No 05 l'Ecole primaire, 01 janvier 1885

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ci pal e la question, les opmlons des instituteurs se entre 1a 1le l'école en 8 ou en 4 sections. Quant au reste, les divergences étaient fi antes. Après la lecture des travaux, plusieurs membres prirent part à la c ntr'autres M. Hopfuer, homme compétent, par excellence, dans tout ce à l'enseignement. [1 fut ensuite procédé à la nomination du vice-président ct du l'Onférencc. M. Pierre Maitre fut confirmé, comme vice-président, par u 14 votants et, sur la prière de 1tf. Ant. Dussex, instituteur à V ex de le J!:Cr des fonctions de secrétaire, ?If, Wetzler, instituteur à La For~laz fut tour de scrutin, appelé à le r emplacer. ' Douze heures avaient sonné; un repas, auquel il fut fait largement attendait au presbytère les membres de la conférence. Les premières l"cstolliac étant satisfaites, on entendit successivement des chants, et ùes rieux: ou humoristiques. A S heures, cl1aeun reprit le chemin de ses pénates, emportant un ~-~''"""~~~· \·cnir du bienveillant et jovial accueil de ~1. le Rév. curé d'Evolène :IlL Je Président de la co~nmne, qui a daigné servir à table ses hôtes jour. C. EdVES INSTITUTEUl\S FRANÇAIS.

(Cours iuf.) J ulien Berthouzzo, de Conthey ; Paul Bourdin, r émcnre ; Edouard Cta·dy, des Evouettes: Edouard Evéquoz et (iermanicr, de Conlhey ; Jlamice Guigoz, de Bagnes: Pierre rlc Lidrles: Joseph Putal laz, clc Con they: Pierre Thcytaz, Yirloricn BonYin, de T... ens: Etienne Claivaz, de Sai ~·an: J hcllay, de Liddcs ; Célestin Francey, d'Arhaz: Jeau-Jos: · dr Kenclaz; Louis Massy, de Sl-Jcan ; Joseph Rani, de Saxon; r mffrar, de Salvan. (Crmrs sup) Auguste Berraz, de Champéry ; Maurice Salvau: Antoine C1·ctton, de .Martigny-B. ; Marlin Fa\Te,, de J\lnn r ice Fourni er et François l\Iaytain ile Nemlaz: Etienne Sembrancl1cr : CharlPs Bc·x, de Veysonna:~;: Antoine Crettol, de l P ll:'l: Je an-~ir . Daycr, d"Hérémen ce : 1\Tanrire Fellay, Louis <·1 Fabien ~fichaud~ tons de Bagnes: Joseph Verg ère, de Vétroz. Confët"ences. - Nous attendons encore le compte-rend LI de celle de t cnn e le 27 novembre demier. A cc sujet, nous prions nos correspon J11an ière g i~n(•rale. de voulo ir hien ne pas trop faire attendre leurs comu.1un1LiliUi r Rr le rclard mis à les ennyer leur ôte parfois la sa1•eur de l'actualité ct de tt~ri't qu'on rlésite y trouver. Lh·•·es d'école . - :Nous croyons devoir mettre en garde le personnel g-11ant co11tre l'acquisition , chez certains libraires, d'ouvrages qui ne adoptés à litre obligatoire. Le seul dépùt offrant sou~ ce rapport toutes lies est le Secrétariat dn Dépar tement de l'inst1·uction publique. En se aillrnrs, on s'expose à acheter des ouvrages et un matériel qu'on peLlt être il tlcvoir remplacer, si M. l'Inspecteur constate le fait et le signale. On 1•eut se procure r à la JU.êllle adresse et au 1•rix de t"t•. 1,20 (cart.) l'ouvrage de lU. Droz sor l'instruction civique.

In1prin1.erie Ch. Berclaz, Sion,

CARTES DE VISITE.

JIIm• A~~ÉE

NU)fÉRO :i.

ISS4·S5

1 cl· Janvier ISSa

L'ÉCOLE PRIMAIRE BEVUE PÉDAGOGIQUE PüllLlÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION ------------~~~r--------------

L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît le 1er et le 15 de chaque mois, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 1mges. Pl"ix 'l'altonn4"lllent, pour la Suisse. 2 fr. - l.'nion postale, 2 f1'. ;>O Annonces, prix 20 ce nt. la ligne ou son espace. ToRt ounage dont l'ÉCOLE PRiliAIRE recevra deux exemplaires, aura droit il une annonce on à un compte-rendR, s'il y a lieu.

SOMMAIRE Consjdérations sur la direction lies écoles 1•urales. - Les comntençants. ·-Nouveau cours élélllentaire de colllpta· bilité pratique.- La leçon de choses à I'é<eole prilllaire. - Des conférences d'Instituti"ices. - Le rôle 'le la graDl• mah·e daus I'enseignelllent de la langue- Bihliographic. Variétés

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé ù l' ülitcur, .J[. P. PIC 1YAl~ secrdtaire au Diparlcment de [instruction ) publique, à Sion.

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A.vis. important. Xous croyons devoir à nouveau mettre en garde Je personnel srig;nant contre l'acquisition d'ourragcs qui sont actuelJement d'usage et se trouvent annoncés dans un catalogue hcctographié hl ié par un libraire de Sion et cm·oyé à un certain nombre de so111H'S. Les conditions pour· se procurm· le maté1·iel scolaire aussi, si ce n'est plu<>, fa\'Orables auprès du Secrdtariat der tin11 publique, à Sion, on ne s'exposera pas à sc procurer des ho"S de cours en sc ponrvorant à celte der.1ière adresse. ÉLÈYES 11\STlT!ITIUCES FltANÇAISES.

(i:nurs ir{{erieur) Amélie BPltrami, de Martif.!;ny-Yille: AlL,.....c&.lll B:JI'Het, de ~cndaz; Augusta Cretton, de ~lartigny-B.; .l\larie flr> B.tgnes: ~félécite Fnmeaux, de Conthcy; Augelin& Ga Riddes; Philomènt' Gauthier, de Vex; Henriette Jaquet, de .Mu·ic Lalhiou, de Xrndaz: Hor·tpnse Lugon, dr Finshauts: Luy, de Martil-{ny-Yillc: Emma Af<L'>sard, rle Sion: Eup!ll'osrnr dL• Lens: Elisabeth Jlullcr, de Grimisnat; )largueritc.Hndaz. dr Vex Esthrr· de Sépibus, dl' Sion : Elise et Louise ~ulft•n•y, dP St-Lue. ((.'olti'S S1tpérieu r) ~Iaric Bey tri son, de Sl-?lfar·Li 11: Marit>-L. de eal1ü, dP St-~[auri~e: Elise Dar·helle~·, de Lidncs: Clolhi l,dp Jlaii'P, dP St-~failri ce; Anne-~lari e Duehond, dt> Port-Valais ; José Enté, dt> Sion: Marie Farquct, cl(' Chamoson; Philom<.•ne Gaillard, de Sion: S!éphanie Gaillard, ct Cécile Hibordy, de Hiddes: ~tartine Hornaille1·, de Lens. Sion.-Les instituteurs de ce tli!jt•·ict sont con·. O.{tH~s cneoiif(·n•nee it Crimi.-mat, le jeudi 5 férrirr prochain, à 9 h. du matiu.

Lt>s souscriptrtu·s il la Jt'ulltrr mé11agèrr sont informés ([lte le di& ouHage est eomnHliHlé ct qu·aussitùl arri,·é il sera adressé aux Jlfllsonnes qui en ont fait la demande.

~OUVELLE

G.\ZETJE DU \r1L11S

.Tonrnal conservatetu• de la Suisse J.•oJna•ule,. p·11·aissant à Sion Llt>ux l'ois pat· srmaitlf'. Prix d'ahotuH•mrHt 8 fr·. par ali pnur la SuisS(', a n'l' lP Bulletin otliciel, do ut ralJonnL'IlU.'nt JH'i~ i..;Ltlt'menl est de 4 ft·. [HII' an. P .llll' lp:.; pays dt' ITnioa jl.) ;~ lalr, rahOilli('ITI('llt ('S I tlr to 011 1~ rr. p:ll' an. Rui \·a ut q tt"clll (lt'...;i t't' r·p;,;c,·oit· tllt ou dPn x ntuuét·,,:; à la fois. Pou r· l"él..anj!;rr· on paie PH !ont ca:-; rn s'abonnant. Ft~uil l t> esscntiellcmeut locale et r·apidemr nt infurm t· c des uoun•Jirs nu t!oualr.~ les plus iulért•ssantrs. ·h ~Vourelle Gazette rousa('re égalemen! ttn e crl'Lai11e plac(• à la politif(Ue suisse el élrangèn•, ainsi qu'l \a du·oni<[tH.' agt'il·olc et au ft•llillelun.

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Sion, r

.fa.uvier

1885.

L'ECOLE PRIMAIRE-

ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION .A. tous nos chers lecteurs et lectrice!!.~

(;onsidératlons Sl"R LA DIRECTION PÉDAGOGIQUE DES ÉCOJ,ES RURALES . ( 4,m•

a. rticlc.)

De tenseignement dans les petites classes. J~ vai~ succinctemen~ passer en revue les diff'érentes parties

de 1 ~o~ctgnemen t, en m~iqu~nt les méthodes et les procédés

q~e J at remarqués et qu1 rn ont paru produire les meilleurs resultats. Je n'insiste pas sur l'enseignement de la lectm·e, si ce n'est pour recommander aux maîtres de faire des leçons collecth·es par groupes, et de rendre ces leçons aussi courtes que possible~ A cet e.nseig~ement de la lecture se rattachent nécessairement celtn. de 1 écrit~e et celui de l'orthographe ou de la langu~ françaiSe, ce qm est à peu près la même chose pour les pettfs ~nfants. Qu'on ne s'y trompe pas; il ne s'agit point de barbomllcl' d'encre les doigts de nos jeunes élèves et de leur bourret· la tète de règles de grammaire; non, nous avons à intér~~ser les ~nfan~, t?ut en les instruisant, ne l'oublions pas. Votct un. proccdé tres stmple, peu coCLtcux, que j'ai vu employer av_ec frmt par d'excellents maîtres. Sur un tableau noir au besom .sur une _planche noircie, on cloue une légère latt~; un fil de l a1~on place quelques centimètres plt1s haut servira à r etenir les ?bJ et~ que _nous pl~cerons sur la latte. Avec un alphabet de letti es dcco.upee~ sur fer-blanc, alphabet qu'on se procure facilement, on 1mpnme chaque lettre sur un morceau de bois blanc rectangulaire de 4 centimètres sur 2 ; on fait ainsi plusieurs alphabets. Voyons maintenant la manière de procéder: un groupe vient de lire; c'est le groupe le moins avancé: il s'agit dP lettres et de syJiabc::J; le moniteur fait chercher pa!· chaque


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éleve, dans le tas étalé devant lui, les lettres qui ont fait le su~ jet de la leçon; ceci fait, et les lettres posées dans la rainure l'enfant; à l'aide de la craie, écrit les mêmes lettres au-dessous' en caractères de cursive, selon le modèle qu'il a sous les yeux~ Les enfants lisent-ils des mots, chaque mot est écrit à l'aide de caractères mobiles d 1ab()rd, à l'aide de la craie ensuite; toute faute est corrigée par un voisin, et,on peut être assuré que peu d'omissions se feront remarquer: c'est làune excellente préparation àl'étude de Jfort'hographe. Enfin, pour les élèves qui commencent à lire couramment, les petites phrases de la leçon sont textuellement reproduites de mémoire et soignelrsement corrigées par les camarades eux-mêmes. C'est le moment alors de leur apprendre ce que c'est qu'un nom, nom propre, nom commun, masculin ou féminin, singulier ou pluriel, etc. Voit-ou d'ici les non1breu..~ et intéressants exercices que l'on peut faire ainsi et l'attrait qu'un tel enseignement, par sa variété même et par le mouvement qu'il demande, a pour de jeunes enfants? Le calcul s 1 enseigne par des procédés analogues. A l'aide d'un botùier-compteur, qu' on devrait trouver dans toutes les écoles, de bûchettes, de boules ou même de caiJioux, on donn'e à l'enfant une idée très exacte des nombres; le chiffre qui exprime le nombre énoncé, tracé, comme les lettres de la lecture, sur de petites planchettes mobiles est placé dans la rainure du tabl eau noir et reproduit à la craie, au-dessus, en caractères ordinaires. Les quatre opérations fondamentales peuvent ainsi passer sous les yeux des élèves, dans des exemples simples et faciles; leur mécanisme est, pour ainsi dire, visible et palpable; il n'y a plus, pOUT J1enfant, rien d'abstrait, rien de fastidieux: il a vu, il a touché, il a com·pris. L'instruction religieuse· est certainement, avec la lecture, la matière la plus généralement enseignée, j'aime à le dire. J'ajoute que· c'est la plus fa:cile; je n'ose pas dire que c'est celle qui produit le moins de fruits, et cependant..... Que d'autres s'extasient devant lrrr petit prodige de 6 à 7 ans, capable de ré• citer sans broncher plusieurs chapitres du catéchisme, ou l'éJ vangile entier des Rameaux; pour moi, ces efforts extraordi~ :naites de mémoire m'affligent, parce qu'ils ne sont généralemeni obtenus qu'aux dépens de l'intelligence. L'enfant ne sera-t-il pas mieux préparé à recevoir plus tard les enseignement~ dogmatiques du catéchisme, si. vous ayez commencé par éveiller dans son esprit l'idée de Dieu, de sa bonté, de sa puissance? Dieu 1 t"est le premier mot qu' il a entendu prononcer à sa mère; tout

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i't èncore sM mai1is se sont jointes pOLT le prier, son r:g·a:rd

pê.n~cent s·~st élevé vers le ciel. Vous. le voyez, le terra1_n es;

~ut préparé, il ne s' agit que de cultiver. Parl.ez dune a VO!i s élèves de la grandeur des œuvres de Dtetl; montrezenoeles merveilles · · .. lleur de la nature, 1a pmssance ,dn CL'é at e.nr.• s.n. bonté, qui nous soutient et nous appelle, sa presence q Lu remlit l' univers : ce sont de ces choses que t~~lt enfaut~?mpr~nd, P. l'on sait parler à son âm:e des choses q nll sent, qu d devrne, SI • ' ' . recompense, vous Cl~er0 .ua insi dire. Peu a peu' et comme pour l'h. t . . . ,. l d, bé . à "CS yeux les !J'rands faits de ts olfe sambe, a eso >tsl erez "' notre ·prmüer · ,.., père et de sa p mn· twn; · 1e meur tre t·t' .a·1 sanc e (le · · · · ll · bel; le déluge, Joseph, etc. Vo~r:z quelle mu~f', u;~pmt>a J e vou:: avez ainsi ouverte et que de fructueuses _reilexwns vo.us ave,: d'posées dans l'esprit de vos jeunes auditeurs, ré~exwn~ qm ermeront plus· tard soyez-en bien persuadés et qut produtront ge ; . ' des fruits abondants; , .. t 'histoire nationale doit être enseig~ée de la meme mamer~. nue s'agit pas on le comprend, de fa1re un cours complet, ~e­ thodique · ee ~ont des jalons qu'il faut po~er et cru:on reh~r:L lus tara'. Vous verrez vos jeunes élèves s'émouvmrl ~u ree1t ~u serment du Grütli et raconter avec ardeur les ptüd.I~~s ~e vaillanc.e acconip1is par nos aneêtres dans les guerres d t::dependance. L'amour de la ~atrie se d,évelo~pera da~s leu:. ame~ y jettera de ~rofondes r~ct?es et preparer a, pour l a venn , u i'1t. génération va1llante et genereuse: . , . . Pour la géographie; bornons-nous a la gco.g~aphte phys1qu~. ik les documents abondent, palpables et sats1ssants. Le sole1 l qui nous éclaire les étoiles qui scintillent~. nous perme~tron r, d'apprendre à n~s enfants à s'orienter et. le JOUr ~t la nutt. Un ruisseau qui traverse le ~illage; a~ besom, une r1gol,e crc~;é(~ par l'eau de la pluie; nous e~1s~1gne:ont. ce q.u~ c est qu _un èom•s d'eau et comment on dtstmgue la rLve dt Olt~ et la nv: gauche. La mare du hameau figurera le lac et pent-etr.~ la m m, et nous trouverons sur ses rives des îl~s, ctes presqu Iles, ?e.; cape;, des détroits et de~ golfes. E n faut-tl davantage pour b1e1t remplir l'année de nos Jeunes enfants? , . ,. On le voit il n'est pas une des branches de 1 ens~1gnemen:, qni ne puiss~ faire l;objet d'u?-e série de leçons ~ac1 les. e.t pr.ofitables, même adressées à de Jeunes e~1fant~. Factles, al-JC dtti i l fant s'entendre, Ces leçons ne seront factles, el)es ne seron, possibles, dison~ le m~t, qtle po\lr les m aître~ ~~l s~n~·ont ~?'~. pas s'éle 1'er, mats s'ahatHser au rnvean de lem t,tche, Il ne s a 1

~


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git pas tle fail'c des pllrnsrs, mnis bien de se faire comprentlrc et srntir; il est moins questio11 de raisonm•r epte d' intéresser . ' La plupart des exercices qtti v ieuncnt cl'èlre jndiqués peuveut être dirigés par deux Oll trois mo ni te urs, d:ws l es classes où l'on n'a pas le bonheur d'avoir pour aide une femme intelligente et dévou ée. Les récits d'Jlistoirc sainte et cem: d'histoire nationale, les causeries morales, doivent ètre le partage exclusif tht maîtt·e; lù, eu effet, chaq tle trait renferme une leçon et le maître seul est en état de la faire naitre ct de la développer. Il n'y a donc nulle impossibilité à stùne cette voie; maîtres et élèves en tireront au contraire un immense profit, à condi~ lion toutefois que les leçons seront ce qu'elles doivent être c'est-à-dir e soigneusement p1·éparées: c'est la nécessité de cett~ préparation quotidienne qui fera l'objet de no tre dernier ar~ t icle. (A s'l.tim·e.)

I .es contDlençants. Dans le courant de Ja dcrnlère année scolaire, j'ai l u assillitm cnt uotrc intéressante !Ecote prùnaù·e; les articles conCC'I'nant les écoles du Valais ont particulièremen t attiré mou attention. Des sujets d'une grande actualité, tels que la lectu,re, le calcnl, les exet·cices de style, etc ont été traités d'une manière très pratique, et, par conséquen t, vraimen t utile aux instituteut'ti désireux de faire progresser leurs élèves. L'auteur de ces ar ticles me semble êLre bien au courant de cc qui se fait dans nos écoles, et il est convaincu que les enfants sont généralement trop pen familiarisés avec les matières dtl 1n·ogramme. Sa convi ction, basée sur les résultats obtenus aux examens des recrues, n'est malheureusement pas personnelle· to us ceux qui, de près ou de loin, s'occupent des questio~ cl'cnseignement, la partagent avec lui. Ou est unanime à recon~ naître que, malgr é les progr ès réalisés depuis quelques années le chemin qui reste à parcourir est assez long. Mais il ne suffit pas de découvrir le mal, il faut le guérir. Or, on se contente souveut d'en constater les snites fâcheuses sans en rechercher les causes; est-on sûr nlors d'y applic.ruer les meilleurs remèdes? Dans plusiem·s conférences, les instituteurs se sont occupés ùe cette grave question. Quelques-uns attribuent la faiblesse de nos élèves à la fréquentation irrégulière. Voilà certainement un des p lus grands obstades à la bonne marche d'une école. L'enfant n'a pas cu la science infuse a l'CC Ja v.ie; si (lollC il 11c fréquente pas régulièrement l'écolr, il est condamné iL rrstrr

(jQ ·-

. 101·a1ü attendu que cc n· est ordill:.tircment pas dans la Inai' . l e devat•t 1m. d ouner. paternelle qn'll. irollvera ce que l'·eco 11 est bien regrettable qu'il y ait c~1core, claus certain~s cornmmes des autorités très peu souc1 et1ses de l'obser vat10n des ~ois L'indifférence de ces magistrats est d'autant plus blâmable· que souvent ils sacrifient les intérêts de l' école. et, da~s n~ certaine mesure, l'honneur elu canton, aux mesqumes cxJ:cnces d'une fausse popularité. Je u'irtsiste pas pour cette fois sur ce déplorable laisser-aller .; je me permets sc_u~emen~ d't~­ ·0nter cette question: • Ne YOJt-on pas .q~elque fOis des msh{uteurs qui font à leur président le pla1srr_ de Il:e pas n;ontree toutes les a1Jsenccs, et sut·tout de ne pas les mscnrc ? • Et pour uels motifs cherche-t-on ainsi à trom per l'autorité? q 11 y a aussi des insli tuteurs crni crient volontiers haro sm· le..... patois, ce pelé, ce galeux, .d'oil provien~ tout le mal. Le patois est certainement un ennemt avec lequel Il faut compter ; mais est-il vraiment si redoutable qu' on sc plaît à ~c répéter? Alors qu'on lui fasse une guerre à mort par des exerciCes de langage plus fréquents, plus variés et mieux préparés, par d~s leçons de lecture moins monotones, des leçons de granun all'e plus pratiques et moins machinales, etc. C'es~ bien ici Je cas. d.e di re avec le fabuliste: • Hercule veut qu on se r emue, pws Jl aide les gens. • On a aussi attribué l'ignorance de nos écoliers au mauqne de classiques, au peu de durée des cours! et?. etc. Ce sont là de ces difficultés que la bonne volonté de l'mstituteut· ne suffit p~s. pour écarter; je ne veux. donc pas m'_r arrè~er. Je v~udrats plutôt attirer l'attention sur un mal reel, frequent, d autant plus préjudiciable aux progrès, que so~ v~nt .on ne vel;lt pas le voir pour n'être pas oblirré de le gueru·; Je veux dtr e cette. espèce d'abamlon dans lequel on laisse les petits _enfants p~n­ dant leur première, et même leurs deux. pr emtères annees. d'école. Dans certaines localités, ces pauvres petits. sont presqtte habituellement abandotmés à des moiùtctlrs, qui ne l eur ap prennent et ne peuvent guère leur apprendre qu' un peu de lecttll'e ~ Et comment s'acquittent-ils souvent de lew· tâche? Après cette ler,:on de lecture donnée vaille que vante, los enfants dcmc~ ­ reut oisifs sur l~urs banquettes, on plutôt ils s'occupE-nt tr~s sérieusement à attendre qu'on l es renvoie. c·est ce. qui se fait souvent et vaut peut-être m icu.x fJLlC de les retcmr P?Ur l es exercer' à penser à rien lrès pr ofondément. (A swvreJ J!!l .'Jn


-70DOiT

NOUVEAU COURS ÉLÉMENTAIRE

FOI..

DE COMPTABILITÉ PRATIQUE.

DU

:1.881>

c.

Féfr. 5

Journal. ~J Janv.

1;0L .

DU

DOTT

..

.

Gd.-1 . 2 1. 2

72

5 chars de chaux à 5 fr.

1 couteau,

2 -

180

de Kalbermatten L., à Sion Acqmsition d'un étage.

·

Blanchond Jos., à Sion 600 kg de farin e à 86 fr. les1.00k.

2

A. Cabrin, à Sion. 8000 cigares il. 0,08 cent. pièce.

4

21> :120

-

-

-

-

4o -

.Marquis, à Genève,

Sa facture.

Avril 20

-

1. ~

4.

9 18

-

80

-

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-

iSO

-

Duval, à Genève.

c. 26D,-

81>00

-

Compte de caisse Note Francholin, payée. Note Obrist, payée Recettes de la semaine.

Blanchoud, Jos., à Sion.

760 -

-

84 -

:Mutti,-Jos.,'.à Sion. A. Cabrin, à Sion.

6oo -

Albrecht, Jos., à Sion. :1.0-

Arlettaz, L., à Sion. 41> q. m. de foin à 8 fr.

240 -

-

108 -

Arlettaz, Louis, à Sion.

25 k. macaronis à 0,40; centimes. 0

i2

820 -

Reçu en compte.

600 -

4.0

3000 -

Reçu en. compte.

B

-

Albrecht, Joseph, à Sion.

Réparations au moulin.

2i6 -

Arlettaz, Louis, à Sion. 100 k. de sucre à 80 fr. les 100 k,

9

36

200

Mutti, Joseph, à Sion. 800 plantes de sapin~ à 10 fr. A. Cabrin,~à Sion, :1.600 k. de fonte à.0,20 cent.

Sa traite.

c.

-

Albrecltt, Jos., à Sion. 1.8 mètres de toile à 1 fr.

li

30

-

Mutti Jos., à Sion 12 mètres cubes da pieiTes à 50 fr.

8

8200

Compte de caisse

800

6!10

28 ao 15

s~

-

i hache.

8

FR.J C.

Blanchoud, Joseph, à Sion.

2 tonneaux de pétrole à 04 f. pièce !)

18 -

fac~ure,

Ménage. Note de FrapQjlQlin payée. Voyage à Gel) ève. Nole Steffen payée. lm pôt payé. Recettes de la semaine. 1.

4

Duval à Genéve

Sa

5

8

Arlettaz, L., à Sion 1.8 mesure!! pommes de terre à 1 f.

-

2

-

200

-

--

Reçu en compte.

Albrecht, Jos., à Sion

8

Févr.

1

2!1 -

20 mètres de drap à 1.0 fr.

c

7

A. Cabrin, à Sion

4

6

Mars.

Mutti Jos., à Sion

8

a

_1

Blanchoud, Jos., à Sion, 200 kg· farine, à 86 fr . les 100 k.

-

c.

Compte de caisse Mois de la servante payé. Note Schupbach, payée. Note Andréoli, payée. ?tiénage. Recettes de la semaine.

AVOIR

FR., c. /1 FR.,~

-==

l'R.

Gd-L.

(Strite,)

AVOil\

Marquis, à Genève. Sa traite.

860 260 -

Compte de Caisse Ménage. Location du magasin. Recettes de la semaine.

1.00

4oo

41i70 -

-

--


-

-72 DOIT }'OL,

:1888

DU

1

.M11i.

12

'

l:JI

l'R.

G.-L. 1

lR.

.., 1 Blanchoud,Uos} it Sion. 1000 k. de pol ente a 130 fr.les 100 "'-

2

300

Mutti, Jos., à Sion, 40

20 k. de café à 2.fr. 8

A. Cabrin, à Sion.

Ga

i l1abillement complet.

4

Albrecht, Jos.,: à Sion, i sécateur.

0

11\'011'\

3

JI 1

--'

J

Arle ttaz, Low.is, à Sion. Reçu en compte.

8

Sa facture.

Geasso, Em., à Sion.

1

Blanchoud, .Tos., à Sion. Mutti, .Jos., à Sion. lS mètres de drap à 10 fr .

3 ~

-

HOO

A. Cabrin, à Sion. k. de chocolat à 2 fr.

îiO

4

Albrecht, Jos., à Sion. Arlettaz, Louis, à Sion. 60 litres de rhum à 1,50.

-

---;' -

-

200

-

HO

-

1

l

90 -

:Ma.rqttis, à Genève.

:161>0 -

Sa. facture.

c.

45

-~

Reçu en compte.

9

-

80 21!i -

1

Reçu en compte. 2

0

400

Compte de Caisse Note Kummer, payée. Voyage iJ. Berne. Note Steffcn. payée. Recettes de la semaine.

4

-

StiO -

une vache vendue.

c.

J uin . :15

380

.DuYal, à Genève.

7

-

1CT.

Compte de Caisse payé pour Lessive. Note Décatérina payée. Note F rancholin payée Recettes de la semaine.

60 i20 38 -

800

1 ( A suivreJ

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·ta leçon de choses à l'école primaSre. (S uite). Quant aux leçons sur les choses ~tsu.elles JH'opremonL dites, ayant pour but des explications sur l es matériaux, l es produüs, les procédés du travail, les objets façonn és ne vous feront pas défaut, ct los plus familier~ seront S·Juvent les meilleurs. Vous n 'aurez pas à les chercher bien loin; il vous s dlim de parcourir la mai~ on , la chambre, la cuisine, la classe oll~rroême : } JS pièces du vêlement, les ustensiles, les instruments scolaires, vous fournir ont des spécimens, des tissus·, des mètau..-x, du bois, dn verre, des torres cuites ct autres matières industrielles, ct l'occasion de parler de la manière élc mettre en œuvre ces matériaux. - Je n 'insiste pas, vous voyez, l e champ c~t entièrement vaste, m ~me avec un matériel très restreint. Il faut sculcroent être ingénieux. · J'ai parlé tout à l'heure des dessins. Les dessins sont une grande res~ source pour la l eçon de choses; mais il ne faut pas oublier qu'ils no doivent y tenir que la place secondaire. I,o grand rôle est alLX objets eux-mêmes. Le dessir1 doit être l'accessoire de l'objet; il peut aussi sc substituer à l'objet. lui-même, - quand il est iruposible de fai re autrement. Mais c'est toujours un pis aller que de montrer la r eprésentation en lieu et place de la réalité, ct cc serait une coutume abusive <JUC de r emplacer, d'une manière générale, les choses par les images. - • C'est plus commodo, dit ou parfois. • Peut~ êlrc, mais c'est mnuvais. Quant à la form e, mêlée de dialogue ot de monologue, d'explications ct d'interrogations, la leçon de dJOscs, je tiens à vous le faire observer, n'est pas déja si loin de telle autre bonne pratique scol aire accoutumée, une nou~ vcauté à cent lieues de toutes nos habitudes classiquca. Je fais allusion ici, vous le devinez, à l'explication des lectures et des devoirs dictés. A chaque instant vous êtes condtùts non seulcmen t à indirruer le sens des mots du texte lu ou dicté, la définition à la façon d'un simple voc'ibulaire, mais à fo urnir des développements ct des co=entaires sur les mots etu-mêmes, ct, bien plus, sur les choses, les faits historiques ou naturels qui Ront l'objet de la description ou du récit. Puis vous procédez par interrogations pour Tous assurer que les enfants ont bien compr is. Eh bien 1 la pratique des explications a donner sur les sujets les plus divers vou~ est ainsi dores et déjà acquise: vous avez fait une sorte d'apprentissage préalable, qui vous rendra facile l'exercice de la démonstral.ion ct des interrogations au cours de la lcç.on de choses. - Le langage sera le plus simple ct le plus naturel; le ton , celui de la causerie la plus familière. Une leçon de chose n'est pas un sermon en trois points. Une l eçon de choses n'est pas un sermon en trois points: et cependant, n'est-ce p as? il es t bon de savoir d'avance ce qu'on veut dire. TI est bon d'avoir sommairement esquissé l 'ensemble, divisé son sujet, je veux dire no lé en soi les deux ou trois choses que l'on a l'intention de taire observer, les delL'\: ou trois idées principales, l es deux ou trois notions importantes pas plus - qu'on désire fixer dans la mémoire des enfants. Pour les antres leçons, grammaire, arithmétique, géographie, ote., le livre de clllsse yous donne tout-à-fait le plan, vous tr ace la mar che et vous n'avez qu'a smrre. lei, il faut que vous établissiez vous-même le plan et la marche. La leçon de choses exige donc, en général, quelques minutes de préparation, d'autant moins, bien entendu, qu'on aura plus d'habitude de cc lnode d' c~sci~n e­ roent. Vous envisagez un instant votr e suj et ; you s notez deux ou trOIS pontis saillants, telle chose il faire r emarquer, telle question à poser, tene conclusion à fa ir e r essortir ; vous so:Jgcz à mettre de côté les objets qui dcvroub


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e~r~îr. à .la démonstration_. Et même je vous engage fort à prendre note pal' ècnt, ~ Jeter sur. une feuill~ de papier, en deux lignes, sous la forme à peu prè~ dun s?mmatre de chapitre, cette esquisse du plan. Une tcll e note pourra venlr en atde ,il votre ~émo.ire au moment dc la leçon, -un instituteur a tant de choses ~penser, a vot;r et à prévoir, qu'il lui est bien excusable d'en

oubli~r quelqu p.nel- et pllls tard, au besorn, vous la retrouveriez; elle vous ?pa.rgneratt pour une autre foi!' le double emploi d'une semblable pré. para hon. La préparation ache~ée1 le plan. dressé, tout le reste doit s'improviser. La, leçon de choses dolt etre parlee, et non pas lue ni récitée. Je sais bien qu on peut trouver des l eçons de choses toutes faites .... , mais ici je dois encore vous mettre en garde contre un abus. Il existe des ]·ivres intitulés · Leçons de choses 'àiais il ne faut pas que ce titre vous indnise en erreu; su: la nature de ces sortes de recueils et le parti qu'on peut en tirer. J'aurats voulu, pou.r ma part, qu'on les cftt appelés: Lectures instructives ou de tout .a~tre titre semblable, et cela n'eOt rien ôté à leur mérite. Mais la :Joule veritable leçon de choses est la leçon parlée, je le r épète, et faite sur .les choses. Prendre un de ces livres~ et il en est de fort bien faits en lir.e Ul).e page sur u~ suj et.~onl).é, en expliquant, développant, commentant, rnterro.gcant, décnvant ltmage, cela peut être un excellent exercice une t;rès utile lcctnre expliquée; mais ce n'est pas là dis-je la leçon d~ choses. Cela ne sa~ait la remplacer, cela n 'a pas la :Uêmo ~aleur ni la l!lème portée ~u pou::t de vu~ péd~gogiquo. Et d'ailleurs, uno leçon ne peut pas et ne .do1t pas ctre écnte cotnme on parle, ni parlée comme on écrit: p~rlcr, éc~·u·e, ce sont deux choses absolument différentes. La véritable mantèt·e d~ tirer partie ~·une leçon de choses écrite- je la suppose bien faite --:- consts,te ~ la constdé:e; _comme une sorte de plan développé, votlS fourm~sant 1 cnsem~le, 11!. dtVIiton, la marche, les conclusions, en un mot sup~ J!leant l!l tt:avatl préalable de la préparation. Et c'est bien ainsi même que 1 ont. co~pris géné~~ement les auteurs de ces livres. Ce sont des directions, d~3 mdi_cattOns qu ils ont prétendu vous donner, non des modèles, encore bten mo ms des textes à répéter servilement. Y ons lisez donc avec attention notant d~ns vot~c ~émoirc, - au besoin d'un trait de crayon à la marr;e; - les pomts .Prmctpa~x, les renseignements divers que vous fournit l'auteur; ;ous t~rcz p~Jrttc de ses. observatiO!lS pédagogiques. Cela fait, posséliant. 1 ensemlllc, tenant la matière, vous traitez la leçon selon votre indivi· duahté et vos habitudes d'esprit ; vous êtes vous-même, la leçon c~t la vôtre çt non pas celle 4e l'auteur. (Manu el général)

n.

Des eonCérences d 'institutrices. (Cor.resp) 7'" L'article publié à ce sujet dans le dernier no de l'Ecole prtmatr ll a~lllt certainement sa raison d'être. Pour ma part, je suis depuis longtomps a me demander pourquoi les conférences d'institutrices ne sont pas aussi obligatoires pour ces dernières que pour les institutenrs? D.ms to us les. autres cantons de la Suisse romande elles doivent pt·endr·e part à des. conference~, ct cc n'est certainement pas là une lourde charge. Au contrauc, c'est tou,]ours avec plaisir que les gens dumétier serctrouvcntpour s'occupc~,de leurs intérêts, ~'édifier mutuellement et s'encourager réciproquement par 1 echange de leurs 1dées. Si ceLte institution est bonne pour nos institu. C) Quel!PJ.es-uns n'ont même de la leçon de choses absolumént que le titre.... Mats Je yeux parler ici ~xclusivement de ceux qui, p1·enant leur pro~ gramme au séneux, sont ce qu ils p euvent cL doivent être,

- 7o teur~ ainsi qua pour t out le personnel enseignant des autres cantons, qui sont ~er tes aussi avancés que le nôtre, pourquoi hésiterions-nous il introduire cette innovation dans notre cher Valais. C'est un des meilleurs moyenR àc ne pas laisser oublier les principes pédagogiques qu'on a puisés à l 'école normale. Puis, l/i, pour ainsi dire, on ne reçoit que des théories; or, tout le monde sait qu'il y a loin de la théorie à la pratique e't que ce n'est qu'une fois qu'on aura mis la main à la pâte qu 'on s'apercevra de l'insuffisance de svn menu pédagogique. Alors, le temps de la rénexion arrive avec les difficultés, et on ne sait pas toujours de quel côté diriger ses regards, ni où aller s 'inspirer, de manière qu'il arriver!! fréquem ment qu'on tombera dans la routine en voulant imiter plus ou moins bien ce qu'on aura vu faire iL ses maîtres du temps de son école primaire. P'abord, à titre d'essai, on, pourrait créer de petits arrondissements ct n'obliger nos institutrices à n'as~ sister qu'à une seule confé~ence pal' an, qu'on aurait soin de nxer à une époque où les frimas du rigoureux hiver ne viendraient pas décolorer leurs joues roses ou aomprornettrc leur santé. · Il y aur!Ùt aussi un aut~e moye!l, mais plus couteux ct moins féc~nd en bons résultats pratiques, de maintenir cette' bclle moitié du cQrps ensmgn ~nt à la hal!-teur de sa noble mission, en la tenant au courant des progrès qm se réalisent chaque jour dans cc qomaine. Ce serait de faire sqivre tous les deux ou trois ans à 11!11. . les institutrices un petit cours de répétition, afin de leur faire revoir les principes pédagogiques ct de les initier amç pcrfcctionn.emcnts q)le la science apporte chaque jour, soit alJ.X méthodes, soit aux procédés !j.'cnseignement. Yoilil, ce me. semble, les deux. seuls moy.01~s de Jnaintenir ct même d'augmenter parmJ ~otrc corps ensetgp.ant fémnun le savoi;r-jaire dàns ceS lemps difficiles OÙ nOUS rccoi:J.naisSOP,S qn'il J:!OUS reste encore tant de chemin à parcourir. Que les pères de la patrie n'hésitent do~c pas à lenr accorder eette faveur. Le pays n'aura rien à y pe11dre, ca~ les bonnes institutrices seules peuvent former de bonnes élèves, et celles-c1, bien élevées deviennent plus tard de bonnes mère~ de famille, qui sauront à leur tour élever comme il faut la nouvelle génération. Il y a là un tout qui l'le relie si étroitement qu'on ne saurait en sortir sans préjudicies pour ~ho nn eur du pa~s. · · A. R.

;Le rôle de la

gJ.•amDlai!"~

dans de la langue.

l'enseigneDlen~

De temps imJp.émorial, la grammaire règne en souveraine dans l'école primaire. Elle saisit l'enfant à son eu trée dans la vie écolière ct ne le qwttc pius jtlSqu'au moment où, pourvu du certificat d'études, il dit en général un éternel adieu à ses livres classiques. Dès qu'un enfant sait lire et quelcrne peu écrire, on introduit une grammaire dan~ ~on sac ou son pupit.re, !)tle. voilà condamné à appr endre par cœur des défimLtons et des règles, 11 couvrJr des cahiers entiers d'exercices, de dictées, de conjugaisons, et bientôt d'analyses. Hien qu'on se défende aujourd'hui de ces errements, on les trouve encore à peu près partout, dans l'école publique aussi bien qu e dans ~'école lib_re, aussi hien dans les grandes villes que dans les pltlS obscurs villages. Bten plus,-- un jour, le croira-t-on?- la grammaire ct ses accessoires obligés ont envahi jusqu'à l'école maternelle! Nos programmes, pour la pl ~part, n'invitent-ils pas en quelque sorte à maintenir ces traditions? Au heu de ces mots: français ou langue matet·nelle, n'y a-t-il pas gm·mmaire ~ Tel est le résultat de la confttsiou qui s'est faite dès l'origine dans les csprrts: on a


-7611ris la forme pour le fond, la ccinlurc d'assemblage pour l'élofl'c, l'insLruJUont pour la mélodie, la mise en œuvre pour la matière, les règles de la langue po tu· la langue o1Je-mêrne. On n'a point songé qu'avant de construire il faut amasser dos matériaux; qu'avant d'assujettir des mots et des phrases il. certaines règles, il faut avoir ces mots ot ces phrases ù sa dislwsition, soit pour le langage parlé, soit pour le langage écrit; en un mot que la mise en IJOSscssion de la langue doit précéder la connaissance de la grn.mrnaire. Spencer dit quelque part qu'il faut sui He, pour l'éducatio n de l'enfant l'ordre ct la marche qu'a suivis la nature pour l'éducation de l 'humanité: Eh bien, l'humanité a cu parLout w1e langue parfaite avant d'avoir des grammairiens ct des grammaires. Cc n'est que plus tard, bien plus tard que des esprits curieux ct observateurs ont remarqué que les langue~ livaient leurs règles consacrée~ par l'usage; ils ont pensé que ces règles devaient être eonscrvécs ct appliquées si l'on voulait fixer quelque peu les lan gues elle-mêmes, surtout les parler ct l es écrire comme l'avaient fa it certains hommes supérieurs, ou comme le faisait la bonne compagnie; ils lm recueillirent, ils le.~ formulèrent, ct ainsi naquiL la grammaire, tille et non mère ct créatrice des langues. Mais la natm·o n'en a pas moins conservé son droit: la mère, sa plus fidéle ct sa plus sûre intcrprête, appt·end à son enfant à -parler par l' usage, non par les règles. L'école n 'a tout d'abord qu'à continuer son œuvre. • L'enfant, dit M. Bréal, n'a pas été som·d ct muet jusqu'à son entrée à l'école. • n nous arrii'O avec un vocabulaire; il ne s'agiL que de développer et d'enrichir ce vocabulaire par une pratique intelligente du langage en suivant ce conseil de Fénelon; c Le grand point est de mettre une personne le plus tôt qu'on peut dans l'aJlplication des règles p:u un fréquent usage; ensuite, cette personne prend plaisir à remarquer le détail des règles qu'olle a stùvies d'abord sans r prendre garde. • Pourtant, n'allons point donner ici dau~ une de cos réactions auxquelles nous nous laissons aller si facilement. Nous reproche-t-on d'abuser du livre? noUB ne pensons rien moins qu'à bannir le livre de nos. écoles. Nous accuse-t-on de négliger la pédagogie, les sciences physiques ct naturelles, la géographie? Nous nous lançons à outrance dans ces matières; nous ne ferions volontiers que cela. Nos prédécesseurs ont fait de véritables orgies do grammaire. Ils ont commis la grave erreur de faire de la. grammair e leur principal instrument pourl'apprentissage dela langue! Plus d'un d'entre noUB va se croire obligé de brûler les nombreuses grammaires qui figurent dans;sa bibliothèque, ou du moins de retrancher celles que, de fondation, il place entre les mains de ses élèves. Evitons cet excès (co dernier est peu à redouter, la grammaire est trop ancrée dans nos mœurs scolaires pour qu'on doive craindre de l'en voir jatnais disparaltrc. C'est une simple hypothèse que nous faisons, ou plutôt une objection que nous cherchons Il prévenir), Ici, comme en toutes choses, usons; seulement n'abusons pas. Ne dédaignons pas les définitions, ni los r ègles, ni le livre qui en est l'utile formulaire et non moins utile memento. Yoici la marche que nous pourrons suivre, il me semble, pour teni.r le juste milieu entre deux extrêmes qci sont également à éviter. La grammaire ne sera pas notre point de départ. Non-sctùcment nous ne la mettrons pas entre les mains de nos petits élèves, mais nous irons jusqu'à ne pas même la nommer, et à ne point dire qu'elle est •l'art de parler et d'écri.J·e correctement. • Nous recourrons tout d'abord ct tout simplement à des exercices de langage. Nous causerons ct nous ferons causer nos nouveau-venus sur cux-m~mes, sur leurs Jmrcnts, sur leurs animaux, leurs champs s'ils en ont, it tout le mollis sm· leur maison, sur l'école et cc IJUi s'r

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trouve ct cc1a, à pett près sans ordre, saivan.t les circonstance~ oules inspiQ rationd du morneot. Peu à peu nous deviendrons plus méthodique ct nous suivrons un plan. Nous nous escrimer ons s~r de n.om, le nombre c~ la forme. , Nous composerons, sur le tableau no1r, d.:!s hstes de noms <l'ObJets faroiJjers. Nous ferons trouver des qualités ou des propriétés qui leur con~ yicunent: nous forons reconnaître, puis affirmer ces qualités, ou propriétés, de là naîtront des propositions simples d'abord, puis plus ou moins complcx:es. Alors, nous cxpdmerons des pensées, de vraies pensées sur les per~ sonnes ou les choses; nous en mettrons un certain nombre à la suite I('S unes des autres, et nous am-ons une dc8cription ou un r écit. Mais est-co que au cours de ces exercices, nous ne ferons point de grammaire? Si vraiment: tout cc qui servira à nommer sera reconnu pour un nom; ce qui servira à qualifier, pour un adjectif; ce qui devra vcnü- si souvent à notre aide pour remplacer le nom, recevra la dénomination de pronom. J,e verbe é't-re ct le verbe avoir joueront, dans ses premiers essais, un rôle important. Ici nous voudrions placer un mot en faveur de la routine, mais chut 1 ••• Co~tentons-nous d'évoquer tin souvenir. n y a longtemps, bien longtemps, à l'âge où l'on part • sans songer seulement à demander sa route •, nous entreprîmes d'apprendre l'anglais, seul, c'est-à·dir·e à coups de grammaire. Vains efforts: 'nous ne nous mettions dans la tMc que ces quantités de règles dont fourmillent l es grammaires anglaises aussi bien que les nôtres. Heureusement, un Robm·tson nous tomba entre les mains; on sait que cet auteur vous jette tout de suite au milieu d'un morceau, vous le traduit ou vous Je fait traduire, en tire une foule d'exercices qui font entrer dans les cerveaux ]cs plus rebelles mots ct tom·nurcs. Quant aux règles, elles viennent peu à peu, les plus générales d'abord, les exceptions ensuite, tout à fait suivant le conseil de Fénelon. Changements à vue; progrès rapides. Très bien; mais nous reconn ûmes que la méthode ne nous profitait si fort que pareo que, à l'avance, nous possédions, acquis par 1·outine, les verbes to have, to be, ct le paradigme to tove, avec ses mo(lcs, ses temps et ses aux:iliaires. (A suivr e.)

ct

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Bibliographie.

Le Manuel d'instruction civique de M. le Conseilte1· jédé1'al NUMA DROZ. (SUITE)

INTRODUCTION OB.TET ET DIVISION DU COURS.

1.. Grandeur de l(6 tâche qui incombe à la jennesse (Textuel). - • Lo temps, dans sa ma1·che rap.idc, r enouvelle sans cesse les génération~. Elles se suivent comme les flots de la rivière pressés d'arriver à l'océan. Chaque jour des hommes utiles à leur pays disparaissent clans la tombe. Cbaquo jour aussi de jeunes oitoyens atteignent l'âge de servir la patrie comme soldats ct de prendre part à la vic publ icrue conunc électeurs. C'est ainsi que la nation sc ·modifie constamment dans sa marche vers l'avenir. Mais cet avenir ne peut être prospère que si les éléments nouveaux que la nation reçoit contribucn t à sa grandeur ct à sa forc e. • Jeunes gens, TOUS êtes J'espoir de la pa.tr ic, vous êtes le renfort don t


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·1·1 bnso'm pour combler les vides causés par la mort. Bientôt elle vo11s econefi e. ara "le soin de veiller à .ses destmées: · 1our de responsa bil I•" '"' a· l aqucllc

ne pouve~ vous soustra1re ....... • . . . . 2. But de l' inst1·ucti01~ ~ivique (E:x:~ra1t textuel). - • Un rot de Lacudémo oe, auqnel Oii demand!Ht: . . . ,<Que dot vent apprendre les enfants? • r épondit: • Cc qu'ils d01vcnt fa1re etant hommes. • . . 4. Sociabilité de l'homme. - L'auteur comb~t certaJ?S r êveurs qu1 o~ t prétendu qu'à. l'origine les hommes so sont réums en SO?l é~é ~ e le~ pl em ré par une espèce de con trat. Les hommes _ont un besom In~e d~ VIVre en g ..'ét · et la société émane du Créateur meme. Abandonné a lu1 seul, dès SOC·l c, 1 · · t '} b ' d' sa naissance, l'homme est un être misérab e e~ 1mpmssa.n : 1 ~. esom une famille. La famille, à son tour , épro~vc ~uss1 ~e~ b eso~~s, qu ISO~ée ~~le ~ c . • satlS' f"t're ·. de là, la nécessité d nssoctalLOn. pourra Jo ~ • l'h L ame au t dsst n d lmpc. rieuses exigences qui la poussent vors la soc1élé: omme es one un etre sociabl e par excellence, . VùUS

Jte p .ARTIÈ. PiüNCll'ES GÉNÉRAUX. j l Danger lle l'égoïsme individuel.- L 'auteur condanin~ l'abstention en ~atière politJqu e. Elle est un danger pour u~ pays: plusieurs peupl~s d l ' L'q ité et des temps modernes en ont subi les malheureuses consee aniu . s,oeouper d es a rr·· quences. Un bon paLl'iote peat et do1t au es de sot1 pa~. s· sans négliger les sicnnea. . . 12. Dangers du cosmopolitis~w. - L'a~1téur éomb'a t le' ~osmovl)'l'Iti ~m~. L 'idée est bonne en théorie; mais elle serait funeste en prattque SI e'lle était réalisabl c. .. . .

2:1. Types intermédiail'êB : 1no'ndréhie' co'nstituti~nnell.e: ~~vet·se~ sortes de 1·épubtiq1tes. __,_. L n tendance de· notre époque qm con~Jste a ?OmbUJ er les vantaO'e's du système représentatif avec ceux de l a démocratie pure, .Prét "' côté dangereux- qu'il peut fa cilClnent dégén'ér er en d~magog~e. sc~:. 'fttstice dans le gouvernement. - Dans l_'i nté;êt de ~a nat1on er~hère,. tous les citoyens doivent êtr e égaux ~n d~o~ts; Il ne dolt p~s y avoir d~s h om mes ou d es groupes . d'hommes traités IDJUStement, oppnmés; asservt~r par une partie de la nation. . .. . 3:1 Libet·té de p eTf,Ber (Textuel). - La premiere· de t~tes les hbe~s~ celle. de laquelle les autres découlent, celle q1;1'il n'cs~pas pos~Jbl e de détruire, ni même d 'atteindre par des moyens exténcurs, c est la h~m·té de penser. J t n homme d'ans un cach ot chargez-le de chaînes, pnvez-l e de uo urc oz u ' . l' ê h · a de 1·iture imaginez l es tortures l es plus' raffinées, vous n~ cmp c erez P s sc~ et de cro iro ce qu'il veut. Sa bouche pourra d ire cc q_ue l a- douleur ~~~~a violence lui anachcra: son espri t. demeu~e libre. L e Createur a vou~u '1 fût ainsi pOYr montrer comb1en la hbert& est respectable, pms~~·~n ~ne peut l'atteindre dans l'esprit de l 'homme, qui es~la source d e toutes s·es actions. . . .. . 33. Libe1·té d'association; lfoerté ife réunion_; lilJ~1·trJ des ~ttltes. -=- ~~ liberté r eligieuse est la pl us chère de· toutes les hbcrtcs. La rehg10 n .a seiVt ouvent de prétexte à des actes d 'oppression mto lérable~. D es s.cèneJ de ~auvagerie qui fo nt houLe ~ la civilisatio n mode~·ne, sc son t P.rodUILc~ ~ans des pay~ q:U passent pour libéraux, même en S_u1sse. Le !a?-atismerehpeux est ln cause d e maux sans nombre, et l'intoléranc~ .r ehg~e l?-se ~- )cs consé· uences les plus fun estes pour l a paix et la prospénte de,l Etat. U.n gouver -. ne doit pas épouser Ies intérêts et les d Eglise contre une au:trii Egl is·c ; il doit Mre neutre entre tous, et bienveillant pour tous.

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fJii. Différences natm·eUes ent1·e les hommes et les peUJJles: - il existd' êntre l es hommes et l es pe11plt>s des différences naturelles qu'il est au-de8Slli' d e la ptÜSi'ance lnunuioe de fatre diRparaître. Aussi longtemps qu'il y avto. deux pole..s ct un équateur, d u soleil et de l'ombre du chaud et du i'rcnù. des t.e rres !~condes ct d'autres s1éril es,. il y aura des' irrér.ularité naturelles eu.tre les hommes ut les I•cuples, comme· parmi l es ~aux et les ph.lltCS.

,

..

H7. Chtmcre de t é,qahtc ab:wlur- (Tex tuel). - Des esprits· chimériques ont patfOIS méconnu Ci't ordr e Ulliv ersel (§ 86).llsont rêvé un étatde choses dons lequel tous les êtres huma1ns seraient parfaitement égaux. Ces rêve~ ont Lm côté généreux, S1l.lla contreùi t: ils répondent au sentiment inné chez lhomme qui Je porte vers J no,alHé ; mais ils ont aussi u n côté dangereux cclw de f;J ire croire que cette égali té idéal e pourrait être r éal isée par de; moyens plus violents. C:'csl sous prétexte d 'égalité, en effet qu'on ;r YU· si souvc11 t dans le lJassé con1mc de nos j.ours des agitations do~t le but était non poin t d'émanc1per l'ind1ndu eu lui donnant plus de li berté saine et vraie, mais d 'excller ses <:-onvoi~l~es pour le fruit du travail des autres. Dans notre époque eu parhcuher, il y a des groupes d'hommesconnus entre autres sous le nom de communistes, de nihilistes, etc., qui sc proposent Jo bouleversement des institutions sociales, l'abolition de l a famille et de la propriété, l a suppression des libertés indhiduelles et collectives afin d'arriver à établir cette ~ga lité complète. Fatales doctrines qui n 1out jamais été appliquées sans accllmulcr des monceaux: de· r uines '~t de cadavres et qui, si elles n'étaient heureusement l'épudiées par la conscience des peupÎes ' tr ansformer aient les h ommes en bêtes fauves. 38. De l'égalité vé!'itable.- L 'é·galité il. laquelle l'homme aspire n 'est pas celle du néant, mais au contraire l'égalité· des droits basée sur J'intclli-· gence, le travail et l'économie. (A suiv ·e) 1

a

~cment

quercll~s u~e

VARIÉTÉS.

AU NOUVEL-AN.

Lors.que j'~tais étu~an:, j'~vais la bon~e habitude, que j'ai

pl~s d·une fo1s regrette d a":01r aba_ndonnee1 de ttanscrit'e, le

sOir, dans un carnet mes liDprr.sswns de la jom·née. C'était tout à la fois un excellent examen de conscience et une source de bons propos pour le lendemain. Il serait à désirer de voir tous nos jeunes gens pratiquer cette salutaire coutume: leur horizon s'élargirait, leut cœur en deviendrait plus o-énéreux leurs sentiments moins terre-à-terre et moins ég.oïst~s . car -~ il est triste de le constater - la note dominante du jo~r est Je matérialisme pratique, qui a envahi jusqu'à l'adolescence r.et âge ~éni qui ignorail jadis les calculs étroits ct les appétits gt·ossJers. La j eunesse elle aussi s'en va: L e p rogrès gagne.

Adieu, poésie charmante; adieu chasteté de l'amour· adieu, amitié sainte et fi'aternelle ; adieu, culte des souvenirs'; adieu,


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actes publics d'une robuste foi; adieu, respect des prltciifs du prêtre et de l'autorité ; a!liet!, gratitude mw crs les bienfai te'tu·s . ad ien, droiture, délicatesse~ honneur. Adieu, adieu! Un souiiJ~ pestilenliel vous emporte chaquejotlr pltlS loin, parce que l'àme a oublié le ch emin de la source qui réconforte et que l'écho des mâles ct saintes traditions ne parvient plus jusqu'à elle. Hier donc, à défaut des fleurs que la saison refuse, j'effeuillais ces souvenirs de mes jeunes années, tous I'iants, parfumés harmonieux, ensolelllés, lorsq tl8, arrivé à cette date: janvie; 1864, je m'arrêtai pensiJ ct laissai échap per une larme, ca 1• celui dont les lignes que je vais transcrire n1e rappelaient la mémoire, le bon prêtre au visage synJpalhiqne, au rire franc et à la rondeur toute militaire, nous avait récemment quittés pour aller recevoir la récompense de ses vaillant:> travaux. Voici donc ce que je lisais : • Le jour de l'an, j'assistais à la grand' messe clnns la modeste égiise de

:M .... .... L't!xccllcut curé dela paroisse a oiTcrt ses vœux à ses o·uaillcs ct lem· a adressé qucltl ues paroles bien senties, dont voici à peu près le sm~~, moins l'onction ct le cœur tiui caractérisent ce vénérable pas toUl· : • L'année dernière, à pareil jour, a-t-il dit, vous vous souhaiti ez réci• proqucmcnt une bonne, une hcurcttsc année. Eb. bir.n! a-L-elle réellement • été bonnccetteannéequi maintenant est éco ulée?--- Plusie-urs mc réoon• dront: Oui, elle a élé bonne; ht campap;nc a été fertile, la récolte â été • belle, l a moisson abondante: Dieu a été b ien b on po m· nous. --- D'autres, • qui auront perdu une personne qui leur était chët·c, qui auront épro-u1·é • quelque profond chagrin, CJUÏ am·ont l)CUt-iJtrc gémi sur un lit de d o tt• leurs, mc diront: Non, l'année n'a pas été bonne pour nous:. nous avons • été cn10llemcnt affiigés. - - Eh hien, quoi qu'il vous soit advenu je pu is • vous dire it tous, sans crainte de me tromper, que l'année qui 'vient de · • finir a été bonne pour l es bons ct mauvaise pour lcs JUéchanls. Pour yous· c qui avez fait une riche récolte, qui avc1. réussi dans vos entreprises· si • vo tts n'aYe1. point r especté et pratiqué la justice, si vous n'avez p~int • vécu dans l'amour ct dans la craüüc du Seigneur, votre année a été mau• vaise ct très--mauvaise. --- Quant il vous, par contre, rlont la demeure a: • été visitée pat· la souffrance ou l'affliction, si vous avez supporté avec ré• signation, si vous avez offert il Dieu vos douleurs ct vos larmes· votre • année a été bonne ct très-bonne, car vous vO<us êtes acquis un' trésor • de mérites pour le Ciel. --- J'ai la flouee confiance que, pour le plus grantl • nombre de mes paroissiens, que j'ni vus en cc jonr ct nux fêtes de Noël c $'approcher avec tant de feneur ùe l a table sainte, l'année qui vient del • s'éceuler aura été heur euse, comme j'espère que celle qui commence le • ~<era également Mais h élas! la joie que mc causent la foi elt la piété de la • grande majorité de mes ouailles cstJücn diminuée p ar la vie déplorable de • quelques malheureuses brebis égarées, qui mc laissent peu d'espoir quel • pour eux l'année qui commence soit meilleure que celle qui vient definir. • Cc n'est pas cependant que ces infortunés désirent sc perdre ou ne redon.: lent pas l'enfer; non, mais ils pensent qu'il sera assez tôt pour eux de se • convertir quand la Yieilles.;;c sera venue, ct pouvoir sc sauver en suivant· c un chemin qui ne con.d uit r:ru'à des n!Jlmes. • JI. B. ~r;a;:·<J.r ;r-:::::·l.-.2.>- - -

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&terre. ·- (Co1'1'.) Nolrc confé rence pédagogique n cu lieu à Sicrrc, le jcntli 17 Norcmbrc sous lu lH'ésitlcucc de M. Hagnoud. inspecteur. L'appel nominal

oonstatc la préscnl'c de lous les institttlcurs. L'assemblée a lïusignc faxcm· de possédrr au milieu d'elle M. Je Chef 1!u Départemen t de l' l nstruc~ion pn biÎ!]lH'. )[. le Conseiller d 'Etal Ho tcn. Elle est enco re honorée 1le la présence delli. Je con iller national Ile Chastonay, de llf. le Directeur lfo i>fncr, de JI[. le H. Doyen ~chnnlcr, de ~L\f. les lt"• curés tle )liège, Ch ippis ct Ghallais, de lDL les dt'pnLI•s s.-lr.' de Cl~~s~onay ct Tl.omaillcr, de )!M. les mem bres de la Commission scolairr de Sicr'I'C, Gtlhoz rt Rey. Apr·ès lu priè r·e d'usage ]\[. l'inspecteur ou vt·c la séance par un excellent tl iscours 10r J'ajJOStolat tl c l'insti tuteur. Il est c :tsu itc 1lonné lecture du pro tocole dr• la séance précédente. qui est appron1•é. P uis, l'on procè1lc à l'élection 1ln brH·cau. Les réeédcuts titulair e.;, à snoir M~f. Hobbyr ct Cay-C!'osicl', sont con!irrnés d ans feurs fonct ions à l a q uasi- unan iruité des s uffrage>. Di x iustitntcu r·~ désil{nés par ](' sort donnèrent lecture de l eurs compositions, dont plusieurs valurent à leurs auteurs les é loges préc ieux tles membres h ono raires. Cette JcclUI·c fu t sui1·ie d'UirC intéressautc discussion où les mcmhr·es honora ir·cs et surt!lut MM. llotcn ct IIO[)t'ner nous donnèrent d'exce llents conseils. )l. l'inspecteur nous fit ensuite con naîtt·c le r é3ultat du tlcr11ier cxanrcn des recrues. J,a statistique prOUI'O que dcpui-; 4 ans, la nole flc notre district a suil'i une marche asccnrlun tc, mais nous pou\·ons ct no us dc\rons fait·cmicux. J~ïnspcctcu r· a1ljt11·<' les 111aitrcs de vouer plus de soin au cours de répétition . .M. Hopfucr HOtts rend attentifs à la lecture qui est nolre t>artic faible. )!. Je député Homaillcr nous donne une conférence très pratique sur l'at·borieulturc. 8a paro le au loris~·c, simple ct synopa thiquc trOUI'a de l'écho dans lou~ les cœurs: l'asscmbléo faillit Wl instan t être transformée en comice a!{ricolc. l!~I. Hotcn. Hopfne1·, Hcy rt J.-.\L de Chastonay. cnthousiasnrèrculnos cœurs pout· Lt causa tle l' ~gt"icultn:·c. Cc denr:o.: nous fil ~ipurc t· qu.c 1;~ 8ociété al{ric Jlt> 1tc Si Ct' re donncr·art q uelr1ues le~ ons }H'UI HJllCS s pécrnlcs aux tnstttu t\lu r·s. Ht·a ro? Il n'est v as bc~oin de dir e que la séance fu t suivie de Ja modeste co llation rép;lcutculai t·c ct urro.;ée par l e l'in génr:•rcusemcnt on·ort pat· la munici palit{· dt• Sir.,Tc. Quclrrucs mcrubt·es ho noraires curen t encore la rlé licale attention de s'enlcllllre ttvc~ l'hùtc pour augu10nlcr nos jouissances ct d iminuer nos dépense.-<. .A u~si les toasts altemant avec le.; chants miren t-ils l'entrain dans tous les cœurs ct lin•nt-i ls écoul er les heures très rapi(lemcn t. Nous DOU8 t roul'ion~ si bien que la confé r ~ n ce I'O la à l'unan imité un s ubside à ceux de ses membres qui sc rendra icllt à la réun ion canto·1alc. A 6 heures enfin, 111. Tl. ut~n nous fit ses 11tlicux. ct uou.; dit à tous au rcroir à celle-ci en mai prochatn. Nous rcgagnâm('s nos pénatrs le cteur gai ct 1li spos, résolus de mettre en pratique les sa~es con~e i ls reçus ct de uous vouer avec llll redo ublement de ferveur à l'arcom1J iissemcnt de noLrcnohlt' mission. )f. (;.-c.

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