Magazine Familly Torah Iyar 2023

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[ ] Ilouye Nishmat (Elévation de l’ame) de : ...................................................................

[ ] Réfoua Shéléma (Bonne guérison) pour : ................................................................

[ ] Je dédie une étude pour : .....................................................................................

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Avec le Soutien de :

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...

SOMMAIRE :

LE MOIS DE lYAR

Pages 4-5

GUIDE DU OMER

Pages 6-7

GUIDE SPIRITUEL DU OMER

Pages 8-17

14 lYAR - PESSA’H CHENI

Pages 18-21

18 lYAR - LAG BAOMER

Pages 22-25

IDEES CREATIVES

Pages 26-27

LES JARDINS DE RAV AROUSH

Pages 28-32

VIVRE SON TEMPS

Pages 34-38

7 MITSVOTH DES BNEI NOAH

Pages 39

FEMME VAILLANTE - LACHON ARACHEMOT ATSADIKIM

Pages 40

DEDICASSES

Pages 43

SEGOULOT

Pages 44

DEDICASSE :

A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral.

De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles.

De tous mes amis et connaissances.

Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.

10 faits sur le mois d’Iyar que chaque Juif devrait connaître par Leibel

1. Iyar est à la fois le huitième et second mois du calendrier hébraïque

Nissan et Tichri sont tous deux désignés comme le début du calendrier juif. Iyar est le second mois à partir de Nissan et le huitième mois à partir de Tichri.

2. La Torah a deux autres noms pour ce mois

Dans les Cinq Livres de Moïse, les mois hébraïques n’ont pas de noms distincts. Nissan est appelé « le premier mois », Iyar, « le deuxième mois »,etc.

Dans les prophètes, Iyar est appelé « le Mois du Rayonnement » (‘Hodech Ziv), probablement parce qu’il introduit le printemps, apportant des couleurs vives et du soleil.

Les noms que nous connaissons aujourd’hui, nous dit le Talmud, furent adoptés lors du premier exil babylonien.

3. Iyar signifie aussi lumière

Iyar est lié au mot hébreu « or » qui signifie lumière. Le Midrash explique qu’il fut nommé en référence à la manne qui a commencé à tomber au cours du mois d’Iyar, un mois après que les Juifs aient quitté l’Égypte. La manne était blanche, brillante et dotée d’un rayonnement divin.

L’équivalent akkadien d’Iyar, Ayyāru, signifie fleur.

4. Il y a une mitsva spéciale chaque jour d’Iyar

Pendant sept semaines, du deuxième jour de Pessa’h jusqu’à Chavouot, les Juifs comptent le Omer, marquant le passage de 49 jours entre ces deux fêtes. Chaque jour, nous récitons une nouvelle bénédiction, car le décompte de chaque jour est une mitsva en soi.

La Sefirat HaOmer (le compte du Omer) démarre le 16 Nissan, couvre l’ensemble d’Iyar jusqu’à Chavouot (le 6 Sivan). Ainsi, Iyar est le seul mois au cours duquel le Omer est compté pendant l’intégralité de ses 29 jours.

5. Le « Second Pessa’h » est célébrée le 14 Iyar

À l’époque du Temple, le Second Pessa’h (Pessa’h Chéni) était célébré par un homme n’ayant pu– en raison de son impureté ou de son éloignement – apporter l’offrande pascale pendant Pessa’h. Une deuxième chance de manger le sacrifice lui était donnée un mois plus tard, dans la nuit suivant le 14 Iyar.

À notre époque où les sacrifices ne sont plus offerts, nous commémorons le Second Pessa’h en mangeant de la matsa.

L’un des thèmes du Second Pessa’h est la réparation des erreurs du passé. .

6. Lag BaOmer est célébré le 18 Iyar

Avant sa mort, Rabbi Shimon bar (fils de) Yo’haï, un sage talmudique du 1er siècle, demanda que l’anniversaire de son

décès soit célébré dans la joie plutôt que dans le deuil. Il mourut le 18 Iyar en 160 de l’ère commune, et ce jour, appelé Lag BaOmer (« 33ème du Omer ») est commémoré depuis lors.

Lag BaOmer marque également la fin de l’épidémie qui frappa les disciples de Rabbi Akiva. Le Talmud raconte que 24 000 disciples de Rabbi Akiva moururent dans la période entre Pessa’h et Chavouot. Selon le Talmud, cela fut entraîné par le fait qu’il ne se respectaient pas mutuellement.

7. La parade de Lag BaOmer célèbre la fierté juive

Lorsque le sixième Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn, de mémoire bénie, vit l’état de l’éducation juive à New York dans les années 1940, il créa le Conseil National pour la Pérennité de l’Éducation Juive (« Shaloh »), qui encourageait les parents juifs à donner à leurs enfants une éducation juive.

L’un de ses programmes, les « Messibos Shabbos » (« Messibot Chabbat »), organisait de petits rassemblements pour ces enfants le jour du Chabbat et des fêtes juives dans des synagogues de la région de New York. En 1942, le premier rassemblement public « Messibos Shabbos » se tint devant le siège mondial de Loubavitch, au 770 Eastern Parkway. Une poignée d’enfants chantèrent des chansons juives, donnèrent la charité et dirent des bénédictions. Cela se développa pour devenir la « parade de Lag BaOmer ».

Le 29 avril 1956, le Rabbi de Loubavitch dirigea le premier grand défilé au 770. Deux mille enfants juifs entendirent le Rabbi traiter de sujets tels que l’étude de la Torah et l’importance de Lag BaOmer. Puis ils défilèrent en tenant des pancartes qui promouvaient l’observance juive. Depuis lors, une parade de Lag BaOmer est organisée au 770 chaque fois que Lag BaOmer tombe un dimanche, lorsque les élèves des écoles publiques peuvent également participer. Ce format de parade a été adopté par les centres et les communautés ‘Habad à travers le monde.

8. Iyar est un mois de guérison

Iyar est un mois de guérison. Les Kabbalistes le voient dans l’acronyme du mois : ,ךאפור יי ינא« Je suis l’Éternel qui te guérit ».

L’année juive est telle un synopsis de l’ensemble du service divin d’un Juif. Nissan, le premier mois, est consacré à la naissance et au renouveau. Nous venons de « sortir d’Égypte » dans un sens spirituel et sommes maintenant prêts à accomplir les commandements de D.ieu avec émotion.

Iyar représente le retour au quotidien – notre premier jour de retour au travail après les vacances. À ce stade, il devient difficile d’insuffler l’enthousiasme de la nouveauté à notre étude de la Torah et à notre pratique des mitsvot.

C’est là qu’intervient la guérison. D.ieu dit : « Toutes les maladies... Je ne placerai pas sur toi, car Je suis l’Éternel qui te guérit. » En d’autres termes, D.ieu nous donne un traitement préventif – la capacité de combattre l’apathie et de vivre notre service divin avec passion et enthousiasme. Mais bien que D.ieu nous aide, c’est à nous d’accomplir le travail. Si nous faisons l’effort de voir le monde à travers les yeux d’un enfant, avec ouverture et curiosité, nous pourrons vaincre les forces de l’apathie.

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9. Iyar peut s’écrire de deux manières

Le divorce est une affaire sérieuse en droit juif, et les actes de divorce doivent être écrits avec le plus grand soin et la plus grande précision.

Une discussion intéressante dans les lois sur le divorce concerne l’orthographe du mois de Iyar. Est-il orthographié ריא avec un youd ou avec deux youds רייא?

Rabbi Yaakov ben Moshe Molin, le Maharil, postule qu’un homme souhaitant divorcer doit donner deux guittine à sa femme pendant Iyar, l’un avec ריא et l’un avec רייא

Rabbi Moshé Isserless, le Rema, écrit que, du fait de ce doute, il faut s’abstenir de divorcer pendant Iyar !

En pratique, cependant, la coutume est d’écrire Iyar avec

deux youds

10. Le signe du zodiaque de Iyar est le Taureau

Dans la pensée mystique juive, le taureau symbolise l’âme animale. L’âme animale, comme le taureau, est indisciplinée mais peut être productive si elle est attelée. La pensée ‘hassidique comprend que les tendances négatives de notre âme animale découlent d’un koa’h hamitavé amorphe, une force de désir. Sans harnais, cette « force désirante » se tournera vers la satisfaction de soi, mais avec un joug, l’âme animale peut être extrêmement productive.

Notre mission en Iyar est d’apprivoiser le taureau. Chaque nuit, après avoir compté le Omer, nous disons une petite prière dans laquelle nous demandons à D.ieu de rectifier une petite partie de notre âme animale. Nous espérons qu’à l’arrivée de Chavouot, nous serons un peu plus aptes à recevoir la parole de D.ieu.

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LE OMER

A l’origine, la Mitsva de compter le ‘Omer consiste à compter les 7 semaines ou 49 jours qui séparent la fête de Pessa’h de la fête de Shavou’ot.

Selon la Torah, lorsque le Beit Ha-Mikdash existait, cette Mitsva s’accompagnait d’une offrande de blé et d’un sacrifice que l’on offrait le 2ème jour de Pessa’h, mais de notre époque où le Beit Ha-Mikdash est détruit, la Mitsva de compter le ‘Omer persiste mais n’est plus qu’une institution de nos maîtres, en souvenir du Beit Ha-Mikdash. Ceci est l’opinion de la majorité des Rishonim, ainsi que de MARAN, l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h. Cependant, cette Mitsva n’en reste pas moins une totale obligation.

On peut compter le ‘Omer dans toutes les langues. Si l’on compte en hébreu et que l’on ne comprend pas ce que l’on dit, on n’est pas quitte et l’on doit de nouveau compter mais dans la langue que l’on comprend (sans réciter de nouveau la Bera’ha).

Selon le strict Din, on peut compter le ‘Omer après la Shki’a (coucher du soleil), mais les personnes pointilleuses et scrupuleuses d’accomplir les Mitsvot selon toutes les exigences de la Hala’ha attendent la nuit pour compter le ‘Omer.

Si l’on nous demande entre le coucher du soleil et la sortie des étoiles : « Combien doit-on compter ce soir dans le ‘Omer ? » Nous devons répondre : « Hier, nous avons compté tant. »

Mais si l’on nous pose cette question avant le coucher du soleil, nous pouvons tout à fait répondre le compte exact que nous compterons ce soir là.

La Mitsva de compter le ‘Omer se fait en étant debout.

Si par oubli ou par ignorance, on a compté assis ou bien s’il s’agit d’une personne âgée ou malade, on est quitte de la Mitsva.

Si l’on a oublié de compter le ‘Omer durant la nuit, on peut se rattraper pendant la journée, mais sans Bera’ha, et on reprendra le compte le soir suivant, avec Bera’ha.

Par contre, si l’on n’a pas rattrapé le compte sans Bera’ha durant la journée, on ne peut plus continuer à compter avec Bera’ha le soir. Il faudrait poursuivre le compte sans Bera’ha.

Lorsqu’on a un doute si l’on a compté la veille ou non, on poursuit le compte avec Bera’ha.

Un enfant qui devient Bar Mitsva pendent la période du ‘Omer, doit continuer à compter, mais sans Bera’ha, même s’il a compté depuis le début avec Bera’ha sans rater le moindre jour.

Se couper les Cheveux pendant le Omer

Le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.493) fait mention de l’usage de ne pas se couper les cheveux durant la période du ‘Omer, en signe de deuil sur la disparition des 24 000 élèves de Rabbi ‘Akiva.

Selon la tradition des Sefaradim, cet usage est maintenu jusqu’au 34ème jour du ‘Omer, au matin, alors que selon la tradition Ashkenaze, cet usage s’arrête dés le 33ème jour du ‘Omer.

Les personnes qui craignent la parole d’Hashem, ont également la vigilance de ne pas se raser la barbe pendant le ‘Omer.

Les femmes ne sont pas concernées par l’interdiction de se couper les cheveux pendant le ‘Omer.

Les femmes et le Omer

La Mitsva de compter le ‘Omer fait partie de la catégorie des Mitsvot Positives liées au temps (Mitsvot ‘Assé SheHazeman Guerama). C'est-à-dire, des Mitsvot dont l’accomplissement est soumis à un laps de temps avant lequel et au-delà duquel la Mitsva n’est pas valide (Ex : le Tsitsit ou les Tefilin que l’on ne peut mettre que lorsqu’il fait jour, ou le Loulav que l’on accomplie qu’à Soukkot …)

Les femmes sont généralement exemptes de toutes les Mitsvot ‘Assé SheHazeman Guerama, excepté certaines Mitsvot comme la Mitsva d’allumer ‘Hanouka, ou la lecture de la Meguila, puisque les femmes ont-elles aussi bénéficiées des miracles commémorés par ces Mitsvot.

Les femmes sont donc exemptes de la Mitsva de compter le ‘Omer.

Si toutefois une femme désire malgré tout compter le ‘Omer, elle est autorisée à le faire, mais elle ne peut en aucun cas le faire avec la Bera’ha, puisqu’elle contient le terme « Vetsivanou » (« qui nous a ordonné »)

Or, fondamentalement, la femme n’est pas ordonnée sur cette Mitsva, puisqu’elle est liée au temps.

Cependant, chez les Ashkenazim, l’usage est de laisser les femmes réciter la Bera’ha, même sur une Mitsva de laquelle elles sont exemptes, conformément à l’opinion du RaMA.

Mais une femme Sefarade doit se comporter selon l’opinion de MARAN, l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h, selon qui, les femmes n’ont pas le droit de réciter une Bera’ha sur une Mitsva de laquelle elles sont exemptes.

Selon nos maîtres les Kabbalistes, il est bon qu’une femme ne compte pas du tout le ‘Omer, même sans Bera’ha.

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GuideSpirituelduCompteduOmer

Quarante-neuf étapes de raffinement personnel

Les 49 jours entre Pessa’h et Chavouot ont toujours été une période d’élévation spirituelle et de développement personnel. Le Compte du Omer prend vie dans toute sa poésie mystique dans ce guide quotidien très accessible. Celui-ci transformera votre vie en vous permettant d’atteindre l’épanouissement spirituel et le raffinement émotionnel à travers 49 étapes simples, mais d’une grande profondeur.

Avec la mitsva de compter les 49 jours, appelée Sefirat HaOmer, la Torah nous invite à un voyage dans la psyché humaine, à une odyssée dans l’âme. Il existe sept attributs émotionnels primordiaux qui définissent le spectre de l’expérience humaine. À l’origine de toute forme d’esclavage se trouve une distorsion de ces émotions. Chacune des sept semaines entre Pessa’h et Chavouot est consacrée à analyser et à raffiner l’une d’entre elles.

Les sept attributs émotionnels sont :

’Hessed : Bienveillance 1ère semaine du Omer

Guevoura : Justice et rigueur-discipline 2ème semaine du Omer

Tiféret : Harmonie, compassion 3ème semaine du Omer

Netsa’h : Constance 4ème semaine du Omer

Hod : Humilité 5ème semaine du Omer

Yessod : Attachement 6ème semaine du Omer

Malkhout : Souveraineté, leadership 7ème semaine du Omer

Les sept semaines, qui représentent ces attributs émotionnels, se subdivisent chacune en sept jours pour donner les 49 jours du compte. Dans la mesure où une émotion dans son plein exercice est multidimensionnelle, elle inclut en elle un mélange de tous les sept attributs. C'est pourquoi, nous comptons chaque jour l'une des sept déclinaisons de l'attribut de la semaine, qui nous invite chaque fois à une méditation originale.

Au terme de cette période, nous célébrons le 50ème jour : Matane Torah, le don de la Torah. Après avoir réalisé tous les efforts possibles de notre propre initiative, parcourant et raffinant chaque recoin émotionnel de notre psyché, nous recevons un cadeau (« matane » en hébreu) d'En haut. Nous recevons ce que nous n’aurions pu obtenir avec nos seules ressources limitées. Nous nous voyons offrir la véritable liberté : la possibilité de transcender nos limites humaines et de toucher au divin.

Première semaine –‘Hessed

L’amour est la dimension la plus essentielle et la plus puissante de notre vie. L’amour est l’origine et la fondation de toutes les relations humaines. C’est aussi bien donner que recevoir. Il nous permet de nous élever au-delà de nous-mêmes ; de vivre la réalité d’autrui et de permettre à autrui de vivre notre réalité. Il est l’outil qui nous permet d’appréhender la réalité la plus sublime : D.ieu. En un mot : l’amour est transcendance.

Demandez-vous :

A quel point suis-je capable d’aimer autrui ? Ai-je des difficultés à donner ? Suis-je mesquin ou égoïste ? Ai-je des difficultés à laisser quelqu'un d'autre entrer dans ma vie ? Ai-je de la place en moi pour une autre personne ? Suis-je capable de laisser de la place à l'autre ? Ai-je peur de ma propre vulnérabilité, de m’ouvrir et de m'en trouvé blessé ?

Comment exprimè-je l’amour ? Suis-je capable de communiquer mes véritables sentiments ? Vais-je dissimuler mes sentiments par crainte de la réaction des autres ? À l’inverse, exprimè-je l’amour de façon impulsive ou de façon excessive ? Les gens ont-ils du mal à percevoir mes intentions ?

Qui sont ceux que j’aime ? Est-ce que je n'aime que ceux qui me sont proches ou desquels je suis proche ? Suis-je capable d’aimer un étranger, de tendre la main à quelqu’un que je ne connais pas ? Exprimè-je l’amour seulement lorsque cela me convient ?

Pourquoi ai-je des difficultés à aimer, et que puis-je faire pour y remédier ? Mon amour participe-t-il des six autres aspects de ’Hessed, sans lesquels il est complètement dénaturé et ne peut s’épanouir pleinement ?

Exercice du jour : Trouvez une façon nouvelle de manifestervotreamouràunêtrecher.

Jour Deux : Guevoura de 'Hessed

2ème jour du Omer

L’amour sain doit toujours comporter un élément de discipline. Un degré de distance et de respect de l’autre. Une juste estimation de la capacité de l’autre à accepter notre amour. L’amour doit être tempéré et judicieusement manifesté. Il arrive que des parents gâtent leurs enfants par amour ; ou qu’une personne étouffe son conjoint par un amour excessif qui ne lui laisse aucune place à soi. L’amour nécessite une certaine réserve, pour d'éviter de donner à ceux qui ne le méritent pas.

Mon amour est-il suffisamment tempéré ? Les gens abusent-ils de ma générosité naturelle ? Est-ce que je fais du mal aux autres en leur servant de béquille au nom de l'amour du prochain ? Est-ce qu’au nom de l’amour que je porte à mes enfants, je leur fais du mal en leur imposant de force mon système de valeurs ? Est-ce que je respecte les gens que j’aime ou s'agit-il d’un amour égoïste ? Suis-je sensible à leurs sentiments et à leur attitude ? Est-ce que je considère celui que j’aime comme un prolongement de moi-même et de mes aspirations personnelles ? Dans la manifestation de mon amour, la personne qui le reçoit et sa capacité à le recevoir tiennent-elles autant de place que moi-même et ma propension à donner ? La pluis est une bénédiction seulement parce qu'elle tombe sous forme de gouttes qui n'inondent pas les champs.

Exercice du jour : Aidez quelqu'un selon ses propres modalités, et non selon les vôtres. Focalisez-vous sur ses besoins personnels, même si cela exige un effort de votre part.

Jour Trois : Tiféret de ’Hessed

3ème jour du Omer

Jour Un : ‘Hessed de ‘Hessed

Examinez la dimension d’amour dans l’amour. L’expression de cet amour et son degré d’intensité. Chacun possède dans son cœur la faculté d’aimer. La question est si et comment nous la mettons en pratique et nous l'exprimons.

Il y a l'amour et il y a l'amour plein de beauté. L'amour véritable inclut empathie et compassion qui en font un bel amour. L'amour est souvent manifesté dans l'espoir de recevoir de l'amour en retour. L'amour véritable est exprimé même lorsque l'on n'attend rien en retour, même lorsque l'autre ne mérite pas cet amour. Tiféret, c'est donner

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également à ceux qui nous ont blessés. C'est admettre la rigueur de Guevoura tout en accordant à tous un amour pétri de compassion et de sympathie.

Exercice du jour : Tendez la main à un étranger.

Jour Quatre : Netsa'h de 'Hessed

4ème jour du Omer

Mon amour pour autrui est-il durable ? Résiste-t-il aux épreuves et aux difficultés ? Aux aléas de la vie ? Dans quelle mesure suis-je prêt à me battre pour l'amour que j'ai ? Mon amour est-il enthousiaste et déterminé ?

Exercice du jour : Faites quelque chose qui implique de lutter pour quelqu'un que vous aimez.

Jour Cinq : Hod de 'Hessed

5ème jour du Omer

Nous nous trouvons souvent paralysés dans nos relations affectives, incapables de pardonner à l'être aimé ou d'infléchir nos positions ou d'accepter les compromis. Hod introduit la dimension d'humilité dans l'amour, la possibilité de dépasser notre ego et de pardonner ou de céder à la personne aimée, uniquement par amour, même si l'on est persuadé d'avoir raison. Un amour arrogant n'est pas de l'amour.

L'amour me rend-il humble ? Suis-je hautain en dépit – ou parfois en raison

de mon aptitude à aimer ? Ai-je conscience que l'amour émane lui-même d'une source plus noble et plus sublime ; de D.ieu même ? Sachant cela, ne devrais-je pas aborder l'amour avec une totale humilité, conscient de l'immense privilège qui m'est accordé d'être capable d'aimer ? Est-ce que je me rends compte qu'à travers l'amour, je reçois plus que je ne donne ? En suis-je reconnaissant envers celui ou celle que j'aime ?

Exercice du jour : Mettez de côté votre amour-propre et réconciliez-vous avec un être cher avec qui vous êtes en froid.

Jour Six : Yessod de 'Hessed

6ème jour du Omer

Pour que l'amour soit éternel, il faut qu'il y ait attachement ; un sentiment de communion qui permet à l'amour de s'épanouir dans un effort conjoint. Un lien intime, une proximité et un attachement mutuels, pour le bien et la satisfaction de chacun. Cette relation porte alors ses fruits ; les fruits d'une union saine.

Exercice du jour : Entreprenez quelque chose de constructif avec un être aimé.

Jour Sept : Malkhout de 'Hessed

7ème jour du Omer

L'amour véritable s'accompagne toujours d'un sentiment de dignité qui procure une intime sensation de noblesse et de souveraineté. Il nous permet d'apprécier la place particulière que nous occupons dans ce monde et la valeur de notre contribution personnelle. Un amour qui affaiblit et brise l'esprit n'est pas un amour. Pour que l'amour atteigne sa plénitude, il doit émaner de lui cette dimension essentielle de souveraineté, un sentiment de liberté et de maîtrise des forces qui compromettent son plein épanouissement.

Exercice du jour : Identifiez un aspect de votre amour qui vous a élevé spirituellement et enrichi votre vie... et célébrez l'instant !

Jour Un de la 2ème semaine : 'Hessed de Guevoura

8ème jour du Omer

Deuxième semaine – Guevoura

Si l'amour ('Hessed) est la pierre angulaire de l'épanouissement humain, la rigueur (Guevoura) constitue le canal à travers lequel nous pouvons exprimer cet amour. Elle confère à notre vie et à notre amour une direction et un objectif. Tel un rayon laser, sa puissance est due à la concentration et à la focalisation d’un faisceau de lumière sur un point précis, et non à une multitude de rayons orientés en tous sens.

La Guevoura – rigueur et mesure – concentre nos efforts et oriente notre amour dans la bonne direction. Un autre aspect de la Guevoura est le respect et la crainte. Un amour sain requiert de respecter l'être aimé.

Jour Un de la 2ème Semaine : ’Hessed de Guevoura

8ème jour du Omer

L'intention sous-jacente et le but de la rigueur authentique est l'amour. Pourquoi adopter une conduite rigoureuse et établir des règles que l'on s'attend à voir les gens suivre si ce n'est par amour ? Même la condamnation d’un coupable est un acte d'amour. Autrement dit, punir n'est pas se venger ; ce n'est qu'une autre façon d'exprimer l'amour en éliminant ce qui y fait obstruction. On ne saurait confondre la tolérance à l’égard d’un individu avec celle de son comportement. Au contraire, c'est une preuve d'amour que de souhaiter voir les gens donner le meilleur d'eux-mêmes et de les aider à prendre conscience de ce qui les éloigne de la perfection.

'Hessed de Guevoura, c'est l'amour dans la rigueur ; la conscience de l'amour intrinsèque qui sous-tend la rigueur et le jugement. C'est reconnaître que la discipline que nous nous imposons et celle que nous attendons des autres ne sont qu'une expression d'amour. C'est comprendre que nous n'avons pas le droit de juger les autres ; nous n'avons que le droit de les aimer, ce qui implique également de vouloir qu'ils réalisent le meilleur d'eux-mêmes.

Interrogez-vous : Lorsque je juge ou critique une personne, s'y mêle-t-il un soupçon de mépris ou d'irritation ? Est-ce que j’éprouve un sournois plaisir à constater l’échec d’autrui ? Est-ce uniquement par amour pour autrui ?

Exercice du jour : Aujourd'hui, avant d’émettre une critique à l’égard d’une personne, réfléchissez-y à deux fois : le faites-vous par intérêt et par amour ?

Jour Deux de la 2ème semaine: Guevoura de Guevoura

9ème jour du Omer

Examinez la dimension rigoureuse de la rigueur : Ma rigueur est-elle elle-même rigoureusement contrôlée ou est-elle excessive ? Fais-je suffisamment preuve de discipline dans ma vie et dans les intéractions avec autrui ? Suis-je une personne organisée ? Mon temps est-il utilisé efficacement ? Pourquoi ai-je des problèmes de discipline et que puis-je faire pour m'améliorer dans ce domaine ? Est-ce que je prends le temps, chaque jour, de revoir mon emploi du temps en tenant compte de ce que j'ai déjà accompli ? Ma rigueur

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participe-t-elle aussi des six autres aspects émotionnels sans lesquels elle ne peut être saine et efficace ?

Exercice du jour : Établissez aujourd'hui un emploi du temps détaillé de votre journée. Ce soir, faites le bilan et voyez si vous avez tenu vos promesses.

Jour Trois de la 2ème semaine: Tiféret de Guevoura

10ème jour du Omer

La rigueur doit non seulement participer de l'amour, mais également s'accompagner de compassion. L'amour naît lorsque l'on reconnaît les mérites et les qualités de l'autre (la rigueur permet de canaliser ces ressources et d'en exclure tout ce qu'elles peuvent comporter de négatif). La compassion, c'est l'amour inconditionnel. C'est l'amour au seul nom de l'amour, sans tenir compte de la valeur d'autrui. Tiféret est le fruit de l'abnégation totale devant D.ieu. Nous aimons sans raison, au seul nom du reflet du Divin que nous sommes.

Ma discipline participe-t-elle de cet élément de compassion ?

Exercice du jour : Exprimez votre sympathie à une personne à laquelle vous avez fait des reproches.

Jour Quatre de la 2ème semaine: de Netsa’h de Guevoura

11ème jour du Omer

Pour être efficace, la rigueur doit être constante et persévérante. Ma rigueur est-elle constante ou n’apparaît-elle que lorsque je n'ai pas d’autre choix ? Suis-je considéré comme une personne peu fiable sur le plan de la rigueur ?

Exercice du jour : Poursuivez l'emploi du temps établi le deuxième jour sur une période plus longue. Détaillez les objectifs à court et à long terme et revoyez-le et mettez-le à jour quotidiennement. Voyez si vous êtes cohérent, si vous parvenez à mener vos projets à leur terme.

Jour Cinq de la 2ème semaine: Hod de Guevoura

12ème jour du Omer

Sans humilité, le résultat de la rigueur et du pouvoir conjugués est prévisible. De grandes calamités sont le fait de personnes obstinées dans leur arrogance et dans leur mépris des autres. M’arrive-t-il d’être arrogant au nom de la justice (de ce que je considère comme étant juste) ? M'arrive-t-il de m'imaginer trônant sur un haut piédestal et rendant la justice à mes sujets ? Quelle attitude est la mienne envers mes enfants ? Envers mes élèves ?

Un juge doit être le plus humble des hommes, conscient qu'il n'occupe sa position, non pas en vertu de son propre mérite, mais que parce que D.ieu a conféré le droit de juger Ses enfants.

Exercice du jour : Avant de porter un jugement sur une personne, assurez-vous que vous le faites de façon désintéressée et sans parti pris.

autrui, elle doit s’exercer avec la conviction que le but ultime est d’affermir les liens qui nous unissent. Il ne s’agit pas d’imposer sa propre rigueur, mais d’agir de concert pour le bénéfice mutuel.

Exercice du jour : Montrez à votre enfant ou à vos élèves en quoi l’attachement et l'engagement qui vous lient est une composante essentielle dans la discipline et le développement.

Jour Sept de la 2ème semaine: Malkhout de Guevoura

14ème jour du Omer

Tout comme l'amour, la rigueur doit favoriser notre sentiment de dignité personnelle (voir première semaine, septième jour). Lorsque la discipline brise la personne, cela produit l'effet inverse de celui escompté. La rigueur exercée sainement doit au contraire renforcer l'amour-propre et stimuler le meilleur de la personne, en cultivant son sentiment de souveraineté. Et cela ne compromet pas la discipline, mais au contraire, l’épanouit et l'enrichit. Ma rigueur a-t-elle un effet néfaste sur le moral ? Engendre-t-elle l’enthousiasme ou le découragement, chez moi ou chez les autres ?

Exercice du jour : En disciplinant votre enfant ou vos élèves, renforcez leur sentiment de dignité

Troisième semaine – Tiféret

Tiféret – la compassion – tempère et harmonise le flux de l'amour déversé par 'Hessed avec la discipline et la rigueur de Guevoura. Cette qualité de Tiféret procède d'une troisième dimension : la dimension de vérité, qui n'est ni amour ni rigueur, et qui peut donc intégrer les deux.

La vérité est atteinte à travers le désintéressement : transcender son ego et ses dispositions naturelles permet d'atteindre la vérité. Une image claire et objective de nos besoins personnels et de ceux des autres. Le déséquilibre entre l'amour et la rigueur (comme du reste toute forme de distorsion) est le produit d'une perspective subjective, donc limitée. Introduire la dimension de vérité, en faisant abstraction de nos préjugés, permet d'exprimer nos sentiments (y compris la conjugaison de 'Hessed et de Guevoura) de la manière la plus saine.

Cette qualité donne son nom à Tiféret, qui signifie « beauté » : elle harmonise les différentes expressions de l'amour et de la rigueur, et c'est cet équilibre qui fait sa beauté. Pour que Tiféret soit complète, elle a besoin d'inclure les sept facettes suivantes : l'amour de la compassion, la discipline de la compassion, la compassion de la compassion, la constance de la compassion, l'humilité de la compassion, l'attachement de la compassion et la souveraineté de la compassion.

Jour Un de la 3ème semaine (15ème jour du Omer) : 'Hessed de Tiféret

15ème jour du Omer

Examinez l'aspect de l'amour de la compassion.

Jour Six de la 2ème semaine: Yessod de Guevoura

13ème jour du Omer

Engagement et attachement à autrui sont les garants d'une discipline effective. Que la rigueur s'applique à soi-même ou à

Interrogez-vous : Ma compassion est-elle tendre et affectueuse ou bien est-elle perçue comme de la pitié ? Ma sympathie a-t-elle quelque chose de condescendant ? Quelles que soient mes intentions, est-elle ainsi perçue par les autres ? Ma compassion est-elle pleine d'amour et de chaleur ? S’exprime-t-elle avec enthousiasme ou de façon

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détachée et sans empathie ?

Exercice du jour : Apportez votre aide à une personne de la manière la plus généreuse qui soit. Offrez un sourire ou un geste affectueux.

Jour Deux de la 3ème semaine: Guevoura de Tiféret 16ème jour du Omer

Pour s'exprimer de façon saine et efficace, la compassion doit être à la fois ciblée et disciplinée. Cela nécessite une certaine réserve envers la personne à qui elle est destinée ainsi qu'un savant dosage de la compassion elle-même. Il s’agit également d’être à même de discerner le moment propice à l'exprimer et celui qui au contraire requiert la réserve. La rigueur dans la compassion consiste à avoir conscience que la véritable compassion exige tact et délicatesse de la personne qui la manifeste, car elle n’est pas l’expression de ses propres besoins, mais un élan vers ceux à qui elle est manifestée.

Fais-je davantage preuve de compassion envers les étrangers qu'envers mes proches ? Si oui, pour quelle raison ? Cela provient-il d'un sentiment de culpabilité ? Ma compassion envers les autres compromet-elle mes propres aspirations ? Est-ce que j'aide les autres à mes dépens ? Ou au contraire, ma compassion envers ma famille et mes proches éclipse-t-elle les besoins des autres ?

Ma compassion s'exprime-t-elle de façon impulsive et désordonnée ? Suis-je à même de juger de la compassion requise dans une situation donnée ? Est-elle adaptée aux besoins la personne à qui elle est destinée ? Est-il possible que ma compassion soit blessante ? Ma compassion incommode-t-elle les autres ? Est-elle suffisamment respectueuse des autres ? Donnè-je trop ou pas assez ? Profite-t-on de ma nature généreuse et compatissante ?

Quand je constate qu’une personne est dans le besoin, fais-je preuve de compassion de façon impulsive, mu par un sentiment de culpabilité et sans la moindre délicatesse ? Ma compassion est-elle parfois déplacée, en se manifestant de façon néfaste (par exemple en donnant de l'argent à une personne pour lui permettre se procurer une substance toxique, etc) ? Est-ce que je m'efforce de déterminer les besoins d’autrui afin de lui venir en aide de la meilleure façon possible ?

Exercice du jour : Exprimez votre compassion de manière constructive en répondant aux besoins spécifiques d’une personne.

Jour Trois de la 3ème semaine: Tiféret de Tiféret

17ème jour du Omer

Examinez la dimension de compassion au sein même de la compassion ; l'expression de la compassion et son intensité.

La véritable compassion ne connaît pas de limites. Ce n'est pas un prolongement de nos besoins personnels – lui-même circonscrit par notre perspective limitée. La compassion envers autrui exige le dévouement et le désintéressement nécessaires à s’investir entièrement dans autrui et à envisager la situation de son point de vue.

Suis-je en mesure de le faire ? Sinon, pour quelle raison ? Est-ce que je parviens à exprimer la compassion et la sympathie que je ressens et à les mettre à contribution ? Qu'est-ce qui m'empêche de le faire ? Un quelconque blocage ? Ma compassion est-elle charitable ou intéressée ? Découle-t-elle d'un sentiment de culpabilité plutôt que d'une sincère empathie ? En est-elle altérée ?

Interrogez-vous afin de savoir si vous êtes capable d'exprimer de la compassion au-delà de tout sentiment de culpabilité. Ma compassion provient-elle d'un sens du devoir ou est-elle plutôt superficielle ? D'un autre côté, ma compassion est-elle enthousiaste, emplie de vitalité ou exprimée seulement par obligation ? Ma compassion est-elle le fruit de l'habitude ? Est-elle due au malaise que je ressens à voir autrui souffrir, ou au contraire, est-ce que je m'efforce de l’ennoblir en identifiant mes limites en ce domaine et en réfléchissant à ses diverses formes d'expression ? De quelle manière ma compassion s'exprime-t-elle ? Est-elle empreinte de beauté ? Est-elle équilibrée ? Contient-elle els six autres éléments de Tiféret, sans lesquels ma compassion demeure incomplète?

Exercice du jour : Exprimez votre compassion d'une façon nouvelle, en dépassant vos limites personnelles : faites-le envers une personne envers qui vous avez été sévère.

Jour Quatre de la 3ème semaine: Netsa’h de Tiféret

18ème jour du Omer

Ma compassion est-elle durable et cohérente ? Est-elle fiable ou versatile ? Prime-t-elle les autres tendances qui régissent ma vie ? Suis-je capable de me montrer compatissant quand bien même je suis pris par d'autres activités, ou bien le fais-je seulement lorsque cela ne me cause aucun dérangement ? Suis-je prêt à me battre pour défendre mon prochain ?

Exercice du jour : Au milieu de votre journée chargée, prenez un moment pour appeler une personne qui a besoin de réconfort. Défendez une personne qui souffre d'un manque de sympathie, même si le bien fondé de cette attitude n'est pas reconnu par votre entourage.

Jour Cinq de la 3ème semaine: Hod de Tiféret

19ème jour du Omer

La compassion doit nécessairement s'accompagner d'humilité pour éviter le travers de l'arrogance et de la prétention. Hod nous permet de réaliser que notre capacité à faire preuve de compassion et de générosité envers autrui ne nous rend pas meilleurs que lui ; c'est reconnaître qu'en créant la personne qui requiert notre compassion, D.ieu nous a dotés de l’aptitude et du moyen de la lui manifester. Il n'y a donc pas lieu de s'en enorgueillir.

Le fait d'être compatissant éveille-t-il en moi un sentiment de supériorité ? Ai-je tendance à mépriser ceux qui sollicitent ma compassion ? Suis-je humble et reconnaissant envers D.ieu pour m'avoir offert la possibilité d'éprouver de la compassion envers les autres ?

Exercice du jour : Faites preuve de compassion de façon anonyme, sans en concevoir un sentiment de mérite personnel.

Jour Six de la 3ème semaine: Yessod de Tiféret 20ème jour du Omer

L’attachement à autrui constitue le moyen d'atteindre la compassion dans sa plénitude. Il convient, pour ce faire, de forger un lien réel entre la personne qui la manifeste et celle qui en est l’objet ; un sentiment mutuel qui s'étend au-delà du besoin du moment ; un lien qui perdure. Un tel résultat est ce qu'il y a de plus gratifiant dans la compassion véritable.

Vous attachez-vous à ceux pour qui vous éprouvez de la compassion ou gardez-vous vos distances ? Votre échange va

-t-il au-delà d'une simple marque de sympathie ?

Exercice du jour : Assurez-vous que quelque chose d'éternel est construit à travers à votre compassion.

Jour Sept de la 3ème semaine: Malkhout de Tiféret

21ème jour du Omer

Examinez la dignité de votre compassion. Pour qu'elle soit complète (et qu'elle enrichisse les six autres aspects évoqués plus haut), la compassion doit prendre en compte et apprécier à sa juste valeur la souveraineté individuelle. Elle doit renforcer l'estime de soi et la dignité humaine – tant pour nous-mêmes que pour ceux qui bénéficient de notre compassion.

L'expression de ma compassion est-elle empreinte de dignité ? Fais-je preuve de noblesse, de grandeur dans ma compassion ? Cela éveille-t-il la dignité d’autrui ? Suis-je conscient du fait que lorsque la compassion que j'éprouve est empreinte de dignité, elle suscite un sentiment réciproque chez la personne qui en est l’objet ?

Exercice du jour : Plutôt qu'accorder seulement la charité, aidez ceux qui sont dans le besoin à se prendre en charge afin de renforcer leur sentiment de dignité.

Quatrième semaine – Netsa'h

La constance et l'ambition tiennent à la fois de la détermination et de la ténacité. Un savant dosage de patience, de persistance et de courage. La constance est également un gage de fiabilité et de responsabilité, qui instaure un climat de confiance et permet d'honorer ses engagements. Sans constance, tous les efforts du monde et toutes les bonnes intentions n'ont aucune chance d’aboutir.

La constance c'est être vivant, motivé par des objectifs sains et productifs. C'est être prêt à se battre pour ce à quoi on croit, et à aller jusqu'au bout. Sans un tel engagement, toute promesse reste vide et sans intérêt. C'est une énergie qui vient de l'intérieur et ne se laisse arrêter par aucun obstacle pour atteindre son but. Cela exige que nos motivations soient examinées de très près, afin de s'assurer que notre constance est utilisée à des fins productives.

Demandez-vous : Quelle est la teneur de mon engagement pour les valeurs auxquelles je crois ? Suis-je prêt à me battre pour elles ? Suis-je facilement influençable ? Quel prix suis-je prêt à payer pour défendre mes convictions ? Existe-t-il une vérité pour laquelle je serais prêt à donner ma vie ?

La constance, pour être effective, doit inclure les sept éléments suivants : amour, discipline, compassion, constance, humilité, attachement et dignité. Les problèmes que les gens connaissent avec la constance et l'engagement découle d'une carence de l'un ou plusieurs de ces sept éléments.

Jour Un de la 4ème semaine (22ème jour du Omer) : 'Hessed de Netsa'h

22ème jour du Omer

La durabilité de toute chose dépend de l'amour qu'on lui porte. Une attitude détachée ou indifférente se traduira par un engagement mineur. Si vous avez des difficultés à respecter vos engagements, demandez-vous si vous aimez ou appréciez vraiment ce qui en est l'objet. Aimez-vous votre travail ? Votre famille ? Vos choix ?

Pour être efficace, la constance doit être aussi affectueuse et aimante. Sans amour, la constance peut être contre-productive. La constance irréfléchie peut être perçue comme sévère et agressive, ce qui nuit à la coopération des autres. Par pure détermination, on risque de se montrer exigeant et dominateur, ce qui produit chez les gens un effet de repoussoir. Une attitude pétrie d’affection, de patience et de marques d'attention constitue pour la constance un gage de réussite.

Ma détermination me rend-elle inflexible ? Ma volonté et ma persévérance me rendent-elles dominateur ? Suis-je trop exigeant ? La coopération des autres (mes employés, mes amis, mes enfants) est-elle le résultat de la seule force de ma volonté ou le fruit de l'amour ? Ma constance est-elle froide ? Pour parvenir à mes fins, serais-je capable de faire du mal aux autres ? Est-ce que je pense que la fin justifie les moyens ? Ne me laisserais-je arrêter par rien pour atteindre mes objectifs ? Quand ma détermination prévaut et que je surmonte tous les obstacles qui se dressent sur ma route, puis-je encore faire preuve d’amour ? Même quand je me défends ou que je défends les autres contre des influences nocives, suis-je animé par l'amour ou par la haine ? (voir semaine deux, premier jour)

Exercice du jour : Quand vous vous battez pour une cause en laquelle vous croyez, marquez un temps d'arrêt pour vous assurer que vous le faites avec amour.

Jour Deux de la 4ème semaine: Guevoura de Netsa’h

23ème jour du Omer

Examinez la rigueur de votre constance. La constance doit être dirigée vers des objectifs productifs et exprimée de manière constructive.

Ma constance et ma détermination m'aident-elles à préserver mes bonnes habitudes et à me défaire des mauvaises ? Ou est-ce le contraire ? Ma détermination est-elle un signe de force ou de faiblesse ? Est-elle issue d'une conviction profonde ou est-ce une façon de me défendre ? Ma ténacité tient-elle à mon obstination et à mon refus d'admettre mes erreurs ? Arrêtè-je certaines décisions sans accepter de les reconsidérer ? Est-ce que j'utilise ma constance à son détriment en m'obstinant dans mon manque de détermination ?

Exercice du jour : Dérogez aujourd'hui même à une mauvaise habitude.

Jour Trois de la 4ème semaine: Tiféret de Netsa’h 24ème jour du Omer

La constance saine, qui s'applique à développer nos qualités et à corriger nos défauts, est toujours empreinte de compassion. Cette aptitude est l'apanage de la constance : un engagement déterminé à aider autrui à s'améliorer et à grandir. La constance dépourvue de compassion est une forme d'égoïsme. La constance exige de manifester de l'amour non seulement à ceux qui en sont dignes, mais également à ceux qui sont moins méritants.

Ma détermination compromet-elle la compassion que j'éprouve envers les autres ? Suis-je capable de dépasser mon amour-propre et d'éprouver de la sympathie envers mes adversaires ? Sais-je rester humble dans la victoire ?

Exercice du jour : Soyez patient et écoutez jusqu'au bout une personne qui d’ordinaire vous irrite.

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Jour Quatre de la 4ème semaine: Netsa’h de Netsa’h

25ème jour du Omer

Examinez la dimension de la constance au sein de la constance, son mode d'expression et son intensité. Chacun possède volonté et détermination. Nous avons tous la capacité de supporter beaucoup plus que ce que nous imaginons et de triompher des circonstances les plus difficiles.

Interrogez-vous : Mon comportement est-il imprévisible ? Suis-je fiable et digne de confiance ? Puisque je possède volonté et détermination, pourquoi suis-je si versatile ? Ai-je peur de faire appel à ma détermination et à mon sens du devoir ? Est-ce que je crains de me laisser piéger par mes obligations ? Si oui, pourquoi ? Est-ce une réaction à un traumatisme vécu par le passé ?

Plutôt que cultiver mon aptitude à la constance dans des situations saines, ai-je développé un caractère me permettant de supporter les expériences malsaines ? Supportè-je mieux la souffrance que le plaisir ? Est-ce que je sous-estime mon aptitude à la constance ?

Exercice du jour : Engagez-vous à développer une nouvelle bonne habitude.

Jour Cinq de la 4ème semaine: Hod de Netsa’h

26ème jour du Omer

Céder – une manifestation de l’humilité – est une dimension essentielle de la constance. L’inflexibilité est parfois destructrice. Le chêne qui ne ploie pas sous la tempête est déraciné. Le roseau qui plie sous le vent se maintient sans difficulté. Sais-je quand céder est une force et non la réaction à une crainte ? Pour quelle raison ai-je souvent peur de céder ?

La constance est entretenue par la force intérieure. Hod de Netsa'h est l'humble reconnaissance que l’aptitude à endurer et à triompher est issue de l'âme que D.ieu a accordée à chacun. Cette humilité ne compromet en rien notre désir de constance ; au contraire, elle l'intensifie, parce que l'endurance humaine est limitée, tandis que l'endurance issue de l'âme Divine est infinie.

Est-ce que je n'attribue mon succès qu'à ma propre force et ma détermination ? Suis-je convaincu de ma toute-puissance en raison de mon endurance ? Où trouvè-je la force dans les moments difficiles, quand tout semble si obscur ?

Exercice du jour : Au réveil, remerciez D.ieu de vous avoir donné une âme dotée du pouvoir et de l'aptitude extraordinaires à surmonter les situations les plus difficiles. Cela vous permettra de puiser force et énergie pour toute la journée.

Jour Six de la 4ème semaine: Yessod de Netsa’h

27ème jour du Omer

L’attachement est un attribut essentiel de la constance. Il exprime votre engagement inébranlable envers la personne ou l'expérience à laquelle vous souhaitez vous attacher, un engagement si solide que vous êtes prêt à tout supporter pour le préserver.

Sans attachement, l'endurance n'a aucune chance de perdurer.

Exercice du jour : Pour vous assurer de la fermeté de votre nouvelle résolution, attachez-vous-y

immédiatement. Cela peut se faire en la concrétisant immédiatement par un acte constructif ou en vous engageant à l’accomplir promptement.

Jour Sept de la 4ème semaine: Malkhout de Netsa’h 28ème jour du Omer

La souveraineté est la pierre de touche de la constance. La constance qui participe des six qualités précédentes constitue un véritable hommage à l’esprit humain et un témoignage de sa noblesse.

Ma constance est-elle empreinte de dignité ? Fais-je preuve de noblesse, de grandeur d’âme dans ma compassion ? Cela fait-il ressortir le meilleur de moi-même ? Devant l'épreuve, me comportè-je comme un souverain, marchant fièrement, la tête haute, confiant en l'origine divine de ma force ou me recroquevillè-je en proie à la peur ?

Exercice du jour : Mobilisez-vous pour une cause digne d'intérêt.

Cinquième semaine – Hod

Si la constance est le moteur de la vie, l'humilité en est le carburant. De même que Guevoura (la discipline) donne à 'Hessed (l'amour) l'orientation appropriée, Hod donne à Netsa'h son orientation. L'humilité est le partenaire silencieux de la constance. Sa force réside dans son silence, sa splendeur, dans sa sérénité.

L'humilité – et la flexibilité qui en est issue – ne doit pas être confondue avec la faiblesse et le manque de dignité. L'humilité, c'est la modestie, la reconnaissance (de la racine du mot hébreu « hodaah »). C'est le fait de savoir dire « merci » à D.ieu. C'est être pleinement conscient de nos qualités et de nos forces, tout en sachant qu'elles ne sont pas vraiment issues de nous-mêmes, mais qu'elles nous ont été accordées par D.ieu dans un but qui transcende à la seule satisfaction de nos besoins personnels. L'humilité c'est se sentir petit, tant en réalisant que c'est là le tremplin qui permet d’atteindre des sommets. Voilà ce qui rend l'humilité si grandiose.

La constance puise son énergie dans le fait qu’elle compose avec l'humilité. L'endurance humaine n’en excède pas pour autant notre degré de tolérance. Reconnaître que nos forces proviennent d'une source supérieure nous fournit la possibilité d’endurer bien davantage que ce que nous pensons pouvoir. Voilà qui nous donne accès à la force immuable de D.ieu.

Un verre déjà plein ne saurait être rempli. Lorsqu’on notre personne est déjà remplie de notre ego et de ses aspirations, le « Moi et nul hors de moi » (Isaïe 47,8) ne laisse aucune place au souci d’autrui. Lorsqu’en revanche nous faisons en nous-mêmes une peu de « vide » devant ce qui nous transcende, notre aptitude à recevoir s’étend bien au-delà des limites qui sont les nôtres. L'humilité est la clé de la transcendance, du dépassement de soi. Seule l'humilité véritable nous donne le pouvoir d'objectivité totale.

L'Humilité, c'est aussi la sensibilité. C'est une forme de saine honte issue de la conscience de pouvoir mieux faire, de pouvoir être meilleur et d'être en droit d'attendre davantage de soi-même.

Bien que l'humilité ne se fasse pas entendre, elle n'en est pas pour autant un signe d’absence et de vacuité. C'est une expression dynamique de la vie, qui participe à la fois des sept qualités d'amour, de rigueur, de compassion, de constance, d'humilité, d'attachement à autrui et de souveraineté. L'humilité est active et non passive, elle n'est pas un état

statique, mais plutôt une forme d'interaction, fut-ce dans la quiétude et l'inaction apparente.

Jour Un de la 5ème semaine (29ème jour du Omer) : 'Hessed de Hod

29ème jour du Omer

Examinez la dimension affective de votre humilité. L'humilité bien comprise n'a pas pour effet de décourager ; elle est source d'amour et de joie, et non d’anxiété. L’authenticité d’une humilité dépourvue d'amour doit être reconsidérée. Il peut arriver que l'on confonde humilité et manque de confiance en soi, ce qui peut entraîner ce manque d'amour.

L'humilité est source d'amour en ce qu'elle permet de se dépasser et d'aimer autrui. L'arrogance qui prend les apparences de l'amour n'est en fait que pur narcissisme, voire plus grave : tenir les autres pour un prolongement de soi et de la haute idée que l’on possède de sa personne.

Mon humilité me rend-elle plus affectueux et plus généreux ? Plus expansif ? Ou peut-être me limite-t-elle et me restreint-elle ? Suis-je humble et heureux ou humble et malheureux ?

Exercice du jour : Avant de prier avec humilité et gratitude envers D.ieu, donnez à la tsédaka (charité). La qualité de vos prières s’en trouvera améliorée.

Jour Deux de la 5ème semaine: Guevoura de Hod 30ème jour du Omer

L'humilité doit être maîtrisée et correctement ciblée.

Quand mon humilité doit-elle m’inviter à accepter des compromis et quand doit-elle me les faire refuser ? Mon humilité, me conduit-elle parfois à garder le silence et à demeurer neutre devant la cruauté ?

Un autre aspect de Guevoura de Hod : l'humilité doit participer du respect et de l’estime à l’égard de la personne ou de la situation qui nous inspire soudain cette humilité. Si mon humilité est déficiente, est-ce par manque de respect pour autrui ?

Exercice du jour : Concentrez-vous sur votre réticence à vous engager dans un domaine particulier et déterminez si cela provient de quelque chose de sain et d'humble en vous.

Jour Trois de la 5ème semaine: Tiféret de Hod

31ème jour du Omer

Vérifiez si votre humilité est empreinte de compassion. Mon humilité fait-elle de moi un être renfermé et asocial ou au contraire s'exprime-t-elle par la sympathie que j'éprouve envers les autres ? Mon humilité est-elle sereine et équilibrée ? Est-elle gênante ?

Tout comme l'humilité inspire la compassion, la compassion peut aussi conduire à l'humilité. Si vous manquez d'humilité, essayez d'agir avec compassion. Cela peut contribuer à vous rendre humble.

Exercice du jour : Exprimez un sentiment d'humilité à travers un acte de générosité.

Jour Quatre de la 5ème semaine: Netsa’h de Hod

32ème jour du Omer

Examinez la force et la constance de votre humilité. Mon humilité me permet-elle d'affronter les difficultés ? Suis-je de nature à camper fermement sur mes positions ou au contraire mon humilité m’inspire-t-elle à peser le pour et le contre ?

L'humilité et la modestie ne doivent pas susciter un sentiment de faiblesse et d'appréhension. Netsa'h de Hod caractérise le fait que la réelle humilité ne doit pas faire de nous un « paillasson » piétiné de tous ; au contraire, l'humilité doit nous procurer force et ténacité. Mon humilité est-elle perçue comme de la faiblesse ? Incite-t-elle les autres à abuser de moi ?

Exercice du jour : Démontrez la force de votre humilité en initiant ou en participant activement à une bonne cause.

Jour Cinq de la 5ème semaine: Hod de Hod

33ème jour du Omer Lag BaOmer

Penchez-vous sur l'humilité de l'humilité. Le cœur de chacun est habité d’humilité et de modestie. La question est de savoir de quelle façon la conscience de posséder ces vertus est vécue. Redoutè-je d'être trop humble ? Est-ce que je dissimule et protège ma modestie par un comportement agressif ?

Apprenez à cultiver votre humilité en entretenant des relations avec des personnes plus raffinées que vous, qui suscitent en vous humilité et modestie et vous incitent à aller de l'avant pour améliorer votre caractère.

L'humilité doit aussi être analysée dans son authenticité. Mon humilité est-elle authentique ? Ou n'est-ce qu'une autre forme d'arrogance ? Mon humilité m’inspire-t-elle de la fierté ? En fais-je étalage ? Est-elle motivée par un intérêt personnel ? Mon humilité procède-t-elle d'un combat ou bien est-elle sincère ? Est-ce que j’escompte obtenir quoi que ce soit à travers mon humilité ?

Exercice du jour : Soyez humble par seul égard pour l’humilité même, sans arrière-pensée.

Jour Six de la 5ème semaine: Yessod de Hod

34ème jour du Omer

L'humilité ne saurait demeurer un vécu intérieur. Elle doit avoir pour conséquence un attachement et un engagement profonds à l’égard d’autrui. Il n'existe pas de lien plus solide que celui forgé par l'humilité. Mon humilité me sépare-t-elle ou me rapproche-t-elle des autres ? Est-elle fructueuse ? Sur le long terme ? Constitue-t-elle une fondation solide sur laquelle moi-même et les autres pouvons escompter construire ?

Exercice du jour : Faites usage de votre humilité pour construire quelque chose d'impérissable.

Jour Sept de la 5ème semaine: Malkhout de Hod 35ème jour du Omer

Marcher humblement c'est marcher la tête haute. La dignité est l'essence même de la modestie et de l'humilité. Par son rayonnement, l'humilité confère majesté et noblesse. L'humilité renonciatrice qui fait abdiquer toute souveraineté à l'individu n'a rien de l'humilité authentique.

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Mon humilité m'inspire-t-elle un sentiment de dignité ? Suis-je débordant de vie et d'énergie ?

Exercice du jour : Enseignez à une personne la façon dont l'humilité et la modestie cimentent la dignité humaine.

Sixième semaine – Yessod

L'attachement constitue l'ultime relation affective. Bien que les cinq précédentes qualités (l'amour, la rigueur, la compassion, la constance et l'humilité) impliquent un échange, elles caractérisent cependant une certaine dualité : il y a la personne qui aime et la personne aimée. L'accent est ici mis sur les sentiments individuels, lesquels ne sont pas nécessairement réciproques.

L'attachement, au contraire, implique une communion entière des deux entités.

Sans attachement, aucun sentiment ne peut vraiment s’épanouir. S'attacher c'est s'unir ; c’est non seulement éprouver de l’affection pour l'autre, mais se lier véritablement à lui corps et âme. Loin de n’être qu’un engagement symbolique, c’est un authentique dévouement. Il s’agit d’établir un lien indéfectible entre la personne qui donne et celle qui reçoit. Il en naît une union durable qui se perpétue à jamais à travers les fruits qu'elle porte.

L'attachement est le fondement de la vie. Il est l’armature de ce que l'âme humaine recèle d’émotionnel. Chacun a besoin de liens profonds pour grandir et s'épanouir ; l'attachement entre mère et enfant, entre mari et femme, entre frères et sœurs ou entre amis intimes. S'attacher, c'est s'affirmer ; cela inspire un sentiment d'appartenance : « je compte », « je suis important ». Une base de confiance est ainsi établie, à notre propre égard et à celui des autres. Cela procure de l'assurance. Sans attachement ni encouragements, nous ne pouvons réaliser pleinement notre potentiel.

L'attachement épanouit les cinq précédentes qualités en un lien constructif qui confère tout son sens au mot « fondation ». Alors que tous les autres sentiments sont des élans individuels – à l’image des étages distincts d'un même édifice – chacun constituant une dimension indispensable de l'aventure humaine, l'attachement permet leur fusion en un lien unique. Celui-ci constitue le socle de l'édifice sur lequel repose toute l’architecture des sentiments. S'attacher, c'est se donner corps et âme. Cet élan embrasse tous les sentiments et pas l’un ou l’autre d’entre eux. Yessod vient ainsi parachever l’horizon des six premiers sentiments.

Yessod n'est pas une fondation ordinaire. Il ne repose pas uniquement sous la structure, mais embrasse celle-ci entièrement. Pour être efficace, le socle de notre subconscient ne saurait constituer une entité séparée, mais elle doit au contraire embrasser et pénétrer toutes les vertus précédemment citées. C’est alors seulement que l'attachement devient constructif et éternel.

Jour Un de la 6ème semaine (36ème jour du Omer) : 'Hessed de Yessod

36ème jour du Omer

L'amour est au cœur même de l'attachement. On ne saurait établir un lien sans amour du prochain. L'amour du prochain constitue une solide fondation sur laquelle l'attachement peut s'édifier.

Si vous avez des difficultés à établir des liens, évaluez jusqu’à quel point vous aimez la personne (ou l'objet ou le vécu) à laquelle vous souhaitez vous attacher. Est-ce que j'essaie de m'attacher à autrui sans établir au préalable une relation

amicale ? Mon attachement s'exprime-t-il de façon affectueuse ?

Exercice du jour : Prouvez votre attachement envers votre enfant ou un ami par un geste d'amour.

Jour Deux de la 6ème semaine: Guevoura de Yessod 37ème jour du Omer

Examinez la rigueur de votre attachement. L'attachement doit s’établir avec discernement et la prise en considération rigoureuse de la personne ou de l'objet auquel on souhaite se lier. Aussi étroits ou solides que soient les liens, ils nécessitent néanmoins un moment de répit de temps à autre, pour permettre à chacun de respirer.

Est-ce que je m'attache de façon excessive ? Suis-je trop dépendant de la personne à qui je me lie ? Est-elle trop dépendante de moi ? Est-ce que je m'attache avec l'énergie du désespoir ? Est-ce que je me lie à des personnes saines et équilibrées ?

Exercice du jour : Faites le point sur la nature des liens qui sont les vôtres. Déterminez s'ils nécessitent davantage de rigueur ou de discernement et agissez en conséquence.

Jour Trois de la 6ème semaine: Tiféret de Yessod

38ème jour du Omer

Il faut, pour s'attacher à autrui, faire preuve non seulement d'amour, mais aussi de compassion et être en mesure de ressentir la douleur de l'autre et de s'en investir.

Mon attachement est-il conditionnel ? Tournè-je le dos à mes amis quand leurs soucis me mettent mal à l'aise ?

Exercice du jour : Offrez votre aide et votre soutien en résolvant le problème d’une personne avec laquelle vous vous êtes lié.

Jour Quatre de la 6ème semaine: Netsa’h de Yessod

39ème jour du Omer

La constance constitue un élément essentiel de l'attachement ; elle permet de surmonter les épreuves et d'affronter les difficultés. Sans constance, nous ne pouvons espérer forger de véritables liens.

Suis-je entièrement dévoué à ceux auxquels je suis attaché ? Que suis-je prêt à supporter et jusqu'où suis-je prêt à me mobiliser pour préserver ce lien ? La personne à laquelle je m'attache a-t-elle conscience de mon dévouement ?

Exercice du jour : Démontrez le degré de constance de votre attachement en affrontant les difficultés qui font obstacle à l’épanouissement de la relation en question.

Jour Cinq de la 6ème semaine: Od de Yessod

40ème jour du Omer

L'humilité est essentielle pour parvenir à un attachement sain. L'arrogance creuse un fossé entre les personnes. L’assouvissement de nos aspirations et de nos désirs personnels nous éloigne des autres. L'humilité en revanche, nous permet d'apprécier autrui et de nous attacher à lui. L'attachement conçu comme un prolongement de nos propres

désirs n'est en fait rien d'autre qu'une façon narcissique de nous rapprocher de nous-mêmes. L'union de deux personnalités distinctes et indépendantes qui se lient dans un but qui dépasse la seule satisfaction de leurs aspirations personnelles, forge à un attachement authentique.

La véritable humilité est issue de la conscience de la place de D.ieu dans notre vie. Suis-je conscient de la présence d'un troisième partenaire – D.ieu lui-même – dans ce qui me lie aux autres ? Et que c'est ce partenaire essentiel qui me permet de m'unir à l'autre, par-delà tout ce qui nous sépare ?

Exercice du jour : En priant, prenez conscience de l'aide spécifique accordée par D.ieu dans notre attachement aux autres.

Jour Six de la 6ème semaine: Yessod de Yessod

41ème jour du Omer

Examinez la dimension spécifique d'attachement de votre attachement, des formes que prend celui-ci et de son degré d'expression. Chacun ressent le besoin et possède la capacité de se lier aux autres, de prendre part à des projets ou des vécus de grande portée.

M'est-il difficile de m'attacher à autrui ? Cette difficulté affecte-telle tous les domaines ou certains domaines spécifiques ?

M'est-il plus facile de m'attacher à mon travail que d'établir des relations ? Ou en va-t-il du contraire ? Ai-je des difficultés à envisager certains événements particuliers de ma vie ?

Examinez les raisons de votre manque d'attachement à autrui. Est-ce parce que je suis trop critique et que je trouve partout des défauts pour me dérober à tout attachement ? Suis-je trop confiné dans mes habitudes ? Est-ce la conséquence du malaise que provoque en moi la conscience d’être vulnérable ?

Ai-je été blessé par des expériences malheureuses dans mes amitiés passées ? A-t-on abusé de ma confiance ? Ma crainte de m'attacher serait-elle la conséquence malheureuse d’une expérience pénible vécue pendant mon enfance ?

Pour cultiver votre aptitude à établir des liens, même si vous avez de bonnes raisons d’être sur la défensive, vous devez vous souvenir que D.ieu vous a accordé une âme Divine généreuse et aimante ; et vous devez apprendre à identifier la voix intérieure qui vous permettra de vous mettre au diapason du cœur et de l'âme de ceux qui vous entourent. Vous pourrez alors progressivement baisser votre garde lorsque vous sentirez que vous pouvez avoir pleinement confiance en une personne ou en vous engageant dans une cause.

Pour que l'attachement soit possible, il doit participer des six autres aspects qui en constituent l'essence. Pour aboutir, il doit également être mis en pratique par des actes constructifs.

Un dernier point : l'attachement engendre l'attachement. Lorsqu’on établit un lien dans un domaine particulier de notre vie, cela nous aide à forger des liens dans d'autres domaines.

Exercice du jour : Entamez une nouvelle relation avec une personne ou prenez part à une nouvelle expérience dont l'enjeu est important pour vous, en y consacrant chaque jour ou chaque semaine un temps utilisé de façon constructive.

sentiment de dignité ainsi que celui de la personne avec laquelle nous nous lions d'amitié.

Mon attachement nuit-il à l'expression de ma personnalité et de mes qualités ? Étouffe-t-il la personne avec laquelle je me lie ?

Exercice du jour : Mettez en valeur et montrez que vous appréciez les qualités de la personne avec qui vous avez établi un lien.

Septième semaine – Malkhout

La souveraineté – le dernier des sept attributs – diffère des six précédents en ce qu’elle caractérise une façon d’être davantage qu’une façon d’agir.

La noblesse est l’expression sereine de la dignité humaine, elle est forgée par le résultat de l’épanouissement conjugué des six autres sentiments. Le véritable leadership consiste en une quintessence du désintéressement ; il n'est que le relais d'une volonté transcendante. Pour autant, Malkhout exprime de façon concrète le caractère et la majesté de l’esprit humain. C’est la substance même de ce qui fait de nous des êtres humains.

Lorsque l’amour, la rigueur, la compassion, la constance et l’humilité sont judicieusement canalisés dans la psyché en permettant d’établir des liens opportuns, ils font éclore la dimension de Malkhout. Les relations nous permettent d’acquérir de la maturité et permettent à notre souveraineté de se révéler et de s'épanouir. Malkhout est le réceptacle de tous les sentiments transmis par Yessod.

Malkhout est un sentiment d’appartenance ; la conscience de notre propre valeur et de notre aptitude à faire la différence, à devenir un dirigeant compétent, et à apporter notre propre contribution à ce monde. Malkhout nous inspire un sentiment d’indépendance et la confiance, un sentiment de certitude et d’autorité. Lorsqu’une mère berce tendrement son enfant dans ses bras et que les yeux de l’enfant rencontrent son regard affectueux, l’enfant reçoit le message suivant : « Je suis désiré et indispensable dans ce monde. Il existe un lieu où l’on m’aimera toujours. Je n’ai rien à craindre. Mon cœur bat d’un sentiment de souveraineté. » Telle est Malkhout, la royauté.

Jour Un de la 7ème semaine (43ème jour du Omer) : 'Hessed de Malkhout

43ème jour du Omer

La souveraineté naturelle est toujours douce et bienveillante. Un dirigeant véritable doit être chaleureux et courtois.

Ma souveraineté me rend-elle plus aimable ? Exercè-je mon autorité et mon influence de façon respectueuse ? Est-ce que j'impose mon autorité aux autres ?

Exercice du jour : Faites preuve de générosité envers vos subordonnés.

Jour Deux de la 7ème semaine: Guevoura de Malkhout

44ème jour du Omer

Jour Sept de la 6ème semaine: Malkhout de Yessod

42ème jour du Omer

L'attachement à autrui doit mettre en valeur la noblesse de chacun. Il doit également enrichir et affermir notre propre

Examinez la rigueur de votre souveraineté et de votre autorité. Même si la souveraineté est bienveillante, elle doit être équilibrée par la rigueur. L'efficacité de tout dirigeant est gagée sur l'autorité et la rigueur.

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Un autre facteur déterminant de l'aspect rigoureux de la souveraineté consiste à circonscrire le domaine dans lequel s'exerce l'autorité. Sais-je identifier les domaines où mon autorité n’a pas lieu de s’exercer ? M’arrive-t-il de faire usage de mon autorité dans des situations qui ne le justifient pas ? Suis-je conscient de mes limites comme de mes points forts ? Est-ce que j’accorde le respect à l'autorité d’autrui ?

La dignité nécessite également de la rigueur. Une personne digne doit maintenir une certaine mesure de réserve.

Exercice du jour : Avant d'adopter une position autoritaire dans une situation donnée, prenez un moment de réflexion afin de déterminer si vous êtes habilité et apte à exercer votre autorité dans cette situation.

Jour Trois de la 7ème semaine: Tiféret de Malkhout 45ème jour du Omer

Examinez la dimension de compassion de la souveraineté. Un bon dirigeant est un dirigeant compréhensif.

Ma compassion se trouve-t-elle parfois compromise par mon autorité ? Suis-je conscient du fait que la compassion est partie intégrante de la dignité ?

Tiféret – l'harmonie – est essentielle pour un leadership accompli. L’organisation que je dirige fonctionne-t-elle convenablement ? Suis-je une personne organisée ? Les instructions que je donne à mes subordonnés sont-elles claires ? Ai-je des difficultés à déléguer mes responsabilités ? Mon organisation travaille-t-elle en équipe ? Tenons-nous fréquemment des réunions pour définir nos objectifs et canaliser nos efforts ?

Exercice du jour : Passez en revue un domaine où s'exerce votre autorité et voyez si vous pouvez l’améliorer et accroître son efficacité en réduisant les excès et en renforçant les compétences.

Jour Quatre de la 7ème semaine: Netsa’h de Malkhout

46ème jour du Omer

La dignité d’une personne et le succès d'un dirigeant sont gagés sur leur degré de patience et de persévérance. La volonté et la détermination caractérisent le pouvoir et la majesté de l'esprit humain, la force de souveraineté de la personne.

Dans quelle mesure suis-je déterminé à atteindre mes objectifs ? Est-ce que je possède assez de force de conviction pour me mobiliser pour une juste cause ? Suis-je suffisamment sûr de moi ? Mon manque de détermination est-il le résultat d'un manque de confiance en moi ? Est-ce que je cache mon manque d'assurance en invoquant des excuses pour justifier mon faible degré de persévérance ?

Exercice du jour : Agissez pour une cause en laquelle vous croyez, mais à l’égard de laquelle vous vous êtes jusqu'à présent montré plutôt timoré. Franchissez le pas et en avant !

Ma souveraineté et mon indépendance font-elles de moi une personne humble ? Suis-je un dirigeant arrogant ? Est-ce que j'apprécie les qualités uniques qui m'ont été accordées?

Exercice du jour : Remerciez D.ieu de vous avoir créé et doté de dignité.

Jour Six de la 7ème semaine: Yessod de Malkhout

48ème jour du Omer

Examinez la dimension d'attachement de votre souveraineté. Un esprit d'indépendance sain ne doit pas vous empêcher de vous lier à autrui. Au contraire : votre assurance doit vous permettre de respecter la souveraineté de l'autre et d'avoir assez confiance en elle pour finalement tisser un lien avec lui. Ce lien affermira votre propre souveraineté davantage qu’il la compromettra.

Mon souci d'indépendance m'empêche-t-il de me lier à autrui ? Serait-ce en raison d'un profond manque d'assurance dont je n'aurais pas conscience ? Est-ce que je reconnais que la peur de tisser des liens témoigne d’un manque de confiance en ma propre autonomie ? Est-ce que j’évoque avec la personne à laquelle je m'attache les craintes qui sont les miennes de voir ce lien compromettre mon indépendance?

Exercice du jour : Mettez votre souveraineté en œuvre en resserrant vos liens avec un proche

Jour Sept de la 7ème semaine: Malkhout de Malkhout

49ème jour du Omer

Examinez la souveraineté de votre souveraineté : Émane-t-elle d'un sentiment de confiance intérieure profondément enraciné en moi ? Ou est-ce simplement une façon sournoise de dissimuler mon manque d'assurance ? Cela rend-il mon indépendance excessive ? Suis-je conscient du caractère unique de ma personne ? De la valeur de la contribution particulière qui est la mienne au monde?

Exercice du jour : Prenez un moment pour vous pencher sur vous-même, sur votre vérité intérieure, et non sur votre comportement ou sur l'image que vous donnez aux autres de vous-même ; et soyez en paix avec vous-même sachant que D.ieu a créé cet être exceptionnel que vous êtes.

Conclusion

Au terme de ces quarante-neuf jours, nous arrivons au cinquantième : Matane Torah, le don de la Torah, ayant effectué un renouveau intérieur intégral grâce à l'évaluation et au développement de chacun de nos quarante-neuf attributs.

Quelle est la signification du cinquantième jour, celui de Matane Torah ?

Jour Cinq de la 7ème semaine: Hod de Malkhout 47ème jour du Omer

La souveraineté est un don que D.ieu accorde à chaque individu. Hod de Malkhout caractérise l'humble reconnaissance et l'appréciation de ce don exceptionnel.

Après avoir réalisé tous les efforts possibles de notre propre initiative, nous recevons d'En-Haut un cadeau (« matane » en hébreu) du Ciel : ce que nous n’aurions pu obtenir avec nos seules ressources limitées. Nous recevons la possibilité d’atteindre et de toucher au divin ; pas uniquement pour devenir des êtres humains cultivés ayant achevé la perfection de leur caractère, mais pour être des êtres humains divins, capables d’exprimer, au-delà de leurs émotions humaines définies, ce qui est inexprimable et indéfinissable en termes humains : les émotions les plus profondes de l’âme qui transcendent les quarante-neuf attributs définis.

Une nouvelle opportunité

Pessa’h Chéni (le « Second Pessa’h ») est célébré le 14 Iyar, un mois après la veille de Pessa’h. La Torah relate que la première année qui suivit l’Exode, alors que le peuple juif se préparait à apporter le sacrifice pascal :

« Certains hommes étaient impurs du fait [qu’ils avaient été en contact avec] un cadavre et ils ne pouvaient pas offrir le sacrifice pascal en ce jour. Ils s’approchèrent de Moïse... et dirent : « Nous ne sommes pas purs... [mais] pourquoi serions-nous empêchés d’offrir le sacrifice de D.ieu en son temps ?... »

Et Moïse leur répondit « Tenez-vous là et écoutez le commandement de D.ieu vous concernant. »

D.ieu dit... « Si un homme est impur... ou sur un chemin éloigné [le jour du sacrifice pascal]... il apportera l’offrande de Pessa’h à D.ieu, le second mois, le quatorzième jour au crépuscule... ».

Tous ceux qui n’avaient pu apporter le sacrifice pascal, parce qu’ils étaient impurs ou qu’ils aient volontairement transgressé la volonté de D.ieu, se voyaient donc offrir la possibilité de compenser leur manquement en amenant un sacrifice le jour de Pessa’h Chéni.

« Il n’est jamais trop tard ! »

Le Rabbi précédent a expliqué que « Pessa’h Chéni nous enseigne que “rien n’est jamais perdu : il n’est jamais trop tard !” Notre conduite peut toujours être rectifiée. Même celui qui est impur, qui était éloigné, quand bien même l’aurait-il désiré, peut toujours se corriger. » Rien ne justifie le désespoir. Chaque individu, quelle que soit sa situation, a toujours la possibilité de faire un saut en avant (traduction littérale du mot Pessa’h) dans son service divin.

Quand on comprend le sens de Pessa’h Chéni, on peut se demander pourquoi il fut institué un mois entier après Pessa’h, au mois d’Iyar. N’aurait-il pas été plus opportun de remédier à nos déficiences dès l’occasion la plus proche, au mois de Nissan ?

Nous pouvons répondre à cette question en comparant les caractéristiques spirituelles de Nissan à celles d’Iyar. Nissan est le mois de la révélation, le mois au cours duquel D.ieu révéla Sa grandeur et sauva le peuple juif en dépit de ses déficiences. Iyar,

à l’inverse, est le mois de l’entreprise humaine, une qualité exprimée par la Mitsva du compte de l’Omer. Le thème d’Iyar, le raffinement personnel initié par l’individu lui-même, est en accord avec la nature de Pessa’h Chéni, la fête au cours de laquelle l’individu qui n’était pas motivé par Pessa’h reçoit une nouvelle occasion de s’élever.

Pessa’h et le ‘hamets rassemblés

Les différentes étapes du service divin représentées par Pessa’h Richone (le premier Pessa’h) et Pessa’h Chéni se reflètent dans l’une des différences halakhiques (rituelles) les concernant. À Pessa’h Richone, toutes les traces de ‘hamets doivent être effacées ; à Pessa’h Chéni, bien que l’on mange de la matsa, on peut posséder du ‘hamets.

À Pessa’h Richone, sous l’impulsion des révélations de Nissan initiées par D.ieu, nous aspirons à atteindre de nouvelles élévations de liberté spirituelle en dépassant les limites de nos propres personnalités. Cela nécessite de laisser en arrière notre ‘hamets, c'est-à-dire notre égocentrisme. Et puis vient le mois d’Iyar, avec ses exigences de travail spirituel individuel. À Pessa’h Chéni, de la même façon, nous nous concentrons sur la rectification et l’élévation de notre niveau de conduite présen-te. Et, puisque dans ce type de avoda (service divin) nous devons confronter tous les composants présents de notre nature, la possession du ‘hamets à Pessa’h Chéni est autorisée.

Le désir profond de notre coeur

À la lumière de ce qui précède, nous pouvons expliquer pourquoi la Mitsva de Pessa’h Chéni vient en réponse à la requête sincère d’individus qui se trouvaient impurs. L’un des buts du Judaïsme est de « faire descendre » – c’est-à-dire de révéler – la sainteté dans le monde. Toutefois, un objectif encore plus important en est d’élever le monde et les aspects physiques de l’homme, de transformer toutes les caractéristiques de notre être pour faire jaillir la divinité essentielle qui se trouve à l’intérieur de nous-mêmes.

L’institution de Pessa’h Chéni fut suscitée par le désir ressenti dans leur coeur de ceux qui, malgré leur impureté, avaient protesté : « Pourquoi sommes-nous empêchés d’apporter l’offrande à D.ieu ? » La Mitsva fut donnée, non comme un commandement d’En Haut, mais comme l’expression

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du besoin profond de l’homme d’établir un lien avec D.ieu.

Ce besoin existe potentiellement dans le coeur de cha-que Juif. La demande de l’homme d’avoir « une se-conde chance » reflète le mode de service divin appelé techouvah (repentance ; littéralement « retour »). Car chacun, y compris celui qui est « sur un chemin éloi-gné », possède un potentiel divin qui cherche toujours à se réaliser.

Dépasser le temps

Le concept de la techouvah nous aide à comprendre une autre différence entre Pessa’h Chéni et Pessa’h Richone Pessa’h Richone dure sept jours (huit en Diaspora) alors que Pessa’h Chéni n’est célébré qu’un seul jour.

7 Une semaine représente le cycle du changement qui dirige notre monde matériel. L’expérience spirituelle de Pessa’h Richone requiert une semaine entière parce qu’elle recouvre tout le cycle de croissance et de changement qui doit avoir lieu dans le cadre de notre existence matérielle.

Cependant, le service divin de la techouvah nous demande d’aller au-delà de notre cadre de référence matériel limité et d’exprimer le potentiel illimité de notre étincelle divine. Ce potentiel, qui transcende les restrictions du monde matériel, ne peut se confiner aux limites du temps.

La célébration de Pessa’h Chéni pendant un jour symbolise la transcendance. Ici, le nombre un n’est pas le plus petit ; il représente plutôt une unité qui dépasse toutes les valeurs numériques.

La faculté de la techouvah de transcender le temps est exprimée dans le récit talmudique au sujet de R. Eliezer ben Dourdaya. Bien qu’il ait vécu une vie dévergondée, lorsqu’il sentit qu’il devait faire techouvah, il connut une transformation intérieure tellement intense que son âme quitta son corps alors qu’il pleurait de remords. Quand Rabbi Yéhouda HaNassi entendit cette histoire, il pleura lui aussi, s’exclamant, « Il y a ceux qui atteignent leur [part du] Monde [Futur] après de nombreuses années [de service divin], et il y a ceux qui l’atteignent en un instant! »

L’enseignement ‘hassidique explique que Rabbi Yéhouda HaNassi réagissait avec une forme positive d’envie, car il réalisait que la techouvah de R. Eliezer ben Dourdaya dépassait son propre niveau spirituel. Une expansion continuelle

Bien que Pessa’h Chéni fût initialement institué pour ceux qui n’avaient pu offrir le sacrifice pascal en son temps régulier, son expression spirituelle dans le service divin concerne tous les Juifs, même ceux qui ont célébré Pessa’h aussi complètement que possible.

Le sacrifice pascal avait pour but de motiver chaque individu pour qu’il abandonne son Égypte personnelle, qu’il quitte définitivement son état spirituel précédent et aborde un niveau de service divin plus élevé. Ce départ d’Égypte est un processus continuel; nous devons perpétuellement aller de l’avant. Quels que soient les sommets déjà atteints, il ne faut pas se satisfaire de ce niveau et toujours chercher à progresser. Car le potentiel divin en nous est infini.

C’est pourquoi, quand vient le mois d’Iyar, l’offrande apportée à Pessa’h Richone est insuffisante. Puisque l’écoulement du temps nous a offert l’opportunité d’atteindre de nouvelles hauteurs dans notre service divin, il est nécessaire que nous apportions spirituellement « un autre sacrifice » à Pessa’h Chéni

La nécessité d’une progression spirituelle continue est illustrée par la référence aux lois régissant la pureté rituelle. Il y a différents stades successifs de pureté et d’impureté. Par exemple, dans l’ordre ascendant, quelqu’un qui est considéré pur vis-à-vis de la consommation de ‘houline (une nourriture non consacrée) peut être considéré impur au regard du statut exigé pour la consommation de maasser chéni (la Seconde Dîme, qui devait être consommée à Jérusalem dans un état de pureté). De la même manière, celui qui était considéré pur pour le maasser chéni pouvait être encore impur en ce qui concerne la térouma (la part de récolte donnée au Cohanim). Et celui qui était pur pour la térouma pouvait être encore impur pour consommer les sacrifices offerts au Temple.

Ces catégories se retrouvent dans notre service divin. Bien qu’un individu ait pu être « pur » au niveau de son service divin le 14 Nissan, son progrès depuis lors rend son état précédent insatisfaisant. Vis-à-vis de son niveau de réalisation actuel, son état précédent est « impur » et il doit donc apporter un « second sacrifice pascal ».

Nous voyons dans les Psaumes qu’un schéma de progression spirituelle continue – « Ils iront de force en force » – est associé avec « ils apparaîtront devant D.ieu à Sion ». Puisse l’élévation spirituelle motivée par Pessa’h Chéni nous préparer au temps où le Beth Hamikdache sera reconstruit et où nous partagerons les offrandes pascales et d’autres offrandes festives. Et puisse cela avoir lieu dans le futur immédiat.

Adapté de Likoutei Si’hot vol. 18, parachat Behaalotekha ; les Si’hot de Motsaei Chabbat parachat Emor 5738

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Hilloula de Rabbi Meïr Baal Haness

Néron. (Guitin 56b)

On dit que ce dernier venu pour conquérir Jérusalem lança des flèches de Goral, toutes prirent la direction de Jérusalem, sentant que l’avènement était scellé et qu’il ne serait que l’instrument de malheur, il se repentit, et de sa descendance naquit Rabbi Meïr Baal Haness.

Rabbi Meïr disait :

- Un homme doit faire apprendre à son fils un métier facile et prier Hachem, Celui qui est le propriétaire des richesses, car la richesse ne vient pas du métier. Pour chaque métier il y a des riches et des pauvres.

- Il existe deux sortes d’amis, ceux qui te font des remontrances et ceux qui ne t’en font pas, aime surtout les premiers.

- D’ou sait-on que la résurrection des morts est explicitée dans la Thora : car il est dit : «Et là, Moché chantera», le verbe est au futur.

A l'occasion de la Hiloula du Saint Rabbi Meir Baal Haness le 14 Iyar.

Allumez une bougie et dites "Likhvod Rabbi Meir, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israel, Amen !

Celui qui parle du Tsadik de jour de sa Hiloula, le Tsadik priera pour lui !

Qui était Rabbi Meir Baal Haness ?

Quatrième génération des Tannaïm - il fut de ceux qui développèrent l’enseignement de la Torah après la révolte de Bar Kockhba.

Rabbi Méïr est l’un des cinq « Sages du Sud » (avec Rabbi Yéhouda, Rabbi Yossi, Rabbi Chimon et Rabbi Elazar) à qui Rabbi Akiva a enseigné la Torah à la fin de sa vie, après la mort de ses 24.000 élèves ; ce sont eux qui l’ont diffusée ensuite dans tout Israël. Il est aussi l’élève de Rabbi Yichmaël et continue à apprendre chez Rabbi Elicha’ ben Abouya, même après que celui-ci abandonne la pratique religieuse. Sa manière d’enseigner : 1/3 Halakha, 1/3 Agada, 1/3 Proverbesses cours étaient appréciés par toutes les classes sociales du peuple.

Son ascendance était peu connue - suivant la Agada, Rabbi Meïr Baal Haness serait issu d’une famille de convertis au judaïsme, descendants de l’Empereur

On raconte que son beau-père, Rabbi Hanania Ben Téradion s’occupait de diffuser la Thora pendant la période difficile. Les Romains le jugèrent à être brûlé lui et sa femme. Sa fille, belle-soeur de Rabbi Meïr fut envoyée dans une maison de prostituées. Brouria, épouse de Rabbi Meïr, dit à son mari : c’est une insulte que ma soeur soit dans cet état. Rabbi Meïr prit une somme d’argent avec lui et se dit : si elle n’a pas pêché, qu’il lui soit fait un Ness (miracle). Il se déguisa en romain et demanda à la rencontrer.

«Ecarte-toi de moi lui dit-elle, je ne me sens pas bien». Il comprit qu’elle était innocente. Il se présenta au gardien et lui dit : donne moi celle-là. Il lui donna l’argent et lui dit, la moitié pour toi, l’autre pour faciliter sa sortie. Le Gardien lui demanda :

«Et quant l’argent sera dépensé, que ferais-je ? Rabbi Meïr lui dit qu’il prononcera le moment venu: que le D... de Rabbi Meïr me sauve et tu seras sauvé». Le gardien lui répondit «faisons un essai». Rabbi Meïr lui dit : «Voilà des chiens hargneux», il leur jeta une pierre, ceux ci foncèrent sur lui. Rabbi Meïr dit alors : «D... de Rabbi Meïr aide-moi». Les chiens se calmèrent, le gardien alors accepta.

Seulement l’action du gardien s’ébruita, et il fut condamné à la prison. Il prononça la phrase de Rabbi Meïr et il fut sauvé.

Etonné lui-même, il dévoila sa rencontre avec Rabbi Meïr. La photo de Rabbi Meïr fut affichée sur toutes les places du marché. Un jour quelqu’un le reconnut et courut après lui. Rabbi Meïr vit un met non cachère, il trempa son doigt dans le met et un autre dans la bouche, le passant se dit alors, cela ne peut pas être Rabbi Meïr.

Selon une autre version, Eliahou aNavi se déguisa en

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femme et vint à la rencontre de Rabbi Meïr qui l'étreignit. Les poursuivants à la vue de ce spectacle s'exclamèrent: "Il est certain que ce n'est pas Rabbi Meïr!"

Ainsi s'échappa Rabbi Meïr de ses persécuteurs et à la suite de cette histoire, il s’exila en Perse, il est décédé à l’extérieur d’Israël le 14 Iyar. Ses dernières volontés furent exécutées : son cercueil fut ramené plus tard à Tibériade, et il fut enterré à proximité du lac de Tibériade - lieu de son pèlerinage. Talmud Avoda Zara 18a

Note du Maharsha:

Lorsque que Rabbi Meïr invoque l'Eternel en disant: "D.ieu de Meïr réponds-moi!", il n'a pas l'intention de mentionner son nom, car D.ieu n'associe pas son nom avec les tsadikim de leur vivant mais son intention est de dire: "D.ieu qui brille (Meïr en hébreu) sur la terre et sur ses habitants, réponds-moi!".

Une femme vertueuse, qui en trouvera?

Les deux fils de Rabbi Meïr décédèrent le Shabbat à l'heure de Minh'a. A ce même moment, leur père était à la maison d'étude et donnait un cours et toute l'assistance écoutait avec avidité ses paroles.

Lorsque Brouria vit ses enfants sans souffle de vie, elle accepta sur elle le décret du Ciel avec amour et silence, et afin de ne pas troubler la joie du Shabbat, elle étendit un drap sur le lit (où reposaient les enfants).

A l'issue du Shabbat, Rabbi Meïr retourna chez lui et demanda où étaient passé les enfants. Brouria lui répondit qu'ils étaient partis au Beith Hamidrach (maison d'études). "Je les ai cherché partout mais je ne les ai pas trouvés…." Brouria prépara la table pour la Havdala (cérémonie de séparation entre le Shabbat et la semaine). Rabbi Meïr demanda encore une fois où étaient passés ses enfants? Brouria surmonta sa douleur, la peine que peut éprouver une mère en un tel instant. Elle répondit que parfois, les enfants peuvent être retenus à un certain endroit et que certainement, il n'allaient pas tarder. Encore en train de parler, elle disposa la table pour le repas "Mélavé Malka" que consomma Rabbi Meïr.

Après la bénédiction à la fin du repas, sa femme lui demanda: "Rabbi, la veille de Shabbat vint à notre maison un invité étrange qui nous confia quelque chose en dépôt. Maintenant, il vint pour le reprendre. Avons-nous l'obligation de le lui rendre ou devons-nous le garder pour nous?"

Rabbi Meïr répondit: "Ma fille, celui qui a entre ses mains un dépôt a certainement l'obligation de le rendre à son propriétaire.

Brouria répondit: "Si ce n'était pas ta réponse, je ne l'aurai pas rendu!" Lorsqu'elle acheva de s'exprimer, elle fit rentrer Rabbi Meïr dans la chambre des enfants, enleva le voile sur le lit et à la vue de ses enfants décédés, il fondit en larmes et s'écria: "Mes enfants, mes enfants, mes Maîtres, mes Maîtres, mes maîtres en Torah, ceux qui éclairaient mes yeux dans ma Torah.

Brouria se leva de sa place et lui dit: "Rabbi, n'as-tu pas dit qu'il fallait rendre le dépôt à son propriétaire. L'Eternel donne et l'Eternel reprend. Que le nom de l'Eternel soit

béni. Grâce à sa sagesse et à sa finesse d'esprit, les paroles de Brouria calmèrent l'esprit de Rabbi Meïr et il se tut sur le décès de ses deux enfants bien-aimés.

C'est à ce propos que le verset dit: "Une femme vertueuse, qui pourra en trouver?" Yalkout Chimoni, Michlé 31

"Qui aime le chalom et qui poursuit le Chalom"

Rabbi Meïr était assis et donnait des cours les soirs de Shabbat au Beit haknesset (à la synagogue) près des sources chaudes de Tibériade. Une femme se tenait là-bas, écouta son cours en attendant qu'il finisse. Lorsqu'elle rentra à la maison, elle trouva les bougies éteintes. Son mari lui demanda où elle était partie tout ce temps-ci? Elle lui répondit qu'elle était partie écouter le cours de Rabbi Meïr. Son mari se fâcha, la renvoya et lui permit de revenir à la maison qu'après avoir craché au visage du Sage. La femme resta hors de la maison pendant trois semaines.

Ses voisines lui dirent: "Ton mari est encore en colère? Viens avec nous chez Rabbi Meïr et nous te trouverons une solution. A ce même instant, Rabbi Meïr vit toute la scène par inspiration divine. Il demanda à ses élèves s'il connaissait une femme qui connaissait un charme pour guérir son mal des yeux? Lorsque les amies de la femme entendirent cela, ils lui dirent tout de suite d'aller chez Rabbi Meïr et de lui cracher dans l'oeil.

La femme alla le trouver, mais devant le rayonnement du Tsadik elle fut pris de crainte. Rabbi Meïr la rassura et lui demanda si elle pouvait le guérir en lui crachant sept fois dans son oeil. Elle s'exécuta. Rabbi Meïr lui dit: "Maintenant rentre chez toi et dis à ton mari que tu n'as pas craché une fois mais sept fois à la face de l'orateur."

Les élèves de Rabbi Meïr restèrent abasourdis Ils lui demandèrent: "Rabbenou, est-ce ainsi que l'on méprise la Torah?"

"Ne suffit-il pas à Meïr de ressembler à son Créateur? Lorsque éclate une discorde entre un mari et sa femme, l'Eternel est prêt à effacer Son nom écrit avec sainteté sur du parchemin pour rétablir la paix dans ce foyer. A plus forte raison que Ses créatures doivent savoir faire abstraction de leur honneur pour amener la paix dans les couples. Vayikra Raba 9,9

La hantise des anges

Rabbi Méïr aimait et poursuivait la paix ; il aimait ses semblables et les rapprochait de la Torah. Le Talmud (Guitin 52b) raconte que deux hommes se disputaient chaque vendredi. Quand Rabbi Méïr arriva dans leur ville, il réussit à les empêcher de quereller pendant trois semaines jusqu’à ce qu’ils se réconcilient. Il entendit l’Accusateur proclamer : « Malheur à moi, car Rabbi Méïr m’a expulsé de cette maison ! »

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Contrairement à son père, Rabbi Shimon fut poursuivi par les Romains et condamné à mort, si bien qu’il dut se cacher avec son fils Rabbi Eléazar pendant treize ans dans une caverne où il étudia incessamment la Torah avec lui. Après la mort de l’empereur Adrien, il fut envoyé à Rome par ses coreligionnaires. Là, il réussit à guérir une princesse impériale d’une grave maladie ; à la suite de cela, l’empereur Antonin suspendit les décrets d’Adrien.

Dans un autre domaine que celui du Talmud, Rabbi Shimon Bar Yohaï a aussi atteint une grande importance, c’est dans la connaissance mystique de la Kabbale, dont il est devenu le principal interprète. Quand on dit qu’il est l’auteur du saint livre du Zohar, il ne faut pourtant pas entendre par là qu’il l’ait écrit, mais que les Sages après lui, son fils et ses disciples, ont reçu leur science de lui, si bien que le Zohar porte l’empreinte de son esprit. Un jour l’un de ses disciples alla à l’étranger et s’y adonna au commerce. Chargé de grandes richesses il rentra dans son pays. Alors ses anciens condisciples furent aussi saisis de l’amour du gain et voulurent aussi renoncer aux études et acquérir des richesses. Rabbi Shimon l’apprit et il conduisit ses élèves dans une vaste plaine. Là il pria D de couvrir d’or toute la plaine. Et il en fut ainsi. «Celui dont le coeur tient à l’or» dit le Maître, «Qu’il prenne ce qu’il veut, mais sachiez que celui qui prend maintenant de cet or perd sa part à la vie éternelle». Aucune main ne s’étendit, vers l’or et les disciples abandonnèrent l’idée d’échanger le bien précieux de la Torah contre de l’or (Midrach-Rabba, Pèkoudè).

A l'occasion de la Hiloula du Saint Rabbi Shimon Bar Yohaï le 18 Iyar. Allumez une bougie et une Medoura et dites "Lehillouye Nishmat Atana Akadosh Rabbi Shimon Bar Yohaï, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israel, Amen ! Celui qui parle du Tsadik de jour de sa Hiloula, le Tsadik priera pour lui !

Rabbi Shimon Bar Yohaï est l’un des hommes les plus remarquables qui aient jamais vécu, et il y en a très peu à qui les contemporains aussi bien que la postérité aient accordé autant de considération. Du temps qu’il vivait, on avait coutume de dire : «Heureuse l’époque où se trouve un homme comme Rabbi Shimon Bar Yohaï». Et aujourd’hui encore des dizaines de milliers de juifs vont en pèlerinage sur sa tombe le jour anniversaire de sa mort (le 18 Iyar, 33e jour du Omer) pour y prier.

Ce grand homme s’est élevé par ses propres moyens d’une situation des plus désavantageuses.

Dans Yérouchalmi on relève que Rabbi Akiva refusa de recevoir Rabbi Shimon parmi ses disciples, et qu’il ne l’a fait qu’après lui avoir fait passer un examen. Son père Yohaï était du coté de Romains pendant l’époque terrible des persécutions d’Adrien (Pessa’Hime 112a).

C’est probablement la raison pour laquelle Rabbi Akiva refusa de prendre le jeune Rabbi Shimon parmi ses disciples. Mais celui-ci réussit tout de même à s’imposer, et ainsi il fut, avec ses compagnons Rabbi José, Rabbi Meïr, Rabbi Yéhouda et Rabbi Néhemya, l’un des piliers de la Torah.

La Naissance de Rabbi Shimon bar Yo’haï

Yo’haï était un membre important de la tribu de Yéhouda : érudit en Torah, riche, respecté et proche des autorités gouvernementales. Son épouse Sarah descendait de la prestigieuse lignée des princes du peuple juif et, en particulier, de Hillel l’Ancien.

Durant de nombreuses années, Sarah fut stérile. Finalement, Yo’haï songea à divorcer afin de se remarier avec une autre femme qui lui donnerait des enfants. Il entreprit même des démarches en ce sens auprès d’un chadkhane (marieur professionnel). Quand Sarah l’apprit, elle cacha sa peine mais jeûna de nombreuses fois, distribua de grosses sommes d’argent à la Tsédaka et pria intensément. Le cœur brisé, elle pleurait en suppliant D. de lui accorder des enfants et de lui épargner le divorce. La nuit de Roch Hachana, Yo’haï fit un rêve.

Il se trouvait debout dans une vaste forêt avec des arbres aussi loin qu’il pouvait voir. Certains étaient frais et portaient des fruits mais d’autres étaient secs. Yo’haï s’appuya contre un arbre sec et aperçut soudain la silhouette d’un juif impressionnant qui portait une cruche pleine d’eau sur son épaule. Il arrosait certains de ces arbres secs mais pas tous. En approchant de Yo’haï, l’homme s’arrêta, prit de sous son manteau une petite fiole d’eau pure, arrosa justement son arbre et lui prodigua de nombreuses bénédictions. Effectivement, Yo’haï s’aperçut alors que cette toute petite quantité

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d’eau était bénie : elle s’éleva et arrosa véritablement tout ce qui se trouvait près de son arbre. Celui-ci se mit à produire immédiatement des pommes appétissantes, grandes, juteuses et sucrées, entourées de feuilles fraîches. L’arbre continua de fleurir, de produire de nouvelles branches, de nouvelles racines et des fruits dont l’arôme parfumait toute la forêt.

Yo’haï se réveilla, heureux. Il s’empressa de raconter son rêve à son épouse. Pour lui, l’interprétation était évidente. Les arbres représentaient les femmes : certaines avaient des enfants, d’autres étaient stériles. A Roch Hachana, D. décrète quelles seront celles qui mettront au monde des enfants : son épouse vertueuse en faisait partie puisque son arbre avait bénéficié d’une bénédiction extraordinaire. Cependant, il ne comprenait pas un détail : pourquoi cet homme à l’aspect majestueux avait-il utilisé non pas la grande cruche mais justement une petite fiole qui n’avait servi que pour son arbre et pour aucun autre ?

Ravie mais étonnée, sa femme proposa : « Allons en parler à Rabbi Akiva ! » Celui-ci compléta effectivement l’interprétation donnée par Yo’haï : « Sachez que Sarah était destinée à être stérile : elle n’aurait jamais dû avoir d’enfant. Ce n’est que grâce à ses prières et ses larmes qu’elle a mérité de changer son destin et d’enfanter. La fiole qui arrosait son arbre avait recueilli ses larmes. Ce sont ses larmes qui ont arrosé l’arbre qui la représente et seulement celui-ci ! » Et Rabbi Akiva ajouta : « Sarah ! Cette année vous donnerez naissance à un fils qui illuminera le peuple d’Israël tout au long des générations par sa sagesse et ses actions ! » Yo’haï et Sarah buvaient les paroles de Rabbi Akiva avec bonheur.

Cette année-là, à Chavouot, le jour où la Torah fut donnée au peuple juif sur le mont Sinaï, Sarah mit au monde un fils qui rayonnait d’un éclat particulier. Tous ceux qui le voyaient, reconnaissaient qu’il était certainement béni et qu’il diffuserait une grande lumière autour de lui. Ses parents remercièrent D. et préparèrent un grand banquet le jour de sa Brit Mila (circoncision). Ils appelèrent leur enfant « Chimon » car D. avait entendu (« Chama ») les prières de ses parents et les pleurs de sa mère. L’enfant fut élevé dans la plus grande pureté et sainteté. Dès qu’il commença à parler, ses parents lui apprirent à n’évoquer que des sujets saints, à répéter des versets de la Torah. Dès l’âge de cinq ans, il fut confié à Rabban Gamliel qui dirigeait une Yéchiva à Jérusalem. Il était semblable à une source en perpétuelle ébullition : encore enfant, il posait des questions pertinentes à ses maîtres, Rabbi Yéhochoua ben ‘Hanina et Rabban Gamliel. Rabbi Chimon bar Yo’haï devint l’un des plus grands Sages de la Michna. Il quitta ce monde à Lag Baomer, 63 ans après la destruction du second Temple. Ce jour-là, il révéla à ses disciples des secrets de la mystique juive. Ainsi, il s’assura que ce jour serait une fête célébrée par le peuple juif tout au long des générations. © Hessedvedavid

Le dernier jour en vie de Rabbi Chimon bar Yo’haï…

Le dernier jour de la vie de Rabbi Chimon Bar Yo’haï, il eut le droit de révéler de nombreux secrets de la Torah. Il exploita ce jour-là au maximum et communiqua ses enseignements à ses disciples les plus fidèles. Il passa toute la journée à faire des Divré Torah. L’heure du coucher du soleil était proche, et Rabbi Chimon dit alors : « Béni soit-Il et béni soit le Nom du Saint béni soit -Il à tout jamais. Tous nos propos sont authentiques, tous sont des propos saints, dont il ne faut dévier ni à gauche ni à droite, tous sont des secrets, qui étaient jusqu’à présent occultes et cachés, car je redoutais de les dévoiler, et, à présent, ils sont dévoilés. D.ieu sait que ce n’est pas en mon honneur ni pour l’honneur de mon père que j’ai agi, mais dans le but de guider mes élèves. Et je constate que le Saint béni soit-Il est d’accord avec moi et se réjouit de mon bonheur. » Il se reprit et s’assit, ses lèvres murmurèrent une prière, il n’était pas possible de regarder en sa direction en raison de l’éclat qu’il dégageait, et, bien entendu, il n’était pas possible de l’observer. Il dit : « J’ai demandé toute ma vie à dévoiler ce secret, et je n’ai pas réussi jusqu’à aujourd’hui où j’ai obtenu la permission. Je décrète que cette journée ne s’obscurcisse pas comme un jour ordinaire, car ce jour m’appartient totalement, et je commence à dévoiler des secrets. » Et il en fut ainsi.

Rabbi Chimon s’assit et fit des Divré Torah. Rabbi Aba s’assit en face de lui et prit note, et son fils Rabbi Elazar répéta les propos, tous les élèves l’écoutèrent et furent en proie à une vive émotion. Le feu brûlait autour d’eux, et le soleil ne se coucha pas. Il dévoila des secrets de la Torah issus de la Torah mystique, jusqu’à ce qu’il arrive au verset : « Car c’est là que D.ieu a placé la bénédiction, la vie heureuse pour l’éternité. »

« Rabbi Aba dit : Rabbénou n’eut pas tôt fini de prononcer le terme de « ‘Haïm (vie) », que ses propos se sont affaiblis. Moi, qui rédigeais, voulus écrire davantage, je n’entendis pas, ne levais pas la tête, car l’éclat était fort, et je ne pouvais pas regarder. Lorsque j’entendis une Bat Kol, une voix céleste, déclarer : "Car ils te vaudront de longs jours, des années de vie et de paix", je fus ébranlé. J’entendis une autre voix dire : "Il t’a demandé le don de la vie, Tu le lui as octroyé, ce sont de longs jours se suivant sans fin." Pendant toute la journée, le feu ne cessa de brûler dans la maison, et personne ne pouvait s’approcher de lui, car il était entouré de lumière et de feu. »

« Toute la journée, nous sommes tombés à terre et avons pleuré. Une fois que le feu eut cessé, nous avons vu Rabbénou Hakadoch, le sommet de la sainteté, qui avait quitté ce monde, enveloppé de son vêtement, allongé sur le côté droit, le visage souriant. Son fils, Rabbi Elazar, se leva, saisit ses mains et les embrassa. Les amis voulurent pleurer, mais ne purent émettre un son. Rabbi ‘Hayé se leva et déclara : "Jusqu’à présent, Rabbénou a œuvré pour nous, le temps est venu d’agir pour lui. » Rabbi Elazar et Rabbi Aba se levèrent et portèrent son cercueil à l’extérieur. Le cercueil se mit à voler en l’air, devancé par un feu brûlant. Tout le monde entendit une voix céleste déclarer : « Montez, venez et

rassemblez-vous pour la Hilloula de Rabbi Chimon, "Il entre dans la paix, repose sur sa couche, celui qui suit son droit chemin." »

« Lorsqu’il entra dans la grotte, on entendit une voix annoncer depuis la caverne : "C’est l’homme qui fait trembler la terre, irrite des royaumes. Combien de sentences ont été atténuées ce jour-là grâce à toi ! Tu es

Rabbi Chimon bar Yo’haï, dont le Créateur était fier de lui chaque jour ! Sois heureux de ton sort, combien de mondes supérieurs te sont réservés ! Il est dit de toi : "Et toi, marche vers la fin, tu entreras dans le repos, puis tu te relèveras pour recevoir ton lot, à la fin des jours." »

Le texte ci-dessus était la copie, dans la traduction en araméen, des propos du Zohar. Bien entendu, nous avons omis les secrets de la Kabbale et les mystères des sphères supérieures cachés et mystérieux, dévoilés ce jour-là, qui s’étalent sur de nombreuses pages.

Rabbi Chimon bar Yo’haï est décédé le 33ème jour du ‘Omer et a été enterré à Méron. En souvenir du grand feu qui brûla dans sa demeure pendant toute cette journée et à la lumière duquel il dévoila tous ces secrets de la Torah, l’usage, dans toutes les communautés juives est d’allumer des feux de joie et de chanter à cette lumière le célèbre cantique : « Bar Yo’hai, Nimcha’hta Achrékha, Chémèn Sassone Mé’havérékha » « Bar Yo’haï, tu es fortuné, oint d’une huile joyeuse (de la sagesse) sur toi et tes compagnons.»

Il y a près de cinq cents ans, Rabbénou Ovadia Mibarténoura a écrit : « Le jour de Lag Ba’omer, jour de son décès, on vient de tous les environs et on allume de grands feux, en dehors de la lampe perpétuelle De nombreuses femmes stériles sont tombées enceintes et des malades ont guéri, en ayant pris des résolutions spirituelles et versé des dons sur ce lieu. » Le Ari Hakadoch s’y rendit le jour de Lag Ba’omèr. De même, le Or Ha’haïm Hakadoch, en montant en Erets Israël, se rendit sur sa tombe. Arrivé au pied de la montagne, son émotion augmenta. Il descendit de l’âne et commença à gravir la montagne à pied, tout en s’exprimant : « Dans quel lieu je pénètre, moi, un homme modeste, j’avance vers une terre de feu, une flamme de sainteté, en présence de toute l’escorte céleste et toutes les âmes des Tsadikim ! »

Rabbi Chimon bar Yo’haï s’était hissé au niveau des anges, si ce n’est plus haut. Mais comment s’était-il élevé ? Par l’étude de la Torah, l’accomplissement des Mitsvot, par la prière et le service divin. Il n’est pas né Rabbi Chimon bar Yo’haï. Il a commencé, en réalité, par un pas. Et cette promesse s’est appliquée à lui : « Celui qui vient pour se purifier est aidé. » Ainsi que celle-ci : « Ouvrez-moi une ouverture de la taille du chas d’une aiguille, et Je vous ferai une ouverture de la taille d’un palais. »

On nous demande une ouverture de la taille du chas d’une aiguille. Il vaut la peine de tenter. Les résultats seront certainement surprenants.

© Torah-Box

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Suivant les sources rabbiniques, le 33e jour de l’Omer (Lag = 33) l’épidémie mortelle qui a tué 24000 élèves de Rabbi Akiva s’est arrêtée. En fait, il s’agirait plutôt d’une allusion à la révolte de Bar Kochba contre les Romains en 135 qui s’est terminée par un bain de sang et l’abandon d’un rêve d’autonomie politique. Rabbi Akiva, qui avait soutenu de son autorité morale la ré-bellion contre les occupants romains, a trouvé la mort avec nombre de ses disciples.

Depuis, la tradition a fixé que les trente-trois premiers jours de l’Omer seraient des jours de deuil où il est interdit de se marier, de se cou-per les cheveux, de se raser la barbe, d'écouter de la musique, etc. Le 33e jour du Omer où "l’épidémie s’est arrêtée" est devenu un jour où l’on peut à nouveau se réjouir.

Une seconde tradition liée à Rabbi Shimon Bar Yohaï, disciple de Rabbi Akiva, viendra se gref-fer sur la première et la supplanter. Le 33e jour du Omer est devenu, à partir du 16e siècle, lorsque des juifs expulsés d’Espagne rejoi-gnent la Terre d’Israël et s’installent en Galilée, le jour anniversaire de la mort de Shimon Bar Yohaï.

La tradition l’appelle la Hilloula de Rabbi Shi-mon Bar Yohaï. Le terme de Hilloula n’est attri-bué qu’aux grands maîtres qui sont vénérés comme des saints. Shimon Bar Yohaï est considéré comme l’auteur du livre du Zohar )livre de la Splendeur), ouvrage fondamental de la Kabbale que certains cercles religieux considèrent comme un livre saint au même rang que la Bible et le Talmud. Ecrit en ara-méen, le livre fut en fait rédigé au 13e siècle par Moise de Léon qui, pour lui conférer une autorité, l’a attribué au grand maître du 2ème siècle. Le livre connut un succès fulgurant et le mouvement cabbalistique prit de l’ampleur. L’ouvrage s’ouvre par le récit de la mort de Shi-mon Bar Yohaï (le 33e jour de l’Omer) qui réunit ses disciples autour de lui et leur révèle les secrets de la Torah. Ces secrets sont contenus dans le livre du Zohar.

La première mention de la Hilloula de Rabbi Shimon Bar Yohaï se trouve dans le livre Shaar haKavanot attribué à Rabbi Isaac Louria, de la fin du 16e siècle. Ce n’est qu’au 18e siècle que le 33e jour du Omer devient une fête de plus en plus marquée par certains cou-rants religieux.

Les traditions se multiplient et se transportent dans les communautés juives du monde entier y compris les communautés d’Afrique du Nord qui vont particulièrement célébrer ce jour.

La coutume la plus répandue est d’allumer des feux de joie pour rappeler que Shimon Bar Yo-haï a transmis les secrets de la Torah qui est un feu qui brûle et réjouit. Elle est une lumière dans la nuit. On se rend en pèlerinage sur la tombe de Rabbi Shimon Bar Yohaï, située à Méron, peti-te bourgade de Galilée, à 15 km environ au nord-ouest du lac de Tibériade et à quelques kilomètres seulement de la ville de Safed, haut-lieu de la Kabbale.

Les festivités commencent la veille à midi où depuis 162 ans des milliers de fidèles vont chercher un rouleau de la Torah datant de l’expulsion d’Espagne et qui se trouve dans la synagogue d’Abouhav dans la veille ville de Safed. De là, ils processionnent jusqu’à Mé-ron. Le soir, à l’apparition des étoiles, des cen-taines de feu sont allumés et les hassidim dansent en farandole jusqu’à l’aurore.

A partir de minuit et la journée du lendemain, on coupe pour la première fois les cheveux des garçons qui ont atteint l’âge de 3 ans.

Après avoir abattu rituellement un animal, les fidèles ont pour habitude de manger et de boi-re le plus près possible de la tombe et de lui faire des prières et des demandes. Certaines coutumes se mélangent à des pratiques plus ou moins superstitieuses que certains rabbins ne voient pas toujours d’un très bon oeil.

IDEES CREATIVES - BARBECUE

IDEES CREATIVES - CAR

Il est temps de vivre la vraie vie.

Le ''but'' est l'un des paris important qu'ait l'homme tout au long de sa vie, et il en a beaucoup. Mais l'homme ne peut arriver au but fixe s'il ne sait pas ou il se situe. Car comment peut tu regarder une carte, chercher Jérusalem, alors que tu ne sais pas si tu te trouve à Haifa ou a Eilat ? Et de quel coté tu dois te tourner, Sud ou Nord ?

Pour savoir ou aller, nous sommes obligés de savoir ou nous sommes.

Nous sommes nous créés nous même ? Qui nous a créé et dans quel but ? Ces questions de base nous permettent de savoir où nous sommes.

Mais la plupart des gens ne se posent pas se genre de questions, dans ces conditions pourquoi est ce une surprise s'ils se perdent ?

Comment savoir quel chemin prendre si nous ne savons pas ce que nous faisons ici ?

Comme les gens ne sont pas reliés à la vérité, qu'ils en sont déconnecté totalement, mais s'entêtent à n'en faire qu'a leur tête, ce qui leur procure un certain plaisir (mais jamais la joie et la satiété). Ils cherchent jusqu'au désespoir et sans jamais s'arrêter toute sorte d'activités leur permettant de remplir ce vide.

Voyez les pontes de la société, ceux qui sont au sommet de la réussite. Combien d'entre eux se sont retrouvé sur '' le divan '' du psychiatre ? Beaucoup. Combien se sont suicidés ? Quel bien être y a t-il à être un physicien nucléaire ou un neurochirurgien célèbre, si tout ce qui te préoccupe c'est, le prestige, l'argent, le statut, la fierté, et une femme autre que la tienne ? Avec un degré on peut évoluer et grimper l'échelle de degrés en degrés, mais une vie sans éthique restera une vie sans éthique...

La ''emouna '' (croyance), et nous le découvrons chaque fois comme une première fois, est la seule façon de savoir qui nous sommes vraiment, où nous nous situons et nous dirigeons. Principe important et principal de la '' emouna '' (croyance) - Le créateur du monde a un but spécifique pour chacune de ses créations.

Ce but est le but réel de la vie.

Rabbi Nahman nous apprend (likoute Moharan- partie 2) les choses suivante : ''Comme le monde est éloigné d'Hachem que son nom soit bénit et le fait qu'ils ne s'en rapprochent pas bénit soit il, parce qu'ils n'ont pas la considération et qu'ils ne se posent pas. Chose très importante, ils n'essayent pas/ne veulent pas se poser, donc ils recherchent les désirs/besoins et les choses de ce monde, les désirs qui impriment le corps, et celles qui lui sont extérieur, comme la fierté, et alors seulement la considération "d'hachem "

La considération nous permet de voire le but réel de chaque chose, et principalement, quel va être le fruit\ résultat de notre investissement. Par exemple, la question que chacun se pose (et voudrait avoir la réponse) suis-je sur le bon chemin ou pas ?

La considération nous évite d'apprendre la vie de façon brutale, longue, et finalement, de façon amère et douloureuse.

Un homme qui veut s'épargner, s'éviter d'énormes angoisses fera une heure '' d'itbodedoute '' (d'isolement) - une heure d'exposition réel et d'estime de sois, de confession de l'âme et d'idées incroyables. Acte qui lui apprendra la considération

et la prise de bonnes décisions avec le minimum d'erreurs tout au long du chemin.

Il n'y a qu'une vérité !

Quand un homme cherche sa verite, il n'arrive pas à trouver la verite. Par exemple, si un homme pense qu'il mérite quelque chose, qu'il mérite quelque chose qui ne lui appartient pas, il fera tout pour l'avoir.

Ce qui comprend voler et même, dans des situations extrêmes tuer. Car selon sa vérité il se comporte comme il faut. Mais selon la vérité d'Hachem bénit soit il – la verite vraie et unique –il n'est rien d'autre qu'un voleur ou un assassin. Une rose est une rose, même si un homme décide qu'il voit une tulipe ou un tournesol cela reste.....

Nous nous devons d'établir la verite absolue et unique pour jouir d'une réelle satisfaction, du calme et de la paix intérieure. La course à '' ma vérité '', signifie l'immortalisation des désirs et appétits du corps.

Notre monde n'est pas harmonieux pour cette raison, chacun clame qu'il détient sa verite, tous sont à la chasse de '' leur '' verite sans vérifier quel est la vraie vérité, l'unique vérité, et de vivre selon ses préceptes. La condition sinequanone pour rechercher la vérité absolue est tout d'abord de ne plus vivre dans le mensonge de '' Ma vérité '', et d'arrêter de nous égarer. Aucun homme ne peut compter sur '' sa vérité '' même le plus intelligent. Les désirs de chaque homme sont très forts et abiment réellement. C'est quelque chose qu'on voie tout le temps : combien de personnes avec une tension artérielle élevée continuent à manger salé ? Combien d'obeses continuent à manger des aliments malsains qui leur nuisent ? Mais si vous leur demandez '' vous voulez faire un infarctus ? '' Ils vous répondront de façon décisive - '' non ! ''… et pourtant, ils continueront à manger de la nourriture malsaine, de la nourriture qui nui a leur organisme. Pour eux, c'est ce qu'ils pensent, c'est le chemin le plus simple et confortable, ne pas rechercher la vérité, ne pas vivre selon la vérité.

Le discernement intellectuel de l'homme par rapport à ses désirs fait face aux désirs de son corps (Nourriture, boisson, ….). Les désirs deviennent '' la vérité '', le contrôlent – et lui dictent comment vivre sa vie. Pourquoi est ce une surprise que les gens malades soient tristes ?

Si un homme veut vraiment briser la ronde des erreurs personnels, le mensonge qu'est sa vie, il doit chercher le créateur de l'univers et l'unique vérité, et ne pas rester dans la mare confortable et illusionnelle de ''ma propre vérité ''.

Il est temps de vivre la vraie vie.

Amen

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LaPaixDomestiqued’aprèsRavShalomArouchchlit’a

Donner ce que tu as

D'une manière générale, dès que l'on aborde le sujet de l'éducation, les gens sont tout de suite effrayés, car ils pensent que toute l'éducation se résume à l'apprentissage de méthodes longues et fatigantes. Ils pensent qu'ils vont entrer dans un monde qui n'est pas le leur, un monde où il faut se montrer intelligent et rusé, et qu'au final ils deviendront des ''experts'' en éducation.

Ce n'est pas comme cela que ça fonctionne. Ce qu'il faut simplement savoir c'est que l'éducation des enfants commence avant tout, par un travail personnel des parents sur leur propre caractère et leur façon de réagir aux différentes situations. L'homme doit bien savoir qu'il est venu au monde afin de faire sa propre Téchouva, son repentir personnel. Lorsqu'il remarque chez ses enfants une chose qui a mérite d'être corrigée, comme un mauvais comportement, un mauvais caractère, ou une mauvaise action, cela doit l'éveiller, avant tout, à observer ses propres actes, à procéder à un bilan personnel, afin de réparer ses fautes, ses mauvais traits de caractère et ses habitudes.

Ce principe est l'un des plus importants dans l'éducation des enfants, et chaque parent doit bien le comprendre : l'éducation, c'est donner, c'est transmettre ! Chaque chose qu'un parent veut transmettre ou apprendre à son enfant, il doit en réalité, le lui ''donner''. Qu'est ce que cela signifie ? Les bonnes manières, un bon caractère, la politesse, la crainte de D', etc., toutes ces habitudes doivent être transmises aux enfants. C'est là le rôle essentiel de l'éducateur : donner à son élève. L'éducateur fait passer des messages à l'enfant, des pensées élémentaires, des morales, et des vertus, et c'est ce qui permet à l'enfant de former sa propre personnalité.

Remplissons des récipients

L'enfant peut être comparé à une page blanche ou un récipient vide, sans aucun contenu : pas de savoir, de vertus, d'intelligence de situation, d'idées, ou de visions, et le parent remplit ce récipient selon son désir et ses propres valeurs, selon ce que nos Sages nous ont dit : enseigner à un enfant, c'est comme écrire sur un papier neuf et vierge.

À présent, réfléchissons : peut-on donner quelque chose que l'on ne possède pas ? Évidemment, non. Quelqu'un qui n'a pas mille euros peut-il donner mille euros ?

Même s’il veut absolument les donner, s'il ne les a pas, il ne pourra pas les donner. De la même façon que cela est compréhensible au niveau matériel, cela l'est également au niveau spirituel. Prenons un exemple : seule une personne joyeuse peut donner de la joie à une autre personne. Seul celui qui a la Emouna [foi] peut renforcer un autre dans sa Emouna Seul celui qui a de la patience peut apprendre à ses enfants à être patients. Il en est ainsi dans tous les domaines, toutes les bonnes habitudes, tous les bons comportements, tout cela dépend d'une façon directe de ce que le parent ou le professeur a cela ancré en lui.

Cela est valable même pour les choses les plus banales, comme par exemple se laver les dents chaque soir avant d'aller dormir. Si le parent n'a pas appris cela dans son enfance, il n'apprendra pas non plus cela à ses enfants. Cependant, si cette personne a appris et intégré cela elle-même, alors elle pourra transmettre cela à ses enfants, et c'est selon ce principe que fonctionne toute chose de la vie: une personne ne peut donner que ce qu'elle a.

Sans jouer la comédie

Sur le plan spirituel, comme la crainte de D-ieu et l'amour de la Tora, il est bien évidemment impossible de faire semblant. À ce sujet, nos Sages ont dit : « tout celui qui possède la crainte du ciel, ses paroles sont entendues ». Pourquoi les paroles de celui

qui a acquis la crainte du ciel sont entendues ? Car ses paroles se trouvent ancrées profondément dans son coeur, et les paroles qui viennent du coeur, parviennent dans les coeurs. Ainsi, puisqu'il possède la crainte du Ciel, il imprègne celui qui l'écoute de cette même crainte, et c'est pourquoi cette personne écoute et les paroles pénètrent son coeur et son âme. Ainsi, nous pouvons remarquer qu'en général, les parents qui ont grandi dans un environnement où l'éducation n'a pas été ce qu'elle aurait dû être, et om ils n'ont pas reçu ce qu'ils auraient dû recevoir, eux-mêmes ne sont pas en mesure d'apporter et de donner ce qui leur a manqué étant jeunes. Cependant, le travail personnel qu'ils fournissent pour combler ce manque, que ce soit à l'aide de l'étude ou de la prière, leur permet de se construire sur chaque chose qui leur manque.

Chaque parent a un travail personnel à fournir. En effet, chacun d'entre nous a ses propres manques, et même celui qui a reçu une excellente éducation et de bonnes bases doit tout de même faire un travail sur ce qu'il n'a pas appris chez ses parents, ou même peut-être ajouter ou améliorer des choses qu'il a apprises.

Lorsque des parents viennent solliciter une bénédiction afin que leurs enfants soient bien éduqués, je les bénis de la sorte : ''que vous soyez vous-mêmes bien éduqués ''.

Si on me demande de bénir un enfant afin qu'il ait la crainte du Ciel, je bénis ainsi : ''que vous ayez vous-mêmes la crainte du Ciel ''. C'est toujours ainsi que cela fonctionne : ce que j'ai, je peux le transmettre aux générations.

Commencer à l'heure

L'éducation c'est donc le don. L'homme ne peut donner que ce qu'il a ancré en lui. A ce propos voici une histoire que l'on raconte au sujet du Hafets Haim : un jour, un couple se rendit chez le Hafets Haim afin de lui demander une bénédiction pour leur fils âgé de tout juste un mois, pour qu'il soit un Tsadik -un juste -. Le Rav leur répondit : ''vous êtes venus trop tard !'' Le couple, embarrassé, ne comprenait pas les paroles du Rav : ''Pourquoi trop tard ?'' demandèrent-ils, ''notre enfant n'a qu’un mois''. Et le Rav de leur répondre : ''vous auriez du venir il y a vingt ans, afin que je vous guide et vous bénisse afin que vous soyez des Tsadikim''. De nouveau le couple ne comprenait pas les paroles du Sage : ''mais il y a vingt ans, nous n'étions encore que des enfants qui ne pensaient même pas au mariage, et encore moins aux enfants !'' L'explication du Hafets Haim ressemble à ce que nous avons dit plus haut : l'éducation c'est le don.

Il leur dit : ''Si vous-mêmes ne possédez pas la crainte du Ciel, d'où votre enfant recevra '-il sa crainte du Ciel? Comment voulez-vous donner quelque chose que vous ne possédez pas ? Après tout, il est vrai que vous êtes les parents de cet enfant, et il doit recevoir tout le bon possible, mais si vous n'avez rien à lui donner, qu'allez-vous lui transmettre ? C'est pour cela que si

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vous étiez venus il y a vingt ans, que je vous aurais donné une bénédiction et que pendant toutes ces années vous vous seriez remplis de crainte du Ciel et de bonnes habitudes, au jour d'aujourd'hui vous auriez pu transmettre tout cela à votre enfant. Mais, à présent que vous êtes là, quelle bénédiction donner ? ''

Le Hafets Haim les a tout de suite rassurés et continua : ''ne vous inquiétez pas, même aujourd'hui il n'est pas trop tard. J'ai simplement voulu que vous compreniez le message fondamental de mes paroles : si, à partir d'aujourd'hui vous vous engagez à travailler sur vous-mêmes et que vous commencez à acquérir une véritable crainte du Ciel et à parfaire vos traits de caractère, vous bénéficierez d'une double bénédiction. Non seulement pour vous, mais aussi pour vos enfants et pour

Porter ses regards vers le Ciel

toutes les générations à venir. Mais si vous ne comprenez toujours pas ce que j'essaye de vous dire et que ne fournissez pas de travail personnel, vous serez doublement perdants : vous resterez vides, et votre fils ne pourra devenir unTsadik comme vous le souhaitez ''.

De cette parabole découle un principe immuable en matière d'éducation. Le parent doit avant toute chose s'éduquer lui-même, afin que toute confrontation à une difficulté ou problème rencontré dans l'éducation de l'enfant lui signale que lui-même doit s'arrêter et s'examiner. Il doit réfléchir à ce qui ne va pas chez lui et non pas ce qui ne va pas chez l'enfant.

LeJardindelaFoid’aprèsRavShalomArouchchlit’a

Par conséquent, l’essentiel de la guerre du mauvais penchant consiste à faire perdre la foi de l’homme, afin qu’il ne porte pas ses regards vers le Ciel. Le mauvais penchant sait que c’est la seule façon de dominer l’homme. En effet, lorsque l’homme perd sa foi, HaChem l’abandonne et le mauvais penchant fait de lui ce qu’il veut. Cependant, lorsque l’homme porte ses regards vers le Ciel et prie, alors HaChem l’aide et le mauvais penchant ne peut plus le contrôler.

Même lorsque l’homme perd sa foi et qu’il traverse des épreuves qui lui furent envoyées pour cette raison, il doit se renforcer de nouveau et croire que seul HaChem béni soit-Il peut l’aider. Lorsqu’il lève ses regards et prie HaChem, le Saint béni soit-Il l’aide à maîtriser son mauvais penchant, comme il est rapporté dans le traité Kidouchin (30b) : “Si le Saint béni soit-Il ne lui venait pas en aide, l’homme ne pourrait dominer son mauvais penchant”. HaChem aide celui qui crie vers Lui, comme il est écrit (Psaumes 145:18) : “HaChem est proche de tous ceux qui L’appellent, de tous ceux qui L’appellent en vérité.”

Nous apprenons de ces paroles que la foi, c’est-à-dire la prière, est le principal conseil à donner pour vaincre le mauvais penchant. Par conséquent, l’homme doit investir le meilleur de ses forces et de son courage dans la prière et dans le travail sur la foi.

La finalité de la Tora et des commandements

Il faut savoir que toute notre activité, que ce soit la prière, l’étude de la Tora ou l’accomplissement des commandements, tout est dirigé pour la révélation de Sa souveraineté et de Sa foi, béni soit-Il. C’est-à-dire pour savoir et croire que ce qui arrive dans le monde en général et à chacun en particulier, se déroule selon la volonté d’HaChem et la Providence divine, sans l’intervention d’aucun facteur naturel.

La finalité de la Tora est de conduire l’homme à la foi, comme nos Sages de mémoire bénie l’enseignent (traité Makot, 24) : Le prophète ‘Habacuc résuma (les principes de la croyance) en un seul principe (Habacuc 2:4) : “Et le Juste vivra par sa foi”, et comme il est écrit (Psaumes 119 : 86) : “Tous Tes commandements sont la foi.”

Rabbi Na’hman de Breslev dit que la connaissance, c’est-à-dire la Tora, ne peut être parfaite sans la foi. En d’autres termes, celui qui étudie la Tora sans la foi ne peut pas saisir l’authentique connaissance contenue dans la Tora,

comme l’exprime la formule de la bénédiction sur la Tora, fixée par nos Sages de mémoire bénie : “Puissions-nous, nous, et nos descendants, connaître Ton nom et étudier Ta Tora pour elle-même”.

Seule la ‘connaissance de Ton nom’, qui est la foi, permet de mériter d’étudier la Tora pour elle-même. Et dans la prière silencieuse aux dix-huit bénédictions, on prie sur la connaissance (ata ‘honen, Prodigue-nous) avant de prier sur la Tora (achivénou, Fais-nous revenir), car la connaissance divine est une condition indispensable pour l’étude authentique de la Tora. Et il est rapporté dans les Causeries de rabbi Na’hman (106) qu’on peut trouver des sages, et même des sages de la Tora, privés de la foi en HaChem béni soit-Il.

La finalité de l’adoration d’HaChem est de mériter l’acquisition de la foi, comme il est écrit (Likouté Maaran, 37) : “La règle est la suivante : l’essentiel du but consiste à travailler et à suivre les voies d’HaChem béni soit-Il et béni soit Son nom, afin de mériter de Le connaître, car Il veut que nous Le connaissions, béni soit-Il, et il ne convient pas que l’homme ait une autre intention dans son culte d’HaChem, que d’accomplir Sa volonté, béni soitIl”.

L’élévation de l’homme

Il est enseigné dans la Guemara (traité Pessa’him 50a) : Rav Joseph, fils de rav Yéhochoua était agonisant. Lorsqu’il revint à la vie, son père l’interrogea : Qu’as-tu vu là-bas ? Il lui répondit : J’ai vu un monde à l’envers, les grands sont en bas et les humbles sont en haut. Son père lui dit : Tu as vu le monde clairement”.

Dans ce monde-ci, de nombreux hommes sont importants, grands, honorables, mais ils sont petits dans le monde

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LeJardindelaFoid

’a d’En-Haut. Le contraire est vrai aussi : on trouve dans ce monde des gens toujours humiliés et persécutés, mais qui sont grands dans le monde d’En-Haut. Car, pour HaChem béni soit-Il, le niveau de l’homme se mesure d’après la quantité de foi qu’il a mérité d’acquérir dans ce monde et d’après les épreuves de foi qu’il surmonta à chaque instant, comme nous le rapportons au début de ce chapitre : “Mon pied se tient sur un terrain droit, dans les assemblées je veux bénir HaChem”. La foi est comme un fondement qui soutient toutes les qualités et toute la Tora, selon l’enseignement : Le prophète ‘Habacuc résuma (les principes de la croyance) en un seul principe (Habacuc 2:4) : “Et le Juste vivra par sa foi” - car la foi est la racine et le fondement de toute la Tora et du culte d’HaChem

On déduit de la Causerie rapportée plus haut que la foi est le fondement de tout, comme le dit le prophète Habacuc : “Et le Juste vivra par sa foi” - il vivra dans ce monde et il vivra dans le monde futur, une vie remplie et belle, grâce au mérite de sa foi. Dans le monde à venir aussi, il vivra selon la foi qu’il a acquise dans ce monde-ci, car tout vient de la force de la foi, et plus l’homme acquiert la foi et plus élevé est son niveau.

Là-bas, il est grand ou petit

Cependant, l’homme ne peut voir la foi d’autrui, comme il est écrit (Samuel I, 16 : 7) : “L’homme ne voit que l’extérieur, HaChem voit les coeurs”. Par conséquent, ils mesurent l’homme d’après sa sagesse, sa beauté, son allure, sa fortune et son lignage, mais ils se trompent dans leur évaluation et sont enclins de penser qu’un petit est grand, ou le contraire.

Il est possible qu’un homme simple, qui ne sait ni lire ni écrire, possède un niveau bien supérieur à celui qui est éduqué, parce qu’il croit et connaît son Créateur, tandis que la personne éduquée ignore qui l’a créé et qui le dirige, et il se trouve en vérité à un niveau inférieur de celui qui ne sait même pas écrire son nom. En vérité, celui qui ne connaît pas son Créateur est inférieur à une bête, comme le prophète le dit dans ses remontrances à ceux qui ont abandonné la foi (Isaïe 1 : 3) : “Un boeuf connaît son propriétaire, un âne l’auge de son maître ; Israël l’ignore, Mon peuple n’a pas de discernement”.

Et il est encore écrit (Likouté Maaran, 7) : “L’essentiel de l’homme, c’est sa connaissance (da’at) et celui qui en est privé est un insensé qui ne peut être appelé du nom d’homme. Ce n’est qu’une bête à l’apparence humaine. Mais notre maître Moshé qui était compatissant, s’occupait de civiliser le monde, afin qu’il soit rempli d’hommes possédant la connaissance”.

Une marchandise appelée la foi

D’après ce que nous avons dit précédemment, toute l’occupation de l’homme dans ce monde doit être concentrée sur l’acquisition de la foi, comme nos Sages de mémoire bénie l’enseignent (traité Chabbat 31) : La première question posée à l’homme après son départ de ce monde est : As-tu commercé honnêtement (Nassata veNatata beEmouna) ? Littéralement parlant, la question porte sur les échanges commerciaux de l’homme qui doivent se faire dans la droiture : s’il a trompé, volé ou menti. Mais à un autre niveau, la question signifie : La marchandise que tu négociais s’appelait-elle la foi ? As-tu acquis la foi ? As-tu étudié la foi ? As-tu vendu la foi ? As-tu enseigné la foi ? Le livre du Zohar écrit sur le verset (Amos 3 : 3) : “Deux hommes marchent-ils de concert, sans s’être mis d’accord par avance ?” - qu’HaChem bouleverse des mondes afin que deux hommes se rencontrent et parlent ensemble de leur finalité.

La conclusion à tirer de ces propos du Zohar, est que les rencontres entre les hommes doivent être focalisées sur l’étude ou l’enseignement de la foi.

Nous avons appris que la foi est l’authentique bonheur et réussite dans ce monde et dans le monde futur et que ses propriétés et élévations sont infinies. Heureux est celui qui mérite d’acquérir la foi parfaite et limpide.

Conclusion

Après avoir étudié les recommandations pour la vie avec la foi, il faut souligner que les bons conseils donnés dans ce livre dépendent essentiellement de la connaissance que tout est pour le bien, et qu’il est impossible de parvenir à une telle connaissance sans un jugement de soi-même dans l’isolement (hitbodedouth). Car pour mériter de savoir que tout est pour le bien, il est nécessaire de se confesser oralement chaque jour. Sans une heure consacrée chaque jour à cet examen de conscience, sur ce qu’il a fait entre l’isolement d’hier et celui d’aujourd’hui, l’homme ne peut pratiquement pas recevoir le cadeau le plus grand dans ce monde, croire que tout est pour le bien, comme il est écrit (Likouté Maaran, 4) : Lorsque l’homme sait que tout ce qui lui arrive est pour son bien, l’effet de ce savoir est comparable au monde futur.

Par conséquent, chacun doit être zélé et multiplier ses prières afin de mériter de consacrer une heure chaque jour à l’isolement ; de mériter par ce biais de devenir un homme croyant, sans que s’attache à lui aucun accusateur ; et de mériter toutes les bénédictions, comme il est écrit : “Un homme de foi attire les bénédictions”.

Fin

Louanges au Créateur du monde.

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’aprèsRavShalomArouchChlit

La maladie des dettes

Notre génération souffre d'un phénomène extrêmement déplorable : les dettes. Le nombre de personnes atteintes par cette maladie atteint des proportions sans précédent. Lorsque nous devons des sommes importantes d'argent, nous pensons trop souvent de la sorte : “Que puis-je y faire ? Cela fait partie de la vie ! Il n'y a rien pour éviter cette plaie.” De fait, notre génération est le témoin d'une explosion du nombre de personnes qui souffrent d'un montant d'endettement élevé. Cette véritable épidémie continue de se propager à une allure folle. Rares sont les individus qui réussissent à ne pas tomber dans le cycle vicieux des dettes et qui parviennent à mener leur vie sans se retrouver endettés.

Si l'endettement touchait seulement les personnes en difficulté pour lesquelles chaque jour représente un véritable défi à relever ! Il est indéniable qu'il existe des familles qui se trouvent dans un grand besoin et avec des revenus ne leur permettent réellement pas de mener une vie décente. Dans ce cas, il nous serait facile de comprendre les tentations que représente l'endettement. Leur désespoir pourrait justifier le recours aux emprunts.

À plus forte raison, pourrions-nous comprendre ce phénomène si nous faisions référence à des personnes fainéantes et désoeuvrées qui n'acceptent pas de faire face aux responsabilités de la vie. Ces personnes empruntent souvent et sans réfléchir sérieusement aux conséquences de leurs actes. Dans leurs cas, il n'est pas difficile de comprendre les raisons pour lesquelles elles se trouvent submergées par les dettes.

Cependant, à notre grand étonnement, nous constatons un phénomène étrange : ce n'est pas seulement les personnes les plus fragiles de nos sociétés qui sont touchées par l'épidémie des dettes. De fait, des individus sérieux, responsables et qui font souvent partie des couches les plus favorisées de la société s'endettent également.

D'une part, leurs revenus sont extrêmement élevés et d'autre part, cela ne les empêche pas d'avoir des dettes très importantes. Pourquoi ? Cela nous permet de constater que la triste réalité des dettes ne différencie pas entre ses victimes. Qu'il s'agisse des personnes fainéantes ou de celles qui travaillent dur, des personnes qui se trouvent au bas de l'échelle sociale ou de celles qui sont au sommet : toutes sont touchées.

Nous devons savoir qu'avoir des dettes est une punition du Ciel pour nos nombreuses transgressions. La vie d'une personne qui est endettée n'est pas une vie ! Devoir de l'argent enlève au débiteur sa joie de vivre, rend précaire la paix conjugale qui règne dans son couple, nuit à l'éducation de ses enfants, ainsi qu'à sa santé. La tension, l'inquiétude et les difficultés deviennent son lot quotidien. Peu importe vers où se tourne cette personne – qu'il s'agisse du domaine matériel ou spirituel – les dommages qu'elles s'infligent sont sans noms.

Comme si cela ne suffisait pas – et pour accentuer la douleur que vivent ces personnes endettées – la spirale des dettes les entraîne dans un cercle infernal où elles demandent un prêt à une personne simplement pour en rembourser une autre ! De la sorte, les dettes s'accumulent encore plus. Les démarches auprès des banques se multiplient et très vite, leur seul objectif consiste à s'endetter

auprès d'un organisme, afin d'en rembourser un autre, que D-ieu nous préserve.

Ces individus mènent une vie misérable. Parmi eux, se trouvent de nombreux propriétaires de commerces importants qui travaillent sans fin dans le seul but de couvrir leurs dettes. Tout ce qu'ils désirent, c'est sortir du cercle effrayant dans lequel ils se trouvent et qui représente un gouffre menaçant et terrible. Même s'ils travaillent de toutes leurs forces – des premières heures du matin, jusqu'aux heures avancées de la nuit – ils ne parviennent pas à se sauver de la misère dans laquelle ils se sont mis. La fin du tunnel qu'ils ont choisi eux-mêmes d'emprunter ne semble jamais s'approcher.

Tout cela est dû à l'ignorance de ces personnes qui ne parviennent pas à discerner le droit chemin et à réfléchir aux solutions adéquates.

Avec l'aide de D-ieu, la lecture du “Jardin de la prospérité” nous apprendra où se trouve le chemin qu'il convient d'emprunter. Nous verrons également ce qu'il faut faire afin de ne pas entrer dans le cercle infernal des dettes. En ce qui concerne les personnes qui sont déjà endettées, nous leur enseignerons la façon de sortir de leur situation tragique.

Être endetté : une définition Pour commencer, posons-nous la question suivante : qu'elle est la personne qui doit être considérée endettée ?

La réponse est simple : une personne endettée est une personne qui doit de l'argent à une autre et qui ne peut pas la rembourser. Cependant, une personne qui doit de l'argent à une autre – mais qui est capable de la rembourser – n'est pas une personne endettée. Ainsi, si vous possédez une hypothèque sur votre logement ou que vous avez emprunté de l'argent à une tierce personne ou à un organisme financier et que vous respectiez les échéances de remboursement, vous n'êtes pas une personne endettée.

Également, si vous avez une dette, mais que vous possédez des économies suffisantes pour la couvrir, vous n'entrez pas dans la définition d'une personne endettée.

Nos Sages nous ont enseigné qu'il est interdit d'emprunter de l'argent et de faire des dettes. Cette règle s'applique dans tous les cas, même lorsqu'il s'agit d'une mitswa.

À suivre

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LeJardindelaProsperited’aprèsRavShalomArouchchlit’

PARACHA TAZRYA METSORA

Tazrya

La Paracha Tazrya poursuit le sujet des lois de pureté et d’impureté, de l’impureté rituelle et de la pureté rituelle. Une femme qui donne naissance doit suivre un processus de purification, qui comporte l’immersion dans un Mikvé (un bassin d’eau naturelle) et des offrandes apportées au Saint Temple. Tous les garçons doivent être circoncis le huitième jour de leur vie. Tsaraat (souvent traduit par « lèpre ») est une plaie surnaturelle qui peut également toucher les vêtements. Si des taches blanches ou roses apparaissent sur la peau d’une personne (rouge foncé ou vertes sur les vêtements), l’on doit faire appel à un Cohen. S’appuyant sur l’observation de différents signes, comme une croissance de la zone atteinte après une mise en quarantaine de sept jours, le Cohen prononce que la tache est « Tamé » (impure) ou Tahor (pure). La personne affligée de Tsaarat doit résider seule à l’extérieur du campement (ou de la ville) jusqu’à ce qu’elle soit guérie. Les parties touchées du vêtement sont enlevées. Si la Tsaarat s’étend ou revient, tout le vêtement doit être brûlé.

Metsora

La Paracha Tazrya décrivait les signes du Metsora (malade de la peau), terme désignant une personne affligée d’une maladie spirituelle qui la mettait en état d’impureté rituelle. La lecture de Metsora commence par donner les détails de la manière dont le Metsora guéri est purifié par le Cohen (prêtre), selon une procédure particulière utilisant deux oiseaux, de l’eau de source dans un ustensile en terre, un morceau de bois de cèdre, un fil écarlate et une branche d’hysope. Une maison peut être également atteinte de Tsaarat, lors de l’apparition de taches vertes ou « rouge foncé » sur les murs. Dans un processus s’étendant sur dix-neuf jours, un Cohen détermine si la maison peut être purifiée ou si elle doit être démolie. L’impureté rituelle est aussi engendrée par des pertes masculines ou féminines, ce qui nécessite l’immersion dans un Mikvé.

Le sang et l’huile

Évoquant la cérémonie de purification du Metsora, la Torah indique qu’il faut appliquer du sang du sacrifice (Acham) et le placer dans trois endroits du corps de celui qui a été affecté de cette maladie : « Mettez le sang au-dessus du cartilage de son oreille droite, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit. » Puis il faut prendre l’huile d’olive et l’appliquer sur les endroits cités et sur un quatrième : sur le haut de la tête. Se posent deux questions : pourquoi trois applications de sang et quatre d’huile ? Et pourquoi un total de sept applications ? Une réponse avance, comme l’affirme le Talmud (Avova Zara 5a), qu’un Metsora est considéré comme quelqu’un qui est mort (puisqu’il doit résider seul en dehors des trois camps du Peuple d’Israël). C’est pourquoi, lorsqu’un Metsora entreprend sa purification rituelle, il doit être nettoyé de la même façon qu’on le pratique pour purifier quelqu’un qui a été en contact avec un mort. Celui-ci a besoin qu’on l’asperge des cendres de la Vache Rousse, le troisième et le septième jour du processus de purification. Ainsi, le Metsora doit-il être aspergé de trois applications de sang et quatre d’huile, ce qui constitue en tout un total de sept applications. Mais pourquoi une personne qui a contracté une impureté, suite à un contact avec un corps, devrait-elle être aspergée les troisième et septième jours ?

La vie éternelle

L’Admour Hazaken, Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi explique que pour enlever l’impureté contractée en présence d’un corps, il faut son antithèse : la vie éternelle. « Trois » et « sept » se réfèrent au troisième et au septième bergers fidèles qui ont donné et continuent à donner la foi au Peuple juif. Le troisième berger était notre ancêtre Yaakov et le septième, le Roi David. A propos de Yaakov, il est statué dans le Talmud : « Yaakov notre patriarche ne mourut jamais » (Taanit 5b). Et en ce qui concerne David, il est dit : « David, Roi vivant et qui continue à vivre » (Roch Hachana 25a). Pour purifier le Metsora, puisqu’il était considéré comme mort, nous l’aspergeons donc

également (de sang), en référence à Yaakov et d’huile d’olive, en référence à David. Mais il nous reste à comprendre la relation entre le sang et Yaakov et celle de l’huile avec David.

Le sang : une métaphore

Le sang est une métaphore pour la Torah. Tout comme le sang porte l’âme de la vie et nous donne de la vitalité, la Torah est « notre vie et la longueur de nos jours ». Si un membre de notre corps est arraché ou blessé et que l’on perd du sang, l’on pratique une transfusion sanguine. Nous remplaçons le sang perdu et augmentons le flux sanguin. De la même façon, le Metsora, en ayant proféré de la médisance (c’est pour cela qu’il a été atteint par cette maladie), a arraché un par un les membres de son peuple, qui représente spirituellement un seul corps. Il doit à présent restaurer le sang perdu et lui donner une nouvelle vie. En augmentant l’étude de la Torah, l’on peut réparer ce que l’on a endommagé. Yaakov, connu comme « l’homme qui siège dans la tente de la Torah » représente le sang de la vie.

L’huile : une métaphore

L’huile est la métaphore des Mitsvot, les commandements de D.ieu. Comme le déclare le Roi Chlomo, « la bougie (ou l’huile) est l’accomplissement des Mitsvot. » L’huile est totalement absorbée par la mèche et annulée par la flamme. De la même façon, pour accomplir une Mitsva, il nous faut nous annuler devant la Volonté de D.ieu. Pour donner une illustration simple, prenons l’exemple d’un sujet loyal : il doit obéir à la volonté de son roi, quand bien même il ne la comprend pas. David, le roi de tout Israël, représente donc clairement le symbole de l’huile : « la bougie est la Mitsva ».

Le Machia’h, Roi et Maître

Cela explique également un intéressant enseignement du Talmud, qui pose la question : « Pour qui le monde a-t-il été créé ? » Une opinion avance : « pour David », une autre dit « pour Moché » et finalement une troisième s’écrie : « pour le Machia’h ! ».

Que signifient-elles ?

Ce conflit apparent peut être élucidé en s’appuyant sur les écrits du Tséma’h Tsédèk. Il explique que le Machia’h sera à la fois considéré comme un roi et comme un maître. Le Machia’h, en tant que Roi, entraînera le monde à suivre la loi de D.ieu. Comme Maître, il révélera les secrets de la Sainte Torah de D.ieu. Cela clarifie désormais la question du Talmud : « Pour qui le monde a-t-il été créé ? » La première opinion avance : pour (le Roi) David, c’est-à-dire pour l’accomplissement des Mitsvot. Une autre opinion tient que ce fut pour Moché, c’est-à-dire pour l’étude de la Torah. La conclusion est : pour le Machia’h qui représente à la fois David et Moché, puisque le Machia’h enseignera la Torah et inspirera le monde à observer les lois de D.ieu. La combinaison du sang (l’étude de la Torah) et de l’huile (l’obéissance à la loi Divine) est l’antidote à la Tsaraat, la mort. Avec l’arrivée du Machia’h, la mort sera éradiquée à tout jamais.

Trois Mitsvot. Quatre coupes de vin

Cette Paracha est lue juste avant ou juste après Pessa’h. Quel en est le lien ? La Matsa est connue pour être le pain du pauvre parce qu’aucune épice ne lui est adjointe. Elle n’est constituée que de farine et d’eau. La Matsa représente le service qui consiste à accepter inconditionnellement le Joug Divin. En revanche, le vin est goûteux et exaltant. Pessa’h nous enseigne que lorsque l’on observe les Mitsvot avec soumission, ce qui est signifié par l’huile, nous devons boire quatre verres de vin, c’est-à-dire ajouter la joie et le plaisir du cœur. Quand on étudie la Torah, sujet de logique et de compréhension, nous sommes enjoints de consommer trois Matsot. En d’autres termes, il nous faut étudier la Torah non seulement parce que l’on y trouve de la satisfaction mais aussi parce que D.ieu nous a commandé de le faire.

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PARACHA A’HARE KEDOCHlM

A’haré

Après la mort de Nadav et Avihou, D.ieu donne un avertissement interdisant l’entrée non autorisée « dans le Saint des Saints. Une seule personne, le Cohen Gadol (le Grand Prêtre) peut, une seule fois dans l’année, à Yom Kippour, pénétrer dans la pièce la plus intérieure du Sanctuaire pour y offrir à D.ieu les Ketorèt (encens).

Une des autres caractéristiques du service du Jour du Pardon est le « tirage au sort » exercé sur deux boucs, pour déterminer lequel sera offert à D.ieu et lequel sera envoyé dans le désert, chargé des fautes du Peuple d’Israël.

La Paracha A’haré avertit également contre le fait de n’apporter des Korbanot (offrandes animales ou alimentaires) nulle part ailleurs que dans le Temple, interdit la consommation du sang et détaille les lois prohibant l’inceste et d’autres relations déviantes.

Kedochim

La Paracha Kedochim commence par le statut : « Vous serez saints car Moi, l’Eternel votre D.ieu, Je suis saint ». S’ensuivent des dizaines de commandements par l’intermédiaire desquelles le Juif se sanctifie et se lie à la sainteté de D.ieu.

Elles comprennent : l’interdiction de l’idolâtrie, la Mitsva de la charité, le principe d’égalité devant la loi, le Chabbat, la moralité, l’honnêteté dans les affaires, l’honneur et la crainte de ses parents et le respect de la valeur sacrée de la vie.

On peut également lire dans Kedochim la célèbre sentence, qualifiée par le grand Sage, Rabbi Akiba, de principe cardinal de la Torah, et dont Hillel disait : « Voilà toute la Torah, tout le reste n’est que commentaire » : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Le bouc émissaire

Dans le Temple, à Yom Kippour, jour le plus saint de l’année, les prêtres accomplissaient un service apparemment étrange : ils conduisaient un bouc dans le désert et le jetaient dans un précipice. La Torah explique que ce rituel, à l’origine de l’expression « bouc émissaire », faisait office d’expiation pour le Peuple juif. Avant que le bouc soit amené dans le désert, « Aharon le Grand Prêtre plaçait ses mains sur sa tête et confessait toutes les fautes du Peuple Juif » (Vayikra 16 :21).

Nous pouvons observer ici que le mot utilisé pour « ses mains » présente une différence entre la façon dont il est écrit : Yado, en hébreu, qui signifie « sa main », et la façon dont il est prononcé lors de la lecture de la Torah : Yadav qui veut dire « ses mains ».

Le Talmud déduit, de ce passage de la Torah, un principe : chaque fois que nous rencontrons le mot Yado, dans le contexte de « placer ses mains », cela signifie toujours les deux mains

Surgissent alors deux questions :

Pourquoi la Torah utilise-t-elle le terme singulier Yado, « sa main », alors que le sens est pluriel ?

Pourquoi le Talmud déduit-il ce principe de ce passage précisément ? Dans de nombreux autres endroits de la Torah est utilisée la même formulation.

La transmission et la transformation

La ‘Hassidout nous enseigne la raison pour laquelle une personne doit placer ses deux mains sur son sacrifice. Tout un chacun possède à la fois une âme divine et une âme animale. L’âme divine veut se consacrer à toutes les activités divines, c’est-à-dire la prière, l’étude de la Torah, les actes de bonté. L’âme animale désire se livrer à des activités animales comme manger, dormir, etc. Les dix doigts des « deux mains » font allusion aux dix sefirot ou facultés de l’âme. En plaçant les

mains sur la tête de l’animal, on transmet les dix facultés de l’âme divine aux dix facultés de l’âme animale. Ainsi on élève l’âme animale à un plus haut niveau spirituel et on transforme les activités comme « manger et boire » en une offrande à D.ieu. Dans le cérémonial du bouc émissaire, Aharon plaçait ses mains sur l’animal pour que les fautes de tout le Peuple juif soient transformées en Mitsvot.

Par ailleurs, la valeur numérique du mot Yado est de 20 : nous devons transmettre nos dix facultés Divines de telle façon qu’elles transforment nos dix facultés animales.

La main droite

Pourquoi la Torah utilise-t-elle donc le terme singulier : Yado ?

La main droite représente le ‘Hessed, la bienveillance, alors que la main gauche représente la Guevoura, la sévérité. La Torah laisse ici entendre qu’en donnant, nous devons transmettre nos dix facultés, exclusivement par le côté droit : la bienveillance et la sensibilité. Il ne faut pas impliquer le côté gauche : la restriction et la critique.

C’est la raison pour laquelle ce principe est tiré d’un passage qui évoque le service d’Aharon le Grand Prêtre. Aharon est le modèle vivant de la bonté et de l’amour, comme cela est clairement enseigné dans les Maximes de nos Pères : « Soyez parmi les élèves d’Aharon, aimant la paix, recherchant la paix, aimant les créatures (de D.ieu) et les rapprochant de la Torah. » Il est sûr qu’Aharon donnait tout ce qu’il possédait pour aider celui qui était dans le besoin.

Sur la tête

Nous apprenons du rituel du bouc émissaire que chaque Adam, chaque homme, est obligé d’utiliser ses deux mains pour aider et élever ceux qui sont dans le besoin. Nous pourrions penser qu’il est suffisant de ne donner qu’une part de nous-mêmes, une part de notre temps, une part de notre argent.

C’est pour cela que le Talmud nous dit que Yado, « sa main », fait en réalité référence aux deux mains. Donner avec la moitié de son cœur ne suffit pas. Nous devons utiliser tous nos dix doigts, toutes nos facultés intellectuelles et émotionnelles, dans de généreux dons.

Comme le dit le Baal Chem Tov : « il se peut qu’une âme ne descende dans ce monde et vive soixante-dix ou quatre-vingts ans, que pour accomplir une faveur matérielle à l’égard d’un autre Juif. Il est sûr que c’est également vrai pour une faveur spirituelle. »

Mais en outre, cette faveur doit être faite de telle manière qu’elle est « sur » ou « au-dessus de sa tête », c’est-à-dire bien au-delà de ce que cet individu semble mériter ou a l’habitude d’obtenir.

La Sefira

Cette leçon de générosité est particulièrement appropriée durant les jours qui précèdent la fête de Chavouot, pendant lesquels nous comptons l’Omer. Durant cette période, 24 000 élèves de Rabbi Akiva périrent. Le Talmud dit qu’ils ne se respectaient pas mutuellement et donc, comme des boucs émissaires, ils succombèrent pour expier leur faute. Il se peut qu’ils se soient réciproquement transmis leurs dix facultés mais cette transmission ne s’accomplit pas dans le mode Yado, par la main droite de la bienveillance.

Le Temple fut détruit à cause de la haine gratuite. La réparation de ce traumatisme cosmique se produira par la Ahavat Israël, l’amour inconditionnel de son prochain. Quand nous donnons tout notre être par amour pour l’autre, nous méritons de voir le Troisième Temple que D.ieu construira de Ses propres mains, ainsi qu’il est écrit : « Le Sanctuaire, D.ieu, que Tes mains ont établi».

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PARACHA EMOR

La Paracha Emor (« Dis ») commence avec les lois particulières relatives aux Cohanim (les prêtres), au Cohen Gadol (Grand Prêtre) et au service du Temple. Un Cohen n’a pas le droit de se rendre rituellement impur par le contact avec un corps mort, sauf lors de la mort d’un parent proche. Un Cohen ne peut épouser une femme divorcée ou une femme au passé léger. Un Cohen Gadol ne peut se marier qu’avec une jeune-fille qui n’a jamais été mariée. Un Cohen atteint d’une difformité ne peut servir dans le Temple, pas plus qu’un animal difforme ne peut être apporté en offrande.

Un veau, un chevreau ou un agneau nouveaux-nés doivent être laissés auprès de leur mère pendant sept jours avant de pouvoir servir d’offrande. On n’a pas le droit d’abattre le même jour un animal et ses petits.

La seconde partie d’Emor fait la liste des célébrations de sainteté annuelles : les fêtes du calendrier juif, le Chabbat hebdomadaire, l’offrande de l’agneau pascal, le 14 Nissan, la fête des sept jours de Pessa’h commençant le 15 Nissan, l’offrande du Omer de la première récolte d’orge, à partir du deuxième jour de Pessa’h, et le commencement, en ce même jour des 49 jours du décompte du Omer, culminant avec la fête de Chavouot, le cinquantième jour ; un « rappel du son du Choffar », le premier Tichri ; un jeûne solennel, le 10 Tichri ; la fête de Souccot durant laquelle nous devons résider sept jours dans des Cabanes et prendre les « Quatre Espèces », à partir du 15 Tichri et la fête qui suit immédiatement, « le huitième jour » de Souccot (Chemini Atsérèt).

La Torah évoque ensuite l’allumage de la Menorah dans le Temple et les « pains de présentation » (Lé’hèm Hapanim), placés chaque semaine sur une table qui s’y trouvait.

Emor se conclut avec l’incident d’un homme exécuté pour blasphème et les punitions relatives au meurtre et aux blessures infligées à quelqu’un ou à la destruction de sa propriété (compensation pécuniaire).

Les obligations sacerdotales

Le livre de Vayikra s’adresse en priorité aux Cohanim. Il indique les obligations auxquelles ils sont soumis lors de leur service dans le Beth Hamikdach. Il détaille donc les lois concernant les sacrifices et les autres rituels qu’ils doivent accomplir.

La Paracha de cette semaine discute des restrictions qui les concernent à propos des morts. Un Cohen ne peut entrer en contact avec un corps, à l’exception de sa famille très proche.

Il nous faut comprendre la raison d’une telle interdiction. Aider à l’enterrement n’est-il pas une très grande Mitsva ?

Le ‘Hessed Chel Emèt (bienfait que l’on accorde au disparu) n’est-il pas évoqué par le Talmud comme un acte de bonté altruiste parce qu’aucune reconnaissance de la part du défunt n’est attendue en retour ?

Pourquoi donc le Cohen, dont on attend l’excellence dans l’accomplissement des commandements, qui doit tenir le rôle d’un modèle, est-il empêché de participer à cette très grande Mitsva ?

Le rôle du Cohen dans le Beth Hamikdach

La réponse simple à ces questions indique que le fait d’entrer en contact avec un mort rend la personne rituellement impure. Cela l’empêche de participer aux services du Temple ou de consommer la nourriture consacrée. Puisque ce sont précisément là les fonctions du Cohen, la Torah lui commande de ne pas compromettre sa pureté, ce qui l’empêcherait d’accomplir son rôle.

Mais à un niveau plus profond, la distance qui doit le séparer

d’un défunt est basée sur la notion que la vie est une expression du Divin. Nulle part nous ne trouvons une manifestation de D.ieu plus forte que dans la vie elle-même. Cela est particulièrement vrai à propos de la vie humaine dans la mesure où chaque individu est habité d’une âme, véritable parcelle de D.ieu. Quand cette âme part de ce monde, une part de D.ieu s’en va avec elle et laisse le monde dans une sainteté moindre. Puisque le Cohen représente le paroxysme de la sainteté et de la relation avec le Divin, il est crucial que toutes ses interactions avec le monde ne le détournent pas de l’accomplissement de son rôle : révéler la lumière de D.ieu dans le monde.

L’état provisoire de la mort

On pourrait aller encore plus loin : la mort n’est pas un état naturel. Quand D.ieu créa le monde, Il projetait qu’Adam et ‘Hava vivent éternellement. Dès lors qu’ils consommèrent le fruit de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, les choses prirent une autre direction. La mort s’imposa alors au monde. Ce décret sera renversé à l’époque messianique, lors de la résurrection des morts.

Une fois que la mort fut introduite dans le monde, il devint difficile pour nous d’envisager la réalité de la vie éternelle. Cela va tellement à l’encontre de notre intuition !

Mais pour nous faire ressentir que la mort n’est pas un état absolu, D.ieu ordonna au Cohen, le prêtre qui transmet la présence de D.ieu dans ce monde, d’ « ignorer » la mort, dans une certaine mesure.

Cela avait pour but de symboliser que non seulement D.ieu transcende la mort, car D.ieu ne connaît ni commencement ni fin, mais que nous aussi sommes intrinsèquement au-dessus et au-delà de la mort.

Les trois (maintenant deux) méthodes pour contrer le mauvais penchant

Des ramifications concrètes découlent de ce qui précède. Le Talmud (Bera’hot 5a) discute des outils que nous devons utiliser pour influencer notre Yetser Hara (penchant vers le mal). Les deux premières méthodes avancées sont l’étude de la Torah et la récitation du Chéma. Si cela n’est pas efficace, le Talmud conseille de réfléchir sur notre propre mortalité. Les commentateurs ‘hassidiques demandent pourquoi cette réflexion sur la mort n’est pas conseillée a priori, si son effet est garanti.

Deux réponses sont avancées : tout d’abord, cela peut conduire à la tristesse. Il ne faut donc l’utiliser qu’en dernier ressort, quand tout le reste a échoué.

En deuxième lieu, l’étude de la Torah et la récitation du Chéma sont des choses intrinsèquement bonnes: ce sont des Mitsvot. Réfléchir sur la mort n’a, en soi, aucune valeur.

A la lumière de ce qui précède, l’on pourrait proposer une approche différente. Alors que nous nous tenons au seuil de l’ère de la vie éternelle, la troisième méthode n’est plus praticable. Elle est donc mentionnée en dernier lieu pour montrer qu’elle constitue une méthode inférieure : elle devient obsolète.

Dans ces derniers jours de galout (exil), nous devons nous concentrer sur les deux méthodes positives que sont l’étude de la Torah et la récitation du Chéma. Quand autrefois, nous étions loin de la reconstruction du Beth Hamikdach et de la résurrection des morts, l’on pouvait avoir recours à la troisième approche, nécessaire et efficace. Mais aujourd’hui, ce n’est plus une option et il nous faut choisir le cheminement positif.

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PARACHA BEHAR BE’HOUkOAI

Behar

Sur le mont Sinaï, D.ieu donne à Moché les lois de l’année chabbatique : toutes les septièmes années, tout travail de la terre doit être interrompu et ses produits rendus accessibles à tous, hommes et animaux.

Sept cycles chabbatiques sont suivis d’une cinquantième année : l’année du Jubilée au cours de laquelle tout travail de la terre cesse, tous les serviteurs attachés à un propriétaire sont libérés et toutes les terres qui ont été vendues reviennent à leurs propriétaires originels.

Behar contient également des lois supplémentaires concernant la vente de terres et les interdictions de fraude et d’usure.

Be’houkotaï

D.ieu promet que si le Peuple d’Israël observe Ses commandements, il jouira de prospérité matérielle et résidera en paix sur sa terre. Mais Il donne également un avertissement sévère et le menace de l’exil, de la persécution et d’autres maux qui s’abattront sur lui s’il abandonne son alliance avec Lui.

Toutefois, « même quand ils seront sur la terre de leurs ennemis, Je ne les rejetterai pas, pas plus que Je ne les haïrai, ne les détruirai ou ne briserai Mon alliance avec eux. Car Je suis l’Eternel leur D.ieu ».

La Paracha se conclut avec les lois concernant la manière de calculer la valeur des différents types d’engagements pris pour D.ieu et la Mitsva de prélever un dixième des produits agricoles et du bétail.

Ce Chabbat, nous lisons les Parachiot Behar-Be’houkotaï. Bien qu’elles constituent deux parties différentes de la Torah (et certaines années, elles sont lues séparément), elles se combinent parfois, comme cette année, en une seule lecture. Nous devons donc tirer une leçon distincte de chacune de ces parties et une leçon de leur combinaison.

Behar (signifiant « la montagne ») se réfère au mont Sinaï. Quelquefois, il est appelé « le mont Sinaï » (comme dans le premier verset de cette Paracha), parfois Sinaï, comme on peut le lire dans le début des Pirké Avot (« les Maximes de nos Pères ») : « Moché reçut la Torah du Sinaï » et à d’autres occasions, « la montagne », comme l’indique le premier mot de la Paracha. Chacun de ces trois termes se réfère à un niveau différent. Le Midrach explique que D.ieu choisit le mont Sinaï car c’était la moins haute de toutes les montagnes.

Ainsi, l’expression « le mont Sinaï » fait allusion à un mélange de fierté et d’humilité. La mention de « Sinaï » évoque la qualité de l’humilité. Quand le terme utilisé est Behar, « la montagne », il s’agit alors de mettre l’emphase sur la qualité de la fierté. Chacun de ces différents niveaux trouve son application à différents moments. L’humilité est nécessaire mais il nous faut également posséder « le huitième d’un huitième de fierté », garantissant que l’on reçoit d’autrui le respect mérité.

A certains moments, il faut davantage insister sur l’humilité. Ainsi, pour recevoir la Torah, l’annulation absolue de soi-même était indispensable. De même, Moché était-il « plus humble qu’aucun autre homme sur la surface de la terre ». Mais dans d’autres circonstances, notre approche doit insister sur la fierté. Bien que le Talmud écrive à propos de celui qui est orgueilleux que « D.ieu dit : ‘Moi et lui ne pouvons résider dans le même monde’ », la fierté est parfois utile. Ainsi, quand un Juif rencontre un défi qui risque d’affaiblir son lien avec le judaïsme et avec D.ieu, il doit être sûr de lui, agir avec fermeté. Alors, « même le plus insouciant parmi les pécheurs d’Israël » sacrifiera sa vie, montrant force et fierté. Et cela n’entre pas en contradiction avec l’humilité. La leçon que l’on peut tirer de Be’houkotaï est la suivante : Be’houkotaï se réfère aux Mitsvot que l’on appelle les ‘Houkim, « les décrets ».

Il existe trois catégories de Mitsvot : les Edot : « les témoignages », les Michpatim : « les jugements » et les ‘Houkim, « les décrets »

Les Michpatim consistent en des lois que notre intellect peut saisir. Comme le déclare le Talmud : « Si la Torah n’avait pas été donnée (à D.ieu ne plaise), nous apprendrions la modestie d’un chat, etc. ».

Les Edot sont ces Mitsvot qui commémorent certains miracles ou événements historiques. Ce sont des commandements issus de D.ieu, au-dessus de notre perception intellectuelle, mais nous pouvons en comprendre la nécessité comme marque de gratitude.

Les ‘Houkim sont ces Mitsvot dont il est dit : « tu n’as pas le droit d’y réfléchir ». Elles sont totalement inaccessibles à notre compréhension.

Cette explication soulève une question : juste après la phrase « si tu marches dans (le sens de) Mes ‘Houkim », suit une promesse de bénédiction matérielle : « Je te donnerai les pluies en leur saison » et « la terre produira ses fruits » et une bénédiction spirituelle : « Je serai ton D.ieu et ferai de toi Mon Peuple ». Comment ces promesses correspondent-elles avec la nature supra-rationnelle des ‘Houkim ? Il apparaît de ces promesses que la raison d’accomplir les ‘Houkim en est la récompense.

Cependant, l’engagement nécessaire souligné dans les ‘Houkim doit également s’appliquer aux autres catégories de Mitsvot. Il faut accomplir les Edot et les Michpatim, non parce que nous les comprenons, mais parce que « D.ieu nous a sanctifiés par Ses commandements et nous (les) a ordonné (s) ». C’est pourquoi, malgré la récompense promise dans cette Paracha, nous devons montrer le même engagement, pour toutes les Mitsvot, que celui qui est requis pour les ‘Houkim. Certes, chaque Mitsva établit un lien entre le Juif et D.ieu. Cependant, nous ne devons pas même rechercher cette connexion mais simplement essayer d’accomplir la volonté de D.ieu. Be’houkotaï nous enseigne qu’il existe, dans notre service, un but plus élevé que la recherche d’un lien personnel : l’accomplissement des Mitsvot parce qu’elles émanent de la volonté de D.ieu.

Enfin, il nous faut tirer l’enseignement de la fusion de ces deux Parachiot. Apparemment, elles semblent, par nature, opposées. Behar met l’accent sur la qualité de la fierté alors que Be’houkotaï met l’emphase sur l’effacement de soi : « tu n’as pas le droit d’y réfléchir », sur le fait de transcender nos propres forces intellectuelles.

Cependant, chacun de ces services doit se pratiquer au moment opportun. Avant la prière, il nous faut méditer sur « l’humilité de l’homme », c’est donc le temps du service de Be’houkotaï. Après la prière, nous allons « de la synagogue à la maison d’étude », l’étude de la Torah. Dans ce domaine, « le doux n’étudie pas ». Bien que la douceur soit l’une des caractéristiques distinctives du Peuple juif, quand il s’agit de la « guerre de la Torah », un Juif doit adopter une position de force, le service de Behar

Parce que ces approches sont différentes et adéquates à des moments précis, elles sont souvent lues séparément. Pourtant, il arrive qu’elles soient combinées, dans des circonstances spécifiques. Un Juif peut joindre ces deux services dans le culte de D.ieu. Ainsi, l’observance du Chabbat est attachée à la fois à un commandement positif et à un commandement négatif mais c’est par une activité unique, celle de se reposer le Chabbat, que l’on accomplit les deux commandements.

La combinaison de ces deux qualités s’applique dans notre relation avec notre prochain. Nous devons aimer chaque Juif « comme nous-mêmes », mais, en même temps, veiller à « l’attirer à la Torah », c’est-à-dire à maintenir une position forte et ne pas abaisser la Torah à son niveau. Par l’amour de notre prochain, l’amenant à la Torah, et le faisant avec une joie véritable, nous nous dirigerons vers la venue de Machia’h.

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PARACHA BAMlDBAR

Dans le désert du Sinaï, D.ieu demande que soit fait le recensement des douze tribus d’Israël. Moché compte 603.550 hommes en âge d’être enrôlés (de 20 à 60 ans) ; la tribu de Lévi au nombre de 22.300 hommes, d’un mois et plus, est comptée séparément. Les Lévites doivent servir dans le Sanctuaire, à la place des premiers-nés, dont le nombre était à peu près semblable au leur, qui avaient été disqualifiés par leur participation au Veau d’Or. Les 273 premiers-nés qu’un Lévite ne put remplacer durent payer une « rançon de cinq chékèl » pour se racheter.

Quand le peuple levait le camp, les trois clans de Lévites démontaient et transportaient le Sanctuaire et le réassemblaient au centre du prochain campement. Puis ils érigeaient autour leurs propres tentes. Les Cohanim qui transportaient les ustensiles du Sanctuaire (l’Arche, la Menorah, etc.) dans les couvertures conçues à cet effet sur leurs épaules, campaient au Sud ; les Gerchonites, en charge des tapisseries et des couvertures du toit, à l’ouest ; et les familles de Merari qui transportaient murs, panneaux et piliers, au nord. Devant l’entrée du Sanctuaire, à son est, étaient disposées les tentes de Moché, Aharon et des fils d’Aharon.

Au-delà du cercle des Lévites, campaient les douze tribus, en quatre groupes de trois tribus chacun. A l’est était Yehouda (74.600 membres), Issa’har (54.400) et Zevouloun (57.400).

Au sud, il y avait Réouven (46.500), Chimon (59.300) et Gad (45.650). A l’ouest se trouvaient Ephraïm (40.500), Ménaché (32.200) et Binyamin (35.400). Enfin au nord, étaient installés Dan (62.700), Acher (41.500) et Naphtali (53.400). Cette disposition était également conservée pendant qu’ils voyageaient. Chaque tribu avait son propre Nassi (chef) et son propre drapeau, portant la couleur et l’emblème de la tribu.

Les points mystérieux

Dans la Paracha de cette semaine, D.ieu commande à Moché de faire le dénombrement du Peuple juif. Après le recensement général, il devra procéder à un recensement séparé de la tribu de Lévi, incluant la tribu des Prêtres, les Cohanim. La Torah indique que Aharon, le Grand Prêtre, se joignit à Moché dans le décompte de la tribu de Lévi : « Tous les recensements des Lévi que Moché et Aharon comptèrent » (Bamidbar 3 :39).

Questions

• Dans le verset que nous venons de citer, le mot « et Aharon » (Veaharon) possède cinq points, un au-dessus de chaque lettre. Pourquoi ces cinq points?

• Le Zohar (III,157a) affirme que dans chaque passage de la Torah où Moché et Aharon apparaissent ensemble, à une exception près, Aharon est décrit comme le bras droit de Moché. Notre passage, où le nom d’Aharon est surmonté de ces points, constitue l’exception. Cela semble impliquer qu’ici Aharon est considéré comme agissant de son propre chef. Pourquoi dans ce verset en particulier ?

• Rachi dit que le nom d’Aharon est surmonté de points pour nous enseigner que bien que membre de la tribu de Lévi, il ne fut pas inclus dans le recensement de cette tribu. Pourquoi ?

Deux rôles

Aharon portait deux casquettes. Tout d’abord, il était l’assistant de Moché. C’est au nom de Moché qu’il apporta le message de D.ieu au Pharaon et qu’il frappa l’eau et la terre pour amorcer la plaie du sang, la plaie des grenouilles et la plaie de la vermine. Il enseigna la Torah au Peuple juif, une fois que Moché l’eut transmise. Il aida Moché à opérer le recensement. Mais par ailleurs, Aharon était le Cohen Gadol, le Grand Prêtre. Il occupait donc cette fonction tout seul. Son service consistait à allumer chaque jour les sept lampes de la Menorah (Candélabre) dans le Sanctuaire. Allumer les lampes symbolise le fait d’apporter de l’inspiration aux sept catégories

de Juifs.

(Les sept catégories de Juifs correspondent aux sept sefirot ou traits de caractères tels qu’ils sont décrits dans la Kabbale. Par exemple, certains Juifs se caractérisent en étant particulièrement gentils et généreux. Ils appartiennent à la catégorie de la Sefirah de ‘Hessed. Pour certains c’est Guevoura qui les définit, étant essentiellement attachés à la rigueur et la vérité. D’autres encore, naviguent entre ces deux traits dans un mode de compassion: Tiféret.)

Comme l’explique le « Avot de Rabbi Nathan », Aharon, le Cohen Gadol, se devait d’être aussi souvent que possible, dans le Temple, s’élevant vers D.ieu. Et pourtant, il quittait fréquemment son poste et se rendait vers l’extérieur du campement pour y rencontrer des Juifs qui s’étaient écartés, des Juifs qui étaient sortis du chemin, pour leur faire savoir à quel point on avait besoin d’eux. Son amour pour D.ieu et pour ses prochains les inspiraient et les faisaient revenir à la communauté juive. Dans la même veine, Aharon était un expert dans les conseils matrimoniaux et aidait à sauver de nombreuses relations. Cela explique les cinq points sur son nom, ce qui fait allusion aux cinq niveaux de ‘Hessed (bienveillance) dont il faisait preuve, comme cela est expliqué dans la Kabbale.

Une catégorie à part entière

Nous pouvons désormais comprendre pourquoi Aharon ne fut pas inclus dans le recensement. Rachi dit (Bamidbar 1 :49) : « La tribu de Lévi était comptée séparément des autres tribus d’Israël car il convient que les légions d’un Roi soient comptées séparément. » C’est pour la même raison qu’Aharon ne faisait pas partie du recensement de la tribu de Lévi : il formait une catégorie de par lui-même. Son rôle possédait tellement de facettes et était tellement précieux qu’il ne pouvait être compté ni inclus dans un recensement général. Il était au-dessus de toute catégorisation, au-delà de toute énumération.

Nous pouvons également saisir le sens de la suggestion du Zohar selon laquelle, dans ce verset, « Aharon agit de son propre chef ». Le Zohar veut dire que bien qu’a priori Aharon ait servi comme bras droit de Moché, et dans ce sens, fut son second dans le commandement, la Torah révèle ici, dans le décompte de la tribu de Lévi, qu’il jouait un autre rôle. Il est ici reconnu pour sa contribution unique en tant que Grand Prêtre et pacificateur au sein du Peuple juif.

Le cinquantième jour

On lit toujours la Paracha Bamidbar avant la fête de Chavouot, qui commémore le Don de la Torah sur le Mont Sinaï. Comment ce verset est-il lié à Chavouot ?

A propos du Don de la Torah, il est dit : « Israël campa devant la montagne » (Chemot 19 :2). Rachi commente : « Ils étaient comme un seul peuple avec un seul cœur ». Les Juifs étaient en unité complète et c’était là le moyen et le mérite nécessaires pour être les réceptacles de la Torah. Par le même biais, par son approche et son entreprise pacifiques, Aharon avait apporté l’unité dans la communauté.

Ainsi, Aharon, l’archétype de la bonté et de l’amour représente les qualités que nous devons intégrer pour recevoir la Torah le cinquantième jour.

Soyez parmi les disciples d’Aharon

Le rôle d’Aharon est explicitement défini dans les Pirké Avot, « les Maximes de nos Pères ». « Hillel dit : ‘soyez parmi les disciples d’Aharon, aimant la paix, poursuivant la paix, aimant toutes les créatures de D.ieu et les rapprochant de la Torah’ ». En outre, le Rambam, Maïmonide, nous dit qu’aujourd’hui, alors qu’il n’y a pas de Temple, chacun peut devenir, métaphoriquement bien sûr, un Cohen. L’on peut même devenir un Cohen Gadol si l’on consacre sa vie à servir D.ieu, à s’attacher à D.ieu et à aller à l’aide de ceux qui se sont égarés et qui sont moins heureux.

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Les sept mitsvoth des Bnei Noah

Quand D-ieu sauva Noah (Noé) et sa famille du déluge, Il leur donna sept commandements, "les sept mitswoth des Bnei Noah", ou “les commandements de Noah”.

Quand D-ieu sauva Noah (Noé) et sa famille du déluge, Il leur donna sept mitsvoth (commandements). Ces mitsvoth sont appelées “les sept mitsvoth des Bnei Noah“, ou “les commandements de Noah”.

Les sept commandements sont :

1. Interdiction de l’idolâtrie.

2. Ne pas blasphémer.

3. Ne pas tuer.

4. Ne pas s’engager dans des unions illicites.

5. Ne pas voler.

6. Ne pas manger un membre d’un animal vivant.

7. Instaurer des tribunaux.

Selon le Rambam : “Toute personne parmi les nations qui suit les sept commandements pour servir D-ieu, appartient aux Justes parmi les nations et cette personne aura sa part dans le Monde à venir.”

De quelle façon peut-on suivre les sept mitswoth ?

Regardons de plus près les mitswoth et ce qu’elles entraînent.

1. Ne pas prier des faux dieux

L’essence des sept lois de Noah est l’interdiction formelle de vénérer des idoles ou faire de l’idolâtrie. Il nous est interdit de servir ou de vénérer toute autre création : être humain, ange, plante, étoile ; entrent également dans cette interdiction les quatre éléments fondamentaux (la terre, l’eau, le feu et l’air), ainsi que tout ce qui découle d’eux. Afin de respecter correctement l’interdit de ne pas faire de l’idolâtrie, on doit être conscient que D-ieu est unique.

Qu’est-ce que cela signifie ?

1. On ne doit pas croire qu’il y a une autre divinité que D-ieu.

2. On ne doit pas posséder d’idole, ou se faire une idole, ou demander à une tierce personne de le faire pour nous.

3. On ne doit pas prier un autre D-ieu.

4. On ne doit pas se pencher devant un autre D-ieu, faire un sacrifice pour un autre D-ieu.

5. On ne doit pas se rapprocher de l’idolâtrie : en paroles, en pensées, par des actes ou tout autre moyen qui nous amènerait à un culte.

2. Il ne faut pas jurer au nom de D-ieu

Maudire le Créateur – ou utiliser Son Nom pour maudire une de Ses créations – c’est une manière de faire preuve d’une foi incomplète (ou la croyance incomplète de son Absolue Unicité). C’est la seule interdiction qui implique le discours plutôt que l’acte et qui prouve l’importance de l’attribut humain unique qui est la parole.

3. Ne pas tuer

Il nous est interdit de commettre un homicide. D-ieu nous a chargé de protéger et de sauvegarder la vie humaine, la nôtre et également celle des autres personnes. À l’exception des cas de légitime défense et des actions qui sont commises pendant les guerres, la punition pour le meurtre est la peine capitale. De fait, il est écrit : “Celui qui verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car l’homme a été fait à l’image de D-ieu.” (Genèse 9:6).

Il est également interdit de faire du mal à une autre personne, y compris à un fœtus. C’est pour cela que l’avortement est interdit. À propos du verset que nous venons de citer, le Talmud nous enseigne que cela concerne aussi “un homme qui est dans un homme.” (Sanhédrin 57b).

Une personne malade ou blessée ne devrait pas voir sa vie écourtée. “Et à l’homme qui frappe son frère, Je redemanderai la vie de l’homme.” (Genèse 9:5). Cela veut dire que même si nous ressentons énormément de compassion pour une personne qui souffre, il est interdit de faire quoi que ce soit pour raccourcir sa vie. En d’autres termes, l’euthanasie et “tuer par pitié” sont interdits.

D-ieu nous a demandé de sauver la vie humaine, y compris la nôtre. Il est écrit : “Toutefois encore, votre sang, de votre vie, J’en demanderai compte.” (La Genèse 9:5). Par conséquent, le suicide est interdit. La masturbation masculine (répandre sa semence en vain) est aussi désapprouvée car considérée comme un acte à caractère meurtrier, comme on le voit dans l’histoire de Er et Onan qui devaient respecter les sept mitsvoth des Bnei Noah. La masturbation est punie par une sanction divine.

4. Ne pas s’engager dans des unions illicites

Une conduite sexuelle immorale est interdite ; dans ce domaine, D-ieu exige de nous une attitude au-dessus de tout soupçon. Dans toute la Création, il n’existe aucune loi qui permet un individu d’enfreindre les lois sexuelles à cause de sa “vraie nature”. Selon le rabbin Yirmeyahu Bindman, auteur de l’ouvrage (en anglais) “Les sept couleurs de l’arc en ciel”, “Il ne peut exister une telle chose que ‘l’adultère’ ou ‘l’homosexualité’, pas plus qu’il ne peut existe un ‘voleur’”. Si une personne désire réellement respecter les lois de D-ieu, elle doit pouvoir résister à la tentation de faire une action qui selon D-ieu est une “abomination.”

Qu’est-ce que cela signifie ?

1. Un homme ne doit pas avoir une relation avec sa mère.

1.2 Une femme ne doit pas avoir une relation avec son père

2. Un homme ne doit pas avoir une relation avec sa sœur.

2.2 Une femme ne doit pas avoir de relation avec son frère

3. Un homme ne doit pas avoir une relation avec la femme de son père (même s’il ne s’agit pas de sa mère biologique).

3.2 Une femme ne doit pas avoir de relation avec le mari de sa mère (même s’il ne s’agit pas de son père biologique).

4. Un homme ne doit pas avoir de relation avec la femme d’un autre.

4.2 Une femme ne doit pas avoir de relation avec le mari d’une autre

5. Un homme / une femme ne doit pas avoir de relation avec un animal.

6. Un homme ne doit pas avoir de relation avec un homme.

6.2Une femme ne doit pas avoir de relation avec une femme.

5. Ne pas voler

Il est interdit de voler de l’argent ainsi que tout autre objet (vivant, inerte…). Il est également interdit de voler : son employeur (en ne travaillant pas tandis que nous sommes censés travailler), le temps des autres personnes (ne pas remettre un livre à sa place dans une bibliothèque), le bien-être physique ou psychologique d’une personne (en disant ou en faisant quelque chose qui peut choquer…)…

Qu’est-ce que cela signifie ?

1. Nous ne sommes pas autorisés à voler.

2. Nous ne sommes pas autorisés à tricher.

3. Nous ne sommes pas autorisés à nier une dette d’argent que l’on doit.

4. Nous ne sommes pas autorisés à faire payer quelque chose trop cher.

5. Nous ne sommes pas autorisés à kidnapper.

6. Nous ne sommes pas autorisés à utiliser ou même à posséder des instruments de mesures faussés.

7. Si on a volé, on doit rendre ou payer pour l’objet volé.

6. Ne pas manger un membre d’un animal vivant

Manger ne serait-ce qu’une petite quantité de cette viande (viande prise d’un animal vivant), enfreint l’interdiction, même si on a fait cuire la viande avant de la consommer, comme il est écrit dans la Genèse (9:3-4) : “Tout ce qui ce meut, tout ce qui vit, servira à votre nourriture; de même que les végétaux, Je vous livre tout. Toutefois aucune créature, tant que son sang maintient sa vie, vous n’en mangerez.”

7. Instaurer des tribunaux et juger les criminels

Quand D-ieu a créé l’homme, Il lui a fait confiance pour qu’il instaure des tribunaux afin de préserver les sept lois de Noah. Le monde ne peut être laissé dans l’anarchie. Un système organisé de lois et de tribunaux est indispensable pour que tout le monde puisse être jugé d’une façon équitable et que personne puisse faire régner sa propre loi.

Nos Sages ont dit : “Une personne qui juge sans mentir devient en quelque sorte le partenaire de D-ieu dans la création du monde.”

Des mots de la conclusion :

“Chaque homme sera jugé s’il ne fait pas ce que l’on attend de lui par la raison de son intelligence innée” nous apprenons qu’un juif doit respecter les directives indiquées dans la Tora et qu’un non-juif doit respecter les sept mitswoth de BneiNoah

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Gardes ta langue !

Pourquoi abîmer le mérite de la mitsva ?

Celui qui se trouve par hasard en compagnie de gens qui disent entre eux du Lachone HaRa doit le leur reprocher et les réprimander.

S’il se tait et ne leur dit rien, lui aussi est pris dans leur faute est il est considéré comme s’il avait péché lui-même.

Madame Zachs et Madame Azrieli étaient occupées un certain soir à préparer les stands pour une foire qui allait s’ouvrir le lendemain au profit de la yéchivah. Il était tard et elles étaient épuisées. En bavardant, Madame Zachs a commencé à parler de l’une de leurs amies, mais Madame Azrieli l’a arrêtée en disant : «Nous participons à une mitsva importante, pourquoi abîmer le mérite de la mitsva par du Lachone HaRa ?» Madame Zachs a accepté cette remontrance avec des remerciements : «Tu as raison, je n’ai simplement pas réfléchi quand j’ai commencé à parler, je n’ai pas fait attention à cause de la fatigue.»

Eshet Hail

Un exemple de précision dans les mitsvot

Tous les jeudis arrivait aux abattoirs de Jérusalem une femme tsadkanit, Madame Aliza Grinblatt, avec à la main une poule en l’honneur de Chabat. Elle demandait au cho’het de vérifier le couteau devant elle et lui demandait de donner le couteau à un autre cho’het, pour que lui aussi confirme que le couteau était apte à la che’hita. A la maison, elle plumait l’oiseau elle-même, le coupait en morceaux et appelait son mari, Rabbi Avraham Baroukh, pour qu’il vérifie si le poulet était apte à être mangé. Elle le salait et le trempait elle-même.

Elle ne faisait confiance à personne d’autre et multipliait les hidourim, pour faire sortir de sa cuisine des mets au summum du hidour. Elle se conduisit ainsi toute sa vie, et même après la mort de son mari zatsal elle continua à pratiquer toutes sortes de hidourim dans la cacherout. Quand elle était invitée chez ses enfants le Chabat, elle prenait soin d’apporter avec elle la casserole avec le poulet qui avait été cachérisé par elle. Cette conduite faisait une profonde impression sur tous ses proches et ses connaissances, qui apprirent d’elle un chapitre de la précision dans les mitsvot.

(D’après l’Introduction de Revavot Ephraïm)

UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim

SHEMOTHATSADIKIM p.22

Rabbi Yakime, homme de Tadir. Yakime, homme de Tsérorote, le repenti. Rabbi Yirméya, fils de El’hazar (ils sont au nombre de deux).AbbaYirméya.RabbiYirméya,filsdeAbba.RavYirméya,filsdeTah’lifa.RabbiYirméyadeChabchav.RabbiYirméya(ilssont aunombrededeux).

Rabbi Yissakhar du village de Manedi. Yirméya, fils de Ah’a. Rav Yirméya Biraa. Rabbi Yirméya de Goufta. Rav Yirméya de Difti. Rabbi Yirméya Bérabbi H’anina. Rabbi Yirméya Déromiya (du sud). Rabbi Yirméya Safra. Rabbi Yirméya Rabba. Rabbi Yéchévav Hasofèr(lescribe),quin’estautrequeRabbiYéchéva,lesupplicié.BarYachita.

Rabbi Yichma’hèl, fils de Pabi, Kohène Gadol (le Grand-Prêtre). Rabbi Yichma’èl, fils de Elicha Kohène Gadol (le Grand Prêtre), l’un des dix suppliciés. Rabbi Yichma’hèl, sans plus de précisions. Rabbi Yichma’hèl, fils de H’ananeya. Rabbi Yichma’èl, fils de Rabbi Y’oh’anane, fils de Béroka.Rabbi Yichma’hèl, fils de Rabbi El’hazar, fils de ‘Hazarya. Rabbi Yichma’hèl, fils de Rabbi El’hazar. Rabbi Yichema’hèl Bérabbi Yossé. Rabbi Yichma’hèl, fils de Kimeh’ite, et son frère Yéchévav, tous deux Kohanime Guédolime ( Grands-Prêtres). Rabbi Yichma’hèl, fils de Satrièl (autre version : Katrièl, de ‘Harkata Délivna). Rabbi Yichma’hèl, fils de Gamlièl. Rabbi Yichma’hèl Chézouri (le cordier). Rabbi Yichma’hèl, fils de Ziroude. Rabbi Yichma’hèl, père de Rabbi Yanaye. Rabbi Yichma’hèl, fils de Nah’mane. Rabbi Yichma’hèl, homme du village de Yama (autre version : de Deyama). Rabbi Yichma’hèl, fils de Yéhochoua.RabbiYichma’hèl,filsdeYa’hakov,filsdeAh’a.RabbiYichma’hèl,pèredeRabbiYoudane.RabbiYéchaya.RabbiYata.

TEFILAADIREAPRESLALECTUREDESNOMS

Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.

Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

RavMoshebenYonaChlit’a

RavShalombenYeminaChlit’a

Sacha Morde’hai ben Brigitte Ra’hel

Barbara Bra’ha bat Sarah Sabine

Ilan ben Yafa

Yonathan ben Tadela

Odette Odelia Bat Marie Ida

David Philip ben Odette Odelia

Youda ben H’aya

Itskhak ben Smadar

Reouven ben Yasmine

Sarah bat Myriam

Hanna Rahel bat Fanny

AcherStéphanebenMoché

IsraelMeirbenSimaSim’ha

Ra’helbatMessaouda

NatachaDvorabatMyriam

AudreyAvigaelKokhavaGuemarabatHava

DoronAvrahamFradjibenCecileEsther

Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Adrien Moche Ben Israel Michael

Rav David ben Solange

Miriam Mireille Janet Bat Ester

Morde’hai ben Juliette

Marie Ida bat Juliette

H’aya bat Juliette

Israel Michael ben Sarah

David ben Ra’hel

Poupée Marguerite Gommara bat Esther

Richard David ben Arlette

Bougid ben Gazella

Fortuna Diamanta bat Garsona

Nina Ginette bat Enriette

Raphael et Eleazar bnei Tsipi

David ben Avraham et Bouba

Eliahou Daari ben Ovad

Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie

Mordehai Meir Haim ben Ra’hel

Rav David Menashe ben Esther

Ra’hel bat Esther

OR MENAHEM NAHMAN YOHAI BEN SIVANE BAT NAVA (BRIOUT ETANA)

BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)

ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)

ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN), MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR)

ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN), KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR)

RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA)

ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)

RETROUVEZ toutes les SEGOULOT SPECIAL PERIODE DU OMER

1- Boire l’eau de la pluie en Pess’ah et Chavouot peut vous guerir de toutes les maladies.

2- Suivant un conseil rapporté au nom du Baal Chem Tov, un homme en danger voulant bénéficier d’un salut miraculeux doit donner dix-huit pièces de monnaie destinées à l’achat de bougies pour l’élévation de l’âme de Rabbi Méïr Baal ha-Ness en disant à trois reprises : « Je fais ce don pour l’élévation de l’âme de Rabbi Méïr Baal ha-Ness. Dieu de Méïr, réponds-moi ! Eternel notre Dieu et Dieu de nos pères, de même que Tu as entendu la prière de Méïr, Ton serviteur, et Tu as opéré en sa faveur des miracles et des prodiges, agis de la sorte avec moi et avec tous les Enfants d’Israël qui ont besoin de miracles cachés et visibles. Amen ! » - VALABLE

TOUTE L’ANNEE

SEGOULOT LAG BAOMER

1) Allumer 17 bougies qui correspondent à la valeur numérique du mot "Tov" ("bien"). De Lag Ba’omer jusqu’à Chavou’ot, il y a 17 jours propices, et il est bien de prier pour que ces jours soient remplis de lumière. Il est recommandé de prier en premier lieu pour une personne proche pour laquelle on souhaite qu’elle soit enceinte ou qu’elle se marie prochainement.

2) L’Admour de So’htchov dit que c’est le jour le plus propice pour demander à rencontrer son âme sœur, pour le mariage. Il est enseigné sur Rabbi Chimon Bar Yo’haï qu'on surnomme "Rachbi" qu’il "délivre les opprimés", et il n’y a pas plus opprimé qu’un homme ou une femme qui attend de trouver l’âme sœur. "Hiloula" signifie "mariage", et Rachbi lui-même se maria le jour de Lag Ba’omer. Il est bien de demander au Maître du monde la réussite pour le mariage de nos enfants.

3) Il faut prier pour l’étude de la Torah. Le Pri Tsadik écrit que, chaque année, quand arrive le jour de Lag Ba’omer, l’homme peut mériter d’atteindre des niveaux spirituels élevés pour lui permettre de mieux comprendre les paroles de la Torah.

4) On priera pour avoir un bon logement. Il n’y a pas d’homme qui déménagea autant que Rachbi. Il habita à Yavné, puis il habita à Ocha, ensuite à Takoua, puis à Bné Brak, il se cacha dans des maisons d’études, et il se cacha aussi dans une grotte. Lorsque l’on prie pour un logement, on formulera la demande suivante : "Hachem, je souhaiterais une grande maison avec de multiples entrées, un parking, un jardin et une vue splendide sur le paysage". Hachem interroge Rachbi, et celui-ci lui répond : "Je sais ce que représente l’instabilité pour une personne qui doit déménager de maison en maison. Donne-lui une maison agréable."

5) C’est un jour idéal pour demander des enfants et une descendance nombreuse. La Ségoula consiste à acheter un arc et une flèche, comme il est écrit : "Comme des flèches dans les mains d’un vaillant guerrier, ainsi sont les enfants de la jeunesse."

6) Il existe une Ségoula très répandue dont les résultats sont miraculeux, mais qui n’en reste pas moins surprenante : il faut envoyer 18 rotel de boissons (1 rotel équivaut à 3 litres) à Méron et prendre sur soi que lorsque l’on sera exaucé, on enverra à nouveau 18 rotel. Cela représente une quantité de 54 litres de boissons (eau, jus d’orange...). On peut envoyer la somme correspondante ou bien les bouteilles qui seront distribuées à tous les participants à la Hiloula.

7) Très important : la subsistance. Rachbi est le Tsadik responsable de la Parnassa dans le ciel. La manne est descendue aux Bné Israël dans le désert pour la première fois à Lag Ba’omer. C’est par force conjuguée du mois d’Iyar et de Rabbi Chim’on bar Yo’haï.

Que faut-il demander ? Que dans le peu qu’Hachem nous octroie, réside la bénédiction. Connaissez-vous peut-être cette situation où l’on ressort avec 500 Shekels de dépenses dans un grand magasin et avec une robe que l’on ne portera jamais de sa vie ? Et l’on ressort avec 200 Shekels au marché de Ramla, avec pleins de choses que l’on portera toute la vie. Parfois, dans le peu se cache une énorme bénédiction. Rachbi ne se nourrissait que de caroubes et d’eau, mais il est responsable de la Parnassa.

8) Lire le Téhilim 67 à 7 reprises. C’est le chapitre de la splendeur et du remerciement à Hachem. Ce chapitre exprime le plus grand remerciement à Hachem.

9) Il est interdit d’être triste le jour de Lag Ba’omer. Lag Ba’omer tombe toujours le même jour de la semaine que Pourim. C’est un jour de joie où tout est inversé. Le changement de la rigueur en miséricorde.

10) Prier pour une éducation correcte et équilibrée de nos enfants, afin d’être des parents qui sachent orienter et pas seulement dominer.

Que nous puissions mériter toutes ces bénédictions par le mérite de notre maître, Rabbi Chim’on bar Yo’haï, et que son mérite nous protège. Amen.

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