No 10 l'Ecole primaire, 15 Avril 1888

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Entremont. - Les instituteurs de ce district aurontleur 2"'" renee à Liddes, mercredi 25 avril prochain. Les sujets à traiter sont indiqués dans l'Ecole primaire.

C.HOUX DE C.~~TI(tUES C.ATHOL:tq à l'usage de J'église, des écoles et rlcs familles, recueillis par F.-O. professeur au collège ct organiste de la cathédrale de Sion. , Ce recueil, dit la Cœcilia, excellente petite publication éditée par M. J. Boncourt (Jura-B.), est ua des meilleurs tle ceux qui on t paru en Suisse, et il sera utile dans les écoles et dans les paroi~ses pour les offi.<;es extra liturgiques. ,

SION

VIJm• ANNÉE

15 Avril 1888.

N° 10.

Ajoutons que ce recueil comprend 70 morceaux dont voici les ti 1. 0 sanctissima. - 2. Canlique. -

3. Cantique de SI-Alphonse de Ligori. - 4 !leur ùe \larie. - 5. La mère de miséricorde. - 6. Au saint cœur de Marie. - 7. 1oère des proscrits. - 8. Cantiq11e des pélerins. - 9. Hommage à la sainte Vier~e. 1.0. Je vous salue, Marie,- 1i. Jan ua cœli. - i2. ln vi talion au culte de Mar1e. f3. Le mois de 1\fai. - H. A la reine du ciel.- 15. La mère d'atlliction.- 16. L' - t 7. Le saint nom de Marir.- 18 0 tlomina mea. - 1.9. Vas in ~igne dr 20. Regina martyrum. - 21, 22. Ave rnarig stella.- 23. 24. Ave Marie.-Litania lauretana. - 28. Louanges a I'Eu1•haristie. - 29. Hœ.c requies mea in sœculi.- 30. Ego dorrnio et cor meum vigilat. - 31. Discite a me quia mitis humilis corde. - 32. O. esca viatorum.- 33, :Jt 41. 0 sal utaris. - 35. IJernum.- 36. 0 esca viatorum. - 37. Jesus Deus, arnor meus. - 38. Panis i·us. - 39. Ave verum. - 40. Anima Christi. - 1~2. 43, 4'~, 1!7. Tantum ergo. 1)ange lingua. - 48. Arloramus !e.- 49. 0 bone Jésu. - 50, Pendant I'AvenL )1. Gloria. ·- 52. Sur la venue de Jésus-Chri<t. - 53. Dans la nuit de Noel. llvrnnus S. Bcroardi de S. 1\'omine .lésu. - 55. Regret et amour. - 56. Sur le m Jë la croix.- 57. Vere languores nostros. - 58. In dominis quadrag-egimœ. Bésurrection de Notre-Seigneur. -Invocation à l'Esprit saint.- 61, 62. Veni Creatllr. - 63. La Trinité. - 6~. Saint Ange gardien - 65. Te Deum laudamus. - 66. Sailli catholique. - 66. Cantique pour la I.Joune mort. - 68. Cantique ùe S. François-Xavier; - 69, 70. Molets.

.Ce recueil coûte 1 fe. 20 seulement. Toute personne lJUÏ en demandera douze 12 recevra gratis le 13m•. On expédie contre remboursement.

L~ÎCilE

PIIIAIII

REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCI~T~

VALAISANNE D'EDUCATION

L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement pour la Suisse, 2 Cr. 50.- Union postale, 3 Cr.

A'l'ELIER DE REl-IURE

Jean

H~RMANN

SION - 4, rue du Château- SION Se recommande pour tous les ouvrages concernant son état. Prompte execution. - Prix moderes.

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Annonces, prix 20 cent. la ligne ou son espace.

Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une &DllOnce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE Agriculture. - Les récreations scolaires. - La composition française. - De la preparation de la leçon de choses (suite). - Le Catechisme. Memorial d'un instituteur (suite). - Des punitions et des recompenses. Education moral e (Le mensonge) (suite). -Partie pratique. - Varietes.

G. FAUST, ph:trmacien. successeur.

La collection de l'Ecole wimaire (l886-87) esl en rente au prix réduit de 2 fr., au lieu de 2 fr. 50 (_a,·ec prime Notions de comptabilité, par G. M.)

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrét. au Départ. de l'Instruction publique, à Sion.


N·to.

Sion, 15 Avril.

188'1-88.

Conférences d'instituteurs.

Sion-Hérens. - MM. les instituteurs de cBs deux districts sont convoqués en conférence, à Vex, .mc.rcredi 2 ma! ~rochail:l· . Les sujets à traiter sont mdtqués dans l Ecole przmazre.

ORGANE DE LA

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION •

É L É D E NTS D ' A..BITBM:ÉTIQUE à l'usage des écoles primaires. Ouvrage adopté à titre obligatoire par le Département de l1nstruction publique du Valais. 1,. édition cart. 1 fr. 218 pages. (Remise du 10 au 15 "/.. au cot:ps euseignaut et aux détaillants, suivant l'importance des commandes). Cet ouvrage comprend deux parties, la 1•• théorique et ornée de figures, la 2m• pratique. qui compte 2000 exel'Ciccs ct problèmes. Voici sm· ce . classique (dont se trouve. très bien le co:ps enseignant va~aisan) en tr'aulres. appréciations, celles émises par deux mspecleurs scola1res etranget·s au Valais, et d,mt l'éditeur de l'ouvrage avait demandé l'avis: c J'ai. dit l'un, examiné l'ouvrage avec attention. et, sans en avoir analysé tous le& détails je puis dire qu'il mérite l'attention des autorités scolaires. Il a de réds avantages sur le traité de F. P. B. Les définitions théoriques sont plus simples et plus précises. La numération v est bien enseigné!' ... J'ai remarqué dans l'ouvrage d'heureuses innovations, telles que: les tables des. 4. opérations, un ta.bleau .de~ co~versions des poids et mesures, des pièces de monnates en usage en Su1sse, amst q~ un graud nom.b~e .de problèmes géométriques sur les surraces et les volulllcs, etc. D autre part, ou a ehmm_é du manuel avec ra ison à mon avis, tout ce qui ne rentre pas dans le programme primaire. Le; problèmes sont variés, en nombre suffisant, et réellement pratiques. L'ouvrage a en outre le mérite du bon marché, la re!Jure est d'un bon goût et l'impression plaît par ses jolis caractères. • Voici maintenant l'autre jugement qui concorde avec celui ci-haut. • Aux hommes LI' école très nombreux qui reprochaient aux cahiers Zahringer l'absence complète de théorie, l'ouvrage oiTre un exposé théorique clair, sobre et ~urti­ samment complet, et réalisant en bonne partie, par le choix d~s problèmes, .le dés1r d.e ceux qui réclamaient un plus grand nombre de données relatives aux mattères agncoles et aux opérations journalières du ménage champêtre. . Sans entrer ici dans la discussion de la méthode. Je garde d'un examen a.ttent1f d11 manuel la con\'iction 5incère qu'il renFerme un excellent cours d'arithmétique. J'apprécie surtout le grand nombre et la progression bien graduée des problèmes. • L'ouvrage a également été accueilli avec raveur dans diverses écoles d'autres cantons. Les SOLV"rlONS B.AI~ONNBIIS de l'ouvrage sont sorties de

presse. Prix: de l'exemplaire: 1 fr. 50. Pour prevenir les abus qui pourraie~t être faits du li~re du m~1tr~" l'editeur restreindra la vente des Solutions au Corps ense1gnant et aralaon d'un exemplaire seulement par personne. On ne pourra se le procurer que chez lui, attendu qu'il n'en sera pas remis aux: libraires ou detaillants. A

Les acquéreurs des Solutions sont bien priés de nou~ s~gnaler les en·~urs que pourrait contenir rouvrage, afin que no.us pms~wns le~ wrn;;cr dans les exemplaires restants, auxquels, au besmn, sera mtercalce une liste d'errata. Si les coquilles sont très rares, comme nous l'espérons, elles seront redressées à la plume. Ou conç,oit sans peine qu'un livre bourré de chiffres et d'une exécution typographique longue et difficile puisse, en 1re édition surtout, contenir quelques fautes.

AGRICULTURE

Après la conservation de leur foi, les habitants du Valais doivent avoir pour unique et principale préoccupation de conserver au pays son cachet et son caractè1·e de canton agricole. Sous ce rapport, nous sommes malheureusement obligé de reconnaître que nous sommes encore bien en retard en comparaison de certains autres Etats confédérés. Oui, il nous reste encore dans toutes les branches de culLure bien des progrès à réaliser, une grande somme d'efforts à faire pour sortir de l'ornière où nous retienl la routine. Nos Sociétés d'agriculLure commencent cependant à donner de l'élan, de l'éveil, en répandant autou t' d'elles les principes d'une culture rationnelle basée sur les faits et l'expérience. Le Valais, par sa position topographique, ne nous permet guère d'espérer nous créer des ressources en dehors de l'agriculture. C'est pourquoi nous devons nous efforcer de lui donner toute l'importance qu'elle mérite. Sans épuiser notre sol, qui est généralement bon, nons devons lui demander de quoi sustenter les populations qui y vivent et diminuer dans la mesure du possible les importations . Favorisés par un climat que nous envient d'autres contrées, il faut qu ·avec de l'ordre, de l'économie et un travail persévérant, nos petits propriétaires sachent attirer chez eux l'aisance et mener une vie de fami lle tout à fait patriarcale. ll faut leur apprendre ensuite à atteindre plus prom ptement ce but en leur enseignant à faire un bon usage de leurs modestes ressources. Or, pour cela, il faut leur donner une solide éducation, leur apprendre à ne jamais faire de dépenses superflues, et surtout à devenir des hommes sobres. Sans cette dernière condition, il n'y aurait pas d'espoir de voir prospérer nne famille, car la débauche a toujours été la sœur et la compagne de la misère et du vice. Mais, nous dira-t-on, ce doit être bien difficile de ramener l'âge d'or, dans notre pays? Pas autant peut-être qu 'on se l'imagine. Avec de la bonne volonté, de l'entente et de la persévérance, on surmonte bien des obstacles. Nous disons de la persévérance, car cette transformation ne sera pas l'œuvre d'un jour, d'une an née 1 mais bien de plusieurs génératious.


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ll nous faut déjà commencer, dès maintenant, au moyen de l'école, à préparer nos successeurs à franchir un échelon tle plus dans le progrès agricole. L'instruction de notre jeunesse, dirigée selon ses besoins futurs, est incontestablement le meilleur moyen d'élever le niveau de notre agriculture. Sachons donc la mettre à profit en préparant nos élèves à devenir un jour de bons laboureurs dans toute la force du terme. Nous leur rendrons par là, ainsi qu'au pays, le meilleur des services. Dans tous les autres cantons de la Suisse romande, on étudie les moyem'l de la création d'ateliers à côté de l'école, afin d'initieL· peu à peu l'enfance aux divers métiers qui devront un jour lui donner le pain nécessaire à la vie. En présence de ce mouvement général qui se dessine autour de nous, pouvons-nous rester inactifs? Non~ autrement nous courrions risque de voir le pays s'appauvrir, et au surplus d'être exploités par ceux qui nous devanceraient. On comprend cependant qu'initier d'une manière pratique, · l'écolier à la profession qu'il se propose d'embrasser, n'est pas une chose facile , malgré les avantages assurés à la jeunesse par la réalisation de ce plan . Il faut, en outre, des ressources. Ensuite, la diversité des professions vient accroître les dillicultés, en vue du but à atteindre. Dans une classe, les uns voudro11t sc faire cordonniers, d'autres, menuisiers, maçons~ maréchaux, charpentiers, vignerons, etc., etc. On sera alors en présence d'individus à vocations si différentes et si diamétralement opposées qu'une partie bénéficiera nécessairement fort peu des notions qu'on s'efforcera de leur inculquer, car jamais on ne pourra réunir les premiers éléments de tous ces états pour familiariser les élèves avec ceux pour lesquels ils se sentent une inclination, Non, on se contentera de faire faire des essais sur l'une ou l'autre profession. Et aucun n'y perdra complétement son temps en 0e sens que les essais fortifient le corps par les exercices musculaires, donnent à l'œil de la jus tesse en développant l'harmonie des proportions, au jugement de la rectitude, aux mains de J'habileté pour l'exécution, aux membres de la souplesse et au corps la santé. (A suivt·e). I~es récréations scolaires. Le maître doit surveiller lui-même et d'une manière constante les récréations de ses élèves. En agissant ainsi, non seulement il préviendra les nombreux inconvénients qui résulteraient naturellement de son absence; mair,; il apprendra à connaître complétement le caractère des enfants commis à ses soins. Tel élève, qui se montre laborieux et docile pendant la classe, lui apparaîtra

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peut-être alors impérieux et brutal ; tel autre, indolent et paresseux lorsqu'il s'agit d'étudier, montrera la plus grande ardeur au ·eu. Cette connaissance entière du caL·actère de ses élèves sera J récieuse à l'instituteur, non seulement dans la classe; mais en~ore dans toutes les circonstances où il se rencontrera avec eux. Il en profitera pour corriger les défauts des enfants et pour diriger ses élèves vers le hien. La surveillance des récréations est sans doute plus difficile dans les écoles à un seul maître, mais elle n'y est pas impossible. 11 faut bien que le maître, comme ses élèves, prenne son repas pendant la récréation. Mais que ce repas soit court, qu'il ne dure pas plus de vingt minutes et qu'il ait lieu, autant que possible, en face d' une fenêtre d'où l'instituteur pourra suivre les jeux des enfan ts. Aussitôt le r epas terminé, le maître se rendra dans la cour ou sous le préau ou vert, selon le temps qu'il fera. A défaut de préau ouvert, il fau t bien admettre les enfants dans la classe même, lorsqu'il fait mauvais temps, pendant la pluie, quand il fait trop froid, ou qu'il y a de la neige, du verglas, etc. Mais alors il ne faut pas souffrir que les enfants s'y livrent à un jeu trop bru yant. La classe doit être respectée comme un sanctuaire : si on y laissait jouer les élèves, ils seraient naturellement tentés de s'y livrer à la dissipation, a.près le repas réservé à la récréation. Il ne faut poin t cependant que les enfants restent alors sans distraction et qu'ils soient maintenus immobiles à leurs places. On pourra remplacer les jeux par des marches cadencées autour de la classe, entremêlées de chants ou de lectures in téressantes faites par les élèves eux-mêmes. Dans les écoles à plusieurs maîtres, la surveillance des récréations est bien plus facile. Un maitre peut surveiller les enfants pendant que les autres maîtres prennent leur repas. Cependant l'inslituteur titulaire ne doit pas se désintéresser de cette sm·veillance et il doit y prendre part comme ses adjoints. Le maitre ne doit pas se con tenter d'être un simple spectateur des récréations, il doit intervenir pour régler les jeux, pour interdire ceux qui sont dangereux, malséants ou trop bruyants, sans cependant empêcher les enfants de parler haut et même de crier quelquefois, car, dans les récréations, il ne faut pas surtout gêner la liberté des enfants. L'instituteur ou l'institutrice doivent-ils prendre part euxmêmes aux jeux de leurs élèves pendant les r écréations? Je pense qu'il vaut mieux qu'ils s'en abstiennent, ou, s'ils y prennent part, qu 'ils ne le fassent qu'avec beaucoup de mesure. Le maître ne doi t pas risquer de perdre, dans u ue récréa tion, le respect que lui portent et que lui doivent les enfants, respecL sans lequel son


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autorité morale serait bientôt diminuée, si elle n'était pas anéan. tie. Cependan t j'ai connu des instituteurs qui ne craignaient point de jouer avec leurs élèves et qui savaient, néanmoins, conserver une autorité bien établie. Mais ce sont, je crois, des exceptions En général, les instituteurs ne doivent point, selon moi, se mêle~ d'une manière active aux jeux des enfants. lis peuvent, sans aucun inconvénient, leur enseigner les jeux qu'ils ne connaissent pas encore, et même en imaginer de nouveaux ; mais ils feront bien de nr. pas aller plus loin. Ce qu'ils doivent faire surtout, c'est de profiter des récréations pour faire l'éducation des sens de l'enfant, notamment dans les jeux d'adresse et de force. En outre l'instituteur ne souffrira pas que des enfants restent isolés pendant les récréations. Cet isolement, lorsqu'il est volon. taire, est souvent le signe d'un mauvais caractère que Je maître cherchera à corriger, ou d'une trop grande timidité qu 'il s'effor. cera de vaincre. Au reste, comme l'a dit Montaigne: • Les jeux des enfants ne )) sor1t pas jeux et les faut juger en eux comme leurs plus sérieu• ses actions. • C'est la manifestation la plus franche et la plus sincère de leurs sentiments et des tendances de leurs caractères. Aussi faut-il empêcher avec la plus grande rigueur les jeux cruels envers les animaux. Malheur à l'enfant qui se plaît à les voir souffrir. Ce sera plus tar·d un homme méchant et brutal, sans entt'ailles, il ne sentira point les douces émotions de la famille et restera tranquille et froid devant les plus touchants spectacles. L'instituteur s'efforcera encore de faire naître et de conserver au milieu de ses élèves une bienvei llance mutuelle. Il empêchera que les plus grands n'abusent de leur force pour tourmenter les plus jeunes, el il les contraindra tous à se soumettre sans murmurer aux différentes règles des jeux, quelquefois humiliantes, et à ne pas les enfreindre au détriment de leurs camarades. Ainsi, non seulement la surveillance des récréations est nécessaire au bon ordre de l'école, mais elle est encore indispensable au maître pour connaître et par conséquent pour corriger les défauts de ses élèves. (Envoyé à l'Ecole primaù·e par ALFftED CHARRON, Jnstituteu1· cmnmtmal à Montbouy (Loiret, Ji'rance). LA ()O!fiPOSITION FRANÇAISE

Faiblesse des enfants des écoles primaires dans la composition française. Quelles sont les causes du ma l ~ Quels sont les moyens d'arriver à de meilleurs résultats~

On se plaint de la faiblesse de la composition française, du style,

t33 comme on dit, dans nos é?oles pr~maires., Certe~,. ce n'est pas sans raison. ~os enfants lisent m1eux. qu a.utrefms ;, beaucoup nrême lisent b1en, surtout dans les localités ou le pat01s est relégué à l'arrière-plan. Ils écrivent au moins lisiblement: les bonnes, sinon les belles écritures, ne sont pas encore très rares parmi eux. Leur orthographe, du moins au sortir de l'école, est à peu près irl'éprochable. S'ils ne sont pas très versés dans le calcul mental, ils ne chiffrent pas trop mal, la plume ou Je cr·ayon à la JPain. Ils récitent proprement J'histoire nationale. Ils sont très forts sur la géographie; il en e::;t qui vous tr·acent une catte d'une exactitude remarquable. Mais la composition française! Voilà un point noir dans notre enseiguement primaire. A la maison, la moindre leLtre de fami lle ou d'affaires met nos écoliers au supplice et s'en va révéler urbi et orbi que les meiUeurs d'entre eux sont inhabiles à trouver les éléments d'une phrase et à la meLtre sur ses pieds. Nous n'avons pas besoin de produire des preuves de ce que nous avançons : il y en a partout, à la ville aussi bien qu'au village, et les dossiers d'examen en fourmillent. Quelles sont les causes de ce mal ? Recherchons-les ; après les avoir reconnues, en avoir fait en quelque sorte l'inventaire, peut-être trouverons-nous le remède correspondant à chacune d'elles. Parmi ces causes, il y en a une qui remonte bien loin, qui est comme un fait d'atavisme, comme un fatal héritage du passé. La vieille école se préoccupait surtout de la lecture, de l'écriture et du calcul. A ces matières se sont ajoutées assez rapidement l'orthographe et la grammaire, particulièrement dans leurs applications à l'éternelle dictée. Puis est venuP, en boitant un peu, la géographie, et en boitant beaucoup, l'histoire de notre pays. Mais l'étude et la pratique de la langue se sont fait terriblement attendre. Que voulez-vous '? la lecture, l'écriture, le calcul, l'orthographe, la grammaire, la géographie, l'histoire, tout cela est positif et nettement déterminé, se traduit quand même en résultats visibles, tangibles, immédiatement appréciahles ou utilisables ; tout cela, d'ailleurs, peut être enseigné, nous dirions presque par le premier venu possédant quelques connaissances préalables, un tant soit peu rompu aux méLbodes et aux procédés depuis longtemps en usage, sachant obtenir de ses élèves une certaine somme de travail, d'attention et surtout d'efforts de mémoire. Mais l'apprentissage de la langue et de l'on maniement, c'esl la culture du goût, c'est l'éducation même ou du moins l'une des parties les plus délicates de l'éducation. CP.la ne se voit pas, ne tombe pas sous les sens comme une dictée, un calcul, une page d'écriture. Cela n'est d'ailleurs pas pressé: les pères ont bien fait


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leurs affaires sans savoir rédiger correctement et avec élégance sans gonter Ja beauté d'un morceau de prose ou de poésie; Jes fil~ les feront bien aussi. Que le sens littéraire soit développé chez les en~ant~ ;_ qu'ils ai~nt plus ~a rd dans l? vie le sentiment du beau, st voism du sent1ment du JUste et del honnête, ce ~era bien Mais les parents s'en inquiètent peu ct les maUres sont entraînés. sino~ à penser C?mme eux, du moins à s'accorder avec eux pou; négh~er l'éducatwn esthétique dans sa partie principale, dans les exercices de langage et de composition. .1~ f~t absolumen.t réagir contt·r. ces vues étroites ct par trop utilitaires. Pourquoi ? Par quels moyens'? Voilà ce que nous avons à traiter pour le moment. Fabricando fit !aber : c'est en forgeant qu'on devient forgeron· c'est en éc~ivant q~ 'o~ se for~e à écrire. Ecrivons donc beaucoup dans no~ ecoles, ecnvons des le commencemen t, dès le cours élémentaire. Comment pourra-t-ou le fai re, les enfants de ce cours étant encore incapables de trouver des idées, de les formuler, de les ordonner et encore plus de les rendre, par écrit., sous une forme acceptable? ~h bien, cela a été convenu cent fois, nous causemns avec nos petits et nous les ferons causer ; nous leur ensei.O'nerons simullanéme~t la lecture, l'écritUI:e, l'ort~ographe usuelle"'et l'orthographe des regles ou la grammmre. Om, la grammaire; rien n'est aisé c,omm~ de _prendre la ~rammaire pour sujet de nos causeries, de l assoc1e~ a nos exerclCe.s de langage parlé et de lmtgage écrit, sans avo~r. pour cela ~esom de la nommer ni d'en faire apprendt·c les défimtwns abstrmtes et les sèches nomenclatures. Nos petits bonshommes seront amenés facilement à reconnaître un uom un adjectif? u~ pron~~, à, dist~nguer un siog~l ier d'un pluriel: un mascuhn dun fénnmn, a conJ uguer le verbe etre et le verbe avoir même_ les principaux tel!lps des quatre conjugaisons. Pourvus d~ ce petit bagage g~~mmatrcal, ils .seront en mrsure d'écrire proprement les proposrtwns ou la smte de propositions que nous lem· ferons tr0~ver. Où pt~i~eront-il~ les éléments de ces propositions, de ces _Petit~s c?mposltr ~ns rudimentaires? Ils les prendront partout: _! esprit d observation, stimulé par les leçons de choses, par les. m1~le moyens d'aspect qui sont à notre disposition, le~ condmra a des. reche~ches et à des découvertes. Le premier animal ou le. premier ~bJet ,venu, leurs vêtements, lent· propre corps fourmront le SUJet dune description; les événemen ts, de gros événe~ents .Ct9ut es_t gros. événement à cet âge) seront matière à d~s récits falLs d~ v1v~ vo1x d'ab?rd. ensuite par écrit ; il y aura b1en une .lettre a écnre à son pere, à sa mère, à son parrain, à sa man·ame, elc. ; voilà la descriptiou, la uarratiou , le geui'C

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épistolaire introduits à l'école, il n'y aura plus qu'à les continuer dans les cours suivants et, vraiment, si on leur y fait une juste place, nous ne voyons pas c?mi_Tient no~ enfan~s pour~~ient nous quitter à 18 ou 14 ans aussi farbles qu·on le drt et qu Ils sont en effet sur la composition française. (A suivre). DE LA PRÉPARATION DE LA LEÇON DE CHOSES (Suite de la page 71, n° 5)

Lorsqu'allant à la quête des données et renseignements nécessaires pour la préparation de votre leçon, vous avez recours à des ouvrages élémentaires classiques, le titre vous guide tout de suite vers le volume à consulter; s'agit-il d'une plan te, cherchez dans les Etéments de botaniqtte; d'un métal , vous trouverez dans la Physique et la Chimie. La division méthodique de ces sortes de traités rend les recherches faciles, vous met tout de suite le doigt sur le chapitœ et le paragraphe. Ils ont encore cet avan tage qu'ils sont peu volumineux, et d'un prix modéré, ce qui est bien à considérer. On 11:\s trouve dans les établissements d'enseignement, dans les bibliothèques scolairPs et pédagogiques. Si vous ne les y rencontrez pas, une dizaine de volumes: Mécaniqtte usuelle, Physique, Chimie; Minémlogie et Géolo,qie ; Botanique, Physiologie et Hygiène, Cosmographie, constitueront une bibliothèque privée qni vous suffira de longues années, et vous suffirait même pour un enseignement beaucoup plus avancé. Les ouvrages de science vulgarisée, qui ont rendu depuis quelques années de si grands services en répandant à profusion les 'notions scientifiques et surtout l'esprit scientifique, ces livres d'enseignement un peu déguisés, destinés non plus aux écolier·s, mais aux grandes personnes qui n'ont pQint fait d'études spéciales, aux gens du monde, comme on disait autrefois, vous offriront les mêmes données sous une forme moins concise et moins classique, moins sèche aussi, plus développée souvent et surtout plus pittoresque attrayante, plus ou ruoios littéraire. A quelques exceptions p~ès, ces livres ont un fond scientifique sérieux, et l'on peut accepter comme solides les renseignements qu'on y rencontre, comme vrais les faits qui y sont mentionnés. Les ouvrages de cette sorte sont surtout nombreux sur certaines matières qui sc prêtent mieux que d'autres à ce mode d'exposition: en première ligne l'histoire naturelle (Botanique, Zoologie); puis des sujets détachés appartenant au domaine des sciences physiques, chimiques, mécaniques, Pt de leurs applications; la métallurgie, pa_r exemple, l'art des mines, la vapeur, etc. L avantage de ceux-c1, c'est qu'ils vous donnent non pas le fait tout nu, comme l'ouvrage classique, mais, à côté, des détails pittoresques, des traits curieux,


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~es anecdot~s dont vous pouvez aussi tirer parli. En revanchE' 1ls sont mmn,s complets et plus diffus ; on est moins sôr d' trouver ce qu on. cherche, et les recherches y sont moins faciles plus longue~. Citons encore pour ce qui touche à la géographie aux pr?duchons d_u sol, etc., les_livr~s de voyages. - Quaut au~ procéd~s du trava_d et des arts, 1l existe, pour certaines industries du motns, de pellts llfanuels assez bien faits ; la difficulté serait de se les procurer tous... , Cette _cons~d.ératio~ ~onduit souvent à recourir à des ouvrages d ~ne dispositiOn speciale, des Encyclopédies, Dictionnaù·es des sç-wnces et des arts, T1·éso~·s, etc., volumineux recueils qui contiennent par _ord~~ alphab~.t1que et sous une forme très condensée un nombre mo ~I de notwns .et des renseignements de toutes sortes .sur les SUJets .~es plus. d1vers appartenant au vaste domaine des sctences et de lmdustrre. Ce sont des mines de matériaux Il en est ? '.asst:>z complets, très commodes à consulter, suffisam~ ~ent explicites. Un tel ouvrage, s'ii est bien fait peut vous tenir heu de toute une bibliothèque. ' (A suivre).

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Le Catéchisme. Extrait de la lettre pastorale de S. G. Mgr. Mermillod donnée à Rome le 29 janvier 1888. ' ' « No~ prêcéden~e~ Lettres pastorale~ vou~ ont dénoncé l'ignorance

e? matière de rehgwn comme la plaie qu1 s'étend toujours plus et d au~ant,plu~ dange~euse que n?us croyons à nos lumières. Le SaintEsp~lt n a-~-11 pas d1 t que cette Ignorance « amène l'absence de tout » hien, quelle est 1~ cause de tous les excès 1 » Nous vous avons ra~pelé que vous deviez revenir à l'étude de ce petit livre: Le Catéchzsme; ce_t abrégé ?e l'histoire du monde, des révélations divines, de la doctru~e cathohque, des comm a~ dements de pieu et des mystère~ de la gr~ce. Nous vous avons red1t que le catechisme est le livr e umve.rsel ; Il garde le savant, illumine l'ignorant et forme le vrai c?rében. Nous .avons sollicité les familles à lui donner une place d honneur, co~v1ant les chefs de la maison à faire répéter aux enfa nts ces leçons qm charment la jeun esse, fortifient l'homm e mûr et ap~ortent sur les lèvr es du vieillard les plus doux souvenirs et les me1~leures espérances. Le catechisme lu, expliqué, comment6 en f~m 1lle est pour nos demeures un rempart sûr et une céleste protectiOn. »

,. Faisons ~one da_ns notre Valais tous nos efforts pour bien ~ mculquer a ~otre Jeunesse. Continuons même de le fajre étudier a no~ gran~s. e!èves ,des C?urs de répétition ; ils sont en général,

~n fait ~e .xehg10n, dune 1gnorance Jncroyable, et si dans le pays Il _ne s opere pas une forte réaction en faveur de J'étude de cc gmde, gare l'avenir !. .. Il faut qu'à l'école MM. les régents aient

soin de le faire très bien apprendre et qu'à leur tour MM. les curés ne négligent pas cette partie importante de leur ministère, comme cela paraît être le cas pour l'une ou l'autre paroisse du canton. Y. MÉMORIAL D'UN INSTITUTEUR (Envoyé par un régent valaisan). (Suite)

f9 décembre ... - Dans quelques jours je dois prendre mes élèves du cours de répétition. Voilà encore de la nouvelle besogne. Mon intention est de les joindre à ceux de la ir• division du cours primaire, ce qui me fera une grande division d'environ 30 à 40 élèves ne formant qu'une seule section. Comme ils ne formeront qu'un seul groupe, l'en9eignement sera très facile. Ils ètudieront donc ensemble, feront tous les mêmes devoirs, et mon temps ne sera pas fractionné par des explications données à plusieurs divisions. Je commencerai chaque n:atin cette classe à 7 h. précises j usqu'à 9 '/1 h. , ensuite je prendrai la division moyenne, avec les initiaires jusqu'à midi. Etant déchargé de la i'" division, je pourrai mieux soig ner ces deux divisions, de sorte que si, d'un côté, cette classe est moins longue, d'autre part il y aura une ample compensation en ce sens que, pendant ces deux heures et demie, je ne m'occuperai exclusivement que de ces deux sections. E nsuite, comme les élèves de la ir• division du cours primai re, sont en général aussi forts que ceux du cours de répétition en les réunissant je simplifierai considérablement mon enseignement et je gagnerai du temps en ce que je ne ser:ü pas obligé de répéter deux fois les mêmes explications. Dans le cours de ma carrière, il m'a été donn é souvent de voir des instituteurs échouer avec la meilleure volonté du monde, beaucoup de zèle et de tra l'ail , pour l'unique cause de n'avoir pas su gro uper leurs élèves. J'en ai vu qui les partageaient en 6 ou 7 divisions. Les maîtres qui ont toutes les forces réunies ne doivent en général pas établir plus de trois divisions, sinon ils dépenseront inutilement leur temps en donnant le tour à tous ces petits gr oupes, et en finale, il ne leur restera point de temps pour les explications. Puis est-il possible d'occuper tout à la foi s 5, 6 ou 7 divisions~ Non, la chose est radicalement impossible et partant la discipline en souffrir a, car Dieu sait ce que font les élèves qui ne sont pas occupés, et quelle peine il faut pour les maintenir tranquilles. Du reste, tous les grands maîtres en pédagogie r ecommandent de ne faire que trois divisions, ct même de grouper celles-ci pour les matières qui peuvent s'enseigner si mult a ~ nément. Ne nous y trompons pas, le groupement des élèves a une importance plus grande qu'on ne le pense communément. Dans nos communes r ui"ales, il arrive parfoi s qu'on rencontre I\)ême des membres de commissions scolaires, qui ne saisissent pas la portée de cet avantage, mais qui voudraient en remontrer à leur in~tituteur et lui apprendre la pédagogie. On comprend le cas qui doit êtr e fai t de recommandations aussi contraires au bon sens qu'ù toute saine pedagogie.


i38 20 décembre... - D'après le plan d'organisation que j'ai ado je suis forcé de remanier entièrement mon ordre du jour habituel p~ ferai entrer dans les classes du matin toutes les matières qui dem~ e ~ent plu~ ~p.~ciale_ment l'intervention d~rec~e. ~u m~ître, car da~~ l après-midi J aurai de nouveau mes trms dtviswns a la fois et il n s~ra. pa.s possible. de Jes s~ivre ~hacune d'aussi près. E n procédan~ am~1, ~e pourrai meme bwn soigner les commençants et je n'emploierai que peu de moniteurs. Du r este, l'expérience a prouvé que l'engouement qu'on en avait autrefois, n'est pas du tout fondé et que si le maître ne soigne pa~ lui-même directement les petits, il; ne feront que peu de progrès. S1 on les abandonne aux soins des moniteurs on risque de les voir pendant plusieurs années grignoter les syllabaires et perdre ainsi inutilement un temps précieux. Puis ce qu'il y a de pire, c'est que s'ils ne sont pas poussés au debut, il~ se ~écouragent, ~e dégoûtent de l'étude, et finissent par prendre les hvres en averswn. (A suivre).

Des punitions et des récompenses. En puniasant, il faut avoir égard ù. l'intention plus qu'à l'action extérieure.

Si vous avez à punir vos élèves pour des actions ou des omissions blâmables, ayez surtout égard à l'intention, c'est-à-dire au moti{de l'action ou de l'omission. La J:Qême action, mauvaise par elle-même par exemple, le mensonge, peut avoir lieu par des motifs tout ditrS.: rents. Un enfant peut mentir, ou par une précipitation entièrement involontaire, ou par un entraînement volontaire, ou par le seul désir de dire quelque chose, ou par paresse, par vanité, par égoïsme, par haine, envie, désir de vengeance, plaisir de nuire. Vous concevez aisément que le mensonge a, dans ces divers cas, selon la gravité des motifs qui en sont la cause, une gravité toute différente ; que l'enfant qui ment par une précipitation involontaire, ne commet pas à proprement parler une fa ute ; que lor squ'il ment par une précipitation volontaire, dont il ne s'efforce pas suffisamment de se corriger, sa faute est moins grave que lorsqu'il ment mécham~nt, par exemple par esprit de vengeance ou pour le plaisir de nuire. Quand on ne considère donc que l'action ou l'omission sans avoir égard en même temps au motif qui la produit, en ne peut savoir ce qu'il faut corriger dans l'enfant. Supposez que, par des punitions positives, vous obligiez un enfant rapporteur ou menteur par envie, désir de vengeance, à cacher ses sentiments, il ne devient pas pour cela meilleur, et le mauvais penchant qui le fait agir n'est pas affaibli. Ce penchant agira d'une autre manière plus cachée: l'enfant cherchera, par exemple, à endommager, sans être aperçu, les habits ou les objets classiques des autres ; en un mot, a contenter autant que possible son envie, son désir de vengeance, dès qu'il n'aura plus à craindre que vous le voyiez. Donc, ne considérer en punissant que l'action même, et ne chercher qu 'à contenir les enfants, c'est couvrir de cendres des charbons ardents. Si la combustion ne peut éclater à cause de la couche de

139 cendres, elle ne tardera pas à se. fai~e jour, et e~le sera plu.s v~olente •auparavant. Il fa ut donc detrmre ou corr1ger le prmCJpe, la ~~use de l'action mauvaise, si vous voulez obtenir l'amendement de votre élève. Une action r épréhensible, je le répète, peut provenir de différentes auses · il suit de là qu 'elle n'a pas toujours les mêmes conséquences ~aturelles · l'envie , par exemple, a d'autres conséquences que la légèreté, et cependant un enfant p~ut aussi bien contracter par ~nvi~ que par légèr eté l'~abitude de f~1re ~u ~Omi?Jage ou de la pem~ a autrui. Or, vous qm devez travailler a dera.ci?er la .c ause! le prmcipe de cette habitude, vous voulez que la ~uer1son SOit r~dJc.ale; e~, chaque mauvais penchant ayant ses consequences partwulièr es, ll en résulte que tous les mauvais penchants qui produisent la mauvais~ action, ne peuvent être extirpils ou co:rig?s par l~ m~me mo7~n. SI donc dans les punitions, vous ne constdénez que 1 actiOn exterieure, et si' vous vous borniez à la punir, c'est-à-dire si vous aviez égard seulement à l'effet et non à la cause, vous agiriez comme les charlatans qui prétendent g uérir avec le même onguent toutes les maladies du corps qui produisent le même effet, par exemple, une grande faiblesse dans les jambes. Une punition qui ne serait choisie que d'après la nature de l'ac~ion extérieure, ne ~e~ait que. tr,ès rare~ent le véritable moyen d'ext1rper le penchant v1c1eux qm la prodmte: vous devez, par conséquent, faire comprendre aux enf~nts qu'ils sont punis surtout pour l'intention, la cause et le motif de leur faute. Il faut éviter une trop grande exactitude à ne laisser aucune faute impunie. Si vous voulez que les enfants profitent des punitions, ne punissez pas toutes leurs fautes avec un e exactitude trop scrupuleuse. Il n'est pas possible de corriger à la fois tout ce qui a besoi n d'être corrigé, et il pourrait être très nuisible de chercher à obtenir un tel résultat par des punitions. Vous devez. en conséquence, pendan.t c.ertain temps, supporter avec patience plusteurs de leurs fautes, et 1mlter la souveraine bonté de Dieu, qui supporte en nous tant de defauts avec une si admirable longanimité, et qui ne nous en inflige la peine que successivement et à mesure qu e nous devenons plus capables de nous en corriger. Quel genre de punition il faut employer.

Il faut user des punitions naturelles, aussi longtemps que les positives ne sont pas nécesRair es. Lorsque vous avez à infl iger une punition, vous ne devez pas vous arrêter à la première qui se présente d'abord à votre e~prit, ou qui vous est la plus facile; mais vous devez, en tou t~ cœconstance, choisir avec r é:tl.exion celle qui est la plus appr opriée au but que vous vous proposez. Pour bien faire ce choix, faites attention aux observations suivantes: 'râchez, autant que possible, de découvir le principe, la cause efficiente de la fa ute que vous devez punir. Examinez si la nature de cette faute permet ou ne permet pas de


140 diff~r~r la punition. Dans le premier cas, ayez d'abord recours

pumt10ns naturelles. Cherchez à cet effet dans votre pe . aux suites naturelles et fâcheus<'s de la faute qu~ vous voulez c n ~ee, les vo.yez SI. l' en f an t les comprend, s'il sent la laideur de cette orriger act' ' et s'Il a e~c?r.e besoin d'être instruit sur ce sujet. Votre re;~:;c~u a-t-elle ete mfructueuse ; réfléchissez aux mesures que vous e p~endre pour mettre l'enfant en position d'eprouver plusieursp~u.~ez desagré~bles de. sa f~ute, et particulièrement de son principe, 0~ ~ les sentir du moms dune manière plus efficace. Ce qu'il faut surtout prendre en considération dans le choix d punitions positives. es

.Lorsque le cas se présente où il faut user de punitions positiv es, faites surtout attention : 0 i • A la, quCf:lité de la (au~e ~punir, afin de choisir la punition de !'!!amère a faire concevOir a l enfant une juste appréciation de 8 fautes; par exemple, se laisser aller à la colère n'est point de ~8 part d'un enfant un e faute aussi grave que d'être menteur . or si a enfa':lt ne faisait pas d.e différence entre ces deux fautes, et'les ~on~~ cléraJt ,comme é~ales, Il en ~oncevrait une idée fausse. C'est là cependant 1 erre ur ou. v_o~s. le Jetteriez si vous punissiez l'emportement a~ec .auta~t de severite que le mensonge, et si vous montriez autant d mdignatwn lors~ue l'enfant se fâche que lorsqu'il ment: les fautes les ~lus graves d?Ivent être punies plus sévèrement. 2 Au caractere..de. l'en(an~. Imposer une forte punition, par ~xemp~e, une humiliation pubhque, peut être utile pour un enfant msens1ble et apat~ique, tandis que ce serait très nuisible pour un caractè~e plus sensJble, et qui exige plus de ménagement. Seulement ayez som de ne pas vous rendre, par cette diversité de traitement ~uspect de partialit~. A cet effet, et pour ne pas vous lier les main~ a vous-mê~e. relabv~~ent aux punitions, il ne faut jamais préciser quelles pumt10ns pos1t~ves seront infligées à celui qui fera telle ou telle chose sans. ~oul01~ se corriger. D'ailleurs, l'incertitude et le doute sur la pumtwn qu on recevra, effrayera davantage. (Traduit de l'allemand d'ÜVERBERG).

EDUCATION MORALE Le Mensonge (suite). Un point de grande i.mportance dans l'art de former chez les enfants I.e sen,s d? la v~~Jté , c'est de leur témoigner une parfaite confiance Jusqu au JOur ou I!s auraient manifestement cessé de la meriter. Que cett~ c?n.fiance soit ou n.o~ réelle,. quel que puisse être, dans vot~e for mtene.ur, votre sceptiCisme, faites comme si votre foi était e~tJère. Cc s~ra1t pour les enfants une leçon terrible de dépravation s Il~ aRprena1ent de vous que le mensonge est chose si fréquente si ordmaire que vou~ soyez fondé à suspecter en tout état de cause l~ur pr?pre parole. R1en ne serait plus propre à ruiner en eux cette digmté, ce respec.t d'~ux:-mêmes, qui est le grand obstacle à la fausseté. Au contraire, Il Importe extrêmement qu'ils soient nourris de

i41 }'opinion tout inverse, qu'ils envisagent la vérité comme la règle habituelle, constante des relations entre l'homme et l'homme et entre l'homme et l'enfant, et qu? le mensonge leur appar.aisse comme une infraction rare et funeste a l'ordre des choses humames. Il faut pour cela qu'il vous paraisse tel à vous-même, ou que du moins ce soit là la conclusion que les enfants tirent de votre attitude à leur égard. Que cette attitude soit donc celle de la confiance : vous vous fiez à eux vous tenez leur oui pour oui et leur non pour non, jusqu'à pre~ve du contraire. Mais, pourrait-on dire, il ne faut pourtant pas être dupe, il ne faut pas se laisser tromper ou jouer sans résistance. Ce ne serait pas là un enseignement moins détestable que celui de la méfiance, et il n'en porterait pas moins sûrement le même fruit, d'encourager la dissimulation de l'enfant. Il n'en est pas de l'éducation publique comme celle de la famille, où l'enfant, toujours sous les yeux des parents, est facilement observé, étudié, pénétré dans ses ruses, dans ses petites menées. A l'école il est malaisé pour le maître d'avoir la connaissance intime et la clef de chaque caractère, malaisé aussi de contrôler tous les dires des élèves. La défiance devient en quelque sorte légitime; elle est presque la condition d'un bon gouvernement. Sans doute il ne faut pas être dupe, quoiqu'à notre avis cela soit d'un effet moins pernicieux que ne le serait le soupçon ouvertement érigé en règle de conduite. Tout ce que je prétends est qu'il convient de dissimuler votre défiance, de mener vos enquêtes secrètement. Un enfant est arrivé en retard, ou n'a pas appris sa leçon, ou a manqué la classe ; l'explication qu'il vous présente vous inspire des doutes. Renfermez-les en vous-même et paraissez accepter l'excuse suspecte. Si elle est vraie, l'expression de vos soupçons aurait fait à l'enfant une injure et un mal difficile à réparer. Si elle est fausse, vous vous en assurerez à l'insu de l'enfant, et votre autorité ne perdra rien à cette loyale confiance qu e vous lui aurez témoignée jusqu'au bout. Un autre point, infiniment plus difficile, est de gagner la confiance des élèves. C'est peut-être l'un de ceux où l'éducation publique est le plus visiblement inférieure à celle dfl la famille. Il est relativement aisé au père et à la mère de si bien gouverner leurs paroles et leurs actes que l'enfant se fie en leur tendresse et ne conçoive pas ou ne conçoive que rarement l'idée de les tromper. Ils y sont naturellement portés par leur amour. D'ailleurs, vivant en contact permanent avec l'enfant, ils exercent sur lui une constante surveillance, en sorte qu'ils ont plus rarement besoin de faire appel à sa parole et de mettre sa sincérité à l'epreuve. L'affection, une affection ferme et clairvoyante, mais infiniment tendre, est en général le caractère de la discipline domestique, et, pour peu que le naturel de l'enfant soit bon, celui-ci envisagera toujours la confiance, l'abandon, l'aveu candide de ses fautes petites ou grandes, le recours en la miséricorde paternelle, comme un parti plus sûr et plus agréable que la dissimulation. (A suiœre),


14-2

U3

PARTIE PRATIQUE LE PETlT CULTIVATEUR (Dictée). Rien ne s~mble devoir être plus heureu~ que l'état du petit propriétaire possesseur dun _champ dont le prodmt depasse un peu ses besoins· tran: ~mlle. sur le present, pou,vant, par son économie et son travail, préparer 1 a~emr de ses enfants: .d autant plus laborieux que son travail est libre qu 1t se reco~I!Iande a lUI-même, et que tous ses produits lui appartiendront' Il fa~t le vo1r a l'œuvre. Avec quelle ardeur il attaque le terrain ; comme ii oubh.e les heu~es; co mm~ sa culture est parfaite, en la comparant à celle des ferm1ers et metayers vo1sms 1 On ne peut p~sser auprès de ces peti tes fermes, si propres, si bien entre. tenues, pl~me d habllants forts, bien nourris, bien vêtus, dont les champs sont en Sl bon état de culture, sans penser qu'ils sont le siége du vrai bonheur. DE GASPA.RIM. 1 Questions à répondre par écrit. i. Est-on plus lihre à la campagne qu'à la ville et pour-jloi? 2. Sous le. rapport de la santé oû vaut-ille mieux demeurer et pourquoi? 3. Que dolt·.on fa1re du produ~t qui dépasse nos besoins? 4. Pou~q_u01 le laboureur est·ll.si diligent lorsqu'il est à l'ouvrage? ~· Est· li Important ~e b1en cultiVer les terres et pourquoi? 6. Dans que l!~ ~arlte agncole croyez-voJs qu'il nous reste le plus de pro. grès a real1ser dans notre commune? 7. Qu'appc•lle+on mét<~.yers, et pourquoi est-ce qu'ils né"ligent souveut leur 0 furmeY 8. que doit .fair_e le cultivateur s'il veut pros pArer? 9. Ceux 9u• desertent les campagnes pour les villes font ·ils bien et pourquoi? tO. Pourquoi est-on plus exposé à se perdre dans les villes que dans les campagnes 'l H. Où e,;t-ce que vous vous proposez de passer votre vie ? n. Quels sont vos projets d'avenir 'i H Compléter les phrases suivantes en y ajoutant le sujet et le verbe. L ...... heureux au milieu des champs.

:!......l'économie et le travail. 3...... des enfants, du père et de la mère. 4...... respectueusement envers leurs parents. 5..... .le bonheur de toute la famille. 6...... travailler à maintenir l'union et la concorde au foyer domestique · 7...... bien des fatigues pour élever les enfants. 8...... les soutenir à leur tour dans leur vieillesse. 9. ..... réserver une poire pour la soif. 10. .....pourvoir au bon entretien de la maison. H ...... la culture de ses prés et de ses champs. 12......la vigne et le champ du paresseux. III ~n ~orrigcant les phrases précédentes, le maitre choisira les meilleures qu tl dJctera au f~r ~ta m~ure que la correction se fait. Ensuite il donnera

le texte de la dtctee a étud1er par cœur pour le lendemain.

R.·M.

Sujets de style à. développer. ,Aujowl'd'llui et demain. - Faire le portrait de deux écoliers, dClnt l'un fait

100jours son travail, tandis que l'autre le r~met au lende~ain. Brutalité.- Vous . avez vu un cha~reuer qm frappatt brutaleme~t. so~ beval attelé à un vehtcule trop charge. Dans une lettre que vous lt;Il ecneez vous racontez a un de vos amis ce que vous avez vu, et vou& lm expo· ~z 'tes réflexions que ce spectacle vous a suggérées. A la suite d'un in~endie. - Un incendie vient. de réduire à la .misère plusieurs familles du VIllage. Vous rendez compte a un de vos amis de ce que vou~ avez vu et vous lui faites part de votre intention de demander le remboursement d'u.ne partie de vos é?onom~~s placées à la caisse d'épargne pour venir en atde aux malheureux wcendtes. Ville et campagne. - Les jenues gens des campagnes ont-ils raison d'abandonner la culture d.e leurs champs pour aller vivre en ville, où ils deviennent ouniers ou domesllques? A un parrain. - Un jeune homme écrit à son parrain qui relève de maladie. Comme celui·ci habite la ville, il l'invite en son nom ct au nom de sa ramille à venir passer quelq ue temps chez ses parents pour achever sa con· valesccnce à la c:tmpagne. Ne montt·e pas les fautes d'autrui avec un doigt sale. - Expliquer ce que sign•fie ('e proberbe, en développer le sens au moyen d'exemples tirés de la vie Jrdinaire de l'écolier. Injtwes et bienfaits. - Il y a un vieux proverbe qui dit: « les injures s'inscriveut sur l'airain et les bi~nfaits sur le sable. » Quel est le sens de ce proverbe? Exprime-t-il un principe véritablement moral?. D~ns .qu~l défaut tombent ceu' qui conforment leur condu1te aux deux part1es md1qu e~s dans Je proverbe'/ Comment, ~u point de vue de la morale, devons-nous ag1r :J. l'égard de ceux qui nous ont injurié et à l'égard de ceux qui nous ont fait du bien '1 Donner des exemples. IJigrwrance et la science. - Développer, en répondant principalement par des exemples à la question posée, cette phrase de la dictée: « L'ignorance vaut-elle mieux que la science, la paresse que l'activité, l'incapacité que les talents. , Problèmes.

- Un éditeur a livré à un institut: ur 156 exemplaires d'un ouvrage pour la somme nette de 546 fr. Il lui en donne un par douzaine et, en outre, il lui rait une remise de ~0 •f•. Quelle remise a-t-on faite sur chaque exemplaire.R. 1.35. - Une personne place une certaine somme à 5 °/o et la retire au bout d'un an et 8 mois. Après ce temps, on lui rend le capital et les intérêts, P.t on lui donne en tout 1400 rr. 1'rouver la somme placée. - R. 1292 fr. 31- On tapisse les murs d'un appartement avec 2~5"' de papier de tenture qui coùte t fr. 70 le rouleau de i8'". Dire la valeur du papier employé et le prix total de revient, sachant que l'on paie 25 fr. aux ouvriers chargés du collage. - R. 21 fr. 25 ; 4.6.25. - On a partagé 56 billes entre Paul et Edouard, de telle manière que Paul en a eu 2 fois et den•ie autant qu'Edouard. Trouver combien chacun a reçu de billes. - R. E. 16; P. t10. - Une marchanrle achète· 4.00 pommes à 6 fr. le cent; 200 pommes à 7 fr. et iOO pommes a 7 fr. 50. Elle mélange le tout et le revend avec un bénl\lice de fr. ~4.50. Combien a-t elle vendu le cent de pommes? Combien la douzaine 'i - R. t.O fr.; t fr. 20.


i44 - J'ai acheté 38 m de drap, je n'ai payé que les 0.4 du prix d'achat et j re~ois ainsi fr. 330.60:.,_Trou_ver la ~aleur totale de mon achat et le prix metre de drap. - R. <lili fr., 14 fr. vO. -:- Une ména.gère achète i6 m ;>O de mousse line avec laquelle elle fait co • fectwnner 3 paires de ndeaux d'egale grandeur. La mousseline co!lte ofr le m. et l'ouvrière prend 0 fr. 25 par rideau pour la façon. A combien "r8 viendra la paire de r ideaux et combien la m.3nagère aura-t-elle débour86 pour le tout? - R. 5 fr. 50 ; i4 fr. 70.

d:

:0

VAB.Im'rÉS LE SOLEIL ET LA MARGUERITE Par-dessus l'horizon aux collines brunies, Le soleil, cette fleur des splendeurs infinies, Se penchait sur la terre à l'heure du couchant ; Une humble marguerite, éclose au bord d'un champ, Sur un mur gris, croulant parmi l'avoine folle, Blanche, épanouissait sa candide auréole ; Et la petite fleur, par-dessus le vi eux mur, Regardait fixement, dans l'éternel azur, Le grand astre épanchant sa lumière immortelle, « Et moi, j'ai des rayons aussi l • lui disait-elle. VICTOR

Huoo.

L'ÉCOLIER ET LE VER A SOIE Dans un collége un écolier S'ennuyait d'être prisonnier. L'enfant avait un ver à soie Son amusement et sa joie. · Un jour, le regardant qui filait son coton, Dont il s'enveloppait et faisait sa prison, Il disait : « Mon ami, ta sottise est extrême, À quoi bon· t'enfermer toi-même ? » Le ver lui répondit: « Ce n'est pas sans raison Qu'à filer je mets mon étude; Pour fruit de mon travail et de ma solitude, Je serai bientôt papillon. »

CA. ~TI(tUES

CA.THO LI(tUES

dit la Cœcilia, excellente petite publication éditée par M. J. Gürtler, à ura-13.), est un des meilleur:> de ceux qui ont pa ru en Suisse, et il sera très écoles et dans les paroi~ses pour les offices extra liturgiques. •

•• •,,ww~s que ce recueil comprend 70 morceaux dont voici les titres: sanctissima. - 2. Cantique. - 3. Cantique de St-Alphunse de Ligori. - 4. La de Marie. - 5. La mère de miséricorde. - 6. Au saint cœur de Marie. - 7. La des proscrits.- 8. Cantique des pélerins. - 9. Hommage à la sainte Vierge. vous salue. Marie,- ii. Jan ua cœli. - 12. In vitation au culte de Marie. Le mois de Mai. - ill. A la reine du ciel.- 15. La mère d'allliction. - 16. L'image. t7. Le saint nom de Marie.- 18. 0 domina mea. - i9. Vas in~ igne d<>votioni>.Regina martyrum. - 2i, 22. Ave maris stella. - 23. 24. Ave Marie.-- 25. 26 27. Jaurr.tana. - 28. Louanges a l'Eurharistie. - 29. Hœc requies mea in sœculum - 30. Ego dorm!o et cor meum vigilat. - 31. Discitp, a me quia mitis sum et corde. - 32. O. esca viatorum. - 33, 3!. 41 . 0 salutaris. - 35. Verbum su. - 36. 0 esca viatorum. - 37. Jesus Deus, arnor mrus. - 38. Panis angeli39. Ave verum. - 40. Anima Christi. - 42. 43. M1, g,7_ Tantum ergo.- !.,5, 46. - lJ,S. A<loramus te. - !.,9. 0 bone Jésu. - 50. Pendant l'A vent. . - 52. Sur la venue de Jésus-Chri~t. - 5:J. Dans la nuit de Noël. - 54. . Bernardi de S. Nomine Jésu. - 55. 11egret ct amour. - 56. Sur le mystère . - 57. Vere languores nostros. - 58. In dominis quadrage~imte. - 59. :aA<,nrrArnon de Notre-Seigneur.-- Invocation à I'E:;prit saint.- 61, 62. Veni Creator. La Trinité. - 6/.l.. Saint Ange gartlicn - 65. Te Deum laudamus. - 66. Salut ique. - 66. Cantique pour la baune mort. - 63. Cantique de S. François-Xavier. 69, 70. Motets.

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SO"MMAIRE A gri culture (suite et fin).- Une parole de Montaigne. - L a composition fran çaise (suite). - Hygiène. - De l a preparation de la leçon d e choses (suite et fin). - Maximes pedagogiques et morales d u B. D e l a Salle, éducateu r de l a jeunesse. - Education mor ale (Le mensong e) (suite). - P artie p r at ique. - V ariet es.

Tout oe qui concerne la publtcatton doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrét. au Départ. de l'Instruotton publtque, à Sion.


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