No 08 l'Ecole primaire, 15 février 1884

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N· 8.

Sion, 15 Février.

1883-84.

ORGANE DE LA

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION •

DE L'ENSEIGNEMENT L'enseignement est la transmission méthodique des connaissances au moyen de l'exemple et de la parole. Il va de soi que, pour transmettre quelque chose, il faut le posséder soi-même. Aussi l'instruction personnelle est..:elle la première condition requise pour l'instituteur. Par l'instruction, il faut ici entendre des connaissances réelles, positives, que l'esprit se soit pleinement assimilées, c'est-à-dire qu'il ait comprises, retenues, et qu'il soit en état d'appliquer. La transmission sera méthodique si elle se trouve conforme aux règles de la méthodologie tant générale que spéciale, dont l'instituteur a dû faire une étude approfondie comme de sa spécialité professionnelle. Pour pénétrer dans les intelligences et y introduire ce qu'on veut leur communiquer, il n'y a que deux voies, le sens de la vue et le sens de l'ouïe. Tout enseignement, soit religieux, moral, artistique ou scientifique, doit placer en première ligne l'action féconde de l'exemple qui parle aux yeux et dont la puissance propre entraîne à l'imitation. Or, en toutes choses, le bon exemple est le résultat de bonnes habitudes qui sont devenues comme une seconde nature, et qui poussent sans cesse à agir conformément aux lois du vrai, du bien et du beau. En même temps que l'instituteur agit sur l'âme de l'élève par l'exemple, il doit y pénétrer par le sens de l'ouïe au moyen du langage, manié avec clarté, correction, élégance et parfois même avec éloquence. Le talent de la parole, indispensable à qui veut enseigner, ne peut être que le fruit de beaucoup d'exercices préparatoires et d'une habitude contractée longtemps à l'avance. Qu'est-ce en effet que le langage, sinon la manifestation de la pensée, par la parole et par l'écriture. Penser, parler et écrire, voilà toute la langue. Ce sont là des aptitudes qui ne s'improvisent point : on n'apprend à penser qu'en pensant, à parler qu'en parlant et à écrire qu'en écrivant. Que l'élève-instituteur s'habitue donc à bien penser par la lecture intelligente et réfléchie, par l'étude bien faite, la bonne préparation des leçons et la méditation journalière; qu'il s'attache


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H4 à multiplier dans son esprit les signes des idées acquises, les mots, en les étudiant surtout dans leurs rapports étymologiques et en les groupant par familles ; qu'il travaille à varier sa phraséologie, particulièrement en revêtant une pensée ou une phrase choisie de toutes les formes dont elle est susceptible, la commençant Lour à tour par chacun des termes principaux qu'elle renferme ; enfin, qu'il se livre à des exercices spéciaux d'élocution ; et que, dans toutes les circonstances de la vie, il prenne garde de conserver et d'exprimer sa pensée sans emphase, mais de la manière la plus correcte et la plus convenable possible. Il faut ici remarquer que le langage habituel du maître est par lui-même la meilleure leçon de langage qu'il puisse donner à ses disciples : une leçon que rien ne peut suppléer, qui s'étend à toutes les spécialités du programme, et qui se continue du matin au soir de chaque jour. Ainsi préparé, il possédera tous les éléments d'un bon enseignement, il ne lui restera plus qu'à les mettre en œuvre.

(Ecole catholique belge.)

EXERCICES CONCERNANT LA LECTURE Il n'est pas rare d'entendre MM. les instituteurs se plaindre de l'exiguïté du livre de lecture, c'est-à-dire de l'Ami de l'enfance, en usage dans les écoles primaire') de notre canton . Leurs plaint.es sont-elles bien fondées 'l Nous ne le pensons pas. Le livre en question est petit, il faut l'avouer; néanmoins il renferme beau· coup de matières, des sujets à la fois simples, intéressants et très instructifs, propres à contribuer au développement intellectuel des enfants. C'est un guide sûr, parfaitement gradué, strictement méthodique, pour faire vaincre à l'élève une à une les difficultés de la lecture élémentaire. Aussi ne devrait-il manquer dans auc.une de nos écoles primaires, car nous ne voyons pas quel autre liHe pourrait avantageusement le remplacer et amener plus sûrement, plus promptement, et nous pouvons même ajouter: plus économiquement les élèves à une bonne lecture. A vouons d'ailleurs que malgré tous ces avantages, ce livre serait trop petit s'il était le seul que les enfants eussent entre les mains ; mais comme il est accompagné de la Bible et d'une histoire nationale, il peut suffire aux besoins d'une école primaire rurale. La Bible illustrée, assez développée, ne doit et ne peut pas être apprise par cœur par les élèves, qui n'en viendraient jamais à bout, faute de temps; ils doivent néanmoins en savoir le contenu. Comment l'apprendront-ils? C'est en y lisant chaque semaine quelques chapitres, que le maitre aura soin de bien raconter,

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qu'il expliquera d'une maruère suffi t fi comprennent et s'habituent peu à sa~~' a n que les élèves les 0~ peut en dire autant de l'histoir~e~a~· es {a.c~~ter eux~mêmes. t-1l pas assez de matière Iona e ' es lors n y auralivres étudiés, interprétés ~ ~~~ f~ à~l~rn td~ê:ecture 'l Ces trois ment pour val'ier les le ons d en re, suffiront largeetd les rend~e toujours bien intéressantes. Du r~ste s~a~~t-~r~; hâte un livre quelcon ' ~· 1 Jen e parcounr en toute contient? Ne faut-ilpa~0'u~g~~:eeaucoup se préoc_cuper de ce qu'il prier ce qu'on a lu •l p . !Jeu, savourer, digérer et s'appro.. ' out· arnver plus sûrement . é vo1c1 comment on peut traiter le d a ce r suHat, élèves. s morceaux e lecture avec les

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Nous tulé : Leprenons livre : dans l'Am·z de r enJ.~ance, page 4, le morceau inti' Monselivre est formé de feuCh:qs ill t et d' une couverture. Les deux côtés d'un feuillet nomment pages phrases. Les phrases se corn· ue page renferme un grand nombre de de lettres. Ces lettres ne so~t0 s;: ~e ~ols ; les. m~ts, d.e s~llabes ; les syllabes, page de mon livre se trouve le titr!crJ~es, êals unpnmees. Sur la première ua numéro. La couverture de mo~ 1~ en t te de ch~cun~ des autres pages, couvertures jaunes, rouges vertes biJvre est ~e pap1er gr1s. Il y a aussi des Celui qui fait ou rédiae ~ r ' eues et d autres encortJ. imprimeur. L'ouvrier q~i reli~vfees nomme auteu:. et celui qui l'imprime, vend, porte le nom de libraire Je d~~~es, e_st un rehe~r; le marchand qui le de le salir et d'en déchirer les ·pages. , avoir grand som de mon livre, éviter

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. Ce morceau, lu par le maUr t 1 élèves, peut donner lieu aux e e e .e re ~ plusieurs fois par les Je développement intellectuel Je:célfèes smvants, qui varient selon ves. Conversation De quoi est fo é 1 r feuillet~ et d'u~e couverture ~ Ce tvre 'l Le livre est formé de côtés dun feuillet 'l Les de~x c·t~m~~nt ~o~me- t-on les deux

pages. - Que renferme cha u o s un emllet se nomment grand nombre de phrases q ~page _? Chaque page renferme un Les phrases se compose~tde ~ luoi seQcomposent les phrases? 0 Les mots forment des brases _ s. -. ue formen~ les mots 'l Les mots sont corn o~és d · De quoi sont co_mposes les mots 'l syllabes? Les sylfabes s~:(~~bes; dDe1qum sont formées les rmees e ettres. - Lee lettres servent à former quoi ? L 1 Les syllahes forment qu~f 'l eit~·:ss s~rvbent ; former les syllabes. Toutes les lettres sont-elles é . ·Y a cs ormcnt les mots. _ ~resque toutes imprimées. _ (t~es ~t ~es lettres de~ livres sont livre 'l Sur la première a u y .a - l sur la preimère page du se trouve le titre d'un liJr}~ fu /~vred,se tt:ouvc le titre. - Où première page. _ Qu'y a-t-il ene t •\ red u~ hvre :sc trouve sur la aqne page En la têtecoude chaque page se trouve un numéroe· ee - Cc omment peut 'lêtre

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verture d1un livre? La couverture d'un livrè peut être jaune rouge, bleue, verte. Quelles espèces de couvertures voit-on? 0~ voit des couvertures jaunes, rouges, vertes, bleues et d'autres encore. -Comment se nomme celui qui fait ou rédige le livre? Cel~i q~i rédig~ un livre se nomme auteur. - Par qui le livre est-Il fa1t? Le hvre est fait par son auteur. -Comment nommet-on celui qui imprime le livre? Celui qui imprime le livre se nomme imprimeur. - Que fait J'imprimeur? L'imprimeur im~rime le livre. - Comment appelle-t-on l'ouvrier qui relie le livre? L'ouvrier qui relie Je livre s'appelle relieur. - Que fait le relieur 'l Le relieur relie des livres. - Qui porte le nom de ~braire ? Le marchand qui vend des livres porte le nom de hbraire. - Que vend le libraire ? Le libraire vend des livres. Que doit faire l'écolier de son livre? L'écolier doit avoir grand soin de son livre, il doit éviter de le sâlir et d'en déchirer les pages. Pour cet exercice de conversation, les élèves pourront d'abord ayoir leur livre ouvert afin d'y chercher les réponses; puis l'exerCice sera recommencé, les livres étant fermés. Ici, nous nous permettons de répéter deux observations qui ont été faites bien souvent déjà: il est très important de ne pas désigner d'avance l'élève ql:'i d~it répondre; car il est des natures indolentes que le seul désir d apprendre quelque chose, ne suffit pas à tenir en haleine, et qu'il faut aiguillonner par des interrogations plus fréquentes. De cette manière, aucun élève ne sait qui devra donner la réponse à la question posée et cette incertitude même les oblige à travailler et à réfléchir davantage. L'enfant appelé à répondre doit parler lentement et assez haut P?Ur être fa~ile!fient compris de toute la division. Si la réponse n est pas satlsfrusante, un autre élève est appelé à la rectifier. ll ne faut même pas craindre de la faire répéter à plusieurs autres enfants afin qu'elle se grave mieux dans leur mémoire et qu'ils apprennent à s'exprimer correctement. (à suivre.)

Encore les bancs d'école. Il. Il. n~us rester!iH encore à examiner la question au point de vue hyg1émque ; mais afin de ne pas abuser de la patience des lecteurs et de l'hospitalité de l'Ecole primaire, nous nous contenterons de mentionner l'affaiblissement de la vue, et surtout la déviation de la colonne vertébrale et le déplacement des épaules. Aujourd'hui, les écoles qui veulent être pourvues de bancs remplissant les conditions que nous venons de poser adoptent

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•néralement des bancs de moindre longueur que les nôtres, soit Cf'UX qui ont 'riJité, il y a quelques mois, l'Exposition nationale de Zurich ont pu se convaincr~ de ce que nous av~nço_ns et se rendre co~pte aes progrês qu Il nous reste encore a faire pour arriver à avoir de bons bancs d'école. Ceux exposés étaient à une ou deux places Bee dossier et se rapprochaient tous plus ou moins des principes ênoncés ci-haut, selon qu'ils étaient plus ou moins bien faits : A Zurich nous en avons même remarqué un spécimen exposé par un instituteur valaisan. (Nous nous rappelons de notre côté avoir vu ce modèle de banc produit, si nous ne faisons erreur par M.Aug. Rey-Mermet, instituteur à Revereulaz- L'Editeur.) & banc nous a paru remplir toutes les conditions voulues tant lOUS le rapport de l'enseignement qu'au point de vue hygié~ique. Ou nous permettra donc d'en faire une courte description. Ce banc à deux places, comme la plupart des autres modèles uposés, comprenait une table inclinée, dont la partie de devant le levait pour faciliter les entrées et les sorties, car la table se ··•olsllit tant soit peu avec le siège. De cette façon chaque élève lever et se tenir debout sans difficulté. Le dossier était le dos du casier du banc suivant, et entre celui-ci et la abllliUée il y avait juste la place nécessaire pour qu'un élève l lOD aise. Le dossier de forme convexe constituait un aosai bi~n co~iné qu'agréable pour reposer le corps. . . parties étaient fixes sauf la table qui avait environ ....._181llf. En adoptant ce système, les allées se trouvent c1e ce qu'elles sont avec nos bancs actuels, et il y •e par double rangée d'élèves, ce qui faH qu'ils plas de place que ceux que nous avons mainchaque élève peut entrer et sortir • "IJI!irallraœr ses condisciples et le maître pourra sans se heurter à aucun de ses écoliers. •rtf.•wMri.lllmlt un genre d~ bar;t~ q~'il vaudrait la peine , pmsque grâce à sa BlmpliCité il pourrait être intro• facilité dans nos classes, attendu que son coùt ne dé)illllelrait pas ~u double ceu~ que nous avons actuellement. Afin les proportionner à la ~ille. de~ élèves on en construirait de ~tes grandeurs. ~elm qm était exposé à Zurich réclamait lèves, de t5 à t6 ans. En a~opt.ant ce système, qui l'emporl n en pas douter sur celUI qUI est préconisé par M. Wetzler t.ll!lé8 un précédent nu.méro de l'E~k primaire, les enfants seraient ~ rang ~e taill~ et non d après leur savoir. Ce nouveau ent admis aunut po.ur avantage de produire d'excellents risulta&s, pour la bonne raison que les mauvais élèves groupés

a. bancs à deux ou même à une seule place. Tous

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ensemble ne font généralement que se distraire mutuellement tandis qu'étant en contact avec les bons, l'exemple de ces dernier~ les stimulera et les bons principes soutenus par les bons exemples prévaudront sur les mauvais. Du reste, on n'aurait qu'à tenir â l'école un tableau indiquant le rang de chacun au moyen de noms mobiles pour maintenir l'émulation dans sa classe. En terminant, nous nous permettons de recommander à une étude spéciale du Dépat'lement de l'Instruction publique, la question de l'amélioration de notre matériel scolaire, des bancs d'école en particulier. Nous croyons avoir montré que la chose a une réelle importance et mérite un sérieux examen de la part de l'autorité scolaire supérieure. Sans doute, l'on ne pourrait obliger toutes les administrations à transformer d'un jour à l'autre leurs bancs d'école, s'ils sont dt'fectueux, mais nous est avis qu'on peut y ardver graduP-llement en construisant dorénavant ce matériel sur un meilleur type que celui aujourd'hui adopté et en tenant la main ferme à l'exécution complète des instructions ou ordonnances à promulguer éventuellement à ce sujet. Pour commencer il y aurait naturellement lieu d'examiner si le modèle dont nous parlons plus haut ne pourrait pas servir de base à cette amélio(Un président de commission scolaù·e.) ration.

DE L'INSTRUCTION CIVIQUE D'APRÈS US PRINCIPES CATHOLIQUES ' (Suite)

Cette locution : souveraineté du peuple, a été employée dans deux sens bien différents, et nous devons commencer par faire une distinction. Dans un Etat républicain démocratique, on peut dire que le peuple est vrai souverain, surtout dans les Etats où la souveraineté s'exerce dans les landsgemeinde. Entendue en ce sens, la souveraineté du peuple n'a rien que de raisonnable. Mais, par souveraineté du peuple, il y a des écrivains qui entendent une théorie d'après laquelle toute autorité dans la société civile émanerait du peuple, de sorte que la volonté du peuple serait la raison dernière en vertu de laquelle le gouvernement commanderait et le peuple obéirait. Cette théorie a été inventée tout exprès pour se passer de la divinité : nous allons montrer qu'elle est absurde et que réalisée elle conduit au despotisme. 1o La théorie en vertu de laquelle l'autorité émanerait du peuple comme de sa cause finale est absurde. Cette théorie présuppose le contrat social, car une société n'ayant jamais pu exister sans un gouvernement, le gouvernement a dli être institué au moment même où la société se formait. Supposons cent mille hommes q;ui

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araient vécu jusque là en dehors de toute société. Sentant les

~ convénients de cet état ils se réunissent, décident de se consti~:er en société et établissent un pouvoir. auquel ils s'obligent à obéir lui livrant sans réserve, comme dit J.-J. Rousseau, leurs persdnnes et leurs droits. V~il à bien, CO!fl.ment les par~isans ~e .la

souveraineté du peuple e~p~q~ent l ongm~ du pouvmr. Mais Ils ne réfléchissent pas que l hiStoire ne mentiOnne, en. ~ucun .temps et en aucun pays, une société fondée de cette man~ere; b1en au contraire, les annales des peuples ,et des pl.us anc1ens J?optrent que les nations se sont formées d une mamère toute differente. ns ne réfléchissent pas qu'il, est absurde de suppo.ser que 100,900 bommes aient pu tomber d accord sur une question de cette Importance et que tous sans exception aie?t consenti à abdiq~er t?us leurs droits sans réserve et pour touJours entre les ma~~s d.un pouvoir inconnu. Ils ~c réflé?hissent pas enfin .que cett~ alienation est contraire à la raison et a la nature h~mame, ~ar 1 ~?mme l'l;e doit rien faire que de raisonnable; or, qm osera dire qu ll. est raisonnable de se livt·er ainsi à la discrétion d'un pouvotr et de songer à lui obéir sans savoir ce qu'il commandera? Non, jamais pareille chose ne s'est vue, et si dans des moments d'égarementd~s bommes ont contracté des obligations de cette nature, le dr01t naturel et la loi sont d'accord pour déclarer cet engagement nul et non avenu. Comment supposer que le pouvoir, dans la société, eeUe ebose si indispensable, repose sur un engagement contracté daœ une Corme qu'aucune législation n'oserait sanctionner? te Le dernier mot de la théorie que nous combatlons, c'est le IIIDO&iiamte. Quand on fait abstraction de la conscience dans la des aoeiétés humaines, il n'y a plus d'autre règle que le e& le nombre ce n'est pas le droit de la raison, c'est le fine. Ainsi que l'a dit l'un des partisans de cette doct'l'lll'Jiupaa n'a plus besoin d'avoir raison, il lui suffit de vou,aoaftnineté du peuple, c'est en définitive Je gouverneJI81" les majorités, criterium tout matériel. Il est de la nature aapouvoir d'être jaloux de ce qui le gêne; le régime des majorit6 n'échappe pas à cette loi, et lorsque le peuple n'a pas pour pidta de soJides principes religieux, on le voit réagir contre les influEnces purement morales, comme celles de la famille et de la reliiico, parce que ces influences sont une gêne à l'action purement natérielJe du nombre. C'est pour cela que M. de Tocqueville, qui a r•t les études les plus profondes sur la grande république américabe, a dit : Dans les républiques démocratiques, la tyrannie laisse le corps et va droit à l'âme. Dans u1 Etat qui n'admet point un pouvoir supérieur à l'homme et de qui 1elève la souveraineté, la loi devient le criterium du (


120 juste; toute loi est réputée juste et doit être obéie, quels que soient les scrupules de la conscience. Or, comme c'est la majorité qui fait la ·toi, elle est par là même l'arbitre suprême du juste et de l'injuste. Ici les majorités décideront la confiscation des biens ecclésiastiques, là elles proclameront l'expulsion des ordres religieux; ailleurs elles banniront la religion de l'enseignement, ailleurs encore elles décideront que le mariage est un contrat comme la vente ou l'échange et qu'il relève uniquement de la loi civile. Ainsi, la législation au lieu d'être l'expression de la justice et la satisfaction des besoins d'un peuple, devient J'instrument des théories philosophiques et sociales. Chaque idée cherche à monter au pouvoir pour être réalisée par la force légale. Ainsi l'on donne tout pouvoir à l'Etat et l'on attend tout de lui. Que dans une société la majorité soit favorable à la liquidation sociale, à la suppression du mariage, au socialisme, et la loi se mettra au service de ces systèmes, et ce que la loi ordonnera devra être accepté comme l'expression du juste et de l'honnête. A Dieu ne plaise que nous contestions aux majorités le droit de gouverner ; mais, ce que nous leur demandons, c'est de ne pas gouverner à leur guise, comme nos adversaires leur en reconnaissent le droit, mais de gouverner conformément aux lois de la justice éternelle et aux commandements de Dieu. Les majorités doivent reconnaîlre que leur pouvoir vient de Dieu et doit être subordonné à la loi divine. Montesquieu a proclamé que le régime républicain ne peut durer que chez un peuple religieux. Ainsi la religion indique aux pouvoirs humains leur origine providentielle et marque l'étendue et les limites de leur action; et quand j s'agit d'un pays républicain, elle seule a assez d'influence sur .b peuple pour empêcher la liberté des uns de devenir l'oppressim (A suivre.) des autres. r.a lecture à l'école primaire, La lecture à haute voix compte, en Amérique, parmi les éléments lesplus importants de l'instruction puhlique: elle est une des bases de l'enseign6llent primaire. En France (et aussi ailleurs), elle n'a pas même la valeur diS ariS qu'on appelle arts d'agrément, on la regarde comme une curiosité 10mme un luxe, parfois comme une prétention. ' Parcourez tous les degrés de l'instructiou, vous ne la trouvei'Z nulle part. Y a· t:il un cours .de lectu~e. ~o concours de lecture, un prix ,e lectnre a h~ute votx dans les ecoles pr•matres ~ uon. Dans les écoles nornales pri· matres ? non. Dans les lycées ? non. Ni maîtres ni élèves n'ap,reonent à lire. Passez des ~aison_s ?'éducation dans la société, prenez l'une :w}rès l'autre toutes les professiOns hberales; où se trouve cette étude~ NOlS avons des ~aitres pour tous nos organes, pour tous nos membres, pour trus nos exermces; seul, l'organe dont nous usons toute la journée et dans .outes les circonstances de la vie, l'instrument qui nous sert d'intermédilire dans tous

Lill ".UOBR 1JlllctiJE 411M!IUI:In des cahiers à l'école primaire devient une grosse 18c!llt4MI-: on s'en oeoupe en Fn.nee1 on s'en occupe à l'étranger,


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et voilà que le cahier unique est recommandé presque un moyen infaillible et pratique d'habituer les enfants à Jll'.n,,.:..o~.. de l'ordre et de la propreté. Il y a beaucoup · de vrai dans point de vue, mais nous craignons, dit l'Education, qu'on ne exagère la portée, comme il arrive si souvent pour les nouvelles. N'importe, le système a du bon, il a pour lui l -r-·..uu· d'hommes fort compétents. C'est pourquoi nous croyons mettre sous les yeux de nos lecteurs un excellent article, l'auteur nous est représenté comme un maître consommé . ...t Z'œutJre on connaît l'artisan, dit un proverbe. Conformément à ce

cepte de la sagesse populaire. dit M. Elzingre1 c'est par l'ouvrage élèves, par leurs cahters qu'on juge du mértte de l'instituteur et de qu'il sait faire régner dans sa classe. Qu'un visiteur mette la main cahier en désordre, de prime abord il sera prévenu contre le maitre qu trop peu exigeant; d'un fait particulier, d'une exception peut-être, il COJlClilll'a à un jugement général défavorable et peut-être mal fondé. Il est nn'"~'~••w• difficile, sinon impossible, à l'instituteur d'exercer une surveillance r"""'"'"et sérieuse sur la bonne tenue de tous les cahiers d'une cinquantaine Quoi qu'il fas~e. il en est toujours qui lui échappent. Il importe donc de un moyen qr.i facilite à l'instituteur la tâche si importante de la cahiers, et qui, en même temps, ne permette aux élèves ni le désord ladilapidation de leurs papiers d'école. Ce moyen, nous croyons l'avmr dans le système nouveau du Cahier unique. Deux systèmes sont maintenant en présence: Le système ancien, dans toutes les écoles de la Suisse, nécessitant l'emploi d'un ou même deux cahiers pour chaque branche d'étude, il s'en suit que le bagage l'élève se compose, sans parler des livres, de plusieurs cahiers qu'il porter presque constamment avt!C lui. Le système nouveau est moins connu. Introduit récemment dans \lU'"'~••• départements français les plus avancés, préconisé par des ouvrages merite, il semble être appelé, au moins en France, à remplacer tout à l'ancien. Il est donc nécessaire d'étudier cette innovation connue sous le nom de système du cahier unique. Mais avant de parler des avantages qui résultent de son application, il nécessaire de s'expliquer la façon de procéder pour comprendre tout le de ce système. L'élève ne doit posséder qu'un seul cahier dont les pages numérotées. Dès qu'il est en classe, l'enfant écrit la date du jour et l'objet de la nrAmilii.N leçon. Si c'est une leçon d'exposition, il en fait un résumé très ~u•ôcu~c•, se bornant aux grands traits de l'enseignement qui lui est donné; une leçon de récitation ou de récapitulation, il inscrit le titre de la qu'il a récitée ou la question qui lui a été posée. Pour l'arithmétique, ses problèmes et tous ses calculs dans son cahier unique; nous insistons par· ticulièrement sur ce point et nous expliquerons plus tard la cause de ceue insistance. Et ainsi pour la deuxième, la troisième, l'enfant inscrivant e& l'objet et l'heure de la leçon, calculs, analyses, dictées, tout se trouve à la suite et à sa place, suivant le tableau des leçons de la journée. A la fin de la classe, l'écolier note, toujours dans ce cahter unique, les devoirs qu'il doit préparer pour le lendemain et qu'il y écrira. On doit de plus tenir énergiquement à ce que toutes les punitions infligées à un élève soient enregistrées par lui dans le cahier en mentionnant la cause de la punition. Les instituteurs qui emploient en Suisse cette méthode nouvelle, font même transcrire lea


!!4 elles deTiendront pour lui une habitude. Tout ce qu'il écrira, ne ~,•.,........., qu'un article dans son livre de dépenses, ille fera avec ordre et nrr•nr.ot& li est rare en effet, que dans la vie pratique on emploie l'ardoise ; s'écrire promptement, au moment même, et n'est-ce pas déjà un avantage que celui d'avoir appris à disposer ses calculs avec la plus neueté: c'en est un aussi de savoir écrire proprement dès sa première tion, sans être obligé de relever ses notes pour ~,>ou voir donner tous ses soi111 à l'écriture. En résumé l'élève arrive très fae~lemP.nt par cette méthode à posséder une belle écriture. un esprit d'ordre, de régularité, de précisioa qu'il conservera toute sa vie. (.A suivre.)

De l'imulatloa. - Soa lalaeace daas l'édaGatloa. L'émulation est l'auxiliaire obligée d'une bonne éducation, le puissant ressort qui stimule, élève l'esprit de l'enfant et l'excile au bien moral et intellectuel. Elle nait d'un vir désir d'imiter, de surpasser un modèle, de conquérir une situation entrevue, de remplir une promesse; souvent chez les enfants surtout, elle n'a pas de but déterminé: c'est un pur ~.,u.uw"•• généreux, tenant de l'amitié et du dévouement. Tout enfant, tout homme est susceptible d'émulation, comme d'amour e& de baine. mais ce mouvement se manifeste à des degrés divers et semble mesurer sur la force de l'intelligence et la bonté du cœur. Comme le m•~'nn..... : ment, l'émulation peut être éclairée et rétlécllie, ou aveugle et passloJnn~te. aToir pour mobile le bien ou le mal, ~ervir un caprice ou la le droit chemin ou serf.enter entre la ruse et le mensonge, s'alimenter à chaleur de l'amitié, de 'estime, ou s'exciter sous l'aiguillon de la jalousie, l'envie. Des sentiments qui l'inspirent, des mobiles qui l'excitent, naît la saine émulation, celle qui enfante des prodiges, ou la dévorante envie, qui prodol& les fruits les rlus amers. Combien i importe d'imprimer une bonne direction à ce sentiment étonnant, résultante de l'âme et du cœur 1 Et, s'il est vrai que la pensée l'homme tournée vers le mal soit plus forte que pour le bien, combien il péril acréer une puissance sans être assuré d'en prévenir les aellonienJenœ Il raut croire que le Créateur, en départissant à chacun les dons de 1 telligence et du cœur, y a joint one facù!té de discernement qui juge de la conformité des sentiments et des actions d'autrui, et qu'il n'a pas voulu qu'une intention pure, équitable pût produire ni inspirer le mal. Cette confiance en la suprême sagesse guide et affermit le maitre consciencieux dans la voie d'amélioration, de perfection morale de ses élèves, triomphe de ses scrupules et donne à sa parole, à son enseignement la douce persuasioa, qui pénètre le cœur et éclaire l'esprit. . Pour nous, l'émulation est ce sentiment intime et délicat qui inspire la conduite ella règle sur ce que l'âme et le cœur ont de plus noble et de plua généreux. Bien qu'elle soit comptée parmi les mor,ens d'action dont dispose l'instituteur pour l'éducation elles progrès de ses elèves, on ne saurait, sons peine de matéraliser ce sentiment, réduire l'émulation à un simple procédé d'enseignement: elle est, a nos yeux, un des attributs du cœur ; si elle sert au développement intellectuel, elle est avant tout essentiellement morale et sait conserver ce caractère. Il importe à tout éducateur de la jeunesse d'avoir le secret de ce stimulant moral, de ce soume salutaire qui entretient une généreuse ardeur intellec· tuelle. . Quand un maitre observe de près les enfants qui lui sont confiés, qu'il éludle leur caractère el s'assure "es re~sources départies à chacun, il c!é·


i26 nommons tendances personnclllt, tendances sociales, tendances moraka tendances religieuses. Poussés par la première. nous rechercherons les intérêts particuliers notre propre personne. La seconde, nous tirant de notre chétif individu, intérésse au bien, au juste et à l'honn~te. ~ous pouvons bien lui refuser soumission, mais jamais l'estime et le resper.t. Enfin, par le quatrième, nous sentons élever par l'invisible auteur de notre vie et de l'univers, et éprouvons le besoin de nous attacher à lui (tB~~). Dans l'éducation il y a des points de vue qu'il raut choisir. Le corps, et le cœur sont ceux que l'on choisit ordinairement et l'on y ramène qu'on doit faire pour formor la jeunesse (1798). Il faut t'lujours un idéal. Dans les préceptes il raut toujours donnP.r le baut ton. La corde se détend d'elle-même. C'était l'opinion de Wilnke:Im:lDJL dans l'art comme c'est la mienne dans l'éducation (l8~6). J.a nature observe une progression mesurée dans toutes ses œuvres. tendre fleur n'est d'abord qu'une semence <{Ui germe. Insensiblement s'élève, montre ses feuilles, laisse voir ensmte son bouton, ouvre enfin sein et s'épanouit. Ainsi l'intelligence germe dans l'enfant, croit avec se développe en s'exerçant et n'acquiert ses forces qu'en passant par ses degrés. Pour réussir, l'éducation doit travailler de concert avec la nature. Ce ne !lont point les lumières qui font du mal à l'homme, c'est l'erreur dégrade &on être, qui gâte son cœur, qui trouble son repos et celui de semblables. Or l'erreur d'où vient-elle 'l Elle est la fille de l'ignorance: s'égare parce qu'elle ne voit pas tout, parce qu'elle ne voit les cb demi. Portez la lumière dans l'esprit de l'homme, vous en chasserez les passions et avec les passions, tout le mal. Pour être chrétien il faut croire, mais tout en croyant il faut tâcher savoir. Nou,s avons deux yeux pour découvrir ce qui nous environne et n'en avons point de superflu. De même pour la connaissance des divines, nous avons la Raison et la Foi comme deux lumières. Ne :>tl~JariJDI . pas ce que Dieu a réuni (1826). L'éducation doit faire ressortir avant tout les grands traits de la dignité humaine, ceux qui nous élèvent au-dessus de l'animal et nous assimilent au Créateur dont nous devons être ici-ba~ les vivantes images. L'Europe est inondée de livres élémentaires. Dans ce nombre, il faut le dire, il en est qui sont au-dessous de la médiocrité, mais les mauvaises pro· ductions ne doivent pas nous rendre insensibles aux mérites des bonnes. Choisissons ce qu'il y a de mieux dans tous les genres, pour tous les liges, les sexes, les conditions, et nous aurons un ensemble qui osera se présenter à la critique. Dans ce choix on retrouvera partout l'éducation materneUe, éclairée par le rai~onnement et l'expérience, la raison mt)re parlant a la raison na~ssante par l'organe des sens, des éléments simples servant d'introduction et de base à une instruction pllll! relevée, une marche progressive des livres pour le premier âge, le second et l'adolescence, les uns destinés au développement de l'esprit, d'autres pour le cœur, d'autres enfin pour toute espèce de talents. Cependant ces livres ne doivent point empêcher de nouvelles tentatives et de nouveaux efforts. Ce ne sont pas les matériaux qui nous manquent ni les idées premières, car il serait difficile, de nos jours, d'invllnter quelque chose de neuf, et les nouveautés qu'on nous prône ne sont souvent, aux yeux des connaisseurs, que de nouvelles éditions de quelques vieux ouvrages. Bien

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t pas moins précieuses à l'éducation, et C8l n~uvellb~ édd•tto1~~:~:n~~fqui fournira la meilleure (18l0). mér1tera 1en e moyens comme dans son double but . d vraiment admirable ans ses ce ue je ta vois naitre de la ma· ~tDOClC ~e xap~elle maternel!tl lr~s ~~de l'enfant qu'elle a miS au même qut lm~p1re à la fe~~~bstanc~. Avez-vous bien com{>ris cette qu'elle a nourn de sa propr lors n'elle enfante est dans la douleur, du divin Maitre: • La fem~seàprès~u'elle a enran'té,ellene se souvient que son beure est ven'i!•.IJ!al n'elle a d'avoir mis "n homme au !f~Onde. ~ de \005 ses maux, dans. ~Ole 'l bl à cet être sorti de son sem et qw la mêre attache un pnx u~:esu~; etesous cette image, elle voit en esprit tant co\\té. Elle y :eut ~~Ne·~:sent en elle-même, l'éminente digni,l_é de les nobles facult s I{Ué d telle a le pressentiment au ro~d d_e_l an:te, e& tes hautes destm es on rtes de l'eternité. Voilà ce QUI lm msp•re de se trouver aux P0é 'rance qui n'ont rien de semblable sur iel:tdri!SSIB, ce zèle et celle pe~ ~:génie maternel qu'on ne saur~it trop (Â sutvre.) encore la source e


128 VAB.DaT:il• POBSIB

I.e petit frère. Petit papa, petite mbre M'ont annoncé le petit frbre Que depuis si longtemps j'espère, Et dont Jésus me fait cadeau. On ne sait trop quand il arrive ; Il faut que du ciel on l'écrive, Afin que son ange le suive Et lui prépare son berceau. Avec beaucoup d'impatience Nous attendons tous sa naissance. Mais vient-il par la diligence Ou bien prendra-ille bateau P J'ai hAte de voir sa figure, Sa boucbette, sa chevelure. Qu'il doit avoir bonne tournure, Etre mignon, gentil et beau 1 Aussitôt que j'aurai ce frère A bercer, sauter et distraire, Je lui récite ma prière, Et nous jouerons tous deux, tout bas. Vous le verrez tranquille et sage, Sans bouger, sans faire tapage, Se tenir droit comme une image Sur mes genoux et dans mes bras. Je veux qu'il apprenne è. sourire, Gazouillez, bavarder et rire, Marcher, courir, enfin me dire: 1 Main à Bébé, car il est las. , Plus tard, je lui ferai la classe; S'il m'écoute bien, je l'embrasse; Mais s'il est méchant point de grAce 1 Par moi Monsieur sera puni.

C'est ainsi que petite mère Se fAche quand je suis colbre Et que je n'ai pas su me taire A table, d'où l'on est banni. Seulement il faudra parattre Instruite et grave comme un maitre Mieux encore un petit brin l'être A l'exemple de mes parents. Parce que, si j'étais méchante, Taquine, désobéissante, :Mon frère de sa gouvernante Se moquerait à mes dépens. li me dirait avec finesse: ~ Au lieu de prêcher la sagesse, 1 Tu devrais, vilaine ma!tresse, c La pratiquer de temps en tempa. :Mais je n'aurai pas le mécompte D'avoir è. subir cette bonte, Attendu que, soumise et prompte, Vite je vais me corriger. Il trouvera sa sœur docile, A tous sachant se rendre utile, Et d'un caractère facile Que l'on n'aura qu'à louanger. Alors lui, mon cher petit frère, Me voyant semblable à ma mère, Voulant aussi la satisfaire, Me laissera le diriger. Nous deviendrons des enfants Bons de cœur, jolis de visages, Aimés, gAtés, choyés, chéris, De Dieu comme de nos amis 1

Je le prive de confiture, De son cheval, de sa voiture, Et je lui tourne la figure Au mur, pour un temps infini.

At7Gt7Br.&.

ANECDOTES SCOLAIRES

*•"' Un maitre d'école, voulant raire comprendre à ses élèves la du bon pasteur, ae donna comme leur berger. Si, mes chers

étiez tous des agneaux, leur dit· il, que serai-je alors moi-même~- Un -Un gros mouton, M. l'instituteur. In•tituteur : Combien font ~0 moins ~0 1 L'élève reste sans - Eb bien, si tu as !0 cent. en pocbe et que tu les perds, qu'as-tu poche' L'élètle.: Un trou, M. le -régent

*••



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