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Avril 1914:
40 5. Les vêtements ne doivent être ni trop chauds ni trop justes. o. L'habitation doit être exposée au soleH, sèche, spacieuse, propre, claire, agréable ~t confortable. 7. Une propreté rigoureuse en toutes choses: l'air, ·la nourriture, l'eau, 1e linge, les vêtements, la maison, touJt doit être propre, le moral aussi, c'est le meilleur préservati! contre le choléra, Je typhus et toutes les maladies contagieuses. 8. Le travail régUJlier et intensif est le meilleur préservatif contre les maladies de l'esprit et du corps : c'est la consolation dans le malheur et Ie bonheur de la vie. 9. L'homme ne trouve pas le .repos et la distraction, après le travaif, dans les fêtes bruyantes. Les nuits sont faites pour dormir. Les heures de loisir et les fêtes doivent être données à Ja fami'Ile et aux sati!lfactions spirituelles. 10. La première condition d'une bonne santé est une vie fécondée pa11 le travail et ennoblie par de bonnes actions et des joies saines. Le désir d'être un bon membre de sa famiile, un bon travaifieur dans sa sphère, un bon citoyen dans sa patrie donne à la vie un prix inestimable. LE SINGE DE CHATEAUBRIAND Olateaubriand aimait beaucoup les ani· maux, comme tous •les gens de bien. Le chevalier de Cussy raconte qu'il eut longtemps un singe dont les tours le divertissaient. Il s'occupait alors de mettre en ordre les manuscrits de Fontanes avant de les livrer à 'l'impression. Un jour, en remrant dans son cabinet, il' voit venir son singe à sa rencontre avec un ;air de fausse innocence: • Ah! coquin, lui dit-il, .tu as rompu ta chaîne et tu .m'as fait quelque sottise! Il sonne, fait rattacher ~a bête ~ n'y .pense plus. Mais lorsqu'il veut reprendre son travail', les manuscrits ont disparu. En promenant ses regards autour de ·lui, il aperçoit la corbeille toute pleine, c'étaient les œuvres de Fontanes que le singe avait déchirées ieuiHe à !feuille comme il voyait son maître faire pour les vieux pa· piers. Heureusement rien ne manqua·it; avec un peu de colle et beaucoup de patience, le mal fut réparé. Continuant son inspection, le maître avait vérifié ses autres tiroirs et trouvé vide celui qui conrenait ses décorations. On tes chercha partout. On désespérait de remettre la main dessus quand, à la fin de la semaine, la domestique, armé d'une tête-de-
loup, voulut épousseter la corniche de la chambre et découvrit, suspendus dans un angle, tous les ordres de M. de Chareaubriand. Pour éviter le retour de pareiloles émc»ions, l'écrivain ~ sépara de son sillge; il le remplaça par un chat qui ronronnait près de lui et qui se divertissait aux gambades d'un pantin de ca.Ijlon doot le grand homme tirait les ficelles. LE BREVIAIRE DU PARFAIT HOTEUER Il s'est fondé en France un .Club des cent, qui s'est donné Ja tâche généreuse de rénover les vieilles traditions de la cuisine française. En vue de cette redoutable mission, le club a réuni une série de préceptes et d'enseignements des plus édifiants. Voici q_uelques maximes extraites de ce bréviaire du parfait hôtelier : Nous n'avons aucune affection spéciale pour les palaces et autres casernes d'acajou. En général, plus l'hôtel est grand e\ plus la cuisine voisine avec la chimie. Pas de luxe ·excessif! Nous mangeons des biftecks non des fauteuils Louis XV. Dans un bon hôtel, on est reçu par Je patron. A bas les écoles de cuisinières inventées dans les pays où l'on ne sait pas manger! Un cuisinier qui se considère comme un ouvrier doit se taire paveur s'il n'est pas .. digne de sa noble profession. Un hôtel'ier qui ne conserve pas, dernere les fagots, quelques bonnes bouteilles pour les connaissances. n'est qu'un gargotier. Du linge blanc, des mains nettes, des femmes peignées. Petits hôteliers, 'affublez pas vas garçons d'habits généralement sales. Tout vêtement est bon, s'il est propre. Achetez tout dans votre pays. Des iaïen· ces des meubles bretons en Bretagne, des armoires normandes en Normandie. Soyez de chez vous, sauvez la couleur locale. Le .bon hôtelier est discret. Nous avons rayé de nos listes un hôtelier qui, ayant reçu un grand personnage, membre de notre club, fit convoquer la musique municipale. Tout voyageur, même notoire, a droit au repos. Une écurie n'est pas un garage. Un hôtelier qui donne .Ja pièce aux chauffeurs n'a pas la conscience nette. Aux W.-C. des murs blancs, nul besoin de siège en palissandre. Laissez les journaux l leur destination : la lecture. Pas de mouches. Elles naissent aux en· droits malséants d'où elles sortent pour faire du grand tourisme à la cuisine.
utmatre {Q)~{~J\l~Jl DE LA
Sociétê valaüpat)l}e
·d 'édu~ati on PubJication du MUSHH PEDAGOGIQUE L'Ecola primaire donne de 10 à 12 livraisons de i6 pages chacune, non compris la couverture, · et autant de suppléments de 8-16 ' pages pendant J'année ordinaire · (soit du 1er Janvier au · 31 Décembre).
S u isse tr. 2.50 Par an: Union p eRtale fr. 3 Les abonnements se règlent par chèque postal II 56 ou à ce défaut contre remboursement. · Annonces : 20 cent~ la ligne sur toute la largeur Tout c:e qui c:on~erne la; publlc:lltion cl.oit être 11dress~ direc:tement (1 son g~rllnt, M . P . PIGNAT, Sec:rét11ire a;u Dépa;rtement cl.e l'l~truc:tion publique, à. S ion.
_---..~_ __.._ _..~-~~.!~·~mt pas d'être avide d'apprendre, il faut encore avoir la patience l.P-1:hn1~tz_
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Sommatre de cette livraison Le temps de la Passion. - Le tra~ vaH persormel dans la vi'e .du maHre (fin:) . - P.recis d'instrùctiotOJ dvique (sUite) . - Le rô1e .du livre à l'école p:rim~ire. - Le liVTe de lecture. - Ce q~e dOit être un problème. - La opass·ivité à l'école. - Partie oratique: Urt brin de morale. - Solutions ,pratiques. Compo~ition et Orthogmphe. Va.riétés.
Sommaire du Supplément No 6 Œuvres paroissiales. - L'ornement de la ma:ison . - La nymphe de Oéronde (·légende valaisanne) . - Le pa pe P·ie VII et Napol:éoro Ier. - Urr bon commerçant. - Gagner de l'argent beaucoup d '>Mgen.t. - Curieuse corres: pondance.
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Conftrences des Instituteurs DISTRICT 'D''ENTRE,MONT La Gon:férence aura lieu à Sem.bl\mlcher, le 16 avril à !.:) h. lh du m. Il ést ra ppel'é que, en vertu du règüement des écoles, MM. ·les instituteurs 2yanll: dir!gé exclusivement un <:ours de perfechonnement, sont !H~anmoi'rrs tenus d 'assister à la conférence
L'Inspecteur scolaire. --+-
Technlcum de Fribourg Les instituteurs et in&titutrices du canton sont informés que ~e technicum de f ribourg ouvrira un cours d'introduction destiné à donner la première formation à des maîtres et maîtresses de dessin dans les cours professionnels de perfectionnement. Le cours aura lieu du 27 avril à fin jui~~let. Le Département canton'a 'l de ~' Ins truction pubUque dispo·se dans ce but d 'un crédit de 300 fra ncs afin de faciliter à deux participants. l'a'Ccès de œ
cours. Une bourse égale est aoecor~ée Déllf la Confédération. Les inoc~iptions doivent parven·i r à ~a Direction du ~echnicum de fribourg JUSqu'au 15 avn1, accompagnées d'un extTait de naissance, des certificats d'études ou diplômes et de dessin!8 exécutés par le candidart.
SION, 1•r A.ull 191'
331116 ann6e
L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIBTB VALA.ISAIID D'BDUCATIOII
(OotntnUI~iqué. )
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Cours normal de travaux manuels . La Sodété sui~S&e pour la propagation des travaux manuels d ans 1es classes de garçons organise à SchaHhouse, du 12 ju.Hil'et au 8 août 1914 avec l'ap. pui financier d~ Ja Confédérationi le 29° cours norma'l de travaux man~e1s. Le cours ·comprendra les divisions techniq~es su~'vantes : cartonnage, menuiserie, scultpture, cours. pour maîtres et maîtresses de dasse51. En outre, trois cours didactiques sont destinés à 1'introduction du travail manuel comme base de l'en·sei'gnlement. Ces trois cours correspondent aux classes de la première à la troisième année scolaire !:1 œUes de la quatrième à la sixième.' et 1:1 ceNes de la septième à la neuvième. Ce cours conviendra d'one aussi a ux maîtres de l'enseig.tiement seconda ire inférieur. L'Etat du Valais a mis une somme de 500 fran1cs à !l a disPOsition du Dé oartement de l'Instruclion. publioue pou11 subveni,r aux frais d~s particinants Une ·somme élYale est accordée par la Confédération' Le personnel ensei.g nant ~-ireux <iP suivre ce cours devra s'inscrire iusqu' au 25 avril au vltts fard a uprès du "H"rl it Déoartement Pour plus amoies renseignements s'adresser au directeur du cours, M. B Rauschenbach,_._ à Schaflhouse.
Dans le canton de vaud Le gros événement du iour dans le canton de Vaud est la nomination der·
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Le Temps de la Passion
plissement_çl'u devoi·r. P<>ur vous, la vision du Calvaire est une exhortati.oo à plus d'ar deur encore a u service de , Dieu, à une reconnaissance toujours plus affectueuse envers votre divin Bienfaiteur. Pécheurs, vous surtout, regardez la Croix. Elle est la rançon de vos fautes. Les blessures béan tes du Crucifié wus ra ppeJ.lent les qmltiples et indicibles tortures de sa passion : le sang qui couïle le long de son· oeor:ps endormi du d ernier sommei~ est ·l a preuve la plus touchanil:e et le symbole le plus vra i de son ineffable tendreSSie envers les révolil:és de sa famille. Et nous en sommes tous. de queloue nom qu'@ nous ,appel1e, de quelque titre qu'on nous honore. Quand, avec sincérité. nous descendons au fond de nos consciences, nous y trouvons des témoignages irrécusables de nos :rebelŒ,ions, oeut-être gra ves, hélas ! mais à coup sûr tr op fréquentes. Et voil'à pourquoi il nous est bon, à tous, de ieter les yeux sur Ua Croix, d 'y Ure l'histoire sang,l ante d ' un martyre accepté et aimé pour- dëtruire id-bas le péché, pour remédier aux maux de .J'humanité coupable.
Bien que voilée depuis dimanche, dans toutes les églises, en ces ~ours de tristes souvenirs, mais aussi de radieuses espéranœs, la Croix doit respJ·endir à l'horizon de n os âmes <:Omme un signe d 'amour ~t comme un ga ge d e rédemption! Instrument de sup,plice où est su&pendue la divine Victime, 1l'a sainte et aldorable, Croix étend au~essus de nos têtes coupables et humiliées. ses deux bra5 qui. semb,lent bénir et protéger. Car elle n'est point un bo:is vulgaire puisqu'elle porte un kuit d 'une valeu; i'nfinie : le corps meurtri, s'at1JO'lant et l ivide de l'Homme-Dieu immolé POUf ·le salut de ses frères. Quel stpectacle bien fait pour toucher les cœurn les pl~s insensibles. quand ['orgueil n'a point .obscurci les 'fegard~ de l'intelligence, ou raidi la volonté humaine contre la di vine volonté; quand. les passions n'ont poin·t prostitué l'âme aux oaprices honteux d'une nature corrompue ! Vision unioue, qui mar'que dans l 'hiS·· toire l'avènement d 'un nouvei ordre de choses, qui inaugure le règne d'un amour g énéreux et d' une inépuisable misériiCorde. ]uSites, regardez votre Dieu qui expire pour vous mériter la persévérrance, comme il vous a mérité Le Travail personnel dans la Yle le courtge de la vertu ; c'est à Lui, à du Mattre sa bonté, à ses travaux, à ses souffran(Suite et ftn) ces, à sa mor.t, que vous devez et ,Jes trésors spiritue~s: de vos âmes, et 1es ré- Les proKrès de la psycholof!.ie infantile. Or, cette action intel1igente ,nous est serves d e io·ie qui vous attendent dans un monde mei-Heur, et les pures délkes beaucoup pi us facile depuis quelques d'une conscience heureuse de J'accom- annéeS. Car la psychologie infantile est
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82 en pr.ogrès sensible. A l'heure ~ctuelle, nous connaissons l'enfant cerlatnement beauco!J.p mieux qu'on ne te connaissait il y a trente ans, parce que, depms cette époque, il a paru un grand' nombre d'études, oubliées, soit par des physiologistes, soit par .des psy<:hologueset des éducateurs avisés, dans des conditions d 'observation strictement scientifiques. Ces études, nous ont fait comprendre que 1~ enfants étaient beaucoup plus différents Jes uns des autres et beaucoup plus différents des hommes. que nous ne le pensions jusqu'ici et qu:e, par ·conséquent, il fal'lait ruous tenir en garde .::ontre des générali~tions hât~ ves et analyser chaque su]et en particulier. . Pourtant, nous ile devons· avoir aucune i'llusion. U n'y a rien de plus dé1icat à porter. en ·matière d'éducat~on qu'un diagno·stic moral, si j'ose dtre. Le diagnostic médica1 est déjà très difficile et réclame en même temps que beaucoup de science et d'expérience, infiniment de savoir-faire, de finesse et de doigté, e'f: .le médecin pourtant ~'a: qu'à utiliser. ses ·oon:naissances physiOlogiques. Nous, éducateurs, nous devons recourir en même temp-s qu'à ces connaissances physiologiques - car parfois la psychologie de nos élè~es. e~t conditionnée •par leur état physto.logtque - à une pédagogie très avertie. Pour développer normalement l'àme d'un· enfant ou pour la guérir, il faut l'avoir étudiée consciencieusemen_t. Cela réclame, avec beaucoup d'e ps,ychologie, une ,t·rès. grande habitude de l'observation et aussi une très ·g rande mQdestie JJef~onneHe vi:s-à-vis de nos méthodes, ainsi qu'un désir sincère de les ·réformer ohaque foi que nous aurons constaté un ·échec. · Il ne faut pas nous dissimuler d 'ailleurs que, même avec cela, nous ne réussirons pas toujours. J'admire, avec une pointe de scepticisme, la plupart de œs éducateurs eru chambre, médecins
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généralement, qui, en de beaux trai!és d'éducation, donnent des recettes mfaillibles pour guérir les maladies de l'âme Vous 1avez à réformer un pares.. seux? Rien de plus facile D'abord, il n'y .a pas de paresseux. Il n'Y a que des faibles ou des fatigués. Ordonnez des ,toniques dans le premier cas, d'U repos dans i'e se<:ond et le t?ur, sera joué. Ce ru'est pas plus comphque que cela. De temps en temps, surtout il 'N ~ quelques années, je m'oftfT~is 1e pla~ sir, peut-être méchan!,. d envoyer ; quelques-uns. de ces guensseurs umvt'.sels quelque bon petit retardataire, un enfant bien pérr"esseux et bien mou par exemple, ou un « insta:Me » ?ont je n'arrivais pas à fixer l'attenhon pendant deux minutes ,consécutivement. Après quelques visites, on me renvoyait l'enfant avec un certificat ainsi conçu: « Cet enfant est tout à fait normal, il n'y a rien à faire~ ·employez ?one :les méthodes habituelles., ça se developpera quelque ·jour.» C'était, vous le voyez, un aveu d'incapacité totale. 1
Les dd/icultéf. de l'éducation. Quand !On ne se paye pas d~ ~ots, qu'on envisage sa tâche quottdtenne avec des yeux très clairvoyants, quand, dans une da:sse de 40 élèves, on a dix instables et dix paresseux et qu'on essaye de :tirer de ces dix instables et de ces dix paresseux le plus qu'on peut, 011 devient très vite prudent. Je vous l'avoue qu'après avoir fait un peu de psychologie et même de physiologi~ de ~'en fant, j'ai perdu beaucoup <Plllustort?· En matière d'éducation, je ne connats pas de remède souverain, hormis la grâce de Dieu. De .temps en temps, je m'appliq~e bien à étudier certains sujets dont te voudrais modi1ier l·e fonds de paresse ou le fonds de mol'lesse, j'y utilise tout ce que je sais et, la plupart du .temps, j'aboutis à un échec. Souvent, je recom:-
menee quelques jours après et, j'arrive - mais parfois seulement - à un certain ,résultat. Voilà dans quel esprit nous devons essayer de travail'ler. Lisons et méditons. de temps en temps., quelques-unes des études psychologiques et pédagogiques qui paraissent, sans être dupes de certaines affirmations trop catégori· ques sur la toute-puissance du maître. n ne faut oa!'. du reste- et ce n'·est pas du tout le but de mes paroles - que nous nous découragions en quelque manière que ce soit. Il convient simplement que nous donnions de la soup1lesse à notre esprit, que, lorsqu'une méthode ne nous a .rien donné, nous cherchions d'un.autre côté, sans jamais désespérer et que nous sachions nous contenter du peu que nous avons pu obtenir, en nous disant qu'il sera tenu conrpte au ciel de notre bonne volonté SU1'tout, et .en nous efforçanli: de gélifder .cette bonne volonté très entière.
La routine contre le dévouement. Et c'est par là que ie veux terminer. Au cours de notre carrière, il faut non<> mettre en garde contre deux choses, fâcheuses: J'oub1i et 1a routine Si. comme nous l'awns vu, l'oubli détruit peu à peu notre vie mentale, l'habitude et la routine détruisent, elles. toute notre vie morale, ou, du moins, tendent à la détruire. Ce ;s,ont deux ennemies terrib1es. On rencontre constamment, par le monde, des gens qui, dans l'exercice d'une admirable profession, choisie .n ar pur dévouement, sont arrivés au bout d'un certain nombre d'années à n'être plus que de simples fonctionnaires, .::orrects sans doute, consciencieux même, mais qui ne mettent plus au :service du prochain la même affection, la même charité. Eh bien, nous qui sommes dans l'enseignement, lorsque nous avons choisi notre profession, iŒ est certain que nous
avons été mus. par la beauté et la grandeur de notre vocation. Ce n'est certainement pas pour des motifs d'ordre matériel que nous avons adopté cette carrière, car c'est pour quelque chose de plus noble et de plus élevé Nous avons pensé qu'il n'y avait pas de tâche supérieure en ce monde à celle de prendTe une oetite âme faibl'e, égoïste et déchue et d'essayer d 'en faire une âme très forte, très bonne et très blanche, <:'est-à-dire d'en faire une , âme ohrétienne. Voilà évidemment œ pour quoi nous sommes entrés dans l'enseignement. Or, quand nous avons pratiqué pen dant 1O. 12 ou 15 ans, ce dévouement initial que nous avons apporté à notre tâche s'use peu à peu; nous 111e voyons plus q_ue les ennuis de notre profession, que ses fatigues. Nous ,souffrons donc et, parfois, nous nous endurcissons, nous nous replions sur nous-même, en sorte que ce qui nous menace tous les uns et les autres, c'est de ,devenir, à un moment donné. de simples fonctionnaires, corrects et consciencieux ie veux le croire, mais qui, tout de même. ne mettent p1us à leur tâche toute l'âme, tout le cœur, tout le dévouement qui conviendraient. II faut donc que, de temos en temos - et c'est le .but de nos réun ions oédA.gogiques - nous nous retrouvions entre nous pour réchauffer notre zèle usé par l'exercice d'une dure profession. C'est dire l'utilité qu'il y a pour nous à interrompre, de temps en temps, notre vie quotidienne, à oublier les ennuis rle notre profession, nos petites peines, nos petites difficultés, pour reprendre ·COnS· cien.ce de notre devoir, en nous mettant en face de nous-même, et .aussi en face de Dieu, pour réflechir, pour briser ce cercle de routine qui paralyse le meilleur de notre .dévouement, et, enfin, pour nous refaire ensuite une âme toujours vibrante, un oeœur toujours jeune
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elll vue de œtte tâche si pénible, mai& si belle et si grande qui ·est la nôtre. J'ai Jini. Je ne vous ai rien dit de très neu·~. Mais j'ai voulu me réPéter à moi-même en même temps qu''à vous, - puisque je n?.ai pas quitté le champ de t'enseignement - des ch'oses qu'il ne ,faut jamais perdre de vue et que, parce qu'elles sont nécessaires:, il faut arracher. à .l 'usure de la: routine et de 1'habitu,d.e, à aa rc>ui'lle de l'oubll.i.
Précis d'Instruction civique (Bulle)
AUTORITE6 FEDERALES Pouvoir lérzislatif L'autor·ité suprême de la Conf.édération est exercée pan l'Assemblée fédérale qui :se compiOse du Oonseil natio· nal ci du Conseil des .Etats. Conseil national . Le Conseil national se compose des députés du . peuple 15uisse, ëlus à raison d'un membre par 20,000 âmes d'e la populati'On totale. Les · fractions en sus de 10,000 âmes. sont ·comptées pour 20,000, et chaque canton ou demi-canton éllid: un député .au moins. Les élections ont 'lieu dans les collèges électoraux ( anondissements) fédé:raux, qui ne peuvent toutefois être formés de parties de différents cantons. A droit <le •prendre part aux élections et aux votations. tout Suisse âgé de 20 .ans rév<Jilus et qui n'est point exclu du droit de citoyen actif dans 'le canton• où il a son domicile. Tout citoyen :sui:sse, laïque et ayant droit de voter, ·est éli.e;ible •Comme membre du Conseil national. Le Conseil national est élu pour 3 ans et !fenouvelé intég-ra'lement chaque fois. Les députés au Conseil des Etats, les membres du Conseil fédéral et les fonctionnaires nommés par œ Conseil
ne peuvent être simultanément mem~ bres du Conseil national'. Le Con-seil national choisit dan~ son sein, pour clla:que session ordinaire ou extraordinaire. un président et un viceprésident. Conseil des Etats Le Conseil des Etats se compose des 44 députés des cantons. Chaque canton nomme deux députés : dans les cantons partagés, chaque demi-Etat en élit un. Dans 'le Valais, c'est le Grand Consetl qui les nomme pour 3 ans. ·Le Conseil nationaJ représ.ente le peuple suisse, le Conseil des Etats représente les cantons. Attributions de l'Assemblée fédéro:loe Les deux COnseils, qui constituent le pouvoir :législ·a tif de la Conféd'ération., nomment 1e Conseil fédéral, de Tribun.all fédéral, ~e Chancelier fédéral et 'le général en d1d de l'armée suisse. lls élaborent les lois fédéra:I:es, promulguent les .arrêtés et prennent toutes les mesures que réclame la sécurité intérieure et extéri•eure de •la Confédération. Ces deux Conseils créent les i!WUVeaux emplois, fix:ent le traitement des fonctiannaires, établissent le budg-et .annuel, approuvent Jes œmptes, disposent de 1'Mi111ée féderale et exer-cent la haute surveillélJilœ ;sur 1'administration et la justiiCe fédérales. 'ltl•s ont ~e droit de déda11-er la ~uerre, de faire des arlliances, de conclure des tr:aités, d'exercer. le .droit de grâce, de prononcer des amnisties, de connaître des conflits de compétence. Les deux Conseils se réunissent pour procéder aux élections des autorités fédémles, ainsi que .pour exercer le dro·it de grâce et pour pr.onooœr. sur le'S conflits de compétence. Dans ce ~as c'est 1e président du ConseM national qui occupe le fauteuil de la présidence et c'est :la majorité des membres votants des dewc Conseils qui décide.
85 Les membres des· deux Co.nseils -:voimpératif. L'initiative appaatielllt à chacun des: deux Conseils et à oh·a cun de leurs membres. Conseil fédéral Les 7 membres du Con~seiJl fédéral lequel, exer.ce le pouvoir exécutif, sont nommes P?Ur. 3 aniS!, et choisîs parmi tous les citoyens éHgibl'es au Coinsei·l nationa.I. Cette autorité est renouvelée intégralement après chaque ren"Ouvellement .du Conseil national Chaque Conseil'ler fédéral est à la tête de ·l'un des 7 départements suivants qui .constituent .J'administration fédé-
tent sans instructions, sans mandat
ra~e:
L Département politique. 2. 3. 4. 5.
de l'Irutérieur de justice et ·Police. militai-re. » des finances et Péa;.. ges. 6. de •l'lndustr:ie et de 'l 'Agriculture. 7. des Postes et Chemins .d e fer. Le ,président du Conseil redéral prend ·1~ no~ de Président de Ja Confédératzo~.: 1'1 es1i: nommé, ainsi que l·e viœ· president, pour une année par l' Assernb~ée fédérale e! ne se .trouve pas amrnédiatement r:ééhgible. Le tra.itemerut du président est de 1~.000 f.r ancs et celui des• autres. <;on~ sebl<lers de 15,000 frailiCS. VoiCi ses principales attributions · 1. Il .dirige les affaJires de la Confédération 2. H veiltle ·à la ga:rantie des Conootutions cantonales. 3. H présente 'les projets de 1loi à d'Assemblée fédérale. 4. Il veHl'e à ,J'exécution. des jugements du Tribunal fédéral. 5. Il fait Œes nominations qllii sont dans sa compétence. » » »
6. H_ veille à l'exécution des ·lois ·et des decrets de •l a Confédération
7.
n .lève au besoin les troupes néces-
Saires à .'l a sécurité publique.
8. H :surve!l·l e •l es fonotion.naires su~altemes et :rend compte de sa ges-
tion à a•Assemb'lée fédéraJe _Le Chancelier fédéml exp~die ·les aff air~ de la Grudédération. II tient les, proces-ver.baux du ConseH national et ~e vice-chancelier ceux du Conseil des Etats. , Beme est 1e siège de d' Ass~blée féderale et du Conseil fédéral depuis; 1848. Tribunat fédéral .n. Y a~ T:riihunaJ fédéral pour l'ad. mtmsf.mhon de tl a justice en matièr~> fédérale. Son Stiège esd: à Lausanne or lt1 ~ a de plus un jucy pour t·es. affa:ir~ penaJles. Les membres du Tribunal, qu_t sont au nombre de 19 et de 9 ISUp~le~nts, sont nommés parr ·l' Assemblée federade pour 6 ans. Peu~ être nommé au Tribuna:l fédéra1 tou~ citoyen suisse édigioble au Conseil nation·aJI.
A ttrib utio'ns, , Le Tritbun:al fédéral connaît les dj.ffer~nds ~e droit civi·l entre la ConfédératiOn d :une part et 1~ cantons., ou des corporations et des particuliers d'autre Part. comme aussi entre cantions. , f?ans 1~ causes où il s'agit d' u.ne loi federal'e, .'Ii prononce également sur le3· c~tes.taJtwns de droit civil entre partiruhers, lorsque ·l a ,cause au fond est de ~00_0. ftancs au moins et que 1l'on a ep~Ise toutes 1es instances carntonales à mdins que J:es deux pariies ne soi~nt d'aocc~rd de porter immédi.atem.ent l a' question .devant ·l e Tribunal fédéra:! . ,Le Tnbuna[ fédéral connaît en outre, des comf.li'ts de compétence ~tre les autor·~tés fédéral,es, d 'une part, et .Jes a~tor.t.tés. cantonales, d'autre part, des recl.a~at_wns pour violation de droits. constitutwnn.ets des citoyens, amsi _gue
86 des réclamations de particuliers .. pour violélll:ion de concordats ou ;de_ trait~s. Le Tribuœl fédéral a:s:s1ste du 1ury, .Jequet :statue sur ~es faits, connaît e~ matière pénale des cas de haute ~rahl son erlJVers la Confédération, de .r:vol~e ou de violence contre ·les A~~ontes IedéraJes; des crimes et des délits cont~ le droit des gens: des crimes et des delits politiques qui sont .Ja cause ou .la· suite de troubles pour lesquels une. u~ terv.oorticm fédérale armée est occasiOnnée· des fai.fSI relevés à la charge ~~ fonclionnaires nommés pé~Jf une autot;"l~e fédérale,- quand .cette autorité ·en SélùSit le Tribunal fédéral. Le Jury se oeom'pose de 12 membres ~t de 2 suppléants. ·Les jurés :s.ont nommes pou'l' 6 a'l11S pa.r Je peup~e sur "la base d'un juré pau 1000 habltan~s. QUESTIONNAIRE CHAPITRE XII 1. Comment connaît-on qu'un citoy~ est bon patriote? 2. Comment 1~ bon CI!oyen prouvera-t-il qu'il aime sa pa!ne. 3. Indiquez les principales libertés garanhes par ~a Çonsti1ution fédérale. 4. Nommez les pnncipal!~ droits du citoyen garantis par cette Constitution. 5. Parlez des devoirs du ci1oye~. 6. Quel est en Valais le nombre des. arrond·IS?ements pour l'élection des Conseillers ~hQ naux. 7. Quel est la l'imite de ces arrc;>ndissements? A quel arrondissement appartient voire commune? 8. Quel est la durée des fonctions du président de Conf~~r~t~n? Pourquoi cette durée étr01tem~nt hmlfee . 9. • N'y a-t-il' jamais eu de Conseillers. fédéraux valaisans? Pourquoi? 10. Pourquoi ce nom de Conseil des Etats? 11. Quand les deux Conseils se réunissent-ils en assemblée co~ mune? 12. Qui préside les deux Conse1ts réunis? en cas d 'absence du président? 13. Quel est Je chiifre du jeton de présence d'~ dépu té au Conseil' national? 14. Quel est le traitement annuel d'un ConseiJoler fédéral? Que pensez-vous de ce chiffre?. 15. P~u: quoi les fonctions de Juge au TnbUI!d federal ont-elles une durée de 6 ans au üeu de 3 ans? 16. Expliquez ce que vo~s entendeZ: par confl'it de compétence. 17. QUI a le dro1t de connaître des conllits de compétence entre les at;1ori1és fédérales et les autorités canto-
!a
87 nales. 18. Qui nomme le Jury fédéra l? Quand ce jury fonctionne-t-il?
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Le livre à l'école primaire Son rOle A en juger par l'abondant~ prod_u~ tion de 'tivres d'enseignement, 11 est ev!· dent que l'emploi du livre à l'école pnmaire est génér.at . · Rousseau et d'autres pedagogues condamnent l1'emp1oi du livre. J!'\ais ces ennemis du 11ivre sont :l'exception. Les am'i.s du l·ivre sont fort nombreux, certa,ins mêmes V'ont juiSqu'<à proclamer ,ou' un bon loivre importe autant pour 1 enseignement qu'un bon maître. Les deux sont utiles. Rôle du livre à l'école orimaire. L'exposé oraJ ne suffit pas. Le ma!t~e a beau être .lui-même clair et. preciS dans ses explications, l'élève doit, pour que J·a plUS/ .grande partie de 1? leçon se 1grave dantS sa mémoire.. avo.tr dans son Hvre le texte commente en ~~as~e. Inutne de dire .qu'à l'école pnmaire l'enfant .ne sauralit au cours de 1a leçon prendre des ll!otes. Le maître ne doit pas être l'esclave du livre. Pour si. bon ·qu'i11 soit - ie Hvre n'est pa~ tou1oprs -adapté. Cernaines. leç.~s doivent etre omises d'autres aJoutees. De plus, ie maître ne doit jamais se contenter d'une simple lecture de la leçon. Le livre n'est que son auxiliair~. il lui sert de guide, c'est tout: « L~ sclel!· ce du ,fivre doit touiours être fecondee par la sdenœ du maître. Que 'l e maître cons.idè~e le, leço~ du livre comme un cadre qu on elargt•t ou qu'on retréçit à volonté.. . La paroloe et le livre son! !donc mseparables, mais avec des ~ariant~s. Cl:1s· ses enfantin:es. ·cours preoaratO'l~e. elémentaire, la méthode orale domme. ~e ioivre « album d'images » ne sert qu à concrétiser la leçon. Cours moyen: la parole explique le
livre, dont le sens échappe souvent à des enfants. Cours sup_érieur: 1a parole commente le 1ivre, apprend à travailler avec une certaine indépendanœ .à .l'égard du ~ivx:e. En définitive. tout enset_R'nement oral doit, pour demeurer profitable, être complété par le livre qui fixe mieux la leçon et qui permet à l'enfant de répé· ter et de faire durer l'effet.
Extraits de Revues
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La leçon de lecture Cette leçon n'est pas ce qu'etHe .doit être. On apprend la lecture, mais on n'en donne pas Je goût. Rarement exerc ciœ est plus ennuyeux. Et pourtant on fait de tout à l'occasion de la ·lecture : de 'l'analys~. de l'hlist.oire, de la géograophie, des sciences, que s·ais-ie? 1Avec un bon recuei1l de morceaux ch·oisis - et 11 y ·e n a d'excellents - on pourrait réellement donner •Je goû·t de la lecture. Une page ayant un sens complet, intéressant d'aiH~r.s. mor.ale toujours, une fois ,Jue, il est possible d',en faire ressortir l'idée principale, de montr.er les moyens employés par fauteur pour déve. iopper cette idée, de faite retrouver le plan, d'éveiUer l'esprit de oos enfants au 1cha.rme de la poésie et de la beBe prose, de leur fai.r e goûter, en un mot, •le plaisir littéraire. ooooo
Ce que doit etre un problème Le problème doit être clain (c'.est-àdire ne pas prêter à équivoque, ne pas renfermer de termes dont les élèves ne comprennent pas le sens, ce qui se présente assez souvent); simple (c'est-àdire ne ~ :renfermer trop d'opérations. ou des opérations trop ·longues. qui fatiguent ou font négliger le rais:Onnement; ni trop de d~nnées qu'iii serait difficile d'envisager dans l•eur ensemble);
Et, chaque fois qu'on ·le peut, pmtique (relatif au logement, à la nourriture, à 'l'habiJHement, à l'épa~gne et à la profes&ion) ; c'est-à-dire analogue à ceux; que nous avons à résoudre; Ja p.Jupart sont faciles et conviennent au cours élémentaire; Ed: par coru;équent adap1té au milieu, et un peu .différent suivant 1'éco·l e et la région.; Enfin réel ( c'.est-à-dire que 1es données, quel que soit le pr:ohlème, doivent être exactes et empruntées aux réalités, qu'i~ s'ag~isse de sa:J.aires, de valeurs, d 'intérêts, de rendements, etc.). L'enfant acquerra ainsi une foule de notions prélll:iques dont .il oa besoin, fera, ISaniS s'·en douter, son éducation de consommateur .et de producteur, se gardera pl-us sûr_~ment de certaines solutions extra.vagarutes. Le problème n·e devr.a donc jamais être pri.s au hasard sur 'UJ1o recuei.J, mais · choisi - fait d'avance par le maître et adapté à la leçon théorique d'arithmétique. 00000
La passivité à l'école En plein développement, débordant de vie, I'en!fant a tout •autant besoin ,d'adivité physique. A mesure que ses facultés iSe développent, H fatigue ses parents par ses questions multipl•es et une curiosité jamais rassasiée. Dès qu'i•l a pénétré dans .J'école, chan~ement à vue: i.J se montre d'une passivité déconcertante. Ce n'est pas sa faute, mais bien la nôtre. œlle de nos méthodes et de nos procédés. Hasarde-t-il d'abord une question, une réflexion personnel·l'e, un «chut» du maître le rappelrle bien vite au silence .obli~atoire: .J.a rigidité d'une .discipline trop étroite s 'accommode ma·l des manifes.faUons de spontanéité. De jour en .ÎDlM", ~'enfant se persuade, pav intuition, que J'école est un endroit où il ne faut pas montrer de personnalité propre, <>ù tous devraient avoir en rn~-
88 me ~emps aa même pen!Sée, un·e pensée unique, celle du maître, exprimée ou sous-entendue, comme i·ls ont, dans. l'ordre phySiique, la même attitude; ou l'idéal est d'entéliSser dans son esprit, sans eSISayer ~e réfllêchir ni de comprendre, ies connaissances. Si variées. .et si nombreuses que le maître y verse avec une profusion incroyable. .1'\huri, submergé, enten.d ant ral"einent la •l angue que lui parle l'instituteur, l'enifant prend le parti de rester passlif et muet; il ;laisse passer J'ava~lanche et attend avec plus ou moins .d'e patience l'heure de la sor.tie. S'i·l ,parvient à dire quelque chose, c'est pour :répeter des formules apprises par: cœur, ·comme un perroquet. Mais ·retenons bien qu'une telle passivité n'est 'p as naturelle chez nos élèves. Qu'on lui fasse conifliaoce et qu'on l'en• courage, qu'on a'erut:retienne de .choses qui l'intéressent directement, lui et les siens., ,qu'on éveiHe ~sa curiosité et qu'on la dirige, qu'on ,Jui laisse le temps de réfléchir et de comprendre, tout en mettant à sa dios.poslition les mots et les expressions dont j[ a besoin pour s'expri· mer, et l'enifant se révèle en mesure de fournir un travail intellectuel do.nt nous ne :le croyions pas capaMe et de réaliSe.Ii des pr.ogrès ,étonnants.. A ce point de vue, 1'en1Seignement du francais~ par la méthode directe est un incomparalYle iniStrument de ·culture je suis• coovaincu qtœ <}ans vingt ans, cett~ 1méthode sera employée dans toutes nos écoQles, parce .qu'eUe est dans la lo·g'ique des choses et que la raison finH ·toujours PM .avoir raison. On' s'étonnera alors. qu'eUe n'ait pas été depuis fort longtemps en usage.
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Partie Pratique Un Brin de Morale
Défauts à corriger. Le petit rapporteur Supposons que nous avons donné à nos élèves des notions des devoirs: qu'ils ont à remplir dans 1la famiLle et à a'école. ·Nous nous efforcerons aujourd'hui de leur montrer quels sont les défauts contre 'lesquels d1s doivent se tenir. .en garde, en leuT faisant comprendie 1la 'laideur, et queUes sont •les qualités opposées là ces défauts, mettant tout en œuvre pour ·tes leur faire aimer et acquérir. 2. Ufll défaut très :firéqu.ent chez les enfants: est celui des petits rapporteurs. Il n'est pa:s besoin de rester longtemps avec des enfantos., [eur nombre se rédui· rait à deux, pour entendre à tout venant des rapports tels que ceux-ci: «Maman, jules vient de tirer. la 'langue. Pierre m'a pincé. Yvonne a taché sa robe. Suzette a mis cinq morceaux de sucre dans son café a:u lait». Et à l'école, .Jes dénonciations continuent: «Mons-ieur, un tel m'a poussé, tel autre a fait .trembl•er [e banc, Madernoose~le, c'est Germaine qui a jeté tous ces papiers à terre et elle ne veut pas lies ramaSISer. Madame, quan,d tvous ne la voyez pas, Jeanne vous fait des grimaces! » E't ainsi de suite; les manifesta~ tiorus de ce travers, qui_·consas.te à rap· porter, sont 1à l'infini et il jmporte d'é· cla.irer les enlfants à son sujet; car, déplaisant et mauvais en lui-même, H peu't devenir la source de défauts plus graves encore. 3. Après avoir facilement obtenu des élèves 'l'aveU! de leu~s nombreux manquements à cet endroit, nous leur deAimez votre condition et regardez au- manderons, en nous adressant à tous en généra:J., dans quel ,b ut ils rappDrdessous de vous. tent. Ne !Serait~ce paJSl, sans qu'ils s'en 00000 doutent, paflce q u'i:ls ne sont pas bons • Vous aimerez le Seigneur volte Dieu de envers leurs frères et sœurs, envers tout votre cœur; c'est là le premier commanleurs camarades? Ne savent-ils pas dement de la Loi. • (Evangile '
que pour de petites vétilles, pour des une pai11e ténue qui émerge de son œil espièg·leries, qu'ils nie manquent pas de et l'a~tre, l'agresseur, avec une pièce se permettre eux-mêmes à 1'occasion de boiS d'assez forte dimension dont i'Js vont f~·re punir ceux t:Ju'Hs dênon~ son œil, aussi, est orné, ou plutôt aveucent, et pms Ies irriter ·contre eux? Ne g-lé.... Nous ·engageons les maî.tres s'ils peuvent se procurer cefte image, 'à la serai~-~ pas meilleur, :plus g•enltH, n'y auratt-tl pas la preuve d'un bon .cœur mettre sous les yeux 1dre leurrs élève~; à a~ertir doucement ceux qui font ces nous avons fait l'expér·ience du bon révue peut amener. L'E:xplipetites sottises, à leur faire .comprendlre sultat que qu'il ont tort, plutôt que de les exposer quant un JOUr à des élèves de cinq à à une réprimande, voire à une puni- "Sef:lt ans, nous ~e fûmes pélJS pe-u suipns, quelques JOurs après la leçon tion? · . 4. Et ceux qui rapportent, seraient- d'entendre un des pilus jeunes enfant~ tls cootents si les au:tres ·rapportaient, ~'écrier! à 1~ suite d'un c: rapport~ dont à aeur tour, œ qu'i·l s font eux-mêmes. de d venait d'etre l'objet de la part d'un tmvers plus d'une fois? «Ne faites. de ses <:amarades: « H ne voit pas Je pas aux autres ce que vous ne voulez ;poutre! ... ~ Il y avait de l'esprit dans pas qu'il vous s.oit fait à vou:s-même ». .cette satl•l!ie, mais par elle, nous. avioflls surto~t la preuve que nous n'avions pas C'es~ Notre-Seigneur jésus..Cht1ist qui a dtt cette parole. Elle est consignée donne en vain cette leçoru de charité ' dans ~on Evangile; tout enfants que même 'à ,de ,jeunes enfants 6. Nous devons d'auta~lt plus sévir vous etes, vous devez la savoir par cœur, la co.mpr~ndre e't ·l a pratiqu~r contre les ·r_apporteurs, .que leur défaut toute votre vte, au~si que cette :autre pa- est un trait de lâcheté, la marque d'une role, de Notre-Set~neur auSISi, qui en; tendanc~ à _la rr..~chfinceté. Les rapporest le penqant : "Fat tes aux autres ce que teurs d autourd hui -peuvent devenir vous vouiez qui vous soit fait à vous- les délateurs de demain OP. la déladon même». Vous 111e voulez pas que vos au mensonge, à ·l a calomnie, il n'v a carnara9es « rapportent » contre vous.? qu'unr pas. Quant à la ,méfiance et à ne rapportez-vous Pél!S• contre eux? Vous l'exagération, eHes en naissent fata~e voulez qu'ils soient bons et indulgents ~-ent. L'esprit meSiquin, étwit, aigri, à pour vous? Usez d'indulgence et de l.egard ~'autrui; l'habitude d'inquisibonté à Jeur égalfd. hOiliS cuneuses sur la· conduite des au5. D'ameurs.)l Jrriye que les rap- tr~s; Jes commérages déplaisants, meurporteurs des petrtes sothses que font les tners de aa charité, tels seraient, de autres sont. plus d'une fois coupables, proche en proche, les grave~ défauis eux, ~e sottises plus grandes. Ils voient que risqu~raien~ de contracter: les rapla Pél!l·t.le qui est dans l'œil de leur frère, porteurs mcorngoibles Fai:sons-le compren'dre à noos. élèves de leur camarade, et ne voient pas la poutre qui est rlans •le 1eur. Voilà en- par .des exemJ}les. Racontons-leur les core une parole de FEvangile, que je kahisons affreuses, ~es dénonciations vous recommande de bien retenir. sauvages qui, à certaines époques 1 firent Il Y a dans l'Evangile illustré édité tant de victimes ~ ~a Maison de la Bonne Press~ une . Mais, il !Se p~ésente ioi un point déunage très suggestive représentant un ltca( San'S doute. n.ous devons nous élehomme qui, le poing tendu vers uri de ver avec force contre Œes rapporteurs · s~s semblables, le menace, lui adresse cependant, mais •que nos élèves ·corn: d ~mers reJ?'roch~ .... Or. œlui qui ~re p_r:e!IDent bien· qu'~l ne faudrait pas con.. ÇOlt ces obJurgations est dessiné avec Siderer comme un rapport méchant ,une
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confidence faite à une mère, à un père, à des maîtres, d'un mauvais conseH donné par un camarade qui, avéllllt tout, aurait recommandé à l'erufant qu'il voudrait entraîner à mal faire de n'en rien dire à personne. Dans ce cas, ce n'est pas rapporter, c'est faire une ~rès bonne action, c'est remplir un devoir que d'avertir ses parents et ses éducateurs; car <:'est se préserver soi-même et, en même temps., !C'est rendre un grand serviœ .au mauvais camarade et à tous ceux qu'H pourradt essayer de gâter auS:SIÏ pat' ses œnseils. Dans une 1eçon de œ genre, til est très important de faire satsir cette nuance, que ·l'on accentuera plus ou moiœ selon le degré de développement des enfants ·et les dispositions que l'on a remarquées en eux. 00000
Solutions pratiques Au cours moyen, 1re année. On y corrige le problème suivant : Une ménagère achète, à raison: de 0 fr. 75 la J;ivre, tm mor<:eau de bœuf qu'on pèse :avec les poids suivants : un demi-kilog, 2 hectos, 2 poids· de 20 g. Elle paie ,avec une pièce de 2 fr. Combien doit-on lui rendre? Cet énoncé me plaît. Il est pratique: toutes les fHlet'tes vont ou iront, plus faTd, à la bouaherie; il est bon qu'elles soient familiarisées avec les poids dont ~e sert le boucher, comme aussi qu'elles sachent trouver rapidement le prix de . ce qu'·e!Jes achètent et la :somme qui leur est redue sur la pièce qu'elles donnent. Un bon ;point à la maîtresse qui ·a fait ou choisi le prob~ème, et pas·sons ~ à la solution. Poids de la viande : 500-1-200+40= =7 40 .,grammes Prix de la viande : 0,75X740 ·- l f 11 500 I'l. .
Somme rendue à la ménagère : 2 fr.- 1 fr. 11 F 0 fr. 89. Des petits doigts s'agitent dans l'air et des voix ioyeuses crient : juste! juste! La maitresse est rontente de ses élèves, les fil1ettes sont contentes d'elles-mêm~ : tout semble powr le mieux « dans1 la meiJ.leure des classes » ! Faut-il que j'aie mauvais caractère pour n'être point satisfait et gagné par toute cette joie! Je pose une première question : quelles pièces de monnaie a données le boucher pour rendre 0 fr. 89? Une élève triomphe - parce qu'elle « ar juste " - se hâte de répondre : une pièce de 0,50, une pièce !Cie 0,25. un gros sou, un petit sou! Le malheur, c'est que toutes ces pièces réunies fond: 0 fr. 90 et non 0 fr . .89. On cherche, on: ne trouve pas, et pour cause. Si seulement, H y avait rtes sous ne valant que 4 centimes! 1Mais voi!là, il n'y en a pas! La maHresse se le rappellera Me autre fois. Et je pose une deuxième questiion: est-ce que le boucher a fait une règle de trois pour trouver ce qui ·lui était dû? A-t-il pr is un crayon, une plume, a -t-i·l fait des « opérations » ? Sûrement ,non, i•l calcule de tête. très vite. et il ne luli viendrait jamais à l'esprit de demander 1 fr. et 11 à une cliente. Elle <Croirait qu'il se moque d'eUe! Comment faût~H donc! Il sait ce que vaut ~·a livre, l'hect9, 1le demi-hecto... et aussi qu'à tca·k uler de la sorte, en chiffres ronds, il n'y perdra pa:s: ~es 1 fr. 11 deviendront 1 fr. 15. Or, s.'il est légitime que ce commercanif: vende sa marchandise çe qu'elle vaut, i•l est légitime aussi que -l'acheteur se :rende un ·compte exact de ce qu'i·l doit, et il ne le peut faJire qu' autant qu'i·l calcule mentalement et à da façon même du boucher. C'est donc cela qu'il importe d'apprendre à nos fillettes. C,o:zclusion. - Il ne suffit ,pas de choiSir des problèmes pratiques: il faut encore en trouver la solution pratique.
Composition et Orthographe •
Inventez une histoire dont la moralité soit : le ciem t'aidera. •
Aid~toi,
Développement. - jean et Pierre étaien·t deux cuHivateurs dont •les fermes se toochaient. jean semblait :le mieux pa·r tagé, ca:r ses terres étaient meineure~ que .celtles de son voisin. Cependant, 1ce dernier arrivait à procurer l'atsanœ à sa fll()mbreus:e famitlle, tandis que jean parvenait à peine à entretenir le nécessair:e dans sa maison. Cette différence provenait dt ce que Jean 10e trava:iltlai't pas assez, tandis. que Pierre s'efforçait, au contraire: par son ·labeur, de faire rapporter touJours devantage à ses champs. L'alli dernier. les blés étéllllt mûrs, les deux paysans firent leur moisson et il se trouva que Pierre, avec des terres de moindre étendue et moins bonnes. récolta deux fois plus de grains que Jean. Celui-ci s'~ étonnait. « Comment, disait-il à son voisin, comment se fait-il que tu aies une telle abondance de blé? J'avais ensemencé beaucoup plus de grains que toi et mes terres orn rapporté beauco~p moins· que Joes tiennes.! De quel engra:i:s t'es-tu servi? Quel est.don{: ton secret? » - « Mon secret! lui répondit Pierre, 1e voici: san~ doute, je me fie au temps favorable qu'il plaira à Dieu de nous donner; mais, en même temps, et pour que le ciel m'aide encore plu:s, je ~ m'aide » moi-même. Je tra· va~lle, je retourne la terre plusieurs foi:s, je creuse mes sillons en peinant, et c'est pour 1cela que mes ré<:oltes sont belles. Fais de même et aJlors tu a ur~., comme moi, des épis bien pleins. » jean avait écouté et compris la leçon; H ,promit de «s'aider» à l'avenir,. mieux qu'il ne ~'avait fait jusque-là; . espérons qu'il aura tenu parole. Ce n'est pas seulement pour faire rapporter d'u gréi!Îiil à la terre qu'H est nécessaire de « s'aider» , Tout travail. pour être béni de Dieu, exige des efforts, du courage, de la fatigue, du
tem~.. Oui, il est bien vrai: de dire:
« Acide-toi·, le ciel t'aidera! » 00000
Le rôle de l'instituteur et du médecin au point de vue de la santé des élèves. Exposez et expliquez la phrase: • L 'honune ne meurt pas, il se tue. •
Deux hommes peuvent surtout empêchftl de mourir, l'inSJI:ituteur et 1le médecin: ·le premier 'Préviendra, le second! guérira. Et œ :oont les médecins euxmêmes qui réservent~ à .nos maHres ce grand rô1e préventif. Vous serez don<: des professeurs. qe santé, et comme 1la santé dépend beaucoup pl1.lis des précautions que des remèdes, vous serez les professeurs de santé par exce11enœ. Et il y a énormément à ·f aire et avec très peu d'efforts. a y a beaucoup ·à enseigner, il y a tout à enseigner à notre peuole, en très peu de feçons, mais ~ tapant des mliU.iers de fois. à . P.ehts coups, sur le clou :' car l'esprit de routine, chez nos ruraux surtout, semble indéracinable; « Oh! mon grand-père ne faisait pas .tout ça, et ça ne 'l'a pas empêché de v:ivre jusqu'à 80 ans. » Vous connaissez tous l'antienne! Et quand Je pays·a.n (voire l'honune des v:illes) a pa11lé a·insi, il n 'Y a pas à in~ sister. . Vous, vou.s insisterez. inlassablement C'est bien ainsi que l'on conçoit votre rôle. « ki l'on apprend là se bien porter» lit on au frontispiœ d'une école des Ètats Un!is, et sur une ,autre: « Qui veut de 11a ~~anté et du bonheur?» Or contrairement à toute vraisemblan·ce, on se tue plus que jamais; à notre époque. Déjà Sénèque éc:rivai1 il y a dix-neuf cents ans: « L'homme ne meurt pas, il se tue. >> On peut affirmer qu'aujourd'hui presque personne ne meurt; presque tout le monde .se tue. Et l'instituteur se tue beaucoup plus que tes autres. A 40 aniS, la plupart des maîtres et des maîtresses sont fatigués, usés: ; à partir de ,cet âge, quel-
.. 92 lUefois Qien avant, ils passent 'leur vie ~ 1utter J$1iblement contre Ja mort. Et il,en est a:in~j de la plupart des homme.; dvüisés instrudts. Ce ISOn't, suivant le rnot effrayant qu'emploie un pédagogue américain, des « épaves nerveu:;es ». De ['à vient 1'eff;royable o euras· lhénie de nos .conrtemporains. et surtou t, :;i j'en croi-S les. mauvaises 1an·gues, de nos ,cootemporaines. On ne salit ni res· pirer, ni manger, ni marcher, ni se reposer. l'!.otœ mépris des lois de 1~ saine respiration, de l'aHmentation· ratwnnelle, de l~hygiène généra~e. fera ·!'étonnement des génér:atioos qui v1endront après TIOUSI. 00000
CE QUE l'AIME j'aime ·les champs où pousse le blé aux épis dorés, les bois où 1es petits oiseaux cllantent, les . prairies où vonT paître les vaclles et les chèvres, les co· teaux où mûrit le raisin. J'aime Jes ruisseaux, 1es. chemins plantés d'arbres, 1~ sentiers gamis d'un fin gazon. j'aime la maison où je suis né. ]'aime mes parents, mes. frères, mes sœurs, mes maîtres, mes camarades,. J'aime, par-d·essus toutes choses, 'le bon Dieu, qui m'a donné tout œta. 000000
Un petit garçon marche à pas lent·s sur le trottoir, portant une boîte à lait ; mais que vois-je? il pleure... Je m'approche de lui, je l'mterroge ; il me dit qu'H vient de perdre une pièce de 0 Ir. 50 que sa mère lui avait donnée pour acheter le rait de son petit frère. Il a cherché cette pièce sans pouvoir la retrouver et maintenant il n'ose pas rentrer chez lui.... Je le console et je lui donne ur.e autre pièce de 0 fr. 50. L'enfant me remercie, je reprends ma course, quand, 50 pas plus loin, j'entends quelqu'mt qui court après moi et m'appelle. C'est le petit garçon de tout à l'heure ; il a retrouvé sa pièce et vient me rendre celle que je lui avais donnée. Je !ni dis de la garder; il reiuse et se sauve bien vite.
( Raconte11 ce t>ra:it aux enfants et le leur redire oralemen>t, à l'aide de questions, tJI .exigeant des réponses complè·
93 qu'ir~ se pourra. On écrira les questions an tableau, afin que les élèves, les ayant sous ies yeux, aierut ,p lus de faciiHté à 1trouver les ré-
tes. et aussi nettes
POI11Se51.
- ~e rédaction pourra être donnée .aux élèves du cours mo)yeru à q u~ 'on ra~ contera le fait; ils devront le r.eprodui· r,e PéU1 écrit, soit en répondant à .d~ questions, soit en en faisant le recit, qu'ils fer~mt su>iVTe d'une réflexion, Au cours élémentaire~ égarlement, on provoquer.a u,ne réf.lexion, que le maître aïd~a à ..trouver.) 00000
La pluie, son origine; services qu'elle re~. Nous ne l'aimons pas cependant; pourquot? Dégâts qu'elle .peut causer.
Indications. - 1. Faire trouver comme un.e sorte de définition très claire, qUJi indique, ,en peu de mots, ce que l'onl entend pa:.r ce mot : la pluie. 2. Origine de Œa pluie : comment se produit l'évaporation à la surlaœ des eaux, de la mer, en particulier; follllé1)o tion des _nuages; condensation de leu.t1 vapeur d 'eau ; les gouttes ainsi formées, tombent, en vertu de leur poids : c'est ~a p1uie. 3. Services qu"elle rend! : eUe féconde ~a terr:e, q•assainrit, la rafraîchit : eUe dQJlne naissance aux sources. 4. Pourquoi nous ne q'aimons pas : Ja pluie obscmcit l'atmosphère et, par ~à. répand Œa tri.sresse autour de nous; elle .refroidi1 parfois le temps ogtre mesure et noU:SI environne d'une humidité malsaine: ~lle rend les courses pénibles, difficiles, soit en véhicuiles, soit à pied; elle ,p roduit la boue et ses incon,. vénients: elle détériore nos vêremen·ts et les lJlJ1lTSi de nos habitations: 5. Dégâts qu'elle peut causer: inondations, effondrements des maisons, destruction des Técoltes, .ravinements dies versan~s déboisés des montagnes, d'es champs et des routes; gouttières; maladies dc;mt el~e peut être Ja cause.
Conclusion. - Jrl• y a ici, comme pour tant d'autres drconstances de la vie, à voir: le bon ,côté de ~a pluie « ennuyeuse », même quand d~e ·r épand se.s bienfaits. et à accepter sans murmur:e ~es inconvénients dont el'le est ,l a source; Hs sont 1es occasions de patience et de mér.ite.
que c'est l'heure des jeux plu-tôt que celle des discussionrs. Intriguée par ce petit groupe, ie m'approche et. poussée un peu par la curiosité, j'écoute... « A mon avis. dit Henf\Ïette, la quailité essentï.eU.e .d;un~ maîtresse de maison es.t ile travalil. - Je ne pense pas. 000000 comme toi, dit ~Madeleine, car j'estime Vous aviez un cha rdonneret en cage. Un que, pour êtœ une bonne ménagère, il jour il a réussi à s'échapper; mais vous 1'a· faut arvant tout, savoir économiser. vez bien vite rattrapé. Racontez la scène et Oh!· coÏnme les avis sont partagés:! dit dites ce qu'aurait pu vous dire l'oiseau. Réplaisamment Jeanne à son tour. Eh flexions. bien! âl nre semble que c'est la bonne Plan. - 1. Description de l'oiseau : humeur qui, droit être la qualiif:é princila joie qu'il vous donnait. 'paŒe de ~~a ménagère accomplie. - Mais 2. ,Récit animé de l'évasion . Votre pourtant. dit Henriette, représentezémotion. Vos recherches. L'oiseau est vous ce que serait un'e maison si 1-a mérepris ; ra>eontez oomment. nagère ne ,travaii.lta:it pas. Qui· raccom3. L'oiseau. s'il parlait, vous adresse- moder.ait :les hablitSI du mari et des..~ rait des· reproches, vous dirait qu'i1 est tits enfants, qui prendrait soin de notre fait pour la liberté, que vous avez abu- linge, que nous trouvoos toujours s~ pr~ sé de sa faiblesse, que votre belle caV-e pre et si: bien arrangé dans IIlO'S annalet tous vos soins ne valent pas l'espace res, qui le repasserait. qui balayerait où il voudrait voler sans entraves. les appartements, qui entœtiendrait les 4. Vos réflexions : n'allez-vous pas de meubles, qui ferait ·I•a cuisine, si la maînouveau ouvrir 1a cage et délivrer gé- ~resse de il-a: maison ne voU'lait pas se néreusement le captif?... Mais vous hé- donner: la peine dte travaiHer? - Oui, sitez, vous 'l'aimez. Et vous allez du repart Madelein:e, tout œla est fort moins tout faire pour qu'il vous aime juste; ma is. œ n'est pas ainsi que je me à son• tour. Peut-être s'habituera-t-il à représente la mén~gère jdëale. Celle-ci sa -cage... Rendez-la lui bien douce. doit être économe a:vant tout, 'et ~aât-onr 000000 tout ce que l'économie peut aidet1 à faire dan•s un mén·a ge? Avec ce que Trois futures ménagères discutent ardeml'on épargne, on peut donner .p1us de ment dans un coin de la cour de l'ëcole pour con:fort à -soo in> térieur, rendre son apsa voir quelle est la qualité primordiale d'une partement plus agréable, J'omer de maîtresse de maison. Henriette est .pour le quelques fleu'fs .... Si un membr~ de la travail. Madeleine est pour t'économie et Jeanne est pour la bonne humeur. Refaites .le famiUe tombe malade. on ne ,sera pas dialogue et, pour conclure, donnez votre aV"Is. gêné poUr appeler q.e docteur t>t pour Devoir d'élève. - De quoi peuvent acheter tous 'les lfemèdes presctii.ts p·a r donc par<le·r ,ces troi:s. fillettes là-bas, au l'ordonnance. MaiS' 'p our économiser. i>l fond d~ la cour. pour que leur conver- faut savoir se priver; ce1a indique donc sa·tion soit si animée? Quel est 'le sui et que >eeHe qur économisera aur~ beauqui 'les passionne à ce point? On crie, coup de force de ·caradère et que, si o.n court autour d 'e11es, sans qu'elles eJile est maîtresse de ses dépenses.. eHe en soient le moinrs du monde troublées. .te ser a aussi d'el1e-même. - Comme EUes mettent tant d'ardeur à ce qu'e4- c'est rbien, tout œ .que tu nous dis là, Jes disent qu'elles para'j.ssent oublier ddt Jeanne, mai~ ta maîtresse de mai-
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on aJUra beau être économe, crois-tu cautions et e:JCp•rimer sa reconnaissanœ tu'elle sera accomplie, si elle montr~' aux maîtres qui vous en ont féliit conme figure maussade à tout •le mon'de? naître la nécessité. 00000 3ien au contraire, son !ntérieur sera nhabitahle et, de plus, on la fuN-a; car Accidents dus à 1'imprudence. l n'est iama·~s a~réable de converser·, Indications - Vous raconterez quelurtout de vivre aJVec une personne de accident~ dus à de simpa·es hilJP•TUques nauvaise humeur. n faut donc ~ue la naîtresse de maison soit d'abord aimar dences: on a mangé des oranges dans 1le, gracieuse, g.aie et .que sa gaieté la rue et jeté négligemment Jres écorces: :ommunicative déride tou:s les fronts au- d'où résultent des chutes., des accidents plus •ou moins g;raves, des jambes et des our d'eUe. bras ·cassés.< - 011 a dîné sur l'herbe jeanne a! à peine achevé de/ parler [Ue .la cloche ·i nterrompt cette couver- dans un bois, et aibandonné au has:a['dr ration si intéressante. En retournant eP. des bout·eilles vides et b11isées par plai:lasse, je songe à ce que j~ viens d'en- sir · de jeunes enfants en rc ourant sont ·endre. j'ai beau m'efforcer de choisii11 t~bés sur ces bouteilles, se sont fait larnü œs tro~s quaHtés œne qui con- des blessures grav:es; -_un ouvrier, en rient 15urtout à la maitresse d.e maison~ fumant dans un han~g"ar où étaient des e reste indécise.... Sir ·c'est le travail, i•l ma-tières inHammabrlres, a déterminé un nanquera peut-être à ~a ménagère l'é- grave incendie, etc. ... Vous -pourrez mul:onomie et rla: bonne humeur... et. en tipli:er ces exemples. Vous montrerez en condusioo que 're.nant ainsi chacune des trolis q uali · :és à .tour de rôle, je trouve que, si l'on l'imprudenœ peut être atllssi coupable 1'en ai qu'une, on aura tou;ours à re- et aussi nuisible que la méchanceté. Beaucoup de gell!s. incapables de fake ~r·ette:lé de n) avoir pras les deux autres.. J'en arrive à ·conclure ·qu'il faut les de gaieté de cœur du mal à qùd que ce posséder toutes [es trois pour devenir &oit, s'exposent souvent par manque de tiéflexion à devenir 1e fléau de ceux qui llne ménagère parfaite. vivent à côté d'eux. R H.. 15 arns 00000
Parmi les notions d'hygiène qui vous ont été enseignées à l'école, faites connaître que1les sont celles qu'il vous semble le plus nécessaire d'observer dans la profession que vous vous proposez d'embrasser.
Indications. :- Suprposons que c'est la profession d'insrtirtutrice (ou d'insNtuteur). Principes d'hygiène à observer scrupuleusement: aération des. classes·; ouwir J:a;rgement 1les fenêtres pendanrt les récréations, après la classe et le matin avant la classe; interdiÎire formellement à ses élèves et s'interdire à soi-même de boire de l'·eau froide quand on est en transpiration ; veiller à œ que ,}es enfants ne mettent paSJ leur porte-plume ou leur crayon dans la bouche. Donn.e r brièvement les ll"a.isoos de ces pré-
00000
LA CONVALESCENCE ·Plan: Un de vos petits amis est en convalescence. Que faites-vous pour le distraire? Sujet traité: Paul a une bronchite. Il est maintenant en convalescence. Il doit garder la chlll!l1bre et s'ennuie un peu. Je vais le voir après la classe du soir. Je lui raconte ce qui s'est passé en classe. Je porte chez lui quelques-uns de mes joujoux et je reste une heure en sa compagnie. Ainsi il trouve les journées moins longues. Je lis dans ses yeux qu'i1 est heureux de me voir arriver. 00000
Un vieux noyer raconte sou histoire (faites-le parler). Ce qui lui a donné naissance. Où il a été planté. Comment il a poussé. Les dangers qu'il a courus. Les services qu'il rend, ce qu'on fera de lui •après sa mort.
Votre école; décrivez-la. Qu'y venez-vous faire? l'aimez-vous? pourquoi? L'oublierezvous quand vous l'aurez quittée?
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Dites pourquoi vous aimez votre petite patrie, votre pays natal et la grande patrie, ·la Suisse. Montrez que vous êtes attaché à son sol par des liens qu'01i ne saurait rompre.
RESURRECTION L'hiver est long, le printemps lent ~ venir: mais quan(i il éclate, que11e fête subite et superbe! On est encore dans les jours moroses: ile ciel gris laisse à peine . entrevoir .l·e blleu de 'la saison chaude; l'herbe des prés est v:e.rrte, mais rare; quelques bourgeons s'ouvr·ent sur 1•es ronces. Les arbres de haute tioge balancent au vent [eurs rameaux maigres et les vieux 1rilids des prin~·emps pas:sés. Rien ne s'élance, \fien ne grandit, rien• ne s'épanouit ; Je ·signal n'est pas donlllé; la sève qui boui'lilonne dans Ja terre attend 1'heure de rompre ~es digues. Tout à •coup. au mil~eu .d'une journée pluvieuse, nn sou:f1file passe. Il est tiède, imprégné d'un parfum subtil. D'où vient-il? ,Quels rayons 'l'ont chauffé? Sur quel!~ fleurs s'est-il embaumé? Ne ·cherchez pas. C'est la permission. d'édlore donnée à 1~herbe, aux fleurs, aux arbres; c'·e st 1le messager qui p~court la terre. Tout ,ce qui a vie tressaiNe sur sa r<oute. Le ciel peut .rester gri·s, laJ tempête siffler ençore, la gelée du matinr retarder l'effort. la résurrecHo.n est commencée. De œ momen.t, !Ires premiers bourgeons édatent, les autres .se forment, rougissent. On voit des brins de paille dans le bec des moineaux. Unie abeille vole. c'est qu'une fleur s'est ouverte. Aftendez ,quelques jours •enrore, et Œ·a parure nouvelle de 'la te11re s.era complète, et tout verdir~. et tout ~le_urira, et tout chanrtera. René Bazm,
de l'Académie française. ooooo
A TRAVERS CHAMPS Catherine et _Jean., son oeht frère, s'en vont par 1es orés fleuris. Catherine, en cheminant, fait un bouquet. Elie cueille des bleuets, des coquelicots, des· 'COUcous et des boutons d'or. EUe cueilrle aussi de ces joUes fleur:s violetteS/ qui croissent au bord des blés et qu'oJll nomme miroirs de Vénus. Ble Œffi,l11e le Qis des varllées, dont tes blan·ches doch·ettes., .agitées aiU.r moindre souffle du vent, répandent une odeur délicieuse. Catherine aime lres fleurs parœ que 1es Heurs sont belles. Les belles ·choses sont aimables, eUes ornent la vie. Quelque chose de beau vaut quelque chose de bien. Et c'est une bonne adi•oo que de faire un beau bouquet pour fai!re plai:si:r à . quelqu'un. 00000
LE VRAI CA'M'PAONARD. Le yna..i campagnlatrd est en même
tem)JIS actif et sédlenlt'alire. Sensible à l'honn•eur, inaiCC'esrs.iMre à ['ambition, iŒ sent sronr p'ays sans qulitter son Toyer. Son: co11ps est robuste, plélifce que son: âme oairsri}j[e. Jrette1t~.ill ~es rrega.rdls ren rMifière, il retrouve éiiSISU'f!émOOII: dies soucis et des peines. malis pO'int die Tegrets. QuM11d ses j-aurs soolt ·comMés, il laiSIS'e autour de sa tomb~ UiO honnête SOUVOO•i.r die d~UX ou trois '-lieues. de cir·conférence, et cette devise à ISleS suce'esseurs.: « Vivre en travai:l1é11I1t, maurirr en pTiant. :. 1
Variétés PROBLEMES POUR LES M'AITRES 1. Au milieu d'une pièce d'e-au carrée de 3 mètres de côté pousse un roseau qui s'élève de 0 rn 30 au dessus de l'eau. En le tirant vers le milieu d'un côté, il atteint juste
le bord. Quelle est la profondeur de l'eau? 2. Un bataillon rentre aux casernes après une manœuvre. Trois écoliers le regardent passer. L'un d'eux compte les soldats 3 par 3
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96 et trouve ,qu'il ne lui en reste. que 2 pour finir; Je second, qui les a comptés par 4 en a 1 de reste et le troisième, qui les compte par 7, se trouve à la fin avec 5. Le qu~rtier maître, que nos amis consultent, leur dit que la somme des 3 chiffres qui composent le nombre de ses hommes est égale à 20. Dites à nos trois amis quelle est la force du batail.lon. 3. Un père dit à son fils, désireux de faire des progrès en orthographe: • Chaque fois que tù feras 0 faute à ta dictée, je te donnerai (s'a.pprochant de lui et lui parlant à l'oreille) ...... sous, - et chaque fois que tu ne feras pas ~ Bene» (O faute), tu me donneras 1 sou de plus que ce que tu aurais reçu si tu avais fait 0 faute. • Après 32 dictées, le père redoit fr. 1. 65. Combien le fils a-t-il fait de • fiege •, et quel nombre le père lui a-t-il dit à l'oreille, .sachant qu 'il est inférieur à 20?
* •~ LA DIVISION La division est l'action de partager. Quelquefois elle est aussi une conséquence du partage. Ainsi le partage d'une succe~~ion est pres· que toujours une cause de division. Quand la division s'opère entre les membres d'une même famille, on la nomme • di· vision intestine ~. Un des facteurs de la division se nomme • dividende~ . Dans les sociétés par actions, il y a toujours division, parce que les directeurs veu· lent que le dividente soit très petit. et que les actionnaires le voudraient très gros. Les principaux instruments de division sont les trahisons, les couteaux à découper, les calomnies, les ciseaux, la cupidité et géné. ralement tous . les instruments tranchants.
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L'ECOLE ET L'AVENIR Extrait d'un discours quelque peu ironique de M. Mousson, conseiller municipal de Zu· rich: • Dans cent ans, on ne parlera plus même d'• écoles •, car à ce nom s'attachent des impressions désagréables, comme l'obéissance, l'ordreb etc. On aura trouvé un autre nom. Les maisons d'école de l'avenir ne seront plus dans les villes, mais dans les forêts, et sur les hauteurs que l'on attendra facilement avec des aérobus. Les toits serviront tle quais d'atterrissement: L'enfant descendra d'abord pour
prendre son déjeùner au restaurant automatique. Il ira ensuite à la salle d'hygiène. Là on lui rognera les ongles et l'on nettoiera ses dents. II y aura aussi des salles de bains et des salles de vaccination contre tous les microbes possibles. Dans les. sal_les d~ lect.ure figureront toutes les pubhcahons Imagmables. A cause du soleil les maisons pourront être tournées à volonté. Plus d'escaliers, mais des ascenseurs· dans les corridors des tr9ttoirs roulants. Comme il aura encore été impossible d'établir la lfègle: une chambre, un élève, un maitre, les salles seront toutes P.'!" tites, soit pour des classes de 7 élèves. Dans l'enseignement plus besoin d'apprendre ~ écrire et à compter: c'est le rôle des machines. Le cinématographe et le gramophone don· nent des leçons de choses. Les bancs d'école seront remplacés par des fauteuils. L'instituteur n'est plus instituteur, mais technicien, propagateur du progrès et du bien-être!
. . •* UNE HISTOIRE DE JUIF Un soir, un membre du cercle se plaignait à Isaac, un juif roublard, de n'être. pas payé d'une dette. Son débiteur voyageait et ne répondait pas à ses lettres pressantes! - Mon cher ami, vous ne salez bas écrire. - Corrnnent? - Non brenez une blume. Che fais fous tider. C~pien fous toit fotre ami? - Vingt mille francs. - Ecriiez: Mon cher ami, fous saJfez que fous me tefez lingt-teux mille francs .... - Mais non, c'est vingt mille seulement. - Fous ne gombrenez rien. Ecriiez ling!· teux mille.... - Cependant.... - Fous ne gombrenez bas, qu'il fous répondra alors: « Mon cher ami, che ne tois que fingt mille francs. • Et lous aurez un didre de créance de fingt mille francs sur fotre ami.
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• Certificat humoristique. Un ;wbergiste d'Appenzell a délivré à un de ses employés le certificat suivant: • Gottfried B. a été à mon service pendant la saison d'été 1913 comme casserolier et comme gardien de porcs. J'ai été ,satisfait ~u service des cochons, mais comme casseroher Gottfried a laissé à désirer au point de vue de la propreté. •
nièrement, de M. Jules Savary, pasteur comme directeur des Ecoles nonnate~ du canton de Vaud. La formation, l'instruction et l'éducation d'une centaine d'ins.ti~·uteurs et d'institutrices qui, chaque année obtiennent le brevet de capacité pour l'enseignement primaire, est une grande et be11e tàche. Fondée en 1845, après uri essai de huit années, œtte Etcole normale a formé des milliers d'éducateurs; Je canton de Vaud s'est imposé de nombreux sacrifices pour le recrutement et l'enseignement de ses instituteurs, huit directeurs ont assùmé les fonctions que vient de quitter M. Ouex, qui a dirigé cette Ecole normale pendant 23 ans et dont la démission eut pour ·cause des raisons de santé. Les méthodes, l'éducation, l'instruction oot varié suivant le directeur en fonction. L'éducateur doit être avant tout autre chose; l'instruction sans lui est peu; et.le deviendrait même dangereuse sans la formation du cœur et dU caractère d;e ces .pédag'Ogues AJ.Ii s'en voot porter aux srénérations, dans les communes, la semence reçue pendant quatre années à l'Eco.le nonna:le. A ce point de we, 1'œuV!re du démis~ sionnaire est immense; il a formé im corps. enseignant dont s'honorent nos voisins et les statistiques sŒit là pour prouver ~es rrésu.Jtats obtenus; dans leurs écoles PTimai!fes 111 1éll .publié de nombreux ouvrag-es et articles intéressant 1es questions scolaires; rédacteur en chef de l'Educateur. organe de la Société pédagogique de 'la Suisse romande, son activité et son influence ont été très grandes dans le corps enseignant vau. dois et au sein des diverses associations intéressées au développement de l'instruction primaire de nos cantons.
:t Perdre son temps, c'est perdre beaucoup; mais perdre courage, c'est perdre tout.
Un Bon Conseil Le soir dans la tranquillité, passez minutieusement en revue cha.cune des conversations de votre journée, essayez de vous rappeler de CiJUi vous avez parlé et .ce que vous avez dit, puis dressez le bilan. De qui avez-vous parlé en 'bien? De combien, au contraire, avez-vous parlé en mal? Renouvelez chaque soir , durant une semaine, le même examen de conscience.... vous serez effrayé peut-être du nombre de vos criti· ques désobligeantes à l'adresse de l'autorité, de vos médisances, de vos épigrammes peu charitables, de vos paroles. indiscrètes ou frivoles, ma is, vraisemblablement, vous serez stupéfait du petit nombre de .personnes dont vous avez dit du bien qui sert de palliatif ou de préface à une critique que vous sentez trop acerbe pour être acceptée sans precau. tion oratoire. Vous apprendrez ainsi à mesurer la perfection impeccable de la parole: celui qui ne pèche pas en parole est un homme parfait. BERCIER. (
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Bibliographie VILLES ET GENS D'ITAUE, par Henry Aubert. - Librairie Générale du Grand Pont, Lausanne. - Jean Biedemtann, éditeur, - Un vol. grand in-8". La préoccupation de M. Aubert a été de regarder vivre le peuple italien, qu'il aime, et de nous le faire connaître, « sans l'idéaliser et sans le flatter ». Son livre n'est pas une pédanfe_ étude ethnographique, ni une série de croquis insignifiants. L'auteur a séjourné longtemps au milieu de ce peuple, et il éprouve pour lui ooe grande sympathie, qui est un sO.r garant de l'exactitude de ses affirmations. Le style de M. Aubert est plein de charme, d'élégance et de pittoresque. Il plaira à tout le monde, et les lettrés y prendront un plaisir rare. Peu d'écrivains évoquent d'une manière plus colorée. et, pluil vivante, et avec autant de simplicité, les paysages et les populations. Ceux qui ont vu la glorieuse Péninsule et tous ceux qui l'ont vue l'aiment - s'emp'resseront de lire • Villes et Gens d'Italie • .
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JI fait Hède, à l'heure où j'écris ces !:ign·es. .. Le lac rest d'un grh;. m10rose... La côte de Savoie disparaît derrière un impénétr<i~ble broui11a'fd... Aucun soleil couchant ne dore 11es grandes A'lpes, tout enveloQpées de tristesse. E1: pourtant mars a fait son apparition. Quel'que chose de très doux me dit que les beaux jours approchent. Dans 1'humidite d'un soir brumeux, je sens .l'e printemps qui se lève. Bien,tôt le ga~ so1eil viendra. Les longues journées de travail seront moins tristes Le dimanche après midi. nous reprendrons nos promenades bienfaisantes. Alors, passant au bor.d des prés ou dans les bois, nous entendrons de toures paris un bruissement mystérieux de bourgeons qui s'ouvrent sur les arbres, d'insectes qui s'éveiJlent sous l'a mousse. La campagne, longtemps. endormie sous le linceul dont 'l'hiver la couvradt se lèvera, joyeuse. Tout nous diora s~· renaissance.: les fleurs, par l'écla!t de leur coloris; les oiseaux par l'harmonie de 1·e urs chan.ts; les' forêts, ,p ar la mouvante ma·jes.t é de leurs ombrages; le ciel, pa1: l'éblouissante splendeur de son soleil ou la clarté plus douce de ses nuüts étoilées; 1a nature entière par l'exubérante expansion de sa vie ~t de sa fécondité. Dieu veuille que ce spectacle soit l 'i mage de ce qui .se passera dans nos âmes! Beaucoup de nos catholiques dorment encore sous les neiges de l'hi·ver engou~dis par le fr:oid de la négHge;ce et d~ l'apathie. Puisse 1e printemps qui vtent, sonner l'heure du réveil et de la vie! La ~e se maœif.esf!e par l·e travail. Elle ·se conserve et se développe pa:r un laheur persévérant. Les violentes secous-
ses, les grands efforts ne suffisent point, ne sont même pas toujours opportuns. Ce qu'il faut, c'est l'action patiente, conltinue, progressive. Chantons l'hymne du bon travail! Travail individuel d'abord. Chacun doit s'occuper de sa formaHon pers'onne11e, et comme 'l'âme est le tréSüif le plus précieux, chacun dooit s'occuper des intérêts de son âme, c'est-àdire de sa vile catholique. Mais la vie cathohlque ne conJSiste plus seulement à assister à la messe le dimanche ou à réciter une prière avant de s'endormir. Cela vaut mieux que rien, cela est 'i ndispensable; mais cela ne suffit pas. La vie catholique, alimentée par l'accomplissement ponctuel et régul·i er des devoirs envefSi Dieu, <:Wnne le souffle, 1e mouvement. la chaleur à l'existenœ entière Ne soyons pas chrétiens cinq minuif:es. par jour ou un jour t>ar semaùne. Soyons-le sans cesse, devant ta table de famille, à l'ate1ier, dans la rue, soy;ons~le même dans nos. récréa:· ti·ons et nos divertissements. Un enfant qui prie et ne s'aippHque pas à l'école n'est pas un bori élève. Une mère die famille qui va à l'ég'lise et néglige son ménage n'est pas. une vraie -chrétienne. Un homme qui sanctifie le dimanche et travaHle sans conscience la semaine n'est pas un serv-iteur de Dieu. Le devoir religieux avant tout, mais le devoir reli~eux bien. compris et qui aide à remp1ir tous les aut-res devoirs. Soyons catholiques, non point à huisclos et pour noos faire pardonner de l'être, mais catholiques au grand jour, catholiques avec f~erté, pour pél'fir n9: tre vie tout entière de l'esp·rit du divin Maitre. Pour arTiver à ce premier résu'ltaJt, il faut du travail, de l'énergie. Soyons vivants!
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Et :toutefois, trava'iller à sa formaIlion individuelle n'est que la moitié de la tâche qui noUJs incombe. La formaHon personnelle ne sera {)Omplète que si elle est en même temps collective. Les bons cart:holiques doivent s'unir pour dleve.nir mei1leurs. Que chacun comprenne l'utilité des1 œuvres paroissiales, disons mieux, I'a.bsolue nicessité des groupements paroissiaux . Nous l'avoos dit souvent, nous le rediroillS jusqu'à notre dernier souffle, i'l n'y a pas une seule de nos paroi~ ses où une œuvre quelconque ne soit possible, et partout où elle est possible, elle est indispensable. Trop de catholiques, individualistes à outrance, donnent sur les lauriers des siècles passés, croyant que l'instructio~ :religieuse d'autrefois suffit aujourd'hui, que les. dangers d'autrefo,is sont ceux d'aujourd'hui, qll'e 1es méthiQdes d'Qrganrsation et de préservation d'autre fois valent encore aujourd'hui. Le monde marche. Des besoins impérieux se font ,sentir. Des difficultés imprévues se dressent. Notre vieille Eglise a d'infinies ressources de jeunesse. 11 faut les trlliliser. L'Evangile blâme ceux qui mettent le vin nouveau dans les vieiUes outres; il ne défend pas de mettre le vin vieux dans les outres neuves. Le vin vieux, c'est notre vieille foi, immuable dans sa majestueuse et sainte .uniÎlté. Les ou,tlfes neuves, ce sont les œuvres oouve11es, s' adaptarut aux besoins du jour. Les groupements paroissial\lX sont nécessaires à la formation collective des çathoiH1ques, indispensable complément de la formation individuelle. L'es groupements paroissiaux sont nécessaires pour nous fortifier dans la connaissance de notre r~ligion, sans laquelle jamais la vie ne sera vraiment orientée. Les groupements paroissiaux sont né-cessaires pour acquérir cette droiture
éprouvée, cette force de caractère capable de maintenir le pauvre et faib1e cœur humain toujours ferme au milieu des difficultés. Les groupements paroissiaux sont nécessaires pour donner la formation professionnelle et sodak Iso'lés. nous ne serons jamais que des êtres théoriques, des attardés d'un autre âge, qui p~as· sènt, indifférents, .tandis que les autres luttent et se dévouent. Les problèmes. de l'heure présente doivent être étudiés en commun_, pour que chacun de nous sache à quoi s'en tenir, et, marchant la tête haute, montre .à ceux qui le regardent qu'un bon chrétien peut être le premier par.tout. Les hommes de volonté comprendront la justesse de cet arpf.)el. Ils s~eront h1eureux de sentir que d'awtres cœurs battent à l'unisson de 11eur cœur. Ils se mettront courageusement au travail' pour ·acquérir la meiUeure formation individuelle possible, et la plus complète formation collective, en favorisa}lt de tout leur pouvo,ir tes sociétés p·aroissiales qui existent, et en créant, partout où faire se peut, celles qui nlexisten.t pas encore. M. B.
L'Ornement de la Maison = Il s'agit d'un luxe permis aux plus humbles: celui d'une maison • religieuse, laborieuse, silencieuse et joyeuse»· La maison est c religieuse» par son seul nom, par les pensées qu'elle inspire, ~ar le~ leçons qui s'y donnent, par les souvemrs q~t s'y conservent en se suspendant aux muratlles, par les prières qui s'y disent en commun, que les parents apprennent à leurs el!Jfants et que peut-être ils apprennent mieux encore de leurs enfants lorsque ces petits joignent leurs mains innocentes pour invoquer • notre Père qui est aux cieux •· Elle est religieuse par la bénédiction qui descend des aïeux. du passé. de la tradition. Elle est relig-ieuse par la décence des choses, la piéié des images, l'arrangement des
meubles, le respect de ce lit sanctifié par le buis bénit, par l'eau bénite, qui fut un berceau, qui sera un cercueil, théâtre où se jouent les grandes scènes de la vie, de la douleur et de la mort. La ma1son est • laborieuse •, lorsque tous ceux qui J'habuent sont soumts, dès Je premter age, à la loi du travail et du ,sacrince : Le pere, en gagnant la vie des siens, souvent à ta sueur ae son front, en prévoyant Jeur avenir, en ,sacritiant le plaistr d'un instant à la sécurité du lendemain. La mère, par Je soin incessant de tout préparer, brosser, raccommoder, ordonner ; par ie travail de ses mains iniattgables, adroites et si douces parfois, source mystérieuse où prennent naissance l'ordre, la propreté, je ne sais quelle discrète élégance ou harmonie, ce repos ,des êtres immatériels qui semble w1e image ou un reflet de la paix du cœu~ . La maison est laborieuse par la grande horloge qui en règle le ,mouvement. C'est le rythme de la vie, auquel tous se sont pliés pour se lever exactement, partager les heures du travail et du repos, prendre leurs repas et leur sommeil. Même avec des ressources semblables, quelle maison et quelle maison! Ici toutes choses sordides, salies sans être usées, dt>s armoires vides, des chaises pleines, un air contaminé, des meubles poussiéreux, une braise qui s'écrase .... Là. au contraire des armoires ranl:'ées, des meubles luisants, route chose est _propre eL l'on dirait contente. Le cœur vaillant d'une temme est le soleil de cet intérieur. La maison est • silencieuse »1 par un charme intime une sorte de recueillement. On n'y parle pas ' volontiers <lu prochain, du moins en mauvaise part; ou n'est point sur la langue du monde. Point de parole de colère, qui sème le vent et récolte la tempête. Point d'heures paresseuses, qui promènent leur loisir et leur ennui de porte en porte. Point de luxe criard, qui provoque la critique. On ne dit pas: Comment cette jeune fille qui a si peu de toile, lait-elle tant de !oil~tte? Pourquoi ce beau-fils est-il si dé· pensier, lorsque ses père et mère ont tant de peine à joindre les deux bouts? Point de ,fête tapageuse, qui ,dépense en quelques instants le travail d'une semaine ou d'un mois. Quelques rares amis ou parents.
Le bonheur n'est pas au dehors, on resle pour le goûter ensemble.. Ainsi les anciens ont vieilli, ainsi grandissent les jeunes gens. Ce ne sont pas de mauvais chiens qui chassent de race: c'est un beau sang qui ne peut mentir. La maison est • joyeuse •, par la charme du c chez nous • . Ce mot est si beau, remarquait un penseur, que Dieu lui 1! fait une \mte petite ,place dans la prière quotidienne. Notre Père, qui êtes aux cieux; nous serons chez nous, lorsque nous serons chez vous, aux cieux. Or, cette joie humaine, par conséquent précaire, incertaine, suppose .la patience, l'oubli, le pardon, le courage. Pourquoi rappeler ~oujours un passé qui est passé, craindre un avenir qui peut-êfre ne viendra pas, ou viendra mais accompagné de la grâce !le Dieu? Nous ne disons pas: Donnez-nous notre pain d'hier: hier n'est déjà plus; notre pain de demain, demain n'est pas encore. Cette joie mo<leste, ,prudente, suffit à embellir la maison de l'homme, lieu de son exil. (,!Revue Populaire".)
La Nymphe de Géronde (LEGENDE VALAISANNE) A peu de distance du bourg de Sierre, caché, derrière une colline, couverte de vignes, se trouve le lac de Géronde, au vert d'émeraude. C'est un lac paisible. Au fond de ses ondes réside une nymphe, amie de la musique et des chants, la nymphe de Géronde. Si dans le silence d'une nuit d'été vous vous penchez sur l'onde limpide, un chœur de voix féminines retentit dans les eaux. Les dames d'honneur de la nymphe de Géronùe chantent le charme d'une vie toute de mystère. La nyn1phe de Géronde est la déesse de la paix. Elle empêche le dieu de la pluie de règner dans la contrée. Par ses sourires, elle s'attire les grâces du sofeil. Il se .plaît à causer souvent avec la nymphe de Géronde. Toute la contrée en profite. Ainsi s'explique le doux climat de Sierre, au point de vue .météorologique. Si vous cherchez bien dans les annales de la mythologie vous y trouverez l'arrivée de la nymphe de Géronde, dans les eaux de ce petit lac. C'était dans le temps où les dieux voya-
44 geaient dans nos contrées. Neptune, le dieu de la mer, avait traversé 'la Méditerranée. Un beau jour, Neptune se décide à monter Il' courant du Rhône. C'est ainsi qu'un soir, le dieu des eaux, accompagné d'une phahmge de princesses arrive à Sierre. Le soleil colorait magnifiquement les arbres des grandes montagnes. Neptune et sa cour, passèrent la nuit dans la forêt, sur le rocher où se trouVI' de nos jours le couvent. de Géronde. Au révei l de Neptune, les grandes forêts, toutes de verdure, murmuraient un doux chant, provoqué par un vent léger. Ravi du cadre de cette belle nature, le dieu des eaux, d'un coup de baguette, créa le lac de Géronde. Une déesse s'empressa de descendre au fond des eaux, avec ses dames d'honneur. Leur chant ravit Neptune. Pour le bien du pays, Neptune s'empressa d'ériger un château au fonds du lac. C'est la résidence de la nymphe de Géronde. Il est aisé de se convaincre de la vérité de cette légende. Arrêtez-vous près des ro· seaux, au bord du lac, un soir d'été. Vous entendrez le chant de paix des dames d'honneur de la nymphe. ROMULUS.
Le Pape Pie VII et Napoléon
rer
1814 C'est en 1808 que Napoléon entre en lutte avec le Pape, en faisant occuper Rome militairement. C'est en 1809 qu'il fit enlever Pie VII pour l'interner à Savone. en attendant Fontainebleau. C'est en 1808 que s'ouvre la guerre contre I'Espa,;rne, • l'a vr aie plaie de l'Empire, écr it M. Thiers, et le commencement de tous ses maux •· C'est à partir de 1809 que la péninsule engloutit plus de cinq cent mille de nos hommes et que la victoire même devient plus stérile que la défaite. L'excommunication de l'Empereur date de la même année 16 juin 1809. Une autr~ remarque à faire, c'est que les deux grands désastres subis par Napoléon et qui ont amené sa ruine, lui ont été infligés par deux nations, deux armées, qui J'une et J'autre repoussaient l'invasion au nom de leur Die~, portant ce nom vainqueur en tête de ·leurs bataillons .... M. Alb. Vanda) raconte qu'en 1812, Napoléon reœvant enfin le J?arlementure d'Alexandre, lui Jemanda négligem-
45 ment: • Général, combien comptez-vous d'_habitants à Moscou? - Trois cent mille, sire. - Et de maisons? - Dix mille sire.- Et d'églises? - Plus de deux cent quarante. Pourquoi tant? - Notre peuple les fréquente beaucoup. - D'où vient cela? - C'est que notre peuple est dévot. - Bah! on n'est plus dévot de nos jours. - Je vous demande pardon, sire. Peut-être n'est on plus dévot en Allemagne et en Italie, mais on est encore dévot en Espagne et en Russie. • L'allusion était mordante et méritée. Elfe était lumineuse aussi.
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L'instrument humain du Concordat s'était retourné contre la main divine qui Jlemployait, cette main ne se contente plus de le lâcher, elle le brise. On remarque encore ici que l'année 1812, celle où Pie VII est transféré, de Savone, dans sa prison torturante de Fontainebleau est cel'le où Napoléon est poussé vers ces neiges du Nord où vont s'ensevelir son armée et son prestige. C'est lorsque, moins de deux ans après, Pie VII déli• vré par les événements, quitte Fontainebleau pour revoir Rome, que l'Empereur, vaincu, rentre dans Je même palais pour son abdication, ses adieux et son départ pour l'Ile d'Eibes,. De telles coïncidences, de tels ra_P.prochements de dates et de lieux ne se réunissent-ils pas corrune pou.r mieux dessiner sur les événements l'ombre de la main de Dieu? ... Cette Rome dont le Pape avait dit qu'il ne pouvait traiter que là, Pie VII la revit enfin en 1814.... Sur son rocher de Sainte-Hélène, le Prométhée de l'histoire moderne, dictant ses Mémoires à ses compagnons d'exil, rencontra le nom de Pie VII, et s'arrêtant d~vant lu i: • C'est véritablement un agneau, leur disait· il. tout à fait un bon homme, un homme rle bien, que j'aime beau.coup et qui t'Je Je remi un peu, j'en suis sûr. •
• Il le lui rendait grandement et magnifiquement. Pendant que le Congrès de Vienne me-ttait dédaigneusement au ban de l'Europe cette famille des Bonaparte, errante et poursuivie, lui, le Pape chassé de Rome par les armes de Bonaparte, s'empressait d'en ouvrir jrénéreusement les portes à la vieille mère de l'empereur, au cardinal Fesch, son oncle, à ses frères, à ses sœurs et à leurs enfants. L'ar-
b~e ne refuse jamais son ombre au bQcheron. Non content de .protéger la famille de I'Empereu~, Pie VII. prit à cœur de protéger sa mémom:. Un hvre allait paraHœ dans ses Etats, ou le nom du vaincu était traité sévèremen~. Le Pape en empêcha la publication. «Ce hvre ne doit pas voir Je jour, Napoléon est ~alheureux, très malheureux; nous avons o~bhé ses torts; l'Eglise ne doit jamais oubher ses servi~s: Et, puis, ajouta-t-il, avec la pré~enante del'icatesse d'up père, ce livre pour;att a~Ier à .Sainte-Hélène et les Anglais aura1ent bien som de fe lui mettre sous les yeux e~ l~i apprenant que j'en ai autorisé la pu'J:>h~atwn. Or, savoir que cet infortuné souffnra1~ par nous, nous est déjà presque un supphce, surtout au moment où il nous d~mande un prêtre pour se réconcilier avec D1eu. » . Le. ~ape f!t mieux encore. Le même jour, 11,. fa 1Sa1t .Prter ~a duchesse de Devonshire d mterven1r aupres du prince régent d'Angleterre pour faire • alléger la captivité de Napoléo~ et lui rendre la vie plus douce. Vous lu1 demanderez cette R"râce en mon nom •, disait-il au Cardinal Consalvi. C'était la revanche de Savone. Napoléon mourut le 21 mai 1821 Les dernie~s mots qu'il prononça furent ceux-ci: • Tete... armée... • C'était la mort du lion... Pie. VII expira le. ~0 aoQt 1823, après vingttrois ans de ponhhcat. Ses paroles suprêmes furent: • Savone et Fontainebleau! . C'était la mort de l'agneau. (Un siècle de l'Eglise de France.) Mgr BAUNARD.
Curieuse Correspondance L'ayenture, rapportée par les journaux, ce Su1sse allemand rentrant dernièrement son pays, où les registres de l'état civil portaient comme décédé, nous ~ rappel~ correspondance suivante recuei llie dans dictionnaire d'anecdotes 'suisses.
de en Je la le
Letlre d'un soldat valaisan à ses va· rents aprè~.la bataille de Rossbtrrh. • La .présente est pour vous faire savoir que je suis encore en vie: ce que toutefois je ne pourrais dire en toute vérité si j'étals mort. Il est vrai que nous avons été presque tous tués dans notre compagnie. mais notre premier sergent, qui a fait la liste de ceux
~u! étaient restés en vie, me J'a montrée et J a! été bien aise de m'y trouver par mon nom. J'espère qu'~l en sera ainsi de vous · mon père, et ma . mère_; c'est pourquoi j~ vous envo1e cette hste S12'née de la main de mon ser2'ent, afin que vous n'en doutiez pas..., car vous m'avez touiours dit que j'étais un peu menteur et que vous ne pouviez me _,cro1re s ur paJole. Je salue tous nos gens, et Je pne mons1eur le curé de m'eifacer de la liste ~es morts, où l'on dit qu'il m'a mis à mon m~u et ~ns ma permission, puisque le. bon D1eu, qu1 en sait plus que lui m'a I~Jss.é s ur le _rôle ~es v.ivants; mais, mort ou VIf,, Je vous a1mera1 tOUJOurs, et serai fort impahent de revenir vous voir, pour vous dire en personne: Voici Vot re fils Joseph.»
Réponse à la lettre précédente. • Mon cher fils Je mets la main à )a plume pour te mand~r que ta mère et moi avons bien ri de plaiSir en apprena.nt que nous avions été attrappé~ par le bruit de ta mort, et que tu n'étais pomt sous terre, ainsi que c)lacun Je disait mais bel et bien dessus comme un autre. Nou~ avions déjà commandé une messe pour Je repos de ton âme; et monsieur notre curé vou}ai~ to':lt de même la dire, prétendant que tu eta1s. b1en et. duement décédé .. . et quan l nous lm mo~trames la lettre pour lui prouv~r .~ ~ont;a1r~, il nous répondit .qu'elle ne signifiait nen, et que sans doute tu l'avais écrite ~vant d'être tué. Du reste, il n'a jamais voulu oter ton nom du registre mortuaire ol! il t'avait inscrit, d isant que c'était autant de besogne faite pour la première fo is que tu mourras tout de bon .. . . Puisque vous avez été presque tous tués dans cette bataille, il faut bénir la sainte Vierge et Joseph, de ce que tu n'as pas imité les. autres qui en sont morts. Nous avons appns que !on capitaine avait reçu cinq blessures: mais,.on nous a bien réjoui, en nous assurant qu d n'y en avait que deux de mortelles, et que le chirurgien avaij promis, corps pour cor ps, de Je guérir des trois autres. Ainsi soit-il! car c'est un brave homme et. ce. serait g!and dommage d'être obligé d~ lm d1re feu mon capitaine. Tu nous as déjà ~usé be~ucoup de dépen~es, m~n enfa n~. so1t. par ta mort, qui a d~re passe un . mo1s, soli par ta vie depu is VI?gt ans Ma1s comme il fau t pourtant te fa1re un cadeau pour te féliciter de ce que
47 tu vis encore, tu recevras, c_i-inclus, . un louis d'or que ta mère t'envOle a mon msu, c~ je suis tou1ours dans !l'idée que ta pay~ d,~~ te suffire surtout en temps de guerre, ou 1 • n'a autr~ chose à faire qu'là ,m anger et a boire. Je t'exhorte surtout à apprendre quelque chose de bon au régiment, pour. qu'à tonb~~~ tour dans notre village, on ne dise pas • il alla, béte ill revi~t. • reste chacun le sait je suis et sera1 touJours ' Ton père Ignace. •
pu
Un bon Commerçant
jours et je me souviens d'une erreur de psychologie féminine dont Paul Bourget ne se serait pas rendu coupable. Un jour au cours d'une tournée dans _un faubourg d~ Marseille, j'avisai une ménagere qui tricotait une descente de lit à s a fenêtre et l'appelai : - Madame! Madame! Elle me répondit, sans interrompre sa besogne : - Besoin de rien. Alors, pour l'émouvoir, je lui di~: - Madame! ... Vous avez un peht garçon, je crois? _ Oui, pourquoi? - Un petit blond, de six ou sept ans, avec un pantalon blanc et une blouse bleue? - Oui. Et puis après? - Il est allé jouer du côté du passage à niveau, n'est-ce pas? Cette fois la ménagère posa la descente de lit sur se~ genoux et fit, inquiète: - Oui mais pourquoi?... _ Je 'vous en prie, madame... ayez du
Le commerce est un art, nous .d it en. ~liu mant un tondrès le gros millionnaire Phlhppe Descrochet le co-propriétaire de la gra~d: fabrique de coton hydrophile ])escroc e , . Moissa & Co. - Oui, c'est l'art de rouler le chent, mur. .. mura Je reporter Morasse. . co~~~-était trop. Elle se pencha par la fe- On devrait vous baphser Samt-Phlhppe nêtre et s'écria: . du Roule. · - Qu'est-ce qui lui est arnvé? Mais non, vous vous trompez! mes amis:.. _ Je vous en suppllie, madame ... calmezPour être un bon commerçant, JI faut avmr . vous! . du bagout.... · 1 ... 1e _ 11 est passé un train? ... Dites-vie 1 t o· t qu' 1'1 n'en faut pas avmr - Dites pu veux savoir! ... du tout! - Ecoutez,madame... j'ai vu tout à l'heure _ De bag-out? un petit garçon blond, en pantalon blan~ et Non de goût.... f blouse bleue qui montait sur la barnère, Descrochet haussa les épaules et con mua: malgré la défense du garde, un peu avant le Moi je . prétends que le bagout ~t, le passage de l'express... . . ' bles.... Ah 1·. le flatr ..... . d 1spensa flair sont ' m _ Ah! Monsieur... vous me lattes m~unr Tout est là. Avec du !lair, ~m fait fortune. de peur... mais parlez! parlez!. .. de grace ... - Flaire ce que doit, advienne que ~ou_M"~ · . , Qu'est-ce qu'il a... - Vous avez trop d'esprit, mon peht _ 11 y a qu'il s'est mis du cambou_1s apres rasse vous mourrez jeune! son pantalon et que je vends, pour c1~quant~ _' Alors, mon cher P~ilippe, dans votre centimes le Bacon, une excellente benz1ne (\UI famille on meurt centenaire. enlève radicalement les... Descrochet, heureusement, a bo~ caract.è re. Je ne pus ache~er. Dl: ménagère, o~trée, Il ne releva pas l'impertinence du Journaliste: me traita de bandit et v1da sur ma tete le Flegmatique, il posa sa soucoupe et corn contenu de son seau de toilette. Maurice DEKOBRA. mença· 1 · - Quand j'étais camelot à Marsel le, Je . vendre ma marchansavals comme pas un. . dise. , Je trafiquais de tout : ttre-bouchonsd à · · · · th' pour musique, encre sympa lque . .ronds- e1 cuir grincheux. lotions pour les VIeilles ma~ les ui perdent leurs cheveux, etc., etc... M.e bon~ents venaient à bout de toutes les résl~ tances et je rentrais presque chaque soli S''l est une maxime banale el surannée, avec ma valise vide. . . c'est )assurément : • l'argent ne fait pas le bon1 Malheureusement, je ne réussiSsais pas ou-
Gagner de l'argent, beaucoup d'argent!
heur. • Mais voici qu'en notre époque de chasse effrénée à .l'argent, on a dû ajouter un correctif au proverbe: • l'argent ne fait pas le bonheur, mais il y aide énormément •. Aujourd'hui, l'ancien proverbe et son correctif, sont en train de disparaître pour faire place au brutal énoncé: • !"argent, il n'y a que ça! • En vain Jes âmes éprises d 'idéal, de science ou d'art protestent contre cet acheminement vers le matérialisme; le dieu Mammon se sait Je maître des tem,ps modernes et ne cherche plus à dissimuler les exigences et les laideurs de son règne, et de même que l'idole indienne de Jaggernauth, il écrase impitoyablement sous son char la vertu , le mé· rite, la naissance, la morale, les scrupules. L'argent, aujourd'hui, c'est le triomphe insolent du métal, .c'est le défi insultant que la matière jette à l'esprit. c'est la préoccupation dominante de tous, même celle du collégien qui, sur les bancs de la classe rêve déjà aux moyens de s'enrichir rapidement. Et dans l'affolement vertigineux qui pousse l'homme civilisé à la conquête de l'argent. les voix oui s'élèvent contre cet affolement sont rares ·au timides et ne s'aventurent guère en dehors de l'éloquence de la chaire chrétienne. L'une de ces <oix, et qUIÏ n'appartient pas au monde religieux, ,mérite de ne point passer inaperçue; et toute âme restée indemne de l'asservissement aux idées courantes éprouve comme un rafraîchissement à écouter les prOtestations pleines de bon sens et d'élévation du grand esthète Ruskin, contre l'égarement de la génération actuelle, à la poursuite de cet or qui ne peut lui donner le bonheur. L'apôtre de la religion de la Beauté. en déplorant cet é.J;rarement, s'est appliqué à démontrer combien la poursuite exclusive de la richesse nous aveugle sur .)es biens réels mis à notre portée et nous prive de la faculté de les percevoir et ~'en jouir. • Est-ce que toute richesse vraie, dit-il, tient dans la .possession de .J'or ou peut être procurée par lui? • On le croirait, à voir .t 'industriel cheminant dans les sentiers de ses usines. Soucis, fatigues, voyages, cauchemars du ~our et de la nuit, rien ne lui coûte pour toucher à son but. Ce qu'il fera de cet argent, il ne le sait pas, il n'y pense pas ou du moins subsidiairement. Sa passion est d'en avoir. « Gagner de t'argent, le plus d'argent possible, lui paraît en soi-même et comme fin
dernière, une chose admirable et nécessaire ... • Il ne peut lire, il n'en a pas le temps. Il ne peut aller voir la résurrection des fleurs au printemps, dans un paysage aimé; il faut qu 'il ramasse encore cet argent-là. Plus tard, plus lard, quand il sera tout à fait riche et tout à fait yjeux, quand il aura ruiné dix concurrents et triomphé de dix grèves, il' s'offrira avec cet ar2'ent tout ce que la nature d onne de fleurs, tout ce que l'art do~ne d'harmonie, tout ce que la pensée donne de fortes joies... Oui, s'il est encore capable de les ressentir... . c ... mais il n 'atteindra pas cette seconde étape, car, pour s'offrir tout le luxe de la santé, il ruine sa santé ; pour se réserver les joies de l'esprit, il .p erd son esprit, et ce que ce millionnaire appeHe plaisamment • gagner ~a vie, c'est en réalité gagner à grand'peine et à pas fatigués la vieillesse et la mort.... « Cette vie pourtant, cette santé, ces plaisirs esthétiques qu'il a sacrifiés au désir de la richesse, ne serait-ce point aussi là une richesse? et si l'argent est tChose nécessaire. ne serait-ce pas queLque chose de bien nécessaire aussi pour le manier que d'avoir des mains vivantes, et pour jouir de la vie enfin, une chose indispensable que de posséder la vie?... • Est-on bien capable de richesses quand, respirant encore, mais brisé par les soucis de l'argent et par les plaisirs de l'argent, on est étendu sur une chaise longue avec un chien endormi à ses pieds? • En y songeant, on trouvera donc que la première richesse est la santé. Or, l'argent et les plaisirs de l'argent donnent-ils la santé? Pour cette santé il faut de Peau pure, et voici, l'usine apporte de .l'argent, mais elle empoisonne les ruisseaux de tous les environs et l'usinier n'a plus d'eau naturelle à boire. Est-ce là la richesse? • L'argent permet à nos mains de demeurer oisives et à notre corps de se .dérober à tout travail musculaire. C'est le grand progrès moderne Soit! mais voilà qu'au bout de quel'ques années, le corps, lassé par ,l'action incessante du cerveau, dépérit, et le~ médecins reviennent au nom de l'hygiène nous prescrire le labeur dont les ingénieurs, au nom du progrès, nous avaient triomphalement dispensés. Cet étiolement es t-i 1 une richesse? ... • Et que faire des beautés naturelles si l'on n'a point entretenu en soi l'enthousiasme qui en goûte toute la grâce et en J'essen! toutes les énergies. Or, l'homme riche possèdet-il cet enthousiasme?
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A tons nos
abonn~s
A partir de cette Hvraisoo, notre publ~cation parviendra au domicil~e du ·personnel enseignant ·et non pilus aUI siège de a'école, pour aptant na{u~elle ment qu'il s'agit des fllasses va:lalsannes de 6 mois - c'·est le plus grand! nombre - qui diô-turen t le ·c ours s•co · laire 'à la fiJnl d'av.rH ou au cGmmencement de mai. A cette occasion, nous T,appelons que la période de Mai-Octobre étant c~Ne des vacances pour ·la plupart .de~ eco· les .du Vallais, notre ·revue ne parait .qu_e i•un~ ou l'autre fois pendant cette :saison. sauf à reprendre sa publication régul•ière chaque quinzaine à partir de la Toussaint (1er nov.) qui sonne la rentrée pout: 1a généraHté de nos classes. Nos nombreux abonnés ·étrangers au Valais qui, pendant aes vacances.. ch~n geraient die domicill\e, voudirGnt b1en• m· diquer leur nouveFle adresse pour que l'Ecole primaire iles v retrouve .. 1
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Sommaîre de cette livraison Pensée du jour. - Au seuil d'ayril'. Précis d'instruction civique (su1te). - ôe J'interrogation. - La •lecture à haute voix et ·la lecture expr.essive. à l'école primaire. - Poids et mesures-. Partie pratique: Un brin de m~r_a~le (l'amitié et ses devoirs) . - Composltw~ et orthographe. - variétés: Les trois âges de l'instituteur. -
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Sommaire du Supplément No 7 La F amilk - Pense à tes Pâque$,. - Conte de Pâques, ( .... et je m'en vanite). - Le Lapin hlanc et 1les trèflles à: quatre feui'lles. - L'enfance coupabk - P~lures d'oraJnges. - Variétés. -o-
A plusieurs Un nombre très restreint de nos lee-
3 te urs n'a pas encore utiloisé le bulleti~t
de versement joint à une p·récédente hvraison pour le règlement de_l'a?onne· ment de 1914 à l'Ecole prtmœtre. A note:r 'que l}e montant à payer (2. 50) doit toujours. être majoré de 5 cent., dite ta~e étant retenue pa'f ~a poste sur chaque buHetin .de versement. Eventuell,ement. le paiement de sommes ~ues pour abonnements au feum CatlwlUJue peut avoir lieu par l'emploi du meme bwhletin Aorès •1 e 1er. mai, H sera pris rem· bo.u.rs pour tous les abonnements non réglés par chèq~e postal ~ 1I. 56) ou aultrement jusqu au 30. avnl.
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Part de l'Etat au traitement
Le personnel' enseignant e~.t rend~u attentif une f,ois, de p!l us sur lirnP?rtan<:e de bien remplir ·le regtstre f!latnc~e et de faiTe en sorte qu'i•l par,v1enne a M. ·l'Inspecteur. par Fentremise_d~ la ·co~· miss,io.n scolaire, dans la hudatne ,apr~s la clôture de l'écoPe. Ce n'est qu apres sa réception. cela va de s.oi. que M. r!nspecteur peut ·envoyer. ses .ra~ports, au Département Il y a heu de hater .d .au· tan't plus cette •trél!11smissoion que •les mstituteu'fs et ~es institutric~s y so~t au· jourd'hui particulièrement mteresses. E!l effet, le Départemen:t entend avec ra:t· son pouvoir consulter ces rapports avan~ de rég,ler Œa part de trait~me1~·t qut incombe à lPEtat par l'app~tca~wn de la ,loi du 19 mai 1909. Il veut not am" ment s'assurer auparavant que •les classes ont bien eu •l a durée effective de 6, 7, s et 9 mois selon les cas, ~~ant de régler par le plein les indemnites 1?-en~ suelles CeHes-ci (ainsi que l'es_ pn~es d'âge)· ne seront inil:~gra~e~~nt pay~e~ que si ·le cycle scolatre ml'ntm~l a ete parcouru par les écoles respectives .. Le personnel ~enseignant voudra b1en, d'autre Rart, ne p·as, perdre de vue que aa réparùtioll! de la part de l'Etat .au~ traitements ne peut s'effectuer. du JOUY.
au lendemain, les rapoods de MM. 'les.
Inspecteurs parviendraien.t-i1ls tous en; même temps:. En .effet, i'l' s'agit, qu'oru ne 'l'oubJie _pas n~n plus, de distribuer une aHocation qui f\i.gu.re da'Tüs ~e budget cantonal' pour •le chiii.fre :cçquet le 162,000 fr. Gela nécessite pour 1-e Secrétariat du Dépa:ntement l'étabHsSiement d'environ 600 bon1s qui, une fois signés, passent!: au di·castère des Finances pour être rég-lés a.us,si :rapidement que le per. met !la besogne. ü~ personnel intéressé peut d'aHleurs être assuré qu'il ·est fait dilig.enc~ pour le satisfair;e dès: que possible, soit dans un court délai apTès. 'la réception des rapports de M'M. •les lnspecteuts:. Pour, simplification d'écritures, il continuera à êke retenu, sur le montant à payer paif l'Etat. la .cotisation pour ;l a ~aisse de retraite Ce mode de faire ép<:~.Jïgne en même temps aux intéressés de ·l:a peine et des frais pour en" voi ultl:érieur .d e ,Jeur. contr.ibution.
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Les écoles à l'Exposition nationale L~a Dï.rection générale de l'Exposition a publié récemment ·les conditions spéciales dont les écoles jouiront pour visiter J?Ex;posi,tio.n. H peut être utile, à cette occasion, de rappeler que les Sociétés de femmes suisses ont aménagé à l'Exposition, dans le voisinage de Pentrée de ·l a· Uinggasse, un très joli pa>ViHon. pour restaurant sans akool. Le restaurant est dir1gé par 1la Société féminine zurichoise des restaurants sans akool. n .permettra de prendre d'excellents fe· pas à bon mar.Ché dans l'intérieur de l'Exposition, sans. être ohli:gé de consommer de l'al-cool, drcons•tanœ particulièreme1111: p·réciet.tse pour les écoles. En s'annonçant à .Pavanee, même des sociétés considérables pourront êtœ servies en peu de temps. L'intérieu:r du pavnlono, y compris une terrasse ravissante, peut abriter 500 personnes•, par une lournée de beau .temps, le jardin aussi
peut êt·re utiolisé et ·re.cev9ir encore 500 personnes. Au point de vue •technique, ·l e r.estaurant sans. alcool _est aménagé .selon les derniers progr:ès. de la science: des fotllinaux monumentaux, un· grrand four à pâtissede ·et unre IPUÏ:ssante instéllllation avapeur de 1a 1Maison Suilzer augment·ent la capacité de production du res tauranil:, ce qui est néces.s.aire vu le grand nGmbre de visiteuTs auxquels il faut s'attendre. Le pa>Villon faisant partie des locaux de l'Exposition d'art, tous l'es soins ont été apportés à sa décoration intérieure. Du reste toute l'installation en a été colllfiée à un -aorchitect.e désigné Jpar Ia direction de l'Exposition, qui a su donner à l'auberge-réforme un ·cadre ravissant Il serait très désirable que les divers Congrès d'utilité publique s.e donnassent rendezvous dans les. locauoc des Sociétés féminines suisses., car Hs auraient l'occasion d'y étudier une œuvre pratique d'uhlité teHe qu'oru n'a pu i'.observer encore dans;. une autre expo·si~ion nationak
-o-
Echos des Conférences DISTRICT DE CONTHEY Les insHtuteurs de notore district ont eu ·l eur réunion annueUe à Chamoson, Ie 24 mars. 26 instituteurs étaient pré· sents; les ab-sents s'étaient fai~ ex·cuser. M. le · Cons.iUer national Evéquoz, M. F. Gir:oud. ancien jnSjpecteur, M. le Rd Curé de Chamoson, M. O. Perrol~ laz, M. Riquen, membre de ·la commission scolaiŒ"e d'Ardon, M. ,]e président Pont et M. J.e Conseiller Crittin nous avaient honorés de leur présence. Différentes personnalités encore at.tendues mais malheureus_emerut empêchées par l'ens·evelissement de M. Ie chanoine Coquoz, directeur du pension1111at de J'Ab· baye de St-Maurice, avaient transmis ~eurs vœux pour Le succès de la réuni.on.. La journée a: débuté par une messe
~ ,plain~chant exécutée p·ar 'les élèves
lu cours supérieur de Chamoson, sous a direction .d e M. Jos.. Maye, institu:e ur. Réeltlement, •le pl/a in chant ainsi ~ompris a dUJ charme et portt:e à ·l a piété. [,1 serait à souhaiter que M. Maye eût ie nombreux jmitateurs. La séance s'ouvre à la ma.i son d'école, sous ·la présidence de notre nouvel Inspecteur M. l'abbé Derivaz, curé de Conthey qui, après avoir souhaité 1a1 bienvenue aux partiJCipants, rappeHe à leur souvenir M. le chanoine de Co-catrix, que la maladie a él(oigné de nous depuis bientôt deux ans, ainsi que M. ]Uiles Gaist, député et a.ncien inspecteUJr scolaire .du district, décédé à ,J a fl.eur de l'âge, enfin M. •le conseHler. d'Etat H. Bioley, qui fut 1•e réorganisateur de J'école primaiœ en V alais et qui, jusqu'à ses dernJers moments, a consacré ses talents et ses forces au service de son pays.. L'assemblée approuve le rappor.t de la caisse et •le pr.ocès-verbaa de la dernière séance. EUe .passe ensuite au sujet mis à l'étude: « Moyens à employer pour rendre les
cours complémenta•ires plus utiles au point de vue instructif ef surtout édu " catit. »
» »
4 instituteurs ont donné lecture de leur travaiL La discussion qui s'en sui · vit fut très animée. MIM. Evéquoz et Giroud y prirent notammwt une }large part. Les idées émises peuvent se résumer dans les quelqu~s conclus:io.ns sui.van. tes: 1. Confier les cours à des maîtres spéciaux et les donner de jour autant que possible. 2. Exiger la discipline et i mposer le n !spect par des connaissances bien approfondies sur les matières à, enseigner. 3. Orienter les cours vers le côté pratique: épargne, comptabilité agricole, notes. factures, correspondances commercia1es, etc., sans toutefois négliger les
33m• ann6e
SION, 16 A.uil 1914:
4l branches du programme des examens de recrueS\, 4. Obligation .pour l'instituteur de s'observer et de donner le bon exemple. 5. Faire une .large part à !!instruction religieuse, qui d'ailleurs est inscrite en tête du, programme. 6. Développer le sentiment patriotique' par l'enseignement de l'histoire et de la géographie en faisant aimer au rjeune homme la terre natale. 7. Cu1tiver Jes chants populaires qui honorent bien mieux la jeunesse que certaines chansons malheureusement encore trop en faveur. 8. Intéresser le jeune homme aux institutions qui nous régissent et l'initier à ses devoirs de futur citoyen.
Deux vœux, qui sont en parfaite relation avec ~e sujet mts à l'étude, ont reçu l'app~ohation unanime de ,}'assemblée: 1. Doter nos écoles d'un meilleur manuel d'histoire qui comprendrait un précis concernant spécialement le Valais. 2. Voir aboutir enfin la pétition adressée aux autorités supérieures relativement à l'interdiction des débits de boissons pour les jeunes gens astreints aux cours complémentaires.
Pour terminer, M. PerroUaz nou :; donna une intéressante conférence sur un pÔint très pet! ·c onnu de nos annales: « La Peste en V alais » . Nous le re· merdons d 'autant :P'lus. vivement .q ue sa conférefilce était gratuite. Au banquet, très bien s.ervi par l'é cole ménagère de Chamoson. tout ~e monde fut pleinr d'entrain et de bonne humeur. Cette s'econde paifüe de ,Ja joumée, très habileme11Jt: .di.dgée par M. O . Broocarcl. major' de tab~e. s'écoula. rapidement et dans la plus· parfaite jq .. timité. C'est avec r;eg ret que nous quittons la terre hospitalière de Chamoson , où nous espérons reventr. C. D. 0 0000
D ISTRICT DE SIERRE l:es instituteur:& du distrid de Sierr e se réunissaient, le 23 mars, pour leur conférence annuelle, à Ohippis.
L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIETE VALAISA.lllOl D.BDUCA.TIOll PENSÉE DU JOUR
Nous venons de lire une belle 1ettre qu'adressait Lamartine aux institÙ. te~·~S. C'était eru 1849. A cette ,époque deJa, quelques éducateurs s'étaient l~issé séduire . P'a r des doctrines pemicre~ses dans lesqueUes était prêchée la hatne des classes, c'est-à-dire la haine ent~e ~es citoyens. Cette propagande anhsoctale n'avait heureusement conta· m~né qu'une ~nfi.me partie du corps enr setg'nant. Mats, si peu nombreux qu'ils fussent, le grand écrivain et homme ~'~t~t p:oŒique francais. pensait avec. mfmtment de r aisün qu'ils itaient encore t11op. On va voir par une citation de. quellre façon admirable il s'v prena.tt pour les ramener dans la bonne V?Ie, . en queUe langue sublime .il 1eur dtdatt J.eur devoi.r. Cette mission te11e que Lamartine l'exposait. c'est touiours ~e ?evrait être éternellement ce11e de~ mshtuteurs li faudrait aujourd'hui cela au ~ oin>; en f~ance. a;outer à tou~ ce~ de':otrs du mattre d'écol~:; celui de fatre atm~r et respecter la patrie. L'il1u·~·?"e poete n'Y songeait point, parce qu ~1· n'y. avait pas encore p'instituteurs a~ttr>;atnotes. Avec qu~le éloquence indt,g nee ne les eût-il pas fustigés. Mais voici le p·assage annoncP : • Enseigner tout ce qui est sain honnête former et bon, tout ce qui ·tend à pacifier à n;sserrer les liens de toute nat~e entre le~ ha_bitants ~·~n même pays, les membres d'une meme fam1~~; à .consolider l'ordre, à favoriser les ameliorations légales et régulières ~ é!ever !l'âme du peuple au-dessus des vils i~s tm~s de fia brute; à diviniser la conscience qm est déjà divine par le sentiment religieux,
à
à rétablir la co!lcorde dans le village: à s'écarter des réumons d'oisiveté et de vices et des rassemblements politiques· à faire désert~ fus tréteaux des démagogu~s nomades qui viennent vendr~ des sottises et des poisons au peup1e; à repandre les divres qui ne craignent pas 1e grand jour et qui sont approuvés e,l recommandés par vos maîtres; ·à donner 1exemple de I~ subordination digne et décente aux magistrats, de la bonne harmonie ~vec les ministres des cuil~es; en un mot, à etre le s~cerdoce laïque, non de telle ou telle communiOn, puisque. vos attributions ne sont pas divines, mais être le sacerdoce de ~a fraternité entre l~s citoyens et ·les promoteurs de la civilisation des campagnes .... Voilà votre mission .... •
....
Au seuil d'Avril (Extrait du Manuel (!énérarf) Nos sou'SI-boi-s sont semés de semes d~ pervenches, d'anémones, de prime: veres. Après les précoces étotlt~s des cornoui11ers. les •c oudriers ont .des cha· tons d'or, et ~es. saules d'es houppes d'argent: 1es feuÏIHes· se déplient... A trave~s giboulées et vents, un· flocoll de m.tage en panache à son cimier de sol·ell, Iy\ars a rempli son office de gentil fourner. d ·pré'péllfé aes logis<du printemps : Au seuil d'Avril tournant la tête Il dit : Printemps, tu peux venir. '
Nous rentroll's. d.ans nos classes et
le voudrais que ce fût pourr ·recevoi~ le Printemps.. printeml?'s joli, jeunes~ de l'année, qut.<JY<mrratt, mieux que toi, initier à la vénté et à la beautl:é fraîche des choses
99 les intelligences et 1es âmes. des écoliers? Tu s·eras, pendant -ce mois et tout 'Mai encore, ~e roi de notre classe. Et d'abord nous t'honorerons et te Jouerons sous les espèces des feuil'lages et des fleurs; tu souriras. dans le bouquet dont nous ornerons fidèlement notre table .d'études. Et surtout, tu seras le cen~ tre harmonieux autour duquel rayonneront tous nos exercices, animés, et éclairés par' toi. Des plus petits jusqu'aux plus grands - nos « grands » de douze anSio! - tous nos écoliers -comprendront en toi et aimeront 1:a vie. Vois, j'avais dit hier à tnes enfants de merllir, ce matin, dans tes Jiaies., que'lques branches d'aubépines. Nous commenco.ns par les regarder et par goûter :l•eull' exquise grâce. Puis nous la faisons distin~uer et nommer. suivant ~a forme, la coul•eur, le parfum, et toute la classe, discrètement embaumée, parle de toi. Tout à l'heu;re. les grands tiendront dans ·leurs petits doigts tes pétal:es, t·es étamines, ton caliœ, et tu pardonneras·, à ces sawan~, d'ana~yser tes corolles. Puis ils tâcbewnt de leur .rendre forme et nuance : et tu n•e !ftras pas si leur aquarelle !l'est pas encore kansparente ni aeur pasJel assez léger. Mais ces petits attendent: c'est l'heure de f'arithm'étique, et tu la poëtises. J'ai disbribué à mon cours préparatoire tes aubépines. Il:~ ~es ont respirées, et mél!Ïntenant ns ·en comptent les péta-· les. Et ,nous aJilon:s calculer « Dans trois aubepines, combien• de pétales?,.. - Avec quinze pétaleS>, combien peuton - pardon! combien le printemps peut-ia faive d'aubé:pines ?... » Pourquoi mes grands ne décr.iraientils pas l'end'r oit où tu 1es fis éclore, le moment de ~a j oumée où ifs les ont cueillies, et ne diraient-ias. ,pas, d'une plume .inexperte, mais que je verne garder naïve et franche, ~es sen1iments que tu fis alors naître en eux?...
Et ainsi, pendant toutes ces semaines tu seras, ô printemps, ae moniteur et Je guide. Nous avons .confié tes graines au jardin; nous suivrons leur éveil et leur -croissance s ous ton souffle et sous ton soleil. Et tu nous donnes •l'audace de pousser les portes jadis mQroses. Nous irons dans la ,campagne libre écouter tes leçons. Tu nous ,montreras tes plantes, tes nids. Tu nous sacrifieras même pour nos herbiers. des plantes, que tu nous excuseras ·encore d'étiqueter « utiles » ou «nuisibles" · bien qu'elqes aient tou·tes la beauté de la vie. Et ce ·~era de la poésie, et ce sera de la science. Tu .nous feras aimer, à la découvr.ir par les ~champs, 1·es prés et les bois. la terre, la bonne 1erre natale, où nos pères, depuis des siècles, se sont succédé dans la besogne auguste de semer, la terre à qui nous voulons garder, par· oJ'attwtion passionnée que nous •lui vouons, des bras et des cœurs. Et tiJJous te remercions enfin de magnifier. à n'os enfants une morale d'énergie et de confiance. 0 Toi qui fais fever le blé longtemps endonni sous les frimas, qui fais éclater soudain le travail obscur des germes, dis-nous que n-ous serions impardonnables si nous ne tâchions p~s .d'émouvoir ~es petites âmes de nos enfants à ce g.ymbolis.me fier de la victoire éclatante, après l'hi· ver, ap;rès l'es froides, ténèbres, de l'effort viril et du persévérant espoir. Faisl'es Qfoire, d 'un élan, à la Vie sincère et vibra111te. fortifie l'instind de croître ~t de autter qui gonill.e sourdement leur cœur. Donne-leur }e sens et Ie goût de la liberté du del, de l'affiŒ"':nation solide de la terre, de la délicatesse des Heurs. Et 11Jous dlemand~ons aux poères de te chanter. E. Blanf!:uernon, I11 spect. d'.1call. de la, Hi c-Manre.
Précis d'Instruction civique
vatriotes dans !<es diverses parties. du monde. Chapitre XIII Les traités DROIT PUBLIC INTERNATIONAL Il Y ~ des traités relatifs aux personLes peuples ont un besoin impérieux nes et d'autres se rapportant aux chod'~ntretenir ·en:tre_eux des rapponts d'afses ou produits. faires et de régler des intérêts comDans le premier groupe, nous avons munS>. Pour répondre à œ besoin les les traités d'amitié et d'établissement, Hats nomment des mandataires dési- par •lesquels chaque Etat contradant gnés sous le nom de diplomates. s'engage à ·recevoir et à traiter sur son ~e Congrès de Vienne de 1814 a ré· terri,toke les, ressortissants de l'autre glé le rang des diioplomates de la ma- comme les siens ,p ropres pour tout ée nière suivante : qui concerne 1a liberté d'établissement, les impôts et l'égalité devant les lois 1 . classe : Ambassadeurs 2. » Mi111i~tres plé~·ipotentiaires (droits politiques non compris). Il y a ensuite les traités consulaires, et envoyés extraordinairéglant l'établissement des consu1s et res. leurs prérogatives. 3. » Les ministres résidents Il y a ·Ies traités d'extradition, par 4. » Les chargés d'affaires· Les diplomates des deux premières lesquels ·les Etats !S'engagent à se tivrer réciproquement les malfaiteurs qui ont classes ont le titre d'Excellence. commis sur 1e territoi·re de l'autre l'un Les Etats ont encore une autre clasdes crimes ou délits spécialement énuse de ·repl'ésentants. Ce~·c~ son~ chargés de soigner, sur mérés dans les traités. Les seuls crimes ou délits. pour iesle terntotre d'un autre Etat .les intérêts de ses. ,ressortissants s~rtout au quels l'extradition ne soit dans la rèQ'le point de vue du -commerce: Ils sont les pas ·prévue, ce sont ceux qui ·ont un ëaprotecteurs de leurs, COffilpatTiotes con~ radère poliiique. On :~nge ~ussi dans le 1er groupe ~e .les vexations, les in~ures et les inJUStices dont ils seraient l'objet dans 1a 1es trades .QUI concernent J.e règlement des successions des ressortissants d'un contrée qu'ils. habitent Les consuls ne sont toutefois pas des Etat morts sur le territoire de .J'autre ainsi' que Ies traités pour l'exécutio~ a~ents d'affakes 'et de poursuites auxquels leurs compatriotes puissent s'a- des juf!:ements civils d'un pays dans dres~er pour ~outes réclamations qu'ils l'~utre; ceux pou~.: .la communication réa.ura1ent à faire valoir. Ils. n'on.t mis- oproque des actes de l'état civil ;pour Sion que de s'occuper d'affaires d'inté- l'assistance réciproque des resSortisrêt général et d'assister d'ai11,eurs leurs sant? ma1~d~s. pour l'exemption du compatnotes de leurs bom5 conse1ls. et savtce mildœtre, qui est la règ·le applicable aux étrangers, etc. de leUT' appui. La Suisse ne donne pas à ses di plo . Des traités se rapportant aux choses mates ~e ·titre d'ambassadeurs EUe DalliSI ce growpe nous rangeons en no~me des. ministres plénipoterirtiaires première 1igne les traités de ·commerce qu1 ~a rep,resent~nt à Par•is. Londres, et de navillation_ Berh~, Rome, Vtenne, 1St-Pétersbourg, Pen_dant ~ongtemps, le commerce inWashmgton et Tokio. · ternational, soit maritime soit terrestre De ~om~~eux agents. consulail'es sont était soumis 'à toutes s~rtes de vexa~ charges d aqder, de protéger. nos corn- tions, dont J~ ,peoception de droits d'en. (Suite)
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trée était peut-être la moindre. Les mers étaient écumées par. des pirates, les routes infestées de opHlards, d'ont quelques-UiliS avaient un caractère offidel. Les traités de navigation ont assuré la libre navigation sur les mers:, œ grand chemin des nations, et Ja 1ibre entrér dans les por.ts. Les traités de commerce ont régulMisé la circulation et la vente de~ marchandises dans chaque pays. La base de tout traité de commerce est fa disposition d'après laquel·le tout avantage que l'un des Etats. contractants accorde à un tiers profite aussi à l'autre Etat. C'est ce que .J'on appelle la clause de la nation la f]lus favorisée. Aiprès les traités de commerce nous mentionnerons ·l es suivants:
Les traités 'des chemins de fer, gui concernent l'exploitation et les tarifs des voies ferrées. Les traités. postaux et télértraphistes, qui règlent l'envoi des lettres, paquets et mandats postaux et des dépêches télégraphiques et qui fixent •les •taxes à percevoir. Les traités monétaires et ceux des poids et mesures, par lesquels les Etats s'engagerut à adopter le même système en vue de faciHter les relations: de commerce. Les traités pou1.1 la {!arantie récipro·
que de la propriété littéraire et artist~ que et de la propriété industrieUe.
Les tra-i,tés pour combattre les Épizooties, le phylloxéra, etc. Comme on l·e voit par ce .qui précède, ·les obligations ·réciproques des Etats. sont fondées -sur les sentiments innés de }''humanité et de la justice, sur les P'Tincipes éternels de b raison et de la -conscience. Ce qu'une na.tlon condamne chez eJile-m'ême, elle ne doit pas se le permettre vis-à -vis : d'une autre nation. Voil'à la base nature11e du droit
des rtens. Lorsque
~':application
. de ce droit re-
pose sur des traités on te nomme droit in-ternational. Le premier est .le droit naturel', le second le droit écr·i t.
.
Le droit de la rzuerre quant aux personnes Dans l'antiquité on considérait comme ennemi tout ind~vidu: homme. femme, enfant, appartenant à 'la .n ation avec laquel~e on étaH en guerre. De là ces horribles massacres dont l'his[.ïire ancienne est remplie. Mais peu à peu les mœurs ISe son[ adoucies, et aujourd'hui on est d'accord! pour ne considérer comme. ennemis ·que 'les soldats, 1es miHtqires du camJp o-pposé. On es.t allé IP'lus ·loin •encore : On a régl'é par une convention SJignée à Oe· nève en 1864 et qui fait 1e plus grand honneur à notre .époque, 1es mesures à . prend_re pour l·' amélioration du sart des blessés à ~a guerre. Souvent les blessés étaient abandonnés sans secours sur les champs de bataiUe. -Les infirmiers n'osaient ou ne pouvaient guère aller les ·relever et les soigner, car Hs étaient ex· posés à être eux-mêmes tués ou blessés. On a déclaré que les amoulances et les hôpitaux militaires étaient neutres, ainsi que ~eu:r. personnel. On leur a donné un signe distinctif et uniforme, LA CROIX rouge sur fond bl'anc qui flotte comme drapeau sur •les ambu· lances. et les hôP•1télltlx, sur les chars de transport des blessés, etc., et qui est arboré comme br.ass1ard par les• rnéde · cins, les infirmiers, les a~môniers, les sœurs de charité. etc. Ge signe leur as. sure le respect de& beJ.ligérants..
Les droits de ta rzuerre quant à la propriété Quant ·a ux propriétés publiques et privées, il .n'est 'pas permis de les en dommager ou de se ·les approprier sans nécessité absolue. Une armée en œrn · pagne a besoin de vivres, de fourrages et de véhicU'les. Ble a ~e droit de les réquisitionner, car i.J est admis .q u'une
armée peut se nourrir de œ q.u'el-le trouen. pays ennemi. Mais l'usage se géne~ahse de plus en plus l()ue l'armée prelève tl?~ co~tribution de guerre que ·les. autor~ttes dot vent -lui fournir et avec le produtt de. la~uelle 'la tt<>Uj>e achète chez _les pa:rhcubers ce qui •lui est né· œssatre. . Quand l'armée est dans son p;opre P~YS, il est d'usage que les ha· btt~ts SOl'~lt indemnisés pour les pres .. tahOll!s qu'll:sr ont à fiournir.
. L'élève interrogé est préoccupé de repondre_: il ne songe pas à autre cho-. se.. agtt, il cherche. Sa •c-uriosité ~st excitee, il a le plaisir de ol'a découverte et les encouragements de son maîike Celui. qui n'est pas inte11rogé demêure pass1f et ne s'impose que rarement le tr~·vail de la réflexion. Son activité se depense plutôt en distr.actions · il n'est pas tout f!ltien à la ·leçon qui se donne d_ev~nt lut, Calf il nre la pren;dl pas QUESTIONNAIRE pour lut dtrectemen!t. Chapitre XIII Le mr~ître. q'!i interooge est en c~ DROIT PUBLIC INTERNATIONAL munkation mtune avec sa Classe. Il 1. Pourquoi la Suisse n'a-t-elle pas d 'am· trouv~ dans les lféponses. qui• lui sont bas.sadeur? 2. Dans quelle ville se trouve la données sa l?re!lliè..te récompense. 11 rés1d~nœ des ~mbassadeurs que nos voisins cons.ta~ les re~ul!at~ de s()n enseigneenyo.tent e~ ~u1sse. 3. Combien de ministres men.!, 1a a lar dlsetplme facile, car .il a plem.~otenttali'es la Suisse .nomm~t-elle? 4. Y a·t-Il en Valais des consuls d'Etats voisins? ses elèves dans sa main 5. Qu'entend-on par traités? 6. Que nous . ~~i:S cette 1nterrogati~n -offire des dif. rapportent nos traités de commerce? 7. Qu' ftcuUtes POllif être bien conduite· .c'est entend-on par propriété littéraire et artisti· que? Citez des exemples. 8. Quelle est la base en Slo~fl!:e. ~ne c?mmunication d'idées: une penétration .des. esprits et combien naturelle du droit des gens? 9. Que veut dire le lenne • droit international • ? 10. Que sa- fa d'iff~enc~ est grande entr.e l'élève et son mat-tr~. Cel.ui-ci doit ,se rendre c0mp.. vez-vous de • La Croix rouge • ? (A suit're. ) te du developpement intelaectuel de ce~ qui . l'écoutent, de leur caractère, de l~ur n~~ea~. technique pour les amen~~ JUSqu a lm. II droit savroir avec pré• De l'interrogation CISHm œ q'il faut demander, à qui ~t . Le bon maître ·~t. avant tout, un bon C?~en~ le _d~mander, et cela avec famte11rogateur. Nulle parlie de son ar·t CJhte: VJvarcJte d~ parole patienœ et n_'offre autant d'intérêt, autant de dif . bo~te . .L'élève étudi:e quand il sait qu'il f:cult~s ni autant de portée. L'éduca- diott ren?re COIJ1lpre d'e son savoïr; l'in.· hon mtelleotuelle se résume en deux tei'J'Iogafi'on, g_rélJV'e les coooaissances danS! ~a memotre par la répéhtion · efle ~roblèmes : Que faut-il apprendre à l'éleve et comment faut-il le lui appren- met de la clanté dans aes. idées en 'obliweaniJ: à les exposer à haute voix · eUe dre? L'interrog-ation est cettes au nombre appr~.d . à 'Pélil"l~r, à exprimer sa' pen:.des procédés d~enseignement le& plus se_e. ~ mterrogabon ~orme ·J.e jugement, de_veloppe la .volonte. 11e caractère. Je 1mp~rta~ts et les plus sûrs. Qui ,n'a ob. raisonnement ~~rve, dt~ M. Ouex dans son cowrs de Oru do_nne diu courage à a'élève timiPédagogie, ·Ja différence entre les éoo· de en ~~~ posant des questions. faciles ; ~~~ oit l'on interrog-e et celles pù ~'on· n. mterrog-e pas? Quel entrain quelle on eo~nge aw c.onfu-aire les .présornp. v·1e, queJ,Je gaîté même dans les 'premfè" tueux, _Ie~ !lloqueurs par. des questions sans les décourager res, quelles figures mornes et som~o plus d'lfftct·k s. et. davantage que 1les premiers on leur lenres dans les autres! montre avec bienvei1'1an,ce.' Ire cas v~
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que ii semble cependant facile d'arriver à de bons résultats. Le maitre fera d'abord ~bserver a~ enfants qu' ils lisent pour- e!n' co~p~-~ de ceux qui !>es écoutent ;, 11l :les. a 1 tuera .à .tire lentement, posement, a pro_nonœr. nettement et co11fectement. ~ bien articuler toutes 'les svUabes._et,,dan:' les cou.rs préparaJtoire et é1@meutmre. a aP!puyer sur les syllabes m~ettes cor;;~ mè sur 1les autres. Ne cra.tgnons P, d'exagér:er dans ·ce sens, ·car nous avons que trop de -tendance, dans le <;tn· gage ordinaire, à escamoter œrtatts sons ou articulations, à amputer. e::. ts et c'est à l'école qu'H apparheï1t d~ 'l'êag.i[' par un·e. bonne ~iction contr~ cette fâcheuse habitude. SI, n?us ne _cor ri eons pas la ,prono"lctab~n. ~~fec tu~use dé •l'enfant, celut-,Cl h~a d une façon ·confus~ et incomprehensible . De plus, l'élève doit Ure a:s.sez fort et non à demi voix ou ,à volx bas~e. Pm~r cela il est indispensable que }f.l. v~~!< rt~ 'sément die la: gor~Ze; l'entant ev~ ~~ra d~nc de courber la têt~ sur son hDans certa:nes classt"S, vre d e lecture· l'T on emploie W1l procédé excellent: . e eM. Otroud. ve se tient debout, la tête bien ·drOit~- et lève son livre à la hauteur_ de_so;t Vb,ae La poitrine ·s e trouve ams1 d~gagee. fa ·r.espkation s'effectue ,plus fac~lement La lecture à haute votx et la voix porte mieux. _Dans. cer ordre d'idées il convient aussi de r_ecomma~ 'l 'nt souvent que les enfa~t~ der ~ur les Cours élémentmre et preOn se P t pas 1c1 savent pas lire. Il ne s agi . . par'atoire, les exer:ciC:es. :de lectu~ _col~~n'. entendu de la 'lecture matenel1e, lective. Le maître fait hre le chaptt~~' c on trouverait difficilement d~ns _les ou si celui-ci est trop long, une par te caturs moyens de nos éco~es .P~tmat~~s du' .chapitre par toute la classe ou P?f des élèves inca,pables de_ d~éhtffr~r c. - g-rou'PeS ~uccessif.s d'élève.>. Non s~u ramment un lt:exte impnme.. ITI~ts bJen lement la lecture collective ~st _u~e rul·~ ~\1. die 1 fa"'on :de Ure qm la1sse fort ,xécieuse pour i1a lecture mdlVldu~l e' to~ p. 1udéSirer aLa constata '" t'1on en a souv·ent ·• 'n on seulement eUe permet au ma!.t~· e. ~t. faite. soit dans les écoles .eUe~-me: d'ans les da-sses nombreuses., de faue ee 't dans les examens. de diver:. mes, SOl • beaucoup lire tous ses ,élèves à oh~que !eç~n de ordres, et on a remarque qu~ · ., lectwre, mais si elte est b~1en reglee, d.~ d'écoliers et de ca~~idats hsent . ~ un_~ façon à éviter Ja confust~n. e11e renà manière ,peu intelhgtble et peu mtelh de grands services au 'PO~( de yue de g~~· ce qui concerne la lecture teC'hni- la prononciation et d'e l'arbculahon.
chéant, qu'il faut réfléchir ~v~~.h~ •arler. Tout le m~nde prend amst . litude i<le l'attention, de la recherche, le 1'effort. . · l'esL'interrogation deve~oppe ~ussJ. , )rit de sincérité: le mat~~ qui ob !gert~ 'filéchir à trouver, solhctte <l:e la SI} d e l'bre' adhésion de l'intelhgenœ 1 e . ""'· fomtu es .aiOn 1e_ 1ève. Il. rùmpose pas s""' ' ~ , , mettre en çOmmu1 cherche plutot a se . ·té Ra.J?pelons. lion d'idées dans la v_er1 ·, . ~ e faiIl •ncore que J'interrogation d:Olt e.t r ··c à p01n ·. t et dan""' un ordre. Jog1que. . r· ~·e fàut pas· s'interdire de nen ex.pos~ ' . . bon nombre de ·COnn·ms::ar 111 Y •1 un,. , · t trouver en >ances dont el~ve .n~ >pelu '1•' . nts Il pnnClpes m es e erne ,. . . 1Ut. m. les ' . 'rl l'habituer à s tntelaut. d autre pa. • · · sans L>s.c· e · r aux connatssances preclS~,t r... .., · ·d · r l'm erro~ être constamment gm e pa ·aève· gation. N'exagérons. rien~ chaque ~ ~'aura: pas t-ou~ours pres _de sm ~: maître pour éve111er ou exCit~~ S'?~ te'll'igence. il faut donc_ que lJ~tlfet e~ l'importance des questl'ons· ~ut occ~ pent suffisent un iour à le f~~~e t.ravaJller seul. sans émubtion exten~re.
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Cependant la :lectwre technique ne suffit pas, H faut y joindre la 1ecture ~ pressive et celle-ci suppose de la part de ~''élève l'intell.igence du .texte. Saus doute, H n':e st pas impossible d'apprendre à un enfant à lire ou à réciter a:vec sentiment, -en observant les nuances et en faisant 'les infl.exîons de voix nécess.aires, un ou pluSIÎJeurs morceaux auxquels il ne comprend rien; mais est-ce là ole but à atteindre et devons-nous chercher à faire de nos élèves de petits perroqueis ou à les transformer en: phonographes·? Persuadons.-nous bien que l'élève lira d'autant mieux qu'il comprendra mieux ce qu'il lit, et imposonsnous -comme règtle d'expliquer avec soin tous les textes de l-ecture ou de récitation. Si dans 'les Gowrs moyen et supérieur, nous avonSt pris la précaution d'expliquer 1t1 s·ens des mots et des. phrases, d'anal_yser les idées et les senti~ ments, de 'l'elever les expressions. justes et ,heu'feuses., les be'Hes images, nous awrons non seulement contribué au développement intellectuel de l'enfant, mais nous I'au'fons mis. en ·é tat de « bien l'ire ». Il va -sans. dire 1que le maître lira d'abord 'lui-même Je morceau qui fait l'objet de la leçon, cl: non pa:s d~une manière quel:conque, mais de façon à donner; aux enfants un modèle de dittior, tant au point de vue techntqm (articu-lati-on , 2rononciation , accentuation , hautewr du ton, vitesse du débit, pauses, etc., qu'au ·point de vue de l'expression (justesse des intonations, nuant~·. inflexions .cllf V'Oix). La perfection relative qu'il aura :pu mettre dans cette ture préalable du passage choi:si, contribuera efficacemlent et avant toute el{plication à en fai11e s-aisîr: le !sens aux élèves. ft. C.
lee-
1 L'impartialité dans le jugement que nous portons sur les ,pensées d'autrui et sur les nôtres est une grande source de l'umière.
La lecture expressive à l'école primaire En quoi elle consigie. - la lecture expressive consiste à rendre aussi ·exactement que P-OSsible Ja pensée ou le,:sen timent d'un auteur ,ail moyen. de •1 m~o nation et des inflexions de 1a voix, cj.; l 'articulation des mots, du jeu même de la physionomie. Son tbut. - Cet exercice met, pour ainsi dire, en acte l'analyse •littéraire préalable .qu'i.J. suppose. Se Tattachant aussi bien; que 1-a ,lecture coura~te et que la ,Joecture expliquée à •l 'étude et à Ja corunaissance de fa Langue, i•l :vise néanmoins un but p11J.s élevé. Lire ravec expression c'est tâcher d'entrer dans 'la pensée de l'auteur, c'est :s'en empar:er en quelque sorte, en s'appropriant le sens que 1l'on y découvre. Méiis c'est .plus en.oore, ·c ar il est bien des cas où J'intellig.ence du lecteur ·cherche à pénétrer plus avant dans l'âme de celui dont il creuse des pages. II veut sentir -comme lui, aimer. craindre, souffrir, admirer, s'indigtrrer avec lui, et, faisant ainsi· siens des sentiments qu'i1 en arrive à ~prouver à son tour. i'l ·les exprim·e. en 1isant, aussi véhéments que s'i·ls fussent nés dans son.propre çœur. Conditions pour atteindre ce but. Une telle identification avec les pensées et ·l es sen.timents d'un au.teur demande, de la part d-e celui qui dit, une ·cuHure intel·lectuelle suffisamment développée pour le mettre à même de comprendre tous les: mots, toutes Ies expressions, toutes -l'es phrases et, enfin, l"ensemMe du texte dont il s'efforce de pénétrev ainsi 1e sens. C'est pour cela que le maître qui pos6èd-era ·le mieux la Langue sera le meiJ·leur professeur de Lecture expressive. D'autre par.t, 'les élèves profiteront :d'autant ·plus de cet enseignement qu'i·lls auront été mieux ·exer-cés, dès le début, à bien.
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104: rHculer ·les mots, que ~·on aowra a~g tenrté progressivement •leur v:ocabulat.re t que res leçons de lecture cour_a~·te et e lecture expliquée du Cours ele~·en lire et .du Cours moyen se ser~mt ms_~irées davantage des règ,le~ pedagogtues avant trait à ces exero<;~œs. ~Quant . ux ~timents d'un auteur, mattre_s et ~èves 'les exprimeront d'a~tan~ mteux ~ar la ~ecture que ~eur imagmahon sera •lus vivement impressionnée, que leur œur sera .p•llus acces~sible à l'amour du ;eau et du bien et ;p1us hostile aux s·eniments contraires. ,-Si 'le~ leçons d~ moale de 1'éeüle ro.rJ.t porte leur frUtt, la ectuœ expressive en sera_ plus cha_ude, >lus animée, mieux sentie; car, ~.la :ompréhension ~e !'intelHgence, s~ JO!ntra l'émotion smœre et comipumc~t~ve iu lcœur, dont l·a V'OÎX sera le ftdele ;cho · t · Intelligence de l'élève sufhsaf!Imen. iéveloppée, é'l'évation des se.nbments :uUivée et entreten,u e dans son ~~ur, :elles sont- '11$ deux premières ~o_ndittons que réclame _la lecture eJCpressive pour ~tre un exercrce fructueux. "
mer. ·car . la leçon serait-eloie . com~lète, si eÜe ne donnait 'liel! à un l'ntelhgent exerdce de diction, pre~u:rs·eu~ ~e la lecture expressive? ·Exeroœ qut tra en, se perfectionnant dans 'l es Cours. plus elevés., ,où seront appris des f,ragments. ~e nos :grands das.sdques et_ de nos· meilleurs auteurs conteiTIJPiorams. .
Avantaf[es de la lectur~ expr~ss:ve. _ Dans quelle mesure ~lle dott ~tre enseif[nie. - Ainsi prêpa~e pa~ .s~s etudes antérieures et successwes, ~ ëleve_du
Cours supétieur est en. mesure de reti~,er de sérieux avantages des leçons de · ture expŒ'esosive, dont tl:e cadre ~ ~or~ cément restreint à l'école l?'nm_atr~' mais qui n'en ouvrent pas mOlns a 1 e lève des hlorizon5 en présen'C_e I.es9uel!s son âme s'assain~. s'ennoblit, ,s'~~èv:e, se fortifie. Sans doute, le_ b~t de l ecole n'est pas .de former des M~ra_teurs. des di~lettanti. \qu'eU~ exposerô:tt a prendre en dégoût ~'existence ~sse~tt~11ement pratique et agissante quf doilt etre celle d~ plus grand n_ombr.e de ses élèves. Ausst est-ce dans une sage mesure que sont données dans nos ctlasses les ~leçons de Le gotit formé au moy~/11 des~ ze~on_.. lecture expressive. rJe récitation. - Ulli certam go':Lt litteraire fin, dëolicat et P·rog.reSJSiven:ent Poids et mesures formé ·chez Penfant, par. un m~ttre adonné pour son propre .compte a . la Une réforme importante ~st ~ ~la _veilmême tâche ne faV'Orisem pa:s moms le de s'accompldr Pru" un _sunrpl~ d~rt;i le succès ;d~ cet exeœke. Les. ~eçons de récitation viendront ici t;n atde au~ du gouvernement françats : « 1~· s aglt de modifier et de 1compléter la hste des édu(ateurs, et .combien _il tmporte qu unité& diverses de poids. ~t mesures. On eux et leurs élèves entrettennen~. pa.r ce moyen, un commerce habituel avec nos ne s'en tient plus aux P,~tds, ~~ux surfa. ces et aux volumes. L energte, en IS~S meilleurs écrivains, poètes et , pr_o•sa .17teurs! Au plus j'eune _âge des ecahers, diverses manifestations : la chaleur, 1 se proporti·onnent tres he,ureusement Jectrici:té, l1a lumière, aura se;s umtes des talents qui. tout en par:~ant ~e 'l~an' fondameqtales. nettement étatbh_es·, sous gage des petits ne savent 1amrus etre lesqueUes se feront les transad1ons, les médiocres. L'étude d'iniÏtiation de ces conil:ra'ts de plus en plus n~mbœux.. de auteurs est tféoon;de. A la . faveur des plus erJI plus imiportan~s. qu'occ~·~ton premières poésies qu'il récite, l'e~fant ne.nt ces différentes formes de .f eneraccoutume son oreiHe à 1'h~o~1Je du gie. B est •impO'f,tanrt de . ~on~aître Je_s style; ,l e sentùnent du beau s ~vetille e~ innovations et •les modtfic~ttons qul, iui et, déjà, il apprend à 1e blen expn- sous peu, auront force de lot.
10lS
Le mètre et •le ldlogr. pour les unités de furrgueur et de masse sonlt naturellement respectés, ain'S'i que leur:s. dérivés: ·l'e mètre ,c arré, le mètre cube pour l'un, la tonJne pour }.'3itltre. Le litre reste également l'unité de capacité. C'est le volume d'wt11 ldlon-r. d'eau privé d'aJi,r à •l'a tempér:a1ture de 4 degrés centésimaux, rtels qu'ils sont défi-nis ci-après et sous la 'Pression de 76 centimètr~ de mer(ure. L'unité de densité est œUe de l'ea.u dans les mêmes condîtions. La seconde devient .J'unité du tem~. Elfe correspond à 1/86,400 du jour so·I aire moyen. Une très im:poitante modification est introduité dans la mesure des arcs et des an'gles. La division idu cercle. en. 360 degrés est (Onservée facultatiVement. M'ais il sera aussi permi'S de le diviser en 400 parties égales dont chacune d'elles. prendra. le nom de f!rade. Le système décimaŒ leur deviendra ains:i appticable. . Nul doute que les mathëm!a.ti-dens ne s'empress1enlt de profüer de cette rbforme. ' L'unité de température est l·e def[ré centésimal. La Commission lJa minutieusement défini: variation de tempér ature qui produ:i~ .ta centième p•atrtie de l'accroissement de J)ression que subit un~ masse d'un 1gaz parfaitemenil: élastique quandi •le volume étant •Consrtan.t, la température passe du po:int 0 au point 100. La température 0 est a:He de Ja glace 1fondant sous une ,pression de 76 miH~mëtres de mercure La tempéraJture 1QO o est celle de ~·eau bouil•lant sous l'a même pression. L'unité de quantité de chaleur, dérivée de ~a précédente, est la. calorie, quantité de chaJeur nécessaire pour élever de 1 degré la température d'wne ma:s1se d'e 1 kHog.r. d'un ·cor.ps dont •la .cha[eurl spécifique est égale à celle de l'eau à 15° sous la pression normale. · En Jéledtricité, la détermination des
unités revêtaiJ!: une importance particulière. La Commission a pris pour base des autres mesures la résistance él1ectrique, faJCilement et ci:actement mesuTable. Soo un~té est le ohm international. H équivaut à la résistance offerte à un courant invMiable par une collonne de mercure de section uniforme prise à la température de 0°, ayant une :Ion~eur de 103,300 centimètres et une masse de J.--44,241 grammes. · L'unité. d'intensilté électrique - Fampère infema~ionai - est ausSIÏ' en quelque s.or:te chimiquement définie de façon à p•ot.l!VOÜ" être contrôlée sans contestation possible. C'est •le courant uni~orme qui, par. electroolyse d'une solf~ tion aqueuse de Tll~trate d'élll'gent, depase 0,0011800 gramme .d'argent pa'l" seconde. Ces deux unités permettent de fixer 'à 'leur tour cetl!e de fo~ce électromotrice quio sera ·l·e volt infernaüonal, différence de poitentieV exisd:ant ·entre les extrémités d'un conducteur danrt la résistance est un olnn trave11sé par un courant éga~ à un ampère. De même l'unité de quant-ité éledrique qui s'appellera le wulomb international sera •l a quarutité d'électricité transportée par un courant invariable d'am'Père. La lumière dont l'emploi est de pius. en plus in~ensif devait également être régiementée. C'est 'l'étalon Vialle qui est à •la base. H est fondé ~ur la constémœ de o}'éc1at ·!lumineux des métaux purs "en fu§ion. 0111 le définit : :la source •lunrineu.se comstituée par une surface d'un centimètre carré dJun bain de platine rayonnant normalement à rla température de solidification. Prafiquenrent, des lampes à 1incandescence soigneusement rég·lées seolon cette dêfjnition et ~éposées au Conservatoire des arts et métiers servirorut aux çomJjaoraoisons. La vingtième Qartie de l'étalon Vio!JJe constituera, sous le nom de bouf!ie
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(écintale 11 est
t'u.ni~é
d'inrtensité . lumineuse.
::rœ une unité de flux lumineux,
107
Partie Pratique
e lumen, qui est ~a quantité de J~mière Un brin de morale ·ayonnée par une source ~ummeuse, L'amitié et ses devoirs !gale à une bougie décimaile, sur une mrfaœ d'un mètre car.ré, découpée sur Introduction. - Nos devoirs sociaux Jne sphère d'un mètre de rayon. sont tous oeompris dans :les deux grands Et auss~ une unité d'éc1aLrement, ·l e préceptes évangéliques, dont t'un est 'ux, dérivé de la précédente et qui ser<~ œlui de la justice. « Ne fais pas aux l'éclairement d'une surfaœ d'un mètre autres ce que tu .ne voudrais pas qui te ~arré recevant un flux d'un •lumen. fût fait à toi-même», et l'autre, celui de L'énergie mécanique n'a pas non plus la charité: « fais aux autres ce que tu été oubliée Les chauffeurs vonlt voir voudrais qui te fût fait à toi-même. » disparaître leurs classiques HP. justke, charite, n'est-ce pas l·à une L'unité de ,forœ sera le newton, la ,pure distinctioru de mots qu'une seule forœ qui, en une seconde, commooi,que expression résume: l'amour, 'l'amour du à 1 kilogr. un accroissement de vitesse prochain comme soi-même, pour •l 'ade 1 mètre ,pat seconde. L'unité d 'éner- mour de Dieu? C'est ·~à toute Ja loi. gie ou de puissance sera ·le joule, tra- Peut-on, en effet, être Iust·e sans ~a ch.!r- · vai-l produit par. un newton dont ·! e rité et qu'est--ce ·que la charité, sinon point d'application se dépl<ace d'un: me- l'amour? B faut don<: aimer tous les .tre. Et oofin viendra l'unilté de puis- bommes, d'un cœur large et fraternel sanœ, le watt, puissance qui produit et fai·re, ou, du moins., souhaiter A chacun tout le bien •que _nous souhaitons à un ioule par seconde. C'est donc en wallts que s'exprimera nours.-même, si nous v-oulons. accomplir désormais 1a ~oree des moteurs et des .dans Ieur entier nos devoirs e111vers Je prochainr. · mach'ines. 1 Après cela il aiJ>paraî.t que la ComDe l'amitiP.. - Qu'est-ce que l'amimission n'a rien .Jia:issé au haiSard. Tou- tié? - Mais sommes-noüs obligés d'aites l'eS formes d 'énergie: mouvement, mer. éf!alement tous nos semblables et ne s'en trouvera-t-il pas quelqu'un parcharleu~. électricité, lumière, auront Ieur;s UfliÏtés respectives intontesrtab1es, parce mi eux, ;plus proche de nous par •les reque tol!,tes basées sur des données ma-- tations, .l a communauté de vie et, surtout, par un attrait de sympathie plus térielles de <:orrstitution fadle. C'·est une œuvre coosidérable qui est grand, à qui nou~ tpourronrs, en toute accompl:ie. Oonrtrats d'éclairage 1public iustice et sans Œés.er personne~ donner ou privé, puissante des machines à va- davantage de notre cœur~ en faire plus peur et d'es moteurs de ~oUit~ sortes, littéralement et, dans toute ~ta: force du distributions_électriques ae ·force motri- mot, un autre nous-même? Assurément ce, instal•lartions de ·chauffage, roout cela, oui, et c'est là l'amitié, ce sentiment exet en résumé toutes 1'es manifestations quis, qui porte ·l'homme à dhoi~ir •légitide l'induSitrie moderne, pourra être éla· mement et de plein gré, un de ses semboré, fixé, réglementé sans aléas, sans blables poU111e ·COnfident de ses pensées contestations, sanrs différences d'inter- et J'obiet d'un attachement spécial, avec prértation entre 1es pqxiucteurs et les •l 'assurance d'être, à son tour, l'objet d'un <:boix semblable de la part de cecoo~ommatetM"s. En rendan~ obligatoire l'emp1oi de ces unités, on donne un' vé- •lui qu'i·l aime de Ia sorte. « L'amitié, dit Lacordaire, est ·le plus ritable statut à l'emploi de 1l'énergie doux et Je ip'lus profond des sentiments s-ous ses divens a~Spects ,.
de l'homme. Ce sont, nous dit-il, deux pensées, deux vouJoirs, deux vertus, deux existences, 'libres de se sépaa-:er toujours et ne se séparant jama~s. » Et Saint-françois d:e Sales avait écrit avant lui: « Tout amour n:'est ,pas amitié, parce que l'on peut aimer sans être aimé, tandis que l'amitié est un amour mutuel; s'~l n'est PéliS mutuel ce n'est pas de J'ami·tié. » H f:1ut don~. pour qu' il y ait amitié, que deux cœurs soient attirés ·l 'un vers rf'autre et qu'Hs soient, l'un pour l'autre, uru secours, une force, une c·onsolaüon, t;ne ioie. Dans tous les sièdes, dans tous •les pays .}'amitié a fleuri comme un. d'on du ciel, indispensable à ·l'homme. Dans l'antiquité, ries philosophes païens, Arist<>te, en particulier les poètes et t}es artistes, l'ont célêbrée et chan fée: les adorateurs du yrai Dieu, tels que David et jonathas, en ont goûté 'les charmes et connu les déchirements. Le fi.ls de Dieu. venant sur la terre, a'a purifiée, embelrlie, sarnctifiée, en la ramenant à sa vraie source. 11 I'a consacrée dans le choix qu'H a fa•it des douze apôtres, et, parmi eux, du « disciple qu'II aimait:.. Les saints, marchant ·&U:f ses -traces, ont joui à plein cœur de J'amitié, qui, plus d'une fois, Jes a aidés dans leurs combé!ts, dans ·l eurs labeurs, dans leurs souffrances. Hs ont .compris et expérimenté ces paroles, de l 'Ecriture: « Heureux ~l'homme qui a un vrai .et saint ami! Un véritable ami est un trésor. » Rien de comparrable au bonheur que donne à l'âme une fidèle et sainte ami·tié; l'or et •l 'argent, <'11 comparaison, ne sont qu'une vile poussière!,. Disons to4t cela à nos élèves, en y ajoutant ie témoignag-e des grands hommes et des grands saints, que nous leur citerolliS plus Ioin, après ·l eur avoir fait connaître Jes conditions et les de· voirs de la véritable ·amitié; •Car ~toutes les amitiés ne sont pas b<mnes, ne sont pas vraies,, ne sont pas selon Dieu et,
par suite, ne peuvent être •le trésor dont parlent Ies Livres saints. 000000
Composition et Orthographe Expliquer cette pensée: • Savoir se gêner est une des premières choses qu'on doive .ap· prendre. •
Plan. - 1. Se gêner c'est renoncer à ses ~aises., à ses goûts, à sa volonté, quand c'est nécessaire et même utile, pour être bon ou agréable aux autres. II. Cette ciëfinition seule nous montre la nécessité où :sont 1es parents et 1es éducateurs d'a(Jiprendre .de très bonne heure aux enfants à se gêner : 1o parce que cette disc~pl'ine si importante est contrari.re à ~a nature viciée de 1l'•homme et que c'est quandi « l'arbre est jeune qu'i,l faut le plier»; 2° pafce que celui qui ne sait pas se gêner ne pourm jamais rem'plir ses devoir-s ni envers le prochain, ni envei'SI tui-même; car 'l'égoïsme nuit radicalement à Ja pratique la plus élémentaire de la justke et de }a oharité, supprime la po.litesse, ne conn~It pas l'ami.tié, rig.nore la reconnaisSélill!Ce .et, p1lus encor~. Œe dévouement et l'affection. De •l'à, :l'abseoce de sentiments nobles et élevés, de domination et de maîtrise SUiT soi~mêrne, qui s,ont les heureux résu1rtats de •l a gêne que l'oos'impose en faveur d'autrui. De là aussi, l'absence du seul oonhleur ,vrai' dont on puisse jouir en ce monde, · celui qui naît du sacrifice. III. On aiPPlliera ces théories .s ur un ex·emo,1e vécu ou du moins vraisembrlable dans lequel oo montrera 'Combien font leur malheur: et combien' sont dés~gréables ~ux autres, Iles gens qui n ont pas, appris avant tout, d:ans leur enfa111:ce, à se gêner.
Co11;clusion. - Oublijons-nous ! La mesure de notre bonheur sera toujours ce111e de notre abnégation même.
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1LES SUITES D'UNE IMPRUDENCE Différentes imprudence. ces qu!elles peuvent avoir.
Les conséquen-
Plan - 1. Une imprudence est une action 'que l'on fait sans réfl_échir et dont il peut résulter des consequen~es, fâcheuses telles que Ja menace dun danger o~ un accident. 2 Parmi aes im~prudences que ies enfants commettent volorutiers., d tons: se pencher à une fenêtre d'un étage élevé, ,le . coi1Jls presque en dehors; s'appuyer à une portière de wagon mant d~ s'assurer qu'elle soit bien fermée_; gn~pe~ très haut sur: un arbre sans savmr s1 1es branches sont assez soUdes. pour ne pas se casser; manger des fruits sau" va~es 'Sans les connaître; courir sur le parapet d''un pont~ mettre une éping~e daa1s Œa bouche; descendre d'un tra1~ en marche; patiner sur d~ ~'a gla~e a un endroit dangereux ; botre d~ 1 ~au fraîche quand on est en transptrahon,
etc., etc.
3. Les deux premières imprudences peuvent amener 'l a mort sur le ·coup ; la troisième expose à une ohute p:rave, la quatrième peut causer un empoisonnemenil:; }a cinquième une chute mortelle dans uné riyière; la sixième, une perfo· ration intérieure~ la septième, encore une ·chute des P'lus dangereuses, sinon mortelle· l'a huitième peut être cause qu'un en'fruit se noie: •la d'erniière provo-que >le plus ~souvent une grave pneumonie. Conclusion. - L'obéissance est le meiUeur préservatif conrtre tous les accidents_ Soyez donc obéissants!
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Histoire d'un vieux noyer racontée par lui-même.
Plan. - 1. Le noyer racon1e qu'il vient d'une petite noix qu'un enfant planta au bord de -la rout~. 2. Sa croissance peu raptde : H a fallu cinquante ans; pour l'amener à être un grand arbr~. Ces branches, encore ten-
dres furent cassées, en partie, p~ar des ouràgans: la f.oud!re le frappa à son toUT . 3.' Aujourd'hui, le vü~là fo!t; au~si est-i1 heureux de se rmdre uüle: notx, fruit .comestible · hui1le de noix, brou, pour teinture; f~uilles pour dé~oct~ons. 4 . Quand il sera tout à fmt Vl,f:UX , on .J'abattra: méliis H sera encore uhle : rameaux et racines serviront au ohauffage: des _branches ()fil fera des _sabots; du corps .de l'arbre, on confectionnera de beaux et bons meubles. Conclrzsion. ,--- Et le noyer ne peut assez se rejouir des serviœs qu'il rend et die ceux qu'iJl pourra~ rendre. Et~e utile et bon aux autres et l'être .avec merite, c'est œ qlie chacun de nous, plus heureux que le noyer, peut et doit se promettre.
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LE MEUNIER. SON. FILS 'ET L'ANNEE La conclusion de la table de LaFontaine: • Le Meunier son Fils et l'Ane : • J'en veux faire à ma tête • il le fit et fit bien, doit-elle nous servir de 'règJ:e de conduite? Dites œ que vous en pensez?
Développement. - La Fontaine a dit d<:IJils la fable du Meunier, son Fils et r Ane : « J'en veux faire à ma tête » et il a ajouté: « 11 ~e fit et fit bien. » Dans cette fable, le poète raconte qu' un meunier et son1 fils allaient vendre leur âne à 1a foir~ ; or, pour ne pas fa1iguer le baudet, jl}!s Jui aViaient Hé les jambes et ils •le portaient tous aes deux, lorsque .passa une p~ersonne qui trouva ridicule que ·l e meunier et son se fatiguassent à porter un âne. Alors, te met.Lllier fit marcher 1le baudet; mais ce,l ui·d aimait mieux êtœ >COmme il était tout à ,J'heure: aussi H se plaignait dans son l'angage: Ie meunier n'y prenait pas garde. Passe tme autre personne qui trouv~e que c'est très, maT agir que de laisser mar~cher un baudet seul : .le meunier , p_9ur Je contenter, fait monter
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son fHs sur l'âne et œ..ste en• ar·rière. Un autre passant trouve· qu'un jeune garçon ne doit pas a~oir un •laquais à ba,rbe grise; ,]à-dessus, ·le vieiHard fait descendre son fids ~et mo111te à sa place. Trois jeunes fiHes surviennent. eHes di sent que c'est ·honteux qu'un vieHlard soit monté sur un âne' d _qu'un jeune garçon .Je suivit; le meunier •leur dH de passer leur ·chemin et de ne pas s'occuper d'eu)[_: mais, pour contenter tout 1le monde, H fait monter son fils derrière lui et, aussitôt, il rencontre un homme qui trouve ridicule de charger ainsi un pauvre baudet Le meunier. dit alors: « J'en veux faire à ma tête. » - - « Il le fit et fit bien », dit La Fontaine. .Le m:;;mie11 n'aurait pas dû écouter toutes les personnes qui passaient; aussi eut-il raison de dire qu'i1l prenait la résolution de fake ce qu'ri voudraJt. Mais on ne doit ~as faire ~toujours >COmme le meunier : ca:r alors, on se ,t romperait souvent. Un enfant ne doit jamajs rien faire sans demander fauforisa,tion à ses parents ou à ses. maîtres, >ea,r, sans Ie vouloir, il pourrait maJl faire pa.rce qu'il n'a pas assez d'expérience pour se conduire lui-même. Il rpeut toujours demander des conseiJls et des permissions. Ce sujet a été donné, te même jour, à des élèves d'âge et de force différents. C'est le travail de l'un d'eux qui est donné plus haut.
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Un jardin aux différentes époques de l'anuée. Utili_M et agrément. Dépeindre, avec leurs sentiments, les personnes qui y travail· lent ou s'y promènent.
Plan. - 1. Description à g~rands traits du jardin dont vous VOIWI~z parler. 2. Ce jardin sui'Vé\111 'les saisons: Dites, auta:nt que possible, œ que vous avez pu vraiment observer. - Printemps: verdures nouv·erlles, premières fleurs, floraison, spéciale des arbres fruitiers; nids, chants d'oiseaux; premiers insectes. - Eté: Fleurs nombreu-
se.s et variées, ap~arition: des fruits, allées ombrageuses, chant du rossignol. - Automne : Fruits de la ~aison, la rosée du maJtin, départs d'hirondelles; riche wloris des feuiUages qui vont abparaître; dahlias, .chrYsanthèmes, diUte .des .feuilles, les premières gelées et ·leurs effets sur. l'herbe et .Jes dernières fleurs. - Hiver: Quelques verdures qui résistent ; que1qu~s plantes potagères enterrées, couvertes de paiHe et qu'on fait pousser: sous des châsses! d~ verre; la ser·r~ et les p~ant.es, que l'on y met à l'abri du froid. •Effets de neige et de givre. , . 3. Utilité et agrément de ce jardin, selon les quatre saisons (ne volliS perdez pas dans un déve~loprpement qui vous exposera~t à des red·ites. Concentrez VQ.S- idées: tâohez de dire tout ce qui est in~éres.sant sans employeli trop de mots) . 4. Dépeindre 1e j ardi,nier: portrait ràpide, ses sentiments; il travaiHe avec goût. ardeur et 'COurag-e_ Ses espérances, ses ~craültes, ses joies, ses déceptions, ses lxis.tess:es... A l'œuvre, touj-ours! Ohaque saison 1'attire dans le ]ardin, où Ia besogne ne chôme pas. Dépeindre les promeneurs : à votre ·choix ; promef1ad_~ de vieilllards, ébat~ des enfants, jardiniers et jardinières.; on Jit, on travai'l'le aiU jard~n; •l 'été, on y prend le repas du soir et ·on y respire ensuite la frraîcheur des premières heures de la nuit ; clair de 'lune, ciel étoi1lé, bruissement des im;ectes, etc. Conclusion. - Rien n'est plus réjoui:;sant qu'un jardin bien entretenu. Le spectacle de 1la nature, même enr raccourci, n:e laisse ;pas d'élever l'âme et de lui procurer de bien douces satisfactions.
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En allant à l'école, deux petits écoliers aperçoivent sur le même arbre un nid de chen ~!les et de mésanges. Ils voudraient dénicher le second et ne pas toucher au premier. D'autres enfants pLus grands surviennent et
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110 conseillent d'agir autrement. Faites-les. parler.
Plan détaülé. - 1. Jean et André se rendent à l'école par un beau matin de printemps. Ils causent ~ntre. eux, d'un air très affairé. Que disent-l·ls? Ecoutons-•les.... ParJent-its de ·leur§> leçons, des devoirs qu'1ls ont faits la veiHe à la maison? NuUement. .Jes mots d'arbres, de nids.. d'oiseaux. entendus confusément prouvent qu'i·ls combinent une action' qu'on ·les a !pourtant· bien eX'hortés à ne jamais fai~e. 2. JJs arrivent près d'un verger ouvert planté de beaux arbres et. entendant un faible «pi.., ou, pi ... ou». ils s'arrêtent devant un pokier, lèvent .Ja tête et regardent. 3. Le n id qu'ils aperçoivent n'est pas trop haut· lean f!"rimpe et dit à :son camarade· ~ èe sont des mésanges.... ie vais 'Pfoodre .Je nid: ~es ~tits sont tout seuls : c'est le moment! » Il avance Ia main: mais que voit-il? Un nid de -chenH1es. à côté de celui des oiseaux: « André, dit-il, il_y a aussi sur l'arbre une belle collection de chenilles:: mais de celles-ci tu n'en ~eux paiS, je pense? ... Nous ~nons les laisser et -emporter l'autre nid dans mon sac. »• 4. Au même instant, pa-ssent Charles et Léon, deux plus grands élèves. De ·loin. i-ls ont vu Jean sur n'arbre; avançant sans mot dire. i.ls en~end:ent ses paroles; ils font halte. Charles interpelle Jean: « Qu~ fais-tu là, tu sais bien q.u' il ne faut pas tou-cher aux .nids, et pms, y ipenses-tü? Laisser sur un _arbre un_e rangée de chenil·les. c'est-à-dire d'an'lmaux Si nuisibles aux fruits et que 1'on recommande, pour -cela, de détruire soi· gneuse!p.ent. tandis que tu veux fair_e périr ces joli:es petites mésaJil.,ges., si uh1es à l'agriculture par le grand nombre d'insectes qu'eUes détruisent? Tu ne te souVliens donc plus des leçons de l'école? ... Laisse-là le nid, dont •la destruction serait une ·cruauté en même temps qu'un désastre et répare ta désobéis·
sance en faisant tomber à ter:re ces vilaines cheniHes que nous 1'aideroos ;l écraser. 5. Jean. doci'le à ces bons consei~s. s'exécute de bonne ,grâce et .la pehte troupe d'éwliers, après avoir dét-ruit ·les ennemis de l'arbre et la~ssé la vie sauve à ses défenseurs, reprend aJilègrement le chemin de .Pécok Conclusions. - Donnons de bons exemp~es et d'utHes consetls à .nos jeunes camarades et ne nou:. lassons pas de leur dire et de nous dire à nous-mêmes. à Voccasion: « Respect aux nids d'oiseaux!»
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Un paysan raconte à un passant coi_JUTient il s'y prend pour semer el ce que deviendra le blé qu'il sème. Faites-le parrer.
Indications sommaires. - 1. Le semoir. - :?. èomment 11-e semeur le porte - 3 Comment iŒ mar<:he. - 4. Comment il ieHe la semence. - Ce que deviendra le graim 00000
l.E BAIN DES OISEAUX Ouel plaisir ·c'était -pour moi de contempler ces bestioles alertes procédant sans façon à l'ombre .des rochers à ~eur toilette du matin. Une fauvette avant sautillé ·lon,gtemp.s parmi les caiHoux verdlâ~res se décida enfin: à piquer l'eau de son' bec délicat, puis y laisser cou[er doucement sa tête qu'elle relevait d'un mouvement brusque toute ruisselante de pierreries. Une .Jaivand:ière, d~un bond, 'Plongeait au beau milieu de Ja SO';lrce qui se ridait du battement ·de ses aiJ~, et à .}a surface de 1laquelle elle semblait marehec. .Quelques autres se contentaient de se rouler délicieusement sur 'les heroes, humides des bords, toutes leurs plumes ébouriffées.
xxx LES. DEI.!IOBS DU TRAVA:IL Lorsque ie n~ai pas suffis·amment rempli la jour.nëe, je me trouve mécon-
tent de moi et je ne m'eu console que par le redoublement de courage que j'éprouve pour le lendemain. Quand je tr~vaille.:..je me r_e garde -comme un être utHe, important. une sorte d'homme pubHc cl:t_argé de fonctions augustes. Je sens ailors que je vaux quelque chose. Tant que je ·n'ai :pas été capablle de tra~o vai-1, i'~ai~ honteux, tirrùde, sauvage. Je fuya1s, ]e redoutais 1es autres homn:tes. H me Sent'blai·t qu'ils .pouvaient llre sur mon front: " voiià un être nua», et je ne pouvais soutenir .J'idée de_1·eur.pt~Pri~. Mais, depuis que je travaalle, 1 a1 pns une honnête assurance. Je me présente sans hardiesse sans prétention, mais avec un sentime~,t d'égaoJité qui me sou·tient.
xxx L'E IJABOUR Le fermier s'est levé matin bien. avall1JI: le s.oleit Qu1and il est sorli Ies coas chantaient dans le pouJai~•ler' 'Le fermier 1es a écoutés, il -comprend ·leur l.angag·e, mais i~ n'a . pas attendu l'appel' des ·Cogs pour sor·ti·Ii de son ht. H est enco-re plus matinal qu'eux. 11 a ouven la po·r:te de l'écurie et .n a h.arna,. ·ché 'les deux bons -chevaux· de labour. soUdes, patients, forts et doux, de bonne besogne. Le fermier les aime. Les voilà 'P'élrt.is, •1 'homme et •les bêtes: menant e~ traînalftt la charrue. IJ y làbas une rude colline en pente Si raide qu'on. s'essoufle à la mo~nter.' Ellie ne produit rien aue des· her.bes des ajoncs et de la bruyere, mais ·le f~rmier n'es-t pas paress:eux et i:l ne ,peut .souffrir les gens nJ !es terres qui ne Jfont rien. En avant! est pénible·' mais on ' . L'ouvrage __... n a nen sans peme.
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LA VOLONTE Un matin, avant une bataiUe Tu . renne Parcourait l·es !}ignes de so'n armée. Tout était prép(;!ré: i1 donne le signai de ·l'attaque et la canonnade corn-
menee. Mais, a:u premier cou.p, il se sentit saisi d'une 1e!Œe terreur que son visage pâJit et ses membres se mirent à tremlbler. Les offiders qui ·l'entouraient s'en aperçurent. Lui, H se tut un mdment. Puis, se précipitant sur l'endroit où le feu était le plus te-rrible, il fut plus héroïque qu'i~ ne 'l'avait jamais été. Turenne. ce jour-là, a eu .du coural!e 'Parce qu'i•l l'a vou,lu. L'h'omme n'est pa.s maître de ses sentiments, mais il est ma:Ître de ·s.es adions: on· ne peut se défendre d'être ·craintif; mais on peut se défendre d'être lâche.
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MON VILLAGE Il est tout pefi.t, mon viqlage. Te ne vous dirai pas .ç,omme il s'appelle: ie ne ·le dénoncerai pas aux citadins en quête de verdure et de tranquiUité. Ce semit bientôt le viM.age de tout le monde· ce ne serait ;pllus « mon viUage.» Salchez seulement qu'il est à quinze Heues de la capitak Oui! pas davantage. Par !}es nuits sans 1une et sans, nuag;es, on peut, en regardant bien, voir. l'horizon teinté de rouge, c'est 1e reflet adouci de la pernétuelle Hlumination de la vilk Impossible d'en être à la fois plus près et pl•us ·l oin. Pas de chemin de fer, .pas même de diligence : un -coi111 de terre ouhlié, ou si vous aimez mi·eux:, épargné de la -civilisation; un nid perdu dans un fourré; un vi·la.age, vous dis-je, un vrai vil·la,~!e! Avec ses toits, qui émergen1 du mi·lieu des arbres. on le prendrait, de 1oin, pour une rose mous·s·euse qui fait craquer son corset vert. Il se pelotonne frileusement sur le penchant d'une colline qui se <lhauffe en plein midi. A son pied, une étroite val·lée où une ligne sinueuse de saules et de peupHers révèle et ca-che une pe.tite rivière: sur sa tête. un vaste pla:f.eau où le regard fille en tous; sens, à perte de vue. Il a bien su ce qu'il faisait en se bllo.ttissant à mi-côte, mon viJlage.
112 En bas, •les brouillards d'automne qui noient tout sous ileurs va~ues. fl<?Conneu · ses; en haut, le vent qut, les JOUrs. de tempête, balaye tout de son souffle tm· périeux. Mais à Jui les caresses. du so· leH et ne tl a brise....
Variétés Les trois âges de l'Instituteur Darui'le Manuel f!,éniral de l'~f!Struc tion primaire, lM. A. Ba.\z :a pu!~'he, :sous le Utre d-haut, un sémillant artwle dont nous reproduisons d-ap.r:ès quelques passages. La situation qm 'Y. t:St exposée bien qU'e -conœmant spec@ietne~t la 'France, off.re une ·certaine anatogœ avec l'état d'âme dans lequel s_e S?nt trouvés nos instituteurs ~ (l'1œ 1pstit~ trkes avant et à 1'occaston. de ·~entree ·en vigueur de aa •loi du 19 ma.l 1909 améliorant les ·traitements. du personnel enseignant :primaire vala1Siafl. , Màis voici •l a dtation an.n:oncee:
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ments et quand ils entendent ~ire: . • M~is ces instituteurs sont vraiment msahables. • ils ouvrent de grands yeux étonnés:. • Ins~ tiahles! En quoi donc? C'est la pre"!tère iots que nous demandons quelque cho~. • A l'autre extrémité de la corde, tl y .a les vieux, ceux qui ont peiné, soufie.rt, ?'lhent:, . gémi réclamé un peu plus de bten-etre. 0 ' leur ~ fait pendant des années des prom_esses qui s'évanouissaient comme des fantomes. Puis au moment où le fantôme prend corps, il est trop tard. Le glas funèbre ,a s~mné. Ce n'est pas encore la mort, c'est 1antichambre de la mort ta retraite. L'exécuteur est là. Les ciseaux 'sont prêts. Vous n'avez plus qu'à tendre 11'oreille. Volontiers, comme la pubarry ils se jetteraient aux pieds de !'executeur · '. Encore m1 petit moment. M. le bourr~au·! . Pour ceux-là. c'est bien. fini. Hs n',entreront pas dans la terre prmmse. Da~s 1assa ut livré pour emporter la ~lace, tls, ont servi de fascines, ils ont comble les !osses ~! c'est sur leurs pauvres corps que marche aros de l'année. ceux qui vont entrer par .la "brèche et · jouir de tla VI'ctmre ' sans se .. ,sOUCJeT autrement de ceux Qui se sont sacnhes pour ta remporter. . . Enfin entre •les vieux et les Jeunes, .'1 y :l. · âge, les demt-vteux, · · ~~ moyen ce~x out - , voudraient bien n'arriver à .la r~tratte qu après avoir joui du bénéfice des lms nouvelles. Or, les lois nouvelles ont pre~qu~ toutes le même caractère. Biles tout mtrmter aux yeux des intéressés un ch ilire. Hamb?yant récompenser leur zèle. Out, l"!'ats halte-~~ N'avancez pas ta main trop vtte! On vo d oses , au compte-gouttes,s augmente a, - pet't 1 es aiiu de ménal!Cr vos estomacs et de ne pa troubler l'équilibre du budget. ooooo
Chaque fois qu'on vote . un~ ~oi qui amé: li ore les traitements. de l'ms~duteur,. ce qut me irappe le plus, ce sont le~un,pres~10ns variées que, selon les âges, elfe produ•t sur le personnel . Les jeunes, ceux qui entrent en fonchon~ au lendemain de la promulgation _de la 101, ne s'aperçoivent pas de t'augmentat,on accor· dée ~t ~ls n'en ont, par conséquent, nulle reconnaissance. Tout ce que vous pouv~z l~ur dire sur la condition Jame~table de, lmshtuteur d'autrefois les touche a peu ,pr~s, autant que si vous leur exposiez les tmseres de l'homme des cavernes. Ils sont c~mme les enfants qui se figurent Qu'on a touJours ~u des chemins de ter et des automobiles et qut v~us rient au nez quand vous leur racontez qu on mettait autrefois dix jours pour aUe_r de Pa. - Marsetlle Comme ils ne VIVent pas ns a le passé mais · - t 1's _ne dans dans .le presen' comparent pa~ leurs traitements aux t~atte ments de la veiUe mais aux charges touJours croissantes du m~ment, à la vie chère et aux besoins nouveaux que n'ont .pas connus les anciens. Aussi sont-ils très disposés à ~e m~nder à leur tour le relèvement des tratte-
pot;
* A la caserne.
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Pourquoi eue vous portez un moc ' vous? - ear'oral, je ~uis ~yo~. -:- Ben; qu'est-ce que je porieral, mot, qu• .suts vot snpérieur·~ des télescopes alors.
• • Entre chirurgiens. Ma plus belle opération. a été à Carcasonne; i'ai coupé les deux tambes 'à ~n pau''Te diable; .je le croyais perdu. un mms après il élait «sur pied "·
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La conférence, présidée par M. ~'.ins pecteur de Courien., fut très .intéressan.· te, tant par l'exposé des matières qu.i: faisaient •l 'objet de la réunion, que par les soins et l'atten1ion qu'a mis le conseH de diite •localité ei1, assumant la tâche de nous y recevoir. Nous étions heureux .de posséder parmi nous plusieurs ecclésiastiques, entre autres M. ae -curé Tabin, inspec· teu·r suppléa111t du district, et quelques membres honoraires que ~a: cause de l'édu,cation intéresse au plus haut point. C'eS'i: 10 h., M. 'l 'Inspecteur ouvre la séance, et rapidement ~~ rappell'e les progrès réa~ isés dans le domaine de ~"instruction depuis quelques années. Six .instituteurs sont ensuite appelés à Qi~ l'eurs tra'Vau,x, qui sont très. appréciés et dénotent un travail personnel et persévérant. Après. longue et sérieuse discussion, noUs sommes. unanUnes à ti. rer Jes conolus:ions suivantes: Afin que •les .cours de perfectionnement soie& plus utiles au point de vue instructif et surtout édlu-catif, il faut: a) un1 matériel sco'l aire mieux adapté aux besoin·s a-duels:_; b) les cours tenus de jour, et de préférence J:e matin, et là où falire se peut, par .des maîtres spéciaux; c) -les leçollJS .données d'une faço.n. plus )Yf.atique et tenant mieux compte du milieu dans Iequel l'élève est destiné à exercer SOJ1' activité; d) on développera l'es:. prit n_ational par tous les moyens possibles. On ïnsis1e enœre sur .J'instruction religieuse nécessaire au futur citoyen ef père de famiHe, celle ci deva:nt être donnée simultanément par •le maître et par MM. les desservants de paroisse. M. Zehner, directeur des écoles de Sierre, nous expose sa facon d'enseigner J.es différentes branches du programme. Son exposé, très intéressant, est écouté avec attention. Un merci à M. Zehner pour ses exceHents conseHIS., résuJtats d'une longue expérience. C'est 1 heure, M. l'Inspecteur, avant de clôre .]a séance, nous rappelle l' ob -
servation. de œrtainSI articles d!u règlement des éco'les pr.imaires. P uis nous nous transportons à 1a sa:Lle à manger, gentiment ornée pour la cir-cons.tance. La fanfare de Chippis, bien dirigée, agrémente le banquet; une dëlideuse raclett-e, un fendant exqulis gJ:i~sent, coulent grâcieusement dans nos assiettes et dans nos verres. M. ~e Jer 1~eutenant Vouardoux, maJ· ior de table. en son. âme .de valil'lant solda( a le don de se faire obék. Aussi c'hacun s'e faâ-t-il un d'evoir de s'exécuter. M. favre, instituteur de Ohip.pi.:;, excelle pour ,J 'organisation et l'ex.écuNon des chants:, aJte.m ant avec ~es productions Q'e la fq,nfare. Après d'éloquen~es ,paroles prononcées par différents orateurs bitb inSipirés, Je moment de se séparer est arrivé, hélas! En. effet, ·le soleil :qui 'le maflin semblait bouder, éclaire de ses demiens rayons ~e bourg .de Ch~-ppis, nous disant qu'.il se fé!Ït iar:d. Nous fraterni · sons une dernière fois: pour rentrer en~ suite dans nos foyers, emportant le souvenir d'une journée bien rempLie. Nos TTJeiJleur,s remerciements. aux autorités et à Ja ,popuJation de Chippis. C. M.
Variétés PAROLE DE JESUITE
Il y a une trentaine d'années, le Père Millériot, à Paris, était un des Jésuites les plus connus et les plus courus. Il avait surtout une clientèle d'honunes, et son confessional, ou':eri chaque jour à certaines heures, était asstégé. Un jour, par je ne sais ouel hasard, une vieille femme, devançant l'heure d'ouverture, avait pris possession <lu coniessionaJ, et quand le Père Millériot, entrant dans sa boîte, ouvrit son guichet, il sursauta à l'aspect de ce vieux bonnet et de ce vieux châle gris. • Vous vous trompez, madame, -lui dit-il, un peu brusquement, veuillez vous retirer. Je suis ici à cette heure pour confesser les hom-
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6 nes. _ Cela ne fait rien, rep~it la. bon!le emme puisque je suis là, que Je surs prete t que' vous y êtes aussi, vous me confesserez :omme un autre. - C'est imP?Ssible, ~ :hère dame, si mes !hommes v01ent q_ue Je :onfesse les femmes, as ~ p\antero~i là. Re~ irez-vous, je vous en pne. - Ah! ces~ COil_l ne ça, fit la vieille en se ·levant. Eh b•~n, Je n'en vais, et il fera beau temps quand Je r~ tiendrai. Il y a trente ans que je ne me su•s ~lus confessé, j'ai l'habitude d'attendre. • Et eiJe s'éloigna. . . • ,. • Revenez, madame, lu• ena le Pere. selançant du confessional; vous valez un homIlle!» TEIJe se retourna, moitié grondant? 11_1~1 •e riant repassa à travers !es vieux qu• na1ent phls' fort qu'elle et rentra victorieusement dans la place. 00000
LA CRISE DU PAPIER Un statisticien viennois est parvenu à évaluer la consommation du papier dans le monde. Il estime qu'elle s'est élevée dans .les premières années du vingtième siècle à .cmq milliards de kilogrammes par an, ce QUI représente le chargement de :;oo,OOO vagons o~ de 10 à 12,000 grands trams de marchandises. La consommation par tête et par a~ ?~ cillerait, dans la plupart des pays .de ClVIhsation européenne, entre 2q et 25 kllogr. En ce qui coucerne spéc1alc•~ent 1a Franc~, on évalue la production quotidienne. des ~si nes à papier à 12,000 tonnes de pap1er d •.rn· pression et d'écriture, 900 tonnes de pap~er d'emballagè 280 tonnes de papier de patlle et 450 tonn~s de carton, ce qui fait l!U total . tout près de 900,000 tonnes par an. L'énormité même de ces chiffres ,.exphq~e la crise que traverse actuell~ment 1 mdustne papetière, crise qui se tradlllt par Je r~nché rissement de toutes les sortes de pap1er, et justifie les efforts tentés en vue d'emplover pour la fabrication du papier de nouvelles matières premières végétales comme le bambou les • balles • de coton, les bagasse~ de can~e à sucre. le maïs. le sorgho, le m•!let, le lys du Brésil, le genêt, le sarment et meme la tourbe. 00000
LES ETRANGERS EN SUISSE D'après le recensement de 1913, la ??pulalion genevoise comprend 170.702 hab•!ants. dont 71.844 étrangers, 53,255 GenevOis et 45,593 Confédérés.
Les Genevois ont diminué de 291. Les Français, qui étaient 38,846 en 1911, ne sont plus que 37,688. En revanche, les Italiens ont passé en deux ans de 17,644 à 21,310.
l Souvenir patriotique
I l'entrée dn Valais dans la Confédération suisse de
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BIZARRERIES DE LANGAGE Il y a beaucoup de bizarreries dans le langage comme dans l'orthographe: ce n'est pas une raison pour en inventer de nouvelles. Un philologue racontait, ces jo~rs ~ernie~s, qu' uu vieil instituteur en retra•te lUI avall po_sé Je plus sérieusement du monde cette ahunssante question: - Est-ce vrai .qu'on doit dire • des-h-haricots • quand Je Jé2'ume e.st cru, et • des-zharicots • , quand il est ~wt? Renseignement pris, il para1t que cette distinction peu banale .se trouv~. dans ~e très ancienne gramma1re, de l epoque de Beauzée ou de Lhomond. . . . Sans doute, Je grammairien avaJt-1~ ~sll mé que, du moment qu'i l .Y. avait une. ha1son dans la sauce, il ne pouva1t pas en etre autrement dans le mot.
1815-1915
.Ca Carte postale du Centenaire éditée au profit d'œuvres de jeunesse, est en vente aux conditions ci-après : (A chaque envoi se trouve joint, à titre gratuit, un petit Guide d'Hygiène rédigé et recommandé par des médecins et des membres du corps enseignant). Au déltiU
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LE FOU RAISONNABLE Un employé de conunerce ayant_d?nné quelques signes de dérangement cere~ral, par suite d'hérédité ou de labeur excessif, on dut te faire soigner dan s un asile d'aliénés, vaste étabtissement conçu à la moderne. : Au bout de quelque temps, un de ses amts alla prendre de ses nouvelles. Il le trouva frais, dispos. . - Je suis bien content de te v01r am~•, lui dit-il. j'espère 'l\le tu vas b~entôt pouvOir sortir et retourner à ton trava•l. . _ Moi? Quitter une maison. splend1de comme celle-ci, avec un parc adm•rable, u!le cuisine délicieuse et un personnel aux pehts soins et pour aller quoi faire? Travailler! ... Voyo~s, est-ce que tu me crois fou? 000000
• Le petit Henri est conduit à .l'école par sa maman et l'instituteur l'envOle_ d~ns. le préau où les élèves marchent à la hie md•enne attendant l'heure des cours. . . ' - Où faut-il que je me mette, dJt le peht en pleurnichant. - Le dernier! répond l'instituteur. - Il y en a déjà un! hurl~ le garçon en sanglotant tout à fait. cette fOJil.
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LIBHAIRIE MUSICALE
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La Famille Dans JeUJ;s mand'emen~s de Carême deux évêques de la Suisse ont traitê cttte année de l'importante question de la famille. ~~Je est bien d'actualité et peut preoccuper tous œux qui s'intéressen•t aux problèmes religieux et sociaux. L:a fami>l'le est la base de 'la société; c'est elle qui peut inspirer à l'homme les beaux dévouements, ~es nobles efforts, les grandes pensées. Dle est en même temps la seule vraie rérompense ici-bas, la seu1le vraie source de bonheuc. L~ insensés que ceux qui prétendent travatHer au progrès de l'humanité et qui songent à saper l'idée de fa'Jnille, Les nations sont d'autant plus pros~ pères, les peuples d'autant plus heureux que >la fa'Illi'l1e s'y trouve plus fort~ment .c~nstituée, que le père y a p~us d autorl'te. que les époux y sont unis par l'amour le plus éprrouvé, que les enfants y professent pour ;les parents les sentiments les pJus respectueux. C?mme elle est menacée pourtant. l a famt11e! Et 'il ne .faudrait pas se faire d'iUusions Eilae n'est pas seulement battue en bmhe dans plus d 'un 'J)avs qui nous entourent. Même en Suisse, elle est en bufte à de graves .dangers. Nos campagnes échappent peut-êtrè au péril, mais le ma1 existe incontestable ment dans les viJ[es Olt devons-nous e~ recheflcher 1a cau . se? D'abord dans ce bisser aller f!énéra}. dans t'égoïsme touiours croissant, dans la peur de l'effor.t La famine .i mpœe deS. ch~rges et l 'hu~'anité commence à redou ter tout fardea.u .. EHe ~e se doute plus qu'il n'v a de JOies solides que ceUes qui sont n~éritée~ et que, tôt ou tard, œs p:laiSJrs faet>les, par 'lesquels elle croirt: remplacer 1a satisfaction du devoir accom-
de ,1' &cole" (191't) pli, lui laisseront une amertume insoupçonnée. La famiUe est menacée également dans les cercles où diminue ·l a foi oit on ne a-oit plus à la vertu des s~cre· men>ts, où on rit de 1·a sainteté du ma· ri age. EUe est menacée par les conditions économiques de .l a vie moderne; parr ti a course au luxe, aux richesses: rourse qui ne :laisse plus le temps de s'arrêter quelques instants pour respi·rer le parfum sa1utaire qui se dégage du foyer. Dt:e est m~acée surtout ,par des doct~1nes hof!.teuses, dont un grand parti, à la fois politique et économique n'a pas craint de se faire le propaga~ teur. ,Ce ·parti, comme il a :-enié 1e d'rapeau, ren~e 'l a race, en combat q,a propagation. Ses enseignements dangereux font i'objet d'un~ réclame éhontée, qui cherche à se ghs:ser partout, à envahir même la quatrième page des journaux qui réprouvent le p1us œs doctrines. Nousmêmes avons été rendus attentifs. ii n'y a que quelques semaines, à ce danirer et n'avons pu qu'alors réprimer l'abus. S~tr. ce poin,t, il serait à dési·rer que la legtslahon se montrât plus sévère et qu'elle punît avec une suprême énergie les attentats ·contre la race. Nous ne nous faiwns d'aill'leurs aucune il'lusionL Nous savons que la familQe ne _peut être sauvée que par le maintien ge la religion. Mais ce n'est pas une mison pour ne pas apporter la contribution humaine à l'enseignement d'ivin. N'y aucait-N pas certains moyens de prov(>quer une recrudescence de vie familia~e? L'homme sembJe ne plus rechercher que les ioi'es de t:a -rue, ces joies qui si: souvent signWent pleurs 9e la femme et de l'enfant au "foyer. QuéiJllid tant de S<?cié'tés se multipli>ent, souvent inspirees par un. noble but, n10us le n~con-
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.a.issons, leurs membres ne pensent-ils ~as qu'ils ne sauraient s'absteni:r ,des elations extérieures...s'il est de leur de·oir de ·cOhiSiatrer une partie de .leur tm~ps à leurs amis, à leurs <:oncitoyens, ! est des êt:res qui, plus encore, doivent ~ur tenir au .cœur? Que l'homme cherche UJJe distraction• 1 ses fatigues, à ses labeurs, c'est bien. Viais cene qui luï viendra le mieux, [ui atteindra Je plus sûrement son. but, ui sera vraiment un allègement et non 1n surcroît· de fatigue, n'est-ce pas à on foyer, n'est-ce pas dans la famille, 'il y règne surtout l'atmosphère des "eftus chréfltennes, qu'il la trouvera? Et ile jour où jq y puisera les joies les ~lus pures, où il la reconnaîtra comme e home, l'asile, 1e .lieu de prédilection, e jour--là. le danger sera conjuré La ~che d'êlever de nombreux en'fants ne uj semblera pas trop dure, il acceptera tvec amou:r ces devoirs de fami'lle. qui rouvent en eux-mêmes leur plus douœ érompense.
51 Mon pauvre frère, il faut demander à Dieu la grâce et la loi, il faut prier pour croire. Tu ne pourrais plus, me dis-tu, joindre les mains et t'agenouiller. Oh! sottise du respect humain! Ce Jésus, tu penses toujours à l11i malgré toi, tu l'as aimé, tu J'aimeras encore. Entre avec moi dans l'église et ;·t:.garde ce crucifix. Vois ces paumes sanglantes et traversées par les clous. Est-cc que déjà te~ mains ne se poignent ,pas, dans un geste instinctif de pitié? Vois ces jambes douloureuses qu'accable le poids du corps? Ne senstu pas tes genoux fléchir? Vois celle p!aic horrible et béante. Est-ce que ton cœur ne va pas s'ouvrir et palpiter ,comme elle? Tombe aux pieds de ce crucifix. Sois humble. Demande au Dieu de la clémence inftnfe de te pardonner, d'avoir pitié de toi. Jurelui que tu tâcheras désormais de l'imiter, autant que tc le permettra ton faible courage. Supplie-le de t'en donner la lorce par la prière et les sacrements. Et bientôt, si tu veux, les joyeuses envolées des cloches de Pâques, en célébrant la résurrection du Sauveur, sonneront aussi .pour le réveil de ton âme, que tu croyais môrte et qui s'élancera dans une vie nouvelle d'innocence et de charité. françois COPPEE. '
xxx PRIERE
Pense à tes Pâques Grâce à Dieu, au Dieu qui pardonne les ,ires abandons et les plus coupables absences, ·râce au Père jCél'esie qui se réjouit du reour de l'enfant ingrat, j'ai ,retrouvé les déli:ieuses impressions de ma prime jeunesse. ..es cloches ne me grondent plus, mais, ainsi 1u'autrefois, elles me lancent un joyeux aplel, et quand retombe derrière moi , avec un •ruit doux, la porte rembourrée de !"église, e suis aussitôt enveloppé ,par un effluve de on accueil. Quelqu'un m'attend ici, pour qui non cœur !iiial éprouve .à Ja fois de la crainte •t de la confiance, du respect et de la tenlresse, et, dès que je rentre dans sa maison, e sens, .sur mon front découvert, le soulfle le l''Hôte invisible. Par ces jours saints, je pense avec une :ompassion fraternelle au chrétien tombé lans l'indifférence qui, tel ,que j'étais naguèe, est troublé d'un regret, d'une nostalgie, en icouta.nt le bourdonnement des cloches, en raversant l'ombre d'une église.
0 Seigneur, Seigneur, combten de lois avons-nous rlnuP Pn nnu!': vno:: m,:~in:- prêtes à bénir et à guérir, vos pieds prêts à nous porter où nous devons être, auprès d~ ceux qui gémissent et qui souffrent? Combten de lois la lance de notre égoïsme a-t-elle déchiré votre Cœur rayonnant! Et ce n'étaient pas ries ,péchés mortels, non, mon Dieu ... C'éta~~mt des grâces négligées, des vertus qui voulatent se répandre et qu'un mouvement personnel a tenues refoulées. Epanouissez-vous dans nos âmes, Seigneur, vivez-y de toute votre vie .de Christ ~essuscité. Si. par malheur, nos âmes devena tent pour vous des sépultures, ressuscitez-y. Nous verrons poindre l'aube de la joie pas~ale, l'aube pure, la divine blancheur. Et. g-loneux .e~ ~a dieux. vous apparaîtrez dans votre dtvmtté sereine. revêtu de l'humanité glorifiée. div inisée! Vous apparaîtrez en nous. au fond de nous. à travers nous... vou~ enseignerez, vous bénirez, vous guérirez, Seigneur; pour cette œuvre, voici nos âmes .... J. Lucie FELIX-fAURE GOY AU.
Conte de Pâques ••. et je m'en vante --:- Alors, vous faites vos Pâques, vous ausst? - Je crois bien, me :répondit-il, et je m'en vante. Et il me raconta ,simplement comment il s'était converti un beau jour, qui était précisément le dimanche de Pâques. - Vous savez, les ouvriers, ça n'est pas ùévôt. Et depuis l?âge de quinze ans, je ne mettais guère plus les pieds dans une église que pour ,assister aux baptêmes, aux noces ou aux enterrements des camarades. L'église, à mon avis, c'était bon pour les lemmes. Ah! pendant la semaine sainte, elle ne se privait pas d'y aller, la mienne, avec mes filles, sans que, d'ailleurs, la maison en souffrit. Seulement, ce que nous aval'ions de morue! C'est pas que je la déteste, surtout à la brandade, mais, à la fin, j'en étais dégoûté. Afors, en plaisantant, je lu i disais: - Tu sais, Amélie, ce ne sera pas trop tôt que tu reçoives ton bon Dieu, pour que je puisse manger une cotelette. Elle me répondait: - ,Comment peux-tu parler ainsi , toi dont la mère était si pieuse? Ça me remuait! et ça me clouait le bec. Mais je n'en restais pas J"Oins un « je m'en fichiste» en religion. Plutôt contre que pour. Donc, un jour de Pâques, ma femme et mes filles s'étaient levées de grand matin, histoire d'aHer entendre la messe et d'y manger.... Non, maintenant, je ne puis plus dire ces choses là. Alors, Je me levai, moi aussi, je m'habillai comme pour les dimanches. Et je sortis. Où aller? Tiens. au fait, si on allait faire un tour de ballade à t'église. Va pour la messe. Ça me ferait toujours passer un moment. J'entrai. C'était plein comme un œuf. Je me remisai dans un coin et je regardai. A l'autel, brillamment illuminé, un prêtre était monté, accompagné par un enfant de chœur. Une clochette jeta sur les hautes voûtes quelques notes argentines. La messe commençait. Les assistants Jirent le signe de la croix. J'essayai de le faire aussi, machinalement. Je me trompai de côté, et je portai d'abord ma main à J'épaule droite. Je me mis ensuite à considérer l'assistance. Il y avait de tout )àdedans. Des riches, des pauvres, des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes, des en-
lants. Tous priaient avec une ferveur qui n'était point affectée. Je pensai en moi-même: C'est drôle tout de même. Et tout à coup des chants se firent entendre, venant de là-bas, près du maître-autel. C'étaient de jolies voix d'enfants, très pures, très justes, très douces, qu'un harmonium soutena it de ,ses accords. J'écoutais avec attention. Il me semblait avoir entendu cela quelque part; il y avait longtemps, bien longtemps. Où? Quand? Ah! parbleu, quand j'étais .enfant, à l'époque de ma première communion. C'était bien cela: Qu'ils sont aimés, mon Dieu, tes tabernacles. Mais oui, je me rappelais, maintenant. Involontairement, Je me flliS à fredonner Je re· frai n, et je sentais là comme un g.r and poids, pendant que, dans mon esprit s'opérait une poussée de clairs souvenirs. Allons, bon! est-ce que j'allais me laisser empoigner par la mise en scène? Cependant les chants avaient cessé; un prêtre en surplis récitait du haut de la· chaire quelques prières que l'assemblée .répétait ensuite dans un pieux murmure. C'étaient les actes avant la communion. • Dieu infiniment saint, ,je .reconnai s que mes .pensées r:n'ont rendu indigne de vous recevoir... • Mais je les connaissais aussi. Voyons! Oui, c'étaient les mêmes qu'autrefois. Et je me mis à murmurer la prière. Dame! vous ,savez, il y avait des accrocs. Mais je sentais de plus en ,plus une gra,nde émotion m'envahir. Puis, les fidèles s'avancèrent en file vers la Table Sainte. Abîmés dans le4rs pieuses pensées, ils s'en allaient reniement. les mains jointes ou les bras croisés sur la poitrine, les regards tendus vers le sanctuaire ou baissés vers la terre, avec une expression de bonheur recueilli qu i illu minait leur yisage. Là-bas, le chœur avait repris ses chants, tandis qu'entre deux acolytes tenant des flambeaux, le .prêtre descendait vers ta Table Sainte portant en ses mains le saint Ciboire débordant de blanches hosties. Tout Je monde, dans cette ioule. allait vers le prêtre. Alors, je sentis mon isolement; je compris qu'une ,barrière immense me séparait de tous les miens. Certes, je les aimais bien: qui donc m'empêchait d'être à leur côté, de m'agenouiller devant le même tabernacle, de mê1er mon âme à leurs âmes? De leur donner et de me donner ce ·bonheur: prier, recevoir
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52 : même Dieu! Qui? Quoi? Le respect humin. La peur d'être blagué par les camaraes. Car il fallait y aller franc-jeu si j'y al-
lis. Et en même temps qu'une chaude larme >mbait de mes yeux, Je prêtre qui était en ,l aire en descendit et passa près de moi. Je l'arrêtai. Il y eut entre nous un court ialogue: - Voulez-vous me confesser? - Maintenant? -Oui. Où? Dans ce coin. Volontiers. Je m'agenouillai. Ce fut vite fait: je les vait tous commis ou à peu près. _ Dites: • C'est ma faute, reprit l'abbé- quand eus défilé mon chapelet, je vais vous donner absolution. • C'est ma faute.... C'est ma faute .... • C'est que je ne le savais plus: j'avais ou•lié. JI me souffla. Puis il me dit: • Vous réciterez pour votre lénitence. cinq • Pater • et cinq • Ave •. Al~z en paix. • Ah! Je te crois q_ue j'allais en ,paix, mainenant. Je pris la file pendant que le chœur chanait: Ils ne sont plus les jours de larmes. J'ai .retrouvé la paix du cœur. Et je me trouvai à la Table .Sainte. Et je :ommuniai. Puis, comme je me relevai~ pour retourner lans mon coin, je me heurta1 h ma femme et 1 mes filles. Elles eurent un joyeux mouvement de surJrise. Et il y eut dans leur regard comme une 1orte d'action de grâces. Voilà comment .cela s'est ~assé.. . Et pourquoi je ne manque JamaiS de fatre mes Pâques.
Le lapin blanc et les trèfles à quatre feuilles (CONTE DE FEES.) Il était une fois un jeune paysan qui alla dans la forêt pour y ramasser du ,bois mort.
11 aimait beaucoup les fleurs, les arbres et les bêtes. En suivant le sentier, il prenait bien garde à ne pas marcher sur les insectes et les limaçons. Il donna aux oiseaux plus de la moitié du morceau de pain qu'il avait apporté pour son goûter. Passant devant une fontaine qui coulait dans une petite rigole, il vit qu'elle était tout encombrée de feuilles mortes et de morceaux de bois pourris, et il la nettoya avec soin, parce qu'il savait que l'eau ,aime beaucoup à être propre. Il vit, au pied d'un arbre, un nid tombé de sa branche. Plusieurs des petits œufs gris tachetés de bleu s'étaient cassés en tombant. II remit dans Je nid ceux qui n'étaient pas cassés et il remit le nid dans l'arbre. A ce moment, il entendit des gémissements derrière un buisson. C'était un chevreuil blessé Il la jambe et qui ne pouvait plus se relever. Le jeune garçon s'approcha de lui et le caressa. Pu·is, il lava la plaie et la banda avec un morceau de sa chemise. Après cela, il fit son fagot et sortit de la for~t. . Mais la fée de la forêt l'avait vu. Elle conçu! une vive a mitié pour ce ,jeune garçon et résolut de faire sa fortune ... Et voici comment elle s'y prit.. ..
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Un jour que la petite princesse de ce payslà se promenait dans la forêt en cherchant des champignons, un lapin bbnc. d'une surprenante beauté, vint se .ieler contre sa robe. Elle se baissa. le prit dans ses bras et le serra contre son cœur. Au même instant. la féf· lui apparut et lui dit: - Princesse. ce lapin blanc te wrtera bonheur si tu le veux. Mais il faut, pour cela, que tu le gardes avec toi, que t~ aies grand soin de lui, et que tu le nourrtsses umqu~ ment de trèfles à quatre feuilles. S'i.l mangeait autre chose, .i l mourrait, el toi aussi. car lon sort est lié au sien, du moins jusqu'à ce que tu sois mariée. La fée, ay.ant ainsi parlé_ disparut dans le tronc fendu d'un vieux saule. La princesse emmena Je lapin dans son palais et le lo!!ea dans sa propre chambre. Le lendemain , elle fit un édit pour inviter ses suiels à lui apporter. chaque soir. tous les trèiles à quatre feuiUes qu'ils auraient pu trouver et elle en promit un bon prix. Dès le jour suivant, on eût pu voir tou s
les enfants du l'Oyaume ré.pandus dans les champs et occ~s à chercher des trèfles a quaire feuilles. Le soir, ils se rendaient au palais et défilaient, avec leur cueillette, devant un ministre, qui avait été nommé exprès pour veiller à la nourriture du .lapin blanc. Les premiers jours, la provision fut assez abondante, et le lapin blanc put manger à sa faim. Comme il était vaniteux, il était con tent d'être nourri d'aliments aussi distingués. Mais, .ensuite, la récolte devint plus mince de jour en jour; le lapin commença à maigrir, et la princesse pareillement. Elle fit un second édit où elle offrait, pour les trèfles à quatre feuil-les, un prix encore plus élevé. Presque aussiiôt, on en apporta en si grande quantité, que Je lapin blanc ne put même les manger tous. Mais cela ne lui profita point; il devint très malade, et la princesse eut de grands maux d'estomac. Là-dessus, Je ministre examina les trèfles que le Japin blanc avait laissés. et il vit que c'étaient des trèfles à trois feuilles, auxquels on en avait collé une ,quatrième. La princesse, irritée. fit un nouvel édit par où elle condanmait .les contrefacteurs à être pendus; et elle établi~ un bureau ,pour le contrôle des trèfles.
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Dès tors on n'apporta plus que des trèfles qui avaient réellement quatre ~euilles, mais on en apporta de moins en moins. Le lapin blanc dépériss.ait; ses côtes semblaient se toucher. et il n'avait même pas la Soree de remuer son nez. La princesse était si faible qu 'elle gardait le lit. Elle tenait le lapin blanc dans ses pauvres petits bras, et tou s deux n'attendaient plus que la mort. Dans cette extrémité. elle fit savoir à son peuple qu'elle donnerait sa ,main et sa couronne à celui qui , par miracle ou autrement. saurait lui fournir assez de trèfles à quatre feuilles pour la sauver en sauvant le lapin.
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Alors la fée alla trouver le :petit paysan dont elle était l?amie. Elle le conduisit '~ travers la forêt, jusqu'à W1 endroit caché, défendu par des broussailles impénétrables. et où i.l y avait, ·Sans que personne Je sût, un champ de trèfles qui étaient tous des trèfles à quatre feuilles. La fée entr'ouvrit les broussailles avec sa baguette et le jeune garçon n'eut qu'à couper les trèfles à la faucille. Pendant plusieurs jours, il en .apporta au
palais de pleines brouettes. En moins d'une semaine, le lapin blanc reprit son embonpoint et la princesse ses belles .c ouleurs. Et, parce que le jeune garçon était de bonne mine et que la fée l'avait elle-même peigné et habillé, ~ princesse l'épousa, non seulement avec reconnaissance, mais avec plaisir.
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Comme il n'y avait plus de danger pour elle, elle laissa le lapin manger ce qu'il voulait. Mais Je lapin, dégoûté des trèfles à quatre feuilles, mangea ·tant de salades, de choux et de ca-r ottes, qu'il mourut d'indigestion. Jules LEMAITRE. de l'Académie française.
L'enfance coupable En faisant l'éloge des jeunes soldats tom· bés au champ d'honneur, un homme d'Etat de l'a!ltiquité s'écriait: • L'année a .perdu son printemps! • Le deuil n'est-il pas plus cruel encore, quand c'est la honte et Je déshonneur qui fanent dans sa fleur l'espérance du pays? A tout prix, nous devons la sauvegarder. Enfance et criminalité sont, semble-t-il, des mots qui hurlent d'être accouplés. L'enfant peut-il être criminel? On a peine à le concevoir. On ne voudrait pas J'admettre. Il fau! l'admettre, pourtant, et la triste vérité est qu'aucun gen.re de défaillance, de délits ou de crimes, ne lui est étranger. C'est par les statistiques exactes de la criminalité, publiées dans tous les pays de notre vieille Europe, qu'Il est ·possible de mesurer la part des enfants dans les délits et dans les crimes que la loi punit el que les tribunaux répriment. En jetant un coup d'œil sur les tristes détails donnés par l:!s grands journaux, aux " Faits divers • , peut-on ne pas songer à ce grave et douloureux problème de f'enfance coupable qui , depuis longtemps, s'est posé, et que nul pays ne peut se Halter d'avoir encore résolu? Il est de ceux que nos démocrates universels n'on!! pas le droit d'oublier, car il' engage l'avenir. L'hérédité, cette menace permanente, qui devrait assagir les plus vicieux, n'est-elle pas le premier danger, la loi fatale qui frappe de déchéance l'embryon humain? Oh! qui que vous soyez, songez à la chose terrible entre toutes, à cette flétrissure in-
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lélébile, dont peuvent être frappés ceux qui le vous recevront la vie, stigmate de honte .ui les marquera impitoyablement pour tous :s bas-fonds d'horreurs. Alcooliques, par votre passion cr-iminel~. vous désignez ,pour le vice ceux qui sont •u qui seront la chair de votre chair. Alcooiques de naissance, ils seront une proie fa:ile: l'hérédité est donc le premier danger. Et puis, l'éducation est le second. Que de 'ictimes, aussi, n'a-t-elle pas faites! Que le danger vienne de la mère, si le pè· ·e est un brave honune qui se tue à l'ouvra· re, .o u du père, si la mère excellente est ma· ·iée à un ivrogne, ou encore, comme cela se 'Oit, hélas! du père et de la mère ensemble, e résultat est le même. Quand arrive • l'â· re de .raison., l'enfant est perdu· d'avance, >erdu par la faute des siens! Que de parents, même, incitent leurs en· 'a nts à mal faire, non seulement par les ~xemples qu'ils Ieur donnent, mais par les :onseils qui viennent se joindre à ceux-ci, 10ire par les menaces. Et, pour les parents qui, sans aller si loin, 1e comprennent pas la grande tâche qui leur ncombe, nous dirons: • L'enfant pâtit tou'ours d'une surveillance insuffisante et mau{aise. M'al ou pas surveillé, il a neuf chan· :es sur di:rr de .suivre les mauvais exemples ?lutôt que les bons. . . . Le voilà sorti de l'école. Croyez-vous :}U'il résistera à l'enseignement vivant de paresse, de débauche, de vol, que, dans la rue, il aura sous les yeux? Il commencera par devenir vantard, par • blaguer •, selon l'expres· ;ion employée populairement, par • rigoler •, par • chiper». Puis, ces actes puérils se ca· .ractérisant, ils s'appelleront mensonges, no· ce et vol. Déjà le mal sera irréparable. Dans un livre fort intéressant, l'auteur ci· te des exemples décisifs: Que l'enfant vole, qu'il tue ou qu'il se suicide, cinq fois sur dix. c'est dans la mauvaise éducation qu'il faut chercher l'explication de sa deformation morale. La culpabilité d'un enfant commence d'or· dinaire à se manifester le jour où, au lieu d'être à sa place normale qui est la famille, a se trouve seul, à l'abandon. Mais de cet abandon, de cet isolement, il n'est ni le seul, ni le principal auteur. . • Ici c'est le ménage qUI ne va pas. Là, c'est hndii!érence paternelle qui permet à l'enfant de rouler de métier en métier, pou.r un jour arriver au vol.
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Souvent, le père hù-méme est complice. Ce qui est plus étrange encore, c'est que ce compHce se fait, à l'occasion, dénonciateur. L'excès de liberté, le manque de surveillance et de frein, l'expérience précoce du fru it défendu, nous préparent, en tout pays, les déclassés et repris de justice. Quand ils sont jusqUl'au cou dans il boue, et qu'il est impossible de les en sortir, la loi les frappe et la prison .les prend - de quelque nom qu'on la baptise - jusqu'à leur majorité. Cette mesure n'est pas un remède apporté à l'abaissement, à l'avilissement de l'être. La société devrait comprendre qu'elle a plus et mieux à faire, et que pour les candidats au crime, elle devrait créer de vraies écoles de préservation.
Pelures d'Oranges = N'avez-vous ja.mlllis remarqué, dans les couloirs et les cours des maisons, sur les trot· loirs des rues, tout un semis de pelures d'o· ranges, négl·igemment jetées? Cela se voit souvent; peut-être n'y faites· vous plus attention; mais regardez un instant et réfléchissez. L'inconnu qui a passé par là n'a pas dit son nom et on ne l'a pas revu. Nous savons cependant ce qu'il est et comment on doit l'appeler: un égoïste. Il a pris son plaisir vite, avalant les quartiers savoureux de son orange, puis il a jeté les peaux derr-ière lui. Survient un petit garçon qui court acheter du pétrole, une bouteille à la main; il marche sur les pelures, glisse et peut-être se blesse profondément avec un éclat de verre. Au même endroit, un vieillard qui fait une petite promenade pour se réchauffer, glisse. et voilà cassée la pauvre jambe qu'il fallait dégourdir. C'est l'œuvre de l'égoïste; lui d'abord, tant pis pour les autres. N'imitez pas le semeur de pelures d'oran· ges. Ne faites jamais de vos plaisirs une cau: se de douleur, de honte ou de chute pour qUI que ce soit. Mangez des oranges, mais sans répandre les pelures perfides; riez, mais sans faire pleurer. Et surtout, puisqu'il y a toujours des égoïstes autour de vous, faites mieux encore. Ecartez d u tro.ttoir et jetez au ruisseau les détritus glissams; ôtez de la .route .tes épines, les clous, les tessons qui peuvent faire du mal ou crever les pneus de la. bécane d'un ouvrier ou de l'auto du docteur; repoussez
les pierres, les pavés qui nsquent de blesser un cheval ou de faire tomber, l'a nuit, un passan_! attardé. Soyez fidèles et attentifs dans ces peilles c~oses: ~nlevez vite ce qui va faire de la pe1~e; retirez vite une vilaine parole; ch~ssez VJte une occasion de donucr un mauva ts exemple.
Variétés DE~;L:-\RATJON D'UN CONVERTI • Ou~. Je sms chrétien! jé suis arrivé à re~onna1tre que_ les hommes et Jes femmes qu 1 suivent les preceptes de l'Eglise sont dans une grande proportion i l'abri des désordres m~raux que j'ai décrits dans mes ,romans et qu1 sont presque inévitables lorsque .les hommes .se laissent guider par leurs sens leurs passiOns et leurs faiblesses. · . • Pendant des années, comme beaucoup de Jeunes gens . da.~ s. l~s cités modernes. je n'ai pas cru, mais J a1 eté amené à ,mes idées actuelles par le sentiment toujours grandissant de .la responsabilité que l'on encourt quand on exerce quelque influence sur ,les autres.• Paul BOURGET de l'Académie franç~ise. 00000
COMMENT COOPERER A L'ACTION? . Il ne suffit pas que ta cause soit bonne Il faut encore que tu inspires confianèe. ' Les volontés se portent naturellement où elles voient le talent et la force. Va, on te suivra, si tu sais t'intéresser aux questions qui intéressent tout le monde. Travaille à coordonner les efforts c'est un moyen de multiplier les forces. ' Travailler à plusieurs, c'est centupler la valeur de chacun. Un ho~me officiel fait du bien ou du mal comme mille. N'oublie pas qu'on s'associe pour s'aider et non pour se gêner! une ressource pour l'association: Qu! ne peut voter, peut faire voter; Qu_J ne peut monter à la tribune, peut applaudir; Qui ne peut commander J>eUI du moins grossir l'armée. ' 00000
PETITS FAITS INTERESSANTS Voici, à titre de curiosité quelle serait la
longévité de quelques animaux: L'abeille vit de 6 semaines à 2 ans, le roifeJet de 2 à 3 ans, r:écureuil et le lapin. 7 ans, le lièvre 8, les gnves de 8 à 14 'les moufons les poules et l~s pigeons 10, le' rouge-gorge de t 0 à t 2, la !motte de 14 à 25, le rossignol 15, les sipges de 16 à 18 ans'. Les chiens ne dépassent ~ère 20 ans, de même que les ioups, les da1ms, le51 vaches, les rhinocéros et les pinson_s. Le léopard, le jaguar, l'hyène, le chamots, le .porc atteignent quelquefois 25 ans. Le cerf, le cheval, •'âne, le lx:euf, la grue 30; le brochet ef l'épervier 40; le péli· can et le castor 50; le renard, Je saumon et le tigre 60; le lion, !·'anguille, le crocodile et l'éléphant 100 an!; les cygnes, 'les J>erroquets et les corbeaux 200 ans. Quand à la balei!le c'est elle qui détient le record de la longévité avec 10 siècfes. Laissons les savants discuter et prouver. 00000
LE CENTENAIRE DE L'IODE Le centenaire de la découverte de l'iode par le chimiste dijonnais Bernard Courtois a été célébré à Dijon. . M. Camille Matignon, professeur de chimie minérale au Col·lège de France, a retracé en une conférence. faite à l'hôtel de ville, la vie et l'œuvre de Bernard Courtois. Pendant ·les périodes troublées du dix-hui· tième siècle, un véritable problème de i'azote ou plutôt du salpêtre s'est posé à l'attention des nations et des chimistes. L'ancienne poudre de guerre était constituée oar un mélange d'azotate de potasse, de soufre et de char· bon, mais l'azotate de salpêtre intervenait · pour les trois quarts dans cette composition. La récolte du . salpêtre était insuffisante aux besoins des différentes nations. Des nitrières artificielles furent établies en 1747, pour la première fois, en Suède. En France, une salpêtrière fut fondée à Di· ion, puis transportée à Paris. Bernard Cour· lois se consacra en 1804 tout enlier à fu nouvelle industrie du salpêtre. Dans la préparation du salpêtre, Bernard Courtois remarqua, au cours de l'évaporation cle la solu.tion de sdpètre sodique provenant du lessivage des cendres des plantes marines, que les chaudières en cuivre servant à cette opération se perforaient rapidement. Il chercha les causes de cette perforation et re· connut que lt cuivre se combine avec une substance dont la nature lui est inconnue. • n est assez habi~, dit M. Matignon,
ssme
25 Novembre 1914:
année
56 tient, en ces dernières années, autour de 450,000 kilogrammes. La France ne produit pour isoder des eaux-mères de soude de varech une substance nouvelle à laquelle Gayque 59,000 kilogrammes environ. Lassac devait donner le nom d'iode .• ooooo C'est en 1812 que Courtois fit cette fameuPEINTURE MODERNE se expérience. « Il suffit, dit-il de verser de Un de nos peintres cubistes les plus rél'acide sulfurique sur les eaux-mères des lesputés se consacrait, avant que le cubisme ne sives de varech et de chauffer le tout dans fut inventé, au paysage. une cornue dont le bec est adapté à une allonMais déjà son dessin et sa peinture avége et celle-.c:i à un ballon. La substance qui raient une grande indépendance envers la naest précipitée sous la forme d'une poudre ture. la ligne et la couleur; ce qui ne l'empênoire brillante aussitôt après l'addition de chait cependant de vendre une toile de temps l'acide sullurique, s'élève en vapeur d'une superbe couleur violette. Quand elle éprouve à autre. . 11 avait vendu, à une dame qui se piquait la chaleur , cette chaleur se condense dans d'encourager les • modernes ». un paysage où l'allionge et dans le récipient sous la forme des arbres rouges le disputaient en violence de lames cristallines très briHantes et d'un au violet du ciel, au grand préjudice de l'heréclat égal à celui du plomb sll'lfuré. En lavant ces lames avec un peu d'eau distillée on be mauve. La dame accrocha ce leu d'artiiice en belle obtient la substance dans un état de pureté. La couleur admirable de la vapeur de cetie plaée dans son salon. Cependant, au bout de quelque temps, elle matière suffit pour la faire distin~uer de toules celles connues jusqu~à présent, mais cette dit à un peintre de ses amis: - Ce paysage est un peu inanimé. Vous substance bien singulière et bien curieuse a devriez me peindre un ou deux bonshommes beaucoup d'autres propriétés remarquables qui rendent cette découverte très intéressansur la route qui traverse la toile. - Avec grand plaisir ... répondit l'autre. te. • Et il peignit les deux bonshommes. L'iode était découvert. On sait combien Le lendemain, rencontrant l'auteur du chefont été considérables les multiples utilisations que l'on a faites de ce nouveau produit d'œuvre, il lui dit: - Tu sais, j'ai collaboré avec toi. Mme dans l'industrie et dans la médecine. V... m'a fait camper deux bonshommes sur le La première application thérapeutique de tableau que tu lui as vendu. Je les ai collés l'iode il été faite par le docteur Coindet. de Genève. en 18?0- H publia un mémoire sur sur- la Va route. vite les elfacer, ou bien ils vont se « la Découverte d'un nouveau remède contre noyer; cc n'est pas une route, e'est une rile ~oître • · Jean-Baptiste Dumas, tout jeune, était emvière! ooooo ployé à ce moment dans une pharmacie de Genève. Coindet lui demande de rechercher TIC IMPERIAL l'iode dans les épon-ges calCinées qu'on emNapoléon Jer, quand il était content, tirait ployait à l'époque dans le traitement du goil'oreille de ses grenadiers. Guillaume Il, tre et des scrofules. quand il est contrarié, prend son oreille gauLe jeune chimiste suggère d'employer l'iode che entre le pouce et l'index et tire violemsous forme d'iodure de potassium ou en teinture. Le nouvel élément. venait de prendre ment. Il y a quelque temps, son petit neveu, un dans l'arsenal thérapeutique une place qui eniant de dix ans, remarqua ce tic et s'en devait constamment grandir. Pendant que les conséquences de la découétonna. - Pourquoi 1irez-vous votre oreille? deverte de l'iode se développaient brillamment, Courtois était complètement ruiné par l'inolanda le bambin. - Parce q!Je je suis un peu ennuyé, rétroduction du salpètre des Indes. C'est du Chili que vient la plus grande pondit le kaiser. . - Et quand vous êtes très ennuyé, que partie de <l'iode consommé. Alors qu'en 1875, la production mondiale {aites-vous? - le tire l'oreille d'un autre, répondit Je de l'idée ne dépassait pas, d'après M. Matignon, 250,000 kilogrammes, elle s'est élevée kaiser. à 590,000 kilogrammes en 1900 et se main-
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So~~étè valai~~·l)Qe d edueaticn . Publication .du MUSEE PEDAGOGIQUE L'Ecole . paoes ch primaire donne de 10 à 12 li vraisons de 8-16 "' acune, non compris la couverture et aut ant d de 8-16 pages pendant ord' . e (sOit du 1er Janvier au 31 Décembre). maJ.re
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