No 03 l'Ecole primaire, 5 Décembre 1889

Page 1

l

Sut· les devoirs du maitre ; 2o sur le travail personnel que lui impose sa professiOn pour le perfec~ionnemen t de sc~n enseignemen t ; 3o sur lns relations avec les familles et les autorttés locales . Notre publication. - Ceux de nos lecteurs auxquels. il manquera_it l'une ou l'autre livraison de la dernière a nnée scolatre pour avotr une collection complète , peuvent la recevoir gratuitement si les exemplaires restants le permettent.

1

ENCRE noire excellente. ENCRE violette. POUDRE pour encre violette. HECTOGRAHE complet, avec encrE", 5 fr. MASSE bectograpbique, à 2 fr. 50 le kg. Pharmaeie G . F .& tJ 8 T , Sion,

lX"'" ANNEE

.+.fi+. •

SION 5 Déeembre 1SS9

L'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

ancie~:ne pharmacie MULLER.

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE parait chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement pour la Suisse, 2 f'r. 50 . lJnion postale 3 t"r. ""-nnonees, pria. 20 cent, la ligne ou son u pace. Tout ouvrage dont l' E cole pr1:maire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAI RE : Le style à l'école primaire. gique française. éducatif.

-

Une conférence pédago-

Le sens de la vue au point de vue

Constance et fixité dans l'enseignement. -

Partie pratique (Calcul oral, suite. Respect dû aux autorités). -

~~~./"- -~

Klei nd icnst ct Scllmid - Ston

Variétés (R éponses d'écoliers). Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.

~1=====~ j


.A:v.:l.s soo1a1res. Livres d'école. En complément. des avis et renseignements donnés à ce sujet dans notre dernier N•, disons qu'il est parvepu à la con-

1

\

\

naissance du Département que certains marchands vendent des livres d'école qui ne sont pas ceux prescrits, et qui trompent en outre les acheteurs en leur affirmant le contraire. Nous rendons les maîtr~s et maîtresses d'école attentifs sur ce fait, et les engageons dès lors à bien indiqu~r à leurs élèves les ouvrages dont ils ont besoiu, afin de leur évtter par là des dépenses inutileq, Voici les principaux négociants qui se pourvoient au dépôt cantons des classiquPs : MM. Ant. Meichtry, à Sierre. Zen·Kiusen, à Sion. Lugon-Lugon, à Martigny. Maurice Luisier, à St- Maurice. O. Delherse, à Monthey. L'Histoire de la Suisse de J. St. W. est épuisé. Une nouvelle édition en reparaîtra pour l'année scolaire prochaine. Fourni!urs d'ecole. - Le personnel enseignant qui doit des fournitures d'école est prié de réserver un bon accueil aux cartes de remboursement que l'expéditem· lui adressera pour se couvrir de la valeur due. Pour moins de frais et simplification d'écriture, l'abonne-ment à l'Ecole primaire sera ajouté pour les souscripteurs au montant réclamé. Ceux qui concerne cet avis et qui auraient un délai à demander pour le paiement, doivent le faire au plus tôt. On verra s'il est possible de l'accorder. Le style à l'école primaire. L'article dont, sous ce titre, nous donnons aujomd'hm la fin, recommande en passant la méthode analyti-co-synthétique pour la lecture. C'est celle-là même qui se publie chez M. Payot, à Lausanne et que nous avons déjà eu l'occasion de patronner dans notre journal. Nous engageons vivement les écoles qui devraient se pom·voir de nouveaux tableaux de lecture à se procurer la susdite méthode. Elle a été déjà mise à l'épreuve dans quelques unes de nos écoles et on se trouve très bien de cet essai. L~ Grammaire et l'ouvrage de style dont fait encore mention cet article, qui émane d'une plume très compétente, sont la Grammaire du Valais (dernière édition, 80 cent) et la Méthode analytique de style par le Frère P. Ces ouvrages sont indiqués dans la couverture de l'Ecole. Articles à paraître. - A paraître dans notre prochain N• plusieurs articles de collaboratem·s val~isans et jurassiens. Parmi ces derniers, continuent à figurer MM. Vauclair, à Epiquerez, et Marchand, à Tavannes. A tous nos meilleurs remercim(llnts.

N• S

SION. IS Décembre

1R89·90

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION LE STYLE A L'ÉCOLE PRI MAl RE. (Suite et fin.)

La nouvelle méthode analytico-synthétique de lecture est très propre à faire parler l'inRtituteur avec ses élèves ; dans l'application de cette méthode, il ne peut pas se faire remplacer par des moniteurs. A ce point de vue, il serait à désirer qu'elle fût introduite dans toutes les écoles du canton. A mesure que les élèves avancent dans l'art de la lectnre, chaque alinéa de leur livre peut fournir un nouveau sujet d'entretien. On les interroge ::,ur le sens, la formation et la dérivation des mots; sur leurs synonymes, leurs homonymes et leurs contraires, sur les idées exprimées par _ les propo3itions et les phrases. On habitue ain~i les enfants à lire attentivement et par là même, à s'as-similer les faits et les idées pour pouvoir en rendre compte. Le livre de lecture, bien utilisé, devient, pour l'instituteur haLile, une puissante ressource, et pour les élèves attentifs, un vrai trésor qui leur fournit une foule de connaissances. Alors quels immenses avantages n'offre pas pour le développement des idées et la facilité d'élocution·, la grammaire française ave~ les exercices multiples qui l'accompagnent 1 Si ce livre était mis à temps entre les mains des élèves, dès l'âge de neuf ans, par exemple ; s'il était enseigné selon les avis de l'auteur dans s11. préface, c.-à-d. avec suite et intelligence; si chacun de ses exercices expliqué par l'instituteur était fa.it d'abord oralement, et répété plusieurs fois, jusqu'à ce qu'il fût bien compris; ce livre, dis-jP., rendrait d'immenses services dans les classes, et aider·ait puissamment à préparer les élèves à exprimer (jùrrectement lP.urs pensées. J'ai hâte de dire cependant que l'étude du style ne doit pas se borner à la simple étude de la grammaire. Il est évident qu'un élève connaissant et comprena,nt très bien


-8&les règles de la grammaire, ayant une idée juste et nette de la proposition et de la phrase, sachant parfaitement manier les différente.s conjugaisons régulières et irrégulières, sera fort bien préparé à faire avec fruit de.s exercices de style. Néanmoins, qu'on veuille le remarquer, il ne faut pas attendre pour l'enseignement du style, que l'élève sache complètement sa grammaire, sinon la plupart des enfants de nos classes primaires n'y arriveraient jamais, ou le commenceraient fort tard pour n'aboutir à aucun résultat. N'est-ce peut-être pêl.s le mal dont souffrent nos classes ? ne néglige-t-on pas souvent les commençants, pendant les premières années qu'ils fréquentent l'école? et ceue négligence n'est-elle pas cause qu'ils n'arrivent que fort ta1·d, ou peut-être jamais, à la lecture et à l'étude de la grammaire? Dès lors, les difficultés s'accumulent pour eux, et toute l'étude de la langue se borne à quelques exercices gi·ammaticaux, à des accords d'adjectifs avec les noms, à des analyses, à des CCinjugaisons et à des dictées; autant de moyens qui ne servent qu'à frayer le chemin à la composition de style. Le but essentiel, la composition proprement dite, reste à l'arrière-plan, dans un complet oubli. N'est-ce pas là, je le répète, l'histoire de beaucoup de nos classes' Si l'école primaire veut réaliser sa fin, il faut absolument que les élèves qui la quittent, à l'Age de t5 ans, sachent parler et écrire assez correctement. Pour atteindre cette fin, l'étude de la grammaire est nécessaire, mais elle ne suffit pas. Une fois loin de la classe, le jeune hCimme ne fait plus ni dictées, ni analyses; mais il éprouve le besoin de faire part de ses réflexions, d'écrire à ses parents et à ses amis, de s'ouvrir de ses affaires, en un mot, d'entrer en relation avec ses semblables; souvent aussi, il doit tenir un registre, soigner une comptabilité, défendre ses intérêts, etc ; la culture des divers genres de style lui devient donc nécessaire. Cette ét.ude, toute différente de celle de la grammaire, commen,:e néanmoins en même temps et doit se pour.suivre avec persévérance, si l'on veut arriver à un résultat satisfaisant. Il y a dans ces deux études parfois de l'analogie, et presque toujours l'une sert à compléter l'autre; mais cela n'empêche pas qu'il faille cultiver le style par une méthode particulière, simple et éprouYée.

-

3~ -

Ainsi, pour les commençants, et dans les éc~les où il serait très difficile d'obtenir les livres nécess~Ires, . nous conseillerions volontiers la méthode Detexhe, qm est simple, bien graduée, et dont le maître peut se se_rv~r avec a_va.n· tage pour guider ses élèves, forme~ et multipl!er leurs Id~es et bien enseigner l'art de les exprimer. Ce hvre, au d1re de M.M. les instituteurs qui l'ont suivi, pendant quelques années, est un guide sûr pour conduire à des résultats satisfaisants. . . Mais la méthode analytique de style, année preparatOire, par P., est de beaucoup supérieure à la . ,Préc~dente; _l~s exercices y sont plu.s nombreux, plus vanes, m1eux ch?ISIS et beaucoup mieux gradués. Chaque élève ayant son .hvre, le maître est dispensé de dicte•· ou d'écrire de~ devous, ~u tableau noir, et s'épargne ainsi un temps prêCl~ux. [)alileurs les élèves écrivent souvent mal les donnees de ces devoirs et se mettent ensuite dans l'impossibilité de les bien faire. Nous sommes persuadés que partout où l'excellent classique dA M. P. serait introduit, suivi exactement et interprété selon la marque indiquée par l'auteur, les élèves, après quelques années de travail, seraient suffisamment exercés dans tous les genres pour s'en tirer honorablement en quittant la classe, à l'Age de 15 ans. . L'enseignement du style deviendrait al,ors le compl~~e~t naturel de l'étude de la grammaire, et 1élève se famtharisera.it non seulemen\ avec les règles grammaticales et les diver~es constructions phraséologique:<, mais aussi avec la propriété des termes, avec la, vari~té ~t 1~ beauté des expressions, en un mot, avec l ar~ SI diffi~~le de. rendre sa pensée oralement et par écrit, ?une ~an~ere c~a1re, correc~e et acréable. Espérons que ce hvre, s1 method1que _trouveta bientôt entrée dans nos classes primaires, au mo1ns dans les divisions supérieures et que chaque élève en aura un exemplaire. . . . L'Instituteur, pourvu de la partie du ma1tre •• smt. une marche tracée, et se forme peu à . peu lui-meme a cet enseignement; il y acquiert une certaine ass u~anc~, et réuss1t beaur.ou p mieux, qu'en glanant quelques h1stort~tte~ insianifiantes et sans suite, qu'il lit deux ou tro1s f01s a ses eélèves, dont les mieux doué:~ rapportent à peu près le


-

- !ô mot à mot, pendant que les autres se contentent d'écrire quelques idées décousues qu'ils ont pu retenit·. Mais où se trouve en pareil cas, le travail intellectuel de l'enfant? Par un tel procédé, on n'exerce, et même encore fort médiocrement, que sa mémoire; tandis qu'en suivant la méthode P., la convet·sation revenant à chaque l~çon, et les questionnaires étant très nombreux et très variés, l'atteution, le jugAment, l'imagination, en un mot, to•Jtes les fa·~ultés inteUectuelles, sont mises à contribution, et ainsi l'élt:ve apprend àÎ>arler et à écrire; c'est ce qui constitue le but de l'enseignement de la langue. Un ami de l'enfance.

UNE CONFÉRENCE PÉDAGOGIQUE FRANÇAISE.

Le samedi, 30 octobre t8 ..., dans l'école communale de garçons, à C... , une confét'ence pédagogique a eu lieu, sous la présidence de M. l'Inspecteur d'arrondissement, en présence des instituteurs et des institutrices du canton. Trois instituteurs avaient été désignés d'avance par M. l'Inspecteur pour faire chacun une leçon aux élèves de l'école. ~. D. instituteur à N... avait à donner une leçon de choses. M. J... , instituteur à M... , une leçon de système métrique, et, enfin M. R... , instituteur à G..., une leçon de lecture. La séance a commencé à 9 h. du m. par la leçon de choses. M. D. avait choisi l'air pour sujet à traiter dans la grande classe. Qu'il me soit permis de résumer cette leçon en peu de mots. L'air est un gaz nécessaire à la vie des plantes et des animaux, il compose ce qüe nous appelons l'atmosphère et enveloppe la terre sur une épaisseur de plu~ieurs lieues. C'Ast dans l'air que l'tm observe les pbénomènt's atmosphériques, les vents, les nuage11, la pluie, la grêle, le t mnerre, la foudre. Au-delà de l'atmosphère, un~ autre substance que l'air, l'éther, remplit l'es;:Ht.ce. L'air joue un rôle important dans les fonctions vitales chez l'homme, les animaux et les plantes. Les poissons mêmes, bien que vivant au sein des eaux, respirent l'air qu'elles contiennent en dissolution. L'air est pesaut, mais comme il nous presse de tous le11 côtés à la fois, à J'extérieur du corps en même temps qu'à l'intérieur, il y a équilibre et nous ne sommes point incommodés par son poids. A mesure que nous nous

8'7

élevons dans l'air il se raréfie ; M. de Saussure en a fait l'expérience dans les Alpes: il n'a p_u y allu"!_er du fe~ à une certaine hauteur, un coup de pistolet qu Ii y a ttré n'a fait .t.ueun bruit. M. D... a terminé sa leçon en faisant atiX élèves des questions pour s'assurt'r s'il avait été compris, et il a. fait d?nne~ le sens des homonymes du mot air : erre, here, ha1re, ere. Il a ensuite, dans la petite classe, fait une leçon snr le verre. Le verre, a.. t-il dit, est tJ•ansparent fragile, et cassant. La suite des interi'ogations qu'il a faites aux élèves relat.ivement aux usa~es du verre l'a conduit à plusieurs digressiom: c'est pourquoi il a parlé des graminées, du vin, de Noé, de l'eau-de-vie, de la bière, du houblon . M. J. .. succédant à M. D... , dans la même classe, a fait une leçon de système métrique. Il a employé la méthode intuitive et a commencé par montt·er un mètre aux enfants. Il leur a parlé ensuite des multiples et des sous-multiples du mètre entremêlant ses définitions de questions. 11 leur a dit qu~ le litre f'St une mesure pour les ~rains el _les liquides et qu'on la fabrique en ve~re, en bo_JS, en é~am, en fer blanc. Comme le mètre, le htre a aussi ses multiples et ses sous-multiples. Passant ensuite dans la grande dasse, M. J... a fait une leçon à peu près semblable ; mais bien plus développée. Je vais la reproduire à grands traits. L'ancien système de poids et mesures manquait d'uniformité et d'unité, le système métrique, qui lui est bien supérieur, l'a remplacé avec avantage. Le mètre a pour bitse la circonférence de la terre : on a obtenu cette circonférence en mesurant l'arc du méridien com;:-ris entre Dunkerque et Barcelone, en tenant compte de l'aplatissement de la terre aux pôles et de son renflement à l'équateur. Le système métrique a été rendu obligatoire en France par nne ordonnance royale de 1540. On distingue les mesures de longueur en mesures de longueur proprement dites et en mesures itinérai~e~ ..Les mesures de longueur effectuées sont seulement le decimetre, .le double décimètre le demi-mètre, le mètre, le double-metre et le décamèlr~. Les mesures itinéraires sont l'hectomètr~:, le kilomètre et le myriamètre. Les mesut·es agraires servent à évaluer la surface des champs. L'at·e dérive du mètre car


-

88-

il indique une surface de cent mètres carrés. Le litre dérive du mètre puisqu'il représente une contenance d'un décimètre cube. Il ne faut point confondre le mètre linéaire, le mètre carié et le mètre cube avec le stère. Le gramme dérive du mètre puisqu'il est le poids d'un centimètre cube d'eau pure. D'ailleurs tous les poids et mesures autorisés par la loi dérivent du mètre. M. J... c1. fait usage du tableau noir pour rendre ses démonstrations sensibles aux yeux des enfants. M. R... a terminé la séance par une leçon de lecture aux deux premières divisions. Il a commencé par lire luimême ; il a fait lire ensuite les élèves en s'attachant seulement à l'intonation et aux liaison~. Après la lecture, il a demandé l'explication des mots difficiles, de certaines tournures grammaticales, des noms géographiques qu'il a fait montrer sur la carte. Enfin il a fait résumer la lecture et il a terminé en faisant ressortir Je côté moral de la leçon. Suspendue pendant deux heures environ la séance a été reprise à t '/1 b. M. l'Inspe~teur a rendu compte de la manière dont les leçons ont été faites, puis il nous a invité à donner notre avis sur le:1 méthodes employées. Je me conteuterai de résumer ici les diverses opinions qui se sont produites. M. D..., dans sa leçon de choses, a suivi la méthode expositive sans avoir recours aux procédés intuitifs ni aux questions socratiques; il s'est contenté d'interroger les élèves à la fin de la leçon pour s'assurer qu'elle avait été comprise. En outre, ses explications ont été faites d'une façon trop scientifique. Nos élèves, même ceux du cours supérieur, ne peuvent comprendre, par la seule exposition des faits, les vérités de la physique. Il faut, à cet égard, employer toujonrs avec eux la méthode intuitive, bien plus féconde an résultats. M. J... a trop négligé aussi, dans son exposé du système métrique , les procédés de l'enseignement par l'aspect; il s'est servi, à la vérité, d'un mètre; mais d' un mètre, divisé en double décimètres, ce qui semblait en contradiction avec la théorie qu'il a développée. Il n'a pas fait non plus avec exactitude ses figures au tableau noir. Enfin quelques instituteurs ont reproché à M. R. d'avoir

-

S9 -

attendu la fin -de la lecture pour expliquer le sens des mots difficiles. D'ailleurs sa méthode a été généralement reconnue comme excellente. M. l'Inspecteur a terminé la conférence par quelques conseils pratique.i. Il nous a recommandé de donner ~e courtes leçons de choses à l'occasion, quand la nécessité s'en fa.it sentir, pendant tous les exercices scolaires, et, de plus, il nous a engagés à en faire à ~es heures détermin~es d'avance, une ou deux fois par semame. Il est bon de faJre désilo(ner auparavant par les élèves le ~ujet de la leçon. Un musée scolaire, formé autant que posstble par les enfants eux-mêmes fournira le plus souvent ce~ su~ets. Pour . la lecture, M. l'Inspecteur a conseillé d~ fa~re lire au moms un alinéa avant de donner une exphcahon. Cette innovation des conférence~ en action produira sans doute d'heureux résultats. Elles feront mieux comprendre l'emploi des méthodes, elles s_er.viront .à la diffusion _des meilleurs procédés, elles contnbueront .a donner aux mspecteurs et aux instituteurs une coonais.sance plus exacte de la valeur pédagogique des maîtres. Mats peut-être auro~t~ elles aussi un inconvénient, celui d'altérer la confratermte qui devrait exister entre les instituteurs, à moins que l'on ne puisse dire d'eux ce qu'Horace a dit des poètes : • Genus irrïtabi/e vatum ».

ALFRED CHARRON.

LE SENS DE LA VUE AU POINT DE VUE ÉDUCATIF. L'œil est un véritable instrument d'optique construit avec cette perfection et cette grande sagesse que. n?us reoco~­ trons partout dans la nature. Je ne le démra1 P.as, ~ .mats · ja me borne1·ai à expliquer, en peu d~ mots,_ son mecamsm~. Supposons un rayon lumineux qm enw.ne sur. ~ot~e œtl un faisceau de rayons. Parmi eux, les uns se reflech~sseut et se diffusent sur la cornée opaque et la rendent vtstble, d'autres pénètrent à travers la corné~ transparente, frap· pent l'iris qui les diffuse et les renvoie au deb~rs .~vec l.a couleur qui lui est propre. D'autres, enfin, apres s et1·e refractés dans l'humeur aqueuse, pénètrent à travers la pupille, s'engagent dans le crist:lllin, dan3 l'humeur vitrée, et la. série de réfractions qu'ils subissent a pour effet de les envoyer former sur la rétine l'image de l'obj11t. La rétine,


1

-

iO -

à son tonr, transmet au cerveau cette sensation qui con· siste pour nous dans la vision des objets extérieurs. Parlons maintenant de l'importance de la vue en général. Nous ne réfléchissons pas assez aux grands bienfaits de la vue; nous y sommes habitués et cela nous semble tout naturel d'avoir de bons yeux pour nous ins.truit·e, pour admirer les chefs-d'œuvres de la nature et les œuvres des hommes. \ Que serions-nous sans la vue. On n'ose presqutl pas y songer, car cela fait frémir. Qu'il est malheureux le pauvre aveugle! Il entend parler ses parents, ses frères et sP.s sœurs, mais il ne peut les voir. Le soleil brille, la nature est en fleurs et les oiseaux font r6tentir les airs de leurs joyeux cbants, mais il ne peut voir toutes ces belles choses. C'est en entendant gémir un pauvre aveugle que nous pouvons apprécier ce mel'Veilleux organe; c'est après un entretien avec lui que nous pouvons remercier Dieu de nous avoir donné . une bonne vue. Grâce à elle, nous admirons les beautés naturelles et artificielles de ce monde. Sans elle nous ne serions que d'ignorantes créatures, car il e<;t prouvé que c'est au moyen de la vue que nous acquérons las neuf dixièmes de nos connaissances. L'importance de la vue étant reconnue, comment faut-il s'y prendre pour la développer à l'école et ho1·s de l'école'! C'est surtout à l'école que l'œil se développe avec une grande rapidité. Toutes les branches, en général, cont:ourent à .son développement. Parmi les plus importantes à cet égard. on peut citer les exercices d'intuition, le dessin, l'étude des sciences naturelles et la géographie. Le11 exercices d'intuition, qui consistent à amener l'enfant à découvrir les PfOpriéLés des objets qu'il a sous les yeux, s'adressent principalement à la vue. Ces exercices développeront ce sens avec rapidité. Le dessin est aussi un puissant moyen d'exercer l'œil. Le maître dessine quelques figures au tableau et les fait ensuite dessiner à ses élèves. Ap1·ès cela, il efface ce qu'il a fait et il commande à ses écoliers d'en faire autant. Quelques instants apl'ès, il leur fait reproduii·e les figures qu'il avait faites. Ces exercices développeront. considérablement ce merveilleux organe.

-

41

·-

L'étude des sciences naturelles reposant, en grande par~ie, sur l'observation, s'adresse aussi tout spécialement à la vue. Elle nous rend attentifs à tout ce qui se passe dans la nature. La géographie, nous obligeant à h·acer des cartes, contribue aussi à exercer l'œil. Je pourrais encore y joindre !a calligraphie et la géométrie. Voilà, en peu de mots, comment ou peut développer l'œil à l'école primaire. C'est surtout à la campagne que la. vue des enfants se développe rapidement. En plein ai•· on peut mieux que partout ailleurs lenr faire percevoir la notion des couleurs, de la forme, de la distance et de l'espace. Quand on voudra leur faire percevoir la notion des couleurs, on commencera par lem· montrer chaque r-ouleur au moyen de différents objets que J'on rapprochera ensuite, On leur montrera aussi, quand l'occasion se p•·ésentera, l'arc-en-ciel. Il est très facile de faire perceYoir aux enfants la forme des objets q i:Ji sont à leur portée. Ils pourront sans peine JUger de lem·s dimensions, les comparer et estimer l'espace nécessaire pour y placer un objet. Pour donner à la vue la notion de la distance, on procèdera de différentes manières. On leur fe1·a faire de nombreux jeux, comme la balle molle, Je billard et le tir. Au moyen de ces exe1·cices, ils pourront estimer la distance et acquérir beaucoup de sûrelé dans leur appréciation. Mais, si la distance devient plus grande, comment faire? LAs objets ne semblent-ils pas perdre de leurs forme~ réelles et parfois change1· de place 'l Si l' (ln est en chemin de fer, tout semble couri1· et tout change d'aspect. On leur fera comprendre à quoi cèla est dû et on leur dira de ne pas s'en rapporter aux apparences. L'idée que l'on conçoit de la distanr.e amène à la notion de l'espace. Pour cela on conduira les enfants en pleine campagne et on leur montrera le soleil, par exemple. On leur dira : « Croyez-vous que cet astre est plus g•·and que la terre?» - Ils répondront 11 Non ». Mais que diront-ils, quand on leur apprendra que cet astre est plus d'un mil· lion de fois plus grand que la terre et qu'un boulet de canon mettrait au delà de cent ans pour y arriver?


' -

On pourra aussi leur donner une idée de diflét·entes formes géométriques en observant les champs. La vue doit être aussi exercée à reconnaître le.s qualités propres à chaque corps et les différences qui existent entre ceu qui appartiennent au même groupe. La vue est très importante, mais il faut savoir oser de be~ucoup de précautions avec elle. Un passage trop brusque de l'obscurité à la lumi~re et réciproquement, est dangereux pour l'œil. Il en est de même pour toute surface blanche t•éfléchissant les rayons lumineux. Le manque de lumière peut aussi amener l'affaiblissement de ce sens. C'est surtout en classe que l'instituteur doit faire tout son possible pour conserver une excellente vue à ses élèves en leur faisant prendre une bonne position. Si la vue est, comme Cicéron l'a appelée • le sens de l'ordre et de l'agrément • nous devons faire tout ce qui dépend de nous pour la développer et pour éviter tout ce qui pourrait lui nuire. Elle est un des grands auxiliaires do l'éducation. Le bon La Fontaine le comprenait déjà quand il disait : c Quiconque a beaucoup vu doit avoir beaucoup retenu. 11 Habituons donc l'enfant à bien examiner tontes choses et à retenir ce qui est bon. Envoyé à l'Ecole primaire par MARCHAND, instituteur à Tavannes (J.-B.) Constance et fixité dans l'enseignement. Dans mes rapports avec d'anciens élèves de nos écoles, je remarque notamment qu'ils sont brouillés avec les carrés Pt les cubes; que, dans J'évaluation des surfaces et des volumes, ils liaent absolument comme s'il s'agissait de mesures de longueur, prenant les dixièmes, les centièmes, etc., pour des décimètres ou centimètres carrés, pour des décimètres ou dAs centimètres cubes. On leur a pourtant répété à l'école qu'il y a cent décamètres carrés dans un mètre carré , mille décimètres cubes dans uc mètre cube et que, par conséquent .... Mais le leur a-t-on montré? a-t-on mis sous les yeux et fait en quelque sorte toucher du doigt ? Les a-t-on exercés d'ailleurs à mesurer effectivement des surfaces et des volumes, na f1U-ee que la surface et le volume de la clas8e? Eh biao, non ; on s'est contenté de leur faire des leçons théoriques et de leur donner comme applications des problèmes pris dans les livres, et c'est ainsi qu'ils ont bien tOt oublié que les mesures

.tS -

de surfac~ et de _volum~ s'écartent des mesures de longueur, quant ~ l é~alu!ltton et a la !~eture des sous-multiples. En htstou·e, Je constate qu tls ont retenu des noms et df's faits, des anecdotes m~.mes, mais qu'ils ne savent plus où placer to~t cela, et qu tls font à chaque instant de honteux aoaehrontsmes. Assurément, on ne peu' rendre l'histoire visible et tangible comme le~ divisions d'un carré ou d'un cube. Certains auteurs 1:ont essayé au moyen de galeries de portraits, d'arbres gé~éalogtques, ~e tableaux plus ou moins ingénieux, propres à a~ de~ la mémOire. Je rends hommage à leurs bonnes intentions. Mats Je .re.~arque que, la p_lupart du tem~s, eux aussi pèchent par axees . tls ne veulent l'Jan omet.tre nen oublier et nos enfants d'école primaire ne sont pas apt~s à tout savoi~ encore moins à tout retenir. Ce qu'h leur faut à eux, 'le so~t seulement les _gt·ands noms, les grands faits, !es points saillants, le tout dtsposé avec ordre à l'aide de quelques dates souvent rappelées ou d'un tableau très sobre de détails, qu'ils auront ~ux-mêmes tracé plusieurs fois s'il est nécessaire, et auquel tls ~e rep?rteront à tout~ oeeasio~. Ainsi la suite des temps ~t 1 eneha10ement des fatts, depots lf:ls origines jusqu'à nos JOUrs, res~eront fixés à tout jamais dans leur mémoire. Dans une eer~ame mesu.re, on peut faire la même chose pour la gramm~tre ':n y aJ?utant une pratique constante et quelque peu ratsonnee de 1 orthographe usuelle, en usant surtout des procédés d'observation et de découverte qui sont l'eseence . même de la méthodA active·. J.e ne dis rien de notre enseignement géographique, ici du m?JDS nous recourons aux yeux et à la main. Et cependant, fa1sons-nous une part assez large à l'intuition surtout au début? C'est_ sur un glo~e, sur des pommes, su~ des oranges, sur des trmgles courbees en enrelA ou en ellipse que devraient se donner les premières leçons de cosmographie qui expliquent un peu le mo_nde, font comprendre le jour, la nuit, les saisons, donnent la ratson de ces lignes qui se croisent sur nos cartes; ~·est, sur des réalités, si réduites qu'elles fussent, que devratt s apprendre cette nomenclature géographique dans laquelle se perdent nos élèves dès le commencement et encore davantage plus tard. Mais où la méthode active, celle qui vit essentiellement d_'une part d'intuition, d'&utre part d'observations et d'expért~nees perso~nelles, doit prédominet·, c'est dans l'étade des scteneAs phystques et naturelle>i, auxquelles se rattachent les notions sur l'hygiène, _l'industrie, l'agl·ieu.lturA, l'horticulture, elc. Or, comment ensetgnons-nous ces setenees? Par le livre ou pat• des leçons purement théoriques. Nous ne montrons pas, nous ne faisons pas. voir, toucher, expérimenter, pratiquer, '!lalgré toutes les occ.astons que nous fournissent pour cela 1école, les quelques mstruments dont il est si facile de la


-Upourvoir, Je jardin qui lui est contigu, les champs, les fermes, les carrières, p~nt-êlre Jeq mines qui sont dans son voisinage, les accidents malheureusement trop fréque!lts qui se produisent dans une réunion d'enfants. Mon vieux maitre nous chargeaJ! à tour de rôle des observations tharmométriques et barométriques; sous nos yeux et avec notre collaboration, il analysait la terre de nos champs, les engrais qui pouvaient lui convenir, classait !eR minéraux ou les végétaux que nous lui apportions, en nous en faisar.t remarquer les caractères et les propriétés. La pluie, la rosée. les brouillards, les gelées et, le soir, les planètes. les étoiles, les eonstellalions, étaient J'objet d'"'ntretiens, de leçon.s de choses ou plutôt sur les choses en présence iles choses elles-mêmes. Il allait jusqu'à entrer dans notre viA privée: discrètement il nous int.errogeait sur les soins que nous prenions de notre personne, de nos vê~emenls, de notre ~hambrette, de notre nourriture et même de nos animaux. S'il survenait un accident parmi nous, il accourait armé de ses fioles et de ses bandelettes ; il nous faisait assi!ller au pansement et même y prendre part. Ainsi nous apprenions des sciences physiques et naturelles et de leurs applications usualles, ce que les auteurs de nos programmes veulent évidemment que nous an sachions. Et cela nous restait, paree que nous avions vu, parce que nous avions expérimenté, parce que nous avions agi. N'est-ce pas ainsi que l'on apprend le métier ou l'industrie de son père, la culture, par exemple! Le soldat qui s'en est allé passer p!usieurs années sous les drapeaux et qui !'evient à ses champs, n'a point oublié le manioment de ses rustiques outils, les soins que réclament sa terre, les travaux et les exigences de chaque saison. Tout cela lui est présent comme au momenL de son départ, paree que la pratique de son art en a plus qu'accompagné la théorie, parce que l'action était là pour fixer à tout jamais ses souvenirs. Sans doute tous nos enseignements ne comportent pas une intuition aussi marquée. La morale, par exemple et même l'histoire et la gt·ammaire, quoi que j'en aie dit plus haut, ne sont guère des sciences d'aspect, ni des sciences expérimentales. Mais que de fois des procédés ayant une grande analogie avec ceux que je vidos d'esquisser, peuvent y intervenir 1 Ainsi, ce n'est pas sans raison que l'on a fait des livres intitulés: La morale en action. La morale peut être enseignée dans nos écoles autrement que par des préc9pt~s. que par des théot·ies bien suivies et bien ordonnées. Chez nous, et les directions qui accompagnent nos programmes nous en avertissent, elle est tout entière dans le développement du sens moral. Elle enseigne par les bonnes paroles sans doute, mais priucipalemeot par de boos axemples et par de bonnes actions. Le sens littéraire et son si proche parent, le senh-

-

45 -

ment du beau, s'exercent à leur tour par des modèles plae~s sous les yeux, proposés à l'admiration et, dans la mesure du possible, à l'imitation de nos élè\"es. , E? résumé, on parle et on écoute trop , on ne voit pas, on o ag!t pas assez dans nos é~oles. Le savoir n'y d!lt pas ass~z pratJqufl, assez vécu: de la son manque de vitalité et de persistance. . Et pourq~oi en est-il ainsi 't ~e serait-ce point parce que nous oa seriOns pas préparés d assez loin à nos fonctions t Nous arrivons dans nos écoles livrés à nos inspirations ioexpérimAntés, obligés de tâtonner, de chercher notre voi~ au lieu de la Lr(;uver toute Lracée et largamdnt ouverte. Ce sont no~ élèVPs, c'est notre enseignement qui souftrent de nos essais et dA nos iné\"itables erreurs. Je ne prétends pas, du reste, que mes devanciers se trom· p~fJ~ o!l chercha~t ailleurs q':le ~~i les remèdes au mal qu'il s ~g1ra1t de guénr. Je me réJOUirai avec eux le jour où noe. l01s et eor.ore plus nos mœurs prolongeront la période scolaire où nos programmes deviend•·o·nt moins touffus et moins cbar~és, où notre _outillage au~a atteint tcute la perfection dont Il est sus.cepllbl.e, etc. ~a•s. en attendant que vienMnt ces h?ureux Jours: Je me refug•e .dans les moyens que je viells d énumérer; e est à enx que J'! me propose de recourir pour donner à mon eosei~r.emeo~ la ~onsiRtance et la fixité qu'on prétend, non sans raison, lu1 avo11· manqué iuf'qu'ici ~ (Manuel général)

PARTIE PRATIQUE. CALCUL ORAL. ( Sut'te.) V. 4. i kg de _beurre collte 2 t'r. 50. Combien colltPnt 3 kg? 3. Un ~uvrter gagne 2i fr. par ~-emaiue (la semaino comptée à 6 JOurs). Que recevra·t-11 s 11 fa1t le bon lundi? 2. Uue pn:lonne ac!Jéte. une petite pr<>priété pour i2000 fr.; il dOit payer pour les 1nt~rêts et les autres frais ann ut~ls le 4 1/ 2 % de celte !lomme. Combien donc? i. U:n usurier prêl_e 1500 fr. ; eu apparence, il ne demande pas d 1ntérêt; ma1s 11 se fait donn"r une cédule de 1600 fr. payable dans 4 mois. Quel taux annuel exige ce philautrope? VI. 4. J'ai 5~ fr. en_ caisse, j'y ajoute encore 48 fr. Combien ai-je? 3. Le soldat qu1 voyage ne rt>çoit aucune indemnité de route pou~ les 20 premiers kt lomètres. Pour chaque k1l. en sus, il reç01t 5 ceut. Quelle sera en coo~équence l'mdemnité de route pour une distance de H5 kilomèt1·es ? 2. Il s'agit d'flnlever un tas de bois de 66 stères. Combien de voyages le voiturier doit-il faire, s'il prend 5 lj2 stères en une fois? i. Un employé recevait précédemment un traitement annuel de i440 fr.; celui-ci a été augmenté de 25 Ofo. Comi'ien recevra-t-il par mois do1·énavantP


, -U-

vn.

lt

4. Un père de famille a 47 ans, son fils est de 28 années plus jeune. Quel é.ge a le fils? 3. Un employé aux chemins de fer reçoit 90 fr. par mois, combien ~on une année ? 2. Le salaire d'un ouvrier est de 3 fr. 40 par jour. Combien reçoit-il au bout d'une semaine, déduction faite de 1 1/t.jOIH, temps pendant lequel il n'a pas trav:ullé? 1. Le cotlt de la correctiou d'un torrent se monte à fr.120000 La Confédération y participe à raison de 40% et le Canton 15%. Le reste est réparti entre les intéressés directs (communes, particuliers). Comment ae répartiront les frais de cette t~ntreprise? VIII. 4. Dans une propriété il y a 25 pommiers, 18 poiriers, 9 cerisiers. Combien d'arbres en tout ? 3. 4 ouvriers ont entrepris de faucher une prairie pour 130 fr. ; quelle sera la part de chacun? 2. Un épicier reçoit 7 •12 kg de savon parfumé. Combien y a-t-il de morceaux, peosant chacun 125 gr? t . Quel est l'intérêt de 1800 fr. au 4 t(J% en 3 ans et 8 mois? 11. 4. Un paysan fournit à un boulanger pour 75 fr. de bois ; mais il lui doit pour 36 fr. de pain. Combieu le paysan a-t-il encore à l'etirer ? 3. 1 kg de ft·omage cotlte 1 fr. 40; combien 75 kg ! 2. Les 3fs d'un détachement de soldats comprennent 54 bommes. Quel sera le nombre de soldats de ce détacheoment? i. La poudre à canon renferme 75% de salpètre,120fo de soufre et 13 O/o de cLarbon. QueUe quantité ùe ces diverses parties renferment 1500 kg de poudre ? X. 4. Pour fixer un fer à cheval on emploie 8 clous ; de combien de clous a -t-on besoin pour ferrer un cheval ? 3. Que collte une demi-douzaine de chaises, une chaise se payant 4 fr. 80? 2. Un hectolitre de vin collte 60 fr. ; que doit-on vendre le litre de vin pour avoir un bénéficd de 20 Ofo? i. Dans une entr,.prise faite en commun, A & B font un gain de 175 fr. Q1111 r<"çoit chacun des associés, sachant que A a versé 3000 fr. et B 4000 fr.?

Respect dO aux autorités. Nous devons respecter le& autorités, d'abord parce que Dieu nous en fait une obligation daus son quatrième commandement, et ensuite parce qu'elles out droit à notre respect. Noua devons aussi leur obéir en tout ce qui e.tt de leur compétence. Les citoyens qui leur ont accordé leur conliance doivent en toutes cir~;onstances TE:· eonnaltre dans leurs magistrats des supérieurs dont le pouvoir émane de Dieu. Comme tel c'est un devoir et uue obhgation d~ les respecter. Ainsi, chaque fois que nous rencontrons un magistrat, faisons nous une règle de nous découvrir pour le saluer : s'tl nous adresse la parole, ou bien si nous avons à lui parler, faisons-le toujours po1L01ent. Les f11me11rs doivent même sortir la pipe ou le cigare de la bo11che. Le manq11e d'égard envers les autorités dénote de la part des s11bordounés und ignorance colllplète des j.>remières notions d'! politesde et de convenance sociale.

., Canevas. Quatriém~ cornmandeme~t...._droit à notre respeot ....obéir reconnaltre des s11péneurs ..._. pou vou v1ent.... devoir des subordonnés.... r~ncontre.... conversahon .... les f11meurs.... manque d'égard et de politesse.... Le suj_e~ ci-dessus peut être donné à faire aux élèves des cours de répétition. Le maltre pourra le leur hreo puis il Ie 11 r dictera le c!lnevas. Une fois que les élëves l'auront f~it et que le maltre le leur aura corrigé on leur dictera le modèle. I. 1.

2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

COMPTE-RENDU. Pourqu~i devons-nous respecter les autorités ? En quo1 devons-nous leur obéir? Que veut dire le mot compétence ? Com_meont sont nommées en général les autorités, tels que les p~és1de~ts des communes, les conseillers, les juges etc... ? D où v1ent leur pouvoir? " Q,'!-e devuns-nous faire quand nous rencontrons un magistrat? S li no~s adresse la paroi~ comment devons-nous répondre p Q11e do1vent encore observer les f11meurs? Comment qualifi~-t-on ceux qui ne témoignent aucun égard envers leurs supér1eurs? Quand devons-nous nous former à la politesse et en contracter l'h.1b1tude ?

IL

Avec les mots suivant!! construire des phrases de manière à ce que les mots donnés figurent comme complément. ~· obligation. 6. découvrir. -· res~ecter. 7. pipe. 3. obétr.. 8. politesse. 4. supéneurs. 9. chapeau. 5. mag1strat. 10. grossier. III. Compléter les phrases suivantes en inventant le complément de mo hf. 1. Il faut respecter l~s autorités par ee qub.... 2. Les maguatrats d01veont travailler à faire le bonheur du peuple parr.e que .... 3. On doit se découvrir devant un supérieur parce que .... 4. On re>J>Ousse les gP.ns grossiers à cause de.... 5. On do1t toujours répondre polimeont paree q 11 e.... 6. La pohtesse ne coûte nen, donc.... 7. Tout l~ monde aime lPs jeuneil gens polis parce que .... 8. On, do1t cootracteor de bonnes habitudes q11and on est je 11ne parce qu elles.... R-M.

Y.&BI:ÎI'IIÎUI Réponses d'écoliers. En Am~ri'lue _co~me chez nous, l'on fait subir a11x écoliers un examen d émanc1pat1on portant sur diverses branches. Un instituteur


s'es~

-

' ~-

cec!:~iP~1~e: ~=~~e~~r :e~~~e~~::~ele~ie~ép~~:i~~x

amusé,. à de: écoliers,. qÏ Il a là d~s définitions baroques, des rtlnc_ontrea,.de mots! parcoum. ~ y a détournées de leur sens des confuslOnsjd tdées qUl des express10ns . ' P. du monde. font de ce recueil ~~ chose lal plulac~f~~~r·t des t•éponses recueilDétachons-en que ques r~~e;~ssibles à rendre en irauqais; néanlies. son.t malheureuselme~-~nes qlli supportent la traduction, cel~ moms, 11 y eu a que que é h r dont il est fait mention dans la les-ci, par ~x~mple : • Répubhcam, - un p c eu Bible. . 1 à tr01s · ·Ill:robes· • Centaure, - un anuna la bièt•e et d'autres • Ammoniaque, la nourriture. des d~eux. • Démagogue, _ un vase q01 conttent lde liquides. • . 1 mathématiques · · t 0 ~ J~~slige:e droite est une ·distanc~; queh:onqu: eftre ~e~~i~~~~~r:~ Les choses qui sont égales entre elles sont ga es a quoi. . d rrés qui se trouvent dans Pour trouver le ~o~bre deh P'b" s c:r le nombre de pieds. Le une chambre, multtpher la c am re P produit est le résultat. • Géographie : Et t u · ont les tremble· _ Lei! principales product10ns des a s- ms s 1 mP d'eau entouré de terre mente de terre et les vulcans. t _ Le cap Hatteras e~t un vas ~ vo u ui se jette dans le golfe du M<>l!.lque. q Cela n'est pas mal. Mais voici m~eu~: raltar est une lle bâtie La Sicile est une dPs Iles Sandwich, ~lbl . de l'AdriatiqUil' ' t t" ople est appelee a reme sur un roc her ; Cons an m d l'E e sont Sodome et Gomorrhe. 1eH deux plus fameux volcans e uro.P. . . La définition suivante est assez t ~men~a~';: payées. les export a. Les importations d'un yays son _es c 0 ' tions sont les choses qUl ne ~ont pa~ p~yéesï.ve . Et cell~-c~ serait. piqua~te, ~~ ~!~ ~~;a;~en:ont ·les manufactures, Les pnnc1pales mdustnes e .. l'agriculture. et, l_a cultut·e de l'intelligence. Passons a 1 htstoue: avant Jésus-Christ. - Jules-César envahit l'Angleterre 400 ans laisahmt à des Les AnglaiS étaient dans un etat barbare. Ils se p jeux lt>ls que les comblats le . ~oqsétaient des catholiques romainlil. - On suppose que es rul es , . · · t 1 ostèritè - Le moyen-âge se place entre ~ aotlqmte e a ~ fut décapitée - Lady Jane Grey étudia le latm et le grec e quelqu{'s j')urs ap~·ès. . 1 mort d'un aspic qu'elle fit dis-. - Cléopâtre a etè causee par a soudl'e dans une coupe de vin. Voici sur Horace une !lote pleine dde 1 saveul·aoraee fut sa nais- L~ plus important avènement e a Vle , t sance en 4iJ. d cette phrase sublime : Enfin un jeu~e philologue. est 1-~~u qe~~aut~efois car il est tombé Le sanscnt n est pas auss1 ust e . ' en désuétude i,500 ana avant Jèsus-Chnst.

11

c En attendant le médecin •. (Chez tous les libraires, t Fr). La r édaction de ce Tableau, faite sous les auspice~ d'un membre de la Commission mèdieale suisse. est h·ès claire et précise. Il a donc sa place marquée dan~ toutes les familles auxquelles il évitera souvent des frais de docteur et permettra de prévenir des malheurs irréparables dns au manque de eoins approprié!!. Son prix minime le met du reste à la portée de toutes les bourses. Ajoutons quA le tableau est soigneusement imprimé en l'ouge et noir sur beau carton bristol, et muni de 2 baguet.tes et d'un anneau pour SU'-~p"'cd•·e. No us tm recommandons bien volontiers ~·acquisition à tous nos lecteurs.

@tujet d e c ont"érence. - Voici le sujet à traiter par MM . les Instituteurs àans les {'OHférences d~ district pour l'année seolaire 1889-90. Il est donné par le Département. Conseils d'un instBut.,ur à un de ses anciens élèves qui vient d'être chargé de la direction d'une école dans une commune rurale. Ces conseils seront donnés sous forme de lettre : Ils porteront : lo Sm· les devoirs du maitre; 2o sur le travail personnel que lui impose sa profession pour le perfectionnement de son enseignement; :3o sur lns relations avec les familles et les autorités locales.

Choix de Cantiques catholiques l'usage de l'église, des écoles et des familles, recueillis par F.-O. Wolff, professeur au collège et organiste de la cathédrale de Sion. • Ce recueil, dit la Cecilia. par M. J . Gurtler à Boncourt ceux qui ont paru en Suisse, et dans les paroisses pour les

excellente petite publication éditée (Jura-B.), est un d~s meilleurs de et il sera très utile dans les écoles offices extra liturgiques.

Ce recueil comprend 70 morceaux. dont voici les titres : 1. 0 sanctissima. - 2. Cantique. 3. Cantique de St-Alphonse de Ligori. - 4. L a fl.Aur de Marie. - 5. La mère de miséri~orde. 6. Au saint cœur de Marie. - 7. La mère des proscrits. - 8. Cantique des pélerins. - 9. Hommage à la sainte Vierge. 10. Je vous salue, Marie. - 11. Janua eœti. - t2. Invitation au ~ulte de Marie. 13. Le mois de mai. - 14. A la reine du ciel. - 15. La mère d'affi.ictiou. - 16. L'image. - J.7. Le saint nom de Marie. - 18. 0 domina mea. - 19. Vas insiS(ne d'}votiolnis . 20. Regina martyrum. - 21, 22. Ave maris stfllla. - 23, 24. Ave Maria. - 25, 26, 27. Litania lauretana. - 28. Louange ,à l'Eucharistie. - 29. Hrec requies mea in sreculum sreculi. - 30. Ego dormio et cor meum v igilat. - 31. Discite a me quia mitis sum et humilis corde. - 32. 0 esca viatorum. - 33, 34, 41. 0 salutaris. - 35. Verbum supernum. - 36. 0 esca v•atorum. - 37. Jesus Deus, amor meus. - 38. Panis angelicus. - 39. Ave verum. 40. Anima Christi. - 4'2, 43, 44, 47. Tanum ergo. - 45, 46. Pange


lingua. - 48. Adoramus te. - IJ.9. 0 bone Je•m. - 50. Pendant l'Avent. - 51. Glot·ia. - 62. S••r la venue de JéRus-Christ. -53. Dans la nuit de Noël. - M. Hymnus S. Bernardi de S. Nomine Jesu. - 56. Regret et amour. - 56. Sur le mystère de la croix. - 57. Vere languores nostros. - 58. In domini quadragesimre. 59. Résurrection de Notre-Seigneur. - 60 Invocation à l'Esprit saint. - 61, 62. Veni creator. - 63. La Trinité. - 64. Saint Ango gardien. - 65. Te Deum laudamus. - 66. Salut catholique. - 67. Cantique pour la bonne mort. - 68. Cantique de S. FrançoisXavier. - 69. 70. Motets. Ce recueil coûte t fr. 20, seulement. Par douzaine, le 13m• en sus.

OUVRAGES ET MATERIEL SCOLAIRES

AUTEUR

TITRE

PRIX

• BBRIURD Grammaire du Valais, - 80 "' Larive 4: Fleury Grammaire préparatoire - 60 * XXX Catèchisme du diocèse - 50 '" XXX Ami de l'enfance, 1er livre de lecture, 10me édition - 60 GVYAV 2me Li,re de lech•re (livre de l'èlève) t 60 , » (livre du maitre), 2 50 Elémenls de géographie à l'usa~e des écoles•prim. - 45 illustrée â l'usage de lo Jeunesse t '" BovRQVARD Bible Méthode de lecture correspondant avec les tableaux du même - 45 * S. M. Abrégé d'histoire de la Suasse, suivi d'un précis d'inst. civ. - '10 • J. ST. Elémenls d'arithmétique, suivi de 2000 exercices et problèmes à l'uEage des écoles primaires t • Kœbl, prof. Recueil de chants p11ur l'école et la famille , précédé d'une méthode élèmentaire et d'un pelit solfège 1) t 25 Au:z: recrue& sui&ses, opuscule spécialement destiné aux élèves '" PBRRIARD et des cours de répétition - 60 GoLAz Dictionnaire complet de la langue française, Illustré, 3 50 * LAROUSSB Noufleau dictionnaire de la langue française, illustré, 2 60

..

~

JXm• ANNEE

,

..

LBVZiftGBR SOIIIIKR

IssARTIBR HBiftRICB

* *

W.UKR

Frère P.

Carte de la Suisse pour les écoles tpapier japonais) Sujets et modèles de leçon& de choses Cutrure des arbres fruitiers a tout "enl Nouflelle méthode de calcul oral (maitre) Géographie illustrée de la Sui&se Méthode analytique de style (année préparatoire) , (1re année , (2e allnée) Lll Li,re du maître pour chacun des cours,

-

-

50 1 -

11ue realise de 1 0 % est accordée sur le pris des ouvrace• marqués d 'au * au personnel eul!lel;;uaut et, d'one maul~re céuérale, au:s: autorités communal eN et détaillants.

a 110:)

.f' c:llf>'P«'&,e. êe. .fa. 11-01-Wd.fe

~Me:>

a-111»Ù

nou:> ze.co11'\1111-Clltt-è011.;)

Cartes de visite en typographie soignée

:>-wt- cc:w.ton ~1/i..,to.f ou l~M.:>ie

e-11-

~o-Ue:., éU'f~"-" a-ux p«x

Kleindienst & Schmid, Imprimerie à Sion.

SION

L'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLlÉ E SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE

PRI~AIRE.

paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril mclusmment, en livraisons de ~ pages.

Pri:lt d'abonnement pour la Soit~se , 2 fr. 50. Union postule 3 fr. "nnonces, p1'ÏIL 20 cenl. la ligne o" son espace. ~out ouvrage dont l' Ecole pn'maire rl'cevra dl'ux exl'mplaires aura dro1t à une annoncP ou à un compte-rendu, s'il y a lien. ====

60 1 (.30 1 1 10 t 10 1 10 3 -

'/

1

20 Décembre 11!489

xxx

w. xxx

1

SOMMAI RE: Noël, - Du perfectionnement des instituteurs (suite). La forme interr ogative et la forme expositive à l'école pri~aire. Déf~uts des tcoliers. Instructions parti cuheres ou max1mes à l'usage de l'instituteur primaire (I. Enseignement ou éducation intellectuelle ; II. Education morale et physique. - Discipline). - De l'autorité. - Partie pratique (Composition, D ictées, Calcul oral, suite.) - Bibliographie. - Variétés. -

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.

~========= ======~


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.