No 04 l'Ecole primaire, mars 1882

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48 sur l'histoire et la géographie, et la note do~ée s'en ressent désagréablement.

P. P .

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Voici le rang et la note obtenus par nos treize districts, d'après les derniers examens de leurs recrues : 1. Sion, 11,2; 2. Conches, 12,8; 3. St.-Maurice, 12,9; 4. Entremont et Loëche, 13,8; 5. M?nthey et Rarog~e, 14,0; 6. Martigny et Bt·igue, U,2; 7. Hérene, 14,3 ; 8. Sterre, 14,7 ; 9. V1ège, 14,8 ; 10. Conthey, 15,2. La note moyenne pour le canton est de 13,9, et pour la Suisse 10,6. La note d'ensemble 4 signifiant très bien et 20 très mal, le chiffre 12 indique un degré d'instruction médiocre. A. l'exception de celui de Sion, tous les districts sont restés en dessous de cette moyenne. Sur 921 recrues examinées, 243, soit le 26,4 °/0 sont notées pour l'école complémentaire. Voici comment elles se répartissent par districts, avec la propot·tion "f.. (Le premier chiffre indique le nombre des recrues fournies par les divers districts.) Brigue, 52 9 17,3 •;,. Conches, 36 2 5,6. Conthey, 98 47 48. Entremont, 85 20 23,5. Hérens, 75 19 25,3. Loëche, 45 12 26,7. Martigny, 99 33 33,3. Monthey, 96 27 28,1. Rarogne, 40 10 25,0. St-Maurice, 70 17 24,3. Bierre, 89 26 29,2. Sion, 88 14 15,~. Viège, 48 7 14,6. *** A nos cnrrespondants.- Noue prions nos bailleurs de copie qui destinent au Supplément des artioles de plus ou moins longue haleine de bien vouloir nous les adt·esser au plus tôt, avant la fin du mois si possible. S'il s'agit de quelques petites communications, comme avis, convocation de conférence, etc., elles parattront encore à la condition qu'elles nous soient parvenues au plus tard jusqu'au 5 de chaque mois. *** Nous espérons commencer avec notre numéro de mars la publication des notes sur le droit qu'a bien voulu nous promettre notre collaborateur, M. Achille Chappaz.

V AB.I:ÉI!r:iiS Anecdotes l!lcolalres. *** La scène vient de se passer en Alsace, dans un village des environs de Strasbourg. Un inspecteur allemand visite une école primaire dont il interroge lee élèves avec le ton rogue et pédantesque propre à sa race. " Eh bien 1 toi, dit-il à un joli bJ,ndin à l'œil vif et intelligent, sais-tu où est la France ? " . " Oui, j~ le sais, " r~pond l'enfant, et d'~n geste vif entr'ounant sa petite Teste, il pose ln mam sur son cœur en s'ecriant: ,. Elle est là 1• *** Bizarrerie de la langue française. On dit d'une personne qu'elle ,. quitte la terre "juste au moment où elle Ta y entrer.

Mars. -

1881-82.

SU PP LEM ENT VALAISAN AU BULLETIN PÉDAGOGIQUE

vublié sous les ausvices de la Société valaisanne d'Education. Le travail de l'instituteur.- Notions de jurisprudence usuelle.- Manière d'enseigner la grammaire aux enfants. - Education des filles de la. campagne - Arboriculture. - Du cahier de notes dans les classes. - Solution de problèmes. - Qu estions d'arithmétiqu~. - Bibliographie. - Chronique et avis scolaires. Variétés.

SoMMAIRE· -

Le Travail de l'instituteur. Ils sont encore plus nombreux qu'on ne pense les gens qui ct·oicnt que • être instituteur • c't>st chose facile : un petit bagage littéraire acquis sur les bancs de l'école normale, quelques notions de pédagogie et quelques livres classiques composent, selon eux, tout l'attirail nécessaire pour se mettre à la tête de la première école venue. Ensuite toute la peine consistera à être au poste pendant les heures réglementaires et c'est là, selon ces gens, toute la besogne du maitre d'école. Je me trompe ; il restera encore à humer les quelques grains d'encens que des flatteurs brûleront à notre nez. Ce sont là les idées de ceux qui ne se rendent aucun compte des nobles et difficiles fonctions d'instituteur ; et j'ai hâte, mais regret d'ajouter que ces funestes idées sont partagées par un certain nombre d'instituteurs eux-mêmes. C'est un spectacle affi.igeant, en effet, de voir ceux-ci impatients de secouer le joug de l'école normale, où pourtant ils étaient laborieux, actifs, ardents à l'étude, pleins d:avenir. lls se brouillent complètement avec les livres, le papier et l'encre. Le moindre effort leur inspire un invincible dégoût, la moindre étude fatigue leurs yeux, indispose leur tête maladive, irrite leur système nerveux et engendre toutes sortes d'indispositions plus ou moins réelles. On a perdu totalement le goût de l'étude et du travail ; c'est fini; on n'y revient vlus. En dehors de la classe on lit son journal, moins les articles de fond ; on traite l'une ou l'autre des questions proposées à l'étude des conférences; bien souvent en-


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