Magazine Familly Torah Nissan 2023

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[ ] Ilouye Nishmat (Elévation de l’ame) de : ...................................................................

[ ] Réfoua Shéléma (Bonne guérison) pour : ................................................................

[ ] Je dédie une étude pour : .....................................................................................

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Avec le Soutien de :

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...

SOMMAIRE :

LE MOIS DE NISSAN - PCHICHA

Pages 4-5

BIRKAT AHILANOT

Pages 6-7

LES LOIS DE PESSA’H

Pages 8-19

LA MIMOUNA

Pages 20

GUIDE SPIRITUEL DU OMER

Pages 22

IDEES CREATIVES

Pages 32-33

LES JARDINS DE RAV AROUSH

Pages 34-39

VIVRE SON TEMPS

Pages 40-43

FEMME VAILLANTE - LACHON ARACHEMOT ATSADIKIM

Pages 44

DEDICASSES

Pages 47

SEGOULOT

Pages 48

DEDICASSE :

A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral.

De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles.

De tous mes amis et connaissances.

Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.

Roch'hodechNissan - La Pchicha:unecoutumepourle débutdecemois

Roch ‘hodech Nissan (à la tombée de la nuit) est un nouvel an juif. Il est fêté la veille au domicile.

Recette de la Pchicha (coutume tunisienne) et cérémonie de la veille de Roch 'hodech Nissan (Sud de la Tunisie)

On dit aussi Bsicha ou Psissa.

Eléments à réduire en poudre

BASE CEREALES: blé (1kg ; ou 250 gr.); orge ; « on prend toutes les céréales, on les fait griller et on les moud »

LEGUMES SECS : petites fèves sèches (ou 250 gr. ; 60 gr.) ou fève dégarnies de leur pelure; pois chiches (ou 250 gr. ; 60 gr);

EPICES : coriandre en poudre (ou grains pilés) ; anis (grains pilés ou poudre) ; écorce d’orange sèche ou de citron (non traitée) ; autres selon les préférences (cannelle ; cumin, grains de carvi grillés et pilés).

Passer au four. Piler ou moudre (mortier ou moulin électrique).

Verser dans un saladier et mélanger la poudre recueillie.

Ajouter du SUCRE en poudre et HUILE D'OLIVE (obtenir la consistance du sable mouillé)

Eléments à incorporer dans la poudre

SUCRE en poudre

FRUITS SECS: Dates (enlever le noyau et bien vérifier l’absence d’insectes, couper en 1/2 dates qui serviront de cuillères pour manger la pâte de la psissa) ; Figues ; Raisins secs ; on peut décorer avec des morceaux de fruits secs (amandes, noisette). Certains ajoutent de la ‘halwa

PARFUMS (selon goût) : fleur d’oranger ; cannelle ; vanille.

Origine

Une tradition rapporte que le nom Pchicha vient de bsissa

Du point de vue phonétique, cela se comprend car les Tunisiens utilisaient le son « b » au lieu du son « p », comme dans : Bin’has (au lieu de Pin’has), Bissa’h (au lieu de Pissa’h) ; Kebour (au lieu de Kippour) ; Bourim (au lieu de Pourim).

Du point de vue historique, cette cérémonie commémore la séouda de l’inauguration du beth hamikdach : הסיסבBsissa signifierait « base ». Une personne originaire de Djerba explique que cette coutume concerne « la veille du 1e Nissan en souvenir de la fondation (bassis) du 1e Temple. Le mois de Nissan est le premier mois de l'année, on fait donc une fête à la 'base' de l'année pour recevoir toutes les fêtes qui auront lieu cette année».

Ce qui explique peut-être qu’à propos de la Pchicha une personne de Sousse (née en 1923) affirme qu’en n’en donnait pas aux non-juifs (« On n’en donne qu’aux Juifs ») ; ce qui est très extraordinaire car pour de nombreuses autres préparations culinaires les Juifs en offraient volontiers aux non-juifs (y compris pour Pessa’h où des matsot étaient offertes aux voisins Chrétiens qui les appréciaient beaucoup).

La cérémonie familiale consiste

- à allumer la veilleuse de Roch ‘hodech nissan (eau et huile d’olive de préférence dans un verre).

- On ajoute de l’or au fond du verre. Selon les coutumes soit la maîtresse de maison verse de l’or au fond du verre, soit chaque participant glisse au fond de la veilleuse un peu d’or (bague, boucle d’oreille, etc.) en formulant des vœux pour sa famille ou lui-même (santé, ressources, etc.) - attention lorsqu’à la fin de la fête on vide le verre... Certains ajoutent du lait dans la veilleuse afin de se souvenir que cette veilleuse est différente des autres et se souvenir qu’il y a de l’or dedans. On raconte qu’il est arrivé dans certaines familles que tout le contenu de la veilleuse a été jeté par inattention lors du lavage du verre. Et

tout le contenu a été perdu. Il est précisé que ce sont les femmes qui mettent le bijou car elles n'ont pas succombé à la faute du veau d'or après le don de la Torah. Cet or nous rappelle aussi l'or qui a été offert en abondance par les enfants d’Israël à la demande de Moché Rabbénou pour la construction du sanctuaire du désert (michkan).

- On pose le plat de Pchicha sur la table ;

- On verse l’huile en remuant la préparation (certains avec la clé) - voir ci-après;

- On tourne autour de la table en chantant « Dawar dawar yah Nissan ; Bel ‘ham ou bel ‘hasbanne" (tourne, tourne, oh Nissan ! Avec de la viande et du ‘hasbanne) ;

- puis tous se régalent en mangeant la Pchicha. Certains commencent à la manger avec la clé, puis continuent à la cuillère ;

- repas de fête ensuite.

Traditions

Une tradition de Sousse :

1) Verser l’huile d'olive.

2) on met une clé (clé de la parnassa) dans la pâte. Bien sûr on aura lavé la clé auparavant.

3) les personnes présentes font plusieurs tours autour de la table où est placé le plat contenant la Pchicha

Une personne originaire de Djerba précise : « On va tourner la clé, chacun son tour et du plus jeune au plus vieux, dans le mélange de la pchicha.. Mais on ne tourne pas dans le vide, car, la mère de famille verse de l'huile en abondance au dessus de la main du chanceux pour lequel on souhaitera toutes sortes de bonnes choses en fonction du cas ( que tu réussisse TES ETUDES , mazal, santé, Gueoula !!!!!!!) »

Les personnes présentes chantent : « Dawar dawar yah Nissan ; Bel ‘ham oubel ‘hasbanne (tourne, tourne, oh Nissan ! Avec de la viande et du ‘hasbanne) »

Autre tradition:

1) Les présents montrent le plat de Pchicha de l’index. Le chef de famille trempe un doigt dans le saladier en tenant une clé (néfta’h dkar/ Clé mâle pour simple mesure d’hygiène).

2) Le chef de famille verse de l’huile sur ses doigts, huile qui coule sur la pâte de la psissa.

3) tout en remuant la pâte on chante ou on formule des souhaits:

« pta’h lanou chana ‘hadacha ou méborékhèt, chnat briout, ‘ocher véocher ; harékna el bsisssa bénéftah, khel ‘alina ya fatah » « Ouvre-nous une année nouvelle et bénie, une année de santé, richesse et prospérité. On a remué la Pchicha avec la clé, ouvre pour nous [une bonne année de santé, richesse et prospérité], oh la clé ».

. Parmi les phrases dites alors, citons celles-ci (Djerba) : khalat el abchich bèl neftah' ya fetah' h'one âlina ya moulana ya razak Dont la traduction serait : « Toi O notre D... qui ouvre tout sans clé donne avec bienfaisance, donne nous afin que nous puissions à notre tour donner et aider les autres... »

tous mélangent la bshisha et l'huile en prononçant la phrase suivante : " Khalat el Abshisha bel neftah ya fetah hon alina ya moulana ya razak ", que l'on peut ainsi traduire ; mélangeons la bshisha avec la clé, pour toi l'Eternel qu ouvre les portes du Bien. Offre-nous Ta grâce, Toi Notre Créateur miséricordieux " (Kissé rahamim et Victor Hayoun).

4) Puis tous mélangent et mange de cette pâte. Certains utilisent d’abord la clé pour prendre de la pâte. Cette préparation est très nourrissante. Après le dégraissage des mains, on peut passer ... à tâble !

On consommera un repas de fête (couscous boulettes par exemple).

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Le mois de Nissan Nissan, le premier mois du calendrier juif (selon la Torah), coïncide avec mars-avril dans le calendrier civil. La Torah l’appelle ‘hodesh ha-aviv – le « mois du printemps », car il marque le début des mois de printemps.

Le premier jour de Nissan de l’an 2448 depuis la création (1313 avant l’ère commune), deux semaines avant l’Exode, D.ieu montra à Moïse la nouvelle lune croissante, l’instruisant au sujet de l’établissement du calendrier juif et de la mitsva de sanctifier le nouveau mois. « Ce mois sera pour vous la tête des mois, le premier des mois de l’année » (Exode 12, 2). Cela introduisit le premier mois juif et commença le calendrier lunaire que les Juifs suivent depuis lors. Ce fut la première mitsva (« commandement ») donnée à la nation d’Israël nouvellement née, avant même l’exode d’Égypte.

Le 1er Nissan a pris 10 couronnes

Les sages disent que le premier jour de Nissan de cette année-là « a pris 10 couronnes » : Ce fut (1) le premier jour de la semaine ; (2) le premier jour des offrandes des princes ; (3) le premier jour où la prêtrise d’Aaron entra en vigueur ; (4) le premier jour des sacrifices du Temple ; (5) la première fois qu’un feu descendit du ciel sur l’autel ; (6) la première fois que des aliments sacrés furent consommés dans le Tabernacle ; (7) la première fois que la Présence Divine résida parmi le peuple ; (8) le premier jour où les prêtres prononcèrent la bénédiction sacerdotale ; (9) la première fois qu’il fut interdit de sacrifier à D.ieu sur des autels extérieurs au Temple ; et enfin (10), ce fut le premier mois de la nouvelle année (Chabbat 87b)

L’inauguration

Un an après la Sortie d’Égypte, chacun des 12 premiers jours de ce mois, l’un des 12 princes d’Israël apporta des offrandes pour inaugurer le Michkane, le sanctuaire itinérant que le peuple avait construit pour D.ieu. De nos jours, nous lisons chaque jour la partie de la Torah qui détaille les offrandes apportées ce jour-là ainsi qu’une prière spéciale commençant par Yéhi

Le "Nassi" Du 1er au 13 Nissan

Chacun des douze premiers jours de Nissan, un chef de tribu –le « Nassi »

parmi les douze tribus d'Israël apporta des offrandes inaugurales en tant que représentant de sa tribu. Nous avons pour coutume de commémorer cela par la lecture, chaque jour, de la section qui décrit les offrandes du Nassi ce jour-là. Le treize Nissan, nous lisons la partie relatant l’allumage de la Ménorah du Tabernacle, la contribution de la tribu de Lévi Le sanctuaire portable construit par les Enfants d'Israël dans le désert du Sinaï – connu sous le nom de Michkane ou de « Tabernacle » – fut inauguré le premier jour du mois hébraïque de Nissan de l'année 2449 de la création (1312 avant l’ère commune). À partir de cette date, chacun des douze premiers jours de Nissan, un chef de tribu – le « Nassi » – parmi les douze tribus d'Israël apporta des offrandes inaugurales en tant que représentant de sa tribu.

Nous avons pour coutume de commémorer l'inauguration du Michkane, chaque année, par la lecture, chacun de ces douze jours, des versets de la Torah qui décrivent les offrandes du Nassi ce jour-là. Ces versets sont traditionnellement lus après les prières du matin, mais peuvent être récités à tout moment de la journée.

La lecture est suivie d'une brève prière, dans laquelle nous disons : « Puisse être Ta volonté, Éternel mon D.ieu et D.ieu de mes pères ... que si moi, ton serviteur, je suis de la tribu de ______ dont j'ai lu aujourd'hui dans Ta Torah la section du Nassi, que toutes étincelles saintes et toutes les illuminations saintes qui sont incluses dans la sainteté de cette tribu brillent sur moi, pour me donner la compréhension et l'intelligence dans Ta Torah et ma crainte de Toi, pour accomplir Ta volonté tous les jours de ma vie... »

Le treize Nissan, nous lisons la somme de tous les sacrifices puis la partie relatant l’allumage de la Ménorah du Tabernacle,

la contribution de la tribu sacerdotale de Lévi (qui n'a pas été comptée parmi les 12 tribus). La prière « Puisse être Ta volonté... » n'est pas récitée ce jour-là.

Birkat Ha Ilanot

Une mitsva spéciale qui ne peut être accomplie qu’une fois par an – à tout moment pendant le mois de Nissan – est de réciter la berakha (« bénédiction » ou prière) en voyant un arbre fruitier en fleurs. Beaucoup de gens visitent les jardins botaniques en cette période, afin de profiter d’une occasion d’accomplir cette belle mitsva.

Pessa’h

C’est en ce mois que nous célébrons les huit jours de la fête de Pessa’h, du 15 au 22 Nissan. Celle-ci commémore la rédemption miraculeuse du peuple juif de l’esclavage en Égypte, et la naissance de la nation juive.

Nous observons l’anniversaire de l’Exode chaque année en supprimant tout levain de notre possession pendant cette semaine, en mangeant de la matsa et en racontant l’histoire de la rédemption à nos enfants. En suivant les rituels de Pessa’h, nous avons la capacité de revivre la véritable liberté spirituelle à laquelle nos ancêtres ont accédé.

Un mois particulier

Il est mentionné dans le Talmud que, selon une tradition, les trois patriarches du peuple juif – Abraham (1948-2123 depuis la création, -1813-1638 de l’ère commune), Isaac (2048-2228 depuis la création, -1713-1533 de l’ère commune) et Jacob (2108-2255 depuis la création, -1653-1506 de l’ère commune)

sont tous nés et décédés au cours du mois de Nissan.

Nous ne disons pas Ta’hanoun pendant tout le mois

Comme les 12 premiers jours commémorent les joyeuses offrandes des princes, nous ne disons pas le Ta’hanoun (confession de péchés) et autres prières similaires. Nous ne le disons pas non plus pendant la fête de Pessa’h. Les derniers jours du mois seront ceux ou nous feterons l’inauguration du 3ème Beith Amikdach bimera yavo Amen.

Le compte de la Sefira

Il fallut sept semaines – 49 jours – depuis le moment où le peuple juif quitta l’Égypte jusqu’à ce qu’ils reçoivent la Torah de D.ieu au pied du mont Sinaï, événement célébré aujourd’hui lors de la fête de Chavouot. Il est expliqué que les 49 jours qui relient Pessa’h à Chavouot correspondent aux 49 pulsions et traits du cœur humain. Chaque jour vit le raffinement d’une de ces sefirot (« traits »), faisant faire au peuple d’Israël un pas de plus vers la perfection spirituelle. Chaque année, nous retraçons ce voyage intérieur avec notre « compte du Omer ». À partir du deuxième soir de Pessa’h, nous comptons les jours et les semaines jusqu’à la fête de Chavouot, la « Fête des Semaines ».

Avec la mitsva de compter les 49 jours, appelée Sefirat HaOmer, la Torah nous invite à un voyage dans la psyché humaine, à une odyssée dans l’âme. Il existe sept attributs émotionnels primordiaux qui définissent le spectre de l’expérience humaine. À l’origine de toute forme d’esclavage se trouve une distorsion de ces émotions. Chacune des sept semaines entre Pessa’h et Chavouot est consacrée à analyser et à raffiner l’une d’entre elles.

Voir page 22

Les Pirkey Avot

Les Maximes des Pères constituent un traité de la Michna. Il est de tradition d’en lire successivement un chapitre chaque Chabbat après midi, depuis le Chabbat suivant immédiatement Pèssah jusqu’au Chabbat précédant Chavouôt.

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Lois de Birkat Ilanot :

Bénédiction sur les arbres fruitiers en fleurs

Celui qui, pendant le mois de Nissan, voit des arbres fruitiers en fleurs, dira la bénédiction des arbres « Birkat ha -Ilanot », afin de remercier l'Eternel d’avoir fait refleurir les arbres desséchés.

La formule de la bénédiction est la suivante : « Baroukh Ata Ado-nay Élohénou Mélèkh ha’Olam Chélo

‘Hissèr Bé’Olamo Kloum Oubara bo Briote Tovot VéIlanote TovotLéhanotBahèmeBnéAdam »

Les gens zélés se pressent pour accomplir la Mitsva

A priori, on remplira la Mitsva le premier jour. Si l’on n'a pas réussi à la réaliser, il sera permis de dire la bénédiction tout le mois de Nissan. La Mitsva se poursuit même pendant le mois d’Iyar, où il est possible de la prononcer à condition qu’il y ait des fleurs sur les arbres, et alors même qu’une partie des fruits a déjà poussé.

Arbres fruitiers

A priori, il faut dire la bénédiction lorsqu’on voit deux arbres fruitiers et non sur de simples arbres non-fruitiers. Si par erreur, on a dit la bénédiction sur des arbres non-fruitiers, on ne redira pas la bénédiction lorsqu’on verra des arbres fruitiers ultérieurement.

Arbres greffés

A priori, on ne dira pas de bénédiction sur de tels arbres étant donné que leur greffe a été faite à l'encontre de la volonté Divine. Par contre, il est autorisé de dire la bénédiction sur des arbres qui sont encore "Orla" (les 3 premières années de la plantation de l'arbre où il est interdit d'en manger les fruits).

A la vue de l'arbre en fleurs

On ne dira la bénédiction que lorsqu'on aperçoit les arbres. Par conséquent, si on se trouve dans un grand rassemblement qui gêne la vue, on attendra le moment propice avant de dire la bénédiction. Mais si on a dit la bénédiction sans avoir vu l’arbre en fleurs, lorsqu’on le verra on ne re-prononcera pas la bénédiction.

Un non-voyant

Il ne dira pas la bénédiction, mais il est bon qu'une autre personne la fasse pour lui et il répondra « Amen ».

En dehors de la ville

Il est bon de dire la bénédiction sur des arbres qui se situent en dehors de la ville, mais s'il est difficile d’en sortir à cause d'une faiblesse, ou surtout s’il y a un risque de négliger l'étude de la Torah, alors on se contentera de dire la bénédiction sur les arbres de la ville.

Femmes et enfants

Les femmes et les enfants ont le devoir de faire la bénédiction sur les arbres, les enfants à partir de l'âge d'éducation. Un enfant qui va avoir 13 ans pendant le mois de Nissan attendra jusqu'à sa bar (bat) -mitsva pour faire la bénédiction.

La nuit

Il est permis de faire la bénédiction sur les arbres aussi durant la nuit à l'aide d'un éclairage puisque l'on peut jouir de leur vue aussi la nuit.

Chabbath

Il est permis de dire la bénédiction des arbres en fleurs le Chabbath, surtout si le 1er Nissan tombe précisément un Chabbath. Les gens zélés s'efforcent de se presser dans l'accomplissement des Mitsvot. A plus forte raison, dans les endroits où la majorité du public ne vient à la synagogue que le Chabbath, il y a un risque qu'ils oublient de prononcer la bénédiction les jours de semaine. Ce sera donc une grande Mitsva de dire la bénédiction le Chabbath pour que tous en aient le mérite.

A l

etranger

En Australie et d’autres pays de l’hémisphère sud où les arbres fleurissent pendant les mois de Eloul et de Tichri, la bénédiction devra être dite à ce moment-là

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Hilk’hot Pessa’h

Les pastilles à sucer, les sirops, etc. sont donc interdits.

Le ‘Hamets

Il est interdit de posséder toutes traces de ‘hamets pendant pessa’h, c’est pourquoi, il faut le rechercher dans toute sa maison, même dans les pièces où l’on est certain de n’avoir jamais mangé de ‘hamets. C’est une mitsva très importante, et la récompense est fonction de l’effort

Définition

Le ‘hamets c’est tout aliment, boisson ou produit, composé d’une des 5 espèces des céréales suivantes : blé, orge, seigle, avoine ou épeautre, qui aurait levé ou fermenté. La levure ou le levain est également du ‘hamets

La Torah a émis un double interdit à l’encontre du ‘hamets à Pessah : celui d’en consommer et celui d’en posséder

La recherche du ‘hamets est composée de 2 étapes :

• Le nettoyage de la maison,

• Puis la veille de Pessa’h, de la Recherche du ‘Hamets, soit en hébreu la bedikat ‘hamets, ultime étape de vérification.

Où nettoyer ?

On nettoie toutes les pièces de la maison afin qu’il n’y reste absolument aucune trace de ‘hamets. On sera particulièrement méticuleux et vigilant dans les endroits où l’on dépose de la nourriture pendant l’année (placard, réfrigérateur, buffets, etc.) ainsi que dans les cartables et sacs des enfants. On recherchera dans les creux et recoins de toutes les parties de la maison.

Concernant les balcons, la cour, ou le jardin, on considère que les oiseaux s’en chargent. On enlèvera simplement les morceaux de ‘hamets apparents quelques jours avant Pessa’h.

Il faut également nettoyer les voitures de toutes traces de ‘hamets. Concernant un bureau, magasin ou même un casier (à la synagogue par exemple), il doit être nettoyé même si on n’est pas propriétaire. C’est à dire que c’est au locataire d’assurer le nettoyage et non au propriétaire.

Les cosmétiques à Pessa’h

Le ‘hamets n’est plus considéré comme ‘hamets dès lors qu’il n’était plus consommable par un chien au début de Pessa’h.

C’est pourquoi les cosmétiques et produits de beauté féminins sont autorisés à Pessa’h. Cependant certains sont plus rigoureux notamment sur tous les produits en contact avec les lèvres.

Les médicaments pendant Pessa’h

Il est permis de prendre des médicaments à Pessa’h, même s’ils contiennent du ‘hamets (amidon de blé), à condition qu’ils n’aient pas un goût agréable et qu’on les avale tels quels

La vente du hamets

Après avoir nettoyé sa maison et fait la bedikat hamets (vérification), on regroupera tout le hamets encore en notre possession dont on aurait pas réussi à se séparer (notamment en raison d’une perte importante d’argent : whisky, etc.), afin de vendre le hamets à un non juif le temps de Pessa’h par l’intermédiaire d’une autorité rabbinique

Attention, on parle bien ici d’une perte importante et non d’un « simple sachet de pâtes » qu’on préférera donner à un non-juif.

Il est fortement conseillé de s’occuper de la vente du hamets avant la veille de Pessa’h, en précisant le lieu où sera stocké le hamets, car à partir du moment où le ‘hamets est interdit, on n’aura plus la propriété pour pouvoir le vendre. Il est donc impératif que les démarches soient faites le plus tôt possible.

Cachérisation pour Pessa’h

D’après la majorité des décisionnaires, il est préférable de ne pas inclure la vaisselle dans la vente mais uniquement le ‘hamets contenu dedans, car si on vend la vaisselle à un non-juif on devra tremper à nouveau sa vaisselle dans un mikvé (tévila).

Pendant Pessa’h, il est interdit d’utiliser de la vaisselle et des ustensiles de cuisine ayant servi pour le ‘hamets sans cachérisation pour pessa’h au préalable.

Certains ustensiles sont « cachérisables », d’autres non. Nous allons essayer, avec l’aide de D., de donner quelques explications de la cachérisation ainsi que quelques cas précis.

Cachérisation des Ustensiles

La cachérisation se fait de la même façon dont l’ustensile est utilisé :

Tout ustensile, qui absorbe des aliments directement par le feu, sans intermédiaire liquide (comme une broche ou une grille), doit être rougie au feu jusqu’à en faire jaillir des étincelles(= liboun).

Les ustensiles qui absorbent des aliments par l’intermédiaire d’un liquide (comme les casseroles), devront être cachérisés par l’eau bouillante (= hag’ala). C’est à dire qu’ils devront être plongés entierement dans de l’eau bouillante puis être rincés à l’eau froide.

Les ustensiles qui risquent d’être détériorer par la cachérisation (par le feu ou par l’eau bouillante), ne pourront pas être utilisés à Pessa’h.

La cachérisation des ustensiles étant très complexe, il est préférable de se rapprocher de votre Rabbin avant toute opération.

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Cachérisation de la vaisselle

Etant très absorbante, la vaisselle en porcelaine n’est pas cachérisable pour Pessa’h. En revanche, d’après le Choulkhan Aroukh, le verre, n’absorbe ni ne rejette le goût des aliments, c’est pourquoi il suffira de laver soigneusement la vaisselle et les verres en verre afin de pouvoir les utiliser pendant Pessa’h

Les Achkenazim ont l’habitude de se montrer plus stricts (consulter un Rabbin dans ce cas pour connaître la procédure de cachérisation du verre)

Les ustensiles en métal, en pierre ou en plastique peuvent être cacherisés par la hag’ala (immersion dans l’eau bouillante).

Il faudra faire attention de ne pas cachériser en même temps de la vaisselle réservée aux produits lactés et celle pour la viande à moins que toutes les deux n’aient pas servi depuis 24h.

Concernant la cacherisation par la hag’ala (immersion dans l’eau bouillante), il faudra d’abord cachériser la marmite avant de s’en servir pour immerger la vaisselle. Quand on aura fini de cachériser les ustensiles et la vaisselle, il faudra refaire la hag’ala de la marmite.

Cachérisation des appareils ménagers

Le four : pour le cachériser, il faut le nettoyer à fond puis ne pas l’utiliser pendant au moins 24h. Ensuite, le faire chauffer à sa température maximum pendant une heure ou plus. En revanche, les plaques du four doivent être cachérisées par liboun (portés à incandescence), ce qui est impossible puisqu’elles en seraient détériorées. Il faudra donc prévoir un second jeu de plaques pour Pessa’h.

Il est préférable de ne pas utiliser son four à micro-ondes. Il sera cependant possible de l’utiliser si on le nettoie parfaitement, qu’on y fait bouillir un bol d’eau mélangé avec un produit d’entretien puis qu’on le nettoie de nouveau. Ensuite, on couvrira de façon totalement hermétique les aliments que l’on fera chauffer pendant la periode de Pessa’h.

Les grilles des cuisinières: sur lesquelles on pose les casseroles, doivent être nettoyées puis cacherisées à l’eau bouillante.

Un lave vaisselle électrique peut être utilisé à condition de l’avoir parfaitement nettoyé puis de l’avoir fait tourné à vide avec du produit vaisselle et de l’eau bouillante !

Les réfrigérateurs et les congélateurs, il suffit de les nettoyer soigneusement pour s’en servir à Pessa’h.

La plata peut être cacherisée en la nettoyant soigneusement puis en versant de l’eau bouillante, directement depuis le récipient où l’eau à été chauffée (= keli richone).

L’evier, il faut bien le nettoyer puis y verser de l’eau bouillante afin de le cachériser (même s’il est en faïence).

La table où l’on mange, ou le plan de travail de la

cuisine, il faudra les nettoyer puis y verser de l’eau bouillante. En revanche, si on craint de les abîmer, il suffira de bien les nettoyer puis de les recouvrir hermétiquement pour le plan de travail et avec une nappe neuve pour la table.

Quand faire la Bedikat ‘Hamets ?

Cette année la Bedikat ‘Hamets aura lieu Mardi 4 Avril au soir avec la bénédiction!!!

Il faudra faire preuve de zèle et donc se dépêcher de faire la bedikat ‘hamets (recherche du ‘hamets) dès la tombée de la nuit.

C’est une mitsva très importante puisqu’il nous est défendu d’entreprendre une autre activité que la bedikat ‘Hamets à partir de la tombée de la nuit (ex : finir son repas, entreprendre un travail et même d’étudier la Torah (sauf dans certaines conditions).

On a l’habitude de préparer 10 petits morceaux de pain soigneusement enveloppés dans du papier que l’on cachera dans diverses pièces de la maison pour que le père de famille les recherche.

Comment procéder ?

On doit procéder à la recherche du ‘hamets à la lueur d’une bougie de cire. En revanche, on n’utilisera pas une bougie avec plusieurs mèches car cela formerait une torche, dont on ne peut se servir. Si on n’a pas de bougie à sa disposition, on pourra se servir d’une petite lampe de poche.

On prendra une petite assiette afin de rassembler le ‘hamets trouvé pour le brûler le lendemain.

Avant de faire la recherche du ‘hamets, on récite la bénédiction …’al bi’our ‘hamets ( qui nous a ordonné de détruire le ‘hamets). Il est interdit de parler entre la berakha et jusqu’à la fin de la vérification (bedika). Mais on pourra, après avoir commencé la recherche, parler de choses concernant la bedika.

Après avoir vérifié toute la maison, on déclare le ‘hamets qu’on n’aurait pas vu, nul et non avenu, dans une phrase à réciter 3 fois. Il faudra dire ce texte également dans une langue que l’on comprend afin d’être pleinement conscient d’annuler le ‘hamets. À partir de ce moment, on aura soin de regrouper le ‘hamets restant que l’on veut consommer le soir et au petit déjeuner.

Où rechercher ?

On procède à la bedikat ‘hamets (vérification) dans toutes les pièces susceptibles de contenir du ‘hamets.

Si on a une voiture ou une autre maison (qui n’est pas habitée par d’autres personnes), on devra également y réaliser une vérification la veille du 14 nissan après avoir vérifié notre résidence principale. Il faut également faire la bedikat ‘hamets dans les synagogues et les maisons d’études

Pour un bureau ou un magasin, il est mieux d’aller y faire la bedikat ‘hamets dans la mesure du possible. Si c’est impossible, on s’assurera qu’il n’y ait plus du tout de ‘hamets

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Pour une vérification autre que notre résidence principale, on ne récitera pas de bénédiction car celle dite dans la maison suffira pour s’acquitter de toutes les bedikot que l’on doit faire.

Si on part pour Pessa’h ?

Si on part plus d’un mois avant Pessa’h, on n’est pas concerné par la mitsva de la bedikat ‘hamets pour sa maison si on est absolument certain de ne pas revenir pendant Pessa’h.

Si on part dans le mois qui précède Pessa’h, on est tenu par la mitsva de la bedikat ‘hamets. On nettoiera donc sa maison et on fera la bedikat ‘hamets avant de partir (sans berakha), si on part avant le 14 nissan. Il est conseillé de ne pas vendre toute la maison car on annulerait ainsi la mitsva du nettoyage et de la bedikat ‘hamets. De même, si on part plus d’un mois avant Pessa’h mais qu’on risque de revenir avant ou pendant Pessa’h.

Il faudra également refaire la vérification (bedika) dans sa chambre d’hôtel la nuit du 14 Nissan (04 Avril)

Cette année on pourra manger du ‘Hamets mercredi matin jusqu’à 10h06 (Tel Aviv).

Cette année on brulera le ‘Hamets mercredi matin jusqu’à 11h25 (Tel Aviv).

Si on trouve du ‘hamets pendant Pessa’h, il faudra le détruire immédiatement. Yom Tov, on ne pourra pas le détruire : on le mettra de côté, on le couvrira puis on le détruira des là fin de Yom Tov.

Kitniot, riz et Pessa’h

D’apres le Choulkhan Aroukh les légumineuses, appelés en hébreu : kitniot, (y compris les pois chiches) et le riz sont autorisés à Pessa’h. Mais il faut soigneusement trier le riz pour s’assurer qu’aucun grain de blé ou de céréale n’y soit mélangé. Les Sefaradim, suivant l’avis du Choulkhan Aroukh, peuvent consommer du riz ou des kitniot à Pessa’h.

En revanche les Ashkenazim ont le mihnag (coutume) de ne pas consommer le riz et les kitniot pendant Pessa’h (à titre de ‘houmra), et ne peuvent pas changer cette habitude comme les Habbad.

Certains sefardim ont l’habitude de s’abstenir de consommer du riz à Pessa’h. Si cette personne souhaite cesser ce minhag, il devra procéder à une annulation des voeux (hatarath nedarim).

La Matsa Chemoura

La Torah nous ordonne de consommer de la matsa le soir de Pessa’h. Afin de procéder de la meilleure manière possible, on consommera de la Matsa Chemoura (=gardée), c’est à dire de la matsa qui a été préparée spécifiquement (depuis la moisson) pour la mitsva de manger de la matsa le soir de Pessa’h. De plus, elle doit être faite à la main.

Certains ont l’habitude de consommer de la matsa chemoura pendant les 7 (ou 8 à l’extérieur d’Israel) jour de Pessa’h.

La matsa dans l’eau

Il est permis de tremper la matsa dans de l’eau à Pessa’h. En principe, ce sont les communautés ‘hassidiques qui s’imposent de ne pas consommer la matsa trempée.

La matsa ‘achira

Le Choulkhan Aroukh permet la consommation de matsa ‘achira, c’est à dire de la matsa faite avec du vin ou des jus de fruits, néanmoins la fabrication industrielle de cette dernière pose de telles difficultés que beaucoup de décisionnaires préfèrent s’en abstenir.

Kim’ha Dé-Pis’ha

La Tsédaka avant Pessa’h

Le RAMA écrit dans l’une des ses notes sur le Choul'ha-ne ‘Arou’h (O.H 420-1) au début des Hala' hot relatives à Pessa’h: Il est d’usage d’acheter du blé afin de le distribuer aux nécessiteux pour les besoins de la fête (pour la fabrica-tion des Matsot).

Il écrit dans la Torah dans un verset au sujet de la fête de Pessa’h : « Tu te réjouiras devant Hachem ton D., toi, ton fils, ta fille, ton serviteur, ta servante, ainsi que le Levi qui habite parmi toi, et l’étranger ainsi que l’orphelin et la veuve qui sont au milieu de toi, à l’endroit qu’Ha-chem ton D. choisira pour y faire résider son Nom. » (Devarim chap.16)

Rashi explique ce verset au nom du Midrash : Le Levi, l’étranger, l’orphelin et la veuve, ces 4 sont à moi, comme les 4 qui sont à toi et qui sont ton fils, ta fille, ton serviteur et ta servante. Si tu réjouis les 4 qui sont à moi, je réjouirais les 4 qui sont à toi.

A partir de là, nous prenons conscience de l’importance de se soucier des nécessiteux durant Pessa’h et de les réjouir.

Celui qui se préoccupe du Levi (qui ne possédait pas d’argent durant Pessa’h car les Leviim ne possédaient aucun terrain en Erets Israël), de l’étranger, de l’orphelin et de la veuve, desquels Hachem se souci et les considère même comme étant « à lui » - Hachem le récompensera et réjouira les 4 qui sont à lui, son fils, sa fille, son serviteur et sa servante.

Si par contre, l’homme ne réjouit pas les 4 qui appartiennent à Hachem, Hachem ne se souciera pas de réjouir les 4 qui sont à lui !

C'est pourquoi il est une sainte obligation qui incombe chaque juif de donner de la Tsédaka aux nécessiteux avant la fête de Pessa’h, afin qu’ils aient de quoi acheter le nécessaire pour Pessa’h.

Il existe aujourd’hui – grâce à D. – des organismes de Tsédaka dignes de confiance, et il est possible de leur confier l’argent de « Kim’ha Dé-Pis’ha » (Tsédaka avant Pessa’h) qu’ils redistribueront aux nécessiteux. De même, il existe des endroits dans lesquels les administrateurs des synagogues collectent des fonds auprès des fidèles, et sont responsables de la redistribution de cet argent aux nécessiteux. Il faut veiller à ne confier l’argent qu’à des organismes dignes de confiance, comme nous l’avons déjà expliqué antérieurement lors d’un cycle sur les Hala' hot relatives à la Tsédaka.

Le mois de Nissan est le mois propice à la Rédemption finale du peuple d’Israël, comme l’enseignent nos maîtres dans la Guémara Rosh Ha-Shana (11b) :

« C’est à Nissan que nos ancêtre ont été délivrés, et c’est encore à Nissan que le peuple d’Israël est appelé à être délivré. »

Comme le prophète Mi’ha l’a aussi annoncé (Mi’ha 7-15) : « Comme lors de ta sortie d’Egypte, je lui ferais voir des merveilles ».

Le moyen le plus efficace pour hâter la Guéoula (Rédemption finale) est la Tsédaka , comme l’enseigne le Midrash Tana Débé Eliyahou (Seder Eliyahou Rabba chap.23) : « Nos ancêtres n’ont été délivrés d’Egypte que lorsqu’ils établirent par un pacte de se prodiguer du bien mutuellement, comme il est dit dans la Shira (Az Yashir Moshé) : « Tu guides par ta bonté ce peuple que tu viens de délivrer » (Chemot 15-13)

La bonté (‘Hessed) entraîne la délivrance.

Il est également dit au sujet de la Rédemption finale : « Observez la justice et pratiquez la bonté, car ma délivrance est sur le point d’arriver, et ma justice va se dévoiler. » (Isha’ya 56-1)

Travailler la veille de Pessa’h

La veille de Pessa’h, on ne se livre pas à des travaux dès ‘hatsot (milieu de la journée). Il y a deux raisons à cet interdit : afin de ne pas être entraîné dans son travail et ainsi négliger la préparation du seder, etc. La seconde raison est qu’au temps du Beth Hamikdach, on apportait le korban Pessa’h (sacrifice de Pessa’h) à partir de ‘hatsot

Se couper les cheveux

C’est une mitsva de se couper les cheveux avant Pessa’h. Néanmoins, il faudra les couper avant ‘hatsot(milieu de la journée).

Se couper les ongles

Il faudra également se couper les ongles avant ‘hatsot.

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Manger de la Matsa la veille de Pessa’h

D’après la stricte halakha , il est interdit de manger de la matsa la veille de Pessa’h, afin d’en profiter pleinement le soir de Pessa’h où c’est une mitsva d’en consommer.

Jeûne des Premiers Nés

Le jeûne des Premiers Nés est un usage qui a pour vocation la commémoration du miracle dont les premiers nés d’Israël ont bénéficié lors de la 10ème plaie d’Egypte qui frappa tous les premiers nés égyptiens.

Selon notre usage, les filles aînées ne jeûnent pas la veille de Pessa'h.

Le fait de jeûner la veille de Pessa'h peut entraîner des incommodités physiques pour la célébration du Seder et l’accomplissement de toutes les Mitsvot du soir de Pessa'h, comme le fait de raconter la sortie d’Egypte qui est un commandement de la Torah, ou bien la consommation des 4 coupes de vin, la consommation de la Matsa et du Marror.

C’est pourquoi, depuis plusieurs générations, les grands d’Israël ont instauré l’usage d’exempter les premiers nés de ce jeûne en les faisant assister à une Séoudat Mitsva le matin de la veille de Pessa'h, après l’office de Sha’harit.

Cette Séoudat Mitsva est généralement le repas que l’on organise lors de l’achèvement de l’étude d’un traité du Talmud (Syoum Masse’het).

Mais il peut être aussi un repas de mariés (Shéva’ Béra’hot) ; d’une Brit Mila ; d’un Pidyon Ha-Ben (rachat du premier né) ; ou même d’une Bar Mitsva si l’enfant a 13 ans ce jour là en date hébraïque.

Lorsqu’il s’agit d’une Séoudat Mitsva organisée en l’honneur de l’achèvement de l’étude d’un traité du Talmud, il est important que les assistants écoutent les propos de l’achèvement du traité.

Pour être réellement exempt du jeûne, il est impératif de consommer une quantité minimale de Kazaït (27 g) lors de la Séoudat Mitsva.

La veille de Pessa'h, les premiers nés doivent veiller à ne rien consommer depuis l’aube jusqu’à la Séoudat.

Il n’est pas obligatoire de réaliser cette Séoudat avec du pain. On peut la réaliser avec des fruits, des gâteaux ou autres

Il est impératif d’être présent à la Sé’ouda pour être exempt du jeûne, et il est parfaitement insignifiant d’apporter quelque chose du repas à un premier né qui n’y a pas assisté Dans un tel cas, le premier né est encore soumis à son obligation de jeûner ce jour là.

Un premier né qui se trouve dans les 12 mois de deuil sur son père ou sa mère, ou pendant les 30 jours de deuil sur d’autres proches, doit assister lui aussi à la Séoudat de clôture d’un traité du Talmud la veille de Pessa'h.

Par contre, s’il se trouve dans les 7 jours de deuil, il ne peut pas y assister. Dans ce cas, si l’endeuillé craint d’être incommodé par le jeûne et qu’il ne pourra pas célébrer correctement le Seder, il devra « racheter » le jeûne par une somme d’argent qu’il donnera à la Tsédaka.

Selon certains, lorsqu’un enfant est premier né, son père jeûne à sa place jusqu’à la Bar Mitsva de l’enfant. Si le père est lui aussi premier né, c’est la mère qui jeûnera pour l’enfant jusqu’à sa Bar Mitsva.

Mais selon d’autres, il n’est pas nécessaire de s’imposer cette rigueur.

Mais puisque nous avons l’usage d’exempter les premiers nés de jeûner par une Séoudat Mitsva et qu’il est relativement facile de s’y rendre, le père ou la mère de l’enfant doivent s’efforcer de s’y rendre afin de s’exempter totalement du jeûne.

Si l’enfant n’a pas encore atteint l‘âge de 30 jours, le père et la mère sont exempts de jeûner pour lui. Cependant, il est bon même dans ce cas que le père ou la mère se rende à une Séoudat Mitsva la veille de Pessa'h

Aujourd’hui encore il est de coutume de mètre du sang d’agneau sur la porte des maisons.

Quatre expressions en rapport avec les quatre verres et quatre étapes

Dans le traité Pessahim (109b), la Guémara demande pourquoi les Sages ont institué de boire quatre verres la nuit du seder, puisque cela constitue des paires (un nombre pair), ce qui représente un danger de la part des démons qui guettent. La Guémara répond : « Quatre verres – les Sages ont institué un geste de liberté, et chaque verre est une mitsva indépendante. Cela signifie que les verres qui sont bus de façon libre n’ont rien à voir l’un avec l’autre et ne sont pas considérés comme un groupe de quatre qui comprend deux paires, mais comme quatre unités distinctes. Le ‘Hida dit que la sortie d’Egypte a comporté quatre étapes : Première étape – avant la sortie, car les plaies ont duré douze mois, et alors l’esclavage s’est adouci car on ne frappait plus les travailleurs.

Deuxième étape – à Roch Hachana de cette année-là, le travail a été complètement interrompu, ainsi qu’il est dit dans le traité Roch Hachana (10, 1).

Troisième étape – la plaie des premiers-nés, la sortie d’Egypte et l’ouverture de la Mer, c’est-à-dire la délivrance de la main de l’Egypte à Pessa’h.

Quatrième étape – Quand les Bnei Israël ont reçu la Torah cinquante jour après leur départ d’Egypte.

Le ‘Hida met cela en rapport avec les quatre expressions de délivrance du début de la paracha Vaéra

Première étape – « Je vous ferai sortir ( Vé HOTSETI ) des souffrances de l’Egypte », ils travailleront mais ne souffriront plus.

Deuxième étape – « Je vous sauverai ( Vé HITSALTI ) de leur servitude », ils arrêteront complètement de travailler.

Troisième étape – « Je vous délivrerai ( Vé GAALTI ) avec un bras tendu et des châtiments terribles », c’est-à-dire la Guéoula avec toutes ses merveilles.

Quatrième étape – « Je vous prendrai ( Vé LAKA’HTI ) comme Mon peuple », c’est le don de la Torah, qui a fait de nous le peuple de Dieu.

D’après cela, on comprend la Guémara, étant donné que les verres représentent la liberté, ils ont été institués selon un processus de liberté, en quatre étapes différentes, il n’y a donc pas à craindre des « paires ».

Il faut encore dire que ce « processus de liberté » se termine par « Je vous amènerai (véhéveti) vers le pays », c’est-à-dire que la Guéoula n’est parfaite que lorsque nous sommes installés dans ce pays.

Donc de deux choses l’une : s’il s’agit d’un groupe, c’est un groupe de cinq ; et si nous le divisons parce qu’on n’a pas institué de cinquième verre, car nous étions encore loin d’être installés dans le pays.

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LES 4 FILS de la HAGGADAH

Le récit de la Haggadah s'adresse à quatre fils; quatre types de juifs qui doivent pouvoir se retrouver dans cette expérience clé du judaïsme que représente la soirée du Seder

Le centre d'attention du Seder tourne autour des enfants. En vérité, c'est surtout pour eux que nous suivons plusieurs détails de la cérémonie du Seder. La base même du Seder et de la Haggadah se trouve dans le commandement de la Torah " Et tu le raconteras à ton fils ". Haggadah, en effet, veut dire " raconter ". Ce commandement veut que tous les parents juifs remplissent leur obligation en racontant à leurs enfants les événements de Yetsiate Mitsrayime, l"Exode " d'Égypte, qui a été le prélude à la Réception de la Torah au Mont Sinaïnaissance de la nation juive.

Le commandement de " raconter aux enfants " l'histoire de Pessa'h est répété quatre fois dans la Torah, et chaque fois différemment. Selon nos Sages, ceci est une indication que " la Torah parle de quatre fils ", c'est-à-dire quatre types d'enfants : un Sage, un Méchant, un Simplet, et un Qui-ne-sait -pas-demander (c'est à dire trop jeune pour demander). Il faut dire à chacun d'eux, selon son niveau et de la meilleur façon possible, la signification de Pessa'h.

L'ordre dans lequel sont introduits les Quatre Fils nous interpelle: pourquoi le Méchant est-il juxtaposé au Sage?

Une question se pose immédiatement : pourquoi le fils Méchant a-t il été placé immédiatement après le Sage ? Il aurait dû certainement être placé au bout de la ligne, puisqu'il est le plus bas de tous !

Dans l'ouvrage d' Abouderham, l'ordre des Quatre Fils est expliqué sur la base de leur intelligence. Car le méchant fils n'est pas stupide (le mot hébreu pour " stupide " aurait été Choteh) ; il a de bonnes aptitudes mentales, mais son raisonnement " malin " l'a égaré. Il peut penser et discuter mais l'ennui avec lui c'est qu'il en est venu à de fausses conclusions, ou qu'il a choisi le mauvais chemin en connaissance de cause. De toutes façons, il a une meilleure compréhension que le Simplet et certainement plus que le dernier des quatre.

Une autre raison qui a été donnée pour avoir placé le Méchant immédiatement après le Sage est qu'ils sont opposés en ce qui concerne leur mode de vie.

LE DEVOIR DU SAGE

Le Racha (le fils méchant) fut placé immédiatement après le 'Hakham (le fils sage) pour nous rappeler, d'abord et avant tout, que nous ne devons pas nous " laver les mains " du Fils Méchant ; qu'il est de notre devoir de l'aider autant que les autres deux types : l'ignorant et le jeune. Deuxièmement, qu'il y a une bonne possibilité, sinon une certitude, que nos effort ne seront pas en vain.

Chaque Juif, quelle que soit sa situation présente, devrait être " invité " à la table du Seder, mêlé à la discussion, aidé à voir la lumière de la Torah et des Mitsvot.

Mais qui peut le faire ? Qui peut aider le Mauvais Fils ?

Certainement pas le Simplet ni celui Qui-ne-sait pasdemander. Seul le Sage peut le faire par une approche avisée, par la compassion et l'amour. C'est pourquoi le Mauvais fils fut placé immédiatement après et près du fils Sage.

On peut demander : si cela est, pourquoi alors la réponse si dure de la Haggadah " S'il était là-bas, il n'aurait pas été libéré" ?

La réponse est : c'est vrai ; là-bas, en Egypte, il n'y avait aucun espoir pour lui, parce que la Torah n'avait pas encore été donnée. Avant que la Torah ne soit donnée, le Méchant se

serait exclu de lui-même du reste du peuple juif. Mais maintenant, la situation est tout à fait différente. Depuis que la Torah fut donnée au Mont Sinaï, chaque Juif a une part dans la Torah; nul ne peut la lui prendre, pas plus qu'il ne peut lui même se libérer de son engagement et de son association envers le peuple juif et envers la Torah. Qu'importe l'état où il se trouve, il est notre frère et nous devons l'aider à devenir un juif connaissant et observant la Torah.

Les " Quatre Fils " de la Haggadah, tels que mentionnés, représentent quatre types de Juifs, et nous devons les impliquer tous dans la célébration de Pessah et dans tout ce que cela signifie.

Il y a encore un cinquième fils: celui qui n'est pas présent à la table du Seder, qui n'est pas conscient de son judaïsme.

Mais il y a encore un cinquième fils, celui qui n'est pas présent à la table du Seder.

Ce n'est pas probablement de sa faute, car personne ne lui a jamais dit qu'il est Juif ou qu'étant juif sa vie devrait être différente. Nous devons donc l'inclure aussi dans notre sphère d'influence, le faire sortir de son " Mitsrayim " (exil égyptien) et l'amener au " Sinaï" pour y recevoir la Torah et les Mitsvot.

Et lorsque tous les Juifs seront présents à la table du Seder et célèbreront Pessa'h dans son véritable esprit, nous pourrons être certains que la vraie Rédemption, par notre juste Machia h, ne sera pas longue à venir.

Tous les enfants juifs, garçons et filles, sont les " enfants de Dieu " ; et c'est notre devoir sacré de veiller à ce qu'ils vivent en conformité avec ce titre distinctif.

BasésurundiscoursduRabbideLoubavitch(zats'l)

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SEDERdePESSAH

Le plateau du Seder

Sur un plateau dont la table est garnie , on place trois MATSOT ( CHEMOUROT ) préparées spécialement pour ce but: elles représentent COHEN , LEVI et ISRAEL les divisions du peuple d'Israel.

Les MATSOT seront recouverte d’un napperon. Sur le plateau, on dispose les objets suivants:

1* Un bol de cerfeuil (ou de persil);

2* Un bol rempli de vinaigre ou d'eau salée pour y tremper le cerfeuil.

3* Un bol rempli de laitue et un autre contenant du raifort.

4* Un bol contenant le ' HAROSSETE , pate faîte de pommes râpées auxquelles on a ajoute des amandes, de ta cannelle et du vin.

5* Le ZEROA , os garni de viande, rôti a la braise.

6* Un oeuf dur cuit dans la cendre.

Les Matsot souvenir du pain de misère que nos ancêtres en manger en Egypte.

Les 4 verres souvenirs des 4 langages de délivrance.

La laitue et le raifort {herbes amères = Maror ) rappellent l’amertume de la vie de nos ancêtres en Egypte.

La HAROSSETE est le symbole du mortier et de l’argile employés pour la fabrication des briques.

Le ZEROA souvenir de l’agneau pascal.

L’oeuf dur rappel de la destruction du temple.

Introduction au seder de Pessa’h

En signe de liberté, il faut dresser la table avec la plus belle vaisselle dont on dispose et se conduire d’une façon princière lors cette soirée du seder (deux soirées en dehors d’Israël). On préparera sa place de façon à pouvoir s’accouder du coté gauche comme des hommes libres (les femmes et les enfants s’accouderont également).

On laissera malgré tout, un petit endroit de la table moins bien dressé pour rappeler la destruction du Temple.

Il est bon que les enfants dorment l’apres-midi afin qu’ils puissent rester éveillés et participer à tout le seder.

1ère étape : Kadech – Les 4 coupes de Vin

C’est une obligation de boire 4 coupes de vin durant le seder, 2 avant le repas (dont une pour le kiddoush) et 2 autres après le repas. Il faudra les boire accoudé (sous peine de reboire le verre si on ne s’est pas accoudé (sans refaire la bénédiction))

Les femmes sont également astreintes de boire les 4 coupes de vin accoudées.

Pourquoi 4 coupes de vin ?

Le chiffre 4 fait notamment référence à 4 différents termes de délivrance employés dans la Torah.

Comment ?

À priori, il faudra s’efforcer de ne pas faire le Kiddoush et ainsi commencer le seder avant la tombée de la nuit.

Il est recommandé d’utiliser du vin rouge pour le Kiddoush. L’usage séfarade est de le préférer à du vin blanc. On peut également utiliser du jus de raisin. Chaque coupe doit contenir au minimum un revi’it de vin, soit 8,6 cl. À priori, il faudra s’efforcer de boire tout le contenu du verre mais, si on a bu la majorité, on sera quitte. Si on a un verre contenant plus d’un revi’it , il suffira d’en boire un revi’it. Dans tous les cas, il faudra boire un revi’it en une fois. Si on l’a bu en plusieurs temps, il faudra reboire un revi’it d’un seul coup.

Entre les 4 coupes de vin, il est bon de rincer son verre puis une tierce personne nous le remplira en signe de liberté. Il est bien également d’ajouter 3 gouttes d’eau pour chaque coupe (le vin représentant la rigueur du jugement et l’eau la miséricorde).

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Afin de pouvoir toucher et consommer un aliment mouillé ou trempée dans un liquide, on doit se laver les mains. C’est pourquoi, après avoir bu la première coupe de vin, on se lave les mains exactement de la même manière que pour manger du pain, sans réciter de bénédiction.

3e étape : Karpass

Immédiatement après s’être lavé les mains (Our’hats), on prend mois qu’un kazayith (= 27 grammes) de karpass (= céleri) soigneusement nettoyé de toute bestiole, et on le trempe dans du vinaigre ou de l’eau salée (ou citronné). Puis le chef de famille ou une personne importante récite la bénédiction boré péri ha-adama, avec l’intention d’acquitter les autres convives mais également la salade (maror) qu’on mangera ensuite.

Il n’est pas nécessaire de s’accouder pour manger le karpass.

4e étape : Ya’hats

Des 3 matsot qui sont sur le plateau du seder, le chef de famille prend la matsa du milieu et la casse en deux. On remet la partie la plus petite entre les deux autres matsot entières et on confie la partie la plus grande à l’un des convives afin qu’il la garde pour l’afikoman et on la couvre de la nappe.

Il ne faut pas briser la matsa du milieu avec un couteau mais à la main, comme le font les pauvres.

5e étape : Maguid

C’est une obligation de la Torah de raconter (haggada) la sortie d’Egypte à ses enfants. Il faut la raconter en détail et prendre son temps. C’est une mitsva de rajouter et de raconter des Midrashim (histoires) et des explications sur le récit.

Les sages ont compilé les différentes étapes de la sortie d’Egypte dans la Haggadah. C’est pourquoi, on est tenu de lire toute la Haggadah.

e étape : Our’hats
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Il est préférable de la lire en Hébreu puis de la traduire afin que tous les convives comprennent le texte. En revanche, si on souhaite la lire en Français, il faudra lire les passages « PESSAH, MATSA et MAROR » en hébreu.

6e et 7e étape : Ro’htsa puis Motsi-Matsa

C’est une obligation de consommer de la Matsa le soir de Pessa’h à différentes étapes du Seder :

• lors du Motsi Matsa

• pour le Maror

• à la fin, l’Afikoman

Chaque fois, il faudra consommer un kazayith soit au minimum 29 grammes, accoudé sur le coté gauche (pour de la matsa chemoura fait à la main, le volume de kazayith est d’environ 20 grammes).

Pour le Motsi Matsa, on prendra les 3 matsot du plateau dont celle du milieu coupé. Après s’être lavé les mains et réciter la berakha ‘Al Netilath Yadayim (étape du seder appelé Ro’htsa), le chef de famille récitera la bénédiction Ha-motsi lekhem min ha-arets, puis laissera glisser la Matsa inférieur et récitera la bénédiction « …’al akhilat matsa » sur la supérieur et la brisée Il est préférable de consommer 1 kazayith la supérieur et 1 kazayith de celle du milieu (coupé).

Les personnes âgés qui aurait du mal à manger autant de matsa, elles peuvent la tremper dans de l’eau pour la ramollir ou se contenter de manger que le premier kazayith (du motsi).

8e étape : Maror

A l’époque du Beth Hamikdach, c’était un commandement positif de la Torah de consommer un Kazayith de Maror (herbes amères) le soir de Pessa’h. C’est pourquoi aujourd’hui, on continue d’en manger en souvenir de ce commandement.

Les femmes sont également tenues de consommer un kazayith de Maror.

Voici les légumes que l’on peut utiliser en tant que Maror : la laitue, la romaine, la frisée, les endives, le raifort (seulement pour les achkénazes), et 2 autres moins connus de nos jours.

Il faut utiliser de la salade de préférence, et si on en a pas, on prendra une autre sorte mentionnée dans l’ordre cidessus. Il faudra vérifier méticuleusement les branches et bien les rincer.

Après avoir fait le Motsi Matsa, on prendra un kazayith de Maror (soit environ 29 grammes) que l’on trempera à peine dans le Harosseth puis on récitera la bénédiction « …’al akhilath Maror » avant de le manger sans s’accouder car c’est en souvenir de l’esclavage qui a rendu amères les vies des enfants d’Israel en Egypte.

9e étape : Korekh

Le Korekh est un sandwich qui consiste en une feuille de maror recouverte d’un kazayith de matsa, trempé dans le ‘harosset.

Pour réaliser le Korekh, on prend un kazayith de la 3e matsa (celle inférieure), on met un kazayith de maror à l’intérieur et on trempe le tout dans le ‘harosset. On dit avant de le manger : « Zekher lemikdach keHillel » (« En souvenir du Temple comme le faisait Hillel »).

Le Korekh doit être consommé accoudé sur le coté gauche. Si on a oublié de s’accouder pour manger le korekh, on n’a pas besoin de recommencer à en manger. Celui qui se montre plus strict a cependant un mérite particulier.

Il est important de ne pas parler de choses sans rapport avec le repas depuis le moment où l’on a récité le motsi-matsa jusqu’a ce qu’on est mangé le korekh.

10e étape : Choulkhan Orekh

On commence le repas et on mange dans la joie, chacun dans la mesure des possibilités que D. lui offre. Celui qui s’accoude pendant ce repas est digne de louanges, mais ce n’est pas obligatoire.

Il faudra faire attention de ne pas trop manger afin de pouvoir manger l’afikomen avec appétit.

11e étape : Tsafoun – Afikomen

Après avoir fini le repas, on mange la matsa chemoura qu’on avait cachée sous la nappe, appelée l’afikomen. On en distribue un kazayith à chacun, en souvenir du sacrifice pascal qu’on mangeait à satiété à l’époque du Beth Hamikdach.

Il faut manger l’afikomen avec appétit en s’accoudant sur le coté gauche et sans réciter de bénédiction.

Si on a oublié de manger l’afikomen accoudé, on devra recommencer.

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Il est important de ne pas être rassasié à la fin de repas afin de pouvoir manger l’afikomen avec appétit et de ne pas de devoir se forcer : car se forcer pour manger n’est pas considéré comme manger.

Si la matsa qu’on a mise de côté ne suffit pas pour en donner un kazayith à chacun des convives, on la complète avec une autre matsa chemoura.

Il faut veiller à manger l’afikomen avant minuit (minuit en heure modulaire = la moitié de la nuit et non 0h00).

Il est interdit de manger quoi que ce soit après l’afikomen afin de garder le goût de la matsa dans la bouche. On pourra néanmoins boire de l’eau.

12e étape : Barekh

Après avoir manger l’afikomen, on lave et on rince sa coupe de vin (même si elle était propre). On se lave ensuite les mains pour accomplir la Mitsva de Mayim A’haronim afin de réciter le bircat Hamazon.

On remplit la 3e coupe de vin puis on la soulève d’au moins 10 cm et on récite le Birkat Hamazone, en mentionnant le passage de « Ya’alé Veyavo ».

On ne s’accoude pas pour réciter le Birkat Hamazon. On doit le récite assis et non debout ni en marchant.

Dès qu’on a terminé le Birkat Hamazon, on récite la bénédiction de Boré Péri Haguefen (avec l’intention d’en exempter la 4e coupe de vin) et on boit le vin en s’accoudant. Comme pour les autres coupes de vin, si on ne s’est pas accoudé, il faudra boire une autre coupe en s’accoudant.

Celui qui a envie de boire un autre verre de vin entre la 3e et la

4e coupe, ne pourra pas la boire.

13e étape : Hallel

Apres avoir récité le Birkat Hamazon, on récite le Hallel avec joie et allégresse sur la 4e coupe de vin. On garde la 4e coupe de vin en main pour réciter le Hallel mais si on a du mal à la garder en main pendant tout le Hallel, on peut la poser devant soi.

Il faut indiquer à tous les convives qu’il convient de dire le Hallel avec enthousiasme et non à moitié endormi, ni à plus forte raison d’une façon légère et qui manque de sérieux, ni en se dépêchant comme s’il s’agissait d’un fardeau dont on cherche à se débarrasser. Car nous avons un principe qui dit que « Tout va d’après la conclusion ».

On aura soin de terminer le Hallel avant ‘Hatsot (minuit juif) et de boire le 4e verre de vin avant ce temps également. Si on a dépassé ce temps, on ne récite pas la bénédiction à la fin du Hallel.

On boit, la 4e coupe, accoudé comme pour les précédentes.

14e étape : Nirtsa

Puisse Hachem agréer nos actes et nous donner un salaire entier. C’est une mitsva de raconter la sortie d’Egypte après le séder autant qu’on le peut et certains ont l’habitude de chanter des piyoutim comme ‘had gadeya, etc.

Chacun à l’obligation de continuer à étudier les lois de Pessa’h, de raconter la sortie d’Egypte et de parler des miracles et des prodiges que D. fit pour nos ancêtres, jusqu’à ce que le sommeil s’empare de lui.

LE OMER

A l’origine, la Mitsva de compter le ‘Omer consiste à compter les 7 semaines ou 49 jours qui séparent la fête de Pessa’h de la fête de Shavou’ot.

Selon la Torah, lorsque le Beit Ha-Mikdash existait, cette Mitsva s’accompagnait d’une offrande de blé et d’un sacrifice que l’on offrait le 2ème jour de Pessa’h, mais de notre époque où le Beit Ha-Mikdash est détruit, la Mitsva de compter le ‘Omer persiste mais n’est plus qu’une institution de nos maîtres, en souvenir du Beit Ha-Mikdash. Ceci est l’opinion de la majorité des Rishonim, ainsi que de MARAN, l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h. Cependant, cette Mitsva n’en reste pas moins une totale obligation.

On peut compter le ‘Omer dans toutes les langues. Si l’on compte en hébreu et que l’on ne comprend pas ce que l’on dit, on n’est pas quitte et l’on doit de nouveau compter mais dans la langue que l’on comprend (sans réciter de nouveau la Bera’ha).

Selon le strict Din, on peut compter le ‘Omer après la Shki’a (coucher du soleil), mais les personnes pointilleuses et scrupuleuses d’accomplir les Mitsvot selon toutes les exigences de la Hala’ha attendent la nuit pour compter le ‘Omer.

Si l’on nous demande entre le coucher du soleil et la sortie des étoiles : « Combien doit-on compter ce soir dans le ‘Omer ? » Nous devons répondre : « Hier, nous avons compté tant. »

Mais si l’on nous pose cette question avant le coucher du soleil, nous pouvons tout à fait répondre le compte exact que nous compterons ce soir là.

La Mitsva de compter le ‘Omer se fait en étant debout.

Si par oubli ou par ignorance, on a compté assis ou bien s’il s’agit d’une personne âgée ou malade, on est quitte de la Mitsva.

Si l’on a oublié de compter le ‘Omer durant la nuit, on peut se rattraper pendant la journée, mais sans Bera’ha, et on reprendra le compte le soir suivant, avec Bera’ha.

Par contre, si l’on n’a pas rattrapé le compte sans Bera’ha durant la journée, on ne peut plus continuer à compter avec Bera’ha le soir. Il faudrait poursuivre le compte sans Bera’ha.

Lorsqu’on a un doute si l’on a compté la veille ou non, on poursuit le compte avec Bera’ha.

Un enfant qui devient Bar Mitsva pendent la période du ‘Omer, doit continuer à compter, mais sans Bera’ha, même s’il a compté depuis le début avec Bera’ha sans rater le moindre jour.

Se couper les Cheveux pendant le Omer

Le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.493) fait mention de l’usage de ne pas se couper les cheveux durant la période du ‘Omer, en signe de deuil sur la disparition des 24 000 élèves de Rabbi ‘Akiva.

Selon la tradition des Sefaradim, cet usage est maintenu jusqu’au 34ème jour du ‘Omer, au matin, alors que selon la tradition Ashkenaze, cet usage s’arrête dés le 33ème jour du ‘Omer.

Les personnes qui craignent la parole d’Hashem, ont également la vigilance de ne pas se raser la barbe pendant le ‘Omer.

Les femmes ne sont pas concernées par l’interdiction de se couper les cheveux pendant le ‘Omer.

Les femmes et le Omer

La Mitsva de compter le ‘Omer fait partie de la catégorie des Mitsvot Positives liées au temps (Mitsvot ‘Assé SheHazeman Guerama). C'est-à-dire, des Mitsvot dont l’accomplissement est soumis à un laps de temps avant lequel et au-delà duquel la Mitsva n’est pas valide (Ex : le Tsitsit ou les Tefilin que l’on ne peut mettre que lorsqu’il fait jour, ou le Loulav que l’on accomplie qu’à Soukkot …)

Les femmes sont généralement exemptes de toutes les Mitsvot ‘Assé SheHazeman Guerama, excepté certaines Mitsvot comme la Mitsva d’allumer ‘Hanouka, ou la lecture de la Meguila, puisque les femmes ont-elles aussi bénéficiées des miracles commémorés par ces Mitsvot.

Les femmes sont donc exemptes de la Mitsva de compter le ‘Omer.

Si toutefois une femme désire malgré tout compter le ‘Omer, elle est autorisée à le faire, mais elle ne peut en aucun cas le faire avec la Bera’ha, puisqu’elle contient le terme « Vetsivanou » (« qui nous a ordonné »)

Or, fondamentalement, la femme n’est pas ordonnée sur cette Mitsva, puisqu’elle est liée au temps.

Cependant, chez les Ashkenazim, l’usage est de laisser les femmes réciter la Bera’ha, même sur une Mitsva de laquelle elles sont exemptes, conformément à l’opinion du RaMA.

Mais une femme Sefarade doit se comporter selon l’opinion de MARAN, l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h, selon qui, les femmes n’ont pas le droit de réciter une Bera’ha sur une Mitsva de laquelle elles sont exemptes.

Selon nos maîtres les Kabbalistes, il est bon qu’une femme ne compte pas du tout le ‘Omer, même sans Bera’ha.

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HOL HA-MO’ED

Les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed correspondent aux jours entre le (s) premiers(s) et le dernier(s) Yom Tov de Pessa’h, et entre le(s) premier(s) Yom Tov de Soukkot et Shemini ‘Atseret.

Ces jours intermédiaires sont surnommés jours de « ‘Hol Ha-Mo’ed» (« demi fêtes »).

Nos maîtres enseignent dans le Pirké Avot (chap.3) :

Celui qui humilie (qui profane) les fêtes, n’a pas droit au MondeFutur.

Rashi explique sur place :

Il s’agit ici d’une personne qui profane les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed en effectuant des activités interdites, ou en se comportant de façon profane pendant ces jours là.

C’est ainsi qu’expliquent de nombreux autres Rishonim

C’est la raison pour laquelle, nous devons honorer les jours de ‘Hol HaMo’ed par des vêtements plus beaux que ceux que nous portons les autres jours de semaine durant toute l’année.

Nous devons également honorer les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed en consommant de la viande de bétail et en buvant du vin.

Cependant, si une personne n’aime pas le vin, elle n’est pas tenue de se forcer à en boire, et peut s’acquitter de son devoir en buvant du jus de raisin.

Le’hate’hila (à priori), il faut consommer du pain au repas du soir, ainsi qu’à celui de la journée.

Selon le Kaf Ha’haïm (O.H 530, note 3 et 4), il est bon « d’embellir la Mitsva » en faisant Motsi sur 2 pains pendant les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed, comme nous le faisons les jours de Shabbat et de Yom Tov.

Le Gaon de Vilna était très pointilleux sur la façon de se saluer pendant ‘Hol Ha-Mo’ed, et il tenait à se que les gens se disent la formule « Mo’adim Lessim’ha », ou bien « Mo’ed Tov »

Dans la Torah, ces jours sont qualifiés de « Mikraé Kodesh » (Saintes Convocations). C’est sous ce nom que nous les mentionnons dans la prière de Moussaf.

Les jours de ‘Hol Hamo’ed sont frappés par une interdiction de travailler, afin qu’ils ne soient pas assimilés à des jours de

semaine ordinaires, qui ne possèdent aucune sainteté particulière

Durant ces jours de ‘Hol HaMo’ed, Il est une Mitsva d’augmenter l’étude de la Torah, car les lois d’Hashem sont droites et réjouissent le coeur (Tehilim).

Il est rapporté dans la Guémara (Yeroushalmi Mo’ed Katan chap.2, Hala’ha 3) :

Rabbi Aba Bar Memal dit : « Si il y avait quelqu’un qui serait prêt à se joindre à moi (afin d’annuler une institution de nos maîtres), j’aurais autorisé le travail pendant ‘Hol Ha-Mo’ed. En effet, le seul objectif de l’interdiction de travailler pendant ‘Hol Ha-Mo’ed, n’est que manger, boire et « étudier la Torah », et au lieu de cela, pendant ‘Hol Ha-Mo’ed, les gens mangent, boivent et « s’étourdissent dans des futilités ».

A partir de cet enseignement, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF ZAKOUTSA”L écrit que la frivolité et les comportements légers pendant ‘Hol Ha-Mo’ed, représentent un interdit encore plus grave que de travailler pendant ces jours là, car tout le but de la Torah, lorsqu’elle a ordonné l’observance des fêtes, n’était que seulement s’attacher à Hashem, à sa Torah et à ses Mistvot.

Durant les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed, il est interdit d’effectuer un travail (Mela’ha) ou de fournir un effort physique important (Tir’ha).

Il existe 5 situations dans lesquelles il est permis d’effectuer un travail durant les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed :

Les besoins de la collectivité (Tsorké Rabbim)

Les besoins de la fête (Tsorké Hamo’ed) En cas de perte du capital si la chose n’est pas faite durant ‘Hol Ha-Mo’ed (Davar Haaved)

Un employé qui n’a pas de quoi célébrer la fête dignement (Po’el Sheen Lo Ma Lee’hol)

Pour une Mitsva qui risque de ne pas être accomplie, même si elle ne concerne pas la fête.

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LE 7ème JOUR DE PESSA’H

Le septième jour de Pessa’h est un jour où des miracles ont été faits à nos pères sur la mer, et la Torah dit (Chemot 12) : «Le septième jour est une convocation sainte pour vous, vous ne ferez aucun travail.» Dans la plupart des endroits où figure dans la Torah l’ordre du premier Yom Tov de Pessa’h, il y a également à côté le rappel de la sortie d’Egypte. Mais à côté de l’ordre de fêter dans la sainteté le septième jour de Pessa’h ne figure à aucun endroit le rappel du miracle qui s’est produit ce jour-là, le miracle de la mer.

De même, quand la Torah raconte ce miracle lui-même, dans la parachat Béchala’h, il n’y a aucune mention du jour où ce miracle s’est produit, et il n’y a non plus aucune évocation de cette fête. Il est déjà dit à un autre endroit qu’aucune fête n’a été donnée à Israël en souvenir de la chute de ses ennemis, mais uniquement pour le fait qu’il avait été sauvé. Car le Saint béni soit-Il ne Se réjouit pas de la chute des méchants, et on ne fait pas non plus aux bnei Israël une fête à ce propos. C’est pourquoi la mitsva du dernier jour de Pessa’h a été donnée aux bnei Israël avant qu’ils sachent qu’en ce jour les Egyptiens allaient se noyer dans la mer.

Et c’est pourquoi même ensuite, la Torah dissimule le lien entre la sainteté de cette fête et le passage de la mer.

L’essentiel de la réjouissance des bnei Israël en ce jour est pour la chira que Moché et les bnei Israël ont chantée ce jour-là par l’esprit saint. Ils ont mérité que leur chant soit inscrit dans la Torah à jamais, et le Saint béni soit-Il et toute Sa suite ont écouté la Chira.

Les bnei Israël ont l’habitude de rester éveillés toute la nuit du septième jour de Pessa’h, ou la plus grande partie de la nuit, et ils étudient la Torah, passent de la Torah aux Prophètes et aux Hagiographes, la Torah écrite et la Torah orale, et ils terminent par les paroles du Zohar sur le passage de la mer. On appelle cette suite de lectures «tikoun», parce que les bnei Israël n’ont pas atteint la perfection de leur rédemption cette nuit-là, et grâce au fait qu’ils font ce «tikoun» avec une grande foi en Hachem et en son serviteur Moché, ainsi que par le mérite du fait qu’ils allaient recevoir la Torah, leur chira a été fixée à jamais. Cette nuit-là, chaque année, est propice à l’élévation de l’âme dans la foi en Hachem et Sa Torah. Et quiconque vient pour se purifier, on l’aide du Ciel, c’est une grande aide qui ne cesse jamais.

LA MIMOUNA

Le tableau dépeint la nuit de la Mimouna: le rabbin bénit les membres de sa communauté, les hôtes goûtent les mets; les femmes préparent la moufléta et le thé; un groupe d’hôtes entrent avec des tambourins recevoir la bénédiction du rabbin et goûter aux friandises.

LA FETE ET SES SOURCES Depuis quand fête-t-on la Mlmouna au Maroc? Nous n'avons pas de date précise mais il y a des témoignages sur son existence déjà au 18èmes et peut-être même plus tôt.

Selon un autre avis La Mimouna est apparue au Maroc peu après l’arrivée des juifs expulsés d’Espagne en 1492. Elle a été pensée et voulue comme un cri du cœur, comme un chant d’espoir par cette communauté ayant subi l’opprobre, la répression et les bûchers en Espagne. Expulsés la nuit du premier Seder de Pessah, sur ordre du roi Ferdinand d’Aragon et son épouse la reine Isabelle de Castille, les juifs débarquent au Maroc dans la précipitation, à l’instar de leurs ancêtres sortant en toute hâte de l’Egypte des Pharaons.

Ces premiers juifs sépharades en terre d’islam se sont instinctivement réunis et ont regroupé leur peu de ressources afin de passer ensemble la fête de Pessah avec dignité. A la sortie du huitième et dernier jour de Pessah, toujours en état de choc, ils choisirent de se réunir à nouveau pour apaiser leurs angoisses autour d’un repas de fête. Au menu : spécialités culinaires espagnoles à base de farine de blé et de pain accompagnées d’instruments de musique et de chants liturgiques en judéo-espagnol rapportés de leurs Espagne natale.

Quelle est l'origine de la Mimouna, donc?

Pour les Juifs du Maroc le nom tire son origine du mot "Mimoun"qui en arabe dialectal signifie bonheur, bonne chance et tout cette nuit converge vers le souhait d'une année de bonheur et de prospérité. La multiplicité des symboles liés à la Mimouna confirme ce qui est écrit dans la Michna. "le monde a été béni de quatre bénédictions et Pessah pour la récolte ״ On souhaite une récolte abondante.

Autre explication, non moins populaire, celle qui lie la Mimouna à la foi dans la Guéoula, la Délivrance. Selon la tradition de même que les enfants d'Israël ont été délivrés de l'esclavage d'Egypte au mois de Nissan, ils connaîtront la délivrance finale ce même mois. Cette tradition limite le mois de Nissan à Pessah et voilà que la fête est terminée et que le Messie n'est pas arrivé, mais nous continuons malgré tout à croire en sa venue: pour montrer leur foi, les Juifs d'Afrique du Nord ont institué cette fête particulière la fête de la Emouna, de la foi.

Autre hypothèse également bien connue, celle qui lie la Mimouna à la mémoire de Rabénou Maïmon, le père de Maimonide. Selon la tradition il serait mort le lendemain de Pessah et comme on ne fait pas de Hiloula ce mois, on a instauré la Mimouna en sa mémoire.

Alors que les hommes participent à l'office solennel du soir, la maîtresse de maison dresse la table spéciale de la Mimouna. Le vert domine car en plus des fleurs qui décorent la maison, on ajoute des épis de blé, orge, des fèves vertes, de la laitue et des fleurs sur la table pour souhaiter une année de verdure et d'abondance; un poisson vivant, symbole de fertilité, du lait, du miel, de la farine, des oeufs, des amandes, des dattes, des gâteaux et autres friandises.

Pas de sel, poivre, olives noires, moutarde ou viande cette nuit-là. Le gâteau spécial, consommé uniquement cette nuit, c'est la moufiéta, sorte d'omelette faite à la place des oeufs avec de la farine. La moufleta est trempée dans du beurre et du miel. Autre plat dans certaines villes, le couscous sucré.

Il existe des coutumes particulières quant à la présentation et la fabrication des mets et des symboles disposés sur la table. Une attention particulière était consacrée à la "khmira", le levain pour la confection du pain. La croyance populaire comparait le levain qui lève à la montée d'Israël au sein des nations. Dans certaines familles c'étaient les voisins musulmans qui apportaient le levain, mais dans d'autres on le fabriquait à la maison.

Les Juifs de Marrakech avaient coutume de conserver le contenu du verre du prophète Elie de la nuit du Séder ainsi que les restes du vin des quatre verres pour les verser sur le levain en chantant le poème Bessiman tob vahahslaha / tihyé le'daténou Ce sera un bon présage pour notre communauté Kolsassonvékolsimha/isama'bearsénou

Et la voix de la joie et de l'allégresse se fera entendre dans notre pays

VéaztihyéHarvaha/bébiatmésihénou

Et ce sera alors la délivrance avec la venue de notre Messie.

On ajoute au levain des feuilles de figuier, des fèves, dattes et cing pièces d'argent, des pièces uniquement destinées à cet effet et symbolisant la bérakha, la bénédiction. Dans certaines communautés on couvrait le levain avec un talit et au-dessus un bracelet d'or ou d'argent et on appelait ce levain " l,rossa", la mariée.

Après l'office du soir il était de coutume d'accompagner le rabbin ou le vieillard le plus respectable de la synagogue, jusqu'à son domicile, en le portant sur les épaules dans certaines villes et en chantant. Arrivés à la maison du rabbin, son épouse recevait les hôtes et le rabbin les bénissait de la bénédiction des Cohanim. En sortant chacun emportait une datte et se dépêchait chez lui. Dans certaines villes du sud du Maroc les hommes revenaient de la synagogue avec des épis de blé ou d'orge qu'ils déposaient au seuil de leurs maisons dans deux buts: les montrer aux hôtes, symboliser et souhaiter une année de verdure et d'abondance.

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GuideSpirituelduCompteduOmer

Quarante-neuf étapes de raffinement personnel

Les 49 jours entre Pessa’h et Chavouot ont toujours été une période d’élévation spirituelle et de développement personnel. Le Compte du Omer prend vie dans toute sa poésie mystique dans ce guide quotidien très accessible. Celui-ci transformera votre vie en vous permettant d’atteindre l’épanouissement spirituel et le raffinement émotionnel à travers 49 étapes simples, mais d’une grande profondeur.

Avec la mitsva de compter les 49 jours, appelée Sefirat HaOmer, la Torah nous invite à un voyage dans la psyché humaine, à une odyssée dans l’âme. Il existe sept attributs émotionnels primordiaux qui définissent le spectre de l’expérience humaine. À l’origine de toute forme d’esclavage se trouve une distorsion de ces émotions. Chacune des sept semaines entre Pessa’h et Chavouot est consacrée à analyser et à raffiner l’une d’entre elles.

Les sept attributs émotionnels sont :

’Hessed : Bienveillance 1ère semaine du Omer

Guevoura : Justice et rigueur-discipline 2ème semaine du Omer

Tiféret : Harmonie, compassion 3ème semaine du Omer

Netsa’h : Constance 4ème semaine du Omer

Hod : Humilité 5ème semaine du Omer

Yessod : Attachement 6ème semaine du Omer

Malkhout : Souveraineté, leadership 7ème semaine du Omer

Les sept semaines, qui représentent ces attributs émotionnels, se subdivisent chacune en sept jours pour donner les 49 jours du compte. Dans la mesure où une émotion dans son plein exercice est multidimensionnelle, elle inclut en elle un mélange de tous les sept attributs. C'est pourquoi, nous comptons chaque jour l'une des sept déclinaisons de l'attribut de la semaine, qui nous invite chaque fois à une méditation originale.

Au terme de cette période, nous célébrons le 50ème jour : Matane Torah, le don de la Torah. Après avoir réalisé tous les efforts possibles de notre propre initiative, parcourant et raffinant chaque recoin émotionnel de notre psyché, nous recevons un cadeau (« matane » en hébreu) d'En haut. Nous recevons ce que nous n’aurions pu obtenir avec nos seules ressources limitées. Nous nous voyons offrir la véritable liberté : la possibilité de transcender nos limites humaines et de toucher au divin.

Première semaine –‘Hessed

L’amour est la dimension la plus essentielle et la plus puissante de notre vie. L’amour est l’origine et la fondation de toutes les relations humaines. C’est aussi bien donner que recevoir. Il nous permet de nous élever au-delà de nous-mêmes ; de vivre la réalité d’autrui et de permettre à autrui de vivre notre réalité. Il est l’outil qui nous permet d’appréhender la réalité la plus sublime : D.ieu. En un mot : l’amour est transcendance.

Demandez-vous :

A quel point suis-je capable d’aimer autrui ? Ai-je des difficultés à donner ? Suis-je mesquin ou égoïste ? Ai-je des difficultés à laisser quelqu'un d'autre entrer dans ma vie ? Ai-je de la place en moi pour une autre personne ? Suis-je capable de laisser de la place à l'autre ? Ai-je peur de ma propre vulnérabilité, de m’ouvrir et de m'en trouvé blessé ?

Comment exprimè-je l’amour ? Suis-je capable de communiquer mes véritables sentiments ? Vais-je dissimuler mes sentiments par crainte de la réaction des autres ? À l’inverse, exprimè-je l’amour de façon impulsive ou de façon excessive ? Les gens ont-ils du mal à percevoir mes intentions ?

Qui sont ceux que j’aime ? Est-ce que je n'aime que ceux qui me sont proches ou desquels je suis proche ? Suis-je capable d’aimer un étranger, de tendre la main à quelqu’un que je ne connais pas ? Exprimè-je l’amour seulement lorsque cela me convient ?

Pourquoi ai-je des difficultés à aimer, et que puis-je faire pour y remédier ? Mon amour participe-t-il des six autres aspects de ’Hessed, sans lesquels il est complètement dénaturé et ne peut s’épanouir pleinement ?

Exercice du jour : Trouvez une façon nouvelle de manifestervotreamouràunêtrecher.

Jour Deux : Guevoura de 'Hessed

2ème jour du Omer

L’amour sain doit toujours comporter un élément de discipline. Un degré de distance et de respect de l’autre. Une juste estimation de la capacité de l’autre à accepter notre amour. L’amour doit être tempéré et judicieusement manifesté. Il arrive que des parents gâtent leurs enfants par amour ; ou qu’une personne étouffe son conjoint par un amour excessif qui ne lui laisse aucune place à soi. L’amour nécessite une certaine réserve, pour d'éviter de donner à ceux qui ne le méritent pas.

Mon amour est-il suffisamment tempéré ? Les gens abusent-ils de ma générosité naturelle ? Est-ce que je fais du mal aux autres en leur servant de béquille au nom de l'amour du prochain ? Est-ce qu’au nom de l’amour que je porte à mes enfants, je leur fais du mal en leur imposant de force mon système de valeurs ? Est-ce que je respecte les gens que j’aime ou s'agit-il d’un amour égoïste ? Suis-je sensible à leurs sentiments et à leur attitude ? Est-ce que je considère celui que j’aime comme un prolongement de moi-même et de mes aspirations personnelles ? Dans la manifestation de mon amour, la personne qui le reçoit et sa capacité à le recevoir tiennent-elles autant de place que moi-même et ma propension à donner ? La pluis est une bénédiction seulement parce qu'elle tombe sous forme de gouttes qui n'inondent pas les champs.

Exercice du jour : Aidez quelqu'un selon ses propres modalités, et non selon les vôtres. Focalisez-vous sur ses besoins personnels, même si cela exige un effort de votre part.

Jour Trois : Tiféret de ’Hessed

3ème jour du Omer

Jour Un : ‘Hessed de ‘Hessed

Examinez la dimension d’amour dans l’amour. L’expression de cet amour et son degré d’intensité. Chacun possède dans son cœur la faculté d’aimer. La question est si et comment nous la mettons en pratique et nous l'exprimons.

Il y a l'amour et il y a l'amour plein de beauté. L'amour véritable inclut empathie et compassion qui en font un bel amour. L'amour est souvent manifesté dans l'espoir de recevoir de l'amour en retour. L'amour véritable est exprimé même lorsque l'on n'attend rien en retour, même lorsque l'autre ne mérite pas cet amour. Tiféret, c'est donner

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également à ceux qui nous ont blessés. C'est admettre la rigueur de Guevoura tout en accordant à tous un amour pétri de compassion et de sympathie.

Exercice du jour : Tendez la main à un étranger.

Jour Quatre : Netsa'h de 'Hessed

4ème jour du Omer

Mon amour pour autrui est-il durable ? Résiste-t-il aux épreuves et aux difficultés ? Aux aléas de la vie ? Dans quelle mesure suis-je prêt à me battre pour l'amour que j'ai ? Mon amour est-il enthousiaste et déterminé ?

Exercice du jour : Faites quelque chose qui implique de lutter pour quelqu'un que vous aimez.

Jour Cinq : Hod de 'Hessed

5ème jour du Omer

Nous nous trouvons souvent paralysés dans nos relations affectives, incapables de pardonner à l'être aimé ou d'infléchir nos positions ou d'accepter les compromis. Hod introduit la dimension d'humilité dans l'amour, la possibilité de dépasser notre ego et de pardonner ou de céder à la personne aimée, uniquement par amour, même si l'on est persuadé d'avoir raison. Un amour arrogant n'est pas de l'amour.

L'amour me rend-il humble ? Suis-je hautain en dépit – ou parfois en raison

de mon aptitude à aimer ? Ai-je conscience que l'amour émane lui-même d'une source plus noble et plus sublime ; de D.ieu même ? Sachant cela, ne devrais-je pas aborder l'amour avec une totale humilité, conscient de l'immense privilège qui m'est accordé d'être capable d'aimer ? Est-ce que je me rends compte qu'à travers l'amour, je reçois plus que je ne donne ? En suis-je reconnaissant envers celui ou celle que j'aime ?

Exercice du jour : Mettez de côté votre amour-propre et réconciliez-vous avec un être cher avec qui vous êtes en froid.

Jour Six : Yessod de 'Hessed

6ème jour du Omer

Pour que l'amour soit éternel, il faut qu'il y ait attachement ; un sentiment de communion qui permet à l'amour de s'épanouir dans un effort conjoint. Un lien intime, une proximité et un attachement mutuels, pour le bien et la satisfaction de chacun. Cette relation porte alors ses fruits ; les fruits d'une union saine.

Exercice du jour : Entreprenez quelque chose de constructif avec un être aimé.

Jour Sept : Malkhout de 'Hessed

7ème jour du Omer

L'amour véritable s'accompagne toujours d'un sentiment de dignité qui procure une intime sensation de noblesse et de souveraineté. Il nous permet d'apprécier la place particulière que nous occupons dans ce monde et la valeur de notre contribution personnelle. Un amour qui affaiblit et brise l'esprit n'est pas un amour. Pour que l'amour atteigne sa plénitude, il doit émaner de lui cette dimension essentielle de souveraineté, un sentiment de liberté et de maîtrise des forces qui compromettent son plein épanouissement.

Exercice du jour : Identifiez un aspect de votre amour qui vous a élevé spirituellement et enrichi votre vie... et célébrez l'instant !

Jour Un de la 2ème semaine : 'Hessed de Guevoura

8ème jour du Omer

Deuxième semaine – Guevoura

Si l'amour ('Hessed) est la pierre angulaire de l'épanouissement humain, la rigueur (Guevoura) constitue le canal à travers lequel nous pouvons exprimer cet amour. Elle confère à notre vie et à notre amour une direction et un objectif. Tel un rayon laser, sa puissance est due à la concentration et à la focalisation d’un faisceau de lumière sur un point précis, et non à une multitude de rayons orientés en tous sens.

La Guevoura – rigueur et mesure – concentre nos efforts et oriente notre amour dans la bonne direction. Un autre aspect de la Guevoura est le respect et la crainte. Un amour sain requiert de respecter l'être aimé.

Jour Un de la 2ème Semaine : ’Hessed de Guevoura

8ème jour du Omer

L'intention sous-jacente et le but de la rigueur authentique est l'amour. Pourquoi adopter une conduite rigoureuse et établir des règles que l'on s'attend à voir les gens suivre si ce n'est par amour ? Même la condamnation d’un coupable est un acte d'amour. Autrement dit, punir n'est pas se venger ; ce n'est qu'une autre façon d'exprimer l'amour en éliminant ce qui y fait obstruction. On ne saurait confondre la tolérance à l’égard d’un individu avec celle de son comportement. Au contraire, c'est une preuve d'amour que de souhaiter voir les gens donner le meilleur d'eux-mêmes et de les aider à prendre conscience de ce qui les éloigne de la perfection.

'Hessed de Guevoura, c'est l'amour dans la rigueur ; la conscience de l'amour intrinsèque qui sous-tend la rigueur et le jugement. C'est reconnaître que la discipline que nous nous imposons et celle que nous attendons des autres ne sont qu'une expression d'amour. C'est comprendre que nous n'avons pas le droit de juger les autres ; nous n'avons que le droit de les aimer, ce qui implique également de vouloir qu'ils réalisent le meilleur d'eux-mêmes.

Interrogez-vous : Lorsque je juge ou critique une personne, s'y mêle-t-il un soupçon de mépris ou d'irritation ? Est-ce que j’éprouve un sournois plaisir à constater l’échec d’autrui ? Est-ce uniquement par amour pour autrui ?

Exercice du jour : Aujourd'hui, avant d’émettre une critique à l’égard d’une personne, réfléchissez-y à deux fois : le faites-vous par intérêt et par amour ?

Jour Deux de la 2ème semaine: Guevoura de Guevoura

9ème jour du Omer

Examinez la dimension rigoureuse de la rigueur : Ma rigueur est-elle elle-même rigoureusement contrôlée ou est-elle excessive ? Fais-je suffisamment preuve de discipline dans ma vie et dans les intéractions avec autrui ? Suis-je une personne organisée ? Mon temps est-il utilisé efficacement ? Pourquoi ai-je des problèmes de discipline et que puis-je faire pour m'améliorer dans ce domaine ? Est-ce que je prends le temps, chaque jour, de revoir mon emploi du temps en tenant compte de ce que j'ai déjà accompli ? Ma rigueur

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participe-t-elle aussi des six autres aspects émotionnels sans lesquels elle ne peut être saine et efficace ?

Exercice du jour : Établissez aujourd'hui un emploi du temps détaillé de votre journée. Ce soir, faites le bilan et voyez si vous avez tenu vos promesses.

Jour Trois de la 2ème semaine: Tiféret de Guevoura

10ème jour du Omer

La rigueur doit non seulement participer de l'amour, mais également s'accompagner de compassion. L'amour naît lorsque l'on reconnaît les mérites et les qualités de l'autre (la rigueur permet de canaliser ces ressources et d'en exclure tout ce qu'elles peuvent comporter de négatif). La compassion, c'est l'amour inconditionnel. C'est l'amour au seul nom de l'amour, sans tenir compte de la valeur d'autrui. Tiféret est le fruit de l'abnégation totale devant D.ieu. Nous aimons sans raison, au seul nom du reflet du Divin que nous sommes.

Ma discipline participe-t-elle de cet élément de compassion ?

Exercice du jour : Exprimez votre sympathie à une personne à laquelle vous avez fait des reproches.

Jour Quatre de la 2ème semaine: de Netsa’h de Guevoura

11ème jour du Omer

Pour être efficace, la rigueur doit être constante et persévérante. Ma rigueur est-elle constante ou n’apparaît-elle que lorsque je n'ai pas d’autre choix ? Suis-je considéré comme une personne peu fiable sur le plan de la rigueur ?

Exercice du jour : Poursuivez l'emploi du temps établi le deuxième jour sur une période plus longue. Détaillez les objectifs à court et à long terme et revoyez-le et mettez-le à jour quotidiennement. Voyez si vous êtes cohérent, si vous parvenez à mener vos projets à leur terme.

Jour Cinq de la 2ème semaine: Hod de Guevoura

12ème jour du Omer

Sans humilité, le résultat de la rigueur et du pouvoir conjugués est prévisible. De grandes calamités sont le fait de personnes obstinées dans leur arrogance et dans leur mépris des autres. M’arrive-t-il d’être arrogant au nom de la justice (de ce que je considère comme étant juste) ? M'arrive-t-il de m'imaginer trônant sur un haut piédestal et rendant la justice à mes sujets ? Quelle attitude est la mienne envers mes enfants ? Envers mes élèves ?

Un juge doit être le plus humble des hommes, conscient qu'il n'occupe sa position, non pas en vertu de son propre mérite, mais que parce que D.ieu a conféré le droit de juger Ses enfants.

Exercice du jour : Avant de porter un jugement sur une personne, assurez-vous que vous le faites de façon désintéressée et sans parti pris.

autrui, elle doit s’exercer avec la conviction que le but ultime est d’affermir les liens qui nous unissent. Il ne s’agit pas d’imposer sa propre rigueur, mais d’agir de concert pour le bénéfice mutuel.

Exercice du jour : Montrez à votre enfant ou à vos élèves en quoi l’attachement et l'engagement qui vous lient est une composante essentielle dans la discipline et le développement.

Jour Sept de la 2ème semaine: Malkhout de Guevoura

14ème jour du Omer

Tout comme l'amour, la rigueur doit favoriser notre sentiment de dignité personnelle (voir première semaine, septième jour). Lorsque la discipline brise la personne, cela produit l'effet inverse de celui escompté. La rigueur exercée sainement doit au contraire renforcer l'amour-propre et stimuler le meilleur de la personne, en cultivant son sentiment de souveraineté. Et cela ne compromet pas la discipline, mais au contraire, l’épanouit et l'enrichit. Ma rigueur a-t-elle un effet néfaste sur le moral ? Engendre-t-elle l’enthousiasme ou le découragement, chez moi ou chez les autres ?

Exercice du jour : En disciplinant votre enfant ou vos élèves, renforcez leur sentiment de dignité

Troisième semaine – Tiféret

Tiféret – la compassion – tempère et harmonise le flux de l'amour déversé par 'Hessed avec la discipline et la rigueur de Guevoura. Cette qualité de Tiféret procède d'une troisième dimension : la dimension de vérité, qui n'est ni amour ni rigueur, et qui peut donc intégrer les deux.

La vérité est atteinte à travers le désintéressement : transcender son ego et ses dispositions naturelles permet d'atteindre la vérité. Une image claire et objective de nos besoins personnels et de ceux des autres. Le déséquilibre entre l'amour et la rigueur (comme du reste toute forme de distorsion) est le produit d'une perspective subjective, donc limitée. Introduire la dimension de vérité, en faisant abstraction de nos préjugés, permet d'exprimer nos sentiments (y compris la conjugaison de 'Hessed et de Guevoura) de la manière la plus saine.

Cette qualité donne son nom à Tiféret, qui signifie « beauté » : elle harmonise les différentes expressions de l'amour et de la rigueur, et c'est cet équilibre qui fait sa beauté. Pour que Tiféret soit complète, elle a besoin d'inclure les sept facettes suivantes : l'amour de la compassion, la discipline de la compassion, la compassion de la compassion, la constance de la compassion, l'humilité de la compassion, l'attachement de la compassion et la souveraineté de la compassion.

Jour Un de la 3ème semaine (15ème jour du Omer) : 'Hessed de Tiféret

15ème jour du Omer

Examinez l'aspect de l'amour de la compassion.

Jour Six de la 2ème semaine: Yessod de Guevoura

13ème jour du Omer

Engagement et attachement à autrui sont les garants d'une discipline effective. Que la rigueur s'applique à soi-même ou à

Interrogez-vous : Ma compassion est-elle tendre et affectueuse ou bien est-elle perçue comme de la pitié ? Ma sympathie a-t-elle quelque chose de condescendant ? Quelles que soient mes intentions, est-elle ainsi perçue par les autres ? Ma compassion est-elle pleine d'amour et de chaleur ? S’exprime-t-elle avec enthousiasme ou de façon

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détachée et sans empathie ?

Exercice du jour : Apportez votre aide à une personne de la manière la plus généreuse qui soit. Offrez un sourire ou un geste affectueux.

Jour Deux de la 3ème semaine: Guevoura de Tiféret 16ème jour du Omer

Pour s'exprimer de façon saine et efficace, la compassion doit être à la fois ciblée et disciplinée. Cela nécessite une certaine réserve envers la personne à qui elle est destinée ainsi qu'un savant dosage de la compassion elle-même. Il s’agit également d’être à même de discerner le moment propice à l'exprimer et celui qui au contraire requiert la réserve. La rigueur dans la compassion consiste à avoir conscience que la véritable compassion exige tact et délicatesse de la personne qui la manifeste, car elle n’est pas l’expression de ses propres besoins, mais un élan vers ceux à qui elle est manifestée.

Fais-je davantage preuve de compassion envers les étrangers qu'envers mes proches ? Si oui, pour quelle raison ? Cela provient-il d'un sentiment de culpabilité ? Ma compassion envers les autres compromet-elle mes propres aspirations ? Est-ce que j'aide les autres à mes dépens ? Ou au contraire, ma compassion envers ma famille et mes proches éclipse-t-elle les besoins des autres ?

Ma compassion s'exprime-t-elle de façon impulsive et désordonnée ? Suis-je à même de juger de la compassion requise dans une situation donnée ? Est-elle adaptée aux besoins la personne à qui elle est destinée ? Est-il possible que ma compassion soit blessante ? Ma compassion incommode-t-elle les autres ? Est-elle suffisamment respectueuse des autres ? Donnè-je trop ou pas assez ? Profite-t-on de ma nature généreuse et compatissante ?

Quand je constate qu’une personne est dans le besoin, fais-je preuve de compassion de façon impulsive, mu par un sentiment de culpabilité et sans la moindre délicatesse ? Ma compassion est-elle parfois déplacée, en se manifestant de façon néfaste (par exemple en donnant de l'argent à une personne pour lui permettre se procurer une substance toxique, etc) ? Est-ce que je m'efforce de déterminer les besoins d’autrui afin de lui venir en aide de la meilleure façon possible ?

Exercice du jour : Exprimez votre compassion de manière constructive en répondant aux besoins spécifiques d’une personne.

Jour Trois de la 3ème semaine: Tiféret de Tiféret

17ème jour du Omer

Examinez la dimension de compassion au sein même de la compassion ; l'expression de la compassion et son intensité.

La véritable compassion ne connaît pas de limites. Ce n'est pas un prolongement de nos besoins personnels – lui-même circonscrit par notre perspective limitée. La compassion envers autrui exige le dévouement et le désintéressement nécessaires à s’investir entièrement dans autrui et à envisager la situation de son point de vue.

Suis-je en mesure de le faire ? Sinon, pour quelle raison ? Est-ce que je parviens à exprimer la compassion et la sympathie que je ressens et à les mettre à contribution ? Qu'est-ce qui m'empêche de le faire ? Un quelconque blocage ? Ma compassion est-elle charitable ou intéressée ? Découle-t-elle d'un sentiment de culpabilité plutôt que d'une sincère empathie ? En est-elle altérée ?

Interrogez-vous afin de savoir si vous êtes capable d'exprimer de la compassion au-delà de tout sentiment de culpabilité. Ma compassion provient-elle d'un sens du devoir ou est-elle plutôt superficielle ? D'un autre côté, ma compassion est-elle enthousiaste, emplie de vitalité ou exprimée seulement par obligation ? Ma compassion est-elle le fruit de l'habitude ? Est-elle due au malaise que je ressens à voir autrui souffrir, ou au contraire, est-ce que je m'efforce de l’ennoblir en identifiant mes limites en ce domaine et en réfléchissant à ses diverses formes d'expression ? De quelle manière ma compassion s'exprime-t-elle ? Est-elle empreinte de beauté ? Est-elle équilibrée ? Contient-elle els six autres éléments de Tiféret, sans lesquels ma compassion demeure incomplète?

Exercice du jour : Exprimez votre compassion d'une façon nouvelle, en dépassant vos limites personnelles : faites-le envers une personne envers qui vous avez été sévère.

Jour Quatre de la 3ème semaine: Netsa’h de Tiféret

18ème jour du Omer

Ma compassion est-elle durable et cohérente ? Est-elle fiable ou versatile ? Prime-t-elle les autres tendances qui régissent ma vie ? Suis-je capable de me montrer compatissant quand bien même je suis pris par d'autres activités, ou bien le fais-je seulement lorsque cela ne me cause aucun dérangement ? Suis-je prêt à me battre pour défendre mon prochain ?

Exercice du jour : Au milieu de votre journée chargée, prenez un moment pour appeler une personne qui a besoin de réconfort. Défendez une personne qui souffre d'un manque de sympathie, même si le bien fondé de cette attitude n'est pas reconnu par votre entourage.

Jour Cinq de la 3ème semaine: Hod de Tiféret

19ème jour du Omer

La compassion doit nécessairement s'accompagner d'humilité pour éviter le travers de l'arrogance et de la prétention. Hod nous permet de réaliser que notre capacité à faire preuve de compassion et de générosité envers autrui ne nous rend pas meilleurs que lui ; c'est reconnaître qu'en créant la personne qui requiert notre compassion, D.ieu nous a dotés de l’aptitude et du moyen de la lui manifester. Il n'y a donc pas lieu de s'en enorgueillir.

Le fait d'être compatissant éveille-t-il en moi un sentiment de supériorité ? Ai-je tendance à mépriser ceux qui sollicitent ma compassion ? Suis-je humble et reconnaissant envers D.ieu pour m'avoir offert la possibilité d'éprouver de la compassion envers les autres ?

Exercice du jour : Faites preuve de compassion de façon anonyme, sans en concevoir un sentiment de mérite personnel.

Jour Six de la 3ème semaine: Yessod de Tiféret 20ème jour du Omer

L’attachement à autrui constitue le moyen d'atteindre la compassion dans sa plénitude. Il convient, pour ce faire, de forger un lien réel entre la personne qui la manifeste et celle qui en est l’objet ; un sentiment mutuel qui s'étend au-delà du besoin du moment ; un lien qui perdure. Un tel résultat est ce qu'il y a de plus gratifiant dans la compassion véritable.

Vous attachez-vous à ceux pour qui vous éprouvez de la compassion ou gardez-vous vos distances ? Votre échange va

-t-il au-delà d'une simple marque de sympathie ?

Exercice du jour : Assurez-vous que quelque chose d'éternel est construit à travers à votre compassion.

Jour Sept de la 3ème semaine: Malkhout de Tiféret

21ème jour du Omer

Examinez la dignité de votre compassion. Pour qu'elle soit complète (et qu'elle enrichisse les six autres aspects évoqués plus haut), la compassion doit prendre en compte et apprécier à sa juste valeur la souveraineté individuelle. Elle doit renforcer l'estime de soi et la dignité humaine – tant pour nous-mêmes que pour ceux qui bénéficient de notre compassion.

L'expression de ma compassion est-elle empreinte de dignité ? Fais-je preuve de noblesse, de grandeur dans ma compassion ? Cela éveille-t-il la dignité d’autrui ? Suis-je conscient du fait que lorsque la compassion que j'éprouve est empreinte de dignité, elle suscite un sentiment réciproque chez la personne qui en est l’objet ?

Exercice du jour : Plutôt qu'accorder seulement la charité, aidez ceux qui sont dans le besoin à se prendre en charge afin de renforcer leur sentiment de dignité.

Quatrième semaine – Netsa'h

La constance et l'ambition tiennent à la fois de la détermination et de la ténacité. Un savant dosage de patience, de persistance et de courage. La constance est également un gage de fiabilité et de responsabilité, qui instaure un climat de confiance et permet d'honorer ses engagements. Sans constance, tous les efforts du monde et toutes les bonnes intentions n'ont aucune chance d’aboutir.

La constance c'est être vivant, motivé par des objectifs sains et productifs. C'est être prêt à se battre pour ce à quoi on croit, et à aller jusqu'au bout. Sans un tel engagement, toute promesse reste vide et sans intérêt. C'est une énergie qui vient de l'intérieur et ne se laisse arrêter par aucun obstacle pour atteindre son but. Cela exige que nos motivations soient examinées de très près, afin de s'assurer que notre constance est utilisée à des fins productives.

Demandez-vous : Quelle est la teneur de mon engagement pour les valeurs auxquelles je crois ? Suis-je prêt à me battre pour elles ? Suis-je facilement influençable ? Quel prix suis-je prêt à payer pour défendre mes convictions ? Existe-t-il une vérité pour laquelle je serais prêt à donner ma vie ?

La constance, pour être effective, doit inclure les sept éléments suivants : amour, discipline, compassion, constance, humilité, attachement et dignité. Les problèmes que les gens connaissent avec la constance et l'engagement découle d'une carence de l'un ou plusieurs de ces sept éléments.

Jour Un de la 4ème semaine (22ème jour du Omer) : 'Hessed de Netsa'h

22ème jour du Omer

La durabilité de toute chose dépend de l'amour qu'on lui porte. Une attitude détachée ou indifférente se traduira par un engagement mineur. Si vous avez des difficultés à respecter vos engagements, demandez-vous si vous aimez ou appréciez vraiment ce qui en est l'objet. Aimez-vous votre travail ? Votre famille ? Vos choix ?

Pour être efficace, la constance doit être aussi affectueuse et aimante. Sans amour, la constance peut être contre-productive. La constance irréfléchie peut être perçue comme sévère et agressive, ce qui nuit à la coopération des autres. Par pure détermination, on risque de se montrer exigeant et dominateur, ce qui produit chez les gens un effet de repoussoir. Une attitude pétrie d’affection, de patience et de marques d'attention constitue pour la constance un gage de réussite.

Ma détermination me rend-elle inflexible ? Ma volonté et ma persévérance me rendent-elles dominateur ? Suis-je trop exigeant ? La coopération des autres (mes employés, mes amis, mes enfants) est-elle le résultat de la seule force de ma volonté ou le fruit de l'amour ? Ma constance est-elle froide ? Pour parvenir à mes fins, serais-je capable de faire du mal aux autres ? Est-ce que je pense que la fin justifie les moyens ? Ne me laisserais-je arrêter par rien pour atteindre mes objectifs ? Quand ma détermination prévaut et que je surmonte tous les obstacles qui se dressent sur ma route, puis-je encore faire preuve d’amour ? Même quand je me défends ou que je défends les autres contre des influences nocives, suis-je animé par l'amour ou par la haine ? (voir semaine deux, premier jour)

Exercice du jour : Quand vous vous battez pour une cause en laquelle vous croyez, marquez un temps d'arrêt pour vous assurer que vous le faites avec amour.

Jour Deux de la 4ème semaine: Guevoura de Netsa’h

23ème jour du Omer

Examinez la rigueur de votre constance. La constance doit être dirigée vers des objectifs productifs et exprimée de manière constructive.

Ma constance et ma détermination m'aident-elles à préserver mes bonnes habitudes et à me défaire des mauvaises ? Ou est-ce le contraire ? Ma détermination est-elle un signe de force ou de faiblesse ? Est-elle issue d'une conviction profonde ou est-ce une façon de me défendre ? Ma ténacité tient-elle à mon obstination et à mon refus d'admettre mes erreurs ? Arrêtè-je certaines décisions sans accepter de les reconsidérer ? Est-ce que j'utilise ma constance à son détriment en m'obstinant dans mon manque de détermination ?

Exercice du jour : Dérogez aujourd'hui même à une mauvaise habitude.

Jour Trois de la 4ème semaine: Tiféret de Netsa’h 24ème jour du Omer

La constance saine, qui s'applique à développer nos qualités et à corriger nos défauts, est toujours empreinte de compassion. Cette aptitude est l'apanage de la constance : un engagement déterminé à aider autrui à s'améliorer et à grandir. La constance dépourvue de compassion est une forme d'égoïsme. La constance exige de manifester de l'amour non seulement à ceux qui en sont dignes, mais également à ceux qui sont moins méritants.

Ma détermination compromet-elle la compassion que j'éprouve envers les autres ? Suis-je capable de dépasser mon amour-propre et d'éprouver de la sympathie envers mes adversaires ? Sais-je rester humble dans la victoire ?

Exercice du jour : Soyez patient et écoutez jusqu'au bout une personne qui d’ordinaire vous irrite.

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Jour Quatre de la 4ème semaine: Netsa’h de Netsa’h

25ème jour du Omer

Examinez la dimension de la constance au sein de la constance, son mode d'expression et son intensité. Chacun possède volonté et détermination. Nous avons tous la capacité de supporter beaucoup plus que ce que nous imaginons et de triompher des circonstances les plus difficiles.

Interrogez-vous : Mon comportement est-il imprévisible ? Suis-je fiable et digne de confiance ? Puisque je possède volonté et détermination, pourquoi suis-je si versatile ? Ai-je peur de faire appel à ma détermination et à mon sens du devoir ? Est-ce que je crains de me laisser piéger par mes obligations ? Si oui, pourquoi ? Est-ce une réaction à un traumatisme vécu par le passé ?

Plutôt que cultiver mon aptitude à la constance dans des situations saines, ai-je développé un caractère me permettant de supporter les expériences malsaines ? Supportè-je mieux la souffrance que le plaisir ? Est-ce que je sous-estime mon aptitude à la constance ?

Exercice du jour : Engagez-vous à développer une nouvelle bonne habitude.

Jour Cinq de la 4ème semaine: Hod de Netsa’h

26ème jour du Omer

Céder – une manifestation de l’humilité – est une dimension essentielle de la constance. L’inflexibilité est parfois destructrice. Le chêne qui ne ploie pas sous la tempête est déraciné. Le roseau qui plie sous le vent se maintient sans difficulté. Sais-je quand céder est une force et non la réaction à une crainte ? Pour quelle raison ai-je souvent peur de céder ?

La constance est entretenue par la force intérieure. Hod de Netsa'h est l'humble reconnaissance que l’aptitude à endurer et à triompher est issue de l'âme que D.ieu a accordée à chacun. Cette humilité ne compromet en rien notre désir de constance ; au contraire, elle l'intensifie, parce que l'endurance humaine est limitée, tandis que l'endurance issue de l'âme Divine est infinie.

Est-ce que je n'attribue mon succès qu'à ma propre force et ma détermination ? Suis-je convaincu de ma toute-puissance en raison de mon endurance ? Où trouvè-je la force dans les moments difficiles, quand tout semble si obscur ?

Exercice du jour : Au réveil, remerciez D.ieu de vous avoir donné une âme dotée du pouvoir et de l'aptitude extraordinaires à surmonter les situations les plus difficiles. Cela vous permettra de puiser force et énergie pour toute la journée.

Jour Six de la 4ème semaine: Yessod de Netsa’h

27ème jour du Omer

L’attachement est un attribut essentiel de la constance. Il exprime votre engagement inébranlable envers la personne ou l'expérience à laquelle vous souhaitez vous attacher, un engagement si solide que vous êtes prêt à tout supporter pour le préserver.

Sans attachement, l'endurance n'a aucune chance de perdurer.

Exercice du jour : Pour vous assurer de la fermeté de votre nouvelle résolution, attachez-vous-y

immédiatement. Cela peut se faire en la concrétisant immédiatement par un acte constructif ou en vous engageant à l’accomplir promptement.

Jour Sept de la 4ème semaine: Malkhout de Netsa’h 28ème jour du Omer

La souveraineté est la pierre de touche de la constance. La constance qui participe des six qualités précédentes constitue un véritable hommage à l’esprit humain et un témoignage de sa noblesse.

Ma constance est-elle empreinte de dignité ? Fais-je preuve de noblesse, de grandeur d’âme dans ma compassion ? Cela fait-il ressortir le meilleur de moi-même ? Devant l'épreuve, me comportè-je comme un souverain, marchant fièrement, la tête haute, confiant en l'origine divine de ma force ou me recroquevillè-je en proie à la peur ?

Exercice du jour : Mobilisez-vous pour une cause digne d'intérêt.

Cinquième semaine – Hod

Si la constance est le moteur de la vie, l'humilité en est le carburant. De même que Guevoura (la discipline) donne à 'Hessed (l'amour) l'orientation appropriée, Hod donne à Netsa'h son orientation. L'humilité est le partenaire silencieux de la constance. Sa force réside dans son silence, sa splendeur, dans sa sérénité.

L'humilité – et la flexibilité qui en est issue – ne doit pas être confondue avec la faiblesse et le manque de dignité. L'humilité, c'est la modestie, la reconnaissance (de la racine du mot hébreu « hodaah »). C'est le fait de savoir dire « merci » à D.ieu. C'est être pleinement conscient de nos qualités et de nos forces, tout en sachant qu'elles ne sont pas vraiment issues de nous-mêmes, mais qu'elles nous ont été accordées par D.ieu dans un but qui transcende à la seule satisfaction de nos besoins personnels. L'humilité c'est se sentir petit, tant en réalisant que c'est là le tremplin qui permet d’atteindre des sommets. Voilà ce qui rend l'humilité si grandiose.

La constance puise son énergie dans le fait qu’elle compose avec l'humilité. L'endurance humaine n’en excède pas pour autant notre degré de tolérance. Reconnaître que nos forces proviennent d'une source supérieure nous fournit la possibilité d’endurer bien davantage que ce que nous pensons pouvoir. Voilà qui nous donne accès à la force immuable de D.ieu.

Un verre déjà plein ne saurait être rempli. Lorsqu’on notre personne est déjà remplie de notre ego et de ses aspirations, le « Moi et nul hors de moi » (Isaïe 47,8) ne laisse aucune place au souci d’autrui. Lorsqu’en revanche nous faisons en nous-mêmes une peu de « vide » devant ce qui nous transcende, notre aptitude à recevoir s’étend bien au-delà des limites qui sont les nôtres. L'humilité est la clé de la transcendance, du dépassement de soi. Seule l'humilité véritable nous donne le pouvoir d'objectivité totale.

L'Humilité, c'est aussi la sensibilité. C'est une forme de saine honte issue de la conscience de pouvoir mieux faire, de pouvoir être meilleur et d'être en droit d'attendre davantage de soi-même.

Bien que l'humilité ne se fasse pas entendre, elle n'en est pas pour autant un signe d’absence et de vacuité. C'est une expression dynamique de la vie, qui participe à la fois des sept qualités d'amour, de rigueur, de compassion, de constance, d'humilité, d'attachement à autrui et de souveraineté. L'humilité est active et non passive, elle n'est pas un état

statique, mais plutôt une forme d'interaction, fut-ce dans la quiétude et l'inaction apparente.

Jour Un de la 5ème semaine (29ème jour du Omer) : 'Hessed de Hod

29ème jour du Omer

Examinez la dimension affective de votre humilité. L'humilité bien comprise n'a pas pour effet de décourager ; elle est source d'amour et de joie, et non d’anxiété. L’authenticité d’une humilité dépourvue d'amour doit être reconsidérée. Il peut arriver que l'on confonde humilité et manque de confiance en soi, ce qui peut entraîner ce manque d'amour.

L'humilité est source d'amour en ce qu'elle permet de se dépasser et d'aimer autrui. L'arrogance qui prend les apparences de l'amour n'est en fait que pur narcissisme, voire plus grave : tenir les autres pour un prolongement de soi et de la haute idée que l’on possède de sa personne.

Mon humilité me rend-elle plus affectueux et plus généreux ? Plus expansif ? Ou peut-être me limite-t-elle et me restreint-elle ? Suis-je humble et heureux ou humble et malheureux ?

Exercice du jour : Avant de prier avec humilité et gratitude envers D.ieu, donnez à la tsédaka (charité). La qualité de vos prières s’en trouvera améliorée.

Jour Deux de la 5ème semaine: Guevoura de Hod 30ème jour du Omer

L'humilité doit être maîtrisée et correctement ciblée.

Quand mon humilité doit-elle m’inviter à accepter des compromis et quand doit-elle me les faire refuser ? Mon humilité, me conduit-elle parfois à garder le silence et à demeurer neutre devant la cruauté ?

Un autre aspect de Guevoura de Hod : l'humilité doit participer du respect et de l’estime à l’égard de la personne ou de la situation qui nous inspire soudain cette humilité Si mon humilité est déficiente, est-ce par manque de respect pour autrui ?

Exercice du jour : Concentrez-vous sur votre réticence à vous engager dans un domaine particulier et déterminez si cela provient de quelque chose de sain et d'humble en vous.

Jour Trois de la 5ème semaine: Tiféret de Hod

31ème jour du Omer

Vérifiez si votre humilité est empreinte de compassion. Mon humilité fait-elle de moi un être renfermé et asocial ou au contraire s'exprime-t-elle par la sympathie que j'éprouve envers les autres ? Mon humilité est-elle sereine et équilibrée ? Est-elle gênante ?

Tout comme l'humilité inspire la compassion, la compassion peut aussi conduire à l'humilité. Si vous manquez d'humilité, essayez d'agir avec compassion. Cela peut contribuer à vous rendre humble.

Exercice du jour : Exprimez un sentiment d'humilité à travers un acte de générosité.

Jour Quatre de la 5ème semaine: Netsa’h de Hod

32ème jour du Omer

Examinez la force et la constance de votre humilité. Mon humilité me permet-elle d'affronter les difficultés ? Suis-je de nature à camper fermement sur mes positions ou au contraire mon humilité m’inspire-t-elle à peser le pour et le contre ?

L'humilité et la modestie ne doivent pas susciter un sentiment de faiblesse et d'appréhension. Netsa'h de Hod caractérise le fait que la réelle humilité ne doit pas faire de nous un « paillasson » piétiné de tous ; au contraire, l'humilité doit nous procurer force et ténacité. Mon humilité est-elle perçue comme de la faiblesse ? Incite-t-elle les autres à abuser de moi ?

Exercice du jour : Démontrez la force de votre humilité en initiant ou en participant activement à une bonne cause.

Jour Cinq de la 5ème semaine: Hod de Hod

33ème jour du Omer Lag BaOmer

Penchez-vous sur l'humilité de l'humilité. Le cœur de chacun est habité d’humilité et de modestie. La question est de savoir de quelle façon la conscience de posséder ces vertus est vécue. Redoutè-je d'être trop humble ? Est-ce que je dissimule et protège ma modestie par un comportement agressif ?

Apprenez à cultiver votre humilité en entretenant des relations avec des personnes plus raffinées que vous, qui suscitent en vous humilité et modestie et vous incitent à aller de l'avant pour améliorer votre caractère.

L'humilité doit aussi être analysée dans son authenticité. Mon humilité est-elle authentique ? Ou n'est-ce qu'une autre forme d'arrogance ? Mon humilité m’inspire-t-elle de la fierté ? En fais-je étalage ? Est-elle motivée par un intérêt personnel ? Mon humilité procède-t-elle d'un combat ou bien est-elle sincère ? Est-ce que j’escompte obtenir quoi que ce soit à travers mon humilité ?

Exercice du jour : Soyez humble par seul égard pour l’humilité même, sans arrière-pensée.

Jour Six de la 5ème semaine: Yessod de Hod 34ème jour du Omer

L'humilité ne saurait demeurer un vécu intérieur. Elle doit avoir pour conséquence un attachement et un engagement profonds à l’égard d’autrui. Il n'existe pas de lien plus solide que celui forgé par l'humilité. Mon humilité me sépare-t-elle ou me rapproche-t-elle des autres ? Est-elle fructueuse ? Sur le long terme ? Constitue-t-elle une fondation solide sur laquelle moi-même et les autres pouvons escompter construire ?

Exercice du jour : Faites usage de votre humilité pour construire quelque chose d'impérissable.

Jour Sept de la 5ème semaine: Malkhout de Hod 35ème jour du Omer

Marcher humblement c'est marcher la tête haute. La dignité est l'essence même de la modestie et de l'humilité. Par son rayonnement, l'humilité confère majesté et noblesse. L'humilité renonciatrice qui fait abdiquer toute souveraineté à l'individu n'a rien de l'humilité authentique.

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Mon humilité m'inspire-t-elle un sentiment de dignité ? Suis-je débordant de vie et d'énergie ?

Exercice du jour : Enseignez à une personne la façon dont l'humilité et la modestie cimentent la dignité humaine.

Sixième semaine – Yessod

L'attachement constitue l'ultime relation affective. Bien que les cinq précédentes qualités (l'amour, la rigueur, la compassion, la constance et l'humilité) impliquent un échange, elles caractérisent cependant une certaine dualité : il y a la personne qui aime et la personne aimée. L'accent est ici mis sur les sentiments individuels, lesquels ne sont pas nécessairement réciproques.

L'attachement, au contraire, implique une communion entière des deux entités.

Sans attachement, aucun sentiment ne peut vraiment s’épanouir. S'attacher c'est s'unir ; c’est non seulement éprouver de l’affection pour l'autre, mais se lier véritablement à lui corps et âme. Loin de n’être qu’un engagement symbolique, c’est un authentique dévouement. Il s’agit d’établir un lien indéfectible entre la personne qui donne et celle qui reçoit. Il en naît une union durable qui se perpétue à jamais à travers les fruits qu'elle porte.

L'attachement est le fondement de la vie. Il est l’armature de ce que l'âme humaine recèle d’émotionnel. Chacun a besoin de liens profonds pour grandir et s'épanouir ; l'attachement entre mère et enfant, entre mari et femme, entre frères et sœurs ou entre amis intimes. S'attacher, c'est s'affirmer ; cela inspire un sentiment d'appartenance : « je compte », « je suis important ». Une base de confiance est ainsi établie, à notre propre égard et à celui des autres. Cela procure de l'assurance. Sans attachement ni encouragements, nous ne pouvons réaliser pleinement notre potentiel.

L'attachement épanouit les cinq précédentes qualités en un lien constructif qui confère tout son sens au mot « fondation ». Alors que tous les autres sentiments sont des élans individuels – à l’image des étages distincts d'un même édifice – chacun constituant une dimension indispensable de l'aventure humaine, l'attachement permet leur fusion en un lien unique. Celui-ci constitue le socle de l'édifice sur lequel repose toute l’architecture des sentiments. S'attacher, c'est se donner corps et âme. Cet élan embrasse tous les sentiments et pas l’un ou l’autre d’entre eux. Yessod vient ainsi parachever l’horizon des six premiers sentiments.

Yessod n'est pas une fondation ordinaire. Il ne repose pas uniquement sous la structure, mais embrasse celle-ci entièrement. Pour être efficace, le socle de notre subconscient ne saurait constituer une entité séparée, mais elle doit au contraire embrasser et pénétrer toutes les vertus précédemment citées. C’est alors seulement que l'attachement devient constructif et éternel.

Jour Un de la 6ème semaine (36ème jour du Omer) : 'Hessed de Yessod

36ème jour du Omer

L'amour est au cœur même de l'attachement. On ne saurait établir un lien sans amour du prochain. L'amour du prochain constitue une solide fondation sur laquelle l'attachement peut s'édifier.

Si vous avez des difficultés à établir des liens, évaluez jusqu’à quel point vous aimez la personne (ou l'objet ou le vécu) à laquelle vous souhaitez vous attacher. Est-ce que j'essaie de m'attacher à autrui sans établir au préalable une relation

amicale ? Mon attachement s'exprime-t-il de façon affectueuse ?

Exercice du jour : Prouvez votre attachement envers votre enfant ou un ami par un geste d'amour.

Jour Deux de la 6ème semaine: Guevoura de Yessod 37ème jour du Omer

Examinez la rigueur de votre attachement. L'attachement doit s’établir avec discernement et la prise en considération rigoureuse de la personne ou de l'objet auquel on souhaite se lier. Aussi étroits ou solides que soient les liens, ils nécessitent néanmoins un moment de répit de temps à autre, pour permettre à chacun de respirer.

Est-ce que je m'attache de façon excessive ? Suis-je trop dépendant de la personne à qui je me lie ? Est-elle trop dépendante de moi ? Est-ce que je m'attache avec l'énergie du désespoir ? Est-ce que je me lie à des personnes saines et équilibrées ?

Exercice du jour : Faites le point sur la nature des liens qui sont les vôtres. Déterminez s'ils nécessitent davantage de rigueur ou de discernement et agissez en conséquence.

Jour Trois de la 6ème semaine: Tiféret de Yessod

38ème jour du Omer

Il faut, pour s'attacher à autrui, faire preuve non seulement d'amour, mais aussi de compassion et être en mesure de ressentir la douleur de l'autre et de s'en investir.

Mon attachement est-il conditionnel ? Tournè-je le dos à mes amis quand leurs soucis me mettent mal à l'aise ?

Exercice du jour : Offrez votre aide et votre soutien en résolvant le problème d’une personne avec laquelle vous vous êtes lié.

Jour Quatre de la 6ème semaine: Netsa’h de Yessod

39ème jour du Omer

La constance constitue un élément essentiel de l'attachement ; elle permet de surmonter les épreuves et d'affronter les difficultés. Sans constance, nous ne pouvons espérer forger de véritables liens.

Suis-je entièrement dévoué à ceux auxquels je suis attaché ? Que suis-je prêt à supporter et jusqu'où suis-je prêt à me mobiliser pour préserver ce lien ? La personne à laquelle je m'attache a-t-elle conscience de mon dévouement ?

Exercice du jour : Démontrez le degré de constance de votre attachement en affrontant les difficultés qui font obstacle à l’épanouissement de la relation en question.

Jour Cinq de la 6ème semaine: Od de Yessod

40ème jour du Omer

L'humilité est essentielle pour parvenir à un attachement sain. L'arrogance creuse un fossé entre les personnes. L’assouvissement de nos aspirations et de nos désirs personnels nous éloigne des autres. L'humilité en revanche, nous permet d'apprécier autrui et de nous attacher à lui. L'attachement conçu comme un prolongement de nos propres

désirs n'est en fait rien d'autre qu'une façon narcissique de nous rapprocher de nous-mêmes. L'union de deux personnalités distinctes et indépendantes qui se lient dans un but qui dépasse la seule satisfaction de leurs aspirations personnelles, forge à un attachement authentique.

La véritable humilité est issue de la conscience de la place de D.ieu dans notre vie. Suis-je conscient de la présence d'un troisième partenaire – D.ieu lui-même – dans ce qui me lie aux autres ? Et que c'est ce partenaire essentiel qui me permet de m'unir à l'autre, par-delà tout ce qui nous sépare ?

Exercice du jour : En priant, prenez conscience de l'aide spécifique accordée par D.ieu dans notre attachement aux autres.

Jour Six de la 6ème semaine: Yessod de Yessod

41ème jour du Omer

Examinez la dimension spécifique d'attachement de votre attachement, des formes que prend celui-ci et de son degré d'expression. Chacun ressent le besoin et possède la capacité de se lier aux autres, de prendre part à des projets ou des vécus de grande portée.

M'est-il difficile de m'attacher à autrui ? Cette difficulté affecte-telle tous les domaines ou certains domaines spécifiques ? M'est-il plus facile de m'attacher à mon travail que d'établir des relations ? Ou en va-t-il du contraire ? Ai-je des difficultés à envisager certains événements particuliers de ma vie ?

Examinez les raisons de votre manque d'attachement à autrui. Est-ce parce que je suis trop critique et que je trouve partout des défauts pour me dérober à tout attachement ? Suis-je trop confiné dans mes habitudes ? Est-ce la conséquence du malaise que provoque en moi la conscience d’être vulnérable ?

Ai-je été blessé par des expériences malheureuses dans mes amitiés passées ? A-t-on abusé de ma confiance ? Ma crainte de m'attacher serait-elle la conséquence malheureuse d’une expérience pénible vécue pendant mon enfance ?

Pour cultiver votre aptitude à établir des liens, même si vous avez de bonnes raisons d’être sur la défensive, vous devez vous souvenir que D.ieu vous a accordé une âme Divine généreuse et aimante ; et vous devez apprendre à identifier la voix intérieure qui vous permettra de vous mettre au diapason du cœur et de l'âme de ceux qui vous entourent. Vous pourrez alors progressivement baisser votre garde lorsque vous sentirez que vous pouvez avoir pleinement confiance en une personne ou en vous engageant dans une cause.

Pour que l'attachement soit possible, il doit participer des six autres aspects qui en constituent l'essence. Pour aboutir, il doit également être mis en pratique par des actes constructifs.

Un dernier point : l'attachement engendre l'attachement. Lorsqu’on établit un lien dans un domaine particulier de notre vie, cela nous aide à forger des liens dans d'autres domaines.

Exercice du jour : Entamez une nouvelle relation avec une personne ou prenez part à une nouvelle expérience dont l'enjeu est important pour vous, en y consacrant chaque jour ou chaque semaine un temps utilisé de façon constructive.

sentiment de dignité ainsi que celui de la personne avec laquelle nous nous lions d'amitié.

Mon attachement nuit-il à l'expression de ma personnalité et de mes qualités ? Étouffe-t-il la personne avec laquelle je me lie ?

Exercice du jour : Mettez en valeur et montrez que vous appréciez les qualités de la personne avec qui vous avez établi un lien.

Septième semaine – Malkhout

La souveraineté – le dernier des sept attributs – diffère des six précédents en ce qu’elle caractérise une façon d’être davantage qu’une façon d’agir.

La noblesse est l’expression sereine de la dignité humaine, elle est forgée par le résultat de l’épanouissement conjugué des six autres sentiments. Le véritable leadership consiste en une quintessence du désintéressement ; il n'est que le relais d'une volonté transcendante. Pour autant, Malkhout exprime de façon concrète le caractère et la majesté de l’esprit humain. C’est la substance même de ce qui fait de nous des êtres humains.

Lorsque l’amour, la rigueur, la compassion, la constance et l’humilité sont judicieusement canalisés dans la psyché en permettant d’établir des liens opportuns, ils font éclore la dimension de Malkhout. Les relations nous permettent d’acquérir de la maturité et permettent à notre souveraineté de se révéler et de s'épanouir. Malkhout est le réceptacle de tous les sentiments transmis par Yessod.

Malkhout est un sentiment d’appartenance ; la conscience de notre propre valeur et de notre aptitude à faire la différence, à devenir un dirigeant compétent, et à apporter notre propre contribution à ce monde. Malkhout nous inspire un sentiment d’indépendance et la confiance, un sentiment de certitude et d’autorité. Lorsqu’une mère berce tendrement son enfant dans ses bras et que les yeux de l’enfant rencontrent son regard affectueux, l’enfant reçoit le message suivant : « Je suis désiré et indispensable dans ce monde. Il existe un lieu où l’on m’aimera toujours. Je n’ai rien à craindre. Mon cœur bat d’un sentiment de souveraineté. » Telle est Malkhout, la royauté.

Jour Un de la 7ème semaine (43ème jour du Omer) : 'Hessed de Malkhout

43ème jour du Omer

La souveraineté naturelle est toujours douce et bienveillante. Un dirigeant véritable doit être chaleureux et courtois.

Ma souveraineté me rend-elle plus aimable ? Exercè-je mon autorité et mon influence de façon respectueuse ? Est-ce que j'impose mon autorité aux autres ?

Exercice du jour : Faites preuve de générosité envers vos subordonnés.

Jour Deux de la 7ème semaine: Guevoura de Malkhout

44ème jour du Omer

Jour Sept de la 6ème semaine: Malkhout de Yessod

42ème jour du Omer

L'attachement à autrui doit mettre en valeur la noblesse de chacun. Il doit également enrichir et affermir notre propre

Examinez la rigueur de votre souveraineté et de votre autorité. Même si la souveraineté est bienveillante, elle doit être équilibrée par la rigueur. L'efficacité de tout dirigeant est gagée sur l'autorité et la rigueur.

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Un autre facteur déterminant de l'aspect rigoureux de la souveraineté consiste à circonscrire le domaine dans lequel s'exerce l'autorité. Sais-je identifier les domaines où mon autorité n’a pas lieu de s’exercer ? M’arrive-t-il de faire usage de mon autorité dans des situations qui ne le justifient pas ? Suis-je conscient de mes limites comme de mes points forts ? Est-ce que j’accorde le respect à l'autorité d’autrui ?

La dignité nécessite également de la rigueur. Une personne digne doit maintenir une certaine mesure de réserve.

Exercice du jour : Avant d'adopter une position autoritaire dans une situation donnée, prenez un moment de réflexion afin de déterminer si vous êtes habilité et apte à exercer votre autorité dans cette situation.

Jour Trois de la 7ème semaine: Tiféret de Malkhout 45ème jour du Omer

Examinez la dimension de compassion de la souveraineté. Un bon dirigeant est un dirigeant compréhensif.

Ma compassion se trouve-t-elle parfois compromise par mon autorité ? Suis-je conscient du fait que la compassion est partie intégrante de la dignité ?

Tiféret – l'harmonie – est essentielle pour un leadership accompli. L’organisation que je dirige fonctionne-t-elle convenablement ? Suis-je une personne organisée ? Les instructions que je donne à mes subordonnés sont-elles claires ? Ai-je des difficultés à déléguer mes responsabilités ? Mon organisation travaille-t-elle en équipe ? Tenons-nous fréquemment des réunions pour définir nos objectifs et canaliser nos efforts ?

Exercice du jour : Passez en revue un domaine où s'exerce votre autorité et voyez si vous pouvez l’améliorer et accroître son efficacité en réduisant les excès et en renforçant les compétences.

Jour Quatre de la 7ème semaine: Netsa’h de Malkhout

46ème jour du Omer

La dignité d’une personne et le succès d'un dirigeant sont gagés sur leur degré de patience et de persévérance. La volonté et la détermination caractérisent le pouvoir et la majesté de l'esprit humain, la force de souveraineté de la personne.

Dans quelle mesure suis-je déterminé à atteindre mes objectifs ? Est-ce que je possède assez de force de conviction pour me mobiliser pour une juste cause ? Suis-je suffisamment sûr de moi ? Mon manque de détermination est-il le résultat d'un manque de confiance en moi ? Est-ce que je cache mon manque d'assurance en invoquant des excuses pour justifier mon faible degré de persévérance ?

Exercice du jour : Agissez pour une cause en laquelle vous croyez, mais à l’égard de laquelle vous vous êtes jusqu'à présent montré plutôt timoré. Franchissez le pas et en avant !

Ma souveraineté et mon indépendance font-elles de moi une personne humble ? Suis-je un dirigeant arrogant ? Est-ce que j'apprécie les qualités uniques qui m'ont été accordées?

Exercice du jour : Remerciez D.ieu de vous avoir créé et doté de dignité.

Jour Six de la 7ème semaine: Yessod de Malkhout

48ème jour du Omer

Examinez la dimension d'attachement de votre souveraineté. Un esprit d'indépendance sain ne doit pas vous empêcher de vous lier à autrui. Au contraire : votre assurance doit vous permettre de respecter la souveraineté de l'autre et d'avoir assez confiance en elle pour finalement tisser un lien avec lui. Ce lien affermira votre propre souveraineté davantage qu’il la compromettra.

Mon souci d'indépendance m'empêche-t-il de me lier à autrui ? Serait-ce en raison d'un profond manque d'assurance dont je n'aurais pas conscience ? Est-ce que je reconnais que la peur de tisser des liens témoigne d’un manque de confiance en ma propre autonomie ? Est-ce que j’évoque avec la personne à laquelle je m'attache les craintes qui sont les miennes de voir ce lien compromettre mon indépendance ?

Exercice du jour : Mettez votre souveraineté en œuvre en resserrant vos liens avec un proche

Jour Sept de la 7ème semaine: Malkhout de Malkhout

49ème jour du Omer

Examinez la souveraineté de votre souveraineté : Émane-t-elle d'un sentiment de confiance intérieure profondément enraciné en moi ? Ou est-ce simplement une façon sournoise de dissimuler mon manque d'assurance ? Cela rend-il mon indépendance excessive ? Suis-je conscient du caractère unique de ma personne ? De la valeur de la contribution particulière qui est la mienne au monde?

Exercice du jour : Prenez un moment pour vous pencher sur vous-même, sur votre vérité intérieure, et non sur votre comportement ou sur l'image que vous donnez aux autres de vous-même ; et soyez en paix avec vous-même sachant que D.ieu a créé cet être exceptionnel que vous êtes.

Conclusion

Au terme de ces quarante-neuf jours, nous arrivons au cinquantième : Matane Torah, le don de la Torah, ayant effectué un renouveau intérieur intégral grâce à l'évaluation et au développement de chacun de nos quarante-neuf attributs.

Quelle est la signification du cinquantième jour, celui de Matane Torah ?

Jour Cinq de la 7ème semaine: Hod de Malkhout 47ème jour du Omer

La souveraineté est un don que D.ieu accorde à chaque individu. Hod de Malkhout caractérise l'humble reconnaissance et l'appréciation de ce don exceptionnel.

Après avoir réalisé tous les efforts possibles de notre propre initiative, nous recevons d'En-Haut un cadeau (« matane » en hébreu) du Ciel : ce que nous n’aurions pu obtenir avec nos seules ressources limitées. Nous recevons la possibilité d’atteindre et de toucher au divin ; pas uniquement pour devenir des êtres humains cultivés ayant achevé la perfection de leur caractère, mais pour être des êtres humains divins, capables d’exprimer, au-delà de leurs émotions humaines définies, ce qui est inexprimable et indéfinissable en termes humains : les émotions les plus profondes de l’âme qui transcendent les quarante-neuf attributs définis.

IDEES CREATIVES - PESSA’H

IDEES CREATIVES - PESSA’H

La racine du problème

Lorsque le mari voit qu'il investit son temps et son énergie en d'épuisantes discussions pour tenter d'apaiser sa femme, la concilier, lui apporter des cadeaux, la réjouir, etc. à la suite de quoi elle n'est pas complètement satisfaite, il doit savoir qu'il n'a pas intériorisé le fait que sa femme occupe la première place. Avec tout ce qu'il a pu faire pour elle, il n'a pas établi ce concept en lui, car il ne place pas vraiment sa femme à la première place dans sa vie, en la respectant et en l'aimant. Il se contente seulement de réparer ce qu'elle lui reproche.

Par exemple, s'il lui dit : “Tu es en colère parce que je ne suis pas arrivé à l'heure ! Tu te désoles parce que je n'ai pas fait ce que tu me demandais ? Dorénavant, je ferai plus que tu ne souhaites !” Cela est inutile et il ne réussit pas à la rendre vraiment heureuse.

Si le mari se contente de réparer les symptômes extérieurs qui semblent avoir provoqué l'insatisfaction de sa femme – et même si elle admet que ce sont les raisons de son chagrin – tant qu'il ne traitera pas la racine du problème, rien ne la contentera.

Il restera frustré en se demandant : ”Pourquoi refuse-t-elle de faire la paix ? J'ai pourtant fait plus que ce qu'elle me demandait !” C'est qu'il n'a pas compris la vraie raison de ses souffrances.

La femme ignore comment définir son problème de dire clairement à son mari : ”Je ne suis pas importante à tes yeux.” Pourtant, elle dit parfois quelque chose d'important : “Tu ne m'aimes pas.” Mais après avoir corrigé tout ce qu'elle lui reprochait, le mari ne peut comprendre pourquoi elle lui dit qu'il ne l'aime pas.

Par conséquent, lorsque le mari entend les plaintes de sa femme, il doit savoir qu'elle ignore comment définir sa souffrance. Cette douleur s'exprimant selon ses états d'âme, elle fait parfois appel à des raisons illogiques, qui l'étonnent et le déroutent. Il doit donc chercher à comprendre la racine de ses plaintes : sa femme ne ressent pas qu'elle occupe la première place chez lui ! Il devra s'employer à vraiment réparer cela et ne pas se contenter d'un nettoyage superficiel. Car s'il considère les reproches seulement comme des symptômes, il ne réparera rien du tout.

Pourtant, lorsqu'il comprendra que tous ses reproches se ramènent à une seule chose ; qu'il entretient une relation défectueuse avec sa femme et ne lui accorde pas vraiment la première place dans sa vie, et qu'il commence à réparer cela dans son for intérieur, il verra alors comment avec un minimum d'investissement et quelques mots d'attention et d'amour, elle sera comblée de joie.

Le profit qu'il en tirera sera incalculable, une grande abondance spirituelle et matérielle, l'aide divine là où il se tournera et beaucoup de temps libre. Il est évident qu'il acceptera dorénavant avec joie et bonne volonté lorsqu'elle acceptera dorénavant avec joie et bonne volonté lorsqu'elle lui demandera occasionnellement de faire un sacrifice !

Un court-circuit dans la communication

Il faut savoir qu'en général, la femme n'a pas besoin de l'actuelle présence de son mari à ses côtés. Au contraire, sa présence à la maison la dérange et la crispe, car il lui est plus facile de vaquer à ses occupations en son absence. Mais lorsque sa relation avec elle est inconvenable, son sentiment qu'elle n'occupe pas la première place se traduit par des reproches, des exigences et ainsi de suite

Elle exige qu'il vienne à la maison et qu'il y reste longtemps. Elle n'a pas vraiment besoin de lui à la maison, mais comme elle ignore comment définir ce qu'elle veut de lui, même lorsqu'il l'écoute et vient à la maison, elle reste insatisfaite.

Bien entendu, le mari ne comprend pas ce que sa femme veut de lui et il se dit : ”Je suis venu, je l'ai aidée, je suis resté à la maison de nombreuses heures, pourquoi n'est-elle pas contente ?” En général, il le lui dit même explicitement : ”Que

veux-tu ?

Je suis venu, je t'ai aidée, que te manque-t-il ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir ?” Mais elle ne sait pas elle-même ce qu'elle veut, et elle s'efforce de trouver une raison pour expliquer son mauvais sentiment, jusqu'à ce qu'elle dise quelque chose et qu'il tente d'y répondre. Mais cela ne sert à rien, car ce n'est pas la profonde raison de son insatisfaction.

En résumé, il s'est produit comme un court-circuit dans la relation du couple et les choses se compliquent. Elle s'énerve parce qu'il ne comprend pas et il ne comprend pas ce qu'elle veut de lui. Ainsi cela fait boule de neige sans que personne ne sache où cela mènera – puisse Hachem avoir pitié d'eux.

En vérité, tout commence au moment où il apporte chez elle ce sentiment que quelque chose de plus important occupe sa place dans sa vie, par exemple lorsqu'il la repousse en lui disant qu'il n'a pas le temps, et lui donne l'impression qu'elle le dérange, ou qu'elle le prive de quelque chose. Dès lors, elle souffre et continuera à souffrir intérieurement, car elle sait que quelque chose est plus important qu'elle dans la vie de son mari – et quoi qu'il fasse, il ne changera pas ce sentiment.

Voilà comment un couple malheureux vit dans la discorde jusqu'à ce que Hachem les prenne en pitié et les aide à parvenir à un “cessez-le-feu”, jusqu'à la prochaine crise

Le sage a la tête sur ses épaules

Le mari doit réfléchir et comprendre qu'il est préférable de renoncer à son temps lorsque sa femme le lui demande, plutôt que de s'entêter en répliquant que ce n'est pas le moment, pourquoi le dérange-t-elle au milieu de son travail, au milieu d'un rendez-vous important ou au milieu de son étude. Ainsi elle sera toujours satisfaite et lui donnera du temps libre.

De même à d'autres occasions, lorsque leurs volontés ou leurs vues s'opposent, dans les domaines de l'économie domestique, de l'éducation des enfants, etc. il ne doit pas s'obstiner, mais lui laisser la première place pour qu'elle décide ; car elle a toujours raison et elle est intelligente, etc. Sinon, il lui sera très difficile d'effacer la mauvaise impression reçue – qu'elle n'est pas importante à ses yeux – et il devra y investir beaucoup de temps et d'énergie.

Ce sujet est tellement fondamental et profond, et contient de si nombreux détails que le mari doit multiplier ses prières, afin que le Créateur le prenne en pitié et qu'il puisse fixer en son coeur que D-ieu veut que sa femme soit toujours la plus importante ; que c'est sa réparation et son repentir, car l'essentiel du repentir est l'humilité.

Il devra beaucoup supplier le Créateur pour qu'il lui rappelle en toute occasion que la chose la mieux “rémunérée” au monde consiste à écouter sa femme. Ceci est mieux 'rémunéré' que tout autre travail ou adoration d'Hachem. Il doit implorer l'Aide divine

pour ne pas être tenté de se disputer avec sa femme, ou lui donner l'impression qu'il agit sans désir, sinon il devra par la suite investir beaucoup pour réparer cela. Et lorsque les cas se répètent, le coeur de la femme est blessé à cause de ces rejets et la vie du

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LaPaixDomestiqued’aprèsRavShalomArouchchlit’a

couple devient difficile, amère et très compliquée. Puisse D-ieu avoir pitié d'eux.

Par conséquent, même lorsque la logique et le bon sens donnent raison au mari, en dernier ressort, ses raisonnements détruisent sa vie.

D'où cette expression proverbiale : “Mieux vaut être sage que d'avoir raison !” Car même lorsque le mari sait qu'il doit accorder la première place à sa femme, son coeur s'y oppose et lui dit que cela n'est pas justifié dans tel ou tel cas : dans tel cas, il faut la corriger, dans tel autre il faut l'éduquer et lui montrer ses responsabilités, ainsi de suite. Tous ces bons arguments ne sont en réalité que des astuces du mauvais penchant (yétser hara') qui proviennent de l'égoïsme et de l'hérésie de “c'est ma puissance et ma force” (koa'h véOtsem yadi).

Un tel homme ne s'efface pas devant la Providence divine individuelle et refuse de comprendre que lorsque sa femme exige quelque chose de lui ou le lui refuse, le retient, le dérange, etc. c'est Hachem qui le retient ou le dérange. Mais il doit annuler sa volonté devant la providence du Créateur et se limiter à la prière et au repentir, sans recourir au principe de “c'est ma puissance et ma force”.

Par conséquent, le mari doit multiplier ses prières et demander au Créateur qu'Il lui accorde l'intelligence d'intérioriser intégralement ce concept, par la croyance en la Providence divine individuelle et par le besoin spirituel de sa femme qui veut savoir qu'elle occupe la première place chez lui.

Un exemple de prière

Maître du monde, aie pitié de ma femme, de mes enfants, de moi et de tous ceux qui dépendent de nous. Puisses-tu me donner la claire connaissance que notre bonheur et notre réussite ne dépendent que du bonheur de ma femme, et que le bonheur de ma femme dépend du savoir qu'elle est la plus importante dans ma vie. Maître du monde, aie pitié de moi et inspire en mon coeur un grand amour pour ma femme. Que mon amour pour elle soit plus grand que tout autre chose au monde. Aie pitié de moi que mon coeur ne m'incite d'aucune manière, jamais et nulle part, à repousser ma femme, ou à lui préférer quoi que ce soit. Aide-moi à affronter les épreuves qui me sont soumises à ce propos, afin que je place ma femme avant tout, en repoussant et renonçant à tout pour ma femme. Puis-je avoir le mérite de savoir que c'est selon Ta volonté que je me conduise ainsi avec ma femme ; que c'est le décret de Ta sagesse qu'elle passe avant tout autre chose, qu'elle occupe la première et la plus importante place chez moi.”

En suivant ce modèle, chacun prolongera ses prières en fonction de ce qu'il apprendra de ce livre, et d'après les épreuves auxquelles il sera soumis. Car ces épreuves changent, d'un homme à l'autre, et pour chaque homme d'un moment à l'autre.

Amen

LeJardindel’Educationd’aprèsRavShalomArouchChlit’a

De nombreux parents souffrent car leur enfant a des problèmes de pleurs ou de peurs. Chez certains, cela peut commencer dès le plus jeune âge, l’enfant pleure beaucoup la nuit et il empêche les autres de dormir. Certains enfants, plus grands, se mettent à devenir pleurnicheurs, veulent se faire gâter, et font sortir les parents de leurs gonds. Certains enfants ont de grandes angoisses ou et d’autres problèmes de ce genre.

Ainsi, à propos des bébés qui ne sont pas calmes, qui ne s’endorment pas, qui pleurent ou ont d’autres problèmes, il existe une Ségoula (Protection) vérifiée, c’est que le père et la mère lisent le chapitre 6 du livre des Psaumes trois fois à côté du lit du bébé, et cela sera fort utile, avec l’aide de Dieu. A propos des enfants plus grands et qui souffrent de peurs, il faut vérifier d’où cela provient.

Il est écrit dans le Séfer Hamidot, dans le chapitre sur la peur, qu’une maison où règne la peur, il est évident qu’il y a une partie de Sitra Ahéra,a l'autre cote [ c'est a dire celle des forces du mal]. C’est pour cela que l’on doit chercher dans la maison s’il n’y a pas une croix ou une autre forme d’idolâtrie. Cela peut-être même seulement un dessin, ou une photo d’une église avec une croix dessus. La Rav Mordéhay Eliaou Zatsal disait que les photos d’animaux, de volailles et de créatures impures peuvent causer des peurs aux enfants. C’est pour cela qu’il faut vérifier les albums photos, et les livres avec des images et des photos. De nombreuses fois, on a pu remarquer, qu’à partir du moment ces images ont été enlevées de la maison, la peur est passée.

Le danger du choc émotionnel

On évoque, tout cela, lorsque tout va bien chez les enfants d’un point de vue psychologique et que l’origine de la peur de l’enfant n’est pas claire. Dans ce cas, on vérifie les éléments spirituels et on essaie de trouver des Ségoulot. Mais, dans de nombreux cas, en particulier dans notre génération, la peur peut avoir différentes causes : elle peut provenir des histoires que les enfants ont entendues sur un événement choquant, sur un meurtre, un attentat, et bien entendu, les enfants qui regardent les appareils abrutissants montrant des images choquantes, les nouvelles du jour et des films d’horreur et de peur, il est clair que cela fait entrer en eux de grandes peurs dans leur coeur, de même pour les plus grands, et cela détruit, simplement, l’âme de l’enfant.

C’est pour cela que l’on doit instaurer quelques principes de

base à ce sujet. La première chose à comprendre, c’est que les enfants n’ont pas les capacités psychologiques leur permettant d’entendre des informations comme des attentats, des meurtres ou autre. Les parents et les éducateurs sont obligés de filtrer les nouvelles, ne pas en parler à côté des enfants et ne pas permettre aux enfants d’écouter les informations. Bien entendu, il ne faut pas montrer aux enfants les images des informations ou des séries, ce qui est vraiment très grave pour l’enfant car la vision influe sur l’âme d’une manière non quantifiable.

Un homme qui voit la photo de quelque chose de choquant, ou carrément un film entier est marqué à vie. Les images qu’il a vues peuvent lui revenir en mémoire toute sa vie et choquer son âme à nouveau, à chaque fois. Chez les enfants, existe encore une autre facette, car ils ne font pas la différence entre la réalité et la fiction. Ils essayent de reproduire ce qu’ils ont vu dans les films. Il y a des enfants qui ont vu un super-héros sauter d’un toit et qu’ont-ils faits ?

Ils ont eux aussi sauté d’un toit, que Dieu nous en préserve. Il n’est pas nécessaire que nous nous étalions sur ce sujet qui est connu de tous et dont il est clair pour tous, qu’il est dangereux de s’approcher de tout cela. Il est bien connu que toutes ces choses là influencent l’âme, et en particulier au sujet des peurs, c’est l’un des principaux facteurs dont il faut absolument s’éloigner.

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Dans les cas où l’enfant souffre de peurs parce qu’il a vu quelque chose de grave ou qu’il a entendu un événement grave qui s’est produit, sur des voleurs par exemple, il faut alors parler avec les enfants sur la Foi et la confiance en Dieu, sur le fait qu’Hachem est avec eux et qu’Il les protège à tout moment. Il faut leur apprendre à prier et à parler avec Dieu chaque jour, en particulier chaque soir avant d’aller dormir, les habituer à prononcer la lecture du Chéma avec concentration et leur assurer qu’il y a en tout cela, une grande protection.

Il faut expliquer aux enfants que pour chaque être humain, Hachem accorde une surveillance particulière, et celui à qui il est arrivé malheur, c’est que cela avait été décrété sur lui, en sachant que la grande majorité des gens n’ont pas de catastrophes dans leur vie. Si l’homme s’efforce de suivre le droit chemin et de faire Téchouva, il ne doit craindre aucun malheur.

Ne t’inquiète pas !

La deuxième chose à examiner, est la situation où les parents ont eux-mêmes des peurs et un manque de confiance en eux. Ils font donc entrer chez leurs enfants des peurs superflues, comme par exemple, la peur que l’enfant aille seul à un endroit, la peur qu’il côtoie des gens méchants ou peu recommandables. Même s’il y existe effectivement une peur basique qui fait que les parents ont peur pour leur enfant, comme par exemple de

leur demander de faire attention sur le chemin ou la route empruntée, où dans ce cas,il faut énormément prévenir les enfants car cela est réellement dangereux, il faut faire attention à ne pas transmette ces peurs aux enfants.

Le parent inquiet doit savoir : qu’il y a, c’est certain, des choses dangereuses dans le monde. Mais il est impossible de surveiller l’enfant vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour le protéger de tous les dangers possibles et imaginables. Tout parent sait, qu’il n’est pas réel de vouloir agir ainsi, et même lorsque le parent est à côté de son enfant, il ne peut pas le protéger de tout. C’est juste une idée que l’on se fait. Combien de malheurs, que Dieu nous en préserve, sont arrivés même quand les parents surveillaient leurs enfants ! C’est pour cela que l’essentiel est de se renforcer dans la Foi et la confiance en Dieu. Il ne faut se reposer que sur Hachem et ne compter que sur Hachem, car il n’y a que Lui qui peut vraiment surveiller et protéger vingt-quatre heures d’affilée sans jamais s’arrêter, et protéger de tous les dangers possibles, comme il est écrit : « Il ne sommeille ni ne dort Le gardien d’Israël ! »

L’essentiel, c’est la protection d’Hachem, et c’est pour cela que même lorsque l’enfant est aux côtés du parent, le parent doit prier pour qu’il soit en paix. Il ne fera que les efforts indispensables à la surveillance des enfants. Il est très important que le parent soit serein et calme afin qu’il transmette sa confiance en Dieu à ses enfants, sinon il exprime un manque d’assurance et donc un manque de Foi dans leur coeur.

LeJardindelaFoid’aprèsRavShalomArouchchlit’a

Mon âme a soif du Tout-Puissant

Il faut encore savoir que la dure réalité où l’âme est exposée dans ce monde, provoque chez elle un sentiment de nostalgie d’HaChem béni soit-Il. Et comme l’âme est spirituelle, elle a soif de divinité, ainsi qu’il est écrit (Psaumes 42 : 3) : “Mon âme a soif du Tout-Puissant, du D-ieu vivant”. Et elle demande avec nostalgie (id.) : “Quand reviendrai-je et verrai-je la présence du Tout- Puissant ?”.

Il est évident que l’âme n’éprouve aucune satisfaction ou plaisir des affaires matérielles de ce monde et la preuve en est que parmi ceux qui réussissent matériellement dans ce monde, beaucoup ressentent un sentiment de grande frustration, et certains même se suicident, car ils sentent qu’ils possèdent tout, mais qu’ils n’ont vraiment rien. C’est ainsi que ressentant l’obscurité qui l’entoure, l’âme désire revenir vers HaChem et mérite d’être unie à Lui, afin de Le connaître, béni soit-Il.

L’avantage de la lumière sur l’obscurité

Plus l’homme a des problèmes, des difficultés et des épreuves et plus il recherche la divinité; comme un homme qui se trouverait dans l’obscurité et rechercherait la lumière. Même s’il agit ainsi parce qu’il cherche une solution à ses problèmes, et non parce qu’il veut se rapprocher d’HaChem béni soit-Il, de toutes façons, le fait qu’il se tourne vers HaChem, béni soit-Il, pour recevoir Son aide, révèle la grandeur, la miséricorde et la bonté du Créateur et il se rapproche de Lui. Ceci a été enseigné par nos Sages de mémoire bénie (traité Nedarim 81a) : “Prenez garde aux enfants de pauvres, car d’eux sortira la Tora”. Les difficultés existentielles et les privations matérielles des enfants de pauvres les éveillent depuis leur enfance à rechercher HaChem béni soit-Il et grâce à cela, ils méritent d’acquérir la foi et la confiance en HaChem béni soit-Il.

Le roi David, que son âme repose en paix, a mérité d’atteindre un très haut niveau spirituel à cause des difficultés subies dans son enfance, comme il est écrit (Psaumes 69 : 9) : “J’étais un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère”. Et comme il avait besoin d’un secours, il rechercha le Saint béni soit-Il, et mérita ce qu’il mérita. C’est pour la même raison que Saint béni soit-Il a rendu stériles nos saintes aïeules, car Il désirait leurs prières et, sans ce manque, elles n’auraient pas prié avec autant de force, ni aussi souvent.

Voilà la raison des difficultés que tous les Justes ont connues, car c’est de cette manière que le Saint béni soit-Il les rapprocha de Lui et c’est aussi la raison de toutes les difficultés que chacun traverse : le Saint béni soit-Il veut ainsi que l’homme se rapproche de Lui.

Les empêchements provoquent le désir

On trouve la raison de ce qui précède dans le livre Likouté Maaran (66) : “Le désir de l’homme pour une chose est d’autant plus grand qu’un obstacle se présente à lui”.

C’est pourquoi l’homme apprendra à considérer positivement toutes les difficultés, souffrances, épreuves et douleurs, qu’il rencontre durant tous les jours de sa vie. Dès qu’une souffrance ou un obstacle arrive, l’homme saura qu’il a besoin de s’éveiller à nouveau dans le désir, la volonté et la nostalgie d’HaChem béni soit-Il, et dans l’accomplissement de ses commandements ; car c’est le but des souffrances qui lui sont envoyées et c’est par elles qu’il méritera de se rapprocher d’HaChem béni soit-Il : c’est-à-dire qu’il apprendra à connaître le Saint béni soit-Il et à connaître Sa miséricorde, Sa loyauté, etc.

Tout ceci est indiqué dans le verset (Jérémie 30 : 7) : “C’est un temps de malheur pour Jacob et il en sortira triomphant”c’est-à-dire que du malheur provient l’authentique secours, qui est

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la connaissance d’HaChem, car le malheur conduit l’homme à reconnaître sa nullité, à demander l’aide du Créateur et rechercher Sa proximité béni soit-Il. C’est ainsi que le secours arrive, lorsque l’homme atteint sa finalité. C’est ce qui est écrit (Ezéchiel 18 : 23) : “Est-ce que Je prends plaisir à la mort de l’impie, dit D-ieu le Tout-Puissant ; ne préfère-Je pas qu’il se repente sur sa conduite et qu’il vive ?” Et de même, “Car Je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit D-ieu le Tout-Puissant, repentez-vous et vivez”. Il est écrit aussi (Ezéchiel 33 : 11) : “D-ieu le Tout-Puissant dit : Par Ma vie, Je ne souhaite pas la mort de l’impie, mais qu’il renonce à sa voie et qu’il vive. Repentez-vous, repentez-vous de vos mauvaises voies et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël”. HaChem béni soit-Il ne souhaite pas que l’homme souffre, mais qu’il se repente de sa mauvaise voie et profite d’une vie heureuse. Dans ces conditions, toutes les souffrances qui frappent l’homme sont destinées à le rapprocher de D-ieu Par le biais des privations, des malheurs et des souffrances, l’homme peut voir sa bassesse et sa misère et se renforcer pour croire en la miséricorde divine, espérer en Son secours, s’efforcer de se repentir et réparer son esprit, et HaChem béni soit-Il réside en lui, comme il est écrit “Il réside aussi dans les coeurs contrits”. Et lorsqu’HaChem béni soit-Il est là, rein ne manque. Mais lorsque tout va pour le mieux pour l’homme et qu’il réussit dans toutes ses entreprises, il tombe dans les filets de l’orgueil, comme il est écrit : “Yéchouroun engraissé, regimbe”conséquemment, la présence divine s’éloigne de lui et même s’il possède tout, il n’a rien.

La joie de vivre

La vie, c’est la joie et le bonheur. Seul celui qui est joyeux est vivant, la vie signifiant la joie. La preuve est que beaucoup sont arrivés à une position honorable dans ce monde-ci, mais ne vivent pas vraiment, parce qu’il leur manque la joie de vivre et qu’ils sont privés de foi. Comme le dit rabbi Na’hman de Breslev : Celui qui est privé de la foi ne vit pas. Dès qu’il éprouve une contrariété, il perd la joie de vivre et tombe dans la mélancolie, le désespoir, la dépression et il est ainsi toujours la proie des anxiétés, des inquiétudes, de la confusion et de la culpabilisation.

Il faut rappeler ici les saintes paroles de notre maître dans les Causeries de rabbi Na’hman : “La vie des ’scientifiques’ (ceux qui critiquent les fondements de la foi et expliquent tout selon la nature) n’est pas une vie, même dans ce monde-ci. Car à la moindre contrariété, à plus forte raison s’ils éprouvent une souffrance, ils n’ont personne vers qui se tourner puisqu’ils font tout dépendre de la nature, que D-ieu nous en préserve, et ils perdent donc la force de vivre. En revanche, un homme croyant qui a la foi en HaChem, béni soit-Il, jouit d’une très bonne vie, et même lorsqu’un malheur s’abat sur lui, que D-ieu nous en préserve, il peut continuer à vivre grâce à HaChem béni soit-Il, car il a confiance en Lui que tout est pour le bien ; soit que par le biais de ces souffrances il expiera ses fautes, soit qu’il méritera finalement un grand bien, car l’intention divine est évidemment dirigée vers le bien. L’homme croyant jouit donc toujours d’une bonne vie, dans ce monde et dans le monde futur.

En revanche, les hommes de science ne jouissent d’aucune vie, dans aucun des deux mondes, ainsi que celui qui les connaît peut l’observer. Ils sont toujours en proie à des souffrances, car il est impossible que tout s’arrange selon leurs désirs. Et puisqu’ils ne choisissent que ce monde, qui est entièrement rempli de souffrances, de peines et d’inquiétudes, qu’HaChem ait pitié, ils éprouvent donc à chaque moment et à chaque heure de la journée, des souffrances et divers maux. Et comme ils ne considèrent pas la finalité authentique et éternelle, mais seulement les désirs de ce monde, ils sont toujours remplis de souffrances. Et de même, lorsqu’ils sont remplis de souffrances, d’inquiétudes et de peines, ils perdent toute force de vivre. Tandis qu’un homme qui croit en vérité et dont tout l’espoir est le monde futur, jouit d’une très bonne vie, car il croit que tout ce qu’il traverse est pour le bien, afin qu’il se rappelle de se repentir de ses fautes, ou

comme expiation pour qu’il mérite la vie éternelle du monde à venir”.

Il s’ensuit que c’est seulement grâce à la foi, qu’on mérite vraiment la joie car on trouve la joie et la consolation en toute chose, même au travers des difficultés et des souffrances.

La guerre contre ‘Amalek

‘Amalek est le symbole du mal dans le monde. C’est un surnom supplémentaire pour le mauvais penchant, qui s’attache à l’homme lorsqu’il perd sa foi ou qu’il a des doutes (en hébreu, safek, dont les lettres SFK possèdent la valeur numérique 240, et qui est identique à celle des lettres ‘AMLK du nom ‘Amalek), comme il est écrit (Exode 17 : 7) : “Parce qu’ils avaient tenté HaChem en disant : HaChem est-Il, oui ou non, parmi nous ?”. Et il est écrit au verset suivant : “’Amalek survint et attaqua Israël à Refidim”.

Rachi explique : Ce passage vient immédiatement après le verset précédant pour dire : Je suis toujours au milieu de vous afin de pourvoir à tous vos besoins et vous dites : HaChem est-Il oui ou non parmi nous ? Par vos vies, que le chien vienne vous mordre, vous crierez alors vers Moi et vous saurez où Je suis”.

Une leçon à apprendre

a) Le mauvais penchant n’attaque l’homme que lorsqu’il nourrit des doutes sur la foi.

Cependant, lorsque l’homme est fort dans sa foi qu’HaChem est toujours avec lui, Il est prêt à pourvoir à tous ses besoins et n’attend qu’une seule chose : qu’il Le supplie de satisfaire ses demandes et alors le mauvais penchant ne peut l’approcher.

b) Dès que l’homme perd sa foi, des malheurs s’abattent sur lui pour l’éveiller à revenir à elle et à crier vers HaChem !

La Tora nous raconte que le peuple d’Israël ne conquit ‘Amalek que grâce à la foi, comme le verset le dit (id.) : “Les bras (de Moché) restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil”, Moché triompha de la guerre grâce à sa prière. Et il est encore écrit (id.) : “Tant que Moché tenait son bras levé, Israël avait le dessus ; lorsqu’il le laissait fléchir, c’est ‘Amalek qui l’emportait”. Dans le traité Roch HaChana, la Michna demande : “Les bras de Moché font-ils ou cessent-ils la guerre ? Mais c’est plutôt pour enseigner que tant qu’Israël portèrent leurs regards vers le Ciel, et soumettaient leurs coeurs à leur Père céleste, ils avaient le dessus. Sinon, ils tombaient”. On déduit de ces paroles de nos Sages de mémoire bénie que si nous oublions HaChem béni soit-Il, que D-ieu nous en préserve, alors ‘Amalek l’emporte, que D-ieu nous en préserve.

LeJardindelaFoid’aprèsRavShalomArouchChlit’a

Voici ce que dit le saint Zohar sur le verset (Psaumes 102:1) : « Prière du pauvre qui enveloppe » – la prière amère du pauvre qui demande simplement une aide matérielle, précède toutes les autres prières, même celle de Moché et du Roi David ! Cette prière se présente devant Hachem béni soit-Il, qui s’unit à elle. Voici le texte du Zohar (section Balak) : Rabbi Aba dit : « Prière du pauvre qui enveloppe. » Comme nous l’avons déjà expliqué, le mot « prière » se rapporte à trois individus. Le premier est notre Maître Moché, le deuxième David et le troisième, le pauvre qui s’associe à eux. Et si tu disais à propos du verset (Habacuc 3:1): « Prière du prophète Habacuc » qu’il y en a donc un quatrième, nous répondrions que même si ce mot y est mentionné, la prophétie de Habacuc ne fut pas écrite pour la prière, c’est plutôt une louange au Saint béni soit-Il, pour Ses miracles et Ses prodiges. Car Habacuc était le fils de la femme de Chunam, qui fut ressuscité par le prophète Elicha. En vérité, on ne trouve dans les Écritures saintes que trois prières : « Prière de Moché, l’homme du Tout-puissant » (Psaumes 90) et cette prière n’est comparable à celle de quiconque. « Prière de David » (id. 86), prière incomparable avec celle d’un autre roi. Et la « Prière du pauvre » qui fait partie de ces trois prières.

Laquelle des trois prières est la plus importante ? Rabbi Aba dit : « C’est la prière du pauvre. Elle précède celles de Moché, de David et toutes les autres. Pourquoi ? Parce que le pauvre a le coeur brisé, et il est écrit (id. 34) : ‘Hachem est proche des coeurs brisés’. Le pauvre se querelle avec le Saint béni soit-Il, qui écoute ses paroles. »

La prière du pauvre ouvre toutes les portes du firmament et repousse toutes les autres prières qu’elle rencontre sur son chemin, comme il est écrit : « Prière du pauvre qui enveloppe. »

À première vue, le verset devrait dire : « qui s’enveloppe » (Yitatef), car, pour ainsi dire, le pauvre s’enveloppe dans sa prière. Mais comme il est écrit : « qui enveloppe » (Yatof), cela signifie qu’elle enveloppe les autres prières. La prière du pauvre empêche l’ascension des autres prières (« enveloppe ») peut signifier un empêchement, comme Rachi dans le verset (Genèse 30:42) : « Les brebis étaient languissantes (« atoufim ») – elles étaient les plus tardives). Les autres prières ne s’élèvent donc qu’après celle du pauvre.

Le Saint béni soit-Il dit : « Que les autres prières soient retardées, pourvu que cette prière du pauvre Me parvienne la première. Je M’oppose à ce que le Tribunal céleste décide si sa prière est digne ou non d’être reçue. Je serai Seul à recevoir ses plaintes et ses griefs : que personne n’assiste à notre entretien.

Le Saint béni soit-Il s’unit alors aux griefs du pauvre, comme il est dit : « Il épanche son coeur devant Hachem » – c’est-à-dire vraiment devant Hachem. Toutes les armées célestes s’interrogent : « Que fait maintenant le Saint béni soit-Il ? » On leur répond : « Il s’unit avec Ses réceptacles, qui sont les pauvres au coeur brisé. »

Personne ne sait ce que devient la prière du pauvre, avec ses reproches et ses griefs.

Il n’existe pas de plus grand désir pour le pauvre que d’implorer dans les larmes le saint Roi. Et il n’y a pas de plus grand désir pour le Saint béni soit-Il que de recevoir ces larmes (Comme il est dit (Psaume 102:1), « Et répand sa plainte devant l’Éternel » – précisément « répand »).

Telle est la prière qui retarde toutes les autres.

Moché dut prier pendant plusieurs jours. Mais le roi David vit toutes les portes du firmament prêtes à s’ouvrir pour la prière du pauvre et que le Saint béni soit-Il n’écoute aucune prière comme celle-là. Il se fit alors pauvre et misérable, se débarrassa de ses vêtements royaux, s'assit par terre comme un pauvre et pria ; comme il est dit « Prière de David, Hachem, tends Tes oreilles et réponds-moi ». Si Tu demandes pourquoi je dis « Tends Tes oreilles et réponds-moi » ? Parce que « je suis pauvre et misérable. »

tu pas roi et ne domines-tu pas sur de puissants monarques ? Et tu veux passer pour pauvre et misérable ? » (Il ne convient pas que la prière du Roi d’Israël soit si basse, car cela rend la Présence divine, pour ainsi dire, pauvre et misérable). David orienta immédiatement sa prière autrement. Il abandonna l’argument du « pauvre et du misérable » et dit : « Protège mon âme car je suis pieux » (Il revint prier dans la grandeur, comme il convient au Roi d’Israël). Bien qu’il abandonna cette fois-ci le sujet du « pauvre et du misérable », la prière de David présentait tous ces aspects, celui de « pieux » et celui de « misérable. »

Rabbi Elazar dit à Rabbi Aba : « Tu as bien parlé. » Bien que David ait abandonné dans sa prière la voie du « pauvre et misérable », chacun doit prier en imitant le « pauvre » ; en se soumettant et s’abaissant afin que sa prière s’élève parmi celles des pauvres ; car les gardiens des prières ne laissent pas facilement passer les autres prières. Par contre, les prières des pauvres passent tout de suite et sans autorisation.

Si l’homme se fait passer pour un pauvre et emprunte sa volonté, avec soumission et le coeur brisé, sa prière s’élève, rencontre celles des pauvres, s’associe à elles et est reçue avec bienveillance par le Saint béni soit-Il (Zohar, section Balak, page 195).

Moché, David et le pauvre

Méditons sur ce texte du Zohar qui décrit trois sortes de prières devant se présenter devant le Saint béni soit-Il. La prière de Moché que personne au monde ne peut égaler. Cette prière est le produit d’une prodigieuse connaissance ; celle d’un juste parfait et de l’homme le plus humble de la terre. La prière du roi David, représente l’abnégation devant Hachem.

Le roi David mérita parfaitement l’attribut de Royauté, car il ne possédait rien de lui-même, mais était entièrement soumis au royaume des cieux. La prière du pauvre est celle d’un homme ou d’une femme simple, se plaignant de sa pauvreté devant le Saint béni soit-Il. Le saint Zohar demande : « Quelle prière est la plus importante ? Laquelle est reçue la première par le Roi ? Celle de Moché ? Celle du roi David ? Pas du tout ! La prière du pauvre est la plus importante de toutes et c’est elle qui est reçue en premier ! Avant même celles de Moché et du roi David et toutes celles du monde entier ! »

Cette idée est si étonnante qu’il aurait été impossible de l’exprimer, si elle ne provenait pas du saint Zohar. Imaginez un instant les trois se tenant devant Hachem et priant : notre Maître Moché, le roi David et un simple pauvre. Il est certain que Moché prie sur des sujets très élevés et qui concernent tous les mondes dans leur ensemble. Il est certain que celle du roi David est redoutable et dirigée vers le royaume des Cieux.

Tandis que le pauvre ne prie que pour son gagne-pain et se plaint de sa pauvreté.

Quel est à première vue celui dont la prière serait digne d’être reçue devant Hachem ?

N’est-ce pas Moché ou David, des justes qui respirent l’amour et la crainte d’Hachem ? Qui est plus proche d’Hachem et aimé de Lui,

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LeJardindel’Isolementd’aprèsRavShalomArouchchlit’

sinon eux ? Chacun pense bien sûr que les prières de ces Justes qui s’adressent au Saint béni soit-Il, précèderont toutes les autres qui doivent attendre leur tour.

Si nous comparons cette situation avec la direction des affaires de ce monde, il est certain qu’une personne importante pénètrera la première dans le bureau d’un directeur et que les malheureux devront attendre leur tour pour demander son aide dans des sujets dérisoires. Il est certain qu’ils devront pardonner l’atteinte à leur honneur piétiné et bafoué, et attendre que ce directeur ou ministre daigne s’intéresser à eux. À plus forte raison s’il s’agit d’importants ministres se présentant au roi, pour s’entretenir avec lui des affaires du royaume ; qui s’imaginera que des malheureux implorant la pitié du roi puissent être reçus les premiers ?

Cependant, le caractère du Saint béni soit-Il n’est pas celui d’un être de chair et de sang. Pour Hachem béni soit-Il, c’est le contraire qui est vrai : Moché et David devront attendre. Et pas seulement eux, mais le monde entier devra attendre. Le monde devra attendre que le Créateur ait entendu la prière de cet homme simple qui vient se plaindre de sa pauvreté ! Il est important de préciser que l’intention évidente du Zohar est dirigée vers une personne matériellement pauvre se plaignant de sa pauvreté matérielle. Cette prière est plus importante aux yeux du Saint béni soit-Il que toutes les autres !

À plus forte raison lorsqu’il s’agit d’une personne se rendant compte de sa pauvreté spirituelle et en ayant le coeur brisé. Il se plaint de sa situation et pour ainsi dire, porte plainte devant le Saint béni soit-Il qu’Il le rapproche de Lui : « Maître du monde ! Vois dans quelle situation je me trouve, où je suis dans le monde ! Je passe mes jours dans une telle obscurité, dans une

telle pauvreté spirituelle. » Son coeur en est brisé, il pleure et se plaint devant le Saint béni soit-Il.

Sa prière précède toutes les autres et est immédiatement reçue. Le Zohar demande : « Pour quelle raison la prière du pauvre précède-t-elle celles de Moché, de David et du monde entier ? Parce que le coeur du pauvre est vraiment brisé, et il est écrit qu’Hachem est proche des coeurs brisés ! On peut apparemment se demander : notre Maître Moché n’avait-t- il pas le coeur brisé ? Il est pourtant écrit que Moché était le plus humble des hommes. Il est donc certain que notre Maître Moché possédait une parfaite humilité et que son coeur était brisé comme nul autre.

Il est par ailleurs rapporté à propos de R. Yehouda le Patriarche, que son humilité était indescriptible. Et il est évident que notre Maître Moché possédait aussi cette qualité.

Que pouvons-nous dire du Roi David ? Quelqu’un avait-il le coeur brisé comme le sien ? Quelqu’un criait-il vers Hachem avec autant d’abnégation que lui ? De nombreux versets des Psaumes en témoignent : « Ma gorge est enflammée à force de crier » (69:4), « Hachem, Tu ne dédaignes pas un coeur brisé et abattu » (51:19), etc.

Le Zohar répond que comme le pauvre n’a d’autre désir que d’épancher son coeur, ses prières et ses larmes devant le Saint béni soit-Il ; de même le Saint béni soit-Il n’a d’autre désir que de recevoir ses épanchements. Car le pauvre n’a réellement rien d’autre au monde que ses épanchements devant Hachem, et réciproquement, le Saint béni soit-Il n’a rien d’autre au monde que de recevoir ses épanchements.

À suivre

LeJardindel’Isolementd’aprèsRavShalomArouchChlit’a

PARACHA VAYIKRA

D.ieu appelle Moché depuis la Tente d’Assignation et lui communique les lois des Korbanot, offrandes animales et alimentaires apportées dans le Sanctuaire.

Elles incluent :

. « L’holocauste » (Ola), entièrement consacré à D.ieu, par un feu, en haut de l’autel.

. Cinq variétés d’ « offrandes alimentaires » (Min’ha), préparées avec de la farine fine, de l’huile d’olive et des encens.

. « L’offrande de paix » (Chelamim) dont la viande est consommée par celui qui apporte l’offrande, une fois que certaines parties en ont été brûlées sur l’autel et d’autres données aux Cohanim (prêtres).

. Les différents types de « sacrifices expiatoires », apportés pour expier les transgressions commises de façon accidentelle par le Grand-Prêtre, toute la communauté, le roi ou un Juif ordinaire.

. « L’offrande de culpabilité » (Acham) apportée par celui qui s’est approprié, de façon indue, un bien du Sanctuaire, qui a un doute d’avoir transgressé une interdiction divine ou qui a commis une « trahison contre D.ieu » par un faux serment pour escroquer un autre homme.

Le troisième livre de la Torah que nous entamons commence par les mots : « Vayikra èl Moché », « Et Il appela Moché».

Qui est « Il » ? Il s’agit du Saint béni soit-Il. Pourquoi le Nom de D.ieu n’est-il pas mentionné, comme nous pouvons le trouver dans la plupart des autres occurrences : « Et D.ieu parla à Moché », « et D.ieu dit à Moché », etc. ?

Par ailleurs, autre sujet d’étonnement, la dernière lettre du mot Vayikra est écrite avec un petit Alèph. Pourquoi ?

Moché Rabbénou était humble et c’est pour cela qu’il est écrit « Vayikra èl Moché » avec un petit Alèph »

Mais qu’est-ce que l’humilité ? Etre humble ne signifie pas être naïf. Etre humble ne signifie pas ne pas savoir ce que l’on est.

Pensez-vous que, lorsque Moché marchait parmi son peuple, il se recroquevillait sur lui-même et se cachait derrière des buissons ? Il avançait et le peuple se séparait pour lui frayer un chemin. Il marchait avec un maintien ferme et puissant. Il parlait fort.

Que signifie-t-il donc qu’il était l’homme « le plus humble à la surface de la terre » ?

La caractéristique de l’humilité présente deux aspects. Tout d’abord, il s’agit de prendre conscience que la force que nous possédons nous a été attribuée par D.ieu et, d’autre part, d’être assez lucides pour réaliser que si quelqu’un d’autre que nous possédait nos propres qualités, il nous dépasserait et de loin.

En d’autres termes, Moché savait qu’il était le septième, depuis Avraham, que son père était Amram, le chef spirituel du Peuple juif, et il réalisait qu’il avait reçu un don, une bénédiction pour parler à D.ieu, face à face, pour aller dans les Cieux pendant cent vingt jours. Mais il savait également que si une autre personne avait été choisie à sa place, elle l’aurait dépassé et

accompli bien plus que lui-même. C’est pourquoi il était le plus humble de tous les hommes de la terre. Il connaissait ses qualités, sa mission, ses responsabilités, le fait qu’il dût guider le peuple d’une main de fer, sans faillir, mais il traitait chacun sur un pied d’égalité. Il ne s’adressait pas aux autres avec condescendance ou avec mépris. Il était profondément convaincu qu’un autre à sa place aurait mieux fait que lui.

Mais cela ne l’empêchait pas de connaître son rôle et d’endosser ses responsabilités.

Tel est donc le sens du petit Aleph. Bien que Moché fût appelé par D.ieu Lui-même, il n’en restait pas moins empli d’humilité et conscient de son insignifiance.

Mais une autre question se soulève alors. Pourquoi est-ce spécifiquement le Alèph qui est rapetissé et pourquoi pas une autre lettre ? Quel est donc ici le message ?

Le Alèph représente le Alouph qui signifie « maître et chef ». Etre humble quand on se compare à quelqu’un d’autre, qui n’est pas dans le même domaine que soi, est facile.

Lorsqu’il est écrit « Vayikra èl Moché avec un petit Alèph, cela signifie que dans le même domaine que lui, celui d’un maître, d’un chef (ce qu’évoque le Alèph), Moché était persuadé que d’autres, avec les mêmes chances et les mêmes opportunités que lui, auraient été bien supérieurs à lui.

A propos du terme Vayikra, Rachi explique que la terminologie implique ici un appel rempli d’amour.

D.ieu appelle Moché Rabbénou avec amour. Pourquoi cela ? Parce qu’il est humble. Parce qu’il permet aux autres de pénétrer dans son espace, parce qu’il permet à D.ieu de pénétrer dans son cœur.

Et cela va encore plus loin.

Il n’est pas dit : « Vayikra Hachem èl Moché, « Et D.ieu appela Moché », parce que le Nom Hachem, « D.ieu », est un terme défini. N’importe lequel des sept (ou dix) Noms de D.ieu représente un contrôle, une lumière ou une énergie spécifiques par lesquels D.ieu Se manifeste dans ce Nom ou dans cet attribut.

« Vayikra èl Moché » signifie que l’Essence de D.ieu, l’essence qui est au-dessus de tout nom, de toute configuration ou de tout attribut, s’adressa à Moché. Pourquoi ? Parce qu’il était petit à ses propres yeux. Il était humble.

Telle est la leçon de Vayikra. Chacun de nous détient en lui une étincelle de Moché Rabbénou, nous possédons donc un attribut de grandeur mais en même temps nous ne nous qualifions pas de grands. En effet, nous réalisons que nos talents, nos dons, nos qualités nous ont été donnés par D.ieu.

Mais nous devons également prendre conscience que nous devons utiliser ces attributs au mieux, y investir toutes nos forces pour faire un monde meilleur, pour y faire descendre la Divinité.

Quand nous utilisons correctement ces talents, tout en réalisant qu’ils sont des présents de D.ieu, alors nous méritons « Vayikra èl Moché », un véritable appel d’amour de la part de l’Essence Divine.

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PARACHA TSAV

D.ieu instruit Moché de commander à Aharon et ses fils leurs devoirs et leurs droits en tant que Cohanim (« prêtres ») qui offrent les Korbanot (sacrifices animaux et alimentaires) dans le Sanctuaire.

Le feu sur l’autel doit brûler constamment. On y incinère entièrement les différents sacrifices animaux et alimentaires.

Les Cohanim consomment la viande de certains sacrifices animaux et ce qui reste de l’offrande alimentaire. L’offrande de paix est mangée par celui qui l’a apportée, à l’exception de parties spécifiques, données au Cohen. La viande sainte des offrandes doit être consommée par des personnes en état de pureté rituelle, dans l’endroit saint qui leur a été désigné et à un moment spécifique.

Aharon et ses fils restent dans l’antre du Sanctuaire pendant sept jours, au cours desquels Moché les initie à la prêtrise.

Le miracle des miracles

Nissan est connu comme « le mois de la Rédemption ». Cela tient au fait que le thème central du mois est la fête de Pessa’h, « le Temps de notre Rédemption ». Le Chabbat qui précède Pessa’h, connu sous le nom de Chabbat Hagadol, « le Grand Chabbat » met particulièrement l’emphase sur cette idée.

Le mot Nissan a la même racine que Ness ou « miracle ». Plus encore, le mot Nissan possédant deux Noun fait référence au « miracle des miracles », les événements spectaculaires qu’accomplit D.ieu, durant ce mois, en faisant sortir les Juifs d’Egypte.

Cela est particulièrement accentué lors de Chabbat Hagadol « car en ce Chabbat s’opéra le miracle extraordinaire de frapper les Egyptiens par leurs premiers-nés ». Et plus encore, « en ce jour, la Rédemption et les miracles (de l’Exode) commencèrent ».

Pourquoi le fait de « frapper les Egyptiens par leurs premiers-nés » est-il indiqué comme « un grand miracle », ce qui tendrait à impliquer qu’il était plus important que les autres ? Et d’autre part, pourquoi ce miracle est-il expressément lié au Chabbat ? « Il fut institué que ce miracle serait rappelé dans les générations ultérieures, lors du Chabbat, qui est pour cette raison dénommé Chabbat Hagadol ».

La libération d’Egypte avait pour but que « Je te prenne pour Moi comme nation et que Je sois pour toi D.ieu. Tu sauras que Je suis l’Eternel ton D.ieu Qui t’a délivré du joug égyptien ».

En d’autres termes, la révélation de la Divinité, au moment de l’Exode, permit aux Juifs d’être capables de discerner et de connaître D.ieu alors même qu’ils étaient plongés dans des

préoccupations matérielles. En outre, au moment où D.ieu donna la Torah, cela leur permit d’accepter inconditionnellement Sa Torah et Ses Mitsvot, comme le statue le verset ; « Quand tu sortiras la nation d’Egypte, ils serviront D.ieu sur cette montagne ».

Il s’agissait donc pour les Juifs de révéler la Divinité dans ce monde matériel, d’une façon permanente, à travers leur service spirituel. C’est pourquoi l’Exode et le Don de la Torah culminèrent par la construction du Michkan, le Sanctuaire, un lieu terrestre et concret où D.ieu pourrait « résider parmi eux ». Cela se concrétisa avec encore plus de permanence avec la construction du Beth Hamikdach, qui verra sa forme parfaite parachevée avec le troisième Beth Hamikdach, qui sera éternel.

Cela explique pourquoi il était nécessaire que l’Exode se produise spécifiquement par des miracles, car seul un événement surnaturel peut manifester les possibilités illimitées de D.ieu. Cela permet à l’homme de percevoir que D.ieu est le Maître Suprême de la nature, qu’Il en fait ce qu’Il veut. Et cela permet, en contrepartie, aux Juifs de se libérer des restrictions et des limites de la mondanéité en tant qu’entité et de leur exil égyptien en particulier.

La grandeur du miracle de « frapper les Egyptiens par leurs premiers-nés » ainsi que son lien avec Chabbat Hagadol peuvent se comprendre dans la même ligne de pensée.

« Le miracle des miracles » consistant à « frapper les Egyptiens par leurs premiers-nés » était nécessaire. En effet, seule une révélation de la Divinité, qui transcende la nature, pouvait permettre d’atteindre les premiers-nés égyptiens, la force du mal la plus puissante, et ainsi briser l’Egypte.

Un tel miracle est qualifié de « grand miracle » car il fut l’événement crucial par lequel « la Rédemption et les miracles (de l’Exode) commencèrent ».

La commémoration de cette merveille fut établie le Chabbat car le Chabbat n’est pas seulement le jour de la semaine durant lequel nous vénérons D.ieu Se reposant des six jours de la Création, éloigné de la nature, la dominant, mais aussi parce que le Chabbat est lié à la Rédemption éternelle, un temps « composé uniquement de Chabbat et de tranquillité ».

Ce thème prend une ampleur encore plus grande lorsque Chabbat Hagadol tombe la semaine où nous lisons la Parachah Tsav. En effet, à ce propos, nos Sages affirment : « Le terme Tsav, commandement, signifie : ‘accomplis avec alacrité, empressement, maintenant et dans toutes les générations futures’ ».

Cela accentue encore davantage l’idée que l’éternité, qui transcende le temps et la nature, descend dans ce monde fini et limité par le temps et le pénètre.

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CHABBAT ‘HOL AMOED

Etre Libre

La nuit de Pessa’h, durant le Séder, nous sommes face à une multitude de gestes, de symboles, de coutumes et de rites compliqués et à plusieurs périodes de l’histoire juive. A la base de toute cette richesse et de cette variété, réside néanmoins une idée centrale qui unifie les parties disparates du Séder en un tout harmonieux : « Autrefois nous étions esclaves, maintenant nous sommes libres. » Cette idée de liberté trouve sa pleine expression le soir de Pessa’h, dans la Haggadah : à la fois dans son rituel, dans ses actes symboliques, dans sa poésie et dans l’ambiance générale de la soirée. La Haggadah n’est pas un traité philosophique et pourtant y sont exprimées des idées d’une profondeur inouïe, dans la forme la plus accessible, par des mots et des actes simples. La signification de ces actes est audacieuse et frappante et, que cela soit conscient ou non, elle se fraie un chemin dans les âmes de ceux qui y participent.

La liberté et l’esclavage paraissent être totalement opposés, chacun se définissant par l’absence de l’autre. L’esclavage est l’absence de liberté et la liberté est l’absence d’esclavage. Mais chacun de ces termes doit être compris en référence à l’autre. Secouer ses ailes ne signifie pas que l’on soit devenu libre. L’esclavage représente cette situation dans laquelle une personne est toujours assujettie à la volonté d’un autre. La liberté, par ailleurs, est l’aptitude à agir selon sa propre volonté indépendante et à l’exécuter. L’individu qui manque de volonté propre ne devient pas libre une fois qu’il s’est libéré de ses entraves : il est simplement un esclave sans maître ou, dans le cas d’un peuple, celui qui a été abandonné par son chef suprême. Entre l’étape où il cesse d’être un esclave et celle où il acquiert la liberté, l’individu doit passer, dans sa progression, par un stade intermédiaire sans lequel il ne peut devenir véritablement libre : il doit développer par lui-même des qualités intérieures.

Le miracle de l’Exode ne fut pas accompli par le départ du peuple hébreu de la maison d’esclavage. Il avait besoin de se développer pour devenir un peuple véritablement libre et pas seulement des esclaves fugitifs. La situation des Hébreux, alors qu’ils se tenaient sur les bords de la Mer Rouge, talonnés par l’armée du Pharaon, a été décrite par le commentateur médiéval, Ibn Ezra : les Enfants d’Israël ne pouvaient pas même concevoir une forme d’opposition au Pharaon car ils avaient grandi dans l’esclavage et y étaient tellement accoutumés que leurs anciennes attitudes de soumission réapparurent à la vue de leur ancien dominateur.

Ce n’est qu’une fois que toute la génération qui avait vécu sous l’esclavage eut péri dans le désert que ses descendants purent entrer en Terre d’Israël et s’y établir en peuple libre. En d’autres termes, l’esclave est doublement asservi : il l’est tout d’abord à la volonté d’un autre mais aussi à son manque de volonté et de personnalité propres. Un être qui garde son propre caractère intrinsèque ne peut jamais être complètement assujetti. Et à l’opposé, celui qui ne possède aucune image indépendante de lui-même ne peut jamais être complètement libre.

Ce que nous avons dit de la relation entre l’esclavage et la liberté est encore plus vrai en ce qui concerne le lien entre l’exil et la rédemption. La fin d’un exil n’est pas suffisante pour constituer la rédemption, quelque chose d’autre doit avoir lieu.

Le sens du mot « exil » ne se limite pas à une définition physique. Tout comme en ce qui concerne l’esclavage, le sens et la signification pleine de ce mot résident dans le royaume spirituel. Etre en exil signifie que l’on s’est soumis à une échelle de valeurs, à des relations et à un mode de vie qui sont étrangers à la véritable nature de l’individu ou de la collectivité.

Quand le Peuple Juif, persécuté, dut partir en exil, il dut changer le mode de vie et les habitudes qui le définissaient. Autrefois agriculteur, il devait désormais se tourner vers le commerce ou les affaires. Autrefois libre et indépendant, il se retrouvait soumis à divers seigneurs. Autrefois maître de son propre mode de vie, il allait maintenant dans le sens de la mode environnante.

Tant qu’il maintint son caractère spirituel, ses principes religieux, sa direction spirituelle interne et son mode de vie distinct, en toute indépendance, le Peuple Juif ne fut jamais réellement asservi, tout au moins dans la dimension spirituelle de son existence.

L’obscurantisme et l’ignorance médiévaux ne réussirent en rien à altérer ou diminuer la créativité et la spiritualité du Peuple Juif en exil. Les Juifs de cette période étaient persécutés, humiliés et méprisés. Ils devaient admettre leur faiblesse et leur impuissance dans bon nombre de domaines de leur vie. Néanmoins, leur exil ne fut jamais réellement total car ils ne se considéraient ni comme méprisables ni comme inférieurs à quiconque puisqu’ils gardaient leur propre caractère essentiel. Leur monde spirituel n’était pas pour eux un simple réconfort. C’était réellement leur foyer, et dans cette dimension de leur vie, l’exil n’existait pas.

Paradoxalement, c’est la déjudaïsation qui rendit complet l’exil car lorsque le Juif se départit de son propre caractère distinctif, il renonça au dernier lambeau de son indépendance. C’est pourquoi, bien qu’il ait gagné sa liberté, en tant qu’individu, il se retrouva exilé, au plein sens du terme, au niveau national. Désormais c’était le monde extérieur qui déterminait ses valeurs, son caractère et ses relations, non seulement à un niveau superficiel mais dans les profondeurs de son cœur.

La véritable tragédie de l’exil d’Egypte fut que les esclaves se mirent peu à peu à ressembler à leurs maîtres, pensant comme eux et faisant les mêmes rêves. Leur plus grand désespoir venait, en réalité, du fait que leurs maîtres ne leur permettaient pas d’accomplir le rêve égyptien. Il ne leur suffit pas de réaliser combien ils souffraient sous le régime de terreur auquel ils étaient soumis, il leur fallut décider qu’ils n’en voulaient plus.

Changer la structure sociale de l’Egypte, pour qu’eux aussi puissent aspirer à devenir officiers et maîtres, n’aurait pas suffi à les libérer de leur esclavage. Ce n’est qu’une fois qu’ils furent prêts à partir, non seulement de la terre matérielle d’Egypte mais également de l’esprit du monde dans lequel ils avaient vécu, qu’une fois qu’ils furent prêts à abandonner leur dévotion aux valeurs égyptiennes (et ils en donnèrent la preuve par ce premier agneau pascal), c’est seulement alors qu’ils purent être véritablement sauvés.

Pour parvenir à une véritable rédemption, et pas seulement à la fin de l’exil, il ne suffit pas que le Peuple Juif quitte « le désert des nations ». Il doit regagner sa propre essence, son caractère, son esprit, ses modes de pensée et de vie. Ce n’est qu’alors qu’il peut être réellement libre. Ce n’est qu’alors qu’il est réellement sauvé.

Grâce à toutes les lois, toutes les coutumes du soir du Séder, nous mettons vraiment l’accent sur ce qui nous concerne le plus profondément : « Autrefois nous étions esclaves, maintenant nous sommes libres ». Tout en traversant les rites du Séder, en lisant la Haggadah et en discutant du texte écrit et de ce qu’il implique, nous nous devons de comprendre encore plus profondément que nous ne sommes réellement libérés que lorsque nous entreprenons de satisfaire notre besoin de vivre selon notre mode de vie spécifique, c'est-à-dire nous libérer, dans le vrai sens du terme.

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PARACHA CHEMINI

Le huitième jour, suivant les sept jours de leur initiation, Aharon et ses fils commencent leur service de Cohanim (prêtres). Un feu jaillit de D.ieu pour consumer les offrandes et la Présence Divine vient résider dans le Sanctuaire.

Les fils aînés d’Aharon offrent un « feu étranger devant D.ieu, qu’Il ne leur avait pas commandé » et ils meurent devant D.ieu. Aharon reste silencieux devant sa tragédie.

Moché et Aharon sont, par la suite, en désaccord sur un point de la loi concernant les offrandes mais Moché reconnaît qu’Aharon a raison.

D.ieu ordonne les lois de la Cacherout, identifiant les espèces animales permises et celles qui sont interdites à la consommation. Les animaux mammifères ne peuvent être consommés que s’ils ont le sabot fendu et ruminent. Les poissons doivent posséder des nageoires et des écailles. Une liste d’oiseaux non Cacher est établie ainsi qu’une liste d’insectes Cacher (quatre espèces de sauterelles).

Chemini comporte également certaines lois de pureté rituelle, y compris celles qui évoquent la nature purificatrice du Mikvé (un bassin d’eau construit selon certaines règles précises) et de la source. C’est ainsi que le peuple est enjoint de « faire la distinction entre l’impur et le pur ».

La Paracha Chemini dont le nom signifie « huitième » est ainsi nommée parce qu’à son commencement nous est relaté ce qui eut lieu le huitième jour suivant les sept jours de consécration d’Aharon et des autres Cohanim, ses fils.

Le Kli Yakar, commentateur biblique, s’interroge sur la terminologie employée ici et sur le fait que ce huitième jour ne soit pas ajouté à la série des sept jours précédents, qu’il en soit séparé. Quelle est la particularité de ce huitième jour ?

Le Kli Yakar explique que ce nom « huitième » vient précisément expliquer pourquoi en ce jour, on assista à une extraordinaire Révélation Divine. C’était en effet en ce jour que furent achevées les dernières tâches de la construction du Tabernacle, le Michkan, et que la Révélation Divine fut perceptible par tout un chacun.

Mais en quoi le mot « Chemini » porte-t-il cette idée ? Le commentateur explique que la séquence de la Création du monde s’exprime dans une série de 7. Ainsi les sept jours de la Création auxquels correspondent les sept jours de la semaine.

En fait, tout le domaine de la Création correspond au chiffre 7. La ‘Hassidout explique que les sept Sefirot, saintes émanations, sont également au nombre de 7, correspondant aux sept jours de la semaine.

C’est pour cette raison que l’on entoure les lanières des Tefilines sept fois, autour du bras, ce qui correspond à la fois aux sept Sefirot et aux sept qualités émotionnelles que possède toute personne.

Quelle

est alors la signification du chiffre 8 ?

8 représente quelque chose qui est plus haut que le domaine de la nature, de celui de la Création.

Et c’est pour cette raison que nous pouvons observer que de nombreux commandements sont associés au chiffre 8.

La Brit Mila, la circoncision, se fait au huitième jour.

Pour qu’un animal puisse être offert en sacrifice, il faut qu’il soit âgé d’au moins huit jours.

Les lumières de ‘Hanoukah sont au nombre de 8.

Tous ces exemples évoquent la perspective de la Divinité qui transcende la Création.

Cependant, une question vient alors se poser. Pourquoi mettre l’emphase sur le fait que c’est le huitième. Le huitième ne peut se définir que par rapport aux sept qui l’ont précédé.

Dire que c’est le huitième jour signifie qu’il a un lien avec les sept précédents.

Comment pouvons-nous nous contredire en affirmant que huit est quelque chose complètement séparé des sept précédents et en même temps que huit se construit sur les sept précédents et en dépend.

La ‘Hassidout explique que le but ultime de la Création est ce monde matériel, que tous les mondes spirituels, toutes les émanations spirituelles, les anges, les sphères célestes ont été créés pour ce monde physique.

C’est pourquoi nous ne pouvons affirmer que les révélations les plus hautes, complètement séparées et transcendant ce monde matériel, doivent restées à l’écart de ce monde physique. Elles doivent également l’affecter et être utilisées.

En dernier ressort, bien qu’elles soient intrinsèquement supérieures au monde matériel, elles doivent pourtant s’y révéler.

Et tel est le sens de la Brit Mila. Elle s’accomplit sur un corps physique, malgré le fait qu’elle suscite une révélation spirituelle extraordinaire, bien au-delà des limites d’un environnement physique. Un membre physique devient un véhicule et un réceptacle pour cette révélation extraordinaire.

C’est également le concept de l’Ere Messianique où « la chair physique elle-même percevra et verra la bouche de D.ieu parler ». En d’autres termes, non seulement la Divinité sera-t-elle évidente pour nous au niveau spirituel, non seulement aurons-nous conscience que le spirituel dépasse le matériel, mais le monde matériel lui-même percevra la Divinité. Bien que D.ieu soit infiniment supérieur, le monde matériel véhiculera cette révélation.

Que cela se produise immédiatement et de nos jours!

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Gardes ta langue !

Peut-oncroirel’histoire?

Il n’est pas toujours interdit d’écouter et de croire du Lachone HaRa. Il arrive que l’homme entende raconter quelque chose de mal qu’a fait quelqu’un, et à son avis il y a lieu d’interpréter cet acte de façon positive et de justifier cette personne. Dans un cas comme celui-là, il est permis de croire que les faits racontés sont la vérité, tout en estimant que ce sont les arguments en sa faveur qui sont les bons.

Par exemple, Yokheved a raconté à Ra’hel qu’elle a vu Devora manger un aliment non-casher. Yokheved a du mal à croire que Ra’hel ait inventé cette histoire de toutes pièces pour salir Devora. Si elle croit l’histoire, elle transgressera l’interdiction d’accepter du Lachone HaRa. Yokheved a effectivement le droit de croire que les faits sont exacts, mais elle doit être sûre que Devora ne l’a pas fait délibérément.

Il est possible que quelqu’un l’ait trompée en lui disant que cet aliment était casher.

Eshet Hail

Heureusecellequil’aenfanté

La sainteté et la réussite des enfants dépendent de la femme, de sa propre sainteté et de son attention aux mitsvot, qui provoquent une plus grande sanctification de l’âme de l’enfant. Nous en trouvons un exemple chez Kim’hit, dont les Sages ont dit (Yoma 47) : Kim’hit avait sept fils, et tous sont devenus cohen gadol. Les Sages lui ont demandé ce qu’elle avait fait de particulier. Elle a répondu : «Jamais les poutres de ma maison n’ont vu mes cheveux.» En effet, elle faisait excessivement attention à ne pas se découvrir la tête, et même quand elle se lavait les cheveux, d’autres femmes tenaient un drap au-dessus d’elle pour que ses cheveux ne soient pas vus même par les poutres de sa maison. Par le mérite de sa pudeur elle a vu ses sept fils devenir cohanim guedolim.

On a également dit de Rabbi Yéhochoua : «Heureuse celle qui l’a enfanté». C’est grâce à elle qu’il a fait partie des plus grands Sages, car elle amenait son berceau au Beit HaMidrach pour que ses oreilles entendent les paroles de notre sainte Torah dès la plus tendre enfance.

UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.

Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim

SHEMOTHATSADIKIM p.22

Rabbi Yitsh’ak. Rabbi Yitsh’ak, fils de Tavla. Rabbi Yitsh’ak Napah’a (le forgeron). Rabbi Yitsh’ak Hakoula. Rabbi Yitsh’ak, fils de El’hazar. Rabbi Yitsh’ak, fils de Ah’a Dichma’heta. Rabbi Yitsh’ak, fils de Pineh’ass Déagadta. Rabbi Yitsh’ak, fils de Elayi. Rav Yits’hak. Rav Yitsh’ak Rabba. Rabbi Yitsh’ak, de la maison de Bar Ami. Yitsh’ak, de la maison de Rabbi Yanaye. Rabbi Yitsh’ak, fils de Avdimi (ils sont au nombre de deux).

Rav Yitsh’ak Bérav Ada. Rav Yitsh’ak, fils de Chmouèl, fils de Marta. Rabbi Yitsh’ak, père de Rav Chmouèl. Rabbi Yitsh’ak, fils de Achi. Rav Yitsh’ak, fils de Yonatane. Rav Yitsh’ak, fils de Abba, fils de Mah’séya. Rav Yitsh’ak, fils de Yossef. Rabbi Yitsh’ak, fils de Yossé. Rabbi Yitsh’ak, homme du village de ‘Hako. Rav Yitsh’ak Divaha. Rabbi Yitsh’ak Paskaa. Rabbi Yitsh’ak Kaskassaa. Rabbi Yitsh’ak, fils de Ya’hakov, fils de Guiyori. Rabbi Yitsh’ak, homme du village de ‘Hitouch. Rabbi Yitsh’ak, fils de Elyachiv. Rabbi Yitsh’ak Maguedalaa. Rav Yitsh’ak, fils de Mari. Rabbi Yitsh’ak, fils de Maryone. Rav Yitsh’ak, fils de Ouryane. Rabbi Yitsh’ak, fils de Nah’méni (autre version : fils de Nah’emane). Rabbi Yitsh’ak, fils de Ménah’ème. Rabbi Yitsh’ak, fils de H’alouv. Rabbi Yitsh’ak Bérav Ami. Rabbi Yitsh’ak, fils de Abba. Rabbi Yitsh’ak Bérav Idi. Rabbi Yitsh’ak, fils de Rabbi H’iya Kétouva. Rabbi Yitsh’ak, fils de H’iya. Rav Yitsh’ak, fils de Rédifa. Rabbi Yitsh’ak, fils de H’anina. Yitsh’ak Séh’ora. Rabbi Yitsh’ak, fils de Kapara. Rabbi Yitsh’ak, fils de Katsarta. Rabbi Yitsh’ak, fils de Goufta. Rav Yitsh’ak Bérabbi. Rabbi Yitsh’ak, fils de Avine. Rav Yitsh’ak, fils de Achiyane. Rav Yitsh’ak, fils de Zéra. Rav Yitsh’ak, fils de Bisna. Rav Yitsh’ak Bérav Yéhouda. Yitsh’ak, fils de Rav Yéhouda, fils de Yéh’ézkèl. Rabbi Yitsh’ak, fils de Rabba, petit-fils de H’ana. Yitsh’ak, disciple de Rav Papa. Rabbi Yitsh’ak Bérav Mécharchiya. Rabbi Yitsh’ak, fils de Rav. Rabbi Yitsh’ak Karitspa. Rabbi Yitsh’ak, fils de Lévi. Rabbi Yitsh’ak de Kartiguenoune. Rabbi Yitsh’ak Hakohène (le Prêtre). Rabbi Yitsh’ak Ravya. Rabbi Yitsh’ak, fils de Naftali. Rabbi Yitsh’ak, fils de Savrine. Rabbi Yitsh’ak, fils de Simone. Rabbi Yitsh’ak, fils de Téradiyone.

TEFILAADIREAPRESLALECTUREDESNOMS

Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.

Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

RavMoshebenYonaChlit’a

RavShalombenYeminaChlit’a

Sacha Morde’hai ben Brigitte Ra’hel

Barbara Bra’ha bat Sarah Sabine

Ilan ben Yafa

Yonathan ben Tadela

Odette Odelia Bat Marie Ida

David Philip ben Odette Odelia

Youda ben H’aya

Itskhak ben Smadar

Reouven ben Yasmine

Sarah bat Myriam

Hanna Rahel bat Fanny

AcherStéphanebenMoché

IsraelMeirbenSimaSim’ha

Ra’helbatMessaouda

NatachaDvorabatMyriam

AudreyAvigaelKokhavaGuemarabatHava

DoronAvrahamFradjibenCecileEsther

Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Adrien Moche Ben Israel Michael

Rav David ben Solange

Miriam Mireille Janet Bat Ester

Morde’hai ben Juliette

Marie Ida bat Juliette

H’aya bat Juliette

Israel Michael ben Sarah

David ben Ra’hel

Poupée Marguerite Gommara bat Esther

Richard David ben Arlette

Bougid ben Gazella

Fortuna Diamanta bat Garsona

Nina Ginette bat Enriette

Raphael et Eleazar bnei Tsipi

David ben Avraham et Bouba

Eliahou Daari ben Ovad

Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie

Mordehai Meir Haim ben Ra’hel

Rav David Menashe ben Esther

Ra’hel bat Esther

OR MENAHEM NAHMAN YOHAI BEN SIVANE BAT NAVA (BRIOUT ETANA)

BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)

ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)

ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN), MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR)

ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN), KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR)

RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA)

ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)

https://segoulot.wordpress.com

Ségoulot PESSA’H

https://segoulot.wordpress.com/2019/04/04/segoulot-special-pessah/

30 Mitsvot très favorables pour avoir des enfants

1- Chabbat avant Pessa’h il faudra preparer un chabbat encore plus copieux et riche que les autres chabbat de l’annee, en effet c’est par le merite de ce chabbat que nos ancetres on meritait les miracles de la sortie d’egypte.

2- Pendant la Bdikat Hamets ne pas oublier de verifier dans les poches – Segoula pour etre sauver du vol

3- Pendant le Biour Hamets prendre un papier et y inscrire toutes les choses qui vous causes du tort dans votre vie quotidienne ex’: la parnassa, la sante, le mariage etc… et bruler ce papier avec votre Hamets.

4- Lire en journee avant le seder de Pessa’h la priere du Korban Pessa’h ainsi que la Igueret de Rabbi Shimom d’Ostropolie – Protection pour toute l’annee.

5- Preparer en couple le mari et la femme la table du seder avant l’entree de la fete – Segoula pour la Paix dans le couple.

6- Garder dans la maison un morceau de la matsa Afikoman toute l’annee – pour une abondance dans la parnassa et protection .

7- Garder de la matsa qui a ete faite pour Pessa’h et la manger a Rosh Ashana.

8- Pendant que les enfants chantent le MA NISHTANA c’est le moment de prier pour leurs reussite et pour ceux qui n’ont pas encore d’enfants de prier pour en avoir.

9- La Matsa est la Richesse ; La Matsa est un traitement.

10- Les femmes- faites attention d’accomplir toute les mitsvot de seder de pessa’h : boire les 4 verres, reciter le Alel apres la priere de Arvit et la lecture de la Agada joyeusement et de ne pas parler de discution banal depuis le Kidouch et jusqu’a la fin du Alel.

11- Le chant E’had Mi Yodea contient de merveilleux secrets.

12- Le soir du seder il faut profiter que les portes du ciel soient ouverte pour prier Borei Holam

13- Il est tres important de se vivre la sortie d’Egypte pas seulement de la lire.

14- Prendre soit de bien preparer le Seder car comme sera votre Seder comme ca sera votre annee.

15- Le milieu de la nuit est un moment propice pour demander a Hashem tous ce que vous desirez.

16- Honnerer sa femme d’un bijou ou/et d’un bel habit pour la fete.

17- Il faudra rester joyeux pendant Hol Amoed : habit, repas …

18- Auqnd on invite Elihaou aNavi chez nous le soir du Seder chacun son tour ira a l’entree de la maison de fera un voeu.

19- Celui qui mange le lendemain du seder les signes du plateau meritera la crainte Divine.

20- Il ne faudra pas s’enerver le soir du seder car cela apporte un mauvais presage.

21- Le 7eme jour de Pessa’h implorer les cieux pour les choses compliquer qu’Hashem dans sa grande misericode, vous ouvre les portes, a l’aurore et reciter le Chirat Ayam .

22- Le shabbat apres Pessa’h ne pas oublier de faire les Halot en forme de clef pour ouvrir la parnassa.

23- Garde le sel du omer toute l’annee et une segoula pour la protection.

24- Boire l’eau de la pluie en Pess’ah et Chavouot peut vous guerir de toutes les maladies.

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