No 03 l'Ecole primaire, 20 Décembre 1897

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le mérite, tant au point de vue du choix des paroles qu'à celui de la mélodie. Ce qui en fait l'originalité surtout et la valeur pratique, c'est la méthode et le solfège qui précèdent les exercices. Cette partie théorique est très judicieusement graduée, de façon à initier les élèves à tous les principes de la musique sans les rebuter par trop de difficultés. C'est un recueil pour les écoles d'abord, mais qui peut parfaitement être employé par des sociétés chorales de jeunes gens qui y retrouveront des chants religieux et patriotiques tout à fait à leur usage, l'auteur ayant réussi à y donner un excellent choix des plus belles mélodies.

L'ÉCOLE PRIMAIRE

XVII•• ANNEE 110 3 - 4

La fo&ure 1néna1"ère Lectures et leçons sur l'économie domestique , la science du ménage, l'hygiène et les connaissances nécessaires à une maitresse de maison, par M11• Ernestine W1RTH, 3m• édition, cartonné, 480 pages. - Prix 1 fr. 80. Pour les abonnés de l'Ecole primaire fr. 1. 50,

Division des parties et chapitres. l" PARTIE. - Notions préliminaires. 1. La famille et le foyer domestique. 2. La femme d~ ménage. 3. De l'espl'it de famille. 4. De l'économie domestique. Il'"' PART!E. - Organisation morale de la mai,on et qualités d'une bonne ménagère. 1. La prévflnance. 2. Les fêtes et réunions de famille. 3. Devoirs du voisinage. 4. La lectu1·e et la bibliothèque de la mallresse de maison. {1. Du rôle de la femme dans l'.iducation des enfants. III·• PAP.TIE. - 01·,qanisation matérielle et administration économique de la maison. 1. Apprentissage de l'économie domestique. 2. Des qualités de la bonne ménagére. 3. De l'économie. 4. Emploi de la journée d'une maltresse de maison. 5. Installation d'un ménage. 6. Distribution intérieure de la maison. 7. Cuisine, office, !>oulangel"ie, ustensiles et

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SION 20 Décembl'e 1891

l'ECOLE PRIMAIRE REVUE. PÉDAGOGIQUE

Revue pédagogique publiée sous le.s auspices de la Société valaisanne d'tdocatlon. L'Éeole primaire parait chaque quinzaine, de novembre à avril inclusivement, en li.vraisons de 16 pages chacune. Chaque livraison est accompagnée d'un supplément, de manière que la collection de l'Ecol6 primaire forme au bout de l'an un fort volume de plus de 300 pages. .&bonnement: 2 fr. 60 par an

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PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA.

SOCIETE VALAISANNE D1DUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paratt chaque quinzaine, de lonmbre à lai inclusivement, en liuaisons de 16 pages. Prlll. d'allonnement pool' la 8a1Ne, 2 ' " 110 • IJalon po•tale 3 fr, Annonce•, pria, 20 cent. la ligne o• ,on upoee. Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte•rendu, s'il y a lieu.

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SOMMAI RE : A vis importants. - Exemple du maître. - Enseignement de l'agriculture. - Instituteurs et autorités scolaires. - L'art d'être bon maître. - L'école et les travaux domestiques. - De la conduite des enfants en dehors de l'école. - L'écriture dans les écoles primeires. - La conversation. - L'induction et la déduction. - Partie pratique. Sujets de composition. Problèmes donnés aux de1"" niers examens de recrues. {Calcul oral et calcul écrit/. - Va- · riétés. - Anecdotes scolaires. - Supplément.

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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'êditeur: M. P. PIGNAT, 1" secrétaire au Département de !'Instruction publique, à Sion.

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Chronique et avis scolaires & Wll!i .& 1'08 &B01W1W:ÉII Nous prioos oos aboooés de réserver boo accueil iux car tes qui voot être incessamment mises en circulation pour la perception de l'abonoement à l'Ecole primaire pour 1897-98.

(Jar&e de la l!tolsse. - Le Département de l'lnstruction publique a décidé de pourvoir toutes les futures recrues de deux cartes de la Suisse : l'une écrite et l'autre muette. Cette mesure est appelée, pensons- nous, à donner des résultats d'autant plus favorables que la carte muette n'est que la reproduction de celle dont se servent les experts pédagogiqueA lors des examens. En étudiant d'abord la carte écrite, oos jeunes gens se familiariAeroot ensuite plus aisément avec la carte muette identique à l'autre comme teinte et format. Cette double carte, ·contenue dans une forte enveloppe, ue reviendra qu'à 80 cen t. et on pourra se la procurer au dépôt des livres d'école. Elle sera expédiée aux communes en autant d'exemplaires qu'il y aura de futures recrues. Le Département en remettra de son côlé gratuitement un exemplaire à tous les régents. Eeole primaire. - Ainsi que nous l'avons annoncé eo soo temps, MM. les Chefs des Départements de l'lnstruclion publique ont élaboré un projet de loi sur la snbveotioo à accorder par la Confédération. D'après ce projet., que les gouvernements cantonaux vont examiner à bref délai, les cantons toucheraient les somll.les ci-après iodiquées. 26.000 14,, Scbaff bouRe . . 177.400 1. Zurich . i3.200 15. Appenzell Rb. E . 421.200 2. Berne . 6 400 16. Appenzell Rb. I. 3. Lucerne . 67.000 119.400 17. St-Gall . 11.200 4 Uri 96.600 18. Grisons • i8.soo 5. Schwytz. 117 600 19. Argovie . 9400 6. Obwald . 59.200 20. Thurgovie 7.800 7. Nidwald 117.200 21. Tessin • 19.000 8. Glaris . . . 228.200 22. Vaud • . 14.000 9. Zug ;. . 112.000 23. Walals 92.000 10 Fribourg 106.200 2fa,, Neuchâtel 56.000 1 t. SoleurA • 81.000 25. Genève . 53.600 12. Bàle- Ville . . 33.800 18. Bàle- Cacopagoe 2.054.800 Suisse . Voici maintenant la traduction des décisions adoptées par MM. les directeurs de l'instruction publique. Art. 1. - En vue d'aider les cantons dans la tàchP qui leur incombe, de fournir une instruction primaire suffisante, des subsides pris sur la caisse fédérale peuvent leur être répartie. Art. 2. - Les subsides de la Confédération ne peuvent être utilisés que

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pour les écoles primaires de l'Etat et publiques; toutefois, ils pourront être appliquée, au gré du canton, à l'un ou l'autre des buts désignés cidessous: 1 Création d'emplacements de gymnastique el acquisition de matériel ; 2. Construction de bâtiments d'école et transformation de bâtiments existants ; 3 Création de nouveaux postes d'instituteur&, 4,. Acquisition de matériel d'enseignement; 5, Remise, à titre gratuit, du matériel scolaire aux enfants ; 6. Entretien des enfants, pendant le tempe qu'ils fréquentent l'école, au point de vue de la nourriture Ill du vêtement ; 7. Instruction supplémentaire pour les instituteurs; 8. Amélioration du traitement des instituteurs et des pensions de retraite ; 9. Création de classes spéciales pour les enfants faibles d'esprit ; 10. Développement de l'instruction primaire et de l'instruction complé men taire. Art. 3. - Lee subsides de la Confédération ne doivent entrainer aucune réduction des chargea que s'est imposées le canton (dépenses cantonales et communales) calculées sur la base des 10 dernières années. Art. 4,. - Il sera porté chaque année au budget de la Confédération, pour les bats énoncée ci-dessus, une somme qui devra être calculée de façon à ce qu'il soit versé au moine 200 fr. par poste d'instituteur primaire. Art. 5. - Chaque canton est libre de demander la subvention ou de la refuser. Art. 6. - L'organisation et la direction de l'école appartiennent aux cantons. Toutefois, ceux-ci sont tenus de présenter chaque année au Conseil fédéral un rapport sur l'emploi des subsides reçus. Art. 7. - Le versement de la subvention a lieu chaque foie dans le courant de l'année sui vante, sur la base des pièces à · produire par les cantons et après leur examen par le Conseil fédéral. Art. 8. - Le Conseil fédéral décrète les me-sures d'exécution nécessaires. Après réception des réponses des gouvernements cantonaux, le projet sera soumis à l'Assemblée fédérale et au peuple.•

&ml de• régens. - Cette ancienne publication pédagogique est devenue rare et ne se trouve plus, à notre connaissance, qu'entre les mains de l'un ou l'autre vétéran de l'enseignement. Si l'u n d'eux avait l'amabilité de nous la communiquer à titre de prêt, nous pourrions rendre service à une personne qui a assumé la tàche louable et patriotique d'éditer un ouvrage sur les poètes du Valais, car l'Ami des régens possède dans sa collection un certain nombre de pièces de vers à citer ou à mentionner. L'éditeur de l'Ecole primaire se charge naturellement de transmettre à qui de droit la coll ection désirée. Bsamen des reerues - Ce o'est pas que dans le canton de Vaud que l'on prend des mesures spéciales en vue des prochaines opérations du recrutement. Les DépartementH militairo et de l'instruction publique du caoton de Genève, don\ le rang est cependant si avancé, vieooent de porter l'ordonoance suivante: Toue les hommes appelés au recrutement en automne 1898 et domiciliée dans les communes rurales à l'exclusion des communes de Ge-


oèv:e, Plainpalais, Eaux-Vives, Carouge et Petit-Saconnex, sont informés qu'ils devront se présenter, aux jours et heures ci-dessous indiqués, à la salle du Grand-Conseil, à l'HOtel-de-Ville, pour y subir l'examen préalable dont le résultat décidera s'ils seront ou non ast1·eints à l'obligation de sui.,,re le cours préparatoire à l'ewamen fédérnl du recrutement. Sont convoqués par la présente: 1. Lee Genevois et Suisses d'autres Cantons, nés en 1870, établis ou en séjour dans le Canton de Genève; 2. Les Genevois et Suisses d'autre Cantons, non encore incorporés, nés de 1866 à 1878, établis ou en séjour dans le Canton de Genève (non compris ceux des mêmeil années qui auraient èté ajournés par la Commission sanitaire). Les défaillants seront punis disciplinairement.

IJlvrea d'éeole. - On peut se procurer les livres de classe

aux prix ci-après indiqués en s'adressant directement au dépôt du matériel scolaire, 1" étage de la maison Gabioud, rue de Lausanne, à Sion. Catéchisme . . 0 Fr. 40 Eléments d'arithmétique • 0 , 80 Histoire Sainte N• i . . 0 , 35 Recueil de chants Kœhl . 0 , 80 • • N• 2 . . 0 • 45 N. Dictionnaire Larousse 2 , 10 Bible Bourquard O , 7ù Dictionnaire complet, • 2 , 70 Méthode de lecture S. M. 0 , 40 Méthode analytique de style par le Ami de l'Enfance . . . 0 , 50 Frère P: divisée en année prép. Guyau, 1" année . . . 1 • 20 1" et 2- année, 3 volumPs, prix (Livre du maitre) . . 3 • de chacun des volum. . 0 Fr. 95 Grammaire du Valais. . 0 • 65 Le livre du maltre. . . 2 Fr. 70 Grammaire Larive, an. pr. 0 , 50 Aux recrues suisses . . 0 • 55 1." an. 0 • 60 Tableaux d'honneur, (100) 1 • • 2• an. 1 • Témoignages de sat. (iOO) O Fr. 50 on· peut procurer le livre du Carte murale de la Suisse. maure pour chaque cours. Europe etmappemonde,(dift'. prix.) Eléments de géographie . 0 Fr. 30 Collection de tableaux corresponHistoire Suisse . . . . 0 , 90 dant à la méthode de lecture S. M. Arithmétique du com. N· i O • 60 (la série, cart.) . . . . 7 Fr. Tout le matériel au prix indiqué ci-dessus n'est toutefois remis par le dépôt qu'aux communes et aux oommi'3sions scolaires. Le Dépôt n'expédie aucun des livres ci-dessus mentionnés hors du Valais, Ses envols n'ont lieu que dans l'intérieur et pour les besoins du canton.

.Jeune OHoyen. - L'édition de 1897-98 est épuisée. Nous le regrettons d'autant plus que plooieurs demandes arrivées ces jours derniers et celles qui auraient po survenir encore ne pourront être servies. Avis à qui de droit. Dans certaines communes d'ailleurs, il a été souscrit à un nombre d'exemplaires relativement élevé ; ainsi 18 à Charrat, 18 à Collombey, 17 à Ieérables, 15 à Salvan, U. à Riddes, 18 à Ardon, 12 à Bramoia, pour ne citer que les chiffres les plus élevés. Il est dommage qoe l'adhésion n'ait pas été plus prompte et plus générale, car nos futures recrues auraient trouvé dans la nouvelle édition une part plus large que jusqu'ici fai&e au Valais en prévision d'une augmentation des souscripteurs dans notre oantoo. Le r6aumé des iostitutions fédérales et valuisannes aurait

particulièrement été utile à nos jeunes gens appelés à paaser plus tard les es.amans pédagogiques.

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Tableau du pel'•onnel enaelcnanl. - Le tableau

joint à notre dernier N• doit être sur l'un ou l'autre point rectifié et complété comme suit: A Ayent (St-Romain} lire Perraudin Angelin et non Maurice. - A Sierre, école allemande des garçons, Léopold lmtsch et non L. Tbenen. - A Lens, le cours de répétition pour toute la commune est dirigé par M. Jean Pralong, d'Evolène, et à Chamoson, par M. Jos, Ducrey, ancien instituteur.

Bareao:s: de 1•1nst1"uetlon publique. - Il est rappelé que ces bureaux ont été transférés depuis le mois de juillet dernier à l'étage supérieur de !'Hôtel du gouvernement, soit au N• 27 (chef) - 28 (2"" secrétaire) - 29 (1•• secrétaire). La Caisse d'Etat est au 1•• étage N· t7. Avis à qui a des primesl à encaisser ou de l'argent à verser pour acomptes ou soldes de pension d'école normale.

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ll'atul'eB l'eerue•. - Nous croyons devoir rappeler ici, potilr eaux auxqm~le il a pa11sé jusqu'à présent inaperço, un communiqué soit avts officiel, paru dans nos différents journaux la eemaini, dernière. Le Département de l'instruction publique y priait MM. les instituteurs chargés de la direction d'on cours de répétition, de lui transmettre dans la huitaine l'état nominatif des jeunes gens de leur commune nés en 1879 et appelés ainsi à se présenter au rricrutement l'année prochaine. Un certain nombre de listes sont arrivéeu jusqu'à celte heure, d'autres sont encore attendues. Nous voulons espérer que les présentes lignes émoustilleront les retardataires en dispensant le Département de leur adresser une recharge directe par écrit.

Conférences d'instituteurs en 1897-98 Le Département de l'instruction publique met le sujet suivant à l'ordre du jour des conférences d'instituteurs du coure scolaire actuel: De l'éducation morale et religieuse à l'école primaire. - Son importance. - Moyens à employer.

BIBLIOGRAPHIE 4'1a• 11ul1111e. 26 cartes en couleurs, dessinées et gravées par Emile Wagner, édité par Ch. Eggimann et c••. à Genève. MM. Eggimann ont eu une heureuse idée en éditant un atlas de poche, d'un format commode, tout entier Jestiné à la Suisse. Chaque canton y a sa carte coloriée ; il y a aussi dans l' Atlas suisse une carte d'ensemble, deux cartes spéciales, l'une de la réRion du lac des Quatre-Cantons, l'autre de l'Oberland bernois ; enfin, une carie des chemins de fer, que nous aurions voulu voir


.. complétée par l'indication des principales lignes à construire, par exemple, de la ligne do Lœlschberg, En tête do volume se trouvent d'utiles renseignements sur la Suisse et sur les cantons.

pages in-4• avec de nombreuses illustrations et 8 images hors texte ainsi qu'un superbe chromo : Ma!er Admirabilis ..Einsiedeln /Suisse/, Etablissements Benziger & Co, S. A ., prix 30 et, Noblesse oblige, dit le proverbe, succès oblige, pourrait-on dire aussi ; do moins, MM. Benziger l'ont ainsi compris; car ils noua offrent cette année ooe nouvelle édition de leur charmant petit livre, mieux réussie encore, s'il est possible, que les précédentes. Rien n'a été négligé, ni dans le choix et la variété des récits et articles qui composent la partie littéraire ; ni dans le soin de la partie artistiqaA, les gravures, car toutes sont d'une inspiration élevée et d'une facture irréprochable. Donc, chaque membre de la famille trouvera sa part dans cet Almanach dédié aux Familles chrétiennes et si bien fait pour leur plaire qu'il est devenu pour elles un vieil ami impatiemment attendu. Les jeunes gens aventureux suivront avec intérêt Fridtjof Nansen, le hardi navigateur, dans soc expédition au Pôle-Nord sur laquelle sont donnés !As détails inédits les plus curieux. Comme deroier renseignement à l'adresse de ceux qui ne connaissent encore qu6 de réputation ce charmant recueil, disons que l'extraordinaire modicité de son prix le met à la portée de toutes les bourses.

.&lmanacb de• enf'an,11 de la première eommo• nion, o"'" année, 1898, 160 pages in-8° avec une superbe chromolithographie: L'Enfant Jésus au Tabernacle, 8 images hors texte. - Chez Benziger & Co. - Eo vente chez tous les libraires catholiques. Prix 30 cts. Le grand succès Je cet almanach a permis aux éditeurs d'y apporter de très avantageuses modifications. Nous ne parlerons pas du texte. Tous ceux qui ont la collection des aooéeg parues se plaisent à lui rendre ce témoignage qu'il n'existe pas de recueil d'histcires aussi variées, aussi touchantes, de plus aptes à développer dans 1~ cœur du premier communiant les sentiments d' une foi ardente et d'une exquise piété. C'est vraiment le chef-d'œuvre du genre.

&arenda du Valall!I 1898, a,rricole, industriel et commercial (br. 1. 50 -cart. 2 fr. - Portefeuille 8. 50). Kleiodieost &: Schmid, imprimeurs, Sion. Cet agenda continue à nous apporter, outre le calendrier avec pages blanches en regard pour annotations, de nombreux articles et

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tableaux très utiles pour l'agriculteur et le commerçant. L'élevage du bétail, les différentes culturFs. le temps et le choix des semailles, la compoeilion moyenne de 1000 kg. de récolte et de différen ts engrais, le rapport du poids au volume de quelques céréales, des notices sur le mélange de graines fourragère~, ensemencement et soins, des observations générales sur les semis et les fourrages annuels en récoltes dérobées, les denrées vendues et consommées, le nombre de plants par hectare ainsi que la longueur des lignes par hectare, le temps de la gestation des diftérents animaux domestiques et la durée d'incubation des œufs de poules, canardP, etc., le prix de la brantée de vendange depuis 10 à 30 fr., la densité des différents matériaux de construction, tout cela constitue des chapitres variés et pratiques intéressant non seulement les agriculteurs, mais les gens de métier. Des notices sur le service postal et télégraphique, les foires, des tableaux d'intérêt et d'escompte , ainsi que des di3tances entre le chef-lieu du canton el les chefs-lieux de commune, continuent pareillement d'y figurer, ainsi qu'une série de pages blanches pour notes spéciales. Pour nous résumer, cette nouvelle édition renferme non seulement les indications contenues dans les précédentes, mais d'autres améliorations de nature à ren-


dre cet ate!Nla toajoura- plu mile au triple poiDI d& 1'119 agricole indumiel et commercial. DiSOBs en terminant que c'est à M. Julmy, dont la compétence dans la matière est bien connue, que sont dus toua les articlea et table8Ult traitant spécialement l'agriculture. Pour être un des derniers annoncés, le

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à effeuiller (Prix fr. t, 50), de M. E. Lauterburger, peintre à Berne, ne sera pas moins un des bienvenus. Il en est du reste à sa gme éditiol!, ce qui prouve assez son succès. Grâce à la diversité

des vues qui se succèdent jour après jour, il constitue on fort joli album de souvenirs d'un voyage en Suisse. Nous le recommandons comme étrennes à envoyer à nos comp11triotes habitant l'étranger.

Prime aux abonnés de l'Ecole primaire NOUVEAU! UTILE! PRATIQUE!

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SION, 20 Décembre

1897/98

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION A VIS IMPORTANTS La présente livraison est double et renferme les N° 5 3et 4:, pour compenser le retard apporté à la mise au jour du N° 1 et arriver à publier le N° 12 dans Je courant d' Avril. Nous avons pensé, d'un autre côté, qu'un N° double ser ait accueilli plus volontiers maintenant que plus tard, en raison des fêtes de Noël et du Nouvel-An, puisque l'ECOLE PRIMAIRE ne reparaîtra plus .... jusqu'à l'année prochaine, son NO o devant porter la date du 5 Janvier 1898. Aussi profitons-nous de la circonstance pour présenter dores et déjà à nos lecteurs et lectrices nos meilleurs vœnx pour l'an prochain. Que le bon Dien les conserve en santé ainsi que tous ceux qui leur sont chers. - Enfin, nous considérons comme définitiveme~t abon'!-és pour le cours scolaire 1897-98 tons ceux qm ont bien voulu donner tacitement leur adhésion à l'abonnement en a cceptant les N°s 1. et 2. L'Editeur.

A nos abonnés de l'étranger, soit domiciliés hors de la Suisse Nous nous permettrons d'envisager comme définitivement abonnées à l'ECOLE PRIMAIRE pour 1897-98 tontes les personnes qui accepteront la présente livraison. La suivante ne serait d' ailleurs expédiée qu'antant que, dans l'intervalle, le montant de 3 fr. aurait été versé en t imbres-poste on mandat postal à l'adresse de l'éditeur.

Exemple du Maître Personne ne saurait nier l'influence de l'exemple dans l'éducation ; aussi un proverbe latin dit : Tel père, tel fils, tel maître, telle classe, tel pasteur, tel troupeau. En effet,


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il est bon que le m~ître et le père soient ce que l'élève et le fils doivent devenir. On peut encore ajouter à cela: les paroles émeuvent, mais l'exemple entraîne. En fait d'éduca.tion, l'enseignement du maître ne suffit pas, il faut que les actes et la conduite corroborent l'enseianement et en soi~nt l'application. C'e_st là l'enseignement intuitif par excelier_ice. Que la condmte du maître ne soit jamais en oppos1t10n avec son enseignement qui perdrait par . là même . toute son efficacité. Un maître achf et ~iligent ne laisse échapper inu tilement aucune. ~mnu!e \ 11 n~ recule devant aucu ne peine, habitue ses eleves a l exactitude, les excite au travail leur en fait compren~re l'importance, il les stimule par de 'nom~reuse~ compos1tions, 11 établit parmi eux une heureuse emul~t10n, 11 contrôle régulièrement leurs devoirs, et par ees divers moyens, ses élèves rivalisent de zèle et d'activité et marehent de progrès en progrès. D~ mê_me un instituteur, habitué à l'ordre et à la proprete, ve!lle sur_le local de classe, pour qu'il soit toujours €0 bon_ etat,. gai et attrayant par le bon ordre et la symé.tne_ qui y .regnent; les effets classiques, tels que livres et ?a.hiers, n'echappent pas à son attention; il exige de ses .ele.ves. le~ soins les plus minutieux, pour qn'ils prennent go~t a l ordre et à la propreté pour eux et pour tout ce ,qui leur appartient. Est-il consciencieux, religieux, vous verrez bientôt comme .ces heureuses qualités se reflèteront sur ses élèves : le mensonge sera banni de la classe, la prière s'y fera très exacte~ent, avec attention, pauses et dévotion; les offiees rehgieu~ .seront, fréquentés assidûment, et les élèves y seront surveilles et s y tiendront respectueusement. , Un m~ître patient, réfléchi, ne s'emporte jamais, point ?xpress1o~s malsonnantes ne tombent de ses lèvres; ses eleves adm1r~nt son calme, _mais en même temps l'énergie e! la fermete de son caractere au moyen duquel il arrive surement ~ son but. Mais c'est surtout sous le rapport des mœurs ~u o? veut que le maître soit à l'abri de tout soupçon, qu 11 n y ait absolument rien dans sa conduite qui

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puisse le déconsidérer ni auprès des élèves ni auprès des parent:-. Tous les instituteurs en sont-i ls là? Leur conduite peut-elle être toujours citée comme un modèle irréprochable? Un instituteur est toujours plus ·en vue qu'un simple particulier, les élèves et les parents ont les yeux fixés sur lui, et ils ne se trompent pas en général, à son endroit; car ils sont assez perspicaces pour voir ses fautes et ses travers. D'ailleurs, le maître, par suite de sa position, ne doit-il pas Je bon exemple à ses élèves? Ne faut-il pas que ses actions soient en parfaite harmonie avec ses paroles? N'a-t-il pas charge d'élever ceux qu'on a confiés à ses soins aussi bien que de les instruire? N'a-t-il pas la mission de condu ire ses élèves à Dieu, c'est-à-dire de s'occuper de leur sort éternel ? Quelle heureuse influence peut-il exercer sur les enfants, si sa propre conduite est équivoque, si l'on peut dire de lui comme des scribes et pharisiens, les ennemi s de N. S.,: Faites ce qu'il vous dit, mais n'imitez pas son exemple. Je devrais ici même entrer dans la vie pratique, tailler dans le vif, citer des faits; mais pour ne pas faire de personalités, j'estime qu'il vaut _mieux laisser un chacun faire à son aise son ex.amen de con science, et voir si sa vie pratique est conforme à ce que les paren t.s peuvent exiger d'un instituteur catholique digne de la noble mission d'éducateur qui lui est confiée. L'instituteur aime-t-il sa patrie? Oh I alors comme il saura profiter de toutes les occasions, pour en parler a van· lageusement et la faire aimer? Comme il se dévouera pour les enfants qu'elle lui donne à élever I Il cherchera par tous les moyens possibles de lui procurer d'utiles citoyen:; q ni fassent honneur par leur attachement, par leur sa voirfaire, par leur conduite et leur dévouement. Qui, sous ce rapport, excepté les magistrats placés à la. tête du gouvernement, peut se rendre plus utile à son pays qu'un instituteur bien dévoué? Si le maître est un honnête homme bien élevé, poli et d'un grand savoir-vivre, connaissant et observant les convenances vis-à-vis de ses élèves aussi bien qu'avec les autres personnes avec lesquelles il est en relation, ses élèves


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!~imiteront sans s'en apercevoir, deviendront peu à peu pohs, leurs manières rudes disparaîtront avec le temps, et toute la conduite du maître déteindra sur celle des élèves: Il ne faut jamais perdre de vue que les enfants sont essentiellement imitateurs; combien de fois n'en a-t-on pas vus qui jouissent de la liberté en dehors des classes, se mettent eux-mêmes à établir une école, à faire classe; le p~us ~ardi ~'e?tr~ eux joue au m_aître et souvent parvient a une 1mitat10n des plus parfaite,. surtout quand il s'agit de reproduire les travers de son instituteur. A cause de ce penchant à l'imitation, on peut dire que l'école est le miroir du maître qui se peint plus ou moins fidèlement dans chacun de ses élèves. De là l'accomplissement des paroles énoncées au commencement de cet article : Tel maître, telle classe. C'est pour la même raison que Confucius, le grand philosophe chinois, disait déjà de son temps; « Que tu veilles ou que tu dormes, que tu travailles ou que tu te reposes, sache que tu ne le fais pas pour toi seul, tu sers toujours d'exemple. Tu ne peux jamais faire le mal sans nuire, comme tu ne fais jamais le bien sans qu'il porte des fruits pour toi et les autres. » Pour comprendre l'influence du maître sur ses élèves, il su_ffit de se rappeler que souvent le grand Alcibiade pleurait en entendant parler son illustre maître Socrate. Le grand philosophe, le divin Platon, était si pénétré de l'influence des maîtres, qu'il ne voulait · d'autres éducateurs pour les enfants que ceux qui pouvaient en même temps servir de modèle sous le rapport de la conduite. Plutarque, pénétré de la même idée dit : la jeunesse ressemble au lierre qui ponr s'élever a besoin de tuteur ; il lui faut un appui; c'est le mur ou l'arbre auquel il s'attache et monte. La jeunesse de même s'attache à son maître, lui accorde toute sa confiance, elle se fortifie et, avec son secours, ses idées se développent et elle monte. Qui d'ailleurs a ~ienx compris la puissance de l'exemple du maître que N. S. lui-même, notre divin Modèle, le plus grand, le plus saint et le plus parfait de tous les éducateurs 't

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N'est-ce pas Lui qui, avec raison, a pu dire : « Je suis la vérité, la voie et la vie, venez, suivez-moi. » C'est aussi Lui qui a dit: , Laissez venir à moi ces petits enfants, .c'est à eux et à ceux qui leur ressemblent qu'appartient le Ciel. Malheur à celui qui les scandaliserait, mieux vaudrait lui mettre une meule au cou et le précipiter au fond de la mer. » Donc, heureux le bon maître, le bien qu'il peut faire auprès de ses élèves est immense, les impressions qu'il leur communique sont ineffaçables, et l'un ou l'autre, dût-il s'égarer dans le courant de la vie, reviendra facilement sur le bon chemin à cause des bonnes impressions reçues dans la jeunesse qui lui serviront d'ancre et le préserveront du naufrage. Un ami de la jeunesse .

Enseignement de l'agriculture Par les leçon s d'agriculture, le maître enseignera l'art de multiplier et de développer, aux dépens du sol, les produits de la vie. On ne saurait trop attirer sur ce point l'attention des instituteurs de la jeunesse : car il est capital. Ce n'est pas seulement dans les écoles primaires et à la campagne qu'il faut inoculer l'amour de l'agriculture, mais encore dans les collèges, où s'élèvent les jeunes gens des classes aisées. Car il est urgent de s'opposer au courant qui entraîne vers les villes les enfants des laboureurs, et de créer en sens contraire un courant qui amène vers les champs les ouvriers sans ouvrage qui encombrent les villes. C'est un fait que la culture est dédaignée, abandonnée. Dans tous les rangs se manifeste l'effort ~ers le déclassement. On fuit la terre. D'où vient cette horreur pour le sol? La cause est très complexe : le travail est excessif et peu rémunérateur, surtout depuis l'invasion des produits étrangers ; l'ouvrier et l'employé manient plus d'argent, s' habillent pins proprement, travaillent moins rudement, et ce bien-être de surface fascine et attire les enfants, flatte

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les parents eux-mêmes. Le métier de laboureur apparaît comme le plus pénible et le moins honorable. Cette désertion prépare les plns fâcheux résultats, tant au point de vue économique qu'au point de vue moral. Le sol est la source par excellence de la richesse : uue nation qui veut être forte doit exploiter tons ses biens. L'humanité ne peut vivre ni de commerce ni d'industrie: elle vit forcément par l'agriculture. De plus, l'homme des champs, _isolé d_es agglomérations corruptrices, retenu par un travail austere, est sobre, simple, sans prétention, moral, ?~vert au sentiment religieux.. Le paysan, dans sa ferme, eleve sans peme une nombreuse famille. Pour inspirer l'amo ur des champs, le maître évitera de faire miroiter aux. yeux de ses élèves le faux. éclat des places. A la campagne, il su pp osera toujours que les enfants resteront laboureurs comme leurs pères. Souvent il fera l'éloge de l'agriculture, et il sera assez ingénieux pour agrémenter ses classes de quelques leçons pratiques . . Les, argnments ne, lui manqueront point pour vanter la vie d agriculteur. L argument pérempt.oire qui détermine tontes nos résolutions, c'est le bonheur: nous allons où nous croyons voir le bon heur nou~ sourire. Montrez ~ vos élèves que le bonheur est aux champs, vos élèves aimeront les champs. Que faut-il donc pour être heureux. sur la terre? Une vie aisée, une vie libre, une vie honorée. Le paysan, s'il le veut, n'aura-t-il pas une vie ainsi faite d'aisance de liberté, d'honneur? ' Sans doute le laboure ur travaille; mais existe-t-il une situation où le travail ne soit pas la condition de l'aisance? D~s lors qu'il travaille, il vit, il est sûr Je son pain, pour lm et pour sa famille; l'ouvrier en est-il aussi assuré? Le ~or_t _de l'e,mployé n'~~t-il pa~ pl_us pré~:i.ire? Qu'au travail, il JOigne l ordre et l econom1e, 11 se fait des ré3erves, il se prépare une petite fortune. Il lui passe moins d'or et d'a~gent d~?s les ~ains q_ue s'il ~tait_ ou:rier ou employé; mais ,les p_ieces q~11l mame sont a lm et 11 les garde, tandis que 1 ouvrier et l employé ne les reçoivent que pour· les

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donner. 11 n'a que les apparences de la pauvreté, et les autres n'ont que l'illusion de la richesse. L'aisance assurée, l'homme veut être libre: il aime tant sa liberté, qu'il ne la sacrifie que pour des nécessités de situation. Qui ne sait que, pour vivre, l'employé fait le. sacrifice de sa liberté ? Il doit sceller dans son cœur ses vrais sentiments pour arborer le drapeau de ceux qui Je paient. L'ouvrier, de même, n'est-il pas souvent l'esclave du maitre qui lui donne l'ouvrage, des camarades parmi lesquels i_l est enrégimenté ? Le laboureur est maître de ses sentiments comme de ses heures. De même qu'il travaille quand il veut, sans être humilié par une surveillance tracassière, de même il pense, il parle, il agit comme il veut. Vivaut libre et dans l'aisance, le paysan mène une existence honorable. Pourquoi rougirait-il de la coupe archaïque de son habit? Pourquoi regretterait-il les plaisirs raffinés et les jouissances corruptrices que goû ten t les gens de:, villes? Le travail, la liberté, l'aisance sont les bien s humain:, qui honorent : la moralité et la religion sont les biens célestes qui ennoblissent. Ces biens sont à l'homme des champs plus qu'à tout autre: qu'il les aime et qu'il les garde. Ces convictions, pénétrau t peu à peu l'âme des enfant:,., contrebalanceront les déplorables influences qui agissent sur eux et tendent à les ,arracher de leur milieu. Les leçons pratiques d'agriculture que vous donnerez seront bien accueillies. L'art de la culture comprend deux parties: le traitement du sol, l'utilisation de ses produits. Pour rendre le sol fécond, il faut le remuer et l'amender. Vous connaissez la fable du père de famille: son trésor était dans son champ; pour le trouver, les enfants le retournèrent de fond en comble; ils ne trouvèrent ni or ni argent, mais, ce qui valait mieux, la fécondité con tinue. Creuser le sillon profondément, user fréquemment de la bèche et du râteau, cela donne de la peine: c'est la condition de la richesse. Le meilleur sol s'épuise, s'il ne s'alimente; la pluie du ciel ne suffit point à l'amender; des engrais lui sont nécessaires. La théorie des engrais n'est

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pas malaisée: rien de plus facile que d'indiquer les plus usuels. Entre tous ceux qui se vendent dans un pays, il serait excellenl de faire connaître les plus économiques et les plus avantageux. Les produits de la terre sont trop nombreux pour que nous en fassions mention ici. Contentons-nous de quelques remarques. Chaque localité a un genre de culture qui lui est propre: il dépend à la fois de la nature de la terre et des habi· tudes acquises. Il ne faut demander à une terre que ce qu'elle peut donner: le maitre doit savoir les aptitudes spéciales du. sol sur lequel il habite. Quant aux habitudes, souvent elles forment une routine préjudiciable que de bonnes leçons corrigeraient. Quand on sait ce qu'une terre peut produire, il reste à savoir le temps et le mode des semailles, les soins à prendre en attendant la moisson, la manière de faire utilement la récolte, le meilleur usage qu'on peut faire des fruits. Il est vrai que toutes ces choses s'apprennent surtout par l'usage. Mais il y a des idées qui n'ont d'effet utile que si on les inculque dès l'enfance. Par exemple, les progrès de la mécanique ont fait découvrir mille procédés pour diminuer la main-d'œuvre: depuis qne les machines se sont répandues, on a éeonomisé beaucoup de vies humaines. Il n'est plus de travaux. d'agriculture où les bras de l'homme ne puissent être soulagés. Au point de vue pécuniaire, d'excellentes institutions favorisent le paysan: des caissP-s rurales, solidement établies, fournissent aux. paysans les avances d'argent qui lui permettent des entreprises; des Syndicats bien organisés leur donnent la facilité de se passer d'intermédiaires tant pour l'achat de leurs fournitures que pour l'écoulement de leurs produits. C'est ainsi qu'un simple maitre d'école peut faire œuvre sociale. L'œuvre sociale qui gardera et ramènera les hommes à l'agriculture sera en même temps une grande œuvre de J. G. régénération morale et religieuse.

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Instituteurs et autorités scolaires (1) Parmi les causes pour lesquelles les efforts faits dans notre canton pour améliorer l'instruction publique ne produisent pas les résultats désirés, nous ne craignons pas de placer, en première ligne, le manque ~·~ne ent.~nte suffisante entre les instituteurs et les autorites scolaires, et le défaut de l'appui que les premiers devraient trouver chez ~s seconde~ · Ce que nous disons n'est pas l'énoncé d'une règle générale. Nous connaissons d'honorables exceptions, et nous savons que dans bien des communes les mu_nicipalités et le~ commissions scolaires marchent en parfaite communaute d'idées avec les instituteurs, pour le plus grand bien de l'école. Mais ailleurs I Combien de fois n'entend-on pas les autorités scolaires se plaindre de l'instituteur, qui ne sait pas diriger sa classe ; tandis que l'inculpé, si on. l'.ente~~ en particulier, rejette toute la. faute sur la comm1ss~on d ecole qui lui met des bâtons dans les roues et ne fait pas observer la loi. Les autorités scolaires doivent veiller à l'observation de la loi - par tout le monde - et à la bonne marche des classes de la commuue. Les municipalités pourvoient à ce que l'école possède le matériel nécessaire ~. l'enseignemen~. Ce matériel est-il toujours suffisant ? Prem1ere cause de tiraillements entre le régent qui réclame des améliorations qu'il estime urgentes, et la municipal~té qui en .conteste }_a nécessité. L'instituteur demande peut-etre un peu plus qn 11 ne serait strietement nécessaire, surtout dans certaines communes obérées ; la municipalité fait peut-être la sourde oreille mal à propos, chicanant sur des dépenses bien placées, tandis que dans d'autres cas moins justifiés 011 se montre moins regardant. (1) Cet article est emprunté au Courrier . s~isse. ~our s'appliquer particulièrement au canton_ de Va~d, 11 n en contie~t pas moins des remarques et des réflexions qm peuvent convemr au Valais.


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C'est principalement avec les comm1ss10ns scolaires que les rapports des instituteurs sont facilement tendus; ces rapports sont pour ainsi dire de tous les jours. Il s'agit d'abord de la fréquentation des écoles. Dans nombre de communes, celle-ci laisse à désirer; et l'instituteur, qui voit ses efforts paralysés par des absences trop nombreuses, réclame une répression plus efficace. Mais il se heurte à l'inertie, quand ce n'est pas au mauvais vouloir de certaines commissions. On voit les membres mêmes de la commission ou de la municipalité, ou quelque personnage influent du village, retenir à la maison, à tout propos et hors de propos, leurs propres enfants ou leurs petits gardeurs de bétail: inutile de dire que l'on n'ose pas refuser les congés ni dénoncer un collègue ou quelque gros bonnet dont l'inimitié pourrait être redoutable. L'instituteur est-il mieux soutenu en matière disciplinaire ? Nous connaissons bien des exemples du contraire. Un élève se rend coupable de quelque polissonnerie plus ou moins grave, ou il répond insolemment à une observation du m,aître; nous avons même entendu des cas où l'élève fautif avait jeté un encrier ou quelque autre objet contre l'instituteur. Une telle faute veut une punition immédiate et exemplaire, et l'instituteur soucieux de l'avenir pour son autorité ne saurait manquer de l'infliger sur le champ. Oui, mais si par malheur le délinquant est un fils ou simplement un pensionnaire ou protégé de tel membre de la commission, de tel municipal ou de quelque gros personnage de la localité, malheur au pauvre magister, surtout si, sous l'empire d'une indignation bien naturelle, il s'est laissé aller à administrer au coupable une correction manuelle, largement méritée pourtant! Ici on l'envflrra devant la justice pénale, heureux s'il s'en tire en donnant sa démission; là il sera cité devant la commission des écoles, où on lui prouvera par les arguments les plus concluants que c'est lui qui avait tous les torts. « L'enfant à la maison est très gentil, on en fait ce qu'on veut; c'est vous qui ne savez pas le prendre 1 » (A suivre.)

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L'art d'être bon maître LE TRA YAIL INTELLECTUEL DU l\lAITRE

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Que l'éducateur doive être religieux et soit tenu de nourrir sa foi, que l'éducateur doive donner l'exemple de la vertu morale et soit tenu de cultiver les bonnes tendances de nature et de grâce qui sont en lui, c'est ce ~ue pensent tous les esprits, Cè que p~oclamen~, ~outes l~s voix : en le .répétant après beaucoup d autres, J a1 conscience de n'avoir rien dit de neuf. Bifln plus neuve est l'idée de f~ir~ développer an maître son savoir, de l'exhorter au travail mtellectuel personnel. Je ne parle pas de la préparatio~ immédiate de ses _classes: ce sujet viendra en son lieu. Vo1c1 la quest10n que Je pose: « Le maître doit-il étudier pour son propre compte ? >> En théorie, personne sans doute ne _voudrait. rérondre par la négative. Mais,. en pr~tique, la repon~e neg:ti~e est la plus générale. Apres la penode de. format10n : le~ etudes personnelles sont suspendues . :Un maitre b~evete n ~n sa~ra-t-il pas plus long que ses eleves? Un m~1tre trop 1?~tru1t ne serait-il pas exposé à dépasser la port~e de ses eleves ? D'ailleurs, _n'y aurait-il pas du danger a encourager les fortes études ? C'est ainsi qne la paresse intellectuelle cherche, pour se faire absoudre, de légitime~ e~cuses. . , Puisque ces étroites idées _sont s1 repand u_es, pmsq u elles exercent pratiquement une s1 dommageable ~nfluence, nou s croyons opportun de mettre en r~hef les raison~ qm m1htent en faveur de la thèse opposee. Notre pensee est que le maître doit const.amment renouveler et développer son savoir par l'étude. Il n~ s'agit ~as ~e le .tirer d,e .sa voie, mais seulement de le tirer de 1 ormere; 11 ne s agit pas de te transporter dans des régions étrangères ~ _son éta.~, mais seulement de le rendre puissant dans la reg10n qu 11 exploite. A ce devoir sont liés les plus gra~ds 10térêt~ : ceux des élèves ceux de l'Eglise, cenx du maitre lm-meme. Je met; en première ligne le bien des élèves, car c'est directement pour le bien des élèves que le ~a~tre .a . reçu la mission d'éducateur. Or, n'est-ce pa5 un pr10c1pe ev1dent

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que la formation des élèves sera proportionnelle à la valeur du maître? Comme le cachet s'imprime sur la cire molle, ainsi l'âme du maître se grave dans l'âme souple des en • fants. C'est un résultat fatal, inévitable, que les élèves se façonnent à l'image du maitre. Toute parole de l'éducateur est comme un coup de burin qui dessine un trait sur l'âme de ses disciples. Ce principe étant admis, qui ne voit combien les enfants gagneront à recevoir les leçons d'un maître très instruit? Plus il aura de science, plus ses paroles porteront de lumière, plus ses méthodes seront simples et claires, plus la banalité sera bannie de ses classes. Les moindres réflexions d'un homme instruit illuminent: les traits d'histoire, les connaissances scientifiques, les remarques d'ordre psychologique ou moral, tout cela vient à propos pour captiver l'attention des élèves et pour leur ouvrir incidemment de larges horizons. Jamais le maître ne sait trop pour ses élèves : ce qui nuit dans certains cas, ce n'est pas la science du professeur, c'est l'absence d'une méthode sage qui lui fasse distribuer à propos son savoir. Mais une bonne méthode, un maître ignorant et paresseux l'aura-t-il plus aisément qu'un maître studieux et savant? Fant-il ajouter maintenant que ce savoir ne peut être le fruit que d'un travail persévérant? Que sait un jeune maître qui vient de conquérir ses grades ? N'est-il pas seulement initié à la science ? S'il s'en tient à ce qu'il sait, bien léger sera son bagage. Encore ce léger bagage perdra-t-il chaque jour de son poids. Il est d'expérience que, dans les frottements de cette vie, notre science s'use comme nos vêtements. Si elle ne se renouvelle par l'étude, elle ne présente bientôt plus que des lambeaux informes qui déshonorent notre ministère. L'honneur de l'Eglise est étroitement lié au savoir du maître. Ce motif, qui ne sera jamais trop médité par les éducateurs chrétiens, peut être envisagé de plusieurs points de vue. D'abord, le savoir du maître devient une apologie de la foi qu'il professe et qu'il enseigne, tant aux yeux des en-

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fants qu'aux yeux du peuple, Ne sentez-vous pas toute la force d'un argument conçu à peu près en ces termes : « Cet homme est fort savant dans les choses humaines; il est an courant de tout, il sait tout ce qui se dit, tout ce qui se fait : et pourtant il croit, et pourtant il pratique sa religion. D'ailleurs il est franc de caractère et incapable de trahir sa pensée par un acte d'hypocrisie, Comment cet hümme, sincère et instruit, serait-il religieux, si la religion n'est pas solidement fondée. ? • Le maître qui s'adonne au travail intellectuel prend donc les in térêts de ses élèves: j'ajoute qu'il prend aussi les siens. Quand même personne ne bénéficierait de sa peine, les avantages personnels qu'il en retirera suffiraient bien à le stimuler. Je pourrais parler ici des jouissances intellectuelles que procure l'étude, des joies qu'on éprouve à vivre dans la lumière, du légitime repos qu'on goûte, après les lassitudes d'une classe, à devenir pour un temps le disciple de quelque grand esprit, du sentiment de bien-être dont se remplit l'âme qui se développe et se perfectionne. Je pourrais surtout mettre en saillie quelle élévatio~ d'espri~ et de cœur communique l'étude : le maître laboneux, qm hante le monde de la pensée, se déplaît dans les conversations inutiles, a horreur de la critique et de la médisance, ne descend point aux misérable.s bassesses des jalousies et des cabales ; les passions sensuelles, si elles n'y sont · pas éteintes, y sont du moins tellement affaiblies, qu'elles n'alourdissent plus les ailes de l'âme. Mais à quoi bon insister sur des idées communément reçues 1 Il semble qu'en face des heureux fruits du travail intellectuel, les objections doivent avoir une portée minime. - Vous craianez l'orgueil 1 Vous avez raison. Mais croyezvous que l'orgueil naisse du savoir? Il arrive parfois que l'orgueil se prévaut de la science, mais il naît sans elle et en dehors d'elle; l'amour de l'étude favorise plutôt la modestie et la réserve. Quant à l'insoumission, elle se rencontre beaucoup plus dans la sottise orgueilleuse que dans l'assiduité à l'étude. C'est dans une Ame ambitieuse et livrée à ses désirs que naît l'insubordination; dans l'âme


46 ..calmée par le recueillement de l'étude, l'obéissance est aimable et faci le. Concluons donc, sans plus de paroles, que l'instruction per.sounelle du maîtr~ est très désirable, que l'étude appliquee est pour tout educateur un devoir sacré. Mais c'est trop peu de connaître un devoir; vouloir l'accomplir n'est pas suffisant non pins; à des âmes bien résolues il ne .manque, pour bien faire, que l'orientation et la méthode. (Education chrétienne) · J. G.

L'école et les travaux domestiques Sous le ~itre qui_ précède, le Foyer domestique, publication be~dom~da~re paraissant à Neuchâtel, vient de publier une séne d ~rt1cles qui contiennent d'excellentes remarques et observat10ns. En les reproduisant, notre pensée n'est toutefois pas d'admettre toutes les idées y émises. En effet celles-ci peuvent être pratiques et de saison dans des cantons ~ù l'école d~rant to~te l'année ou à peu près, peut se suffire à elle: meme. Mais nous sommes loin d'en être là en Valais où la durée ~e la plupart des classes étant des plus re;treinte, (6-7 mois) force est de donner des tâches à faire à domicile pour suppléer à l'insuffisance du temps réellement consacré à l:écol~. Ces réserves. et r~stricti?ns faitf.s, l'étu~e dont il s'agit zeuf~rme _des conseils qui méritent d etre pns en sérieuse considérat10n et suivis où faire se peut.

I Nous avons surpris dans la lettre d'une jeune fille cette phrase soulignée : Je peste chaque jour contre l'inventeur des tâche.s à. faire à la maison. - Elle écrit ainsi ce que tous l,es ecohers ~t toutes les écolières pensent tout bas, ce qu ils on~ toujours pensé et ce qu'ils n'ont jamais osé dire par crainte d'être accusés de paresse. ~es écoliers et les écolières ont raison, et je regrette qu lis ne protestenl pas plus haut et plus souvent contre une notion p~dagogiq~e qui ?ous par~ît une grosse erreur dans le domame de l rnstruct10n publique. C'est dire que nous voulons nous efforcer de prouver ce qu'a de très juste .une réclamation de ce genre.

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On s'est toujours figuré que plus un enfant a de travaux <lumestiqnes à exécuter, plus il s'instruit, plus il emmaaasine d0 sciences . Ct:Jrtains professeurs et surtout beaucoup d\nstitntrices s'imaginent que leurs élèves seront avancés en raison de la somme de travail qu'ils accomplissent pour l'école en dehors des heures de leçons. Aussi les voit-on surcharger de copies, de problèmes, de compositions, de traductions, des Lêtes encore jeunes dont l'organe cérébral est encore insuffisamment formé, et qui se développe d'autant moins aisément qu'on le surmène. Il y a, entre la constitution physique de l'être humain et son appareil intellec tuel, une différence qui suppose nécessairement deux régimes différents quant au mode de nourriture. Les habitants de la Bresse, qui nourrisse nt leurs .oies pour les engraisser, ont raison de prendre des mesures pour que les substances alimentaires pro duisent les meilleurs résultats. Ils condamnent leurs volailles à l'immobilité. L'éducation physique et intellectuelle de l'être humain suppose de tout autres procédés. On a méconnu jusqu'ici la nécessité d'établir un équilibre normal entre les forces physiques et les forces intellectuelles de l'enfan t, et l'instruction a pris une importance telle que l'éducation a été reléguée à l'arrière-plan. Si les facultés de l'homme doivent être perfectionnées, cela ne peut pas et ne doit pas l'être aux dépens de sa constitution ou de son tempérament. L'être numain n'est pas une machine vulgaire qui n'exige aucune précaution, c'est un appareil rlélicat qui réclame des soins intelligents. La vie de fabrique, l'existence pénible des mineurs et diverses autres causes ont provoqué chez les travailleurs le désir d'obtenir la réduction a huit heures de leur journée de travail. Il s'agit pourtant d'hommes faits, forts et habi,t,1és à de gros ouvrages. Comment peut-on croire que des ,enfants, dans la période de leur vie la plus importante, celle du développement de leurs organes, soient en état de supporter sans désavantages graves, huit ou neuf heures de le?o ns, ?ans la même posture, ùans un local à température .tres variable et dans des conditions souvent défavorables .


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Le _résultat que l'on veut atteindre est compromis d'avance, et Il est certain que toutes les notions scientifiques seront d'autant plus vagues dans l'esprit de l'enfant qu'elles auront eu moins de temps et plus de peine à s'asseoir. Le cerveau n'est pas un appareil digestif comme l'estomac, et les choses apprises n'y restent imprimées que si elles ont été suffisamment mûries. Or, on fait aujourd'hui vite et mal, tout en se figurant que !'on travaille beaucoup et bien. Il nous paraît donc que lorsque nos élèves auront fréquenté l'école c_inq. hA~res par jour, et consacré une heure aux préparations faites en classe sous la direction des maitres, cela suffit; peut-être même est-ce encore trop ? A ce régime, les élèves apprendront moins, mais mieux, et les professeurs donneront moins de leçons mais de meilleures, parce qu'ils auront eu le temps de le~ préparer. On parle beaucoup de la surcharge des études, du surmenage, de l'envahissement des programmes, de la nécessité des réformes. Il en est une très simple, très naturelle, très utile, d'un résultat certain et rapide, c'est de supprimer totalement les devoirs à écrire en dehors des leçons, et de réduire à un minimum intelligent les devoirs à mémoriser. Les heures de leç~ns ne sont pas trop nombreuses, les tra~aux qui s) accomplissent ne peuvent fatiguer, ni surcharger I enfant, mais elles sont suffisantes. Les devoirs domestiques sont de trop et il faut les supprimer. L'enfant, comme l'ouvrier, doit sentir quand il sort du collège que sa journée de travail est finie et qu'il a droit au repos ou à un autre genre d'exercice. Quand il rentre au logis, ce sont d's1,utres préoccupations que celles de l'école qui doivent l'attirer. Son cerveau doit se calmer, ses pensées doivent se porter ailleurs. L'enfant a aussi une famille; l'atmosphère du foyer lui est nécessaire; ses parents doivent songer à son éducation morale. Puis il doit entrer en contact avec ses camarades d'une autre manière que celle de l'école ; bref, il est nécessaire qu'aux connaissances intellectuelles acquises, il ajoute d'antres idées d'autres notions dont il aura besoin dans sa vie pratiqu/ L'école a jusqu'ici beaucoup trop songé à faire des savants plutôt que des

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citoyens, des hommes et des femmes. aussi le monde est-il rempli d'originaux. et de déséquilibrés qui sa,'ent bien des choses, mais les savent mal; qui parlent beancoup, mais possèdent peu de sens pratique. Or, ce lui-ci ne peut s'acquérir que daus des conditions el dans des milieux auxquels il faut se garder de soustraire l'enfant. D'une manière généra.le, l'école doit favoriser l'éducation de la famille, la remplacer là où elle n'existe pas et l'encourager là où elle se produit d'une façon naturelle. Or, l'abus des travaux domestiques compromet cette éducation, la rend difficile, la complique en occasionnant aux parents mille ennuis qui ri evraien t lenr être épargnés, puisqu'ils ont aussi derrière eux une journée de labeur souvent pénible. En rentrant dans leur demeure, les enfants peuvent aider leurs parents; ceux-ci y comptent, il faut donc ne pas empêcher l'enfant de s'initier aux travaux de sa famille et ne pas priver les parents de ce concours précieux. Si '1es enfants n'ont pas à secourir leurs parents, parce que ceux-ci jouissent d'une aisance suffis.u1te, ils peuvent prendre part à ces e_xcellentes manifestations qu'on appelle les joies du foyer: Jeux, lectures, musique, etc. ; il convien t aussi de ne pas détruire ces moyens de saine éducation. Il y a d'ailleurs d'autres raisons qui militent en faveur de la suppre.ssion totale des travaux dome~tiques et j'ajoute des pensums. Il y a des raisons de santé, il y a surtout ?es rais~ns d'éducation morale. No_u1> n'aurons pas de peine a le demontrer dans un procharn ar ticle, mais les faits indiqués suffisent déjà pour demander la suppression des devoirs domestiques . Ed . QUARTIER-LA-TENTE.

De la conduite des enfants en dehors de l'école L'éducation, cette partie essentielle de l'enseianement ~ ' trouve place ùa.ns une infinité de circonstances. L'instruction la plus étendue ne serait qu'un avantage fort mine~ pour un citoyen si, à ses provisions intellectuelles, si, à ses connaissances variées, il ne joignait les règles les plus ordi-


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naires des convenances. L'instruction forme l'esprit, l'éd ucation forme Je cœur, dit-on, et avec raison; de là les deux buts bien distincts: l'esprit acquiert des connaissances; le cœur doit rendre l'homme meilleur. Combien de fois n'a-t-on pas vu des personnes possédant fort bien mathématiques et rhétorique, mais, pa1· contre aussi une bonne dose de suffisance et d'orgueil, devenir la fable et la risée de leur entourage, tandis qu'on en a vu d'autres moins bien cultivées grandir peu à peu dans l'esprit de leurs concitoyens et, grâce à une conduite irréprochable, à un travail soutenu, parvenir à occuper des emplois très honorables. Si donc le mérite d'un homme découle de ses ar:tes, et principalement de son savoir-vivre, il importe beaucoup de donner aux enfants de bonnes habitudes, et de leur inculquer l'amour, le respect, les égards que l'on He doit les uns aux autres. Les enfants reçoivent la première éducation chez leurs parents ou leurs proches; c'est là qu'ils apprennent à unir leur existence à d'autres, qu'ils contractent l'obligation d'aimer et de respecter ceux qui leur sont chers. Plus tard, ils entrent dans une nouvelle sphère, ils font partie d'une famille plus nombreuse; et, dans ce changement de vie, seront-ils rompus à toutes les exigences de leurs nouvelles obligations? Ils arrivent à l'école, sous là surveillance d'un maître, et, dans ce monde en miniature, la plupart, peu habitués au contact de leurs camarades, et ne cormaissant pas les égards réciproques, seront, à n'en pas douter, exposés à bien des manquements. Ces jeunes créatures s'habituent cependant bien vit.e à la marche qu'elles doivent suivre et aux pre~criptions qu'elles doivent observer. Il appartient donc à l'instituteur, lui, le mandataire des parents, de mener à bonne fin cette jeunesse dont il a assumé la responsabilité et dont il aura à répondre un jour devant Dieu. Enumérer d'une manière détaillée tous les devoirs qui incombent à un régent sous le point de vue éducatif, ce serait un travail de mûre ·réflexion, et en raison de son importance, d'une grande étendue. Je me bornerai. donc à

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quelques réflexions sur nn simple point qui a sa raison <l'être, et qui mérite toute l'attention d'un instituteur. Il s'agit de la conduite des enfants hors de l'école. L'homme nait et vit pour la société, dit-on justement ; -0r, l'instituteur, à cause de sa position, se doit plus à ses semblables que tout autre individu . Il ne craindra pas de prêcher d'exemple et de paroles pour former ses élèves à une conduite irréprochable. Par des traits bien appropriés, il leur fera entrevoir les conséquences heureuses qui peuvent résulter d'une bonne éducation, et les chagrins amers que s'atti rent les sujets égoïstes qui ne rêvent qn'indépendance et plaisir. Que les enfants apprennent donc à chérir leurs parents qui s'épuisent en sacrifices pour leur procurer un avenir honnête et agréable. qu'ils montrent du respect au prêtre et au régent, et à tous les membres de la commission scolaire, qui par devoir travaillent d'un commun accord à leur procurer l'instruction et l'éducation . Il faut, par conséquent, s'efforcer d'obtenir que les enfants, dès la première année de leur entrée à l'école, saluent bien poliment tous leurs supérieurs, qu'ils manifestent aussi extérieurement la soum ission et le respect qu'ils doivent aux personnes chargées de développer le nr esprit et <le former leur cœur. Ces excellentes règles de civi li té, bien observées à l'égard de to ut le monde, donnent une idée favorable de l'école que fréq uen teo t les jeunes élèves et, leur seront utiles toute leur vie. H.

L'écriture dans les écoles primaires La leçon d'écriture e~t quelquefois attendue ave0 impatience par certains maitres, qui la regardent comme un .agréilble passe-temps. On dit aux élèves: Ecrivez, et ils le foot à leur aise, mais comme ils ne s'attendent pas à un .. rigoureux contrôle, ils s'amusent de leur mieux, et le maître jouit pe11daot ce temps d'un peu de répit: il corrige des devoirs, lit peut·êlre un bout de journal ou quelques pages de roman, écrit une lettre, s'accorde du repos, etc.

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Quel profit les élèves peuvent-ils tirer d'une semblable leçon ? Cet exercice demande tollte l'activité et le savoirfaire d'un bon maitre qui ne craint pas de se dépenser, et c'est alors seulement que les élèves profitent bien de l'exercice. La leçon d'écriture se donne à toutes les divisions réunies. Le maître peut se servir de modèles, ou bien les élèves ont des cahiers avec modèles imprimés, ou encore, il écrit les exercices au tableau · noir. Ce sont là les diverses méthodes usitées dans nos classes primaires. Mais quand même les élèves auraient les modèles devant eux, le maître fait toujours bien de les écrire en même temps au. tableau noir, avec explication sur les formes, sur les pleins et les délié_s des lettres, ainsi que sur les hauteurs et les longueurs des Jambages: autant de données sur les1uelles il ne manquera pas d'attirer l'atteution des élèves. Il est entendu aussi que chaque division a son exercice différent. Ce premier travail fait, les jalons sont posés, il res te le contrôle du maître qui demande toute son attention. C'est à lui à voir si tous les élèves sont sérieu1;ement occupés à la leçon, s1 la tenue du corps est observée, si les élèves prennent l'habitude de bien tenir la plume, conditions essentielles pour arriver à une écriture mœlleuse' réou\ière et . ~ hardie. Le maître ue peut jamais se dispenser de ce travail qui est de tous les jours, si l'on ne veut pas que les élèves contractent des habitudes dont ils ne se corrigeraient plus tard que très diffici lement. Non seulement la tenue · du corps et celle de la plume doivent être tous les jours sérieusement contrôlées, mais également celle du cahier : elle aussi joue un rôle essentiel dans l'enseignement de l'écriture. Toutes ces conditions bien remplies, le maître contrôle encore le travail et l'application personnels de chacun de ses élèves. 11 verra quel cas ils font de ses explications, combien leurs lettres ou leurs jambages, ou leurs mots ressemblent au modèle; il fait observer soit sur les cahiers, soit au tableau noir, les manques de proportions, les formes disgra-

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cienses, les pleins mal réussis ou les liaisons omises; il souligne toutes les négligences, écrit lui-même par-ci par-là sur les cahiers des enfants, qui doivent porter des traces multiples de son contrôle. Ce n'est que lorsque les élèves se voient ainsi suivis de près, qu'ils apportent le soin voulu à leur travail, et qu'ils profitent bien des leçons. . Le maître adroit qui s'y prend de la sorte, et qui connaît fort bien les principes d'écriture, obtient nécessairement de bons résultats. Il mettra du goù t et de l'intérêt à la leçon, et ses élèves bien guidés, finiront par prendre les mêmes traits, les mêmes pleins, les mêmes formes que luimême; les écritures, si eUes ne deviennent pas toutes également mœlleuses et hardies, seront au moins toutes régulières et ressemb lantes, et dénoteront un maître adroit et méthodiq ue qui a assez de fermeté et de zèle pour imposer à tous ses élèves une écriture uniforme. Une remarque à ajouter à ce qu i a été dit plus haut, c'est que le maitre zélé n'apporte pas seulement tou te sa vigilance à la leçon d'écriture, mais le soin des devoirs ne lui échappe pas davantage : il veut trouver dans l'écriture des .devoirs les mêmes principes que dans les cahiers d'écritnre; car l'écriture couran te doi t se ressentir des formes enseignées pendant la leçon d'écriture qui, d'ailleurs, n'a pas d'au tre but que de conduire les élèves à une écriture courante, belle, hardie, agréable et avant tout, régulière et facile à .lire. Un amateur de brlles écritures.

La conversation Les exercices oraux sont une partie importante du programme, qu'on néglige trop souvent. Nous ne voulons pas seulement parler de l'usage fréquent et pour ainsi dire constan t des interrogfltions, qui doit créer dans une école bien conduite un échan'ge d'idées continuelles bien q u'inégales, entre le maitre et l'élève. Il y a bien plus: les enfa nts des écoles primaires, parfois même les élèves qui arri-


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vent à l'école normale ne savent pas s'exprimer; il faut, à la lettre, leur apprendre à causer. A l'école primaire, dans les campaanes surtout, les enfants ont besoin qu'on les façonne à Ïa parole : en classe par des questions, des récitations et des lectures expliquée; par de petites narrations portant sur des faits réels, par des encouragements à ceux qui, spontanément, demandent des explications, font des remarques sensées, improvisent des exemples pour l'application des règles, etc., hors de la classe, dans les jeux, les récréations, les promenades. C'est souvent là qu'un maître intelligent et attentif saisira le mieux le naturel }e ses élèves, leurs d~fauts ; il tiendra compte de ce qu 11 leur aura entendu dire pour corriger à coup sûr les travers de langage el plus encore les travers de l'esprit qu'il aura remarqués. Il pourra reprendre adroite• ment en classe tel sujet de conversation ébauché ailleur& entr'enx, leur faire raconter tout haut, non à titre de leçons, mais comme pour intéresser leurs camarades, le fait amusant ou curieux, la nouvelle du jour, l'évènement du village dont. ils parlaient tout à l'heure. En les reprenant sans affectation, en leur suggérant le mot propre quand ils le cherchent, en se mêlant à la conversation du ton le plus nat_urel, en les eocouragean t à parler toujours simplement, mais correctement, un bon maître formera ses élèves pres· que sans peine, presq u'à leur insu ; il leur fera. prendre ~oût aux. conversations s~rieuses et suivies, il leur fera peu a peu abandonner les mamères de parler arossières ~ ' brusques, ' saccadees, tapageuses, si fréquentes chez les enfants qui ne font en classe usage de la parole que pour réciter leur., leçons sur un ton nasillard. Un pédagogue distingué, M. Théry, a justement insisté sur le rôle rie la conversation dans l'éducation des filles. «. De . ce , que le talent de la conversation est pour ainsi d!re rnne . aux femmes, il serait peu juste d'en conclnre, dit M. Thery, que le mieux est d'abandonner l'élève à. son heureux ,~nst~nct : il y a. peu de plantes qui poussent avec autant .d rndepe?da~c~ et _en terre assez fertile pour se passer des soins du Jardm1er. Moins austère que la leçon, plus

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souple, plus variée, la conversation ne sert pas moins les in térêts de l'enfant ; elle se prête à. la mobilité des sentiments, elle supplée à. ce que les leçons ne disent pas, elle en est le puissant auxiliaire. Par cet exercice tr.op négligé, l'esprit acquiert tout ensemble du développement et de la grâce, et lorsqu'elle se reproduit à. di verses reprises sous une influence intelligente, elle fait passer dans les habitudes de l'esprit ce qui n'en parraissait qu'un accident .. Et de quel avantage ne sera-t-elle pas, pour former notre éléve à. l'élocution ? Une conversation de bon goût forme le style souvent mieux qu'une composition écrite. » Bu1ssoN.

L'induction et la déduction L'enseignement primaire, comme tous les autres en seignemen ts, emploie surtout deux méthodes, le méthode d'in· duction et la mé,lhode de déduction. La première consiste à inférer d' un fait connn par le .raisonnement, d'autres faits nl)o connus encore. On appelle aussi cette manière de raisonner méthode analytique, intuitive et naturelle. L'enseignement par les yeux, par l'aspect, les leçons de choses, la méthode de l' Allemand Frédéric Frœbel, la. méthode socratique etc., se rattachent à la méthode d'induction. Henri Pestalozzi se servait de cette méthode qu'il a appelée intuitive, du mot latin intueri, qui signifie ,oir, considérer de près et jusqu'au fond. La méthode pour synthèse ou de déduction consiste à tirer, à l'aide du raisonnement, des conséquences d'un fait comme lorsqu'on descend d'une proposition générale aux conséquences qu'elle implique ou déduit. La méthode inductive s'applique facilement à. l'étude de la grammaire. Ainsi, par exemple, pour parvenir à faire trouver à l'enfant la définition du nom, le maitre lui présente un objet : l'élève Je nomme. - Comment, dit alors l'instituteur, désigne-t-on les personnes, les animaux, les choses ? - Par leur nom, répond l'élève. - Ainsi le nom sert à. désigner les personnes, les animaux, les choses, en un mot, tout ce qui existe. Avec la méthode déductive, on


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suit une marche tout opposée. Nous savons que tout ce qui existe dans la nature a un nom, à moins que ce ne soit un être ou un objet tout à fait inconnu. Nous pouvons donc dire, en conséquence, que le nom est un mot qui sert à nommer un r,tre quelconque, animal ou chose. L'enfant a une tendance invincible et toute natureUe à induire et à généraliser; mais il le fait souvent étourdiment. Avec la méthode socratique, qui n'est qu'une des formes de la méthode d'induction, on parvient à régulariser cette tendance, et, à l'aide de questions posées de façon à ce que l'élève donne la réponse que l'on désire, on arrive à lui faire trouver cette réponse sans étude préalable. Le raisonnement d~ductif, considéré à part, comprend trois propositions qui forment ensemble ce qu'on appelle un syllogisme. En voici un exemple : 1• Tous les corps sont pesants, (Majeure) : 2° Or l'air est un corps, (Mineure) : 3° Donc l'air est un corps pesant. (Conclusion) . La première proposition se nomme la majeure; la seconde, la mineure ; la troisième, la conclusion. Quand les deux premières sont incontestables, la conclusion devient forcée, indiscutable. Mais on conçoit que l'enfant de nos écoles primaires ne soit pas toujours assez instruit pour employer la méthode de déduction. Il convient donc de se servir avec lui, dans le plus grand nombre de cas, des différentes méthodes inductives. ALFRED CHARRON, ancien professeur.

PARTIE PRATIQUE Sujets de composition donnés aux examens de recrues a) Tous les sujets peuvent être traités sous forme de lettre. b) Dans le choix des sujets, on aura égard à la position sociale des recrues. c) Avant d'être traité, chaque sujet sera brièvement expliqué par l'expert. 1. Quelles sociétés y a-t-il dans votre localité et quelle en

est l'utilité? 2. Décrivez la ferme (atelier ou bureau), où vous êtes occupé.

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3. Utilité des cours d'agriculture (des cours aux jeunes commerçants). 4. Parlez des industries (ou du commerce) de votre contrée ( canton). 5. Racontez le fait historique qui vous a le plus intéressé. 6. Travail et économie. 7. Utilité des foires au· point de vue du commerce. 8. Un évènement dans mon village. 9. Condition de l'agriculteu~ dans ma région (canton). 10. Mon apprentissage. 11. Avis de changement de domicile (de place). 12. Devoirs du citoyen. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29.

Avisez vos parents de votre prochain retour. Offre ùe marchandise. Utilité de l'eau. Rédigez un certificat destiné à un ouvrier modèle. Faites vos offres de service concernant une entreprise municipale. Un jeune homme demande à ses parents ou à son tuteur la permission de voyager pour se perfectionner. Priez l'autorité communale de vous délivrer un acte d'origine. Un soldat demande un congé. Désavantages de l'été pluvieux de l'année dernière. Un accident sur uu chantier de construction. Le premier argent que j'ai gagné. Une trouvaille. Annonce d'une mort inattendue dans la commune. Emploi du fer, du bois, de la houille. Le plus bel édifice de notre localité. Avantages d'un fleuve (d'un chemin de fer, des postes) dans une contrée. Que dois-je à mes parents?

LE RESPECT DU AUX PARENTS Chez les Romains, les consuls étaient les premiers magist rats de la République, et lorsqu'ils avaient vaincu une armée


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ennemie, le plus grand honneur qu'on pût leur faire était appelé le triomphe. Ils entraient dans la ville sur un char attelé de quatre chevaux blancs et montaient au Capitole. Un de ces généraux triomphants, recevant un jour ces honneurs, aperçut parmi le peuple soli père, qui était un citoyen obscur. Aussitôt il descend de son char, et, s'approchant de lui, il le salua avec le plus grand respect. Tel était chez les Romains le sentiment du respect que les enfants doivent aux parents. MÉZIÈRES. UNE PAYSANNE HÉROIQUE Pendant la guerre de 1H70, une jeune paysanne avait été laissée comme gardienne d'une ferme située aux environs de Me~. . Un jour, la maison est envahie par une escouade de soldats bavarois. - « Tu vas répondre à mes questions, lui dit l'officier. Il y a deux heures, un régiment français a passé par ici : de quel côté s'est-il dirigé? " La jeune fille pâlit; puis après quelques minutes d'hésitation: - « Je suis Française, répondit-elle: ce n'est pas à moi de vous dire ce qui peut perdre les Français." -- « Nous saurons bien t'arracher ton secret>, reprend !'Allemand furieux. Et se tournant vers sa troupe: < Soldats, s'écrie-t-il, qu'on l'emmène dans la cour, et qu'on l'applique au mur. " L'ordre est exécuté et six hommes se mettent en ligne, prêts à faire feu au premier signal de leur chef. - « Maintenant, dit celui-ci, tu vas parler "· La jeune fille se tait. - · < Une seconde fois, je te l'ordonne, parle! > Elle se tait. - « Soldats, feu ! " Et la jeune paysanne tombe percée de balles. JULES ÜLARETIE.

LA PATRIE

/ Soulignez et analysez les adjectifs qualificatifs). La patrie, chers enfants, ce n'est pas seulement votre plaine ou votre coteau, la flèche élancée de votre clocher ou la cime verdoyante de vos arbres, ou les chansons monotones de vos pâtres! La patrie, c'est ce qui parle notre belle langue, c'est ce qui fait battre nos cœurs, c'est l'unité de notre magnifique territoire, c'est notre indépendance absolue, c'est la gloire ineffaçable de nos pères, c'est la commuuauté du nom suisse, c'est la grandeur de la liberté ! La patrie, c'est l'azur de notre ciel bleu, c'est le doux soleil qui nous éclaire, les beaux fleuves qui nous arrosent, les vertes forêts qui nous ombragent

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et les terres fertiles qui s'étendent sous nos pas ! La patrie, c'est l'ensemble indivisible de nos concitoyens, grands ou petits riches ou pauvres! La patrie, c'est la nation qui a droit à ~otre entier dévouement, et que vous devez honorer, servir, défendre de toutes les facultés de votre intelligence, de toutes les forces de vos bras, de toute l'énergie et de tout l'amour d'un cœur désintéressé! (D'après CoRMENIN.)

Une sœur ainée écrit à l'une de ses sœurs plus jeune pour lui donner des conseils. BIEN CHÈRE SŒUR,

Dans quelques mois, tu vas être émancipée de l'école primaire et dire adieu à cet asile que l'on appelle la classe, asile où l'on se prépare et s'aguerrit pour les besoins de la vie Tâche donc de bien profiter du peu de temps qui te reste pour t'i~str~ire. et te pré~arer à remplir dignement le rôle qu'il plall'a a Dieu de t'assigner en ce moud~. Chacun voudrait arriver au bonheur; or, sais-tu que la première condition pour cela c'est d'avoir la crainte de Dieu, c'est de commencer tout avec Lui, c'est de savoir se mettre sous sa puissante protection et de posséder toujours une conscience tranquille. C'est Dieu qui nous donne la santé, le bonheur, . la prospérité, la joie et le contentement. Soyons-lui reconnaissant de tant de dons, et sachons nous contenter de l'humble position où il nous a placés, sans porter envie à ceux qui possédent plus d'argent, plus de fortune; car toutes ces richesses ne rendent pas l'homme heureux. Pense souvent à ton avenir, et commence à fixer les principaux jalons du sentier de la vie où tu vas bientôt entrer? .... Pour aujourd'hui adieu, bien chère Sœur, jusqu'à ce que j'aie encore le loisir de t'écrire. PHILOMÈNE.

Problèmes donnés anx derniers examens de recrues CALCUL ORAL 9. 4. Un billet de chemin de fer coûte 10 fr. 50 cent. Combien coûtent 3 billets pareils? ·3. Le chemin de fer du Pilate possède 9 wagons pour voyageurs, contenant ensemble 288 places. Combien de places y a-t-il par wagon? 2. La commune de Lauenen (Gessenay, canton de Berne) possédait en 1893 un revenu imposable de 4300 fr. et en retirait l'impôt au 31/ 2 Ofo. Quel est le produit de cet impôt?

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60 1. Je reçois de Berlin un remboursement de 800 marks; les frais de port et de commission se montent à 1 Ofo. Combien dois-je payer, si le mark vaut fr. 1,25. 10, 4. Le funiculaire du Burgenstock a une longueur de 940 mètres, celui

de Lugano en a une de 240 mètres. De combien est la différence? 3, Le câble du funicu laire St-Gall-Muhleck a une longuem· de 308

mètres et pèse 2 1/ 2 kilogrammes par mètre. Quel est le poids du câble entier? 2. Pour une route devisée à 25 000 fr., la Confédération donne un subside de 40 Ofo. De combien est la subvention? 1. Une société de consommation de la ville de Beme a employé pour seg soupes 150 kilogr. de pommes de terre. Le déchet après les avoir épluchées est de 36 kilogr. Indiquez le % de la perte? 11. 4. Combien faut-il de pièces de vingt centimes pour payer un livre du prix de 1 fr. 20 cent.? 3. Un épicier reçoit une caisse de savon du poids c1e 96 kilogr. : la caisse vide pèse 18 kilogr. Quelle est la valeUl' du savon, à raison de 50 centimes le kilogramme? 2. Une personne a achet é 60 hl. de vin à 45 fr. l'hl. Elle donne en payement 250 q. de pommes de terre, à 8 fr. le q. Que redoit-elle? 1. Deux négociants foumissent 1200 sacs de blé, ~à 25 fr. le sac. .A.. en livre le 70 °/0 et B. le reste. Combien chacun d'eux reçoit-il en payement ? 12. 4. Il y a dans un troupeau 36 brebis et 28 moutons. Combien d'animaux en tout? 3. En 6 jours un ouvrier a gagné 24 fr. Que gagne-t-il en 25 jours? 2. Deux enfants ont hérité 1200 fr. de leurs parents. L'un reçoit pour sa part le 55 0/0 ; l'autre le reste. Combien chacun reçoit-il? 1. Combien de chemises peut-on faire avec 491/2 m. de toile, si, pour une chemise, il faut 23/4 m.?

13. 4. Une corbeille renferme 15 poires, 25 po=es et 17 pêches. Combien contient-elle de fruits? 3. Un ouvrier gagne 45 fr. par mois. Combien en 11 mois? 2. On a acheté 55 kg. de café pour 165 fr.; on l'a revendu à 3 fr. 20 cent. le kg. Quel est le gain réalisé? 1. Une maison achetée 25 000 fr. rapporte net annuellement 1500 fr, .A. quel taux le propriétafre a-t-il placé son argent? H. 4. Dans un verger, il y a 25 pommiers et deux fois autant de poiriers. Combien d'arbres y a-t-il dans ce verger? 3. 100 kg. de sucre ont été payés 52 fr. Combien coûteront 51 kg.? 2. Une cuisine rectangulaire mesure 12 m. de long sur 8 1/4 m. de large. Quelle est sa surface? 1. Pour carreler cette cuisine, combien faut-il de carreaux de 25 cm. de long et 12 cm. de large? 15. 4. Un marchand reçoit deux pièces d'étoffe mesurant la première 48 m. et la seconde 27 m. Combien de m. en tout ?

Ül 3. Il paie cette étoffe 4 fr. le m. Que doit-il? 2. La première pièce est revendue à raison de 5 fr. 50 _cm. 1~ m. et la seconde à raison de 5 fr. le m. Quelle somme a-t-11 retir ée de ces deux ventes? 1. Exprimer en % le gain total réalisé? 16 4. Un épicier a v~ndu un jour pour 26 fr. et le lendemain pour 19 fr. ' de marchandises. Combien en tout? 3. Combien a-t-il vendu en moyenne par jour ? 2. Il a 1/ 6 de bénéfice s~r l~s marchandises qu'il vend. Quel bénéfice a-t-il réalisé chaque Jour ? 1. 45 fr. ont rapporté fr. 7.50. Combien produiraient 100 fr.?

CALCUL ÉCRIT l, 4. Un champ a rapporté pendant une année .205. quintauxQde fourrtag e, l'année suivante il n'a rapporté que 16 9 qumtaux. ue 11e es 1a. différence? 3. Que dois-je payer pour 39 quintaux de foin, à. 6 fr. 80 cent. le quintal? 2. 86,8 m.3 de foin pèsent 62 q. 93 kg.; combien pèse en moyenne 1 m. 3 ? 1. Le fenil de notre nouvelle grange est long d~ 12,8 m:, large de 53/ 4 m. et haut de 3,4 m. Combien de q. de fom peut-il contenir,. si le m.s pèse en moyenne 72 kg.?

2. 4. L'année dernière j 'ai dû payer au médecin 36 f~., pour les impôts 18 fr. 50, pour l'assurance 14 fr. 80, pour sociétés et journaux 13 fr. 75. Combien en tout ? 3. Un père de famille a travaillé ~ans l'espace ~'~ne anné~ 2?98 jours, à raison de 3 fr. 85 cent. par JOUI'. Quel a ete son gam. 2. J 'ai dépensé 102 1/ 5 fr. pour combustible. Quelle est ma dépense moyenne par jour? 1. Pour un revenu annuel de 1740 fr., un ménage consacre 1087 1/2 fr. pour la nourriture. Calculez le pour 0/o? 3, 4. Un patron a commencé son industrie avec. 875 fr. fctuelleme~t il possède une fortune de 8760 fr. De combien est 1 augmentati~n? 3. Ce même patron paye à ses ouvriers 36 fr. 50 cent. par semame. Combien en une année? 2. Ce patron paye une note de 368 fr., déduction faite de l'escompte / et du mandat de poste coûtant 50 cent. Quelle est la au 11; O somme4 à. 0expédi er? 1. On veut construire sur une surface de 4,8 ~ · de longueur et_ de 2,5 m. de largeur un dépôt pouvant contenu 3 wagons d~ houµie, pesant 300 q. Quelle est la hauteur à donner au mur d encemte sachant que le m.3 de houille pèse 10 q.?

4. 4. L e mois dernier, an fermier a porté 1525 litres ~e lait à la laiterie,. fourni 268 litres à des voisins et employé 185 litres pour son ménage. Combien de litres cela fait-il en tout?


l

62 3. A combien se monte le produit annuel du lait d'une vache, si l'on a pu vendre 3150 litres, à 12 cent. le litre? 2. Le beurre contient 86 parties de graisse, 1 part.ie de caséine et 13 parties d'eau. Combien de chacune de ces substances y a-t-il dans 55 kg. de beurre? 1. Avec 1560 kg. de bon lait on a fait 130 kg. de fromage gTas. Exprimer cela en % ?

-0. 4. Notre commune compte 1635 habitants. Combien de moins que 2000? 3. Dans cette commune sur 5- habitants, 3 sont agriculteurs; sur les 1635 habitants combien ont cette profession? 2. Les dépenses de la commune se montaient l'an passé à 17 134,80 fr. Combien cela fait-il en moyenne par habitant? 1. Ces dèpenses ont été en partie couvertes par un impôt direct de 12 250 fr. Cet impôt serait l'intérét de quel capital, le taux compté à 31/2 OJo? ~. 4. 1949 - 2396 =? 3. Le chemin de fer du Brunig possède 16 locomotives, chacune d'une force moyenne de 161 chevaux. Quelle force ont ensemble les 16 locomotives ? 2. Les frais de construction d'une 11etite maison se montent à 6250 fr. En la revendant l'entrepreneur veut regagner le 16 o/ 0 • Quel prix doit-il demander? 1. Sur 55 glaciers spécialement observés en 1894, 38 étaient dans la période de retrait, 12 dans celle d'avancement; 5 sont restés fixes. Quelle est la proportion en % ? "1. -4. La Confédération a appelé à des exercices de tir 763 hommes de l'élite et 1902 hommes de la landwehr. Combien en tout? 3. Le câble du funiculaire de Lauterbrunnen est long de 1380 m. et pèse 3 1/ 2 kilogrammes par mètre. Quel est le poids du câble entier? 2. Le fond d'un camion mesure 4,4 m. de longueur et 1,9 m. de largeur. Quelle est sa sm·face? 1. Des 3185 communes de la Suisse, 69 sont situées au-dessous de 300 m. d'altitude. Exprimez cela en Ofo.

8. 4. Au commencement d'une année la Confédération possédait 591 chevaux de cavalerie; depuis elle en a acheté 525 de l'étranger et 96 en Suisse. Combien y en avait-il à la fin de l'année? 3. La construction du chemin de fer du Pilate a coûté 506 fr. par mètre. Combien a coûté la création de toute la ligue, qui a une longueur de 4583 mètres? 2. En 1880 le canton de Soleure avait une population de 80 400 âmes. Jusqu'en 1888 sa population a augmenté du 8 Ofo. Quelle population comptait Soleure en 1888 ? 1. Un agriculteur achète un domaine pour le prix de 32 250 fr. Il paie comptant les 3/s du prix d'achat; pour le restant il doit donner un intérêt annuel de 483,75 fr. A. quel taux est fixé la somme redue?

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v.1.g1j1riéa L'école du village Il fait froid au dehors ; l'astre qui n~us éclaire De sa lueur factice inonde mon réd~it_; Il blanchit de rayons ma couche solitaire . . Et sur l'airain tremblant, j'enten~s sonner mmmt. Aussitôt du village où mon esprit s'env?le, Je revois le sonneur, notre humble magister, Il me souvient alors de notre pauvre école . Où l'on portait du bois pour se chauffer l'hiver. Je vois les volets bleus sur la muraille blanche Que recouvre à demi le treillage. brisé . Ce toit couvert de givre et l_e pignon, qui penche Etagé sur le mur par son poids écrase ; . J'entends les cris discorda de la troupe frivole Et déjà je distingue un jeu qui me fut cher. On était si joyeux dans notre pauvre école . Où l'on portait du bois pour se chauffer l'hiver. ]\fais aux éclats bruyants succède le silence : c Allons enfants rentrez, cessez vos doux trnnsports; Prions, surtout, amis, avant que l'on commence, Afin que Dieu bénisse nos efforts. > Et le maître au front chauve, à la grave parole, Aux enfants recueillis, récitait le pater..... Car on était dévot dans notre pauvre école. Où l'on portait du bois pour se ckauffer l'hiver. 1

On racontait tout las, mainte effrayante hi~toire Où l'esprit des tombeaux fait d~s t?urs mer~~ill~ux... Chacun pom· l 'évoquer, connaissait .s?u gnmoll'e, Ou pour l'anéantir, des mots ~yster!eux. On n'avait jamais vu cet esprit malevole, Mais on en était sûr, il sortait de l'enfer. On n'était pas savant dans notre pauvre ~cole, Où l'on portait du bois pour se chauffer l'hiver. Pèlerins d'ici-bas, quand, à peine en voyage, Au loin, sur le chemin, nous jetons un r~gard, Nous poursuivons, hélas! une trompeuse image, Et nous avons laissé le bonheur au départ. Quand le passé qui fuit du présent nous console, Alors que tout plaisir laisse un regret am_er, Il m'est doux de songer à notre pauvre ec?le Où l'on portait du bois pour se chauffer l'hiver.

L'écolier gourmand Un écolier, nommé Thomas, En traversant le salon de son maître Pour- se rendre à sa classe, à ses yeux vit paraître,


64 Posé sur une assiette, un très beau chasselas ; Grappe unique, superbe, et pour cette journée, A son dessert sans doute destinée ; C'était bien là pour lui le vrai fruit défendu; N'importe, il s'en saisit ; mais ayant souvenance D'avoir à l'église entendu, P ublier des bancs d'alliance, Notre écolier, d'un naturel badin, Veut suivre ici la même route. Elevant donc en l'air la grappe de raisin : < Je proclame, dit-il, à quiconque m'écoute La publication des bancs Entre cette grappe et mes dents. Si quelqu'un à ces nœuds, s'oppose, Qu'il le déclare et m'en dise la cause. Point de réponse, allons; qui ne dit rien consent. A valons donc ; ainsi fait mon gourmand. Puis, croyant bien que secrète est la chose Il entre en classe et se met à son banc. Mais, ô fatale destinée ! Le maîtr e l'avait vu, croquant son chasselas, Avait tout entendu: c'était bien le cas De punir ; il vint donc, cachant une poignée De longues verges sous son bras ; Puis, déployant l'arme inhospitalière < Messieurs, dit-il, je proclame les bancs Entre cette arme et le derrière D'un écolier le plus fin des gourmands. Si quelqu'un à ces nœuds s'oppose, Qu'il le déclare et m'en dise la cause. ~ Thomas, sans être un grand devin A ce discours se reconnut soudain ; Mais prompt en fines réparties : « A ces nœuds-là, dit-il, je m'oppose très fort. - Vous monsieur, pourquoi donc? - Parce que les parties Entre elles ne sont pas d'accord. C'est vrai, dit en riant le maître. - Et c'est vous dire Qu'il fit grâce à qui le fit rire. Ce qui nous prouve aussi que dans un mauvais cas Souvent un esprit fin se tire d'embarras.

ANECDOTES SCOLAIRES A l'école primaire. - L'instituteur: Combien, avec 75 centimes, pouvezvous acheter de crayons à 10 centimes! - L'élève : 7 crayons et un sou de billes. • • • Dans une école de montagne, où l'on faisait encore usage de plumes d'oie, l'inspecteur à une élève: Avec quoi écris-tu, mon enfant? - Avec des plumes, M'sieu. - Quel est l'animal qui les fournit? - C'est lerégent, M'sieu... A l'école. - Petit Paul, quelle forme a la terre? - La. forme d'une boule, M'sieu. - Et sur la. croute de cette boule, qu'y a-t-il? - Y a. nous, la maison, les montagnes. - De sorte que s<>us nos pieds il y a?' - La semelle de nos souliers, M'sieu.

Supplément à l'ECOLE PRDUIRE L'HOSTIE DE NOEL Le Jésus de la crèche est aussi le Jésus de l'autel. Les eaiots ont tous aimé d'u.ne particulière tflndresse les mystères de J ésus E nfant. Quand revenaient les douces fêtes de Noël, le Séraphin d'Assise, inondé de joie et pris d'un ardent enthousiasm!', s'en allait disant à toua : • Aimons l'Enfant de Bethléem, aimons !'E nfant de B ethléem 1 , Remarque touchante I Lorsque Jésus-Hostie a voulu se manifester aux âmes pures, il l'a fait presque toujours sous l'aimable figure de son enfance. P rosternés devant le tabernacle, tout à coup ces heureux privilégiés du Sauveur le voyaient, ou bien souriant sur l'autel comme dans sa crèche, ou bien dans les bras de Marie ; et la Vierge Mère, se penchant avec bonté, livrait un instant son F ils à leurs tendres adorations. Hostie de Noël, que vous êtes belle à l'heure mystérieuse de la divine naissance I Qu'il est doux de vous voir apparaître, toute radieuse, au milieu du silence de , la nuit! Lis mains sacrées du prêtre deviennent alors merveilleusement fécondes, comme le sein virginal de Marie ; l'autel prend la place de la pauvre crèche, et le peuple fidèle entonne avec les transports d'une joie sainte: c Il est né le divin E nfant! > Hostie de Noël, que vous avez de charmes pour la foi et l'amour qui vous contemplent et vous adorent f Qu'il est beau, qu'il est doux, qu'il est aimable, Celui don t vous laissez rayonner la tendresse, pendant que vous voi!Pz sa grandeur! c Cbantez l'E mmanuel ,, dit l'Eglise, le Dieu qui vous sourit dans h faiblesse et la grâce de l'enfance, le Dieu qui s'est fait tout petit pour se faire tout aimable. Aimez donc Celui qui descend pour vous relever, qui s'hu milie pour vous glorifier, qui prend notre indigence pour nous donner ses trésors, nos faiblesses pour nous donner sa force, notre mortalité pour nous d'onner sa vie ! Hostie de Noël, vous vous levez sur la terre comme une grande et bienheureuse espérance I Hostie de Noël, le monde entier vous adore et vous bénit, car il sent que vous lui apportez le ciel. Hostie de Noël, que vous tûtes longtemps promise, ardemment attendue I Dès l'aurore du monde, vous étiez l'espoir de l'homme exilé dans la vallée des larmes.

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D'âge en âge, les vieux patriarches vous saluaient avant de se coucher dans la tombe; les voyants d Israël vous saluaient daus leurs visions mystérieuse~, et, jusque dans leurs forêt~ profondes, nos pères, égarés dans la nuit de l'erreur, élevaieat des autels à la Vierge qui devait vous donner au monde I Et voilà que, daus la pléuitude des temos, vous êtes enfin venu I Lcis cieux ont laissé distiller leur rosée délicieuse; la tige de David a porté son fruit : la Vierge nous a donné l'Emmanuel I Gloire à

Dieu dans les cieux, et sur la terre} paix aux hummes de bonne volonté! Hostie de Noël, que vou<1 ê 1es merveilleusement une hostie de louanges I Quel beau cantique vous ch:mtez à Dieu àaos votre harmonieux silence ! Mieux que les anges du ciel, mieux que les ,é toiles et le soleil, mie ux que Je grand co ucert des rµondes qui raconteut nui t et jour le Dieu qui les a faits, vous, blanche et pure Hostie, vous lui rendez gloire! Tout le re'lte, c'est la merveille de vos mains; vous êtes la merveille de son Cœur ! Tout le reste ne racoute que sa puissauce; vous racontez s on amour I Pour nous donner tout le reste, il ne fallu.t qu'un mot; en vous donnant, il s'est donné lui-même, et ainsi par vous, Hostie sainte, il a fait respl(lnd ir ce qu'il y a de plus grand, de plus royal, de plus divin: sa bouté I Le ciel et la terre . ne sont que son manteau! par vous, il a mauifesté les entrailles de sa miséricorde ; par vous, nous l'avons vu plein de grâce et de vérité; p ar vous, Dieu nous a souri; par vous, il nous a fait connaître ce teudre Cœur qui nous a tant aimés 1 Hostie de Noël, vous êtes notre paix I C'est vous qu i avez levé l'antique maléùiction tombée sur le monde coupable; c'est vous qui avez récoucilié le ciel et la terre. Chaque jour nos péchés ir ritent la divine justice, chaque jour votre Saug l'apaise, et, suspendue entre Dieu et les hommes, vous êteR leur lien d'or; vous b r illez doucement comme l'ar c-en-ciel d'une éternelle alliaoce. Et pour ceux qui vous aimeut, ô délicieuse Hostie, quel fleuve de paix ineffable vous faites couler dans leur âme I vous êtes le pain qui les fortifie, et Je breuvage qui les enivre ; vous êtes la force de leurs faiblesses, le baume de leurs douleurs, la .douceur .dl3 leurs sacrifices, le repos de leurs fatigues, la lumière du chemiu, l'ami du cœur, le charme du voyage, le viatique du départ et l'a..,.ant-goftt du ciel. Hostie de Noël, doux Fils de la Vierge, doux Agneau

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de Dieu, soyez à cette heure la lumière (Ü la paix· de votre Eglise! I lluminez les âmes, euflammez· les cœurs, reuouvelez le monde ; que l'auuiversaire de la nuit célèb re où vous prîtes naissance soit l'heureuse aurore d' une ère de paix féconde et de triomphe glorieux dans l'amour de la vérité. Hostie de Noël. nos cœurs vous désirent, venez y r eposer! 0 crèche de Jésus, nous vous envions ce divin E nfan t I Que l'innocence et l'humilité soient la parure d e nos âmes, quaud nous irons nous asseoir à la Table de Dieu I Puissious-nous y porter toujours et la robe des anges, et la simplicité des pasteurs, et la foi d es rois d'Orient, et le doux recueillement, les adora tions profondes, les ravissements et les tendresses de la Vierge Mère 1 0 divin Emma.nue!, hostie d'amour, manne miraculeuse, faites conuaitre et g otlter à tous votre suavité exquise et votre douceur ineff!lble, afin que les â mes aient faim et soif de vos délices, et que passant de la crèche à l'autel, de l' entant qui sourit au Dieu qui se d onne, nous arrivions au tabernacle de l'éternel amour, à la communion de l'éternelle vie 1

------~~~o-cQ.----4VE 1'14BI& Que celui qui aime ton saiot nom m'écoute, ô Marie 1 Le ciel se réjouit, toute la terre s'étoune quand je dis :

Ave Maria! Le monde n'est plus rien, le cœur se fond en amour quand je dia : Ave Maria I La tiédeur s'évanomt, la chair se flé trit quand je dis :

A ve Maria I La tristesse s'éloigne, une joie nouvelle apparaît quand je dis: Ave Maria I La dévotion s'accroit, la componction se forme quand j e dis : Ave Marial L 'espérauce progres~e, la consolation s'augmente quand je dis: Ave Maria l Le cœur se ranime et l'âme tournée vers Je mal revient au bien quand je dis: Ave Maria I · Eo vérité, elle est si pleine de suavité, cette Salutation bénie, qu'on ne peut l'exprimer dans le langage humain; et il faudrait en parler d'une manière si élevée


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et si profoncle, qu'une simp!A créature DA pourrAit y suffire. B. ALAIN DE LA RocHE. ~

Tiers-Ordre Le Tiers-Ordre de saint François se prcpage rapidement dans la Suisse romande, grâce surtout au zèle des bons Pères Capucins et à l'active collaboration des vén~ré~ curés. Cette excellente institution compte aujourd hm dans nos contrées près de 200 Fraternités, la plupart dans les cantons de Fribourg et du Valais les autres dans le Jura bernois et dans les cantons d; Vaud Neuchâtel et Genève. Les plus fortes sections se tronv'ent en Valais; ainsi, il y a 426 membres à Bagnes, 396 à Lens, 840 à Ayant, etc. Beaucoup de parois3eS ont deux sections,..une de F rère_s et l'autr~ de Sœurs. Le tot.a1 1, des associes, dans la Suisse française, dépasse 12 000 ce qui est un beau chiffre dans les temps de relâchem~nt que nous traversons. · La !orce du 'J'.iers-Ordre et tia solide organisation ont été mises en évidence au récent Congrès de Fribourg Ç30-31 a~ùt)' Là, les questions les plus pratiques ont eté exammées par des hommes compétents et de solides rappor~~ ont été présentés à l'Assemblée et justement ap~lauais. ~o~me _de tels 't~avaux devaient produire uo frmt durab .e, 1,s vtennent d être publiés sous ce titre; Actes du Pélerinage franciscain de Fribourg (un vol de 86 pages, avec portrait du R. P. Bernard d'Aod maU Général des Capucins. Prix: 1 fr.). Ce compte-rondu mérite d'être lu, médité et répandu.

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Aujourd'hui et autrefois (8oovenlrs d'on Tleux résen& valall!lan) (Suite.) Les man_uels sont indispensables aux élèves pour les occuper uttl~°:1e.nt pendant que l'instituteur dirigA, dans une autre div1s1on, une leçon qu'il serait abusif de confier à u~ moniteur, comme aussi pour le travail à faire à la maison en vue de la classe du lendemain autrement l'instituteur devrait consacrer une partie 'notable du t~mps que les élèves passent en classe, à suppléer,

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par des exercices préparés au tableau noir, à l'absence de manuels. La quantité de besogne serait sans doute à peu près la même pour l'élève, mais les avaulages seraient restreints, attendu que maitre et écoliers devraient transcrire, chaque jour, l'étoffe d'exercices qu'au moyen des manuels on a constamment sous les yeux, et à la préparation de laquelle l'auteur de l'ouvrage a pu consacrer tout le temps désirable pour la rendre aussi complète que sagement graduée. Si les manuels devaient être supprimés, nous ne verrions pas quels stiraient pour l'école · les avantages de l'invention de Gutenberg. La théorie de • la page suivante • n'est plua tolérée de nos jours, et le serait-elle, les instituteurs capables et soucieux des intérêts de leur école se garderaient bien de s'en prévaloir, car tout exercice écrit, qui demande quelque effort intellectuel, doit préalablement être l'objet d'un exercice ora1, sinon on n'obtiendra trop souvent qu'un travail nul ou de peu de valeur, on découragera l'élève en exigeant d'un coup une 11omme trop forte de réflexion, au lieu de lui aplanir la route; on aboutira à une perte de temps, à un retard dans Je développement intellectuel de l'école, et à un arrêt dans sa marche progressive. Pour ce qui a trait aux allures à la Gertsch, c'était de bon ton sous le régime de la vieillti école, où l'on quitlait rarement la clagse journalière sans être plus ou moins meurtri; mais l'expérience est venue démontrer, sauf pour quelques rares anarchistes en herbe, que la discipline de la caserne prussienne ou croate ne s'adapte nullement à nos écoles primaires, et que loin de s'harmoniser avec le développement intellectuel et les progrès des élèves, elle fait plutôt l'office de sabot sous les roues du char scolaire. A part le cas prévu ci-haut, il est des traitements moins inhumains, c'est-à-dire de nombreux stimulants qui, en dépit de leur nature anodine, assouplissent les caractères et disposent avantageusement les esprits, sans laisser de blessures qui ne se cicatrisent qu'imparfailement, ou des cicatricfls morales qui ne rappelle nt jamais sans amertume le souvenir de l'école primaire. Il est encore d'autres abus de la vieille école qui, de nos jours ont été supprimés. Ce sont les interminables 3Dàlyses grammaticales par écrit, qui abrutissent, assomment, dégoûtent de l'étudo, sans qu'il en soit retiré le moindre avantage; et les sempiternelles subtilités gram-


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maticales qui ont gaspillé un temps si précieux pour quelque chose de moindre valeur qu'un flocon de fumée. Pourquoi donc ces niaiseries? C'est qu'elles vous donnaient des airs de savants, à côté desquels on se trouvait littéralement incapable de faire la moindre petite rédaclion~ et la plupart des magistrats eux-mêmes suaient sang et eau pour aboutir à une conception de même genre, émaillée de boursouflures, de fautes de style, d'orthographe usuelle et de règles; seules, les subtilités grammaticales étaient à peu prés respectée9. Conscients cependant de leur importance, ces pédagogues étaient reconaaissables à leur démarche empesée, et à la conversation qui prenait rarement fin sans avoir effleuré, au moins, la question des adverbes et des remarques particulières sur l'accord des participes passés. Les élèves formés par de tels maîtres ne risquaient pas de mettre la puce à l'oreille aux magistrats ambitieux, qnoique peu lettrés, mais j aloux de conserver un fauteuil qui leur procurait, à part quelques petits revenus, l'avantage d'avoir la main dans le pétrin municipal, et d'être -l'objet de coups de chapeaux auxquels ils n'avaient pas l'air d'être insensibles. Si les interminables analyses grammaticales, par écrit, ont été supprimée11, cela ne signifie pas que J'analyse soit tout à fait mise de côté; mais il y a analyse et analyse, comme il y a fagot et fagot. Celui qui est incapable de décomposer sa langue, d'élablir les rapports qui existent entre les différents mots gui concourent à l'expression d'une pensée, est incapable aussi d'avoir une orthographe et un style correcte. Mais les analyses doivent être orales et de courte durée, et faire suite à la lecture et au compte-rendu de celle-ci. Et quelle différence entre la lecture d'aujourd'hui et la lecture d'autrefois I Jadis elle était criarde, mouotone, nazillarde, sans expression, inintellig1bl~, et il n'était pas question de compte-rendu, qui apprend cependant à l'élève à s'exprimer et à comprendre ce qu'il lit. Bien qu'aujourd'hui nous n'ayons pas encore atteint à la perfection, nous avons néanmoins fait un pas de géant, et nous ne resterons pas stationnaires. La sinécure de l'enseignement primaire consiste encore, ce qui jadis était inconnu, à donner pendant quatre mois de l'année scolaire, et six heures par semaine, réparties en trois leçons, l'enseignement récapitulatif aux élèves émancipés de l'école primaire, afin qu'à 19 ans,

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c'est-à-dire lors des examens péd~gogiques, il~ n'aient au moins rien perdu des connaissances acqmse~ à 1? ans. Cet enseignement, ne pouvant être donoé .le Jour, .11 a lieu à une heure matinale, ou pendant l~ veillée, mais de préférence ie matio, afin d'éviter le~. desord~es nocturnes gue favorisent plu1ôt la prem1ere_ parlle de la nuit et auxquels sont plus facilement enclins, à mesure qu'iis approchent de leur majorité, des jeunes gens de plus en plue impatients de secouer un _reste de tutelle. Il faut donc qu'en hiver l'instituteur s01t debout à 4 b. du matin, afin d'être prêt à l'arrivée de ses ~lèves, après leur avoir préparé du travail au tableau noir, pour leur entrée en classe. Ce n'est pas de gaieté de cœur, sans doute, que de jeunes gens s'arrachent à ut.10. heur_? matinale aux douceurs du sommeil, dans un ht moelleux, au <'œur de. la froide saison, pour se rendrA e_n class~; mais le maîtrP, qui n'a yu in~nrompre ses fatigues q~ à une heure tardive, (car a la cloture de la ~lai>se du soi~, sa journée officiel!~ n'est pas. encore fime), ne. verr~1t certainement pas d un mauvais .œ1l se pr.oloager un !e- _ pos biuo mérité; mais il a aussi sa c?ns1.gne. e~ mo.10s qu'à to ut aut re encore _il lut .est permis. d ~ .être m~d~le. Contrairement à ce qui a éte affirmé, .11 sait aussi .bien que l'élève ce q ue l'obéiss~nce passive a d e péo1ble_; mais si parfois il ~st p erm1~ aux uns de_ murmurer, il n'a, lui, que le droit de se dire : Le devoir avant tout J Si le cadrn d'uo article de journal nous permettait d'entrer dans les détails de l'eoseigoemPot, et dont le plan horaire ne donne gu'~ne idée vag_ue et générale, on s'étonnerait, oao sans raison, de la d1st~n~A res'l!ectueu.se qui sépare la viei lle école de la sinécure d aujourd'hui. Jadis, il n'était n~llement, ou à ~eme question d'histoire et de géographie, et Ion que l on se. permettait Cf\ luxP, quelle était la valeur. de c~t ~nse1~oe.ment ï Nulle, ou presque nulle, ta~d1s qu auJourd hm, dans Ja statistique fédérale, ootJs occupons,_ ~our ces branches, le 8"'e rang sur 25. Les manuel~ fa1sa1eo.t tous les frais de l'enseignement; le maître n y entrait q~e pour prescrire , la page suivante •, et en g~ogr~pht~, par exemple, on commençai.t par, où l'c.n a?ra1t du fio1r Aujourd'hui, l'organe principal c est Je ma1 1re ; le n:anuel n'est qu'un seul guidP, accompagné de, cartes geo_graphiques que, graphiguemPnt., beaucoup d_élèves arrivent à reproduire avec une étonnante exaclltude. Dans le bon vieux temps, l'enseignement de. ces deux bran-


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ches consistait exclusivement en une récitation machinale. La mémoire était fortement et abusivement mise à contribution; on allait même jusqu'à lui confier d'arides définitions arithmétiques et géométriques dont le résultat Je pins clair était d'éloufür graduellement la mémoire, d'en affaiblir les ressorts, tout en l'encombrant d'un bagage parfaitement inutile, au prix d'efforts pénibles et d'une perte de temp-s. Aujourd'hui on cultive le jugement au grand iloulagement de la mémoire, et l'on fait deux pas en avant au lieu d'en faire deux en arrière ; mais entr'autres, il aurait fallu, autrefois, savoir secouer sa torpeur et son apathie, Nous venons de voir en quoi consistait la science géométrique dans le temps. E n arithmétique, on ne dépassait guère l'étude des quatre règles fondamentales avec leurs applications les plus simples, par exemple : 3 livres de fromage à 4 batz f Il n'était pas qutstion de fractions : cela rentrait dans le domaine de la sorcellerie. A t.::i ans, combien d'élèves se trouvaient incapabl6s d'écrire sous dictée I Un grand nombre étaient tout à coup atteints de paralysie, et la dictée fioifl, ils rendaient la feuille immaculée. Aujourd'hui, après daux ans d'école en général, et quelquefois à ès la première annéfl, on s'acquitte couramment de cet exercice. Cependant, parfois, nous pourrions mieux faire de ce côté. Il n'était pas question de composition, c'est-à-dire de style, vu qu'aujourn'hui encore c'est la branche qui paraît la plus difficile à enseigner; mais on va cependant de l'avant, et des résultats plus réjouissants viendront bientôt couronner les louables efforts d'un personnel enseignant de plus en plus capable. Mais que nous manqne-t-il pour progresser plus rapidement 't Ce n'est ni la bonne volonté, ni les capacités, ni le zèle: c'est Je temps qui fair. défaut, et comme il faudrait bien se garder de parler d'une prolongation de l'année scolaire, pour le moment du moins, il conviendrait de rogner, en faveur de l'enseignement du style, sur le tempB consacré aux branches accessoires. li nous faut aujourd'hui de l'industrie, de l'énergie, du dévouement, de l'abnégation ( ......) pour ré.parer les conséquences d'un long assoupissement et des délices de la vieille école. Et cependant pour l'enseignement de la composition, plus d'un instituteur se passe de manuels, pour donner la préférence à l'école personnelle, mais ce n'est pas là une mince tâche, attendu qu'il doit préparer lui-même tout le tra-

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vail qui convienne à des forces inégales, afin de donner à chaque division le genre de be~ogne . en ra~po~t avec ses aptitudes. Voilà pour la partie écrite, mais 11 reste encore la i}artie orale, car l'une co~plè~e l'autre. Ainsi, le maitre, après avoir donné _ses directions dans une division, y avoir fait les corrections oral~s voulues, passe dans une autre division pour y remplir Je même rôle. On voit par là, que du commencement à la fin ~e la classe, la parole du m aitre préside à tous les e.xercices tandis que dans la vieille école, la parole était aux ma~uels ou à la férule, sauf lorsque Je maitre rê_vait derrière le poèle ou son pupitre; 01:1 s~rte gue ~es rnstituteurs du bon vieux temos ne quittaient Jamais cette vie à la suite d'affections pulmonaires contractées dans l'enseignement. Et croit-on que loreque l'instituteur a fait trois classes par jour, bien remplies, il puiss~ jusqu'au . lendemain imposer u ne trève à se~ p~éoccupahons scola~res 't Pour lui la journée de travail n est pas encore fi.010. Chaque élè've possédant deux cahiers d'exerc~ces. divers, l_'un se trouve entre les m1ins de son propriétaire, tandis que l'autre est entre les mains de l'instituteur qui l'examine attentivement en dehors des classes, souligne ou corrige les fautes, note en marge les points obtenus pour la valeur du travail, la calliriraphie, la bonne tenue des ~ahiers, et ces points contribuent à, fi~er chaqu~ semaine le rang de mérite qu'a conquis l éleve parmi ses condisciples. Ce cahier est rendu Je matin, et l'autre est retiré pour subir le même examen et ~tre re~clu à son tour le jour suivant. Il est des corrections qui peuvent être faites simultanément en classe; il en est d'autres qui ne peuvent l'être qu'isolément et lesquelles, exécutées pendant la classe, ab~orberaient un temps ~rop con: sidérable au détriment d'autres branches comme aussi de la disciplioe, C'est pourquoi l'instituteur,. ~oucieax des intérêts de son école, prend sur des lo1s1rs dont il pourrait légitimement disposer dans un but plus personnel, le reste d"' temps que nécessite un examen complet du travail des élèves .•~t c.e surcroît de .bes~gne que s'impose volontairement l 10st1; uteur, ~uss_1 bien. po~.r l'école de répétition que pour I école pr1ma1re, pn1squ li pourrait le faire pendant la classe, exi~e une moyen~e approximative de quatre heures par Jour, sans temr compte des travaux accessoires 9u~ demanden~ la ~réparation des leçons et autres. Arns1, après avoir assBté


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à. tous. les exercices religieu~. de_ la paroisse, où il convient que la présenc~. de l 1nshtu teur soit remarquée, non seulement dans l rntérêt de l1 exemple1 mais aussi dans celui de la discipline des élèves, que reste-t-il au ~a~tre d'école pour ses promenades sentimentales, ses V181tes. au café, et ses parties de jeu î Rien, ou à peu près rien: nous le savons par expérience. Dites-nous donc, Messieurs les partisans de la vieille école de quel e_sprit de sacrifice étaient animés les pédagogu~s du bon vieux temps f 1 D'aucuns objecteront que le travail de l'instituteur pri,maire, tel que nous. l'avon~ dépeint, n'est pas gJnéral, qu 11. souffre des excep11ons. D abord, l'exception confi,me )a r~gle, et nous affirmons que la grande majorité des rnst1tuteurs ne s'écarte guère de la marche que nous avon~ retracée. Il . y en, aura. toujours, sans doute, un certam_ nombre qm ne s ast rerndroot que difficilement à un régune aussi ser:é, qui envieront peut-être les prérogat1 ves de leurs vieux devanciers; mais faut-il que à eau.se _du peu de dévoueme,nt d'un petit nombre, la gra;de maJortté souffre du peu d harmonie ent.re la rétribution et Je~ ser.vices rendus î Jusqu'ici on s'est fait un peu trop 1llus1on sur la somme de travail que s'imposent les inslitut~uril zélés, parce qu'en dehors de la classe dans leur existence privée, ils n'ont été soumis à aucu~ contr?le. Ceux qui .ont pu s'assurer de l'emploi de leurs l?1s1rs, dfS mo~1fs ~e leurs veilles prolongées, n'ont pu s ~mpêchrr des écrier, et nous les avons eotendus maintes fois: • Nous _ne nous serions jamais doutéR, que le souci de la prospénté de son école ptlt imposer uo travail au~si considérable à l' mstiluteur 1 « Et ce n'est pas ceux qui -~nt eu des ~eux pour voir qui ont représenté la camera pédagogique ~om~e une douce sinécure, et qui ont proclamé que les mst1tuteurs primaires d'aujourd'hui sont assf z payés. Qui trouvons-nous parmi les gens hostiles à une rétribution plus équitable des service~ de J'inslituteur î Les ge~s, ig_noraots _par le~r faute, et qu'un repentir tardif et 1mpu1ssant fai t rougir de leur isolement; Ceux auxquels le développement de l'instruction fait redouter les compétitions dangereuses ; çeux aux~uels le stalu quo même porte ombrage et qur ne seraient pas fâché s de renvoyer l'instituteur tendr~ des pièges a?x. rongeurs des campagnes, car, que leur importe la statistique et le reste. 1 Leur unique souci

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est de conserver le bien-être dont ils jouissent dans leur propre foyer. Ceux qui, tout en reconnaissant les bienfaits de l'instruction, se bornent à exalter la noble mission de l'iustituteur, en l'engageant à se nourrir de dévouement aliment rloot ils ne voudraient cependant pas pour' euxmêmes, Pans assaisonnement suffisamment savoureux. On objecte parfois que l'instru ction ne sert trop souvent qu'à faire de mauvais sujets. On n'aurait pas tout à fait tort s'il s'agissait de contrées où toute notion du vrai Dieu, de religion, de morale, est exclue de l'école. Mais où l'enseignement repose sur la croyance inébranlable en un E tre suprême, sur la religion, la morale, les immortelles destinée~ de l'homme, l'instruction contribue puis8amment à rendre l'homme mei lieur. Elle adoucit les rapports entre les membres de la société, et favorise au plus haut degré la prospérité matérielle des peuples. Mais si l'athéisme, avec son hideux cortège, est à la base de l'enseignement, l'instruction, t>aos doute, ne fera que prér.ipiter les catastrophes sociales. Mais dans notre cath olique Valais nous n'en sommes pas là, et nous travaillerons constamment à nous en éloigner de plus en plus. A quoi bon tant d' in;;truction, a-t-on dit î L'instruction est nécessaire dans tous les domaines de l'activité humaine, notamment en agriculture, cette science par excellence, et M. de Chastonay, ancien Consei!ler d'~tat., di sait en Grand Conseil , i,l y a deux ans, à l occasion de rognures au budget de l'lostruction publique • qu'il voyait avec regret ce!! réductions, car elles cons!ituaient uoe atteinte aux intérêts de l'agriculture, attendu que la prospérité de celle-ci est toujours intimement liée au développement dans tout pay11. , Et le savant P. Girard, de Fribourg, déclarait que le dévflloppement de l'instruction est de rigueur dans une république, où tout citoyen peut être appelé à concour ir à l'exercice du pouvoir. El pourquoi l'instruction élémentaire est-elle gratuite et obligatoire 't C'est afin que toutes les forces intellectuelles du pays, sans distinction de fortun e, puissent ètre cultivées, et par ce moyen concourir à la p rospêrité générale, sinon le payil pourrait ê tre frustré de services, éminents peutètre, d'intelligences d'élite que le défaut. de fortune condamnerait à rester en friche, car nul n'ignore qu'il y a


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12 pour la Fê te des Morts. Et, après ce jour où on est venu leur rendre visite, combien elles sembl~nt plus délaissées. Maintenant que les bouquets sont fanés, que seules les couronnes d'immortelles ont gardé quelque fraîcheur, ce cimetière, en plus de la tristesse du repos, a la tristesse plus sombre même de lendemains de fêtes. C'est là que reposent dans le grand silence de l'éternité ceux qua ce village ·a vus naitre, ceux que ce village a vus vivre et ceux qu'il a vus mourir. C'étaient les possesseurs de ces maisons rustiques, de ces maisons où habitent la paix et l'amour, de ces maisons que leur avait laissées leur père et qu'ils ont laissées à leur fils... Voyez, les portes en sont closes, les fenêtres scrupuleusement fermées. Dans les grandes cheminées les hirondelles ont quitté leurs nids. Elles s'en sont allées vers les pays du soleil, jusqu'aux jours d'avril, jusqu'à la printanière saison où elles viendront saluer le renouveau dans le paisible village. A cette heure du soir, il est calme, le village. Seuls, la sonnerie des cloches d'un troupeau qui rentre à l'étable et les coups àe marteau du forgeron, sur l'enclume, au seuil de sa demeure, se font entendre. A l'auberge deux seuls consommateurs, lisant la feuille de l'endroit. Sur la route quelques enfants qui se disputent, quelques femmes qui reviennent de la laiterie, leurs pots de lait à la main, ce sont les tableaux momentanés du village. Puis la nuit descend, les premières ombres se montrent. Le ciel n'a plus sa teinte violette. Alors, à travers la brume, à toute vapeur le train passe, sans s'arrêter. Les trois grandes lanternes un instant se sont fait un rayon au travers de la brume. Et dans le lointain le rapide continue sa course folle. Le village où les trains ne s'arrètent pas, qn'il est heureux! · - Oui, comme ce village où le train ne s'est pas arrêté, ce village qui doi t abriter le bonheur, il en est de la vie. Tout à côté du calme, tout à côté du soir, et de la paix, le temps s'est envolé rapide, mais l'existence ne s'en est point soucièe; humble, ignorante, villageoise et bonne, elle a vu cet éclair, et elle l'a laissé passer. Peu importe, elle s'écoule confiante au gré de Dieu ........ Heureuse vie I Heureux village I CH. DE MEmY.

des. biens qui ~e. s'achètent pas, qui ne sont même pas touJours hérédlta1res, et dont le pauvre est parfois plus richement doté que l'homme opulent. Bien avant les temps actuels, des industriels des fa. bric!nts, des admin1strations, conviaient, à certai~e époque de,.1 année, à ~ne Journée de réjouissance, tous les gens qu ils. empl~ya1~nt, et cette faveur, qui était tout à fait gratuite, n ava1~ q~e d'heureuses conséquences pour chacun en particulier, et pour tous les assistants en général. Aussi, ce n'est pas aux Autorités valaisannes act~ell,es que revient l'initiative de réunions de ce genre. Mais l Etat, avec non moins de perspicacité que les promoteurs de ces réunions, a jugé avantageux de convoquer en_ conférences, annuelles les membres du corps enseignant pr1ma1re, et d allouer à cet effat un subside aux communes~ afin .~e ~oulager, d'un côté, le modeste portemonnaie de _l rnstituteu1· et, de l'autre, ménager au personnel enseignant un accueil moins défavorable de la part de certaines municipalités à qui revient, cependant, en. gran~e partie, le bénéfice résultant d'une institution qui. a fait ses preuves, bien que peu accessible aux intelhgences obtuses de la vieille école. {A suivre.) .. o<>o§§<>oo..oo,---

Croquis de route - Le village _Le ciel, à l'horizon, est d'un violet pâle, d'un violet tres tendre, presque mauve: la couleur des fleurs de ~l~cines et de l'améthyste. Une légère brume flotte dans l air, et. au travers de ce voile diaphane teinté de lilas le S?lell se, montre, telle une grande boule jaunâtre, mobile en 1 espace. Les maisons du village se détachent en grises silhouettes entro ces vapeurs colorées où s'ég~rent les rRyons d'un impénétrable soleil. Groupées p1ttore~quement sur la hauteur, à mi-côte de la colline à l'abri de le bise froide déjà, les habitations du villag~ sont éparses ç:i et là, presque toutes pareilles. Sur les balcon~ et les galeries boisées la vigne vierge laisse pleuvoir ses dernières feuilles de sang. A~ centre du vil.lage, l'église blanche, au clocher lézarde et dont la flache droite s'élance dans les brouillards: L'~umble _é~lise, semble ~ndormie à cet instant-ci. Le c1mel!ère qui 1 entoure respire une morne tristesse · les tombes sont ornées encore de füurs flétries, portée~

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VARIETES SOLEIL SUR LA NEIGE (1) A EDOUARD C. Les flocons vaporeux de la première neige Voltigent dans les aira comILe des papillons Et donnent à notre plaine un aspect de Norvège.... Mais la danse est finie. Et soudain les rayons D'u~ soleil nouveau de saison printanière Voltigent dans les aira comme des papillons. Sur ce morne paysage, une douce lcmière Zèbre le tapis blanc par de longs reflets d'or D'un soleil nouveau de saison printanière. Rien n'est si reposant que ce -Calme décor ; Cette lueur d'argent, scintillante très tendr.Zèbre le tapis blanc par de longs reflets d'~r. Le regard au lointain aime alors à s'étendre Quand, dans la paix du jour, s'en va se rep'oaer Cette lueur d'argent, scintillante, trop tendre. Ce pâle et bon soleil, dans un dernier baiser A jeté ses adieux sur le sol qu'il protège.... Et dans la paix du jour s'en vont reposer Les flocons vaporeux de la première neige. CH. DE MEIRY.

Le phonographe commercial. - Dans la dernière séance. de la Société vaudoise des sciences naturelles M. Félix Roux, directeur de l'Ecole industrielle canto~ nale, a présenté un • phonographe commercia' • - c'est s?n nom - acquis. par l'école qu'il dirige dans le but d accoutumer. les. éleves à un appareil qui fonctionnera sans doute btenlot dans toutes les grandes maisons de co.mmerc<i, c.omme daas toutes les assemblées parlementa1r~s. Cet 1nt_éressant appareil a fait l'admiration des aud1t_eur~ ébahis. Pour entendre, et très nettement, plus besom d enfiler dans les oreilles ces tuyaux en caoutchouc que chacun connaît. Au phonographe placé sur la table est adapté un grand cornet de laiton qui lance les sons dans toute la salle et se fait entendre des oreilles les plus dures. . L'a~pareil ~ d'abord faH l ui-même sa propre explication d une voix sonore et d1 un ton très convaincu puis M. Rnux a changé le cylindre et fait entendre plu;ieurs (1) Reproduction interdite.

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morceaux de musique très applaudis. On peut arrêter l'appareil quand on veut ; on pEmt lui faire répéter une phrase mal comprise et le discours peut être emendu à satiété et conservé indéfiniment. Ce phonogri1phe commercial est aujourd'hui l'ami du s ténographe qui peut lui coafier son sténogramme en le lui lisant et en le rendant ainsi lisible et intelligible à chacun : peut-être un jour sera-t-il devenu son ennemi en rendant toute sténographie inutile. Ce phonographe commercial marche grâce à un accumulateur électrique et à une ravissante petite machine dynamo-électrique. *•* Dis donc, Gustave, toi sais-tu ce que c'est que de la strychnine 1' - Alors I La s trychnine est un poison si violent qu'une goutte sur la langue d'un chien peut t uer l'homme Je plus robuste.

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Recettes et conseils utiles Extinction de feux de cheminée. - Lorsqu'un feu de cheminée ~e déclare et que l'on est loin de tout secours, on p3ut l'éteindre en jetant dans le foyer une certaine quantité de soufre ; mais lorsqu'on n'a pas . de soufre comment faire 1' Voici l'exemple d'un procédé curieux: Il y a une quinzaine d'années, un feu de cheminée éclata dans une maison de S aint- E tienne. Le feu fut éteint: un coiffeur, qui passait par là, monta à l'appartement où le feu venait d'être éteint, et, s'étant informé près du locataire du moyen qu'il avait employé, il apprit que celui-ci avait jeté une certaine quantité d'oignons crus, et qu'aussitôt toute apparence de danger avait disparu. M. T. n'ajouta pas grande foi à cet expédient. Cependant, le feu s'étant déclaré dans sa cheminée, il se souvint du moyen qui lui avait été indiqué, et il en fit immédiatement l'expérience. Une q uantité d'oignons crus furent jetés par lui dans la cendre du foyer et à peine la peau en était-elle brûlée que le feu s'éteignait comme par enchantement. Contre le froid. - La chaufferette doit-elle être interdite 1' On doit répondre oui et non, dit M. de Parville dans sa Revue des Sciences du Journal des Débats : En t hèse générale, la chaufferette est à conr'amner; on s'y habitue et, quand on ne l'a plus, on souffre du


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froid aux pieds. Il en est ici comme pour les chaussures fourréts. Reveoez ensuite aux chaussures ordinaires et vous aurez froid longtemps. Le régime de l'endurcissement est toujours préférable. Que de personnes ayant eu les pieds mouillés et froids se hâtent de les plonger au retour dans l'eau chaude! Quelle pratique! C'est le contraire qu'il faùdrait faire. Plongez-les une demi minute dans l'eau glacée et, cinq minutes après les pieds seront brtîlanls. Quand on les met dans l'eau chaude, on a de nouveau froid quelques instants après. Et, en effet, le sang a été attiré d'abord aux pieds par la chaleur; mais il les quitte aussi vite qu'il est venu. Au contraire, si vous les placez dans l'eau froide, le sang est refoulé dans les cavités · profondes et s'y réchauffe : puis, après l'ablution, il redescend aux pieds avec force et généralement, y maintient longtemps la chaleur. Bain de pied glacial, et non point chaud, pour combattre le froid des pieds. La chaufferette agit comme l'eau chaude. Si on la quitte, le sang reflue à l'intérieur et le froid revient.

• l'ECOLE PRIMAIRE 5 D écembre 1897

REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LE S AUSPICES

L'ÉCOLE PRIMAIRE parait chaque quinzaine, de Novembre à Mai inclusivement, en livraisons de 16 pages. · Prix d'abonnement p our la Suisse, 2 f'r. 50 . 1Jnion postale 3 fr. Annonces, pri:r, 20 cent, la ligne 0 11 ,on espace. . Tout ouvrage dont l' Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte-rendu, s'il Y a lieu.

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ST AUGUSTIN.

DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION

Pensées La lumière du soleil et la voix de l'Eglise fo nt toutes les deux chaque jour le tour du monde. LACORDAIRE. * Dieu nous récompense presque toujours par une augmentation de foi des efforts que nous faiso ns pour répandre la foi. LOUIS VEUILLOT. • Dieu ne met pas tout du même côté. Il faut bien que les grands esprits aient leurs petitE:is lacunes pour laisser quelque chose aux bons cœuri;i. Lou1s VEUILLOT. • Au commencement de la vie, nous jouissons, sans y penser et sans le savoir, du bonheur que les autres mettent en nous; à la fin on ne jouit plus que du bonheur qu'on fait aux autres. Au début, on est heureux de ce qu'on reçoit, au terme on ne l'est plus que de ce qu'on donne, et ainsi la vie humaine est un sacrifice. Colonel P A.QUERON. • Ce ne sont point les richesses, c'est l'orgeuil qui a été puni dans le mauvais riche; et il faut mettre au no~bre de_s riches qai seront rejetés, ceux qui, n'ayant point de richesses, ont trop désiré d'en avoir.

SION

XVII"'• ANNEE

SOMMAIRE: Attention. - Prime aux abonnés de l'Ecole primaire. - Comment on devient bon instituteur. - L 'arithm~tique dans nos classes. - Préparation des classes. - ~ivres, programme et horaire scolaires. - L 'instituteur. doit étudier. - Le d essin à l'école primaire. - L'enseignement de la lecture. Partie pratique. Leçons de c!toses . . f~ob!èmes donnés aux dernùrs examens de recrues. - Vanetes. Suppléments. 1

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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, 1•• secrétaire au Département 11

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