No 05, l'Ecole primaire, mai 1881

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1881.

SUPPLEMENT VALAISAN

A propos d'arboricu llure, L'éditeur du Supplément ajoute qu'il se charge de procurer aux personnes qui le désireraient, l'ouvrage Oultw·e des arb1·es fruitieTs à tout vent, par Issartier, dont un exemplaire a été remis gratuitement à Lous les instituteurs qui ont suivi le cours d'arboriculture de 1879. L'on peut recevoir ce petit volume contre le prix de 60 cent. en argent ou en timbres-poste.

AU BULLETIN PEDAGOGIQUE Réunion généa·ale de la SOCIÉTÉ V.\L:\IS:\.NNE D'ÉllUC.\TION à Martigny Ville.

V.&aiÉTÉS.

L'impression du N•• de Mai du Supplément ayant souffert d'un ajournement indépendant de notre volonté, nous sommes par le fait même en retard pour rendre compte de la dernière réunion générale dPs mstltuteurs. D'autre part, la relation que, dans l'intervalle, l'on en a pu lire déjà ailleurs , facilite notre tâche en permettant de plus de proportionner ce compte-rendu au cadre de notre petite fe~lle et a~ pe~ de place dont nous disposons encore. Dejà les hgnes qu1 su1vent n'offriront peut-êtro pour les participants eux-mêmes qu'un intérêt rétrospectif; cependant vu le caractère de celle fê~e, il importe à notre avis qu'une relaÙon, si cou!'te fût-elle, en so1~ donnée à cette place, pour que ceux. à q ui 11 n a pas été donné dy prer.dre part en entendent d'ici un tomtain écho. Le 5 mai 1881, la p~t~te ville de Martigny voyait donc réunie dans ses. murs. la Soczete. valatsanne d'education. Après la messe de Requzem. celébrée à l'eglise parolSSlale, l'assemblée qui, les membres honoraues et les am111 de l'el.lseignement compris comptait environ 300 personnes, se rendit à l'hôtel de-villE\ où u~e belle et vaste salle garnie de bancs avait été miRe à sa Llisposition pour la cu·constancc:. Elle ne tarda pas à être bondée de monde. Lorsque chacun eut p~·is place, M. Achille Chappaz, avocat à Monthey et anClen ~e~réta!l'.e du Dép~r.tement ~e l'Instruction pubhque, prit plac11 au fauteml de la p1·es1dence d honneur (cLarge dont il s'était rléjà acqmtté à la saL1sfaction générale lors de la réunion de StMaurice) et déc~ara ouverte la séance du 5'"' congrès pédagogique vala1san. lVI Em.1le Gros.s, inspecteur scolaire, prit alors la parole et, en des termes b1en seut1s, SOllhalLa la b1enve11ue à MM. lt~s mstiluteurs. La parole fut ensuite donnée à MM. les rapporteurs pour la lecture de leurs .~ravaux. M. P.-Jas. f!.o.utlle1·, instituteur à MartignyVIlle,. parla dP 1 zn(luence de la Teltgzon dans l'enseignement, M. Louts·Aug. MelZ/and, régent à Liddes, entretint l'assemblée des

De l'avantage d'avoir une fille qui ne veut pas apprendre l'orthographe. Nous voilà ramenés à 11otre titre. M. Bouilly eut une fille charmante d'esprit, d'int elligence, de vivacité; mais, arrivée à 12 ans, elle ne savait pas l'ortho graphe et ne voulait pas l'apprend!·e. On avait pourtant employé po ur l'instruire tous les moyens et tous les professeurs des deux sexes. Le maitre d'école y avait échoué; aprés le maitre, une ma1tresse, après la maîtresse, le curé, après le curé, une sœur, sans compter, bien entendu, la mère et la grand-mère. Enfin, un jour, le père s'écria: • J'ai trouvé le moyen!. .... Il la fit donc vemr un matin dans son cabinet et lui dit : l\fets-toi là et écris • Elle savait écrire. Toute fière, elle s'assied devant son pupitre, commence à lui dicter l'histoire d'un sansonnet; le père inventa mille détails amusants ou intéressants sur le caractère, sur le naturel de cet oiseau; il en dicta de quoi remplir deux pages. Enfin, le voilà arrivé au moment où l'histoire commence, la petite fille est tout oreilles, mais le père s'arrêtant brusquement: •Je continuerai quand tu m'apporteras cea deux pages recopiées, et sans une seule faute d'orthographe ? • Qui fut stupéfaite! qui fut désappointée? je vous le demande. Comme M11 • F lavie, - c'est ainsi qu'elle s'appelait - était habituée à ce qu'on fit toutes ses volontés, elle pria, ~Jlle pleura, elle trépigna, puis elle s~ calma, attendu que les enfants se calment toujours quand les parents restent calmes, et son père lui ayant permis de demander des conseils pow· son travail, la voilà consultant sa mère, consultant le dictionnaire, allant même frapper à la porte de sa vieill~ tante, et arrivant enfin, après trois jours d'étude, avec deux pages irréprochables comme écriture et comme orthographe. (La fin au p1·ochain numè1·o.)

.A. Vl:B Les qbonnés qui recevraient plus d'un exemplaire du SUPPLEMENT sont priés de remettre les numéros surnuméraires aux autres membres du corps enseignant de la localité, cela pour faciliter la besogne de l'ExPÉDITION en même temps que pour réaliser une économie dans l'intérét de la feuille elle-m~me.

avantages d'une bonne lectu1·e coumnte et des exercices de langue auxquel~ elle donne lieu; l\1. Alex. Mm·iaux, enfin, rapporta sur

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la questwn de la fréquentation régllliére des écoles. Tout le monde s'est plu à reconnal.tre que les auteurs de ces travaux se sont fort bien acquittés de ltmr tâche; aussi les félicitations qu'ils reçurent à cette occasion ont-elles été bien méritées. La lecture de ces divers m.émoires . f~t suivie d'un~ di~~usswn à laquelle prirent part MM. B10ley, pres1dent du Conseil d Etat, Roten, directeu1· de l'instruction


-46publique, Hopfner, directew· de l'école normale, Blanc, curé d'Ardon, Mariaux et Rouiller, régents. _ Après l'audition des rapp or ta et de la discussion à laqu~lle ils donnèrent lieu, l'on passa au rendement des comptes; ceux-c1 furen~ approuvé11 sans discussion et d'autant plus fac~lement que, ~aigre quelques mauvaises têtes qui Ile font tirer l'ore1lle pour le paH•men~ dt~ leurs cotisations, l'état d~ la caisse de la société accuse un bont. Le secrétaire de cette dernière soumtt ensuite à la ratification de l'assemblée le choix du nouveau comité fait dans une séance préparatoire où siégeaient les bureaux des diverst!s conférences. _E_n voici la composition : MM. le profPsseur Nantermod, c?nfirmé presldent Xavier GirouJ, instituteur à Sierre, vice-président, EJt J. J. Sier:oz régent aux Agettes, secrétaire, ces deux derniers _en remplacem~nt des précédents titulaires qui, ainsi que le pré_stdent en charge, avaient décliné toute ré élection. Malgré la rés?lutwn de ce dPrnier bien arrêtée d avance, et tous ses Afforts, ~eance tenante pour léguer sa succession, il dut se résigner à l'accepter à nouveau après un assaut d'instances dont la spontanéité et l'unanimité ont d'O. prouvPr à l'honora~~e, élu q_u'il a to)J;le l'es~ime, la confiance et la gratitude de la Soctet~ va_latsanne ~ educa_twn, à la t~te de ,laquelle il se trouve dep~s d1X ans, so~t depu1s sa fond_atwn. L _on désigna ensuill•, comme heu de la réumon de 1883, la ville de Swn qui vit la premi~re assemblée générale_ <;Ie 18?1.. . . L'ordre du jour appelant les propos1t10ns md1V1duelles, le gerant du Supplément se leva pour développer une mo~ion tendant ~ transformer cette petite feuille en un organe des mtérêts scol~n~s du Valais qui aurait été publié sous les ausp1ces de la SocL_P.te de;, instituteurs. Uae discussion assez nourrie s'engagea à ce suJet dont MM. Bioley, Roten, Nantermod et le motionnaire firent les frais, et eUe se serait prolongée davantage si l'beure déjà avancée n'avait amené en scène un messager du t1·aitetw pour rappeler à ses bOte~ d'un jour qu'il était tf~mps d'opérer une diversion en se mettant cat, table, car, assura-t-il avec certain poète ga~tronom~ Un dîne1· 1·e(roidi ne valut jamais rien. On connalt le vote qui intervint. Le Supplément fut maintenu et la question soulevée par l'auteur de ces lignes fut d'un commun accord renvoyée au Comité-directeur pour être par celui-ci mise à l'ordre du jour de la prochaine conférence de chaque arrondissement. N'était le manque de place, nous amions résumé les toast.ç prononcés lors du banquet qui comptait 200 convives el était dressé en plein air dans une dépendance d~ l'hOtel de la :rour. Un _beau soleil de mai- dont le~ caresses étalent plus ou moms douces a certaines table!!, - favorisait la fête et était d'autant mieux venu que la température des jo ms précédents avait inspiré de sérieuses craintes qU1 se sont heureusement dissipées. Aussi, la belle journée du 5 mai laissera-t-elle un souvenir durable à tous ceux auxquels il a été donné d'en jouir. MM. les Instituteurs ont pu se convaincre

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qu'ils ne sont point i~olés, car ch~que réunion voit en nombre toujours plus grand accounr des magtstrats et des amis de renseignement P?"J.r h:onorer et ~ncourager, par leur sympathique présence et leur b1e~ve~llant appm, ces membres du corps enseignant voués à la belle m~1s mgrate tâche d'instruire et d'éduquer la jeunesse. Le cantoD! ~nbourg nous a~ait en':oyé quatre délégués à la tête desquels~ etatt M. Comte, r~v. cure de C::~âtel:St-J?enis, si connu par son at· tachement au Vala1s. et _sa partLClpatwn a nos fêtes religiemes où il a le talent de ~e. fa1.re. ecouter (comme il _ad vint à Martigny-Villè\ avec le plus ':if _m teret _et sans que la lassitude gagne un seul inlftant son aud1to1re. Pmsse-t-il nous revenir encore longtemps et souvent 1 S~r ce, le Supplément annonce à ses lecteurs qu'il cesse momentanement de parat~re. C'est dire q~'il ne fait pas ses adleux à se1 chers ~bonnés, ma1s leur d1t tout simplement. ... au revoir en octobre procham. P. P.

Les inconvénients dt' l'enseignement sans livres. Faut-il ou ne faut-il pas que les élèves aient par devers eux un manuel résumant la leçon du maitre ? Le livre est un auxiliaire, un moyen d'enseignement et comme de tout autre moyt>n, on peut en user sagement et o~ p~ut aussi en abuser par un emploi exclusif. ' ~ais si cet abus est_ condamnabl~, doit-on approuver le systeme qut, par un~ ~xagératwn ?ontraire, veut supprimer absolument le manuel de l é~eve ? . Ce sera1t au maitre à tout dire, à développer sa leçon, à la_ fau,e r_a1sonner par ses élèves qui, en fin de compte doivent en faue 1 obJet d'une rédaction. ' C~ système, excellent en bien des points n'a·t-il pas ses inconvéments? ' Citons un fait qui nous éclairera. Dernièrement je parcourais la relation d'une conférence donnée par U?- haut fonctionnaire de l'enseignement, qui fil'y montre ennemi convamcu • du système de....... la page suivante , autrement dit de l'emploi - exclusif, je suppose - du manuel d'élève. Le co~férencier faisait 'Il? rapport très-élogieux d'une leçon de géograp~1e donnée par un msbtuteur de son département et ayant pour suJet les PAYS· BAS. ' • La leçon, dit-il, dura trois quarts d'heme. Le maitre fut net complet, cor~·ect! sa leçon fut animée, il y mit de la vie, de l'entrai~ par ses explications et ses interrogations. , Rien de mieux jusque-là. Les élèves eurent donc à rédiger sur la leçon donnée et c'est la lecture de l'un de ces devoirs, - le meilleur sans doute - que donne l'honorable conférencier. ' . li Y a dans ce d_.,voir e_n. effet de bo~nes choses, d'excell~ntes notwns. acqutses. Ma1s. auss1 il y a par-c1 par-là quelques petits écarts que Je me J!erme,ttral d~ relev~r, non pas tant au point de vue de la géographie qu à celw du SUJet en question.


A l'article Fleuves, l'élève dît : • Le Rhin, flPuve frère du Rh6ne, a sa source dans le mont Jura (!) • PremiJre citation. -

Petit>J erreur, qui a pour cause, sans doute, une distraction de l'enfant. Il aura écrit le Jura pour les Alpes. Passons. 2' • Il a un estuai1·e, c'est-à-dire que la mer ronge de plus en plu s à son embouchure. Est-ce vrai ? Où est cet estuaire du R~in ? Y a-t-il encore là nu e distraction de l'élève, ou est-ce le maitre qui l'a enseigné? Continuons. 3' Le Rhin, la Meu se et l'Esr.aut ont à leur embouchure un estuaù·e, au lieu d'avoz1· un delta comme ceux de la Méditerranée, parce que Mlle-ci n'a pas de flux et de reflux el laisse les alluvions qu'apportent les fleuves, tandis que l'Océan en a et entraîne a n lom la t erre ut les pierres que les fleuves avaiPnt apportées. Double erreur, me semble·l-il. Erreur de fait d'abord, car les trois fleu ves cités forment bien l'un des p lus vastes deltas de l'Europe, puisque les poldërs hollandais ne sont pas an lre chose. L'Océan, d'ailleurs, ne manque pas d'autres deltas, n'y eû.t-il que ceux du Niger, du Gange, du Mississipi. Erreur de principe ensuile, car le raisonnement me parait mal fondé et mal appliqué. Ici <>st-ce encore la faute de l'élève ou celle du maître? 3• • Il y vient. (dans les Pays-Bas) du houblon avec lequel on fait la b ièrr. • Pourquoi dit-o~ la bière d'm·ge et non la bière de houblon? On prend l'acc·:ssoirA et on oublie le principal. 'l' Commerce. - • Les Pays-Bas sont situés entre l'Amérique du Nord et l'Europe Cl"nlrale. • Cette expression, pardonnable chez un enfant, paraît bien un peu forte. On ne peut guère dire : les Pays-Bas sonl bornés à l'Ouest par l'Amérique. 5' Ils font presque tout le commerce entre ces deux pays. • Que diront les armateurs allemand<~ et anglais qui fréqul'ntent les ports d'Anvers, d'Amsterdam et au tres? 6• • Gand, ville commerçante, eBt célèbre par ses pelletteries, à cau~e des grands pâturages qui poussent dans les environs. • Jf:' croyais que la grande industrie de Gand était non celle des pPaux, mais la :filature des cotons. 7' Anvers est un port situé à l'embouchure de l'Escau t. • Ce grand port a donc changé de place, car il se lrouvai.t auparavarlt à plus de 50 kilomètres dans l'intériem des terres, ce qm faisait son avantage. 8' • La Haye est une petite ville. • Relativement, oui, ptmt-être; elle compte cependant 100,000 habitants. 9• • Harlem ... depuis que le lac voisin a ét f> comblé, a perdu de son importance. • Est-ce bien le lac qui lui donnait son importance et ce lac a-t-il été comblé ou desséché? Quellf:'s explications le maitre en a-t-il données f

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. Total, une dixaine d'inexactitudes. Dites-moi maintenant, lecteur, s1 vous parlagez complètement l'admiration de l'honorable conférencier qui s'écrie en terminant • Eh bien institut~urs et institutrices gui m'~coutez, gue pf:'nsez-vous de ce d~voir? N'en êtes-vous pas emerv:-illés, raY'l:s? N'est-il pas vrai qu'il y aurait loin de ce travail à ~elm qu1 sera1t le produit de l'expression • vous aure% la page suwa1!-te • à étud1~r? Entendon~-nous, Monsieur l'Inspecteur; nous pournons ê.tre ravis de la manière dont la leçon a été donnée, que nous le senans pas de ses résultats. Vous avez soin de dire il est vrai, que le d(jvoir est intégralement le travail de l'élève 'même d'un enfant de H ans, sauf que les fautes d'orthographe 'ont été corngees avant l'impressiol!. Mais vous ne ditf:'s pas ce que sont de-:enues lt>s inexactitudes géographiques qui déparent tm peu ce petit chef-d'œuvre. Le maître lf:'s aura-t-il corrigées avec tout le soin nécessaire? Si oui, quel travail pour lui avec un certain nombre d'élèves! Si non, en supposant que vous réprouviez complètement l'usage du manuel, l'élève devra-t-il rester sous l'impression de sa propre rédaction; devra-t-il ~e l'assimiler, telle quelle en absorbant les erreurs avec ~es vérités qu'il a appr' ses? Et si ce d~voir, le meilleur entre. tons,_ lmsse tant à désirer au point de vue géographique, que do1t-1l en etre des autres? Ne nous semble-t-il pas qu'ici, même ap_rès une leçon SI bnllamment donnée, un contrôle est bien nécessmre, st le contrôleur ne devrait-il pas être le modeste petit manuel qui, malgré son laconisme, permettrait de rectifitn' les écarts prove~ nant de l'improvisation du maître ou de l'inattention de son disciple P Si v:ous acceptez ~one cet auxiliaire, si vous r~connaissez que le petit livre ~Olt b~m a consulter, à llfe, meme d Tecite1·, ce que vous semblez deco~se~ller, oh 1 alors, nous dirons avec vous • que l'ens~lgnement _dolt etrt> oral; que lPs maîtres doivent parler, expliquer, demontre!;. 1nterro~H, et que les enfant<" doivent ensuite, par écrit (quand c est possible), rendre compte de la leçon qui leur a été fmte. » Mais, de grâce, M. l'inspecteur, laissez-nous r.os livres clasSlques, ét après u11e pllge comprise, bien sue, permettez-nous de passer à • la page suivante. • Nous aimons assez l'avis d'un illustre général, disant naguère aux èléves ~e "'**. ~es amis, étudiez bien votre livre, car quoiqu'on e~ dise auJour~'hm, de tout ce qu'on m'a enseigné, ce que J'ai le mieux retenu, c ~st ceJ j"âî appris par cœur. • A

(L'Education.)

Les écoles mixtes (Suite). . L'instituteur ayant une école composée de 4 sections devra touJOurs en abandonner 2 ou .3 à elles-mêmes, ou aux soins de moniteurs peu. aptes ou peu ~élés, pendant qu'il s'occupe d'une autrn sect~on q~1 eXlge sa duechon exclusive, '!t où sa présence et sa directwn faisant défaut, la discipline, l'application et les progrès seront quelque peu en souffrance. Le maltre, ayant à la fois quatre


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sections sous la main, se fatiguera davantage, et si le maitre est fatigué, l'école se ressent aussitôt de cette disposition. Pour la classe inférieure, quand tous lE-s élèveR sont arrivés aux livres de lecture le mattre n'a plus besoin de moniteurs ; il fait marcher sans l'aid~ d'auxiliaires, les deux sections. Les moniteurs ne so~t indispensables que lorsqu'il se trouve des enfants aux tableaux; mais il peut exercer su~ eux une surveillance incessante et active, ce qui ne peut pas touJours avoir lieu lorsque les division~ de l'école sont plus nombreuses. L'instituteur est en outre mieux à même de juger des dispositions, des aptitudes, des caractères de ses élèves se trouvant pl~s souvent e~ pluR directement en rapport av<.>c eu~, et cette connaissance est dun grand avantage dans l'intérêt de la discipline, de la direction et des progrès. Et l'émulation, qui est d'un si puissant concours dans la marche progressive d'm!e école, y gagne considérablement aussi. Filles et garçons ne veulent pas paraître inférieurs à leurs condisciples de l'autre sexe, et ils travaillent à l'envi afin de maintenir ou de conquérir un rang honorable sur les bancs de l'école. Sans nul doute il y a,ura toujo_urs un élève qui ser~ le dernier; mais l'espoir de n~ ]la~ 1 étre con_tinuellement, et la cramte d'être renvoyé à l'école inféneurts, le st~muleront suffisamment, quoiqu'ayant le dernier numéro, pour faue regarder ses progrès comme satisfaisants. Le Bull~tin pédagogique dit, d_ans un compte-rendu de conférence, que 1 émulation est quelquefois un danger parce qu'elle peut revêtir un caractère de rivalité pouvant avoir des con'léquence~ désagréables. Des cas semblables pe11vent se rencontrE-r mais un instituteur intelligent saura combattre cette tendance. L 'émulation doit exister· si vous la détruisez vous donnez un coup fatal aux progrès de l'é~ col.,, car vous en chassez un des meilleurs agents. En reconnaissant la nécessité de l'émulation, et en en redoutant en même temps les da~ge~s, c'est dire : • il la faut, mais il ne la faut pas; je la veux, maiR Je ne la veux pas 1 • Faut-il rejeter une excellente chose parce qu'elle ~ un côté .légèrement déf~ctueux? Si vous ne courez qu'après le parfait, _vous nsquez de couru longtemps et de ne revenir qu'avec un mmce bagage après avoir peut-être lâché la proie pour l'ombre 1 Vous a?rez le sort du Héron qui, après avoir dédaigné la tanche et le gouJon, dut se contenter d'un limaçon. D'ailleurs il n'y a pas de roses sans épines, et quand toutes choses seront parfaites ici-bas, pour tous les mortels le g1and jour aura sonné toute émulation aura cessé, même dans ces deux grandes Divisions, mixtes aussi, dont l'une evt composée des bons et l'autre des méchants. Les lignes qui J?récèdent ne sont pas le produit d'une imagination fan~asque, m~Is bien le fruit de l'expérience. Elles ont été écrites en pleme connaissance de cause par un instituteur qui, pendant 14 années consécutives, a enseigné dans des écoles mixtes et non mixtes. n se tr~uve don.c à même de pouvoir en parler, à peu près ex-professa, et Il ne cramt pas d'être contredit par les gens du mè tier, c'est-à-dire par les instituteurs primaires desquels on ne pourra pas contester la compétence t>n telle matière,

- ru Si d'autres cantons se trouvent bien de la·w~ation d 'écoles mixtes pourquoi le Valais s'en trouverait-il mal? Les mœurs y seraientelles plus relâc~ées qu'ailleurs? C'est ce qu'il faudrait prouver avant tout, et . ce sera1t là, nous croyons, un sérieux embarras pour les a,dvers~·es des. écoles mixtes; ils ue pr'>uveraient qu'une chose, c e~t qu ils seratent a .... quia. Nous dil:ons, pour terminer, que si cette question pouvait prendre, de la cons1stance, et recevoir par la suite un favorable accueil de la pa_rt ~es Déposi~aires du pouvoir, sous la dénomination de • ClassP.s pnmaues. supéneures • ne recueillera partout où cette innovation aura eu heu, que d'unanimes témoign11ges de satisfaction. C. W.

A propos de l'article sur les écoles mixtes dont la 1.. partie a pa1·u cl~ns notre dernier N•, nous avons reçu la corresponda_nce s~tvante, dans les appréciations de laquelle abondent soit le gera~t du Su.ppléme11t, soit d'autres personnes qu'il a entendues s énoncer sur le même sujet. L '9;rticle consacré. aux écoles mzxtes et paru dans le Supplément valatsan du Bulletm pédagogique N" d'avril m'a frappé d'étonnem~l '

M. C. W. nous dit : • A la création d'une école mi~ ce sont les comn:en?ements qu'il ~aut bien surveiller; au bout de qu~lque temps, une ~ndiffér~nce parfmte vous permettra de chasser vos soucis et vos msommes et de vous endormir dans la plus complète sécurité etc, etc. • Tout en rendant justice aux bonnes intentions de M ~···· ainsi qu'à son talent, je suis obligé de convenir qu'il a donné libre cours ~ sa plume et de m'inscrire en faux contre la plupart de ses allégatiOns. Frappé des avantages que la réunion des élEj,ves de m~me force leur procurerait, il n'a vu que le beau côté de la questwn sans en peser toute la portée. Son idée sans être bien neuve, a au moins le mérite d'être un peu naïve. M. W. semble ne vou· auc~n danger dans les écoles mixtes t>t s'il y en avait, un peu de surveillance exercée par l'instituteur au début de la création de l'?cole1 pl_-évi~ndrait tout. i?convénieut. Il va même jusqu'à traiter d espnt_s etroits, de pess1m1stes, tous ceux qui ne ~eraient pas de son avis. A ijes yeux, 11 nil résulterait partout que d'immenses avantages de la création d'écoles mixtés. Il ~gnore sans doute ce que pensaient déjà les anciens des écoles pubhqne~ en général. Quintilie~, entr'aulres, trouve que toutes le~ vertus n y ~~esp èrent pas ~OUJOurs; il est même convaincu que beaucoup ~ ~cales o~ent ae. grands dangers pour la moralité des enfants. VoiCI ce qu il en dit: • Jeter un enfant au milieu d'une foule d'autres enfants, at parmi ces jeunes gens enclins a•1 vic~ dont le com~erc~ ne peut être qu'~n exemple et une source de dé~·ègle­ ment,_ c est .roll exposer sa .fa_ib.lesse et préparer à la pureté de ses m~ur_s ~ne rul?e presque ~nevüable . • ll est vrai, ce rhéteur parlalt ams1 au sem du pagarnsme, mais qui voudrait cependant prè-


52 tendre que toutes les écoles d'aujourd'hui soient à l'abn de tout reproche? . . . n ajoutait; • S'il est vrai que les écoles pubhques SOleut utiles aux études maif.l préju diciables aux mœurs, je suis d'avis <Iu'un enfant app1~enne plut6t à bien vivre qu'à bien parler et qu'll demeure ignorant, s'il ne peut acquérir la science .sans perdre la vertu. • Que dites-vous, M. W., de cett e déclaratwn solennelle ? Prétendrez-vous encore que ceux dont l'opinion diffère dela vôtre, • ne voient partout que spectreR et qu'ils vont ju~qu'à s'effrayer de leur propre ombre ? • Depuis fort longtemps, les parents sentirent la nécessité ~e la s~paratlon des deux s~xes dans les écoles nombreuses ; auss1 ~a presence de ?.7 institubt()ts à une conférence pédagog1que tenue .a Pans en 1380 nous montre que, dés cette époqun, on confia de prefénmce la fille à une institutrice. L'usaae des classes de filles se répandit rapidement en Amé1ique, ~n Angleterre , en Belgique, en France. et ce n'est J?lus qu'en Allemagne qu'on doute de .leur heureuse mlluence. Qut ne sait ce que l'illustre et sage Fénelon a pensé ~1 d1t de cette heureuse institution que la plupart des Etats cathohque~ fa v ons ent par des lois et des décrets et que l'Eglise a e!le-même toujom:s et partout encouragée. Je sais bien qu'au commencement de ce stêcle. ~es ta­ lozzi, Hoffmann et d'autres encore ont soutenu la mêmP thé~ ne que M. W. en y apportant toutefois des arguments plus convamcants que lui. Je sais aussi qu .' cette idée ~ lrou'_'é queique écho a.uprês d'autres protestants; mais des champ1?ns distmgués se s.on~ elevés énergiquement contre ce mouvement retrograde : les . Hews1?s,. les Overberg, les Dupanloup, les F01·toul, les Rendu et meme les flue rs ont soutenu la nécessité de l'établissPnH•nt des écoles de filles, et les magnifiques résultats obtenus ne prouvent-ils pas de quel c6té est la vérité ? Voici maintenant quelques raisons qui feront. l.?u~her du doigt l'utihté des écoles de filles. Tout le mondP est obhge d admettre une différence dG constitution entre le garçon et la fille, non-sPu lement quant au corps, mais aussi quant àyesprit,,quant au cœur e~ quant au caractère. Comprendre cette d1flerence, 1 admettre dans 1 ~duca­ tion, régler en conséquence la di?cipline dom~sticrue. et scolwre, est un devoir de ceux qui veulent s occuper de 1 éducatwn des enfants. Car, remarquez-le bien, il ':le faut pas seulement cul~iver l'homme dans la femme il faut auss1 cultiver la femme dans 1 homme. Jusqu'à ce qua le 'petit garçon ait atteint un certain âge, la .mèr~ satt l'élever mieux que toute autre personne, ruats alors la necesstté ~e l'intervention du père se fait sentir, tandis que la fille en grandissant s'attache de plus en plus à la mère. Ces m~mes dispositwns sont générales partant l'institutrice conviendra beaucoup 1D1eux à la fille, parce qu'elle comprend mieux se~ idées, e!le se .met p lus.à sa portée, partage davantage ses impresswns, c~lttve mte':x la de· licatesse de ses sentl.ffiE>nts que non-seulement 1 mstltuleur ne peut pas développer, mais qu'il' ne conualt méme pas. Si l'école n'est pas

158 uniquemont destinée à donner quelques connaisances aux enfants mais à contribuer aussi à la formation de leur caractère et à les ;endre plus .propres à remplir leur destinée, il vaut donc mieux que la tille ~Olt elevee par une 1nshtutnce, pendant que l'iustltuteur formera et elévera le garçon. Cel•.ti-ci est destiné à devenir homme et citoyen · à l'éducation, le devoir de lui aider à remplir sa double mi>~swn:

L.a fem~e n'est nulle.m,ent appelée à un poste quelconque dans la v1e publique, il en resulte pour elle la nécessité d'une éducation différente. Quelle énorme différence de caractère ne remarque-t-on pas entre le ~arçon et la ~Il~>? Celle-ci est douce, affable, tranquille, paisible, obe1ssant. volontt~rs, pendant ..fUe l'aulrll e>;t moins sensible, plus rude, moms doc1le, obé1t avec répugnance et cherche facilement à se soustrairt> aux ordres donnés. Cette différence de caractère demande d"S procédés différents. L<t bouté, la douceur, uu simple avis suffit à la fille, tand1s que souvent l e séneux l'éneroie et la menac" deviennent névessaires pour conduire les garç~ns. Q~i pourra mieux former le caractère de la femme que la femme elle-même? Aussi voyez quelle salutaire influence une institutrice aimée et respectée exer?e. ~ur les je~nes filles qui lui sont confiées 1 Voyez comme elle les m1t1e à la p1eté et à la modestie, au travail en même temps qu'elle ~eur commu.nique les connaissances nécessaire~. Lejeune homme a besom .de ?onna1s~ll:nces plus étendues tot plus variées. Des notions d_e co_n.shtutwn polit.tque, de géométrie pratique, d'arpentage, d'anthmetlque corumerCiale lui sont absolument nécessaires, autant de ~ranches que la fille, tout en devc.nant bonne mère ue famille, pc>ut tgnorer; d~nc partout, ou la séparation des sexes est posstble, il faut dans lmtérêt de 1 enf~ncf!, ne pas négligPr de l'établir. ~e ~e suis. étend~. sur .la. première partie de l'article en quPstion et Je m aperço1s que J en at dejà d1t trop long, c'est pourquoi je m'arrête t~ut court et pne M. C. W. de ne pas insister davantage sur la réun~o~ d~s sexes dans les classPs, car je suis convaincu que par la reallsatwn Je son tdée, tout eu favorisant les progrès dans cnrtains ca~, C?m,me j'aime à le . r.econnaitre, on ferait un pas en arrière, on ualt a lencontre du ventable progrès qu·on se plaît tant à dénier a_u ya1a1s et, vouloir établir en thèse générale qu'il vaut mieux reumr les enfants des deux sexes, c'est à mon humble avis une idée rétrograde. ' ' Ur> lecteur assidu du SUPPLEMENT.

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Lr:s travaux à l'<tiguillr. (Suite., Vers dix ar•s, _une enfant intelligente sera apte à crm(ectionne1· elle-même de pelites blouses, des tablier~, des bonnets sunples. Il sera temps alors de co~meocer le temailla;; e du t1·ic.:t, qui demande ~lus d~ rectitude .et de JU?ement. A douze aus, ou peul apprendre a .apphqner les ptêces et a raccommoder le tulle et la dentelle à fane des rr>pnses sur étoffe unie, sur serviette sm· méJinos étoffe quadrillée. Les différents r·accommodages doiver;t se faire à mesure que la capacité de l'enfant se développe. li est important de guider

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l'enfant de suivre de près son travail, mais il ne faut pas trop l'aider. ' C'est là une véritable tentation pour une ma1tres~e ch9:rgée d'une classe nombreuse : en effat, on a beaucoup pl~lS v1~e falt, de faufiler de commencer soi-même l'ouvrage, ~ue ~e faue f~ne à. 1 enfant d~s essais qui réussissent plus ou moms v1te, et qm amenent finalement un résultat moins satisfaisant pour l'amour-propre de ~a maitresse. Cependant l'enfant saura bien mieux ce qu'elle aura appr~s à ses dépene: et quand par exemple, au coin d'une p1éce, elle v01t la difficulté de toume1·: elle sera ingénieuse à trouver le bon moyen pour venir à bout. . . . , . , En général tout ce qui touche à la lingene dolt etre l objet dune grande sollicÙude: c'est une ressource intarissable à l'abri des cariees et dt! la mode. Sans doute, la machine .à coudre .se propa~e ~t se propagera de plus en plus; mais on am:a toujours besom de sav.Olr coudre soi-même, car l'homme ne saura JamaiS créer .une machme intelligente 1 •. Et il est tant de choses que ne peut réali~er un .mouvement mécanique .... L'entretien des efiAtS et la confecbon, qm sont baléS surie goût, ne ser(lnt certainement pas l'œuvre ~·un.e machine. Quel temps faut-il consacrer aux ouvrages? Questwn 1~portante et assez complexe. Jusqu'à l'âge de neuf ans,! h.1z2par_Jou.r, ~ar­ tagée en deux .leçons, est à peu prés tout .ce .qu ,on .peut eXIger. L enfant a tant besoin de mouvement, de .va1;1éte, d amma~wn à c~t âge, que violenter par trop la nature seralt s exposer à b1en. des mconvénients : à l'ennui, au dégoût, à la paresse. QuelquefOIS, une lecture à haute voix est faite pendant la leçon d'ouvra~e: on y ~rouve un moyen d'ét.1blir plus facilement. l'ordre, l:attentJO':!, le sll~nce. L'esprit est occupé à une lecture same et agreable, utlle,. et ~~té­ rêt qu'on porte à ce qui est lu abrége le temp~que certames eleves peu aptes aux travaux à l'aiguille, seraient parfms tentées de trouver un peu long. Reste un dernier point à tralter; nous ne ferons que l'eflleurer, pour ne point trop allonger ce rappo~·t. . . Quels sont. le!! moyens à employer pour arn~er ~u me1lleu} resultat relativement aux ouvrages? D'~bord P~ tnspwer· le _gout e~1 faisant re~;~sortir les avantages, les agrements, 1 utlllté des travaux a l'aiguille. Faire connaitre l'origine ~es produ~ts m.1s entre l.eu~s mains, tels que coton, fil, etc, ce qw, en, les mstrUlsant, les mteressera vivement. Récompensm· les pt·ogres en entrant ~nco~e dans plus de détails que pour toute a"!ltre branche : bons pomts, rmag.es, etc voire même offrir, comme stimulant, un .ouvrage ~lus difficile, et 'dont la difficulté augmente le mérite. Fat1·e t1·avatlle1· pour 1~ fête d'un père, d'une mére, pour une petite sœur, pour un peht frère, pour l'enfant elle-même.... Enfin, expos~1· solennellement les oum·ages faits dans le cours de l'année scolmre. SœuR MARIE DE LA Cn01x.

Arboriculture (Suite.) Les jeunes plants aimü transplantés, com~e il ~~t dit d~!ls le J?ré~èdent article, ne changeront plus de place JUsqu a ce qu ils s01ent

livrPs au public. On aura toujours soin de tenir la pépinière hien propre et d'eu extirper sans pitié toutes les mauvaiRes herbes qui ne feraient qu'épui~er inutilement le sol aux rlépens des jeunes arbres. L"extirpalion des mauvaises herbes devra donc se faire aussi souvent qu'il en sera besoin , mais toujours avec la plus grande précautio11 afin de ne porter atteinte ni aux racines, ni aux jeunes pousses. Une fois la première transplantation faite, on ne devra plus donner de labour, ma1s seulement rateler de temps à autre pour empêcher que la terre ne se fende et aussi pour arrêter la crmssance des mauvaises herbes. Si la pépinière est établie sur un terrain fertile, on pourra déjà greffer les sujets à une hauteur de 12 à 15 centimètres la deuxième année dans les mois de jmllet, août et septembre, et même plu·· t6t, s'ils sont d'une grosseur convenable. Ici on fera usage de la greffe en écusson qui est la plus pratique et celle qui réussit le mieux si elle est faite comme il faut. Le printemps suivant, on rabat les plants greffés jusqu'à quelques centimètres au-dessus de l'écusson, pui;; dans le courant de l'été, une fois que la greffe sera un peu développée, on coupe l'onglet qui est resté aussi près que possible et même un peu en biais afin que la plaie se cicatrise au plus t6t. On pourra quelquefois ne pas greffer un plant lorsqu'on y remarqu'l de grosses feuilles, ce qui annonce que les fruits qu'il portera seront plus ou moins grands. Les sujets greffés ne doivent pas être abandonnés à eux-mêmes, ils continueront au contraire à être entourés de toute la sollicitude de!! pépiniéristes. On aura d'abord grand soin de les ébourgeonner souvent afin de ne pas leur faire perdre en rameaux inutiles une partie de leur sève. Ceci a lieu surtout pour les arbres à plein vent auxquels on ne devra laisser, endehors de la tige, pousser aucun rameau jusqu'à ce qu'ils aient atteiut une hauteur de 2"',5 à 3"'. Pour les espaliers, il est évident quP. devant se ramifier depuis leur ba«e, on ne touchera pas aux boutons qui pourraient croitre sur leur tige. Les sujets courbés pourront être redressés en les attachant à des tuteurs qu'on leur donnera à cet effet. (A suivre en octobre.)

De l'euseigoemeot intuitif. Sous ce titt·e, un homme très-qualifié par ses connaissances et son expél"ience pour parler pédagogie, bien qu'il signe modestement • un instituteur • nous adresse les lignes suivantes sur lesquelles nous attirons tonte l'attention de nos lecteurs. On entend souvent des instituteurs se plaindre amèrement de l'usage du patois parmi lt!s populations rurales, et pa1tout parmi les neuf-dixièmes des écoliers, et ils attribuent volontiers à cette regrettable coutume la lenteur des progrès de leurs élèves. Je sais bien que la plainte est fondée, que le mal existe et j'en ai plus d'une fois subi les conséquences ; mais, en présence d'une difficulté, fautil se laisser aller au découragement? Voudrions-nous, à force de


57 signaler l'abus, justifier notre n égligence, ou peut-être notre manque de savoir-faire? Je ne le pense pa~, mes chers collègue~, c'est pourquoi, depws longtemps, je m'efforce d'atténuer le mal et d'en détrune les effets, et je crois vous être quf'lque peu utile en vo us in diquant le m•>yen que j'emploie pour arrive r à mon but : c'est l'enseignement intuitif, encore très-peu en honneur dans notre canton. M. Rouiller, in~tituteur à Martigny, dans l'intéressant rapport qu'il a lu à l'assemblée générale de Géronde, a parlé de la nécessité de -.:et enseignement ; il y a même ajouté quelqaes sages conseils pratiques. M. l'abbé Horner, rédacteur du Bulletin pédar;o,qique a, luiaussi, traité ce sujet et en a particulièrement envisagé le côté pra . tique: il a même publié une série d'exercices tu·és de la p édagogie Obier, pour engager lf's instituteurs à quitter l'ornière de la routine. Je demande, tous ces sages avis ont-Us été s uivis et mis en pratique? Fait-on tous les jours aux élèves et surtout à ceux: de la division inférieure une leçon pratique de langage, pour les habituer à la parole, à la prononciation, à l'usage da français ? Vous rencontrez tant de difficultés du côté de vos élèves habitués au patois ; mais pourquoi ne pas chercher à les vaincre par de bons exercices de langage ? Les unR m'objecteront qu'ils n 'en compren nont pas assez l'utilité; d'autrt>s qu'ils ignorent la marche à suiv rt> pou r en retirer tout le fruit voulu ; chez d'autres, la lecture, l'écriture et le calcu l ont une import'lnce capitale et ntl permettent pas au rnaltr•! de s·occu per d'autres matières; il en est encore qui prétendent qu'avant tout autre exercice, l'enfant doit apprendre à lire et à écrire. Ces objections sont-elles r éellement bien fondues ? Qui voudrait l'affirmer? La plupart des enfants qui se présentent dans nos classes n'ont j amai~ entendu parler fran çais, comment pourrai~nl-ils comprendre immédiatement l'institutPur ? Mais est-ce donc là un e raison pour qu e le maltm parle habituellement patois avec eux, so us le prétexte spécieux qu'il faut bien se faire comprendre? Je ne le crois pas et ne voudrais jamais me servir de ce moyen Ptt classe, de crainte de manquer mon but ; mais j'essaie de converser avec eux, moyennant des exercices de langage, de captiver leur attention, de les habituer à saisir mes idées et leur fournir ainsi les matières nécessaires pour qu'ils puissent mP parler. Un vieux proverbe dt que c'est à force de forger qu'on devient forgeron; plus on habitue les enfants à la lanPue française, plus ils s'en serviront aisément, car ils ont des facilités étonnantes pour apprendre à p orler une langue. Soyez donc convaincus, mes chers collègues, qu'en consacrant journeilement a u moins u ne demi-beure à l'enseignement intuitif, vousobtieudrez des résultats qui vous réjouiront autant qu'ils vous surprendront. Les commençants connaltront, en peu de temps, une fo ule de noms, les nouvelles idées élargiro nt leur intell1 gence, ils vous comprendront bientôt très-facilement et ils n'auront pl us tant de peine à s'exprimer. Oh 1 mes cher:'! collègues, combien vite les écoles prendraient une autre tournure, si ces exercices de langage

ètaie~t fait~ règulièreme~t avec méthode et attrait, et comme les sucees. sera1ent plus sensibles et plus réels 1 Le livre de lecture, les devoirs et les leçons des élèves l'histoire et la. géographie de la patrie fourniraient dans les deux' di visions supéneures, d'amples matières à des entr~tiens qui deviennent de plus en nombreux, à me~ure que les élèves avancent en classe. D~ cette mamère, la ~ommunication des idées entre le maltre et les elèves s~ralt plus frequente; et nécessairement, il en résulterait pour ceu x-c1. un langage ylus correct, mieu x accentué et plus coulant. Sans doute, ~l est plus facile pour le maitre de faire lire machmalement, ou copter quelques lignes d'un li vre. de dicter un alinéa aux. élèves phs .avancés et de r envoyer même avant l'heure réglementaire les plus faibles de la classe, que de payer de sa personna et de P,arl~r alternativement aux élèves de chaque division; mais il ne s agll. pas, d~ rechercher le côté le plus commode pour l'instituteur Vous m Objecterez peuL-6tre encot;e, mes chers collégues, qu'il vous manque un bon gutde, que vous n avez pas de livres contenant un plan tout tracé pour faire avec fruit ees utiles exercices. Il en ex!ste c~1!endant un certain nombre, parmi lesquels je me permets de vous stgnaler les leçons parurls dans le Bulletin pédagogique. Vous pouvez ~ou~ les procurer pour quelques ce1:t1mes chez 1\I. BlancDupont, mshtuteur à F ribourg. Un autre Ji'l're pE>u volumineux intitulé • Leçof!s <le .choses • publié par Ju!t~s Paroz et que vous trouvere~ à ~a ~rame Sandoz, à :r;;reuc~âtel, au p~·ix de 0,80 cent. peut aussi être Iecomma~dé. ~nilo, Je P?~s yous en tndtqu~r un tro1sième: • Gymnastique de 1 espnt • par PehssJer, I. parlle librairie HachAtte boulevard St-Germain, 79, Paris; il coûte O,GO ce'n t. ' M~yf'~n~nt l'un ou l:autre de CiS guid~s, une bonne préparation, de 1 ène1g1e et du savou· fau·e, de bons r, sultats vo us sont asli urés.

Un instituteur. Chronique scolaire.

. ~col~s de 1·épétition. - Nous avons relaté ~illErurs, l'année dermèJil, l escapade dont firent l.es. frats quel.ques Jeunes gen:s de Collombey, élèves ~u cours ~e rcpetJtwn, qn1, pour se sonstra1re à un .examen annonce par M. 1 Inspecte11r, jugèrent à propos de faire ce Jour-là, échp.~e totale. L'o~ n 'a pas oublié que le Département ayant eu ven_t de .1 eqmpée en recompensa les acteurs en les contraignant à bom se dell et; pour payer une a~1 endt>, sans les tenir quittes pour pas. autant d~ .1 examen present qu lis durent subir un autre jour. Cette pl>tlte expéditwn vient d'avoir son pendant dans l'arrondissement de Sterre. En vo1ci l'odyssée. 'l'~:ois jeunes. g~ns de Cbippis, Thémistocles au petit pied que les la ~mers des l\1ilhades de Collombl'y empêchaient sans doute de dormu, crq:.;.e.n,t auss1 inaugurer une brillaute campagne en ne se pré~ entan.t/ltl examen que M. l'Ins)'ecteur se proposait de donner à 1 o~.cas.t?n de s~ sec~ndf' visite. ll5_jugèrent au surplus utile d'en faire e_nnc~u la relatwn_ dun éptsode p1qaant en allant, pendant l'i.nspechon, JOUer aux. qwlles. Recherchés et invitésà opérer une diversion,


' è tt t A Dieu ne plaise que nous nous nos heros s'y refus. rent ne eman. io Et de recommencer dérangions pour st peu, pensa notre t~o~iles condisciples étaient la partie d~ plus _b~lle_ pendant que leurs me dit le roseau au chêne à leur devou. Mals, attendons la fin, cot;n . aussitôt pat· l'interLe Départeme?t, i.n~ormé de l'équi~éed;~t}~·~el à 00 ~ réfractaires médiaîre de 1 aut~mt~ communale: l or r à un .our et un(' beure de se trouver à V ISSOle, chez M. 1lullpecteu , fi JEu cas de résis· pour les mêmes dét('rminés par ce d ermer, . · . . ·t. à os. l'horizon la silhouette tance, l'épUre ministé~ielle faisait app:~:lél ~e pincer nos braves e~ d'un agent de la pohcP. cantonale, c g é "d t ils auraient éte ·· s· ù les arrêts fore s at an • de les dmger _sur 10n L'é t alité comportait un instant de remis sur la hgne du. devo~~- d 1ensftuation qui était moins réjout~­ réflexion, et à la réserve pr s e . a ·rassés que l'âne de Bunsante, nos studieux écoliers, aus~l :-mb;.~voine et placés dans l'aldan entre le seau d'eau et 1~ plCO 10V" . e s'e décidèrent pour ce ternative d'opter Pntre ~a capltale et lssgl ' mains car il en falderni('r ('nd~oit. L'on pnt so~ ~ourage_ à ~~fns ue 'disposé à faire lait un taotrnet, le. te~ps p,ualsta~t ~e~ds la nefge et tous les vents fête à nos eœcurswnn.tste~. Le~ !OU ta Anhés à Vissoie, ils y furent leur firenl btent6t cortege JUSqu au bou . d cette pérégrination avensouples comme des gantf', et de retour co~beau de la fable, ils jutU;reuse, ho'f!teuœ et conf~J' co!Dmen~ les prendt·ait plus à faire au t·eret~.t, ma!s un peu tmb.' qu on men auquel on peut se soumettre total sept lieues pour su u un exa sur place. . tile de narrer cette petite expédition scolaire pour Nous ~vans C!U u . .. ... nt en entreprendre pour leur proprP l'édification de ceux qu1 voullla1e comptR et en savourer tous les charmes

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V.&.BliTiS.

De l'avantage d'avoir nne fille qnl ne vent pa~ apprendre l'ortbor;rapbe. (fln.) . 1 Les efforts de sa fille l'avaient Bravo 1 dil le père, contmuo~s -~ flatté si bien que son imaginatouché, son succè_s personne_! 1_ aval isa une histoire très-piquante ' tion se montant, 11 mventa, ~ lmpr~v t x éclats Mais tout-à-coup, t petite fille tout en écnvant, na.1 au , · e 1a t le p'lus intéressant le narrateur a arrête. au momen ' 1 fin 1 la fin 1 d~ncl rÎ~~~~di~a f:~id~~~~t ale pèr~: je te la dirai, quand tu m;;ura: r~dopié sans faute ce~ qu~tre n.ofvefe~ pages. - Père 1 père l je t'en supplie, dis-mOl a n

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~eonie promets que j'apprendrai, par cœur, quatre pages de grammaire. -Non. 1 ·ours _ Je prendrai des ~eç?ns tous l vani que tu m'apportes cette _ Non, je ne te d1ra1 pas 1a n a

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seconde dictée sans faute. D'abord je serais bien embarrassé <le to la dire aujourd'hui, attendu que je ~e la sais pas encore moi-même. • n fallut bien se résigner et se mettre au travail, et comme le père, traltreusem('nt, avait intercalé dans les phrases bon nombre de difficultés grammaticales, il ne fallut pas mo.ns de dix jours pour que la petite fille m1t son dtlvoil· en règle et fût digue d'entendre l e dénoûment. Enfin 1 l'y voila! L'histoire s'achève, et avec un tel succès, de telles exclamations de plaisir de la part de l'enfant, que le père lui dit: • Or donc, écoute-moi bien 1• •• Je n'ai plus peur que tu n'apprennes pas l'orthographe, tu as compris que la fille d'un homme de lettres qui ne sait pas sa langue rend son père même ndi.cule. Mais cela ne suffit pas: tu m'as fait bonte, il faut que tu me fas8es honneur; il faut que, d'ici à deux mois, je puisse dire à notre ami le professeur de la Sorbonne, qui se moque t?ujou~·s de t?i : Interrogez donc ma fille 1 ••• et que son inttrrogatoue s01t_uu ~nomphe. • Ainsi arriva-t-il . Mais voici un autre dénoûment b1en rnattendu et qni vous expliquera ce long titre, dont vous me demandez sans doute compte tout bas. M. Bouilly était membre d'une société littéraire qui subsiste encore et qui s'appe11e la Société pbilotechnique. Un jour, il raconta à un de ses collègues sa petite invention paternelle. • Lisez donc un de ces contes à une de nos réunions particulières. - Y pensez-vous? lire un conte fait pour une petite fille à une assemblée d'hommes graves! - Ces hommes graves sont des hommes, sont des pères, et d'ail· leurs, entre nous 1 - Soit donc; mais à vous la responsabilité 1 • Trois jours après, la lecture a lieu, succès complet, si complet, qu'on demande à l'auteur de lire ces deux contes (il en avait lu deux à la grande séanctl annuelle, au Conservatoire.) - Y pensez-vous? s'écrie-t-11. Lire ces enfantillag('s devant six cents p('rsonnes. Entre un fragment de poème épique (on faisait encore des poèmes épiques dans ce temps·là) et une scène de tragédie (on faisait énormément de tragédies en ce temps-là), une telle disparate ..... - Raison de plus. Le contraste est la meilleure condition du succès. D'ailleurs, nous ne sommes pas plus bêtes que nos six cents auditeurs, et puisque ces d('UX contes nous ont plu, pourquoi ne leur plairait-il pas ? - Soit donc, dit encore l'auteur; mais je vous déclare que ms première phrase sera pour expliquer au public que c'est vous qui l'avez voulu. • Lecture publique ... succès éclatant! ... Atttlndez, attendez, vous ne devinez pas tout. L(' lendemain matin, l'auteur écrivait dans son cabinet; on lui annonce un monsieur qui désire lm parler. • Son nom? ~ ll dit que Monsieur ne le connalt pas. - Qu'il entre.


-60_ Monsi~ur lui dit J'inconnu, vous avez lu hier, à la séanc!': publique du Con~ervatoire, deux c_ontes charmants. . . , . _ Vous êtes bien bon, Mons1eur. _ Il est évident que vous avez dtl en ecrue d autres? _ Oui une douzaine environ. . . h _ Eh 'bien, Monsieur, je suis éditeur, Je Vl~ns vous les ..ac ete:· _ Hein 1 s'écrie l'a uteur, marchant de surpnse en surpnse, pu blier de telles ba_bi~lesl Voll:s n'y penffs~z 1p;Os01 f · nes de la première - J'y pense s1 bten que Je vo us o re ra

AU BULLETIN PÉDAGOGIQUE

Dnblié sons les ansDices de la Société valaisanne d'Education. So»M.A.IRK. - A nos lecteurs. - Parole de l'Inatitut.,ur. -Education des filles de la campagne - Abrégé des constitutions fédérale et cantonale. - Encore les Ecoles mixtes. - Livret de correapon· dance. - Bibliographie. - Chronique et avis scolaires.

un tel marché. 'édit · s réponds Cela me regarde répondit froidement l eur ; Je vou . . qu~ le marché est bon. Veuillez y réfléchir, je reviendra1 savon· votre réponse. • Et il sortit. . t y r éfléchir . 11 appelle sa femme, il app elle sa fille, il leur raco~ e....

conted~~!nh~~~!s e~~~~~:v~:~r~o:e d~o~~n~=tt~~~~: f~it t;~:~~iÎli~~-

doute, l'éditeur impatient qui venait o~erche~ sa ~epf~~­ Du t~ut 1 c'était un secoud éditeur qul offre 2_00. r. au ;wO ~r pat: · Concurrence 1 Enchères 1 et, le soir, le llvre etatt venu édition et sous le titre : Contes à ma fille. d Sa fille graudlt et, après les Contes, il lui fit deux volumes. e Conseils puis écrivit successivement pou~ elle les te~n~~ F~~~~~ et les J~unes Mères. Aprés les Jeunes Me1·es, sa r pu a 1on Pncore agrandie, il fut char~é par la farn,ille roy_ale d'écrre po~r 1~: deux enfants de la duchesse de Berry, c est-à-~re pour e corn eux Chambord et sa sœur un recueil qui eut pour htre: les Co;ttes a _ n{ants de F1·ance et' qu'on lui paya 21*,000 fr. de façon qu en Jue 1 e es années il publia douze volumes, qu:il d~)Ubla la fortun&. e sa fute grâce à quoi? grâce à ce qu'ellen avatt pa.s voulu :.~pJ_)r en~~: l'orth~graphe. Seulement n'allez pas en con?lure qu'tt fat~~~~s~:r lPs rammaire et syntaxe; cela ne rapporter~lt ~~s ~u an . g · es et c'est aux parents de tirer de ce petlt reClt l affabulatw~ con ~=~able. Cette affabulation la voici : c't>st que no~s n e reme~cw~~ ·amais assez Dieu de nous donner des enfants; ca1 même en e~a. ~oro te du désPspoir que nous cause~1t leurs maladtes, et par~ot~ · p hélas leur perte leurs insucces et plus encore leurs d ~~~~e;ls n'el~ restent pa~ moins la plus pure et la plu_s f~~~n::vo~= . oies' de ce monde. Oui, nous trou vons tout en eux, St n . ons {irer d'eux tout ce qu'ils peuvet.t nous d~nner; nous y trouv l laisir consolations enseignements, perfectwnuement, et, com~ e e P le de M Bouilly lors même que nous trava111ons ' • pp~~~v!u~ e~:~ nous ~r~uvons s~uvent travailler pour nous:trlêmes ' E. LEGOUVE, et pour les autr<=s. de l'Académie française.

A

t?eus~ d!ans

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D' aut1·es matériaux déjà compo~és ne. pouv~nt notre 9'za~.d re ret trouvet· place dans ce Numero qut termtne l an~ee seo aue 1/so-81. pm·aîtront dans la livraison d' Octob1·e prochatn. SION. - Iw>lUMERll!l L. SCBldiD.

1881-82.

SU PP LEM ENT VALAISAN

éditio~~mais 1 je suis trop honnête homme pour vous laisser faire

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Décembre.

N• 1.

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NOS LECTEURS

Donnant suite à la décision intervenue lors de la réunion générale, en mai dernier, de la Societé valaisanne d'Education, décision impliquant le maintien du Supplément valaisan au Bulletin pédagogique pour l'année scolaire 188t -89, nous en adressons le présent N• à tous les membres actifs du corps enseignant primaire ainsi qu'aux personnes amies de l'instruction, que nous savons disposées d' avance à lui réserver le meilleur accueil. Ajoutons que, de notre côté, nous nons efforcerons de justifier les marques de confiance qu'on voudra bien nous donner, en rendant notre petite publication le plus possible intéressante et adaptée à nos besoins. Fidèle aux promesses qu'elle a faites à l'ori~Jine, elle continuera à servir de trait-d'union entre les membres du corps enseignant et les autorités à lous les degrés dont ils relèvent. Elle remplira, en un mot, le rôle et la mission dont nous avons tracé verbalement les grandes lignes à l'assemblée de Martigny ; elle ne franchira pas les frontières du Valais, car elle n'a pas la prétention d'être, sous son titre actuel, un organe spécial, lors même qu'elle se publiera sous les auspices de la Société valaisanne d'Educ.ation. C'est dire, d'une part, que nous entendons conserver au Supplément son cachet exclusivement valaisan, un ai1· de famille, si l'on veut bien nous passer cette expression, et, d'un autre côté, qu'il restera, comme son titre l'indique, une annexe du Bulletin péda,qogiqtœ proprement dit qu'il n'a pas l'ambition de remplacer parmi nous, car tel n'est pas son but. Nous devons, au contraire, avoir à cœur de ne pas rompre le lien qui, par la réception de l'organe de la Sociétéjribourgeoise d'Education, nous


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