No 09 l'Ecole primaire, 1er Avril 1887

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Elt-ment• d'arltltmétlqoe à l'usage des écoles primaires, ouvrage adopté par le Département de l'Instruction publique du Valais. I•• édition. Cart. 1. fr. 2t 8 pages. - (Remise du 10 •/. au corps enseignant). Voici, sur ce manuel, écoulé à 2000 exemplaires en Valais jusqu'à cette heure (il a paru il y a environ 4 mois) l'appréciation émise par deux honorables inspecteurs scolaires étrangers au canton auquel l'éditeur du livre avait demandé franchement leur avis : « J'ai. dit l'un. examiné l'ouvrage avec attention. et. sans en avoir analysé tous les détails, je puis dire qu'il mérite l'attention des autorités scolaires. Il a de réllls avantages sur le traité de F. P. 8. Les définitions théoriques sont plus simples et plus précis~s. La numérotation y est bien enseignét>... l'ai l"t'marqué dan~ l'ouu.•gc d'heureuses innovations, telles que : les tables des TI opérations, un tablea u des convt•rsions des poids et mesures, des pièces de monnaies en usage en Suisse, ainsi qu'un grand nombre de problèmes géométriques sur les surfaces et les volumes. etc. D'autre part, on a éliminé du manuel, avec rai;;on à mon avis, tout ce qui ne rentre pas dans le programme pri• maire. Les pro blèmes sont variés, en nombre suffisant, et réellement pratiques. L'ouvrage a en outre le mérite du bon marché, la reliure est d'un bon goùt et l'impression plait par ses jolis caractères. Voici maintenant l'autre jugement qui concorde avec celui-ci haut et le corrobore. « Aux hommes d'école très nombreux qui reprochaient aux cahiers Ziihringer l'absence complète de théorie, l'ouvrage offre un exposé théorique clair, sobre et suffi. samment complet, et réalisant en bonne partie, par le choix des problèmes, le désir de ceux qui réclamaient un plus grand nombre de données relatives aux matières agri· coles et aux opérations journalières du ménage champêtre. Sans entrer ici dans la discussion de la méthode. je gard e d' un examen llltentif du manuel la conviction sincère qü'il renferme un excellent cours d'arithmétique. J'apprécie surtout le grand nombre et la progres~ion bien graduée dt.>s problèmes. •

L A FUTURE MÉNAGÈRE

Lectures et leçons sur l'économie domestique, la science du ménage, l'hygiène et les connaissances nécessaires à une maîtresse de maisou, par M11• Ernestine WmTH, sm• édition, cartonné, 480 pages. Division des parties et chapitres. 1.. PARTIE. - Notions préliminaires. t. La famille et Je foyer domestique. !. La

emme de ménage. 3. De l'esprit de famille..

~.

De l'économie domestique.

Um• P ART IE. - Organi.•ation morale d~ la maison et qualités d' une bonne ménagère. l . La prévenance. !. Les fêtes et réunions de famille. 3. Devoirs du voisinage. 6.. La lecture et la bibliothèque de la maitrc,:;se de maison. 5. Du rôle de la femme dans l'é· ducation des enfants. IIIm• PARTIE. - o,·ganisation matérielle et administration économique de la maison. t. Apprentissage de l'économie domestique. !. Des qualités de la bonne ménagère. 3. De l'économie. ~- Emploi de la journée d'une maîtresse de n.aisou. 5. Installation d'un ménage. 6. Distribution intérieure de la maison. 7. Cuisine. office, boulangerie, ustensiles et accessoires de cuisine. 8. Des domestiques. 9. Blanchissage et entretien du linge. 19. Entretien et con3ervation des aliments. 11. Des travaux à l'aiguille. 1!. Des provisions. 13. lllanière d'ordonner un dioer. t l&. De l'apprentissage de la cuisine. Hi. Notions élémentaires de cui ~i ne. 16. La ferme l!l la fermière. 17. Le jardin potager. 18. Chauffage et éclairage. 19. Recettes et connaissances utiles. - 20. De la comptabi· lité. 21. Conseils d'hygiène.

Ensuite de nos conventions avec la librairie Hachette, nous pouvons continue•· à vendre cet excellent ouvrage, au prix réduit de 1. fr. 50 au lieu de 1 fr. 80 qu'il conte en librairie.

SION

VIm• A~NÉE

]•• A-..ril. 1887.

Ll Ci lE PIIIAIIE 1

REVl1~~

PÉDAGOGIQUE

PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE l .A

SOCIETE VA LAISANNE D'EDUCATI ON L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons ùe 16 pages. P rix tl'abonnement pou r l a Snillse, 2 Cr . 5 0 . - U n ion p ostait•, ~ t'r. Annonces, prix 20 cent. la ligne ou son espace. Tout onvt·aO"e dont l'Reole primai!·e recevra deux ex1•mplaires aura droi t annonce ou à ~ompte-rendu, s'il y a lieu.

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SOMMA IRE L a fêt e d es Ram eaux. - Conferences. - L e jour nal moral (suite et fln).L a l eçon d e ch oses . - D e l 'en seig n ement a gricole (suite et fin). - Un m o t de l'education physique (~nite et fin). - Co urs e à v ol d ' oiseau dans l e Haut· V alais (suite eLfin). -- La dictee. - E ch os des conference s . - - V ariétes : Prière du Dimanche. - L'aimeras-tu? - Le pasteur.

Tout oe qui concerne la pubUoatlon doit être adressé à l'éditeur : 11. p, PIGNAT, seorét. au Départ. de l'lnstruotlon publlque, à Sion.


N• 9. Intérêts de la. Société valaisanne d'éducation. La réunion générale de Sierre se tiendra jeudi, 28 avril prochain. La carte de légitimation donnant droit à la demi-taxe sur le chemin de fer sera jointe au prochain numéro.

Sion, t•• Avril.

1886-87.

t•itOti PR!Hl!Ri ORGANE DE LA

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION •

A VIS SCOLAIRE

LA. FÊ'.l'E DES BA.UEA.IJX

Un avis du Bulletin officiel annonce que Je cours de répétition des écoles normales t'St de nouveau transfét·é désormais à l'automne. Le prochain se tiendra en conséquence en septembre et octobre i 887, à une date qui sera ultérieurement précisée.

En raison de la date que porte ce numer~, nous donn?~s la , P;~: mière place à la production suivante, spéCJa~em~nt dédlee pax l al mable et fécond auteur à notre modeste pubhcatwn. . , ,

LE VALAIS HISTORIQUE Ch4tean::t:: e t Sei gneur ies , p ar l'Abbé Ra~ne an, avec one préCace d e l'Abbé Grema nd, b ibliothécaire cantonal, A F r ibonrl(.

Sous ce titre, a été édité à un nombre excessivement restreint d'exemplaires un très bel album photographique des châteaux et ruines du Valais accompagné d'une cotice historique. Telle quelle, cette coiiPction, d'un iotl\rêt incontestable, est tou tefois d'un pri x peu abordable aux petites hourscs. Comme il importe cependant de faYoriser la connaigsancc et l'étude de notre bellû histoire nationale, l'éditeur a cru uli l ~> de faire de la nolice propremf'nt dili', soit du tex le e'<plic~lif, un tirage à part. Cette partie dt• l'ouvral.(e, lit> 1'111tèn'l de laquelle on se rendra compte par !',•numération ciapr1'5 tli'S Sdgneuries et Uuîteau:r décrits, forme un joli volume in-'l0 imprimé sur beau papier t't du pn x de 3 fr. depuis la clôture de la souscription. Lt>~ 1wrsonncs qui ilésirrraient r.•ce,·oir celle nouvt>auté n'ont qu':t s'adresser à. l'édi tt>ur· de i' Ecole 1Jrimnir.-, qui continuera à la remeltre à ses abonnés aux r.onditions précédentes, soil 2 fr. 60 avec port. NOMS DES CHATEAUX ET SEIGNEURIES DÉCRITS St-Gingolph. - Bouveret. - P orte du Scex. - Vouvry. - Collombey. -Monthey. - Choëx.- 1\{aqson!\'eX. - St-:\Iaurcc. -Porto de Balme. - AI·bignon. - l'alvan. - )1al'ligny. - llovernier. - St-Brancher. - Orsières.- Liddes. - llourg-St-Pierre. - Grand St-Bernard. - E tiez.- Bagnrs. - Saxon. - Fully. - Baillon. - Leytron. - ltiddes. - Isérables.- St-Pierre de Clages. - Ardon. - Chamosou. - Vétroz. Conthey.- Nendaz. -Hétémrnce.- V ex.- Ln Soie.- l\Iontorge.- Sion.- Valère. Tourbillon.- Grimisuat.- Ayent. ---Vallée d'Hérens.- Granges.- Grône. - Chalais.. - Vercorin. - Sierre. - Venthône.- Anchettes.- :Miège. - Masot. - Bernoua. - Géronde. - Anniviers. - Salquenen. - Louèche. - Louèche-les-Bains. La !:)ouste. - Agaren. - Tourtemagne. -Bas-Châtillon. - ltarogne. - Tnrtig. t.Tntl'rhiirlt. Vil>~r-. - ~t ~Ï I'rlho. - 7.ennntt 'furtd. G!i '· ~· i,r •'. Xaters. -- ::limplon. - Uondo. - J)lœrell. - Grengiols. - Dizain de Conches. - Emen. - ~Iuhl i bacb. - Viesch. - Le Comté (Lands Grafft). -.Münster. - Ulrich en.

Recueil de

ch~'nts

pou1• l'école et la fantille.

La nouvelle (2m") édition Yieot de sortir de presse. Elle est en ,·ente dès ce moment aux même:-; conditions que du pa~sé. La Humérotalion ct la palrination cle la 1.. édition ont été ronserréc~ tla11s la nnnrelle. Seul, le no 91 a été remplacé par le Ranz des vaches gruJJérien, de l\1. A. Sidler, il fribuurg.

Un ·our sur les bords du Cédron, une foule banolee d hommes dJc t~ute couleur, au Sauveur fai~ait cortè~~'. et t~u\ un. rameau à ]a main, dans la joie de ce tnomphe, cnalent e em voix la plus forte : _ . - Hosanna au ftls de David 1 Béni soH celui qUI VlenL au nom du Seigneur. Et comme jamais on n'avnit vu pareille fête, !é~usale~, la d 1'Ile en fut émue. De l'un à l'autre on se d1salt: Qm est ~~~~-~i ; _ Et le peuple répondait: C'est Jésus, le prophète de Nazarelh en Galilée. . . . _ Hosanna au fils de David 1 Béni soit celm qm VIent au nom du Seigneur.. • Sous le beau ciel de Judée, ce fut ~a p~emi~re fete des Rameaux Et l'Ecriture fut accomplie, qm ava~t. d1t _la ~ou.ch~ d'un V~yant: • Dites à la fille de Sion: Vmct ton Ol qm VIen

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à toi. Hosanna au fils de David 1 Béni soit celui qui vient au nom

du Seigneur. . Débonnaire et monté sur une ânesse, il s'avançrut sm· l~ chemin semé de 'neurs. La multitude, transportée,_ se pr~ssalt sur son passage. C'était à qui pourrait le voir: et want toujours plus fort chacun disait : . · · · t nom ~ Hosanna au fils de David 1 Béni soit ce1m qm VIen au du Seigneur. . , . f' t Chez nous il n'est pas le pl11s petit vi!lag~ qm na~ sa tee des Rameau~. La nature est de la fête, et l esperance ~i ans . ~us les cœurs. Chacun porte sa branchette, et à so~ to~r .I aussi . - Hosanna au fils de David 1 Béni soit celui qm VJent au nom du Seigneur. . . Et d'année en année, jusqu'à l'aube du dE>rmer jour, toujours


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]a belle fêt~ reviendra. Jusqu'au jour où, en innombrables cohor·tes, les rache~es b~an~ant leurs palmes, entreront aux parvis éternels, - Jusqu au JOur sans fin, toujours on elira : - !fosanna au fils de David ! Béni Aoit celui qui vient au nom du Seigneur. MAruo*"'*

CONFÉRENCES A l'heure qu'il est, personne ne peut contester l'utilité et l'avantage des confér~nces pour les instituteurs, surtout si ceux-ci fon.t une étude. séneus~ des questions qui leur son t données à trruter. ~ous d1rons. meme que cc n'est qu'à cette condition que ces. réum~ns sont., reellement profi.labl.es et instructives pour nos ma1tres d école. En effet, plus un mstlLuteur aura mis de soin à approfondir ~on S?jet, plus il observera les travaux de st?s collegues, et m1eux il se r.endra. compte des lacunes qu'il lui reste à ~o~bler dans son trava!I. Al heu~e qu'.il est, est-on bien parvenu a tirer tout le p~ofit qu on pourrait retu·er de ces conférences? ... La chose pourra1t être fortement contestée et avec raison. D'abord o.n remarq~~· e~ assistant à. c.es réunions, que bon nombre d'instltute~rs n etud1ent pas seneusement leur sujet, et parlant ne pr?dmsent que des. rappo;ts for~ i~complets et tout à fait superfiCI.els. Il n?us a meme éte donne d en voir, une fois ou l'autre, qw tournaient tout autour de la question mise à l'étude sans l'aborder de face. ,Or! à ceux-là _les conférences ne seront q~e fort peu profitables; n y etant P.as bien préparés ils ne peuvent d'un se~ coup embrasser eJ?. enti:r les sujets mis à l'étude, et ils se nmeront dan~ d~s déta1ls qm seront pour eux le tout, ils perùront de vue le prmCJpal pour courü· après l'accessoire. Si, d'un côté,, il y en a qui n'ontjamais à présenter que de maigres trav~ux, d ~ulr~ p~rt nous en voyons qui s'intéressent à toutes les questiOns m1ses a l étude et nous présentent à chaque conférenc~ des rapports de mérite qui leur font honneur. lls suivent pas a pas .le~ progrès qui se font dans le domaine pédagogique s~ le~ ass1m1lent poul' en faire l'application dans leurs classe~ d'où 1ls ont donné congé à la bonne routine. Nous som~es à nous demander maintenant s'il n'y aurait pas . ~oyen de sttmuler un peu, ces natures si indolentes et flegmatiques. pans quelques conferences on s'est déjà préoccupé du cas, ma1s sans trouver de solution satisfaisante. On proposait de nommer un rap~orteur qui au~~it été chargé de faire la critique d~s t~avaux, ma1s ce~~ proposllw11 ne sourit pas à bon nombre d 1!lsht?-teurs. l!n cr,ltlque ét~it pout· eux un fantôme qu'il fallait éVIter a tout pnx. C est la raison pour laquelle on n'a pas encore

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osé faire cet essai. C'eùt été pourtant un bon stimulant et le plus sûr moyen de faire soigner les travaux autant pour le fond que pour la forme. Comme plus de la moitié des travaux ne peuvent être lus dans une séance, beaucoup escomptent à l'avance le numéro blanc qui doit les tirer d'embarras. La lecture des compositions a dû être restreinte afin de laisser plus de temps à la discussion, ce qni Jlaturcllement est bien. Dans les premiers temps, tout le monde lisaH et on discutait moins, tandis qu'à l'heure actuelle c'est le contraire qui a lieu. De ceci il est résulté nn avantage d'un côté, comme un inconvénient d'autre part. N'y aurait-il pas moyen de pouvoir obtenir l'un et l'autre avantage, et comment"! Telle est la question que nous nous posons aujourd'hui. Sans prétendre la résoudrt?, nous nous permettrons d'indiquer un moyen qui ne manquerait pas de produire de bons effets s'il était mis en pratique. Ce serait que MM. les inspectew·s donnassent à chaque instituteur dans leurs rapports une note pour ce chef, comme ils le font pour les matières d'école. Ce procédé, tout à fait pratique et peu coûteux, contribuerait puissamment à bien faire étudier les questions mises à l'étude ; et par là, nos instituteurs se familiariseraient toujours de plus en plus avec la méthodologie pour le plus grand avantage de leurs élèves. On pourrait en faire autant pour Mm•• les institutrices, quoiqu'elles n'aient pas l'avantage d'assister aux conférences.

Un vétéran. Le Journal moral. (Suite et fin.)

Dans toutes les écoles, le journal moral devrait être tenu d'une manière uniforme. Voici comment il pourrait être disposé: DISTRICT DE ..............

ECOLE DE ............... ..

N. N. fils de ...... .. ... et de ..... ...... né le .. .. .. .. .. domicilié à ... .. .... . originaire de ............. .. Q l't' Vices et p • 11 fi ï' 1 1886.87. 1caractère lnlellig•. Aptitudesj partical•• aa 1cs défauts. rogm, n rm1rs Observations.

-- -------- ---Novemb. Emporté bonne. Dessin. Franc. Négligent Médio· Myope. Parents faibles. Amélio· tres. id. id. D écem~. tif. id. ratioo. passables id. Rôdeur de nait.

Les indications des premiers mois d'école pourraient ne pas être toujours parfaitement exactes, l'instituteur n'ayant pu sulli-


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~amment

étudier l~s caractères ; mais plus l'élève avancera en age, plus son port~mt, sera fidèle, à moins d'être un adroit dissi· mulatew·, comme ll s en rencontre parfois · mais la dissimulation n:est pas un _voile qui résiste à l'action du' temps, et le jour arrive. où. ce ':1ce se trouve couché sur la liste de conduite. A}n~I, le JOurnal. mor~~ donnerait pour chaque mois la conduite del él~ve_, ~t ses dtspo~1t10ns morales et intellectuelles. Un rapide co~p d œ1~ ·Jeté sur l~ list~ de conduite apprendrait à connaître la ~er sonne, . on verrait, s il y a eu amélioration d'un mois à l autr~, ou a la fin ~e 1année scolaire, et la différence en tre les prem1eres années d école ou celle de l'émancipation. Le journal moral s~ra un. excellent guide pour l'instituteur qui fonctionne la P.r~m1ère f01s dans une école ; dès le premier jour, il sera déjà familter av~c sa .c~asse; les précieux renseignements qu'il aura sous la _mam faCiliteront notablement ses débuts. Si l'élève demande a passer _dans une école supérieure, la liste de conduite est détac~ée du JOurnaL eL expédiée au directeur de l'établissem~nt, qm sera suffisamment renseigné, avant d'avoir étudié par l~t-même, le nouv_el admis. L:examen de cette liste décidera sou' ent de 1 acceptatwn du candi~at, car si les antécédents du jeune ho!flme sont peu. h~norables, tl ne ser~. pas nécessaire, par la smte, de le_ m~ttr ~ a la porte, parce qu 11 ne sera pas reçu, et peut-êtr~.ams~ évitera-t-on maints désagréments. Jusqu~ ~e JO~r, on a eu l'habitude de déLivrer des certificats de moraht~, ma1s c~s. témoig~ages ne disent jamais grand chose; dans c_ert:nns ?as, d rulleurs: 1ls ne sauraient et ne pourraient tout dire , la hste de conduite, au contraire est une biographie ' suffisamment détaillée et sincère. Ne serait-il pas avantageux encore que la même feuille fût présen~ée à la Commiss_ ion de recrutement lors des examens pédagog•qu~s? ~e~ ~ensmgn ements n'auraient-ils pas leue utilité pour le serv_ICe Illl~trure? Et comme du choix des gradés peut dépendre, en mamtes Circonstances, le sort du pays, l'influence du Journal mor~l se f~ra. en~or~ sentir au-delà de l'émancipation scolaire, car il serVIrait d ass1se au registre de conduite en usage dans les armées. En ap~renant de _bonne heure le r ôle que doit jouer la liste de condwte, e~ son mfluence sm· l'avenir, le bon élève persévè~era dans le b1en, e~ le mauya~s s'amendera ; mais il faut que le JOurJ?al moral ne S?lt pas neghgé, sinon son existence purement nornm~le sera de b1e.n. peu de ;ateue, tandi s que s'ii est bien Lenu et exhibé lors des _vtslt~s de 1 école, on ponrra certainement remarquer une ~méhoratwn de la discipline, et une conduite plus correcte de la Jeunesse formée sous le régime du Journal moral.

c. w.

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LA LECON DE CHOSES ' Pour bien faire une leçon de choses, il faut naturellement, ainsi que son nom l'indique, que cette leçon ait pour sujet une chose, un objet, et c'est aussi pour cela que les Anglais et les Américains, qui les ont surtout mises en usage, les appellent objects l68sons. Cette chose, cet objet doit être présenté en réalité aux élèves, il faut non-seulement qu'ils le voient, mais encore qu'ils le touchent, qu'ils L'examinent de près et sous toutes les faces, s'il est possible. Si le maître ne peut leur présenter l'objet dont il parlera dans la leçon, il faut an moins qu'ille reproduise par le dessin au tableau noir. Il est bon aussi que cet objet soit apporté en classe par les enfants eux-mêmes, et, s'il en vaut la peine, si on ne peut le retrouver aisément, il sera placé dans le musée scolaire, organisé à la fois par les élèves et pae le maitre. Ce musée sera placé à la portée des enfants, de manière à ce qu'ils voient bien tous les objels qui le composent et les étiquettes qui doivent les accompagner. . . TI est bon de suivre un ordre tracé à l'avance pour les leçons de choses, et d'indiquer aux élèves, quelques jours auparavant, l'objet de la lcçou. De cette manière: ils pourront s'y préparer, interroger 'leues parents ou leurs connaissances, et venir à l'école avec des notions plus ou moins exactes sur le sujet que l'instituteur développera devant eux et avec eux. Cependant, Le maitre pourra, qualld l'occasion s'en présentera, soil dans les lectures, soit dans les autres leçons, soit même pendant les récréations, faire une courte leçon de choses pour expliquer nn mot, un passage, un fait peu compris, etc. )Jais lï"i1stituteur devra bien se garder d'empiéter sur le temps de la leçon en cours et d'imiter Pestalozzi qui, selon Ramsauer, un de ses collaborateurs, lorsqu'il était une fois lancé sur le chemin des explications, oubliait sou vent la leçon qu'il était en train de faire, et, quelquefois pendant plus d'une heure, poursuivait le cours de S8. leçon improvisée. Les leçons de choses doivent se faire sans appareil scientifique à moins qu'on ne puisse faire autrement; elles ne doivent pas durer plus d'une demi-heme ; il est difficile de dépasser ce temps sans cesser d'in léresser les enfants, qui ont souvent besoin de changer d'exercices et qui aiment beaucoup la variété. Quant à la méthode à suivre, elle est indiquée par le sujet. Les leçons de choses sont les leçous d'observation ; il faut donc aller du connu à l'inconnu, et, par le raisonnement, d'induction en induction, arriver à une description parfaite de l'objet présenté. Aussi les leçons de choses sc prêtent-elles particulièl'ement à


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l'em~l?i de la mé~hode socratique, qui consiste à faire trouver au;c eleves eux-mem~s, par des q~estions adroites et graduées, ce qu on veut leur ensmgner: questwns sur l'aspect, la forme Jes · couleurs, la provenance, les propriétés, l'usage, etc. Il n'est' pas d~ leçons, surtout quand elles sont bien faites, qui puissent mieux ~eveloppe.r les facultés intellectuelles et exercer à la fois l'attenhon, le rarsonnement et le jugement de l'élève. (Etudes scolaires) ALFRED CHARRON Instituteur communal à Montbouy (Loiret).

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DE L'ENSEIGNEMENT AGRICOLE DANS NOS ÉCOLES PRIMAIRES (Suite et fin.)

Il devra en conséquence, par le choix de ses sujets de devoi!'s et par ses leçons de toute nature : 1 o Faire :essortir les mérites de t agriculhtre et de la vie rurale, au poznt de mte de la famille , dtt bien-être 1·éel de la santé et .de la vigu~ur des P?Pulations,, de la 1·ichesse et de' l'ordre lJU~b-<:, d~ la qéfense n:atwnale. A l ~ccasion, il mettra en lumière l h~st.OI.re .reelle .de Je.unes gens qm, par leur bonne conduite, leur activite et leur mtelhgence, ont conquis dans l'industrie rurale la considération de leurs concitoyens, le bien-être et même 1 ~ richesse. A côté de c.e~ ~istoires heureuses, il en exposera de ~alh~ureuse!llent . vend1qu~s. aussi, qui montrent des enfants mtelhgents, wstrmts, entrames par les plaisirs des villes à Ja ruine morale et matérielle. ' '(raiter des prin~ipaux éléments de la production agricole : d~ l arr gue nou~ resp1_rons, des causes qui l'altèrent ou l'assaimssent, de sa necessite pour les plantes et les animaux : de l'eau qu~ nous buvons, des propriétés qu'elle doit avoir, des causes qm la corrompe~t et de~ moyens de la purifier ; de la terre qui nous port~ et qm produrt tout ce qui est nécessaire aux plantes et aux ammaux, des éléments qui la constituent de la proportion selon. laquelle ils doivent être fondus ensemble ~t mélangés pour les diverses sortes de culture, etc. ; 3' Passer. en revue te.'J principales productions agricoles. Il fe~a vorr com~ent les plantes sont constituées, commeut ell~s ywent et se dev~lopp~nt, quelles fonctions remplissent leurs prmcrpaux organes ; rl traitera leurs usages, de leur valeur ali~.entaJre, des morens de les ~onserver. Il traitera également de l elevage des bestiaux, des soms qu'ils réclament · il montrera que l'animal ne crée rien, qu 'il ne fait que tra~sformer pùur notre usage les produits végétaux, etc. 4° Faire voir à queUes conditions la terre donne ses produits

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135 en phts gmnde quantité et de meilleure qualité. .11 sera amené à parler de la nécessité de l'amender, de l'ameublir et d~ la net.toyer, d'en val'ier la culture, en faisant alterner l~s recoltes ~ racines très profondes ave? celles à racin~s. superfiCielles, de lm rendre par l'engrais ce quelle nous a prete, s1 nous ne voulons . pas l'épuis{\e, etc. Tout cela peut être expli qué dans un langage s1mple et usuel, en évitant avec soin les termes scientifiques et les développements qui ne sont pas rigoureusement nécessaires. Ce n,e son~, après tout, que des choses dont le~ g~ns. de la campa,gne s entretiennent entre eux tou s les jours. Ils acrit Simplement d amener les enfants à observer ce qu 'Üs co11naisse~t déjà, c'est-à-dire à le connaître mi·eux, et d'une manière plus complète.. . , , Les enfants de nos vill~ges s~nt m1eux p~epa;es. qu on ne pourrait le croire à, u~ p~rell ens.eig~emen ~~ et ~ls s y mtéressent vite, si le maître s y mteresse lm-meme, s Il sart mettr~ ~ans se~ leçons de la chaleu r et de la vie, cet accent de convrctwn qm fait pénétrer les choses dans l'esprit et les y grave p~ofondément. Il n'obtiendra toutefois ce dernier résultat, que SI au:c le\ons orales aux dictées et aux problèmes auxquels donnera heu l enseign~ment qui vient d'être esquissé, il ajoute encore : 1 o Un m~tsée scolai1·e ag·ricote. Dans chaque classe de ua se trouver up petit musé~, où _seront classés les objets les p.lus propres a frapper _1 espnt des enfants, à leur faire bien connaître les choses dont il le~r aura parlé. Depuis longt~mps ?~ trouve,_ da~s ~~ plupart de~ ecoles de nos cantons industnels : 1cr de la lame a 1 etat brut, pms dans les différents états par lesquels elle passe successivement pour devenir du drap ; là, le fer ayec to~~es ses ,tr~ns~ormations, avec de~ spécimens de tous les objets qu 11 sert a Iabnq~er dans le pays , là encore, de la peau, de l'écorce, du tan, d~ cmr, etc., etc., P?urquoi ne trouverait-on pas, dans toutes les eco~es de nos ~égwns plus particulièrement agricoles, des échantrllons des diverses sortes de terrain, de la marne, de la chaux, des modules de phosphate de chaux, etc. ; puis, les plantes les pl_us usuelles, a~ec ieurs racines. du blé de l'avoine, etc. ;des modeles ou des dessms de maisons, d'établ~s, de gran~es, d,e fosses à. fumier et de foss~s d'aisances économiquement disposees et ratiOnnellement combinées etc. etc. ? Tout cela devrait même se renouveler assez souvent: püt{r que les yeux. des é_lèvcs .n'aien~ pas le temps de s'y accoutumer et que leur mtentwn smt réve~l.lée par l_a nouveauté. 2o Un jardin, annexe indispensable de .Lecole, qu~ mont~e _Par des faits les ressources qu'une culture raL10nnelle dort et sart tirer de la terre , où les enfants puissent voir appliqués, autant que


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faire se peut, les préceptes qui sont la conséquence de l'enseignement donné dans la classe. 3• Quelques excwrsions dans les champs, quelques visites aux fermes du voisinage, aux meilleurs laboureurs, aux plus habiles semeurs, aux plus belles récolles surtout, aux étables les mieux aménagées et les mieux tenues. L'instituteur se bornera à faire admirer par les enfants les résultats obtenus: mais il arrivera souvent., ou nous nous trompons fort, que des gens compétents se feront un plaisir d'exposer eux-mêmes à leurs visiteurs la manière dont ils s'y sont pris pour les obtenir. 4° Un peu de comptabilité agricole. Rien ne s'oppose à ce que les exercices de calcul portent sur des sujets et des faits relatifs à l'agriculture. Que l'instituteur s'ingénie à composer lui-même des problèmes faisant ressortir la différence des produits qu'on retire de deux hectares de terre dont l'un a été bien et l'autre mal cultivé, etc. ; ce que rapporte une bonne vache, etc.; combien est grande la puissance de l'épargne, etc. Çes problèmes que l'on trouve très nombreux, variés et gradues .dans notre no.uveau ~anuel Elérnents d'aTithmétique, seront certamement plus mstructJfs et surtout plus intéressants pour les élèves, que ces éternelles données de mètres qu'on trouve dans tous les recueils imprimés. Tel est le cadre que nous traçons volontiers à nos instituteurs, t~ls ~ont l.es moy~ns dont nous rec~mmandons la pratique à leur zele mtelllgenL. Dune part, cette voie sera plus facile et moins scabreuse pour eux que celle qui les amènerait à faire de l'enseignement technique; d'autre part ils trouveront dans la conscience des services qu'ils rendront, une satisfactibn intime qui leur donne~a une grande. force, et ils obtiendront vite, de la part des populations, un accr01ssement de considération qui les payera largement de leurs peines. Un mot de l'éducation physique. (Suite et fin.)

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La gymnastique artificielle, par· ses exercices variés et gradués ordonne, complète et harmonise le développpement de l'appareil locomoteur, commencé par les jeux, et favorise comme ces derniers, toutes les fonctions physiologiques · mai~ quelle que soit apJ;Orter la sm·veilla nature des exercices, l'instituteur doit lance la plus attentive, afin d'en écarter les dangers physiques et moraux. Pour le même motif, il doit posséder des notions suffisantes d'anatomie et de physiologie, sinon il lui seraiL impossible d'appliquer utilement l'hygiène et Ia gymnastique à l'éducation

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physique des enfants. En effet, l'hy,giène .est l'~rt ~e conserver et d'améliorer la san lé ; et la santé, 1 exerciCe regulier et. h~r.mo­ nique de toutes les fonctions ~hysioloqiqu~~· Ce~ deux defi.mtw~s éclairent les rapports nécessaires de l hyPiene a. la physwlog~e, qui elle-mê?'le. ne peut repos~r que s~r l anatomie ou la connaissance descnptlve des appareils orgamques. ?ans c~tte bas~ néces: saire, les prescriptions hygiéniques .ne serawnt I? co~pr1ses, m appréciées, ni comrenablement appliquées. De. m~me, Il faut .que la gymnastique tire de la même so,urce ses p~mCipe.s et ex~l'Clces, sous peine de compromettre ce qu on voudraJt serv1r, la v1gueur, la santé et. quelquefois la vie des enfants. Les ~ens, et particulièrement la vue, l'ouïe et 1,~ touch~r, sont les traits d'union nécessaires entre le corps et 1 am~. C ~st par leur moyen que les idées sensibles pénètrent dans l'mtelhgence; dans le cœur une foule de sentiments, et que se forme en nous la notion du 'beau matériel. La perfection d'un sens dépend de celle de son organe, qui lui-même s'améliore ou se détériore par un exercice bien ou mal dirigé. On distingue, pour chacun des sens, la culture hygiénique, la culture psychologique et esthétique. L'œil J'oreille la main et nous y aJouterons les organes de la parol~, devro~t donc êt~e soumis à une triple séde de S?ins et d'exercices. L'hygiène nous fait connaître les premiers. La gymnastiqu e des organes sensitifs se rencon~re surtou~ ~ans l'enseignement des spécialités du progt·amme qm touch.ent a l art! telles que la lecture, le chant, la calligr.~pbie, Je dess~n, etc. 81 l'instituteur ensei<rne ces diverses maheres, conformement aux prescriptions de 1~ méthodologie spéciale, il travaillera efficacement par là même à la culture ct au développement des sens. La pratique de la verl'tt. Ce serait une grave erre~r de se figurer que J'habitude du vice ou de ~a ve_:tu resle sans Influence,.sur l'organisation physique. Par le fmt meme que le corps est .lm~­ trumeut de l'âme, il reçoit les coutre-coups des passw~s qm a.gttent la partie spirituelle de notre être, et reflète dans 1 expr~sswn de la physionomie les sentiment~ divers dont elle est ~mme~. A la longue, sous J'influence d'hablludes v.ertue~ses, le visage sempreint d'un cachet de beauté '!lorale qm co?s1.ste d~.ns le rayonnement d'une âme saine, el qm va quelquefois JUSqu a transform~r les figures les plus vulgaires. N'esl-ce pas l'innocence re~pl­ rant dans les ll'aits ouverts et candides de l'enfance et. de la Jeunesse vertueuse, qni fait le c.harme attractif de ces âge~ heureu~ '? Par conll'e, i 1 n'est point de passion déréglée qm ne nu~ se même à la beauté plastique, et ne conduise lentement à d~s mfil'mités et à une mort prématurée, quand elle ne foudrote pas instantanément celui qui s'en est fait la victime.


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Donc, au seul point de vue de l'éducation physique, l'instituteur est-il encore tenu de veiller avec soin, sur les affections, les inclinations de ses élèves, et de les amener à prendre de l'empire sur leurs passions naissantes. (Ecole catholique).

nous, les paroisses s'échelon nent, et par fois si r approchées qu'il semble qu e l'on pourrait se parler d'un endroit à l'autre. 7. En suivant cette route toute parsemée de villages, a-t-on jamais réfléchi à l'impr ession solennelle que, dans le gr and silence d'une sévèr e j our née d'hiver, doit produire la vibration de toutes les sonner ies, chacune mise en branle, au moment où selon l'usage, le Te Deum vient clore une année~ Harmonie puissante qu'aucune parole ne rendr a. Portée par l'haleine glacée des autans, elle monte de la terre frissonnante et va présenter au Très-Haut son chant de triomphe et d'actions de grâce. 8. De village en village, nous arrivons à la plaine d' Ulrichen, vaste et n ue. Constamment balayée par le vent , en hiver la tour mente y amasse ses gonfles. En ete, la poussièr e y roule ses tourbillons. Pas d'arbres. Aucun bosquet n'y j ette son ombre. Seul au centre, le village avec son joli clocher en coupe l'étendue. Terrains mar écageux, maigres pâturages, le paysage est mélancolique. Des deux côtés, les montagnes se relèvent sans la moindre tr ace de culture. En face s'ouvr e sur l'Italie le val d'Eginen. Sur le revers opposé, un sentier conduit par le Grimsel dans la vallée ber noise du H asli. 9. Au-delà du village, deux vieilles croix de bois, plantées l'une à côté de l'autre, se dr ossent au bord de la route. 'foutes deux portent une inscription grossièr ement gravée avec la pointe d'un couteau. Sur l' une on lit : Ici, le duc B erthold de Zœringen a perdu une bataille en 1211. Sur l'autre: Ici, les Bernois ont perdu une bataille le 29 septembre 1419. iO. llien de plus touchant que ces deux modestes inscriptions rappelant au passant, avec un e candeur et une rudesse toute helvét_iqu~, les deux faits d'armes qui illustrèrent le pays et assurèrent son mdependance. 11. Oberwald, à l'entrée de la Furka, ost le village le pl~s éleYé du district. Ses maisons en bois de mélèze sont devenues n01res par l'ac tion du temps. Vis-à-vis, les pentes qui se déchirent ouvr ent une échappée sur la vallée inhabitée de Geren. Le Rhône, dont nous nous approchons, a les proportions d' un tor rent. Il se promène à . petit br uit sur des terrains dévastés. i2. Mais il importe de se hâter . A la mi-se~tembr e, la nUJ t en: jambe déjà le pas sur le jour. Le soleil qui décime, et la P1':rka qu1 nous mon tre sa gorge en partie pleine d'ombre, nous avertissent de ne pas nous attarder . i3. Avec Oberwald disparaît tout vestige d'habitation. Pas de chalet, pas la moindre masur e. Seule, et perchée .sur un r oc _soli_taire au milieu des sapins, la petite chapelle de St-NIColas, dermer Jalo n de la foi en ces parages, se montre à un tournant de la r oute. Cell~­ ci, d'un blanr de craie, coupe la teinte sombre des pentes. Elle. décn t de hardis meandres sur le fl anc abrupt de la montagne. Tantot elle s'enfonce sous los sapins, tantôt elle enfer me dans ses anneaux quelque r oche dénudée, tantôt dans quelque place ouverte, elle court au milieu des mousses et des vieux troncs. A mesure que l'on monte, à mesure que derrière nous, s'abaisse la vallée, la gorge se rétrécit ,

Course à vol d'oiseau dans le Haut-Valais (D'après MARIO .. .) Eœercices de lecture et de composition.

NB. - Le maître lira ce morceau littéraire, le dictera ensuite et fera rédiger, par imitation. u;n sujet analogue. II.

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i. C'est surtout à partir de M ühlibach que le pays prend son caractère individuel. Grands monts, lar ge encolure, ondulations veloutées, la contrée se pare en se peuplant. Chaque repli cache un village ou un hameau, chaque elevation poi·te un oratoir e ou une chapelle. Egrenés sur le bord de la route, comme les graines d'un chapelet, les villages se succèdent. A tout instant une flèche élancée, étincelante on couverte d'écailles, une coupole, un clocheton, qui sort des prairies ou se montre par dessus les arbres, r évèle une nouvelle paroisse. 2. Dans toute leur longueur, nous traversons de beaux villages. Ils ont tous le même air de famille. Partout la même propreté ; partout des fteurs sur tous les balcons. Vastes maisons de bois où toutes les fenêtres se touchent, vitres claires et gaies, chambrettes ouvertes au soleil, rideaux blancs et mille détails d'ordre et de confort qui dénotent l'amour et l'orgueil du chez- soi. 3. A Mü nster, une des haltes habituelles des voyageurs, nous mettons pied à terre. Quand même notre appétit ne crier ait pas famine, le pays vaut la peine qu'on s'y arrête. Tout y porte le cachet d'ancienneté des lieux qui ont une histoire. Le village est situé dans une zone si froide qu e les seigles n'y mftrissent qu'en septemhre. 4. On ne saurait passer à Münster sans visiter l'église, vieil édifice de grand style et de grand caractèr e. C'est la plus belle de toute la vallée. Plafond à panneaux sculptés et dorés, autels antiques, portes remarquables par leur ciselure, harmonie des teintes, richesse des détails, elle est réellement d'un grand effet. Et bien que, dans l'ornementation, l'œil découvr e ça et là quelques dispar ates qui offusqueraient le goût d'un artiste, on n'en reste pas moins ébloui par le charme et la majesté de l'ensemble. 5. Dans le presbytère où nous pé nétr ons, nous retrouvons encore le cachet d'antiquité aristocratique particulier à la localité. Salle immense, bien éclairée, où une assem blée siégerait à l'aise, poële monumental en pierre du pays, double rangée de fenêtres et de la lumière partout. Le soleil est parto ut le bienvenu. 6. Nous disons adi eu à l'antique vi llage do Münster, et nous nous dir igeons directement au Glacier du Rh6ne. De nouveau devant


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140 les aspects se font plus sévèr es. Ils ont la solennité des lieux ou l:ho~me n'a pas osé dr_esser sa tente. Rudes parois ou ne j aunit plus 1 ép1, et dont pas un VIllage ne rompt les solitudes, le désert est partout. Eh b1en, malgr é tout, ce pays entièrement livré à lui-même cette Furk~ dure comme son nom, avec sa beauté farouche et se~ sauv.ages decors, nous parlent de force et de liberté. Elle a des harmomes pour qui sait les saisir.

A. P.

LA DICTÉE ~a dictée es~ l'un des exerci()eS les plus usités clans nos écoles primaires ; o? ~u1 d?nne généralement la plus grande pa rt ie du temps co~sacré .a 1 ~nse1gnem~nt ~e la langue. Il est donc très important qu elle solt fatte de mamère a procurer les meilleurs résultats possi~l~s . Nous penso~s que _les mai tres nous sauront gré d'avoir r éuni ICI quelques conseils pratiques sur ce sujet. Une erreur qui , heureusement , disparaît de plus en plus, mais qui est cependant encore trop commune dans nos classes c'est de faire con_sister tout~ l'étude de la langue dans celle des règl~s de la grammaire, au pomt de vue unique de l'orthographe, ce qui explique comme~t des enf~nts qui écrivent presque sans faute une ou deux pages dJCtées sont mcapables de tirer dix lignes correctes de leur propre fonds. Sans nier l'importance de l'orthographe et la nécessi té de s'en occuper beaucoup, il faut regretter qu'elle absorbe exclusivement ~n temp~ qui, selon les indications si sages de l'organisation pédagog1que, dmt êtr e employé «non seulement à la connaissance de la lang ue, mais encore à la culture de l'intelligence et au déve loppement du sens moral ». L'orthogr aphe ne sa urait y per dre : des enfant~ dont on aura éveillé l'attention, qu'on aura habitues à l'obs~rvat~on , don~ on aura développé et fortifié le j ugement, saisir ont bten VIte et m1eux les analogies qui j ustifient l'orthographe usuelle de tants de mots, et seront bien pl us capables de reconnaître les rapports qui établissent les règles d'accord entre ces mots. L'exercice de la dictée, qui nous occupe ici spécialement, devra donc, comme tous ceux qui concourent à l'enseignement de la Jangue, tendre ver s ce triple but : connaissance et intelligence du langage, orthographe, développement du sens moral · il devra devenir pour les élèves : « une source d'idées et d'i~pressions heur euses. :. . Deux points sont à examiner dans la recherche des moyens pratiques les plus propres à r éaliser ce pr ogramme : le choix et la préparation de la dictée, la manièr e dont elle doit être faite et corrigée : le travail du maître et le travail de l'élève. Choix. et p rep r;-r[LLi?n de la dictée. Il est de règle aujourd'hui, et tel a tOUJOurs éte l av1s des bons maîtres, qne la classe doit être pr éparee; or, s'il est une partie de la classe qui reclame impérieusement cette préparation, c'est ass urément la dictée. Ouvrir 1 au dernier moment, le premier livre ven u pour y prendre au hasard le

le

premier passage, c'est la marque d'un manque complet de méthode; une dictée ainsi choisie· sera mal faite, mal expliquée, mal corrigée ; elle ira directement à l'encontre du résu ltat r.herché. Il est inutile d'insister sur ce point. Bornons-nous à indiquer quelques-unes des considérations qui peuvent éclair er le choix du texte à dicter. li faut tout d'abord tenir compte de la classe à laquelle appar tiennent les enfants qui prendront part à la leçon. Dans le cours elementaire, on suivra pas à pas les progrès en lecture; on devra donc, pour la der nièr e division, se borner d'abord à ne dicter que des mots isolés, ceux qu e les élèves peuvent lire et qu 'il faut de bonne heure les habituer à ecr ire ; il est impor tant de choisir surtout les noms des objets, des animaux, defi per sonnes qu'ils connaissen t et qu'ils ont constamment so.us les yeux. Peu à peu, leur vocabulaire augmentant, on pourr a arriver à de petites phrases très cout•tes, et, si l'on aborde un texte suivi, ce qui est possible au bout de quelques mois pour les tout jeunes enfa nts, ce qui est possible dès l'abord pour ceux des premières divisions du cours, que les phrases de ce texte soient toujours également très courtes ; que les dictées 6lémentaires ne renferment que des expressions dont nos bébés puissent comprendre le sens ; que le sujet traité presente assez d'intérêt pour captiver leur attention, hélas! si fugitive; que ce soit souvent une petite historiette très simple qu'ils pour ront r aconter ensuite à tour de rôle, excellent moyen de leur appr endre à parler , premier acheminement vers la rédaction. La leçon d'histoir e, la leçon de choses de la veille, peuvent également devenir le sujet de la dictée du lendemain. Où le maitre trouvera-t-il ces textes spéciaux qui doivent varier avec le degré d'avancement des élèves et différer d' une classe à l'autre 1 A notre avis, il est désirable qu'il les compose lui-même. Dans le cours moyen, la dictee peut devenir un peu plus longue, le sujet peut être un peu plus élevé. L'exagération dans ces deux sens est cependant à craindre. Il ne faut pas s'exposer à fatiguer l'attention ùes enfants, ni donner encor e à l'expression de la pensée des formes trop abs traites. Cherchons nos textes dans les ouvr ages écrits spécialement pour cet âge et pour ce cour s ; prenons-les dans leurs livres de classe, dans leurs livres de lect ure surtout ; ces livres sont constamment ouverts sous leurs yeux ; ils leur sont expliqués tous les jours et à chaque instant du jour; les mots employés sont ceux dont ils se servent dans les circonstances or dinair es de la vie ; les tournures des phrases sont familières; nous pourrons plus facilement leur en faire distinguer les divers éléments. Il suffit d'avoir vu les enfants, après une composition prise dans un de leurs livres, s'empresser de le feuilleter avec curiosité, afin de vérifier l'exactitude de l'orthographe, pour être convaincu qu'on peut, par ce moyen, les habituer à l'observation. Dans les premières divisions du cour s, la dictée pourra quelquefois se présenter sous la forme d'un petit résumé de la leçon d'histoire ou de la leçon de géographie de la veille. Une autre fois, ce sera une lettre familièr e que nous aurons composée exprès, sur un sujet très simple; nous leur ferons ensuite répé-


f42 compagnie 1 Aussi, les voiles de la nuit descendaient-ils déjà lentement sur les bords de la Lizerne, quand nous songeâmes à quitter l'aimable et hospitalière localité d'Ardon, emportant le meilleur souvenir de notre réunion du J•r mars. E. G.

ter de vive voix ces divers exercices dans des termes différents; le souvenir de ces dictées restera, et ils ne manqueront pas de l'utiliser pour leurs rédactions. Ne pourrait-on pas de même, de temps à autre, prendre pour texte de la dictée du mati n les problèmes d'arithmétique qui feront l'objet de la leçon du soir ? On donnerait ainsi aux enfants l'intelligence des termes qu'on y emploie; ce sont ceux dont ils feront un usage journalier dans la vie pratique. On les habituerait également à mettre l'orthographe dans tous leurs devoirs. Que de fois nous avons entendu les membres des commissions d'examen se plaindre avec raison de trouver des fautes impossibles dans les rédactions, dans les devoirs de calcul, après avoir obtenu des mêmes élèves des dictées excellentes ! (A suivre).

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VARIÉTÉS lJ>ffi{CŒffil1 ®& ®Itlm~W<r:Wlll Notr e Père des cieux, père de tout le monde De voH petits enfants c'est vous qui prenez soin; Mais à tant de bontés vous voulez qu'on réponde, Et qu'on demande aussi, dans une foi profonde. Les ch oses dont on a besoin. Vous m'avez tout donné, la vie et la lumière, Le blé qui fait le pain, les fleurs qu'on aime à voir, Et mon père et ma mère, et ma famille entière; Moi, je n'ai rien pour vous, mon Dieu, que la prière Que je vous dis matin et soir.

Echos des conférences. Oontbey. - Le for mars dernier, les instituteurs de notre district se trouvaient réunis en conférence à Ardon, sous la présidence de M. l'inspecteur Paccolat. MM. Hopfner, directeur de l'école normale, Lamon, inspecteur des écoles primaires de Sion, les Rev. curés des autres communes du district, présidents de Commissions scolaires, et d'autres membres laïq ues de celle-ci, ainsi que plusieurs autres amis de l'instruetion, honoraient la réunion de leur présence. M. Par.colat ouvre la séance plr la lecture d'une lellre de M. le préret Evequoz qui, invité à notre conférence et ne pouvant y assister, tient cependant à nous en exprimer ses regrets. Après la lecture du protocole, on procède â. l'élection du bureau qui est composé de MM. Gabriel Gailla1·d, instituteur à Ardon, vice·président, et Ernest Gaillard, instituteur à Chamoson, secrétaire. Sur les 23 instituteurs du district, lesquels sont tous présent~, neuf désignés par le sort donnent connaissance de leurs rapports sur le sujet mis à l'étude. De même que les récentes conférences des disrricts de Martigny et d'Entremont, celle de Conthey est unanime à reconnaître que, dans son ensemble, la loi scolaire qui nous régit aetuellement est bonne, mais que son principal défaut provient de ce qu'elle n'e>t pas appliquée sérieusement dans tout le canton. D'un autre côté, cette loi ne date que de :1.873; on ne peut par conséquent déclarer qu'elle ne correspond plus aux besoi ns actuels, puisqu'elle ne compte que :1.3 ans environ d'existence. Une discussion assez animée et à laquelle prennent part MM. Hopfner, Blanc, Lamon, Hallenbarter, Naville, Molk et J. Carrupt, instiluteur à Cllamoson, suit la lecture des compositions. Tous ces messieurs tiennent à nous prouver que • c'est du choc des idées que jaillit la lumière», car nous assistons à un véritable tournoi oratoire qui ne laisse pas de nous éclairer cornpiétement sur les quelques modificalions uliles qu'on pourrait apporter à notre loi scolaire. Enfin M. Paccolat, dans un résumé clair et succinct clôt la discussio~ et la séance se termine CO'Tlme elle avait commencé, par une 1 courte pnere. Quelques minu1es après, nous nous trouvions réunis chez M. le juge Delaloye où un banquet plantureux attendait les pédagogues. Inutile de dire que rien ne manqua non plus à cette seconde partie de la journée pour la rendre agréable. Société charmante, paroles cordiales et éloquentes à la fois, chants, poésies, etc.. s'étaient dcnné le mot P<•Ur nous charmer. N'oublions pas de mentionner les délicieux vins d'honneur offerts par la municipalité d'.Ardon et par 1\f. le curé-doyen. Mais hélas 1 le temps s'écoule rapidement quand on se trouve en bonne

Notre père des cieux, bénissez ma jeunesse ; Pour mes parents, pour moi, je vous prie à genoux; Afin qu'ils soient heureux, donnez-moi la sagesse, Et puissent leurs enfants les contenter sans cesse, Pour être aimés d'eux et de vous 1 Mm• AMABLB

TA8T U.

L' AllUERAS-T(] ?

0 mon blond chérubin, quand ta lèvre enfantine Se pose en souriant sur l'image divine ; Quand de ta main prenant le crucifut de bois, Je t'entends murmurer: Mère encore une fois 1 Une voix dans mon sein chante mystérieuse : J e tressaille et je prie, et je suis bien heureuse! P ourtant du grand mystère, enfant, tu ne sais rien, Â peine tu vivais quand Dieu te fit chrétien. Ton cœur sans le savoir s'empreint de son image Comme un ruisseau reflète un saule du rivage ; Et pour sauver le monde, au lieu de le punir, Tu ne comprendrais pas qu'il ait fallu mourir. Mais ton âme, René, joyeuse et confiante, Pour aller à Jésus n'a qu'à suivre sa pente, L'oiseau court au buisson, la brebis au pasteur, La mouche au nénuphar et l'enfant au Sauveur. On t'a dit: Vois, c'est Dieu! nous le baisons nous-mêmes, Il faut l'aimer beaucoup... il est bon... et tu l'aimes.

Tu l'aimes, c'est vers lui que tes deux petits bras S'élèvent au matin... René, tu grandiras, Et bien vite les ans mûriront ton jeune âge, n faudra détacher ta barque du rivage ... Hélas !l'hymne joyeux dans mon âme s'est tu: Quand tu seras un homme, enfant, l'aimeras-tu?


144 La voix qui te bénit, plus tard elle commande. Le Seigneur, à la fois père et mère, demande A l'enfant des baisers, à l'homme des vertus. L'aimer quand on est grand, mon René, ce n'est plus Au signe de ma main, souriant et docile, Epeler lentement les mots de l'Evangile. C'est d'un bras généreux rejeter loin de soi La coupe des plaisire, et, du haut de sa foi, Les regarder passer comme l 'eau qui s'écoule; C'est porter pur et fier, au milieu de la foule, Le front qu'on a le soir incliné devant Dieu : C'est ne brûler jamais que d'un céleste feu. L'aimer, c'est se pencher vers toutes les misères, C'est dans les plus petits reconnaître des frères, Etre ferme au superbe et doux aux malheureux, C'est passer sur la terre en regardant les cieux, C'est porter dans son sein une flamme profonde Prompte à se dilater, grande à remplir un monde. Quand on est ho=e, enfant, l'aimer, c'est plus encore: C'est savoir à tout prix conserver son trésor; S'ille faut, de la croix baiser l'ignominie, Souffrir dans les cachots une lente agonie, Puis, quand l'heure a sonné, l'âme et le frout bien haut, Pour l'honneur de son nom monter à l'échafaud. Au poste périlleux quand sa voix nous appelle, li est beau de courir ; et le chrétien fidèle

Peut, jusqu'aux jours mauvais, douter de sa vertu. Quand il faudra mourir, enfant, l'aimeras-tu? Le temps est difficile : au loin l 'orage gronde, Et je ne sais quel souffle a passé sur le monde. l\URIE JENNA.

i° Comme à Fribourg, l'Etat devrait arcorder une prime aux instiluteurs bien quaillés et cela au prorata de leurs années d~enseignement. Cette mesure aurait pour résultat de conserver à nos écoles les maîtres les plus expérimentés et d'exciter une généreu~>e émulation dans le corps .enseignant. 2• On obtiendrait un bon materiel scolaire si l'Etat se chargeait de le fournir gratui· tement aot élèves, comme cela se pratiqou à Genève. 3° Les amendes pour absences devraient être portées de 20 à W cenlimes, lorsqu'elles sont encourues par des élèves âgés de plus de 11 ans. 4' L'article do règlement interdisant les peinclS corporelles devrait être aboli. :;o L'article obligeant les communes à nommer pour quatre ans las instituteurs brevetés devrait avoir le caractère d'un contrat bilatéral. 6° La compétenca des Commissions scolaires lors de la répression des délits et de la nomination des maîtres devrait être pins étendue. Leurs vacations devraient en outre partout être rétribuées par la caisse communale. 7° Les articles de la loi concernant les écoles de Sections et la nomination du président de la Commission scolaire, qui ne sont pas interprétés dans les différentes communes d'une manière uniforme devraient être revisés. Consultée au sujet dP. la réimpression prochaine de la grammaire, la Conférence désire qu'on n'y fasse que les corrections nécessaires et qu'on n'en modifie point le plan. Par contre, les instituteurs demandent à pouvoir continuer à faire usage des anciens cahiers de calligraphie, au moins pour les commençants, la nouvelle métbodl! Guilloud étant trop difficile. A 2 heures la séance est 1, vée. et, préparés par un travail consciencieux, nous faisons le meilleur accueil au plat national, a la traditiounellfl melette arrosée par les meilleurs crûs gé n ~reuseme n t offerts par les r·ommunes de Randogne et de Molltms, ain~i que par l'ho~pilalit•r cnré de St-:\laurict'. Noire agape fraternelle favorisée par un heau ~oleîl de printemps, agrénwntée par de chaleureux toasts ct par de:. chants nomIJI\·ux el variés, cnlrclt•nue par la. plus joyeuse humeur, a montr0 qu'un même esprit inspirait tous les membres du personnel enseignant et les autorités scolaires a tnus les degrés. A 5 heures, apres une courte halte tbez notre amphitryon. le R. curé Morard, uous promîmes de bien lravailler ces deux derniers mois et de nous revoir tous a la réunion générale de Sierre. Un t·ieux de la vieille.

LE PASTEUH Voyez cette maison solitaire et tranquille : De notre bon curé c'est le modeste asile ; C'est là que l'indigent, comptant sur un secours, Vient chercher ce qui manque à ses malheureux jours ; C'est là que le pécheur, rempli de confiance, Recouvre le bonheur et saisit l'espérance. Ce prêtre, du malheur protecteu1· courageux, Console l'opulent et le nécessiteux, Aide l'un de son cœur et l'autre de sa bourse Et conduit l'un et l'autre en leur commune course; n adopte l'enfant, l'instruit de son destin, Le dirige en sa vie et l'assiste à sa fin. Tel est du bon pasteur l'important ministère : l'réparer pour les cieux les hommes sur la terre, Etablir la concorde où est la division, Louer la modestie, étouffer l'ambition ; Et, pour chacun de nous, c'est un ami sincère, Qui ne doit nous quitter qu'à notre heure dernière.

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* F.-O. WOLP.

Nouvelle méthode tk calcul oral Recueil de cantiques à l'usage des écoles et des familles (ap-

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1887.

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prouvé par S. G. Mgr I'Evêque) f 20 Voici ce que dit de ce recueil la Cœrilùt, exrellent vetit j(lurnal rie musique religieuse, publié par M. J. Gürtler, éùitclll', a Bonc•)urt (Jura lh·rnui~). ' Ce recueil est un des rr:cilleurs de ceux qui ont paru t·n 5uiss<J, el il sera trils utile dans les écoles et dans lrs paroisses pour les offices t!Ura-liturgiques. , l•,aitJre et Seuret. Cours de langue française. 7 vol. qui se \·endent séparément. man. de l'élève, l" cour,;, 75 c.; :!• cours t fr 20; 3• cour~ 1 rr. ~0; man. du maitr& 2 fr. chacun; grammaire extraite du dit cours 60 c. Ucecilùt. partie musicale des années !879 et 80. l'année 1 Messe à :! voix égales avec accomJ.Iagnement d'orgue, par l'abbé Stemlin. partition i 50 Messe à 3 voix égales, par Gurtler, partition lW Ordinaire de la messe en prières ct chants extraits du Graduel rum~in , renfermant lrs six messes de~ différents temps 1 L'Ordinaire ùe la mes~e ci-Liessus a\·ec les 3 premières années de Cœcilia, reliés en un vol. 250 Chants faciles à 1, i ou trois voix égales destinés à compléter ct à varier de temps en tem ps les chants liturgiques - 50 Recueil de 15 cantiqul's connus, paroles seules - 10 Roses d~ mai, 21 cantiques de la Ste-Vierge, à l. 2, 3 ou 4 voix, paroles de M. l'abbé Seuret, musique duR. P. Motschi, 2 50 Siège de Bel{urt en 1870-7t - 80 X. DE 1\IAISTREl. Voyage a11tour de ma chambre - 30 La jeune Sibérienne - 30 Le lépreux de la Cité à'Aoste - 00 Dictionnaire dts inventions et découvertes dans les lettres, les sciences et les arts. Un fort vol. broc., sur le col. 700 p. 5 TAIOLET. Introduction à l'étude de la grammaire - 35 Uneremlse da 10 % estaeeordéesar le prix des oavrages marqués d'an * an personael eoselgaaat et, d'aae manière géaérale, aux aa&orités eommaaales et dé&aillaats.

MAIGNE.

On peut se procurer tous les livres ci-dessus mentionnés en s'adressant. à M. Pignat, éditeur de l'Ecole primaire, à Sion.

l ÉGilE PIII AIIE 1

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REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE

LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, da Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonneJDent pour la Satsse, 2 Cr. ~o. - 1Jnfoa pose ait-, 3 Cr. Annonces, prix 20 cent. la ligne ou son espace. Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit A une annonce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE Appel. - Projets de statuts de la. Société valaisanne d'éducation. L'importance de l 'e1fort. - Enseigner c'est choisir. - Rôle du tableau noir. - Enseigner le moins possible et faire découvrir le plus possible. De l'enseignement de l'écriture. -Des aides et des moniteurs. - Des deux procédés de la méthode. -· La dictée (suite).

Tout oe qui concerne la pubUcatlon doit être adressé à l'éditeur : ~M. P. PIGNAT, seorit au Départ. de l'hslruoUOD paiiHquo, 1 Sloa.~


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