No 03 l'Ecole primaire, 01 décembre 1883

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N• S.

Sion,

r•

décembre.

1883-84.

ORGANE DE LA

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION • ATTENTIONl Nous prions nos abonnés de vouloir bien ré• server on bon accueil aux carte• de rembourse• meut qui vont être mises eu circulation pour la perception de l'abonnement à l' • Ecole primaire • (1883·84.) Pour les abonnés étrangers au canton, elles seront lancées avant l'expédition du DU• méro 4. pour tous les autres aussltêt après. TR& V A.IJX DES CJONFÉRENCJES Les conférences d'arrondissement sont une excellente chose; mais il est à regretter que les toasts, la lecture du compte-rendu de Ja dernière séance, et celle des compositions des instituteurs, en absorbent toute la durée, et ne laissent absolument rien à la discussion et aux motions particulières qui donneraient à ces discussions beaucoup plus d'intérêt, et les rendraient bien plus profitables. Voici un moyen de combler cette lacune, lequel offrirait des avantages multiples, sans présenter aucun inconvénient. Chaque conférence devrait avoir un secrétaire et un rapporteur. Les sujets à traiter seraient envoyés de bonne heure aux instituteurs qui devraient, dans la quinzaine, adresser leurs travaux à M.l'Inspecteur de leur arrondissement. Celui-ci examinerait successivement toutes ces compositions ; il inruquerait par des accolades, ou en les soulignant, les passages qui mériteraient d'être reproduits. Tous les travaux ayant étê examinés par M. l'Inspecteur, ils seraient expédiés au rapporteur qui recueillerait les passages annotés, et les fondrait dans un travail général qui serait lu à la prochain réunion. ll y aurait en outre un rapporteur général pour le canton, et chaque année l'Ecole primai1·e donnerait in extenso, au moyen d'un supplément, le résumé des travaux des sept arrondissements scolaires. Ainsi, tous les instituteurs pourraient tirer profit des bonnes idées qui y seraient contenues, et chaque année les amis de l'instruction auraient le plaisir de constater, peut-être, un mouvement plus accentué dans l'accroissement du niveau intellectuel, matériel et. moral des populations.


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Jusqu'à ce jour, on a entendu successivement et en entier les compositions de tous les instituteurs ; les mêmes idées se trouvaient répétées à satiété ; quelques-unes parfois ne disaient pas grand chose ; d'autres, excellentes pour les uns, n'avaient pas la faveur d'être également appréciées de la majorité des auditeurs. TI était en outre fait la lecture du compte-rendu de la dernière séance et du résumé des compositions qui y avaient été entendues, et la séance se trouvait entièrement remplie, ou à peu près. En apportant dans nos réunions les modifications ci-dessus, la lecture des travaux de le conférence prendrait notablement moins de temps; elle serait plus attrayante et mieux écoutée, un seul trayail r~s?mant toutes les id~es de~ instituteurs. La discussion, que Jusqu·Jct nous avons dO. latsser a la porte, pourrait enfin avoir accès dans la salle et s'asseoir à l'aise au milieu de nous. Les séances, moins monotones que par le passé, auraient peut-être aussi moins d'absences à constater; de plus, la clôture pourrait avoir lieu plus tôt, ce qui serait loin de contrarier les cuisinières sans déplaire à quelques estomacs qu'un trajet plus ou moin~ long disposerait agréablement à un changement de scène. Cf's rapports devraient être rédigés sans indication des auteurs des travaux partiels, ni des arrondissements qui auraient émis telle ou telle autre idée, f!t cela afin de mettre les instituteurs à l'abri des commérages et des attaques injustes qui pourraient se produire pour avoir traité consciencieusement, dans l'intérêt du pays, certaines questions épineuses. De la sorte, quelques instituteurs timides et pacifiques ne seront pas toujours tentés de garder leurs idées, pour ne pas être en butte aux tracasseries de gens qui n'aiment pas entendre les vérités qui ne flattent pas leurs passions, et dont l'expression serait cependant de quelque utilité à l'intérêt général. Le choix des rapporteurs se ferait parmi les instituteurs dont les habitudes seraient une garantie contre les séductions dont La Fontaine a esquissé quelques traits dans la fable ayant pour litre Les Femmes et le Secret. C. WETZLER. Note de l'Editeur. - Nous laisserons à l'appréciation de Messieurs les Inspecte~rs

le mode ~e procéd.er qu~ vie?t. d'être proposé par notre collaborateur.. La où la mamèr~ de ~a1re p~ecomsee par M. Wetzler serait adoptée, il y aurait naturellement heu d en aviser le personnel enseignant respeclif.

DE L'INSTRUCTION CIVIQUE D'APRÈS LES PRINCIPES CATHOLIQUES (Suite.)

§ 4.

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DE LA SOCIÉTÉ CIVILE.

On appelle Société civile une réunion d'bommes ou plutôt de ramilles associées dans le triple but de la conservation physique

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· dividus la perpétuité de l'espèce humaine et le perfection:=n:t de to~s au triple point de vue physique, moral et intel-

Iee~~~mme pour accomplir sa destinée terrestre, .a bes~in de

· hoses'· travailler et jouir du fruit de son travru.l; avon· une troiS·ne c · être· libre au sens pbys1que · et au sens m~ra1. r 1~ travail et la proprieté, l'homme pourvo~t à sa propr~ ~rvation et à son bien-êtrf', ainsi qu'à l'avemr de. ceux qut eo~ont de lui par la f(J;mille il perpétue l'espèce, ma1s surtout ft~e développ~ comme être moral et intellect~el, pa_; _la lib~1·té il est un être responsable, qui mérit~ ou qm dér,nente, ~ se rend digne de récompense ou de c~âllme~lt. Que 1on. suppn!fie un seul de ces termes, les autres dtsparaissent :. auss1 ~e~ phtl~bes ont-ils de tout temps considéré ces trms cond,Itwns, h~Jt.é, famille et propriété, comme les fondements de 1 ordre so-

raw

eia~ous avons dit que la Société civile est une r:éunion de f~milles

1 tôt qu'une réunion d'hommes. En effet, SI nous constdérons ~a~s l'histoire la formation des sociétés, nous voy~ns qu'au com-

mencement et dès le princ~pe_ ,il y a eu les ~am~llcs. Plus ~ard, quand les familles se mult1pberent, elles se reumrent e_n tnbus, puis en nations dans un intérêt de défense. et de p~otectwn commune et par un sentiment maternel que D1eu a m1~ au _cœur de tous les hommes. Voici les lois du développement historique des soeétés: . .. .. t. Tout gouvernement politique t1r~ _sa. premtere ?r1gme de la société domestique dont il est une 1mitat10n et un developpement et il présuppose L'existence de la famille, sour~e du genre humai~ et de toute la société. En effet, dans c~s premwrs teiJ.lps, les fils de famille devenus adulles, ou demeuratent da~s.la J?a1son de leur père, soumis à sou autorité do~~stique, ?use ballss~1ent d~ nouvelles maisons dans les terres déJa. occupee~ par lm, et ~m devenaient ainsi soumis à un nouveau türe, c~lm de son d?mru.ne territorial: ou enfin émigraient dans des régwus encore moccupées et donnaient ainsi naissance à une so~ié~é ~~uvelle. i. Le domaine terdtorial du père a éte l ongt~e naturelle du IOUvernement monarchique, car les conce~sions f~1tes par le père dans un territoire qu'il possédait déjà, lm donnatent sur l~s donataires une supériorité formellement distincte du pouvo1r paternel et du droit même de propriété, quoiqu'elle ti.rât son ori~ine de celui-ci. Ce n'est plus ni la paternité pure, ni le s1mple dom ame, lequel tombe directement sur les choses et non sur les perso~n~s. S. Une société de frères ou de parents émigrants du tern~mre paternel, a été l'origine naturelle du gouvernement polyarchtque


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DE L'ENSEIGNEMENT DE L.t. LE(JTIJBE (Suite)

Disons ?n m_ot du rapport si naturel, si direct et si intime

rattac~e l enseignement de _la lecLurP à celui de la langue.

conn~1ssance de cette dermère consiste à savoir exprimer

pe'f!S_ees par la parole et par l'écriture. Penser , parler et yolla toute la langue pratique. On apprend à penser en a parler en parlant, à écrire en écrivant. Or, aucune "'fJ''"'"u• d_u programme ne se prête autant que la lecture à ce triple CJce de peusée, de diction et de style. Exercï_ces de_pensée d'abord. Penser, c'est acquérir des idées les. co~b.mer diversement ensemble. On a dû comprendre, par qm precede, ~ue non-se~lement la lecture serait. forcément fect~e~se, mais encore mutile pour l'instruction de J'élève c~lm-c1 ne pe~se p~~ en !isant. Aussi, faut-il que le maître ' bme les exerciC~s d mtelligence avec l'enseignement de la même élémentaire. A. cette fin, il fera rattacher à un mot le son et la lettre qm forment la matière de chaque no leçon, de telle s.orte. que ?e. mot puisse, au besoin, servir à ver Je son oublié ; Il chOisira comme exercict>s à écrire au des syllab~s significatives, des mots et de petites phrases, mant. des 1dées concrètes à la portée des jeunes inteiJigences. la smte e~ le plus souv.e~t possible, il dirigera ses disciples d la for~ation de propositwns renfermant les mots lus et expliqu Enfin, Ils seront amenés, par les interrogations préparatoires la lecture couran~e ou. ~xp~~ssive, à reche1·cher la signification d ~ots no.uveau~, a saJSJr l1dée générale d'un morceau, les sees qui la developpent ainsi que les rapports qui les entre elles. . .Exercices de diction. Parler, c'est exprimer verbalement ses Idees au moyen ~es termes, des expressions et des tours de ph~·ases dont on d1~pose. Les qualités de la diction sont donc relatives au fond et a la forme. Le travail intellectuel dont il vient

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d'être question, fera acquérir des idées et l'aptitude à les combiner. La lecture intelligente et la , conversation nous procurent les éléments du langage parlé, et l usage de la parole nous les fait mettre en œuvre. Or, ces diverses opérations se retrouvent forcément dans les leçons de lecture bien données. L'élève s'y urvoit d'expressions et de tours par l'attention qu'il apporte à ~t exercice fréquemment répété, par la substitution aux mots du Jivre d'équivalents destinés à en éclaircir le sens, par la recherche de termes de même famille, enfin par l'étude mnémonique de quelques morceaux choisis en vue de la déclamation. En ce qui regarde le débit ou la diction proprement dite, elle doit réunir toutes les qualités d'une bonne lecture : prononciation correcte et pure, observation des liaisons harmonieuses, variété des intonations et des inflexions: etc. Qui ne sa~t lire ne saura jamais bien parler. C'est donc par la lecture qu'il faut travailler t former ou à réformer le langage. Toutefois, il existe une grande di!érence entre servir d'organe aux pensées exprimées par autrui ct rendre les siennes propres par la parole. Car s'il est vrai qu'~n n'apprend à penser qu'en pensant, on n'apprer.d guère non plus à bien parler qu'en s'y exerçant. En attendant que l'élève soit en état d'exprimer les conceptions et les combinaisons de son esprit, rien n'empêche qu'un morceau lu lui serve de thème pour la reproduction d'idées qu'il a dû s'assimiler, mais dont sa mémoiren'a pu retenir la formule littérale. Cette reproduction l'exercera à une sorte d'improvisation, au moins en ce qui regarde le choix des termes. Elle sera faite partiellement à l'aide de questions, intégralement ensuite sous la forme d'un compte-rendu ou d'un résumé du passage. &trcices de langue écrite. La langue écrite comprend J'orthographe absolue, l'orthographe grammaticale, la vhraséologie et le style proprement dit. Grâce à la méthode de lecture élémentaire aujourd'hui en usage dans nos écoles, les tout jeunes enfants apprennent l'orthographe absolue par la copie des exercices de lecture écrits au tableau, par l'épellation de mémoire ou l'écriture sous la dictée de syllabes, mots et phrases, qui ont fait la matière des leçons. Arrivés à la lecture courante, ils transcriront par cœur des passages étudiés, ils rechercheront, pour les épeler, des synonymes et des mots de même famille . En fait d'ot·thographe grammaticale, l'instituteur pourra de bonne heure rattacher aux mots du texte, l'exposition de quelques règles de lexicologie et de lexicographie, qu'il fera appliquer en~te en prescrivant la copie du passage avec indications Jexitologiques et lexigraphiques ou en lui faisant subir certaines '"iDSJforJillatioJ!lS relatives au genre, au nombre, au temps, etc.


88 On continuerait par des exercices d'analyse grammaticale tinés à résoudre l'une ou l'autre difficulté orthographique, en y appliquant la règle qui s'y rapporte, puis d'analyse logique faire rendre comptE:> de l'emploi des signes de ponctuation et tier les élèves à Ja phraséologie. L'étude théorique de la sera continuée par des applications consistant à imiter ou à former des constructions choisies, à compléter des phrases mencées, à répondre pat· écrit aux questions posées et résolues verbalement en vue rle donner l'intelligence de certaines sions, ou de justifier l'accentuation de certains termes. Les élèves les plus avancés, ceux de la division supérieu s'exerceront au style proprement dit en reproduisant, à l'aide canevas, les morCf~alL"< l!lS, en traitant eux-mêmes un sujet logue et en effectuant la transmutation en prose d'une composition en vers.

Tels sont les nombreux exercices de pensée, de langue et de langue écrite, que l'instituteur peut rattacher progressi ment aux leçons de lecture élémentaire, de lecture courante et lecture expressive. (Ecole cathohque belge)

Les phrases historiques dans l'enseignement. (Suite.) DEVOŒS RÉCAPITULATI11'S SUR L'HIBTOffiE BUISSE

NB. - La leçon que nous allons tracer pourra servir tout à la fois de sujet de dictée ou de composition et de récapitulation d'histoire nationale. C;>mme on le remarquera sans peine, nous ne donnons ici que les faits ou les personnages les plus sai11ants de norre histoire. A peu d'exceptions près, nous nous sommes toujours renfermé dans le plan suivi par l\f. Ka! in, ùans son Schweizer Rekrut, publié dernièrement à Zurich, chez Orell, Füssli et C•. - L'èlève remplace les points par les mots convenables. A. Phrases à compléter. J. Le i•• aoô.t U91, les Waldstiitten jurèrent leur... - 2.... était la devise

des fondateurs de la liberté helvétique. - 3. En 1307 eut lieu le .... - 4. Le f.•• janvier f.308, les Waldstiüten procédèrent à l'expulsion .... - 5. A Rodol·

phe de Habsbourg succéda .... - 6. L'année f.315 nous rappelle la date de la ... de .... - 7. Le nom de Suisse vient du canton de ... qui donn~ à la Confédération son nom et ses couleurs. - 8. Qui n'a entendu parler du siège de .... où, en 1318, les Soleurois oublièrent qu'ils avaient affaire a des .... pour sauver les malheureux qui se noyaient. - 9. C'est en 1339 que se livra la fameuse bataille de .... dans laquelle .... fut nommé général par acclamation. - tO. Le dévouement sublime d' .... à la bataille de ..... livrée contre les Autrichiens en !386, restera à jamais gravé dans tous les cœurs suisses et dignes de ce nom. - H . Deux années après la guerre de Sernpacb. soit en .... , se livra a célèbre bataille de ... - t 2. L'année !422 nous rappelle le corn bat d'.... où 2~,000 Milanais battirent 3000 .... - 13. Douze à quinze cents Confédères, nous dit l'histoire, périrent sur le champ de bataille de.... , li vrée en f.M~ entre les .... et les .... , surnommés les éc01·cheurs. - H. L'année 1476 redira toujours à notre souvenir les deux grandes victoires de .... et do ....

89 , · e à ···: et sa vie grâce à .... - à t5 perdit ses tresors a. .... , sa g1Olr C'est il. juste titre le en 1481. !on1 7 La batailleque ...., 1e.tlvree ..:· en la série de .... ' , des guerres dites de ....

c~ntre ~C:té·~;no~~é Ï~terventi?n

-

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p:Ci.~c~~~~ ~ed~n~éJ~~~tion . furef~gg ~Ôt 1

B Mots à trouver par les elèves.

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. 2 s tous pour un. - 3. Serment u l . Première allianc~ .. - · ~n ~~~~r:~~ 6. bataille de Morgarten. - 7· r _ 4. des ba1lhs. - : L . Rodolphe d'Erlach.- 10· _ 8. ennem1s. - 9.H Nrefels. _ a. Arbédo, de Winkelried; Sem pa cp- Birse. "suisses; Àrmagnacs.Confédérés. S6-~:~~~~-~~-~JU:éraire; Grandson; Morat bNancy.·- · son ; Morat. - . F 'bour et Soleure. - i 7. Dornach ; Soua e. Nicolas de Flue ' ~~ l ger brièvement le sommaire suivant : . . C. Deve opp . . Le Grutli. _ ~. Les ba1lhs. t. I es 3 Waldstretten.- 2. Devise SUisse. 13.éopold 1". - 8. Rodolphe 5 Guillaume-Tell. - 6..Merga.rten. -iO. N~fels - H. Arbédo.- a. doErÏach. - 9. Arnold de Wu~et~led. ;; _ i(J. St-1acques sur la Birse. Stussi Redi~g.13.k~~n~ tfi.aGrandson. ·_ !7. Morat.- t8. Nancy. chevalier Bnurc ar · 15. J,e et _ t9. Nicolas de Flue.

~r~~~ytz. A~nohl

Sole~m.

a~~e~3ss .

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t.~. Gra~~­

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L'HYGIÈNE SCOLAIRE des salles d'école.

QUELQ~ES_ REFL~XIO~=m~~!lement et part1cuhèremen sur

(Suite.) Extrait d'un rapport présenté à la Conférence des régents du cercle de Cully. ui ne forment qu'un tout, est en La distance entre les tables et les ~~~csie~ Il en résulte que les enran!s ne général trop grande dans beaucouf e~oassis sur le banc. Ils sont forces de peuvent écrire s'ils sont commod ~:~tellement contre h t:tble que le bor.d s'asseoir sur le bord ou de se pen~ ent douloureuse contre la ~artle de cette dernière exerce une l?~essiOI} ~gl~vempêche la poitrine de se dilater antérieure du corps. Cette pOSition ~~n~eu de la respiration. De plus, c~tle d'une manière convenable et gêne J 1 bonne tenue du corps que lon osilion est peu conforme .~ux. règl~s de . a us laiO'nons-nous souvent de ne .leçons d ecr!ture, normale indiquée par ·amais pouvoirlesfaire prendre a nos e ies calligraphes. . . rsque les élèves sont corn1 (~hle 1~rrive La hauteur des tables. devratt etreJ:ll: a la hauteur du creux modémeut assis sur le banç, le bor~ t l'avant-bras reposent naturellement de l'estomac. Dans ce cas-la, le cou e e d librement a côté du tronc et sur l'inclinaison de la table. Le b{asdde~~eoC'est dans cette position 9ue l~s forme avec l'avant-bras un ang e t ~?~~écuter en toute liberté, qu'ils Cil· mouvements de l'avant-bras peuv~n f · ent le moins. gent le moins d'efforts et par con~eq~ent. a~~usalles d'école 't Malhe~reuseCes conditions sont-elles rempiles ans n hasard un élève qu1 so1t placé ment non. il est assez rare de rencontrer par ro ortion de la table est mau1 une tabl~ dtl hauteur convenable. Tant~t l,!sl pis en harmonie avec celle vaise tantôt c'est la hauteur du ~a~c QUI n .t si eu d'attention à l'ameublede ta' table qui serait bonne. En ge~eral, on r.~ ai premier menuisier venu, ment des salles d'école qu'on en laisse e 501 à celui qui fera le meil~eur march~. ntenté de meubler les éc?les de Dans certaines contrees, O!J- ne ses~ pas coélève. on a été pins lom: les tables proportionnée~ à la taille de c aque '

~onseille pou~

·~~~~~~~ pgsiti~n

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40 bancs y sont pourvus de dossiers, heureuse innovation quo nous voudrions voir s'établir chez nous, car ce serait le meilleur remède contre ces changements perpétuels de posture dont nous parlions tout-à-l'heure. Nous entendons ici certaines personnes jeter les hauts cris, et dire qu'il faudra bientôt que chaque écolier soit enfoncé dans un fauteuil rembourré 1 Non, Messieurs. ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Nous parlons simplement de bancs de bois dur avec un dossier légèrement incliné en arrière. Ne vous est-il jamais arrivé a vous, personnes adultes, après avoir été assises pendant une heure ou deux sur un siège san~ dossier, de vous démener à droite et à gauche, et de désirer ardemment la fin de votre supplice? El• bien, à plus forte raison, l'enfant, beaucoup plus délicat que Yous, doit trouver un appui où il puisse de temps en temps reposer les muscles de son dos et les préparer à une nouvelle action. Privez-le de cet appui naturel, il s'aiTaissera, se jettera en avant ou de côté et s'attirera les reproches de son maitrtl et de ses camarades. Non, ce ne sont pas des meubles de luxe que des bancs à dossitlr, et nous espérons bien que le jour viendra où ils feront leur entrétl dans tout'3S nos écoles primaires Il résulte des observations nombreuses faites par des médecins ou d'autres personnes compétentes en hygiène, que plusieurs maladies ou affections maladives auxquelles les enfants sont sujets, se développent, s'aggravent à cause de l'ameublement défectueux des salles d'école. Nous signalerons en particulier la myopie, le grossissement du cou et la déviation de la. colonne vertébrale; (ces deux dernières se déclarent surtout chez les jeunes filles). Hâtons-nous d'ajouter que ces maladies envahissent surtout les écoles de ville, et atteignent généralement les enfants délicats qui y sont déjà plus ou moins prédisposés. Mais, dira-t-on que les écoles de campagne en soient complètement exemptes? N'est-il pas du devoir de toute autorité scolaire d'écarter tout ce qui peut favoriser le développement d'une maladie qui existe en germe chez l'enfant? Comment ne pas s'indigner contre la. coupable négligence de ces communes pour qui la santé des jeunes citoyens ne vaut pas les frais de quelques réparations ? S'il s'agissait pour elles de supporter des dépenses beaucoup plus considérables pour l'amélioration de leur bétail, elles s'exécuteraient sans mot dire: le Létail rapporte de l'argent.... pourquoi ne s'en occuperait-on pas davantage? Cela est triste à dire, mais c'est la vérité ; si on ne proclame pas de vive voix ce grossier matérialisme, (A sutvre) les faits sont là pour le prouver.

DJI J.A. 001\II.OSITIOK :BT DB SA. OOBB:BOTIOK Une des branches les plus importantes pour nos écoles est l'étude de la composition. Non seulement elle influe sur l'ensemble de nos facultés et les développe, mais elle s'occupe d'une matière qui tient une place importante dans notre vie quotidienne. En effet, une certaine habileté dans l'art de composer est indispensable pour nos relations journalières. Que personne ne s'imagine posséder une éducation convenable, s'il n'est capable de traduire ses pensées avec justesse et ensemble. C'est de la manière dont une per.;onne exprime ses idées par écrit que l'on peut juger snrement du degré de culture et d'exercice intellectuel qu'elle a reçu. Une personne réfléchie est seule à même de produire un travail juste, ordonné et logique; toute autre ne livrera que des productions imparfaites, preuve d'une formation incomplète. Le langage est la mesure de notre éducation imellectuelle. Par ce que nous venons de dire, il est facile de voir quelle importance nous devons attacher à l'étude du style; l'application de cette maxime:

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urtout ici sa place. Mais jusqu'à ce que L'exercice fait le ~altre_. • trouv~d\s avec facilité il a à lutter contre une orant pa.rvien,ne a. e?'p_nmer se~ 1 e t la forme. Ii s'ensuit qu'une bonne d~uble difficulte, savotr. la m~tlè~: ~n travail difficile et pénible. P?ur ,un composition sera. et restera. tou~o'ées et les exprimer par écrit, at ost qu_ on élève médiocre. Çonce~Olr de~!ddoute une affaire épineuse pour tout élev_e l'exige dans nos ecoles, e~t sa t doué. Aussi ne peut-on en attendre des r~­ qui ~·est p~s très heu~e~se~:~oogue baleine, puisque même dans les hautes 'es de trava.tl. . dactJons eleganteS, SUIVieS_, classes on y consacre plustet·~-~~u:xiger en cette matière dans ~os. ec?les? Mais que peut-on et que ot . . du lus proche au plus elo~gne, du Avant tout suivons la ~arche q~\ v~onne~ion dans les idées nécessitent une ,. . . connu à l'inconnu. La JUSte~se e a préparation long~e et la.b?neusâ. ellement par les excercices d m~~Jtlon, d~ Cette préparation se fait gbra u odèles mis sous les yeux de l elève qut langue, de mémoire! par de ons m , avec l'aide du maitre. Les classes les les copie avec exactJ~ude et !~.s an.al)Se les élèves de loin à une bonne co~­ plus élémentaires dmvent de)_a preparersait combien il importe que son petlt position. Le mait.re des premJers cour~e au lus éloigné, du simple ~u ?om· êlève soit condutt le~te~ent du proc t à l'a~strait, s'il veut parvem~. a a~­ plexe du facile au dtffi.CJle, du conc~~. s Pestalozzi dit fort bien: « L mt~lh· melt;e et à lier conven~blement ses J ~: . ar des idées yagues et lointames gence de l'enfant ne dmt pas ê~reJ~!~fop~ement, une certaine aptitude po~r avant qu'elle ait reçu uni c~rta.m.ence· commence autour de l'homme et sece qui l'entoure ; le ~erc e es sct " largit comme un bonzon. . fois à l'école a tout un monde devant L'enfant qui entre pour !a rPmJèr~e extérieur avec ses mille form~s. se_s lui mais un monde en petJt. m~n s se révèle tous les jours à son mtelh· coÙieurs, ses images et ses pro uc t?n famille l'ordre et les mœurs de la. gence; la nature q_ui l'entoure, la vte desur toutes ses facultés et. amassent maison pate~nel\e Jl~fluent ran:.~:é:~t produisent SUT son intelhg~nce ~es -pour ailisi dlfe un rtche tr sor J leur ortée sur toute sa vte. C est impressions~ ~~~l~:::~~i:e'!r~n~otnpl~ter, corriger et o[do~~:~s .. . l' nfant peu à peu avec de nouve es t . . el à famabanser :itre sorte de son cercle pour cher~her de~ 1 m aison le village ou la ville et ~es envtrons, lm matières et du travail. Par smt.e de cet~.-~r­ ' t n'amassera pas seulemeut une rtchesse . J es, 1-:!:e considérablement son répertoire d'expressto!l~a~~

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langage est~e la plus baute import~n~~ ~~~ c~!~\:xg.-;:;rimer Ja laDgne. plus on e~.t rt~~ !tei;::g~s~i~~-aL~ enfants doivent ~·app~oprier : ~~ r:::;:~age, est encore nouveau pour eux, ce qu1 se fa1t pour l'étude et la. mémoire. . . térieur destiné à serrer pendant les a.!lnées La mémmre est le gremer 10 · · · 0 des années de dtsette. d'abondance, les richesses iJr~~~~~~:el~e~~ic~~:~~~ fa fréquente et sérieuse Cette_f!lculté sT formee~ S:d ort~s Le maitre doit également cultiver le j~ge­ répétJtdJon de~lèçons~~~cqu·~~ s'~st bien pénétré de sa. m~tièr~ on s'exprt!D~ ment e ses ves. . 1é L f mation du cœur dOit sUivre de pres ' avec aisance et s~ns d~ffico .t · . a. 0 ~ 'il doit former autant que possible 1

~!lu:: ::;~~i~r~~~~~gn?:~!~~~~/:Si!!s~i~u~és r~~i~~~~~:·d~j~~:~e:nt .el?i~~

de composition dotvent être des exerCices e ùt de l'enfant de déve· stituteur ne né~ligcra pasbnon pdlus :~b~~r~~r s~blY~e sans oubtièr l'ima.gilopper les senttments du eau, u • •


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42 nation, auxiliaire indispensable pour concevoir l'image de l'objet à développer. Si l'on poursuit cette marche jusque dans les plus hautes classes, il est hors de doute que l'élève n'acquière une grande clarté dans ses idées, une justesse et une intelligence éprouvées dans son langage et ses écrits. En tenant bien compte dans les classes inférieures de l'avis que donne saint François de Sales: • Hâtez-vous lentement, • l'élève fera des progrès solides et retiendra ce qu'il aura appris. Nous aurons toujours à nous repentir de nous être trop pressés, car nous savons par expérience combien les enrants naturellement légers oublient vite ce qu'ils ont appris. N'entreprenons tout au plus que deux sujets de composition par semaine, mais approfondissons-les, faisona la-dessus des exercices de mémoire, de langue, des exercices écrits, tournons et retournons-les sous toutes les formes, et nous verrons à notre grande satisfaction les enfants profiter de ce travail, et acquérir une certaine habileté a écrire en termes variés et choisis. Si l'enfant a été habitué pendant environ trois ans à saisir avec justesse ce qu'il entend, à lire avec intelligence, à reproduire oralement ou par écrit les pensées d'autrui ou les siennes propres, il sera hientôt capable lui-même d'un travail convenable et rationnel. Un des exercices les plus fructueux est l'imitation. Le livre de lecture doit servir de modèle à cet effet. Dans le choix des sujets de composition, veillons à ce qu'ils ne soient pas uniformes, mais variés ; tantôt ce sera Ulile narration, tantôt une description, une comparaison et en dernier lieu le style épistolairP.. C'est là, à notre avis, la gradation la plus naturelle. Tout enfant un peu intelligent pourra facilement reproduire une histoire qu'on lui aura lue ou simplement racontée. Quant à la description et à la comparaison, que l'on procède encore avec méthode. Le genre épistolaire ne convient qu'aux élèves plus avancés. Des enfants de il à 12 ans ne sentent aucun besoin d'écrire des lettres, parce qu'ils ne peuvent pas encore se mettre dans les différentes situations qu'exige ce genre de composition, de là aussi leurs maigres productions si pauvres d'idées et de détails. Ce que l'on écrit doit non seulement être bien pensé. mais encore et surtout il doit être senti. Par exemple, relui là seul sera capable d~ présenter sous d'aimables couleurs une joyeuse nouvelle, qui aura ressenti ces joies, ou du moins qui pourra se les représenter au moyen de son imagination. Les bons livres offrent d'abondantes matièl'es à la composition; tantôt c'est l'histoir.e ou la géographie, tantôt des poésies à traduire en prose, ou encore un morceau de lecture, dont les élèves changeront les personnages, les temps, etc .• une autre fois ils feront le compte-rendu d'un morceau littéraire, ou reproduiront des morceaux qu'on leur aura lus. (A suivre.) OAiiO'UJ:. lVIJJl'fi!I!'Aii Ci-après les questions de calcul oral consignées par séries de quatre sur de petites cartes remises et laissées aux recrutables pendant quelques minutes pour préparer les solutions. 4. La liv. de pain collte 2i c., que colltent B liv. 'l

3. iOO fagots colltent 25 fr., que coûtent 80 fago ts? 2. Les pommes se vendent fr. 0,95, i ,05, i,i5 la mesure, quel est le prix moyen 'l L Je paye un impôt de 2 •;. sur mes revenus; sachant que je gagne fr. ~700; à combien se monte mon impôt? 4. 6 liv. de cerises à fr. 0,35 la !iv. 'l 3. tB mètres d'étoffe à fr. 7? 2. Quel est le prix d'un jardin de 3081 de long sur 20 de large à 4. fr. le m• 'l 1. Si t ... d'étoffe coûte t. '/, fr., combien de mètres aura-t-on pour fr. 42 9

4. On achète un fromage pour 45 fr. et vingt pains pour :lB fr.; quelle est la dépense ? . . 3. Combien font i 7 fols 2h5? d' coûtent 60 c combien colltc nt :! '/, hll.? ·· 2 •1 de kil. d'une marc an 1se nttiérence entre 5/6 et i j2?

t:

rio

4.. 8 liv. ~e t~bac à!{· 9tlaf li combien coûtent 70 aiguilles? û '/ kg ? 3 Cent a1gmlles couten r. ' • 2. t kg. de café coûte 28 fr., combien co ten 1 7 • . 1. Intérêt de fr. 850 à~'/, •J,? 'l 4. Un mètre d'étoffe coûte fr. 2,50, que co~~en~ ~;.. ? a· Un mètre d'étoffe coûte fr. 3,60, que co en 2.· Intérêt de fr. 215 a· 5 •;o p· 2 ans?t' 4.\l fr 5oen un an, quel est le taux ? 1. Une somme de 1iOO fr, a rappor e ·

4.. 85'"' moins a5m '1 . . · B90? 3. Comhien doit-on aJouter a fr. 3d2'5 pourha~~~re de g.. de long sur 6• de 2. A combien revient le plancher uue c a large à fr. :l,50 le rn•? . 1. Intérêt de fr. 860 au 5 •/. pour 3 mots?

~: ~ ~~fa~~sp;~~ ;é~Îéoi1o l~r.l;~i: paient une dette de fr. 200, combien re· vient-il à chacun? 7 èt s? 2. '~ ~ètre~ d'étoffe co~tentdfr.tt18d; ~~e ~OOO~e~~mhlenr~ois-je encore? t. J'at paye le 35 '/0 dune e e e · . • 4. Un cigare coûte 7 c., que coûtent 9 clga~e~? 3 8• d'étoffe coûtent fr. 32, que coûten~ i8 . 2: Intérêt de fr. 27~ au 4•/of0 ~~gO ~g~~~mise 25 •/o de son revenu, quel t Une personne qu1 gagne r.. . . • ? . est l'intérêt annuel de ses economies a 4 /o iJ, 9 litres de lait à 22 c. le litre '1 . a: Combien coûtent 250 c~gares à 61J, fr. le .mille 9. 1 2. Intérêt de fr. 900 au 4. /, pen~aut~6d~ ° ~~rnes à 2 '/ rnèl. de distance. km ~ ? 1 Le long d'une route on a P an · Combien y en aura-t-il sur une longueur de 2 0.!Jt •• IJ. !1-ij'·vais encore fr. 2.7 de plus, j'aurais t.OO fr. C?m~l?n ai·Je? !o ~uintaux de pommes de terre à fr. 7,20 le qumta ll. fotérèt de fr. BOO à 3 '/,%? d .. de rn• on veut transporter 1. Avec un tombereau de la contenance e ..13 ~8 m• de matériaux, r-omb1en fera-t-on de voyages? r.. 7 cigares à !5 centimes le cigare? S. A 3 fr. 25 le k~, que coû.tent 12 kg '1 . i. Intérêt de fr. i500 à 4 '/, •f? pour 6, mols? 5 6(1 A combien devra-t-il t. Un marchand do drap achete le metre pour . . ; vendre le mètre pour gagner le 20 •;. du pnx d achat '1 4 Bkg. de cerises à 30 centimes le kg. ? . • , d Deux femmes achètent l'J kg. de beurre pour fr. 2IJ,; SI 1 une en prun 7 kg. quelle somme aura-t-elle a payer? . •. d ~- Un marchand achète 21m de drap pour fr. 53; que gagnera-t-Il s •1ven le mètre fr. 3,20 ? 1. Quelle est la valeur d'un tas de foin de 6• de long, de 4."' de large et am de haut. à fr. 5,75le m•? 4. 10 kg. de raisin à fr. 1,30 le kg. ?

5

a:

a:


45 44 3. Penda_nt ~!ours de voyage fai dépensé fr. 72; combien ai-je dépensé

par rour. :!. _6 ouvriers font un travail en n jours. Combien de jours faudrait-il à 9 ouvners T i. Q~~lq!J'Un a un r~venu ~e fr. 30,000, dont il épargne le 20 •;•. Quel est l1nterêt de ses economtes. ~- 8 liv. de pain à fr. !,20 la !iv.? 3. 20,. de drap à fr. 6,20 le mètre'! 2. Intérêt de fr. 62 au 5 •;. pour 3 ans? 1. Une vig_ne achetée à fr ..2000 a produit 8 hecto!. de vin à fr. 80 l'hect., les frats de culture s'elevant à fr. 2~0, combien a-t-elle rapporté •j.? ~- J'ai dépensé fr. 58 de fr. 73 que j'avais. Que me reste· t-il '! 3. 240 font combien de demi douzaines? 2. Pour~ ch~m ises il faut 7"' de toile; combien pour 25 chemises? 1. Combten d hecto!. dans un tonneau de i 1/ 1 m3 '! (A suivre.)

Quelques mots sor les lettres. De la lettre en général. -

(EXTRAIT DE DEBTEXHE.)

. Une lettre est un écrit renfermant des choses que l'on veut communiquer a un~ personne a~sente. C'est, comme dans la conversation, un échange de pensees e! de sentiments; seulement, l'écr.iture y remplace la parole. De plus, la lettr~ n admet pas les longueurs et le la1sser-aller d'un entretien ordinaire · elle dmt êt_re une c~nversalion soignée, précise, substantielle. ' Av_ec ratson, on JU9e souvent d~_fi!érite de quelqu'un d'après sa manière ~e fa~re u~e lettre; c est pourquOI 1l1mporte de donner nos meilleurs soins a ce trava1l. Pour _qu:ene soit ~onforme aux usages admis, elle doit renfermer la date la suscnpt10n et la s1gnature. ' La lettre ad.m~t une grande variété dans les sujets et dans la forme. On raconte, on decr1t, on expose ; on demande une tlXplication, on ta donne; on épanch~ sa doule~r, on d,onne des consolations ; on sollicite un service, on remercie ceux qu1 n~us 1accordent. Les objets de nos préoccupations, de nos Intérêts, de nos a1Te~t1?ns, sont au.ssi divers que. 1~ SOJ?.t les rapports des h_ommes entre e~x , c est pou_rquo1 on ne saurait etabhr une classification r•goureuse des d11Téren~es especes de let~res dont le genre épistolaire se compose. 0~ p~~! toutefo1s étabhr. les tro1s grandes divisions suivantes : les lettres_d anntle ou lett~es famdieres, les lettres de convenances et les lettres

d'affatres ou commerctales. Ma~s ~n s~bdivise encore, car, pour ne citer qu'un exemple, un enfant

pP-ut ~.crtro a ses parents pour en obtenir une faveur, pour les remercier de ce qu ~~ en a reçu, pour leu~ annoncer une bonne nouvelle, pour leur conter une peme•. pou~ leur souba1ter la bonne année, etc... d'où résulte une nouvelle classthcat1on. ,.Quoi qu'il en soit, si l'on veut r~ussir à bien faire une lettre, on doit, dans n tm port~ ~ uel c~s, s_e I?os.er ~ertames ques_ti~ns .qui seront un excellent guide du _tr~vat_l. A qUI dots-Je ecnre? que dms-Je ecrzre? quelle est mon inte-ntion·?

putS:Je dtre telle ~h.ose ? ne Bfr?-it-il p~s. plus co~v~nable de la taire ? par quot c~mmencerat-Je ? par quo~ fintra'~1e ? me suts-)e bien exprimé ? pourrat-on f;'t~émmt me ~on~prendr~ ? mes phra!feS nndent;e~les exactement ma pen~ee. ne po~rms-)e pas etre plus clatr, plus prects, plus simple plus polt, plus agreable, plus complet ?... ' Invention, di6positt.on, élocution ou expression, outre l'application judi-

cieuse de divers préceptes généraux, telles sont les trois opérations principales que le style épistol~ire, comme tout autre genre, comporte. . (A

su~vre. )

Enseignement de l'histoire nationale. L'histoire nationale a é-videmment sa place marquée dans le programme d'une école primaire, à côté de la géographie et au même rang que cette branche. Et quel est le but de l'enseignement de l'histoire nationale? Ce but est multiple. D'abord, on doit s'y proposer, comme dans l'enseignement de toutes les autres branches, le dénloppement des facultés de l'eufant. Mais à quelles facultés s'adresse-t-elle'! Ce ~erait amoindrir singulièrement le rôle de l'histoire dans l'éducation, ce serait même ne pas le comprendre du tout, que de s'imaginer. que cette branche n'est propre qu'à développer la mémoire. Non, on doit avoir dans l'enseignement de l'histoire un but plus étendu. L'histoire bien donnée 1° développe et éclaire l'intelligence en élargissant le cercle des connaissances de l'enfant, en présentant à son esprit une nJUititude d'idées nouvelles, qui, bien comprises, parce qu'elles auront été bien expliquées, exercent et fortifient cette faculté. 2• Elle développe le jugement de l'enfant par la comparaison des choses passées avec les choses présentes, de l'état social de telle époque, de tel lieu, avec l'état social de telle autre époque. de tel autre lieu, par la perception des rapports entre les causes et les effets, par la juste appréciation des faits et des pdrsonnages, du caractère de ces derniers, etc.. toutes choses qui sont très propres à lui faire distinguer le bien du mal, la vérité de l'erreur. 3• Elle cultive et développe la mémoire, qu'elle pourvoit de connaissances et d'expressions aussi ricbes que variées. li• Elle éveille et excite l'imagination, aux évolutions de laquelle elle offre un vaste champ. Mais ce n'est pas seulement sur l'esprit que l'histoire exercice son heureuse influence, c'est encore sur le cœur. En effet, par d'admirables exemples de dévouement, de fermeté, de générosité, de fidélité, elle échauffe, élève, épure le sentiment et fortifte la volonté. Elle forme dans l'enfant le sens moral ou la conscienr.e, en le rendant comme spectateur de ces luttes permanentes que livrent, sur le teuain social, le bien et le mal, la vérité et l'erreur, et qui n'est que le développement extérieur de cette autre lutte intérieure, livrée dans son propre cœur entre la gràce et la concupiscence ; elle lui apprend ainsi à haïr et à maudire le mal, à admirer, à aimer, a imiter le bien. Outre cette influence de l'bistoire sur l'esprit et le cœur de l'enfant, l'histoire nationale, bien enseignée, a encore pour but le développement de l'amour de la patrie et de la liberté chrétienne, qui constituent de véritables forces sociales. Oui, par l'histoire nationale, l'enfant apprendra à aimer cette liberté chrétienne pour laquelle nos pères ont tant travaillé et tant combattu. Elle expulse de l'esprit des enfants une foule de préjugés qui les rendraient, plus tard, accessibles a toutes les erreurs débitées à dessein par des hommes ennemis de temps passés pareo qu'ils sont l'œuvre de l'Eglise, et infatués des institutions modernes. Nous pourrions montrer comment l'histoire vient en aide à l'enseigne· ment de la langue maternelle. surtout en fournissant aux élèves de très utiles sujets de redaction ; mais nous croyons en avoir dit assez pour faire corn· prendre la grande utilité de cette branche d'enseignement. Il est un procédé qu'on cherche à mettre en vogue depuis quelques années, dans l'enseignement de l'histoire élémentaire, c'est le procédé régressif, consistant a commencer le cours d'histoire nationale par l'époque contemporaine


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pour remonter d'époque en époque jusqu'aux temps les plus reculés. Plusieurs raisons nous empêchent d'admettre ce procédé, les voici; , i • Il nous sembl~ b~aucoup plus naturel et, par conséquent, plus facile, d aller de la cause a 1effet que de remonter de l'effet a la cause. 2• Ne pouvant être suivi que pour les époques et les faits principaux, et ne pouvant l'être pour les faits secondaires. ni pour les détails, ce procédé brise a chaque instant la chaine de l'histoire et jelte la confusion dans les idées des élèves, en remontant de l'eifel a la cause pour les faits principaux, et en allant, au contraire, de la cause à l'effet pour les détails de ces mêmes faits; or, cette opposition du procédé avec lui-mème nous le fait envisager comme peu sérieux. a• Ce procédé ne permet pas de graduer l'intérêt que doit offrir un cours d'histoire, car les faits récents intéressent plus les enfants que les faits anciens; donc pour rendre l'intérêt croissant, il faut commencer par les temps les plus éloignés de nous. Après avoir ébloui la jeune intelligence des enfants par ce qu'on appelle les merveilles de notre temps, et cela en lui voilant les laideurs qui fOisonnent, quel intérè~ veut-on qu'ils prennent à l'histoire des temps passés 'f ~·Commencer un cours d'histoire nationale par les temps contemporains, c'est élever un édifice sur Je sable. En eiTet, les bases de notre nationalité sont dans les traditions du passé, et non pas dans les principes faux et mouvants de la politique contemporaine. D'ailleurs, qui oserait retracer à des enfants l'histoire contemporaine telle qu'elle est, dans toute sa vérité, au point de vue politique, religieux, moral 'f Commencer par les temps contemporains, ce serait jeter l'enfance au sein de nos luttes de parti, ou bien ne lui rien apprendre. 5• Ce procédé semble favoriser le plan des socialistes, qui consiste à discréditer le passé, où tout ce qu'il y a de bon dans la société actuelle plonge ses racines, afin d'amener une réforme sociale radicale. qui, si elle se réalisait, serait la destruction de toute sociAté. Un enseignement catholique d'bistoire nationale doit être, au contraire, conservateur, il doit mettre en relief les glorieuses traditions du passé. Nous croyons donc mieux faire en rapprochant les institutions actuelles des institutions anciennes chaque fois que cette comparaison sera nécessaire (Ecole catholique belge.) pour faire comprendre ces dernières.

• Qu'est-ce qu'un maitre chrétien 'L C'est un homme entre les mains de*qri'i Jésus-Christ a remis un certain nombre d'enfants, qu'il a rachetés de son sang et pour lesquels il a donné sa vie... Quelle grandeur, quelle noblesse une commission si honorable n'ajoute-t-elle point à toutes les fonctions des maîtres 1mais que~ soin, quelle attention, quelle v_igilanr.e, e! surtout quelle dépendance de Jesus-Chr~st ne demande-t-elle po,nt P (Rollm). L'éducation est une œuvre de force... Je ne sais si, parmi les œuvres bu~aines il en est une qui demande plus de force, plus de courage, plus de patienèe, plus d'énergie en celui qui se dévoue à l'accomplir.

Mallimcs et conseils pédagogiques.

Les vertus d'un bon maitre sont: la gravité, le silence, l'humilité, la prudence, la sagesse, la patience, la retenue, la douceur, le zèle, la vigilance, la piété et la générosité. (Le vén. de la Salle). •*• Les devoirs d'un maître envers lui·même se réduisent à quatre : t.o s'entretenir dans la piété, ~· s'avancer dans les sciences; a• vivre paisiblement en communauté ; ~· ménager avec discrétion sa santé et ses forces. (Le P. Judae).

•*• Les maîtres n'oublieront pas que plus ils font de progrès dans la vraie

piété et l'humilité et plus ils acquièrent d'empire sur le cœur des enfants, en sorte qu'ils parviennent à les discipliner par la parole plus facilement que d'autres en usant d'une grande sévérité, (Franckei). *** Les maîtres s'appliqueront non-seulement à devenir personnellement des temples du Saint-Esprit, mais encore à enseigner et à exercer la discipline dans la force, dans la sagesse et dans l'amour que donne cet esprit. (Le même).

*•

•*• 11 faut au maitre de la

(Mgr Dupanloup). force pour s'opposer à tout ce qui p~urrait

être contraire au bon ordre et pour se mettre au-dessus de toute~ les d1ffi~ul~ tés et de toutes les peines de la classe ; ... du courage pour te01r la mam a tout ce qui peut produire ou conser~er. le b~n .ordre et l'avancement des écoliers; ...de la constan~e, P?U~ perseverer InVIOlablement dans s~~ bonnes dispositions, pour franchir genereusement les obstacles, les oppositions, les embarras, malgré même le peu d'espérance du succès. (Le frè,·e Agathon). Pour réussir, il faut allier sagement la douceur avec la fermeté.

•*• •*• La vertu, comme

tient par le:; exemples.

(Le même).

la grammaire, s'apprend par la pratique et se re(Gerfault).

v AB.JB~-· Cocasseries grammaticales. - Un journal vient de publier la boutade suivante sur la gramm.1ire française: La grammaire française est l'art de faire arriver à des sièges académiques quarante braves gens (allusion aux quarante de l'Académie française) qui n'ont pourtant jamais rendu aucun serviee &ignalé à leur pays. La plupart seraient même totalement incapables d'inventer des chaussons de lisière ou la réglisse en bàtons. Pour parler et pour écrire, on se sert des mots, de la langue, de la plume, da papier et de l'encre. Tous les moLS sont composés de lettres, excepté les mots rue et les mots

....

La consonne H parle ou ne parle pas. J•:ne est tranchante quand c'est un -pompier qut la porte. cieux sorte.<~ de nom: le nom propre et celui qui ne l'est pas. on dit: Mandrin, Bazaine, il est clair que ce ne sont pas des noms

Ta nn grand nombre de genres : les principaux sont le genre masculin, le genre féminin et le genre humain.

En latin, on avait le genre neutre qui servait à désigner les esclaves. Mais n'ayant plus d'esclaves nous n'avons pas besoin de neutre. En fra~çais; il n'y a qu'un article. Dans les journaux et dans le Code pénal, au contratre. 11 y en a beaucoup trop 1 _Le verbe affirme que l'on est, que l'on fait quelque chose, ou que l'on ne f:ut pas quelque chose. Peu de personnes en connaissent à fond toutes les règles. On r~connait qu'un mot est un verbe quand on peut mettre devant les mots : Je, tu, il, nous, vous, il1. Ainsi on dit parfaitement je-ton, tu-meur il-lustre nous-veau vous-loir Par conséquent, les mots ton, mœurs, lustr~, veau et ioir sont inèontestable: ment des verbes.


48 ll y a enfin une infinité d'accents. Nous citerons au hasard l'accent aigu, l'accent grave, l'accent l'assent du Midi et l'atchent auvergnat.

CHRONIQUE ET AVIS SCOLAIRES 1re 40Dféreace de Sion. -· Elle se tiendra à Ayent, jeudi 10 jan. vier prochain. La séance s'ouvrira à 9 heures du matin. Sujet à traiter pour cette réunion le premier qui est indiqué dans l'Ecole du 1•' novembre. 1.. conférence de St-Maurice-Moatbey. - Elle aura lieu 1 St-Maurice (salle d'école des garçons) mardi 12 février prochain. La séance s'ouvrira à 7 1/ 2 heures du matin avec le même ordre du jour que ci-haut. !latremoat. --Le personnel enseignant de ce district est informé qu'il se trouve à sa bibliothèque à Sembrancher la collection de l'Ecole normale de Larousse. D'autres ouvrages seront envoyés dans le courant de ce moial la dite bibliothèque, de la part de l'Etat. Manuel des Gours de répétitioo.- Nous informons le personnel enseignant que cet opuscule est épuisé, mais qu'une nouvelle édition parattra pour l'année prochaine. Provisoirement ce manuel peut être remplacé par le Guide pratiqull pour la prépa1·ation aux examens de recrues du canton de Fribourg, que l'on se procure au prix de 60 centimes à l'imprimerie Ackermann, à Bulle. il est seulement à observer que la partie de ce dernier ouvrage consacrée aux notions civiques ayant en vue surtout le canton de Fribourg, le personnel enseignant devra combler de son mieux les lacunea constatées en ce qui concerne le Valais. Ouvrages SGolaires. - A ceux annoncés ou recommandés dans précédents numéros et qu'on peut se procurer au secrétariat du Département, à Sion, nous ajouterons le Dictionnaire des inventions et découvertes, pli' Maigne, un beau volume de 700 pages, texte serré sur deux colonnes. B.ecti6catioo. -L'avis officiel paru dans notre dernier numéro et cernant l'obligation imposée aux recrutables de suivre le cours de re•~•Hull~n : demande une rectification en ce sens que tous les jeunes gens dont le de service contient un 5 ou plus d'un 4 sont tenus de le fréquenter. donc par erreur qu'on a écrit plus d'un 5 ou plus de deux 4. •etite poste. - .A plusieurs. Pour moins de frais de poste, on sur la même carte de remboursl'abonnement à l'Ecole primaire et nnoolnn... fournitures classiques expédiées franco, telles que livres, moyens tion, etc. MM. J. C., à O.; A. M. à B.; J. M., à L.; F. C., à F.; J. G., à V.; reçu les petites valeurs envoyées par poste ou commission. MM. F. C., à A. ; J. B. B., à G. ; C. L., à S. ; R., préfet, à E. ; Mlles C. et M. B., à M. V. ; aux 24 élèves français de l'école des instituteurs, reçu le montant versé pour abonnement de 1883-84 à l'Ecole primaire. M. H. T., à G.; Entendu. Nous vons débitons de deux abonnement~ adresser à M. l'abbé M. et à Mil• C. Merci. A nos abonnés des environs de Sion.- Nous attendrons jusqn'aa nouvel-an au plus tard pour le paiement de votre abonnement, terme apftl lequel nous adresserons les cartes de remboursement à ceux qui ne se seront pas acquittés dans l'intervalle. A cette occasion, nous les engageons à utilillll' ce délai pour payer directement; par là ils s'épargneront des frais de poele et simplifieront notre besogne. Cet avis concerne les districts de Sierre, Hêrcns, Conthey et Sion.



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