No 03 l'Ecole primaire, 13 Décembre 1888

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VIII••• ANi\ÉE

SION

l\0 3

13 Décembre 1 tHIS

L'Ecole primaire REYUE PÉDAGOGlQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

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son espace.

Toul ouvrage dout l'Ecole JJ1'i mail·e recevra ~Pu x exPmplaires aura droit à une annoucl' ou à un compte-rendu, s t l y a heu.

ORGUES AMÉRICAINES

SOM}lAIRE:

P!llNlNC8 & P!AN08 A QUEUE

Avis impot·tant. - Des absences dans 110s écoles primaires (suite et fin). - Du prrfrctlonnt•mt'nt des institott'ors. - L'emploi do temps et le classement des élèves. - 1\otlons de civilité ct de politesse. - Les tcoles nomadrs. - Les cours de rtpétition. Partie pralique. Sujels donnés aux derniers examens dP.B recrues. - Variétés.

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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l' Instruction publique, à Sion.


Calendrier poétique - Le temps Pffeuill~ même los des calendriers, laissant à nu tout ce qui reste, quand tout La plupart des calendriers ne laissent dans la mémoire que éphémérides historiques ou des choses insign ifian tes. C'est une heureuse idée qu'a eue l'éditeur Ju Calendrier poétique M F' Payot, à Lau~anne. Sous la forme d'un petit oi.Jjet, oruemeot obligé rie toute chambre à coucher ou de travail, une sorte d'antboloaie de nos meilleurs poètes. o Ceux qui J'ont acheté l'an dernier, ne voudront san:~ douto plus d'autre calendriet·, surtout si l'éditeur con tinue à le varier chaque fois. Celui de 1889. en effe t, est un choix tout nouveau, et à plusieur$ égards, encore mieux réussi . - Prix 80 c ts. et 1 fr. l..' a•e n d a agric ole d e 18~9. - Burkhardt, éditRur, Genève. 18o année, 1 vol. de 2W pages, format de poch~>, reUé, ft·. 2. Cet ouvrage est biPn connu du public 11gl"icole. Il est superflu de nous étendre à nouveau sut· son utilité pratique et imm~diate p01u tout agriculteur soigneux et aimant l'ot·dre d ans ses affaires. Rappelons pourtant qu'il renferme, en outre, tousles principaux comptes d'une comptabilité agricole: laiterie, entrée et sortie du bétail, registre matricule de la vacherie, semailles, vignes, récoltes. engrais. ventes e' achats, compte de caisse, etc., p lus une foule d'at·ticles, de tableaux e' de renseignements d1vers, sur les végétaux, les animaux. les engrais, etc. L'ouvrage a cet avan tage encore de pouvoir être ~orté dans la poche et servir à la fois de c:~roet de notes et de portefeuille. L e S e m e ur, revue littéraire et artistique bimensuelle. Bureaux: Lausanne, Le CytisP, Moutbenon. - 15 ft'. par au. Parmt les meilleures revues l i~ Lérait·es et arlisliques paraissant actuollem~>nt, il on est une (jUi m'a surtout frappé, tant par la varié té de ses sujP IS que par IP- sérieux de seo étndes: c'est le .Semeur. Ayant entendu dire que de nombreux changements allaient être appo rtés avt>c le N• 1 de s a seconde année d'f'xislence. jH me suis. informé et j'ai appris que les chang~>menls touche nt et au fond et à la forme. Tout d'abord, le format est modtfié : de l'in-4°, il passe al) grand in-8• à colounes; ce del'Uier format est à la fois plu:; commode et élégant. Quant au fond, IP.s cl::angemeuts sont plus impot·tants encore. Jusqu'ici le Semeur s'était cont,.nté d'enregi'ltrer les expérience,;, les découvertes scientifiques les plus I'emarqua!Jles, ~ous la ru brique & ce qui se passe • ; dorénavant il donnet·a chaque mois une découverte scientifiquE- qui intéressera bien dA:; lecteurs. Il offrira auss1 plus dt: var1étés, les contes, les nouvelles, se trouveront eo plus grand nombre. Ces changements prouvent combien l~ Semeur est souciE~ux de satisfaire tous ses lecteurs ; il veut aussi par ce redoublement de zèle. d'efforts, remenier Jo public pour ses sympathiques encouragements. C'est ainsi qu'il a déjà en portefeuille quelques articles es;;entiellemen~ ::misses : La Croix-Rouge; le génie du Léman; le poète Philippe God~t. le poète Virgi'e Rossel; le journa!isme dans la S<Aisse ft·ançaise; un poète latin fribou1·geois; Marcello (duchesse Colonna). Et puis, dans sou prochain N•, qui sera lepremier de la 2me année, le Semeur se proposede donner un Crépuscule japonrns, lie Loti. abflolument inédit; un article, également inédit, de Champfleury; dt!'\ poéoiE's de Bourget, Lemoyne, Mistral ; et bien d'autres choses ~

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Sion, 15 Décembre

1A88-89

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION AVIS IMPORTANT Les souscripteurs qui ont accepté les N•• 1 et 2 de l'ECOLE PRIMAIRE étant considérés comme abonnés, sont priés de réserver bon accueil aux cartes de remboursement qui seront prochainement lancées. Pour simplification d'écritures et diminution des frais postaux, il sera cumulé sur la même carte de rembours les fournitures scolaires qui resteraient à règler pour un certain nombre de souscripteurs en sus d~ leur abonnement. L'éditeur.

Des absences dans nos écoles primaires (Suite et fin.)

Nous ne dirons rien des absences qu'entraînent forcément les maladies des parents, ou les indispositions de toute:> sortes qui attaquent la jeunesse, telles que la rougeole, la coqueluche, la fièvre scarlatine et d'autres encore, qui souvent se généralisent dans une localité, obligent le5 familles à retenir leurs enfants et même l'autorité à fermer les classes pendant plusieurs jours. Les trop grande~ distanceg à parcourir pendant les mauvais temps, et par des chemins rendus impt·aticable, quelques jours en occasionnent aussi beacoup. Mais en dehors de ces cas d'urgence, les absences devraient être ex.cessi vemen t rares, si la loi était bien comprise et observée dans tout le canton. Nous avons des classes dont les élèves sont très faibles par suite d'une fréquentation irrégulière; pourquoi en pareil cas, l'auto. ' de l'Instruction punté supérieure, c'est-à-dire le Département blique, n'exercerait-il pas un contrôle sévère? Les recrues de telles communes se di8tinguent depuis nombre d'a.nnée8 par lem· ignorance crasse; ne conviendrait-il pas d'examiner les causes de cet état de .chose et de chet·cher à y remédier au plus vite? On rencontre parfois aussi des parents si peu soucieux. de l'éducation de leurs enfants, qu'ils paient volontiers vingt cen-

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times l'absence d'un garçon de tœize ans, persuadés qu'ils sont que leur fils leur en gagnera bien cinquante par une jonrné~ de travail. Mais, en présence de tels caleuls, la loi permet, ce nous semble, de doubler l'amende et de forcer ce père trop intéressé à envoyer son fils à l'école; six mois de classe consécutifs. c'est peu comparé au temps que la plupart des autres cantons consacrent à l'étude; néanmoins si ce minimum de temps fixé par la loi était soigneusement donné à l'école, nllus aurions pour l'ensemble de nos classes primaires un bien meilleur résultat à enregistrer. Aussi, Régents, Commissions scolaires, Inspecteurs et Département de l'Instruction publique devraient-ils punir sévèrement les absences non-justifiées, et n'accorder la permission de s'absenter de l'école que dans des cas fort urgents. Sans doute, beaucoup de personn~ ignorent combien les absences sont préjudiciables à l'école. 1Jn enfant qui ne f1·équente pas régulièrement la classe, ne sqra jamais bon élève: ses progrès seront insensibles ou nuls; de même une classe qui compte beaucoup d'absences sera toujours une école bien médiocre, l'enseignement y sera drmné sans suite; l'émulation et l'éducation en seront absentes, et le dévouement du maîtt·e qui la dirige s'émoussera bien vite. Si les mêmes élèves manquaient habituellement la classe, l'inconvénient serait moins grand; eux seuls resteraient stationnaires pendant que les autres c.ontinueraiAnt à progresser; mais, en général, il n'en est pas ainsi: tantôt ce sont les uns, tantôt ce sont les autres qui s'absentent de la classe, de sorte· que l'enseignement des mêmes matières est à peu près tous les jours à reprendre. Qu'il nous soit permis d'ajouter à tout ce qui précède un mot touchant les absences autorisées. Elles sont dans beaucoup de communes extraordinairement nombreuses; en connaît-on bien la raison? La voici: quelques fois les parents d'un élève s'adressent à M. le président de la commission scolaire, qui accorde peut-être trop facilement une permission de huit ou quinze jours, même d'nn mois au be· soin; plus tard, ces mèmes parents recourent à un autre membre de la commission qui, lui aussi, voulant êt.re généreux accorde quinze jours ou trois semaines ; si un troisième

85 membre de cette complaisante commi~sion nse aussi d.e Iarg~se, les absences ne m~nq~eront pas de se multiplier considerabl~ment. .Il est vrai qu on se rend de ceLte façon très ~?polaire, mais ,cela ~e f~it pas le compte de l'éducation et de Imstr~ctwn .. L auto.mahon de donner de3 permissions devrait êtr~ re3ervée a la meme personne, à M. Je président, par ex., qui .en userait avec grande circonspection à l'égard de tous les el~v.es d~ 1~ com~une. De la sorte bientôt les absences autoriSees dimmueratent dans une large proportion au grand profit de la force de nos classes. De. ~ème aussi il ~erait à désirer que les absences . nonautonse.~s fussent p~bhées ~t punies régulièrement tous les mois; le cont1.ole plus sur, serait surtout plus efficace que si l'on attendait la fin de l'année scolaire. Puisse ce petit travail renseigner nos honorables autorités sur la na.ture et les causes des nombreuses absences qui entravent SI fort l~s progrès de not.re jeunesse, et contribuer ainsi au prompt relevement du niveau de l'instruction dans notre cher canton f Un Ami de progrès.

· Dn perfectionnement des instituteurs. Nous recevons d'un instituteur du Jura-Bernois nouvel abonné, ~.ne ét~de sous le titre qui précède. Nous en 'publions les prem1er~s lignes en remerciant bien sincèrement l'auteur de ce trava1I pour sa bonne collaboration:

, Le~ garanties ~x.ig~es des jeunes gens qui se destinent à 1~?setgne~ent pnmau·e.• ~t les améliorations apportées ces dermares annee~ a la posit10n matérielle des instituteurs nous prouv.e~t qu'1~s .sont l'objet. d'une vive sollicitude de la part des autontes super~eures dA tous l~s pays. On a enfin compris le ran~ que .tout ed.ucaLeur ~e la Jeunesse doit occuper dans une soc1ét~ democrahque. VIctor Hugo a. dit quelque part : , Le pr~mrer fondement de l'Etat est le maitre d'école». La vo1~ ~u grand. poëte a trouvé de l'écho partout; des voix plu~ faibles, ~ai~ n?n .moins autorisées, ont redit ces nobles p~roles, .et~ auJou~d hUI, tout homme éclairé comprend la sublime ~ISSIOn ,qu est appelé à remplir le modeste instituteur. Le regent n e~t plus, de nos jours, ce qu'on l'appelait jadis: ~e ~anœuvre de 1alphabe.t. Il a ~u croître sa responsabilité, mais Il a vu étendre ses prerogatives. Au fur et à mesure que


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l'instruction s'est répandue dan~ toutes les classes de la société, ta •condition s'est considérablement améliorée; s'il a gagné en ·prestige et en considération, sa tâche au.ssi est devenue plus nste et plus pénible. Le vieux dicton tgnorant comme un lM(Jitre à' école a été vrai, mais il ne l'est pins. L'instituteur reçoit aujourd'hui une certaine instruct.ion _qui - ~our n'tm pas faire un savant- lui donne néanmoms hbre ~cces partout. Seulement, cette instruction ou plutôt cette éducation ~st encore su6eeptible de sérieuses améliorations. qn l'a compns, .~t c'est pourquoi la question multiple du perfectwnnement d_e lt~s!~tu­ leurest à l'ordre du jour dans tous les pays. Chaque nahon, almstar de ses voisines, s'ingénie à former un corps enseignant dont l'organisation soit plus conforme aux besoins de la démocratie moderne. La France, ce pays des passions nobles et généreuses, se distingue entre toutes les autre~ ·puissances ; l'Allemagne, ce Coyer des hautes études, travaille cians le m~me but et tien à ne ·pas se laisser dépa~ser par sa rivale ennemie; la Hollandet la Belgique et la Suisse sont aussi animées ~u ~ême s~uffie, du même esprit; partout enfin on cherche a mieux preparer l'instituteur aux fonctions difficiles qu'il est appelé à remplir dans la société. Pour ce qui tient plus particulièrement de la Suisse, nous voyons un des cantons les plus avancés en matière d'instruction réclamer instamment, pour les membres de son corps enseignant, une culture littéraire et scientifique ~lus ~~pro­ fondie, égale même à celle que reçoivent dans n?s um.versite_s les avocats, les médecins, les pasteurs, etc. La sectwn pedagog1~ue vaudoise a étudié dernièrement la question de la préparation sociale, littéraire et scientifique du pers0nnel enseignant. Où s'arrètera ce beau mouvement de fièvre intellectuelle et ce besoin de développement et de perfectionnement des plus conforme aux besoins modernes? Nous J'Ignorons. Toujours est-il que les hommes qni travaillan~ si généreu~~ment au pe;feclionnement des instituteurs, ont a cœur le ventable progres de l'instruction ·publique et populaire de notre chère patrie. Nou~ aimerions toutefois les voir se souvenir du vieil adage qut dit que: c

Qui trop embrasse, mal étreint '

Si vous le voulez bien, M. le rédacteur, je rechercherai dans yotre revue quelques-uns des moyens les plus propres à

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employer en vue d'assurer le perf~ctionneme~t du pers.onnel enseionant au point de vue théonque et pratique. Je Jalonoeraiele chemin qu'il faut parcourir pour parvenir à •bien enseigner,, Mon travail servirait ainsi de développement à )'article de M. A. Charron sur « l'enseignement à l'école primaire, • article à la fois bien pensé et bien écrit. (A suivre.) E. VAUCLAIR, Instituteur a Epiquet·e1 (Jura bernois, Sui1se).

L'emploi du temps et le classement des élèves Quand il n'y a qu'un seul maître po~r un g~a~d n01~bre d'enfants de forces différenles, il faut bien cho1Slr et regler J'emploi du temps; c'est une chose très importante. Il faut ensuite classer les élèves. Il arrive quelquefois que des instituteurs créent une division pour ~haque branche du programme. Ce système est vicieux, cause Jes dét·angements, des croisements continuels, et enlève toute régularité aux exercices de la classe. Le systeme le plus sensé le seul convenable, est celui qui partage les écoles en trois di\'isions composées d'élèves de force à peu près égale sur chaque matière de l'enseignement. Créer, comme le font certains maîtres, cinq ou six divisions, est un tort. Ce trop grand nombre de catégories produit de l'embarras, ~.es f~tigue~ pour le maître sans avantage réel. Le temps de 1mstitute~r est fort limité et il en doit une part égale à tous ses élèves, 11 ne faut donc pas le perdre en l'éparpillant. J...e bon sens divis~ les enfants de toutes les écoles en trois classes : t) ceux qm viennent d'entrer et ne savent rien ou peu de chose; 2) ceux qui ont effieuré tout ou partie du programme, et 3) une classe intermédiaire. De là, trois catégories naturelles d'élèves, trois divisions : 1) la 3• division on divisiou inférieure; 2) la 2• di· vision ou division moyenne; 3) la t • division ou division su· périe ure. II aat facile rle créer ces divisions. On met dans la troisième ceux qui ne savent ni lire ni écrire. Le reste des élèves, après avoir composé en lecture, en écriture, en orthograph9 et en arithmétique, est classé en deux. divisions. Le programme assigné à chacune de ces divisions, à chacun de ces. com·s, ~oit former un ensemble complet, embrasser un cercle détermmé


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de ?onnaissance~. Le n:taître doit partager son temps entre ces trots cours, sauf~ se fatre suppléer, pour la division infél'ieure, p~r. ~e bon~ momteurs, quand il sera occupé avec les autres dlVlSlOnS. 11. faut_ c.on~idé~er, dans la rédaction de l'emploi du temps, la ~ecesstt.e d avOir du silence pendant les classes. On peut obtemr ce.resultat en faisant écrire deux divisions, pendant que le mattre est occupé avec la troisième. D~ns' I'~xéc~tion de l'emploi du temps la plus grande diffi. ~u.lte constste a oc.:uper utilement et continuellement tous les eleves,,_s urtout ceux_ d~ ~ours ~lémentaire. Le mode à employer, dans ltmmense maJOrite des ecoles à un seul maHre, ne peut êtr~ le mode mutuel, à cause du trop grand nombt·e des enfants qn elles renferment. Ce ne peut être non plus le mode simultané, car tous les élèves sont loin d'avoir la même force. On emploiera donc le mode mixte, c'est-à-dire, tantôt mutuel lantôt sim_ultané. De cette_ manière. les élèves seront toujours ~ccu­ pés, soit avec un momteur, soit avec le maître soit enfin seuls pour l'étude des leçons et la rédaction des de;oirs. Envoyé à l'Ecole primaire par ALFRED CHARRON -

Instituteur à Montbouy (Loit·et).

Notions de civilité et de politesse Sous ce titre, nous avons la bonne fortune de publier dans l'Ecole primaire, avec due autorisation, un intéress<mt petit traité dont l'auteur est M. Ferrier-Houmard instituteur à St-Imier (Jura-Bernois). Notre collaborateur~ bien voulu reviser lui-même son travail avant de le voir reproduire par notre publication. Au nom de nos abonnés, nous exprimons toute notre gratitude à M. Ferrier-Houmard, pour avoir consenti, dans le seul but d'être agréable ou utile à nos instituteurs et à nos écoles, à nous lais3er publier gratuite· ment son petit ouvrage. La composition de cette partie de l'Ecole primaire sera en outre conservée, en vue de former un'e brochure qui servira plus tard d'appendice à l'un de nos livres d'école, cela pour l'usage de de la jeunesse. !!ta minez toute& choaet; retenez ce ~~ eat bon, Faites au• autres ce· que:-rous voudriez qui -rous rl\t fait.

:J:D.-troc1:u.o't1o:u..

On entand par civilité la manière honnête de vivre et de con·

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verser dans le monde ; ~lie est la pratique de tous les égards, soit en actions, soit en paroles, que nous devons à nos semblables dans toutes les circonstances de la vie. Elle eat fille de la bienséance, ce fruit précieux de la connaissance de soimême et du respect des droits d'autrui, et la source inépuisable de ces égards francs et sincèN.s auxquels on doit tout le charme qtt'il y a de vivre en société. La cicilité, ceLte vertu que d'aucuns parent du nom de polittue, de courtoi&ie, d'urbanité, ressert·e les liens de la société par des façons d'agir At de parler qui produisent l'estime et l'affection entre ceux qui la composent; elle est mère de l'ordre, de la paix et de la bonne intelligence. Sœur cadette de la civilité, la politeue, dit la Bruyère, est une cet·taine attention à faire que, par nos discours et par nos actions, les autres soient contents de nous et d'eux·mêmes; c'est encore un désir général de plaire, d'obliger, d'être aimable. La nature doune la politesse, l'éducation et le monde l'augmentent. La vraie politesse est modeste et suppose l'aménité, cette don· ceur accompagnée de grâce qui donne tant de prix au carac· tère d'une parsonne poli..,, La politesse est à l'esprit Ce que la grâce est au visage. De la bonté du cœur elle est la douctl image, Et c'est la bonté qu'on chérit a 4it un grand écrivain. L'étiquette, ce cérémonial qui t•ègle les devoirs du rang, des places, des dignités et du décorum en général, exige impérieuse· ment de tous les membres de la société qu'ils se cooforment aux lois de la civilité et Je la bienséance, s'ils ne veulent courir le risque de se faire mal juger At conséquemment d'encourir quelque disgrâce. Car, bien que l'apparence- soit souvent trompeuse, on n'en juge pas moins du caractère des gens par leur extérieur, c'est-à-dire par leur manière d'être ou de faire. Du reste, chacun, dans ce monde, a des devoirs à remplir, nul n'eu est exempt; chaque âge, chaque condition a les siens. C'est la négligence dans l'accomplissemeut du devoir qui trouble constamment l'harmonie sociale. Remplir ses devoirs, c'est tra· vailler au bien de tous et au sien propre. Que la jeunesse apprenne donc à connaîLre ses devoirs et à se conduire d'une manière conforme aux convenances; elle y gagnera en estime comme la société en bien·ètre de toute nature. CHAPITRE l".

A) LA FAMILLE. 1. Vieillards. S'il est ici-bas des personnes vraiment dignes de respect, ce


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sont assurément les vieillards; aussi !le doit-on les aborder qu'avec les plus grands égards . Honorez l~s cheveux blancs, dit l'Ecriture, et nous ajoutons: • Suivons leurs conseils, parce qu'à leur âge, ils ne péuvent en donne1· que d'utiles; aidons-les et faisons tout ce qui dépend de nous pour leur rendre agréable le peu de temps qu'ils ont encore à séjourner sur cette terre. 1 Un jour, Michel Schuppach. de l'Emmenthal, plus connu sous le nom de médecin de la Montagne, avait beaucoup ile monde dans son laboratoire, entre autres un prince russe qui venait le consulter, accompagné de sa fille, jet1ne personne d'une rar beauté. Il entre un pauvre vieillard avec une longue barbe blanche. Schuppach quitte, en le voyant, tous ses autres ma· lades, dont plusieurs étaie~t de la première. distinction, . pour aller à lui et le saluer amiCalement. - Un Jeune marqms, se tournant vers les dames, dit en ricanant : c Je parie douze louis qu'aucune de vous n'ira embrasser ce vieux Suisse 1 1 • Jean dit aussitôt la jeune Russe, s'adressant à son domestique ap'portez noe assiette. 1 - I l l'apporte; elle y met douze louis' et l'envoie au marquis pour s'exécuter; r.elui-ci n'ose re· cnler, il dépose une pareille somme. Alors l'étran~ère va embrasser Je vieillard, en prononçant ces mots : c Respectable père 1 permettez que je vous salue à la mode de m~n pays. , Puis, après lui avoir donn~ un baiser ~ur chaq~e JOUe, elle lui présente l'assiette en aJoutant: • Voilà ce qUI vous ap~ar­ tient; acceptez ce souveuir, mon père, a~n que vous sac~liE_IZ, dans votre Suisse, que les filles de Russ1e se foot aussi un devoir de respecter la vieillesse. 1

2. Parents : Père et mère. Le premier devoir des parents, comme il a été dit d'autre part, est d'assurer le oiéveloppemeot normal des facultés phY:· siques, morales et intellectuelles de leurs enfants . De pl~s, Il leur incombe le devoir d'être sans cesse un exemple vivant des vertu~:~ civiles, religieuses et domestiques; ils ont, pourrions-nous dire. le double devoir de conserver à leurs enfants et le précieux dépôt des antiques ve1·tus et l'inlégrité de l'hé· ritage paternel. Et c'est ici que grand sera le rôle de la mè1.·e, car la fortune des familles dépend de l'économie des femmes. Aux hommes d'être généreux; à leurs compagnes, économes et ménagères. C'est par ces vertus qu'elles sauront préserver lenr maison de la ruine. La femme morale et laborieuse est une bénédiction, une providence même, et pou~ le mari et pour le~ e?~an ts. Aussi le luxe est-il banlJi du sem de son heureux mteneur, où la véritable parure consiste dans une propreté exce~siv.e unie à des habillements simples, mais commodes et hyg1émques. Que l'homme opulent, au cœur généreux , déploie quelque

- 41 œagnificence dans sa maison, rien de mieux; il excite l'art l'industrie et le goût des OUVI'iere, tout en leur assurant un légitime salaire; mais que la famille pauvre ou simplement aisée ne l'imite point si elle ne veut réaliser la fable de • La Grenouille et le Bœuf , : .... La chétive pécore S'enfla si bien qu'elle creva!

··L'homme sensé sait qu'il est l'idicule de se vanter, en pré· sance des enfants surtout., de ce que l'on possède, et que se faire passer pour plus riche qu'on ne l'est véritablement, est d'un pauvre esp1·it gonflé d'01·gueil qui cou1·t à sa perte. La seule richesse de la possession de laquelle on puisse se féliciter, est une conscience pure, unie à une instruction solide. c Aussi les pères et les mères, convaincus que le savoir est une monnaie qui a son p1·ix, ne manquent jamais, quoiqu'il leur en coûte, d'envoyer leurs enfants à l'école. • Plusieurs, les plus sag~s. à n'en pas douter. y retournent eux-mêmes At ne craignent pas de venir, écoliers de soixante ans, asseoir leur vieillesse sur ces bancs qu'ils avaient jadis désertés trop vite. C'eat parmi ces derniers qu'il faut chercher ceux qui, sévères pour eux-mêmes, sont indulgents pour le prochain, et qui, le soir venu, après la journée fdite, causent entre eux pour se distraire et non pas pour médire ou pour se déchirer, compr«Jnant qu'il est légitime que, sans faire de tort à personne, chacun puisse vivre à sa fantaisie. . Heureuses les familles où cet esprit règne! Heureux le VIl· lage qui le& abrite 1 - Là on ne se jalouse point et on s'estime, ce qui naturellement conduit à s'aimer . Les paresseux y sont plaints; les maladroits redressés, les malhem·eux aidér. Il n'est vigne si bien façonnée ni champ si bien labouré que ceux du pauvre pè1·e de famille qui s'est démis le bras ou cassé la jambe. Et ce n'est point une aumône qu'on lui fait; c'est quelque chose comme de l'argent qu'on lu i prête et qu'il rondra pour peu qu'il guérisse. Vienne au pays un étranger : on ne le regarde poiut comme une bouche affamée, prête à dévorer sa part du gâteau : on ae souvienl que le soleil luit pour tout le monde, et on se persuade que la terre est assez grandA po•Jr tous ceux qu'elle porte, qu'une tête et deux bras de plus sont un excellent appoint pour la 'Jlasse commune. On sait enfin qu'il n'y a pas de meilleur oreiller qu'une conscience sans reproche, et chacun cherche à avoir des nuits tranquilles. •(l) (A suivre)

Les ècoles nomades. Dans le Cen lre, et on particulier dans 1~ district de Sierr{l, bon nombre d'écoles déméuagent. Tantôt elles des(Corr.) -

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Charles Defodon (Cours de dictée).


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ceudent à la plaine, tantôt elles rentrent dans les vallées latérales ou gravissent les montagnes. Bien qu'en général les habitants d'un même village émigrent ensemble, dans l'espace de quelques jours, il n'en résulte pas moins une perte d.e temps pour les èeoles, D' abord, il arrive souvent que les familles les moins aisées, qui n'ont pas de quoi se procurer un~ M· conde habitation, demeurent constamment au même VIllage ou hameau. Ne pouvant suivre la grande famille villageoise, leurs enfants resteront isolés eL privés du bienfait de pouvoir fréquenter les classes pendant plusieurs mois. Ce ne sera qu'au retour des émigrants qu'ils pourront reprendre leurs livres au milieu de condisciples, qui les auront devancés dans le champ de l'étude pendant leur absence. . . . En second lieu, il est encore un autre mconvément qu1 porte un rude CO'IP à l'instruction : c'est que dans ce~ pérégrinations un grand nombre d'enfanLs changent de maltre, ce qui est très funeste à leur avancement. On comprend qu'en présence de tels inconvénients ces classes ne pu.issent pr?spérer d'une manière bien sensible. Puis, outre les mterruphons, le manque d'uniformité dans l'enseignement de la part des maUres, - c'est surtout le manque de suite dans l'exécution d'un pr~­ gramme suivi qui nous fait le plus de tort . Par exempl~. Il existe des classes où te maitre verra se renouveler plus1eurs fois dans l'année la presque totalité de ses élèves. Dans ces fa.cheuses circonstanct=~s, auxquelles il est impossible de. ramé· dier les maîtres n'ont rien de mieux à faire que de tuer le manieur parti possible du peu de temps dont ils disposent. Cependant si tous les maîtres ded districts où les déménagements ont lieu, suivaient un programme uniformA, ces changements se feraient beaucoup moins sentir et tout le monde s'en tr~u­ verait mieu-x. Supposons qu'un élève ait revu sa grammair.e jusqu'aux verbes dans les deux pre mi err. mois de l'année, et qu'Il passe sous la direction d'no autre inst!tute~r. 11. sera sou~ent obligé de répéter une partie de ce qu'Il sait déJà, O!J meme d'en laisser de côLé une partie qu'il n'aura pas apprt~e pour se joindre à ses nouveau-x condisciples, et ainsi de suite pour les autres branches, ce qui constitue pour lui ~ne per~e de temps pl'écieux . Pour remédier à cet inconvément, qu1 est certainemont un des plus fâcheux résultats des déménagements, il serait à désirer que tous les maitres de l'arrondi~sement où les élèves se croisent, suivissent un programme umforme pour toutes les matières d'enfleignement. Cela constituerait, à no~re avis, un véritable progrès qui atténuerait de beaucoup les m· convénients de cette vie nomade. Afin d'obtenir cette uniformité, il serait à désire•· que MM. les inspecteurs scolaires de ces districts traçassent au personnel enseignant, chaque quinzaine, le programme des ma-

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43 -

tières qu'on aurait à parcourir pour toutes les branches. Et, pour simplifier les choses, l'Ecole primaire serait chargée de transmettre cela au personnel enseignant de ces districts. A leurs visites, MM. les inspecteurs s'assure~aient de vi~u que les 011dres donnés ont été suivis en tons pomts. Nous émettons, en terminant, le vœu qu' un essai soit déjà tenté cette année, persuadé à l'avance que cette manière de faire. contribuerait puissamment à élever le niveau de l'instruction de ces classes ambulantes , en atténuant l'une des principales difficultés que nous rencontrons. A., indil.

Les cours do répétition. Des bords du Trient, 28 nov. 1888. L'instituteur chargé de ces cours rencontre sans doute beaucoup de difficultés. Ces jeunes gens auxquels il a affaire ne sont, certes, pas toujours bien disposés à une application sérieuse, et souvent ils n'ont pas assez conscience de leurs devoirs. Une fois émancipés de l'école primaire, le jeune homme se sent plus indépendant : il suppose que ses connaissances sont assez étendues, et qu'avec un peu plus d'instruction son avenir serait peut·être en danger ainsi que l'honneur de la Patrie 1 D'autre part, les distractions de l'âge ne sont pas de nature à lui inspirer beaucoup de gollt pour !'~tude, et dans nos campagnes surtout, les travaux auxquels il doit se livrer dès que l'école primaire ne le retient plus, ne sont pas un facct:lur propre à venir en aide au personnel enseignant. Cependant, les résultats pourraient et devraient Mre plus brillants qu'ils ne le s ont. Pour que ces cours produisent tous l~s fr~its que •:?n ~a­ rait en droit d'attendt·e, il faut, en premter heu, que lmstitU· teur pr'3nne sa tâche au sérieux et qu'il ne néglige aucun moyen pour inspirer à ces jeunes gens le gollt dEl l'étude. Il doit leur faire comprendre combien l'instruction est néces· saire de noa jours, soit à chacun en particulier, soit pour l'honneur de la commune et du canton, puisque les connaissances de chacun sont contrôlées, et que c'est de ces connais· sances réunies que l'on connaît le degré d'instruction où se trouvE> le pays. . Et que ne ferait pas pour le pays tout cœur bien né 1 . En outre l'instituteur doit vouer une attention toute parttculière à la préparation de ses leçons : elles devront être arrangées de manière à ce qu'elles paraissent agréables et attray an tes. De cette façon, les hetiree consacrées à ce cours seront considérées comme très précieuses et comme une heu· reuse diversion aux occupations habituelles de ces jeunes gens.


- uA la fin de chaque cours, l'Instituteur donnera un petit devoir que les élèves feront à la maison et présenteront à la leçon suivante. Il aura soin de varier autant que possible ces devoirs, car rien n'est plus eunuyeux que la monotonie. A ce sujet, je me permettrai d'émot.tre un vœu : Il faudrait que l'instituLeur ait le droit de renvoyer de l'école tout élève qui n'aurait pas fait le devoir fixé et de lui infliger, pour ce fait, l'amende prévue par le règlement, pour une absence non justifiée. Ce serait, je n'en doute pas, un st~mulant qui aurait beaucoup de prise sur le caractère généralement revècbe des jeunes gens astreints à suivre les cours de répétition. Pour relever le niveau d'3 l'instraction daos notre cher can· ton, il faut, comme le dit fort bien la circulaire du Département, la coopération de tous ceux qui s'intéressent au progrès intellectuel ~:~t moral de nos populations. X.

PARTIE PRATIQUE Sujets donnés aux derniers examens des recrues (Jonnai11ances civiques Sur quel lac et sur quellll rivière est située la ville de Lucerne? Indiquez les frontières de votl'e canton. Quel passage conduit d'Uri dans le Tessin f Nommez les nrincipaux combats des guerres de Bourgogne? Dans quels cautons cultive-t-on la vigne? Quelles sont les autorités supérieures de la Suisse? 1. ~ Quels droits les cantons ont-Il cédés à la Confédération? b. Ecrivez quelque chose sur la dissolution de la Confédération des 13 cantons, et dites quelle forme de gouvernement l'a remplacée?

4. a. b. 3. a. b. 2. a. b.

4. a. b. 3. a. b. 2. a.

Nommez quelques montagnes de la Suisse. Quel furent les trois cantons fondateurs de la Confédération ? Quels pays limitent la Suisse? Quels cantons sont à la frontière de la France? Qui a la haute surveillance sur les chemins de fer et les forêts en Suisse? b. Décrivez en quelques mots Je cours de la Thul'. 1. a. Indiquez les causes de la division du canton de Bâle en 2 demi-cantons. b. Nommez les droits et les devoirs du citoyen suisse.

4. a. b. 3. a. b.

Quelles sont les plus grandes villtos de la Suisse ? Quelle ville porte Je nom de ville fédérale ? Où luttèrent les Glaronnais pour leur liberté et contre qui 't Nommez la plus grax:de rivière du canton de Glaris et dites dans quel lac elle se jette. 2. a. Combien Je Conseil fédéral a-t-il de membres et par qui est-il nommé? b. Quels cantons formèrent l'ancienne Confédération des 8 cantons?

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45 -

t a. Indiquez quelques attributions du Conseil fédéral. · b. Quelles furent les principales conséquences des guenes de Souabe?

4, a. Nommez les localités les plus rapprochées de votre commune. b. Par qui les baillis furent-il envoyés dans les petits cantons?

s.

a. Quels cantons traverse la Reuss? •.b. Nommez les cantons dans lesquels on s'occupe spécialement du soin des bestiaux. :t a. Que savez-vous dire de Nicolas Wengi, de Soleure? b. Dans quelle partie de la Suisse se trouve le canton de Neuchâtel et quelles industries y prospèrent surtout? :1. a. Expliquez 11n peu de mots les causes de la guerre des Paysans. b. Quelles obligations la constitution fédérale impose·t-elle à la Confédération? 4. a. Nommez les plus petit cantons de la Suisse. b. De quel district fait partie votre commune? 3. a. Dans quels cantons s'occupe-t-on principalement de l'élevage des bestiaux ? b. Nommez les cantons qui se divisent en 2 Etats et dites où 1ls sont situés. 2. a. Quels cantons combattirent en 1798 contre les Français? b. Quel fut le plus grand réformateur en Suisse? :1. a. Dites en peu de mots les causes de la première guen-a de Villmergen. b. A quo1 servent }Ils imp6ts communaux et cantonaux? 4. a. Quelle ville est située à l'enroit où Je Rhone sort du lac Léman ? b. Raconte2. quelque chose de Guillaume Tell. 3. a. Quels svnt les plus gt·ands affluents de l'Aar 't b. Quelles sont les religions professées en Suisse? . a. Comment le canton d'Appenzell est-il divisé? b. De quoi s'occupe surtout la population de ce canton f 1. a. Dans quelles guerres à l'etranger les Suisses se sont-il fait remarquer? b. Entre les mains de qui est l'orgamsation militaire en Suisse, et pourquoi? 4. a. Dans quelle partie de la Suisse se trouve le canton de Schaffhouse? b. Quelle est la principale occupation des habitants de votre canton? 3. a. Dans quels cantons le peuple parle-t-il français, dans quels cantons parle-t-il italien ? b. Sous quelle domination étaient autrefois les Appenzellois, et dans quels combats luttêrent-ils pour leur liberte? 2. a. Qudle branche d'industrie prospère à BAie? b. Racontez q uelque chùse de Jean Waldman n. 1. a. Quels furent les principes de la constitution unitaire helvétique? b. Comment Argovie devint-il un pays sujet 't

lJalcnl écrit VI. 4. Un tc.nneau contient 1025 litres de vin; on en tire une


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3. On transporte 23 q 75 kg. de pommes de t~rre da~s 25 saes d'égale grandeur. Combien chaque sac pesera-t-11 de kg.? - R. 95 kg. 2. Un aubt.>rgiste achète 1.2% hl. de vin à fr. 6i l'hl. ; s'il vend la bouteille de 7 1/ 2 dl. pour 1 fr., quel sera son bénéfice total? - R. 884 fr. 1. On creuse un fossé de 1/ 4 km. de longueur, 0,84 de largeur et 0,65 m. de profondeur. Combien de voyages aura-t · o~ à faire avec des tombereaux de la contenance de 1,3 rn• pour transporter les matériaux retirés, sachant que la terre fralchl'lment remuée occupe une place 1,6 plus considérable qu'auparavant f - R. 168.

premiére fois 280 litres, puis 359 litres ; que reste-t-:il da111 le tonneau? R . 386 1. 3. Un négociant doit payer en AUmagne deux factures, l'une de 746 marcs, l'autre de 572 marcs. Quel est en francs le montant de ces deux créances sachant que 100 marcs valent 124 frs. - R. 1634 fr. 32. 2. Combien faudra-t-il de tuyaux de 2,75 m. de longueur pour l'établissement d'une conduite d'eau de 1 km. 287 m.? R. 468. 1. Quelle est la somme qui, placée au 41N/o, produit au bout d'une année fr. 3730.65 en capital et intérêts réunis?- R. fr. 3570. VII. 4. Un marchend de fromage vend à différnts clients 95, 157 178, 289 et 304 kg. de fromage. Combien en tout? - K 1023 kg. 3. Que valent 267 l. de vin rouge à fr. 65 l'hl. et 305 1. de vin blanc à fr. 47 l'hecto!. 't - K. fr. 316,90. 2. Les frais de correction d'un torrent s'élèvent à fr. 98,700 · à combien % se mont la subvention de la Confédération, si elle contribue à ce travail pour une somme de fr. 44,415? - R. 45%. 1. Combien de kg. d'argent faudra-t-il pour une frappe de 2•11r millions de francs au titre de 0,835? (1 fr. pèse 5 gr,) R. 10,437,5 kg. Vlll. 4. Une personne qui doit fr. 761..50 et fr. 272 paie en acompte fr. 875. Que redoit-elle encore? - R. fr. 158.50. 3. A combien de kg. e'élévera la fourniture du pain d'un régiment d'infanterie de 2152 hommes pendant les 1{1 jours que dure un cours de répétition, . si chaque soldat reçoit par jour 750 gr. 1 -- R. 258'24 kg. 2. Quelle est la distance qui sépare deux stations de chemin de fer, sachant qu'un train qui fait 45 km. en 1 1; 4 heure, emploie 4 h. 50 m. pour parcourir ce trajet? - R. 174,. km. 1. On a prêté une somme de fr. 2745,35 à 3% par an. Si le débiteur se libère en payant fr. 2827.35, pour combien de jours l'intérêt lui aura-t-il été compté? - R. 292 jours. IX. 4. On a creusé 2795 m. d'un canal qui doit avoir 5680 m. de longueur. Combien de métres reste-t-il à creuser pour achever ce travail? - R. 2885 m. 3. La dépense annuelle d 'un ménage s'élève à fr. 1530,60· Quelle est sa dépense moyenne par mois? - R. fr. 127,55 · 2. Le devis d 'une construction est de fr. 18600; si les dépenses sont de 8'/J% supérieures à l'estimation première, que cot1tera réellement la construction? - R. ft•. 20150. 1. Quel ~st le poids d'une barre de fer de 3,2 m. de longueur dont la section transversale forme un carré de 5 cm. de cOté, sachant que le fer est 7,78 fois plus lourd que l'eau ? - R. 62,24 kg. X. 4,. Un négociant doit payer la Remaine prochaine les 4 sommes suivantes: fr. 495, fr. 206.75, fr. 272 et fr 389,25. Quel est le total de ces paiements ? - R. fr. 1363.

XI.

Un vigneron a récolté en 1.887, dans une première vigne 736 1., dan~ une seconde 1289 1. et dans une trotsiéme 754,.8 1. Il vend 7825 1. et garde le reste pour son usage. Combien garde-t-il de litres? ·- R. 1748 _1. 3. Un propriétaire achète un champ de 7306 m2 à ~9 cts. .le mz et un bois de 9738 m~ à 17 cent. le m.2 Combten dott· il pour ces deux achats 't - R. ft·. 3788.70. 2. Quel est l'intérêt de fr. 875 pendant 3 ans, le taux est le 4% pour la première année, et le 31/2% pour les deux dernières années? - R. fr. 96,25. 1. Un terrain rectangulaire de 68 m. de longueur, estimé fr. 9.1 l'are, vaut fr. 3062,04. Quelle en est la largeur?- R 47,/j. m.

11 •

XII.

Un père de famille gagne fr. 2486 par an, sa femme fr. 1045 et le fils alné fr. 809. Combien en tout? - R fr. 43~0. 3. Un marchand achète 87 pièces de fromages de 36,5 chacun<! en moyenne à fr. 120 le kg. Combien doit-il? R. fr. 3810,60 2. Je vends a~ comptant, avec le 2% d'escompte, 8,5 m. de drap à fr. 12.85 le m. et 1.7,75 m, de toile à fr. 0,90 le m . Combien m'est-il dû? - R. fr. 122.70. 1. Un réservoir, long de m. 8,7 , large de .m. 3,5. et profond de dm. 15 est rempli par une pompe qut fourmt 5400 l. en 75 minutes. Combien de temps durera l'opération? - R. 10 b. 3'*- m. 22,5 s. lj.,

XIII. 4. Une famille consomme annuellement 1095 1. de lait. Elle possède 2 vaches donnant l' une 1380 l. et J'autre 987 1. Combien reste-il de litres à vendre ? - R. 1272 1. 3. Un aubergiste débite en moyenne 86 1. de vin par jour. Combien de jours durera un tonneau de 8500 1. sachant qu'il y a 158 l. de déchet? - R. 97 jours. 2. Une source donne 7,21. d'eau par minute. Combien faudra-t-il d'heures pour remplir un bassin long de 4 m., large de 1,2 et profond de 0,45 m.? - R. 5 h. 1. Un bateau de la force de 125 chevaux part de Genève à 6 b. 30 m. du matin avec une tonne de houille. Que res.. tera-t-il de ce combustible en arrivant à Villeneuve à H b. 15 m. du matin, si la consommation est de 0,912 kg. par cheval et par heme? - R. 458,5 kg. XIV. 4. Le troisième étage d'une maison est loué fr. 860 par an, le


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EI..EJIEJ.\IT8 D ' 4RITH191ETIQ,l7E -

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deuxième et le premier chacun fr. 1250 et le rez-de-chaussée fr. 925. Quel est le revenu annuel? - R. fr. 4285. 3. Un Mtelier achèttl 18,6 kg. de bœuf à fr. 1,75 le kg. Il donne en payement un billet de fr. 50. Combien le boucher doit-il lm rt>ndre? - R. fr. 17,45. 2. Une propriété a 567 m. de longueur et une largeur égale aux % de long. La maison et la cour occupent une surface de 4326 m2• Combien reste-t-il d'hectares en culture ? - R. 21 h. 1. Une personne a une fortune mobilière de fr. 46500. Elle paye à l'Etat 1,20 %o pour les premièrs fr. 25000, et 1,80 %o pour le reste, et à la commune 85 cts. par franc payé à !'Etat? Combien paye-t-elle d'impôts ? - R. fr. 127.10. XV. 4. Une ville compte 8567 protestants, 9382 catholiques et 872 juifs. Quelle est sa population totale? - R. 18821. 3. Un entrepreneur emploie 15 maçons à fr. 4,85 par jour, 9 gypsiers à 5 fr. par jour. Combien doit-il livrer pour une semaine de travail? - R. fr. 706.50 2. Quel est l'intérêt de fr. 8560 à lJ,lf4°/o dtt 1er mai 1888 à la fin de la même année? - R. f1·. 242.53 1. Un toit à deux pentes mesure 12,5 m. de longueur et chaque pente 7 m. de largeur. Combien faut-il de tuiles pour lo couvrir si chacune recouvre une surface de 225 cm.1 -- R. 7778.

----+--Une revue pédagogique, la T1·ibune des institutew·s et institut?·ices, a posé cette question : Peut-on tutoyer les élève~ ? -Réponse d'un instituteur : Certes, je ne voudrais pas être tutoyé par mes élèves et je dois le premier donner l'exemple. Mais l'emploi du tu est parfois néceasaire pour parattre plus familier avec certains . enfants, pour leur parler avec plus de douceur, d 'une manière plus pt~rsuasive . Pourquoi alors se montrer si sévère et chercher à bannir totalement de l'école l'usage du tutoiement. Pour respecter son principe, l'instituteur ne doit pas, règle générale , tutoyer ses élèves ; mais il peut déroger à cette règle par son droit naturel ou le besoin qu'1l en éprouve, et cela sans violer ni les rè~les de la bienséance, ni celles de la pédagogie. M. Sarcey approuve, dans le Xl Xe Siècle : Il a raison, ce bon vieux. Jale vois dans sa classe qui crie : Eh là bas, Pierre, je crois que tu causes. Attends un peu si tu déranges tes camarades 1 S'il était vraiment en humeur de punir, s'il faisait la grosse voix, il ne manquera1t pas de dire : Eh 1 monsieur Pierre, là-bas, Je crois que vous causez. Vous dérangez vos camarades. Au village. Le jeune B. arrive à l'école avec la figure barbouillée de confiture. L'instituteur ayant cru devoir lui quelques observations. - Mais, monsieur, fait le gamm, c'est maman qui m'a dit de venir comme ça. - Pourquoi donc? - Parce qu'on dit comme ça dans le village que chez nous on ne mange que du pain sec.

1 l'u3age des écoles primaires. Ottvragt:l ad·1pté à litre obligatoire pat· te Départe ment de l'in':ltrnctiou publi cpte du Valais. I re édition cart. 1 fr. 218 pages. (R~> mi se du 10 au 15% au corps enseignant e t aux délail lanls. suivant l' unporla uce d~>s command~>s). ' cet ouvrage comprend dE> ux pa•· Li ~>~. la 1re lhéoriq ua et ornée de figures, la 2me pratique, qui compte 2000 exPrcices e t problèmes. Voi ci sur ce classique (dont se tr(luve rrès bie n le corps enseigoant v:1laisan) put r'a utres llpprécialions. ce lles é misP.s par· deux ins pecle ur·s sr:olail't>S élmnger~ au Valais, el dont. J'édite ur dA l'ouvrage avait demandé l'avis: "J'ni, di& l'un, exammé l'ouvra11e ayec: a tlention, el, sans en a\ oir ar:alysé lous les détails, je puis dire qu'il ménie 1'a ttention des autorités scolaires. li n de réels avantages sur le traité dei'' , P. B. Les définitions lhéo ri<JUCS sont p lus simples et JJius précises. La numé ration y est bien ensf'iœnt'e ... J 'ai rrman1ué dans l'ou nage d'h•mreuses Innovai ions, te lles que : les lab'cs de; .l opérations, un lablenu des rom·eHions, de~ poids el m csur. s, des pièces de monnaies t il usage f il Sllis~c. ai mi qu'un grand nomllre de prob lèmes ~t'ométriquc s sur les s urfa c<s ct les yolumes, elc. D'autre part, on a é liminé du manue l, nl'ec raison à mon aYis, tout cc qui ne rentre pas dans le programme primaire. Le3 proHèmrs sc.nl variés, en nombre suffisant, r t réellme nl pratiques. L' ouvrage n en outre le tuérilt: du bon marc hé, la reliure est d'un bon gotît et l' impression plaît par ses jolis cara tères." Voici maintenant l'autre jugement qui concorde avec celui ci-haut. ,Aux hommes d'école très nombteux qui ri' IJroc.hai<·nt a ux cahiers Zahring~r l'a bsence complète de théorie, l'ouvrage offre un exposé lhéonqu c clair, sobre e l suffisa mment comlel, e l rll•lisant en bonn e partie, par le choix dt s problè mes, le désir de ceux qui réclamaient un p lus ~rand nombre de données telativcs aux matièrt s agr icoles et aux opérations juurnnlièns du ménn~re rhampc re Sans enlrcr tci dacs la <l isr:ussion <le la mllthodc j.- l!arrle d'un fXamen a tten tif du m<Jnnet ln cOn\ iclion si nrère qu'il rcnfer.u e un t•xcellenl cours d'arilhmt'ti<llle. J'apvrécie surtout le grand nombr~ et la prog~<•ss ion ll it·n gr:HIIlèe drs problèmes." L'ouvrage a égaleuwnt t'Ill accurilli a He fa,·c nr dans di\·erses é •·oles d'autres cantons. Les SO T,lJTIONS RAISOI\'NÊES de l'ouvrarre sont so rties de presse Prix de l 'exem-

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