écrit un commentaire exhaustif sur les différentes sections du Michné Torah qui concernent des domaines de la loi juive non couverts par le Choul’hane Aroukh et ses commentaires.
Le Rav Kanievsky soutenait activement l’étude quotidienne du Rambam
La meilleure preuve de sa maîtrise du Rambam (Maïmonide) est peut-être une lettre de 1967 du secrétariat du Rabbi à Rav Azriel Zelig Slonim de Jérusalem, lui demandant d’obtenir un certain nombre d’ouvrages pour la bibliothèque du Rabbi, dont le Kiryat Melekh du Rav Kanievsky sur le Michné Torah de Maïmonide. Pendant des décennies, le Rav Kanievsky a étudié et écrit dans une relative solitude. Mais après la mort du principal rabbin lituanien, Rav Aharon Leib Shteinman, en 2017, et les innombrables demandes qui suivirent pour qu’il essaie de combler le vide, il commença à donner des conseils publics sur certaines questions d’actualité.
Mais même s’il a tenté de rester en dehors de l’œil du public, le Rav Kanievsky a aidé de nombreuses personnes de tous les horizons de la vie juive.
Rav Shmaryahou Yossef ‘Haïm Kanievsky laisse derrière lui ses enfants : Rav Avraham Yeshayah Kanievsky, Leah Koledetski, Rutie Tzivion, Rav Shlomo Kanievsky, Brachah Braverman, Deena Epstein et Rav Its’hak Shaoul Kanievsky ; et de nombreux petits-enfants et arrière-petits-enfants. Une fille, Hanna Streinman, est décédée en 2014.
Le Gaon Rav Chlomo Zalman Auerbach est né le 23 Tamouz 5670 (1910) dans le quartier de Cha’aré ‘Hessed à Jérusalem. Son père, le Rav ‘Haïm Yéhouda Leïb Auerbach, dirigeait la Yéchiva des Kabbalistes « Cha’aré Chamayim » et était un descendant du « Toldot Ya’acov Yossef » de Polana, en lien de parenté par alliance avec le Ba’al Chem Tov. Sa mère, la Rabbanit Tsivya, était la fille du Rav Chlomo Zalman Parouch, l’un des plus importants piliers de Jérusalem.
Depuis sa tendre enfance, Rav Chlomo Zalman était connu tant pour son grand amour de la Torah et son mode de pensée original, que pour sa sensibilité extraordinaire qu’il éprouvait vis-à-vis d’autrui. À cette époque, la ville de Jérusalem était plongée dans une pauvreté extrême et Rav Chlomo Zalman lui-même témoigna de la faim dont il souffrait quand il était enfant : « Dans ma jeunesse, je ne me suis jamais senti rassasié. La faiblesse de mon corps est due à la sous-alimentation dont j’ai souffert quand j’étais jeune. »
Mariage
À Pourim de l’année 1930 (5690), Rav Chlomo Zalman épousa la Rabbanit ‘Haya Rivka Rou’hamkin. Le Rav qui les avait mariés n’était nul autre le Rav Kook Zatsal qui était très apprécié par la famille Auerbach. Le père du ‘Hatan, le Rav ‘Haïm Yéhouda Leïb, avait l’habitude de se rendre tous les Chabbath chez le Rav Kook pour écouter le discours qu’il faisait pendant la Sé’ouda Chlichit. À une certaine occasion, Rav Chlomo Zalman avait rapporté son témoignage de cette agréable expérience chez le Rav : « Ce que je ressentais à Sé’ouda Chlichit chez le Rav ? C’est très simple, des pierres précieuses qui roulaient entre les tables ! » Le Rav Kook fut également le Sandak du fils aîné de Rav Chlomo Zalman Auerbach, le Rav Chmouel Auerbach. Rav Chlomo Zalman et son épouse la Rabbanit ‘Haya Rivka, vécurent en harmonie parfaite tout au long de leur vie, si bien que, lors de l’oraison funèbre de son épouse, en 1984 (5744), le Rav proclama : « Nous avons l’habitude de demander pardon au défunt à son enterrement, mais tu sais pertinemment que je n’ai pas de raison de te présenter mes excuses puisque, durant toute notre vie de couple, nous avons appliqué les lois du Choul’han ‘Aroukh. Mais, au cas où je t’aurais tout de même causé du tort, je te demande pardon. » Puis, Rav Chlomo Zalman précisa à l’un des auditeurs surpris par sa déclaration : « En effet, tout au long du chemin menant de Cha’aré ‘Hessed à Har Haménou’hot, j’ai tenté de passer en revue toutes ces années de vie commune, et je n’ai pas trouvé la moindre trace d’une vexation ou d’une parole déplacée dans notre relation. Et finalement, j’ai douté qu’il n’y ait eu quelque chose qui ait échappé à ma mémoire, donc j’ai tenu à demander pardon ! »
Génie de la Halakha
Rav Chlomo Zalman était un génie en Halakha, et en 1931 (5691), il avait déjà publié son premier ouvrage intitulé « Méoré Haéch » qui traitait des lois du Chabbath relatives à l’électricité. Son livre avait eu les approbations du Rav Kook, du Rav Isser Zalman Meltser auprès duquel il avait étudié à la Yéchiva « Ets ‘Haïm », et du Gaon Rav ‘Haïm Ozer Grodinsky.
Rav Chlomo Zalman veillait particulièrement à ce que l’étude aboutisse à l’action. Et lorsque l’un des Machgui’him (directeurs spirituels) de la Yéchiva lui demanda conseil concernant le sujet sur lequel il fallait se
focaliser lors de ses discours, Rav Chlomo Zalman répondit, sans hésiter : « il faut que les propos soient très concrets ».
En 1949 (5709), l’on demanda au Rav Chlomo Zalman Auerbach de diriger la Yéchiva « Kol Torah ». Le Rav occupa ce poste jusqu’à ses derniers jours et eut des milliers d’élèves. Au fil des années, Rav Chlomo Zalman devint réputé pour un être un Possek (décisionnaire Halakhique) de grande renommée, doté d’une réflexion rigoureuse et exclusive dans tous les domaines de la Halakha. Et l’on affluait des quatre coins du monde pour connaître la « Parole d’Hachem », ce qui correspond à la Halakha. Le Rav répondait à tous types de questions concernant la science, la médecine, le Chabbath, l’armée, la technologie, et il maîtrisait tous les sujets à la perfection jusque dans les moindres petits détails.
Gentillesse
Parallèlement à son esprit de génie, sa personnalité reflétait deux qualités particulières : l’affection et la modestie. Rav Chlomo Zalman accueillait chaque Juif, petit ou grand, avec un visage rayonnant, souriant et avec patience. Tout celui qui l’a rencontré ne pourra jamais oublier son magnifique sourire qui apportait tant de chaleur et de réconfort.
Le chauffeur de taxi qui avait l’habitude de le conduire régulièrement avait témoigné : « Un homme si sympathique de ma vie, je n’ai jamais rencontré d’autre semblable. Le sourire ne quittait pas son visage, il entrait toujours en souhaitant un chaleureux « Boker Tov » (« bonjour »), du fond du cœur. Durant le trajet, il me parlait et prenait des nouvelles de ma famille, de mes enfants. Je conduis de nombreux Rabbanim, mais je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi gentil que lui ! Je demandais aux autres chauffeurs de la station de taxi de me laisser le conduire »
Durant toute sa vie, Rav Chlomo Zalman s’éloignait des querelles. L’amour sincère qu’il vouait à chaque Juif dépassait tous les clivages et provenait de la Torah de vérité qu’il possédait en son for intérieur. Une fois, lorsqu’on lui demanda de participer à un grand rassemblement du mouvement « Déguel Hatorah » contre le mouvement Loubavitch, il refusa poliment mais fermement. À une autre occasion lorsqu’un élève de sa Yéchiva lui demanda l’autorisation de voyager dans le Nord pour se rendre sur les tombes des Tsadikim, il lui répondit : « Pour prier sur les tombes des Tsadikim, tu vas voyager si loin ? Si je sens le besoin de prier sur les tombes des Tsadikim, je me rends au Mont Hertzl, sur les tombes des soldats qui sont morts en sanctifiant le Nom d’Hachem ».
Modestie
La grande modestie dont faisait preuve Rav Chlomo Zalman était connue de tous. Il s’attristait vraiment lorsqu’on lui attribuait des titres honorifiques. Il se dérobait des adjectifs que l’on associait à son nom. Lorsque son nom fut publié dans un journal, en le qualifiant de Possek Hador (décisionnaire de la génération), il contacta la rédaction du journal pour leur demander de ne plus lui attribuer de tels titres.
Rav Chlomo Zalman avait envoyé, par l’intermédiaire de son neveu, Rav Yossef Leizersohn, une lettre de bénédiction aux États-Unis à l’occasion d’un rassemblement annuel du mouvement « Agoudat Israël ». À son retour, le neveu présenta un article du journal Hamodia qui rapportait que la lettre de bénédiction du Possek Hador, Rav Chlomo Zalman, avait été lue devant l’assistance Après que le neveu en ait fait part au Rav, il lui dit : « Quel mal t’ai-je causé pour que tu me fasses honte devant des milliers de Juifs !? » Il poursuivit en disant avec peine qu’il ne se serait pas imaginé qu’on lui fasse cela et, en plus, un membre de sa famille puis il conclut en l’informant qu’il ne lui remettrait plus de lettre pour une réunion ! »
La même année, le 20 Adar 5755 (1995), à l’âge de 85 ans, Rav Chlomo Zalman Auerbach quitta ce monde. Une foule immense fut présente à ses obsèques, près de 300 000 personnes, de tous bords et de tous milieux, l’accompagnèrent à sa dernière demeure. Ceci prouvait à quel point son décès fut une lourde perte pour l’ensemble du peuple d’Israël.
Sur sa pierre tombale qui fut érigée au Har Haménou’hot, il autorisa à y inscrire uniquement ces quelques mots qui exprimaient la joie de son cœur : « Il eut de nombreux élèves à la Yéchiva de Kol Torah et, de son vivant, diffusa la Torah au public ». Son plus jeune fils, le Rav Baroukh qui était très proche de son père à la fin de sa vie, avait dit lors de son oraison funèbre : « Qui est respectable ? Celui qui honore les autres. Qu’avons-nous vu chez nous à la maison ? Notre père respectait autrui avec un tel génie et une telle simplicité que ce soit un Juif qu’il croisait dans la rue, un simple maître de maison, une grand homme, un jeune enfant il respectait tout un chacun avec un tel Kavod (honneur) ! Oh, mon cher papa, mon papa si doux ! »
Que le mérite de Rav Chlomo Zalman Auerbach nous protège, Amen !
Rav Elimélekh Vislov, nommé d’après son ouvrage No’am Elimélekh, est né en l’an 1717 et décédé le 21 Adar de l’an 1787. Il vient d'un petit village de Galicie, de parents aisés. Ses parents avaient sept fils, et deux d’entre eux, Rabbi Elimélekh et Rabbi Zoucha d’Anipoli, se consacrèrent dès leur plus jeune âge à la Torah du Ari Zal. Pendant plusieurs années, ils « s’exilèrent » ensemble et firent des jeûnes et des mortifications. Tous deux étaient des élèves du Rav Dov Beer de Mézeritch, le successeur du Ba’al Chem Tov, et au fur et à mesure que la ‘Hassidout se développa, ils y furent également attirés. Or, malgré les témoignages sur son abstention des plaisirs physiques, Rav Elimélekh ordonna à ses disciples de s’abstenir de mortifications, en se justifiant en ces termes : « Ils n’ont plus la force de supporter les jeûnes et les mortifications, et il n’est pas possible d’arriver à la perfection par leur biais. » Suite au décès du Maguid de Mézéritch, Rabbi Elimélekh devint le dirigeant des ‘Hassidim de Galicie. Il s’établit dans la ville de Lizensk, qui devint grâce à lui un grand centre de ‘Hassidout. Le No’am Elimélekh ancrait dans le cœur de ses auditeurs la nécessité d’effectuer une repentance complète, les enjoignait à étudier beaucoup la Torah et à s’abstenir de mortifications.
Histoire
Une fois, Rabbi Elimélekh de Lizensk tomba malade et il était sur le point de succomber. Plongé dans un coma pendant plusieurs jours, tous ses élèves se rassemblèrent autour de lui pour éveiller la compassion divine, de crainte qu’il ne revienne plus à la vie. Mais, merveille de D.ieu, il revint peu à peu à la vie et retrouva ses forces. Après sa guérison, le Tsadik raconta ce qu’il avait vu et entendu dans le Monde supérieur : en arrivant dans le monde supérieur, il rencontra l’auteur du ‘Hessed Léavraham. Les deux hommes se promenèrent de longues heures. L’auteur du ‘Hessed Léavraham l’interrogea sur le nouveau cheminement initié par lui, Rabbi Elimélekh et son frère, Rabbi Zoucha. Il ajouta : « J’ai eu le privilège de composer dix ouvrages, et tous sont acceptés dans le monde supérieur. Les Tsadikim s’y consacrent dans le Gan Eden et mes propos n’ont jamais causé d’émoi dans le Ciel. Or, le Ciel tremble devant les propos de ton frère, qui n’est l’auteur d’aucun livre, et lorsqu’il se prépare une heure avant la prière, cela crée du bruit dans les mondes supérieurs et tous tremblent, à plus forte raison lorsqu’il se tient debout en pleine Téfila. Je vais te montrer un merveilleux palais où réside l’un de vos grands amis ».
Ils se rendirent dans un champ aux arbres portant de beaux fruits, et à l’odeur des fruits du jardin béni par D.ieu. Les deux hommes se promenèrent entre les fleurs et écoutèrent les conversations des séraphins célestes pendant de longues heures, jusqu’à ce qu’ils arrivent au niveau d’une colline, qu’ils gravirent jusqu’au sommet : là, ils virent au loin un palais de grande dimension.
L’auteur du ‘Hessed Léavraham dit : « Lève les yeux et regarde le magnifique bâtiment, c’est le palais où réside le Rabbi Chmélka de Nikelsbourg, il enseigne la Torah à des élèves. Il est arrivé il y a quelques semaines et a installé une Yéchiva, et depuis, les Néchamot, les âmes, viennent apprendre la Torah auprès de lui ».
Étant donné qu’il avait entendu parler de la Yéchiva de Rabbi Chmelka, Rabbi Elimélekh s’y rendit et trouva quelqu’un devant le seuil de la maison.
Il s’approcha de lui et vit un Juif simple de Lizensk, Mordékhaï, le relieur de livres. Le Rav Elimélekh, abasourdi, lui demanda : « Que fais-tu ici, Mordékhaï, dans cette Yéchiva ? »
L’homme le regarda et lui répondit : « Rabbénou Hakadoch, si on entendait dans le monde supérieur que votre honneur m’appelle Mordékhaï et non Rabbi Mordékhaï, on vous aurait réprimandé. »
En entendant ces propos, Rabbi Elimélekh fut fort étonné, et demanda : « Rabbi Mordékhaï, par quel mérite as-tu réussi à venir ici ? Je sais que tu es un simple Juif. » Il répondit : « C’est vrai, je suis un simple Juif, mais le jour de mon arrivée dans ce monde supérieur, voici ce qui m’est arrivé :
Après ma mort, on m’a conduit devant le Beth-Din céleste et on a commencé à me juger d’après mon passé. Je me tenais debout, bouleversé et effrayé de la crainte du jugement. J’ai vu les anges de service apporter mes bonnes et mes mauvaises actions et les placer sur la balance. Les mauvaises actions étaient plus importantes que mes mérites et on m’a jugé pour aller au Guéhinom, en enfer. J’acceptai le décret divin, et sortis, affligé et honteux et j’ai commencé à marcher en empruntant un chemin à l’écart. Plus j’avançais, plus la chaleur augmentait, et malheureusement, cela s’aggravait à chaque pas. Alors que je m’approchais du domaine du Guéhinom brûlant, deux envoyés du Beth-Din se sont dirigés vers moi en toute urgence, m’ont saisi et m’ont reconduit au Beth-Din céleste. J’ai vu des chariots remplis de sacs passer devant moi, et il me semblait que ces sacs m’appartenaient. Etonné, je m’interrogeai : qui les a apportés ici ? J’avançai en chemin vers le tribunal, accompagné par les chariots remplis.
En entrant à l’intérieur, je vis les membres du Beth-Din assis à leurs places comme auparavant, et devant eux se tenait la balance où étaient pesées mes actions. Les deux côtés de la balance étaient disposés comme lorsque j’étais sorti du Beth-Din - le plateau des fautes penchait vers le bas, en raison du poids de mes fautes.
Les anges se mirent immédiatement à vider les sacs des chariots et à les placer sur le plateau des mérites de la balance. Peu à peu, le plateau des fautes commença à s’élever jusqu’à ce que les deux plateaux soient équilibrés. Lorsqu’on apporta un sac supplémentaire et qu’on le plaça sur la balance - les mérites l’emportèrent. À ce moment-là, je fus dispensé du jugement du Guéhinom et on annonça qu’il fallait me conduire au Gan Eden. Une voix céleste proclama : "À partir d’aujourd’hui, on l’appellera Rabbi Mordékhaï !"
Pendant toute cette heure, j’observai la scène, tour à tour perplexe et bouleversé. Lorsque je vis qu’on me rendait des honneurs, j’allais me renseigner sur la raison de cette conduite, et personne ne me répondit. J’exigeai d’en connaître la raison jusqu’à ce qu’on m’apprenne que lorsque j’étais sorti du Tribunal céleste, après le jugement rendu au départ, un ange appelé « Protecteur des feuilles » s’était présenté devant les juges et avait déclaré qu’il voulait me rendre hommage. "Rabbins ! Le défunt était un homme simple, comme la majorité des Juifs, il ne connaissait pas la Torah et a peut-être trébuché en commettant de graves fautes en raison de son ignorance. Mais c’était un homme intègre qui aimait la Torah. Aucun homme dans sa génération n’a été plus attentif que lui au respect dû à la Torah. Toute sa vie, il a relié des livres, s’y consacrant avec sainteté, et il a tout réalisé parfaitement. Il appréciait certains livres au point qu’il n’a pas méprisé les feuilles blanches, qui ne contenaient pas même une lettre. À plus forte raison était-il prudent pour les lignes et les lettres qu’il prenait soin de ne pas abîmer au moment de couper les pages. De plus, il considérait ces pages comme des objets saints, qu’il plaçait à la Guéniza, il les rassemblait dans des sacs et les déposait dans le grenier de sa maison. Ils y sont encore aujourd’hui, et si vous le souhaitez, je peux aller les chercher et vous les présenter."
On entendit à ce moment-là une annonce dans le Ciel : "Toute personne qui fait honneur à la Torah, les créatures lui font honneur !" On apporta les sacs du grenier, et on me ramena au Tribunal céleste. À mon retour, je vis des chariots remplis de sacs. Ces sacs ont fait pencher la balance en ma faveur et m’ont donné ma part dans le monde futur. Je me réjouis d’avoir été sauvé de l’enfer, mais je me fis du souci : je devais entrer dans le palais de la Torah au Gan Eden pour me retrouver parmi les étudiants en Torah. Il me fallait siéger parmi des sommités en Torah, dont je ne comprenais même pas une conversation profane. Les Tsadikim résidant au Gan Eden comprirent ma situation et m’enseignèrent la Torah avant même que je n’entre dans le palais de la Torah. Je m’appliquai à l’étude de la Torah et on continua à m’enseigner la Torah ésotérique. On m’envoya ensuite dans la Yéchiva du saint Rav Chmelka, et j’attends ici qu’on m’ouvre les portes. »
Pendant qu’il parlait, les portes s’ouvrirent et une voix l’appela : « Rabbi Mordékhaï le relieur de livres, une place t’est préparée à l’intérieur, c’est le portail d’Hachem, les Tsadikim le franchiront ». Rabbi Mordékhaï quitta aussitôt l’auteur du No’am Elimélekh, entra à l’intérieur, et la porte se referma derrière lui.
Au même moment, le Rav et Tsadik, Rabbi Elimélekh s’approcha de la porte et voulut l’ouvrir, mais elle était fermée à clé. Rabbi Elimélekh commença à crier. Pendant ce temps, il se réveilla et constata qu’il était complètement en sueur, faible et sans force.
C’est ainsi que se termina le coma de Rabbi Elimélekh, qui put, par la suite, transmettre son incroyable expérience à tous ses élèves.
IDEES CREATIVES - COSTUMES
IDEES CREATIVES - COSTUMES
Il faut savoir que la prière est une condition nécessaire à la paix domestique. L'homme ne peut jouir de la paix domestique sans prier ! Et, sans la prière, l'homme ne peut profiter d'aucun conseil ou stratagème. Même s'il étudie tous les livres du monde qui traitent de la paix domestique, qu'il suive les meilleurs avis à ce sujet, et qu'il se comporte comme un mari modèle avec les meilleures vertus, il n'aura pas la paix chez lui sans la prière. Cela est vrai pour plusieurs raisons : La paix domestique est surnaturelle, ainsi que nos Sages de mémoire bénie l'enseignent : “Trouver son conjoint est plus difficile que la séparation de la Mer rouge.”
C'est-à-dire que trouver un conjoint est un miracle, au même titre que la séparation des eaux de la mer et leur conversion en un terrain sec.
C'est que les membres du couple s'opposent totalement l'un à l'autre. Et lier ces deux entités contraires en une union authentique et permanente requiert un miracle qui nécessite beaucoup de prières, comme il est écrit (Liqouté Moharan 7) : “La prière dépasse la nature qui est déterminante, tandis que la prière change la nature.”
Il est rapporté (Sefer ha Midoth) que par le biais de la prière pour son prochain, on attire son amour. Le mari priera donc pour sa femme et ainsi sa femme l'aimera. De même, la femme qui prie pour son mari attire son amour.
Il est écrit dans les "Entretiens de Rabbi Na'hman" (263) : “Il très fréquent que naisse la discorde chez un nouveau couple et qu'ils se séparent pour un certain temps, et quelquefois définitivement, que D-ieu nous en préserve.
Rabbi Na'hman a dit que les forces du mal prennent plaisir à ruiner la paix des jeunes mariés afin qu'ils soient pris dans leurs filets, que D-ieu nous en préserve, car elles les guettent pour les prendre au piège.”
Nous comprenons par là que le mauvais penchant investit toutes ses forces pour s'attaquer à la paix domestique et nos Sages de mémoire bénie ont enseigné : “Si le Saint béni soit-Il ne venait pas à son aide, l'homme ne pourrait se défaire du mauvais penchant”. Cela signifie qu'il est impossible de le dominer sans l'aide du Saint béni soit-Il, en particulier dans le domaine de la paix domestique, là où il est particulièrement agressif. L'homme doit beaucoup supplier et demander à Hachem qu'Il vienne en aide pour dominer le mauvais penchant qui veut nuire à la paix domestique.
Il est écrit dans la Tora : “Sache donc aujourd'hui, et porte-le dans ton coeur.” De là, nous apprenons que tant que l'homme n'intériorise pas un concept dans son coeur, il n'a rien fait, car il ne suffit pas d'étudier ou de savoir quelque chose intellectuellement pour l'accomplir, mais il doit le ressentir dans son coeur.
En effet, les vertus résident dans le coeur et les gens se conduisent selon les sentiments du coeur, non selon la connaissance intellectuelle. Or, imprégner la connaissance dans le coeur est essentiellement le travail de la prière, de nombreuses prières. Car le coeur, c'est la prière et tout ce qui se rapporte au coeur est lié à la prière, comme nos Sages de mémoire bénie nous l'enseignent : “Quel est le travail du coeur ?
C'est la prière.” Même si l'homme a étudié tous les concepts de la paix domestique, il doit les faire pénétrer dans son coeur par la prière.
Ceci est vrai en particulier pour les conseils sur la paix domestique, que l'homme ne suit qu'avec difficulté comme nous l'avons expliqué au paragraphe précédent, et surtout pour la critique ; car le mari tend à critiquer sa femme. À ce propos, il faut beaucoup prier afin de ne jamais critiquer sa femme. Car même si le mari a entendu des milliers de cours sur la paix domestique, ils ne servent à rien s'il ne consacre pas un certain temps pour s'isoler et prier : “Maître du monde, aide-moi à ne plus jamais critiquer ma femme.” Comme le verset dit : “Sache donc aujourd'hui, et porte-le dans ton coeur.” Il est certain que le savoir (“Sache”) est nécessaire, car si l'homme n'étudie pas, il ignore sur quoi prier. Mais après avoir écouté un cours, il a compris qu'il est interdit de critiquer sa
femme, qu'il doit l'honorer, et ainsi de suite ; il connaît le concept, mais ce dernier n'est pas encore entré dans son coeur et pour qu'il y pénètre, il doit prier, car la prière est nécessaire pour animer le concept.
Rabbi Na'hman de Breslev nous a enseigné qu'il est nécessaire de prier pour tout, même sur le bouton qui manque à une chemise. L'homme doit prier pour chaque chose, grande ou petite, et c'est seulement ensuite qu'il agira. S'il ne prie pas, il tombe dans l'hérésie de “Ma puissance et ma force” et pense que le résultat ne dépend que de lui, sa force, sa sagesse, son talent, etc.
Sans la prière, l'homme est un orgueilleux qui dit : “Je sais comment me conduire, comment parler, comment apaiser, comment persuader.” Voilà déjà une raison suffisante pour tomber, comme le sage roi Chlomo le dit : “L'orgueil précède la ruine, l'arrogance est le signe avant-coureur de la chute.” L'homme doit donc multiplier ses prières sur chaque chose et demander à Hachem qu'il l'aide à se conduire comme il convient, parler comme il le faut et réussir.
Un homme qui ne prie pas vit pratiquement sans D-ieu. Celui qui fait la moindre chose sans prier pour sa réussite, annonce qu'il n'a pas besoin du Saint béni soit-Il, que D-ieu nous en préserve, car peut-on réussir sans Hachem ? Par conséquent, il doit prier pour chaque chose qu'il réalise, la plus petite qui soit, et à plus forte raison pour une chose plus importante, comme la paix domestique. Par exemple, en étudiant ce livre, il doit résumer chaque chapitre afin d'en extraire l'idée d'une façon claire, et savoir quelle est la voie de la vérité. Ensuite, il devra prier et supplier Hachem pour mériter d'accomplir ce qu'il a appris et qu'Il l'aide à réussir.
La fille du Ba'al Chem Tov déclara dans la prière de la sortie du Chabath débutant par ces mots “Maître du monde” (“Ribon Ha-Olamim”) qu'il faut répéter l'expression “les portes de l'Aide divine” (Cha'aré Si'ata De-Chmaya) à plusieurs reprises, car c'est la chose dont nous avons le plus besoin.
Grâce à D-ieu j'ai mérité de voir des couples dont seulement un des conjoints s'éveillait au repentir et je leur ai conseillé de consacrer dix minutes d'isolement par jour, afin que l'autre se repente ; et après une certaine période, tous revinrent m'annoncer que grâce à D-ieu le conjoint était revenu au judaïsme.
Voilà donc la règle : il faut d'abord protéger la paix domestique et ne pas répudier la Présence divine de la maison, mais seulement augmenter la joie et l'amour et consacrer dix minutes de prières chaque jour pour l'autre : cela s'appelle aimer son conjoint.
Tout le sujet de la paix domestique tourne autour de la prière. Toute étude est stérile et inaccomplie si on ne prie pas pour elle, car c'est en exprimant verbalement ce qu'on désire qu'on actualise le potentiel. C'est cela la prière. Car, lorsque l'homme désir quelque chose, il prie pour concrétiser son désir et actualise ainsi le potentiel. Sans la prière, même en le voulant, la chose reste au stade du potentiel.
Il faut donc prier beaucoup pour la paix domestique, prendre le livre, les CD, les étudier, les écouter de nouveau et prier sur ce qu'on a étudié. Il est certain que celui qui agit ainsi méritera de jouir de la paix domestique et de tous les saluts.
Amen
Il est une chose que n’importe quelle personne dotée d’intelligence comprend. Si l’enfant grandit dans une atmosphère où les parents sont tristes et déprimés, celui-ci croit bien vite que ce n’est pas merveilleux d’être juif. Il a une preuve irréfutable au fait que le judaïsme n’est pas ce qui l’aménera à son épanouissement dans ce monde-ci, tout simplement du fait qu’il voit ses parents qui sont « très religieux » et qui sont même « harédim » -« orthodoxes », et qui pourtant, ne sont pas heureux. Pourquoi faut-il donc que lui-même vive ainsi ?
Pourquoi est-ce que lui doit-être puni en étant déprimé toute la vie, alors qu’il voit des gens dehors dans le monde du mensonge, qui paraissent à priori tellement heureux et qui profitent de chaque instant de la vie ?
Si les parents travaillent leur propre bonheur, qu’ils dansent, qu’ils chantent et qu’ils sont pleinement heureux et satisfaits de chaque Mitsva qu’ils accomplissent, et qui remercient avec joie et effusion le Créateur pour chaque Mitsva qu’ils ont le mérite d’accomplir, que le père de famille chante des louanges à Hachem, et que la maman elle aussi chante avec joie, cela s’imprime et s’imprègne à l’intérieur des enfants. Ils voient que leurs parents sont heureux et qu’ils ont une vie belle et joyeuse, et d’une manière naturelle, ils aspirent à être comme eux.
C’est pour tout cela que les parents doivent travailler dur sur ce point précis, car c’est là l’essentiel de l’éducation. L’enfant a devant lui des parents enthousiastes et qui remercient Hachem d’être juif, qui s’extasient de chaque Mitsva dans la joie et les louanges, et c’est ainsi qu’il voit des parents qui sont tout simplement bien dans leur peau, et désire vivre la même vie de plénitude. D’une façon naturelle s’imprègne en eux la reconnaissance que pour une vie comme celle de leurs parents, il faut être comme eux. Mais si l’enfant grandit avec des parents tristes et déprimés, aussi désespérés, et qui se dénigrent et se maudissent, qui disent qu’ils n’ont pas la force de vivre et que tout va mal et que tout est amer, alors que peuvent-ils lui dire pour l’éduquer ? Ils vont lui dire que c’est leur chemin qui est le bon et qu’il faut qu’il le suive ? De toutes les façons, il n’acceptera pas cela parce que c’est totalement contradictoire avec la réalité qu’il voit et qu’il vit au quotidien.
L’enfant est peut-être petit, mais il comprend tout, il ressent tout et il ressent encore plus que le chemin qu’ont pris ses parents ne les a pas conduits au bonheur et à la sérénité. Et il ne veut en aucun cas vivre la même chose. D’autant plus si leur façon de faire est aussi une raison pour lui faire de la peine, pour le rabaisser et le stresser au nom de la Torah et de la crainte, alors il est certain qu’il s’échappe et fuit tout cela comme l’on fuirait le feu qui brûle tout, qu’Hachem nous en préserve.
Le chemin vers la plénitude :
Il est impossible de fuir la réalité. Si l’enfant ne voit pas que les parents suivent une voie qui les mène au bonheur et à la plénitude, il ne suivra pas ce chemin, et c’est quelque chose de primordial à savoir pour toute personne qui représente le chemin de Dieu. Il faut savoir qu’un homme qui marche avec une kippa sur la tête et que l’on voit à son visage qu’il n’est pas heureux, il profane le nom d’Hachem en public. Une personne qui le voit se dit en elle-même que si cette kippa qu’il a sur la tête vaut vraiment quelque chose comme l’affirment tous les religieux et les croyants, et qu’elle est véritablement un trésor comme ils disent, alors celui qui la porte devrait normalement être totalement heureux.
S’il porte une barbe, des péoth, et des tsitsit, et que l’on comprend qu’il est vraiment un Ben-Torah, un fils de la Torah, et que ni il sourit, ni il est joyeux, celui qui le voit pense sincèrement que cette voie n’est vraiment pas une trouvaille exceptionnelle.
Pourtant cet homme étudie la Torah et il a vraiment l’air très religieux, et il n’est quand même pas heureux, cela signifie que ce n’est pas le bon chemin.
La valeur de la Emouna et des Mitsvot est tellement grande qu’elle est impossible à évaluer à l’aide du cerveau humain. L’être humain doit ressentir qu’il vaut la peine de vivre une vie très difficile ne serait-ce que pour qu’on lui donne la possibilité d’accomplir une seule Mitsva, ou bien de mettre une kippa sur sa tête, ou d’étudier un seul mot de Torah. Il est content de mériter cela, de mériter cette spiritualité.
Ainsi, si un homme désire apprendre et montrer à ses enfants que son chemin est le bon, il ne pourra pas le faire si il est rempli de tristesse, de déprime. L’enfant n’avalera pas cela. La vie doit être joyeuse et délicieuse, et non pas obscure. Chacun comprend cela, même l’enfant le plus petit . Des parents qui pleurent et se lamentent, et obligent leur enfant à suivre leur chemin, ce dernier ne peut l’accepter en son coeur. De quel chemin veulent-ils parler exactement ? Du chemin qui mène à la dépression ? Vers où veulent-ils emmener leur enfant ?
Loué soit l’homme
L’une des manières de faire passer à l’enfant la joie et le renforcement dans le chemin emprunté c’est de suivre les traces du Roi David, les traces des « louanges ». Dans chaque chose que l’on veut apprendre à l’enfant il faut lui dire : comme c’est bien de faire comme cela ou comme il est bon d’agir ainsi etc. Comme par exemple lorsque l’on réveille l’enfant le matin, on peut le faire d’une manière agressive et avec des critiques : « Allez ! Lève-toi ! Il est tard ! Paresseux ! Jusqu’à quand tu vas dormir ?! », ou bien à la manière du Roi David, avec des louanges dans la bouche : « Comme il est bon mon chéri de se lever pour servir Hachem le créateur du monde ! Sais-tu quelle réussite a celui qui se lève tôt ? Bravo que tu arrives à surmonter ton envie de continuer à dormir et que tu te lèves comme un grand pour servir le Créateur ! Quel mérite d’être juif et de pouvoir se lever afin de servir son créateur ! ».
Un jour, on m’a amené un cas particulier et assez grave. On m’a amené un enfant qui s’était tellement affaibli dans la pratique du judaisme, qu’il avait complètement arrêté de prier. Il s’est fermé hermétiquement et campait sur ses positions si bien qu’il n’y avait plus aucune manière pour l’inciter à prier de nouveau. Il ne voulait rien entendre.
Rien n’a servi, c’était comme si que l’on parlait à un mur. Tout cela à cause de quoi ?
Parce qu’on l’a toujours forcé et toujours incité à prier sous forme de critique, et qu’on ne l’a pas au contraire encouragé avec des louanges et des bonnes paroles.
Un problème se pose : l’âme envoyée dans ce monde est destinée à faire face à des occultations d’HaChem particulièrement affligeantes, qui sont destinées apparemment à l’empêcher de voir et connaître HaChem béni soit-Il et de se rapprocher de Lui. Nous voyons concrètement que rares sont ceux qui réussissent à dépasser ces occultations, et la majorité des hommes n’ont pas le mérite de connaître HaChem dans ce monde.
a) La première occultation est la nature dont les lois semblent fixes et immuables et cachent l’existence d’HaChem. Si HaChem voulait qu’on Le connaisse par l’intermédiaire de ce monde, pourquoi ne gouverne-t-Il pas la Création par une Providence manifeste et des miracles, ce qui permettrait à tous de connaître sans difficulté l’existence d’HaChem ?
b) Les hommes eux-mêmes constituent une grande occultation de la réalité d’HaChem puisqu’apparemment, ils font ce qu’ils veulent en faisant le bien ou le mal à leur gré. Dans ces conditions, où sont la révélation du Créateur, Ses attributs et la Providence divine ? Et en particulier depuis que la majorité des hommes sont loin de vivre d’après la foi, comme on le voit d’après leur comportement et leurs paroles. La question se pose donc : pourquoi le Créateur n’a-t-Il pas voulu que les hommes possèdent tous la foi, ce qui permettrait à l’âme d’accéder aisément à la connaissance de la divinité ?
c) L’âme est revêtue d’un corps grossier, matériel, rempli d’appétits, de désirs et de besoins, qui sont en totale opposition avec la spiritualité et la divinité. Un tel corps ne fait qu’attirer l’homme vers les vanités de ce monde. Pourquoi le Créateur ne donna-t-Il pas à l’homme un corps saint, pur, qui le conduirait naturellement vers la divinité, ce qui permettrait alors à l’âme de connaître le Créateur avec facilité ?
d) L’essence même de la vie dans ce monde matériel cache la divinité de multiples façons, c’est pourquoi le ‘monde’ (‘olam, en hébreu) qui vient du mot ‘caché’ (ha’alama) est caractérisé par des problèmes existentiels : problèmes de survie, de subsistance, de santé ; problèmes spirituels, etc. L’occultation d’HaChem est d’autant plus forte lorsqu’on constate les problèmes du monde : les attentats, les catastrophes, les souffrances humaines, le génocide, les enfants nés infirmes, les hommes persécutés, torturés, emprisonnés ; les gens dont la vie et celle de leurs proches est vraiment insupportable. Celui qui regarde une telle réalité s’interroge : où est HaChem béni soit-Il ? Pourquoi le Créateur n’a-t-Il pas donné à l’homme des conditions de vie plus faciles ?
Au moment de sa naissance, chacun aurait pu avoir une somme d’argent déposée en son nom à la banque, une maison de rêve, un ‘penthouse’ avec piscine et plusieurs voitures au garage, un avion privé sur le toit prêt à décoller, une femme parfaite et une santé à toute épreuve. Personne ne connaîtrait de drame et le monde serait parfait comme un paradis.
e) L’accomplissement de la Tora et des commandements est la plus dure de toutes les occultations de l’existence d’HaChem Même la Tora, que le Créateur a donnée à l’homme afin qu’il Le connaisse, est loin de faciliter la révélation d’HaChem, car elle n’est pas toujours claire et fourmille d’opinions contradictoires sur tous les sujets. Une opinion préconise d’agir d’une certaine façon et une autre d’agir autrement, et chacune des deux est enseignée avec l’assurance que c’est l’expression unique de la vérité. L’homme est donc perplexe devant la multiplicité des opinions et ne peut distinguer la juste voie pour accomplir la Tora.
Pourquoi le Créateur n’a-t-Il pas donné une Tora où tout serait parfaitement clair ? Une Tora qui, dès qu’elle serait étudiée, éclairerait l’homme de la lumière divine, et dont chaque
précepte accompli diffuserait aussitôt une influence et une inspiration divine, douce et agréable. Alors, la voie de la connaissance d’HaChem serait nivelée avec précision et limitée par des barrières qui éviteraient à l’homme de dévier à gauche ou à droite. Il en résulte que dans ce monde-ci, l’homme se trouve pris entre le marteau et l’enclume : la nature lui cache HaChem et les hommes, son corps, les problèmes de l’existence et les souffrances l’éloignent de Lui. Enfin, la seule consolation qui lui reste, la Tora que le Créateur lui a donnée, n’est elle aussi, ni simple ni claire. Que doit-il faire ?
La révélation
Sache, qu’il n’y aucune erreur, que D-ieu nous en préserve, mais que tout est prévu avec une grande précision par le Créateur, béni soit-Il et béni soit Son nom. L’âme doit descendre dans ce monde à travers l’occultation d’HaChem, et ce sont précisément les difficultés et le constant danger où l’homme est confronté dans ce monde, qui le conduisent, s’il le veut, à se rapprocher du Créateur. La raison de ce qui précède est la suivante : lorsque l’homme voit et comprend les multiples occultations, les dangers et les difficultés que nous avons évoqués, il se rend compte alors de sa nullité, de la limitation de ses pouvoirs, et cela l’amène à se tourner vers le Créateur et demander Son aide à chaque instant, à chaque épreuve qu’il traverse, pour chaque difficulté ou obstacle qui se présente à lui. Alors et sans tarder, il demande au Créateur Son aide, et il s’ensuit que ces occultations entraînent son rapprochement d’HaChem, en lui donnant la volonté de Le connaître. En effet, l’homme doit beaucoup se renforcer à l’heure des difficultés et des épreuves, et se souvenir qu’il est éprouvé pour qu’il se rapproche et non pas pour qu’il s’éloigne ; car à chaque épreuve l’homme risque de perdre sa raison et il n’a d’autre choix que de crier à HaChem qu’Il l’aide à réussir.
Sache en effet, que si l’homme n’était pas confronté à des dangers et à des ‘absences’ d’HaChem aussi grands, si par exemple les conditions de vie sur terre étaient faciles, si les souffrances n’existaient pas, si le corps était léger et immatériel, si la Tora était claire et limpide, l’homme ne se rapprocherait jamais d’HaChem ! Car il n’aurait pas besoin d’HaChem, et l’âme ne tirerait aucun bénéfice de sa descente dans ce monde. Elle pourrait rester sous le Trône de Gloire, étudier là-bas la Tora et continuer à y jouir de la présence divine.
Car la finalité des nombreuses occultations d’HaChem dans ce monde est de placer l’homme dans une telle situation, où il a besoin d’HaChem et de Son aide à chaque instant de sa vie. Non seulement lorsqu’il éprouve des peines, des difficultés ou des excès de mauvais désirs, mais aussi lorsqu’il étudie la Tora et qu’il accomplit les commandements. Car même dans ces situations il a besoin de l’aide du Créateur, pour qu’Il le guide et l’aide à se diriger vers la vérité et qu’il ait le mérite de réaliser chaque précepte en dirigeant son coeur comme il convient, comme le roi David
Le Jardin de la Foi d’après Rav Shalom Arouch Chlit’a l’implorait souvent : “Guide-moi vers Ta vérité”, “Fais-moi connaître Tes voies”, “HaChem, enseigne-moi Tes statuts”, “Donne-moi l’intelligence pour observer Ta Tora”, “Enseigne-moi le chemin de Tes préceptes”, “Incline mon coeur vers Tes témoignages”, etc.
Il en résulte que les occultations sont un grand bien car elles provoquent le besoin constant de l’homme pour HaChem ! Il a besoin d’HaChem afin de maîtriser les dures lois de la nature. Il a besoin d’HaChem afin de maîtriser son corps et ses appétits matériels. Il a besoin d’HaChem afin de maîtriser les empêchements provenant des autres. Il a besoin d’HaChem afin de maîtriser les difficultés existentielles. Il a besoin d’HaChem pour se diriger vers la vérité de la Tora. Nous pouvons témoigner que les hommes qui vivent dans l’opulence, ne se rapprochent pas tellement d’HaChem, béni soit-Il. Pourtant, en vérité, ils ont certainement besoin d’HaChem, car ce monde manque de finalité et pour celui qui jouit de la réussite dans ce monde et qui vit avec facilité, la vie est vide et obscure sans lumière divine. Ainsi, l’auteur de ce livre a reçu le témoignage de personnes qui - bien que le monde entier était entre leurs mains - ressentaient qu’elles ne possédaient rien
ni vie, ni joie - mais seulement un sentiment de vide et d’ennui. Par conséquent, même un homme qui vit dans l’opulence, doit s’éveiller et méditer sur sa disparition de ce monde et sur le fait qu’il laissera aux autres, après sa mort, les fruits de son labeur. Même à travers une vie facile et aisée, il doit comprendre qu’il a besoin d’HaChem pour étancher la soif de son âme qui n’éprouve aucune satisfaction de ce monde-ci, et pour se rapprocher du Créateur avec amour.
Il s’ensuit que le Créateur du monde a créé une réalité où toutes les créatures ont toujours besoin de Lui. Celui qui éprouve des difficultés a bien sûr besoin d’HaChem. Et celui qui est né avec une cuillère en or dans la bouche a besoin d’HaChem pour trouver la vie, car la vie sans HaChem n’est pas une vie. En vérité, le Créateur n’a pas besoin de créer des difficultés spéciales, des souffrances et des crises, afin d’éveiller à se tourner vers Lui, celui qui vit sa finalité et Lui parle à propos de toute chose, Lui demande conseil et tout ce dont il a besoin dans chaque situation et dans tous les domaines, et sa vie se déroule agréablement et tranquillement.
Car lorsque l’homme sait que la finalité de sa vie consiste à connaître le Créateur, alors tout lui est bon et doux et chaque événement qui arrive lui montre comment se rapprocher du Créateur. D’un événement, il apprend à corriger un certain défaut. D’un autre, il apprend un savoir qui lui manquait et que le Créateur voulait lui enseigner. D’une chose, il s’éveille pour multiplier ses prières sur un certain sujet. Et d’une autre, il s’éveille au repentir, à la volonté, etc. En résumé, tous les événements de sa vie se transforment harmonieusement en un rapprochement d’HaChem, béni soit-Il.
Lentement mais sûrement
Voici une autre explication pour les occultations que nous avons évoquées : puisque la lumière divine est infinie, l’homme ne peut s’y approcher directement sans obstacles ni écrans, car il est évident qu’il s’anéantirait face à la puissante lumière et à l’infinité du Créateur ; il mourrait, deviendrait fou ou incroyant, que D-ieu nous en préserve.
Comme nous l’apprenons des quatre Tanaïm (Sages de l’époque de la Michna) qui pénétrèrent dans le verger de la connaissance divine, et s’élevèrent jusqu’aux Temples célestes. Le premier mourut, le deuxième devint fou, le troisième devint épicurien et seul rabbi Akiva y pénétra en paix et en sortit en paix. Mais grâce aux obstacles et aux écrans, l’homme peut graduellement recevoir la lumière, grâce à un va-et-vient, sans subir pour cela le moindre préjudice. Car à chaque fois que l’homme maîtrise une difficulté ou un obstacle, par exemple
lorsqu’il domine partiellement un certain désir, il s’efforce laborieusement de le dominer encore une fois et reçoit ainsi un peu plus de lumière, et de nouveau l’appétit le domine, etc. Ce va-et-vient se répète de toutes sortes de façons et de formes différentes, par lesquelles l’homme monte d’échelon en échelon, en construisant des récipients pour recevoir graduellement la lumière divine et sans subir de dommages.
Et la raison pour laquelle rabbi Akiva a mérité de sortir en paix, c’est parce qu’il pénétra en paix, c’est-à-dire graduellement, tandis que ses trois collègues qui furent endommagés, entrèrent précipitamment et reçurent une lumière trop grande pour les récipients dont ils disposaient, et chacun d’entre eux, selon le cas, fut endommagé.
Rabbi Akiva sortit en paix, car il était enfant de prosélytes et dût travailler beaucoup pour purifier son corps grossier. De même, il ne bénéficiait ni du mérite de ses ancêtres, ni d’un lignage, ni d’une situation quelconque. Tandis que ses compagnons suivirent la voie d’HaChem dès leur enfance, rabbi Akiva était ignorant jusqu’à l’âge de quarante ans et il traversa des difficultés et des empêchements qui lui permirent de dominer de fortes passions, de multiplier ses prières et de pleurer des torrents de larmes, pour enfin mériter ce qu’il mérita. C’est ainsi qu’il se fabriqua des récipients qui lui servirent à recueillir la grande lumière des Temples célestes, sans souffrir le moindre dommage.
Il y a ici un grand renforcement que chacun doit bien apprendre et intégrer dans le coeur : les difficultés sont pour le bien, elles éveillent l’homme à se rapprocher du Créateur et à s’unir à Lui. Lorsque l’homme - arrêté par les obstacles et ne réussissant pas dans la vie - a le mérite de tout regarder sous l’angle de la foi, il mérite finalement de parvenir aux plus hauts niveaux –plus élevés que ceux qui réussissent facilement - comme rabbi Akiva qui mérita à la fin de devenir un grand personnage de la Tora, inégalé dans les générations et à propos duquel notre maître Moché a dit : “La Tora aurait dû être donnée par lui”. Il est désormais très clair que celui qui réussit facilement perd tous les avantages des obstacles qui enseignent à l’homme sa nullité et l’amènent à croire en HaChem, à se tourner vers Lui et à désirer Sa proximité. Par conséquent, il est plus difficile de progresser en spiritualité pour celui qui ne connaît pas de difficultés.
Chercher la lumière
Chaque difficulté dominée par l’homme grâce à la prière, le conduit à une connaissance supplémentaire de la grandeur du Créateur. Car l’obscurité et les difficultés proviennent d’un manque de connaissance et l’homme qui recherche à dominer l’occultation divine, recherche essentiellement la connaissance qui lui manque et la lumière divine cachée. Ainsi, il reçoit une connaissance (da’at) nouvelle, dont il ignorerait l’absence si la difficulté n’avait pas été pas là pour la lui signaler, l’occultation de la lumière divine incitant et éveillant l’homme à rechercher la connaissance.
De plus, la fonction des obstacles et des difficultés que l’homme rencontre, consiste à le diriger vers la mission personnelle qui a motivé sa venue dans ce monde. Lorsque l’homme se heurte à telle ou telle difficulté, provenant d’une des occultations que nous avons signalées, il se tourne vers HaChem et Lui demande de lui montrer l’allusion qu’elle renferme, quelle chose il doit corriger, etc. Ainsi, il mérite de trouver son chemin personnel dans ce monde. À suivre...
Ce sont les confusions de l’homme qui empêchent la multiplication des prières. Elles l’affaiblissent, ruinent sa conscience et le font désespérer de la prière. Celui-ci ressent que ses fautes empêchent sa prière d’être entendue et il s’arrête de prier, ou prie sans désir ni foi. Un autre pense que s’il n’est pas un juste, le fondement du monde, sa prière est inefficace. Celui-là pense qu’il ne vaut rien et qu’il n’est pas important aux yeux du Saint béni soit-Il.
Un autre ressent qu’il n’est pas propre à éveiller la Miséricorde divine et la diriger vers lui, et ainsi de suite. C’est pourquoi l’homme doit décider de ne compter sur rien et de ne dépendre de rien d’autre que la clémence et la bonté divines. Il doit détruire son ego, l’effacer et croire au Créateur. Au lieu de penser « Je ne peux pas », ou « Je suis impie », il pensera : « Il est certain qu’Hachem le peut et même si je suis impie, Hachem est assez clément pour avoir pitié de moi » Car la Clémence divine ne s’épuise jamais, comme nous le disons dans la prière (Bénédiction du remerciement) : « D-ieu Clément, Ta grâce est sans borne. Ô Miséricordieux, Tes bontés sont infinies »
Lorsque l’homme le croit, sa prière ne s’affaiblit pas. Car il sait que dans les pires situations, que D-ieu nous en préserve, Hachem dispose toujours suffisamment de clémence pour avoir pitié de lui. Comme nous le disons à la suite de cette bénédiction : « Tout notre espoir est en Toi. »
C’est-à-dire que nous espérons toujours en Toi, parce que nous croyons en Ta clémence éternelle, et rien ne peut donc affaiblir notre prière.
La révélation du secret
Afin que l’homme se renforce à prier en toute occasion, il existe un bon conseil authentique et confirmé qui neutralise complètement le mauvais penchant et qui consiste à établir une liste de tous ses défauts qui sont, d’après le mauvais penchant, des empêchements à l’efficacité de sa prière. De plus, il doit décider de reconnaître ses défauts et déclarer : « C’est vrai que je suis impie, stupide, ignorant la prière, plein de fautes, etc. mais Hachem béni soit-Il est Clément et je ne m’adresse qu’à Sa clémence ! Bien que je sois tellement éloigné, Sa clémence est infinie et suffisamment grande pour avoir pitié de moi, avec tous mes défauts et me sauver. »
Puisqu’il se met d’accord avec les arguments du mauvais penchant contre lui et qu’il décide de ne pas s’en soucier – car il s’adresse à la clémence divine et ne parle d’aucun mérite ou qualité – les raisonnements du mauvais penchant n’ont plus prise.
Les efforts du mauvais penchant déployés pour l’ébranler n’ont plus d’effet, et ainsi il pourra constamment multiplier ses prières et ses supplications.
Il convient de dresser une liste de tous les empêchements qui, selon lui, entravent la réception de sa prière. Par exemple :
1. Je reconnais que je ne suis pas un juste.
2. De plus, je ne me suis pas repenti.
3. Par conséquent, je ne dois rien recevoir.
4. Hachem, béni soit-Il ne me doit rien.
5. Je suis un idiot.
6. Je ne vaux rien.
7. Je ne réussirai jamais.
8. Je ne sais pas prier.
9. Ma foi est faible.
10. etc., etc.
Chacun ajoutera à cette liste tous ses défauts, ses sentiments de culpabilité et tout ce qui l’affaiblit dans sa prière. Lorsqu’il complétera au mieux cette liste, alors il pourra prier et dire :
« Maître du monde ! Je sais que je ne vaux rien, que je ne sais pas prier, que je réussirai jamais, que je suis un idiot, que je suis rempli de fautes, etc. mais je me tourne vers Ta clémence, qui peut me sauver sans raison, sans que je vaille rien ; bien que je ne sache pas prier et bien que je sois indigne de Tes bontés, car je ne m’adresse qu’à Ta clémence. Car avec tous ces défauts, je demeure Ta créature. Ta volonté n’est-elle pas que chaque créature réussisse et qu’elle jouisse du bien dans le monde ? Je m’adresse donc à Ta clémence et à Ta bienveillance infinies pour qu’elles me sauvent malgré tout. »
Prier pour Hachem
En fait, lorsque l’homme s’adresse ainsi à Hachem, il ne prie plus pour lui-même, mais pour Hachem ! Comme cela est rapporté à propos de ‘Hanna, la mère de Chemouel (I Samuel, 1) : « Elle pria pour Hachem » ‘Hanna ne demanda pas d’enfanter un enfant pour elle-même, mais pour qu’Hachem en soit satisfait. Sa prière s’appuyait sur le fait que c’est la volonté de D-ieu d’être bienveillant. Il s’ensuit que finalement, l’homme demande ce qu’Hachem veut, car Hachem veut qu’il se repente, qu’il détruise ses défauts, qu’il jouisse du bonheur dans le monde, etc.
Sachant que la prière est un don du Créateur, il pourra prier infiniment, et comme il a déjà inscrit dans sa liste qu’il ne sait pas prier, il comprend que la volonté divine consiste à lui donner les mots de la prière ; car Hachem béni soit-Il éprouve du plaisir à entendre les prières. Il n’y a donc aucun désaccord entre lui et Hachem, que D-ieu nous en préserve. Ce qu’Hachem veut, il le veut aussi et ce qu’il veut est voulu également par Hachem. Car qu’est-ce que la prière, un conflit avec Hachem ? Y a-t-il un ego qui m’inciterait à vouloir autre chose que la Volonté divine ? Cela est impossible ! Le salut dont j’ai besoin, s’accorde avec la volonté divine, et lorsqu’on prie pour le maintien de la Tora et des commandements, la volonté du Créateur est encore plus évidente. Par exemple, lorsqu’on prie pour protéger son regard, il est évident c’est pour Hachem. Car c’est la volonté d’Hachem que je protège mon regard. Ainsi l’homme ne prie pas du tout pour lui-même, mais pour réaliser la volonté d’Hachem
En vérité, les besoins matériels expriment aussi la Volonté divine de les voir satisfaits. Prier pour ses besoins matériels, signifie aussi prier pour Hachem, car on prie alors pour accomplir la Volonté divine qui veut que chacun jouisse de l’abondance dans le monde. Bien au contraire, lorsqu’on se heurte à un problème matériel, il y a là une merveilleuse occasion de se rapprocher d’Hachem. Car la plupart des gens ressentent davantage la souffrance matérielle que la douleur spirituelle. Lorsque l’homme souffre, il peut demander du plus profond de son coeur la fin de ses souffrances. Et on sait que lorsque l’homme prie ainsi
c’est-à-dire du plus profond de son coeur– sa prière est reçue et exaucée.
À suivre
PARACHA TEROUMA
«Bonjour ! »
Pourquoi sommes-nous là ?
Cette question maîtresse a été posée par des courants de pensée de Torah variés, Talmud, Moussar, Zohar chacun à leur tour, chacun selon sa propre optique.
L’enseignement ‘hassidique explique que toutes ces visions, ainsi que celles que l’on trouve dans d’autres ouvrages kabbalistiques et philosophiques, sont toutes des facettes variées d’un désir divin unique dans la création, comme il s’exprime dans les différents «mondes» ou royaumes de la création de D.ieu. Le ‘hassidisme offre également sa propre formulation de ce désir divin : pour que nous fassions «une demeure pour D.ieu dans le monde matériel».
Une demeure pour D.ieu
Que signifie faire de notre monde une demeure pour D.ieu ?
Une des pierres angulaires de notre foi est que «le monde entier est rempli de Sa présence» et qu’«il n’y a pas un endroit vide de Lui». Ainsi il ne nous revient pas de faire venir D.ieu dans le monde matériel : Il s’y trouve déjà. Mais D.ieu peut se trouver dans le monde sans y avoir de résidence.
Etre «à la maison» implique être dans un lieu qui accueille votre présence, un lieu où l’on va s’affairer à accomplir vos désirs et satisfaire vos besoins. Cela veut dire être dans un lieu où vous pouvez être vraiment vous-mêmes contrairement à l’attitude que vous empruntez en public ou ailleurs.
Le monde matériel, dans son état naturel, n’est pas un environnement hospitalier pour D.ieu. Il n’y a qu’un point commun entre toutes les créatures matérielles, c’est leur égocentrisme intrinsèque, le fait que le fondement et le but de leur existence soient fondés sur l’ego. Avec chaque iota de sa masse, la pierre proclame: «je suis». L’arbre et l’animal, dans chacun de leurs accomplissements, n’aspirent qu’à la préservation et la reproduction.
Et qui plus que l’homme possède une ambition démesurée pour se mettre en avant, ambition qui devient en lui, bien souvent, un idéal qui le consume ?
Le seul problème de cet égocentrisme, c’est qu’il masque la vérité sous-jacente : la vérité selon laquelle la création n’est pas une fin en elle-même mais le produit et le véhicule de son Créateur. Et cet égocentrisme n’est pas une caractéristique incidente ou secondaire de notre monde, mais son trait dominant. Ainsi pour faire de notre monde une «résidence» pour D.ieu, devons-nous en transformer sa nature elle-même. Nous devons reconstruire les fondements de son identité et faire de cette entité tournée vers elle-même quelque chose qui existe pour un dessein plus grand qu’elle.
Chaque fois que nous saisissons un objet matériel ou que nous utilisons une aptitude et que nous les engageons dans le service de D.ieu, nous opérons une telle transformation. Quand nous prenons un morceau de cuir et en faisons une paire de tefilines, que nous prenons une pièce de monnaie et le donnons à la charité, que nous employons notre esprit à l’étude d’un chapitre de Torah, nous opérons une telle transformation.
La frontière du moi
Deux pas sont nécessaires dans l’entreprise de faire de notre monde une résidence pour D.ieu. Le premier pas implique de
faire des ressources matérielles «un réceptacle pour la Divinité» : façonner le cuir en tefilines, donner l’argent à la charité, programmer du temps pour l’étude de la Torah. Le second pas consiste à utiliser effectivement ces «réceptacles» pour qu’ils servent la volonté divine : attacher les tefilines sur le bras et sur la tête, utiliser l’argent donné à nourrir ceux qui en ont besoin, étudier la Torah etc.
A première vue, il semble que le second pas soit le plus important, alors que le premier, qui ne fait que permettre le second, semble un moyen pour arriver à la fin. Mais le récit que nous donne la Torah de la première maison pour D.ieu construite dans notre monde met une plus grande emphase sur la construction de la « maison » que sur son utilisation effective comme résidence divine.
Le Sanctuaire est le modèle et le prototype de toutes les résidences suivantes de D.ieu, construites dans le monde matériel. Ainsi l’accent donné à l’étape de sa construction (contrairement à l’étape de l’installation) implique que dans notre vie également il y a quelque chose de tout particulier dans le fait de faire surgir dans nos ressources personnelles le potentiel de servir D.ieu. Faire de nous-mêmes des « réceptacles » pour la Divinité est, en un certain sens, un exploit plus important que d’apporter effectivement la Divinité dans notre vie.
Car c’est là que se trouve le véritable cœur de la transformation, la transformation d’un objet centré sur lui-même en quelque chose qui s’implique pour plus grand que soi. Cette transformation a lieu à la première étape quand le matériel devient l’instrument du divin. La seconde étape ne consiste qu’à actualiser un potentiel déjà établi , qu’à lui donner son utilisation naturelle.
Faire des réceptacles
Vous rencontrez un homme qui doit encore inviter D.ieu dans sa vie, un homme qui, quelques louables et réussis que puissent être ses entreprises et accomplissements, doit encore transcender son moi et ses desseins orientés vers lui-même.
Vous voulez élargir son horizon, lui montrer le chemin d’une vie qui dépasse les restrictions du moi. Vous souhaitez lui mettre les tefilines, partager avec lui la sagesse divine de la Torah.
Mais il n’est pas prêt. Vous savez que le concept du service de D.ieu lui est encore étranger dans une vie entraînée à tout considérer à travers le spectre de son ego. Vous savez qu’avant que vous ne puissiez introduire en lui le monde de la Torah et des mitsvot, vous devez d’abord le rendre réceptif à la Divinité.
Ainsi, quand vous le rencontrez dans la rue, vous souriez simplement et dîtes «Bonjour!» Vous l’invitez chez vous à prendre un café ou à un repas chabbatique. Vous parlez de tout et de rien. A ce point, vous ne suggérez aucun changement dans son mode de vie. Vous voulez simplement qu’il s’ouvre à vous et à ce que vous représentez.
Apparemment vous n’avez rien «fait». Mais profondément, une transformation essentielle et radicale a eu lieu. La personne est devenue un «réceptacle» pour la Divinité.
Bien sûr, le but d’un récipient est d’être rempli avec un contenu; le but d’une maison est d’être habitée. Le Sanctuaire était construit pour abriter la Présence de D.ieu. Mais c’est la fabrication des réceptacles de la Divinité qui présente le plus grand défi et l’accomplissement le plus révolutionnaire de la vie.
PARACHA TETSAVE
Moché disparaît
La Torah consiste en cinq livres divisés en 54 Paracha. Il est vrai que c’est Moché qui les transcrivit et encore plus vrai qu’il est le personnage central du récit. Mais n’est-ce pas la Torah de D.ieu? Le Talmud s’interroge, dans la même veine, devant l’invective du prophète (Mala’hi 3 : 22) : «Rappelle toi la Torah de Moché, Mon serviteur». Serait-ce donc la Torah de Moché ? Oui, ça l’est, affirme le Talmud «parce qu’il lui a donné sa vie, elle est appelée de son nom».
Le premier livre, Beréchit (la Genèse) ne porte pas mention de son nom. Cela a du sens dans la mesure où il n’était pas encore né. Le nom «Moché» n’apparaît que quelques fois dans le cinquième livre, Devarim (Deutéronome). Cela également peut être compréhensible, le livre de Devarim constituant un discours de trente-sept jours que Moché adressa au peuple avant sa disparition. Durant les onze Paracha de Devarim nous entendons sa voix : «A ce moment là, D.ieu me dit…», «Et quand nous continuâmes notre voyage » - (Il est à noter que cela contraste avec le reste de la Torah écrit à la troisième personne : «Et D.ieu parla à Moché », «Et Moché monta sur la montagne »)
Dans les trois autres livres, le nom «Moché» apparaît à de nombreuses occurrences dans chaque Paracha, souvent des douzaines de fois sur la même page. Dans chaque Paracha, à l’exception d’une seule : la portion de Tetsavé (Exode 27 :20-30 :10) qui ne comporte pas une mention du nom de Moché.
Le commentaire sur la Torah du Baal Hatourim explique ce phénomène comme la conséquence de quelque chose que Moché dit à D.ieu à la découverte de la faute du Veau d’Or.
Quand le peuple d’Israël trahit son alliance avec D.ieu, tout juste quarante jours après avoir reçu la Torah au Mont Sinaï, D.ieu dit à Moché qu’Il avait l’intention de détruire la nation errante et de construire un peuple nouveau et meilleur à partir des descendants de Moché. Moché supplia et discuta en faveur de son peuple, et finalement s’écria à D.ieu :
«Maintenant, si Tu pardonnes leur péché Mais si Tu ne le fais pas, efface-moi du livre que Tu as écrit» (Chemot 32 :32).
C’est la raison pour laquelle, avance le Baal Hatourim, le nom de Moché est absent de la Paracha Tetsavé.
Néanmoins, il reste à comprendre un certain nombre de choses :
a) En fin de compte, D.ieu ne détruisit pas le Peuple d’Israël et n’effaça pas le nom de Moché de la Torah. Pourquoi donc fut-il omis dans Tétsavé ? Etait-ce une sorte de punition ou de «dégradation» pour ses mots audacieux ou bien y a-t-il un sens plus profond à leur réalisation partielle ?
b) Qu’essayait d’obtenir Moché ? Etait-ce un genre de gentille «menace» pour forcer la main de D.ieu ? Y avait -t-il, par l’omission du nom de Moché dans Tetsavé, un espoir de sauver le peuple d’Israël ?
c) Pourquoi, parmi les 54 Paracha de la Torah, est-ce précisément Tetsavé qui perd le nom de Moché ? En fait, le récit du péché d’Israël et de l’ «ultimatum» de Moché apparaît dans la Paracha suivante : Ki Tissa ! Le Zohar parle de D.ieu, de la Torah et du peuple d’Israël comme «trois liens qui sont imbriqués les uns dans les autres chacun consistant en un niveau au-dessus d’un niveau, caché et révélé».
Que sont ces niveaux «cachés» et «révélés» dont parle le Zohar ?
Les Maîtres de la ‘Hassidout expliquent qu’il existe deux niveaux auxquels D.ieu, Israël et la Torah sont liés. Au niveau
«révélé», la Torah est un lien entre D.ieu et Israël. D.ieu est infini et inaccessible, et nous sommes des êtres finis et mortels. Mais D.ieu nous a donné Sa Torah, décrétant qu’elle incorporerait Sa sagesse et Sa volonté. Quand nous étudions la Torah et accomplissons ses préceptes, nous opérons une connexion avec D.ieu.
A un niveau plus profond, toutefois, cette connexion agit dans un sens différent : les âmes d’Israël sont ce qui lie la Torah à D.ieu. A ce niveau, l’âme est une étincelle de l’essence divine et la Torah est le produit de cette unicité. D.ieu, comme Il est en Lui-même, est au-delà du fait de posséder une «sagesse» ou une «volonté». Il ne les acquiert que comme moyen pour exprimer Sa relation intrinsèque avec nous.
En d’autres termes, au niveau révélé, un Peuple Juif qui rejette la Torah, à D.ieu ne plaise, perd son lien avec D.ieu. Mais au niveau caché, c’est la Torah qui a «besoin» de nous pour être liée avec le Tout Puissant.
(C’est pourquoi il y a des versets et des Midrachim qui décrivent le Peuple Juif comme les «enfants» de D.ieu : la relation d’un enfant avec ses parents dérive du fait qu’il est une extension de l’être de ses parents. Dans d’autres endroits, nous voyons la Torah comme la source de notre lien, comme dans le Midrach qui décrit la Torah comme la «fille» de D.ieu et Israël comme le «gendre du Roi».
Dès lors, nous pouvons comprendre ce que réalisa Moché en insistant pour que D.ieu «efface son nom» de la Torah. Le nom de la personne représente le moi qu’il présente au monde, au-delà de ce qui réside plus profondément en elle, son moi profond qui transcende toute appellation et toute description. Ainsi nos Sages nous disent que «toute la Torah consiste en noms de D.ieu», c'est-à-dire la manière dont D.ieu Se fait connaître de nous.
Quand D.ieu dit à Moché que la trahison d’Israël avait détruit son lien avec lui, Moché comprit que cela signifiait que D.ieu se liait désormais avec eux au niveau de Son «nom», la dimension révélée de leur lien, où la Torah constitue la jonction entre D.ieu et Israël. Il savait que pour sauver le peuple, il lui fallait évoquer la relation «cachée» avec D.ieu, le lien intrinsèque qu’aucune transgression ne peut ébranler. C’est pourquoi il dit à D.ieu : «Efface mon nom de la Torah». La Torah est ma vie, disait Moché. Bien plus encore, c’est la substance de ma relation avec le peuple que j’aime : je suis leur maître, celui qui leur transmet Ta sagesse. Mais mon lien ultime avec eux est encore plus profond. Si profond que je désire oblitérer mon nom de la Torah, puisque tant que je définis mon rôle dans leur vie comme leur source de la Torah, leur rejet de la Torah signifiera que je ne suis plus lié à eux. Les actes des Justes ont un effet intéressant sur D.ieu : ils le «forcent» à agir de la même façon. Les paroles de Moché poussèrent D.ieu à, Lui aussi, endosser sa relation «cachée» et «sans nom» avec Son peuple, un lien qui transcende la Torah et est, en fait, la source et la raison d’être de la Torah. (C’est pourquoi, en dernier ressort, non seulement Moché sauva le peuple d’Israël mais il sauva également la Torah.)
La Paracha de Tetsavé sert de monument à la gloire de l’acte extraordinaire qu’accomplit Moché et de ce qu’il atteignit. Car s’il est vrai que son nom est «absent» de la Paracha, son essence, au-delà du nommable, l’imprègne tout entière. Cela peut apparaître dans la toute première phrase de Tetsavé qui rappelle les mots de D.ieu à Moché : «et tu commanderas aux enfants d’Israël ». Dans le tout premier mot : veata, «et toi», Moché est présent. Non par son nom, mais par son moi transcendant : «toi».
Pourquoi Tetsavé ? Le 7 Adar est la date de la naissance et de la disparition de Moché et tombe toujours à proximité de la semaine au cours de laquelle Tetsavé est lue. C’est donc la semaine la plus appropriée pour nous introduire à la partie la plus profonde de l’être qu’est Moché : «Toi».
PARACHA KI TISSA
Raisonner la pierre
Et Moché se retourna et descendit la montagne, et les deux Tables du Témoignage étaient dans sa main : des tables écrites d’un bout à l’autre, sur un côté et sur l’autre elles étaient écrites.
Et les tables étaient l’œuvre de D.ieu, et l’écriture était l’écriture de D.ieu, gravée sur les Tables (Chemot 32 :15-16)
La Torah se réfère à ses 613 commandements par une série de synonymes : mitsva (commandement), dibour (parole), michpat (loi), ed (témoignage) et ‘hok (statut), entre autres.
‘Hok implique un décret inaccessible à la raison, une loi observée par soumission à une autorité suprême que nous n’avons ni le droit ni la capacité de questionner. Aussi, ‘hok est -il également le nom d’un certain type de mitsvot, les ‘houkim, que l’esprit humain ne peut comprendre : des mitsvot comme l’interdiction de mélanger la viande et le lait et les lois de la pureté rituelle, qui sont un exemple de notre incapacité à concevoir la volonté divine.
Le sens littéral de ‘Hok est «graver». En fait, explique Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, la différence entre un ‘Hok irrationnel et une loi rationnelle ou un témoignage est la même que celle qui différencie des lettres gravées et des lettres écrites.
La Torah nous fut donnée par écrit : par un commandement divin et sous la dictée de D.ieu, Moché l’écrivit avec de l’encre matérielle et sur un parchemin matériel, nous donnant le ‘Houmach (les cinq Livres de Moché), que l’on appelle également Torah Chébikhtav (la Torah écrite). Même dans son incarnation spirituelle, avant que D.ieu n’émette la volonté qu’elle soit traduite en un guide pour la vie matérielle, la Torah est décrite par le Midrach comme écrite par « un feu noir sur un feu blanc », équivalents célestes de l’encre sur un parchemin.
Mais il existe également un niveau plus fondamental de la Torah, la Torah non comme une loi écrite mais comme une loi gravée. Le Zohar parle d’un niveau où la Torah existe comme la genèse de la volonté de D.ieu, gravée dans la spiritualité céleste. Dans sa transmission à l’homme, la Torah écrite fut également précédée par une Torah gravée : l’ensemble de la loi divine nous fut d’abord donnée concentrée dans les Dix Commandements, gravés par la main de D.ieu sur deux tablettes de pierre.
Quand quelque chose est écrit, la substance des lettres qui l’exprime (l’encre) reste une entité séparée de la substance sur laquelle elles ont été placées (le parchemin). Il est vrai que les deux ont été liés pour former un tout unique, le document, mais cela reste un ensemble composé de deux matières : l’encre et le parchemin, le message et son moyen de transmission, les formes définies et le contexte abstrait. Par contre, des lettres gravées dans la pierre ne sont pas ajoutées à leur moyen d’expression mais forgées en lui : les mots sont en pierre et la pierre forme des mots.
L’aptitude d’un individu à comprendre et à ressentir est marquée à l’encre dans son âme. Ce sont des choses qu’il a acquises et avec lesquelles il est parvenu à s’identifier au point qu’elles constituent sa personnalité. Néanmoins, elles restent un ajout à son moi profond. Il peut faire la distinction entre ce
qu’il est réellement et son intellect ou ses sentiments : le premier est fixe et inaltérable alors que les seconds se développent et changent au cours de sa progression dans la vie.
C’est pourquoi les Mitsvot rationnelles, celles que nous observons en comprenant et appréciant leur fonction positive, ce qui est la manière adéquate de les accomplir car c’est dans ce but qu’elles ont été revêtues des habits de la raison, sont inscrites avec de l’encre sur le parchemin de notre âme. Quelque chose a été ajouté à notre moi, a été collé à notre esprit avec l’adhérence de la raison et de l’émotion. Je ne fais cette Mitsva que dans la mesure où mon intellect et mes sentiments sont «moi», au point que l’encre et le parchemin sont unifiés dans le document.
Cependant, le ‘Hok est un décret gravé. Nous ne l’observons pour aucune autre raison que mus par notre obéissance innée à D.ieu. Et notre obéissance à D.ieu n’est pas quelque chose que nous acquérons ou développons (bien qu’il puisse y avoir, parfois, le besoin de la réveiller quand elle est silencieuse ou supprimée par les atteintes de la vie matérielle). C’est quelque chose qui fait partie de notre essence même, quelque chose qui est imprimé dans l’étincelle de Divinité au cœur de notre âme elle-même.
L’apparence de la raison
Mais le ‘Hok n’est pas simplement un certain type de Mitsva, c’est aussi le nom global pour tous les commandements de D.ieu. Car chacune des Mitsvot est une expression de la volonté de D.ieu. Il est évident qu’aucune raison ni aucune fonction accessible à l’entendement humain, ne peuvent concevoir ou comprendre, expliquer ou décrire un désir divin.
Il est donc erroné de penser que la Torah consiste en deux parties : les lois rationnelles, inscrites à l’encre, d’une part et les ‘Houkim irrationnels, de l’autre. Ces deux dimensions de la Torah constituent un tout, chaque Mitsva possède un élément écrit en plus de son essence gravée.
Si l’esprit humain comprend la Mitsva «tu ne tueras pas», s’il apprécie l’impact profond de l’observance hebdomadaire du Chabbat sur sa vie, ce n’est qu’accéder à une dimension extérieure de la Mitsva par laquelle D.ieu a voulu exprimer Sa volonté. Par ailleurs, le ‘Hok le plus étonnant peut être étudié et analysé et l’on peut en tirer de profondes leçons qui guideront et inspireront notre vie.
En fait, les Dix Commandements gravés (qui d’ailleurs sont tous des Mitsvot logiques) renferment toute la Torah alors que les ‘Houkim , complètement irrationnels, furent inscrits par Moché sur le parchemin. Chaque Mitsva peut (et donc doit) être considérée comme la volonté impénétrable de D.ieu, observée avec l’obéissance à D.ieu gravée dans le cœur de notre âme. Et chaque Mitsva peut (et donc doit) être appréciée intellectuellement et émotionnellement et ainsi être appréhendée par notre pensée et nos sentiments.
Nous devons aspirer à observer les Mitsvot qui nous paraissent tout à fait logiques avec simple obéissance, soumission à D.ieu. Et concernant les ‘Houkim, le défi consiste à étudier leur signification et à y réfléchir (y compris au sens et à la fonction du fait qu’ils sont irrationnels et suscitent une obéissance aveugle à D.ieu) au point que nous les observions avec la passion et l’implication intellectuelle qui caractérisent l’étude des lois ou des témoignages compréhensibles.
PARACHA VAYAKEL-PEKOUDEY Communauté et individualité
Pour le lecteur non averti, les noms des 54 Parachiot semblent dus au simple fait qu’il s’agit en général du premier mot distinctif qui apparaît dans la Paracha. Néanmoins, la ‘Hassidout explique que celui qui voit chaque événement et chaque phénomène comme spécifiquement déterminés par la Providence Divine rejette le concept de «hasard». Bien plus, ajoute le Rabbi, le nom tel qu’il s’exprime en Langue Sainte constitue son âme et son essence. Le mot Torah signifie «enseignement», ce qui implique qu’il n’existe rien dans la Torah qui ne vienne pas nous instruire, et ainsi en va-t-il du nom de la Paracha.
Vayakhel signifie «assemblée» et «communauté» alors que Pekoudé connote le particularisme et l’individualité. Il s’en trouve donc que ces deux Parachyot, parfois séparément, parfois lues ensemble, comme cette année, expriment le conflit, l’interaction et parfois le paradoxe de ces deux composantes de l’âme humaine : a) notre désir et notre besoin de nous lier dans une identité commune et b) notre besoin et notre désir d’identité distincte des autres et unique.
Mais le plus étonnant n’est pas que ces deux Parachyot ont une importance égale dans la Torah, ni qu’elles sont proches l’une de l’autre, pas plus que le fait que ces deux concepts opposés soient souvent fusionnés en une lecture unique : «Vayakhel - Pekoudé». Ce qui est le plus étonnant est que leurs noms semblent avoir été interchangés.
Si nous observons le contenu de chaque Paracha, nous découvrons que celui de Vayakhel aurait dû recevoir le nom de Pekoudé et que Pekoudé semble plus approprié pour Vayakhel.
Dans Vayakhel, seul le début de la Paracha, qui évoque la réunion du peuple à laquelle procéda Moché, semble correspondre à son nom. Le reste de la Paracha est rempli des détails de la construction du Michkan, chaque détail étant précisément décrit.
Pekoudé signifie «compte» et la Paracha commence ainsi : «Voici les comptes du Michkan ». La racine du mot Pekoudé est Pakod qui signifie «compter, se rappeler et désigner», tous ces termes exprimant une compartimentation. Et s’il est vrai que cette Paracha comprend également des détails concernant la construction du Michkan, une majeure partie en est consacrée à l’assemblement du Michkan : la façon dont les éléments divers s’imbriquent les uns dans les autres, et la façon dont la Présence Divine vint résider dans la structure achevée.
En d’autres termes, Vayakhel est consacrée à la nature particulière des parties du Sanctuaire et Pekoudé décrit leur combinaison pour former une structure plus grande, ce qui semble donc à l’opposé de ce qui était annoncé par leurs noms !
Cinq leçons
Première leçon : Nous avons besoin des deux. Le fait que la Torah contiennent deux Parachyot, appelées Vayakhel et Pekoudé, signifie que notre besoin de communauté et notre aspiration à l’individualité sont tous deux des composantes importantes et désirables de l’âme humaine.
Deuxième leçon : Si ces deux Parachyot ne devaient apparaître dans la Torah que séparées, cela signifierait qu’elles sont toutes deux nécessaires, chacune en son temps et en son lieu définis, qu’à certains moments il faut mettre l’accent sur l’idée de la communauté et qu’à d’autres, c’est l’affirmation de l’individualité qui prime. Nous ne saurions pas que les deux peuvent être jointes.
Le fait que ponctuellement, elles ne forment qu’une seule lecture prouve que nous pouvons, et donc devons, parvenir à la synthèse des deux : une communauté qui n’est pas une masse d’individus anonymes mais celle d’un ensemble d’individus, chacun contribuant avec sa personnalité et ses aptitudes au but commun dans un ensemble qui lui, sert de base, où chacun pourra s’exprimer au mieux de sa personne.
Troisième leçon : Nous devons également nourrir chacun des deux comme quelque chose qui a de la valeur en soi. Mais si ces deux Parachyot devaient apparaître toujours jointes, cela impliquerait que le seul objectif désirable est une sorte d’équilibre entre ces deux tendances contradictoires, équilibre qui pourrait nécessiter un compromis de l’une ou de l’autre.
Peut-être que notre individualité n’aurait de valeur qu’au service du bien public ou peut-être que la seule fonction de la communauté serait de fournir un cadre pour le développement de l’individu.
Le fait que Vayakhel et Pekoudé apparaissent également dans la Torah comme deux lectures séparées nous enseigne que, outre l’objectif d’intégrer les deux, l’individualité et la communauté sont des objectifs adéquats par eux-mêmes. Le perfectionnement individuel possède une valeur indépendamment de la façon dont il fonctionne au sein du bien général et la création d’une communauté est aussi une fin en soi car elle représente une entité supérieure à la somme de ses composants individuels.
Quatrième leçon : Chacun consiste en l’autre. La Torah va plus loin. Elle nous dit que même lorsque la communauté et l’individualité sont considérés chacune comme un but désirable, elles peuvent former un troisième modèle, une communauté d’individus (Vayakhel-Pekoudé) où les deux aspects sont inexorablement liés l’un à l’autre.
C’est la leçon que l’on peut tirer du fait que chacune de ces Parachyot exprime le contenu de l’autre. La communauté la plus accomplie est comprise d’individus qui peuvent exprimer au mieux leur individualité propre. Et l’individu peut actualiser au mieux ses qualités uniques quand il est membre d’une communauté.
Cinquième leçon : des individus imparfaits forment une communauté parfaite. Mais qui vient d’abord ?
La logique dicterait que le développement individuel (Pekoudé) précède la construction d’une communauté (Vayakhel) : il faut commencer par les différentes parties puis les assembler pour former un tout plus grand.
Cependant, la Torah place Vayakhel avant Pekoudé pour nous apprendre qu’en réalité, c’est tout le contraire qui est vrai. Notre tout premier objectif doit être de rassembler les gens, quel que soit leur niveau personnel.
Le perfectionnement individuel suivra, alimenté par l’amour et le sens de la camaraderie que nous nous témoignerons les uns aux autres.
Gardes ta langue !
L’importance de l’habitude
Les parents doivent élever et guider leurs enfants dès leur jeune âge pour qu’ils évitent le Lachone HaRa. L’habitude est le facteur essentiel qui incite les gens à ne pas faire attention à cette faute. L’homme qui s’habitue depuis son enfance à dire sans frein tout ce qui lui passe par la tête, il lui est plus difficile plus tard de changer sa nature et ses habitudes. Plus les parents éduqueront tôt leurs enfants à ne pas dire du Lachone HaRa (ainsi que les autres formes de langage interdites, comme de maudire, de mentir ou de jurer), plus il leur sera facile d’éviter le Lachone HaRa quand ils grandiront. Mais nous n’obtiendrons cela que par l’exemple personnel que nous leur donnons, c’est pourquoi il est bon de ne parler de personne, pour le meilleur ou pour le pire.
Et c’est l’une des façons dont nous et eux nous abstiendrons des paroles interdites.
Eshet Hail
Pourquoi êtes-vous si pressés…
L’hospitalité de Madame ‘Haya Schechter était exemplaire. Sa maison dans la rue HaAliyah à Tel-Aviv ressemblait à la maison d’Avraham. De nombreux invités y passaient.
Une fois, une jeune famille avec trois bébés et une maman malade y fut invitée. Madame Schechter s’occupa d’eux avec un dévouement tout particulier, veillant chaque jour à ce que leurs forces reviennent.
Avec un dévouement maternel elle leur donnait une nourriture saine et veillait à ce qu’ils se reposent beaucoup. Inutile de dire qu’elle prit sur elle la charge des enfants. Quelque temps passa, et la mère retrouva ses forces et sa santé. Elle voulut rentrer chez elle. Au moment de se séparer de leur hôte, ils furent stupéfaits de la réaction : «Pourquoi êtes-vous si pressés de partir ?» Il lui était tout simplement difficile de se séparer de ses invités !
UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.
Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim
SHEMOT HATSADIKIM p.21
Rabbi Yéssi, fils de Rabbi Chabtaye. Rabbi Yéssi, petit-fils de Rabbi Yéssa. Rabbi Yanaye Hakadmone (le premier). Rabbi Yanaye Rabba. Rabbi Yanaye, petit-fils de Rav Yanaye Sava. Rabbi Yanaye Zé’hira. Rabbi Yanaye, fils de Chime’hone Bérabbi. Rabbi Yanaye, beau-père de Rabbi Ami. Rabbi Yanaye, fils de Ami Hakohène (le Prêtre). Rabbi Yanaye, fils de Yichma’hèl. Rabbi Yanaye Kapoudkaa. Rabbi Yanaye, fils de Nah’méni. Rabbi Yanaye, frère de Rabbi H’iya, fils de Abba. Rabbi Yanaye, fils de Chmouèl, fils de Yanaye. Rav Yaneta, fils de H’inena. Ya’havètss, fils de Rabbi Yéhouda Hanassi. Rabbi Ya’havètss. Rabbi Ya’hakov, petit-fils de Elicha. Rabbi Ya’hakov Kourchayi. Rabbi Ya’hakov, sans plus de précisions, celui qui apparaît dans la Michna. Rabbi Ya’hakov, sans plus de précisions, celui qui apparaît dans la Guémara. Rabbi Ya’hakov, fils de H’anina. Rabbi Ya’hakov, homme du village de Hananeya. Rabbi Ya’hakov, homme du village de H’anane. Rabbi Ya’hakov, fils de Ah’a. Rabbi Ya’hakov, frère de Rav Ah’a, fils de Ya’hakov. Rabbi Ya’hakov, petit-fils de Rav Ah’a, fils de Ya’hakov. Rabbi Ya’hakov, fils de Ah’a, fils de Idi. Rabbi Ya’hakov, fils de Abba. Rabbi Ya’hakov, fils de Rav Idi. Rav Ya’hakov, petit-fils de Ya’hakov. Rav Ya’hakov, fils de Idi, fils de Ochiya. Rav Ya’hakov, fils de Ada. Rabbi Ya’hakov, fils de Ada, fils de ‘Hatalya. Rabbi Ya’hakov, fils de Ya’hakov. Rabbi Ya’hakov, petit-fils de Chmouèl. Rabbi Ya’hakov, fils de Guiyori. Rabbi Ya’hakov Guévoulaa. Rabbi Ya’hakov, fils de Nah’méni. Rabbi Ya’hakov, homme du village de Navourya. Rabbi Ya’hakov, fils de Zavdi. Rabbi Ya’hakov, fils de Tah’lifa. Rabbi Ya’hakov de Efratayime. Rabbi Ya’hakov Hadayeva. Rabbi Ya’hakov, fils Bérabbi Yanaye. Rabbi Ya’hakov de Néhar Pakoude. Rabbi Ya’hakov Déromaa (du Sud). Rabbi Ya’hakov Harmaneya. Rabbi Ya’hakov, fils de Avina. Rabbi Ya’hakov, Bérabbi Boune. Rabbi Ya’hakov, fils de H’ama. Rabbi Ya’hakov, fils de Yafliti. Rabbi Ya’hakov, fils de Assi. Rabbi Ya’hakov, fils de Yossi. Rabbi Ya’hakov, fils de Dassé. Rav Ya’hakov, fils de Dossayi. Rabbi Ya’hakov, fils de Sissi. Rav Ya’hakov ‘Hamessouneya. Rabbi Ya’hakov, fils de Yoh’aye. Rabbi Ya’hakov Guéroussa. Rabbi Ya’hakov de Kisrine. Rabbi Ya’hakov, fils de Imi. Ya’hakov Korh’a. Ya’hakov, fils de Yitsh’ak, de Bèth Goufnine.
TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS
Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.
Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.
Rav Moshe ben Yona Chlit’a
Rav Shalom ben Yemina Chlit’a
Sacha Morde’hai ben Brigitte Ra’hel
Barbara Bra’ha bat Sarah Sabine
Ilan ben Yafa
Yonathan ben Tadela
Odette Odelia Bat Marie Ida
David Philip ben Odette Odelia
Youda ben H’aya
Itskhak ben Smadar
Reouven ben Yasmine
Sarah bat Myriam
Hanna Rahel bat Fanny
AcherStéphanebenMoché
Israel Meir ben Sima Sim’ha
Ra’hel bat Messaouda
Natacha Dvora bat Myriam
Audrey Avigael Kokhava Guemara bat Hava
Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel
Adrien Moche Ben Israel Michael
Rav David ben Solange
David ben Ra’hel
Miriam Mireille Janet Bat Ester
Morde’hai ben Juliette
Marie Ida bat Juliette
H’aya bat Juliette
Israel Michael ben Sarah
David ben Ra’hel
Poupée Marguerite Gommara bat Esther
Richard David ben Arlette
Bougid ben Gazella
Fortuna Diamanta bat Garsona
Nina Ginette bat Enriette
Raphael et Eleazar bnei Tsipi
David ben Avraham et Bouba
Eliahou Daari ben Ovad
Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie
Mordehai Meir Haim ben Ra’hel
Rav David Menashe ben Esther
OR MENAHEM NAHMAN YOHAI BEN SIVANE BAT NAVA (BRIOUT ETANA)
BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)
ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)
ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN),
MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR)
ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN), KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR)
RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA)
ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)
https://segoulot.wordpress.com
Ségoulot POURIM
https://segoulot.wordpress.com/2022/03/02/segoulot
Le jour du jeûne d’Esther est un jour de miséricorde.
• Se lever avant lelever du jour,
• Faire la Netilat Yadaim (Se laver les mains),
• réciter les bénédictionsdu matin,
• Mettre de l’argent dansune boitede tsedaka,
• Allumer deux bougies d’environ 26 heures (le chiffre 26 a son importance), une bougie pour Esther Hamalka et une autre pour Mordekhaï Ayehoudi,
• Lire le Tehilim22,
• Demander une requête à Hachem,
• Si on veut aller redormir on peut tout à fait le faire,
• Le jour du jeûne d’Esther il est importantde donner de la Tsédaka,
Le soir de la lecture de la Méguila,il est bien d’avoir une Méguila en parchemin (si c’est possible).
Avant la lecture de la Méguila, le soir comme le matin : Avant que l’officiant (le Hazan) récite les bénédictions de la Méguila, à ce moment précis, il est très bien de se lever juste avant les bénédictions et de se transformer en réceptacle afin de recevoir les lumières de Mordekhaïet d’Esther qu’Hachem fait descendre sur terre.
Ces lumières resteront avecnous jusqu’au Pourim de l’année suivante Prier Hachem et lui demander une requête et que la lumière du jour de Pourim, de Mordékhaï et d’Esther Hamalka puisse nous irradier.
Après la lecture de la Méguila, on rentre chez soi et l’on met une nappe blanche sur la table, on allume 2 autres bougieset il est bien de manger du poisson et de la viande ce soir là.
Durant le Mishté, le repas de Pourim : Ces lumières nous accompagnent jusqu’à l’année suivante et ouvrent toutes les portes. Durant le Mishté, le repas de Pourim, mettre une nappe blanche et deux bougies classiques, une pour Mordekhaï et une autre pour Esther Hamalka.
Avantde commencer il est bon de :
1. Lire le psaume23,
2. Dire 120 fois « BarouhMordekhaï Hayehoudi »,
3. Dire 24 fois « Beroukh’a Esther Hamalka »,
4. Demander à D. une requête, A cemoment-là,les portes du ciel sontouvertes.
I l faudra aussi penser à réparer la faute du repas de Akhachvéroch auquel nos ancêtres ont participé.
On nerefusera pas de donner à celui qui tend la main lejour de Pourim.De la même manière Hashem nenous refuserarien.
Les Sages disent : si on connaissait l’importance de la fête de Pourim qui est plus importante que Kippour, on serait là en train de lire des Tehilim et demander à D. la délivrance, la Guéoula.