Supplément l'Ecole primaire, Annexe No 09 Novembre 1922

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ment et sympathie ces ,petits révoltés. L'un est espiègk aocessible ce(pendan t ~ux bons sentiments; .un ·autre est remuant, il 1a 'un tempérament actif: il suffit d:e 'canaliser cette activitié; ~un autre sem un sentimental. un petit aigri 'déjà, •q:u'H lfaud!11a tr:aiter .av.ec 'do1uceur; un dernier 'sera un g'a:I1QOn orgu·emeux q.u'rl fautd:r a r-eprendre sans trap !"humilier. •Enfin, il y a •Ira: manière de se faire obéir. RéiJP'Pe1oll!s-nous bien que nous n'avons :pas à usrer, dans no.s <:liasses, de la disdJ)line de oaserne! !Non! 'Mais si nous devons tPécher..q\Ue œ soit par excès de 'bonté .plutôt .que ,p!ar e~cès de sévérité et de rig'Uetlif. Nous nous souvenons d'un i;eune maître, d'un: zèle a'l"dent, d'un enthousiasme viblïant, qui a vu ses effOif.t s demeurer sans r ésultats et ,qui, le soir d',un ·examen, .pleurait à chraudes larmes. .PoUirquoi? - Parœ qu'il .await wulu ti10IP exilger. « A trOfP serrer le flfein, on ·te hri:se. » !Une véritalble mêtho!de drisdplïnraire doit s'a;p..puyer swr l·a psy;cb_tol,ogi·e g!énérale aussi 'bienqUJe sur la ,p'Syrcthologie particulîère. El1e sera ainsi tou,jou-rs .assez rsotljple pour nêsouJdre les ·cas parHculien;. E. Coquoz.

iions en défendant quantité de ijeux, _et les enŒants pour éviter de se casser une )9-mbe, n'ont plus guère alors que la .ressou:œ d'attraper tde ci de là, en res~t tmmobiles, unt ·congestion ou une bronchite. « Souvent la peur d'un ma'l nous condwit dans un pire. •

(Bulletin pêda.f!Of!ique ).

De l'tducation pbyslque à l'école =-- -:.::._~=:::::

La gymnastique n'a pas encore, !dans toutes nos écoles, la part _!1U't~lle devrait avoir. Elle esi: un enseiignement, non un exercice. Or, dl faut faire de la gymnastique, non pour savoir en faire, maiJs pour se hien porter; non .à l'heurre de 1a leçon seulement, mai·s fréquemment, au mi1ieu des autres exercices scoJai•res, pour- aérer les poitdnes. et d~gourdir les muscles. Les instituteurs n'y 'songent pas assez et les institutrices moins encore. [a meiUeure des g.ymnastiGues est celle du jeu· c'est, à. 11âge de nos &:oliers, de beaucoU:p le plus nécessaire. Comme on i peur · des acoidents, on use ei: abuse des précau~

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ECOLE ~PRIMAIRE

Miettes pédagogiques Un maître pèChe contre la fermeté lorsqu'il ne {ait point ·U:sage de tous. les moyens qu~ .Jiui sont donnés pour réussrr dan~ son emploi lorsqu'11 varie dans sa conduite et qu'il s~ relâche mal à prüjpos '<l'une juste ·~ vér·ité JorsCiu'il regarde comme léger ou mdiE!ér~nt ce ;qui est un mal consrdérable, lors·que par d'es considérations particulières, quelles <tu'elles soient, il tolère ou permet ce qui ne doit pas être souifert, 1ors"<;:ue, ne voulant pas se gêner •i1 ne donne ,p as l'attention nécessaire à la bonne disciiPline de la classe ni à l'avancement des écoliers, et qu'il ne reprend p:l's les fautes ·qui· y sont con· traires, ~orsqulil souffie <iu'on mêprise ou qu' on néglige ce cru'il !Prescrit ou recommande justement lorsqu'il parle nonchalammen~ •lorsqu'il 'agit d'une manière indo1ente, indi~ ·férente, sans faire paraîire ·qu'il veut tout de :bon le devoi'T, lorsqu'il ·se contente de donner des ave·r tissements stériles sans en pou.rsui· vre l'effet. Fr. AGA'f.HON. • Les pères et les instituteur-s, voilà ceux qui jettent dans le monde presque toutes les semertces du ibien et dw mal. ·M gr Rendu. • Toto montre un amour très modéré pour l'étude. 'Son père use de tous les moyens pour le corriger, mais en va·in. Il essaie donc de ·l'amour-propre. - Toto, quel est le plus paresseux de ta classe? fait 1e papa sévère? - Sais pas . .. répond Toto. - Comment. tu n'en connais pas un <ïal ne ,fait rien pendant que tout le mon~e tri· vaille. et qui regarde tout autour de lut ,alors aue tous les autres ont le nez baissé sur leut livre? - Ah! si, 'ie sais· qui• c'est. - ,'E)h bien. qui est-ce donc? ~ Mais, papa, c'est le régent.

ORGANE DE LA

SOCIBT'B VALAISA.lllll D"EDUCA. TIOll SION, Novembre

Notre apostolat

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Attendez-vous une vocation exempte de travail et d'angoisses ? Ce ne serait pas le souhait d'une âme chretienne, et je ne crois pas qu'il y ait sur la ter1·e de ces vocations là ni pour .les bons, ni pour les mechdnts. c~eluz q~_i veut venir à moi qu'il s'oublte, q_u û pren?'l'e sa croix et qulil me suzve,, a d~t notre Seigneur. (Cette pensée, de l'illustre écrivain catholique Louis Veuillot, se ret:ommande tout natureUement, ~st-il besoin de le dire, à la médita~~ des educateurs et des éducatrices de la ,...nesse-)

Intronisation do Sacrtt ..cœur dans nos écoles · Au moment de mettre sous pr:esse cette _liv:raison, nous re'oevonlsr, par 1'entremiSe d'un eœlèsilastitque considéré du ~Val1ais, une IOOirneS!POII1idanœ d!ans quel!le soru auteur ~ u.ne de n1os meilltures institutTkes, ~oit dit en ,passant

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1922

- .somcite ·te bienveiUaJilit !COncours de l'Ecole IPT'imaire pour çaopérer à la réalisation de ,son- ildlée. Cette maîtreSs e 'd~acoŒe, soutoileuse die :f,a,iTe œu1vr,e -d'éducation et d'a:JPostollat en mlême tem:ps, propose tdon!c - comme :z;élatrke d'une dév1otion à juste titre Jl)iarlicuJièrement en holl]neur à notre ~o,que - l'lntrontsation 1du Sarc11ê-Gœm. 'dans les écoles, à t'instar de ce ,qui s'·est dei à rpratiquié et continue enrcor.e .d'avoir .lieu ldanrs un nombre tou:iowrs ,croissant de fami'llles catllwlilques. 1Le 'CUré .de l'endroit, mis au <!our:ant de la .pieuse initiative de ·sa praroissienne, s'·est em,pDessé ;de la seconder en 1procêd:ant, avec le cérémon~al 'd'usa1ge, à la consé.d11ati1on de l'écolle :re$oo'tilve oo Cœur SaCifé de JêsuiS, oeta pour suivre é.l!alem·ent le mouvement qui s'est dessiné peddant ces ldemières années en vue d'étendlre et ,d'intensi:f'ier ·cette beBe dévo.fion \dans tout rle diocèse. · !Désireux, pour notTe 1COmjpte, de dérener au VteU Si ,Jêgitime !QUi faJrl: l'objet de cet artide, nous ne IPOtWons qu'


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miaD. prtoiiionldl. P\o\wr .que ll'!hlu:mani~ n~ succombe pas atll danger •qut en resu1te ~l f,aut que, ·en éducation ~co~m.e e~ n'imp()rte quel ori~~· ·elle teste, ftdele a œ haut id!éa:t ch~éhen que .·~sume le mot éva:ngéli'que: Oher~e~ d.a:bord le 110·yaume de .Dieu et sa ]UstJ_ce, et le res. • ~t te· vous vienfdr:a' par surcfiOl . lQue si .l'on !S'élève 'à œSi haut~urs,· •est-il tellement vrai que des ;nmtres chrétiens s:oient in~deurs et rét'fo~ra. des ;parrce qu'ils dionn-erai~nt une -e~u­ catl"on .qui ne i"rép·a re omt .a •. uoc rea·r 1 ttent lités de la vie? Ceux •qm eu:r 1~ ,. ~ repDo•dhe envtsagent, ·eux, lia Vle d Let· ha:s: leur ;reg:ard n~ portê ~a:ls plus haut. -Ils ~Veulent 1qu'on ·survetl e a~ec \ sollicitude le develo·ppem,ent d~ ap.htu., lot. ..t~.., corps qu des pih:ysi,ques et 1~a sanloc Ul~ ' ' on meuble l'eslPrit .de ·oonna'ls~ances ya· rilées et utiles, ils :acceptent meme ~u on Educateurs et éducation éveille ~a conscience, et 'g"U',on mcite .(Vo~r livraison d'Octo:bre) l'en'fant à la .pratique des ~·ertus nat~­ Il y ,a mieux à d!1re àf œ sujet: d~ relles, individuelles et soc1~l~s. Ma~ vrais ·Mucatems, ·s'ils. veulent lfester, ·.~ d' efilseignem·enif reU.gieux ,poslhf., de ~ la ,hauteur, ne sauf!atent se ?omer ~ voirs envers un 'Dieu perlson~d et nsuivre le pro~rès, comme :o'!l d1t, ·~e ~qm vant il n'~es<t ·nu11ement queshon dans serait le subir. Leur aiD:b~üon di01t etre leur' plan encydo~iéd>iq"U~, .Pas ~pilus ~~~ de le dépasser, 'de le durtf!·er ou. ,de ~e ·de l'ame sttbstanœ s,Plrr:ttuelle et !Illcompléter si 1'on aime m1eux. Ou _n,te- mortelle. ' 'Leur momle mentionne tou\ nent, en 'effet, les théories._,rrécomsees: au plus une religiosHé v.ague et ,plut« à not·re époque? 'En dermere .anal~s~ sentimentale, et !Prorpose 'cotnltl1e sanC)o e1les ne visent ,guère . !QUe 1~ J~?~e tion posthume ·une survivance abstraima~ériel de ll'éduca~ion? qua~t a ;~ele­ te et impersonnelle. Ces savants n~~ ment 1oiiiiile1 œ ·qu11 dolt en etre -1 ame ralistes veulent 'qu'on scrute et qu et en aon1st~tuer l'ultime fln, <elles en admire les splend~rs 'dUi mon~e que font .giénéral•emen.t lélhSii:r:acti·on. ~eur nous JtabitoJ?-s. tandi~s que, ~.e Cr= commune ten:dlanoe est, smon de s op- lui-mfeme dot·t rester pour eux sv. poser .au christianrsm~ et d'e oo~battre 'tiquement le iŒeu iJnconnUI et QUI son in.Uuenoce, dtr moms de se ftxeti en est inconnai;ssable. T;out autres :sonf .les ,PT!~dpes .d!eh:orts d~ llu•i, ;de ~se id/tWl<>V1er dans un;~ professent des maîtr·es chrel:leniS. neutralité ·dlêcla:!iée en matière de rehgion. même 'de 5.e sulbstituer 'à ·~ette der- est au cent~e de leur plan 'éd~uoca[IVUj nière, qu'eUes arff.ectent die tra1~er com- leque1 leur !Parait inconceva~le me oo meuble inutile 'à. suippnmer, _ou lui de m\ême que sans le so·l:ll on encore comme un parasite à détrutre. ·sa~rait se ;représenter le ,svstemela C'elSt là un symjptôme in·quiétant et nétaire. !Leur comriction es~ que qui ~ré'vë1e dlan'SJ notre ,génlêtiaHon· un che essenHel~·e de 1~du·cabon

d . apipuyer et ~~aJVoriser [a «·croisa' :e » qu1 s'entreprendrait en œ sens, ~urtout_ g_ue ;pa:r là noN:e o'l"'gan~ reste.r.att le fll~el,e intetprète des intentwns. -de no.tre vétl>eré ~que, â•ont 'le premier ~and~n:~nt, lors de soo avènement au trop.~ ept~conaJ. fut ,précisément consa:c11e a pre.co· ' "' 1d ~ t niser et IJlromouvoir la be11e · el 0 wn 'du Sa:CJ:1é-Cœwr. ' C'est 'dès lors avec ·plaisiT ·que 1E~ cole primai!re signalem ici m~m~~ ,p~ur au~ant ,qu'elles lui seront lndrqu~es, les -dl;asses dlans les]queHes, s~us œes :a·"""p'it"" ~et avec le con!Cours de ·Ml~. "-"'~ """" ·. · l'lntrom· l~s desset'IVanStas--~~e~~wr '~or~:~~ été mise satiol!l du Ul'c-ov en honiJJ.eur ldléjà pendam.t le -cours seoP. P. la ire 1922-23.

1J' .

à .prép,arer l'enfant non ,pour le temp•s

present, mais P'atllr l'éternité. A la vérité, ceux .qui .~aisonnent et vivent en dehors du christianisme ne s'accordent pas avec ceux •qui •en sont les -fidèles di,s dples : IP·eu nou:s im:P&rte, et comme dilsait )MI_g1r Sipaldlin:g « 1a questron de saVIok si tel système di'êducation sert bien les intérets de ce qu'on app·elle civilisation et prowès, vient en :second rang-. S'il existe un 'Dieu, il passe avant tout, il est tout; si nous a;yons une âme, elO:e nous int&esse p1us que la dvilisa~ tion et le pflo;grèls. » Et donc, :que l'enfan•t ait reçu un bon enseignement œli· ~ieux, •qu'il ait appris à ,élever s.on âme vers 1Dieu par 1a !prière. à :s'unk à lui ;Paol1 'lies 'Sa.Ofletnlents, .q1u 'iil ISéliCilre queHes sont ses fin:s dernières et quel est le vrai sens de La ,vie, et l'on n'aura plus le :dJroit de :S'Outenir: ,que sa 1ormaüon est manquêe. Il est en .poss·ession de conia aissances autrement précieuses que (es .math:êmatiques et ta physiq:ue, ·et la cer.tttude où il ,ap1puie sa ·cvoyance est autrement fondee que tout ce que pour•Mit lui fournir en ce ;genre la philosa:l)hie humaine. !M1ais pourq:uoi tant insister .sur un princiJ'e dont les maîtres chTétiens et pratiquants sentent tous la vérité? C'est que, ün peut le .craindre, ils nég1ig,ent parf·ois de tr:a:duire dans la pr!atique ce dont ils 51e .déclarent si f.ermement a:~ surés en th~orie. !Même iall' nombre des édluJdalbeu11s 1001 ig1i1eux 1lie ~'len renfC!Onltre-1:· il pas qui ont dru man à comprendre quelle est la subliirnitê die leur ministère et quelle resp·onsabilité il's ont à porter? Perdant "de vue leur noble idéal, ils en viennent à 'se réduire au rôUe pu.~ rement profan·e de pédag'og-ues. Heu:. .reux et fiens d'enregistrer les succès: amlaires de leurs "disciples, ils se .préoc· Cllpent moin:s de I·etlir avancement reliTrois iél>êmenf:s essentiels ·entrent la formati'on d'un enfant chretfen :

les princitpes, les m1œurs, l'es.Qrit. Les principes sont, sous l•a gam.ntie de Dieu fl~élateur et lég-îsloateur, exposés dans un enseignement :oral, ca~échisme ou p11édfca:ti.cm. :Les mœurs, !CJUi sont la morale cafuo•lique en action, comportent à la fois 'des habitudes de condui· te D'tL vertu~. et .des pratiques, prière, sacrement•s, ·dévotions. L'esprit est la lumièfle in·time de La ·Cflovance, il inspire 'les habitudes, il vivifi•e les pratiques. N~oubHons IJ)as 1q111e <les tnois éléments s'ap!peUent et se commandent à tel point 'qu'un seul . manqu:ant, ['éduca· tion :chrétienne de l'enfunt s'en trouve I()Ompll100Ilise. •Et maintenant dbservons en témo,ins impartiaux les faits à uotre p01rtée~ Tels maîtres .s'i'mag-ùnent que 1e ·dëvelo:P.Pement théorique du texte littém1 du cairéidh.dStnle, soH \die 'l'hilsto~e sa:crëe, constitue, en fait de rehgion, iout leur 11ôl,e: ils ne vont guère àu delà. Tels autres 'font une si 'large part aux pratiques .erlêrieu11es et :aux dévoti,ons, qu.' eUes absor·bent et compensent presque tout le reste. Qu:ant 'à 1',esp~rit, qui de l'âme d:ébor'dante du: maître doit se déverser ·dlans le cœur de ses élèves. si la source est à :gee, 1h~las! comment pourra-t-eUe alimenter le hass.i n? - ·: Miais, olbjecter:a-1:-on. ·vous raison· nez comme si lar formation d'un jeune cllréüen était tout uniment a:ff.aire de l'éducateur, san;s q'ue nul autre êliément doive y pariidper. INe f1aites-vous pas a.bstracti·on de Padicm d:i;yine. ~qui g-ar,de it~ a'U moms .] a IJ)Té'd!ottniltramce cl q;ui rig-oureusement suffit là assurer la sanctifïoation 'des â'mes, entreprise de tout point ~urnature1le? - H esi ho["S ·de conteste que 'Dieu Hent 1e premier rô-le dès . qu'il s'agit 'de christianiser les âmes: il est la cause prodiurctrice de l:a g-râ'ce, c'est entendU'. IMais la question n'est pas là: v:ous :ne :pouvez nier ,que, :par une dligposition 'de sa PJ10iVfdenœ ordhraire, Dieu a abandlonnê Sttn o.pé1


52 tégr.a~ du .châtiimoot. C'est parmi eux qu'on tr<D.Uve œux qui ~ laissent par. f,ois entnaîner. rà injurier l•es élèves·. ' Car H y .a des maîtres ,qui disent ·des injures aux en:fants. TŒ'OIP faibles pour être Slévères alVec j'ustiœ, ;porlés à don. ner des puni~ions excessives qu'ils :sont ensuite obli~és ode lever tant eUes sont ex,agtérétes, ils en arrivent 'à ,penser Que l'in•iure ~est le .dernier. le seul moyen dont ils IJYUissent attendl.ie qudque efficacire. 'Ce n'est 1pras que leur nervosisme 'Soit sans excuse; il f·aut parfois être bien maître de ·s a v.o~onté et de sa pa. tien'ce I]'}OUr garder le ·calme TIJéèessaire 'devant la soumoise 'hostilité ·d'une classe nombreuse, .dont la moitié des élèves ne voit dans le professeur qu'un ennemi à tourmenter. . 'M!ais croire •qu'en iJ)aœtl oas les injures tpeuvent modifier œtte hostilité est une PIJ:'o'~onde erretttr. :Bi·en au eontraire; d'.aut.ant .plus qu<e souvent, ~ro.: férées 'dans 1a •colèr-e ou l'im:patienœ {défauts ·chez tout le monde. vices cl1ez Soyez doux un maître), ·ces in'jures blessent l'enfant sur un .Point IÛ'ù il ne se sent pas Il y .a Ides maîtf'es ·qui, ib.albi1es: à do,_ cowpable. ·Si l'on dit: V awien, chtna. miner leur systèm'e nerveux, gardent pan tà un indrisdplinê qui ne s'onge qu' toujours la rple.ine po·ssessrion d'.eux-mê- à protpa;ger son eSi1)rit Ide revolte, l'épi. mes, et p·ar suite, distribuelllt avec dis· thète est évidemment justifiée: mais 01\ cemement et dairvo;yance la justice à elle tombe à f.aux, c'est lorsq:u''Oill traite .~eu1r1s télevtels en ae lqiU:i ioonoeme tes rê- de crétin pu d'iJdiot un etrfant qui n'a compenses d les châtimeniis. Ceux-1à, :pas 1compds vos exp1i:cations. 'Evidemment, ces ·eXIPlkairi. ons, qui ont plus froids, in5,pirent .pres.que toujours !POrté si peu ·de fruit, vous ont fati'gUf, 'quelque crainte aux bons rélèves, et mais · c 'est votr·e .rôle 'de maître de rous m'aintiennent les mauvais, qui sav·enf f.atiguer dans la distribution du pa.. qu'une peine 1pronoocée par un tel ma'ît.re sera ine:x:orafblement ,pol\.l!fsuivie ·de ~a science. Vous n'avez .pas étl compris: recommencez jusqu'à comlp!lète eXJPiation. D'autre part, il y .a des maîtres ner· ,aJVIec .patier.ooe. :aNI8c ;pernêvlémlfliae, veux, qui se .commandent mal à eux- vous ne ·cultivez vêritaMement terrain stérile, renoncez à fV jeter la mlêmes, oom'm.landent mal aux autres, menee: maiS! vous ne 'devez ·jamais commettent .des iniusHces à ior·de de orocher à quel1qu'un de manquer V·ouloir être 1usl:es, sont indulgents justeJJlig-.enlce. Il est laid d'irrturier qu'à la faibtesse, menacent !Sans jamais firme et de 'lui faire 1honte de . passer 'à l'exécution, et ,punissent sans 7 teni,r la maÎ!li à ~~accom:plissement in- mité. ·L es!?fit au.ssi a des

ra.tioill propre à l'accomplriJSse'l:nent de certaines ·condi,Hons, parm.L lesqudles il faut rang-ev en <pœmière ligne l'action aposto'lique. Erni d'autres termes, son rplan eSt d'assoder en toute confiance q,es éducateurs 'à son œtwre, d'en .attacher 1e su:ocès à l'iniHative :de leur zèle. 'La 'fègle à suivil'e 'est donc œlle 'de '5. ,J,g!Il!ace: « bommencez par .(lJgk ·corn· me ·si towt :dëpendait de vouSI-'IIllême, et puis remettez-vous à !Dieu -comme .si tout diCpendaif de lui. )) L'ext·ens~on du· re~e de Jrésus iplar: 'Mari'e lmmacuiée ne reussit d'ona que .par ·le zè1e. Sans cela le dessein !Providentiel est frustré. Comlme l'insdnue S. Paul d!ans œ texte connu: «J'ai JPlanté, Ajpollon a arrosé, Dieu a fait ·crooître », à l'.a;pôtre, soit à i'Mutateu:r en l'ocdUrtTence. ill revient de semer oU! de p~anter, de .cultiver et 'd'aJrroser;'la .croissance est la part de 'Di·eU. (!La fin au .pracltain N° ).

pour lesquelles i1 fuut aV~oitr non de la haine, mans de la iPitié. 1Miéritées ,ou non, les injures ne peuvent jamais avoÏ!r rpour conséquence ·d'améliorer les mpports entre les maitres ·et Ies élèves. 'Blessé ,cJians son affi'()Ur.tprop'f·e et peut.Jêtre, œ !QUi est ;plus grave, 'dans son sentiment 'de ta jusHce, l'enfant le meiHeur ne .conserve pas sa Sytll;piathie 1pour un maîfre ·qui .l'injurie, et ·celui ·qui .est déi1à tg'âté. deviendra ;plus ma·uvais. Haine, manque ·de confi,ance, hypocrilsie, voilà ce ·qu'en~emdre11ont sûrement les injures. Le 'pro'fesseuŒ' düit .à ses élèves l'ex·effiiP'le de toutes les vertus: parmi celles-ci fig-ure Fa modétiation 'dans le lan· gage, indke ·d!e la m'aîtrise de soi-même et de ·Pabsenœ de •oo!lèœ. MesUJl"ez don'c vos patroles, vou:s ·qui .a'V'ez as~Su­ mé le rôle si !beau et si nohle d'éducateurs. 'A. Adoque. De l' Etoüe 'Noëli:ste.

•••• Aimer les enfants Etr.e accessi!bie à 1l.a: sympathie, avoÏ[' une âme .f,adlement .et largement !hospitalière, .avoifl et conserver eu soi 'l a jeunesse d'âme qui facilite le lfa,pprO'chement avec 1~ ~eunes, .qe s.ont 1à des dispositions qui ti·ennent surtout :âu tempérament et •qui ·constituent }.ors' 7un, qu'elles se tl'ienoontr·en± ,dJ..ez quelqu comme un si·gne manifeste de la \'location d'éducateur. D'autres 'dispositions, favorables également à l'emprise que l'éducateur 'doit exercer sur les enfants et les jeun·es l.!!ens, sont .plutôt acquises, se sont des vertus qui se développent Par des actes ·consciemment et délibérement: posés. :Elles se !'lésumeraient as~ bien:. dans l'e'Jqlression d'abnég3!tion et d'oubli de soi Donner et se donner. -c'est le gTand secret diu bon édutateur. C'est encore l'amour des en-

fants, mais un amour qui, ne restant pas simple sentiment, pas,se à l'acte et, bout en ·posant l'acte, fortifLe le sentiment. Il faut «.aimer non par paroltes, mais en :alde et en vér.ité >> ('S. Jean) 1 ). que, de ,p~rents ·et de maîtres, après av01r échoue :dans ·t'œuvre de l'éduca'tion, devraient, aw lieu de ·dhercller· :partout la :raison de leur éohec dans telle drconstance défavorable, dans la natuœ ingrate .de l'enfant, dans les influences fâcheuses sulb'ies par lui, se di;De @.u:s 1&i'IIJjpffieil11lent: 1l~eruf.ant nie m'·aime pas; et il ne m'aime pas. parce qu'il ne devine ,pas l'amour •que j'ai !IJiOUJr lui: et 1) De cette parole de s. 'Jean, on .peut mp'rocher celle <le S. •Frnnçoits de Sales: ,c Je ne connais pas ô.1autre secret d'aimer, que d'aimer •, c'esi-à-dire que ies actes vaudront mieux que tou1es les protestations d 'amour. •Et cela, non pas simplement pour produire dans !"esprit des enfants la conviction qu'ils sœrt aimés, mais encore pour T'endre notre amour de plus en plus réel et eHectit. Nous retrouvons dei la grande loi de la psychologie des sentiments, qui veurt: que l'ade ac· compli !d·ans le sens du sentiment it'et:lforœ et exalte œ sentiment lui-même. Cette idée est tl'éveloppée par Wi11iam Ja· mes dans ses « Causeries pos~umes » : c Pour avoir du courage, agJssons comme si nous étions courageux; emp'l!oyons toute notre vo· lonté à tcette fin; et à nos cnises de peur succéderont presque certainement des élans, de vaillance. De même, la ·seu~e manière d'éprouver {le la sympathie envers quelqu'un, dont nous avons été l.'ennemi, est de sourire - p1'us ou moins naturellement. - de poser des auesHons bieuveinantes et de nous con· traindre â dire des Choses ahmbles. Rire cordialement ensemble rappmche be<ltucoup plt11s !deux ennemis que <les heures passées .de part et d'autre à argcuer intérJeurement avec le démon des sentiments malveillants. La lutte contre ces ennemis mallliVaiηs ne fait qu'y attacher notre attenüon et n''en. débar· r<~sse pas notre esprit. tandis· aue si nous agissons comme poussés par une meilleure impulsion, ce mauvai.s .sentiment plie s·a fen· te. comme l'Aralbe du désert, et peu à peu dtisparaîi ».


55 il ne devin:e :pas œt amour.,

peut-êtr~

parce ,qu'il est pl!'esqu'inexistant, parc< qu'il est trop fabile, trop refoulé, par mon ·ég-oïsme. \Une des .~ormes die l'é,g'o.ïsme les plus fâcheuses au point de vue de l'éducation..- c'est 1'amour de la tranquillité et de l'ind/êpendanœ. ·L'entant est un petit lêtre pénible et ~nant, dont les allures contrastent sing-ulièœment avec celles des .g randes pers.onnes: il est br~ yant, -alors que nous voudrions du calme: ;ill est tu.11bu\Jlenll:, a!llottts :que nos ,nerfs SOnt exldêdes; iJl nO!I.lS impose sa pii'ésenlae, iaL<m; ·qrue n10us sou.. haiterions la solitude: il nous retient près de lui par un malarse, par un caprice, ou sim.i>lement parce qu'il ne doit pas être abandonné à lui-même, alors que nous aspirons à disposer librement de nos mOiments. Et c'est une des raisons pour lesquelles trop de foyers sont dégarnis d'enfants; et c'est une des raiS'OIIls pour lesquelles certains hûmmes, egarés dans les fonctions d'éducateurs, ·trouvent que le métier d'éducateur est le dernier des_métiers. 'L a présence de l'enfant cesse d'être pénible lorsqu'on l'aime. Il faut que oeux qui ont charge d'enfants, à quelque •titre q.ue ce soit, prennent leur par. ti d'une vie ·de dévouement et de renoncement, qu'ils se -décident à pratiquer « la vie ,pour les autres "• qu'ils prennent pour eux 'la maxime illustrée par .un peintre, en un Su•iet qui, dans sa simplicité, communique une é'q10tion poig<nante: un homme debout considère avec une attention méditative . une lampe qui brûle sur une table: ce n'est rien, mais oo. lit au bas de la toile ces mofs proiionds et mélancoliques: «en étant utile .aux autres, je me .consume. ~ Constatons que l'ég-oïsme qui r~ ,pousse l'enfant par un amour, exajZ'éré

de la tranq-uilhté trouve son châtiiment to,pique dans la !SOlitude. Ceux qui vieil· lissent solitaires, soit .p arce qu'ils n'ont pas voulu l'enfant .au 'foyer, soit .paree qu'ils n'ont pas su s'oublder eux-mêmes pour se donner à l'enfant, de qui l'enfant s'est dêtadhê parce .qu'on ne lui était ,pas attaché. se ·r endent comote par une poignante f)l.perience que ne pas savoir s'ouiblier, c'est, par un fatal œtour des choses, se condamner à l'ou· hl'i universel. Ils 'Vivent et ils meurent seuls. L'ég-o-ïsme risque enc.'Ore de compro. mettre l'œuvre de l'édu'cation, lorsque l'éd'U·cation se reduit ,pour lui à être un •gagne-:pain. Est-ce à dire que l'amour die l'enfant ne puiss.e pas exister chez ceux dont les S:ervi·c~ sont rémunérés par un traitement? non œrte9. mais il faut que ceux .p oor qui l'éducation est un metier, aient au moins l'amour du métier: il faut que le profit matériel ne les hypnotise pas au :point que l'arg-ent à g-agner soit pour eux le but dernier et que ,l'éducatiOII ,qJ'u'ÎI'I!s ·don111ent devien111e s~ent un moyen. Qu'ils vivent d'e .leur ·travail, c'est dans I'<l'rdire, mais qu'en même temps ils sachent se donner sans comp~er à ceux dont ils fo.nt l'éducation. Entre l'éducateur et ses enfants, il doit s'établir. il do'it exister une sorte de ,parerutê intellectuelle et, ·comme toute autre parenté, .celle--là tr-ouve son ori· gine dans une communication de vit. Que l'éducateur prenne donc bien gar· de de rabaisser son rôle à celui d'ua mercenaire dont les services sont écbaagés conobre un ,peu d'argent. .. • - . ..1-···

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L'enseignement de la morale à recole primaire En quoi consiste la morale proprement dite. - Il n'est pas .rare de ren-

c,ontr~ 'des institutews qui pensent que

1ensetgnememt de la morale ~st presque su,per.flu dans nos écoles. Le ~ait d'apprendre .aux enfants le catéchisme et !~histoire sainte les di~ense, cr:oientils, de tout autre enSieignement de la morale. . fl convient donc de mettre les choses a.u point. 1 La morale chrétienne est la seule véritable, pa'fœ que seule elle comoort·e l'obli~ation d'e la sanction, « obU:gaüon 1ilon1dfœ :SlU!r: ]a; rv~aFrotê de :meu ï.rmtPo· sant l'ordre nécessaire à l'évo1ution de l'être •humain » et la sanction venant ensuite, mais ne venant qu'a'près. C'est cette morale chrétienne que nous devons enseigner à nos élèves.

Nüesslté et importance de cet ense<if!.nement, - La connaissance de la religion et la :pratique des devoirs qu'elle prescrit est nécessairement la partie la plus importante de l'enseignement moral, mais il n'en reste pas moins o-ue l'instituteur doirf: enseign!e r parallèlement, et sons une forme autre que celle du ca-téchisme. pendant tourte la durée de l'école, les devoir,s d~ enfants enVers fattnil'Ie, enver:s la ,patrie, ·envers e~x-memes et envers Dieu (ce.s derniers resumant tous les autres.) . L'importance d'un tel enseig-nement ~~ ,peut édhapper aux maîtres; et, si 1mfluence de la .famme est ca:pita'le en cette matièr:e, cene d.e l'école où ~es en~ts vivent, travaillent, pen~ent et veu~a~t avec -leur professeur, pendant la Plus .g rande .partie dre la journée est encore considér:able. · ' .;a .portée dépasse 'de beaucou,p celle . a-utres enseig<nements car s'il est llècessake .cfe former des 'hommes ins·

tc:

truits, il est autrement important d'en faire des hommes vertueux.

Objet. - CarCIJCtères essentiels de cet - L'obiet !Principal de

ensei~nement.

l'enseignement moral est la connaissance des devoirs; il devra donc inspirer l'horreulf de tout ce 1qui est bas et vH cultiver Je ,g-oùt de ce qui est noble et généreux, faire aSJpi;rer au ,perfectioll'Ilemen~ de soi-même, au vrai, au beau au bien, comme l•e demande ra loi div'ine: En un mot, œt ensei1g-nement doit contribuer à la formation: de la ·conscience et à l'élévation !du cœur. !Méthode. - la leç01t1 .de morale ne ·do.üt: !Pas être donnée comme une autre le but n'étant pas d'omer la mé'moir~ de l'enfant, mais de toucher son cœur. La forme en sera donc très variée très , sou pile. Peu de fonmutes pe~ d'abstractions. ' LI ~a;uldtt1a •éhe.t1dhielr miOins à f1amie ,vaisonner l'enfant q:ue ·de l'amener à la pratïqu:e de ses .devoirs. On it>Ourra emip.Jo)'ler avec avantag-e des maxtimes et des préc~ptes qui pourront servir Ide point de départ aux leçons ou au contrailfe en être fa résultante. Ces PI1éc6pt·es, aippris pa•r cœur, formeront dans l'esprit de-s élèves de~ .ia!lO'IliSt 1qtui ·p ourront stel1Vir ·à montrer le chemin du devoir.

La leçon de morale atix idi,ftérents Cours. - Secüon ,enfantine. ~ Simples causeries. !Morceaux chois~s ajppnis ,pa.r cœur. Historiettes .racontées .par le maître. ·.A:p;préciation, par les élèves, d'une Qonne adion ou .d 'une faute commise à l'école ;par un camarade. Cours élémentaire. - iLes historiettes seron'h uem~aœes !Par .des entretiens suivis, tirés !d'un .récit ou d'un exemple. Uétu:die id e moroeaux littéraires ayant une porlée :mora•le sera continuée. On poun:a .commencer à faire résu-


mer 1la leçon oralement: (Le maitr_e .pourra faire coipier ;parf.ots un court :resumê.) . . Gours moyen e,t ·s~opérieur. - 1c1, 1a leçon devien~ une instruct1on: ·on pou~­ ~a faire aprpel à l'inteltigenœ et ~u ra~­ sonnement de P.eniant. Il sera n~oess~·l­ re de faire coml?rendre 1e caraotere d ;olbligiation attaohé p:al'l Die!l au devo:tr. 'Les _sujets de :composiilon franç.<hl'S'~ seront, de temps à autre, empruntes a la morale. . . . lUes inddents: de ~a vie seo1atcr;~ lOU~­ nalière .do~ivent fournir. :la matlere d~ leçons touj~ours intéœss<l!!ltes paTc_e ~~ elLes sont pri·s,~ :sur le v1f Ide la reabte.

"uerai<t muère chez un homme du commun! ... "' chez luu. · 1Mus · 0 ? attend scanda-lise ,. de lw davantage, parce que l'on d~slre qu Il ELEVE les eniants au-dessus d:u: mveau ·~ommun. ~i ·1 éducation n'élève qu'en tirant 11. SOI, nu ' en ' . t bas donc plus haut, ceux qUI son enE Dé. :cf . vall! .

sei-gnement P'roduise tous ses .effets, 'il ·faut: •t • d 1. Que maitre smt pene re e son extrême im.pontance. _ 2. Qu'il ,p:n3pa:lie s.es leçons, de mor.aJ,e !Plus soigneuseme~t encor.e que l~s .autres, ne laissant f\ten aw hasard de l'improvisation. 3. QU'il ait cette pat'o[e :r~ave et dlaude tout- à 1a f:Oiis, amenee par la .convidi(}n et aUant au cœur. . _ 4. Qu'il .dome, :en to11;te o·ccas10n, a l'école et au ldeho:tis, le bon: e~emJple. A

~PRIMAIRE

tt t

' iL' 't t heureux en ce ,monde est celui do!t ':.emplit les d~voirs; tout _état .do,nt par un sentiment, daon rempl1.t les devoirs · mour pour :Dieu qui les .a. donnés, c est-à~ ,;· _ _ l'on fait des sacnf1ces est heureux, 1~1re ou T et le plus heureux est celui où 1e sa-en Ice 1Louis Veuillot. est pus · 1 grandi.

Condiüons nécessaires au succès de cet ~,en.seir;;nement. - :Pour que cet e~­

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o:

' ECOLE

Miettes pédagogiques Si nos instituteurs veulent élever autrui, qu'ils veillent à élever I':u:r p~opre cœur, à perlectionner leur ·caractere, a rendre leur âme plus riche, plrus pure, plus géné~euse, plus .suma~re}l~s leurs vues, leurs 1nten· tion's leur:s achvrtés. . N;esi-ce pas ce qu'exige d'eux le ~n ~ens populaire? On esrt: sévère p~ur ~e madre d~ cdle. On alftend de ~ui qu'il ovlVe d'une ·v1e plus haute, plus réservée, plus renoncée que le rommun; on :veut qu'il soit meil!leur 9:ue le commun, et non pas seulement plus ms• truit. Un laisser-aMer dans les ~oles, les irlélc;ouentations, les 4~ssements, qur ne oho-

ORGANE DE LA

SOCIETE VA.LAIS.AlfB'E D'EDlTCA TIOlf

Variétés LES 45 IIDITIONS OIUNE REJV.UE Ce privi1ège, peUJt-être unique au monde, est :réservé a'lll c Messager dlw CœUT de. jts·us ». ll paraît actuellement dans 45 'V'llles '"ér te dont nlusieu:rs hors d'Europe. n d 111 en s, l' • d t GUetest publié en 25 Jangu.es diverses, on , ques-unes n~ sont. ~ère parl~~ ~ue ~ar dts tribus à peme CJJVIhsée&. !L é~hon ~a plus ~~ 'd' c'es• l'édition anglaise de New· •~yan ue, • . 't 1',. York ( 250,000 abonnés); v1~nnent ensm e ; 5 1 ldlition polonaise de Cracovie < ~ ,000), pw l'édition aus·si anglaise de. Duiblm .~160,000~ Quant à l'édition française trans~~rée ~ France en Belgique, elle compte envtron di~ mil1e abonnés Le total des abonnés est 'VOlsin d'un million. Rappelons <;ue cette_:e_: est partkUJlièretnelllt di'gne d'être . prv!P"'i'"'' puisqu'elle a .pour noble but -de Œal·r e connJ!· tre oet aimer le d:ivin Cœur de Notre-Sei· gneur.

tt t

A VECOUE. _ Pourquoi met-on un ~ plu,t ôt :qu'une poule au ihaut 'd'un cl~her? Parce eue répond un petit écolier. si l'onu: tait un~ ~ule et .qu'elle vienne à pondre, œufs se .casseraient en tombant.

t :t. t *

Trois enifunis jouent à l'automo&lle

av~ ~n petit char.

...111

_ Henri, dit l'un des entants là son P"'" camarade, mefls-toi devant, tu I~ra:S ~e ~ -toi, parœ que tu sens mauva1s,

SION, Décembre

Educateurs et éducation (Voir livMisons !d'oct, et nov.) Dès l.ors, •c'est bien à (Jhaque éducaleur chn~tien d'examiner s'il s.'intéresse, comme il est juste, à l'âme de ses élèves ; jusqu'à quel IJ)oint il se :préoccup.e activement de stimuler et d'ancrer à fond les bons dans la v·ertu, et non moins de :ramener sur la voie dr.otte ceux qui, poussés ·par les .passions naissantes ou mal influencés., commen~ cent à ·faire des écarts. Ca-r, il ne lui sied ~pas ,d'ètr·e exdusi·f - dans sa solHcitude, et son dévoûment appartient à tous sans restriction. ~Par un souci bien intentionné il Lui plairait que sa das.se cu son école ne contînt que des enfants irr6proohables et que tout élément mauvais, ·ou simp~ement suspect, fût éloi-gné de ce milieu tdé ,s,u r le volet c?mme on dit. Aussi ~cherche-t-il d'inshnct à se débarrasser de ·certains caractères difficiles et ne manque-t-il pas d'·~abil.e~é, 'P~Ur i~voquer rai.sons. üU Pretextes a 1 appu1 de ses pœtenhons.

1922

- Ge faisant, il :paraît d'abord .oublier qu'il Y a là des ·â mes ·en détresse; il perd de vue qu'il faut prieT pour ces égares, .offrir à leur intention ses fé!ti: gues, ses 'Peines de ohaque jour. s'im· poser même quelques ·::;acrifices spontanés. A l'heure de 'la tempête, que ne tente pas le capitaine pour lu.tter à l'encontre et sauver le navire? De même, en ·ces angoisses où le 1j.ette une âme malade, il doit recueillir toutes ses forœs, tenir ·tête :à l'orage, :r edoubler ervvers l.e r·é cakitrant de patien.ce, de longanimité, l'entourer de soins intelligenis et épuiser toutes ses ressouTces. Quand il sera positivement à bout, quand, bravant les remontrances, les corrections, les menaces. la mauvaise volonté éclatera, inflexible et révoltée, quand la contagion sera inévitable, alors seulement le maître a ura le droit et même le devoir de prononcer lrarrêt de la séoaration s'il dirige une institution libre, car s'-il se trouve à la tête J d'une :école puhliqU:e .communale, il n'aura pas .}a même facilité .d'ex,pur-


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