L'Ecole primaire, 28 mars 1952

Page 1

>~. PiUeloud

Barthélemy, iDIt. ". ' ·i -

R é p e rto'rr e" · 'tl· ~ · ~·1 1 Cour~

" ', . '

.'

._ .•• •• 1. . ..

Sion

~~,

SI ON, 28 Mars 1952. : 1

~. . .....

12.: .

71ème Année.

"

.

B onn es ' Adresses

prépa,·atoire à l'Ecole N or,nale

Co èg

Ste Marie, Martigny O rganisé dorénava nt depuis Pâques

Donne le maximum de chance de succès

Entrée : 21 a vril LIBRAIRIE

A. MONTF RT

Teinturerie Valaisanne

MART IGNY-VILLE

Jacquod Fr èr es Sion

Tél. 6 11 19

1I1ugasin: Gmnd Pont

Toutes Fournitures pour Ecoles.

La maison de confiance

L'instituteur, après le dur labeur de la journée sera heureux de jouir des plaisirs de la famille et de se délasser dans des meubles de la

Maison A. GERTSCHEN, Fils, Brigue Représenta n t: M. 'OTTO GERTSCBEN -

Con fection - Chemiserie Tous articles de travail pour messieurs et garçons

Aux Galeries Sédunoises A• RODUIT ,. SION

avenu e de la Gare

,

SIERRE.

Gilliard, Siol) La bonne bouteille pOli,.,· les bons aBRis

g e du

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORCANE DE LA SOC"~TÉ VALAISANNE D ' EDUCATION

Société Mutuelle 20 agences dans le canton .

Contrôle officiel permanent.

Toutes opérations de banque aux conditions les plus favorables.

AB 0 N N E M EN T A N N U E L: Fr. 7.50 Les abonnements se règlent par chèque postal!! c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement To ut ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre -

-

Les annonces sont reçues exclUSivement par - -

PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Aven ue d e 10 Gare Téléohone 2 12 36


SION, 28 MaTs 19,52.

R,épertoire des Bonnes Adresses

Fédération Valaisanne des Producteurs de Lait ~ Sion fourniture s

Léon Imhojf

d'éeole et de bureau

PAPETERIE - RELIURE ENCADREMENTS

Tableaux noiro;

1

ORGANE DE LA SOCIËf~ VALAISANNE D'ËDUCATION

SOMMAIRE: Nécrologie. COMMUNICATIONS DIVERSES: 61ème cours normal suisse à Baden. - Choses qui font plaisir. - Examen d'admission à l'école normale. - Coin de la gymnastique. - Le métier c'est ce quî unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Vu~s de Napoléon 1er sur l'éducation des filles. - La composition française. Ecoles spéciales de Hollande. - La radio à l'école. - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. Bibliographie.

KAISER &Cie, S.A., Berne

SION

Tél. 210 70

71 ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE

Pour la volaille :

Fourrages "S EG"

No 12.

Rue du Marché 19-."

La machine à écrire pour tous

N ËCROLOG 1E

Fr. 230.-

Autres modèles à Fr. 370.- et 470-

LOCATION - VENTE 1

(Demander conditions)

OFFICE MODERNE - SION E. Olivi er-Elsig.

Cll E"

ORSAT l'Ambassadeur des

Vins du Valais

t

1

1 PAR CORRES P ONDA NCE nous vous garantissons l'étude des langues et des branches commerciales avec d iplô m e fi ual en 6-12 mois. Demandez prospectus. E coles Tamé , L u cerne, 30 ans d'expérience.

Marie-Thérèse Moulin

E'1ever une tfami:hle de 10 enfants., d.onner à 'c hacun une solide formation chrétienne et une bonne éducation, c'est une tâche qui paraît au-dessus des poslsibiTiMs actueUes. Or, M1adame M·arieThérès.e Moulin, que le Seigneur vient de rappeler à JLui, a accomp1i cette tâ'c he avec un oC'ourage exemplaire. . CO'mm'e m'a îtres'se d'école, la d'é funte s'est fait apprécier des parents 'e t des autorités de Vollèges où elle a , ~ns.eigJl!é durant 15 ans avant de se ,c onsacrer entièrem.e nt ~ 'sa heHe famille. Durant 'c es dernières :années, iLes épreuv.es ne lui ont pasi été ép'aTgn é es., m~s ~He les a .s'~pportées avec com'age et résignation, Les .offrant 'à' Dieù pOUT s,e s enf.ant's. Aus:si 'la mort 1'a-t(-'Ile trourvée ipl'lête là :paraître devant :I.e Juge éterneL La population de Vollèg~s tout entièl'e, u:ne foule d,e Ico:n naissance venues de partout, lui ont fait une escorte d'honneur jusqu'à l'église par.oissi.ale, en ,c e j.OUI'S 'g ds de ;l a St-J.oseph. Les autorités ·e t les cla's.ses primaires de Chari:at une nombreuse oohorte d'institutem~s 'e t d'instituti'ices étaient v~nus apporter leu~' 'profonde ,s ympathie au père ,épl'Oré, notre col1ègue Antoine, instituteur à Char:rat, à "son fils Michel, maîtr,e aux COUliS. professionnels, à tous ,s es enfants dont les derniers âgés d'un peu plus d~ .10 ~iIl'S, au.r.a,Î'ent .encor-e . ~anteu ' besoin de l'appui et de l'affe·c tion d'une mère. , .Nous ,présent,o ns' à la famÜle durement épr~uvée, nos ,cond.oléances émues et 1'-as surance de nns prières. . " , ' Cl. B. . 1

.,

. .

.

.

~ ~

~

.

,4: ~'

I~

' ...... ,

' '' ,


379 -

Les cours 2, 5, 9, 12, 16, 17: l8, 25 sont destinés aux col-lègues de langue allemande. Les cours . 8a, 12a, 22;a, 23a sont dirigés par des collègues de ,l angue française. Le: COUTS est dirigé par un coUègue de Baden qui -c onnaît pa:rfa~tenl·ent le frança.is et l'italien. Les autres cOUI~ figurant dans la Uste ci--des:sus sont dÎTi,gés ,p ar des cO'llè~ues de .kt. Suisse a1Jlem.ande; dans -c hatc un de oes cours, des traductions en français seront faites, dans .la · mesure du pOSisible, par le maître de cours ou par des .p articipants.

61me cours normal suisse à ,Baden du 14 juillet' au 9 août Liste des cours et des chefs de cours Cours d'une semaine, du 14 au 19 juillet: Prix du cours

1. Etude du milie,!-local, M. J . vVahr.en.berger, Rorschach, Fr. 35.-3. Des~in, degré inféTieur, ' , ' " Mlle, R. HunzikèT, Küttigen AG· Fr. 35.~ 4. Le chant et la musique populaire à l'école, ~. iW. Gohl,. Zudch Fr. 35.-- . du 21 au 26 juillet: 6. Caisse à sable, degré inférieur, M. F. Gribi, Konolfingen ;F r. 35.7. Dessin, d~eg:ré ·moyen; M. M. Eberle, St-Gall " :Fr. 35.1 • du 28 juillet au 2 août: Ba. DesSin au tableau noi'r> 'M~ E. Pa:hud, Laùs~nne Fr. 35':!T 10. Caisse à sable, degré supérieur, M. F. Gribi, . Konolfindellt Fr. 35.Il .' Dessin, degré -supérieur, M. W. Kuhn, Aarau Fr. 35.Cours-' de deux .semaines; du ' 14 au 26 juillet: 12a. Ecole active ,1 e et.· 2·m:e années,:' Mlle L. VuiUe, Neuchâtel Fr. 40.13. Ecole' ,a'c tive, 7me-9me ann.ées, M. H. Kesif:enholz, Baden , Fr'. 40.-.:...... 14. Biologie, M. H. Russenberger, Schaffhouse Fr. 48.15. Modelage, M. E. Rehmann, Lauf.enbourg Fr. 48.. du 28 JuiUet au ' 9 aout : '.'. . 19. Physique, et chimie, M.. ,p'. Egg·m ann" . ~eukirch-Eg. Fr. 48.-20. Sculpture, M. F. Friedli, Hubbach BE Fr. 48.Co.urs · de " t~~is sem~ines~ 4u 21 j~iliet a~ 9 août:: : '" ~1. Activités Ina,nuelles degré inférü~ur, . Mlle G.. Liechti, .Go~ p. Langnau Fr. 55.~ COU1'S de quatre semaines, ' du 14 juiUet· au 9 août: 22a. çartonnàge, Mt: R. K~ssling, Vevey . Fr. 80 ....J.. 23a. Traùail Sur ' bois, M. E. · Baeèhto1d, 'L ausanne ' Fr. · 18·5~!~ 24. Travail sur métaux~ M. H. Ett.er-, St-GaH Fr. 85.-

au

'Choses qui font plaisir

~

Le personnel enseignant aura, appris avec un grand ' -p lai's ir que le .conseil d'Etat vient d'investir Mr Volluz, instituteur ù Ol'sières et vice-président 'de cette commune, de 'la charge de préfet du district d'Entremont. Nous félicitons notre collèg'!e pOUl' 'c ette distinction flatteuse et méritée, dont l'honneuT rejaiil lit sur toute la corporation .

.* * * Et . Ml' 111 eytain, de qui nouS! avons pa-d é dernièrement, a conqui-s un nouveau galon, . ayant été promu par 1e Cons-eH fédé_ral du grade de -lieutenant-colonel à ,celui de colonel. Honneur a lui. ' .

**. Enfin, notre ancien col-l ègue et ami l11arc Revaz, actuellefilent 2me vice-président du Grand Conseil, a'ccédera en mai pro,chain à la 1ère vice-présidence -de. la · Haute .AS's~m:blée dont le Grand B~lli;f sera ]l,lr llnhof, l'anrden rp:rés~dernt de notre caisse de retraite, 'a uquel nous ,c onsacrerons un 'a rtide daiIlS notre pro., chain numéro. Cl. B.

..

EXAIMEN D'ADIMISSION A L'ECOLE NORMIA:LE

,. -Cours ptitparqto.fJ:e

,

'.

,', "

;Pour dÜ'~nera ux c~di?ats ' à ....l'E:co:1e .n~)J;m,.'ai~ . l' occasion de m~-eux se préparér il 'satisfaiTe' aux exi,gences actuel'les et futures ,d-e l'ex1aJ,Ilen d',adlnÎ.ssron, ·. l-e . oou~s :p réparatàire 'Îaèùltatif du Collège ' Ste Marie dec.Martlg,n y dUr€Jl"a 'd ésormais, comme cel~i des .j~une.s fiHe.s, :une . a:n.né~ . scolair:e .c:omplète; ,s oit de- .Pâques .a Pâques. · La rentrée pour ~tte )inp.ée. -J~52 ;flur,a lieu .' Je. .2~ ,avrŒ Pri~~e çle -s'ins'c Iire ;auprès .de. la D}re~*io.ll du Ço'pège Ste Marie-. ~.

'.1 •

\

l

'

" ~.

"

,." ,

- _ . .:,.0 ,: .•. -- - - -

:'," ••

",'

•• .•• , •. -,;

.

' .:~

.-


G

:P"',·,Q~-P~:;)~-~:)t-~~Q:-~~~~~~~~~~~~~~~>f.n~

i

ILE COIN

DE ]LA

fi.

GYMNASTIQUE ~

rn. G. \7. R.

.-

COURS DE JEUX ET ATHLETISME

L'Association des -M aîtres de gymnastique du Valais ro-llland organise le dimanche 6 avril à Martigny, pOur .inS'tituhices et institut,e urs, un cours de jeux et d'athléti's me.

Rassemblement: 9 heures, ha'Ue de gYllluasti,q ue, Ma:rtigny- ViUe. Office divin,' 8 _h eures, église pa:roissiÎa,I.e, Martigny. Indemnités,' frais de déplaoem,e nt et une indelllnit-é de 5 fr. lnscriprions: juslq u'au jeudi 'SOiT 3 avril, auprès· de MI' E. 'Bovier pro.f.ess-e ur de gymnastique, Marti,gny. Téléphone: Sion: 2 21 06.

Rssemblée ,générale de la société des institutrices du \7. R. Elle se tinedra à Sion, è l'Ecole Normale des InstitutriceJ, le 17 -avril 1952. . Le ,Con-üt.é s'e fait un plaisir de vous y inviter et de préparer pour -vous une Journée de pTofit et de délassement. Celles ,q ui ne ·c onnaissent pas encore le nouveau bât~men~, ~_uront le plaisir d'en apprécier lia beUe ordonnance, la sImplIcité élégante et tc onfoTtahle.

Ordre du jour: 9.15 'Meslse pour 1es membres défunts dans la nouvelle chapelle. 10.00 Séance, administrative dans la salle d'étude du nouveau bâtiment. ,a) Rapport SUT l'a~tivité de la société de 1950 à 1952. b) IComptes de la S. 1. V. R. ,c) Nomination du Comité, de la Présidente et des représentantes de chaque district. d) Nomination de membres d'honneur. e) ,Conférence de M.oœsieu;r l'abbé CreHol, Recteur de Châteauneuf: Notre terre et l'école valaisanne. f) Intermède ' surprise. g) Propositions individuelles et divers. 12.3.0 Dîner de fête à l'Ecole Normale. IChères col'lègues, Je Comité lance un appel -pressant! Prière instante de s'inscrire aSsez tôt pour le dîner auprès de la Dir·ection de rEcole Normale. Ayons à cœur ce geste de oourtoisie ·e nvers la maison ,q ui nous r ,e çoit toujours à bras ouverts. Le Comité. 1

TOURNOI DE BASKETBALL

Le dÎlInanche 20 a vrÏ'l aUI'a "Lieu, dans la halle de gymnastique de M,artigny-Vi N-e , 'n ouvellement équipée d'une installation ~1.'églementaÈf\e de bas ketball, un tournoi de bask,et or,ga:nisé pel'

l'A. M. G. V. R. -Les insrtitutdces et les instituteurs désirant participer à ce tournoi sont- priés de s'organis·e r en équi,pes de 5 joueurs -au Ininimum et ' d'jns'crire ces équipes l3.uprès de -MI' E. Bovier, professeur de -g ymna!s tique, M-a rtigny tél. ~ion 221.006. Tout le personnel enseignant est cordialement invité à cette journée -où t'Out le mond·e aura la possihilité de jouer, des équipes pouv.ant être faites sur place. Des renseignem.ents !complémentaires sur cette jomnée paraîtront dans le plx)ichain numéro de r « gcole pp'mlaire }). u

ECOLE ET SPORTS

»,

GRONE

Prochaine réipét.iti-on: Vend~edi 4 avri'l, à -20 heures. Tous -présents à la .salle ~e gym de GrÔne. GROUPE DE G~MNASTIQUE DU CENTRE

Prochaine répétition: Lundi 7 a.vril, à 19 heures. Tous présents -à la salle de gym de Saxon.


Pour préparer Pli-ev-

ci.

-

la fête de Pâques

en deux

une (eu/Ile. de pCLp/e.r

dl2. seIner 2.

..Pc! calquer 3.Co/leJ-

.

J'-'$qu

,

le moil! faces ;ntér;eures les

01.-1

pOln

fi Ile!

le'

~. Q C.

1.

1 . ~

IP

~ .

....

~' .'

L' )

l

--,....-"""",-;;:,

'

• .1 • ~

1

383

En marge d'une

bel~e

journée

·L e 9 mars, une' soixantaine de IÇ.O'S · co'Nègue:s as:siSltai'f.m t à la journée de récollection que Monsieur l'Abbé Zundel, revenu de Paris, 'avait !promis de nolUS ·accorder. C'est un Ides thèmes ,c hers à notre ,conférencier que ,l a Corn':' munion des Saints ·e n .dehors .de laquet1e il n'y a pas .de Vie. Ce que nouS' avons :r eçu p,e ndant 'c es heures est donc notre trés'o r -commun, 'chèl~es .a mies absentes, ,chacune .de nous vous englobant dans le .grand circuit trinitaire où personne ne reçoit que pour donner. Quelque:s,- unes d'entre vous .o nt .s i gentiment ex,. primé l,e désir .d'un ,c ompte-rendu i que j'ai ghmé à leur intention ·d ans. le carnet de .notes de l'rune entre l'Cs, soixante, quelqu.es mièttes dont elles voudront ·. bien ex'c user le manque de cohésion et la facture trop personneLle. ,C '·est ,l e privilège du génie et ·d u laIent dk 'creus'er ·e t d'atteindre :au del/à de notre ISIUperficialité habituelle, 'Ce monde intérieur plus :r.éel que l"autre ·mai.s qui échappe' ,à notre inattention. L'Homme Rév.ol·té d'Albert Camrus ·est !précis:ément une œuvre [ort'e ,q ui ohlige là rep:r.endre 1e ·contact. Non que le problème qu'eUe pose s'Oit nouveau, il est le même ,q ue ·c elui qu'Ivan. KaramazoOvdévelopp.e dan'S' la Jégend~ dll Gr.and Inquisiteur: ·c elui du mal, de la souffrance des petits ' enf.ants et son ,c orol: laire celui de Dieu. La p:tll10sophie pure ne '1e J'lés'Out pas~ . il n'y a pas de réponse humaine à ·ce scandale, H n'y a pas de solution en dehors de la Croix de J:ésU's... auquel . -Camus ne :croit !pas. Et puis'q ue le m 'a l est impossible dans un monde -cass.é et ho.stile, du moins fa non-acceptation d'.u n :m onde :tClI · qu'il est fait, d'injustices, de b.asse,~lSes et d~ 'compr.omissions maintient la ré'v01te et la Teeherohe des moy.ens de 'm inimiser le mal et de réparer dans la ,créatiori tout ·c e qq.i peut l'être' <(' Après' quoi ~~s entaTIt,s mourront .toujours injustement, m ·ê me d.ans la Sodété parfaite». (Powr Gamus, :}'hom'll1;e, fruit de la terre, ne Ipeut s'en a>c:c@mmodeT, il y a chez .lui un sens profondémeq,t émouvant de · la valeur de l'homme et de la SQ1i:~arité qui lie les hommes entre eux, ce qui le situe à ; l'opposé .d e la. :révolu~ tion dont :le credo ,est là fOf'lce auxm'a ins d 1un seul, maitlt~ue dans le slang en vue d'n'n aveniT paradisiaque et terrestre 1 ,Camus ,q ui ne croit pas en Dieu devrait lo.gi'q uement t~oU'~ ver une répo.IlJSe au problème du mal; :caT si '· Dieu n'est vrai, rout est permis. Son ar;gum,e ntation viserait uri Dieu tyran d :un monde 'e sdave, elle ne porte pas ISUT le Dieu intéTieur révélé par Jé.sus et dont la S.am aritai ne, -cette f,e mme de petite vertu, d ·ls.ons.- nousavec une pointe de pharisaïsme, eut ,l a première cônfidénce. Le problèm.e qu'elle pose est tout extérieur' ét for~ malitaire «Nos pères ont ·a doré MIT cette monta'g ue et vous


-

384-

Juifs, vous dites que 'c"est à J.érusalem qu'H faut 'a dorer ». Et Jésus: « Dieu ,est ,e sprit et ceux qui l'adorent doivent l'adorer en e8IpTit et en 'vérité». Il semhle ·que .camus n'ait jamais rencontré un de cesadoTateurs ... D'autre !part, la foi es1 un don, une l'encontre ·avec -celui ,q ui est au dedans de nous une Réalité qui n',e st p.as nous et 'q ui pourtant est notre vie ·et notre respiration, une Présence d'amour qui fait jailliT la 'sour'ce de Vie pTomise à la fem,m e du puits de J a,c ob. Dieu ne ·manque pas au Tendezvous, c'est nous qui ne sonl'lnes pas là. Notre histoire a quel1que analogie avec ,ces ondes ultra m'a gnéHques ,q ui nous entourent de toutes paTts, 'c hargées de mess.a ges et de 'Ill'l1si'que, mai'S qui nous échappent, faute d'un 'r écepteur. Et :flant .de chos'es en nous empêchent periurhent la 'réception: le bruit que nous faisons avec noulS-'mêm,es et 'c e repliement S'lIT 's oi qui inter,c epte la générosité' divine p'révenant Is aris cesse la nôtre. M'a is il nous est 's,i ,facile de fai.re échec à Dieu, d'inte'f1cepteT, d'éteind'f1e, de refuser, de faire ,m ourir ,Celui dont nous vivons. Dieu a couru oe ris!que incToyable en nous dotant de notre libeTté de se voir contraint à :J'impuissance de nous ,ohalliger malgré nous. Ainsi l'Amour est la première victime du ·m al, un .de 'ses caractères étant d'êh'e sans défense. Jésus sera en agonie jus.qu'à la fin du monde», PaSical est entTé dans la ,compa:SJsion du Chri'st. Si je sais que Dieu ,e st la première vi.ctime, le problème du mai ne peut p1us: m'.a:plpaTaîtTe comme une s,impIe recherche phi,l osophi.que, m'a is 'comme une équation personneUe. Peut-être comprendrai-je .avec mon ·c œu:rcette :paro:J.e qui termine la Fem'm e Pauvre: « Il n'y a qu'une douleur, ,c ene de ne p.a's être des -saints»; car ceux-d sont enh"és dans la ,c ompassion de Celui qui continue à diTe: «Venez ·et voyez s'il es.t une douleurcomparaible à la mienne» et dont « rout 'c hTétien est l'image vraie ·q uoique iu{}i,gne» à 'l aquelle des hommes 'sincères comme Camus n'ont peut-être pas tort de faÎTe grief d'uné absence dans le monde. Y. ' G.

GRAND CHOIX

HARMO NI UMS

neufs et occasions• . VENTE ~ ÉCHANGE ~ LOCATIONS ~ RÉPARATIONS ~ REVISIONS ,

Recueils de chant Musique' pour

~~~Oni~l~ ~ue

Devis sans engagement.

~ . ~ d:r~ . .

~ ~

SION '

PIANOS et Instruments de musique.

P AIRTIE PEDAGOGIQUE Vues de napoléon 1er sur l'éducation des filles ' (Tiré de l,a correspondanoe de L. Veui1Jot) « Napoléon qui savait, en vertu de s'On bon ·S'eus, é1ever les 'S oldats et former les armées aurait su aussi, par le même bou senS, parf a Îtlemie nt élever les ' fiJ,les ·e t fOl'm'e r des mères, ce qui n'est pas moins es:s-entiel 'q ue de rég'l,e r 'lIes a,c adémies, chose à. quoi il s'entendait enoore. Il 'e srtcuri.eux de l'écouter sur -ce point et de voir oom'm ·ent il retrouve pal' la foroe ·de s'a raison. les traits de la femm:e forte teUe que 1:a dép.eignait Salomon. Voici donc le doc'lI'm·ent que nous recomllnandons aux mooitations de ,c,e ux qui auron1 des fHles à marier et de ceux qui auront -des épouses à prendre:

Extrait d'une note dictée pal' l'empereur Napoléon

SUl'

l'éta-

blis s'e ruen t d' E'c:ouen. Finkenstein, 15 mai 1807. Qu'apprendra-t-on aux demoiselLe.s qui s,eront -élevées à Ecouen .? n f.aut ,c ommenoer pal' la religion dans toute sa ,s évérité. N' admettez à ,cet éga:r:d aucune modifkatio'll. La religion est une importante affaÎ'fle dans une ins1ituti'On pub1ique de demoiselles. Elle es1, quoi qu'on puiss'e dive, le plus Sûr garant pour ·1es. mères et pOur les maris. Elevez-nous des ,c royantes, et non pas des Taisonneus'es. La failblless-e du cerveau des .femmes, la mobilité de J.eurs idées, leur destinat1>on dans J' oTdre social, la nécessité d'une cons.tante et p.erpétueLle Tésignation et d'une s'Orte de ,o harité indulg.ente, tout <oela ne peut s'obtenir que par la religion; j-e dés!Îl";e ,q u'il sorte d'E'c ouen non des fem,m 'es très ~lgréabl.es, m:ais des fem:m ,es v'ert'lLeus.es, que leurs agréments soi'e nt des mœw's de ,c œur, non d'esprit et d'amus,em.ent. ... En général, il faut les Ü'clc uper toutes, p,e ndant le s trois. quarts de la journée à des oUVT:ages manuels; eHes doivent savoir faire des Ib as, des ,c hemises, des broderies, enfin toute .es;pèce d'ouvr3Jges de fernme. Je ne sais pas s'il y a Ipossi:bi'lité de lie ur montrer un peu de médecine et de phaTm:ade, du ffi<;>ins de cette espèce de médecine qui est du ress'Ort d'Uine ga-rde-mal'a de. Il S'eTait bon ·qu'elles eussent un peu de cette partie de cuisine qu'on appelle.


-

386-

ofifi,oe: Je 'v:orudra1s ,q u'une jeune tille sortant d'Ecouen pour 'se trouver à la tête de son ménage, sût travailler ses robes, TaCCOmmoder 'Les vêtem,e nts de 's on mari, faire la layette de ses 'enfants, proc'lLTër des douceuf\s à s'a petite famine, s'Oigner s'On mari et s,es ,e nfants, s'ils s'Ont malades, ,e t savoir, '3. ' ~et égard, par,ce qu'on le ,Lui aurait incu~qué de bo-p.ne heure, ce que les gardes-ma!lades ont apprÏlS par l'habitude, Quant à la nourriture, cHe ne saurait être trop lS~mp1e: de la soupe, ..du bouilli, une pe;1Îte entrée. Il ne faut rIen de plus. H,faut que leurs app.artements -soient meublés du tTavail dè ' leurs mains; ,qu'eUes fassent eUes-mêmes leurschemis-e:s, leurs Ib31S, leurs robes" .Leurs ,c'Oiffures. Tout cela ,e st une grande alffair,e dans mon opiniop. J.e veux faire de ces Jeunes filles des femm,es utiles, cerbun que j'en ferai par ID des femmes agréabl,e-s. 'Je ne veux ,p as ·c heTcher à en faire des fellhlIles agréables, parce que j'en f.erais des petites maîtress'es. On sait se mettre quand on fait soi-,m ême ses robes; dès lors on se met avec grâce. ,) N. B. Ces Lignes noUis font penser au grand Is ervilce que Ml' le ,Conseiller d'Etat Pitteloud rend à notre canton par l'institution des Ecoles ménagères, aux'q uelles il voue une · sollidtude part.iculière, et qu'il est certainement très heureux de voir se multiplier de plus en plus. Qu'il en s'Oit chaleureus'e ment remercié, et félicité de se rencontrer dans ce domaine avec un homme tel que Napoléon. J.

ùa composition française Nous avons vu jusqu'à maintenant t'Üus les travaux d'approcher peTmettant à nos élèves de mettre 's ur pied le grand œuvre de ,l a 'c omposition, quj ,c onstitue le ,s ommet de l'aoptitude à rédiger. Les -efforts 'q u-e nou:s aurons ,a ocomplis pour développer J'.esprit d'observation de nns élèves, pOUl' f.aire -l'éducation de leurs 's ens, de tous Leurs sens, 'cet enrichis>s:ement du vocabuLaire auquel nous 'aUTons contribué pou.r un·e bonne part, nous permeUent de rePous!s,e r les reproches que iP'a yot ,adres-se à l'éeole, m1ê lne si les l'ésuJ.tatis n'nnt pas été ,a ussi bons que nous J'auTions souhaité. «Je n'ai joam'a is reçu ,a u ,collège, dit Payot, un enseignement de la ,c omposition française. Rien 11.',eslt changé, comm'e me l'écrit un proviseur de ,c ollège: «L'élève ne ,c onnaît pas- les règles élélnentaires de -la 'c omposition. 'C',e st le mal ·c haque jour constat'é; Qui enseigne ,a ux élèves la m,anière ,d e développeT une idée, de la mettre en valle ur, de lI a li,e r à eell,e qui suit? Chaque Ip rofesseur suppose les règles ,c onnues ,e t ne manque pas de récri'm iner contre l'ignoranoe du grou.p.e qu'il Tleçoit tous les ,a ns, ln ais il 'Sl€, gard-e ' bien à :s'On tour, de .co.IIl'b}.er lI a laocune.}) « L'éducation

.-

387-

des sens ·e t de l'esprit .de .composition ,n',a pas 'été faite pendant; la première soolarité ,et eJle .e.$t là reprendJ.'ie tout ,e ntière }), dit ,un profeS'sleu:r d'école norma1e. A l'agrégation même, « il esi vrainl'ent trop visib1e qu'on n'a aucune habitude d'écrire, qu'on n'en a jamais appris les règLes . }). L'ens'eignement de la langue français'e d·ans .les classes ' de ,grammaire ,m ,e paraît : 1. Irréel, pavce qu'il n',e xist,e pas... ou :si peu. , 2. Inerte, ,pafice qu.e :te professeur ne fait rien pour le créer étant 'conva,i ncu 'q u'on ne peut -6nsieigner le français sans faire du latin. ' 3. lmprobe., 'ce ,r.ésultat ,c ',e st la faiIlHé de la compÜ'sitio'n ». Le but de -l'enseignement du français, 'a-t-on dit, est ,e xpression ,e t ,c ompréhension. C'est par la oompÜ'sitiori que l'on exprime s-es pensées. C"est à -cela 'q ue doit tendr,e notre ,e nseignement. Si nous ,a vons 3lppris à nns élèves à observer par tous leurs sens, ,e t à s'exprhner oralement -cl',abo.rd, ,c orrectement en de nom'b reux exerciees d'élocurtion, si par des ,e ntraîne'm ents ré,g uliers de phraséologie ils .ont -été a,m enés pJ.'iogre!Slsivement il bien sentir 'le ,r ythnle ·,de la p'hl~as,e, à .employter à propos les diverses fonnes affirmatives, négatives, interrogatives, si nous avons ,e nrichi leur vocabulaire par -l'étude systém.a ti'q ue des synonymes, des homonym'es, des ,c ontraires, des fa'm,iHes de mots, il ne restera plus beaucoup à faiTe, ou plutôt, I,e Teste viendra aisém,e nt. Nous leur ferons bien ,c.omprend·.r;e 'q u'i'ls doivent lexprilm er ce qu'ils s'e ntent, ,c omme ils le pensent av,ec une fidélité SICTUpUleuse sans omlbI~e de grossissement ou d'ernbeHissle m,e nt; à 'cela se borne en ·effet l'art d'·écTi.re. Voi;~à pourquoi après 3'voir fait pendant -quelques années avec ,m es élèves des exel'cices de stylistiqu.e trop 3J:tificieiLs pour nos class'es primaires - Méthode Legrand - j'ai abandonnéceUe formule pour -en rev,e nir à des exeTdces plus simples de phT3'sé'Ologi-e, tirés ,p our la plupaTt du livre de lectulie. Nos élèv,es n'ont pas à s',e mbarras's er de métaphores. Ceux qui feTont }oeur ,c lassique apprendront cela -en réthorique; quant aux autres, il convient avant tout d'en faire des hommes d'action, non des phraseurs. Quand 'On écrit, il .faut dire ·ce que l'on a dans le ,c œur pour le ,c ontentement naturel de :son Ic œur. Or, .la composition libr'e, je rai déjlà dit ,aiU,e urs,est 's.ans ,contredit -l'ex·e;rcice qui permet le mieux ,à l'enfant de dire oe 'qu'il sait -et ,ce qu'il s,e nt: à la conclition d'avoir été -entraîné à l'aort d'écriTe par des exercic-es de phTaséolo:gi.e. ' Et .u'on ait fait son édulc.at~on des ,s ens. ·Ca:r dans nos ,c lassles primaires, n'Ous devons faire discerner à no:s élèves les teintes, les lignes et les form'es" les .attitudes ,


-

388-

les ,g estes et les propor tions, le jeu des hlm~ères, ,c e qui constitue tout un travail systématique .de préparatIon ,e t de phraséologie qui les amène aus:si à employer le <1110t juste. , . Après une telle prépal'ation, si nons ne demandons pas a nos é'lèves de décrire les objets ou des scènes qu'ils n'.ont ni vu: ni. ('.onnus, ils écrir.ont a'ssez aiséme'n tce ·q ue nous Jugerons a propos de Jeur faiTe l'édige r. Si nous savons surtout }Je's placer dans le milieu, si nous les plongeons ,d ans 1econC'f'et, d~ns les couleurs, dans les l,i gnes, dans les .odeurs, les 's'Ons, les attitudes , que nous Leurs avons ,s y stém;ati:quem,e nt ~ait ol~se~· vr.eT da,~s de nombreux exer cices pTéalables, Ils se ,s entIront a 1 aise. Fal'sons leur obs'e rv-e'T la pLuie, le vent, la neige, l'orag.e, l~ fOTêt, les labours, 1es troupeaux qui pais's ent, les ;plante~, 'qUI pous~ent , vJerdis-s,e nt, fleurissent et donnent des rPluts ·m urs ; un ar.tIsan au travaoil. Comme le dit fort 'b i'e n Po-riniot, qu'il s'agi-sse d'observa t ions objectives ou su:b jectives, d'ima,~nati'Ün ou, de l'ais'O~lI;em.ent, les sujets proposés doiv,ent être précl:s, mesu res, et tl'aIte·g. avec sincérité. Le printemp.s, .J'automne, .}'hiver, rété, Ile g.endarme, la va'c h e. Ces titres doivent être ,m ieux pl~écisés, les sujets sont trop vastes. Il ne faut pas voullOi'r exiger non plus de trop longs -développements ; un bon par agra.phe bien eondensé vaut mieux qu'une longue rédaction touf:f.ue où tout est mélangé. Donnons aus'si parfoi.s des sujets pratiques, l'apports, ,co·m ptes r endus, m·a is à la 'condition .q u'ils 's'Oi'e nt th ès de l.a vie de l'école. Tout.es les loettres ne sont pas à bannir, mai-s il fa ut .J,eS 'choisiT en r.appoTt 'a vec la vie .de l'enfant. « ,POUT faire de bons correspondants, a dit un hom·m e d'.affaires, appTe~ez. d'abord le français à vos élèves'; Je me ,cha-r·ge du reste, qm V1endra tout 's eul» . J'ai es,s ayé dans m·es <Classes les échanges inters'c olaires avec l'école de Roche (Freinet, journal imprimé). Je n'ai pas l'éliS·s i à enth'Ûusia'smel' mes élèves. Probablement m'y suis-je 'filaI pris, ear -oertains nov,ateuIiS 'S'ont enchan.tés de ·Oe genre de correspondance. Inspir.on.s-nous aussi de cJes 'p aroles de Pestalozzi en parlant de l'enfant: « Tout, entièrem'e nt tout ce 'q ue tu peux lui enseigner ,p ar la nature intime des 'cho.s·es, ne le lui e~-srei,gne pas par des ·p aroles. Laisls,e -le voir, ent-e ndre, trouver. POIllt d·e paToles, là où l'a.ction, où le fait est pos,s ible ». Il s"agit aussi de tout mettre ,e n œUVTe pour que l'enfant ne ·conçÛ'ive paS' le travail de réda,c tion com·m ·e une corvée fas ·· tidieuse, .m ais üom'm e un effort joyeux. y :arrive-t-on fa-ciLeInent. Non sans doute.

-

389-

Poul~tant, si l'on 'é vite les critique,s ,a cerbes, qui ne relèvent que les fautes et non 'c e -qu'il y a de bon dans les devoirs, si 'l'on perm,e t de t.emps à aut~e à l'enfant de s'eXiprinler librement, celui-ci finira par se piquer à son jeu et tl'ouver a s a tâche intéressante. Quelques élèves du moins ! Faut-.Ï1 s érier l es c,ompus.itions en narrations, descriptions, di:s-s·ertatio'lls, lettres, etc, ainsi que 'le propü sent la plupaTt des 111anuels? C',e st là, reconnaissons-le, une divisi'Ûn factice qui ne r epose SUT Tien de bien logi ·que. Mieux vaut ne pas ens'e rrer dans un -cadre h'o,p rigide son e ns.eignement ·e t s.avoir rpr,e ndre les sujets au touT d e s'Ûi au fur et à mesure qu'ils .s e présentent ou que nous les offrent la n ature ou les circonstanoes . Si nous n e devüns pas ac-cept.er les yeux fer n1és toutes les innovations, ne soyons p a s non p lus tTaditionnalistes à out'ran ce et .SUTtOUt pas Toutiniel'. Il fa ut lSürtir des ü Tnièlies, ou la p aress'e , sin on une trop grande fadlit é l'is'qu,ent de noU's emboul~beT. «

Voici ,c e qu'écrit P a yot à ce sujet dans son livre caustique La faiUite de l'enseignement».

A,PTès plus d'un millier d'jnspectiol1's, j'avai-s été ·con vaincu q ue ta méthode partout employée pour l'en sdgnem ent de la compÜ'sHion française 'é tait une vieille m éthode traditi'Onnelle qui vi01ait l,e s lois de la psyrch ologie , Cette m éthod e était .à 'la foi s .f:puis'a nte IpOUT le m:aître et d'une faible e ffica>Cité p'Our l,e s ·é lèves. J'avai's moi-même, ·c om'm ·e pTofes'S euT, éprouvé cette fa tigue e t le ohaJgril1 de voir mes efforts à peu près vains,. C' est que 'c et ens-e ignement, cÛ'mme tOu.s l es autres, héla s! était tro""" ambitieux, trop r apide est c'est 1,e pr ofes's<e ur qui fai.sait l'effort t andi's que les é.lèv-e.s demeulraient impassibles. ,C'est là la suite de ·c es nombr eus e's exp'érienoes q.ue j',a i pous's é un -c ri d'E~.1arme -e t indiqué ,c omment il fallait :introduire dans cet enseignement l,e s métho des atn-ves. ,L 'ensdgnement était trop ambitieux !parce que dès les basses classes on donnait d es « sujets» de composition au lieu de se contenter de faire élaborer consciencieusement par les élèves llne idée simple à leur portée. Les ,e nfants pense nt naturellement en fanatiques, sans modéTation, :sans ·or dre, ,s ans raisün. , La composition dans ,l es Ic1asses primaiTes doit être d'abord une éducation des 's'e ns.... P artout l'élève demeure passif et on le considère selèm l,e 'm ot de Montaigne, -c o'mme un entonnoir ... On est pressé, on ne fait rien à fond». Nous pouvons tirer du livre de lectufie pas mal de suJets de composition. Les textes ayant été analysés, étudiés, fouillé", la vision ayant ,é té 'eréée, les enfants sont bien préparés pour irnitel' le texte, pOUl' le l"é'su-m'eT s'iles,t un poo long, pOUT d'Onner plus de développem'e nt à 'l.1I1e i.dée sug.gérée; 'c e .Slont là des exercices


-

391-

390-

~e ,c onlposition tout trouvés perrnettant de mettre en a~plkatio~l

'le vo-c abulaÎ're, les expressions, le rythme des phrases qUI ont fait l'objet d'un trav.ail ,c oUectif. . . Notons que les travaux de -re.producti.on d'un texte aUlS'S'I bIen ,que -Le texte libre figurent nlaintenant dans tous les progil'ammes. 'Ûn Les trouv'e -chaque année en France dans les ·examens du C. E. En général les dissertations ne sont pas du dom·a ire primaIl'e. Pourtant le~ élèves 'r édigent a v'e c plai'sir les. ,prov:enbe~, les parallèles s~e rapportant à des pays ou ~. des faIts hlst.Ü'r~ques._ Exemple: L'Amérique du Nord et l'Am'e nque du Sud; Nl'colas -de Flue -e t Waldluann, ,etc. Quand tout ,a été bien prépaT,é <cO'mme nous '~'avo.n.s Vl~.' ,qu: reste-t-il à faire? Faut-il donner un plan et aMreu'1dre les ~leve'S . à le suivre? Lais1sons-leur plutôt la b:ide sur l,e cou et ~u II~ se débrouillent. ,Cha1cll1l' fera des troU'vailles' personnelles 's Il 11 est pas .b rimé,et cela nous pennettra de :J.nieux 'c onnaître 1001' mentalité leur caractère. Re~herchons -ens,e lnble dans nos étud-es fouillées le plan d'un texte ,c 'est un ,ex:ceUent exercice qui oblig,e les enfants à se con'renh:er' à fo'r,ce d'ha'hihlde ils vi'e nTIont d'eux-mêmes dans leurs rédacti~ns, à ordonner leUTS pensées. . Je ne v-eux pas diTe pOUT autant q~'il ne fa~.ue jamais étu~Ie~ collectiv,ement un plan. Non 'cela constItueauS'sl un bon exerCJ:ce. on recherche d 'abord les idées, on les écrit au ta,~leau a~ fur et à mesure qu'eUes vieIIDent et on les ~la:'se ~n;Ulte; malS on a Techerché les idées d"abord, toutes les J.dees Jetees en vrac et le plan n'est venu 'q u',e nsuite. ,. . Faut-ilexigeT un brouillon de la red:;t'chon? on. dOilt-on demander d'écrire du pT,enlier jet, sur le 'Cah~er de devou~, s,a ns ~or­ rection préalab'1e ? ,certains auteuTS prOSCI'1~~t le br{)u1l1o~. J ~~'­ lime que -c 'est un non sens. Comment nos elev.es, :peuvent-Ils pletendre ·à la correction du premier 'c oup? Leurs Idees ne seront pas ordonnées, les phrases incOlTectes et l'orthographe .à l'a ven.ant. Il est donc bon pour une foilS de donner créan~ à BOlll eau : Vmgt fois sur le métier Temettez voh'e ouwage; PoliSSie z-le 'sans ce5:s e et Je J'Bpo,l issez. Après le travail, la corl'ectf,on. Av~uons que 'c~~te -corvée n'est :pas toujours payée en Tetour par d~s resultats pOSlhf~;. ,et !pas pTOportionnée surtout 'a u h'avail fourn:I. POUT la ,c,ompo~Ibon, c.omm.e pour 1'0rtho@raphe, on se borne ,t 'l'OP s'Üuvent a ,c oTng-e r le trava-Il et non pas l'élève. Void -c e . qu'écrit Payot à 'c e surjet : La correction à domicile Le maÎtTe a emporté chez lui les tTiente 'c opi,es de ses élèves. Sïl est consciencieux, il les corrige toutes.

'M,a is 'c ette :pl~atique constitue une fOI'm e inférieure du devoir pI:ofessionnel : eJle est 'a u devoir intelligent ce qu'est pal' rapport à la prière, élan de l'â'm e, le eh U!p elet marmonné lnachinalement par l>e f,idNe !pendant le somlneiJ de l'attention. Il pounait Se faire que' la voix intérieure de la conscience, qui OJ'donne la correction détaillée de chaque copie, ne soit que la force d'une habitude routinière, accrue pal' les exigences de chefs médiocres qui aiment le travail facile à contrôler sans peine et qui se contentent des apparences. ,Cette besogne de -cor~ection ne serait-elle pas une des fOTrn-es ingénieuses dont sait ISe masquer l'av'ers'Îon pOUl' le travail loyalem,e nt fait, pour le b'avai'l synonym,e de 'b ravou'r e, de don de soi? Je 'c rains que :Ia 'cOlTect'ion des trente ,copies ne soit que du ps'e udo-travail, du ,SlÎlniLi-fr-avail, une vaine .apparence, un silnulacre, un ,m ensong'e accepté. Tous., profeS's,euTs, élèves, administrateurs, le :savent, lllais üe mensonge conventionnel permet à ceu:!: qlli ne font pas leur devoir d'avoir l'ail' de le faire. Or 'c ette. préSOllliption a priori s.e trouve 'VéTifiée pal' la pratique. Pre.sque toujours, cŒrr:iger u n e copie, c'est éviter l'effort d'intelligence et le T'enlpla:cer par une besogne Inachinale: rien ne coûte plus à)a InajoTité ,des hnm'lnes que l'effort de réflexion; ils' préfèrent une heure de besogne -m écanique à une minute de réelle et vigour.euse tension d'esprit . .c',€'st que l'attention volontniTe ,e st un état le x:ceptionnel. « Les 'cas francs et n e ts d'attention volontillre sont ,l e petit nonlbre; chez beaucoup d'hommes et de fe'm mes, i:ls équivalent à presque TÏ,e n ». Or l'insu.pportable -l nonotonie de la ,c orrection de tTente c.opies ex'Clut née:essaÎTement l'at,t ention, à ,plus fOTte rai's on la réflexion: ce n'est pas un tral'ail, mai.s seulem·ent une besogne. Il ne faut 'cesser d'avoiT présent à 1',e spTitque les annqtations du maître ont peu d'efficacité. L'efjicacité est toute dans l'effort de l'élève. Reprenons maintenant nos 'c opies. Distinguons deux opérations radicalement différentes que Ton co'Ufond sous le nom uni'q ue de correction. La première n'a pas dl'oit à 'c e nom: c'est un travail de police, de vérifkation. II est néceslsaiTe que l'enfant soit surveillé et que le degré de loyauté de ses efforts soit contrôlé. S'il a mis dans son devoir un peu de lui-même, il dés'Ï1~e que sün h'avail ne pass,c pa's inaperçu. TI f:aut tenir ,compte de ce vœu légitime. Mais il 's era fa cHe de ',c orriger toutes les copies quand de 's aines nléthodes auront enfin découragé la prolixité, le bavardage et l'improhité d'auJourd'hui. Quoi qu'il en soit, le maUre doit lire tout ou partie ries copies, 'afin que nul é lève ne puisse être tenté de bâcler sa compo~:ition française. Une sancti.on, .[a note, doit intervenir. Pour ce travail de poHce ou d'encouragement, la lecture d'une partie de la copie peut suffiI'e. Le maîh'e indiquera nettem:ent, par


-

392-

-

393-

deux traits rouges, qu'il a 1u 'Le début de l'une, la conclusion de l'.aulre, le milieu d'une troisième, et il n'hésitera pas à noter <SUT ce fragment. Ce travail de police n'a rien de commun avec la correction . D'ailleurs) on ne « corrige» pas une copie, on l'annote, ce qui est bien diffél'ent. Ce qu'il faut corriger, c'est l'enfant. Ce ,q u'il fout atteindre, ce n'est pas la copie) ce sont les causes men-· laies des fautes. La copie peut être ,compal"ée au prélèv,ement qu' eff.ectue le nlédeeÎn 's ur les sécrétions de s'On Inal:ade. S'il y découvr,e de l'.alb um,i ne , ou du su.cre, ou des cel'lules de pus, il n'essaie pas de « corriger» ,le liquide ,ana1ys'é, ma.is de Techercher la cause de la lnaladie, afin de ,guériT le Inalade.

Il Y aurait évidem'lnent encore bien des choses à dire au sujet ·de l'enseignem,ent de la comp'Üsition fTançaise en classe primaire. :Mais il .suffit, avec un peu de méthode, beaucoup d',e fforts et de la persévérance, on obtiendra certainement peu à peu des résuJtats o.ppréc.iabl,es. Surtout, qu'on ne désespère jamais. Cl. Bérard.

De même, 'le professeur 'n e doit considérer la copie que com111·e un :prélèvement orpéré S'UT l'intelligence et sur la volonté de l'enfant, afin d'en étudier les « maladies » et de réfléchir au Inoyen de les haiter. La comparaison est d'autant ,p lus juste que :Ie professeur, COlnlne le ,m édecin, doit s'e ,confLer, pour la guérison, aux forces naturelles du pattent. C'est le malade lui-même qui doit se guérir avec ses propres l'essources : nul ne peut guérir pOUl' lui.

La ville d'Amsterdam, qui compte environ 900,000 habitants, possède 23 écoles spéciales, représentant 2000 élèves, soit le 4 % des écolier~. Ces écoles, très spécialisées, sont destinées chacune, soit à des enfants difficiles, soit à des névropathes, des débiles mentaux, des imbéciles ou des «partiellement déficients », c'est-à-dire des enfants de niveau mental normal, mais qui manifestent des difficultés d'adaptation familiale, scolaire ou sociale, ou bien des difficultés pour l'étude de certaines branches scolaires déterminées. Une autre école est destinée à des enfants souffrant de troubles moteurs (paralysie).

Le m'a ître constatera non pas toutes les fautes - ,ce s'e rait imposer la di's persion de :l'esprit, - lnais quelques fautes. Ensuite, il se demandera pal' quels exercices précis il 'a mènera la volonté de 1'enfant à faire des efforts pour se ' corriger d'une mauvaise habitude mentale et pOUl' en acquérir une bonne. Il ne faut pas que .la copie cache l'enfant, ni qu'eUe devienne une fin en soi. Tout en faisant sa vél'ification de police, le D'lOUre choisira les trois ou quatre fautes qui lui permettront d'établir en classe un exercice actif et collectif. Pal' surcroît) il cherchera de l'ouvrage pour l'étude ou pOUl' la maison. » POTiniot n'est 'pa.s Ino:i ns caté go'r i que. POUf les rédactions faites ·en class'e, ,c 'est évidemlnent pIus simple: les élèves viennent au ,p upitre ·au fUf et à IneS'llre qu'ils sont appelés., m,ê lne s'ils n'ont pas a'c hevé Jeur tâche, on leur s,ignale 1es inc.urrectioJ1s' .on les ob1iJge à l'efaÏre une phTa.s1e boîteuse, à lnieux 'eXlpriIner une idée. On peut a'UJSlsi pass'el' dans les bancs et donner les. ·m êmes renseignements. De la SOTte le brouillon .est alors immédiat,e m'oot cOTrigé par l'élève avec le concours du Inaître; ainsi mis au point, il est relevé .en class·e ou mieux à Ja 'mai.son. . Si l'on a une dasse à tous les degrés, c'est évidemulent plu.s difficile; mais il es,t toUjOUTS p'Os~ible de combiner s'On programlne ·de façon à occuper tout le' monde pend'ant que l'on fait <ces 'c orrections .

Ecoles spéciales de Hollande

Toutes ces écoles sont mixtes, à l'exception de celles destinées aux enfants difficiles, où filles et garçons sont séparés. Nous avons pu visiter l'école destinée aux enfants partiellement déficients: «van Dethschool» située dans la banlieue d'Amsterdam. Cette école compte environ 180 enfants, venant des différents quartiers de la ville, et des garçons pour la plupart. La majorité d'entre eux proviennent de milieux populaires et ont souffert de carence familiale (absence de l'un ou l'autre des parents par suite de décès, de séparation, ou d'obligation dans laquelle s'est trouvée la mère d'aller travailler au dehors). Ils souffrent souvent d'un manque d'affection maternelle, et manifestent des difficultés de concentration, une assez grande fatigabilité, et sont souvent de santé déficiente (asthéniques). Pour ce qui concerne la gymnastique, ils donnent habituellement des résultats inférieurs à ceux des enfants normaux. Quelques enfants de milieux bourgeois fréquentent aussi cette école. Ils présentent, habituellement, des déficiences partielles, héréditaires. Les enfants de Detschool sont signalés par les maîtres qui les ont eus précédemment dans des classes ordinaires, par le Bureau Central d'Inscription aux Ecoles, ou le Service de la Santé.


-

394-

, Tout enfa~t est, premièrement, , yj~ité . à , la maison par l'as's istante sociàle psychiatrique qui Îàit l'anamnèse' familiale, pui~ à l'école par le psychiatre, le pédiatre, et le psychologue qui procède aûx examens intellèctuels, psychologiques èt sensoriels. Après quelques semaines d'essai à van Detschool,' le éàs est étudié en commun par le psy2hiafre, le pé~iatre, ' le psychologue, le psychothérapeute, l'assistante sociale, le' directeur de l'école et l'instituteur ou l'institutrice, afin de décider s'il va être gardé encore un certain temps à l'école spéciale, placé dans une autre institution, ou, éventuellement, remis dans une classe ordinaire. Méthodes éducatives: L'école est formée de 13 groupes, ou classes, mixtes, de 13-14 enfants chacun. Le dernier groupr est celui des fillettes de 14 ans, que l'on initie à de petits travaux ménagers. Il n'y a pas de classification par genre de déficience: les enfants sont groupés par âge. La classe est donnée pendant 5 heures, avec une interruption pour le repas de midi, qui se prend à l'école, et le lait à 3 heures. L'enseignement. ~st individuel et concret. Il y a une classe montessorienne pour les plus jeunes. Un maître s'est spécialisé dans l'enseignement du calcul, et, à tour de rôle, les enfants passent dans sa classe pour cette leçon. Un autre s'occupe particulièrement de la correction des troubles du langage. Les enfants font beaucoup de dessin, des petits travaux manuels, du théâtre, de la gymnastique, de la musique. (Une grande salle de « spectacles» avec scène, est destinée à cet usage). Chaque année, à tour de rôle, un groupe visite, une fois par semaine, le grand musée de la ville. Chaque élève d~ van Detschool fait l'objet d'un intérêt particulier: on s'efforce de le comprendre et de l'aider à surmonter ses difficultés (ainsi, aux timides, oil confie le soin de petits animaux). Les enfants qui présentent des difficultés d'ordre psychologique sont, suivis par le psychothérapeute, selçm une méthode analytique. Dans certains cas, on prend des mesures sociales, telles que placement familial, changement d'école. L'assistante sociale psychiatrique reste en contact avec la famille et sert d'intermédiaire entr,e l'école et elle. Des rapports écrits sont adressés périodiquement aux parents par les , maîtres. En outre, trois fois par an, est organisée la réunion de tous les parents, au cours de laquelle il leur est fait une conférence sur un suj et pédagogique. Aucun de ces enfants n'est abandonné à la fin de son école primaire : il est réexaminé par le psychologu~ et orienté vers une occupation adaptée à son cas. (Chaque corp.s de métier est obligatoirement tenu de recruter pour son personnel 2 % de déficients partiels). Certains cas sont transmis au Service

-

395-

S,o cial Psychiatrique de la ville d'Amsterdam, en vue d'un placement. L~ mét~lOde de ;ran Dethschool est basée sur l'amour et la comprehenslOn. de 1enfant. On :y a pour principe d'établir, avant tout, un bon contact affectIf avec lui pour l'aider à surmopter ses difficultés. S. Girod, assistante de l'Association valaisanne en faveur des infirmes et des anormaux.

La radio à l'école (Suite) La ques~ion est tr:ès discutée pour . ce qui concerne l'ensei'g nement strIctement Intellectuel, scientifique, l'Université de A~lethorpe de Georgia a inauguré un enseignement donné u~Iquement par radiodif~usion' et confère des grades académIques aux personnes qUI passent des examens sur les matières radiodiffusées (littérature, langue science histoire socio, logie, psychologie, morale, science com'merciale:) FRANCE. - Le poste de la Tour Eiffel organise une série de transmissions scolaires comprenant: 1. Une causerie de trois minutes sur les événements d'actualité présentant un caractère éducatif. 2. Une causerie de 5 à 6 minutes sur l'histoire de la musique. 3. Une causerie sur la musique et l'histoire des peuples, le folklore et la géographie, avec présentation d'œuvres musicales enregis~r~es. sur disques ut~l~sables en classe à l'appui , de~ leçons, d hIstOIre, et .des audItIons de chants populaires faIsan~ suIte aux causerIes de la géographie des provinces françalses. ' 4. Lectures, avec le concours des écoliers de rédactions fait~s par des enfants sur le pays natal, la vi~ à l'école (6 à '7 n1Inutes) en vue de créer un lien entre les élèves de toutes les écoles de France tout en les amenant à s'intéresser davantage à la vie du terroir. 5. L'heure joyeuse : récits amusants, sketches et chansons Comme aux Etats-Unis, on estime que la radio scolaire doit être l'auxiliaire du maître. Ce qui constitue en effet l'essentiel de l'éducation, ce qui rend l'ënseignement profitable' c'es~ avec l'~~tion personnelle du maître, la participation ef~ fectIve des eleves a la classe, ' et la conception moderne de ,« l'école active », ne saurait s'accommoder 'd'un enseignement .en quelque sorte mécanisé et en série.


-

396 -'-

La radiodiffusion peut rendre de grands services lorsqu'il s'agit de la formation morale de la jeunesse. Certains événements nationaux et internationaux, tels les transmissions le I l novembre de la cérémonie commémorative de Westn1inster, la journée de la. bonne volonté, signatures de pactes, etc., lorsqu'ils sont radiodiffusés, remueront profondément les auditeurs qui auront ainsi l'impression d'assister, de vibrer ensemble dans une communion de pensées et d'émotion. Il se dégage ainsi une âme collective grâce à la radiodiffusion. Sachons donc l'utiliser à des fim-l utiles. Le rôle de la radio paraît devoir se résumèr dans ces trois nlOts : Information, Education, Distraction. Le droit d'informer ne peut être sérieusement constesté à la radiodiffusion. Elle apporte, par la transmission des nouvelles, un nouveau procédé plus rapide que tous les précédents, et dont le public exige avec. raison de bénéficier. A vrai dir e, l'information, pour la radio, n'est pas un droit, mais un devoir. Nous n'avons, du reste, pas ici l'intention de discuter des rapports de la radio et des autres organes d'information, comme par exemple les journaux. Nous noterons simplement quelle doit être, en cette matière, la position .de la radio d'Et~t : elle doit fournir à l'auditeur des informatIons exactes et Impartiales, mais elle doit aussi ,se rappeler. s~n, devoir ~ducatif et ne pas chercher à contencer les curIOsites malsaInes en organisant une sorte de publicité imprudente des crimes et des criminels. Car on ne peut imaginer qu' une radio d'Etat n 'ait pas, à l'égard du public, des devoirs éducatifs. Dans ~ous les pays organisés suivant les principes mo?ernes, l'enSelgn~m~nt e~t assuré par l'Etat ou contrôlé par lUI, parce que celuI-cl conSIdère que c'est une de ses obligations principales. Du moment que la science mettait à sa disposition un nouveau moyen de diffusion: la radiophonie, il se devait de l'utiliser pour des fins éducatives. Cependant, nous n'ignorons pas que beaucoup .d'auditeurs ont des préventions contre cette forme de la radIO. Ils voudraient uniquement de la distraction et de l'amusement. Estce de leur part légèreté? Pas toujours. Ils ont pu être déçus par des causeries savantes et n'ont p~s v?ulu ,ad~ettre que ~a radio doit s'adresser à toutes les categories d auditeurs. IVlaIS aussi, ils ont pu être dégoûtés par certaines tentatives ma!heureuses ou le désir d'être à la fois utile et agréable, d'enseIgner tout en amusant, ce qui n'aboutissait qu'au plus insupportable des pédantismes. ." . Pour éviter cet écueil, on seraIt sense de dIvIser nettement les émissions en deux espèces : les émissions franchement édu-

-

397-

eatives, qui ne se cachent pas de l'être et prendront même, s'il le faut, une allure pédagogique, et les émissions distrayantes. A peine cette division est-elle esquivée, qu'on s'aperçoit qu'il y a entre ces deux genres d'émissions, un autre genre, très abondant, et du reste très aim.é du public : celui des émissions que les auditeurs eux-mêmes appellent intéressantes. Ils ne les captent pas pour recevoir un enseignement méthodique ni pour s'égayer. Pourtant elles les attirent et les retiennent. Essayons de définir l'intérêt qu'ils portent. Ils sentent qu~elles développent leur goût, leur sensibilité, leur intelligence,' elles sont donc des émissions de culture. Pour mieux faire comprendre à quoi correspondent ces différents types d'émissions, nous allons montrer comment s'y ramènent les différentes émissions de la radio française. 1. Emissions éducatives. A. Emissions d'enseignement. Considérons d'abord les émissions d'enseignement. Nous en trouverons de deux sortes : celles qui prétendent enseigner à l'auditeur une matière complètement ignorée de lui auparavant, et celles qui supportent au contraire, chez l'auditeur un certain acquis préalable. Dans les premières, nous compterons les leçons de langues vivantes, les cours de musique, le son y joue un rôle si important qu'il est tout naturel de penser à utiliser la radio pour les enseigner. On comprend que ces cours destinés aux auditeurs qui veulent s'instruire, n'ont pas besoin d'autres agréments que la clarté. Il ne peut s'agir du reste d'enseigner tout par la radio. Certains disciples y répugnent quand même complèteInent. Si l'on peut faire un cours de comptabilité par T. S. F., il est bien difficile d'apprendre par ce moyen les mathématiques, la géométrie, d'une manière générale, les sciences. Pourtant des cours de cette sorte ont pu être inscrits dans les programmes de la Tour Eiffel, cette année et l'année dernière, à l'époque des vacances. Mais il s'agissait de cours de révision pendant lesquels on s'efforçait de diriger le travail des jeunes auditeurs désireux de revoir et de réétudier ce qu'ils avaient appris dans le courant de l'année scolaire. La véritable radio scolaire, celle qui peut avoir lieu pendant l'année scolaire, est d'un autre caractère. Mais elle aussi suppose chez l'auditeur un acquis préalable, puisqu'elle doit servir de complément de l'école et ne pas se substituer à lui. C'est ce principe fondamental de la radio scolaire qui a été observé dans les émissions expérimentales (nous les appelons ainsi parce qu'elles avaient lieu sans liaison officielle avec l'Université), organisées à la Tour Eiffel cette année et où des


-

398-

lectures de pages littéraires, d'historiens ancien~ et. ~odernes ,et de géographes, des dialogues et reportages sCle~tIflques,. ne pouvaient s'adresser qu'à des enfants ayant SUbI attentIve-lnent en classe l'enseignement du professeur. C'est sur ce même principe que seront organisées prochainement sans doute, sous le contrôle du Ministère de l'Edu,cation Nationale, de nouvelles séries d'émissions radio ,scolaires, destinées à être reçues dans les classes où elles seront une ressource pédagogique nouvelle à la dispositi.on du profes~eu~, au -même titre que les cartes, les photographIes et les proJectIons. On voit combien ces sortes d'émissions diffèrent des matinées enfantines récréatives, où l'on avait cru devoir au début ,engager la radio scolaire. Aujourd'hui, au contraire, on ne cherche plus à mélanger ,en cette matière l'enseignement et l'amusement. EMISSIONS DISTRAYANTES

Dans ce chapitre, nous ne voyons guère que ce~taines .émissions enfantines où l'on s'efforce encore d'assocIer les préoccupations éducatives à l'amusement. Encore ne le ferait,on guère aujourd'hui, qu'avec beaucoup de prudence, car les <enfants eux-mêmes ne sont pas dupes. Ils n'admettent pas que sous prétexte de les amuser, on continue à leur faire la classe. Eux veulent aussi des situations franches. Aussi, de plus en plus, nos émissions enfantine~ ces~e~t-elles d'avoir des prét~n­ tions enseignantes pour devenIr des seances amusantes adaptees à la mentalité de l'enfant. Evidemment, elles doivent toujours avoir un caractère moral et peuvent rester éducatives dans la mesure où elles sont édifiantes, où elles exaltent l'initiative, le courage, sollicitent la sensibilité, etc. Je n'ai pas l'intention d'aborder la. qu~stion. des heure~ joyeuses, heures des enfants, chez n?us, Je tIens sImple~ent .a relever que ces émissions furent touJours excellentes et Je SUIS persuadé que beaucoup d'entre vous ont été souvent profondément émus en_les écoutant. Suède. - Conclusions générales des expériences faites. 1. Un nombre touj ours croissant d'écoles primaires dans tout le pays témoigne d'un intérêt évident pour les transmis"si ons scolaires. 2. Les transmissions doivent offrir aux écoles des exposés ,originaux d'experts et de pédagogues. 3. Les transmissions doivent offrir aux écoles ce que les -maîtres ne peuvent généralement pas donner. Les transmissions scolaires ne' remplaceront pas l'enseignement du maître, -mais elles le compléteront.

-

399-

~ 4. - Les transmissions vivi.fient l'enseignement ordinaire et permette:qt aux écoles de varier le travail. . , ,.' Elles peuvent aussi donner au maître des idées nouvelles et utiles pour l'enseignement. , 5. La confé::ence, au se,ns écrit du mot, doit être remplacee par un expose semblable a la leçon de classe. Il faut d'ailleurs que cet exposé soit vif, très clair et le style sirl1ple le ton doit être adapté au jeune auditeur. " ' 6. Les brochures donnant les programmes sont d'une importance esentielle comme complément de la parole radiodiffusée. Certains sujets nécessitent .notamment un grand nombre d'illu~trations. Les ~rochures d?ivent aussi poser aux élèves· 4es questIOns et contenIr des exerCIces se rapportant aux conférences. Il est souhaitable que les textes radiodiffusés soient donnés dans ces brochures dans les cas où l'on ne pourrait pas .s"e procurer facilement ces textes. ' 7. On recommande d'organiser des concours à la suite des, auditions. 8. On doit éviter de donner une suite de conférences qui obligent les ~lèves à les entendre toutes pour pouvoir en tirer un réel profIt. Chaque conférence doit être complète en ellemême. 9. Les programmes des transmissions scolaires doivent ètre transmis en temps utile, c'est-à-dire avant le commence-· ment du semestre. 10. L'heure la meilleure pour les transmissions scolaires semble être la dernière heure de la classe de la journée. Les transmissions pourraient avoir lieu immédiatement après la, classe. 1: L~ pluP!l'~t des é~oles se servent de hauts parleurs. QuelquefOIs Ils preferent 1 usage des casques pour l'audition de eonférences ou de récitations. (A suiv1'e)

Banque Troillet Martigny Dépôt,s d'épargne exigibles à trois mois 2.75

0/0.

Cel·tificats de dépôts 3 et 5 ans, aux' meilleurs taux, avec facilité

de retraits. Rachats de créances aux meilleures condi~ . tians. Renseignements tél. 61777 et 61778 - Ch . post. II c 143


-

PART][E PRATlIQUE LANGUE fRANÇAISE Centre d'intérêt: LA VIE A LA CAMPAGNE I. RECI'FATION Le semeur

Sans te l.a-s'Sle r, bon paysan, Prends ton grain 'et jettes-en; Sur les si-l lons à ipl-e ine main Lance ton grain ! Fais--no'lls du b1é! Fais-nous du pain! « Va, dit -1e gr.ain, sèm-e -touJours ! J.e ,sor.tirai des noiTs labours Vert 'Comme l'herbe dans le pré, Je grandir,a i: Tu me verras, épi doré. » Sème pour tous., petits et grands, Pour 1es heureux, pour les souffrants. Pour que cha,c un ·m ange à .sa f.ai-m, Lance ton .grailll ! Fais-nous du ibM! Fais-no'llls du pain! Maurice Bouchol'.

1

Soir sur la plaine

L.a faux des nl0is"s'Onneurs a passé 'sur l,es ten~es Et -l e ,repossuc.cède aux trav-a ux des longs jours; P,a rfOls une charrue, oubliée aux labours, Sort, 'c omm-e un brs levé, des 'S'iUous solitair~es. L'angélus au loin :sonne, et, .s imp,Le en s'On devoir, L!a glèbe écoute .auciel tinter -l a c.loche pure, Et, 'Üom'm,e une humble vieiUe en s·a r'Obe de bur·e Semb:l,e d,h'e tout bas sa prière -du soir. ' La nuit là l'orient verse s,a ,c endlie fine' Seule au ,c ouchant, ·s' attaTide une .ban~e de feu; Et -dans l'ob.s:curiif:é -q ui s'a0croît peu à peu La hlancheur de la route à peine se devine. A. Samain. La fermière

Le matin ,b riNe, ,l e -coq chante D ans le poulailler. Allons, fermière diligent,e, ASisez sommeiller, Il faut t'év,eiJ.l er Il faut alleT soigner' le.s v-aic hes, L,es mères aux grands yeux doux Qui Sur le -c ürps' Ip ort-e nt de.s tach~s De ·b lanc, .de marron et de roux Dan:s leur seau, leur lait, parsec~us:se, JaiUit et mOl1SSle Pi€nd'a nt qu'on -t es tr:~t à genoux. M. Legrand.

La fermière

AnlouT à la fermière ! -eHe e.st Si gentiUe le t si douce! ·C'est l'ois'e au des bois qui ;s'e ,plaît Loin du bruit dans la l11'o us's'e; Vieux vagabond qui tends la lnain, Enfant pauvre ,et -s ans mère, Puis.siez-vous trouv,eT en ühemin La ferme et la fermièlie ! ne 1'es-cooeau 'Vide au foyer, Là, le pauvre -s 'empare, Et I.e grand bahut de noyer Pour lui n'est point .avare. C'est l!à qu'un j'Our je 'vins In'as·s-eoir, Les pieds hlancs de ipoussièrle. Un jour ... puis -e n maTiche ! et bonsoir L,a -f erme et la fer,mièœ ! Hégésippe Moreau.

401-

II. VOCABULAffiE

Un outi,l, la ·charrue, v-ersoir, les mancherons, .J'attelag'e, ,I,e laboureur. - Les qualités: la lO'UJ'ide ·c harrue le soc et le vlersoir luisants, .I·e soc tranchant, les sillons droits p~anèles profonds. - Les aoctions : le l,a boureur tient -les ma~-cherons ii guide, -encourage l'attel'ag-e, le soc tranche ta terre le versoir ~e-tourne la terre. ' Faire dessiner une .charrue, une herse, un r'Ouleau, une faux, une f-ourche, une bêche, une pioche. Une gravure représentant une charrue. Un ,c roquis au ta~ bleau. . Faire trou'V'e r 'les noms -d es dif-féren-les parties de ]a charrue '-: le coutre; Ile .soc; le ·ver.soir; les mancherons. . . No.M'S. -

VERBES. - Les actions .a0compHe.s 'par ,l,es pièces princi'Pa~ les de Ja ,charrue: le coutre fend la terre; la soc -a chève de la _ couper; ,l e versoir retoum.e l'a terre. - A quoi servent les nlan..,. cherons ? Les man0herons Is ervent à diriger la charrUe. -.


,. -

-

402-

Le ,c ultivat eur ·cu.ltiv,e ... ', fume. .. l aboure... h erse... roule ... 'sème... · pla~te... dèsheTbe... fauic he... moi S!sÜnnle... bat.,', récolt e'... . 'c ueine... aniache... lie. .. v'e ndange... taIlle." soigne,.. attelLe", harnache ... ,engflais·se. ADJECTIFS. Comment ;peuvent être Le soc? (Luis,a nt, l'ouHlé.) - Le coutre? T (r,a nchant.) - Les n'lanch~rons. ,? (Usés, 'p olis, neufs.) - Le v,e rs oiT? (Propre, brillant, boue ux, pouss i-éT·eux.) " Une , faux tranchante, affilée; une faucine re,c ourbée ; un ,sillon recti'l igne, ,s Jnueux, profond; un rouleau pesant, .cylindrique ; une l~écoHema~gre, ·abondante, pTécoee, tardiv,e ; du fourvage v'ert, s,e c ; des épis 10Ul,ds, mûrs, dorés; un outillage . nTécani'que, modeTne" pratiqu~, perfectionné. Donner .un açljectif ·convenabLe aux n'lots ·s uivantset trouver ~econtra,ire de 'c es :a dljectifs, ,s 'il y a lieu: un site pittoresque ou monotone; des 'alentours verdoy,a nts ou es,c arpés; un terrain défriché ou iuoulte; de l"argile g'Hssante; une plaine 'blonde, .ondoyante; une ,aU'benge aocueiHa~1- e; une form,e enf.ermée; un chemin vidnal; :la place .e nsoleillée; une haie viv,e ; une ornière profonde; un talus Heuri ou brûlé nar le soleil. ,Compos'e r de -c ourtes phrase5 ' av,e c .l es verbes suivants: exa'm iner, comparer, ,a dmmer. nI. ORTHOGRAPHE

a) ,Préparation: Is 'en référer au , numéro, 4. A une jeune villageoise Fine de vi,Bage; ne rêve 'point .de l,a vi'e des villes, ne déserte point 'la ferme, ne te :1ai'S'se pais tro.mper par les appa'rences., ne 'Va pas où l'.on étouffe, :r:este où ,ron respire. Ne .change pas tes joies pures contre les joies facHoe.s de la ville. La 'ville, sachele 'b ien, eSit une sorte de serre ,o ù l'.air 'yhaud remp1aœ le ·soLeil ~t où l'existence,. est trop rapide 'poUJr ,ê tre . bonne. Sois donc, jeune fHLe, 'la, .f1eur de ,pleineten~e, éclatante ·et robuste. ,." J oÏgneaux. Cultivateur IMon ami, je te conseiHe de te f'a ire ,c ultivateur. ·C',e st le prenlÎer <le touS' ,l es ,-états, ~e pI1UIS sain, !l e iplus li,m e. Tu t~a'Vai:neras le jour avec un bon ouvrier terrien ,q ui , te montrera à :l'aibouter, biner,' faucher, moissonner, façonner les vignes et le res't e. Le soir, je pour.rai enoore t.e donner qucliques 'l eçons. Nos bonnes g~ns disent .qu'H ~'est . lpas_'b~oin d'en savoir tant pour cultiver la terre, mais il1s 's e trompent. Un par,s an un peu instruit en vaut d,eux, sans IOOu1pter .q ue ce}ui qui ne . 'conI1aî~ pas l'histoire de son pays ni sa "g,é o,g raphie n'est ,p~s un Suis,se .p our aîn~i ,parl~i. .' . E: Lé Roy.

.

403-

On rentre les foins ~~ .cl'épu:s'cule, tous les 'C'~ars .sont p'1eins et l'on l'egagne la métaul;e .. Les chars vont là lIa flle , en-o ambrant ~e chemin, embauma,nt 1, a~r .chaTg~ de l'aro'll'le capiteux des fleurs de vigne, haigne s d DI p.ourn:e ,~er:~ le ,o ouchant, d 'angent bleui v,e rs le levant. Car :e sole1:l quI s el?l:gne a appelé la lune au ,ciel. Et, derrière, },~ TI oupe agreste ~UI~,. ,e ! com,m e la fraîcheur tombe, les lèvres . S ouvr-ent et les VOlX J,a I1lissent. Et, se donnant le bras, les jeunes , gens Deprennent Il e ·c hant des faucheur.s, le ,chant du pré. Joseph de Pesquidoux.

Les laboureurs .~ls, ét~ient ,d~x ho~mes &. t~availler. Le plus jeune, un gars de ,di~-hult ans, leJ?a.ndalt le ..f.umler; H 'c hantait. L'autre, qui labO~fI~t, ne ~chantalt pas; ,malS, 'c on'lmc son eOlnpagnon, il sentait la JOlie >de l heure. Tl venait de Se Teposer tout un dimanche et en ,c'e .· co~ence~ment de S'em·a ine, :1'outH lui paraissait léger. c?,nd:uIs~t ses ,'b etes ~ar ,g,e stes mes'Uil"és, sans ,c ris. Les motteS' s emlettal·e nt d elles-m,e mes ie n ·crou1ant au so'lei.l, E. Pérochon.

Ii

Un faucheur

su; ses reins solides et les genoux ployés "~ son bu~t. eaN~t et venaIt de d\l'o1te à gauche, d'un mouve nient cadence, ~nd~ que 'l a taux coupante passait dans -l'herbe dure~, ~haq~e fOlS, },1 aVla nçalt , d'un pas,; derrière lui s 'amoncelait la Jonchee odorante. S'étant ,a rrêté p.our }'\esp.ir~r un, peu, il s'appuya sur le man-' -c he de sa faux. La .sueur ruls's elait là fl.ots .de son front .hâlé: E. Moselly. Campé

d'·~plomlb

Dans la prairie

, L ' air ,r~t~m:bai.t mo~te, immobHe, et la oha.leur était suffo-' .cante. Le s~Ir ve~aIt : P?urtant on ne sentait pass,e r aucun d'e ces. ~ouffles frallS, qu on bOIt ,l onguement ct qui sont '1 • t"1OIl. d l 't h ' " , ' a respIra e a ,~rre - . eureuse apres 1 aooa'bleu'l'ent des jours. On s'e , hàtait d!ans ,1 IDc.erbtude. .~u temps' .et dans ,la fièvre de la besogne qui s ll.chev,e. La .p~alrI~" .t?,.ndue , par endrOlLs ,c omme une pBlousc, effIcure.e de r~y{}ns .obhgues ·et cha.udS, -était toute vibrante d~ s~;s~rrement des .,faux, "du bruit aigre et lointaIn' :d-es faucheuses d,~':Idan.t leurs engren~es. , L~ .. las de foins amonc~lé's ' pr~jè:.. tal'€'n,t , de ,g~andes Qmbrres, q~ lTIse"nsihlement s'allongeaient en·~ ~Ofe. A d a~tr~ places, les. f~n~s prets ~ être f~u~hés, remplis :QÇ ~~~~fs,. sca~.leu.ses de v~,l<?ur·~. p~l~ et reIn~s-m: ~guerites blànche.s -' oS ,~t~ale~~ S'pus ~e .~app~ :~é himière o~àu'dey ,p areille à \Ine' buée,; ou tOu.rblnOnnaIen~ pel.e-m~le , ~:es voLs de mouchercins 'd :. ' 1~ lens f~~op4ants, , .' " '. des aronies insaisissableS .' .' :' '··E-'. -'711 mOse.e11sy..pql "


-

-

404-

Labours

.LèS bonne.s bête.s a11ai,e nt droit et sagement. SOUlS leuT peau plissée d'un frémiss'e'm.ent régulier, les muscles -s,e mouvaient :sans plus de travail apparent que 5i ,eUes ,e us,s,e nt tiré une charrette vide sur une route unie. Les herbes se ,couchai,e nt, déracinées; trèfles, foNes avoines, plantains, phléoles, pimprenelles, lotiers ,à fleurs j'a unes, déjà ·m 'Mées de gousses ·b nmes, f'Ougères qui s'appuyaient ,StUr .leurs iJ>a1.m'es pliées ·60mm,e de jeunes chênes abattus. Une vapeur sortait du s'OI frais surpris 'p ar la chaleur du jour. R. Bazin. b) ExeI'ckes d'app'lÏlcation : S\en référer ·au numéro 4. IV. COMPOSiTION FRANÇAISE La .phrase -

Le paragraphe -

La rédaction

1. Form·ez des 'phrases avec les mots du 'Vocabu'laire. 2. Conjuguez les verbes du 'Vocabul:aœe. 3. En un paragraphe én'lllIDél'e'z 'les plaisifls de la 'c ampagne. 4. R édacti'O:IlJS : 1) L'année ,a été parliclliièrement sèche. La récolte est compromise. Dé.crivez l'aspect de ,La ,camp'a gne en ,ce m'Ornent. ·Quelles réflexions entendez-vous faire 'par ~es paysans ou les ,c ultivateurs ? 1. La sécheres's e est persistante. Précis'e r depuis quand il n'a pas plu. 2. Asp.ect -de lac·amp.a gne : heflbe jaune et rare, feuilles d~jà séchées, fleurs flétries, ruisseaux tari:s ... 3. Dés'Olation ,généraJ.e. Perles épT<yuvées, crainte pour la moisson. 2) Réda,ction contr.ai:re: L'année a été ...

Un çhamp de blé. Un groupe de travailleurs dans la campagne. Noter l'aspect .génér~l du champ d.e blé; la ,c oultmr des épis; la hauteur des tiges. a. Des tomhrereaux de fumi,e r pénètrent dans un ,champ. On les déchalig,e. Décr:Ïv,e z la scène. - h. Décrivez un laboureur et son ,a tteiag,e pendant ,la pause. - c. Un ,semeur finit d'ensemen'( 'cr un champ. Montrez-le pendant qu'il trav.aille. L'ensemencer.o.ent terminé, i1 se retourne, regaTde un moment sa terre ... et . réfléchit. Quels sûnt S'es pensées et tSes sentiments? La satisfa,cti'On du semeur en contemp.lant son travail. Ses espoirs eon.c,e rnant la moisson fu~uTe. Ses craintes aussi et peut-être .la va;gue ou fugitive impres~sion que.'Son trav~~l est utile à l'humanité.

405-

. - ·C'est de bon matin dans un f Le fermier donne ses ,ord'res Il . ' ~.el'lne, pendant le déjeuner. ce que s'era le travail de -cha:c.un. ln 'I que aux ,gens ,de l'a ferme DécriViez la scène et faites parlel' ..-.es 'p ersonna . cres C'est l ' ·e matIn un beau s 1 '1l:I '1• . , CIe -lave .de 's es nuag'es . TOi, 1t e 'l 0' el .TIlt dans' un. a ' -com de la. ferme'" L e coq VIent de ·chant,e r; le chien aboi,e ' ,e~'l en emOl. le tas de fumier, au beau nrilie d l ' les poul:es pIcorent s'Ur mare; .et dans .1es e't~ l-l 1 u eh a ,cour; -les mes vont v,e rs la •• ' . <:UJ.),'es , . ·es va,c e b 1 CUISIne, 'l a fa'm ille du f.ermi,eT dé'e , S S eug ,e nt. Dans la grandie es! instaU~ : pain, beurre, from1g~n~e ~r ~ne longue .t~ble, tout mI~er se leve, Tegarde la haute horJ:31 'e e!p~sesrt tenrune, le ferbOlS, occupe un coin de la salle. g , qUI, dans son COffDe de

Sujet . l ' traité . -

. - Déj.~ six heures trente, dit-il. AUez O' , ' . Plerr,e, tu l'ras 'a'lTacher l,es , d les ;sars, au travaIl ! pommes ' e terre. - Entendu . • ' répondit -Jo'1" en end O's'sant :sla 'veste de velours. J.ean, tu Iras avec le char chevcher ,l es s'a cs de pommes de rerre.

- Bon! C'est ça 1 - Et toi, PanJl tu viend . blé 'qUI' 'vI'ent d'e"tr' . ' ~as avec lU'OI ·labourer le champ ,do"\. ·e mO·l s'sonne. Le travail ,e st donné tout~ la f le ·p atron 'a ttelle les cheva~x à 1 , h er,m,~ ~t en remue-lluénage; av.ec la fouvche su'r l' e''Pa" 1 T,a c ar.ro·e, Plle rre sort de la fer,m e . l.W.e '011S sont l' d' d eun s'en va avec cour.age au' travail. · p ems al' eur, et cha1

BI B L 1-0 G RA PHI E

Ecolier Romand .. Caravelle 1. Créer une habitud , ' , ' AbonneT -des el1!fan....~ , .de, bC est u~e , Œuv,re de longue haleine. a ' e ons· journaux d 't d .. 'Oi evenrr dan's l es fanûlles une habitud' se . clou avec persévérance peo~~Ic;ee; r dis,cute Plus. Tapons sur le . cette .h a'b Itude. Les jonrnaux s'appeUent· « C d R mand », « Caravelle ». . a et oussel », «E-colier Ro1

I.l.:)'

,2. « L'Ecolier Romand» « ·Ca 11 . faits, m'a is un petit nombre 'd'enira~ ' ~' ;) .~ont des journàux bien s'y abonner. La plup,art ont he . and'''treCIdent 'Slpontanément de som e e encoura.gés. , , . . Des numeros speCImens peuvent être d ' a ' , h'On de ces journaux rue de B . 8 L emand.es la Redac, ' . ou, ~g , ' -ausanne. ,

.


LOI SUR L'AGRICULTURE ,

Dès l'école dessine~ toujours avec les compas suisses

'

L'emploi d'une boîte de compas KERN ,éveillera en l'écolier déjà le sentiment d'appréciation pour la précision.

Le meilleur depuis 130 ans,

Volez

Foire Suisse d'Echantillons, Bâle

III Halle III b, 2me étage, stand 26f0

D~m~ndez le prospectui compas Z 483 ~Olt a v~tre f01;lrnisseur d~ la branche, Boit a la maison Kern & Cie. S.A., Aarau.

.!

Pfeflerlâ 1 Cie Av. du

Pour la .sécurité de ' noire . approvisionnement

SieN -

Midi

FERS - QUINCAILLERIE ARTICLES' DE MÉNAGE Calorifères - Fourneaux-Potagers '

Pour la stabilité et la prospérité de' -aotre ·: ,a grlculture.'.:

ARTICLES DE SPORT

..

_..

A la Porte Neuve S.A., Sion Il

.

Pour la paix ,s ociale .

• •

......

.

t. • • :

'~";;

I

l

Téléphone No 2.29.51

La maison aux ' pius GRANDS CHOIX . . et au plus GRAND ASSORTIMENT

/ :,"'(

Rabais Ci 'l, aux membres du personnel enseignant

. .

su~

de leur carte· .présentation ' l i


LOI SUR L'AGRICULTURE Hunziker S ohne THALWIL Tél. (051) 92.09.13

La fabrique suisse de meubles d'école (fondée en 1880)

Volez

vous livre des tableaux noirs, tables d'écoliers à des conditions avantageuses DEltlANDEZ N 0 4iii O FFR E S

Pou. rendre juslice au monde paysan PQur défendre elli~ace ...ent noire verge. el noire vignoble ..Pou. améliorer le 50..,1 de nos . . 'populalions de monlagne Pour .UD meill·e ur .avenir' de noire Valais!

LA BANQUE CANTONALE DU VALAIS vous propose des dépôts sûrs et des prêts avantageux. L'argent que vous lui confiez travaille dans le Canton et pour le Canton.

Ne l'oubliez pas en choisissant votre carnet d'épargne.

1


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.