No 03 l'Ecole primaire, 15 Décembre 1891

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8 Poudre d'os nournture des porcs. -

On a fait à la station de Wisconsin (Amérique du Nord) des expériencès curieuses et fort intéressantes sur l'emploi de la poudre d'os dans la nourriture des porcs. On a nourri des porcs exclusivement au mais, d'autres ont reçu avec cette nourriture une pincée de poudre d'os dans chaque ration et enfin, on mélangeait au mais du troisième lot une petite quantitè de cendre de bois, La quantité moyenne de mais nécessaire pour obtenir 100 kilos ~l'aug­ mentation de poids vif, a été de 6~9 kilos pour les premiers nourris au maîs pur, de 4.87 pour les seconds ayant absorbé de la poudre d'os, et de 491 pour le troisième lot dans les rations duquel on avait mis des cendres de bois ou de la poudre d'os a procuré ainsi une économie de nourriture da 21 à ~3 o;o.

BIBLIOGRAPHIE

L'Artisan. - Sous ce titre, la Société fribourgeoise des Arts et Métiers industriels publie, à partir du 21 novembre, un journal professionnel hebdomadaire. Créé pour protéger et développer les profdssiona manuelles indigènes, ce journal con'3acrera une rubrique spéciale à l'enseignement professionnel et aux institutions professionnelles. Il donnera des nouvelles techniques se rapportant au travail du bois. des métaux, du cuir. Une rubrique questions et réponses permettra aux abonnés de réeoudre un srand nombre de questions telles que : recherches de fournisseurs, etc., etc. Enfin, il renfermera des annonces industrielles et, si le nombre des abonnés le permet, il sera orné d'une gravure se rapportant aux professions manuelles, serrurerie, menuiserie, sculpture, ferblanterie, etc. L'abonnement annuel ne coûtera que 4 fr. L'Artisan constituera un progrès pour la Suisse romande parce qu'il unira tous ceux qui se vouent aux travaux d'atelier.

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l'ECOlE PR\MA\RE REVU E PÉDAGOGIQUE

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&lmanach agricole de la Suisse ro· mande, 1892. - Publié pat· la Sor.iété neuchâteloise d'agriculture. -

Neuchâtel, Attinger, frères. -

35 cent.

L' Almanach agricole atteint sa 30• année. Il nous ùouoe {;tmt:l auuet:l ues articles sur : La vigne et les engrais verts. - Les prairies naturelles. - Une jolie nouvelle dont la scène se passe à Neuveville. - Les conférences viticoles de Beaune. - Le quatrième concours de bonne tenue de ferme dans la Suisse roma11de. Cet almanach est apprécié et recommandé.

--ublication doit être adresse Tout ce qui concerne la p ' t . e au Département à l'éditeur : M. P. PlGNAT, secr.e air . Sion de l'Instruction pubhque, a ·

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L'Age~~!.~1? Va,Jais pour 1892

Calendri~r de 1892 _ mr;t~eres suwantes : Tab leau d'intérêt et d.' l'oJres du Valais de 1892 d . escompte T b · Jan ~::::!rel cuble, de la toise fédé;·a le dea :/teo~u comparatif oca e de 216 p d . p. c. et de engrais, etc etc . c. e roi pour les fourra fétiq•Je, de~' dist~o:esT=~~~:u ,:éntr~.,. par ordre alp~~~ ~ e~ communes. - Tablea.; d . c e : Jeu du canton et 'OJses carrées usitées e o V 1e. reduciJon des différentes net du bétail. - Table à a f.',~~ Table P?Ur Je poids marchands de vio l od · t · age des VItiCulteurs et. de , Il d. . Ica •on des çé . , ~.:e es ecoulant de la loi f< ' • ~' r1es profanes et pour dettes. - Service os ta ed~rale sor la poursuite du 1er décAmbre 1891.) ~ S 1 (t~J'If ~n. vigueUf· à partir S ous ..enseignem t erv,ce telegraphique. soRnt. cons.acrées aux arti~: :p1i.ve.rs, . Plusieurs pages CJaux su1vants: esurne de la lé is ' t' et la faillite. _ Le~ -~~~~~~ sr la poursuite pour dettes que~ (ques tion q ui préoccu s ~~Jo ou .ferments al coolila VI!Jculture) - lodi t' pe à Juste ti tre le monde de rave à sucre .. - Dest~~~~ns ~ur la culture da la bette. Espa.~e en b lanc t ;2 a IOn e~ vers blancs. JOUroalleres. - An~ooc~s~e par Jour) pour ins criptions A nnexe: Horaire d'b. ~'Agenda du ";:er du chemin de fer. SUivants ; B roché t 1 lais e~~ e n vente aux .. por tefeuille 3 fr. r. • 5 0 - relie toile 2 fr. _ fJ!~~~

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SION. 15 Décembre

1891-92

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION L'ECOLE PRIMAIRE ne paraissant plus . . . . jusqu'à l'année prochaine, nous profitons (le la circonstance pour offrir par anticipation dans ce N"u nos meilleurs vœux à tous nos chers lecteurs et lectrices à l'occasion de la non-velle année. Que Dieu les conserve en santé ainsi que leurs familles. Ceux de nos abonnés qui nous envenaient des cartes de félicitations voudront bien continuer ~b considérer l'expression <le nos souhaits formulée plus haut comme tenant lien <l'accusé <le réception. Ce Numéro paraiasant à l'approche de Noël, nous donnons

la première place à une nouvelle charmante production que veut bien dédier à rEcole primaire un aimable écrivain, bien connu. de nos lecteurs et qui s'e!':t fait un nom dans la Suisse romande, particulièrement en célébrant le Valais.

Plus haut! Les ombres de la nuit couvt·ent la terre, c'est la nuit de Noël. - Tout est Liane, les bois, les champs, les toits, les arbres, - et la neige tombe, tombe toujours, lente, froide et pesante comme nn linceul. Dans ce silence de mort. une voix lointaine retentit. Elle fend l'air comme une flèche: Plus haut! Dans la nuit sombre s'avance un bel adolescent au front pur. - Une bannière déployée à la main, il passe à travers les campagnes. - Rien ne l'arrête, ni le froid, ni les ténèbres, ni la solitude. Interprète d'une langue inconnue, sa voix a le son du clairon. Il va criant toujours: Plus haut! Plus de sentitr; la neige en a effacé toute trace; mais


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il a. le pied sûr et le cœur vaillant - Sous I . . tombe, sons la danse d fl , .· a ne1ge qu1 es O~,;ons, ri traverse les villa a es et 1es hameaux. a Dans cette nuit f ·d t d . . rOI e e ure, sa VOIX resonne comme . un chant d u cret. Chacun l'entend: Plus haut 1 Da~s toutes le5 cbaumières une lampe brille _ D · · 1e~ VItres il voit flamber le gai feu de l'âtre.- err~ere ~ere, 1cheveu~ ?lanes et t~tes blondes groupés tout e:ufoe;~' sa~~st. a chemmee les petits enfants mettent chacun Jeu~

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LA FIN DES VACANCES (Fin)

Aimer l'étude est l'une des premières obligations de celui qui enseigne. Pour cela, il ne faut jamais se déshabituer du travail. Avant de franchü· le seuil de la salle de classe, chacun doit pouvoir répondre à ces deux questions: Aujourd' hui qu'est-ce que j'enseignerai à chaque cours ? Et comment l'enseignerai-je ? Le programme scolaire détermine pour chaque degré les matières à communiquer et Je temps à accorder à chaque branche. Le méthodologie tra'Ce la voie à suivre dans nos explications. Pour · ne rien abandonner au caprice du moment, au hasard, nous aurons soin d'enregistrer très brièvement dans le Journal de classe les pages de:) manuels que nous proposons d'étudier et les devoirs que nous voulons donner. Pour ne pas multiplier inutilement les écritures, nous nous servirons, pour le Journal de classe, des formulaires établis et imprimés, tels que le Département de l'In:~truc­ tion publique du canton de Vaud ou les Frères de la Doctrine chrétienne en ont édités en attendant qu'on en ait publié cbez nous. Les bons manuels facilitent la tâche du maitre, à la condition toutefois que celui-ci les ait étudiés et qu'il sache les employer. La préparation des leçons ne réclame ni beaucoup de temps, ni une grande somme d'efforts. Une beure par jour, quelquefois une demi-heure suffira à dresser le Journal de classe. Nous ne saurions impunément négliger la correction des devoirs ; les écoliers ne tarderaient pas à remarquer ce défaut de contrôle et à en abuser; mais prenons garde de ne pas entreprendre une besogne qui serait au-dessus de nos forces. Toutes les tâches écrites ne sauraient être corrigées à la maison par le maître, lorsque surtCiut les écoliers sont nombreux et que l'école renferme les trois degrés. Une partie des devoirs seront corrigées collectivement en classe. A cet effet, il faut organiser uo :~ystème de contrôle approprié aux condition:~ de notre classe, un système bien

,Voici m.inuit. Partout les· cloches carillonnent; à leur vo1x se mele celle de l'inconnu: Plus haut! d't~Iors un vieillard, le voyant passer' s'approche et 1 . 1 . -. ~rends garde, ~oyageur, la nuit est noire et le au~ ~age tetrttlleux. - CroJs-moi, renonce à le franchir. A qpu~i on .u .er, quand le repos est si doux? t ~ais at son discours l'adoles,~ent détourne Ja tête et d ou e sa oree brandissant sa bannière, répond: ' e Plus haut 1 Marche 1 marche! lui crie à ~on tour le sa e . de regardepr en arrière, ne laisse point refroid~r· ton ~~~ rage. our la lutte aie soin de t' toujours assez fort pour souffrir assez armer, et ~arde-toi Le voyageur ému lui tend J~ . .pur p~ur .aimer. paroles sont celles d'un brave. R~~~d.on~e:~~/r:;:;e Vos Plus haut! Il t di\ et malgré . l'obscurité CI'oissan Le' malgré la tourmen e, I marche ou le devoir l'appelle - La nuit s . S e .fadit plus lugubre, et J'ouragan balaie la mo~tagne sont meurtris Je f ·d 1 ·es p1e s M. ' ro1 g ace ses mains, il se sent défaillir ia b:~~i:~e toemt bd~nt t, contre sa poitrine il serre plus f~~Ï , 1 encore: Plus haut!

Mario*** (


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expérimenté que nous suivrons scrupuleusement. Cahier unique pour l'écolier, 0arnet de notes pour nous; témoi. . gnages hebdomadaires, etc., voilà de précieux. auxiliaires pour stimuler l'a1·deur et la bonne volon té des écoliers. Que faut-il penser de.~ méthodes nouvelles? Convient-il d'adopter le::; pl'Océdés divers qui nous sont recommandés p~r messieurs les Inspecteurs ou par les revues pédago. g1ques? Nous n'hésiterons pas à répondre négativement. Avant de changer de système. un instituteur sage étudiera à fond l'idée fondamentale et le fonctionnement dEls méth?des que l'on pr?conise; ü fera en .:;orte d'en voir l'ap. phcatwn et ce u e::;t qu après cela qu'il prendra une détermination. N'agissons jamais de parti pris, adoptant d'emblée ou repoussant à priori tout ce qui est nouveau. Si nons sommes des hommes de progrès clans le vrai, dans le bon sens du mot, nous serons toujours disposés à accepter une amélioration, pourvu qu'elle soit sérieuse, c;onstatée et utile à nos élèves. Un mot en terminant sur la préparation au point de vue moral. L'éducation de l'enfance rencontre des obstacles et des - écueils de plus d'une sorte. C'est une lutte incessante contre l'ignorance native, contre la grossièreté et le mauvais vouloir des écoliers. Loin de nous seconder, beaucoup de parents et même quelquefois certaines autorités entraveront nos effot·ts et feront échouer nos entreprises. Notre âme blessée n'échappera pas, dans ces circonstances aux atteintes de l'ennui et du découraoement. Notre r.œur' révolté par l'ingr<~.titude des uns, pa; la méchanceté de; autres, s'aigrira contre tel parent, contre tel élève, tandis qu'il ressentira une sympathie attirante pour d'autres éco· hers plus soumis~ plus aimables. Si nous ne sommes pas sur nos gardes, ces sentiments qui agiteront et troubleront notre âme, ne manqueront pas de se refléter dans nos par~les, da~s _n_otre co~duite, en compromettant peut-êlre l œuvre s1 delicate qm nous est confiée. Car rieu ne blesse ~u~ant l'enfant, rien ne le révolte davantage que la partialite dans nos rapports avec nos écoliers. Malheur au maitre qui oublie que tous ses élèves ont un dt·oit égal à ses sol-

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. ·t des à son dévouement et à ses !limières! L'iostituteuc, ' ' famille en par t.1cu 1·1e:, e tel ' n'est l'homme d'aucune comm ·1 · î 1es do~t d'aucun parti politique: son zee, ~es services, 1 · t us éoalement. L'écolier le plus Ignorant, le plus borne, ~ ~us i~culte seul a des titres à s~ ~rédilecti?n. . bn jour, notre esprit sera en pr01e a des _preoccupations étrangères qui auront leur source dans des epreuves de fa"11 dans des tracasseries de tout genre. Une autre fots, Dll e,oaieté désordonnée s' emparera de notre ·me. à s·1 nous un' evons ~ · l · pas soin de fermer notre cœur a tou es ces preoccun~ions, à tous ces c')urants du dehors, si ~ous av?ns le ~albeur de nous abandonner à. ces tluctuatwns de JOie _et de tristesse, à ces alte.rnati ves d_e bonne .et d~ mauvatse humeur, la sérénité necessaue a notre mtelhgence p_our exposer avec clarté l'objet de nos leçons et pour cornger l'enfant de ses vices nous fera défaut. I_l cro~ra - et trop souvent il aura raison - que dans la repress1~n des fau tes, dans nos réprimandes, nous agissons par capr1ce, pa~ humeur, ici avec une sévérité exagérée, là .avec u,ne . mdulgence coupable, et nous perdrons peu a peu. l_esttme de nos élèves. Qn'on se rappelle tous les inconvement_s, to~s les dangers de l'inégalité d'humeur. On ~ous l_e ~tgn.alatt récemment. Qu'on ait recours aux remedes mdiques et surtout aux moyens surna turels, à_ la prièr~. Demanduns à Dieu, chaque matm, en lUI _off~ant les labeurs et les fatioues de la journée, qu'il mamtienne notre a.me dans ce cal~e, dans cette sérénité, dan s c?tte possession d'elle-même qui seule peut assurer le s~cces d~ not_re travail. Cetle préparation morale, ne la néghgeons J<l.~~us. Se connaître soi-même, être en garde contre nos defauts naturels savoir recourir à la prière, voilà ce qut rendra sage et' fort celui qui a la mission d'instruire et élever l'enface. R. H. hCl U

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Placement des instituteurs dans le Valais

Jusqu'à. présent, la loi sur l'instructi_on primaire dans le Valais confère aux communes le drott de nommer. l~urs instituteurs respectifs, sur la présentation des commtsswns


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scolaires, sauf à faire ratifier la nomination par le départe. m~nt de l'Instruction publique. Ainsi, quand une commune quelconque a besoin d'un nonvel instituteur, la commission scolaire ou son président présente un maître à la municipalité qui le nomme et en fait part au Département. Ce. lui-ci, bien placé pour connaître les états de service, 1~ capacité et la conduite morale du personnel enseignant en généra-l, s'informe des notes marquées au sujet pour les classes dirigées par lui, des résultats qu'il y a obteuus, de la confiance qu'il mérite, et avise enfin la commune qu'il agrée ou rejette son choix. Voilà comment ~e font beau. coup de placements d'instituteurs dans notre eanton. D'autre:; fois, le président de la commission scolaire, pour se dP.charger de la peine de s'enquérir lui-même d'un nouvel instituteur, s'adresse directement au Département de l'Instruction et le prie de vouloir lui indiquer un instituteur à même de faire la classe qu'on lui destine. C'est peut-être la marche la plus facile et en même temps la plus commode pour s'assurer un bon instituteur, pourvu Il arque dans ce cas la demande se fasse- à temps. rive aussi que certains institutem·s s'occupent eux-mêmes de leur placement; ils écrivent aux autorités des communes en quête de régents et leur offrent leurs services. Quoi qu'il en soit, les ch;,ngements du personnel enseignant de notre canton sont en général beaucoup trop fréquents; aussi les écoles qui voient. chaque année d'autres maîtres à leur tête, sont-elles généralement d'une faiblesse extraordinaire. Essayons de signaler les principales causes Je ces fréquentes et fâcheuses mutations. La première, selon nous, c'est que le3 instituteurs valaisans, ne touchant qu'un traitement fort minime, ne vieillissent guère dans l'enseignement: se présente-t-il quelque part une place plus lucrative, soit rlans une compagnie de chemins de fer, soit dans l'administration postale, télegraphique ou autre, ils s'empressent de la saisir par les cheveux. Qui voudrait leur en :aire un crime, surtout. s'ils s'acquittent envers l'Etat des subsides qu'ils en ont reçus '!

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Une autre cause de changement, c'est que, ~e marian~.. les intérêt-s matériels les _absorl!e~t davantage, et _Ils trouvent dès lors qu'en faisant bt~n valo_Ir leur.s !erre~, Ils gagnent bien mieux leur vie, qu en se h vrant a l ense1gnement pour un prix. trop souvent dérisoire. . . . Il arrive aussi assez souvent que plusieurs mstltu leurs •·ginaires de la même commune, se font une regrettable 01 1 d . t concurrence pour y enseigner afin de pren re pens10n e loaement chez leurs parents. Ces sortes de rivalités amènen t de;, fréquents changements, et les municipal.ité~ en ?.~ofi.tent pour diminuer leurs tra_item~nts s_ouven t red,mts _deJ~ . a la portion congrue. ParfOis meme, 1l suffit qu un .wstttuteur punisse l'un ou l'autre élève dans le bnt de repnmer sa négligence ou de le corriger d'un_ ~éfa?t, pour qu'on. le dél)rie, qu'on lui fasse une cnante IDJUiÜice en demand_a~t son éloignement. En pareilles occurrences, l~s mu.mctpahtes s'honoreraient beaucoup si elles le soutena1ent energtqnement contre le~ injustes délations de parents ignorants ou ~ (A suivre) coupables. LA DISCIPLINE A L' ECOLE

L'utilité d'une bonne discipline dans l'école ne fait plus l'objet d't~n doute chez le per:;on.nel en,seig~~n,t. C~~Cilll sait que c est la base de t0ut progres et 1 auxiha1re pm:,sant de la bonne éducation. L'expérience a démontré qu'un m~ître,,. fût-il h_abil,~, n'obtient que peu ou point de progres s tl ne salt s 1mpos~r aux élèves et établir cette crainte salutaire qm le fait respeder et chérir. Pour atteindre ce but et assurer d'avanee le succils, il ne faut pas laisser passer Je~ premières semaine~ de cla~se sans s'occ uper de discipline; mais on .:!oit, a? contraire, en jetet· le8 bases dès le début, car, ne l'oublwns pas, si les enfants prennent de bonne~ habitudes au commenc~­ ment, ils les conserveront toujours. C'est pour ce motif aussi qu'il importe que le maitre choisisse ave~ ~oin les moyen:~ propres à obtenir la crainte et la somm~ston des élèves.


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Nous, n'avons pas_. et pour cause, la prétention d'i ndiquer t?us le~ moyens qui pourraient, so us ce rapport, rendre d 1mport~nts ~erv1?es a_u personnel enseignant; nous nous conte_ntetons den enumct·er quelques-uns qui peuvent exercer une .~nfluence plus ou moins marquée sur la bonne marct1e de l ecole_ . Aprè,s. la personnalité du mait.re, qui est le moyen prinCipal d etablir et de conserver une bonne discioline c'est sans doute le Reglement horaire qui exerce le· plu; d'influe~~e sur l'ordre de la classe. Nous avons vu l'année derm~re comment on l'élabore ; seulement, il faudrait aussi le_SUIVrt1 exactement. et non l'afficher seulement pour le faire votr aux. _autor~tes scolai_res. En outre, n'oublions pas q~~ _le plan d01t en etre dresse de telle façon que toutes les d!viswns soient occupée_s en. même temps , et que chacune d elles connaisse le travatl qm lui est assicrné !l tout chau(Te· · C' est presque le seul moyen a " ment d' ex.erCH~e. d'éviter toute p~rte de temps et de prévenir le désordre qui se produirait necessairement dans le ca~ contraire. Vie~nent ensuite les punitions et les récompenses. Ici, on d_oit. surtont se mo~trer prudent et impartial, afin de ne distribuer .auc~In_e recompense imméritée et de n'infliger aucu~~ yumtwn IOJUSte. Qu'avant 'tout le maître s'assure qu~ 1eleve .a ménté par ses propres fol'ces, par son application la _recompense promise, ou qn'il a fait avec liberté et volonte l'acte qui mérite d'être I'éprimè. Quant aux_ punitions, rappelons-nous que l'on ne punit que pour deshabituer d'un défaut ou d'un vice et nou P?ur obtemr une chose à hquelle l'enfant doit s'habituer. ~ e~t donc une faute de prescrire certains actes de dévotion a. ttt~e de punitions: c'est exposer les enfants à avoir du d~gout vour l?s p1·atiques religieuses et à les négliger. Pénet:ons-nous e~alement de cette vérité que (\ la douceur fait plus que la VIOler.ce et que la persuasion vaut souvent mieux que les punitions. , Le~ pr,lmotion~ d'ap_res ~e mérit~. les témoignages bebdom~datres et mensuels etablissent l'emulation et aident ainsi pUissamment la discipline. Inutile d'ajouter que CbS pro-

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motions et distinct_ions doivent également. êtt·e ,basées s~r la justice la plus ngoureuse, smo11 le maltre s exposeralt à perdre une grande partie de son. prestige sur les élèves en voulant abuser de leur bonne fm. II serait à souhaiter que l'usage de distribuer des prix. a la fin des cours scolaires, fût introduit dans toutes les classes. Ceux qui le pratiquent s'en trouvent bien et se félicilent des heureux. résultats qu'on obtient avec une dépense relativement trés minime. J. B. S. inst. ENSEIGNEMENT DE L'HISTOIRE SAINTE li

Cetle dernière remarque mérite l'attention. Quand on parle de l'enseignement de l'Histoire Sainte, on entend communément l'histoire de l'Ancien Testament. C'est un tort. Pourquoi ne pas comprendre dans cette appellation l'histoire de Notre·Seigneur, celle des Apôtres et celle de l'Eglise ? L'ignorance sur ce derniei· point est prodigieuse dans la plupart des fidèles; et pom·quoi donc irions-no~s no~s emprisonner dans l'Ancien Testament ~ans en so~ttr_? SI nous devons connaître les principaux faits, les pnnc1paux personnages de l'histoire des Hébreux, nous devons beaucoup plus connaitre les faits et ,Ies per;:;onnage_s de la l_oi d~ gr~ce, en un mot l'Evangile et 1Eglise. Auss1 les samts mshtuteurs de la jeunesse chrétienne, les Bienheureux de la Salle. Pierre Fourier, ont-ils donné une grande place dans leur enseionement à l'Evangile et à J'hi8toire de l'Eglise. è> • Fénelon n'a pas manqué d'insister sur ce pmnt. • Venez, dit-il. à la naissance miraculeuse de saint Jean. Racontez plus en détail celle de Jésus-Christ. Après quoi il faut choisir dans l'Evangile tous les endroits les plus éclatants de sa vie, sa prédication dans le temple à l'âge de 12 ans, son baptême, sa retraite au désert, et sa tentation· la vocation de ses apôtres; la multiplication des pains/ la conversion de la pécheresse qui oignit les pieds du Sauveur d'un parfum, les lava de ses larme:!> et _le~ essuya avec ses cheveux. Représentez encore la Samaritame ins-


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tru.ite, l'ave?gle-né g~éri~ Lazare ressuseité, Jégus-Cbrist qu~ entre trwmpbant a Jerusalem. Faites voir sa Passion . pe1gnez-.le . s.ot·tant du tombeau. Ensuite il faut marque; 1~ fami!IarJt~. avec ]~quelle il fut 40 jours avec ses disciples, Jusqu~ ce qu.IIs le virent montant au ciel ; la descente ~u Samt-~spnt, la lapidation de saint Et1enne, la co~verswn de samt Paul, la vocation du centenier C•)t·· ~ellie. Les voyages des apôtl'es, et particulièrement de saint ~ul, sont encore très agréables. Choisissez les plus merveilleuses de~ hi~toires des martyrs, et quelque chose en gros de la VJ~ celest~ cles premiArs chrétiens: mêlez-y le courag~ ~es Jeune8 VJe1·ges, les plus étonnantes austérités ~es sohtatres, la cor~ version des empereurs et de J'empire 1aveuglement des JUifs et leur punition terrible qui dur~ encore. » (A · ) ~·~-~ ~ suzvre L'ÉGALITÉ D'HUMEUR (Fin) 2.

Comment l'acquérir?

_f • Par la priè:e. Notre foi nous l'enseigne et nous l'en-

Seignons no~s memes à nos élèves, la prière nous obtient tout: L~s. samts ont eu recours à la prière, pour vaincre la vtv~clle. de leurs penchants naturels et ils ont été e~auces .. St donc nous sommes dominés par ce défaut helas 1 st commun du caprice et de l'emportement dan; notre humeur, d~~andons à Dieu de venir a notre aide pou~ nous .en dellv.re~. Cette demande, faite avec une intentiOn. drm~e et genereuse à Celui qui a dit : f.. aissez venzr a m~z le~ petits enfants, et dont nous tenons la place aupres d eux, sera accueillie avec empressement et amour. , 2. Le se.cond, moyen pour nous d'acquérir l'égalité d humeur, c est 1examen de conscience. Dans ce recueillement de notre âme, n?us p:1ssons peut-être trop rapidement en revue les d.evo1rs de notre état. Or, ces devoirs sont aux Y~.~x de Dwu .tes plus impo1 tants, puisque c'esL par eux _qu '' ~Jous man1feste sa sainte volonté 1 Parmi ces devo~rs qu1 nous incombent, l'égalité dè notre âme est certamement un des premiers. Si donc, par nos défauts

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de caractère et d'humeur nous l'avons souvent oublié et méconnu, humilions-nous en devant Dieu avec sincérité et simplicité ; fdisons-en le loyal aveu. Ce sera de notre part un acte d'humilité et de mortification. Et rien ne nous obtient une vertu d'une manière plus efficaee, que la mortification du défaut qui lui est opposé. Nous nous relèverons ensuite plus fJrts, stimulés par la généreuse résolution que uous aurons prise de devenir meilleurs et d'être pour nos élèves ce que Dieu a été pour nous : un père plein de tendresse et de bonté. · 3. Le troisième moyen d'acquérir l'égalité d'humeur est de prendre, avant de commencer notre classe, la résolution d'~tre trés bon pour les éléves au sujet desquels nous pourrions avnir quelque aversion. Nous avons dans nos écoles des sujets moins intelligents que d'autres, à la physionomie peu ouverte, quelquefois grossiers, inattentifs, pauvrement doués soit au physique soit au moral, des élèves, en un mot, pour lesquels nous avons une sorte de répulsion instinctive. Nous sommes très enclins , à leur faire sentir par notre attitude irascible notre aversion à leur égard. D'autre part, les élèves le remarquent fort bien. Dans leurs rapports à leurs parents, ils savent parfaitement dire : • Le maitre ou la maîtresse ne m'aime · pas. » Dans ces dispositions mutuelles, nulle instrucLion,. nulle éducation ne sont possibles. Pensons dqnc, avant d'entrer en classe, aux élèves qui n'ont point nos sympathies, que nous sommes habitués à rendre victimes des caprices de notre humeur. Prenons la généreuse résolution de nous vaincre à leur égard et de leur témoigner une indulgence plus affectueuse, une bonté plus prévenante qui nous gagnera leur cœur et nous vaudra la récompense d'un grand acte de vertu. ' 4. Le quatrième moyen d'acquérir l'égalité d'humeur est la préparation consciencieuse de nos leçons. Il y a, dans nos programmes d'enseignement, des matières qui nous sont particulièrement ingrates, des branches que nous ne cultivons qu'avec peine et antipathie, des sujets, en un mot, pour lesqueLs r..ous n'avons pas de dispositions ..


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La seule pensée que l'heure va sonner pour J'exposé de notre peu sympathique sujet, nous assombrit et, quand Je moment est venu, c'est avec une mauvaise humeur visible que nous entreprenons notre tâche. Plus nous avançons, plus nos nerfs s'agitent et se fatiguent. soit de l'âpreté du sujet, soit des mauvaises dispositions des élèves qui, nécessairement, su bissent les nôtres. Dans ces conditions, nous n'aboutissons a aucun résultat,' sauf à l' épuisement de nos forces et au mécontentement de nos élèves. Pour obvier à ces écarts de notre humeur, préparons avec soin les matières qui nous répugnent. Le peine que nous leur aurons consacrée, les difficultés qu'elles nous auront demandées, nous les feront traiter avec douceur, ménagements, patience et sûreté. Et, si d'avance, nous les possédons parfaitement, abordons-les par la résolution virile de ne point en faire un théâtre de mouvements désordonnés qui étonnent nos élèves, attristent la physionomie de notre classe, paralysent notre enseignement et sont pour nous une source de fatigues et de regrets.

PARTIE PRATIQUE I Leçon préparatoire de style (Répondre par écrit aux questious su1vautes.) LE DIMANCHE 1) Que devons· nous faire pour sanctifier les · dimanches et fêtes de précepte? (assister aux offir.es divins.) 2) De quoi devons-nous no uR abstenir en ces jours consacrés à Dieu? (des œuvres serviles, etc.) 3) Comment les Israélites observaient-ils le sabbat ? 4)- Quelle peine y avait-li contre les pt·ofauateurs du sabbat T 5) Comment fut puni, du temps de Moïse, un homme qui avait été trouvé ramas3ant ce jour-là un peu de bois t 6) Dans quels cas est-il permis de travailler les dimanches et à qui devons-nous en demander l'autorisation? 7) Pourquoi faut-il d'abord avoir l'autorisation · de son curé T (conscience.) 8) Qu'en pourrait-il résulter si nous n'avions pas encore l'autorisation du Président de la commune t (amende.) 9) Après avoir sati!!falt à leurs devoirs de bons chrétiens

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que doivent faire les jeunes gens pour utiliser avec profit les après-midis des dimailcbes ? (se li vrer à l'étude.) 10) Quels fruits retireraient-ils de cette manière de faire.'! (utilisent bien leur temps - prennent de bonnes habl· tudes - s'instruisent pour l'avenir.) 11) Au lieu de !>.'occuper ainsi que fait une bonn~ partie de la jeunesse? (cabarets - jeux - n;tauvaises sociétés - ruine matérielle, morale et pbystque.) 12) Au point de vue de leur avenir qu'en résulte-t-il 'P (contractent de mauv~ises bab,ït.udes.- •·estent ,ign~ra~ts - deviennent grossiers - s abrutissent - b1entot ils seront mauvais fils - plus tard ils seront de tristes pères de famille et toujours de mauvais citoyens.) 11 EMPLOI DE MES APRÈS-MIDIS DU DIMANCHE. Idées à développer : 1) Dira quelque chose de la matinée du diner; 2) récréation puis étude; 3) avantage!> et profits, qu'on retire de l'étudo ; 4) promenade vers le so1r; 5) la rentrée au foyer, le souper, la prière du soir, la lecture, etc ... Pour établit· ce canevas, le maHre interroge ses élèves sur le sujet donné pour leur e_n faire trouver ~~~ princip~les idées. qu'il écrira au tableau no.lr . et que ~es ~Jeve_s copieront ensuite afin de mieux s'ass1m1let· le SUJet a tratter. Après que toute la famille a satisfait à ses devoirs. ~e chiétien dans la matinée, nûus dînons ensemble vers midi. Ensuite, après une bonne récréation, passée . en jouant avec mes frères et sœurs, au sein du foye1· domestique, chacun se met à l'étude, moi comme les autres. Je profite de ees moments de loisir pour revoir les matière~ que j'ai déjà étudié?s afin de mieux les comprendre et si possible pousser plus lom mon instruction. Je consacre pareillement une partie de ce temps à la lecture de quelques bons ouvrages où j'apprends beaucoup de choses aussi utiles qu'agréabl~s. . En agissant ainsi je contracte des habitudes de sobriété# d'ordre, l'amour ~;lu foyer et je meuble mon inte_lligence pour !"avenir. On ne sait jamais trop et les co~naissances no~s rendent service à tous les instants de la vie. Vers le s01r, lorsque le temps est beau nous allons habituellement faire une promenade dans les ' champs ou dans les bois, pendant que notre maman nous prépare· le souper. Papa nous Y ac· compagne souvent, et il profite de l'occasion pour nous apprendre beaucoup de bonnes choses. . , ., Rentrés au foyer nous soupons; pUis. apres la pr1ere du soir, .:Jui a toujours li~u en commun, .l'une de mes sœurs nous fait une bonne lecture. Cela te1·mmé, chacun va se re-


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4.1 -

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, poser le cœur content et la conscience en paix, pour repren. dre avec ardeur les travaux du lendemain. R. M.

XIV. 4,. 3. 2. 1. XV. 4. 3. 2.

1.

·XVI. 4. 3. 2. 1.

CALCUL ÉCRIT Un paysan a fourni pour fr. 750 de bois à un boulanger; il lui devait pour fr. 61,65 de pain. Combit~n d'argent a-t-il encore à retirer 'P Combien coûte le plancher d'une chambre, de 28 mètres canés de surfac~, le mètre cané à fr. 8,35? Pour repaver une rue, 13 ouvriers ont mis 119 jours, Combien de jours auraient mis 17 ouvriers de même force 'P Quel capital doit-on placer à 33/4 % pour retirer fr. 6 par jour 'f Un ouvrier menuisier gagne fr. 23,50 par semaine et dépense pendant le même temps fr. i5,75. Combien épargne-t-il 'f Une paysanne vend au marché 98 kg. de cerises le kg. à 25 c. Combien de mètres de cotonne à c. retirera-t-elle de l'argent de ses cerises 'f Le contour d'un champ rectangulaire mesure 241 m. La largeur du champ étant de 223/' m,, quelle en est la longueur 'f Ma commune a une fortune de 3'/.4 millions. Quel sera 0/oo l'impôt à percevoir sur cette fortune pour couvrir une dépense de fr. 13 650 'f Dans une forêt il y a 1578 hêtres et 3156 sapins. Combien d'arbres en tout .'f A. gagne fr. 1500 par an et son fils fr. 870. Combien gagnent-ils ensemble par mois 'f Une certaine- quantité de fil a donné 247 m. d'un drap large de 8,5 dm. Combien am·ait·on obtenu de mètres d'un drap lat·ge de 13 dm. 'P Un domestique gagne ft-. 1,40 par jour. Combien de jours devra-t-il travailler pour pouvoir payer un habilleruent de fr. 50, sachant qu'il doit décompter 20°/o de son gain pour ses dépenses journalières?

35

CALCUL ORAL 1. 4. L'étoffe pour un habiUement coûte fr . 38, la façon et la fourniture fr. 't.7. A combien revient l'habillement? 3. Un soldat a reçu une indemnité dA route de fr. 4 85. Sachant que l'indemnité est de 5 c. par kilomètre. dire combien de kilomètres on lui a payés 't . 2. Mon salaire d'un mois se montait à fr. 75, on l'a

augmenté de 20 o;o. A combien se montera-t-il désormais pour une année 'P 1. On veut paver une cuisine longue de 8 m, et large de 4 '/2 m. avec des briques carrées mesurant t;. m. de côté. Combien en faudra-t il 't

La naissance de Notre-Seigneur Jésus-Christ (Fi n.) Petit dialogue destùie au:x enfants

LOUISE

Dès que l'ange Gabriel eut fini de parler, une grande multitude d'esprit!! céle~tes s~ joignirent à lui, e~ tous ensemble ils chantèren t un beau cantique ·a la louange du Tres-Haut. MARIE

Quel était ce cantique ? LOUISE

• Gloire à Dieu dans le ciel, et sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté. • JULIETTE

Les bergers étaient ravis. Immobiles et dans le silence, ils écoutaient cette délicieuse harmonie. AUGUSTA

Oh oui! Il devait être charmant, ce concert de voix angéliques ! - La musique de la terre peut être belle; elle ne saurait égaler la musique du séjour des bienheureux. LOUISE

Après avoir chanté dans les champs de Bethléem, les anges disparurent, ils retournèrent près du trône d~ Dieu, et continuèrE-nt le cantique commencé sur la terre. MARIE

Qne dirent alors les bergers ? LOUISE

• Allons jusqu'à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé et ce que le SP,igneur nous a révélé. • Ils pa:tirent aussitôt. Il leur tardait de voir et de contempler le Sauveur qui venait de naltre. A NGÈLE

Vous pouvez ·e ntrer dans l'étable, aimables et dociles bergers ; vous êtes pauvres, mais ne craignez point : les pauvres sont le!l amis de Jésus. EUGÉNIE

Quand cet Enfant sera grand, nous l'entendrons s'écrier: • Malheur aux riches ! les riches entreront difficilement dans le reyaum e des cieux. - Mais bienheureux les pauvres 1 le ciel sera leur partage. • JULIETTE

Les bergers entrèrent dans l'étable. Ils y trouvèrent Marie et Joseph, qui adoraient l'Enfant-Diea, couché dans la crèche. lEMILlA.

Il me semble voir ces pauvres bergers s'agenouiller respectueusement près du berceau de Jésus.


48 :\fARIA

Je les vois courber la tête devant cet enfant, qu 'ils reconnaissent p our le Sauveur du Monde. JOSHPHINE

Ils sont plus heureux que les prophètes 1 E UGÉNIE

Assu1·ément, ils sont plus heureux que les prophètes 1 les pro. p hètes avaient désiré voir le Messie, et ils étaient morts sans avoir eu ce bonheur. l\IARCELINE

Bergers, votre sort est digne d'envie 1 Vous êtes privilégiés entre tous. MARI A

Ah 1 si j'avais été à la place des bergers, comme j'aurais regardé le petit Enfant Jésus. ..EMILIA

Si j'a~ais été a la place des bergers, comme je l'aurais priê 1 Je lm aurais d1t du fond de mon cœur: Bénissez-moi 6 saint Enfant. Jésus ; bénissez tous ceux que j'aime; bénissez su{tout mes bien. aimés parents. JOSll:PHl NE

Si j'avais été à la place des bllrgers, j'aurais porté à Jésus les plus beaux présents; je lui aurais porté tout ce que j'aurais eu de plus riche et de plus précieux. EUGÉNIE

Joséph:ine, l'~nfant·Jés~s n'est pas venu sur la terre pour que nous lui donmous de 1 or, de l'argent ou des pierreries. Ce qu'il J?OUs demande, Ct~ qu'il veut, c'est notre amour. Moi, si j'avais été a ~a place. des bergers, j'aurais adoré le divin Enfant, et je hü aur als donne mon cœur et mon cœur tout entier. · AUGUSTA

Tu as raison, Eugénie. En venant sur la terre. Jésus nous a montré. son amour infini. Il faut que nous l'aimions à notre tour. Noua senons des mgrats si nous agissions autrement. ANGËLE

Nous n'avons pas eu le bonheur d'accompagner les bergers à la créche de Bethléem. Comme eux cependant, nous voilà r éunies au· tour du berceau de l'E!lfant-Dieu. 1'outes ensemble, disons à Jésua que nout~ voulons l'aimer, que nous voulons l'aimer. toujour11 et que nous voulons n'aimer que lui seul. ' .iEMlLIA

A Jésus seul tout notre amour.

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JULIETTE

Après avoir rendu leurs hommages à Jésus naissant, les bergers ret.ournèrent dans les champs de Bethléem. - IJs glorifièrent le Seigneur de tout ce qu'ils avaient vu et entendu. - Ils firent connallre à leurs parents, à leurs amis, à toutes leurs connaissances, le ~rand événement qui venait de s'accomplir. Toutes ensemble: Amour, honneur, louanges . ...

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N• 13

Etudiants en prison Sous le titre: Heidelberg, le célèbre humoriste américain, Twain, actuellement en Europe, publie dans ses impressions de voyage en Allemagne, une page ironique sur la manière dont les pénalités sont appliquées aux étudiants de la célèbre Université qui se rendent coupables d'infractions aux lois publiques. Nous en détachons ces quelques passages qui amuseront sans doute nos lecteurs: • Si le cas est un de ceux que l'autorité publique ne juge point de son ressort, elle fait connaître l'affaire aux autorités universitaires, qui citent l'accusé, entendent les témoignages et prononcent le jugement., La peine consiste à ètre détenu dans la prison universitaire. Il arrive mainteR fois qu'un étudiant est cité, jugé et condamné à son inRu, alors voici ce qui arrive. Un beau matin, le recors de l'Université se rend au domicile de l'étudiant en question; il frappe à la porte; on l'invite poliment à entrer, il entre et dit: - Monsieur, ayez l'obligeance de me suivre à la prison. - Ab 1 tiens, dit l'étudiant, je n'y pensais plus. Qu'estce que j'ai fait 't - IL y a quinze jours, la tranquillité publique a eu l'honneur d'être troublée par vous. - C'est vrai, je l'avais oublié; alors on s'est plaint, j'ai été cité, jugé et condamné 't - Oui. vous avez attrapé denx jourR de cachot dans la prison de l'Université, et je viens vous mettre dedans . - Ajourd'bui, c'est impossible. - Vraiment 't Et pourquoi? - J'ai arrangé une partie. - Et demain, cela vous conviendrait-il mieux 't - Non, demain je vais à l'Opéra. - Alors, mercredi 't - Mercredi 't Voyons, mercredi... Je crois que je n'ai rien en vuA pour mercredi.


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-Bien alor · - C'est' t s ~ous. attends pour mercredi. - B00 . en en u, .Je VIendrai probablement JOUr, monsieur · - Bonjour. · Le mercredi en quest" . de lui-même, et 00 l'en}~~Jhe~otre etudiant se présente Il est douteux que J'b · t · sente dans d'autr Is oJre du . monde ~ri mine! pré. ges. Ici personne e~.~:ycson~~~t p~rt~c~larités auasi étran~u parmi fes étudiants un graddorigineb. Il y a tonjours 1 on part de ce rio . nom re de nobles, et dans le bon vi~ux c~~~i~te .~0 ~~ !es étu.diants Je sont; tracasser outre mesur , J e ait de regle de ne pas sans doute à cela que fa les tgens de cette. sorte. C'est origine. cou ume en questwn doit son Un jour, j'eus une occas· d .. me hâtai d'en profiter. Ma Ion e VJSit~r la prison, et je La cellule était assez ét~~r:!,e la geôlière m mtroduisit. un petit poêle, deux chai d ave? une fenêtt·e grillée, chên~ d'une haute anti ui~:s e paille! ~eu_x tables de sonOJers avaient exécufé d-' où des generatwns de pritels que leurs initiales ou l !Vers lravaux de sculpture, portraits, leurs devises leu~~rs ~o~s, leurs armes, leurs le mobilier comprenait e prmcipes, leur~ opinions; garni d'une paillasse ~c~r~ u~ a.trr:~ux . ht de bois nir le reste du couch~;:~ee • c était à 1 etudiant à fourLes parois de la Il 1 · . . criptions et de dess~~s ~~ e etaientb ausst couvertes tl'insenduit de fumée. le ans nom re, tracés sur le mur l~s autres à l'encr~ a~ ~~s à la crai~ rouge o~ bleue, twns consistaient p~rfois el~~! ~ la POJ.n~e ; ces mscripde sentiments sur les douleurse~Iesl poehqu~s et pleines avec la signature et la date e a .captivité. J....e tout des professeurs de l'Un · . _(Jén dessm représentait un d ' une potence . 1.1 e'taJ·t 1vers1t se ba1ançant au bout · pou r sa s é verité · · ; au b as de la potence étaJ·t .renommé "t . ecrt ce mot . Veng 1a signature suivante: Graf B. . " .eance. J' y lis comte Herbert de Bis . Jsma~ck. C etait celle du niversité de Heidelbermarck; li avait été étudiant à J'U. J ' aurais bien voulu g.posséd tables que les prisonniers . ~r une des t.!eux vieilles patience, mais H etH fallu avaient rculptées avec tant de papier. Le geoher n'etît pour ce a. des montagnes de J'autorisation de son chef~~ coé~s.e~t.J à la_ v~ndre sans adressé à son tour à son ~f I_a , c~lUI-cJ se serait c e Immédiat ; et ainsi de

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suite, jusqu'à ce que ma demande fM parvenue à l'autorité la plus élevée de l'Université. Ce moyen. était ex· cellent et irréprochable, mais il me semblait malhonnête de déranger tant de monde; aussi j'y renonçai. D'ailleurs, cette acquisition m'aurait peut-être coûté plus d'argent que je ne pouvais en dépenser; une de ces tables, qui figurait dans la collection d'un habitant d'Heidelberg, fut vendue aux enchères et trouva acquéreur au prix dE:' 1250 fr . Neuve, elle avait valu au plus un dollar, mettons un dollar et. demi ; grâce aux travaux des étudiants prisonniers, elle avait atteint cette haute valeur ; on m'a dit qu'elle était couverte de scuptures curieuses et rl3marquables et qu'elle valait bien la somme qu'on avait payée. Parmi les personnes qui ont pu apprécier la prison universitaire d'Heidelbe1·g, se trouvait un joyeux compère, un étudiant américain, originaire des Etats du Sud. Le jour de son arrivée, il se fit inscrire sur le registre des étudiants et fut si transporté de joie d'avou pu réaliser enfin sa plus chère espérance et de faire partie de cette fameuse Université, qu'il passa toute la nuit à fèter ce grand événemflnt avec ses camarades . Au cours de ce~te petite fête, il s'arrangea de maniè1·e à commettre une grave infraction à l'une des lois les plus rigoureuses de l'Université : conséquence, trois mois de prison, qui commencèrent le lendemain même de son inscription. Les douze longues semaines s'achevèrent enfin, les portes de la prison se rouvrirent. Une grande foule d'é· tudiants J'attendait pour lui manifester sa sympathie, et cfltte manifestation se termina forcément par nn grand festin, qui, à son tour, aboutit à une infraction nouvelle au code universitaire. Conséquence, trois mois de prison qui commencèrent · te lendemain même du jour où il avait été mis en liberté. Les douze longues semaines s'écoulèrent aussi, et, quand elles furent terminées, une foule d'étudiants l'attendit pour lui manifester sa sympathie... Voir plus haut. Il attrapa encore trois mois de prison. Quand il sortit, il fit de tels bonds pour se dégourdir les jambes que, dans l'exagération de ses mouvements, il glissa sur le pavé et se cassa la jambe. Il lui fallut aller passer trois mois à l'hôpital. Sa première année d'études à Heidelberg se composa donc de neuf mois passés en prison et de trois mois employés à laguérison de sa jambe.


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Ler~9u'il ,.eut r~cou_vré

4 la liberté de ses mouvements

~r~~ tt qu Il feratt bten tl~ s'enquérir d'un autre en~ pour y ~chever ses etudes : l'enseignement était

san~ dout.e b~tllaot et solide à Heidelberg, mais les oc-

c~swns d a~stster aux cours étaient d'uue rat·eté axees sttved ; tl lut faudt·ait trop longtemps pour achever se; é u es .• ------~=>~------

.&gricuUure, commerce et Industrie . L'emploi du plâtre _en agriculture. - M. E. Chuard

dtrecteu~ du laboraL?Ire de l'Institut agricole de Lau:

saone, ~lent de pubher, sous le titre Etude sur le plâ-

tr~7 un mtéressant travail. Nous en extrayons la page SUIVante: Po~r ce qui concerne les culture.'3 auxquelles convient le p~atrage, nous avons déjà dit qu'actuellement les légummeus~s •. fourragères. et autres, profitent seules de cette opératiOn et la pa1ent ordinairement d'un excès de, rendement. Oa ne saurait d'ailleurs méconnaître qu actuel,lement, même pour ces plantes à racines proffndes, 1effe.t du gyp.se n:e.st plus celui qu'on constatait . Y a. un s1ecle, et 1 expertence de Franklin ne se répetera•t. pas partout ~vec le même succès. Cela s'expliqn~ faCilement. Deputs un quart de siècle environ l'emploi des engrais chimiques tend à se généraliser. ' . Be~ucoup d,e terres qui, il y a 30 ou 40 ans, n'avaient Ja~ats reç~ d autJ·e fumure que l'engrais de fet·me ont au)ourd hu_t reçu à plu~ieurs reprises, non seuleme~t du plâtre, mats des engrats commerciaux. Or ceux-ci sont à ?ase de superphosphate, de kaïnite, etc, c'est-à-dire q!1 tls renferment abondamment de sulfate de chaux ou d autre su_lfate. En outre, on y ajoute souvent du plâtre pour y fatre le volume. De !à résulte q~'un sol qui en apparence n'a été plâtré qu à de rar~s Intervalles a, en réalité, reçu bqaucou plu_s de sulfate; de chaux qu'on ne le croirait. Or il eft factl~ ~e comprendre7 étant donné le genre d 'action de ceiUJ-CJ, que de tel~ s_e ls ne réagissent plus vis·à ·vis du plâtre comme le fatsatent les terres, vierges à ce point de vue, sur lesquelles opéraient nos pères. La tendance actuelle à employer plutôt les matières

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premières que les engrais fabriqués, les phosphates minéraux à haute dose, plutôt que les superphosphates, amènera peut-être une modification à cet état de choses, qui d'ailleurs, il faut s'empresser de Je reconnaître,_n'est nullement critique; il consiste simplement en ceCI , q~e sur les sols cultivés intensivement, avec des engra•s chimiques appropriés depuis quelques années, on obtient actuellement sans 1~ plâtre, des récoltes de légumineuses analogu~s à celles qu'on obtenait autrefois avec le plâtre, parce que la mobilisation, la diffusion dans toute la couche arable des p rincipes minéraux7 indi_sp~usabl~s à ces cultures, est déjà réalisée par ceR engrais a la fo1s phosphatés et sulfatés que sont les superphosphates . Destruction des pucerons du rosier. - P1·endro des cendres de bois tamisées et bien sèches et saupoudrer les rameaux des rosiers envahis par les pucerons, apres les avoir préalablement arros Jes pour que la cendre adhère aux feuilles et aux boutons. Il pat·aît que les pucerons ne résistent pas à ce traitement, qui non seulement ne fatigue pas les rosiers, mais leur donne une vigueur nouvelle . Le jus de tabac; un litre dans dix litres d'eau est également excellent. Employer en bassinage. . Cultures dérobées comme engrais. - Oa sa1t q~e les terres sans végétation l'automne perdent. une partte de l'azote nitrique qu'elles renferment, tand1s_ que les terres couvertes de vécrétaux n'en perdent po1nt ou presque pas du tout. C'est du m~io~ ce qui. résulte des. recherches faites par M i)eberam, aus3t propose-t-Il, pour évitet· ces pertes, de semer immédiatement après la moisson une plante à évolution rapide comme le col_za ou la navatte capable de retenir les nitrates. En enfoms· sant cette cuttura dérobée en vert, à la fin de l'automne ou en biver on maintiendra dans le sol l'azote qu'il aurait perdul et' en outre on lui donnera une fumure orgao~que très favorable à cartaines espèces. D'après les expértences faites en 1890, les terres sans végétation ont perdu pendant J'automne 10.8 kilog. d' azote nitr~que à l'~ectare, tandis quej les terres couvertes de végetau~ n en ont La chél~doine (cigogne),';qui est souveraine co~tre la météorisation des vaches, est aussi un agent activant la production du~lait chez les chèvre~ . Un simple _cantonnierl:écrit à unjagriculteur: • Ua dtmanch~ du prmte!Dps dernier je le rencontre portant uue ,brassee de ces ttges en tleu~s. - Que voulez-vous faire de cela? c'est du


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poison! - Mais ouais ! voilà bien des années que j'en donne à mes .chèvres sitôt que je puis en avoir et il faut voir combien elles augmentent le lait 1 • ~e fait p~ut fa~ilement se . vérifier. Les chèvres, on le sait, sont refractaires à la plupart des poisons.

_Chancre des pommiers. - Le chancre de~> pommiers tre~ commun dans nos vergers, est occasionnné par u~ petit champignon qui se développe sur les bi·anches et snr le tronc ~t s~ on n'y prend g~rde fait périr l'arbre. On peut le del:rmre en enlevant d abord les parties mala~es avec un Instrument tranchant, et en enduisant enSUite avec du goudron la partie malade. On a trouvé un nouveau moyAn. d0 détruir~ ce champignon , c'est au moyen des solutw us cupriques. On asperge toutes les branches de l'arbre malade avec la bouillie bordelaise exactemen! . co~me. on l~ fait pour la vigne. Ce moyen s?mble avOir. I·eussi et n est dans tous les cas pas di ffi. etles à expérimenter. Pommes de terre. ~ Des expériences ont été faites av~c divers composés cupriques pour combattre la maladie des pommes de terre l'été dernier. Il est résulté qu'avec le traitement à la bouillie bordelaise on a récolté s~r 4 ares, 277 kilos de bonnes pommes de terre et 25 .k1los de mal:tdes . Avec la composition à la soude, 272 kllos de pommes de terre saines et 36 kilos de ma. la~ es. Avec l'a~urine, 202 kilos de pommes de terre sames ~t 69 k1los de malades. Enfin la parcelle de 4 ares laissée comme témoin a donné 20tt;9 kilos de pommes de, terre sain.es et 65 k ilos de malades. En comp~rant 1 effet prodm.t par la bouillie bordelaise pa 1• hect~,e on a 27,700 kdos de pommes de terre saines tandis :J.ue là où rien n'a été fait on n'a récolté qu~ 20,100 k1los. La bouillie bordelaise a donc procuré une récolte de 7,60.) kilos et plus. Qu'on calcule la valeur des pommes de terre à 6 fr . seulement les !00 kilos il en résulte un bénéfice de 456 fr. par hectat·e. ' - On a conservé des pommes de terre intactes aorès 18 m01~. Ces ~ubercules avaient été soumis à un trâitement bien faCJle et très peu coûteux. Il suffit en effet d,e l.es trempe~ dans de l'eau contenant 1 à 2 'pour cent d aCide sulfunque. Lors des années d'abondance on pourra do~~ ~onserver faci lement les pommes qui ~·ont pu. être utilisees, et cela sans crainte des avaries ordinatres.

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Un nouveau légume est en vo.gue â Wasbing.ton. Ce ne serait auti·e chose que la racme d'une certame espèce de lis; il ressemble à la po~ me de terre avec !:addition de quelques bal'bes, mats. Il est plus allonge. et l'intérieur en est un peu plus visqueux. Pour le emre, on le fait d'abord b'ouillir pour lui enlever un certain goût âcre, ensuite on Je fait frire, rotir ou cuire au four selon les goûts. Les fermiers de la Floride apportent ce nouveau légume au marché . Les plantes viennent très bien dans les terrains marécageux et. poussent très serrées. Elle se reproduisent elles mêmes par leurs bulbes daus la terre, de sorte que le cultivateur n'a qu'à enlever les rejetons et à laisser la plante mère se propager à nouveau. Pendant des siè~l~s, les Eg~ptiens . ont cultivé une plante semblable à l epoque des mondatwns du Nil, et de nos jours on la cultive communément au Japon. Ce légume est très agréable au goût et se propage si facilement dans les terrains qui sont favorab les qu'on peut le mgarder comme une grande ressource pou1· les agriculteurs dans l'aveair. Moyen de reconnaître l'âge des œufs. - La coquille des œufs étant poreuse, l'eau de ceux-ci s'évapore et l'œuf devient moins plein et plus léger avec le temps et aussi suivant la saison. En hiver, jusqu'à une semaine un œuf est encore frais; en été, jusqu'à 2 jours ou 3 seulement. QuanJ l'œuf est vieux, ~ jaune descend ; on peut le voir au moyen d'une bougie ou au soleil. Il se produit aussi un choc quand on le secoue. . . Enfin, si on prend 125 grammes de sel de cuisme, qu'on les dissolve dans l'eau bien pure et qu'on y plonge l'œuf, on remarque ceci : s'il est tout frais, l'œuf va au fond et il viendra d'autant plus à la surface qu'il est plus vieux. S'il a une semaine ou moins encore, il vient à la surfac':l, mais sa coque resso1·t d'autant plus de l'eau qu'il est moins frais ou qu'il a plus perdu. La gomme des arbres à noyau. - On sait que la gomme est une véritable lèpre pour la plupart de~ arbres à noyau et qu'il est assez difficile de les en debarrasser. L'application des onguents, des mastics, aprè~ lavage, ou incisions dans le vif, ne produisent pas touJours les ré&ultats attendus. Voici un procédé qui, parait-il, donne d'excellents ré· sultats : après avoir bien nettoyé les plaies gommeuses on y applique une forte poignée de feuilles d'ose!Ile ré-


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duite en charpie. Après deux fortes applications la gomme disparaît. On ne garantit pas l'efficacité du procédé, mais il ec;t facile et co"Ote si peu, qu'on ne risque pas grand' chose à l'essayer. L'oxalate de chaux que contient l'oseille a peut-être la propriété de désorgaciser les gommes ou les cryptogames qui les font se produire. Fourmis. - On cite un moyen simple de se débat·rasser des fourmis dans les appartements. Il suffit de mélanger par parties égales du sucre en poudre et du borax pilé et de répandre le mélange sur le chemin parcouru par les fourmis. Celles-ci oe tardent pas à déserter les locaux envahis.

XI•• ANNÉE

REVUE PÉDAGOGIQUE

que ci-après en faveur de nos oiseaux chanteurs : Les soussignés, chanteurs de la nature, élèvent leurs cris de détresse dans cette saison rigoureuse à tous les amateurs des concerts que nous donnons pendant l'été gratuitement.

Les chanteurs des Bois, Serins, Grives, Pinsons et Chardonnerets.

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1er .Jaavier Ht92

L'ECOLE PRIMAIRE

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V ris de détresse des ebanteurs des forêts Une lectrice du Messager lui adresse la petite suppli-

L'hiver rigoureux va arriver, et nous sommes forcés de quitter le séjour de la forêt pour nous rapprocher des habitations des hommes, afin de cons!.'1rver notre propre existence en cherchant les miettes de pain perdues. Mais, de jeunes et vieux scélérats profitent de notre cruelle position pour nous ôter la liberté, et le plus souv·ellt la vie. Enfants d'une liberté sans limite, nous ne survivons pas à l'esclavage et presl}ue tous nous mourons dès les premiers jours de notre captivité; ceux qui résistent se désolent par des chants plaintifs et mélancoliques. Ne trouverons-nous plus d'appui et de compassion? Notre société chorale qui égayait le pays, se trouve de ce fait bien réduite et si nous ne trouvons plus de protection contre la sauvagerie et la méchanceté des hommes, nous aurons bientôt disparu de cette terre inhospitalière, et vous n'aurez plus dans vos forêts que les chants des geais et des corbeaux . Amis de la liberté, de la nature et du chant, si vous préférez nos concerts, protégez-nous et criez vengeance à ceux qui nous outragent en nous anéantissant, ou ~n nous tenant en captivité. Nous vous exprimons d'avance notre reconnaissance et vous invitons, si vous réussissez, à venir au printemps assister à nos chants joyeux et à nos concerts gratuits.

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SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIIAIRE paratt chaque quinzaine, de lfovembre à Ami inclusiY&ment, en livraisons de t6 pages.

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SOMMAIRE : · · rtant - L 'Education morale a· l' e·cole ) priA A vts tm po des instituteurs (Suite et fin -: . maire - Placement L gratuité du matertel 1 de choses a . propos des eçon~ . d l'histoire sainte - Partte 1 . Ense1gnement e . d' · · seo atre V arte . ' t e· s.. Le premier ca/uer ecrtprati~e : c.at,cul ora l ture. _ Suppléments. J

T t ce qui concerne la publication doit êt~e adressé .aoul'éditeur . .. M· p· PIGNAT' secrétaire. au. Departement

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