No 02 Ecole primaire, 04 décembre 1887

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SION

VJm• ANNÉE

4 DéceDtbre 1886.

l ÎGilE PBIIAIRE 1

REVUE PÉDAGOGIQUE

ORGUES-HARMONIUMS

PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

POUR

Chapelles, églises, orphéons. écoles et pour le salon. Modèles d'accompagnemPnt . . • d'étude et de salon (1 jeu) ." ." ." ." • • ('l'/2 et 2 jeux . . • de chapelle et de salon (3, 4, 5 jeux).

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Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

P:IANINOS & PIANOS A QUEUE

SOMMAIRE

GRAND ~J&ORTIMENT D'INSTRUMENTS DE MUSIQUE

Attention. - Enseignement collectif. - Bâtiments et mobilier scolaires. -Du sens moral à. l'école (suite et fin).- L'examen de conscience pédagogique (suite et fin).- Exercices d'élocution. - Memorial d'un instituteur.Sujets donnes aux examens de recrues. - Variétés.

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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrét. au Départ. de l'Instruction publique, à Sion.


N• 2.

Sion, 2 Décembre.

1886-8'7.

AVIS A NOS ABONNÉS En raison des améliorations que nous nous proposons d'apporter 1

l'Ecole primaire pour la rendre toujour& plus digne des sympathies dq corps enseignant, nous devons élever quelque- peu l'abonnement à cette revue pédagogique. Le prix en est donc fixé à fr. 2,50 dès la présente année scolu.ire. Cette petite augmentation sera entièrement justifiée aux yeux de nos chers lecteurs et lectrices~ lorsque nous leur aurons rappelé l'obligation qui incombe à l'éditeur de l'Ecole primaire de prélever sur les recettes un montant de 50 ct. pour chaque instituteur valaisan abonné, et de verser cette valeur dans la caisse de la Société valaisanne d'édUétUior&, Si l'on considère aussi les nombreux frais qu'entrainent l'impression el l'expédition d'une re\'ue spéciale, si, d'autre part, nous faisons observer que le BuUetin pédagogique de Fribourg, par ex.~ qui compte un nombre de livraisons t'gal à celui des n·• de J'Ecote primaire cofltc fr. !,50 par an, l'augmentation annoncée plus haut se trouve-ra surabondamment légitime. En réalité, cette augmentation n'existera pas, ou plutôt elle sera compensée par une prime de 50 cent. que recevront gratuitement tous nos abonnés, anciens et nouveaux. lls pourront nous demander indifféremment un exemplaire de l'un d<'s opuscules suivants : t o Nouveau cours fk comptabilité pratique. par G. M. 50 cent. !• Souvenirs de Terre-Sainte, par Mario, 50 cent. S• Introduction à l'étude de la grammaire, par Taiclet, 35 cent. Sauf avis contraire à nous donner jusqu'au nouvel-an, le t•• de ces opuscules sera adressé à MM. les instituteurs, et le 2•• à Mlles les insti.. tutrices. Le choix entre les trois sera d'ailleurs parfaitement libre pour chacun, moyennant le faire en te-mps voulu..

Le Recueil de Chants, pour l'Ecole et la Famille, est épuisé. Une nouvelle édition est sous presse et paraîtra vers le Nouvel-An, corrigée des quelques rares fautes qui se sont glissées dans la précédente. La numérotation dPs morceaux et la pagination de la t'" édition sont d'ailleurs conservées, afin de prévenir ainsi les dérangements et pertes de temps que cause parfois: dans une classe, l'e-mploi simultané de deux éditions diffférentes. Le n• 91 est remplacé par le Ranz des Vaches gruyérien (à 4 voix) que M. A. Sidler, professeur, à Fribourg, a gracieusement mis à la disposition de l'éditeur, pour donner satisfaction, dans la mesure du possible, au canton de Fribourg, où le Recueil est non-seulement autorisé, mais recommandé d'une manière spéciale par la direction de l'Instruction publique, dans une récente circulaire.

ORGANE DE LA

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION • A.TTENTION

Toutes les personnes qui recevront les ~uméros 1 et 2 de l 'Ecole primaire sans les avoir refuses dans le délai de 10 jours après la date qu'ils portent, seront censées abonnées. La signature de celles qui refusent est nécessaire pour constater dûment le renvoi de la publication. L'Editeur. De l'enseignement collectif. Nos bien sincères remerciments à l'auteur de l'article ci-après pour son aimable attention à l'égard de l'Ecole primaire, qui a l'honneur de le compter au nombre de ~es abonnés.

L'enseignement collectif s'adresse à tous les élèves d' une même classe et est surtout en usage dans les écoles à un seul maître. Là bien plus yue dans les écoles à plusieurs maîtres, les élèves qui le reçoivent sont différents sous le rapport de l'âge et .des connaissances acquises; néanmoins, la leçon commune, collective, doit profiter à tous. Le maitre au lieu de faire deux ou trois leçons sur le même sujet à chac~ne de ses divisions, ce qui lui demandera au moins 1 •j2 heure, ne fera qu'une seule leçon de trois .quarts d'heure au plus; ce sera donc d'abord une grand~ éconornt~ de t.ernps, et on ne doit pas faire fi d'une telle économte dans 1 ensmgneme~t primaire, aujourd'hui que le programme est plus que d?_ubl~. D'un autre côté les leçons collectives, pendant lesquelles 1 mshtuteur a toute l~ classe sous ses yeux, établissent d'autant plus fortement la discipline scolait·e, qu'elles commandent, qu'elles excitent l'attention de tous les élèves. D'ailleurs le maître peut facilement en prévenir l'3s infractions, les constater. et l~s ~épri­ mcr. La leçon colleclive offre encore cet avantage qu·elle mteresse plus les enfants qu'une autre leçon par suite da silence qu'elle étahlit forcément, et parce que les élèves y prennent une part directe par les interrogations. Mais si l'enseignement collectif offre des avantages importants, il prés~nte aussi de grandes et sérieuses difficultés. Comment l'ins-


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tituteur parviendra-t-il à interroger tous les élèves~ Après chaque leçon tous les élèves auront-ils compris et retenu, je ne dis pas la leçon tout entière, mais au moins la partie qui leur est destinée~ I~ est bien évide~t que si le maître n'a pas pu ou n'a pas su capt1ver leur attention, les enfants, surtout les plus jeunes n'auront pas profité de la leçon. Et puis les l0çons collectives n~ peuvent être que des leçons orales. Chacun sail combien il est diffidle, même en les préparant très sét·ieusement, de faire de bonnes leçons orales. L'enseignement collecLif est donc, sous plusieurs points de vue, hérissé de difficultés. Cependant ces difficultés ne doivent pas effrayer outre mesure les instituteurs. S'ils ne parviennent pas complètement à les vaincre, au moins pourront-ils les atténuer daus une certaine proportion. L'euseignement collectif a encore pour inconvénient, comme toutes les leçons orales, de supprimer, s.i l'on n'y prend garde tout effort individuel de la part des élèves. Cc serait un résultat fâcheux s'il venait à se produire. Ou peut employer des procédés qui empêchent ou atténuent ce résultat. D'abord, comme toutes les leçons, il faut que la leçon collective soit très sérieusement préparée, afin que le maitre possede parfaitement son sujet et nr soil. point exposé à rester court devant les questions inopinées de l'élève. Le langage doit toujours être simple, à la portée des enfants. La leçon elle-même, autant que possible, n'aura point la forme expositive ou didactique, au c_ontraire l'i_nstitutrur emploiera la méthode intuitive et les questwns socratiques. A la fin de la leçon, il fera un résumé soit seul,. soit en commun avec les élèves, destiné, s'il y a lieu, ~ êlre appns par cœur par les enfanls. Des devoirs appropriés à la leçon et proportionnés à la force des élè1res de chaque cours seront donnés à la suite de la leçon. Tous les maîtres savent bien que s'ils se contentaient d'exposer simplement la leçon sans l 'entr·emêler et la faire suivre de questions, sans en faire apprendre par cœur le résumé, sans y joindre des exercices d'application, en un mot, s'ils supprimaient tout effort individuel de la part de l'élève ils n'obtiendraient que très peu de résultats. A. CIIARRO~ Instituteur communal à Montbouy (Loiret) . Ancien élève de l'Ecole normale d'Orléans. Ancien r édacteur du Journal des Ecoles. Lauréat du premier concours pédagogique duJow·nal de l'Enseignement primaire, de Paris.

Les bâtiments et le mobilier scolaires. Dans un article paru l'année dernière dans l'Ecote primaù·e, nous avons fait une étude sur les causes de la faiblesse de nos recrues, et nous croyons avoir touché juste en indiquanL en tout

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premier lieu 1~ fréquentation irrégulière. Notre manière de voir a été corroboree par MM. les Inspecteurs primaires, signalant dans leurs rapports annuels de nombreuses absences non réprimées ainsi que par les jeunes recrues illettrées avouant à l'expert fédé~ ral qu'elles n'ont pas fréquenté régulièrement la classe. En parcourant ces rapports, on peut s'édifier amplement sur les lacunes qui émaillent encore notre système et sur les défectuosités qui le déparent. On prut aussi se faire une idée de la différence d'énergie des autorités communales et des membres des commissions d'école. Est-il possible qu'une loi) entrée en vigueur depuis dix _an~, ait, pu être ,éludé~, pendant tout ce laps de temps, dans des d1stn~ts a peu pres entiers ~ Et comment se fait-il que dans des locabtés nombreuses les cours scolaires se réduisent presque chaque année à quatre ou cinq mois~ Est-il croyable qu'aux portes de Sion, il y ait depuis dix ans de grandes 'communes que nous ne voulons pas nommer, mais qui mériteraient d'être mises au pilori, des communes importantes disons-nous où pendant l'année entière aucune absence n'est pu~ie ~ ' De telles autorités, jouet d'une vile popularité méconnaissent leurs devoira, manquent à leur mandat et forfont' à l'honneur de ~~~r pa~s; ~Iles assument une. grave responsabilité en négligeant l educatwn mtellectuelle .de la Jeunesse qui, à coup sür, ne leur sama nul gré dans la smte de cette trop grande faiblesse à son égard. · Cependant, dans l'espace de dix ans, les mêmes autorités ne restent pas généralement au pouvoir ; comment s'expliquer alors que ces malheureuses habitudes de négligence se perpétuent dans ces mêmes localités '! Faut-il que toute autorité nouvelle emboîte le pas de sa devancière et que le mal s'enracine toujours davantage~

Au sortir de l'E_cole normale, le jeune instituteur, auquel on a essayé de commumquer la flamme du dévouement et le sincère amour du devoir, se croit suffisamment armé contœ tous les inconvénients qui peuvent enrayer le mouvement en avant du can~on. ~lein d'enthousiasme pour le bien et l'honneur de son pays Il a JUré u~e guerre à mort à l'ennemi connu , il voudrait à tout~ force travailler à relever le niveau de l'instruction parmi le peu· pie ~t. faire obtenir au .canton un rang plus honorable dans la s~~hstHJ:Ue fédérale. Ma1s, ô cmelle déception 1 son patriotisme s 1ngéme en pure perte, ses efforts les plus généreux viennent s'éc~_ou~r ~ontre ce rocher de granit, ou plutôt contre cette glace de l mdifference des parents et de l'inertie de mainte autorité locale. Dans ces circonstances pénibles que fera le jeune instituteur, tout à l'heure plein de bonne volonté ~ Il laissera tomber


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Jes bras, a~an~.onnera. peut-.être la carrière, ou bien, ne se croyant pas . t~nu a limpossible, Il prendra rang dans la légion des rou ti mers. On n.ous P.ardonn~ra cette insistance en raison de Ja gravité du mal. qm e~~ mvétére dans quelques communes, si préjudiciable et SI hu~mliant pour le. canton. Nous croyons que le temps est venu, ou ~ous ce~x qm ont quelque influence dans le pays, doivent la fa1re valoir dans le sens indiqué ct s'en servir pour réagir contre cette apathie si persistante. Outre .les absences beaucoup trop nombreuses, il y a une autre c~u.se qm entrave la .t~nue de nos écoles, nous voulons parler des batiments et du mob1her scolaires. (A suivre.)

ENSEIGNEMENT DE LA COMPOSITION Nous devons _le ,nouvel art icle qu'on va lire et un autre qu 'on trouve~a plus lom a M. C. Wetzler, notre actif et dévoué collaborat eur. C est une bo~ne _fortune pour notre publication et partant pour ses lecte ur~ que d avo1r un c?ncours aussi empressé que précieux. M ..w: a d autant plus de mérJte que sa collaboration est tout à fait dé~mteressée, ~t qu'elle ne lui est inspirée que par le désir d'être ~tJle .et de fa1re profi~er s~s collègues ùe sa longue expér ience dans 1 ense1gnement. Nos h1en smcères remerciements à l'auteur au nom des abonnés de l'Ecole primaire. Grâce à son zèle, nous a~rons du p am s~r la pl;mche pour toute l'année scolaire, M. W. nous ayant ad~esse ro~r l Ecole deux cahiers de 24 pages chacun contenant des articles mteressants et vari és que l'on verra successivement mettre le nez à la fen~tre. Puisse son exemple avoir de nombreux imitateurs parmi les hommes d'école.

La composition est !a branche généralement considérée comme la plus difficile à enseigner à des élèves d'une école primaire notamment dans les localités où le patois fait à Jui seul tous les frais de la conversation. Nous croyons donc ne pas êt.re désa"'réable à un,.certain n?mbre .d'instit?teurs en leur indiquant marche 9"~ Ils pourraient smvre, soit avec les commençants, soit avec les eleves plus avancés, et cela sans trop se fatiguer tout en réalisant des progr~s aussi sensibles qu'il est permis de l'espérer au moyen d~ pe.u Importe quelle méthode en usage jusqu'ici dans nos écoles ~r.1ma1res. Nous parlerons d'abord de l'enseignement de la compos1t10n aux commençants. Aussitôt que ces derniers lisent couramment, ce qui a déjà lieu p~ur ~n bon nombre dans le courant de leur première année scolaire,,lls penvent commencer à composer, car il est à supposer q~e 1 éwture aura marché de pair avec Ja lecture et que ces éleves seront en état d'écrire sous dictée, correctem~nt ou à peu

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près avec une calligraphie passable, assez rapidement et sans hésitation les principaux tableaux de lecture ainsi que les exercices de l~cture couranle contenus dans leur syllabaire. Nous avons dit que l'on pourrait commencer les exercices de composition dès la première année scolaire, avec quelques élèves intelligenls. Cependant, il serait peut-être préférable d'attendre l'ouverture de la 2• année, et continuer la première année par des copies et des dictées du syllabaire. Les compositions des commençants doivent rouler sm· des choses qui leur sont connues, et sur les mots les plus usuels. Elles ne seront ni trop longues, ni tout à fait trop courtes, et comme lïnslitulem·, mieux souvent que toute autre personne, est à même de connaître la portée de son école, il fera bien de rédiger luimême d'abord, dans un style coupé, le travail à faire. Aujourd'hui il n'est pas permis, même au dernier maître d'école, de dire qu'il n'est pas en état ùe faire une petite rédaction de ce genre; d'ailleurs, il n'y a que le premier pas qui coC!te: P.n forgeant l'on (A suiv1·e.) devient forgeron . DÉVELOPPEMENT DU SENS MORAL DANS L'ÉCOLE (Suite et fin.)

Mais si l'école a surtout pour mission de former l'homme moral. de faire naître et de développer le sens moral chez l'enfant~ de ·quelles ressources dispose-t-elle à cet ell'et '?Ob! les ressources ne lui manquent pas. Elle en trouve d'abord P.D elle-même. Elle est là avec son atmosphère foncièrement moralisatrice, a1rec sa vie d'ordre, de règle et de travail, avec ses principes d'égalité, de fraternité, ~e justice distributive. Etre à l'~cole el mener une condmte conforme à toutes les bienséances, c'est tout un : • Est-ce à l'école qu'on t'apprend cela? demandent les mères à leurs enfants surpris en flagrant délit de manque de véracité, de respect ou de convenance, tant elles on t foi nans la moralité de l'école et du maître qui la dirige. C'est qu'à l'école, ce qui est bien est récompensé ou au moins approuvé, ce qui est mal, soigneusement I'elevé et même puni, non arbitrairement, mais par voie de conséquence et d'expiation; les sentiments nobles sont prov?qués et exaltés les mauvaises tendances combattues, la volonte non détruite ~i affaiblie, mais assouplie et tournée vers ce qui est conforme an règlement, puis à la loi morale, au devoir. Ainsi, par elle-même, l'école donne de bonnes habitude~ à l'esprit, au cœur à la volonté fait naître, développe et affermit le sens moral. ll y) a, à l'école,' le commerce continu avec ~n h onnete b om~e: • Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qm tu es •. Eh b1en, A


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à l'école l'enfant se trouve sans cesse en contact avec un homme de devoir, à sentiments nobles et élevés. Cet homme déteint fatament sur ceux qui l'entourent et qu'il a en charge. TI nous souvient à tous que la seule présence denotre maîtrenous tenait dans le respect de tout ce qui doit être respecté, nous soutenait dans le bien et nous faisait rougir même d'une mauvaise pensée. Notre esprit se formait sur son esprit, nos sentiments sur ses sentiments, nos jugements sur ses jugements, notre conduite s ur sa conduite, et quand le moment vint de penser, de sentir et d'agir par nous mêmes, nous nous trouvâmes avec un esprit droit et des sentiments honnêtes jusqu'à la délicatesse : le sens moral était si bien fondé chez nous que les orages de la jeunesse ne l'ont point ébranlé. Vous qui me lisez, qui avez été élevés par un maître et dans une bonne école, pouvez-vous, à quinze ou vingt ans de distance, vouR faire à l'idée de dérober un sou ou de commettre une indélicatesse 1 Si vous aviez le malheur de n'en être plus là, souvenez-vous et le sens moral se réveillera dans votre âme. TI y a la vie écolière avec ses mille incidents, avec les mille occasions qu'elle fournit, de faire naître dans l'âme de salutaires émotions, de faire prononcer des jugements sur la valeur morale des faits qui viennent dans la petite société d'aujourd'hui, image de la grande société où l'on se trouvera transporté demain. TI y a enfin tous les exercices de l'école. Le père Girard pense qu'il n'en est pas un qu'on ne puisse faire tourner au profit de l'éducation du cœur, de la culture du sens moral par conséquent. Pour ne pas m'exposer à mal dire ce qu'il a dit si bien, je me contenterai, moi pauvret, de parler un peu de la lecture et de l'histoire, en faisant rentrer bien entendu, les morceaux de mémoire dans la première. Nos devanciers avaient compris l'influence que peut exercel' la lecture sur le développement du sens moral : longtemps, l'unique ou le principal livre de lecture qu'ils mettaient en tre les mains de leurs élèves a été la morale en act-ion. Nous marchons, Dieu merci, sur leurs traces, car, que sont encore, à l'heure qu'il est, la plupart de nos livres de lecture sinon des morale.s en action variées et rajeunies ? Pour Je dire en passant, ils présentent peutêtre plus d'un inconvénient : la vertu y est à peu près toujours récompensée et le vice toujours puni ; en outre, quand les personnages qui y sont mis en scène se trouvent dans une impasse, un Deus ex machina vient généralement les tirer d'embarras. 11 n 'en est pas ainsi dans la vie : la Providence laisse plus d' une fois au sentiment du devoir accompli le soin de r écompenser et au remords le soin de punir. Mais enfin, quelles qu'elles soient,

23 . , maître ému et connincu,,no~ _leçons de )ues, e:xphquees par .un r nt haïr le mal el. en defim ttve, morax de me'moire les beaux passa'ectttre ]JOrlcnt au bten. 10 'usent De leur co• te, ' nosmorccau. ' en atde. . Il es t . nt efficacement .,.es d~ notre h istoire nons net!n: bien haut : nos enfants ne ~rai qu'ils placent. sou,~e~t la n~~L~~s héros; à faire des actions sont pas lou.s, ~est.més a . ~ve en1ents célèbres. Mais les. g.randc~ d'éclat, à .~·ec~llet les ~~~~~écitent les touchent, les penetrent ' choses qu Ils lJsen~ et ~ · d'autant ch ez eux. . . et le sens moral sen é evde cullut·e s'ajoute le cours speCl~l de Qu'à lous ces ,moyens e ' irs seront reconnus, ex v.hqués, morale, cours ou tous le~ ~e' o les et nos élèves se retJreront éclairés par de nombreux exe~;ent~ honnêtes dont parlent M. de r école pourvu~ de. ce~ ~·e~~~ans lequel, dit un aute ur, nous Gréard, de • cet mstmc. 1 élève au-dessus des bêtes •,, ~n un sentons rien en not~S qu\ ~~~fts déco uvrir à l'hom~e sa ventable mot de ce sens ma1 al ~u . t à l'accomplir. destinée ct qui l' aide Sl pmssammen

nscience péd ago gique. L'e:x:a1nen d e co (Suite el fin )

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t trouvait dans la personne A l'école normale, l'élève-ms ~~:~~rvo ants et charitables qui de ses professeurs des ~IPntors. en siaJalaient les source~ et u~­ l'avertissaient de ses défauts, lL:l.. , La discipline le mamtenrut dil[uaient les moyens de les emuger ~disciples lui. en (acilitait la dans le devoir ; l'cxem p~e de se~ ~o évitables de certains contacts, pratique ; et, par les. fro.13semeF çso~~ait à la vie sociale et à la son caractère se .poltssalt, se a . , carrière . péda~O?~que. t la position du jeune ins~ituteu~ pl~ce ~ Comb1en MITcten te es lètement livre à lu1-meme. la tête d'une clas~e- ct presqu~~~~fer et censurer sa conduite : Là, point de s?peneur ~ournt frn·cément si rares ! le plus .souvent les visites des mspecleuts ~o d. des obsel'vations amJcales et point de collègues pour lm a t ess~~nnent non plus qu'à de longs auto risées : les conférences n~ ~r{enrs don t on n·eotend pas ou intervalles! uniquement .des ~~ r ·"tiques malignes et jrritantes, dont on est p~rlé à Mdat.gnel' es cr E ncore un coup, l'in~tituteur mais non toujours sans fondemen t. t son admoniteur par l examen doit ètrc à lui-t~êmc, son c~~,~eur ~t bien' fait. . . " 9 Le maître cathohque de conscience bten et réguheteme r quer cet exerCJc._ . · d, Mais commen t pra. l . t se targuer de morale lD eassez raisoun~b~e~ lut, pour ~.c po~n Sl-Aun'ustin à la pratique de pendatJte, doll JOlodre la pner~ o~ exam: n il demande que la Franklin . Avant de commencer s . '


24 lum~ère ?élest~ vienne d~ss~per les nuages de son amour-propre, éclairer Jusqu aux plus mbmes profondeurs de sa conscience et échauffer sa volonté de divines ardeurs. Cette disposition d'âme lui permettra de s'adresser ensuite avec fruit les questions suivantes ou d'analogues : • Avais-je eu soin de faire, avant la classe de mon examen de prévoyance, en ce qui regarde mes défauts habituels ceux des élèves, et la bonne discipline ? Ai-je prévu certaines éventualités et avisé aux moyens d'y parer? La prière d'ouverture de la classe a-t-elle été bien faite ? Me suis-je conformé au règlement horaire et à mon programme d 'enseignement? Chaque leçon faisait- elle suite à celle de la veille? La mal ière n'en était-elle pas tr?~ étendue ,ou trop restreinte ? Avait-elle été bien préparée? At-Je employe 1~ ~orme, l~s procéd~s e~ les questions les plus convenables? At-Je present un devmr bten approprié à la leçon? A-t-il été convena_blement corrigé? En donnant la leçon, n'ai-je pas constaté tel defaut ou telle lacune de la préparation ? Les r.irconstanc~s ne, m'ont-elle~ pas suggéré l'un ou l'autœ moyen ou procédé 1mprevu et bon a noter ? La leçon a-t-elle été donnée avec vigueur et entrain? Les élèves paraissaient-ils s'y intéresser? Si non, quelle a pu être la cause du manque d'attention ? Ai-je tiré bon parti ~~s moye~~ ~~ém?lation? ~es réprimandes que j'ai faites et les pumtwns que J ru mfhgées avaient-elles les qualités requises? N'ont-elles pas été tt·op nombreuses ? Quel en a été le résultat appréciable ? Ai-je su faire une part à fa culture du sentiment religieux et moral? Tous les élèves ont-ils été interrogés? Ne me suis-je pàs occupé de choses étrangères à mes devoirs du moment ? N'ai-je pas manqué de vigilance sur les élèves en classe pendant les récréations, aux liecx d'aisance? Quel est 'mon défaut dominant? l'aRa~hie,, l~ l?quacité, la vivacité et la brusquerie, l'inc~nsta~ce et l megahte d ~~~eur? C?mment me suis-je comporté vis-à-vis de ce défaut? Nat-Je pas, dune manière ou de J'autre donné mauvais exemple aux élèves 1 Quelle précaution dois-j~ prendre pour l'avenir à ce sujet ? Cont. rairemen~ à ce que le lecteur pourrait se figurer, semblable recherche ne reclame pas un temps considérable : l'habitude l'abrège notablement tandis que l'expérience la fait restreindre aux défauts les plus ordinaires. Après l'examen. l'instituteur recueillerail les obsez:vations pédagogiques et méthodologiques neuves et de quelque Importance, qu'il aurait faites et Irs consig~e.rait dans u~ cahier à ce destiné, pour les retrouver et les utdtser au besom. Enfin, comme conclusion pratique il formulera une résolution présente, particulière et efficace sur 'laquelle une nouvelle prière attirera la bénédiction céleste.

25 Finissons cet article en proposant aux méditations fréque!ltes des instituteurs catholiques, ces paroles de Fénelon.: • Travaillez t jours à mieux faire: à force de chercher on fimt par trouver ~uqui est bon, • et ces autres de 1'Imitatio~ de JÉsus-CHRIST: , Si celui-là ne laisse pas que de tomber qw prend de bonnes résolutions que sera-ce de celui qui n'en prend pas? Ne roulerat-ilpas de faute en faute, et bientôt peut-être d'abîme en abîme.

(Ecole catholique.)

A. V; A.

EXERCICES D'ÉLOCUTION

Nous avons, à la campagne, des jeunes gens qui ont fait d'ass.ez bonnes études primaires ; ils lisent bien et compr~nnent ~~ q,u'1~s lisent, ils composent d'une manière satisfaisante, ma.IS l?rsqu Ils agit d'exprimer leur pensée de vive voix, ils sont ?rdtnairement assez embarrassés: ils hésitent, les expressio,ns n'arr1~cnt pas ou l:on en trouve d'im~ropres., on aura rec?urs a. ~es pér1p~rases forcees, et par-ci par-la on glissera d~s locutiOns v!Cleuses. Bien que ,le styl~ écrit de ces jeunes gens soit assez correct, leur langa?e ne.l est pas, c'est qu'en écrivant on a tout le loisir de penser, de refléchll', de corriger, de polir, tandis qu'en parlant il faut que les mots et la tou~­ nure soient là, mais souvent ils se font attendre, et com~e. parfoiS ils n'arrivent pas, on patoise et on les supplée par la '!IImique .. Ce désaccord entre le langage écrit et le langage parlé provient aussi de l'usage exclusif du patois dans la conversation ho:·s de la classe,. et même en classe entre élèves, aux exercices peu fréquen~s d'éloc~tiOn sous la direction du maitre, ou à leur absence totale : tl est évident que l'on ne r eut être maitre dans un art où l'on n'aura pas été exercé; mais comme le mal n'est pas incurable, et que le remède est sous la main, on pourrait espérer quelque chose de mieux de ce côté. . Cependant, nous avons entendu des pe~·som~es affirn:er que malgre tous les efforts de l'école, on n'amènera Jamais nos Jeunes campagnards à une, élocution facile et corr~c:t.e. Eh bien, voici ~n ~rg.ument péremptoire a l'encontre de cette opmiOn quelque peu temeraire. Tous nos jeunes campagnards qui reviennen~ de ~rance, aprè~ y avoir séjourné un temps relativement court, s expriment. très ~Ien en francais souvent même avec une facilité et une correctiOn qui ne le cède~t e'n rien aux citadins. Et comment sont- ils parvenus à un si beau résultat~ Par les exercices d'élocution qui ne leur ont pas fait défaut· ils n'entendaient que le francais autour d'eux, et chaque fois qu'ils s~ sont exprimés ils ont dû le faire en français; par l'oreill~ et l'exercice ils sont parvenus à donner une tournure convenable a l'expression de leurs pensées, et à modifier du tout au tout l'accent si lourd de la campagne. Il est vrai qu'à l'étranger le ~ialecte mate~nel est forcément délaissé, et qu'ainsi il ne peut détrull'.e l~s ~onquetes journalières faites dans le domaine de la langue. Ma1s si, a la campagne, en dehors des classes, le patois re~rend so~. empire au d.étriment incontestable de la langue, les exerciCes de 1 ecole, appuyes dQ


)

26 la théorie, ont une suite plus régul ière, mais malheureusement trop souvent interrompue; aucune faute ne passe sans être r elevée et corrigée, et le maitre parle aussi à son tour afin de cultiver également par l'oreille, la mémoire et l'intelligence, ct faire disparaître l'acceni local. Si donc le patois vient s'in tercaler entre les exercices de l'école ceux-ci peuvent être en revanche pins complets, plus substantiels' et amener des résultats à peu près analogues, pourvu que, pen da ni les longs mois de vacance, on ne perde pas entièrement de vue l'étude, la lecture surtout, et qu e pendant les mois d'école on fasse régulièrement , sérieusement, et suffisamment, des exercices d'elocution. Mais si, de ce côté, on ne fait absolument ri en en hiver, et moins encore en etc, les pessimistes auront raison: à vingt ans le patois se débitera avec un e aisance et une volubilité parfaites, chez les jeunes personnes surtout, et le français, avec une lenteur, une lourdeur des hésitations, des lacunes et des pauses assommantes, même u~ mutisme complet, faute du premier mot. Quelle serait la forme à donner aux exercices d'élocution, et quelle devrait en êt re la substance ~ Comme ces exercices ont particulièrement pour but de former des novices à la parole, nous répondrons à ces deux questions en donnant la préférence au genre narratif et descriptif. La méthode dialogique suppose déjà une certaine facilité d'élocution que possèdent rarement les clèves de la campagne. Quant à l'usage exclusif des méthodes catéch6tique, socratique et euristique, elles serai ent employées, dans le cas qui nous occupe, avec un médiocre succès, la dernière surtout, qui convient plus spécialement à certains exercices ecrits. Des fables, des descriptions, des anecdotes instructives et morales, des articles de journaux, la relation d'événements locaux, serviraient de thèmes aux exer cices d'élocution. Un choix convenable des sujets serait abandonné aux élèves, mais il serait in terdit de reprendre un morceau qui aurait été suffi sam ment exercé, ou de puiser dans les manuels scolaires, ce qui obligerait l'élève à chercher, à cultiver la lecture, et à étendre à son i nsu le cercle de ses connaissances. Il se trouvera, par-ci par-là, certains élèves auxquels la bonne volonte fera défaut ; ceux-là devront repeter ce qu'ils auront entendu, ou le maitre pourrait raconter quelque anecdote à leur intention. Chaque récit donnera lieu à des exercices accessoires d'intelligence, et devra contribuer aussi, autant que possible, à la culture du cœur. La composition écrite bénéficiera inévitablement de ces exercices, car mieux l'élève s'exprime, mieux il ecrit. Cependant, quelque fréquente et bien faite que soit cette leçon, les progrès seront loin d'être également satisfaisants dans toutes les localités d'une même contrée, car la syntaxe, ou plutôt la constructi on du patois, diffère parfois notablement d'un lieu à l'autre; ici, elle sera conforme à la syntaxe de la langue; là, elle s'en écartera d'une façon plus ou moins sensible, et l'un comprend que plus la différence de construction est grande pl us les progrès seront lents. Oil cette construction est la même, les élèves se forment rapidement au style: ils n'ont qu'à tradui re textuellement; ailleurs, il faut encore étudier les tournures, cc qui demande

27 plus de temps que l'étude des mots, car les barbares idiotismes de Jllaints dialectes sont tel.Iemen~ opiniâtres, qu'aprés les avoir critiqués et condamnés une première f01s, on est presque certain d'avoir à saluer leur retour, qui se répètera peut-être encore chez plus d'un élève. Co~me ceux-ci av~!ent l'ha~itude de donner à l'expression de leurs pensees la.f?rmc qu lis emplOient dans leur patois, leurs débuts dans la compos1t10n sont parfois d'un pi ttoresque achevé: nous en possédons certai.ns spé~imens qui méritent d'être conservés. Ce qu e nous pouv~ns d1~c, a ,1 ava~t~ge de ce ,d ialecte, c'est qu'il renferme des ex1:resswns d une energie mconn~e a la langue française. Cependant, c est beaucoup trop peu pour hu donner gain de cause ct ne pas travailler à abréger son existence. Dans les ~épubliqucs , plus qu'ailleurs, le citoyen se trouve dans le cas de devOir pre~dre l~ _rarole en public, en raison de l'exercice plus é~en.du d,e ses drmt~ politiques. Depuis longtemps, les pratiques Américains 1 ont compr1s, et dans les écoles les exercices oratoires occupent un? large place du programme. Nous avons chez nous, parmi les . hab!tants d.e la. ca~pagne, des hommes intelligents, d'un sens droit, d une ~~g1que 1?derouta~le ; mais nous sommes privés de l'ascendant légll_Jme qu exercerait leur parole dans des circonstances solennelles; lis doivent s'abstenir du bien qu'ils pourraient faire par~c ~ue c.hez ~ux la parole n'est pas assez exercée, attendu qu'eU~ ne l a Ja!Da~s ète dans les années qui sont plus particulièrement consacrées a l'etude. Bi~n que la form.e nar;ative .soit, à notre avis, celle qui convient le fil:Ieux aux exer Cices d .él?cutwn, les méthocles catéchétique et so crat1q~e,. la méthode euriStique même, trouveront à s'appliquer à la fin, ams1 que dans le courant d'un r écit, pour en t irer des conséquences, ou .pour rem~ttre sur. la v?ie l'élève qui aurait perd u le fil de sa n~rrat10n. La methode d1alog1que peut être employée dans les récr éatiO ns et les pr omenades ; mais les élèves des écoles rural rs ne posséd~nt pas assez d'assurance pour qu estionner leur maître la conve_rsa t 1v~ sera rarement a~im ée. D'aut.re part, un maitre peu expérimente et dont les conn~1ssances srra10nt peu étendues, pour~ait ~e trouver fo,rt embarrasse en présence de certaines questions Imprevues dont 1 enfance a le secret. .on connaît, ces paroles de S. Em. le cardinal Don net: « Parler et fall'e parler 1 enfant, ne serait-ce pas le meilleur moyen de lui apprendre sa langue 1 » Nous n'avons qu'à suivre le conseil et les ré~ultats prouver?nt q~'.il est _bon. li ne nous manque pas ct'•occasions, ~part les exe~c1 ces d elocutwn pro,rrement dits, d'exercer les élèves a la .par.ole. Nous avons les entretiens sur la doctrine chrétienne ou exp.hcatiOn .~u catéchisme, le compte-rendu de la lect ure, l'histoire nationale, l_mstruction civique, le calcul mental, même les exercices de style écr1ts et l~s dictées orthographiques. En ajoutant à to us ces ~oy~ns l~s .~xercJCes. particuliers d'élocution, il parait impossible d arriver a 1 age de vmgt ans sans pouvoir s'exprimer convenablement. Comme il serait abandonné aux élèves le choix des morceaux à


28 etudier, et que dans bon nombre de familles des livres propres à être consultés feraient peut-être défaut, on pourrait s'abonner à une bibliothèque ou à une excellente publication périodique ; les avantages multiples que l'on en retirerait compenseraient à usure la minime dépense que l'on devrait s'imposer : d'abord, les enfants qui lisent beaucoup, sont presque toujonrs les meilleurs élèves de leur classe. Il est des élèves qui débiteront textuellement les passages étudiés parce qu'ils les auront appris par cœur. Il serait cependant préférable de n'en donner que le sens, évitant ainsi d'être esclave du texte ct fournissant une preuve évidente que l'on comprend ce que l'on lit: et c'est à cela que l'instituteur doit viser, c'est pourquoi il attachera plus de prix à un exposé passable qu 'à une brillante r écitation. Dans certai ns cas, les exercices de mémoire ne sont pas sans valeur ; il en est d'autres ou ils ne sont qu'abusifs, parce qu'ils encombrent d'un bagage inutile cette faculté de l'esprit. Le catéchisme, la géographie, quelques règles et exceptions grammaticales, doivent être gravés dans la mémoire ; mais afin que cette étude ne soit pas stérile, l'intelligence du texte ne sera pas négligée, et au lieu d'être nulle, la leçon aura un triple avanta,ge: la mémoire sera utilement exercétl, la leçon sera comprise, et l'intelligence aura fait une acquisition de mots. Les exercices d'élocution pourraient être faits, matin et soir, dans la dernière partie de la classe pour en compléter la durée, parce qu'ils peuvent, sans inconvénient, être interrompus quand l'heure de la sortie a sonné, qu'ils doivent être considérés comme une étude récréative, et que l'on doit choisir, pour ce genr e d'exercices, le moment ou les élèves commencent à trouver long le séjour de la classe et à éprouver quelque fatigue. Pendant cette leçon l'école entière est attentive et silencieuse; ceux qui .n e sont pas invitès à parler écoutent, attendu que c'est à toute l'école et non seulément à l'élève interpellé que la leçon s'adresse, et les commençants se forment déjà insensiblement à la parole sans qu'il soit nécessaire de les interroger. Les élèves inattentifs sont invités à r épéter ce qui vient d'être dit, et si la r éponse n'est pas satisfaisante, preuve d'inattention, il leur est r etranché un certain nom bre des points déjà inscrit à leur actif. Si le temps que l'on pourrait consacrer aux exercices d'élocution paraissait de trop courte durée, il n'y aur ait qu'à abréger quelque peu les leçons qui les précéderaient ; ainsi, les changements d'occupation étant plus rapprochés, les élèves éprouveraient moins facileC. W. ment de l'ennui et de la fatigue. (A suivre.)

MÉMORIAL D'UN INSTITUTEUR (S uite.) Vendredi, 12. C'est vraiment merveilleux comme les idées s'enchaînent ; il semble que quand on se tient bien attentif à une idée arrêtée au passage, toutes les idées analogues soient attirées et viennent se grouper au-

tour de la première. Ce matin , en voyant ma classe si bien parée, ·•ai eu honte de la négligence dans laquelle j 'ai vécu j usqu'ici , par ~apport à ma tenue personnelle, sous prétexte que je n'ai pas le temps, mais en réalité parce que je ne sais pas le prendre: j'entrais en classe les cheveux en désordre, sans cravate, mal boutonné, les pieds dans _des cha~ssur_es traînantes, ~es ongles _longs et noir~. A~­ jourd'hui Je me su1s m1s en tenue, pms , par smte de cette disposition à to~t mettre en ordre autour de moi , j'ai quitté mon air croquemitaine pour laisser _Paraître l_e contentement intérieur q~c me fait déjà épro uver .l'espoir de meilleurs rappor~s ent_re mes. eleves et moi. De qu el drott recevons-nous ces enfants d un air rech1gné et impatient 1 ne devons-nous pas nous attendre à les trouver turbulents et maladroits 1 S'ils étaient bien élevés et dressés au travail, auraiton besoin de nous ~ Que dirait-on d'un médecin qui reprocherait à ses malades de le déranger en n'évitant pas tout ce qui peut nuire à leur santé, ou qui menacerait de coups de poing les fiévreux ou les goutteux qui se permettraient d'avoir des redoublements ou des rechutes, malgré ses ordonnances~ . J 'avais déjà fait toutes ces réflexions quand mes élèves sont arrtvés plus tôt qu' à l'ordinaire, d'après le bruit qui s'était déjà réJ?andu que j'avais. fait de gra~ds changements dans ma c~a~s~. ~our p1que_r leur curiosité, et auss1 pour donner plus de grav1te a 1 mauguratwn de ma classe r estaurée, je les ai r etenus au dehors jusqu'à n_euf heu_ res.; puis, comme poussé malgré moi dans une voie ;nouvelle, Je. les ru fa~t mettre en rang ; leur étonnement les rendrut plus dociles que Je n'aurais cru. Mes deux grands garçons aidant, nous sommes entrés presque en ordre dans cette classe qu'on était impatient de voir. J'ai attendu que les regards un peu effar és de mes élèves pussent se fi~er sur moi; j'ai trouvé quelques mots d'amiti,é ~our. ca~mer les plus ~1fs, et nous avons fait la prière, non comme a 1ordma1r e : une aspiration soudaine m'a porté à la di re moi-même et avec un accent pénétré que je n'avais jamais fait sentir à ces pauvres enfa~~:ts. Après la prière, j'ai obtenu facilement un peu de silence, et, dommé par mon émotion, j'ai voulu dire à ces enfants tout ce que j'espérais de l'établissement de l'ordre dans tous nos rapports. Je leur ai exposé combien nous perdions de temps, combien n?us dépensions de soins à courir après chaque chose~ et surtout comb1en l'impatience, la mauvaise humeur nous rendait tous malheureux. «Apr ès avoir été irrité tout le jour, leur ai-je dit, par votre turbulence, et vécu au milieu du bruit et du désordre, j'éprouve des maux de tête affreux qui altèrent ma santé, et je ne pourrais y tenir bien longtemps. Mais ce n'est pas tout : quand je suis occupé avec quelques-uns d'entre vous, et que les autres crient _ou fo;nt du tapa~e, je suis obligé de m'in terrompre, de courir au brutt, pUis de revemr au travail ; l'impatience me gagne, et , bien malgré m~i,_ je puni~ l~s plus mutins, sans pouvoir quelquefois modérer le chatlment. Ams1, avant-hier, c'est ce pauvre Victor qui a payé pour tous ; j'_en ai. e~ bien du chagrin ; jusqu'à ce qu'il soit venu m 'embr a~ser, Je cro1 ~a 1 qu'il ne m'aime plus ; - croyez-moi, mes enfants, v1vons en meil-


so leure intelligence ; promettez-moi de m'aider à lfien tenir notre classe, non pas en faisant toujours bien, en ne commettant plus aucune faute, ceci serait au-dessus de vos forces, mais en écoutant docilement la voix de votre maitre, qui deviendra bientôt votre meilleur ami. » P eut-être mes enfants furent-ils plus étonnés que touchés de celte allocution, m::.is après avoir embrassé Victor et souri à tous, je commençais avec plus d'entrain que de coutume notre travail journalier, et j'obtins facilement une obéissance presque complaisante ; cela durera peu, c'est possible; mais je vais songer à fortifier cette impression favorable et préparer d'autres améliorations. Samedi, 13. La journée d'aujourd'hui a été plus bruyante et plus agitèe que celle d'hier ; je vois bien qu'avec des enfants les impressions sont fugitives ; ils peuvent être désobéissants pa r tempérament, même quand ils sont dociles par affection. J 'ai redoublé de patience, ma.is je sens bien que j e ne puis leur faire un discours à chaque étourder ie ou à chaque rumeur. En r enonçant aux corrections manuelles, il faut que j 'établisse un autre système de discipline dont les moyen'3 prompts, sensibles, faciles à employer, répriment vivement tous les petits détails du désordre et du bruit. Je vais relire mes notes et voir ce que je pourrai introduire dès lundi . Les enfants sont assez nombreux, la classe peut s'ouvrir avec le plus grand nombre ; je compte bien rechercher, heure par heure, les meilleurs moyens de tenir occupés simultanément tous les élèves : car exiger de la tranquillité et le silence d'un enfant inoccupés, c'est à la fois une cruauté et un faux calcul. Mais j'ai tant à faire! Et encore il ne faut pas que ces réformes s'aperçoivent, car on les blâmerait peut-être avant qu'elles aient produit le bien qui doit les justifier. (A suivre.)

Sujets donnés aux derniers examens des recrues. CALCUL ÉCRIT

III.

IV.

4. On a déjà construit 4708 mètres d'une route qui doit avoir 6 kilomètres. Combien de mètres r este-t-il à faire 1 3. Une vache donne chaque jour 8 '/1 litres de lait à 14 cent .

le litre. Quel est son rapport annuel1 2. Un quintal de grain donne 75 kil. de farine. Combien fautil moudre de gr ain pour obtenir 45 q. 60 lùl. de farine 1 1. Une per sonne a emprunté 12600 frs. Après 8 mois elle a rendu pour le capital et l'intérêt des 8 mois, 12915 fr. A quel taux a-t-elle payé l'intérêt 1 4. Combien s'est-il écoulé d'ann ées depuis la bataille de Morgarten, en 1315, jusqu'à celle de Morat, en 1476 ~ 3. Un terrain rectangulaire a 117"' de long et 84"' de large. Que coûte-t-il si 1"' 2 est vendu 53 cent. ~ 2. Il faut pour une troupe de soldats 241 kil. 920 gr. de viande

par jour, c'est-à-dire 315 gr. par homme. Combien d'hom. m mes compte cette troupe ~ 1. Un entrepreneur s'engage a3c~nstdruJire utn'miu7rfde5708,14e mdse lono- 0 65"' de large et ,:.:>'" e 1au a r. · à le faire 8 °/0 meilleur marché que le Un o;utr~ s'en.,.age 0 premier. Combi en gagne-t-on en s' ~dressant a' cel' .m-~1·~. 2 pré mesure 2791m ; on le réuni t a un autre pre qm a v. 4. Un270m2 de plus. Quelle est la surface totale~ m 2 3 . Sept OI!Yrier s de la même force ont fadu,ché unt~rléf de 5h~~9 · Combien de mètr es carrés chacun eux a- -J aue e . , 2. Un champ de 45 ares a prod uit ~llhe,ct8ol. tdel frlo~l eQnt eal 24 fr. l'hecto)., ct 525 kil. de pa1 e a c s. e u . u est le produit de l'are~ 1. Une cu isine a 5,43m de longueur surd 3,06m18~e dlargl eur. On veut la paver avec des b_ri~ues e • ,· e ongue~r sur 0 12m de largeu r. On des1rc connaltre la somme necessaire à l'achat de ces briques, à raison de 11 fr. 25 le cent. m. 11 • Un maitre macon a acheté une maison pour 2037 fr . et il y a fait po~r 247 fr. de réparations. Il l'a r evendue 3000 fr. Quel est son Mnéficc ~ . . 3. Un hectolitre de vin coûte 45 fr ., con~b1e~ ~o~tent 79 htres 1 2. Pendant combien de tem ps a été plac e a o une somme de 2000 fr . qui a r apporté 125 fr. 1 . 1. Avec 55,5 ms de matériaux on ve ut constQrun•e un mur de 40 m. de long sur 0,4 m. de large. ue11e en sera 1a bau leur 1 . . . IV. 4. On a~éjà construit 4798 mètres d'une routte. q~Jf ?olt" avoll' 7 kilomètres. Combien de mètres reste- -1 a a1re • 3. Une vache donne chaque jour 8•/, li tr~s de lait à i l! ct . le litre ; quel est son rapport annuel • . . 2. Un qu intal de grain donne 75 kg .de farm6e0 1; codmbfJe~ fa.util moudre de grain pour obtemr 45 q tg e .arm e • 1. Une personne a emprunté 12600 fr. Après. 8 1~o9l1S5 enlie rendu pour le capital et l'intérêt des 8 m01s, ~ •. quel taux a-t-elle payé l'intérêt 1 v. 11 • La hauteur du passage du St-Gothard est de 2114 mètres. Celle du Lukmanier . 1917 » Quelle est la différence 1 . 3. Une douzaine de mouchoirs de poche coûte 6 fr. 60 ; combien coûtent 78 mouchoirs 1 2. De deux champs le premier est long de 57 ,4 rn tet largo de 49,5 m, le second a pour longueur 73 ,6 ~ e pour 1argeur 31,5 m. Combien Jo plus grand vaut-1l de plus que le plus petit, si l'on compte l'are à 54 fr. 1 1. A quelle somme monte un capital de /5000 fr. )place à intérêts composés pendant 4 ans 1 (4 ° o par an ·. . VI. 4· Un marchand de bois achète 378 stères de bols de sapm,

1

l


puis encore 257 stères . Il revend 428 stères de ce bois. Combien lui en reste-t-il? · 3. Un négociant achète une pièce de drap de 48 rn pour 220 fr. A quel prix doit-il revendre 1 m. de ce drap s'il veut gagner en tout 68 fr. 2. Quelqu'un a assuré contre l'incendie un mobilier de 7672 fr. Quel impôt d'assurance aura-t-il à payer sachant que ce dernier est compté à 1 5 / 8 pour mille 1 1. Une fosse rectangulaire de 3,5 rn de long sur 2,5 rn de large est complètement remplie par 73,1 hl de chaux éteinte. Quelle est la profondeur de cette fosse ? ~

VARIÉTÉS Commandements de l'instituteur poor ses élèves. Ecole matin et soir tu fréquenteras, Pendant toute l'année assidûment. Tous tes devoirs fidèlement tu rempliras, Et tes leçons apprendras exactement. Aux leçons du maitre attentif tu seras, Pour faire des progrès sûrement. Durant la classe jamais tu ne te dissiperas, Ou tu seras puni nécessairement. Tes livres et tes cahiers avec soin tu conserveras, Et ton papier ne déchireras aucunement. Le jour du Seigneur aux offices tu te rendras, Et t'y tiendras avec recueillement. (Extrait de l a Mère institutrice par H.-A. Tournemire.)

Anecdotes scolaires.

**

* Rosalie n'a jamais pu obtenir le prix d'orthographe. L'autre jour, ayant eu à sortir de bonne heure, elle pose sur ~a table, à l'adresse de son mari, le petit billet suivant: • Tue des jeunes rats (tu déjeûneras) en m'attendant. L'époux, qui adore sa chère moitié, n'a fait ni une ni deux; il est immédiatement descendu à l a cave et s'est mis en chasse. · * * Le père. - Mais, mon petit Charles, qu'as-tu donc que tu écris toute la journée? Est-ce qu'on vous donne tant de tâches à l'école? Charles. - Oh! que non, papa, je ne travaille pas pour l'école; l'épicier m'a dit que pour chaque cahier que je lui apporterais pour envelopper sa marchandise, il me donnerait un macaron; d'ici à demain, je veux écrire encore deux ou trois cahiers pour avoir plus de macarons. *** L'institutew·.- Dis-moi, Jean, qu'entend-on par théorie? Jean . - Quelque chose qui n'est pas pratique. * La tante. - Mon petit Fritz, comment peux-tu courir tout seul par un temps pareil, toi qui es d'ordinaire un enfant si sage ? .Fritz. - Ma tante, je vous prie de me parler autrement : D'abord, je ne m'appelle pas petit Fritz; ensuite, je ne suis pas un enfant sage, mais un élève primaire.

*

**

CHRONIQUE ET AVIS SCOLAIRES Conférences d'instituteurs.- Dans sa demière session, le Grand Conseil d11 Valois a voté uue allocation de fr. 5VO proposée par le Départt:ment de l'lns;ruetion publique comme subvention aux conférences d'instituteurs. !livres et matériel scolaires. - En complément de nos dernières lignes à ce sujet, nous croyons utile de rappeler que la Bible illustrée à l'u!lage de la jeunes~e1 par Bourquard, a remplacé, à titre obligatoire, l'Histoire Sainte, de Schuster, précéaemment en usage. COmlllll, malgré la publication de l'année dernière indiquant les classiques à se procurer, ce dernier ouvrage est encore mis en vente par certains détaillants, le personnel enseignant fera bien d'avertir les élèves et au besoin les llégociants qu'ils ont à s'en tenir strictement aux prescriptions de l'ordonnance précitée du Département. Egalement on demande encore, par ci par' là, la Géographie Suisse, suivie d'un précis d'histoire suisse, par Egger. Or, cet ouvrage est· hors de cours chez nous et se trouve remplacé par les manuels spéciaux indiqués dans la publication sus-mentionnée. Il en est de même de l'Arithmétique Eisséric et des cahiers Zahringer qui doivent faire place aux Elém• nts à'.ArithmétiqUd adoptés. Sans doute. si la plupart des élèves d'une école possèdent encore un ancien manuel, on peut admettre rigoureusement, à titre de transition, que l'uniformité s'établisse par l'acquisition de l'ouvrage qui est encore aux mains de la généralité. Mais dans tout autre cas, il faut s'en tenir à la liste obligatoire. C'est le seul moyen d'arriver promptementàuneuniformitéeomplète dans l'emploi des classiques etdemeure un terme à la bigarrure qui est signalée encore ici et là comme préjudiciable au progrés de f.nstruction. Que le personnel enseignant le mieux palcé pour cela tienne lamain ferme à l'exécution des ordonnances officielles, et l'lln ne tardera pas à s'en bien trouver, lui toul le premier qui se plaint parfois, mais à tort, d'un mal qu'il est en mesurd d'empêcher. lie jeune citoyen. - Nous sommes en mesure de remettre à moitié prix seulement, soit 50 cent. au lieu d'un franc, la collection du Jeune Citoyen de l'année scolaire 1885-86• llcole primaire. - Un instituteur désire se procurer la colle1:tion de l'Ecole primaire de 1883-8&.. S'adresser à l'éditeur de la publication pour offres et renseignements.

A VIS POSTAL IMPORTANT Presque journellement il arrive aux divers bureaux de l'Etat, et partant à ceux de l'Instruction publique, des lettres taxées, pour cause d'inobservation complète ou part.ielle des formalités postales. Nous devons en conséquence rappeler des avis antérieurs à ce sujet, d'après lesquels, dans les rapports officiels, le pli doit porter le nom et la qualité de l'expéditeur, le mot qf.ficiel, mais non - ce qui arrive trop souvent - Je nom propre du dle'stinataire. La qualité de ce dernier doit seule être mentionnée ; à ce défaut~ J'envoi revêt, aux yeux de la poste. un caractère personnel, et il est dès lors soumis à la taxe. On doit donc écrire tout simplement : Au Département, etc., ou Au Secrétariat du Département, etc., suivant que l'on veut se mettre en rapport avec le chef du dicastère ou avec son personnel. En s'en tle'nant strictement à ces instructions, on sera certain que les lettres arrivent sftrement à destination, les plis taxés étant généralement refusés, ce qui peut parfois entrainle'r des désagréments.


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