No 07 l'Ecole primaire, 01 février 1885

pétwent coun:-nir à la Jc.unt>f~Se catholique. ~ous signalons le c 't parents rt anx au_Lontt>_s locale~, afin qu'elles reiJlent et at des mesures ]Jour 1 aHrHr. Jlfmc ANN~~E

NlJMÉRO 7. l. Février 1.883

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LIBRAIRIE H. TREMBLEY. CORRATERIE 4 - GENÈVE ~et·vicc intcrna~ional d e commission, réùuiL au minimum elu prix •J 111 concerne la librairie, le~ abonnements et corre~ ·out'l~our 1 . th l ' ~ , ••nee e§. JOurnau~ ca o uJues de tous les J•ays, --- TnforlllaLious. __ anct:Hs ct moucrncs. --.- O~tnagcs théologiques eL scientifiques.--- Dict -~-hncyclopétltes. --. Htslotrc. --- Géographie.--· Littérature.-- Phi ::ictc nccs. --- fnrlustnc. --- Beaux-Arts. --- Al·chitccLure. --- Constructio nages lll~tstr?s. --- Voyages.--- P ublications artistiques.--- Gravures -~~ pour ht bltotlwq,~es. populaires. ---Brochures pour la pt·opagaudc et lc.s --- Üt'ocme11LS d egltse. ---Statues et peintures religieuses.

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L'ECOLE PRIMAIRE ,.

BEVUE PEDAGOGIQUE PUDLIÉR SOUS LES AUSPICES DE LA.

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION --------------~ C~i~v~---------------

L 'ÉCOLE PRIMAIRE parait le ter et le 15 de chaque mois, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages.

Prix d ' abonnement, pour la Suisse, 2 fr. - Union postale, 2 fr. :;o Annonces, prix 20 cc.nt. la ligne ou son espace.

Tout ouvrage dont l'ÉCOLE PRilUJRI! recevra deux exemplaire5, aura droit à une annonce ou à un compte-renda, s'il y a lieu.

SOMMAIRE Education et enseigneme:at. - Les commençants. - N on• veau cours élémentaire de eom.ptabilité ))rtdiqoe. - En· seignemeot de la langue- «Jorre•pondanee. - Bibliogra• phie . - Variété!f.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l' àliteur, M. P. PJGNAT, secrétaire au .Département de l"Instruction publique, it Sion.

N• "'/.

Avis à nos abonnés.

Nous prions nos abonnés valaisans à l'École pri. maire (tant instituteurs lluïnstitutrices) qui n'ont pas ea. «!ore payé leur abonnement pour 1884·83, de profite-r de la réunion des t!onférenees qui doivent se tenir dans le courant de février à Grimisnat, N endaz, Rid· •les, Sembrancher, St-:naurit!e, pour verser le montant de leur dû entre les mains •les présidents on des vit!es. présidents des conférences. <Jeux-ci von•lront bien ensuite nous expédier les valeurs reçues avec le détaU tlu compte. <Je mode de procéder évitera à tous de :frai8 de p o ste et il simplifiera notre besogne.

En mars nous lancerons le rembonrs des abonnements qui n'auraient pas été ))ayésjusqn.'à fin février.

Les personnes qui doivent ent!ore des Cournitnres au St!t!rétariat •ln Dé))artt!ment sont priées de profiter de l a même f!il•constant!e pour s'en at!qmttt!r.

Nous 1·appelons que le montant dù pour sousc1·iption à l'Ecole primaù·e est de 2 fr. pour tous les- abonnés indistinctement. Toutefois, pour les instituteurs, comme nous l'avons déjà dit , est comprise dans ce chiffre la cotisation d'un franc qu'ils sont appelés à verser dans la caisse de la Société valaisanne d'éducation. La moitié de cette contribution concourant à assurer la marche de l'Ecole primaù·e) l'autre moitié est versée par l'éditeur de celle-ci dans la caisse centrale. Le rendement des comptes, dont il sera donné connaissance à la prochaine assemblée générale, entrera à cet égard dans des détails qui justifieront l'emploi des contributions payées. On se convaincl'a par là qne personne n'a encore emporté la caisse ni songé à. y faire un trou.

L ' ÉDJTEt'R.

Erratum. - Deux omissions se sont glissées dans la • val'iété • que nons avons publiée flans notre dernier nnmét·o. Nous tenons à les combler parce qur, si r Urs ne nuisent pas au sens de la pièct>, elles rendent celle-ci viciPnse au point de vnc Lles r ègles de la poésie.

Vers la fin dn moreeau, après ce vers, qui aurait llù sc trrmim•r par lle tLX: points : • Toi qui n'as qu'à chanter, viens jouer uree nou~ •

devait venir le sui\'ant, qui a -été omis:

• Bien pluB que tcJ conzcrl.~, ois ~au, uo3 joux sonltlonx ... •

Sion, l" Févl'ier

1885.

L'ECOLE PRIMAIRE

ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

-98gnement: c'est là, à proprement parler, interroger le(élèves, les examiner; 2o Ou bien vous les questionnez afin de les obliger à réfléchir sur les choses que vous voulez qu'ils apprennent, et de guider leur intelligence de manière qu'ils les découvrent, pour ainsi dire eux-mêmes; c'est là ce qu'on appelle enseigner par le dialogJe, méthode à laquelle quelques P.ersonnes, Pru:' imitation des Allemands, donnent le nom de methode socrat~que.

Nous allons d'abord traiter de l 'art de questionner en général; nous verrons ensuite ce qui concerne le double usage qu'on peut faire de cet art. . .

Relativement à l'art de questwnner en général, nous devons nous occuper: i o des qualités nécessaires pour bien quel3tionner, 2o de la manière de poser les questions aux élèves, 8° de la manière dont ils doivent répondre.

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cu pL·ésence des élèves; qu'il leur adresse tout haut des questions ; qu'll suppose des réponses, et que d' après ces réponses il modifie ses questions.

Quelques auteurs, entre autres Overberg, conseillent même à l'instituteur de faire cet exercice par écrit: nous croyons que ce serait pl'endre tt·op de peine, et qu'il suffit de le faire de temps en temps de vive voix.

C'est ainsi que l'instituteur se préparera à acquérir Je talent de questionner. Mais cette préparation génét·ale ne le dispense pas de faire une préparation particulière toutes les fois qu'il deHa interrogel' ses élè,·es sur des matières nomrellcs. En général, l'habitude des maîtres est de ne pas se préparer assez, et d' abandonner, pour ainsi dire, au hasard la marche de leur enseignement. Ils ont tort: cette marche doit varier presque à chaque classe, selon les circonstances et selon les dispositions (A s~tivreJ des élèves.

Des qualités nécessaires pour bien interroger.

Pour bien questionner, il faut avant tout avoir un esp1·itjuste, qui saisisse rapidement les véritables rapports des choses ; un esprit d'analyse, qui décompose facilement une question complexe en ses divers éléments ; un esprit de suite, qui sache enchaîner les interrogations par un lien logique; un esprit net,. qui aille nat~r~llement au fond des cho~es et !pli~ entre les détails sache dtstmguer ceux sur lesquels il faut mstster, ceux sur lesq~els il faut glisser, ceux qu'il est bon d'omettre.

La nature donne le germe de ces qualités précieuses; l'étude, le travail, la pratique fécondent le germe.

En second lieu, il faut avoir u;ne notion exacte et claire de l'objet sur lequel on interroge, de manière à l'embrasser tout entier comme d'un coup d'œil par la vue de la pensée. Il est pour cela indispensable que le maitre sache beaucoup plus que ce qu'il enseigne aux enfants ; c'est un triste interrog~teur que celui qui ne saurait pas rèpondre à ses propres questiOns plus et mieux que ne répond son élève. Un t el homme n'est; pour ainsi dire, plus un maître qui ouvre à la connaissance l'esprit d'un enfant, c'est un écolier qui fait répéter la leçon d'un autre écolier.

Enfin, il faut lme certaine facilité d'éloetttion pour donner aux interrogations le tour le plus convenable, en varier l'expression quand il le faut, et substituer rapidement, en cas de nécessité, une question à une autre.

L'instituteur peut acquérir cette facilité par l'exercice. Seul, dans le silence de sa chambre de travail, qu'il s'imagine être

CONSEILS AUX INSTITU'fEURS SUR L ÉDUCATIO~.

1

Pour accomplir dignement sa tâche, l'instituteur doit, avant tout, se tenir en garde contre deu.'l: défauts auxquels sont sujets beaucoup de maîtres, ~à quelque degré d'enseignement qu'ils appartiennent.

Ces deux défauts sont la routine et la satiété.

Il n e faut pas se le dissimuler: tous les maîtres ne deviennent pas plus habiles en avançant dans la carrière. Lorsqu'ils sont très-jeunes encore, mais qu'ils ont l'intelligence et l'amour de leur devoil', et que le sentiment des convenances les préserve des écarts d'un zèle inconsidéré, ils obtiennent quelquefois dans l'enseignement des succè,s auxquels, devenus plus âgés, ils ne peuvent plus atteindre. Est-ce parce que l'enfance ressen,t naturellement plus ·de sympathies pour les jP.unes maîtres, ou bien est-ce parce que, n'ayant pas encore éprouvé de déception, ils attaquent les dillicultés avec une ardeur d' espérance qui échauffe tout ce qui l es entoure, et qui, plus tard, se refroidit en eu..'<, et par suite autour d'eux? Quoiqu'il en soit, ce fait est remarquable ; et plus d'un instituteur, en parcourant une longue carrière, r econnaît avec regret que les premières années de son enseignement ont été les plus belles.

Ce regret on ne l'éprouverait probablement pas si, veillant assidCtment sur soi-même, on avait su sc préserver de la satiété et de la routine.

La routine, dans ce qu'on appelle les emplois, n' est presqtte

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jamais un très grand mal ; quelquefois même elle est un bien: en dispensant l'employé de réfléchir, en réduisant sa tâche à une opération presque mécanique, elle lui en épargne l'ennui et n e lui en laisse que la fatigue; or la fatigue use beaucoup moins que l'ennui. La tâche d'ailleurs n'en souffre pas, parce qu 'elle ne consiste guère qu'à appliquer continuellement le même procédé à des cas semblables, ou pour le moins analogues. Mais, dans l'enseignement, l'intelligence et l'observation doivent sans cesse être mises en jeu; la routine expose à de perpétuels contre-sens, et elle est cl 'autant plus pernicieuse que, favorisée, comme c'est l'ordinaire, par l'amour-propre, elle se fait musion à elle-même, et vouclrait que l'on vît en elle un prodtùt combiné de l'expérience et de Ja raison.

La satiété, dans un maître, est plus dangereuse encore; j'entends par là l'ennui, le dégoût même qu'éprouvent certaines personnes à tracer sans cesse le même sillon, ce qui est pourtant la condition imposée à tout homme, quel que soit le genre de son labelli·. Quel malheur pour les enfants d'être confiés à un homme qui est las de son métier, et, par une suite nécessalt·e, aigri contre sa tàche et sinon mal disposé pom les élèves, du moins indifférent pour leur progrès! Comment leur aprendra-t-il à aimer leur devoir, lui qui porte impatiemment le fat•deau du sien ?

En outre, si l'instituteur veut travailler av-ec succès à l'éducation, il se garantira avec soin de ces préjugés et de ces habitudes crui, dans les écoles de tout genre, l'annulent au profit de l'instruction. En général, dans les écoles primaires, comme dans les colléges, il s'en faut de beaucoup que l'éducation ait autant de succès que l'enseignement. L'enseignement, en effet, sous un maître habil e, y réussit presque toujours; et c'est surtout parce que l'émulation y jette sa flamme et que les succès l'alimentent.

En général, ces succès n'exercent pas une mauvaise influence sur le cœur de l'élève: il est très rare cru'ils produisent l'orgueil, parce qu'ils sont vivement disputés, chèrement achetés, entre.! coupés de fréquents revers; et comme à cet âge on ne sait rien cacher, si. ce funeste sentiment venait à se produire, les camarades en auraient bientôt fait justice.

L'instituteur eonsciencienx ne se laissera pas entraîner par cette errem· des parents, il conservera à l'édu cation sa véritable place, c'est-à-dire la première.

Suit-il de là que, pour donner cette bonne éducation, il doive étudier péniblement les règl es ? · ~on; pour réussir dans ceLte œuvre très peu d'études spé~

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iOl-

ciales sont nécessaires. Les qualités qui font l'honnête homme et l'homme de sens, font l'habile directeur de l'enfance. Cette raison éclairée par laquelle on sait sc conduire soi-même dans les diverses épreuves de la vie suffit, et au delà, à diriger des intelligences naissantes; et pourvu qu'à cette r aison éclairée l'on joigne de l'énergie dans la bonté et de la douceur dans le caractère, il ne faut rien de plus.

Ainsi donc, pour un maître, toute la science de l'éducation se résume dans ces deux mots: aimer son devoir et avoiL· dll bon sens. Tout découle de là: l'amour du devoir donne les vertus de la profession, et le bon sens en éclaire l'exercice.

A qui n'a pas une raison droite les préceptes n'ap~rendraient rien; car ce n' est guère sm le fond même d~s p_receptes que l'on peut douter ou errer, mais sur leur apphcatwn, laquel~e est sujette à mille appréciations diverses, et même à de con.tinuelles exceptions. Vouloir réduire en équations et en theorèmes cette science, qui est tout intime ct qui s'applique bien plus souvent avec spontanéité qu'avec réflexion, c' est tenter une amvre absurde.

L'instituteur maintiendra l'observation de ces r ègles par une exacte surveillance.

Le mérite d'une exacte surveillance, c'est de s'étendre à tout sans devenir gênante, et de ne se reposer jamais, s~ns cependant se faire trop sentir, et aussi sans se montrer déftante; car c' est induire les élèves au mal que d'avoir l'air de les en supposer capables. Mais elle ne doit négliger aucune précaution, même lorsque l'excellente conduite des élèves semble les rendre toutes superflues; car compter sur leur bon sens, sm· leur persévérance même sur leur honn eur et sur leurs pr omesses, c'est ) t. supposer que leur éducation est achevée et que lem: curac .e re est formé. C'est les tenter, ce qu'il n'est jamais permts de fa1re.

La discipline, ainsi aidée par l:t surveillance, dcvr~, san~ descendre à d'inutil es minuties, s' étendre à tous les détruls qm peuvent importer .au bon ordre .. Sageme?~ établie_, fortem.en~ maintenue volonta.trement acceptee, elle dmgeratont, pour amst dire sans ~e montrer. La machine fonctionnera comme d'ellemêdte sans qu'il y ait autre chose à faire que d'huiler les ~n­ grena~es de temps en temps .•T'ai dit volontairement acceptee j elle l'~st prcscrue toujo?I's quand ?11 sait s'Y: p~·e~dre. ~~s élèves que l'on accuse d'etre ennemts de la dtsctplinc, l aunent, au ~ontraire. S'ils s'aigrissent, c'est quand on .lenr. commande J)OUr commander, pour faire bieu voit· qn' on a 1 empn·c sm· r nx.

i03 :10~

Personne n'aime à sentir le joug sur ses épaules, pas plus les adolescents que les hommes: mais on se plie volontairement à la discipline, quelque exigeante qu'elle soit, lorsque, comme la loi, s'imposant également à tous, elle se manifeste et s'applique, comme la loi, sans irritation et sans caprice.

En coûte-t-il beaucoup, par exemple, aux élèves en r écréation pour observer tout à coup le silence au premier coup de la cloche ? Lenr est il bien difficile, quand, par erreur, un reproche qu'ils ne méritent pas leur est adressé, de se taire et de réserver leurs réclamations pour un moment plus favorable?

Non. Quand ils se sont une fois pliés à ces bonnes habitudes, ils s'y conforment ensuite instinctivement. Mais si on leur en fait la recommandation d'Lm air dur et d'une voix menaçante, ils s'irritent, parce que tout ce qui a un air de persécution les effarouche. Autre est à leurs yeux le maître qui veille avec soin au maintien de l'ordre, autre celllÎ qui al'ajr de les guetter pour les surprendre en faute; celui-ci, à leurs yeux, est un ennemi: tout contre lni semble de bonne guerre; le cœur, ou du moins l'esprit, se remplit de malice, et nécessairement l'éduBARRAU. cation souffre.

Les eonunençants.

(Suite ct fin .)

Oui, il est difficile, lorsque tous les degrés sont réunis, d'occuper constamment et utilement les trois divisions; mais difficile ct impossible n'ont jamais été synonymes. Et puis, si vous avez tons les enfants réunis, on n'exige pas de vous des résultats aussi brillants que si vous n'aviez que des élèves de même force. A l'œnvre donc; faites de votre division inférieure une pépinière de bons sujets pour la division intermédiaire. Soyez assuré que les résultats les plus réjollÎssants seront la récompense de vos pciues. , Dans la plupart de nos écoles, les cours ne durent que sb: ou sept mois; raison de plus pour qu'on ne fasse pas perdre le temps aux plus jeunes écoliers. Vous vous plaignez de la fàcheuse influence du patois; eh bien, des le début, prenez-le hardiment par les cornes; commencez les exercices de langage, et continuez à en faire tous les jours, ne fût-ce que pendant un quart d'heure. Mais donnez-vous la peine de les préparer, si vous ne voulez pas vous exposer à perdre le temps.

Et comme la turbulence des enfants demande que les exercices de la classe soient yariés et pas trop prolongés, il est bon

et même nécessaire que les leçons d'écriture et de ?alcul ~ne­ cèdent aux leçons de lecture, de manière que les éleves soient tenus en haleine et n'aient pas le temps de s'ennuyer.

Toutefois de même qu'un arc toujours bandé perdrait bientôt son éla~ticité de même les enfants, s'ils étaient sans cesse astreints à un tr~vail sérieux, finiraient par éprouver. une ~er­ taine lassitude, qui paralyserait vos efforts et rendr8.lt sténles vos meilleures leçons. Quand don~ vous remarq~er~z q:ue vos élèves sont fatigués, que leur attentw_n est émoussee, I~Vltez-les tous grands et petits à se lever et a chanter une pettte chanson ::rue vous leur aur~z enseignée. Ce sera P.our eux un~ belle et utile distraction; ils se remettront ~nsmte an travail avec une nouvelle ardeur, et les quelques mmutes employées à cet exercice ne seront pas perdues. Malheureusement le chant co,~­ tinue à faire le pied de grue devant la porte de ?ea~coup d ecoles· il réclame en vain la petite place que lm assignent les ' . . programmes des écoles prlillarres. , . . .

On me pardonnera s~n~ doute de n ~v.o~r e~cor~ nen dtt de l'enseignement de la religiOn dans la diVI~wn mf~neure. Je ne croyais pas nécessaire d'insister sur ce pomt, car ~e n~ suppose pas qu'il y ait des instituteurs assez peu consciencieux pour négliger une matière qui doit passer avant t?utes les au~res. Je me bornerai donc à rappeler ici que cet ensmgnement dOit comprendre i. les prières ordinaires du chrétien; 2. quelques ~o­ tions élémentaires de catéchisme; 3. les récits les plus faciles de la Bible, tant de l'ancien que du nouveau Testament.

Avant de terminer cette causerie, je voudrais encore att~er l'attention de MM. les instituteurs sur un procédé plus ou moms injuste, dont les petits enfants sont ~eJquefois. victimes. On prévoit que M. l'inspecteur fera .s~ '!1S1te au ~!~OIS de ~!lars ou d'avril et l'on sait que c'est la diviSIOn supérieure qu1 devra, en gra'nde partie, faire les frais de l'ex~en. En conséquence, on ne s'occupera, sérieus~ment du molfls, que des élè~es les plus avancés ; on leur corngera les dev:mrs, on leur expliquera les leçons, on leur fera dictée sur d1ctée; en un m?.t, on .se donnera mille peines pour les dresser de telle sorte qu ils P~Is­ sent mettre bien en relief l'habileté de leur maître. ~bs~ractio!1 faite de l'intention, ce zèle serait digne d'éloges, s'Il s'eten~rut à tous les enfants et s'il ne ressemblait pas à un feu de paille.

Mais, outre qu'il fait commettre une injustice. à.l'é~~rd. des ~n­ fants qu'on néglige en faveur de quelques. priVIlégies, il. ~riVe souvent qu'il languit et même meurt aussitôt après la VIsite ùe

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- iüa - -

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M. l'inspecteur. Bientôt, en effet, les élèves trouvent leur mnttre beaucoup plus accommodant sur le chapitre des leçons, des devoirs et des absences ; et les plus malins finissent par découvrir que le pur dévouement n'était pas l'unique mobile de ses actions.

Les instituteurs qui changent fréquemment d'école ou qui prévoient qu'ils n' enseigneront plus dans la même commune, sont surtout exposés à laisser croître cette ivraie dans leur jardin.

• Mon successeur s'en tirera comme il pmuTa, • dit-on. Assurément, il s'en tirera comme il pourra; mais quelle terrible besogne vous lui préparez ! Et quelle bonne opinion il aura de votre dévouement et de votre savoir-faire!

Ainsi donc, soignons de notre mieux les petits enfants ; notre devoir d'instituteur et l'intérêt de l'école que nous dirigeons le H. demandent.

]iutti Joseph, à Sion.

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Doit _!8Sii

1

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Janv.

Févr.

Mars Avril Mai Juin Jtüllet Août Sept.

Octob.

Nov. Déc.

NOUVEAU COURS ÉJ.JÉMENTAIRE

1886

DE COMPTABILITÉ PRATIQUE.

Janv.

1

2 5 7 10 12 15 18 20 22

1

Fr.

1

AToir

C. IJ

25 5 chars de chaux à 5 fr.

12 m. cubes de pierres à 50 f. 600 300 plantes de bois à 10 fr. 3000 Reçu en compte 20 k. de café à 2 fr.

40 5 m. de drap à 10 fr.

50 40 50 k. de sucre à 80 ct.

c.

j ;

72 140 180 M47

1

3500

Reçu en compte

60 k. huile à fr. 1 20 24 20 caisses allumt'ttes à 7 fr.

27 Reçu en compte 28 600 caisses emballage 30 c.

Fr.

100

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200

f

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3800

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3}7

1 Sol de débiteur

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(Suite.)

Grand-Livre..

M. Blanchoud Jean, à Sion.

1.

DoU. 188:i 1

Janv.

Févr.

Mars Avril l\fai Juin Juillet Août Sept.

Octob.

Nov. Déc.

1

1

Fr.

2 200 k. de farine à 36 fr.

5 600 » 36 • • 7 Reçu en compte

72 216

10 Héparations au moulin 12 iOOO k. de polente à 30 fr.

15 Reçu en compte 18 Sa note 20 10 sacs de farine à 34 fr.

22 30 sacs de farine à 34 fr.

24 Reçu en compte 27 10 sacs de farine à 34 fr.

28 Reçu en compte

84 300

j C.jj

Doit.

c_

;

340 1020 1000 500 "1968

2372 1 Solde débiteur

1

200 68

1886

JanY.

Fr.

200

340

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1-1

M. A nt. Cabrin, relieur à Sion.

3

.

A voir-

1885 1

1

1

Janv. 2 Févr. 5 Mars 7 Avril 10 Mai '12 .Juin 15 Juillet 18 Août 20 Sept. 22 Octob. 24 Nov. 27 Déc. 28

20 m. de drap à 10 fr.

8000 cigares à 03 cent.

1600 k. de fonte à 20 c.le k.

Reçu en compte Un habillement complet 2 k. de chocolat à 2 fr.

25 moutons à 18 fr.

1 paire de souliers Reçu en compte 6 paires de bas à 1 fr.

Une voiture Reçu en compte

Fr,

i Sollle débiteur

F1·.

650 65 4 450 16 500 6 368 1669

.Janr.

C. l

200 240 320

18S6 1

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Avoir•

880 1530

-

139 1

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1.06 ·-

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M. Joseph -Alh1·ecld1 à Sion.

Dit 0 • 18815

Janv.

Févr.

Mars Avril Mai Juin Juillet

2

t couteau

5 18 m. de toile à i fr.

7 ! tonneaux de pétrole à 54 f. io 25 k. macaronis à 40 cent. i2 1 sécateur 15 Reçu en compte 18 800 litres de vin à 60 cent.

Ao11t 20 1 chapeau Sept. 22 20 k. de laine à 4 fr.

Octob. 24 4 k. de riz à 50 cent.

Nov. 27 Reçu en compte Déc. 28 Réparé une table

i Solde débiteur

Fr.

1~

18 i08 iO 3

480 8 80 2

HO

550 6

57

717

1886

Janv.

1 Fr..j 1c.JI

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Enseignem.ent de la langue. , ~ous avons prom~s d'entr~tenir nos lecteurs d'un ouvrage d ecole, dont }[. Truclet e~t 1 auteur, et qui est adopté pour les écoles ~o~munales de !a y-Ille de Paris. Ce manuel, arrivé déjà à ~a ~68 edition ~ ce qm dit assez son succès et son mérite- est mtitulé : Prem~ers exercices d:orthogrfli{Jhe introduction à l'etude de _la gram_maire. En attendant que ~ous lui consacrions une notice spéciale et le fassions mieux connaitre voici un ar_tïcl~ que n~us lui empruntons et qui permettra déjà de se frure Idée du hvre et de la méthode préconisée par l'auteur. , L'orthographe comprend deux parties bien distinctes: l'orthographe d usage ou des mots, l'orthographe des termituzi11ons ou des règles qu'il ost nécessaire d'étudier d'abord séparément. '' Ce. premier point ~tabli, examinons par quelle orthographe il convient de fane commencer l enfant. Pour cela il suffit de rechercher: :1. • Quelle est celle qui est le plus Il s~ portée· ~·.Quelle est celle qui s'enseigne lo plus f;cilcment et avec le plus de. sucees; 3• Celle qu~ est la plus utile, la plus nécessaire au grand nombre · 4• Celle qm exerce et fixe mieux l'attention l'élément si essent ieide tout pr,ogrès dans les études. ' • L'attention, dit 111. le baron de Ger ando, dans son Cours normal des

Instituteurs, remarque, obscn'e les objels; elle les frappe, les saisit, les enveloppe, les pénètre : elle y verse la lumière. - L'attention est l'œil de respf"it . • PARALLÈLE entre l'o1'thogmpl~e 'Usuelle et l'orthographe grammaticale. i• L'étude de l'ortho~raphe des mo ts est faeile, à la portée de tous les enfants, puisqu'elle n'exige qu'un pe!]. d'aLtontion; ils peuvent la commencer dès qu'ils savent lire.

L'étude de la Grammaire ou des r ègles, au contraire, est pénible pour l'enfant ; elle exige de sa part une intelligence développée: il ne doit la commencer qu'après y avoir été préparé par l'étude de l'orthographe. !• On peut enseigner l'orthographe des mots facilement et avec succès, môme aux enfants les moins intelligents, ct leur donner de bonne heure l'habitude du travail et celle non moins nécessaire d'observer-, de comparer·, dcjt1ge1'.

L'enseignement de la Grammaire, au contraire, est lent et difiicile, ct les résultats en sont souvent fort douteux, pr écisément parce que les élèves n'y ont pas été suffisamment préparés. s• Une letLre de plus ou de moins, une lettre pour une autre, peuvent changer la signification d'un mot, empêcher de comprendre le sens d'une phrase, être une cause d'erreurs reg,·ettables, quelquefois même de procès. n est t oujours facile, au contraire, de saisir la signification d'un mot, le sens d'une phrase, lorR même que la règle du pluriel n'est pas observée.

4• La copie des mots, présentés par séries, oblige l'élève à les analyser en quelque sorte, sous le rapport des éléments dont ils sont formés (syllabes ct lettres); elle l'habitue à un véritable travail de décomposition et de rccomposition qui exerce très avantageusement son attention sans cependant la fatiguer.

L'étude de l'orthographe des règl es n'a point cet avantage au même degré; elle ne fixe l'esprit de l'enfant que sur la terminaison des mots, et non sur la partie princi pale, l e radical ; elle n'exerce son attention que d'une mauièrc insuffisante, sans lui donner l'habitude de bien voir, de saisir, de retenir les choses.

Il est donc rationnel de commencer par l'orthogrnphedesmots. Sans eux, d'ailleurs, les règles seraient sans objet; car, pour être comprises, il faut qu'elles soient appliquées à quelque chose: or, ce quelque chose dont la connaissance doit précéder celle des règles, ce sont les mots, véritabl es matériaux de la langue, qu'il importe de rassembler, d'étudier et de classer nvant la construction de l'édifice.

Atetr-es raisons e1~ faveur de l' orthogrtJphe d'usage. n ost encore d'auta nt plus nécessaire de commencer par l'orthographe usuelle que ln Grammaire ne l'enseigne pas et que le dictionnaire ne sauraiLla communiquer il de jeunes enfants généralement peu capables de s'en servir. Cc n'est pas non plus en lisant, en lisant même beaucoup, que les élèves acqlrièrent suffisamment la science des mots; d'abord, parce que l'esprit vif ct mobile de l'enfant ne lui permet pas, lorsqu'il lit, de remarquer la vraie manière de l es écriœ ni de la graver dans ~a mémoire; ensuite, parce quf\ les livres réunis d'une école primaire sont loin, en général, de renfermer tous les mots usuels. Il importe cependant qu'il les ait vus })Our pouvoir l es écrire, et même qu'il puisse les revoir souvent et dans un ordre méthodique; pom que sa mém.oil·e en r etienne l'orthographe.

!08 Qu'on 11e dise pas, du reste, que l'orthographe d'l!sago puisse s'apprendre par l'étude soule de l'orthographe des règles. La pratique prouve qu'il en est rarement ainsi. Examinez attentivement l'enfant à qui l'on donne par exemple, pour devoir des exercices où il doit retrancher ou ajouter des s, etc. Occupé exclusiYement de l'application de cette règle, il ne donne son attention qu'à ln terminaison des mots; il n'en examine ni le commencement ni Je corps ct ne s'y croit mtlme pas obligé. Aussi copie-t-il mal beaucoup de mots, surtout ceux qui renferment des lettres muettes, des consonnes doubles, les sons è, eu, ô, in, an, un, on, dont chacun peut s'écrire de plusieurs manières.

Enfin, l'orthographe de la plupart des mots usuels est plus difficile à retenir qu'une règle d'orttwgraphe relntiYe; celle-ci est sans cesse rappelée aux élèYeS par les applications qu'ils en font jOLtrnellement; rien, au contraire, ne leur rappelle l'OI·thographc bizarre de tant de mots. Encore une fois, il est do la plus haute importance de faire écrire cles mots de bonne heure et dans un ordre qui en facilite la copie ct la mémoil'e.

(A suivre:)

(Jerrespondanee.

Nous recevons dn district de Martigny la correspondance qu'on va lire et dont nous remercions l'auteur, qui est un ancien régent, ct actuelll·mcnt président de commune: .

L'étranger qui parcourt nos riantes vallées s'émeut devant le tableau qu'elles lui présentent; il s'arrête pour jouir quelques instants de l'air de prospérité répandu sur tout ce qui l'entoure, mais se prend parfois à eoupirer en faisant de triBtes réflexions.

Que YOit-il en entrant dans mainte maison villageoise? Ln malpropreté qui s'est emparée des bancs, des tables et des autres meubles; la lumière qui n'arrive dans l'intérieur que décomposée par Ju crasse qui recouvre les vitres des fenêtres. Dans ces réduits sombres ou enfumés, végètent des myriades d'enfants, qui y sont relégués au grand détriment de leur santé.

La vie commence pour l'enfant au foyer paternel, sur les hanc~ de l'école, et ce que lui enseigne la parole du maUre est la base do son avenir.

Intéresser les enfants est un moyen de développer leur intelligence, ct de leur faire faire chaque jour un pas de plus, en ra!Jitnant leur zèle et leur ardeur. C'est surtout à la jeunesse qu'il importe d'inspirer de bonne heure le gollt de J'ordre et de la propreté, car l es habitudes contractées dans l'enfance se conservent toute la vie.

Un bon instituteur ne saurait trop Teiller au maintien de l'ordre ct à la distribution exacte du temps. Sans ordre, point de progrès, point d'éducation possible. Dans une école où l'enseignement est mal ùirigé, fnal combiné, où les élèTcs ne sont P!lS constamment occupés, la. discipline souffre, l'instruction est lento et l'éducation morale sans force.

-, Que les instituteurs varient les occupations de telle sorte que les enfants naturellement enclins à se fatiguer des mêmes leçons ne sentent jamais la monotonie du travail. Gardiens de l'innocence, ils sont responsables de la santé morale et physique des ôtres qui leur aout confiés.

Que les maîtresses d'école sachent aussi s'élever à la hauteur de leur mission 1 qu'elles ne perdent point de vue que l'avenir de bien des ménages, que le bonheur de bien des familles dépendent de l'intelligence qu'elles mettront dans le double enseignement qu'elles sont appelées à donner.

Garçons et filles deviendront ~;rands, ils seront ce qu'ils ont ét-é fai.!s. Ceus

-fŒ} qui auront été habitués à être rangés dans leurs vêlements, le seront dan;; )cnrs de~~ur~s ~~ en to~t cc qui les entoure. Au contraire, ceux qui auront été négliges. n 1 ecole, Iront promener dans le monde leur ignorance et leurs mauvais penchants.

L'instruction est sans contredit un de!! buts que doit atteindre l'instituteur; elle fait des gens cultivés, parfois même des savants· mais l'éducativn morale seule forme des citoyens. E11 exerçant cette imp~rtante ma,.istrnturc, J'instituteur doit inspirer de bonne heure aux enfants l'nmo"ur du travail, le goût de l'ordre, la tempérance, l'économie, le rc~pect filial la soumission aux autorités eL aux lois. ' Eug. R. ~

Bibliograplaie.

Le :Manuel d'instruction civique de M. le Conseiller fédéral NUMA DROZ. (Suite et fln.)

Si, d'un autre côté, nous étions législateur, nous dirions: croyez cc qu'il ' 'OUS plaira de croire; mais assistez une fois par semaine aux instructions qui se font à l'é~lise, et ccl'taincmont que les leçons que vous y entendez ne nuiront ni aux mtérêts de votre famille, ni à ceux de la société et de l'Etat.

Bien des gens, barbus ct imberbes même, qui ne croient .à rien, croiraient peut-être insensiblement ù. quelque chose, ct tout le monde, même les hon· uêtes gens, s'ent rouveraien L de mieux en mieux, car c'est ordinairement parmi les individus sans croyances que sc recrutent les citoyens les pl us mauvais et les plus dangereux: méfiez-vous souverainement des gens qui ne croient à rien.

Nous admettons que la liberté du mariage s'étende lt tout citoyen, riche ou pauvre; mais la grande majorité des personnes sensées n'admet pas que Je m~me privilège soit accordé aux gens dont la conduite fait prévoir quo le mariage aura des suites regrettables, et pour eux, et pour autrui. Le mariage n'est que trop souvent l'effet d'un caprice, d'une passion éphémère.

Les enfants qui naîtront seront, ou mal élevés, ou abandonnés, et tomberont d'une manière ou d'une autre à la charge de la charité publique. Tout ci· toyen a le droit de naitre, sans doute, mais personne ne le demande, et beaucoup voudraient ne pas être nés.

Si ln loi retient dans le néant des créatures qui seraient malheureuses att soleil, elles ne deVl'ont ccrtc.q nourrir qu'une profonde reconnaissance pour le législateur qui leur aura épargné un malheur, lequel leur ferait maudire l'existence. Il y a, il est vrai, des pénitenciers, des maisons d'asile, et s'ils ne suffisent pas, ou en créera d'autres et le contribuable payera. Mais cette théorie, traduite en réalité, peuplera le monde de mauvais sujets et de malheureux de tous genres, qlli feront les délices de J'autre partie du genre humain. Cette façon hardie de légiférer est en outre une sorte d'acheminement vers le socialisme, que l'Etat condamne, tout en se faisant socialiste à aon insu.

Avec ce fatras de libertés, le bonheur des honnêtes gens sera toujours subordonné au bonheur des chenapans: ceux-ci jouiront tt ceux-la souffd· ront. Il semblerait que c'est tm crime d'être ho11netc! Quelle logique c~ quelle philosophie!

-

-HO~

Nous applaudissons des deux mains à cett3 disposition de la loi qui rend l'instruction obligatoire. L'atmosphèrè d'une école chrétienne be saurait avoir qu'une influen.ce favo~able sur l'espr~t e~ le .cœur d'~n. enl~nt qui, sws elle deviendrait peut-etre un homme mutile, Sl non nmsiblc a la société. Pa~ l'école, l'enfant pauvre peut devenir un citoyen que le pays s'honorera de posséder: témoin, le cardinal Schinner.

Mnis si l'instruction est obligatoire, elle n'est certainement pas gratuite pour tout le monde. Les maisons d'école, leur mobilier, le traitement des instituteurs etc. exigent des débours f.tits par des caisses qui probablement ne s'emplis;ent pas d'elles-mêmes, mais en puisant dans la lJOurs.e des contribuables. L'instruction n'est donc gratuite que pour les gens qm ne possèdent absolument rien. Mais il ne faudrait cependant pas s'en plaindre, attendu que la société même est app.elée à retirer le plus grand avan~age de cette gratuité en cc qu'elle d1mtnuc le nombre des mauvaiS SUJets qu'clio améliore ~eux qu'elle ne peut entièrement corriger, ct qu'elle peut donner des hommes éminemment utiles au pays.

La tendresse outrée de certains législateurs pour messieurs les assassins nous stupéfie. Nous ne sommes pas, avec énormément de gens, partisan de la peine de mort, et les meurtrie~• mêmes sont do notr~ avis; ils v~ nt même plus loin que nous, attendu qu'lis se font eux-mèntes JUges et executeurs, tandis que nous n'accordons qu'il un tribunal légalement constitué, et composé d'hommes intègres, le droit de juger et de condamner, et que l'office d 'exécuteur nous l'abandonnons au bourreau, qui opère sur des monstres exécrables tandis qu'eux opèrent sur des innocents. Mnis si, par un changement br~sque d'idées et de sentiments, messieurs les as~assins de':iennent sincèrement philantropes, noWI demandons à grands ens ct. avec rnstanee l'abolition de la peine de mort, ct nous voterons avec eux st le p~uple est eol!Sulté · le maintien, d'ailleurs, de cette disposition légale, n'aurait plus sa raison d'être, vu que les malfaiteurs seraient convertis.

Il y aura toujours des criminels, mais le nombré e~ sera plus grand si la peine de mort est abolie. N'avons-n?us pas vu, depuiS ~8?4, le n?mbre des crimes augmenter dans une proportiOn effrayante, et dumnuer dune façon notable celui des partisans de l'abolition. L'assemblée fédérale ne s'est-elle pas émue de cette recrudescence de crimes, en abandonnant aux cantons la faculté de rétablir la peine capitale dans leurs codes ; plusieurR Etats ont usé du droit qui leur était accordé, ct tout b. coup les crimes out été moins fréquents.

La réclusion perpétuelle, ou pendant une durée déterminée, n'est pas, pour la société, une rarantie suffis!'-nte. Le malfaiteur peut s'évader, commettre de nouveaux crimes en y aJoutant peut-être de sanglantes vengeances contre les témoins, ou autres personnes, qui auraient contribué à sa condamnation.

• L' abotitîon de la peine de mort, disait, il y 11. quelques années; un hom· me éminent est la condamnation à mort des honnêtes gens. • Lequel mérite donc 1~ plus de pitié, de la victime honnête et innocente, ou de s.on meurtrier? Puisqu'il faut que l'un meure, lequel condamnerez-vous, l'mnocont ou le coupable? Si l'on vous présente Jésus et Barabbas, délivrerezvous vous aussi cc dernier? Des personnes expliquen~ cette ine:cpliquabls tenfuoesse de edtte manière : • Les partisans acharnés de l'aboli Lion craignent sans doute pour eux-m~mes, ou pour quelqu'un des leurs, l'application de la peine. • Mais comme les raisons assez puissa~tes en fave.ur de leurs intéressants protégés, font défaut, nous leur conseillons d &· j.outcr â leurs arguments spécieux le suivant, qui va11t lijcn le~ autres :

- H i ·c L'oi.sivcté étant la mère de tous les vices, !l vaut mieux qu'ils fassent c-ela que nen du tout, ou de la propagande qui nous ferait échouer dans des élections.• Si ces singuliers philantropes étaient menacés d'expirer sous le• coups de ces tigres humains, leur amour pour ces aimables gens ne se modifieraitil. pas d'un~. façon notable? Si ces législateurs aux entrailles de mère voyaient ce qu Ils ont de plus cher au monde tomber sous une main meurtrière pourr&ient-ils s'empêcher d'infliger eux-mémes la peine du talion à celui qui viendrait de les frapper aussi cruellement dans leurs affections ? Et s'ils ne leu~ appliquaient pas la loi de Lynch, se sentiraient-ils l'envie ou la force d'mtercMer pour l'assassin? Leur exaltation en faveur des per!IOnncs de cet acabit n'aurait-êlle pas reçu une douche singulièrement rat:I;aîcbis~ante? Ah.! Il est singulièrem~nt plus aisé de supporter les douleurs. d autrui que les SlCnnes propres, et lon p11.rdonnc plus facilement au bourreau de son prochain qu'à celui qui nous frappe 1N'a vons-nous pas vu en Suisse ct. ailleurs, de chauds partisans de l'abolition de la peine de mort ct des châtiment.~ corporels bien mérités, infligés à certains délinquants sc provoquer en duel, se battre avec des armes homicides s'administrer fo~ce horions, à ~itre de manifestation solennelle de leurs idées humanitaires?....

Quelle plaiSante contradiction!

Le précepte biblique • Tu ne tueras point • a été inscrit dans la loi divine. pour ga~antir ~a sociét~ contre les égorgeurs, et non à l'adresse de la luslice humame qu1 la protege contre les émules de Caïn. C'est aux meurtriers que le précepte biblique s'adresse, et comme le texte a vieilli il faut aujourd'hui lire • 1'u n'assassineras point. • Moïse, le législateur 'inspiré de Dieu, n'a-t-il pas ordonné maintes exécutions? Et comme la loi divine n'Il: pas ~nc?re été .révisée, les success~urs de Moïse,. en matière pénale, sont aujourd hm les tribunaux. Jésus-Chnst, l'homme JUSte, le philantrope par excellen~c, n'a-t-~ p~s dit: • Cel~ qui se servira de l'épée périra par l'épée. • D autres ettatwns prouveraient encore que la J'ustice humaine a le droit d'infliger la peine de mod aux grands criminels et l'opinion ainsi que l'exemple des personn&ges cités, a plus de poids qu~ des déclam~tions odieuses et ridictùes à la Cois, n'aboutissant qu'à l'encouragement au crime: Si le~ crr~ur~ ju~iciaires .ont été fréq~entes. autrefois, il ne s'en parle plus auJourd h1.u, et 11 faudrait remonter b1en lom dans les annales des tribunaux pour en t~ouver un exemple. Les erreurs judiciaires, fréquentes pendant la barbane du moyen-âge, ne sont plus possibles de nos jours· d'ailleurs les exécutions capitales n'ont lieu que lorsqu'il n'y a pas l'om~ bre d'un doute sur l'identité et la culpabilité du condamné et qu'il n'existe aucune circonstance atténuante en sa faveur. ' Plus la religion et la morale auront d'empire sur la société· plus on ré· primera le vagabondage, la fainéantise, la débauche, moins les sentences capitales seron.t ~é«j:uentes; m~~ pour arriver à un résultat aussi réjouissant, ne déchr1stiarusons pas l ecole, et ne persécutons pas trop l'Eglise: c'est là le meilleur moyen d'allolir la peine de mort, de faire tomber la loi en désuétude faute de cas entratnant son application.

On admet, et c'est justice, la représentation des minorités au sein du pouvoir législatif; mais on leur refuse ce droit, quant au pouvoir exécutif afin que l'exécution des lois ne souffre pas de retard. Un homme d'honnew! saura toujours faire exécuter la loi qu'il aura combattue et une masure ~age, mais tardive, est en tout cas préférallle il une décision p;ompte, mais inJuste. Nous en avons un exemple dans les évènements qui, dernièrement ont amené \m e intervention fédér ale dans les affaires du Tessin. Si l'élè~

-

112

nlCIÜ ~odéré

était ~1lus fort~ment représenté au sein d~ conseil exécutif de la natlon, la question aurntt pout-etre reçu une solutiOn 1>lus pacifique ct plus satisfaisante. Ce que M.Droz dit de l'avantage des deux Chambres l>cnt donc parfaitement s'appliquer nllSsi au pouvoir exécutif, car - de la dis. cussion jaillit ln lumière, ct celle·ci nous empêche de nous fourvoyer.

c. w.

VARIÉTÉS. LE BILAN G-ÉOGRAPHlQUE DE 1/ANNÉE i884-.

Nous croyons utile de reproduire l'article suivant pour familiariser les instituteurs avec les conquêtes et les annexions faites par diverses puissances pendant l'année dernière et qu'il est bon de connaître surtout pour l'enseignement de la p;éogt·aphie. Nous empruntous ce résumé à une excellente publication intitulée: l'Education (de Paris).

EuROPE , - · La challse aux colonies, plus ardente encore que l'an dernier· les guerre~ qui en sont les conséquences, en Chine, au Tonkin, il Madagas~ car, au Maroc, nu Soudan; les annexions françaises, espagnoles, anglaises ct même allemandes; los Conférences de Berlin ct de W ashin~ton, enfin l'annexion du Brunswick à la Prusse et l'adoption du méridien initial uni· que, tels sont les principaux faits b. porter au comp te de l'année défWlto

:1884.

La chasse aux colonies est encore la principale caractéristique do cette année; elle ~·est rlllgmentée de toute l'âpreté que sait mettre le })rince de Bismark dans ses projets. Dieu Touille qu'elle continue à se produire sans dégénérer en une guerre entre los chasseurs eux·mèmes, je vcu.x dire entre les nations européennes qui son~ les plus ardentes à cc jo tl dangereux 1 Cc que c'est que les biens de ce monde! On n'en jouit qu'en souffrant lT.illc peines pour les acquérir ou pour les conserver.

Voyez la vieille Angleterre: elle a un patrimoine colossal, incomparable jusqu'ici, et elle s'épuise en efforts pour le maintenir contre l es convoitises de l'Allemagne et de la Russie.

La France se douvient de son empire colonial du siêcle dernier, et, trou· vant enfin de bonnes occasions d'en refaire un autre, elle en u~e largement, mais non sans peine, car ses soucis croissent naturellement avec ses extensions coloniales.

L'Allemagne, désireuse, elle aussi, d'avoir sa part sous le soleil tropical, furette partout, se glisse entre les possessions des autres, au risque de mécontenter tout le monde. ~ En Europe même, la Prusse s'est agrandie du duché de Brunswick, dont )a dynastie directe venait de s 'éteindre ; elie n 'a pas voulu reconnaître les droits du duc de Cumberland, désigné comme hérHier de la couronne do Brunswick.

Signalons en outre la Conférence internationale convoquée à Berlin par l'initiative du prince de Bismarck, et dont l'objet est non ~culcment de ré· gler les affaires du Congo, mais encore d'arriver à une entente sur les for· malités à remplir par une puissance lorsqu'elle a le dessein de s'annexer un territoire non encore occupé par une nation européenne.

(A suivre.)

Quatre .lignes pllls bas, entre ce rers : C'est encor (et IlOn e . ) le cul etc. lequel d 't r . . . ncore Enfants, éc~utez'bien, etc., rr~~ut ~~~e}~~~e~~ll~:l~~~~tle, ct cet autre: .

,

. • R<'connaissantc, ému<', ct le ciel l'entendra •

Le retablissement des deux vet·s ind' é · · . point d'ailleurs des cherilles, est in(Ùspen~i~ 1 s CH1essus~ qut ne sont _Disons ~tt .IJas~ant puisque l'occasion non~ ~~u~ la. nm~. pomt place a la tm du 3m" \'ers dmrrait se t . . .sL to~nH', que Ir . ·e. l . rou\ et a 1a (m du 4m• et rlce~t 1sa,, que a nrgul e qLii termine cel .- . d . . . , . ' posee a1}res le Sm•.

Ul Ct CH a1t eh e trans-

- --

-- ------

Examens des reer~es. -- -= =-=

ré~r~ta~~râ~~ J~~~f!;s d!x!~~~i~!ic~~ ~ic~lt ?c

dr~

pu.b!ier le tableau Jllus amples dëtails leran, et la 11 1 ecr ~1.e::;. V ?ter, en attendant dt• pour 1883 et 1884' fi d'g IT . ole qtt ris assrguent à nos distdets lem·c note =-- 4; la '1:)~~~nn~ f~r; tl~ ~~]~~ !c ~~Jnparaison. (La meil-

1 2

1883.

1f Sion 2 St M &. - aurice 3jRarogne-Occidcntal '~...Loèche 5iConches :a~r 1 6\BOntlCy . GlBrigue

10 2 fO 7 fi 4 1 f1 9

12 f2 12 12 12

8~Entremont

9 Martigny JO Hé ' t'ens 10 Viège 12 s· terre fil Couthey H Rat·ogne-Or. 1

1 3 1 0

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f88A,_., 1 Sion 2 St-Maurice 3 Loèche A M :J. artignv 5 Entremont 6 ;Brigue 7 Conclws 8 Rarogne-Occ. 9 Monthey fO Sr'ex·r·e H Rarogne-Or. f 2 lié J'ens 13 Conthcy t4 Viègc

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188:-J a note est autst legerement tombée polit' fBI:H.

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EnL~ 10 Cé,~.rier est llne jon.rnée fJl'édestlnér p~:. les roufél.;lltr~ gur ~r::?r;e .Jo~rt ~~ront réunrs le~ institutetm; des <lish·icts de Bri~ dr è~nlh~~l~. . n l l rnlollt! St-.Mauncc et MoH!ht'y. Lm·s [ne le distt·i<"f aUta eu a s1enne elles auront toul(' 1· oa11s la pat:lie Ji·ançaise. ' s ru rt>u, au moi rts La Cutu.re Ménagère. l'our un e en use indt:•pcndautc de h 1·ol 1· 1 ))' clé possible d'envoyer la Puture lllt/l~r. :,. on c l u C{~artemrnt, il n 'a fl/I S Cllt'f! l'(' P<'ndaut, comme celui-ci c~t . ·, .? e aux sousc.riJ)lCu i'S tlu flit OUI' Ia:.r<' . 1: '· • . annoncL pour nous flfl'll' ('l' l'<'t" 1 . 1.. .

1•l'X!J~llCI'OUS 1 UUSS!lût re~U III 'I 'S :1 ra 's d' ' . . ·' a 1111· l'l'l' ICI'. II UIJ S ·

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un exc.:tplturr .~<' ulrtu ~·nt par ,< , > u ~-

cripleur, car cc n'c:it qu'à cette cond~tion que l'ouvrare a été cédé à moitié soit à un franc seulement (port compr1s.)

Les personnes qui n 'auraient pu s'inscrit·c à temps pour bénéficier des gcs offerts pourront néan111oins, si elles le désirent, se procurer le dit autan! d'exemplaires qu'elles le désireront. Seulement nous ne pourrons 1fésormais que contl·c le prix de fr. 1,50 qui constitue encore uncfavmn·, ménagère coûtant en librail'ie à Paris fr. i,SO. C'est dire que nous ne spt•cnlcr, mais bien au contraire favo riser, en le cédant aux meilleures possibles, la propagation d'un aussi bon livre qui devrait a~·oir sa place .uo..._...,,""" dans la bibliothèque de chaque famille.

Secrétm·iat d1~ Départ

Le Moncle cle la Science et cle l'lnclustrie commence avec le mois de janvier 1885 la huitième année de existence et de ses bons services.

Voici le sommaire du ~o du 15 janvier) qui vient de paraître.

De l'origine du monde: La Cosmogonie nouvelle. -Le musc ct son usage thérapeutique. - Déplacement de l'axe de la terre. - Le bec régénérateur mens. -Nouveau pière.- Notes i11dustrielles : Scie à découper le Bronze de cobalt. -Résistance des bois. --Plus de collisions. - La du pôle: Le glaçon de Ja Jeaunette. - Les tempêtes d'équinoxes. :purificateur tle l'air.- Tempérilturc ct saluro de l'Océan. - Chronique: verte d'un cadavre de mammouth. - Conserves d'œufs. -- La sonde marine sana .:ordc ct à mouvement d'horlogerie. --- Observations ornithologiques. -- Tempé-. rature du soleil. --Nouveau document sur Gutenberg. -- Télégraphie optique.

Procédés et t·ecettes: J/a limontation des geus nerveux. - Mode de collage photographies sur le verre pour la pbotominiaturc. -- Nettoyage des mains )a vaseline. --- Sirop de vinaigre. --- Papier imperméable ct lumineux. -Ile la mousse en vert. --Entrée lumineuse pour ivrognes. --- Trempe de l'acier.

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Chant11 divers, en l'honneur du Saint-Sacrement ct de la Suinte-Vierge, los, duos et chœurs à voix égales, d'une exécution fadl e. Musique fie J. V cicn organiste de la Collé~tialc de l''ri bourg. l'iou l'olle édition, enrichie de hcaux morceaux de 1\f. J. Mn.u:n, professe ur de musique ct organiste du de Fribourg. Avec approbation. f vol. in-8•, -·- .F r. 2.

En musique, les œuvres les plus r ecommandables ont le double inconvénicn~ •l'être d'un prix h·ès élol·é ct •l e présente•· des ditlicultés insurmontables pour ceux IJUi débuten t, ainsi que pour les sociétés peu nombreuses. Avec plusieurs recueils très coûteux, un directeur de chant n 'a souvent que peu do morceaux à la tics ressources dont il dispose.

Editer à bon marcbé des chants graves, empreints d'un carar.tàro l'l'aiment gieux, à la portée mème des paroisses do la campagne où la ·musique ma nant est partout cultivée, nous a paru une œuvre tl-ès utile, surtout pour Rimer ct honorer nos saintes cérémonies.

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