L'Ecole primaire, 15 février 1952

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:-"1. Pitteloud Barthélemy. inst.

Sion

SION, 15 Février 1952.

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EXAMENS D'ADMIS SION AUX ECOLES NORMALES Les examens écrits en vue de l'admission aux écoles normales auront lieu le mal' di 18 mar s 1952, à Martigny, au nouveau collège, à 8 h. 30, pour les aspirantes et les aspirants des districts de Martigny, Entremont, St-Maurice, Monthey. à SION, à 8 heures, à l'école normale des institutrices, pour les candidates et les candidats des districts de Sierre ,Sion, Hérens , Conthey. Le même jour, aux lieux et heures indiqués plus haut auront lieu les ex amens pour les jeunes filles désirant se vouer à l'enseignement ménager. Les examens oraux a u r ont lieu à Sion et les intéressés recevront les renseignements utiles en temps voulu. Les inscriptions sont reçues au secrétariat du Département de l'instruction publique jusqu'au 1er mars 1952. Toute demande d'admission doit être accompagnée des pièces suivantes: a) acte de naissance; b) livret scolaire; c) certificat de bonne conduite et d'aptitude établi par le président de la commission scolaire ou par le président de la commune et le directeur de l'établissement où l'élève s'est préparé; d) certificat médical déli vré par le médecin 'scolaire sur formule spéciale fournie, sur demande, par le secrétariat du Département. NB. ~ Lors de leur inscription, les jeunes filles voudront bien spécifier la section choisie: enseignement primaire ou enseignement ménager. Sion, le 6 février 1952. Le Chef du Département de l'Instruction publique: Cyr. Pitteloud.


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BREVET DE CAP~CITE Les In.elnbres du ·co'r ps enseignant non encore ·en ,pO'ssession du Brevet de 'capacité Vloudront ·bien analys·e r, pOur l'année 1951/ 1952, rouvI~a.ge de Ml' DoUrens : « L'enseignement individualisé ) (2m·e édition, revue et auglnentée, 'c hez Delachaux, Neuchâte:l.) ICeux qui s'e présenteront -eeUe année au Brevet de Ic apacHé doiven't rem·ettre l,e ur trav.ail à leur , inspect'e ur pOUT le 15 mai; les autres, pour 1a fin O'ctorbre.

Dépal'telT!-ent de .. ~'Instl'uction publique. • t

Choses qui font ·plaisir Voicidenx ans,' MUe Eliane Carron àvaH t,iré du roman de n ,p fre col'lèguè Jean FoJ1oriier" une pièce théâtrale qui fut' jouée sur' l·a s,cène du théâtre' de Sion. Cette am~.re ,q ui _vient d'être re~aniée a été reprise. par le ChœuT d'hcHnihes ,d és iMoU:lihs et Is,e ra' donnée à la grande ,sal~e de Châfeau d'Oe~. · 1

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Nous en féJic.itons vi~· em, ent notre ami dont :le talent honor~ savoir en .effet ql,le le rornan « MaÎ'guerit:e V,qide» .a été tT'a duit ·en .a llemand et qu'ü va être prochainelneriten espagnol et en suédois. Le corps enseignant es,t fier des succès de Jean FoUonier.

hi cOTlpor.ation. B ~st bon

de

*** Le Lt. Colonel Mey tain, officier de tir de l'Arrondissement III.

A partir du 1er janvier, le Bas-Valais f-orme un arrondissenlent ·de tir àutonome. Le Lt.-Colonel Meyta,in, jusqu'id président de la com.mission ,d e tit 1 vient d'être nom'm-é par le Dép.ar.tement militaire fédéral, officier de tir de la nouvelle ('ÏI'Iconscription. Sion.

Le major Léon Monnier, adjoint au commandant de la place de

lVlonsieur Léon M-onnier, instituteur à Sierre, a été appelé an poste d'adjoint au ,commal~dant de la pla,ce de Sion. A -ces deux c-oHègues -dési'gnés par l'autorité supérieure pour .occuper d'i'lI~portantes fonctions milit'aires, nous adres,sons nos ·sincères f.é,J,ici-taüons. Cl. B. « L'homilne aime com.m ,e il pense, 'mais H agit comme il aime. C'e's t donc par le cœur ,q ue l'enfan.t ,s era ·entraîné au bien et à la vérit'é. Et' ·c-'est pourquoi .l'éoole ·doit av-oir pour principe de former J?-on ,sepi}èment l'es,prit -de -r-enfaJ?'t qu'on, lui rem·et, mais, le cœur ,e ncore, et ·celuj-d de . préférence ». (id.) •

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NËCROLOGIE

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Monsieur PAUL SCHMITT Marianisle

, Monsieur Paul Schmitt ,e st n~ ,l e 25 janvier 1861, à Witt~s­ heim dans ce hon pays d'Alsac-e qui -a -donné tant de ses. fIls à la 'Société -de M'aTie, et tant <J'anciens professeurs et -d'an-Cll-ens directeurs à .rE'co~e normale de Sion. A 14 ans Mr Schmitt entra au postulat marianiste de Bou., d~ Belfort·, à 17 ans , il émit s'es' r-ogne, pres . premier ,vœux l' , de 1 red. iigion et à 18 an's, il débuta -dans renseignem~nt a eco· e e llam.lbervillers ,c onfiée alors, c-omme beaucoup d autres ~dans les Vo.sg·es en Alsa1oe, à 1a So-dété de Marie. En ce temps-la, on ne· fais'a it pas quatTe -ou cinq. ans d'Eco1e norma~e. avant d'entrer dans la carrière de l'enselgnenlent! T-out en ~aI' s.ant cla~se, le Jeune et méritant ipl'ofes's eu'l' oontinua sa, f?rmatlOn prof.essIOnnelle ·et' rpassa tbdllamm'ent son brev'e t :superIeur ·en 1889. ,L es lois iniques du Gouvernenl'e nt français, e~l ~ 903, chass.ant les reI.ig1Îeux de Franc.'e, arrachèr·ent Ml' Schnurtt !l son pay.s natal; -sur les indications de ses Supérieurs, .le pros'cT1~ ·St~ rendIt · {~ n Autriche pour s'oocuper des jeunes étudIants mananlstes de Graz et de Freistadt; i1 y resta quatre ·a ns. En 1907 le Valais ,c ommença il bénéfitCier de -ses tal'e nts : Ml' ,C , le S(:,hmitt fut, , en effet, nommé à cette date pr'Üll, e sseur III' 'l' eoo l~éa}.e du collège d-e Bni'gu-e, où il sie dépensa sans- 'c ompter -durant 8 ~nnées. Ses ex'c ellentes qualités d-e pr-ofes.s·eur de mathématique ·e t de é-clagoeie lui valurent en 1919 la nomiI1atÎlon de professeur -de P o . . rnathél-natitques à l'Ec-ole normale de SIOn ..S es an01ens ~e'l'~ves- n ,on t ·cerlainem,e nt pas oublié ·~'es ·~ours méth~'?HIU~S et :preCIS, g?e ne noyait aucun bav.ardage IuubJ.e, ·comm-e Ils n Ol~t .~as o~bl'Ie non plus les lunettes noires 'derrière les'queUes se dlsslffiulment ·s ans mali'c e des ye.u x malitCieux. Monsieur Schmitt donna Tégulièl'ement 'Ses cours durant une vingtaine d'années. Il falilut pres'q ue lui fair; violel1'o~ ,!?our les lui faire abandonner, malgré sün rt<ge a'v ance. Il tenait a servir jusqu'au bout. . . Travailleur acharné, il ignorait l'art de passeT s-on temps à iie rien fairè ou là faITe des riens. Qu'à cela ne tienne! A 'c e m,~­ thérnatiden · éprou.vé, la direction de l'Eoo~e nor?Iale COnf,I.", l'économ.a t de la maison. Nombreux s-eront les f-ourrusseuTS de 'l a


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place ,q ui se s~ouviendront de ce bon vieillard de 80 ans et plus qui venait 'rég,ler les carnets du mois. Lorsque le temps était favorable, H faisait une petite promenade dans les environs de Sion, ,c herohant volontier.s 1,e soleil :S'ur la r'o ute de Gravelone. Il avait fait si souvent ·ce trajet, autrefois, pour conduire son ancien directeur, Mr Hœh, devenu aveugle. ReUigieux exelnplaire, Mr Schmitt lais'S'e à s·es confrères le souvenir d'un hOlm me de prière, de renoncelnent, de fidélité coûte que ,c oûte à la Règle; ,les derniers j'Ours, on I.e vit faire des ·eHorts hél'?ïque,s p'Ûur être prés'ent aux exerd·ces Teligieux de la ·communaute ou a la 'ln esse de 8 heures du üolŒège. . Le .b on vi~.i,llal~d. s'en est allé rap~dem·ent, presque sans ma~adle, commes Il avalJt eu peur de déranger que1qu'un. Maintenant Il Tepos·e dans l'e ·caveau des Frères de IMarie de Sion, au pied de la 's tatue de la Vierge ·qu'il a servie si l'ÛI1Jgt'emps et qui le désig~e .de sa Inai:n InaterneHe en .disant, sUlivant l'inscription funeralre :

Il s'est donné à moi pOUl' la vie. Je serai sa joie dans l'éternité».

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L. B.

Joseph Meilland, inspecteu~ scolaire

Monsieur Jos·eph MeiUand, ancien inspecteur scolaire, a rendu s~n â'm e ,à Dieu le 6 février, à lâge de ·8 9 ans. '1 L~ défunt a dé1p uté dans la carrière à Choëx, en 1880 où ] enseIgna durant 2 ans avant de venir se fixerdéf.initivement da:ns ~·a com'm une d'origine, à Liddes-Vine où H créa une école pi'lmaire supérieure qu'il dirigea là la satisfaction de tous.. . Il s'occupa aussi des affaiTes publiques en qualité de !présIdent" de 1896 à 1906, d~t,e à, laquelle il renonça à ses 'c harges, Inalgre de pres,s antes solhcItatlOns. , !:'onda.teu; d~ la Cais~e ~aif,feis,en, il 's 'intéressa jusqu'à ces deinieres annees a cette uh:le InstItutIon de Crédit lnutuel. Après av'Ûir quitté l'enseignement, Ml' Meilland devint agent voyer de l.a route du Grand St-Bernard. ~n ! 909, ~'~ Conseil d'Etat lui confia l'inspecto'l'at des écoles du dIstnct qu]1 ,ex·erça jusqu'en 1919 avec tact Bt distinction. Psyc?ologue éc1aÎl~, pédago.g;te ayerti, il servit avec intelligen~e et devouement la cause de 1 Bnseignelnent dans sa commune et dans le district d'Entremont. . En ce jour ·gris du 8 février, les citoyens de Liddes, les enf~nts des écoles, une tf?rte dél'~gation du pers'Ûnnel enseignant, le:~ Inspecteurs -Gay-,C rosler et Bera'f.d .aocompa,gnèrent à sa dernler,e demeure 'c et homm'e charmant qui .fut un magistrat intègre un ex>oellent ·m aître ·et un inspecteur compétent. B.'

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M. Julien Roduit

,C'est au lnilieu d'une grande affluence d'amis, d'instituteurs, d'autorités ' scolaire~ et de toute la population de Leytron que Ml' Julien Roduit a ,été acoompagné au champ du r,e.po.s, mardi 5 février. Issu d'une belle et grande fam.ille qui a donné nombre de 111.agistrats et d'instituteurs émérites, il avait été destiné à l'enseio'nem·e nt. Après .de brillantes études là récole normale d'Haun ' 1 terive, il s'était vu ·confier :l'enseignement primaiJ.re dans une Classe de s'On viLlage natal de Produit. Heureux de se retrouver dans le vrai terroir, il y donna pendant plus de 20 ans toute la mesure de sa générosité et de son talent. Ce !brus'q ue départ laisera un ,grand vide dans le corps .du personnel ,e nseignant de Leytron, au .sein des :société locales 'Où il était unanünem,e nt estimé, Toujours généreux, prêt à faire pLaisir, se~'viahl'e, tel, était Julien Rüduit. Cette générosiM, il l'a retrouvée Intacte e:n face de la Inort qu'il a aoceptée avec une paisible résignation, confiant dans les promesses divines. A ·s a jeune f.ine, à tous ses !parents si douloureusement frappés, va toute notre sympathie. ,'1.

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GYMNASTIQUE

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COURS DE SKI A VERBIER

Samedi 12 janvier, ·un ·car ·s pécial emportait à Verbier une quarantaine d'institutrices et instituteurs se r·e ndant au cours d,e ski. A. la pension du 'M ont-Fort, un ex>cel,l ent souper attendaIt tous ces pédagogues venus de tous les ,coins du Valai's romand, de .Monthey à Sierr·e, Di'm anche, après :le déjeun.er, ·c'est la première descente jusqu'à la -oha.pelle .de Verbi~r- ViUa,ge où a lieu l'Office Çlivin. Puis c'est la rfüTlnation des .groupes tà la tête desquels nous trouvons les instructeurs épatants que sont les Pont, Bov1ier, Vaudan, Glass,e v qui se dépenseront en eXlplications et démonstrations impe~­ calües. Grâce au té1ésiège, tout le monde :se retrouve à la Croix des Ruinettes. Tandis .que les .débutants s'initient aux prelnier éléments du ski, ~es meilleurs s',e ssayent au christiana .. ,


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Après le dîner, à la pension du Mont-Fort, le travail reprend et, chacun dans s'Ü'I1 groupe, met au mieux en 'pratique les instructions reçues le matin. Mais cela ne va pas tout seul, loin de là. lA 17 heures, tout ce m.onde fatigué, lnais content, quitte à regret cette ·charmante station. A Sembrancher, le verre de l'aInitié est gracieusemènt offert par MUe Rilbordy que nous tenons à reme.rder pour son geste. Tous nos remerciements vûnt à MeslSieufis les ins.tructeurs, aux tenanciers de la pensiûn du Mont-Fort qui nous reçurent d'une façûn ·c harmante et ·s pécialement Ml' Bovier qui a organisé, de mains de lnaître et jusque dans les plus petits détails, ce 2·m e cours de .J'A. M. G. V. R. Un parti ci pant.

GROUPE DU CENTRE Une nûuvelle sous-section est née, celle du Centr·e comrprenant les institutrices ·et instituteurs 'Venant de Charrat à ' Ardûn. Grâ'c e à l'amabilité de la ·cûmmune de Saxon qui m ,e t gracieusement la ha1le de .gymnast-i que à nûtre disposition, 3 répétitiûns ûnt .déjà pu ISe dérouler. Forte d'une quinzaine de m'e mbres, cette sous-sectiûn accueiUe 'e ncore toutes les institutri-ces et 1es instituteurs qui' désirent 'v enir renfûrcer- nos rangs. ' n suffit de venir à l'une de 110S répétitions qui ,s ont annûncées dans l'Ecole Primaire. Gn.

ùa luge Dans no.s villages de ulOntagne, la luge est encore très en faveur. C'est la distr.action hivernale rpl~éférée des ·e nfants. ,q ui ne peuvent s'ûffrir un équipement de ·ski. Même dans les vaUées les plus pauvres, ûn vûit souvent, à la porte de l"écûle, quantité de petits traîneaux qui attendent l'heure de la sortie pûur emmeneT leurs propriétaires dans de beHes parties de glislS.a des. ,P arfois, 1e lnaître part avec sa classe pour une partie de luge: on monte en ·m usant sur :1e ohemin battu, !pendant une dem,i-heure, une ' heure, puis ,·c'est la belle des,c ente juslq u'au 'Village. Et SûUvent, le régent croit ·avoi.r donné ainsi la 1eçûn de gymnastique: « Marche, grand air, sport! » Mais que voillà une ·p auvre leçûn l Les quelques idées qui .su~vent perm·e ttront peut-être à quelquesuns de préparer une bûnne séance d'éducation rphysiquè. Matériell : Une Juge pûur 2 élèves. I. lV1al'che, course: sur ':,c pemin plat ûu pente douce. \1) 'Un ·éiève ·est aS's,is sur ·s a l uge; sûn camaT.a de le tire, et la classe avance en colûnne par 1. Au signa.l. changer les rôles ou deini-four., idem eh ·courant' à p~tifs !pas. . 1

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2) Même exercice, mais 'l'un ·est assis et J'autre :le pousse. 3) Un élève est debout sur la luge, l'autre le tire lentelTI'ent. Changer de rôle au signal. 4) Les luges sûnten oolûnne par 1 avec 1 Inètre de distance. La dasse 'e n ,c olûnne par 1 court ·e n serpentant d'un bûut à l'autre de la eoJonne de luges. .

II. Education du mouvement et de la tenue: a) Colonne ve~·,fébl'ale·. 1) Class.e sur 2 rangs, face à face, luges en travers entre 2 élèves. «Lever les bras en avant en haut -e n pas.sant par la position des .b ras fI. » Le No. fait l'exevCÎtceen soulevant lI a luge, Il e No. 2 fait le même « ·à vide», et on alter.ne. 2) Les 2 partenair.es S'ont l'un derl"Ïère l'autre, la luge en lûng. à leur gauche: Saisir la luge, la .lever bras tendus -e n haut, hal. le tors.e lat. à dJ'iûite, à .gauche, puis pûser la Il uge à dr0ite. 3) Le No. 1 ·e st assis en traveI'S de la luge, ;J,es 2 jambes du même ·c ôté, Ibras en haut. Le No. 2 lui ·m aintient .lès pieds au Sûl : No. 1 fI. le torse en arrière jusqU'là ce -que la tête tûuche Il e sûl, pui-s redresse le tûrse et le ft en avant, mains touchant ~es pieds. 4) Le No. 1 est oouché facialem.ent en tra'v·ers de la luge, Te No. 2 lui maintient les jambes: Fléchir Je tûrse 'e n arrièr·e en levant Iles bras de côté et mouvements de ressort . .b) Hanche: 1) Face à face, luge en tr.avers entre 2 : 's 'accrocher et 2 lnouvem·ents de ressort, ·e n t-e nant :la .Jug:e', tel1'dTe les jambes en redressant le torS'eet en levant à 2 la luge en avant en haut. 2) Assis, j. lat. écartées: balanéer le tûrse ohI. à g. en avant et mûuvements de ressorts. 3) Dûs à dûS, j. 'lat. écartées; luge en aong. entre les janlbes du No 1 : Lever la luge en avant en haut, fléchir le torse en avant et pas,s er 'l a ,l uge entre les jambes tendues au partenaire qui la saisit et répète. Celui qui n'a pas la luge fait l"exercice « à vide». c) M usdes tl'ansverses : Côte à côte, 1 m. d'intervalle, luge debûut à gauche de l'élève de gauche: Tourner le tûrse à gauche et mûuvement de ressort, .saisir la ,l uge, touI~ner énergiquement Je tor·s e .à drûite pour pûser aa luge debout à droite et mouvement de Tessort L'élève de drûite fait le même mouvement en le comm·e nçant à drûite; il 's e trouve après le premier exercice (.4 t) tûurné ver.s l'intérieur, prêt à saisir ~a -l uge là sûn tûur pour :la Ip oser .à sa dToite. . '. III. Sauts: A pied·s joints pa'r dessus une luge, puis aV~G 1~ et !J2 tûur, . \ . 1) EqIiipe en c:ol:01?-nç ,par . 1" ,s tat. laté~·a.l' e · écarté~, luge I~n tête de cûaûnne. Au signal, le premier élève pas"s e la luge entre


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ses jambes au suivant et ainsi de suite jusqu'au dernier qui la .saisit, 'court (n pOliant DU tirant) jusqu'en tête de sa ,colonne. On continue jusqu'à ,c e que, .chaque élève ayant à son tour , couru, la colonne se retrouve dans s.a forrnation de départ. 2) Equipe en colonne par l ,e n stat. lat. ,écartée, luge derrière la colonne. Au si'g nal, le dernier élève) se couche à plat ventre sur la luge qui ,gli:sse ,e ntre les jan1hes de . toute ,l a colonne, aidée pal' ,]es coéquipiers. Arrivée en tête de la ,c olonne, la luge est saisie par le premier élève et pas-s ée de mains en Inains jusqu'à la fin de la 'colDnne, tandis que l'élève qui vient de glisser reste en tHe, jambes écartées. A-insi de suite jusqu"à ce que tous aient passé dessus. 3) Equipe en colonne par 1. La luge est debout à 5 mètres environ en avant de la ,c olonne. Au signa, le premier élève ;court, saisit la luge et 'la porte (montée) jusqu'au but placé à 15-20 m. de là. Au retour, 11 glisse (ass1is, .ou couché, ou 'Sur 1 genou 'en poussant de l'autre jambe), pose la luge à SDn emplacement de départ et vient frapper dans la ma-i n du suivant qui prend le départ à son tour. !Par prudence, la luge doit toujours ,s'arrêter à 5 m. de la colonne. 4) .course par Nos: Glass'e :sur 1 rang, numéroter par 5 ou 6. A 5 m. devant la classe, sur 1 rang, autant de luges qu'il y a de numéros 1 dans la -classe. A l'appel de leur numéro, les é1èves partent, lprennent leur luge respective, courent en tirant, portant en 'pous:sant (fixer) jusqu"à la Hgne marquée à 15-20 m. en avant, reviennent en glissant poser la luge à sa place de départ et regagnent leur place. P. CUl'dy, insp. gymn.

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Le milieu familial et l'éducation de la première enfance expliquent la réus-sHe, .l'échec de certaines vies. L'acrobate enfant, ,le pitre ,e X'cellemment doués, « ui vrai sae de puces» qui deviendra un jour .prochain un :prodigieux jongleur d'âIues., retournant les plus mauvais bougres, les voyous, toute une pègre enfantine «qui parle Inisère, qui parle terreur »en des êtres libérés qui 'p adent so}.eil, ·s ilence, merveiHes, cümme dit Jacques Prévert dans une séquenc poéti:que d'un laconism-e où la faciLité n'est' qu'.apparente! Le 'Clown primesautier et m.a .Jideux qui amusait la galerie est renfant d'une f.em·m e ·a dmirable et réducation reçue de maman Mar,guerite est 1,e fond personnel de l'ascendant extraordinaire -e xer'cé Sur des milliers d'enfants et d'adDles-c ents par celui qui ·e st :te ,grand saint Jean Bo.S'co, sans pour 'cela renier .ses talents d'amuseur public ... Car DDn Bosco n'aurait pas désavoué -c-ette Inaxime de son dernier ,b iogr.aphe: « la joie 'e st l'oxygène Inoral de .l'enfant», lui qui eonquérait d'a'bO'I~d sa bonhoInie, . sa gaîté héroïque, sa douceur, qui étahlissait protégés et protecteur sur l,e pied de s,e mi-égalité, d'une amitié 'Virile! Mai,,, si les qua1ités d'aecueil de Don B'Osco attiraient humai.nement déjà à lui, ses eonquêtes déoouvraient vite ,l a .gratHud,e magnifique qui guidait le Saint -e t derrièr:e elle en retrouvaient la 'c ause. Ainsi, voici à nouveau posé 1e !problème de la valleur personneHe de l'éd'ucateur, où les plus '0onnaiS'sants ne sont ·pas néces,s:,a irem,e nt les .ll1eiUeurs Iuais ceux :qui ,c omprennent qu'édu·quer ne se peut qu'en fonction de ,son propre devenir tant n1'OTaI ,qu'intelllectuel ILe second livre dont Je voudrais vous parleT « Le Maquis de Dieu» porte ,e n sous-titre « Révélations du R. P. George, recueiNies pal' Gretta Palmer». C',est un témoi'gnage ém~:mvant qu'on peut résumer par les trois Inots dont se -couvTirent les nllUS et les :pavés de Munich au lendemain des 4 décapitations à la hache marquées de la terreur nazi.e ·e n 1943, « L'Esprit vit». Il -est porté par un prêtre ,c atholique 'l'ornain dont l'odyssée en U.R.S.S. au 'c ours des six mois qu'il put y vivr-e ,c om'me officier partisan attaché à -l'armée rouge d'Ukr:aine est authentique et dont ,l e pseudonylne est garanti, s,i l'on peut dire, par des autorités de l'Eglise. On Et ees récits si vivants, confondu d'admiration -pour tant de gr:andeur ·d'âme entrevue dans ce peuple rus's e 'Profondément religieux qui a recommencé à vivl'e mal'g ré la terreur que l'idéologie des Soviets fait .p eser sur lui. Un livre qui fai·t réfléchiT -en p'Osant de n'Ombreux pl~oblèn1es, où à chaque pag·e la haine côt'Oie l'amour et ,e st vaincue par lui. Et Inaintenant, un livre tout pétitlant d'un humDur qui vous tient en haleine tout au long du récit ·des déInêlés d'un archipr.ê tre, d'up maire co'm 'm uniste et.. .. de leuTs paroiss-i ens C0111me l'indique la bande de librairie! Est-il nécessaire de préciser qu'·en lta.1ie seulen1ent il est po~,sitble de ménager ave·c-- vraisem-


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b~ance 1p.o~r le lecteur la . double vision . d 'un Peppone harangueur d u-!l meeh:ng .~.an.s la m·el'lleure tradition de la 3me internati'Onale

et ,de celUI qlU ~Ide son .curé.à repeihdr·e le~ personnages de 18 creche. et ceLle d un . don CaffilUo ·convers'a nt famiiltièrement avec le Chns.t ou prenant une part active enc'Ore qu''Ïncognito à 'un mat,c h de boxe! ' . ,C'est 'Ce ~édoubl~m.e~t entrevu .simultanément qui, irrésistible~en~ ·entraIne :le rIS, nen du coml'que des :bons m'Gt,s qui ' -tourne SI vIte à ,c ourt, mais des situations d'une drôlePÎe Mgère sa -

vour~us ~, .avec ],e teII1Ip'S. d'une ip~rouefte,. une touohe plus prof;nde, un~ e;n'Ohon. ou la gnffe de l'humOrIste déchire 1e voile ténu

,qUI s~pare S'l , s'Üuvent le rire des laTmes. Le livre s'achève sur le s'ÜlIloque .d un Peppone au cœur ro·u ge, du moins 'le .cToit-il de bonne fOl, cO?Ime son foulard marqué de la faucille et du m~rteau, attendr,I par les ,s ouvenirs les moins réa·ctionnaires et qUI I concl~t: «. faudra que la dém'Ücratie pTolétaTienne rende .}a poésie 'Obhgatmre ». Ce qui, je l'avoue, me met en amitié avec

lui.

Y. ·G.

Causerie de' mUe Guex . Le 20 Janvier, devant un auditoire n'Üm,breux, MUe Guex a bIen voulu pa~tager a;ec ~ous le fruit d'une expérience où le cœur est au seTVICe de .1 espnt. . IL~s prohlèmes du transfert affectif, ·ce dé placeluent des b e- ' :OIn~ fondamentaux d 'amour, de 's écurité qui si souvent tendent a fane de l'institutrice le substi1ut de la mère IliOUS 'Ont été p-ré . sentés ·a vec une simplidté 's .éduisante. ' Chaque .début d'année scolaire ·marque une r encontre qu 'il nous appartIent de ma:rquer du caillou blanc dans le souvenir de plus d'un adulte de demain si nous sa'vons accepter la suce~ssion ... Car c'es.t hien d~ ,cel~ qu'il s'agit . L',e nfant qui nous arr~ve ,c omlm ,e un wvant pOInt d Interro.gation, ,e st une pellicule senSIble s ur aaqu,."e lle Je psychisme d~e la mèr e ou de la p·er.sonne qui l ~ remplace ct laIsse .son 'e mpreInte de val'e ur positive 'Ou néO'ahve .. Le C?,I11!porte?'l'e nt ,d~ 'P~etit écolier envers la feu'lme que ::;s.a f?n?I?~ d ,educah'l~e delegue: p lace ..sur s a r'Oute, n',est qu 'une r epetIhon d.e ce qUI se passe a la maIson. Il im'p orte donc bea uco.up, 'Pour notre lC?n'lp ortement ·envers certaines a ttitudes « inexplIcables )} de SaVOIr que quelles qu e soient tes apparences , n ous n e. s-om'm es pas per.s onneUment visées. Ceci demande u n oubli d e SOI, u~e ?üminat~on de n'Os réadions, un e intuition a imante qu i «. a ppnv.oIsent » 1 enfant. Il y a de fa it d eux façons d 'êtr'e s uhs~It~lt : on p eut .J'être d e la mère telle qu 'elle est, ou de la m ère Ideale; teUe 'q ue l'enfan t aÎlnerait qu' elle s'Oit. Nous avons toutes 'eu , nous aUTons a u cours ,de n otre caTrièr e de 'c es enfan ts là l'affecti vité mala dive qui r éa gissent a'Vec u n e

intensit~ eXiceSSlve et iU'lprévue, d' une, sus'c eptibilité extrême; défiants, agressifs., non va,l ürisés qu'une, prise de ·contact superfieiel.le nous fera'Ït fadlem,e nt prendr.e po:u r des paresseux invétérés. Derrière :ces sautes d'humeur, cette apathie il y a une blessure de la sensibilité une frustrati.oll d'am.Qur, un abandon ou une inco.mpatibilité morale aux conséquence,s graves: beaucou.p de n~ vr.Qses ne sont 'q ue des rappels de ces traulnat,i smes de la première enfanc-e. La Inaîtresse de ,c lasse qui aüc,e pte le translf ert, prend une suc.cession -char.gée mais que.l sauvetage elle -opère! Pour cet abandonné, pour cet enfant sans sécw'ité aff.ective elle peut étre la mère qui n'lanque dans le don de s'Oi, qui enfante dans la peine, l'effort accepté à ,la pla'c e d'une autre, gratuitelnent,sans 1a com'p ensation que l'autre y aurait tout natUl"eUeInent t.rouvée . Sa bonté, sa com_préhension valorisant un être cmnposant souvent le seul hOI:izon humain qui défende une âl)).e enfantine du. désespoir, . de la haiùe, de t-outes les tentations obscures qui hantent un enfant lnalheul'eux. Je n 'en veux citer qu'un cas, celui de cette femme adulte dont l'enfance malheureuse, (c'éta it une enfant naturel1e élevée à droite ,e t à gauche par une ln ère d 'inteUigenee au-dess'Ous de la TI'loyenne), avait trouvé . son rayon de 's oleil grâce à la bonté 'c o·m patissante d'une institutrice de travaux manue,l s qu' el1e voyait quelquefois et qui 's urtout lui perm'e ttait de il'acc.ompagner. L'abandonné avait trouvé quelqu'un; la rencontre s'était faite et bien des années. après ce souvenir, lui 'permettait de retrouver son enfance, non pas dans la grisaiHe sans joie où ·eHe l'avait vécue, mais d ans .la d o'uceur d 'une amiti'é à laquelle elle devait, disait-elle, d.e ne pas avoir « mal tourné ». Mademoi.selle Guex nous r eviendra 'e ncore une fois avant la fin de .l'année scolaire, eUe a l'intention de nous ouvrir d 'a1,..ltres horiz'Ons, d'avance nous sommes assurées d'y trouver un intérêt 'c ertain .et un encouragement à voir notre si beLle 'profe.ssion dans un prolongem·ent où eLle atteint la grandeur de la maternité. Y. G. 1

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ùa lecture M,on anôen 'm aître nous répétait sans ces,s e : L,a l'ecture est la ·d ef des sdences. Oui, mailS à Ja condition de lire des livres qui aient une valeur quant au fond ,et quant ·à la fOirme. A;l ors seuJeIuent: 1:a lecture ·est caJpable d'enrkhir le vocalbul'a ire, d'assouplir le styl-e, de nl:e uhler l',e sprit et l'intelligence. Or, on es't bien obligé de constater deux faits peu réjoui's sants : 1) La jeunes,s'e d'aujouI'<d'hUli ,Jit beaucoup moins qUt: ceNe d'autr·efois; causes: influen~e des sports, des nomlb:r-euses .s.odétés, etc. Rien ne s,e rt de :s,e lam-enter, constatons la chose et essayons de remédi!eT 'a u mal. 2) Ceux qui ;ti's ent n~ Is ont pas difficiles quant au ,choix de leurs lectures: ils .font leur pâture d'Duvrag,es de fort peu de valeuT : aventures 'extr,a.o<I"dinaires, hiis foires de g.angst'ers, prouesses de Tarzan, innombrables aventure.s de Tintin et tous ,c es « cOlnics» qui ne valent pas ·c her p·a1"ce .qu'i'1s ép.a rgnent ,l a peine d-e réfléchir. On com'm ·enOe à réagir, mais on 'Le fait encore trop faiblement. Le cinéma, la radio ·et t'ant d'autres divertilSsements spectaeu1akes 'e xercent aussi leur influence penüôeUise sur le goût de.s bonnes lectures. L,es :enquêtes faites pHT des mem·b res du ,corps enseignant, par la S. P. R. en p.artÎ>cUlli'e r, .ont révéJé ·que 'I,e ma;! ·est plus- grand qU'DU ne l,e ,c royait d',a bord. EHorç.ons-nous d.onc de donner aux é1lèves le .goût du bon et du beau livr,e. Si l'on veut obtenir des résultats tangilbles, if s'agit de ,co'm mencer par }a hase; il faut faire aim·e r la lecture dès que J'enfant s'essaye à lire. ILe Inanuel de recture doit plaire c'est sa premlere qualité. POUT cela il conti,e ndra des histoires captivantes qui évenlent sa curiosit·é; 'c~ point acquis, eUes l'·amèneronf là chercher dans Il es livr·es, dans tous les livres, un atliment à 's a faim. 01', notre livre d.e ,Lecture ·él<élnentaire répond-il à ·c e besoin? Je ne l,e pense pas. A part « La ,c hemi's e de Sylvi.net» et quelques autre·s réc.if's, i'l y a fort p eu de chrupitres, ··qui 's atisfassent les ·e xigences de nos jeunes écoliers. Les petits Suédois 8Jont autrem·ent 'gâtés 'q ue les nôtres. Le') contes .si pleins de fl'aîcheur de Se'hna LageTiloff -enchantent leur imagination. Et c'esrt hien dIe la ·sort'e ·qu'il}, faudrait concevoiT tous

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les ~livres de }·ecture à 1'us:ag,e des petits. Voici ce qu'écrit «. ~o­ riniot» à ce sujet .dans son lii.vre nl'3gi stral: «La compos'lÏlOn française à :l'éc01e ,a ctive». « On n'a rien 'compris là son passionné désir de vagabondage, à son goût du ·m ·e rveiHeux. On l'a enfermé dans' une école triste, tHe ,à tHe avec un Im aître ;sévère, on Lui ·a appliqué de·s méthodes riaides on lui 'a m'.Ï!s dans les mains des livres suant' l'ennui. Maiôs ::; , l' voici qu 'un jour un livre nouveau pénètre dans l'école, un : Ivre écrit pla r les m.ei'hleurs écriyains, où la vie est ,m agnifiée, 'Où l,a nature est Ip einte 'en couLeurs vives, où les mots chantent agreableInent dans un rythme berceur ... Dès les premières lectuI~.s faites ,p ar un Inaître enthousi'a;st.e, l'enfant prisonnier manif.este un émoi, un étonnement, une attention presque aiguë. Ses yeux tout arands ouverts vont de .s on livr·e à son maître, s'c rutent l'un et rautre. Parfoi's s'es lèvTes ébauohent un sourire ,a us!s itôt répri·m é, s·es yeux l,a ncent un éC'laiT aus,s itôt ·é teint. Un s'e cret .espO'ir timide fait battr e soncœUT : les ,p1ai'SiTs prohibés ser:a·ient'-iiJ"s ·enfin permis? La lecture 'se poursuit. A 'IH~ésent, le visag'e tendu s'abandonne un peu, le sourire renailslsant s'a'c centue, l'édaiT du regard Ip ersiste. MailS le maître lui-même se tr'a nsforme; dans toute S'a personne on sent plus d'indulgence, plus de bonté. La lecture ~'e continue, se f.ait irrésistible, l'enfla nt 'est' définitivement 'c onquls, une joie débordante 'l e .fait .r ire et pl.eurer. Ah ! la 'be1le découverte 1 u 'H' vient de faire !... Ces hOID,I D.eS, ces écriv.ains que le m·aître admire et élèv·e au-dessus de 'l 'humanirté, j.}~S' :l ui apparaissenf, à lui comm,e des cam.arades, descop-aiIllS ... Comm,e on s'entendrait 2V~C eux pour valgabondeT ! ... Un ~l entÏ'Inent confus, f~t de .rec?nnaissance, de tendresse, de corufIance absolue et d admuahon sans bornes naît dans ~Ja .p etite âme trouJblée ,e t la rassérène. Le Evre -de lecture, Il,e livTe ilittér.aire v,a devenir :l e compagnon intime, J'ami et le grand initiateur». Il y a donc là, m·e semlble-t-il, un faux départ. Au cours supérieur 'c 'est peut-être un peu mieux.,« Le Pont d~l diable; .le Chas's·e ur ·de FuJly; en GaLabre; :la Chevr,e de Monsl.eur Seg'll'ln "urLout, ce conte admirable d'A'liphons.e Daudet qui ·en a tant écrit dans une 'l anaue qui tintinnabule ·connue un chant de cigales, ces b • d . récits ,e t quelques-uns d'autres s'a tÏ:sfont ·a ux 'beSOIns le nos Jeunes. On .a déjà f,a it une ·é puration du manuel i1 y a quelques années; mais il y a encore des pages qui ne sauraient ni intér~~seT, ni ,i nls'ÎTIlire, ni éduquer. Pourtant, Je l'ai déjà dit, pour que le hvre a-tteiane son but il faut qu'après quelques lectures l'enfant Se l,a is·se t) • d onc 'contI"!.'b uer p 1el. . prendTe à ,s.a magie. Noh~ Iuanuel ne sauraIt nem·e nt là entretenir ce goüt de la .lecture chez nos gr ands et noS grandes. Cependant, ne démolissons pas tout d'un e façon systématique, et :pOUJ' masquer une faibles's e de notre ip'a rt, ne disons ~as nue r ien ne V~1' n',aücab1lons p a's tous les Iuanuell1s ; entre }es !IllamS cl'un maître av isé, noh~e l-ivfle de lectur·e peut devenir cet outil 1


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précieux qui oons.titue la base de toute l'étude du français, dont il est l'instrument de· tr.avail lp ar ex'cel1ence. Beaucoup de chapitres se prêtent .admiraJbl'ement à 'la préparation à la composition franç.aise : exercic·es de toute natur,e, d'entraînement, d'enrichissement de I.l a phras,e, d'imitation, de reproduction, de vocabul~-ire. Toutes les ,d ictées, sans ex.ception, .pourr.aient ê~re tirées du livre de lecture; toutes les répétitiOll1Js de gram:maire aussi, 's i ce n'est tout l'enseignem,e nt de la .grammaire. J.e .vais mêm'e plus loin: Je dirai que chez les grands, le livre de lecture pourrait fa'c Hement tenir -lieu de gramluaire et être le livre unique de français. C'est aUlSs'Ï une mine oorrnbien préC<ieuse que le maître saura exp10iter intellÏJgemm.ent pour enrichir :le vocabU'laiTe des élèves par l'étude des synonymes, des homonymes, des .contraires, des famiUes d.e mots, des as-sociations d'idées, ·etc. Nous verrop:s ,p lus ·l oin cnmment on peut, en ,d as.se, exploiter un tex:te, en faire une étude très fouillé.e. . )Ma~s il ne s'agit p.as s'eu1l'e nl,e nt de la lectur.e, en c1ass,e, collective et dirigée, ma1s aussi de Ja llecture individuelle faite à la rnaison et qui 'e n esf l'ahoutis's ement logique et à laqüelle nous dev.ons ,amener nos élèves puisque aujou~d'hui 'le goût de la lecture se .perd. La ,l ecture .li1bre que font à la maison nOiS élèves prilnair,es, devrait être dirigée ou du moins surv,eiUée. Ce serait facile si chaque ,c lasse pouvait disposer d'une bibliothèque fournie de livres intér,es'Sants, là la portée de tous. Chaque 15 jours, ou toutes les s·em.aines, 'le :sam,e di soir par ex~eunp1e, I,e maîtrle ou le bibliothécaire désigné, distribue ,}.es livres 'a ux élèves; ceux-·ci doivent ,s 'astreindre à faire un résum'é du }:ivre com'm e devloir. 50 ou 100 livl~es bi'e n choisis 's·er,a i,en1 suffisants pour 110S classes les pLus noIIllbl'euses. Comment constituer et entretep.ir ul).e telle bibliothèque? C'est évidemm,e nt un problème diffici'le, et L'ba,c un sait s'il -est dans s·es po.ssibilités de l,e l~ésoudre. Dans certaines 10caUtés il existe des bibliothèques paroissiales ou populaires qui saHSIfont m,a îtres et -é'lèves. Mais , dans bien des villages, en münt'ag.ne surtout, on n e dispos-e ni de bibliothèques paroissi8.les, ni de bibliothèques scolaires. Comment faiTe alor.s. ,L,a bibliothque poui' tous y 's upplée. Son dépôt de Fribourg, de qui n~'èv'e l,e VaJlais, expédie des .ouvrages en caisses de 20, 40 -ou 70 volUll1_.es, pour une lÛ'c.a tion d.es plus nîüdiques . Une finance de 5 ,ct. par livI~e prêté aux élèves permet aU l naÎtr'e de rentrer d ans ses frais. La caisse se p'résel~1' e sous fo rm e

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d~un.e

jolie armoiTe ' ave'c :rayons; dé :sorte lqü?-il:' "est fadle de î: da.s's·e r les 'livres, ,e t la d1sttibü1ion ·eh ,est ·:r,eno.uë ais'ée. "...... .

, Ceux qui -désiTent souscrire 'un ' ~el abonrienteni·· (40 livres pour 6 m01s par exemple) / doivent œàbord (I,e ma,rider :,l e cata~ogù~ ,: de l~a "Bibliothèque ',pOlH' t~u.s ': . adre:ss'e : Fribourg" bibliothèque ~antonale et universitaire, puis choish 'Une' quantité double d'ouvmg'es, ca.r:iJl yen ,a toujours én civculation et 'qu'on ne!p 'é ut avoir. J"ai ,e u recours à . plusieurs reprises à cette institutioll'·qui m'a ;, donné 's atisfa'c tion; ·c'est pou1XJlloi je la recom'1rrande à 'mes collègues. J.e n'aime pas les dévoreurs de livres. En géneral on ·p eut dü~e qu'ils ne rfont p.as un tmvaill ,sérieux; iJs ' papililonnent, rien ne l'este alors de .oe ,qu'iLs onf glané. La l, ectun~ d'un livre par s·einaine ou même IpaT quinzaine, avec contrôle écrit, je dis 'bien 'contrôle ' écrit vaut 'm ieux. Par ce p.etlt travail imposé, .Je lecteur est ohHgé de fixle r ,s.a p.ensée, de !l ire :le 'c rayon à la rnai,n ; il entr·e ainsi en com,m uni-caHon directe avec .J"auteur et les per,sonna-g·e s; i1 not-e certaines expressions qui l'ont frapP'é, il fait .I.e résumé de l'ouvrag'e ; c',e st a!lors tout profit pour lui . « Je ,c rains -l'homme d'un li V.fle , a-t-on dit ·avec 'r,aison ». VOTei:encoDe ,c e qu'écrit à propos .de Ilia \l edure Jul·es Payot dans 'son ouvrage .s u'b stantiel « L',a pprentissage de l'art d'écrire JI>. ·J ·e suis arrivé à la conviction que ,c 'est sur la métaphore ilm précise de la lecture qui nourrit, que se fonde -la foi dans l'effica- . cité d'une es.p èce de suralimentation par les Evres. On oublie que ]a surali'm entation ruine les forces du cerveau dans une lutte onéreus·e contre l'indigestion ,c hronique. Ce qui in1 porte n'est pas ce qu'on mange, ·m ais ce qu'on assimiJe sans demander au cerv;eau des dépenses' d'énel1gÏe qui dépasls ent les -g ains, car alors ~'opératiÛ'n se so:lde par un déficit. La ,c royance, troUlble et c'Ünfuse, à la possibilité de nourrir un organisme sans que celui-'c i 'a it à faire d'effort d'assünilation, tienrt av'e c un .s ystème d'instruction non fondé sur l'expérience, ·e t qui semble tendre à produire des gens du monde capables de parler agréahlement de toutes choses sans rien savoir à fond. Aussi la lechlre, telle qu'eHe est recommandée, aide-t--elle à [a disper.sion de l'esprit. En outre, eUe viole les 10Î;s de la ·m érnoiTe. Ces l'Ois tfondmnental,es, on ne les esquive pas sans que la nature des ,c hoses apporte ,l a conséquence: sans hâte, mais impassi'b lement, l'oubli efface les 's ouvenirs, ,l es bTouiHe, }es altère et Les rend impropres à tout travail La lecture, mal organisée, dissipe l'esprit. EUe le jette désemparé dans le torrent de la prC!duction m~édiocre. Il est aussi dangereux de laiss er un jeune esprit lire au hasard que ,de le livrer aux promiscuités de la rue.


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Les conditiDns es'sentielles pour qu 'un souvenir s-e fixe, c'e ... t -q ue l'ilnpression soit intens-e et qu' eHe soit répétée. Cela condamne ;l es lectUI es hâti'ves, superficielles de ,c eux qui, en quelque sorte, lisent du doigt. 'M ême au concoues d'a-d mission à l'école normale supérieure, « beaucoup de candidats n'ont pas ,s u lire le texte avec as<sez de sang-froid Ipour pénétrer 1e sens. Peu ont su le regarder de près, en fixer le sens, -é clairoir les difficultés de la langue -et de la syntaxe ou les obscurités de la pensée, déterminer les rapports et l'enchaînement des idées »_ La lecture est souvent une forme d.e la paresse, une dérobade devant l'effort. Ne voulant pas travail.ler, mais désirant troffi<per sa 'cons'CÎence ,e t s'absoudre hypocritement par un sÏlni1i·travail, l'élève se met à lipe. La 'Plupart du telnps, la lecture est une fuite de soi-m.ê m·e: on a recouf'S an Hvre -comme on va au cercle: c'est une fOI'n'le .de cancanage. Il y Cl peu de livres qui Inéritent cl'êtl~e lus et médités, parce que la plupart des auteurs n e font -que Tépéter, en le d'élayant, ce qu'ont dit les écrivains dont J'.énergie est aHée jusqu'au fond d e :l' expérience. ...S 'ils détournent de l'observation, les livres s,o nt nuisibles. '. La lecture doit être lente, approlf·ondie. Laiss·ez distiller, peu à peu, -da ns -votre pensée, la p ensée de l'auteur. Eh puisque .lire est penser , lisons lenten'lent, av·e c toute notre aUention }). A,près ces brèv,e s remarques, nous pourrons passer maintenant à l'a.nalys,e pratique de quelques InOTceaux de l,echu·e. Nous f erons une ,étude fouiné,e afin d'en tir.er le lnaximum de profit et nous appliquerons cette ·ffi·éthode dans notre class.e. Ce travail ne sera p as ooca's ionuel, n'lais il se :cépètera ·c haque -.semaine régulièrement, et noUis lui donnerons d',a utant plus d',e xt,e-nsion que not~e programme s·er:a lui 'a ussi !plus étendu. Selon le plan d'étude, nous :pouvons ,c onsacrer ·chaque s'emaine 2 heures à la lec.tUl'e, 3 si nous-com.'p renons aus'si la récitation. Ces ·heuY-es seront inscrites à ·l 'horaire et nous nous y tiendr-ons .s trictem.ent; car si l'entraîn,e luent n'est pas systématique, ,s i nous glanons au hag,ard, nous ne retirer-o'lls pas de notre travail les fruits ,q ue nous en att.endons. Mai comlne la lectur·e doit nous 'PE:rn1Iettre de nombreux travaux d'enr i'chiss,e ment de la phras e, nous verrons dans un prochain ,a rtic1e p.aT quelques exelnples pratiques, ce que nouS entendons par ,ces travaux d',e ntTaînelnent. C. Bél'al'd. « On ne 'l'etient que ce qu'on répète, et ce qui rend savant , ce n',e st pas rc1 'aplprendre, 'c 'es,t de retenir ». (Ja1cotot). « Tout peuple ,c hez leq.uel les instituteurs de la jeunesse n e sont p as respectés est un peuple en dé ca dence, parce ·que le dévonement et La natur·e n'y sont p as comptés ,ce qu'ils valent ». (id.)

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Devoirs à domicile Une as's ez longue polémique s'est ·engag1ée l'année dernière dans la pres-s e au suJet des devoirs à do'm icile. A dess'e in, l'Ecole primaire n'-a pas vou[u .p rend,r,e part au débat, ·p référant ,e ntendre tous les S011S de -cloche afin d'essayer de ,c onnaître l'opinion générale. Mais, il ne faut pas se faire d'illus1ons, les .artid·e s des jOUl'.naux n.e peflètent pas toujou.Y!s J·e s idées .de l1a :popul'a tion: ]a ' multitude n'écrit pas. Et celui qui ,s,i gne : Un père de famil1e au nOln de plusieurs, n'exprin'le bi·en souvent que ·s a ipTopre opinion. Quelle est la nôtre à ce suj-et ? Nous .avons déjà eu Il'·oocasion -de l'eXJprim,e r id même, il y a quelques années, -et nouJS n'avons guère chan.gé d'avis d,epuis. A quelqu'un qui nous demandait à brûle pourpoint dernièrement: Donnez-vous .des devoirs à domicHe? nous avons répondu ceci : Oui, nous en donnons. Et' réguLièrement ·encoy,e. Mais après -l es avoir bien dosés, . Il faut donner des devoirs, d',a bord pour ohvier à .l'inconvénient ·certain d'une s-colarité insuffisant-e. Si da.ns la. plupart de nos classes d'une durée de 6 mois, nomnal.em,e nt composées, Dn ~t obtenu jusqu'ici od'ex-oeJ.l.enl!s l"ésuiltats, ,l es devoirs à dÛ'mid'le leçons oralLes ,e t .devoirs écrits - y ont contribué .pour une bonne part. Les 'souveniT.s précis de noS' jeunes années viennent confirlner cette opinion. Il est bon d'ailleurs que ,l a famHle soit tenue .au courant d e ·ce .qui 's'e Ipas.se en cllass·e, des travaux que le maître exige des enf.ants, ·de leur po,ssihi:Ji.té de traV'aiJ, de ~'tOrdre ·e t du soin que ,ceux-ci .apportent à ;leurs tâches. On répète sur tous les tons ·q u'aujourd'hui Les parents se désintéressent de l'éoole; à plus forte rais-on ne faut-il .pas sup'p rimer ·ce précieux lnoyen de conta-c t, ce denrnier lien, peut-être, qui existe enCQll'·e ,e ntre 'la famil11,e et ,l a c1assle. Nous sommes persuadé d'ai:Ueurs ' que les parenas, en général, tiennent à ,c e que l,eurs enf.ants arcquièfient les ,c onnaissances indispensabl,es dans la vie; .c'est pourquoi Ns acceptent .facilement ,ces tâches à domicile ma'Lgré Il es quel'q ues inconvénients qui en résultent pour ·eux. Et si un .plébis·cite était organisé -au ·s ein des familles, ·on peut être assuré que la grande mass'e réclamerait le lllainti.en de ces devoir.s scolaires.. Dans tous les cas, durant notre longue -c arrière pédagogique, nous avons toujoU'rs donné des devoirs et nous n'avons jamais ·encouru .le moindre l'eprOrchede qui'c onque. Nous en sommes pourÎf-lnt à not~e miilJ.ième -élèv'e ! ! . Ces tâches ne seront pas données sporCldiquen1ent, selon le bon plaisir du maître, mais d'une façon régulièl'e et suivie.


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Il n 'est pas possibl,e, s'a ns cela de créer un entraînem,e nt qui senJ peut tprocur,e r des ha;b itudes 'profondes d'ordre, de soin et de travai.l personnel aussi. Sans doute, on · peut, si on .le désire, supprimer ces tâches le dim,a nche; de ~a sort,e 'r enfant disposera d'un JOUI cornplètenle~t à lui; ou bien, 's i ses ,parents ,I,e jug,e nt à pro.pos, H poulTa sortIr avec eux; ses travaux d'école ne sel'ont pas un obstacle à la vie de familUe, en ICOill'l llun, le dimanche. N.ous donnerons d()nc des tâc"-es à domicile, mais nous ferons en sorte de les dosel' sagement. En générall, ,ces travaux ne présenteront Ipas de grandes difficultés, ,e t nos élèves, s'ils ont été attentifs en daSlse, et ,s 'ils y Im ettent un peu de ,b onne volonté, sauront les 'e ffectuer sans le .secours des p3Jrents. Leur but principa,l seTa m-oins d'apprendr.e de nouvelles 'c on:~}aj.ssances que de fixer le so uvenir de ceUes ,a cqui's:es pendant la Journée ou ,lia s emaine, qu'i,l Is ',agisse de ipr.oblèmle s ou d'exerckes de gr,a mmair,e. L ' automatisme ·qui s'e crée .a insi consHtue 11n fa'cfeur impo-rfa nt pour l'acquisition des connais's anoes. Enfin, la ·dur.ée de ces tâches écrites 's ena toujour s en rapport étroit ,avec l'âge ou 1-e .degré d'avancement des élèves. Une heure et demie ,c onstituera un grand maximum, m,ê me pour les élèves :l es lnoins -habiles et :les plus lents du degré !s upérieur; pour les petits, une demi-heure 'c'est bien ass'ez; on peut dispens{~r de devoir les élèves de première ,a nnée. . D'autre paTt, il va de soi ,q u',à la campagne, pendant 'l a pérIode des ,grands trav,aux, ,e n avril ,e t mêJme ·a u début de nov,e nl bre, un m.aî1.re avisé réduira ou .srup_pr'Î.mel~a les tâches écr ites . Mais 'c eci est ex-c eptionnel et ne saurait se répéter durant les autres moilS. Dans ·c ertaines 'l ocaHtés, à Monthey, si nous ne faisons ,e rr euT, on a touTné ,J,a difficui'f:é en i ntrodujisJa nt J':étude. Considérons tnut d"aho~d que le travail i'm posé à :l'élèv.e n'est pas ·diminué pOUl' autant, pui,s que cette étude :a lieu .après les heures régulières de classe. L ',é tude offre SUI' .J€lS travaux à domidil'e des avantages que nous ne relèverons pas ici. Mais e Ue comporte aussi des inconvén ients qui n'échapp.eront à personne. On p'Ou~rait supprimer c-es désavanrliages, ou -e n 'a tténuer -les eff efs, en exi,geant que l'élève aPP?Tte ,chaque ,s oir ,s on cahieT à la InaÏison pour y fair,e appo.ser la ,sIgn altufie d e ses' .pa rents; -ceux -ci ne perd rai'ent ainsi pas tout conta,ct ,a vec l'école. '~'oi1à, 'SUT cette question controvleT's'é e, n otre p oin t de vue S 0 111 m alTement 'ex'p o's'é . No,u s a vons simplem ent vouŒu ouvrir un déb at et nous .accept erion s vo,l ontiers les avis p er tinents de nos collègues, m ême s'ils ap portaient une note tout ,à fait différente de la nôtre. Cl. Bérard.

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Le Père Girard et les études féminines De l'intéressant ouvrage intitulé: Le Père Girard, pal' le P. Léon Veuthey (E. de Boccard, éditeur, , Rue de NJédici5, 1

Paris), nous extrayons une page où l'on montre la position du célèbl'e péâagogue fribourgeois dans la question, encore si agitée de .nos .tours, des études féminines. ' « En dis-triburant aux deux sexes des qua'lités .e t des foncH'o ns très distinctes, .la nature nous ·a COllIne révélé le.s différences que Dousa vons à mettre dans ,l eur éducation. N' allons donc pas les Ij'vr.er 't ous deux aux mêmes études et ,a ux mêm,es ,e xercices. Nous 'lnettrions des -rivaLités où il ne doit point y en avoir. La science ~has'serait :la thnide pudeur; au lieu d 'un fus.e au, on m'a nierait la plume .et les livre s ; nos bel~ceaux s eraient désertés Ipar :le bel esprit; les feffilnes ' -devenue.s ,s,a v.ante,s pepdraient, avec 'l'eur partage, Je ,bonheur de leur vi,e, et ou les sa,criJfierait toutes ,p our avoir I)eut-être, dans un siècle, ·que1ques hommes de plus ... » L'ml ne peut 's ' empêcher d ' adnrirer la clairvoyance -du' P. 'Girard en ·c ette lnatière si dé}j.ca,te. Il n'était -d'aiHeur.s point opposé à une fo.rte éducation des jeunes fiNes, pourvu que éducation ,c:orpespondît 'à leurs besoins et à leur natU'l'e. Il voulait mêlne que l'éduca tion féminine fût cru ne plus ur.gente nécessité que ceBe de l'hOlTI'me. Dans un rappo r t qu'il prés'e ntera plus, tard à Lucerne pour -l'établi s,s eluent d 'écoles CO!Il1plé mle nt aires pour ,l es jeunes fiNes , il se p:laint qu 'on ait privé si l'Ûngtemps ,ces dernières ,des avanta ges accordés au sexe m,a s'c ulin: « Les femm,e s ne jouent,elles pas ].e Tôle prind,p al dans la fonn:ation de l'a sodété? Ne sont-eUes pas, pendant de nOmlbr.eus'esannées, nos seules éducatrices 'c omme mères, 's œurs ou servantes? Et n~'est-ce pas à lI eur ,éducation qu 'il faudraif penser tout d'abord? ». Mais. ce-1le-ci doit être conforme à l,a vocation que leur impose la nature et di\;\tinct-e de oelle du sex'e nlasculin: « Cette séparation est conforme à la nature; eNe est voU'lue par Di'e u pour li a conservation ,des lnœur,s à ,J'âge où la jeunesls e se fOl'me; ,eUe est voulue, aussi p f?r la nécessité matérielle d'une éducation appropriée aux besoins divers de l'holnlne et de lI a fenlllne. » COlument a-t-on pu, dès 'l ors , fai re du P. Girard un parti s'a n d e 'la ,c oéducation ?

Qu'à ces lign es on nous TJennette d'ai outeZ' ce que Nfr l'abbé (ab'ie]', ClZté cl e St. Paterne, cl Orléans, dit de . l'éducation des filles. « L 'instruction est aujourd'hui plus que jiamais un outil n écess ai.re et, dans la lutte p'Ûur la vie, dans 'le cOlllbat achaTné pour les besoins pres:s'an ts -de l'existence, -la victoire anT) artient d'Ol'dinaÎ'l'e sinon aux plus di gnes, du Inoins aux 'plus instruits . Mais n e l' oublions pas, il est un poi.nt beaucoup plus ca pital ,q ue l'inst'l'u ction, et d ont pourt ant on s'occupe b eaucoup m oins , c"est


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l'éducatiO'n: 'l'-éducatiO'n, qui n '-e st 'pas -s eul.ement la culture de l'esprit par la s-cience, m.ai,s :avant tO'utet ·surt'Üut la culture du cœur et de ,1a cO'nscience par le sentim-e nt vrai et prO'fO'nd du devoil' - par l'entrefÏren des affectiO'ns si ,llé gitimes et -si salutaires de la famille - par ILa pratique des -obligatiO'ns religieuses èt lllO'TaJes -q ue nul ne peut et nedO'it oublier - par les sO'lides principes, les fO'rtes ·e t mâles vertus; tO'utes choses SaIls lesqueHes il est inlpos:silb le de poser pO'ur l'avenir les bas·es ferm'es et inébranlable.s de tO'utesnciété humaine. L'éducatiO'n des jeun-es gens est nécessair-e, si O'n en veuf f,aire des hO'mm·es vrai!lnent -estinliables. L'éducatiO'n de.s fi.Ues est encO're p~us nécessaire, -destinées qu'elles s'Ont toutes, à quelque class-e qu'-eUes appartiennent, à devenir épO'uses ·et mères · de f.amiUe. Les vertus mO'nales -et dolne.SttiJques leur sO'nt, en eff'et, plus indispensables miJJl e f'Üis que: les -c harmes lég.ers de l'esprit, O'u les fuüles avantages d'une instructiO'n plus briLLanté que ·sO'li.de, d'autant p.1us Is up-e rfici'eUe qu'O'n cher'che chaque jO'ur à la développer davantage. Sans dO'ute la. mesure d'instructi'Ün dO'it varier avec les clas!s es et les -cO'nditiO'ns que ,l a PrO'vidence assigne rà chacun dès sa naissanc'e, et il est évident qu'un ,e ns'eignement plus reloevé, une dO'se :p lus grand-e de science peut êtr-e donnée aux jeunes fil1es dO'nt les famiUes jO'uissent d'une certaine aisance. !MaLs les vertus d'intérieur et la bO'nne éducatiO'n ~'Ünt nécessaires la vant tO'ut 'à la jeune fiHe .sO'it qu'eUe sO'it destinée à O'ccuper dans le mO'nde une place plus, O'u moins élrevée - sO'it' qu'·e lle dO'ive plus tard être exclusivement f.emme de .m énage et faire vivre la In.aisO'n de sO'n travait De· quelque étage 5'Ü,c ial que vienne la jeune fiUe, il faut lui dO'nner une sérieu.se -éducatiO'n, c'est-là-dire une instruction religieuse sO'lide, une pi.été -b ien entendue, l'habitude du tl'avait et de l'écO''l1O'-' mie, un f'O'nd très riche de modestie et d'·albnégatiO'n. Cette jeune Hile ,s-era denlain épO'use et mèr-e. EUe aura un mari, d-es enfants, une maison à gouverne,r . Elle est appelée à exerCèr une influence cO'nsidéra!bJ.e. Une maîtres-s-e de m ·a ison fait l'aisance O'u -la misère, la joi'e O'u la ruine du foyer. L'ascendant d 'une épO'us'e est reapital pour ,l e bien et pO'ur l,e malI. Une mèreest de t'Üus :l es êtres ,q uiagiS'sent sur l'hO'mm-e, dès s.O'n berceau et pendan,t ,sa ' jeunesse, le plus persuasif palice qu'il 'e st le plus, affectueux. CO'mbien donc il impO'rte de fO'rnler .des filHes moclestes et craignant Di,e u! NO'us ne . régénérerO'ns la famiille, et par cO'nséquent la société, que par la jeuness·e, ·et nO'us ne réfO'rmerO'ns la f-emme que par la honne .éduc.atiO'n des jeune.s fiHes' adO'l,e scentes ... Certe.s, NaJpuléO'n n'·était pas un clérical ni un dévO't; mais muni de sO'n si'm ple bO'n sens, H voulait pO'ur l.es Jeunes fiLles de la L'égiO'n d'hO'nneur une éducation chrétienne, et il écrivait à Lacépède : « Faites-nO'u.s des ,c royantes et nO'n -des raisO'nneuses »L

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Orthographe et grammaire Réformes proposées pal' le Conseil de l'I nstruction publique d'entente avec l'Académie fI'an.ç aise

(Suite) Verbe Verbes cOJ'J1posés. On tolérera lasuppres.sion de l'appstrophe et du trait d 'u n ion dans le s v-e rbes -cO'mpO'sés. Ex. : entrouvrir , entI~ecroisel'. Trait d'uniO'n. - On tolérera l'albsence de trait d'uniO'n entre le verbe et le prO',nO'm sujet placé api'ès le verbe. Ex. : est il G} Différence du sujet apparent et du pluriel f·éel. - Ex. : Sa moladie sont des vapeurS. Il n'y a pas lieu d'ens'e igner de règles pour des cO'nstructiO'ns se.mblables dont l'emplO'i ne peut être étudié utilement que dans la .lecture et l'explicatiO'n de~ textes. C'esf une question de style et nO'n de gramun-aire, qui ne saurait fi'gllr.er ni dans l,es exercices é lémentaires, ni dans les examens. Accord du verbe précédé d,e plusieurs sujets au singulier unis par ni, comme, ainsi, que et autl'es locutions équivalentes. -On tolér-era toujO'il.lXS le vel'be au pluriel. Ex. : ni la douceur~ ni la force n'y peuvnt rien O'U n'y peut rien; la santé comme la fortune demandent à être ménagées .o'UJ demande à être ménagée ; le général avec quelques officiel's sont sortis O'U est sorti dll canlp; le chat ainsi que le tigre sont des carnivores O'U est un carnivore. Accord du vel'be quand le sujet est un Inot collectif. - TO'utes les fO'is' que 'l'e 'cO'1}.ectif est accoillpa,gné d'un 'ÜO'mplément au p luri.el O'n tolérera l'acoOI,d duve.r'be avec l'e cO'mplément. Ex.: un peu de connaissances suffit O'U suffisent. Accord du verbe quand le sujet est,' plus d'un. - L'us,a ge actuel étant -de construir,e le verbe au .singulier avec l'e sujet plus d'lln O'n tolére.ra l,a cO'nstruction du verbe au ,s ingulier Inênl€ IO'rsque plus d'un est suivi d'un complém,e nt au pluriel. . Ex. : plus d'lin de ces homlnes était O'U étaient à plaindre. Accord du v erbe précédé de un de ceux (une de celles) qui. Dans quels ·cas le verbe de la prO'pO'sitiO'n relative dO'it-il être 'c onstruit au pluriel, et dans quels cas au singUllier? C .e st uné délicatess-e de langage qu'O'n n'essaiera pas d'introduir-e dans les exercices élémentaires ni dans les ex runens. C' est, ce sont. - CO'mme il règne une grande di'v ersité d 'usa ge r.el,a tivement à l'emplO'i régu.Ji.er de c' est et de ce sont, ·e t que les m eiHeurs auteurs O'nt em'ployéc' est pO'ur annO'ncer un substantif au p lu riel O'U un prO'nO'm de la troisième persO'nne au .pluriel. on tO'lérer.a dans tO'u S' J,e s cas l'em1ploi de c'est au lie u de ce sont_


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Ex. : C'est ou ce sont des montagnes et des précipices. , Concordance ou correspondance des temps. - On tolérera te présent du subjonctif au lieu de l'imparfait dans lès propositions subo.:rdonnées dépendant de propositions dont le verbe est au conditionnel présent. Ex.: il faudrait qu'il vienne ou qu'il It'Înt.

Participe Participe présent et adjectif verbal. - Il ,c onvient de s'en lenir à la règle générale d'après LaqueHe 'On distingue le parHci.pe de l'adjectif · en ce que le premier indi'que l'action et le s·e cond i'état. Il suffit que les élèves et les candid~fs fass,ent preuve d,c bon !Sens dans les cas douteux. On devra éviter avec soin les subtilités dans les exercices. Ex.: des sauvages vivent errant ou €uants dans les bois. PaJ'1ticip passé. - Il n'y a rien à changer à la règle d'après laquelle le partic1pe paslSé <construit com'm e épithèt.e doit s'a,c cordel' avec -le 'IllQt qualifié, et, construit comme attr~but avec le verhe être ou un veJibe intransitif, doit s'aecOl,der avec .le suJet. Ex. : des fruits gâtés: - ils Sont tombé?; - ellès sont tombées. Pour I.e 'Partic~e passé construit ·a vec l'auxiliaire avoir, lorsque le parti·cirpe passé ,e st suivi soit d'un infinitif, soit d'un. participe prés'e nt ou passé, Dn tDlèrera qu'il reste invariable, quels que soient le genre et le nombre des ,c ompléments qui .précèdent. Ex. : les fruits que je me suis laissé ou laissés prendre, les sauvages que l'on a trouvé ou trouvés errant dans les bois. Dans le cas où le participe pas-sé est précédé d'une expression collective, on pourra à volonté le faire accorder avec collectif, ou avec son ,c o·m plélnent. Ex. : la foule d'hommes que j'ai vue ou vuS. Ne dans les propositions subordonnées. - L'enlploi de cette négHtion dans un très grand no.m bre de propositions subordonnées dDnne lieu 'à des règles con'lpliquées, diffi'c iles, abusivels, souvent ,e n contradiction avec l'UJsa~e des écriv,a ins les plus classiques. Sans faire de règles différentes suivant que les pro/positions ·dont eUes dépendent sont affirmativ,eg ou négatives ou interrogatives, on tnlél'era la sUippi'e.s's iün de la négation ne d.ans les p ropositions subordonnées dépendant de verbes ou de lo'c utions signifiant: Empêcher, défendre, éviter que, et'e. Ex.: défendre qU'aIl vienne ou qu'on ne vienne. Craindre, désespérer, avoir peur, de peur que , etc. E x . : de peul' qu' il aille ou qu'il n'aille. Douter, contester, nier que etc. Ex: je n dou te pas (rLle la chose Soit vraie ou ne soit vraie.

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QI] tolé·re:r.a dé même l~ sùrj)'pressÎ9n . ~~ c~tte )iég~tl~on ~PX,è~,.:, les comparatifs et les 'mots iridi.qu.ar:tt "ù,ne cOlpp'a:raisoD.:' .ci.ii~i·e~ . ap;trem'ù zt que, ·etc. "E x.: L'année a" éttpel.!lèur'e (]l/on' l'espé;.,,: rait ·ou qu'on ne l'eSpérait; .- les résizltats sont" autres qu'oil.. .l~, croyait ou qu'on ne le croyait. ,' -J' De nlêm,e après les locutions à moins que, avant que. Ex. : à moins qu'on accorde le p(1rdon ou qu'on n'ac'è orde le pal'dop. . . "

Observation Il conviendra -dans lelS examens de ne ,pas cohlptel~ ,col1iine' fautes' graves. ceHes qui ne ,p rouvent ri·e n contT·e l'intelligence ·etle véritable savoir des candidats, mais qui prouvent seulement !· l'ignorance de quelque finesse ou de 'quel/que 's u,btilité gramlnaticale. Vu pour être annexé à l'arrêté du 26 février 1907. Le l\linistl'e de l'lnstl'ucti.on' plJ.blique el des Beallx:..A1its, . Georges Leyf1.ù~s : , • , CIRCULAIRE MINISTERIELLE DU 28 SEPT~MBR~ 1910, RELATIVE A LA NOMENCLATURE GRAMMATICILE .

:M on attention a été appelée, à différentes reprises. sur les inconvénients que présente pour de jeunes ~lèves, la nomenclature gramm,a tical,e a,c tuellenlent en usage dans l'ensei.gnement publirc. Depuis plusieurs années, quelques ·maîtres .encouragés par leurs supérieurs hiérarchiques, ont ess.a yé -d'adopter une noanenclature mieux appropriée aux besDjuJS' de .l'ens-eignem,e nt. Mais, faute d'une direction, ces tentatives isq.lées ne pouvaient aboutir ,à l'unité désirable. EUes ont 'e u, du moins, l'e nlérite de préparer la réforme que le conseil supérieur a adoptée dans sa derniére session et que l'an~êté du 2·5 juil.l'e t 1910 a ·sanctionnée. Cet arrêté a pou.r objet de fixer et de limiter les notions et les termes techniques dünt -la connaissance pourra être exigée dans les exam'e ns relevant de mon ad·m inistr.a tion ,e t correspondant à l'enseignement pTinlaire ju.squ'au brevet supéri~ur inclusivelnent, à l'enseignement s-econdake des ·garçons et des jeunes filles jus1qu'au baccalauréat ou au diplôm,e de fin d'études inclusiv,e ment. Pour éviter toute err,eUT d'inter:prétation et vous n'lettre à m êm e d'apprécier l'importance de -cette réforme, Je cr,oi's ,devoir placer sous vos yeux quelques extraits -du rapport présenté au conseil sup érieur par ~1 r Toutey , luembre de cette ass em.b lée, an nom de la co-mmis,s ion ·c har'g ée d'·é tudier le projet' et qui a entendu la plupart dès per sonn es qualifiées, en raison de l,eu rs


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études ou de leurs fonctions , pour émettre un avis autorisé sur cette question. Le rapporteur r és ume ainsi Les critiques que l'on peut adresser au système actuel : « Tout d'a.bord, la confusion ,e t le désordre d'une nomenclfiture flottante; le même fait grammatical recevant .des noms dlifér:entS, quri tantôt s'a.joutent et tantôt s'exduent, CO'lllme nOD1 et substantif" veffi.es transitifs ou actifs, intransitifs ou neutres, pronominaux et réfléchis; <compléments de vingt noms différ ents; propositions absolues ou indépendantes, subordonnées, complétives, incidentes, explicatives, déterminative:; , etc., et-c. II: Puis, les définitions les plus variées, d'ailleurs toujours insuffisan:tes, d ',o ù l'on essaie de tirer, pa r voie de déduction cE'naines conclusions trop souvent peu exactes ; des clas,sifications interminables; d.es système s compliqués, 'subtils, ,plus ou moins ingéni,e ux, mai,s précaires'; des notio-n:s étrangères introduites dans l'enseignement gra mmatical, COI1'lme ce verb e attrihutif qui tantôt es ~ I.e Iuoi princiJpal ,d u discours parce qu'il Inavque l'action et tantôt n'eslt plus que l'équivalent d'un participe amalgamé avec le verbe être ... « Résultats. Chaque ;profes'S,e ur ess.ayant penibl,e ment d'a'c-corder son s)'lstème avec celui d·e son prédéces.s,euT ou du livre -en usage, réduit à m ,a rquer en queLque sürte là son effigie, au début de son cours , la nom-e nclature qui lui s,e rvira pour se faire eornprendra ,pend,a nt tpl,e année; l'A:d'min!is:traition obligée de réfréner des initiatives qu'en d'autres circonstances elle eût été heureuse d 'encourager ; un 'V,e rbalitsme vieil1ot, sans valeur édu<:ative, substitué à la féconde €lt vivante étude des textes ; au nùlieu de ce chaos, la grannnaipe prétendant à devenir, dès les c1ass'es élémentaires, une science distinde, se suffisant à ellemême, et ayant sa fin en soi; les -élèves rebutés, moqueurs et, m-a lheureus'em.ent p our eux, échouant aux Bxamens Iquand ils se trouvent en Ip rèsence d',e xaminat,e urs int olérants. L 'on a rappelé à votre cOlnnlission -l'e 'cas d'une jeune fille qui, dans un concours très impol"tant pour elle, a r,e çu la n ote zéro, paree qu 'elle avait nOlnlné un certain verbe intransitif au lieu de n eutre. « L 'effort d e'm andé par certains m aîtres à de jeunes élèves n' est pres'q ue jamais con1.pensé -par un p rofit réel. « Il y a donc lieu de diminuer les exigences graIn'l11.s ticales : d'adop'ter une nomenclature plus simple; d e s ubstituer franch-eluent la gramniaiTe d 'observation- à la g ranl maire de rè gles, d e définitions et de déductio ns, de rompre avec cette idée fau s5P Ql1.e la gra1mmaire est toujours conforme ù la lo gique; enfin de remlplacer Ina-int a rran gem ent artifi ciel par u n ord re mieux en (A suivre) rap pOl,t avec la réalité des faits >1 .

PART][E PRAT][QUE

f ~OIt

LANGUE fRANCAISE ~

Centre d'intérêt: NAVIGATION 1. RECITATION Marine

Sonore et 'blond, ainsi ,qu'une ruche au soleil, Le port, autour de nous, ri,a it au SOiT vermeil. Des caHats amusaient, en se battant, ,la foule. M/Ü'll naviTe roulait doucem-e nt à 'l a houle Paisible 'Sous les yeux du maître d:éhar~é, Et s'en venait parfois heurter l,e bOl'd du quai, Co'm ,m e .s'i,l eût ,g ardé de 's on voyage immense Un doux et long roulis qui toujours recommence" C'était .par un heau soir de jlÙn, ardent ,e t 'l as. Le port enchevêtrait ses vergues et -ses' mâts Dans .des poussi.ères d'OT IUllnineuses et vagues. Les d ,e ux m6les ;au 'l oin s"al/l ongeaient dans les vagues, üOlnme, à l'heure 'Où le v'ent va souffler plus amer, Deux vastes bras tendus aux pas!s ants de la mer. Et -c ent v,a isseaux lavec. ~e ,f lux de la marée Versant aux flots 'leur om1bl"e 'agrandie et dorée, Çà ,et :là ,s ur la mer respJendissante épars, Se hâtaient vers ,l'e ,p ort -a mi, de toutes parts, Et sous Je ciel brillant des prerrrières étoiles, Tout l'océan semblait 'ÜouT'onné de !l ~urs voiles. Fernand Gregh. Le petit marin

J 'ai vu la -meT à Saint-4Mal() La p]eine mer bleue et profo~de ! Rien n 'est auss~ beau -dans le monde! Je serai marin, ,c 'est 'm.on lot. P our commencer, je s,e rai mousse; grimperai le long _des mâts Sans qu'on me tienne par -I,e bras Et riant ,à ,c haque secouss,e . -~e


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je .po~'r~a·i cQunr\ c;t s,~ut.e~; " " ,': .' S.~r le' p'o~t qüi .v~ut ,bien ia rp1a,ge, Et' pu.is res ..gen,s :qe' ~"~qu.~pàg,e . 'Ont tant d'histo~r:es à J.conter;. l

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,J'ai 'vti la ·meT à , Saint-Malo, ' l.a p:leine ·mer bleue et profonde! Rien -n'esf aussi ,beau -d~I1S le monde, Je seflai marin; 'c'-es:f mon lot. Sophie Hue. .

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Le chaland

Sur l'fl'rr.ière de son bateau, !; Le lb atelier -pro,m~ne Sa 'm aison naine Par ,1es can.aux. ' EUe es;t jo-yeuse, et neUe, et Œisse, Et glisse Tranqui1H~ment sur le -chemin ·des -eaux ... .. ,

H,·\tnan:sporte 'des cargaisoris ' ~ar ' tais plus hauts que sa maiSJon ... _'L a -p1pe aux dents, , D'un coup de rein imas-si{ et Il~nt, . Il \ maqœuvre :s on gouvernaiJ oblique; Il s'inwibe de pluie, ,il s'i~pi1~H( de vent Et son- bateau ,s om'na'I1J.lbulique S'en' va, le jour, la nuit, . JOù 's:on ··silence le conduit. 11el'ehaeren. II. VOCABULAIRE

. Un bateau, un vaisseau, un navire, un 'p aquebot (navire de comm,erce, à v. ap eur , ,qui transporte des lettres, des passagers, des marchandiJs es), un cal1go ('b âtiment spéci,ale:ment destiné au transport des mal'chandises), une balique, un canot, une chaloupe (grand et fo.rt 'c anot à v-oi~e ou à ,a viron p-Our le servi,ce -des vaisseau.x)', un -vomer, une ,goéLette (petit bâti>ment à deux mâts, un ë(ha'l and (grand bateau plat -de transport), un chalutier (bate.au qui traîne le cha'l ut, filet .de pêch~, en forme de poche), une bal,e inière (-emfbarcation longue, étroite, légère, servant 'à la pêche de Ja baleine. Canot des na vires de g'uerre et .de cÜ'mmerce dont !l a form'e est ,anwlogue à ,c-eNe de 1~ hal,einièr~), ~'e galère, (ancien navIre' de guerre ou -de 'c'Omm"er-ce, long et de bas b-or:d, allant à la ~'oH~ ou à la rame), un -brise-gJace, un ste.rurner (hateau à vapeur), un ferry-boat (b.at~au .mû par un vapeur ~t ,s ervant -à transporter d'uhe rive à :l'~utre -d'un fleuve, d"1,ln !J.:aç,' etc., les wagons d'un t.raÎn., s'a n,g. 'Op'é rer le t1:a~lb6r.dem,eIH -des' marchandi~es ,e t des yoyageri'ts), un transatlantique.

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Un ,croiseur (navire rapide ,q.estiné à éclairer .l es es-cadres, ,. un 'c uir.assé (navire de 'g uerre protégé par des plaq.ues métalliques contre ~' es projectüe!s), un torpiH~ur ('bateau destjné à placer" à Jancer des torpiilles), 'un porte-avions, un SJoiUs-ma;rin, une ,es-cadre (une des divi,s ions qui cOilliposent une flotte). Etude de quelques mots: La vague, ' les f.lots, la marée, la plage, la falaise, f'e s crustacés, les IDOUJes, :les huîtres, les -crevettes, les -cralbes, les ,hai,gneurs, ,l 'océan, le clap-oti,s des ,vagues, la tempête, l'ourag.an, J'écume 'des flots, -la houle. La marée bass~, lTIOntante, une mer calme, déchaînée, des, flots bleus, ty,a nspar'e nts, agités, houleux. .Se heurter, écu.mer, flotter, défeI.'J.er~ -s'e baigner, inonder,_ mouiJ.ler, s'entrooh-o-quer, moutonner, jail!Hr. ID. ORTHOGRAPHE

a) Préparation: 's'en référer au numéro 4. Le départ d'un paquebot

Le paqueb'Ot vomissait une funlée noire. A ,b'Ord, une -cloche sonna, invitant ,Les paI,'ents et les amllg. à ,l a séparation; un tress.aillement ébranLa le ID:ou:s1Te eiLd-ormi; ,p uis le paquebot, gLissant entre les autres navif'es à l'ancre, ras.a le môle, où des curieux agitaient leuTs bras et des IDouchoif's. P. 111arguel'itte . Le port de Marseille

C'est une 'c onfusion de jurons ,dans toutes -les {langues, de cris -de bate1ier,s, de iportefaix, de mavchands de ,coquillages, entre les -ooups de marteaux -du bassin de rado-ub, le grince,m 'e nt des., gl~Ues, d'Oches de -bord, sifflets de machines, bruits rythmés- 'd e pOffipes,' eaux de cale .qu'on dégorge, vapeur qui s'échappe, t'Out Ce fracas douhléet réper,c uté par le ' tf'emplin de 'l a mer voisine, d'-o ù monte de loin -e n loin !l e mugisse'm ent rauque, ,J'ha1leine de mons.tr'e marin d'un ,gr,a nd transaNantique qui prend le ,1aTlge. ' Et les odeurs .ans'si évoquent -des pays lointains, des quais plus -ens'Olei.Jilés et chauds encore que ·celui-ci; ~es DOj,S de santal de ,c ampêche qu'on décharge, les or,anges, pistaches, fèves, arachides, dont l'âcre senteur 's e dégage. A. Daudet. Une barque de pêche

La barque -était ,prorp.re 'co.m nle un 's ou neuf. EH~ pOl'tait daf1!5 ses flancs un~ ,ancre minuscule, deux 'c ru,che.s d'eau et ' environ c.ent mètres de fin cordage. Dans des boucles de corde étaient un maillet de villaine tournure et une. 'c ourte gaffe. Deux ligne;s" gaTIues de p'l ombs très , lourds l , , ~taient , enroulées sur des d.evidoirs caJ1rês:' ', ' .,', . R,. Kipling~ , . J •

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La tempête

La Iuer im,m.ense roule sans fin les vagues qui montent jusqu'aux d ,eux et puis se creus'e nt 'OOlunl-e une tombe. Un bateau fuit la tempête: :le vent a em1porté sa voile et brisé son nlât. Le hateau m'Onte à la crête des vagues, i'l redescend, 1,1 rebondit de crête ,e n cl'ête. Va-t-i'l sornbTer? Ne ,' a-t-il pas se bris·er sur les écu.e il.s? Mais le nia l'in a Ip ris la raIne et s'est attaché sur son hanc. Etire sur la rame, il ~utte contre le flot, -et la barque vogue de 'Cime -e n cÎlue. La voi,llà au port, tranquiillle derrière la dilg ue. Le na vire dans la tempête

Les lames se f a isaient toujours plus hautes: plus foHenlent 113uteS,€t pourtant eHes étaient déchiquetées à mesure; on en voyait de grands lanllbeaux verdâtres, qui étaient de l'eau retombante gue le vent jetait partout. Il en tom.bait de lourdes masses .s ur .le pont, avec un bruit claquant; a'l ors ,l e bateau vibrait tout entier, ,comme s'i'l avait été secoué de douleur. Maintenant, on ne di'S ltinguait plus Tien, .à cause de toute cette bave blanche, éparpillée. Une gro-s se pluie, qui était venue, pas"l ait en biais, .presque horizontale, et ces choses ensemble sifflaient, cingla,i ent, b1esB'a ient comme des lanières. P. Loti. Sur mer: l'entrée du port

Ef on voyait 'd'autres navires, coiffés aussi de fUlnée, acCOUrant de tous les points de l'horizon vers la jetée courte et blanche .qui les avalait 'c om'm.e une bouche, l'un après l'autre. Et les ,b arques de pêche et les grands voiliers aux Inâtures légèTes glissant Sur ,l e ciel, traînés p.ar d'irrnp-ercepti1bles remorqueurs, arrivai-ent tous, vite ou lentem-e nt, vers cet ogre dévorant, qui, de temps en temps, selllb1ait repu et rejefait vers la pleine mer une autre flotte de pa'q uebots, de bricks, de goélettes, de troi's -mâts chargés d-e ramures emmêlées. Les stealners hâtifs s'enfuyaient sur J'e v'e ntre p1at de l'océan, tandis que les bâtiments à voile, abandonnés par les mouches -q ui les avaient hâlés, demeura1ient 'immobiles, tout en s'habillant, de :l.a grande hune au petit perroquet, de toil-e b1anche ou de toile brune, qui s'emhlait rouge au soJeil. Maupassant.

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enfer; il y a des centaines de cr-é atures humaü~es-, entassées les l1nes sur les autres, d'une façon à peine imaginable, et qui, me'l~ant une vie d'éternels gén1issements, liv;r·ées aux plus -c ruels traitements, faisaient aller les rames et nlarcher le navire. Pourquoi ces horreurs? Il n'y avait pas de vapeur alors; l'art de la navi,gation était peu avancé; les bras de l'homme, appliqués -dir-ectement à la rame, étaient le seul propulseur. Prenez notre plus grand vaisseau: la 's omme des efforts mus'c ulaires dépensés à la -m anœvure 'e st pres1que insignifiante. . Une découverte faite à un bout du monde devient instruDlent de progrès à l'autre bout: un savant solitaire découvre une loi de la nature, -et eette loi, bi-e n connue, fait disparaître des :suppUces, des douleurs et des hontes héréditaires. b) Exercices d'application: s'en référer au numéro 4. IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase -

Le paragraphe -

La rédaction

1) F.oTnlez des phrases avec les Ill0tS du vocabulaire. 2) Conjuguez -les verbes du voc.3ibulaire. 3) En un paragraphe, dites si vous aim-e riez faire un voyage en mer et pourquoi. 4) Rédaction: ., 1) F~ites une rapi,de histoire de la navig~tion depuis les prenlleres pIrogues creusees dans un tronc d'arbre, jusqu'aux puissants paquebots modernes (c. sup.). 2. Si vous êtes déjà aUé en bateau ou en barque, racontez. 3 . Les Ooéans rappro!chent les continents, dit-on; prouvez ·cela (cours supérieur). . . 4. ,Christophe Colomb a découvert l'Amérique; quelles réf~,exlons cette découverte peut-'eLle vous sug-gérer? (cours supél'leur) . Lepon de, géographie: Le port de Bâle; marchandises qui y sont deharquees; l-eur provenance; répartition dans le pays.

La navigation

La puissance morale de la science

Chaque découverte de l'esprit humain cor,r es:pond à un pro.g rès moral, à un progrès de dignité pour 'l'universalité des homrq.es. Prenez une galère antique, un de 'c es grands navires des 'Grecs, si admirables de construction; quel ·e st le moteur? C'est 'la force des bras. Dans les flanc.s de ce beau navire, il y a un

'Spr le bord d'une Jolie rivière, une lourde barque à tirer le 5·3.ble et un )o'li ?anot étaient amarrés -c ôte à côte. Us parlaient; ~e c.anot. pl.aI,gnaIt ~a :barque d'être si lou:r.de -e t -s i lente . .« Quand Je te VOlS devant mm sur la rivière, ruSlaÏt-il je n'ai qu'un tout petit effort à f.a-ÏTe, pour ~e pa;;'s'e r devant. - C'est possible, dis·ait )~ barque; ,mais n as-tu JamaIS Tencontré personne qui aine plus vlt-e -q ue tÛ'l ? » A ce m'Üment, un homme vint, qui monta sur le _


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canot, prit les avir,ons, enleva l' amarre et partait sur 1a rivière. Le canot filait de toute sa vitesse, joyeux de montrer à la barq'ue eOIDIlue H était rapide et b eau. Mais, tout ù ,couip, il entendit deTr1ère lui 'c onllue un bruit de nlOteur: un canot autOlTIobBe arrivait ù t'Oute vites'S'e. L'hmwne qui ramait redoubla d'efforts; le canot bondiss'a it, ,l éger; l'eau tour'b iUonnait à ravant. Héla.s ~ il eut beau faire; en 'que1!ques minutes, .Je canot aut'ÛnlobHe le dépassa ... Et voilà 'q ue l'h01nm.e ne p 'a rlait ,point de retourner à 1'endToit où la barque était restée amarrée. Au bout de quelque temps, la rivière s'élar,git, devint im111ense. De gros navires la s.ill'Ünnaient en tous ,s'e ns et à une vitesse teUe que le petit canot s'e 111eltait p-rudemment à 'côté quand il les voyait approcher. Il était bi'e n effraY'é, le petit c.anot, ma-lgré toute sa fierté; 'e t il aurait bien voulu revenir à l'endroit tranquille où Hconversait avec la barque. Enfin, ,l'hO!lTIllne qui raInait ,s'aTI'êta. Il ,a,m arra son ,c anot et disparut. La nuit, le petit canot eut bien peur; il entendait les voix puissantes des g-ros nav,i res qui !parlaient entr,e eux de long,s voyages, de teffi!pêtes, de naufrages. Et i,l -se s'entait si petit, si ignorant ,q u'il n'osait rien dire. Quand il fut revenu dans son coin près de la lourde barque qu'il avat dédaignée, il ,s e frotta 3'lni'c alement oontre e11e, au risque d'éraHer sa bene peinture neuve 'e t lui dit: « VieiUe barque, tu avais raison, si je vais plus ,rite 'q ue toi, il y en a beaucoup d',a utres avec qui je ne s'a urais fa,k e la course. J"étais un vi'l ain çrgue~neux. Ex'c ase-moi et soyons anllS ».

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qUe l'a1d.e r à prendre conscience .de la partie de lui-mêm'e qui lui des complexes et des refoulements, que la (psychanalyse ne peut échappe, à atteindre ,l 'équilibre psychique, à a,cquérir une plus large ,c ompréhension de la vie et un plus grand pouvoir d'action sur 'soi et sur les aut:1. .,e.s. Si l'analyse aboutit à ce progrès; elle ne saurait être .stériJle. : Après avoir eXlpo.sé ses · raisons, l'auteur ,paSS'2 à l'étude des deux sentiments qui dominent notre vi:e, l'amottr et , l'hostilité, forces instinctives dont il nous dévoile les multÏjples fa,ces et qu'il faut appr,endre à mieux diriger. Le reste de l'ouvrage est consacré à l'examen de .l'homme dans ses divers comportements, .ses gestes quotidiens. Ce ' livre ' sera précieux ·a ux éducateurs, il les éclairera sur les 'c-omplexités .de l'âme humaine, de ,celle .des jeunes en particulier, et sur le,s ressorts ' cachés de beauco'l.l;P .de nos acteS. Lecture attrayante d'ailleurs, fadl.e, dont tireront lar,geme~t profit tous 'Ceux qui veulent parveniT à ,une conna1ssance plus appr.otfondie d'eux-mêmes et des autres.

* Dr G. Rkharr-:d - La P ,sy,challialyse de .l'homme normal _ 1Jn volume de 136 pa.ges, 14x23 broché, Fr. 6'.25. Labrairie Payot, Lausanne.

LA PLUME SUISSE DE L'ECOLIER SUISSE

BIBLIOGRAPHIE Dr G. Richard LA PSYCHANALYSE DE L'HOMME NORMAL

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La IPsy,chanalyse est une science résolUJlIlerut tournée vers lia vie; elle poursuit un but d'hygiène mentale. J'~squ'id, il est vrai, on la ,cons~dér:ait :surtout ,c omme une méthode de traitement de·s névroses; 'f iais -audourd'hui, on Il':éljplPliq'Ue éga,1em-ent cà l'homme n or.m ail , et elle s'avère même plus utHe au 'commun des mortEls qu'aux m.alades. C'est du moins ce qu1affirme .dans son nouvel ouvrage, 1e Dr Richard qui arvait déjà. montré précé.demment l'aide que le psyichanalyste peut apporter au mor.aliste. ,Au cOoUrs d'une expérience féconde, il a constaté q"'-1'une foule de conflits, de malentendus, de divisions seraient évi1és ,s i nous :possédions de notre personne une notion plus comiplèfe et ,plus .êohforme à lu vérHé. D'aucuns penseront peut-être qu'il 'e,s t inutile d'entraîner des gens bien portants à ~ne' àu:to-a,n~lyse stérile et à se regarder vivre ~u lieu d'agir. A quof'l'auteur répond ' qù'aucun ,homme . n'.es.t à l'abri

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