No 09 l'Ecole primaire, 01 mars 1885

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Atelier de reiÏure monté avec des machines perfectionnées.

E. Lenggenbager, à Salltuenen (Haut-V Diplômé ù l'Exposition de Zztrich 1883. An moyen des machines il est possible de rendre ouvrages plus élégants, d'une s?litli~é ,double .et à nwitleur marché que par le travail falt a la mam. dité garantie. - Les meilleurs certificats sont à · ti on. - Je saisis cette occasion pom· me la confiance de l'honorable public. LENGGENHAGER, relieur.

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IMPRIMERIE CHARLES BERCLAZ, SION DE

Affiches, Brochures, Circulaires, Cartes de visite, En-têtes de lettres, Enveloppes avec raison de commerce, Livres à souches, Lettres d'avis, Tableaux, etc., etc.

nrme ANNÉE

NUMÉR09.

lSS4·S5

I er Mars ISS:S

L'ECOLE PRIMAIRE ,

BEVIJE PEDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION ------------~C~7~------------

L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît le 1er et le 15 de chaque mois, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Pri:s d'abonneiDent, pour la Suisse, 2 fr.- Union post.ale, 2 fr. 50 Annonces, prix 20 cent. la ligne ou son espace. Tout ouvrage dont l'ÉCOLE PRUB.IRE recena deU.J. exemplaires, aara droit à une annonce ou il un compte-rendu, s'il y a lieu.

SOM1\1A.IRE Education et enseigneiDent. -Les punitions à l'école. Entraves à la bonne IDarche de beaucoup de nos écoles.Le patriotisiDe. - De l'éducation IDorale en général. Patience, prudence, douceur nécessaires à un maitre. Variétés.- Avis scolaires. - EI•rata.

Tout ce qtlii concerne la p ublication doit être adt·essé à l' éditeur, M. P. PIG NAT, secrétaire (Ht Département de l'Instruction publique, à Sion .


A tous nos abon11és. M. TAICLET-unnomdevenuaujourd'huifamilier à nos lecteurs, _po1u avoir entretenu c~ux-,ci, ~'une Conj~1·:nce sw· l' écr~ture et d'une Invroductwn lt l etude de la (71 ammai'l·e dont il est l'auteur - a l'amabilité de nous apprendre que, désireux de seconder nos efforts po~ ~e succès des études élémentaires dans nos écoles pnmaires il nous offre à titre gracieux, pour tous nos abonnés, un' exemplaire de son Introduction à l'éflude de let G1·ammai1·e. Inutile de dire au généreux donateur que nous acceptons avec empressement et reconnaissance, au nom de nos souscripteurs, l'ouvrage qu'il veu~ bienle~n· céd~r, et que, pour nous conformer à ses bienveillantes mtentwns, nous nous ferons son intermédiaire pour le leur adresser de sa part« en témoignage d'affectueuse confraternité.» Ajoutons qu'avant 1~ lmJ:lication de ce _livre, l'~rtlw­ g?·aplte d'usage était tres faible dans les diverses eco~es primaires de la Moselle, et cependant quelqu~~ an~ees plus tard, MM. les inspecteurs co~statai~n~ déJa ,<ru eD:e était satisfaisante dans toutes les ecoles ou 1 étude a la f01s méthodique et p1·atiqzw de cette partie _fondamentale _de la langue avait été de bonne heure, s~tvant le~ ~?nsmls de l'auteur, l'objet d'un enseignement d~1·ect, posttif. ~ls constataient en même temps que, par sm te des Exercœes coinbinés du même la grammaire était encore étudiée avec moin~ de jatiglte et d'ennui par les jeunes élèves et avec un succès mieux assuré pour tous les maîtres. Aussitôt donc que l'envoi annoncé par M. Taicl,et nous sera parvenu, nous nous empressero!ls, co.u!ormen~ent: à son désir d'adresser à tons lesabonnesdelEcolepnmmre un exemplaire de l'ouvrage ci-haut mentionné.

Compte-rendu des conférences. Sion. - C'est donc la commune de Grimisuat qui avait été choisie comme !iea dl' réunion de la conférence des instituteurs du district de Sion, fixée pour le à f(). vrier. La séance s'ouvrit à 8 1/'2. heures par un chant, sous ln pré3itl~nce de M. l'inspecteur Lamon qui , dans des termes bien senLis, rappola la pert.J, li. Y a qu~l· ques anné<'S d'un utile et excellent citoyen de cette commune, hf. Adnen MahJ!• lard, penda1~l de lon;çues années secréta ire au DéparLeruenL de l'Instruction pubh•

__ _Sion, _.___ ______ .:__:_

28 Février

1885.

L'ECOLE PRIMAIRE

ORGANE DE LA SOCIET:E VALAISANNE D'ÉDUCATION

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Éducation et enlieignement. (Suite)

Comment les élèves doivent répondre aux qtMstions du rnaît1'e. Accoatumez vos élèves à répol'l.dre avec réflexion et intelligiblement. Avec ~èfleltîoJt, c' est~à-d.ite qu'ils ne doivent pas répondre comme Ils te foRt ttop souvent a11ssitot qu'.ils out entendtl l~ qu.estion, qùelquefois même sarts l'avoir entendtle entièrement· ils doivent premièrement faire attention à ce qu'on leur de~ rnande, et voir si la réponse qu'ils veulent donner convient à la deman~e; ~uteeme~Jt ils répondent atl hasard, cc que vous ne devez Jamats souffnr. Acc!mtumez-les ainsi à dire franchement s'ils n'ont pas compris la question. , Assez intelligiblement e'est-à-diœ asser. hatlt pour que l'insütllteur, ~t les aatres é\èves, qui doivent s'instnlire par la réponSE) puts~a.t la comprendre saus Je moindre effort. Crier c'est aussi ttu. défaut, mais on en corl'ige plus facilement Je~ enfants que du premier. Il est difficile d"obtenir de certains enla~ts qu'il.~ parlent assez haut; mais vous devez insister jus~u- à ce qu"Ils le fas_sent: Il s~ra bon, p_our c~la, de faire répéter al e.nfant la questiOn Jnsqu·à ce qo.'Jlla dtse assez haut· souvent a11ssi on peut questionner un élève qui répond d'~n ton de voix assez élevé, et le donner pour modèle à celui qui répond trop bas. Il est bon dans certains cas d"obliger les élèves surtout ceux qui sont inattentifs, à répondre par une propo~ition entière Pae exemple, si l'on demandait: • Oü va l"àme de l'homm~ après la mort? • et que l'enfant répondît: • Au tribunal de Dieu, • il ne répondeait point par une proposition entière puisque le sujet et l'attribut ne sont pas exprimés. Une tell; réponse est trop abrégée; pour qu'elle fût complète il aurait fallu dire : • L'âme de l'homme après la mort va a~ tribunal èe Dieu. • _Remarquez néanmoins que dans beaucoup de cas il vaut m1eux de vous contenter de ces réponses abrégées qui font ga-


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guer du temps. Exiger toujours des propositions completes, t'est d'ailleurs rendre l'enseignement fort enn~yeux. Vous dites à un élève déj,à avancé : • Quels sont _les ~ts les plus co~­ vcnables pour fa~e le sep et .1~ verso.tr d !-~ne charru~? • ll vous répondra: • \Le bois du porr~er, d~. Pl'?-mer: du sorb1er, ~t aussi celui du chê~e. • Il est mutile qu Il aJoute •. • s~nt les bo1s les plus convenabl~s pour faire le sep et. le versoir dune c~~­ rue. • Il est bon q~1e la question et la reponse ~e fassent runs1 ~ • En quelle année 1est mort Arnold de Winkeined ?·: -En 1386r _ Où? - A la bataille de Sempach. • Cela vaut 1:meux. que de dire: • En quelle année est mort Arnold de Wmkelned "lArnold de Winltelried est mort en l'année 1886. -Dans gu elle bataille est mott Arnold de Winkelried?- Arnold de Winkelried est mort à la bataille de Sempach. Ne tenez pas opiniâtrement à une certaiD~ réponser si cell~ que les élèves donnent est bonne. 11 y a d~s mterr?gateurs. qu1 réprouvent toutes les réponses, qu~lqne JUStes qu eUes SOte,~t, lorsqu' elles ne coïncident pas mot a mot avec la rép?nse qu Ils ont dans leur pensée, ou qui ~e trouve dmis leur livre: Vous dites: • Qu' est-ce que la jachere? Vous vous .attendez. a c~tte réponse-ci: • C'est. un repos momentané qu on a~c~rde a, la terre . • L'enfant repond.: • G"est une te~re la~om~le quo11 laisse reposer1 ,. ou : • C est un champ qu on .lalSSe mrproduc-: tif entre deux récoltes. • Vous pouvez fort bien accepter ces: réponses, tout en faisant oJ:~se~~r, relativ~ment ~ Ja .se~conde, que la jachère il' est pas tout a fait Improductive. Mrus SI l enfant dit:· , d•est un champ qu' on laisse pendant un m sans cult_ur.e, .. vous objectez.: • Pas précisément: vous dites urt an ; mals Il Y a dans quelques pays des jachères qui durent davantage; v~us dites sans cttlture; dans la plupart des pays le champ en Jaehère reçoit urr ou plusieurs labours. En général, ne· soyez pas trop. prompt à désapprouver complètement une rép~mse ; c~l" e'cst rendre Ies enfants· timides et. mettre obstacle à ce·. qu'Ils sTexpriment librement. Il vaut mieux dire : • Ce n'est, pas tout à fait cela, vous avez approehé du but, mrus vous ne lavez pas: tout à fait atteint. • La réponse· est-eUe trés-bonne, témoign-ez-e~ votre· conten:-tement surlou.t q,u and vous ne vous y attendrez. pas; par la. vous i~spirez l:e désir drêtre interrogé et vous dennez du couraO'c aux enfants timides. Pour vous assurer que les enfants ont répondu. avec intelligence, faites-leur de temps en temps .:rendre compt(l de leur réponse, c'est-à-dire, demandez.-leur ce

qn'ils entendent pa.r tel ou tel mot; par exemple: • Qu' est-ce qtte volis appelez un champ impt'oductif '! Qtl'est-ce que c'est qu'11ne terre qui se repose ? (A tuWtre.)

Les punitions à l'école. (SU11.'l!.)

Si nou.s retournons à nos sotrvenirs d'enfancf'., ils nous rappellent un temps où l'institllteur était en quelque sorte le .gendarm.e des enfants, surtout dans les villages. Un père avait-il à se plaindre d'une désobéissance de son enfant, vite il le menaçait du régent, et il etait rare que la menace restât sans effet. c· est que le ·:principal moyen disciplinaire de ces magisters de rancieR régime etait le bâton, et ils en faisaient un copieux usage. Aussi on leur obéissaitJ De nos jo11rs on a renoncé à ces procédés, et on a bien fait. Rouer de coups un enfant, ce n' est pas lui montrer qu'il a eu tort et p<mrquoi H a. eu torl Du reste on finit par s' habituer ~mx coups comme à bien d·'autres choses, et ce genre de punition s'étnotlsse, comme du reste tous les moyens de correction, par un usage trop fréquent. Mais en sacrifiant au sentimentalisme maladif qui caractérise les pédagogues tll.éoriques dont nous avons parlé et qui a déteint sur notre génération entière, et en proscrivant totalement la :puniti0n CGrporelle, n'a-t-on pas sauté de l'autre côté de la .selle, et commis u11 grave abus en sens contraire 'f Voilà la question, et t'expérience nous l'a dé.moutré de la façon la plus péremptoit·e. Nous le répétons encore, l'enCaRt à son entrée à l'école y apporte tout urt contingent d'habitudes et de tendances bonnes oou mauvaises. Si les tendances l'emportent, on aura un élève docile, appliqué, et animé de la ferme volonté de bien faire. Cet enfant poul.·n fat.J.tru·: persGnne n'ea est exempt, et nous :avons vu nos meilleurs élèves manquer une fois ou l'autre. .Mais là, un mot, un cGup d'œil peut-être sufflra pour fail·e rentrer l'enfant en lui-même. Il sentira sa faute -et fera en sorte 'Ile s'' en garder pour l'avenir. C' est que chez cet enfant la conscience ~t déjà développée~ son éducation antérieure, le milieu où il vit, tolU l'a .disposé vers le bien. Nous avons trouvé de ces élèves-là da.us routes les classes de la ,:;ociété, dans les familles les plus pauvres comme chez les riches, et peut-être plus chez les premières .qlle chez les dernières. N'allons pas fra,pper .oes .élèves-la, leur conscience se révolterait, car ils sen-


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lent foet bien qu'ils n'ont ~hs besoin de procédés parei!s .Jiottt' être corrigés. L Mais à côté de ces bo9s élèves, combi~n de natures .rudes; frustes mal élevées, ou ~ausses et sournOises? Quand .Jl vous arrive' un de· ces enfants qui Il 1ont eu sous les ye~x que de mauvais exemples, leur croit-on la con~cience a~sez· develop~~e pour comprendre sïls font mal ou s Ils font .men 'l Il faut l eveiller cette conscience devenue comme foss1Ie dans les mauvaises' circonstances où l'enfant s'est trouvé ~ et que de luttes,. . que de révoltes 1 Puis il ne faut pas oublier qu'à côté de l'action édLlCative, le maître d'école doit encore se préoccuper des leçons proprement dites~ et pour la oom1e marche de celle-~i,. ,chaque in~titutenr' a besoin d'établir une certaine marche generale constJtuant la discipline de la classe-. C'est forcé,. mais en même c'est une cause de nouvelle lutte contre les habitudt>,s de paresse,. de désordre, de malpropreté que . l'enfant apporte- soul'ent avec l'ui. . . ,. . , Et la llltte contume tous les .Jours avec 1 un ou avec I autre,. ]JOur ceci ou pour cela. On cherche à ~ten!:· de ~ns résultats :par la voie de la pt>rs~asio~ ;. quelquefm~ 1 ~me n est pas troP' étouffée, ct on y parVlent faCilement. Mars sr. ce.la ne suffit pa~1 ~1 ue faut-il faire~ · .. . Puis vous a vez encore ces natures· fausses, sou.rno1ses1 qm1 quand vous les regardez en fac~, p~ennent immédiatemel!t de~ airs de petits saints, et,. I01:sq.u on tourne le dos, sont pretes a. toutes les mauvaises niches, Il y a encore les agcents provocateurs flUÏ poussent d'au,tres à des· actes d'indisciP-line tout en ayant soin de se cacher eux-mêmes. Voilà d~s natu.r:es commodes à traiter. par la douceur; et nous voudmons vorr un~ de.· nos a-pô tres de ra discipline à l~cau de :rose a~:x; p~ises pemi,a~t huit jpœ;s avec lme· classe renfermant une Ymgtame de· speCI..mens semblables.. , Il faut le· dire encore,. la disciplirre varie de cfllSSe· classe~ Si la majorité d'cs élèves se troU>ve composée d~éléments bor:s, fermement disposés à faire le bien et à profiter des le~ns qu'Ils :reçoivent ils exerceront une bonne influence sur le reste de la· elasse' et l"enlra1ne.vont bon gré mal gré. Voilà des éco.Jas agréables à. diriger et où le~ chât,ïmen_ts; corporel~ ou a~tr~s,. seront presque inconnus. Mrus qu au lieu de cela la maJOrité soit composée de caractères difficiles 'ou de paresseux; c'est ~rlors qu'on pourra expérimenter le régime de la douceur et. d~ J'affection; à. tout prix! Et nous en avons vu~ de ces dasses ou

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en essayant de parler raison ou conscience aux élèves on ~'ex­ pose à se faire rire au nez. C'est là qu'il faut avoir à sa dtsposition le cas échéant, autre chose que · de bonnes paroles, et qu'il 'faut pouvoir faire comprendre à ces garnements que bon gré mal gré on sera le maître. (A suim·eJ Entraves à la bonne Dlarcbe de beauconp · de nos écoles. . Il y · a quelque temps, les ·journaux valàisans nous appre. miient 'que la moyenne obtenue cette année par nos recruta bles, est illf'ériei.tre de trois dixièmes à celle de l'année dernière. Ce résultat IiOUS Surprit péniblement j et il est une preuve ÎrréfLlfàble du chemin qui nous reste à parcourir sur le terrain de l'instruction pt;imaire. On nous dit bien que le nombre des illettrés diminue d'année en année. Nous nous en réjouissons; mais ~ous ai~erion~ au.ssi pouvoir constater chez nos recrues une mstmction pnmatre plllll étendue et plus solide. Si la note !) tend à d.isparaître, cc n'est que pour céder la place aux notes 3 (medwcre) et !~ (faible), tan~is que· le~ notes 1 e~ 2 contin~ ent. à ê~r.e clairsemées. Ces resultats llllSsent certamemcnt bten a destrer et ne répondent ni aux sacrifices que les co~munes ~oivent ~'im­ poser ni aux efforts du Dépru·tement de llilstructwn puhhque. Quelles peuvent être les causes du peu de succès que nou~ obtenons? Elles sont nombreuses; il en est cependant une qut entrave plus particulièrement la bonne marche. de n~s écol~s et à laq'uelle il faudrait faire une guerre sans treve !li merc1 : c'est la fréquentation irrégulière des classes. . Nos recrues illettrées, interrogées sur la cause de leur Ignorance, avouent pour la plupart qu'elles n'ont fréquenté.que peu ou point l'école; les unes ont suivi les classes en tout stx, d'autres douze à seize mois. Qu'y a-t-il dès lors d'étonnant si l'on rencontre encore des adolescents privés de toute culture intellectuelle? En face de pareils aveux, on se demande pour qui sont faites les lois dans notre canton. Chaque enfant âge de 7 à io ans, dit la loi scolaire, fréquentera une école pendant ~u moi!lS six mois chaque année. Comment se peut-il qu'il y alt des JCun.es gens qui parviennent à se soustt·aire entièrement à cette 1?1 ? D'où vient qu'on puisse ainsi tromper la vigilance des autontés communales et cantonales?


-:134N'y a-~:iJ pa:s beaucoup de localités dO'llt les classes ne sont pas réguherement tenues pendant tout le mois de novembre surtout si le temps est beau et permet aux bergers de conduir~ leurs troupeaux sur les prairies 'l Dans certains villages on ne fait la classe que dans la matinée, et encore tous les élèves ne s'y rendent-ils point; dans d'autres, les classes sont bien ouvertes deux fois par jour , mais l'autorité, toujours très-paternelle, ferme les yeux su~ les absences multiples et n'en punit aucune: va en classe qm veut. Il y a aussi des endroits où faute de place, ou vu les distances considérables à parcourir pa; les élèves, l'instituteur fait classe le matin aux enfants les plus avancés, et prend les plus faibles l'après-midi. La population de. certa!nes localités est en quelqu~ sorte nomade, c'est-à-dire SUJette a des changements de dom1clle nécessités par les travaux de la saison. Ces déplacements imposés anx populations alp~tres, . ne se font généralement pas au profit des classes: plusieurs JOurs se passent, au moment de ces migrations avant que les élèves soient de nouveau réunis sous la cond~ite de leurs instituteurs respectifs. Très-souvent même il en résulte forcément des vaconces ou des classes de demi-journées. Ce que nous avons dit du mois de novembre se reproduit aussi par-ci par-là au mois d'avril. Si, à tous ces inconvénients nous ajoutons encore l'indifférence de beaucoup de paren~ }Jour l'instruction de leurs enfants, l'abandon complet dans lequel on laisse parfois de jeunes maltees inexpérimentés, et l'indulgence trop grande, qu'on devrait plutôt appeler faiblesse ~o~1pable d~ certaines autorités locales, on pourra se faire une Idee du triste aspect. de beaucoup de nos écoles du peu d'entrain 9ui y règne, comme aussi des résultats qu\lles peuvent prodmre. Nous ne pourrons jamais écarter tous les obstacles de nature ~ entraver les. progrès de nos class~s, beaucoup sont inh~rents a la topographie de notre pays; mais notre devoir est d'y remédier dans la mesure de nos forces et de chercher par' tous les moyens possibles, à diminuer le nombre des absen'ces. Sachons, à cet effel, intéresser à nos écoles les commissions s~o!air~s, les desservants des paroisses, les présidents des mummpalit.és_. et r ecourons aux conseils des inspecteurs primaires. Q~e _les. diverses. autorités veuillent, dans l'intérêt de leurs adm~mstres, _favor•set.. par tous les moyens en leur pouvoir, la fre(ruentati~n réguiJCre des classes. Qu'on modifie le règlement selon les cm;oustauces el les besoins des communes, qu'on

- ts:>a.vance la rentrée des classes ou qu'on la retarde, sauf toutefois, dans ce dernier cas, à eompcnser ce retard au printemps ; que mème on. fasse q11elques concessions aux élèves très-éloignés de l'école: tout cela est abandonné à la sage rliscrétion des autorités locales, qui voudront bien, en respectant l'esprit de la loi, faire bénéficier tous les enfants de la commune du bienfait d'une bonne éducation et d'w1e instruction proportionnée à nos besoins. De leur côté, les parents tiniront par comprendre la nécessité et le prix d'une bonne et sérieuse éducation, et ils tâcheront également de se conformer à l'esprit de la loi. On voit beaucoup de communes se faire un honnem· d'avoir de bonnes écoles et se féliciter du développement intHilectuel de leur je1messe, tandis q11e, dans des comnmnes voisines, placées dans les mêmes conditions, et où les dépenses pour l'enseignement ne sont pas moindres, les classes languissent, les efforts du personnel enseignant sont paralysés, les résultats à peu près nuls, parce que les élèves ne fréquentent pas régulièrement les classes. Combien il est pénible pour les communes soucieuses de l'intérêt de leur jeunesse scolaire et de l'honneur de la patrie, de voir la faible moyenne obtenue par leur district, par suite de la négligence des localités voisines qui font fi d~s lois cantonales, . des règlements seo laires et. des a vis des in~pect_eurs, et que nen n'est capable d'arracher a leur coupable mertte! Quant à nous, nous sommes fermement convaincus que, du moment où nos écoles seront fréquentées régulièrement, elles prospéreront visiblement et l'instruction populaire se répandra d'une manière réjouissante, car, eu égard à la population, le canton possède bea11coup de classes, et le personnel enseignant, généralement capable, dévoué et nullement surchargé d'élèves, pourra donner à notre jeunesse l'instruction et l'éducation nécessaires.

Le Patriotisme. L'article que nous publions ci-après ne nous semble pas tout à fait exempt de pessimisme et il nous paraît avoir mème sur l'un ou l'atttre point une certaine couleur locale. Ces remarques ne nous empêchent pas de convenir que le travail de notre correspondant contient du vrai et des réflexions judicieuses. Le patriotisme - voilà assurément un beau mot, mais la chose est cneore plus belle, surtout quand elle e.~t pratiquée. Comme le dix-neuvi~me siècle a tout perfectionné, on a trouvé le moyeu de faire du patriotisme peu ~:oiltcux,mais par contre d'autant plus bruyant.


1.37 Ç~ qui ost admirable de génie, c'est que l'on a même·rléc(luvcrt tc sceret etc. Iu;10c';'ler aux pl.us mous, n_ux plus poltrons, en un mot à ceux qui en pa~aisenlent l~ moms susceptibles, en leur admjn.isknnt nn,e certaine. dose. de. JUs.delatrmlle.Cepe~dantml; n'~ pas e~core-réu.'ffli à Je. fixcrdétin~ivl'Jinent-. ~aiS co~~ la question est a .1 étude, Il ne faut pas désespér er d'mt,e.solu~: t10n sat!sf~IBante, ~~·u.r une epoque. plus ou mpins él()ign,é~ du problème. d_u patno.tisme _artilie~el stable. N'a-t-on pas inventé les couveuses artifiCielles qm fonctionnent aus..~i bien, ct mêmemieut rJue. des, poules,? ce qu·· p;ouve que la. stabilité ci-dessu.s. n,'est p,ll$ impoS3.i.bJe, que· ce dernier mo~ n est pas françnul, ct que Na.poléml Jer avait raison. ' ll ·faut remarquer q.u.e le pa~riotisme. modtll'nC< n'éclate, et s~tont avec véhémence et ent~ous1.as~, qu en temps. d.c paix ordin!lirem,ent, et seulement Te~s. le déchn du JOur. Il n'est pas. com~c on le voit, de. toutes les heures; a JeOn, ~'abord, il est très-si len:cieux, très-ca.lme, même dans. une: so~te d.e prost.rat1on.; la d~uce rosée ne. lu i est pas p1·ofltable, ce qui pour-. rai~ faire. c~o1re qu~ r,c.. n est pas un végétal; la c;)Jalcur du jour l 'accable, ct Il pénr~1t alors m~a1ll!blement sa,ns des. irrigations. abondantes et sou-. tenues, Mais, vers 1~ s_(}.l r, 1~ est tout à fait épanoui et, grâce au perfection-. nemcli~ de la blague., tl d~nen~ exc~ssivcmcnt loquace, b.éroïque, gé~reux, expansif, fu.lgurant, ternbl~, a mo.1ns que. quelque. danger imminent mc-. naccla patri~. Dan~ ce cas ~1 rentre. dans le m,utisme de. la pétrification, sans cesser neanmoms de brtller comme les étoiles filantes. · . Voilà 1~ patrl?"·lsmc moder ne pratiqu_é sur u.n.e. larg~ éehetl&. L13- p~t,trio·. tt~m~ anci.en éta1t b~aucoup pl ~~ ID;ode~te, moins bru.yant, et p~us réel. 1~ f~1sa1~ moms de. brutt, parce qu tl n é ta,It pas co.mme les tonnCilux vides. 11 n avatt pas JJesom, co~~e stimulant, dos faveurs de Bacchus, et c!cst a'-' moment du danger qu 1! .~c. déployait a vu toute. l'énergie de l'abn,égation, absolue et de l'héroïsme. Le pt·ogrès, dans ses. raffi,nementè, a tout méta-. ~orphosé, tout gû.t~. parce qu'aussi, dans son œuvre. de di8110-lutio.n, il a. ct Il a eu, com.me puissant auxilia.irc, l'affaiblissemetlt de. la mor!Uo et dl\ sentiment religieux. Qu'est-ce ,que le po.lrio:tisme réel? C'est ce sentiment d'a m,ou,r et de dé-. 'V~û.ment q~ nous porte. a mettre, sans r êscrve, it la disposition de la pa-. t n c, nos aff~twns, nos forc~s •. nos talents, nos biens, notre sang, n.otre. vie. Le soldat fa1t acte de patnohsme en quittant son foyer et tou.t ce qu'il ai-. me po~r vol or a~ sccourR de ~on pays, s'il est menacé, m en le.défendant au pénl. de sos JOurs; le ma~tstrat, en remplissant d'u.n.c ma.n.iêre intègre l~s .deToir~ de l!a ch.~rga.; Jo ~lmp le cito.ycu, en s'acquittant de ses devoirs CIVIqu~s d une mam~re m telhgente et consc;iencicu.se. L,e père et la mère. de famille, en formant, s.elon la religion, selon Dieu des ho.mm.es dign.cs de. leur .pays. L 'instituteur l'!mJtitiitricc, en con.tiduan.t, en complétant, en. corrtgeant même nu besom, 1 œuvre de la famille. , ~ais d&ns ce siècl(} de p.réo~cu~a.tions mercnnt~les, où les progrès de l'é·. go1sm~ ont dé~assé ceux de !a s~wnce et du géme, c;haq1n paye-t-il loyalem.ent a la patne le tribut qm lui est dû~ L 'égo,ïsme privé ne sc sublltiluet-tl pas trop souvent à la patrie, to11t en es~yant de se r et1·anche.r de.rrière le masque du patriot isllle? J,~ patrie confiante ne s.e rc.P.osc-t-elle pas parfois sur des sé~ulor~ hl.anchJs, sur des ho.mm.es qu.i, dans leg hu~bles régiOns d u pouvo1r, .ne JOUtsse.nt de ses prérogatives q ue. po.ur en user large· ment, ~t ml!me umquement a leur profit? Quel espoir peut-il y avoir pour la P~.trie lorsqu~, dans CC3 mêmes régions, le culte de I'.Qypocris.ie et de la matiere se substitue a u cuHe d u vrai Dieu? Autrefoil!: au prem ier appel de !11 patl'ie chacun accourait, plein d'en-

r:t

thousiasm(}. ct. savait vnincre ou mourir sous l'cs plis glorieux d·c sa ban-. Aujourd'hui, des jeunes gens. sains ct ro bustes comme nos Alpes, TC·oherchent tous les prétextes, to.us lei! moyens, de se sou~tra ire au serv ice militaire, et i ls verraient pe.u.t-être. sans r o,llgir qu e. la patr ie. fût obl igée d'enroler dos mercenaires étrangers pour la défendre. au besoin, et leur co11fier ses destinées. L;Eglise, la famille et l 'école: voilà le foyer du palrio.t.isme. Nous ne dirons rien de l"Eglise. car ce.llc-ci n'a jamais failli à sa m.ission. ~[éconnu,c, pers.zcutée, elle e,,t to.njours restée la mèm~ prêchant par l'e-xemple, comme par la p::u·oJo, le pardo n c.t 1 oubli, l'amour et le sacrifice.. En fait de patrioti~mc, bien des familles ont créé des chefs-d'œuv re; .tnais les exemples im,rnortcls que l'histoire nous a lég·ués ne paraissent paf! ~vo, ir jeté dans l'avenir de.g gcmnes féc.on ds. Des tro is promoteu1·s. du pat rio,Lisme. c'cs.t la fam ille q ui exerce l ïn fl uenee et l'action les plus puis-. santes; l'Eglise est s.on auxilia ire p ré ~ ic.use, fm·mc. sllre eL dévo.uée; qtJant f. L'école, co.mme on le verra bien tôt, elle n'est pas toujours c.t partou t ce qu'ell e devrait être. La fam ille. n'est plus ce. qu'elle é.tait jadis; l es calculs intéressés, \'amout· excessiî de soi-mè.mc, 1"11h.sorhenL LelleruenL aujourd'h ui que l'égoïsme règn_e. en maitre nbsol u co lieu ct place de l'amour du pro1\hain ct de la patrie. La suhlime devise: • Tous ponr un, un pour tous • -ll'exis.te plus que comme un souvenir. de la bouho·mie de nos pères; on a. trouvé booucoup mieux de la remplacer par celle.:ci • Chacun pour soi, !Jiel~ pour tous. • Et même cette rlern,ièrc partie est-elle parfois retranchée,. f.Ltendu, que la croyance en Dieu ten.d constamment à sui ne la voie· du pa-. triotisme; c'est, d'ailleurs, t rès-logique. Pour sc faire une idée de l'abirne où est dc.qcendu l'amour du prochain, il ~;~ 'y a qu'à citer ce fait - . qu'il cxis.Lc des gens q ui ne donneraient pas à un, malheureux, pour lui sauver la v-ie, un verre d'eau qui seraH à leur portée, si C(}t acte de charité {\·est pas rétribué -· Quel patriotisme peut-on at'endt·e de pareils citoyens? Si ces. patriotes-là rcçoiv cn. ~ une égratignure quclco.nque, ce ne sera assurémcn,t pas au service de la patrie, mais plutôt en exerçant quelque acte de brutalité, ou toute autre injustice. Quels chefs do famille pcut-011 espérer d'une semblabll.' éLofTe ? Et quels en.fants la p:t· tric aura-t-:elle dans les descendan ts de tels pères? Comme l'exemple du chef de. faipille es.t tout-puissant au rn.ilieu des sien.•. l es l e<;ons de l'école ct les exho.r tatiQns dl} l'Eglise seront, o.u sans effet, Oll d'une inUue:nce très-peu 11ppréciable. Et c.epeondant, la société actuelle qui éprouve un si furieux be· soin d'ètre régénérée, ne peut attendre cette régénération que par l 'Eglise ct l'école. L.a situation est donc bie.r\ près d'être désespérée, si un coup imprévu de la m~sl\rico.rde o,u. d,~ la. .t~ti ce divines ne vient dessiller les yeux de l'humanité dé.v{)yée. · (A suivt·I}J :~~ i èrc .

De

l'édue~tion :rnor~l~

en général.

Au sens prati que du mot, l'éducation n'est autre chose que le développe• ment ct l'affermissement par l'exercice des bonnes q ual ités natives tant physiques qu'intellectuelles, morales et religieuses de l'enfant , ct l'extirpa-. t i011 de ses défauts, en vue de les remplacer par les qualités op.posées. De la part du maUre, c'est une œuvre rlc vigi lance i n tclligc~;~te et conRtante, de persuasion par la parole, d'entl·a1ncment par le bon exemple, et de douce fet·ructé par une discipline bien rolllprisc ct convenablement pra-


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t{quée. De ln part de l'enfant, elle requiert un travail personnel plus ou moins spontané ct continu. L'éducation morale a directement pour objet les facultés et les qualités du cœur. Le~ premières sont lit sensibilité morale ou la faculté d'aimer, la volonté ou le pn:1vo ir d"a~ir lib rement. D'après les termes de cette dé!init ion, la vol on tl: o.:umprerrd l'l'lctivité et la liberté, en fin la conscience mo1·ale, ceLLe voix intérieur\l qui nous avertit du bien à faire ou du mal à éviter ct qui ensUite nor1s loue ou nous réprimande selon que nous avons été fidèles ou intidèles à ses ordres. Les qualités du cœur prennent l es noms de vices et de vertus; elles décotùcnt de la honne ou de la mauvaise direction imprimée par l'habitude aux faculté~ morales. Si les affections de l 'cillant sont dirigées de bonne lrcure vers le ,·érHa hle bien qui est la vertu, sa volonté agissante acquerra. perl à peu une I(!"H.JHl e faci lité à l'accomp lir, ct Ra conscience ignorant le r cn;.urd.~, goûte1·a lu paix et le bonheur: il sera heureux. Au c<>ntraire û des inclinations videuses. l'incurie des parents et des matlres ou l'intl 1tence du mauvais exelllp lc ·fo nt dévier ses affections vers dr.s ohjel~ mau\ ais, sa YOlonté se p!!rverti t, son activité pour le bien s'amoindrit, sa litJcrlé s'ob litèr·e ct Ra consmenr,e, rendue d'abord mall1eureuse I)ar le remords, s'endu: cit Îl. la 1ungue au poim de rendre le mal irréparaltlc ou du moins la guérison bien laborieuc>e. Parmi les moyen• d'accomplir l'éducation mor..tle, on en distingue de natu rels eL de suma turels. Les p-remiers out cté signalés plus haut: ce sont l'instmction, le bon exemple, la vi ~ilance et l.i discipline. Le moyen surna ture.l abso lument indis}Jen~uh lc pour conduire l'homme à sa fin t.lerniè1·c, le ciel, et même pour produire dans toute son intégrité la moralité naturelle, c'Clit linfllicnec Icligteuse. l'action de la grâce céleste qui est à la foL~ lumière po•n· l'mtelligence ct force pour la volonté. E u cfler., sans les clartes de la • évélatiUll ct le secours tout-puissant de l '1<~sistance divine, l11. loi lllùrdtl uc trouve point une base solide dans la raison humaine tOUJO Urs vacillante: •:lie t'este incomplète ou indécise dans ses prescriptions, et val'iable suivant les temps, les lieux et les individus: l'h istoire le pro.tve. Vu l'état ùe déchénnctl de la natUl·ehumaine, elle manque enco-re d'efficacité dans ses moyPns pour empêcher ou pour guérir le mal; c'est là un fai t d'expérience individuelle, autant qu'un dogme de foi; enfi n, elle se trouve dépourvue de sanction suffisante ne fût-ce que par l'incertitude et le vague où elle laisse l'esprit humain sur la nature et la durée des récompenses et des châtiments inévitables de l'autre vie. A défaut de foi précise en cette sanction finale et suprême, les autres vont s'amoindrissant et finissent par disparaitre, du moins chez certains individus dont la conscience s'endurcit et le sens moral s'altère; le contrôle de l'opinion publique est méprisé, quand le coupable ne pousse point l'impudence jusqu'à se glorifier de ce qui devrait le confondre; la crainte même de la justice humaine, il laquelle il est possible d'échapper, ne constitue plus un (rein suflisant. Quel moyen de rclè,·ement reste-t-il à l'homme aussi dépravé, e~ quelle garantie de sécurité pour ceux qui pourraient devenir ses victimes? Il suit des considérations précédentes que l'éducation morale, quoique théoriquement distincte de l'éducation religieuse, en est pratiquement in·séparable, et que la morale à enseigner aux enfants surtout, est la morale religieuse accompagnée de pratiques qui la rendent réellement et toujours efficace quand on sait en user -convenablement. Ce sont la prière ct les sa-

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crements, sortes de canaux qui uou~ coumJitDiquent abondamment la grâce divine. Sans aucun doute le~ moyens naturels d'éducation ne peuvent être négligés: ils sont nécessaires, mais il faut l es accompagner de l'influence religieuse qui les complète, les vivifie et les confirme. (Ecole catholique)

Patience, Prudence, Douceur nécessaires à un Maitre. Souvent il faut tolérer des choses qui aut·aicnt besoin d'être corrigées ct attendre le moment où l'esprit de l 'enl'arü sera disposé à profiter de la l:Orrrction. Ne le reprenez jamais ni dans son premier mouvement, ni dans le v11trc. Si vous le faites dans le vôtre, il s'aperçoit que vous agissez par humeur ct par promptitude, et non par raison ct par amitié; vous pet·dez sans re~­ snnrce votre autorité. Si vou~ le reprenez dans son premier mouvement, 1!. n'n pas l'esprit assez libre pour avouer sn faute, pour vaincre sa pasRi on, et pour sentir l'importanco de vos avis: c'c.~ t même exposer l'enfant à perdre le resped qu'il vous doit. .Montrez-lui toujonrs que vous vous possédez ; rien ne le fera mieux voir que votre patience Ohservez-letous les moments pendant plusieurs jours, s'il le faut, pour bien placer une correction. No dites point à l'enfant son défaut, sans ajouter quelque moyen de le surmonter, qui l'encourage à le faire: car il faut éviter le chagrin et le découragement que la correction inspire quand elle est sèche. Si on trouve un enfant \Ill peu raisonnable, je ct·ois qu'il faut l'engager insensiblement à demander qu'on lui dise ses défauts; c'est le moyen de les lui dire sans l'affliger : ne lui en dites même jamais plusieurs à la fois. Il faut considérer que les enfa.uts ont la tête faible, que leur âge ne les rend encore sensibles qu'au plaisir, et qu'on leur demande souvent un.e exactitude ct un sérieux dont ceux qui l'exi~ent seraient incapabl es. On fatt mêrne une dangereuse impression d'ennui ct de tristesse sur leur tempérament, en leur parlant toujours des mots et des ch.oses qu'ils n'entendent point: nulle liberté, nul enjouement, toujottts leçon, silence, posture gènée, correction et menace. Les anciens l'entendaient bien mieux; c'cstpar le plaisir des vers ct de la musique, que les principales scien ces, les maximes, les vertus, et la politesse des mœurs, s'introduisirent chez les E~yptiens et chez les Grecs. I~es gens sans lecture ont peine à le croire, tant cela est éloigné de nos co utumes. Cependant, si peu qu'on connaisse l'histoire, il n'y a pas moyen de douter que ce n'ait été la pratique vulgaire de plusieurs siècles. Du moins retranchons-nous, dans le nôtre, à joindre l'agréable à l'utile autant que nous le pouvons. .Mai•, quoiqu'on ne puisse guère espérer de sepasser toujonrsd'e~plorer la crainte pour le commun des enfants, dont le naturel est dur ct 1ndoclle, il ne faut pourtant y avoir recours qu'après avoir éprouvé patiemment tous les autres remèdes. Il faut même toujours faire entendre distinctement .aux enfants à quoi se réduit tout ce qu'on leur demande, et moyennant quo1 on sera content d'eux: car il faut que la joie et la confiance soient leur disposition ordinaire; autrement on obscurcit leur esprit, on abat leur coura.ge; s'ils sont vifs, on les irrite; s'ils sont mous on les rend stupides. La cramte est comme les remèdes violents qu'on emploie dans les maladies extrêmes ; ils pur~ent, mais ils altèrent le tempérament, ct usent les organes: une âme menée par la crainte en est toujours plus faible.


..\u resta, quolcru'il ne faille pas toujours monacar sans punir de pour de rendre les mena.ces méprisables, il fall.t pourtant punir c1tcore ~oins qu 'on n_c menac~. Pour les punitions, elles doivent être aus~i légèr es qu'il est pos. s1ble, ma1s accompagnées do toutes les circonstances qui poul' ent piquer l'enfant de honte ct de r emords: par exemple, montr ez-lui tout cc que vous avez fait pour évitar cette cxtr{!a)it6; p!lraissez-lui on être affiigé; parlez devant lui, avoc d'autres personnes, du malheur de aeux qui manquent de raison ct d'honneqr jusqu'il se faire sévèrement punir; r etranchez les marques _d'amiti6 ordinair!!,· jusqq•• qe que vous voyez qu'il ait besoin de consola.hon; rendez la punihon publique ou secrète, selon quo vous jugerez qu'il sera plus utile à l' !Infant, ou de lui eauscr une grande honte, ou de lui fl!-O n.~re r qu'on la lui épal'gna; l'éservezoette honte publique pour serrir de dern1or remède; servez-vous quelqu~fois d'une p~rsonno raisonnable qui console l'enfant, qui lui dise ca que vous, ne devez pas alor~ lul .dire vousm.èlne, qui le guérisse de la, mauvaise b,o~te, qp.i ~~.dis_p qs,e ~ re~\lnir 1\ .vous, at nucrueil'enfant,.dans sou émotioo,,pqis~e our.r-ir son <;œJ.lr.~ltis libfe171e nt qu'il n'o$(\rnit la f11,ire duv'ant voqs .. ~{a\s rsUrtou.t qu'il. .par~isie J!lmais q~e votts ~epia\l~!ez ,do'l'eqfant. q-~c.res ·so,urrii~3~oqs o.écyessalr~~; ,tâcüez_de fa1rc .•~n s9l'Le ~u ll s y couda~n,e. lut-m~me, _q u'tl s'oxéc~til dobonne _gr11ce, ct qu il ne vous reste qu'à s,dOtlcir là peine qu'il aura aoce_ptéc. Cha.cun goH employer les règles génér ales selon les besoins particuliers: les homm es, et sur tout les enfants, ne se ressemblent pas toujours à eux-mêmes; ce qui est bon aujourd'hui es t dangereux demain; Une conduite uniforme ne peut être utile. . (FÉNELON.)

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Conseils pour bien profiter de la lecture. Pour lire avec fruit, il faut tout d'abord lire avec attention. C'est l'atten~ tian qui nous fait penser, qui fait travailler notre esprit, qui nous fait-déco uvrit• les beautés ou les défauts d'un · li vre. A quoi servirait de.lirc de belles pensées, si on ne los fixe dans son esprit par l'attention ,? · C'est un e bonno r.hose de liro avec une autre person ne, car de cett e façon on réfléchit plus particulièrement sur cc qu'on lit, ct de~ réflexions qu'on t"ail de part et d'autre il se formo w1 conversation agréable et utile tout à la fois. On r etire les mêmes avan.tagcs en causant de ce qu'on vient de lire, non pou1· fai re paradn de sa science et par pédautoric, mais pow· la COIO muniqucr à qu:!lque membre de la famille, il. des amis qui n'ont pas le temps de l ire, ou vour émettre ses doutes. C'est dll choc des idées que jaillit la lumière: on peut ainsi rectiiicr une impression fausse, comprendremicuxsoiru~me ou faire comprendre certains pas~agcs qui paraissent peu clairs. Quel que soit le genre de livre que vous lisez, rappelez-vous ql!,ll· tout écrivain est sujet à l'err eur, et ne croyez pas aveuglément tout ce que son Jivrc contient. Réfléchissez, comparez cc que vous lisez avec cc qu'un autre autaur a dit ou avec cc que vous avez pu apprendre à ce sujet-là ; guiclezvous sur la raison et sur le jugement de personnes compétentes que vous consulterez. Ayez l'habitude de prendre des notes sur vos lectures; pour cela, ayez u n petit carnet sur lequel vous inscrivez les remarques que la lecture vous a suggérées, les points saillants, un passage qui vous aura frappé, etc. A défaut de carnet, on peut écrire ses remarques au crayon, en marge sur le ·livre mème, ou bien so uligner le .Passage, afin de se le rappeler en temps opportun.

11 est r1cs livras spécialement faits pour rendre la lecture profitable, nd.: famment un .Dil'tionnah·e bien complet, un Dictionnai1·e biogmplûque, hitJ• tdriqtte. déogrdtphique, un Atlas, qu'il est bon de consulter lorsqu'on se trouvè èmbarrassé dans ses lectures; sans de lcls ~tuides, votre marche sc• rait souvent entravée. On a bonne opinion d'une jeune person ne que l'on toit interrompre sa lecture pour chercher dans son dictionnaire un nom qu'elle r encontre pour la première fois, ou suivre s u.r la ca1·tc l'itinërair~ d'un vo·yagcur. Oo est sû:r qu'elle lit non pour passer le tmnps; mais pour orner ct cultiver son intelligence. . Enfi n, si vous n'avez pas b-eaucoup de temps il. donner à la lècture, Iise·z peu à la fois, mais lisez bien, avec attention, ct cu tenant compte des quel~ gues l',anseils qui vie'mlellt de YOus être donnés. (.J!'!tttll'e' Ménagè1·e)

VARIÉTÉS.

LE BiLAN

GÉOGRAPHIQUE DE L'.A:NNÉE !884·. Asil!. - La Russie, absorbant Men; ct une partie de la frdntiêre· Ù id Perse,- s'avance' toujours ve·rs l'Afghanistan, lie par d!lll traités av'ec l'Angle-' terre jusqu'à nouvel ordre. La France a consacré ccth~ année, par la dêclara-tfon du 7 mai, sa domi-· nation sur l'Annam et le To'nkin; de plus, e\IC' Il' annexé purement ct sim_. plcment le royaume rlu Cambodge, dont le· roi Noro'dom jouera désormais le r ôle de pensionnaire du gouvernement français, qui administrera luimême le pays. Ces conqu~tes nouvelles, joint es à la Cochinchine, r.onstitùent un terri-· ioire' presque aussi ét endu que la :France, peuplé de' 20" à ~2 millions· d'ha_. bitants, d'une fertilité toute indienne et qui, par sa position exc'cptionnelleJ ment fa:vonble entre· la ühine, les Indes et l'Australie, pel!-t devenir· d'u-n:e' , · jmportance" capitale. Nous ne parlerons pas· des diffi'cultés que la· Fra·ncc, e'n guerre en c·e· mo."' :tnent avec la Chine, trouve à la CO'Ilso'lida-tion de ces cOmJnéte·s, car ces d•iffirultélt momentanées n'enlèvent pas leur importance· a-ux faits acto mplis.. , . Le· CétetJte Fim:p'ire, aux prises avec la> France au sud', ép>:ro'u·ve· dan8 le' nord lelt plus sérieux embarracs- avc·c le' Japon ct la Russie', qui cherchen·t ài la· supplanter en Corée, où une r évolution dynastique· vient d'éclater. AJt&a:TQUI!:. - Dans ce· vast.e' co'ntinent la paix: règne', sauf po'ur ce mai.. :heureux Përou,- ruiné par les discordes intestines autant que par les armées du Chili. Un acte· important s'eSt pliSsé" à Wadhington, où la Conférence interna· iionale pour la déieriDination d'un méridien initial unique a enfin adopté wm-mc tel, le U octobre', le méridien de Greenwich par 2i voix contre i . .Au fond, ce n'est que la consécration officielle d'un fait presque univer16'1 déjà, car les neuf dixièmes des vaisseaux qui naviguent sur les mers se serven t du méridien de Greenwich. Les Etats-Unis projettent de construire par le lac Nicaragua un canal interocé&nique qui ferait concurrence au canal de Panama, en voie de con· struction. OciANJB. - La Fl·~nce n'a pas encore réalisé la prise de possession des


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Nouvelles-Hébrides, au suj et desquelles une convGntion parait exister

i4Sa~ee

l'Angleterre. D'autre part, l'Allemagne yient de s'annexer furtivement lea îles de la Nouvelle-Bretagne ct de 1& No1ivetle-lrlâ1wlo, ainsi que la côte N.-E. de la NorweUe•Gui·nee, tandis que l'Anl!;leterre a pris possession de la côte sud de cette grande ile, dont la Hollande possède toute la partie oc~ cidcntalc. Il n'y a pl11s guère en Ocèanie que les archipels de Salontort et de SantaCruz, eans possesseurs européens; mais ce ne sera pas pour longtemps. . Èn e!Tèt, si la nèvre des annexions continue de la sorte, avant deux ans il ne restera plus un coin de pays sauvagll, tout au moins un point cl.u lit• lora1 1 qui ne soit occupé par une rtation civilisée. G'est ainsi que la ra~c blanche européenne, vivifiée par le christianisme, m&rChè infailliblement à la conquête du globe. Tels sont les faits géographiq11cs les plus saillants qui se sont produiLs en i884,) et que avons cru dc\'oir résumer ici.

Conseils des Chatrt.ps. Àprês "Vos sœurs et votre mère1 Enfant a11 cœur tendre et soumis~ Que la nature vous soit chère; Les eh11.mps 11ont vos meilleure (amis. L'air dell champs donhe avec lar· [gesse Comme un autre lait maternel; lJ fait eroltre en âge, en sagesse~ L'enfant placé là par le ciel! C'est la voix du monde champê• [tre, L'aspect des prés verts , du lac [bleu, Qui Tous feront }(l mieux connnttrc Et chérir la bonté de Dieu. Aimez donc les bois, l a fontaine, L'étang bordé de longs roseaux, Les petites fleurs, le grand chêne, Tout peuplé de joyeux oiseau...~, t'air parle sons sa fraîche voûte; Le nid chanteur, dès son éveil, .Au pieux enfant qui l'écoute Donne toujours un bon conseil. Enfant qui de"l'cz être un homme, Les bois vous diront des secrets; V enez, il faut que je vous nomme Les grandes vertus des forêts. P r éservant l& paisible enfance De nos désirs ct de nos maux,

L'o mbré, la fralcheur, le silence, S'éternisent sous ces rameaux. Le chène,aui jours d'ardeurs brtî· [lan les, Pour que tout vienne en sa saison Garde à ses pieds les jP.unes plan· [tes D'une précoce floraison. Aimez cet arbre aux fortea bran• [ches; Voyez, sous Mrt feuillage ép~is, Gomme l'œil bleu de ces pcrven· [ches Dans l'ombre vous sourit en paix. Sur le chêne essayant sa force, L'enfant, jusqu'au nid du hou• (vreuil, En s'aidant des nœuds de l'écoroe Sait grimper comme l'écureuil. Jouez sous le chêne robuste, Et vous grandirez comme lui; Et voue-même, d'un jeune arbuste, Quelque jour vous serez l'appui. Ces chants que l'arbre fait enton· [cl re, Gette ombre aux viriles douceurs, Vous pourrez unjour les répandre Sur votre mère et sur vos sœurs. Tmitez les grands bras du chêne Qui lutte avec le vent du nord;

~ndurcissez-vous

à la peine, C'est en luttant qu'on devientfort.

Loin de vous une enfance molle! Du laboureur, du bucheron, Suivez, enfant, la rude êcolc: L'homme fort peut seul être bon.

Dont les champs sont parfont 5è~ [més, Part<Yut la ùature sermne· Offre l'aide avec le conseil · Sem~z, enfant, la bonne gr~:ine1 Et D1eu do-nnera le SO'leil.

Pour faire ainsi voa jourll utiles Et doux. à cclix que vous aimez, l'rofite:t: des leçons fertiles

Mathieu

t

Vtcrol\ n:Y. LAPHAD:a:,

de l'Académie française, s~hinner,

Enfant, fi mendiait. Le s<1rt, destin bizarre,: L'avait fait nattre au sein d'un déYorant milieu, Mais l'enfant devint hamme, et dês lars eut pour phsrtY Le génie et la foi, cee colonnes de feu 1 Un jour, un pape auguste, aux éclats des fanfar es Dit aux Suisses à genoux: Debout, debout,Mathiw 1 Arrache l'Italie aux modernes barbares, La cause que tu sers egt la eause de Dieu r llathieu yola à son œuvre. Ardent, osé, sagace, Dans trais rèrnes fameux il imprime sa traœ, Sa grande ombre y paraît dans chaque évènement, 11 meurt. Qnand on l'apprit, double titre- de glaire,. Charles-Quint par des pJuurs honora sa mémoire, Et le roi-chevalier respira libl'emen.t. Cfi.-1. de Bon'!J.

Bonheur de la ~le

~hamp~tre.

Âh 1loin des fiers combats, loin d'un luxe imposteur,

Heureux l'homme des champs, s'il connaît so-n bonheurS Fidèle à ge.q besoins, à ses travatu docile, La terre lui fournit un aliment facile. Sans doute il ne voit pas", au retour du soleil, De leur patron supel'be adorant le r éveil, Sous les lambris pompeu.'l: de ses toits magnifiquelf, Les flots d'adulateurs inonder s es portiques; 11 n'a point tous ces arts qui trompent n<Ytre ennui: Mais que lui manque-t-il? la nature est ù lui : Des grottes, des éLangs, une claire fontaine Dont l'onde en murmurant l'endort sous un vieux chène, Un troupeau qui mugit, des vallons, des f<Yrèts; CC' sont là ses trésors, ce sout lA ses palais . C'est dans les champs qu'on trouve une mâle jeunesse; C'est là qu'on sert Dieu, qu'on chérit la vieillesse: La justice, fuyant nos coupables climats, Sou& le chaume innocent porta ses premiers pas. Le laboureur en paix coule des jours prospères; n cmltive le champ que cultivaient se.q pères : Cc champ nourrit l'Etat, ses enfants, ses troupeau, Et ses bœufs, compagnons de ses heureux travaux. DELILLE.

-c~:s----


ANECDOTES SCOLA ŒKS1 \ ·• , Un ~~nn~i~1a_lcur in terroge uu tout j eune élève ct le prie de è6t · , ~u~~ le passe dcfu11 du ~·c.rbc. é~i·~· r.·enfant, dont les éludes grarmnn tic:;l~s ~l-att.nt fo~tcmcnt ·ava_ucccs, n hcsrtc pas ct rt\pond: J e fus, tu t'us i!'fut no us fumons, vous fumez, 1ls fumeut. ' ' _ Comment!..: ils fument: ... qui c~?... d êmnndc l'examinateur interloqué - Tous mes carnar~des, .llons~eur, quand le régc.ut n'e.~t pas là. · h ·, ~ :. Le maître: Voyons, Fritz, s upposons rpté t u BOis un homme ct qué .. t a rcs ~ans ta poche 3~0 .francs. _Tu votulmis n_cheler une ma ison qui te M ûtcrart tO,OOO fr.; qu ést-cc q w le manqucr att encore? - Ff'it~ . u femme rièhé, M'sicu. ne N

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A VIS SCOLA T.RES~

. ~~~~où gébéi:oale. ~ Tl ne sera prob11blement prbscnté it ia pro1:-h am~ ass.é u~bl éC de 1~ SocitJté d'éclu'éation que ÙCJlX rapports traitant !cs

~u.cst.rons ? l ordre du J?~ d!in~ les_ conférences de l 'année scolaire i883-8i, so_1.t l ?nsCigncmcnt_dc ~lustou·c natiOnale et cel ui du calculmcnt~llà l'écolé pr rmaJ_rc, 1\Il\f. les msL1tutcur~ Alli!'\ DuchOLld au Bouveret, cL I?rnncol.s G'" 1 l'OUd, a Charnoson; ont été désign és comme r~ppoi·teurs rcspeèlil). ' ~';1 pe1·ilouu~~ .e..ui;eig~uut du district de Slerre1 -=- Sous les u u~prces ?e _ln Soc~ele d_ agt·tcultut·o de Sierre, il va ètre donnè de~ conférences theon~u~ ct prah~rucs sur l 'arborièulture ét l'hôrtlculture. 1\I.M. les rél_(cnt,s sont, a. cette occasi(Ju, inl'ités par M. lïnsp éctcur sous l'autorité du Département,~ .prendre part à ces conférences en cc qui' concerne J'arbori. cu ltu~e el le. vü1cult~e·, et M 11 ~' les instHutrlcc8 en ce qui a trai t à l'horLic ultur e. _Le_s _con~~s a donner even tuellement pou t' l'assistance à ces cours ser ont ~n~s1 JUStltiés, _Le person~cl ensciguant; prolitant de ceux-ci, devra J?Ourv~•r a son. èntrcttcn; la Socsété se chargeant déjà gracieusement des ft-ais d wstructJon. <:onthe!. ·-:- ~n conférence des instituteurs de cc district aura lieu à Nendaz, le JCUdt 1i mars. Elle s·ouvril'a à 9 heures.

. A no~ ub~nhés de Sion et d e s environs. - Prière de vouloir ~ten profiler, JUSqu'ait 1o mars, th_ule occasion pout· régler Je montant de l ,abonnement. p~ur i~8~8o èt d aut1·cs fournitures éventuellement. On

s épargnera ams1 les fra1s d' un rcmbours.

• ' • Nous avons reçu des conférences de St-l\Jaurice-1\fonthcy l\fartigny et Entrc~nont quclqu~s , v,alcurs _co~prcnnot Je p~iement d'~n certain nombre ~ ah~nnemeuts a 1 E cole pr1mmre et de fourmturcs scolaires. Bonne note a étc pnse de tout. soit du détail de chaque compte.

Erratu.. - Quelques fautes, prov~nnnt d'une mauvaise copie ont dé· p~r? l'w t ou l'autre yers de la poésie d e M. A. B., publiée dans n~tre dernuméro. Nous pnons l es l ecteurs de les corriger comme suit: Page i28, i •• vers, lire somme et non sommeil • • 4"'• s trophe, 2• vers, lir11 candeur et non sagesse. » • 7m• • Sm• ver s, lird jo je et non foi. 7'"• 4"'• » • constant ct non consolant. !)rn• 4m• 8(t et non la. • 11mc 2m• remplacer le 2m• il par et.

lUC!

que ct inspecteur du district de Sion.L'un des prcr~iers il travailla àl'a~1él~oration des école~ primaires ùc notre cher canton du Valu~!. On p rocéda ensu ite a la l ecture du protocole de la séance précédente ct à la formation du bureau : M. Maurice Fcllcy, ayant donné sa dém ission comme vice-président de la confér ence, )L Zacharie Mahillard a été alors 11ppelé il le r emplacer, et M. Jean-Joseph :Bex fut confirmé secr<"tairc. A l'exception de d eux absents, to ut Je corps cnseigntml du di~trict éluit présent. Apr ès la lecture du rapport, les instituteurs }ut·ent l eurs compositionr. Pour ne pas obliger la conférence à u ser de trop d 'indulgence envers les m embres qui ne ~·acquittent pas de l eur devoir, il f ut définitivement décidé que l 'article 7 du rè1d~ment est abrog(•, donc dor·énavan t tout instituteur devr a traiter l e suj et indiqué par ~L'tl. les présidents des conférences pédagogiques. }fM. Ilopfncr. directeur de !'-école nor male, A llct, inspcctenr du district d'Hér eus, l'a bbé llallcnbarter, cur.J ct lH'ési den t 1lc la co mmission scolaire de N(mdaz et Veysonnaz, l0 Rév. curé de Bramois, présiden t d e la commission scolaire de cette commune, Lanier, curé de F ull y. le Rév. curé d'Arbuz, l e Hév. curé Ju illard, membre de Ill. commission scolaire de Sa,• ièsc, l i. de Torr cnté, pr ésident d e la municipalité ct de. la commission scolaire de la vill e de Sion , M. le président Dus~cx, membre de la cemmi.Bion ecolairc de Salins, ainsi q ue l'honorablP conseil de la commune de Gmnisuat, avaient bien vou l11 no us encourager et nous h onorer de leur symp athi~uc présence. La s~ance, lcrée à midi, sc termina par un chant sous J'habi le dircdion de M. Lanier. Pour fi nir , un banquet bien serv i nous réunis~ait il ia cure où M. leRév. curé avait hien voulu n ous accorder une généreuse h osp ita. lité. Au dcs~c r t, la sér ie des toasts ouverte avec entrain p ar M. l'insp ecteu r Lamon, fut t:Onlinuée par les membres honoraires. De j oyeux chan ts alternaient avec les toasts. A 5 heures ou sc quitta en éch angeant force poignées de mains et en empor tant le meilleur souvenir de celte b elle et agréabl e journée. B.

St•ltlaurice- l'tlonthcy. - Contrairemen t à cc que l'Ecole p1'imaire avait annoncé (sniYant une in formation reçue de bonne source. -Réd.) c'est à Youvry qu'eut lieu notre conférence lo 10 février. Elle s'o uvrit vers 1eR 8 1/ 2 b. du matin par !11 prière d'usage sous la présidence de llf. le Rév. chanoin e Débonnaire, inspecteur. Dans une allocution sa~issantc d'actualité il insista sur l'importunee de l'enseignement religieux et l'étude du catéchi~mc. On comprend du r este que c'est là la base de tou t l'édifice moral sans lequel la soeiété ne pourrait s ubsister. C'est donc en fot•maut de bons chrétiens pratiquant que l'instituteur en nobli t sa belle vocation ct méritera de la patrie, car ce sont j ustcrncn t ceux-lù. qui sont les meilleurs citoyens, les p lus dévoués à lcurpayscls'illc fau t ses pl us solidcsdéfenscurH. Après cette courte ot bonne allocution on 11assa à la lectu r e du procès- verbal de la séunec précédente qui fut adopté sans modification, puis on procéda au renouvellement elu vice-président ct du secrétaire cle la confrirence. Ces honneurs furent défér~s aux deux instituteurs de Vouvry, MM. Victor ct l\[arcelin Cornu t. l>urrni ceux que le sort ava it désignés pour lire leurs travaux, il ne s'en trount qu'un assez paresseux pour n'a voir pas traité le suj et mis à l'étude. De q uoi s'était-il occupé. ct s'occupe-t-il uulant de son école, c'est ce que j'igno:re? Dans t ous l es cas on ne comprend pas qu'on puisse sc présenter à un e conférence sans s'ètre donné la peine de traiter le SUJet, surtout quand on est au début de sa carrièrr. comme !:'était ici le cas. Au nombre des travaux qui ont été lu~, l es uns n'anient pas t r aité la question. d'autr es. proba blem en t par mesure de pruùcnce, ne l'avaient qu'effleurée , tandis qu'i l en était par contre q ui avaicut assez bien fait. Ces lectures terminée.<, M. ll opt'nei', directe ur de l'éco le no nnale, ouvd t la discussion en donnant d'aborrl une appr éciation tr ès-jud icieuse d es co111posilions qu'on venait d'entend re. Il nous développa avec son tact h abituel la question mise à l'étude. Pui~, statistique rn mains, il nous mon tra que la cause du rau~ inférieur que le Valais occupe dans les examens pédagogiques des recr ues était la lecture, justement la lmmd1e dan s laq uelle nous p ourrions exceller . Sur cent r ecr ues que nous fourni~sons neuf seulement on t ill note I. cc qui est v1·aimcn t inconce1·a ble Les cause.:; de


cette infériorité ne doivent pas être attribuées selon lui au patois ou à la timidit6 mais bien à la non-fréquentation des classes et aussi à la non-observation de no~ lois et règlements scolaü·es. M. Je directeur de l'école normale intéressa vivement la conférence par les bonnes vérités et les bons conseils qu'il ncu ; donna. Aussi au nom de mes collègues je mc fais un devoir de lui en témoigner ma vive reconnaissance. De plus j'ai l'espoir que ce ne sera pas la dernière fois que nous aurons la bonne fortune de le posséder. A midi la séance fut close et l'on se rendit à l'hôtel pour fortifier le physique par un copieux dîner où coula même le vin des Evouettes grâcieusement offert par la municipalité. Pendant le banquet les élèves de l'école primaire charmèrent nos oreilles par les magnifiques chants qu'ils exécutèrent sous la direction de K . Marcelin Cornut. Nous ne croyons pas qu'il y ait une école dans le canton où cette branche soit cultivée avec autant de succès. Donc merci et aux chanteurs et leur maitre. A. Note de la Rédaction. - A l'endroit de cette dernière assertion, nous avons entendu M. le directeur de l'école normale émettre la même appréciation flatteuse. Par contre, M. Hopfner a été étonné, même un peu affiigé, de constater l'absence de toute participation des commissions scolaires à cette réunion péde.gogique. Nous concevons ~a surprise et avec lui nous nous expliquons d'autant moins ce fait qu'il y a avantage et utilité incontestables à ce que les conférences de district ne soient pas exclusivement composées d'instituteurs, mais au contraire que, aii\IIÏ que cela se prlitique dans les autres arrondissements, les commissions ttcolairee soient appelées à y assister.

ltlarUpy. - Nous recevons les lignes suivantes en complément de ,enes que nous avons déjà publiées À titre de compte-rendu dans notre dernier numéro. Nous leur réservons d'autant plus volontiers une place qu'elles contiennent dea conseils d'une uti lité pratique. Au sujet de la lecture, M. Blanc, curé-doyen d'Ardon, signale trois maux à guérir, danil nos écoles, pour obtenir une bonne lecture. Le premier est l'étude insuffisante et mal faite des tableaux; le deuxième est le manque d'étude à la mai· son, et le troisième est le défaut d'attention suffisante de la part du maître pendant la lecture. Certains instituteurs, dit-il, s'occupent de choses et d'l\utres pendant que leurs élèves lisent: on en voit même qui parcourent un journal pendant cc temps, de sorte qu 'ils n'entendent point la lecture et par conséquent ne peuvent corriger les mots mal dits, les liaisons fausses ou manquées, ni faire faire les pauses déterminées par la ponctuation. Le premier remède est d'enseigner soi-même les tableaux ou d'amener le moniteur devant le tableau qu'il doit enseigner et lui montrer de quelle manière il doit s'y prendre. Il faut de plus surveiller le moniteur pendant qu'il fait lire le tubi eau. Deuxième remède: il faut que les enfants préparent leur lecture à la maison. Pour voir s'ils le fout réellement, le régent leur demandera l'explication de tel ou tel mot dont l'explication est renvoyée par un chi.ITre au bas de la page, mais il faut avoir soin de faire fermer le liue a va nt de poser cette question . Troisième remède : l'instituteur doit être très-attentif à la lecture de 11es élèvœ, ne laisser passer aucune faute sans la eorriger, pauses, prononciation, liaisons, explication des mots cru'ils ne comprennent pas. Sans ces trois conditions, il ea& impossible d'arrhrer à une bonne lecture. JI(. Rabouù, rév. curé de Saxon, trouve que les tableaux devraient subir une réforme au sujet de certains mots dont la définition est au-dessus de l'intclligenee des élèves. M. AlleL, après a 1•oir donné lecture des m11uvaises notes obtenues pur les recrues poar cette brnnche, conseille l'emploi de la méthode en usage chez lee l<' rères de Marie Il Sion, qui consiste à faire compter it chaque signe ùc ponctua· tion: Un po ur la virgule, deux pour le point-virgule, etc. Entre~n ont.

- )fanquc eucore le compte-rendu de la conlércnce du iO iévr. SION. -

IIIIP.

Ch.

BERCLAZ.

JJirne A~~ÉE

NUlii~ROlO.

U i Mars- 1 883

L'ECOLE PRIMAIRE BEVIJE P É D AGOGIQlJE PUDLIHÊ SOUS LgS AUSPICBS DE LA

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SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION ~~>---------------

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L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît le ter et le 15 de chaque mois, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnemeht, pour la Suisse, 2 fr.- Union postale, 2 fr. 50 A.unonces, pl'ix 20 cent. la ligne on son espace. Tout enrage dont l'ÉCOLE PRilL\IRE recevra deux exemplaires, a11ra droit à une nnonce eu à on compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE Education et enseignement. -Les punitions à l'école. De l'étude de la pédagogie. - Le godt de la lecture.- Cours de com1,tab ilité pratique· - De l'importance de l'éducation des filles. - Le patriotis~ne. - Le prêtre, l'école et 1~ société. - Variétés scolaires.

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Tout ce qui conrerne la publication doit être adressé à t'écUteur , JI. P. PIG.iYAT, secrétaire an Département de l'Instruction 1 ~ publique, à Sion. L~

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