No 02 l'Ecole primaire, 1er Décembre 1888

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ÉLÉMENTS D' A.BITHMÉTI(tlJE à l'usage des écoles primaires. Ouvrage adopté à titre obligatoire par le Département de rinstrnction publique du Valais. 1•• édition cal't. 1 fr.

2'18 pages. (Remise du iO au 15 °/o au corps enseignant et aux détaillants, suh·ant l'unporlance des commandes). Cet ou rra ge comprend deux parties, la 1•• théorique et omée de figures, la 2m• pratique, qui compte 2000 exercices et problèmes. Voici sur ce classique (dont se tt·ouvc lrès bien le corps enseignant valaisan) entr'aulres appréciations, celles émises par deux inspecteurs scolaires étrangers au Valais, el d01lt l'éditeur de l'ouYrage avait demandé l'avis: «J'ai. dit l'un, examiné l'ouvrage avec attention, et, sans en avoir analysé tous les •létnils, je puis dire qu'il mérite l'attention dos autorités scolaires. Il a de réels avantages ùl' le trnité de F. P. 13. Les définitions théoriques sont plus simples et plus précises. La Lumération y est bien enseignée ... J'ai remarqué dans l'ouvrage d'heureuses innova· 1ions, telles que: les tables des t1 opérations, un tableau des conversions dos poids ct mesures, dès ]Jièces ùe monnaies en usage en Suisse, ainsi qu'un grand nombre de problèmes géométriques sur les surfaces et los volumes, etc. D'autre part, on a éliminé du manuel, avec rai:>on à mon a\·is, tout ce qui ne rentre pas dans le programme primaire. Les problèmes sont variés, en nombre suffisant, et réellement pratiques. L'ouvrage a en outre le mérite du bon marché, la reliure est d'un bon goùt et l'impression plaît par ses jolis caractères. » Voici maintenant l'autre jugement qui concorde avec celui ci-haut. « Aux hommes d'école très nombreux qui reprochaient aux cahiers Zahring-er l'absence complète de théorie, l'ouvrage offre un exposé théorique clair, sobre et suffisamment complet, el réalisant en bonne partie, par le choix des problèmes, le désir ùc ceux qui réclamaient un plus grand nombre de données relatives aux: matières agricoles et aux opérations journalières du ménage champêtre. Sans entrer ici dans la discussion de la méthode, je garde d'un examen Attentif du manuel la conviction sincère qu'il renferme un excellent cours d'arithmétique. J'ap· précie surtout le grand nombre et la progression bien graduée des problèmes. • L'ouvrage a également été accueilli a\'ec faveur dans diverses écoles d'autres cantons. Les SOLU'l'lONS 1\AllSONNiJ:BS de l'ouvrage sont sorties de presse. Prix de l'exemplaire: 1 fr. 50. Pour prevenir les abus qui pourraient être faits du livre du maître, l'editeur restreindra la vente des Solutions au Corps enseignant et à raison d'un exempl aire seulement par personne. On ne pourra se le procurer que chez lui, attendu qu'il n'en sera pas remis aux libraires ou detaillants.

Les acquéreurs des Solutions sont bien priés de nous signaler les erreurs que pourrait contenir l'ouvrage, afin que nous puissions les corriger dans les exemplaires restants, auxquels, au besoin, set'a intercalée une liste d'errata. Si les coquilles sont très rares, comme nous l'espérons, elles seront redressées à la plume. On conçoit sans peine qu'un li\-re bourré de chiffres el d'une exécution typographique longue et difficile puisse, en i .. édition surtout. contenir quelques fau tes. ge ;

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Pharmacie D.lJLLEB, Sion. G. FAUST, phar macien, successeur.

SIO~

1•• Dècemb••e 1888.

L~ÉIIlE

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REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnen1eut pour la Suhse, 2 Cr. GO.- Union postale, S Cr. Annonces, prix 20 cent. la ligne ou son espace.

Tout ouvrage dont l'Ecole pritn'lire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE Attention. - Des absences dans nos écoles primaires. - De quelques prejugés contre l'ins truction primaire. - Devoirs de l'instituteur envers les parents et l es e nfants. - De l'effort (suite et fin). - A propos d'un nouveau recueil de chant pour lee écoles (suite et fin). - Partie pratique. Variétés.

Tout oe qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrét. an Départ. de l'Instruction publique, à Sion.


Notre prochain nu01.éro commencera la publication, Clltre autres, de deux études nouvelles, rune de M. Vauclair, instituteur à Epiqucrcz (Jura-Bernois), sur le perfectionnement des instituteurs, ct l'autre de M. }er-rier-Houmard, instituteur à St-Imier, comprenant des notions de civilité et de politesse. Les articles s'y rapportant, tirés d'un ouvrage de l'auteur ct rel'us par celui-ci, seront reproduits avec due autorisation. Ils intéresseront certainement nos lecteurs au nom desquels nous remercions d'avance M. Ferrier-Houmard, ainsi qn~ ?!Dl. Vauclair et Charron, nos collaborateurs désintéressés étrangers au canton. Nos abonnés auront ainsi la bonne fortune de rencontrer souvent leurs articles et leurs noms dans l'Ecole primaire en '1888-8!:1. Registre des visites. - L'art. 41 de la loi dit: « Il devra e.xi•ter et rester déposé dans chaque ecole un registre de visites oit les membres de la Commission mentionneront leur presence en indiquant la date où elle a eu lieu, et certifieront cette mention par l'apposition de leur signature. :. Le personnel enseignant est prié de signaler à :\I. l'Inspecteur ou au Département les écoles qui ne seraient pas pourvues de ce registre, afin que celui-ci puisse leur être envoyé par l'intermédiaire des autorités communales.

N"2.

Sion, 1.. Décembre.

1888-89.

ORGANE DE LA.

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION •

A..TTENTION Les personnes qui reçoivent le présent numéro de l'Ecole pr·imaire sans le refuser par renvoi du numéro ou de toute autre manière, sout considérées comme abonnées. La signature de celles qui refusent est nécessaire pour constater dûment le ren\'oi de la publicatiun. En ce qui concerne le dehors, la publication ne sera servie audelà du présent numéro qu'après réception du montant de l'abonnement, fixé à 3 fr. pour les pays étrangers à la Suisse. L'éditenr.

Pensées.

*** Prendre i\. ses débuts cette intelligence qui vient de s'ouvrir à la lumière, la dégager pl'U à peu des sens qui l'enveloppent, et l'initier à la connaissance du vrai par le jeu élémPntnirP drs signes de la pensée; rendre cette jenne tune attentive à elle-même pour lui faire démêler ln voix de ln conscience à travens les cris désordonnés et confus de l'instinct et de la passion ; élever cet esprit toujours prêt à se laisser choir dans l a matière, et le soutenir dans sn lutte avec la chair et le sang, par l'idée du devoir, par l'attrait de la vertu, par l'amour de Dieu; cultiver cette fleur divine, pour la conduire, au prix de mille soins, jusqu'à son complet épanouissement; et, pour tout résumer d'un mo', tailler ùnns l'Otto nature en apparence si vulgaire ce qu'il y a de plus noble et de plus élPvé, un chrétien, un eufant de Dieu et candidat de l'éternité: quel travail et quelle œuvre! . (~[GR FREPPEL).

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DES ABSENCES DANS NOS ÉCOLES PRIMAIRES

Déjà, dans une de ces précédentes années, un long article paru dans l'Ecole primaire était destiné à attirer l'attention des autorités scolaires sur la fréquentation irrégulière des classes, et à combattre, au profit de l'instruction et de l'éducation, les trop 11ombreuses absences qui s'y produisent; mais il resta lettremorte. D'après le dernier rapport de MM . les Inspecteurs, ces absences sont, en effet, aussi multipliées aujourd'hui que précédemment. On rencontre dP. petites écoles avec 2340 absences justifiées, et jusqu·à 820 110n justifiées. En présence de pareils chiffres, ne faut-il pas s'effrayer et se demander pourquoi et quand l'école est fréquentée? 11 est d'ailleurs certain que toutes les absences ne sont même pas marquées, ct cela pour plusieurs raisons parmi lesquelles nous citons la négligence, la timidité, un calcul interesse. Il y a souvent du laisser-aller chez beaucoup de maîtres : leurs registres sont irrégulièrement tenus. A quoi bou, disent-ils, inscrire les absences? Elles ne sont ni contrôlées, ni punies, à la fin du mois ou de l'année scolaire. c·est pourquoi ils se contentent d'en marquer quelques-unes, à toul hasard, vour ne pas laisser Je registre eu blanc et ne pas s'altirer, de la part de lïosvecleur, des reproches justement mérités Dans les communes où les absences ne sont pas punies, les autori tés veulent vivre eil paix avec leurs chet·s administrés, et,


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en conséquence, elles les laissent agir à leur guise·; volontiers. elles ferment les yeux sur les absences, ou bien feignent de croire qu'il n'y en a pas du tout ou du moins fort peu dans leurs écoles. Dans ce cas, l'instituteur trop timide, ou peu zélé, craint de troubler cette pacifique harmonie et gPmit en secret en face des bancs vides de sa classe. Peut-être, dans une conférence pédagogique, à laquelle les au torités municipales ne prennent nulle part se plaindra-t-il des nombreuses absences de ses élèves, san~ toutefois avoir le courage de les soumettre au président de la localité où il fait classe ; il craindrait, en hasardant une observation, de perdre une place qui lui est chère. D'autres fois, pour se mettre à l'abri de toute espèce de difficultés, il justifie volont.iers des absences non motivées, ou il s'autorise à accorder lui-même des permissions à des enfants qui n'ont nulle raison légitime de manquer la classe. Et ainsi, au lieu de se montrer juste et ferme par l'inscription régulière de toutes les absences, pour renseigner exactement les autorités supérieures sur l'état de sa classe, il use d'une coupable complaisance au risque de passer pour un maître faible, ignorant, maladroit et qui (A suivre). n'obtient aucun succès.

où les hautes classes apprennent seulement quelques mots de grec ou de latin, que l'instruction n'existant pas pour les masses, les travailleurs qui veulent apprendre quelque chose, sont obligés d'aborder une sphère qui leur est étrangère. Nous ne saurions trop le répéter, ces abus non seulement ne sont pas dus à l'instruction, mais sont dus justement au manque d'instruct.ion. Qu'on multiplie les écoles où le travailleur viendra apprendre l'avantage et l'honneur du travail, les moyens de perfectionner son métier, de rendre la culture plus productive, l'industrie plus agréable et plus perfectionnée, le bonheur de ne devoir son existence qu'à lui-même; qu'on lui apprenne avant tout qu ïl doit être probe, honnête, dévoué à sa famille et à son pays, c'està-dire fidèle aux lois de l'Evangile, et nous verrons si les abus dont on se plaint existeront.. Une population com·enablement instruite n'est plus une tourbe de brutes, prêtes à s'entredéchirer et à se remuer au gré de quelques passions.- C'est une population probe, calme, industrieuse. Quelques personnes s'imaginent que l'instruction porte Je peuple aux troubles et aux révolutions. - Le contraire est précisément la vérité. Lorsque l'instruction n'est pas répandue dans la masse, les gens du peuple, que le hasard ou des dispositions naturelles tirent de la foule, portés nécessairement vers des études dites classiques, qui leur font quitter une position sans leur en donner une nouvelle, se portent vers les emplois publics, et les trouvant obstrués par des concurrents, forment unP classe de mécontents avides de changements, et prêts à les provoquer. La foule ignorante, dominée par ces meneurs, leur fournit les bras dont ils ont besoin, les manœuvres pour faire le gros de l'ouvrage, comme le dit lrès bien un auteur que nous citons:

De quelques préjugés contre l'instruction primaire. Nous tirons l'article suivant de l'Ami des ?·égens, revue pédagogique valaisanne qui a paru quelque temps dans les années 50, sous la direction de feu M. ClJ.-1. de Bons. Nous aurons l'occasion dP. donner encore quelques articles de cette publication, dm tt nous n'avons pu recueillir que des numéros épars, d'autant pl11S précieux pour nous qu'ils sont rares: L'instrur.tion populaire est un besoin qui commence à se faire sentir dans les pays les plus arriérés. Non, l'homme n'est pas condamné à croupir dans la crasse et dans l'ignorance ; avoir de lui cette opinion, c'est méconnaître les plus beaux dons que Dieu lui ait accordés. L'instruction serait un présent funeste si elle était dirigée de manii:re à rendre l'homme moins religieux et moins moral, si elle n'était qu'un moyen de répandre des livres obscè11es ou impies. Elle serait le renversement de la société si elle ne donnait que des connaissances superflues, si elle apprenait au cultivateur cc qui ne convient qn·au médecin_. à l'ouvrier cc qui ne convient qu'à l'avocat. Elle opérerait alors un déclassement universel. Mais heureusement ces abus, non seulement ne son t pas la conséquence de l'instruction, mais ils so11t au con!raire les prodnits de lïgnorance: car c'est. précisément dans les vays arriérés,

« Plus l'instruction sera circonscrite, plus il y aura de ces mana:mvres, et plus led chefs en petit nombre auront d'influence et de pouvoir. L'inconvénient est inévitable. :. Ma is si au contraire l'instruction devient générale parmi le peuple, il n'y aura plus de meneurs en titi e, plus de dupes qui veuillent les suivre; tous ceux qui n'auront pas assez d'esprit pour être chefs révolutionnaires, en auront pourtant trop pour consen tir à être les instruments, et voyant bien qu'il n'y a rien à gagner pour eux dans le désordre, ils se soumettront volontiers. »L'instruction rle tous est donc le meilleur et même le seul moyen de dé,iouer les mauvais desseins du petit nombre. » D'ailleurs l'homme instruit, ét a nt meilleur manufacturier, meillenr négociant, meilleur agriculteur, ayant enfin bea ucou p à pcrdt·e a u desordre, n'aime pas les révolutions. L'homme instrui t a pl us de


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dignité, de probité, d'humanité que l'ignorant, il a tout au moins plus de prudence et voit que son intérêt est dans la sCtreté générale des personnes et des propriétés. » L'expérience de tous les pays nous apprend que les révolutions sont d'autant plus atroces et plus extravagantes qu'il y a plus d'ignorance dans le grand nombre. » li est vrai qu'un peuple instruit rendra l'oppression impossible; mais aussi il n'aspirera pas à une égalité chimérique et ne se liVI'era pas•à d'aveugles fureurs; il saura ce qu'il veut, et l'on pourra le contenter. »

Pour comprendre de suite la justesse de ces réflexions, qu'on veuille reporter son esprit aux émeutes si fréquentes du moyenâge, toujours accompagnées de massacres, aux fureurs de la Jacquerie, des Armagnacs, etc., alors qu'une foule de brutes, conduite par 4uelques meneurs, se livrait au pi llage, aux assassinats, à mille cruautés: aux révolutions périodiques des Turcs, si extravagantes dans leurs massacres: aux soulèvements de tous les peuples barbares ou demi civilisés ; aux révolutions périodiques des EtaLs de l'Amérique du centre et du sud, où le peuple est plongé dans l'ignorance et devient le jouet de quelques ambitieux ; aux horreurs qui ont déshonoré quelques révolutions model'Des, lorsque de vétitables hordes de barbares, formées au milieu d'un peuple dont la masse ne savait pas même lire, mises en jeu par quelques chefs, mutilaient les monuments des arts, brûlaient les livres, piJiaient et assassinaient. Qu'on nous dise, après tous les enseignements de l'histoire, si l'ignorance a empêché les révolutions, les émeutes, si elie ne les a pas rendues au contraire plus fréquentes et plus cruelles, et si chez un peuple où une instruction convenable a formé toutes les intelligences, a adouci les mœurs de tous, a fait germer des idées d'ordre, dP. travail, a préparé le développement de l'industrie, de pareilles horreurs sont possibles. Faut-il encore avoir à combattre des peéjugés sur une pat·eille vérité 1 - Ne sait-on pas que l'homme ne s'apprivoise, ne se façonne, ne se civilise en un mot, qu'en cultivant son intelligence? - Les habitudes sont une seconde nature : méconnaître l'empire des premières impressions, c'est méconnaîtrr la nature de l'homme. Que l'éducation vienne donc s'emparer de boune heure de l'enfance, avant qu'aucune habitude funeste ne s'y soit logée: qu'elle y vienne graver les principes de vertu, en même temps qu'elle développera les éléments d'une instruction appropriée au genre de vie future. Que l'Etat ne lésine pas sur un pareil objet : aucune somme n'est placée à uu plus haut intérêt que celle qui est destinée à

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l'instruction des masses; aucun moyen n'est plus puissant pour faire le bonheur du peuple, but de tout bon gouvernement. L'ignorance est une nécessité chez les peuples sauvages: sous un go uvernement de destruction et d'anarchie; mais J'ignor·ance et l'E,rangile hurlent de se trouver ensemble. Devoirs de l'Instituteur envers les parents et les enfants.

L'instituteur doit avoir pour les parents de ses élèves de la déférence; mais seulement quand cette déférence n'est point coupable. Il les recevra touj?urs avec co~~ia~it~, il leur re~dra des visites affectueuses ; mms sans fam1hante. Comme 1orateur, l'instituteur doit être homme de bien: • Orator vi1· bonus •, selon l'expression de Cicéron. Il lui faudra donc se garder de la plus petite atteinte à sa considération et à sa dignité: il s'abstiendra de fréquenter les cafés, il évitera les réunions de famille trop nombreuses et trop bruyantes. L'instituteur est le mandataire des familles, i1 doil veiller à la bonne éducation des enfants ; mais sans se départir jamais d'une fermeté douce et calme. Il ne dira jamais de mots blessants à ses élèves, il les reprendra toujours avec modération, avec prudence, avec tact. Lorsqu'il sera attaqué relativement à la direction de l'école, il n'aum qu'à se couvrir de l'autorité du règlement et de la volonté de ses supérieurs ; la loi de l'école fera sa puissance. Le ·maître doit donner aux enfants le bon exemple sous tous les rapports : pour la conduite, la tenue, le langage, les relations, et se conformer à cette maxime de Juvénal : « Maxima debetur pt6ero revere;ntia ( 1) • A l'école, il leur doit l'exemple de la propreté, des leçons· faHes consciencieusement, un enseignement moral une discipli ne sans raideur ni faiblesse. Il traitera les enfants ~vec respect et gravi té, il aura pour eux de l'affec.lion, mais il évitera la familiarité. Poi nt de flatteries, rien que de bons conseils et de bons exemples. Que le maître sache inspirer l'amour du travail et la modestie dans le succès; qu'il s'attache, non seulement à les instruire, mais aussi et surtout à former leur cœur; qu'il les habitue à souffrir avec calme sans se plaindr·e ; qu'il leur fasse raisonner leurs act.ions et les 'accoutume à ne rien faire que de juste: qu'il les traite enfin toujours avec bienveil lance, non pas en enfants, mais en hommes, car les actions, qui paraissent sans importance à leur âge, influeront sur leur vie tout entière. L'instituteur veillera continuellement à ce qu'aucun de ses éli'vrs ne contracte de mauvaises habitudes. il s'efforcera de les ~On doit avoir· pour l'enfant le plus grand respect.


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corriger de leurs dé[auts, il les surveillera saus cesse en classe et pendant ~es r~créa_t1?ns; Cette surveillance incessante esL de la plus étro_Ite necessite. En effet, au sein même des écoles rurales les plus mfimcs, la corruption pent se faire jour. , L'influence de la femme de l'i11stituteur est grande dans une ecole; S?n dévouement pour les enfants lui assurera l'attaehement d~s familles. E!le peut réclla~1rt:er les élèves transis par le ft·oid, secher leurs _veterpents ~omJles par la pluie; en un mot leur donner les so1ns d ~ne mere. Daus les écoles mixtes, elle a naturellement la surveillance des filles et doit leur donner l'exemple de, la ~onue ten~e par sa mise propre, simple et décente: Jes pre~entwns _de toilette. déconsidèrent ridiculement quelquefois et excitent tOUJOurs J'envie. En dehors ~e l'école, ap_rès l'âge scolaire, l'instituteur donnera d,e bon_s co~sells à ses a_nc1e~s élèves toutes les fois qu'il en aura l o_ccasw~, Il ne perdra Jamais de vue l·enfant qu 'il a élevé et il lm fourmra, selon son pouvoir, les moyens nécessaires pom· complétel' son instruction. Je termine en souh~ilant. 4ue _les lecteurs de l'Ecole primaire ne. trouvent pa~ mauvais q~ un v1eux maître, blanchi sous letravail, ose expnmer son av1s sur les devoirs qui incombent aux éducateurs de l'enfance. (Envoyé à l'Ecole primai1·e par ALFRED CHARRON Instituteut" co11wmnal à Montbouy (Loiret, l!'t"ance.) '

DE L'EFFORT (Suite et fin.)

, L:enfant,. se laisse entraîner par le plaisir, et son plaisir est d agir. Q~ Il t~ouve donc du plaisir dans l'étude et que l'étude do_nnc satisfaction, à s~n besoin d,:activité. Un ensdignement mort, ar!d~, dépourvu ~agrement et d mtérêt, n'attire point l'enfant et lm ot~ tout~ envie de s~ porter en avant ; un enseignemcn~ dont le mallre fa1t tous les frais ne fournit aucun aliment à son activité. Par cons~que~t gue, d'u_ne part, n?tre cn~eignement soit attrayant: que, de 1a~ti e, tl assoCie nos auditeurs a notre œuvre et les fasse ~ollaborer. a nos leçons: Je n'insiste point sur ce double caractère a donner a notre enseignement; je craindrais, en Je faisant., de t?mber da~s un l_ieu commun, presque dans un hors-d'œune : à 1 heure _qu tl est, 1l semble qne tous les maîtres ct maîtresses sont convertis à . cette doctrine de J'enseignement attrayant et de la méthode active. L'émulation est un. puissant stimulant de l'effort. Quoiqu'en p~nse R?usseau, Je desir de surpasset· son voisin, inné chez certams ammaux, comme le chien et le cheval, existe encore bien

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lus dans l'homme; il se manifeste presque dès Je bercC'au;

~espcclons-le donr C?mr.ne un don ct comme un ordre de la natur~.

L'émulation avec so1-meme est u~e bon_ne cho~e sans dou~e, ma1_s elle est froide comme une ~onccpt10n phllosopl~1que: et q_u~ osera1t la corn parer, quant aux resultats, avec Je des1r et le ~lai sn· de. se placer plus haut que les autres par le succès, et par 1 effort qm y conduit? Ne craignons donc point de faire appel à l'émulation. Seulement donnons-lui des aliments de bon aloi: e.noblissons-la par te but' et par les m~yens: que le b~~, en défioitiv~, ~oit. de devenir meilleur, supéneur par les lum1eres, par la gencros!Lé, pa 1• l'élévation des sentiments, par la vertu ; que les moyens soient justement J'effort dans le travail et dans le sacrifice du présent à l'avenir. . .. . . L'homme parfait sc con tente de ]·austère satisfactiOn du devmr accompli. Mais rarement J'homme est parfait; surtout s'il ne l'est point. daus J'enfance et dans la jeunesse. Alors, en dépit de l'Académie et du Portique, il vise simplement la récompense: à ses yeux, toute peine mérile salaire, tout ,effort .~oit être payé par un somire, par une bonne parole, ou meme, s 1l sc peut, par un encouragement effectif. Si donc nous voulons que l'enfant fasse des efforts, n'oublions pas de l'eu récompenser. En général, les récompenses ne manquent pas dans nos ~colcs: il y a les croix, le tableau ou la place d'honneur, les pnx, l_es lauriers. Mais à quoi s'adressent ces récompenses? Au sucees. Qui vont-elles chercher? ... L:enfant à _l'égard ?nquel la natur_e s'est montrée libérale ou qu ont. favonsé les CJrconslances. Om, trop souvent, à nos yeux, le mérite c'est le succès, le succès qui nous met en relief et qui nous honore en même temps que nos élèves. Qui pourrait dire que, dans nos dislribut!ons de prix, ~e n"esf pas Je succès seul qui est couronné; que, meme dans la vte quotidienne de l'école, nous ne soyons pas séduits avant touL par Je succès et que nous ne lui réservions pas nos éloges et not_re approbation? Que oe mérites vrais n?us éc_bappe~t ct n?us la_ts: senL insensibles! L'effort s'est prodmt, ma1s Il na pas eté SUIVI de succès, c'est tant pis pour lui : il devra sc conlenter de la récompense qu'il porte en lui-mêf!le. Cette récompe~se, assui:ément, est la meilleure, la plus same et la plu~ précieu~e. ~ms, nous le répétons, elle est bien maigre poue l enfant, SI ma1gre qu'elle n(' Je soutient point eLqn 'elle le laisse désarmé c.ontre les défaillances d'une nature encore faible, prompte à lombcr dans l'iuerlie ct. dans la mollesse, à abandonner une énergie qui ne rapporte rien . .Tc sais bien qu'il cu est ainsi dans la vie, que là le succès est tout et que l'effort infructueux passe inaperçu . .Mais, à l'école, nous ne sommes point encore dans la vie positive ;


24 ajournon~ pour nos cher~ enfants les tristesses et les mécomptes de celle-c1; rernar.quons 1effort, sacbons-en gré et récompensonsle : ce sera le mellleur moyen de le provoquer et de le sou tenir. Et d'abord, constatons-le. Voilà un enfant qui, pe11dant un mois, une semaine, nn jour, a fait violence à sa paresse ou sillJplement à son étourderie ; montrons-lui que nous nous en sommes aperçus. Tel devoir ne vaut peut-être rien en lui-même mais il témoigne qu'on ne s'y est point épargné: • Allon s Pierre' dironsno?s, vous n'avez .Point réussi, mais vous vous ê'tes appllqué, je sms content ; contm uez~ et vous ne tarderez pas à être plus heureux. • Sur le cahier de correspondance de Jean, on mettra: • Cet enfant n'a pas eu de bonnes places, mais il travaille conscieJJcieusement et avec courage, • et sur celui de Paul : • Je me loue des efforts ?e Paul ; il se corrige un peu de sa légèreté habituelle : ses cah1er~ s~nt ~lu s propres, ct ses devoirs plus soignés . • Et dans les d1stnbubons solennelles, à côté des prix de ceci ou de cela, qui ne témoignent qur du succès, j'en voudrais voir qui affirmassent la bom1e conduite, l'assiduité, l'exactitude, la pcrsév~rance dans le travail, tout ce qui prouve la volonté de bien fa1re, la lu~te contre soi-même, la violence faite courageusement aux mauva1ses tendances et aux mauvais instincts. Est-cc à dire qu'il faille dédaigner le succès? Tant s'en faut, puisque, le plus souvent., l'effort en est le géuérateur et la condition. Mais je n,e ~oudrais, pas qu'il fù t. le seul élément d'appréciation, quand il s agit de decerner les recompenses. Dans la vie les malheureux sont dél~issés; .tout au plus leur accorde-t-on un~ pitié passagère et parfo1s ~édrug~euse : .dès que leur ~iel s'est chargé de nuages (tempora Sl juermt nubzla). on se retire d'eux ct on les laisse seuls. Qu'il n'en soit pas ainsi à l'école. C'est là surtont que les malheureux - ce qui veut dire, pour le moment. ceux qui ue réussissent pas - doivent être entourés, consolés relevés sous la seule condi~ion qu'ils auront travaillé, que, com~e on dit, ils sc seront appliqués, qu 'ils auront tâché de faire mieux ou moins mal. Telles sont les réflexions que nous a inspirées le sujet. Qu'on nous permette de terminer par cet adage, qui s'applique aussi bien à l'éc?l.e qu'à la ,mor~ le : • Le succès n'est pas ce qui importe; ce qm Importe, c est 1effort. • (Manuel généml). A PROPOS IJ'UN NOUVEAU RECUEIL Ot. CHANT POUR LES ÉCOL~S (Suite et fln).

On conçoit donc sa ns peine qu'une r éaction se produise ven à peu contre la ~éthode W?ber. ~)epui.s bien des années déj à, des instituteurs des d1vers degres de 1 enseignement en ont entrepris eux-mê-

25 xnes la réforme, en ce sens que, pour supplé~r aux exercices ~e solfè e en clef de sol et de (a qui font presqll:e defaut dans les cahiers e.n g stion ils ont r ecours à d'autres recue1ls. On comprend toutefois q~: cet état de choses, forcémen:- tolér.o P.ar l'au~?ri~é, pr~s~nte di-: q rs inconvénients sur lesquels Il serait Oiseux d ms1ster I CI. Aussi v~mbre de mes collègues espèrent- ils que la Commission des moyens ~'enseignement, qui a r endu obligatoire l'emploi de la méthode y.'eber s'appliquera sans tarder à en combler les lacunes de la mamère la plus pratique, ou la remplacera tout bonnement par un manuel plus rationnel. * '1-

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J'rn arrive maintenant, asse~ naturelleme~t, à parler d? l'ou~rage mentionné au début de cet artJCle, du recueil de chants elabore par M. Kœhl et édité pal' M. Pignat. . Ce recueil, qu'on ne destinait tout d'abord qu'aux écoles du Valais, n'a pas tardé à se faire apprécier bien au-delà de ce canto~, de sor~e qu'aujourd'hui il est aussi en u~age dan~ nombre d'~coles fr~bourgeOl­ ses (la Direction de l'InstructiOn pubhque de Fribourg 1a reco~ ­ mandé) et dans maintes autres écoles romandes où un manuel offic1el n'est pas rigoureusement exigé. . . Hâtons-nous de dire que les solides méri tes de cet ouvrage JUSt~ ­ tient son rapide succès. M. Kœhl fait précéder son t rès beau cho1.x de chœurs à 2 3 et L1 voix d'une méthode élémentaire et d'un petit solfège pouva~ t rendre les meilleurs services. Le seul reproche à faire, selon nous, à ces quelques notions théoriques, c'est d:être e~­ core trop étendues. Pour l'école populaire, en effet, _ces notwns dOlvent se réduire au stri ct nécessaire, tout ce qui touche aux détails rendant très difficile la tâche de l'enseignement, aussi bien pour le maître que pour les élèves, et ce, sans résultats notables. Nous conseillerions donc aux mai tres qni emploieront la méth ode de M. Kœhl, d'élaguer de la partie consacrée aux principes de solfège certains détails qu'ils trom'eront sans doute, comme nous, superflus pout; des élèves des écoles primaires, de même que pour ceux des premières classes des progymnascs et des écoles secondaires. Sous forme d';avant-propos, l'auteur donne quelques directions aux maîtres qui feront usage de son livre. Ces préceptes, énoncés sous une forme très simple, sans la moindre pré tention, sont fort j udicieux et il serait à souhaiter que chaque maître de chant en fit son profit. Nous transcrivons, en les recommandant d'une manière spéciale, les conseils suivants de M. I\œhl ; il y a là, résumée en vingt lignes, toute la marche là suivre dans l'étude des exercices et des chœur s. 'J~

aJ: Expliquer)~~ signes qui se trouvent à la clef et faire connaitre la gamme

dans laquelle on va chanter (le ton du morceau) ; b) Faire lire par tous, sur un ton convenable, les noms des notes; c) 1. ecture 1·ythmiquc du morceau, c'est-à·dire en faire lire les notes en mesure; d) Sol(ie1·, ou donner à chaque note le son et le nom qui lui sont propres; f) Vo crtliser, ou chanter l 'air sur la syllabe la; f) Faire lire à tous ensemble les paroles ; g) L ecture rythmique des paroles.


26 J,es exercices formant la partie pratique des principes de solfège nous paraissent aussi fort bien choisis. Ils ne sont pas nombreux et l'ouvrage, sous ce rapport, paraitra tout d'abord inférieur à celui de Weber; mais l'essentiel n'est pas de chanter beaucoup. L'élève qui exécute correctement, d'une voix juste et avec mesure, une trentaine d'exercices, n'a-t-il pas plus de mérite que celui qui en dira cent sans se soucier ni de l'exactitude du rythme ni de la justesse d'intonation1 Peu et bien, telle doit être partout la maxime de l'éducation qui visant à des résultats sérieux, dédaigne les fruits mal mûrs et touj~urs indigestes du charlatanisme et de la routine. Et maintenant, puisqu'il est question de changements dans nos manuels obligatoires pour l'étude elu chant, je me permettrai d'appeler l'attention de la Commission des moyens d'enseignement sur l'ouvrage de M. Kœhl. L'adoption pure et simple de ce manuel ne seraitelle pas préférable à un remaniement coûteux des cahiers de Weber - remaniement qui ne pourrait guère aboutir, d'ailleurs, qu'à une œuvre assez imparfaite ~ La question vaut la peine d'être examinée de près par des personnes compétentes~ Pour mon compte, j'ai employé les cahiers de Weber pendant plus de dix ans, dans le degré moyen et dans le degré supérieur de l'enseignement; d'autre part, j 'ai fait l'essai du recueil de M. Kœhl pendant une annee. J'ai cornparé ainsi pratiquement les deux ouvrages. Mais, comme on en a déjà jugé par ce qui précède, la comparaison n'a pas éte à l'avantage des cahiers de Weber dont le plan, je le répète, n'est pas approprié au but des leçons de chant à l'ecole populaire. Ces cahiers, du reste, me semblent avoir perdu beaucoup de leur crédit un peu partout dans le canton et chez ceux mêmes qui, jadis, mettaient le plus de zèle à les patronner. **

PARTIE PRATIQUE

Sujets donnés aux derniers examens des recrues. Sujets de style à développer.

15. Prière à un médecin de bien vouloir visiter au plus vite un membre de la famille malade. Indication des symptômes de la maladie. 16. Demandez à un artisan de vous prendre en apprentissage. 17. Un artisan s'est établi dans une localite et se recommande pour des travaux concernant son métier. 18. Pourquoi désireriez-vous devenir soldat 7 19. Devoirs d'un soldat. 20. Quels avantages ont les voyages pédestres sur les autres genres de voyager 1 21. Comment un jeune homme prouve-t-il son amour pour la patrie~ 22. Communication d'un accident survenu en se baignant. 23. Information sur un terrible orage qui a cause de grands dégâts. 2-l. Prière à un parent de prendre un pauvre garçon en apprentissage. 25. Un apprenti présente une demande d'admission dans une ecole complémentaire industrielle.

27 ami offre des secours à un autre ayant subi .des revers. 26. Un Encouragement à participer à un cours d'.arboncultu~e. , . 27. Faites la description des dommages causes par la ne1ge llnver 28. passé.

.

· é 1

29. Recommandez de respecter les nichees et les Oiseaux en gen ra . . . . 30. Avisez un ami du décès de son père. 31. Invitez un débiteur à s'exécuter dans le délai. de troiS mms, en le menacant, à ce défaut, de le faire poursmvre. à Ïa précédente lettre. , Réponse 32. 33. Recourez à la Municipalité de votre commune .pour quelle vo?s

34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43.

diminue l'impôt communal, en exposant clairement les motifs du recours. Recommandez un bon ouvrier nécessiteux et actuellement sans travail, à un ami qui. est entrepreneur. Indiquez pour qut>.lle raison vous voulez aband~nner le pays. Que feriez-vous, si vous acquériez .de grandes riChesses~ , Conseillez à un frère mineur de bwn profiter du temp8, en etudiant et en travaillant. , . Quels ont été les produits de l'agrirulture et du pâturage 1 éte dernier~

Les conséquences heureuses de la tempér.ance. , . Communication à un ami de votre procham voyag~ e? Amer1que. Compte-rendu d'une fête à laquelle vous avez assiste. Lettre sur un evenement important. . . Prière à un ami demeurant dans la Smsse françruse de vous procurer une place. Connaissances civiques.

Nommez les cantons qui limitent la Suisse au ~ord. Quels cantons et quel lac le Rhône traverse-t-Il î Nommez les principaux chefs des guerres de Bourgogne. Où se trouvent Grandson et Morat 1 Comparez en quelques traits les cantons d'Uri et de Schaffhouse. . b. Quels cantons s'occupent d'horlogerie, et dans quelle contree prospère la sculpture sur bois~ i. a. Comparez les Alpe~ av~c le Jur~. , . b. Citez quelques attributions de l assemblee federale.

4. a. b. 3. a. b. 2. a.

4. a. Quelles maisons appelle-t-on dans votre commune « bâtiments publics ~ » b. Pourquoi prennent-elles ce nom 1 , . , 3. a. Quels sont les ch~fs-lieux des cantons d Uri, d Unterwald, de Vaud et dos Grisons 7 b. Nommez un lieu historique particulièrement célèbre du canton de Lucerne et dites en peu de mots ce qui s'y est passé. 2. a. Quelle rivière ~e jette dans le Rhin près de Bâle ; par quel evenement historique est-elle connue 1 b. Qui possède le droit de fabrication des poudres~


29 28

1. a. Quand l'indépendance de la Suisse fut-elle reconnue par l'Allemagne~

b. Quel est le premier tribunal de la Suisse mots de quoi il s'occupe.

~

Dites en quelques

4. Quels sont les plus petits cantons suisses~ Indiquez quelques cantons rr.ontagneux. 3. A quel âge le Suisse est-il appelé au service militaire 1 Qui doit payer l'impôt militaire~ Quels cantons servent de frontière à la Suisse 1 2. Décrivez en quelques traits le Jura (situation, direction, structure rivières; dans quels cantons s'étend-il, etc.). ' 1. Quels furent les événements les plus saillants des 40 dernières années 1 Qu'entend-on par neutralité de la Suisse 1

4. a. b. 3. a. b. 2. a.

b. 1. a. b.

4. a. b. 3. a. b. 2. a.

b. 1. a.

b.

A qui appartiennent les bâtiments d'école dans votre commune~ Indiqu ez les principales localités de votre canton. En combien de contrées se divise le canton de Berne '1 Contre qui combattirent les Bernois à Laupen 1 Qui les dirigeait 1 Décrivez le cours du Rhin et nommez les villes qui sont situées sur ce fleuve. Quels passages conduisent du canton de Berne dans celui du Valais1 Comment se forma la Confédération des 13 cantons '1 Quelle en était la première autorité~

Quel est le plus grand fleuve de la Suisse~ Nommez les plus grands lacs de la Suisse '1 Ecrivez quelque chose sur Arnold Winkelried. Nommez les premiers combats livrés pour l'indépendance de la Suisse. Quelle est l'autorité qui fait les lois dans votre canton'? Quel est le premier tribunal de votre canton '1 Qu'entend-on par gouvernement aristocratique'? Et par démocratie pure '1

4. a. Indiquez les plus grands cantons de la Suisse. b. Quels cantons sont sur le lac des Quatre-Cantons'? 3. a. Après quelles guerres Fribourg et Soleure entrèrent-ils dans la Confédération '1 b. Quels cantons limitent Fribourg et quelle langue est principalement parlée dans ce canton 1 2. a. Dites quelque chose sur le cours de la Thur. b. Quelles parties de la Suisse étaient autrefois pays sujets du canton de Berne'? i. a. Nommez les principales branches d'industrie de la Suisse. b. Quels sont les plus importants moyens de communication'? 4. a. Ou fut conclue la première alliance suisse et par quels cantons 1

3· 2 ·

1.

b. Quel fut le premier ?ombat livré pour l'indépendance de la Suisse et qui fut vamqueur ~ Quels sont les cantons réformés et les cantons catholiques '? ~: Indiquez les plus grandes vallées de la Suisse et dites par quelles rivières elles sont arrosées. Quelle fut la cause de l'entrée de Zuri?h dans la Con.fédération.~ ~: Comment est formée l'assemblée féderale 1 Par qUt le Conse1l national est-il élu '1 a. Quelles sont les ressources de la Confédération '1 b. Qu'entend-on par referendum ~ Calcul écrit.

1. 4. En 1887 un paysan a acheté pour 445 fr. de sel; en 1886 il en a acheté pour 468 fr. ; combien a-t-il dépensé de plus en 1886'1- R. 23 fr. 3. Un mètre de drap coûte 4 fr. 35; combien coûtent 252 m.'l - R. 1096 fr. 20. 2. Calculez l'intérêt de ~160 fr. à 3 '/2 °/0 l'an pendant dix mois. - R. 63 fr. 1. On a acheté les 4/5 d'une pièce d'étoffe de 42m 75 valant 3 fr . le m., plus 12 3/4 m. de drap à 9 fr. 50. On paie comptant avec 4 0/0 d'escompte; quelle somme doit-on versed- R. 231 fr. 20. II.

Une famille dépense pour son entretien: en janvier 214 fr., e n février 175 fr. et en mars 199 fr.; à combien se montent ses dépenses pour ces trois mois~ - R. 588 fr. 3. Un ouvrier gagne 3 fr. 75 par jour ; quel sera son gain au bout de 87 jours7- R. 326 fr. 25. 2. Un terrain à bâtir, rectangulaire, d'une longueur de 54 m. et d'une largeur de 28 m. est vendu au prix de 6426 fr.; quel est le prix du rn~1 - R. 4 fr. 25. 1. Quel est le capital qui, placé au 3 3/4 0/0, du 16 mars au 31 décembre, rapporte 213 fr. 25î - R. 715 fr. 35.

!1.

III. 4. Un marchand encaisse: au mois d'octobre 2897 fr., au mois de novembre 3476 fr. e t au mois de décembre 3648 fr.; quelle est sa recette pour ces trois mois 1 - R. 10021 fr. 3. 210 1. de vin ont coûté 88 fr. 20; combien coûte le litre 1 - R. Ofr. 42. 2. Une vache donne en moyenne 6 1/4 litres de lait par jour ; quelle est la valeur de ce lait pour l'année 1888, le litre valant 15 1/2 cent.~ - R. 354 fr. 56. 1. J'achète 3,85 q. de café à 210 fr. le quintal et 2,.'!5 q: de sucre à 53 fr. le quintal. En payant comptant, J obtiens un escompte de 2 3/4 OfO; combien ai-je à payer1 R. 928 fr. 01. IV. 4. Un litre de lait coûte 18 cent.; combien coûtent 150 litres~ - R. 20fr.


so 3. Un père laisse à ses 4 enfants une fortune de 17624 fr. 80.; ses dettes se montent à 1475 fr. 40; quelle sera la part de chaque enfant1- R. 3324 fr. 75. 2. Sur une créance de 4650 fr. on perd 28,5 0/0; quelle somme recevra-t-on~·- R. 4037 fr. 35. 1. Une salle d'école a une longueur de 7,5 m., une largeur de 6,8 m. et une hauteur de 4,4 m.; combien pèse l'air de cette chambre, le litre d'air pesant 1,3 grammes î _ R. 291 kg. 720 gr. V. 4. Un ouvrier gagne 1190 fr. par an ; il dépense pour son logement 345 fr., pour sa nourriture et ses vêtements 680 fr.· ses autres dépenses se montent à 124 fr.; que lui reste-t-U i - R. 41 fr. 3. 5 kg. de froment donnent 4 kg. de farine; combien de farine retirera-t-on de 875 kg. de froment~ - R. 700 kg. 2. Que coûte le badigeonnage d'une muraille longue de 9,2 m. et haute de 41/2 m., au prix de ifr. 65 le m'~- R. 5~fr.40. 1. En 1880 les broderies occupaient en Suisse 36724 personnes, dont 1247 dans le canton de Zurich. Dites en 0/0 le nombre des ouvriers brodeurs dans le canton de Zurich. R. 3.39 OJO (3.4 OJO).

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VAB.I:ÉJ'I':ÉIS La variéte suivante est dédiée à l'Ecole primaire par un écrivain dont le pseudonyme est depuis longtemps familier à nos lecteurs. Entre chien e& loup.

C'était le moment où mon grand·père no.1s racontait d"s hist,oires. Un délicieux moment pour nous autres petiots. · Pendant que tombait la nuit, a la seulP clarté des reflets dansant~ de la flamme qui crépitait dans l'âtre, nous nous tenions collés a ses genoux. Je le vois toujours assis près du foyer, appuyé sur sa canne. Les lueurs du brasier donnaient à ses traits vénérai.Jles une coloration rougeâtre, et il me semble encore sentir sa main tremblante se poser sur mon épaule... Qui n'a connu, au moins dans sou enfance, les douceurs de l'entre chien et loup, dont l'aulo111ne plus que toute autre saison, a le privilège?... l'heore inti mil. chère, entre toutes, aux enfants et aux pères-grands, le moment des confidences, - et celui des histoires. Rien n'y prête mieux que celle heure indécise qui n'est plus le jour, qui n'est pas encore la nuit ; et où. entre les fatigues du jour et les labeurs du soir, tntre le soleil qui s'éteint et la lampe qui s'allume, il descend d'en haut je ne sais quelle influence repogante. Chacun en prend ce qu'il lui faut, certains pour muser la main dans la main, ou pour rêver, selon les gmlts ; - les autres pour évoquer et faire défiler leurs souvenirs comme les tableaux d'une lanterne magique. Prêter l'orrille fait alors l'affaire des autres, des petits surtout. Et nous en étions? Autant nous étions avides d'entendre de; histoires, autant mon gran t1·père semi.Jlait prendre plaisir a nous en raconter. Ses histoires. qui n'étaient pas toujours des contes pour rirr, avaient leur moralité qu'il avait le dnn de

tre en relier. Beaucoup d'entr'l"ilcs me w nt si bien restét>s d:ms la m31116~re qu'a l'heure qu'il est je pourrais les répéter sans en omellre un mot, mo;si ài-je toujours pensé que je leur devais le germe des ~~bitudes ~·o~dre =~de ponctualité. ~ui . m'o~ll valu la confiance de mes su pene urs et 1estime de ceux. avec qu1 J a1a Lra1ter. C'est qu'il en savait long, mou grand- père, ayant en dans sa longue carrière l'occasion d'expérimenter les hommes et les <:hoses. Il ne gr~ndait ~oint, mais. dès qu'il parlait on le contemplait, on l'écoutait, et rien qu'a cela 1on deveoall sage. Comment oublier le charme de ces récits d'entre chien et loup ? P~ndaut que ma mère vaquait aux. apprêts du souper, que les servantes passa1ent et repassaient dans la cuisine e;~ revenant de l'établ>:: ou de la grange, qu'au dehors on entendait le roulement dee derniers ch,ari~ts, les pas lourds et mesurés des ouvriers de campagnP,- pour nous c éta1t l'l bea~. mom~nt .... Vers la fin, - je veux dire le dernier. automne, alors q~ 11 avatt dPJa uatre-vingts ans passés, - il nous parlait plus souvent du c1el, -:- sentant ~ans doute qu'1l en approchait; - et _des joies du paradis, comme s'tl lPs eût déjà entrevues Sa voix alors tremblait et pren:ut des 1~nex1ons _plus tendre~. Cela nous rendait graves, sans qu'au rond nous eusstons pu d 1 r~ pourquo1. Un soir qu'il nous avait parlé du paradis plus lon~~emp? qu'1l n'était en habitude de le raire. des beaux anges, de toute la m1hce celeste, des samts, des rnartyrs, - et des boos enrants, qui devaient aussi y trouver une place ... il s'était fait un silence que nol de _nous n'osait r_ompre. . . . . Emu~ aussi, mais un peu craintifs ... le paradiS nous para1ssa1t SI l01o ... el nous étions si petits ... la perspective de déloger ne nous souriait guère. Lui ne parlait plus. Il avait l'air_ d'être absorbé da~s ses réflexions. Tout à coup Charlot, le pl_us pet1t, se plan~an~ carrement en tre ses _genoux, et fixant sur lui son regard mterrogateur, lUI ena de sa VOIX la plus VIbrante: -Y aura-t-il des grands-pères?... . L'aïeul tressaillit. Il regarda Charlot, il nous regarda tous. L'allcndnssement lui coupait la parole. .Mais il entr'ouvrit ses bras qui tremblaient et nous y attira Lous. MARIO ***.

Augusta Kopf. (Suite et fin).

v Le mois de mai était venu. Par une belle matinée les enfants bourdonnaient a l'école comme les abeilles dans une ruche; les fenêtres étaient ouverte : une brise parfumée qui avait!)assé sur les champs et sur les toits agitait les brindilles du gros jasmin de l'ér.ole; on distinguait à travers une brume transparents les flancs du Fnchsberg toul marquetés de bois et de vignes. . . . . Augusta, pensive, regardait la route de France. ~9ut ~ coup, tl y eut un bruit de porte I.Jrusquement ouverte et un vacarme d ecoliers qm se bo_usculaient pour montrer leur empressement a se lever. Augusta tressaillit et tourna son regard du côté de la porte. Le maitre d'école se tenait humblemtmt courbé devant un gros petit homme qui avait un air rogue, une figure apoplectiquèlèt d'énormes lunettes d'or. • Monsieur l'Inspecteur 1 disait le maitre d'école. Monsieur l'Inspecteur... • Il était si ému, que sa ha~angue eu demeura là. 1\t. l,'l nsp~cteur. daigna s'asseoir; M 1'1nspet~teur da1gna tourner ses lunettes, d où JatlllsSatent des érlairs vers le fond de la salle; M. I'Inspeeteur daigna inspecter. Chacun des ~coliers et chacune des écolières étala ses petites conn:~issance~. To~~ alla flien jusqu'au moment où ce fut le tour d' Augnsta. Alors le mattre d ecole


ÉLÉllE:NTS D ' ARITH'JIÉT I «t,U E

32 se penc~a respeet.ueusement et Jit d~ux mots à. l'oreille de M. l'lnspecteu Ce dermer fit un s1gne de tête ct ordonna à l'tmfant dll sortir de sa place. r. VI E_lle ,était_ si troublée qu'elle obéit comme dans un rêve. Le gros homme a_pres l a~01r tOisée, longrem_ps_ ave_c un méchant sourire, se mil à l'interroge~ SI brusqG.ement quelle ava1t a perne le temps de répondre. Il trouva nat U· rellement sa prononciation détestable. « Passons, dit·il, à la géographie. Enumérez-moi les différentes parties d l'Allemagne. , · e Elle dési~nait du doigt les différ~ntes.p~rties de l'~mpire, à mesure qu'elle les nomma1t. (luand el!e fut arnvêe a 1Alsace et a la Lorraine, elle sentit que le !lœur,l.m manquall, et leva sur le mai~re d'école des yeux suppliants. Le .~allre d ecole se contenta ~e regarder l'tospecteur, qui, les deux ma ins ~ro1sees snr son_ ventre. regardait le plafond. La pauvre petite voix commenç3 a trembler, purs elle se tut brusquement. Le dignitaire daiuna abaisser 88 regards sur l'enfant. o s « C'est tout! _dit: il de sa grosse ~oix, en feignant de se méprendre sur la r.ause de son hesitation. Race frança1se, race iunorante 1Ecoutez vous petite fille, écoute~, vo11s to~s. ce qu'il rallai~ répond;e. • Et, battant la :nesure avec son ~ros ~o r gt velu, 11 se d?~n~ ~arrrère pendant plus de vingt minutes, sur le suJet st connu de la .superr?r!te de la race germanique, de son rôle providentl~l. et du bonheur ~napprecrahle pour les Lorrains et les Alsaciens d'être rentres e~fin d~~s le gr~on_ d~ la grande patrie allemand!'. . L~ maure ~ ecole fa1sart a chaque phrase des souri{es obséquieux, les ecoliers rrca~atent .en rega~dant Augusta. _La pauvre petite, les yeux baissés, tordatt de desespo1r les coms de son tabher. Une seule fois, elle leva la tête pour ch~rcher un_p~u de c~urage dans cl es reg~rds amis, et se tourna du côté de Fréder~k_a F~eder rk~ rr~a?a•t pl us fort que les autres, et juste en ce momeut la desrgnart du dorgt a l une de ses voisines VII Augusta, les yeux baissés, fit un pas pour se relirer. • Pas e!lcore, pas enc.ore 1 vociféra son bourreau. _Aio_rs, 11 se le,•a, et preuant sa grosse canne, qu'ri avait déposée dans un com, 11 en frappa un grand coup au bas de la carte. Tout J'empire o-ermani· que en trembla. o • Dans tout cela, reprit-il avec l'accent d'une joie sauvage, que devient la France 'i Montrez-mOl la France 1 , .Augusta redres~a 1~ tête; elle_ ntl tremblait plus, ses narines s'étaient gonflees, ses yeux bnllarent et ses JOues s'étaient couvertes d'une rouueur brtl· 0 Jante. Ell_e a liart dr re quelque chose d'~xtraord inaire, tout le monde le sentait sans devmer ce que ce serart. « Où est. la France? rugit l'inspecteur, en donnant un nouveau coup de canne sur la carte. - Elle est la 1 • répondit Augusta en posant simplement sa petite main sur son cœur. L'insp~cteur d_evint si cramoisi et le maitre d'école si blême, que les e~fants s attendaient a quelque catastrophe épouvantable. En ce momenr le v1eu~ couc~~ ~onna l'he~re de la sortie. et tous, co:nme~~un comm'un ac~o1 d, se ohssèrent en srleoce hors des bancs et disparurent. Augusta les survrt, ~~ns que personne songeât à_la retenir. Tous, même l·•s plus malveillants, s ecartère~t avec u~ respect rnvolontatre pour laisser passer la coura· 15en~e enfan~ qur a~a1t s1 no!Jlemcnt confessé sa foi. Frédérika se rendit J?Sttce, et_ n essaya )a mars de remettre les pieds dans la grande maison d'où l on voya1t le Fuchsberg et la route Lie France. GIRARDIN Extrait des Petits Contes a!Baciq1s.

à l'usa(l'e des écoles primaires. Ouvrage ado pté à litre obligatoire ~ar le Dépa~·ternenl de l'Instruction publillUe du Valais. •1r e édition cart. 1 fr. 2lti pages. (He~ise du iO au i 5 "/o au cor ~s euseignan t ct aux détail-

lants, suivant ! Importance des couunandes). Cet ouvrage comprend deux parties, la i re théorique et Ol'llée de fignees, la 2"'• pratique, qui compte 2000 exercices et ~roblèmes. Voici sur ce classique (dont sc trouve très bien le corps enseignant valaisanî enlt•'au lres appréciations, celles émises par deux inspecteurs scolaires étrangers an Valais, el dJnt l'éditeur de J'ou\'fage a\'ait dcmaudé l'avis : « J'~i. uit l'un, examiné l'ouvrage avec attention, et, san~ en avoir analysé tous le:> détails je puis dire qu'il mérite l'attention des autorités scolaires. Il a de réd~ ~v~n~~~~~s sur le traité d~ F. P. B. Les défi nitions théoriques sont plu.; simples ct plu ~ pt·• ·t·is~s. La numération y est bien enseignée... J'ai remarqué dan~ l'ouvr.tgc d'heureuses ru nova· tions, tl' lies que: les tables des 4 opérations, un tableau des conYersions des poiJs et mesure,, Lies pièces de monnaies en usage en Suisse, ain~i qu'un grand nombre de problèmes géométri~ues sur les surfaces et les _volumes, etc. D'autre part. on a éliminé du manud, ayec r~r;:.on à mon av!s, tout ce qut ne rcutrc pas dans le pro~ratnm~ pn· maire. Les prob!èmes sont variés, eu nom!Jr~ suffisant. 1'1 réellement pratique~. L'ou· vrarr•· a eu out re it' mérite du bon marché, la relturc est d'un hon goùt et l'intprcssion plaît par ses jolis caractères. » Voici maintenant l'autre jugement qui concorde aYec l'etui ci-haut. , An~ tlommt•g J'école très nomhreu-.:: qui ro:>prochaicut au" cahit•rs Ziih ringPr l'ab· sencll t:umpiète de théorie, l'ouvrage offre un cxpo..;é tlwuriqne clair, sul •r•~ t't >Urti· samrnent romp lcl. cr réal isant en bonne pa rtie, pa r le r·hoix: des prohlènJPs. h· désir Je ceux qu i récl<1 rn aient un plus grand nombre dt! données rclativ~s aux. matières agri· eoles d aux op,;rations journalières du mén:-~ge champêtre. Sans entrer ici dans la discussion de l;t méthode. je garle d'un examen allenlif da mamw l la conviction sincère qu'il renferme un excellent cours d'<tritllmétitiUl\. J'ap· précie surtout le grand nombre et la progression bien graduée dt'S prohl~mes. ·• L'ou 1-rage a ég!llement rté accueilli avec faveur dans d ivcrs~s éc.>les d'autres canton~. L es SOLlJ'l'lONS B.AJ:iONNÉES de l'ouvrage son t sorties de

presse. Prix de l'exemplaire: 1 fr. 50. Pour prevenir les abus qui pourr a i ent être faits du livr e d u maître, l'editeur restreindra la vente des Solutions au Corps enseignant et à. raison d'un exemplaire seulement par personne. On ne pourra se le procurer que chez lui , attendu qu'il n'en sera pas remis aux l ibraires ou detaillants.

Les aC!Jnércurs des Solutions sont hien priés de nous signaler les erreurs que pourrait contenir l'ouHagc, afin que nous puissions les corriger dans les exemplaires restants, auxquels, au besoin, sem intercalée une liste d'errafct. Si les coquilles sont très rares, comme nous l'espérons, elles seroHL t·cdressées à la plume. Ou con~o i t sans peine qu'un line bourré de chiffres ct d'une exécution typographique longue et difficile puisse, en 1'• édition surtout., contenir quelques fautes. ATELIER DE REUU R E

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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.


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