1904
XXI11° année
112 tes contetr1plative~ sous les enseignes des itilberges, - la flàue, en un mot, avec les rtjpas g,rignot'ês en commun sur les banC'! des promenades ; puis la terreur de ceux qui s'égrenaient en chemin, s'effaraient, et couraient, pensant être perdus, - et l~s rires des citadius que CPS frayetu·s divertissaient.
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U1;urage ! criait rua grand'mère. On ne se le faisait pas <lire de ux fois. Et chacun de planter hardiment sa fourchette dans '1e sien. A les engloutir, l'oncle de Mondon n'y mettait p~1s d'économie. Il se va ntait, - le croka qui voudra, - d'en a voil' ava!t\ une fois trois douzaines de file, sans en être incommodé .. . )lais il fallait l'entendre au dessert .. . .• Emoustillé par les ,p etits plHés, et :peut-être aussi par le vin - il buvait comme un c·hantre - sa verv,e ne ta.rissait pas. Il re[lrenait le récit de ses campagnes. ~ Au fond, arec quelques rnriantes c'était toujoms les lllémes choses qu' il radontait. N'im;po!'te: à l'écouter on prenait !Plaisir. Il s'éd1auffait, sacra.it, haletait. Quelquefois, reculant sa chaise, il se dressait brusquE\lllent et faisait le geste de coucher en joue l'ennemi. . . comme il lui arrivait de s'attendrir au souvenir de ses propres exploits, et alors sa. \'Oix roulait des larmes. Pour le cahaer, on priait Mlle Armande ,de f.aire clwrchtc'r sa guitare et, au grand plaisir des enfants, elle clrnntait <( Ma Normandie» et << Partant .pour la Syrie"· Oil êtes-Yous, nedges d'antan ? ... (,.Silhouettes romandes"). MARIO***.
Pour les bœbltants de !a ville. il êt,1it de tradition, le jour de la Dame, de mange11.· dès petits ,piltés. Ne pas le faire etlt manqué au décorum qu'on devait à la bonne fête. Mais personne n'y manqua:lt. On faisait même plus, - on s 'en bourrait. L'usage en était si bel et bien enraciné dans toutes les classes de la population, qu'il semblait aus8i vieux que la fête elle-même. En tout cas, c'en était un des trait,s les plus caractéristiques. Pend•ant toute la matinée, boulangers et confiseurs étalent, sinon sur . la brê,che, au moins dans le coup de feu. De .purtout les commandes ,pleuvaient sur eux comme grêle, aussi le dernier quart d'h(,ure avant midi, dans toutes les rues, c'était un Yérltable chassé-croisé de servantes et de mitrons, courant avec des .plats et des :paniers exhalant le même bon parfum de pâte chaude. A midi três pt·écis, il y avait des petits pâtés sur toutes les ta,bles. Si j'Qn parle cle visu, c'est que ma grand' mère, qUi habitait à l'angle de la place de St-François, vis-à-vis de 1'église, et dont !'·an* LES POMPIERS JAPONAIS sont parniversaire tombait précfsément le jour de la fagés en deux classes: les manieurs de pomDame, avait l' habitude de réunir pour cette double cl11constance tous les membres de sa pes, ,coiffés de casques et vêtus à t'européeune, et les sauveteurs, en costume national. famille, tant ceux de la ville que ceux qui Ceux-C'i, véritables acrobates. aiment il donen étaient éloignés. La tnble portait 14 couverti,. Ce chiffre nei· en .publie des exhibitions. C'est pour eux nu jeu que de grnvir des échelles den'êta,i t jamais dépassé. Mais quelqu'un était-il empêcllê de 1·épon- bout plantées, pour exécuter à leur sommet des tours d'équi!iibre. Bt comme ils ,portetnt <ll'e à l'a,p pel, ma g1·and'mère. qui nourrissur li:'111· doR l'insigne de lem· grade. ces sait une invincible superstition :\ l'éga 1·d du exerr:i<:e;; sont du plus pittoresque effet. nombre 13, comblait le \'ide en invitant une :\fnlhc•nret1Rl'ment, cette science de la gymdemoiselle fnt.nçaise qui hnbitalt 1'1 maison nastiqup ne parait 1>as servir à grand chose, et que de son petit nom on appelait Mlle A1·mande. Elle culth"ait les muses. et ne car - (: est une fatalitê - les maisons, au manquait jamais cl'apporter un sonnet ou .J npon, n'ont jamais eu qu' un Nage. Quaml ceR bons .pouipiers . ... dèf;I acrostiches composés pour la circonstance, que d'ordinaire :u. le notaire lisait :l * UNE BELLE IMPRIMERIE D'ETAT haute voix, au moment où l'on portait la vient dï, tr.e o:1verte à ·washington. L'établissanté de la maUr~sse du logis. sement Pst fdairé par 1500 fenêtres et 7000 Le dîner était toujours tJ:ês gai. lampes électt·iques; il renferme 300 presses. Un frémissement de sntlsfaction accueilLl's employés sont au nombre .ùe 4061 dont lait rentrée des petits pâtés, gentiment em4 chefs, 885 compositem·s, 258 imprimeurs, pHés en .manlê11e de pyra mide sur un plat 85 gah·ano11!astiquiers, 1600 relieurs. etc., de vieille porceli,.ine. etc. ·
-···· Variétés
DE LA
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L'Ecole primaire donne de 15 à 18 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couverture, et autant de suppléments de 8 à 16 pages pendant l'année ordinaire de 12 mois.
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On doit dévelop1ler l'enfant pai.• l'enseignement intuitif et d es exercices de l angue parlée, avant de lui apprendre à lire. Pestalozzi.