L'Ecole primaire, 31 octobre 1951

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SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Cinéma. - Cartes Ig éo.gralPhiques. - Séance du Comité de la tS.V.E. - Fédératio.n du personnel des services publics de l'Etat du Valais. - Asso.dation des maîtres de gymnastique du Valais Ro.mand. - So.ciété suisse des maîtres de gymnastique. Le métier, c'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: L'Eco.le laïque. - Expérience pédagogique .c antonale 1950. - Projet de ,g,r ammaire pour les écoles primaires du Valais. - La XIVme conférence internatio.nale de l'Instruction publique. Le mo.uvement éducatif à travers le ,m o.nde. - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. Ortho.graphe.

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Par smte de l'ahondanoe des matières, nous avons dû 'l'envoyer plusieurs iMiticles au prochain numéro.

CAISSE DE RETRAITE Le projet de règle,m ent de la Caisse de retraite sera publié dans le Iprochain numéro. de l' « Ec.o.le primair.e .». La 'C ommission.

CINEMA

• ~I:':'~ f~l.;

Je pro.jetter,ai ,p rochainement un film sur la lutt~JrànÎ:s~e cancer. J'aime.l"alis profiter de cette circo.nstance 'Pour'll' . cier :les élèves de nos classes primaires d'un film ; e au nom Ce film destiné aux enfants sera do.nné Ig ratuitpl' ,. ete seulement dans la même salle, et précèdera l'autr,e fj.lm. ~ ....se subs,tituant à Cinéma scola?

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CARTES GEOGRAPHIQUES ,~e service t~po:graJphique fédéral continue à échanger les ,cartes usagees de la SULS1se ,contre de nouveUes eartes. , En, revanche, les cartes avec cantons en ,couleurs ne sont plus echangees. , ALes ,cartes proposées en échang.e doivent .être adressées au Depot cantonal du ,m 'atériel scolair.e à 'sion. Sion, le 30 octobre 1951. Le Dépal'tement de l'Instruction publique.

Séance du comité de la S. \7. E. ~~ ,c01nité de la .S. V .E. s'est réunil à Sion le 20 octobre sous la presIdence exper~e .de Ml' Pralong, en présence de MM. Evéquoz et. ·Chastonay representant le Département de l'Instruction publIque. ,MT Gaspoz fit un ,e xposé des nouvelles ,propositions du Dr Adler, concernant la révision de la Caisse de retraite, et Ml' Evéquoz fournit des explications .complémentaires intéressantes sur le mê'm 'e sujet'. Le projet de règlenlent, soumis à tous les lintéressés par la voie d; l'E,co,le prin1ail'e) sera dis'c uté dans les districts, puis à l'assemblee generale de· la ·Caisse convo.quée extraordinairenlent. Le Grand Conseil se Ip rononcera vraisemlblablement sur cet objet :\ la session ,p rorogée de noveInlbre. ILe nouVeau projet offre de sérieux avantages ,s ur le précédent. La rente sera calculée sur le dernier traitement et non plus sur le tralÎtement moyen; ,l,es années antérieures à 1944/45 cOlnpteront pOUl' les 7/10 au lieu de 1/ 2 ,c om·m 'e c'était d'abord prévu. Le nouveau statut aura ,e ffet rétroactif à partir du 1er janvier 1951. Les Teh'aités actuels n'onf pas -été oubliés non plus, puisque de 60 à 65 ans les rentes seront augmentées du 5Û'%, et du 25 % dès le jour où le pensionné perçoit les prestations de l'A. V. S. . A propos de 1'occupationdu personnel enseignant pendant' les vacances, Ml' Chastonay a ,fourni des rens,e ignements ,préciéux dont il sera tenu compte pour :l'a'Ven!h'. Le 'c omité de la S. V. E. a émis le vœu que le drapeau accompagne ,à leur dernière demeure les collègues décédés aussi - . -n 'ç eux qui sont ·e ncore ,e n .adivité de service que ce~lx qui •. 'fiS l'enseÎlg llement. Le person1n ,e l enseignant de tout le ':~ipe à l'ensevelis·s ement des collègues ,m orts en ac' -~. Les instituteurs de la 'COlnInUlTe sont invités \. '1.lement les coHègues décédés après leur mise

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La discussion a égalenlent porté sur les manuels scolaires, 'Sur Je ·chant, ,s ur la révision des statuts de la S. V. E. sur la fédération des sociétés d'éducation, sur le ;m anque ~\ gagner du personnel ,e nseignant de 1930 à 1948, sur l'.allocation de renchérissement des employés de lEtat, ek. Séance alertenlent conduite, laborieuse, comllle on le voit.. . on l',e spère fructueuse grâce au bon esprit qui .l'a animé. Cl. B.

Pédération du Personnel des Services publics de l'Etat du Valais (PPSP) Beaucoup de membres du personnel enseignant ne connaissent pas la F. P. S. P. autrement 'que par les cotisations qu' ils lui versent ,c ha'q ue année. C'est pourquoi nous croyons utile de donner les renseignelnents suivants. En gestation depuis 1940, la F. P. S. P. a ,~té constit~ée définitivement le 16 avril 1944, dans le but de defendre les lDférêts 'l noraux et éconÜ'lniques de ses membres. Présidée actuellement ,p ar notre ·collègue M,arüel Revaz, elle s'occupe exclusivenlent des questions professionnelles et ,s ociales. La Fédération n'a pas le droit .de s'imllllÏ'slc er dans Jes alf.faires des sociétés. ,CeHes-'CÎ . restent juges de leurs nloyens d',a ction, pour auta~1t qu' elles ne lèsent pas les intérêts de la Fédération. En font actuellement partie: 1), la société valaisanne d"éducation, 2) les instituteuŒ du Valais rOlnand, 3) le ,p ersonnel de ,Malévoz, 4) le corps professoral du Collège de Sion, 5) le ,c orps professoral de Collège de Br1gue,. 6) ,la Soc-iété des instituteurs du Haut-ValaIs, 7) la Société des institutrice5 du Hauf-Valais, 8) le 'c-orps de gendannerie cantonale, 9) l'association des elnployés d'Etat. La InissÎ'on La plus importante de l'a Fédération a été dès le début d'opér,e r la cooTdination enfre ,l es différentes sociétés. La 'q uestion des traiteI'nents n'est pas la. première ,~réÜ'cc~­ pation de la Fédération; ,c 'est là surtout affaIre .des sech~~::: }-" F. P. S. P. se ,c ontente de veiller à ·ce qu'il n'y ait P~§~!d.nisme entre Jes groupements. J~.1té au nom La F. IP, S. P a Ic ependant étudié c~aque r.' -été seulement ticulière ,e t lfait ,s entir di'S'crètem·e nt son llliflu~~I.se subs,tituant à de contact parüculières et des intervention~ 1


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Il s~agissait égal'e ment de dépister et de prévenir 'c ertaines nlanœuvres advel'ses et d'-e n rendre at'tentifs les ,groupements intér-essés. Travail ObS-CUT ef -s ouvent ingrat, mais cnm:b~- en utile à :l'ens'e mble; travail préventif -e t de eoordination, quii peut être plus effica1ce parce -q u'il ,e st ,plus dis-c ret. En dehors de 'ce travail on peut dter comme activité de la FPSP. pour ces dernières années: 1} des -c onfacts avec nos autorités; 2} des relations ,a ssez étro~rtes avec les Fédérations des autr-es -c antons, .p lus particulièrement de :la Suisse romande; 3} l'appel de la FPSP. en fav-e ur de la loi sur ,l 'ens-e ignement primaire et ménager; 4} l'arppelen faveur de la nouvelle loi fis'cale; 5} l'appel en faveur de ,l a loi sur les allocations familiales; 6} l'appel en faveur du ,projet de réforme des ,f inances fédérales; 7} réforme de certaines -c ais·s es de ret'raite; 8} l'établlÏ.sse·m -e nt de la carte de 'm embre. Cette « Ic arte d'identité}) doit précisém-e nt fortifier ce lien indis.p ensable ·e ntre t'ous les membres. Elle nous procurera ensuite également des avantages individueLs; 9} la FPSjP. s'est aSSuré la collaboration d'avncats conseils Ic apafb les de nous donner d'utiles ind~cations. Les ·m embres du corps enseign;ant doivent rest'er en contact avec la FlBSiP., ,a vec son 'c omité et son bureau; ils r,e nseigneront ce dernier sur tout ce qui peut intéresser les grou,pe:ments, et lui transmettront ,l a documentation uHle. La FPSP. ne pourra s'oc(:uper des intér:êts personnels d'un üha,c un, mais elle fera de son -m ieux pour sauvegarder les intérêts généraux de l'ensemble de ses membres. Elle ne réussira pas dans toutes ses ,i nterventions; mais avec l'aide de ehaeun eUe contribuera à éviter un éparpillement, qui serait' nuisi'hle à tous.

flssociation des martres de g~mnastique du \7alais romand L'assemblée générale de l'Assodation des m-a îtres de gymnastÎlque du Valais romand se t<iendra à Sierre, le ' dimanche 11 novelnlbre prochain, selon le programme ·s uivant : 09.00 ·M esse paroissiale à l'église de Sierre. " - Ouverture de l'assemblée à la salle de gymnastique com"J!e. Travail des partkipants (se munir de pantoufles). -l'hôt'el de la Poste (fr. 5.- par personne). '.. -lnistrative.

-45Tout le personnel ,e nseignant est ·c ordialement invité., P<;>ur ,l e dîner s'ins'c rir-e avant le 8 novembre auprès du secretaIre, P. Curdy, Ip rof.esseur de gymnasti<que, à Sion.

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Le Comité.

,COMMlUNIQUE Le -comité de l'AMGVR. a décidé d'.allouer un subside de fI' . 2.- par jour à tous les ,m embres de l'Association qui partid.pent à des jours fédéraux organisés par la SSM-G. Cett.e décisi?~ est vala,b le pour 1951 et 1952. Ceux de nos me-IIllbr.es qUI ont SUIVI de tels -c ours -c ette année peuvent adresser leur demande de subside au caissier, M. Hubert, à Sion.

Société suisse des maîtres de g~mnastique Publication des cours d'hiver

La Société ,s uis-s'e des maîtres de gymnastique oliganise, du 27 au 31 décembre 19-51, sous les auspices du Département -mil~­ taire ,f édéral, les -c ours suivants à l'intention du personnel ·e nseIgnant de ,La Suisse romande et du Tessin:

a) Cours pour la gymnastique en hiver et le ski: 1. IM orgins - 2. Wengen. b) Cours de ski: 1. Bretaye - 2. Stoos (pour 1-es Tessinois) Au 'c ours de -Bret'aye, il y aur-a une dasse pour la préparation au Ib revet d'instituteur de ski. Ceux ,q ui s'intéressent à 'c e brevet et 'q ui désirent faire partie de eette Iclas,s.~ ;son~ lP1:'iés de ,l e mentionner spéciale-m ent :dans leur derp.ande d Insfc rlption. IC) Cours de patinage: à Lausanne. Renseignements généraux: Les -c ours de ski et de patinage sonf réservés aux instituteurs et institutrices qui ense'Î,gnent ,c~s di.g.c~plines dans leurs das:,s-e s ou qui organisent des camps de ~kI. Les ill-cr1ptions qui ne seront pas .aoco~pagnées d'u?~ at~estahon des autorités s'c olaires ne s-e ront pas pnses ,e n conSIderatIon. Les débutants ne 'Sont .pas aoeeptés dans ,ces -c ours. Les inslcriptions, faites sur 'PaJpier Ifol'lmat A 4, de~ron.tconte­ nir les renseignem-e nts suivants : No~ -e t prénom, p.r~f.esslOn, année de naiss'an-ce, degré où ,l 'on ens·e lgne, adresse -CIVIle, .g·enre et nombre des -c ours d'été et d'hiver suivis. ..,", }.: Les inscript'ions ,s ont à faire parv-e nir pour le 15 ....~~nisme 1951, au vice-président de la oC. T. : H. Branden'ber~füé ~u nom strasse 4, St-üaU. été s-e ulement JPour J-La C. -:r: .. ~~f'~~ subs,tituant à e. presl'l


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! LE MÉTIER C'EST CE QUI UNIT .~ Réflexions sur

«

le programme»

Dès la cour baignée d'un pareü110nieux soleil d'octobre, nous avons retrouvé nos anciens et pris en ,c harge les nouveaux. Et ce reCOffil11encement d'une splendide expérience ami'c ale: une nouveHe année scolaire, a trouvé notre cœur aussi ému que celui de nos débutants. C0111'ment répondre à tapt de ,c onfiance ingénue? Qu'allonsnous leur donner qui ne devienne ce bagage inutile dont on se -défait en hâte, ou qui !plus souvent se détache de nous comme un élément inassimiLable, puisque selon une boutade qui renferm·e sa part de vé:filté « La culture, c'est ce qui reste quand on a tout oublié». La 'c ulture! Un bien grand mot devant de si petits 1P0stulants. Pourtant si exa.géré que le ten11e 'p araisse, ,c 'est ,c ela qu'ils demandent lor,s qu'ils vous disent « je veux apprendre à lire»" Premier éohelon, premier ·contact. L'i:mportance en est grande, elle va influer ,S ur leur s'colaTité, puis sur la vie. Car leur entrée à récole, ,c 'est l,eur premier pas dans la YiÏe sociale. 'Celle-ci li'm itée jus'q u'à ce mOl11ent au miI.ieu faI11ilial va dépla,c er leur centre d'intérêt. Ce dernier ils l'étaient à eux-mêmes et 'ce stade de leur développement a été souvent prolongé non sans péril vour leur COTIlportem'e nt futur, par l'affe·ctivité aveugle de leur entourage. Les vüici, ,a u seuil de l'école, au seuil de la découverte ,d 'un autre monde dont ils ne sont IPlus le centre unique. Cette révélation .peut ,marquer la sensibilité de l'enfant' d'une 111anière fâcheuse. Il faut l'aider à franchir ,ce passage. Qu'il se sente aimé, protégé, ,c ompris dès notr·e premier accueil; ave,c son intuition neuve, quasi miraculeuse, ü devine tout cela, il 111anifeste, il réagit, il s'a1fIirme, il rend pos's ible une influence éducative ührétienne. Notre manière de lui présenter l'école détermine le goût. Avez-vous remar,q ué ,co1l1bien d'enfants à réputation d'enfants dilifficiles :sont de m-erveiIJeux élèves? SÜ11plement parce qu'ils trüuvent' ,e n dass'e ce ,c limat de paix, d'ordre, d-e travail Ja sympathie qui leur manque ai1leurs. Cette atmos_p hère, ' ..~ œuvre, c'est -ce que mous Ulpporterons de TIleilleur à "<.1 dans cette ligne 'q ue la valeur intrinsèque du si-'-·?,ment mise à ,c ontrihution : l'fume de l'enfant est 'lce de l'école joint à l'efifort personnel consti. Montessori, ce qu'elle appelle le milieu favo' . • n.

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Table. Ap,prenonsà nos -enfants à .se déplacer sans bruit, à tra'vailler sans ,b ruit et nous r-endrons pos,s ible l'attention, l'intérêt corn-p ris par une immobilité qui ne -m asque souvent que !J'agitation et la dispersion intérieures. On a beaucoup parlé de l'intérêt. Vous rappelez-vous ces nOl11enc1ature,s de noms géographiques, -ces listes de mots d'orthographe d'usage -enregistrées, j'allais dire ingurgitées par notre mémoire, parce qu'il le fallait et qui maintenant encore, après tant d'années, nous aident à situer l'évènement lu dans le journal, à écrire correctement une de ces nombreuses -ex>ceptions qui -co-m pliquent notre langue l11aternelle, ,s eule notre Inémoire -é tait sollicitée, avait-on si tort que cela de nous demander cet effort qu'aujourd'hui nous n'imposons plus à nos- élèves! Il ' y a des matières rébarbatives pour lesquelles fintérêt tient bien davantage à :la manière de les présenter qu'à la chose ellemême. Une ,p résentation vivante, nouvelle, sollicitée; une gradation prudente dans la difficulté à vaincre entraîne l'effort personnel, -d ef de toute acquisition stable. Je ne connais rien de plus réconfortant' pour un l11aître que la joie partagée avec ses -élèves après cet effort 'COl11mun qui a lPermis de franchir ~?-re difofitculté, l'-enseignel11ent est vraiment alors une grande amIÎle. Après la manière, il y a la matière d'enseignement. Sans doute c-e personnage officiel qui a nom le program111e, en délimite et en fixe les normes. Avec lui nous assistons à une curieuse surenchère de l'instruction! ,dans le 11lêl11e temps qu'autrefois ,~ ~ in Sicrivent tant de ,c hoses à faire 'c omprendre! que notre objectif [principal ne soit pas simplement de .le remplir à tou t' prix, oubliant que « l'intelligence ne v aut qu'au service de l'anl0Ur » nIais ceci mérite un tout autr,e dé velopipel11ent! Nous n 'abord-el'ons :le nôtre .qu'en fonction du développement réel de nos enfants et de leurs po.s.sibiIités individuelles ,si différents d'une année à l'autre. Il y a, si j'ose dire, un pro gramme du program-m ,e : apprendre à apprendre. Y a-t-il pour 'cela une meil!e~lfe techniq~e que d'apprendre avec ,e ux? Qu'on nle Ipermette l'Cl ~n souvenIr personnel récent. Je contrôlais la leçon de g~ographle d'une enfant de dix ans. ,Mais tu ne la sais pas ta leçon! - Corn-m ent y'e ux-tu que je la sache, je ne comprends rien à tous ces noms que je n'ai jamais -entendus. - Patienll11ent nous avons lu, :n ous avons -cher'ché ensemble sur la Ic arte .J'.emplacem-e nt des prOVInces ,a neiennes du Péloponèse illustrant ,c hacune par un petit fait, un per.sonna.g e , une légende.... jus'q u'à 'c ette constatation. « C'est épatant, :m aintenant je sais». :Moi aussi. Une fois de plus._].:même constatation s'iIIllPo.sait: Il faut 3iPprendre à ap}dnisme Toute leçon ·suppose un travail d'approche entrep,jÜé au nom roun avec le maître, celui-ci ét'ahlira le lien avec ,. été s-e ulement connu, ensemble on apprendra à dégager l'idéf' se subs·tifuant à 'm oyen d'intuition ,p réalablement choisi.


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Il reste. ·e ncüre à rendr·e attrayante « ,l a ,cage}) où .p endant SIX, sept, huIt 'm oÎs et ,plus, nos écoliers vonf vivre. Il y a :peu de temps, un profes's eur de ·l ycée me racontait la visite qu'il .avait faite en 'c ompagnie d'un inspecteur primaire d'un canton c?n,f~déré, à la classe que ce dernier appelait [a 'p erle de .s~n dI~tnct. QueUe dasse! QueUe merv'e ille, me disaitil. J.e n'aI JamaIS Tien vu d'aussi gai, d'aussi aimable: aux .m urs des dessins d'encfants d'une ·gaucherie enfantine plaisante mais aussi combien révélatrice du travail de d-asse d'orürÏna'uté et " e ,d e d ' ' :sdes fleurs nlem· ons üertaIllS, des ·gravures d'un .goût parfait on y ,~v:ait.étudié le développemenf d 'un buLbe de jadn1Jhe .qu'.o~ pouva~t sUlvr~ dans ,l es lcroquis muraux, des bouliers aux perles de ·bUIS, de VIves ,c ouleurs, ·e tc., etc. ,Pendant que mon conteur enthousiast·e ·m e parlait, j'ai revu bien des ,clas.ses de chez nous au matériel ipTéhistori'que et: insuffisant, à l'éclair,a ge parcimonieux, sans oublier 'celle où le par~pluie était de rigueur les jours de :préc~pitations, com'm e dit ,l e ,s ervke météorolofg ique de Sottens ... Notre Département: de ~'Instruction publique lutte inlassalblement ,conTe ees insuffisanees ,c ommunales mais nos sal,J,e.s de ,c lasse jouent 'e ncore trop souvent le rôle de' saRes de répétitions de toutes .s.orfes et de réunions de tous genres aux relents de pintes bien caractérisés, quand el!les ne ,s ervent pas encor·e de salle de poli-ce. ·Ceux qui les comp-ar-ent à des geôles, .ont-ils tellement tort .quecela? Cireonstanües fàcheusesauxquelles nous n;e /pouvons rien ,changer ... et ·cependant s'il ne nous est pas posSIble et de ,l oin, -de' :r:ê'v er un décor évoqué plus haut, il y a tout de .m ême, avec quelque ingéniosité, 'q uelque adresse, un peu -de goût ·et des moyens d ,e for tune, -ce sont souvent les nleilleurs, possibilité -decré-er un 'c adre moins ,s or,dide et mieux fait pour des yeux d 'enfants. Ne ,croyons pas la ,c hose impossible, elle dépend 'm oins de tout l'extérieur 'que de 'e ette disposition intime de notre ·c œur qui emporte le :s uecès ,e t que Tchékh.ov nous -dévoile par ,l a ·dédaration du Moine Noir. ' « Tout le secret de mon succès dit celui-d, à un visiteur qui s'extasie sur Ûl 'b eauté du do~ ,m aine ,qu'on lui fait visiter, n 'est pas dans ,l es dimensions du verger et ie nom'bre des ouvriers, mais -dans l'amour que j'ai 'p our ce travail.. 'Comprends-tu? ,Y. G.

nos Conférences ~

année, nous avons demandé à Mademoiselle Guex bien connue ,à Lausanne, où elle s'·e st établie il "Tl.ées, de m 'e n vouloir nous parler -des tout petits et que nous sommes Ip lus spécialem'e nt 'c hangées -1er.

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Avec une parfaite bonne grâ,ce, 'M ademoiselle -Guex veut bien Inettr·e à notr,e disposition s'a grande 'e t sûre expérience. Au cours des deux conférences 'q u',eUe nous üonsacrera cet hiver, elle évoquer,a 'c es prolblènl·e s sous le titre: L'institutrice subs,t itut de la mère. ' . Notre époque, hélas, a'ssisf.e à de t,erritbl-es lacunes dans l'éducation fami:liale. Mademoiselle 'Guex nous aidera de toute sa ·c onnaissance pratique du sujet, ·à TelD1Pld.T au mieux notre beau rôle de « suhsfitut ». ,Celles tq ui ont été -du premier ,e t si sympathique petit ,g roupe -de M·artigny, .auront: l,e ,grand plaisir d'en retrouver l'ani'm atrioe dans le ,c ercle plus lar,g e de notre société, ,l es autres auront le privilège d,e s 'instruire -d'un devoir pressant au contact d'une personnalité des plus ·a tta'ohanfes et des mieux qualifiées pour I,e faire. 'M ademoisel1e Guex n'ayant accepté que rp arce qu'elle aime oe Valais où elle a débuté, nous serons donc nornhreus·es à profiter de üette aubaine. Pour le ,c omité: Y. G.

Il école laïque Une fois- de plus, les évêques de France se sont unanimement prononcés SUl' .J'é.c,o:l e :l aï.que. -Gardiens et chcl's du peuple 'c atholiique, ils dénoncent à nouveau -les périls 'q ue fait 'c ourir à rernance 'l 'enseignement offideI laïque. ILs déchirent le voile -d'hypocrite neufra:Jité dont l'école laï,q ue se 'Couv.re et sous -lequel .se poursuit Ile p'l an maçonnique de la ·c orruption et de la déchristianisation du pays. Ils dévoitl ent Il e but, si c'ünstamment et si éner giquement poursuivi, -de fOllger les jeunes âlnes .s'e lon l'idéal des LÜfges. «Parfout où il y a un enfant, -on trouvera ,l a m'a in de ~a Franc-,M açonnerie ». Convent de 1879. La révolution Iboulig-eoise et la démocratie, ou la révolution sociale ,e t Ile 'coIIliIIlunisme, ne !S'Ont que les étapes du duel gigantesrqueentre deux principes persom:li:fi.és, tl 'un par 'le christianisme intégral, l'autre par l'anti-.é glise. Et si Satan s'est r-évoHé au nom de ia liibert.é ·et -de 'l'égalité avec Dieu, 'e~la n'a pas été seulement Ip our « ne pas servir», ,m ais pour asservir en se subs,tituant à l'autorité légitime du Très Haut.


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Notre intention est de soumettre à nos lecteurs des ,c itations ·tirées de documents maçonniques ,q ui démontrent que'l,l e est ,l a puissance ,q ui se ,ca:Clhe derrière l'école laïque. . .. FéLix Rocquain : « Nous ,désirons qu'on écarte du domaine de :J'éducation publique tout enseignement religieux, en même telnps que toute im.mixtion personne!Ue du dergé. Et l'on aurait to,r1t de ,c roire que, dans notre pensée, cette pros'c ription fra,ppe uni'q uelnent le caihoHcislm e. J.l est dans nos vœux ,q u'aucun ministre d'une re'ligion quelle qu'-elllie soit, 'catJho:Jique, protestant, israélite, ne s ~ingère ·à un titre queLconque dans leS' questions d'enseignement» . F . :. EdlTInnd Gardien: « .L 'avenir appartient à la 'Maçonnerie. Et l'avenir c'est l'instruction, ,c 'est la vu'1 garisation de toutes les ·s dences; l'avenir, Frères nouvellement initiés, c'est l'université marchant côte à 'côte avec notr·e institution. Universitaires, vous êtes les cadres d 'une nouveHe géné'r ation, et sachez :rester dignes d'une aussi noble mission que la vôtre. Faites des tho,m mes, instituez des citoyens. La Franc ,M açonnerie vous tend les Ibras ; elle vous reçoit cnmme ses enfants ,l es 'plus Clhers, eUe vous montre le but auquel devront tendre tous vous efforts )} . Au ·s ujet de la L~gue de l'enseilg nem,ent', le F . ' . Jean Macé déclare: « Autrefois, nouS' affirmions que la Ligue de l'enseignement 11'était pas une institution politique religieuse. Aujourd'hui il n'en est plus ainsi. Maintenant, il faut affinner que 'l a Li.gue est -bien une institution maçonnique ... Oui, 'ce 'q ue nous f aison s est une œUVTe maçonni'q ue. La Ligue est une n~açonnerie extérieure. Je 'l'ai ,d it cent fois dans ,l es Loges, d'un bout là :l'autre de la France. » F . '. Blatin: « ·Les ·m embres maçons du Padement sont invités par le -Conseil de .J'Ordre à s'a:ssocier énergiquement à toutes les m·e sures qui tendraient à 1a slIJPpl'ession des 'c ongré.gations religieuses )} . F. '. Amialb'le: « C'est la Fran-Maçonnerie .qui doit se substituer progreslSivement aux religions positives, pour :m ener à bien l'œuvre de l'amélioration :m orale de l'humanité. Elle est la seule force organisée qui puisse y .p ourvoir. » Du Bu1letin de ~a Ligue de 'l 'ens.e ignemeni: : « Pauvre de:r:gé ! IH a Ib eau tonner contre la Ligue de l'en·sei,g nement, Icontre :l·a F . ' . Mayonnerie, elI1es lui survivr?nt; pe~_ nous iInjporte du reste,les dernlers grognements de la bete expIrante. Jésus, 'é crivait Vi,c tor Hugo à un de nos amis" lavait les pieds des pauVires; [e Christ Ide ,l a relirgion future doit' leur laver l'intelligence, et nous ajouterons: et le ·cœur )}.

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F . ' . Ed. ,Monteil : « C'·est en vain que nos advers'ai'r es ont toujours prétendu 1!létenir jl a morale .. . Je vous avoue que, pour ma part, je n'ai ja'B lais ,connu de Evre pIus pornogra:phique que ,l e catéchisme qui est Ulis aux mains des enfants à .J'âge de sept ans». « Je désire surtout qu 'on ' enseigne à nos élèves' combien notre ,m orale est dirfférenle .de ·celle .q ui nous a été lé.guée par lè christianislffi·e, et 'q ue, si .cette dernière a servi de prétexte à tant d'iniquités, la nôtre, au contraire, sera la justification de la jusllce répa'ratrice. Nous 'v oulons que personne ne se tI~Qtmpe sur notre ,coIllJpte. Nous .ens·e ignons à nos ad~ptes à détester beaucoup de ohoses 'q ue ,la morale du OhTist a;pprend à admirer ». F . '. Léonie Roujade: « A'cte de foi. Je 'c rois ·e n 'l a Terre, ,c réatrice ,de toute matière; J.e ··c rois ·en la Raison, .créatrice de toute jusüce; Je ,c rois en la Solidarité, 'c réatrke de toute puissance. La race hUlnaine à ces trois 'c hoses, la race humaine peut fonder la IPerfection, eLle fondera la Perfection. Ainsi soit-il. Ainsi sera ». ~Le F.'. Miaréohaux: « 'C~pendant', ·M·M. '. PF.'., le mauvais vent .qui a souff,lé sur 'la France, vient de Rome, c'est-à-dire qu'i:!. a passé .s ur 'l e monde entier, le Vati'c an étant le ,s iège d'une Internationale malfaisante ». Les Log.es de l'Afrique du Nord demandent: « Qu'une dis.position ainsi Iconçue soit ajoutée au Code rCÎvil : Défenses fonne:1les s'oieni: faites aux parents, as'o endants ou ayant droit ,q uelconque, de .donner ou d'enseilgner à [eurs enfants une 'religion que'lil e qu'eUe soit, sous peine .de déchéance de puissance paternelle ·et de puissance légale. Et qu'en Ic as d'infraction dûnlent 'c onstatée, les enfants, lPupïHes ou descendants, seront retiTés ou !confiés à rl'Etat, aux frais des parents et as'c endants ». L'instituteur .l\1oriz·et : <<. 1. Les soldats français sont des voyous et des 'lâches; 2. Les Al1e1lllands ont bien fait, en 1870, de tuer les enIfant'i au berceau; 3. Ceux qui ,c roient en Dieu sont des i,mlbéciles. 4. Il ne faut ;passe confesser aux ,c urés, mais à ceux à qui IrOn a .fait tort. 5. Le bon Dieu, ,c 'est un po:r temonnaie bien garni; 6. Il n'y a pas ,de différence entre rl'hom.m e et la vaohe, car ils ont une queue tous ,l es deux».


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Les instituteurs B:r.etin, Guérin, le ministre J. Zay (instruction puJb:Jiique) ,ef tutill 'q uan;ti, IProc1a,m ent qu'ils « ne veulent ,p ais de drapeau, de patrie, de TeHgion, d'aflIIl:é e ». .L e 'F . ' . 'L ericolais : « Nous avons le devoir de détruire la TeHgion; et l'école lai(que, ,c 'est-là -dire récolte nationaliste, faillirait à cette tâche si, 'â u nom de la raison, eNe ne travaiJ,Iait pas à déraciner la funeste erreur 'c réée paT l'ihypothès'e des Dieux ». « L'école lai,q ue ne peuf pas ignorer Dieu, ,elle doit le détruire .... Ceci n'est guère dis'cuté par Iles instituteurs eux-mêmes. » « M,a intenant, ,c e que je veux établir aujourd'hui, c'est qu'il y ·a nécessité pour le bien intellectuel de iJ'enfanf d'en faire un athée, autrement dit un ,c erveau dilbre ,a u lieu d'un .eSlPrit esclave. » M. ,G révy, ins/p ecteur d'Académie: « Nous sommes l'école .s ans Dieu. Cette appel,l ation, o,n nous ~a jette là la face IP our nous -flétrir; nous .la revendiquons ,com.m e un titre d'honneur; ,eUe ex.prime notre r aison d'être et résume tout.e une partie de notre ipTogram'I ne ». IL'écule ro hrétienne est l'opposé de cette école :laïque. EUe croit à la bonté ·essentiel,l e de :l a nature humaine, 'm ais aussi ·à la chute origine1le ,q ui a troublé l'ordre moral et fordre matériel du ,m onde. EHe afifirme le besoin d'un Sauveur. L'ho,m me' découvre les 10iIS de l'OIdre anatériel par la science elf: les lois 'é terneHes lui lSont enseignées :p ar la religion. La science -lui as.sure la puissanoe matérieLle dont 1'usage est r.églé par la nlorale. L'école lohrétienne marque la 'prédominance de l'o:r.dre moral -et satisfait là la fois la raison ,e t le cœur. Aussi, seule est-eUe profondément :civi'lisatrice ·e t tend à créer un ordre social bienfaisant ,e t durable en formant des sujets épris d'un idéal de jus't ice et de 'o harité. ,L'école naturalis.t e et l'école s'CÏentiste oTientent le monde 'Vers la barbarie. L'école 'd hrét'ienne est un facteuT .p uissant de civilisation. Elle ,s',e ffor,ce de former un être 'c31palble de se dominer, une personnalité ne ,c raignant par le sacrifice .et le dévouement envers ses frères, en un mot, un vrai 'CÏvilisé ». A. P. S. Les ·c itations contenues dans l'artiole ·c i-dessus sont tiTées de l'ouvrage de J. H . de ICathelinau: « La F.'. M.'. et Q'enseignement » . L'esprit de Talleyrand Je n'ai fait ,qu'une méchauGeté dans ma vie », disait Rulhière. «Quand finir.a-t-elle? » répliqua Talleyrand. .F ouché ne ~ut pas épargné. « Il a le ,p lus grand mépris pour l'espèce hUmaine. - .cela s'explique, répondit TaUeyrand; ·c et homme s'est ,b eaucoup étudié ». «

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Expérience pédagogique cantonale 1950 iL' «Ecole primai'r e» a publié l'année dernière quelques remarq,ues et conclusions au sujet de J.'expérieIllCe lPédéllgoglque 1950. MonSIeur le profe~seur Claret, pour <tes raisons d'opportun.ité, a préféré ?onne~ .c?~naISSance de son r~lport Cllve,c un ,certain recul; pour en etre differees, .ses remarques ne perdent rien de leur vaJeur et les m·aîtres en feront certainement LeUT prooit. R

L~ composition fTançaise a été le test dans Jequell'éilève s'est \lIlOntTe le plus !p ersonnel. Cette vérité bana:l e à première vue tSoufi~re 'Û~enda,n~ d~ nontbreuses ex'c-eptions. On se souvienf que le theme Impose etaIt « Une aventure ». Il s'est trouvé des 'Ûlasses 'Où !es ~lèv~s ont"copié les uns sur [es autres, avec de très légères vanantes, .a ,mOIns que le :m 'a ître n"ait .m is Jui-même ,l e texte 'a u tableau noir en demandant aux plus avancés de varier! C'est gén~alement une ,p âle adaptation du « Dénicheur puni » ou des {( Censes du vaUon de Gueuroz ». Cette touchante unanimité est naturellement ,coTIliProm-ettante pour Ile maître ou la maîtres·s e 'si !peu préoocupés de donner lihre 'c ours à la fantaisie enfantine. Ces ,cla.sses (132, 134, .140, 157) sont J'e:x<ce,ption, heureusement' E x..Ce,ptIO?S encore, malS combien agr'éaibles à rencontrer, les tra'vaux '~UI ·s ortent nettement de :l a ,m asse par leur perfection. Les t4· 'COpIeS ~e la elas,~~ .152 m,~ri:eraient ,l e prix d'ex'celtlenoe parmi n·es 800 feuIlles que J al examlnees. (Les aventures narrées sont val'iées, inté:r.ess antes , 'b ien ,c onduites. Ex,c ellentes aussi les classes 167 et 168, Quant aux élèves du groupe 76, ils ont tous une bene é~riture, e~ -le , suj~t ,e~t jol!ment tr aité. C'est a'vec plaisir qu'on decouvre 1 expreSSIOn Imagee et reche:r.ohée 'c omme « un deI bleu rr~v~nde, : .. une sente bordée de fleurs !printanières, ... une brise ~eg,ere, 'qUI b~~noo les ramures » (163). Parfois .J'image sent 'l e -cliche: la (pralne ,e st ,c ouverte de son inévitalble « manteau d'émeTaude »... sur lequel les fleur.s font s onger à une « aube imma'c u~ée nuanoée de rose» (148). 'C'est assez di·Sjparat'e ·c ette aube sur ~'~ mante,al!"" mais. j'a~me ,m ieux ce -g·e nre de fautes que les gros'sl~rs S?le'cI:s:mes qUI fOIsonnent dans certaines ,c opies. L'enfant se lJaIsse e!bloulT :p ar les mots sans se rendre ,compte ,q ue Jeur assemiblag~ est Jactilce. «A l'omibre d'un ·grand chêne, écrit fun d'.e ux, 'au pIed d'une vaste forêt de pins, s'étend ,c omif ie une forteresse 'Une vieille maison abandonnée. Je résolus d'aUer rendre vi5ite à 'cette ,c haumière ». (329), En serrant d.e près le texte que de termes 's eraient à modifier l ' ,Parfois l'inv.rai,s emiblance n'est plus dans :J.es mots, mais dans Iles idées, témoin ,cet audacieux qui « fit seul l'ascension du ,Cervin, dégriIljgola, se l'aoC/c rocha à un buisson (!), fut conduit dan., 'Une ferme (!) où un docteur le ramena à la vie». (ln). Passons 'SUT \Ces erreurs 3/IIlu;S'antes et point trop graves ellicore.


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Une autre ,c ara'Ctéristique :de -ces travaux, Ic 'est l'em,ploi, très fréquent d'expressions parlées et de ·n lot du ,t erroir . .ces « valai-sianismes » ne sont pas tous à écarter: 'q ueLques-uns donnent au style une saveur 'q ue ila 1angue littéraire n'a .plus. En void des échantiHons : « favais une jaJllbe toute ,grafinée par les ronces» (89) « lechalnois a déroché dans le pré·cipice» (359) « le rm édecin .m e plâtra la jmn:be» (331) « .à la petite ,m ,esse -de s~pt heures» (420) « je suis resté un b'On 111 Oluent , un joli Inomenf» (261) ~( j'eJ.npêcJbai -l e hétail de manger sur les voisins» (344) « la .glaic e COlnmença à -c réner» (298) « il Igouverna les vaCihes' » (30) « nous aurons le IIlauvais pour le retour» (4) « les nies de la main » (400) « un duvet et des couvertures» (356) « une Ic ouverture, un -c oussin, un duvet et un édredon» (318) Peu de ·ces expres,s ions trou veront .grâce devant les puristes. Je n'aurai galide d'être si -catégori.que. Mais void des tournures nettement fautives: « Ils nous donnèrent du café bon ,d haud» (298) « un bout plus loin» (296) « le ·carillon raisonnait (sic) un bout loin» (269) « ,pendant demi-heul'e» (336) « 'Vers les ,s ix heures A s~pt heures moins quart » (63, 223, 76) « je voulus faire un contour» (437, 221) « de/puis tout \petit, j'avais l'hatbitude» ('293) :- je 'm e r~p'pelle de» (fréquent!) (, Nous nous sommes ·ohangés» (369) ~( il s'est cro'Cih:é ~rès ,l e ·c amion» (134) « j'ai 'c roché une bran.che» (296) « Il a fracturé la jambe» (134) «mon père avait tordu la icheviUe et sorti le genou» (252) « c'était la faute à PieTre» (134) « El[es étaient autant joyeuses que moi » (9) « Ic'est une aventure 'q ui ,m ·e restera gravée» (298) « nous nous sO'mlmes ,s kiés un instant» (328) « Les vaches se luttaient» (fréquent) « J'ai Testé ~à avec I.e bless·é » (147) « de suite a'près ·cet accident» (298) .;, Nous nous sommes pas fait rien que des :petites égratignures '11 (146) '« Pierre a laisf'é ses parents avec de grands soucis» (134) « je ,m 'en vais s'amuser avec des amis » (437) « le tem;ps menaçait l'orag.e» (430) «Il venait tard» (339) ~( Il se 'c royait avoir la reine cett'e année-là» (315)

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La conversation quotidienne est parsemée de ces incorrecdont on ne se 'corT1ge qu'avec les années, quand on s'en 'c orTIge! ,L'étern.et solécism·e .est Iprovoqué Ipar :l'emploi fautif de en et des relahfs dont ef que. Là aus'si, les exemples abondent: {( Je 'vais vous Ta,c onter une aventure Iq u'.elle m'est arrivée au ·m'Ois de juin 1949» (331) , «Nous 'a'vons (poussé de .grandiS 'CliÏ'S dont Iles matelots en 'cnmIPrirent ;1e :s·e ns» (130) « Léon est un enfant étourdi ,e t que l'oibéissance lui ·coûte 'b eau,collJ)>> (132) « Nous avons vu un skieur ,qu'il avait eu le malheur de se 'c asser une jambe». (162) D'un bout à l'autre du ·c anton, la ·c onjonction si s'emploie naturel·l em·ent avec ... le conditionnel: si j'aurais, si je serais, etc. Seuls les 'l neilleurs travaux font: exception. ,Ce conditionnel est fort 'maltraité, même ~sans le si : « Qui serait été si -cruel pour arracher 'ces petits à leur 111ère?» (9) De :la :c oncordance des tenlps, il vaut mieux ne rien dire, sous peine de dter durant des pages. 'Générale ,e ncore, la confusion enÏr,e est allé et a été,' «Je !partirai où Ipersonne n'a encore été ». (30) Dans beaucoUjp de travaux, ·c'e..st la conjonction ne .. que qui 'est escamotée : . « Maintenant je veux mafioher qu'en nl'appuyant sur un bâton». (363) Faute subtile que l'mnploi du .p ronom neutre on en relation avec la première ou deuxième personne: « ,Cette aventure nous montTe qu'on ne doit jamais désobéir à nos parents». (63) 'M ais il suffit de oette énumération. Il y a mine manières de pécher Ic ontre lia langue: je me lSuis Ic.onten~é de silg naler les fautes les plus fréquentes. Je finirai par une dernière constatation, vrai,ment décevante ·cene-là. Elle ,concerne la ponctuation. Sur huit ,c ents travaux, . il y en a 'c erltainement 600 dont l'a pondtuation es:t défilc iente. Ce 'Chapitre -de la grammair.e est-il jugé s·econdaire? Le réserve-t-on pour ;p lus tard, dans l'intention de mener 1a lutte dans un seul ,secteur Iplutôt Ique .sUl' tous les fronts à la fois? Je ne sais. Mais .Ie !fait est :Jlà, et il ne m'étonne qu'à moitié. Les examens dvi/q'ues des recrues m'ont préparé à ces sm:prises : la méconnaissance .de la ponctuation est mallheuTeusement trop générale en Suisse romande. Il n'est ,q u'à voir avec ·quehle facilité ,lycéens et normaliens lS,e négligent sur ce point dès que les ,professeurs relâ'chent leur sév,é rité. 't~ons


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Voici 1es quatr'e pre,m ières phrases' d'une cOlPie : « C'était au mois de février, ayant été à X ... pour le ,m arché. Une idée .m '·est venue de prendre des billets de la Loterie Ronlande. Lorsqu'un luois plus tard une belle aventure lu'est arrivée. .ouvrant le journal pour voir -s i j'avais un billet valaJble ». (414) Et ,cel1e-d : « A ces ·cris le r·e nard qui était dans la 'c a.m 'Pagne; après avoir dévoré quel'q ues volailles éohappées aux mains des paysans. Rentrait d'un pas pressé vers sa tanière. Tour à tour les hôtes des :bois: se mirent à faire valoir leurs 'c hansons». (5) Dans l'exemlPle qui précède, l'élève tient à montrer qu'il ,c onnaît les signes de ponctuation, quitte à les employer en dépit du bon ,s ens. D'autres estiment jpréférable ' de tout supprimer: «. Pendant la nuit lorsqu'un enfant dormait mais l'autre .avait pas pu dormir il veilla toute la nuit ». (445) « ,C'était un dimanche de printemps comme toutes les années par le beau soleil du mois de mai on va se promener au bord du lac mais ,c 'est très danger,e ux ». (165) Et les deux points? Ils s'em'ploient, a dit le maître, avant une énumération. Alors, har:di ! «En sortant de l'écurie les vaohes: sautent, dansent, galopent ». (158) « Nous avons !préparé un bon sac qui .contenait: un pain blanc, du fromage, de la viande satée et une bouteille de siTOP». (2) Inutile d.e citer plus longuement. On 'file croira sur parole, puis'q ue la très grande ,m ajorité ,des travaux sont insuffisants à eet égard. Je rcoIlJc:lWS. Nos rprofess'e urs nous .ont aJppris à juger .le fond et la forme. Quant au fond, il y a peu à blâmer, beaucoup à ~ouer. On ne ·m et pas la charrue avant :l es bœufs, et c'est déjà queLque chose. L'intérêt ·e st ménagé jusqu'à la fin du récit. Pas d'ex,c ès d'imagination. Pas ,d.e sensiblerie à bon mardlé, même chez les filles. Beaucoup de bon sens montalgnard. La forme, c'est-à-dire l'é.locution, la gram'm aire, ,l e style: voilà notre grande faiblesse. Il est évidemment inutile de faire de l'art, de chercher l'expression imagée, tant que la correction ,e st en souffrance. Le style étant le reflet du langage parlé, il faut, avant que d'écrire, ,s oigner, .corriger, ,c hâtier l'élocution DraIe de nos enfants. On m'objectera le patois. J.e sais. Mais il reste ·que nous ne 'c orrigeons 1)Jeut-être paS' assez nos élèves quand ils parlent. Récit'ations orailes, bavardages naturels de la ré,c reation, Iconversations diri·gées» en dasse : tout devrait être .p rétexte à aoquériT cette corTection indispensable au style. Donnons des « rédactions» orales

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'(les . ~eux tenmes jur'e nt un peu, mais on me ,c omprendra!) Chaque Jour, un élève ,pourrait être désigné pour raconter devant la dasse une histoire, une :l égende, un mot pour rire un fait di'vers. du journal; maître et élèv,es ,corrigeraient les' expressions ffauhves notées au passage. Cela donne de l'assurance et cela for~e à la parole en Ipublic. Quan~ à la ~ réda·c tion» écrite, il me paraît fondé de dire qu~ certalns' malt~es et maîtresses la nég1igent passablement, qUI ne don~ent qu une ou deux com;positions françaises par tri'm -e stre. .outre les méthodologies habituelles en cette matière, je ;u'e ,lPe:m.ets d~ Teco~mander l~ Styli.stique de Legrand tLi~'e du MaItre, CJhez de GI.gord, Pans), .qUI est un exceUent exeVClce préparatoir~ à. !a narration et à la des·cri,ption. Ce précieux r·ecueIl,que J utIhse personne1lement de puis vingt ans, ' devrait se trouver 'ooez tous les ,m aîtres, au degré supérieur .

E. C. (Ecole Normale)

Projet ' de grammaire pour les écoles primaires du \1aIais 2me livre (Leçons à tirer d'une expérience)

I. HISTORIQUE

Lors d'une assemrbi1ée .génér.a1le de Œa S. V. E. tenue à Martigny, void tT,e nte ans, N. .a été question de manuels s·co'laires de la ,g ramm,a ire en particuUer. ' " Un institu~,eur, arctuellement décédé, a émis le vœu que le~

nwztres et maztl'esses d'école devraient pouvoir choisir les manuels uHLisés dans :leurs 'c.'1asses comme les artisans sont autorisés à adopter les outils .q ui leur ,c onviennent. iCette prO[position fut vivenlent ,c ombattue par Je Chef du Département' de l'Instruction rpulbHque de l'époque. D~pui~ lors,. on ,a fait en yaJai,s, di'v ers essais de gramlnaires, :pour s arDeter flnalem·e nt à l une des moins bonnes la Prévo~t et Laurent, Iq ue nous utHisons :3!ctue:Uement -e ncore d;ns nos ,d asses. Un ,e x'ce'Hent rm'a ître d'école n'a-t-il !pas traiïé Ice manuel d'abominable grammaire dans unartkle paru voici pŒus de 10 ans dans rEcole primaire ? ~,eauc~up de maîtr~s se sOl.:viennent encove de ,la grammaire Senszne, d abord adoptee Ipar les cantons rO'mands, puis fina1le-


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ment abandonnée Ipar tous. En Y'a'lais, elle fut âprement diS'cutée. Po.urtant, ce 'm anuel était 'c onçu selon des principes pédagogiques 'e x,cellilents. On lui a fait le repro.Clhe de ne pas comprendre aS's ez de règles, 'P·~s assez d'exerckes et de ne pas tenir compte du 'c ar.actère Ip artku1ier :de nos ,é col es va/l ais·annes. La ,gram:m aire Prévost et Laurent étant épuisée, Monsie~r le conS·eiller d'Etaï Pittdoud, rOlll;pant avec ,J'habitude prise, a dcemandé au comité .de la S. V. E. s'il ,c onvenait de rééditer Ile ,m anuel ,e n usage ou s:n faillait en él1aborer un nouveau. Il y a eu unanÎlmité pour réc-1a,m ·e r une g:r:aulllll.aire propre au Valais. ~Par la voie de l'Ecole pI"imail'e, Jes menl1bres du corps enseignant ont été priés de faire toutes propositions utÎ'les ,a fin qu'i[ soif possiih le de doter nos da.S'ses d'un m:anuel donnant s·a tisfa,c tion dans 'l a mesure du possitble. On a attendu longtem.ps les réactions, Ce fut un beau désintéress,e ment. Et .c'est parfaitement reg'1'ettable. ·Car enfin, voilà une O'c-c asion toute trouvée pour les maîtres de faire part de leurs expériences et d'a,pporter une ,c ontribution tangible à l'œuvre de Il'enseignenlent en V,al.ais'; une o'Ûcasion surtout de cr.é er, grâce à fa ·collaboration de tous, le manuel :souhaité. Pour l'é~aboration :de >ce travaiil fai donc dû me baser sur mes .p ropres expériences; mais je sais fort :bien que l'avis d'un seul n'~E:.t :pas détel'minanf et ,q u'il faudrait ,p ouvoir compter sur la manière de VOiT d'un gr,a nd no.mbre. D'autre part, j'.ai consulté :p as mal d'ouvrages qui ont paru ,ces dernières années. Enfin, a.près .avoir établi un plan, je l'ai souluis au. com~té de :Ja S. V. E. 'q ui n'a fornlulé -a ucune o.bjection à son sujet. Après quoi j'ai passé à l'élaboration du manuel. Cmume il faHait se hâter, j'ai dépo.sé mo.n projet: au Département de 'l'!nstru~tion I])ublirq ue ,à Ja fin :du lIllOis d'août 1950; ~'ouvrage dev:mt sortIr de presse en autOlnl.ne 1951.Miais l'iho.rn'm e pro.pose et Dieu dispose. Je n'ai jamais ·c ru que ce projet était définiti.f et parfait. Je sais trop pour avoir eXipérimenté une denli-douzaine de grammair.es au ·cours de ma longue ' can~ièr:e, combien i,l est difficile d'obtenir un m·anuell adapté à une classe, à des élèves déte'f1lllinés. Le 'l ivre idéall n'a pas encore été ,créé: il ne le ser:a jamais. L'expérience de 1a grammaire Sensineesï encore dans toutes :les mémo.ires des p1lus de 50 ans. D'ailleurs, de tous les livres en usage :dans no.s classes primaires il n'en est pas un seul ·à propos duquel je n'aie entendu de véhémentes 'c ritiques: 'c até·c hisnle, biJbl,e, histoire, livr·e de lecture, ,a rithrrnétique des degrés mo.yen et supérieur, gr,a rnmaire, etc., certains propos·e nt de faire un autodafé d-e tout cela. Mais ce proJet de gra,mmaire, je ;p ens:ais qu'ill aurait é!~ possible de l',a méliorer ,e t d'en faire quelque ,cho.se d'-a pproprIe

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il nos ,d ·asses, grâce aux ,c onseils et aUX remarques ,des personnes à qui on l'a soumis. C'est ainsi que dans 'l'introduction de lI a plupart des 'm anuels on ,p eut Ure: « Nous remercions tous ·ceux ,q ui, par leur bienveillant appui, nous ont permis de redres-s er des erreurs et ·de remédier aux insuffisances de l'ouvrage ». ,C'est dans .ce but que -c e travail a été rp résenté à la ·conf.érence de la com'm ission ,c antonale de ll'ensei'g nement pdmaire et des inspecteurs, où l'on n'a présenté aucune objection à son endroit, ,a ux recteurs des col1èges, à des /p rofes'Seurs, ·aux directions des écoles nOTlnales, à des réda'Cteurs de revues IPédagogi<j:ues, aux ,colnités des S. V. E., à des profes·~ ·eurs ou des instituteurs enseigllant hors du canton. De uornJbreux rapports ont été déjposés : 'c ertains sont exc·ellents et par ,cCila j'entends .construcHfs : 'a près avoir :relevé ce qu'il y ·a de bien, on !propose des ,illodi'fi:cations quant au fond o.U quant à la fOrIne; certaines idées émises ,s ont pertinentes et il aurait été bon d'en tenir Ic ompte Ip our !l a Im ise au rpoint définitive. D'autres raplPorts o.nt des ,c onsidérations trop élogieuses. L'un d'eux est nettement défavorable: 11 n'y a 'r ien qui vaille dans\ ce projet; tout est à rejeter. Les opinions des divers rapporteurs seronï IP ubliées plus loin et cha'c un pourr.a se IfaiTe une opinion des idées émises. On verra après oela si Ja -m arche !Suivie pour l'étude du projet est la bonne, et 'l 'on en tirera des condusions pour J'avenir. Car, il y a d'autres manuels en préparation. A une échéance plus ou moins r.ap.prochée, iil Ifaudr,a tous iles Tenouveler. Il est donc bon de savoiT Ic o'm ment s'y p -r endre. Si eJll·e peut indiquer une voie à suivre rationneHe, l'·expérience tentée aura été heureuse et pour Im a part je ne s'aurais la regretter -ma'l'gré ,l 'échec enregistré. Voyons maintenant 'quels sont les principes qui ont pévalu pour l'éla:bO'I".ation de ·ce manuel. Après 'a voir eXaJminé l'essentiel des rapports, on pourra tirer les -c onclusions d'ordre général qui s'im,po.senf. II. PRESENTATION DE L'OUVRAGE

Quels sont donc J·e·s principes sur ,lesquels Je me suis basé pour 1'élabor.ation de 'c e manuel? Sur la logique en tout premier '1ieu.J.l me semlble que la Tigueur cartésienne est aussi nécessaire pour un 'c ours de langue -q ui po.s,e les hases du raisonnement, que pour un cours de -m athématiques où l'on s'effo.rce de les aPIP li quer. Un autre point que je n ' ai pas pe:r:du de vue: ce manuel ne doit p ,a s 'CoII1jp~lÏiquer lI a tâ'che des maîtres 3'prpelés à l'utiliser, ni ,cene des élèves à J'usage de qui il est ;proposé; mais il aidera Jes uns .et les autres dans leur travaH. Il nous faud-r ait donc une gramInaire _qui do.nnât s'atisfaction à l'ense-m ble de nos dasses où -


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tous 'l,e s degrés sont 'panfois réunis. C'est .p ouriquoi .de nombl"eu:T exercices d'application /figurent après chaque leçon, de sorte que le maître n'aur.a !pas ibesoin de ·glaner aiUeurs. D'autre part l'acoessoir-e, Ic 'est-à-dire des règles partku:Iière.s ,qui se rencontrent rarement dans ·l a rpnatilque, sont reléguées à Il a fin du livre; eUes sont données IPlutôt à titre d'indi,c ation et Je maître n'en fera usage 'q ue s'il a aff·a ire à des .é lèves avancés. Ce sont des considérations d'ordre pédagogique qui ont .déterminé un tel 'm ode de faire. ICar UNe gram,m aire pour les -é lèves des (~las:s'es primaires doit être plus -encore pédagogique que logique; toujours selon un prindpe ·cher là DeslcaTtes, il faut sérier les difficultés pour mieux les vaincre; il faut aussi aller du facile au difficile: la dispersion qui paraît en résulter 'S'er:a ·p lus ·a pparente que réelle et les inconvénients ·que J'on pourrait redouter, seront (largement -c ompensés. (A suivre) CI. Bérard.

La XI\7e Conférence Internationale de l'Instruction Publique La XIV,e Conférence Internationale :de .l'Instruction Publique s'est réUJnie là Genève du 12 au 21 juililet .dernier, organisée en comJmun Ip ar le Bureau International d'Education à IGenève et :l'UNESaO. 40 pays Is e sont fait re!{>résenter par .des délégations .. 'La dé1é,gation suisse était .formée des personnalités suivantes: Mlr Pier r:e 'Q guey, ,conseiUer .d'Etat, Chef du Département de l'Instruction pu[blique du Ic anton de Vaud; , Mr Antoine Borel, secrétai·r e .de ,l.a -Conférence suisse des Chefs des Départements de l'Ins'truction publique; Mr Henri Grandjean, Secrétaire général du Département de fInstrucaion lPublique du Ic anton de Genève; Mr Rolbert DoUrens, di,g recteur.de l'Institut des sdences de d'édu'c ation de :l'Uniy.ersité de -Genève. Les délbats eurent lieu sous la présidence d'un délégué belge, Mr J uUen KuypeIis, secTétair-e général du ,m inistère de ,J'Instruction pulb lique. ILes trois points suivants fi.guraieni: à l'ordre du jour:

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:s'entreprend en 'c e moment dans de nombreuses régions sous l'inspiration de J'UNESCO et .grâce à Il 'assistance de celle-ci. .ce !premier point du pro.gramme est en relation directe ave·c J-e s artioles 2,6 (Toute personne a IŒroit à l'éducatibn) et 27 (Toute personne a le droit de prendre part HIbTement à la vie culturelle) de la Dé/daration Universelile des Droits de l'Homlm e, -c omme l'a souligné dans son dis'c ours d'ouverture 'M r Jaime Torres Bodet, dir'e cteur général de l'UNESCO. Un Icomité international d',e xperts, sous 1a pI'Iésidence d'un délégué -de la France, Mr Debiesse, ré:d~gea une recom,m andation ~ (No 32) qui ne ·comprenait pas moins de 66artides et qui fut ado.p té !pres-q ue sans modification par lI a Conf,érence. Cette re-, commandation ,s'advesse .à tous les Ministères nationaux de l'Instruction Ip ub1ique et en parHe également là l'Organisation des Nations Unies et là ses oliganisations spécialisées. 2. Cantines et vestiaires scolaires. Un ra:pport étroit -exÎ'site ent're 'Ce poin;t et le ,pTécétdent; le' servi.ce soda,l de l'école doit ,c ontribuer à perm,e ttre matérielle·· ment ,l a fréquentation de :l 'école à des enfants de familles aux ressources l imitées. La ,Conférence a ,m aintenu l'opinion que la fa'inille ne doit' pas sllJPporter des ,cihaliges additionnelles du fait que les enfants vont à Il 'école. Le !camité d'eXlPerts pour les 'c antines et v:estiaires scolaires, présidé. !par un délégué norv-é.gien,Mr Boyesen, a for:mulé une recom.m andation (No 33) en 13 points, adoptés sous une forme peu modifiée .par la ,Conférence. 3. Rapports ,p édagogiques. des Ministères de l'Instruction publi-

'q ue.

Des différents rarp ports prés·enTés 'p ar les délégations nationales res.s ortent des données générales sur la situation ,s·colaire dans .l'es dilf lférents pays. J:l s·e rait in1Jé:r:es's ant 'de les -a nalyser plus 'e n détail Bornons-nous à signaler la ,car:ence de maîtres ef de bâtiments S'colaires ,q ui se fait s·entir dans le monde .presque ·entier. Pour remédier à 'c e manque de personne'! enseignant, des mesures ont été prises en divers pay.s en 'Vue d'améliorer la situation sociale et' matéri:eHe dés .m .aîtres. Copyright. De notre -e orrespondant, Edmond Breuer, Genève.

1. La scolarité obligatoire et sa prolongation.

Cet ens·ernible de Iq uestions intéreSise !pratiquement tous les pays, qu'ils aient ou non déjà réa:Jisé la scolarité obligatoire. ILes premiers oni: à résoudre le prohlème des ,m odalités suivant les, q~ehles la prolongation de la scolarité pourra être mise en vi'g ueur dans le 'cadre des <CÎI'Iconstanoes' actueUes. Les autres -~t c'est sur ·c~ point ,q ue s'est porté l'ac'c ent de la dis·cussion -- envisagent essentielilem-e nt la lutte ,c ontre l'analphabétisme, lutte qui

. Une gaffe Un monsieur distrait - et quelque peu -g affeur - rencontre une ravissante jeune fille ,q u'il .se rappelle avoir déjà vue -c hez des amis. Pour mieux préciser son souvenir sans doute, il .lui demande: «C'est bien vous, n',e st-ce :pas, ,q ui avez une sœur si jolie? » Alors, la jeune efille, doucement: « Ah!. .. non. C'est ma .sœur ».


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ùe mouvement éducatif à travers le monde provient du B. 1. E. CANADA

Des

«

wagons-écoles

».

Dans les territoires isolés du nOl'd du Canada, des wagons désaffe,c tés ont ·é té transformés en écoles itinérantes. Ils sont attelés à des trains de ma.l"chandises qui Jes conduisent dans les 'c ontrées particulièrement écartées, tout en étant' desservies par le chemin de fer. Les « écoles» y sont détadhées du train et y séjournent environ -cinq jours. L'·e nseignement est donné pendanf ,cette période .aux ,e n['ants de la région, qui reçoivent ·e nsuite des devoirs à faire à domicile. Habituellem·ent, ·ce travail permet aux élèves d'êtr,e oc'c upés pendant cinq semaines ou en tout ·c as jusqu'au mo.ment' où l'école revient. Sept écoles sur roues fonctionnent ainsi dans l'Etat de .l'Ontario visitaI;1t régul'ièrement 31 endroits isolés. Les ·m anuels nécessaires sont distribués par une bibliothèque publique. ETATS-UNIS Un centre de documentation,

Les personnes 'q ui s'occupent. .de recherches sont généralement spéciaHsées dans un domaine ass·ez restreint. Pour renlédier à la dispersion résultanf .de Ic et état de choses, Je Bureau de l'Enfance (Cl1ildren's Bureau) de .J'Agence fédérale de Sécurité a -c réé dernière-m ·e nt un 'centre .de documentation qui doit rassembler l,es résultats de toutes l,es recherches entreprises dans le doInaine de la vie de l'enfant. D'autre part, ce ,centre ,fournira aux -cheI'loheurs tous les rense1gnements dont ils pourraient avoir besoin pour leur travail. ,Cette initiative intéressante est destinée d. surmonter les difficultés résultant d'une ~pécialisation exagérée et' à permettre une 'Vision ,globale de l'enfant. Cours du soir. Plus de 30 Inillions de travailleurs fréquentent les cours du soir ou d'autres cours de perfectionnem·ent organisés pour les adultes. On s'attend ,à ,c e qu'en l'espa·ce de dix ans, leur nombre dépasse ,c elui des élèves de J.'ens'e ignement primaire et secondaire, ITALIE Les 80 ans de Maria Montessori. La Doctoresse :M . .Montessori, dont l·es découvertes dans le domaine des méthodes et de la philosophie de l'éducation sont connues dans le ,m onde entier, . a .célébré son 80.e anniversaire le 31 août 1950 dan,s sa maison de Pérouse. A ·c ette occasion l'Université pour' étrangers de ·ceUe vliHe a ouvert un 'c entre d'études pédagoocriques et en a ·confié la .présidence à J'éminente éducatrice,

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YOUGOSLAVIE

Cours d'éducation des adultes.

Depuis cinq .a ns plus de 1,8'00,000 travailleurs' ont appris à lire et à écrire et plus de 10'0,00'0 ont reçu une instruction élémentaire à des cours ,s péciaux organisés par les syndicats. On a fondé aussi pour les ouvriers 80 lycées, 47 écoles techniques diverses et des millier.s de « foyers de la culture» le t de dUlbs d'ouvriers. TCHECOSLOVAQUIE

Objectifs scolaires.

'L a rentrée des -classes a été préparée, dans tous les districts, .par des 'c onférences, au 'cour.s deslquelles tous les membres du corps enseignant ont dis'c uté les tâcJhes nouvelles des écol-es. Parmi .les objectifs IPrincipaux de la nouvelle année scolaire, il faut citer ramélioration de l'enseignement de la langue maternelle, grâce à l'ut,ilisation de nouveaux livres de lecture et au penfectionnemenf eonstant des maîtres. IL'enseignem·ent des ,m athématiques, de la physique, de la biologie et de la ,c himie devra aboutir ·à une meilleure éducation technique des jeunes gens, a.pprofondie pratiquement dans · les cercles d'études. ,Cette année, le,s « collectifs d'écoliers », l'or.ganisation des pionn~:ers et ,c elle de la jeunessè inten.si,f ieront leur aide .aux retardés scolaires. L'éducation patriotique s'étendra à toutes les brancJhes de ,J'ensei'gnement. Enfin, la nou-, velle année scolaire :devra aussi être employée ·à élever le niveau général du ,c orps enseignant, dont ,chaque melnbre aura la possibilité d'étudier 'Par lui-mê,m e, par correspondance avec les facultés pédagogiques ou en l'ecourant à la littérature pédagogique qui sera mise à sa disposition. Dans Ic ette fâche, les ·m aîtres seront également aidés 'Par des instructeurs. NEUCHATEL

Amélioration de la préparation pédagogique.

L'Ecole normale de Neuchâtel a reçu un nouveau statut. Un programme entièrement revisé, basé sur les découvertes récentes f.aites dans le donlaine de ta psychologie de l'enfant, a été soumis à une comnlission et adopté par le Départem,e nt de l'Instruction pulblique du canton de Neuchât"elle 15 mai 1950. IRLANDE

Enseignement de l'histoire.

Parmi les recommandations votées par la 2ge Conférence interparlementaire à Duhlin figure une Tésolution concert;tan~ l'enseignement de l'histoir,e. Elle recom·m ande que le rôle ,Jo,ue par les opérations militaires, les guerre,s, Jes rivalités de dynastIes et les soi-disant guerres de Teli.gion ne soit pas ·e xagéré et 'que,


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d'autre part, une plus .grande importance soit attribué·e à :l'histoire des civi1i,s ations, des idées philosophiques et de 1'.ali, aux ,progrès de la techni,q ue et à la 'culture ,générale. ANGLETERRE Criminalité enfantine.

Un ,c ours de trois semaines s'est tenu à Londres dernièrem'e nt pour étudier J.e problèm·e de la ·cvi,m inalité enfantine. Il a réuni des éducateurs, des ma.gistrats, des oUider,s de police, des psychologues et des médecins venant de plusieurs pays. Ils ont étudié les causes de la criminalité enfantine et les remèdes à y a.pporter. Parmi l,es .m esures préconisées, on peut dter 'la création de {~·enh~es expérimentaux de jeunesse, des Clubs de jeunes, etc.

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Le retour de l'hirondelle Dans la sowce aux i.ris 011 Ib oit .le hochequeue, Mire ta robe bleue Fleur de myosotis; Fais-toi riante et belle, Ravive ton azur Et viens d'un geste pur Saluer l'hirondelle.

La gly.cine en tremblant Sous l,e larmier du ·c haume, Demande ,son arome Exquis au liLas blanc; Elle voudrait, dit-e.lle, Etre ,ehaxmante, afin De ,p ouvoir ·c e m·a tin Saluer l'hirondeHe.

Eléonor Daubrée ..

Le pinson

PARTIE PRATJIQUE LANGUE fRANÇAISE Centre ·d'intérêt: LES OISEAUX 1. RECITATION

L'alouette

Dan.s le petit bois Qui vole? Pinson ~ole! Dans le petit bois Les .oiseaux sont r.oÏls !

Au bois tout l'été Qui vole? Pinson vOlle! Au bois tout l'été Qui donc ,a ·c hanté?

Dans Je bois joU Qui vole? Pinson voJe! Dans Je bois j oJ.i L'oiseau fait ,s on nid!

Au bois sans façon

Qui vole? Pinson vole! Au bois sans façon Chante le :p inson. Annatk LE' Léa. D. VOCABULAŒE

Le jour commence à peine de bl.anchir les collines La p'laine est gris:e encor; Au long des\ Ip rés bordés de S'llif:eaux ·et d'épines Le soleil aux traits d'or N'a 'Pas encore oo'a ngé la brume ,e n perLes fi~es; Et déjà .secouant' darus les s'Hlons de blé Tes aile.s engourdies, Alouett'e, tu pars, le .gosier tout gonflé De jeunes mélodies, Et tu vas :Slaluer :l e jour renouVlelé

Les NOMS. - Oiseau, oiselet, oi,s illon; nid, nÏché("; duvet, plumag.e; ,couvée, ·c ouveuse; becquée; pépiement, gazouiUement, sifflement. jacassement, trille, roulade, croaSIS'e ment, ramage; essor, envol; ,c age, volière, etc. Les ADJECTIFS : un nid douihlet, bien ,e apitonné, finement tissé: un plumage lustré, clair, foncé, brillant; un vol lourd, r!l.pide, incessant; un hec gros, fin. robuste, effilé, crochu. Les VERBES: ·c onstruire un nid, pondre, couver, éC'lore; voler, voleter, voltiger; fendre 'l 'air, planer, happer au vol" fondre Sl1r une .p roie; dénioher, .p rotég·er les! nids.

Plus haut, toujours plus haut" dans le bLeu calme et pur Tu fuis, a:llègre et libre; Tu n'es plus pour 'm es y,eux déjà qu'un point obscur, ·M ai,s. ta 'Voix toujours vibre; On d'irait la chanson Jointaine de .J'.a zur.

A. T heuriet.

Les oiseaux et leurs nids. Noms: les brindill'0s, 113 mousse, le crin, la laine, Je duvet, La couvée, la nichée, les oisilJons, lI a bec.quée. - Adjectifs: le ni!d. ·mœN.eux, doux, ,c haud, fragile; les oisi1lons gourmands, a'Vides, insatiables, affmnés; les œufs blan/cs, teintés, tachetés', ponctués, ma.rbrés. Verbes: construiTe ou bâtiT un nid, le tapisser de du'Vet; pondre des œufs, couver ,pati.emlm-ent; piaUler, gazouiUer.


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m.

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ORTHOGRAPHE

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.sous ;le toit qui :a vance ,e st un nid .de Toit,e1et, un t'Out petit .oiseau ou plutôt une pincée de p1umes brunes ou '~riseg. qui conrt sur les vieux muns, un nid fait de muusse et d'herbe, un nid qui a ,l a forme d'une boutei'He. A. Karr.

3. Les pinsons, leschardonner.ets, les nlerles, les loriots sifflf-nt ,à toute :heure.: -s'appelant de taillis en tai-lUs. Certains jours, qu~nd Je sol,e !l .se -lev,e plus ;rayonnant, il1s ne peuvent plus se taire. Lu}, aI'm e le ;s.!l -ence et l'om'b re. Il dédaictne de répondTe ou de jouter, il 'v eut s,e ul ébranler les 0chos d~s futaies. Le bruit de l'homme. des bêtes et des choses s'est éteint, les hôtes de la nuit, les -petits 'c arnas'slÎer:s, n'ont pas com'menlcé enco:r:e -l,a maraude, ni les hi,boux en cha'sls e rpou:ss'~ leur ulu}ement plaintif. Il prélude alors de sa voix de cristal.

Le nid de la grive

Le chant des oiseaux

Si févri,er fia it ,l e beau, sii mar:s' Sie lève avec des violettes dans Sla ,couronne de feuilles sèches, 's ans retard la grive 'c omffif:nce iSfl. mai's on aérienne. Elle la 'c onstruit: 'à 'l '.enfourchure de deux branches. ' Le lichen -et la mous:se '00 ,cons,t ituent l,e s matériaux principaux; :l'inMrieur est tapi1slsé de fines radicelles. Là-dedans, elle pond quatre ou cinq œufs d'un hleu pâle, ·c ouleur du ciel. L. Mercier.

Les bouvreuils, sur trois toms, fai.saient: « tui! tui! tui!» L.e sliftfilet des merles tl'ouait le nlurmUTe du vent paTmi le nouveJau feuilJa.g'e. D'insouciantes fauvettes fredonnaient de douces mélodies. Les 'c halr donnerels lançaieni leur frêle chansonnette. Enfin les -pinsons, pous1S'ant trilles -et roulades, prétendaÎt>nt donner à tous la -leçon ml1skale. E. Pérocholl.

a) Préparation: s'en ,r éférer au numœo- 2. Le nid du roitelet

Les nids des oiseaux

Aussitôt que Il es aJ'Ibres ont développé leurs fleurs, mille onvr:iers 'c ommencent ,l eurs travaux. Ceux-ci portent ùe longues IP-aillJles dans Je trou d'un vieux mur, ce.ux-l à maçonnent des bât;ments aux fenêtres d'une église. Il y a des bûcherons qui croi~p;nt des branches dans la dm·e d'un ar bre; ill y a des filandières qui recueillent JJa s'Oie sur un ohardon. Mil1le palais s'élèvent, et ~haque palais est un n1d; ·c haque nid v oit' d es métamor:phusles I3harmantes: un œuf brillant, ensuite un petit 'Ûouvert -de duvet. Ce nourrIsson prend des plum.e s:; sa mère lui apprend à s·e soulever sur Is a couche. Bi.entôt il va jusqu"à se pencher sur le bord de son berce.au, d'où" .il jeUe un premier coup d'œil -SUT ·l a nature. Effrayé et ravi, il ,c ontemple le vas,te del. Le rossignol

1. J'ai entendu ,c hanter ce soir le p'Demier ros,s ignol. Monté à la dme d'un chêne, à la -lisière d'un boi,s, -il jetait de 1à sous la voût.e .lactée son hymne brûlant .e t suave. 2. Les autres oislea'llx si,ffl,ent, gazouillent, ils ne possèdent' qu_e !' roi~ 'OU quatre notes ·égales, répétées ·s·ans inflexions. Lui, modl_d e -sa hef\ceuse - ,c ar -il ne chante qu'à la ,g·ai,son dell3 nids il en1ile, file, precipite ,l es s'Ons, traîne ou rompt l.a phrll'se, la pique -de -cris fluides, l'emplit de soupiTs ou de sanglots pathétiqUf:'s,monte ,et -descend ,l a garn'me ·e n quelque,s coups de gosier, rcspi'De enfin -entre deux écl-ats, ,c omm,e !S'iJl s·entait l,a valeur d'un silence subit. Et tout -cela est pur, éclafant, fa'cite.

Les maraudeurs et les nids

Aux prenliers jours de print.emps, les petits maraudeurs de nous bourg.s et die nos ha!neaux prennent ,Leur eSls or vers les boils, pénètrent partout, courent le long des hai'es, à la découverte des nids. Ils fouillent dans .I,es buiis sons, dans lec.reux des arbres, dans la fente des ·r oohers. Uue ·couvée rencontrée est fatalement d~'stinée à pé,rir. :Les vilains ·enf.ants n 'attendent pas même que les petits soient -éclos. l'1s ·se disputent vi-olem·m ent la couvée qui est vÎ-ctÎlme de .lIe ur barbarie. Vous, enfants des -écoles, qui savez que, -sia ns le :Se-COUTS des p-etits oiseaux, .H nous sef1ait impo-sihle de déd:'endre nos moissons, nos vergers, eontf1e des myriades d'insectes que les premières chaleurs font -écl'OT,e, vous' ne leuT ferez point une guerre ausr.;i inintelligente que crueIJe; au contraire, vous I,es prendrez, n'est('e pas, sous votre protect'ion ? Fabre. b)' Ex'ercÏ.ces d'appli1cation : S'en référer au numéro 2. IV. COMPOSITION FRANÇAISE La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1. Fonnez des phrases avec les mots du vocabulaire. 2. Conjuguez les verbes du vocabulaire. 3. Err un paraphe: bataiUe de moineaux. 4. Rédaction: a) Les oiseaux son~ nos amis. Montrez-le. b) Protégeons les oiseaux. '0) Les dénicheurs. - Dérrivez un oiseau que vous connaisls-ez bien et que vous ·a vez observ-é: 1. en traiill -de chanter; 2. de ,ch-erch.eT S'a nourriture, 3. de cons~rui!re son nid.


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Rédaction libre. - Vous avez ohservé un oilseau dans une 'Cage. 1. Faites-nous part de vo:s observations. 2. Si l'oiseau pouvait IP'a rler, que vous dirait-il? Ce ·c entre d'intér.êt aurait dû paraître dans le numéro du 15 avril dernier; ,la Icolll{Position typographique était déjà faite à ce moment-là. Réd.

ORTHOGRAPHE

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-ta~~ .e~t d~mi-~laine et rayé ·e n brun .dair. Ma Idhemise, .Légèrement 'Il1ol1etonnee, a l~ , co~eur bleu de :CIel. El1e a de l'o ngues manClhes ,et un ,coll ra:b.attu qUI :recouvr,e en partie une Ic ravate 'c ramoisie. ~a ..poitrine ,e st 'P,r otégée, en 'ces t8'lUpS de cfrim:as, par un tricot lèp:U.s et !~aud. PaT-dessus ,c ette double épaisseur d"étoffe, je p0;te ~n gIlet .>de :f11anel>l·e et un pa'letot ,g n-sâtre orné de boutons ~eta,lliques. 'hn~lant.s. Comme ·coiffur-e, j'ai un bél~et basque noir. M,es ha.s grI~pent Juslq u':aux 'IDo:lJ1ets et .m es pieds se comp'l aisent dans les 's ouhers hauts, un peu écu~és, doutés etdrés. Vêtement primitif

Le métier à tisser

l!l est toujours ·admir,able, :m a1gré son aspect vétuste, ses lllontants et ses traverses détfraîClhis et 'Usés, ses 'l eviers :affaiiblis ou vemnoulus, ses poulies grinçantes ·et' 'e ngourdies. Dans le fond de ,c ette humble pièce familiale où Il 'avait plaoé l'initiativ·e 'c our.ageuse de l'ancêtre i!l s;emlb le s'irriter de son inactivité présente. H~las! Dans !La l~tte Ï:m[placabl,e ,ent're 'l'a puisS'ante ·ma'Chine moderne et 1a mécanique du passé, iJ a, [ur aussi, perdu ~a bataUle. Avec le :rouet de ,g rand-mère, .ratp[pare~l à 'c als ser Ile chanvre et ,t ant d'autres témoins des anciens ~abeurs, ~l ne -sert plus qu'à ide (pieux et aff.ectueux souvenirs. Nous 1e considérons 'c ependant avec un ICeTtain respect, ,ce vieux métier à tisser, ,e t Je jour où ['on déba.rrasserait Ile 'l ocal pOUT île jeter aux délbds, un vide .douloureux toUtoherai~ Qa ma.ison.

Nous suivons une lPi.ste à peine tracée sous Ile !hois sombre. Des elIl;prei~fes multiplIes, marquant le !passag,e de bêtes 's auvages, ~e deSSInent dans le s'Ol tendre. Et nous arrivons devant une 'p~rOl de rÜ'clher sUI'1ploIDIhante, où se d éJgagent de loulides fumées. ~Ientôt on ;aperçoit Q'orif~' ce Ib éant d'une caverne. Un groupe ,{ 'trange de p er·s onnes se faIt remarquer. Des homJIues ? Des femmes? On ne saurait le dire, tant' leur a'0coutrement est bizarre. I C~S . 'g ens sont vêtus' de llour:des peaux, sous 1esquelles' on 'c roit distInguer Un' tissu Igro.ssier fait de ,clhanvre ou de ~in. iLeur ,c heveJrure Ibroussailleuse, d'une ,l ongueur démesurée est enCOTe protégée par une 'c ape velue là laqueae sont' restées ' fixées' des· ~ornes d'un . chevreui~ ou d'un jeune bison. Quant là la ,c haussure n'est qu'u~ fragment' de 'cuir ,o hargé de poHs, et retenu aux ja~rets par des ·h g·a ments entrelacés.

ce

(D1ctées obligeamment oomm'Ul1iquées par un conègue.)

Mon habit

Voyez ·m es vêtements. Hs sont >commodes, simples, proprets. J'ai des panta'l ons qui viennent ,d',êt:œ acJhetés. I1s sont retenus par des 'breteUes de marque « Hercule ». Leur tissu très résis-

N.B. Dans la 1ère édition de la grammaÏJre de l"Académie, qui date de 1932, ,o n ,écrÎ>t grand-mère avec un tra.ït d,'union, ·e t le pluriel de 'c e terme grandS-mères. DelVant d'autres noms ,f .éminins grand ne s'écrtt plus a'Vec une alPostrophe, mais il n',e st p.as suivi d'un trait d'union ,comme dans grand-mère.

GRAND CHOIX

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Le nouveau manuel de géogra,p hie de la Suisse destiné à l'enseignement primair'e, mais qui pourra êt'r e utili's é également dans les éc.oles secondaires, est certainement une réussite dans le domaine de l'édition scolaire. Grâce à une heureuse ,c ombinaison du texte et de ,l 'im.ag.e, aux ,n ombreuses lecture·s, quesUons et eXE!I'cices, qui s'adressent à l'esprit d'olb semation et à l'intelligence des


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élèves, .il ,c o.nstitue un instrumen,t -de tralv ail de ,premier o.rdre; les maîtres y trouvero.nt aussi de précieuses sug.gestio.ns po.ur leurs leçons. Lia structure même de la Suisse et ses aspeets divers no.us s'o.nt d0'nnés dans ·ces pages o.Ù la matière, ;Po.urtant dense, est allég.ée par le to.ur vivant et co.ncret du texte. L'iLlustratio.n est ex,cellente ; elle offre un .cho.i:x; de vues o.riginales et car.actéristÈques de chaque régio.n et des exemples ty.p iques des faits ra'PIPo.rtés. La ,partie carto.graph1que en co.uleurs, exécutée pa,r la Maiso.n Kümmerly et Frey, n'a pas été mo.ins so.ignée . Elle co.mpo.rte une carte de chaque ·c an. to.n, p1usieurs ·cartes :générales, à 'quo.i s'ajo.utent une vue à vo.l d'o'Ïseau de Ja Suisse et un tableau des armo.iries. Heureux les enfants qui auro.nt en mains un manuel aussi attr .a yant !

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* ) Henri Rebeaud -

Géo.graphie de la Suisse. No.uveau manuelatlas illustr.é. Un volume de 176 pages, 19,5 x 25, ave c 227 pho.tographies, dessins et ·cartes, relié Fr. 8.10. Librairie Payo.t, Lausanne.

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