No 11 l'Ecole primaire, 05 avril 1883

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f60 vaZaisantU d'éducation., la dite cotisation servant en partiel assurer la marabe de la publication. Par le fait donc 4l'avoir payé chaque annt\e la contribution réglementaire, MM. les régents ne peuvent pas se considérer comme en rè~le anc l'Editeur envers lequel ils ne peuvent ainsi se libérer tout-à-fait qu en payant une différence d'un franc par an. A. cette occasion, nous prierons à nouveau nos abonnés qui ne se aeraient paa encore exécutés de réserver un bon accueil aux cartes de remboursement qui Tont être mises en circulation. Pour ce qui concerne toutefois le Centre et les environs, noua attendrons jusqu'au 10 avril pour épargner des frais de poste à ceux de nos abonnés de cette partie du pays, qui voudraient s'acquitter autrement dans l'intenalle. ASiemblée géaérale de 1883. - L'époque précise n'en est pu encore arrêtée que nous sachions. Elle se tiendra probablement vers la fin d'avril ou dans les premiers jours de mai. Il y sera donné lecture de deux rapporta l'un sur la question du Chant, par .M. Kœhl, professeur à l'école normale' et auteur de l'excellent Recueil de chants pout· l'école et la famille, et l'autre (sur le sujet à l'ordre du jour dans les conférences do cette année) par :M. Casimir Wetzler, instituteur à Evolène, qui n'est pas un inconnu pour les lecteurs de l'Ecole primaire. Jlrrata. - Une omission typographique regrettable a dénaturé complètement le sens du 1.. alinéa du compte-rendu de la conférence de Conthey. (Voir n• 9)' La 2•• phrase doit être rétablie comme suit: Tous les instituteurs au nombre de 21 étaient présents, sur quel nombre trois seulement n'ont pas traité le sujet. A. la page 137 (même n•) les deux lignes suivantes avant l'alinéa commençant par ces mots : • La première partie de la préparation, etc. • ont été également sautées par le compositeur. l' Dans la composition d'un bon programme d'enseignement. 2' Dans les études ordinaires de l'instituteur lui-même. *"'• .A.u présent n• sont joint dea prospectus d'ouvrages que nous nous obarg11ona de procurer aux prix indiqués et franco. Les timbres·postes seront acceptéR en payement. ,.**Nous avons reçu trop tard pour la publier cette fois, une lettre do .M. .A.. Rey-Mermet. Elle paraitra donc dans le prochain numéro. )1(

V AB.:E:ÉITBS

•*• Les maltres d'école !!Ont la grande puissance aujourd'hui. (A. àe Gasparin). • • • A.u lieu de l'envie chez les uns, de l'orgueil chez les autres, mettez le devoir chez toua, mettez partout l'amour, voua aurez le ciel. (là) *•• Oe qu'il y a de meilleur appartient à tous. (Id.) Le progrèa intellectuel séparé du progrès moral noua donne cet afreux résultat: n'avoir plus que des cenelles. (Id.) • • • Le vice est le grand artisan des inégalités. (Id.) Aimer, servir Dieu, saisir la vérité, voilà les grandes égalités. (là). L'Mucation peut tout, elle fait danser les ours. (Leibnite). *"'*Tout ce qui fait de l'homme un homme est le véritable objet de l'en• aeignement. ( MiUon).

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N• 11.

Sion, 5 Avril.

1882-83.

ORGANE DE LA.

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION • A propos dea leçons de choses (suite). - L'écriture à. l'école primaire. - De l'instruction civique d'après lea principe• catholiques (suite). - De la préparation à la clasae (suite). - Enseignement de la lecture.- Lettre d'un vieil instituteur Il. eon fila (suite). - De la patience. - A propos du Guide pratique de l'insti· tuteur, de M. Horner, par AI. J. Paroz (suite).- Changements orthographiques. - Chronique et avis scolaires. - Variétés.

80JOU.IRB. -

A PROPOS DES LEÇONS ·nE CHOSES (Suite.) Bien des instituteurs, peut-êLre, connaissent le Recueil de mots, par Paulex, que l'on trouve à la librairie L. Barbey, à Lausanne, au prix de 1 fr. l'exemplaire. Tous les mots les plus usités de la langue y sont rangés par ordre de matières. Au moyen de cet ouvrage, l'instituteur peut composer des dictées dans lesquelles il fait entrer successivement les mots qu 'il a sous les yeux, et que tous il peut faire concourir au développement du même sujet. Ces mots il les explique encore, et si le sujet s'y prête, il amplifie même oralement le texte de sa dictée, après chaque idée entièrement écrite par les élèves. Des démonstrations graphiques au tableau noir achèveraient parfois d'élucider ce que les explications du maître auraient encore laissé d'obscur dans l'esprit de quelques-uns de ses jeunes auditeurs. Ces dictées, tout en constituant de vérHables leçons de choses, sont encore une leçon d'orthographe d'usage et de règles, laquelle pat·tie de la langue nous ne pouvons absolument pas négliger, ni y suppléer par la lecture qui, seule, n'apprendra jamais aux élèves le secret d'écrire correctement tous les mots usité~. Nous avons connu, et nous connaissons des personnes qui ont beaucoup lu, beaucolllp parlé meme, mais peu écrit ; elles s'expriment bien, mais elles écrivent mal; de leur plume il en sort que des expressions où l'orthographe d'usage et de règles est afft·eusement mutilée. Après la dictée, les cahiers sont échangés pour la correction, et ce travail est mis au propre à la maison. Le lendemain il est remis à l'instituteur qui l'examine à nouveau, et fait une réduc-


162 tion de points pour les fautes qui s'y retrouvent. Les dictées faites servent encore de thème aux exercices de langage, afin de s'assurer si les élèves ont bien retenu les explications du maître. Les dictées, composées d"après le Recueil de mots de Pautex, constituent une sorte d'encyclopédie, et seront peut-être )a meilleure méthode que nous puissions adopter, unissant à l'étude régulière des mots de la langue, celle de leur orthographe d'usage et de règles. Ici, nous sommes inévitablement amené à nous écarter de notre sujet, pour y revenir, cependant, ~n peu plus. tard.. . . Si l'orthographe d'usage et de regles est necessrure, les dictees orthographiques sont indispensables. Les uns voudraient que l'enseicrnement rle l'orthographe se CH par le moyen de la lecture. Si lesl:>personnes qui préconisent cette méthode sont d.es institu~eurs primaires, il nous semble jouir du beau coup-d'œil que dotvent présenter les compositions de leurs élèves, mên:~ des plus .avanc~s! Il n'y a assurément que des personnes entwre~ent Illeltrees1 impassibles ou stoïques, qui puissent en soutemr la vue sans éprouver un frissonnement: mais nous croyons plut?t que_les apologistes d'une méthode impossible sont des ~e~s qm , 1\Urru~nt besoin, pour modifier du tout au tout leurs opmwns,. ~en ~rure eux-mêmes l'application pendant quelq11e temps au rruheu d une école primaire, et la méthode ne tarderait pas à descendre rapidement dans leur propre estime, pour être abandonnée dans l'oubli le plus complet. A~ec un_ livre d~ lect~re hie~ ~dap_té à la circonstance ; au moyen d exercices vanés, b~e~ choiSIS, b1en gradués et renfermant tous les mots les plus usites de notre langue, on parviendrait nous n'en doutons pas, à la connaissance de l'orthographe, ~ais beaucoup plus tard qu'avec .les méthod~s jusqu'ici en usage. C'est au verbe surtout que 1on se . y~rraü obligé de consacrer le plus de pages, et vu 1~ g~ande vru·1~te des terminaisons même pour les seuls verbes reguliers, comb1en de mois ou plutôt d'années, ne devrait-ou pas suer sur les feuillets du li~re pout· se familiariser avec lem· orthographe? Aux élèves qui commencent à lire couramment, on peut donner, comm~ ex~r­ cice préparatoire, une idée du pluriel des noms et des adJecl~fs, de la formation du féminin pour ces derniers, du rôle de certains pronoms et faire distinguer quelques verbes ; mais c'est tout, car le r~ste exige une étude particulière que l'on ne peut faire d'une manière satisfaisante dans les leçons de lecture seules. La lecture peut. et doit donner lieu à un court exercice d'analyse ; mais cecj ne· constitue qu' une légère récapitulation grammaticale

i63 qui est, non-seulement insuffisante, mais qui serait même impossible, si une étude préalable et particulière de la grammaire (A. suivre). n'avait été faite.

L'ECRITURE DANS LES ECOLES PRIMAIRES L'enfant, par suite des soins et des directions qu'il reçoit à l'école, doit acquérir une écriture ferme, lisible, courante, régu:. Ji ère et agréable. Sans doute que les élèves (et nous parlons ici de ceux qui suivent régulièrement les classes primaires, et qui veulent profiter de leur temps) n'arrivent pas tous à une écriture également hardie, mœlleuse et élégante ; ce serait demander l'impossible, puisque leurs facultés et leurs dispositions sont si différentes; mais ils peuvent tous imiter, du moins avec une certaine régularité, les formes et les proportions des lettres, telles que la méthode généralement suivie les leur prescrit. Cependant, ne voit-on pas souvent, en examinant l'écriture de quelques jeunes gens, la même lettre sous autant de formes différentes qu'il y a de classes, ou même d'élèves dans chacune~ Nous nous occupons surtout de la petite écriture courante appelée aussi ex~ pédié.e, à laquelle on attache trop peu d'importance dans nos classes. n y a peut-être des écoles où les élèves n'écrivent, pendant la leçon d'écriture, que la grosse ou demi-grosse, qu'ils exécutent quelque peu selon les principes du modèle, tandis que la petite écriturr, celle des devoirs est négligée et n'est soumise à aucun contrôle. Chaque élève de la division supérieure b·ace des lettres selon sa fantaisie : les formes les plus grotesques sont admises, et chacun s'efforce d'en inventer de plus bizarres que son camarade. On se demande quel a été le but des exercices d'écriture préliminaires ? Pourquoi les élèves écrivent-ils, pendant les premières années, la grosse ou la demi-grosse, sinon 1 pour dégager la main, obtenir une certaine souplesse dans les (; doigts, acquérir une écriture plus ferme, et se préparer peu à peu à l'écriture courante, surtout digne d'attention et but principal auquel doivent tendre tous les exercices préparatoires de ' grosse et de moyenne ? Pour atteindre ce but, il faut que les élèves, dans leurs copies, comme dans tous les devoirs qu'ils livrent, observent exactement les formes et les proportions des lettres que le maitre leur a enseignées et auxquelles lui-même a soin de se conformer, qu'il écrive au tableau où sur les cahiers des enfants. Bien surveillés et habitués toujours aux bormes formes, est-il possible qu'après


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sept ou huit années scolaires, les élèves n'arrivent pas à une écriture belle, lisible, ferme, courante et régulière ? Est-ce là trop demander? Chaque électeur ne doit-il pas savoir gérer ses propres affaires? Faut-il que dans un pays où l'instruction est obligatoire, il y ait encore des citoyens incapables d'inscrire d'une manière lisible, les opérations économiques de leur mé~ nage, ou de correspondre avec leurs proches, quand Us en seront séparés, ou même de signer lisiblement leur nom ? Si la leçon d'écriture est bien donnée, c'est-à-dire que l'esprit y pr·enne part comme le corps, et qu'elle ne soit pas une simple occupation inutile, une réelle perte de temps, l'élève attentif s'habitum·a aux formes et aux p1·oportions des lettres, il se les rappellera, eJles lui deviendront familières et, dès lors, il ne s'en écartera plus dans la suite. Sans doute, pour obtenir ces résvltats, d'autres conditions sont encore requises, telles que la position du corps et de la main, la tenue et même la qualité de la plume, la réglure et la solidité du papier, les procédés et les modèles suivis, pour que les élèves les reproduisent fidèlement : ce sont là des facteurs qui influent également sur les vrogrès et aV"ec lesquels il faut compter. Voici à présent la marche généralement suivie dans nos écoles • primaires pour l'enseignement de l'écriture: les élèves parcourent la 1.. année assez rondement les principes d'écriture, et se mettent en état de pouvoir copier du livre le plus tôt possible, en écrivant toutefois entre deux lignes espacées d'au moins trois millimètres. Nous conseillons le papier réglé à toutes nos écoles primaires;

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DE L'INSTRUCTION CIVIQUE D'APRÈS LES PRINCIPES CATHOLIQUES (Suite.)

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il est généralement bon marché et bien mieux tracé que ne pourraient le faire les enfants, il facilite l'wniformité dans les classes, et fait gagner un temps précieux que les élèves perdraùmt en réglant eux-mêmes. Ceux de la division ir.termédiah·e continuent l'écriture entre ' deux lignes, c'est-à dire que les copies et tous les autres devoirs 1 sont écrits entre doubles lignes espacées toujours à peu près 1 de depx millimètres. et ainsi, l'uniformité sera plus facile à obtenir et les élèves plus tôt préparés à écrire sur une ligne d'une manière convenahle et régulière. En agissant de la sorte, on ne s'en tiendra pas seulement aux moyens, c'est-à-dire aux exercices de grosse et de demi-grosse, X. mais on visera le but, qui est une belle écriture courante.

§ 2. DROITS ET IMMUNITÉS DE LA SOCIÉTÉ RELIGIEUSE. La société reliaieuse étant strict-ement exigée par la nature de L'homme, jouit p~r cela même d'un eertain nombre de droits que nous allons faire connaître. 1" Elle a le droit d'e:x,ister suivant sa nature propre. Un pouvoir quelconque qui essaie de la détruire1 ou qui ne lui permet de subsister qu'à des conditions incompatibles avec sa nature, _se rend coupable de tyrannie. Nous exposerons plus tard les devorrs des pouvoirs publics ; il nous suffit pour le; moment de re~arq?er qu'au nombre de leu~s ~ev?irs figure c~lUI de donner satisfaction aux besoins des admtmstres. Par consequent, un gouvernement qui ne tient pas compte des besoins religieux d'un peuple manque évidemment à son devoir. 2• La société religieuse a droit à une existence et ~ une organisation indépendante de l'Etat. Cela ressort du bu~ m~me de c~~te société. Si la société religieuse devait être soum1se ~ la soc1e~é civile, ce serait parce que la vie future est subordonnee à 1~. ~1e présente, parce qu'elle est moins importante que cette dermere. Il faudrait dire qu'il est raisonnable de compromettre son bonheur éternel pour ne pas déplaire aux gouverne?lents de la terre. 9r, ces conclusions sont évidemment inadmissibles. TI faut, ou bten nier la vie future et alors il n'est plus besoin de religion ni de société religieuse,' - ou bien, si l'on admet l'exi.stence d'un~ vi.e future, reconnaHre que d'y tendre, est le premter et le prl~C~­ pal devoir de l'homme sur la terre, un devoir dont aucun pom mr n'a le droit de nous détourne1·. 3" La société religieuse doit avoir les moyens de pourvoir à ses besoins. Ces besoins sont de diverse nature. TI faut un sacerdoee ; par conséquent, le droit de préparer des prêtres au saint mini~­ tères de les revêtir de fonctions ecclésiastiques, de les entretemr au m'oyen des offranrl.es libres des fidèles et des revenus des biens ecclésiastiques. . , . . . Il faut nn culte; par conséquent. le dl'mt d avmr des eglises, d'y réunir libremeùt les fidèles, de s'assurer principalement par des fondations les ressourceR nécessaires pour l'exercice du culte. En deux mots: il faut : des édifices religieux 1 des écoles ecclésiastiques, des propriétés ecclésiastiques. . . . . . 4u Il faut en outre ce qu'on a appelé les 'mmwn~tes ecclesmstiques. Ce mot signifie que les personnes revêtues du sacerdoce


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doivent être affranchies de quelques-uns des devoirs, auxquels les citoyens sont communément soumis envers l'Etat, par exemple de l'obligation du service militaire. li est facHe de se convaincre que certaines fonctions civiques ne pourraient être accomplies par le clergé qu'au détriment des fonctions du ministère, et en ce qui concerne le service militaire, tous les peuples se sont accordés à le. considérer comme incompatible avec le caractère sacerdotal. :t Les fonctions ecclésiastiques ne sauraient être considérées comme inférieures aux fonctions publiques: or celles-ci confèrent partout•à ceux qui les revêtent certaines immunités. C'est l'Etat qui est juge des priv-ilèges qu'il doit accorder à une partie de ses fonctionnaires. Il se guide d'après les besoins des services publics, et personne ne verra une atteinte à la légalité ou une faveur injuste si un préfet, un juge, un instituteur sont dispensés du service militaire. Mais l'Etat seul ne peut pas règler souverainement ce qui concerne les immunités ducs aux dignitaires de la société religieuse, parce que ce serait méconnaître le caractère de pleine indépendance dont nous avons constaté que cette société doit être revêtue. A plus forte raison, l'Etat ne peut-il enlever arbitrairement les immunités dont jouissent les membres du clergé dans toute soeiété bien ordonnée.

§ 8. DE

se sont généralisés, une partie des /essources d·~e~·EgrIse a e' té

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placée en rentes t~rd~·~~~~~P~n ~~e~o~~~~!~~~ts 'se sont emDans un~ par J .. b' ~ de; églises et des couvents, et parés, depms un stecle, des te stion ils se sont engagés à payer les ont vendus. Comme co~pendsa cle;gé employés aux eoins du des traitements ~ux mem tre~ ~ntre cette manière d'agir qui miniRtère. L'~gllse a pr_o. e~ mais l'ini uité consommée, elJe lésait se~ dro1~ de prteop~Ietrurep,ensation oderte. Telle est la situaB 1· en Espagne s'est rés1gn~e a accep r a corn tion de l'Eglise catholique en France, en . e g~~lergé dans ce~ en Italie, et ~ans l'u':l ou_l'a?tre c~n~~~ ~~:s~;ait~ments, et n'est pays ne reçOit pas, a propremen. '· ublics il reçoit une point deve.nu une classe de f~~-~~~~~~~:stune d~tte dont l'Etat compensation acceptée par 1e . 'a ' oint our conséquence de s'acquitte envers le clerf?é, et qm n t p l'Etit et le clergé. é d relations de dependance en re b' d cr er es . . l'Et t n'a ~as vendu tous les tens u fadrninistration. T?ut ou partie 1 Il c erg ' mm ,. . besoins du culte. Ceci est encore cne revenus est app tque aux t l'El t qui s'arroge 1 injustice ; c'est mettre l '~glife ~uo~tt~~e\:· ;roprié~ et la liberté (A $UÎVre). les fonctions de tuteur ese es r due à l'Eglise.

~.a d'~~t;.~~ ~~l~~s~rvé

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LA PROPRIÉTÉ ECCLÉSIASTIQUE.

On appelle propriété ecclésiastique les ressources à l'aide desquelles une société religieuse pourvoit aux besoins du culte. Ces besoins sont nombreux, et il faut des ressources proport.ionnées. Les membres du clergé doivent trouver les r essources nécessaires à leur entretien dans l'exercice des fonctions ecclésiastique~. S'il en était autrement, ils devraient se livrer à des occupations étrangères à leurs fonctions, ce qui serait au détriment des devoirs du saint ministère. Tous les savants versés dans les sciences morales et politiques sont unanimes à déclarer que pour bien remplir une fonction, il faut s'y vouer complètement. Dans tous les pays et sous toutes les civilisations nous voyons les minis tres du culte vivre de l'autel, et avoir la jouissance de propriétés qtü appartiennent à la société religieuse. Quand un culte manque de ces ressources, c'est qu ïl est persécuté ; telle a été jusqu 'ici la situation du catholicisme en Irlande. Telle était la situation du culte protestant eu France dans l'inten·aiJe compris entre la révocation de l' Edit de Nan les et la révolution de f 789. Les biens ecclésiastiques se présentent ordinairement sous la forme de propriétés territoriales ; depuis que les prêts à intérêt

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DB I.A I':B.BPAJLA~IOl'l'. ~ r.A"Or.ABBB La préparation quottdlenne. ( )

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. . r quotidienne Certams mattres :~e Aujourd'hui je parlerai d3·~a ~~ep:r~~~~oient qu'il s~ffit absolument pour

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contentent du program';De 1 ac IQU ' s d'un manuel pratique pour. l'en· . conduire leur éc~le. _D autres,_ pour;su on d'un journal didactique qu! leur seignement des 'dl~er:;es conna!ssan~ .' leçons dùment prépares, estiment fournit jour par JOUr les . S!JJets es nue! et les éphémérides devant inutile àla tout. préparation. quoll~te~n3, lt~a~atl d'autrui ~t so dispensent d'une suffire lis proh.tent _a1~ s1 u nombreux ceux qui pensent ainsi, ~t besogne qui leur par_att fastidieuse. Malheureustimenttls n1e s?n~ pas ~!~ans ces conditions leur sont plus pr~· moi je dis que le manue et. e JOll;rD .d. ne ne saurait être compensee judiciables qu'utile~. La prepa~a:tton quo~~Ü~e ni ar les livres et les jour· ni par la sc_ience, Dl par l'~xperlenc~r1t~ incont~stagle que l'enseignem~nt, naux dont tl se sert, car c est une v . . a roprié aux élèves qm le pour titre fructueu~, doit ê~re proportJ~n;é~e~~Pte':nent de telle ou tel_le mareçoive~!. Or leépomt. d~ d pa~te~o~~nsidérations particulières, des Clrcon~­ tièrr dOit titre d termme pafl . l lieu où se trouve l'école, la catégorie tances locales ou personne es · e . disposition à lui-même, le des élèves, leur cond!ti?n future, pms sa p~ug;eentrer dans sa classe. Et ceci, maitre doit toutquelque•OIS, constde~e.r, tou\p~~~ fe~aj~urs, parce non-seulement mat . que tous les jours les - (*) Voir Ln priparation lointcoine, oum. 9 de ! '& ole primau·t.


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conditions de l'école et des écoliers peuvent se modifier ; c'est pourquoi une leçon improvisée ne vaudra jamais une leçon préparée, quel que soit la capa. cité du maitre. Et si, dans le cours de la leçon, il survient une difficulté imprévue, comme cela arrive fréquemment, soit par les objections ou les questions que lui adres~ent les élèves, soit par les réponses inexactes qu'ils lui font, dans quel embarras se trouvera le maitre qui n'aura prévu aucune de ces difficultes 't Une opinion très répandue parmi les instituteurs, c'est qu'il convient de préparer avec plus de soin les leçons données aux classes supérieures que celles des classes inférieures. Quelles difficultés, dit-on, peuvent se renconn·er dans l'enseignement ùes éléments de la religion, de la langue, de l'arith· métique 't Beaucoup, de différentes espèces et le plus souvent imprévues. En effet, il est toujours difficile à un esprit cultivé de s'abaisser, de descendre au niveau des plus humbles intelligences, de se faire petit avec les petits, d'adapter ses facultés a celles de ses jeunes élèves, afin de faire naître et de développer en eux la vie intellectuelle. L'instituteur, dans l'école des petits, doit imiter les soins tendres et judicieux de la mère et de la nourrice. Il doit leur mesurer le~ aliments, les choisir légers, agréables, de digestion facile et les leur distribuer à petites doses et a intervalles déterminés ; comme la mère aussi. il doit goùter, pour ainsi dire. les mets qu'il leur donne, afin de s'assurer qu'ils sont à l.:ur con~nance et répondent a leurs besoins. Si le maitre se borne a répéter, sous forme de leçon le texte du manuel ou du journal didactique sans le compléter, sans le modifier, sans l'expliquer, en un mot sans y rien mettre du sien, pauvre maitre, je crains bien que son œuvre ne soit nulle, ou tout au moins presque nulle. Autant vaudrait dire aux élèves: Prenez le manuel, étudiez la leçon, à telle page, et vous en saurez autant que moi. Cette préparation sérieuse, quotidienne, immédiate, peut être considérée sous le double point de vue méthodologique et pédagogique. La préparation méthodologiqu,e regarde la substance et la forme, c'est-à-dire ce qui doit être enseigné et la manière de l'enseigner. En ce qui regarde la substance, le maitre doit déterminer: i • Le but de la Jeçon, visant toujours à étendre les connaissances de l'élève et a exercer ses facultés. Règle générale : traiter le sujet de la leçon comme si l'écolier n'en savait pas le pr~mier mot. ~·Le sujet de la leçon, ou la matière à expliquer, laquelle doit être limitée au simple nécessaire et à la portée du plus grand uombre des élèves. 3• Le point de vue sous lequel il faut traiter le sujet pour correspondre aux besoins présents et futurs des élèves. 4• Les rapports logiques de rhaque nouvelle leçon avec celle qui la précède et celle qui la suit. 5• La disposition et l'ordre de l'exposé des parties de la matièrr, le poiot de départ. la con tinuation, la fin, l'analyse et le résumé de la leçon. 6• Les conclusions à dédujre et les applications les plus propres aimprimer dans l'espCJt des élèves le sujet de l'enseignement. 7" La répétiti on et la correction des devoirs. La préparation relative à la forme qui doit avoir pour objet: i • De déterminer le genre de l'exposé, en choisissant le mode, la forme, le . procédé qui conviennent le mieux au suj et. 2• De préparer les questions principales en tâchant de prévoir, autant que possible, celle!> que pourront faire les élèves. 3• P'ayoir sous la m;1in les objets d'intuition ; les cartes, les modèles, les

autres parties du matériel scolaire. indispensables à un bon enseignement. Tels sont, ce me semble, les principales conditions de la préparation mé· thodologique. Quelques mots maintl:'nant sur la préparation pédagogiq~. Pour que le maitre soit toujours en état de se présent~r devant ses eleves convenablement, il n" lui suffit pas de veiller sur lu1-même rendant les heures de l'école, il doit conserver toujours le maintien sobre, calme. digne, qu'il prend dans la classe, Et pour cela, il devra se préparer à ouvrir l_'école par la prière, à se prémunir contre ses défauts habituels et faire de séneuses réflexions sur sa conduite. L.a tenue des élèves. leur application, leurs déf~_uts, d~iv~nt ~ussi ~tre l'obJet de son examen, afin d'y puiser la prudence et 1 1mpart1ahté ~~~cessa~ res pour l'emploi des mesures répressives ou préventives auxquelles tl convtent de recourir. Tant d'exigence, dira-t-on peut-être, envers un pauvre instituteur prim~i.r~ si mal rétribué! D'abord laissons la rétribution de côté. La rt!spon~abthte morale du maitre grandit-elle ou diminue-t-elle avec son traitement 't Bien ou mal {layé, il doit à ses élèves l'éducation et l'instruction ; il est responsable de leur ame, il peut les conduire au bien ou au mal, il peut en faire de bons ou de mauvais chrélil!ns, de bons ou de mauvais citovens. Non, non, pour peu qu'on y réfléchisse, on trouvèra que je n'exige pas trop du maitre en ce qui touche la préparation éloignée ou proch~ine. C'est d'elle que dépend principalement l'efficacité des lf_çons. Tout ~·ensetgnem~?t: on peut le dire, repose sur la préparation. En sutvant la methode que J at tracée, on constatcm au bout de quelques semaines un changement dans l'école; l'éducation v fera des pas de géant. Tenons pour certain que les hé· sitations, les doutes·, les empêchements qui assaillent certains instituteurs seront diminués ou surmontés, et remplacés par la satisfaction et la paix de l'esprit qui leur manquent à présent. Extrait dt) l' Edwcation. DE L'E~SEIGNEMENT DE LA LECTURE

La lecture est l'expression vocale, intelligente et intelligible de pensées manuscrites ou imprimées. Elle est intelli~ente si le lecteur fait entendre par son débit, qu'il r.omprend ce qu'il lit, c'est-a-dire s'il pense en lisant. Penser en lisant, c'est saisir l'idée correspondant à chaqJc mot, le jugement exprimé dans chaque proposition et la pensée rendue par la phrase entière. C'est aussi rechercher les rapports ou l'enchaînement des idées, des jugements et des pensées cn~re elles .. Ces rapports divers sont indiqués à l'e~ prit par l'analyse gr;~mmat1cale , qua assigne â chaque mot sa fonction, et par l'analyse ogique qui fait découvrir la relation des propositions avec l'un ou l'autre des term es précédent;;. Ce travail mental qui doit nécessairement accompagner la lecture a haute voix, s'effectue très rarement dans les écoles, il faut bien en convenir. Trop souvent, il est réduit il un exercice purement machinal: les mots entrent par les yeux des élèves SIJUS la fi gure des caractères pour sortir de leurs bouches en forme de son'\, sans que leur esprit ni leur cœur jouent le moindre rôle dans cette opération, sans qu'ils en conservent la! moindre tmr.e d'idée ou de sentiment. La preuve en est dans les non-sens et les contre-sens que débite suuvent le lecteur sa ns même s'en dout er, et dans l'impuissance où il se trouve, une rois le livre fermé, de reproduire quelque chose de ce qu'il a lu. Une si dé· plorable babitude, qu'on laisse prendra dans le jeune â~e. n'abo~J,tit pa:;


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seulement a une détestable lecture, elle entraine d'autres conséquences, ~t plus fatales, et plus funestes. Habitué a lire _sans penser, l'élève es_t ~ondmt comme instinctivement à étudier de m~m01re sans_ compr~~tdr~. a. ecout~.r sans entendre et il finit par parler et agtr sans savOir ce qu tl dtt Dl ce q~ 11 fait. L'influenèe d'une semblable routine pourrait frapper d'une complete stérilité et l'enseignement général de l'instituteur, et les études personnelles ' des élèves. La lecture a haute voix suppose une oreille exercée et des organes de la parole bien développés. Elle sera intelligible si elle est faite suffisam~ent haut, sans trop de lenteur ni d.e rapidité, d'un ton naturel et avec une maruère de prononcer qui soit correcte et pure. Ces qualités doivent attirer l'attention de l'instituteur dès l'enseignement de là lecture élémentaire, dont la méthode, selon qu'elle.est bonne ou ~!lau­ vaise, exerce une influence heureuse ou funeste, mats presque t?UJours décisive. (A suwre).

Ils sont n~tur~llement curieux, avides de nouveautés, de surprises, Quiconque sall~fau leur curiosité, leur présente du nouveau, leur ménage d'agréables surpnse~, peut compter sur leur attontion. Certes, l'instituteur ne peut pas _f~t ne dott ~as pr~ndre pour. rè~le de satisfaire en tout et toujours les capriCes. de ses éleves, tls le condmratent souvent trop loin · mais un éducateur v~ll dans ce vif désir de connaître, instinctif ch~z l'e~rant un moyen ~e subJU~u.er ~on esprit, il dirig~ sa ruriosité de telle sorte q~e, devenue 1ar~ent destr d apprendre, elle devtenne en m~me temps ont cause d'atlention. St yous mettez en pratique les préceptes énoncés ci-dessus vous introduirez par la mème de la variété dans les exercices scolaires; m~is il es\ utile de vou~ mettr~ en garde contre .un abus assez fréquent. Varier l'enseignement, ce ~ est p~mt par!er de t~ut a tout pr~pos et a propos de tout ; cette variété, v~rttable tmbroglto, seratt .P~Ut·~tre ptr.e que l'uniformité, e~le porterait certame"!ent l~s élèves ~ la dtstra:ctton et a la légèreté. Lll mattre doit traiter des SUJe~s dt vers, mats successtvement, avec ordre. Il importe d'habituer les enfan~s a concentrer l~ur attention sur un seul sujet, a faire abstraction de ce qut les entour.e; agt~ autr~me~t. ee serait perdre de vGe une partie importante du but educattf de 1ensetgnement : la culture des facultes intellec· tuelles. 6• Se met~re à la portée des élèves. - Quelque variées que soient les leçons quelque rattonnelle qu'en soit la distribution, elles laissent l'élève indifférent dès que !a. matière enseignée ~t au·dessus de son intelligence. Un discours prononce dan,s une langu~ qut nous est étrangère, ou sur une matière a laqu~lle nous n entendons nen, nous cause un mortel ennui, et nous semble ~OUJOur~ démesurément long, alors méme qu'il est tort court. Telles sont les tmpress10ns que ressentent les élèves quand le m:~itre leur P.arle en langage t~op relevé ct quand il traite devant eux des sujets inaccesstbles à leur intelhgence. • ?ardez·v~us, dit un auteur, d'exiger qu'un enfant fue son attention sur des ObJets sans mtérét p~ur s_on àge et pour ~on développement intellectu~l. ~on-seulement ce seratt peme perdue, mats encore vous risqueriez de lut fatre prendre en dégot1t tout eJ.ercice de ce genre. , (.A suivre).

LETTRE D'UN VIEIL INSTIT1JTB1JR A SON FILS (Suite).

3• Ne pas trop prolonger les exercices. - Tout instituteur observateur a. constaté qu'au début d'une leçon le~ enfants sont d'ordinair~ tout ~eux, tout oreilles ; mais pour peu que l'.exerm~e se prolonge, la lass1tude s a.n~once: l'ennui se manifeste, l'inattentiOn devtent génér.ate _; toutes le~ figures dtsent. Assez. Lorsque telle est l'attitude des élèves, l1Ds~ttuteur dott se frapper. la poitrine et dire: Mea culpa! car c·e~t méconn~llre _les r~gles le~ plus elémentaires de la pédagogie que d'astremdre de fat bles l~telhgence~ a. un e,llort d'attention dont elles ne sont point capables. Soyez bten conv:uocu, d une part que ce n'est pas ce qu'on enseigne qui profite a l'enfant, mais ce que celu'i-ci retient, et, d'autre part, que l'attention de l'élève étant à bout, celuici s'ennuie et perd son temps. . .

4• Donner à des imervallts réguliers les leç~s. rel.atwes a ~h~q~~ branche. - Chaque maitre a ses branches de predilectiOn, sa speCialite

favorite. Les élèves m~mes ont leurs petites préfér~nces : l'un ne r êve que calcul l'autre histoire ou géographie. La successton des leçons se ressent parfoi~ de cette préférence de l'instituteur pou~ telle ou telle branche ; les leçons se suivent et se ressemblent, comme certams plats préparés par. Esope, mais les enfants, comme les convives ~e .~anthus;.tro!lveutle P.rem.ter p~at excellent et les autres de plus en plus mstptdes. L mstttuteur dott fatr~ tatre toutes le~ prérérencts, les siennes aussi bien que c~lles des élèves. S'tl ,cultive quelque branche au détriment des autres, tl court au devant dune double déception: l'ennui ~nir~ par gagner les ~orants et peu_t·être par le gagner lui-mème, sans qu'tl putsse trouver .un SUJet .de consolatton dans les résultats ohtenus. Si le maitre veut entretemr chez _lm cet~e ardeur~ et ch~z ses élèves cette attention qui sont la garantie du sucees, qu'tl donne. a des mtervalles r~guliers les leçons relatives à chaque branche. Une atteotton soutenue s!lra l'heureux résultat de cette pratique. Les enfants verront avec une sor~e de regret arriver la fin de chaque leçon ; ce reg~et provoq~era en eux led~­ sir de recevoir bientôt la suite de cette leçon qu1 les a tant •!~téressés. ~t. ~tl en est ainsi de toutes les branches, ~haque leçon sera .vtvement ~estree, l'attention, ménagée par une judicieuse alternance des ~· vers exerctces, et . auisée par ce désir né d'un regret, co~server.a to ut~ sa v~gueur.. 5• Varier les exercices.- Un fa buliste a dtt : r L ennu.• .naqUit un JOUr ~e l'uniformité. , Les enfants sont la preuve vivante de la venté de cette pensee.

DE LA PATŒNOE

f!n i.nstituteur.ne doit pas enseigner seulement pour g~gner sa vie ou pour sa.ttsfatre aux: extgences du monde ; il doit viser avant tout à ce que son ensetgnen.ent porte des fru.its. S'il est conscicnciem, rien ne l'attristera davantage. que de ne pas rotr les résultats de son travail. Toutefois plutôt que d.'extger des frui ls prématurés, il doit savoir patienter. car les fruits ne mùn ssent qu'avec 1~ temps. Non·.seulement il lui importe d'user de patience par amour pour ses elèves et pa~ egard pour sa propre santé, mais aussi pour ne pas se trou,·e~ frustré du res~ltat dt: son travail. Celu; qui plante un jeune arbre e~~ o~ltgé d'at~endre bten des années avant qu'il produise quelque chose; lmstttuteur d01t savoir attendre de même. Je me félicite de ce qu'au lieu de me laisser découra,.er p:~r les difficultés d!l début je me suis impo~é l'obligation de faire un essai de dix années avant d abandoo,ner m~n plan. C'est pendant ce temps d'épreuve que j';;i compris tout ce qu tl fallatt de renoncement et de luttes pour surmonter l'impatience et ne pas perdre courage. c.el~i qui pla~ te ~es fleurs n'a pas aus~i .longtemps à attendre pour en cuetlhr que celm QUI plante des arbres frutllers. De la même manière il faut


172 une attente moins lonrrue pour obtenir des enfants des résultats brillants et apparents que pour en°obtenir des fruits réels et utiles. L'instituteur qui a tant besoin de patience pour lui-même es~ chargé, d.e plus. de l'enseigner à ses élèves, et principalement à c~ux QUI ont l'es~nt lent Il importe d'encourager incessamment les enfants QUI apprennent .difficilement et de leur faire bien comprendre que ce n'est qu'a ~oree ~e .pat1ence qu'·ils aboutiront a 1;1n r~!'ultat. Le plus gr~nd art cons1ste a sav.mr '.ostrUire ceux ·qui ont une mtelhgence rebelle ou mgr ate, car, comme Ils n O!lt pas grande confiance en ce qu'ils font, ils perdent complètement. courage des que le' maitre s'impatiente. C'est ainsi que bien des sujets doues d'un caractere paisible et docile, mais d'un esprit peu porté à l'étude se sont dégolltés du· tràvail et ·n'apprennent rien. . . : ·un excellent moyen d'éviter l'impatience, c·e~t de ne voulmr nen for~er, d'erisêigrier. pat degrés et ùe ne pas vouloir embrasser trop de choses a la fois. Flatt1ch. ~ propos du • Guide pratique de l'Instituteur. • . de M. R. Horner, recteur du collège de Fribourg (Su.isse). (Suite). L'auteur a traité avec soin l'enseignement de la lecture: Après a_voir parlé des diverses méthodes, il se prononce pou_r la méth~de d1te analy~'que, et qui consiste à partir du mot pour about1r a~x élements phonéttques (lettres simples ou composées). _Exem1~le_: ~e ma1tre montre aux enfants une boule, leur parle de cet ob)et, .pu.1s .ecnt au tableau. la boule. Les enfants lisent: la boule et apprennent a d1stmguer ces deux mots, la -.boule. Faisant un pas de plus, le ~aître ècr_it ~a _bo~-le et fixe l'attentiOn de~ enfants sur les éléments syllabiques. Enhn 1l ecnt: l-a b-ou-le, ce Ql;li conduit les enfants à l'étude dl·s éléments phonétiques. M. Cl~es a pubhé un syllabaire d'après ce système. Nous ne nous arrêterons pas a la lecture courante, qui ne présente rien. d.e _notable. . La langue maternelle est d1v1see en tro1s sous-branches: La parole, la rédaction, l'orthographe d'usage et la gra11tmaire. L'auteur rec01_nma_nde avec raison des exercices de langage parlé, et donne de IJ?nnes d•.rectiOn.s pour former la. parole. En grammaire, il ~ritiq~e avec rat.son les mte.rmtnables pages d'analyse grammaticale que 1_ on fa1t encore fatre aux. enfants. mais il nous paraît cependant aller trop tom dans son pe.u de conh~n~e en l'enseirrnement de la grammaire. c Si l'on a du temps a perdre, d1t-ll, on pourr:~ s'accorder le luxe de quelques excursions dans le .d~sert de l'analyse logique et des règles concernant les cas difficiles des part1c1pe~. , L:analyse logique bien faite ct bien graduée, suivant la méthode du Pere ~1rard ou de M. Ayer. nous parait. à n~us, .très importante dans ~n _e~se1~nement rationnel de la lan(Yue. Les d1rect1ons de M. Horoer sur 1em~1gnement de J'orthogra(Jhe et eno particulier des dictées. sont sage~ e~ pratl~(ues. Il part du principe qu'il raut e~~;cou~a~er les enfants P.ar des d1cte~s fa?•les. Le chapitre sur l'.Anthmettque, dans ce 9u1 concerne 1ense•gnement des premiers éléments. est à la hauteur du sujet. Nous croyo~s cependant _q~e l'auteur (car une méthodologie ne san rait enseigner~oot_le deta!l des procedes arithmétiques) aurait bien fait d'indiquer aux mst1tuteurs. un ouyra15e composé d'après tes principes qu'il préconis~. Nous savons qu''.'· est d1tliCI~e et même délicat d'indiquer des auteurs. ma1s nous croyons qu 11 faut sav01r prendre cette responsabilité dans l'intérêt de j'eusei~nement que l'on recom!Dand!l.

173 • _Dans l'enseignem~t géographique, l'~uteur veut que l'on eomm_ence par l e_tude de la ~ocahté et de la patne ; JI passe ensu1te, et avec ra•son, à la methoda analytiQUe, Nous ne pensons pas avac lui qua daus une école composée d'enfants de tous les àges, il !aille conseiller de faire durer c.inq années un cours de géographie. Nous ne voulons pas dépasser deux ou trois ans, à cause des répétitions nécessaires, dans ce domaine plus que dans tout autre. Le chapitre de l'Histoire a été écrit avec un élan particulier: l'auteur doi~ ~t_re un a~a.t~ur des études historiques. Citons ses propres paroles sur l'utilite de l'h•sto1re: c Privée de toute notion d'histoire, l'intelligence de l'homme serait condarr.née à se mouvoir dans l'étroite sphère de sa pro~re in~ividualité; pour elle, le monde ne daterait que du jour où elle eut conSCience de son existence, tandis que la connaissance des évènements passé~ étend le champ de son activité intellectuelle à tous les âges et à tous les peuples. yous ne pouvez ni ouvrir un livre, ni parcourir les colonnes d'Un )ournal, 01 suivr~ une simple discussion scientifique, religieuse ou politique sans rencontr~r a chaque pas sur votre chemin des souvenirs historiques. qr ces appels mcessants aux évènements d'un autre âge, ces réminiscences SI fréquentes, ces allusions continuelles à la vie et aux paroles des grands hommes, sont autant d'énigmes pour l'ignorant. , L'auteur montre ensuite comment l'histoire développe le patriotisme et dépose dans les cœurs ~tes enfants des principes de justice et de morale pratique. Passant aux méthodes, il s'élève avec raison contre celle qui consiste à faire apprendre l'histoire par cœur. L'auteur veut que l'histoire soit d'abord ra<:?ntée aux enfants, puis gravée dans leur intelligence par des interrogatiOns. Il recommande les manuels accompagnés de cartes et de gravuras. Pour l'écritu1·e, l'auteur conseille les cahiers préparés. qu'il oppose aux modèles et aux transparents. Considérant la surcharge des programmes. il pense que la tâche de l'école primaire est de former les élèves a une écriture courante, solide et bien lisible. Il serait ainsi opposé aux traditions des frères des écoles chrétiennes, qui ont tant contribué à répandre en France une belle écriture. L'importance du dessin pour le développement de l'œil et de la maiq et pour l'exercice des diverses vocations est relevée avec conviction dans le Guide praUque, ainsi que le goù.t des enfants pour cett.e branche. L'enseicrnement des éléments et de la perspective est traité avec soin. Moins les e';c.ercices intermédiaires. L'!listoi~e naturelle. n'est pas d'une importance moindre que celle du dessm ; ma1s dans la cramte ile surcharger le programme de l'école primaire notre auteur ne voudrait pas l'ériger en branche particulière. mais la rat: tacher a~x leçons de choses et au livre de lecture, ainsi qu'aux exercices de gramm~Ire, d'or_thograp~e,. à la géographie, etc .. Pour faire pénétrer sur cette vo1e des not1ous d'h1stmre naturelle dans la tête des enfants l'instituteur . do!t avoir. asse~ étudié celte. braD;che pour pouvoir saisir l'oc~asion qui se presente. d expliquer un phenomene .naturel o~ tel a1;1tre. sujet qui se présente: ~auteur r~com~ande ~e part•r. des falls part1cuhers pour arriver aux •dees de class1ficat•on, et d entretenir les enfants des faits naturels qui les entoure.nt, préférablement à ceux qui sont aux antipodes. Le chap1tre sur les Travaux manuels des filles et l'économie domestique est l'un des plus intéressants du Guide pratique. Il recommande les ouvrag~s r~el.lements utiles, en opposition av.ec les petits ouvrages de luxe qui n ont ete que trop en vogue dans les ecoles de filles. Quant à l'économie


175

i74domestique. l'auteur voudrait, pour les filles. un livre de lecture renfermant divers morceaux sur ce sujet. Ces sujets ne seraient pas de trop non plus dans un livre destiné aux garçons. A titre d'information, l'auteur donne le programme d'un cours d'économie domestique dont les instituteurs belges ont demandé l'introduction dans les écoles de garçons. On ne peut qu'applaudir aux essais que l'on fait aujourd'hui pour rapprocher l'école de la ramille. En Angleterre, on a commencé à joindre des cuisines aux écoles de jeunes filles, aflu del les former à l'art culinaire. Dans l'enseignement du chant, l'auteur constate que peu d'élèves, à la sortie de l'école primaire, sont capables d'interpréter seuls un chant facile. Il en ré5ulte que le développement du chant se trouve ainsi arrêté. Il émet l'idée d'apprendre à quelques enfants à jouer d'un instrument, du violon et de la flûte, à l'aide desquels ils pourraient déchiffrer de nouveaux chants, et deviendraient capables de répandre le goût du chant et de la musique autour d'eux. c Que dans vingt ans, dit-il, chaque commune compte quatre ou cinq jeunes gens capables de déchiffrer un morceau de chant à l'aide d'un instrument, et nous aurons alors le moyen infaillible de propager la culture du chaut. • C'est ainsi sans doute que le chant et la musique sont devenus populaires dans certaines contrées. L'auteur cite, comme exemple, le canton de Zoug, en Suisse, où tout le monde est musicien. c La plupart des campagnards zougois, dit notre auteur, n'éprouvent pas plus de difficultés à jouer du violon, de la flûte ou du piano, qu'à guider la charrue et à faire courir la navette (A suivre.) dans leurs c métiers à tisser la soie •Changements orthographiques.

Le nouveau dictionnaire de l'Académie, -- édition de i877 - a apporté divers changements dans l'orthographe d'un certain nombre d'expressions. Nous pensons qu'il y a tout intérêt à connaître ces changements, d'aut.ant plus qu'ils sont un progrès, puisqu'ils ont pour but de faire disparaître des difficultés. Nous donnons d'abord l'ancien mot, puis, en italique, le mot, tel · qu'il fi~ure au l!ictionnaire. Abrege, abrège;- A-compte, acompte; - Affrétement, affrètement;Allègre, alègre; - Allége, allège; - Alpaga, alpaca; - Alleluia, alléluia; - Angelus. angélus ; - Antechrist. Antéchrist; - Aph the, aphte; Après-dînée, après-diner;- Arpège, arpége;- Bcsoigneux, besogneux; Des blanc-seings, des blancs-seings; - Bourelerie, bourellerie;- huvotter, bu'voter; - candlier, canelier; - compacte, compact;- Cùmplétement, complètement; - consonnance, consonance; - consonnant, consonant; cortège, cortège; - courte-pointe, courte pointe ; - dégréver, dégrever; Dénoûment, dénouement; - dénû.ment, dénuement ; - dérèglement, dérèglement; - désagrège. désagrège; - Diphthongue, diphtongue; - dyssenterit, dysenterie; - dyssentérique, dysentérique;- emmaillotter, emmaillokr ; - entre-côte, entrecôte; - entre-sol, entresol ; - éternûment, éternu~ment; - ficellier, ficelier;- gaine, gaine;- gangréneux, gangreneux; - gigotter. ?_igoter; - goëlelte, goélette ; - goëmon, goémon; - goitre, goitre; - gOitreux, goitreux; - ichthyologie, ,:chtyo!ogie; - ichthyolithe, ichtyolithe ; - ichthyologique, ichtyologique; - ichthyologiste, ichtyologiste; - icbthyophage, ichtyophage; -levure, levure ; - lunettier, l~tier; - malévole, malevole; - notissement, notisement; - non-seulement, non seulement; - ophtbalmie, opl,talmie ; - ophthalmographie, ophtalmographie; - outre-passe, outrepasse; - outre-passer, outrepasse!'; - parallèli-

plpède, parallélépipède;- passe-poil, passepoil; - passe-port._passeport; - pataraffe, patara{e ; - pepin, pépin; - pbthisie, pMisie ; - ·•phthisique, phtisique ; - poëme, poème; - grêle, grèle; - privilége, priviUge.

CHRONIQUE ET AVIS SCOLAIRES Avis o8lc:iel. - Le personnel enseignant primaire, qui a déjà enseigné pendant cinq ans et même plus, sans être encore pourvu du brevet définitif et, en vue de l'obtenir, voudrait assister au cours de répétition s'ouvrant le t •• mai pour se terminer au commencement de juillet, est invité à se Caire inscrire au secrétariat du Département de l'Instruction publique, à Sion, jusqu'au 25 avril au plus tard.- Si tout le personnel inscrit ne pouvait, vu le chiffre limité des places disponibles, être admis à suivre ce cours cette année, le Département avertirait aussitôt après les inscriptions le personnel qui serait appelé à suivre le même cours de 1884. Les instituteurs et institutrices, munis de simples permissions, feront également bien de profiter de la même occasion pour se mettre en règle vis-à-vis de la loi, en se présentant au moins pour subir les examens de clôture du dit cours, lesquelB se tiendront à une époque qui sera ultérieurement précisée. En ne r épondant pas à cet appel, ils s'exposeraient à se voir rayés de la liste du personnel enseignant, soit à n'être plus autorisés à tenir classe. En entrant à l'école, chaque élève doit être pourvu des objets suivants: 2 co~ertures, 2 paires de draps; 4 taies d'oreiller, 6 essuie-mains, au moins une douzaine de mouchoirs de poche, 6 paires de bas, 6 chemises, 6 serviettes et un couvert. Assemblée générale de 1883. -En attendant que nous en fassions connaHre d'une manière précise l'époque et le programme, nous croyons utile d'informer MM. les Instituteurs intentionnés d'y prendre part, qu'entr'autres morceaux de chant qui s'exécuteront lors de cette réunion, sont les n•• suivants du Recueil de chants pour l'Ecole et la Famille, 70, 85, 88, 113, 118.

Rappelons encore une fois que l'on peut se procurer ce recueil en envoyant 1 fr. en timbres-poste au Bureau du Département de l'Instruction publique, à Sion. Questions résoudre. - Nous ne sommes pas trop étonné de n'avoir reçu aucune réponse aux questions d'arithmétique posées dans notre num. 8, attendu qu'une coquille qui rendait le problème insoluble s'est glissée dans la 2"'' question. Nous laisserons en conséquence subsister celle-ci avec le chiffre 54 au lieu de 84 unités. La première question est également maintenue, et nous y ajoutons la suivante en n• 3. 3. Sur un terrain d'un hectare, il est tombé de la neige qui a formé une couche de 0 10105 d'épaisseur. On demande la quantité d'eau que fournira cette neige fondue, sachant que la neige pèse environ 10 fois moins que l'eau?

a

Bibliothèques. - En vue de décharger M. le P;ieur Meilland des fonctions de bibliothécaire dela conférence de Martigny, besogne qu'il avait bien voulu assumer temporairement pour être agréable et utile, M. P.-J. Rouiller, instituteur, a consenti à se constituer bibliothécaire. C'est donc à lui que ses collègues devront dorénavant s'adresser pour emprunter des ouvrages pédagogiques ou autres.


176 A YI• 4e place. _ Une institutrice brentée et

N• 12.

Sion, 20 Avril.

1882-83.

désir~use de se placer

au commencement de mai prochain, est demandée pour tenu une école .catho-

li ue dans un canton voisin. Poste avantageux. - Pou~ o~res de s~rVJces et

r!seignements, s'adresser à l'Editeur de l'Eco.le pnma~re. lnut1le de se présenter sans posséder de bon.1.1es recommandatiOns. . . • Le manque de place nous oblige encore une fo1s à aJOurner au pro• *numéro quelques commumca . t'1ons. chain

ORGANE DE LA.

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION •

Il(

VABIB~··

<

Le Général . Un bambin avait pris l'armure de son P.ère. Il tratnait une épée immense, et poursuivant Les ennemis absents il criait : En avant 1 Comme un petit foudre de guerre. Quand le papa. Dit: • Halte-là 1 Tu pourrais te blesser : laisse-là cette épée ! . _Mais père ... - Pas de mais! Quoi 1 tu prétends serVIr, Et ton âme est si mal trempée ? Tu Teux être soldat et ne sais obéir 1 - Moi dit le marmot téméraire, Jo voudrais m'engager, mais dans ~es général! - Ayant mal obéi tu comman~cr~1~ s?ul. Et si l'on t'entendait, mon petit m1htaue, C'est le rire, crois-moi, qui serait général. » L . RATISBOI!INE.

Grave examen. Mon Fritz avait six ans. Un aimable doyen L'interrogeait pour rire et cherchait le moyen D'embarrasser le petit drôle. Notre examinateur porte ainsi la parole: - Combien font trois plus trois ? - Six. - Et cinq plus cinq? - Çà fait dix. _ Bien 1 et combien alors font cinq veaux et cinq chè.vrcs ? Cette fois la parole expire sur les lèvre~ De Fritz, un peu surpris par cette question: 11 regarde maman, cherche des ye~x des a1des Pour lui soufier le mot de la solution ; Puis comme d'inspiration : - Cinq chèvr~s et cinq veaux, çà fait dix quadrupèdes.

.Â.RBROUSSB·BUTIDB.

.Anecdote ecolaire. -Un monsieur qui _habite.la campa~ne a dernièr~­ ment acheté à un paysan un jeune renard pris au p1ège et qUl semble voulotr 811 lai&Rer apprivoiser. 1 r bl d L Le tout jeune fils du Monsieur, qui apprend par cœur es a e; e a Fontaine, apporte dernière~ent au renard un_ gros morceau de romage. . ,. L'animal regarde cette nournture avec un dédam marqué. _ Mais alors, dit l'enfant, s'il n'aime pas le fromage, pourquoi est-ce qu il l'a volé au corbeau?

SoJO(.URE. - Appel aux instituteur& et à toua lee amie de l'inetruction. - Les dépenses pour l'instruction. - A propos dea leçona de choses (fin). - De l'instruction civique d'après les principe• catholiques (suite). -Enseignement de la lecture(fln).- Du tact dana l'école. - A propos du Guide pratique de l'instituteur, de M. Horner, par M. 1. Paroz (fin.) - Lettre d'un vieil instituteur ê. son fila (fin). -Bibliographie.- Chronique et avis scolaires.- Variétés.

A.PPEL aux Inetituteurs et à tous les amis de l'instruction.

L'assemblée générale de la Société valaisanne d'éducation se tiendra à Sion, le 26 de ce mois. Voici l'ordre du jour : 8 1/2 h., service funèbre à l'église du collège. 9 1;, b.. séance à l'hôtel-de-ville. Discours d'ouverture. Lecture du protocole. Lecture et discussion des comptes-rendus. 1.,. compte-rendu : Du chant, de ses avantages, de la méthode à suivre dans l'enseignement de cette branche. Rapporteur: M. Kœhl, professeur à l'école normale. 2m• compte-rendu : Causes de la faiblesse de nos recrues; moyens d'y remédier.

Rapporteur: M. Casimir Wetzler, instituteur à Evolène. Rendement des comptes. Election du comité. Choix du lieu de la prochaine réunion. Motions individuelles. 12 1/ 2 b., banquet. Nous engageons vivement, non-seulement M.M. les instituteurs, qui se feront sans doute, comme jusqu'ici, un devoir et un plaisir d'accourir nombreux, mais encore tous les amis de l'enseignement, à prendre part à notre modeste congrès pédagogique. L'instruction est devenue de nos jours une question si importante, qu'elle sollicite le concours de tous.


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