F:riè:re d.e lire a.v"'a.nt d.e :refuser -
• La prière est on avant-goût du ciel. C'est un doux aliment qui nourrit notre âme. Les peines se fondent devant une prière fervente, comme la froide neige devant un soleil brûlant. La prière est une rosée embaumée ; mais ii faut que notre cœur soit pur pour sentir cette rosée. Tous les saints ont élevé fréquflmmPnt leur àme à Dieu par la prière. Pensée du V. curé d' Ars. • Jeunes gens n'écoutez pas ces esprits superficiels qui se donnent comme de profonds penseurs, parce queaprès Voltaire, ils ont découvert quelques difficultés dans le Christianisme. Mesurez vos progrès en philosophie par ceux de la tendre vénération que vous ressentirez. pour la religion de l'Evangile I VICTOR Cousrn. • Quand viennent les jours mauvais ou difficiles, ce ne sont pas les vices des sociétés corrompues qui soutiennent les nations sur la pente où elles glissent, ce sont les mâles et fortes vertus restées debout au milieu du naufrage général des mœurs. ALFRED NETTEMENT • 11 faut gouverner la fortune comme la santé, en jouir quand olle est bonne, prendre patience quand elle est mauvaise et ne faire jamais ile grands remèdes sans un extrême besoin LA RocHEFOUCAULT, L'âme la plus sainte est toujours la plus paisible,. la plus sereine et la plus joyeuse. Mgr DE SÉNUR. • C'est chose effrayante la quantité de gens en ce bas monde qui apparaissent juste au niveau de tout ce que l'on 1;>eut voir de plus bas. Louis VEUILLOT, • L'âme qui a été habitée par le péché est comme un va·1e qui a contenu une liqueur fétide, il faut qu'il soit. purifié. S. LIGUORI. • Il y a des idées toutes faites dont on ne voit le fond de sottise qu'en les rencontrant dans certains esprits. Louis VEUILLOT. * Chacun envie l'état et la fortune de son voisin parce qu'il n'en saisit que les apparences, et qu'il a creusé· les misères de sa propre eituation. LA BRUYÈRE. Une nation, qui est attachée à sa religion est ordinairtiment morale et, par là même, beaucoup plus facile à gouverner. LÉOPOLD Ier, roi des Belges. Quand on peut tout ce qu'on veut, il est bien difficile. de ne vouloir que ce que l'on doit, Louis XIV.
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SION 20 Décembre 1896
l'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'iCOLE PRIMAIRE paratt chaque quinzaine, de Novembre à AYI'il
inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prb: d 'abonnement' pour la 8o1He. 2 fr. 30. 11nion po•tale 3 fr. Annonce•, pria, 20 cent. la ligne 011 ,on e1pact. Tout ouvrage dont l'Ecole pr1.·maire recevra deux exemplaires aura droit à une annoncP ou à un compte·rendu, s'il y a lieu.
SOMMAIRE: Attention. - A vis important. - Réflexions pratiques. - L 'enseignement du catéchisme (suite}. - Nécessité de l'In struction. - Partie pratique. ( Calcul écrit. Sujets de composz"tt'on. Le gourmand /mm).
Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, 1.. secrétaire au Département de l'lnstructlon publique, à Sion.
Chronique et avis scolaires A TIii Important Les personnes qui reçoivent avec la présente livraison une carte portant l'adressA de la rédaction, peuvent l'utiliser pour s'abonner à l'Ecole primaire et recevoir les livraisons parues de 1896-97. Be,rlstres matrleoles. - Le personnel enseignaut primaire doit être présentement en possession de ce formulaire. Les membres qui auraient pu être prétérités dans l'envoi qui en a été fait, sont priés de s'annoncer au Secrétariat du D3partoment de l'lostruction publique, à Sion, qui s'empressera de le leur faire parvenir. ~ea commissions scolaires auxquelles est adressée la présente livraison de l'Ecole primaire sont informées que, faute de t·essources, le D3pa.rtement ne pourra leur adresset· gratuitement cet&e publioatioo pendant le cours scolaire 1896 -97. C~lles qui reçoivent les N°1 1 et 2 et ne désirent pas s'abonner n'ont dèi 101 s qu'à les refuser. L'éditeur. Franchise postale. - A l'occasion de ses rapports officiels avec le Département de ('Instruction publique ou MM. les Inspecteurs, il est de nouveau rappelé au personnel enseiguant qu'il jouit de la franchise de port en observant les formalités postales requises. L'expéditeur doit non seulement inscrire sur l'enveloppe le mot officiel, mais donner son nom et sa q·ualité, et éviter dans l'adresse l'e mploi d'un nom pl"Opre. Ainsi il faut écrire: M. le ChAf du Département, ou au Secrétariat du Département, ou M. l'inspecteur scolaire du district de . . . à . . . Si ces formalités ne sont pas remplies, les plis arrivant taxés, courent risque d'être refusés
Actes administratifs Nous pensons intéresser les lecteurs de l'Ecole en publiant en plus grande partie ci-après une circulaire adre1-1sée récemment par le D Spartement de l'lostruction publique aux autorités communales. aux commissioo!f d'école, à MM. les lospecteurs scolaires et au personnel enseignant primaire du canton :
L'ECOLE PRIMAIRE
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SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION 1111111p1q• • • • • • • 1'
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Bonne et heureuse Annee à tous nos lecteurs.·
.A.TTE~T::CO~ Tontes les personnes qui recevront les N° 5 1 et. 2 de !'ÉCOLE PRIMA.IRE sans les avoir refusés, daus le délai cle 10 jours après leur réception, seront censées abonnées. La signature de celles qui refusent est nécessaire pour constater <lûment le renvoi de la publication. Nous appelons l'attention toute spéciale de nos lecteurs sur le fait que des suppléments sont joints à chaque N° de !'ÉCOLE PRHIAIRE. Ces annexes doublent pour ainsi dire an bout de l'année le volume de la publication, sans en augmenter le prix qui 1·este fixé it 2 fr. 50 par an pour la Suisse et 3 _fr. pour l'étrange1·. L'ÉDITEUR.
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Examens d'émancipation L'expérience ayant démontré que l'obligation d'astreindre à une fréquentation de l'école primaire pendant 3 ou 4 mois de l'année suivante, les élèves qui n'ont pas
1896-97
SION, 20 Décembre
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Nous avons le plaisir d'annoncer à nos abonnés pour l'année 1896-97 qu'ils recevront en prime gratuite un opuscule ainsi intitulé: Lectures choisies. - Fénelon et quelques autres grands écrivains (avec notes et notices) 365 maximes, pensées, sentences, s'appliquant aux actions de chaque jour. - Br, 65 pages.
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Réflexions pratiques Pour initier les enfants au calcul mental, il n'est pas naturel de leur demander combien font 3 4 ou 2 5 etc. Que .disent ces chiffres aux commençants ? Le plus souvent rien ou peu. de chose, ils n'en connaissent pas la va~eur. Beaucoup mieux vaut leur faire compter les cinq doigts de la main, les fenêtres de la classe les carreaux. qui s'y trouvent,. les élèves d'un ou de plusieur3 bancs, les tables des éleves, un certain nombre de cahiers de livres. ou d'autres obj.ets à leur portée, comme des plu~es, des regle:;, des crayons, des pois, de petites boules de différentes couleurs, etc., etc. <?n le~. fait peu ~ peu ?ompter jusqu'à 20, jusqu'à 30 et .Jusqu a 100; apres qu01 on les fera dér.ompter .de ces memes n?mbres jusqu'à l'unité. Ces exercices se répètent avec des mterv~lles de 2, de 3, de 4, de 5, de 6 unités, etc. A mesure qu on avance, on leur indique divers procédés comme les suivants: Lorsqu'on veut ajouter un nombre à un autre on le décompose en parties qu'on ajoute successivement. • 18 17 = t8 7 tO = 35. 28 23 30 21 5f. 92 246 = rno 238 = 338. et ainsi de s~ite. Tout le monde voit par ces exemples. qu~ quelques regles sont nécessaires pour faciliter les opérations et mettre les élèves en état d'aller plus rondement. Il en est _de même ?e la s?us~raction, quelques règles comme les suivantes deviennent indispensables. La différence e~tre deux nombres ne change pas si l'on ajoute à chacun .cl eux la même quantité. Ex. 18 - 13 20 15 = 5. » 43 8 = 44 3 5 = 35. » 570 90 = 570 - 70 - 20 = 480. S'agit-il_ de la multiplication, il est nécessaire de connaître : f. Le livret, et même le livret 15 et 25. 2. Qu'on peut intervertir l'ordre des facteurs sans que le produit change. Ex. 3 X 5 :'5 X 3 ou '15.
+
+ = +
=
+ + + = +
=
+
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3. Que pour multiplier un n?mbre ~a! un autre il su.ffit d'en multiplier les diverses partie3 et d a3outer les prodmts. (25 X 6) 4 X 4) ou l16. Ex. 29 X 4 4. On peut doubler, tripler, etc. l'un des facteurs et p!'endre la moitié, le tiers de l'autre. Ex. 28 X 15 = t4 X 30 420. » 106 X 50 53 X 100 5300. Toutes ces rèales et bien d'autres indispensables pour le -calcul mental e; ra'cilitent beaucoup les opérations;. m~i.s elles exigent un bon guide où le maîtr.e . l?s trouve, si deJa il ne les trouve pas familières, et les eleves_ devront. les connaître ils voient alors sur 1~ champ les simplificat10ns à faire, l~s réductions à. opérer, pour arriver à ~a ré~onse -comme dans la question suivante. 5 hect. de vm coutent 80 fr. combien d'hectolitres peut-on acheter avec t60 fr.? A la simple inspection du problème, ils remarqueront que 160 est Je double de 80 fr., et qu'il suffit en conséquence, hect. . . de doubler 5 hect,, la réponse sera Le calcul oral une fois bien compris, le calcul ecrit devient facile et les. élèves rencontreront peu de difficultés à faire les opérations. . Bien que la leçon de calcul oral se fasse ~n premier lieu le calcul écrit marche de front; car en meme temps que' les élèves apprdnnent à. compter. et à. décompter, ils .apprennent la lecture et l'écriture des c~iff~es et des nombres, et les exercices écrits sur les quatre operations alt~rnent .avec les exercices oraux. D'ailleurs le calcul oral doit tou1ours être combiné avec le calcul écrit. A l'occasion du calcul écrit, nous nous permettons plusieurs remarques dont on ne tient peut-être pas assez tompte dans la plupart de nos classes. . . . Grand nombre d'élèves ne savent pas bien faire les chiffres, il y manque la régularité, le soi?, la pro~reté et la disposition des opération.s. Pourqum ne mettrait-on ~as autant {le soin aux. chiffres qu'aux lettres? Quand les ch1~res _sont bien faits il se 0a\isse moins d'erreurs dans les operat10ns, les devoi~s ont meilleur aspect, les maîtres les r.orrigent ·plus volontiers, et les élèves contractent par l'exercice un
+
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=
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certain goût de propreté qui leur est très utile dans la. suite. L~ formation régulière d~s chiffres avec une grande pro·pr~te ne .suffit. pas encore, il faut y joindre une solution claire, ra1~onnee, ex~ctement alignée avec les opérations en regard qm, du premier coup, montrent le travail de l'élève et son habileté à le comprendre. Pour arriver à ces résultats, le maitre exige, dès les débuts, un traYail fait avec soin et intelligence et surtout un contrôle sévère. Voici, pa.r exemple, comme on devrait procéder dan~ toutes nos ecoles pour la solution des problèmes. CALCUL Une barriq,ue d'huile d'olive, de 225 litres est payée 490 fr On la ·1ra1sèon d0ek2 fr. 95 le kg. Quel bénéfice a-t-on réalisé si le lr.1etvendd'hà re u1 e p se g. 915?
Solution. Poids de l'huile : 0,915 X 225 = 205 kg. 875 2,95
Prix de vente : = 607 fr. 33
X 205,875
Bénéfice: 607. 33 - 490 = 117 fr. 33 Réponse : 117 fr. 33
0,915 225 4575 1830 1830 205,875
205,875 2,95 1029375 1852875 411750 ti07,33125
607,33 490 117,33 Un ména;se consomme a;4 de litre de vin par jour. Quelle est la dépense en vm pour une année, si la pièce de 225 litres de ce vin coûte 144 francs?
Solution. Quantité de vin consommé : 365 X 3 4
=
273 lit. 75
·
365 3
1095
1095 / 4 29 273,75 15 30 20
Prix du litre : 144 226 = 0 fr. 45
1440 / 225 9000~
Prix de 273 litres 75
°,
273,75 6 4 109500 164250 Réponse O fr. 64 X 273,75 = 175,20 175,20 Réponse: la dépense sel'a de 175 fr. 20. On a entouré d'un triple rang de fil de fer un jardin rectangulaire
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tle 48 m. 50 de long, sur 26 m. 50 de large. Tout posé, ce fil de fer, dont 5 mètres pèsent 275 grammes, revient à O fr. 80 le kilogr. Il a fallu, pour supporter les fils, des pieux placés à 3 mètres de distance et valant 35 fr. le cent. Quelle a été la dépense totale? Solution. Périmètre du jardin : 48,50 26,50 97 53 2 2 (48,50 X 2) + (26,50 X 2) = 150 m. Nombre de mètres de fil de fer: 97,0 53.,0 ~ 150 X 3 = 450 150 275 / 3 Poids d'un mètre de .fil de fer : 3 25 65 450 275 : 5 = 55 gr. Poids des 450 mètres : 450 55 -05 X 450 = 24, 750 gr. ou 24 kg. 75 2250 Prix du fil de fer: 2250 0,80 X 24,75 = 19 fr. 80 24,750 Nombre de pieux: 150 / 3 150 : 3 = 50 24,75 050 Prix de ces pieux à 35 fr. le cent. 0,80 35 : 2 = 17 fr. 50 19,800 Dépense totale : 35 / 2 19,80 19 fr. 80 + 17 fr. 50 = 37 fr. 30 15 17,5 17,50 10 37,30 Reponse : 37 fr. 30
Avec une pareille disposition, le contrôle devient très facile, du premier coup d'œil le maître voit si l'élève a compris le travail; toutes les opérationR et tous les résultats trouvés doivent correspondre aux solutions indiquées. Il sera dès lors difficile à un élève de tromper autrement qu'en copiant tout le devoir d'un autre, la réponse seule . sans les opérations n'étant pas acceptée.
L'enseignement du catéchisme
(Suite) Si le programme du cours inférieur a été bien rempli, il nous sera aisé, durant les trois années du cours moyen, de parcourir tout le catécbisme diocésain et, le fond de la. doctrine étant connu, d'en faire comprendre les définitions théologiques, les termes techniques. De plus, si les pres· criptions synodales du diocèse nous en font un devoir, nous ferons apprendre par cœur le texte même, une fois expli· qué et compris. Le cours supérieur aura pour objet une révision appro-
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fondie et raisonnée du catéchisme, d'après celui du Concil~ de T~e~te, si possible, avec les preuves de la divinité de l~ rehg10n, avec les réponses aux principales objections et, s~ ~e t~mps ~e permet, av_ec , une étude plus complète de, l HI_st_oire samte. Quant a l apologie de la religion, nous cbo1s1rons~ non pas _les arguments les plus forts intrinsèqueme~t, mais ceux qui sont de nature à frapper le plus nos. a_ud1teurs. Ne nous contentons pas de répondre aux objection~ par quel9uAs plaisanteries, car los jeux d'esprit ne sont pas des raisons. En général, le catéchisme diocésain doit nous servir de guide pour notre enseignement dâns Je cours moyen ; mais quel manuel emploierons-nous dans le cours inférieur, si nous voulons suivre une marche sûre, sans redites inutiles et sans lacunes 'l Nous pourrions employer avec avantaae· la série des tableaux dont nous parlerons plus tard , ;u e°:cor~ le catéchism~ diocésain, en Je dépouillant de sa forme sc10nt1fique, ou bien nous tracerons nous-mèrnes un plan spécial pour ce cours. Quoi qu'il en soit, il sera avantageux, surtout pendant les pr~mières années de notre ministère, de noter très succinctement dans un registre spécial, que nous appellerons le Journal des Catéchismes, l'objet de chaque leçon avec les c~a~ilres de l'Histoire sainte et les prières apprises. Le plan general de chaque cours, que nous aurons eu soin de tracer à l'ouverture de nos leçons, sera sectionné par année 01:1 ~ar mois,. p_uis distribué par partie pour chaque leçon. Que l on ~e s efl_raye pas de cette tâche, il ne faut ni beaucoup de peme, m beaucoup de temps, pour tracer ce plan général avec ses subdivisions. Quelques minutes par jour suffisent pour dresser ainsi notre Journal des Catéchismes. Dans ce registre, que nous utiliserons durant tout notre minis!ère, s'il a été rédigé avec soin une première fois, nous poumons noter encore les titres des histoires édifiantes les. traits de la vie des saint:g, les anecdotes dont nous ém~illerons nos leçons. A côté de ce registre, nous en aurons un autre renfermant la liste des noms des enfants, divisés par cours, avec
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l'indication des absences, avec les notes des répétitions, des examens et celles de la conduite de chaque enfant. Quelques mots maintenant sur le concours que nous prêteront les parents et les maîtres. Ce concours ne doit pas se borner à des exercices de mémoire, mais il consistera à donner des explications proprement dites et surtout à faire repasser aux enfants les explications, que nous aurons nousmême données. On indiquera chaque semaine à l'instituteur le chapitre du catéchisme ou la leçon qui a fait l'objet du cours, et le maître d'école devra faire répéter les explications. De pl us, dans les d,iocèses où le mot à mot est prescrit, c'est lui qui en sera chargé. Il pourra, en outre, nous rendre de précieux services dans l'étude des prières et de !'Histoire Sain"te. ..lJ atériel d'enseignement religieux. Ce titre surprendra peut-être plus d' un lecteur. Qu'y at-il de commun, dira-t-on, entre l'enseignerneut religieux essentiellement spirituel et des objets matériels 'l - Il suffira d'un moment de réflexion pour être convaincu que l'emploi de certains objets matériels, dans l'enseignement du catéchisme, loin d'être contraire à l'esprit de l'Eglise, nous rappelle ses plus constants usages. Nous voyons, dans l'Evangile, le Saint-Esprit se manifester sons la forme d'une colombe. Pourquoi l'Eglise primitive, l'Eglise des catacombes, cQmme l'Eglise du XIX· siècle, décore-t-elle ses temples de statues, de vitraux, de symboles, de bannières peintes et de tableaux. 'l Seraient-ce là de simples ornements destinés à embellir nos églises 'l • Tum rudes et qui imaginum ipsarum institutum ignorant, nous dit le Catéchisme du concile de Trente, docebit imagines {actas ad utriusque Testa-
menti cognoscendam historiam atque ejus memoriam iden• tidem renovandam: qua rerum divinarum memoria excitati ad colendum atque amandum ipsum Deum vehementius i11fiam1mmur. » Les sculptures qui enrichissent le portail de nos cathédrales gothiques et nos antiques stalles ne constituenl-elles pas un enseignement religieux des plus instructifs 'l
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Par sa nature l'enfant est avide de sa.voir, et rien ne répond mieux à sa curiosité instinctive que les figures, parce qu'il y trouve un enseignement à sa portée, un enseignement en rapport avec ses inclinations les mieux. marquêes. Puisque les images lui plaisent, le captivent, tandis que le~ théorie3 scientifiques le fatiguent, pourquoi ne profiterionsnous pas de cette disposition d'esprit, pour l'instruire des vérités religieuses? Ne serait-ce pas insensé de notre part d'abandonner à l'instruction profane les ressources si variées, si agréables, si fructueuses que nous offre l'intuition? Depuis que les librairies religieuses nous offrent de belles collections de tableaux pour faciliter l'explication de nos catéchismes, tout prêtre zélé doit en profiter. L'expérience apprendra bien vite le bénéfice que l'on peut en retirer, pourvu que l'on sache en user avec habileté. Dans l'emploi des images il est important, pour ménager l'intérêt, de ne les laisser voir qu'au fur et à mesure qu'on les explique. Puis, qu'on le remarque bien, notre but ne doit pas consister à amuser simplement les petits enfants par ce procédé, mais nous devons chercher à les instruire. C'est pourquoi nous ne nous contenterons pas de faire passer les tableaux sous les yeux. de nos élèves, mais nous en ferons une étude proprement dite, de manière à en retirer tout le profit possible et à bien graver ces images dans l'esprit des enfants avec les commentaires, avec les explications, avec toutes les connaissances que notre parole en aura fait jaillir. Pour venir en aide aux. catéchistes, qu'il nous soit permis de mentionner ici quelques-unes de ces collections aux quelles nous pourrions avoir reco~rs en faveur de notre enseignemen t. Les librairies françaises et allemandes nous offrent un grand choix d'illustrations de !'Histoire Sainte. La plupart de nos lecteurs connaissent déjà sans doute celle de Schnorr, celle de Doré, celle de Hachette, de Lahure, etc., etc. Mais nous appelons spécialement l'attention des prêtres sur les catéchismes en images si utiles pour l'instruction religieuse et recommandés d'une manière particulière par le Concile de Trente: « Que les évêques, dit cette suprême autorité, aient grand soin d'enseigner; que
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les histoires de mystères de_notre rédemption exprimées par la peinture, ou représentées de tout autre façon, servent à instruire le peuple, à lui rappeler les articles de la foi, et à en graver le souvi,nir dans sa mémoire. > (Session XXV.) Le plus beau, le plus richement illustré, celui qui facilite le plus l'enseignement est incontestablement le catéchisme illustré du Pélerin (8, rue François te•, Paris). Il se composera de 60 tableaux.. Les dimensions des images (0,66/0,48) permettent de s'en servir pour les leçons données à un cours nombreux d'auditeurs. Cependant certains médaillons sont un peu petits. C'est là un vrai cbef-d'œuvre 'que nous ne saurions assez recommander à l'attention de tous les catéchistes. Le Père Vasseur a a11ssi publié une belle collection de graudes images à l'usage des missionnaires. Le catéchisme en images de M. l'abbé Couissinier (25, rue Saint-Sulpice, Paris) serait aussi fort recommandable, s'il pouvait servir a l'enseignement collectif; malheureusement ses images sont tt·op petites pour que nous puissions l'utiliser dans un cours. Le catéchisme et l'Histoire Sainte en images, tel sera donc le principal instrument de nos · leçons. Nous pourrions y ajouter le crucifix, la table de communion, les fonts baptismaux, les confessionaux, etc., si nous donnons notre cours à l'église. N'est-il pas étonnant qu'un moyen aussi naturel que les images, aussi attrayant pour les enfants, un moyen recommandé par le Concile de Trente, soit si peu pratiqué? Faut-il attribuer ce fait regrettable à la négligence des catéchistes ou à l'idée sotte que l'on ne saurait tirer des images un enseignement sérieux et approfondi? (A suivre.)
Calcul oral Votre excellent journal pédagogique, l'Ecole primaire, nous a apporté avec son N· t le commencement d' un très intéressant travail sm· le calcul. Je l'ai lu avec plaisir et j'en attends la suite avec impatience.
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Depuis longtemps je me doutais bien un peu de la faiblesse de nos recrues en arithmétique et me disais: « Nous devons arriver à des résultats bieu meilleurs » ; aussi j'espèrequ'une fois l'attention éveillée et stimulée sur ce point, notre personnel enseignant, généralement si dévoué à la. jeunesse, cultivera cette. import~nte matière a~e~ to~t l'~ntérêt que mérite cet utile enseignement; .et ,l en ~ms bie_n persuadé. les progrès ne tarderont pas a s y faire sent1ï aussi bien que pour la lecture. Pour contribuer· à ce bon résultat, du moins autant que mes faibles forces me le permettront, je vous prie, M. lerédacteur, d'insérer dans la prochaine livraison de votre estimable feuille, les quelques réflexions inspirées par la lecture de la seconde partie. Elles seront peut-être propres à stimuler encore davantage le zèle de nos jeunes instituteurs. Le but du- calcul oral est avant tout de développer les principales facultés intellectuelles de l'enfant. En effet, peu de matières du programme de nos écoles éveillent et stimulent l'attention au même degré que lecalcul oral. Nulle distraction n'est possible pendant cette leçon sinon l'enfant ne comprend pas les données, les oubli~ ou ne sanra pas les combiuer, et s'expose par là même à ne fournir aucune solution. Une attention absolue est de première nécessité pour réussir dans ce_t te branche. Ce. cal~ul est aussi un excellent moyen pour developper la memo1re qui est mise en jeu; il faut savoir garder les nombre& ainsi que les divers procédés de simplification, de réduction et d'abréviation, pour arriver promptement au résultat attendu. Si cet exercice n'est pas eu général le moyen employé pour développer la mémoire, il sert du moins à constater si les élèves sont doués de cette première facultéet s'ils sont à même de l'appliquer à une matière quelconque. Ensuite le calcul oral fait principalement appel au jugement; c'est l'exercice par excellence pour développer cett& précieuse faculté, celle qui domine toutes les autres et leur donne leur valeur. C'est elle qui s'empare des données. les.
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combine, trouve les procédés à employer conduisant à 1~ bonne solution et enfin au résnltat cherché. Ce calcul est encore un très bon moyen pour exercer la. réflexion des élèves, faculté sans laquelle ils n'arrivent à rien; car tant qu'ils ne savent pas réfléchir, les progrès sont lents, presque insensibles, le travail est de peu de valeur parce qu'il reste superficiel, surtout en matière d'arithmétique. Le calcul écrit se sert de chiffres qui reposent l'élève, et l'exposent aux distractions; les opérations plus ou moins longues qu'il présente peuvent, engendrer la routine et fa-voriser la négligence aussi bien que l'inattention de l'élève, tandis que le calcul oral ne donne lieu à aucun de ces inconvénients; il a de plus le grand avantage de faire gagner du temps, car il se fait beaucoup plus vite que le calcul écrit ; on peut donc én augmenter le nombre de questions pendant Je même temps. Le contrôle en est aussi beaucoup plus facile; les copies auxquelles les élèves recourent si volontiers, deviennent impossibles, chacun déballe sa propre marchandise, et le maître remarquera bien vite si elle est de bonne ou de mauvaise qualité. Ajoutons encore que Je calcul oral bien pratiqué constitue, en lui-même, la meilleure préparation au calcul écrit. L'élève acquiert par cet exercice la compréhension des petits nombres qui seule rend possibles les opérations des grands. Est-il besoin d'ajouter quels immenses avantages présente le calcul oral dans le cours de la vie? Sans être commerçant, un chacun n'a-t-il pas journellement besoin de savoir calculer? Quel ennui quand il faut au guichet d ·une gare, d'un bureau de poste ou de télégraphe, dans un magasin quelconque, s'en rapporter toujours à des étrangers? Il· importe beaucoup que cet enseignement soit tr~s bien donnè dans nos classes primaires, pour que les élèves reçoivent une formation assez complète qui leur sera utile tout le reste de leur vie.
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Nécessité de l'instruction Il
La civilisation est le fonds commun de l'instruction. Chaque homme y a droit ou du moins a droit d'être mis à même d'en prendre sa part. C~ _n'est pas, pour n?s riche~ seulemen~ iJUe nos villes sont assa1mes et qu on re~pire un air plus. pur! ce n'est point non plus au seul fils d~ riche{ ou _de celm qm est dans l'aisance que nos écoles doivent s ouvra: pour que l'homme, en effet; dans notre société, atteigne ses fins naturelles. L'instruction lui est nécessaire ; il vaudra par ses bras, mais surtout par son esprit.. Il lui faut au moins cette première instruction qui d'abord lui donnera les moyens de conduire lui-même ses affaires et, en outre, toutes l_es autres connaissances à sa portée, en mettant dans sa m_alll la clef qui ouvre les trésors de l'intelligence. Le père . do1~ donc au fils avec les aliments du corps, ceux de l esprit; 11 . ne peu~ pa~ plus l'emprisonner dans l'ignorance absolue qu'il ne. lm est permis de le séquestrer dans une chambre, sans lumière et sans air. V. Du1tUY.
Un instituteur écrit à son jeune ami et lui. parle des. puni~ tians en usage dans les écoles du Valais, et de l emploi qu'il faut en faire. Du pied du Bel-Oiseau, Décembre 1896. Cher ami et collègue, A votre entrée dans la carrière de l'éducation, vo~s. me demandez des conseils et des directions -sur les pumtions. Je me fais donc un plaisir de vous donner une nouvell~ preuve d'intérêt et de sympathie, en accédant à !otre désir, . et en me mettant à votre disposition, chaqu~ fois que les c1rco_nstances pourraient vous engager, à a,:01r recours à ma petite expérience dans les choses de l ense1gnemen~. Peut-être, mon cher ami, dans la franch1~e et la loyauté de votre cœur, avez-vous une trop bonne op101on du caractère des élèves, et de leurs dispositions à l'étude; peut-être, vous sentant plein de bonne volonté, de cour.age et de dévoue~ent, avez-vous la noble ambition de pouvoir gagner en entier le (œ ur de vos élèves, d'exercer sur leur e~prit assez de. pres: tige pour n'être jamais dans la nécessité de les pumr. S1 vous êtes bercé de ce beau rêve, détrompez-vous, mon cher ami, si vous ne l'êtes pas déjà, et soyez persuadé que, lors-
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que les enfants auront perdu la crainte des premiers jours de classe, vous trouvenz dans votre école un certain nombre d'élèves négligents, paresseux, dissipés, entêté!!, sur lesquf:lls tous les moyens de persuasion ne produiront que peu ou point d'effet, et à l'égard desquels vous serez obligé de vous servir des punitions. Je ne voudrais pas vous faire un tableau trop sombre de votre classe, et jflter ainsi l'épouvante dans votre esprit; non, loin da moi cet~e pensée ; mais je désire vous montrer les choses comme elles sont, pour vous éviter plus tard des déceptions imprévues, car vous savez qu'un homme averti en vauL deux. Sans doute, la douceur accompagnée d'une surveillance active, suffit pour maintenir la plupart des enfants dans une bonoe disciplint>, mais il y~a toujours des natures rebelles qui, ne cèdent qu'à la rigueur. Aussi, mon cher ami, gardez-vous bien d'être trop tolérant et de bannir les punition!!, D'un autre côté, évitf,z, avec non moins de 90in, une iiévérité outrée qui sans raison multiplie les punitions pou1· la moindre peccadille, procédé qui produirait des effets tout aussi déplorables que ceux d'une trop grande indulgence; car vous exaspéreriez ainsi les élèves qui regarderaient bientôt la classe comme une prison et le maitre comme un tyran. SachE-Z donc garder un juste milieu, et vous vous épargnerez bien des déboires, bien des r.ontrariétés, bien des embarras, l"ien des difficultés. Rappelez.vous toujours, mon cher collègue, qu'en édacation plus fait douceur que violence, et qu'il faut toujours chercher à gagner le cœur des enfants par une bienveillance toute maternelle; il faut aussi chercher à les prendre par l'amour-propre, par Je point d'honneur, et essayer ainsi de les intéresser à leur propre perfec_tionnement. Mais, quand ces moyens ne suffisent pas, qu'on se montre ferme et énergique : après avoir enseigné le devoir aux enfants, il faut punir sévèrement tontes les fautes qu'ils commettent parmalice et avec connaissance de cause. Cependant, s'il s'agissait d'une faute qui p1it vous mettre dans l'embarras, ou don t la connaissance serait préjudiciable aux enfants qui l'ignoreut, faites plutôt semblant de ne l'avoir pas remarquée, si toutefois vous pouvez le taire sans compromettre votre autorité. Quand vous infligez une punition, gardez-vous bien, mon cher ami, de vous laisser guider par la colère, car vous pourrier tomber dans des écarts que vous regretteriez plus tard. Conservez toujours votre égalité d'humeur et votre calme, et exigez que la punition soit faite telle que vous la donnez, ne permettez pas à l'enfant de murmurer contre vos ordres ou de faire un semblant de punition; surtout, montrez-vous justa
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-et raisonnable dans les punitions. Vous serez juste en ne punissant jamais un innocent, en ne montrant jamais plus d'indulgence pour un enfant que pour un autre. La partialité produit un effet fort désastreux et rend les punitions plus nuisibles qu'atilee. Vous serez raisonnable, quand vous appli·querez toujours la punition au caractère de l'enfant et à la nature de la faute; en général, ne donnez jamais de grandes punitions qui dépassent la portèe des enfante, pour que vons ne soyez jamais obligé de revenir en arrière ou de vous contenter d'un semblant de besogne. Il vaut mienx que les punitions soient courtes, maie alors bien faites. Je vous dirai encore que dans toutes vos punitions vous devez tâcher de i'aire comprendre aux· enfants que vous les châtiez, non parce que vous leur en voulez, mais pour obéir à Dieu et pour leur avantage, pour leur faire pratiquer le bien et éviter le mal. / A suivre./
PARTIE PRATIQUE Calcul écrit Problèmes donnés aux examens de recrues de 1896 .1. 4. Dans une votation, notre commune a donné 305 acceptants et 197 rejetants. Quelle est la. différence? 3. Combien dois-je à. un marchand drapier pour 3 mètres de dra.p à 8 fr. 50 cts. le mètre et 14 mètres de dJ:ap à 3 fr. 75 cts. le mètre? 2. Un jardin a un contour "de 86 mètres. Il est large de 15,5 m. Quelle en est la surface ? 1 . Je reçois d'Allemagne 37,50 q. d'une marchandise à 24,80 marks le q. Les frais divers se montent à 6 2/ 3 % du prix d'achat. Combien cela fait-il en francs, sachant que 100 marks va.lent 123 1/ 2 fr.? 2. 4. Un paysan vend en juillet du lait pour 257 fr. 90 cts. et en août pour 248 fr. 70 cts. Combien cela. fa.itril ensemble? 3. Pour une dette de 400 fr. on livre 37 fr. 50 cts. de marchandises. Le reste de la. dette doit être payé en 5 parts égales. A combien se monte une des parts? 2. K. est dans nne position financière gênée. Il offre à ses créanciers le 45 pour% de ce qu'il leur doit. D'après cet arrangement que reviendrait-il à. L., auquel il est dû 876 fr.? 1. Combien fa.udra.-t-il de briques d'un volume de 2,2 dm3 (les intervalles entre les briques y compris) pour la. construction d'un mur long de 6 3/ 5 m., large de 0,45 m. et ha.ut de 1,8 m.? 3. 4. Dans une succession de 9000 fr., 2875 fr. doivent être affectés à des institutions de bienfaisance. Que reste-t-il aux héritiers ? 3. 22 membres d'une société vont visiter l'exposition. Les dépenses totales se montent à 128 fr. 70 cts. Combien chacun doit-il payer 't 2. Un ouvrage est estimé à 1350 fr. Le maitre d'état B. l'entreprend 5 % meilleur marché. Combien gagne-t-il, si l'exécution clu travail se monte à 1249 fr. 25 cts.? 1. Eu 1888, le canton du Tessin comprenait 56 006 habitants du sexe
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masculin et 70 745 du sexe féminin L b' deux sexes cela fait-il? · e com ien 0/o de chacun des 4. 4, Un marchand de fromage paye 18 fr 50 t · pour une location de cave 62 fr 50. cts cps~Jo~r vo1étura.ge, 45 fr. cela. fait-il au total? ' · · r JOlu·n es, Combien 3. Combien coûtent 3375 kilogr. de fromage, le kilo à 1 fr 2• U ~ ~archa.nd de fromage a emprunté 4500 fr 4 o; Q · 3 ~ c!s~? do1t-1l payer pour 4 mois? · au o· uel mteret 1. Lp:;:s s~t?Jeha.td, u~e tc.erta.ine quantité de fromage pesait 3375 kg . ess1ca. 10n, au moment de la vente il è ·' que 3213 kg. De combien% est la perte en poids ? ne p se plus -0. 4. Un~ ~onstruction a. coûté 8146 fr. au lieu de 6250 f , ll . dev1see.. Quelle est. la. différence de prix? r. qu e e éta.1t 3. Que coutent 109 kilogr. de viande à 1 f1· 45 cts 1 kil ? 2 • ~~i:!!die ~è:~p de 3 m. 76 cm., est la.i~sé à 21 ~r. Aog{~~bien 1. Lors d'une faillite il est dû à A. 1230 fr à B 82 5 745 fr. Ils reçoivent ensemble 1052 fr. 80 ·~ts. qu'ils
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et ~ C. feaurrta.cgeér, chacun en proportion de leur créance.' Le combi;~~~ r a.nce sera. couvert? ,o <6. 4. Un b~ha.mp a. été ~cheté pour 2756 fr. et revendu pour 3130 fr D com 1en est 1e gam? · , e 3. Quelles économies fera. un maître d'état par a. . n s1 ses recettes se montent p · à 2 5 à. 176 fr. tr m01s 2 fr. et ses dépenses pendant le même temps 2 . ~es bf:a.is de con~t~uction d'une machine se montent à 2760 fr
om 1en 1e mécamc1en devra-t-il revendre tt hin ,. • réaliser un bénéfice net de 12 11 o; ? ce e mac e, s 11 veut
ra~;~
J:é~!~s:~~~~f::1~e d~a.gi~s~tion il faut! creuser une fosse Co b' d t ' ' m., sur une ongueur de 968 m . m ien e emps mettront 20 ouvriers si un ouvrier 1· ' en eve en moyenne 1,6 ma de terre? "1. 4. Le lac de St-Moritz est à 1771 mètres a. d 3 5 !:te/:s~iÎ~:~:ss~~t Je •oZ:!\res. De co:!;"bi~~~e :èt~~es~~rtr!~ 1.
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'3, r,:n~èrlef:isse une f?rtun/ de. 20 815 fr. Cette fortune est grevée
01 parts égale~. ~u:~.~~ie!t.}~ ~h:i:~ts se par tagent le reste eu 2. Un ~II!-ploye des douanes a un salaire fixe de 500 fr d 1 provlSlon de 6 % du produit de la douane A b.., e p us une d ·, com ien se monte le revenu annuel de l'em lo é 81. doua.ne était de 17 536 1r.} ' pen a.nt l année 1a. recette de la. 1.
~:ir~f;:~ cette place ?
\~échelle/\ 1 pour 200, la longueur d'une place à. cm., a. a.rgeur 17 cm. Combien de m2 mesure ~
Sujets de composition donnés aux examens de recrues de 1896 1.. Pourquoi beaucoup d'étrangers visitent-ils la Suisse?
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2. Avantagee de l'école (lettre à un jeune frère qui manque d'application). 3. La fêtfl de Pestalozzi dans ma localité. 4. Invitez un ami à prendre part à un petit voyage. 5. Renseignez un ami sur la manière dont vous gagnez votre vie 6. Exhortez un ami à être économe. 7. Invitez par lettre un médecin à venir visiter une personne malade. 8. La santé est préférable à la richesse. ~. Réclamations concernant une expédition de marchandises. 1:0. Pourquoi est-il bon qu'un jeune artisan voyage ? 11. Priez un ami de vous renseigner sur la manière d'arranger un verger et sur Je dioix. des arbres fruitiers. 12. Pourquoi étudions-nous les langues étrangères? 13. Quelques outils dans un ménage dispensent d'avoir trop souvent recours aux artisans. U. Utilité des voyages pédestres. 15. Recommandez à un frère qui se plaint de ses patrons de remplir · fidèlement son devoir. 16. Ecrivez à vos parents pourquoi voue avez changé de place. 17. Lettre d'excuses à un client auquel vous n'avez pu livrer un travail à temps. 18. Recommandez à nn jeune frère de suivre les cours militaire& préparatoires. 19. Racontez un accident survenu par l'emploi imprudent du pétrole~ 20. Exprimez vos remerciements à un créancier auquel vous remboursez votre dO.. 21. Invitation à une fête de famille. 22. Conséquences funestes de la paresse. 23. Lettre d'un jeune ouvrier se trouvant à l'étranger à son patron. d'apprentissage. 24. Pourquoi aimez-vous votre métier P LE GOURMAND PUNI Un enfant gourmand, et qui commençait à devenir voleur, av:ait vu sa mère poser un vase sur le troisième rayon d'une armoire~ Sans doute, se dit-il, ce doivent être des confitures. Profitant d'_u~ moment où il élait seul, il approche une chaise, y monte, sa1s1t avec empressement le vase et Je penche pour voir ce qu'il contenai~. Malheureusement, il était plein d'une tisane encore très chaude, qm, se répandant, lui tomba sur le visage et le brO.la cruellement. Il poussa un cri de douleur. Sa mère accourt et Je trouve dans l'état le plus lamentable: il était tout défiguré, et il porta toute sa. vie les marques de cet accident, qui n'était qu'une juste punition. de sa faute.
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obtenu au moins 8 points, n'a pas donné le résultat espéré et occasionne des difficultés dans la mise en pratique, cette mesure est modHiée en ce ileB8 que les ~lèves qui, à cet examen, ont obtenu 9 points sont définitivement émancipés. Lee autres seront tenue de fré• quenter l'école primaire pendant toute l'année scolaire suivante. Les élèves qui pour des raisons majeures seraient empêchés de se présenter à l'examen, doivent justifier leur absence par l'envoi d'une déclaration délivrée par M. le Président de la commiRsion scolaire. Ils seront obligés de fréquenter l'année suivante la classe jusqu'à la première inspection et de subir alors l'examen devant M. l'lospecteur. Tous les autres élèves sont tenus de fréquenter l'école primaire pendant toute l'année acolaire. l.ours de répétition A ce propoR, nous croyons devoir renouveler une recommandation déjà filite antérieurement, tendant à confier, autant que possible, le cours de répétition à un régent spécial et breveté. Bien des communes, les plus importantes au moins, possèdent des régents d'un certain âge qui se sont retirés de l'enseignement primaire, et que leur expérience et leur autorité rendraient parfaitement aptes et capables de diriger un cours composé d'élèves presque adultes. Partout où les cours ont été eentralisés et confiés à un seul maitre, on s'en est bien trouvé, et les progrès ont èté si sensibles que l'on ne voudrait pas revenir à l'ancien état de choses. Les cours centralisés offrent cet autre avantage : les élèves étant plus nombreux, l'émulation est plus grande et ils profüent davantage en raison des soins spéciaux qui peuvent leur être voués. Aussi MM. les Inspecteurs reçoivent-ils pour instruction expresse, de la part de l'Etat, d'exiger que, partout où faire se peut, les cours de répétition soient confiés à un maitre spécial, soit déchargé ~e l'école primaire.
Répression des absences non justifiées A cet égard, nous devons renouveler au personnel -enseignant la recommandation de marquer exactement les absences non justifiées, et d'en transmettre la liste à la fin de chaque mois à M. l'lospecteur, qui a le droit de se faire produire le compte des am~ndes perçues pour s'assurer que la rentrée en a eu lieu. Cette obligation ne dispensera pas MM. les les lostituteurs et Mesdames les Institutrices de continuer à remettre à la fin de ~haque semaine au Président de la commune la liste des absences illégitimes, lesquelles devront par ses soins ~tre publiées Je dimanche suivant et rentrées immédiatement.
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Tableaux 4'hlatolre sull!H!le. - Nous avons déjà à deux r eprises signalé à l'at!ention de nos lecteurs l'œuvre nationale tt patriotique entreprise par le peintre K arl Jauslin. Ce sont dPs tableaux représentant les principales scèneK de noire histoire et édités par Emile Birkhauser, à Bâ.ie, et qu i constituent au point de vue de l'art et de la technique, une œuvre comme n'en possède aucune autre nation. Porté à CflS études par sa vocation et ses préférences, le peintre Jauslin a mis dans cette œuvre tout son 1 cœur, tout son beau talent; un ardent amour pour sa patrie et un dévouemen t eans bornes. Les compositions originales excellemment reproduites par la phototypie~ paraissent mus la forme de gravures de 20 cm. sur 86, sur du beau carton de 43 cm. sur 51, à raison de deux livraisons de fi tableaux. par mois et a.,, prix de 5 fr. (chaque tableau isolé 2 fr. 50 cent.) J usqu'à présent 70 tablPaux ont paru et la collection sera complète en aotU 1897. Les bbleaux sont accompagnés d'un texte ex.plicalif du D· R. Hotz. li faudrait pouvoir mettre cette belle publication dans toutes les écoles. Elie constitue également un superbe ornement de salon. On n'a rien fait de mieux et d'aussi considérable en Suisse.
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J(/eindien8f I Schmid Sioa Avenne de la Gare
Supplément à l'ECOLE PRIM!ffiE
La douleur du petit pâtre ( Histoire de 1 oussain t. ) Il y a un peu plus d'un an que, par une chaude journée de juillet, je me trouvais à Saint-Clément. Saint-Clément est on tout petit hameau, composé d'une douzaine de maisons dissémioées dans les vergers en mamelotJs qui s'étagent sur la colline da L'ens. Bien que la plaine ne soit qu'à une portée de fusil, on se croirait, là, en pleille mont:igne, grâce à une m inuscule chaîne de rochers qai masquent la grande vallée, d'cù l'on n'aperçoit, de 8aint-Clément, que la petite chapelle blanchie au lait da chaux. - Ri en de plus idéalement champêlre que ce coin fleuri de mars en septembre, cù, durant preoque toute l'année, les rossignols et les pinsons se disputent les buissons, où, à l'om bre des noyers séculaires, les paisibles habitan ts de St-Clément naissent, vivent et meurent, sans secousses, égaux à la naissance, vivant d'une commune existence, de la vie sereine des champs, des saines joies de la famille, sans grandes émotions, mais sans amertume!:l, de cette vie pastorale qui est, moralement, la plus belle de toutes, et s'en allant, enfin, comme ils étaient venus, en retrouvant da ns la tombe l'égalité du berceau. Parmi les modestes habitations éparses, juchées sur les monticul(•s ou blotties diius les courbes de la colline, la maisonnette de Françoise la tisserande se distinguait entre toute_s par son aspect d'avenante propreté, son petit enclos à claires-voies, ses murs fraîchement blanchis, disparaissant à moitié sous une luxuriante frondaison de pervenches, de lierre et de capucines. La propreté est sœur de l'hospitalité, pensais-je, et comme j'avai'l soif, qu'une eau fraîche s'échappait pareille à un jet de cristal, d'une proprette fon taine faite d'un tronc d'arbre équarri, placée devant l'habitation, je m'approchai de la maisonnette autant dans l'espoir d'y rencontrer quelqu'un pour causer un brin que pour m'y désaltérer. J'étais à peine arrivé qu'une bonne vieille femme parut sur la porte. Elle me salua d'un !rot signe de lête At en souriant. Voilà, me dis-je, une bonne maman qui a dû avoir des enfants qui l'ont quittée el dont ma préSUPPL, 96/97
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sence lui rapt)elle peut-être le cher souvenir. - c Cette eau est délicieuse, la mère , - hasardai-je, pour rompre le silence - Oui, mossieu, elle vient de la montagne, bien plus haut que Ctiermignon, mais vous avez chaud et un verre de bon vin de Granges eût mieux valu, je vous l'offre de grand cœur. , - c Merci, brave femme, j'accepte volontiers un verre de ce bon vin, car cette eau m'a effectivement glacé l'estomac. , - Et j'entrai. Tout était reluisant de propreté dans cette ai• mable demenre campagnarde ; tout y respirait le paisible bonheur, la douce piété, le contentement intérieur. La bonne vieille tissait, cultivait son lopin de terre et suffisait, avec cela, à ses modestes besoins. Elle avait avec elle un garçon de douze ans, l'enfant de son fils ainé, orphelin dès le bas-âge et qui, en ce moment, gardait les troupeaux dans les environs. Le petit Pierre, surnommé Pierrot, était un enfant précoce qui avait compris de bonne heure qu'il devait aider sa pauvre grand'mère à gagner le pain qui les faisait vivre tous deux. Il se fil pâtre et tout en gardant les chèvres et les brebis, il apprenait à lire, à écrire, à compter, se promettant bien, une fois grand, de gagner beaucoup d'ar• gent pour acheter à sa grand'mère tant de .choses qui lui feraient du bien et prolongeraient ses jours, car la pauvre femme s'afü.iblissait visiblement et l'affection du petit Pierre .en était vivement angoissée. Comme j allais me retirer, après avoir remercié la paysanne pour son hospitalité, le son d'un chalumeau retentit derrière la maison et aussitôt après un jeune garçon, rose et ébouriffé, fit irruption dans la chambre et sauta au cou de la tisserande. C'était Pierrot. IL me toisa d'un air inquiet, puis après m'avoir salué d'un timide : < bonjour ,, il retourna vers sa grand'mère, qu'il entoura de ses deux bras, et l'embrassa à plusieurs reprises en murmurant des mots de tendresse qui devaient ravir le cœur de la bonne femme, à en juger par l'expression heureuse de sa figure. J'avais devant moi l'image la plus pure de l'affection de famille qui donne un lustre sans égal aux plus humbles choses de la vie et qui fait le vrai bonheur du foyer. Après avoir dit adieu à ces heureux pauvres, je leur promis de les revoir et les laissai à leurs doux épanchements. Je suis retourné cette année à Saint-Clément. Le hameau m'a paru moins gai que l'an dernier. Il est vrai .que les Duissons n'avaient presque plus de feuilles, qu':l
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l es corbeaux avaient remplacé les fauvettes, que les arbres étaient nus, que la terre était couverte de givre. 'Tou te la campagne avait un aspect ~ésol~, les. grands noyers dressaient tristement sous _le Ciel d un gris t~rne leurs rameaux dépouillés, les feuilles 01:ortes tombatent 130 gémissant sur le sol glacé et des oiseaux de ma~vais augure voletaient sur les toits en poussa~t des cris déchirants. Dilns la petittl chapelle ré~on~ait un grêle clocheton. L9s pay3ans endimanchés su1va1~nt un à un les sentiers défünris la tête basse et les ma10s dans les poches, tandis que l~s payaannes, l'air doucem~nt ré!igné, égrenaient béateme~t leurs chapelets bénits. C était le jour de la Toussa10t. . La maison de Françoise était clo~e. J'y heurtai. sans obtenir de réponse. Je suivis alors les paysans qui défilaient vers le cimetière. J'y rencontrai le petit Pierre, _mais il avait_ bien. c~angé. Ses traits amaigris et blémis ~ar le froid fais~ient peine à voir. Il me reconnut et f\ élança _ver_s moi en tendant sa main glacée. Sln reg~rd ?e ~01tt.ait pa~ l~ terre un tremblement convulsif l étreignait, Je devu~ai qu'u~e profonde douleur agitait ,ce _bon cœur ~·orphelin. Je lui demandai doucement, en l attirant à moi, des n~uvelles de sa bonne grand'mère. A\ora, sans mot dire, me faisant signe de le suivre, il m'ommena au fond du petit cimetière et, s'arrètant devant une ~omba toute enguirlandée, il éclata en sanglots en ba\buttant: < Elle est là 1 , • . L9 désespoir du pstit orphelin ma ga~n'.l, Je soog?ai à d'autres êtres que j'aimais aussi et qui reposent ma10tenant au fond d'un autre cimetière, puis, donnant un autre cours à ma douleur, je mêlai mes larm~s au_x siennes, et quand, à la porte du funèbr~ e~clos, J~ pris coogé de mon jaune ami, ce fut le petit patre qui me -0oosola. (Liberté) SoLA.NDIEU.
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L'l conservation des den.ré9S et prod11its agricoles Bien labourer est b)o; bien fum-31·, c·e~t encore _mieU?(; choisir de belles et bonnes semences, c est parfait; b.ien soigner ses cultures, c'est être sage; récol_ter ~ point, c'est être habile; mais tout cela ne sert de rien si, faute
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~e soins et de précaution, ou par négligence ou parign~rance, les produits récoltés viennent à se gâter. A quoi bon, en I ffet, travailler activement et dépenser beaucoup pour mener ses cultures à bonne fin si les grai~es, les !ubercules et racine11, les fruits et légumes, le. vm, Je lait, les fromages, se gâtent et se perdenl r: Mieux. fût valu, dans ces conditions, ne rien entreprendre. Il est donc de toute utilité que l'agriculteur sache donner _aux produits et denrées qu'il récolte, les soins. nécessaires à leur conservation. L'agriculteur intelligent se rend très bien compte des pertes q,ue peut causer la négligence, et il comprend asse~ qu 11 es(, cre son intérêt de prendre toutes les précauho_ns posinbles peur les éviter; si donc pal'fois ses pi·od~1ts ne s_ont P.~s soig~és comme ils pourraient, comme ~Js devraient l et~e, c est moins par négligence que par ignorance des soma à leur donner. Parmi les divers procédés de conservation des nombreux produits agricoles, les uns sont le fruit d'une longue expérience professionnelle, les autres sont dus aux progrès moder~e~ de la science; aux premiers, qui se tra~i:mettent generalfment par tradition, manque la diffusion nécessaire; les autres sont disséminés dans un grand nombre d'ou"'rages peu à la portée des cultivateurs. Réunir dans u~ petit livre commode et pratique, dans un ordre méthod1que, les procédés reconnus les meilleurs ~t sanctionnés par la pratique, les rendre faciles à étudier, montrer en quoi ua certain nombre de méthodes jusqu'ici employées laissent à désirer ou vont même à l'encontre du but, mettre à la portée de tous las agriculteurs, une P.rovision d'utiles renseignements, tel est ~e but d U?, petit volume (166 pages) qui vient de para.1t_re et .qui est en vente au prix de 2 fr. 50, à la h_brame agricole de la Suisse romande, A. Duvoisin, Pépmet, n° 4, à Lausarne : Procédés de conservation de~ produits et denrées agricoles, par A. Dumoulins, ch1.m1ste préparateur au laboratoire agronomique de Reims. Cet ~rnv~age, qui. a ~té co1;1ronné ~u concours de Lyon en mai 18v5 .et qui fa1~ partie de • )·Encyclopédie scientifique des A1de-Mémo1re ,, comprend huit chapitres: 1. Conservation des grains et graines: céréales (récolte, moyetteA, gerbas, meule2, silos, grenierf'); însec-
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tes nuisibles (charançon ou calandre, alucite, teigne, cadelle, etc.); légumineuses et farineuses: haricots fèves lentilles, trèfh, luz~rne, sain-foin, etc. ; oléagi~euses f colz1, navette, pavot; 2. Conserva'ion des tubercules et racines : pommes de terre, topinambours, betteraves; 3. Conservation des légumes: légumes-racines comme les carottes, raves, navats, '. rutabagas, cboux-r;ves; et légumes. non racines, comme les choux, céleri et poireaux, oignons, échalottes, aulx, asperges; conservation des légumes par deasication ; . ~. Con~ervation d~s. fruits: pommes et poires (installations d un bon fruitier, soins à donner aux fruits dura~t leur. conservation), prunes, pruneaux, raisins, figues, noix, noisettes et châtaignes; séchage des fruits ; 5. Conservation du vin (établissement de la cave .soi na ~ donner_ aux. tonneaux, bondes, soutirages; con: servatton d11 vm en bouteilles), du ci~re, du vinaigre; 6 Conservation du lait (établissement d'une bonne laiterie, conservation du lait par les agents chimiques ou antiseptiques, par le froid, pat la chaleur)· du beurra (par fusion et par salaison); del-i fromages; ' _7. Couservation ~es fourrages: par dessication (fanage, fom en grange, fom en meules, salai~oo) ; conservation à l'état vert (ensi!age, silos, etc.); 8. Conserves de légumes (pois et horieots verts, tomates, câpres, cornichons, fruits, olives, etc.), Q 1elques emprunts maintenant: Il ne faut pas oublier - lisons-nous dans le chapitre relatif aux grains - que le froment, l'orge, l'avoine, le maï \ etc., s'emparent facilement de l'humidité de l'air, lorsque celui-ci en est imprégné. Placés dans de semblables-conditions, les grains se boursouflent, germent ou moisissent et contractent, en plus, une mauvaise odeur qui diminue beaucoup leur valeur alimentaire et commerciale. Ils doivent donc être déposés daos des locaux sains, aérés et bien éclairés, C'est un préjugé et une grande etreur que de croire qu'ils doivent être de préférence conservés dans des locaux obscurs, Mais il ne faut aérer les gren!ers 9ue quand l'air est sec. Dès que l'air devient humide, 11 faut fermer les ouvertures. Li:is tas ne doivent pas avoir plus de 60 cm. de hauteur. La graine de luzsrne, de trèfl 11 sainfvin et colza, etc., doit être étendue en couches très minces, de 5 à 6 centiw. au plus. Q iant aux. pommes de terre, si l'on veut qu'elles se
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conservent, il ne faut pas les arr~cher avant complèt_ematurité; choisir autan, que possible un temps sec, éviter la pluie, le brouillard et la ~osée. ~l es~ bon ~e ne les mettre en:cave qu'au bout d une qurnzame de JOUrti,. lorsqu'elles se seront bien essuyées; il est préférable de conserver les tubercules pour semences sur des claies •. Les pommes de terre pour l'alimentation doivent êtr~ bien aérées; elles ne doivent pas reposer sur le !!Ol ; 11 faut faire, dans les tas, des cheminées, sous la forme d'on fagot de gros bois placé debout et autour duquel on dépose les tubercules; il faut, les premiers temps surtout, aér-er la cave ; les tubercules pour distilleries doivent être de préférence ensilés. Mêmes précautionspour les topinambours, betteraves, raves, etc. Pour les. carottes, le'3 ranger comme du bois que l'on enmoule, en croisant les queues en dehors. Pour les choux, en-· terrer la tête, Je pied en l'air, ou enterrer les pied~ et recouvrir les 1êtes de paille ou de feuilles; le célen et le poireau se coneervent à la cave, dans le sable; les oignons , en cb&iae (ne pas enlever les pel_ures sècb~s). J'aurai l'oceaeion de revenir sur la conservallon des fruits. Les soins à donner aux vins, aux cidres, au lait et aux. produits du lait sont connus. On recommande aux agriculteurs qui font eux-mêmes. leur vinai{,_re, ce qui es\ de beaucoup préférable, de le conserver en bouteilles bien fermées, placées dans un endroit obscur et frais, pour éviter l'affaissement et la. putréfaction. Pour conserver les haricots verts, on choisit des haricots bien tendres, on les fait blanchir à l'eau bouillante pendant un quar\ d'heure, on les jette ensuite dans de l'eau froide, en11uite on les enfile en chapelet, à un fil ;. on les suspend 48 heures en plein air, puis 4.8 heu_res au soleil, et on fiait de les sécher au four, sur des claies. Un autre procédé consiste à passer les haricots dans l'eau bouillante additionuée d'un peu de sel, les faire bouillir plusieurs fois, les retirer, les faire égoutter, les placer soit entiers, soit rompus en deux, dans un pot en grès ou en terri\ ou dans une toupine, les tasser lé-· gèrement avec la main, et quand le vase est rempli jusqu'à 5 ou 6 centimètres du bord, on verse dessus du beurre fondu, avec soin d'éviter l'accès de l'air. Ce dernier procédé, très simple, très rapide, donne des conserves. parfaHes et d'excellents résultats.
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Ce que je viens de dire suffit, je pense, à montrer rutilité de ce petit ouvrage. AoRrcoLA..
Rapport des arbres fruitiers Les chroniques viti •oies nous prédisent pour beaucoup de parchets - en raison de l'anr ée - une récolte assez maigre et un vin qui ne sera pas de premièrequalité. Ainsi se confirme de nouveau, ce que tant de mauvaises années dans l'espace des derniers 30 ans ont suffisamment prouvé: il n'y a 'pas - au moins dansnoire pays ..:- une récolte plus précaire que celle des vignes: il n'y a pas une plante qui soit exposée à · tont de dangers, à taot d'éléments nuisibles, à tant d'enne- · mis qui s'acharnent sur elle. Nos pauvres vignerons en savent quelque chose et ceux d'entre eux qui n'ont, comme unique source d'existence, que leur vi~ne sont surtout à plaindre. Ils seront forcés de reconnaitre finalement l'insuffisance de leur ressource et de se poser la question : comment faire pour en chercher d'autres! Qu'il11 pr< fiten\ donc enfin de ces expériences, de ces déceptions amères, pour sortir de leur routine ; qu'ils en tirent une leçoo, savoir qu'il est toujours bon d'avoir plusieurs cordes à eoa are. Pourquoi ne cultiventils pas davantage les arbres fruitiers, et surtout les fruits de table qui ont toujours leur prix. Ce sont surtout les pommes de qualité supérieure qui manquent dans notre pays et que l'on trouve en abondancn dans le Nord. Les mauvaises années pour la vigne sont souvent de bonnes années pour les fruits, soit pour l'une, soit pour l'autre eepèee. A en juger d'après les quantités de fruits que l'on apporte actuellement sur nos marchés (par exemple les prunes, 1€ s pèches, les poires qui ne manquent pas), on peut dire que l'année 1896 confirme de nouveau ce que nous avançons. Dans ~ne petite brochure que nous avons publiée s~us_ le htre: • Les fruits, leur _valeur nutritive et hyg_1én1que li' nous avons surtout msisté bUr l'augmentation de la culture des arbres fruitiers et nous répétons ici ce conseil adressé à nos vignerons: • Plantez, gn4Iez et soignez les arbres fruitiers, vous
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augmenterez amsi vos recettes >, Et que l'on finisse donc avec la phrase: , Çi fait du tort à la vigne •. Ce n'est qu'une excuse. Il y a partout assez de place pour lea arbres fruitiers. Citons ici pou1· notre appui un cas da la fertilité extraordinaire d'un seul arbre. C'est un journal mensuel allemand qui en donne les détails suivants: Dans la commune de Nidda il y avait dernièrement deux mises communales. L'une de foin et l'autM de pommes. Le foin de tous les prés communaux n'a rapporté que ~3,85 marcs - vu le prix bas actuel, beaücoup de foin de l'an dernier étant encore en provision, - tandis que les pommes cueillies sur un seul arbre qui a 17 ans, ont produit la jolie somme de 45,20 marcs, donc 2,60 marcs de plus. Le produit de la vente de tous les fruits des arbres appartenant à cette commune a été 1600 marcs. Et le dit journal ajoute: , On reconnaît toujours de plus en plus que la culture des arbres fruitiers, rationnellement faite, est une des meilleures sources de recettes pour les campagnards. • Voilà un exemple à suivre. Terminons par ces quelques mots: En considérant la quantité de fruits mal mürs que l'on apporte sur nos marchés, on doit conclure que le campagnard déprécie les fruits au lieu de les estimer. Dans bien des cas on ne iaiss~ pas assez mûrir ies fruits et c'est chaque année le même abus et la même misère 1 A la police d'être plus sévère et au pubiic de na pas achater le::> fruits mal mûrs. Un fait ti·ès remarquable à noter c'est qua les fruits mûrs de cette aunée 1 malgré toute la pluie et le manque de -chaleur, sont en général si doux, si sucrés. Cela prouve qu'ils n'out pas besoin d'autant de soleil pour bien mürir que les raisins. Voilà une raison de plus pour encourager nos campagnards en général et nos vignerons en particulier à la culture des arbres fruitiers. Montreux, le 6 octobre 1896. H. THIELE . ----
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La prière quotidienne en famille Une des pratiques de la vie chétienne â maintenir entre toutes, ou à restaurer, est sans contredit la prière quotidienne en famille. La prière en famille, c'est-à-dire faite en commun.
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11oit par tous les membres de la famille. soit du moins par quelques-uns d'entre eox au nom de tous. Pratique élémentaire, fondamentale, à la portée de taus. N'est-elle pas pour tous l'accomplissement du ,:,ramier et du plus grand des commandements de Dieu 't N'est-elle pas, pour le plus grand nom~re, le vrai signe sensible de la religion au foyer domestique~ .le seul. ou à peu près le seul acte {IXtérieur de la religion qui Y 11oit journellement praticable en commun 't Pratique populaire, parce qu'elle n'attire que des bénédictions sur ceux qui s'en servent, parce qu'elle ne prescrit rien qu'il ne soit doux d'exécuter quand on s'aime.
Comment propager cette pratique'!
1. Nous servir des mères de famille. N'ont-elles pas le devoir impérieux de faire prier les enfants, et peuvent-elles s'y prendre mieux qu'en priant ~vec e~~ 'l Davoir plus impériflUX que jamais, partout ou la. pr1ere ne se fait plus à l'école. Répétons souve~t cet ~vis. dans les réunions spéciales des mères de f~m1lle, à l ~ghse. 2. Nous servir des enfants. Uu cure n~ sav~1t comment établir la prière en famille, da°:s sa paro1~se. Un jour, il montre aux enfants du catéchisme de tres bell~s images et leur dit que tous ceux qui, pendant un m~1s, foraient chez eux leur prière en commun, c'est-à-dire avec quelques personnes de la famille, gag?eraient une de ces belles images. Au bout du mois l u3age de la prière en famiîle était établie dans un grand nombre de maisons. . . 3. Provoquer dans la paroiss~ une grand~ devohon à la S1inte-Famille. Dans la pratique de la prière en commun nous travaillons à la sauctifieation des familles les de la paroisse, et quelle est la famille modèle, sinon la Sainte-Famille de Nazareth 'f --~- u~::i -
LA SACCHARINE Depuis quelques années on parle beaucoup de 1~ s!lccbarine cette substance découverte par un ch1m1ste viennoi;, le D• Fahlberg, et qui semblait d'abord devoir détrôner le sucre. On la tire du goudron minéral ou du. goudron de houille, ce qui signifie qu'il y. en aura .touJ~urs en _s~rabondance. Les frais d'extraction sont rnfiniment mini-
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Règles pour mal élever un entant
mes, ~t le pri:r, par conséquent, inférieur de deux tiers à celui du sucre. En outre, la saccharine a trois cents. fois le pouvoir sucrant de ce dernier. . Voil~ donc. une trouvaille faite, rnmble-t-il, pour réJouir l humamté: oui, les coofiseurs les fabricants de vin, les brasseurs, etc. La fabrique Fahlberg Lü:t et C'°' fait. de brillantes aftai~es. Elle annonce qu~ l'on emploie déJà ses prodmts pour confectionner des sirops des compoteP, des limonade!.l, des liqueurs, des bonbons: des crèmes, des glaces, etc. Malheureusement pour elle et heureusement pour les consommateu!'s, la science n'a pas tardé à démontrer que la saccharine ne peut en aucune façon remplacer Je ~uc~e, qui est un aliment, tandis qu'elle est absolument 10d1geste. Elle passe dans l'organisme comme un corps ét~ang.er et se retrouve absolument telle quelle dans les déJect1~ns, sans que le corps en ait rien ~bsorbé. Au i10u de favorise1 la déjection, elle l'en trave, comme le ferait de l'acide b:::rizo~de ou salycilique. Elle ôte l'appétit, occasionne des maux d'estomac et des trou- bles digestifs. En outre, elle attaque les reins, soit l'appareil qui doit la séparer du corps. On avait d'abord prétendu qu'elle p' uvait rendre de grands services aux diabétiques, en rem pis çant Je sucre qu'ils n'osent pas prendre. La science médicale démontre aujourd'hui que ces malades paient de maux d'estomac et d'intestins la satisfaction qu'ils se procurent ainsi. Sous ce rapport les animau:r sont plus avisés que les hommes, et savent parfaitement distinguer un aliment de ce qui ne l'est pas. Une souris ne touche jamais à du beurre. de margarine. De même on a constaté que le~ fourmis, les g~êpes, les mouches, qui cependant sont friandes d~ sucreries, montrent un profond mépris pour la saccharine. Les abeilles, qui se coonaif:sent assurémE.nt en fait de sucre, refusent absolument toute nourriture dans laquelle entre cette substance, Elles se f!chent, si on persiste à la leur présentAr. ~ar conséquent, .on peut, hardiment affirmer que l'emploi de la eaccbarine, qu on appelle aussi, on ne sait trop pourquoi, sucre de Cologne, constitue une fraudedang~reuse pour l'alimentation publique. Avis donc au:s: ménagères, qui feront bien de se méfier des préparations par trop bon marché qu'on leur offre.
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1. Commencez par lui donner tout petit quoi que ce soit qu'il demande. . . 2. Parlez devant lui de ses qualités 1~comp~rables. S. Dites devant lui qu'il vous est 1mposs1ble de le corriger. . 4,. Ne soyez pas d'accord, père et mere, en sa présence et à son sujet. 5. Laissf z-lui croire que son père n'est qu' un tyran, qui n'est bon qu'à le châtier. 6. Que le père méprise la mère e~ sa .~résence. 7. Ne faites pas attention aux amis qu 11 fréquente. . . 8. Laissf z-le lire tout ce qu:jl voudra. 9. Cherchez à gagner de l a!gent P?Ur 101 sans 1~1 donner de bons principes, et laissez lui de la monnaie entre les mains. 10. Laissez-le sans le surveiller durant les heures de récréation. . 11. Châtiez-le d'une petite sottise, et riez d'un de ses vices. -------,ar-cF::~:,LsO~~~.-,,r-~----
prOV8rb8S
du cultivateur
_ Ne cours pas pour rien aux foires; il s'y trouve déjà assez de paresseux. - Au chanvre, fort labour, au lin, fort hersage ~ . _ Labour d'automne fume la terre pour la moitié. _ Mieux vaut un char de marne étendu sur le fumier que viogt chars répandus dans les champ!.!. _ Tu te trompes moins en semant tôt qu'en semant.
tard. Qui eème clair po~r l'hiver ~t trop dra pour l'été n'a pas besoin d'agrandir son grem~r. . _ A St-George11, le r.orbeau doit pouvoir se cacher dans les seigles. _ Qui veut des raves doit faire marcher la charrue après le char des moissonneurs. - Le sol est vite fatigué de porter du t~Hle. _ Le chanvre, le houblon, le mi,ïs devraient être cultivés sur un tas de fumier. . . - La vigne, les haricots et le mals n'ont Jamais tro~ chaud. - L'eau fait herbe.
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Bon i_nstrument fait double ouvrage. Le lait vient aux vaches par la boucha, Propreté nourrit le bétail. Les moutons ont aux pieds des cornes d'or. Grasses routes, maigres champs. r=,
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Recettes et conseils utiles . L'.art de t.r,aire les v.1chea. - Un journal décrit amsi. la mamer.9 de traire les vaches pour obtenir le maximum du lait, "quantité et richesse en crê me. . 1. Opérer. rapidemen~; la len!eur fait perdre une part10 de 1a creme du lait·1 2. T~aire à foo~, jusq u'à la dernière goutte le lait de la fi 1 etant le meilleur· ' 3. Traire aux m~mes 'heures tous les jours ; 4 .. Traire en croi~. avec un trayon .d'arrièrd à g11uche · et vice versa; le lan sort ainsi plus abondamment qu'a~ trayant parall èlement; 5. Traire avec les cinq doigts, et non pas avec l'index et le, pouce, défaut trop commun des vachers et dBs vacheres ; 6. R'ljeter toutes les machines à traire· 7. Pour .traire les vaches jeunes et réti~es leur tenir levé un J?led d~ devant; ne ~a mais les frapper ; 8. Avou tooJours les marna propres, ainsi que les mamelles de la vache et les ustensiles de la laiterie • ~- Pdndant la traite, éviter tout ce qui pourrait distraire ou agiter les vaches. Les maintenir dans la plus grande tranquillité. . C9ux _qui. n~observent pas toutes ces prescriptions subissent mfa1lhblement une diminution du lait recueilli Coliques du cheval. - Les coliques sont assez fré~ quente~ chez l_e cheval, par suite d'excès de ration, mauvaise nourriture, excès dl3 boisson quand le cheval a chaud et 9ue l'eau est froide. L'animal est inquiet et f~appe du pied sur le sol, regarde son fünc avec impatience et . refuse toute nourriture - se lève et se recouche fr_equemment - les crises sont intermittentes - Oa_ ~oit, auss_ifô_L que l'on s'aperçoit de ces symptô-· mes, faire des fr1ct1ons sur le ventre avec du vinaigre de l'alcoo! camphré ou à défaut un peu d'essence d~ térébenthme,
On administre, dans un litre de café noir très fort, une dose entière d'êlixir calmant de P. M. C;; quel• ques minutes de promenade, en ayant soin de couvrir le cheval d'une couverture, suffisent pour le soulager en quelques minutes. Alimentation des porcs. - Les bas produits de la laiterie (lait écrémé, lait battu), jouent un grand rôle dans l'alimentation des porcs, mais il importe d'y associer des farineux, des racines, des tourteaux. La grain doit être donné moulu et la nourriture humide. Le porc, comme tous les autres animaux, doit rnce-voir sa ration à heure fixe, trois fois par jour. On ne doit pas laisser la nourriture dans les baqueta, car cela nuirait à l'alimentation régulière, : Voici deux rations qui ont donné de bons résultats. Par 100 kilog. de poids vivant, on donnait: 5 kilog. de pommes de terre, 1 l..ilog. de farine, 3 kilog. de lait écrémé, et 65 kilog. de pommes de terre et 9 kilog. de drèche de distillerie . fraîche séchée. Nettoyage de la. laine au pétrole. - Voici un proc"édé de nettoyage de la laine au moyen des essences minérales qui donnent, paraît-il, de bons résultats. Au moyen d'une pompe, on fait passer le liquide plusieurs fois au travers de la laine. Non seulement toute l'huile naturelle des toisons est complètemPnt enlevée, mais encore le pétrole laisse la laine en excellent état, n'attaque point les fibres comme le fait le dégraissage à l'alcali. Il paraît même que l'huile qui se trouve mélangée au pétrole peut en être extraite à l'état pur et être employée utilement à la fabrication des savons fins . Procédé certain pour détruire les chardons. - On sait que pour se débarrasser des chardons, il est nécessaire de détruire le collet des racines et la partie supérieure du pivot. . Il faut donc faire suivre la charrue ordinaire labourant à 16 centimè'.res de profondeur, par une charrue sous-sol dont le soc ait la largeur du sillon creusé et pénètre de 16 à 26 centimètres dans le fond de celui-ci, Oa parvient ainsi à nettoyer radicalement les terres des chardons. Chaulalre économigue des lrt&ines. - Faire dissoudre 7 kilog. de sulfate de Moude dans un hectolitre d'eau . Lorsque cette solution est terminée, il su ffit d'en verser 6 litres sur un hectolitre de grains, on mélange bien la semence et on la sèche en saupoudrant environ
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,500 grammes de chaux effritée - au bout de 21 heures on peut semer et l'on est assuré que les séminules de la carie sont anéanties. Ce procédé revient environ à îO centimds l'hectolitre de grains chaulés. .. Conservation des fruits. - Voici les six cond1t1ons indispensables, d'après Du Breuil, pour la bonne conservation des fruits. 1• U ae température constante égale. C'est surtout par les changem9nts de température, ~ai -dilatent et raréfieot les liquides renfermés dans les fruits ,que la fermentation peut y être excitée et l'organisation intérieure à peu près détruite. 2• Une température de 8 à 10 degrés centigrades audessus de zéro. Uae température plus élevée favoriserait trop la fermentation. Si elle était abaissèe au-dessous de zéro, la -fermentation ne pouvant avoir lieu, la maturation resterait complètement stationnaire. 3° QJe la fruiterie soit complètement privée de l'action de la lumière. Cet agent accélère la maturation en facilitant les réactions chimiques. 4• Q Je l'atmosphère de la fruiterie ne renferme que la quantité d'oxygène rigoureusement nécessaire pour qu'on puisse y pénétrer sans danger, et que l'on y conserve tout l'acide carbonique dégagé par les ~ruits. . On sait en effet que la présence de l oxygène est 10dispensable pour que la fermentation et par conséquent la maturation puisse avoir lieu. En diminuant la proportion on rendra donc la maturation moins prompte. 5° Qlle cette atmosphère soit plutôt sèche qu'hu!llide. L'humidité est aussi uM des conditions nécessaires à la fermentation dans les fruits ; elle diminue la résistance des tissus et favorise l'épanchement des liquides. Il est donc convenable d'éviter son accumulation dans la fruiterie. Mais il ne faudrait pas toutefois que ce loeal ftlt par trop sec, car les fruits, perdant alors par leur su!face. une ,quantité notable de leurs fl ,1ides aqueux, se r1dera1ent, se desséeheraient et ne mûriraient plus.
6° Que les fruits soient placés de telle sorte qu'on diminue autant que possible la pression qu'ils exercent sur eux mêmes.
Cette pression est résolue de leur propre poids lorsqu'on laisse longtemps des fruits volumineux supportés par un
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~orps dur. En effet, si cette pression est continue elle détermine la rupture des vaisseaux et des cellules vers 1es points où elle s'exerce: les divers fluides se con·fondent et ce mélange favorise les réactions. M. Cb. Baltet, auteur d•un Traité de culture fruitière, dit que l'on peut conserver des fruits enveloppés de papier dans un tiroir de meuble, la chambre n'étant ni --trop chaude, ni exposée à la gelée. Pour enlever les taches de fruits. - L'eau bouillante enlève la plupart des taches de fruits. Versez l'eau bouillante sur la tache, comme au travers d'une passoire, afin de ne pas mouiller l'étoffe beaucoup plus -qu'il n'est nécessaire. Pour ch!\seer l'odeur des cho'u x. - Quoi de plus incommode dans un appartement que l'odeur des choux. Bien des ménages renoncent à cet excellent légume, qui se mange si bien soit en soupe, soit comme garniture, de crainte d'empoisonner leur logis par l'odeur si pénétrante qui se dégage en cuisant. Or on peut faire disparaître complètement cette odeur en mettant dans la casserole ou la marmite où cuisent les choux un bon morceau de mie de pain. Manière d'éplucher les oi~nons. - Oa sait les larmes que les oignons savent arracher à leurs persécuteurs j les personnes sensibles qui veulent se les épar_gner n'ont qu'à éplucher sous l'eau ces bulbes intéres,santes. L'odeur âcre et irritante se perd dans l'eau. Pour polir les fers à repasser. - La cire jaune et le sel rendront p1·opre et poli comme du verre le plus r'?uillé des fers à repasser. :Enveloppez un morceau de cire dans un chiffon, et quand le fer sera chaud, frottezle d'abord avec cette espèee de tampon, puis avec du ,papier saupoudré de sel.
Pensées • Nul n'est crédule comme un incrédule. Les parti-sans les plus fanatiques du spiritisme et les propagateurs les plus infatigables de la jonglerie des tables toumantes, ont été et sont encore de fiers adversaires du christianisme dont ils repoussent les dogmes et les miracles. Le seepticisme crée la meilleure clientèle des tireuses de cartes. La piupart des philosophes du premier em-
16 pire hantaient les salons secrets de Mlle Lenormand.
Nous avons connu un libre-penseur qui n'osa jamais passer sous un pont, sous un viaduc ni rnus un tunnel, parce que cette farceuse lui avait prédit qu'il périrait sous une vollte. Il ne croyait qu'au tarot, mais il y croyait bien. CooM.A.NS. • Au récent congrès de Salzbourg, plusieurs orateurs ont proclamé ce mot de ralliement des Catholiques autrichiens: • Faisons du ch_ristianisme pratique au de• hors.> Le cardinal Haller, archevêque de Salzbourg, a complété la devise par ce mot : , Faisons avant tout du , christiani~me· praHque au dedans. • * On dit qu'Akx:rndre-lf · Grand, cinglant en baut0 .me-r, découvrit lui srnl, et premièrement, l'Arabie heureuse à l'odeur des bois aromatiques qui y sont: aussi lui seul y avait rn prétention. Ceux qui prétendent au · pays éternel, quoique cinglant en la haute mel' des affaires de ce monde, ont un certain pressPntimeot du Ciel, qui lf's anime et les encour2ge merveilleusement; mais il faut se tenir en proue et le nez toumé de ce rôté là. St F rarçois de Sales. * Quand je crois avoir raison, je ne crains personne; mais si je sens que j'ai tort, un stagiaire me battrait. DUPIN.
• Celui qui veut faire du bien aux hommes doit s'exercer de bonoe heure à en recevoir du mal. C'est par les travaux du corps et par l'injustice des hommes que "'OUS forti fie z à la fois votre corps et votre rœur. BER NARDIN ST- PIERRE:. * Les grandes prospérités aveuglent et foot oublier BosrnET, Dieu. * La polit ique ne ménage que ce qui résiste. CONSTANS, ancien ministre. * Il ne faut qu'un verre d'eau pour être propre et un coup <IA chapeau pour être poli. HENRI IV. * L:.i. dernière hérésie sera l'athéisme et la dernière morale, le matériali8roe absolu. LEIBNITZ. * Il est impossible d'ad mettre qu'un mortel put avoir la 8cierice des lois de l'humanité, telle qu'elle se trouve dans l'Evangile. Frédéric BA.sTru.
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G .Janv ier 1897
l'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA.
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIIAlRE parait chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. PrlI d'abonnement pour la 8a1He, 2 rr. 30. IJnion po• tale 3 rr. A.nnonee•, pri:z, 20 cent. la ligne oto ,on e.pace. Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.
SO M MAIRE: Attention. - Conférences d'instituteurs 1896-97. - La dévotion au Sacré·Cœur et l'éducation. - L'enseignement de la chimie agricole dans les écoles rurales. - Exercices d'invention et de langage dans les petites classes. Les trois vertus essentielles de l'instituteur. ·- L'enseignement du catéchisme (suz"te}. - Guerre au patois. - Partie pratique. ( Calcul écrit} - L'Enfant et la Grand'mère. 1
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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, 1.. secrétaire au Département . de l'lnstrucllon publique, à Sion. ~