No 11 l'Ecole primaire, 30 Novembre 1929

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48me année

La lassitude adisparu l Un instituteur nous écrit: «Une m ·am[ltn m 'H d iL :vron enfant qui était m ai.gr•e, pMe et n 'avail •!JoaS d'.appéti.t, a tout à fa it ·c hangé depuis q~'e11e prend du J.e•m aJH : .el!le a toujours faim , ~Ile •a pr1s d·e l'embonpoint et s uPtout la gmnd e •l as.siiude qu'•el!le éprouva.it a totJalerment d•i.srparu Et surtou t les enia n ts prennent l·e J emalt pal· .gourmandise : jamais •b esoin d e le uT Dappe1•N' d'en pre·ndrlEl. A•près oes résultats rè joui:!Sa.nus, j'ai .c onsei'l•l é d'en d onner à 1plusieurs enfants qui n e SUJPpor.tai.cnt pas il'hu.He de foi e d e morue. Tous ceu x qui ,J 'ont expérimenté son t heureux d'avoi•r trouv-é 'dams Je Jemalt un fortiŒiiil:n.t si agréabl e ct s i ed1fi caoe,.

Le Jemaa est fabriqué avec de l'extrait de n~a,ll '\i\T,antler et 30 % d'huiJ.e d·e foi·e •de morue désodonsee et solidi1fiée. C'est une pwdre gra•n ulée san s aucun goût d' huiLe de f oie de mOTne et que .tout le mond~ ~"'.tpporte tTès bi·e n. Le J.emalL est n~ttwel1eme~t plus d1er que 'J'hu~l e de ,foi·e de morue habJtueHe. Mms chez les en fants quli ont besoin ,d 'blllile de foie d e mor~e et qui rt"fusent ·celle-ci pLwe, ],e J.mna·l:t permettra tü1lJOu rs ciP me·n er •à hien une cure suHisamment longue. Le JemaH a la sa'Veur ·et J'asp ect du bis·cuitl:. Personn e rn c croir.aH qu 'i l es t rf abriqué av~c de J1?uile ~e ·foie de m orue, ca r ri·cn ne rappelle an. f.ormc m ·l·e gout de celJ.e-ci. Nous p er-m ettez-vous d e vous envoyer un éch a nüllon ? Ncnus vous l'adressewns par T.et.our du coun-ier.

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Le Jemalt est en vente dans toutes les pharmacies, au prix de fr. 3.50 la boite.

nr. A. WA.NDEH

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A. BERN_E

SANS LE GOUT DÉSAGRÉABLE NI LA FORME -HUILEUSE /

L

DE L'HUILE DE FOIE DE MORUE

No 11

30 Novembre 1929

liRE

Organe de la Société "alaisanne d'éducation SOMMAII\'E : Assemblée généraLe. - Mise rau point. _ IDe J.'enJS·ei. gnement de Ja géog.rwphie. - Liw:e ld 'o•·. - Réda;otion. _ Poésies. - En glânant. - Hi~:>toi,r.e na t urelle. - Leçon de •choses. _ «NOe, PAGES,. - Bibliograiphie.

Assembblée générale de la S. v. E. Dans sa demière séance, le Comité de la S. V. E. a décidé 1 de tenir l'Assemblée général1e ~ri&anm~erlle à St~Maurice d'ans ILe courant de février ou mars 1930. 'La date !précise rs~ua fixée ultérieur.e ment. Le rapport qui sera soumi s à cette assemblée traitera de l'orientation professionnelle.

C_o~me n~us !l'annonçons ci-après, rle P . E. ser:a également appele a exam1ner le nouveau projet de loi sur 1les traitements.

Communiqué de la Société ·valaisanne d'Education • L'Ecole Prima'Î'I'e>> a publié dans son No du 15 nov•emhTe le Projet de Loi concennant J.es conditions d',engagement du Personn~l •Cnseilgnant. NouL~ nous pll:ai•s ons de •r•econnaîtr·e 'Ïci l'atte ntion .souLenue que notre très dévoué Chef ,du Départe ment de •l'Instruc'tion publique porte aux condiition,s ma<téri~1Jl'es du P. E. Quoiqu'elle n e Süit pas le Pactole, l.a •loi projetée •app01~te de sérieuses .améliorations à notr·e situation. Le projet, qui figu'l'ait pourtant dans les T1;actandas de .ra rsession de novembT·e du Gmnd Conse11, n'a pu être 1disou'té en premiers déhats ; il le 5eDa ·e n sess~on prorogée ou ·en mai. M. ~ e Chef du Département exposera son projet ,] ors de <la rprochaine Assemblée de 1a S. Y. E. Ceux •qui aurai ent des observabi0111s ou .des l'emarques à formuler .son t priés de bien vouloir •Jes 3!dresser par écrit à Monsieur Grnlien Curdg, à Vouvl'y, Secrétaive de •la S. V. E. , ·et cela a'v ant le 20 ·décembre rprochain. Les vœux ém'is ·seront •e xalllin6s •par le ComHé 'et il •en seta tenu COilliJ>'te pour autant qu':ills seront acceptables. Le Comité.


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I)!,)U-

Mise au point Décidément , le ·Corr espondant rd e 1' «Union >> v·eut donner du rel~ef 'à ·sa maison et, 1pour y arriVler , il prend excet:npibe_ 'SUT ,da mouche du coche. • •La chron•ique rd;u No 9, • La •S·rlu.wtwn_»,_ est urn ü ssu de m éfi,ance à l'·en!droit du Dépat' bement et une m.JUr·e pour n otœ ·Chef aimé et vénéré. • C'es l nous qui avollJS fa i't voter .les ,a•J,Joca•lions famri1iales, 'l'taJU"mentalion de l·a .p rinH\ de rench ér1~em•enlt , e tc .,» airn.si s'exprir~e oce 1peu scrupulleux chronique ur. _S·e lon ~u~ . le D_épa'l'tem~~m t n 'a lfait ·q u'aa:i,r sous s·a ba,g uette ma>g·JIQUe. Ceux qut sont h1en irtf011més, sar~s vouJooir en lev.er ille.> mél~i'tes .de l' « U nion », sav'en't qu'il en est •autPement et que les améliorations constantes appo r tées .it notre si,luation son'l rl'œ uvre du Dépar·~ement. ,:Mais où ~l e corvespo ndan l manque totJalemen t .de_ dé f.ér ence em~ws not·r e Chef, c'est ~onsqu' il ose écrh'e ·~ an·s so~wo~1lle~ : . Les beaux di.o;cours, nous 'ennui,ent ·et nou•s }r at,s'Sen'l ul'dnrf.f.enents » · Maîtres d 'éc·dl e 'qui .a vec rie cœur •à la bonne place, ~ue dt•Les-vou s d'un tel la•n'"a.cre ? Est-ce l•à tl e m·eroi. et,. la l'econnatssance en ver!S b b ,... oelui ·qui a si hi,en ·su c16fendr'e nos mbereLs? En p u bliant c~tle correspondance 'lendanch-}US!e; la Rédaction de notre organe a fa·i1: p'œuvc de •br op de tolerance. Mai·s voli.ci ·où ~e chron iqueur de !l ' Union p ou sse l'audaoe à son comhlte : Au couPs d'un entretien ·q ue nous •a\ons eu cet. été .'avec l·e C h ef .d u Départe m en l. no us a vons a.ppris aYec 'S'tup~!ra·~tion 'qt~e le Comité de l'Uni'on , san s avnir reçu de man'dail:, s elaJt pernns d'adre.s,s~er un \T!fti ulllimal'um au tDé-p.aTtemen't au nom des Instituteurs qui iSIU'iY·aient un •c o urs pr éparatoire ~Jour l-e Ht~erel ,de capa ci lé. Nous pouvons poser nos r eY.ertdica:Lions, 'CX'p l·i~n-er des vo:u;. c'·es l en'~en d u , au re.s t·<>, le Dé-parlement les a tOUJOUrs 'e~amm es ·av·CC Jbienvei ~lanre, m a is éd ucateurs, nous d'evons .a u m~ll~s r es ter dans les convenan ces et s urtout recon n aîlr·e •J.es m er1tes de ch acu n. E n .adopta'llJL les pmcéùés 'de l' Un!o~ , ~o:1s .allons pur·e ment et s impl·em cn'l n J'.enconlrce d e nos vr.aJJS m'terel.ls. Note (/(' lu Rédaction. - 1La corresp ondance ci-dessus nous est pan ·,rnue p end,<mt l·e t ira,g·e du No 10; ':l!insi eHe n'a pu paraître }Jhls tô't.

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Pensée

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1 · m m:s · cl',nvoJ.I' •' ('' r pol1' ·, on ·eSt <'Ür tCle œgl'etter On n e 1negre tt· e1'a JIU " ""

tôt ou tard une g.r oss ièreté.

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Singulière réponse Se subS'lituan t .au dnoni<rueur hab~ tu el' , M. C. B. préLend que le sousS<igné .a a-dressé à l 'Union « une oritique toLalement i1njus!L~fiée. » (Ecole prima:ire d u 31 o'Cllobr·e). r_ M,ais i l se garde bi·e n d'appo r ter hl moindre 1preuve de son ~ass·et'tion , e t pouT cause? Rien plus, il me l a•Ï'ss•e le soin de répondre à b •question p r écis·e qu e j'ai. posée alors, à savoir S>i <J'Union n e gagneTait pas ?\ entrer clans le CaTLel chréli'en-social valai,san ? Admirez c;eUe façon d ie se ,dér oher à une ·e xplicrution ! Ma · q uestion était-elle donc s i embarrassante? Je s uiL'> bien tenté de le croire. Cependant, fa tiendrai encore et, ·au r.ebom;s de sœur Anne, peut-êtr-e verrai-je cnfri n poind·r·e quelque çhose? ... GASPAR D .

De l'enseignement de la Céographie Il y a deux ans, l' • Ecole primaire• publiait un arücle sur l'enseignement ·de la géogra1phie locale. Cet ar·licle montrait comment on in.it:ie méthodiquement et progressivement l'en.fa •nt à Ia compréhension et à l.a lecture rd\me carte, ch ose que nous estimons d'une très gmnde importanoe, }J uisque dans 'la vie pratique, on se sert f•rôquemment d'une ·oaTte pour sc renseigner sur la situation des li•eux, se tr acer un i tinéra ire de voyage ou Je pr omenade, connaîtr e les conditim1s de durée et 1les diffi'Cltltés d' u n e asoens·ion . A us•erv.i cc m ili Lai.r e, en particulier, les oUiciers el même les sous-officiers doiv.cnt sc familiariser U\'CC l.a 'lecture rapide et •exacte d'une carte d e campagne. 1L a Tiche, tJ ongu·e et inulil·c no me nclature doil donc une fois rour toulcs être arb andonnéc. Pourquoi 'b ourrer .la tête d 'une q uan LHé de noms de sommets ou de cols av·ec le urs altitudes, de .cours d'·e au avec •l eurs mulli.p les a fflue nts e l sous-afrfluents, de •l ocalités avec le chiff:re de leUT ~population, comm e on a•J:igne sur 'les rayons d 'u n musée d'i n nomhr.rub1es spécim•en s avec letn·s étiquettes.. na ns J.os ·lrignes qui vo nt suivr.e, nous nous p ro posons d'en tr·e ~enir un instant nos 'l ecteu rs du c::rractèœ utilitaire, donc pmtique, que doit avoir l'enseignement géographique da ns les degros moy-en e t s urtout su.périieur ·de mos écoiles. A cet ef.fet, nous -essayerons d'établir la relation très étroite qui existe entr.e l.a géograph ie physique, y compris 'les notions de géorlogie, ·et la géogra'}Jhie cth ni·qu e et écon omique, oette dernièr-e étant, avec r-aison , .Ja se u'l·e qui m érite une étude approfondie parce q u'elle permet de mieux or•i enter les efforts en vue de


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l'amélioration 'des 'Condi.bions industfi.e1r1es, agdcoles e t commerciarbes de •ohwqu.e 'l'égii10n -o u de chruque rpa:y~s·, sans c-ompt·er ·le ,d év.elOippement imp011-ttant dont lbélntéfici·ent ]ra rr-éHexion et le ,jug.ement, qualités s i nécess•aÎr·es au -suocès dans l•es en'breprises. ·Ce n'est pas d',aujourod 'hui que 'l 'on consrirdèrr,e •l a nature et la •config uration ·du sol, •l•e climat, comme iles fact•eurs ·qui modifri ent du tout au tout la v.i.e économique et soôa·le d' une contrée. Déjà aru XVI sièoJ.e, •Comm ines, rema•rquah1e par S·es considé·rarJ:i.ons d·e mor.alisl•e, de politique et d'économiste, p rêtait la ·p 'lus gmndre oaUenbion à l'inHuence des dimats, qui dépendent beau'COUp des •c onditions orographiques el hydrographriques. lrl a d'·exceMentes observa.t ions surr Je t·empérament des Anglra .i s , com me de tous les peuples des payrs froids ·et brumeux. 11 parl·e ég•all ement des ItaJi.ens, d es Français, etc ., dont •l•e caractère s'harmonise avec rle clima·t de ·l eur p a ys. ·Alors ·qure iles hommes du Nord sont rg rands et forts, mangeurs •de subst.anc·es échauffantes, au oaradèr.e froid, ·eX!cellents guerriers, ù .J'allure lourde, au chant g•rave ·et J·égèrement mélancolique, oeux du midi, au contr.aire, se Œ'ont roemarquer par leur taÏILl·e piu'tôf petite, leur souprJ.esSie et ag;ili.té, l·eur gaîté ou .b onn-e humeur, leur goüt pour Ies beaux arts. On a observé également que Œres .rirv·enains odes (jours d'·eau ou des me11s sont, en génénul, d'un type •plus beau, prorbab-J,emen t à cause des bains qu'Hs pr·ennent fréquemment et qui to111ifient <leur org.anisme. La théorte des dimats, formulée par Fontenelle et Fénelon, repTise .et étendue, par •l'abbé Ductlos, prend, ·entre l es mains de ·Yfontes·qui eu, une ampl•eurr ·et un e !précision d'une portée s ingulièr~ ; il nous prés<entc le labl•eau des •dép encfan c·es récipr?ques et odes variatiornrs simuHanées q u'il a con sta'tées ·Cnlr.e ,J.es chmats et les ins titu·t ions. {,] est eer·tain, comme nons l'avon s •déjà d it plus haut, que Le climat . varie avec .]a configura-tion du sol ; auh,e ·e st .J'ét~t atmosphéri que d'un pays ,d.c montagnes, autr·e celui d 'une 1·égion de pLaines. Les chaînes d e montag:nes détermri_nen t ·l ü diTe?tion des couran~s de J',air, .arrêt.ent •l es nuages et aHrr·ent la p.Ju1e; e lles donnent !·es expos it~on s chaudes et ensoaeiHées ; ,Jes ver·sants frais et humides ; O•es va-l'lées profondes , ·c haudes et humides ou , parfois , comme ·c'es t J•e cas dans le oanton du Valais, des dépressions chaudes et sèches. Cette i,nfluence de la na-Lure s'exerce sur les produits du · so•l sur i'org.anisme humain su r l·e vêtement, ·l 'harbitation et la no~rriture d<e fho mme, sur' la dislrilbution des êtœs humains, ·leur mode de groupement , la position des viUes, ]re caraotèr e des dififél'ents peuples. Voyez, en effet, comllüen les végélaux, les animaux dif:fè'l··ent s·elon l•e climat, ,] '.exposition. Certaines 1)'1anles ne q)rospèr,ept que

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dans •l es rcgwns ·c haudes ct humides, d'antres dans les pays clwuds •Ct 'S·ccs. H y en •a q ui r éclra ment une •terr·e %gère g•r:a·veJeus.e ; bon_ nombr.e v·eu1ent u n terrain gms et for·t. Sous u n ci•el sec et ha?üueJ.lement pur , l•es •tissus d.e ·Ira peau se 'f·esserren t, ·1a ~ea u s_e nde et ·se creva.s_se, vo;i.Jà po~u.quori I'habiLa1n't des steppes .s ·endmt ·~e corps de graisse. Dans l'fur ·pu r du déser·t ou de Ia montagne, s_e r·~ncontrent. moins de phtisiques ·que dans les gmndes agglom cnatwns twbaLUes ; 1l'habita<nt de ces ·so'litudcs dévelo~pe d~va~ tage son acuihé visuetlle et audjtiYe, -parc·e que sa vue ~m.t m;chnmrement pm· Ler fort lo~n et son ouï-e pereevoir d e·s son s elorgnes. Le. monhagnard, constamment aux prises a v·ec les éléments, _acqmert une plus gr.ande ingéniosité ,à se garer contre les a·ccrdents de toutes sortes qui •le menaoent, une force ode volonté et u n e tén aci té rares, pour continuer une tlutte incessante. , Et le vête_J?en t, voyez ~omme il difd'ère de région à 1·égion, ~epe~dan t qu 'url est des clrJmats. Le Samoyède et ·l'Esquimau s ·h ab rUen t tou t autrement que le nègœ d e J'Afrique c·entrrule. L es habitations, ·eHes ~Uussi, ·sont ex trêmement variables mais toujom~s adap tées aux divers besoins . ' Les peuples p.ast·e urs et nomades s•e content·ent d·e cas·e s .de bm_ncha<ges, de rliell'bes ,e n toil1e. Dans no,s r·égrons 'tempérées ou fr01des, où les pluies sont fréquentes •et arbondantes ~1 faut des maisons en bois ou en pierre 1arg·ement ·e t solid~•ent ahr·itées par d es tooits ·bien en !])ente, pour •l 'écoulement facile et rrupide des eau x. . Q uant aux_ constructions, i·l est à remavquer que J.es mat•énaux en sont trrés des r égions où •eJHes s.'éJèvent. Voilà pou·rquoi no~s renconh-ons dan s oertœirns pay•s toù r1a pier re resrt rru:e, .d es bâtts.s es en terre ·argileuse mêlée de 1bois ou de ·paille ; ·dans les montagn es riches en for-êts , s'é-lèvent des .chwlets e n bois, dont la coulenT ~>•e mari·e avec ce'lle rdu paysag·e; dans les contrées à tem pér atur.e ·é levée, on cons•tnüt des mais-ons en •murs épais percés de_pe_u ·d 'ou:rert ures, af,i n >d'empêcher l].a ch a·J.eur d'y péné~ trer, et amst de smte.

Les mêmes ohserwüions pourr·aient ·être faites en œ qui con cerne la nourrit ure. Ici, c'es·t ·l a poJ:e nta ou le ri z qu!Ï tforme l.a hase de J',ali;mentation ; ·là, c'·est oJa pomme de berre et 'le la.itag·e ; ail1leurs , lf'..s f ru its. Les Tégions viûco•J,es utillisent com me boisson Ie vin ; là o u ne v ient pas la vigne, on fabricrue d·e J.a bière o u du oklre. _ La distribution d e ],a population est soumÏJse aux mêmes rnfl uenoCJs . L es pays au sol r iche, à r•essources •iinùus,brielrLes consridémb•l es, ont u ne d·e nsité de popula-tion .très <forte. C'est ,Je cas , par ·Cxemp•l·e, •de l'lndcms tan, de 'la Chine propr·e ment dite, de ·J.a Bclgiqu.e et de l'Italie.


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Nous ferons rem a rquer à ce sujet que deux contrées llrésen2 tenl parfois le même chiffre de population au km , mais c-ette population peut occuper le sol de deux façons différent~ : _ou par aaoJom(•ralion, ou par dissénünation, suivant 1]a constitutiOn géolo;i~u e du -sol, sa fertili té ou sa s térilité. Les cours ·d'cau, les mers, jouont un gr.and rô·le dans _la situation <les vines ct dans le déY.cloppement -de .Jeur prospénté com•emcriaJ.e, comm-e c'est •l e cas de Venise, de Gên•es, ,d,e MarseiN e, et-c. Dans 'la constrnct1on des ·ports m~ilitail'<~:s, on a pro1fi.Lé des avarn t.a ges que présenLent tels délrolls, tels goLfes. Exemp-les : Gibraltar, Brest, Les Dtlrdanelles. Après ces considéralions d'ordre généra.! il nous r•esle maintenant à t:!xposcr que}ques di:recti,·e's dans' l'enS'engnement de notre géograr>hie nationale. Oh ! nous saYons fort bi·e n le cas qu'on fera <le nos idées en celle ma·Lière ; nous somm es persuadés qu'on continuer.a la vieilole Tontine, parce qu'elle ex-i~e moins d'efforts el ~~ •p réparation el surtout ~)aœe que ,d'ici •longtemps, on ne mod1fler~ p_as la façon dïnlerrog•er ·dans les €xamens. Il ·est, en ~l'fet, plus facJl-e de dir·c ù un élèv1e : citez-moi les sommets ou les passages de Lellle ch aîne de montagnes, les afflruent.s de ·t el cou~s cf',e au , qu-e de 1ui demander vourquo i ce col esl ph1os :pra.ti•q uô -cru'un autr·e, pourquoi. cette rivi.è re cha nge hrusquemenl ode ·d~~ecliun e t po:nquoi el'l•e baigne un plus grand _nombre de . loc~l~~és, su r~out mdustrieJ.les, -pourquoi encore 1l.a v1gne s.e cuLhv·e 1·c1 •et pas là. Nous voudrions .donc qu-e •l'insLitut·eur, düns l'enseignement de la géograplü2, changeât d.e méthode, qu'i'l y ·~uivrt un~ ln~u·­ chc p·Jus logiqu•:! el plus uti!e· A quoi, servent7 dans a vJe p,r·~­ tique, la plupart des conna1ss.ance~ geo~~ap~11CfUes, .teHes qu 011 les donne encore? A rien. En quOl la rellexwn, le JUgement de J'élève ont-ils profité ~)arce qu'on s'est ccmt~nté de lui f~i~e f'Ctenir des noms de montagnes, •de cours 'd eau, de localites indusr:ieHes , d Ps chiif,fres de statistique, sans au tre explica tions ? Celte énum ér:Jtion lui ·s era-t-eNe 1dc quelque profil quand, de,·enu jeune hom m e en quête -d'UJne situation mat~>rieU e, il es~a_Yera de s'orienter et d'e trouver s.a voie? Saura- t-Il pourquo1 11 ~e 1,cnd dans tell e ·r·~gion ? qu,elles en sont 1les resso urces, les condition s éconnmÜf1.tes et autres. H y a environ vingt-oing .a ns, on a édité n ne magnifique carte de 1]a Suiss·e, ,di·t.e • carte rfédéra·l e» que beaucoup n~ compt,cnnent pa·s et q u;i sert précisément .de base ou de pomt de déoarl ~~ tout •l '.enseignement géograph1que de noll'e pays. Avec ·ce~te carle mtx te~nrtes -sli nettes ·et 'si variées, aux rel'i:elf•s si puiss•nnls, on se ·rend parfaitement compte 1de .Ja configuratJOn

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.g~néra:c ;et p:articul'ière du pays : un assez vaste plateau limité d ~n cobe •(Xlij' la l'Ouvde chaî~7 du .~ul"a, de !'.autre paT les Al-pes c~ut onL pour centr.e ·le .mas·s tf du Gothard ·d'où rayonnent 1 s 1curs c~1aînes de montagnes se ramifiant à leur tour en chafnuseconda tres. Le relief du sol Tensei<>ne sur .}'orio-inc la dire r es de co d' 1 r> l"> ' c lon, s tii:S.. eau, , cur lra~·ail_ d'éro~ion. les régions qui rcço iv·ent Jes •malot laux ·~·e c_e tt.e croston ; .11 permet aussi de se rendre ·c ompte de l.a d 1rect10n des cour.a nts atm osphér·iq ues, de J'abon ,danllC ou_ de •1a ra r·eté des •pluies, d e l'exposition on orientation d.es. Lcrr-aJJD~ ct, .~.a r !·e fa it même, des ressources ag ricoles, s urtou-t St :! on a s?m d_ e.tud1er la n a ture •Ct 'la composition des différent•es co u•ches geolog•tqu,cs. ·C'·est a.i nsi que nous com pr•endrons a.i sémcnt :pourquoi le Jtu:a est ·a:·Ide et 'Pauvre, couvert •cxc:lwsivem ent de forê-ts et d'e ma1grcs paturages, pourquoi ·le P~al-eau est propre aux .ar-andes cullur·es ; P.ourquoi enfin l'él·e vage ·du bétail rf,ai,t 1!a re~.muroe ~res_que umque des régions a·J~)estres. C'est encore ol'·exposition ·l ,a'ltltud~ et ·l a nature du l:errain qui •~xpJ:iquent 1a présence 0 ~ l a•bsen~e de la vigne, de oerta.i ns artbres fruitiers et de la valeur des fnnts. N_on seUil~ment l'agricultul'e, ·mlais l'indu•s trie, eHe aussi et par ~·epercu~wrn 'le ~om~erce dép~ndenl_ des condtions ph~si­ ~ues de nolie pays. La ou les prodlllts .a gncoles font ·défaut soit a cause. de la pauvreté du -sol, soi t à cause d e la ·d ensité de la population , 0tn :a Pecours aux ressources industrielles. C'est ains~ qu.e les 'P?Pulatw~s du Jura se livrent .en g·ra.nd nomhr·e -a u lravat·l de 1 hol'llogen e, •que, dans c-er.ta ines régions montaa neus•es on pra-ttque 'la ~s.culplm'e su r bois, l'hôl•e Heri c, que dans ·J~s gr.an ~ d.es a.ggloméroa'ltons urb a.in es f:loeuri•ss•c nt l•es colonnades, lies soi·e rres, le ~ress~g·c de 1 ~ pali1lloe, la lfabr·ication du choco'lat, des cha u~sur· es, des maohmes •de tou tes ·sortes, qu'enf.iu ùeptüs un certa 1 ~ .?ombre ·d'an nées on utilise •la f·orce de nos torre nt-s, de ~os r.tneres, pour la fo urn iture de 'l'r,noergi·c -et de Ja chaleur e•lecbnqu-es. , . Mai,? ici se pos-e un<' question. Comment se fait-il que la SUisse, s1 pauvt:e en matiè1:es PI'emjères, telles que métaux, charh!~n, colon, sme, etc., pmsse néanmoins ·SOutenir une concurrence redout~bJ.e? La raison pri·nci.p ale, selon nous, c' est l'excellence de .la b1enfacture des produits suiss·cs, la 'bonne ora.an isalion du travarl, la p e·r·fectio n de nos loi.'> sociatles ·e t surtout>t l'amour du lra~·a_il_ ain&i. que •l a. sobr.i été de l'ouvrier sui.s se. Ajoutons-y la.I~o?tclte relal1ve des 1mpôLs et la durée très rédui te d n service mll ttai rc. Vc:}i] ù autant de considératim1s qu'on -p usse trop souvent sous ,sJl ence quand . ~m enseig~.e la g~ogmphi e économique. On n ôghige la plulosoplue de la g-eograph 1e comme on négüg•e ce•lle


, .. . . faits aux chiffi,es, à des d·e l'histoit'e, pour ne s ·~D teng qu a~~z à u~l élève même d ' une sens prallque. eman d 't. t d" par no ms vides de . · G · ·e Bâ•l·e eoc. o ven • "' olasse IStrp én eure, ·p ourquot ~ne' te , -'~'e ·c~mmerce. Il ne le . · 't ·c des 1pl'uces tmpm· an s u J,cur sJtualion, er . d'L ces vil'les sont .] es port>es saura pas. On ne 'lm a pas '. l que . t d France de la d 'entrée des marchan<l.i ses qUJ nous arr•tdven·l e d u Nord et . l' . . . d' i\lllem a-gne, d' Angle~erre, e a mer . . 1 . Mec.1~euanee, ' . , , , transformer en \entab es ue c'esl pour ceLte ratson qn ~n 'a 1es , Rhin q t ·d e mer, par l}a can.ahsatwn du Rhone et ·du . .. . por s · )arlc dtffeD.emandez-lui également pour tq,uelle''ail-~esQs nalo:p~s.fres ont été s 1isse commen ·•Jes " ""' · rentes langues ~n t . , :liers habibatnL y ont pénétré, pom·quot, occupées, par l·es p:e~. · eTcé ·l es grands tunnels du <Jurant -ce · derme~· clemi·SH'CIIe, ~~~chber" il vous -dira peut-être St-Gothard, du Sm1'plon et fdu'l l en °Ùalie 'Pour .facili-ter ·Je que c'·e sl pot~r _aue,r P_lus a~l ::.â:~ "rand, mo'uvement eommel·tourisme, mais ~1 n amat l~asl. d de cer~taines Yoies internationa•les . . · ne la cons 1 uc lOD . cta1 qm a ame . es snl'fisa·m ment exphnous nous .somm · " H nous s•emb) ~ qt1e . . d er à •l'ensei~nement de ~a ~'> • · •· 'ton pratique •a , on11 qués sur 1•onenvau , h me les aubres -au deYC·g éognaphie. UbiLisons oet~e br~ncdee'r ,~~~nt et non pas, seule m ent ]OJ)})ement de -toutes ],e s J:ac~l.lesl' f' d ~., scolaTité Qll de ses · 11 f a ut qua .•Ja 1n .nays e """ de manière à savotr · · de l1a m émotpe. , . 11omme connatsse son y · . . . .etudes, le JC'ttn·e a· se trons·p orter atNeurs , . . . -1 décide ·il r-ester 1c1 ou . d' r-ourquot l' sc < ' . • "ion on a besoin de mam. œuil faul qu'H sa.che dan_s _qu~n~.~e~énieurs pour rtnduslric; qu€ilvre agricole, d. e techll'tCle?s, . t md~'> . l' e'l~bli.s.semenl de tel ou tel ' , 1 <:es de rcnss1 e 1 an.'S les sont 1-es c l.Ull . d'fT lt • . de trans'Porl et d oapprocommerce, queUes so_t~t les 1 • ~~u-ese~u produits manul'·acturés. . . ment .en ·malteres premier . \'1Sl-Qnne . 1 noUS lnOUS r eComme nolr~ c~nton ' 7·~c~~:~~te t2~it.:~~~~u~' qui complèter:a jouisson_s della creahfn de:.trüellement, rensei·gnement ~éogr·aphl­ ou COJ'flgera, -:lll mo l~S pr·ima.ires et même moyennes. ue donné -clans nos ·e co -es ' . . . . q . . ue dans l•es écol•es ~:ndustrJcl'les, ·SUI· Nous ne ,doutons pas q ' ~col "'s commerôales, on ne · · e 'et, dans "es e n·t ·de 1a ·~éo"·raphle 1·e1 tout dans ·la supeneur , . art ,.1 1 ·enseqgncme o ~ ,.. >fas.e pas une l arge P M". '1 seJnlbl e 'qu'il y a beau•coup ·u ons 1 a1s 1 nous . 1 que nous le concev . . :. , . ·l·e de"ré supéri·eur des eCOl~s modifier sous ce ra1pport .dans. t ~de .J.a mé•thode mnémon. . 0 ·n ·s'y c-ontente encme rap 'da~o~j.q ne: L ''ecoe l ]Jl)ttr )nm•an'es. . . . I , ,l,lie trop le prtncrpe pc ~ ~ . J A qne, e t 0 n O "' · · la vie.

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Pensée

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•e so·uparne id,e sùreté contre ~a haine. Le m ép ris est Un r

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337-

Livre d'Or La <Sagess.e ohn:üenne avait inscrit spontanément l'abstinence infantile au progrnmme d'u ne bonne éducation. S: Jérôm-e conjuroit •les par-ents de ne pas 1attir.er ühez •l eurs enfants le i'·e u de ùa concutpiscence .en l:eur ·donnan t du vin. Cette règ1le éducative, trop longtemps oubliée, tend à Tentl.ier dans la p1,atique journalière. La plupart des ·enfanLs ne tiennent pas aux boissons .akool,J,ques ; ils snivent simplement le.s suggestions du milieu. 11 faut périodiquement les mettre en garde 'contre l'entraînement de l'eremp:le. Pour a.ssuœr la persévérance des jeunes abstinents, on ·a recour u à l'exoellen•t moy.en de Egues juvéni1tes. Quelque ~recom­ mandables que soient ces ürg1ani•sations, i.1l faut · reconnaî-tre qu' elles rencontrent quelqurf.ois des ohstades sérii·eux. V•oici une autre forme de l' éducation abs,ti nente, p~us simpie et. égal1emen't ,effi·oaoc, le Livre d'Or . Il consiste •en une vitngtaine .de feuiiHets de signatures Classés .dans une •enveloppe arhsti1q ue ; chaque petit ahstinleJnt a son fcuiltlet. Deux fo~s paT ·a n, en automne et au prion'Lemp.s, ~es ·enlf,ants ' 'iennent inscrire leur nom au Livre d'Or pour attester qu'ils ont observé l'abstinence de~puis l'époque indiquée. n s'agit -donc, non d'une •pr·omesse, mai.(S d'une constatation . Le recto de chaque feui.Jiett port la formule du Livr·e d'Or, le ·ver•s o des •_l'ormule.s die renouvellement. Les enfan'Ls ü.nscrils d•a ns un même ·li vr·e forment un groupement du Livre d'Or. La signature ·CoMectiv·e P'eut aisément prendl'e ·ie car.actèœ d 'une fête bien .s imple -avec chant et autr es réjouissances juvénûles, suivant 1les ci•reonstanoes.

Le ten eur du Livre d'Or rpeut .être tou•Le personne aya111 t à cœur l'e bi•en de la jeunCIS•Se : un éd ucateur abstine nt o u n on ahstinent, une in~ti tutr ice dév<)U'ée o u •q u elque autre âme désiœuse de f1aü·e queJlque chose pou•r nos enf:anLs. Il ne sagit pas d'une œuvre compliquée . Bien ·des maîlres et m.aît1·esses, par exemple, pourront, lous les six mo is, créer oette a lmosph èr·e de joie qui transfDrme l' ioocniptio n de noLtv-caux noms ·e t le renouvellement des s-ignatures en une heu•re de ·Pète : q uelques ~ hauts d'oooile, un e corbeiille de pommes ou une 1p-e tite excursion suff is·ent pour graver le sou\'enir dans l'âm e odes ·e nfa nts. En adhémnt oa u Livr-e ,d'Or, •l es enfants trouvent l'occ·asion de mettre en pmtique l'enseign ement antialcooliqu e q u'ils doivent Tcoevoir à .l'école. D'ai l~eUTs, les éducateurs qui méconna<isste nt le 'hi·en -fondé ·de 'l'éduca ti on abstinente ,s e font de plus en plu<S ra t'Cs.


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Il la par~ourt d'es yeux du haut en h . . . . vement les 'dtffércnl-e._~ PUI'ties nou . n·s ' ~~ en Cüe ~~>Uccess i -· {fuelles (~11 sont .~cl5 form•es e't n;êm. ~ ~~'t en quot ·elJcs sont l'aiLes, oe leur cnnLenn. Ill sait q tt·c l _e e~ couleur~ , 'CC qu'iiJ dis'linaue • r· d , e rmecamsme es t la o « ame . c l horlo"e · rn · . . ' '• ·par 11e es•s•entieJŒ· n'' .· ··L o , aJs ce m ecanism•e n 'es t . . . e •UlSJs e pat~. Par contr·e Ï'l 'd(~t 'JI 1 pa,s V1kSJb1e et iJ hou quels ·de Heurs) qui , ourr·· ~~ , e , es or~l~men'ts (gu i rlat~de et horlog-e pat' JU'i d'a-utres. p atent nous fai'I'C' l'econnaître cette

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.Les commandes du Livre c.l"Or .se font ·Joe plus f•acilement p ar paiement mt compte de thèqu.e II 2Gl , Secrétariat <antialcüoli•quc de 'Lausanne, au prix de fr. 1.-, rpot"t et •e mbatl.age 20 ct. On peut s'•e n procurer aussi, au •b esoin sans fr•ai..s, chez \M. Griblling, à Srion . ·

. VotTe camaTade ne s'os t pas conten'té d . a· . . e ' .e,a~ der ; J) a pensé parce qu'il -es:t utile ·et J'oli ]J it ..u e 'POU! la famdle: on y Lient rap pet'·l'c matnbs . . ' ·ov Js _encm'e. parce qu· ' il' ·es t ancwn . so uvenirs " •e't' de 'l'a famWc. on l'·ll.l11C. , .1 _leux ou tns tes. L 'horloge faiot partJ' e ' ' on '1 r•espeC't · dé · c ,1a gran d'mèr-e a le rp t·iv i~ège _', 1. c' tm.l charman t, seuk ' ' ue •a remon'ter 2. Qualités de forme. _ L , ~l' . · , . noms les ·dififércnr.t:~s [Jarli""· d 11'1 e el.vc a su designer par Leurs 1 m e, JHvot, · b al·ancicr· et<:) ~.,fi e . l0l' ·oae (boîtier , coffre, mecams · · ·o ' . t · .a su trouver Je• J:n 1 . l!>t'll 1e mouycment ·d u ha·I·a n ·, . .· ·'. oe~ s QUI canactérimots qui dessinent la f . dcJei (osc~,Jlc regulJèr.emenot) et 'l·l'•s . <>tme es ornement.. (a · l· d .. avec. 1·e derl11ler boulo .· l · . n <l ( Cl111· 0 u YC!J"t ·h s ·"u,Jr d.an e• de roses ' ramer aux bords é,·asés). ' ouq ueL e paquerelles,

ù tout oe q tJe r.eprés·cn•be oc me b'J

Rédaction 1.- DEVOIR D'ELEVE L'horloge de la maison. Q·u e ce soit une vieille horloge de bois ou: une moderne pendule, c'est un meuble familier et que vous aimez. Décrivez•la.

Développement. L 'hm·logc qui ·est chez nous ·~t bien vieill1e puisqu'e lle ap partenait à mon anièrc-gr•aml'mèroe à qui ·elil·e .fut donnée comme ca'deau ·de marioagc. E•!Je 'est bien s impJe et b~en faci1't> à décrire. l1e lboîlli:er, fa-il en chêne cil"é, contient intérieuœment le mécanisme, • l'âme de :l'horJoge • . P·ar une ouvertur·e ova~e et vitrée, on aperçoit ·l e cadran :sur lequcll ~ont gravées Jes heures en chiffres romarins, et l·es •aiguil'les f-ixées sm un p·i·vol ; dans le cadran, il y a deux pelil'S trous destinés à ncevoir 'la clef qui 1,emontera Le mécanisme. Tout autour, une g·u irhlnd•c de t"tQscs s•e ~ermione par un mag·nrifique houton à .demi ouvert. Le ·coU·r e, ég.U"LenHmt ·en chêne, es'L plus lm·g.e à .son cxtrémi·Lé tinf.érieure qne s upérieune ; .aou milltieu, une ouverture ronde la1ss·e voir le 'ba'lancic.r 'CD cuivr•e qui oscül1e régulièrement. Au dessu.s, un gros bo nqLtet d e pâquerettes et de petites r oS>es fait une Laohe clai re 'S'lll' 1le rr:ond m arron ode l' horJoge ; en dessous, un joJ.i panie~· lwiss-e {~ch apper, de se.s bor'ds évasés, u.ne quantité de Heurs mulltlÏ>conones. A {'>intétiilenr, deux gros poids servent à régler •Ja marohe d e l'hor.log.e. EJ le l'aiL 'J)a•r tie de Ja famiLle ; c'est ehle qui sonna les heure-~ joyeuses des repas de ofamme, mais 'aussi bien des hem·e s ,c1'an goiss'e et de deuil. AusiS,i, p-ehi.ts •et gf'ands •l '·e ntotment de repect ; personne n 'a 'l e droit ·de 'l a remonter , et <:e privillège est réservé à 1-a gnand.mèr-e qn<i ne le fait, elle-même, qu 'avec de gran'des préoa•u thms.

II. - ETUDE DU DEVOIR 1. Qualités de fond. Votre c•amaorade a trouvé «facHe• de décr:iœ •oetlbe lvm·Jog·e qu'il voit tous des joul's. Soyez ~sûr, pourtant, qu'iiJ. a .dû, à :nouv•eau, la regarder très .arttentivemenlt pour nous la présenter .a ,·ec ex,adi'tude.

~

Rie~ des élf>v,es, en tra Î'ta'n•t Ile mêm . ,. . une enumération ·-'e cl 't ' J e SUJet, IS (•tal'ent hornc's " c a1 s en con · P;·esque toutes l•eUJ's phras·es ; 'u r " . ln~en~·nt paresseusement 1 L auteur ,de noire devoir :, .. · . .J_e .v·ms . .J aperçois, il y a . . , a 1 cuss , la eYJlcr ce d'éfa ut ' .l. Defauts de fond L d . . · ci-sion : . . a . escnrplJOn manqu e encore de pré.t

L•e baJau.ci er es'l~i'l gravé, ciselé ot ', . ·, . . Les ornements fleuris ·sont'!. , .rn est-ll qu un d•·s qu•e poli ? Les fleurs sont «muJâc{;'l o -t s P~J.~ls, s•cn.llpté.s ou incrus tés ? Lœ aigui lles sont ailées r es . , n~a~s ~uelles sont c-es cottl.eurs ? sonnerie, ·ni le lie-tac. ' non '{~Cl'l'l es: on n 'ent-end n i •la 4. Défauts de forme L h à l•i·r e. A LHre d 'exempl. - ·Jlé:l p ra•s c est pal'fois lour-de pénihll• e, a geons les deux ·pl '. Le boîtier fait Cil 1 • . · lr,a s es s mvantes : s, upp·unons · c Iene cont1ent intér ' s ans hésiter le . 1. . . leur~m~nt le mécanisme: I , c tf. s mo ,s . frut cL mlerieurement ~e .o Je ... esl plus lm·ge à , . supérieure. Disoons s impl ' t. I son extremité inférieure que qu' en haut. emen . ~e coffre est plus large en bas

En rés umé, .soi Je 1 · c•ero n· e s t bon, vous p(ltt,·•ez e:spcr• , er faire -atlss.l. .lJJ·en.

III. - CONSEILS Vous a llez. n >us UUissi déc .· objoet d'ornement un o u'tJ'l , ure. ~m mC.thb le, ou cncor·e un "f d' habJ. I·1 cment. ' , un ,ustcns 11Je cl'e 111 é nctge, , Cl • ct ou qu•elqnc


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1. Cc qui impol'te, t•out ,d'·abord, c'·esl de bien observer ll'ohjet. Vous avez appris, dans iLes leçon s d e 0hoses, à vous LSer.vir de vos sens, à discerner, av-précier l'es dirrn·e nsions, les of.mmes, ~ es cou J,eurs ; 'les bruiLs ·et 1l>es sons, le ·poids et :l a résils•banoe, 'lie poli et •le .r ugueux, et même J.es ode1ms ct Ues s·aveurs: vous \Siaurez donc observer les ohtets à décrir'e . 'Mais YOus ne cherchevez pas, dans ,·otre devoir, à nous faire un inventaire complet cfe tou't ce que vou1s 'aurons dilt v·os s1en.s H vous faud1~a choisir ; vous n e gar·der·ez que 1es dé'baüs qu~ Dl'O'US. feront reconnaîlre J'ob.i'et, qtù nous 1lc feron t distinguer des ·autres objets p'llliS ou moins semblàJbkiS : un écoli•er n e conf.ond pa s son 1por~e-plume m"ec ce1ui de son Yoisin, un ouvrier son o uli~ a·VJec oel.ui de son compagnon: 2. Sachez bien, aussi, que les objets ne parJ,ent pas .s'eulement à nos s·entS ; ~l,s nours f ont penser, rêver. Songez (comme le petit garçon qui décriJt !l'horloge) à l'uti~l ~ té de l'objet; demandezvous à qui et ù quoi il a servi ou servira, comment ~l CISJt mèllé à votre vie ou à oell],e des autves.

Il y a des objets fami'1i ers qui sont pour nous des compafJn ons de tou s J.es _jo uns, des servill:euœ, d'es -amis. Certains ~lous p laisent pa;rce qu'ils Sont bien faits , soli.des e'l commodes, orn és av,ec .g oût, et qu'o·n y retrouv•e i]a patience e t l'h-abileté d 'un bon arti-san. Les ustell'sJ'l:es même n~es plu.s banah - ar,tides de lbaz·arrs fabriqués en sérri es - sont encore intér·es·s,ants : d'ls ont été conçus •et •exéc1.1tés tp·o ur un cerba·i n u sage ; iiLS ,doivent lServi'r à notre bien-être _ou à nos br.av·anx; il y ·a ·en eux de l'intelligence : il a fallu un p,Uisca:l pour inYen't,er 1La 'brouette. 1

1

3. 'Pour que la description soit préois.e, ,jiJ fa.ul r•echerh er Jes noms exacts des différen'tes pa1·ties de 'l 'objet, et ~Spécia!],e­ men't des mots ·qui désiguvenl :lies formes, J.e plous sou:v,ent géo métriques, des objets f,a briqués. Pour que 1a ~descrip'trion soi•t a.gréable à lire, ~l f ,a ut •Se gar der de 'l 'énumércdion sèche, où chaqu e ·p hrase commence par . un «on voit» ou un «iol' y a>>.

IV . -

RESUME A APPRENDRE PAR CŒUR.

1. Observons .a 'btentiv.ement il 'objel et pensons à son usage;

2.

Ohoils~~ssons

Jes 'déta'il1s qui nO'Us permetbront de l e f,ah·e r•econnaftr,e et compœndre ;

3. Recherchons iles termes ex,acts, 1et évitons l'énumél'a· tion sèch e. ..

V. QUESTIONNAIRE 1. Cilez les . dans Ie devoir. dé!'ails qui vous foll't bti'en voir l'ho •J iMoll'trez •e n quoi certain ·d ~ta·J 1 oge décnte vagu·es. s e ~ s res!Jent trop 2. _Poul'quoi l'horl:oae en . 0 1~ fam1He ? qnesbon est-eJ,J,e l'espectée de toute

~ - ·Citez da·n s Je devoir ~es m t . les d:ifférenLes pa'l·ties d e l'h ' ·' os qm nommollll: exaotement . d' P r,eci,.s .wn des formes d' ' OitLoae ° ' ~et ceux CJUI. In I-quent avec 4 ' , , ' es cou 1eurs, des mouvemenl!s. · Qu est-ce 'CfU •observer un 1 · ? o J]et . Que nous apporlle chaoun de nos ·s ens '! 5· F mlt-il, en décrh·an t un b. . li 1 . O? Jet, d~'re tou't cc qu 'on a ob.sei· n 'C 101X .

-vé? Comment fait-'on

6. CHez l·es obJ.ets de 1 . amis ·, 1es o h J·el'S person llleJ.c- aa ma1son qu'on t1·aJ·t c comme des c 1 .. " nxque' s vous 'tenez J ·' 7. CJI!ez des .0 b. 1 . e P.tUs. · Je' .s qm IS,ervent à t · qu~. set•vent à nos travaux ; des o . lliO• ·r e bllen-êb:e; ,d'a.wlres cru r_Js son t jo~ris, ,d'>nutres, parc b.Je!~l que nou.s conservons parce vemT>s chens. . e qui s nOlll:> rappeMenrt des sou, 8. Quelle différence f<aites- . , enumérra lion ? Comment fuu't-i] ~~~s :~tl'e un e descniption et une C'I e commenoer ces phrases ?

VI. - . E~ERCICES DE PREPARATION . ·A. - On crmt bien .connaître Je b. JOUrs : ~essayez pourtant d s o .Jel!s qu'rou voiot tous les tel 1 ubl ' ' ' e vo us ~'epPésenbe .Ue . e ou tel us hensil•e de J· ,· . !l', 'en ce moment, Y reusJSwez difficHement. Reaa ~· m~son . vou s verrez que vous menus obj·ebs au m iŒi·eu des o . ~ ez one . plus atten~i V'ement les servent les ouvriers que que s vous Vl~•ez, des outi•1s dolllt se mer_ ~es ou'tils, 'ainsi ~que v~~~·s"~~;~/ravailler. _F.aites -vous nomquoi JJs ·s on t f,a'Î'I.s, com me 't ï . ;~tes 'P~rties. Deman·dtez en n 1 lS ont ete faJbnqués . 't ~~eroez-votl!S "<! dessiner ·des outils ' des lliS be ns,iJes, des vases, e meme des menMes. . , B. - 1. Distinguez ~et nornm . carsserole, d 'une 'Scie d 'tt .ez les ,drlfferen'toe.s parti'es d'une chant ~'uti'li'té de ch~'Cunend'e chms·e, d :une charDeflte, en 'Peoh ere oes parti·es. 2. Nommez U•es principaux fi . . . . du maçon, du cordonnier, du f.o~.~~r~ndu Jar_dln:er, du menuisier, 3 'ÛOmp . . t> .. . ren llldiqUant leur UIS•a ge. . aliez, •au POint •de \lille de le f res (t boü e, gobelrehs ou tasses , , , . ,~'lur , orme, pl'llii~eurs ver, v.ases a ~ -eurs . . 4. Nommez iles couleuns '<le d' habl'ls de vos oamarades. Ivers objets ide l}a o1asse; des


" meubles en bois naturel', 'Plaqués, 5 Donn ez des exemrpJ.es d " ·· ernis ·pein•ts. · laques, v , bl bo1s b1anc en sapm, • 11· ·tcint·es de m eu es ·en ' · - , . , . ·en acajou, ·en CI6. DilS.tlnguez 'es . . , clal· r en VIeux chene. en noyer, l en c~ene '' • tr.onn1,er. r ' t (el P 'l'11f O .I'S Je p()ll· d· s) des ustensii.Jes 7. D isüngn,ez p~r , ruspec , tc ~ .des 'Plats en p rrtcrie :brute , · ·c 1taiton ler-bla<nc, [on , en cu'lvi• • . 'r .. oroelŒine. p b" ·lle Pdberi·e ém aü lée, .aience, • h e neuve ez vous une .b·ec .. , u111e )ec . t' 8. ,comment .d ltS mgu·. .- , ' ( \ln r.abol un i'aso~r . . 1 ' h h or s {\ rusacre ou , qui a •sen !, une )CC c • .' . . ~" yotre ~rlupi.e (ou votre ·p orte9. A quoi r~conde na!Lr_Jcez;'lloXt)I~S st' yo us 'l>a perr di·e z ? t paue , ots « , . plu me, ' nO' re , t . ~)lumier comm o.dc, en 10 D ites en quoi yous ·lrouv·ez vo I.e ~.~n·cle qu'un cou beau · · u'une table 'CS't SlJIII · quoi vous peconn~ns~cz q .e.s•t très hon. . . . . ·erreur. Que\,l'es T . les s<ms par.niss·cn t JÜenttqu~. ''·OUIS .aY•ez dans 11 . ons . ~ deux sous que d~f[ér·enoe·s voyez-vous •CIÜl·e es . . .la main? TTil. - SUJETS DE DEVOIRS 1 d \ ' O . •vieux cahiers ou un d>e~ YOS •l. V·cntS retro,u ':Ne~E· unl ,feui'Jtr,et~;n t,. vous évoquez bien d'es vieux. livres de cln.ss•e. n e i!>OUV·eni•rs. Décrlivcz-l•e. . a"rémenbs de \,a coiffe . t ' 'aloill: ·en ~·a ùécm van l, · ] ,es :->. h ' (Les p e>ti•bes 2 F• a1• es c • 'ff du dtmanc •e · ùe votr·e '}Yr opre ·COl ure ' ·du pays, ou ' ù, . 1 par-apl uie). f:ilJies 'p ourront , cent·~ eur ., l ou veaux oeu x. qu'on . . ts •l·e s vtcux !Ct , es n < : ..Jl ·t 3 ,pal11111 VOS JOUe ' . f·al'ts \ lOU.S -nl.CJUe •qtl<:> es · , . t q u e YOUIS a' ez < • ' l' . · vous a ,donnes .e cc~lX . d isant pourqu oi volls , al. ' f k.·, '> Décrn·ez-·l e, •en nous vobf'e p re 't:"l c · mez. . ,. . ç un v.a,s•e ·à neurs. llO bijou . 4 Décriiv·e z une a.sS't•et ~e ornee, yanl de hien montrer . t . ob]' el d'ornemen t , •en ess•a ou quelque au 1 e . . . . . . uoi vous tl'ouvez l'obJet JOih . .. le fa u teuil du en q D, . e" l•" }1cHc armnire de la m.uson, . 5. ·ecnv· ,, "' _ v comp r~,; 'l a eui•si n1èr e . d- )èl"e ou quelq ue a u tre n:enb1.e, . gHlllll 1 tanl d·e som ! d dont h maman a . ]· h 1'·tuel de volr·e père on e · l' n des ouüls 1a. s · f ·ne 6 Décn vez u rtaane-'P'aJin d·e 1a .aml · . , . - o utill qui es't comme 1·e t'>' 'o votr.e mere . .. vous •l'acquisi•tion d'une b_I,ouet·de fane, ch ez 1.' . "'oudJ··e <l'une vmlure ... 7 . On nent . . d ' , macl.lnea ..., , , D' tc ou ·d' une b Jcyolelte, , un~ . ~ l mmodi té l '.aar-&m en t. e-. 0~ voltS en a monl~ré lta sothdltc, .' .al~o ustensile' de " mén age, -a u . il· (Devoir semblrrhle pour t Cl'•l VCZ- a ·choix) .

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343-

8. Déc1~iv·ez l·e 1heroeau ou la chali·se~pJiante du petit f rère ou de la peti te .sœur, ou encor·e 11a lampe de la veill•lée. 9. F.:rites-nous voir Ja bao:que v.i de, attachée au dvage, et qui ·se 'b a lance doucement su r l'•eau, ou encore: la chall"'"u•e qui a été }a~SISée au hotll du ch a m p . 1. Le petit sou lier d'un enfant J,e ne cwis !pas qu'ill y .a'Ït r i·en au monde de 1plus r1ant q ue les idées q ui s 'év•eilllent ·dans 'l e cœur d'une mèr-e à la vue du petit soulier de son en:f.ant, s•urtout si c'·e.s.t l·e ·sOUIIier de fê te, des .d i ma nches, d u baptême, l e S'()ll.lli er brodé jusque sous 1l•a semene, un •so uld·er ·:n··e c ·l~q uel 'l'·erU:ant n '•a pas f,ai't ·un pas encore. Ce so ul1er- :Jà a tant de grâoe et d e peti'l:esse, il lui est si imposs i•bJ.e de mm'cher, que c' est, pour ·la lll1ère, comme si elle voyait \SOn enfan t. El'le lui •sourrt, eUe Je ba~s•e, elil-e IJ.ui paT1e, ,efle se .demande SÏ •I se peu t ·en effet, qu' un v ied •soit si pebit, et l'enfant fût-il •a:hscn t, i'l ·s nffit d'u joli so ullie r pour lui remett re sons les yeux. la dou ce el f'rag il·e créa'lltre. Victor HUGO .

2. Un oulil: la faux. E·IIe 'esL hi,en vieil'le la faux qu i eGt accnochée sc>1lS Je ha n gar. Sa bo111lle 11ame d'acter, légèremcn1t cotwbée •en arc de oercle, maintes fois rebattue et aigui!Sé·e, ne ,f orme ·plus qu 'un croissant ré tréci, mll iS le fil demeur e tranchant comme Qellui d'un r&~oir. Le manche, :t rès choit ct fort lon g, a é lé bruni par le temps, tCL l a poi:g née rqu 'il por te veriS ·son m ili·e<u •e st devenue polie et lui-sante sous ~:a l'Udc •paum·c de J'io uv1,im·. E I1Le est res tée, cette faux, hout ~e montée ·et a•r mée depu is 1a dernièr·e moisson. Dans la douilLe qu i term ine le manche, ·1e talon ode la lam e est !Solidemen t ca'lé, et !Sui vant J'angle q ue L'hahiIeloé 1d u fmlCheur .a jugé le pl u-s f.avomhJ.e à üt cou pe. Les brins ci'osi·e r de r ,a rmattwe, wprès avoir sa isi et jeté sur l•e ·sol tan t d' l-piJs do rés, sont à présent, com me de ]•ong•s doig ts grêles, ra•idis dans lïnaclion. Bien ·des an nées. j u illet reven u, la vieille faux est partie, au ·po int du jour, louLe fré mi·S'sante, ISUr J'épaule d u moissonneur. On \'.en tendait cri·s ser dans ·l es hLés m urs tou t fl eu ris de hluet,s •et ,d·e coqucJ11.coLs , ou gnin-oer sous le fro~temcnt rap1ide de la pierre à a·ffi.l er, et, parfois, sa grl[tndc lame Minc-elait dans ·le solei.t comme une arm e b ien four1h ie .. . Désormai-s, ses j..ouns 1sont comptés. Dans l•e 'hangaT, ·p rès de 1a f.aux, soUJs une bâ'Che verLe, •Se .üeSis inent •1e.s fornies compliqu ées ·e t •les r ouages savan ts d' une •moi,sso nneuse t oute neru v.e. M. B. ~

Pensée

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ueux qui ont {JUelqu ch001e sur Jo conscience ·txou vent partout cle.s all usions à !leur acke-sse.


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Poésies ~

mauvaise note

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. no te C). • Pourquoi me donnez-vous une mauvazse - C'est pour avoir mal travaillé. , . . . - Eh bien 1 elit Marcelline (elle n etart pornt sotte, Elle avait l'air fort éveillé), Ne pourriez-vous pourtant m'en ·~onner une bonne ? Ne me elites-vous pas toujours qu'tl est moral De rendre le bien pour le mal ? Tl me semble que .ie raisonne.» La maîtresse sourit: «L'argument, chère enfant, Est assez imprévu, mais n' est pas triomplwnt. Vous n'avez pas fait de mal à moi, mais à vous-même, Et je dois VOliS punir parce que je vous aime. »

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Quand on est petit enfant

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Quand on est petit enfant, Trébuchant à chaque pierre, On prend chancelant, Le bras de sa mèu. Qum!Kl on est un peu plus grand, On ne trébucl1e plus guère; On va bravement, Auprès de sa mère. Quand on est grand, tout grand, Qu'on marche tout ferme sur la terre, On tend fièrement, Le bras à sa mère.

Void quelques peti-ts colll'pliments que •l' on peut fai re apprendr·e pour 1J.e jour de l'·an.

Pour les Parents Voici le nouvel an : Bonjour papa, maman I Que le bon Dieu vous laisse Longtemps à ma tendresse.

Voici que finit une année De vos bienfaits encol'C semée. Que demandez-vous en retour De moi, objet de votre amour ? Que toujours je sois pieux et sage. A cela, joyeux, je m'engage, Avec tous mes remerciements Et mes tendres embrassements.

* ,, * Pow· dire ma reconnaissance A . ceux qui_ m'ont donné le Jour, Je voudJ'ais autant de puissance Que dans mon cœur je sens d'amour. Alors, exempts de toute peine, V Olls trouveriez, parents chéris lei-bas, paix toujours sereine ·' Là-haut, gloire du paradis. ' Mais ce que mon cœur vous soulwite Seul le bon Dieu peut l'accorder: ' Je vais, pour vous, lui demander Cette félicité parfaite. ' Bonjour, bon an Voilà mon compliment ; Croître en sagesse, Met sincère promesse. .le voudrais être un chérubin Pour vous dire de belles choses Mais je suis à peine un bambi; Aux lèvres roses ; En ce beau jour pourtant, je veux Vous prouver ma tendresse extrême : Mes chers parents, soyez heureux Au moins autant que je VOlis aime.

"' *.*

Mes bien chers parents, c'est vraiment Un beau jour que le jour de l'an J Avec plaisir, je vous apporte Des baisers, des vœux de toute sorte. Je veux, chaque jour, prier Dieu De vous protéger en tout lieu, De rendre votre vie heul'Cuse Et ma conduite vertueuse. '


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34G-

Pour oncle, tante, cousin, etc., En ce beau jour du nouvel uni, Voici le ,ioli compliment Que mon petit cœur vous adresse : Je vous chéris avec tendresse, Et pour que vous soyez heureux, Au ciel je fais monier mes vœux. \~(=================~

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::

EN CLANANT ~

L'Eglise

:~l)

Nous chanterons alors l'ultime délivrance Le bol'!I~eur absolu, l'amour sans les cla;Jgers, Le pla.rsrr no1~ battu des vents de la souffrance, La pazx, le reconfort offerts aux étmngers. Délivrés pour touj(nll's des poisons et des chaînes Nous nclorerons Dieu dans son T emple infini · ' Et ~ous le, chérissons de ces fêtes prochaines.' Eglzse de lAmour, Temple de Jésus-Christ 1 Extrait de «Vers la Lumière», de René Jn,q uemet.

~

Eglise notre mère et notre éducatrice, Dont le sourire est pur, serein et virginal Comme le chaste amoLli' de ton inspiratrice, Cette Vierge du ciel cm sourire idéal, Nous mettons en loi-même aussi notre confiance, Nos amours, nos espoirs, nos biens, notre avenir, Notre âme, nos désirs, notre inexpél'ience, Sûrs de ta pl'Otection, Mère qui sais chérir! Ton rôle est immortel ; le souffle qui t'anime, Etant souffle de Dieu, doit subsister toujours, Le méchant qui s'agite au 'fond de son abîme, Jamais ne t'abattra; ses appels seront sourds.

L.es empires taillés sur la terre ou sur l'onde, Par l'humaine ambition de quelque conquérant, S'en vont comme s'en va la flamme vagabonde D'un feu follet hanté qui s'agite en mourant.

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Quanr_l .nous aurons vogué lor;gtemps dans la tourmente ' Peut-eti e .quelques ans, peut-etre quelques mois, Nous attemdrons le po1·t dont la rive charmante Ravira notre cœur au monde des émois. '

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Mais toi tu resteras, sctinte Mère l'Eglise, L'impérissable garde au monde des combats; Le phare de la nuit sur la roche imprécise Un flambeau. des marins anxieux sur les mâts; Tu resteras la barque éternelle de Pierre, Que l'on ne verra point s'effondrer dans les flo ts; Sur l'océan houleux, brillante est ta carrière Et nobles sont les cœurs de tous tes matelots; Nombreux les nau fragés qui doivent l'existence, Aux efforts courageux de tes braves marins 1 Plus nombreux les écueils qui, sur la mer immense, Ne fon t plus de dou·leurs, surtout plus d'orphelins 1

( Voi~·

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La Cheminée

Bib'liographie).

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0 Feu divin, génie nntique et salutaire Pl'Oiecteur des premiers habitants de 1~ terre 1 Feu, gardien du foyer que nos rudes aïeux Osè1·ent élever sous la terreur des cieux · '

Feu vigilant, chasseur des ombres et des bêtes Qui tendaient JWI' le soir leurs embûches muettes · )

Feu pur, Feu tout-puissant, père de la clarté Qui lait 1wître la joie et la sécurité ! Bien que tu ne sois plus, aux siècles où nous sommes Qu'un humble serviteur dans la maison des hommes' S'acquittant simplement d'un labeur doux et citer, Cuisant les mets, clwuffant le logis en hiver, Les mortels n'on·t pas tous oublié ton essence Mystérieuse, et ta splendew· et ta puissance; Mais les grands paysans dont .ie suis descendu Ont su te rendre, ô Feu, le culte qui L'est dû: Afin que leur maison mieux qu'une autre te plaise Et que ta flamme puisse y rayonner à l'aise, ' Leurs mains pieuses t'ont dédié pour autel La cheminée immense et l'âtre solennel.


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La Lampe

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La lampe est !seule auprès du ber;eaa . "f:'enfant "dort L a lampe, 1en attendant que la /mere revzenne l Couve 1le nouveau-né .d' un tiède regw:? !d'or . Et veille ~.auprès (de ~lui .comme une meule :anczenne. Elle est émue, dle est heureuse. Avant ce, soir Elle n'avait jamais va !l'enfant .rd e !ses maztres, Ni gardé toute seule .ainsi V_e Jrag!~e êt~e .. Qu'on 'em porte dormzr .aassztot qu zl fazt noll . Légèremnt let du plus put de sa lumière, E lle touch~ au berceau, craintive, 'l:lésite autour, Puis, osant à la fin, eUe frémit 1d'amour .. En sentant 1les beaux yeux trembler sous la pauprere. A loisir, maintenant, d' un baiser long ~t doux Elle ·e ffleure le front et pw·c?urt l~ vzsage, Contente de trouver en celte Jeune tmage Les •traits confus encore des h9mmes de chez nous. 1\fais l'enfant, au ,trôler 1d' un rayon sur. la 'tf.eT?pe Se ,r éveille et, tendant, ouv_erts, se! petzts ~ozgts, A 1pleines mains, ainsi qtz'a sa .mere parfozs, Il veut prendre Ile .bon visage 1de la ;lampe ... ~

Scoutisme

<$:>:~

Vivre, faire .un etfott utile et ptofitabl~, Apprendre en ayant ll'ai~ !de 1rire_1et _de 'Jouer_, Marcher courir, franchrr la h aze mfranchzssable, ?longa 'clans ·l' onde pure, étr eindre !l 'eau, ,n ager, Ah 1 ces mouvements purs où !l'es poir monte à l'âme, Où vient lla 'p ie p u cœ ur, :où ,passe un 'souffle fort, Où l'on •sent w ·demment en •soi brûler la flamme. · V ivre! Oh 1 i e noble but fe t ,qu' il est doux l'effort 1 Vivre f n e pas rester oisif le long des rues, A bâiller sans savoir à quel saint se vouer, Vivre f -f~ire le bien, voir .ses forces accrues, Sous la tente, !la nuit, .en ;.plein air se :coucher. Dormir d'un bon sommeil qui .n 'a \rie~ qui l'arrête, Dès l'aube le matin, devancer le soletl. Partir, bât~n ·,au poing, bonne action ·e n. tête, E t revenir lle soir, !dan s !l'horizon vermell.

Voyage vers l'infini Le sprota.CJ1e elu ôel étoiOé est un des plus propr.es rà nous f.ai.r·e senliir la rekrtivité des .ohoses. Kant ne se 1assait jama~s d'e méditer ·en !le conbempl'a·n t. Et encore, [ e p:hi~ osophc de Kœnigsberg ne savait-ill presque t"IÎen de celte merveilleuse épopée des mondes que nous ont J'•évëlée les puissants ins trwmenfts dont dispose a njom·d'hui la science astronomique. Partons à La con•q uêle de oo m onde. Et pour albréger notre voyage, supposons que noLLS 1e fass'i.ons n on en Pap~de ou en aéropLane, bien pau v1<es ' moyens de loco motion, mwis sur u n engin qui ·se dC-ip%cerait à la vi~esse de !1a lumière. C'est le :m arimum que no UJS puissions nous off.rir, s '.~l faut en croire E1m;tein. Mais comme nous feront .ti·ois oent miJile kiÏ.lomè'tres à la seconde, ce qui nous permettrai·t 1e tom· de la ~err·e en m Olins d'un s·eptièmc de seconde, nous p ouvon-s nous en contenJter ! P·a rtons donc. Nous atteignons la hme en une seconde, et au bout de huit mim~tes, n ou s dépassons le so'l.eil , sm 1equdl un boulet de •oanon n'.avriv·eraü qu'en cinq ann('e.LS. Le système solair•e formé, comme chacun 'le sait, du so1ehl et de son cortège d'e planètes décrivant a•lrtour Ide lui des orNtes presque oh·culai·r·es, constitue une sorle d'.a œhipel iso~·é da l'lti l'eSipace. Nous meHons quaire heures à \le bravcrser. Puis nous trouvons devant nous un espa·oe vide qui s'é tend dans taules 1es dï rec1ions et nous devons voler sur natre bolide à •la vitesse de la lumière pendant pbus de quatre ans avant de rencontrer le p[us proche so~eîl, soH 1'6toilc Alpha du Centaure. Nous mettons neuf ans à atteindre S•i.nius. H nous en faut t!'ente pau;r ·aUer sur Véga. Dill·igoorns-nous mari.ntenant Yers les p léiades, ce beau p·etit gwu]Je que tout le monlde o<mnait. Plu-sieurs généTalions s'éteindront sur IJa t erre avant que son a•S'pect · ohang•e sensiMe.m!ent pour nous ; mais enfin nous les voyons grand·i·r et 'p rendre ·de p lus ·en plus d'impoctanoe s ur J.e ,cJ'PJ; n OULS 'l•es atteignons au hout de h·ois ou. qu atre siècles et nous sommes alors entou rés cl'cédatants sdleils. Aillons plus 1·o in. Des siècles et des siècLes s'·écoulent. Nous .dépassoniS .des mililiers et .milil•i ers d'étoiles d 'étoiles à tous les stades de .Leur développement, des rouges et des jaunes, 1de géantes cl des nain es. Notre so'1cil, qui nous apparaissait d'a:bord oommlc une gmnd'e étoille éblouis<s.ante, d iminue d'éclat peu à peu. MruiiS no'l.ls sommes toujours au m ilieu de l'ünmense amas comprenant des ~1ili ands d 'étoües qu 'on ap'j)eUe pm;fois cnotre univers • ; il a 1a forme d'une gigantesque ·l enli'lne dont ~a 'tache dessine dans ~e ci efi .cette mag nifique traînée si douce à voill" paT les bcll.es nuits d'6bé et que 1'1i;margina'lion des a1s tronomes a fait depuis longtemips désigner sous le nom poétique d e Voie Lactée. •Apr(·s un voyage de d ix à vingt mil'Joe ans, nous en atteigiillons les fro ntières. Les abîmes idevien111ent encor.e p9us profond!s. Ce·


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n',est nuère qu'it des interva~lres de pi]usireurs milliers ·d 'années ~ue nous ~enoon!Jrons ça ct l'à que~qures- uns de ces ·amas glorbulam~s qui sem'b'len t p-Tol?'nger nott:e m~:iyers: Enfi,n , aprè.s un . ~oyag~ de ]:>ll usieuors cenhmn es de ·tmUe d annees, nous s.mnmes, dans les aJ>rmes terrÎÜia•n:ts CflÜ sélparent r)e,s unes rdes autres .CeS ,nebuile;tS·es spiralres qui s·o.n:t au tanl (1e voies lactées a'l'ta•l!ogues 'a ~~ not r·e, an lan l d'rn n iver s com:p aorab les il celui donl font parhe no tre sdleil ·et to u tes les étoiles qu i n ous ento urent. , Si no us a Yons pr·is Ja d ir.e clion de la néhu11e'llse d' A n dro~1'lc­ d·e, cc n'elS t qu'rwp rès un miill'ion d'an nées. rqnc n üns Y .qnrrvJen·drons. Pénétroos dan s cc monde. Il no u's i au t pl us ·~ cmqu~~te mi lle anées pour le fr anchir après nous êlt'e d6plarOos au m ill eu de const·é ]i] a lions et de sO'lei1s bien différents de ceux q~ e nous admirons da 111s no l·re ciel êtoi,Jé. Le sol•eil •et no1la're .n~anuscule terre son t b i·en l o~ n de norus mainte n ant , perdus au m tl:Ci\1 d_e Ira Voie Lactée. qu i nous .apparaît comme une to ule pehte n~bu­ leuse à u n mimion d'années-hunière den1ière n?us. De not~.ve~ux voyages de mi'lliions ,d 'années , no~t.s amènent a •tr.a.v~rs t~so~­ da'b1eL~ abîmes, à de nouv·e aux un1vers analogues a la nebuleu~e d. Androm~d c, dont nous conna issons aujourd'hui ~lu s ci'un nullion. L'imagination devien t impuissante à con c.ev01r oes espaces et ves du•ré-es. La pens·ée chance11le. Nous sentons passer . sur nous le so·ulffl e de J'Infi ni et de l'Eternité. A. Boutanc.

?

Histoire naturelle Le Crapaud y a-t-il un •animal plus calomnié que le crapa~td '? Son u.irt:rilté est reconnue par bous 'l es nat nrarlisles, malgré ça, 1'1 ser.a ·.tOUJOUrs

martyrisé pa1· les enl'.a:nts, honn~ :<:t tué p~r tous ceux qu t ?:~ re•ncontreron t. •Pourquoi '? Poarûe qu 11l es t la1d ! Cependan t, s tl lallrait tuer to ut ce q ui est laid ! , Le fra~rt 1est qu 'i l n '·c sl pas beau, avec sa coul·eu r su.le, ses fo r mes Jour des, ses parttes courtes et s·m"to ut son do~ couvent de velT L~es les·quelrles sécrè'tent unre humeur f~cre et. Vlrsqucuse. On ·dit ({lt ' il j ett.c son venin ! Rien n'est plus laux:. St ~ette h u meur 'Peu•t avoir un ·e ffet irni·t an t sur u n e muqueus•e ·d,e 1 h omme, . eLle n'a auc un ·e.ftfet s ur 1 a peau . Cei~Le humeur, c ·est !Son :mt q~t:e déf,e ns'e rcontr·e Sees en nem is et contr·e les ardeu r 's ~u sole11l qu ~~ c·l.'ain t par dess us tout. C'est pour oette r·a ison qu'1l ~-~œ oache sous ·les •p ien~es rpendan t rl a jou rnée et ne sort q ue 1a n m.t. Contr:air,ement ù 1a grenotl!iHe, le cra~)aud •es t ess•CITIIh ellemenl t err·es"Lr·e . Ce n'e~t ·q u'ù 1J.a f in de l'biv,er, q ue ~.a {:~ m elle chercl~e rean pour dépos.eT s•e s œufs. Ces œ ufs , petiLs et no1rs, sont r&un ls par u n e gelée transpa rente en deu x longs cor.dons en rotrlé.s· a u-

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tom des herb es. Le cmpaud ne se reprod ui t ,pas avant la q uatrième année. Mra~gr é üe qu''()n ren d it, ]le crrapa:ud dédaigne absolument les .feuilles ·e t tes :fruits <lu jardin tpotager, i·l nte se nourri t que de la r ves, de ven_,, d e tlimaces, encore fa u t-il q u ï :ls solÎent viiVan'l:s. S'ill n e va pras ù rl' eau, le Cl'apa u d aime les p l lliires ch a udes de rl'été qui font S'Or·t ir vers et :limra,ce~. IJ est mêm e arriVlé, q u'rap rès une pluie sur ve nu e après u ne longue séch ereSS'e, on ait rencnmlré, dan.s un es pa•ce restrein•l, une leHe quantité ,de crapauds, q u'on ait tpu croire q u' ils étaien t tombés du oiel. De là, la l'égende des .p ltües d e cr.apau ds. Le erarp'a ud peut vivre -très longtemps sans manger ; on dit même q u'ri!l peut viv1~ des mois, des années sans ai r, scel:l é dans une •pierre. Cela méri·terait CQnfirmation ; oar , d'après l•es expériences fa i,tes, til ·est prouvé qll'c, rprivé d':a·i,r pendant un temps pro:longé, il succombe comme tou't .aut r-e :animal. Le crapaud est des p lus ulile, ,dans les serres et l'es jardins potagers où il clétruil quan tité d'c lanes erdre limaces. Il est très curr~eux ù observ•er après une :pluire, lorsqu' i'l rest en cha:ss·e. S'il voi t une proi.e, i l .s'av,a nce avec une v.ivaroi:té qu'on ne lui supposer.ai t pas; a JTivé à petite distance, ·i'l fi xe ·s a proie comme 1re chien fi xe le g ibier, ouvre •la bouche, l•a nce sa langue suT ·s a vireLime qui est de su~te englo utie. Loirn de nuire, •Ire crapaud ne sait mên'l!C pas SC déf·endr·e el devient k1 proi.e des cigognes, dies rs erpents et ·des oiseau x de proi•e. Paroc qu'o n ne le connaît pas, ou ma•l, q ue de légend•es autour de ·lu i: On l'accuse de fai re tourner le lai t des vach€.5, d'c sucer ·leu r laH ; ·r ien n',e.'it rp lus faux, a.a rCOTllfor malion de J,eur· bouche •s 'y oppt~se absolument. 11 lui a r rive parfo is d'avalrer un1e abei'll c tom bée par terre, m'a is en au cu n ,c as i l ne S·a uraoit toucher au m iel. En som1ne. il r end cen'l .fois plus de services •qu ' i1l ne fai1l. de dégâ~s. L•ers Ang·la is l•e savent bi.en, oar ül y ra bien des a:nnées q u'i•l,s viennent au p rintem ps 1ein Nor m and i.e et même j usqu'ù. PaTis acheter des •mi ll iers de cra•pau ds ·q u'on wpp or te dans des futamcs d éfoncées. Us los remporten t chez eux, pou r les mettre d'ans ·Icuns serres et leurs ja·r •d ins, pour le plus gmnd hien de leurs f!reu r s, de leurs fraises et de lerurs s:a[,adies, s•ach~m't hien appr éôer les .so~rvi c•es q ue pe uYen t leu r r endre ces uti les mais peu gracieu x a nimaux. L. M.

B

Pensées

~

On p awlOJme ,d'.assez b onne grâoo J.a IS\lipériori.té inte!Jectuelle ;· on ne 1pardonne guèr e la supét'iorHé m m1ale.

:;: * *

On connaît l es petits cm,actèt·es à <la ténacité de leurs h aines..


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Leçon de choses Le pain Matériel à prépare1·. - Un 1pain entier, un •p eu de blé, de farine, de son, c.1e la braüse, une cuvette pleine ,a·e::m ; pour chaque élève, une tranche Ide ~Ja~n. . Obs('rvations par la vue. Qu' aUons~n01.1s exammer aujou!fld'huri? Du 'Pain,- Rega~dez l•e. pain en'tier .. qui est st~·r .ma talb'l•e. Quene est .s a tomne ? (',e p.aNl est a11~ronch et rulil•ongc. Estil cylindrique comme urne huche de boi•S ? Non, il est plat dess ous .et ·bombé dessus. Pmuquoi a-t-~l cette forme ? Parce qu' on la fait ::wec de la pâle; celle-oi s'aifrf-aisse 'd ès qu'on :t'a pétrie. Tous les pa1ns ·ont-il·s la forme de oelni -·ci? Il y a des pains f·endus, ronds, des couroones ... Qu.ene cs l 1a cou'leU!r ·d u pain ? Le pain est jaune foncé ; le ·dessous ost plus claü· que le /dessus. Poul'quoi '? P·arrce que la voüte 'du four où on l'a f ait cuire ëbait ·p'l'lls chaude q ue la partie infé-rieure où on ra posé. Re gardez 1a tranche de pain quà se trouve •sur votre pupitre. Montrez ·le 1dessus du pain, le dessous. La tranche a-t-elle 'J).artout le même a51peC'l? L'.in'L6Pieur es·t différent des bords ; i·l est presque b1anc ; c'est 1a mie; la •p a•rli.e collorée s'appeHe croûte. La croûte. - Epaiss·eur de la cwûLe au jugé ; vér~:fier av·ec un d-ouble d6cimèbre. La sépara·tion e ntr-e la cToût-e ·et la mi·e est-·eHe nettement tra'nchée ? Non, on ne distingue pas l'endroit préais, où f init 1a oroùte et où commence la mi•e. La surf~1Ce ar-rondie de 'la croûte est--elQe lis-s·e ? On remar:que au conrl:rau·e des m'eux ct des bosses en tra.v-ers. Les fa·h e r.etroru,ver sur :le pain en:Li~er. Dire qu'Hs prory iennent de f•e ntes, fai·tcs <H"ec un w uteau par Ie boulang,e r et que la cuisson a élargies. La croû>te estalle luisanLe ? La croûte du rdessus du rpain est ~uisante ; celle d u dlessous 11e l'est pas. Quelle autre dilf,férence y a-t-il en'tre ·les deux faces du pa:i n ? La croûte du dessous est criblée .de pebiots gnains de différen~es g.rosseuTs ; on remavque Ide rpeliLes rp~!l'celles de son et de m inuscules morceaux de chavbon •de bms ; q.es prem~ers !proviennent de ce fait qu'on a s aupotl'dt"é d'e son kl pellle des tinée à enfou rner les pains, tandis que les seconds sO'Dt des Testes du bois brûl'é qui a servi à chauffer .Le four. Montrer d u b'l é, du son , d~e la farine. Expliquez qu',en écrasant le b~é ~ q u',en 1e blutant, on obtient la f ,ar;i.n e ·e t le son. Montrer 1de 'l a braise. Expliquer le chauffage des fours de !boulanger. La mie. - Sa cou~eu!l' est oeil1e de 1a farine. La .rni•e a -t-e'llle .toujours une couleur bla'niOhâtr-e ? Qll!e~quefois eN'e es1t g,r.iosâtre si !Le pain .a été fait av·ec Ide la !farine de ·seigil.e, paT exemp'1e, ou jaunâctre s'il s'agit rdle pa~n d'e maïs. !Mai.s Ja mie ·de. pa.in de blé ou f~.oment pettt êhl··e pius ou m1o ins grisre ; poUI."CJttOl ? Oe1a pro·

'~ent de la ~1uanlitré .do sou laissée dans la f·a rine. Un pain coloré n ~s t pas tres nounïssant, parce qu'il conti·e nt tpop de son . pa~m. to ut à fait _btlanc ne ~··e s't 'Pas beaucoup plus, :parce qu'Û ~~~ 'P.nve de la pm· hie du graln a voisinant 1e son partie p1us 110 • nssanle qu e l'intérieur du grain. ' ur . ... Quel es t l'aspect de la mie ? El~e est orilhlée de Lrou.s de dJ·t:h !rentes ~~~osse:urs ; ce sont les yeux du pain. Pom faire le pam , on a 'a Joute du levain à ~a pâle faite de farine d 'ea.. t d e sel: L e 1ev~m · a ,f orme· d es bulles de gaz qu e ,Ja pâte a' rei!Jen•ues u e et q.m ont fait ces kous. Qu'arTi,·et·ai-t-il s i -on n 'ajoutait pas d [eva••n à la pât.e? Le pain serai•t .lourd' et difficHe à digé1,er. e Obervolioi~s par le toucher. - Toutes l'es pai·Lies du pa~n r~ut-d!'les une '?gale cl~rr~té? L.a. c~·oûhe est bien phl's du.re qu e la mw. L·e p~m dur~Jt-11 en welll·ü ssan'l ? Oui , ·J.e pain frais est ten~·re, le pain rastSts l'est .morins ; J'e pa·i n de p1usri.eurs jours ùevJ•enl dur et cassa.nt. Appuyons sur le paü1 et cessons ens uite . L e p a in r.evi'cnt à sa forme premiè1·e; il est élastique. . Pétl'i~sons entre iles. doigts un petit mOl'ceau d e mie; la m~ e se la,Jsse mo·deJ.~r. G~l)_·de-t-elle sa forme ? Oui ; on peut en fiair.e to utes sortes de petits objets ainsi qu'on ferait avec de l' argile. . Obser~ations_ par le poût. Le pa'i n ost légèrement sa>lé; 11 a un gout agreable. :\1achez longtemps une bouchée de pain ; on. cons tate ~m liéger . goüt sucré ; c·es't la salive qui a tronsform~ une .Pa'rtJe Adn pam en sucre pour le 1·en'dre a<insi odigestihle. Necessite de macher 'longtemps le pa.in. Observations par l'odorat. Le pain a-t-il une bonne odeur, surtout lors·qu'il sort du Jour· l~ass'is il ne sent presque ]JI us rien. ' ' . A_ction du feu .. - Fair.e g•riHer !'·extr émité d ' une L·ranche de pa:n ra 1~ flam~1~e de l'a lampe à alcooil. •Le paü1 -fume, r·oussit, pms devwnt nm·r ·en t'épandant une odeur 'de hrû1é · .ens•u ite le pain pr·~nd fen et brfüe comme du charbon ; i'J .e st ~om'bustï~le. Actwn. de l'eau. - PJarcer une tranche de pa~n dans une cm·et~·e p Jem e .cl '~au .,_Le p ain surnage d'.a lbmtd : il est plus léger que 1 eau ; pu1s 11 s Imbibe d 'eau ,c omme rferait une époncre et tomh r au fond d e la cuiVette. Le v-olume du moroeau a auo~en­ lé. Le ya·i·n est deven u _bTès mou ; cm pe ut f,a dlement le s~Jarer en petris morce~ ux: Fa1,r e ~·appeleT les observations -que les enfants ont pu fatre a 1a matson en voyant leur mère tnemper la soupe. Usages. - Le pain est 1'13l1iment le plus r épantdu dans nos pays_. On Ir mange avec p r esque tous les aulr·es alimen ts ; il sert <~ f~ JrP les soupes ; ouï-t, H forme les panades ou s·ert à la oonlccbJOn de p1usi·eurs sortes de 'g âteaux. Insister sur le devoir de ne pas le g,a,srpi110r. RappeJocr tout 'le trava,il •q u'a coüté un mor-


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. · l de pain et faire cea<u Ide tpain. E~,· oqlLer ]es p~lt\"Pes qUJ. n o n pas prendre une l'ésolution chal"'l'~alb1~. ' d 1 f arrine, de r ·eau , é - L e pain es t fabnque avec c ü . Resum . . . l "aspiHer . du levain e't du sel. [l ne faut pa~ e,d'hui n o tre pain quotidien. Notr e Père,

donnez~n ous

~

au.!Olll

Nos Pages

Dècem·bre. -

:S O.l\1iMAlRE. teur s'·éch a.uf,f e. -

353 -

Ces cours auront lieu chaqne a nn ée .avant la rentTéc des classœ. Ils sero nt gratuits ct la daole et la d urée 'en IS•eront ind iquées .en temps uti le. Les a mies du c h a1nl - el lesqncU::s d"entr.e vous ne 1Lc sont pa's - sal'ueronl sans ·doute avec pilai~S ir ceU.e bo nne nouvelle.

Le moteur s'échauffe

~~ ~URRIER DES INSTITUTRICES -

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ChoraJ.e d es Inst·i•tulrice.s. Le mo. _ L'Etoil e des Der gei·s. L~e~p~o:_::u:p:_::o:=n~j:.:.a~P_o_n_a_ls_._ _ _ _ _ __ _ _ __

Décembre I 'année a douze 7il s qui portent au visage La nuance elu cie'l et la t?t~l eur :du • ~ent, Et tous d'un pas égal , fulel e et vwzlant, Ils font ' ,d e par le mon (1e 1111 e't e1·nel v at}age . . Tour ir. t our clwcun vient et s'arrête cw passage, Puis s' en va. Aucun n'est à l' autr e ressemblant , Il i selon l eur nom leur scrison et leur rang, L~ ;~;tÙ d' un dieu ou ' la lwrbe d'un mage.

. t les Jn oz·s Salut Frères ! Tu frccpp ès, j'ouvre, Ce. sonb 1 L . ' arz se' uil le manteau qw· t e couvre ' Decem r e . azss e . l ï 9

Que viens-tu, le dernier, m'apporter clans a IWI . t r lus qu e cl es ombres. E u x, leurs espoirs menteurs ne son (l ' . ~'1 . toi 1 si ]·'allais voir te leva au]oLLrd hw m azs · · . d t Jeux sombres L 'Etoile du bonlleur cm fon c1 e es ! . .

Chorale des institutrices Lors ·de notre dernière AsS<em.bl ée géné~-a·l e:. i~ ~,·ait élé qu e~, . d' . Chomte ·des Ins trlutl wes » . . 'tion ·de 1a creU'blOn ' une « ' lr·e l'o r·"anl· •atlŒ1 des dï 'f ll' que ren e<m · t> ·• Or, deYant ·Les. '1 J~l~ 'es. _, diftï cultés a lt.eignan t •s urtout arolllpem enJls v endo n t Il hner C .l . d 1 S SV H a ac~os collèa-ues d e il•a montag ne - l'e , ,onu e d ; a . "ct\Clr Dé~:> • . l'offre Id•" nolre evou e . cuei.]li ~wec r eco n naJssa.nce b.·t· ~ lui-ci ,-eu t b1e n , à pnrlrr •t m e nt ùe J"lns l t>nctlon pu Jq u e . ce . . ' . ' . n no· })ar e, d•1 t Ù• t 930 étant ùéj'à ·établ.J - u~~ilJibu er e . . , ·d e 1931 - l·e bu oe 1 ~ • • , • • le m oml·eu l's e xb't,ml tre 1~aveur des cour·s sJ.mJknres aux cours < déjà pou:· :Ml:Vl. les Insh.tuleln•s. 1

du

::\ous ne pouvons conserver un 1pat'fnit équilibre que s i nous savon s Pl'CllJdl"e à tent})S, l es >Ch straclions néaessail'e.s. ~o us oommes incapables d1e souteni r une ar·tlÎ!Vitl\ continue, un souci •continu, il faut nou s évader quelquPifois de natre occupa,t ion, de n otre inqui ét u de; tl fa·ut, à ce11taines heure&, ,(l écbJa1'gen· nos épawles 1du tr.o p lound fardeau. Aip rès un 1·épit s uf>fi sant, 1l' cspri>t frfüs, Je cœur vatl~ant, les m u scles reposés, reprennent, avec un nouvel élan, ela tâche abandonnée au moment où ·l a J.a.ssitllcle n ous emp êchait de la bien l'emplir. :'-!ombre de gens .s outiennent qu \ils n'ont pas b esoin tle <li stm<~~c­ .tion s ; c'est 1Là une 1pr6sompüon, ex·cusable 1CI'ai~l eurs, car ·eille est cliclée pat· le courage, mais néanmoins <lang.ereu se ; n 'avon s-n ous pa.s constaté, bien souvent, que ceux qui !:.'>entêten t à n e jamais ,s ortil• de 1eu1· travail, à J·essasseT indé.f inimenrt l'e1.1rs ·enn1uis, à sf' refuser toute !déte nte, rurrivenl heaucoup p l us vite qu p les autres à J"c~ t.rêm e 111mit'e ,d.e letu- résisrtance '! FoJ·ce&, enrtrain, enthous iasme, le s <JU ittent à un âge où i·ls auraien t pu 1fournir encoo-.e un bon ·''en dement, s'ils avaient oonsPnti à couper \pu r rude .l abeur dp qu elques agnéables ,Joisi.r.s. 1\e vous étonnez 'PHS, Hmies lectl'i ces, que j e vous pa1:l•e ·ave.c tant de sér ieux de!> amusements. J e (!Onnais votre conscience m inutieuse, je conna is votre applicatJi.on a,chRrnée à 't outes les bcsogn ea qui vous incomben t, j'ai peur que vo us .soyez ,dJe .ceux qui n e veulent ja1mHis s'arrêter re t juge·n t 1pl•a isir s u.per fl u un util e ldéhLssement; c ~ es,t l"er,r.e.u r •coutum ièPe des sc rup ul.cux; leur 1m oleur marel1.e sans cesse, i·l s ne se p crm e~te nL pas de ,J ~atTêLer, mais, à fo nce de chauff er, ,]re moteu1· grille, -tandis que .s'iJl ava.<i<t -eu des m oments de repos, il se serait l"efrnidi à Le'mps. .11 n e faut p a~ crom·e qu 'un di ver t issem ent. b ienf-ai sant .soit forcémBnt co tHeux ou de longu e rdurée, i l y en a d e gra:tu its, comme iJI y en a. td.e courts; l·e tout est d e choi si1· in lc'lligemmen t, en 1tenant compte d e ~s goùt..s propres. J e connais un chef d'ind ustri•e dont 1es journ ées .s ont écr.asamtes; au x difficu Ltés die .la dk.cotio n s'ajoute n t des .s.oucLs v,a.riés, rlont quel<rue.s-uns sont a'l1goissants. Qua n d il sen t le besoin d'arrête,· so n moteur .q ui s'embaUe, i1l •v1a. s',as·se o ~r dans un 1petit jardiÏn , à l'écart de ~o n usi n e et, Jà , j1l regande ... .les nuag;es ; i1l ·co n t~m pl e J,es figurrs ch ang>eantes, touJ· à tour gr.rucieu.s.cs, étranges, énormes, ro-


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-356. . er les nuées courant sous le ve.nt, miques ou lf-antasüques, prodUites p ' d· n l"autt'e . à. ce specun·s €-{' fonda.nt 1 une ' a.,s ' • dé.farmaOlt }euns conl o 1 . • ''l -ettc de:s pi enes . ··'"'!. to t S'ill n·y a IPas 'de nua.g-e.s, I 1. tacle, -11 Ow.> 1.e u · . t d·e·s ronds ainsi formés ,s ur d·<\ns 'u n bassin et re,gaTCI!e ·le mouvemen l'.eau. . . lancer de.s bruHes dans D'autves ·s ·a,musent .au gol.f: .a u r~~~~~~~e' ~·un 'adver.sailre, c'est l à d es .t;oUJS, ,lanc-et• ICles balles sm 1 l'~tit et à. 'le cl érober jeu simple, -suftfisant -ee.pendani c a. sor ei à ses w u ci..o; hab ituais. maison d'éTeUe femm e, qui tclirige excoH-emment une Loui1de c , méùiocres a•qua, r e:ltle.s ; telle t 'd·,e ~tion, s e distrait en pe·igrran t duc '"' t t popcuJ.aiire, s'amuse •e<n 1tsan .autr·e, qui fa,it roarrcher un res aul1an un ,roman à l'eOJU de r.ose. . . "l . . . cision le bon dwertisseme.nt, rat· 1 On ne peut déflmr. avec ?re l . des ""l't..rérenoe5 'Pl10fondes . d' id l. !'l l'épo.nc a ' ,_... est, .p ar es-sence, Hl L'V . ue ' ,. urt. nt que p~ssible ; .J..a pôche à ~a dont il y .a ,l leu de temr c~mpte, a a . pr!IDd Je plus vif intérêt à 1 1 hgne ,p1aît. à celui-~·i, tandL: ~u~ô~ée ~~~~aautre joue -avec passion auxl r.~garndeJ· v1vre des Inse.ctes ' ' . délasser des échecs, aloi'S que sa femme fait. des réUISst-tes. .pour se

1: b ·b .

=

travaux du ména.~e. . ~ t ·, ·e c'•e&L que ,les a>cte·s auxqueils Ce qui rend la ,r éc1·6_aüo~ sal"lt .a tt : .t qu'il n 'y a pour nous nous nous .livrons sont mull-l e,s e_t, .'p al &Uipeo, u s-sons ~ne baJJi e po·ur . t' · le' a(·comJPl n· nous a-ucune oh:llga Ion a ' "' < '. , a p~ s cle· tem..ction n el"•eusP pour ca 1a 11 n Y ' < " ' · nous amu:;e.r, et l1Ien _crue_ ' -contraint. ·M•a.i s si nous étions à le Jaire, auoune obhga,t lün ne noust y e~nn~ne-pain délpendit, de notr.e . de o·olf payé que no r e o""o un oha.mJHOn . "' . c . ' . , div·ertissement! <<On t ra.v.aiùle lm,ssuccès, comme .ce seraJt d'tnl .~u. · ue .J'on s'amuse quand qu',on fab!l'icru e Ul1e Heur ar!Ji.d'I•~t·e.He, t;a~L~ ~lu }.Tont-Blanc.» (:.1-.trc cm s'éreinte à grimpeT JOOCJ.U au sOoiD e Twain). . , 1f ·ent :\ nous poUL" sorlit' elu P<trmi iles pr<loédé:s variés qu t ~- o 1 • . IP Jendr e !l'effort p rofessionnel, dlo1siSSons, . c: si.llon ha.biLUel et S USI t 10ns oHI~est le -p lus .diffél'e n<t de nos occu!Pa , r préférence, ce~lui qui qu·t présente le plus de ella nees l(].e nous < tSnaire&, c.ar. c·cst l ui . ~ do nt -et milcacemen.t. . J r . trat!'IC p t·o •Oll . me , . mes Lrop ,l aborieuses ·lcct nccs? · P Suis-j e arn.vée à. conva tncre . de fo~·ces» qu"•e<11Ps en cone-spère ; J.or.sctu',eJùes sc s•entent «n bout 1 . un ;eu de ri·pit romvienn ent simplem en t, qu'elles prenn ent ,ru\ otf'~ ·rn ' r1.ine à l'heur-e .d e a ai• . . ffl e court il lui faut dPi' roe on ·p vend une t-a ~otr.e l)auvre nature humarne a Ile ~:~une con dition indipensai' .. · t n e les IUJ ~·ed'tbsons .pas, c ,e temps IC atJ ,e ' t· té a6nér~·\ e b.le à l a bonne mal'cllc de s on ne tV! ,... " .

Au restaurUJnt: Comment!. .. 2 fr-a ncs 50 d e beurre? :vionsieUJ' m'a d ema,nt16 élu beurre salé.

Le poupon japonais •Comme un can eton ·dans une ·couvée 1de poulets, le poupon japonais p roduit une amusante dis.sonn:ance au ·cen'loo d'une assemblée de petites pm1Sonnes de pomclaine. Il oocu pe à lui tout sen[ un cou&S>in brodé où des •c igognes éploi1ant leurs 'a•i'les et oppos1eJn:t une ~ ndififéœnce toute orienbc'\ne aux mines raiHeuses des poupées de p,a'l·is. ... C'·es·t ton préféré, petite tfi•J,Je ; il a si bi-en l'air d'un vmi bébé avec •S:es minces yeux obl-iques, son crâne 'i:end'u, l'~mper­ ooptiMe nez au oenbm ,d'une ,faoe jouiff'lue ct •l a bouch e menue qui :fait •p erpétuel,J ement i},a m-oue ! ... Tu 1'e heroes •entre ~es 'bms avec une tendresse 1ton chante. Lorsque, •tout neuf, H sor.tit .die ISU boîte dans son jdli cootu me bariolé, tes poupées ont été aus·sitôt ·déh-ônées : - •C'est un peti't orphelin? ... Un peti t «S.aintc Enfance»? ... Dès cet instant, tu •eus pour lui ·l'âme ·de ~es •S œurs missonnaiftes 'q ui emrploi·ent Jeur15 j'Ours ·ben,es:t res à raohet·er, nettoyer, élev•er et ins-truire des powpons ·a ux yeux bf!idés et aux ~rosses joues pâles. Tu •1ui as donné un nom clair et pimpant, où socr1nent l-es dochett·es des llempJes d'Extrême A•s•ie, •et tu lui mets des robe~s écla-bantes sur il esqudles s'épanouisscn't les Heurs du pays des chimèr·es. J',ai voulu connaître ],e •secr·et de tant de prévenante tendl'esse, ·eL je f •a i écoutée un soir, comme tu •l ui parlais tou't ba-s ·en le berçant s ur ~es genoux. - Pauvre petit -exi.1i'é ! ... cli1sais- Lu ,douocmcnt ;Lu le saris, que .t e ne suis pas ta mère ? ... Tu es ,J,e •poupon de quel•que petite filJe japonai:se, qui a 1. es yeux plissés comme J.es IJΕens et qui porte de bel'l-es cigognes bl·anches sur ses robes. Je sa iiS pourquoi tu if,a]s 'l a moue: tu mc t rOU\'es ~a i de ·e t LLl r, egre~les les jolri.es nnaiiSOns -aux ·~oits pointus , les jal.'di<ns rp leins ·d e g.Iycines 'et de ch rysanthèmes, [es bassins où s•e promènent .. ct'6clatantiS pois-sons rou ges. Ne iSoÎ!S pas t11iste, PomvonN ; ne ·soi,s 'J)as tri,ste : ta mt'I'C est une 'Pe'tibe païenne qui ne saurait pas f,aimer ·c omme moL Vois, parr-ce que 'tu es malheureux , je te ch ante des chansons et je ·t e herœ ; mes .fiJih:~s ne ><;eronl pas ja~Lo uses ; ·eHes savent bien qu'ill f,aut èh··e bon pour c-eux qui. ont du chagni'n. Dors, -dons! ... je ne su is pas la mère, mai-s Je 't'aime comme si tu étais mon vrai ·enfant! Hélas ! ... Les exlil!és, lt>~s orph elins, 'enl·endcnL-i!ts sur des lèvœs étr.angères ·d es paro·les aussi tendres ? Ceux qui n 'ont plu s de mèr·e 'Lrouvenl-i ls d es hms au S!Si accueiUan~s ? ... Cela n'arrive que da,ns l'es con•Les, ·et PO!IDponi:J, pou1pon ja,p onais, C..<>'l ~e héros d'une belle hist-oiœ qui ne -semble pas vraie. Poudant, j'ai bien


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Mais souffrir et n'avoir plus I'ien Contentazent ces humbles apôtus . L e peu qui lew· resta de biens . Cc fut pour le donner aux cw'tres.

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entendu la mcr ve+Heus·e promcss·e, et je saiiS, rien qu'à v.oir les pebirts hra.s p•ote'Jiés qui ~·cn'lacen't, je sa~'S •c oiubien il ·es•t a'Ï.mé ... 0 oh ère âme de p eti te fille ! ... MiiTaole de LeOJdresse et d'instinct ma bernel, mys'lère -de jo i.e ·sur leqn·el je me penche, ébloute, ISCDaiS-'tn ainsi pJus tard lm,squc lk1 vie mé<'hante au1•a rpassé sur Loi ? ... Garderas-tu cette fraîcheur de souroc viv·e, odbtc olarté d'atll'Œ'e, -oe~te grâce de corolle é])'anoui•e? ... Nos lemp.~ d'6gvïsme ne conmrilss-enl plrus les délicatesses gérnérens·es: 1es fai'b les ·sont vaincus ,d',a vanoe dans Ie gt·and comba't quot.idri.en. Parfois encore ·cependant une meur s'ouvre, des mains se tendent, un cœur ~;.c~ donne ... Ne 'l 'a·i-j•e pa•s éprouvé moi-même? ... 0 1na fille, pui•ssen'l d'autres exilés, d'•a utt.es or'Ph~lirus·, 1'éprouYer par Loi •e ncore et s'ent-endr•e bererer de conso lantes parolres paT la dnucc peli'Le mèr.e adoptivre de Pomrpunil, po·u pon ja1ponrais !. .. :VIari•e BAIRRERE~AIFFRE .

.._,<:)e_

L'Etoile des Bergers

Fic~~les au_ divin signal Qu lis rw~cent suivi sans rien dil'e, Ils rendazent le bien pour le mal Et pour une insulte un sourire. '

La nuit, près du fleuve en seCl'et Ils chcu1taient en chœur' sous les s~ules Et quand un agneau s'égarait ' Le rapportaient sur leu;·s ép~ules. Bons, ils PCll'donnaienl au méchant Et! pa:· un merveilleux mystère ' Regeneraient, en la touchant , La courtisane ou l'adultère. ' Et les autres bergers, pleins d'or Dont l'avarice méprisable ' Creusait, pour y mettre un trésor Des trous dans la chaleur elu sable

~

J

~vai_ent des haines d'envieux ~ o~J ces pauvres de haute mine U uz gardaient au fond de leurs ~eux ' 1 peu de l'étoile divine. '

Quand, d(lns la froide nuit, au ciel, Dont les champs infinis s'azurent, P(ISS(I l'étoile de Noël, De pauvres bergers l' aperçurent.

Fmnço'i's Coppée.

Lnissant là chèvres et moutons, Prenant crosses et sacs de toile, Ils dirent aussitôt : «Partons ! » Et suivirent l'errant e étoile. Les autres, amis du ·repos, Les prudents et les économ es, Rirent, en gardant leurs troupeaux, De la démence de ces hommes. Quand ils nvinrent, étonnés, Cont(lnt comme un fait véritable, Que l'astre les avait menés Voir un enfant duns une étoble. Des voleurs cwaient, à ces fous, Pendant leur absence funeste, Pris bien des brebis, et les loups Dévoraient déjà tout le reste ; Et l'on •se moqua beaucoup d'eux. Gcu·cler son bien, voilà l'utile, PoUI·quoi donc courir, hasardeux , Après une étoile qui file ?

339-

Cil<>·~ ~

Pensées

LleR yeux qui n'ont ·P as pleuré ne voient J·J·erl I f8ut co · L. VeuiJJot . . . mpenseJ· l'absence .par le .s ouv-en ir. m WOlr ou noLLs regandons iles absents . la mémoire est le Le.s petites vortus n'·é blouissent )~S . · Joubert sont les vi.oleLtes d·e l'âme. 1 . , maJs e11eR embaumen,t : ce Un océan ete géni e ne vaut P.-J. Stahl ' pas une g.outrte d e sainte-Lé. .

Le secr'et <les forts est de ~.e contraindl1e sans Pé pit,

Gounod. Barrès.

Jl:'

Les intel.ligenccs précoces ''s;n t !Jas t . ce qu'el!les "" 1rr 1 t . . Olljours les meiUeures ; . ", ,1 en ·en V l'tesse, ·e·Ue.s 110 ]WPde rJt en profon,deur. L

e:t'~ ~"

Plus on est .wviùe de sig-nes et mOlins on •Les mé.riLe. ,

. lteul s ci e r espect 'e t cie distinction,


-.lOU-

Bibliographie , VERS LA LUMŒRE" Cest J,e ttîrtœ d 'un rpoème en 4 chanLs de M. René Jacquemet, jnstituteur à Prcmploz-Conlhey. «Vcrs la Lum~ère » es·t, ainsi que le définit l'<aut·eur lui -même, le cri d'un cœur et d'une âme tourmentés tp ar ·la n asta'l,gie du d .ùyin : D'une âme ·qUJi, sentant son amour pOUJ' Je V•t'ai, Résolut d',a!Jpot·ter tau Dieu qui !'·e nivrait, Avec •l'acte •de Foi, 1e ;plus sincère hommage.

L e rlivre de M. Jacqueme't es t, en ·eff·e l, un ·s incère hmnmage à la .foi qui berça .s on enfanoe et qui il e soutftent IUU milieu des •Jutles de rra v.Î!e ; il fait réeltl'emen't mo111ter le 'lect•e ur, vers la Lumière, ·c'•esl-à-d.ine v.ern 1' Au'teur de ,[oUttes choses. Au moment où tant d'éléments concourten•t ·n nous voi1ler l'éterneJltle Vision, c.e sursum corda vous consol·e et vous réconforte. Nos collègues le tl iront avec profit. En ven'te dans les ili•lwairi·es ·et chez l'au teur au prix .de fr. 2.50. Pour Je pensonnel enseignant, fr. 1.80.

Mots pour rire ~1.rulentendu : Mme l·a oconseilllè11e à la bouchère: «Ces os sont trop gros, voudriez-vous me l es briser •Un peu? » La. bouchèr.e : «Certainement, t:.1:atdame. Louis, viens ·donc brise1· les os de Mme ·la conseill èt·c.

** *

Devdse d 'ml notaire: «Pas <le p a roles , mais des acLes!»

* :!: :!: Au nestaura.nt:

.Le Le Le Le

Qu&l fromage mllez-vou s me donner·? .g;arçon : - Du bl'ic, elu gru yère, .du camembert. client: - Cela ne me ,elit n-ien , ces f l'omages-là. garçon piqué: - v.oul·e z-vous talm•.s dil poète? Qu'te st-ce? gar çon : .('.est ·Un <fromage qui .fai.t cle•s v·e,rs !

:;: * * De nouvteauxf .m.fwiôs se ttouvent odans un l'esLaueant. On •est à .ta:b'le. - Allions ! bon, Klit ]oa. m ariée eUarée, voilà qu'en Je <'oupant, j'ai lai.ssé tombe,. mon bifteck par tel're; bien sûr, le chi ~m va me le •m.ang.eoJ'. - N'ay.ez pas peur, répond gHlamment le marié, j'ai le ipied dessus.

8me année

No 12

lo

Décembre 1929

Organe de la Société 'lalaisanne d'éducation SOJ\I~MAIRE

: .c omm uniqué du Dépôt scolaire. - NuLt tde Noël. Vi;s.i1Jes scol.ruires. - Les ùaltes en hi•stoire. - Ohronique de· J' Uniton. - .R 6dacti·on . - Poési•es ,pow· ~'oël. - Le IPI'êt~e e.t la .mess.e. - NQS PAGES. - Leç.on tite choses. - J.usqu'où i1ron:t .l•es hommes? - BibùiograiP1hie.

- - - - - - -- - - - -- --- - Communiqué du Dépôt scolah·e Séries de Calcul : Il est p'Ot~té à •Ja connaissance ldu P.el'!Sonndl ensteignant que les séries de crulcul ( oml -et écrit), édition 1929 ne sont pas tencorc en vente. Manuel de ChCints : H •ex·isLe te ncore un petit stock de !ManiUtel,s de chants en v.i gucur jusqu'à cette année. Jusqu'à épuisement total, ces 1lriVJ·.es sonl cédés à 50 ·centimes l'texemplaire. Manuel de Leçons de Choses: voir une corres.pondance dans Qe preStent numéro d•e l' EcO'le Primaire.

~·~

nuit de ·noël

Enfants, voici la nuit, la nuit heureuse et sainte Où Jésus vint à nous, Pour apporter la paix, potll' écouter la plainte Et nous soulager tous . Les noirs sapins, drapés dans leur manteau de brume Semblent plus ucueillis, Plus ému l'humble oiseau, frissonnant sous sa plume, Loin de ses chers taillis. Un silence profond, sur la nature entière Est decendu ce soir, Tous les cœtu·s sont unis dans la même prière D'allégresse et d'espoir . Enfants, inclinez-vous auprès de l' humble crèche Berceau du Dieu Sauveur; Il vous ouvre ses bras, couché sur l'll erbe sèche, Offrez-lui votre cœur;


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