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· REVUE PEDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS L ES AUSPICES DE LA
L'Ecole primaire donne au moins 12 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couverture, et autant de suppléments de 8 page8 pendant le cours scolaire.
Prix d'abonnement: Suisse fr. 2.50 Union 1•ostale fr. 3 Tout cc qui concerne la. publication doit atre a.dressé èt l'éditeur, M. P·. PIGNAT, 1er secrétctlre èt l'instruction publique, èt Sion.'
III
TABLE DES MATIÈRES èontenues dans l'année 1899-1900 dans l'Ecole primaire - -- - --.---- -- Les articles marqués d'un * émanent de la rédaction ou de ses collaborateurs et correspondants spéciaux. rages ·>
A nos lecteurs, par l'Ellileur lle l'E-
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Jésus-Chri:;t, sa vie el l'a doctrine :2, 23, 33. 50.
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., DêYelopperncut d'une idée sur l"euseignement ck la langue. var P. Follonier 3, 25, 5:2, 71, 87, 99. J:!2, UH.
A uu instituteur calholi<1t1e L'iustitntcm doit être l'exew11le <le ses H èves
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De l 'éconoUJic llowe:; tiqlH' (causerie pour iustit utrices) li, ·' L' im,lih1 leur doil s'trn:;urcr il' concours cle tom, ceux tJui peuYent le s econder, pn1· Le Jura;;Rieu L'apos tolat tlu jeuue âge L e poinl essentiel en écl ucn tiou t M. Georges Hopfncr, clircdcur, 1iar P. l'.
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A l'Ecole pri111airc (poé:;icJ var Y. Dnr!Jcllt1y De la Yoi<mté, étude dédiée ü l'l!lculc ~t les institutrices? par Lili & c• Cours de gynma:;tiq ue t rapJJOrl) i:iO, Du cornptl' que lïnslitntenr aura ;1 rendre :\ Dieu l'remier effet tlu zèle de lïn,,.lilutem· Lïustit.utcur doit faire pratiquer le lJien à ses élèYes Lïnstit11teur t1oit f'•tuclirr dincm1 de ses élèYes
Le lieu d es ét udes (La famille et l'école) La. politesse. pnr Rollin '' Uue leçon'i,ur le n•rbe el la propositioll * Du deYoir <1e la correction L'émulation scolaire, par A. "'iclit
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De la sul'\'eillaucc L'école l't l':ülUs lles I.Joi;,~oJLs 33, 71. 82, L'union fait la fon-e, pa1· M. Farquet L'iu~titul.enr cloit Nmlicr diacuu lle HE'S élèves lk !;1 surveil hwtL' l >e la politesse, var OnTllerg li fa ut exercer ra<:tivité des (•Jè1·es Les ÜE'YOirn !le lïu,;titutenr, lJHI" A. Ullarron L'altcutiou il J"écolc pr i111:lire (r:1v11ort. l)l'ésentf ii. la ::-:or-id{· rolai sa1111c rl"M11cuU1111). par Fr. Hert !Jouz,m 83, 100, 11G, 1:u. Un ;:;ni,.<' sujt•t <le 111édit.ation· ,:, Dl' l"éeriture tlall~ uo,; é<·olc~. par .J. .\laître SU, ··· Des exercices ,le 1uémoire il J"écolr, var F. C .. iust. Deuxi,•we effet cln zi'le <le l'iustituteur ül, 12ù, 1-hJ, Hygièuc Lle l'éeole ne l'ern,eigue1ne11t tle l'orthographe, ,,;tolnircs, par .A. Clrn rrou " L'amour çlc la patrie, par l<'. Fournier
3()
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07 3-1
A JH"opos rl'exercices de mémoire, par B. De la tlifici1lline sc·olaire lOG,
104 121
I'riucives u1éthocliques, brecht
108
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L'i11~tituteur et les fnmillc,;. var A. Charron L "excwplc, moyen d'étlucation Chauffage e t Yentilation cle::; écoles De J'édrn.:a lion natiouale 107, l ·W, 139, La lectun' L'l'nfau1, ,;ujet <l"C•du c:11 iou L:i r(•compcnsc cle l'instilulcu1· L'euseigu ewenl sa11c; r f'li;:;iou Forma liou clu cara c lère D1i cle:,;sin à l'école vrimaire
171 172
177
La. méthode iutui tiYe et les musées
* Le calcul we11tal, par iH . A. Ferra u-
clin De hl lecture profe:;sionnelle Deux mots eu faYeur tic J'a nalytlc 115, 132,
Les écoles chrétiennes •rran1ux manuels Traitements des ius.titntenrs s<:ola ires. par A. C l..r nrron Liai son c1es iLlôe:;. par P. Follonicr
113
lH HS 1:2D 130
13G Hll 174
14;;
"' A nos lecteurs
Traitements du personucl enseignant clu Valais et cle Fribou rg Cours tlc r épétition Examens de re<.:r ne::1 -·'.. propos d'orthographe L 'Ency clo}Jédie ambulante (Yar iété) Enseignement <le J"hist-oire l'arlic prutiq11r, 11, 31, 4::l, 59, 78, 91, 109, 125, H l, 150, lTù,
152
l"uriûlh, Pr:n~ée~, 11-nccdoles, flib/i(lurn111tic~, <'Ir·., lü, 48, 63, 79, D3, 112, 160,
167
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Table des matiéres des Suppléments
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C ha u,;ou <1':rn(oHwe. - La ntort ;1 ln 'l' ravv1.· - Amom· <i.e la Yoc,1ti0u :1gricole. - Sur les !Jortl,; du Rhüne. - Feuilles sèelles.
:X" 2. - Un f!(ian Lle la classe omTif•re. - De\llaudc crnne \'oc.:atiou ilégeudP). - A ceux qui souffrent tle l'estoma e. - Amonr lle la YO(':llion agrieole (fin). - La bonne soupe t'ail le !Jon u1éuage. - D e la 1ué<.lis,rnte. Sei:·11es Yalaisannes. - etc.
;o.;" 3. - Com:eils de
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178
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$ . •-\ l phou~,·. Demau<lP d'uue yocation (fin) . - .\ c.:c11x <Jui ,;ouffrent. de l"c•s;tomae. - LPs boissons an point do vue 1110ral e t s:1 uir:1in·. - La clef ,rtin wystèn•. - Recettes et conseil,;. - Variétés.
>!" -!. - Les :\forts. - La St->!i colas, par Solanclien. - La Yie et l'hrgit'>nr rJni !ni est proµrc. - Une for tune pour ]P cultiYa.teul'.
- La <:ritique jalonse. - L e chauff:lgc cle no,; ap11artements. - LP somweil. - R e.. ette,; et cou seils. N° 5. - Bilan géographique tic 180D. - Oubli et r ecounaissaute. - L a prière tles oiseaux. - Ln clef tl"un mysti're (fin). - Hcc:ettes el Conseils. ·- Yari étés . ;o.;0 (j. - Idéal <le la jeune:c;se. - La oui ne <le Salcnfe - Bi lau géographique (suite). >le rien laisser perdre. - De1-oin, des mûres euYers leurs e nfnuts. - Yariétés. Peusées.
K'' U (l1is) . - La clef rl"un wy:,;tère (l' inJ . L'élec-tricité e n agricull111·<' .- Bilan géographique tlc 18()!) (Stlite) . - Hygièue tle l,1 nourriture. - De la modestie. K" 7. - L 'hivn· <èt Je printemps. par B <lgar d'En-illc. - (Jauserie littéraire, par Guy
nunn:ï u grcnun a , XIXP année
IV--- -clu Rami er. ~ Bilan géograpb.ique de 18D!J 1suite). - Le~ Hrhre,; fru i ti<'n; sur les route:-. - L ,1 honue tcnrie. - l{e(;Pt!"l'S et (;Vll>Wil ~ Pl'UR('es.
-
N ' ~. - \Tue terrilJle 1·e11g;c;1m·c (J(,;.:emlf'). par l". B. - Causerie JiU-(,rflire . par (}u~· llu na1ui0r. - H~,;ii:'ut> de l:1 nonrri hn0 (fin) . l:n e Yision. par U ur tlu Hawi Pr. - Un eonr-;eil pra tique. - Heeettc,; et eon,;eils. - P en-
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N" (). - L e choix d e la croix (l(,gem1eJ . - Ltt lt'-gcud c tlu soufle ur (Nend;1zl , par Jnles B. - Qu'est -ce que le pauYre? - Louang,) Pt cncourngerueut aux enfants. - Le ,;ecretcl'êln' heureux. - Lee< pêcllés perdu s . - Causerie littfrnire. p ar nu~- du Ramil'l'. - Ifrt<'ttes et couseil:s. ]\'"
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Histoir<' d'un ni d. -
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Yariêtés.
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Le Ch iuoifl cl l"agrinecdtcs et c::on:-eils. - Yal'iétés.
Causerie littérai re, par Gur \lu namier. - Franç;ays :llichel. - --Cil reYoi r clou lollrcux . .par SolallCl icu. - Yariéif>:;, - ne-
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cettes et Conseils. ' L
Fiat volun1 rn; tna . - :\'o;; :1îc1n. les LL' dragon de :\'.1 ters. Qui Lles r1eu x a ra ison (îiu) . - Un calc ul intéressant. - Pronostk s du L1:rnp,;. - Variétés.
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N° 12 (cloub1e). - Un e halte n n f>t-n crnlll'd. Ln. Jcc;on \1'1111e mf>rc'. - n~·giü11e rlornestillllP. - Can~.criP ,:dputifique . par Uuy tln na mier - L ee< mp,;sag(·rc::; (le;;, l1ea u x jour:-. 1 - Le <"aha ret Pt l.1 fn1uille. - A um· étoile. - Itnle bi e11fai sn ut (1e,r l (·~1m1e:;. - C;n1,;erie litt(,rni re. p:1 r n n y (ln It:1111iet'. - Cllaut lll il it.lire des Yaln is:111s. - Ya r if>lf>». Le:; Yncan!·es. - L N; foux Lk joie Llnus le Yalai~. - ?iin forêt. - Hygiène LlL· h1 111011tn:rne. - Lt>::, foir e~. - L e,; wouches <'l le hétail. - Le,; ,mirnanx c nlournif,s . - 1...es fraie<es. - ,l11l'(}lll'" le p e tit Yiolonit;lt'. - L,1 l'lmn;;ou ,1e:; yngnes el. ln r oHcle f1<",;, i\Iouet-
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REVUE PEDAGOGIQUE
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PUBLIÉ E SOUS LES AUSPIC ES DE L A
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION - - - -- - -----=-- -
L'Ecole primaü·e donne au moins ,1 2 livraisons <le lG pages chacune et autant de suppléments de 8 a 16 pages pendant le cours scolaire.
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TC'ut cc qui c~nccrnc la publicetfa., n dcit être .:tdress.S à l'éditeur: M. P . PIGNAT, 1er secrétair e à 1'Instrue:tic-n publique. à Si;)n.
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Sommaire: 1.1tlention. A nos lecteurs. sus-Christ. - Développement d',,une ée sur l'enseignement de la langue". [éthode synthétique, ses bases, sa nare, ses auxiliaires). - A un instituteur ,tholique. L'instituteur doit être xemple de ses élèves. - De l'économie ,mestique. (Causeries pour les insi.itu1ces). - L 'instituteur doit s'assurer concours de toutes les influences qui uvent le seconder. - L' Apostolat du ltne ~ge. -- Le point essentiel en ucation. - Partie pratique. (Style. leu) écrit). - Variétés. (Le travail. Penes pédagogiques. Anecdotes scolaires).
hronique et avis scolaires A nos correspondants. Les institutenrs ya.Jaisans qui ,·eu lent ~n ('Ollaborn· ù l'Ecole primaire sont forllléK 11nïls µeun•11t toujours utilir l'intt'mtédiaire du Secrétariat de l,struction pul>lique pour l'insPrtion de lrs articles. Il n ·est donc pas nécE:'sire dt> les enn>yer à l'adresse personlle du géta.nt de la publitation, à )În8 qu'ils ne soient acco.mpagnées ne tommunicat ion confidentielle. Xom; les avisons en mêm etemps, une " pour toutt>s, q1w nous conser\'ons x articles destin(,i- à l'Ecole prima ire si~nature dont les n •,·êtent leurs a.uni, soit qu'ils les terminent par leur opr(• nom, 11:'urs initiales ou un pseup yruf' queltonque. ~ons tenons à leur jsser entiè•te liberté à cet ég1-ll'd. et s'il est qni pen,ent trou,·er leul' compte Inn· plaisir à garder l'in cognito, il va soi <1ue le gérant de la revue obser~·a i't leur éga.rd la, discrétion profes>nnelle.
Abonnements à I' ,,Ecole p1•imaire'' 11 est rappelé à Ml\f. les Instituteun, du ('a.?,t~n qu~ rec,:oivent l'organe de la Nonctc i·ala1san11c d'Eclncatiou. que leur C'otisation annuelle de 1 fr. comme nu'mbres de t:.:t'lle-ci est comprise dans IP montant dt> fr. :!. 50 réclamé pour l'abonnement df' l'Er.ole primaire (art 7. al 2 des, sta.tuts). Lei; noms de ceux qui refnsemient la publi<-ation seront dès lors transmis au Comité de la Société af in qu'aux termes des art. 4 et 6 h; perteption de leur tontribntion ait lieu pù!· unp autre voit', so,it par rembours postal ditf'<·tement thé snr les intéressés par le Yice-président de la Société J'f'!llplissant les fonctions de caissiet·. Les quelques régents, qui en 1897-98 et 18fl8-H!) ont refusé l'Ecole p1imairc.seront ainsi priés de règler leur cotisation de 1 fr. par an de la. manière que nous \·enons d'indiquer.
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P1•éparation au 1•ec1•utement l\DI. lf's instituteurs sont informés qu'ils peuvent eontinuer à obtenir pour eux ou pour leurs élèT"es, au prix df' 1 fr. Le J e11111' Citoyen. excellent manuel dans lequel ils trouveront, suffisamment dé,·elopp~s, toutes les matières du programme des examens de recrues. Par l'emploi de Cl:' guide, MM. les instituteurs wrront leur tftrhe faeilitée et rendue pins fructueuse. Le Département de l'lnstrn<.:tion publique a ordonnf\ un tirage spé<.:ial et suffisant àe ! 'édition dt> 1898, afin d'éviter de frt>p g-rands frais aux jeunes. gens, qui pt.>uvent a.insi par-courir {'11 deux années les matières nombreuses et fort bien résumées de tc> précis de-s ('Onna.issancf's nécessaires à tout ren·utable. Nous ne doutons pas qu'avee l'effort des maîtres et de }{'UJ"S PlèYes, ce, manne! ne contribue à rnaintf'nir et à éle\'er le niveau satis.faisant obtenu par notte
SIO.N, ter Décembre
N° 1
1899/1900
ORGANE DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION Attention Tontes les personnes qui recevront les N°s 1 et 2 de l'ECOLE PRIMAIRE sans les avoir refusés dans le délai de dix jonrs après leur réception, seront censées abonnées. La signature de celles qui refusent est nécessaire pour constater düment le renvoi de la publication. Nous appelons l'attention tonte spéciale de nos lecteurs sur le fait que des suppléments sont joints à chaque N° de l'ECOLE PRIMAIRE. Ces annexes doublent pour ainsi dire an bout de l'année le volume de la publication, sans augmenter le prix qui reste fixé à 2 fr. 60 par an pour la Suisse et 3 fr. pour l'étranger.
----····..-----
A nos lecteurs
Ainsi que l'a a nnoncé le N° 12 (bis) de !',,E cole primaire", notre organe subit, dès ce moment, une réjouissante tran sformation. Ce n'est pas seulement, en effet, sa couver ture qui est ch angée, mais encore son format qui est notablement agrandi. Delà une a ugmentation sensible du texte sans que le prix d'a-
bonnement soit élevé pour autant. J?'autre part, les Suppléments qui continueront à être joints à chaque N° et à c'ompter 8 à 16 pages suivant l'abonda.nee des matières, auront les dimensions de celui joint à la présente livrais·on, de sorte qu'ils pourront être plus facilement conservés et reliés avec la partie principale à la fin de l'année scolaire. L~ N° 1 de ·1899-1900 est envoyé à tous nos anciens abonnés, ajnsi qu'à toutes les adresses nouvelles que l'on a bien voulu nous fournir ou que nous avons pu nous procurer. Ainsi que nous le disons plus haut, cette livr.aison e·s t absolument grat-uite et pourra être gardée par tous ceux qui la r ecevront. Il importe qu'av~nt de s'abonner é\'entuellement, les intéressés aient l'occasion de prendre ample connaissance d'un K 0 sp'écimen. L'acceptation du suivant fixera par contre l'éditeur sur le futur tirage pour le service définitif et régulier de tous les abonnés.
Fribourg et Jura Bernois Un mot en terminant à l'adresse spécial e de nos nombreux et assidus lecteurs fribourgeois et jurassiens dont
2 plusieurs reçoivent l',,Ecole primaire'' depuis l'origine et l'ont constamment hono·réedeleurs précieuses sympathies. En les remerciant de leur bienveillance passée nous avons le ferme esrpoir qu' ils voudront bien continuer à lui rester fidèles. Nous ferons de notre côté tous nos efforts pour mériter leur appui et justifier leur confiance. Notre revue leur offrira désormais d'autant plus d'attrait que l'un ou l'autre abonné de Fribourg et du Jura. a bien voulu nous promettre srpontanément de s'intéresser à l'avenir d'une manière effective à l',,Ecole primaire" en lui adressant régulièrement des articles. Notre organe, d'exclusivement vcilaisan qu'il éta.it au début, en étendant le cercle de ses lecteurs et de ses relations dans des cantons amis du nôtre, ne pourra qu'y gagner pour le plus grand bien de to,u,s. Pour l'Ecole primaire.
PAUL PIGNAT.
JESUS.-CHRIST I.
SA VIE ENSEIGNANTE Nous ne pourrons la présenter telle qu'el1e f ut; nous sommes même certain de n'en offrir qu'un tableau fort incomplet. Si imparfait qu' il soit, il faut cependant le produire: les maitres de l'enfance, les éducateurs des peuples ne sauraient trop étudier, ajmer et propager la doctrine de Jésus-Christ, se rapprocher du milieu où il puisa le pl u,s souvent ses leçons, s'efforcer de prendre le ton qu'il employait, d'imiter, dans la mesure de leurs forces, la simplicité et l'onction de sa pa.role, d'ouvrir leur
3
cœur à sa teindresse et à son dévoftment pour les âmes qu'il enseignait. Plus le modèle est haut, plus il tend la main à qui veut monter vers lui.
II. JESUS-CHRIST ET LES DOCTEURS. « La quatorzième année du règne de Tibère, l 'an 29 de notre ère, un homme, iuconnu jusque-là, sort tout à coup· de la boutique d' un charpentier que l'on croyait son père . . . <c Cet homme est Jésus. (< Jésus, dit Mgr Besson, ne s'est point assis sur les bancs des écoles juives, il n'a pas pour lui le crédit des titres o,fficiels, qui jettent toujours de l'éclat sur ceux qu'on en a revêtus. Il vient de l a Galilée, de la, cont rée la plus méprisée, et il quitte la plus humble des professions. Comparez-le aux docteurs de Jéru,salem. Quelle différence! Les docteurs s'envelopp·aient d'une solennité pompeuse et ils enseignaient dans la chaire de Moïse. Leur robe à lon,gs plis ba.layait les parvis .du temple; les inscriptions tirées de la loi rehaussaient encore l'ampleur de leurs vêtements:; ils ne négligeaient rien pour imprimer une dignit é souveraine à leur parole, et le peuple, captif à leurs pieds, vo~ait en eux les inflexibles gardiens de la tradition. Le docteur de Nazareth n'a rien de ce ton ni de cet appareil. Il parle, il enseigne dans le.s carrefours et les rues, près du puits d'eau vive, sur la montagne, au bord des lacs, partout où se press,ent les multitudes. Il va, semant sa, parole comme le laboureur ,sème son grain; il la jette partout où il y a une terre p,our la recevoir, c'est-à-dire un esprit et un cœur. Et cette parole, sans titre officie,], sans autorité publique, s,ans prestige extérieùr, cette parole que n'appuient ni la naissance, ni les armes,, ni les lois, cette parole sortie de cette bouche si incon-
nue, si méprisée ... , il s'est trouvé del!! hommes pour la repousser, d'autres pour la maudire, d'autres pour l'admirer, d'autres enfin pour la croire et pour l'aimer, mais tous l'ont prise au sérieux. « Jamais homme, disaient les Juifs, n'a parlé comme oet homme ... >> Et cependant qu'était-il à leurs yeux? Le fils d'un charpenüer. Mais non, ils ne le reconnaissent plus, ils s'étonnent.
III.
/
MODE D'ENSEIGNEMENT DE JESUS-CHRIST. Nul qui puisse aspirer à produire cette impression. Ce n'est pa.s un homme, c'est un Dieu qui parle. Mais voyons avec Chateaubriand où il va puiser ses Pnseignernents. Ici, pour tou,s une leçon. << ,Jésus-Christ appa.ra.ît au milieu des hommes, plein de grâce et de vérité; l'autorité et la douceur de sa parole entraînent. Pour inculquer ses préceptes, il cbo,i sit l' apologue ou la parabole, qui se grav.e aisément dans l'esprit des: peuples. C'est en marchant daJ1s les campagnes qu'il donne ses leçons. En voyant les fleurs d'un champ, il exhorte ses disciples à espérer dans la Providen1.;e, qui supporte les faibles p_lantes et nounit les petits oiseaux. En apercevant le.s fruits de la terre, il instruit à juger de l'homme par ses œuvres. On lui apporte un enfant, et il recommande l'innocence. Se trouvant a u milieu des bergers, il se donne à lui-même le titre de (< Pas•t eur des âmes», et se rep·r ésente portant sUI' ses épaules la brebis égarée. Au printemps il s'assied sur une montagne, et t ire des objets environnants de quoi instrufre la foule assise à ses pieds; du spectacle même de cette foule pauvre et souffrante, il fait naître ses béatitudes: « Bienheureux ceux qui pleurent, bienheureux cenx qni ont faim et soif», etc.
c< Ceux qui observent ses préceptes et ceux qui les méprisent, sont comparés à deux hommes qui bâtissent deux maisons, l'une sur un roc, l'autre sur un sable mouvant. Quand il demande de l'eau à la femme d e Samarie., il lui peint sa doctrine sous la belle image d'une souroe d'eau vive. >> Maitres, de l'enfance, inspirons-nous de ces procédés de Jésus-Christ . Comme lui, arrêtons toujours l'attention de nos élèves sur les objets qui les, entourent; présentons-leur sous toutes ses. formes le milieu dans lequel ils vivent. Donnons aussi, quand il y a. lieu, nos leçons en ma1·chant dans la campagne, nous aimerons alo,r s et nous ferons parler la nature. S'il se peut, demandons également à l'apologue de porter dans les jeunes intelligences les vérités dont nous voulons les pénétrer. Ainsi nortl'e enseignement intéressera; il sera plus saisissant et plus dur able. (A suivre.)
•••••
Développement d' ,,une idée sur renseignement de la langue" Mèthode synthétique, ses bases, sa nature, ses auxili'aires. Dans les Nos 11 et 12 (année sco,l aire 1898-1899), de notre estimable revue pédagogique l',,Ecole primaire", il me semble avoir établi suffi samment que, dans nos écoles rurales, le but de l'enseignement de la langue est d'amener l'enfant 1° à parler correctement la langue de so.n pays., 2° à exprimer sa pensée pa.r écrit ave1.; ordre, clarté et pureté, 3° à pouvoir lire un livre et suivre un discours avec ffuit; en deux mots: à scivoir ce qu'il veut dire et à savoir le bien dire. Savoir ce qu'on veiit dire, c'est 1° posséder l,es idées fondamentales sur tel ou tel objet, 2° trouver l'or-
-
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lre logique de leur développement. ~'est-ce pas là le but que se proposent a plupart des auteurs contemporains le «Méthodes de style et de composi.ions» ? Le but est bon, facile à atteinlre, mais incomplet: que d'ouvriers sa:hant à fond leur métier, et qui cepenlant ne parviennent pas à se faire com)rendre quand ils en parlent ; c'est 1u'ils ne savent pas bien dire. Savoir lien dire, c'est être maitre de sa phrase :oujours correcte, souvent élégant e. ~fais existe-t-il une méthode qui enseig-ne à no,s élèves l'a rt de se rendre mai· tres de la phrase française? Sa.n.sdoute, :!:t c'est la méthode synthétique. Cette méthode part de l'idée ou de l'~tre (sujet) pour l'unir ensuite, à l'ai· ùe du verbe substantif, à ses qua.lités et il. ses actions (à l'attribut) ; elle conti nue à coonpléter progressiv.e ment le sujet et l'attribut, .et termine par l'union de la pensée complétée avec d'autres pensées par le moyen des rapports conjonctifs. Nous sommes en face d'une méthode 1.lans le sens strict du mot: (méta: par, hodes : voie). En effet, ]a méthode est la voie qui conduit l'élève à la connaissance par un chemin sür, fa.cile et agréable. Or, la méthode synthétique assure à l'éco,lier de ux connaissances réelles: 1° l'acquisition d 'idées justes et claires, 2° l'élocution c'est-à-dire la bonne diction et la rédaction correcte, élégante même, et cela par une voie sûre, n'exposant à aucune erreur; fa· cile, n'exigeant aucun effort rebutant; et ht passivité de l'élève. E lle est dite «synthétique» (synthèse: syn : ensem-
ble, thèse : metfre), parce qu'elle va du connu à l'inconnu, du facile a u comp1iqué, des parties au tout, de l'idée à la pensée, de la proposition à la période. Ses deux bases sont celles de toute vraie méthode; elle repose 1° sur les lois del'évolution mentale (mens : âme), c'est-à-dire Slll' Le développement p rogressif, naturel des facultés de l'âme ; 2° sur la connaissance des moyens de cultiver ses facultés. La méthode synthétique offre cinq avantages inapprécia bles. 1° Elie réalise oe qu'on a si bien appelé « l'éditcation de la phra.se. » Cela signifie que dans sa marche en avant, elle proportionne toujours le développement de la phrase au développeme nt intellectuel et moral de l'enfant, afin de rendre celui-ci maitre de sa phrase. Aucune méthode de langue maternelle publiée jusqu'ici n'a réalisé cet avantage. Que n'avons-nous un livre de lecture rédigé dans cet esprit? Nous posséderions le p,remier livre de lecture classique de Suisse, de Fra.nce et de Navarre! Car, qu'on- le veuille ou non, un ouvrage ne mérite cette qualification que s'il est rédigé dans une phrase dont la construction est en rapport avec le degré de culture de l'élève, et qu'il émette des pensées et des sentiments dont l'écolier puisse fa.ü,e un profit réel. De plus, on a parlé de surmenage dans bien des sphèn~s. En a-t-on indiqué la vérita ble cause? Soupçonne-t-on qu'elle réside surtout dans la rédaction défectueuse des manuels? Du m01IDent que la phra.se est l'instrument de l'expression de nos. pensées et de nos sentiments, il est tout naturel
que cet instrument, que ces pensées doivent être proportionnés: l'enfant du cours inférieur doit pouvoir manier et comprendre sa phrase avec autant d'a.isance que les élèves des cours moyen et supérieur la leur. Or, dans la rédaction des livres les plus élémentaires, cette loi de na.ture a été universellement méconnue. J 'ai e ntre les mains plus de preuves qu'il n'en faut pour fixer la conviction de quiconque le désire sincèrement. Donc, forcer de je unes élèves à lire et à apprendre des phrases, qu'ils ne peuvent analyser, ni quant a u fond, ni quant à la forme, c'est les surmener, c'est tuer leurs facultés et non les cultiver. (A suivre.)
A un instituteur catholique J'ai toujours observé que vo1us étiez enclin à vous alarmer de l'a.venir. Il faut lutter contre cette disposition et vous en défafre. Dieu sera votre père demain comme il l'est a ujourd'hui, comme il l'était hier . Les jours que vous 1-edoutiez aufrefois so,u t paissés,; ils n 'ont pas été trop malheureux ; ceux quevous redoutez passeront, et Dieu sera encore là pour étendre sur vous cette main qui Yons a protégé. Vivez où vous êtes, plaisez-vous à ce que vous faites, soumettez-vous d'ava.n. ce à ce que Dieu voudra, c'est le secret du bonheur. S'il y manque quelque cho. se, souvenez-vous que vous êtes da.us le lieu des épreuves et attendez l'éternité. Dema.ndez-vousden'a voir rienàsouffrir dans cette vie? Ce ne serait pas le vœu
d'un chré tien. Une pareille demande ne s' adresse pas à Dieu, mais au Diable qui promet de l'exaucer et qui trompe cruellement ceux à qui il demande en retour, et d 'avance, de lui sacrifier Dieu. Faites le bien et ne souhaitez paJs que les hommes vo,u s récompensent. « Tout ce que les hommes vous donneront, Dieu ne vous le devra plus;» car, si vou s voulez les récompenses des hommes, c'est que vous travaillez pour vous et non pour Dieu. . . .. . Vous voudriez venir à P aris, et moi je changerais bien ma position con. tre la vôtre. Nous ne sommes sages ni l'un ni l'autre. Tenons-nous où Dieu nous a mis, fai sons de notre m.ieux la besogne qu'il nous a assignée; bénissons son saint nom, et adorons sa volonté très sainte. Nous verrons un jour qu'il a tout disposé avec sagesse et avec tendreBse, comme un bon père, pour nous faciliter le salut_ . ... (Correspondance de Louis Veuillot, t. VI, 1887.) Heureux les maîtres à qui l'on peut adresser ce vigoureux et fortifiant langage! P uisse notre pays en enfanter des légions!
L'instituteur doit être l'exemple de ses élèves Votre zèle à l'égard des enfants que Yons insüuisez, n'a urait pas les qualités nécessaires et ne produirait que peu de fruit et c1e succès s'il consistait seulement en des paroles: il faut, pour le rendye efficace, que vos exemples sontiennent vos h1structions1 car c'est là
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1me des principal,es marques du vérit aole zèle. Safat Paul parlant aux Philippiens, après leur avoir enseigné différentes maximes, ajoute: Soyez mes imitateurs, ~t proposez-vous !',exemple de ceux qui 3e coinduisent selon le modèle que vous avez en nous,. Ce que vous avez appris et reçu, et ,entendu dire de moi ou vu e,n moi, mettez-Le en pratique. A insi le zèle ardent de oe grand sa.int pour le salut des âmes, consista.it à leur faire observer ce qu'il pratiquait lui-même. C'est aussi la conduite qu'a tenue Notre-Seigneur, de qui il est dit qu'il a commencé par faire ,e t puis qu'il a enseigné. Au reste, parlant lui-même à ses apôtres après leur avoir lavé les pieds, il .s'exprima a.insi: Je vou s ai donné l'exemple, afin que vous fassiez comme je vous a i fa.it. Il est facile de conclure de s.eis exemples, que votre zèle à l'égard des enfants dont vous avez la conduite, serait fort imparfait, si vous ne l'exerciez que par des instruction,&; ma.is il deviendra parfait, si vous pratiquez vous-même ce que vous leur enseignez, parce que, principalement dans les enfants, l'exemple fait beaucoup plus d'impressfon sur l'esprit et le cœur que les paroles. N'ayant prus l'esprit assez capable de réflexion, ilsi se · forment ordinairement sur l'exemple de leurs maîtres, se poil'· tant plus volontiers à faire ce qu'ils leur voient faire, que ce qu'ils, leur entendent dire, surtout lo,rsque leurs paroles ne sont pas conformes à leur conduite.
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De l'Economie domestique ( Causeries pour les instz'tutricesl 1
Le linge et le blanchissag,e doivent nous occuper aujourd'hui: ces deux questions sont liées l'une à l'autre, car la durée du linge dépend de la façon de le blanchir. Le linge, comme tous les tissus, est devenu très bon marché; on pourrait donc croire qu'en achetant toujours du linge inférieur de qualité, on diminuera la dépense: c'est une erreur. Le linge qui nous est offert chaque jour à des prix étonnants est fa.it av,ec de mauva.is produits, tirés du résidu des beaux tissus de lin et de chanvre. L'apprêt lui donne du brillant, de l'épa.isseur; ma.is au premier lavage cet apprêt tombe, et le linge apparait, tel qu'il est réellement, dur et cla.ir. Au bout de quelques mois il est usé. Pour éviter ce désagrément il faut bien examiner les toües en les achet ant; il faut frotter légèrement un des coins, s'assurer qu'aucune poussière n e tombe à ce frottage, se rendre compte par l'odeur si l'étoffe n'a pas été blanchie au chlore, redresser les brins de la toile: s'ils sont très abondants, elle pro·vient de chanvres courts, d'étoupes, et sera vite trouée (cette dernière observation s'adresse surtout à la toile pour dra.ps). - Autrefois 1es draps éta.ient faits avec de la toile non blanchie, qui durait plus longtemps et peu à peu perdait sa couleur rousse. Les fabricants, pour donner l'illusion de cette t einte écrue, ont imaginé de teindre certain es toiles avec de l'ocrn; il faut se garder d'acheter les toiles ocrées; elles sont fa. ciles à connaître, leur teinte étant beaucoup plus foncée que la véritable t einte écrue. Lo,rs.qu'on ne peut consacrer que de petites sommes aux achats de linge, ce qui est le cas des institutr-ices,, on doit se méfie1' des occas·io1is (serviettes da.-
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massées, draps sans couture); ce genre de linge ne petit pas être bon à bas prix. Il faut se borner aux serviettes à petits carreaux (dites à damier), aux « œils-deperdrix » pour le linge à toilette, et aux draps avec couture au milieu. - Pour les torchons, la toile croisée est préférable; il n e faut pas se laisser tenter par les << fantaisies nouvelles qui sur gissent, même dans ce linge grossier; torchons de couleur, bleu s ou bruns, à carreaux, à rayures, en t issu à jour, etc. E vitez aussi les grosses rayures rouges ou bleues, les chiffres brodés en couleur, t out cela est fait avec des produits colorants inférieurs; le rouge déteint au premier lavage, le torchon ou la serviette devient affreux, et, ce qui est plus grave, il tache en rouge le li nge avec lequel il se trouve en contact au blanchissage. Il faut toujours, dans un ménage, quelq ues tabliers blancs et quelques bleus pour faire la cuisine. Pour les blan cs, prenez une to,ile écrite (non ocrée), solide mais pas trop serrée; le lavage rassel'L'e la, toile, et celle qui est trop serrée au début ne tarde pas à se couper. Pour les tabliers bleus, choisissez une toile tissée avec du coton écru et du fil bleu ; elle aura plus de durée que la toile de fil bleu uni et suppodera mieux le blanchissage: la toile bleue unie est très sujette au x taches blanches. Si vo,ns faites vous-mêmes vos petits lavages de maison, je vous conseille d'avo.fr un tablier en grosse serge de laine: la laine rude étant peu perméable, votre robe et votre tablier d'intérieur se trouveront mieux préservés du contact des ea.nx sales. Ce tablie r doit servir 1tniqiiemcnt pour les lavages de vaisselle et de cuisine ; on l'accroche sous un rideau, a.fin qu'il sèche entre chaque lavage. A côté de ce tablier il fa.ut a.us.si placer les bouts de manche en laine que vous devez revêtir pour préserver vos
manches, quand vou s lavez. Souvenezvous que ces petites précautions sont très vite prises, et qu'elles ont une influence réelle s ur la durée et la conservation de vos vêtements. Jusqu'à présent nous n'avons parlé que du linge de ménage; reste le linge personnel, chemises, pantalons·, mouchoirs, etc. Le prix de confection est si bas maintenant, qu'il y a grand a va ntage à acheter ce linge tout confectionné ; c'est du temps gagn é: seulement , il faut regarder si la couture est bien faite, sri les fils ne tirent pas., ce qui arrive quelquefois dans la cou ture mécanique. Il faut examiner la coupe des chemises, des pantalons; elle est quelquefois défect ueuse, et avec un peu d' attention il est facile de s'en rendre compte. Pour les chemises d'homme, l'attention de vra se porter sur les boutonnières, le col, les poignets. Pour fous les objets que je viens d'énumérer, il convient de chois,ir le tissu à la fois le plus serré et le plus doux. Le linge de coton est d'autant meilleur qu'il est tissé avec un fil plus rond. J'ai observé que, dans une série de chemises ou de pantalons du même prix et d'apparente identique, il s'en trouve de beaucoup mieux cousus et de meilleure étoffe les uns que les autres. C'est à l'ach eteur de les distinguer. Avant de se servir du linge confectionné, il faut coudre solidement les boutons, les cordons, les la cets, qui sont toujours mal assujettis ; il faut a ussi le laver: c'est une mesure de prudence, ca.r on ne sait par que.Iles mains il a passé, et, sans pa rler de prop1~eté, on r·isquerait d'introduire de s germes, de maladies infectieuses. En choi sissant les mouchoirs de po· che, il faut s'assurer qu'ils sont en toHe ou batiste, de fil et de forme carrée. Pour les mouchoirs d'homme, je conseille de les prendre en bonne toile et de les ourler soi-même; l'ourlet mécanique se défait trop facilement. (A ,uwre.),
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L'instituteur doit s'assurer le concours de toutes les influences qui peuvent le seconder L'éducation est de sa nature une œuvre si étendue, si difficile et si continue que l'action isolée de l'instituteur serait insuffisante pour l'accomplir. En effet, l'enfant passe success. vement de la maison paternelle à l'éghse, de l'église à l'école et de l'école sur la place publique où il partage avec ses condisciples les jeux de son â.ge. Tour à tour il subit l'autorité ou l'action de ses parents, du prêtre, de l'instituteur et de ses condisdples. Telles, sont les influences ordinaires qui doivent se combiner et faire, pa.r leur union, la force de l'éducation. En effet, c'est à peine si l'élève passe à l'école le quart de la journée. Or, si parfaite qu' on suppose la direction de l'instituteur, elle sera nécessairement affaiblie, neutralisée et parfois complètement dét ruite si elle est contrariée ou combattue. L'enfant livré à des influences contraires., se sentirait fort conti,e son maître et se confierait pour résister i't son action, dédaigner ses conseils et mépriser son autorité, dans l'appui qui lui serait prêté par ses parents ou par une autorité quelconque. Non seulement il ne peut exister entre les éducateurs aucune divergence de principes et de vues, qui en paralysant l'action de l'instituteur serait funeste à l'enfant; mais l'absence d'un concours actif compromettrait le résultat en livrant l'un des éducateurs à ses se ules i·essources. Il faut donc que les diverses auto,rités appelées à concourir à l'éducation dirigent et concentrent toutes Jeurs. foi·ces vers un mêm e but, par l'emploi, harmoniquement combiné des mêmes moyens, concerté à l 'avance. Ainsi l'autorité du ma5tre s'ac<'roîtra de celle des parents ou autres influences; et l'en-
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fant ne pourra guère échapper à la direction qui lui sera imprimée. Pour appliquer ces principes, l'instituteur entretiendra des relations plus ou moins suivies avec les a utorit és auxiliaires: parents, prêtres et collègues, le cas échéant, afin d'échanger avec eux les remarques faites dans l'étude des enfants, de s'aider mutuellement et d'agir de concert dans certa.ines circonstances données. De meme, il peut exploiter, san s trop en avoir l'a.fr, l'influence du condisciple., par le placement des élèves en classe et diriger adroitement le choix des cama.rades de jeux, de manière à fa. voriser l'influence réciproquement bienfaisante de l'un sur l'autre, tant en ce qui regarde la conduite que les études. Erreur. Les diverses autorités appelées à concourfr à l'éducation manquent trop s ouvent de cette unité de vues et de principes qui assurent le résultat par l'harmonie des moyens. S'il est vrai de dire avec notre devise nationale que l'union fait la force, on doit ajouter que la désunion, la disco·rde ne produit que faiblesse et imp uissance. En fait d'éducation, il en résulteraH inévitable111ent des divel"gences d e direction, des conflits d'attributions, qui paralyseraient l'action de l'instituteur. Ainsi ti raillé en sens divers sou vent contradictoires, l'enfant trouvera. tantôt che-6 l' un, t antôt chez l'autre de ses éducateurs un po,int d'appui à l'csptit d'indépendance qui le t ravaille naturellement, et une prétendue justification de ses caprices et de ses pet ites passions. Un semblable système d'éducation, ou plutôt une t elle absence de direction syst ématique ne pourrait produire, pour la vie entière, que les conséquences les plus fücheuses dans la famille, l'Eglise, le pays et la société entière: destruction de l'esprit de. famill(-", sentiments de révolte contre l'autorité tant
religieuse que civile et malaise social. P our étouffer, dans leurs germes, ces graves désordres, les parents devraient appuyer en tout l'autorité du prêtre et dn m~ûtre qui les remplacent, l'un à l'église, l'autre à l'école; et réciproquement le devoir de l'instituteur et du pasteur est d'inspirer aux enfants les sentiments de respect et d'obéissance qu'ils doivent avoir à l'égard de le urs parents. Le Jiwassien.
------·····-----L'ApostoÎat du jeune âge
L'HOMME appelé à diriger la jeunesse dans la voie qui conduit au suprême bonheur, a besoin de s'en courager par la vue du bien qu'il réalise. Souvent, harassé pat la fatigue, il s'assied affaissé en attendant l'heure où il doit reprendre sa pénible tâche journalière. Souventdéconcert éparla légèreté de ses discipJ.es, il lui paraît qu'il n'obtient a ucun résultat sérieux de ses ao<'ablants travaux. Qu'il considère les heu reux effets de ces collaborateurs incessants : le p résent doit Je réjoui r, l'avenir doit le réconforter. Qu'il établi,sse un parallèJ.e entre les élèYes formés par principes religieux et ceux qui sont dénués de ces connaissances salutaires indispensables. Qu'il oublie les fautes qu' une enfance folûtte fait commettre sans, pour ainsi dire, d'advertance. Qu'il voie les âmes comme le Seigneur les contemple, et il se félicitera. de co,ntribuer à l'œuvre du Rédempteur. Quels mérites n'acquiert pas l'éducateur de l'adoJ.escenee par son enseigrnement et par ses exemples! Il rompt le pain de la parole de Dieu à ces j eunes âmes, qui, sans son concours, seraient privéei,, de cet te nourriture subsll:ancielle, entretien et développement de la vie chréti enne. L'homme ne vit pas seulemf'nt de pain, dit le Maitre infaillible,
mais de tou te parole qui sort de la bouche de Dieu. Notre enveloppe mortelle 1·éclame une alimentation corporelle; mais la substance spirituelle qui l'anime, élevée qu'elle est par la booté céleste à un état surnaturel, ne s'entret ient pas même d'aliments immatériels, il lui faut de plus une n ourriture divine. Le Sauveur lui a préparé le froment des élus, et le vin qui fait germe r les vierges. Nous nous nourrissons de son corps sacré, et nous nous abreuvons du sang précieux, qu'il a répandu pour le salut du monde. En participant à ces agapes sanctifiantes, nous nous revêtons de la robe nuptiale qui nous fera CO'llvier aux noces de l'Agneau dans les splendeurs de la Jérusalem céleste. A cette table sainte, où le pauvre s'assied auprès du favorisé de la fortune; dans ce cénacle on oublie la terre. C'est une anticipation de la félicité des élus: le ciel doit être comme une première communion qui ne finit jamais. Sans doute, l'accès en est toujours libre a u fidèle pour aller s'enrichir de ces trésor s inappréciables, pour se délecter de ce.s ineffables délices. Mais que de jeunes àmes ne franchiraient jamais le seuil du sanctuaire, n'iraient jamais étancher leur soif de bonheur par cet élixfr de vie, se fortifier par le pain des forts, si elles n'étaient guidées par une main amie. Ne connaissantpais, dès l'entrée de la vie, le chemi n qui conduit a u saint tabernacle, où les attend l'amant des â.mes, cette vo,ie· resterait toujours infréqu,entée par elles, pendant toute une longue carrière, o,u blieuses qu'elles seraient de leurs immortelles destinées. Coura.ge, maîtres chrétiens: voyez les sublimes con-séquences du zèle préoccupé de l'avenir religieux des jeunes disciples du Christ; voyez les effets désastreux de l'incurie de ces instituteurs sourds à l'appel de Dieu, nous conviant à partager sa souveraine béatitude,
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mt il nous donne 1~ arrhes dans l'airable Eucharistie. Nous n'essaie rons is de faire le triste tableau de cette ;gligence coupable, de cette lamentae imprévoyance. Nous ne fero·nS qu'es1isser le rapide parallèle qu'offre une ssimilit ude si marquante. Quelle difrence pour la Cour céleste entre une ne qui est dans l'amitié de Dieu et :Ile qui est en la possession du perle ennemi qui voudrait l'entrainer ms l'abîme, pour partager son mal!Ur sans fin. Si nous pouvions c001temer une âme en grâce avec Dieu, nous :rio,n,s tentés de nous· jeter à genoux ivant elle; nou s croirions voir Dieu .i-même. Comme e lle resplendit aux mx des anges! elle brille d'un éclat in~mpara ble. Elle est revêtue de Jésushrist. Elle est le séjour de la sainte rinité, de l'indivisible Unité. Pour la ,ule, c'est un indigoot, parfois couirt de baillons sordides; mais la Dinité a.r rête des regards de complaimce sur ce siège de la sagesse, sur ce ·ône de la charité. Instituteurs reliieux, en e nseignant la doctrine de vie, 1 conduisant vos enfants à J ésus, qui >Urit à leur innocence et à leurs pieux 1forts pour lui plaire, vous leur douez entrée au festin des Cieux.
Le point essentiel en éducation (Des bords de la Sarine) Qu'est-ce qu'élever les enfants? C'est •s instr uire, selon les uns; c'est forier, selon les a utres, leur esprit et leur :P.ur, leur volonté et leur caractère. Je .ens, pom· ma part, que c'est à la fois is instruil'e et les former; mais l'un 'est que l'accessoire, l' autre est l'e.senti e! ; l'un le moyen, l'autre le but. Quand, a.près ses défaites, la France entrep1·is de se relever, elle n'a pas 1anqué de croire que l'ignorance seule avait perdue; que ses instituteurs n'aaient pas valu ceux de l'ennemi; qu'il
fallait doue refondre son enseignement en même temps que son matériel de guerre, remanier du haut en bas tout 1P système des études. Hors du savoir point de salut ! Les quelques voix qui ont alors parlé des mœurs, des convictions, du retour aux anciennes vertus., se sont perdues dans le bruit de celles qui préconisaient la s,uffisa.nce des lumièl"€S. Horace Mann disaH qu'en Amérique, parmi les. milliers d'hommes qu'il avait connus, pas un sur cent ne s'était perdu faute de savoir ; tous les a utres avaient succombé a ux mauvaises passions, aux vices, à la. prédominance de·s grossiers instincts. Dans quel temps et sous quel ciel en a-t-il été autrement? ... C'est que l'intelligence n'e,st pas la seule faculté à cultiver en l'homme. Il y a à côté le sentiment, la oonscience, les dispositions intimes qui forment notre caractère. Tout cela constitue ce que, d'un mot peu précis, on appelle volontier,s le cœur. E n ce sens, un des maitres de P o-rtRoyal a eu raison de dire : « On cultive beaucoup l'esprit, mais peu le cœur, et cependant c'est le cœur qui rend l'homme bon ou mécha.nt, juste ou injuste, timide ou vaillant, fourbe ou sincère, cruel ou pitoyable. » Les sociétés ne résistent pas p,lus que les individus à l'action dissolvante des vices. La chute des mœurs est celle des nations. « La débauche produit la déséquilibration d'un peuple.» La Grèce ancienne, dès l'époque de sa grandeur, s'était moquée de la vie de famille. La décadence ne se fit pas attendre. La servitude et la tyrannie furent son châtiment. Rome elle-même, au contact de la Grèce et de l'Orient, ne tarda pas à perdre ses mœurs. Dès lors, plus de sagesse a u Sénat, pl us de calme a u F?'" nun, plus de dignité ni de liberté, mais la. guerre civile en permanence, la dé· sorganisation partout.
Un célèbre sociologue a écrit : « La prospérité des nations a pour fondement la pureté de la vie domestique, la probité, l'élévation morale privée et publique, le courage est une certaine simplicité de jugement qui vient a utant du caractère que de l'intelligence. Voulez. vous prévoir l'avenir d 'une nation? Examinez si ces qualités ,sont en progrès ou e n décadence. Regardez surtout quelles sont les qualités qui comptent le plus dans la vie p ublique. Le caractère a-t-il 011 non une grande importance? Les hommes qui occupent les postes élevés sont-ils ceux dont la vie privée est respectée? Ont-ils des convict ions sincères, une ligne d'e cooduite, une intégrité indiscutables? C'est en observant ce courant moral qu.e vous pourrez le mieux tirer l'horoscope d'une na.t ion. » Qu',est-ce à dire, sinon que le monde est fondé sur le principe de la souveraineté de la loi morale? 11 ne fa.ut rien moins que cette éducation intensive pour répondre à nos pressants besoins. Les maitres que n'animera, point cette passion d u relèvementmoral, pourront avoir tous les mérites, ils n 'accompfü,o,nt qu'imparfaitement leur mission, ils passeront à côté de leur but.
Partie pratique 'STYLE L'ntilité de l'éco le; les avanta.ges que procure l'enseignement qu'on y reçoit. S'inspirer dans ces leçons, qui pourront sous diverses formes servir de t hème à des devoirs écrits, dn développement qui va suivre. Plaintes d'un écolier. - Tout ce qiL'on mont·rc à l'école est ut-ile. - Un jour, durant une récréation, un maitre entendit un élève s'écrier avec colère: « Mon
Dieu! que c'est ennuyeux d'être à l'école et de toujours étudier! Que de cho·ses inutiles on nous fait apprendre et qui ne nous serviront à rien ... ! ! Le maitre ne répondit rien au pa.r esseux qu i tenait ce langage; mais, le lendemain, i !donnait ce sujet à traiter aux élèYes~ontrer l' utilité de l'instruction en général et en particulier de toutes les matières inscrites a u programme des écoles. Voici les réponses qu'il a obtE•nues: · A notre époque, l'instruction devient de plus en plus indispensable pom· chacun de nous; une per sonne ignor ante ne peut se rendre utile comme celle qui est instruite; elle végète, n 'arrive à rien et a tïien de la peine à gagn er sa vie. L'instruction est le plus br:rn luxe clu riche et elle est une. richesse pour le pauvre. L'enfant qui sait lire ne s 'ennuie pas qua nd il est tout seul à la maison ou qu' il ne peut sortir. Il lit ùcs histoires touchantes ou des contes amusants, ou encore ùes fables dans lesquelles les animaux parlent et donnent des leçons aux hommes. Avec un bon livre entre les mains, le temps prtsse Yite; on s' instruit et on se récrée. Si un ouvrier ne sa it pas lire. comment faitil ()Uand il reçoit des lettres cle ses clients qui lui proposent de J'ouvrage ou lui demandent <le venir les trouver ; il est clone obligé d' avoi r recours à des yeux étrangors. Quel ennui! Si s'est un domestique. comment peut-il faire les comm issions cle ses maitres, reconnaître, pat· r.xemple. le nom des rues et le numéro des maisons où on l'envoie? Sa voir écrire est la conséquence naturelle de savoir lire. Un petit garc:on qui ne sait pas écrire ne peut envoyer quel()ues lignes à son père en voyage quand sa maman lui écrit; faire ses complimen t<; à ses grandsparents, il son oncle, à son parrain, le jour tl e leur fête on an premier de l'an; il ne peut non plus donner de ses nouvelles à son grand frère le soldat qui est bien loin et ()Ui serait si heureux cl'cn recevoir. Je me rappelle que notre maître nous di-
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12 ,ait dernlêrement que l'arithmétique est fans les choses de l'industrie, comme la :onscience clans les choses d'honnêteté; c'est ,eulement quand on l'a consultée qu'on peut voir clair et être en repos. N'importe quelle position on occupe, on a besoin de savoir compter. Si une personne va faire des emplettes et qu'elle ignore ce qu'elle doit donner et ce qu'on doit lui rendre, elle est embarrassée et l'on se moque d'elle. J'entends souvent maman répéter à mes sœurs qu'il faut qu'une femme sache bien compter afin d't'quilibrer son budget, de mettre de l'ordre dans ses dépenses et de ne pas dépenser ses ressources. II est nécessaire aussi qu'elle sache ce que peut rapporter une somme placée en obligations ou à la caisse d'épargne.
intimément à eux. Le dessin nous apprend à. repréeenter la forme des choses, et nous en trouverons à chaque instant l'application quand nous serons grands, quelle que soit la carrière que nous voudrons suivre. Le travail manuel nous accoutume à être habiles de nos mains; celui des filles lea prépare A devenir de bonnes ménagères. La gymnastique développe la vigueur de notre corps, nous donne la conscience de nos forces, commence déjà pour nous autres garçons l'apprentissage militaire. Je termine par ce qu'on nous enseigne de plus élevé, par la religion et la morale, qui tendent à faire de nous de bons écolieni, plus tard d'honnêtes gens et de vrais patriotes.
-0La grammaire nous apprend à connaître notre belle langue fran1:aise, à parler et à HISTOIRE D'UN PETIT PAIN écrire correctement. ~ion père, lorsqu'il a Plan: Le petit pain. Tra.vaux du boulanger; besoin de jeunes employés dans son comd'où. vient la farine? Travaux du laboureur. merce, choisit surtout ceux qui savent très Il ne faut pas gaspiller le pain. bien l'ortllographe; il prétend que de nos SUJET TRAITE jours il n'est pas plus permis d'écorcher Ce petit pain si appétiss~t, à la croô_les mots de la langue que de les écrire mal. te dorée, à la mie bien blanche, d'où Quand on étudie l'histoire, on connait les · vient-il? différents peuples qui ont habité la terre, on II a été fabriqué par le boulanger qui sait ce qu'étaient nos ancêtres, ce qu'ils ont pétri la farine et a chauffé le four a fait pour nous, les luttes qu'ils ont soutepour le fajre cuire. Mais d'où vient la nues, les combats qu'ils ont livrés pour la farine? grandeur et l'indépendance de notre chè1·e C'est le meunier qui l'apporte au boupatrie. Et puis, le but de l'hi stoire est surlanger dans de grands sacs. II l'obtient tout de nous faire profiter de l'expérienœ lui-même en écrasant les grains de blé ncquise et de nous porte1· à éviter les fautes sous la grosse meule du moulin. commises. Et le grain, d'où vient-il à son tour? L'instruction civique, _q ui est le compléC'est le produit de la terre et du trament de l'histoire, nous fait connaitre l'ot·vail du laboureur pendant une année. ganisation de la société dans laquelle nous Il a dû. d'abord retorurner la terre avec sommes appelés à vivre et qui est, pour chala charrue, puis passer la herse et étencun de nous, comme une famille agrandie. dre du fumier; il a enfin semé le grain I'ru· la géographie, nous connaissons les didans l'espoir d'une récolte aboudante ,ers lieux de la terre, la différ ence qui existe qui Je paiera de son labeur. dans leur climat, leurs productions. Nous saLe grain, enfoui dans le sol, a germé; vons quelle est la population des grandes s'aé ".erte tige a grandi au printemps, et villes, l'industrie de leurs habitants, et, quand l •p1 , que les rayons du soleil d'été ont nos soldats partent pour fa1re une école ou jauni, a donné des grains en grand nomassister à un rassemblement, nous pouvons bre. les suivre par la pensée, nous associer plus Puis des moissonneurs armés defaux,
se sont tout le jour exposés au soleil brûlant pour couper cette plante précieuse, pour lier et transpoI'ter les gerbes, d'où bientôt, par d'autres t ravaux non moins rudes .que les premier-s, on tirera le blé qui nous donne le pain. Que de peines tu as occasionnés, joli petit pain! Heureux enfant, qui ne connais ni la fatigue du laboureur, ni la faim, ni les souffrances des malheureux, ne gaspille jamais ton pain, pense à ceux qui n'en ont pas. -O-
LE FROID Quelles sont les diverses marques extérieures du froid? Doit-on le combattre en restant enfermé au coin du feu? Le froid a-til son utilité? Précautions li. prendre contre les maladies amenées par Je froid. C'est surtout en hiver qu'il faut pense1· aux malbeureux et les secourir. Pourquo!? SUJET TRAITE
Br ... Br ... , tout le monde grelotte, on a le nez rouge, les joues pâles, on se serre dans ses habits, on. cache ses mains dans ses po-0hes ... c'est qu'il fait froid. Il fait également très seo on ne voit d'eau nulle part, la terre ~t très dure, les ruisseaux ne coulent p,Ius l ' eau y est arrêtée et transformée en un' corps dm·, glis,sant et froid, appelé glace. Par ces temps de froid, c'est avec peine qu'on se décide à sortir; on voudrait bien rester toute la journée dans la chambre au coin du feu. . . Mais on aurait bien tort, car on deviendrait pâle et faible, on tomberait bientôt malade tandis que si, chaudement vêtu on v~ faire une bonne marche, s,i l'o~ prend de l'exercice, on se réchauffe, on acquiert des forces en respirant un air pur. Le froid, comme on le voit, est donc utile à quelque chose. Dieu n'a rien fait d'inutile et le froid lui-même, si l'on a
soin de s ega.rantir en se couvrant de ne pas s'y exposer brusquement en 'sortant de la chaleur, est bon pour la santé. Il tue dans l'air de nombreux germes de maladies; il tue aussi, dans les champs, de grandes quantités d'insectes qui feraient tort aux moissons et aux récoltes. Tâchons donc de ne pas gagner de rhumes qui nous feront tousser, éternuer, cracher d'une manière fort ennuyeuse, et nous supporterons bravement le froid. . ~nfin, n'oublions pas, lorsqu'il fait froid, les pauvres qu1 n'ont pa.s, de quoi se vêtir, ni de quoi manger; c'est pendant les mois d'hiver que, dans leur1:1 mauvais gites, ils souffrent surtout, étant privés de tout le nécessaire, ne pouvant même se soutenir avec une nourriture r-éconfortante. - o-
Lettres de Nouvel An
Cher ......... . .. . 'fous les jours mon cœur se dit qu'il vous aime tendrement, qu'il désil'e vous voir heureux; il dit encore qu'il est bien reconnaissant des soins continuels que vous ine proclignez avec la plus vive tendresse. SI, en ce premier jour de l'an, le petit Jésus exauce la prière affectueuse que je lui adresse, rien ne manquera à votre bonhem· et pendant de longues années encore, je pourrai me dire avec l'ru·deur de mon amour filial, Votre pet'it Jules qui vous cMrit.
-oVénêré Pasteur, Permettez à une des plus. jeunes brebis de votre troupeau de vous dire qu'elle vous aime beaucoup, et qu'elle vous souhaite une sainte et heureuse année. Elle vous promet, cher Pasteur, d'être toujours docile à vos conseils, et prie le Divin Maitre de répandre sur vous et sur votœ bercail ses. plus douces faveurs. Son plus grand désir est que vous chérissiez toujours celui qui se dit avec un profond respect,
Votre ,·econnOlissa,nt paroiss·ien,
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14 Cher .... ... . ..... . J'éprouve une bien grande Joie en vous ;ouhaitant une sainte et heureuse année, et m vous assurant que je vous aime beaucoup. re pen se tous les jours avec reconna.issance rnx soins que vous ne cessez de me prodi~uer ; aussi j e vous promets â'être sage, stulieux et docile. Le bon Dieu, j'en suis sûr, vous donnera tu gré cle mes souhaits, la santé et la joie; ie lui demande aussi d'accomplir tous vos lésirs et de vous conserver de longues an1ées pour le bonheur de Votre .......... rcspectnm1œ,
*** -oCher . . . . . ... .... . . Je suis heureux de remplir aujourd'hui un l evoir bien doux à mon cœur: celui cle vous )ffrir avec amour mes souhaits de sainte et .1 eureuse année. Que le Seigneur vous accorde des jours 11ombreux e nc01·e, pour la satisfaction de tous cenx qui vous sont chers; qu'il vou s Jonue nue santé florissante; qu'il bénisse tontes vos entreprises; il rendra ainsi heurnux celui qui a la joie et le bonheur de se lire Votre . . . . . . . . . . . nt(ect·ionni:,
- oCher Papa et chère Maman, Qu'il m'est doux <le vous exprimer mon 11mom· et ma reconnaissance pour vos bienfaits. Oui, cher Papa et chère Maman, je vous a ime <le tout mon cœur et mes vœux les plus ardents et les plus sincères sont pour vott-e félicité. De won côté, puissé-je y contribuer le plus possible par ma bonne conduite, mon application et mes progrès dans les études. Chaque jour, j'adresse a u Ciel de ferventes prières, afin que vos années soient nombreuses et répondent aux soins incessants dont vous entourez mon enfance. Cher Papa et chère Maman, jouissez longtemps encor e de la santê la plus parfaite;
alors seront remplis tous les souhaits de celui qui se dit avec la plus vive affection, Votre "{il i très resvect11,euœ,
*** -o--. (DIVISION SUPERlEURE) Bien cher s parents. En ce jour où l'on s'aâresse réciproquement des souhaits de bonheur, pourrais-j e ne pas vous exprimer ceux que mon cœur forme o»om· vous? A qui donnerais-je plus j ustement des marques d'un légitime amour? C'est donc :wec la plus granae sincé1ité et le plus vif désil' de voir mes vœux s'accomplir qqe je viens vous dire: Chers parentR, je vou s souhaite une bonne, une sainte, uuc heureuse année! Une bonne année pour la réussite de vos entreprises; une année sainte pour votre correspondance aux vues de Dieu ; une année heureuse par la paix du cœur et les joie,; que vous procure·ront ceux qui vous entourent. et tout s pécia lement celui qui SC dit Votre très a,ffec/.ionné fi ls,
*** -0-
Monsieur le Curé, Les soins charitables dont vous daignez m'entourer , en remplaçant ceux que le bon D ieu a rappelés à lui, m'imposent le doux devoir de vous témoigner ma vive gratitude. Que puis-je f aire pour reconnaître tant de bontés? E lever mon cœur vers Clelui qui vous les i nspire: lui demander de r épandre se,; plus abondantes bénédictions sm le protecteul', le père des orphelins; c'est ce que fait chaque jour votre très reconnaissant protégé. Que le Seigneur exauce mes prières, et tous les saints désirs de votre cœur de prêtre s'accompliront. Vous verrez le troupeau confié à votre sollicitude, se ranger toujour s sous la houlet te du divin Pasteur, faire votre consolation ici-bas, et être un jour votre gloire dans le ciel. Mais ici, :Mon sieur le Curé, dussé-je vous contrarier, souffrez que je souhaite l'arrivée de ce jour, seulement qua11d vous serez comblé d'années; ainsi vos rné-
r ites, déjà si nombreux, s'accroîtront encore, et il me sera donné de jouir bien longtemps de vos paternelles bontés. Tels sont, Monsieur le Curé, mes vœux de bonne, sainte et heureuse année; puissent-ils mériter la continuation de votre charitable et bienveillante protection à Votn très nconnaissa,nt vrotégé.
Calcul écrit (Examens de recrues 1899)
4: 4. La ville de St-Gall est à 673 mètres d'alti-
tude et celle de Lugano à 277 mètres. De combien de mètres la ville de St-Gall estelle plus élevée? 3. Une ville a 27860 habitants. Combien y compte-t-on de maisons, s'il y a en moyenne 14 habitants par maison? 2. Combien cette ville comptera-t-elle d'habitants au prochain recensement, si, entr e temps, la population augmente de 5 %? 1. Un étang a une supe1·ficie de 1575 m'. Quelle est la valeur de la glace qui Je recouvre, si elle a une épaisseur de 12 cm, le m' pesant 9,2 q et le q valant 1.90 frs?
5 4. Un champ mes ure 5230 mètres carrés, un autre 3975 mètres carrés. De combien le second est-il plus petit que le prelllier? 3. Jean récolte 6128 kilogrammes de seigle, et il en emploie la huitième part ie comme semence. Combien lui en reste-t-il encore de kilogrammes? 2. Le froment contient 11,5 % d'albumine et 64 % de f écule. Combien de kg de chacune de ces substances y a-t-il dans 5480 kg de from ent? 1. Combien peut-on loger de gerbes dans un grenier long de 7 1 / , m, large de 4 m 80 cm et haut de 2,8 m. si 100 gerbes exigent un espace de 24 m•?
6 4. Un maître serrurier a eu les dépenses suivantes dans le courant d'une semaine: pom·
la famille 35 frs 50 cts, pour le loyer 28 frs 80 cts, pour salaires aux ouvriers 120 frs, pour du matér iel 316 frs 40 cts. Combien en tout? 3. 11 a chète 14 1 / , quintaux de fer, le quintal à 18 frs 60 cts. Combien cela coOte-t-il ? 2. Il emploie pour 140 frs de matériaux pour la const ruction d'une grille en fer, et il compte 1 '/• fois la valeur des matériaux comme prix du tra vail. A combien revient la grille ? 1. Le 10 juillet, il dépose 8-00 frs à la· banque et le 15 octobre 500 frs. Quel est sou avoi1· à la fin de l'année, tant en capital qu 'en intérêts? (Taux 3 'h %, année à 360 jours.)
7 4. Une route coupe un champ. D'un côté il y a 1957 mètres carrés et de l'autre 3568.
Combien ces deux parties de champ mesurent-elles ensemble? 3. Que cofite la construction d'une route principale longue de 4675 m, si l' on paie le m à raison de 25 fr s? 2. Combien de mètt-es cubes de pierres à paYer faut-il pour une rue longue de 750 m et large de 5,4 m, si 1 m' de pierres suffit pour paver 5 m'? 1. La construction d'une route coO.te 25000 frs par km, et l'entretien revient à 380 frs par année. Combien % des frais de construction l'entretien exige-t;il annuellement?
8 4. Une propriété comprend 1443 ares de champs, 3328 ares de prairies et 239 ares de jardins et de vergers. Quelle est la surface totale de cette propriété? 3. Un hectare de prairies produit 100 quintaux de foin. Quelle est la valeur du foin récolté sur 33 hectares, si le quintal est compté :1 7 f rs 20 cts? 2. Un ha produisait 302 q de pommes de terre, mais lorsqu'on aspergeait les tiges avec la bouillie bor delaise, le rapport était de 21 % plus grand. Combien de q récoltait-on dans ce dernier cali?
16 Les pommes de te1Te non aspergées renfermaient 5103 kg de fécule par ha., tandis que celles qui avaient été aspergées en renfermaient 7528 kg. De combien % le contenu en fécule est-il plus grand pour les pommes cle terre aspergées?
····Variétés Le Travail
l\Ies enfants, il faut qu'on travaille, Il faut tous, dans le clroit chemin, Faire un métier, vaille que yaille, Ou de l'esprit, on de la main. Nul ici-bas ne se repose, Il n'est rien d'inerte et d'oisif, Ni l'oiseau, ni même la rose, Ni ce vieux front chauve et pensif. La fleur travaille sur la branche; Le lys, dans toute sa splendeur, Tra.vaille à sa tunique blanche, L'oranger à sa douce odeur. Nous que Dieu fit à son image, Aidés de l'esprit créateur, Nous avons tous un noble ouvrage, Un monde à faire en notre cœur. Nous pouvons agrandir la vie, L'emplir de lumière et cl'amour, Rien qu'en travaillant, purs d°'envie, A notre pain de chaque jour. Il n'est point de peine perdue, Et point d'inutile devoir; La récompense nous est due; Si nous savons bien la vouloir. Le moindre effort l'accrott sans cesse. Surtout s'il a fallu souffrir ...... . T ravaillez donc et sans faiblesse, Ke plus travailler, c'est mourir. Victor de Laprade. (1812-1882).
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Pensées pédagogiques ) :( L'éducation chrétienne de l'enfance est me œuvre importante entre toutes, mais elle ·ê elame une abnê,iation de tous les instanta
3 et semble imposer un perpétuel s1tcrifice de toutes les satisfactions d'ici-bas. Frère Joseph. ) :( Si l'on redouble d'acharnement pom· arracher l'enfant il Dieu, vous ilevez redoubler cle zèle pour garùer à N.-S. J.-C. et il sa sainte Eglise ces jeunes âmes fl ignes de tant de sollicitude et d'intérêt. Frère Joseph. ) :( La science du catéchisme, cette science qui, dans sa simplicité est si profonde, si . vaste, si sublime, est d'autant plus indispensable de nos jours aux jeunes gens, que les en~eigncmeuts les plus peryers, les plus subversifs, semblent vouloir envahir toutes les intelligences, s'insinuant partout par le prosélytisme de la parole on de la presse. Frère Josep!J.
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Anecdotes scolaires
* Un maître d'école de St-Flour (Auvergne) discutait dernièrement arithmétique avec un charbonnier du pays possédant passablement « l'accent)>. Ce dernier, sans se laisser intimider par l'érudition du professeur, lui dit: - Vous ne chavez pas cheulement compter auchi bien que moi. Tenez, voilà, une chaise et une autr e chaise, combien que c:a fait. bougri? - Cela fait deux, répliqua victorieusement le mathématicien. - Cha fait deux! Ohé pas juste. Chai.ie et chaije cha fait S2. Le maître d'école est mort h·ois jours après sans avoir repris connaissance. * Une élève qui 1n·om.et. - :III'me Ciboule parle de sa fille qui prend des leçons de musique. - Oh! ma bonne, si vous l'entendiez chanter sa gr ande air, comme c'est tapé! ... E t quand elle al'rive ù. la fin finale, quel tremblement!. . . Elle fait un point d'ogre pour se reposer .. puis lance avec le piano un accord de septième au dessus de l'entresol, et arrive à la note fondamentale ainsi nommée parce que c'est ln-dessus qu'on va s'assoir. (,,Pa.p illon' ')
canton dami lPs dn·nières épr~tn·es fé· Mrales. J,e ,le1111r Citoyen Pst Pn rente au Dépô1 des li vres seolail-Ps il 8ion, a.u prix de 1 fr. colll11H:' l'annPe der-ni1"re. - o-
Nos deux derniè1·es liv••aisons de 1898-HH portent le même N°, soit <:elle du 10 ,wût le ehiffre g et celle du 15 no,. le N° 1~ (bis) pour la distinguer de la précédentf'. Prif"re de prendre note de te déta.il 1_Jom· rédarne1· celle des li_vraison s qui vounait manqup1· il la collection complPt e. -o-
Eeole d'.agrleult1ll'e ,l'Eeôue L 'Ecole d'agtieulture d' Ecône rL été fondée par l'Etat d u Valais ayec le con<·oms de la )faison du St-Bernard pour former des agriculteurs intelligents, éwnomes et actifs. Pour que tout Va.lajsan puisse placer ses .enfants dans cet établissement, le prix de pension a été réduit à 65 fr. par an. L e blanchissage, la literie, l'é clairage et le chauffage sont fournis gratuitement. P lusieurs professeurs diplômés dans les llleilleures écoles d'agriculture de S uisse et de France sont chargés de l'enseignelllent théorique et pratique. Les élèves d'Ecône apprennent à dist inguer les différents terrains et les plantes diverses, afin de leur appliquer les engrais les plus convenables_ et de fai re chaque culture dans le sol qui lui est propre. _ Conune le VaJais est un pays ti-ès fa.·vora ble à la production des fruits, on y enseigne aux jeunes gens à faire des pépinières d'arbres fruitiers, à les greffer, à. les planter et ù. les soigner eelon laméthode la plus rationnelle. Les légumes du Valais sont aussi très r echPrchés. Ils trouvent actuellement un large débouché dans nos hôtels si fréquentés en été. C'est pour-
q noi Les élè\"Ps d 'Ecône sont formés à la culture intelligente des jardins. .\.prt>s ayofr rei;u, dans la matinée, des leç-ons théoriques en classe, ils sont appelés, après-midi, à appliquer ces le(,'Oni,; l-'t à les mettre en pratique sous les yeux des professeurs. La ,itirnlture a une la1·ge part à "Ecole d 'Ecône. On y enseigne tous les soins il donner à la vigne et au vin. Les éli'>Yes soignent eux-mêmes la vigne sons la. direction du professeur qui ,eille ù ce qu'ils mettent parfait ement en pratique les leçons théoriques. Les jeunes gens sont formés aux soins du bétail par un vétérinaire qui leur en fait aussi conna.ître les diverses maladies et les remèdes propr~s à les combattre. Ou11·e cela, les élèves d'Ecône reçoivent encore des leçons de laiterie, d'apic:ulture, de sylviculture, de français, d'arithmétique, de géométrie, d'arpentage, de dessin et de droit ru ral. -
N euebâtel. -
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Ecole et alcool.
Les instituteurs et institutr iees du distriet de Neuebfttel ont discutt'> la. question, posée par le Département de l'Instruction publique, sur renseignement anti-akoolique. à l'école primaire. Les neux suivants ont été émis: 1. Le eorps euseignant admet que l'éeole doit combattre les funestes, effets de l'alcoolisme. 2. Liberté pleine et entière sem laissée à l'instituteur pour l'organisation de cet en seignement. 3. Il sf:'ra, mis à la disposition dl's maîtres un line de lecture, de même que des tableaux ,e t des gr-aphiqnt>s se rapportant ù l'enseignement anti-alcoolique.
Bibliographie Etrennes littéraires La librairie Payot, à Lausanne, vient d'éditer pour la 14rne fois, le charmant
4 Les J f ermr dis q1
renfe ronte pomn
Mes ( li fau F aire Ou d e Nul i< Il o 'e
Ni l'o Ni ce La flt Le \y1 Trava L 'or11J Nou Aidés
Nous Un m Nous L 'em1 Ilien A no1 Il n'e Et po L a ré Si nO"
Le m Surto •.rrav1 Ne pl
): ( L'
me œu •éclam,
SoppMment à, l'ECOLE PRlllURE (N• i) ,·olurne qu'elle pi-é:se11te au public aux üouYe, dans toute ::o.a rntïYe et l'ObUktJ-== appl'oches de l'.m nou,·eau, sou:,; le llülll l'fune du pay1:,. expi·e:ssi<m, 11wde:.;te et si d.1et à tant de cœul's: Xous allions oublier. l'll terminan allS0Il autOfilll0 << .u· FOïEH R0.1IAND. » celte noti<:e, de l.llen(io11ne1· parnli 1 • i. u mo111t u t où de1:; nÙlliet1:; de geus é~tintins ùn ,,Foyer" le now de 801<11, La chanson de l'au tomne est unr ,;e dl•11.uwden t ce q uc l'on pourrait bieu dieu. qui :Y fignn' polll' la JH'emiè1·e foi élancolique vieille chanson, où le mod,, :,;'otiril' ù'agi-(•able et d'utile, le choix et en bon rang arec une ùéli<·ieui-.e non ·oeur domine, où les aeeords majeurs ,l'un n,lume apparaît à. beaucoup comn:lle iutituléc <cBletrny», pleiue d'imagi t eux-mêmes quAJque chose de voilé. me uue difficulté. Il :se public tant d'ournttion et <ll' fmîehem·. Ce u ·est pas ru tte vieille chanson, il la faut dirP nagl':s aux tit1es tentateurs dontlefond pes moindres Ppis de la gerùe, ainsi qu o doucement, à demi-voix, au créllL' 1époud lJHi:i toujours à. l'atte11te, qu'il non~ ,wons pu 11011s en ('on,,1in ne e seule, en inclinant la tête au-dessus e:,,t bon pom· tons, a Yan l d'achetet, ùe JJmcour.mt <:ette non n'au 1<~ littéraire n foyer mourant. se re1rneiguer à bounc 1:;our·ce. La m <'.·ml' libtail'ie , icnt de public:,i· u Elle a trois couplets, la vieille chanLe .,Foyer l'Omand" de HIUU, entre eale11d1·Ïl'l' mignon pom· rnoo, q ue je m o de fin d'année, trois ~ouplets, ~a" uue foule de :;es frères qui naisi:;ent en fais un }Jlaisil' de s ignalet i'i r ntteutio de plus, pae un de ~010s. Premier mêwc te111p1:;, lllétite certainement uue d n le<-tem. LP ca.lendl'ier esL l'ami d u plet, le départ des hirondelles. ~AU· lllen lion :01Jéciale. ::5on huwule cou,er,,Fo.n:r". Ont> de eboses attachantes i èl:!1~ couplet, la chute dA.s feuil.les. tnl'e n·rt -pùle nous u10ntre un eoin de érn1p1e ! L<>s dates inoubliables des nais 01s1ème couplet, ~a première nAlgP. dllage :sous la. neige, un coin bien suis- 1 san<:l's des lllCn·ts de1-; mariao·es de n gré mal Rré, 11 faut les c~antn se, où 1·éside le \Tai uonhe1n, dans la r j , 'r 1 ',. ù"' · ' oqu11 année, l'uo après l'autrA; 11 fa u1 e ,f'1>. , ,L Jl ace ~111 1 occupe ans 1e bir le charme tascinllteur de cett<' ùon<·e paix ,lu h.uueau, au wilieu des d1,1wp, et dés bois. C'est simple, mais 1 nwnagei- est c:on1:;1d~ra ble et sa nouv-ell élodie triste et lente qui s'acheminH , appinitiou f'i-t salnée partout a,ec Joie. rs un refrain pl us 'triste encore et <·owhieu v1·ofond et 1:;nggestif ! c el ui· qm· fai·t l' o1)Jet · a 1· . • ignes est us leot, refrain d'adieu , où le regret Ph.1étro11s ùai11:; l'iutél'iem· de ce ,,l1'o. .. ·1 f. era , · 1es 1léle1ce,; · ces d es d ame, lHJou un qn ache au remords ~-el' .. l'l ro;rnul'l un peu qui s'y tl'Ou,e et 1 ) 1 • - ·1 b · · 1 , r :-a f orm~ gr·ac1 e, ses s1;1per es v~ • • * ce fJUi :,;'y pa:-se. Le JH'emiP1· hôte qne guettes eoloriées et ses 1:;ubl1mes max1- p . ~ dé t d h' uou:,; ~- 1·encontl'ous e::;t :\I. Philippe GoSa cou,ertm·e de car- Jlreml1elri co!1p1te•, 1~ f par est iron· ,lPt, l\\.lég,111t é<:l'i,nin de ,,Xeuchùtel- tmu; oet} poC>sies. , t ,,. d' dél' · PB. es ,au voir, r1seonnan es au o:.1 ,.; nee. es . o1·111.:e une IC1cuse1;,ffie des remiers froids, il les fau1 ~ui:c::-;E-". qui noui, l'Hconte, dans son prrnture .Ir BOUS lpa pl 018 . o u dans la brum".. • laugage 'iaJdualelll', les faits les plus \ , t-< dl 1111 pa,y sage l l de . montagne. 1, .. ·1 . •,. eo l' <. e ce ca eue ner uIJOn! i con- omener leur vol rapide enfiévré pres:,;ai llimts de uotl'e y j,, uat.:onale eu 1899. ,_.1e1:t de c1tet un ault~ calendrier ~ ~f- e, autour des vieille~ demeures où ~a ,,CJnonique tomanùe · est uu petit fcmllér, dont chaqut> Jom· a sa. p<wsie. nt suspendus les nids délaissés com1·bl'f-d 'tl'.>unl· d 'obsenntion et de goût e111pl'1111tfP nux 11H•illcul':c: éetirnius de e si avaot de partir elles vo~laien t :,;ous une peinture franehe et ol'iginale. ton1, les t emps et de tous les pay!>. Y.;. re ;dieu, prendre co~gé de toutes ce!< \·oi<:i )1. l'hilippe )lonuier, de Genèw, oses aimées. Il les faut voir, alors unu·ant llllt' histoil'e <le jeunes gens, Petite J>oste. . , 'elles se rassemblent pour le départ , .in·<: uue teudl'e poésie; )I. ...-'1.lfred Cé)1. A. ('lt:nTon, a1;1c1en 1~rof. ,l la Cha- éludant à celui-ci par des coneiliabun"soll·. ùi:,;an( 1111 <:onte· ,illagPois aYec' l ~tte, vnr )l~uiarg~R (Loiret, Frnueei: s ani més, par de multiples évolutions 1nntt, la bonne humem· qu'on lui coub1e11 rer;u art1<:le: l ne leçon sur le verbq rien oes où s'essaient les ailes des li.aî1; )1 . .Joseph _.\..utin· prêchant sur et la proposilio11. - ..1 J,ili et Co111pay11i1·: unes en vue du grand voyage. Il le~ l'anui1· de no:,; c-ampagnes; l\I. 31arcel Yotrp nrj icle Et les institufl'iccs pai·,1î- ut voir, immobiles dans une suprêmP <,odet. un jeune poète qui promet, Antrn <h1118 le ptochnin N° comme Je pré- éditation s1leneieuse, po•ées tout ln d1·1~ Uladh;, Piene Féal, Isabelle Kaicédenl awc d'.rntrcs encore. og du fil télé~raphique, entre les po ~t-"1·. Be1·thc, \"adier, K Yung, Gaspard aux que bientôt la bti,e ébranlera dao R Ynlle ! le.·, Yirgile Rossel, Ilenri \Varne. course furieuse. Il les fau t voir aussi , l',\', .\Ibert Douum·d, etc., et<:., soit l'élite \il, Il UI Il n soir d'automne quaod le soleil qui pt e:,;que entière de nos écrivains ros ont livrées prom ptem ent à à bas prix écline semble célébrer là -b as, entr<· mandR, apportant au .. Foye1·'' les conpar l'i mprimerie eux nuages d' un rougi sombre, la ieR, l ~gendes, poésies et récits où se reHlei,ulienst 4• Scl,111i1I esse funèbre des beaux jours trP.pas-
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sés. Il l11s faut voir, s'as11ocillot PAr leur silence au mystérieux de profundis que toute ta uatore 11emble murmurer à voix rrès baRse... Il les faut voir, et leur dire :tdi11u, Adieu, car, le lendemain, dès ,•aube, plus rien : les hirondelles sont parties, les nids sont vides, les vieilles <iAmeures sont mornes dans leor isolem~nt ... Adieu, chères petites hirondelles, et vous toutes, hirondellAs du cœur, espoire brisés, vous qui partPZ sans re1our, vous que nul printemps ne ramèoAra, - d,1 moios en ce monde ; vous que nulle tl~ur ne saluera plus au tf&S-1age en s'inclinant gracieusement sur "a tige... Adieu, adie~.... Et voilà le, premier couplet de la v1e1lle chanson d automne,
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narseB ,Je v,·s,·se
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I l h t d i 1 DeCnxi me coupl etL, a. c u e ee eu1t1es 'est un coupe qui commence ga · t, mais · · fi 1·t t · t ment men , oh 1 b' t · t qui t or ris e eom 1en ris emen ... Il ommence gaiment ear il rhante è
pÎendeur mulllcolor~ des feuillages d~a~utomne Toute la palette de la na.
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tore y a passé, et ce n'est pas peu dire 1 Feuillaaes brunis ' J' aunis • rouais teinies r, & • ~ombrEs et teintes vives, tout, cela vit et sourit sous un ~iel d'azur. Qui don_c ose parler de déchn, de mort 1... Mais c'est splendide, tout cela , c't,st bien plus beau, plus. varié, bien plus rtche que la monotonie verdoyante de l'été 1 Et ce ciel lui-même: ~on a~ur plus doux, plus t.eodre, est-11 ~010s P.ur, moins grandiose, que celui du. printemps 1... Que parlez-vou~ de tristesse, dors que ~·étale un luxe 10eroyable de couleurs I N'est-ce pas le P1u~. bean moment de toute l'année ! ..• A1ns1 commence ~aiment .le se~on.1 cou~let,;' ... M:tts combien tristement 11 s _achèv", dans la pénétrante mélancolie de oovembre I Le jour des morts est vaou. Toute la nature n'est plus qu'on vaste cimAtière. Vergers. et forêts sont ravagés. Seuls, les sapins demeurent
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,vineibles dans l'au!'térité de leur fAuil- fronts, couronnés, eux aossi de blancs ge d'un vert sombre, .. Il est venu df's tloiJons 't D 1 quoi souffrnnt-il~1 ces vieux 1yt1tëriAU8"S profondPurs septentriooa- ,·œ ,irs isolés, rflstés AD llrr1 ère sur le 1s, Je BftchAron meurtriAr, Sa terr1bte chemin qui conduit là -bas où de vaache dév11statrice n'est. autre que son gues replis sou~ la neige, ~oe croix qui !lleioe. li passe, il souffltt ; et, sileo- ,mroage, à demi submngée dans l'uni.eusAment, dans un vol éperdu qui le~ verselle blaocheor, signalent seuls le otr~tne bien lolo de la branche natalA, champ du suprême repos t ,s f+>uilles mortes tombent, tomb ,,ol. Dans les écoles, un bourdoooement ruelle expiation de leur 11pleodeur pa1a- dH voix 11'élève, anooLÇiint que les en1gère ! Voici leur pourpre d'un jour fants sont au travail, tout brunie par :aosformée en une sombre bure mona- IAs travaux de l'été maiutenant défunt. a!e... Et les voici, jouets lies vents, E t vers les presbytères les catéchumèmportéee sans ~elâche de côté et d'au- aes s'acheminent, pour y apprendre le ra, jetéBs dans les airs, puis brutale- grand .secret de : , blanc, pluii blanc 1ent rAjetées sur le sol fangeux 01 que neige •, comme le dit un refrain oir... Adieu, feuilles mortes, adieu, rê- de cantique.. . Et là-haut, dans sa ·e s, ambitions, enthousiasmes du rœur, graode barbe toute blanche le bon l?é;ue l'irvoique réalité se plait à trainer, oie débonnaire, le bon gé~ie de Ncë! .gonissantes, dans la fange... Et voilà sourit bou<'emeot, et se prépare à ve~ e secoud couplet de la vieille cbansot1 nir: ·: et la tris Lesse sera toute changée l'automne. en JOte. Troisième couplet. la première neige. :• * * Tout est noir, silencieux, désolé. Noir, La cban1100 de l'automne est une mé3 sol, détrempé par les brouillards et lancolique vieille chanson, où le mode 1ar les pluies, Noirs, les squelettes de11 mineur domine : elle dit, en ses notes .rbres étendant vns le ciel lears bran- lentes et voilées, tous les adieux, tous hes, semblables à des mains suppliao- les départs, tous les deoils, toutes les es, Noir aussi, le ciel couvert d'épai• déceptions, tous les déchirements .. , • 1t lugubres nuages, Noire aussi, la sil- Elle dit los tristesses de la nature, et aouette du coteau, sombre génie de ,:elles, plutt mornes encore, et plus tra:ette sombre nature. giques, de l'humanité . • . 0 déclin de Mais voici la neige, la première neigA 1'année 1 0 soupirs de l'arrière-saison 1 le l'année. Elle revient fidèlement à 0 regrets de tout M qui est éphémère 1 ,On heure, afia que les poètes, plus ou 0 remords dtl tout ce qui est irrévoooin11 hPUreusemAnt., puiSRAnt, f.tire ri- cable 1 nAr linceul nvea cercueil, manteau ave,· La chanson de l'automne est bien ombeau ... Elle tombH lentHmeot, lour- riste, ô mes amis, et Bflul peut la ehanlemeot, pendant la nuit. L'l Vflille au 1er! sans pleurn avec amertume, celui 1oir, tout était noir, et, le lendemain qui porte au cœ ,1r une inviucible espénatio, tout est blanc. Les braochAs rance, source vive de Réréoité. nortes ou endormies sont poudrées à TABANUS PUNGENS. 'rimas; encore une exprest11on chèr"" --::::::-~ ·~ 1ux poè•es. Lee petits garçons, joyeux, >long11nt dans la couchA fraich11 lflurs à na,ns impatientes et belliqoeuses. L -i,, :uto.,aux, p,, tits et grands, eommeoc"n' ~ gl1ssn, rapidAs, av.se un bruit dA c lo Dans le monde, trop aouveot, oo ca,bettes argeotloes, D •~rrièr11 !As fenêtre~ cb1-1 au malade la gravité du mal, dans frileusement elos"e, il y a des profi oi,i la craiote de le jHter dans la tristesse de vieillard11 qui regardent pensivemeo1 et ainsi oo l'expose, par une fauss~ en silence. A quoi pensent-ils, ces vieux amitté, à ne pas se préparer à la mort
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La mort la Trappe
- s comme il le devrait. Mais à la Trappe il n'est pas nécessnire d'user de ces déplorables ménagements; pour le Trappiste l'annonce de sa fto prochaine est une heureuse nouvelle qu'il aceueilk avec joie et reconnaissance. C'est ordinairement lui-même qui demande à être administré, à moins qu'il na se rende pas compte de la gravité da son état. Lorsque la chose est possible, on lui donne les derniers sacrements à l'église. La clocha, par un son inaccoutumé, interrompu par trois fois, convoque aossi lôt la communauté auprès du malade. On dirait une réunion de famille don t les membres viennent prendre congé d'un voyageur tendrement aimé et lui dire on adieu de quelques jours. Au chœur, on récite les psaumes 41, 42 e l 141, oll débordent les pluR beaux sentiments d'humilité, de péoitenee, de confiance en Dieu et de désirs véhéments de lui être réuni, Après avoir donné au malade l'Extrème-Ooction, si ~on état s'aggrave, oo lui administre le Viatique du dernier voyage qu'il va entrepreodre. Il ramass1> alors le peu de fore/3s qui lui restent ei se soulève péniblement, mais avec joiA, pour adorer et recevoir l'Hostie sainre. Puis l'iadulgimce plénière vient donn .. , le dernier lustre à la bAauté de l'àcDf du mourant. Enfin, 1uand la deroiè •f' heure approche, s uivant la vénérab!.coutume de la primitive Eglise, oo étend, en forme de croix, sor le plancher de la chambre do moribond, de la cendre bénite que l'on recouvre de paille et on y place le patient. Cependant, l'agonie commence. Tout à coup retentit sous les cloitres la tablette des agonisants. La cloche fait entendre un son presque lugubre, pour avertir que le temps preese, qu'il fau 1 se bâter de se rendre auprès du Frèrf' aux prises avec l'agonie. Lee religieux accourent aussitôt en récitant à voix basse le Credo. 11fia de présenter ainsi par avance au Souverain Juge cette profession de foi à laquelle le pieux moribond demeura toujours fidèle ••. Toute
la communauté se met à genoux. Le Supérieur, voyant que les portes de l'éternité vont s'ouvrir devant cet exilé du ciel, s'adresse à tous les habitants de ce monde nouveau en récitant les Litanies des Saints; il las conjure de venir à la rencontre de leur Frère ... Enfin, le moment arrive où la dernier souffle de la vie erre sur les lèvres tremblantes du moribond ; son dernier ~oupir s'exhale avec les doux noms de Jésus et de Marie ; l'ange de la bonne mort reçoit son âme et reprend le chemin du ciel. Alors la communauté se 1ève et fait entAodre de "touchantes supplications : Subvenite. Sancti Dei . .• Accourez, saints, du séjour de ia gloire
... venez recevoir cette âme . ..
Pendant ces chants, le Supérieur aspArge e! encl:lnse le corps du défunt; ensuite on lui lave la figure , la poitrine, les bras et les jambes. Cette ablution est une marque de respect pour la dépouille mortelle d'un corps qui fut le 1emple du Saint-Esprit, elle est un emblème de la pureté qu'il faut avoir pour Aotrer au ciel et un présage de la glorieuse ré11urrection. Qqtte cérémonie achevée, le défunt est revê tu ue tous 'es habits réguliers qui lui serviront de linCAUI, OB le place sur un brancard qui res•Amble à une espèce de berceau ; s'il est prê re, on lui met une étole violette. Il Ast de nouveau aspergé et encensé, et eofio, on le porte processionnellement à •'éi?lise eo chantant les sublimes répons :
libera me, Domine . . . Délivrez-moi, Seigneur, de la mort éternelle . . . , pen-
·i aut que lets cloches lancent dans l'air leurs mélodies funèbres; il est porté par quatre de ses confrères, et aux angles du brancard marchent quatre jeunes novices, tenant en maies un cierge allumé. Arrivée à l'église, toute la communauté se met à genoux et récite à haute voix six Pater, six Ave et six Gloria pour gagner en faveur du trépas5é les nombreuses indulgence : attachées à ces prières pour ceux qui ,ortent le scapulaire de l'immaculée Coaceptioa.
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A partir du moment où !A corps e11t tposé ainsi. à l'église jusqu'à l'iohumaon, les re igieox viennent à tour dP )le, deux à deux, lire pendant unP smi-heur e le psautier et l'office des ,orts; tou tes les messes qui se disent endlint cet intervalle sont appliquée~ l'àme du défunt, qui demeure sur son ,rancard, le visage découvert, jusqu'à on enterrement. A l'heure des funérailles, on célèbr" 1ne mes, e solennelle pour l'âme du rrère défunt. Puis, après les trois ab1outes en usage dans !'Ordre, oo Pn:oooe )A p11aumA dA la délivrance: ln ~itu de lsraël F4ypto. E•. en mêm .. Lemps on quitte l'ég11se pour se rendre procession• ellement au cimetière. L'o•· voit alors se dérouler · sous lAs V'>\\ ;.. de l'ég!ise et du cloi·re cette longue procession de la mort. Le défunt sort de l'église; des Frères entourent le brancard tenant des cierges allumés, et, derrière, le plus ancien des Frères porte la croix destinée à être placéP sur la tomb3. Les cloches s'associPot au déuil de la famille religieuse en faisant entendre un son plaintif. Q11and 111 procession est arrivée au cimetière, liSupérieur récite quelques oraidons, bénit la fosse, asperge et encense Je défont et la tombe. L9s quatre F1 ères qui portaient le corps le descendent dans la fosse aVPC dos bandelettes; le Père iofirmier le reçoit respectueusement et l'étend sur sa nouvelle couche ; puis, commipour protéger son dernier sommeil, il lui rabat le capuce sur son vieage, car les Trappistes pratiquent la pauvreté jusque dans la sépulture. Le Supérieur asperge et encense une dernière fois Je défont, puis les Frères remplissent la fosse. L<>s religieux chan ten\ alors sept psaumes, comme pour demander pardon à Dieu pour lFs fautes que l'on peut commettre par les sept péchés capitaux; à la fia de CP chant, la communauté, tout à coup, tombe à genoux le front incliné vers li, terre, et dans cAtte posturo suppliante, oo entonne, par trois fois, le verset :
Domine miserere... Seigneur, ayez pitié
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du pAcheur. Ce cri perç!i.nl pénètre jus.. qu'au food de l'âme. Après quelques autres versets et une oraison, la communauté se retire en psalmodiant les psaumes de la pénitence. Dans le monde, souvent, le souvenir dAs trépassés ne survit guère aux derni1>rs tintements de la cloche de leurJ funérailles, et l'on prend plus de soins 1e les couvrir de fleurs que de prières. A la Trappe, les messes, lPS offices et ies prières sont multipliés et les défunts oe tombent jamais dans l'oubli. A la Trappe, auss11ôt après la sépul1ure d'un religieux, on ouvre, à uoe urofondeur de quelques centimètres uoe nouvelle fosse, comme si c'était le -.pectac\e le plus eoasolant pour ces hommes dont la priocipale affaire est ,fappreodre à bien mourir. C'est là probablement ce qui a donné cours à cette assertion faus11e que, chaque jour, le Trappiste enlève une pelletée de 1erre de la tombe qui doit le renfermer. On raconte sans plus de fondement que lorsque deux Trappistes se rencontrent, ils se saluent en disant: Frère, il faut mourir. Les Trappistes, obligés de garder le silence, se saluent sans rien dire ; ils foot mieux que de prononcer cette parole ; ils se préparent tous les jours à la mort pour réa• liser dans leur personne cAtt.e divine narole du psalmiste: Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur.
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Amour do la vocation agrico:ie La carrière de l'agriculteur peut sous plusieurs rapports être classée parmi les plus belles. P,)urtant, comme dans chaque autre vocation, les côtés sombres n'y manquent pas. L'aizriculteur travaille péoiblemenfsous la chaleur de l'été comme au froid rigoureux de l'hiver. St-s modestes recettes lui imposent de multiples privations. Des désillusions de diverses sortes paralydent son ardeur.
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HPoreox est-il, s'il possède du moins les qualités nécessaires à sa profession et, en particulier: une bonne connaissance du métier, de l'expérience, du zèle, de l'économie, l'esprit des affaires, enfin un amour suffisant de sa vocation, qui lui adoucisse les diffioultée, lui rende légers la peine et Je travail. Cet amour de la vocation ne se lai11se pas commander comme uoe mixture à la droguerie. Il vaut la peine de considérer 1011 circonstances qui le produisent et l'entretiennent. Les conditions en sont actuellement : une ioclinatioo intime et naturelle; 1011 connaissance" spéciales; l'existence suffi~amment tranquille et assurée; une vie de famille agréablq; une certaine protection de la part du pouvoir; l'esprit de corps ou de eolidarité. 1. L'inclination. Des milliers de jeunes gens arrivent chaque année à l'âgrd'entrer dans la vie publique et dt> choisir une carrière. Quoioue j'aie un grand désir de voir la plupart d'entre eux embrasser l'honorable profession agricole, je dois pourtant prier les parenta de ne pas les y faire entrer par force. On n'obtiendrait rien de bon par ce moyen. Le défaut de vocation a d~jA ruiné de brillantes successions agricoles, c'est un fait d'expérieocA. Mais il faut s'efforcer dès le jeune âge d'imprimer dans le cœ .ir de l'enfant l'amour de la profession, de lui inspirer une grande estime, de n'en parler jamais défavorablement, de lui en montrer et faire go'O.ter, 1.100 pas seulement les désagrémeots, mais aussi les avantages et les joies. Ui11tluence de l'école peut ê~re en ce sens très considérable. J'insiste sur cette idée de procurer des Joies au jeunl'3 travailleur agricole, pour lui inspirer l'amour du logis, do jardin, de la terre, tandis qu'on le dégo\\:e si souvent par les gronderies incessantes, les exigences excessives, l'absence des ménagements nécessaires.
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agricole élève ses exigences quant à l'iostructioo du cultivateur. L'agriculture d'après le système des arrière~rands pères ne produit aucune branc be verte. Dans les diverse,. parties d'une exploitation rurale, celui-là seul marchera en avant qui fondera son travail sur l'expérience acquise et sur les ~ enseignements des déoouvertes moderces. Voilà pourquoi le père intelligent ne recole pas devant les dép1mees, au fond modestes, qu'exige l'in11truction agricole ~olide de BPS fi.111. ll les envoie dat\S les Acoles d'agriculture, dans les cours et conférences, aux fermes agricoles modèles, aux assemblées et expositions. L1Ji-mème, le père intelligent, donne l'encourageant exemple de l'étude; il !it attentivement les journaux et les livres spéciaux. Ainsi, le fils agriculteur apprendra son métier, il saura y réussir et s'y attacbera pour la vie. Autrement, il restera no bousilleur, un vrai gâte-métier. III. Une , certaine aisance. - Si do premier au dernier jour de l'année, l'agriculteur doit s'épuiser au travail, économiser r, ême les cho11es nécessaires nt être presque dans l'iodigeuce pour flemeurer gros Jean comme devant, &ans amélioration de situation, il ne peut avoir aucun amour de sa vocation 1-1t on ne doit pas s'étonner de voir ce rnarty1· de la terre échanger les ioetruments agricoles contre les outils de l'ouvrier de fabriqn.e. Mais comment naissent de telles exi'!• tances gêoéfls et malheureuses! Très souvent par suite 'lu partage indéfini des propriétés, par Je prix d'achat trop élevé des domaines, par les acquisitions incoaaidérées, etc. Qu'il faudrait prendre garde en ces matières 1 Celai qui, tous les jours, regarde autour de lui et observe attentivument les <0hoses sera obligé de reconnaitre que l'agriculteur est fréquemment par sa faute jeté dans le malaise : c'est le 11. Les connaissances nécessaires. manque de vigilance, d'activi\é et d'éSans elles, il n'y a aucun succès à . conomie pour l'ordinaire, attendre. D~ plus en plus la carrière Il est à mentionner encore que le
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paysan fait plus d'avance quand son capital d'exploitation (bétail, outils, provisions, argent comptant) constitue la p1as grande partie possible da capital général, que lorsque la valeur du fonds est en grande prédominance. Avec un capital d'exploitation élevé, le travail productif est plus intensif, plus rému1 nérateur, et la jouissance de l'agriculteur plus grande. ( A suivre.) IM+
Sur les bords du Rhône Te dire combien j'aime à voir couler tes flots bleus me serait bien difficile, fleuve sacré de mon pays, si Je DE\ laissais parler mon cœur dans sa touchante simplicité. Quel délassement pour moi quand, dans les quelques moments de loisir que me laisse mon école, je me promène sur tes rives aimées, regardanl ton eau azurée s'enfuir, s'enfuir vers le Léman que j'aperçois de loin 1 Oui, beau fleuve de mon pays, j'aimf ta compagnie ; elle évoque à ma mé· moire des souvenirs qui transporteo ' mon âme dans les temps passés. Je reviendrai souvent écouter ta voix et re· tremper mon patriotisme dans nos srcrets entretiens. Tu me rediras les fait, mémorables qui se sont passés sous te1 yeux, les scènes grandioses et héroïque, auxquelles tu as assisté, le nom del preux tombé" au champ d'honneur. Tes bords ont vu les guerriers de lt Thébaïde se laisser immoler comme def agneaux pour confesser leur Dieu. Li sang de ces )héros a èt\ rou~ir tes ondes tet féconder tes rives. Tu as v, construire, plus tard, ces chàteaux qu · tombent maintenant en ruines e t don les murs crénelés couronnent encor, nos collines, ces murs sombres présen tant à l'imagination l'idée de tombeaui gigantesques à l'ombre desquels dormen· des générations belliqueuses. Tu étais là aussi, fleuve sacré d, mon pays, quand se déroulèrent les scènes horribles de l'invasion française.
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Tu as entendu le cri de foi et de sainte liberté poussé par les Valaisans au moment où la Révolution voulait anéantir ces deux nobles prérogatives du pays. Ils étaient tout rayonnants de gloire, n'est-ce pas, quand tu les a vos tomb"r sous la main du bourreau : c'est qu'ils mouraient pour Dieu et pour la Patrie. Coule encore, coule toujours, témoin éloquent des héroïques actions de nos pères. Au revoir, je veux rêver que je vais me promener sur tes bords. A. P., iost. à M.
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Feuilles sèches Le soleil avait disparu;· les nuages qui passaient au-dessus de ma t ête, allaient s'amonceler à l'horizon lointain. Le vent froid d'une soirée d'automne faisait tourbillonner les feuilles sèches à mes pieds. J'étais assis au bord d'un chemin d'où ou revient toujours moins que l'on n'y va. J·e ne sais à quoi je pensais, si je pensais à quelque chose. Mon âme tremblait au moment de s'élancer dans l'espace, comme l'oiseau tressaille et agite légèrement ses ailes avant de s'élever dans l'air. Il y a des moments où, grâce à une série d'abstractions, l'esprit échappe à tout œ qui J'entoure, et, se repliant sur lui-même, analyse et comprend tous les mystérieux phéuomènes de la vie intérieure de l'homme. II y en a cl'a utres pendant lesquels il se détache tlu corps, perd sa personnalité, s'identifie avec la nature et traduit son incompréhensilJle langage. Je me trouvais pans un de ces derniers m oments, quand seul, et au mllieu des champs, j'entendis causer près de moi. C'étaient deux feuilles sèches qui se parlaient, et voici à peu près leur étrange dialogue: - D'où viens-tu sœur? - Je viens d'errer avec: Je tourbillou au milieu d'un nuage cle poussière et des feu illes sèches, nos compagnes, le loug de l'interminable plaine. . - Et toi ?
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_ J'ai suivi le courant de la rivière jusqu'à signol qui avait ch oisi notre tron c pour son ce que le vent m'ait soulevée du limon et des trône. joncs de la rive. Elles étaient s i tristes et s.i suaves ses la- E t où vas-tu? mentations que, bien que nous fu ssions plei- Je ne sais. Le vent qui m'emporte le nes de joie en l'écoutant, 1 ematin n ous trousait-il? Yait plelll'ant. _ Hélas ! qui aurait dit que nous devions Oh! qu'elles étaient douces ces lar mes que finir jaunes et sèches, nous traînant par terre, nous prêt ait la rosée de la nuit, et qui resnous qui vivions de couleur et de lumière et plenclissaient de t outes les couleurs de l'iris nous berçant dans l'air? à la première lueur de l'aurore! _ Te souviens-tu des beaux jours où n ous Puis la joyeuse bande des chardonnerets parûmes; de cette belle matinée, où, sortant vint r emplir les bosquets de bruit et de vie du bourgeon qui nous servait de berceau, par l' animation et la confusion de ses chan ts. nous nous déployâmes aux doux baisers du E t un couple amoureux yint faire son nicl soleil comllle un éventail d'émeraudes? tout près de nous. Oh! qu'il était doux de se sentir ber cée par Nous servions d'abri aux petits contrf' les Ju brise â cette hauteur , buvant par tous les gouttes de pluie, dans les t empêtes de l'été. pores l'air et la lumière! Nous leur servions de tente, et les défenOh ! qu'il était beau de voir couler l'eau lé- dions des rayons impor tuns du soleil. chant les racines tortueuses du vieux tronc Notre vie se passait comme un songe d'or qui nous soutenait, cet te eau limpide et trans- dont nous ne soupçonnions pas qu'on put se parente qui reproduisait le ciel bleu comme r éveiller. un miroir; de manière que nous nous Un beau soir, où tout paraissait sonrire croyions suspendues ent re deux abime;:; d'a- autour de nous, où le soleil couchan t incenzur! diait l'occident et empourprait les nuages, et A. vec quel plaisir nous nous montrions au- que de la terre légèrement humide s'élevaient dessus des autres pour voir notre image des effluves de vie et des parfums de fleurs, clans l'eau qui tremblait! deux amants s'arrêt èrent an bord de l'eau, Comme nous chantions ensemble imita nt p1·ès du tl'onc qui nous soutenait. Je murmure de la brise, et suivant le rythme Jamais ce souvenir ne s'effacera de m a mémoire. Elle était jeune, presqu e enfant, belle des ondes! Les insectes brillants tournaient autour cle et pâle. Il lui disait avec tendresse: nous déployant leurs ailes de gaze. - P ourquoi pleures-tu ? Et les papillons blancs et les libellules - Pardonne cet involontaire sentiment rl'ébleues qui volent dans l'air en cercles étran- 1 goïsme, lui répondit-elle, essuyant une larme ; ges, s'arrêtai en t un moment sur nos bords je pleure sur moi, j epleure la vie qui me fu it. dentelés pour se dire les secret s de ce mysté- Quand le ciel se couronne de rayons de lumièrieux amour dans le concert des bois. re; quand la terre se revêt de verdure et de Chacune de nous était un ton dans l'harmo- fleurs; quand le vent appor te de loin dr s parfums, des chants d'oiseaux et des h:u-nie de sa couleur. Quand paraissait la lune, qua.nd sa lumière monies, quand ou aime et qu' on se sent aid'ar gent resplendissait sur la cime des mée, la vie est belle! monts, te souviens-tu comme nous causions - Et pourquoi ne vivrais-tu pas? insista-t-il tout ému, en lui serrant les mains. entre les ombres diaphanes? Nous n ous r acont ions avec un doux mur- - Parce que c'es.t impossible. Quand tommure les histoires des sylphes qui se balan- beront desséchées ces feuiJJes qui murmurent cent sur les fils d'or que les araignées ten- harmonieusement sur nos têtes, je mourrai dent entre les arbres. aussi; et le vent emportera quelque jour leur Puis nous arrêtions la monotone causerie poussière et la mienne qui sait où ? pour entendre, clmrmées, les plaintes du ros- Je l'ai entendu; toi aussi tu l'as entendu ;
1UITTtir
8 et nous tremblâmes et nous nous tûmes. ~fous devions nous dessécher! nous devions mourir, et tourn er emportées par le vent! nous étions encore muettes et pleines de ter· 1·em quand Yint la nuit. Oh! quelle nuit hor1·ible! Pour la première fois manqua à son ren· r1ez-vous l'amoureux rossignol qui la charmait par ses plaintes. P eu après s'envolèrent les oiseaux et avec eux leurs petits, déjà vêtus de plumes, et le nid resta seul, se balan!:ant tr istement com· me le berceau d'un enfant mort. Et les papi!. Ions blancs et les libellules bleues s'enfuirent laissant la place aux insectes obs curs qui Yenaient ronger nos fibres et y déposer leurs Iar,es hideuses. Oh! comme uous tremblions et nous resserrions lorsque se fa isaient s en· tir les gelées de l:1 nuit! Nous perdîmes la couleur et la frniclwur. ~ous perdïmes la douceur et la forme, et au lieu de ce murmure de baisers et d'amOU· reuses paroles que l'on entendait en nous touC'bant, il n 'y eut plus bientôt qu'un brui* se<', désagréable et tri ste. Et enfin nous ,O· Ions tliitacbées ! Foulées Rous les pieds <les indifférents, entraînées sans cesse d'nn lieu à un autr e entre la poussière et ln fange, je me trouvais heureuse qnaud j e pouvais me reposer un instrtnt d:rns le profond sillon du chemin. .T'ai tourné saus cesse, p111portée vnr le tour· billon, et dans ma longue p(•r égriuatiou j'ai vu seul, s ombre, et en rlf'nil, contemplant tl'un regard distrait les enux qui pai,saient et les f euilles sèches qui Ruiva ient lcul' mou. ment, j'ai \'ll un des. lleux nm a nts dont les paroles nous firent prN<sentir la mort. Elll<' aussi a cessé (le , ivre et dort pcut-êh·e tlnns une rosse réct•ntt>. sm· l:t(]nelle je m'arrf'terai nu moment.! II(olas ! elle dort e t' llC repose enfin; mais nouH, quand achènJrons.-nous ce Joug voya. ge ? . .. Jnmais! . .. Déjii le yent qui uous a. tai ssi'.- r eposer un ius tant se remet ii. soufflC'r, l't je me sens ébrnnlée pour me soulever d e tel'l'e et le s uin·e .. . Adieu, sœur! ... . . . . . . . Arlicu! Le yent qui s'était npaisé un instant, siffla,
XIX•· année
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N° 2
1899 / 1900
et l<'s feuilles s'élevèrent en confus tourbil· Ion , se pert1nnt au loin dans les ténèbres de 13. nuit. Et alors je pensai quelque chose que je ne peux me rappeler, et même quand je me le rappellerais, je ne trouverais pas de mots pour le dire.
BIBLIOGRAPHIE ln•tructlons générale•
et directions pédagogiques pour l'enseignement des travaux manuels de jeunes tilles, par Mme Rueg-Hummel. Brochure in-12. Librairie H. Küodig, Genève. Madame Rueg, ancienne élève de l'Ecole normale de Paris, inspPetrice des travaux féminine dans les écoles du canton de Genève, vient de publier une petite bror.bure qui comble une lacune ; il existe nombre de manuels de couture et de coupe, maie aucun d'eux ne donne de directions et ffisantes sur la manière d'enseigner les travaux. Ce traité indique donc la méthode à suivre pour donner de bons résultats; il est simple, écrit dans t:n slyle clair et net, d'après no plan fort birn compris ; le côté intellectuel et moral, souvent un peu oublié lorsqu'il s'agit de l'enseignement de la couture, y est mis en évidenoe, les instructions précisrs guident tout s n laissant l'initiative nécessaire; en un mot, ce petit ouvrage dénote, de la part de l'auteur, non seulement une grande PXpérienco dans le domaine des travanx manuels, mais aussi de sérieuePs connaissances pédagogiques. Il rendra certainement service aux institutrices et ~urtout aux personnes qui se destinent à l'enseignement spécial des travaux à l'aiguille,
REVUE PEDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
SOCIETE VALAISANNE ffEilUCATION L'Ecole primaire <lonoe au moiu~ 12 liHaisons de 1G pages chacune, non compris la couverture, et autant de suppléments de 8 pages pentlant Je cours scolaire. Prix cl' abonnement : Suisse fr. 2.iliO l'.nion 1>ostale fr. a Tout cc qui ccncerne la publicaticn foit être a::lrcss.: ,;i l'é::litcur: M. P . PIGNAT, 1er secrétaire èt l'Instru\!tion publique, èt S iC1n .