Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2019

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Résonances M E N S U E L D E L’ E C O L E V A L A I S A N N E

Du positif et des nuances

N°9 • Juin 2019


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Sentier didactique Rencontre avec les animaux (chevaux, poneys, ânes, chèvres naines, cailles du Japon, cochons d’Inde, lapins nains, poules soie) Découverte des ateliers (artisanat du bois, tir à l’arc, cuisine) Parc de jeux (tracteurs, mini-tyrolienne, toboggans) Buvette (dès le 1er juin) avec grande terrasse (boissons, petite restauration, four à pizzas), salle et couvert extérieur

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ÉDITO

Camaïeu de négatif et de positif Avec ce dossier, l’objectif est d’évoquer la pédagogie positive, la bienveillance ou encore le bonheur à l’école, mais en y mettant les nuances. Et comment ne pas relier certaines tendances de la société que l’on retrouve aussi, avec des contours différents, dans l’enceinte scolaire ! D’un côté, il y a cette haine, sans filtre, qui se déverse, tout particulièrement dans les espaces de parole sur internet et via les réseaux sociaux. Tous ces propos malveillants à l’extrême, qui jugent, qui blessent, qui dénigrent… A chaque fois, même lorsque je ne suis absolument pas concernée, je ressens comme une nouvelle griffure. Et je pense que je ne suis pas la seule à me révolter contre cette violence gratuite, bête et méchante, qui déconstruit tout et ne construit rien. Je suis en colère contre ce négatif excessif. D’un autre côté, il y a ces injonctions au bonheur que l’on peut découvrir, jusqu’à l’overdose, un peu partout dans les médias et dans l’environnement professionnel. Tous ces messages bienveillants à l’extrême qui culpabilisent, qui surjouent les émotions positives, version méthode Coué… Ce sont souvent des initiatives qui promettent trop pour être vraies et qui, au réveil, sont douloureuses. Quant aux attitudes propagandistes, elles finissent généralement par produire l’effet contraire, d’autant plus que chacun a sa définition personnelle du bonheur. De surcroît, il convient toujours de se méfier des mots à la mode, car il y a un mécanisme étrange qui fait que la répétition sonne creux et dit paradoxalement l’aggravation du problème. Je suis révoltée contre ce positif surfait.

« Le vrai malheur est aussi rare que le vrai bonheur : tout dans l'homme est imparfait ; il n'y a rien de pur, tout est mêlé d'alliage dans son essence. » Louis-Philippe de Ségur in Pensées, maximes, réflexions

« Il ne faut jamais chercher le bonheur. Il passe sur la route, mais toujours en sens inverse. » Isabelle Eberhardt

C’est comme si le trop de négatif des uns était relié au trop de positif des autres. Pourquoi ne pas diminuer l’intensité des deux côtés ? Là vous me direz que la plupart des pistes autour des émotions positives proposées aux écoles ne sont pas imposées et qu’elles ne se définissent pas comme étant la panacée pour lutter contre la violence de certains comportements. Certes, mais il y a les « adeptes » convaincus qui parfois détournent le message, oubliant l’équilibre indispensable entre la bienveillance et la fermeté, mais aussi quantité d’autres mélanges subtils et complexes susceptibles de rendre l’école agréable. Maladroitement ils bloquent le mouvement régulier du balancier.

Nadia

R ev

az

Même si pour la plupart nous avons la chance d’avoir un quotidien fait de petits bonheurs, il est évident que chacun aimerait vivre dans un monde plus doux, plus harmonieux, plus souriant, mais nous ne sommes que des humains, avec nos fragilités. Nos faiblesses sont néanmoins aussi nos forces et découvrir chaque jour un ciel, sans aucun nuage ou orage, serait ennuyeux. Les couleurs sont riches parce qu’elles sont complémentaires, tout comme la lumière aurait moins de charme sans l’ombre. Ce dossier ne souhaite ni vendre ni discréditer une approche, mais offrir au lecteur un peu de recul pour réfléchir, sachant que, pour débattre, il faut du positif et du négatif. Après, à chacun de se faire son opinion, en toute liberté, avec toutefois un esprit constructif.

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Sommaire ÉDITO

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Camaïeu de négatif et de positif N. Revaz

DOSSIER Du positif et des nuances

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RUBRIQUES

17 Rencontre 18 Des chiffres ou des nombres 20 Français 21 Livres 22 1001 façons d’apprendre 24 Recherche 26 Ecole et nature 27 Sciences de la nature 28 Echo concours 30 Doc. pédagogique 31 Education physique 32 Echo secondaire II 34 Echo secondaire II 35 Education musicale 36 Echo de la rédactrice 37 Revue de presse 38 CPVAL 40 Echos divers 42 Carte blanche 43 Réflexion pédagogique 44 Version courte

A vos agendas ! - Résonances Regards des animateurs et du didacticien sur la verticalité en SHS - N. Revaz Formations continues en mathématiques pour 2019-2020 - I. Mili Ces élèves qui « scribouillent »… - F. Fallenbacher et V. Michelet La sélection du mois - Résonances Semaine artistique au CO de St-Maurice - N. Revaz Publication récente - URSP Les arbres en marche au Jardin botanique alpin de Champex-Lac - L. Roh 6H en forêt, au fil de l’an - S. Fierz Les lauréats du 5e concours de Slam poésie de la Médiathèque Valais - M. Gay-Bianco Réseau BiblioValais : 400 collaborateurs à votre service ! - V. Bressoud La bienveillance en EPS - L. Saillen Concours d’écriture Maurice Chappaz au Collège de St-Maurice - N. Revaz Prix littéraire des collégiens de Sion 2019 - N. Revaz Le chant fait vivre et aide à vivre - J.-M. Delasoie et B. Oberholzer Se ressourcer - N. Revaz D’un numéro à l’autre - Résonances Versements facultatifs : une méfiance infondée ! - P. Vernier Clins d’œil à des projets déjà présentés dans Résonances - N. Revaz Giratoire 2019 : fleurs et insectes XXL - V. Albrecht Autour de l’enseignement spécialisé - Résonances

INFOS

45 Infos du SE 46 Infos diverses 48 Infos examens

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Français au primaire et au CO : infos sur les examens cantonaux 2020 - SE / Animation de français L’année scolaire vue par Jean-Philippe Lonfat - N. Revaz Des nouvelles en bref - Résonances

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Du positif et des nuances Vivons-nous dans une dictature du bonheur et des valeurs positives ? Faut-il s’inspirer de la pédagogie positive ? La bienveillance peut-elle être violence ? Ce dossier, proposant des fragments de réponse en pointillisme, vise à lancer la réflexion sur ces questions et offre quelques pistes théoriques et pratiques pour

de Jean-Marie 4 Regard Cassagne sur la

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Vers une pédagogie inspirée des pratiques de psychologie positive N. Bressoud, I. Bétrisey et P. Gay

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Des vidéos, des cartes et des sites Résonances

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Bibliographie de la Documentation pédagogique E. Eggs et L. Bouchard

pédagogie positive N. Revaz de Mireille Cifali 6 Regard sur la bienveillance N. Revaz

8 Grappillage thématique Résonances de Jacques 10 Regard Lecomte sur la psychologie positive N. Revaz

aller plus loin.

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Regard de Jean-Marie Cassagne sur la pédagogie positive difficulté. En tant que formateur travaillant prioritairement avec des enseignants spécialisés ayant souvent déjà de l’expérience professionnelle, je constate que les aspects relationnels sont au cœur de leurs préoccupations. La pédagogie positive peut leur apporter certaines réponses, même si j’y vois aussi des limites.

« Nous ne devons pas oublier que nous avons tous en nous une part de négatif. »

Jean-Marie Cassagne est professeur à la HEP Vaud. Il est issu du terrain de l'enseignement spécialisé et actif dans la formation des enseignants depuis 2002. Entre 2002 et 2011, il a été l’assistant de Mireille Cifali, professeure honoraire de sciences de l’éducation à l’Université de Genève. Nous avons rencontré Jean-Marie Cassagne afin d’évoquer la pédagogie positive, de manière non pas critique, mais nuancée.

De récentes enquêtes ont mis en avant que les enseignants ordinaires avaient également la sensation de travailler de plus en plus avec des élèves dits difficiles, aussi cela pourrait-il être l’une des explications de l’engouement actuel pour la pédagogie positive ? C’est probable. On ne peut exclure que certaines évolutions sociétales génèrent des formes de fragilités individuelles s’exprimant par des comportements pathologiquement erratiques, voire violents. On peut également faire l’hypothèse que de plus en plus d’enfants ou adolescents semblent désormais dépourvus de mots pour exprimer leur révolte ou leur colère contre certains fonctionnements sclérosés du système scolaire. La pédagogie positive se positionne comme ayant des réponses nouvelles à apporter, mais le sont-elles vraiment ?

Votre champ d’activité en tant que professeur associé à la HEP concerne l'approche psychosociale clinique des institutions socio-éducatives et les dimensions relationnelles et affectives du travail pédagogique et dès lors on se demande quelle est votre perception de la pédagogie inspirée de la psychologie positive ? A mon sens, la pédagogie et l’éducation positive répondent à une intention légitime dans la mesure où elles s’efforcent de proposer des alternatives à des modes d’éducation pouvant comporter une dimension relevant de la maltraitance dite ordinaire qui peut exister à l’école ou au sein de certaines familles. De fait, il m’arrive d’observer sur le terrain des postures dans lesquelles peuvent s’exprimer du mépris ou des attitudes de surplomb, et dont les effets peuvent être dévastateurs. Dans notre société, nous avons tendance à surtout retenir les cas de maltraitance spectaculaire, oubliant les effets du mépris ordinaire de l’école vis-à-vis notamment de l’élève en

En quoi ces réponses ne seraient-elles pas forcément nouvelles ? J’ai l’impression qu’il y a la plupart du temps une forme d’amnésie dans le courant de la pédagogie positive. Ce qu’elle préconise s’inscrit dans le prolongement de recommandations défendues en leur temps par le mouvement des « pédagogies nouvelles » (Maria Montessori, A.S. Neil, Célestin Freinet ou Fernand Oury), ou par la psychanalyse, notamment avec Françoise Dolto ou Winnicot. La pédagogie Freinet ou la pédagogie institutionnelle se mobilisaient contre ce qu’elles appelaient « l’école caserne », mais cela ne les a pas forcément incitées à produire un discours sans nuance. Par ailleurs, l’un des apports de la psychanalyse, c’est de considérer l’être humain dans sa complexité, avec ses contradictions. Au fil de l’histoire, l’approche systémique a pris un peu de distance avec la psychanalyse en s’intéressant davantage aux forces et au potentiel psychique dont les personnes

MOTS-CLÉS : NUANCES • LIMITES

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DOSSIER n’ont pas conscience plutôt qu’en se focalisant sur les traumatismes. Sans cet ancrage contextuel, la pédagogie positive a tendance à construire une conception de l’enfant « pur » qui rappelle les critiques que l’on a pu formuler à l’égard de Rousseau avec l’Emile. C’est en cela que je dirais que la pédagogie positive est une vision quelque peu naïve ou à tout le moins incomplète. Vouloir nier que l’agressivité fait partie du développement de l’enfant et qu’elle est aussi une composante de l’adulte, et donc de l’enseignant, n’est pas sans danger. Quelques enseignants disent se sentir par moments agressés par l’omniprésence des discours de bienveillance, s’estimant fautifs lorsque leur propre indice de bonheur décline. Comprenez-vous cette réaction paradoxale face à des messages qui leur veulent du bien ainsi qu’à leurs élèves ? Tout à fait et cela vaut aussi pour le monde du travail en général, avec les injonctions au bonheur permanent. Danièle Linhart a écrit à ce propos un livre très intéressant, intitulé « La comédie humaine du travail », qui traite de la surhumanisation managériale, phénomène transposable au monde scolaire. C’est comme si ces injonctions qui portent essentiellement sur les qualités individuelles (l’intelligence émotionnelle, la créativité, etc.) occultaient toute référence à la culture professionnelle, ce qui peut être vécu comme une violence redoutable.

« Si l’on n’y prend pas garde, on pourrait passer d’une totale bienveillance à une totale violence. »  L’engouement actuel pour toutes les approches positives n’est-il pas également lié à notre idéal de perfection, de bonheur absolu, d’absence de colère ? Certainement, mais c’est un idéal fondamentalement inaccessible pour les êtres humains, condamnés à l’insatisfaction chronique. Le fait est que, dans la relation éducative ou pédagogique, l’adulte se retrouve inévitablement dans la nécessité d’émettre un jugement éthique à l’égard de l’enfant ou plus précisément de certains de ses actes (par exemple, lui dire qu’il n’a pas le droit de frapper ses camarades). En outre, nous ne devons pas oublier que nous avons tous en nous une part de négatif. Certaines formes de violence qui se jouent dans les interstices sont peut-être la conséquence de confusions, notamment avec le refus de toute forme de jugement des actes et des comportements, indispensables pour grandir et évoluer. La pédagogie positive justifie sa légitimité en affirmant se fonder sur des recherches de grande envergure. N’est-ce donc pas pour vous un argument implacable ? Pas forcément. Ici se joue toute l’ambiguïté qui caractérise les recherches en psychologie et en sciences de

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l’éducation. Les approches s’inspirant des méthodologies en sciences de la nature sont sans doute en mesure de mettre en évidence des invariants valables à large échelle ou des réalités très précisément circonscrites ; mais cela se fait le plus souvent au prix d’une neutralisation des spécificités contextuelles. La recherche en sciences de l’éducation exige de mon point de vue une compréhension en contexte, et tenant compte de « l’épaisseur » du réel ainsi que de l’évolution des sensibilités. Ce qui apparaît fortement dans la pédagogie positive tout comme dans la pédagogie inclusive, c’est que l’on doit répondre aux besoins des élèves. C’est évidemment essentiel, mais cela entraîne le risque de n’envisager le sujet que comme un être passif dont il suffirait de combler les besoins pour réussir son métier d’enseignant. C’est là une hypothèse chargée d’une agressivité considérable mais profondément occultée. La frustration permet à l’enfant de se construire, en faisant preuve d’imagination, d’astuce, etc. En tant que chercheur, formateur d’enseignants et intervenant auprès d’équipes, je pars du postulat que les pistes proposées doivent être nuancées dès le départ et faire une place à une réflexion critique. Il est important que les professionnels du terrain puissent, en particulier dans l’espace de formation, faire leurs choix en fonction de qui ils sont. La diversité des points de vue des enseignants, lorsqu’elle n’est pas rigidité idéologique, est une richesse à cultiver afin de nourrir le débat. A vous entendre, l’important c’est la nuance et le dosage… Oui, cela me paraît absolument fondamental. Pour exemple, un enfant, même à dix ans, ne sera pas dupe si on lui fait des compliments trop élogieux sur ses dessins, et il est en droit d’attendre de l’adulte une forme d’exigence. De même, si l’on n’y prend pas garde, on pourrait passer d’une totale bienveillance à une totale violence, car la rencontre doit parfois se faire sur le mode de l’affrontement et du désaccord ou de la distance et du silence. Même si nous pouvons et devons faire évoluer l’école vers plus d’équité et plus de bienveillance, du fait qu’elle s’inscrit qu’on le veuille ou non dans une histoire, nous ne parviendrons pas à faire disparaître le pouvoir de violence symbolique dont l’institution est investie. Propos recueillis par Nadia Revaz

L E D O S S I E R E N C I TAT I O N S

La comédie humaine du travail « Je trouvais que le rapprochement entre bienveillance, bonheur, RH d'entreprises et armée, constituait une alchimie singulière, mystérieuse et ô combien stimulante pour la sociologue que je suis. » Danièle Linhart in La comédie humaine du travail (Erès, 2015)

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Regard de Mireille Cifali sur la bienveillance personnel à l’éducation, du management à l’enseignement, cela signifie probablement qu’il tend à disparaître dans les pratiques quotidiennes. Le prononcer ne suffit pas. Je préfère celui de « sollicitude » qui cherche, dans une relation inégalitaire, à ce qu’on reconnaisse à celui dit « faible » sa puissance d’agir et de donner.

« La bienveillance, comme l’autonomie, ne saurait être un impératif, une compétence, une bonne pratique. »

Mireille Cifali

MOTS-CLÉS : SOLLICITUDE • ENGAGEMENT • ACCOMPAGNEMENT Mireille Cifali, professeure honoraire de sciences de l’éducation à l'Université de Genève et dont les travaux de recherche concernent les métiers de la relation, a accepté de livrer son regard sur la thématique de la bienveillance, via quelques questions formulées par écrit. En novembre dernier, elle avait donné à l’Université de Genève une conférence intitulée « Enseigner, éduquer, accompagner : la bienveillance suffit-elle ? » qu’il est possible d’écouter en version audio (cf. encadré), de façon à compléter les lignes qui suivent. Le mot de bienveillance est prononcé un peu sur tous les tons ces dernières années. Faut-il y voir un mantra rassurant et/ou alarmant ? Derrière la bienveillance, y a-t-il une exigence et/ou une violence ? C’est un mot que nous ne pouvons qu’apprécier. Hélas, lorsqu’un mot se généralise ainsi, qu’il est dans toutes les bouches, du politique à l’entreprise, du développement

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Les mots les plus positifs ne nous préservent pas de nos violences. Nous sommes en tension entre des contraires, il ne s’agit pas de nier l’existence de notre dit « négatif ». C’est en reconnaissant – en soi et pas seulement chez un autre – nos haines, nos agressivités, jalousies, rejets, angoisses, que nous sommes peut-être « ajustés » dans une situation, que nous « sonnons juste ». Une colère peut être bonne si elle surgit d’une situation et pas seulement de notre moi offusqué. L’attention à un autre, à un ensemble, à une situation, exige parfois qu’on s’interroge sur ce qui se passe en soi avant que de « cibler », ou « gérer », ce qui apparaît être à l’extérieur. Poser un geste, adresser une parole, se maintenir dans un silence, offrir un sourire, tourner un regard, rendent possible une rencontre qui inaugurera peut-être un déplacement. La relation oblige à un travail de tous les instants. Ce n’est pas magique. Un tel travail d’intériorité, nous le menons de différentes manières. Diriez-vous que nous sommes dans une dictature du bonheur ? Les instants de bonheur, de bien-être, sont fugaces dans toute vie. Lorsque la bienveillance, la personnalité harmonieuse, le bien dans sa peau, le « bien vivre ensemble », sont véhiculés comme norme, cela cause de la souffrance pour qui se sent ne pas l’être. Et d’ailleurs qui l’est, constamment ? La bienveillance, comme l’autonomie, ne saurait être un impératif, une compétence, une bonne pratique. Pour l’éducation, comme pour l’enseignement, notre mission d’adulte et de professionnel est d’accompagner chacun pour qu’il puisse vivre avec lui-même, sans détruire soi et/ou son entourage, pour qu’il traverse l’épreuve d’apprendre. C’est cet accompagnement qui est notre devoir d’humanité.

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DOSSIER Depuis longtemps vous vous intéressez à la notion d’engagement… Oui et c’est le titre de mon dernier ouvrage paru « S’engager pour accompagner ». En quoi l’engagement est-il selon vous mieux adapté que la bienveillance pour définir le lien éducatif ? Je ne dirais pas que l’engagement est plus adapté que la bienveillance pour définir la relation professionnelle. C’est d’un engagement sensible dont je parle, un engagement nous demandant d’être présents à soi et aux autres, acceptant d’être « touchés », un engagement de parole et de regard. Non pas dans l’indifférence, non pas dans une « relation sans relation », mais « en lien ». Entre l’idéal et la réalité de la classe, les enseignants sont régulièrement soumis à des vents contraires auxquels il est parfois difficile de résister, avec aussi le risque de s’enfermer dans des certitudes… Il s’agit de préserver une « illusion créatrice », ce qui n’est pas la même chose qu’un idéal auquel personne ne peut correspondre, même si chacun est d’accord avec lui tant il est dans la généralité. Se préserver vivants

LE DOSSIER EN RACCOURCI

Excès de bienveillance

dans notre relation professionnelle est le plus difficile. Rester curieux, se mettre constamment en mouvement de rechercher, garder des doutes, interroger ses certitudes même si elles proviennent des dernières théories. Ce n’est cependant pas l’affaire seulement du professionnel, mais également du politique. Le politique a beau rôle de prononcer des discours idéaux, avec bienveillance et confiance, alors qu’il ne conserve pas les conditions nécessaires pour enseigner. Tenant les enseignants pour des « praticiens réflexifs » sans vraiment reconnaître leurs expériences et leurs savoirs accumulés. Il importe de faire mémoire, et non pas seulement croire qu’on est dans la nouveauté. D’avoir du temps pour penser ensemble. Le burn-out est un symptôme des conditions de travail et de l’évolution de notre société, pas seulement d’un enseignant. Il existe des lieux où il fait bon travailler, penser, créer, et cela se répercute sur les conditions d’enseigner et d’apprendre. Ces lieux sont à favoriser ; il s’agit d’en prendre soin, d’en préserver la qualité, ce qui n’est pas mesurable quantitativement. Propos recueillis par Nadia Revaz

Références bibliographiques

Mireille Cifali (2018). S’engager pour accompagner. Valeurs des métiers de la formation. Paris : PUF.

Mireille Cifali, Préserver un lien. Ethique des métiers de la relation, Paris, PUF, à paraître en août 2019.

https://mireillecifali.ch

« Voici un dialogue drolatique lu sur un réseau social qui pourrait, sans aucune caricature, résumer la situation : Ils sont mauvais à l‘écrit ? : Pédagogiste bienveillant : “Faites davantage d'oral.” Ils ont des mauvaises notes ? : “Supprimez les notes.” Ils ont du mal à travailler seuls ? : “Faites-les travailler en groupes.” Ils font des fautes ? : “La faute n'est pas si importante si le message passe.” Ils ont écrit “il prena” au lieu de “il prit ” ? : “Ils ont eu la “sensation” du passé simple, c'est déjà bien.” Ils n'écoutent pas un cours magistral ? : “Ne faites pas de cours magistral.” Ils ne travaillent que si c'est ludique ? : “Faites du ludique.” Ils ont du mal avec l'abstrait ? : “Faites du concret.” Ils ne comprennent pas la consigne ? : “Simplifiez la consigne.” Ils ne font pas leurs devoirs chez eux ? : “Faites-leur faire en classe.” Ils sont déconcentrés au bout de quelques minutes ? : “Changez d'activité au bout de quelques minutes.” Ils n'aiment pas lire ? : “Travaillez sur des documents iconographiques et des vidéos.” Ils mémorisent mal ? Ils ont peu de connaissances ? : “Ils peuvent tout trouver dans Google et Wikipédia.” Bref: ils ont un problème ? Au lieu de leur apprendre à affronter le problème, apprenez-leur sans cesse à fuir le problème. Ainsi va la logique pédagogiste “bienveillante.” » Antoine Desjardins in Ecole : quand la « bienveillance » devient complaisance (Figarovox, 16.03.1017, repris sur le site Pour une pédagogie renouvelée) - https://bit.ly/2VBqJne

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Enseigner, éduquer, accompagner  : la bienveillance suffit-elle ? Version audio de la conférence de Mireille Cifali. Avec diaporama sur le site du labo LIFE. https://bit.ly/2YgxZHd

Prochain dossier

Parution début septembre 2019 : A quoi bon apprendre ? Résonances, c’est aussi une application et un site internet. Ce dernier est davantage actualisé pendant que la version papier est en pause estivale.

www.resonances-vs.ch

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Grappillage thématique

l'école, ils m'ont « Quand je suis allé à ulais être quand demandé ce que je vopondu heureux. je serai grand. J'ai ré avais pas compris Ils m'ont dit que je n'ndu qu'ils la question, j'ai répo is la vie. » n'avaient pas compr

John Lennon

u L’art de vivre « Ce n'est pas le bonheur qu'il faut chercher. Plus on le cherche plus il fuit. Il faut chercher l'art de vivre, qui donne en prime de grands et petits bonheurs. Ce qui doit être sauvegardé de la sagesse, c'est éviter la bassesse, de céder à des pulsions vengeresses, punitives. Cela suppose beaucoup d'autoexamen, d'autocritique, d'acceptation de la critique d'autrui. Le refus des idées de vengeance et de punition se situe au centre de la sagesse. C'est dans cette éthique que sont impliquées ces vertus antiques, lesquelles nous reviennent par la voie orientale : savoir se distancer à l'égard de soimême, savoir s'objectiver. Cette distanciation, on peut la prendre en prise directe comme chez Montaigne. Elle consiste à se voir comme objet tout en sachant que l'on est sujet, à se découvrir, s'examiner, s'autocritiquer. […] Cela est vital, mais non enseigné. On a même dévalué l'introspection. Cependant, c'est cela qu'il faut enseigner et apprendre : savoir se distancer, savoir s'objectiver, savoir s'accepter, savoir méditer, réfléchir. » Edgar Morin in Enseigner à vivre – Manifeste pour changer l’éducation (Actes Sud / Play Bac, 2013)

u La philosophie du care « Comme le soutient la philosophie du care, les élèves rendus vulnérables par des facteurs économiques, sanitaires ou familiaux doivent en être les cibles privilégiées, tant la fragilité induite par leur manque de résilience les expose à subir plus qu'à s'enrichir des obstacles rencontrés à l'école. » Christophe Marsollier in L’éthique relationnelle, une boussole pour l’enseignant (Canopé édition, 2016)

u Les valeurs des écoles qui éduquent à la joie de vivre « Les “écoles qui rendent nos enfants heureux” éduquent à la joie de vivre avec soi-même et avec les autres, et leurs pédagogies traduisent en pratique des valeurs et des notions qui, autrement, sembleraient abstraites. Elles aident enfants, parents et enseignants à expérimenter au quotidien la reliance, la transdisciplinarité, la com-

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plexité, l'innovation, l'incertitude ou la vision intégrale, des concepts modernes qui constituent l'originalité et la force d'impact de ces méthodes dans des sociétés et cultures différentes. » Antonella Verdiani in Ces écoles qui rendent nos enfants heureux – Pédagogies et méthodes pour éduquer à la joie (Actes Sud, 2012)

u Le label « Ecoles du bonheur » « Le label “Ecoles du bonheur” est destiné à promouvoir les initiatives qui améliorent le bien-être au sein des établissements. Le laboratoire de recherche “Bonheurs” initie une démarche en six étapes de repérage, de diffusion, d'échange de pratiques, de jumelage, d'évaluation scientifique et de soutien aux dispositifs innovants en matière d'amélioration du bien-être et du climat scolaire dans les écoles, collèges et lycées. Le bienêtre des enfants commence par celui des enseignants. Des enseignants heureux et positifs sont les moteurs d'une communauté éducative plus épanouie. » François Durpaire in Les écoles du bonheur suivi de Cinq leçons pour apprendre à être heureux (Téraèdre, 2018) Site du Laboratoire : https://bit.ly/30p8dSO Lien vers le magazine de l’Education : https://bit.ly/2QbSj9F

u Des émotions positives pour des apprenants performants « Nos émotions positives sont contagieuses. Lorsque nous en ressentons, nos élèves ne peuvent que partager notre état émotionnel. Ces émotions positives aident nos élèves à élargir leur pensée et à développer les ressources importantes dont ils ont besoin pour devenir des apprenants performants. » Patricia Jennings in L’école en pleine conscience – Des outils simples pour favoriser la concentration, l’harmonie et la réussite scolaire (Les Arènes, 2019)

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DOSSIER

u L’impact de l’empathie

et de la bienveillance sur la réussite scolaire

« Deux études récentes ont montré la puissance de l'empathie et de l'attitude bienveillante des enseignants sur la réussite de leurs élèves. Les chercheurs montrent, en effet, que les enseignants qui font preuve d'empathie favorisent, chez leurs élèves, la motivation, les compétences académiques en lecture, en écriture et en arithmétique. L'atmosphère positive et sécurisante que créera l'enseignant aura un impact sur leur motivation à apprendre. Leur recueil de données s'étend sur dix ans auprès de plusieurs milliers d'enfants. Leurs résultats indiquent notamment que les relations entre enseignants et élèves comptent plus pour la réussite de ces derniers que d'autres facteurs, tels que le niveau d'équipement d'une école ou l'effectif des classes. » Julien Masson in Bienveillance et réussite scolaire (Dunod, 2018)

u Des recherches sur l'empathie « Loin donc de se cantonner à des mises en œuvre “périphériques”, les compétences socio-émotionnelles et en particulier l'empathie entre les élèves et entre les élèves et les enseignants impactent toute la pédagogie. Les recherches finlandaises et danoises mettent très bien en évidence ces aspects. Les premières montrent combien l'empathie de l'enseignant améliore la motivation et les compétences des élèves, les secondes proposent de développer cette disposition chez tous les élèves de 6 à 16 ans, à raison d'une heure de cours par semaine, et ce depuis une loi de 1993. » Omar Zanna et Bertrand Jarry in Cultiver l’empathie à l’école (Dunod, 2018)

u Une recette positive « Au-delà de la théorie et de la mise en pratique des trucs et astuces, la recette de la Pédagogie positive® trouve toute sa saveur si vous n'oubliez pas de saupoudrer l'ensemble d'une grosse pincée d'humour, d'énormes zestes de fantaisie et de grosses rasades de joie. » Audrey Akoun et Isabelle Pailleau in Apprendre autrement avec la pédagogie positive - A la maison et à l’école, (re)donnez à vos enfants le goût d’apprendre (Eyrolles, 2013)

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u Le pouvoir positif de la pensée négative « Le pessimisme défensif est une stratégie qui nous aide à accepter nos pensées anxieuses au lieu de les nier afin de pouvoir accomplir nos objectifs. » Julie Norem in Découvrez le pouvoir positif du pessimisme ! (InterEditions, 2015)

u La conquête du bonheur « Il nous est possible de conquérir un bonheur raffiné, subtil, stable et sain, profond et lumineux. Nous pouvons choisir consciemment notre philosophie de vie et exprimer dans nos actions ce qu'il y a de plus noble en nous. Il est des idéaux, des attitudes, des choix de vie qui, étant en accord avec notre nature profonde, éveillent en nous une authenticité lumineuse, puissante et porteuse de sens. » Fabrice Dini in Grandir en s’épanouissant – Accompagner les enfants et les adolescents avec bienveillance et discernement (Editions Faim de siècle, 2016)

u Le secret d’une bonne vie « Enfin, il est peut-être temps de dire que le “secret” d'une bonne vie, c'est de se moquer du bonheur : ne jamais le chercher en tant que tel, l'accueillir sans se demander s'il est mérité ou contribue à l'édification du genre humain ; ne pas le retenir, ne pas regretter sa perte ; lui laisser son caractère fantasque qui lui permet de surgir au milieu des jours ordinaires ou de se dérober dans les situations grandioses. Bref le tenir toujours et partout pour secondaire puisqu'il n'advient jamais qu'à propos d'autre chose. » Pascal Bruckner in L’euphorie perpétuelle – Essai sur le devoir de bonheur (Livre de poche, 2002)

u De l’empathie humaine à l’empathie des robots « L'empathie humaine semble fonctionner de façon plus synthétique qu'analytique : nous nous projetons en pensée à la place qu'occupe l'autre pour tenter de nous représenter ses raisons. Le robot, lui, effectue la même démarche de manière totalement analytique. » Serge Tisseron in Le jour où mon robot m’aimera – Vers l’empathie artificielle (Albin Michel, 2015)

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Regard de Jacques Lecomte sur la psychologie positive

ns « Un gamin orphelin, saux, se ye s re op valeur à ses pr r quand met soudain à travaille un un maître d'école portelui, ce qui regard affectueux sur sa vie. » change définitivement

Jacques Lecomte une forme d’injonction ou de son enfance ir ér in Gu de jugement que je rejette. J’ai écrit sur le bonheur, sur le sens de la vie ou sur la résilience, mais je me garderais bien de dire que la psychologie positive est la seule piste à suivre, estimant que ce sont seulement des propositions qui sont faites.

MOTS-CLÉS : ÉCOLE HUMANISTE • ÉCOLE BIENVEILLANTE Jacques Lecomte, l'un des principaux experts francophones de la psychologie positive et auteur de plusieurs ouvrages dont « Le monde va beaucoup mieux que vous ne le croyez ! » publié en 2017, avait donné en novembre dernier une conférence sur l’éducation humaniste et bienveillante à Martigny et ce moment avait fait l’objet d’un écho dans Résonances (cf. encadré). Nous l’avons recontacté afin de lui poser quelques questions sous l’angle plus large de la psychologie positive. Jacques Lecomte, comprenez-vous que d’aucuns puissent avoir l’impression d’une injonction à s’inspirer de la pédagogie positive ? A ma connaissance, aucun spécialiste de psychologie positive ne souhaite dans ses écrits imposer cette approche et je suis toujours étonné de ces réactions. Par contre, que l’équilibre des facettes de la bienveillance et de la fermeté soit modifié par des personnes qui en parlent est un autre débat. Depuis qu’il est largement question de résilience, on entend parfois dire que si une victime ne s’en sort pas, ce n’est pas normal et là il y a

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Certains enseignants se demandent si les approches positives ne conduisent pas à la complaisance… Est-ce là une mauvaise compréhension ? Absolument. Dans la résilience, on dit qu’il y a deux facteurs qui entrent en jeu, à savoir le lien, puisque l’on n’est pas résilient tout seul, et le sens, du fait de la nécessité d’une réflexion sur le traumatisme. A cela s’ajoute la nécessité d’un cadre structurant, avec la clarté des règles posées. Pour l’enfant, il faut que les adultes expriment du lien empathique et un cadre que j’appelle pour ma part la loi symbolique. Des enquêtes ont du reste montré que les enseignants les plus appréciés des élèves sont en même temps gentils et fermes, et prennent le temps d’expliquer. L’erreur de compréhension vient du fait qu’il y a une tendance à opposer le lien et la loi, alors que bienveillance et fermeté sont complémentaires. Savez-vous si, dans les pays qui ont introduit des cours d’empathie obligatoires, il y avait ces mêmes réticences envers les approches positives ? En d’autres termes, pourrait-il y avoir un lien avec la perception culturelle, puisqu’il semble qu’il y ait en France et en Suisse romande une certaine méfiance envers le bonheur ? Ce qui est sûr, c’est que la France est championne toutes catégories en matière de pessimisme envers l’avenir, se classant derrière des pays en guerre, ce qui est assez troublant. La France cultive une sorte de snobisme du négatif. C’est peut-être pour cette raison que certains en France ou, comme vous le dites en Suisse romande, ont paradoxalement l’impression que le positif leur est imposé. Suite à une enquête menée dans toute la Suisse, plusieurs médias ont mis en avant l’augmentation des élèves au comportement agité voire violent. Pensezvous que si les enseignants étaient davantage sensibilisés à la bienveillance, la situation pourrait s’améliorer ?

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DOSSIER Tout d’abord je me méfie de ces affirmations liées à l’augmentation de la violence. Je ne dis pas que c’est faux, mais je reste prudent par rapport à cette affirmation, sachant que notre sensibilité peut jouer un rôle.

« Je me garderais bien de dire que la psychologie positive est la seule piste à suivre. » En Occident, la criminalité diminue alors qu’on en parle de plus en plus dans les médias. Comme il y a moins de violence, le seuil d’acceptation devient plus faible et dès lors on a l’impression qu’elle est davantage présente, alors que c’est l’inverse. Et pour ce qui est de gérer les élèves difficiles, il n’y a pas de recette miracle. Je peux tout au plus recommander la lecture des travaux de Daniel Favre (NDLR : dans le sommaire de tous les sommaires de Résonances vous trouverez plusieurs articles qu'il a signés : https://bit.ly/2M3ii4V), parce qu’il est l’un des rares chercheurs à s’être intéressé aux pistes concrètes pour faire diminuer la violence à l’école. Ses constats rejoignent ceux de la psychologie positive, euxmêmes basés sur des résultats de recherche.

L E D O S S I E R E N C I TAT I O N S

S’entraîner à l’empathie « Devenu apte à s’affirmer sans affaiblir et sans démotiver l’élève, il reste à s’entraîner à l’empathie. Sinon, on prend le risque de passer à côté des intentions de l’élève et de se faire piéger dans des interactions violentes. »

Daniel Favre in Cessons de démotiver les élèves - 19 clés pour favoriser l’apprentissage (Dunod, 2015, 2e édition)

Comment définiriez-vous les atouts de la psychologie positive pour l’école ? Enseigner est un métier que l’on ne peut exercer sans aimer les élèves, même si ce verbe est aussi un mot très critiqué en ce moment. A ce propos, je suggère la lecture du livre de Mael Virat intitulé « Quand les profs aiment les élèves ». La psychologie positive est efficace pour le bien-être de tous et les enseignants ont tout à gagner à mettre en place des approches favorisant l’apprentissage coopératif entre les élèves, via par exemple la philosophie pour enfants. Mais c’est à eux de tester. Propos recueillis par Nadia Revaz Lien vers l’article Résonances paru dans l’édition de décembre 2018 suite à la conférence donnée à Martigny https://bit.ly/2H5EF4S Lien direct vers la conférence https://bit.ly/2LSSOaf

L E D O S S I E R E N C I TAT I O N S

Quand les profs aiment les élèves « Au vu d'autres résultats issus des recherches sur les effets de la relation enseignant-élève, il est raisonnable de soutenir finalement que l'amour compassionnel des enseignants pour leurs élèves favorise, à travers l'établissement de relations affectives de qualité, leur engagement et leur réussite scolaire, mais également leur développement social en dehors de la classe. »

Mael Virat in Quand les profs aiment les élèves Psychologie de la relation éducative (Odile Jacob, 2019)

LE DOSSIER EN RACCOURCI

Glissement de la psychologie positive « Pour Yves-Alexandre Thalmann (NDLR : auteur aux éditions Odile Jacob de La psychologie positive : pour aller bien), “on est tranquillement en train de passer de la science, par définition critique et analytique, à l'idéologie et aux dogmes : il faut être positif, il faut sourire, etc.” “De nombreux adeptes de la PP fuient toute discussion sur la validité des études, regrette-t-il également. Il ne suffit pas de clamer "c'est scientifiquement prouvé" pour qu'une affirmation devienne une vérité indiscutable ! On aurait en cette matière besoin de plus d'esprit critique : comment peut-on mesurer de manière objective le bonheur, alors que celui-ci est essentiellement un sentiment subjectif ? »

Pascale Senk in Intérêts et limites de la psychologie positive (Le Figaro, 23 janvier 2012) - https://bit.ly/2VP2yH9

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LE DOSSIER EN RACCOURCI

Face à la déferlante positive « Il y a déjà quelque temps que je me sens, comment dire, dérangée, par l’émergence massive de toutes ces “théories” qui prônent une éducation positive. […] Quand une telle déferlante se manifeste, il me semble qu’il y a toujours intérêt à reprendre une distance critique et c’est ce que je vais m’efforcer de faire. Le terme d’éducation positive en soi pose déjà question. Vous vous imaginez dire : “Moi je suis plutôt éducation négative !” Il fait partie de ces néologismes qu’on ne peut pas contrer. Le débat est tué dans l’œuf. »

Michelle Fracheboud in La pédagogie positive, et autres business pédagogiques (Revue [petite] enfance, n° 124) www.revuepetiteenfance.ch/?p=1673

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Vers une pédagogie inspirée des pratiques de psychologie positive Nicolas Bressoud • Isabelle Bétrisey • Philippe Gay

Qui parmi vos élèves est particulièrement bon pour gérer les conflits ?

MOTS-CLÉS : RECHERCHES • PISTES PRATIQUES Sommes-nous entrés dans une dictature du positif ? La question paraît légitime. A entendre les témoignages, lire les blogs ou consulter les ouvrages critiques, il y a lieu de considérer que pédagogie positive, bienveillance, empathie, bien-être occupent une place de plus en plus prégnante dans les discours et les pratiques pédagogiques. Tout d’abord, accordons-nous sur le fait que la pédagogie dite positive est une notion vague et indéfinie. En ce sens, sous cette étiquette peuvent se retrouver toutes sortes de pratiques ou idées éducatives parfois contradictoires pouvant mener à des dérives ou des confusions. Cet article se propose donc de clarifier ce qu’une pédagogie inspirée des recherches en psychologie positive peut offrir et suggérera ensuite quelques pistes pratiques.

LA PSYCHOLOGIE POSITIVE Fondée sur la psychologie positive – l’étude systématique et rigoureuse des conditions et des processus qui contribuent à l’épanouissement et au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des institutions – une pédagogie considérée positive se veut avant tout

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intégrative, considérant de manière simultanée les apprentissages scolaires et le bien-être en classe (Lecomte, 2012). Ici, le terme de bien-être n’est pas à comprendre comme un synonyme de confort. Il concerne précisément les conditions relationnelles et d’apprentissage en accord avec les besoins des personnes. En effet, s’il est évident qu’un enfant heureux apprend souvent mieux, encore faut-il savoir quoi mettre en place et comment se positionner pour garantir ce bien-être ! Les pratiques pédagogiques fondées sur ce courant ne s’opposent aucunement à une pédagogie qui serait qualifiée de négative, mais s’intéressent donc à ce qui peut contribuer à améliorer le contexte éducatif en développant les potentialités de chacun. Cette vision rejoint fortement les finalités et objectifs du PER : « L'Ecole [...] assure la construction de connaissances et l'acquisition de compétences permettant à chacun et chacune de développer ses potentialités de manière optimale. » (Déclaration de la CIIP, 2003).

VOUS AVEZ DIT NOUVEAU ? Les racines de ce courant de recherche sont profondes. Parmi nos lecteurs, la plupart se souviennent sans doute de l’enseignement des grands pédagogues du début du siècle passé comme Pestalozzi ou les représentants de ce que l’on nomme l’Ecole Nouvelle. De tels précurseurs comme Claparède, Dewey, Montessori ont contribué à une vision positive et bienveillante de l’éducation en prônant des attitudes de coopération, d’entraide, de respect, d’autonomie. Il ne s’agit donc pas de parler de nouveauté, mais de considérer le regain d’intérêt pour des idées anciennes avec toutefois une prise en compte scientifique bienvenue de l’efficacité des pratiques. Et c’est sur ce point qu’une pédagogie qu’on appellerait positive mérite notre attention.

DES ENJEUX RELATIONNELS RÉAFFIRMÉS L’élève est avant tout un enfant. La qualité de sa relation avec les adultes de référence revêt une importance capitale, souvent sous-estimée par les enseignants euxmêmes : « Beaucoup d'enfants, vraiment beaucoup, expliquent en psychothérapie à quel point un enseignant a modifié la trajectoire de leur existence par une simple attitude ou une phrase, anodine pour l'adulte, mais

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DOSSIER bouleversante pour le petit. » (Cyrulnik, 2003, p. 95). Dans le travail de synthèse conséquent de John Hattie (2009), les deux indicateurs parmi ceux qui favorisent le plus les apprentissages sont la relation de confiance entre l’enseignant et l’élève et la qualité des feed-back de l’enseignant à l’élève. Les recherches sur la gratitude, la gestion des émotions, l’empathie ou les forces personnelles viennent alors stimuler et remettre au premier plan l’importance de la relation humaine contribuant à l’épanouissement cognitif, affectif et social de chacun.

METTRE EN ŒUVRE LES CAPACITÉS TRANSVERSALES DU PER Communiquer, collaborer, gérer un conflit, reconnaître les forces des autres, gérer ses émotions… font partie de ce que l’élève doit apprendre (et ce que l’enseignant doit enseigner !). Voici une sélection succincte de pistes issues du champ de la psychologie positive qui, nous l’espérons, donneront au lecteur l’envie d’approfondir le sujet : Apprivoise ton attention Un entraînement à la présence attentive et bienveillante par des pratiques toutes simples peut favoriser l’accès aux apprentissages des élèves et particulièrement ceux en difficulté. Cela peut se faire par le corps et la respiration via des activités plus ou moins ludiques. Le récent ouvrage d’Ilios Kotsou (2018), La pleine conscience à l’école (présenté dans ces colonnes récemment) recense une série d’exemples intéressants. Ces pratiques sont de plus en plus mises en œuvre dans nos classes valaisannes avec de nombreux bénéfices comme en témoignent différents mémoires d’étudiants HEP qui vont dans le sens de recherches de plus grande envergure. Apprends à utiliser les émotions positives Chercher à contrôler les émotions négatives pour améliorer son bien-être et celui de ses élèves est parfois bien moins efficace que promouvoir des émotions positives en classe. En effet, différentes recherches ont montré par exemple qu’une induction d’émotions agréables favorise la créativité ainsi que la capacité à résoudre des problèmes complexes. Les pratiques de gratitude sont alors un bon exemple pour générer et réguler des émotions à valence positive. Différentes manières de procéder sont décrites par Rebecca Shankland (2016) dans son livre Les pouvoirs de la gratitude. L’auteure propose par exemple de remplir quotidiennement un petit carnet regroupant les pensées reconnaissantes ou bien d’organiser avec la classe un calendrier de gratitude. Que la force soit avec toi ! Identifier et réfléchir à ses propres forces et celles d’autrui ou apprendre à mieux les utiliser au quotidien permet d’augmenter le plaisir et l'engagement scolaire de

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manière durable. Pour ce faire, pensez à la diversité, en termes de ressources, dont est composée votre classe ! Qui parmi vos élèves est particulièrement bon pour gérer les conflits ? Qui est patient ? Qui sait faire preuve de gentillesse ? Qui a un bon sens du travail en équipe ? Et, par-dessus tout, comment faites-vous pour mettre en évidence ces forces et les engager au service du groupe ? Les forces personnelles constituent alors indéniablement un domaine à exploiter pour les enseignants. Loin de moraliser les enfants avec des discours - très souvent vains - sur l’art de la patience, de la persévérance ou de la gentillesse, les adultes vont faire éclore les forces personnelles dans la classe en acceptant que chaque élève développe les siennes à partir de ses propres ressources (Bressoud, Bétrisey, Gay, 2018).

SCIENCE RIME AVEC PRUDENCE En classe, les pratiques qui encouragent le bien-être des élèves se révèlent souvent profitables. Bien que des travaux de synthèse (méta-analyses) aient été réalisés (on peut consulter, par exemple Sin et Lyubomirsky, 2009), il est toutefois nécessaire de rester nuancé quant à l’efficacité inconditionnelle de l’ensemble des pratiques. Par-dessus tout, chaque professionnel se doit d’avoir à cœur de choisir les pratiques qui lui correspondent, de les adapter au contexte de sa classe et les mettre en œuvre avec un enthousiasme responsable. Références bibliographiques Bressoud, N., Bétrisey, I., & Gay, P. (2018). A chacun ses forces ! Vivre l’inclusion en utilisant les forces personnelles de ses élèves. Revue suisse de pédagogie spécialisée. 47-52. Cyrulnik, B. (2003). Le murmure des fantômes. Paris : Editions Odile Jacob. Hattie, J. (2009). Visible Learning : A Synthesis of Over 800 Meta-Analyses Relating to Achievement. New York : Routledge. Kotsou, I. (2018). La pleine conscience à l’école. De 5 ans à 12 ans. De Boeck. Lecomte, J. (2012). Est-il justifié de parler de psychologie positive ? Les Cahiers Internationaux de Psychologie Sociale, 93(1), 21-36. Shankland, R. (2016). Les pouvoirs de la gratitude. Paris : Editions Odile Jacob. Sin, N. L., & Lyubomirsky, S. (2009). Enhancing well-being and alleviating depressive symptoms with positive psychology interventions: a practice-friendly meta-analysis. Journal of Clinical Psychology, 65(5), 46-487.

LES AUTEURS Nicolas Bressoud Isabelle Bétrisey Philippe Gay Haute Ecole Pédagogique du Valais team-ema@hepvs.ch

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Des vidéos, des cartes et des sites l'Education nationale et auteur de « L’éthique relationnelle : une boussole pour l’enseignant », a répondu à 5 questions autour de l’éthique relationnelle en éducation et du climat scolaire positif. Une vidéo de 6’27 datant 2017 qui éclaire sur le sujet. https://bit.ly/2JpM55v

u Se méfier des « vendeurs de bonheur »

DES VIDÉOS uInterview de Christophe Marsollier à propos du climat scolaire positif

La sociologue Eva Illouz, avec son livre « Happycratie », co-écrit avec Edgar Cabanas et paru aux Editions Premier Parallèle, vise à montrer comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies. Sur le plateau de « 64’ le monde en français », Eva Illouz met en garde contre les effets pervers de la psychologie positive, cheval de Troie du consumérisme et du néo-libéralisme. Une vidéo de11’39 datant de 2018 qui questionne sur le sujet. https://youtu.be/MMMBlWzAJAw

uPrésentation d’un livre de Martin Seligman

Pour une capsule du réseau Canopé, Christophe Marsollier, docteur en sciences de l'éducation, inspecteur général de

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DOSSIER Christophe André, médecin psychiatre à l'hôpital SainteAnne à Paris, présente le livre de Martin Seligman « S'épanouir, pour un nouvel art du bonheur et du bienêtre », paru dans la collection L'Esprit d'Ouverture chez Belfond. Une vidéo de 15’06 datant de 2013 qui donne une définition de la psychologie positive. https://youtu.be/mqHLUgpw_D8

DES SITES uSite de l’Association romande d’éducation et de psychologie positive www.arepp.ch

uA Yale, un cours pour apprendre le bonheur

uSite de la société suisse de psychologie positive www.swippa.ch

uSite de la discipline positive en Suisse romande www.disciplinepositive.ch Doit-on apprendre le bonheur à l’école ? C’est possible à l’Université de Yale. Une vidéo de 1’52 pour en savoir plus sur ce cours qui bat un record de popularité chez les étudiants. https://youtu.be/m7jtiqDY3Rk

DES CARTES uCartes de discipline positive pour les enseignants

Ce jeu de cartes pédagogique est une « boîte à outils » pour la gestion de classe. Il est complémentaire à l’ouvrage de Jane Nelsen intitulé « La discipline positive dans la classe » (éditions du Toucan). www.disciplinepositive.fr

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De l’enthousiasme, mais aussi de la vigilance « Si je vous dis pédagogie positive, bonheur à l’école ou bienveillance et réussite scolaire, vous dites… » Une évidence pour le futur comme pour le présent ! Une évidence certes, mais avons-nous tous la même définition de ces mots ! Tout s'harmonise parfaitement ! Une pédagogie qui motive et valorise les réussites ! Attention à l’équilibre entre l’exigence et la fermeté ! Que ça se mette en place dans tout le Valais... (des enseignants de plusieurs centres scolaires ont suivi des cours de discipline positive) ! Un bon enseignant est naturellement bienveillant et exigeant ! Et ça ne date pas d’aujourd’hui ! Etre et rester vigilant face aux dérives possibles ! Ne pas imposer la pédagogie positive (un courant parmi d’autres) ! Quelques commentaires d’enseignants valaisans

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DOSSIER

Bibliographie de la Documentation pédagogique Le secteur documentation pédagogique de la Médiathèque Valais - Saint-Maurice livre quelques suggestions de lecture pour aller plus loin dans ce dossier. Tous les documents proposés sont bien sûr disponibles à la Médiathèque Valais - SaintMaurice (cf. cotes indiquées) et pour certains à Sion également. Et pour trouver d'autres références: www.mediatheque.ch https://explore.rero.ch/fr_CH/vs

JELLAB, AZIZ, Bienveillance et bien être à l’école : plaidoyer pour une éducation humaine et exigeante, BoulogneBillancourt, BergerLevrault, 2018 Cote : 371.7 BIEN

NELSEN, JANE, La discipline positive dans la classe, Paris, Ed. Du Toucan, 2018 Cote : 37.01 NELS

HANNICK, SOPHIE, La psychologie positive à travers les intelligences multiples, Namur, Erasme, 2017 Cote : 159.923.3 HANN

Dans le catalogue de la formation continue, plusieurs cours en lien avec la psychologie positive, la discipline positive, la pleine conscience, pour découvrir la pédagogie coopérative ou Graines de paix, mais aussi pour faire autorité sont au programme dès le 21 juin. www.hepvs.ch > FCE

LE DOSSIER EN RACCOURCI

Rubrique EPS pour prolonger la réflexion

Lionel Saillen, animateur en éducation physique et sportive à la HEP-VS, a choisi de traiter dans la rubrique EPS de la bienveillance. Cf. article en pages 32 et 33.

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Pour aller plus loin Pearltree Résonances en lien avec le dossier du mois https://bit.ly/2YshuI8

SOST, CAROLINE, S'épanouir à l'école: de nouvelles clés pour une éducation au service de la vie, Paris, Robert Lafont, 2018 Cote: 371.3 SOST

LE DOSSIER EN RACCOURCI

Pour se former : des cours à la HEP-VS

COURTY, BÉNÉDICTE, Le bien-être des écoliers, Pessac, Presses univ. De Bordeaux, 2017 Cote : 371.212 BIEN

L E D O S S I E R E N C I TAT I O N S

Ecole : oui au bonheur… utile

« Rien ne serait plus ridicule et dangereux que d’inscrire le bonheur au programme de l’école, puisque le bonheur est une expérience intime et pas une obligation sociale. Mais la construction d’une école accueillante, soucieuse de la qualité de vie des élèves autant que de celle de leurs maîtres, de leurs parents et des industries de loisirs, d’une école ne réduisant pas la valeur des élèves à celle de leurs classements, d’une école mobilisant les intelligences autant que l’adresse et la soumission, ne serait pas seulement bonne pour les élèves. Elle le serait aussi pour une société qui a le besoin de retrouver confiance en ellemême, c’est-à-dire confiance en soi et confiance dans les autres. Et sur ce point, notre école [française] n’est pas des meilleures. »

François Dubet in Ecole : oui au bonheur utile (Sciences humaines, juin-juillet-août 2014)

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RUBRIQUES > VERSION COURTE

A vos agendas ! Colloque les 27 et 28 août à Berne

Transformation numérique : aubaine ou écueil pour la pédagogie spécialisée ? Le 11e Congrès suisse de pédagogie spécialisée se penchera sur les opportunités, mais aussi les risques, que la transformation numérique entraîne au niveau des apprentissages, du monde du travail ainsi que de la vie quotidienne. www.csps.ch/congres

Semaine des médias du 25 au 29 novembre 2019

« L'information sans frontières ? » La Semaine des médias à l'école en Suisse romande est une proposition pédagogique destinée à s'insérer dans le programme habituel des cours. L'ambition est de consacrer une modeste fraction de l'horaire aux médias, aux images, au numérique. C'est surtout l'occasion de mettre en œuvre les objectifs MITIC du Plan d'études romand. La prochaine édition aura lieu du 25 au 29 novembre 2019 sur le thème : « L'information sans frontières ? ». www.semainedesmedias.ch

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Journée de formation le 24 juin 2019

Créer un Escape Game pédagogique en 90 minutes Un titre prometteur et ambitieux n’est-ce pas ? C’est le défi relevé par l’équipe du Centre ICT-VS lors de l’Université de printemps Ludovia#CH qui s’est déroulée à Yverdon-les-Bains du 16 au 18 avril. Lors de ces journées, les collaborateurs du centre ont créé leur « fabcamp  » et leur démarche a été couronnée de succès, puisque les organisateurs leur ont attribué un coup de cœur de l’édition 2019. Le Centre ICT-VS assurera aussi une journée de formation/création autour de l’Escape Game pédagogique le lundi 24 juin dans les locaux du Centre ICT-VS. Vous pouvez vous y inscrire à travers le catalogue de formation continue de la HEP-VS. Pour lire l’article complet sur le site ICT-VS : https://bit.ly/2HouAjQ Pour directement s’inscrire à la formation : www.hepvs.ch > FCE (cours 71.07) Chinderwält de Visperterminen

Cabane ludique pour les enfants Le « Chinderwält » (royaume des enfants) de Visperterminen, village de montagne à 25 minutes avec le car postal depuis la gare de Visp, béné-

ficie d'une nouvelle « Spilhüs » (cabane ludique). Les enfants disposeront ainsi bientôt de six granges traditionnelles valaisannes comme espace de jeu et de créativité. Une source d’inspiration supplémentaire est nouvellement proposée par une artiste-designer sous la forme d’ateliers pour les enfants. Les artistes Pascal Seiler et Carlo Schmidt, le pédagogue Julian Vomsattel, le musicien Jean-Marc Briand, l'architecte Gerold Vomsattel et les plasticiens sur métal «  Raumformer  » de Zuchwil ont été chargés de la conception des espaces de jeu. Une idée pour les sorties scolaires. Les écoles ont aussi la possibilité de pique-niquer à « Harnischbiel » à dix minutes des « Spillhiischer ». www.kinderkompetenzzentrum.ch

Agenda en ligne Divers événements (conférences, expositions…) figurent sur le site de Résonances, sous l’onglet « A vos agendas » : https://bit.ly/2rXwNtK

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> RENCONTRE DU MOIS

Regards des animateurs et du didacticien sur la verticalité en SHS maire. Nous avons ensuite Alexandre Solliard, animateur SHS pour le Cycle 2 et enseignant en 5H au centre scolaire de Moréchon à Savièse, et Gilles Disero, animateur SHS pour le Cycle 3 et enseignant au CO de St-Guérin à Sion. Tous deux ont par ailleurs été co-rédacteurs des moyens d’enseignement pour leur cycle d’enseignement respectif. Quant à Samuel Fierz, il représente la transversalité, étant didacticien SHS et SN à la HEP-VS, mais également responsable de l’animation pédagogique.

De haut en bas, marquant l’approfondissement progressif  : Corinne Michellod, Alexandre Solliard, Gilles Disero et Samuel Fierz

MOTS-CLÉS : CYCLES 1-2-3 • SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES Commençons par planter le décor de la scène de notre « enquête journalistique ». Pour en savoir plus sur la verticalité dans le domaine des sciences humaines et sociales, et en l’occurrence plus spécialement en géographie, nous avons rencontré les trois animateurs pédagogiques ainsi que le didacticien SHS afin

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qu’ils évoquent leur expérience de visites de classes réciproques menée il y a peu. Qui sont les interviewés ? Dévoilons l’identité de nos quatre interviewés représentant les différents cycles d’enseignement. Il y a tout d’abord Corinne Michellod, à la fois animatrice SHS et SN (sciences de la nature) pour le Cycle 1, enseignante en 1H-2H à Collombey-Muraz et directrice adjointe pour le pri-

Pourquoi, quand et où ont-ils mené leur observation ? Lors d'une discussion, Corinne Michellod, Alexandre Solliard et Gilles Disero se sont aperçus que même si la verticalité était au cœur du PER (Plan d’études romand) et des MER (Moyens d’enseignement romands), ils avaient de la peine à se la représenter concrètement, ayant chacun des a priori sur ce qui se passait avant et/ou après leur cycle d’enseignement. Il faut dire que l’évolution des SHS dans la manière de planifier, d’enseigner et d’évaluer a bousculé en profondeur l’approche de la matière. Comment les élèves des autres degrés regardentils le monde et le questionnent-ils ? « En caricaturant légèrement, je peinais à imaginer que les élèves du Cycle 1 pouvaient mener l’enquête à travers l’espace et le temps », avoue Gilles Disero. Si Alexandre Solliard parvenait à concevoir globalement la démarche chez les petits, il ose dire : « Je doutais un peu de leur capacité à se poser des questions si jeunes. » Quant à Corinne Michellod, elle était curieuse de voir le saut dans la façon

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RUBRIQUES de se mettre en situation d’enquête entre le début et la fin de la scolarité obligatoire. Le projet de visites de classes s’est progressivement construit et au final c’est prioritairement l’axe de l’enseignement-apprentissage de la géographie qui a fait l’objet d’attention. Après avoir trouvé des dates compatibles avec leurs agendas dignes de ministres, ils sont donc allés observer un cours au Cycle 3 à Sion portant sur les séismes, un autre au Cycle 2 à Savièse sur l’habitat et un autre encore au Cycle 1 à Collombey-Muraz sur la cour de récréation, donnés respectivement par Gilles Disero, Alexandre Solliard et Corinne Michellod. A chaque fois, comme le souligne Samuel Fierz, « les élèves se sont confrontés à un problème, via une démarche d’enquête, dont le dispositif est commun à la géographie, à l’histoire ou à la citoyenneté ». Les animateurs estiment qu’avoir associé à cette observation le didacticien de branche de la HEP-VS était une chance, car ce dernier les a aidés pour définir les angles d’observation et de plus ce tissage de liens entre l’animation et la didactique renforce le dialogue entre la pratique et la théorie. Comment résumer les découvertes suite à ces visites ? Les observations ont mis en avant un certain nombre de similitudes. « J’ai pu voir combien les trois cycles étaient connectés et mieux comprendre comment ce qu’ils apprennent en 1H-2H est le fondement pour la suite », commente Corinne Michellod. Et de poursuivre : « Les questions géographiques, telles que “qui, où, pour faire quoi et pourquoi là“ sont encore présentes au Cycle 3, mais en filigrane, et les réponses données vont plus en profondeur, avec une trame similaire au fil des degrés. » Les animateurs des Cycles 2 et 3 ont découvert que l’analyse, associée à la complexité de la pensée et complémentaire à la phase de perception et d’identification, apparaissait dès le Cycle 1. Tous trois relèvent

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« une gradation dans la finesse de l’analyse à l’aide des lunettes géo, dans l’utilisation des outils et des gestes mentaux d’abstraction et de modélisation », et ont aussi perçu quelques différences entre les trois cycles, en particulier en lien avec la gestion de classe, avec un espacetemps très différent selon les cycles d’enseignement. « Au Cycle 3, c’est impressionnant de voir combien ils se mettent vite en action lors des activités de groupe, alors qu’au Cycle 2 cela prend plus de temps, et encore davantage au Cycle 1 », analyse Alexandre Solliard. Et Samuel Fierz constate qu’observer les trois cycles « permet de prendre conscience de la façon dont les apprentissages s’affinent au fil des degrés ».

« Deux mots reviennent dans leurs discours, à savoir “cohérence” et “continuité”. » En quoi ces observations vont-elles modifier leur activité professionnelle ? Assurément cela a contribué à augmenter leur confiance en ce qui était fait avant et/ou après ce qui est fait dans leur cycle d’enseignement. Pour Samuel Fierz, cette autoformation ne peut que nourrir la cohésion et la collaboration au niveau de l’animation en SHS. Alexandre Solliard a apprécié ces rencontres autour d’un objectif commun, tandis que Gilles Disero note que c’est un premier pas qui en entraînera d’autres. Quant à Corinne Michellod, elle ne supposait pas la force de l’impact de ces observations. Pour nos trois mousquetaires, leur regard sur la verticalité et sur la cohérence des moyens d’enseignement romands a été modifié en profondeur, brisant nombre de croyances erronées. Deux mots reviennent dans leurs discours, à savoir « cohérence » et « continuité ».

l’épisode 2 de ces visites de classe. L’année scolaire prochaine, ils iront voir les cours des uns et des autres, en mettant le focus sur la dimension historique de l’enquête. Et si on leur dit que leurs cours étaient certainement particulièrement réussis, parce qu’ils sont des spécialistes et des passionnés, ils s’en défendent, estimant être seulement des professionnels de l’enseignement qui se posent des questions didactiques. Enseignants comme les autres, ils n’étaient pas tous à l’aise avec l’idée d’ouvrir les portes de leur classe, toutefois ils ne regrettent pas de l’avoir fait, ayant complété leur vision de l’enseignement-apprentissage des SHS, dans sa dimension de verticalité. Via ces visites, ils ont pu expérimenter qu’en regardant ensemble une période de cours, cela enrichit à la fois la pratique de l’enseignant observé et celle des observateurs. Volons la conclusion à Gilles Disero : « Accepter la sensation de mise en danger vaut la peine au vu des bénéfices. » Une expérience peut-être aussi intéressante à mener entre collègues d’un même centre scolaire ? Nadia Revaz

Pour en savoir plus https://animation.hepvs.ch/ sciences-humaines

Formation continue en SHS Les animateurs et animatrice pédagogiques interviewés sur cette double page proposent des cours de formation continue dans le catalogue en ligne : www.hepvs.ch > FCE (recherche domaine SHS ; cours 41.xx).

Envisagent-ils d’autres observations du même type ? Tant le didacticien que les animateurs se réjouissent par avance de

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> DES CHIFFRES OU DES NOMBRES

Formations continues en mathématiques pour 2019-2020

www.hepvs.ch > Formation continue

MOTS-CLÉS : PER • MER En cette fin d’année scolaire, l’arrivée des beaux jours laisse entrevoir les belles et grandes vacances qui pointent le bout de leur nez. Mais gare à la procrastination : c’est aussi l’occasion de penser au prochain millésime et de se mettre au parfum en ce qui concerne les formations continues. C’est à la suite d’un état des lieux et d’un recensement des besoins effectués par l’animation pédagogique que nous avons le plaisir de proposer les cours suivants. En ce qui concerne les deux premiers cycles (primaire), si l’accent sera bien entendu mis sur l’introduction des nouveaux moyens d’enseignement (Accompagnement MER 1-2H, resp. Equipe des Enseignants Pilotes 1-2H & Accompagnement MER 3H, resp. Equipe des Enseignants Pilotes 3H), une atten-

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tion particulière sera accordée aux aspects numériques (Construire du sens sur les nombres et les opérations de 5 à 8H, resp. Stéphane Hoeben) ainsi qu’aux dispositifs de formation (L’analyse a priori en maths, resp. Julie Candy). La journée de formation (14 août 2019), adressée aux PF, aura pour objectif de présenter des pistes permettant d’effectuer et d’encadrer l’élaboration d’une analyse a priori en mathématiques. Ce concept transférable à d’autres disciplines scolaires et qui occupe une place importante dans plusieurs dispositifs de formation (cf. Vademecum des stages, examens de terrain, etc.) sera décortiqué de manière à permettre l’appropriation d’une technique de production d’une part et de proposer un retour ciblé aux étudiants d’autre part. Pour ce qui relève du Cycle d’orientation, une collaboration avec le centre

de compétences ICT-VS, permettra de présenter différentes plus-values de l’emploi, en classe, d’outils numériques tels que les logiciels de géométrie dynamique (Geogebra notamment). Il sera également question d’évaluation (Evaluation Maths CO, resp. Mathieu Jeandroz) afin de proposer des outils et des pistes de réflexion permettant de diversifier et de cibler ses évaluations. Si le programme complet et les objectifs de chaque cours sont disponibles sous https://bit.ly/2rIQqGx, toute l’équipe reste à l’écoute des envies, besoins ou suggestions. N’hésitez pas à nous faire signe, que ce soit pour aborder ensemble un sujet ou pour une formation en établissement ! D’ici là, il ne nous reste qu’à vous souhaiter un bel été et au plaisir de vous retrouver en forme l’année prochaine ! Ismaïl Mili larpem@hepvs.ch

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RUBRIQUES > FRANÇAIS

Ces élèves qui « scribouillent »… MOTS-CLÉS : ÉCRITURE • INVENTION • COOPÉRATION Dans le numéro de décembre 2018 de Résonances1, l’animation de français avait présenté Scribouillages et autres inventions, un dispositif créatif et ludique au service de la production de l’écrit. Quelques mois plus tard, il est temps de faire un retour sur les premières productions et impressions de nos élèves scribouilleurs et de leurs enseignants. Car écrire est, dans la perspective des Scribouillages, une activité partagée entre enseignant et élèves, non évaluée et coopérative, une activité mettant au centre un rapport personnel et décomplexé à l’écriture. En remplissant son carnet d’écriture, l’élève laisse libre cours à sa fantaisie, certes, mais il apprend aussi l’écoute active grâce au partage des textes et découvre que chacun a sa plume. La clé du succès réside dans la régularité de ces moments consacrés à l’écriture en classe. Pour en parler, Isaline Bruchez, enseignante de 7H, lève le voile sur quelques cahiers d’écriture où les scribouillages se suivent et ne se ressemblent pas. GL1 : Aviez-vous déjà travaillé les ateliers d'écriture en classe ? I.B. : J’ai toujours fait de l’écriture libre, mais j’étais souvent à court d’idées. J’ai enfin découvert un dispositif qui peut s’installer toute l’année. L’idée m’a tout de suite motivée. J’utilise Scribouillages une à trois fois par semaine. Les élèves accueillent l’activité toujours positivement.

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GL1 : Qu'est-ce que le cahier d'écriture apporte aux élèves ? I.B. : D’une manière générale, l’écriture spontanée leur plaît car ils se sentent « libres ». L’absence de jugement, de correction ou de note leur enlève des barrières. Au début, ils étaient un peu « timides », car peu habitués, puis avec le temps, ils produisent des textes de plus en plus riches et imaginatifs.

Jeu de cartes Scribouillages Graphisme: polygone.ch

« La clé du succès réside dans la régularité de ces moments consacrés à l’écriture en classe. » GL1 : Quels en sont les apports et difficultés ? I.B. : Certains disent que ça les détend, que ce moment calme leur permet de lâcher la pression du quotidien. Parfois, des sujets ne les motivent pas et ils sont en panne, mais en général, ils ont du plaisir. D’autres cependant se sentent plus frustrés et aimeraient avoir plus de feedbacks de l’enseignante. GL1 : Comment les élèves vous voientils dans la posture de celle qui écrit avec eux ? I.B. : Ils trouvent intéressant. Dans l’échange des textes, ils ont le point de vue d’un adulte et me montrent leur vision des choses. Ils trouvent également que ça me calme, quand j’ai beaucoup de travail ! GL1 : Avez-vous déjà pu constater que c’est une aide pour les élèves en difficulté langagière ? I.B. : Ces enfants sont particulièrement sensibles au jugement. Depuis petits, ils ne se sentent pas à l’aise avec la langue et ont donc peur de s’exprimer. Avec ce carnet, ils se sentent égaux aux autres. Cela ne gomme pas

Activité « Mes 10 plus beaux souvenirs »

leurs difficultés de structuration ou de vocabulaire, mais cela a l’avantage de leur donner confiance et liberté. GL1 : Quels conseils donneriez-vous à un.e enseignant.e ? I.B. : Je lui dirais de se jeter à l’eau ! Les cartes ont des idées originales et des genres de textes variés. Cela ne demande pas beaucoup d’implication : un joli cahier décoré, 10 minutes parci par-là et le tour est joué ! GL1 : Présentez-nous une carte qui a motivé les élèves… I.B. : Carte 4 : Mes 10 plus beaux souvenirs. Pour le Groupe Langue 1 de la HEP-VS : Francine Fallenbacher et Valérie Michelet  Notes https://bit.ly/2WNyXKu

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> LIVRES

La sélection du mois Montessori et la vie spirituelle de l'enfant, Rudolf Steiner et l'art et les fêtes). Bernadette Moussy. L’enfant et la beauté. Se relier à sa capacité d’émerveillement. Lyon : Chronique Sociale, 2019. https://silapedagogie.weebly.com

L’enfant et la beauté Dans son dernier ouvrage, Bernadette Moussy commence par s’interroger sur ce qu’est la beauté, sur ce qu’est l’enfant, n’oubliant pas le rôle de l’adulte dans la création de l’environnement partagé. S’ensuit un chapitre sur les éducateurs et leur formation à ce que Jacques Kühni, rédacteur à Lausanne de la Revue [petite] enfance, appelle les « savoirs d’à côté », utilisés de manière informelle et intuitive, hors des circuits. Pour mettre l’enfant en chemin vers la beauté, Bernadette Moussy livre des pistes de rencontre avec la nature (l’eau, la terre, les fleurs…) et avec la culture (l’art, la gastronomie, la conversation…), avant d’expliquer en quoi l’accès à la beauté réduira la peur de l’enfant. Dans un dernier chapitre, l’auteure, éducatrice de jeunes enfants et ayant une connaissance approfondie de la pédagogie, revisite la place accordée à la beauté du côté de grands éducateurs (Jean-Jacques Rousseau et la simplicité, Friedrich Fröbel et les jardins d'enfants, Pauline Kergomard à propos de la beauté et les poulbots, Anton Makarenko et l'écriture poétique, Maria

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Citation extraite de l’ouvrage « L'enfant avide de connaissances accumule et construit des savoirs. Les valeurs qu'il découvre en même temps donnent du sens à sa vie. La beauté en fait partie. Elle donne envie d'aller plus loin, de s'ouvrir et de s'élever. C'est un outil éducatif fabuleux. Grâce à la beauté l'enfant ressent de l'émerveillement, de l'admiration et de la gratitude. »

A quoi servent les sciences de l’éducation ? Quoique souvent prises à partie par les uns ou prises à témoin par les autres, les sciences de l’éducation sont finalement assez mal connues. On leur prête beaucoup d’arrogance quand elles sont, en permanence, en interrogation sur leur identité et leurs méthodologies. On les imagine faisant la leçon alors qu’elles s’efforcent de problématiser la difficile articulation entre observations et prescriptions. On les croit limitées au domaine de l’Ecole quand elles pénètrent tout autant le champ de la santé que celui de la formation professionnelle. Les pages de Béatrice Mabilon-Bonfils et Christine Delory-Momberger s’efforcent d’expliciter ce que sont et ce que font réellement les sciences de l’éducation. Béatrice Mabilon-Bonfils et Christine Delory-Momberger. A quoi servent les sciences de l’éducation ? Paris : ESF, 2019. Citation extraite de l’ouvrage « Au sein du monde francophone, le temps n'est-il pas arrivé de procéder à des conférences de consensus rigoureuses ou de mettre en œuvre toute autre méthode de travail collectif permettant de procéder à des bilans de connaissance sérieux… »

Harcèlement et cyberharcèlement Longtemps considéré comme un phénomène marginal, le harcèlement entre élèves est identifié aujourd'hui comme une des formes de violence les plus détestables qui gangrène notre

institution scolaire. Jean-Pierre Bellon et Bertrand Gardette en ont étudié la montée en puissance et les différentes formes. Ils prolongent ici leur réflexion en s'attachant, plus particulièrement, au cyberharcèlement : ce nouveau phénomène lié à la systématisation de l'usage par les jeunes des smartphones, d'Internet, des réseaux sociaux et des applis, démultiplie dangereusement les possibilités de harcèlement entre pairs. Jean-Pierre Bellon et Bertrand Gardette. Harcèlement et cyberharcèlement - Une souffrance scolaire en réseau. Paris : ESF, 2019 (nouvelle édition augmentée). Citation extraite de l’ouvrage « Laisser les adolescents se débrouiller seuls sur les réseaux sociaux équivaudrait à les soumettre au pire des conformismes : la tyrannie du groupe dont on sait depuis Tocqueville qu'elle peut constituer le plus terrible des despotes. Aucun éducateur responsable ne peut s'y résoudre. Toutes les initiatives visant à favoriser le développement d'un débat entre adultes et adolescents sur l'ensemble des problèmes liés à la sociabilité numérique devraient donc être favorisées. C'est, pour reprendre la belle formule de Milad Doueihi, vers un humanisme numérique qu'il faut tendre. »

Enseigner en classe multiniveau Enseigner pour la première fois dans une classe multiniveau est une véritable aventure, parfois

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RUBRIQUES

choisie, mais souvent subie. Un enseignant qui débute dans ces classes est souvent à la recherche d'un point de repère, de conseils pratiques et d’aide méthodologique, pour avancer en confiance. Marie Gabriel. Enseigner en classe multiniveau. Paris : Retz, 2019.

Françaises, aventurières, artistes, militantes et scientifiques. Pour chaque femme, son itinéraire en histoire, l’illustration d’un moment-phare de son existence, et une petite leçon de vie donnent au recueil son originalité.

François Cuel. « T’es vraiment nul et vieux ». Lettre à ma fille qui ne va plus à l’école. Paris : Harpers Collins, 2019.

Sophie Carquain et Pauline Duhamel. J’aimerais te parler d’elles. Paris : Albin Michel Jeunesse, 2019.

Citation extraite de l’ouvrage « Louise avait participé peu de temps avant à un concours informatique national qui réunit chaque année des milliers de collégiens. Elle obtint un bon résultat, ce qui n'est jamais un atout dans une cour d'école. Les bons élèves n'ont pas bonne presse. »

Citation extraite de l’ouvrage « [Maria Montessori] se passionne pour la pédagogie et crée une “Maison des enfants”, à San Lorenzo, en Italie. Elle est la première à adapter les chaises et les tables à leur taille. Selon Maria, les enfants doivent apprendre à leur rythme, et les professeurs sont là pour les aider, pas pour leur donner de mauvaises notes. L'école doit d'abord leur montrer comment se débrouiller tout seuls, plutôt que de les transformer en petits savants. »

T’es vraiment nul et vieux Louise a quatorze ans. Cette jeune fille précoce a été harcelée en sixième, au collège. Depuis plus d’un an, atteinte de phobie scolaire, elle refuse d’aller en cours. François Cuel fait le récit de l'existence de Louise en cherchant ce qui a bien pu l'amener là. Racontant avec intelligence et humour, d'une plume bienveillante et caustique, la vie d'une ado pas tout à fait comme les autres, il cherche ses propres responsabilités et dresse le portrait d'un père d'aujourd'hui.

Citation extraite de l’ouvrage « L’enseignant est […] souvent tiraillé entre le besoin de travailler par cours, pour répondre par exemple aux demandes des programmes, et le besoin de différencier en fonction du niveau des élèves, ce qui est également une demande institutionnelle, et qui exige à nouveau une La suggestion organisation différente. Le du mois de Daphnée travail semble alors difficile, Constantin Raposo, avec une organisation en enseignante forme de poupées russes compliquée à mettre en œuvre. » Le grand livre

des stratégies de lecture

J’aimerais te parler d’elles L'écrivaine et journaliste Sophie Carquain brosse, par ordre chronologique (de George Sand à Malala Yousafzai) le portrait de 50 femmes inspirantes (Camille Claudel, Alexandra DavidNéel, Maria Montessori, Françoise Giroud, Simone Veil…), dont de nombreuses

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Citation extraite de l’ouvrage 256 Stratégies pour les élèves de 5 à 12 ans : tout un programme ! L’auteure nous propose un ouvrage d’une grande richesse pour les enfants de l’école primaire, qu’ils débutent dans la lecture ou qu’ils aient déjà fait un bout du chemin. Soutenir l’apprentissage, la motivation, la fluidité, développer la précision et la compréhension de différents genres de textes, sont des enseignements essentiels pour que les élèves deviennent de bons lecteurs pour la vie. Parmi les onze objectifs proposés, l’enseignant est invité à choisir ceux qui correspondent à la classe, à un groupe ou à un enfant en particulier. Pour l’atteindre ensuite, plus d’une vingtaine de stratégies par objectif sont conseillées. Elles contiennent des pistes de discussion, des modèles de leçon, des tableaux d’ancrage, le tout de façon concise et pratique. Grâce à ces jeux, les leçons de lecture seront vivantes, variées, les habiletés travaillées sans doute mieux assimilées. Jennifer Serravallo (adaptation : Patricia Forget). Le grand livre des stratégies de lecture. Montréal : Chenelière Education, 2018.

100% attentif Ce livre propose 30 séries de mouvements ludiques expliqués pas à pas, qui, effectués lentement et en silence, l'aideront à développer ses capacités de relaxation, de concentration, de mémorisation et d'attention aux autres. Marianne Vincent-Roman, Pascale Lesauvage (textes), Raphaëlle Michaud (illustrations).100% attentif. 30 jeux pour gagner en concentration et en attention. Paris : Bayard jeunesse, 2019. Préface de Jean-Philippe Lachaux. Citation extraite de l’ouvrage « Améliorer son attention grâce à la Pédagogie Perceptive ®. Cette méthode innovante place le corps, le mouvement et la perception au centre des processus d'apprentissage, d'interactions et de changements de l'être humain. 4 actions en R symbolisent les conditions primordiales pour améliorer les capacités attentionnelles de l'enfant: RESPIRER, se RELÂCHER, se RASSEMBLER et RALENTIR. »

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> 1001 FAÇONS D’APPRENDRE

Semaine artistique au CO de St-Maurice maine thématique prévue en mars. En organisant la remise des diplômes de fin d’année, il avait mesuré le talent de certains élèves qui se proposaient pour chanter, dire un texte ou danser à cette occasion, ce qui avait renforcé sa conviction de la pertinence de leur accorder un espace pour développer leur fibre artistique.

MOTS-CLÉS : PER • SPECTACLE

y a quelques années à son directeur Alain Grandjean, d’ajouter une semaine artistique à l’offre de la se-

Tout s’est déroulé à St-Maurice, alors que pour de précédentes éditions le camp s’était déplacé notamment au Casino de Saxon ou au studio de Jacky Lagger. Cette année, l’équipe était complétée par les jeunes de l’orchestre de l’école mis sur pied par Melody Ehrensperger. Pendant la semaine, avec son groupe d’élèves, l’enseignante s’est notamment occupée des images vidéo et des bruitages. Vincent Mabillard, qui monte cette année une Escape Room en activité extra-scolaire sur le thème de

Olivier Giroud enseigne au CO de la Tuilerie à St-Maurice, en donnant des cours de français, d’anglais, d’allemand et de projets personnels. Depuis plusieurs années, il coordonne une semaine artistique au sein de l’établissement pour les 11CO. Cette année, lors de la semaine thématique, le groupe qui avait choisi cette option parmi les cinq possibilités offertes aux élèves (dont une semaine à Munich ou une semaine de ski-rando à Ovronnaz) avait pour thème l’Odyssée.

METTRE EN AVANT LE TALENT DES ÉLÈVES Le fait qu’Olivier Giroud ait baigné depuis tout jeune dans le monde du théâtre a certainement contribué à la proposition qu’il a faite, il

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Olivier Giroud

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RUBRIQUES

Avec le coaching d’Alexis Giroud

l’Odyssée (c’est donc lui qui a soufflé l’idée du thème du spectacle), s’est chargé de superviser tout ce qui touchait au décor (dont le bateau de l’Odyssée et le cheval de Troie) avec la participation de tous les élèves. Pamela Franzen était en appui pour le travail lié au texte et à la chorégraphie. Alexis Giroud, auteur, metteur en scène, et ayant été enseignant, tout comme son fils Olivier Giroud, a œuvré en tant que « délégué culturel » soutenu par Etincelles de culture pour ce projet, coachant surtout la mise en voix. C’est aussi lui qui a écrit le texte pour le spectacle joué par les élèves. Quant à Olivier Giroud, il a coordonné le tout et entre autres apporté ses connaissances techniques. Le défi de toute l’équipe consistait à finaliser le spectacle d’environ 40 minutes pour se produire devant les 9CO le vendredi après-midi à deux reprises et devant les familles et amis le vendredi soir. « Le lundi, la salle est vide et il faut s’occuper de tout, dont monter la sono, prévoir les lumières », explique l’enseignant qui estime important cette occasion de montrer aussi aux élèves cette dimension liée à l’univers artistique. Et de poursuivre : « Préparer un spectacle en cinq jours, cela n’a pas laissé de temps libre pour des visites, comme

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Préparation du décor

nous l’avions fait par le passé, en découvrant par exemple la machinerie du Martolet. » Il fallait certes gérer le texte, mais aussi les musiques, les chorégraphies, monter le décor et être au point avec la technique.

« Une semaine pour monter un spectacle. » Chacun est passé dans presque tous les ateliers (texte, chant, chorégraphie, montage informatique, son et lumière…), mais a pu découvrir plus spécifiquement certains d’entre eux.

EXPRESSION ORALE ET COMPÉTENCES TRANSVERSALES Pour Olivier Giroud, embarquer les élèves dans une telle aventure, c’est leur permettre d’améliorer non seulement leur expression orale en français, mais aussi toutes les compétences transversales : « Ce projet est ancré dans le Plan d’études romand. Les élèves améliorent leur expression orale et apprennent comment transmettre le texte à un public. Ils communiquent, font preuve de créativité, gagnent en confiance en eux, s’entraident, etc. De plus, c’est une occasion de monter un projet de A à Z et de voir que progressivement ils comprennent qu’ils doivent prendre

leurs responsabilités pour le boucler dans les délais. » Un moment passionnant qui exige toutefois beaucoup d’énergie de la part des enseignants et de la motivation de la part des jeunes. Dixit Olivier Giroud, « c’était une semaine intense qui a tissé des complicités entre élèves, avec leurs profs et aussi entre les enseignants. » Et en plus les jeunes ont appris autrement. Lors de l’édition précédente, les élèves avaient écrit une chanson enregistrée en MP3. Pour la prochaine, les idées fusent déjà, parmi lesquelles un spectacle meurtre et mystères. Suspense… Nadia Revaz

Et il s'agit de vivre la scène...

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> RECHERCHE

Publication récente

RECHERCHE VAUDOISE SUR LA PÉDAGOGIE SPÉCIALISÉE Ce rapport découle d’un mandat confié à l’Unité de recherche pour le

pilotage des systèmes pédagogiques (URSP) dans le cadre de l’expérimentation de la mise en œuvre de la nouvelle Loi sur la pédagogie spécialisée (LPS) au sein de neuf établissements pilotes du Jura-Nord vaudois et de la Broye-Gros de Vaud (SESAF, 2016c). Il contribue ainsi au suivi de la mise en place de cette nouvelle loi et complète le travail mené par les différents groupes de travail chapeautés par la Direction générale de l’enseignement obligatoire (DGEO) et le Service de l’enseignement spécialisé et de l’appui à la formation (SESAF). Suite à l’adoption de la LPS par le Grand Conseil vaudois le 1er septembre 2015, la volonté politique est de faire en sorte que l’ensemble des acteurs du système de formation – enseignement ordinaire et pédagogie spécialisée (enseignement spécialisé, psychologie, logopédie et psychomotricité) – soit tenu, au quotidien, de mettre en œuvre des solutions adaptées et différenciées afin de permettre à chaque élève de se développer au sein de

EN RACCOURCI Compétences fondamentales en langues et en mathématiques

Les élèves valaisans parmi les meilleurs de Suisse La Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP) a évalué les compétences fondamentales (COFO) attendues à la fin d'un cycle scolaire (4e, 8e et 11e années). Lors de ces tests

l’école obligatoire et, au final, de trouver une place dans notre société. Citation extraite de la recherche « Des changements d’orientation récents des politiques éducatives cantonales (y compris au niveau de la scolarité obligatoire), avec un focus mis sur la prise en charge socio-éducative en milieu scolaire, impactent la mise en œuvre de la LPS et remettent en question le mandat initial du GT Expérimentation. Il sera à présent centré sur la mise en œuvre d’un concept cantonal “360°” visant à considérer les besoins des élèves de manière globale. » Francesco Parisi et Bruno Suchaut. La scolarisation des élèves au bénéfice d'une mesure de pédagogie spécialisée Description et analyse au sein des établissements pilotes vaudois. Renens : URSP, 2019.

PDF de la recherche https://bit.ly/2QfKnUL

EN RACCOURCI et en comparaison intercantonale, les élèves valaisans ont obtenu d'excellents résultats dans les langues (langue de scolarisation et première langue étrangère) et les mathématiques. www.vs.ch > Communication et médias www.cdip.ch > Communiqués de presse www.cofo-suisse.ch

Cahiers pédagogiques

Pédagogie de l’oral L’oral a le vent en poupe ! Quels outils utiliser pour aider les élèves à apprendre par ce biais ? Comment provoquer la prise de parole en classe ? Quid du bavardage ? Au-delà de ces pratiques, le dossier de mai 2019 des Cahiers pédagogiques s’articule autour de l’oral pour apprendre, de l’entrelacement entre l’oral et l’écrit et l’apprentissage de l’oral. www.cahiers-pedagogiques.com

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RUBRIQUES > ÉCOLE-NATURE

Les arbres en marche au Jardin botanique alpin de Champex-Lac

Le Jardin botanique alpin Flore-Alpe est un lieu idéal pour s’initier à la connaissance de la flore de manière ludique.

MOTS-CLÉS : CLIMAT • FORÊT • VISITES GUIDÉES En 2019, le Jardin botanique alpin Flore-Alpe vous invite à découvrir le passé et l’avenir de nos forêts et des arbres qui les composent. Jusqu’au 15 octobre, sa nouvelle exposition, intitulée « Les arbres en marche – changement climatique : forêt en mutation », expliquera par l’intermédiaire d’une scénographie interactive et ludique l’action du changement climatique sur la forêt et les conséquences de ce dernier pour les principales espèces d'arbres indigènes. Un parcours botanique complète l’exposition en vous emmenant à la découverte des essences de Suisse qui y sont présentes. Un programme attrayant pour une sortie de classe ! Le Jardin botanique alpin Flore-Alpe est un lieu idéal pour s’initier à la connaissance de la flore de manière ludique. Sa collection se compose de près de quatre mille espèces de plantes de la flore locale ainsi que des

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massifs montagneux d’Europe et des autres continents. En plus de la visite de l’exposition et du parcours botanique, le Jardin propose trois visites guidées interactives adaptées aux différents degrés scolaires :

« Une exposition à découvrir jusqu’au 15 octobre. » 1H À 4H Les cinq sens : découverte des formes, des couleurs et des parfums des végétaux.

5H À 8H Arbres et arbustes : présentation des principaux conifères indigènes, tels que l’arole, le mélèze, le sapin et l’épicéa et comparaison avec les feuillus.

Pour en savoir plus Informations pratiques : entrée et visite guidée gratuites pour les classes. Horaire : tous les jours de 10 h à 18 h. Durée de la visite : 45 minutes à 1 heure. Réservation obligatoire. Possibilité d’adaptation des horaires et des contenus suivant vos besoins. Lieu : Jardin botanique alpin Flore-Alpe, route de l’Adray 27, 1938 Champex-Lac. Contact : info@flore-alpe.ch / 027 783 12 17 www.flore-alpe.ch

Biotopes : comparaison des différents biotopes du Jardin et des stratégies d’adaptations des plantes alpines. Lucienne Roh

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> SCIENCES DE LA NATURE

6H en forêt - au fil de l’an

Où comprendre mieux qu’en forêt comment se fait la germination d’une graine de hêtre ?

MOTS-CLÉS : RENCONTRE • INTERDISCIPLINARITÉ • PROJET Mercredi matin, comme presque toutes les semaines (3 mercredis par mois), les élèves de la classe de Zélie Chappot et de Céline Max n’entrent pas dans leur école du chemin du Milieu. Ils grimpent dans le bus des écoles de Martigny ; direction : le Guercet, un coin de forêt entre Martigny et Charrat, bordé d’un bisse. Sitôt sur place commence le rituel d’entrée dans la forêt : chanson « bienvenue à la forêt » près du grand hêtre ; installation dans le canapé forestier ; démarrage des activités selon la grille horaire.

LA FORÊT COMME SALLE DE GYM Pour le moment d’Education Physique, la maîtresse décline les exercices du plan annuel avec le matériel local qui ne coûte pas un sou : sauter loin par-dessus le bisse, sauter haut en attrapant une branche (avec différenciation intégrée, chacun se choisissant une branche qu’il pense pouvoir attraper), course-poursuite avec arbres-obstacles intégrés à l’espace de jeu. Retour au calme et transition vers le moment de sciences par

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expression corporelle avec les animaux de la forêt : mimer le vif écureuil toujours aux aguets, le blaireau pataud et gourmand flairant le sol, le renardeau joueur batifolant dans les feuilles mortes… et, ensemble à la queue leu leu, le mille-pattes au jeu de jambes bien orchestré !

UN ESPACE DE DÉCOUVERTE SCIENTIFIQUE La forêt est un terreau fertile aux activités de Sciences de la Nature. C’est là que la classe prépare ses pots pour étudier les conditions de germination : prélèvement de terre (avec choix entre humus ou limons amenés par le bisse), mise en pot, étiquetage, le tout sans devoir nettoyer la classe après l’activité ! Les pots sont ramenés à l’école et quotidiennement observés pour comprendre la germination… Le retour en forêt permet d’observer comment cela s’y déroule naturellement et inlassablement : il suffit de se mettre à quatre pattes pour découvrir les jeunes pousses fraîchement germées et leur évolution.

UN ATELIER À CIEL OUVERT Et la matinée se poursuit avec les Arts Visuels. Entre perception des struc-

tures de la nature et expression créative à l’aide des éléments naturels, la palette d’activités est aussi vaste que la palette des couleurs d’automne !

RECENTRAGE Chaque élève s’est choisi un petit milieu personnel qu’il rejoint pour le rituel de sortie : 5-10 minutes pour se reposer, contempler, rêver… la seule exigence étant d’y rester en silence. Riches de ces deux heures passées en forêt, les élèves regagnent leur établissement scolaire en bus. S’ensuit – et cela n’est pas insignifiant ! – le conseil de classe qui permet à la maîtresse de travailler simultanément deux objectifs: Formation Générale (vivre ensemble et exercice de la démocratie) et Français (production de l’oral).

UN CHOIX RÉJOUISSANT Appuyée par sa direction, Zélie Chappot a fait le choix de se lancer dans ce projet. Outre sa motivation personnelle, la rencontre avec Nathalie Barras, lors du cours de formation continue « Vivre la Nature avec les classes 1-4H et 5-8H – Pédagogie par la Nature en lien avec le PER » l’a encouragée à oser l’expérience. La pédagogue par la Nature était d’ailleurs

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RUBRIQUES

Structures naturelles (pollen dans une flaque ; traces de larves sur un tronc)… et créations artistiques !

présente lors de la soirée des parents qui n’ont exprimé aucune réticence à ce projet. Au terme de cette première année, elle tire un bilan très positif de l’expérience. Des élèves qui étaient réservés, un peu en retrait en classe, étaient très différents en forêt : ils y étaient bien présents et plus ouverts aux autres, plus détendus. Pour certains élèves, c’est une soupape dans la semaine où l’école leur demande de se contenir en restant davantage assis. Et la météo, le froid, la pluie ?…

Le jour où il a neigé fut l’occasion de faire un feu ; et les rares fois où il a plu, la bâche déjà installée a été tirée sur le canapé forestier. Samuel Fierz

Pour en savoir plus

C’était écrit il y a 100 ans… Lien vers le numéro https://bit.ly/30cdOvO Lien vers les archives complètes www.resonances-vs.ch https://bit.ly/2VwSNJq

https://animation.hepvs.ch/ sciences-de-la-nature

Formation continue en forêt… et ailleurs ! Le programme de cours a été publié en ligne : www.hepvs.ch > FCE. Le cours de Nathalie Barras cité dans cet article est le 15.09. En utilisant le module de recherche, vous découvrirez - pour le domaine Sciences de la Nature - une palette de cours donnés principalement par les animateurs (cours 32.xx). Ce sont des occasions de « se relancer » dans cette branche où les expériences et observations de terrain sont si formatrices pour les élèves.

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> ÉCHO CONCOURS

Les lauréats du 5e concours de Slam poésie de la Médiathèque Valais LES LAURÉATS 2019 HAUT-VALAIS Fabian Franzen (11OS Aletsch) Jessica Brehm (11OS Leuk) Sophia Walter (10OS Aletsch) VALAIS ROMAND 9CO Marie Blanchet (CO Octodure - Martigny) Antoine Weber (CO Moréchon - Savièse) Basile Giamboni (CO Monthey) Les lauréats 2019 du 5e concours de Slam poésie de la Médiathèque Valais prennent la pose entourés du slameur Narcisse, du jury (Sylvie Arlettaz, Magali Barras, Isabelle Renaut, Damian Elsig et Pierre-Alain Steiner) et de Baptiste Udriot, animateur. © J.-P. Dubuis

MOTS-CLÉS : SECONDAIRE I • COACHING Depuis 2009 et avec le soutien du Service de l’enseignement, la Médiathèque Valais organise un concours de Slam poésie à l’attention des classes du secondaire I du canton. Cette compétition vise à familiariser l’élève avec la poésie ainsi qu’avec la prise de parole en public, le tout en offrant un outil d’intégration culturelle et sociale. Dès le début, l’initiative portée par les 4 sites de la Médiathèque Valais (Brigue, Sion, Martigny et St-Maurice) a connu un franc succès dans la partie francophone du canton et a bénéficié du soutien du programme « Etincelles de Culture ».

PREMIÈRE PARTICIPATION HAUT-VALAISANNE Après une timide participation en 2009, les classes du Haut-Valais ont véritablement participé à cette édition, grâce à l’implication du directeur

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Werner Salzmann et du professeur Oliver Bittel du cycle d’orientation Aletsch de Mörel-Filet. Après une sélection dans 3 établissements et grâce au coaching du slameur suisse-allemand Etritt Hasler, 8 élèves ont participé à la finale hautvalaisanne du samedi 13 avril 2019 à Mörel. Deux des gagnants haut-valaisans ont participé à la finale du 4 mai et ont déclamé leur texte devant un public conquis !

BELLE FRÉQUENTATION ROMANDE Pour sa 5e édition, 116 élèves provenant de 10 centres scolaires du Valais romand ont participé au concours. Les 35 finalistes retenus ont bénéficié du coaching du slameur suisse Narcisse (cf. interview dans le numéro d’avril de Résonances - https://bit.ly/2WPVG8B). Ce dernier a accompagné les jeunes slameurs qui se sont affrontés par la force de leurs mots lors de la finale du 4 mai au théâtre Alambic de Martigny.

10CO Léontine Dubuis (CO Moréchon - Savièse) Claire Theytaz (CO Liddes - Sierre) Adrien Rossi (CO Moréchon - Savièse) 11CO Léonie Taramarcaz (CO Fully-Saxon) Inès Farinho Antas Gordo (CO Monthey) Yoan Landry (CO ERVEO Orsières) PRIX SPÉCIAUX Prix spécial « texte » : Marjolaine van Kappel (CO Goubing - Sierre) Prix spécial «présence scénique» : Arthur Favre (CO Goubing) Prix spécial « Musique originale » : Ziane Perrin (9CO Monthey), Aurèle Favre (10CO Goubing - Sierre), Baptiste Tornay (11CO Monthey) et Zacharie Duc (11CO Crans-Montana) Grand prix valaisan 2019 : Sophia Walter (10OS Aletsch) Morgane Gay-Bianco

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RUBRIQUES > DOC. PÉDAGOGIQUE

Réseau BiblioValais : 400 collaborateurs à votre service !

Vidéo YouTube https://youtu.be/EWTycOtEzuc

Le Valais dispose d’un réseau de bibliothèques performant répondant aux besoins de la population dans toute sa diversité. Depuis près de cinquante ans, la décentralisation des services bibliothèque et documentation scolaires décidée par l’Etat dans les localités de St-Maurice et de Brig a permis l’émergence de bibliothèques communales et scolaires de St-Gingolph à Münster avec le soutien de la Médiathèque Valais. Le catalogue collectif propose 1'900'000 documents, sans compter

plus d’un million de ressources en ligne (e-books, webothèque, bases de données, musique…), permettant d’accompagner élèves et enseignants durant tout le cursus scolaire. Les collections, développées selon les objectifs du PER, se présentent entre autres sous forme de lectures suivies, mallettes de lecture, d’expérimentation, thématiques, jeux pédagogiques, revues pour les enfants, revues spécialisées, en différentes langues et sont proposées en ligne (La Plattform – vidéos en ligne accessibles uniquement pour les enseignants https://laplattform.ch).

Ces bibliothèques, certifiées qualité Valais Excellence, facilitent le travail des enseignants en étant à leur écoute (acquisitions), en proposant des bibliographies, la réservation et l’emprunt à distance des documents ainsi que différentes activités auprès des classes, dont les visites classiques de découverte de la bibliothèque, mais aussi des propositions de lecture à voix haute, contes, participation à des prix littéraires (Prix Chronos Pro Senectute, Prix Enfantaisie), défis lecture entre classes, rencontres avec des auteurs jeunesse, jeux de piste, escape game… En 2018, les bibliothèques sont intervenues durant les heures scolaires plus de 2700 fois auprès des classes de l’école obligatoire, mais aussi du secondaire I et II et du tertiaire et ont prêté près de 2'000'000 de documents. Valérie Bressoud www.bibliovalais.ch

Participez aux ateliers scolaires du prochain Festival du livre suisse ! Du vendredi 20 au dimanche 22 septembre 2019 aura lieu la 4e édition du Festival du livre suisse organisé par la Médiathèque Valais - Sion. Comme à son habitude, la journée du vendredi est dédiée aux écoles. Ces ateliers veulent sensibiliser les jeunes à la lecture et l’écriture ainsi que stimuler leur imagination et leur écoute. Chaque tranche d’âge (de 5 à 18 ans) y trouvera son plaisir, que ce soit par le biais d’enquêtes, de voyages musicaux, de discussions policières ou de création d’histoires. Retrouvez toutes les informations et modalités d’inscription sur le site d’Etincelles de culture en cherchant « Festival du livre suisse ». www.etincellesdeculture.ch

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> ÉDUCATION PHYSIQUE

La bienveillance en EPS la matière à enseigner. Il évalue de façon bienveillante et positive ! Il exige aussi. L’élève participe aux activités, respecte ses camarades et les consignes, aide, joue avec fairplay, essaie de franchir des étapes, coopère en endossant tour à tour les habits « d’équipier ou de capitaine ». Le contenu enseigné est adapté aux âges des participants. Il tient compte des capacités physiques, émotionnelles et sociales des participants. Il se déroule dans une infrastructure favorable à l’apprentissage choisi. A titre d’exemple : la fascination du jeu réveille aussi bien l’enthousiasme des jeunes enfants que celui des personnes âgées (issue incertaine, suspense, alternance entre échecs et réussites, comparaisons). La rosace des sens

MOTS-CLÉS : VALEURS • PER A travers le monde du sport, nous trouvons une multitude d’exemples où les valeurs véhiculées par la bienveillance se dévoilent. Nous avons repéré diverses actions et vous en présentons quelques-unes de notre choix dans un ordre non défini. Très tôt, l’être humain a été contraint d’écouter les signaux de son corps (la faim, la soif, le froid, la fatigue…), de percevoir et de réagir de façon adaptée à ses besoins physiques, de créer un rapport au corps synonyme de santé et ainsi d’apprendre à l’apprécier et à le traiter avec bienveillance. Aujourd’hui, ce sont des valeurs que nous tentons de mettre en avant lors

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des cours d’EPS. Nous l’observons particulièrement bien à travers une des portes d’entrée de la rosace des sens (cf. illustration ci- dessus) : Ssb : se sentir bien, percevoir, être en harmonie. A travers les cours d’éducation physique à l’école, une image positive du mouvement, des bienfaits de celui-ci devraient se transmettre aux élèves. Cet idéal préconisé se véhicule par plusieurs canaux. L’enseignant en tenue de sport joue un rôle de motivateur, de pilote. Il conseille, il encourage, il valorise le progrès, il accompagne, il aide, il soutient, il assure et rassure. Il effectue des choix d’activités adaptées à l’âge et aux capacités physiques des jeunes, il différencie, il joue un rôle de modèle et instaure un climat de confiance entre lui, ses élèves et

Les visées prioritaires du PER invitent à cultiver une certaine forme de bienveillance. Connaître son corps, en prendre soin et reconnaître ses besoins physiologiques et nutritionnels. Développer ses ressources physiques et motrices, ainsi que des modes d’activités et d’expression corporelles. Préserver son capital santé par le choix responsable d’activités sportives et de pratiques alimentaires. En effectuant quelques recherches bibliographiques autour de cette thématique, nous avons pu relever quelques idées fortes autour de ce sujet. Pour aller plus loin, nous proposons d’y jeter un œil ci-contre avec bienveillance… Lionel Saillen animateur EPS, HEP-VS

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RUBRIQUES Référence 1

EN RACCOURCI

Ne pas opposer bienveillance et exigence « Crier “haro” sur la notion de bienveillance est devenu très à la mode chez certains. Un essayiste (Yves Michaud) en a même fait un livre. Etre bienveillant envers les élèves ferait partie d’une tendance de notre époque à nier les dures réalités pour en rester au monde enchanté des “bisounours”, à l’angélisme et à l’infantilisme qui empêche les enfants de grandir. Etre bienveillant, ce serait tolérer les caprices, excuser les incartades aux règles, être complaisant vis-à-vis des erreurs et des fautes, vouloir à tout prix éviter les frustrations, qui, pourtant, sont fondamentales dans toute éducation. […] D’ailleurs, les élèves ne réclameraient pas la bienveillance, mais plutôt la sévérité. Il faudrait que le maître soit juste, certes, mais qu’il joue pleinement son rôle, qui implique sévérité, autorité et exigence ! […] Trop peu d’élèves voient dans le professeur une personne “aidante”. Quand on demande aux élèves quels sont les moyens de réussir, ils citent bien plus le travail et l’effort que l’aide que peut apporter un professeur. » Jean-Michel Zakhartchouk Enseignant honoraire, membre du Comité de rédaction des Cahiers pédagogiques https://bit.ly/2HAxL6I

Référence 2

Sur le blog de Jean-Pierre Véran, inspecteur d’académie, formateur Ce qui soutient les élèves : l’exigence, la bienveillance, ou la considération ? Deux publications récentes permettent de faire un point d’étape sur ce qui permet à l’éducation de réussir aussi auprès des élèves qui rencontrent des difficultés. Elles n’apportent pas de réponse toute faite, mais aident à mieux penser la question. https://bit.ly/2JVfiEH Référence 3

Empathie et apprentissage en EPS sur le site de l’Académie de Nantes Thème 2016 : Améliorer les relations dans la classe, favoriser la construction de conditions propres à l’acquisition de compétences relationnelles, tels sont les éléments constitutifs d'une éducation positive, basée sur une approche empathique, bienveillante de l'acte pédagogique. Ce sujet, au cœur des débats actuels, engage la communauté éducative et scientifique pour que l'amélioration du climat scolaire devienne, à la fois, moyen et finalité d'une véritable et durable éducation citoyenne. Avec des vidéos des conférences. https://bit.ly/2LYJW2W

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Formation

Une revue professionnelle au service des enseignants d’EPS Comme précisé dans l'édito du premier numéro, cette revue se veut un espace de réflexions et de propositions, au regard de thématiques variées en lien avec l’enseignement, l’apprentissage et la formation en éducation physique. Ce projet s’inscrit dans la dynamique initiée par Swiss Universities de développer les didactiques dans les différentes branches d’enseignement et notamment en éducation physique. Les financements ont permis le développement du « Centre de Compétences romand de didactique disciplinaire » (2CR2D) et plus spécifiquement le « Réseau de formation et recherche romande en Didactique de l’EPS » (FORRDEPS) qui regroupe l’ensemble des partenaires et instituts de formation en didactique de l’éducation physique de Suisse romande (dont la HEP Valais). Site 2CR2D www.2cr2d.ch Lien direct vers la revue https://bit.ly/2YJaQxe

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> ÉCHO SECONDAIRE II

Concours d’écriture Maurice Chappaz au Collège de St-Maurice

Quatre des étudiants primés pour leur texte

MOTS-CLÉS : CRÉATIVITÉ • ATELIER D’ÉCRITURE Pour la 12e édition du Concours d’écriture Maurice Chappaz organisé au Lycée-Collège de l’Abbaye à StMaurice, une trentaine de textes, de trois à dix pages, autour du thème de l’impasse, ont été soumis au jugement. Le jury, composé de professeurs, de libraires, d'actuels et d'anciens élèves, et présidé par la poétesse valaisanne Francine Clavien qui a publié plusieurs recueils de poèmes, dont « Chemins sans sommeil », a eu la délicate tâche de choisir ceux qui méritaient d’être primés. Comme l’a souligné Sébastien Blanc, professeur de français et d'anglais au Lyca et coordinateur de l’événement, les étudiants ont fait preuve de créativité pour « écrire non pas un texte mais leur texte ». Avant la cérémonie officielle le 3 mai dernier, les élèves intéressés, et pas trop stressés par la préparation d’examens, ont pu bénéficier d’un atelier d’écriture animé par Francine Clavien. La remise des prix a été l’occasion de lecture d’extraits des textes primés par des membres du jury.

LA PASSION DES MOTS Armand, Laureline, Léa et Mélissa, tous quatre figurant parmi les pri-

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més dans leur catégorie respective (cf. encadré), ont eu des motivations diverses pour se lancer dans cette aventure des mots en partage. Armand, en 3e année et passionné de littérature (au CO il avait fait partie du jury pour le Prix RTS Littérature Ados) a participé à ce Concours depuis qu’il est au collège, car il trouve que c’est « un bon exercice pour développer ses capacités d’expression et exprimer le beau qui fait sens. » Laureline, en 5e année, a toujours adoré écrire et est aussi une habituée du Concours : « C’était un challenge pour moi de parvenir à soumettre un texte à chacune des éditions. » Quant à Léa, également en 5e année, elle n’avait par contre jamais soumis de texte. Elle relie son choix à des conditions particulières : « Cette année, le thème avait une certaine résonance avec ma vie, dès lors j’ai d’abord écrit pour me libérer. » Mélissa, en 2e année et qui en est à sa 2e participation, « trouve intéressant de partager ses textes et d’avoir des avis sur ce qu’elle écrit. » Tous étaient très curieux de découvrir quels étaient les chemins empruntés par les autres pour interpréter un même thème, de voir comment ils mettaient en musique certains procédés littéraires, etc. Ceux qui ont participé à l’atelier y ont trouvé de nouvelles sources d’inspiration. Pour Sébastien Blanc,

Productions lors des ateliers

Francine Clavien, présidente du jury

proposer un atelier d’écriture aux étudiants était une manière de pouvoir tous les remercier avec un cadeau en lien avec leur passion des mots. Un beau moment d’émotion que vous pouvez savourer en lisant les textes primés sur le site du LycéeCollège de l’Abbaye. Nadia Revaz

Textes primés Catégorie 1, de la 1re à la 2e année 1. La floraison des myosotis, Justine M. (2G) 2. La voie du ciel, Zacharie F. (1C) 3. Ex aequo Je rêvais réalité, Mélissa D. (2B) et Lettre à mon enfant, Kiara D. B. (1E) Catégorie 2, de la 3e à la 5e année 1. Cohabitation, Léa K (5C) 2. Couronne-toi de roses, Laureline T. (5E) 3. En butte, Armand P. (3A) www.lyca.ch

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RUBRIQUES > ÉCHO SECONDAIRE II

Prix littéraire des collégiens de Sion 2019 MOTS-CLÉS : LITTÉRATURE CONTEMPORAINE • LITTÉRATURE ROMANDE Elisa Shua Dusapin, écrivaine francocoréenne vivant en Suisse romande, a reçu le 10 mai dernier à la Médiathèque Valais le 6e Prix littéraire des collégiens de Sion1 pour son livre intitulé « Hiver à Sokcho » (livre publié aux éditions Zoé en 20162 et en poche dans la collection Folio en 2018). Environ 150 étudiants en 2e ou en 3e année au Lycée-Collège de la Planta (LCP) et au Lycée-Collège des Creusets (LCC) ont lu les cinq romans sélectionnés par un groupe de cinq professeurs (cf. encadré). Parmi eux, un jury de 21 étudiants, sous la présidence de Romaine Valterio Barras, directrice adjointe de la Médiathèque Valais, a délibéré, en intégrant dans leur vote la voix du public. Avant la remise du Prix, les étudiants ont été conviés à une discussion avec la lauréate. Un moment émouvant pour Elisa Shua Dusapin : « J’essaie toujours d’aller aux rencontres organisées par les écoles, car c’est un lectorat très sensible et spontané. » Pour Sébastien Rey, proviseur (langues modernes) au LCC et coordinateur de cette édition, « voir l’engouement des étudiants pour la littérature est réjouissant ».

LE COMMENTAIRE DE QUATRE JURÉS Camille, David, Emma et Marie, collégiens au LCC ou au LCP, ont participé avec bonheur au jury, trouvant que chaque titre avait du potentiel. Ils ont apprécié la richesse de la sélection, va-

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Les étudiants ont pu échanger avec l’écrivaine. Elisa Shua Dusapin

lorisant la diversité des styles et mettant en avant des auteurs suisses et contemporains, dont des femmes, ce qui n’est pas si fréquent. Lors des débats, ils ont parfois évolué dans leur jugement en écoutant des avis différents. A noter que les graines littéraires semées lors de la scolarité obligatoire portent leurs fruits, sachant qu'au CO Marie avait déjà participé au jury du Prix RTS Littérature Ados. Tous quatre ont aimé lire « Hiver à Sokcho ». Pour Emma, « c’est un livre qui traite des questions existentielles et montre des cheminements ». David souligne la force du texte : « Le lecteur passe par une large palette d’émotions, ce qui est relativement rare dans la littérature. » Quant à Camille, elle retient « l’ambiance qui, tout en étant pesante, apporte une nuance au livre. » Marie compare pour sa part ce roman à « un flocon de neige en hiver », car « ce livre est comme une pause ». Hormis la dimension littéraire, la richesse de l’ouverture vers une autre culture méconnue, celle de la Corée du Sud, est aussi relevée. Plusieurs soulignent le fait qu’Elisa

Shua Dusapin ait écrit un livre d’une telle qualité en étant très jeune est inspirant. En résumé, ils décrivent un livre « intense » et « percutant », avec peu d’actions, mais laissant une belle place à l’interprétation. Nadia Revaz Notes Prix initié en 2008 par un groupe de professeurs, avec la collaboration de Françoise Berclaz-Zermatten, directrice de la librairie « La Liseuse ».

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https://bit.ly/2YIjufl

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Sélection 2019

Alex Capus, Voyageur sous les étoiles Elisa Shua Dusapin, Hiver à Sokcho Aude Seigne, Une toile large comme le monde Martin Suter, Eléphant Marc Voltenauer, Qui a tué Heidi ?

www.creusets.net - www.lcplanta.ch

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> ÉDUCATION MUSICALE

Le chant fait vivre et aide à vivre Il est bon pour le cerveau, car il libère des endorphines ce qui diminue le stress et permet de se sentir plus connecté au monde. Il améliore la santé du cœur et des poumons, car il agit sur de nombreux groupes musculaires. Il peut aussi renforcer notre système immunitaire. La voix utilise tout notre corps, c’est un amplificateur d’émotions. Certains le comparent au yoga, mais en mieux. D’autres au chocolat, mais… en mieux.

THÉRAPIE : QUELQUES PISTES

Le chant diminue le stress.

MOTS-CLÉS : BONHEUR • THÉRAPIE Il n’y a pas que des banalités sur les réseaux sociaux. Alors, quand nous voyons passer quelque chose qui nous concerne, permettez qu’on la récupère. Ainsi, selon une étude, chanter tous les jours réduit le stress et augmente l'espérance de vie. Nous désirons nous intéresser particulièrement au chant personnel d’un point de vue thérapeutique, nous réservant de revenir sur le chant collectif scolaire.

BIENFAITS PERSONNELS De manière générale, le chant peut améliorer notre santé, augmenter notre bonheur, soulager nos douleurs, combattre la tristesse et même prolonger la vie selon certaines études.

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De nombreuses méthodes sont utilisées pour atteindre les objectifs cités ci-dessus. Il n’est qu’à observer les chorales dans leur préparation ou les professeurs de chant. Peu de thérapeutes proposent un travail sur la voix. Et pour cause : il faut à la fois être soi-même chanteur, posséder une formation musicale et bénéficier d’une solide expérience psy. La majorité des chanteurs-thérapeutes ont donc mis au point leur propre technique. Voilà pourquoi, aujourd’hui, on a presque autant de méthodes que de praticiens ! Quelques exemples parmi les plus importantes.

LA PSYCHOPHONIE1 Au début des années 60, après de longues recherches sur l’effet des sons sur le corps humain, MarieLouise Aucher crée la psychophonie. Elle est la première – et longtemps la seule – à utiliser la voix comme technique de connaissance de soi et de mieux-être, ainsi que comme procédé thérapeutique. Sa grande découverte : les vibrations de la voix se propagent dans le corps à travers le squelette, l’os étant un excellent conducteur du son !

LE CHANT HARMONIQUE2 Au début des années 70, David Hykes, met au point une technique très particulière en s’inspirant du chant « diphonique » des traditions mongoles et tibétaines : à partir d’une note chantée, une certaine position de la langue par rapport au palais permet d’en émettre une seconde.

« La majorité des chanteursthérapeutes ont mis au point leur propre technique pour trouver sa voix. » CHANTEZ MAINTENANT3 Yva Barthélémy, cette chanteuse lyrique a créé en 1975 sa propre école. Engagée dans une belle carrière d’opéra, elle s’est retrouvée complètement aphone, victime d’un accident des cordes vocales. Pendant des années, elle a cherché les causes de son mal, travaillé, élaboré des exercices pour recouvrer ses capacités. Elle a découvert que produire un son nécessite l’intervention de près de 300 muscles.

L’« EN-CHANTÉ »4 Au milieu des années 80, Catherine Gaytte, chanteuse lyrique, est atteinte d’un cancer. Alors qu’elle est condamnée, explique-t-elle, le travail de la voix dans un but thérapeutique la sauve. Renommée dans les milieux musicaux, elle désire partager son expérience et ses découvertes. Elle crée sa méthode et ses stages « Explorer l’En-chanté ».

LA VOIX ÉNERGIE5 Jacques Bonhomme crée sa méthode en 1993, fondée sur onze « clefs » réparties sur tout le corps (clef tho-

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RUBRIQUES racique, clef cervicale, clef faciale, etc.). « Les explorer et les connaître, c’est être capable d’évaluer nos résistances, et de mettre du sens à ces résistances, explique-t-il. Or la voix utilise la totalité de l’instrument corps. C’est un amplificateur d’émotions. »

Bientôt, nous centrerons nos réflexions sur le chant collectif à l’école, qui doit être un pilier de notre éducation. A toutes et tous bonnes vacances, dans … la joie de chanter !

CHERCHER SA VOIE POUR TROUVER SA VOIX6

Jean-Maurice Delasoie Bernard Oberholzer

Même si nous savons qu’elle va en rougir, nous osons mettre en évidence le parcours vocal et personnel d’Anne-Françoise Andenmatten Sierro. Victime également d’aphonie, elle retrouvera sa voix à partir d’un long travail personnel. De ses expériences, elle a rédigé « Chercher sa voie pour trouver sa voix » dont le titre se passe de commentaire.

Notes https://bit.ly/2LNap3l

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https://youtu.be/E1nBJB8hwKE

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https://bit.ly/2LrAuoo

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https://bit.ly/2WP1ake

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https://bit.ly/30EjNtf

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https://bit.ly/2YyuWdf

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EN RACCOURCI Elections

Cumul et panachage : guide de l’électeur pour les écoles L’année 2019 est idéale pour aborder le sujet des élections, puisque c’est le 20 octobre qu’auront lieu les élections au Conseil national et, dans la plupart des cantons, celles au Conseil des Etats. Plus de cinq millions de votants auront reçu le guide officiel de l’électeur qui traite de manière concise, en 24 pages, différents sujets comme la façon de biffer, de cumuler et de panacher, le système bicaméral de notre Parlement, ou encore les scrutins proportionnel et majoritaire. La brochure explique aussi pourquoi les partis procèdent à des apparentements de listes et quel est le rôle des groupes parlementaires. Elle comprend enfin, en annexe, une brève description des partis représentés au Conseil

national. La Chancellerie fédérale met gratuitement à la disposition des écoles et autres établissements de formation un prétirage de la notice explicative dont elle envoie 130’000 exemplaires aux quatre coins du pays en mai 2019. Pour en savoir plus, notamment sur les prescriptions et spécificités cantonales, il suffit de consulter le portail www.ch.ch/Elections2019. La vidéo consacrée aux élections résume l’essentiel en trois minutes. www.publicationsfederales.admin.ch (n° de commande 104.025)

Une rue, une personnalité de l’Ecole valaisanne Rue de Saint-Maurice Charles-Louis de Bons, fondateur de L’Ami des Régens, journal pédagogique pour les écoles françaises du Valais. https://bit.ly/2vZP0cn

Résonances • Juin 2019 Mensuel de l’Ecole valaisanne

Echo de la rédactrice Se ressourcer L’école a-t-elle beaucoup changé au fil des siècles ? Les réponses varient sur un continuum entre un peu et trop. De plus, cela dépend si l’on évoque les changements en surface ou en profondeur. Certains enseignants peinent à comprendre pourquoi elle ne s’interroge pas davantage sur le cap à suivre, persuadés que les problèmes s’accumulent . D’autres ne voient pas la nécessité d’ajouter quoi que ce soit, hormis un peu de vernis, estimant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Entre alarmistes tourmentés et optimistes béats, qui croire ? Probablement en partie les uns et les autres. Reste que ce qui manque le plus pour simplement réfléchir à l’école de demain, sans vouloir tout conserver, ou à l’inverse, tout révolutionner, c’est le temps. Dans notre société, le plus difficile est de s’arrêter en s’accordant le luxe de l’infusion de la pensée et du dialogue. L’été est assurément la saison idéale pour s’autoriser le droit de ralentir, pourtant il y a mille choses à faire d’ici la rentrée. Dans mon cas, je dois préparer les trames des prochains dossiers de Résonances, en pensant à ces questions de visions complémentaires sur l’école. Certes, mais je vais respirer calmement pour réduire le flot des idées et faire preuve de davantage de curiosité et de créativité. Ne suffit-il pas de simplement oser aller à contresens, pour ne plus s’éparpiller et renouveler son énergie ? Je vous souhaite de fructueuses vacances, à votre rythme. Nadia Revaz

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> REVUE DE PRESSE

D’un numéro à l’autre Enseignement

Indiscipline

Ecole branchée

Jeunes écoliers difficiles en hausse

Pour développer les compétences des élèves en résolution de problèmes, en raisonnement et en communication mathématique, l’enseignement de la géométrie occupe une place importante. Quelle que soit votre intention pédagogique, il est possible de dynamiser votre enseignement et de varier vos approches en y intégrant notamment des activités thématiques, des animations commentées, des simulations interactives et même une série documentaire. Ecole branchée.com (25.04) https://bit.ly/2UFYAel

Le nombre de « petits péteurs de plombs » est en hausse. Ce terme englobe les élèves entre 4 et 8 ans qui pourrissent l'ambiance d'une classe et martyrisent les enseignants par leur comportement agité, voire agressif. Deux conclusions basées sur des sondages régionaux interpellent particulièrement : premièrement, les élèves difficiles ont été identifiés comme la première source de stress pour le personnel scolaire ; deuxièmement, il semble que les comportements « violents, agressifs ou oppositionnels » soient plus nombreux parmi les élèves de 4 ans que chez les 13-14 ans. Le rôle des parents qui délèguent tout à l'école est mis en cause. Le Matin (28.04) https://bit.ly/2Wcezm2

Inde

Suicides après des examens ratés La semaine dernière, dans l’Etat de Telangana au centre de l’Inde, 20 élèves se sont donné la mort, après que la Commission de l’enseignement secondaire (BIE) a annoncé les résultats aux examens des première et deuxième années. Dans ces deux niveaux, les élèves ont généralement entre 16 et 18 ans. Le chef de gouvernement de l’Etat de Telangana, Monsieur Chandrashekhar Rao, a rappelé aux étudiants que rater un examen ne signifie pas rater sa vie. Pour les parents, ce qui a poussé leurs enfants à se suicider serait une déficience du logiciel employé pour le traitement des résultats aux examens. Le Figaro-étudiant (29.04) https://bit.ly/2PCcpd0

Cours Euler Education

Le numérique à l’école remis en question Nombre d’écoles privées romandes ont intégré le numérique, en fournissant notamment une tablette aux élèves. Si la plupart des écoles songent à développer ces offres et que le public s’y met aussi, l’Ecole Moser, à Genève, envisage de faire marche arrière. Un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout connectées, les écoles et leurs choix concernant le numérique n’ont pas fini de faire parler. Le Temps (26.04) https://bit.ly/2w37WHq

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Nirvana des maths Depuis dix ans, le cours Euler permet aux jeunes passionnés de chiffres de suivre un cursus à la hauteur de leurs ambitions. Ce cours, qui porte le nom du célèbre mathématicien suisse Leonhard Euler (1707-1783), est ainsi destiné à des élèves de 12 à 18 ans – parfois même 10 ans – qui montrent un potentiel certain en maths et qui désirent explorer à fond ce domaine, dans le cadre tout indiqué de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Aujourd’hui, le cursus compte plus de 100 étudiants répartis en six classes. Les élèves, aussi doués soient-ils en mathématiques, ne sont pas pour autant parachutés dans ce monde d’excellence sans soutien. Le cours Euler met en place un accompagnement pédagogique. La Liberté (29.04) https://bit.ly/2JKse0j

Algérie

Epreuves de validation de détenus En Algérie, au total, 32’323 détenus des différents établissements pénitentiaires du pays ont pris part, lundi, aux épreuves de

validation de niveau de fin d’année pour le passage en classe supérieure, dont le coup d’envoi a été donné depuis l’établissement pénitentiaire de Boussouf de la wilaya de Constantine, en présence de représentants du secteur local de la justice. Tous les moyens humains et logistiques nécessaires ont été mobilisés par la direction de cet établissement de réadaptation en collaboration avec le secteur de l’Education nationale pour permettre un bon déroulement de ces épreuves. Algérie Presse Service (29.04) https://bit.ly/2J2ZobI

Japon

Les professeurs fumeurs ne pourront plus enseigner Fumer ou enseigner ? Il faut choisir. L'université de Nagasaki a annoncé ne plus embaucher de professeurs fumeurs dès août 2019, sauf s'ils s'engagent à arrêter la cigarette. En effet, pour Yusuke Takakura, le porte-parole de l'université, le tabagisme « n'est pas compatible » avec l'enseignement. Quant aux professeurs qui auraient du mal à se défaire de leur addiction, une clinique devrait être ouverte sur le campus. Cette réforme radicale entre dans une politique plus globale engagée par le pays contre le tabac, notamment avant les Jeux olympiques de 2020. RTBF (30.04) https://bit.ly/2H4iGvl

Information

Infox Rumeurs, préjugés, complotisme… A l’heure des infox, l’école est sur le qui-vive. Via l’éducation aux médias et à l’information, les profs tentent d’apprendre aux élèves à déjouer les « fake news ». Le Figaro (5.05) https://bit.ly/2JkuOK2

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RUBRIQUES Allemagne

Pétitions Les élèves allemands lancent une pétition contre leur sujet de bac en maths. Près de 60’000 personnes ont signé une pétition en Bavière, au lendemain d'une épreuve de mathématiques du baccalauréat jugée trop difficile. Des pétitions similaires ont été lancées dans plusieurs autres Länder. La révolte des lycéens, qui expliquent avoir surtout rencontré des problèmes avec les exercices de géométrie et de probabilités, dépasse les frontières de la Bavière. Les Echos (6.05) https://bit.ly/2Yd3526

Réseaux sociaux

Les professeurs craignent pour leur liberté d’expression En France, les professeurs affirment avoir reçu des pressions après s’être exprimés contre le projet de loi « pour une école de la confiance ». Les fonctionnaires de l’Education nationale mettent historiquement à profit une liberté d’expression très étendue – qui a pour limites les portes de la classe, où ils doivent respecter un principe de neutralité, politique et religieuse. Après les cours, ils sont en principe libres d’exprimer leurs opinions dans la limite de leur devoir de réserve : la critique doit être constructive, et pas injurieuse. L’Opinion.fr (8.05) https://bit.ly/2Q0eeRg

Alaska

Immersion française Les deux premières classes bilingues français-anglais d’Alaska ouvriront en août prochain à O’Malley Elementary School, un établissement public d’Anchorage. L’Etat a beau être isolé, il attire une population internationale de plus en plus importante. Le programme français-anglais sera le huitième programme de ce type à voir le jour dans cette ville. Deux classes de grande section de

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maternelle ouvriront à la rentrée. Le district scolaire d’Anchorage est maintenant à la recherche d’un assistant francophone et d’un professeur capable d’enseigner les sciences et les sciences sociales en français. France-Amérique bilingual (9.05) https://bit.ly/2Ji5mWs

Langue arabe

Près de Paris la langue arabe fait ses classes Au-delà des « fantasmes » et des polémiques, plusieurs collèges et lycées publics d'Aubervilliers, aux portes de Paris, proposent depuis peu des cours de langue arabe à des élèves convaincus d'en faire « un plus » sur leur CV. Après la mise en place de cours d'italien ou de chinois, l'ouverture des sections d'arabe résulte d'une volonté « commune ». Celle de parents, du rectorat et des chefs d'établissements, soucieux de valoriser chez leurs élèves les « compétences plurilingues, facteur de réussite ». Le Nouvelobs.com (10.05) https://bit.ly/2HdCbjP

Examens

Nombre trop élevé Les enseignants s'insurgent contre le nombre jugé trop élevé d'examens imposés aux élèves. C'est ce que révèle une vaste consultation réalisée par la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ). Dans une entrevue accordée à La Presse canadienne vendredi, la présidente de la FSE, Josée Scalabrini, a affirmé que les évaluations ont été détournées de leur finalité : elles ne se servent que de statistiques comparatives aux gestionnaires, plutôt que d'aider l'enfant à cheminer et le parent à le suivre dans son apprentissage. La Presse.ca (10.05) https://bit.ly/2YoeLiy

Santé

Manger local Jumeler des écoles à des agriculteurs de leur communauté, voilà la pierre angulaire du mouvement « Farm to School », une philosophie qui permet aux élèves de manger local tout en comprenant d'où vient leur nourriture. Profondément enracinée chez nos voisins du Vermont, cette approche éducative commence à germer au Québec. La Presse.ca (11.05) https://bit.ly/2W1CHL8

Revue des médias Formation

Meilleur niveau de formation pour les femmes En vingt ans, le niveau de formation des femmes âgées de 25 à 34 ans a fait un immense bond en avant. A la fin des années 1990, elles étaient moins de 10% à obtenir un diplôme supérieur. Elles sont aujourd’hui plus de 42%. En Suisse, ce bond en avant sur ces vingt dernières années s'explique notamment par le développement des hautes écoles et par la formation des enseignants qui a basculé dans le tertiaire. RTS.ch (7.05) https://bit.ly/2DRb2T5

Musique

Le classique c’est ludique Le Verbier Festival s’invite pour la deuxième année consécutive dans les écoles en vue de démocratiser le classique. Et de conquérir un nouveau public. C’est la deuxième année que les écoles de Martigny participent à ce genre de concert didactique mis sur pied conjointement par le Verbier Festival et la Fondation Vareille. La Fondation, on la connaît par son programme « Un violon dans mon école » introduit au coude du Rhône en 2015. Son objectif : favoriser la réussite scolaire par l’apprentissage du violon. Près de 160 petits Octoduriens de 4 à 8 ans en bénéficient aujourd’hui. Les Montheysans leur ont emboîté le pas l’an dernier. Ils seront 1500 en 2020 répartis entre la Suisse et la France. Le Nouvelliste (11.05) https://bit.ly/2Vpypcd

Enseignement primaire

La Plume distinguée à Genève Consécration internationale pour l’école La Plume de Casablanca. L’établissement scolaire créé en 2013 a décroché, à Genève, le prix de Qualité « International Star Award for Quality » dans la catégorie Or. Cette distinction attribuée par l’organisation internationale « Business Initiative Directions » consacre les efforts constants et les performances de l’école en matière d’éducation et d’enseignement, leadership, qualité et excellence. Couvrant les cycles maternels et primaires de l’enseignement privé, l’école La Plume a su se démarquer des autres écoles bilingues privées du secteur où elle opère. Porteur de projets innovants, l’établissement met l’accent sur l’épanouissement et le bien-être des enfants. Aujourd’hui Le Maroc (13.05) https://bit.ly/2vTw1jH

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> CPVAL

Versements facultatifs : une méfiance infondée ! MOTS-CLÉS : PRESTATIONS • AMÉLIORATION Les versements en tant que rachats à la Caisse de pension sont appréciés parce que non seulement ils permettent d’améliorer les prestations de retraite, mais parce qu’ils bénéficient aussi d’un potentiel d’épargne fiscal important. Cela sera également valable une fois la réforme structurelle de CPVAL en place. Même si cette constatation est évidente, le scepticisme envers ces rachats semble encore assez répandu parmi les assurés. Vais-je vraiment toucher mon argent en retour ? Que se passe-t-il en cas de révision des dispositions légales et des règles de retrait du capital ou en cas de baisse des taux de conversion ? Et en définitive, mon argent ne sert-il pas au financement croisé des prestations de vieillesse en cours ? Telles sont les questions, légitimes, qui freinent encore toute volonté d’améliorer son épargne prévoyance. Dans un tel contexte, deux aspects méritent d’être bien connus : le niveau de santé de la Caisse d’une part et qu’en est-il des prestations en cas de décès d’autre part. L’état de santé de CPVAL est bon et surtout parfaitement en ligne avec le plan de financement et le chemin de financement déposés auprès de l’autorité de surveillance depuis 2012. Si le degré de couverture est de 77,7% à fin 2018, il dépasse les attentes d’évolution à long terme pour une Caisse en capitalisation partielle.

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Jean de la Fontaine décrivait déjà au XVIIe siècle dans sa fable « La cigale et la fourmi » les vertus de l’épargne pour ses vieux jours…

Par ailleurs, la nouvelle réforme de CPVAL, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2020 renforcera encore la solidité financière de CPVAL et de ses deux Caisses de prévoyance. Quant à la rémunération des comptes des assurés, autre élément important à considérer, elle reste également très intéressante, puisqu’elle affiche une moyenne de 2,25% dans un contexte inflationniste nul. Concernant les prestations en cas de décès, même si celles-ci ne sont pas augmentées par les rachats (puisque dépendants du salaire), le capital accumulé est remboursé aux bénéficiaires en cas de décès et ne reste donc pas dans la Caisse. Une fois ces réponses positivement posées, quels sont les avantages de ces versements facultatifs ?

AVANTAGES EN TERMES DE COÛTS ET DE PERFORMANCE Les arguments qui plaident en faveur des versements facultatifs (ra-

chats) dans le 2e pilier surpassent les éventuels inconvénients. Pour n’en citer que quelques-uns : la Caisse de pension est une institution indépendante de l’employeur qui est au bénéfice d’un régime fiscal privilégié pour la gestion de fortune et donc plus intéressant en termes de coûts par rapport à toute gestion de fortune individuelle en raison de ses volumes. Les résultats financiers obtenus sont également souvent meilleurs que des résultats individuels (diversification des investissements) et permettent ainsi une bonne rémunération des capitaux. Un autre élément important est le volet fiscal. Cet aspect n’est de loin pas négligeable puisqu’un rachat de CHF 10'000.- permet en général une économie fiscale d’environ CHF 2'500.sur les impôts sur les revenus. Last but not least, l’augmentation du capital-épargne améliorera les prestations de retraite pour les assurés et conséquemment les prestations en cas de décès pour les conjoints survivants.

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RUBRIQUES Maintenant, il est vrai que le risque de révision des dispositions légales ne peut certes être écarté. Mais de tels changements ne sont pas mis en œuvre du jour au lendemain, mais toujours avec un délai transitoire généreux.

EST-CE QUE CELA CHANGERA UNE FOIS LA RÉFORME STRUCTURELLE DE CPVAL IMPLÉMENTÉE ? La future séparation de la Caisse actuelle en deux nouvelles Caisses (Caisse fermée et ouverte) ne changera strictement rien sur les possibilités de rachat. Les futurs règlements de prévoyance de ces deux Caisses prévoiront toujours la possibilité de procéder à des rachats. Par ailleurs, des plans de cotisations complémentaires seront introduits dans les deux Caisses, ce qui permettra également d’améliorer son avoir de prévoyance avec les mêmes avantages fiscaux et de gestion de fortune. Même si les taux de conversion vont progressi-

vement baisser, l’effet d’un rachat restera intéressant.

«La future séparation de la Caisse actuelle en deux nouvelles Caisses ne changera strictement rien sur les possibilités de rachat. » Si aujourd’hui un rachat de CHF 10'000.- permet d’améliorer sa rente de retraite à 62 ans de CHF 617.- par année, à l’échéance des mesures transitoires, soit au 1er septembre 2026, ce même achat permettra d’améliorer sa rente de retraite à 62 ans de CHF 500.- par année, soit un pourcentage de 5%, ce qui reste très attractif dans les contextes économiques et financiers actuels. Quant à l’argument final consistant à craindre un financement croisé des actifs en faveur des pensionnés, celui-ci va perdre de plus en plus sa

raison d’être compte tenu de l’adaptation de nos taux de conversion au taux technique de la Caisse.

CONCLUSION Aussi bien la Constitution suisse que les différentes lois traitant de la sécurité sociale en Suisse autorisent et encouragent même à recourir à l’amélioration de son capital épargne, soit par le biais du deuxième pilier soit par le biais de la prévoyance facultative du 3e pilier. Si notre Caisse permet et offre ce genre d’opportunité, saisissons cette chance aux nombreux avantages. Finalement, Jean de la Fontaine décrivait déjà au XVIIe siècle dans sa fable La cigale et la fourmi les vertus de l’épargne pour ses vieux jours… et depuis l’espérance de vie a augmenté d’environ 40 ans… Patrice Vernier

www.cpval.ch

EN RACCOURCI 34 outils interactifs pour l’école Temps de travail des enseignants

Résultats de l’enquête SER et LCH Les exigences envers les enseignants ont continué à augmenter au cours des dix dernières années. La tendance à passer à un travail à temps partiel se poursuit. Cependant, en particulier dans les emplois à temps partiel, la charge de travail est disproportionnée. Les enquêtes 2019 des faîtières d’enseignants SER (Syndicat des enseignants romands) et LCH (Dachverbands Lehrerinnen und Lehrer Schweiz) en témoignent. Il s’agit de la troisième enquête sur les heures de travail en 20 ans en Suisse allemande. Pour la première fois, elle a aussi été menée en Suisse romande. https://bit.ly/2Vi9Lu3

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Un logiciel pour toutes les disciplines Ce logiciel propose 34 outils et activités utilisables dans toutes les disciplines avec un tableau interactif, ou même un simple vidéoprojecteur. Il est principalement destiné aux enseignants des classes primaires et de l'enseignement spécialisé. https://bit.ly/2JyTbE2 Roman des Romands

Edition 2019-2020

Suisse à lire une sélection d’ouvrages romands, à les évaluer, en discuter, rencontrer leurs auteurs, en débattre avec d’autres classes et à déterminer leur favori. Voici la sélection 20192020 : Julien Bouissoux pour Janvier (Ed. de l’Olivier) Sylviane Chatelain pour Déchirures (Bernard Campiche Ed.) Marie Houriet pour Des jours meilleurs (Ed. de l’Aire) Matthieu Mégevand pour La bonne vie (Ed. Flammarion) Bruno Pellegrino pour Là-bas, août est un mois d’automne (Ed. Zoé) Marie-Jeanne Urech, pour La Terre tremblante (Hélice Hélas Ed.) https://romandesromands.ch

Le Roman des Romands, prix littéraire qui a vu le jour en 2009, invite des classes du secondaire II (collégiens, gymnasiens, lycéens, élèves d’écoles professionnelles…) de toute la

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> ÉCHOS DIVERS

Clins d’œil à des projets déjà présentés dans Résonances LECTURE • MÉDIAS • DROITS DE L’ENFANT Voici deux petits clins d’œil en guise de piqûres de rappel. Si la BdL ou le Radiobus vous intéressent…

Fête de la BdL et inscription à la BdL 2019-2020 Les journées de clôture de la Bataille des livres ont eu lieu les 9 et 10 mai derniers. Le programme, articulé en plusieurs postes autour des contes, avec un accent particulier sur les Contes de Perrault, a permis aux classes valaisannes ayant participé cette année à la BdL1 de vivre l’une des journées récréatives. A la Médiathèque Valais à Sion, l’un des lieux où se déroule cette Fête de la BdL, parmi les activités, des contes étaient mis à disposition pour une

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découverte. Un groupe d’enfants lit, apparemment sans adultes à l’horizon. En fait, il y a bien deux femmes qui boivent un café, mais elles ne sont pas à côté des élèves. S’agit-il de bibliothécaires ? Non, ce sont les deux enseignantes qui accompagnent leur classe. C’est étrange de les voir aussi détendues, sachant que les élèves sont répartis dans l’espace jeunesse de la Médiathèque. Pour Patricia Balet et Marie-Claude Roux, enseignantes en 5H à Grimisuat, cette lecture en silence semble ordinaire. Impressionnant tout de même, car rien ne perturbe les élèves et c’est assez exceptionnel de pouvoir les photographier, la tête dans les livres, sans détourner leur attention. Les deux enseignantes sont enchantées de faire participer leurs élèves à la BdL, appréciant tout particulièrement la variété des livres choisis et des activités proposées au fil des mois qui valorisent tant la lecture que l’écriture. Elles leur ont dit que la fête de la BdL, c’était la « cerise sur le gâteau ». Mission réussie de toute évidence. Les inscriptions des classes suisses à l’édition 2019-2020 de la BdL auront lieu sur le site internet du 3 au 13 juin prochain ! https://bataille-des-livres.ch

Sainte-Agnès et Don Bosco : Radiobus et Caravane 30-50 Pendant la halte du Radiobus au CO de St-Guérin, le Parlement des Enfants et une classe de Sainte-

Agnès, ainsi que 4 classes de Don Bosco ont animé des émissions les 9 et 10 mai derniers, non loin de la Caravane anniversaire 30-50 (30 ans de la Convention des droits de l’enfant et 50 ans de l’Office éducatif itinérant) dont c’était l’une des étapes. Parmi les invités de marque pour des interviews, il y a notamment eu Jean Zermatten, président de la Constituante, Cédric Bonnébault, délégué cantonal de la jeunesse du canton du Valais, et Michel Délitroz, directeur des écoles spécialisées SteAgnès et Don Bosco. Lien vers les émissions du CO de St-Guérin : https://bit.ly/2YvHxxU Lien vers le site du Radiobus  : https://radiobus.fm Lien vers le site de la Caravane 30-50 (étape finale à la HES-SO Valais à Sierre le 20 novembre prochain, jour des droits de l’enfant) : www.caravane30-50.ch Nadia Revaz Notes Cf. article sur la tournée des auteurs paru dans l’édition d’avril : https://bit.ly/2LUAwW4.

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RUBRIQUES > CARTE BLANCHE

Giratoire 2019 : fleurs et insectes XXL MOTS-CLÉS : INSTALLATION • ACM • MIÈGE • VENTHÔNE • VEYRAS L’école intercommunale de MiègeVenthône-Veyras sort de ses murs et expose les travaux de ses élèves sur un giratoire à l’entrée des villages. Avec la collaboration des employés communaux qui ont préparé le gros œuvre et des enseignants motivés qui ont aidé à l’installation, les réalisations ont pu être mises en valeur début mai. Ce projet collectif a été lancé par les enseignantes ACM, Françoise Cotter et Anne-Françoise Von Roten, et proposé ensuite aux différents enseignants des centres scolaires qui dispensent des cours ACM. L’implication et l’investissement de chaque enseignant et des élèves de tous les centres scolaires sont à relever. AnneFrançoise Von Roten nous explique en détail la démarche. « Chaque élève du cycle 1 a conçu un insecte imaginaire à partir d’une boîte de conserve. Il devait contenir au moins des yeux, un appareil buccal ou une bouche, des antennes et des ailes. Les élèves ont rajouté toutes sortes d’autres éléments qui leur paraissaient importants afin de réaliser leur insecte. 200 bestioles volettent actuellement autour des fleurs. Les élèves du cycle 2 ont réalisé 14 fleurs. Pour chaque fleur, entre 10 et 15 élèves ont dû se mettre d’accord sur un concept collectif. Afin de conférer une unité à ces 14 géants (2 m de haut), chaque fleur est composée d’une girouette à l’avant et de pétales tous plus originaux les uns que les autres à l’arrière d’une lambourde.

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Giratoire à l’entrée des villages

Nous avons insisté sur le fait que les matériaux à choisir se devaient de résister aux intempéries, soleil, vent. Des discussions nourries entre élèves et enseignants ont permis de guider les choix. Toutes sortes d’objets et d’outils ont été mis à disposition des élèves. » Cette production est en lien avec le PER qui propose d’initier des travaux de groupe et d’organiser des expositions. Avant d’être réalisateurs, les élèves ont également été les concepteurs et les acteurs de ce projet. Ils sont passés par des démarches de réflexions, de recherches d’idées et de propositions concrètes débattues, en quête de la solution la mieux adaptée au projet retenu. La richesse et l’originalité de chaque fleur et de chaque insecte en sont la preuve.

Chaque élève du cycle 1 a conçu un insecte imaginaire à partir d’une boîte de conserve.

Rubrique « Carte blanche » Pour rappel, la rubrique « Carte blanche » est ouverte aux enseignants, et donc à leurs élèves, ainsi qu’aux étudiants de la HEP-VS. Pour en savoir plus : nadia.revaz@admin.vs.ch ou 079 429 07 01.

L’exposition sur le giratoire à l’entrée des villages de Miège, Venthône et Veyras a débuté le 8 mai et vous pouvez apprécier les œuvres des élèves jusqu’au début de l’été. Valérie Albrecht Directrice de l’école intercommunale de Miège, Venthône et Veyras

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> RÉFLEXION PÉDAGOGIQUE

Autour de l’enseignement spécialisé Si vous cherchez des informations en lien avec l’enseignement spécialisé, il y a une adresse à connaître absolument, c’est celle du site internet du Centre suisse de pédagogie spécialisée (CSPS). C’est une vraie caverne d’Ali Baba, mais il faut prendre le temps de farfouiller. La sobriété de la mise en page ne dévoile en rien la richesse des contenus. Commençons la visite par l’entrée par Thèmes, à l’intérieur de laquelle vous trouverez notamment des informations sur l’intégration scolaire, l’offre en pédagogie spécialisée, la procédure d’évaluation spécialisée (PES) et la compensation des désavantages. Les sujets sont souvent traités sous forme de questions qui se posent fréquemment. Une partie est dédiée aux Réseaux, présentant le réseau de recherche en pédagogie spécialisée, le réseau TIC et pédagogie spécialisée et bien d’autres.

Les portes d’entrée sur le site

Dernier numéro de la revue de la Fondation CSPS

En cliquant sur Revue, vous découvrirez les sommaires de la revue publiée en français, dont la dernière édition traite de l’employabilité et de l’intégration professionnelle. Les actualités et formations continues ont aussi une place de choix sur le site.

fiches avec des informations très complètes sur la déficience auditive, la déficience visuelle, la dyslexiedysorthographie, les troubles du spectre de l’autisme, le haut potentiel intellectuel, etc. Voici l’URL raccourcie pour y parvenir directement : https://bit.ly/2GgfZqs

En suivant le chemin « Le CSPS > Projets > Scolarisation à l’école ordinaire », vous pourrez découvrir des

Et ce ne sont là que quelques-unes des entrées. Bonne visite. www.csps.ch

EN RACCOURCI

EN RACCOURCI

Tourisme, économie et agriculture

Echanges et mobilité en Suisse

Plateforme pour les élèves du Haut-Valais

Statistiques Movetia

Dans le cadre de l’introduction du Lehrplan 21, une nouvelle plateforme numérique d’apprentissage est mise à disposition des écoles hautvalaisannes. L’impulsion a été donnée par un groupe d’enseignants des vallées de Saas et de Zermatt. Cette plateforme permettra aux élèves de mieux comprendre les interactions entre le tourisme, l’économie et l’agriculture en Valais.

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Une extension du projet aux écoles du Valais romand est en cours de préparation. https://wallis2030.ch www.vs.ch > Communications et médias

Movetia publie son rapport d’activités et ses statistiques 2018. Les échanges nationaux de classes et individuels soutenus par Movetia affichent une croissance moyenne de 40% par rapport à l’année précédente. Les échanges européens eux progressent de 7%. Les mobilités internationales (hors Europe) décollent avec le programme-pilote lancé en 2018. www.movetia.ch

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i NFOS SE

Français au primaire et au CO : infos sur les examens cantonaux 2020 ÉCOLE PRIMAIRE (8H) L’épreuve sera composée de 4 parties (production de l’écrit, compréhension de l’écrit, fonctionnement de la langue et compréhension de l’oral). Production de l’écrit L’épreuve portera sur l’un ou l’autre des regroupements de genres et genres de textes annoncés ci-dessous. Regroupements de genres

Genres de textes

Le texte qui relate

Le fait divers (COROME)

Le texte qui argumente

La réponse au courrier des lecteurs et le forum internet. Nouvelle séquence en ligne sur le site du PER. www.plandetudes.ch

Pour l’épreuve de juin 2020, un seul thème, sur les deux proposés, est donné à l’examen. Pour rappel, au minimum 3 regroupements de genres (parmi les 6 que propose le PER) doivent être abordés durant l’année scolaire. Compréhension de l’oral L’épreuve portera sur le regroupement de genres et genre de texte annoncés ci-dessous. Regroupements de genres Le texte qui transmet des savoirs

Genres de textes Le documentaire audiovisuel

Afin de préparer au mieux les élèves à cette épreuve, une séquence sur ce genre est disponible sur le site de l’animation de français : Le tableau qui valait des millions. https://animation.hepvs.ch/francais

CYCLE D’ORIENTATION (11 NI ET 11NII) L’épreuve sera composée de 4 parties (production de l’écrit, compréhension de l’écrit, fonctionnement de la langue et compréhension de l’oral) dont chacune vaudra le ¼ de la note globale de l’examen cantonal 2020. Production de l’écrit L’épreuve portera sur l’un et/ou l’autre des regroupements de genres et genres de textes annoncés ci-dessous. Regroupements de genres le texte qui raconte le texte qui argumente

Genres de textes la nouvelle à chute le point de vue

Nouveau : Pour la partie Production de l’écrit, les élèves pourront disposer du mémento Texte et Langue. Compréhension de l’écrit L’épreuve portera sur l’un et/ou l’autre des regroupements de genres et genres de textes annoncés ci-dessus.

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Regroupements de genres le texte poétique le texte qui raconte

Genres de textes le poème le récit fantastique

Compréhension de l’oral Elle portera sur le regroupement de genres et genre de texte annoncés ci-dessous. Regroupements de genres le texte qui argumente

Genres de textes le débat radiophonique

Fonctionnement de la langue En plus des points contenus dans cette partie, des points de fonctionnement de la langue sont répartis dans les parties Production de l’écrit et Compréhension de l’écrit.

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L’année scolaire vue par Jean-Philippe Lonfat Même s’il reste encore quelques semaines au compteur de la période scolaire 2018-2019, JeanPhilippe Lonfat, chef du Service de l’enseignement (SE), revient sur les étapes marquantes de l’Ecole valaisanne de ces derniers mois, en évoquant par ailleurs quelques chantiers amorcés ou annoncés. Dans ses priorités, Christophe Darbellay, à la tête du Département de l’économie et de la formation (DEF), a notamment mis l’accent sur le numérique, aussi cet entretien avec le chef du SE était l’occasion d’évoquer la suite donnée aux journées de tests mises sur pied pour sensibiliser à l’utilisation des robots Thymio.

Jean-Philippe Lonfat, dans quel état d’esprit êtes-vous en ce 29 avril 2019 ? A mon arrivée à ce poste en janvier 2017, j’ai surtout dû travailler sur le retour à la sérénité, en privilégiant les rencontres avec les acteurs et partenaires de l’Ecole valaisanne, afin de redonner la confiance nécessaire pour avancer. Et j’ai vraiment pu m’appuyer sur des collaborateurs de qualité. Depuis la rentrée, le SE a pu se centrer davantage sur les dossiers, dont certains avaient toutefois déjà été lancés lors de l’année scolaire passée. Pour résumer l’année scolaire, quels ont été les dossiers importants ? Il y a tout d’abord l’augmentation de l’horaire hebdomadaire des élèves en 1H, dont l’entrée en vigueur sera effective dès l’année

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scolaire 2020-2021. De façon à trouver des réponses appropriées à des problèmes qui deviennent de plus en plus aigus dans les premiers degrés de la scolarité, ce dossier a fait l’objet d’une large consultation et de nombreuses discussions avec tous les milieux concernés. Autre dossier d’importance, il s’agissait de régler, en partenariat avec le comité de la Fédération des communes, la problématique soulevée par l’arrêt du 7 décembre 2017 du Tribunal fédéral précisant l’interprétation de la gratuité de l’enseignement durant la scolarité obligatoire. Le troisième chantier est celui lié à la construction du nouveau collège qui remplacera l’actuel Lycée-Collège de la Planta, de façon à résoudre la problématique du manque de locaux pour le Secondaire II général sur la région de Sion. Après l’étape du choix de l’emplacement, plus de 100 projets ont été déposés et le meilleur devrait être retenu d’ici peu. Pour la partie du Haut-Valais, nous pouvons nous féliciter de l’introduction réussie du Lehrplan 21. Sur le plan budgétaire, nous avons travaillé pour atténuer certaines mesures ETS2, de façon à ne pas toucher le cœur de l’école. Parmi les dossiers stratégiques qui ne sont pas conduits par le SE, mais auxquels il participe étroitement, il y a celui de la réforme CPVAL, puisque certains changements auraient pu accentuer la pénurie des enseignants. Et au niveau de la HEP-VS, le dossier de son accréditation a occupé et occupe encore beaucoup de séances, avec la rédaction d’ordonnances qui concrétiseront l’autonomie de la haute école.

Jean-Philippe Lonfat pose un regard enthousiaste sur la qualité de l’Ecole valaisanne.

J’imagine que le numérique, thème fort de cette année scolaire, a une place particulière dans le bilan… Absolument, ce virage numérique, misant sur la plus-value pédagogique, est l’une des réussites de cette année scolaire. Cela englobe les journées tests Thymio, la formation des enseignants du Haut-Valais en lien avec le Lehrplan 21 dans le cadre de Medien und Informatik et l’introduction d’heures supplémentaires d’informatique au collège à la suite d’une exigence nationale. Dans la culture générale de nos élèves, nous voulons ajouter la brique de la pensée computationnelle ou pour le dire plus simplement une brique numérique et citoyenne. Cette brique,

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i NFOS i NFOSHEP-VS DU SE c’est à la fois du contenu, en lien avec le PER ou le Lehrplan 21, une compréhension de l’algorithme, et c’est là qu’intervient Thymio, et un volet prévention. Au niveau romand, nous avons depuis peu le plan d’action de la CIIP pour l’éducation numérique, mais c’est l’adaptation des objectifs du PER qui permettra aux enseignants de voir plus clairement la direction donnée. Dans cette attente, des pistes concrètes sont-elles néanmoins prévues ? Oui et n’oublions pas que nous avons désormais un centre ICT-VS doté de ressources humaines importantes et d’un espace. Il est le moteur en matière du numérique à l’école. Un plan, avec des recommandations au niveau des équipements, de la classe mobile et de la connectivité, a été établi afin de soutenir les communes dans leur choix de matériel. Après le succès des Thymio Test Days, un cours figure au catalogue de la formation continue des enseignants. Concernant le HautValais, la plateforme d’apprentissage Schule und Tourismus, qui relie le digital avec le tourisme, l’économie, l’industrie et l’école, aura également des échos dans le Valais romand. Le chef du DEF a mis l’année scolaire passée le focus sur le bilinguisme de notre canton… Qu’en est-il aujourd’hui ? Cela reste un objectif essentiel. Nous sommes champions suisses au niveau des échanges linguistiques et le BEL ne cesse d’étendre l’offre. Une refonte des programmes et des contenus pour les classes bilingues est également en cours. Du côté de l’enseignement spécialisé, quelle a été la priorité de l’année ? Avec le chef de l’Office de l’enseignement spécialisé, nous travaillons à un recentrage des priorités, car l’école ne doit pas être un catalogue de mesures renforcées pour tous les élèves. La question de la prise en charge des élèves avec des besoins particuliers est centrale. Le Service

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voue et vouera encore une énergie importante dans la gestion des élèves difficiles ou violents. Le CO n’est-il pas un peu oublié dans les dossiers en cours ? Les problématiques émergent de plus en plus tôt dans la scolarité, aussi nous avons choisi d’investir dans les mesures précoces, partant de l’idée que progressivement elles impacteront positivement l’ensemble de la scolarité. Au Département, nous avons entendu les fortes inquiétudes des enseignants du CO qui se plaignent des difficultés croissantes et c’est pourquoi nous avons mis sur pied deux groupes de travail, l’un sur l’enseignement spécialisé et l’accompagnement des élèves en difficulté dans une acception large et l’autre pour réfléchir aux pistes d’amélioration dans le cadre de la Loi sur le Cycle d’Orientation qui date de 2009.

« Le centre ICT-VS est le moteur en matière du numérique à l’école. » Si l’accompagnement des élèves fait l’objet d’une attention particulière, est-ce aussi le cas des enseignants en difficulté dans l’exercice de leur métier ? Pour nous, la clé au niveau des RH, ce sont les directions, car elles sont en proximité avec leurs enseignants. Ce sont elles qui peuvent les accompagner et les épauler, aussi nous avons par exemple organisé au niveau de la scolarité obligatoire une journée de formation autour de la gestion des élèves ayant des besoins éducatifs particuliers. Des modules de formation continue sur l’axe RH vont être proposés aux directions d’école. De plus, le mandat de consultation sociale pour les enseignants a été élargi. Ces actions devraient contribuer à diminuer le stress des enseignants. La solution ne passerait-elle pas également par davantage de reconnaissance de la profession ?

Dès que j’en ai l’occasion, je dis que si l’Ecole valaisanne marche bien et se classe parmi les meilleures dans les classements nationaux et internationaux, c’est grâce aux enseignants qui font un travail de qualité au quotidien. Même si beaucoup de directeurs le font, il faudrait que tous remercient leurs enseignants compétents lors des entretiens consacrés aux bilans annuels ou bisannuels. Les enseignants doivent en outre participer à cette valorisation de l’image de leur métier parfois chahuté dans les médias et la société. Enseigner c’est difficile, probablement plus aujourd’hui qu’hier, et exigeant, mais c’est un beau métier et il faut le rappeler. Quels sont les défis pour l’année scolaire prochaine ? Nous partons sur un budget identique, avec des effectifs relativement stables, dès lors c’est un défi en soi, car il y a toujours plus de demandes pour des mesures d’enseignement spécialisé ou pour des soutiens ponctuels. Nous pensons que le temps donné en plus en 1H, le renforcement de la médiation scolaire et des études dirigées permettront d’améliorer la gestion de classe. La révision de la Loi scolaire de 1962 sera un autre chantier fondamental pour donner les lignes de l’école. Si vous aviez une baguette magique, que changeriez-vous dans l’Ecole valaisanne ? J’aimerais qu’elle soit entièrement formée d’enseignants «  p rofessionnels », avec la conscience des responsabilités exigées par l’importance de leur mission, et empathiques, c’est-à-dire cherchant toujours comment faire pour que leurs élèves progressent dans les apprentissages. En bref, des enseignants qui donnent l’envie d’apprendre et développent la curiosité de leurs élèves. C’est presque toujours le cas, mais pas tout à fait, donc c’est mon souhait. Propos recueillis par Nadia Revaz

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i NFOS DIVERSES

Des nouvelles en bref

« On apprend elque chaque jour qu au. » chose de nouve Solon

L'adresse du mois Page Facebook du CREPA Centre régional d’études des populations alpines à Sembrancher www.facebook.com/crepa.ch Subvention

Gratuité de la scolarité obligatoire Le Canton du Valais octroiera aux communes une subvention forfaitaire de 90 francs par élève de la scolarité obligatoire pour répondre à l’arrêt du Tribunal fédéral (TF) du 7 décembre 2017. Le Canton participera par une subvention de 30 % basée sur un coût moyen forfaitaire minimal par élève de 300 francs pour tous les degrés de 1H à 11CO. Les communes prendront en charge la différence entre les coûts effectifs et la subvention cantonale. La décision a été prise en partenariat avec le comité de la Fédération des communes (FCV). www.vs.ch > Communication et médias Droits humains

Mariages forcés - également en Valais Une brochure multilingue publiée par l’OCEF dans un but d’information et de soutien sera distribuée dans tous les CO du Valais avant les vacances d’été. Pour rappel, les mariages forcés sont interdits en Suisse, et l’Etat est tenu de prendre des mesures afin de protéger les personnes concernées ou menacées par ce phénomène. En Valais, 17 cas de mariages forcés ont été signalés en 2018. Près de 12% de tous les cas en Suisse concernaient des mineur.e.s. La diffusion de cette brochure vous donnera l'occasion d’aborder et de discuter en classe de la problématique des mariages forcés. www.violences-domestiques.ch > actualités www.egalite-famille.ch > nos projets violences www.mariageforce.ch Enfants et écrans

Santé en question Le lien entre les technologies de l’information et de la communication et la santé sont des préoccupations pour de nombreux parents et professionnels de l’éducation. Pas facile de distinguer le vrai du faux. Le centre ICT-VS vous propose quelques éléments. https://huit.re/ados_ecrans

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LES DOSSIERS 2014 / 2015 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Enseignant: magicien ? Complexité vs simplexité Ecole, lieu de vie Du silence à l'attention en classe Le mal-être de certains élèves Les savoirs et leur transmission Ecole et société Autonomie et coopération Avoir et donner confiance

2015 / 2016 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Compréhension de la lecture Raisonner en classe L'enfant en Valais (1815 - 2015 - 2215) Ralentir pour mieux apprendre Décrochages scolaires (In)égalités scolaires Réviser: oui, mais comment ? L'anglais à l'école Parcours atypique et réussite

2016 / 2017 N° 1 septembre Ecole sous pression N° 2 octobre Et si l'école ? N° 3 novembre Les innovations pédagogiques Autorité et bienveillance N° 4 décembre N° 5 février Les normes scolaires N° 6 mars Enseigner : un même métier au fil des degrés ? N° 7 avril Sommeil et pleine conscience pour mieux apprendre Débuts et fins de carrière N° 8 mai N° 9 juin La liberté pédagogique 2017 / 2018 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Autour des jeux à l'école Moins pour mieux apprendre Enseignants, héros sans le savoir Culture et images Trousse de secours pour enseignants Mixité à tous les étages scolaires Incertitudes du métier d’enseignant Management et école 1001 façons d’apprendre

2018 / 2019 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

30 ans de Résonances - bon sens à l'école L’école et les métiers de demain Communiquer et débattre Neurosciences et apprentissages Ecole et excellence Autour de l’apprendre Trousse de secours pour élèves Evolution de l’évaluation ? Du positif et des nuances

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IMPRESSUM

Résonances M E N S U E L D E L’ E C O L E V A L A I S A N N E

fait parler de vous ! Pour vos annonces :

Résonances La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988, à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956 ainsi qu’à L’Ami des Régens dont le premier numéro date de 1854, est éditée par le Département de l'économie et de la formation (DEF), via le Service de l’enseignement (SE). Edition, administration, rédaction DEF / SE – Résonances – Place de la Planta 1 Case postale 478 – 1951 Sion – Tél. 027 606 42 18 www.resonances-vs.ch Rédaction Nadia Revaz – nadia.revaz@admin.vs.ch – Tél. 079 429 07 01

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Conseil de rédaction Albert Roten, AVPES – www.avpes.ch Alexandra Zwahlen, AVECO – www.aveco.ch Bashkim Ajeti, Ass. Parents – www.frapev.ch Daphnée Constantin Raposo, SPVAL – www.spval.ch Elodie Lovey, CDTEA – www.vs.ch/scj Gilles Fellay, AVEP – https://avep-wvbu.ch Yviane Rouiller, HEP-VS – www.hepvs.ch Responsable des illustrations Jacques Dussez Parution Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août. Délai de remise des textes Délai pour les textes: le 5 du mois précédant la parution. Abonnements Cf. encadré séparé ISSN 2235-0918

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Ce livre met en lumière des hommes qui n’étaient pas sous le feu des projecteurs mais qui ont bravé le froid et la chaleur. Armé de béton, l’apprentissage par corps se déploie, de besogne en danger, au fil des saisons. De solitude en persévérance, l’épopée se montre titanesque.  Marie-France Vouilloz Burnier, historienne a réalisé de nombreuses recherches relatives aux relations famille et école, à la politique de santé. Elle y a consacré de nombreux ouvrages. Elle est membre fondatrice de l’Association Via Mulieris.

En vente au prix de

Le projet de ce livre conduit par Madame Vouilloz Burnier, traite de la vie des hommes dans la vallée d’Hérémence et vient, 10 ans après, compléter le point de vue féminin du livre «A l’ombre de la Dixence. Vie quotidienne des femmes dans l’arc alpin»

CHF 42.–

Les montagnards des Générations barrages apprennent dès leur enfance que les travaux domestiques ne sont pas de leur ressort, que l’éloignement affectif façonne les vrais durs et que la formation professionnelle comme les études leur sont ouvertes en priorité. Ils évoquent la découverte des défoulements sportifs et culturels durant leur jeunesse, décrivent leur vie adulte tiraillée entre devoirs familiaux qu’ils abandonnent à leurs épouses et impératifs professionnels auxquels ils se soumettent. Ils disent leur fierté d’avoir participé à l’édification de leurs barrages, d’avoir expérimenté des travaux dangereux et d’avoir œuvré dans un esprit d’ouverture au développement économique de leur vallée.

Marie-France Vouilloz Burnier

Marie-France Vouilloz Burnier

Après avoir considéré la parole des femmes du Val des Dix comme digne d’intérêt, l’autrice complète son étude sur les populations de montagne en illustrant la vie des hommes à l’époque de la construction des barrages de la Dixence et de la Grande Dixence sur le territoire de la commune d’Hérémence.

Générations

barrages La place des hommes dans les sociétés alpines au XXe siècle

Marie-France Vouilloz Burnier : docteure ès Sciences de l’éducation de l’Université de Genève, historienne indépendante. Spécialiste de l’histoire valaisanne, elle a publié de nombreuses recherches portant sur l’histoire des femmes, de la santé publique et des professions médicales. Autrice notamment de Valaisannes d’hier et d’aujourd’hui. La longue marche vers l’égalité, (2003), A l’ombre de la Dixence : vie quotidienne des femmes dans l’arc alpin (2009), Sierre, éditions Monographic.

ISBN 978-2-88341-308-5

9 782883 413085

Format 160 x 220 mm, 400 pages

www.monographic.ch


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