No 07 l'Ecole primaire, 15 Avril 1911

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Oe N° contient .Le Foyer et leM Champ& 308

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16 Â Tril 1911

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LE FOYER ET LES CHAMPS

r ier des microbes malfaisants et que dans une goutte de liquide physiologique ou pathologique, il peut se rencontrer des milliers de microbes qui, souvent inoffensifs sur le terrain qui les porte, peuvent devenir très Yirulents sur un nouveau terrain. 8" Développer inscnsiblemenL chez les en fants qui grandissent, l'horreur de la contagion des maladies avariantes, -- le sens du mot pouvant s'étendre jusqu'à la tuberculose, - comme on développe par l'éducation l'horreur du mensonge, de la duperie, du vol, etc. L'adaptation de cette crainte aux dangers réels qui surgissent pour les deux sex es de quinze à vingt ans, aussi bien chez les enfants pauvres et négligés que chez les enfants riches et surveillés se fera très facilement, sans heurter la p ureté hien comprise qu'il ne faut pas confondre avec la naïveté faite de niaiserie. C'est celle-ci qui livre sans défense les enfants au premier être per verb qu'ils trouvent sur leuT chemin .

eUISlNE l"onr l'a i re u n e b onne friture.

consiste à jeter quelques gouttes d'eau sur la friture ; si elle pétille et rejette l'eau elle est au degré voulu. Le feu doit être entretenu vif s'il s'agit dE' faire de petites pièces; pour une pièce plus forte, un gros poisson, pa.r exemple, dès qu 'il est saisi, réduisez le feu, pour lui donner le temps de (Uire; pour les poissons un peu forts, faites des incisions de biais dans le corps. Sauces pour puddings.

l. Mettez dans une casserole un œuf entier, 2 cuillères à soupe de sucre, 1/ ::: verre de vin h1anc et du ciüon râpé. Battez ce mélange sur un feu très doux , .sans laisser cuire jusqu 'il ('8 que YOUR ayez une mousse légèl'E' que Yous wrse:/ SUT le pudding. 2. Sauce au rhnm. kirsch, ~itron , Yanme, etc. Une cuiiler.,e de maïzena. délayéP avec un œuf, 2 cuillerées à soupe dt· sucre eu poudre et u ne tasse de lait.: faites lier sur Jo feu. Ajoutez un pe1it morc.eau de beurre frais et parfumf-;~, ~l votre goût. Le citron et la vanille doi vent cuire flvee la saucP, tandis que Je rhum, ou le kirsch ~;'ajoutent à la s;Hlce cuitP.

ll faut choisir le moment précis où la hitun> est au degré convenable pour -------------·~----------r eceYo.ir les objets à frire . Il es l néces~MUSEMENTS ~<u.ire <rue vous ayez vne fri tur e en assez gJ·flnde quantité, sinon il faut re ton mel' les objets ù früe . la cuisson Couper nue porume dans un monehoit· es l alor s plus J.ente, et, au lieu d'être On place un e pomme dans un moud(lréR, ('eR oLjets noircissenl et absor- ' choir que l'on snspPncl à nue ficelk I:Pn t une gr an de qua n tité de friture. Ne pas m ettre ;\ frire lrop ù. la fois r ar SCS quatre angles l'CC'OUI'h"s. l i d'obj ets, car la friture refroidit, de- s'agit de la couper avec un sa.hrc sm1 s endommager J'étoffe. v~eld. molle et indigeste. En gén éral , Il suffit, pour y arriver, cle don ner ]JOUr faire une belle hiture, i l faut un fr n a rdent et s'en servir dès qu'elle jet- nn coup fort avec le tranchant dn snte urw fumée vaporeuse ; pour juger ln·e de bas en haut sur la pomnw. s i la friture esl à. point, jetez un mor- Celle-c.i est coupée au moins en pi'l.rtic>. ruai s, contrniroment ;\ ce tlLH' l'on reau de mie de pain . laissez le q1Llelqnes .... ...... 1., •

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So~iétè valai~at)tJe d'édu~ation Moniteur du Musée industriel et pédagogique L'Ecole primaire donne de 12 à 14 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couverture, et autant de suppléments de 8-16 pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre). Chaque mois il est en ' outre; apporté un supplément illustré de 8pages intitulé : Le Foyer ~et les Champs. Suisse fr. 2.50

Par an

Union postale fr. 3

Les abonnements se règlent par chèque postal II 56 Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout ce qui concerne hl publlca.tion doit être adressé directement à son g0ra.nt, M. P. PIGNAT, Che~ de Serll'iee au Dép,utement de l'Instruction publique, & Sion. ·

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Sommaire do présent N° A tous nos abonnés. - Remarques pédagogiques. - Encon~ la gymnastique à l'école. - Conseils aux maîtres (encore l'exemple). - Des bonnes habitudes à l'école primaire. - L'ordre matériel et l'ordre moral à l'école. - L'amour de la jeunesse. - Principes d'un bon enseignement. - Les vacances. La décoration des salles d~école (fin). - Maîtres d'école, aérez vo'S classes. - Partie pratique: Orthographe, rédaction ,récitation. - Variétés. - Pensées. - 0-

Sommaire do Supplément N° ?' L'Alleluia de Pâques. - Scènes d'évangile. - Me voici. - Variétés. -0-

Rerlstre matricule. Le P.ersonnel enseignant des écoles primaires et des cours de réoétition, qti1 ne posséderaii pas encore ce formulaire ou oui, après l'avoir reçu, l'aurait égaré, peut en réclamer un nouvel exempl~li­ re au Secrétariat du Département. Pour que MM. les Inspecteurs puissent adresser le plus tôt possible leurs rapports au Département. il importe que de leur côté les maîtres et maîtresses d'école, ainsi que les commi·ssions scolaires, apportent de la dili!lence et de la célérité dans la transmission de ce questionnaire.

-oP art de I'Etttt au traitement. Le personnel enseil:rnant est rendu attentif une fois de plus sur l'importance de bien remplir le registre matricule et de faire en sorte qu'il parvienne à M. !'.Inspecteur. par l'entremise de la commission scolaire. dans la huitaine avrès la clôture de l'icolt. Ce n'est qu'après sa réception, cela va de soi que M l'Insoectj!ur peut envoyer ses' rapport~ au Département. Il y a lieu de hâter

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d 'autant plus cette transmission que les. instituteurs et les institutrices y sont aujourd'hui particulièrement intéressés. En effet, le Département entend avec raison pouvoir co111Sulter ces rapports. avant de régler la part de traitement qui incombe à l'Etat par l'application de la loi du 19 mai 1909. Il veut notamment s'assurer auparavant que les classes ont bien eu la durée effective de 6, 7, 8 et 9 mois sel{)n les cas, avant de ré!ller par le plein les indemnités mensuelles. Le total de celles-ci (ainsi que des primes d'âge) ne sera intégralement payé que si le cycle ·scolaire minimal a été oarçouru par les écoles respectives. Qu'on se le dise. Le personnel enseignant voudra bien d'autre part, ne pas perdre de vue qu~ la répartition de la part de l'Etat àux traitements ne peut s'effectuer du joar au lendemain, les rapports de MM. les Inspecteurs parviendraient-ils tous en mê~e te~ms. En effet, il s'agit, qu'on ne 1 oubhe pas non plus, de distribuer une aUocation qui figure dans le budget cantonal pour le chiffre coquet de 150 mille francs. Cela nécessite pour le Secrétariat du Département l'établissement d'en~iron 600 bons qui, signés, passent au d1castère des Finances pour être réglés aux intéressés aussi rapidement que le permet la besogne. Le personnel intéressé peut d'ailleurs être assuré qu'il esi fait d.ili(lence pour le satisfaire dès Q~e possible.

-oExamenl!l·d'émanclpatlon 19ll .Le DéJ:>artement de l'Instruction publtque fait connaître Que les examens d'émancipation se tiendront aux lieux et_ iours ci-après indiqués, chaque jour des 8 heures du matin. DISTRICT DE SIERRE A SIERRE, Je 5 mai , pour les commw1es de Chalais, Ür<l!lges, Grône. A SIERRE, le 6 mai, pour les communes de êhermignou, Icogne, Miège, Moliens, Randogne, Venth ône el Veynl3.

A SIERRE, le 26 mai, pour les ccmmunes de St-Léon:tn:!, Chippis, Lens, l'\1\Gntana et Sierre. A VISSOlE, le 4 mal, pour les communes de la vallée d' Anniviers. DlS1 RICT D'HERI':t% A VEX, !-? 6 mai pour les C;)i:l•nunes du district d'fié1 !!liS, sauf Ayent. DJfTRICT DE S{ON A SION, Je 15 mai, pour les communes de Savièse et Ayent. A SION le 16 mai, pour la banlieue de Sion et les ~ommunes d' Arbaz, Bramois, Grimisuat, Salins et Veysonnaz. A SION, le 10 juin, pour la ville de Sion moins la banlieue. DISTRICT DE CONTHEY A VETROZ, le 8 mai, pour Conthey et Nendaz. A ARDON, le 3 juin, pour Ardon, Vélroz el Chamoson. DISTRfCT DE MARTIGNY A LEYTRON, le 11 mai, pour les communes d'Isérables, Riddes et Leytron. A SAXON, le 12 mai, pour les communes . de Saillon, Fully et Saxon. A MARTIGNY-VILLE, le 13 ma1, pour les communes de Martigny-Ville (ville et collège), Bovernier, Charrat, La Bâtiaz, Martigny-Bourg et Combe, Trient. DISTRICT D'ENTREMONT A BAGNES, le 16 mai , pour les communes de l:h;!nC!' el Vollèges. A ORSIERES, le 17 mai, pour les communes cl'Orsières, Sembrancher, Liddes et Bnurg-St-Piene. DlS1 J.~lCT DE ST-Mt\URICE A SALV AN, le 16 mai, pour les communes de Salvan et Finhaut. A ST·,\·tAURJCE, le 15 mai, pc.ur les autres communes du district . DISTRICT DE MONTHEY A MONTHEY, le 31 mai , pour les communes de Champéry, Collombey, Monthey, Troistorrents el Vald'llliez. A VOUVRY, le 30 mai, pour les communes de Vionnaz, Vouvry, St-Gingolph et PortValais.

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Sont soumis aux examens d'émancipation :

1. Les jeunes garçons ayant atteint ou devant atteindre l'âge de 15 ans avant l'ouverture du cours scolaire 19111912 et d'une manière générale, ceux oui ont 'fréquenté obli~ratoirement l'écolr pend.a nt 8 ans. 2. Ceux qui ont échoué à un examen antérieur. Sont seuls exceptés les écoliers qui fréquentent régulièrement un des trois collèges cantonaux pendant le cours ).910-1911. Ceux qui, ayant atteint l'âge de 15 ans, ne poursuivraient pas leurs études dans un de ces établissements, pourront être apoelés à un examen ultérieur. Ne sont pas dispensés cependant de l'examen d'émancipation, les ;eunes (lens qui auraient fréquenté ou se disposeraient à fréquenter une école moyenne ou secondaire. Tous les élèves appelés à passer l'examen d'émancipation doivent apporter avec eux le livret scolaire et le remettre à la Commission d'examen. Ceux qui n'en seraient pas munis pour ce ioar-là nt seront pas examinés et obligés ainsi, tout en continuant d'aller à l'école, à se présenter l'année suivante devant le ;ury. Les dispositions qui précèdent s'appliquent également aux élèves des écolP" libres. (Otntmuniqu~.)

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A vertlssement aux jeunes ftllew. II est, dit-on, toujours plus facile de voyager; les distances semblent supprimées. tant sont devenues rapides les communications internationales. Et, sur la foi de ces déclarations, les parents ne craignent pas de laisser leurs jeunes filles entreprendre seules les plus lointains veyages. · Us ne songent pas que, si la durée des traiets a été diminuée, les dangers qui les entourent n'ont point été écartés. N'est-ce pas. en effet, sur les


4 SlON, 16 Avril 1911 q~~!s des gares, dans les wagons. que nir pour n'avoir pas écouté ces prusevit avec le plus d'intensité ce fléau dents avis! que l'on a dénommé la « traite des blanMais s'il est des t~méraires qui déches ». Dans les compartiments de chedaignent tout avertissement, il est ausmin de fer, l'agent ou l'agente de la si des sages qui les acceptent et les mettraite s'approche de la voyageuse isotent à profit: c'est à elles que l'Associalée, lie avec elle conversation, s'enauiert tion catholique internationale des Œuhab,i_leiT_Ie!lt du but de son voyage, simu- vres de Protection de la jeune fille tient le 1 mteret de la sympathie insinue un à redire au jourd'hui comme chaque anconseil, offre son assistan~e: dans la née: «Jeunes filles, si possible, ne quitgrande ville où il y aura un arrêt il tez pas votre patrie; c'est là que sont connaît un bon hôtel, pas cher, d y pour vous la sécurité et le bonheur. Si condmra la jeune fille· ou encore s'il vous devez partir, n 'entreprenez du vient à savoir que la v~yageuse v~ oc- moins iamais un voyage de quelque im:uper telle situation dans telle ville, il portance sans avoir demandé à l'Œu~n offre une autre soi-disant plus avanvre catholique de Protection de la jeu:ageuse ». Au milieu de l'affolement des ne fille qu'elle l'organise et qu'elle le 1rrivées dans les grandes gares incon- protège. Elle enverra ses représentantes mes, le soir, l'agent de la traite e3t en· vous attendre à votre arrivée dans les :ore là. offrant obligeamment son aide, gares; elle vous ouvrirasesmaisonsd'acndiquant dans le voisinafle une cham- cue!l où vous trouverez une atmosphèJre pour la nuit. Et c'est sous ces apna- re de bienveillance et de bonté, des soins ·ences de services rendus que se tenune protection toute materlent à l'inexpérièhce de la pauvre jeune affectueux, nelle. Les services de l'Œuvre sont l!raille les pièges les plus dangereux. tuits: elle n'a qu'un but, vous être utire, La fréquence de ces h:omperies infAvous être secourable dans toutes vos difaes se multiplie: c'est pourquoi l' Asso- ficultés! iation catholique internationale des Euvre de Protection de la jeune fille • Entre gosses. - En revenant de l'école mltiplie elle aussi ses garde-à-vous, qu' lie affiche dans les wagons , dans les Victor raconte à son ami Ernest qu'une pe~ alles d'attente, sur le pont des navires; hie sœur ~s t venue, la nuit dern ière, augmenfamille. Ile envoie ses représentantes, munies ter- la C'est comme chez nous, répond Ernest, e l'insigne jaune et blanc, à l'arrivée mes petits frères et sœurs sont toujours arries trains attendre les voyageuses iso- vés pendant la nuit. Je me demande pour~es; elle fonde des asiles pour les acquoi? - .Mais, tu comprends, c'est pour être sûrs leillir, des bureaux de renseignements our s'assurer de l'honnêteté des places de trouver papa et maman à la maison! *Toto, qui souffre beaucoup d'une dent lli leur sont offertes. Elle déconseille mauvaisè, se rappelle les observations mater'ailleurs l'expatriation et ne se lasse nelles. ::ts de r_é péter aux parents: Gardez au- Maman, dit-il avec décision, moi je vel.\X mt que possible vos filles au pays, que cette dent s'en aille! ms l'ambiance protectrice du village - Eh bien! mon enfant, nous irons voir le dentiste pour qu'il te l'arrache. 1 du moins du canton natal. Elle s'ef- Non, non, pas Je dentiste, çà me ferait rce de montrer à la jeune fille que les ·illants mirages que sont oour elle les mal.- Comment fa ire, alors? .... aces à l'étranger ne sont trop souvent - Tu sais bien!. ... donne-moi beaucoup de ~ près que déceptions et périls. Corndra_g-ées . puisque tu dis toujours que ça fait en ont compromis à jamais leur ave- !omber les dents.

SOmè année

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIBTI VALAISAliD D'EDUCATIOll A tous nos abonnés A partir de cette livraison, l'Ecole primaire parviendra au domicile du personnel enseignant et non plus au siè(!e de l'école, pour autant qu'il s'agit des classes de la durée de 6 mois qui clôturent le cours scolaire à la fin d'avril ou au commencement de mai. A cette occasion, nous rappellerons que la période de Mai-Octobre étant celle des vacances pour la généralité des écoles valaisann es, l'Ecole primaire ne reprendra sa publication régulière chaque quinzaine qu'à partir de la Toussaint (1 er nov.) qui sonne la rentrée pour la plupart de nos classes. En attendant, elle donnera 3 à 4 livraisons qui paraitront à époques indéterminées et consisteront principalement dans des suppléments ordinaires et spéciaux. Nos nombreux abonnés étrangers au Valais qui, pendant les vacances, changeraient de domicile, voudront bien nous en infonner en nous indiquant leur nouvelle adresse, afin que l'Ecole primaire les v retrouve.

Bemarqnes

péda~ogiques

1o - « L'esprit de l'enfant est comme un sable mobile où les figures se tracent aisément et s'effacent presque aussi vite. De là, cette maxime en pédagogie: «La répétition est l'âme de l'instruction.>> L'instituteur doit donc, à certaines époques de la semaine, du mois ou de l'année, faire répéter S{)mmairement les

leçons et les exp-lications déià données; sans cette précautioru les élèves ne rattachent pas ce qu'ils étudient à ce qu'ils ont déjà appris, et tout s'efface soit dans leu:r mémoire, soit dans leur esprit, à mesure qu'ils avancent. A la fin, ils ont vu beaucoup de choses, appris beaucoup de définition_s qui se confondent dans. leurs so~vemrs et ne sont plus que de la conf~st?n et non de la science. Il faut 1 ~one repeter souvent et rattacher tow]ours. 2° - «La tâche de l'instituteur est, selon le mot expressif de Montaigne, de forger l'esprit des enfants en le meublant et de le meubler en le forgeant. » Il n'est peut-être nas de profession plus pénible que celle de forgeron; il n'en est pas non plus qui demande plus d'efforts épuisants que celle d'instituteur. Il faut forger tous les jours l'esprit d'une enfance indocile ou légère iusqu'à ce qu'on soit parvenu à le polir. Ce n·'est pas tout: Il faut le meubler, c'est-à-dire lui donner les connaissances dont il a besoin pour se bien gouverner plus tard au milîeu de la société qui l'attend. Il faut le polir par les précep~ tes et les exemples d'une morale bien comprise et bien pratiquée; il faut le meubler par des connaissances solides et applicables aux usages de la vie; et tout cela doit se faire en même temps : l'instituteur doit donc sans cesse forger en meublant et meubler en forgeant. 3° - « Ne passez pas des heures entières à faire réciter des leçons; l'exercice de mémoire ne peut s'appliquer avec fruit qu'à des leçons déjà expliquées et comprises.. »


98 Autrefois on abusait de la mémoire thode en faisant expliquer d'abord, troun faisant tout réciter mot à mot; au- ver ensuite. }Urd'hui tout le monde reconnaît qu'il 6° - « Combien de maîtres punis:tut d'abord expliquer la leçon avant sent de pauvres enfants parce qu'ils ne e la graver dans la mémoire; expli- restent Pas tranquilles! et cependant ils uer de nouveaUJ en interrogeant les élè- ne les pcq.tpent pas. N'est-il pas dani es; va_rier les systèmes d'interrogation la nature de l'enfant de ne jamais restefl t profiter de toutes les circonstances sans rien faire?» ui peuvent se représenter pour revenir Sans un règlement sa2:ement conçu !lr les leçons précédentes. C'est le seul et ponctuellement suivi, sans une divitoyen d'exercer l'intelligence des en· sion du temps invariablement établie mts. pour 1~ occupations de chaque jour de la semaine, il est impossible moralement 4° - « L'enseignement qui ne tient d'occuper constamment les élèves d'une as compte des lois du développement e l'esprit h'umain ne mène à rien. A classe, si peu nombreuse qu'elle soit; et eine sorti de l'école, l'enfant oublie les- enfants désœuvrés nécessairement se dissipent, bientôt les désordres survien1ut ce qu'il a appris. » nent et le travail en souffre. Une classe Il ne s'agit donc pas de changer tous sans règlement est un corps sans âme. s jours la leçon et les exercices d'ap- Que de reproches, n'ont pas à se faire lication; il faut, avant d'aller plus loin, ceux qui, dans l'emploi de leu-r journée, assurer que l'élève a bien compris ce n'ont point d'ordre fixe et ne suivent que l'il a récité et qu'il peut s'en rendre leur caprice? Ils ne doivent s'en pren1mpte. Sans cette précaution, les en- dre qu'à eux-mêmes si les progrès sont n ts ne sont que de vrais perroquets, insuffisants. ,]on l'expression si connue. Aussi tous 7° - «Evitez de punir s'il se peut.» s auteurs pédagogiques ont compris - Un ancien proverbe, traduit du latin, .t'une leçon sans explkation ou sans nous apprend qu'un bon maître doit .testionnaire est une leçon perdue ou tout voir, dissimule-r beaucoup de cho1 moins inutile. ses et punir rarement. Un intelli~ent 5° - (( n est des instituteurs qui instituteur doit surtout punir à propos oient suivre la méthode socratique en et proportionner le châtiment à la graterro2:eant les élèves, et en exigeant vité de la fa-ute; mais la meilleure école t'ils trouvent par eux--mêmes ce qu'ils est celle où on punit le moins. » 1t besoin d'apprendre. » N'oubl-ions pas que Socrate s'adresit à des hommes déjà instruits, tandis Encore la gymnastique à l'école te nous nous adressons à des enfants j ne -savent presque rien. jacotot, dont Dans nos écoles primaires, il est une méthode un instant a eu un si grand partie essentielle du programme annuel fentissement, prétendait que les en- qui est laissée à l'arrière-plan de nos nts devaient, par eux-mêmes. trouver préoccupations: ie veux dire les jeux 'lf dans tout. C'était vouloir forcer un gymnastiques. ~ve- à trouver dan-s un appartement Les ieux et les exer-cices méthodiques ste. obscur et inconnu, les divers or- ont une liaison intime, l'un ne peut atments qui le décorent. Comme le sin- teindre pleinement ~son but sans l'autre. de la fable, jacotot n'avait oublié Les jeux représentent une forme de la .'une chose, c'était d'éclairer sa mé- gymnastique qui répond à deux besoins

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înnés chez l'enfant : celui du mouvement et celui du plaisir. Dans tous les jeux, nous retrouvons ces deux éléments, récréation et exercice, mai$ combinés dans des proportions différentes. Certains jeux sont surtout amusants et n'exigent pas une notable dépense d'énergie; d'autres, tout en étant récréatifs, nécessitent un déploiement intensif de vigueur mu-sculaire. D'après cela, il est aisé de conclure que c'est à ces derniers qu'on doit accorder la préférence. Il y a lieu également de donner la préférence aux jeux qllli permettmt d'exercer un grand nombre d'élèves à la fois. Les jeux en commun développent l'esprit de solidarité et mettent en action les forces. morales les plus diverses. N'oublions pas que les jeux exigent comme tout autre exercice un apprentissalle méthodique et gradué, sans lequel ils ne pourront avoir toute leur efficacité au double point de vue physique et éducatif. Il faut que le maître les enseigne et les dirige en- y prenant une part active· ici comme dans toutes les bran' ches 'les ·effets de l'exemple sont precieu~; le passant, l'étranger sourira peut-être en voyant un instituteur jouer avec ses élèves; laissez-le faire, l'idée d'avoir accompli consciencieusement et dans tous les points votre mission d'éducateur de l'enfance vous suffira pleinement. Estavayer, 5 avril. Alfred BRASEY. 1

CoD.seiiiJ aux maîtres Encore l'exemple Dans quelles circon~tances , à quels moments de l'a journée, les instituteurs doiventils donner J'exemple à leurs élèves afin de les entraîner à la pratique de la vie chrétienne? La réponse est bien simple: toujours, et à chaque instant. L'exemple - et c'est une des raisons de sa puissance - n'est pas comme les enseignements et les conseils; il ne s'ap-

plique pas à une heure, ou- à un local, ou à une fonction déterminée; sa tyrannie s'étend sur l'existence entière de ceux et de celles qui ont accepté la tâche de fonner les enfants, non seulement pendant le temps des classes, mais en dehors aussi, dans la vie privée des maîtres et des maîtresses. Considérons successivement ces deux obligations.

1o En dehors de l'école, l'exemple de la vie chrétienne est nécessaire. Lecteur, pardonnez-moi: je vais avoir l'air de faire un sermon plutôt qu'un article. Et pour être complètement sincère comme je le dois avec vous, ie n'en aurai pas l'air seulement, au fond et en réalité ·telle est bien mon intention. Comment vous engager à donner l'exemple de la vie religieu-se, des vertuschrétiennes, sans prendre le ton d'une exhortation de piété? Vous m'excuserez donc, et vous penserez que celui qui vous parle, ayant passé toute -sa vie dans l'enseij;!nement, s'adresse à lui· même les recommandation-s qu'il va formuler pour vous. Oui, vous devez avoir une existence chrétienne et même pieu-se, fidèle non seulement aux commandements de Dieu et de l'Eglise, mais aux conseils et aux désirs de l'Eglise, même lorsque vous êtes chez vous, dans votre vie privée, en dehors du temps et des fonctions de l'enseignement. Une des raisons, vous la connaissez, c'est qu-e vous n'aurez pas une action vraie sur les âmes sans la grâce de Dieu, et Dieu ne vous accordera pas ordinairement son concours si vous ne cherchez à le mériter par votre vertu personneUe. Mais je ne veux pas fa ire valoir cet argument aujourd'hui; ie parle de l'exemple, et en me plaçant à ce point de vue, je vous dis: Soyez de bons chrétiens toujours, à la maison comme à l'école, les jou-rs de con~é aus· si bien qu'en classe; sans cette condition indispensable, vous ne réussirez pas à inspirer la vie chrétienne aux enfants qui vous seront confiés. Pour vous en convaincre, supposons


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que vou$ fassiez le contraire. Vous enseignez à vos enfants tout ce qui concerne la pratique de leur religion; vous employez yotre influelliCe comme il le faut et comme nous l'expliquerons bientôt, avec un zèle éclairé par la sagesse, pour leur en inspirer les habitudes. A vos leçons, à vos conseils, vous joignez encore l'exemple, pendant tout le temps du moins que vous passez avec eux. Il est à coup sûr bien difficile de paraître chrétien à certaines. heures, lorsqu'on ne s'en soucie pas le reste de la journée; ~e double rôle à jouer n'est pas toujours :ommode. je suppose pourtant que vous f réussissiez, et que par votre conduite, •otre langage, votre tenue chaque fois ~ue vous vous trouvez en leur présen~e. vous leur donniez ~!impression d'un ~ef. d 'un maître pénétré de respect )()Ur l'enseignement de l'Eglise. Et puis, ·entré chez vous, après le départ de vos ~lèves, vous manquez sur des points Jlus ou moins graves à l'obéissance enrers la loi de Dieu. Ne devinez-vous pas :e qui va arriver? Il arrivera que, tôt ou tard, infailli)lement quelque jour, votre petit monle sera informé du désaccord entre vore conduite personnelle et votre attitule comme maître. De quelle manière se era la découverte? à quelle occasion? \lui ne peut le dire; mais une circonsance surviendra qui fera connaître ce 1ue vous désirez ca cher. D'autant plus 1ue personne n'est curieux ni habile 1our deviner comme les enfants lorsqu' l s'ag-it de leurs maîtres : quiconque a 1assé P.ar l'enseignement a pu s 'en rentre compte. Ils nous regardent sans esse, ils nous étudient avec une finesse l'autant plus pénétrante, qu'elle s'ignoe elle-même; n'est-<:e pas leur premier 1térêt, leur préoccupation dominante 1ar conséquent, de connaître notre caactère, nos dispositions, nos habitues? Combien de fois n'avons-nous pas té stuPéfaits de voir avec quelle jus~se ces petits-là nous jugent! Ne le

savez-vous pas, maîtres et maîtresses qui me lisez? Dès lors. la conséquence est facile à prévoir. Aussitôt qu'un· d'entre eux sera au courant, il informera les autres; toutes les précautions n'arrêteront pas les bavardages, ni parmi les enfants, ni entre leurs parents. Et alors, que penseront-ils de vous? et de vos efforts pour établir en eux la vie chrétienne? Un instant aura suffi pour tout renverser, parce que ce ne sont pas les paroles qui importent ici, ce sont les faits; vous ne pouvez pas prétendre obtenir de vos élèves ce que vous-même n'arrivez pas à donner. Inutile d 'insister, vous le sentez comme moi.

2° A l'intérieur de l'école, l'exemple de la vie chrétienne est nécessaire. Renversons l'hypothèse précédente; représentons-nous l'instituteur qui donne à ses enfants le modèle continu des vertus qu'ils doivent pratiquer. Cette peinture sera plus agréable à tracer. Elle sera plus véritable aussi, plus représentative de la réalité; car, parmi nos maîtres et nos maîtresses d'école, n'est-ce pas, grâce à Dieu, l'immense majorité même qui mènent une existence non seulement régulière. mais pieuse et sainte, autant que possible? Voilà donc la journée qui commence. Vous vous y êtes préparé devant Dieu par la prière, l'assistance à la messe, un instant de réflexion sur vos devoirs. A présent, l'heure de la classe approche, les enfants arrivent les uns après les autres, viennent vous dire bonjour, assurés de trouver auprès de vou~ tli1I accueil toujours bienveillant. La cloche sonne : la orière! Avec quel air sérieux, pénétré, vous allez la réciter, pensant que Dieu vous écoute, et inspirant à tous par votre tenue, par votre ton de voix, par toute votre apparence, le recueillement si nécessaire aux enfants, et si difficile à obtenir de leur mobilité. Ils vous regardent, et à votre imitation ils

se sentent en présence de leur Père qui est dans les cieux; sans effort, tout naturellement, la dévotiOll' s'éveille dans leurs cQ!urs, et il en sera de même, plus ou moins, grâce à votre influence, pour toutes les prières que vous réciterez avec eux pendant la journée. Vous ne leur apprendriez que cela : prier, s'adresser à Dieu avec une foi sincère pour obtenir les secours intérieurs et exté-rieurs dont ils auront besoin : n'est-ce pas le point de départ et la condition premièr.e de toute la vie chrétienne? Ensuite les divers événements de la journée vont 5e succéder suivant le programme fixé d'avance. C'est la classe, avec les occupations variées qui la composent : tantôt la récitation, ou les explications, ou la correction des devoirs, etc. A chacun de ces incidents, vous vous appliquez toujours, comme si c'était pour vous une affaire importante, que dis-je? la seule affaire qui mérite vJtre attention. Les enfants voient le souci que vous y prenez, et d'eux-mêmes, sous votre influence. ils oublient le reste pour s'intéresser à leurs études. Du même coup, ils vous sentent leur chef. ils reconnaissent votre autorité, ils sont prêts à v céder pour tout ce que vous demanderez à leur bonne volonté. Certaines circonstances vont augmenter le pouvoir que vous avez sur eux : il faudra donner tantôt des blâmes et des punitions, tantôt des éloges et des récompenses., C'est pour vous l'occasion de nouveaux exemples à montrer, et de vertus q'ui ne sont pas sans importance : la iustice et l'équité ; ne pas vous laisser influencer par des considérations étrangères ; ne céder ni à la colère ou à la mauvaise humeur dans les reproches, ni à la faiblesse ou à la partialité pour accorder vos faveurs. Rien ne vous donnera sur les esprits un ascend.a nt aussi complet que la réputation d'une intégrité inattaquable dans,

les ju~ements que vous portez ainsi tout . . le long du jour. Ajoutons enfin l'impress10n prodUite par une vie toujours exemplaire, toujours chrétienne, à la maison comme dans l'école. Viennent maintenant les leçons à faire s ur l'obéissance à la loi divine, sur le respect dû à la conscience, sur la fidélité au devoir: et ces paroles avec vos actions, tout va concourir ensemble pour que vous formiez parmi vos enfants, selon votre désir et le nôtr~. des gens honnêtes et de vrais P. O. chrétiens.

Del bonneil habitude• à l'éeole primaire L'attention et la réflexion. L'enfant, lorsqu'il arrive à l'école, est naturellement léger et distrait. Tout l'attire et rien ne le retient. Sa volonté mal affermie le rend incapable d'efforts sérieux .Il s'abandonne à la mobilité de ses impressions ; il- voit, mais il ne sait pas observer; il entend, mais il ne sait f)as écouter; une parole lui met des larmes dans les yeux; un sourire lui met la joie dans le cœur. n possède toutes. les facultés de l'homme fait, mais ces facultés ~·ont pas encore acquis tout leur dévelop,pement et toute leur maturité. C'est à vous, instituteurs et institutrices, qu'il appartient de donner à ces petits enfants les connaissances que prescrivent les règlements ; eh bien, n 'ayez pas constamment les yeux fixés sur votre pro1?;ramme, reportez-les quelquefois sur vos élèves, rendez-vous compte des progrès de leur intelligence, vous vous éviterez bien des redites inutiles, bien des mécomptes, et vous leur épargnerez bien des réprimandes imméritées. L'enfant ne sait pas être attentif. Doucement, patiemment, cherchez à captiver 60n attention et à la retenir quelques minutes·, puis un peu plus. Avec des enfants attentifs, on obtient sans effort les


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meilleurs résultats : avec des élèves distraits, le maître crie, se démène, gronde, punit, s'épuise en pure perte. Ici. des élèves savent par cœur le

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L'ordre mat~h·lel et l'ordre moral à l't§cole

Comme on l'a très bien établi, il est premier tableau de lecture et ils ne sanécessaire d'arriver à obtenir à la fois vent pas distinf!.uer ni nommer les lettres; ils ont répété des milliers de fois et dans nos classes l'ordre matériel et l'orils ont retenu comme des perroquets les sons que le maître ou le moniteur a fait entendre; les leçons ont été trop longues, les élèves distraits; c'est du temps et du travail perdus, deux choses précieu3es cependant. Là, les élèves écrivent de longues _pa,g-es: c'est la même ligne réoétée vingt fois: la dernière est plus mal que la première, les mots sont estropiés, il y a des taches, du griffonnage; l'attendon de l'enfant ne s'est pas soutenue, ce n'est pas un exercice profitable; t'enfant, att lieu d'a pprendre à s'appliquer, a pris des habitudes d'inattention et d'étourderie dont il sera difficile de le débarrasser. Ici et là on néglige les lecons de choses coD).IIle d'inutiles superfluités. Les uns disent : il faut, avant tout, que les enfants apprennent à lire et à écrire; les autres: il faut qu'ils se présentent à l'examen. On ne veut pas voir qu'une lecon de choses faite sur de vraies choses qui se trouvent dans la classe, dans la cour, dans le jardin, dans la maison, dans le musée, lorsqu'il existe, est le meilleur moyen de fixer, de développer l'attention de l'enfant, de l'habituer à bien voir et à observer. On ne veut pas comprendre que l'acquisition des connaissances exige des facultés exercées et qu'apprendre à l'enfant à être attentif et à ref!.arder, c'est le mettre à même

de recueillir plus de fruit de la leçon de lecture ou d'écriture; je pourrais demander à certains maîtres s'ils sont bien ra res les enfants qui restent de longs mois dans les tableaux, et pourtant, ces maîtres ne perdent pas leur temps à faire des leçons de choses. (A suivre.)

dre moral. Ainsi que l'a dit Bossuet, l'ordre est une espèce de vie de l'univers. Il n'y a donc pas de tâche plus noble, plus importante, que celle d 'y façonner nos élèves. de la leur faire connaître, observer et aimer. Une institutrice aura donc pour premier souci d'obtenir dans sa classe l'ordre matériel; la pièce vaste, bien aérée, éclairée suffisamment, sera pouxvue du mobilie:r: indispensable; ce mobilier sera rangé a_vec un soin minutieux pour que les objets qui ont servi soient remis immédiatement à leur place; c'est le seul moyen d'éviter le désordre, la confusion et la perte de temps. La salle sera tenue avec une extrême propreté et on ne permettra pas que les enfants jettent sur le plancher de la boue, des restes d'aliments, des chiffons de papier. Les livres jetés pêle-mêle sur les tables deviennent encombrants et g-ênent le travail des élèves; voilà pourquoi on ne laissera sur la table que le volume qui sert à la leçon. -tous les autres devront être placés dans le bureau afin qu'il soit aisé de les retrouver lorsque le moment sera venu. Il faut veiller à ce que les livres et les cahiers ne soient ni froissés, ni cornés, ni sales, ni couverts de caricatures; de cette manière on évitera aux parents des dépenses inutiles, et les enfants contracteront des habitudes d'économie. La propreté des classes a une grande influence sur l'hygiène; par conséquent le balavaf!e sera fait tous les soirs. Quels sentiments de tristesse éprouve un inspecteur qui visite une classe maloroore et tenue en désordre! D'avance il est convaincu que l'instruction et l'é-

ducation des élèves doivent en souffrir! Après la propreté du local vient celle des vêtements; l'instituteur ou l'institutrice aura soin que sa tenue dénote l'ordre et une propreté scrupuleuse; en outre il faudra exiger que les élèves ne portent pas des habits sales ou _déc~i­ rés, des cheveux longs et mal pe1g-nes; leur fig-ure et leurs mains seront lavées tous les matins, et on n'hésitera pas à faire combler cette lacune à la fontaine avant l'entrée en classe, lorsque la visite régulière aura prouvé que les recommandations habituelles ont été perdues de vue. Que serait l'ordre matériel sans l'ordre moral? Ce dernier est d'une importance capitale puisqu'il s'empare de l'enfant le discipline, le t<>urne au bien et le porte à l'amour du devoir. Rollin, dans son Traité des Etudes, nous a~\SU· re que « l'éducation est une maîtresse "' douce et insinuante, ennemie de la vio» tence et de la contrainte, qui aime à » n'agir que par voie de persuasion, qui ., s'applique à faire goûter ses instruc., tions en parlant toujour,s raison et vé» rité » Voilà le résumé de nos devoirs pédaf!Ogiques.. résumé qui exige de la bonté et de la fermeté, du cœur et du caractère, une affection qui se possède et saUne institutrice che commander.

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des bords de la Olane.

L'amour de la jeune111e L'éducation de la jeunesse n'est pas un métier: c'est une fonction sacrée gui met en contact une âme chrétienne avec une autre âme chrétienne, et qui permet à la première d'exercer une influen· ce salutaire sur la seconde. Le maître qui n'a d'autre souci que celui de s'acquitter d'un métier n'est pas un éducateur. C'est une sorte d'intrus dans le bercail du jeune troupeau. On peut lui appliquer ce que le divin

Maître dit du mercenaire: « Ce n'est pas un pasteur, les brebis ne sont nas à lui; il voit le loup venir et se sauve ... ; quant aj.lx brebis, il n'en a nul souci. » Le vrai maître doit être, dans son cercle d'action, un: pasteur des âmes. Il doit aimer dans ses enfants , avant tout et par-dessus tout, les âmes. Un jour, Notre-Seigneur vit accourir à lui un jeune homme qui, au milieu de gens venant réclamer des faveurs temporelles, demandait le moyen d'acquérir la vie éternelle. « Maître, ajoutait-il, j'ai observé tous les commandements depuis ma jeunesse. » « Alors, dit saint Marc, .Jésus le regarda et l'aima. » De cet amour procéda ensuite la leçon de perfection ·qu'il lui donna. Le ref!ard du Sauveur ne fut point superficiel. Il ne s'arrêta pas aux traits du visage ni à la marche plus ou moins élégante de l'interlocuteur. Il pénétra jusqu'au fond de l'âme, et reconnut que le ieune homme disait vrai quand il parlait de sà fidélité à observer la loi. L'éducateur chrétien ne peut se flatter de pénétrer par son ref!ard jusqu'au fond des cœurs, comme faisait le Sauveur. Mais, puisqu'il est homme de foi, il voit devant lui une âme, et cette âme, i! doit l'aimer. Il l'aimer~ parce qu'elle ressemble à Dieu, parce que JésusChrist l'a rachetée de son sang, parce qu'elle garde encore son innocence baptismale, ou qu'elle est voisine de l'heureux temps où cette innocence durait encore. parce qu'elle doit devenir le tabernacle du Dieu de l'Eucharistie, parce au'elle est appel'ée à entrer un jour dans la !!loire éternelle. II l'aimera parce qut Tésus-Christ l'aime et comme JésusChrist l'aime. Pourquoi certains }llaîtres s'acquittent-ils si imparfaitement de leur tâche? Parce au'ils n'aiment pas assez. et l'on fait mal ce que l'on fait sans goût. Pourauoi d 'autres portent-ils parfois si péniblement le iouf! de leur vocation? Encore parce qu'ils n'aiment pas assez,


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104: :t n_e cherchent pas à expérimenter pour eur propre bonheur la vérité de ce mot le saint Augustin: « Qui aime, fait tout :ans peine, c'est une peine qu'il aime. » Rollin a écrit ces belles paroles dans .on Traité des Etudes: « Qu'est-ce qu'un naître chrétien chargé de l'éducation le jeunes gens? C'est un homme entre es mains de qui Jésus-Christ a réuni m certain nombre d'enfants qu'il a ra:hetés de son sang, et pour lesquels il t donné sa vie; en qui il habite comme tans sa maison et dans son temple; 1u'il regarde comme ses membres, cornne ses frères et cohéritiers, dont il veut aire autant de rois et de prêtres, qui ·égneront et serviront Dieu avec lui et >ar lui pendant toute l'éternité. Et pour ruelle fin les lui a-t-il confiés? Est-ce >récisément -pour en faire des poètes, les orateurs, des philosophes, des sarants? Oui oserait le dire ou même le >enser? Il les lui a confiés pour conser'er en eux le précieux et inestimable délôt de l'innocence, qu'il a imorimée dans eur âme par le baptême, et pour en fai·e de véritables chrétiens. Voilà donc ce 1ui est la fin et le but de l'éducation des :nfants. Tout /te reste ne tient lieu que fe moyen. Or, queUe grandeur, quelle toblesse une mission si honorable n'aaute-t-elle point à toutes les fonctions les maîtres ! Mais quel soin , quelle atention. quelle vigilance, et surtout quete déoendance de !ésus-Christ ne denaude-t-elle point! » Quelle dépendance de jésus--Christ? ~etenons ce mot. Jésus-Christ nous conie ce qu'il aime;. aimons ce qu'il nous ·onfie, et donnons à Jésus-Christ cette narque d'amour d'a imer de notre mieux ·es enfants qu'il a ime tant. et de les ainer comme il les aime lui-même. C'est oute notre raison d'être, à nous , maîrec:: chrétiens. Dans son écrit sur le Sacerdoce. saint lean-Chrysostome raconte toutes le~. liffi.cultés qu'it fit avant de se laisser frdonner. Il énumère toutes les obliga-

tions qui pèsent sur le pasteur des âmes, et en arrive à dire à son ami Basile: « C'est à bon droit que le Seigneur a indiqué comme preuve d'amour envers lui le soin qu'on prend de son troupeau. Tu n'aimes donc pas le Christ?» réplique aussitôt Basile à son ami trop hésitant. Nous qui voulons l'aimer, ce Christ trois fois béni, aimons la portion si chère de son troupeau qu'il nous a confiée. Aimons nos enfants, quels qu'ils soient; aimons-les de cet amour surnaturel qui seul plaît à Jésus-Christ. Et parce q_ue cet amour doit être surnaturel., demandons au divin Maître de le mettre dans nos âmes, de l'y garder et de l'augmenter. U1~

·ttleux magiste1· {l'UIIC-montagltal'd.

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Prière du maître chrétien Extraite d'un recueil publié à Anvers, en 1591. Dieu tout-puissant et miséricordieux, de qui vos fidèles reçoivent la grâce de vous servir d'une manière digne et méritoire, accordezmoi , à moi votre indigne serviteur, de diriger vers vous toutes mes pensées et toufes mes affections. Illuminez mon cœur par la grâce du Sainf-Esprit. donnez-moi l'intelligence, la mémoire. une parole ardente, afin que, mettant de côté Ioule négligence, je mérite de bien m'acquitter de mes fondions, d'obtenir d'uliJes résultats, de vous plaire en toutes choses et de vous louer dignement par tous les moyens. Qu'ainsi mes élèves fassent par mes soins de tels progrès dans le chemiLl des vertus, que, moi avec eux et eux avec moi, nous méritions de recevoir les récompenses éternelles qui sont promises à nos travaux et que nous en attendons.

quisition des connaissances le plus ~rand nombre _de facult~. possible, sans oublier le sentiment rehgteux et moral. De plus, les facultés ne sont point i~­ dépendantes les unes des autres; tl existe entre elles une certaine généalo~ie, une filiation naturelle dont l'ensei~nement doit tenir compte pour être rationnel. Pour diriger la liberté de l'enfant et lui inspirer le désir de s'instruire, l'instituteur cherchera, par ses qualités personnelles, à gagner l'affection de l'élève, par des leçons données avec. ~èle, clarté et énergie. et par une exposthon convenable de la matière. à faire aimer son ensei~nement.

Mais l'observation de ces règles serait impuissante à inculquer des connaissances solides. si, durant les leçons, l'élève restait auditeur passif et n'exerçait paf> sa propre activité:. s'i~ ne t~a­ vaillait par lui-même et ne ftxalt ensUite dans sa mémoire, au moyen de fréquentes répétitions et applications. les connaissances acquises: l'enseignement doit donc être oratique et récaoitulatit. Le contrôle sérieux et journalier du travail des élèves entretiendra leur apolication et permettra d'approcier ~es résultats positifs des l~çons. Enfm, l'enseignement ira toujours se perfectionnant si l'instituteur tient compte des expérien~es qu'il aU/l'a faites. s'il est ennLmi de la routine et ami du véritable pro(!r~s.

•• Principes d'an bon en•elgneme•t Les facultés de l'élève sont multiples, et chacune d'elles ayant un rôle qui leur est propre, la culture complète de l'âme humaine, comme la stabilité du savoir, exige que l-'on fasse concourir à l'ac-

/. - Temps de repos Le temps des vacances est le temps de la liberté. Distinguer la liberté de la licence. La licenœ, c'est la vie sans tête pour diviser, sans frein pour discipliner. La liberté. c'est l'applicati~n _de tout son être au bien, par un chmx mtelligent et par une volonté fenne.

Savoir faire usa~e de sa liberté, même pour se reposer. Le repos est ~e nécessité après les fatigues d'une ~n~ee scolaire, le commandement ass~]eth~­ sant du maître, les efforts de 1 ~pn~. du cœur de l'ima~ination, de la memotre, de la' volonté. Ceux de la vie co~mu­ ne avec. les mêmes individus expnmant le même caractère sous ses apparentes variations - la monotonie des mêmes exercices se succédant imperturbablement d'un bout de l'année à l'autre les fatigues physiqu~s. composent un_e « mise en forme » qut demande une detente appropriée. Se placer à ce point de vue pour juger et apprécier le repos, et lui donner toute sa valeur. Le repos, c'est alors le sommeil de tous ces éléments. Un bien que d'en prendre conscience, de se le dire, en reconnaissant sa légitimité. C'est une fierté, s'il a été précédé de véritables et persévérants efforts. C'est une récompense si l'on reconnaît qu'il a été mérité. Et c'est, pour l'avenir, un encoura~ement, à caus~ de l'agrément intérieur que l'on y go_ûte, et qui rend plus aisées et plus seremes la perspective de la reprise, la reprise elle-même de nouveaux travaux. Ainsi considéré il se suffit à lui-mê· me et si bien que ceux qui en sont capables à condition d'en être di~nes, ne vont ~as chercher l'oubli de l'année écoulée - qu'ils n'ont d'ailleurs pas d'intérêt à oublier - dans des distractions olus ou moins fantaisistes, où ils s'aveu~ient. s'étourdissent, s'égarent, sous ce prétexte qu'ils sont en vacances. Du fait que -c'est le repos, c'est le bien-être intérieur, et c'est le but atteint. De plus. il incline naturellement l'âme à chercher autour d'elle, tout ce qui, loin de troubler son rythme harmonieux, ne peut que le lui préserver et le maintenir en lui donnant plus d'ampleur et de v~riêté. Vie reli!rieuse. vie de famille. occupations. distractions, rêveries même et flâneries, tout doit être, tout est doucement en fonction de cette pa-


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Usage à en faire vis-à-vis des siens, cifique préoccupation, état vécu plutôt deuxième répartition de ce repos. Les qu'idée convenue et réalisée. Essentiel. légitime emploi de sa li- aimer avec un cœur agrandi. Y emploberté, puiso,!le prévu, ordonné, appro- yer, dans plus d'oubli de soi, plus de simplicité, d'abandon, d'affection, de prié, po.ur le temps des vacances. dévouement. plus d'adaptation aux conIl. - Repos bienfaisant ditions hiérarchiques établies dans la Le repos des vacances qui n'est ni la famille, aux exigences, voire même aux licence ni l'abandon de soi-même à tou- fantaisies, aux caprices de l'autorité ou tes so~ de caprices, ni, à plus rorte du tempérament. aux nécessités impréraison, une abdication intérieure qu'ex- vues. à toute la vie, telle qu'elle s~offre prime toute sa conduite, mais un em- au foyer familial, ce qui se peut faire ploi approprié de sa liberté, ne va pas avec aisance, souplesse et sans faiblessans quelque activité. se. parce que cette disposition vient Il en est déjà une, puisque conscient, d'un cœur qui ne veut que le bien, donc réfléchi, de volonté - sous la garde de le bien des siens. Ne négliger, au profit Dieu, demandée et déjà obtenue - et des plu~ proches, ni sa parenté, ni ses dans l'éloignement de tout ce qui pour- amis. ni, à l'occasion, quelques œuvres rait nuire à un épanouissement normal. voisines. et faciles à une âme j~une et Il en est une encore, puisque, aban- bien faite. donné à lui-même, le jeune écolier e Emploi d'un certain temps au travail, vacances, constate dans quelle mesure autre répartition du repos. Conserver il a prpfité de la formation qui lui a l'acquit de l'année, sous le rapport des été donnée pendant l'année scolaire. Il connaissances et sous le raoport de l'a'Pfait l'expérience de lui-même. il juge de titude à s'instruire. Voir, par soi-même, la valeur de sa personnalité, il voit avec un esprit débridé, pour le mieux comment il exerce sa faculté de juge- comprendre et s'assimiler ce qui est sement, sa faculté d'affection, ·sa faculté lon le tempérament individuel. C'est là de volonté, et ce, dans un milieu qui lui ce oui reste, et ce qul servira de base au présente des éléments constamment con- développement futur de l'esprit. Le comtradictoires, les uns selon le bien, les pléter, le consolider, l'épanouir par des autres selon le mal. Belle épreuve pour points de vue personnels, lectures judil'emploi de sa liberté! cieusement choisies, réflexions, converLe repos, fruit du labeur annuel et sations, le tout plus spontané et influeneffort aussi. se répartit d'abord en un cé différemment du fait du changement usage déterminé à l'égard de Dieu: · re- de lieu et de l'ambiance des vacances. connaissance à Dieu, pensée de Dieu, Répartition du repos des vacances, amour de Dieu. préoccupation de tout encore. en faveur de l'amour du beau. ce oui touche Dieu. Devoirs mensuels, Paix intérieure. harmonie intérieure: hebdomadaires. journaliers envers dispositions originelles fortement et obliDieu. Eléments qui lui indiquent en mê- gatoirerpent développables pour le troume temos le progrès qu'il a pu faire ver autour de soi. dans. la multiplicité accomplir, en son âme, au sentiment re- infini·e des spectacles de la vie, de l'art ligieux pour une année. et en attendant et surtout de la nature. de nouvelles étapes. Par ses efforts Ainsi, et selon ces indications sompersonnels des vacances. fixation, con- maires, seront qualifiées de «bonnes » sécration des résultats obtenus de ma- des vacances où se sera ex·primé cet nière à ne pas perdre de terrai~ si du usage de la liberté. moins, on n'en ~a~ne pas. ' '

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La décoration des ••Ile& d'école (Suite et fln)

Si la laideur est contagieuse comme les hideuses maladies, le sentiment du Beau est, lui aussi, contagieux et com;tifue un des moyens les plus eWcaces de l'éducation morale. Mais, pour réussir, le maître doit sentir lui-même la beauté, puis il doit savoir expliquer ce qu'il sent. «Car, dit' le critique d'art, M. franz Jourdan', pour juger de l'œuvre d'art, il faut, avant toutes choses, l'aborder avec un esprit affranchi de toute ooi11ion préconçue, de toute tradition routinière; il faut se libérer résolument de toute influence s'interposant entre l'œuvre d'art et notre esprit. Juger l'œuvre d'art, c'est s'interroger devant elle, c'est chercher à en corn· prendre la portée, c'est essayer de se rapprocher le plus possible de l'artiste qui l'a conçue. Car. de même qu?on ne saurait créer de la beauté sans. sincéri-té, on ne saurait porter un jugement sain si l'on n'est sincère. Mais alors il faut accoutumer son œil et son esprit à voir, à découvrir la beauté des choses autour de soi, à sentir la valeur d'art d'un: geste chez une femme gui passe, d'une attitude chez un ouvrier qui accomplit sous nos yeux sa besogne: c'est dans ce mouvement tendre et simple d'une mère qui serre contre elle son enfant, et qu'a fixé Carrière; c'est dans l'effort harmonieux de tous le.s muscles tendus chez un mineur qu'a sculptés Meunier, qu'est la vraie, la grande Beauté, tandis qu'elle ne se rencontre pas dans le «geste noble» qui est voulu, dans « t'élégance » qui est app~êtée.

Et quelles seront les conséquences de cette éducation artistique des enfants du peuple? L'Art à l'école, dit Georges. Moreau, c'est dans. un avenir prochain la compréhension par tous, de la beauté ambiante, sites et paysages, faune et flore locales, monuments créés par

le génie humain ; c'est la parure élégante et discrète de la maison familiale., CONCLUSIONS ADOPTEES 1° La décoration des salles d'école doit développer de bonne heure chez l'enfant le sentiment du beau et contribuer à son éducation morale, intellectuelle et sociale. 2° La décoration d'une salle d'école doit être appropriée à l.'âge et au développement intellectuel des élèves .. 3° On distinguera la décoration fixe et la: décoration mobile; toutes les deux interviendront et se ~compléteront pour atteindre le but proposé dans la première conclusion. 4° Le maître profitera de la décoration fixe et de la décoration mobile de la dasse pour éveiBer chez ses élèves. la faculté d'observer, de comparer et de sentir. 5° Le.; teintes des parois des salles d'école seront choisies judicieusement, de même aue les maximes, les sujets de peinture et les frises qui feront l'objet d'une décoration fixe. Le mobilier scolaire. les panneaux, seront simples et contribueront à la décoration artistique de la salle d'école. Le mattëriel d'enseignement doit être d'un goût artistique. 6° Les autorités et le personnel enseignant encourageront, par une active collaboration:, l'introduction de l'art et de la bea1t1té à l'école populaire, afin de rendre celle-ci toujours plus accueillante et attrayante aux élèves qui ont l'o, . bligation de la fréquenter. Les élèves seront encourages, a participer à la décoration de la salle de cl~~ . 7° On renoncera à toute décoration qui ·ne serait pas conforme aux principes de l'hygiène.


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109 llaÎtre• d'éeole,

aérez vos classes !

~ux médecins allemands

viennent de

~ubher les résultats de leurs observa-

tiOJ!S, qui n'ont pas d.u.ré moins de se"t

mots 1 " , su,~ a composition de l'air des sal!es d ecole dans l'Empire d'ou~-... Rhm. u~Il . s'agiss~it de calculer le nombre de ~~~rob~s ~ut se trouvent par mètre cube d atr respiré par les élèves et I'eur professe~r. après une heure seulement de t~avaJ] dans la pièce, et fenêtres closes btenr entendu. Ils ont compté, sur l'en~ semble de leurs observations, une moyenne de 268,000 microbes par mètre cube. Dans des conditions exceptionnelles d'pygiène, ils en ont tout de même t~quve l500; et pour les écoles les moins bte~ tenues, le, maximum de germes infe~:tt.eux par metre cube atteignait trois mtlhons! ' , ~es .h~Jriénistes ont reconnu, dans 1 rur sot-disant respirable des salles d'école en All~magne, 18 espèces différentes de baCI11es, toutes plus ou ·moins danger~uses. .Et que penser de l'atmosphère de certa!nes. classes où les élèves restent parfois enfermés 3 à 4 heures sans sortir?

se s.ont déchiré que leurs vêtements. A la fm pourtant ils se sont raccommodé et Jse s~nt séparé en bonne intelligence. e n avais point encore remercié vos oncles d~s peines qu'ils se sont donné ~o~r ~ 01 ; dans la lettre que je leur ai cent_ hter .à ce su1·et, 1·e leur "; parle' de 1 a res~lut.wn que vous avez pris d'aller les v~u:- a 1~ nouvelle terre qu'ils ont achete depuis peu, et où ifs se sont transp?rté il y a quelques jours. Tous ces ob1et.s ~'étaient égaré pour un instant. ,mais 1~s se sont ~etrouvé; déjà on ava.tt accuse quelques personnes de les av?tr squs.trait, et on a reconnu les torts qu on avait eu de faire peser sur ces inno.cents une accusafion dont ils n'aurat.ent p~s manqué d'être indioné, et QUI aura t t · d "' leurs acc~sat~~r;;~ au ésavantage de

XXX Les arts .se sont perfectionné, parce ql:le les artistes, à quelque pays qu'ils at~~! a)Jpart~nu, dans quelque siècle fu 1 ~ aien~ vecu, s,e sonf tous proposé e ~erne ob1et. Ce n est qu'aux froids exces,~tfs qu'il a fait, aux mauvais temps qu.Il Y a eu, au~ J?luies et aux orages du~ se sont :succede, que ces messieurs . Oivent_ attn~uer Je retard qu'ils onf eprouve relativement aux deux caisses que. nous leur avons adressé. Elles avaient é.té expédié assez tôt pouT qu' elles arnvassent à l''époaue d's· • ~ous . seri~ns désireux d'apprend;;n]~ JOur ~txe ou elles sont parvenu, et dans quel. etat on. les a trouvé. Ma mère est sor~ ce matin pour rendre visite à une amie .qu'elle _n'avait pas vu depuis près ~e vmR't. ~ns; plus heureuse que les Jours precédents, elle l'a trouvé chez r.n~t et l'a embrassé, sans que celle-ci .a1 .reconnu ..EUe est rentrée toute satisfaite, toute JOyeuse; déjà elle a senti que la correspondance qu'elle avait entret.enu dep~s. son départ avec cette am_Ie ne s_ufftsait plus à son amitié; elle a eprouve le besoin de lui dire ce qui

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Partie pratique Dlctt§e• •ur le participe pas•é Si nous repassons sur les siècles qui nous ?~t. préc~é, nous verrons que la prospente des Impies n'a jamais passé a 1eru.:s descendants, et que les trônes el;IX-memes ont manqué sous des princes dissolu et effeminé. Ces quatre enfants ~.sont approché, puis se sont dit des Ill]ures, et ont fini par se battre· deux d'entre eux se sont déchiré. c'est~à-dire se sont fait des blessures; les deux autres se wnt seulement repoussé, et ne

LU

lui est anivé depuis leur séparation, et près les oetites dist·ances qu'ils àvaieiif d'être informé de ce qu'elle n'a pu ap- parcom:u; il leur avait semblé que l'esprendre. par ses lettres. Votre frère est pace de quinze lieues à traverser en un un des élèves qu'on a interrogé, et un jour n'était qu'une béij:!atelle, mais ils de ceux qu'on a félicité. ont jug-é par expérience qu'ils s'étaient trompé. Tusqu'ici nous nous étions imaXX·X Il n'est que trop vrai qu'il y a eu des giné qu'on nous avait protégé; mais auanthropophéij:!es; on en a trouvé en jourd'hui nous nous sommes aperçu qu' Amérique. Si la voix de ces savants on nous a toujours desservi, qu'on nous s'est éteint, leurs écrits nous sont de- a toujours nui: quels misérables que meuré; et l'on peut dire que leur répu- ceux à qui nous nous nous étions contation, comme écrivain, a augmenté de- fié! Les derniers froids qu'il a fait ont puis qu'ils ·ont cessé d'être. Votre mai- détruit l'espoir des vignerons. La con~ son de campagne est une des mieux si- ' urrence qu'il y a eu entrt ceux qui se tué que j'aie vu; elle me rappelle cette sont occupé de ce genre d'affaires a jolie habitation où je me suis arrêté, et tourné au profit des consommateurs; dont j'a,i parcouru les délicieux jardins. ces objets nous. ont convenu, et nous en Cette affaire s'est terminé plus heureu- avons acheté. Les remarques savantes sement qu'on ne s'y attendait; mais que de cet auteur n'ont pas peu contribué de dém~ches n'avez-vous pas fait, que aux développements Que. cette science a de peines ne vous êtes-vous pas donné reçu, aux progrès qu'elle a fait; il a pour rapprocher ces deux hommes! S'ils surpassé de beaucoup tous ceux qui ont se fussent mieux entendu, s'ils ne s.'é- écrit sur cette matière, et l'on peut ditaieQt pas obstiné, ou plutôt s'ils vous re que ceux qui lui ont succédé n'ont eu eussent écouté, leurs intérêts en au- qu'à suivre la marche qu'il leur a ouraient moins souffert, ils y auraient ga- vert, la route qu'il leur a indiqué. xxx gné l'un et l'autre. Vos marchandises nou~ at)raient convenu, si vous nous les eussiez offert il y a quelques semaines; Dictées supplémentaires sur les participes dernièrement nous en avons acheté qui (L'élève indiquera les participes et les ananous so.nt parvenu aussitôt. Les échantillons que vous nous avez envoyé nous. lysera.) J'aime à me représenter une classe causent des regrets, et peut-être seronsnous tenté de vous faire une demande; bien éclairée, balayée avec soin, ornée sous qJ.telques jours notre résolution de tableaux bien choisis et de cartes géographiques bien coloriées; un maître vous sera connu. chéri, ~énéré, unissant la douceur à la xxx fermeté; des élèves attentifs, récitant Tels hommes ont passé une longue des leçons bien préparées, ou présentant vie à se défendre des uns et à nuire des de~oirs faits avoc attention, s'occuaux autres; ils sont mort consumé de pant toujours, ne causant jamais entre vieillesse. après· avoir causé autant de eux, ayant des mains bien lavées des maux qu'ils en avaient souffert. Après cheveux bien peignés, des vêtements avoir marché quatre heures, et se sen- propres et point déchirés, une attitude tant fatigué, ces jeunes gens se sont ar- modeste, recueillie, écoutant les obserrêté à la première auberge qu'ils ont vations qui leur sont présentées, les metrencontré, et y ont déjeuné. Bientôt tant en pratique, et rentrant chez leurs après ils sont reparti et ont continué parents.. heureux, satisfaits, plus insleur route, qu'ils ont fait à pied. D'a- truits, et chaque jour mieux disposés à


111

110 profiter des exceJientes 1 sont données eçons qui 1eur . . XX X

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, ~a sœur bten aimé, , Jat reçu la, leti!e qu~ vous m'avez ecnt de N. 1 avms prevu les ennuis l'' (Do.nn~ 1les motifs de la variabilité ou de Que vous avez éprouvé dans votre voyamvana~~~~~ des mots en « ant ...) Il~. ainsi que ceux que vous a occasionVos elev~ sont charmants! Pendant ne le proces qu'on vous a intenté· mais la class~. 1e les vois étudiant avec ar- ~e perdez pas courag-e. J'ai parlé aux d~ll!· fatsant leurs devoirs en silence, JUg-es en vot~e faveur, et je les ai facir~ctt~nt ~eu_rs leçons ou écoutant les lement convamcu de l'excellence de vohtstoue~ mter~santes que vous leur ra- tre. cause. Ils ont été indigné de la concontez. En recréation, je _les vois cou- dUit~ de votre_ advers:01ire et de ses prér~nt, sautant, causant amicalement, ou ~enhons ~rr~ne.: aussi, votre procès ests amusant entre eux sans se quereller. il, pour a~n~I di_re gag-né. Ne soyez donc quel visa.~res riants! quelle gaieté re- flus ~~fhg-e, st, désolé. Nous sommes ten~ssante! LeufiS exercices bienfaisants 1 ous, ICI, complete~ent rassuré sur l'isattet.~rn~nt le but que vous vous propo- sue de votr~ affarre, qui, nous l'espésez, v~us n'apportez aucune entrave à 1 ronsvsera b~entô_t terminé. otre devoue, A. B. leurs Jeux entJ:aînants, ni à leur joie br~vante. Aussi se remettent-ils au traXXX vat!, h.~ureux, souriants, comprenant Vos élèves se sont livré à l'étude cha~ue JOUr de Phts en plus combien il avec ardeur, et en ont été récompensé. est. Important de travailler et de se con- Ils o~t . bea!lcoup,. travaillé; et, malgré duire drune manière satisfaisante. !es difficultes qu Ils ont dû rencontrer XXX Ils n; se so_nt point découragé. Aussi 1~ sucees est:II venu couronner leurs ef. (Corrigez les fautes.) b~rts. L.es epreuves qu'on leur a fait su1.r o~t témoig-né hautement de leurs p~s mag-a~ins fermé, des persiennes br!se, des vitres dentelé qui laissent Pl og-res.. On les a vu écrire sans faute votr les matelas aopliqués aux fenêtres u_ne g-r~nde pag-e qu'on leur avait dicdes balcons tordu ou descellé des toi: te, et reso~dre avec netteté et précision tures défoncé, des maisons éb;anlé des des Qu~shons, embarrassantes qu'on !irbr~s déchiqueté, des candélabres' ren- l~ur avait pose. Les nôtres se sont attiverse, des ~es dépavé ou labouré par re _des. reproches mérité, par le peu d'aples obus et JOnché de débris : tel est l'as- pltçahon Qu'ils ont apporté aux devoirs oect ,désolé d'une ville assiégé et bom- Q~e nous leur avions donné à faire; ils >ard~. 1 n ?~t nullement profité du peu de saQue leurs parents ont d'" f · .· Des que la paix est sig-né, les maga~ enflees et qu''l . eJa au. . . I S aurment été décidé à continuer :~-~s sont. rouvert; ,les persiennes répae, les vttres casse sont remplacé· les SI leurs enfants s'en étaient montré di•alcons redressé et rescellé, de nouv~aux g-nes. -otrbres so~t planre; les candélabres .ont ~el~ve; les maisons ébranlé sont Béeltatlon :on~~hde; .les ru~ sont déblayé et' reLUMIERE ET JOIE. •ave, la VIlle enhere est restauré; mais T?ut. est, lumière_. (out est joie. ue de personnes tué, ruiné ou attristé L ara1gnee au pted diligent far 1;1n.e g-uerre qui aurait peut-être pu Attache aux tulipes de soie tre ev1té. J Ses rondes dentelles d'argent.

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La frissonnante ·l·ibellule

Mire tes globes de ses yeux Dans l'étang splendide où pullule Tout un monde mystérieux. Sous les bois oi:1 tout bruit s'émousse Le faon craintif joue en rêvant; Dans les verts écrins de la mousse Luit le scarabée, or vivant. Tout vit et se pose avec grâce: Le rayon sur le seuil ouvert, L'ombre qui fuit sur l'eau qui }J"iSse, Le ciel1bleu sur le coteau vert. La plaine brille, heureuse et pure, Le bois jase, l'herbe Heurit... Homme, ne crains rien: la nature Sait le grand secret et sourit. VICTOR-HUGO.

ExPLICATioNs. - Le sens. - La nature revit avec le retour du printemps et sa résurrection e~t accompagnée d' une joie universelle qu'expriment, chacun à sa manière, tous les êtres qui la composent. Les expressions et les rrwts. - Arai~ée au pied dilig-ent. - Tulipes du soir. - Rondes dentelles d'argent. Frissonnante libellule. - Etang splendide où pullule tout un monde mystérieux. - Tout bruit s'émousse. Faom - Verts écrins. - Scarabée or vivant. - Le rayon sur le seuil ouvert. - La plaine brille heureuse et pure. Le bois iase (allusion aux oiseaux). La nature sait le g-rand secret et sourit. LE RETOUR DU PRINTEMPS. - (Description.) - Joies que le printemps apporte à la nature : lumière, chaleur, limpidité du ciel, calme et douceur de l'air, transparence de l'eau, parure verte et émaillée des prairies, éclat et parfum des fleurs, bruissement des insectes, vol joyeux des papillons aux mille rouleurs. - L'homme ne doit-il pas, lui aussi. preadre sa part de joie et s'animer d'un coura~e nouveau pour mieux servir Dieu, auteur de tant de merveilles?

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LA PLAINTE DES JOUETS. La poupée et polichinelle Chez nous, hier, causaient tout bas

Avec Je vi.eux mouton qui bêle Et le soldot qui n'a qu'un bras. - • Hélas! murmurait la poupée, Hélas! quelle triste maison! Aux dents du chien on m'a laissée, Et je meurs perdant tout mon son. • - • Moi, raconta polichinelle, Dans le puits j'ai passé la nuit; Ma figure n'était pas belle, Mais elle est affreuse aujourd'hui. • Le mouton dit : - • Moi je ne marche Que snr tTois pieds, c'est fort gênant: Mais des pauvres bêtes de l'arche, Pas une n'en possède autant. - • Moi, dit le soldat intrépide, Je tire encor, c'est mon métier; Mais l'armée est tout invalide Du bras, de la tête ou du pied. • Hélas! pourquoi tant de misère? Sont-ils donc bien méchants tous deux, La petite sœur et son frère? - Non! mais ils sont très peu soigneux. Mlle S. BRES. -0-

Sujet• de rédaetloa La JOURNEE D'UN BON ECOLIER. CONSEILS. - N'oubliez aucun de vos devoirs: dans la famille, dans les rues, à l'école, en récréation. Avantages d'une journée bien employée; joie de la conscience, connaissances acquises, satisfaction des parents et des maîtres. L'élève écrit à un ami qui vient· de perdre son grand-père. Il lui exprime ses affectueuses condoléances. (Style simple et affectueux.) Expliquez et développez cette parole Mme Campan à ses élèves: • Soignez bien lettres; songez que l'on envoie loin de en écrivant, une mesure de ses talents, de esprit et de son éducation. •

de vos soi, son

* Une troupe d'écoliers rencontre un vieilJard marchant à l'aide de béquilles. A ce moment l'une des béquilles échappe au vieillard. Quelques enfants se mettent à rire, d'autres se précipitent pour ramasser la béquille et la remettre à l'infirme. Vous avez été témoin de


5 ce fait et vous Je racontez à un ami en appréciant ta conduite des uns et des autres.

Ton traitement tu jugeras Pour tes besoins très suffisant. Les parents tu amadoueras Par de prudents ménagements. Au syndiè tu prodigueras Force marques d'assentiment. A l'inspecteur témotgneras le plus sincère at1achement. Ses observations recevras S:ms bougonner secrètement. Et sans crainte tu attendras Le résultat du classement. D'une pension tu jouiras Après trente ans d'enseignement. Tes mérites on vantera Le jour de ton enterrement. Alphonse WICHT. (Bulletin pédagogique.)

Vous avez commis un mensonge pour cacher une faute. Vous avez eu ensuite regret cle ce manque de franchise et vous avez avoué votre tort. - Racontez cette aventure.

Expliquer celte maxime. • La rouille use plus que le travail. • Un outil qu'on laisse inutile dans un coin est envahi par la rouille, et n'est bientôt plus bon à r ien. 11 aurait duré plus longtemps, si, chaque jour, il avait été manié par un bon ouvrier. Le corps et l'esprit de l'homme dépérissent de même dans l'oisiveté.

Variétés Commandements de l'instnuteur (Aux Jeunes!) Dans la classe tu te rendras Toujours à l'heure exactement. Le journal de classe tiendras Chaque jour minutieusement. Les absences signaleras Dans les rapports fidèlement. Les cahiers tu corrigeras A l'encre rouge et longuement. Tous les registres soigneras Avec zèle et contentement. La routine tu poursuivras Dans ses derniers retranchements. La bonne humeur conserveras Même aux heures d'énervement. A la patience tu joindras L'inépuisable dévouement. Les programmes tu piocheras Avec un bel acharnement. De bonnes méthodes suivras Pour rester dans le mouvement. Les premiers élèves feras Avancer très rapidement. Les cancres ne négligeras Si tu veux être un bon régent. Dans ton esprit tu graveras Chaque article d"u règlement.

Pensées • Je ne connais rien de plus divin que J'éducation de la jeunesse. PLATON. • l'œuvre h plus divine est d'ensrigner les âmes. SI-Denis l' AREOP AGITE. • Quelle mi ssion plus grande que celle de gouverner les âmes et de former les mœurs des jeunes gens? Il n'est certes ni peintre, ni statuaire, ni aucun artiste qui atteigne à la hauteur de celui qui possède l'art d'élever les 1 jeunes gens. SI-Jean CHRYSOSTOME.

Je ne r.ais s'il y a rien de p•us grand et plus agréable à Dieu que de cultiver ces jeunes plantes du jardin du Seigneur, et de les arroser des eaux salutaires de la doctrine céleste. GERSON. • L'éducation est manifestement la plus nohie et la plus grand"e œuvre qui soit au mon· de: car elle embrasse l'homme tout entier, tel que Dieu l'a conçu. tel que Dieu l'a créé. et elle continue cette œuvre divine dans tout ce qui s'y rencontre de plus haut. la fraternité des âmes. Unie à la religion , l'éducation est ln plus forte puissance civilisatrice et régénératrice des sociétés; el!e prépare le fruit dan~ la fleur. DUPANLOUP. • Les mères et les instituteurs, voilà ceux qui jettent dans le monde presque toutes les RENDU. semences du bien et du mal.

1 de

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Les maovalles lectnres. II n'est bruit à la Chaux-de-Fonds, dans le monde des écQliers, que d'une aventure vraiment peu banale, dont les héros, si l'on peut employer ici ce terme, sont une petite troupe de gamins de 8 à 12 ans. Ces écervelés, nourris de ces publications à bon marché qui foisonnent aujourd'hw et qui remplissent l'imagination des enfants de toutes sortes de récits plus abracadabrants les uns que les autres, n'avaient rien moins qu'organisé un véritable campement d'Indiens dans les environs immédiats de la ville. A l'aide de quelques planches, chipées à droite et à gauche, les Visages Pâles en herbe s'étaient construits un « wigwam " dans la combe des Moulins et avaient confectionné tant bien que mal les «tomahawk?> et autres instruments guerriers rigoureusement nécessaires à des Comanches et à des Pawnies sur le sentier de la guerre. Il n'y aurait là pour ces enfants que des am).lsements de leur âge, s'ils n'avaient eu la funeste insoiration de chercher à rendre leur campement aussi «nature» que possible, en le garnissant de peaux d'animaux, plus ou moins authentiques. et d'autres pièces d'étoffes destinées à figurer, le mieux possible, les fourrures et les vêtements en usage chez les Peaux-Rouges. Seulement, comme les Indiens n'ont pas en général le gousset abondamment g-arni, les gosses n'avaient rien trouvé de mieux que de procéder à des razzia duement organisées. Ils visitaient de préférence les poussettes entreposées dans les corridors et en enlevaient les courtepointes et surtout les peaux de chèvre habituellement employées par de prévoyantes mamans contre les rigueurs de la température et qui remplissaient admirablement le rôle de dépouilles d'ours grinelis ou de bouquetins des pampas de 1' Amérique.

Les petits malheureux allèrent même jusqu'à dérober une couverture de cheval d'une certaine valeur. ces·_.menus larcins auraient pu prendre des proportions plus considërables encore, si la police n'avait fini par s'inquiéter des agissements de ces précoces guerrie-rs. Une perquisition dans les règles, opérée au « wigwam » de !'«Eau-qui-court», de l' «KEil-de-Faucon », et a utres seigneurs moins importants, ·a fait découvrir le pot aux roses. Il n'était que temps, d'ailleurs, de sauver d'un désastre les objets dérobés, car les enfants, en fumant un jour le calumet de paix autour d'une « torrée » allumée au milieu de leur bkoque, avaient failli y mettre le feu et auraient bien pu n'en pas sortir e.ux-mêmes indemnes. Le matériel des poussettes a été rendu à leurs légitimes propriétaires et les gamins ont été sérieusement admonestés, puis renvoyés devant le juge de paix, qui en application du règlement de discipline scolaire, va leur octroyer, à chacun, quelques jours d'arrêts. L'auteur du vol de la couverture de cheval sera, pour son compte, plus sérieusement puni. Il est justl! de dire que ces enfants, dont les plus âgés ont à peine douze ans, ne se sont pas rendu compte de l'indélicatesse de leurs actes et qu'ils ont exprimé les plus vifs et les plus sincères regrets de leur équipée. Mais il n'en reste pas moins que tes parents ne surveillent iamais trop leur progéniture et en particulier les livres qui sont dans leurs mains. Rien n'est plus malsain pour l'imagination des enfants que ces récits d'Indiens, farcis d'aventures extraordinaires, dont ils ne comprennent pas le côté purement fictif. Si l'on pouvait. de cette histoire, tirer une moralité quelconque, ce serait bien celle de mettre à ban, d'une façon tou-


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iours plus rig-oureuse, ces publications à bon marché dont le plus clair résultat est d'inciter les enfants à des actions répréhensibles, :dont res conséquences JJeuvent être pour eux et leurs parents infiniment désagréables. -0-

L,anniversaire de Naefels. Les Olaronnais fêtent, chaque année, l'anniversaire de la bataille de Naeïels. Cette fête est touchante dans sa simplicité; elle se célèbre le premier jeudi d'avril - le 6 par conséquent - et cela depuis 1389, :soit depuis l'année qui suivit la célèbre bataille. Le jour de la fête, la personne lA plus honorable de chaque maison doit se rendre à Naefels en suivant. les chemins et les sentiers par où nos pères avaient passé au plus haut de la détresse et remercier Dieu de la victoire qu'il leur a accordée. Ce ieudi-là est jour fé· rié Le Conseil d'Etat se rend en voiture à Naefels. d'abord au lieu de la première grande attaque, tandis que la foule accourt de toutes parts. Du haut d'une tribune, le landammann ou le vice-président du Conseil d' Etat refait l'histoire de la. bataille. Ensuite.• tout le monde se met en route et les processions catholiques prient aux divers lieux, marqués par des pierres, où des attaques ont été entreprises. Au milieu de Naefels, là où le combat a dû être particulièr.ement acharné, on s'arrête, pour écouter tout d'abord la lecture du récit de la bataiHe, contenu dans le plus vieux Landsbuclz, et les noms des héros qui ont payé de leur vie le c!.évouement à la patrie. Suit un sermon prononcé une fois par un pasteur protestant, l'autre par un curé catholique. finalement, le cortège se dirige vers le monument de bataille, érigé en t'888 lors du cinq uième centenaire de la mémorable date. Un chant clôt la cérémonie.

Bibliographie LE_ JEUNE CATHOLIQUE, journal mensuel 1llustr~ pour nos enfants, publié avec l'approbahou et les encouragements de S. O. Mgr Abbet, évêque de Sion. - Abonne~ ment: un an: 1 fr. 50. - Chaque mois une li vraison de 16 pages. Voici le sommaire du .numéro d'avril 1911: b . g rand'mère (avec gravure). - Un admirable outil. - Un grand seigneur. - L'étoile du soir. - L'intelligence fa it plus que la force .- Silence, voici Bernardin. - La résurr ection du Christ (grande planche).- Une légende du Vendredi-Saint. - Probité d'une jeut~e ouvrière. J'ai pleuré sur Jésus. Emile. - Venez à moi. - Un peu de botanique : la ciguë (avec 2 gravures). - Nos récréations. - Travaux pour jeunes filles (avec 2 gravures). - Recettes. Ce numéro contient 16 articles et 9 gravures, parmi lesquelles une fort belle ayant pour sujet d'actualité : • Les saintes femmes au tombeau d u Christ ». Pour s'abonner ou recevoir un numéro spécimen, s'adresser simplement ainsi: JEUNE CATHOLIQUE, SION.

xxx LECTUR ES ET DIALOGUES ALLEMANDS avec vocabulaire en 4 langues, par le Dr E. Lauterburg, 2e édition. In-s• cartonné. Prix: Fr. 1. -. VOCABULAIRE des Lectures et Dialogues allemands, par le Dr E. Lauterburg. 2e édition . In-8" cartonné. Pr ix: Fr. 1. 50. - Attinger Frères, éditeur:;, Neuchâtel. Ces deux manuel s ont pour but d'enseigner l'allemand à des élèves de d ifférentes nationalités, en leur faisant par~er celte langue dès les premières leçons. Pour atteindre ce résultat, l'auteur traite longuement les occupations scolaires el les locaux d'école. Ce n'est qu'après avoir habitué l'oreille et la langue à urte conversation faci le sur un sujet connu, qu'il initie J'élève à des thèmes plus variés. Mais, au contraire de nombre de manuels imprimés à Berlin ou à Paris et en usage dans plus "d'un ~tabl i ssement de notre pays, il a donné à ses manuels un caractère suisse. Mieux que par quelques g ravures banales, la fantaisie des jeunes gens sera sollicitée à s'épancher et à échanger ses expériences, par les descrip•

!ions d'un glacier, d'une cabane du Club alpin, du Rutli, etc. Destinées avant tout à l'enseignement de l'allemand, les • Lectures • de M. Lauterburg servent cependant aussi à celui du français et pourraien t s 'adapter de même à l'enseignement de l'italien et de l'anglais. Ces manuels ont été appréciés lors de leur première éd ition, comme des • Instruments de travai l vraiment précieux •, par des hommes très compétents.

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La Librairie ZAHN, Neuchâtel, annonce une nouvelle publication, d'un caractère éminemmen,t national, c'est LA FEMME SUISSE. Un livre de fami lle publié par Gertrude VilJiger-Keller, Présidente de la Société d'Utilité publique des femmes suisses, avec la coilaboration de Edouard Rod, T. Combe, Isabelle Kaiser, H. de Diesbach, A. de Liebenau, Dr Hedwi_g-r. Bleuler-Waser, N. Bergmann, Dora Schlatter, Walter von Arx, Alex. Isler. Richement illustré par Carlos Schwabe, J . Blancpain, Burkhard Mangold, A. de Weck-de Boccard. P réface de Mme E. Coradi-Stahl. Le lecteur va trouver dans ce livre la vie de douze femmes suisses qui, douées des plus hautes vertus lé min ines. sont sorties de milieux très différents et ont eu des activités très diverses aussi. L'une fut el demeure le modèle des épouses et des mères. une autre a suivi son mar i dans les fracas et l'horreur de la campagne de Russie, une autre encore montra dans l'industrie le plus étonnant esprit d'initiative, d 'autres fu!l'ent de merveilleuses éducatrices et des bienfaitrices des humbles gens. • Dieu donne une telle femme à ceux qu' il aime » se dit-on après chacune de ces poignantes biographies. Aussi, un tel livre a-t-il sa place sous chaque toit, à chaque foyer suisse. • La Femme Suisse • est le livre de•la famille, un livre dont la lecture instruit, émeut, élève et aide à vivre. Ce livre de haute éducation natiouale a aussi une indéniable valeur littéraire. Les études qui le composent ne sont-elles pas signées de noms connus dans les lettres suisses qUI donnent à ce volume une valeur artistique complétant son mérite moral et littéraire? Tl est évidellt que ,La Femme Suisse" répond de toutes manières aux préoccupations

actuelles ; elle constitue w1e des éditions modernes de la plus haute valeur et qui trouvera de nombreux lecteurs en pays romand.

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Variétés

LA VITESSE DES OISEAUX. Les oiseaux peuvent en toute traitquillité commettre d'extraordinaires excès de vitesse. La caille couvre 17 mètres à la seconde, soit 61 kilomètres à l'heure. Le pigeon-voyageur, 27 mètres à la seconde, soit 100 kilomètres à J'heure. L'aigle, 31 mètres à la seconde, soi t 112 kilomètres à l'heure. L'hirondelle, 67 mètres à la seconde, soit 241 kilomètres à l'heure. Le martinet, 88 mètres à la seconde, soit 316 kilomètres à l'heure. Et ces • plus lourds que l'air • sont diri.. geables. UNE REFORME MUSICALE M. Paschoud Louis, composi!eur-lauréat à Pully, vient de terminer un ouvrage qui a pour titre : • Sténographie ou nouvelle écriture musicale • . C'est l'écriture musicale la plus simple, la plus rapide et la plus fac ile qui existe à ce jour. Toutes les gammes, même les plus chargées de dièses et de bémols, sont aussi fa ciles à chanter que celle d'ut majeur. Ainsi, une personne qui sait solfier ou vocaliser la ga111111e d'ut majeur, sait aussi toutes les autres. Les sept notes sont représentées par sept signes qui désignent aussi les degrés et cela dans tous les sons. Tous les signes actuels : croches , doublescroches, etc.. sont supprimées et, cependant. les valeurs des noies sont de beaucoup liiieux expri mées. C'est, en un mot, un véritabie système métrique musical. ll n'y a pas de portée : le tout s'écrit, comme l'écriture ordinairt:, su r une ligne. DISTRIBUTEUR AUTO MA TIQUE POUR J OUER AU ' J ASS • Connaissez-vous l'ingénieux petit apparei l dont l'adoption est en train de révolutionner l'atmosphère des tables de • Jass •? L'avez-vous vu fonctionner ? C'est si simple : vous lui confiez un jeu de cartes, puis vous tournez une manette ... et crac! à chaque leur la di)iO'ente pe!ie machine, avec une précisi~n et u~e promptitude tm.n~s •nathématiques et sans • brouiller ... • lance trois cartes


Supplément au 3-/o l de ,r_E_cole', (1S1!L

8 devant chaque partenaire. Par son moyen, avec un peu d'expérience, Je jeu complet se trouve distribué en quelqul!s secondes, soit un dixième à peme du temps jusqu'alors nécessité par la donne la plus active.

Evidemment, c'esl un progrès. D'ailleurs ce petit appareil, coquet el ïrihgaot, a bien mérité cles fid èles du • Jas s • , dont l'ardeur déplore loujours la trop rapide fuite des heures !. ..

POUR LE MOIS DE MAI

CHOIX DE CANTlQUES CA_rrHOLIQ.UES à l'usage de l'église: des écoles et des familles composés ou recueillis par

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F.-O. Wolf, org"niste de la cathédrale de Sion

(ùuvrage honoré ·de hautes approbationsj Les 103 morceaux de ce recueil se répartissent ainsi : Nos 1 à 32, cantiques dédiét1 à la sainte Vierge, - Nos 33 à 88, cantiques au St-Sacrement et au St-Esprit, - Nos 89 à 97, cantiques spéciaux pour Noël, - Nos 98 à 103, cantiques divers pour processions, missions. Les cantiques à la sainte Vierge et ceux de Noël sont écrits en gt·ande · partie pour l ou 2 voix, dans un style populaire. Ils sont destinés à être chantés par les écoles lors des bénédictions et saluts du mois de mai et pour l'arbre de Noël. Le plus ~rand nombre des morceaux, arrangés pour 3 ou 4 voix d'hommes, peuvent, grâce à leur facilité, convenir pour les élèves des séminaires, des collèges et des écoles normales, et surtout pour les Céciliennes de village à l'occaFion de bénédictions, processions, missions, etc.

L'exemplaire solidement cartonné : fr. 1.50 Table des matières du recueil et morcea;u spécimen sont envoyés gratuitement: sur demande par lettre ou par carte. Ensuite d'un contrat spécial avee l'éditeur de cet ouvrage, l'Administration de l'Eoole primaire s'engage à. l'expédier avec remise du 33% (soit 1 fr .. seulem.) à toua ses abonnés ainsi qu'à. ceux du Jeune Catboli<tUe qui en désireraient un ou plusieurs exemplaires. Les demandes doiv:ent être adressée! à. l'Administra.tlon de l'Ecole primaire, à. _Sion

,LE JEUN

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CATHOLIQUEi'

JOV.RNAij I.LILIVS'IBÉ POVB NOS BNFAN'IS paraissant à Sion chaque mois On ne s'abonne

pour moins d'an an

Le Jeune Catholique se publie en livraisons de 16 pages chacune et forme à la fin de l'année un joli volume d'environ 200 pages. Un abonnement d'un an coûte . Fr. 1.50 2 à 4 ~ • b d ~ chacun . . . » 1.25 ~:~ous 1a meme an e .5 et pus , · . . ·. , 1 1 Pour s'abonner ou recevoir un numéro d'essai s'adresser simplement ainsi :

,Jeune Catholique",

SI.O~

irrésistible évidence, H leur impos~ une foi qu'ils payèrent tous de leur tete et léguèrent au monde. Glorieux et durable triomphe! Il a Nous sortons d'un graJ?-~ deui~, no?.s entrons dans une grande l?te! H1~r, ce- vaincu, le Galiléen! La vict~ir.e . a, satait la tragédie de la Passton, pleme de cré sa parole et couro~né s~ dtv~mte. Pas d'événement mteux etabh que 1~ douleur et de sang. L'Eglise en pleurs refusait d'être consolée parœ que son Résurrection. Pas de problèm~ de ,~•­ divin f,poux était couché dan~ la tom- tique historique dont la solution .s tmbe. Aujourd'hui, au contraire, tout pose avec une si invincible certitude. chante et tout exulte. le mond~ ·semble C'e;;t le roc inébranlable, la ~reu'Ve ~e_s baigné dans une lumière de gl01re et de preuves, le pivot. de tou:te 1 apologet!que. le grand fatt attes~e P.ar 1~ Apojoie. C'est le triomphe pasc.;L. Et vraiment, plus prodtgteuse vic- tres et par l'Eglise et .ou Vlent s amorcer la foi de tous les stècles. , . toire fut-elle jamais remoortée? Quiconque pèse avec loyaute . 1~ teTels les champions du moyen~a~e QUI en appelaient au iu.geme~t de D.te~ .. l,e moignage des Apôtres est obhge d~ Christ, à qui on dtsputatt sa. dtvm~t~! s'incliner et de dépo5er tout doute rai. . est descendu en champ clos, tl ~ defte sonnable et prudent. n'en existe pas. en effet. QUI ~o~t la mort. « Comme Jonas englouti dans 11 les flots. a été revomi intact par le m.?ns- plus authentiaue daf!-5 Les sources ~u tl tre marin, enfouissez mon cadavre a~~ est consigné, Evangtles, Açtes, E.pttres. les entrailles de la terre. j'en s.ortirat de S. Paul, Archives de la plus meonvivant!» testable historicité. . . Et ils s'enlacèrent dans un duel forIl n'en existe pas surtou~ q~ .smt midable lésus et le trépas. L'~dver­ inspiré par une plus haute ~mcérde ..~ saire, q~i ne rend jamais sa Pf?te, te- la fois apôtres et martyrs. QUl do?c ét nait sa victime ligottée da~s ,les lm~euls plus intéressé à rsavo~r. vrar, puiset les bandelettes aromatisees, ~~son­ qu'ils lui ont tout sacnfte . . . .. nière au fond d'une crypte he~ehque­ .En possession de la reltgt?n rp.osal-1 menf close, sur laquelle la ~mssance que qui les menait par une ~ote sure au publique avait apposé les scelles et que salut éternel. ils ont brave toutes les gardaient à vue des so~dats en ~rmes hontes -tous les supplices. pour ~on.tre­ Mais autant vaudrait le matin apo~­ dire c~s prêtres d' Israël. ~ui leur et~ent ter des sentinelles au sommet .des coUt- si supérieurs par le presbge ~e 1~ scten: nes pour empêcher que le sole!l. se lève. ce et de l'autorité. L'aur~·-~t-tls 05e Ni Dieu ni le soleil reculent devant ces sans V être contraints ~ar 1 evtden~eh~e ob:;tacles. Quand arrive la ~rande cette résurrection qu'Ils oillltal p~ec poussée de la lumière. l'aurore mon.de comme la vérité fondamen · ' e e la terre de ses clartés. Quand reVl~t nouvelle religion? . . dans sès membres la .gran~e poussee Est-il d'autre part un t~mOl~nage de la vie. le fils de Dteu, d. un souffle moins suiet à l'illusi~n? . Envisage ~an~ de sa bouche. tua la mort. ftt . rouler la sa teneur. il apparatt SI• fonnel, st ex pierre et s'élança dans les Cieux comr l Les apôtres rapportent les disme un soleil vainqueur. . P ICI e. du Ressuscité ils narrent au cours • · ·f·' ar Bientôt il se montra vivant. à s;s d~s: moins huit apparitions divers• tees P dples et ,subjuguant .leur ~ncred~ltte le lieu. le temps, les. _spectateurs . . opiniâh·e par des mamfestahons d une

Alleluia!

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C'est le matin, le midi, le soir; au réfutatiçm au J;!rand jour. Plusieurs lac de Génésareth, sur le chemin d'Em- d'entre eux se sont convertis. « Une maüs, au mont des Oliviers; plusieurs grande foule de prêtres s'était soumise fois devant 500 disciples, puis enfin à la loi ,. est-il écrit aux Actes des devant Paul renversé sur le chemin de Apôtres (XI, 7). Et vraiment, c'est ce Damas par l'éclair qui jaillit des splen- témoignage qui a ressuscité, à son tour, deurs du Maître qu'il a combattu avec le monde entier. Oui, le monde reprétant d'acharnement jusqu'à ce qu'il en senté par l'élite des consciences honnêait été constitué le témoin et l'invincible tes, des cœurs purs, des J;!énies les plus venJ;!eur. élevés, des peuples les plus nobles et L'illusion peut-elle expliouer un tel les plus grands, a cru à la parole des témoignage? Les savants ont-ils le apôtres, et cette foi est devenue pour le droit de se réclamer du contrôle de ta monde croyant un principe de résurrecchimie, de la physique ou de la phy- tion spirituelle, qui confinne par son siologie raffinée pour nier la réalité de éclat la résurrection corporelle du ces apparitions? Devant des déposi- Christ, son Sauveur et son Roi. tions aussi circonstanciées, aussi précises. aussi catégoriques, aussi concorAu tombeau du Christ se dresse un dantes dans leur variété, on ne peut soulever que la question de bonne foi. témoin encore vivant, toujours présent : Ont-ils vu et entendu. ont-ils voulu nom; I'Egli~e. « Christ est ressuscité! nous tromper? Et saint Paul répond pour dit-elle. l'en suis la preuve vivante. tous dans la rude explosio:t de sa iran- S'il n'était pas sorti du tombeau je ne chise : « Si le Christ n'est pas ressusci- pouvais pas renaître, et voilà dix-neuf té, nous sommes des faussaires, nous siècles que je dure. Descendue avec lui mentons à Dieu même, en affirmant qu' au tombeau, morte en lui, je n'ai pu me il a ressuscité son Christ, alors qu'il ne réveiller à la vie que par un souffle vainqueur de la mort. » l'aurait pas fait.» Et, de fait, sans la résurrection de L'illusion, d'ailleurs, peut-elle avoir prise sur des hommes tout d'abord qpi- Jésus. son œuvre finie avec lui était niâtrement incrédules, et qui ne se sont à iamais frappée d'impuissance. Sans la foi à la résurrection pas rendus qu'après avoir été vaincus par d'apôtres, pas de conversions. pas d'él'évidence? Il reste, enfin, que ce témoignage glises. Car. il n'v a pas trace d'un aposs'est produit avec le caractère de la tolat exercé, d'une conversion opérée, plus éclatante et de la plus efficace pu- d'une Eglise fondée autrement que sur cette base. Supprimez ce fondement, il blicité. Sans uainte, sans hésitation, les ap.J- faut que tout disparaisse. tres l'ont jeté dans la lumière dè la Ce Qu'il v a d'inouï, c'est qu'après la plus ardente discussion. Dès la Pen- mort de Jésus, il v ait encore au monde tecôte ,sur la place de Jérusalem, Pier- un seul chrétien. En effet. à raisonner re d'abord, et avec lui tous les autres, humainement. la mort du Christ ruinait les jours suwants, sur la même place et tout apostolat, stérilisait toute prédicaau Sanhédrin, prodament à haute et tion. anéantissait son œuvre. retentissant~ veix, le fait de la RtlsurOr. Qu'a-t-on vu? Des disciples, d'arection. On a beau les battre de ventes, bord abattus, défairs. se redresser triomils redoublent d'assurance. phants, lançant au Sanhédrin cette suA cette attestation publique, les doc- blime revendication : « Jugez vous-mêteurs d'Israël n'ont pas osé opposer une mes s'il vaut mieux obéir aux hommes

qu'a Dieu! Pour nous, nous ne pouvons taire ce que nous ~von? vu. e~ entendu!_,. Et voici que hUit mtlle JUifs terrasses par la prédication. de Pierre b.attent leur poitrine et affirment leur fo1. Et voici que l'Eg·lise, qui devait périr qui était descendue avec le Christ au' tombeau, renaît plus vigoureuse dans l'éclat d'une immortelle jeunesse, dans la puissance d'une incomparable expansion. conq~érant les chrétien_s de tous les âges, fatsant passer de mam en main le flambeau du témoignage apostolique, dont aucun sou~fle, ~mcu!le tem· pête ne peut étouffer l'mextingUible rayonnement. Si le Christ n'est pas ressuscité, l'Ee-lise est une g_ageure contre la rai~on. elle est imposstble, elle est une mruson suspendue dans le vide.

Pâques! Le Christ est ressuscité! C'est le grand jour du triomphe, ce· lui où s'affirme la toute-puissance de Dieu ~r son empire sur la mor~! L'œuvre impie était. consommee. Le Sauveur du monde avait rendu le dernier soupir. Son corps détaché, de la croix avait été mis dans un sepul~re . Les Pharisiens triomphaient. Ils avatent vu à leurs pieds le cadavre sanglant_et inanimé de leur ennemi. Leur hame pourtant n'est pas sati-sfaite, et leur d~­ fiance n'est pas rassurée. Ils poursuivent leur victime jusque dans la mort. Ils mettent des gardes à son tombe:1u; ils v apposent le sceau de la n~tion . Vous crovez hommes aveugles et msensés, vous cr~yez sceller à tout jamai~, dans les entrailles de la terre, la religion du Christ! Trois jours après, la terre tremble, la pierre sépulcrale est écartée." les gardes renversés. JésusChrist sort glorieux du tombeau. Son

visage tout éclatant de lumière réjouit le Ciel et la terre! Tel est le récit évangélique, le fait triomphant dont l'Eglise célèbre aujourd'hui la mémoire. Ainsi s'est vérifiée cette parole tombée des lèvres du divin Maître : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, alors même qu'il serait mort, vivra, et tout homme qui croit en moi ne mourra pa.s à tout iamais.,. Oui la résurrection du Sauveur est le pri~cipe et l'imap:e de notre résurrection future et c'est pourquoi la solennité de Pâques comble le vrai chrétien de saintes joies et d'espoirs infinis. Li fête de Pâques, qui coïncide avec le retour du printemps, avec le réveil de la nature doit aussi pour le pécheur coïncider 'avec un renouveau de l'âme, purifiée et revivifiée par la sainte Eucharistie. Le péché. c'est l'ennemi qu'il faut détruire. c'est l'ennemi qu'il fa~t crucifier. Par sa résurrection Notre-SetJ;!neur a, vaincu la mort et ensei~né, ain~ si au monde que la mort au peche devait être pour lui le passag~ à, la vi~. Mais si nous laissons le peche donuner dans nos cœurs, s'il v rè_gne en souverain nous serons ses victimes. l1 n'en sera pas ainsi. Dieu est ressuscité._ Sa résurrection est un gage de la notre. Comme il a triomphé de la mort, nous devons triompher du péché par l'accomplissent du devoir pascal. C'est le grand enseignement de la fête de Pâques. Fête du printemps, de la nature qui renaît, mais aussi et surtout du retour de l'âme à sa pleine vie. Ressurrexit! Alleluia!

Scènes d'Evangile RESURRECTION Un tremblement de terre agite le Golgotha: des éclairs brillent, jetant une ela~ inten~ sur Je sépulcre ; soudain, la lourde p1erre qUJ


GO ie

ferme tombe avec fracas, et un ange paraît triomphant. Les gardes, que les princes des prêtres ont envoyés pour veiller près du tombeau, sont renversés par la commotion et demeurent étendus à terre, immobiles el comme

morts. L'aube blanchit à peine; seules quelques liR"Jles roses dans Je ciel annoncent les claxtés du jour Qui commence: Déjà Quelques femmes gravissent le sentier Qui monte au Calvaire: ces femmes ont qui1té leur demeure pendant la nuit. afin d'être plus tôt auprès du sépulcre. Saisies d'effroi en sentant la terre trembler sous leurs pas, elles n'osent plus avancer. Bientôt pourtant l'amour l'emporte sur la crainte; Marie-Madeleine, la première, s'élance vers le jaxdin où l'on a enseveli Jésus; elle veut pleurer à .ses pieds, inonder son corps de parfums. Madeleine maxche sans rien voir de ce qui l'entoure; en son cœur elle contemple le visage du Maître bien-aimé, elle ne remarque ni les herbes froissées, ni les gaxdes étendus par terre, elle va droit vers le tombeau. Madeleine lève les yeux, et dans le roc elle n'aperçoit qu'un trou béant où pénètre un reflet de lumière. Un cri de désespoir lui échappe à la pensée que les Juifs déicides ont enlevé le corps de son cher Seigneur, qu' ils ont profané son sépulcre; Madeleine fuit éperdue, elle quitte ce jardin où elle n'a plus trouvé celui qu'elle aime, elle court à Jérusalem pour avertir les apôtres. Les autres femmes, Jeanne Chusa, Marie Salomé et leurs compagnes. arrivent à leur tour près du tombeau, elles déposent leurs vases remplis d'aromates; à quelques pas d'elles gît la pierre du sépulcre, les femmes s'étonnent; elles se prosternent effrayées, ne pouvant retenir leurs larmes. Un jeune homme vêtu de blanc sort du tombeau et leur dit: • Pourquoi cherchez-vous parmi les morts • celui qui est vivant? Il n'est point ici, mais • il est ressuscité. Souvenez-vous de queJle • manière il vous a parlé lorsqu'il était en • Galilée et qu'il disait: Il faut que le Fils de • l'homme soit livré entre les mains des pé• cheurs, qu'il soit crucifié et qu'il re?su.scite • le troisième jour. Allez dire à ses dtSCiples • et à Pierre qu'il vous précède en Galilée. • Avec une joie mêlée de crainte, les saintes femmes quittent le jardin, elles n'osent s 'entretenir entre elles des merveilles qui viennent de s'accomplir, et silencieusement redescendent à Jérusalem. Peu à peu le soleil a dissipé les brumes du

6i màtin : il fait jour lorsque Pierre et Jean, avertis par Madeleine, gravissent le Calvaire. Dans son impatience, l'apôtre aimé devance son compagnon, court au sépulcre, se penche vers l'intérieur; les bandelettes qui enveloppaient le corps de Jésus sont là pliées avec soin, le linge qui couvrait sa tête est roulé à l'endroit même où reposait le Sauveur. Pierre entre sans hésiter dans le tombeau, il se réjouit, car il n'y a nulle trace de violence, les suaires n'ont pas été brutalement arrachés, et Jésus les a déposés lui-même comme un vêtement inutile. Au milieu de sa douleur, Jean tressaille de joie, il se souvient de la paxole du Christ: • Maintenant je retourne vers mon Père. • Le règne de gloire est commencé, le Christ est au ciel, Jean n'espère pas revoir son Maître ici-bas, mais il ne s'afflige plus, Jésus n'a-t-il pas dit: • Je reviendrai et je vous prendrai avec moi pour que là où je suis vous y soyez aussi. •

JESUS ET LES SAINTES FEMMES Sous les caresses du soleil, les fleurs lourdes de rosée relèvent la tête; les oiseaux chantent joyeusement; des herbes, des menthes, des plantes aromatiques monte une senteur grisante. Tout vit dans ce jaxdin ensoleillé; la sève vigoureuse rend les palmiers plus verts, les myrthes plus odorants: c'est le réveil radieux d'une matinée de printemps. Assise auprès du tombeau vide, Madeleine ne sent pas cette vie qui déborde, sa tête s'incline jusque sur ses genoux, ses larmes coulent abondamment, des sanglots soulèvent sa poitrine. Pour elle il n'est plus de lumière, plus de joie, son bien-aimé a disparu et elle demeure. Vainement ses lèvres répètent: • Maître, Maître •, Jésus ne lui répond pas. Madeleine évoque en son âme les heures douloureuses de la PassiQn, la montée pénible du Calvaire, la mort sur la croix, la mise au tombeau ; certes, elle a souffert, elle a partagé l'angoisse de son Sauveur, mais elle le voyait, elle était près de lui, Jésus l'encourageait. Maintenant elle est seule, abandonnée, triste, elle n'a plus de courage de demeurer ainsi. Marie-Madeleine se lève, elle s'approche du sépulcre; le tombeau n'est plus sombre, une clarté brillante pénètre jusqu'au fond et deux anges gardent le lieu où leur Seigneur a reposé. Ils ont la figure de jeunes hommes, leurs vêtements sont d'une blancheur éclatante ; l'un d'eux dit à Madeleine :

• - Femme, pourquoi pleurez-vous? • - Parce que, répond-elle ils ont enlevé • mon Seigneur, et je ne sais o~ ils l'ont mis. • , Ab~orbée par sa douleur, la pauvre femme n a meme pas vu les anges, elle n'a remarqué n! leur beauté ni leur éclat; puisque Jésus n est plus au tombeau, pour elle le sépulcre reste vide; Madeleine a répondu machinalement à lew· question , puis elle continue à sangloter. Maintenant l'inaction lui devient impossible, elle erre à !''aventure, appelant son Maître, elle le cherche derrière les buissons, elle ne laisse pas un coin de rocher inexploré; ses yeux obscurcis par les larmes ne distinguent plus rien, mais son oreille attentive entend le pas d'un homme qui s'avance. Madeleine se retourne vers celui qui vient et, croyant reconnaître en lui un jardinier, elle lui dit: • - Seigneur, si c'est vous qui l'avez en» levé, dites-moi où vous l'avez mis et je l'em• porterai. • La pieuse femme n'a plus conscience de sa faiblesse, son amour suppléera à tout, elle trouvera des forces pour transporter le Seigneur Jésus. L'étranger sourit, puis très doucement, il murmure ce seul mot: « - Marie. • C'est la vo·ix aimée, la voix qui n'a cessé de retentir au cœur de Madeleine; ivre de joie, elle reconnaît son Seigneur, elle tombe prosternée devant lui; tout son bonheur, toute sa tendresse s'exhalent dans un appel, presque un souffle: " - Maître. • Madeleine écarte ses longs cheveux qui lui voilent le visage, elle se penche, ses lèvres impatientes vont s'appuyer sur les pieds du Sauveur. Jésus J'arrête d'un geste plein de douceur: • - Ne me touche pas, dit-il, car je ne • suis pas encore remonté vers mon Père; • mais va vers mes frères et dis-leur: Je monte • vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu • et votre Dieu. " Un instant désolée, Marie Madeleine se lève radieuse; dans les paroles de son bienaimé, elle entrevoit une promesse d'union plus haute, nlus étroite, plus durable que ce qu'elle avait rêvé. Le Christ partage la gloire du Père, il ne s'abaisse plus vers les siens, il les attire à lui pour les unir à son Père qui est leur Père, dans la joie éternelle. Au ciel, Madeleine pourra rester aux pieds de son Seigneur, le contempler et l'adorer, mais l'heure

n'est pas encore venue. Elle obéit elle quitte Je. jardin, puis, joyeuse, elle repr:md le che. ~111 de Jérusalem. Travailler pour Jésus, n est-ce pas encore demeurer avec lui? Jeanne Chusa, Marie Salomé et leurs compagnes n'o~t pas encore rejoint les apôtres, elles chernment lentement, elles voudraient obéir à l'ordre de l'ange, mais elles sont encore tremblantes. Cependant les voici aux portes de Jérusalem: c Je vous salue, » dit près d'elles une voix très douce. Les pieuses femmes n'ont pas besoin de se retourner, elles reconnaissent Jésus. Leur bon Maître est là, souriant à leur joie, elles se prosternent sur l'étroit chemin : • - Ne craignez pas, reprend le Christ, • allez dire à mes frères qu'ils se rendent en • Galilée, c'est là Qu'ils me verront. » Et Jésus disparaît; les saintes femmes ne se troublent plus, elles se disent l'une à l'autre: • Le Christ est ressuscité. •

Me voici! ... (Une salle à manger: la table est presque desservie. Il ne reste plus, sur les carrés blancs et rouges de la nappe, qu'une carafe et une petite tas~e à café vide. Devant elle, un joli chat ardotse rêve à ..... Mais sait-on jamais à quoi rêve un chat!) . Un abbé et un monsieur parlent avec une certaine animation: - Vous n'êtes pas un curé... vous êtes une anguille!.... - Je ne suis, heureusement, ni l'un ni l'autre! - Enfin, on peut, de moins en moins mettre le grappin sur vous! (Se levant ~o­ nieusement.) Bref, ma femme et ma fille m'envoient en ambassade pour vous demander où et quand elles pourront vous trouver pour leurs Pâques? (L'abbé, avec un sourire, et après un moment d'hésitation): - Et les vôtres? ... Le monsieur, surpris. - Il ne s'agit pas des miennes! ... Je viens pour celles de ma femme et de ma fille ... (L'abbé, plus gravement.) - Et les vOires? (Le monsieur, gêné.) - Décidément, vous y tenez!... - Oui, j'y tiens!


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62 - Si nous parlions d'autre h ? (Un temps.) c ose ....

xxx (L'abbé relève la tête): - Pourquoi parler d'autre chose? ... Parce que nous pourrions ne pas nou5 entendre ... - ~t-être que si!... Je vous assure qu' elles rn m~éressent, les raisons, graves assurément!, 9u1 font. d'nn homme que j'estime et que l atme, l:lfi etre sans religion véritable... (Le ~o~sieur, se ~evan~ précipitamment). Sans rehgwn!!... mais voilà qui vous trompe mo_n. cher abbé... je n'ai pas tout à fait votr~ rehgw~!·:· non ... pas absolument!... mais j'ai nne rehgwn ... ma rel'igion! ... (L'abbé, secouant la tête): - Et... on peut savoir? ... - Oui... puisque vous me poussez dans mes r~~anchements. Je suis tout simplement spintis~e. .. .r~s~-à-.dire que, sous la poussée de VIe,. J ai Jete_ du lest, mais en conservant 1esse~tiel!!... _Dieu!... l'âme!... la vie future!... ~L abbé, lui serrant la main, avec conunisératwn): - Ah! très bien!... très bien!!... - Comme d'ailleurs une foule d'hommes du monc!e... - Parfaitement. - Et cela ne vous paraît pas suffisant?

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(L'abbé remplit lentement d'eau la tasse vide, et la montrant) : - C'est du café, ceci? (Le monsieur, étonné.) - Noo ... Mais ... je ne vois pas!.... - Pourtant... constatez ... c'est Wl tout petH peu teinté de noir! ... Votre spiritualisme c'est une religion dans ce genre-là!... un Di~u vague! ... une âme vague! ... une immortalité vague!... A quoi voulez-vous que serve cette vague teinture-là pour alimenter une conscience humaine? ... (S'animant.) ... Car, enfin, la religion, c'est u.ne vie! Elle agit en nous à chaque instant, d'nne façon impérative et souveraine: • Fais tes Pâques!... Ne travaille pas le dimanche!... Ne divorce pas!... Ne te tue pas!... Aime tes ennemis!... Mais votre Dieu .spiritualiste, que défendil? Que permet-il? ... Qui donc est qualifié pour le savoir, et le dire, et l'imposer? ... On lui fait servir toutes les causes ... - Oh! toutes!...

- Mais Robespierre, une des plus sinistre.s brutes de 93, a fêté avec ardeur PEtre supreme! Et aux heures terribles de la vie... aux heures de souffrance, de désespoir et d 'amour?... aux heures où tout tremblant de l'ef!ort? il faut se prendre le cœur à deux ma ms . ... 9uand le Christ, les bras étendus sur la ré~!Ité d~ sa. croix... quand l'Eglise, avec ses barneres !mpJtoyables, suffisent à peine pour vous arreter, que fera votre vague Dieu vaguement. perdu_dans sa vague éternité? ' ... Et Sl, l?fahquement, il n'~st rien pour vous, parhc~her, que setra-t-il pour les foules auxq~elles Il _faut un nom. claironnant, une consigne pré<:tse ... un but mdiscutable. Vous vor.ez donc que votre religion n'existe pas, et qu il faut en chercher une autre!... (Un temps.) (Le monsieur, pensif.) - ... .Ailors, naturellement, vous me proposez la vôtre? --:: Trouve~-en nne meilleure! Et puis, c'est la votre aussi! ... Voyons... très cher ami l'auriez-vous absolument reniée? ' - Non ... je vous répète ... j'ai jeté du· lest. - Et ce lest s'appelle « le Christ • ! Merci d,u peu! ... Il s'a~lle c la communion!. .. •, c est-à-dire l'acte essentiel du chrétien... la plus belle chose de notre foi... Seigneur, je prends tout, _excepté Vous-même! Vous, vous êtes le lest... Charmant!... Dites donc cela à votre petit premier communiant! ... - Mais 0111 peut être chrétien sans faire ses Pâques!... - Conune on peut construire une ée"lise sans autel! Tenez... vraiment vous n'êtes pas sérieux!... ' - Je voudrais bien, mais il y a tant de difficultés!. ... - Lesquelles? ... Précisez ... il n'y en a pas plus qu'autre part!... Dieu vous a créé libre il ne peut ~s, sans se contredire, vou:> pré~n· ter les vérliés de la foi avec l'évidence de deux et deux font quatre, ce qui anéantirait tout !e mérite de la croyance. Vous-même vous laissez du je':' dans votre voiture, et ~ous reprochez à Dieu d'en laisser dans votl"'! àme! (Un temps. Les deux hommès se regardent en silence.)

xxx

(L'abbé, reprenant.) - Voyons... d'homme à homme, avez..vous un fil à la patte? ... -Non! Alors, répondez-moi franchement! - Je vous écoute.

- Si vous étiez malade ... mais là ... très malade... à la mort... que je vienne en bon ami vous serrer la main à votre chevet avant le supr~me départ.... et que je vous propose d'e remphr vos devoLTs, me repousseriez-vous sans une hésitation? ... (~ui, avec vivacité.) - Je ne vous repousserais pas! - Vous vous confesseriez?.;. - Je me confesserais, parce que c'est le plus sûr.... - Alors, conc1uez. - Et co~clu~z t~ut de s.uitei ... Tro~vez:moi une raison v~lable ... une seule, pour attendre ... Au contraire, tout vous porte à avancer... la haine des autres surtout! ... ... Si, un soir de malheur et de ruines à votre foyer, un ami accourait en disant: c En temps ordinaire, peut-être serais-je encore resté. chez moi... mais j'ai tout appris et je veux être avec vous en cette heure douloureuse ... • Combien cet ami vous paraîtrait délicat et cher! ... Pour le Christ, en France, c'est aussi un soir de malheurs et de ruines ... ... Puisque vous devez y venir, à ce Christ ... quel meilleur jour que celui de sa suprême infortune chez nous... quelle meilleure heure que l'heure présente pour lui tendre les deux mains en disant: • Je ne veux pas attendre que vous soyez heureux et triomphant... ... Je ne veux pas vous résister jusqu'à la dernière minute, car l'existence n'a aucune signification sans vous ... Vous êtes la Voie, la Vérité et la Vie!... Me voici!... Encore une fois, Galiléen, vous avez vaincu. (L'ami, rêveur, regarde quelques instants vers la fenêtre, où l'on aperçoit, au travers des rideaux clairs, des profondeurs de bleu s'illuminant dans le ciel noir. Puis tout d'nn coup, prenant une résolution): ' - Moi ... vous pouvez me confesser ici? ... -Oui. - Mais je n'étais pas venu pour cela!! ah non!l... (L'abbé, très gr ave.) - Je m'eu doute! ... Mais, vous savez... depuis saint Paul, c'est une habitude du Christ... Pierre l'ERMITE.

•• Variétés

POUR VIVRE LONGTEMPS. Un médecin allemand, le docteur Casper, a

fait un travail de s tatistique sur la longévitl des diverses professions. L'état où l'on atteint le plus souvent nn âge avancé est d'après lui, Pecclésiastique. ' . Voie~ l'échel_le dressée par lui des proporhons ou les diverses carrières permettent de prétendre arriver à l'âge de 70 ans: Ecclésiastiques 42 sur cent. Agriculteurs 40 Commerçants, ouvriers 35 Soldats 32 Avocats 29 Artistes, acteurs 28 Professeurs 27 Médecins 24 Ainsi, double constatation: d'une part les médeçins s'entendent mieux à soigner leur prochain qu'eux-mêmes; d'autre part, pour avoir des chances de vivre vieux, il faut embrasser l'état ecclésiastique. Mais pour entrer dans cette carrière., il faut la vocation. Ce qui revient à dire que pour vivre vieux il faut.... la vocation.

xxx

LES TREIZE STATUES D'OR Une légende bien connue au pays d' Avi· g.non raconte que le dernier des papes ayant habité le palais qu'on restaure aujourd'hui, fit jeter dans le Puits-Neuf, au milieu de la cour d'entrée, treize magniiiques statues en or massif représentant le Christ et les apô· tres. · Ce pape voulait-, disait-on, conserver ces trésors pour la surprise et l'admirat-ion des générations à veuîr, en même temps qu'il parvenait de la sorte à les soustraire à la rapacité des gens de guerre. Qu'y avait-iJ de vrai dans cette histoire? Il était d'autant plus difficile d 'en savoir quelque chose, qu'on n'apercevait aucun puits dans la cour d'entrée. Et, cependant, ce puits n'était pas une chimrèe, un rêve le produit de Ja fa~taisie des conteurs. La preuve, c'esl qu'on VIent de le retrouver. Quand le palais des papes fut transformé en caserne, le génie militaire qui se pique uniquement d'utilitarisme, jugea le puits en· combrant et le recouvrit d'une voûte, masquée elle-même sous des terrains rapportés. Mais voici qu'on s'est pris à rougir de l'ltat -lamentable dans lequel une occupation guerrière prolongée a mis le merveilleux paJai_s des papes, orgueil d'Avignon. On tra· vadle dooc à lui rendre sa belle physionomie


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rautrefois, et c'est au cours du déblaiement de a grande courr qu'on a retrouvé Je PuitsNeuf, creusé dans da roche vive à une profondeur de ql!arante mètres, sur les ordres du pape Urbam V. Maint~nant, les treize statues d'or y sontell~s toujours, en admettant que la légende SOit fondée? Il'administration des monuments historiques ~_l'oserait pas l'affirmer. Pourtant, elle a déctdé, d'accord avec Je ministère des Beaux-Art~ ~t 1~ ville d'Avignon, de faire proc~der a 1~ssechement ?u Puits-Neuf, qui conhent peut-etre des obJets intéressants à défaut du Christ et des Apôtres. ' C'est égal! queUe jolie trouvaille ce serait que celle des fameuses statues! Mais il est PfO~ble _que .Je dernier pape, sage et prudent. n ~vat! fa1t courir le bruit de leur noyade, qu' afm de pouvoir les emporter sans danger, au nez et à la barbe des voleurs. - si elles n'étaient pas tout simplement en bois doré, transformé en or pur par l'imagination populaire.

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LE MURMURE DES COQUILLES. Quelle est l'origine du murmure analogue à celui des vag~es que l'on entend en plaçant contre son oretlle l'ouverture d'une coquille? C'est bien simple. Quand on frappe sur un corps creux, ce corps produit un son toujours le même, d'autant plus musical que sa forme est plus irrégulière et ses parois plus élastiques; quand ce corps est en forme de tube on peut produire le son en soufflant à l'un~ de ses ~xtrémités; une coquille n'est qu'un tube calcatre enroulé régulièrement en hélice, et c'est pourquoi les anciens, soufflant dans leur pointe, s'en servaient comme de trompette. Chaque fois que dans ce mélange de sons qui co1_1stitue un bruit se trouve le son que prodwt naturellement un corps capable de vibrer, œ corps entre en vibration et choisit, pour le renforœr parmi tous les autres, le son qui lui correspond. C'est ce que font les coquilles que l'on approche de l'oreille. Panni tous les bruits qui se produisent dans leur voisinage et que notre oreille ne perçoit pas toujours, elle renforce pour elle ses propres sons naturels et c'est cette succession de sons renforcés qui constitue le murmure en question.

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AUTRES TEMPS, AUTRES MŒURS Longtemps, dans les assemblées, le langage demeura courtois, par habitude, par tra-

Supplément gratuit à

dition et, ~our ~insi dire, par définition. D'un~ ~xpress10n msolente ou inconvenante 00 d1sa1t: • Ce n'est pas parlementaire. • L;époq~e n:est pas encore fort éloignée où œ rtai 11 depulé? ayant laissé échapper un gros mot ~ut u~tversellement blâmé et bafoué. En vain Il, ~ff1rma que. l'on a~ait mal entendu (ce qui: d atlleu;s, étatt peut-etre vrai); on ne lui fit p~s gra~e. Le chagrin qu'il ressentit de cette reprobahon abrégea sa vie. On cite, dans un autre ordre d'idées un fait analogue. Un ministre de la Restaurati~n commit ~n jour, à la _tribune, une faute de français. Il dtf: • Une affaue • conséquente » au lieu de d_ire: • Une affaire • importante •. Les raillefies dont on l'accabla furent si obsédantes qu' il en mourut. Hélas! il faut bien l'avouer; aujourd'hui, dans les Parlements, on peut sans faire grand scandale, se permettre beaucoup de gros mots el de termes incorrects: cela ne tire guère à conséquence. Non seulement on n'en meurt plus, mais on en vit.

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Mai 1911

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Foyer et les Champs 000000

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xxx QUAND LA TERRE SERA-T-ELLE COMPLETEMENT PEUPLEE? La question semble bien difficile à résoudre au premier abord. Voici cependant la solution que nous présente M. Ravenstein, un économiste anglais. Aduellement, la population répartie sur notre sphéroïde terrestre atteint 1,467,000,000 habitants en chiffres ronds, ce qui représente une moyenne de 31 habitants par mille carré anglais. La surface totale des continents atteint 46,350,000 miJJes carrés qu'on peut partager en 28 millions de milles ca.r rés de steppes et 4 millions de milles carrés de déserts. M. Ravenslein dit que le mille carré de terres fertiles peut nourrir normalement 207 habitants. Le maximum de population que peut nournr notre terre sera donc de 5,994,000,000 habitants. L'accroissement de la population en dix ans est de 8,7 % en Europe, 6 % en Asie, 10 % en Afrique, 3 % en Australie, 20 % dans l'Amérique du Nord, 15 % dans l'Amérique du Sud, soit une moyenne généra.le de 8 % en 10 ans pour tout le globe. La terre sera donc complètement peuplée dans 163 ans ou en l'an de grâce 20721 Sauf imprévus, bien entendu.

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aux jetmes gens.- Dans les choses du mariage, dit un écrivain peu conn u du temps jailis, d'aucuns sont mus par l'amour s·eulement, d'autres par la raison. Or, pour bien faire, l'amour et la raison doiYent ici se donner la main et marcher de pahe pour indiquer aux sages la voie à suivre en pareille accurenee. L'amour, lui, ne regard·e que la lune de miel ; c'est un petit dieu myope qui ne voit guère plus loin que le bout de son petit nez rose ; ce qui ne l'empêche pas de s'en remettre entièrement au témoignage de ses yeux qu'il croit doués d'une vue excellente. Comme il est incapable de découvrir dans l'objet aimé des défauts, il en conclut étourdiment qu'il n'en a pas. Les conséquences sont au-delà de sa compréhension; autant lui dire que la lune est un fromage de Gl'uyèrè que de chercher à lui faire comprendre que dans le mariage tout n'est pas rose. Ceci n'est que la suite naturelle de son aveuglemen t. J.a raison est à l'amour comme une paire de lunettes est à un myope, continue le hon écrivain de jadis, elle permet au petit bonhomme de regarder au delà del': joues roses et des yeux bleus, au-delà de la noce et de la lune de miel et de toutes lPs belles choses 4ui donnent du charme et de l'attrait 11u mariage. Elle permet au jeune homme de regarder par-dessus toutes ces choses dans Je foyer domestique, dans le pot·· au-feu et dans les comptes de ménage, dans la cave et la garde-robe; en un mot aux voies et moyens de vivre, aussi bien qu'à la grosse affaire de l'amour. «Epousez la fiHe qui possède la vache•, tel fut le conseil prudent d'un homme avisé à un jeune paysan qui était '\!enu le consulter au sujet du

che et une qui n 'apportait en dot que son joli minois. En ce qui concerne la beauté, il n'y a pas entre deux filles quelconques, dans toute la chrétienté, la différence d'une vache, disait ce sage conseiller; nous ne sommes pas absolument de son avis, quoiqu'il y ait du vrai. Mais épousez-la, celle qui saura administrer votre maison avec sagesse, celle qui est raisonnable, prévoyante et économe; prenez bien vos mesures; si, en plus de ceci, elle a la beauté en partage, ce n'en sera que mieux et contribuera à l'excellence de l'ensemble. N·e vous mariez pas uniquement pour l'argent: il n'y a Jans une union de ce genre ni amour, ni raison. Avec de l'argent, on peut se procurer bien des belles choses, sauf J e bonheur. Et sans ce dernier, l'homme est un bien pauvre etre sur la terre. La fortune ne constitue pas un obstacle; elle peut même être un facteur important du bonheur; mais toute autre considération tend vers ce but que les conjoints doivent être bien assortis et qu'il le sont, en effet, alors qœe l'amour et la raison se donnent la main.

Il est un mot qu'on ne saurait assez redire à tout chrétien que Dieu a destiné à vivre, à conserver, à travailler dans la société de ses frères : Soyez indulgent. Oui, soyez indulgent, c'est indispensable : il le faut pour les autres, il le faut pour vous-même. Oubliez les petites peines qu'on a pu vous causer ; ne conservez aucun ressentiment des paroles inconsidérées ou défavorables qu'on a dites sur votre compte ; excusez les bévues, les maladresses, les étourderies dont vous êtes la victime ; prêtez toujours de bonnes intentions à ceux qui vous ont fait quelque tort par des actes ou des discours imprudents ; enfin, souriez à tout, montrez un visage aimable en toute occasion ; ayez un fond inépuisable de bonté, de patience, de condescendance, de douceur. Ainsi, vous serez en paix avec tous vos frères ; votre amour pour eux ne souffrira pas d'altération et leur amour pour vous grandira de jour en jour. Mais surtout, vous pratiquerez excellemment la charité chrétienne, qui est impossible sans ce support et cette indulgence de tous les instants.

L'olivier et le roseau L'olivier contestait avec le roseau sur la beauté, la force et la patience. L'olivier lui reprochait que, trop faible, il cédait à tout vent. Le roseau se tut ; mais après qu'il eut attendu quelcrue temps, un vent violent vint à souffler. Le roseau plie, se prête aux secousses, échappe ainsi à la fureur du vent. L'olivier veut résister, l'aquilon le brise. n vaut bien mieux s'accommoder au tpmps ct ne pas résister aux puissants, que de lutter contre plus fort que soi. Certains hommes promettent selon leurs désirs et tiennent selon leurs craintes. Dire du bien de soi, c'est de l'orgueil; en

Je ne puis pas Je ne puis faire cela, dit-on souvent. Si! vous le pouvez ; essayez seulement, mais essayez avec courage, essayez souvent et vous réussirez. Céder au découragement devant un premier insuccès, craindre la ilifficulté, c'est se condamner à ne rien faire de grand et · de bon. - Essayez, efforcez-vous, persévérez, et vous ferez des merveilles. -Ces mots: •Je ne puis pas, je ne saurais • ont détruit des fortunes et ruiné d'avance de beaux avenirs. Que la phrase contraire : « je veux essayer ~ soit votre maxime en quoi que ce soit que vous ayez à faire, et, si

vous tenez bon, vous réussirez sûrement, vous serez victorieux. Voyez l'araignée : si son fil est bri·· sé vingt fois, vingt fois elle le recommence et parvient enfin à tisser sa toile. Imitez-la ; et, dès que le devoir ou un noble but est devant vous, ne craignez rien, agissez avec énergie, constance et confiance en Dieu : le succès vous appartient.

Anecdote L'empereur François-Joseph a une façon de rappeler leur devoir aux fonctionnaires un peu négligents dans leur service, qtti ne manque vraiment }Jas d'esprit. .. Un jour. un des chefs de la vo1r1e publique fut avisé qu'à telle heure, une voiture de la cour viendrait le prendre à son domicile pour le c.onùuire au cùâteau impérial de Lamz. Tant d'honneur n'était jamais échu au fonctionnaire qui, tout en con struisant des châteaux en Espagne R'habilla de grand gala et, impatient éJ.ttendit la voiture impériale. A l'heure dite, l'équipage stoppa devant la porte du fonctionnaire de la voirie. Plastronnant, bouffi d'orgueil, jouissant des regards envieux et étonnés du voisinage, celui-ci prit place dans la voiture. Et alors il se produisit une chose inénarrable. Le cocher - il avait plu dans la matinée- avait reçu l'ordre d'amener Je fonc.tionnaire au château, en passant par toutes les ru es éventrées, en lançant la voiture dans tou tes les ornières, tous les tr ous, toutes les c.revasses des routes qui conduisent au château. Et il n'y manqua pas, le hrave cocher. Ce fut une course folle. ' A l'arrivée devant le château de lainz, (:bevaux, voiture, automédon et fonc-


- - - - - -LE FOYER ET LES CHAMPS

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tionnaire ne formaient qu'un tas de boue. Sur le seuil de la porte de château se tenait nn archiduc qui avait du mal à garder son sérieux. Crottt' comme un barbet, le fonctionnaire descendit et pria d'excuser la négligé de sa toilette. --Ce n'est rien! éclata l'archiduc, S. M. l'Empereur arrive tous les jours daus If? même état! Quelques jours après, les routes étaient redevenues carrossables.

- - - - - -·- LE FOYER ET LES CHAMPS

le défaut du bienfaiteur

Une plante de 500 mètres de long

•li n'y a pas de découverte plus agréable pour l'obligé que celle d'un défaut chez le bienfaiteur. Il se fait en lui, aussi tôt, une compensation du ser\'ice qu'il a reçu et du tort que ce défa ut a pu faire à d'autres ; et le voilà c;oulagé. comme u'n débiteur qui vient de recevoir quittance. »

C'est dans la mer qu 'il faut chercher cette plante extraordinaire, et cettE-! plante est une algue. Vous avez d{> jù vu des algues, sans doute. Elles ont une particularité botanique que vous n'oublierez pas : ce sont les plan tes les plus simples du règne végétal. Elles n 'ont ni racines, n.i. feuilles, ni tige. Elles sont de formes variables, suivant les espèces d'algues qui sont infiniment nombreuses, mais ces formes ont toujours la môme structure. Il y a des algues de mer et des algues d'eau douce. Aujourd'hui, les algues de mer vont nous occuper surtout.. TI en est d'à 11eu près toutes les couleurs : des vertes, des jaunes, des rouges et des bleues. Certaines sont roses comme du corail t'!l d'autres, noires et cuivrées comme èu bronze.

La force q ui nous est la plus nécessaire, c'est l'empire su r nous-mêmes.

HISTOIRE N~TURE.bbE.

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ment comme un flotteur ou des bouchons soutiennent une ligne. Il arrive, a u bout de quelques .années que cette tige a pris des proportions si considérables que la pierre qui servait d'assise à la plante est enlevée et flotte sur la mer, aYec l'immense serpe>nt végétal. Vous aurez peut-être un jour l'occa.. sion de découvrir sur une plage, après une tempête, quelqu'une de ces pierres qu'aura transportée la plante. Ces pienes sont quelquefois si grosses qu' nn homme les soulèverait avec peine.

seiENeE:s Un peintre Jneénien-.r.

Voici bien le plus extr·aordinaire peintre du monde. Il n'a ni bras ni jambes, c'est l'homme-tronc. Et cependant, ce rlemi-peintre parvient à faire des tableaux qui, sans être des chefsd'œuvre, peuvent rivaliser avec ceux de certains artistes ... it bras. L'hommetJ·onc Kobelkof tient son pinceau entre ses dents ou entre son menton et son

de, E::xce:n.t:ricités de l a :nat-u.re.

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L'excentricité est un sentiment aussi commun à la nature qu'à l'humanité: . Voyez c~s a~bres nains qtù l'ont la gloire de quelqlles riches Japonais de Yeddo; ne sontIls pas en negat10n des règles du règne végétal? Malgré leur grand àge, ils ont parait-il pl us de six cents ans; ils sont encore bien petits - et déjà t rès rabougris. ' '

Un canard à deux becs

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Drôle d' idée pour un canard, que de venir au monde avec doux têtes, alors qu'il a déjà l'air si bête avec une seule tête. Ce p hénomène a vu le jour dans un village de la Bavière. Ce fu t une véritable rrvolution de la basse-cour. Les deu x canards, ou plutôt les ùeux tNes, font très mau vais ménage. Quand celle de gauche veu t all'er manger sur la mare, l'autre a envie de se promener dans le pré. L'une veut plonger juste an moment où l'autre essaie un petit vol, et ainsi de suite, le pauvre corps,

ballotté entre ces deux volontés contraires. se fatigue à les vouloir con-

tenter. Comment cela finira-t-il ? Dans la casserole très probablement.

Il en ost de toutes petites, tandis que d'autres, comme les macrocystis, sont les géantes de cette catégorie de la flore. Elles peuvent atteindre, en effet, jusf[n'à 500 mètres de longueur. Ces algues géantes poussent dans les gran ds fonds marins. I~eur pied se fixe sm· une pierre qu'il étreint avec ses griffes, à peu près comme un bijoutier enserre un diamant dans sa monture. Dès lors, la plante commence à grandh et sa racine mince et longue vient IlotteT au-clessus des eaux. D'espace en ~space, des ramifications de la tige se développent et la soutiennent. absolu-

épaule, el quelques-uns de ses tableaux ont obtenu de trèss honorables succès. .-\joutons que Kobelkof, artiste et philosophe, est marié depuis une dizaine d'années, et qu'il 1 six enfants normaux. QtwUe patience et quelle adresse cet homme a-t-il dû déployer pour acquérir cette h abileté !


LE FOYER ET LES CHUIPS LE FOYER ET LES CHAMPS

Maisons flottantes en ciment

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Peut-êtr·e avez-vous aperçu, glissant au fil de l'eau sur nos fleuves, des maisons flottantes. Ce sont, à proprement parler, des bateaux à fonds plats sur lesquels se dressent les cabines destinées aux habitants. Les navires de ce genre réalisent ce qu'il y a de mieux comme navigation fluviable dP plaisance. Aucun appareil moteur ne les alourdit : lorsqu'on veut remonter le cours d'une rivière, on lance un e ;un arre et l'on se fait remorquer par des chevaux qui avancent le long de la berge. C'est surtout dans les Etats-Unis que se rencontrent des bateaux de cette espèce. Les Américains les nomment house-boats. Ils en construisent en bois, et la maison qui se dresse sur les pout res du radeau a souvent l'aspec.t d'un chalet suisse. Ils en construisent en fer, en acier, quelquefois aussi en ciment armé. Le ciment armé est devenu, clans ces dernières années, d'un emploi très ré-

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pandu. Vous savez qu'il consiste essentiellement en plaques de ciment dans lequel on a incorporé un fort treillis métallique. Sa solidité à toute épreuve l'a fait adopter un peu partout. On en faH des travaux d'art, des maison s en tières, des fortifications, etc. On en fait même des bateaux, à telle enseigne que nous avons pu voir circuler dan s le port de Gênes un transporteur de char-

bon enOèr ement construit en ciment arm é. L'idée vint donc tout naturellement de l'employer lorsqu'il s'agit d'élever sur le ponton des house-boats des constructions légères. Les premiers résultats obtenus furent très encourageants. On put habiter sur l'eau de vraies maisons qui n 'avaient pas à redouter l'humidité comme les maisons en bois ou le soleil, comme les cabines métalliques, qui deviennent terriblement chaudes en été. Quelques-unes de ces maisons flottantes sont de véritables petits palais avec des terrasses et des jardins suspendus. Et quand leurs propriétaires veulent arroser leurs plantes, ce n'est pas l'eau qui manque autour d'eux.

L'alceolismt Allons prendre un vene ?... Vienstu boire un coup? ... A ta santé, mon vieux! Ces petites phrases si courtes et d'apparence si inoffensive ont causé dans le monde et y causent encore de longues et irréparables misères. On boit à propos de tout. On boit, quand on se retrouve, pour fêter la rencontre. On boit, quand on se quitte, pour fêter le départ. On boit, quand il fait fro id, pour se réchauffer. On boit, quand il fait chaud, pour serafraîchir. On boit, avant de travailler, pour se donner des forces. On boit, après le travail, pour les réparer. On boit, au marché, quand on achète ; on boit encore quand on vend. On boit à un baptême, parce qu 'on est joyeux. On boit à un enterrement, parce qu'on est triste.

On boit, on boit toujours et à toute occasion. A ta santé ! dit-on. Il faudrait plutôt dire : «A ta ruine, à la ruine, en toi, des idées grandes et nobles ; à la ruine de ta santé, de ton bonheur et du bonheur des tiens ; à la ruine de ton honneur.» Au point de vue de la santé. Il est prouvé que la tuberculose, cette affreuse maladie qui dessèche le corps, a pour principale cause l'alcoolisme. Bien d'autres maladies ont la même origine et prennent possession d'un organisme dans lequel l'alcool détruit toute force de résistance. Att point de vue de l'intelligence. Le cerveau des alcooliques se trouble peu à peu. Sans même qu'ils s'enivrent, l'empoisonnement gagne sans cesse du terrain, puis le deli1·i1.tm tremens arrive. Ce ne sont plus alors seulement les hôpitaux de tuberculeux qui se remplissent, mais bien les asiles d'aliénés. A·u point de vue de l'aisance. Que de ruines ·et de désordres causés dans les familles par l'alcoolisme ! Le foyer qui devrait être l'asile de la paix, devient un véritable enfer. Les colères violentes, les discussions sans fin, les cris des grands, les larmes des petits, parfois même le crime pénètrent, par l'alcool, dans un intérieur qui eût pu être si heureux par un travail soutenu et une sage tempérance. Gardons-nous de cet affreux défaut. L'h abitude de boire en dehors des repas, surtout à jeun et sans besoin réel, tourne vite à l'abus, abaisse l'homme a u niveau de la brute, obscurcit la conscience et détruit la raison. Réclame

Le commerçant qui ne fait pas de ressemble à un homme qui aurait acheté une lanterne, mais serait trop avare pour payer la chandelle. ré~ l ame

Causerie médicale Usages 4e la térébenthine.

On n e se figure pas tous les servkes que l'on peut attend1·e de la térébenthine. Si vous avez un mal de gorge commençant, vous vous trouverez au mieux de vous entourer le cou d'une flanelle trempée dans de l'essenœ de térébenthine : cela fera un excellent réactif, et les vapeurs de térébenthine agiront elles aussi. Vous en serez quitte pour vous enduire la peau d'un peu d'huile d'amandes douces, si l'irritation est un peu trop forte et la cuisson exagérée. Cette même térébenthine, passée su r Je cuir jaune verni, lui donne un excellent poli ; on sait qu'elle enlève d'ordinaire fort bien les taches de peinture sur les étoffes. Son odeur suffit généralement à chasser les teignes, pour peu qu'on en verse quelques gouttes dans les placards qu'elles fr-équentent ; de même, si vous en jetez; dans les trous de souris, ces rongeu rs s'empresseront de fuir ailleurs. Deux parlies de bonne huile douce et une de térébenthine vont donner un enduit excellent pour polir et nettoyer les meubles. Une cuillerée de térébenthine dans l'eau où l'on ~ait bouillir le linge, contribuera à lui donner une blancheur remarquable. Enfin, les applications de térébenthine dont nous parlions -en commençant pour le mal de gorge soulagent beaucoup les doÙleurs rhumatismales. Remèdes de bonnes feDJ.mes.

Il ne faut pas trop rire des remèdes de bonnes femmes. Certes, il en est d'assez ridicules, mais en revanche nous en savons de nombreux qui valent les meille-q res prescriptions médicales et qui sont parfois supérieurs aux drogues conteuses. Ainsi, êtes-vous enrhumé ? Une vieille voisine vous conseillera une bonne ttanspiration après absorption de tisane de bou rrache ou d'infusion


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do hou x. C't?st simple et ça xéussit toujours. Votre estomac est- il capricieux ? Vos digestions sont-elles lentes? L'infusion chaude de tilleul ou de mentlre après Je repas vous Ier a le plus grand bien. Souîfrez-vous de la gorge, gargarisez-vous avec une décoction de feuilles de wnces additionnées de mieL S'agit-il d'un cataxrhe des bronches que l'hiver et les brouillards rendront par ticulièrement irritant, usez d'infusion d'h-ysope et surtout de lierre terrestre, au besoin mélangés. Si les yeux sont enflammPs, le lavage avec de J'eau de sureau fait merveille.

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S'agit-il de maux de dents. on vous conseillera. avec raison de faire bouillir des têtes de pavols et d'employer lr. liquide en gargarismes chauds, en se g&rdant de l'avaler. car il constitue un

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Le sel fait trancher le lait ; par conséquent, en prépat·ant des bouillons et des sauces, i l est bon de ne l'ajouter qu'à la préparation. L'eau bouillante enlève la p lupart des taches de fruits; versez l'eau bouillante sur la tache comme au travers d'une passoire afin de rre pas mouiller plus d'étoffe qu'il est nécessaire. Le jus des tomates mûres enlève l'encre et les taches de rouille du linge et des mains. TJn<:> cuillerée à soupe d'rssence de t~rébenthine ajoutée à la lessive aide puissamment à blanchir le linge. L'amidon bouilli est beaucoup amélioré par l'addition d'un peu de gomme arabique ou de blanc de baleine. La cire jaune et le sel rendront propre et poli comme du verre le plus rouillé des fers à repasser. Enveloppez un mor ceau de cüe dans un c.hiffon,

quand le fer sera chaud, frottez-le d'abord avec cette espèce de tampon, puis avec un papier saupoudré de sel. Une solution d'onguent mercuriel dans une même quantité de pétrole. constitue le meilleur r èmède contre les punaises, à appliquer contre les bois de lit ou contre les boiseries d'une chambre. Le pétrole assouplit le cuir des souliers et des chaussures durcies par l'humidit6, et le rend aussi flexible et mou que lorsqu 'il était neuf. Le pétrole fait briller comme cle l'argent les ustensiles en étain ; il s uffit d'en verser sur un chiffon de laineel de frotter le métal avec. Le pétrol e enlève aussi les taches sur les meubles vernis. L'eau de pluie froide et un peu dt> soude enlèvent la graisse de toutes les étoffes qui peuvent se laver.

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Potage Crécy aux croii.tonl!l.

Faites cuire assez longtemps des carottes dans du bouillon ; écrasez-les, passez-les au tamis ou dans la machie à hâcher ; remettez rette purée clans la quantité de bouillon n écessaire à la soupe ; si celle-ci n't>st pas liée, liez.-la avec un peu de fécule ou de farine, salez, poivrez et versez sur des croùton s préalablement frits dans le· heu ne. Crême de semoule confiture.

Mettez dans une casserole une demi-livre de semoule, jetez dessu s un litre et demi de lait bouillant, beaucoup de s ucre et un peu de vanme, laissez cuire encote dix minutes en rrmuant vivement le mélange, ajoutez trois cuill'erées de confiture quelconque el laissez refroidir. Servez avec des biscuits. Si tu veux perdre un livre, prête-le : si tu veu,x perdre un ami, prête-lui.

Le départ des chèvres pour le pâturage à Salvan (Valais) Pour Y assister, il s'agit d'être matinal! A peine le jow· a-t-il lui, que la cornemuse d u petit p à lo"" r~sonnc dans le villagP ct loin clans la vaii~P. !;'Pst cl'invitation t\ l:t valse• d u bel'gcr. "Rien de vlus.poélique, de plus d~licicuse mcnt imp!'cssionna.ntque de celte musique do uce, un peu tl'isle, chantant au tom , re nvoyee pru· rer ho. Au mii~Pu de cet.oe nature sauvage, dans ce matin d'été à peine esquissé, ces ap pels musicaux nous scmhlcut un concet1 dJgne des d1cux. · _Sur. la ]JIace silencieuse où fredonnait seul, tout io J'heure, le glou-glou d e la "l"tlndc fontain e les ch èvres commencent ;\ arnvct'. Elles sortent ;en gamb •daut de derrière les mazots, Cli-boocher~t de to• t es les petites rues, bttlancant galment leu l' rloc.hette, d' un mouvement graci~oJX , de lcu.r tête fine. • . Presque toutes sont acrom p>gnées; on les conduit jusqu•,-, la p lace. comme ott mène un ~nfant à l'érole. a\•ec cettl! tllfterE."ncc que l'cu fant sera enfcl'rnL\ dans 1111e salle, tandis qut' les jolies bêlc!:i pl'îvill•giél'S s en irunt hien haut sur tPs sommets s'cniv>"Pl" du gmnd an· et de liberté. 1


LE FOYER ET LES CHAMPS

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Dans les villes on se fait généralement une idée fausse ou tout au moins incomplète de celui qu'on appelle parfois avec un certain air de dédain : l'homme des champs. Il est bon de mettre de temps en temps le laboureur à sa véritable place. Je voudrais pouvoir emprunter pour un instant la plume énergique d'un Déroulède pour peindre et le caractère et les qualités de • 1'homme du pays»; je voudrais avoir le génie descriptif d'un Laprade pour chanter les üantes scènes de la vie des champs ; alors je serais convaincu qu'un grand nombre de ceux qui regardent le laboureur comme un être secondaire, incapable de nobles pensées et _de ~én_é­ reux sentiments, que ceux-la, dis-Je, sentiraient descendre au fond de leur cœu r un profond respect pour le travailleur de la terre. Il n'est point d'ailleurs d'hommes tant soit peu doués de bons sens qui ne le vénèr ent ; et tous les esprits supérieurs de tous les temps et de toutes J ~s nations lui ont rendu leur tribut de reconnaissance. Les peuples les plus forts furent ceux qui aimaient l'agriculture ; je cite les anciens Egyptiens, qui lui vouaient un culte idolâtre, il est vrai, rnais pas moins réel ; chez eu x, tous les animaux reconnus utiles au laboureur avaient droit au respect de tous. Je cite ·encore les Romains : pendant qu'ils aimèrent la vie ~us~ique d~s champs et que leurs prmCipaux CItoyens se faisaient un honneur de se pencher sur la charrue, ce fut une nation vaill ante qui faillit se rendre r11aitresse du monde. Qui n'a point lu dans l'histoire ancienne le récit de la fondation de Rome ? Un soc de charrue traça, un jour,

ferma les futurs conquérants de l'Univers ... Qui n 'a point admiré les vertus hér oïques de tant d'hommes illustres qui quittaient un beau jour le sillon pour so rendre à l'appel de la Patrie? Un jour vint où les Romains dédaignèrent la vie r ustique des champs et dès ce jour malheureux, ce fut la décadence. Mais qu'avons-nous besoin d'invoquer le souvenir des peuples antiques ? Notre Europe moderne ne nous prouve-t-elle pas suffisamment que les Etats les plus prospères sont ceux qui protègent l'agriculture ; ceux qui cherchent par tous les moyens à la développer et à l'encourager ? Honneur donc à l'homme des champs ! c'est lui qui fait la force d'un vays ; ct si la Patrie a besoin de bras, c'est encore lui qui fournit les meilleurs et les plus nombreux. Honneur à l'homme des champs, à celui qui tire des flancs de la terre le pain de tous les hommes. Pavsan, sur ton front ruiss·elant de sueur: je vois briller une auréole qui m'impose le respect et la reconnais&ance.•Je t'ai vu ce matin quitter les tiens et te rendre au travail des champs. Je t'ai vu courbé vers la terre, et je me suis promis de tc dédier une page débordante d'admiration. Hélas ! j'ai "trouvé peu de choses ; mais ce que la plume n 'a pas su décrire, le cœur l'a du moins pensé ; et dans trois mots je résume mes sentiments à ton égard : I'aysan, je t'honore ! ... Et d'où vient donc cette force d'âme et cette vigoureuse sève qui distingue l'homme des champs de l'habitant des villes? Attribuons-les à plusieurs causes ; d'abord, c'est dans la campagne que les mœurs de l'homme se conservent le plus pures, or la pureté des mœurs est une source de vie ; ensui te les exer....: _ _ _ ...... t.. ........... ~ ...... , ._,....,., rrn 'nvio'll11f l f.lt:! fl..::lV;;)ll X

LE FOYER ET LES CHAMPS

L'infini cles champs développent la vig~eur des muscles ; et l'air pur que l'agn.culteur respire fait drcu~er dans ses vernes un J'ai roulé des milliers fois la pensang riche et pmssant. . sée de l'infini dans mes yeux et dans Il est permis de penser auss1 que mon esprit, en regardant du hau~ d'un les sublimes tableaux de la nature qu'il promontoire ou du pont d'un vrusseau a continuellemen t sous les yeux exerle soleil se coucher sur la mer, et plus · cent une influence prépondérante sur encore en voyant l'armée des étoiles son âme pure et bonne ; ils l'élèvent commencer sous un beau firmamen t, vers l'idéal. sa revue et'ses évolutions devant Dieu. Pour moi, chaque fois, qu'il m'a été ,ermis de me trouver mêlé à quelques- Quand on pense que Je télescope 1 unes de ces douces scènes de la vie rus- d'Herschell a compté déjà plus de cinq tique qui ont pour décor des champs millions d'étoil'es, que chacune de ces fraîchement labourés et encore fu- étoiles est un monde plus grand et plus mants, des prés verts, des monts loin- important que ce globe de la terre ; tains, un ciel pur, chaque fois j'en suis que ces cinq millions de mon~es. ne sorti et plus heureux et meilleur ; cha- sc•nt que les bords de cette creatJOn ; que fois j'ai voué une plu~ ~rande es- que si nous parvenio:<s sur l~ ylus time à la race forte et genereuse des éloigné, nous apercevnons, de la, d autres abîmes d'espace infini, comblés laboureurs. Qu'ils son t donc insensés, ceux qui d'autres mondes incalculables, et que les p rennent encore pour des créatures ce voyage durerait des myriades de vulgaires ct d'un rang inf~~ieur à ce~ui siècles sans que nous puissions .atteindes autres humains ! Qu 1ls sont m- dre j~mais les limites entre le néant sensés aussi les jeunes paysans qui et Dieu, on ne compte plus, on ne chanpréfèrent s'enfermer dans un sombre te plus ; on reste frappé de verti~e et atelier de la ville, au lieu de prendre de silence, on adore, et l'on se taJt ! Lamartine. la cha r rue des mains de leur vieux père ct de travailler en liberté sous le gai soleil de Dieu ! .... Que lisez-vous? A. P. La science de la vie Le silence donne du poids au x pensées et du cr édit au x paroles. Les grandes pensées viennent du cœu r. La trop grande envie de parler est un signe de folie. Le pauvre qui emprunte pour fournir aux besoins indispensables de la vie passe pour un fripon, et on fait grâce au riche qui ne paye pas ses dettes, quoiqu'il en ait tous les moyens. Quelle injustice !

La lecture est le moule de l'âme. Dismoi qui tu lis, et je te dirai qui tu es. Le tempérament intellectuel se forme comme celui du corps, par les mets qu'on lui sert. La lecture des romans -même de ceux qui se donnent comme bonsôte au caractère sa gravité, à la vie son sérieu x, au cœur sa pureté, à la volonte sa force. Pour finir.

Un pays qui ne veut plus des hommes de foi, va aux hommes de loi ... en attendant qu'il aille au x hommes san.s foi ni loi,


LE FOYER ET LES CHAMPS

HISTOIRE NATURELLE L'orYet.

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L'orvet, anguis fragilis, à qui le populaire a donné les noms de borgne, de serpent aveugle, d'anveau, de serpent de verre, à cause de l'extrême fragililé de sa queue, l'orvet est un reptile qui, par son organisation, participe, selon Cuvier, des sauriens (lézards) et des ophidiens (serpents proprement dits). . Quoi qu'il en soit de ces noms vulgaires ou scientifiques, il est bon de dissiper les erreurs qui vouent à la réprobation et à l'extermination un animal qui fait mieux que d'être pour nous d'une innocence absolue, car il nous devient utile en se nourrissant exclusivement d'insectes, de limaces,

Il n'atteint jamais plus de 35 à 40 centimètres de longU'e ur. Très craintü, il fuit au premier bruit et se cache ordin airement dans un trou, qui est son asile coutumier, et dont il ne s'éloigne guère. L'hiver il s'y enferme et y reste engourdi jusqu'au retour de la belle saison. L'orvet est ovipare, comme les serpents, mais les œufs éclosent dans le corps de la femelle, qui semble ainsi être vi vi pare.

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de lombrics. La superstition a voulu croire, jadis, que la vue d'un orvet suffisait à démonter un cavalier; on ajoutait quo l'orvet dont la piqûre était mortelle, pouvait en outre lancer à distance un poison subtil dans les yeux d.es personnes qui l'examinaient de trop près. En réalité, ce sont là autant de fables dont rien ne justifie la donnée première. L'orvet est commun, chez nous, le long des haies qui bordent les prés, sur les chemins herbeux, à la lisière des bois, dans les tas de feuilles sèches, et plus rarement dans les landes pieneuses. Son corps est noirâtre en-dessous · ·' - ----- ,:p,.,.. ' "~nnP. ::trœenté.

qui pourrait être considéré comme une exception parmi ses congénères, tant est. ingénieux le mode de locomotion qu'il a choisi pour suppléer à la marche normale que la nature lui avait refusée. Cet animal est venu au monde avec des patte/l' postérieures incomplètes, ce qui l'empêcha d'abord de suivre sa

V~RIÉ.TÉ.S

Un arti8te curieux.

Sur la scène des grands théâtres se produit un artiste qui a réussi par des exercices qui ont duré plusieurs a nnées à rendre les muscles du cou si souples qu'il peut tourner complètement le visage en arrière, comme l'indique notre gravure.

(Jn être qui ne paie pas de mine.

C'est le « molock horridus ~ reptile saurien qui ne se rencontre que dans l'intérieur de l'Australie et dont le surnom - horrible semblera justifié. Son corps, qui est jaunâtre, avec des parties d'un brun foncé, est hérissé d'écailles épineuses très saillantes, dont plusieurs surtout,les quatre qui se

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LE FOYER ET LES CHAMPS

dessinent a;u-dessus et au-dessous des yeux, sont véritablement d'aspect formidable. Par bonheur, ce monstre est de petite taille ; de nos jours, il est r are que sa longueur dépasse vingt centimètros. Il n 'en était pas de même aux âges préhistoriques : on a trouvé il y a quelques années des squelettes de molocks fossiles qui avaient douze à quinze mètres de long. Hâtons-nous de faire remarquer que cet être est plus honible qui terrible ; il n'est point dans la gent saurienne de créature aussi inoffensive. Ses armes, si menaçantes qu'elles paraissent, ne sont que des épouvantails. (Jn mouton acrobate.

J..,e mouton n'a jamais passé pour un animal très intelligent, ni doué de l'esprit inventif. En voici un, cependant,

1nère pour prendre le pis. Il serait certainement mort de faim, s'il n'avrtit trouvé le moyen de remplacer les deux pieds manquants par un autre tou t-à -fait inattendu. Tl a élevé son train de derrière, posé son museau sur le sol, et c'est ce museau, constituant le troisième point d'appui indispensable, qui lui a permis de se tenir en équilibre et d'avancer. Il est certain que cette situation ne doit pas être excessivement commode. Aussi notre ruminant, qu'on pourrait appeler • le mouton à trois pattes dont un nez » n 'en abuse-t-il pas. Il broute couché, et quand il a mangé toute l'herbe qui se trouvait autour de lui, gagne un nouvel emplacement. Cet ex·emple montre bien que l'ingéniosHé supplée souvent aux imperfections de la nature. Dan• un cercle.

Dans un cercle... vicieux. On se que-rE?lle au sujet d'un coup de cartes assez peu clair. Et de gros mots réson..llent. - Traiter ainsi un gentilhomme dont l'arbre généalogique a des racines ... -Grecques!

(Jue bonl'se peu eommuue.

Il faut croire que les Zoulous ont du temps à perdre. Un de ces sauvages d'Afrique a offert à un missionnaire une bourse faite entièrement de pépins de pommes enfilés sur de l'acier fin,

et qui n \est pas dépourvue d'élégance. Il a fallu 2000 pépins séchés pour confectionner cette bourse remarquable. Fait c urieux, bien digne de notre épo-· que, dès qu'une demi-civilisation pénètre dans les pays lointains, les naturels du lieu apprennent à connaître la valeur des monnaies, et s'empressent de fabriquer des bourses. Les Maoris en font en coqulllages minuscules, d'autres emploien t la paille.


LE FOYER ET LES CHAMPS

LE FOYER ET LES CHAMPS Une Cantalsie américaine. - Un eomplet-jaquette avec ttmbres·poste.

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Il a fallu à l'homme dont nous publions aujourd'hui le portrait, u.ne patience bien grande pour confectionner son vêtement. Ce n'est pas une besogne facile, en effet, que de coll.e r solidement à la façon d'écailles de pmsson la quantité énorme de timbresposte qui lui ont été nécessaires pour

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fabriquer ce bizarre accoutrement. Plus de vingt mille timbres de tous pays figurent sur ce compl'et-~aquett.e unique, dont la vue est certal?-e~~nt faite pour réjouir tous les philatehstes. L'heureux propriétaire affirme qu'il n'a jamais porté un vêtement plus chaud! Les timbres employés appartenant presque tous à des séries en core en usage n'augmentent pas la valeur du costume ; elle ne peut même pas être comparée à celle d'un costume analogue porté il y a quelques années par un multi-millionnaire américain. Ce costume précieux, qui causa J'admiration de tout le monde, consistait en une simple doublure en satinette sur laquelle un tailleur avait cousu une collection de banknotes. Tout le monde ne peut pas se payer cette fantai sie.

le Dernier choléra Lors de la dernière épidémie de choléra, en 1866, on préconisa cent m i"'VPTI!'\ de Se préserver du fléau, tOUS

buire de l'alcool, n'en pas boire; manger de l'ail, s'en abstenir ; fumer, M pas fumer ; prendre beaucoup d'exercice, éYiter la fatigue, etc. Nous trouvons, dans un journal de cette époque, une ordonnance rimée qui vaut tous ces antiseptiques. Cela s'intitulP: ~Contre le choléra.• Il suffit de suivre cette prescription pour n'avoir rien à redouter. Prenez: Un quarteron d'indifférence. Autant de résolution, Dont vous ferez infusion, Avec le jus de patience: Point de procès, force gaieté, Deux onces de société, Avec deux dragmes d'exercice, Vous miHerez le tout ensemble, Pour en prendre si bou vous semble, Autant le soir que le matin, Avec un doigt de for t bon vin. Vous verrez que cette pratique, Au choléra fera la nique!!! C'est fort possible, et l'on peut toujours essayer. C'est simple et peu coûteux. Mais l'ordonnance oublie un article nécessaire, qui vaut bien la patience et la gaieté : dans le mélange il serait bon de distiller un peu de •chance•. En y ajoutant beaucoup de •santé • je crois que le choléra prendrait quelque chose pour sa... colique.

----------··~--------La correction.

Avant l'âge de mison.- Il faut commencer l'éducation d'un enfant dès les premières années de son existence. A cet âge, la Taison n'est pour rien dans ses actions ; il n'est guidé que par une sorte d'instinct naturel. Cependant, même à cet âge, on trouve en germe chez lui certains défauts qu'il importe de réprimer sans le moindre retard. nM,,..,n.. l frmf-il cor·riaeT ces défauts

chez un enfant tout jeune ? Pendant les premiers mois,lorsque la vie est tou t animale encore, la correction est des plus simples. Elle consiste à ne pas satisfaire tous les caprices de l'enfant. Si l'enfant pleure et que 1·ien ne justifie ses pleurs, on ne doit pas céder.

Dans ses larmes ·e t ses cris, une mère doit soupçonner de l'égoïsme, de l'exigence, un défaut quelconque qu'il importe de réprimer. C'est donc à tort ·que certaines mères veulent à tout prix apaiser les pleurs de leurs enfants. Ceux-ci profitent de cette faiblesse maternelle pour se faire bercer sans cesse ou se faire promener des heures entières. Cependant, l'intelligence de l'enfant s'éveille peu à peu. il commence à mar. cher, à. distinguer les objets, à parler. C'est alors, que d'autres défauts, plus graves que les premiers entrent en scène. C'est la gourmandise, la désobéissance, l'entêtement. C'est quelquefois même, la vanité, le vol, la dureté pour les animaux, le mensonge. N'oublions pas que, dès ce moment, tous ces germes de défauts peuvent se trouver chez un enfant. Comment con·ige1· à cet âge ? Cela dépend de l'âge, du caractère, de toutes sortes rle circonstances. Par exemple, pour les enfants tout jeunes et qui ont u n caractère doux et craintif, une Imnition légère suffit généralement. Ce sera le refus d'un jouet, d'une friandise, d'une marque d'amitié. On obligera le petit coupable à sc tenir immobile dans un coin, le visage tourné contre la muraille, à manger seul, à aller se coucher avant l'heure accoutmnée ; ce sont là des pénitences que l'on peut varier à l'infini et qui, presque toujours portent leurs fruits . A deux ou trois ans, la correction doit être plus énergique.

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ÉCONOMIE DOMESTIQUE Des provisions.

Dans un ménage bien dirigé, il convient de s'approvisionner des choses qui peuvent être conservées, de toutes celles qu'il est avantageux d'ach'eter en gros, ou qui coûtent moins cher dans une saison que dans une autre. Une grande partie des provisions peut être préparée par les soins de la maîtress-e de maison. Si elle entend bien ces détails, elle parviendra, à très peu de frais, et avec un léger travail, à pourvoir son ménage d'une foule de bonnes choses, dont ü serait privé s'il fallait les acheter. Le plaisir qu'elle trouvera à les ·offrir, aussi bien que l'économie qu'elle en retirera, la récompenseront grandement de sa peine. Mais elle doit veiller avec soin à ce que l'abondance n'amène pas la profusion et le gaspillage ; pour éviter cet inconvénient grave, il convient qu'elle ait seule la gard'e des provisions et qu'elle choisisse une chambre ou un cabinet, qui l ui servira de magasin, et dont elle aura seule la clef. Si elle livrait cette clef aux domestiques, il est à peu près c0rtain qu'ils en abuseraient. Je ne puis trop recommander de mettre des étiquettes avec date su r les provisions de bouche ; il y en a qui s'altèrent en vieillissant; il y en a d'autres qui pounaicnt offrir des dangers si elles étaien t employées à d'autres tlsages que ceux auxquels elles sont destinées. C'est une mesure de prudence que je conseille.

CONNAISSANCES UTILES Pour allumer Je feu.

Si nos ménagères connaissaient mieux les moyens qui existent pou r 1·aviver le feu et cela sans aucun danger,il ·est fort probable que les accidents causés, hélas, trop fréquemment enrore par le funeste emploi du pétrole,


l'ÉCOLE PRIMAIRE, SION

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diminueraient dans une notable proportion. Parmi ces moyens, nous en signalons un excellent, inoffensif et qui a l'avantage d'être peu coûteux ; c'est l'emploi de la colophane, résine solide, jaune, transparente, résidu de la térébenthine après sa distillation. Quelque peu de poussière de cette matière suffit pour raviver le feu des charbons presque éteints ; la colophane se fond et se répand sur les braises et bientôt la flamme s'avive sur tout le brasier. Ménagères, essayez, vous trouverez cette résine dans toutes les drogueries.

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il sécherait simplement, mais laisser les morceaux par terre dans une cave jusqu'à ce que les champignons des moisissures aient recouvert le reste d'une couche verte. Les morceaux alors sont en état d'agir efficacement.

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Ceci est utile, en vue des grands rideaux qui souvent entourent les berceaux d'enfant. On tr empe le tissu dans une solution composée d'une partie de sulfate d'ammoniaque pour cinq parties d'ea.u. Chaque kilogramme de tissu exige, pour être saturé, 1 kilogramme à 1 kil. 800 de solution.

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Nettoyage des ustensiles en zinc.

Les objets en zinc prennent un beau brillant si on les frotte avec un chiffon imbibé de pétrole, ensuite avec un chiffon propre, humecté et pourvu de pâte à polir américaine, puis avec un chiffon de laine sec. On peut confectionner soi-même la pâte · américaine en prenant une tasse de savon mou que l'on délaye dans un peu d 'eau sur une plaque chauffée en y ajoutant une cuillerée de blanc de Meudon et autant de pierre ponce pulvérisée. On obtient ainsi une masse pâteuse que l'on met dans des pots et qu'on laisse refroidir avant de s'en servir. <loutre l'invasion des l'ourmts.

Le savant M. de Parville, après avoir rappelé que l'on parle de beaucoup de procédés et de recettes contre l'invasion des fourmis déclare : Voici le seul qui ait donné satisfaction absolU'e : dans les armoires, buffets, placards envahis, il n'y a qu'à déposer des morceaux de citron moisi. J'insiste sur ce mot moisi. Il se répand une odeur forte rappelant beaucoup celle de l'éther slùfurique, et, au bout de deux jours, les fourmis ont complètement abandonné leurs incursions. Il ne faut pas couper de suite 1.....

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eùiSINE Petits pois à la f"rauçai•t.'·

Pour être ainsi accomodés, les petits pois doivent être très fins, très tendres et très frais. C'est alors un mets exquis. Mettez dans une casserol'e en cuiv re ou une cocotte en terre, deux laitues épluchées et bien lavées, 8 à 10 petits oignons blancs, 60 grammes de beurre, deux cuillerées d'eau, et versez un litre de petits pois. Couvrez bien hermétiquement et mettez sur feu doux. La laitue rend assez de jus pour assurer la cuisson, qui doit être menée doucement. Salez. Le temps de c:uisson varie, selon l'espèce des pois, de 30 à 50 minutes. Au moment de servir, ajoutez si besoin est, une noix de beurre fin. Petits pois à l'anglaise.

On fait cuire les petits pois écossés à l'eau avec sel, persil et quelques petJts oignons blancs. A la cuisson (25 à 35 minutes), égouttez bien ; puis remettez dans la casserole avec un bon morceau de beurre. Servez aussitôt le beurre fondu. L'eau de cuisson sera gardée pOur ::~ ion t~1· il nn nnt.::t!l"P. maürre.

Jés-us a"U milie"U des ::Oocte"Urs.


LE FOYER ET LES CBAIIPS

Maximes de jeunesse I. Vous dites : U faut que jeunesse en ell

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se passe!

C'est une ma:xime fausse, c'est l'apologie des passions honteuses. C'est une grave erreur, car : a) n est faux que ceux qui passent leur jeunesse dans la débauche s'arrêtent quand la jeunesse est passée, à moins qu'ils ne la terminent à 25 ans, rongés sur un lit d'hôpital par la phtisie ou les maladies secrètes ... On ne s'amuse pas impunément!. .. C'est de l'expérience. La jeunesse passe, mais le vice reste. 11 reste parce que la jeunesse en a fait une 1utbitttde pour toute la vie. b) Le mal n 'est pas inévitable même ~·L l'âge des passions. Vous en connaissez qui ne mènent pas la même vie que vous. Donc, c'est possible. c) Est-il nécessaire que la fleur pourrisse pour que le fruit mûrisse ?... I.I. Vous dites : Il faut faire comme l es autres! Maxime fausse sur toute la ligne ! a) Si vous entendez par là qu'il faut faire comme ceux qui font le mal, avouez que c'est une drôle de théorie. D y a beaucoup de voleurs. S'il faut faire comme les autres, il faut vous mettre à voler. Il y a tous les jours des assassins. S'il faut faire comme les autres, il faut vous mettre à assassiner. TI y a des ivrognes. Donc il faut vous enivrer. A quelle société irions-nous avec une pareille maxime? ... Et pourquoi l'appliqueriez-vous plus légitimement à l'impureté qu'aux autres vices? ... b) Si vous entendez par là qu'il faut fajre comme ceux qui font le bien, je ne vous approuve pas davantage. Aller au culte parce que les autres y vont. Rester honnêtes parce que les autres restent honnêtes ... c'est la re-

ligion des moutons ou des oies. Le~J moutons suivent parce que le premier les conduit, et... Quand les canes vont au champ La première va devant!

Non seulement, c'est indigne de la noblesse de notre âme, mais encore c'est dangereux, car avec cette théo, rie vous irez au culte quand vous se, rez dans un pays où tout le monde y va, et vous cesserez de faire votre de. voir quand vous serez dans un autre pays. C'est un stupide raisonnement de caserne! Faire « comme les autres » est une maxime fausse sur toute la ligne. n faut faire comme le veut la consC1ence éclairée par la Foi et les enseignernents de la religion... Il faut faire son devoir parce que c'est son devoir ! III. Vous dites : Il faut bien to11t connaîtTe ! ... Et avec ce principe vous lisez toutes les publications malpropres, vous écoutez toutes les couversations sales. C'est encore une maxime fausse 1 a ) D'abord, c'est une niaiserie, car vous ne pourrez jamais tout connaître ! Votre vie et même dix vies ne suffiraient pas à connaître tout... n y a donc n écessairement un choix à faire. b) Si vous entendiez par là que vous vouliez connaître tout le Bien, on pourI'ait voir ! Mais, avouez-le, c'est le. Mal, c'est le mal tout seul que vous \Oulez connaître. C'est lui que voud cherchez dans les romans que vous choisissez, dans les spectacles, dans les compagnies douteuses, dans les rendez-vous clandestins, partout ! c) Croyez moi, si vous êtes loyal, vous en connaissez assez ! Savoir que le mal existe, qu'il est très malpropre, que Dieu le défend, que beaucoup d'âmes s'y sont perdues avant vous, ça suffit. Or, vous savez tout cela ! d) Et puis, pourquoi chercher à con-

I.E FOYER ET LES C.llAIIPS

naître le mal si vous êtes décidés à ne paR Je faire? ...

Le monde vous dira « Tiens, lis ! Il faut bien te déniaiser !• Mais sachez que quand vous aurez lu le mal, vous resterez tout aussi niais aux yeux du monde si vous ne le faites pas !. .. Ne dites pas que «ça ne vous fait rien •! Vous savez bien vous-mêmes que ce que vous en avez déjà appris ne vous a pas précisément rendu meilleur !... n y a déjà du changement : vous êtes moins bon ! Eh ! ·bien, alors ! Attention !

•• Religion et santé Un médecin disait que si l'on observait toujours bien tous les commanclements de Dieu, il n'y aurait pas de malades. Dieu sait ce qu'il fait en nous défendant : JJe travail du dimanche, qui détruit, en l'usant trop vite, le mécanisme du corps. L'impureté, qui vicie les organes vitaux, et affaiblit les races. L'orp:ueil, l'ambition et l'envie qui l'(~ndent fou en troublant la raison. La colère qui jette le sang au cerveau. L'ivrognerie, qui abrutit le corps et hâte le tombeau. La paresse, qui engourdit les facultés et engendre mille malaises physiques.

Ce qu'on boit On ne devrait jamais boire a Jeun. On devrait s'abstenir aussi d'alcools et surtout d'apéritifs. On abrège sa vie aans s'en apercevoir. Savez-vous les déchéances physiques que l'alcool entraîne avec lui. sans c0mpter la déchéance des porte-monnaie ?...

En voici quelques-unes : Pour les buveurs d'alcool, les fluxions de poitrine, les chaud-et-froid, los érysipèles, les grippes, les rhumatismes sont mortels. Peu en réchappent. Pour les fils d'alcooliques, la simple r ougeole est mortelle. Chez les fils d'alcooliques, la tuberculose entre comme chez elle.

Avec un capital de 0 fr. 10 centimes Parmi les types caractéristiques de la population parisienne, 1'un des plus intéressants est celui du camelot. Ceux -ci qui à certaines époques semblent surgir du pavé, forment tout un peuple Temuant et bruyant. A les voir disséminés un peu partout, on croirait que chacun d'eux va au hasard dana la grande ville sans d'autre guide quP l'occasion et d'autre règle que sa fantaisie et son ingéniosité personnelle. Il n'en est rien, et ces errants forment Ulle véritable corporation, avec ses lois, ses mœurs, sa hiérarchie. Les plus modestes sont les camelots du «papelard• ou les marchands de . journaux, chansons, dessins, «canards •, gazettes fantaisistes, et tout ce qui constitue le papier imprimé. A certaines heures ils se pressent en foule rue du Croissant, centre de la production du papelard, pour chercher de la. marchandise. Avec deux sous, le camelot achète cinq journaux qu'il revend un sou chacun, ce qui lui permet de revenir un quart d'heure après s'acheter douze journaux pour cinq sous. Lorsqu'il est arnve à économiser deux francs, n peut en acheter immédiatement un cent, et, s'il a de bonne~ jambes et un gosier solide, les Tevendre rapidement avec un bénéfice de tr-ois francs. Les moins ingambes se contentent


LE FOYER ET LES CHAMPS

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d'écouler les Règles du jeu de piq1œt, le Testament du de·rnie1· ministère, etc. Pour les chansons, c'est lee goualeur » qui en fait sa spécialité, An-tle.-,sus du papelard vient le «chineur» qui revend des marchandises variées : rubans ou vieilles éponges. J-'a réussite dépend de l'art du lloniment et les journées sont parfois fru ctu euses ; mais, il faut prendre ·g arde aux agents qui interdisent les ra~>semblements, et recourir souvent à la «sauvette au ballot ».

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Le jour, ils travaillent pour vous ;

et la nuit, pendant que vous reposez_, ils Yeillent encore.

Jl vient un temps où la vie décline, où le corps s'affaiblit, où les forces s'éteignent ; enfants, vous devez alors à YOS vieux parents les soins que vous reçûtes d'eux dans vos premières années. Qui délaisse son père et sa mère en leurs nécessités, qui demeure sec et froid à la vue de leurs souffrances et de leur dénûment, je vous le dis en vérité, son nom est écrit au livre du souverain juge parmi ceux des parricides.

Comment une cause triomphe

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l'illustre Mangin qui, sous le second empire, coiffé d'un immense casque doré, vendait des crayons ; Napoléon Rayard, l'empereur des camelots, qui -vendit à plus de 800,000 exemplaires la célèbre ineptie : En voulez-vous des z'homards? Buisson, le camelot mondain ; Ruel enfin , qui, ayant arrêté les chevaux emportés de la calèche impériale, reçu de quoi monter une boutique de soldes, puis un bazar qui donna naissance à celui de l'Hôtel de Ville, alors que son propriétaire devenait député. On voit que la fortune peut sourire à ces humbles commerçants qui, avec 10 centimes de capital, trouvent moyen de gagner leur vie.

te postijateur, lui, n'est pas exposé à cela, et peut demeurer sur place par autorisation ou tolérance, soit en boutique, soit en plein air. Enfin il y a les camelots simples, qui vendent l'article de Paris, la blague, le jouet à la mode, etc ... dont ils s'approvisionnent chez des fournisseurs spéciaux. Les baraques du jour de l'an qui garnissent les boulevards sont, elles aussi, exploitées par les camelots qui en font la demande. Enfin, à quelque catégorie qu'ils appartiennent, les camelots parisiens ne sont pas moins de 121,600, régulièrement inscrits, sans parler des autres. . Cette corporation compte aussi ses célébrités dont les noms sont connuA de tous : tel le fameux Duchesne, qui « cueillait les dents • de ses contempor-ains, il y a cinquante ans ; Lartaud le «pédicure de l'empereur du Maroc »;

Lorsque nous voyons des vertus chez les autres, cherchons à les imiter. Lorsque nous voyons des défauts chez les autres, au lieu de nous en étonner, examinons si nous n 'avons pas nous-même ces défauts, et travaHlons à nous en corriger.

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Le devoir des enfants Enfants, apprenez quels sont vos devoirs envers vos parents, car vous ne serez heureux et bénis qu'en y. restant fidèles. Honorez, aimez le père qui vous a: transmis la vie, la mère qui vous nourris et élevés. Y a-t-il un être plu maudit que celui qui brise le lien d'a mour et de respect établi par Die rr.ême entre lui et ceux desquels il tien le jour? Vous êtes à vos parents un gran sujet de soucis. N'ont-ils pas sans ces se devant les yeux vos besoins de tou tes sortes, et ne faut-il pas qu'ils s fatiguent sans cesse pour y subvenir

On peut tout par le dévouement. Mais rien n 'y supplée. Tout cc qu'on fait avec l'arrière-pensée d'un intérêt ou d'une ambition personnelle est à la merci d'un incident, d'un découra gement ou d'une défaite ; mais ce qui est fait par l'arnour du bien public, par patriotisme désintéressé, par attachement à une croyance et les yeu x fixés sur la lumière fidèle qui b1·ille à l'horizon, tout cela est bâti sur le roc et résiste à tous les orages. J.

Le chant tln torrent.

L'eau jaillit, la roche otsserte Va réponrlre aux chansons des boi~ . Je donne aux prés la robe verte : ns sont mudt-·, je sui s leur voix. L'L vie autour de moi fommille, Elle croule avec les rui!::seaux J'abrite une immense famille;' Un peuple en tier vit sous mPS eaux. De mc" bords chérissant la zone, ' Les arbre~ croissent par milliers; Le merle bleu !<ifl'le sur l'orme Le vent berce les peupliers. Toute chose que Dieu féconde P~êle à chanter, prête à /1e urir, A•me le vif accent de l'onde Aime ~ voir le ruisseau courir.

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de repos nous engourdit ; de frncas nous étourdit; do froideur est indolence : d'activité, turbulence ; d'amour trouble la raison ; de remède est un poison ; de finesse est artifice : de rigueur est crua uté ; d'audace, témérité ; d'économi e, avarice; de bien devient un fardeau ; d'honneur est un esclavage ; de plaisir mène au tombeau ; d'esprit nous porte dommage; de confiance nous perd ; de franchise nous dessert ; de bonté devient faiblesse ; de fi t:'rlé devient llaLllesse.

Beauco up de pelils ruiss<:"anx rorment une rivière. Une p etite voie d'eau fait couler à pic un gros navire Achète ce dont tu n'as pas besoin, il te manquera bientot le nécessaire. Epargne pour les mauvais jours penclanL que Lu le peux, le soleil d u matin ne brille que pour un temps Un sou épaqmé en vaut deu~ Oépense un sou de moins que ce que tu gagnes. (.!ue l'IJonnèteté et Je travail t'accompagnent sans cesse.

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Les mauvaises habitudes Parmi les gens qui ont 1'habitude de sucer leurs crayons et leurs porlè-plnmes, il en est qui , par distraction, agissent de mênw avec ces instruments de bureaux publics, télégraphiques ou autres. Un jour, raconte un médecin, j'attendais, pour libeller un télégramme, que la personne qui m'avait précédé eùt fini de •raccourcir• le sien; il y avait plus de dix mots. Cela n 'allait pas tout seul et, en attendant l'inspiration, le quidam mordait à belles dents bUr le manche de bois du porte-plume. Je ne pus y tenir, et très poliment, je iui fis observer que ce porte-plwnc n'était peut-être pas très propre.


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LE FOYER ET LES CHAMPS

LE FOYER ET LES CHAMPS

- -Merci, me dit-il, c'est une sale ha- dresse, et assez bas pour ne pas gêner la conversation des voisins. bitude que j'ai là. 5. On ne doit jamais interrompre --Sale et dangereuse, <lis-je; un avarié un phtisique avait peut-être, il n'y ct-lui qui parle, lors même qu'il dirait a ~u'un instant, ce porte-plume à la mal ce qu'on pourrait bien dire. 6. Si on parle de quelqu'un ou de bouche. J'ai donné des soins à un jeune homme qui mourut de la phtisie quelque chose, on ne doit pas le désigner avec le doigt sans le nommer. };liU!' avoir mâ.ehonné Je porte-plume 7. On doit parler de soi-même le d'un camarade phtisique. Jl sc tronhla, pâlit, cracha, s'essuya moins possible. 8. On doit être très court dans ses les lèvres et se promit de ne plus rerécits, surtout s'il s'agit de choses de commencer. Certains ouvriers se servent de leur p('u d'importance. bouche comme d'une troisième main, 9. On doit montrer beaucoup de pay tlacent des objets qui, tout à l'heure tience pour écouter ceux qui aiment passeront peut-ètre dans la bouche à parler longuement. d'autres ouvriers: clous chez les tapis10. Il ne faut jamais soutenir obsSi('.>'S, épingles chez les couturières, les tinément son opinion; lorsqu'on voit qu'un discours deviendra irritant, on modistes, etc. Autre observation de même nature: doit céder de bonne grâce. Le marchand de pipes qui reçoit une 11. On doit s'abstenir soigneusement livraison ne manque jamais de véri- de tout mensonge, de tout ce qui pourfier le bon fonctionnement des tuyaux rait nuire aux absents. en les portant à la bouche et en souf12. Il ne faut jamais parler à l 'oreilflant dedans: il n'est pas un acheteur le ou à voix basse d'un air mystérieux, qui n'en fasse autant sur cinq ou six surtout si on semble, par ses regards. pipes au moins avant de faire choix désigner quelqu'un. d'uue. A quelques acheteurs par jour, 13. Si on a quelque chose de secret cela fait un joli total de tuyaux de pi- à dire à quelqu'un, on le prie de VBnir pes humectés de sal:ive. Or quand un à part. fumeur est avarié, c'est surtout la bou14. Si on sait chanter ou jouer de che qui paie pour le coupable. quelque instrument et si l'on est invité à Je faire, il faut se décider sans se faire prier.

toujours peut-être, cette organisation teur, que jamais les enfants ne pousi sensible. Bien des parents ne le com- Yaient trop dormir. Dans les premiers prennent pas et abrègent sans pitié, mois, le sommeil est presque ininterle temps du sommeil. Tous, nous avons rompu; jusqu'à 4 ans, 12 h. sont névu de ces pauvres petits étendus dans cessaires; de 4 à 7 ans, on peut n'exiun fauteuil ou courbant leurs têtes sur ger que 11 heures, et, de 7 ans à 12 la table, les yeux gros de sommeil, ou 13 ans, 10 heures, mais c'est un mimaussades et pleureurs, sans que per- nimum au-dessous duquel il ne faut sonne autour d'eux ait pensé que le jamais descendre, surtout si on a à fairemède simple et infaillible était de rp à des natures nerveuses. les mettre au lit. Mais il fallait se déJ'ai connu une fille qui n'avait pas ranger, abandonner le travail ou la de sommeil et qui, ne se reposant jaconversation, rester quelque temps près mais complètem~nt, était difficile, agid'eux pour leur donner les soins né- tée. Ayant été changée de chambre, elle cessaires, et, par égoîsme, paresse ou parvint à vaincre cette mauvaise disinsouciance, on n 'en faisait rien. Quel- position et, à partir de ce moment, on quefois même, il arrivait que l'beure du la vit s'améliorer chaque jour à son sommeil était passée quand on se met- avantage. Je suis donc bien persuadéfl tait en devoir de déshabiller l'enfant · et jP. voudrais persuader aussi toutes celui-ci, tout à fait réveillé alors les maîtresses de classe, de la néeessise tournait et se retournait sur son té d'appeler l'attention des mamans oreil!er, sans pouvoir s'endormir. nans sur ce point: d'autres maisons, on couche bien les Nuit écourtée, enfant énervé et diffi-· enfants, mais on parle haut, on eila à vivre; sommeil prolongé, enfant rit, on chante près d'eux et le résultat rf!posé, doux et facile. est le même. Le matin les exigences du départ matinal du père, la nécessité d'être prêt Causerie du docteur pour l'école obligent à réveiller l'enfant plus tôt qu'il ne le faudrait, mais là nous sommes en présence d'un mal - .Jc remarque, Madame, quand je nécessaire et, du reste, moins grave viens chez vous, que vous avez touque l'autre. jours une cafetière sur le feu ; vous Une mère p1·udente, aussitôt le sou- donnez du café à vos enfants, et vousper fini, avant tout autre travail, s'oc- même vous en absorbez plusieurs tascupera donc de coucher ses enfants et ses dans la journée. de leur assurer avec un soin scrupu- Mais oui, docteur, c' est pour me leux, le calme voulu. Elle ne les lève- donner plus de vie. ra pas plus tôt qu'il n 'est absolument - Méfiez-vous, Madame, une tasse indispensable pour l'heure de la classe, de café tous les jours ne peut pas faire SH rappelant que le sommeil de l'ende mal à une grande personne en sanfant est chose sacrée. té ; mais n'en donnez pas à vos enDans beaucoup de pensionnats et fants, et vous-même, prenez garde à d'orphelinats, les plus jeunes élèves l'abus. n'ont pas non plus une nuit assez lonLe café contient un principe toxique, gue et très souvent l'on IJourrait san& , la café ine ; ingérée à petites doses, elle inconvénient pour leurs études, l'aug~ produit dans l'organisme une sensamenter d'une heure ou deux 1 tion de bien-être, et même une excitaJe me rappelle avoir lu dans un ar- tion passagère qui rend l'individu catide, écrit par un bon et savant doc. pable d'un plus grand effort.

Quelques règles de civilité nécessaires aux enfants et utiles à beaucoup de grandes personne' sur la conversation.

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1. Quand on est en société, on ne doit être ni timide, ni effronté. Ne 2. On doit écouter attentivement et ennt .n parler peu ; avant de parler, réfléchir il? à ce qu'on veut dire. pou 3. On doit s'efforcer de prendre un lui · langage doux et aimable, sans aucun air de supériorité. 1. On doit parler assez haut pour se ..____ _ _ _ r · - - -- · ~~..:~~" I"'All 'X" H . aui l'on s'ates

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A tout âge, le sommeil est un besoiu impérieux de la nature, mais il ne se fait jamais sentir aussi tyranniquement que dans l'enfance. Les organes de l'enfant sont si délicats, son activité physique est si grande, les efforts qu'on lui demande coûtent tant à ce jeune être qu'un repos prolongé est nécessaire si l'on ne veut pas altérer, pour

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Mais comme toujours, en pareil cas, quand il s'agit d'un excitant, l'effet est obtenu par une usure plus rapide des organes et des tissus qui les constituent. Il ne faut pas abuser du café. Cet abus est souvent la cause de fatigues soudaines, de palpitations de cœur, de douleurs d'estomac, d'insom11ies et même d'hallucination et de folie. N'allez pas croire que la suppression du café soit chose facile à obtenir: le caféomane tient au café, comme J'ivrogne tient à son petit verre ; et il n'est pas de ruses qu'il n 'invente pour échapper à la proscription imposée par le médecin.

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Pour préserver de la rouille les machines ct des objets analogues, on fait fondre 450 grammes de lard, dans lequel on dissout 30 grammes de camphre ; on écume, puis on y mêle assez de gr a phi te finement pulvédsé pour obtenir la couleur du métal. On nettoie la pièce mécanique et on l'enduit de cette matière grasse ; on laisse 24 heures, puis on essuie en frottant. avec un linge doux. Pendant des mms, la mince couche qui en reste suffira à arrêter les ravages de la rouille. Vernifl d'or.

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LE FOYER ET LES CHAMPS

Pour préparer un vernis d'or, frutes dissoudre 15 grammes de gomme-laque en écailles et un gramme de curcuma (autrement dit de safran de l'Inde) dans 330 grammes d'esprit-de-vin, en u:aintenant autant que possible le liquide tiède, tout en prenant garde aux inflammations inopinées. Vous appliquerez ce vernis à l'éponge, et l' étendrez bien également dans deux directions perpendiculaires l'une à l'au-

trEf ; il prend admirablement sur le ferblanc par exemple. 8ofns pour IC111 pit-ds sensibles.

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Foyer et les Champs

Parfois la peau des pieds, chez cer000000 taines personnes, présente une suscepHistoire, ~ouvelles, Mœurs, Sciences, Inventions, Découvertes, t.ibilité extrême ; elle se laisse entamer dt- façon déplorable, et toutes les chausVoyages, Education, Politesse, Économie domestique, Hygiène, sures blessent ces pieds sensihl'es à Médecine, Cuisine, Recettes, Procédés, Travaux féminins, l'excès. Pour guérir ou atténuer conVariétés, etc. sidérablement cette sorte d'infirmHé fort gênante, on se baigne les pieds le RÉDACTION: 1 , Pnblicalious 1 ecommaod6es: Numéros spécimen M. J.-H. DING, X.tanyer-le-Lae soir dans l'·eau tiède où l'on a jeté une .. Sillon R omand" .. La Revue Popula~e·. gratis 1 petite cuillerée d'acide borique en ~ou­ dre. Ensuite on saupoudre les p1eds, à la sortie du bain, d'une poudre faite de 6 à 7 grammes de camphre pulvérisé très fin, d'une vingtaine de grammes d'oxyde d·e zinc, de 60 grammes d(> craie en poudre fine également, d'une quinzaine de gouttes d'acide phénique et de 5 gouttes d'huile de néroli. Tout ce mélange doit être rendu bien ..,p;a.... homogène et passé dans un tamis fin. CUISINE Galette paysanne.

Une livre de farine, % de livre be:urre, 200 grammes de sucre tamisé, une cuillerée de canelle en poudre, u minuscule pincée de sel. Pétrissez mélange avec grand soin afin d'obteni une pâte liée et fine, puis avec un rouleau de manière à ce qu ait un centimètre et demi d Graissez un moule ou mieux . u feuille à. gâteau, mettez la pâte et cuisez à four très chaud. En rant du feu, laic;sez refroidir votre lette que vous saupoudrez ensuite sucre fin. Vous obtiendrez une galette autre genre en ajoutant au x tions ci-dessus lit, de litre de Scit.'nce et liberté.

J,a demi-science gonfle et conduit l'erreur. La vraie science rend l me pl us croyant et plus humble.

.A.r:n.old d e ~i:n.kelried


LE FOYER ET LES CHAMPS

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Bataille (le Se1npach.

Bismarck.

Le duc Léopold d'Autriche, neveu de ce Léopold qui avait été battu à Morgarten. ne pouvant oublier l'affront fait par les W ald.stiitten à la maison d'Autriche, résolut · de punir ces orc-·ueilleux bergers. n lève une armée, b • s'avance à la tête de la noblesse autnchienne, arrive à Sempach et trouve les Suisses rassemblés sur les hauteurs de ct:tte petite ville. A la vue des Confédérés, il fait avancer S'es soldats en rangs serrés, la pique en avant. Après avoir fait leur prière et demandé au Ciel force et courage, les Suisses se précipitent à la charge pour rompre cette large muraille de fer de l'armée autrichienne ; mais en vain, elle est inébranlable. Déjà soixante Confédérés nagent dans leur sang ; les Suisses vont être cernés et écrasés, lorsque tout à coup, Arnold de Winkelried, du pays d'Unterwalden, s'éctie : • Chers Confédérés, je vais ounir un chemin à la liberté ; prenez soin de ma femme et de mes enfants ! • Cela dit, il se jette au milieu des lances ennemies, il en embrasse autant qu'il en peut saisir, et tombe, couvert de mille blessures ; mais en tombant, il ouvre un passag-e aux siens et sauve sa patrie. En effet, les Confédérés le suivent, ils bondissent comme des lions, rompent les lignes autrichiennes et terrassent les chevaliers. Le duc luimême mord la poussière, et son armée effrayée se disperse et s'enfuit. Plus de six cents comtes, seigneurs et chevaliers et deux mille combattants restent sur le champ de bataille (1386). fc>ENSÉES

La condition première du bonheur n'est ni la fortune, ni le succès fortuit, c'est la santé, mais il n'y a de santé parfaite que quand il y a énergie de b vnlnnt.P._

Le chancelier, dans les premiers temps du règne de Guillaume II, sui,. ait un corridor du palais impérial de Berlin, lorsqu'il entendit le bruit d'un orgue de Barbarie qui partait d'une pièce réservée aux jeunes princes du sang. Il ouvrit la porte, et il aperçut tous les enfants de !'·empereur en train de se livrer à une ronde infernale, tandis que le kronzprinz tournait la manivelle. Invité gaiement à se joindre à eux, le chancelier prétexta son âge qui l'empêchait de danser ; mais, pour ne pas priver le kronzprinz du divertissE-ment réservé à ses frères, il prit sa place à la manivelle et se mit à moudre quelques airs avec la conscience d'un aveugle qui aurait fait ça toute sa vie. Sur ces entrefaites, survint Guillaume II. Désarroi général. Mais l'empereur, pince-sans-rire, dit du ton le plus naturel au vieux joueur d'orgue: - Je vois que vous continuez la tradition : c'est la quatrième génération de Hohenzollern que vous aurez fait danser à votre musique. Le mot n'est pas mal, comme tous les mots historiques destinés à être contestés plus ou moins. La prière en uniforme.

Le brave général de Salignac-Fénelon, mort au commandement de Toulouse, avait coutume de faire, avec une régularité militaire, la prière du soir. Une fois, étant déjà au lit, il se rappelle l'avoir oubliée. Aussitôt, il son ne son ordonnance. Apporte-moi, lui dit-il, mon uniforme, car j'ai oublié ma prière. Il ne voulait point parler à Dieu autrement que dans la tenue qu'un soldat doit avoir devant ses chefs.

Ne pas avoir honte de son origine Un jour - c'était vers l'an 1820dans un riche salon de Paris, la conversation roulait sur les titres de noblesse hériditaires, et chacun des membres de la réunion citait les noms des fameux personnages dont il prétendait descendre. C'est à qui se trouverait la plus brillante et la plus antique lignée. Au milieu de cette bataille aux aïeux, une toute jeune fille SE' leva et dit : cEt moi aussi, j'ai ma généalogie, dont je me vante, car un de mes ancêtres appartenait à la famille Peretti. » ~ Ah ! oui dit quelqu'un - à la famille de Sixte-Quint, le pape?» • Non, - repliqua la jeune fille - à la famille de Félix Peretti, le ga.rdeur de pou rceaux ». - Ces paroles prononcées, la conversation changea tout à coup de sujet. La jeune fille qui venait de châtier ainsi le plat orgueil de ces gens, s'appelait Delphine Gay ; mariée, elle devint madame Emile de Girardin, bien connue par son esprit et ses talents littéraires ; auteur de romans, de comédies et de 'tragédies, fort apprécié de notre génération.

La fille de l'aveugle Un ouvrier venait de perdre sa femme, qu'il aimait tendrement. Pour comble de malheur et par un de ces accidents fréquents dans l'industrie, l'explosion d'une machine lui creva les yeux. C'était la misère ajoutée au malheur : il fallait mendier. Une fille lui restait, âgée de treize ans. Bonne et laborieuse, elle avait songée être instutrice. Sa mère morte, son père aveugle, elle ne renonça pas à son dessein. On la voyait dans les rues, près de son malheureux père, la sébile d'une main, un livre dans l'autre ; et la nuit quand l'aveugle dormait, croyant sa fille endormie, sans bruit, elle se rele.: vait et se remettait au travail. Le jour de l'examen venu, elle mena son père

à sa place habituelle, et feignant de rentrer pour laver et coudre, elle alla subir ses épreuves. Cela dura trois jours, trois grands jours. A la fin du troisième, elle vint chercher l'aveugle, et se jetant à son cou : « Père, lui ditelle, père bien-aimé, vous ne mendierez plus, notre pain est gagné ». Legouvé.

Un père à ses enfants Les sept biltons.

Un fermier avait sept fils, qui se trouvaient souvent en désaccord entr'eux. Ils perdaient en dispute le temps destiné au travail. Les malveillants se promettaient même de profiter de cette mésintelligence dans la perfide intention de les dépouiller de leur héritage après la mort de leur père. Ce sage père en eut connaissance; un jour, il fit venir ses sept fils et leur présenta sept bâtons liés fortement ensemble en leur disant : "Celui d'entre vous qui parviendra à rompre ce faisceau,recevra la somme de cent écus, que je m'engage à lui payer comptant. , Tous perdirent leurs peines et s'écrièrent à la fin : «Cela est impossible., «Cependant, dit le père, rien n'est plus facile ». Alors il délia le faisceau et cassa sans beaucoup de peine tous les bâtons l'un après l'autre. "Eh ! mais ce n'·est pas difficile de cette manière là ; le moindre enfant en ferait tout autant. » Alors le père leur adressa ces paroles: remarquables : " Mes chers fils, il en est de vous comme de ces bâtons ; aussi longtemps que vous vous soutiendrez mutuellement, vous résisterez à tout et personne ne pourra vous opprimer. Mais dès que les liens de la bonne intelligence seront rompus entre vous, il vous arrivera la même chose qu'à ces bâtons dont vous voyez les morceaux épars sur ce plancher. , (D'apTès Schmid.)


LE FOYER ET LES CHAMPS

Labour rapide

Les 'câbles tracteurs

De même que les hommes, la terre a besoin dEl soins. L'un des principau x consiste dans le labourage. qui, en retournant la couche superficielle du sol, ameublit la terre, l'aère, l'assainit, facilite les réactjon s chimiques et les phénomènes biologiques.

On a beaucoup préconisé, pendant dernières années, le transport del:! marchand.i8es par les canaux et les ririères. Il coûte, en effet, beaucoup moins r.her que la voie ferrée. Les march andises très lourdes, comme la pierre, le sable, les bois de construction, s'acheminent donc, dans. de longues et larges embar!3ations qu'on a.ppelle chalands, péniches, flûtes ou gabarres.

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h l' le labour dans l'antiquité, d'ap. une pierre gravée. n

De plus, c'est par le labourage que l'on incorpore dans la terre les engrais et que l'on arrive, en le complétant par les hersages et les roulages, à lui donner la consistance favorable à la germination des semis.

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I.E FOYER ET LES CHAMPS

d'après une miniature du XII• siècle.

Le labour au moyen-âge,

Les labours s'effectuent généralement au printemps et à l'automne, soit à la main, soit à l'aide d'instruments spéciaux, les charrues, mis en action par des chevaux, des bœufs, ou des moteurs mécaniques. · Les labours à la main sont les phu:; parfaits, mais les plus coûteux, aussi les remplace-t-on pour la plupart des cultures par la charrue. Celle-ci, connue depuis la plus haute antiquité, fut formée d'abord d'un gros pieu recourbé, durci au feu; puis

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Le labour à la dynamite.

le pieu fut muni à son extrémité s'enfonçant dans le sol, d'une lame de fer appelée soc. Aujourd'hui la variété des charrues est très grande et il en existe d'énormes à socs multiples, retournant plusieurs bandes de terre à la fois et mues par la vapeur et l'électricité. Celles-ci fonctionnent depuis longtc:>mps déjà dans les vastes étendues américaines. Mais voici que les journaux agricoles des Etats-Unis nous présentent un interessant novateur en agriculture : M. Henry Caldwell, de Chicago. Dédaigneux des vieux systèmes et mettant au même rancard les bœufs, les chevaux et les moteurs qui se sont jusqu'ici disputé le monopole de la traction des charrues, M. Caldwell inaugure un procédé assurément original. Il creuse dans le champ qui doit être labouré, des trous d'un mètre de profondeur ; il les espace de quatre-vingts centimètres et dépose dans chacun de ces trous une charge de dynamite. Ceux-ci sont reliés par des fils conducteurs à une pile électrique. n suffit d'établir le courant pour que l'étincelle provoque une rapide série d'explosions et que le champ soit labouré. A ce que prétend M. Caldwell, avec ce proeédé, il fait mieux, plus vite, et plus économiquement au ssi. En tout cas, il fait surtout plus «américain »!

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De distance en distance, des anneaux sont' fixés au câble. C'est dans ces anneaux que les mariniers passent l'amarre qui doit entraîner le chaland. Une fois le bateau accroché, il suit, a la vitesse du câble, qui est d'environ quatre kilomètres à l'heure. Lorsque le canal décrit une courbe, le câble passe par une poulie inclinée qui lui permet de tourner, lui aussi, en suivant la rive. En somme, ce système est assez analogue à celui des câbles qui entraînent les tramways dits funiculaires. S.

Le rôle de l'affection dans l'éducation

Leur remorquage se fait soit au moyen d'un remorqueur à vapeur, soit au moyen des chevaux. Mais il y a des canaux qui sont interrompus par un si grand nombre d'écluses qu'on est obligé de resteindre la longueur des convois. Au lieu d'emmener cinq ou six chalands, le remorqueur n'en tire qu'un ou deux, en sorte que ce mode de traction devient assez coûteux. Les ingénieurs ont longtemps cherché la solution de ce problème de la traction des bateaux. L'un d'eux l'a résolu au moyen d'un câble funiculaire qu'on appelle aussi «câble-tracteur ». Le principe consiste dans un câble sans fin actionné par la vapeur ou par une chute d'eau. Il est installé sur le bord de chaque berge et soutenu par des poulies. Comme il est • sans fin "• il peut tirer des bateaux dans les deux sens, c'est-à-dire en les rapprochant ou en les éloignant de l'usine où est fournie la force motrice.

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L'affection est un sentiment naturel qui nous pousse à aimer quelqu'un et à nous dévouer pour lui. Les hommes comme les animaux chérissent leurs enfants, et les parents qui font exception à la règle sont des monstres ; mais, aujourd'hu i, tel n'est pas le cas, et dans la plupart des familles, les enfants sont choyés et presque trop gâtés. Sachez donc réagir contre votre propre faiblesse par les moyens suivants : 1° Dans votre tendresse, vous ne savez rien refuser à vos -enfants, et vous cédez à tous leurs caprices. - Soyez fE·rme ; habituez-les d'abord à ne rien exiger et à demander avec respect et soumission, à vous dire : «V oules-vous me donner ce jouet, s'il vous plaît, papa ou maman , " et non pas: Donnemoi . ce jouet.> - Montrez-leur aussi que tout ne leur est pas dû, qu'ils ne sont pas seuls ici-bas ; ils ont, au contraire, des supérieurs au-dessus d'eux, des égaux, ·et au-dessous des pauvres 1•lus malheureux qu'eux. 2° Soyez bon ; pardonnez à l'aveu sincère d'une faute, mais évitez la faililesse. En général, on ne veut pas reconnaître de torts aux êtres qui nous


LE FOYER ET LBS ClUltiPS

LE FOYER ET LES CBAIIPS

sont chers ; mais plus vous aimez vos enfants, plus vous devez les reprendre cle leurs fautes, et les corriger de leur s mauvaises habitudes. 3° La tendresse pousse les parents à trop gâter leurs enfants ; il faut encore réagir là contre. Soyez large dans une certaine mesure ; ne les privez pas, par une sévérité mal comprise, des plaisirs de leur âge et des divertissements nécessaires au développement de leur santé et de leur intelligence ; mais, faites de vos cadeau x l'objet d'une récompense, d'un travail assidu, et distribuez-les de préférence les jours de fêtes ou d'anniversaires. Ne donnez pas aux toutpetits enfants des jouets de luxe ; ils les brisent, et les dédaignent souvent pour des bibelots infimes. M.F.

S.HVOH~ F.HI~E Science du Dlénage.

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Habitude de l'ordre.

Efforcez-vous de bonne heu re d'acquérir des habitudes d'ordre. Réglez vos heures de travail et vos heures d~ récréation, afin que, sauf circon stances majeures et imprévues, tout se fasse en temps voulu. Autant que vos occupations vous le permettent, levez.. vous et couchez-vous à des heures déterminées. Prenez un soin minitueu.x des objets qui vous sont confiés et rendez-les à leur propriétaire dès que vous ne vous en servez plus. Ne tolérez pas que les chaises et autres meubles de votre chambre soient encombrés par vos vêtements, vos livres ou vos bibelots ; soyez inflexibles sous ce rapport, car l'habitude devient bientôt une seconde nature. Ayez soin de fermer les portes en entrant et en sortant. Il y a mille petits détails qui, au point de vue de l'ordre ont leur importance. Négliger de mettre le couvercle sur un encrier dont on s'est servi, laisser son mouchoir tantôt ici, tantôt là, entrer dans la maison sans s'essuyer les pieds, laisser, au repas, des restes de pain ou d'aliments sur son assiette, etc., etc., sont autant de petits faits contraires à l'ordre et qui suffisent pour faire mal juger ceux qui s'en rendent coupables.

La santé, l'aisance, le bonheur de toute une famille dépendent souvent de la ménagère qui dirige le foyer. Savoir tirer le meilleur parti de son budget, bien soigner ses enfants, préparer une nourriture saine, agréable, économique ; faire durer longtemps Quand on a de l'ordre, on allège sa le linge et les vêtements en les entretenant avec soin ; donner au logement besogne de beaucoup, on économise le un aspect ordonné et riant qui charme temps qui est si précieux ; dans les et retienne au foyer tous l'es membres maisons où il règne, l'entretien et le de la famil1e, c'est la science du mé- nettoyage sont faciles ; tout y est réglé nage. vour le plaisir des yeux et chacun s'y Que les jeunes filles se pénètrent plaît. Là où règne au contraire le dédonc bien de cette idée : qu'il n'est pas sordre, on nettoie, on range toujours inutile d'apprendre à faire la cuisine, sans en venir à bout, ou si l'on y par· à coudre, à nettoyer, à savoir bien ré- Yient quelque peu, ce n'est pas pour gler sa dépense. C'est avec ces mille pe- longtemps. Le lendemain déjà, on ne s·y retrouve plus; l'un demande cee~ ~its soins du ménage, si humbles en apparence, qu'elles créeront plus tard l'autre demande cela ; on perd son un intérieur heureux et paisible, et de- temps en recherches et tout se fait en viendront véritablement ce que doit retard ; chacun récrimine ; chacun est f>tre la mère de famille, l'âme du foyer . mécontent. Mllt>, Darcu. Ne vaut-il pas la peine, que voua

vous efforciez d'éviter tous ces désagréments, pour contribuer en quelque mesure à votre bonheur et à celui des autres?

Ce que nous ignorons Un médecin du Midi injecte sous la peau les eaux minérales, au lieu de les faire boire à ses malades. L'action en est, paraît-il excellente. C'est en Sicile qu'il y a le plus d'illettrés : plus de 70% des habitants ne savent ni lire ni écrire. L'eau est extraordinairement mêlée à tous nos aliments ; le thé, le café, en contiennent 90% ; les fruits, 80 à 8b 7o ; les légumes tout autant. Il y a 30% d'eau dans le pain et dans la plupart de nos autres aliments de première nécessité.

Ce qu'est la vie Pour les Libertins,la vie n'est qu'une partie de plaisir. Pour les Matérialistes : l'ens-emble des fonctions qui résistent à la mort. Pour un grand nombre: rien. Pour les hommes sérieux, pour les Ch,r étiens : La préparation d'une vie meilleure.

Les méfaits de l'alcool Si l'on trouvait dans les ateliers tant d'ouvriers dont la main tremblait, dont la vue était troubl-e, dont le bras retombait sous le poids du marteau, quelle en était la cause? Etait-ce la feu de la forge et le fer incessamment frappé sur l'enclume? Non, le travail fortifie, c'est le vice qui tue, c'est l'ivrognerie qui fait les invalides, qui peuple les rues de mendiants et les hôpitaux d'incurables.

Et si l'on se glissait, le jour, dans les mansardes des faubourgs, pourquoi ce poêle éteint, ce lit sans matelas et sans couverture, cette armoire vide, ces enfants mourant moitié de phtisie, moitié de faim? Y a-t-il eu une crise industrielle'? Les ateliers refusent-ils de l'ouvrager Le père ne sait-il que faire de sa volonté et de ses bras? Non, non, sa femme et ses enfants vivraient s'il voulait. C'Pst lui qui leur refuse leur lit et leurs vêtements,lui qui les condamne au froid, à la faim, à la mort, lui, le lâche qui a mangé leur subsistance au cabaret. Les habitudes de dissipation et l'ivrognerie sont telles dans plusieurs villes de fabrique, et elles entraînent une telle misère que l'ouvrier est abeeJument incapable de songer à l'avenir. te jour de paye, on lui donne en bloc rargent de sa semaine ou de sa quinzaine. n n'attend pas même le lendemain, si c'est un samedi, il se jette le soir dans les cabarets; il y reste le dimanche, quelquefois encore le lundi. .. Parmi les chocs des verres,on distingue des cris inarticulés, des chansons ohs· cènes~ des propos licencieux, des provocations. L'argent s'épuise vite. Bientôt il ne reste plus que les deux tiers ou la moitié du salaire si péniblement gagné. n faudra manger pourtant. Que deviendra la femme pendant la quinzaine qui va suivre? Elle est là, à la porte, toute pâle et gémissante, songeant au propriétaire qui menace, au x enfants qui ont faim. Vers le soir on voit stationner devant les cabarets des troupeaux de ces malheureuses qui essayent de saisir leur mari, si elles peuvent l'entrevoir, ou qui attendent l'ivrogne pour le soutenir quand le cabaretier le chassera, et qu'un invincible besoin de sommeil le ramènera chez lui. Jules Simon.


LE FOYER ET LES CHAMPS

La pièce clans la bouteille.

Prenez une bouteille, placez sur le goulot une allumette que vous aurez ployée en deux sans la casser. Sur cette allumette, posez une pièce de cinquante centimes ou d'une centime, suivant la grosseur du goulot, l'essentiel, c'est que la pièce puisse tomber facilement dans la bouteille. Lorsque votre dispositif sera terminé, proposez de faire entrer la pièce dans la bouteille sans toucher à aucun des trois objets et sans provoquer la. chute de la pièce par un choc quelconque. Rien n'est plus facHe que de réaliser ce petit tour de passe-passe. Il vous suffira de tremper votre doigt dans l'eau et d'en laisser tomber quelques gouttes sur la cassure de l'al·· 1umette. Le bois, qui a été tordu, tendra, sous l'influence de l'eau, à reprendre sa forme normale, l~s deux branches s'écarteront et laisseront tomber la pièce dans la bouteille.

ÉCONOMIE DOMESTIQUE Tdnte jaune serin à donner ao linge.

Avant le repassage; trempez vos rideaux dans de l'eau teintée convenablement pour la nuance que vous désirez avec du jaune picrique liquide ou de la teinture d'aniline jaune. Blanchissage dn liage taché.

Voici une recette qui permet de nettoyer parfaitement les papiers, gravures, dentelles, linges, portant des taches difficiles à faire disparaître par les moyens habituellement employés,principalement pour les taches dites de rouille. On plonge le corps à nettoyer dans une solution à 2% de permanganata de potasse et on laisse quelques minutes, selon la nature et l'importance de la tache, puis on rince à l'eau et on trempe dans une solution d'acide

supplément gratuit à

citrique à 5% environ ; du reste, avec ce procédé, la concentration des solutions n 'a pas grande importance, celles-ci ne pouvant attaquer ni le linge ni le pa.piér, ce qui n'a pas lieu avec les procédés au chlore ou à l'acide hydrochlorique. li suffit ensuite d'un lavage à l'eau pour éliminer les sels. Enlèvement des tache11 d'encre.

Frotter avec des feuilles d'oseille fraîche, puis savonnage tiède. Pour durcir le bois.

Octobre ·1911

l'ÉCOLE PRIMAIRE, SION

LE

FOyer et les Champs ~

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o;;::;ces,

Histoire, Nouvelles, Mœurs, Inventions, Découvertes, Voyages, Éducation, Politesse, Économi; domestique, Médecine, Cuisine, Recettes, Procédes, Travaux femmms, Variétés, etc.

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Les Israélites dans le désert

On peut rendre les pieux des palissades et de n'importe quel bois plus durables que le cèdre et le chêne en les imprégnant de créosote. Dans certaines variétés de bois la durabilité est augmentée de 16 années. Les pieux absorbent, suivant le genre de bois, depuis quelques centaines de centimètres cubes jusqu'à 3 litres. eUISINE Chaos!loos pieards.

Prendre une grande plaque à gâteau étendre dessus de la pâte, comme pour un gâteau ordinaire, mais un peu épaisse ; faire les bords épais, couper la pâte en tranches qu'on garnira de fruits, raisins de mars ou groseilles, en tout cas des petits fruits, en laissant de chaque côté de la tranche un espace libre d'environ deux centimètres de large; saupoudrer de cannelle et de cassonnade, mais en petite quantité afin d'éYiter une abondance de jus. Recouvrir de nouveau chaque tranche d'une seconde couche de pâte très mince; border avec la pâte de de~sous, puis faire dans la pâte mince quelques incisions avec des ciseaux afin qu'elle ne se sépare pas trop du fruit, puis cuire le tout plutôt un peu plus que le gâteau ordinaire. Si vous voulez faire une course, vous aurez ainsi de jolies tranches bien faciles à emporter dans un panier, en ayant soin toutefois de les mettre bien à plat. Miss Oury

J;US,"t'ACHE LORSA

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OMANELLI

·· è td uveau contre Moïse. Celui-ci cria vers le Seigneur !..'eau venant à ma.n~uer, les lsla7h~es m,urfur t"e~'il ;en~e lapide." L.e Seigneur lui répondit: ,.Prenez votre et dit: ,.Que fers1-1e àtcHe peubp ~ f eu 5 " 1n ~~h~r .. Moïs• obéit et aussitôt coula du rocher une si grande viZrae. allez sur IIZ mon Of'fZ e .. . r~~~~ -~-':_ Ï .. nwunla nut 6tanche:r 58 soif.

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LE FOYER ET LES CHAMPS

L'infini J'ai roulé des milliers de fois la pensée de l'infini dans mes yeux: et dans mon esprit, en regardant du haut d'un promontoire ou du pont d'un vaisseau le soleil se coucher sur la mer, et plus encore en voyant l'armée des étoiles commencer, sous un beau firmament, sa revue et ses évolutions devant Dieu. Quand on pense que le télescope d'~erschell a compté déjà plus de cinq millions d'étoiles, que chacune de ces ~toiles est un monde plus grand et plus unportant que ce globe de la terre ; que ces cinq millions de mondes ne sont que les bords de cette création · g-u~ si, nous parvenions sur le pl~ eloigne, nous apercevrions, de là, d'autres abîmes d'espace infini comblés d'autres mondes incalculables, et que ce voyage durerait des myriades de siècles, sans que nous puissions jamais atteindre les limites entre le néant et Dieu, on ne compte plus, on ne chante p~us : on reste frappé de vertige et de silence, on adore, et l'on se tait. Lamartine.

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Un homme de cœur M. Mennechet, poète et prosateur J'~ vrai talent, couronné plusieurs f01s pa: l'Académie française, avait été secretaire de la Chambre du roi, sous la Restauration. Au lendemain de la Rév~lution de 1830, Mennechet, marié et pere de famille, s'était trouvé sans position et sans fortune. Que faire? Accepter une place du gouvernement nouveau, qui lui en offrit une par deux: fois ? L'ancien lecteur des rois Louis XVIII et Charles X, n'hésita pas à refuser. - Je vous croyais un homme d'esprit, lui dit à cette occasion le prince de Talleyrand, qu'il avait vu quelquefois dans le salon de la durhesse de Duras et aux Tuileries. · - v ml A ;:::~nW\7. nue ie suis un

LE FOYER ET LES CHAMPS

homme de cœur; répondit le poète au diplomate.

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Une tnère à son fils

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Travaille, sois fort, sois fier, sois indépendant, méprise les petites vexations attribuées à ton âge. Réserve ta force de résistance pour des actes et contre des faits qui en vaudront la pe~ne. Ces temps viendront. Si je ne sms plus, pense à moi, qui ai souffert et travaillé gaiement. Nous nous ressemblons d'âme et de visage. Je crains ~our. toi bien des douleurs profondes, J espere pour toi bien des joies pures. Garde en toi le trésor de la bonté. Sache donner sans hésitation, perdre sans regret, acquérir sans lâcheté · sache mettre dans ton cœur le bon~ beur de ceux que tu aimes à la place de celui qui te manquera. Garde l'espérance d'une autre vie c'est là que les mères retrouvent leur~ fils. Aime toutes les créatures de Dieu · P.~~donr:e à celles qui sont disgrâciées: res1ste . a celles qui sont iniques · dévoue-toi à celles qui sont grande~ par la vertu. P. Gz.

Athéisme Athée, explique-moi la rose Explique-moi ce que je voi; Explique-moi la moindre chose, Parle, je te laisse le choix.

Que faut-illire? Il ne faut jamais lire que de bons livres ; les livres sont pour notre esprit ce que les aliments sont pour notre corps. Ils le fortifient et le nourrissent. _Mais il y a des aliments qui, bien lom de contribuer à notre santé, ne ~ervent, au contraire, qu'à l'affaiblir et a la ruiner. Il en est de même de certains livres qui, au lieu d'éclairer notre esprit et d'élever notre cœur, ne sont propres qu'à les pervertir.

Le gascon démonté Un gascon, dit-on, ayant perdu son cheval à Rome, fit publier dans les carrefours que s'il ne le trouvait pas, û se vet·rait obligé d'en venir à l' extrémité à laquelle s'était porté son père en pat·eille occasion; celui qui avait dérobé le cheval craignant quelque chose de terrible et d'autant plus inquiet qu'il ignorait ce qu'il avait à craindre, ramena le cheval. Le cadedis fort satisfait, disait gaiement qu'on avait fort bien fait et qu'il était bien aise de n.e pas être réduit à imiter la conduite de son père ce qu'il eut pourtant fait, si on n~ lui eut pas ramené son cheval. On lui de. manda ce qu'avait fait monsieur son père. - Eh ! sandis, répondit-il, n'ayant plus que la selle, il la mit sur son dos et s'en retourna à pied. J'en eusse fait autant que lui si on n'eût eu la bonté de me ramener mon cheval.

La campagne Quand vous quittez la maison paternelle pour aller dans les champs, ne vous sentez-vous pas heureux ? L'ah pur que vous respirez vous dilate la poitrine, vous rend plus s~ins et plus forts. La vue des prairi'es, des bois, nous charme et parle à nos cœurs. N'est-ce pas là une école où l'on devient meilleur ? Gardez toujours les douces et salutaires émotions que fait naître en vous le monde champêtre. S'il ne vous est pas donné de passer votre vie au milieu des plaines, des prairieR, des prés et des forêts, près des sources et des étangs, allez du moins le plus souvent que vous le pourrez, vous rE>tremper dans cet air vivifiant et pur qui donne la force et. la sagesse · allez admirer les beautés de la natu;e qui vous donneront aussi la paix du cœur. ... e.

SO"LJ"'V"IEN"S-'TC>I l

[surterre Jeune homme, souvieos-toi qu'en t'assignant Une tâche à remplir envers l'humanité, Le Dieu dispensateur te fit dépositaire D'un trésor précieux qu'on nomme la santé Avec un soin jaloux tu dois veiUer sur elle~ Et fuir avec horreur le plus grand ennemi. J'ai dénoncé l'alcool :·Ja santé la plus belle Ne résiste jamais à ce poison maudit.

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L'ordonnance du tailleur Empêché de se rendre au théâtre où il était de service, un médecin de Berlin se fit remplacer l'autre soir par !'lon tailleur. Aucun accroc n'était à craindre. Jamais l'assistance médicale n'avait été requise pendant une représentation. Or, au milieu du second acte, l'ouvreuse accourt: «Monsieur le docteur c'est pour une dame qui a des oppres-, sions qui frisent la syncope...» A la compassion du tailleur pour ea cliente évanouie s'associa une pitié plus profonde pour sa détresse personnelle. L'aveu de la supercherie allait s'échapper de ses lèvres. Mais déjà l'ouvreuse lui tendait la feuille à ordonnance. Le tailleur, affolé, couvrit le papier de hachures et de bâtonnets invraisemblables. C'étaient quelques minutes de répit que le faux docteur goûta, livide. Bientôt, l'employé du théâtre surgit, brandissant un gros flacon plein d'un liquide superbement coloré. La malade avala et guérit ! Le plus émerveillé, ce fut le tailleur, en voya.nt le parti que Je pharmacien avait tiré, en quelques minutes, de se!'! affreux jambages. X....' I I > :É::.A.X....

L'idéal! c'est la voix suprême Qui révèle à l'homme abattu L'amour puissanl du Dieu qui l'aime Partout ici-bas répandu : ' C'est l'accent de l'âme ra vie D'amour el de félicité, C'est tout ce qui met dans la vie Un reflet d'immortalité. Eo. TIÈCHE


LE FOYER ET LES CHAMPS LE FOYER ET LES CHAMPS

SCIENCES Le m.écanis1nc tles ailes.

Pendant les mémorables semaines d'aviation de Reims, qui resteront parmi les époques capitales dans l'histoire du vol humain, on assista plu·· sieurs fois à ce spectacle captivant : une lutte de vitesse entre un oiseau et son sosie mécanique, l'aéroplane. C'est ainsi qu'un jour Latham fila dans l'espace en compagnie d'une buse de grande taille qui s'amusait à le dépasser en passant sous la machine, évoluant autour de celle-ci, puis se laissant dépasser pour dépasser à son tour l'aviateur. Tant que celui-ci resta dans l'es-

pace, l'oiseau de proie évolua ainsi autour de lui, à certains moments déployant une vitesse bien supérieure à celle du moteur. On le sait, le point de départ de l'aviation est l'observation du vol des oiseaux ou des insectes, dont l'aile est l'instrument essentiel de la progression dans l'air. Le vol de ceux-ci est en rapport avec la conform ation de leurs ai~es, c'est pourquoi certaines espèces, a cause de l'insuffisance de ces organes, ne peuvent voler. Chez les insectes, on rencontre toutes les variétés du vol, et les grandes libellules ont, à la fois, la puissance et la rRniilitP NP$l hirnnilttl1P$l

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les oiseaux que le vol atteint sa per. fection. La forme et la dimension des ailes cbez ceux-ci, donnent lieu à deux sor~ tes bien distinctes de vol : le vol plané et le vol ramé. Le premier, qui permet à l'oiseau de se soutenir sans fatigue à l'aide de mouvements lents et espacés, est le propre _des espèces pourvues d'ailes étroites, allongées et à pointes aiguës, t~lles que les faucons, les albatros, les huondelles ou les pigeons.

Le second est le seul permis aux oiseaux munis d'ailes courtes, larges et arrondies, comme la perdrix, la caille ou le moineau. C'est du vol plané que s'est inspiré l'aviation moderne et, de même que pour prendre son élan dans l'espace, le monoplan ou le biplan roulent sur un certain espace de terrain, de même le condor, l'aigle ou l'e vautour, ce~: grands oiseaux planeurs, ont besoin, pour s'élever dans le ciel où ils plane.. ront à plusieurs milliers de mètres de hauteur, de courir sur le sol en battant de leurs ailes puissantes, jusqu'à ce qu'ils aient pris leur essor. C'est, on le voit, dans la nature que l'homme trouve ses meilleurs enseignements.

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Quel geme malfaisant leur a causë ce rabougrissement ? Une série de soins attentifs ou plutôt de tortmes patientes, pendant des . savants émettent une ert ams , théo. années, que dis- je, parfois un siècle et C . t At un peu hasardee, ma1s ne,. peu -e re . TI plus, pendant toute leur vie. , t as moms cuneuse. s qm n en es p , Un horticulteur japonais a dans ses s végetaux, tout autant affirment que le d , d . jardins des centaines de ces petits ar·maux sont oues e sensl, ,. f que 1es aru bres dont le traitement a été commencé .l.t' .mot qu ils peuvent sou par son père, alors qu'il était enfant, b1 1 e, en un d 1.1s subissent,. un choc, une . auxquels H porte aussi ses soins, et f ru quan . u lorsqu Ils manquent que son fils travaillera après lui, si, ampu t a t wn, o d'ici-là, l'arbre n'a pas été acquis par d'eau, etc. t t Si ce fait est réel1emen ex ac '. 1es quelque amateur. t les plus grands tortwn. , , Les procédés sont compliqués. J aponrus son naires du règne V'egetal. On prend un jeune plant, une tige Vous avez, sans dout~, ente~du pa~- de quelques mois et on la plante dans ... d s arbres nams qu1 constlun pot. Cela seul commence à ralentir . lt . l er d eJa e tuent la gloire des ~ortlcu eu~s mp- sa croissance. Ensuite, les procédés . n ces petites mervmlles semécaniques entrent en jeu et c'est alors IJOns. Eh b1e , Et . t d e'rl'tables martyrs. pour que commence la fabrication du monsra1en e v . ffi d ·ncre, 11 su t e vous vous. en conval . , tre. -ment les arbres nams exp11quer cou.J..L.UA mesure qu'elle croît, on tord, on sont obtenus. . , replie la tige sur elle-même. On en fait . . exemple, un pm, un eraVmcl, par Ane âges , de pus 1 de cent autant pour les branches naissantes. Che On les emprisonne dao.s des liens, on bl.e, ou un . t s S'jls avruent librement les recourbe au moyen de tuteurs. Dès · 1 ill cmquan e an . , d la campagne, eur ta e que la tige prend quelque volume, on pousse ans . , d . t· haute et imposante ferait 1 a mua lOn ramène sa partie inférieure en angle droit. Elle restera emprisonnée ainsi jusqu'à ce que le «pli » soit pris. C'est souvent très long. Mais une fois ce résultat obtenu, J'arbre ne se relèvera plus. En un mot, il faut, par tous les moyens, empêcher qu'il gagne en haûteur. Sa croissance et sa santé sont surveillés avec des soins jaloux : il ne faut pas qu 'il meure. Il ne doit pas non plus avoir trop de vigueur, ce qui l ui ferait prendre un volume qu'il s'agit d'éviter. Pour cela, on l'anémie en lui supprimant les arrosages, en appauvrissant la terre dans laquelle le malheureux, à peine, trouve sa nourriture. Chaque année, los nou velles pousses sont soumises à ce genre de traitement. On en supprime un grand nombre et UI'S. Au lieu de cela, ils ene es prom . t . t· d . . trente a tren e-cmq cen l- celles que l'on veut conserver doivent suivre des lignes sinueuses, des couront a peme mètres de haut.

le supplice des plantes

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I.E FOYER ET LES CHAMPS

be~ ou des spirales. Au bout d'un certa~n n~rnbre d'années, l'arbre rabougr~, pres~nte cet . aspect de vétusté qui f~1t. de l';l-1 un nam et l'orgueil des jarèbmers Japonais. S.

La chouette Ia chouette a une très mauvaise réputation dans nos campagnes et l'on met sur son dos quantité de méfaits, ~ont elle est hien innocente : destrucbon de couvées, de pigeonniers de poussins, etc. Le préjugé est si vivace qu'~ucune ~nstruction ne peut le déhmre, f·t il faut vraiment que la chouette s'impose par ses bienfaits pour être simplerr.;:nt tolérée. Récemm~n.t encore, une chouette a réussi à menter la reconnaissance des habitants d'un moulin. Pendant long1emps, il avait été im~ossihJe d'avoir des pigeons au moulm, tant Jes rats y pullulaient et les :on~eurs, audacieux, n'hésitaient pas ?- devorer les jeunes oiseaux. Un beau JOur, la chouette apparaît et sans s'inquiéter de l'émoi causé pa; son ardvée, elle s'installe dans le moulin. Peu il peu, les pigeons se sont si bien habitués à sa présence qu'ils ne se dérang~mt mê~e pas pour elle et que les cou~ee~ de Jeunes chouettes s'élèvent côte à Il cot; av.ec celles des pigeons. . Grace a une chouette,l'existence des p1~eons est donc assurée. Les propriétaires de pigeons, au Heu de la détruire, devraient au contraire en avoir clans leurs colombiers

LE FOYER ET LES CHAMPS

.ALIMENTATION

PETITES REGETTES

Les pommes.

Le citron

Les pommes sont les reines de nos

ve~ger~. C'est inimaginable ce que le~

me~ageres savent faire de hon de ce frUit excellent : compotes, marmelades vla~s, gelée~, tartes, beignets, sirops: mermgues, tunballes, gâteaux et le reste.. Cro~uer une pomme nature, hien à pomt, JUteuse, acidulée, et parfumée · c'est un délice de Lucullus. On ne fera jamais assez l'éloge de la. pomme dans ~es publications populaJres, dan~ les ecoles, les conférences et ~es congres, et peu de personnes connaissent ses propriétés remarquables. ~out le monde devrait savoir que la meilleure chose à faire avant d'aller se cou~her est de manger des pommes. Ce frmt est un aliment excellent pour le cervea';l, car il contient plus d'acide P~osphonque. que n'importe quel végetal. II excite les fonctions du foie donn~ un ~~mmeil calme et qui délas~ S€, 11 desmfecte complètement la bouche ; la pomme agglutine les sucs plus _ac~d.es de l'estomac ; elle facilite les. secretwns des reins et c'est un des IDe1lleurs préservatifs des maladies de la gorge. Elle est utile encore contre la. ueurasthénie et même contre l'al. coolisrne ; il est reconnu que les per· son nes. qui prennent à chaque repas a~ IDOlns une pomme, perdent compJetement le goût de l'alcool.

Beignets de pommesyde te:rre.

~elez de bonnes pommes de terre cu1tes sous la cendre ou au four, pilezles. da~s u,n mortier avec sel fin, une cmlleree d eau-de-vie, 125 grammes de Qu'est-ce donc que les jours pour valoir . . [qu'on les pleure'/ beurre, une cuillerée de crème · pilez U~ soletl, un.so!e1l; une heure, et puis une heure: longtemps, en ajoutant de tem.'ps en L heure qUJ VIent ressemble à l'heure qui temp~c:; un œuf entier, jusqu'à ce que s'enfuit· Ce qu'une nous apporte, tme autre nous ' la. pate prenne la consistance néces[l'enlève ; ~mre po.ur for~er des boulettes, que . Trav~u.l, re.pos, do';lle~r, e t quelquefois un rêve, 'ous farmez, faites frire et servez sauVoila le Jour, pws VJentla nuit. LAIIlARTINE poudrées de sucre.

2u'est....ae qu'un jour?

Beaucoup ignorent les qualités du cit1·on. il en a de nombreuses et excellentes. En voici quelques-unes~ - Un bout de citron appliqué sur t.:ne dent creuse, dont on souffre, calme la douleur . - Est-on pris d'un rhume de cerveau? Reniflons un peu de jus de citron : le rhume sera arrêté. - L'introduction dans la narine d'un tampon de ouate imbibée de jus de citron arrête les saignements par· le nez. - Les 1·hurnatisants se trouvent très bien d'absorber par jour le jus d'un grand nombre de citrons : ce jus dissout l'excès d'acide urique qui est la cause de leurs souffrances. - Du jus de citron ajouté à une bonne tasse de café amène un mjeux sensible à ceux qui souffrent de maux de tête. - Quelques gouttes de jus de citron dans un verre d'eau, donnent une boisson très rafraîchissante et très agréable, si l'on y ajoute un peu de sucre. - La limonade préparée en faisant tremper pendant une heure ou deux des tranches de citron dans de l'eau froide ou de l'eau chau de, est excellente contre la diarrhée . - Enfin, le jus de citron est un antiseptique : il détruit les microbes. Dans certains maux de gorge, se gargariser avec de l'eau mélangée de jus de citron fait grand bien.

nate de chaux. Filtrez : le produit filtré constitue la véritable eau de Javel, telle qu'on la rencontre aujourd'hui rarement dans le commerce. Voulez-vous avoir la composition qui la remplace généralement et qui d'ailleurs possède les mêmes propriétés? Opérez comme ci-dessus en substituant seulement aux 120 grammes de potasse 200 grammes de cristaux. Plus de cors ni de durillons.

Dans un périodique du 15 janvier, Mlle de L., élève au Lycée Fénelon, à Paris, donne un remède infailliblE' contre ces hôtes incommodes et douloureux. L'inventeur de cette panacée est un M. Hort. Voici en quels termes s'exprime Mlle de L. en s'adressant aux personnes de son intimité. «Mes bonnes amies, essayez. Voici le moyen de faire disparaître ies cors ou durillons : Faites tremper dans un demi-verre de fort vinaigre, et cela pendant un jour ou une nuH, des feuilles de lierre grimpant ou même des queues de poireau ; retirez du vinaigre les dites fouilles de lierre ou queues de poireau et, après avoir lavé le cor, appHquez-en un morceau (toujours hien mouillé de vinaigre) sur la callosité: avec une bandelette de toile, attachezle pour le maintenir jusqu'au lendemain matin. On enlève alors la bandelette et la f!'uil1e ; avec l'ongle, on fait disparaître le cor qui est complètement ramolli. Recommencer une seconde fois, si le . cor n'a pas disparu.

Eau de .Javel.

Dans trois litres d'eau ordinaire délayer 100 grammes de chlorure de chaux sec. D'autre part, faites dissoudre à chaud, dans un litre et demi d'eau, 120 grammes de potasse perlasse. Les deux solutions faites, mélangezles ; il se forme un précipité de carbo-

VA~IÉTÉS Vous avez d'excellents yeux . Comment le savez-vous? - · Depuis que je vous ai pr~té vingt francs, vous me distinguez à un kilomètre.


Oe NU contient .LE FOYER ET LES CHAMPS

ÉCONOMIE DOMESTIQUE Pour dount>r du brillant au linge.

Les parties à glacer, cols, manchettes et plastron sont imprégnées, comme à l'ordinaire, d'une bouillie froide d'amidon faite avec de l'eau saturée de borax. On les tord et on les repasse avec un fer ordinaire. On emploie ensuite un fer spécial dit fer à glacer, lourd et épa:is, dont l'extrémité est arl'Ondie et non pointue et dont le bord de derrière ou talon est également arrondi au lieu d'être à angle droit. On place l'objet à lustrer directement sur une planche bien polie, sur une table de marbre ou tout autre objet dur et à surface unie, -et on passe le fer. Au lieu de le tenir à plat comme pour le repassage ordinaire, on l'incline sous un angle de 45°, de façon à ce que ce soit le talon du fer qui touche le linge. On fait aller le fer d'avant en arrière, par petits coups, en appuyant très fortement sur une longueur de 6 à 8 centimètres et on n'opère plus loin que lorsque le glacé voulu est obtenu. Il est bon, de temps en temps, d'humecter légèrement la partie soumise au travail à l'aide d'une ëponge à peine mouillée. Quand l'objet a reçu son brillant, on passe un IJon coup en appuyant fortement sur tout l'objet et toujours dans le sens du fil. La qualité du linge n'est pas <1 négliger pour la réussite. eUJSINE Courge.

30 année

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ajoutant à la purée, au lieu de sel, du sucre et un peu de cannelle, quelques amandes amères pilées. Liez avec 2 jaunes d'œufs. OmelC"ttes aux carottes.

Prenez pour six personnes sept ou huit belles carottes longues et bien rouges. Pelez-les et lavez-les proprement ; coupez-les en rondelles, cuisez-les molles dans l'eau salée, puis égouttez-les. Mettez dans une casserole un bon morceau de beurre frais, quelques échalotes, un peu de persil haché, une pincée de poivre et de muscade ; laissez UJijoter le tout avec les carottes un quart d'heure. Battez deux jaunes d'œufs avec quatre cuillerées de crème douce ; ajoutez aux carottes ; laissez au chaud. Ensuite préparez une ome- . lette ordinaire, dans laquelle vous enroulez les carottes. Mettez le tout, enduit de beurre et de chapelure des deux côtés sur un plat, que vous déposez une demi-beure au four chauffé à une température moyenne. Enfin, servez bien chaud. Tourte au C!hoeolat.

Ingrédients : Trois œufs ; trois larges bandes de chocolat ; le poids de trois œufs de sucre, de deux œufs dC' beurre et de deux œufs de farine_ P1·océdé : Tournez le beurre en crême; ajoutez successivement le sucre, les jaunes d'œufs, la farine, le chocolat t'âpé et, en dernier lieu les blancs d'œufs battus en neige. On peut joindrP ri ce mélange une petite cuillerée de levure artificielle, mais cela n'est pas nécessaire. On verse le tout dans un moule beurré et l'on fait cuire dans un four mndéré pendant une heure.

Coupez la courge en quartiers, enlevez l'écorce, les grains et la partie filamenteuse; coupez en petites tranches que vous ferez bouillir dans l'eau salée. Egouttez et cuisez ensuite dans du beurre, dans lequel vous aurez fait frire un oignon hâcbé; avec une cuilEn France, on n'est pas sérieux : lerée de farine assaisonnez avec sel, tout poivre, muscade, délayez avec du lait. loi. y finit par des chansons, c'est la On peut en fa:ire un plat doux en - La loi. .. Béranger 1

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Moniteur du Musée industriel et pédagogique L'Ecole primaire donne de 12 à 14 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couvertu~e, et aut~t .de suppléments de 8-16 pages pendant 1 année ordmarre (soit du 1er Janvier au 31 Décembre). Chaque mois il est en - outre~apporté un supplément illustré de 8pages intitulé': : Le: Foyer et les Champs.

Suisse fr. 2.50

Par an Union postale fr. 3 Les abonnements se règlent par chèque postal ll 56 Annonces : 20 cent. ta ligne sur toute la largeur

Tout c:e qui c:onc:erne la: publlc:lltion ctott être a:clre~sé cilrec:tement à son gérllnt, M. P. PIQNAT, Che~ ete Serll'1ee lla Dépa:rtement cie l'lnstruc:tlon publique, à: Sion.

La ieunesse doit être dirif!ée et conseillée non-seult: :ment dans ses étu-


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