No 10 l'Ecole primaire, 15 mars 1885

Page 1

ceLte infériorité ne doivent pas êLre atlribuées selon lui au patois ou à ]a timidit6, mais bien à la non-fréqncntation des classes et aussi à la non-observation de lois et règlements scolaires. M. le directeur de l'école normale intéressa vivemon& la conférence par l_es bo11:nes vér~tés et les b?ns con~eils qu'il. nou; donna. Aussi au nom de mes collegues Je me fa1s un dcvotr de lm en témOigner ma vive reconnaissance. De plus j'ai l'espoir que ce ne sera pas la dernière fois que nous alll'ons la bonne fortune de le posséder. A midi la séance fut close ct l'on se rendit à l'hôtel pour fortifier le physique par un copieux diner où coula même le vin des Evouettes grîl.cieusement offert par la municipalité. Pendant le banquet les élèves de l'école primaire charmèrent nos oreilles par les magnillques chants qu'ils exécutèrent sous la direction de 1( 1\farcelin Cornut. · Nous ne croyons pas qu'il y ait une école dans le canton où cette branche soU cultivée avec autant de succès. Donc merci et aux chanteurs et leur maitre. A. Note de la Rédaction. - A l'endroit de cette dernière assertion, nous avons entendu M. le directeur de l'école normale émettre la même appréciation llatteuae Par contre, M. Hopfner a été étonné, même un peu a.tlligé, de constater l'absenc~ de toute participation des commissions scolaires à cette réunion pédagogique. Nous conceYons sa surprise et avec lui nous nous expliquons d'autant moit1s ce fait qu'il y a avantage et utilité incontestables à ce que les conférences de district ne soient pas exclusivement composées d'institutours, mais au contraire que, aillli que cela se pratique dans les autres arrondissements, les commissions scolaires soient appelées à y assister. lUartigny. - Nous recevons les lignes suivantes en complément de ..celles que nous avons déjà publiées Il titre de compte-rendu dans notre dernier numéro. Nous leur réservons d'autant plus volontiets une place qu'elles contiennent des conseils d'une utilité pratique. Au sujet de la lecture, M. Blanc, curé-doyen d'Ardon, signale trois maux à guérir, dam nos écoles, pour obtenir une bonne lecture. Le premier est l'étude insuf1isante ct mal faite des tableaux; le deuxième est le manque d'étude à la maison, et le troisième est lo défaut d'attention suffisante de la part du maître pendant la ledure. Certains instituteurs, dit-il, s'occupent de choses et d'autres pendant que leurs élèves lisent: on en voit même qui parcourent un journal pendant ce temps, de sorte qu'ils n'entendent point la lecture et par conséquent ne peuvent corriger les mots mal dits, les liaisons fausses ou manquées, ni faire !aire les pauses déterminées par la ponctuation. Le premier remède est d'enseigner soi-même les tableaux ou d'amener le moni· teur devant le tableau qu'il doit enseigner et lui montrer de quelle manière il doit s'y prendre. Il faut de plus surveiller le moniteur pendant qu'il fait lire le tableau. Deuxième remède: il faut f{Ue les enfants préparent leur lecture à la maison. Pour voir s'ils le fout réellement, le régent leur demandera l'explication de tel ou tel mot dont l'explication est renvoyée par un chiffre au bas de la page, mais il faut avoir soin de faire fermer le livre avant de poser cette question. Troi~ièmc r emède: l'instituteur doit être très-attentif à la lecture de 11es élèvca, ne laisser passer aucune faute sans la eorrigcr, pauses, prononciation, liaisons, explication des mots qu'ils ne comprennent pas. Sans ces trois conditions, il e.et impossible d'arriver à une bonne lecture. J\1. Rabond , rév. curé de Saxon, trouve que les tableauJc devraient subir une réforme au suj et de certains mots dont la définition est au-dessus de l'intelligence des élèves. 1\I. AlleL, après avoir donné lecture des mauvaises notes obtenues par les reernes po u.r cette branche, conseille l'emploi de la méthode en usage chez let Frères de Marie à Sion , qui consiste à faire compter à chaque signe de ponctuation: Un pour la virgule, deux pour le point-virgule, etc. Entt•eiDon t . -

Manque encore le compte-rendu de la conférence du iO févr. SION. -

hJP.

Ch.

BERCLAZ.

IIIme AN.L\"ÉE 1884·85

NGMÉRO IO. I ii !fla r,. 1 8SS 1

L'EC OLE PRIMAIRE B EVUE PÉDAGOGIQUE l'UBLilh~ SOUS LSS AUSPICES DF. LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE parait le ter et le 15 de chaque mois, de Novemln·e à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Pt•ix tl' abonnement, pour la Suisse, 2 fr.- trnion postale, 2 fr. 50 Annonces, prix 20 cent. la ligne ou son espace. Tout ouvrage dont l'ÉCOLE PRI~I.URil recevra deux exemplaires, aura droit à one aynonce on à un contpte-rendu , s'il y a lieu.

SOMMAIRE Etlucation et enseigne1neut. -Les punitions à l'école. De l'étude de la pédagogie. - Le gotlt de la lectut•e.- Cours de coiDptabilité pratique• - De l'importance de l'éducation des filles. - Le patJ.•iotis~ne. - Le prêt1.·e, l'école et l~ société. - Variétés scol;dres.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à rddtiteur, JJ!. P. PlG .NAT, secretaù·e au Dépctrtement de l'Instruction publique, à Sion.

1


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.
No 10 l'Ecole primaire, 15 mars 1885 by Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne - Issuu