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ce mélange de diplomatie et de câ.linerie qui est très-familier aux enfants, il lui demanda, en l'embrassant, la permission de s'appeler désormais Bourguin comme lui. Le beau-père le regarda entre les deux yeux. c Et pourquoi veux-tu t'appeler Bourguin? - Pour m'appeler comme vous. - Ahl répondit le beau-père, rien que pour cela? rien que par affection? - Oui l répli<fua l'enfant en balbutiant un peu. - Allons, mon petit Nicolas, dit le beau-père, je vois avec plaisir que tu ne sais pas mentir, même quand la vérité n'est pas claire pour toi . . .. Je vais donc te dire ce qne tu u t'es pas dit à toi-même Tu veux t'appeler Bourguin parce que tu es embarrassé de t'appeler Bouilly. Eh bien, mon enfant, écoute-moi. Un honnête homme ne quitte jamais le nom de son père, et quand ce nom semble un p~u ridicule, on n'a qu'une ressource, c'est de le rendre célèbre, si l'on peut; honorable et honoré, on le peut toujours. D'ailleUI·s un nom f1St ce qu'on le fait. Celui qui le porte le transforme à son irnage. Quand Racine, Boileau, CorneiUe et La Fontaine étaient obscurs, leur nom était certes tout aussi vulgau·e que le tien; après leur gloire, il devint rayonnant comme eux. Te le dirai-je? Parfois la bizanerie de votre nom vous loge dans le souvenir des hommes : témoin, les sobriquets, qui sont comme les clous brillants auxquels vos contemporains et la postérité accrochent votre mémoire, témoin, ce grand peintre vénitien qui a immortalisé le surnom de Tintoretto, petit teillturier. Eh bien, mon petit Nicolas, ou je me trompe fort, ou ton n om de Bouilly t'aidera à être de ceux que l'on remarque. La réputation se compose de toutes sortes de choses. Si ton père ne t'avait pas donné ce nomlà, je ne te dirais pas de le prendre, mais tu l'as, garde-le, et si tu S:lis t'en servir, il te servira. • Le brave homme avait vu juste. Pas un des ouvrages de M. Bouilly qui, en paraissant, n'éveillât des plaisanteries qu'il tournait à son avantage, par sa bonne h•1meur à y répondre ou sa bonne grâce à les accepter. Son nom et lui ne firent bient6t qu'un, on trouva qu'ils se ressemblaient, c'est-à-dire qu'ils rappelaient tous deux quelque chose de sain, de bon et de tendre : son nom fit partie de sa réputation de sensibilité. Mais voici qui est plus curieux. Le hasard lui donna pour contemporain et pour collaborateur M. Pain. Ils composèrent ensemble une comédie mêlée de vaudeville qui eut cinq cents 1·eprésentations : Fanchon la vielleuse. L'année suivante, M. Pain fit jouer ur. vaudeville signé de lui tout seul et qui n'obtint qu'un médiocN succès. • Oh! dit-on, on voit bien que c'est du pain tout sec, il n 'y a pas de Bouilly là-dedans. • M. Bouilly eut un rare bonheur dans sa vie littéraire, c'est d'avoir deux réputations. Ces deux réputations s'ajoutèrent si heureusement l'une à l'autre, que la seconde commença quand la première finissait, de sorte que cette arrièr<!-saison si cruelle pour les artistes, la saison de la décadence, ne fut pour lui qu'une transformation de talent et un cr.angement de succès. Auteur dramatique fort applaudi jusqu'à 45 ans, il devint alors conteur populaire. Conteur, grâce à qui 7 Gr~ce à sa fille. (A suitn-e.)
Intérêts de la Société valaisanne d'édncaUon. ..A.:P:P::mx.. _, . ... ........._ ~
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L~. 5 mai pt·och:~in aura lieu à Marti n -VI'II
génet.a~e de Ja Soczété valaisanne d'Ed
Vo1c1 }'ordre .du jour: 8 h · Y4 SerVJCfl funèbt·e 9 h 1) s . •
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g. Y uca1ton.
e l'Assemblée
nr:c~cuersd~~s r~~e~rde
salle de l'i'ôtel-de·ville. te ur E. Gros~. Ion prononcé par M. l'lnspecLecture du protocole. Lecture et discussion d porteurs sont: . es comptes·rendus. Les rapMM. Pierre-Jos Roui']) · t't Ville . · er, ms 1 uteur à Martigny-
Llouis MdeilMlan~, instituteur à Liddes-Ville · A · t·Ituteut· à Revereulaz' et exan sec . •re. ard1a ux, ms re~au·e e la Société R endement des comptes • Ele~tion du Comité. · ChoiX du lieu de la prochaine réunion. MotiOns individuelles. 1 12 h · /2 Banquet. . Nous engageons vivem t : congrès pédagogique, non..:nu a prendte part à notre petit se feront sans doute un de~o~em~nt MM .. J~s ~nstituteurs qui mai~ encore tous les amis deI~, e u.~ plaisir d accourir tous, L mstruction est devenue tr e~seJ.,~ement. . n~ pas s'intéresser à tout c op. tm pot ta?te de nos JOurs pour tribue à la propa er Or e qUI, de pres ou de loin, consi ce n'est d'éclai~er d'é'n quel est le but de notre réunion ont entre leurs main's l'a co~u·~ger, et de soutenir ceux quÎ Nous vous aLtendon vemr e. notre cantun. vous tous, chers instit~t~~;s co~seq~ent le ? mai à Mnrtigny, et vous aussi MM les me b e~ res .actif:~ de la Société mière et du ~rai progJ·ès. m res onormres, amis de Ja lu~
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Le Comité
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L'art. 3:1 de la lot eaatonale 10r la eha11e. D'ici nous voyons nos lecteurs et lectrices poser un gros point d'interrogation et se demander, non sans pousser peut-être un profond soupir, si nous n 'avons pas la berlue, ou si, infidèle à notre programme, nou11 n'allons pas nous en écarter en engageant notre modeste publication dans une voie qui n'est pas la sienne. Que peut bien avoir affaire ici la loi sur la chasse? s'écriera-t-on intrigué ou anxieux. La chal!!se et la pédagogie 1 quel accouplement bizarre 1 quel singulier rapprochement de mots et d'idées 1 Les instituteurs en accointance intime avec les disciples de Diane! Où veut-on en venir? Pour nous qui avons naturellement la clef de l'énigme, nous devons à nos lecteurs de ne pas les tenir ouh·e mesure en haleine, et nous noul!! empressons de la leur livrer. Nous allons donc E'Ssayer de prouver que nous ne divaguons point, et qu'il existe entre une disposition de la loi sur la c!lasse et un côté de l'éducation morale, une affinité plus intime, une parenté plus étroite qu'on ne le suppose. Que l'on en juge plutôt par la citation de l'article nous servant de titre. ART. 35. - Les autorités scolaires doivent veiller à ce que les enfants apprennent dans l'école à connaitre les oiseaux placés sous la protection de la loi, ainsi que leur utilité, et qu'ils soient engagés à les épargner. Cet article de notre loi valaisanne sur la chasse, loi dont la plupart des dispositions sont la reproduction textuelle de celles contenues dans la législation fédérale sur la matière, 1'1Uppose nécessairement la liste des bienheureux bipèdes au bénéfice de cette protection. La voici donc, telle qu'elle nous est donnée à l'art. 9, ainsi conçu en ce qui a plus spécialement trait aux oiseaux utiles. ART. 9. - Il est interdit : de détruire les couvées, de prendre les œufs du gibier à plume et de déterrer Ils marmottes; de prendre ou de tuer les espèces d'oiseaux suivantes, d'enlever leurs œufs ou petits, ou de les vendre aux marchés : a) tous les insectivo1·es, soit toutes les espèces de sylvies (fauvettes, rossignols, etc.) de traquets, de mésanges, d'accenteur~>, de pipits, d'hirondelles, de gobe-mouches et de bergeronnettes; b) parmi les passm·eat'X : l'alouette, l'étourneau, le pinson, le chardonneret et les diverses espèces de grives et de merles à l'exception de la litorne; c) parmi les g1·impeu1·s : le coucou, le grimpereau, la sillelle, le torcol, la huppe et toutes les espèces de pics; d) parmi les cm·beaux : Je cl"oucas et le frenx; e) parmi les oiseavœ de p1·oie : la buse et la crécerelle, ainsi que toutes les espèces d'oiseaux de proie nocturne!!, à l'exception du grand-duc; r) parmi les oiseaux de mm·ais et les palmtpèdes : la cigogne et le cygne, de prendre les oiseaux au moyen de filets, d'aires, de chanterelles, de chouettes, de gluaux, de lacets ou autres piéges quelconques ;
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Cotnme toute infraction entraîne • . 30 statue que • pour la violation d 1lece~sall'~~ent une peme, l'art. des oiseaux, l'amende ne devra pase~t~s.pots.lt~ons sur .la protection • qu'à défaut de paiement J'amende 1 ~ m ene01:e à d1x francs • et ment à raison d'un jour' de prison seJa c~~v~rhe en emprisonneDe plus. l'art. 31! rend • les aren pour lOis francs d'amende. • courues par leurs enfants rnJems ths ~~~stpotnsables des amendes eni.U.Jl an avec eux , . En athrant l'attention spéciale d . . . des par.ents et de leurs enfantil su/fe~n~:tute~::S• et p~r eux, celle 1 1 nous aJouterons n'avoir pas sans raison sp~s . ?ns qu1 précèdent, ab~rder ce sujet. Nous sommes e c 01 ~ 1 ce J?Oment pour d'Oiseaux et certes, c'est bien l' .n e~et en ~leme..9a1son de nids la destruction. Cependant nous occasiOn ou Jamais d'en empêcher aujourd'hui, vu l'exignité de notre ~avons re~retter de ne pouvoir sauf à l'envisager plus taJ'd sous t~at, qu E'ffieurer cette question, ~érite ?e l'être, car eHe n'a p.ls se ~u es tes faces. et co~~e elle nel, qui a bien sa valeur dans u Amen p~ur ObJet le cote maté~B:is aussi le côté éducatif pro~~J::~: ~fnco~e comme le nôtre, Intime avec l•Ii. Pour l'heure d '· qu1 est en corrélation enseignant primaire de bien vo ~n~, l!ous P~lerons notre personnel des -yacances, user de toute sonui~~, avant 1 ouverture_de la période fiée ~ ses ~oins pour l'en a er ar ~ence auprès de la Jeunesse conpossibles, a protéger leR ;is~a~l l1 °~ i~s ~oyens de persuasion niére générale. tous les animauxUqi e.s a tagnculture et, d'une mapllines et wes iravaux. UJ par agent avec l'homme ses Nous comptions poser ici notre 1 sujet, lorsque s'est éveillé en P ume . pour aborder un autro misération pour un passerea:~us un sent~ent de profonde corntons, fait en maints endroits un ont un. pr,eJugé,, que. nous combat qu~l on fait à ce titre une guerree~~~~r:z-ne. c!eLl agn~ultw·e, et auqu il faut l'appeler par son no - ' meicJ. e momeau -puisauprès de nombreux agricultem~ a bn aJ:'ant pas enco.r~ trouvé grâce ne sa faveur et qu'en le metta t ' esom que nous bns10ns une lance en mains la cause de sa réh~bJ~u:. not~ protection nous prenions n?,tre ~ntervention en invoquant aài~~- '~a~t tout autre, il requiert VIces reels qu'il rend et q u'o n 1u1. reconna·t PP 01 e sa demande les s"r· p osons-nous la question : Fait-il 1 d I d' une SI· et~ange façon . aussitôt qu'il a deux 'itres à p us e mal que de bien ? Disons beau?onp de petits in~ectes etni~tre gratit~de :. d'abord il mange ensuite il est grand chasseur d en nourut meme sa progéniture . rable, soit cette année même uiev~~~netons. _Dans la saison favo~ msectes et leur multiplicatio~ . la la ~orbe de ces rtJdoutables temps contre eux le hanneton Sl tune cr.oi~ade h'est pas dirigée à ~aisit au vol ou ' osè . en _es son gib1er P.a r ~xcellence ; il le elytres et, pour le prest•~ ue~eux coups de bec Il lui fait sauter les de plus qu'une nichée d~ ~ · ques bouchées su ffis"nt. On a constaté SIX mille larves 'JU insecle~I~e~fx consomme e~l qu~zA jours plus de du désastre c·e~t-à-d'. ' 1 représentent Six m1lle grains sauvés , .. , En detrnis:tnt '· · ne un espace . d'environ . caués. tm ni•l l . de ter Je 13 mètres ( e motneattx , on compromet la récolte
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de 1.3 mètres carrés de terre. Les serviues que rend ce passereau sont donc assez grands pour qu'on puisse lui pardonner ses façons cavahères, ses querelles et ses piailleries. Ces exemples sont de nature à frapper l'esprit des enfants et à leur faire compreudre la nécessité de respectPr, de protéger les petits oiseaux en général et le moinPau en particulier. A l'appui, l'on rappellera encore à propos la bonne et vieille histoirll du grand Frédéric. roi de Prusse. Sa Majesté voulait avoir des cm·ises sur sa table pendant une grande pa1tie de l'année, et donnait ordre de lui en fournir, emUe que coûte. Oui, le royal philosophe de Sans-Souci se plaignait de la rareté de ce fr•üt et gourmandait vertement les jardiniers. Ceux-ci, confus des reproches du souverain, déclarèrent que les moineaux, ces pillards effrontés, étaient sPuls la cause de la rareté qu'or. leur attribuait. Grande colère de Frédéric qui ordonna quP la tête dPs moineaux fO.t mise à prix dans toute la Prusse. Il en écrivit à Voltaire qui lui répondit qu'li était peu digne d'un aussi grand monarque d'<tttenter à la liberté de ces pauvres oiseaux à qui Dieu l'avait octroyée, etc. Frédéric maintint son décret. Les moineaux disparurent; mais au bont de deux ans, non-seulement il n'y eut plus de censes à Berlin, mais plus d'autres fruits. Les chemlles les dévoraient tous. Le roi comprit son erreur; il se réconcilia avec les moineaux qui se chargaient de détruire les chenilles, et le fruit favori reparut sur la table royale. Mais le plus piquant de l'anecdote, ce fut la pétitlon que Frédéric trouva au fond d'une assiette de cerises qu'on avait fait ven1r à grands frais de Paris. Voici ce singulier placet : • Sue, •Trompé par de faux rapports, vous nous avez crus coupable&, et vous nous avez condamnés à. l'exil et à la mort. Mais voilà que vous avez bien moins qu'auparavant - je devrais dire que yous n'avez plus du tout-de ces cerises que vous aimez tant. Laisseznous revenir sur ces vieux arbres qui nous sont chers, car ils ont été nos berceaux, et bientôt vos tables se couvriront des fruits les plus savoureux. Seulement, ne nous chicanez plus à propos des cerises auxquelles nous toucherons. Considérez ce faible trilmt comme le salaire l égitime du serv1ce que nous allons vous rendre. Mieux vaut une bonne récolte avec quelques centaines de cerises de moins qu'une disette de fruits la plus absolue. Si tel est aussi votre avis, dites un mot, sire, et nous accourrons de notre aile la plus légère.
• Un vieux moineau exzlé. • Depuis ce temps, l'Etat protège en Prusse, comme du reste dans toute l'Allemagne, les oiseaux favorables à l'agriculture. Pourquoi n'en serait-il pas de même partout? L'homme, malgré tous les moyens de destruction, est impu issant contre ces innombrables légions d'insectes qui viennent s'abattre sur ses champs cultivés; quand ill es écraserait par milliers lls renaissent par milliards, tant est prodigieuse la fécondité de ces espèces malfaisantes. Si Dieu n'y eû.t pourvu par des moyens dignes de sa sagesse infiuie, depuis longtemps tout~ végétation aurait disparu de la terre. Aussi est-il vrai de dire qu'en ne respectant pas les oiseaux que Dieu a créés comme les protecteurs
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contre les mv~ges des insectes nuisibles, on travaille obstinément à romp~·e . l'admuable harmonie établie entre les diverses œuvres de la creatwu. P. P.
•• es éceles mixtes.
Un de nos collaborateurs qui estime que
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les écoles mix-
t~s offr~nt de nombt·e ux et réels a'•antages • viAnt, sous le t1tre c 1-haut. • soumettre cette q11estion à l'attention des
·l?S qu'elle p~ut. intéresser. • A va nt de laisser la parole a 1autecr de l artiCle reçu sur ce sujet, article que, vu sa longueur, nous devons publier en deux fois tout en en re tr~ncp ant quelques passages dont la suppression ne nuit pas a 1 ensemble, n.ous devons réserver l'opinion d~ nos lecteurs à son endroit, attendu que la question soulevée est discut a~le, les écoles mixtes ayant leurs défenseurs et leurs adyersa!re~. Pour ce qui nous concerne, tout en remerciant aUJ?Urd hur M . C. W. de ses bienveillantes offres de collabo· rahon. au Suppterr;ent et d~ souhait de biAnvenue si délicatement tourne dont Il 1 a salué a sa naissance (Voir N. 2, p. 7) nous ent~~dons conservet· toutes nos coudées franches pour faire ~lte~1eurement de notre appréciation sur son travail et cas ~ch~ant,, de celle de. n?s abo~nés q.ui no?s en auront fait part, 1 ?.bJet d u?e not~ .spec 1ale qui paraltm a la suite de la dermere partie de l etude annoncée. Ceci dit, retirons-nous devant notre rorrespondant. perso~
A la. création ?'une école m ixte, ce sont les commencements qu'il faut .bien survetller; au bout de quelque temps une indifférence parfatte vous per!Dettra de chasser vos soucis et vos insomn;es et de vous .endormir d~ns la plus parfaite sécurité. Si l'instituteur remplit ~Ien le?. devous de la surveillance; s'il se trouve en classe le ~rem 1er, qu Il en sorte le dernier, et q~'il ~e s'abandonne pas epbe les bras d.e Morphee, aucu ~ dang~r n rst ~craindre, sauf dans 1 espnt de c~rtams caractères qui ne VOll'nt tOUJOurs et partout que s.rect~es, qm vont jusqu'à s'~ffrayer dll l.eur ombre qu'unll illusion d, opb~ue,. sanR d?ute, !~ur fait quelquefois apparaître sous la fo 1me ~.un IOSsJgnol. d .At:cadte. Ma1s Il est évident que si le maltre à ~ mstar .de certams regents philosophes d'autrefois, après avoir don'né a. ~on ,ecole .une bes?gne dP longue baleine, s'affaisse sur son puptlle, s cmb01te ln t~te dans ~es deux mains disposées en parenthèse, et prend auss1tût le traw pour la région des rèves en ron~ant quelquefOis comme une locomotive bien chauffée, certains e~èves . ne manquer?nt pas de se permettre quelquP. infraction à la dtsciphne, et pent-etre quelque 1mpolite sse à l'égard de Madame Morale, car, ~rue le. pasteur abandor.ne ses brebis à la merci des loups, ceux-ct ne VJendt·ont pas lui demander humblement et res' pectueusement la permission d'tmtamer son troupeau,
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3' ll ue serait pas bon non plus que les élèves fu~sent placés dans les bancs sans distinction de sexe; les garçons occuperaient à eux seuls une ou plusieurs autres tables, tandis que les filles en occuperaient une ou plusieurs autrE~s. Voyez les écoles rurales du canton de Genève ; elles sont toutes mixtes, et dans chaque village se trouvent deux écoles Jn·imaires : une école inférieure et une école supérieure tenues, l'une par un sous-régent 011 une sous-régente, l'autre par un 1·égent ou une régente. ll y a en outre partout une école enfantine, et dans les localités un peu importantes, il se trouve en outre partout une école secondaire, mixte aussi, fréquentée par des élèves ayant de 15, 16 à 17 ans et même au· delà; néanmoins, il n'y est pas plu::; porté atteinte aux bonnes mœurs que si l_es sexes étaient séparés; et pourtant Genève, pas plus que le Valais, ne se trouve dans les zones polaires où le climat est plus propre à calmer les passions. Donc, risquera-t-on davantage dans nos montagnes où l'air est plus vif et plus favorable sous le rapport de la moralité, et où n'existe pas à un si haut degru ce cosmopolitisme qui n'est nulle part une garantie en faveur des bonnes mœurs? L'objection la plus sérieuse qui pounait être faite a bien peu de rapport avec la morale. Les instituteurs capables de donner des leçons d'ouvrages manuels étant, sans nul doute, plus que rart·s, l'instructiOn des filles aurait à souffrir de cc côté ; mais une solution satisfaisante de ce problème étant si facile, nous ne viandrons pas apprendre aux lecteurs du Supplément qu'à midi, en· dehors des éclipses de soleil, on -peut voyager sans la lanterne. Passons aux avantages qui résulterment de la formation d 'écoles mixtes, du dédoublement el de la séparation par di vi.siom;, en établissant ainsi des écoles supérieures et des écoles inférieures. Tout en pouvant consacrer tout son temps aux mêmes élèves l'instituteur sera soulagé ; il y aura plus de progrès parce qu'il y aura plus d'émulation tt que les soins du maitre pourront être plus assidus et plus constants. Voilà donc un double avantage qui n'est pas à dédaigner : ménagement du maitre à son profit et à celui de l'école, et réalisation d'une somme plus forte de progrès. Pour ne pas paraitre faire de rapprochcme11t entre l'homme el la brute, nous ne dirons pas : • l'œil du maître engraisse le cheval • mais • l'œil du maitre accélère les proyrès. • Pour l'école supél"ieure, par exemple, le régent n'aw·a jamais besoin d'emvloyer des moniteur::; qui, généralement, ne s'acqwttent jamais consciencieusement de leurs devoirs ; toutes les leçons, il pourra les diriger et les surveiller lui-même ; il pourra leur consacrer tout son temps, jusqu'à la plus petite parcelle; aucune minute ne sera perdue ou mal employée; au lieu de 3 ou 4 sections, il n'en aura que deux qu'il dirigera qu elquefois simultanément, comme l'our ln lecture: d'autres fois alternativement, comme pour 1 ~ calcul. (A suiv1·e). Les ta·avaux à l'ai5uille. (Suilo:.J AvaHtayc., III.U1'a.w c . - Ils sont nomhroux ct UllJJOrlatJls et, pour le;; éludier, il faut aus:;i llistwguor deux catégoriel> de personnes :
85d'abord celles qui out besoin de travailler pour vivre, puis ce_ll~s ui ne demandent i.t leur aiguille qu'une distraction ou un pla1s1~. ~our l'ouvrière, le travail amenant avec lui le salaire, procure l'alsance et par suite le bonheur. Quand rien ne manque on a le cœur content et d'autant plus content qu'on doit le bonheur à son travail. Dieu a donné cette savew- à la fatigue afin de la rendre _attrayante. L'ouvrière qui aime son aiguille en aimera d'autant moms tout ce qui est propre à lui faire pe1·d1·e du te?nps e~ à mettre en péril son innoc.mce. Son goût pour l'ouvrage l~1 fera ev1ter les promenades, les réunions où la morale court de s1 grands dan!Jers. La jeune ouvTiére qui travaille à l'aiguille sera rang~e et lab_o~1euse, et elle promettra l'aisance et le bonheur à celui qll! la c~01sua po~r compagne. Elle lui fera un intérieur agréable qm le preilervera lmmême de bien des dangers. Pour la jeune fille de condition a,isé~, _le_s avantag~s f?Oraux sont peut-être plus importants encore: 1 acttv1te de. son a1gu~e chassera )'ennui. l\1a pensée se reporte encore pre_sque m~'olonta_ue~ent sur l'illustre princesse citée plus haut. Mane-Antomette tuait des fils aux lambeaux de tapisserie qui déguisaient mal les murs de sa prison· pow- tromper l'inexorable ennui d'une inaction forcée, ell~ faisait ' un lacet qu'elle défaisait pour le ~·ecom~~ncer. pelle qw a vait été les délices de Versailles ne pouva1t se res1gner .2 ne ne~ faire. L 'amour du travail préserve des lectures dangereuses, et qu1 peut compter le nom~re d'âmes q';li ~e sont per~ues par de. ma~ vaises lect1.1res ? Une Jeune fille qlll a1me à travailler ne sera Jamais 11ne liseuse de romans. Ce genre d'occupation est en outre si agréable en société· il laisse toute latitude à l'esprit : on cause, on chante facilement 'et gaiement en tirant l'aiguille. u~ ~uv~age_ qu'on . veut avoir fini pour telle fête, telle date, réclam~ 1ass1du~té a la ma1s_o~ ; on sort moins, l'intérieur en est plus ga1 et auss1 plus surveille. Telle jeune fille a confectionné elle-même, toute seule, tout l'ameublement d'une maison qui faisait l'orgueil de son mari et l'er;tvie de ses amies : il ne lui en avait coûté que l'étoffe. Chaque semame, un jour est consacré au travail pour les pauvres; ce jour-là, l'activité est plus grande encore et l~ joie plus compl~te.. De l'utilité incont!stable aes ouvrages à l a1gmlle et des avantages si précieux. qu'ils procurent, se déduit naturellemAn~ 1'imp01·tance qu'ils ont parmi les différentes branch~s de 1'ense1g~e~ent, et la place qu'ils doivent occuper. Après la sCience. de la rehg10~, qu1 est aussi supérieure à toutes les autres que l'ame est supéneure au corps, on partagera les heures d'ul?-e jo~~·née de, classe entre la lect ure l'écriture l'orthographe et l'anthmebque, dune part, les ouvrages à l'a1g~ille de l'autre. Dès qu'une enfant e8t capable de tenir une plume, elle est capable de tenir une aiguille. La var~été étant pour l'enfant une dGs conditions indispensables de l'ecse1gnement, l'enfant s'appliquera successivement à cha~une. de Cl's ~ranches élém~ntairt>s. A moins de circonstances tout a fa1t exceptiOnnelles, on ne sacrifiera jamais les ouvrag~s u~iles, au moins da.n.s ?e qu_'ils ont d'essentiel. Quant au temps qw clo1t leur être consacre, 11 v:m e n vcc l'âie, l'aptitude eL la condition sociale de l'eufant.
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Manière ~e w océdet·. - Ol'llre d ,,uivre. - Dès l'âge de cinq ans, une petlte fille est capable de tenir deux aiguilles à tricoter, bien inoffensives du reste pour ses doigts délicats; son plaisir est grand d~ les faire jouer, et sa jm-retiè1·e avance à sa grande joie. ll y a b1en s~r la route quelques points perdus, mais peu importe : c~s lacune~ disparaîtront. Encourager toujour,; les premièr~s tentatives, sounre aux premiers efforts cl les récompenser, c'est là un de~ plus habiles moyens qu'on puisse employer auprès des enfants. J'fu vu des prodiges opérés par ce levier puissant de l'encourage~ ment. L)ès que l'enfant f ait le point de tricot avec assez de régularité on peut entreprendre un bas, des manches, voire des camzsoles. A six ou sept ans, la couture est abordable : faire faire des ourlets qu'on plie à l'avance d'ab•>rd et que l'enfant apprend ensuite à plier elle~même. Des sw'jets et l es différentes sortes de couture alternent avec le tricot, qu'on ne doit n érfliger que quaud l'enfant sait con duire un bas elle-même. A huit ou neuf ans, apprendre le point de marque, sur canevas d'abord, mais le plus t6t possible sur une grosse étoffe claire, afin que l'enfant arrive aqsez promptement à marquer elle -même les effets dont elle se sert. Ma,·que1· n'est vraiment qu'un jeu, une récompense d'un travail plus sérieux. A neuf ans, une enfant ordinaire est bien capable de pique1· et d'apprendre à (ronce1·. Elle pomra ensuite aborder les parties les plus compliquées, non-seulement d'aue chemise de femme, mais môme d'une chemise d'homme. Les boutonnières doivent ùtre pour la maitresse l'objet d'une sollicitude toute particulière, car elles offrent le plus souvent une véritable difficulté, quand l'étoffe a plusieurs doubles à cet endroit. (A suivre),
quettes, car la mémoirt la plus heureuse ne saurait se. rappeler toô.lS les détails. Au fur et à mesure qu'on recevra des suJets pour être greffés et soignés dans la pépinière on aura soin d'attacher à chacun d'eux une étiquette portant un numéro. Ce numéro correspondra avec celui du catalogue dont les numè ros formeront la première colonne. Une seconde sera réservée à la notation de l'espèce : (cerisier pommier poirier, etc). La troisième sera destinée aux noms des possess~urs des plants. La quatrième mentionnera l'époque de la plantation, et une cinquième celle o~t ils auront étt'> greffés ainsi que l 'espèce de greffe qu'on y aura mise; enfin, <lans une dernière colonne on indiquera l'époque de l'arrachage de la pèpiniôre pour sa t~·ansplanta ti on ailleurs. Ces règles, tracées à la h âte n 'ont rien d'absolu. On se rappellera seule1I1ent que plus il y am!a d'ordre dans ce;; opérations, mieux cela vaudra. Le second catalogue sera destiné à recevoir la notation de la m~in-d·~uvre. de chaque participant, ainsicrne les recettes et dépenses qm seratent faltes pour la pépinière. De la multiplication des arbres. Le but des pépinières sera d'autant mieux atteint qu'elles pourront fomnir au public un plus grand nombre de sujets. Ainsi ce sera de la multiplication que dépendra en grande parti" la réussite de J'entreprise. En un mot, la multiplication est le complément des travaux antérienrs et en quelque sorte le couronnement de l'œuvre. Pour multiplier les arbres on a recours aux semis. Cette opération qui est d'une importa nce capitale est souvent mal comprise, bien qu'elle soit très-sim pie à exécuter. Remarquons d'abord que l'arbre sur lequel on aura cueilli les fruits dont les pepins ou les noyaux doivent servir à la reproduction, doit ôtre sain, robuste et exeDlpt de toute maladie. Cependant il n 'est pas nécessaire que les fruits dont on prend les J•apins soient de première qualité, mais ils devront ètre bien mûrs, ce qu'on reconnaît facilement à la vue des pepins qui sont alors bruns-foncés. En gén éral, les pépins doivent être mis en terre presque immédiatement après qu'ils sont hors du fruit, c'est pour eette raison qu'on les sème toujours en automne; cependant rien n'empêcherait d'en semer également au printllmps. On pourra etablir daus une planche réservée aux semis autant de petits carrés qu'on aura de différentes espèces de graines à semer. Après avoir préalablement bien travaillé et aplani ces carrés, on y trace des raies ou petits sillons dans lesquels on sème ses grains. Elles sont ensuite recouvertes avec un râteau de manière qu'elles soient à deux pouces d.J profondeur. A l'approche de l'hiver on recouvrira ces carrés ainsi semés avec un paillis que l'on ôte au printemps. On aura toujours soin que ces carrés soient propres, et on les arrosera de temps à autre, s'il y a sécheresse. En automne, ou au printemps, on les arrachera avec la plus grande précaution, pour ne pas endommager les racines afin de les r eplanter dans d'autres carrés ou planches. Avant de les transplanter, on coupera les extrémités des plus grosses racines. Cette opération est très· avantageuse pour l'avenir des jeunes
Note de la Réd. - M'"" les Institu trices qui auraient des observations à présenter à l'endroit cle l'étude que nous publions sur les travaux à l'aiguille sont instamment engagées à les faire. Notre modeste publication n '. est pas un champ clos, el vu notre incompétence pour porter m1 JUgement sur le mémoire que nous reproduisonE>, nous ne saurions mieux faire que d'attendre celui de per~ sonnes qui peuvent se prononcer en connaisrancé de cause. A propos d'ouvrages manuel~, nous croyons M"" A. de Torrenté, chargée de cet enseignement à l'école normale, tout particulièrement bien placée pour combattre les hérésies que nous laisserions involontairement se faufiler en pareille matière ùans notre Supplément, et, ce qui mieux est, qualifiée par son habileté et son expénence pour donner à cette place des directions sur l'enseignement des t?·avaux à l'cuguille. Sa collabora tion à ce titre .,;erait nne bonne fortune pour notre feuille et nous espérons bien qu'elle en jouira l'une ou l'autr? fois. Nous la solliciterions au b esoin. .-\.rboricolture. (iiUJLe)
Avant de n en planter dans les pépiniérPR, ou aura PU soin de se procurer a u moins deux catalogues et un certain nombre d'èti-
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nos promesses en donnant 60 pages au lieu dé lt8. L'on comprendra sans peine que nous en devions rester là, Pt que la modique cotisation dt>mandée pour le Supplèment, cotisation sur laquelle sont encore prélevés les frais d'expédition, ne nous permette pas d'aller bien loin. Notre petite publication cessera donc de parattre avec le moi& de mai sauf à reparaitre plus tard sous le même nom ou sous un autre, suivant ce que l'avenir décidera. Pou1 ce qui le conceme, l'auteur de ces lignes, tout en estimant avoir rempli son mandat en posant la plume avec le prochain N•, dememe convaincu, surtout après les souhaits de bi envenue qui ont salué le Supplément à son apparition, que les intérêts scolaires de notre cher canton en 1·éclament le maintien, pour JIP vas dire la transformation en un organe régulier qui serait pullliè sous les auspices de la Société valaisanne d'éducatiOH. Aussi, à la prière de M. le professem Nanterrnod, 111 zélé président de cette dernière, le gérant du Supplément se fera-t-il un devoir de lJrésenter :"t la prochaine assemblée général~ de Martigny, sous forme do motion individuelle, un mémoire relatif à cet objt>t.
arbres ; les plants deviennent plus trapus, ils sout mieux nourris, plus robustes et leur chevelu se développe beaucoup mieux, ce qui en rend la reprise plus certaine à l'époque oû il~ devront être transplantés hors de la pépinière. La distance à. laisser entre thaque p lant sera d'environ om ,!1 et celle entre les lignes de o·· ,6 à peu prés. Cette plantation sera faite avec beaucoup de soin afin de ne pas porter atteinte aux racines. (A suim·e). CORRESPONDANCES. Un honorable inso ectew· scolaire nous écrit : Les Suppléments· sont aujourd'hui à la mode, qu'ils vivent! mais, entre tous, vive le Supplément pédagogique valaisan! Janvier nous apportait un embryon, Février nous le montrait au berceau, mais voici que Mars nous Je fait voir bel adolescent, aspirant à atteindre bientôt la taille Je son père. Notre jeune ami n'est point resté oisif : il manie déjà la péd agogie, l'<tiguille, la serpette de l'arboriculteur ; il connait tous les secrets des conférences, résout les doutes des commissions scolaires; il a même déjà captivé les bonnes grâces des institutrices: enfin, il n'oublie pas l'humOU1" et la variété. Qu 'il soit donc lt- bienvenu ; il encouragera nos efforts, dirigera nos pas et charmera nos loisirs. Il servira de point de ralliement à tous ceux qui tl·availlent à l'éducation chrétienne de la jeunesse : ce sera une luttl', un encouragement de tous à. tous. A ce jeune joûteur, à cet ami de la lumière, à cet appui de l'institu teur, nos meillems vœux. L'œuvre que vous avez entreprise est importante, mais ardue. Vous serez en bu tte à bien des critiques : des orages fondront sur votre élève, on vous laissera souvent seul. Ne vous découragez point, toutes les bonnes œuvres doivent pa~ser par le creuset de l'opposition. Votre publicatiott"répond à un besoin impérieux, elle a un but excellent, elle e~t saluée avec joie par tout le corps enseignant. Elle flP.urira! Un vieil instituteur vi ent de me dirQ à l'instant : • J'aime le Supplément parce qu'il est valaisan et nous pal"le du Valais dans un style que nous comprenons. Pour peu qu'il continue ainsi et qu'Il agrandisse son format, il deviendra notre organe attitré. Note de la Réd. - En remerciant l'auteur de la correspondance qui précède de ses lignes aimables, nous devons une petite explication à ceux de nos abonnés qui verraient, au travers dü mirage d'une illusion, le Supplément contmuer à leur aniver chaque mois en 16 pages comme en mars. En promettant au début 4 pages par mois et doublant ensuite, quadruplant même ce nombre, nous avons voulu tenir compl~ d'avis poslériems venus de divers c6tés nous engager à suspendœ pendant tout ou partie des vacances notre publication, mais en revanche ~l lui donner plus d'extension pendant l'année scolaire proprement dite, époque où elle peut rendre plus de services f:lL offrir plus d'intérèL. En conséquence, la présente li- · vraison aussi IJicn que la prochainP. atuont chacune 16 pages, de telle manière (}Ue, tout compte fail, nou:> :~w·ùllS tenu au·dolà de
Ulu-onique seolaire.
Eclto des coutél·ences. - Sien·e - On uous écrit de Lens : Jeudi, 10 mars demier, lts instltuteurs du district de Sierre se sont réunis en conférence à Lens, sous la présidence de leur inspecteur, M. l'abbé Bagnoud. Ils étaient au nombre de 25, soit au grand complAt. Après la lecture ùu protocole rédigé avec beaucoup de soin, la conférence confirma dans lems fonctions lt>s membres du comité et Pntendit la lecture des compositions sur le sujet mis à l'l?rdre du jour. La presqu'u11animité des instituteurs l'ont traité et plusieurs l'on fait avec succès, de l'aveu de personnes compé· tentes qui assistaient à la séance. Après la critique ùes compositions, on adopta à titre tout à fait provisoirl', pour la bibliothèque de la conférence, le règlement de celle dA l'arrondissement de Sion-Hérens, l'on émit ensuit~:! un vote de remerciement au Département de l'Instruction publique pour le don généreux de livres par lui fait à notre bibliothèque naissante, et l'on souhaita enfin vie et prospérité au Supplément valaisan du Bulletiu pédagogique. L'on s'est demandé à la conférence s'il 11e serait pas opportun d'adopter à l'avenir pom la lecture des compositions le mode suivant: chaque membre ferait l't remettrait !>On travail, mais quelquesuns seulement, désignés par le sort, en donneraient lecture, cela pour laisser plu:. de temp!:> à la disc11ssion, car, bien qu'ouverte à 1.0 112, la séance ne se terminait qu'à 3 h. A ce moment, les estomacs qui depuis quelque!> instants déjà invoquaient leurs droits virent ceuxô reconnus par les bons soins des autorités ecclésiastique et civile de la localité. Leurs propriétaires, engagés à passer à la maison de commune ne se firent vas prier, car l'on flairait sous l'invitation quelque agré~b ~e. smprise. Nos prévisiOns ne tardèrent pas à faire place à la realite. Passons Aur la menu de uotre frugal repas pour dire quo celuH;J a dé des plus animés tJt tJUt! la }>lus francltt~ cordialité u'a
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cessé d'y régner. M. l'Inspectcm· ouvrit le feu des toasts en portant le sien à M. le Chef du Département de l'Instruction publique et à son personnel, M. l'InspectA ur L amon porta la santé de M. Bioley, président actuel du Conseil d'Etat, comme ?'é01·ganisatew· de notre instruction p1·tmaù·c, M. J.-M. de Chast onay, préfet-substitut, celle du V. Clergé de la commune de Lens. M. Giroud, instituteur à Sierre, dédia son toast à l 'ancien et au nouvel inspecteur. J'en passe bien d'autres pom ne pas trop étendre mon compte-rendu. Je ne puis cependant prétériter le speech humoristique dont M. Candide Rey nous gratifia et grâce auquel il provoqua l'hilarité générale. A la barbe de son auditoire, il fit à lui seul tort spirituellement mais fort peu candidement les frais d'une guerre sans pitié à la lecture, l'écriture, etc. ; il ne laissa pas même en paix un phm·J,Lacien de son voisinage. A part les honorables personnes que je viens de nommer, la conférence se trouvait encore honorée de la préscr.ce de M. Pignat, secrétaire, de l'autorité communale et de M. le Rd Curé de Granges. Au nom de la conférence, je remercie bi~n sincèrement tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué au succès de notrt> petite fète, et tdut particulièrement, le Ra Prieur de Lens et l'administration locale, pour la bonne réception qui lui a été ménagée. Vonth6ne a été acclamé comme lieu de la prochaine réunion. Z.M. Note de la Réd. - Les membres du bureau confirmés dans leurs fonctions sont M. Zacharie Mabillard, à Lens, comme vice-président, et M. Joachin Peter, à Ayer, comme secrétaire. Conthey. - On nous écrit tle Chamoson : La conférence des instituteurt1 de notre dis trict a eu lieu le 22 Mars, à St-Pierre-des·Ciages, sous la présidence de M. l'Inspecteur Paccolat. MM. les Rd• curés d'Ardon et de Chamoson, le président de cette dernière commune et les membres de sa commisaion scolaire honoraient l'assemblée de leur présence. C'est avec le plus grand plaisir que les instit uteurs voient les autorités communales et scolaires participer à leurs réunions. Elles donnent par là une preuve de leur sympathie à leul' personnel enseignant en mbwe temps qu'un témoignage de l'intérêt qu'elles portent au développement de l'éducation et de l'instruction de la jeunesse. 19 régents étaient présents à la confère nee ; 2 se ulement, dont les absences ont été justifiées séance tenante, ont manqué à l'appel. La plupart d'entre eux ont trai!é le sujet préalablement soumis à leur étude ; plusieurs même l'ont bien développé. Le secrétaire a été chargé de résumer les travaux prése ntés. La conférence a confirmé dans leurs fonctions son vicc-préRideut et son secrétaire. En somme, la séance a été très-intéressante Pt l'uue des mieux réussies. A cette occasion, les instituteurs du district de Conthey adresseut li!urs plus vifs remerciements au Département de l'Instruction publique pour lo don généreux de livres qu'il a récemment fait à la hibliot.heque de leur arrondisscrnnnt.. Ils envoien t aussi leurs meilleurs souhaits de bumvenue au 8upplernetti valaisan du Bulletin
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pédagogique. Ecfin, ils s'assocumt chalew·euselllent à leurs collègues de l'Entremont pour les éloges et les remerciements qu'ils adressent à leur cher Inspecteur pour le tact et le zèle avec lesquell" il remplit sa mission dans les deux districts. J. D. Note de la Réd. - Les membres du bureau confirmés dans leurs fonctions sont, MM. François Ud1·y, à Vétroz vice-président et Jos. Dw·cey, à Cbamoson, secrétaire. ' Omission.-L 'on nous a fait observer que l'auteur du compte-rendu de la conférence d'Entremont, inséré dans notre N''" de mars a omis involontairement sans doute d'ind1quer la constitution du ~ouveau bureau. Les renseignements fournis en même temps nous mettant en ~es m e de co~pléter . ce .corresp.ondun.t,. nolis dirons que M. Louzs-Auguste Metlland, a L1ddes-V1lle a ete uommé vice-président de la co,nférence t:t que le secrétaire de. celle-ci a été nommé (et non con{i?'me) dans la pPrsonne de M. Adnen Rausis, à Orsiéres. Cuique suum. Examens des 1'ec1·ues. Il r essort d 'un travail que nous avons récemment publi~. ai lieur~, que nos 13 districts se trouvent, quant au degré moyen d mstruchon de leurs recrues respectives nées en 1861 rangé.s dans l'or~re suivant : (1) Conches, (2) Rarogne, (3) Loèche: (4) SIOn, (5) Bngue, (6) Entremont, (7) Hérens, (8) Conthey (9) St-Maurice, (10) Martigny, (11) Monthey, (12) Sierre, (13) Viége. D'autre part, s~ns occuper clans la statisbque fédérale une place brillante, le Valms y a obtenu pour les examens de la même année la meilleure place qu'il ait encore eue. ll se tro uve en effet au 22m• rang (sur 25), alors que jusqu'ici il avait succAssivement gardé l'une ou l'autre des trois dernières places. La meilleure note correspondant. à 1 et ~a moindre à 5, chaque recrue a eu en moyenne dans les diverses epreuves qui font l'objet de l'examen, la note suivante: Pour la lecture, 2.71; la composition 3.03; le calcul, 3.12; la géographie, l'histoire et l'instruction civique' 3.1!2. MM. les instituteurs ou autres personnes qui auront pour missio~ de préparer n os futurs recrutables en v ue des examens de cet au· to~ne sont _rendus attentifs sur CP qu~ précède, en même temps que pnes de temr le me1lleur compte possible des recommandations formulées dans les lignes suivantPs qui terminent une lettre adressée au Département cantonal de rlnstruction pu~lique par M. l'inspecteur. Landoit, expert pédagog1que fédéral qm a fonctionné en cette qualité dans tout le canton lors des derni.,rs examens. • Concernant l'instruction en elle-même, écrit-il, je n 'ai rien à faire observer si ce n'est de recommander surtout aux instituteurs de faire lire les élèves davantage, d'exiger un compte-rendu, d'exercer un peu plus le calcul mental, de placer les élèves de manière à ce qu'ils soient forcés de travailler indépendamment les uns O.es aut res et de ne jamais enseigner la géographie san~ faire usage de la ca:.te. Sans cette dflrni~re précaution, l'enseignement de la géographie est complètement peme perdue. » Des recommandatiws qui précèdent et qui ont bien leur valeur
-.talorsqu'elles émanent d'un homme aussi compétent, rapp1·ochon~ cel~es ui sont contenues da.ns la circulaire du Départe~eut. du 23 Janv1er 1sso. Comme on le remarquera, les défectuoslt~s signalées et les amélioratiom:l à réaliser avaient inspiré des réflex10ns. Pt d~s recommandations identiques.• Ils (les régents) auron~ so~n, dit-elle, .de veiller à ce que leurs élèves comprennent ce qu'1ls hsent, e~ pms· 111mt en rendre compte de la manière la plus correcte posstble,, ce qui constitue un excellent exerci~e de langu~ en même temps qu un acheminement à la composition. Pour l'enseignement ~e la géogra · phie et de l'histoire nationale, le mattre pourra recounr avec avantage aux moyens d'intuition et exp?ser. or.al?ment la leçon. Quant au calcul mental, qui est e~core tres-n~glige, ~ous recommandons vivement au personnel emteignant de mteux soigner cette branche, uisqu'elle fait partie du progra~me _des examens ,dea re.crue~ et ~'indépendamment de cette co~s1dératwn, ~He. est dune reelle UI~-. portance, car, dans la vie pratiquE', 11 est ~dispen~able. ~e savon résoudl·e san1:1 le secoms de la plume les questions anthmet1ques que présentent les opérat1ons courantes. • . . Nous faisons grâce à nos lecteurs d'un~ plus long'!e Clt,atwn de la circulaire dont il s'agit car la plupart d entre eux, s1 ce n est tous, l'ont sans doute encore er: leur possession. Nous neferon1 qu'engager ceu~ qu'elle i~téresse plus spécialement à se confonner en tous points aux sages directions qu'elle renferme. Exemple à suivre. Il nous est revenu que les communes _de Sierre Lens Ayer et St-Jean ont décidé de faire donner (en gmse de sttpplém~nt à l'école de répétition) une leçon tous.les ~anches aux recrutables de l'automne prochain. Excellente preparatwn, bol_l emploi du dimanche. Il s~rait ~iv~ment ~ désirer que partout _o_u faire se peut, cette innovatwn soit mtrodmte ; e~le ne m~nqueralt pas, nous en sommeil convaincu, de porter les meillem:s frmt~: Nous pensons qu'il suffira de citer. cet exemp.l~ pour esperer qu ~ fera souche. Nous mentionnerions JCI avec pla1s1r les communes qm nous seraient signalées pour avoir pris une décision analogue.
Bibliothèques. - On ~ons m~nd~ qu~ ~· .J.-M. de ~-hasto~ar, à Sierre, récemment nomme comr~ussa~·e-g~ne_ral du_ Vala1~ pou~.l exposition agricol& de Lucerne, v1ent d ennch1~· la_ b1bhotheq~e recemment fond.' e par les instituteurs de son distnct, de plue1eurs ouvrages de cho~x. Nos meillems remerciements pour ce do~_génére~x. Puissent les bibliothèques des autres a~·rondisseme?ts, ~eJà ~ormee~ ou en voie de fonnation compter auss1 sur des bienfaitem~. Pour ce qui le concerne le S~pplément se fera à la fois :un devo1r et un plaisir de servir d~ sorte d_e !-ivre .d'm· your enrt-~1strer les no~s de8 généreux donateurs qm viendraient a s~. ~onnais~ar,c~. Les bi· bliothèques actuellement établies compten~. deJa ~es b1enfalt~urs que nous ferons connaitre dans un procham N en meme temps que ceu~ des personnes que la le.cture d~ c_es lignes déciderait d~ns l'intervalle. a déloger des armoires ou parfo1s 1~s ~orment du plus. profond ~ommeil, bien des volumes dont les btbltothèques scolall'eS sera1enl tout
heureuses de voir se garnil' leurs rayons. Pnisse n otre appel avoir un puissant écho 1 Encoul'agcments. - Depuis l'apparition du N'• tle mars, ils nous sont arrivés plus drus, J•lus pressé~ que jamais. D~cidément, un souffle heur~ux passe sur le Supplemwt et enfle la voile de sa frêle embarcation. Notre petite publication se tire en effet à 400 exemplaires, c'est dire qu'elle a réussi à trouver un bon accueil :mprés de la presque unanimité des membres· du corps enseignant et d'un certain nombre de communes et de commissions scolaires. Remercions ici en bloc les personnes qui lui ont envoyé des adresses de sympathie et surtout celles qui lui ont fourni des articles et des correspondances et offert J.e concours d'une active collaboration. Grâce à celle-ci, en effet, les matériaux reçus sont si abondants qu'ils ne peuvent tous trouver placf' dans la présente livraison, malgré l'emploi presque exclusif d'un caractère très-compact. Ce sera pour la livraison de mai. Avis à ceux qui espéraient trouver dans ce N•• la fin de l'article • Variétés • ou mettre le nez à la fenêtt·e en avril. La solution à donner à plusieurs que!ltions posées est pareillement ajournée pour cause d'encombrement. Dieu veuille que J'ardeur et l'entrain que nous constatons ne soient pas un (eu de
paille! Elèves-instittttnces. - Nous avons dit dans notre
w• de février que les 20 élèves de la division supérieure de l'école des réger.ts ont pris un abonnement au Supplément. Hâtons-nous de mentionner aujourd'hui le fait non moins réjouissant que l'école normale des élèvesinstitutrices a voulu aussi accueillir notre publication, et lui a ouvert ses portes à deux battants. 35 exemplaires ont été invités à y passer. Nos bien sincères remerciements à Mm• la Directrice pour les avoir introduits auprès de MM"" les élève!l. Arboricultu?·e. - Par circulaire du ,.., de ce mois, le Départem~nt de l'Instruction publique a, pour faciliter le plus possible l'exécution du décret relatif à l'établissement de pépinières, autorisé les administrations communales à restreindre dans ce but, pour la première année, le terrain nécessaire de 8 à 12 méh'PS suivant l'importance tenitoriale de la localité. Cette superficie suffit pour les semis. En attendant, le terrain affecté à l'arboriculture proprement dite sera préparé conformément aux instructions qui seront ultérieurement données, afin que les plants des pépinières puissent y être transplantés à des distances convenables. Quant aux greffes, la circulaire fait connaître que l'on peut s'en procurer dés maintenant rt des prix relativement bas chez M. Grossen, jardinier à Sion. A l'occasion de la promulgation du décret susmentionné, nous croyom utile, en attendant les instructions annoncées, d'attirer l'attention des autorités communales qui nouEt lisent sur les articles publiés dans le Supplément sous le titre A?·bo?·icultw·e par un de nos collaborateurs, M. Rey-Mermet, qui, s'occupant acth-t-ment de cette branche agricole, a une certaine compétence pour donner quelques directions théoriques et pratiques .
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1881.
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SUPPLEMENT VALAISAN
A propos d'arLoricullure, l'êdiLeur du St,pplérnent ajoute qu'il se charge de procurer aux personnes qui le désireraient, l'ouvrage CultU7·e des arb1·es {1·uitie1·s à tout vent, par Issartier, dont un exemplaire a été remis gratuitement à tous les instituteurs (.[UÏ ont suivi le cours d'arl)oriculture de 1879. L'on peut recevoir ce petit volume contre le prix de 60 cent. en argent ou en timbres-poste.
AU BULLETIN PEDAGOGIQUE Réunion générale de la SOCIÉTÉ Vt\Lr\IS:\NNE D'ÉUUClTION à Martiguy Ville.
V.A.B.IÉTÉS.
. L'impression du N'• de Mai du Supplément ayant souffert d'un ajournement mdépendant de notre volonté, nous sommes par le fait même en retard pour rendre compte de la dernière réunion générale dPs inshluteurs. D'autre part, la relation que, dans l'mtervalle, l'on en a pu lire déjà ailleurs, facilite notre tâche en permettant de plus de proportionner ce compte-rendu au cadre de notre petite feuille et au peu de place dont nous disposons enc~re. Déjà les lignes qui suivent n'offriront peut-être pour les parhClpants eux-mêmes qu'un intérêt rétrospectif; cependant vu le caractère de celte fête, il importe à notre avis qu'une relaÙon si courte fût-elle, en soit donnée à cette place, pour que ceux: à qui il n'a pas été donné d'y prer.dre part en entendent d'içi un lomtain écho. Le 5 mai 1881, la petite ville de Martigny voyait donc réunie ùans ses murs la Soczété valazsanne d'éducution. Après la messe de Requiem. célébrée à l'église paroissiale, l'assemblée qui, lE>s membres honora1res et les am1!l de l'etJseignement compris comptait environ 300 personnes, se rendit à l'hôtel de-villE\ où u~e belle et vast e salle garnie de bancs avait été mise à sa disposition pour la cuconstancc:. Elle ne tarda pas à être bondée de monde. Lorsque cha~un eut p:is place, _M. Achille Chappaz, avocat à Monthey et anc1en se11rétau·_e du Depar_tement de l'Instruction publique, prit plac11 au fauteml de la préstdence d'honneur (charge dont il s'était rléjà acquttté à la saltsfaction générale lors de la réunion de StMaurice) et déc!ara ouver~e la séance du_ 5m• congt·és pédagogique vala1san. l\1 Emlle Gross, 1nspecteur scolam.:, prit alors la parole et en des termE>s bien sentis, souhaita la b1envenue à MM. les mstitu~ teurs. La parole fut ensuite donuèe à l\1M. les rapporteurs pour la lecture de leurs, ~ra vaux. M. P.-Jas. ~'lo_uille1·, instituteur à MartignyVllle~ parla dP 1 mjluence de la 1·eltgzon dans l'mseignement M. Luuts-Aug. Mezlland, régent à LiddE>s, entretint l'asst>mblée 'des
De l'avantage d'avoir une fille qui ne veut pas apprendre l'orthographe. Nous voilà ramenés à 110tre titre. M. Bouilly eut une fille charmante d'esprit, d'intelligence, de vivacité; mais, arrivée à 12 ans, elle ne savait pas l'ortho graphe et ne voulait pas l'apprendre. On avait pourtant employé pour l'instruire tous les moyens et tous les pmfesseurs des deux sexes. Le maitre d'école y avait échou é; après le maitre, une maitresse, après la ma1tresse, le curé, après lE> curé, une sœur, sans compter, bi~n entendu, la mère et la grand-mère. Enfin, un jour, le père s'écria : • J'ai trouvé le moyen 1..... Il la fit donc venu un matiu dans son cabinet et lui dit : 1\fete-toi là et écris • Elle savait écrire. Toute fière, elle s'assied devant son pupitre, commence à lui dicter l'histoire d'un sansonnet; le père inventa mille détails amusants ou intéressants sur le caractère, sur le naturel de cet oiseau; il en dicta de quoi remplir deux pages. Enfin, le voilà arrivé au moment où l'histoire commence, la petite fille est tout oreilles, mais le père s'arrêtant brusquement: •Je continuerai quand tu m'apporteras ces deux pages recopiées, et sans une seule faute d'orthographe? • Qui fut stupéfaite! qui fut désappointée? je vous le demande. Comme M 11• Flavie, - c'est ainsi qu'elle s'appelait - était habituée à ce qu'on fit toutes ses volontés, elle pria, ulle pleura, elle trépigna, puis elle se calma, attendu que les enfants ae calment toujours quand les parents restenl calmes, et son père lui ayant permis de demander des conseils pour son travail, la voilà. consultant sa mère, consultant le dictionnaire, allant même frapper à la porte de sa vieille tante, et arrivant enfin, après trois jours d'étude, avec deux pages irréprochables comme écriture et comme orthographe. (La fin au p1·ochain numè1·o.)
.a. v::rs
avantages d'une bonn~ lectu1'e cow·ante e~ des exercices de langue auxquels elle donne lzeu; M. Alex. Manaux, enfin, rapporta sur
Les q,bonnés qni recevraient plus d'un exemplaire du SUPPLEMENT sont priés de remettre les numéros surnuméraires aux autres membres du corps enseignant de la localité, cela pour faciliter la besogne de l'ExPÉDITION en même temps que pour réaliser une économie dans l'intérêt de la feuille elle-mAme.
la questiOn do la fréquentation régulière des écoles. Tout le monde s'est plu à reconna1tre que les auteurs de ces travaux se sont fort bien acquittés de leur tàche; aussi les félicltations qu'ils reçurent à celle occasion ont-elles été bien méritées. La lecture de ces divers m_émoil'es f~t suivie d'un~ di~cusswn à laquelle prirent part MM. B10ley, préstdent du Conseil d Etat, Roten, directeu1· de l'instruction
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