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Enco1·e à p1·opos c?u Supp~ment. - Notre petite feuille reçoit à l'instant de la DirectiOn de l'ecole normale des instituteurs un souhait de bienvenue et de ~r<?spérité agrémenté, encore de la nouvelle que les 20 élèves de la diVISIOn fran çaise supérieure de cet établis. semant prennent chacu? un :bonne~ent au Supplément. Grand merci. Dans notre procham N'· nous maugurerons deux nouveD.es rubriques sous forme de Petzte Post~ et Solutwns de Questions pour répondre à des demande~ de. renseignements ou résoudre des questions ayant trait à la lég1slahon. scolaire. Nous faisons remarquer auss1 à nos abonnés que la pagination du Supplément se C?ntl.n~e .c<?mme cel!e du .Bu~letin pour la commodité de ceux qm deslreiaient le faire reher 1solément après en avoir reçu un c~rtam :t;ombre de livraisons ainsi que le tit1·e et la tables des matieres qm seront envoyés en temps opport.un. · Au moment de mettre sous presse, nous recevons d'un institutem· auquel, sur sa demande, nous avion~, en attendant l'apparition du Supplément de Févner, adreasé le N• dn même mois du Bulletin péàagogique, une lettre ~·éclamant l'amélior:_ttion promise dans notre édition de Janv~er, d'ap.res ~aq~ elle , les affa1~es lo.c~les de Fribourg et du Valais dmvent faue 1 obje~ d ~ne part1e speCiale pour chacun de ces cantons. • Le N• 2 que Je VIens de recevoir, nous écrit-il ne tient pas les promes~e~. faites, car il est. envahi par des article; et des correspondances 1_n.eressa~t plus specialement nos seuls collègues fribourgeois. Or, Je ne crms pas que ce soit là ce qu'on ait réellement voulu, ~ar à ce taux nous aurions créé un Supplément à nos frais et devnons en même temps soutenir financièrement une publication qui, telle quelle, offrirait peu d'intérêt pour nous Valaisans, tout en s'écartant encore du I>r~mier p~·ojet que je trouvais trèsrationnel et acceptable.. Cela doit-Il contm\.ler à cheminer sur ce pied? Je tiens à le savm.r pour ma ~onverne d'abord et il n'est pas moins utile que les aboJ?-nes au Bulletzn ~t au Supplément soient fixés à ce sujet. Pour ce q_m me con~erne, Sl la première de ces feuilles doit conserver le meme caractere local que du passé veuillez me rayer de la liste de ses abonnés et m'envoyer le Supplément seul dont 1~ premier N• m'a beaucoup plu. • ' Voici notre réponse. Nous trouvons fondée la réclamation de notre correspondant, à l.aquelle toutefois il n'est pas en notre pouvoir de faire droit, .car ll ~·ésulte .d'un échange de correspondancel! au sujet d'améliorat~ons à mt~od~n:e au Bulletin pédagogique }Jour ~·il offrlt à l'avenu· pl,us d mteret à ses le~teurs el .lectrices, que 1 on a d'abord reconnu du~ commun accord l opportumtè de la création d'nn Supplément spéc1al ~our chact!n des deux cantons et que ce proj~t ne peut enc01e, p~r dtve1:ses ratson.s, recevoir, pour ce qui concerne Fribourg, la solution esperée. Ausst, pour tenir compte de ce fait et permettr~ aux abonnés ~ux deux feuilles réunies qui ne !eraient pas intentiOnnés de contmuer à les recevoir toutes deux dans ces cor:ditions de prendre une détermination en connaissance de cause dans le sens. d'une acceptation du Bulletin et de son Supplément ou d'une optwn ent~e ces deux, nous accordons une prolongation de délai jusqu'au 25 de ce mois (V. à la première page, Ât'il
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SUPPLEMENT VALAISAN AU BULLETIN PEDAGOGIQUE ()omment on devient bon institntenr. Nous lisons sous ce tit1·e dans l'Ecole primaire belge: Il nous a été donné tout récemment de parcourir les cahit'l'S de classe d'un instituter1r dont l'école est citée comme nn modèle par MM. les inspecteurs. Nous allons dire à nos lecteurs ce que nous avons vu danB- ces précieux cahiers. D'abord nous y avonc; trouvé une esquisse de chacun~ des leçons les plus importan tes sur c~aqu~ br~nche ~u programme,. es· quisse prépat·ée avec un som mmutleux d après le qnesttOnnaire sui van\: 1. Quel est l 1 sujet de la leçon? 2. A quelle division .appartiennent les élèves auxquels je donnerai cette leçon 't 3. Quel temps mon tableau d'occupation me permet·il de consacrer à cette leçon ? ~. Etant données les réponses aux denx questions pt·écédentes, quelle sera l'étendue de la matière à traiter dans ma leçon? 5. D'après quelle forme d'enseignement exposerai-je cette matière 'P Pour quelles raisons ? 6. A quelle leçon dois ·je rattachet· celle que je prépare 'P Comment't 7. Quelles sont les grandes divisions que comporte le sujet de la leçon 'P 8. Quels en sont les points essentiels que les enfants doivent nécessairement connaître 't 9. Lesquels de ces points prl·sentent des difficultés scien· ti.fiques ou méthodologiques? 10. Que devra nécessairement comprendre la synthèse ou résumé de la leçon 'P 11. Y a-t·il lieu de tirer une conclusion pratique ou morale f Laquelle ? 12. Quel sera le devoir d'application? En préparer le ca· navas. 13. Convient-il que le~ élèves fassent ce devoit· à l'école ou à la maison, immédiatement après la leçon ou plus tard 't 1~. Quelles facultés intellectuelles cette leçon permet-elle d'exercer tout particulièrement ? Comment 1
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li. Quelles inclinations puis-je favoriser ou combattre efficacement? Comment"! 16. Dans quelles circonstances de la vie scolait·e mes élèves ~uront-ils ~·occasion d'utiliser les connaissances qufl je leur mculquct'ai dans cette leçon? Q ndl pat·ti dois-je tirer de cette considération? p. Dans q~elles cil·co~stances de la vie usuelle pounont-ils uhhser ces memes contJatssances 't Que dois-je faire dans cette prévision 'P 18. De quels défauts dois-je ~e corriger 't (Attitude, langage, méthode, rapports avec les éleves, etc.) L'excellent instituteur dans les cahiers duquel nous avons copié ce _qu,estionnaire .. _consacre quo~~diennement quelques moments a 1 examen crthque de ce qu 11 a fait en classe pendant la joul'Dée. Voici sur quels points porte cet examen: 1. L'ordre a-t-il t•égné pendant toutes mes leçons 'P Dans l'affirmative ou dans la négative, à quoi faut-il attribuer ce résultat'? 2. Ai-je dû sévir contre certains élèves 'P Si c'était à recommencer, sévirais-je encore 'P Punirais-je encore de la même manière 'P Punirais-je plus ou moins sévèrement T 3. Quelles difficu ltés ai-je rencontrées dans mes leçons "! Suis-je parvenu à les smmontet·! Commf'nt "! ~- !. aquel_le de mes leçons a été la pl us feuctueuse 'P A quoi dOIS-Je attribuer ceL heureux résultat 'P 5. N'ai-je pas à me reprocher d'avoir perdu ou mal employé une partie du temps de la classe 'P Quelles ont été les causes et les suites de cette perte de temps 'P 41. Suis-je sorti de l'école satisfait ou mécontent 'P Pour quelR motifs 't 7. Ai-je t·éussi à coiTiget· ou à atténuer quelques-uns de mes défauts 'P 8. Quel~ enseignements et quel profit dois-je tirer das ob· <::orvations que j'ai faites pendant la journée~ · Nous engageons les instituteurs à consulter et à méditer de temps en temps ces questionnaires, s'ils Teulent se perfectionner et acquérir AD peu d'années un grand fonds d'expérience. De J'enseignement de Ja langue maternelJe dans J'école primaire. ~our montrer qnelles sont, dans le monde pédagogique, les idées qut comhlE'ncent à se répandre sur l'enseignement de la langue mat~m~lle, danl! l'école primaire, nous donnerons ci-après quelqnc!l c1tat10ns.
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L'école prhaail'e, l'école dtl tous, doil. euseignet· l'orthographe, utait~
il est de la plus haute importance, si l'on veut que ce~te école ne
reste pas la vieille école du passé, d'ass~gn~r à cet ~nse1gnement. la place qu'il doit réellement occuper, auss1 b1en en ratson d~ son ~n· fluence sm· le développement des facultés iu~ellectuelles qu au pomt de vue de l'utilité qu'1l peut avoir <lans la vte F. LEY, · pro(essew· à l'école modèle de B1·uxelles. Les maUres savent combien l'étude de toutes ces définitions grammaticales, de toutes ces règles est aride, fastidieuse; ils savent c?mbien elles s'oublient facilement et elles leur ont coûté assez d'mutiles efforts pour qu'ils compre~nent tous la nécessité d'en a~rivu à un système plus rationnel. (Le meme.) Une semblable méthode, appliquée à l'arithmétique, ~ar exe~ple, comprendralt la définition et l'étude complète du systeme déCimal, la définition des quatre opérations fondamen~e~, la règle et un exemple ou deux pour opérer sur les nombres decliDaux et les fractions ordinaires la théorie de l'intérêt, de l'escompte, etc. Toute celte théorie appri~e, 'l'on ferait de temps ~n temp~, à l'occ~sion, q~elques exercices de calcul pratique. - Inutile de du·~ ~ombten serait co~ damné un tel enseignement, et cependant, s1 l ~n veut y réfl~chir quelque1 instants, c'est bien là le m ême que celm que J'on allphque encore, en général, à la langue. (Le meme.) n faut chasser de l'école cette scolastique grammaticale qui se complalt dans les théories subtiles et s'amuse à d~s curiosités bo_nnes pour occuper les loisirs des lettrés. Il faut réduu·e ~a grammall'e à quelques définitions simples et courtes, à quelques regles fondamen • tales. DURUY anc. mimst1·e de l' Inst1·uction publ. (France) Deux grandes erreurs pèsent sur l'enseigne~ent _de _la langu~ française : d'un côté on suppose que le, fran çats dmt et~e appns _par règles, comme une langue morte1 et cl autre _part on f:ut prédommer l'enseignement de la langue écnte sur celm de la langue p~dée..... La France est le pays de l'orthographe. Une réforme pareille à ~elle de Grimm en Allemagne rencontrerait chez nous d'insurmontables résiHtances. Mais je voudrais au moins que les finesses de notre orthographe resta~sent résE;rvées aux lycéens et que l'on n'en incommodât pas nos pebts paysans. _ . __ . (Puis après la citation de quelques cas difficiles du parttc1pe passe). C'est' pourtant à ces vétill~s orthographiques que l'on gaspille la meilleur du temps, de la peme et de la bonne volonté de nos enfants. Plus la r ègle est subtile, pl~s le mattre y attache de l'imper: tance. Ne croyez-vous pas qu ·au heu de la pomme, vous donnez a l'enfant la pelure?:... Enseig?ez l~s choses essentieiles; qua~t au :!lurplus, fiez-vous a votre éleve, s1 vous avez su lm commumquer l"babitude de robservation et le golit de la lecture. Michel Bréal. L'enseignement de la langue ne sera goûté des élèves et ne leur
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11era profitable qu'à cond1tion d'être vivant et concret. Au lieu de se borner aux dictées et aux. ex.ercicos purement orthographiques, il faut exercer l'élève à de:l rédactions qui lui donnent l'habitude d'exprimf'r clairement ot simplement ses pensées B. BERGER, Inspectctw général (Paris). Pour avoir été faites sur les rives de la Seine et de l'Escaut, les réflexions qui précèdent ont également leur intérêt et Jenr actualité sur les bords du Rh6ne. ~os
conférences d'arrondissement. (Suite,) Dans un précédent article, nous avons esquissé à grands t,·aits les principaux avantages résultant de l'établissement des conférences d'instituteurs; nous n'avons pu les énuméret· tous, eelà nous eût entrai né trop loin pout· le moment. Au· jourd'hui nous nous proposons d'examiner ::;i no!! conférences d'instituteurs ont acquis toute l'importance et towt le développement dont elles sont susceptibles. Pour que nos conférences correspondent au but pQur lequel elles so11t instituées, il faut en pt·emière ligne que les iustil uteurs, qui en sont les membres naturols et de droit, soient des membres actifs dans le sens absolu de ce mot. Ils ont le devoir d'assistet· aux réunions fixées par MM. les inspecteurs au même titre qu'ils ont celui d'aller chaque jour en classe. Il ne suffit pas en effet d'être inscrit sur un registre quelconque pour être membre d'une société, mais pour que celle-ci puisse exister·, il lui faut la vie et l'activité de chacun de ses membres. En un mot, nos conférences n'acquerront de l'importance que lorsquelles seront r-agulièrement tenues dans la forme prescrite par le Règlement des écoles et par celui de ll conférence, et lorsqu'elles seront règulièremenL ft·équentées par tous les institutems. Elles se développeront ensuite et deviendront à la foi~"> intéressantes, utiles, instructives, morales et réct•éatives, si chacun des membres y apporta sa part de dévouement, de tt·avail et J'activité dans la mesure de Ron pouvoir at de sa bonne volonté. Ici nous ne pouvons pas obtenir grand chose à coups de règlement. C'est le dévouement de chacun qui doit inspirer et guider, qui doit indiquer les devoit·s à remplir. L'amour du pays, de la p1·ofession, de l'école, des enfants, la mission à remp lit·, de jeunes cœurs à former et à diriger vers le bien, des citoyens à formet· pour la patt·ie, etc., tels seront les mobiles qui inspireront aux instituteurs les
17 devoirs à remplit· pom· tou t ce qui a trait aux conférencesr Une fois famil!ari~é avec ces obligations, l'instituteur s'estimera heureux ,d avotr ce_t autr~ moyen de plus pour faire encore davantage qu tl ne fatt et tl acceptera avec joie les travaux ~ assumer, les lége~s sacrifices à s' imposer, parfois une pe· ttt~. charge à remp l_H'. et ce sera encore de gaieté de cœur qu Il affrontera les dtfficulté.s r.t les fatigues d'une route souvent lo~g_ue et pénible pout· se y~n.dre au lieu désigné par s?n supel'leur. 9e sera avec une legrtrme fierté qn'il commumquera _le frUit dr~ ses études, ùe son expérience, de ses observatiOns, comme aussi il recevra avec reconnaissance tout ce _qui pourra lui êtt·e utile et nécessaire pour remplir les ?evo11·s d~. sa_ profession d'instituteur. Le jour où nos conferences d mstituteurs aurcnt acquis cette importance, ~Iles . pourront se. d~velopper et atteindre le but pro_L;José ; 1 ense 1gnem~nt priman·e progressera sensiblement et le personnel enseignant pourra espèrer voir sa position s'améliorer encore. . ~n .Yalais, depuis bie~tôt 10 ans que les conférences ont ete c_reees, elles ont acquis un certain développemen~ to11t en fonctwnnant encore d'une manièt•e a::;sez· diverse. Dans le ~?ntre, les ~rrondissements étant moins étendus que dans a au~res . par ttes du canton, les conférences s'y sont mieux acclimatees et comme elles sont fréquentées bien rfigulièr·ement, elles ne manqueront pas donner de !Jons résultats. Elies en out ~éjà fourni, Rreuve ..en est la b ibliothèque pédagogique de Swn, la premwre ~reee et actuellement la mieux fournie de toutes, preuve en est encore ce fait que la cotisation en faveur de la Société valaisanue d'Educatiott est régulièrement payée par tous les instituteurs de ces arrondissements. Il n'en est pas de même dans d'autt·es arrondissements où l'asRistance aux c?nférences n'a pu êtr·e obtenue qu'à force d'a· mendes, ce qm a do~né lieu parfois à des scènes regt·ettabl.es. Dans ces arrondissements, MM. les Inspecteurs ont à deployer un.e for·ce d'énergie assez grande poul' obtenir de bonnes conferences. Ils rencontrent des diffic'lltés qui n'existent pas dan~ le Cen~r~. A_ujour.d'hui . nous pouvons cependant ,constat~t des amehoratwns a cet étaL de choses ; il n'y a qu à persevérer dans cette voie pout· ètL·e certain de oarvenir au but. • Nous ne sa';lrions mieux Lerminet· ce chapitre des cot~fé rences _ d'arrondassur~mts qu'en exprimant notre profonde recon!la~ssa?ce au DepaFtement de l'Instruction publique pout· avoir mstltué ces petites réunions, pour l'intérêt avec lequel
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Il en suit les travaux ; à MM. les InspecLoul's scolaires qu.i grâce à leur persévérance et à leur dévouement ont contnbué dans une large part à la bùn ne organisatJ~m ~e ces con: férences, sans oublkr non plus bon nombre d mshtute~rs qm ont aussi pu:ssament concouru et conc?urent encore a fa!re que ces réunions atteignent de la mamère la plus complete et la plus efficace, le but que l'on s'est proposé dans lem création. A. M. Les travaux à l 'aiguille. (Suite)
Qui pourrait après cela, douter de l'importance des ouvrages à l'aiguille pour Îa femme? Les diverses positions . ~ociales ~pporteut sans doute de notables dift'érencE\s dans la manwre d'~nv~s~ger ce devoir; mais on peut dire en général qu'il es.t une loz dz:'nne. La p1·ofondeur de l'intlllligence, les hautes concephons! la l~arcliesse des entreprist)s, les obstacles .vamcus par la ~o.rce, vo1là, 1 ~panage de l'homme ; à la femme, D1eu a donné la ùchcat esse., l adr~sse, la patience qui la rendent propre aux ouvrages de!i d01gts. Sans doute, on a vu des femmes égaler presque des hommes par la force de leur intelliaence mai!! ce n'est que par exception, et l'on sait que la cèlèb1ité n'lest pas enviable pour elles. De l'aveu mème d'une femm.e trop célèbre, M~· de Staël • la gloire, pour une femme, c'est le deUil de !IOn bonheur 1 • . . .. . , . n n'est pas difficile de faU'e ressortn l'utilité des travaux ~ l alnuille: comment pourrio11s-nous nous vêlir sans eux? Il fau~mt re~10nte1· a11x temps primitüs, avoir. recm~rs ~ux ~eaux de bet.e~ ! . .. Encore nos premiers ancêh·t>s se nt.ll'ent ·Ils ~1en ~tte la nécessite des travaux manuels car la Genés e mte, parnn les mvent eUI·s des arts, une femme, Noë~a, qui fila la laine. L?s vêtements ne récla~ent pas seuls le travail de la femme : le linge de table ou de cm~me, diverses parties indispensables po~.H l:a~eub1ement. d'un~ ma1son, même la plus simple, le rendent 1mpeneusement necessaw~. Certains articles de l'industrie ne peuvent s'en passer. Que fera1en~ les fabricants de sucre, s'ils n e trouvaient pas les sacs cousus sohdement · les fabricants d'étoffe, sans les piqùrières (ter'?es de pra-· tique); les tabrica11ts de bonnett~rie, ~i l'aig?ill.e in.tell1gente ~·une femme ne remédiait aux mauvats po10ts la1sses ça et là pai une machine aveugle? Il serait fast.idie~x ~'entrer dans de. ~lus amples détails. L'utilité des ouvrages a l'a1gUJlle est par trop evidente pour demander une démonstration? Lems avantages peuvent se prouver aussi sans difficulté. . . ,. . . . 1. Avantages materiels. Quels p rod1ges d econom1.e peut reahser l'aiguille d'une fe~m.e adro~te et active! .~n .1'~ dlt av~c ra1son: C'est la femme qm fa1t la rume ou la prospente dune ma15on. Saus doute, l'intelligence, la sagesse et l'~r~re s?nt les grandes bas~s de Ja prospérité, surtout pom les cond1t10~s elevée.s,, pour l~s maisons où le personnel est nombreux, les relations exteneures etendues et
19 Je gouvr·rnemenL intérieur compliqué. Poùr une ftmmP do condition l'adresse ,deR .doigts ne .s'exerce guère d'habitude q ue pour les ouv1·ages d agrement, mais elle-mème ne devrait jamais néglio-er complètement lPs ouvrages utiles. N'a- t-on pas vu Marie-Antohïette la r eine malheureuse, être réduite à raccommoder elle-même ses ba~ dans la prison de la Conciergerie ? La roue de la Fortune tourne encor~, et de nos jours p eut-être plus vite que jamais 1 ~1a1s pour les conditions ordinaires, pour les conditions ouvrières qm forment la grande massP et que j'ai ici plus spécialement en vue. quelle aisance ne procure pas l'activité laborieuse de la mère dé famille? Les vêtements de tous sont raccommodés avec soin et exactitude, les. petits ~nfan t s s~nt en~re tenus proprement, ils ont pour chaque sa1son le vetement necessa1re. Il y a une différence frappante entre les enfants d'une femme qui manie habilement l'aigmlle et ceux d'une femme qui ne sait pas t1·availle1·: un coup d'œil suffit pour en juger. Unn aiguille exercée sait tirer parti de tout, fait durer plus longtemps, par l'entretien, ces vêtcm.mts journaliers si vite ';!S~s, quand .ils ne sont pas raccommodés à temp·s. Avec moins de f t~:us, le man, !es enfants sont tou~ours mieux habillés, et par consequent plus JOyeux, quand la mere de famille, active et dévouèe met son cœur au bout de ses doigts. ' C~ qui est ?it po~r la femm~ ou~ri~re pe~t s 'appliquer avec une m~dificatwn a la Jeune fille, a la Jeune mere pour lesquelles raigmlle n'est pas le gagne-pain, mais qui doivent néanmoins viser à une sage économie. Les façons coùtent aujourd'hui si cher et l'on tronve une si active auxiliaire dans la machine à coudre que s'babiller soi-même est une affaire de gcuit et mème de plaisir. (A suim·e.) Arborieulture.
On. nous écrit sous ce titre du district de Monthey. Mamtenant que le Grand-Conseil v1ent de dém·éter, sur l'heureuse initiative du dicastère de l'Inst~·ucti~n publique, que dans toutes les communes du canton 11 set·a établi une ou plusi~urs pépi~ières d'arbres fruitiers, beaucoup d'instituteurs, et meme peut-etre encore quelques autorités communales ne sauront guère comment s'y prendre pour pror.éder d'une l'nanière rationnelle. Afin d'être utile aux uns et aux aut1·es on vottdr.a bien . me permettre da donner à ce sujet quelques consetls pratiques en attendant qu'une plume plus autorisée que la mienne vienne nous fournir de plus amples don née~ sur la matière. L'utilité de l'établissement de pépiniéres n'a pas besoin d'être démontrée, car tout homme sérieux ne saurait en méconnaître l'utilité indispensable sous le ùonble rappot'l du produit et de l'influence climatérique que les arb1·es exercent danR une contrée. Considérée sous ce dernier point de vue, la nécessité
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de relever notre arboriculture est d'autant plus impériEmse que nos forêts s'en vont d'une manière aussi rapide qu'effrayante. La preœière question qui devra préoccuper nos autorités communales est sans cont1·edit le cho:x de l'emplacement qui sera toujours aussi rapproché que possible de la maison d'é· l~ole. el dans un endroit qui puisse être clos facilement, afin que les animaux ne po1·tent pas aux jeunes plants une dent meurtrière, Il importe aussi, autanL que la chose est possible, de faire choix d'une position où il soit fac1le de se procu1·er de l'eau, soit de source, soit d'un puits, soit d'un ruisseau pour les arrosages qui sont indiqpensables dans une pépinière pour eDJpêcher que les jeunes plants ne périssent en temps de sècheresse. On devra aussi choisir un terrain aussi plat que possible, vu la facilité que cela otfl·e pour le travail de la main-d'œuvre. Cepe11dant, à défaut d'un terrain horizontal, un terrain en pente pourra très-bien servir. Au point de vue de l'exposition, il devra être découvert eL bien aéré. Enfin, on apportera la plus sérieuse attention sur la nature du sol qui devra foumir tous les élément.s nécess11.ires aux plant.s qui lui seront confiés. Il faudra d'abord qu'il ait assez de profondeur pour que les racines de certaines espèces qui aiment à s'enfoncer verticalement ne trouvent pas trop d'obstacles. Pour que le sol soit bon, il faut qu'il soit argilo-siliciel4X, un peu calcaire, et que la terre soit un peu t'o1·te, sans cependant l'être trop. Le sous-sol devra, dans tous les cas, ètre perméable, sinon les sujets à racines pivotantes ne feraient qu'y végéter. L'étendue de l'emplacement devra être en rappert avec les besoins et le territoire de la commune qu'elle est appelée à alimenter et, dans tous les cas, plutôt grand que petit ou du moins facile à agrandir au besoin. Les pre · miers travaux à y faü·e sont le défonçage, qui devra se pratiquer à une profondeUl' d'au moins 0m,60, en remettant au fond du fossé la terre enlevée à la surface. Si le terrain est maigre, on profitera de le fumer en même temps qu'on le · défoncera. Une fois que les travaux de défonr;age seront achevés on s'occupera à établir le tra~'é de la pépinière, qui pouna se faire en carrés ou en planches. Cependant, on préfère généralement cette dernière disposition à cause de l'économie du terrain qu'elle procure. La largeur des planches sera d'environ 1 rn. 60 à 2 m. et les petites allées de service de 0 m. 60. Si la pépinière est grande on y tracera une allée transversale d'un mètre de
21 large ou mème davantage si c'est nécessaire. Dans cette distributio_n on obs~t·vera un peu de symétrie, car le coup d'œil es~ toujours . agreable, outre que cel .. n'amoindrit pas le prodUit. C~s d1verses opérations terminées, sitôt que la neige aura disparu et que le tempA le permettra les instituteurs engageront leurs élèves à leur apporter tous les jeunes sauvageons d'arbre qu'ils pourraient trouver sur les propriétés de lfmrs parents ou dans les forêts, etc. Ces sauvageons seront plantés dans des planches réservées à cet effet. On devra les placer en ligne et pas Lrop éloignés les uns des autres. Par exemple, dans une planche on pourra établir deux rangées et l'espace entre chaque .sujet variera entre 0 m. 40 et 0 m. LO selon leur grosseur. Si le sol est bon et ri~~e, ces _jeunes plants pourront déjà être greffés la premJere annee. Une chose essentielle à recommander aux él~ves, . c'est d'arracher ces sauvageons avec beaucoup de precaut10n afin de ne pas meurtrir et endommager leurs racines. Av,an~ de les plan~er on rabattra les plus grosses et on rafra1eh1ra avec un mstrument tranchant celles qui auraient pu êtrp, gàtées. Cette opération devra SA faire de m~nière que la pa1·tie coupée repo>~e su1· le sol lorsque le SUJet. e~t debout. 9ette man~èt·e. de pt·océder empêche l'eau de penetrer les racmes, ce qm determinerait la formation de champignons qui, dans ce cas, causent souvent la perte de l'a•·bt·e •. Une aut~·e partie d.es pla~ches set·ont occupées par les sem1s des d1verses especes d arbres qu'on aura en vue d'intl'Oduire et de cultiver dans la localité. (A sl4ivre) CORRES"PONDANCES.
Une institutri-ce du district de Monthey nous adresse avt~c prière de les insérer, les lignes suivantes : ' C•>mme ·nous avons l'avantage, nous institutrices de recevoir le .SuppléY(I-ent valaisan d~ Bullet~n pédagogique, q~' on pounait à JUSte. titre app~ler l'am1 du personnel enseignant, je me fais un devo1~ de féllmter son fondateur et de lui exprimer toute ma reconnals~a.u.ce po-:rr sa bienfaisante initiative. Celte petite feuille t'ln e~et, ofu;1ra un mtérèt r~el à ·toutes les personne.; qui, à des tÙ.res _div'lrs, ~ occup~nt d'enseignement et plus particulièrement à nous m~t1tutnces q~ n'avons pas, comme les régents, l'avantarre de nous -you. q:le~quefols dans ces utiles réunions dites Con{éren;es où l'on e~udie, disc.ut~ et ~~uci~e des <:JUestions se ra;ttacbant à notre profesSlOn. A uss1, JUsqu a l appant10u du Supplement, pensant aux régents, av10ns-nous quelque raison de dire avec l'auteur de la Fable Les deux Grillons et les deux Papillons . . • . . . Dame nature Pour eux fit tout, et pour nous rien.
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~Il cr6ant le ?upp~b:nent et ~n l~ss~ut les bibliothèques des con-
fetences à h ~lspositwn . des mstltutnces, l'on me parait avoir eu vue ~e nous raue une meilleu re part que du passé en nous mettant au be!lé~ce ~ avan!ages dont nous ~omm es également bien placées pq,ur. JOUlr, !"1 ce n est dan s la mêml! plénitude au moins dans une certame mesure. L'on_ a compris qu'une fois h~rs de l'Ecol e normale et l~Issées à elles-memes, les institutrices doivent se trouver dans un 1solem~nt ~ont leur en seign_ement peut se ressentir à la longue, abandonne qu 1l sera à la routme. E h bien, nous pourrons dOJ·énav~nt tro~ver, soit dans les b~bliothèques, soit dans une petite revue pedagogique locale, des r enseignements et des conseils utiles du genre de ceux que nous avons pu got"lter déjà dans la livraison de (ém·ie1· sur les t1·avaux ù l'aiguille. Nous donc, . in_st~t~trices, collaborous aus;;i au Supplement; seco~ ons notre tnmd1~e nat~nelle. A défaut d'autre trait-d' union , qu'il s01t pour nous a u~s1 un lien et au besoin un interprète dlscret. Que celles de nous qu1 ont plus d'expérience de savoir-faire et de connaissances n'enfouissent pas, comme le n~auvais serviteur de l'Evan(ple, _le talent qu'elles ont reçu, mais qu'elles le fassent au contraire tructlfler à l'avantage de ce~es que la nature f!- moins bien partagées Demandons ~one de temps a autre au Supplement, qui ne nous la refusera certamement pas au nom de la justice d1stnbutive; une petite place p~ur exposer nos Idées ct le fruit de nos études. Nos fonctwns, vous voudrez bien le reconnaîtrr, pour s'exercer dans un e sphère plus modeste, n'en ont pas moins une réelle importance. En effet, nous avons pour mission de form Er dans nos Jeun~s filles les fu tures méres_ de famille, et nous savons pour l'avoir ap~ms de notre bonne, d1 rectn~~ de J'éc?l<J normale, que la prospénte ou la décadence d une so~1< té ou dune famille dépendent dans une l_arge mes':lre de la mam ére avec laquelle aura été entendu et remph le devo1r de donner aux filles une éducation foncièrement chrétienne et une. inst~·uction solide et pratique. _Que__bon accueil soit do_nc réservé P!l;l' tout le personnel enseignant pnmaue cl~ notre can!.on a _ce bon petit messager scolaire venu récemment a n~ms. Pw~se-t-11 fournir une longue course et prendre dans un avenu procham. une plus grande extension. C'est mon meil~ leur vœu auquel à n ul doute s'associent mes nombreuses comR. M. pagnes. On nous écrit : En jetant un coup d'œil sur la statistique fédérale, je suis de plus en _plus per~u~dé que notre cher canton du Valais, bien qu'un des moms favonsee . Bous _le rapport de la fortune, pourrait, à la suite des examens pedagogiques, occuper ':lne p!ac~ plus avancée parmi les cantons. En effet, pourquo1 cer~ams d1stncts, et peut-être les p lus pauvres d~ pays, son~-l1s touJom·s à la tète d·autres districts ~eaucoup I?l~s nches? Çelm de Conthey, avec ses commune;; relativemeH~ a1se~s, ses habitants groupés autour des maisons d'école, ne parvwndra1t donc pag avec ses recrues à obtenir des notes analogues à celui de Conches. D'où peut provenir la grande différence
23 qui les sépare chaque année? Pourquoi encore ce même district avec ses h abitants moins épars et moins nomades que ceu x du district d'H érens, lui reste-il néanmoins toujours inférieur sous le rap· port de l'instruction ? .J'ai nommé Conthey, mais J'aurais pu et a:vec plus de raison peut-être, nommer Monthey et d'autres encore. Cherchons les causes de cette déplorable infériorité, de cet écart trop accentué. La durée des écoles, les règlements et les livres classicrues sont les mêmes, MM. les inspecteurs scolaires donnent les mémes directions, Je personnel enseignant est formé aux mêmes méthodes, et les résultats sont cependant si différents. Il faut doue chercher ailleurs les racines du mal, si ou veut l'extirp'n·. Me serait-il permis de demander tout d'abord aux honorables autor ités communales, si leg élè:ves, tant ceux. du cours de r ép étition que les autres, fréquentent partout exacteœent les classes, si les commissions scolaires sont dans toutes les communes également zélées et vigilantes, et si les amendes dues pour des absences non autorisées sont recouvrées partout avec la m ême exactitude? 1\lM. les membres des commissions 3colaires, vous êtes de nouveau affermis pour quatre ans dans vos honorables fonctions; un ami de l'enfance ose vous dire que les progrès de l'éducation dans vos communes dépendrnt beaucoup de vous, de votre zèle el de la ponctualité avec laquelle vous ferez obsE>rver lt>s règlements scolaires. Veuillez donc, avec toute l'énergie dont vous êtes capables et la con· viction profonde que vous avez de la nécessité et de l'ùnportan ce d'une bonne éducation pour tous les élèves de votre commune, vetùllez seconder les Jouables efforts du personnel enseignant, procurer ainsi par votre dévoûment, un hien inappréciable à tous les enfants de la paroisse, et contriblif\1" par votre sollicitude à r elever Un ami du prog1·ès. l'honneur du pays tout entier. ()hroniq~colaire.
Echos des con{J1·mces. Le N• du ').7 fév. de l'Ami du Peuple ayant déJà publié un intét·essant compte-rendu ùe la confét·ence des ins!itu~eurs du district d'Hérens tenue à Vt•x le 17 du même mois, nous y renvoyons nos lP.ctems pour ne pas tombet· dans des redites. Nous dirons toutefois que cette réunion a été des plus a nimées et des mieux 1·éussies et qu'elle a été honorée de la présence de MM. Farde!, surveillant, Hopfner. directeur de l'écoh normale, et Lamon, inspecteur scolaire. A la même occasion, nous exprimerons, d'une manière générale, le désir qu'on offre à l'aveni1· la primeur de ces sortes de comptes-rendus au gérant dn Supplément, cela afin que nous ayons quelques no.1velles fndches à donner à nos lecteurs car nous ne sommes pas d'avis, pour cause, de leur servir du réchauffé en pareille matière En,tremont,- MM. Pen·odin, à Bagnes, et Ad. Rausis, à Ot·-
24, sièt•es, le premier .vice-présideIll et le se~ond, secrétaire de. la conférence des instituteurs d 1 cet atTondtssement, ayant b 1en voulu nous adresser chacun un petit c oœpte-rendu de la conférence de Sembrancher, nous laisserons la parole à ~· P .... d'abot·d parce que à tout seigneur tou.t honnem· et ensmte par la raison que son résumé est un peu plus complet. Nos .remerciements à tous deux pour avoir pensé à cette occasiOn au Supplément. Mardi, 22 février dernier, s'est tenue à Se~~mnche1· la co~~érence dE-s instituteurs de notre district sous la prestdencJ de ~· lms.pecteur Paccolat. La séance a été très-animée et des plus mstructtVes, grâce au zèle de son président qui, en celte circonsta~J.Ce comme .e~ toute autre a été à la h auleur de ses devoirs et na nen néghge pour stimuier le dévoû.me?t d~s nom.b reux ré~~nts . prése~t~. à 1~ conférence et les engager a touJours .b1en 1;emph~ l?~ts ,devot.!~. Sm sa sage recommandation, il a été dée1dé à 1 unÇtnt'!l'lte d établu dans . notre district une bibliothèque à l'usage des mstltutem~. Des 28 régents présent~, presque tous ont traité le sujet propose, la plupart avec succès. Deux instituteurs seule~ent! dont leR absences ont été justifiées à la séance même, ont falt defaut à la confé· t. rence. . . On a, à la même occasion, voté un souhait .de ~1enven':le a no. te jeune ami, le Supplément val.aisan dtt !Julletm pe~agoglqu~ qm. a reçu le meilleur accueil parm1 nous. Qu 1\ vtve, cro1s.se et ptosp~re. Nous profitons de cette cir~onstance _pour paye~· a notie che: et dévoué inspecteur un juste tnbut de Vlfs rem~rCleme~ts po.m ~~s signalés services par lui rendus à la cause t~e l'.mstructwn pnma~re et à tout le personnel enseignant de not~·e dtstoct pendan~ ses th.xsept années de fonctions. Espérons qu'tl nous sera donne de profiter pendant longtemps encore de ses conseils, de son dévo'Ciment et de son expérience. Lorsque, il y a un mois, nous const~tions ~ ~ètte place que
le district d'Entremont était alors le seul qut n eut pas encore de bibliothèque à l'usage de son personne~ enseignant, nou~ étions certes loin d'espér~r que, quelques JOUrs ,Plus .tar~, la conférence de cet arrondissement voterait a l unanumtv la création d'une bibliothèque. C'est donc avec le plus gr~nd plaisir que nous enregistrons cette nouv~lle .• A cette oc,caslOn, nous :;ommes autorisé à annoncer aux mstltuteurs de l En.tL·emoï. t qu'Ils bénéjcieront de la .générosité d'en ~~ut. a? meme titre que ceux des autres arrondissements, et qu, a1~s1 l on .songera incessamment a. for~er le noyau .de la creatiOn ~roJeté~ Nous nous associons plemement auss1 aux vœux faits par notre correspondant, au nom de la Conférence d'Entremont, à l'adresse de son cher président, M. l'inspecteur Paccolat .. Le Supplément profite aussi de l'occasion pour r>Jmercler
-25cette conférence des souhaits qu'elle forme à son intention et du bon accueil qu'il aurait trouvé auprès de ses membres. St-Mau1·ice- Monthey (CORR.) - Le 17 février a eu lieu la conférence des institu teurs de cet arrondissement. 30 instituteurs y ont assisté et la réunion a été fort animée et intéressante. Un règlement
pour la bibliothèque pédagogique y a été discuté et a~opté. Le Comité a été renouvelé. Est nommé vice-président: M. F. Martin, instit•tteur à Massongex, et see1·ètaire : M. M. Vittoz, instituteur à Collombey. Tous les régents ont traité la question à l'ordre du jour. M. Mariaux, instituteur à Revereulaz, a été nommé rapporteur. Ensuite, M. Rey-Mermet, instituteur, à Troistorrents, propose un vote de remerciements au Département de l'Instruction publique pour le don généreux de livres qu'il a fait à notre bibliothèque, et un autre vote de remerciement!> au frère Justin, dtrecteur des écoles de Monthey, pour la charge de bibliothécairoJ qu'il a assumée, généreusement La Conférence vote ces propositions avec enthousiasme. La bibliothèque compte, d'après un rapport de son desservant, près de 200 volumes. M. Rey-Mermet, pour son propre compte, en a prêté ou donné un certain nombrE>. Conthey. - La conférence des instituteurs de cet arrondissement se tiendra à St-Pien·e-de-Clages (Chamoson) mardi, 22 de ce mois. Nous en donnerons un petit compte-rendu dans notre prochain N• en même temps que nous consacrerons quelques lignes à celle de Sierre qui a lieu au moment où nous mettons sous presse. Bibliotheques. - Le Département de l'Instruction publique ayant acheté la majeure partie des ouvrages de la bibliothèqe1e de M. le R• Chanoine Beek, desservant de la paroisse catholique d'Aigle, nous avons le plaisir d 'annoncer aux instituteurs qu'ils bénéficieront dans une large part de cette acquisition, car un certain nombre de volumes choisis sont appdlés à prendre rang dans les bibliothèques fondées pour leur usage. Ajoutons à ce sujet que ce vénérable prêtre a dû. vendre sa bibliothèque pour réaliser une somme destinée à couvrir, dans une certaine mesure, des dépenses nécessitées par l'achèvement de la belle église catholique qui PSt un ornement de cette localité et dont la construction t.:st pour une bonne part due à son zèle. Nous dirons de plus que M. Je chanoine .Beek voulant, comme ancien directeur de la première école normale régulièrement établie dans le canton, témoigner de sa sympathie pour le corps enseignant primaire en coopérant à son tour à la formation ou à l'agrandissement des bibliot~èques d'instituteurs, a cédé à des conditions particulièrement avantageuses les ouvragE-s destinés à celles-ci, à la réserve toutefois que la mention de la provenance y soit indiquée. Comme bien on le pense, 11ne telle condition, si tant est qu'elle en soit une, est facile à remplir et l'on s'empressera de déférer à ce désir. A nos abonnés. - Nous devons justifier auprès de nos abonnés l'absence d'un travail dont nous avions promis de commencer la publication dans le présent N" par le fait que la question qui y est
- en abordée es;t à l'ordre du jour de ln. prochaine assemblée générale, ce que nous ignorions en annonçant l'article de notre correspondant. L'on comprendra facilement que nous devions surseoir à la publication de l'étude reçue sw· la (t·équentation des écoles pour ne pas ôter de son intérêt et de son actualité au rapport qui sera présenté sur le même objet.
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SO:LVTIOJIIS DE qVDTIONSo
Un président de commission scolaire nous pose le<> diverses questions suivantes avec prière de les •·ésoudre dans le Suppiément, afin que la solution donnée puisse faire règle d'une manière générale dans des cas analogues. Nous acquiesçons anc empressement à cP. désir tout en ajoutant que no3 . réréponses seront toujours conformes, soit à des décisions prècédemment portées par l'autorité scolaire supérieure, soit à l'interprétation qu'elle donnerait en vue d'éclaircir les points encore obscurs de la législation sur la matière. 1. Quelle est la conduite à tenir vis-à-vis d'enfants ou de jeunes gens s'abritant sous l'état d'indigence de parents trop pauvres pour payer les amendes encourues ensuite d'absences illégitimes et en profitant pour se libérer de la fréquentation de l'école. Un état de pauvreté, de misère même, peut-il constituer une sorte de privilège ou de prime d'encouragement à l'école buissonnière en faveur de ces écoliers, at 1er. exceptet à leur plus grand détriment de la loi commune, en les privant d'une instruction et d'une éducation dont ils ont tout autant besom, si ce n'est plus, que des condisciples aisés? R. LP Gode pénal prévoit ce cas. En effet, son art. 340, après avoir statué que • Sont coupables de contravention contre l'ordre public • entré autres (Yoir al. 13). • Ceux qui refuseraient d'obtempérer à un ordre donné par l'autorité compétente en tant que ce refus ne cons titnerait pas un délit • détermine aux art. 343 et suiv. la punition à infliger aux contrevenants et que les tribunaux de police sont compétents pour prononcer. Il ne sera pas inutile sans doute de donner ici la teneur de ces articles, car en maint endroit on les ignore ou l'on feint de les igr.orer, on enfin on ne les sait ou croit pas applicables au cas qui nous occupe. ART. 3M" Les peines de police sont: 1• Les arrêts; l'amende; - 3o la confiscation de certains objets saisis. ART. 3q5. Les arrêts pour contravention ùe police ne pounont excéder trois jours. Les jours se comptent par 2q heures.
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. . . . . . ART. 3/J.9. On ne peut cumuler les arrêts et l'amende. Mais en cas .
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d'insolvabilité du contrevenant qui a été condamné à une amende, cette peine sera, de plein droit, remplacée par celle des arrêts: Pour un jour, si l'amende est de plus de trois francs et n'excéd<:~ pas six francs ; - pour trois jours, si l'amende est ph1s forte.
2. L'a~·t. U de la loi scolaire . .· ' rester deposé dans chaque école presc.n~an~ qu •. ~ devra exister et bres de la commission scolai.t'P. ~lll regiSlie de VISltes, où les memdiquant la dale où elle a eu î· len twnn~ront leur présence en inl'_oppositi~n de leur signature •1e.u, lé ~?rhfier~nt ?ette mention par cial et umforme existe ou 81· u Je_ c slue s~votr s1 un régistre spé. t . • n sun p e cahier en t' t li avi~, une cer ame uniformité à c t é ·d . . 1en eu. A mon arnv.ei: à ~·exécution complète du dft ~~; serait trés-~ésirable pour localites a ma ~onnaissance u ar !C el lequel reçoit dans maintes toutefois il en reçoit une c~ n.e applic~twn très-différente lorsque rare qu'on .ne kense. R. La de MM. les mspecteurs qui lors 1 d n a. pas échappe à 1attention m~mes formulé les même~ désir~ ~ :rmere conférence, ont euxsuj~t. li a, en conséquence été dé .d. 1 s mêmes observations à ce registre spécial et uniform~ '1 Cl e que le Département éditera un nombre d'exemplaires suffisa~~sl env.erra. à ~outes les communes en actuell.ement sorti de presse et enp~a~r leurs ecoles. Ge .re.gi~tre, é tant I?ent a toutes les communes po . êttonnagel sera expedlé mcessamecole et confié à la garde d m re auss1~ôt déposé dans chaque 3. - Des narents dont ~ personnel e.nseignant. révo.lus, sont-iÎs en d'roit d'eJ;e ~f,~ts -y1en~en~ d'atteindre 15 ans annee scolaire des écoliers-ou éc l'~~nclpatwn Immédiate, en ple~ne . ft. Non, car le Départeme . o I~I e~ se trouvant dans ce cas? vier 1880, l'art U de la lo'ot, Jlnt~lpretant par circulaire du 23 J·nn 1 seo aue • d e·f end f ormellement pour plu "' · · s1eurs bonnes raisons et d écoles l'· e concert avec MM 1 1 ' . ' que e01ancipation ait li · es nspecteurs des- · sOit pom le cours primaire soiteu av.a~t la fin de l'année scolaire. les parents qui contreviend;·aient pour l écol~ ~e répétition, et rend am:•ndes que leurs l'Infants enco . . ~ cette déclSlon responsables des pmsque celles-ci découleraient u~,raienté pour _des. absences illégitimes · une manCipation prématurée. '
dé~ectuosité qu~ vou~~i e~;l:Ol~s
9
1
VABI:ÉTÉSo
De l'avantage d' avoir - une fille qui ne veut . pas apprendre J'orthographe Voilà un titre piquant . 'es . . ' . • Tout au moins aura· t-il' J:~~· ~e chapitre. le sera peut-être aussi. que vous devez tons aimer . ~. e e vo~s fatre connaltre un homme comme Berquin et il a 't'' cm tl fut digne d'être appelé votre ami Stahl : c'est M. Bouilly. e e le précurseur de notre cher et spiritueÎ
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Resté seul tout enfant l' b ~è~·e .ren;tariée, M. Bouil'tyc t~o~~~ avec ~~ mère veuve, puis avec sa
r~ve ~ l adolescence, il éprouva un pere_ dans ~on beau-père. Ars~nguher. Son nom de Bouill , un senbm,ent a la fois naturel et
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.ses .camarades de cla~~~~im:~ça àt l enn~yer. Les plaisanteal nre, tl avait plus d'une f . . aien. appn'l que ce nom prêse mocruait de son nom, et la v~~itttel ~oree de se battre parce qu'on temps que le duvet au menton l f . ' ~~ pou~s.lnt au cœur en même comme d'un ridicule Il alla' de atsalt rougir tout bas de ce nom . . one trouver son beau-père, et ve'a
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ëe mélange de diplomatie et de câlinerie qui est très-familier aux enfants, il lui demanda, en l'embrassant, la permission de s'appeler désormais Bourguin comme lui. Le beau-père le regarda entre les deux yeux. • Et pourquoi veux-tu t'appeler Bourguin ? - Pour m'appeler comme vous. - Ah! répondit le beau-père, rien que pour cela? rien que par affection? - Oui! répli-rua l'enfant en balbutiant un peu. - AUons, mon petit Nicolas, dit le beau-père, je vois avec plaisir que tu ne sais pas mentir, même quand la vérité n'est pas claire pour toi .... Je vais donc te dire ce qne tu n& t'es pas dit à toi-même Tu veux t'appeler Bourguin parce que tu es embarrassé de t'appeler Bouilly. Eh bien, mon enfant, écoute-moi. Un honnête homme ne quitte jamais le nom de son père, et quand ce nom semble un peu ridicule, on n'a qu'une ressource, c'est de le rendre célèbre, si l'on peut; honorable et honoré, on le peut toujours. D'ailleuTs un nom f1St ce qu'on le fait. Celui qui le porte le transforme à son image. Quand Raclne, Boileau, Corneille et La Fontaine étaient obscw·s, leur nom était certes tout aussi vulgaire que le tien; après leur gloire, il devint rayonnant comme eux. Te le dirai-je ? Parfois la bizarrerie de votre nom vous loge dans le souvenir des hommes : témoin, les sobriquets, qui sont comme les clous brillants auxquels vos contemporains et la postérité accrochent votre mémoire, témoin, ce grand peintre vénitien qui a immortalisé le surnom de Tintoretto, petit teintruier. Eh bien, mon petit Nicolas, ou je me trompe fort, ou ton nom de Bouilly t'aidera à être de ceux que l'on remarque. La réputation se compose de toutes sortes de choses. Si ton père ne t'avait pas donné ce nomlà, je ne te dirsis pas de le prendre, mais tu l'as, garde-le, et si tu s:tis t'en servir, il te servira. • Le brave homme avait vu juste. Pas un des ouvrages de M. Bouilly qui, en paraissant, n'éveillât des plaisanteries qu'il tournait à son avantage, par sa bonne h•1meur à y r6pondre ou sa bonne gr~ce à les accepter. Son nom et lui ne firent bientôt qu'un, on trouva qu'ils se ressemblaient, c'est-à-dire qu'ils rappelaient tous deux quelque chose de sain, de bon et de tendre : son nom fit partie de sa réputation de sensibilité. Mais voici qui est plus curieux. Le hasard lui donna pour contemporain et pour collaborateur M. Pain. Ils composèrent ensemble une comédie mêlée de vaudeville qui eut cinq cents représentations : Fanchon la vielleuse. L'année suivante, M. Pain fit jouer u~ vaudeville signé de lui tout seul et qui n'obtint qu'un médiocr~ succès. • Oh! dit-on, on voit bien que c'est du pain tout sec, il n 'y a pas de Bouilly là-dedans. • M. Bouilly eut un rare bonheru dans sa vi~ littéraire, c'est d'avoir deux réputations. Ces deux réputations s'ajoutèrent si heureusement l'une à l'autre, que la seconde commença quand la première finissait, de sorte que celte arrièrt!-Saison si cruelle pour les artistes, la saison de la décadence, ne fut pour lui qu'une transformation de talent et un cr.angement de succès. Auteur dramatique fort applaudi jusqu'à 45 ans, il devint alors conteur populaire. Conteur, grâce à qui? Gr~ce à sa fille. (A suivreJ
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sDPPLEIÊ-NT~VÂiAisAI AU BUl.LE'fiN PEDAGOGIQUE Intérêts de la Société valaisanne d'éducation. ..A.PPELt
Le 5 mai prochain aura lieu à -M-~~-
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Société valaisanne d' Edat·tig~y- Ville l'Assemblée Votct /ordre .du jout·: ucatwn. 8 h. Y• Serv1cfl funèbre 9 h. 1/2 Séance dans la· d Discours de rér.e~t~n e salle de l't.ôtel-de-ville. teur E. Gros~. lon prononcé par M. l'InspecLecture du protocole. Lecture et cJiscussion des , porteurs sont: comptes-Iendus. Les rapMM. Pierre-Jos Rouill . t•t Ville . · er, ms 1 uteur à Martigny-
Lloeuis 'Mdei!Mlan~, instituteur à Liddes-Ville . A xan re aria · t· • et sec •t . d ux, Ins Ituteur à Revereulaz re au·e e la Société R endement des comptes · Ele~tion du Comité. · Cho~x du lieu de la prochaine réunion. Motwns individuelles. 12 h · 1/2 Banquet. Nous engageons vivement ,. congrès pédagogique, non··seu a pren?re part à ;DOtro petit se .feront sans doute un devo~emfnt MM.. l.es ~nstttut~urs qui mai~. encore tous los ami~ de~~. e u_n plaisir d accourir tous, L mstruction est devenue tro e~seignemen t. n~ pas s'intéresser à tout ce p. Impot·ta~te de nos jours pour trJbue à la propa er Or qUI, de pres ou de loin, consi ce n'est d'écla~er d'é'n quel est le but de notre réunion ont entre leurs main's l'av~~~r~g.er, et de soutenir ceux qul Nous vous attendons ar e. notre cantuu .. vous tous, chers institutEurs co~seq~ent le ? mat à Martigny, eL vous aussi MM les memb e~ res . actifs de la Société, mière et du ~rai progrès. res onoratres, amis de la lu-
Le Comité