33me année
13 Avril 1914,
48 Et il n'y .a pas que le gros industriel, ou vie qu'à jouir du bien amassé par leurs ~ l'homme de finance, qui soient inaptes à conres, quelle .triste existence sera la leur. Qu' naître d'autre richesse que celle de ' Pargent. .est-ce alors qui développera leurs énergies, Le fils de famille oisif, blasé sur toutes les leur donnera l'esprit d'initiative, puis les joies' jouissances de la mondanité, traîne souvent des premières réussites d'où découle le senune existence vide pour le cœûr et pour l'estiment de la dignité humaine? prit, et de laquelle plus d'un ain1e à sortir L'aïeul du Vanderbilt d'aujourd'hui le savait par le suicide. «Il avait pourtant tout pour bien quand iJ donnait pour toute aide premièêtre heureux •, -dit le vulgaire. ' re à son fils un territoire à défricher. Plus Dè plus, si . c'e_ s t à la fortune qu'on peut tard, ce fils devenu milliardaire à son tour mesurer le nombre des amis, ce· n'est œr!es apprit l'ironie .de la grande richesse, al~rs pas elle qui procure des amitiés sûres, franque devant sa table princière sa mauvatse ches, désintéressées; et quant Jà_ t'amour, jasanté Je condamnait au régime du lait. Et mais Por n'acheta l'amour pur et 1vrai. A l'ésans doute que les paroles de l'auteur de gard de l'un·. et de l'autre, · la suspicion et le l'Ecclésiaste sont souvent montées à son esdoute font souvent le tourment de celui qui _prit: • il y a· tel homme qui a travaillé'. avec est riche. Vieilles vérités que la sagesse antisages-se, science et adresse, lequel néanmoins que expérimenta avant les millionnaires d'aulaisse tout à celui qui n'Y a point travaillé jotird'hui. pour être sa portion, cela aussi est une vaCe qui est vrai de la richesse privée, Rusnité et un grand mat, car qu'est-ce que l'homkin le démontre se réalisant aussi dans la rim~ a de tout son travail et du tourment de chesse nationale: , son cœur ,dont il $C fatigue sous le soleil? • H · y a eu, il · y" aura encore, dit-il, des (Ecclésiaste, Il, 21-23.) pays qualifies pallvres. y est-on moins heuAsstirément, le sage de l'Ecriture ri'a pas reux qu'ailleurs? Y est-on moins vivant, moins eu en vue, dans ces paroles, le· travail utilisain, moins énergique, et si petits que soierit taire et précieux des savants bienfaiteurs de ces pays--là, n'est-ce pas eux, parfois, qui, lorsl'humanité. Ni Franklin, ni Newton, ni Pasque les pays riches hésitent, entraînent tous te.ur n'ont déploré le néant de leur œuvre, les autres dans la voie de la liberté? Pour car elle leur a donné des joies ineffables, et' faire une grande nation, ce n'est pas le terrileur fin a été ·cene du juste s'en allant dans la Paix. · toire ·qu'il faut, c'est des hommes, et ce n'est pas une multitude qu'il' faut, mais des homLa révolution sadate, qu'on nous dit imminente, apportera-t.e'lle le remède à la granmes unis. « .... est-ce que d'avoir beaucoup de revede plaie la chasse à l'argent? Qui voudrait nus pour une nàtion c'est nécessairement un se prononcer pour l'affirmative? sij!lle de foroe? Pour ne citer que oet exemLe plus sûr serait de penser et d'a.P"ir selon ple·: urie des raisons pour laquelle la France la prière du roi Salomon: • Ne me donrte ni est si tiche par rapport à son nombre d'habipauvreté, ni richesse, mais nourris-moi du tants; c'est qu'elle produit peu d'enfants. pain de .mon ordinaire. • · ~ De tette haute moyenne de fortune par L. DUPONT. habitant, les économistes triomphent. Est-ce ----._ là de la force nationale, est-ce de la richesse? « Il n'y a pas d'autre richesse que la vie, ll.y a une chose étrange: le verbiage des lèla vie comprenant toute sa puissance d'avres et le si,lence du cœur sqr les vraies chomour, de joie, d'admiration... • · ses qui l'emplissent. . L'on .voudrait .t out transcrire de ces pages L'ingratitude de quelques-uns ne devrait aux vues si élevées; l'on voudrait les voir se pas diminuer notre bienfaisance envers les Tèpandre dans toutes les classes, pour endiautres. · guer le flot montant des · préjugés contraires. Comme elles feraient réfléchir ceux qui pré00000 tendent qu'amasser est le premier devoir des • Au régîment. - Une recrue .demande à parents envers leurs enfants, puisqu'il a pour entrer dans la fanfare du régiment. fin d'épargner à ceux-ci la peine et les tourments .de ceux-là. C'est là une tendresse mal - Vous voulez entrer dans la musique! enfendue et qui va à fin contraire du bon- ' De quet instrument jouiez-vous dans Ie civil? heur des enfants. S'ils n'ont à faire dans la - Du piano, mon capitaine.
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So~iété vaJai~at)f]e) d 'édu~atio n )
Publication du MUSEE PEDAGOGIQUE L'Ecole primaire donne de 10 à 12 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couverture, et autant de suppléments de 8- 16 pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre) . .
Suisse fr. 2.50 Par a n : Union postale fr. 3 Les abonnements se règlent· par chèque postal II 56 ou à ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout ce qui concerne la publlc;a.tion doit i tre a.clressl! èt son gérant, M . P. PIQNAT, S ecréta;lre a.u Département de l'Instruetlon publique, èt Sion. dlree~tement
Le plus difficile n'est pas de faire son devoi_r, mais de le connaître.
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A tous nos
abonn~s
A .partir de cette HvraisorJJ, notre publJi.cation parviendra au domicite du' 'personnel ,en;s·eignant et non• p[u·s aUJ siège de l'éco~e. pour aj.ltant natU'~eHe ment qu'i~· s'agit des das~es va:latsannes de 6 m..ois - c'·est l•e plus grand! nombre - ·qui diôturent rle cours S!CO'· laire à la fini. d'av:rdl ou ·a u commencement de mai. A cette .occasion, nous •r:a~pelon:s que la péfiiode de Mai-Octobre étant ceUe des vacail1œS pour Ja plupart des éco,. les .du Va1lais, notre -revue !le paraît qu_e i'une ou l'autre fois pendant cette sal· s.on. sauf à reprendre sa publication régulière chaque quinzaine à partir de la Toussaint (1er niOv.) qui sonne la rentrée .pour Ia généraHté de nvs classes. Nos nombreux abonnés étrangers au Valais qui, pendant ~es vaiCances., cha111geraien~ dle · domidk voudront bien indiquer leur nouvellle adresse :pour que 1' Ecole primaire rles y ret.rouv·e .. -o-
· te urs n'a pas encore util~sé <J,e bullet·if!! de versement joint à une prrécédente livraison pour le règlement de_l'a:~onne rnent de 1914 à l'Ecole prcmacre. A noter 'que ie montant à pta yer (2. 50) doit toujours. être majoré de 5 cent., dite taxe étant retenue par 'la poste sur -chaque buNetin .de versement. Eventuel·lement. le paiement de sommes ~ues pour abonnements au ]eune Catholtgue peut av:od.r lieu par l'emplo·i du meme . bu.Wletin.. . Aorès ~e 1er. mai, H sera pris, rem. bours pour tous . les abonnements non . rég~1és par, chèq~e postal ~Il. 56) ou aUitrement jusqu au 30. avnl.
sommaire de cette livraison Pensée du jour. - Au seuil d'ay·ril'. - Précis d'ins.tr:udion dvique (sm te) . - De l'interrogatron. - ta :l edur·e à haute voix et i.a' lecture expressiv·e. à l'éeo•le primaire. - Poids et mes:ur~. Portie vratique: Un brin de morai•e (l'aiDJi.tié et ses devoirs.). - CompositiQ.n et orthographe. - Variétés: Les trots âges de 1l'instituteur. --e-
Sommaire du Supplément No 7 La Famille. - Pense à tes Pâqu·e~. ;- Conlie de Pâques ( .... et ie m''en van~ te) . - Le Lapin blanc et r~es trè~lles à quatre feui'lles,. ,.- L'enfance corupabk - Pel ures d' or:am1ges. - V a11iétés. -o-
A plusieurs Un
a
nom!bre très restreint de nos lee-
-e-
Part de l'Etat au traitement Le personnel enseignant .est rend.u a ttentif une fois. de p~us sur l'imp?rtance de bien remplir 'le r~~irstre ~atnc~~e et de fai•re en sorte qu 1•1 par,v1enne a M. 'l 'Insp·ecteur, par fentrémise_ d~ la ·coll!· missio.n Srcolaire, dans la hutlatne apr~s la clôture de l'éco~e. Ce n'·e st qu'apres sa réception.. -cela va de -soi, que M. J' Inspecteur peut envoyer. ses .ral?porrts, au Déparrtement. Il y a heu de hate.r d_au· tant plus cette tran:smission quie ks mstituteurs et 4es institutric~s y ·so~.t au· jourd'hui particulièrem.e nt mteresses. E!l effet le Département ententd avec ral· son ,;ouvoir .consulter ces rapports av an~ de régiler ll a part de tra:it~re1_1•t qm incombe à l~Etat ·par l'apphcahon de 1a ,lo·i du 19. mai 1909. H veut notamment s'assurer auparavant que.r}es dasses ont bien ·eu 1la du!fée ~effective de 6, 7, s et g mois sel'On les 'cas, ~~:ant de régler par 'le p~ein 1es indemn1tes "?'erusueHes CeHes-ci (ainsi que les pn~es d'âge)· nre seront il11t~gra,~le~~nt pay~e~ que si ·le cyde s·oo·la.ue m1'nlm~l a ete parcouru p·ar les éco'les respechves.. Le personnel ·e nseignant voudra b1.e n, d'autre P.art, ne pas. perdre d; vue que Ja répartition de la pa:rt de 1 Etat :3-u~ traitemefl!ts ne peut s'df.eotuer du JOur.
au lendemain, Jes r:apoorts .de M'M. Œes ' peut être utiUsé et ·recev:Ç>ir encore 500 Inspecteurs parviendraient-iis tous err personnes. même t-emps:. En effet, ~l s'agit, qu'oru Au point de vue 'technique, ·l:e r.estaune 'l 'oubaie pas ;o:on p·lus, de dis·tribuer rant sans alcool .~st améruagé selon les une aHocation qui figure da'l1s ~e bud- derniers, progr.ès de la science: d es foUJrget cantonalr pour Œ e ·chififre cgquet le naux monumentaux, un grand four à 162,000 fr. Cela: nécessite pour 1e Se- pâtisseri,e et une IPUÏ:ssante irrs.ta:llation crétariat du Dépa:ntement l'établissrement à vapeur de •la 1Maison su;l zer augmend'environ 600 bons qui, une fois: signés., tent la capacité de production du res · passent au dicastère des Finances pour taurant, ce qui est nécess•a ire vu le être ré!llés aussi 'rapidement que le per- grand nombre de visiteUTS, auxquels il met 1la besogrue. L'e personnel intéressé faut s ' atterud!re. Le pavillon faisant parpeut d 'ailleurs être a swré ql!-'il ·est fait tie des -la:caux de :l'Exp,os:ition d'art, diligenc~ pour le satisfaire dès: que postous les soins ont été apportés à sa désible, soit da111S un cou:rt délai après, ia coration intérieuœ. Du reste tou~e >}'insrécepUon des rapports de MM. 'les Ins- tallation en a été confiée à un architecpecteurs:. t.e désigné 1par •l a direction de l'ExposiPour simplification d'écritures, il tion, qui a su d onner à l 'auberge-récontinuera à êtTe retenu, sur le mon- forme un ·cadre ravissant Il serait très tant à payer: par l'Etat, la ·cotisation désirable que les divers Congrès d'uti, pour •l a cais,se de retraite. Ce mode de lité publique se d onnassent rendezfaire épargne en même temps aux inté- vous dans 1es 1ocauDC des Sociétés fémiressés de •lia peine et des frais pour en>- nines ·s uisses, car Hs auraient l'occavoi ultérieur :de rleur cantT,ibution. sion d'y étudi·e r une œuvre pratique d'u,......~ tilité teHe qu'on n ' a pu i'observer encore dan~. une autre exposiiti-on natioLes écoles à l'Exposition nationale nale. L_a Direction générale de l'Exposition -oa publ,ié récemment ·les ·conditions spéEcbos des Conférences cia,les dont 1es écoles jouiront pour visiter 1'' Ex:posttion. Ir1 peut être utile, à œtDISTRICT DE CONTHEY te occasion, de rappeler que les Sociétés Les instituteurs d e notre district on~ de femmes suiss.es. ont aménagé à l'Ex- eu 'leur réunion annuelle à Chamoson, position, dans l~ voisinage de ['en.t rée 1e 24 mars . 26 insMtuteurs étaient pré· de ·la Langgasse, un très joli pa\Tillon semts ; le~ absents s'étaient fait ex·cuser. pour restaurant sans aleool. Le restauM. le Cons~Uer national Evéq uoz, rant est dirigé par :l a Société féminine M. F. Gir:oud. ancien ins;pecteur, M. le zurichois,e des restaurants s ans al•cool. Rd Curé de Chamoson, M. O . Perrol~ n permettra de prendre d'excellents 'fe · laz, M. Riquen, membre de la commis pas à bon mar:dhé dans l'intérieur de sion :scolairre d' Ardo·rr, M. Je présiden,t I' Exposiüon, sans être obligé de con- Pont ·et M. Ie Conseiller Criftin nous sommer de l'alcool, drconstance parti- avaient honorés de leur J>résenœ. Difculièrement prédeqse pour . les écoles. férentes personnalités e.ncore at.te111dues En s'aJilnonçant à .Pavanœ, même des mais mal:heureus_ement empêchées pqr sociétés considérables pourront être ser- 'l'en,sev:eHssement de M. Ie chanoine Covies en peu de temps. L'intérieur du p·a- quoz, directeur du pensionnat de J' Ab· viUon, y compri~ une terrasse ravissan- baye de Si-Maurice, avaient transmis te, peut abriter 500 personnes', par une lewrs vœux pour Le succès de la réunion. fournée de beau ,temps, le jardin aussi La journée a débuté par un:e messe
SION, 16 Al'l'il 1914:
41 en plain...ch·a nt exécutée par ·tes élèves du cours supérieur de Olamoson, sous la direction de M. jos. Maye, instituteur. Réeltlement, 1e P'liain -chant ainsi compris a d:UJ charme et porte à .Ja piété. IJ serait à ~ouhaiter que M. Maye eût de nombreux jmitateurs. La séance :s'où'V're à la maison d'école, sous ·la présidence de notre .nouvel inspecteur M. l'abbé Derivaz, curé de Confhey . qui, après avoir ~ouhaité ~a1 bienvenue aux participants, rappeHe à leur souv:enir M. 1e chanoine de Cocatr.ix, que la: maJlad!ie a élbigné de nous depuis bientôt deux ans, ainsi que M. julles Oaist, député et ancien ins.-pectellll' scolaire du district, décédé à 1a fleur de l'âge, enfin M. •le conseinefl d'Etat H. BiO'ley, qui• fut le réocganisateur de J'école primaiœ en Valais et qui, jusq_u'à ses demiers moments, a consacré ses talents et ses forces au service de son pays. L'assemblée approuve le rappor.t de ta caisse et •le procès-verbaQ de la dernière séance. EUe .passe ensuite au sùjet mis à 'l'étude: «Moyens à employer pour rendre les
cours complémentaires plus utiJles rru point de vue instructif et surtout édu» catit. » » »
4 instituteurs ont donn'é lecture de leur travaiL La discussion qui s'en sui · vit fut très animée. MlM. Evéquoz et Oiroud y pri·re.nt notamment une large part. Les idées émises peuvent se résumer dans les quelqu~s condusio.ns sui.van-· tes:
1. Confier les cours à des maîtres spéciaux et les donner de jour autant que possible. 2. Exiger la discipline et imposer. ·le réspect par des connaissances bien approfondies sur les matières à, enseigner. 3. Orienter les cours vers le côté praHque: épargne, comptabilité agricole, notes. factures, correspondances commerciales, etc., sans toutefois négliger ]es
branches du programme des examens de recrues, 4. Obligation pour l'instituteur de s'observer et de donner le bon exemple. 5. Faire une large part à t'instruction religieuse, qui d'ailleurs est inscrite en tête du programme. 6. Développer le sentiment patriotique par l'enseignement de l'histoire et de la géographie en faisant aimer au jeune homme la terre natale. 7. Cultiver Jes chants populaires qui honorent bien mieux la ·jeunesse que certaines .chansons malheureusement encore trop en faveur. 8. Intéresser le ïeune homme aux institutions qui nous régissent et l'initier à ses devoirs de futur citoyen.
Deux vœux, qui sont en. parfaite relatio.n avec Je suiet mis à l'étude, ont reçu l'approbation unanime de J'assemblée: 1. Doter nos écoles d'l.lil meilleur manuel d'histoire qui comprendrait un précis concernant spécialement le Valais. 2. Voir aboutir enfin la pétition adressée aux autorités supérieures relativement à l'interdiction des débits de boissons pour les jeunes gens astreints aux cours complémentaires. •
Pour tenniner. M. PerroNaz nous donnEL une tntéres.sante cQnférence sur un point très pel,! connu de nos annales: « La Peste en Valais ». Nous l·e re· mef'Cions ,d 'autant _p~us vivement que sa conférence était gratuite. Au banquet, très bien servi par l'é cole ménagère de Chamoson, tout ,le monde fut plein .d 'entrain et de bonne humet11'. Cette seconde partie de ,l a journée, très habilemenif: .diri.gée par M. O. Broccard, maiofl de table, s'écoula. rapidement et dans la plus parfaite Î!'J... timité. C'est avec regret que nous quit· tons l·a terre hospita!lière de Chamoson , où nous espérons reveni•r. C. O. 00000
DISTRICT DE .SIERRE L·es instituteurs du district de S1erre se réunissaient, le 23 mars, pour leur conférence a:nnuelle, à Chippis.
L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIETE VALAISA.liD D'EDUCA.TIOB PENS.ÉE DU JOUR
Nous venons de Hre une beBe 11ettre qu'adressait Lamartine aux institu . te~~s. C'était en; 1849. A cette ,époque de,1a, quelques. éducateurs s'étaient l~issé séduire par des doctrines pemicxe~ses dans lesquelles était prêChée la ha~ne des o1asses, c'est-à-dire la· haine ent~e ~es citoyens. Cette propagande an,hsoaale n'avait heureusement conta ~né qu'une infime partie du corps enseig-nant. Mais, si peu nombreux qu'ils fussent, le grand écrivain et homme ?'~tc:t p:dlitique francais pensait avec mfmunent de raison qu'ils étaient encore trop. On va voir par une citation de. quellre façorr a:chnirable il s'v prena;tt pour les: ramener .dans 1a bonne V?te,. en· queHe langue sublime ,il ~eur dtctalt leur devoir. Cette mission te11e que Lamartine l'exPosait. c'est touiours ~e <;fevrait être éternellement_ ce11e de~ xnsbtuteurs H faudrait attiourd'hul cela au moin\'; en france. aiouter à tous œs devoi.r s du maître d'édOle celui de faire aim~r et respecter -la T>àtrie. L'il1ustre poete n'v :songeait point parce qu'i11n'y avaH pas encore d'instituteurs él!lti~atriotes. Avec qu!!1,le éloquence indxgnee ne les eût-il pas fustigés. Mais voici le passage annoncP.: Enseigner tout ce qui' est sain honnête et bon, tout ce qui ·tend à pacifier à. former à resserrer les liens de toute nàttJe entre te~ ha_bitants ~'un même pays, Ies membres d'une meme fam1lll'e; à consolider l'ordre à favoriser les améliorations !égaies et réiulières à é_lever tl'ârne du peuple au-dessus des vils i~s tm~s de Pa brute; · à diviniser la conscience qui est déjà divine par le sentiment religieux,
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c
à rétablir la concorde dans le vill'age: à s'écarter des réunions d'oisiveté et de vices et des rassemblements politiques· à faire· déser-t~ les tréteaux des démagogu~s nomades qui VIe11.11enf vendre ,des sottises et des poisons au peup1e; à répandre les !l'ivres qui ne craignen.t pas 1e grand jour et qui sont approuvés et recommandés .par vos maîtres; ·a donner l'exemple de la subordination digne et décente aux mag.i strats, de ra bonne harmonie avec Tes ministres des cultes; en un mot à être le sacerdoce laïque non de telle ou t~lle communion, puisque .vds attributions ne sont pas divines, mais être le sacerdoce de Wa fraternité ~~t~e !es citoyens et ' les promoteurs de la c!Vlhsahon des campagnes.... Voilà votre mission-... •
Au seuil d'Avril (Extrait du Manuel ·rzénérl1l) No~ sous-boi-s sont &emés de sciUes,
d~ pervenohes, <l:'anémones, de prime· veres. Après les précoces étotles des comoui11ers. les -coudriers ont d~ chal'ons dl'or, et ks saules d'es houppes d'.a rgent: ·les feuiiHes se déplient... A travers giboulées et vents, un fl<>co!l de nuage e111 panache à son cimier de soleil, 1~'\ars .a rempli son o.ffice de g-entil fourrrer. et ·prêpa'l'é aes 1ogiSI du printemps:
Au seuil d'Avril tournant la tête
Il dit: Printemps, tu peux venir.'
Nous rentrons dan~ nos classes et œ fût pour -recevoi~ le Pr-intemps. . Printemps jo'li, jeunesse de l'année qui IJ'Ourrait, mieux que toi initier à 1~ véri.té et à ·l a1beauté fraîch~ des choses
le voudrais que
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Et ainsi, pe(Jdant toutes ces semaines l!é"S :,intelligences et les âtn~ des, éco- tu :seràs, ô printemps, ile, moniteur et Je lier!\? .Tu '&eras.,C.poodàrlt :ce mois et tout guide: Nous avons .confié tes graines ·'Mai enco,re, !Je ~oi de notre dlasse. El au jardil1; nous ~suiv~ons leur éveil et d'abord nous t'honorerons, et . te ~one leur ,c!'oissance sous ton souffle et sous rous sous, les espèces des feuillages ef ton soleil. Et tu nous :donnes l'audace des fleurs; fu som:.i.ras dans le bouqùet de pousser les portes jadis moros~es. clorrt nous. ornerons fidèlement notre ta, Nous irons dans la ,campagne libr,e Me d'études. Etsurtout, tu seras le cen• écouter tes leçons.. Tu nous montreras tre harmonieux autour duquel rayonne- tes plantes, tes nids. Tu nous, sacrifieront tous nos exercices, animés, et éclai- ras même pour nos herbiers, des plantes, que tu nous excuseras 'encore d'étirés par loi. Des p[us petits jusqu'aux plus grands queter "utiles, ou "nuisibles:''· bien - nos " grands ;, de douz.e an&! - tous qu' e1~es aient toutes la !Yeauté de la vie. rros écoliers <Comprendront en toi et aiEt ce 'S'er a de la poésie, et ce sera de la meront l'a, vie. Vois., j'avais dit hier à science. mes .enfants, de,'cuelllir, ce matin, dans Tu nous feras aimer, à 1a découvrir tes ,haies, 'quelques !Ytandles d'aubépi- par les ·champs, les prés et les bois. l_a nes. Nous commençons par les regar- terre la bonne •teNe natale, où nos pe· .der et par goûter l'em ,exquise grâre. res, 'depuis des siècles, s,e sont succéPuis nous la faisons distingtler et nom- dé dans la besogne auguste de semer, mer, suivant ~a fonne, la cou\.eur, le la terre à qui nous voulons garder, par, parfum, 'Cl toute la classe, discrètement F atten<tion passionnée que nous •lm èmbaumée, parle de toi. Tout à l'heure, V(}uons, des bTas et des ,cœurs. les grands, tiendront dans :leurs petits Et nous te r,emercions enfin de madoigts tes pétales, tes étamines, t.on ca- gnifier, à n'os enfants une morale d'élice, et tu 'pardonneras, •a_' ces sa•vanl~, nergie et de .confianœ. 0 Toi qui fms d' anaQyser tes corolles.. Puis ils tâche- Iev,er le blé 1ongtOOtp5 ,endormi 'SOUs les ront.de leur rend_re forme et nuattce: et frimas qui fais éclater soudatn Ie tra· tu. ne riras pas si leur aquarelle 01'est vail obscur des germes, dis-nous que pas encore transpaœnte ni ~eur pastel nous serions impardonnables si nous ne <!Ssez léger. tâchions Pil!S d'émouvoir ~es petites Mais œs petits attendent: c'est l'heu- ames de nos 'enfants à ce srymboltsme re de l'arithmétique, et tu la poétises. lier de la victoire éclatante, ap!fès l'hi· j'ai distribué à mon -cours préparatoi- ver, après les. froides, ténèhœs, de J'efre tes aubépines. Ils ~es ont respirées, fort vi!ril et elu persévérant espoir. F mset nraün,tenant j}s, en comptent les péta·· les .croi~e, d'nu élan, à la Vie sincèœ et les. Et .nous alilons cakuler « Dans vibrante Fortifie l'instinct de croître çt trois aubépines, combien de pétales?, .. de :lutter qui gon"il<e souJidement J,eur ~ Avec quinze pétales, combien, peut- cœur Danne-leur le sens et le goùt de on - pardon! combi·en le printemQ S la liberté du ciel, de l'alfinnation solipeuHl fairè d'<!ubé'pines? ... » de de la terre, de.la délicatesse dies Pourquoi mes g-rands ne décriraient- Neurs. Et n!ous demanderons aux poè.Hs pas l'endroit où tu. les• fis éclore, le tes de te ch anter. moment de la journée où Hs. les ont E. Blanf!:uernon, Inspect. d!Acnd. d-e 10- Htc-Manw. cueillies, et ne diraient-ils ,pas, d'une plume inexperte, mais que je veux garder naïve -et franche, 'les sentiments que tu fis alors naître en eux? ... 1
Précis d'Instruction civique (Suite)
Chapitre XIII DROIT PUBLIC INTERNATIONAL ,. Les peuples ont un besoin impérieux d entretenir entre_eux des rappor.ts d'affatres et de régler des, intérêts corn· muns. Pour répondre à œ besoin les Etats nomment des mandataires désignés sous le nom de diplomates. ~e Congrès de \fie.tme de 1814 a ré· gle le rang des d>p~oma.les de la manièœ suivante: 1. classe: Ambassadeurs. 2. " Ministres plénipotentiaires et envoyés extraordinai· res. 3. " Les ministres résidents 4. , Les chargés d'affaires· Les diplomates des deux premières classes ont le titre d'ExceHen•ce. Les Etats ont encore une autre classe de représentants. Cenx·ci sont chargés de soigner sur 1~ territoire d'un autre E lat, Jes 'in térets de ses. ressortissants surtout au point de vue du commerce: Ils sont les, protecteurs de leurs. comljJ•atriotes contre les vexations, les in~ures et les in· JU'Süces dont ils seraient l'objet dans la contrée qu'ils habitent. Les consuls ne sonbtoutefo,is pas des agenJts d'affaires d de poursuites auxquels leurs compatriotes puissent s'adresser pour toutes l'éclamations qu'ils, auratent à faire valoir. Ils n'ont mis· s:on 9u~ de s'occuper d'affaires d'intéret V-ene;al et d'assister d'ailleurs leurs compatnotes de !eurs bons .conseils, et de leur appui. La Suisse ne donne pas à ses diplo males l'e ütre d'ambassadeurs. Elle no1:11me des , ministres plénipoten:tiaires qut la repŒ'esentent à Paris. Londres, Berlm, Rome, V>enne, 1St-Pé!ersbourg, W ashmgton et Tokio. De ~om?reux agents consulaires, sont charges' d <!!der, de protéger nos corn-
patriotes dans les divers.es parties. du monde. Les traités Il y a des traités relatifs. aux personnes et d'autres se rapportant aux choses ou produits. Dans le premier groupe, nous avons les traités d'amitié et d'établissement, par •lesquels 'chaque Etat contradant s'engage à recevoir ,et à traiter sur son territoire les ressortissants de l'autre comme les, siens propres pour tout èe qui concerne .ta liberté d'établissement, les impôts et l'égalité devant les lois (droits politiques non .compris). Il y a ensuite les traités consulaires réglant l'établissement des consuls leurs prérogatives . Il y a 1es traités d'extradition, par lesquels les Etats ,g'engagent à se livrer réciproquement les malfaiteurs qui ont commis sur 1e territoiDe de l'autre l'un des crimes ou délits spécialement énumérés dans les traités. Les setlls crimes ou délits pour lesquels l'extradition ne soii. dans la rèQ"le pas prévue, ce sont ceux qui ont un "caradère pohtique. 0111 range aussi dans le 1" groupe les tra!ités :qui concernent l•e règlement de,, successivns des ressortissants d'un Etat morls sur le territoire de l'autre ainsi. que ~es traités pour l'exécutio; ~es JUf!:ements civils d'un pays dans 1 autn~; ceux pout la communication ré~lpro_que des ;.;etes de l'état civil, ,pour l asscstance reaproque des res,oortissant? maJad~s. pour l'exemption du servcce mddacre, qui est la règle applicable aux 'étrangers, etc. Des traités se rapportant aux choses D~J?IS' ce groupe nott:s: mngeons en premt~œ ligne les traités de commerce et de navigation Pendant longtemps, le commerce in" temaüonal, soit maritime soit terrestre était soumis à toutes s~rles de vexa: tions, dont !_a .perception de droits d'el.!-
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trée était peut-être la moindre. Les mers étaient écumées pav des pirates, les r:outes infes·tées de piHards, d~nt quelques-uns avaient un ·c aractère offidel. Les traités de navigation ont ·a ssuré la Hbre navigation sur les mers. œ grand chemin des nations. et l.a 1ibre entrét> dans ~es por:ts. Les traités de commerce ont régularrisé la cirœlation. et la vente dies marchandises dans chaque pays. La base de tout traité de commerce est ~a! disposition d'après laquelle tout avantage que l'un des Etats contractants accorde à un tiers profite aussi à 1'au1re Etat. C'est ce que l'on appelle la clause de la nation la plus favorisée . Aiprès les traités de -commerce nous mentionnerons les suivants: Les traités 'des chemins de fer, gui concernent V·exploitation et les. tarifs des voies ferrées. Les traités. postaux et télégraphistes, qui règlent l'envoi des lettres, paquets et IIlJallldats postaux et des dépêches té·l égraphiques et qui fixent •l es ·t axes à per;cevoir. Les traités monétaires et ceux des poids et mesures, par lesquels les Etats s'engagent à ad<>pter le même système en vue de faciHter les relations' de commerce. Les traités pour :l a garantie récipro-
que de la pro,Yiété littéraire et artistique et de la prop-riété industrielle. Les trairtés pour ·c ombattœ les. épi-
zooties. le phylloxéra:, ek. Comme on· le voit par œ .Qui précède, ~es obligations 'féci'Proqwes des Etats, sont fondées sur: Œ1es sentiments innéS! de f'humanité et de la justice, sur les princilpes étemels: de aa raison et de la ·conscience. Ce qu'une rratlon corrd1amne .chez eUe-m'ême, elle ne doit pas se le permettre vis-à-vis :d'une autre nation. Voilà la base na,t uœUe du droit
des f!ens.
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Lor&que l'application .de ce droit re:-
pose sur des 1tradtés .on le nomme droit international. .Le pœmier est le droit naturel', le second le droit écrit.
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Le droit de la f!.tterre quant aux personnes Dans. l'an.tiquité on ·c onsidérait CQomme ennemi tout individu : homme, femme, ·e nfant, appartenant à 1a 1111ation avec laquel~·e on était en guerre. De là ces horribles massacres dont Fhisl.)ire ancienne est remplie. Mais peu à peu les mœurs ISe son!l: adoucies, et aujourd'hui on est d'accord! pour ne .considérer comme eJllllemis que 1es s·o ldats. t·es miJité;!ires du camp opposé. On eSit aHé !plus loin encore: On a ' réglé par une convention s·i gnée à Ge· nève en 1864 et qui fait ie plus grand honneur à notre époque, 1es mesur·es à prendre pour l'amélioration du sort des blessis à la guefœ. Souvent les blessés étaient abandonnés sans secours sur les champs de batairlk 'Les infirmiers n'o. saient ou ne pouvaient guère aUer les ·relever· et les soigner, car. .ns·étaient exposés à être eux-mêmes tu~s ?U blessés. On a déclatré que les amoulances et les hôpitaux mi1itaires étaient neutres', ainsi que ~eur. rpersonrrel On leur a donné unr srigne distinctif et uniforme, LA CROIX rouge wr fond b1'a nc qui fJotte comme ~apeau sur tles ambu· lanœs. et les hôpitaux, sur les -chars de transport des. blessés, et.c., et qui est arboré comme br·aSSiélrd par leSA méde· cins, les infirmiers, les a~môniers, les sœurs de cllavité, etc. Ge signe leur as· Slure Ie respect des beUigérants.
Les droits der [a f!.Uerre quant à la propriété Quant aux propriétés publiques et privées, il .n'esr '{?as permis de l·es. endommager ou de se ~es approprier: sans nécessité absolue. Une armée en· -cam· pagne a besoin de vivres, -de four.r ages et de véhku1es. Ble .a ~e droit de les réquis4t·ionn:er, ·ca..r H es~ admis 1q u'une
armée peut se nrouvrir de œ q.u'elrle trou, L'élève _interrogé est préoc-cupé de v~ e~. pays ennemi. 'M ais l'usage se gérepondre; Il. ne ·s onge pas à autre cho~ ne~~ Ise de plus en plus l<)ue J'armée yreleve u_n~ ·C~~rtrihution de guerre que se. .~ a~pt, .Il cherChe. Sa •curi'osité es·t es. autor:Ités dot vent ·lui fournfr et avec ex·cltee. Il a Ie plaisïr d'e ,] a découverte 1 prod Ult de. laquelle Ia troupe achète et les ~nco1:lra~ements d:e son maî•tre.' Celut. qu1 n est pas interrogé demeuc ez .1es particu].Iers ce qui rl ui est nécessaire· · Qu·"· " d· 1'armee • esl~ d ans son re pa'S!SJ~ ert ne s'impose que rarement ~·g~opre p~ys, t.l est d'.u~age que les ha~ le tr<;'vml de la }'éflexioo. Son activité t \~ts sot;t;nt mdemnises pour 1es pres- se d'epense plutot :en di:straction5. il n'est ·P as tout ~tier à la :leçon quÎ se a Ions qu I·l s ont à fuurnir. donne ~ev~nt lut, Cél!f i! nte la prend pas QUESTIO~AIRE pour lut directemenlt Chapitre XIII Le. maîf:re qui 1n.t~rrrOge est en comDROIT P~BUC INTERNATIONAL. munication intime_ avec sa classe. II l. Pourquoi la Suisse n'a-t-elle pas d'amba~sadeur? 2. Dans quelle ville se trouve la trouv; dans les II'eponses qui tu· sont rés•d.enœ des ~mbassadeurs que nos voisins donnœsr sa prf!nière récompen~e Il' env~Ient eJ~ ~uisse. 3. Combien de ministres consta~ .1 ~ r~ul~a~ de son enseigneplén~otenhaJre~ la Suisse .nomme-t-elle? 4. men~., a ~a disCiplme facile. car .il a y a-t-li en Vala.Js des consuls d'Etats voisins? ses el~ves dan:s sa main. 5. Qu'entend-on par traités? 6. Que nous . M~s cette 'interrogation of-fire des difrapportent nos traités de commerce? 7. Qu' fi-culltes pour être bien cmiduite; .c'est, ente~d;:>n par propriété littéraire et artistique. Citez des exemples. 8. Quelle est la base en go~~e. u;ne rt"'mmunkation d'idées esprit-s, et combier{ naturelle du droit des gens? 9. Que veut dire une .~étraUon le terme • droit international »? 10. Que sala diff~ence est grande entre l'élève et vez-vous de • La Croix rouge • ? son maJtr~. Cel.ui-ci doit ,se rendre comp(A suit>re.) te du ~ey~I~pement in.teUOOüel de ceux qu1 .1 ecoutent, de leur Céhl"actère de ~~uv n~~ea~. technique pour ·!:es ame~ De l'interrogation ~~~ JUsqu a lUJ. Il droit savoir avec préCIStOilJ ce q'iJ faut demander à qui et . Le bon maît11e ~.t. avant tout, un bon c~~ènt le demander. et œl~ avec fa1 ~teJ1rogateur. NuUe palliie de son art cJlJtë: vi,~~cité, d_e . paro.l'e, patience et ~ üff.re autant d'intérêt, autant de clif- ~te. .L eleve etudt~ quand i1 sait qu'il f!'cult~s ni autant de portée. L'édu.ca~ t 01 t ren~re C0111iPre de son savoïr; l'in~ hon !n:te1Iectuel1e se résume en: deux :erJ1I!Ogatton_ g_réWe. les .connaissances P_rob1emes: Que faut-il apprendre à l'é- dans ~a memoa,:e P·a r Ja: répétition; efle leve et oommtent Jaut-L1 Je lui app:ren~ met de, la cla:dte d'ans .l·e s idées en oblid re? ~eant a 1 exposer à haute voix· eHe L'inter~og-ation es.t certes au nombre a_pp:11~d. a Péllfler, à exprimer sa' pen_des procedés d'enseignement les plus s-e_e. L mterro.gation forme le jugement 1mp~rtants et les plus sûrs. Qui ,n'a ob- de.vel'oppe la 1\'QlrOnté, 'l e caractère 1~ · ~~rve. di.t M. Ouex dans son cousrs die raisonnemerut Pédag-ogte, ·Ja différence entre leso écoÜIII do.n11Je du courage à a'élève timit~~ où l'on interroge et ce11es 10ù !'on· de en .J~, POStéliflt deS! q.uestions faciles · 0 on cornge au ·con~raire Joes , présomp~ . mterroge 'P'~~? 9ue1 entrain, quelle VIe, quet.Ie ga,_te meme dans les premiè- t~eux, ~·e~ !11°qUeUrrs par des questions res, Quelles figures momes .et somno- ~ us dlffiCI•!es, et. sans les décourager lentes dans les autres! avantage que '1~ premiers, on leur montre avec btenveiHance, lie cas
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102 que it s·emble cependant facile d'arriver 'fl, h ' r avant de !.-t.éa!llt qu'il faut re ec ld . . lo'ha- à de bons <I'ésfultatd• bord observer aux I:)Ul • 1 onde pren amsl Le maître e~.a a r: êtrt> compris parler. Tou~ ~:n~ .1on de •l a recherche, bitude pe aLL'I;;nl . enfants qu·~~sllls~cto!t~t· · itl 'les habide 1'~ffort. . d'vel pe aussi l'es;· de ceux ..qu1 es e . o~ment, à pro: P tement a L'mter:roR;a??~ le ~a:e qui oblig·e a tuera à 1tre~·hlentement, nt ,et cortrOC • Uabes.• et, dans ll''Cl'te de la s;orte noncer, . no~LCme prit de smcente. -~'ch' - trouver so 1 d rel'le lf' a ..lt.., • 'd:e •l'inteUigenœ e bien arhÇ:U}e~ toutes :les élé]Inentatre. à la libre auue~100 as ses formules, tes "~ours -pre~araJto~~es muettes comson é}ève. 11 n.?!m~e P ttre en commu- appuyer ~sur ~:l Ne .c raignons pas . ~car nous n'a· n cherc~e, plutot a se ~ ité. Ra.Ppel~n? me sur l!es a d'exagérer dand ~~d~~e. dans le l~n nion d'ldees ;~lans ~a at~n doit être tai0 encore .~ue l mterr ~n ordre .logique. Il vons que ~ 1? e . tscamoter ·c ertams te à pmnt et dire de rien exposer' gage ordma~re, ~ s à amputer le6 ne faut pas ·s er more de conn-ais.~ sons ou ar~c'!-1~!~~~ ~ qu'i~ appartieïlt car i'l Y a un,, ?n no ,eut trouver en mots: et. c'e a rree bonne diction contre sances dont el~ve .ne. 1 éléments. 11 de ·reagttr par u ab'tudle SL nous ne cor. · 1 pnnctpes m es ,. t' fâcheuse h 1 ono~ciation défectu1 m es · ' lf't l'habituer à s m e· cette pas 1a ,pr 1'- . ll·ra d'une faut d'autre P~. • ances précises. sans rirreons .-.. d . i' fant ce Ul·Ct tueuse e ' enet i~com,réhensible. resser aux çonnat~ guidé ·p ar l'interroY être coll'staiii!IJ!en . . ,c haque é1ève façon crnfuf~1è~e doit lire asse'l fort et , voix bas~e. Pour De p us. e . gation. N'exa~~~~t:ès de soi ~n demi VOlX OU ,a ·. n'aura: pas , . exciter son 11)- non à . 'est .indi!S?ensable que lp. V?!~ 1 maître pour eve lter ou ue l'intérêt et cela, tl t de 1 rno.. Te l'enfant evl· émen a1 Ft · !". • 1· rte rus d ber la te·ïe sur son tt~ltigence. Il ~ut q~:Jro~s qui l'occ~ so c 'e :cour 1 don D certa;nes c assrs. l'mvorta?ce es . ur , le faire travatl- t era . anéd~e, exce1 · ,lent.. l'élèvre de lecture. ent !Suffisent un 1o a , · . prœ P 1 . ému1•ation exterieure. on emplOied: ut la tête bien <\,roit~ et ler seu. sans M. Oiroud. v_e se tlen~ ? ~ hauteur de so?- vts,aleve $011 l~vr~ a trouve ainsi degagee. ge. La pot?"nre ,se )\us facilement la r·espi["ahqn s eff~~ctue ·Dl ··ns. cet ordre La lecture à haute votx · "'· ""'*e ffileux. " 1a vol?' et,.d, ~... t u"·st· de recommans 1 convten a "' , Co 'lémentaire et pr.e· 1 ·nt souvent que les enfa~t~ d 1 ee ' I urs. e ' de lecture colOn s.e P ru · . ...... s'agit pas 1c1 der, pour les t pas d'1we · 11,,ec '""......e ,matene ' · 11 e-, par~toir'e_, l~es ~~r~:i~s tire le chapitr~, ne. saven - t ndu e 1a 1 LU!l • 1 bten en e "t diffi ilemettt dans. es lechv~. Le .lll:alest trop long, une partie car on trouverai ç écoles primaires ou, st œ~Ul-cl ar toute 1a èlasse ou par Cours moy.ens debfi()Sde déthiftrer .cou- du .~hapt~re P . d' 'l' . Non seuu successilfs · e eve.:.. .i des é1èves mcaJpa ~s imé n 1 ::~is bien ram~ent un ~e~~ J~Y~e q~i la'is~e fort plut~ die la fa:ç t tation en a souve!!t ,pœcœuse pour ~ ermet au ma!tre. de faire à déstrer. L.a cons a écoles elles-me- non seulement elle P dans les de di.ver3 dans les classe~ no~breuses~ le on de e,té faite• s01t ..l. les examens. mes, sott ua.ns ué ue b-eaucott,p lire tous .é~eves a roi~~ régfée. de .-..ltreSI et on a remarq q l' t d'une lectulfe,_ ffi;a~s ·st tl~ o~fusron, elle rend v• u .• . d didats 1sen . . t de vue de d'é~hers et ible et peu intelll- façon a evtter .' a c au '?<>ill . . mantère ,peu m e g d·e grands .servtœs t· n et die l' articulahon. la prononCI'a 10 gente. En ce q ut. c()n cerne la; lecture te~ni·
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Oependant Ia lectme tech!nique ne La lecture expressive à l'école suffit pas, il faut y joindre la lecture ~ primaire u pressive et celle.:()i 'SUtypos;e de 1a part de 1'é1ève l'inteH.igence du texte. Sans En quoi elle aonsi~ie. - la kcture ' doute, iti n~est pas .impossible d' a1ppren~ expressive consiste à 'rendre aussi exacdre à un enfant à Hre ou à réciter avec tement que P.Ossib1e la pensée ou le,:sen ·, sentiment. ·e n observant les nuances et timent d'un auteur ,au moyen de •1 mtoen faisant 'les inflexions de voix néces- nation et des mflexions de 1a voix. q.; s.airres, ou plusieurs. mO'tceaux aux- l'avticulation des mo-ts, du jeu même de quels il' ne <:omprend rien; mais est-ce la physionomie. là •le but à a.tte.ün.d!re 'et devons.cnous Son tbut. - Cet exercice met, pour chiefcher à faire <te nos élèves d:e petits ainsi dire, en acte ,!;'analyse •littéraire perroquets ou à les traTllSformer en, pho- préa:1atble .qu'i,l suppose. Se rattanograPhes? Persuadons-nous bien que chant aussi bien que ~~a ilecture. l'élève lira d'au1ant mieux qu'il ·com- coura;,te et que la tlecture ex;pliquée à prendra mieux ce qu'il lit, et im}Josons- l'étude et à Ja cohltl.aiss:ance de ·l'a Lannous romme règie d'expliquer avec ;Soin gue, H yiGe néanmoins un but pllJ.s tous les text.es de lectufe ou .de récita- élevé. · tion. S} dan's 'les Gowrs moyen et supéLire expœsision c'est tâcher rieur, nous avons prjs 'la •précaution d'entrer dans 'l a pensée de 1'au1eur, d'expliquer 1e: sens des mots et des phra- c'est ~s'en empat:er en quelque sorte, ses, d'analys,er les idée:s. et les senti~ en s'aptprroprianJt le sens que ~'on y d~ ments, de rrelever les expressions justes couvre. Mais c'est plus enc·ore, car Il et ,heureuses, Jes beHes images, nous . est b~n des ·c as où ;}'intelligence du lecauu-ons non seulement oontribué au de· teur -cherohe à pénétrer plus avant dans velopp.emenrt intellectuel de l'enfant, l'âme de œ1ui dont il çreuse aes pages. mais nous l'aur:ons mis en état de « bi~n Il veut sentir -comme fui,' aimer, crainllre » . n va 'S!ans dire que le maître lira dre, souffrk, ad!mirer, s'indigu.1ier ave~ d'abord 'lui-même Je morœau qui fait lui, et, faisant ainsi• siens des sentil'objet dte la leçon, et non pas d'une ma- ments qu'il en arrive à ~prouver à son nière quelc()nque, maas de façon à 4o,Ilt- tour. H ;les ex,prime, ·en 1isant. aussi fllel1 aux enfants un modèle de dirctior~, véhéments que s'Hs fussent nés dans tant au poi_n t de vue techtuque (articu.. son.propre çŒur. latiorr , J!rononciation , accentuation , Conditions pour atteindre ce but. hauteuu- d.u ton; vi,tesse du débit, pau- Une teUe identification avec l·es pensées ses~ etc., qu'au poÎIIlt de vue de l'expreset ·l es sentiments .d'un auteur demande, sion (justesse des intonations, nuan:ee..s, de }Çl: pa,r! de celui qui dit. une cU!lture inflexions de voix). La ;perfectiOn: rel~ inteHecluelle suffisamment développée tive qu'il aura _p u mettre dans œtte lec- pour le mettre à même de ·comprendre ture préalable .du passa:ge choisi, con- tous les iffi()ts, toutes les expressi'Ons, tribuera effîcaœment et av.an,t toute elC- toutes ·l'e s phrases et, enfin, l'·ensemble p1ication à en fai11e s·ai,s k le tSens aux du texte don~ i1 s'efforce de ·pénétre11 élèves. H. C. ainsi 1e sens. C'est .p.our œla que le maître qui possèd:era •le mieux la Langue sera le mei.Heur f.rofesseur <Le Lecture expressive. D au:t L'impartialité dans le jugement que nous tre part, 1es élèves profiteront d'autant portons sur ·les pensées d'autrui et sur les plus de cet enseignement qu'H's. aur.ont nôtres est une grande source de lumière. été mieux exer>eés, dès le début, à bien
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104 . . . ·car la leoont serait-eH~ .cC?mlJ?lète, articuler •les mots, que ['on ~U[a a~g ~e~lre ne doon-ait ~ieu à un lntelhgent menté progressivement 'leur vocabulaire ~xerdce de dicüoo, pre~urseu! ~ela lecet que res leçons de lecture cour_a~·te et 'ture expressive? Exerace qm. tra en, s·e de lecture expliquée du Cours ele~en perfedionnan~ dans ks Cours plus eletaire et du Couts moyen se s.er?·~t ms.- v·é où seront a;ppris des f;ragments ~·e pirées davantage des règ,l~~ pedagogtt no~ grands dasstiques et. de nos meLlues ayant trait à ces exer9œs. ~Quan . leurs auteur:s contemporams. · q J.l'men"'s d'un auteur, mattres et Avantaf!es de la lectur~ expr~ss~ve. Il • ' t ,· ux aux ~'l élèves 'les expnmeront d a~tan. rote Dans quel'l~ f!Usu,re ~lie do~s ~~i. ar la ~ecture que [·eur imagmation sera -enseif!,née,AinSI prreJPa!e pa~.s, du ~lus vivement impression!Ilée, que leur des antén'eures et suc:c.ess'lves, i éileve. cœur sera .pllus accessible à .l'amour ,du Cours supérieur est en. mesure ~e retl;rer beau .et du bien et ,plus hostile aux sen- de sérieux ava;ntages des. leçons d·e f _ timents contraires. ·Si ies leçons d~ mo- ture .exp[l'es'SiVe, dont a~ cadre ~ ·.~!· 1 de 1'e'·co·le ron~ po·rté leur frut1, la: cément . restreint à l'ecole l?r~_ail'e-' ré111e . -1 haude . qu1. ,nt' en, QUvrent pa" lecture ex~essiv~ en sera. 'P~ us c , 1 ~ mats . ·~ mOlns , . a el'S 1us animee, mteuoc sen:J:ie' car' ~ ·, . lève des blorizons en vresen~e 1~9~ · ~mpréhension de l'intelhgence, s.~ 1°~ 11 . . ~me s'"'"·Sai·nœt: s'ennobht, f3 eleve, a .,., . • d' l'· •1 dra l'émotion sin:cère ci -com:wum·c~t~ve som se fortifie. Sans doute, le. b!lt . e ecd e ·œ· u r dont la v'Oix sera le ftdele n'est pas P.e tormter des httt~ra_teurs. ~~ d u re • , écho · ~f· ent di,lettanti. tqu'eHte exposer~.t a prend Intelligence de l'élève su1 tS<:\l!lm _' d. goût l'existence essenbel~ement pra développée, é'téva;t ion des ~en-timents ~~u: et agissante qui doit être celle d~ 1t" , t ent'retemre :dans son cœur, plus grand n_ombre de s.es élèves. Aussf CU•1 IVee e ·" d'f telles sonnes deux premieres ~o.n 1· tons est-ce daM une sage mesure que son que réclame ~a lecture eXlpresst'V'e pour données da;us no.s ·cUasses tes ~eçons de être un .exefiClCe frucluteux. · lecture expressive.
Le goût formé au moyen des~ le~Ofl;E· de récitation. - Ufll certain gol:Lt htte. ·f"m. uc1 ..1>L1"l"' "t et prog.res'S1Vement raire "" ~t
Poids et mesures
formé ·chez ~'enfant, pw un m~I ~e adonné pour son proo/e compte a .la ~orme importante eSit à 'l a _veilUne rcr · · · · ~ decret même tâche, ne favonsera pas m?ms le de s'a~ompllir un .sm'P ~ , if ~e sUccès J(}.e cet ~xerd:c;~. Les. IJ:eçons du .gouverneqtent par iranç~~So: , « 1~ s ag de récitation viendnmt 1c1 l?fi a1de au~ de m:odi.fier et de tcompleter la hste des éducateurs, et çOmbien jl 1~porle qu ,unités diverses de poids ~t mesures. 0 ~ eux et leurs élèves entrettennent, pa.r ce ne s'en tient plus aux ·P~~ds, ~-ux surfa- , moyen. un couNnerce habituel avec nos ces. et aux v.olum~. L'energie, en Î;ê~ • ecr'·' v"'ns .n.oètes et ' pro·sa mel'11 eurs cm • lJ~ l' diverses mani-festati.'QnS: la chaleur,·.~.· teurs:! Au plus jeune _age des eco< ters, ,, , t · .._ · 1 lumlière aura ses illlnhes nette, •a , . • se proporlronnent tres he~reusemen~ · 'lee fondamentales, nettement daihli.es•, so~s des talents qui. tout en par-~ant ~e ~~an }esquel~eS se feront les tralllJSachons, les a e '<les petits, ne save~~ ]~rus etre de plus en plus niOmbœux•. de ~~Hocres. L'étude d'imhahon de œs contrats plus en! plus itni]j,()Iil:a:nts, qu'o:cc~?1~n au:teurs est !féconde. ,A 1~. fave~·r de~ ne.nt ces différentes formes de~ -1 enerpremières poésies. q u 11 ·recite, l ~fant ie B es.t impm.tant de. ·~On.f!.aüre le~ accoutume son oreHle à ~'hafi!lO~l~ d~t ,fnnovations et 'les modtftc~twns qut, -stv'le· [e sent.i:menm du beau s'~ve1~le e~ sous peu, auront f()rce 4te .loi. iui ei. déjà, il appœnd à le bien expnCl
L_e mètre et 1le lcilogr. pour les unités de longueur et de masse sont naturellement respectés, ainS1i que leurs dêrivés: fe mètre •carré, l:e mètre wbe pour l'un, la ton111e pour 1·'autre. ·Le litre reste éga:l·ement }!,unité de capacité. C'est le volume d'oo1 küorrr. d'eau orivé d'aâr à l1a temp~r:a1ture de .4 de~rés centésimaux, tels qu'i'ls sont définis .ci-après et sous la tJJiression de 76 centimètres de· mer:cure. L'uniM de densité est œlle de l'eau dans les mêmes conditions. La seconde devient •l'unité du temp~. Elfe correspond à 1/86,400 diu jour so·l aite moyen. . _ . , Une très impo!ifante modification est introduité dan~ la mesure des a:rcs et des an:gles. La division tdu cercle en 360 degrés est conservée facUiltativement. M'ais il sera austSi permi1s de le diviser en 400 parties égal·es. don't chacune d'eHies prendra le nom de (!rade. Le sysrtème décima[ leur deviendra ain~Sti a p,pa'rcable. . Nu:l doute que. les mathërntati<Ciens ne s'empress>enJt de profiter de ce!t.te rêforme. l;'U!l11té de température est l·e def!.ré centésimal. La Commi'Ssion :Pa minuHeusement défini: variation, de température qui produit ·l'a centième pia11tie de 1' accroiSIS!ement de pression que subit tme masse d'un ~az parlaitemroli: élastique quand! 1le volume étant constant, la température passe du point 0 au poin~ 100. La température 0 est celle de Ja g-lace 1fondant sous une ,pression de 76 miHiimèltres de mercure La ternpéraitur~ 100 o est celle de Feau bouil)lan.t sous -I:a même pœssion. L'unité de quantité de chaleur, dérivée de 'la précédente, est la. calorie, quantité ;de chaleur nécess-a ire pour élever de 1 degré 1a température d'ul!le ma:sse d'e 1 kiŒ.og.r. d'un cor.pSt don[ 1l:a d1a1letrn spécifique est égale à ceHe de l'eau à 15° sous la pression normale. · En lé1edtridté, la détermination des
uni,tés revêtaif U!ne importan:ce piarliculière. · La Commission a pris pour base des autres mesmes la résistance -él~ctr.ique, fadlement et eX:acteme.nt mesurable. So!l11 undté est le ohm international. B équivaut à la résis.tatnœ offerte à un courant inVall'iable par une collo.nne de mercure ·de sectiQn uniforme pfi.se à la t·empérature de 0°, ayant une lM@eur de 103,300 centimètres et une masse de J...44.241 grammes, L'unité di'intensilté électrique - •l'am,père intern~ionœl - est aussi~ en quelque so~te clrimiquem~nt définie dte façon à pouvoir être contrôlée sans contestation possiblte. C'est 'l e courant uni· forme -qui, pa:r. éleatmlyse d'une solution aqueuse de ni:Wa.te d'.a rgent. dépose 0,0011800 gramme d 'argenlt · par: seconde. Ces deux unités permettent de fixer a leur tour ce11'e de fo~ce é'ledromotriœ qui' sera l'e volt internaüona:l, différence de potentie~ exLsltan,t mtr:e les · extrémités d'un conducteur d~nrt: la résistante est un -ohm tr ave11sé par un courant égail à un ampère. De même J'unité de quantité électrique qui s'appeller a •le coulomb interna~ion:œl sera aa quarutité d'élee'tricité transportée par un 'Courant invariable d'ampère. . La lumière do.TIIt l'emploi est de p~us. en plus intensif devait égal'ement être réglementée, C'est 'l'étalon Violle qui est à 'l a base. H est ·fondé sur la. constam;ce de Féclat ·Vumineux des métaux purs- en fu.sion. OnJ le définit : Ja ~ource 1lunrineuse constituée par une surface d'un centimèke ·carré d' un bain de pla:tine raryonnant normalernoot à 1la température de solidification. Prat'iquem~nt, des lampes à > incandescenœ sofgneusernent rég~é'es sdon ·œitte définition et ~éposées au Gooservatoke des arts et méti~rs serviront!: aux comJ)'ara,i:S!ons. La \l'ingtième partie de l"étalon Vio'l:le constituera, sous le nom de bouf!ie
106 décimale, ~'uni~é .d'intensité.lumilleuse.
Jl,est créé une unité de flux lumineux, . le lumen, qui est 1la quanUté .de l!!mière rayOlllllée par une source qummeuse, égale à une bougie décimaJe, sur une surface d'un mètre carré, découpée sur urre sphère d'un mètre de rayon, 'Et ausSJi une urrité d'éclakement, le lux dérivé d.e la précédente et qui sera ' l'édaiTenler!JI: d'une ·surface d' un me'tre carré recevant lill flux d'un •lumen. ·. L'érrergie mécanique n'a pas non plus été oubliée Les .chauffeurs. van't ·v01r disparaître leurs classiques HP. L'unité de !lorce ·sera le newton, la foree qui, oo Ùne seconde, cornmooique à ·1. kilogr: un aocroisseuient de V'lltesse de 1 mètœ pat seconde, L'unité d'énergie ou de puissance sera Ie joule, !ravaU pmdu'it par, un newton dion! ·!e point d'appUcation se déplace d'un ~e tre H enfin viendra l'uni~é de pmssariœ, .le watt, puissance qui produit Un ioule par ,seconde. C'est donc en waltts que s'exprimera désormais ~ fGrœ des moteurs et des 1 machilles. Après cera il a~pparaî.t que la Commission nia rien ·laissé au hasard. Toule$ l'eS formes d'énergie : mouvement, chaleur., électricité, lumière, auront teu!l's un~tés respectives .incontestables, parce que -toutes basées sur des c!Gnnées rn&· térielles de oeonstitution fa~iile. .. . C'-est une œuvre considérable. qui est . accGmplîe. Conri:J:ats d'éclairage ,public ou privé, puissance des machines à vapeur et des moteurs de vou~s sode~, distributions électriques de foi'Ce motn-. ce instaHations de chauffage, rtout cela, et' en résumé toutes les. manifestatiGns de l~ndustrie moderne, pqurra être éla, boré, fixé, :réglementéo :sans aléas, sans contestations, sans différences d'interprétation ,entre \.es pq>ducteurs,. et. -~es crosommateurs. En rendant obhga!Glre l'emploi de ces unités, on donne un vé· ritabie statut. à l'emploi de ~'énergie sous :s.es divers a1s'Pects >
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Partie Pratique. un brin de morale L'amitié et ses devoirs Introduction. ~ Nos devoirs sociaux sont tous •cGmPris dans !es deux grands · précepte~ évangéliques, ·dont l'un est aelui de la jusüce; « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qui te fût fait à toi-même», et l'autre, celui de la charité: <<"fais aux autres. ce que tu VGudrais qui te ftît fait à tGi-même. » Justke, ·charité, n'eske pas: là une pure distinctiot11 de mGts qu'uneo seule expression résume: ]'amour, -l'amour du prochain ·comme sGi-même, pour A' amour. de Dieu? C'est 'là toute .la loi. Peut-on, en effet, être juste sans <la chtt- · rité et qu'eske que la charité, sino.rl. l'amour? 11 faut donc aimer to-us les hommes, d'un cœur large et fraternel -et faire, ou du moins, ·souhaiter à chacun IGut le' bien que _nGus souhai<tons à nous-même, si nryus voulons accomplir ·dans .Jeur .entier nGs .devoirs erwers le p·roc'hain•. De l'amitié. - Qu'est-ce que l'ami-· Iii? - Mais sommes-nous obligés d'aimer éf!:alement \Gus nos semblables el ne •s'en trouv.era-H~ pas quelqu'un parmi ·eux, plus proche die nous. par •les relations, -.1a communaulé de vie et, surtout, .par un attrait de sympathie plus .grand, à qui nous pourro111s, -en toute iustice et sans [éser personne, donner davantage de notre cœur, en faire plus. littéralemen·t et, dans •toute :la foi'ce du mG!, un autre nous-même? Assurément oui, et -c'est là l'amitié, .ce rentiment exquis, qui porte !'hGmme à c'hoi·sir ,légitimement et de plein gré, un de ses semblables pom le -coll'fident de s-es pensées et ,l'obiet d'un attachement spécial, avec l'assurance d'être, à son tour, l'.ohjet d'un ·chGix semblable de la part .de ce•luLqu'H aime de la sorte. · « L'amitié, dit Lacordaire, est ;Je plus doux et ,Je plus profond des sentiments
de l'·~omme. Ce sont, nous dit-il, deux pensees, deux voUiloirs, deux vertus deux existences, Ubœs de S•e séparer tou~ jours et ne se sépar an't jamais. , Et Saint- fran~ois de Sales avait écrit avant lui: «Tout amour n'est .pas amitié, parce que l'on .peut aimer sans ê>tre aimé, tandis que l'amitié est un amour mutuel; s'il n'est p·as mutuel ce n'est pas de li amitié. " H faut donc, pour qu' il y ait amitié, que deux cŒurs .soient attirés ·l'un vers l'autre et qu'Hs soient l'un pour l'autre, UllJ secoum, une for~ ce, une consolation, t;ne iGie. Dans tous les siècles, dans tous >}es pays •l' amitié a fleuri comme un don du ciel, indispensahle à l'homme. Dans l'antiquité, ,)es philosophes païens, Aristote, en -particulier les poètes et •les artistes, l'ont célébrée et chantée: les adorateurs du vrai Dieu, tels que David et Jonathas, ·en ont goûté 'les ·charmes et connu les déchirements. Le Hls de Dieu. venant sur la terre ,pa purifiée embeJilie, sanctifiée, en la r~enant à s~ vraie source. Il 'l'a consacrée .dans le choix qu'H a lait des douze apôtres., et, parmi eux, du "disciple qu'N aimait». Les saints, marchant osur ses ·traces., ont iGui à plein ·cœur de J'amitié, qui, plus d'une fois, ·les a aidés dans 'leurs comb11ts, <lans leurs labeurs, dans. leurs souffrances. Hs ont compris et expérimenté ces paroles de l'Ecriture: " Heureux I'homme qui a un vrai .et saint ami! Un véritable ami est un trésor. » Rien de comparable au bonheur que donne à l'âme une fidèle et sainte ami-. lié; l'or et l'argent, ui cGmparaison, ne sont qu'une vile poussière! » Dis,ons tGUt cela à nos. élèves, en y ajoutanl .J.e têmoignage des grands hommes et des grands. saints, que nous leur citerons plus loin, après ·leur avoir fait connaître Jes conditions et les devoirs de la véritable amitié; •Car •toutes. les amitiés ne sorit pas bonnes, ne sGn! pas vraies., ne son! pas selon Dieu et,
par :suite, ne peuvent être •le trésor dont · parlent .Jes Livre;; :saints. 000000
Composition et Orthographe Expliquer cette pensée: «Savoir se gêner est une des premières choses qu'on doive .ap• prendre."
Plan. - !. Se gêner c'est renoncer à ses ~aises, à .ses goûts, à sa volonté, quand c'est nécessaire et même utile pour être hon ou agréable aux autres: II. Cette dMinition seule nous montre la nécessité où :sont les parents et les éducateurs d'a]Jiprendre de très bGnne heure aux enfants à se gêner: 1o parcé que cette discip>line si imporlan!e -est contraire à ~a nature, viciée de l'homme et que c'est quand « I'arb['e est jeune qu'il faut le plier"; 2" parce que celui qui .ne sait pas se gêner ne pGurra -jamais rem'plir ses devoirs ni envers· le prochain, ni envers 'lui-même; •car I'égoïsme nuit radicalemeJJJt à Ja p-ratique la plus élémentaire de la justiœ et de la oharité, supprime la politesse, ne conn<)H pas l' ami.tié, ignore la reconnaisSOO!Ce ~et, p1lus ·enco-re, le dévouement et l'affecliGn. De •là, J'absence de sentiments nobles -et élevés, de domination et de maîtrise Sll[' soi~même, qui !S.Ont les heuœux résultats de 1la gêne que l'on s'impose en faveur d'autrui. De 'là aussi, l'absence du seul bon'hieu.r ,vrai' dont on puisse jouir en ce monde,· celui qui naît du sacrifice. Ill. On aPPUiera ces théGries -sur un el!emrile vécu GU du moins vraisemblable dans lequel on montrera 'Combien font leur malheur et combien sont désagréable;; flUx autres, 'les. gens qui n'ont pas. appris avant tout, dans leur enfan,ce, à se gêner.
Cof!clusion. - Oublœons-nous! La mesure de notre bonheur sera toujours ceUe çle notre abnégation même.
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·LES SUITES D'UNE !M'PRUDENCE Différentes imprudence. ces qu!elles peuvent avoir.
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Les conséquen·
dres furent cassées, en partie, par des our~gans; la foudre Je frap!J)a à son . · . tour.· 3. Aujourd'hui, le voilà fo~t; aru~1 est-it heureux de se renŒre uble: nolX, fruit comestible~ hui1le de noix, brou, pour teinture; feuiUe,; pour dé?oat~ons. 4. QU'and il sera tout à fatt v1e.ux, on l'abattra; mais .il sera encore utile : r.ameaux et racines serviront au chauffage; des ..bran'ches oo fera des _sabots; du colips ;de 1''arbre, on oonfechonnera de beaux et bons meubles. Conclusion. -:-- Et le noyer ne peut assez se rejouir des services qu'i1 rend et de ceux .qu'ill •pourra rendre. Etr,e utile et bon aux autres et l'être avec merite c'est ce que dl.acun de nous, plus heureux que lé. noyer, peut et doit se promettre. _1 LE M•E UNIER. SON. FILS 'E T L'ANNEE
Plan - 1. Une im't)rudence est une action ·que l'on fait san·S réfléchir et dont il peut résulter des conséquen;es: fâcheuses, tel1'es que ~a menace dun danger ou un accident. 2 Parmi Jes imlpiUden<:es que !J.es enfants commettent volontiers, citons: s,e penoher à une fenêtre d'un étage éleve, •le .coiïP.S presque en dehors; s'a·ppuyer à une P,<>rtière ~e ":agon aw~t d~ s'assurer q_u'elle s01t bten fermee; ~pe~ très haut s:u11 un arbre sans savo1r s1 les branches sont assez :soUdes pour ne pas s.e ca~er ~ ma:ng~r des fr~its sau~ vages .gans les connmtre; counr,.s~ ~e parapet d'un, pont~ mettre une epmg~e da111s Œa bouche; descendre d'un tra1~ en marehe; patiner sur de. b gla~e a un endroit dang·ereux; boue d~ '1 eau fraîche quand on est en transpiration, etc., etc. d La conclusion de la table de LaFontaine: 3. Les deux premières impru ences peuvent amener la mort sur le coup-; la c Le Meunier son fils et l'Ane: « J'en veux troisième expos.e à une oh:ute ~r~ve, la laire à ma tête • il le fit et fit bien, doit-elle quatrième p·eut ·causer un empo~sonne nous servir de 'règle de conduite? Dites ce ment · la ·cinquième une chute mo·rlelle que vous en pensez? Développement. - La Font;:tine a dit dans 'unë riyière; la sixième, une perfo· ration intérieure; la septième, encore dms la fable du Meunier, son Fils et une ·chute des prus dangereus·es, sinon l' Ane: « T'en veux faire à ma tête » et , mortelle; l1a huitième peut être cause il a ajouté:: « I!J. ile fit et fit biem » Dans cffite fable, le poète raconte qu qu'un enfat1t se noie~ la dernJière pr()voque ie plus souvent une grave pneumo~ un meunier et son1 fils allaient vendre 1eur âne à •la foirt; or, poUT ne pas fanie. Hg-uer le baudet, ils. Jui av;aient tlié les Conclusion. - L'obéissance est le jambes et ils •le portaient tous Jes. deux, meïlileur préservatif co.ntre tous les ac- lorsque opas~a une personne q~i trouva cidents. Soyez donc obéissants! ridicule que •le meunier et son h1s: se fatiguas.sent à porter un âne. Alo~s. Ie Histoire d'un vie1.1~ noyer racontée par meunier fit ma!r·cher Œe baudet; ma1s ce·l ui-d aimait mieux être C()mme il était lui-même. à l'heure: aussi H ,ge plaignait dafl:s Plan. - 1. Le noyer ra-conte qu'il tout son langage; Ie meunier n'y prenait vien~ d'une petite noix qu'un enfant pa:s garde. Passe une autre personne plari.ta au ~ord de la rout~. . . qui trouve que c'est très mal agi>r 9ue 2. Sa cr01ssance peu rap1de: 1'1 a jallu de ·laisser mardten un b'audet seul : le . cinquante ans .pour l'amener à être un meunier, 'P.9Ur le contenter, fait monter grand arbre. Ces branches, encore ten-
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soo fils sur l'âne et œ.ste ea arrière. Un autre passant trouve· qu'un jeune gacçon ne doit ·p as avoir un •laquais à barbe grise; .là-dessus, ·le v.i·eiNard fait descendre son fids et morute à sa ·place. Trois jeunes filles surviennent, el·les disent que c'est honteux qu'un vieHlard soit monté sur un âne· et _gu'un jeune garçon le sui·vit; le meunier Jeur dH de passer leur cllemin et de ne pas s'occupet1 d'eu~.; mais, pour contenter tout 1 le monde, il fait monter son fils derrière lui et. aussitôt, il renŒntre urr ho·mme qui trouve ridicule d'e charger ainsi un pau:vre ba!Udet Le meunier. dit alors.: « j 'en. veux fake à ma tête. » - - « Il ·le fit et fit bienJ ». dit La Footain:e. .Le m~unie11 n'aurait .Pas dû écouter tout~ 'les personnes qui passaient; aussi eut-il raison d'e dire qU'':ill prenéliÏt la résolution de fake ce qu'i'l voudréliÎt. Mais on ne doit ~as faire toujours romme 1e meunier: car ale>rs, on se tromperait souvent. Un ·enfantf: ne doit iamais rien fake 5ans demander >l'aut~i:sa<tion à ses parents ou à ses maîtres, car, sans ie vouloir, il pourrait mad1 faire parce qu'il n'a Péi$ assez d'expérience pour s.e condrtüre lui-même. Il 1peut te>ujours demander des conseills et des permissions. • Ce suj~t a été donné, le même jour, à des é.leves d'age et de force différents. C'est le travail de l'un d'eux qui est donné plus haut.
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· Un jardin aux différentes époques de l'année. Utili_M et agrément. Dépeindre, avec leurs sentiments, les personnes qui y travaillent ou s'y promènent.
f!lan. -: l . Description à g·rands tra1ts .du 1ardin dont vous voo.rl~z parl'er. 2. Ce jardin sui'Vémt 1les sai:sons: Dites, autant q ~e possible, œ que vous. avez pu vraament observer. - Printemos : verdures nouvelles, premières fleurs, floraison spéciale des arbres f~iti~s; nids, chants d'oiseaux; premters msectes. - -Eté: Fleurs nombreu-
ses et variées, ap:P.arition des fruits, allées ombrageuses, chant du rossignol. - Auromrue.: Fruits de la saison, Ia rosée du matin, départs d'hirondeHes; ricll.e C()lloris des .feuiUages qui vont o.i.:.paraître; dahlias, chzysanthè:mes, clmte d'es .feuilles, :les premières gelées et Ieurs effets sur. .J'herbe et les .dernières fleurs. - Hi,ver: Quelques verdures qui résistent~ quelques plantes potagères enterrées, couvertes de paille et qu'on faU pousse11 s·ous des ·châsses! de verr:e: la serr-e et les plantes que l'<>n y met à -l'abri du froid. 'Effets de neige et de . . givre. 3. Utilité et a.grément ' de ce jardui, selon les quatre saisons (ne votliS perdez pas dan:s un développement qui vous exposerait' à des redites. Concentrez VQ.S- idées: tâchez de dire tout œ qui est intéressant ,sans employer trop de mots). .. 4. Dépeindre 'le i ardi,nier: portrait rapide, ses sentiments~ il travaiHe âlvec goût. arde~r et courag-e. Ses espérances, ses {:raintes, ses joies, ses déceptions, ses ·tristesses... A l'œuvre toùjours! Chaque s(!ison -l'attire dans le Jardin, où Ia besogne ne chôme pas. Uépeincke les promeneurs : à votre choix: promen~ad~ de vieilllards, ébat~ des tnfant~. jardinier.s et jqrdinières; \>n Jit, on travaiUe au jardlin · 1.'été on .Y prend le .rep·as du soir et ~n y 'respire ensuite la fnaîcheur. des premières heures de la nuit : clair de •lune, cier étoHé, bruissement des jnsectes,, etc. Conclusion. - Rien n'est pilus réjouissant qu'un jardin bien entretenu. Le spectacle d'e t•a nature, même en raccourci, ne :lalfsse iPaS d'élever l'âme et de h,li procurer de bien douces satisfactions.
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En allant à l'école, deux petits écoliers aperçoivent sur le même arbre un nid de chen~lles et de mésanges. Us voudraient dénicher le second et ne pas toucher au premier. D'autres enfants pfus grands surviennent et
110 conseillent d'agir autrement
faîte~~les
par-
ler. · · Plan détœülé. - 1. Jean et André se rendent à l'école par un beau m<JJbn,~~ printemps .. Ih causent ~ntre. eux, d air très. affaire. Que dtsent-I!s? Ecoutons-les.... Parlent-il•s de 1eur§•_leç?ns, de devoirs qu'ils oot faits la verl!e a la m~ison? Nulkment. !es mots, d'arbres, de nids. ,d'oise<JJux. enten:tus mnfusément, prouvent qu'i'ls mm!>I~ent une a~ tiot!! qu'on Ies a 'pourtant bien eJChortes à ne iamais .faiœ. 2. I!s arrivent près d'un verger ouvert, planté de be~ux arbr~s cl, entendant .un faible "pl,._ ou, _PL. ?U >, tls s'àrrêtent devant un pomer, !event ta tête et reg ardent. 3 _. Le ;nid qu'ils ?Perçoi1.ne~t ?'est pas trop haut; Jean grimpe et ~~ta :son C?~ mar ade: «Ce sont des m~anges ....l vais prendre re nid; tl es. pdtts sont tout :se~ls: c'est le moment!'' Il avance Ia main: mais que voit-iP U!J nid de chenH!es à côté de celui des œse3Jllx: « An• dré, dit-il, jly a aussi :s:nr l'a-rbœ une belle collection de chemlle~·; mats ~e œlles·ci tu n'en \êeux pas-. Je pense .... Nous ~lions les laisser d emporter l'autre nid dans mon sac. »• . 4 Au même instant, pas1s•ent Charles et Üo·n, deux plus grands élèves. De loin, Hs ont vu Jean sur !'arbre; avançant sans mot dire, ils entendent ses paroles; ils font halte. Charles mterpell~ jean: " Que fa-is-tu là, tu s,ms b·Ien q_u 11 ne fa-ut pas toucher aux mds, et pms, y 'penses-tu? Laisser sur up _:;trbre, un_e rangée de oheml-les, c'est-a-dire dammaux Si nuisibles aux fruits ~t q~e l'o~ recommande, pour œla, de detruire s~H · gueuse1)1ent, tandis que. tu veux _fmr_e périr ces iülies petites mesanges, sr utiles à l'agriculture par le grand nombre d'ins,ectes qu'eUes détruisent? Tu ~-~ te sou'l"iens <!one plus des leçons de 1 ecole? ... Laisse-là le nid, dont ·1_:" destruction serait une cruauté en mem~ te~ps qu'un ' dés<JJstre et repare ta desobeis.
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sance en faisant ,tomber à t,er;re ces, ~ laines chenltles que nous t aiderons ,, écraser. . 5 lean, docile à ces bons. conse1:1s, s'exêcute de bonne grâce et ·~a ]Jehte tr,oupe d'éwliers, a-Près avoir detruit les ennemis de l'arbre et laissé la, y1e sauve à ses défenseurs,, reprend allegrement Ie chemin de ,}'école. . . , Conclusions. - Donnons de b_ons exemp-les et d'utiles conselils à nos. JeUnes camarades et ne nous -lassons p~s de leur dire et de nous 'dire à nous-~e mes, à l'ooca-siori: " Respect aux mds d'oiseaux! >>
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. Un paysan raconte à un .passant co~ent ii s'y' prend pour semer et ce, que devtertdra le blé qu'il sème. Faites~le parler.
Indications sommaires. - 1. Le semoir. - :). ëommen't 'le :semeur Je porte _ 3 _ GoJ!1ment li ma!'che. - 4. Corn· ment il jette la semence. - Ce que deviendra le grain. ooooo
J.;E BAIN ·DES OISEAUX Ouel plaisir ·c'êtait -pour moi de; contempler ces bestioles. alertes p-ro~edant sans façon à l'ombre des rochers a leur toilette du ma-tin. Une fauvette ~vant sautillé ~ongiemps parmi J~s cavl~oux verdât-res se décida- enfm à ]Jiquer 1 eau de son bec délicat, puis v laisser. co~ler doucement sa tête qu'elle r~levmt dun ouvemen-t brusque toute rmsselante de Nerrevies. Une 1a;vanclière, d'un bond, plongeait aU beau mt!I·ell de Ja SGim;e qui se ridait du battement -de ses mies, ·et à -la surface de ,laquelle elle .s.emMait marcher. Quelques autres se •contentaient de :S-e mu1er délicieus~ent sur 'les. he~bes, humides ~es bords, toutes leurs pjumes ébounffees.
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LES DEl!IOEiS DU TRAV ML Lorsque je n'ai pas suffisanJ!Ilent rempli la journée, je me trouve mecon·
tênt de moi et je ne m'en conoole que par le redoublement de murage que i'éprouve paur le lendemain. Quand je tr~vaille,_je me r_egarde ·.comme un être tltl'le. impartant une sorte d'homme publi-c ,ch.,rg-é de ftmctions augustes. Je sens ail ors que je vaux quelque chose. Tant que je -n'ai pas été •capabile de tra~ vai-1, j'étais honteux, timide, sauvage. Je fuyais, je redoutais les. autres hom- 0 ~œs. H me semblai-t qu'i-ls ,pouvaient lire sut mon front: " voilà un être nu! •. et ie ne pouvais soutenir ,J'idée de leur méDris. Mais, depuis que je travaille, j'ai pris une honnête assuraru:e. Je me présente sans hardiesse, sans prétention, mais avec un sentiment d'éga-lité qui me soutient.
xxx LE J.;ABOUR Le fermier s'est levé matin, bien, avant le •solei-l. Quand il est sorti, oies cons chantaient da-ns le poulaililer. Le fermier les a écoutés, .lJ comprend leur langage, mais i~ n'a pas attendu l'appel des coqs pour sor-ti~ de son -lit. H est encore plus matinal qu'eux. n a ouvert 13J porte de l'écurie et il a harnaché les deux bons chevaux· de !abou" solides, patien~s. forts •et doux, de bonne besogne. Le fermier les aime. Les voilà partis, l'homme et oies bêtes;, menant et traînant la cha-rrue. ],] y a làbas une rude co'lline en pente, Si raide qu'on s'essoufle à la mo.nter_ Die ne J>roduit rien QUe des, henbês, des ajoncs et de la bruyère, ma-is -le fermier n'est · pas paresseux •et il ne ,peut ,souffrir les :l'ens ni !es terres· qui ne ~font rien. En avant! L'auvrage est pénible, mais on n'a rien sans }>eine.
xxx
LA VOLONTE Un matin, avant une hataiUe, Tu· renne parcourait 1es Mgnes de son armée. Tout était 'Plféparé: il donne le signal de •1'-att<JJque et la canonnade -corn-
menee. Mais, au premier coup, il :se •sentit saisi d'une telle terreur que son visage Dàlit ·el ses membves se mirent à trembler. Les officiers qui ·l'entouraient s'en aperçurent. Lui, il se tut un moment. Puis. se n'récipitant :sur l'endroit où Je feu êtait le plus te-rrib-le, il fut plus héroïque qu'ill ne -l'avait jamais, été. Turenne, ce jour-là. a eu du coura<'e parce qu'i,J Va vouht L'homme n'est nas maître de ses sentiments, mais i1 est maître de ses a•ctions: on' ne peut se défendre d'être ·craintif: mais on peut se déf-endre d'être lâche.
xxx
MON VILLAGE Il ,est tout peÜt, mon vi'lla.g-e_ Te ne vous dirai pas -comme il s'appeLle: ie ne Ie dénoncerai' pas aux citadins en quête de verdure et de tranquiUité. Ce serait bientôt le vililage de tout le monde· ce ne serait ,p[us. • mon village.» Sachez seulement qu'il est à quinze -lieues de la capitale. Oui! p3Js, daV3il1· tage. Par 1!es nuits sans 1une et sans nuages, on peut, en .regardant bien, voir l'horizon teinté de rouge, c'est le ref·let adouci de 1a pernétuelle lllumination de la, vilk Impossible d'en être à la fois pius près et plus •loin. Pas de cl:temin de fer, pas même de diligence: un coin de terre oubHé, ou si vous aimez mieux. éPalfgné de la civilisation; un nid perdu d<JJns u111 fourré; un vi!Ja-ge, vous dis-ie, un wai village! Avec ses toits, qui émergent du mi-lieu des arbres, on Je prendrait, de ~oin, pour une to-se mousseuse qui 'fait craquer son· corset vert. Il se pelotonne frileusement sur 1e penchant d'une 'GOUine qui se chaul!e en plein midi. A :s.on pied, une étroite val·lée où une ligne sinueuse de saules et de peupliers révèle et cache une petite rivière; sur sa tête. un vaste plateau .üù Je. regard fille en tous; sens, à perte de vue. Il a bien su ce qu'il faisait en se blottissant à mi~côte, mon village.
112 Eni bas., •les brouillard~ d'aut{)mne qui noient tout sous. aeurs vagues. floconneu · ses; en haut, le vent qui, les jours .de tempête, balaye tout de son souffle 1m · périeux. Mais à ·lui les caresse~. diu soleH et ne 1la brise.... ·
Variétés Les trois âge~ · de l'Instituteur
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Dans •l e Manuel f!.énéral de l'~f!Struction primaire·, 1M. A.. B~·lz :a pU~ le, s.ous le titre ci-haut, un semillant article dont nous reproduisons ci-apr~ quelques passages. La situation qm 'Y. ~t expo. sée, bien que concernant ~pec@il·emet;t 1a Fraltlce, off.re une certame ana~og1e avec l'état -d'âme dans lequel s_e S?nt trouvés nos instituteurs et (I1.'os J~Stitl!-· triees avant et à 1'occa'Sion. de ·~ entree ·e n vigueur de 1la .'l oi du . 19 ma11 1909 améliorant les traitements. du personnel enseignant :primaire vaila'LSian. . -Màis voici •la dtati{)n annoncee:
5 ments et quand ils entendent dire:. « Mais ces instituteurs sont vraiment insahables! • il!> ouvrent de grands yeux étonnés:__ « lns~ tiahles! En quoi donc? C'est la pre~Jere {OIS que nous demandons quelque chos~- • A l'autre extrémité de la corde, Il y !1- les vieux, ceux qui ont _peiné, souffe_rt, pahe~:: gémi réclamé un peu plus de bten-etre. ' leur ~ fait pendant des années des prom.esses qui s'évanouissaient comme des fantomes. Puis au moment où le fantôme prend corps, il est trop tard. Le glas funèbre a s?nné. Ce n'est pas encore la mort, c'est llantichamb:c de la mort la retraite. L'exécuteur est la. Les ciseaux 'sont prêts. Vous n'avez plus tendre 1l'oreille. Volontiers, comme la ubar.ry ils se 'jetteraient aux pieds de Vexécu· te ur: '• Encore un petit ·mon~ent, -~- .le b~ur· reau! • Pour ceux-là. c'est bien_ fmt. Us n,entreront pas dans la terre promtse. Da~s l as· saut livré pour emporter la place, Ils, ont servi de fascines , ils ont comblé les fosses ~! c'est sur leurs pauvres corps que marche g-ros de l'année. ceux qui vont entrer par _la brèche ét jouir de .!la victoire· sans ~e- ,soucter autrement de ceux qui se sont sacnhes pour la remporter. . . Enfin entre ~es vieux et les Jeunes, .'1 y l · · le moyen' âge, les, demt·VJeux, ce~ x qut, vou-· draient bien n'arriver à la r~tratte qu après avoir joui du bénéfice des lOls nouvelles. Or, les lois nouvelles ont pre~qu~ toute~ •te même caractère. Blle_s font llllrOlter au . yeux des intére•ssés un chtffreJ!amb_oyapt P0 ~', récompenser leur zèle. OUI,- mals halte-1 . • J N'avancez pas la ma1n ,rop VI"tet. On vous tt augmente à petites ~oses, au comple-gott es, afin de ména_g-er vos est(lmacs et de ne ·pas iroubler J'équilibre du budget. ooooo
Chaque fois qu'on vote . un: ~oi qui amé: Jiore les traitements. de l'ms~Ituteur,. ce qu1 me frappe le plus, ce sont le~nnpres~tons variées que, selon les âges, elle prodtnt sur le personnel. . . Les jeunes, ceux qUI en1ren! en fonction~ au lendemain de la promulgahott _de la loi, ne s'aperçoivent pas de l'au~entahon acc_ordée et i•ls n'en ont, par consequent, nulle reconnaissance. Tout ce que vous pouv~z l~ur dire sur la condition lame~table de. 1 mshtu· teur d'autrefois les touch~ a peu pr~~ autant que si vous leur expostez Jes mtseres de l'homme des cavernes. Ils sont c~mme les en· fants qui se figurent qu'on a !OUJOurs. :u des chemins de fer et des automobiles et qUI v~us rient au nez quand vous leur racontez qu on mettait autrefois dix jours pour a.U~r de Paris à Marseille. Comme ils ne vtven:t pas dans le passé mais dans le présent, Ils .ne comparent pa~ leurs traitements aux ~a,te ments de la veiHe mais aux charges touJours cr01issantes du m~ment, à la vie chère et aux besoins nouve~ux que: n'o!lt p~s co!'-n~s les · anciens. Aussi sont-ils tres dtsposes a ~e mander à leur tour le relèvement des traite·
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* A la caserne.
binocle
Pourquoi eue vous portez un vous? _ Caporal, je ~uis I?lYO~- ---:qu'est-ce que je ?orierat, mOl, qut ,suts snpérieur? des telescopes alors.
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• • Entre chirurgiens. Ma plus belle opération a été à Carcasoune. j'ai coupé les deux iambes 'à ~n pauvre di;ble; .je le croyais perdu, un mOJs après il é1ait «·s ur pied"·
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La conférence, présidée par M. bnspecteur de Cou·rten., fut très intéressante, tant par l'exposé des matières qur faisaient 1'objet de la réunion, que par les soins cl l'atten~ion ·q u'a mis le consei-l de dite locahté e-n assumant la tâche de n{)US y recevoir. Nous étions heureux .de posséder parmi nous plusieurs ecclésiastiques, en-h-e autres M. ~e <euré Tabin, 'inspecteur suppléant du distrid, et quelques membres honorair·e s que ·l a cause de l'éd~cation intéresse au plus haut point. C'est 10 h ., M. 1l'lnspecteur ouvre la séance, et ra1pidement ·H rappeHe les progrès réa1•isés dans le domaine de •l 'ins truction depuis quelques années. Six .in~Stituteurs sont ensuite appelés à ili'f'e leurs tra>Val!x, qui S{)nt très. appréciés et dénotent un travail personnel et persévérant_ AP•r ès. longue et sérieuse discussion, nous sonunes. unan~mes à tirer Jes conclusions suivantes: Afin que les cours de pei-fectionnemen.t soient plus utHes au point de vue instructif .et surtout éducatif, il faut; a) un matériel scolaire mieux adapté aux besoin·s ac-tuels_; b) les cours tenus. de jour, et de préférence l'e matin, et là où fali re se peut, par des maîtres spéciaux; c) ·les leçon-s d{)nnées d'une façon, plus. pratique et tenant mieux comp1e du milieu dans -lequel l'élève est destiné à exercer s on activité; d) on développera l'esprit n.ational par tous les moyens possibles. On ïnsis1·e encore sur .J'instruction religieuse nécessaire a u futur citoyen et Père de famiJle, celle ci deva:nt être donnée simultanément par •le maîtt'e et pra r MM. les desservants de p,aroi:sse. M. Zehner, directeur des éwles de Sierre, nous expose sa facon d'enseigner les différentes branc:IÏes du programme. Son exposé, très intéressant, est écouté avec attention. U.n me~ci à M. Zehner pour ses exceltlents consei·ls , résuJtats d~un·e longue expérienœ. C'est 1 heure, M. l'Ins pecteur. avant de clôre ·l a séance, nous rappelle l'ob 1
servation de œrtains aTticles du règlement des écoles primaires. Puis nous nous transportons à 1a sa:lile à manger, gen>timent ornée pour la cir.cons.tanœ. La fanfare de Chippis, bien dirigée, agrémente l'e banquet; une délicieuse raclette, un fendant exqulis g~lissenrt, coulent grâdeusement dan-s nos assi-ettes et dàns nos verres. M. 'le J•!r -J,ieutenant Vouar;doux, méllior de taMe, ·en son âme die valiHant so•Ida,t, a le don de se faire obék. Aussi chacun se fait-H un devoir de s'exécuter. M. Favr·e. instituteur de C:hippi5, excelle pour J'organisation et l'ex:écu~ion des chants. alt-ernant a-v-ec ~es pro.ductions _d'e la .fanfare. Après d'éloquentes ,p aroles prononcées par d'ifférents orateurs bien in:sp.irés, Je moment de se sép~r est arrivé, hélas! 5n effet, ~e soleH qui. le ma~in. ·s emblait bouder, éclaire de ses derniers rayons ~e bourg .de Ch'ippis, TI{)US disant qu'il se fait tard. Nous fraternisons une dernière fois pour rentrer en~ suite dans nos foyers, emportant le s ouvenir d'une journée bien remp·Lie. Nos, fTleiU'eUŒ remerciements, aux auto1·ités et à Ja popuaa-t:ion de Ohippis.
C. M. --------~--~ ----~
Variétés PAROLE DE JESUITE Il y a une trentaine d'années, Je Père Millériot, à Paris, était un des Jésui1es les plus connus et les plus courus.. Il avait surtout une clientèle d'hommes, et son confessional, ouvert chaque jour à certaines heures, était assiégé. Un jour, par je ne sais quel hasard, une vieille femme, devançant l'heure d~ouverture, avait pris possession du confessional. et quand le Père MiUériot, entrant dans sa boîte, ouvrit son guichet, il sursau1a à l'aspect de ce vieux bonnet et de ce vieux châle gris_ • Vous vous trompez, madame, Jui dit-il, un peu brusquement, veuillez vous retirer. Je suis ici à cet1e heure pour confesser les hom-
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6 Les Genevois ont diminué de 291. mes. _ Cela ne fait rien, rep~it la. bon!le Les Français, qui étaient 38,846 en 1911, femme puisque je suis là, que Je surs prete ne sont plus que 37,688. En revanche, les Itaet que' vous y êtes aus·si, vous. me co~esserez liens ont passé en deux ans de 17,644 à comme un autre. - C'est lmP?ss!ble, ~a 21,310. chère dame si mes hommes volent q_ue Je 00000 confesse les' femmes, ils me p\a.nteront là. Retirez-vous je vous en prie. - Ah! c'es! con:t· BIZARRERIES DE LANGAGE me ça, m' la vieille en se ,Jevrant. Eh bl~n. Je n y a beaucoup de bizarreries dans le lanm'en vais, et il fera beau temps. quand Je r~ gage comme dans l'c;>rthographe: ce n'est pas viendrai. Il y a trente ans que Je ne me suiS une raison ,pour en mventer de nouv~lles. Un; plus confessé. j'ai t'habitude d'attendre. • philologue racontait, ces jo~rs ~erme~s, qu , ,. · Et elile s'éloigna. uu vieil instituteur en retraite lm ava1t posé • Revenez madame, lui cria le Pere, sele plus sérieusement du monde cette ahunslançant du ~onfessional; vous valez un homsante question: me' • · T" _ Est-ce vrai ,qu'on doit dire • des-h-haElie se retourna, moitié grondant? n:t~' le ricots • quand le tlé2"ume est cru, et • des-zriant, repassa à travers les vie':'x q~' nalent haricots • quand il est cuit? plus fort qu'elle et rentra Vletoneusement Rensei,inement pris, il paraît que cette dans la place. distinction peu banale . se trouv~. dans )l~~ ooooo très ancienne gramma1re, de 1epoque LA CRISE DU PAPIER Beauzée ou de Lhomond. . . . Sans doute, Je grammairien ava1t-1~ ~sll Un statisticien viennois est pa!venu à évamé que, du moment qu'il .Y. avait une- ha!so~ luer la consommation du p~ple: dans le monde. Il estime qu'elie s'est elevee d~ns .les dans la sauce, il ne pouvait pas en etre au premières années du vingtième siècle a _cmq fl·ement dans le mot. · 00000 milliards de kilogrammes par an, ce qm représente le chargement de 500,000 vagons o~ LE FOU RAISONNABLE de 10 à 12,000 grands train_s de marchandiUn employé de commerce ayant. d~mné quel· ses. La consommation par tete et par a~ <;>~ ues signes de dérangement cere~ral, par cillerait, dans la plupart des pays .de c!VIh· ~uite d'hérédité ou de labeur excessif, on dut sation européenne, entre 2q et 25 kllogr. En ce qui concerne spécHt.l~m.ent 1a franc~: Je faire soigner dans un asile d'aliénés, vaste on évalue la production quotidienne .des ~sl établïssement conçu à la moderne. : Au bout de quelque temps, un de ses amiS nes à papier à 12,000 tonnes de papier d ~~ pression et d'écriture, 900 tonnes de pap~er alla prendre de ses nouvelles. d'emballagè 280 tonnes de papier de palll~ LI le trouva frais, dispos. . . . _ Je su.is bien content de te vo1r alll~l, et 450 tonn'es de carton, ce qui fait l!U tota lui dit-il. j'espère q~e tu vas b~entôt pouvmr tout près de 900,000 tonnes par an. . L'énormité même de ces chiffres ,.exphq~e sortir et retourner à ton travaiL . - Moi? Quitter une maison. splendide la crise que traverse actue!lement 1 mdustne comme celle-ci, avec un parc admirable, u~e papetière, crise qui se traduit par le r~nché rissement de tout-es les sortes de papier, et cuisine délicieuse et un personnel aux. pet~ts soins, et pour aller quoi fair~? Tr~valller .... justüie les e!io.rts tentés en. vue d'emplover Voyons, est-ce que tu me crms iou . pour la fabrication du papier de nouvelles matières premières végétales comme le ba~ oooooo bou les « balles • de coton, les bagasse~ e • Le petit Henri est conduit à .t'école par can~e à sucre. le maïs. le sorgho, le ml~let, sa maman et l'instituteur l'envole. d~s. le le lys du Brésil, le genêt, le sarment et meme préau où les élèves marchent à ta ille mdlenla tourbe. .ne attendant l'heure des cours. . . ooooo '_ Où faut-il que je me mette, d1t le peht LES ETRANGERS EN SUISSE en pleurnichant. . . D'après le recensement de 1913, la P?pula_ Le dernier! répbnd l'mshtuteur. tion genevoise comprend 170.702 habl~ant:t _ 11 y en a déjà. un! hurl~ le garçon en dont 71 .844 étrangers, 53,255 Genevois sanglotant tout à fait . cette fou;. 45,593 Confédérés.
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~~Souvenir patriotique
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l'entrée do Valais dans la Confédération suisse 1815-1915
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Carte postale du Centenaire
éditée au profit d'œuvres de jeunesse, est en vente aux conditi.ons ci~après : (A chaque envoi se trouve joint, à titre gratuit, un petit Guide d 'Hygiène rédigé et recommandé par des médecins et des membres du corps enseignant).
Pour simplification d'écritures et diminution de frais, il n'est pas ouvert de compte pour l'écoulement de la carle poiJiale du centenaire, laquelle est livrée dans les conditions sus-indiquées exclu•lvemetd au cotnplanl, soit contre remise de la valeur en argent ou en timbres-poste. Les envois en sont effectués affranchis sur demande adressée comme suit : Case postale 1.4046, Sion. Le mode de commande et de paiement, à la fois le plus pratique et le plus économique, est de remettre la valeur au chèque postal (IJ. 56), tous les bureaux fournissant gratuitement le bulletin à remplir à cet effet lorsqu'il n'est pas joint aux envois .
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Supplément du 3Vo 1 de ,1' &cole" (1S11t) La Famille
TOUT
MUSIQUE
ce qui a rapport ou concerne la
Dans d-eu.rs mandements de Carême deux évêques de la Suisse ont traitê cette année de l'importante question de la famille. ~[Je est bien d'actualité et peut preoccuper tous œux qui s'intéressen•t aux problèmes religieux et sociaux. ·L'a famiJ le est la bru~e de 'la société· c'est elle qui peut inspirer à l'homm~ les beaux d'évouements, •les nobles éforts, les grandes pensées. Elle est en même temps la seu.le vraie récompense id-bas, la seUile vraie source de bonheur. L~ insensés que ceux qui prétendent trava1Her •a u progrès de l'humanité et qui songent à sarper l'idée de fa:mille. , Les nations sont d'autant p~us p!fosperes., les .peuples d'autant plus heureux que 1l'a fa'Illi11e s'y trouve plus fort~ment .c?n:stituée, que le père y a plus d autonte, que les époux y sont unis par l'amour }e plus épifOUvé, que les enfants y pifofessent pour [·es parents les sentiments les p~us respectueux. C?mme -elle est menacée pourtant la f~!lu11'~! Et î1 ne .faudrait p·a s se faire d ·l'l'lusiO.ns . Eil[e n'est pas seulement ba~tue en brèche dans plus: d'tm· -pavs QUI nous ·entourent. Même en Suisse, elle ·est en burt'te à de graves .dangers. N_o-~ caml?agilles échappent peut-être au pen!, mals le mal -existe incontestablement dan s les viiJ~·es Où d-eorons-fliOUS en rechevcher :l a cau. s~? D'abord dans ce la!iiSser aller f!éneral, dams !l'égoïsme toujours croissant, dans la peur de l'tff-o~t. La famme jmpose des ch:at~ges et l'humanité co11lll1.enœ à redouter tout fardea?-·. EHe ~ e se doute plus qu'il n'v a _d~, JOies sohdes que celles -qui -~oot "}entee~ et que, tôt ou tard, œs pil-aiSJrs faC'J!les, par ~esquels eUe -croi!l: remplacer la satisfacti-ort1 du devoir accom1
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pli, lui laisseront une amertume insoupçonnée. La famiNe est men acée égal·ement dans les œrcles où diminue Ia foi oit on ne ·croit plus à la vertu des s~cre· mentis, où on rit de l·a sainteté du ma· riage. Ela,e est menacée . par l-es conditions économiques de la vie moderne; paT l•a course au luxe, · aux richesses: course qui n e laisse plus le temps. de s'arrêter quelques instants pour respirer ·1-e parfmn sa1utaire qui se dégage du foyer. em:e est m~nacée surtout ,p ar des dod~1nes hon_teuses, dont un grand parh, à .la fois politique et économique n'a pas crai~t de se faire J.e propaga~ teur. .Ce ·parh, comme il a :'enié 1e d'rapeau, renie ~a race, en combat ~~a propagation. Ses enseignements dangereux font 'l'obj~t d'un~ réclame éhontée, qui <:herche a s.e ghsser par tout, à envahir mê~e l:a quatrième page des journaux qui reprouvent le plus œs doctrines. Nousmemes avons été, rendus attentifs. H n'y a que qu'el·gues semaines, à ce danger et n'avons pu qu'a1ms réprimer -l'abu-s. S~r. ·ce point, il serait à dési!fer que la Jeg-I&latwn se montrâ~ plus sévère et qu'elle punît avec un e suprême énergie les .attentats con~re la race. Nous ne ·nous faisons d'a~HeurSI auc~ne iNusio.n:. Nous savons, que la famifŒe .ne _peut être sauvée que par le maintien ge 1a religion. Mais ce n'est pas une mison pour ne pas apporter· ·l a cootribution humaine à l'enseignement divin. N'y .au.ra-i.t-i:i pas c~rtains moyens de proVbquer une recrudescence de vie · fa.miili:a[e? L'ho~~,e semb~e ne plus rechercher que les JO.les. ~e 1:a -rue, ces joies qui s-t souvenrt signifrent p[eurs -çle l·a femme et de l'enfant au iioyer. Quand tant de s?détés se mul1tipHent, :souvent inspirees par un nob~e but, Il!ous le recon-
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50 naissons, leurs membres ne pensent-ils pas qu'ils ne sauraient s'absten~r ,des relations extérieures, s'il est de leur devoir de ·cons'aiefler une partie de Jeur · tem:ps à leurs amis, à leurs concitoyens, il est des êtres qui, plus entcore, doivent \eur tenir au .c œur? Que l'hom'me cherche une distraction' ;l ses fatigues, à ses labeurs, c'est bien. Mais cel:le qui lui viendra le mieux, qui atteindra Je plus sûrement son but, qui sera vraiment un allègement et non un surcroît de fatigue, n'est-ce pas à son foyer, n'est--ce pas dans la famille, s'il y règne :surtout l'atmosphère des vertus chrétiennes, qu'il la trouvera? Et 'le jour où iq y puisera Jes joies .fes pius pures, où il la reconnaîtra conune le home, l'asile, le lieu de prédilection, ce jour...là. le dlanger sera conjuré La tâche d'é1lever· de nombreux en1fants ne 'lui semblera pas trop dure, il accepteM avec amour œs devoirs de fami'lle. qui trouvent en eux-mêmes leur plus douœ récompense.
Pense à tes Pâques Grâce à Dieu, au Dieu qui pardonne les pires abandons et les plus coupables absences, grâce au Père jC.élesie qui se réjouit du retour de l'enfant ingrat, j'ai ,retrouvé les délicieuses impressions de ma prime jeunesse. Les cloches ne me grondent plus, mais, ainsi qu'autrefois, elles me lancent un joyeux .appel, et quand retombe derrière moi, avec un hruit doux, la porte rembourrée de l'église, je suis aussitôt enveloppé ,par un effluve de bon aecueil. Quelqu'un m'attend ici, pour qui mon cœur !iiial éprouve .à Ja fois de la crainte et de la confiance, du respect et de la tendresse, et, dès que je rentre dans sa maison, je sens. .sur mon front découvert, le soulfle de T'Hôte invisible. Par ces jours saints, je pense avec une çompassion fraternelle au chréfien tombé dans l'indifférence qui, tel ,que j'étais naguère, est troublé d'un regret, d'une nostafgie, en écoutant le bourdonnement des cloches, en traversant l'ombre d'une égli~.
51 Mon pauvre frère, il faut demander à Dieu la grâce et la 'foi, il faut prier pour croire. Tu ne pourrais plus, me dis-tu, joinclre Tes mains et t'agenouiller. Oh! sottise du œspect humain! Ce Jésus, tu penses toujours à l11i malgré toi, tu l'as aimé, tu J'aimeras encore. Entre avec moi dans l'église et rt:.garde ce crucifix. Vois ces paumes sanglantes et traversées par les clous. Est-ce que déjà le:, mains ne se poignent pas, dans un geste instinctif de pitié? Vois ces jambes douloureuses qu'accable le poids du corps? Ne senstu pas tes genoux fléchir? Vois cette p!aie horrible et béante. Est-ce que ton cœur ne va pas s'ouvrir et palpiter ~omme elle? Tombe aux pieds de ce crucifix. Sois humble. Demande au Dieu de la clémence inhnle de te pardonner, d'avoir pitié de toi. Jurelui que .tu tâcheras désormais de l'imiter, autant que te le permettra ton faible courage. Supplie-le de l'en donner la force par la prière et les sacrements. Et bientôt, si tu veux, les joyeuses envolées des cloches de Pâques, en célébrant la résurrection du Sauveur, .sonneront aussi pour le réveil de ton âme, que t'u croyais mor.te et qui s'élancera dans une vie nouvelle, d'innocence et de charité. François COPPEE.
xxx PRIERE 0 Seigneur, Seigneur, combie": de !ois avons-nous rlnuP. Pn nnn~ vo~ m!lm~ pretes à bénir . et à guérir. vos pieds prêts à nous porter où nous devons être, auprès d~ ceux qui gémissent et quï souffrent? Comb1en _de fois' la lance de notre égoïsme a-t-elle déchiré votre Cœur rayonnant! Et ce n'étaient pas cles péchés mortels, non., mon Dieu.:. C'éta!ent des grâces négligées, des vertus qw voulaient se répandre et qu'un mouvement personnel a tenues refoulées. . Epanouissez-vous dans nos âmes, Seigneur, vivez-y de toute votre vie .de Christ ~essuscité. Si. par malheur, nos âmes devenatent pour vous des sépultures, ressuScitez-y. Nous verrons poindre l'aube de la joie pas~ale, l'aube pure, la divine blan~heur. Et. R'loneux .e~ ~a dieux. vous apparaitrez dans votre dtvmtté sereine. revêtu de l'humanité glorifiée. divinisée! Vous apparaîtrez en nous. au fond de nous. à travers nous ... Vous enseignerez. vous _ bénirez, vous guérirez, Seigneur; pour cette œuvre, voici nos âmes.... ]. I.u'cie FELIX-FAURE GOY AU.
Conte de Pâques •.. et je m'en vante - Alors, vous faites vos Pâques vous aussi? ' - Je crois bien, me :répondit-il, et je m'en vante. Et il me raconta ,simplement comment il s'était converti un beau jour, qui était précisément le dimanche de Pâques. - Vous savez., les ouvriers, ça n'est pas ùévôt. Et depuis !~âge de quinze ans, je ne mettais guère plus les pieds dans une église que pour .assister aux baptêmes, aux noces ou aux enterrements des camarades. L'église, à mon avis, c'était bon pour les femmes. Ah! pendant la semaine sainte, elle ne se privait ,pas d'y aller, la mienne, avec mes filles, sans que, d'ailleurs, la maison en souffrit. Seulement, ce que nous aval'ions de rn~ rue! C'est pas que je la détes.te, surtout il la brandade, mais, à la fin, j'en étais dégoûté. Alors, en plaisantant, je lui disais: - Tu sais, Amélie, ce ne sera pas trop~ tôt que tu reçoives ton bon Dieu, pour que je puisse manger une cotelette. " Elle me répondait: - ,Comment peux-tu parler ainsi, toi dont la mère était si pieuse? .ça me remuait! et ça me clouait le bec. Mais je n'en restais pas moins un • je m'en fichiste • en religion. Plutôt contre que pour. Donc, un jour de Pâques, ma femme et mes filles s'étaient levées de grand matin, histoire d'aUer entendre la messe et d'y manger.... Non, maintenant, je ne puis plus dire ces choses là. Alors, ~e me levai, moi aussi, je m'habillai comme pour les dimanches. Et je sortis. Où aller? Tiens, au fait, si on allait faire un tour de ballade à l'église. Va pour la messe. Ça me ferait toujours passer un moment. J'entrai. C'était plein comme un œuf. Je me remisai dans un coin et je regardai. A l'autel, brillamment illuminé, un prêtre était monté, accompagné par un enfant de chœur. Une clochette jeta sur les hautes voûtes quelques notes argentines. La messe commençait. Les assistants ,firent le signe de la croix. ']'essayai de le faire aussi, machinalement. Je me trompai de côté, et je portai d'abord ma main à )'épaule droite. Je me mis ensuite à considérer l'assistance. Il y avait de tout làdedans. Des riches, des pauvres, des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes, des en-
fants. Tous priaient avec une ferveur qui n't tait point affectée. Je pensai en moi-même: C'est drôle tout de même. · Et .tout à .coup des cha:nts se firent entendre, venant de là-bas, près du maître-autel. C'étaient de jolies voix d'enfants, très pu:res, très justes, très douces, qu'un harmonium soutenait de ,ses accords. J'écoutais avec attention. Il me semblait avoir entendu cela quelque part; if y avait longtemps, bien longtemps. Où? Quand? Ah! parbleu, quand j'étais .enfant, à l'époque de ma première communion. C'était bien cela: Qu'ils sont aimés, mon Dieu, tes tabernacles. Mais oui, je me rappelais, maintenant. Inv~ lontairement, Je me p1is à fredonner le refrain, et je sentais là comme un grand poids, pendant que, dans mon esprit s'opérait une poussée de clairs souvenirs. Allons, bon! est-ce que j'allais me laisser empoigner par la mise en scène? Ce,pendant les chants avaient cessé; un prêt:re en surpris récitait du haut de la· chaire quelques prières que l'assemblée .répétait ensui.te dans un pieux murmure. C'étaient les actes avant la communion. • Dieu infiniment saint, ,je reconnais que mes pensées IJl'ont rendu indigne de vous recevoir... » Mais je les connaissais aussi. Voyons! Oui, c'étaient les mêmes qu'autrefois. Et je me mis à murmurer la prière. Dame ! vous ,savez, il y avait des accrocs. Mais je sentais de plus en plus une grande émotion m'envahir. Puis, les fidèles s'avancèrent en file vers la Table Sainte. Abîmés dans Jeqrs pieuses pensées, ils s'en allaient lentement, les mains jointes ou les bràs croisés sur la poitrine, les regards tendus vers le sanctuaire ou baissés ver.s la terre, avec une expression de bonheur recueilli qui illuminait l·eur .yisage. Là-bas, le chœur avait repris ses chants, tandis qu'entre deux acolytes tenant des flambeaux, le prêtre descendait _vers la Tabre Sainte portant en ses mains le saint Ciboire débordant de blanches hosties. Tout le monde, dans cette foule. allait vers le prêtre. 1 Alors, je sentis mon isolement; je compris qu'une ,barrière immense me séparait de tous les miens. Certes., je les aimais bien: qui donc m'empêchait d'être à leur côté, de m'agenouiller devant le même tabernacle, de mêler mon âme à leurs âmes? De leur donner et de me donner ce bonheur: prier, recevoir
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52 le même Dieu! Qui? Quoi? Le res-pect humain. La peur d'être blagué par les camarades. Car il fallait y aller franc-jeu si j'y allais. Et en même temps qu'une chaude larme tombait de mes yeux, le prêtre qtù était en chaire en descendit et passa près de moi. Je l'arrêtai. Il y eut entre nous un court dialogue: - Voulez-vous me confesser? - Maintenant? -Oui.
-Où? - Dans ce coin. - Volontiers. Je m'agenouillai. Ce fut vite fait: je les . avait tous commis ou à peu près.. Dites: c C'est rna faute, reprit l'abbé quand j'eus défilé mon chapelet, je vais vous donner l'absolution. c C'est ma faute .... C'est ma faute .... • C'est que je ne le savais plus: j'avais oublié. Il me souffla. Puis il me dit: • Vous réciterez pour votre pénitence. cinq • Pater • et cinq • Ave». Allez en paix. • Ah! Je te crois Q_ue j'allais en ,paix, maintenant. Je pris la file pendant que le chœur chantait: Ils ne sont plus les jours de larmes. J'ai retrouvé la paix du cœur. Et je me trouvai à la Table .Sainte. Et je communiai. Puis comme je me relevais pour retourner dans m'on coin, ' je me heur.tai à ma femme et à mes filles. Elles eurent un joyeux mouvement de surprise. Et il y eut dans leur regard comme une sorte d'action de grâces. . Voilà comment .cela s'est ~assé._ Et .pourquoi je ne manque 1ama1s de fa1re mes Pâques.
Le lapin blanc et les trèfles à quatre feuilles (CONTE DE FEES.) Il était une fois un jeune paysan qui alla dans la forêt pour y ramasser du ,bois mort.
1l aimait beaucoup les fleurs, les arbres et les bêtes. En suivant le sentier, il prenait bien garde à ne pas marcher sur les insectes et les limaçons. Il donna aux oiseaux plus de la moitié du morceau de pain qu'it avait apporté pour son goûter. Passant devant une fontaine qui coulait dans une petite rigole, ,il vit qu'elle était toul encombrée de feuilles mortes et de morceaux de bois pourris, et il la nettoya avec soin, parce qu'il savait que l'eau ,aime beaucoup à être propre. Il vit, au pied d'un arbre, un nid tombé de sa branche. Plusieurs des petits œufs gris tachetés de bleu s'étaient cassés en tombant. Il remit dans le nid ceux qui n'étaient pas cassés et il remit le nid dans l'arbre. A ce moment il entendit des gémissements derrière un b~IÎsson. C'était un chevreuil blessé li la jambe et qui ne pouvait pliUs. se relever. Le jeune garçon s'approcha de lui et le caressa. Puis, il lava la plaie et Ja banda avec un morceau de sa chemise. Après cela, il fit son fagot et sortit de la forêt. . Mais la fée de la forêt l'avait vu. Elle conçut une vive ~mitié pour ce Jeune garçon et résolut de faire sa fortune ... Et voici comment elle s'y prit. ...
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Un jour que .la petite princesse de ce pa.ys· là se promenait dans la forêt en cherchant des champignons, un lapin b.1anc. d'une surprenante beauté, vint se jeter contre sa rohe. Elle s.e baissa, le prit dans ses bras et le serra contre son cœur. . Au même instant. la féf> .lui apparut et lUI dit: . _ Princesse, ce lapin blanc te .wrtera bonheur si tu le veux. Mais il faut, pour cela, que tu le gardes avec toi, .que t~ aies g.rand soin de lui et que tu le nournsses umqu~ ment de trèfles à quatre feuilles. S'il mangeait autre chose .il mourrait, et toi aussi. car ton sort est lié 'au sien, du moins jusqu'à ce que tu sois mariée. La fée, ay~nt ainsi parlé. disparut dans le tronc fendu d'un vieux sa1,1le. La princesse emmena le lapin dans son palais et le logea .dans sa, T?ropre c~am_bre. Le lendemain, elle fit un ed1! pour. mvtter ses sujets à lui apporter. chaque s01r. t_ous les trèfles à quatre feuiUes qu'ils aura1ent pu trouver et elle en promit un bon prix. Dès le jour suivant , on eCt! pu voir tous
les enfants du l'Oyaume répandus dans les champs et occupés à chercher · des trèfles a quatre feuilles. Le soir, ils se rendaient au palais et défilaient, avec leur cueillette, devant un ministre, qui avait été nommé exprès pour veiller à la nourriture du lapin blanc. Les premiers jours, la provision fut assez abondante, et le lapin blanc put manger à sa faim. Comme il était vaniteux, il était content d'être nourri d'aliments aussi distingués. Mais, JWsuite, la récolte devint plus mince de jour en jour; 1e lapin commença à maigrir, et la princesse pareillement. ·Elle fit un second édit où elle offrait, pour les trèfles à quatre feuilles, un prix encore plus élevé. Presque aussitôt, on en apporta en si grande quantité, que le lapin blanc ne put même les manger tous. Mais cela ne lui profita point; il devint très malade, et la princesse eut de grands maux d'estomac. Là-dessus, le ministre cJGamina les trèfles que le lapin blanc avait laissés. et it vit que c'étaient des trèfles à trois feuilles, auxquels on en avait collé une ,quatrième. La princesse, irritée. fit un nouvel édit par où elle condamnait .les contrefacteurs à être pendus; et elle établi~ un bureau .pour le contrôle des trèfles.
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Dès ~ors on n'apporta plus que des trèfles qui avaient réeUement quatre feuilles, mais on en apporta de moins en moins. Le lapin blanc dépéri ssait; ses côtes semblaient se toucher, et il n'avait même pas la Soree de remuer son nez. La princesse était si faible qu'elle gardait le lit. Elle tenait le lapin blanc dans ses pauvres petits bras, et tou s deux n'attendaient plus que la mort. Dans cette extrémité. elle fit savoir à son peuple qu'elle donnerait sa ,main et sa couronne à celui qui, par miracle ou autrement. saurait lui fournir assez de trèfles à quatre feuilles pour la sauver en sauvant le lapin.
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Alors la fée alla trouver le petit paysan dont elle était L'amie. Elle le conduisit ' 1 travers la forêt, jusqu'à .un endroit caché, défendu .par des broussailles impénétrables. et où il y avait, ·s ans que personne le sût, un champ de trèfles qui étaient tous des trèfles à quatre fetùlles. La fée entr'ouvrit les broussailles avec sa baguette et le jeune garçon n'eut qu'à couper les trèfles à la faucille. Pendant plusieurs jours, il en ,apporta au
palais de pleines brouettes. En moins d'une semaine, le · lapin blanc reprit son embonpoint et la princesse ses belles .couleurs. Et, parce que le jeune garçon était de bonne mine et que la 5ée l'avait elle-même peigné et habillé, ~ princesse l'épousa, non seu.lement avec reconnaissance, mais avec plaisir.
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Comme il n'y avait plus de danger pour elle, eHe laissa le lapin manger ce qu'il voulait. Mais Je lapin, dégoûié des trèfles à quatre feuilles, mange2. ·tant de salades, de choux et de carottes, qu'il mourut d'indigestion. Jules LEMAITRE. de l'Académie française. -""":'------.-... _. ----
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L'enfance coupable En faisant l'éloge des jeunes soldats tom· bés au champ d'honneur, tm homme d 'Etat de l'a!Jtiquité s'écriait: • L'année a perdu son printemps! • Le deuil n'est-il pas plus cruel encore, quand c'est la honte et le déshonneur qui fanent dans sa fleur l'espérance du pays? A tout prix, nous devons la sauvegarder. Enfance et criminalité sont, semble-t-il, des mots qui hurlent d 'être accouplés. L'enfant peut-il être criminel? On a peine à le concevoir. On ne voudrait pas l'admettre. Il faut l'admettre, pourtant, et la tr iste vérité est qu'aucun gen.re de défaillance, de délits ou de crimes, ne lui est étranger. C'est par les statistiques exactes de la criminalité, publiées dans tous les pays de notre vieille Europe, qu'li est possible de mesurer la part des enfants dans les délits et dans les crimes que la loi punit et que les tribunaux répriment. En jetant .un coup d 'œil sur les tristes détails donnés par ]25 g rands journaux, aux • Faits divers •, peut-on ne pas songer à ce grave et douloureux problème de l'enfance coupable qui, depui s longtemps, s'est posé, et que nul pays ne peut se Uarter d'avoir encore résolu? Il est de ceux que nos démocrates universels n'ont! pas le droit d'oublier, car il engage l'avenir. L'hérédité, cette menace permanente, qui devrait assagir les plus vicieux, n'est-elle pas le premier danger, la loi fatale qui frappe de déchéance l'embryon humain? Oh! qui que vous soyez, songez à la chose terrible entre tontes, à cette flétrissure in-
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délébile, dont peuvent être frappés ceux qui de vous recevront la vie, stigmate de honte qui les marquera impitoyablement pour tous les bas-fonds d'horreurs. Alcooliques, par votre passion criminelle, vous désignez pour le vice ceux qui sont ou qui seront la chair de votre chair. Alcooliques de naissance, ils seront une proie facile: l'hérédité est donc le premier danger. Et puis, l'éducation est le second. Que de victimes, aussi, n'a-t-elle pas faites! QUe le danger vienne de la mère, si le père est un brave homme qui se tue à l'ouvrage, ,ou du père, si ·la mère excellente est mariée à un ivrogne, ou encore, comme cela se voit, hélas! du père et de la mère ensemble, le résultat est ~ même. Quand arrive « l'âge de raison •, l'enfant est perdu d'avance, perdu par la faute P,es siens! Que de parents, même, incitent leurs enfants à mal faire, non seulement par les exemples qu'ils leur donnent, mais par le~ consehls qui viennent se joindre à ceux-c1, voire par les menaces. Et, pour les parents qui, sans' aller si loin, ne comprennent pas la grande tâche qui leur incombe, nous dirons: • L'enfant pâtit toujours d'une surveillance insuffisante et mauvaise. Mal ou pas surveillé, il a neuf chances sur dix de s uivre les mauvais exemples plutôt que les bons. . . . Le voilà sorti de l'école. Croyez-vous qu'il résistera à l'enseignement vivant de paresse, de débauche, de vol, que, dans la rue, il aura sous les yeux? Il commencera par devenir vantard, par • blagu~ •, selon l'expression employée populairement, par • rigoler •, par « chiper •. Puis, ces actes puérils se caractérisant, ils s'appelleront mensonges, noce et vol. Déjà le mal sera irréparable. Dans un livre fort intéressant, l'auteur cite des exemples décisifs: Que l'enfant vole, qu'i1 tue ou qu'il se suicide, cinq ,fois s~_r dix c'est dans la mauvaise éducation qu il faut chercher l'explication de sa deformation morale. La culpabilité. d'un enf~nt co~enc~ d'~: dinaire .à se mamfester le JOUr ou, au heu detre à sa place normale qui est la famille, il se trouve seul, à l'abandon. Mais de cet abandon, àe cet isolement, il n 'est ni le seul, ni le principal auteur_ . . Ici c'est le ménage qu1 ne . va pas. La, c'est 't'indifférence· paternelle qui .permet à l'enfant de rouler de métier en métier, pour un jour arriver au vol.
Souvent, le père lui-même est complice. Ce qui est plus étrange encore, c'est que ce compLice se fait, à l'occasion, ·dénonciateur. L'excès de ·liberté, le manque de surveillance et de frein, l'expérience précoce du fruit défendu, nous préparent, en tout pays., les déclassés et repris de justice. Quand ils sont jusqu'au cou dans lia boue, et qu'il est impossible de les en sortir, la loi 1es frappe et la prison les prend - de quelque nom qu'on la baptise - jusqu'à leur majorité. Cette mesure n 'est pas un remède apporté à l'abaissement, à l'avmssement de l'être. La .société devrait comprendre qu'elle a plus et mieux à faire, et que pour les candidats au crime, elle devrait créer de vraies écoles de préservation. ---------~--~------
Pelures d'Oranges =..-::
N'avez-vous ja.maâs remarqué, da·ns res couloirs et les cours des maisons, sur les trot· toirs des rues, tout un semis de pelures d'oranges, négtigemment jetées? Cela se voit souvent; peut-être n'y faitesvous plus attention; mais regardez un instant et réfléchissez. L'inconnu qui a passé par là n'a pas dit son nom et on ne l'a pas revu. Nous savons cependant ce qu'il est et comment on doit l'appeler: un égoïste. Il a pris son .plaisà vite, avalant les quartiets savoureux de son orange, puis il a .jeté les peaux derrière lui. Survient un petit garçon qui court acheter du pétrole, une bouteille à la main; il marche sur les pelures, glisse et peut-être se blesse profondément avec un écla! de verre. Au même endroit, un vieillard qm fait une petite pwmenade pour se réchauHe~, glisse. et voi·là cassée la pauvre jambe 9u'il fa.IJait dégourdir. C'est l'œuvre de l'ég01ste; lu.i d'abord, tant pis .pour ·les autres. N'imitez pas le semeur de pelures d'oranges. Ne faites jamais de vos. plaisirs une cau: se de douleur, de honte ou de chnte pour qm que ce soit. Mangez des oranges, mais sans répandre les pelures perfides; riez, mais sans laire pleurer. Et surtout, puisqu'il y a toujours des égoïstes autour de vous, faites mieux encore. Ecartez du tro.ttoir et jetez au ruisseau les détritus glissants.; ôtez de la route .les épines, les clous, les tessons qui peuvent faire du mal ou crever les pneus de la bécane d'un ouvrier ou de Vau1o du docteur; repoussez
les pierres, les pavés qui risquent de blesser un cheval ou de faire tomber l'a nuit un passa~·\ attardé. Soyez fidèles et' attentif; dans ces ,pe ' es c~oses: enlevez vite ce qui va faire de la pel~e; retirez vite une vilaine parole; ch~ssez vile une occasion de donner un mauvars exemple.
Variétés • DEÇ-ï...ARATJON P'UN. CONVERTI Ou~. je SUIS chn;trien! J~ suis arrivé à re~onnaJtre que les hommes et Jes femmes qui suJvent les préce.ptes de l'Eglise sont dans une grande ,p:oportion à l'abri des désordres m~raux que J'ai décrits dans mes ,romans et qUI sont ~resque inévitables lorsque les hommes .se laissent guider par leurs sens leurs ' passiOns et leurs faiblesses. . • Pendant des années, comme beaucoup de jeunes gens. dans les cités modernes je n 'ai pas cru, mais j'ai été amené à ,mes idées actuelles par le sentiment toujours grandissant de Ja responsabilité que l'on encourt quand on exerce quelque influence sur Jes autres. » Paul BOURGET de l'Académie franç~lse. ooooo COMMENT COOPERER A L'ACTION? Il ne suffit pas que ta cause soit bonne il faut encore que tu inspires confiance. ' Les yolontés se portent naturellement où elles VOlent le talent et la force. Va1 on te ~u_ivra, si tu sais t'intéresser aux queshon~ qu1 mtéressent tout le monde. Trava11le à coordonner les efforts cest un moyen de multiplier les forces. ' Travailler à plusieurs, c'est centupler la valeur de chacun. Un ho~me officiel fait du bien ou du mal comme mille. N'oublie pas qu'on s'associe pour s'aider . ef non. ~ur se gêner! une ressource pour l'assoctahon: Qu! ne peut voter, ,peut faire voter; Qu_I ne peut monter à la tribune peut ap' plaudrr; Qui ne peut commander peut du moins grossir l'année. ' 00000
PETITS FAlTS INTERESSANTS Voici, à titre de curiosité quelle serait la
longévité ~e quelques animaux: L'abeille vit de 6 ~~m~s à 2 ans,, le roitelet de 2 à 3 ans, t.ecureUJI et le lapm 7 ans, le lièvre 8, les gnv~s de 8 à 14, 'les moufons, les poules et l~s p1geons 10, le rouge-gorge de 10 à 12, la !motte de 14 à 25, le rossignol 15, les sipges de _16 à 18 ans·. Les dliens ne dépassent ~ere 20 ans, de même que les 1oups, l~s da1ms, le~ vaches., les rhinocéros et les pmson~. Le léopard, _le jaguar, l'hyène, Ie chamo1s, le .porc atte1gnent quelquefois 25 ans. Le cerf, le cheval, )'âne, le bœuf, la grue 30; le brochet et l'épervier 40; le pélican. et le castor 50; le renard, le saumon el le ligre 60; 'le,lion, Panguille, le crocodile et l'éléphant 100 an~; les cygnes, 1es perroquets et les corbeaux 200 ans. Quand à la balei!le c'est elle qui détient le r ecord de la longévité avec 10 siècfes. Laissons les savants discuter et prouver. 00000
LE CENTENAIRE DE L'IODE Le centenaire de la découverte de l'iode par le chimiste dijonnais Bernard Courtois a été célébré à Dijon_ . M. _Camille Matignon, professe~ de chinue mmérale au CoHège de France a retracé en une conférence. faite à l'hôtet' de ville la vie et l'œuvre de Bernard Courtois. ' Pendant ·les ,périodes troublées du dix-huitième siècle, un véritable problème de J'azote ou plutôt du salpêtre s'est posé à l'attention des nations et des chimistes: L'ancienn.e poudre de guerre était constituée par un mélange d'azotate de potasse de soufre et de charbon, mais l'azotate d~ salpêtre intervenait · pour les trois quarts dans cette composition. La récolte du . salpêtre était insuffisante aux besoins des différentes. nations. Des nitrières artifi~ielles _furent établies en 1747, pour la prem1ère f01s, en Suède. . En France, une salpêtrière 'fut fondée à Di1011, puis transportée à Paris. Berna.r d Courtois se consacra en 1804 tout entier à 1:a nouvelle industrie du salpêtre. Dan~ la préparation du salpêtre, Bernar(j Courtois remarqua, au cours de l'évaporation de la soluJion de sa~tre sodique provenant elu lessivage des cendres des plantes marines, que les chaudières ·en cuivre servant à cette opération se perforaient rapidement. Il chercha les causes de cette perforation et reconnut que fu cuivre se combine avec une substance dont la nature lui est inconnue. c It est assez habile, dit M. Matignon,
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2il Novembre 1914
ann~e
56 tient, en . ces dernières années, autour de 450,000 kilogrammes. La france ne produit pour isoder des eaux-mères de soude de varech une substance nouvelle à laquelle Gayque 59,000 kilogrammes environ. Lassac devait donner le nom d'iode .• ooooo C'est en 1B12 que Courtois fit cette fameuPEINTURE MODERNE se expérience. • 11 suHit, dit-il de verser de de nos peintres cubistes les plus réUn l'acide sulfurique sur les eaux-mères des lesputés se consacrait, avant que le cubisme ne sives de varech et de chauffer le tout dans fut inventé, au paysage. une cornue dont le bec est adapté à une allonMais déjà son dessin et sa peinture avége et celle-ci à un ballon. La substance qui raient une grande indépendance envers la naest précipitée sous la .fonne d'une poudre ture. la ligne et la c{)uleur; ce qui ne l'empênoire briU'ante aussitôt après l'addition de chait cependant de vendre une toile de temps l'acide sullurique, s'élève en vapeur d'une superbe couleur violette. Quand e\le éprouve à autre. . · Il avait vendu, à une dame qui se piquait la chaleur , cette chaleur se condense dans d'encourager les «modernes • · un paysage où l'allonge et dans le récipient sous la forme des arbres rouges le disputaient etl violence de tarnes crista\lines très brHlantes et d'un au violet du ciel, au grand préjudice de l'heréclat égal à celui du plomb sll'lfuré. En lavant ces lames avec un peu d'eau distillée on be mauve. La dame accrocha ce ieu d'artifice en belle obtient la substance dans un état de pureté. , La couleur admirabl~ de la vapeur de cette place dans son salon. Cependant, au bout de quelque temps, elle matière suffit pour la faire distinguer de tou. dit à un peintre de ses amis: tes celles connues jusqulà présent, mais cette - Ce paysage est un peu inanimé. Vous substance bien singulière et bien curieuse a devriez me peindre un ou deux bonshommes beaucoup d'autres propriétés remarquables sur la route qui traverse la toile. , qui rendent cette découverte très intéressan- Avec grand plaisir... répondit l'autre. te. • Et il peignit les deux bonshommes. L'iode était découvert. On sait combien Le lendemain, rencontrant l'auteur du chefont été considérabks les multiples utilisations que l'on a faites de ce nouveau produit d'œuvre, il lui dit: - Tu sais, j'ai collaboré avec toi. Mnte dans l'industrie et dans la médecine. V ... m'a fait camper deux bonshommes sur le . La pr~~ièr~. application thérapeutique de tableau que tu lui as vendu. Je les ai cdllés l'10de a ete fade par le docteur Coindet. de Genève. en 1B20- 11 publia un mémoire sur ·sur la route. - Va vite les effacer, ou bien ils vont se « la Découverte d'un nouveau remède contre noyer; ce n'est pas une route, a'est une ri· le goitre •· Jean-Baptiste Dumas, tout jeune. était emvière! ooooo ployé à ce moment dans une pharmacie de Genève. Coindet lui demande de rechercher TIC IMPERIAL l'iode dans les éponges carcinées qu'on emNapoléon Jer, quand il était co~tent, tirait ployait à l'époque dans le traitement du goil'oreille de ses grenadiers. Gutllaume Il, tre et des scrofules. quand il est contrarié, prend son oreille gauLe jeune chimiste suggère d'employer l'iode che entre le pouce et l'index et tire violem· sous forme d'iodure de potassium ou en teinture. Le nouvel élément vena.it de prendre ruent. Il y a quelque temps, son petit ~eveu, ~n . dans l'arsenal thérapeutique une place qui enfant de dix ans, remarqua ce tic et sen devait constamment grandir. Pendant que les conséquences de la découétonna. - Pourquoi ti,rez-vous votre oreille? deverte de l'iode se développaient brillamment, Courtois était complètement ruiné par l'inotanda le bambin. · - Parce q~e je suis un peu ennuyé, rétroduction du sal:pètre des Indes. C'est du Chili que vient la plus grande pondit le kaiser. . - Et quand vous êtes très ennuyé, que partie de •l'iode consommé. Alors qu'en 1B75, la production mondiale faites-vous? - le tire l'oreille d'un autre, répondit le de l'idée ne dépassait pas, d'après M. Matignon, 250,000 kilogrammes, eme s'est élevée kaiser. à 590;000 kilogrammes en 1900 et se main·
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