Supplément l'Ecole primaire, Annexe No 04 Avril 1922

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24 'L'été au bri llant mautea,u d'or :D'un coup de sa baguette magique Dotera d'un riche trésor Le travail du semeur rustique! L'homme, rdans n'importe quel champ Par son dur ·Jabeur, le grain sème! Vun le bois, le stuc travaillant, 'L'autre de .frais cerveaux qu'il aime! . . . le premier répand la beauté A pleines mains en ce bas-monde, iLe second, à la véri•té, Au bien, forme •des têtes blondes. Amis, nous sommes des semeurs! Nous semons le grain de la scien~ nans les cerveaux. El dans les cœurs Semons, formant la vraie conscience! Oh! Semer, se sentir compris! Oh! pétrir des intelligences! Oh jo ie! diriger des esprits. Dans la foi, l'amour, l'espérance! .. . nans les s111ons des cœurs, semer 'l a ,bonté, la vertu austère, C'est du bon Dieu se faire aimer Et doublement semer sur terre!

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C. B., inst. à F.

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Variétés SAVOtR

Bil~EtN

COMMANDER

1. Etre dair, précis, raisonnable en tout

cc que l'on commande aux enfants. Serait-il étonnant de consialer un défaut d'obéissance, s i les enfants ont mal entendu ou imparfaitement compris ce ·que l'on demande d'eux? .L eur imposer des ·choses excessives ou bien choquantes pour eux, alors même qu'elles ne se.rnient point ridicules, c'est aussi s'exposer à des résistances qu'il serait parfois difticile de vaincre, et en face desquelles l'autorité du maître risquerait fort de s'amoindrir. 2. Exiger ce qui a été ordonné. - Quand on a commandé une chose raisonnable, possible et utile, il faut exiger des enfants une obéissance entière, sans protestation, ni demi-relus, une obéissance immédiate et sanô délai. Si l'enfant résiste, il but revenir à la

charge sans colère, mais aussi sans Iaiblcs~ et ave~ persévérance, jusqu'là ce ·qu 'on ail triomphé de son ()bstinalion. Il ne iau1 se laisser désarmer ni par sês caresses, ses rires ou ses cajoleries, ni par ses larmes, ses cris ses 'bouderies ou ses colères. 3. IP our rendre l'obéissance plus facill'! à l'entant. il est bon de lui inspirer la <:oufianœ en ne le trompant jamais, la sympathie en l'aimant et en ·l ui mon~rant notre afiection, le respect en sachant bien ce que nous voulons· de lui. 4. Il fau,t amener l'entant à vouloir obéir, et poutr cela, il est hon de lui expliquer briè· vement les raisons des ordres que nous lUJ donnons, non •certes pour qu'il discute ces raisons ou qu'il ergote: il ne ~aut ,jamais lui permettre des discussions; - mais pour qu'il comprenne lies mottfs de ce que nous lui commaœdons. Il exéculera mieux les or· dres qu'il 'justifiera lui-même.

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ECOLE ~PRIMAIRE: ORGANE DE LA

SOCIETE YALAISAlJliE D'EDUCATIOI' SION, Avril rg22

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-r L'augmentation de l'instruction n'amène pa; du tout une augmentation de morali!i. Ce n'est pas l'insfr,UJCtioo qui moralise, c'esl I'éduca1ion religieuse. [.e christianisme d<i êire la base de 'l'instruction du peuple. L'e~~­ seignement doit être chrétien. IJ..'école pub!~ que est un sanctuaire dont la religion ne sau· rait être <bannie. Victor COUSIN. ------~u~•~·------

Bibliographie PBUE-MBLE. - 13 morceaux 'Clivisés en l cahiers. - SOWENIRS DE JEUNESSE, 6 morceaux en 2 cahiers, à l'étude des petits pianistes, par O. Horwath. Fœ!isch if rères, S. A., éditeurs de musique, l;ausanne. Ces morceaux pour petits piauisles soaf composés de iaçon à amuser les enfants toul en 1eur faisant a·cqu:érir ·quelque notion n()l)o velle 'à chaque étude. Très · . doigtés, et les nuances bien indiquées, tls ser ont les bienvenus auprès des professeurs de piano dont les recherches sont parfois rieuses quand il s'a•gil de découvrir. un ceau gentil et bien écrit pouv.ant plme .l enfants ne travaillant le piano que deputs ans. 'Les titres et la parlaite clarté •de. pression assull'eront à ces petits recueils reconnaissance des maîtres et .des élèves.

Dévotion au Sacré Cœur No~e personnel enseignant n'igno-

re pomt que cette belle dévotion est tou,jours plus en •h onneur et populaire parmi nous, grâce à l'impulsion qu~ continue à lui donner S. O. MgT Bieler, évêque de Sion. Le nouveau pasteur du diocèse a tenu, en effet, dès le débu~ de son épiscopat, à consacrer le Valats au Cœur de jésus. C'est a insi que son pr·emier mandement de Carê~e (1920) s'est inspiré de ce pieux suJet. Et, pour acœntuer davantage encore cette 'J)rédilection, son vénéré promoteur nous a encore fait envisa,ger, dans sa lettre pastor·ale de la présente année, ·le Cœur de /ésus comme notre consolation dans ia souffrance (') . Nos maîtres et maîtr~esses d'école pas plus exempts que d'autres de rev:~rs et de soucis! pourront de leur côté y puiser du reconfort pour les soutenir et

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1 ( ) Vair cet impol'fant doownent en sup· ~ment de l', ·Ecdle primaj.re": N• 3).

I lestâche.alléger dans leur délicate et pénible Nous savons d'ailleurs correspondre au désir et aux intentions de notre évêque, 'en 1PI'ofitant de œtte occasion pol!! engager iCie façon pressante nos mstltut~urs nos institutrices à pro!flOI!yotr et dev~lopper chez la jeunesse ecohere cette devotion si riche en faveurs spirituelles. Ce pieux mouvement fer·a d'autant plus rapidement et sûre~ent son chemin parmi nos populatwns q~e le personnel enseignant, prêchant d exemple, mettra plus de zèle et de persévérnnce à le favoriser de bonne heu~ et en tou~es circonstances, par ses avts et consells accompa211és au besoin d'opuscules appropri~ à recommander et dont des spécimens lui ont été transmis dans ce but. II n'aura pas à veg;retter sa peine et ses efforts dans l'entreprise de cette croisade en se rappelant qu'au nombre des promesses faites par Notre Sauveur à Ste !Marguerite" Marie figure la suivante : Les personnes qui propageront cette dé-

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votlon auront leur nom écrit dans mon cœur et il n'en sera jamais effacé.

Plan d'une leçon sur r c adverbe ~ Préparation. - Nous avons vu que l'adjectif est un mot qui fait connaître COMiMIENT sont les personnes, les anima•ux et les choses. Il y a de même des mots qU>i font connaître CQIMMlBNT se lait l'a.ction eX[)rimée par le verbe. Nous a~ons le voir aujoUII'd'hui. Exposition. - l·re obsetwation. a) Le vieux la~boureur travaillait son champ· lb) Mieux lalboureur tra'Vaid1ait LENTEMlEJNT son d:!am.p. En ~quoi ces tleux eJœmples diMèrent-ils? (Le 2me renlfe.rrne ,url mot de [11us.) Que dlit œ mot? (Conut1ent le laboureur trawaii.ia.it.) Aljoule-t-il quelque dhose au sens du mot travaiiUaiit? - 1'1 d~t ., ·comment » il le travailltait. 11 •c hange .un pew Je sens du verbe travaillait, auprès duquel il est placé; il le modifie (mod..ifier clt·a nger). Con.dlulSiion. - Le mot LEN11ElMENT est .dorrc un mot qui rmodifie le sens du VERBê travaLl:lait .auprès du(que!l il est .pla.cé. C'es.t un AOV•B RBE {'Œikl veut dire: près-le verbe). 2e obserwdon. a) La vieille fermière passait S'On chemin. b) La vieille fetmiè:re passait LENTE· MBNT SOA chemin. nans 1a CO~ll,(m'aison des deux exemples, même ma.rclle que prélœliemment pour aboutir à la M\EME Conduslion •L e mot IJENri1EMENT est donc un mot qui mod>idie ~e sens 1cLu, verlbe PASSAIT auprès duquet Œ~ est placé; c 'est un AIDY.ERBE. Remarque. - Dans le ter cas, •c'est le v.ieux lalboureu!T qu.i tra!Va illlait lentement dans ~e 2e cas, c'est la N'ieille fermière _qui passait lentement. Consia.tez.;vous une différence dans l 'or· iliograpbe du mot lentement? Non, le mot n 'a pas varié. Je l'aurais écrit de la même manière si j'ruvais parlé de pl~eurs lalbow:eurs, de pl~­ sietlli""S femùers. Le mot lentement n'auratt pas varrilé; il est donc INiVA RI ABLE.

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Nous pouJVons !n.dftquer cela dans les con· clwsions ~ntes et d~re: Le mot J.JEINITiBMENT est un mot INIVARIIkBLE qui modilfie le sens dJu, verbe auprès duquel il esll})laŒ; c'est un adlverbe. Si ces deux exerntPies ne sufti·sent pas, on en traite enrore deux aJUtres de la même façon pottr aboutir à une conclusion identique pour les termes :wec su!bstitution seulement d'un autre a'dve11he. Après cela, vierut 1a OIBNERAtlJISATION: L'adiverbe est un mot inva.r~alble qui modiiflle le sens dtt verbe auprès duquel il est pla<lé. Retna~Tquez que l'axilverlJe lentement rem· place les mots • :I!Vec lenteur » qui formaient le complément de manière dU> venbe • tr-avruil. bit » ou du verbe • passait ». L'advenbe remplace donc un oo1lli!JIIëmen! du 'Verbe. Dans le cas present, c'est un rom?lément de manière; ma•i s iJ pourrait remPlacer t~t aut~e compl~ent soit de temps, soit de heu, sot! \:le tJIUWI~dtlé, etc. . Exetn~Ples nombreux à Pawm. A!PP!I.JICATIONS. - Exercices nombreux d'lliJJPli.œtion en ohligeant les enfants à re· dleroher •l es mots dont le sens est modifif, c. à d. à .trou'Ver la foncüon de ,[ 'adverbe. Q sera tfadle si la leçon a été bien menée.

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Dans une 2e leçon, je ferai voir d~ _la même manière qu'un adverbe peut mo<hh~r aUJS&i tlill adijeclif ou un aull-re ad!Verbe.. t;>~JS, âe résumerais les 2 leçons par la déhnttton habituellle: • L'ad\Vwbe est un mot inovariablr qui modifie un 'Verfbe, un adtjeotit ou un au· tre adlverhe. » H. ApPiiiCa tions.

s. s. le Pape Pie XI et la formation chrétienne des Institutrices Il. y a une dJizai'lle d 'a».nées que I'.J:talie poosèld.e, dans la • Ni~o1o To~ma~o •, 1lllf grande association nat1onale d msttlutell!' el d'institutrice•s IP'l'éoocupés, dans 1:en~ ment pub'lic, de res~ter les d>rruts de ·c onscienœ ch~ienne. . Mais b ien a:va.nt dêj~, il y eut, i Mild. pa.r mi les maîtresses des écoles les, 11.1n groupement impol'fant de cath011CIU111:

t!eTIVentes. Ces m:u"itresses QJVaient trouvé, en œ'lui !qllÎ s 'aweTie aujjOU<I1d.fuui ·Pie XI, un gui~e é!cilairé et un père plein tl.e sollicillude. Durant de nombreuses années, i•l leur dorma des conférences hebdomadai res de pédagogie et d'instruction J"eligieuse. Elles apprenaient, 1SOUS cette direction, à eXiceHêr dans l'art dèliCll!t de l'éducation populaire. Mgr Ratti croyait, en effet, oomrne toU>S le~ >bons es;prits, q.ue le devoir d 'état, aocomph :wec conooienœ et cornpértetrce, est le premier des apostdliats. De plus, Chaque mois, Mgr Ratti réuniss ait à la ahajpcl!le, pour une sorte de récoi· leotion, ses pieuses auditûœs. Là, il padait un~quernent de Dieu à ces âmes généreuses, et il leur apprenait à parler à Dieu. P.-S. - A propos du nouveau pape, il nous plaît de signaler et de reconnnander spécfullement le portrait qu'en a édité la lithogra!l)hie A. Frossllil"d, à Porrentruy. C'est une belle chmroolithographie en dix rouleurs, de 0 m. 60 sur 0 m 46. Cette gnvure, ct·une réelle vatleur artistique, a sa place mar· quée dans les fami·i[es catholiques: son prix modeste (3 ir.) la met à la portée des petites 1b01U.tiSeS. En se la procurant, on est plU>s dis· posé à entretenir dle.t soi le respect d{l au Sou!Vel\1lÎII1 Pontife, quli étant le père de nos âmes doit être en vénération da.n9 tous les ioyeT'S oit la re1igion est en honneur.

La poudre aux yeux ... Que ce titre n'efd"raye personne, œ n'est point 'du IViiridl, œ n·'est .pas non plllls les • confetti » que l'on jette à poignées et qu• jonohent les rues de certaines villes en temps de Camawaa ,mais c'est -tout de rnlême une poudre qui ~wug1e surtout ceux qui la pro~ettent.

C'est, &i .vous le voullez, ~e fard :wec lequel certains institu.tellil""S cdlorent leur classe pour la goumêe d'·in~ion. Si on a eu ne bonheur d'être a'Verti par un ami conw1ai.sant, on en profitera po~ styler ses ~lèves -solliS toUIS nes rapports: Vlsite minutieuse des cahiers, ·l iwes, mains, formules de pdlitesse, tenue, présentation, et puis ne sa:cramentei: Vous IS'lliVeZ, M. l'Jnspecteu.r •VIa 'Venitr, 'VOUS tâdterez ~'être bien polis ... Ce joUŒ"-1à on oublie l)e programme et le plan-horaire pour ijeter 'la conJu'Sion dans

rl 'intelligenœ Ides enfants par des cépétitions et des recommandations à n'en pllliS finir : M. nnS(pe<lteur sera Jà! ... 'La visite est terminée; elle a calmé un peu la Œièvre ·dhez 1e maître tqui sera une fois de !P11l!s rassuré oor l 'exceiLience de son pr~ . .. Après <aiVoir loué un peu ses petits a•n ges ou démons, ·i l pourra se croire Slatisfait et aNoir méri>M un ir éfl'it!... Et pourtant ·· qu'at-il fait en tréaHM? 11 a peut-être cadté la véri1alllle siluation de sa classe à son supér ieur et s'est ·ainsi pr1V"é 'de son concoUl's qui lu~ eût éié certainement d 'une grande valeur. Car, qui ne connaît 1es ;petites et par[oi•s 3JUJSSÎ 1es gl'a.nides misères d "un maître? Qui n'a dans sa c1a~sse un ow ldeux numéros indolents, têtus, qui font son l:l6sespoir; un de œs êtres restés réh"adaires à tous les mo· yens d'ému.lation? Ces élè\res possèJlen~ et~~core de l'amourpropre et •l'annonce d'une .,.isme leur fait une certaine ·i~~IWTes;sion capaible parfois de les ll"élveiller un peu au grand contentement du maître. Ain:si on •sllll.IIV"era peut-être ~a face, la 'Visite sera bonne; mais le 'lendemain sera pollll" tl e régent œ tq u'a ~lé la veille. >Léon sera lout II.U&Si saie, Pierre tout aussi paresseux pour ses devoirs, Jules n'a·u.na point de cahier: comme d'halbitu.de d'ailleu.rs. Combien plus inféressante e1H été la visite si ellie awit éié wne SUJI"'tPTÎse? Voyez d 'ici :La. leçon qui lellll"" aurait été donnée ,par M l1Jruspeci!eur, s 'il 1es :wait eus de!Vant •lui com· me i~s se troUJYent tous Jes jours en ol:asse! Quels 'heureux effets n'11.·urait elJe .p as produi.1S chez l'en!ant et ses parents négligents ou inconscients. N'aumien~-i[s pas réagi OOUIS cette excitation lllil peu brusque de "lem amour,prqpre? On IVoit WlWent des parents et des élève~ q.u! ne croient là Ja néœssité de la propre.!é que le jom des vlisites. Ce jOUIT-là seuilement on cirera ses souniers, on portera une cravate, llll1 gilet neuf, on doublera livres et ca· hier.s et on mettra {out en o.Jtlre! .. - C'est s i fadle, Je Rg-ent connaît !Par a,vanœ !le jour sdlennel et il se fait le co~~ de ceux qu i, !le ITeS'Ie du temps, dui calllSen! des ennuis e t rendent œ târl!e ingrate entre toutes. 1'1 les soutstrait à l'enquête de l'a!ll~orité. Qtte pr~aration minutieuse de la visite doit être ~aiie en Œaœ du Grand Inspe<:f!eur dès le début du coors par une swr~ei'llance de toUIS les .instants. Alors seulement elle se-


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tenant lalbrîquer une armoire à glace! lis onl ra féConde: traJVà!ili'Ie-t-on pour Ulrl eXàinen ou même de plus vastes .pensées. I ls veuJent bâJPOU;r la vie? Dans œs conditions, qu'a-t-il à tir dans la cour la maison d1EuJalie; elle craindre la veiJle diu:ne visite, ne peut-li1l pas rièremelll! s'écrier : Nous sQ!Times. ,prêt-s! Que sera en OOÎlS cou1verte de petites ardoises; elle aura son jardin _devant, son vevger der. dira 'l'Inspecteur en Tegpirant . l'atmosphère emlba·untée par le tnwatl et la gateté? La clasrière. je crOIS, ajouta-t-eLle en baiS/Siant ta se y all!ra-t-elle perdu que1que chose? .; 'VO~x, que nous verrons la fi111 de l'année avant la maison d'Eutlalie. Mais ùs sont si Olerohons à éclairer et non p~s â aw-eugler œux qu;i, de PQr leUJr autorité, ne deheureux ùe fa ire des rêves! nmntlent prus mieux que de nous .seconder ~Et j'ad!mire consciencieusement le lit, le dans notre pénible et ingrate mission! sommier, la table, les olta.ises, la cltemise, nes bas d'Euilalie et même ema>orté par l'éP. H. lan la ma~·son ruture d 'Bu~aHe. C. f . ·----

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Autour d'une école mixte 'L es institutriœs - j'ignore pourquoi ont généMlement Œ ' ~dlée q,u'eHes montent en g.rade et en considération HU!and elles passent d'une êco'le mixte à une oélcole spiêciale de filles et qu'elles dOOhoient qualld l'inverse se produit. Ce sentiment n'es·t pas Hatteur po.ur nos garçons. Quant à moi, j'ai une tendresse partiouŒière pour œs écales mixtes s.i dëdaigntées: eUes sont La vraie école, je veux dirre la famille élargie. Donc je venais de sui;vre, dans une petite .école mix;te ,une charmante heure "de .g.ram· mali re. - Mamtenant, me dit l' instituifrice, c'est l'exercice de travail manuel. - Faites. Un brouhaha joyeux, que la présence de l'inapecteulf réprime à peine (on le connaît) court de banc en banc. Les boîtes à OUIVrage sortelll! comme par enchantement des pujpi· Ires des fillettes; .les cowfeaux des poches Ides garçons, en même temps que planchettes et marteaux de l'armoire. Une poupée à demi habiiDI ~ est instai/Me sur te bureau de la maîtresse, et d-éjâ (j'entendis le bruit des marteaux ~su r les pc:rintes qu'on enfonce. Nous mon1ons. ,me dit la maîtresse, le rnéna.ge colll'lei d1Etl1Wie. Euia1ie, c'est ia poupée. Les m iettes l'habillent; les garçons fabriquent ..ses meulbles. Vo:>•-ez: Bubllie a d~jà 11ne pe1iite chemi·se ,un jlllpon et des bas; elle ·a son lit que voici; les ressorts 'du sommier ne sont pas très doux; les garçons les ont falbriquis .wec dilll fLl de fer qui manque d'6Œasticité. Mais le matelas est bon, bien bourré de vraie laine (quelques poignées ont sufilii), et l'édredon de vrai dllliVet. Voki une tab le et de~ chaises. Les garçon•s oveuilent ,ma!B-

- ----....--·----·~----··- · La routine

EN QUOI CONSISTE-T-Bl.JLE? - QUELS MOY1BNS OOIT·ON EMPILOY,ER POUR y Eœ AlfJ1PIEJR ? Hy.mologitquement le mot « routine » vient du mot < route •: ac1Jion de sui,vre une route tracée un chemin baJttu; ce sens aboutit l 1t définitition commune. La routme est l'habile!~ acquise par llhalbitude et n<>n pu l'étude, QUI porte à faire une chose sans r~léchir, tou· jours de la même manière. D'après la définition rprécédente, la routi· ne est, [>OUJl' J'instituteur, l'halbitu,de de fa ire la classe toujouTTs de la même manière ,S4lDI changements qui peUJVent survenir dans les IPrcigmmmes, des modifications qut peuvent se présenter dans le recrutement de ses élè·ves, I'eyrit de sa ,dJ:a,s se, les cil'IConstances extérieures, les dispositions matérielles, intel· lectuelles, mora~es qui contribuent en un mot à fonmer • J'inrfluence du milieu • . !L'instituteur roo.tinier e st l'esdaiVe de lfua!bitud.e, il e. • ten:dance à répéter les mf. mes actes ,à repa-sser par le même chenil qu'i·l a déjà pa1100uru, à s'imiter lui-mèfne. L'habitude c'est, suivant le mot célèlbre d'A· lfistote • une se.corule nature •. acquise noa 1par le renouweil.lement de J'ellfort généreux. !filais par l'aiPJ)li.cation de la volonté. C'ell dans ce sens que l'habitude mérite les Jttements sévères de plusiool!"s phi1osophes qUI ont vouilu à tort d 'ailleur.s, la proscrire COll!" piètement de l'édluteation. Efiectwement, l halbitude irréfléchie tue le mécani.sme à la volonté l'iDICOIDSCletlll:l:: à la réflexion; elle tend à faJre de un automate. L'instituteur

eX'ouses ~ sa ~lorable manière: • J 'enseiL'insllitlllfeur se tiendTa au courant : par la gn~ depuœs 1~ an~, 15 ans, 20 ans, je con-~ect~re des revues et 11vres péd:agœiques .nu' naJ•S mon_ méfter, Je sais faire • ma • classe. JI l1·ra ~· "'ec mu '- 't · A'PprécJa· · t ion · .., de..Ja . valeur Je ne stus plu,s _un débutant. j'ai d 'ailleurs de tel proc~é .reco~andê; comparaison obtenu de réels resultais; il ne faut pas m'en remontrer . ... » a_vec ceux qu li emploae lui-même; constatade la supériorité Olli de l 'm'~e·r· 'té d Cet_ état d'eSJPrit est Of1PC>sé à la lai du lahonméfuolde. ,,, JOrt e prog.res con~uence de l'activité. Au. point I?<>.cilité à éoouter les awis, les 'COnseils des de vue ~retten, l"hon"VJne 'déChu originel'leSIUglene~s, et même des égaux: pour œla fré. ment, ~nu.s rache_lé, régénéré par la grâce de que~tafJOn des collègues, des confére~ces. Jésu.s-Chnst devtent un être es,sentiellement Dl%ance de soi-même, smtouJ en ce qui conper~ech ble. L~s ,p araboles év:ang'éliques : le cerne la tendance à oroi,r e que l'on fait mieux g>ra1:" de s'én~, les talents que le maître donque les autres: modestie devant les éloges ne a ses serVJteurs pour les faire frudi:fier reçt!s,. les su~ès obtenus. Pour l'instituteur so~t au~nt d:appe'ls à J'initiative et au prochr~llen, espnt surnaturel, qui raworte tout gres: L eXJpénence s 'acquiert par l'activité à D1eu. contm.ueJie de l'esprit ?!enw en éJveil par J'obfréq.uent e~amen de JCOnSICience professions:rvahon ,la co~paratson, l'attention oriennel, d~v-aJ~t les resultats aoqui,s. Temps donné tee vers les modJncationiS heureuses à apporter aux résultats a~oqwis. cons?Jenrueusement à la pr~ation des clas·ses! a Ja correction des devoirs. Tenue d 'un Il y a aussi le maître .routimer par suite petJt carnet d_e not~s personnelle-s, d'une sord'un prétendu découragement: • 'Mes élèves t~ de co.utumJer qUJ s'enrichira des obsei:Vasont paresseux ,inintelligents; je n 'Oibtiens pas tJons faJtes en vue des moldifiœfions à ~:p­ de résultats, ma.~gré tout le ma·l aue je me ~orte: daliiS les méthodes à en"'loyer dans !lonne. 0~ ne t1ent d'aillwrs aucûn c01111pte la smte. ~e mon. de.vo.uement. A quoi bon? Les choses , Ada~ation généwe à FJntelligence des 1ront ams1 JL~squ'au, moment de ma retraiékwes en tenant compte des milieux où ils ff~ · · · Je ne vois pas pou.zt!uoi je changeUJs. . . Il est trop tard! • sont recrutés: adaptation panticUJiière plus ri· gou_reuse enco~e à chacun d'etfx, su.rtou! De tel~ sentiments prouvent que œluri qui apres de~~ ~ors au plus d'enseignement en lts nournt et les formwle ne liflée'hit pas • d~sse. L mshmteur doit connaître clmque Lt g-ravité de leu,rs colliSéquences. Il est fro; ~leve_. comme le Bon_ Pasteur connaît chaque 12nl? Powr qui? Pour le maître IQ!IlÎ enseilbrebts du troupeau. les années se suivent et ~e. ou pour l'enfani qui apprend? Est-il ne se ressemiblent pas. C'esrt un fai t : il y a trop tard pour cet enfant, à qui la vie e;;t d;. bO?nes cla,ss~s, il Y. a des classes faibles. OUJ/erte avec totJtes ses es,pérances. est-il L IDssiiJtuteur trop ~~~- .P~ur cet enfant qui ne demande r · a:cM et VJ•o-ilant .., , enne m1. ·de ra rou me. fJendra COfTipte .de ces fa its pour dé· Clll~ s,:mJher. connaître, acquérir. pro,gres· ve!opper p1-u.s ou moins un programme d'a~r? S JI se rebute, s'il se fenme. s 'il s'éteint. JPre.s 1~ rendemen't obtenu atU b<tu t de ,deux n esf·œ pas à cauiSe de l'atmosphè-re d'indifl&e~œ: d'.irr~t~ilité, de décou,ragement, de ·TTJ?IS d ef,forls personnels, qui lui a uront per. mts de b1en connaître sa classe. ptssJmJsme Ou Il se trou~e? S'Î'I devient pal't9seux, n'est-ce pas à cause de la négligen· -~ . . -·...=---~---~··-- - - . . ct. Permanente tl ont il aura été victime par lUite de la .tor'(Jeur COU9aihle du maîtr~ déeour:a~. qm aurn laissé faire par routine ~~~~u de réagü avec éner~i e contre sa pro~ Ce torrent, c'est I'a>lcoolisme. plus d6vas· md?len~e dont celle de l'enfant qui lui lateur ~; œu~ qui d~nt de nos A~pes ronfré n est que le frès détJloralble reflet? La premn.ere dtg.tte que nous y pou:vons opposer .e#tœ~œ!'"~nt_ c'est la religion, c'est la OUELS MOYENS DOIT BMPLQy;ER POUR Y ECHAPPER? forma.h?n reiJ'g'Jeuse de notre jeu.nesse. . VoJcJ une deu}cième d·i~e: c'est l'êducafout. entretenir l'actwité in tellectuell~ hon de la vdlonté • Vouloir, c'est poLWoir . • espnt_ CeHe acf<i'Vité intellectueUe s'en. proverbe, d'une vérité très relative dans en se tenant M' courant. 1 ordre des choses mafér.ielles, - les forces

L'endiguement d'un torrent

?


31 ph}'ISiques de l'bomme étant lÎ'lnitées, -

est entièrement vrai au point ~ 'V'Ue moral. tDieu, en ve.niiw de sa justice inllini.rnent partraite, a donné à lhomme la ia.Qullté de méri· ter ou de déte11mi·ner; Il lui a donc laissé la liberté de ·l a vo'lonté. Rien ~e peut empêCher l'homme de • vouloilr • ae bien comme ri~ ne pewt Je forœr à c :vouloir • le mat !Ma,is en quoi consjsfe l'édUcation de la volonté? • Pour promou'Voir la volonté, it [aut lu i assigner un but. • Quel est le but de la vie? Quel est le pour.quoi de l'existen· ce? Loa question est œpitalle. ILes phi~osophes de tou's les siècles ont essayé de ia résoud!re. En de'hor,s de lia re1ig:ion, le problème es1 resté une énigme pour eux: il ne s'en est pa,s trou!Vé deux d'aaco.rd sur tous les points. Oha·oun a &halia~é son système, soidisant • saJVant •, mais to~ours beatlcoup plus n&u!leurx que sawant. ns ont ébloui un :rt1101ment que1qu.es adeptes, comme ces météores qu~ brilllent quelques secondes en tm· 'Versant l'atmosphère, puis replon,.ooent dans la nui·t. Leull's dhroi~es se fatigruent Je cenveau à étudier leurs -théories. La masse du peuple n'a pas Je temps de farire cette stérile étude; ellie n'y compreii!draH d"ajMeocs rien. Si elle [es éJcoute et Œes SUJi.t , ce n 'œt que pour en arri!Ver à cette conduls.i,on: «Quand on est mOŒ't, tout est mort. • Condusion épOtwantalble, qui ruutodse tous 1.es v·i ces et tous les crimes et qui coodW11aH promptement l'hu· manité à sa destru.ction. Qucl est le vrll'i but de la vie? Le Catéolli&ne qe daindt très !bien. IJ.!enfant qm 'l'a awris eo sait pl'I.IS que tOI.IIS les philosophes incnilu1es ou sceptiques. Un oélèbre d'entre eux n'en a-t-i~ .pas fait l'aJVeu? Cette courte plmtise dU oartédhi!sme contient pJu;s de sagesse que tous ~eufiS gros ou)W'ages. E1le est claire et conwlète. Bile est de la pLus hau-te portlé.e, et cejpentl:a nt à la parlée de toutes 1es ·intelligences, des ignorants comme des •931V'ant9.

[.'éklu10a.t ion de la volooté se fel'a donc d'a-

bord en 31rnlfenant à l"enfant le but 'tl.e la rvie, en formant sa consiOÎence, en ht.i inspirant l'amour de la vertu et I'ihorre111r du vice. Ce dervoir rempli, la tâ.dhe est-el:le finie? Ici se place un grœ point dJ'.in~roga.tion. Je voudrais qu'on me petrmette d 'y répondre en transarj\Vant u.ne courte prière, q,ue nous récitons 90UVent trop mruohina~ement et dont nous n 'a!Vons peut-être j'amais pesé tous les termes et leur va~eu,r:

• Mon Dieu, vous connaissez • ma fai. iVolonié et met cet esprU ~fort sous le . Joug ~a o1asse. qu;î lui CO.IlMÎent? S'il COrllJPrend p • blesse • ; je ne puis r~en sans le secours d.l.ll -re~at lhuma·i n. les exphcaflons données n 't eu ~ de votre • g,r✠•. Ne me la refusez pas, ô A ce cour·ageu.x poltron, quoi n 'a r·i en tant :rte 'l . . ' e :serat -ce pas 'lqu_l reçott. llill enseignement qJtti est • Bonté SUIPrême! Prqportionnez-Ia à mes bt. peur que de passer !Pour dëvot, nous citerop e eve pour lu1? • so~ns. Donnez-mali assez de •force » }XliJr rons_ 'la IParo~e de q~qu~~n qn.tJ.i n'a :j.amals · t Ill'•gent • : iŒ est inca:pa· . pas tille· • 6\niter tout le mal • que vous me défendez passe pour d~vot, mats <qllll n 'a jamais craint hl • li . n'est e,, ~~~te·s~vous, de résourue un problème et • pour «pratiquer tout le bien> que vous at: no~ plus de d.i•e sa pensée: «Un homme ui de fatre convenrublement ,~~ - "'" ti . • tendez de moi et pour • SOIU!firir • avec n. pne est <Un <h omme [ort. • ~Napoléon Ier.) q . """"' •ouac on. l 1 est d '·" 1'11eUII'S tOUlO'lli"S ctis,tratit et ê ' • sigruation tourtes les peines qu'il vous plain , [.e gtra?d ~eur n"était pas un sot. 11 IMlais 11 r •v eur ... . . des . se montre habile, ajowtez-vous en • de m'eiWoyer » sY '~onnaa.ss~tt en hommes. .MJa[gré ses fruusm et en , lra.Jva!·l manuel! et, a•u jeu dans R faut donc compter .awec la faiblesse dt tes, t·1 a toU!!oo;.s été cro!)'oant; les réplilques la ~owr ~e recréatiOn, jo] est u.n • maîh-e » [lhomme. 'Itl elSit bci:Le de conn-aître son devoir nettes et lapldaJrres qu'i'l dol1'nait aux incrê· . e:>t m~xaJCt d 'all!f·ill1me'I', dans ce oas ~~'il et de dLre â ['a1Val1:œ: • Je ~e ferai. • A!Uft c:W~es de •Sou. temps sont remarquables. est mmtel!hgent. vous vo,.'-'b' ' q chose est de il.'aœoJ11U)ti:r, Ile moment venu. O. (Extrad diu • Bulletin péiiagogique >.) naîtr 'i.J ' . u.ouez ten recontell' e {u ,1 est, au moms, partiellement in· \lUt qllle l'enfer est pa~ de bonnes résolu. tians , c'est~..dJire de voJontœ qu.i ont ·flédü tem~~n · 1 ~· à coup sûr, à d~aut de I'inlll:enœ qut con!d!ul•t a<ux succès scolaires, 1Eu un mot: 1oareruœ de 'VOilonté. .POtllf Pn· c Cet éiève n'est pas tnteliigent , une so~te d 'intelligence prati"'ue qui a bD tiquer Œa IVelfbUJ, n~ fruulfl de ~ [orrœ de 'V01onf: &an pnx -'· la · ""~· en /V&.tu, • IV'irtuls •, force. • u.a~ VIe.. la n'y a pa·s· que les forts en l!heme • quu soient inte'IJigents. Vorg~Ueiilleuoc et ile présomptueux se oroieat . llls élèiVes consâid.é'rês comme • très intelforts. Us -sont Œaibles. C'est kians l 'hllilliÏtil hgenis • Ot~ • 'inte'Lligeuts • sont ceux qu.i _ .Je me rappellie l'ellllJU!i profond qu'éprou· .vaut ~n exc~1ent inostifuteul!' de village à voir e:t la oon)iiance en Dieu que nous ;fu-ou:veroas r:ec une_ Sll111J11e dild'érren:ce de deg11é _ sais.on hl.s UDJqu.e a' ['e....•uu ·"'e. Il aJVat't la force de 1111aîtriser nos !Pa&.s ions. Si I'GI &~ssent Ylt_te une e~'ÏICation, œont rapidement . ' réifradaire . rêvé . pour 1O!l un briJ!l.ant avenir 'L'enfant d _ n'en est pas ~e rnaî.tre, on en est l'escla!t. un probJeme, apprennent fa.crlement 1• lV'a•t, ll[n'ès l'obtention du certificat d'ë~e~ !L'ivrogne en est l'exemple le ,plus ftrapPUl çoo, _répondent bien et ~vec a.ssu.ran:e auex entrer dans WI [Vir:P.. M.,;, . . 1 • !Le maître ne doit donc !Pa,s cra:indll'e d't ~estio~ po~. }Ils fom1ent lllle âite sco6 IT011te ') 1 • J"""-• """'• ~1 n aiV~Jt. de goat que pour le tra,vail ma~uel· 'VOÏir ·recoUirs â l1a prière pom aSISllll'er le e latre qUJ,, demain, deviendll'a .une élite soria ~ vou aJt, 1~~. d~venilf oa.rrossier. Le pèr~ cès de son ense~gnemenrt, ni •c raindre d'if. le. Les éllet~s très inlellligents les • sumo•· ut <Cê(ler, et Jam:ats a,pprenti carros,s,ier ne se pirer ile u~me sentiment à ses élèves: • ~u.x •, sont auoull'd'bu·i, dans 'quelques a• s mon~a plus appliqué et plus .habile. prière pas trop longue, mais bien co"" lo~Jet d'tme. atte~~jon toute particu)lière.p Bmet ·d plutôt q.ue ces ;pdères nnrerntina!Wes, Ill pus une ICJU:UZ~e d'ann.ées d~jà, les Alle• 1 a reJ.até' dans les • l""'' ow:>t::S mo ernes ~- es. entfants », le r$ua'tat des expériences ~ds les reumssent dans Ides classes spéprononrcées, monotones, lq!Uâ ~ont 1J)erdre a,uoc ··nPtÏJts et am: '"'"anda. etales et leulf donnent Wte instrucli t• _ qu J1 .iit suc une promotion d'élèves d'une goût de la niJété ~"' ,.1111! t ., on ne .e ~e normal.le. • Cette ,promotion écrit-il n'éJe coo.nalis trois .aas où celui qui n ~ppropnee à letJII'!s aa>titudes. :aJt pas campos~ IUliquement ~ sujets ' brilnon sans fanfarOIIlJlade, le sexe forl, Il n'y aura jamais assez, certes d'élèves ~nits; des premJens ne manquaient pas de dinairement plus fuiŒJle que le sexe dit Rmarqualblement doues au point d~ vue infine;s:sre d'esprit; ceux que 1e directeur 1. <L'homme est générallement rplus lellectuel. Mais fa.ut.,iJ, cependant, que ces en~vrut classés ?e:rn ters étaient véritablement devant la sauffroanœ. Pourquoi? .Pall'œ :ats fas;;ent _ou~~er- les autres, et qu'au sen• es natures tres loun:les qui 'atwa ient été à ne pnie pas OUJ qu'ill prJe moins. ILa ment ~ adrmr-aflon qu'ils in~piren t s'owose 111 5ell~Tl1611t de ~is leull' place derrière la charrue beaucoup mieu œ est une force: c'est le courage de 00 de p itre pour que . ~ns une aha.ill'e de .pr ofesseur·... ~ ter les mathel.II'S' et les afflictions iné,viil.... ~. qUt ne sont q ue moyennement ou peu d'ici -iba,~. •teRrgents? ~Ltiplla ses. eXJPén•~nœs en les varriant. • Je m aperçus, a~ou~-t-t•l, d'un faJt qui fut pour 2. Beaucoup d'hammes croient que ~ mo, . une r~a~JOn; ~e. claSISefment donné par être • homme •, il fant bjen. boire et le durecteli'J' etait. v~nfté par toutes celles ck • Oh! VOU/S tontbez !bien mal· vous vous montrer 1eur • oapacirté • { !) i1s ~es épreu~es q.ua ressemblaient à des exerme pamoils coutre 1· eur gré, au d f à. un. é!èNe qwi n'est pas 'inrelligent!. e Ols a1-1e entendu ce motr ct~s ISOOia!Lfes, .'lllLi exigeaient un sens JJtté· rendire mallaJdeg. ILa <Volonté baisse ,r at,re • ou la mamement d'•J'dot.-- é aJ . d(Want .tm sot ongueill. C'est la bêtise Il . n'est pas inte.tl~t • : ~n êteso~Vous <:'1::15 gen r: -es · maJs sur? Cet enfant, q;ui paraît mou et en~rtames épreu!VeS demandaient des î;culiés ne. 3. tL "homme croit aJUSISi ou ~eint de lllt auir~s. une Vli.sion d-at~~S l'espace, par ex ne trav~~e-t-ii point une crise de une cer~ame ald'I'esse manueJJe ou un discer·~ que, pa11Ce qu'il est • Œlomme •, il n'a . Jowt-t1 d'une bonne santé? Ade peftes /d'"""'1 soin de prier. • C'est !bon pOtlll' les l~nterr~ ses ~arents, à ce Sl.lljet, lnement tm:~rence;s' de sensation· b .., d ·1 • • ,pas de' et 1es enfants ~, d~t-il; i.1 sent b ien, ~ecm scola1re de •VOltS renseih!l'e• ' ans ces ex""01oes, on ne fa,•satt 1 a,u-te cuHu;re, m.lis on se rapprochait un qu'il en a encore plus lbesoin que •11 n'est IPas intetlfgent » : est-il bien dans ~u des_ travaux matJiUels et des a·ctes de la et •es enfants. Ut encore, l'orgu~il V·te pra1Lque. 0 SIU1!1prÎ,se! Les derniers de la

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32 slérie, ces esprits si lourds, si peu int~li­ gents, reussissaâent aussi bien et même mieux que certains premiet1s pour ces travaux empiriques, quf présentaiettt oependant d'assez grandes cliffitictrlrlés. Et je comprlis alors quel,Je erreur on commettait en les jugeant d'a près des épreuves qui n'étaient pas fa~tes pour leur naJiure d'esprit, et surtout en leu~ donnant un genre d'instruction qui était contraire à leur tyrpe inteMeduel. •

G

'Vclle classe, deux élèves qu'elle a;vait COiliMles autrefois· très médiocres. Bt elle ajoutait: c J'ai lu queŒque part CJJU'un institureur ne doit Jamais être pessilmiste·: cette pamle ~~ !bien vraie. • Si un élèlve est peu ldioué intellectueHemen~ ne le consi(iiérons pa!s comme uni•té négJj. geaib1e. Appll.iquons•nous, au contraire, 1 rendre son espnit .plus compréhensif et plus souple, à y introW.tire ptus de CIJlfiosité tl pLus de 1umière. Outvrir peu à peu une ÏJI. te1ligenœ et la pén~er de dla·rflê, est-il UDf au1!re tâohe qui ,proollll! au maître une plus haute joois.soo.œ? Un tiieua: magister valaisan.

Toute pr·dfession met, en tqueique sorte, des œiMères à qui l'exez,œ. Relisez c Le ne· 'Veu de la fruitière », ce délix:ieux récit d'H~ gésippe Moreau, et vous vel'l'ez que Lazare, !e père de Hoclhe, jugeait son fils avec sa men1aHfé de ruisicier. • Six ans, ~ait-il, et ne pas saJVoir écurneJr Je pot! Je ne pourrai jamais rien fahe de cet en~ant..nà! . Hoche * Les étrennes de Dom Bosco. f.i.t mieux que de devenir un parfait cuisinier. -C'était il y a 35 an•s, soit le 31 décenà! Nours· jugeons, nous, nos élèves a!Vec notre ment.a!ifé de maîtres. Parce qu'un enlant ne !'· 1887. Un saint reJjg.ieux, Dom Bosco, le fœ. dateur des Sa'~siens, ailila1t mouri<r. Ou li -comprend que dŒiifidement une explicatiort . de calctù, on ne peut reteniŒ' les faits hïsto· 'j d~nda: - Quelles étrennes vouliez-!Vous donner l rilq,ues, il n'est pas nécessairement un crétin. SuilVez-le dans 'l a vie: il se débrouillera aussi ,. vos dters enlfants? 1Le pieux moribond n9pondit: •b ien, peut-être, que d~utres, j~ intelli- • 1Dévotion à la très Sa.inte Vierttll gents. On trou!Ve parlois des rormne.rçants et commnmion fr~quente. ~ des inld.u:striets d01l& du génie des aifaires Voilll\ le seoret de développer dans 8 et qui , enfants, ét:alient ·con&idirés comme jeunes âmes ['amour de la vertu. des élèrves très méilioores. Il y a, ainsi qu 'on ·l 'a dit, lbien des ~açons d'être intelli'gent. Gardons-nous de porter des jugements * Logiique enfantine. tro,p absolus. Des amirolations trancltantes ac - Tu m'a.'9 bien dit, n'est-ce IJ>as, qu'i[ ne fa'lllt jamalis remettre au ten(lmiW .oUtSent ll!n excès de conffiance en so.i. Nul ne ce qu'on peUJt faire le ~our même? doi,t se croire un oracle. J'ai too~ours éprou'Vé un sent~ment pénill:Ale en entendant etire: tma dh'&ie. - Eh bien, je viens de • Cet élève n'est pas dnte111igœt » S'exprimer .pot d.e confitu~e que l'on m'aJVaH dollM ainsi n'est pa.s seuJlement imprudent; c'est mon goûter. manquer ruuss[ de bierweiilanœ et de tact Un autte jouiT, Lili écoute Œes oigalel pérlagog'lique. Quoi! void un enfant qui au· de temps en temps, ceStSent de chante'. rait besoin d'être encoull'agé, de gagner un rema~ue ces •absences et dlun aâr pelll ti'assuranœ, et vous l'annihârez par une dit à sa mère: - Je sa.iJS p01.1,rqu.oi rêtent à Chanter, les ciganes ... . Elles 1parole hmnilliante! Il es,t d 'ailleurs bien téméraire de le consitMrer comme irrémédiable· nent la page. ment in.intdll!igent. GaT l'intel'Ligence ne de· meure pas immualble; e'lle éivolue, elle se dé * En classe. ve1oppe. Une institu.fr.iœ oha·rgée, depuis la Une institutrice faisait former del dernière rentrée, d'un cours supéâeurr, a1ol'S ses par ses êlèwes; i' slag.issai t d'uDÏt qu'e11e aNait en.seig111é prt!cétiemment, pendant proposittions à lem c:hoix par la 'q)Uelq.tles années, dans un cou:rs élémentaire c mais » . Une gJ'aru:le fiilette se de la même lQC'ili.~, me parlait, ces jours dai'fement: • Je suris assez gran derniers, de l'étonnement qu~eUe aNaii ~rou· 1 marier « mai s », ~!Bas! je suis vé à voir pa!Ttlli les bonnes élèves de sa nou· seooel •

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ECOLE ~PRIMAIRE ~

ORGANE DE LA

SOCIET'E VALAISAlfliE D'EDUCATIOI'

Variétés

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No 5-6-7

LEcole et les Vocations au sacerdoce ,a ujourd'hui, d'une ma-

,.

SION

qu 11 !a

d!m'

·

tre ou: qu'H .aime. Si fe maf. .~n •c?n~tate t!e, av~c 'le. P~e.stiR"e attaché 'à sa fonc. . !'~n, s a'PP}Ique à favoriser ~hez se~ mere R'enera1.e. un flédhissement nota- e!eve~ l·e ·deV'eloppement de la piété s''l ble des vocaüons sacerdotales. Aussi 1e temotR"ne d'un respect IPVoiiond · PO~r ~~ recrut~ent l1i()rm:a l du derj;!é en est-il sacer.dooe et ses représentan~. ''1 -. en.t r,ave, et 'Partant de nomb11euses pa't t t 1 l\)' sI sai· ~'?IS~·es manquent de desservants e( de SI ou _es es ?C<l~sions de 'fendre hom. v.tca.tres. Cette ,pénurie affecte tout aus- ~aR'e a Ia mission ~ublime dru prêtre, 51 ~ten le Va~ais .qu:e d'autres :pays non Î :,es ,~ertu~. a~x firu1ts de son apostomoms <ealifl.o·hque.s. ~ ' s 11 ~ed~e <!- œ .que le service de

'P'?'U.r reméd\er à ·cette triste s.ituation les eV'equ~ f~nt. appel à l'esprit de fui de. leu~~ drooesams, afin lque partout S?'t cree un esprit .fa~ombie à l'écloston des vo f t .' . ca tons sa.oerdo~ales Nul =·b~n ~meux 9u~ l'école chrétien~e. ne e C()nv.emr ra lta culrure d!es crermes D leu lui-même dépose dans "' ta_ • que .n:s .;unes !prédestinées à · a'aR'tt , . son servwe. II ' nonhpomt de «,pousser » les en. •., le san,.j..· ~.:cu•al·re d'au.d asa.rd Ve"" . at er ceux ·qui Y seraient a.we~ a 'Prencke conscience de leur ~oca-

1a utel

~ott reR"le de

i1açon à ne iamais la. lassitude 'POl!!f 1es enfants . e c 'œu~; s'li g>a'fde, en un mot, dans son .enseignement et !Sa conduite le tsJ.ooU<CI del. ~et~e en h()nnel.l!f la ~~ca. n . e~c estashque, comment ne 'Pré areratt-11 pa:s les âmes d'élite • di P n·er ·le J.O"· , '1 . l a scer· · 1' . u:r 1<Ou duire d' r· vtendvaii~ · v a· se pro' a?J?e , IV!fl et a Y faire la répo!lse du 1eune :Samuel. « M . . SetR"neu.r, parce que ~o~·s· m' e VOICI, l"'"'· » .. a~ez appe1 . . tie~ ~f~atritent ·encore au maîfr,e dwé~ 0 , 1, server, !POUr les signaler l enfant se porte volontiers vens ce ;~uqto~~té. P~ssiale, les enfants chez ue~ I ~roit entrev;oir marques

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