No 01 l'Ecole primaire, 15 novembre 1887

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7. Questions et rêponses.- Dor ure des reliefs sur marbre. - Taille de l'acier - De la hase des montagnes. - Filigrane de papier (imitation). - Gravure sur ar: gent. - Métaux dilatables - Enveloppes gommées. - Etamage de la fonte. - Formules diverses pour vermouth. ·- Teintures pour les cheveux. - Colle pour caoutchouc. - Désinfection de l'huile de poisson. - Désinfection des tonneaux. - Bronzage des canons de fusil. -Pommade de toilette. -Vert d'eau pour lavis. - Emploi de l'hectographe. 8. Correspondance. L'éditeur de J'Ecole primaire sc charge de la transmission des demandes d'abonnement.

vrm • ANNÉE

SION 15

~oventbre

ISS6.

L'OUVRIER Journal populaire illustre paraissant tous les samedis.

Cette excellente publication, qui sc tire actuellement à t 70,000 exemplaires, a commencé une nouve1le année avec son n• du 1•• mai. Elle contient seize colonnes de texte et ne publie que des ouvrages irréprochables au point de vue moral el religieux. · Le prix d'abonnement, qui est de 5 fr. pour la France, est de 6 fr·. pour les pays de l'Union postale. L'éditeur de l'Ecole primaire se charge gratuitement de la transmission des demandes d'abonnement. à condition que celles-ci soient accompagnées du montant de la souscription, soit 5 fr. prix de faveur pour nos abonnés.

Bulletin d'apiculture de la Suisse romande, reme internationale d'apiculture, dirigP.e par M. E. Bertrand, à Nyon (Vaud). Cette revue, fondée dans le seul but de propager les bonnes méthodes en apiculture et de montrer le profit que peut retirer de l'élève des abeill~s l'habitant des campagnes, parait chaque mois en livraisons de 82 pages et forme ainsi un joli volume au bout de l'année. Nous ne pouvons que recommander ici cette publication dans l'intérêt d'une apiculture rationnelle el pour se tenir au courant des progrès journaliers que fait cette branche d'agriculture. En Valais, l'on pourrait y vouer plus de soins et en accroître considérablement i.e revenu : raison de plus pour nous de contribuer à ce résultat en signalant une revue de la spécialité. Prix : 4 fr. par an pour la Suisse, 4 fr. 50 pour l'étranger. Nécrologie. - Vendredi, 7 mai, a été enseveli dans l'église du collège de Sion, au milieu d'un grand concours, M. Philippe Riche, maitre de l'école primaire supérieure des garçons de cette ville, décédé l'avant-veille d'un coup d'apoplexie foudroyante qu'aucun malaise précurseur n'avait fait pressentir. M. Riche était un excellent profes~eur, sachant tout a la fois se faire aimer et craindre. Le défunt, âgé de 52 ans et d'origine alsacienne, appartenait à la société de l\larie, des services de laquelle n'ont qu'à se féliciter ceux de nos établissements de Sion et de Brigue qui possèdent des Frères de cette congrégation. A ce sujet ajoutons que par une délicate attention, la municipalitë de Sion, voulant décerner à ce maitre un suprême témoignage de reconnaissance pour ses dix ans de bons services, a pris à sa charge les frais d'ensevelissement de M. Riche. On ne peut qu'applaudir a une aussi noble attitude, et féliciter les autorités de cette décision, qui fait en même temps l'éloge de la communauté toute entière des Frères de Marie. Pénalités. - La commune de Martigny-Ville, sur le préavis de M. l'Inspecteur, a condamné à 5 fr. d'amende et à n heures d'arrêts, des élèves du cours de répétition qui ne se sont pas présentés à l'examen des futures recrues.

l ÉGILE PIIIAIIE 1

REVUE PÉDAGOGIQUE l>UBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement pour la Suisse, 2 Cr. 50. - Union postale, 3 Cr.

Annonces, prix 20 cent. la ligne ou son espace. Tcut ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE Attention.- La rentrée des classes. -Travaux dEls conférences. - L'examen de conscience pédagogique. - De la préparation des leçons. - Du sens moral à. l'école.- Correction des devoirs.- De la récapitulation, etc. -Mémorial d'un instituteur. - Variétés : Les voix de la montagne.

Toat oe qal concerne la pa'bUoatlon · doit être adressé à l'éditeur : Ill. P. PIGNAT, seorét. aa Départ. de l'lnstraotloa pabllqae, à Sion.


AVIS A NOS ABONNÉS En raison des améliorations que nous nous proposons d'apporter à

l'Ecole primaire pour la rendre toujourb plus digne des sympathies du corps enseignant, nous devons élever quelque peu l'abonnement à cette revue pédagogique. Le prix en est donc fixé à fr. 2,50 dès la présente année scolaire. Cette petite augmentation sera entièrement justifiée aux yeux de nos chers lecteurs et lectt·ices~ lorsque nous leur aurons rappelé l'obligation qui incombe à l'éditeur de l'Ecole primaire de prélever sur les recettes un montant de 50 ct. pour chaque instituteur valaisan abonné, et de verser cette valeur dans la caisse de la Société valaisanne d'éducation. Si l'on considère aussi les nombreux frais qu'entraînent l'impression et l'expédition d'une revue spéciale, si, d'autre part, nous faisons observer que le Bulletin pédagogique de Fribourg, par ex. ~ qui compte un nombre de livraisons égal à celui des n"" de l'Ecole primaire cof1te fr. 2,50 par an, l'augmentation annoncée plus haut se trouvera surabondamment légitime. En réalité, cette augmentation n'existera pas, ou plutot elle sera compensée par une prime de 50 cent. que recevront gratuitement tous nos abonnés, anciens et nouveaux. Ils pourront nous demander indifféremment un exemplaire de l'un des opuscules suivants : 1• Nouveau cours de comptabilité pratique par G. M. 50 cent. 2• Souvenirs de Terre-Sainte, par Mario, 50 cent. 3• Introduction à l'étude de la gramtnaire, par Taiclet, 35 cent. Sauf avis e.ontraire à nous donner jusqu'au nouvel-an, Je t•· de ces opuscules sera adressé à 1\IM. les instituteurs, et le 2m• à 1\llles les institutrices. Le choix entre les trois sera d'ailleurs parfaitement libre pour chacun, moyennant le faire en temps voulu.

A VIS POSTAL 11\'IPORTANT Presque journellement il arrive aux divers bureaux de l'Etat, et partant à ceux de l'Instruction publique, des lettres taxées, pour cause d'inobservation complète ou partielle des formalités postales. Nous devons en conséquence rappeler des avis antérieurs à ce sujet, d'après lesquels, dans les rapports officiels, le pli doit porter le nom et la qualité de l'expéditeur, le mot ojfo;iel, mais non - ce qui arrive trop souvent - Je nom propre du destinataire. La qualité de ce dernier doit seule être mentionnée ; à ce défaut, l'envoi revêt, aux yeux de la poste, un caractère personnel, et il est dès lors soumis à la taxe. On doit donc écrire tout simplement : Au Département, etc., ou Au Secrétariat du Département, etc., suivant que l'on veut se mettre en rapport avec le chef du dicastère ou avec son personnel. En s'en tenant strictement à ces instructions, on sera certain que les lettres arrivent st)rement à destination, les plis taxés étant généralement refusés, ce qui peut parfois entrainer des désagréments.

LÉCDlE PIIIAIIE 1

REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCI[TE VALAISANNE D'EDUCATION ~886-~887

L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. .,. fi

P rix d'abonnement pour la Suisse, ,., r. 50 •

_Union postal e, 3 Cr.

Tout oe qui ooncerne la pablloaUon doit être adressé ~ l'éditeur : M. p, PIGNAT, secrét. au Départ. de l'InstraotioD pabllque, ~ Sion.


TABLE DES MATIÊRES contenues dans l'année 1&86-1887 de l'Ecole primaire. Les articles marqués d'un* émanent de la rédaction ou de ses collabora· teurs et correspondants spéciaux. Pagea.

La rentrée des classes 1 * Travaux des conférences par C. Wetzler. 2 4, L'examen de conscience pédagogique De la préparation des leçons 5 Développement du sens moral dans l'école 7, g De la correction des devoirs 10 Des récapitulations, parti à en tirer 12, â8, • Mémorial d'un instituteur 15, 30, Sujet donnés aux examens des recrues 16 * Les voix de la montagne, par Mario * De l'enseignement collectif, par A . Charron 17 18, 33, * Les bâtiments et le mobilier scolaires * Enseignement de la composition, pr C. W. 20, 35, 53, 67, * Exercices d'élocution, par C. W. 25 L'enseignement de l'orthographe 37, * L'éducation des sens à l'école primaire 39 Obstacles des défauts à l'éducation 42 * Noël, par Mario 48 * Le traité de Education des filles, par A. Charron 49, * Cours de répétition, par A Rey-Mermet 50, L'Hygiène intellectuelle des enfants 57, * Enseignement de la langue française, par A. Perriard 59, 84, 105, * Culture de la sensibilité morale, par A. Charmn 69 Des moyens de faire parler les enfants 72, Le bilan géographique de l'année 1886 74, 94, 108, De l'enseignement de l'histoire 79 * Surveillance des écoles primaires 81 , * Le véritable objet de l'éducation 83 Caractère d'un enseignement fructueux 91 Du dessin à l'école primaire 101, H 7, * La géographie à l'école primaire, par A. Charron 98 L'éducation, par Van Tricht 100 * De l'enseignement agt·icole à l'école primaire 101, 1i 7, * La mémoire chez l'enfant, par A. Charron f03

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TABLE DES MATIÈRES contenues dans l'année 1&86-1887 de l'Ecole primaire. Les articles marqués d'un * émanent de la rédaction ou de ses collaborateurs et correspondants spéciaux. Page o.

La rentrée des classes 1 Travaux des conférences par C. Wetzler. 2 L'examen de conscience pédagogique 4, De la préparation des leçons 5 Développement du sens moral dans l'école 7, De la correction des devoirs 9 Des récapitulations, parti à en tirer 10 * Mémorial d'un instituteur 12, 21.8, Sujet donnés aux examens des recrues 15, 30, * Les voix de la montagne, par Mario 16 * De l'enseignement collectif, par A. Charron 17 * Les bâtiments et le mobilier scolaires 18, 33, * Enseignement de la composition, pr C. W. 20, 35, 53, 67, * Exercices d'élocution, parC. W. 25 L'enseignement de l'orthographe 37, * L'éducation des sens à l'école primaire 39 Obstacles des défauts à l'éducation 42 * Noël, par Mario 48 * Le traité de EducaiJion des filles, par A. Charron 49, * Cours de répétition, par A Rey-Mermet 50, L'Hygiène intellectuelle des enfants 57, • Enseignement de la langue française, par A. Perria rd 59, 84, 105, * Culture de la sensibilité morale, par A. Charron 69 Des moyens de faire parler les enfants 72, Le bilan géographique de l'année 1886 74, 94, 108, De l'enseignement de l'histoire · 79 * Surveillance des écoles primaires 81, * Le véritable objet de l'éducation 83 Caractère d'un enseignement fructueux 91 Du dessin à l'école primaire 101, 117, * La géographie à l'école primaire, par A. Charron 98 L'éducation, par Van Tricht 100 * De l'enseignement agricole à l'école primaire 101, 117, * La mémoire chez l'enfant, par A. Charron 103

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1888-87.

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Questions de géographie et d'arithmétique. p• Perriard 107 La myopie scolaire 110 * Intérêts de la Société d'Education 113 * Le Journal moral, parC. Wetzler 11.5, 131 Un mot de l'éducation physique 118, 186 Le chant dans l'ècole catholique 11.9 Les musées scolaires 122 * La fête des Rameaux, par Mario 129 * La leçons de choses, par A. Charron 133 La dictée 140, 165 * Appel à la Société d'Education 1.45 * Projets de statuts de la Société d'Edtwation 146 • L'importance de l'effort, par A. Charron 148 150, 164 Enseigner, c'est choisir Rôle du tableau noir à l'école HH Enseigner et découvrir 153, 167 De l'enseignement de l'écriture 155 Des aides et des moniteurs 146, 170 Des deux procédés de la méthode 158, 167 * La leçon orale à l'école primaire :161 La lutte contre la boisson 172 A nos abonnés 177 * Echos des conférences, 95, Hi, 142, 174 * Le travail personnel de l'élève 178 La leçon 179 * La vie nomade en Valais 182 Variétés (anecdotes, pensées, récits, poésies, etc.) 16, 32, 48 54, 96, 112, 125, 143, 159, 176, 184

Observations. Au sujet de la table qui précède, nous avons omis l'indication des variétés, chroniques, avis scolaires officiels et privés, annonces diverses, etc., mentionnés dans la couverture de la publication. Avec la présente table, nous donnons encore un titre, en engageant ceux de nos abonnés qui auraient la collection complète de l'Ecole primaire et voudraient la faire relier, d'utiliser non-seulement cette annexe, mais de conserver avec le corps de la publication les suppléments et la couverture de celle-ci, lesquels peuvent, en raison de leur contenu, être consultés à l'occasion avec intérêt et utilité.

ORG.A.NE DE LA.

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION, ATTENTIOlf

Toutes les personnes qui recevront les numéros 1•et 2 de l'Ecole primaire sans les avoir refusés dans le délai de 10 jours après la date qu'ils portent, seront censées abonnées. La signature de celles qui refusent est nécessaire pour constater dûment le renvoi de la publication. L 'Editeu'r. ~~

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A l'époque de la rP.ntrée des classes, l'Ecole primaire ne croit pas hors de propos de rappeler aux instituteurs et aux institutrices quelques-uns de leurs devoirs envers les enfants confiés à leurs soins. D'abord qu'ils se persuadent qu'ils sont plus que de simples employés salariés ; ils sont les substituts des parents, les auxiliaires des autorités ecclésiastiques et civiles dans la formation de l'homme, du chrétien et du citoyen ; du succès de leur travail dépend le bonheur de leu'r s élèves pour le temps et l'éternité. La misSion des instituteurs étant divine, ils ont besoin de grâces de choix pour Ja remplir convenablement, et ces grâces ne leur seronL accordées qu'à la condition qu'ils les demandent. Priez donc, chers instituteurs, priez avec ferveur, priez sans cesse pour vous et pour vos chers élèves; priez d'une manière toute particulière pour les enfants qui réclament de votre part plus de soins et plus de patience. Par votre prière et par votre douceur vous pouvez souvent obtenir plus de vos élèves que par tout autr~ moyen. Puisque l'enfant est • essentiellement imitateur • et que • l'exemple entraîne 1 il faut que l'instituteur soit un vrai modèle de toutes les vertus chrétiennes, et qu'à l'exemple de saint Paul il puiss~ di~e à ses ~lèves : ~ Soyez mes imitateu,rs, comme je l~ suzs mm-meme de Jesus-Chrzst. 1 - Il est de la plus haute importance pour lui de veiller constamment sur ses paroles, ses démarches et toute sa conduite, de telle' sorte que rien en lui n'étant un sujet de mauvais exemple, il n'ait pas à redouter'' ces


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terribles menaces de la Vérité même : • Malhewr à l'homme par

qui le swndale arrive 1 • A la p~ière et à l'exemple, l'instituteur doit ajouter l'enseignement, ma1s un enseignement raisonné, solide, pratique capable de former d.es me~bres utiles à l'Eglise et à l'Etat, et n~n de ces hommes.q~, e.nflt;s par un peu de science, ne pensent qu'à s'élever, _à JOmr, a s arroger tous l.es dro,its, sans vouloir ni travailler, m reco!l~aître l~urs dev~1rs. C est surtout l'enseignement moral et rehg~.eux qm forme 1homme courageux, soumis charit~ble, patient, résigné, en un mot, le chrétien convaincu et le bon citoyen. 11 faut donc que cet enseignement occupe la première place dans Je programme de l'école ct dans la pensée de l'inslit tuteur. Si l'enseignement religieux et les pratiques chrétiennes ne sont pas renforcés dans les familles et dans les écoles la société se précipitera nécessairement et fatalement vers sa ru'ine Que les instituteurs s'efforcent donc de faire de leurs écolie~ de bons chrétiens, des hommes ne cherchant qu'à remplir leurs devoirs ici-bas, et à mériter au-delà de cette vie la récompense réservée à ceux qui aiment Dieu de tout leur cœur et qui le se.rvent en fidèles chrétiens. C'est ainsi que les instituteurs contnbueront efficacement à établir le nom de Dieu dans les âmes dans les f~milles et da~s toute l~ société. C'est ainsi qu'ils s~ rendront d1gnes de la sam le vocatiOn à laquelle le bon Dieu les a appelés. (D'après l'Ecole catholique de Bruges). TR~VAUX DES CONFÉRENCES Loin d'avoir la prétention de jouer le rôle de Gros-Jean, je viens humblement soumettre, au sujet de nos conférences de districts une modification qui, à mon avis, augmenterait l'attrait de no~ réunions pédagogiques. ~e. droit d'émet~re des idées et des opinions dans les questions q~t mlé~e.ss~n.t dtr~cte~ent le perso~ne~ enseignant primaire, n ayant ete m mterdlt, m contesté aux mstJtuteurs, je me permets d'en user, mO. en ceci par la pensée que cette faveur peut être parfois avantageuse, de près ou de loin, aux progrès de nos écoles ou du moins ne pas leur nuire. Si une proposition ne peut êtr~ adoptée, la discussion n'est jamais inutile, surtout quand elle est calme, car elle dissipe des doutes, éclaircit les idées ou les fixe · d'ailleurs, quelle que soit l'issue des débats, on n'en continue pa~ moins à vouer une égale sollicitude à l'éducation populaire. Un échec de ce genre ne serait pas de nature à altérer le respect et la soumission dus aux lois et aux autorités, ni l'affection fraternelle à l'égard de ses collègues qui n'auraient pas jugé à propos de partager les mêmes vues.

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A J'occasion ~e c~aque pt·ocbaine ré~nion pédagogique, quelques s offrant volontairement, ne pas traiter, chacun un sujet de choix, c'est-à-dire de sujets différents qu'il y aurait d'instituteurs, tandis autres traiteraient la question officielle 'l · proposition ne vise nullement à éliminer tôt ou tard le car il est absolument nécessaire qu'il subsiste. En ü lbaJilUOlUHHUL entièrement aux instituteurs le choix des matières ---:~n ..a•t très probablement que certains points importants n~ • ,~1Jera1ien jamais abordés, ou ne le seraient que d'une façon incompeu ,satisfaisante. Des i~stituteurs qui, parfois, n'ont pas le de s occuper de la questwn officielle, trouveraient peut-être ro......,,..,,,"' instants à consacrer à une étude de lem· propre choix. La lecture de tous ces travaux absorberait, sans doute, une partie notable des séances, et le temps qu'il serait encore permis j'utiliser jusqu 'au dîner suffirait rarement à la discussion en raison surtout de la variété des matières. Mais celte discu~sion ae pourr~it-ell,~ pa~ se continuer à table, en limitant la part IC(lordée JUSqu a ce JOUr aux toasts, ou en abrégeant ces derniers. n y a quelques années, toutes les compositions étaient entendues: les, mê.mes idées reyen~ient souvent, 9.uelquefois à chaque travatl ; l asstslance se fatiguait ; on attendatt avec impatience la tin de ces lectures auxqurlles on ne prêtait plus qu' une attention distraite; les conversations à voix basse devenaient une diversion irrésistible, sinon on aurait bâillé. Ayant depuis lors limité cette lecture à quelques travaux, l'attention a été plus soutenue la discussion put prendre un peu plus d'essor et les séances eu~ent un i?convénient de moins et un attrait de' plus. Ces séances ne sera1ent-eUes pas plus attrayantes et plus fructueuses encot·e si après la question officielle, chaque lecture nous amenait un sujet différent'! Pour ma part, j'ai la conviction que l'oreille serait attentive jusqu'au bout, d'autant plus qu'un sujet qui a nos préféren~es est trai~é ave~ plus de facilité, plus de grâce, qu'un autre qw nons est tmpose. Quant à la discussion elle manquera moins q~e jamais ~·~!iment, et si, jusqu'à ce jour, nos séances ~agogtques ont eté mtéressantes et bien remplies, elles gagnel'lllent encore sous ces deux points de vue. , Afin .q~e la questioe o~cielle ne soit pas négligée, il serait ~termme le nombre d mstJtuteurs qui devraient la traiter. CeuxCl .s'annonc~rai~nt e?suite par main levée. Si ces derniers dépas- · Blllent ou n attetgna1ent pas le nombre fixé le sort déciderait. Si cette idée de modification , que j'ai l'honneur de soumettre respectueus~ment aux autorités scolaires et au personnel enseipant, devait être favorablement accueillie ce n'est cependant pas. ·

-ft•;,•.,,..,,1rs dés1gnes par Je sort, ou


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au Valais que reviendrait la mérite de l'innovation· depuis long te~ps .cela ~e pra.tique ai!leur~, où l'on est lo!n d~ passer pou; arnéres, et Je crms que 1on sen trouve fort b1en. C.

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'examen de conscience pédagogique.

Dans le sens général du mot, l'examen de conscience est le contrôle attentif, minutieux et périodique de notre conduite 1a recherche de l'état de notre âme considérée dans son rapport ~vee le bien ou la Joi morale, et avec la vérité ou la connaissance scientifique. De là, deux sortes d'examens: l'examen de conscience moral, et celui que nous appellerons l'examen de conscience intellectuel. L'un et l'autre tendent à notre perfectionnement par le moyen de la connaissance de nous-mêmes ; l'un et l'autre sont de pr&mière nécessité pour la formation ou la réforme de notl'e cœur et de notre esprit, en un mot, pour la bonne direction de notre vie tout entière. Impossible, en effet, de se gouverner et de s'améliorer si l'on s'ignore, comme de travailler utilement une matière que l'on ne connaltrait point. Cette vérité de sens commun et d'expérience individuelle fut proclamée de tout temps par la philosophie comme par la religion et par le souci des intérêts personnels. Si St Augustin avait pour prière favorite: Mon Dieu,/aites qw je me connaisse, le premier précepte de Socrate à ses discipltta était : Connais-toi toi-même. Dans la gestion des affaires matérielles, l'homme, pour peu qu'il ait à cœur de réussir, comprend et pratique d'instinct cette règle de conduite. Le négociant, en vue d'éviter la banqueroute à laquelle il aboutirait fatalement s'il marchait à l'aveugle, inscrit, jour par jour, le compte-rendu de ses opérations commerciales ; fréquemment, il en fait le relevé dans un livre spécial : et, à des époques fixes, il établit la balance de ses comptes pour connaître parfaitement l'état de ses affaires. Point d'autre moyen pour se garer de ce qu'on pourrait appele.r la banqueroute intellectuelle et morale. Mais son emploi conduü infailliblement à la richesse spirituelle, c'est-à-dire à la vertu, au savoir et à l'habileté professionnelle. Franklin nous en fournit un bel exemple. Par un principe purement rationaliste, le philosophe américain appliqua à son perfectionnement moral, le système de comptabilité dont il est parlé plus haut. JourneJlement, nous dit son biographe, il annotait avec soin, dans un carnet. spécial, ses actes bons et mauvais, il comparait entre eux les résultats hebdoma.. daires et mensuels de ses annotations pour constater ses gains ou..

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~; il s'encourageait ensuite à la vue des progrès réaUsés, s'aiguillonnait par la considératil)n de ses défaites. genre d'émulalion, qui consiste dans la comparaison de soiavec soi-même, sans présenter les inconvénients de la est, répétons-le, d' une efficacité certaine chez l'homme qui l h JOssètte assez de caractère pour l'employer avec constance. Avec M 41001naiJIJt:, cette seule condition suffit, car elle implique la bonne •~t;.JJIDIJœièJ~e de procéder à l'examen : c'est un fait d'expérience que ne tarderont pas à l'abandonner qui le pratiqueraient. Indépendamment des qualités, des vertus et des devoirs gén~raux, communs à tous les hommes, chacun en a de professionnels. D'est à ce dernier point de vue que nous nous plaçons, poùr traiter c1e l'examen de conscience pédagogique exclusivement propre aux fDstHuteurs et aux professeurs. Après ce qui précède, est-il eucore nécessaire d'en démontrer la nécessité? L'homme ne se connatt guère : les lumières lui font souvent défaut ; l'amour-propre J'aveugle sur son propre compte: J'inexpérience le fait tâtonner et s'égarer dans la recherche de ses , 0ies: la nonchalance l'engourdit et le fixe souvent dans l'inaclion ou dans la routine; enfin, l'habitude le tient comme enchainé et va parfois jusqu'à lui enlever la dernière des ressources, ~n loi ôtant la conscience de ses actes. Comment s'éclairer, comment résister aux soJJicitations de tant d'influences funestes, si l'examen journalier ne vient projeter sa lumière dans l'intelligence du maitre, et communiquer à sa volonté une chaleur vivifiante avec la vigueur nécessaire pour réagir contre des tendances naturelles ou des défauts contractés 't (La jin au prochain numéro).

De la préparation de• leçon•. Bien que nous ayons publié dans cette revue plusieurs articles relatifs à la préparation des leçons, nous croyons utile d'y ajouter quelques considérations complémentaires, empruntées à l'Ecole catholique : Le jeune maitre doit bien se convaincre qu'il existe une grande différence entre étudier pour soi, c'est-à-dire pour s'instruire, et étudier pour instruire ou enseigner . Dans le premier cas, il suffit d'une application convenable de l'esprit pour la formation, dans sa propre intelligence, d'idées exactes et bien distinctes, d'un effort de la mémoire pour loger ces nouveaux trésors dans ses magasins et pouvoir les rPproduiré à l'occasion. Dans l'étude préparatoire à l'enseignement, il ne s'agit pas


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seulement de se rappeler distinctement les idées et les coiJmaia.! sances acquises autrefois dans ses études personnelles · doit préoccuper surtout le maître c'est Je mode le n'............... ~ suivre, J'ordre des différentes idé~s à faire naîtr~ dans 1 d,es élèves, le choix de~ idées. connues sur lesquelles on po s appuyer pour passer a telle mconnue ; quelles obscurités confusions il iaudra d'abord écarter, etc., etc. ' . Ce travail de~ande évidemment une étude détaillée et minu.. heu~e de la mab~re.' sous tous les points de vue. De là l'axiome gé~eralement .vrai, a ca.use de la paresse trop ,ordinaire de l'esprit, qu on ne possede parfaitement que ce que 1on a bien enseigné C~ncluo_ns ~e là que la préparation soigneuse des leçons est · devOir, pmsqu elle est le moyen indispensable pour bien cu1:m1· ~me:r. Elle est de plus une source de bonheur, par· le plaisir qu'e trouver dans l'enseignement, tant au maitre, qu'à l'élève. elle e.st encore le meilleur moyen dont dispose l'instituteur travmller efficacement à sa propre culture intellectuelle et possession complète des éléments des connaissances. ' Il va de soi que pour atteindre de tels résultats, le maître pe~~ se contentel' d'emprunter à un traité de grammaire, d ~e.t1que ou au.tre une formule toute faite et telle quelle de mtw~ ou de œgle, sai_Is se demander si c'est la plus clai plus Juste. et la p!us Simple, en un mot, la meilleure qu'il p proposer a ses eleves, et sans l'avoir compal'ée avec d'autres mûl'ie par la réflexion. Un.e g~a~nmaire définira, par exemple, le nom: • un mot sert .a des~gner les personnes et les choses • ; une deuxième • qm .represente le~ personnes et les objets • ; une troisième •. les etres et les obJets •. La comparaison et la réflexion a1sément comprendre que toutes ces définitions sont à certains ~gards, que la plus simple, la plus juste et la pl co?rte se;.ait .= • Le nom est un mot désignant un être.• II va SOI que l mstltuteue donnera le sens des mots désigner et être et fe~a comprendre, au moyen d'exemples, que les animaux, 'les obJets, les personne:s, les anges et Dieu même sont des êtres. 1\ mai~tes reprises nous avons dit que, dans l'exposition de la matière d une lf'çon, la fori?e s?cratique doit toujours prédominer. Comme les sous-questwns JOUent le rôle le plus considérable dans l'usage de cette forme d'enseignement, disons-en quelques mots. · ~n .appel!e sous-questions, des questions secondaires destinées à. eclaircir, a COJ?p,léter ou à corriger une réponse. Les sous-quesho?s de la t:oJSI~~.e c~tégorie sont les plus fréquentes; Piles doivent condmre l eleve a constater par lui-même l'erreur qu'il

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. t à cette fin être formulées de telle sorte que la a commise, ~elle soit un~ démonstration par l'absurde de la fa usréponse par 1 . ·. seté de la prem~ere. l' 1 · trer U élève qui apprend à lire confond avec n: m mon . :bleau ce dernier caractère et le faire nommer, pour reyerrr au ite au premier : un autre, dans une analyse gramma~Ica e~ ens~Jle-t-il transitif un verbe qui n:a pas .de, complément di~ect ~ ~PP faire rechercher ce dernier; ass1gne-t-ü a un terme une. one tr~n qui ne lui convient pas, dem~nder l'analyse d.u m~"fu~ ~~~t n la fonction faussement attnbuée au premier. 1 ~m. f.:nimal un être qui vit et se nourrit, lui faire donnet~ Ia ~efim­ f10 du véa"étal : la comparaison des deux formules lm md1quera ~u'il y :d'incomplet dans la première, etc., etc., Ce ge.nre de ~~us-questions exerce puissamment l~ jugem~nt et ~e r~Jsonnet de l'élève qu'on habitue ainsi à se comger lm-me.me par men,fl . (Ecole cathol1que.) la re exwn.

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DÉVELOPPEMENT DU SENS MORAL DANS L'ÉCOLE Sous ce titre, le Manuel général de l'Instruction pr!mai;_e publie 8 son numéro du 6 de ce mois un excellent travail qu Il a reç.u d~:n de ses abonnés. Cet article traite d'abord du sens. m_ora:l, pms de l'obligation de le développer dans l'~nfa_nt; enfin Il md1que le moyen dont dispose pour cela l'école pnmatre. . , Je ne sais comment les psychologues et les phllosopbes defi~ nissent le sens moral. Mais, pour n10i, un ho~.me .a le sens rr:orat

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quand il distingue spontanément et comme d m~tmct ce qm est bien de ce qui est mal, quand une bon,ne ~cll?n le. touche, et l'attire quand il se sent fier et heureux d avmr bien fait, et qu au contraire il se condamne et s'en ve~t d'avoir ~u se~lem~nt la pensée de mal faire. Si l'injustice, la vwlence, la m.au~a~se .fm, e.tc., le laissent froid et insensible et n'exciten~ eu .lm m md!~n.atl?D; ni mépris · s'il en est venu pom· lui-meme. a c:valer t zn'lquzte comme l'e~u, à ne point s 'inquiétet: de. sa vmr . SI ses actes s~nt conformes ou non à la loi morale, a fall'e le b1en ou. le J?al IDdifféremment et au gré de ses intérêts pré~ents, Je ?1s:, cet homme n'a pas le sens moral; la conscience n est chez lm. qu un.e perception, qu'une glace qui réfléchit les actions sans qu'1.l Y at~ à côté une voix qui prononce s~r le~r ~aleur ~t murmure: • ~ec1 est bon, approuve-le; ceci est laid ~t md1gne dun homme, mdigne de toi garde-toi de le faire ou de 1 approuver •. . Qu~ sont devenus cette voix qui s'~st é~einte, c~ juge qm ne prononce plus d'arrêt, ce tribunal qm. se ~tde ? ~elas 1 tout cela s'en est sans doute allé où va ce qm n est pomt suffisamment fondé, ce qui n'est point cultivé, ce qui est abandonné aux brous-


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sailles, aux vents et aux tempêtes. Tout cela a-t-il vécu ou bien a-~-il péri dan~ quelque grand nau~ra'?e 1 L'une et l'autre hypothese est P?Sstble: Je sens moral, a 1instar des sens physiques ~st suscept1bl.e de ma~quer, de se fausser ou de s'oblitérer, comm~ Il est susceptible ausst de se développer et de se fortifier. Et c'est en grande partie l'éducation qui est responsable du résultat. Si elle négli,~e 1~ s~ns. moral, i! demeurer~ s~ns. force et à peu près coml?e s lin extstaJt pas ; st elle en fait 1 objet de son principal souct, elle a les plus grandes chances de livrer à la famille d'abord, à la société ensuite, des esprits droits comprenant le bien et disposés à le choisir, ayant le mal en ho~·reur sachant le reconnaître et ayant la force de s'en détourner. ' De c.es considérations découlent l'obligation de développer et de forhfier le sens moral dans l'enfant et, en vérité cette obliga' tion n'est pas à démontrer. L'homme sort-il bon ou mauvais des mains du Créateur? C'est une question que je laisse à d'autres le soin de vider. Je sais seulement que mes élèves ne m'arrivent point parfaits du tout: que si je laissais un libre essor à leurs instincts mon école de~ viendrai~ bie~tôt une troupe d'enfant~ endiablés ~e cherchant quE' • leur bien d abord, et pms le mal d autrui •. Tous les vices ne tarderaient pas à se montrer chez eux, particulièrement un égoïsme superbe, hien résolu à s'immoler les faibles, à tout soumettre à ses caprices, à conquérir des satisfactions par tous les moy~ns possibl.es, .par la viol~nce, la ruse, le mensonge, le vol, etc. Et st tous ces wstmcts que Je ne puis m'empêcher de qualifier de perv~rs et d'atténuer d~ toute la force de mon expérience, demeuratent sans contrepmds, que deviendraient le monde mon ~ieu, et pour le moment mou école? Un assemblage de' bêtes feroces prêtes à se dévorer ou à s'asservir. II a dû en être ainsi aux premiers jours du monde, à en juger par les temps encore ra.pprochés d~ nous ?ù il était à peu près de principe que la foret! primât le drmt. Et Il en serait encore ainsi à cette heure si I'h.omme. rejetait tout frein religieux et politique, supportait à peme le Joug de la loi et prétendait ne plus dépendre que de luimême. Heureusement qu'à ces inst.incts qui, n'en déplaise à Rousseau et à quelques autres optimistes, saisissent l'enfant à son entrée dans la vic pour ne le lâcher qu'à la tombe il y a un contrepoids puissant, un correctif efficace, le sens mo;al. C'est là qu'est le salut, le salut. de la famille, de la société, des nations de l'humanité tout entière. Dieu en a déposé le germe dans le ~œur de tout homme venant en ce monde; à l'éducation de frapper le caillou pour en faire jaillir l'étinc91le, d'amener le sens moral à se pro-

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d ire1 à prendre possession ne l'âme et ~ gouv~rner la vol~nté.

c~ do it être là notre principale préoccupation : pt·ep~rer nos éleves à la vie morale et subordonner tout le reste a cette grande Ici, si c'en était le moment, que de reprodche ~. net pout!nons-nous ~·· . s adresser à l'école contempo..aine ! • e 1 ms rue w_n, encore

~: l'instruction et toujours de l'instruction ! De la sCI~nce, des connaissances dont on puiss.e tirer P.arti le plus tôt possible da.ns la lutte pour la vie maténeUe. Vzrtus post nwmmos, .la vet t!I après les gros sons! Le sens moral... c'~st bien de cel~ qu'il s'agtt vraiment! Il viendra s'il peut et quand Il po,urra; present~z-nous d'abord des enfants en état de ga~ner de ~argent., de faire fortune s'il est possible.• Ne nous laissons pomt détourne,r de ~?tre voie par ces clameurs, par cette sorte d'affolement d un ~1ecle sceptique et avant tout utilitaire. Répon~ons avec M. Grea~.d: • l'objet propre de l'enseignement pnmaire est. sans doute.~ mculquer à l'enfant un certain nombre de connaissances positives sans lesquelles l'homme se trouverait aujourd'hui en dehors de l'humanité ; mais c'est aussi, en même temps, de former et de développer dans l'enfant le bon sens et le sens moral: le bon sens par l'exercice du raisonnement, le sens morf!'t ~ar la. cul~ure de tous les senliments honnêtes, de tous les mstwcls elev~s dont Dieu a déposé le germe dans son cœur. • (A swvre).

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DE LA CORRECTION DES DEVOIRS L'Education de Paris, recevait récem_ment u~e lettre.. d'un de ses abonnés dans laquelle il lui demandatt de tnulet· d~ lm~~encc morale et i~tellectuelle qu'avait sur l'enfant la. COITeC~IOn sen cuse et soutenue de ses devoirs. La revue Cf! quesho~J allait. ré~ondre, lorsqu'en feuilletant le Manuel de l Instructwn przmazre, de M. Eugène Rendu, elle tomba sur la page suivante, due presque toute entière à la plume de M. Gréard, hautement compE-tent en ces matières : . .

Tout devoir ecrit doit ~tre corrige scrupuleuse1!wnt par ecrtl: Dans les classes où ce principe est observé, feudl~tez les cah1ers, il y a des surcharges au crayon rouge ou bleu; rna1s pas une faute ne reste. . . . 1 1 Devoirs très courts, c'est vrai: cinq, d1x, vmgt 11gnes, se on es divisions. . Imaginez cette précision tenace pendant de~ annees, et ?omp~rez avec le vague continu de l'autre système ; le rc:;sultat se. vo1t et. s c.st vu: sur cinq candidats présentés par une école a ?orre~tiOn rar ecrit, cinq ont été recus ! Sur quatre candidats venus d une ecole a co:re?tion simplement orale, quatre ont échoué !. .. en sty,le et, e~ d.tctce. Au concours, la première école a brillé ; la seconde s est eclipsee.


to J'ai là, sous mes yeux, ces quatre dernières compositions de style: pas de ponctuation du tout, et des fautes d'orthographe enormes. Concevez-vous l'ennui que cause à un examinateur l'absence de ponctuation dans un récit, une lettre, une narration ~ Autant il y a de plaisir à lire un devoir bien ponctué, à phrases nettement déterminées, avec alinéas intelligents ; autant il est désagréable et fastidieux d'avoir à démêler, dans une page où tout se tient, les propositions et les phrases, pour éviter ces coq-à-l'âne qu'amènerait infailliblement la lecture :fidèle de la copie. Mais cette négligence de la ponctuation, nous la retrouvons même chez beaucoup d'aspirants et d'aspirantes au brevet de capacité. Les douziè~e.s accumul~s peuvent faire échouer en orthographe ; pour la compositiOn frança1se, quand le lecteur dérouté, faute de jalons, s'arrête pour dire : « mal ponctué, pas de ponctuation, ,. la copie perd, croyez-bien, dans l'esprit des juges. Celui qui ponctue bien donne une preuve certaine d'intelligence et de savoir. Et, pour revenir à nos écrivains de treize, dix et six ans, nous dirons : Exigez, dès la première ligne de leur cru, les virgules et les points. Faites ensuite observer les alinéas. Que le devoir parle à l'œil, il en aura plus de valeur et sera plus agréable à corriger. (Carnet de l'inspecteur par M. Tronillet.) « Ainsi entendus, non plus comme des exercices superficiellement plaqués, pour ainsi dire, sur les études de la dernière heure, mais comme des exercices fondamentaux et dirigés, depuis la première classe, en vue de fortifier les plus solides qualités de l'esprit, les exercices d'invention et de composition contribueront à donner à l'enfant une conscience plus ferme et plus claire de lui-même de ce qu'il pense, de ce qu'il sent, de ce qu'il a appris, de ce qu'il ignore, de ses penchants et de ses devoirs ; c'est dans ces conditions qu'ils peuvent être et qu'ils seront un des instruments d'éducation les plus sûrs et les plus puissants. « Bien des choses s'effacent, plus ou moins vite, du souvenir parmi celles que l'on apprend sur les bancs des classes. Ainsi en est: il, à tous les degres, des études de la jeunesse. Mais ce qui reste des études bien faites, ce que nous voulons espérer du moins qu'il restera, pour les élèves de nos ecoles, d'une éducation où la culture intellectuelle qui forme l'esprit sera unie, de concert avec l'instruction religieuse, à ~a cultur~ morale qui forme le caractère, - c'est un jugement écla1ré et sam, un cœur ouvert aux sentiments élevés l'amour du travail et des vertus domestiques, force et sauvegarde de~ familles et des nations. • (Gréard.) De• réeapltulatton•; du parti que l'ln8tituteur peut en tirer; leur organisation.

On entend par récapitulation une répétition des notions étudiées. un e~er~ice t~ès ~tile et ~ème nécessaire. Ce que l'on ne voit qu une fms s ~>nbhe VIte, et l on ne retient que par l'habitude de penser aux obJets dont on veut garder le souvenir. C'~st

H Le profit que l'instituteur peut. tirer des r écapitulations. en f~veur de ses élèves, c'est une instructiOn plus complete, plus sure d ellemême, plus raisonnée. Dans les leçons journalières, le.s e~fants voient la s?ience par !~rn­ beaux. Cette division est nécessaire a cause de la faiblesse de 1 ~s­ prit ! qui ne peut saisir tout d'une balein~ u~ enchainefl!ent de fatts compliqués. Mais après l'examen des détails, Jl faut réumr toutes ces parties et les considère~ dans ~es rapports qu'elles ont les, unes avec les autres, de manière a constttuer ~n tout : c~t~e vu.e d ensemble, cette union mentale des elements d abord cons1derés a part, est le résultat des récapitulations. On a passé plusieurs se~aines à étudi.er la suite des événeme~t~ d'une époque: on sait d~s fatts,, o_u d~ moms on est censé ~es savo1~, mais pour connaître vr:ument l btstOJ~e de. ce tt~ époqu~, .11 faut VOir la trame qui unit les fils de c~tte cha1!le ~stor1que, sa1s1r , les rapports nécessaires de cause et ~ elfe_t qut ~Xlistent entre les évenements et les expliquent : œuvre de recapitulatiOn. Il en est de même pour toutes les branches du ~ro~ramme: après une série de lecons on devra revenir sur les prmmpes exposés, et rappeler les applications qui en sont la conséquence. . . Les récapitulations sont essentiellement orales: le maitre explique, interroge et tâche de semer de traits nouveaux ses leçons, a.fin de soutenir l'attention en piquant l'intérêt. Il est bon de recour1r aux résumés, au moins pour certaines ~atières ~u prograi_Dme, av.ec. ou sans le secours du livre. Ces rédactions, qm deuont etre corr1gees, cela va de soi, offrent le double avantage d'imprime~ d~ns la ~é­ moire les notions à retenir, et de former les enfants a l expressiOn facile de leurs pensees. On se tromperait si l'on s'imaginai~ qu'!l sn~t, pour assu~er ~a stabilité des connaissances, d'une r écapttulation a la fin de la s(;maine. On ne sait jamnis, si l'on ne sait en .perfection; ct ce~ te perfection exige de fréquents retours de la pensee sur les mêmes Hlées, sur les mêmes faits, sur les principes surtout. Voici comment on pourrait organiser ces récapitulations. Récapitulations hebdomadaires comprenant les matières vues pendant la semaine ; . Récapitulations mensuelles, tri~estr.i~lles et semestrtell.es, c~­ brassant les parties du programme etudiees pendant un, tr01s ou s1x mois; Enfin, récapitulations générales de l'enseignement de l'année scolaire tout entière. Les récapitulations hebdomadaires a?raient lieu le samedi; les ,antres, les derniers jours du mois, du trn~est~e •. d~ semestre de lannée, en y consac~·ant un te.mps proportiOnne a l abondance des matières que l'on dOit parcourir.


t2 . Ce ne serait pas trop il me bi . . recapitulation du mois . d~une s s~m e, de trois Jours pour la quinze jours pour celle du semes~m~~~~ pour ?elle du trimestre ; de raie de fin d'année. re ' un rno1s pour la revue généJ.M. _ (Ecole et Famille).

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~ÉM?RIAL

D'UN INSTITUTEUR dir~~!~~~ ~~é~~f:'orial qu'on .va lire .e st. dû à la plume d'un d'utiles leçons et d~~~~~~~tsB~~~ ~fs msb~uteurs Y trouveront servira de modèle pour noter desS~I s, ~n ~ me tem~s qu 'i~ leur faire leur profit au courant de 1 Impt ~~si ons dont . Ils pmssent eur carnere pédagogique : . . Dimanche 7 novembre Me VOICI revenu de l'école n . ' • nes nous ent . orl!la.1e, c,onvamcu que si les commuenfants, ~~s no~~u:~!~~!~era a li.re, a écrire. et à compter à leurs soumission aux lois le respe t us&I pour enseigner la religion, la tous; en un mot les' vertus et~ aux a~torités, la bienséance pour sent les relation; les plus impor~!nct~~nd~sl~a~~=s sur lesquelles repo. .· Malheureusement pour moi · mon prédécesseur tenait dit-' Je SUIS env~!e d~ns une école que faire: discipline enseign~men~ni fotrt ma,l; J aurai donc beaucoup à Je ' . ' ou est a créer. me p~opose de lire les livres u' , . . .. notes que J'ai recueillies à l'école .q. on rn a ID~Iqués, de mediter les directeur nous a particulièreme~t Jâ veux s~r~re ~e conseil que le classe, de suivre les mvuvement d on nés d etudzer notre propre de toutes nos résolutions à l s. e ~os enfants, de peser les motifs tre pratique personnelle . v~u;/gar · «Mette~ de l'ordre dans voraison . notez les difficulté y ce que vous faites, cherchez-en la principes, vous serez éto:n'i~e vouls rencontrez; r~menez~les à leurs es c~uses premières SOient si peu nombreuses et vous vous h ~~e a 1 uerez a trouver successivement remède à tout: • J'ai gravé ces paroles dans ma é . . . Je suis effrayé de tout ce ., rn ~o!re ~t Je veux en tirer parti. cipline de ma classe our que ~ aur~I a faire pour réformer la dis~e meilleur enseigne~~nt Jos:~l~te~Ir un or~re parfai~ et y donner a coup en pratique ni le s stè . . ~ ~e I!Uis S?nger a mettre tout que j'ai recueillis à l'écol! me ldi~Cipb~a~re, m l'emploi du temps convénient, chaque obstacleno;ma e' mai~ Je ve~x noter chaque ind.ans quelque temps pourrai;-je~e~ur~ ~u Il se p~esente, et peut-être hons les plus ur entes . m ro Uire une a une les améliorasans doute, ,quandg j'aur;i ~~qru~~t~ tr~uvera son temps et sa place, blayant Je plus gros. es orees et du courage en déV OICI · · 1a rentrée . les enfants Lundi , 8 . . l' va à sa place en traînant et arrivent un après l'autre : chacun l'écurie; on parlerait com~e ensa~s. plufis .de f~ç?n que s'il entrait à p eme Oire, SI Je ne criais plus fort

que tout le monde pour obtenir moins de bruit. Quelle journée ! Et pour vingt élèves 1 car tous ne rentrent pas à la fois ; celui-ci n'a plus de livres et son père ne veut pas en acheter ; point de cahiers par ici, les plumes manquent par là, et l'encre 1 et les modèles 1 J'ai passé ma journée à courir de l'un à l'autre, à crier, à pousser, à ramasser à droite, à donner à gauche ; je suis enroué et j'ai mal à la tête ; voilà le résultat le plus sûr de tout ce tracas. Voyons, je tiens ma tête à deux mains, pour ramener si je peux toute mon attention au fond des choses. Si une cérémonie quelconque eût marqué la rentrée des classes, presque tous les élèves eussent été réunis, les esprits mieux disposés ; une bénédiction du prêtre, une allocution d'un délégué de l'autorité civile, quelques avis que j'aurais ajoutés auraient certainement donné quelque solennité à cette rentrée et préparé singulièrement les améliorations que j'ai en tête. Enfin, ce sera pour une autre année. Si au lieu de tutoyer les enfants et de souffrir leur familiarité, je les tenais à distance par un langage plus grave et des manières plus dignes ; si j'exigeais qu'en entrant chacun vînt saluer l'image du Christ et s'assurer de la bienveillance de l'instituteur; si ma classe ressemblait à une classe et non à une salle quelconque, je crois que les enfants seraient déjà plus réservés. Si j'avais prévu à l'avance tous les besoins des élèves, remédié, tant bien que mal, à tous les inconvénients, mis toutes les choses en place, et arrêté, moment par moment, tout mon travail, il est probable que j'aurais pu exiger qu'on ne parlât point sans permission. On fait taire facilement un ou deux élèves isolés au milieu d'une classe silencieuse, mais que faire quand tous les enfants crient, réclament, bourdonnent à la fois Y Je ne puis vraiment que crier avec eux et donner mes soins à tort et à travers pour calmer les plus violents, avant que l'impatience et la colère ne me portent à traiter durement ceux qui me tomberont sous la main. Mardi, 9. Ma classe augmente et le désordre aussi ; pendant que les uns lisent, les autres sont censés apprendre ou écrire, mais je ne puis les diriger tous à la fois ; ils sont trop habitués à me diri~er euxmêmes : je ne puis tourner à gauche sans qu'on m'appelle a droite. Je ne vois pourtant ce désordre que depuis que j'ai compris la possibilité de faire autrement. Je vivais ou plutôt je dépensais toutes mes forces au milieu de ce tourbillonnement, de ce brouhaha, sans me douter qu'on ptit tirer parti de la vivacité même de ces enfants. Mais comment et par où commencer Y Mercredi, iO. Tout s'enchaîne dans le gouvernement d'une école : j'avais bien résolu de ne jamais employer de punitions corporelles; mais l'irritation, la force de l'habitude, m'ont entraîné à corriger d'irr.portance, comme on dit, un petit drOle qui me riait au nez; c'est précisément un enfant gâté, dont la mère va arriver demain m'accabler de repro-


i5 ches en pleine classe, sans compter que le père va faire une histoire terrible de cette affaire; la correction s'augmentera d'un coup à chaque commère, ct j'aurai assommé l'enfant quand l'aventure aura fait le tour du village. Outre ce désagrément, je reconnais la justesse de ce qu'on nous a dit à l'école normale, les punitions corporelles sont mauvaises en principe et plus déplorables encore dans la pratique: car elles surexcitent les enfants et sont nuisibles à l'ordre ; l'enfant, qui hurlait pour intéresser ses camarades et même les passants, riait sous cape de tout le fracas qu'il causait ; j'ai augmenté le bruit, prolongé le désordre, gagné de la mauvaise humeur, et je me suis attiré une mauvaise affaire. Mais comment faire autrement 1 C'est demain jeudi; je veux chercher quelque moyen, sinon de sortir de là promptement, du moins de commencer à jalonner ma route. Je vais relire mes notes d'école normale et penser toute la nuit à mon entreprise. A demain ... Jeudi, 11. Enfin voici une journée qui me donne quelque satisfaction ; je sens que toute l'activité que j'ai dépensée ne sera point perdue, et je suis tout surpris encore de tout ce qu'une résolution vigoureuse m'a fait faire en un jour. J'ai été occupé toute la nuit du parti à prendre ; je me suis arrêté à cette première nécessité de donner à ma classe un air, une physionomie qui sentît l'école et imposât déjà, avec des idées d'ordre, quelques dispositions à une retenue respectueuse. Dès cinq heures du matin j'étais sur pied, balayant, époussetanb déplaçant toutes choses. Je me suis avisé de brosser les murailles, qui de noires et verdâtres, c'est-à-dire enfumées et moisies, sont redevenues sinon tout à fait blanches, du moins propres et en quelque sorte rajeunies. Les carreaux ont été nettoyés et toutes les boiseries lavées ; cette première toilette faite, j'ai cloué au plus haut de chaque panneau les inscriptions murales que j'ai rapportées de la ville. Pendant que je prenais ces premiers soins, deux de mes plus grands élèves sont venus, à ma demande, et se sont mis à coller, sur de vieux papiers doublés ou triplés, à défaut de carton, les tableaux d'une nouvelle méthode de lecture. Dès qu'ils seront secs; c'est-àdire demain matin, ils seront mis en place ; j'ai disposé mes tables de manière que, de l'estrade, je puisse avoir toutes les figures en face; j'ai raccommodé les bancs des plus jeunes ; j'ai disposé plusieurs tablettes dans les encoignures, en guise d'armoire ; j'ai à peu près une place pour chaque chose. ; il me reste à mettre chaque chose en place. J'ai obtenu de deux de mes plus grands qu'ils viendraient chaque matin, pendant quelque temps, disposer tout à l'avance pour éviter les réclamations qui servent de prétexte aux conversations et aux dérangements. Voilà un premier pas de fait: la toilette de la clas~e, de l'ordre dans le local et le mobilier; je vais observer avec soin l'influence de cette première amélioration. (A suivre.)

VARIÉTÉS donnés aux derniers examens des recrues. Sujets

COMPOSITION . i. Décrire le cours d'un fleuve : sa source, les pays et les vüles qu'il arrose, etc. Tt . ) 2 Les richesses de l'automne. 3. Ré it d'une fête au village (fête civique ou mi 1 aire . . 4. Co~vention entre un domestique de campagne et ~on maitre. 5. Convention entre un maître tailleur et un apprenttè t t hé 6: Lettre d'un fils à sa mère, à la nouvelle que son p re es om 7.

S.

L:~:!a~~-ur recomma.nder un domestique qui vous sert depuis Le~:r~orb:~u;::r:n:ue:sia fréquentation des mauvaises compa-

gnies. . mort d'un de leurs amis 9. Lettre à un ami pour lul a~n?ncer 1a è intimes, un ancien condiSClp~e. Lettre d'un fils à son père qlll a recouvré la santé apr s une 10. maladie fort grave. .. , ii. La ~omm;. de ~er~ed:tr~~~i~!illtf~ misère la famille d'un ~onnête 12. Un mc~n 1e Vlen v rend corn te de ce sinistre à un riche pa~~~~e;t s~'f:~:cee de l'intéreFser en faveur de ces malheur:ux~ ' ' . homme à ses parents en leur envoyan .s~ i3. Lettre ~ un J.eune Ill dit qu'il éprouve un grand plaiSir prem1ères epargnes. e,ur 'l né par son travail. à pouvoir leur envoy.er 1. argent {u·~ a g~~doubler de zèle et Il regrette que ce sOit SI peu e 1 va d'économie. i4. Le blé et son utilité. i5. Réponse des parents. , é .demie règne dans votre localite 16. Ecrivez à votre frère qu une P1 et y fait de grands ravages. . CALCUL ECRIT .. . du dans une année pour 867 fr. de fro1· 4. Un propr~~~~re ~~~rre et de plus deux vaches grasses, l'une ~ua;:h de 4ri.8 fr. et l'autre pour 368 fr. Quelle est sa recette

:e

totale ~ lent se partager une succession de Un frère et sa sœur veu f è ï 5 parts et sa sœur 16.805 fr. de manière. que le r re ai~ 4 parts (9 par~s). Combien a~fsa l~e~~~ ~aches 1450 kilog. de 2. Un paysan a f~lt pendan~ ~ ~ 20 le kil 165 kil. de beurre à ~':.~e i~~L~~~~~~é~en:produits e~hmés 385 fr . Quel est le prO<fuit moyen de chaque vache~ er ar an. A combien 1. Une m~ison rapporte .~e~.:J~t fpr~:: !~~ellep produise 4 '/s •f. à faut-Il porter 1e pn..

3.

1

l'acquéreur~


rg II. 4. En ven~ant 4 vaches pour 2315 fr., un individu gagne 185 fr Combien ces quatre vaches lui ont-elles coûtées ~ · 3. La7c6o4u8pfe dQ'une forêt ra~porte 956 stères de sapin. vendus pour r. uel est le prJX du stère 1 2 . Un marchand achète 64 .'/2 q. de fromage à 148 fr. 50 le . et reve~d· cette marchandiSe avec un bénéfice de 12 •; Che \ le gam total. o· re er

1.

Un litre de lait ~onne 0,035 kil. de beurre et avec le lait d'une vache. on fabrique ~6,216 kil. de beurre par an. Quel est le produit moyen de lalt que cette vache rapporte par semaine 1

Les voix de la montagne, .. Nous avons reçu de Mario, à l'intention de l'Ecole rimaire ~~vuevmellenetcl~a:mab nlte prtoduction qu'on va lire, et dont nou; remerci~~= a1ma eau eur. La m ontagn_e a le bruit du vent dans les feuilles et la brise qui· "a"t f · ' sonner 1es sapms . Il 1 ,, I ris· 1 h armaillis, le cantiq' ~ ~ese o~se:Su~ oect leettes des trodupeau~, la voix joyeuse des murmure es rUisseaux. bet:s~~~::ra~~e~ les l~gendes qui nous parlent des chevaliers noirs et des qui le soir de le~r-p-ie:~ .ser~adnts, des lutins, et des fée~ aux cheveux d'or ' ' eget, ansent en rond, sans brUJt, sur Je gazon. La montagne a la toUJ·me t l' 1 h 1 et rapi~e. de la grotte de cri~=i or:o:~h~~:: . ~~~r;:~J:i ttch~~p~ cl~r et.reJailht, et glisse dans l'abîme avec un bruit 'sourd et prof~nd~n I ' om e La montagne a l'aigle qui tournoie sur les · l'é · cimes, pervier, le vautour; - leur cri rauque répété par l'écho t b , , . om e comme un glas funèbre 1 h sur e c asseur temeraire perdu sans retour au fond d'un gouffre béant. Et quand l'orage qui passe d1 · hurle et gé="t . on c "t tpredn eds sapms par les cheveux, quand le vent •roi en en re ans la t t . . lugubre comme la plainte des pauvres Ames suro~;~~:C7er~ne VOIX triste et Mais comme une mère la montagn

h

Âo:!~o:!tp~~~rJ:,t:il~~ ~te~e:::~:e~=e~~~~~~~~~'a:o~r~be t~~:;:rt~~ Et encore à notre heure der ·è . qui nous voit mourir a our n~u:e, 1a .mo~tag~e qUJ nous a vus naître, et et nous parle du ber~ea~ touJ· ours la vorx ~ un Je~ne amour. Elle nous sourit d'éternité. , ' - mais aussi d'une autre patrie et Aotlt 1886.

MARIO***

ANECDOTES SCOLAIRES / d' -~t ~Î I.a _petit.e Jeanne, qui est aussi paresseuse qu'ignorante ISIU un JOur a sa mère en revenant de classe . Marna11 ., ! · manqué d'être la première r _ Toi ? 0 · : J at c'est que c'est une petite fille à côté d; m~:,~:i~~:'é~~}a preuve, /

)Clé-ments d'aritltmétique à l'usage des écoles primaires, otivrage adopté par le Département de l'nlstruction publique du Valais. Jr• édition . Cart. 1 fr. 218 pages.

Le besoin d'un ouvrage de ce ge!lre s~ ~aisait ~en tir depuis l?ngtemps. Bien_ des écoles ne possédaient pas de manuel d'arithmetique. D autres n'avaumt qu'un pet1t ouvrage incomplet et insuffisant, ne renfermant qu'un petit nombre de problèmes peu variés. La charge de préparer les problèmes retombait ainsi presque toute entière sur les ins · utoteurs. Mais où trouver o.Jans leur bibliothèque restreinte les matériaux nécessaires à cette préparation ? Et lorsqull le manque de temps, une indisposition ou toute autrll cause venait empêcher cette prépara~iou, quels prol!lèmes, quel devoir d'arithmétique les élèves auraient-ils a faire ? Le nouveau manuel renfP.rmant un très grand nombre d'exercices (~000), très variés et très pratiques, facilite aux maîtres la préparation de leur classe et leur fait gagner un temps précieux. L'élève qui, avec ou sans le secours du maitre, aura résolu tous ces problèmes et aura saisi et retenu la partie principale de la théorie, pourra se rendre avec justice le témoignage d'avoir une connaissance suffisante de l'arithmétique et du calcul élémentaires. Ce manuel a été vivement désiré et par les instituteurs primaires et par MM. les Inspecteurs. On a soumis le manuscrit de l'ouvrage a MM. les Inspecteurs, ceux-ci l'ont hautement loué. C'est l'approbation de personnes aussi compétentes qui a encou· ragé l'auteur, un professeur de notre excellente école des élèves-instituteurs, a livrer son ouvrage a l'impression. Des exemplaires imprimés ont, par surcroît de précaution, été soumis à la critique de pfrsonnes autorisées dans les questions d'enseignement. MM. les lnspt'cteurs de Fribourg ont jugé que l'ouvrage répond parfaitement -aux besoins de nos populations. Us oui loué la précision et la concision du texte, la clarté d'exposition de la théorie, le cboix, la gradation et la variété des problèmes ; enfin ils recommandent chaudement le livre à l'attention des instituteurs. Quelques personnes trouveront peut-être la partie théorique trop étendue, sinon superflue; d'autres la voudraient plus considérable. L'auteur a tenu à garJer un jus1e milieu. L'arithmétique est une science, et comme toute scienr.e, elle est une connais· sance raisonnée, et non .routinière, purement pratique, des principes sur lesquels elle repose. Il falla il donc donner au moins les éléments de ces princip~s. une théorie plus vaste, plus approfondie dépassant le cadre où l'auteur a tenu à se renferml'r. On a voulu tout :;implement procurer à l'élève le moyen de revenir sur les explication,; théoriques données en classe par l'instituteur, aider les 1mémoires .ingrates, retenir ce qu'elles n'auraient retenu qu'avec peine. On a :;ongé aussi à ceux des élèves qui, au sortir des classes voudraient continuer à étudier et pousser un peu plus loin leurs connaissances en arithmétique. Ce classique est destiné principalement à favoriser l'enseignement du calcul écrit. Il D6 faudrait cependant pas en conclure~qu'il dispense des exercices du calcul mental. Celui-ci conserve toujours son importance ; il doit marcher de pair avec le calcul écrit. Il importe surtout d'y exercer les enfants dès leur arrivée à l'école, quand leur mémoire est très fidèle. Ils n'en seront que plus ;habiles dans le ralcul écrit, où l'habitude du calcul mental ~ert singulièrement à abréger les opérations. Dans l'intérêt des enra.nts et dans ct>lui de~ maitre•, le nouveau manuel doit être introduit dans la classe, dès !e commeocem•·nt tle l'année scolaire. Le maitre évitera ainsi les pertes de temps que cause nécessairement l'introduction successive d'un nou· veau classique, introduction qui force le maitre a reprendre des chapitres déjà expli· qués et des problèmes déjà résolus. Puisse ce manuel remplir les vues de son auteur, venir en aide aux instituteurs, faciliter aux enfants l'étude parfois si aride de l'arithmétique et du l"alcul, et contribuer ainsi, dans son humble sphère, au progrès intellectul'l de notre cher Valais. En en rendant compte, le Bulletin pédagogiqu~ tle Fribourg émet également une appréciation favorable de l'ouvrage qui, dit-il, • rendrait de bons services dans nos écoles (celles du canton de Fribourg ) et comblerait une lacune. •


SION

VJm• ANNÉE 4,

Décembre 1886.

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