No 16 l'Ecole primaire, 15 Août 1902

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Durant l'année scolaire 1901-1902 les classes du Pensionnat ont réuni 240 élèves et l'école frœbéÙenne 50. Le compte rendu que nous avo~s sous :les yeu~ constate le développement de l écol!3 frœbéiienne, s1 appréciée des familles et si agréable aux Jeunes enfant~. La section commerciale, établie il y a quatre ans, a compté 17 élèves, toutes étracgères au canton de Fribourg. La rentrée du Pensionnat est fixée au 29 septembre et l'ouverture des cours au 5 octobre. - . Collège Saint-Michel. - Le Collège a clôturé l'année scolau:e 1901-1~02 le samedi 26 juillet dernier. La distribution des prix a eu heu à la grande sa'lle de la Grenette. Elle a été rehaussée de la p_résence _de NN. SS. les évêques De:ruaz et Paccolat, de Monsieur le Directeur de l'instruction publique flt de M. Charles Weck, conse~ller d'Etat. Dans son rapport, M. Je recteu~ Jaccou~ a con~tate que les cours ont été suivis par 392 éleves, chiffre qm n'a jamais été atteint les années précédentes. .- . Ecole normale. - Lundi dernier, 28 juillet, la Comm1ss10n des Etudes a procédé aux examens qui couronnent la fin _d~ semestre. Les assistants ont vivement regretté l'absence obhf\'ee de M., Python, chef du Département de !'Instruction pubhque, empeché d'assister à la cérémonie de la distribution dos prix. A cette occasion, M. le Directeur Dessibourg a lu un rapport documenté dans lequel il a relevé le nombre des élèves qui ont fréquenté l'Ecole pendant l'année scolaire écoulée la bonne marche de l'établissement et les améliorations désirables qui sont à réaliser. A la fin, Mgr Esseiva a bi('n voulu adresser une vibr!lnte all~c~tion, dans laquelle il a félicité les lauréats ~t. donne de prec1eu~ encouragements aux maîtres et aux ~Iev_es. Au mo~ent ou le Bulletin va paraître, 13 aspirants rnstituteurs subissent devant le jury cantonal l'examen en vue de l'obtention du brevet de capacité. -

N° 16.

15 AOUT 1902

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Ecqte secondaire des jeunes filles de la ville de Fribourg.

- En tete du catalogue-programme de l'Ecole secondaire des filles figure un compte rendu fort intéressant de M. le chanoine Quartenoud, directeur, présenté aux autorités cantonales et communales le jour _de la clôture des cours, le 28 juillet. On y. trouve ~ussi, u~ rapport semé d'éloges de Mme CoradiStahl, mspectr1ce federale, sur les cours de coupe de confection, de cuisine et de lingerie. ' · , L'année scolaire 1902-1903 commencera le 29 septembre et 1 examen des nouvelles élèves aura lieu le même jour, à 9 h. ~

On est toujours petit quand on n'est grand que par la vanité.

je ~ulletin pédagogique et

L'Ecole primaire ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALA ISANNE D'É DUCA TJON et dit

Musée pédagogique

paraissant les 1" et 15 de chaque mois RÉDACTION .\1. Dv.ssrn0tmc. Directeur de FF:colc normale de lloutcrive. près Fl'ilJourg .

ABONNE~IE~TS

a, ANNO~CES

lrnprime1·ie cnl holiq11e , Gr:lnd' Roe. 18. M, E. GnE'.\lAUD. seCl'éb1ire. à F1·ihourg.

Abonnement pour la Suisse, fr. 3, -

Ponr l'é&l'anger, fr. 4.

SOMMAIRE : La nouvelle carte de la Suisse. -

Deuœ mots de réponse. - Réflexions d'un jeune instituteur. - Leçon cle géographie . - Correspondance. - Chronique scolaire. - A 1,is officiels. - Congrès Marial. ·

La nouvelle carte de la Suisse Sous le même titre déjà, cette revuA a exposé les nombreuse~ études exigées pour l'établissement de la 110uvelle carte de la Suisse et a montré les difficultés sérieuses vaincues par le zèle et la persévérance des collaborateurs pour mener à bonne fin l'importante entreprise. L'instituteur, dont l'une des préoccupations constantes doit être d'enrichir son mobilier scolaire, aura accueilli aussi avec joie la nouvelle de la distribution gratuite de cette carte à toutes les écoles publiq ues où la géographie figure au programme. Dans bon nombre de classes , maitre et élèves ont maintenant la carte sous les yeux ; il ne sera donc pas déplacé d'en faire ressortir ici les nombreux mérites techniques et pédagogiques. La carte est dressée à l'échelle de 1 : 200000; elle mesure à l'intérieur de l'encadrement 185 cm. sur 12u cm . soit une surface de 222. dmq. totalement employée à la représentation du terrain. La moitié environ de cette étendue - 103.5. dmq. -


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ést occupée par la Suisse dont la superficie est 41000 Kmq. Les 118.5 dmq. restants sont affectés à la r:eproduction d'une notable partie des pays voisins. La carte Keller en usage jusqu'ici dans nos écoles, quoique établie à la même échelle est d'un format plus petit; de plus les quatre feuilles des angle~ sont partiellement consacrées aux titres, légende, échelle, etc. Mais nos connaissances géographiques ne doivent pas s'arrêter à la frontière suisse ; les régions limitrophes méritent d'être connues dans leurs traits généraux. D'ailleurs, en dehors du cadre, la nouvelle carte a, dans les trois langues nationales ce qui montre dans le travail une œuvre patriotique - le titre et l'explication des signes sobrement mais suffisamment indiqués. Cette disposition lui vaut donc un premier avantage. La carte doit aussi sa supériorité aux soins apportés dans le choix des signes convantionnels. La clarté et la simplicité, voilà ce qu'on a cherché et obtenu. On fut surtout heureux dans la manière de représenter les localités d'après la population et d'indiquer les différents systèmes de voies de communication. La confusion n'est plus possible et la carte parle à notre esprit mieux que la meilleure statistique. Pourquoi réservait-on autrefois le rouge pour les capitales seulement? N'avons-nous pas tous un faible pour les couleurs? Comme les étoiles qui scintillent au firmament, ou les lumières du hameau dans la nuit, ainsi se détachent sur le fond sombre de la carte nos modestes capitales, les bourgades et les principaux villages. Au premier coup d'œil, on saisit l'emplacement et l'importance des localités. Les grandes ar tères ferrugineuses qui sillonnent la Suisse, les chemins de fer de montagne, les chemins de fer à voie étroite et routiers, qui dans quelques années couvriront. notre sol, se distinguent nettement aussi. Routes principales, routes secondaires, routes de montagne, cols, e.tc. sont encore clairement spécifiés. L'image répond à la réalité : le bleu, tendre mais assez fort des cours d'eau contraste admirablement dans le fond des vallées avec les lignes noires des voies ferrées et les doubles traits des routes carrossables. Pour qu'une carte présente de nombreux avantages pédagogiques, il faut qu'elle renferme le plus d'indications possibles tout ea n'étant pas trop chargée. Ici encore, l'œuvre du Bureau topographique fédéral est un réel cllet~d'œuvre. Qu'une carte ro utière pour voyageurs ou une carte murale à consulter contiennent un nombre considérable de noms et rle renseignements, elles ne répondront que mieux à leur destination. Tout autre doit ètre une carte scolaire. Le but à atteindre est ici bien différent : la qualité doit l'emporter sur la quantité. La nouvelle carte répond merveilleusement à cet aphorisme pédagogique; elle renferme dans une admirable clarté la plupart des indications nécessaires pour l'enseignement de la géograpt1ie, cette branche ne devant plus êtrA une nomenclature mais une étude raisonn{\e et scientiflqnP. Sons ce rapport, la carte

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Keller est biRn inférieure. Certaines parties sont réellement obscures; le canton d'Argovie par exemple offre un véritable fouilli de -signes divers. A un mètre de distance tout parait confus : lignes de chemin de fer, rivières, routes, etc. constituent un dédale inextricable. Les dessins ressortent d'autant moins. que le fond est vert. Pour l'étude de plusieurs cantons, la carte Keller ne pouvait guère servir, à cause de ce manque de clarté. Dans l'enseignement élémentaire de la géographie, la base ne peut être la géologie. Le relief constitue le point de départ d'où nous faisons découler comme autant de conséquences naturelles toutes les autres connaissances : climat, hydrographie, productions, etc. Il est donc d'une importance capitiile que les élèves aient sur le relief du pays à étudier une idée bien nette. Cette notion si nécessaire, sans laquelle l'embarras domine toutes les leçons ultérieures, est des plus difficiles à communiquer, si l'on ne possède pas des cartes hypsométriques bien établies. Là se trouve le principal mérite de l'œuvre du Bureau topographique fédéral. La nouvelle carte en effet rend le relief de notre pays d'une façon idéale, le terme n'est pas exagéré. L'usage des hachures pour la représentation des divers accidents <le terrain a été laissé de côté et à bon droi t, car il possède le grave inconvénient de surchager inutilement les feuilles et de rendre les recherches difficiles; de plus au moyen des hacbures, on ne peut marquer assez bien les diflërences dans l'altitude des chaines de montagnes. (A suivre.)

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L. P.

DEUX MOTS DE RÉPONSE Sous le titre quelque peu discorda nt de Pédagogie et Sténogi·aphie, M. Gremion vient de publier une série d'articles qui ne manquent ni d'intérêt ni surtout de style, mais dont la conclusion me rend rêveur. Permettez-moi de transcrire cette conclusion : « Il serait à désirer que la sténographie fût enseignée aux élèves des écoles normales et appliquée par eux à l'école anne.xe; elle se répandrait ainsi dans les écoles primaires au grand profit des études. » Il serait à souhait~r d'après l'auteur, que la sténographie

figu r ât donc au nombre des branches du programme de nos écoles primaires! Ce serait là une innovation trop importantA ponr qu'elle ne soit pas motivée par des raisons graves. Quelles sont ces raisons 1


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Nous les emprunterons A son éloquent avocat, à M. Gremion « La sténographie nous dit-il, est une écriture logique et rationnelle. » - Si logique, si rationnelle qu'on suppose la sténograp:lie, il n'est pas moins vrai qu'elle ne saurait remplacer l'écriture ordinaire. Vous pouvez vous passer parfaitement de cette écriture abréviative, tandis que l'usage nous impose absolument la connaissance de l'écriture ordinaire C'est là un fait devant lequel s'évanouissent tous les raisonnements spéculatifs du monde. Changez cet usage, et alors nous concl urons qu'il faut abandonner l'écriture commune pour adopter la sténographie. Le choix entre ces deux écritures ne dépend pas de nous : nous n'avons qu'à le subir. Il en est de l'écriture comme de l'orthographe pour le dire en passant. Nous n'avons aucune compétence pour y apporter des modifications. Si irrationnelles que nous paraissent certaines règles d'orthographe, nous n'avons qu'à nous incliner devant ces lois. Il appartient à l'Académie française de les changer. A moins d'avoir la prétention d'exercer quelque empire sur les quarante immortels. nous ferions mieux de renoncer aux discussions tout à fait oiseuses qui ont pour objet la réforme de l'orthographe française. - « La sténographie, ajoute M. Gremion, rend des services incontestables èn abrégeant considérablement le travail. » Quels sont ces services? Entrons ici dans quelques détails : que cet art soit indispen8able aux sténographes de profession, tels que les sténographes de nos Chambres fédérales, il n'y a pas de doute. Mais est-ce· la peine d'introduire cet enseignement dans toutes nos écoles primaires pour les trois ou quatre postes de sténographes de nos Chambre fédérales? - Et pour le commerce? - Il est vrai que, dans les grandes maisons de commerce, ceux qui sont chargés de la correspondance utilisent par fois cet art pour noter rapidement les ordres du chef. Mais c'est si rare qu'il n'existe probablement pas une seule maison de coromerce des cantons du Valais et de Fribourg qui requiert cette connaissance de ses employés. - Mais, répliquera-t-on, contesterez -vous les services que la sténographie peut rendre à ceux qui veulent suivre un cours, une conférence ? Ici encore, ces services sont très discutables. D'abord lorsqu'on prend note d'une leçon, on se contente de résumer le cours. On se garde bien, généralement, de reproduire le mot à mot avec toutes les répétitions inévitables de l'enseignement oral. Chose curieuse! pour reproduire la conférence que M. Brunetière a donnée à Fribourg, on ne s'est pas adressé à des sténographes :le professiori, mais à de simples journalistes. C'est assez dire la valeur de la sténographie même pour les conférences.

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Voici un a ut re argument en faveur d e la stén ogravllie , ce lui-ci est abso lument décisif. C'est que l'instituteur peut s'en servir très utilement pour l'enseigne~ent ,-d~ _l'orthographe . Prétendrait-on par là qu'un élève puisse, s 1_mtler a~1x secrets de l'orthographe en ·étudiant des textes ecr1ts en signes ph?nétiques, c'est-à-dire dépouillés de toute orthographe? _Mais autant voudrait affirmer que l'on peut appre~dre les reg-les orthographiques du français sur u~ texte _trad~_1t ~n _all~~a!ld. Mais si l'on en précise l'empl01, on voit qu 11 s agit 1c1 ~1mplement de copier au tableau noir un texte _sténograrh19uc pour le faire traduire par les enfan~s en écr1~ure or_drna1r.~. On s'autorise de ce procédé enfa?tm pou~ faire croire qu _11 ex iste quelque parenté entre la stenograph1e et la pédagvgie et pour réclamer l'introduction de cet art dans le pr~gramme scolaire I Faisons remarquer d'abord que tout exercice_ cacograpllique est condamné depuis longtemps p~r !a p~da_gog10. Or, placer sous les yeux des enfants un texte,tdepomlle de toute orthographe, c'est tomber évidemment sous les coups d_e cette interdiction. Pour moi, si je n'ai pas le t~mps d? faire des dictées moi-même, je trouve beaucoup p\us s1_mple? _en charger un moniteur mais je ne me permettrai Jamais de faire trouver l'ortbograph~ d'un morceau traduit en écriture phonétique, c'est-à-dire fausse. Concluons. Que la sténographie puisse rendre des s~rvices à 9uelques jeunes gens, nous ne le contestons pas, mais ces serv1ce_s ~ont si peu nombreux, si restreints, que ce n'est pas la peme de l'introduire dans nos écoles. De plus cet art n'a aucune vor~u éducative car il ne contribue ni à déveloµper les facultes intellectu~lles et morales de l'enfant, ni à communiquer la moindre ~onnaissance C'est une écriture peu connue qu~ ferait double emploi avec l'écri ture ordi~air:e, Pou r l'ins~Ituteur 1ui-même, son emploi se borne ?r?mairement_ à. ~crire ?es cartes de correspondance pour dep1ster la c~r10~ite de~ f~cteurs. Qu'on l'enseigne dans des cours part1~uh ~rs, s1_ 1 on ve 11 t, mais j'estime que les portes des écoles prima ires doivent lui rester àbso lu ment interdites. ÜN V IEUX MAGISTER.

Réflexions d'un jeune instituteur Quand le jeune homme, aspirant à la carrière de l'enseig nement, f)Uitte l'école normale, après un laborieux séj_our de 4. uatre annres, il est rempli d'ardeur et de belles e_sper~~ces µour l'avenir. Il voit beaucoup de roses sur le chemm qu 11 se pr(•p:1re à parcou r ir ; les épines cruelles , dans ses prévision s et


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ses rêves juvéniles, n'existent point. Et vourtant, dans cette première , période d'enseignement, que de difficultés à surmonter, que de sentiers contournés et escarpés il faut suivre! Que le jeune inexpérimenté fasse un faux pas, subisse un échec, aussitôt la désillusion prendra la place du beau zèle des premiers j0urs, à moins que le timide pédagogue ne soit doué d'une volonté inébranlable (ce qui n'est pas toujours le cas). Il pourra aussi avoir la bonne fortune de rencontrer sur son passage un cœur ami qui le console et l'appuie. Sous ce rapport, les instituteurs aînés auraient à faire à Jeurs collègues cadets beaucoup de bien, mais généralement ils ne s'en soucient guère. Lorsqu'un jeune ma ître se trouve pour la première fois dans la société de ses devanciers dans la carrière, qu'arrive-t-il ? Les regards fiers, hautains accablent sa timidité naturelle; une réponse sèche, parfois même dédaigneuse, l'empêche de confier de petits ennuis s.colaires, d'échanger une idée, ou encore de demander un conseil. Dès lors, il se décourage et rentre ch0z lui, ayant du froid dans le cœur et le courage émoussé. Voilà certes, une grande vérité, que ne niera pas un collègue consciencieux. Il faut admettre, il est vrai, quelques exceptions, en faveur des rares maitres qui se plaisent à fraterniser modestement avec leurs petits frères éducateurs, stimuler leur activité et faire l'aumône d'un bon conseil toujours bien reçu et mis en pratique avec soin. Mais pour ceux qui se montrent durs et surélevés vis-à-vis des jeunes, je dirai : Où est la charité? où est l' union qui doit exister entre les membres d'une même société? On objectera que c'est aux jeunes à se concilier les faveurs des anciens : je réponds que les timides n'oseront et ne sauront pas toujours le faire; de plus, les premiers essais étant restés stériles, les pauvrets se dépiteront. Il est souvent plus aisé et plus agréable de rencontrer d'anciens vrofesseurs restés simples et cordiaux, que des collègues supérieurs par l 'àge et l'expérience, mais égaux par .la situation. Educateurs de la jeunesse, ayons un esprit large, un èœur généreux et bienfaisant, et que dans nos rangs, comme dans une grande et belle famille, l'aîné donne avec effusion la main au plus petit. UN JEUNE.

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Leçon de g·éog·rapl1.ie COUt.S MOYEN)

Le lac de Morat et ses environs (Leçon donnée à l'école de Posieux)

I. introduction. - De quel lac avons-nous parlé l'autre jour '? - Du Lac-Noir. - Qui veut le montrer à la carte'? - Quelle est la rivière qui sort de ce lac'? - La Singine. - Qu'est-ce qui entoure ce petit lac'? - Des montagnes. - Connaissez-vous d'autres lacs dans notre canton'? IL Sujet. - Aujourd' hui, nous allons nous occuper du lac de Morat et de ses environs. III. Exposition. - ter exposé. - Qui saura me montrer ce lac à la carte'? - Dans quelle direction se trouve-t-il '? - Qui veut se tourner dans la direction du Nord-Ouest'? - Nous allons faire le voyage de Posieux à Morat. - Où nous rendrons-nous d'abord'? - A Fribourg. - De là. no us pourrons voyager en voiture ou en chemin de fer'? - Si nous faisons le voyage à pied, quelle route suivrons-nous'? Si nous faisons le trajet en chemin fer, quelle ligne nous mènera à Morat'? Par où passerons-nous? - Posieux est situé à 688 mètres d'altitude; Morat à 435 mètres; combien de mètres descendronsnous '? - Nous descendrons 253 mètres. Compte rendu. - Idée principale : Voyage de Posieux à Morat. 2me exposé. - Nous voilà à Morat. Rendons-nous directement au lac; nous reviendrons plus tard dans la ville. - Examinez bien votre carte; la partie qui entoure le lac est presque partout très claire. - Qu'est que cela vous indique'? - Que le lac est situé dans une plaine. - Sur la rive gauche, nou s apercevons une partie plus sombre; qu'est-ce que cela vous apprend'? - Qu'il y a là une colline. - C'est bien. - Voici le tableau du lac et de ses environs. Cette colline que vous apercevez sur la rive gauche, c'est le Vully; sur la rive droite, le terrain s'élève en pente t.rès douce; au sud, c'est la plaine de la Broye; au nord, c'est la plaine des Grands~Marais. Comparez à la carte le Lac- Noir et celui de Morat. Quel est le plus grand'? - C'est le lac de Morat. - Sa longueur est de 9 kilomètres, c'est-à-dire, comme d'ici à ... ~ - A Fribourg, Un peu plus loin, car, d'ici à Fribourg, il n'y a que 7 ½ kilom. - Sa largeur forme le iiJ de sa longueur. - Combien cela fait-il ? - 3 kilom . - C'est-à-dire, comme d'ici oü? - Au pont de la Glàne. - Sa profondeur est de 46 mètres, c'est-à ~


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dire à pPu près deux ~ . 1 1 d'Ecuvillens. ois a iauteur de la flèche de l'église la~ompte re nd u. -

Idée principale : Situation et étendue du

3me exposé - Comment t· ·t ·1 ,. endroit i n· se ai -l qu 11 Y ait un lac en cet de terra·i~ vo~tr~~~iei:~ - On dit, il Y. à là ~ne dépression ~oujours les lieux les ilus e~;~r~n; ~01_s que I e_a~ _recherche Jette dans le lac. Qui la reco.nnaît? 01c1 ~~et r~viere qui se Remontez le cours de la Bro . . ~s a Broye. rivière 2 - Une 11·g · ye' quelle hgne forme cette ' . ne srnueuse - Et avant ,e lac 1 - Une ligne droite _· Q . . son entrée dans raison î :-- Rapp~lez-vous q~e la B~~ P °~~~~~t d~·en donn~~ la - Son lit sera-t-11 encaiss6 entre le y Il ns une plarne. la Sarine? - Non _ La s roc. ers, comme celui clo 8 lit est sinueux et très e~oye c~ule a /1,eur de _terre; son nd ' - Qu'arrivera, t-il à l'époque des grandes plui!s? deviendra plus ra ide _ E eau, montera et le courant courir en ligne d~oit~ t comme l_eau ?herche toujours à - L'eau viendra batt~eq~fo/e prodmra-t:1! nécessairement1 passer. - En effet elle ro emment la rive et cherchera à débordera et se répa11dra ~f~~a1!e ~O)'d, et très souv_ent, elle alors les rt>coltes? _ Elles seront~ ai~e. - Que deviendront - Voilà donc les a san . e P us sou1:ent anéanties. Puisque les inondatilni soni Jumés pa~ une. mondation . rivière et à son eu d . ues aux smuos1tés du lit de la à les éviter 1 - o~ aur! ~~â~on~~ur, ~omment s_er:~-t-on arrivé 1 ~~ra augmenté la profondeur e~ e d~ rmere et ~n en tait. - Ce nouveau lit creusé par la !ai1:~~\,fent ce 9u on a un canal. - Montrez le canal de la B wmme s appel le dans le lac. - Au mo en de roye avant son entrée

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Compte rendu - Idée pri · 1 entrée dans Je la~. . ncipa e : La Broye avant son 4me exposé. - Les eaux d 1 8 de Morat 1 - Non elles s'!n aé roye restent-elles dans le lac vont-elles 1 - Elles 'se rendent dacn1:f Pfnt dvers le ~ord. - Où v?us pouvez parfaitement suivre à fa ~~rt~ ~:u~:aaJ.~~I. - . ~fi, parcourent. - Voyez à la carte t t tt . que es cl:J.ir, qui s'étend du lac de M fu e fe e pa~t1e dessinée en qu'elle vous indique 2 - Une o;a adu af ?e Bienne. Qu'es t-cc la plaine des Grand;-Marais ~au e p arne. - On l'appelle dans cette plaine? - Des ma~ais Que. tr~uverons-nous donc ment se comportait la Bro e · Bien, rappelez-vous cornEh bien, elle causait encore ~Iu!vlndéson ,en trée dan~ le lac. que l a plaine de G d . . e sastr es à sa sortie, parce certaines époque! d~a~a~~~: 1ra1s, est e_xcessivement plate. A 1 toute cette µlaine était couve'i } d?~ca~l0n des ~ra1;1des pluies e eau, on aurait dit un vaste

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lac qui conlinuait celui de Morat. Le terrain ainsi inont!é se transformait en marais. Maintenant, il n'en est plus ainsi; qu'aura-t-on fait 1 - On aura canalisé la Broye. - Bien; on a aussi creusé de tous côtés, à travers la plaine, des canaux secondaires qui amènent au canal principal les eaux des pluies. En un mot, on a procédé à pe9 près de la même façon que pour drainer le marais de ... - Montrez le canal do la Broye depuis le lac de Morat jusqu'à celui de Neuchàtel. - Que vous indique cette ligne sinueuse qui côtoie le canal 1 - C'est pro· bablemont l'ancien lit de la Broye. - Vous avez bien répondu. Voici une gravure du canal dont nous parlons. Vous y voyez un petit bateau à vapeur. Cc canal est très large et assez profond; il sert non seulement à recueillir les eaux et à préserver la plaine d'inondations, mais il constitue encore un moyen de communication entre les lacs de Morat et de Neuchàtel. De petits bateaux à va peur, comme celui que vous voyez sur cette gravure, traversent le canal et tr,rnsportent jusqu'à Neuchâtel les voyageurs et les marchandises. Grâce au canal principal et aux canaux secondaires, de grandes étendues de terrain, des milliers de poses, sont rl even ues cultivables. Là où autrefois il n'y avait que des marais fangeux. nous remarquons aujourd'hui d'assez belles récoltes. C'est dans cetle plaine des Grands-Marais que l'Etat de l'ri~ bourg a acheté un immense domaine de plus de 1100 poses, appelé la Colonie de Belle-Chasse. Qui en a entendu parler? - Moi. - Eh bien, dites-moi qui cultive ce domaine î - Ce sont des condamnés ... C'est cela; on envoie à Belle-Chasse les bommes qui ne savent pas se conduire, les fain6ants, les buveurs. afin de les corriger. Est-ce bien cela, qu'en pensez-vous 1 - C'est bien . - Ces condamn6s perdent là-bas leurs mauvaises habitudes, reprennent le goùt du travai l et de l'économie e t rentrent dans leurs villages quand ils sont redevenus de braves gens. Maintenant ce qui vaut mieux, c'est encore de n'avoir pas besoin d'une semblab le correction. Soyons toujours des gens honnêtes et laborieux. Compte rend u. - Idée pt'incipale : Le canal de la Broye et la plaine des Grands-Marais. 5me exposé. Revenons au lac de Morat et faisons un petit tour en barque. Nous longerons d'abord la rive droite, du sud au nord. Observez attentivement votre carte; vous verrez que ies teintes so nt de plus en plus foncées à mesure que l'on s'éloigne du lac. Qu' est-ce que cela vous apprend 1 - Que le terrain s'élève peu à peu depuis le lac. - Cette contrée est très fertile et bien cultivée. Des champs de blé, de riches prairies s'ôtaient en pentes très douces; de beaux et grands vergers nous cache nt des villages coquets où respirent l'aisance et l'ordre. Nous rencontrons su r la rive les vi llages de Faoug, de Granges, de Meyriez, de Montilicr et une je.die petite ville que YOllS co nn ;1 i s~ez tous. - r,· ,,st Morat. - Vnici un tnblr:rn


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do Morat. Que vous raµpelle cotte ville 1 - La bataille de Morat. - Vous souvenez-vous du monument qu'a élevé l' Etdt de Fribourg pour rappeler le souvenir de ce grand fait Y C'es t l'obélisque de Morat. - Il se trouve près du village de Greng, car le gros de l'action a eu lieu, principalement dans cette petite plaine resserrée qui longe le lac jusqu'à Morat. Voici une gravure représentant cet obélisque. - Regardez cette autre gravure qui nous montre la ville de Morat. Qu'est-ce qui entoure la ville 1 - Des remparts. - Si vous examinez attentivement ces remparts, vous y découvrirez des traces laissées par les - boulets des Bourguignons. Quelques boulets mêmes sont restés incrustés dans les murs. - Ces remparts sont-ils d'une grande utilité à présent pour la dé fense de la ville'? - Non. - Alors, pourquoi les conserve-t-on 1 - C'est pour nous rappeler les temps passés, le souvenir de nos aïeux et l'exemple de l~ur trava~x. - C'est bien, ils ~o?s eng3:gen~ à imiter nos ancetres, à aimer notre pays et a etre prets a nous sacrifier pour sa défense. - A Morat, on trouve aussi un musée historique. Que peut-il bien renfermer 1 - Des objets employés à la guerre autrefois. - En effet, on y rencontre surtout de riches collections d'objets, d'armes, enlevés à Charles le Téméraire et d'autres objets r emontant à la période lacustre . - Morat est une ville de deux à trois mille habitants; on y parle en majeure par_ti~ la langue allemande et l'on y _prof~sse principalement la rehg10n protestante. Dans cette petite v1lle, on s'occupe aussi d'horlogerie; il en est de même à Montilier. Compte rendu. - Idée principale : La rive droite du lac et la ville de Morat. ome exposé. - Voyons maintenant vers la rive gauche. Nous nous approchons du Vully au pi~d duquel s'étalent de graci~ux villages. L'altitude du Vully est de 635 mètres. De combien s'élève-t-il au-dessus du lac 1 - De 200 mètres . - Ll nous apparaît haut comme La Gombert que vous apercevez devant vous. Posieux a 688 mètres d'altitude; La Gombert 995 mètres. Quelle en est la différence ·? - 207 mètres. - C'est donc sensiblement la même que celle qu'il y a entre le niveau du lac de Morat et le sommet du Vully. - - Sur le Vully, nous rencontron s aussi quelques jolis bosquets ombrageant de frais vallons, où courent en murmurant de petits ruisseaux. Nous y voyons également de grasses prairies. Mais la plu s grand~ partie de la colline est couverte de vignoble. - Pourquoi n'a-t-on pas planté la vigne sur La Gombert 1 -- Elle est trop haute, il y tait trop froid , le raisin n'y pourrait pas mùrir. Les Vullerins sont donc en majeure partie vignerons. Ils sont fort actifs, et on les cite volontiers comme exemples à imiter. - Le vignoble du Vully a été souvent ravagé par la grêle. En quelques minutes, les pauvres vignerons voyaient leur récolte anéantie en partie ou complètement. C'était terrible pour eux: Il y a vait bien la Société d'assurance cont,·e la grêle qm

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les dédommageait en partie, comme la Société d'assurance contre l'incendie dédommage celui qui a vu brùler sa maison . Mais il y avait toujours pour ces braves popula tions uno grand e perte. Depui s quelques années, on a trouvé un moyen a ssez efficace de préser ver le vignoble. Peu t-être que quelques-uns le connaissen t. - C'est le canon contre la grêle. - Qui a d6j à vu une gravure représentant un canon contre la grêle 7 - En voici une pour ceux qui ne connaissent pas encore ce canon. - Ce canon est-il semblable à ceux que vous a vez v us l'année dernière, lors du cours de ré pétition des soldats 7 - Non , il n'est pas placé sur roues, il est debout et fixé sur le sol; sa bouche est très évasée. - Qua nd iire-t-on avec ces canons 1 Quand il va g rêler. - Peut-on savoir quand il va g rê ler 1 Oui; les nuages amenant de la grèle sont très sombr es; quand on les voit s'a pprocher, on s'em presse de tire r ; le gaz dégagé par la bouche du canon c hasse les nuages da ns une au tre direction, et le vignoble est ainsi préservé. - Eh bien , on a installé quelques-uns de ces canons dans le vignoble du Vul ly, et maintenant les ravages de la grêle sont bea ucoup plus r ares et beaucoup moins grands. - Le Vully est aussi le pays des légumes et des frui ts. Les jardins, comme les vergers, sont splendides à voir. Mais ce n'est pas sans peine que les Vullerin s obtiennent de si belles récoltes; nous avons dit qu'ils é taien t laborie ux . Imitons-les et soignons mieux nos terres, nos vergers et nos jardins. Les villages que nous r encontrons sur la rive ga uche, e n a lla nt du sud au nord, sont Va llamand et Mur qui sont va udois, Motier, Praz, Nant et Sugiez qui sont fribourgeoi s. Les maisons de ces villages sont tontes construites en pierre et couvertes en tuiles. E lles sont fort proprettes et dénotent beaucoup d'ord re et d'aisance chez les habitants. - Chacun des villages situés sur la rive possède un port. - Qui sait ce que c'est 1 C'est l'endroit où s'arrêtent les bateaux. - Voici un tablea u représentant le port de Sugiez. C'est, comme vous le voy ez, une espèce de pont qui s'avance dans le lac; il est sou tenu par de g ros pi lotis enfoncés dans l'eau . Ceux qui sont placés en avant recevront les cordes qui serviront à attacher le bateau. Quand le ba teau est a rrêté, on établit une petite passere lle depuis le pont au bateau, pour le passage des voyageurs et des marchandises . - Pendant tou te la bonne saison , les bateaux recueillent dans tous les ports une énorme quantité de gros paniers de légumes et de fruits qui iront approvisionner le marché de Ne ucbàtel. Quelle source de revenus pour les Vullerins ! Compte rendu. - Idée principale : La rive gauche du lac et le Vull y. Compte rendu général. - Plan. - l. Voyage de P osieux à Mora t. - 2. Situation et ét endue du lac de Mora t. - 3. La Broy e avant son entrée dan s le Lac. - 4. Le canal de la Broye


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et 1~ plaine des Grands-Marais. - 5. La rive drolte du lac et la ville de ~orat. - 6. La rive gauct10 du lac et le Vully. Appli_cation. - l. Relever le croquis du lac de Morat et de ses environs. - 2. Lecture: Le Vully. (Degré moyen, page 73).

tuons les jeunes élèves à faire des phrases courtes, à les répéter correctement. Que le maître les écrive au tableau et que l'écolier les reproduise par écrit. Les phrases parlées par les petits, ajoute un instituteur, seront écrites par les élèves du cours supérieu r, soit au tableau, soit dans le cahier, car cet exercice est doublement avantageu x. La leçon de dessin a été très goùtée et sui vie avec un vif intérêt. Faisons peu, mais bien. Ayons un plan bien déterminé et le dessin tracé à l'avance sur une grande .feuille, Evitons les digressions inutiles. Les élèves doivent exécuter le motif pendant la leçon. Ne serait-il p as avantageux de fixer le temps et les matières de chaque leçon donnée en confé rence1 Tous ' les membres sont de cet avis. M . l'I nspecteur a la parole. Nous sommes he ureux d'écouter ses conseils et ses directions pratiques; ils sont, la plupart, contenus dans les critiques ci-dessus. A nous d'en tirer profit. M. l'inspecteur est d'avis, avec plusieurs membres de la Conférence, qu'à chaque réunion, il est mieux de donner deux ou t rois leçons bien déterminées, dont l'une, par le maître de l'école, d'après l'ordre du jour cle la classe où a lieu la Conférence i les autres seront fixées par le Comité. Le recrutement aura lieu à Fribourg du 22 au 25 septembre. Il importe que les maîtres fassen t le mieux possible le Cours préparatoire à ces examens. A ce sujet, ils sont priés de relire la circulaire du l tJ' sep tembre 1901. Les recrues faibles recevront un nombre suffisant de leçons supplémentaires. L'art. 208 du Règlement général arme l'instituteur contre les récalcitrants. Un maître se demande pourquoi la Bibliothèque des instituteurs rw Musée péclagogique est fermée en été dans une époque oü l e régent a le temps <le lire. M. l'inspecteur donne des explicat ions rassurantes; il profite de l'occasio n pour recommander à l'instituteur l'achat du Recueil de lettres pratiques par M. Nicolet, instituteur à Liège . Ce Recueil est en vente à la Librairie ca tholique de Fribourg. • Trouvez-vous utile d'ajouter à la fin de chaque séhe de calcul un questionnaire récapitulatif ou des problèmes de récapitulation, dans le gen1·e des cartes Rheinhard.? > Cette question est mise à l'étude et sera discutée dans la pror.haine réunion. Après diverses communications, M. !'Inspecteur lève la séance. Une fraternelle agape, pleine de gaîté et de cordialité, nous réunit tous autour de la tab le de M. l'ln!stituteur de Pra.roman. Nous avons le plaisir d'avoir au milieu de nous M. le curé-doyen Castella. Les heures passent vite en causeries. Le plantigrade 1excusez mon insolence) sait, quand il lui plaît, faire patte douce et ménager d'agréables surprises à ses hôtes. .Jules MOREL, secrétaire.

B. M.

CORRESPONDANCE Echo des Conférences régionales de la Rive droite Le 7 jui_n, les Instituteurs de la Rive droite étaient ré unis ùau s la maison d'ecole de Praroman. Deux heures ont sonné ; tout le monde est là, à part un seul, Nous saluons avec plalSlr la présence de M. l'inspecteur Perriard. M . Bochud , 111st1tuteur à Marly, donne une leçon de calcul oral ~\ux t_r?1s ?ours. Il. chois~t la n umération. A la division inférieure, l 111tu1t10n Jo~e le role actif: les doigts de la main, les fenêtres de la ~ail~, le boulier_ compteur passent tour à tour devant les yeux des e?ol!ers. Le maitre ~crit les unités au tableau noil'. Il passe aux rhza111e~ . La compa~a1son entre les unités et les dizaines donn e lieu à une foule d'exercices très instructifs. La même marche est sui vie '.1,llX Cf urs moyen et supérieur _dans l'étude des centaines, des mille, Jusqu au 1111111011 et ses multiples . Comme thème d'application cha9ue cours _devait résoudre des problèmes écrits puisés dans l~ cahier respectif de calcul. La se_conde ~eçon ,_ donnée par M. Blanc, roule su r la faux et les access~1re_s r_ie_cessa1re~ 11:u faucheur._ C'est une _leçon intuitive : .f!ian . Defin_1t10n d_e l_obJet, :~es parties_. de l'au t1l, descri.l)tion et !orme de c~aq ue J?artie, ~atieres prem1eres, usage, réflex10n mo rale. Le ma1~re sUit la methode socratique; tout en instruisant il e~erce les _divers se~s de l'écolier: la vue, l'ou"i:e, le toucher. Ùne recap1tulat~on termrn~ la leç?n . Le maître expo,e brièvement com ment l _on pourrait completer cette étude dans une ou dt!UX leçons subsequentes. · M. ~ochud veut_ bien_ donn~r encore une leçon de dessin. Le cube en marns, le Conf~renc1er rait_ un e rapide description du motif'. La face est ~n carre; quatre po111ts e n déterminent les sommets· ils sont_traces au tabl~au. La différence entre le dessin géo métral ~t le dessm en per~pect1ve est démontrée d'une façon simple et clail'e avec. beaucoy]? d'à-propos. Une circonférence est tracée di visée c~ cleg-res. Le cote vu de f-ace est représenté à la planche noire avec un ang!e de trente degr~~; l'obliqu ~ est d' une, longueur égale à la moitié de la_l\gne de face. Lecolter execute le meme t ravail sur une feuil le. Cn_tique des_ leçons._ La première leçon était bien. La répétition de certa111e~ mati,eres _q~1 sont la. ~ase du calcul et à recommander. Il est de t oute necesslte qu e les eleves les connaissent à fond sinon in va11um lab?raverunt qui edificant, c'est bâtir sur le sable'. Pendant 9u~ le maitre donne la leçon aux cours supérieurs la div ision 111ferieure sera occupée à un trav,1il écrit. ' La leçon intuiti ve a été excellente sur plusieurs points. Il y avait beaucO UJl de v_1e et d'entrain. Les mots nouveaux doivent être, autant que possible, ecnts à la table noire dans le co11rs de la leçon. Habi-

Chronique scolaire Confédération. - Le Congrès annuel de l'Union suisse pour le d6veloppement du dessin et de l'enseignement professionnel s'P:-1t tenu à Héri:-1an à ln fin de juillet .


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Dans ses travaux, la Société s'est inspirée du principe admis au Congrès de Vevey, l'année dernière : on doit dessiner à l'école d'après nature. Une Commission svéciale est, parait-il, chargée d'étudier dans divers cantons suisses les méthodes de dessin en usage et d'établir une comparaison . La tiche est difficile et délicate. Le canton de Berne n'a pas autorisé d'expertise. Fribourg l'a autorisé, mais l'expert , M. Kaiser, de la Chaux-de-Fonds, n'a pu obtenir le congé de deux jours nécessaire à ce travail. Le Congrès, après discussion, a adopté les conclusions suivantes d'un rapport prêsenté par M. le professeur Schlœpfer : · « 1° Vu le rôle éducatif incontestable que joue le dessin à l'école primaire, l'enseignement de cette branche doit être obligatoire dans toutes les écoles, déjà à partir de la première année scolaire. 2° On élaborera un programme établi sur des bases pédagogiques et expérimentales. 3° Les connaissances en dessin du personnel enseignant étant reconnues généralement insuffisantes, il y a lieu de procéder à une réforme sérieuse de l'enseignement de cette branche dans les écoles normales en vue d'une meilleure préparation pédagogique des futurs instituteurs 4° Dans les classes inférieures où. le dessin est un puissant auxiliaire des autres branches d'enseignement, l'enseignement du dessin doit toujours être donné par l'instituteur. » Le Comité d'organisation du prochain Congrès international de l'enseignement du dessin présente ensuite, par l'organe de M. le directeur Genoud, un rapport succinct sur son activité depuis une année. L'assemblée prend la décision suivante : « Le Comité d'organisation est chargé d'élaborer un programme et un budget spécial et de continuer les démarches dans ie but de préparer le Congrès international de l'enseignement du dessin. » La prochaine assemblée générale, en 1903, aura lieu à Fribourg. Zoug. - Le compte rendu du Collège Saint-Michel, à Zoug, mentionne 132 élèves àyant fréquenté les classes pendant l'année scolaire 1901-1902. La section pédagogique a compté 42 élèves, dont 8 sont originaires de la contrée allemande du canton de Fribourg. Fribourg. - Université. - Pendant le dernier semestre d'été, les cours de l'Université ont été suivis par 360 étudiants immatriculés et 66 auditeurs. Les chiffres pour la période correspondante de l'année dernière accusent 297 étudiants immatriculés et 48 auditeurs. Il y a donc une notable et réjouissante augmentation. Pour le prochain semestre d'hiver, le programme prévoit pour la pédagogie les cours suivants : 1° Education morale;

2° Tendances pédagogiqu es nouvelles dans l'enseignement primaire et secondaire; 3° Exercices pratiques. Brevets de capacité. - L'examen de capacité des candidats à l'enseignement primaire a eu lieu au Lycée de Fribourg, du 29 juillet au 1M aoùt, pour les aspirants, et dn 4 au 7 août, pour les aspirantes. Au vu du résultat des épreuves, la Commission des études a délivré des brevets du premier degré à : M. Grandjean Louis , de Morion; Mlles Moosbrugger Maria, de Fribourg; Schmid Hedwige, à Remaufens; Vuarnoz Stéphanie, à Estavayer-le-Lac; Demierre Cécile, à Bulle ; Méautis Hélène, à La Rouvenaz (Vaud) ; Vaucher Anna, à Mézières ; Rohrbasser Alodie, à Montet (Broye) ; Romanens Annette, à Vuippens ; Collaud Martine, de Saint-Aubin; Dewarrat Julie, d'Attalens ; Gabriel Sophie, à Granges (Veveyse); Thorimbert Julia, à Zurich ; Kaufmann Marie, d'Otznach; Pedrazzini Peppina, à Locarno, et Cardinaux .Jeanne, à Fribourg. Ont mérité un brevet de deuxième degré : MM. Charrière Florian, de Cerniat; Huguenot Victor, d' Autigny; Sansonnens Laurent, de Forel ; Rossier JosAph, de Grandsivaz ; Mottet Félicien, de Corpataux ; Bard Emile. de Semsales; Genoud Casimir, de Châtel-Saint-Denis; Lambert Auguste, de Font, et Baudère Henri, d'Avry-devant-Pont; Mlles Bosson Marie, à Vuippens; Luy Françoise, de Bagnes; Nein Adèle, à Fribourg, et Dey Adèle, à Marsens. Ont obtenu un diplôme du troisième degré : MM. Rey Henri, d'Aumont ; Descloux Etienne, de Romanens, et Rosset Arthur, de Montagny-la-Ville; Mlles Charrière Lydie, de La Tour-de-Trême; Fournier .Joséphine, à Auboranges, et Desbiolles Alice, à Bulle. Le nombre des aspirants était de 13, celui des aspirantes, de 22. Institut normal catholique. - Cet Institut a terminé ses cours à la fin de juillet. L'année scolaire commence régulièrement le premier lundi d'octobre. · L'Imtitut normal catholique, dirigé par des Dames françaises initiées à des méthodes spéciales et.vérifiées par l'expérience, a pour but la bonne éducation des jeunes filles et la formation d'institutrices dignes et capables. Il reçoit aussi volontiers les jeunes filles qui, sous rsa direction, suivent les cours de l'Université. On r emarq ue dans le prospectus les djspositions suivantes : Les mères et les institutrices particulières peuvent assister aux différents cours et les directrices les en prient. - Les cours par correspondance existent pour la préparation aux examens. - Des demi-bourses peuvent être accordées aux aspirantes qui unissent à la valeur morale des aptitudes particulières pour l'éturlP Pt l'enseignement.


N° 17.

xxx1e ANNEE

Ecole secondaire pro('ession:nelle de la ville de Fribour·g. Durant l'année scolai re qui s'est terminée le .23 juillet, cette Ecole a été fréquentée par 46 élèves. La réouverture des cours aura lieu le 1er octobre.

1er

SEPTEMBRE

je r§ulletin pédagogique

A VIS OFFICIELS

rf

L'Ecole primaire La Direction de l'Instruction publique du canton de F, ibourg ouvre un concours pour les postes su ivants: Instituteur à l'école de Pont-en-Ogoz. Les inscriptious sont reçues jusqu'au 16 aoùt et l'examen de concours aura lieu le 18 couran t, au local de l'école précitée. Institute ur à l'école des garçons de Marsens. Inscriptions ju squ'au 16 et examen le rn aoùt. Instituteur à L'école mixte d' Estavannens. Inscriptions jusqu'au 1G et examen le 18 août. Instituteur à L'école mixte de Vuarmarens. lnscr ip Lions jusqu'au 16 et examen le 21 aoù t. Instituteur à l'école mixte de Chavannes-sous-Orsonnens. Inscriptions jusqu'au 16 et examen le 23 août. Institutrice à l'école mixte du Saulgy. Inscriptions j usqu'an 16 et examen le 21 août. Institutrice à l'école mixte des Glânes. Inscriptions j usq u'au 16 et examen le 18 aoflt. . Institutrice à l'école mixte de Pmyoud. Inscriptions jusqu'au 16 et examén le 18 aoüt. Institu trice à l'école mixte du Jordil. Inscriptions jusqu'au 16 et examen le 20 aoùt. . Institutrice à l'école m ixte de Bouloz. Inscriptions jusqu'au 1G et examen le 19 aoùt. Pour tous les concours de nomination à ces différents. postes, les .demandes cl'inscriptions sont reçues à la Préfecture des districts respectifs. Les demandes d'exemption de l'examen, duement motivées, doivent être adressées à la Direction de !'Instruction publique,

Congrès Marial Les élèves de l'Ecole normale de Hauterive qui prendront part à la grande journée diocésaine, le mercredi. 20 aoùt. à Fribourg, sont instamment priés de se trouver. avec MM. los Professeurs de l'Ecole. sur la Place NotreDame. vers 1 ¼ heure, pour assist.er au grand cortège.

ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISANNE D'ÉDUCATION et dit

Musée pédagogique

paraissant les 1" et 15 de chaque mois RÉDACTION

ABONNEIUE~TS tl· AN~ONCES

.\L ÜF.~srnm;no, Dit-ecteu1• de l'Ecole norm3 lc de Jl riulerive, près F1·ibourg.

lm pr im c1·ic Cfll h ol i(flle. Grnml'Rue, 13. .M. E. GnEMAUD, sec rétaire , à F1·iliou1·g.

Abouuemeot J>Ollr la Suisse, fr. 3. -

Polir l'étrtn1ger, fr. 4,

SOMMAIRE : Notes su1· l'objet de la Psychologie. - La lecture à l'école primaire. (:Suite.;' - Le Musée scolaire. (Suite et fin ._) Problèmes. - Bibliographies. - Correspondances. -;-- Chromqu_e scolaire. - Société suisse des maîtres de gymnastique. - Avis officiels.

Notes sur l'objet de la Psychologie Pour compléter notre Introduct_ïon à la Psycholog\e, nou~ nous proposons d'élucider et de resoudre deux questwns qm font difficulté : 1° La Psychologie a-t-elle pour objet les seuls faits de conscience? 2° Quels que soient les faits qu'elle étudie, doit-elle se renfermer dans cette étude et ne pas dépasser cette limite? I

Les tenants de l'opinion qui assigne comme objet de la Psyc11ologie les seuls faits de conscience en donnent deux vrincipales raisons, tirées du mode de connaissance! et de la nature diverse des faits examinés par ces deux sciences, la Physiologie et la Phsychologie. . . Première raison. - Le fait conscient, c'est-à-dire le fait intérieur, saisissable dans sa nature concrète par la seule connaissance de celui en qui il se produit, s'oppose irréducti-


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