Supplément l'Ecole primaire, Annexe No 10 Décembre 1922

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= mer •la leçon omlement. (Le maître pourra faire co.pier iParfois un court résumé.) . Oourn moyen et supérieur. - Ici. la leçon devient une instruction; -on .pourra faire appel à l'intelligence et au raisonnement de 1'-eniant. Il sera nécessaire de faire comp.rend.ire 1e ·caractère d'obliglation .attaché par IDieu au devoir. 'Les .~uiets de composition frança.is·e .seront, de temps à .autre, .em.pruntés à la morale. !Les incidents de Œa vie scolai.re iournalière .doivent foumilf •l a m'atière de leçons touj~ours intéfessantes parce qu' elles sont prises sur le vif Ide la: réalité.

<lueraiot guère chez un 'homme dt11 commun, scandalise chez luJi. Mais on attend de lui davantage, parce que l'on désire qu'il ELENE les enbnts au-dessus du niveau -conunun. Et nul, en éduca-tion, n'élève qu'en tirant à soi, oonc plus haut, ceux qui sont en bas. E. Dévaud'.

Condiûon.s nécessaires au sm:cès de cet r,ensei~nement. - •Pour que cet ~n­

seignement -produiSie tous ses effets, il .faut: 1. Que le maître soit iPénétré de son extrême im.pontance. 2. Qu'il ,prépare ses leçons de morale tPlu:s soigneusement encore que les .aufres, ne laiSSiant rien au hasard de l'iml))l'ovisatLon. 3. Qu'il art cette paroŒe g!l"ave et chaude tout, à 1la iO'is. ,amenée -par la .convidion et aUant au cœur. 4. Qu'il .donne, en to~ile occasion, à l'école et au ldlehoœ, le bon e~em?le.

Miettes pédagoglqnos Pensées Si nos instituteurs veulent élever autrui, qulils veillent à élever leu.r propre cœur, à perfectionner leur caractère, à rendre leur âme plus riche, pllllS pU:re, plus généreuse, plus suma~elles leU:rs vues, leurs inten· tion'S, leurs activités. · N'est-ce pas ce qu'exige d'eux le bon sens papu'laire? On est sévère pour le maître d'écdle. On arttend de lui quJiJl. vive d'une vie plus haute, plus réservée, plus renoncée que le commun; on IVOOt qu'il soit mei1'1eur que le commun, et non pas seulement plus ins· truit. Un Jai·sser-aliler dans les paroles, les f~u.entartions, les d&\ssemeni:s, qui: oe oho-

' ECOLE ~PRIMAIRE

tt t t il.:état heureux en ce .monde est celui dont on remplit les devoirs; tout état dont on remplit les devoirs par un sentiment d'a· mour pour Dieu qui les a donnés, c'est-àdire -où l'on fait des sacrifices est heureux; et le plus heureux est celui où le sacrifice 1 est plus grand!. Louis Veuillot.

ORGANE DE LA

SOCIETE VALA.ISAlllfB D'EDUCATIOlf

variétés LES 45 IIDITlONS IO'UNE REJVUE Ce privifege, peut-être unique au monde,

est .réservé au • !Messager d\IJ CœU:r de J~ sus :o . Il paraît actuellement dans 45 'Villes différentes, dont pl\l'Siel14"s thore d'Europe. D est publi~ en 25 !angues diverses, dont Guet. ques-unes ne sont guère parlées que par da tribus à peine civilisées. [!édilion ~Il plus re"pandue, c'est l'éldition anglaise de New· York (250,000 abonnés); vi~nnent ensuite l'f. 1dWon polonaise de Cracovie (175,000), puis l'édition au,ss•i anglaise de Dublin .(160,000). Quant à ~'édition française trans~érée de France en Belgique, el1e compte environ dix mille abonnés Le tota~ des abonnés est voisin d'un million. RaP,pelons tque cette revue est parl~wlièrerœnt digne 'd'êlire propgfe, puisqu'elle a .pour nob'te but de taire connaJ.. tre et aimer le divin Cœur d'e Notre&igneur.

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A L'EOOUE. - Pourquoi· met-on un C04l plutôt qu'une poule au haut â~un clocher? Parce <iue, répond 1\ln petit écolier. si l'ontait une tpaule et qu'elle vienne à pondte, lei œufs se casseraient en tombant.

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Trois enifunts jouent à l'automoiJIII avec un petit char. - Henri, dit l'un des enlants 1\ eon camarade, mets-toi devant, tu feras •e 1oi, parce que fu sens mauvais.

SION, Décembre 19 ~2

v Educateurs et éducation ( oir livraisons {d'oct, et nov.)

lo~~· •c'es~

Dès 'bien_ à c!haque éducateur chrehe!l d ex.ammer s'il s'intéres~~· ·cOmf?e 11 est JUste, à l'âme de ses eleves; J~squ'à quel rpoint il se ;préoccupe activement de stimuler et d'ancrer à ~oncli les bons dans la vertu, et n~on moms ~e ci"atnener sur la voie drotL .ceux qui, poussés ·par les .passions na.tss~nt~ ou mal influencés, commen~ c~t a fatr~. des écarts. Car, il ne lui s~ed pas ·d etre exdusi·f dans sa solliCltude, ·et son dévoûment appartient à ~ous s.ans !e~triction. ~Par un souci bien mtenttoru;e tl Lui plairait que sa classe tu so~ ~cole ne contînt ·que des enfants m eproohables et que tout élén:en! ~au.vais, ·ou simplement suspect fût ëlotgne de œ milieu trié ,s ur le volet ~mme on dit. Aussi cllerche-t-il d'inshnct à se déba:rr.asser de certains ·car~ctères diffidles et .ne manque-t-il a d~abiJ.eM po,u.r invoquer r.aisons Po~ Pretextes à l'appui de ses prétentions.

1ee,. faisant,

il ;paraît d'abord oublier . qu tl y a là des âmes ·en détre,se · il perd. de .qu'il faut wier 'ces egares, offn~ à leur intention ses. fatigues, se~ pemes de chaque io.ur. s'fm~ fos.~r mAerr;e quel·ques sacrifices spon· anes. 1heure de la tempète que ne tente pas le capitaine :pour lutt~r à l'en~on~: et sa ~ver le. navire? De même, n s a.ngot?ses ou .Je 'iette une âme malade•. tl ~ott recueillir toutes ses forœs, tem~ tet~ 1à l'orage, •redoubler enr~.ers. I.e. -r:eca~·c ttrant de patience, de lon· ... ammtte.. 1e!l-tourer de soins intelliQgents et. eputser t{)utes ses ressoll'r-ces. uand ll sera positivement à bout quand,_ bravant les remontrances, les correct.w~s, les menaces. la mauvaise volonte eclatera, inflexible et révoltée quand la contagion sera inévitable' alors. seulement ~e maître aura le 1 droit ~t meme. le d~votr de •prononcer l arrêt ~ e Ja s:eoaratwn s'il dirige une instir ~ti on h_bre, ca.r s'!l se trouve à la tête 'une ecole publ!que ·communale, il n aura pas la meme facilité .d'eX;pur-

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faites. en se conformant à œs deux lois ger celle-ci de ses mauvais éléments dominatrices de tout dével~ppement du qu'il lui faudra plutôt subir jusqu'au savoir: premièrement, nous ne savons bout. Oui, œrtes, il 1est bien vrai 1que des en toute vérité ·que ce que nous avons réétudié fréquemment; l'oubli emporte instituteurs drgnes de .ce nüm se feront tout le reste, un peu 'Plus ·tôt, •un peu une plus haute idée de leur vocation plus tard, mais inéluctablement. D'auet qu'ils .auront de .p lus justes égards tre part, il en est de nos acq uisitions envers la ïeunesse -qui leur est ~confiée, le jour où ils seront absolument con- intellectuelles comme de nos aliments: vaincus que leur action doit d'abord celles..:l à seules sont nôtres que nous avons 'digérées, assimilées, converties s'exercer sur les âmes et qu'en œla ils sont les instwments, les ·coopérateurs en sang et en muscles de notre esprit, si l'on :peut ainsi parler. Aussi bien, en de Dieu. se vouant à l'enseignement on a contracté une sorte d'obHgation de se 'PerA tout prendre, opour un éducateur fectionner sans cesse pour faire proschrétien, en sus de l'aptitude pédago~ oérer l'œuvre .commune et en accroître gi.que laborieusement acquise, du .dé- l'extension. Il faut même noter que voûment tenace jusqu'à l'héroïsme, en- cette obligation ·g mndit encore aujour~ers les âmes, il y a encore à souhai- d'hui et du fait de œux qui croient les ter l'amour du savoir. maîtres insuffisamment instruits et du Nous ne sommes :p lus au temps où, fait de ceux qui, rpar contre, trouvent avec qiUelques rudiments d'instruction, leur bagage intellectuel encore trop une certaine dose de dév·oûment et maigre. Il y a donc à 1justifier la cond'·endurance, on s'improvisait maitre fiance des uns et à démentir la prétend'école. En fait, à Pheure actuelle, des tion ou les !préjugés des autres. études prolongées, sérieuses et durant, \Mais cette obligation grandit aussi suivant les cantons, ·de 3 à 5 ans, pré- avec les dévelo.p,pements incessauts du parent les futurs maîtres à leurs fon•c- savoir humain. De .ce ·chef il résulte tions. MalQ.'ré l'institution des écoles effectivement .q ue le savoir est la prenormales, souvent est encore insuffi- mière •qualité ·Que le monde exige d'un sant le bagage des connaissanees dont maître quel qu'il soit. religieux ou non. est pourvu un débutant: en outre, le Av.ant tout, dit un auteur anglais, le manque d'e:x:périence l'empêdhe de tirer maître doit être ferré, et aucune partie immédiatement bon parti de ce ·qu'il de sa formation pro.fessionnelle ne doit aura appris. 1Aussi, aux jeunes ·qui d~ être poussée aux dépens de son insbutent. la 'Principale ·Constgne à donner truction prQ~Prement dite. , ~ Un aureste-t-elle la suivante: nécessité du tre écrit ceci: « Le vrai maître ne croit travail pers-onnel !lJOUr m~intenir ou iamais son instruction aohevée, mais piutôt :augmenter les .connaissances déjà cherche toujours à ajouter à ses con· acquises, sans quoi on ne tarderait pas naissance:s. Dès qu'il œsse d'étudier à être au-dessous de sa tâche, ·c ar, .ici sérieusement. il cesse d'enselgnt-r avec comme ailleur~. ·qui n'avance .p as re- fruit et se trouve alors mû·r pour la cule. En effet, il eviste un moyen, mais un routine.» D'ailleurs, il ·est aisé de con1:Prendte seul. de :SUP'Pléer à l'insuffisance du qu'un maître qui n'étudie •plus s'expose début, ·c'est d'ajouter constamment, opar à ne .plus payer sa dette envers ses él~ l'effort intellectuel laUX •provisions d~ià

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ves: on ne donne point œ qu'on n'a, pas. De plus, l'enseignement, qui est a;ran~ tout l'a~t . ~'~eiller les es.pri~. d exctter leur m1tJatJve, exige du maît~e un e&P~it vivant d actif; une intel-· hge.nce qu 1•. faute d'exercice, s'alourdit de 1our en 1our, ne peut éveiller a utour d:ene la vie. La décadence est très raptde :chez Aqui cesse de fair.e effort; les dev.otrs memes de la fonction, qui sont f~·ctles à accomplir pour le travailleur, pesent de plus en plus lourdement su.r le paresse~x: La chose ne tarde ,pa.s à per~er exté~te~rement, de sorte qu'un mattre rouhmer peut en venir à fournir lui-même un exemple de la déchéan· c~ honteuse de qui se l•aisse aller au desœuvrement intellectuel. En vérité, vo~1ons~~us obtenir que nos élèves sotent d1hgents et la'borieux commençons ~ar l 'At e re nous-mêmes. surtout que seul 1 exemple entraîne Au 'rest·e, ne le lperdo.ns p;int de vue P?~r le maître il n'y a pas. vraime11t ~ etude personnelle, si l'on entend pa:r ta ~on se~Iement le travail <par soi. mats .auss1 le. travail pour soi. C'est que, de ce ifatt, toute aumentation de valeur personnelle, ·chez le maître débo·r~~ .son indi~id'ualité: infaillible~ent ses eleves proftteront de :ses ·connaiss~ces !])Lus étendues, de ses idées plus nches et p·l us générales surtout de sa volo~t~ trempée par l'effort du travail q.uoi:t~ten, par l'accomplissement consCiencteux de son devoir pr·ofessionnel. Il suffit. et l:a 1série de ~es reflexions oeut se clore ici: denses ~et pressées <J.ttelque peu, elles gagneront à être dél!'a.~z:ées et méditées à loisir. De fa1çon à clarifier l'ensemble, ramenons-les à leur Plus simple ex;pre:ssion: D'ailleurs la ;Pédago,g:ie est nécessair~ :pour tracer une voie !élU maitre et dtnger son eff.ort: il :faut donc l'estim;r ·~ sa. iuste valeur, n'en avoir ni le mepns, · nt la superstition. !

D'ailleurs un éducateur chrétien a charge d'âmes, il exerà une sorte d'a.postol~t. Il doit enseigner à ses élèves le vrat sens de 'la vie, les pr~arer non seulement aux lféalités du temRs mais â ·celles de l'éternité; pour ce là·' même qu'il les instruit de ta doctrine chrétien~e. qu'il leur fasse contracter les habitudes et accepter les pratiques propres au ·chretien, qu'il leur infuse l'esprit même du christianisme :Enlfin, il doit être l'·ami ·de l'étude : économe, ~ndustrieux de ses journées, il les orgamsera en vue d'acquérir sans cesse plus de savoir. Tel e:st, en ·raccourci, l'idéal du bon maître, de celui qu'il faut .au~ourd'hui aux écoles ca.tholiques. soit aux nôtres. A quoi bon nos installations plus confortables. nos dassiques perfectionnés· r'l·os programmes soi,gneusement revu~ et combinés si, pour exploiter toutes ces ress.ources, il n'Y avai{ ,p as le bon maîtr:e? '

Pour les débutants Ce n'est 1généralement pas aux débutants 'qu'on peut lf~procher de manquer de zèle. Ils veulent bien faire .et si les résulta.ts ne répondent pas touiour:s à leur a•ttente, •C'es•t moins leur bonne volonté qu'il faut incriminer que leur manque d'expérience. 6ouvent ils perdent leur 1emps en allant tro.p vite en :besogne, eh voulant trop ex:pHquer, en voulant tout expliquer .. en ·ne faisant pas assez' la. dist inch~n ~ntre l'~œessoire et 1e pdncipal. Plem de zele et de .feu, l'œil fixé sur leA but ~ .atteindre. le jeune débutant se hat~ d abattre de la, besogne. Parce au !1 a entendu dire que la parole du mat!Te est I.e m;illeur des Hvr~s. 'il par· le, d eX!pose, tl eJqplique, 'et, sans se


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60 cendre compte s'il est compris, il ava n- tile et fatigant, nous économisons :le ce à g;rands pas dans son programme, temps; les minutes ainsi gagnées de· H court .et ISe 1préci:pite. Il lui faut quel- viennent des heures en s'accumulant, que temps :pour ·s'apercevoir qu'il n'est et le progr.amme qu'on dit toujours surpas suivi d que la classe traîn e der- ch argé, s'allèg.e ra considérablement. Nous .p erdons du tem:ps tauss'i à vour ière lui. 'For:ce l11i rst de revenir sur ses pas, de faÏJre une seconde fois le l{),ir {,out .expliquer aux enfants. Borchemin pareouru et de constater avec nons-nous ·à ·ce qu'1ls .Peuvent comprendre facilement à l'âge où ils se trousurprise qu'il a ;Perdu so"n temps. On lui a dit aussi rq ue bien souvent vent. :Laissons de côté la· théorie pure )es connaissances des enfants sont im- et nous awrons le plaisir d'insister daprécises. leurs idées vagues .et que les vanta.g e sur la p,artie pratique. Est-il explications superflues s·o nt Tares. Il absolument nécessaire, par ex. que l'éne tarde ,pas d'ailleurs •à constater que lève de nos écoles primaires sache tel mot oui lui semble connu de l'élève oourqzwi dans une mu!Hplication ·de ne l'est pas du tout, que deux mots voi- nombres décimaux, .on sépare, par une sins par leur odhogr,a phe sont confon- virgule, tant de chilffres décimaux à la droite du produit? Ce qui im1pmte, c'est dus pour J.e sens, etc. qu'il sache ,que œla doit se faire de Avec raison donc, il insistera sur le telle ret telle façon, et qu'il le fasse sans sens exact des mots ; mais pourqu :> i se ·tromper. s'arrêter, surtout dans le5 leçons de Enfin, ne nous attardons pas à ce choses, à eXlpliquer ce que l'enfant con qui n'est ·Qu'accessoire. tEn 1?;mmmaire, naît sûrement, à faire réP·éter à satiété ,par ex., combien de temps perdu p ar que la vache a deux cornes. le mulet, l'étude de règles presque inutiles, condeux longues oreilles, etc. N'est-oe pas cer.nant •le féminin dans les adjectifs, encore une manière de <perdre son le pluriel dans les noms, l'accord du temps? participe passé, quand les lfè.gles esEt, au cours moyen, .pourq uoi faire sentielles sont si souvent violées par trouver à 1chaque élève un nom mas- étourdt>de et ina ttention? cul~n. un adjeoHf qualificatif, un verInsistons sur celles-ci; b isons-en un be, au cours d'une leçon sur ·le nom, choix j.udicieux ; qu'elles soient bien l'adiectitf ou le verbe? Deux '()U trois 'Précises. bien com.pris.es et s i bie~ assiquestions. en •guise de répétition au- milées que leur a'J)Iplication devienne raient suffi, et 10n en posera une vingpour ainsi dire machinale. taine. Bava.rdasre inutile d,ans lequel Edairons donc la voie toutes les fo is on perd un temrps :Précieux qui aurait que c'est nécessaire -et 'POssible; mais Pu être employé à acquérir des conne gaspillons pas notre temps à des· naissances n ouvelles: rrrélgularités du riens, à des chimères, par précipit:lpluri.el dans les noms, diverses manières de maromtr le féminin dans les .ad- tion ou par man,que de discennement A. jectifs, conjugaisons à certains temps entre le prindpal ,et l'accessoke. ·-~--*.-.-·--difficiles. O n pourrait en dire autant pour !'.arithmétique. 1P.osons •en .principe rque, dès qu'une ![ègle .e st <:<>mprise Aimer les enfants ( Svlte et fln,) par l'élève, il passe à son a1pplication, !Enfin, ce qui efnp,êohe souvent l'éet, de 1à. à une autre règle. De cette façon, tout en évitant un verJ:Jiage inu- ducateur de se d<lnner comme il le de-

vrait, c'est q.u'il veut se réserver ·Qour ses travaux :Personnels. II finit par considérer l'enfant, les en~ants comme des importuns et des gêneurs, qui empiètent, !Par les soucis qu'ils donnent et 1par, Ie travail mat:ériel 'qu'Us 'OCCa sionnent, sur les chères heures qu'il voudrait ·consacrer à des études ou à au·tre chose. Volontiers, il essaierait de se barricader contre ces envahisseurs fâcheux, afin de pouvoir s'.ahsorber plus librement dans son travail. Préoccu.pations très légitimes, et que ,personne ne saurait interdire à ·celui qui doit enseigner et ,qui, donc, doit apprendre tou.iours; jouissan{:es intellectuelles et artistiques très p ermises à celui qui, par profession, doit être un esprit cultivé, mais !préoccupations et jouissances qui doivent ,pouv·oir se concilier avec les fondions de l'éducateur-: il n'est 'q ue d'avoir de l'ordre et de savoir .faire chaque dlose en son temps. Aus,si bLen, ne demandera-t-on JJas au .Père de famille, .qui est en même temps un homme d'études, de sacrifier ses études là sa Charge paternelle; il pourra se r éserver, comme chose sacrée, ses heures de travail !par un règlement dont les enfants, qui se savent aimês et qui savent par suite que leur ,père leur .app·artient, aur.ont vite appris à :respecter scrupuleusement les indications. On ne demandera pas davantage .au pfO'fesseur ·de se la:isser ~o­ talemen·t ahsorber prar son travail p'Ü'fessionnel: les études _personnelles sont pc.ur lui un devoir av;:mt même ·q ue d'être une jouissance. Lui :égaiement, 110ur peu qu'il sache organiser sa vie, IIOurra ,ooncilier son goût pour J'étude, ses légitimes ambitj.ons même, aNec 'le dévouement .affectueux aux enfants dont .il 1a :assumé la ,c harge. Et qu'on ne· dise p as que l'amour risque d'énerver l' autorit,é, 'qu'à force de faire . p,rrévaloir le sentiment et de

vouloir ag.ir sur le·s enfants .p a1r une sm'te de séduction, 'on détruit chez eux la notion même de la soumission et ·du r espect dus à l'autorité. Sans doute, il y .a ;une façon d'·aimer les enfants qui est .faite de !faiblesse let de complaisan ce. Tous les directeurs de maisons d'éducati<ln connaissent la ,r ecommandation classique au 'Point d'être devenue pour eux un refrain connu: « Mon fils a mauvais ,car,actère et il se bute bci1ement contre les exigences, ma~s. f!ln I.e pf'.enant ,par le cœur. on en faH ce qu'<ln veut». C'est trop souvent un aveu dég:uisé d'insi~gne faiblesse et de capitulations ha'bituelles en face des caprices journaliers de l'enfant. De tels parents souVIent supplient leur enfant et cr·oient qu'il obéit quand il ne fait que céder rà leurs supplications; plus so.uvent, ils pr.ovoquent un mouvement de sensibilité à fleur de 'peau, à force de caresses et de baisers, et l'enfant ému fait une concession; plus souvent encore, ce sont de vrais marchandages, des ,promesses fa ites soi-disant pour montrer à l'enfant qu'on l'aime, alors qu'on enga-ge avec lui une honteuse négociation et ,qu'on l'amène ainsi à vendre sa ·soumiss i.on. Et ce ne sont là que les formes les plus _grossières sous lesquelles ]'.a utorité en déroute essaie de couvrir sa retraite. en répétant: je fa is de mon enfant -tout ce que je veux, mais je le prends p a r le ·cœur. Le cœur n'y est pour :rien; le plus souvent, ·C'est l'égoïsme ·qui triomphe de la faiblesse et la faiblesse qui se donne une contenance en essayant de se persuader et de persuader aux autres qu'elle a tri-om'phé. U n Diredeur de ·collège avait à se plaindre à un père de famille de la mauvaise conduite et de la paresse de son fils, et celui-d de lui servir I•e refr.a in connu : « Je f·ais de mon fils tout ce que je veux, en J.e prenatnt par le


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62 cœur; ·qu'on essaie donc, Monsieur, de le prendre !par le cœur». Et le Dir.ecteur un ,peu énervé, d'incliner sa tête complètement chauve et de dire: << Essayez, je vous lJ}rie, Mons1ieur de rn~ prendre par les .cheveux. ,. '

tl . Mai~, malg,r é ces contr:efaçons po.ss!bles, tl n'en ·reste pas moins v:rai que st l'on veut que l'autorité soit autre -chose qu'une exigence brutale qui se fait valoir :par la force, l'amour d·oit intervenk. Tout est bien accepté de la part d'une .personne aimée; tout est mal reçu de la part d'une personne détestée. Les scolastiques le disaient déjlà. Il faut faire ·de ·ce principe de philoso:IJhie générale un 1principe de .pédalgo.gle. La .façon d'accepter l'autorité dépendra de la f-açon dont l'enfant sera di~posé. Si l'enfant aime la :per.soime qu1 commande - et il l'aimera s'il se sent aimé - il a imera l'ordre donné et il l'.exécuter.a avec .empressement même si cet ordre lui est naturellement peu agreable. D'après !Pascal, il y a des -vérités faciles à admettre et •qui t'I1ouvent l'intelligence a isément accessible; pour faire accepter -ces vérités-là. i1 sttlffit de posséder l'art de convaincre. 'Mais il y a d'autres vérités, difficiles "à admettre parce qu'elles blessent, parce qu'elles' v,o nt à l'encontre de nos habitudes: elles trouvent l'i:ntelltgence close; pour les faire pénétrer, il ne suffit pas de .posséder l'art de convaincre, il f~ut en outre un certain art tfa~réer. Cet art consiste, av.ant tout, à aimer et à se faire aimer: si I'en!fant nous aime il aimera ·et acceptera la vérité IQ.Ui vient de nous. Qu'on ne m'·olbjecte !paS non plus que l'enfant. habituê à obéir en s'aidant de l'affection qu'on lui porte et à laquelle il 'répond, ser.a exposé plus tard à se raidir contre l'autOTité qui se présen~

tera sim,plement ·comme telle, sans s'en. velopper d'affection. Qu'on .se souvien. ne qu~ l'enfant est un enfant, qu'il est en_ vote de formation, qu'il a des besoms pr·opres à l'enfance et en parti. culier un immense besoin d'alffechon. !Plus -tard. l'habitude de la réflexion et la . virilité le rendront capables de comprendre le commandement com.' me tel, de comprendre surtout que l'or. ganisation sociale peut l'obliger à l'~ béissance vis-à-vis de ,personnes oui n'ont avec lui aucun lien d'affection. Et puis, allons jusqu'au bout de notre pensée, les enfants ne sont pas élevés P:our être membres d'une sociébé spartiate, et il est à désirer JQue dans n~ tre société moderne l'autorité s'exerce d'une façon p.rogress.ivement plus nu· maine. N'a-t-:on pas ·eonstaté que dans l'armée ·contemporaine, :paa- ex., ~ rap. p.rochement se fait entre le soldat et l'·officier, et que ce rapprochement. auquel se mêle quelque peu d'affection mutuelle, est loin de débiliter l'autorité et de nuire à la discipline. Il es~ bon de rappeler enfin que ceux qui commandent 'à l'enfant accom. :~lissent u_ne mis.s.i·on de formaHon, qu' ris ne ddr·vent pas agir seulement !Paf le -commandement qui réclame et obtient son ·exécutiow matérielle mais aussi procéder par l'influence ~erson­ nelle qui atteint l'âme aussi ·bien qut le corps. Vis-à-vis de l'enfant, •Qui ressemble à une plante jeune et flexible, ils rem,plissent un rôle de tuteur et de soutien, et ce rôle ne va pas sans une grande affection .qui :provoque l'enfant à s'appuyer avec confiance sur celui qui est heureux de lui servir de soutien.

Le calme chez l'instituteur (Quelques moyens de •le conserver.)

A notre véveil, offrons notre cœur Dieu, et par une fervente prière,

~an~ons ·l~i les secours .qui nous sont

S! necessaires, pour remplir conscienct;~semen~ tous. les devoirs de notre p~mble mission; .demandons-nous ausSI, t?us le~ S(}irs, un oompte ri.g oureux

de 1emploi de notre joournée et n'omettons jamais Pa:ccomplissement ·de rce double devoir. , Avant de co~mencer la journée, péne~ro~s-nous .bten de cette pensée: Je vats etre en rapport avec des enfants c'est~à-dire, avec des : êfires naturelle~ III:ent é_iour dis, souvent désobéissants et dtsposes à l'ingratitude comme au mensonge. . Alors, leurs défauts ne nous ·causeront aucune surprise, aucun trouble. Nous nous efforcerons volontiers de les. instruire et de les corriger, évitons bten de nous emporter ni .de n(}US décourager. L'instituteur •doit saV'Oir aussi que dans nos villages, les ;p arents sont rré~ néralem~nt peu éclairés: .Je ur ignora:;-ce et ?arfots :leur _amour-propre les dispose a .la .preventiOn et à l'injustice à notre egard. La 'Plupart se disent que nous sommes payés largement pour supporter les ét(}urderies .de leu·r~ enfants; c'est pourquoi ils nous ~ratifient de leurs calomnies. :Si nous .arrivons au mi•lieu de nos éleves bien pé~ékés de ·ces ,pensées, nous ne nous etonnerons •de rien et malgré les contrariétés que nous ~en­ contrerons, nous conserverons tout notre calme. Si pour prix de nos fatigues et de nos ennuis. nous sommes méconnus ta!omniés, nous nous dirons: J'aime: rats bien mieux ·Que les choses ·fussent a~trem~t. mais c'est naturel qu'elles &orent amsi. Au milieu de nos plus rrand_es épreuves, répétons ces paroles d'un., Instituteur célèbre. pour qui cette ~rrtere fut hérissée d'épines: «Paix à ~n cœur, ta force e~t plus ~rande que ~es maux., Un maître qui aime bien ses élèves,

est passionné pour ~eurs !progrès, heureux de leurs suœès et malheureux de leurs défauts: ayant en vue leur bonheur, sa bonté lui indi-que toujours quelque chose de nouveau pour les rendre heureux. •Pour parvenk à ce but, il sait qu'il doit les corriger des défauts qui les rendraient malheureux dans l'avenir,·- et aussi leur inculquer des qualités p·ropres à les :rendre utiles à la société. •Anime de œs- sentiments, l'instituteur accomplira sa tâche avec plaisir; la légèreté de l'enfant, son ingratitude, deviendront entre ses mains des éléments de succès. Il tâchera aussi, par sa -conduite irréprochable, de leur .donner le bon exemple. Que dirait-on d'un maîtïe qui, au vu et au su -de tout le monde, n'assisterait pas à la messe les .dimanches et. ~êtes et parlerait avec mépris de notre religio,n et de ses ministres! L'instituteur étant observé dans la commune où il enseigne, i.l importe ·q u' il soit réservé dans ses par·oles et dans ses .actions. S'il veut conserver sa bonne réputation, qu'il évite les assemblées bruyantes et peu recommandables, car il s'ex:poserait à y .perdre son argent et son temps et compromettrait son honneur. Ce serait a-gir en insensé et ce qualificatif ne sied guère à un instituteur. Qu'il se mette donc en garde contre ses inclinations mauvaises. Si le sentiment du deV'o'Ïr ne l'en détourne pas, qu'au moins son intérêt personnel le retienne sur une pente si dangereuse. Si l'instituteur fait son devoir et que mal~rré ses efforts ses élèves ne fassent ,point de progrès. il ne d'oit pas se découra·~rer; ne .sait-il pas .que le oœur de l'homme n'est iamais content ·et oue le bonheur est comme une image réfléchie oar la glace: on le voit toujours, •on ne le saisit jamais! V n vieux ma~ister.


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Quelques causes de l'inattention ~Le maître :se dëpens,e en 'gestes, en ,paro.les 1sonrorres; d l'élèv.e. les yeux ternes et ,p·alpiltlonn!Clnt de tour!: ·cMé, balance un pkd, coudloie le voisin, bai'Ue et ~'ennuie. • 1Pauvre maître! tu t'animes, tu t'éC'haufifes. tu erurag-es, tu aries et tu n'es ,pas même écouté. Tu n'es pas écouté, d tu te fâlche& contre 'l'élève, contre i'inllJ.o œnt; tu le puni:s er!: tu épa!1P"nes le ·grand coupable, tu ne le .connçüs !J)as ,miême. ·- Comment ,pas? - Mais le g'rand cou]Yable, œlui qu'il faudrait su'ftout punir, c'est toi... oui, toi. L'é,lèv;e est .inattentiJ, mai's qu'y a-t-il ·d'éJI:orun:ant? Ne 'l'es-tu -pas souvent to·imême? Combien de foi's a·s-tu 'élcouté la fim d'un lonig sermon? N'as-tu iamais été distrait. dans une conv·ersaüon qui ,se .pro[onge? A'llons donc, tu te ne!prends à chaque instant de ta p~ésente leÇon,!! Pourquoi te fâcher :al'O'ns si l'élève, ·que tu as faiigué déià ;p,ar Dluosieu'fs leçons -où son eswilt 1ét.ait tout 1:en:du, ne peut plus t'écouter mainte·.nant? - Tu aimes à entenld:re, quand tu lc11rrges un ruiss,eau. le bruit de :ses cascatd1'1es, le munmure de s·es eaux qui courenJ~ dans les 1lrerbes et lteur doux frémiss:ement 10'rsqu'elles ·se jouent avec ·le grain .de ,sable; malis tu ne ·t'extasies 'guère pour .l'écouter au même endroit. ·Tu a'imes 'le IEr.ai:s ·COurs d'eau, mais 'seu:l.ement dans sa variélté. Que tes leçont ne sont~enes. comme :lui! Pourq:uoi .pou•r le•s varier, n'y )point mêler le Ja· d le au d!i'ffici~e. ce qui ;r~pose à rce qui fatig-ue! ' Quand 'grand'maman. .dans ses hi&·toires, me na·contait 1es mal:heurs d'un garçon ini!WCenlt: ,ou les ·elllnuis .d'une ff]le vertueuse, i'étatt!s tout oreille pour l'écoui:er et je pleurais, ·ïe compaHssais, ie che.l'chais remède à leurs maux. ElJ.e pouva~~ bien ·ensuiite me ,parler d'auue 1

cho~e. mais tout à son dernier r•écit, je

ne l'•élcoutais ,plus; et si sa main ridée venai•t 1carresser ma jDue, « Merd, 'bonne g'rand':m.ère. lui rd~saris.-i.e. vot.r·e rédt .de tout à l'heure me fait JPileurer. Laissez votre l!louvelle !histoire ,pour demai.n v1ous :pourdez vous fatiguer. " ' 'En ,réa~ité, ce n'éta~t pas tant sa fa. tigue ,que .ie redoutais; mais mon esprit in~ênieux .avait !besoin de rev·enir sur l'lüstoii're qui l 'av.ait tarJit fra1ppé. - Si dans votre ciaSISe, le silence e ~t ,parfait, si vos élèves sont aassi immobiles que des ·saints de bois .(ceci arrive), si vous Iles voyez comme suS~Pendus à vos lè. Mres. sa·chez que vorbre leçol!l est int~ rressan'te et !Ptrofif.able; ma~s sa chez .austs:i que leur esprit do·it .bien se fati· .guer et •qu'il ne f.a udlr.a pas attendre la m:ême attenti-on !POUT la .leçon sui·vante. 'Laissez alrOrs leur ooprit se complaire dans ce que vous 'leutr avez dit et oc·culpez.Jies à un tr.avaiQ q.ui demande fi)eu d1JattooHon. --.... M. IJ.e régent, vous •êtes in'telHgent: vous raisonnez ·comme un phil:os:lphe, vous connaissez h ;phy:o,ique, .la chifni:z, que sais-ie? C'eJst très bien, et d'aut3nt plus 'hono.rabQe. Qui, contestera que vous êtes supérieur en ·savoir ~ vos élè· ves? On sait cela-; ,pour·qaoi alors vouloir le demontre1r ViOU.s-mê'tne par des raisonnemen!ts de «je [pOse ... , or .... daine . . . » , e.t pa~ de longues disserta· .tionlS quiJ.fet1aient •le ré.gal d'un savant? Vous .parrlez bien, IP·ourrai·oo1 diire vos èlèves, mais nous sommes ,coanme l'a· n!im:al de la !fable qui ne voyait riert dans la lanterne. On .vous. aiP•Pila.udirait à Facadéim'ie, mJais on ne vous, écoute pas à ~':écolle pcr-imairre. . ~otre •leçon au· r~ait eu toutes les qualités et aurait~ duit ·son 'firuit si vous eussiez été simple. si vous ne vous fus·sliez élevé au-dessus du niveau de vo:s. élèves.

_§_!_lpplémenf du 3io 1 de ,l' &cole''_ft922) Terre-Sainte et Eucharistie

la ~a~igue, la soif, l1a faim. Une figue ~~u~llhe !au. llYord de l'a r;oute, quel,q ues T·evre-Sainte! A lui seul .c:e mot epLs flfoissJes au creux .de la main leur · ïl 'S ortlt un régal. Que leur impoll'te! 'Il ~ve~ e 1es 61ouveni11S les plus aug-ustes ; n'est .q u'une ·chose ·dont ils sont avides Il evoque les pay,sages évangéliques et dont ils ne se mSISasient point: la et nous tmnspmte en Orient su.r les 1 ·P'a s ·de Jrésus. A !peine a-t-il retenti à N ViU'azareth, e, a prrJésence PifiO(J>hète de sa ,pa,J.du 1ole doux à la Ifiois si pleines oret11es que notre :Pensée contemple ne, si forte, si consolante, ses gestes ces rpl'ages de 1a mer de Tihériade si dont chacun enfante un mi11acle souvent foulées iPar. le Messie, et que . La Tevre-S'ainte! !Mais n'est-~e ,pas no~s devenons, en 1 qudque ·sorte, les té- - 1 t 1 moms ·de sa vie. iLe v;oici .qui lb.èle de egra· e~en ~es . vil es Aet œs bourga des a;UJOtllrd hm peut--etre en rurnes tf.llauv.res pêcheur~ ;r;apiéçall1t leur'S fi- mais éternellement vivantes êternellelets et .dont Il frait ses apôiTes · là Il ment jeunes dans le cœur ' des homs':assied sur une ,roche au bord d~ la mes: ,Bethléem, N.aZJareth Hébron Bégorève et rpa.rle à la fiouie ravie, presque t:hélŒll ~e. jéricho, Jérusaldn ? ' en extas,e; plus loin Il monte sur une barque et 1parl P'OUif la pêdhe miraou, Q~els ·ne ,~ont ,pa,s les 'sen!im~nts ·de lewse ; ici, Il apaise ·d 'un g"este les flots [ devohon .q~ ~prrouvent 1~ !Pe~e:tns de irrités et J,a tempête qui ·fait ].1age. Sur la Terr~-Samte.. lorsqu Ils ytstten~ la les riV'es se 'Pmfilent :au l·oin, tMa.gdala 1 ~r?tt~ ou ~.aq~ut le Ver:be mcarne, le 031Pharrnaum, Bethsaï.da, ;ports où d 1 pretou:e .qu ~-lA mooda de son san~, le 8'borde lPOUif dcatriser les plaies du 1 Oa1vat.re, theatre de sa mort, le sepuloorps et l•a lèpre ;plus hideuse ·de l'in- 1 ·Ore qm reçut son co.ifips saorlé. <?ombie:l 'Oonduite 'OU de l'égo·ï:sme. Autour du 1 1~-lus lgu'and~. c?mhten plus VIVe dott ~ac, l'!hori:z1on est cir.cons.crit, ,au levant etr:e .notre devotlon en ~aœ d'!ln taiberP'ar les ~onts de la nécapole, au :COU- lfi\ade ~dans lequ·~l ~e tlent Jes~s 'S!OU;S ch1ant ipéltr les Cru-nes de ,J-Iattin où Il 1 1~ VIolles .eudha~1sh~ues !. A_us:sl, le veenseigl11a les Béatitudes et le Thabor ~rrerable Jea:n d Avüa d~satt-.Il : « Auoù II se tliansfigur.a. cun s.anctu.a~~e. ne,.sur,passe en ex:cellellll.J T S . t , œ, 1111 en 'Ptéte n 1mpocte quelle égli:se . a e11re- ~In e, c est encore la val- où se trouV'e la divine Eu-charistie ',. 1~ du Jourdam :où Jean prêdha 1-a .pé· mtence, 'OÙ le Ohrist .descendit de la •• •· berge .dans l'e lit du fleuve 1afin de iflecollège an mariage 1) ceVIoirr', lui ,a ussi, :SUJr 1Son f.rJQl'l.t l'eau que v•ersait le Baptils.te; ce sont aussi les cllemins de Judée .de Galilée de Un petit li'vre a paru, voici quelques mois 'Samarie tpalf 10ù s'ava~cent, :autou~ du déd·ié • aux .jeunes gens. qu'ill a pour inten~ Sauveur, apôt•re:s et drscilples, femmes tion de guider • du .rollège au, mariaz~ . ~ Mgt et enf1ant~. pauvres et lèpreux, vous les Tissier, évêque de Châlons, en a ~crit la préCOflps ·qUl ont besoin 'd'être .ass,ainis face. ÜI1J sait que l'éloquent prélat a'Vant de tous les cœufiS .que I·e n-epentrr· oommen~. s ·au1rmer, u· su;r les bords de 'la Marne ' un che! ce à !pUrifier, toutes leJS âmes neuves de diocèse apôtre et patl'liote, avait été, 1 qu'attire tant ·de bea1uté et de honté Le l'ombre de la cafuédrale de Chartres, un émisol~il, le. vent, la poUJssière, den n~ les - ,- - 1) 1 atlrête m ne l•es lasse ; ils \OUblient tout, Lethielleux, 10, ~rue 10assette, Paris.

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