No 01 l'Ecole primaire, 1er Décembre 1900

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année

1900/1901

REVUE PEDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE.LA

....,....

SOCIETEVALAISANNE D'EDUCATION L'Ecole primaire donne au moine 12 livraisons de 16 pages chacune, sur deux colonnes, non comp1 is la couvE>rture, et autant de suppléments de 8 à 16 pagel'=--=-..=--i:pendi:int le cours scolaire. t..:..- ~ ~- - - . - - ~ ' -- . . Prix d'abonnement:

S1dsse f'l'. 2.50

-

Uuion~ postale fr. 3

Tcut cc qui ccnccrne let publication doit être etdrcssé èt l'éditeur, M. P. PIGNAT, 1e1• secrétetire à l'instruction publique, èt Sien.


IIl

TABLE DES MATIERES œontenues dans l'année 1900-1901, la dernière de ,,L'Ecole primaire"

Les articles marqués d'un * émanent de la rédaction ou de ses èollaborateurs 1rrespondants spéciaux. rages

'lhenr et snecès. par Charnpfle11r,v 1ple Appel. p:u Axis insti t utem· modèle 3. les eufantines. par V Da1rbPlh1y en sommes-nous? 7, 28. cliseipliue scolaire, par A Charron ~cnt cordon11iPr, par F'. B. le RéY. Chanoine Bumier <:atéchü-:me ô l'école. p . .,A.. 1S. orme orthographique 19, 42, prilH.:ip e d'éducation l'organi:;ation <les école~ à un ,eu! maitre, par A. Char ron rs de répétition, pat· P. Folio iier cation et instruct ion récitation à l'école, par A. % arrou 37, st:,mnaire et interrogat ion n géographlque de 1900 et du , I X siècle 40, 72, 86, 103. 121, 138, 151, us du mot à l'école le v if ruir e la jeunesse sans l'éduquer >ai· Camélia 49, ,eils aux instituteurs sur l'éclu·ation cadémie franç;aise et l'orthogra1he

1 2

26 --1

4-!

9

17 3(i 52 24 25 33 3!

92 37

170 45 46

67 50 55

Le cl~Yom·rnent rie l'institutenr Qnclq li \-'~ p rjuci pes llP l' n rt rl'enseigner Pni~sm1c·c 1lu rPganl humain tlans l'~(lueatiou rt l'enseignt>meut Jl;clnca tiou morale et rcligiru~e à l'école. - Sou importance. - Moyens ù employer. par .T. Pralong 60, 83, 98, 116, Du tra mil chez l'instituteur, par S. A llfü' débutante. par E. A. Des;,in, par .Tean :\faistre Les trois éeolPs La santé des maîtres Deux questions scolaires 75, La nouvelle éditiou dp l'arithmétique ~loyPns d'ohtc11 ir le conconrs des pa rents porn· nssnrl'l' dans l'école le travail et 111 rtisc::ipline 89, 106 Commt•nt ou doit récikt· les fables R emNlPs aux défauts corporels 93, De la routine à l'école pl'i1J1aire, 98, Bibliothèque de lïustituteur, par A. L. '' Stabi lité cln personnel t'nseignant 100, 111issiou et qualités de l'instituteur une leç;ou de morale à propos de boules de n eige, par Cumélia TraYat1x il l'aiguille L'ar'.· de bien lire, par l\f. Guro

56 57

59

131 66 69 71

7--l 75 85 82

121 90 107 119 99 114 107

113 111S 12:J

'' Que font les anges, par Camélia De l'indolence 132, L'influence du maître sur la bonne tenue et le savoir-vivre chez les enfants, par Sylvio Pellico De la volonté L'llistoire locale à l'école '' Société valaisanne fl'édm:ation La c-ivilité en promenade et dans les mes " L'économie domestique à l'école paa: A. Cl.larron :\Iission de la jeune fille, par E. A. 148, * A Mi\I. les instituteurs, par Lili et Oie ··· Les châtiments corporels, par Memor Du style épistolaire La myopie '' Les leçons collectives par A. Char-

129

150

ron '' A Lili et Compagnie, par L ilas et

Cie 135 13G 137 143 146

Hi!

'' Svdété d'égoïstes, par Axis, Pcwtie pratique 10: 30, 46, 60. 76. 94, 110, 124, 139, 156, Var iétés, Pensées, Anecdotes, Bibllogrnphies, E11seignement civique, et e .. 14, 32, 64, 80, 96, 111, 1:!8, 141, 1 ,;o, Ek:ho~ aes conférences

147

~

167 149 153 161 162

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176

144, 155,

168

Intérêts de la « Société va l. d'EJdut·a tion >i (fusion de ,,l'Ecole primiiire" avec le ,,Bulletin pédagogique,,

1!17

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*

1G3

,,l'Ecole primail'e"

199

Avis important de la rédaction

200

Le maître d'école tle mon père, par E. de Amicis

200

Table des matières des Suppléments N., 1. - Comptabilité agricole. - Parents e t enfants. - La journée de la f e1·mif•re. l~n peu ùe méùe'Ciue élémentaire. - La cnYe à i\Inller. - Rccette.:i et conseil~. N" 2. - L'habitude de faire de8 dettes. Comment mangeaient nos pères. - L'artiste et sa propriétaire. - Cœur d e l'ieilles filles. - Recettes et conseil~ utiles. - Variétés. N° 3. - J!'in cle siècle. - L'halJit mle de fail'e des dettes (fin. - Le femme du cultil·ateur. - Un réveillon au chftteau de St-)Iaurice d'Agaune en 1485. - La femme du Boer. Variétés. N° 4. - Le prix du temps. - Le Credo de l'âme qui sou ffre. - Oe que sera un repas au XXme siècle. - La <.:hanson tl'u n enta.nt. - L'habitude. - L'exactitude. - Le compagnon de r oute (conte de Noël). - Variétés.

N° li. - Pour le sièele tle Ji'sus-Hédemptenr. - Un siècle de sophisme lit t(,rait·e. - Le eatholici!'me eu 1800 et en 1900. - Bilau scif'ntifiqne du XIXe sil'cle. - Dans nos appn.rtemeuts. - Mon premier dép;ir t (~ouvenil· tl'euf:luce). - R ecettes et conseils. Yariûtés. - Pensées. ü-ï. - .Têsus-Cbrist. - L e tra,,lil. - La Pro,iflence n'est sévère qu·en avparcnce. ~uit d 'hh"er. - L'art de vieillir. - Propriétés merveilleuses de l'eau. - L'aiguille. - Ilecettes et conseils. - Variétés.

::,i•

i\Con premier article, par SolanLlieu. - Un type d'autrefois, pax Guy d n Ramier. - Le 1·etour du Valaisan par Y. D. - Le,i prix de vertu à l'Académ ie française.

N° 8. -

La lettres de lettes. d'a\Til. -

I\"'' 10. -

vensée de la Provideu<.:e. - Deux Louis Veuillot. - Keigc e t v ioNature et éducation. - Poisson De la météorologie. - Variétés.


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IV

cettes et conseils.

m1mion du dimanche. seils.

Religion et civilisation. - Un nou,u livre de Coppée. - La pem;ée de la 1rt. - Sire alcool et Darne Pare~se. l'utilité des abeilles. - Les arbres nains. La revanche de la cabane. - Tierettes et seils. - Variétés. il. -

~

:\!ois de Marie. - La p1·ière en f:Jlle. - Que penser de la Confession. - Le léaiu dn jour. - Le sommeil. - L;1 corn-

111 U III uru

année

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N° 1

1900/ 1901

901

Recrttef' et cvn

0

13. - Les soins à donner à 1:1 première en fance. - La fin d'un mulet de poste. - D1 la bonne humeur. - L 'ntilitf' des bains. ·Une femme officier. - Promenade priuta uière. - Variétés.

DiverR doc·uments in téreR,;aJJt exclusi verneut le corps ensei

!2. -

Drrnier w11plément. -

guant ,-ahtisau.

-···

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REVUE

1s les

PEDAGOGIQUE

Situation économique des lnstituteu1•s primaires des différents cantons de la Suisse en 1900

PUBLIÉE SOUS LES AUS P ICES DE LA

Cantons - -- ~~-==---

Institutrices

TRAITEMENTS

TRAITEM.ENTS

Traitement en nature

i -"- ~='!=== - ~=-===~~=======~==-=====.c.:c.._

l. Zurich 2. Berne 3.

Instituteurs

Lucerne .

i. Uri

5. Schwyz 5. Obwald 7. Nidwald. a. Glaris ~- Zoug . ). Fribourg L. Soleure t Bâle-Ville 3• .Bâle-Campagne t Schaffhouse >. Appenzell (Rh.-Ext.) l. Appenzell (Rh.-Int.) r. St-Gall . l. Grisons . 1. Argovie . ). Thurg·ovie L Tessin !. Vaud. /. V.!LAlS 3) . L Neuchâtel . i. Genève

minim. J max. minim. maxim. Fr.

1200 900 900 400 1) 801) 1200 900 1000 1300 800 1000 2160 1000 1400 1860 1000 850 540 1400 1200 650 1400 390 1600 1300

1

Fr.

Fr.

Fr.

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION

---- -

1200 1600 Logement, jardin, bois 800 1300 700 1000 Logement, bois 400 2) 500 2) 450 2) 500 2) Logement, bois 450 i) 500 2) 4002) 600 2) Logement 1000 1000 700 1120 Logement, jardin, bois 1000 1000 1200 2030 1000 Logem., jardin (72 ares), bois 2000 1120 1440 1000 1300

600 1050 370 1600 1930

Tout ce qui concerne let publicctticn doit être ctdressé èt l'éditeur, M. P . PIONAT, 1er secrétaire èt !'Instruction publique, èt Sion.

--

Log·ement Logement, jardin >

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1.rêne enne· 1 pré'pour juvé~s de te à ) par , heu-

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Logement, jardin, bois Logement, bois Logement, jardin

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L'Ecole primaire donne au moine 12 livraisons de 16 p!iges chacune, su r deux colonnes, uon compris la couverture, et autant de supplf'm ents de 8 à J 6 page~ pend:int Je cours scolaire. Prix d'abonnement: Suisse fr. 2.50 Union postale fr. 3

1600 1700 1620 1300 1580 1400 1200 1740 1300 1550 1345 3380

1200 1000 1600 850 590 1700 1600 800 400 1600 900 uo 330 2200 900 2550 900

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1 bon-

'l'inpa1··

danortes •e dé-

il

1

1) Par demi-joumées, pendant 6 mois. - 2) Sœurs. - 3) Le chiffre de 440 fr. a été 1lé sur la base de 6 mois, durée de la généralité de nos écoles.

ment ilions lS de

:neligion , Scienc ~, Dévo uem eut


2

mmaire du N° du

Ier

Déc.

s impot·hrnt. - * Boullem· et s ucrèH. )lple appel. - * U u instituteur m odèle. coles enfantines! - * Où en sommes'? - * La discipline scola ire. - P art i e prrt(Orthographf' e t strie}-. - T'a.riütJ~: Récor(lonni cr_ - L 'école, - Poésies. sonn,lis les :Lrticlcs o rigina u x ou arran~0111· l',,.t,;colc primaire'' et émauaut de la ctiou ou <le ~es collaborateurs, seront 11;::ués par n u * ùe ceux q ni sont r epro. rl'autre:,; revues.

-o-

111mah-e du Supplément N° l mptabilit é agricole. - l'arcuts et eu- - La j ournée tle la f ermière. - rn peu éùecinc él(·men t a ire. - La 't u ve à :\lui>- Rc<:ettcs et conseils. s Supplément,; qu i a c<.:ompngueut ch aq ue ii:;on d e !',,E cole p1imu irc·• son t de 8 ou !Iges sui mut les matériaux, soit les artipouva.ut con venir et être reproduits tlu 1·nal clu D imanche", o ù il::; ont préa.lllùlet parn. C'est grftce à cette circonstance _>,,Ecole prima ir e" peut apporter des SnpLents q ui, a n tn,lllcnt, n 'y sera ient pas .s s'ils tleva icnt nécessiter des frais tle oosition «péciaux_

-ol vis à nos abonnés. x ùe nos abonnés ,mxquels manquerait r on l'antre li,rai son d e !',,Ecole prima.i1euvent l'ob tenir gratuitement, en ne tartoutefois p as trop '·à la ùem.inder, parce les nuinéros arriéL·ês ne se conservent pas finiment et qu' au surplus l'envoi n·en avoir lieu qu'autunt que la provision mte le permet. Donc se llâter est tou, prnclen t et à conseiller en pareil cas .

-o-

1raitements des înstituteu1•s. 1s avons donné avec le N° 12, bis, cle wle primaire" le message du Conseil ù'ELU Grand Conseil du Valais concernant fmentation des traitements du personnel ignant primaire. Aujourd'hui - la quesayant é t (• abordée par le ponvoir légis-

latif oa us sa séance tl u J8 no Y .

n ous venom; faire connaîtn· par l'extrait ci-joint du compte· rf'ndu publié par un oe 110s journaux, la décision prise à cet (•gard.

M. Bioley, président de la commission chargée de l'examen de cet objet, déclare que la commission unanime reconnaît la nécessité de l'amélioration de }a, situation ma.térie'l le du personnel enseignant primaire, au zèle duquel el. le rend hommage. 'f oulefois, prenant en corn.;idération que cette session e8l la dernière de la lég'islatq,re, et désirant voit les indications contenues dans le message du Conseil d'Etat comp'létées par des docmnents concernant la situation financière des communes, ainsi que par des renseignements s ur les traitement s payés par des cantons qui se trouvent dans une position semblable, la. commission est aussi unanime pour proposer l'ajournement, à la proehaine ,session de ruai, de '1a discussion sm la loi déposée. )1. le Pté8iùenl du Conseil d' E t at, chef du Département de ;!'Instruction publique, déel.u·e JiHl~ssus qu'i'l prend acte que l'ajournement proposé équiya ut à une promesse et cons titue un enf/Uf!C/1/ent. Il a ccepte dès lors Ia pro,po sition de la co1J1ruü,,sion à laq ne lie se range également 'l'Assemblée. 1

1

Ce u ·est clone que partie remise, comme Je dit très bien un de no;; confrères, et avec lui nous ne ùout ons pus que, :\ la prochaine session, le neu si légi Ume (le notre dévoué personnel en.s eignant rece'l'Tà pleiue satis faction . car y défé rer est de la vlus éléme11taire équité en même temps qne ce sern nn ade ùe bonue atltniuistrn tio11 .

-o-

Personnel enseignant. Le t.ahlf'::tll ùu l}l'rRonnel <'Useiguant primaire yalai~an poul'le r·ours :icolaire· 19001001 vient de sortir lie J)t'esse. 11 ue poul'l'a toutefois être joint pour les abonnés du canton qu'an '.'<o du 15 déeembre.

No 1 SION, 1 Décembre 1900/1901 =..cc== = ==~ ====~~ ~ = ==-~=--'====== = ~ ~=~

ORGANE DE LA

s.o oIETE VALAISANNE D'ED1JCATI0N A VIS IMPORTANT Tontes les personnes qui recevront les N°s 1 et 2 de l'ECOLE PRIMAIRE sans les avoir refusés dans le délai de dix jours après leur réception,

seront censées abonnées. La signature de celles qui refusent est nécessaire pour constater dftment le renvoi de la publication. Nous appelons l'attention toute spé· ciale de nos lecteurs sur le fait que des suppléments sont joints à chaque N° de l'ECOL}J PRIMAIRE. Ces annexes doublent, pour ainsi dire, au bout de l'année le volume de la publication, sans en augmenter le prix qui reste fixé à 2 fr. 50 par an pour la Suisse et 3 f'r. pour l'étranger. Le J~" 1 de HtOO-HlU, ei,;t euYO)é à to n:s n os aneienR a bonués, ainsi q u 'it tout es les ad resses n ou 1·t· IJ es que l'on a bit'n vonln n ous fo,n· nir on qu e nou s èlïOllS pu llOllf; ]Jl'Ol:ll l'eJ·. Ainsi que 1'a.11no1we l'<·n lête de la couye r tm·e, cette livraison est abs olument yrciln i te et pou n a {·t1·e gardée par to,us c:eux <1ni la recev1·out. l i importe qu'avant df' s'a.hon ne1· t-venlueHcmen t, ]es intéressés aient. J'o(Ta.sion de pr endre ample connaissance d'un N° spécimen . L'acceptation du suivant f ixera par con-

t1·e l'éditeu r su r >Je fut ur tirage pour le se1'vice définitif et réguli er de t ous les abonuéfl.

* Bonheur

et succès !

Pou rr::iit-il être une occasion plus fa. voraùle ponr nous soul.J.aiter du bonh em· Pt ùu ~uccès dan s la nob'le, mais bien pénible f'Ul'rière df:' l'enseignement (]Ue cPll e de Ja ren tré<' des classes? .\u début d'u ne no nveille période scol nit·(>, a.l ors qu'on a oublié les chagl'ins et les insuccès des années précéden tes, on rentre fier et joyeux dans l'arêne ,pour lu lter contre les nomb reux ennemis du pr ogrès: :l' ignora n ce et les préjugés. lin champ <de bataille rnste, pour ne pas dire infi ni, où notre a r deur ju Yénile pom ra, combattre avec succès de terribles a dversaires, se présente à nous. Une guerre acharnée se livre partout où une intelHgence attend les heureux bienfaits de l'éducation et de 1l'instruction . La Yoie que nous avons à par· courir est longue et pénible; des dangers et des obst ac'l es de to-u tes sort es sont opposés à 11otre zèle et à notre dé· vouement : t âchons de les vaincre. Si, pat ma'lheur, le déeouragement von lait s'emparer de nous, n 'oublions pas que sans combat il n 'y a pas de


2 ~e, et que notre mérite sera mesuré force que nous montrerons dans les !rsités. t d'ailleurs, chers co'llègues, ra.ppe-nous que nous tra.versons des os d ifficiles où 1Ja saine éducation, : de tout développement moral, su:outes sortes de mauvaises influenC'est à nous, éducateurs du peuple, 1combe en effet, en bonne partie du 1s, la mission de maintenir pu.rmi Jopulations 1]a foi et les mœurs de pères, de raviver dans les cœurs cet ur de Dieu et de la patrie, qui a fait léros dont s'honore justement notre e et bien-aimée Smsse, de défendre 1 nos libertés religieuses, le plus ieux héritage de nos aieux. Oui, s amis, bonheur et succès dans cetoble mission. aintenant, puisque iles écoles ont Jllencé, que les maîtres et les élèsont à J.eur tâche, il nous reste, s collègues, à saluer notre aimable )le primaire" qui, elle aussi, rentre ~ ,le champ du comba.t pour nous .er dans les conjonctures difficiles, • nous avertir peut-être de nos faises et de nos fautes, ou pour applau1. nos efforts et à notre ardeur. 'fi-aIons à la répandre de plus en plus réduire le nombre de ses ad versaicar ne l'oublions pas, ses ennemis iles nôtres. Comme une sentinelle 1cée, elle exerce une vigilante sur,ance aux abords de l'immense bâtit de 1'instruction populaire, pour en rter les erreur,s comme les a.bus et r l'a;larme au moment du danger. critiques que l'on fait bien souvent, ournal et de ses collaborateurs, di,-le en passant, prouvent simple-

3

ment que la vérité n'est pas toujours dn goû.t de tout le monde : le ma.fade crie quand on lui met le doigt sur 'la plaie. Qu'aucun instituteur et institufrice de notre cher Valais ne lui refuse l'hospitalité d'un coin de sa p etite bibliothèqu e. L',,Ecole primaire", disons-Je sérieusement, rend de nombreux services au personneil enseignan t. Aussi, chacun de nous saluons-la de cœur en disant: CLère compagne, sois la bienyeuue! Pour résumer tous mes sentiments et mes yœux pour ceux qui s'intéress·ent à la grande caus.e de l'éducation ei de l'instruc;tion, j e dis en terminant: Bonheur et 8ucc:ès pendant l'année scolaire ùe 1900-01. OHA::\lPFLECIU.

*

Simple appel

n'est qne t emps. Vous, vét érans blanchis dans l' enst>ignement, faites profite1· vos jeunes collègues de l'expél'ience que vous avez acquise. AdtessPz-yous avec confian ce à ]',,Ecole primai 1·p" (JUÏ, quoique toute eajenniP. nr· dédaignera certainemen l pas votl'e con,:ours. Yous, début ant s, pleins de zèle et de feu, communiquez u n peu de votre a rdeur juvtsnile à vos l'hers eol'lèg nes 11uc les décept io-ns ont peut-êtl'e abattus. Et vous, éducatrices valaisannes, pourquoi YOUR abste ni r plus longtemps de coJJabor-er? Votre champ d'action n'est-il pas le m ême q ne le nô tre? Yos intérêts, vos espérances, vos succès, ,os déceptions ne sont-ils pas les nôtres '? Tous, aidons-nous mutuellement, et nous conduir ons sùrement la barque de l'Education vers le port du P rogrès. AXIS.

L ·année dernière l',,Ecole prima.ire" paraissait toute transformée sous sa beNe couve1·ture verte, rehaussée encore par une gravure représentant a.vcc une fidélité d 'expres,sion touchante le dévouement des éducateurs va.Jaisans qui saluèrent avec plaisir 1H. transfotmation de leur OI'ga.ne. Cependant, malgté le lH'Ogr'ès 1·éalisé, une lacune, qui serait facilement comblée avec un peu de bonne vo1lonté ùe la part des ins.titnteurs,continue .\ exister d!lns notre organe primaire. Je veux patller de la Partie pratique, que le personnel enseignant en général ne trnuv,e pas assez développée.Agui la faute? Ne seraH-ce point aux instituteurs et aux institutrices qui s'inté1·essent si peu à leur revue pédagogique·? (Notre eo,rre.spondant a raison. - Réd.) A'llons, ehers colilègues, sortons de notre to,rpeur ; il

••••• * Un instituteur modèle L e ~l st•yiumbre deYnier H'tsteignail, ù.1u,; uni· petil.1° 101·,tl it(, cl u R a ni· \y al a is, nne ex is tt>nc;P biell 1uodP"te eu appareu ee, ma.i:-; en 1-1,a.li lé ürs prtsr:i ense üenrnt D i<·Ll. C'est c<JJl t~ c111 rrgrettf in stitnteu 1· E ti Pmw Rit•de1·, don t: 'l',,E1·ziPhn ugsfrennd" a déjà donné une pehte BotiN· biog1·apllique, notice que nous 11tiliso11 H ici JJOllL' i'1~diCieation de tous 1:enx qui, ùier l'll COl'L', haient ses coHègue~ l:'t ses éinulei,; d,m s la pa.1·ti u fr nnçaii;e du can Ion. Etienne Riede1· l>l'PSl'll la il, PU efü t, ch:ns sa persounP 11° modèle atcnmpli du bon instituteul': :,;e d(;l)o 11cr, s'o11bl icr , ,niJà les deux mots 11 ni résument une vie si pleine dans sa brièveté et si bien 0

employée au ser vice de Dieu et de son vays, dans 'l'œu,l'e de l'éduca tion de la jeunesse. Enfan t ùe cette cha1·man te et pittor·Psqut> yalJ lée -de Lotschen, qui a déjà fourni à l'Eglise de nombreux m inis tres et a.u pays tant d'borumes intelligents et dévoués, Etienne appa r tenait à nue nombreuse famiUe, comme on en voit encore beaucoup dans les contrées dè foi et de mœurs austères. Il naquit à Wyler, le 1'7 juin 1853, de parents riehes et profondément vertueux. Dans la maison des Rieder, l'éducation des enfants passa toujours avant toute autre p r éoccupation. Aux yeux de ces dignes parents, l'autorité paternel1Je était regardée comme une part icipation à celle de Dieu même. Aussi, pour ri en au monde, ils amaient consenti à se décharger sur d'autres de la responsabilité qu'elle impose. Cette heureuse famille était pour tous ses m embres une éco,le de respect et de vertn : la prière, le travail y étaien t en très grand honneur, etila pr at iq ne des rnaximPs ile 1J'Evangilf> servait de rèO'll' vivante ;1 1.:ette maison vra.i.ment bé"' nit de Dieu. C'est élans cette a.tmosp b'el\: du p iété pt;]ail'ée, aliU1entée par nu p rofond espr it de foi, que s'15 coulèrent les prelllières anul'e~ dP nolre fntm éduca teur. C'est lù, nous n \•n dou tons pas, q u'i l puisa ce p 1·ofond sentiment dn devo,ir et de l'ho.nnem·, cetf.e rn ftle éne1·gie de volonté c1u 'il s,ut cornmuni11ut·1· plus tard, axec un si r a.re Ialent, à st.:'s é lèYfüL Au so1·li.1· de l'école primaire, E tieu ne fu t enYoJé, en l'a.nnée 1866, i:l.U collège de Bi-igue pont y faire ses études classiques. Là, comme :?l Sion où il sui-


4 .es cours de philosophie et de phy. e, nous voyons en lui l'étudiant stuetdiscipliné;le condisciple aimaet enjoué, précieuses qualités qui nt valu le premier noyau de ce cerl'amis fidèles qui le pleurent encore urd'hui. is études secondaires achevées, nne se posa sérieusement la quesde vocation. Or, il ne sentait point ui l'attrait nécessaire pour ent rer l'état ecc'lésiastique. Qu'allait-il nir? Irait-il grossir peut-être le bre de ces a.vo-c ats ,sans cause qui, 1maintes localités promènent de cat en cabaret une exist ence ennuyée, e tout au plus de quelques loques ~onnajssances également inutiles 1d e1lles ne sont pas malfaisantes, 1ais.sances payées parfois au prix ien de sacrifices! )tre étudiant, apl'èS mûres réfcles, se tourna résolument vers l'hum. ~t bien modeste carrière d'instituCe n'est pas, certes, la passion du qui l'attirait dans cette voie; enmoins le désir de la considération 'amour de ses ai,ses: car personne 10re combien maigre ét ait alors le re du régent valaisan, combien breuses, par contre, sont 'les peineH, lifficutJtés de la profession, ni surcombien poignantes et cruelle-s parfoi,s les mille tracasseries, les çons injustes, qui, a insi que des es d'achoppement, attendent le e maître sur son chemin de sacri~t de dévouement. m, une pensée plus hante lui fit er toutes ces considérations trop aines: ilvoulait contribuer au sa'lut es par l'éducation de 11a jeunesse,

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et quelque pénible que lui apparut alors cette carrière, il l'embrassa résolument. Voilà pourquoi, a.n commencement de l'année 1877, nous le trouvom: assis sue 'les bancs de l'école no-rmafo de Sion, côte à côte a,ec ùe::; condisciples presque tous plus jennes que lui. C'est qu'il a,ait compris que, à part des connaissances généra.les et très précieuses q lll' lui avaient pr·ocurées ses études antérieures, il lui resta it encore à ajoute1· la science pratique et spéciale du métier; il tronvait aussi ridicule et préjudiciable d'embrasser la carrière d'instituteur sans préparation professionnelle que de vouloir confectionner un habiJde cérémonie avec les seules connaissances., aussi étendues que l'on voudra, Ru r la fabrication du drap, sur la proYenance des étoffes, etc. Ce que fut J.e non veau normalien et le profit qu'Ï'l retira de ces annéesde formation, ce serait aux maitres qui l'ont connu et gui malheureusement l'ont pour la, P'lupa.rt précédé< dans l'autre vie, à nous le révéler. Quoi qu'il en soit, à la sortie de l'école normale, Etienne Rieder enseigna si;cces·sivement dans sa commune d'o· rigine, puis à Gampel pendant cinq ans, à l'écoile primaire supérieure de Viège durant 11 années, enfin à Visperterbinen, commune haut perchée sur la mon. tagne, comme si Dieu avait voulu lui faire pressentir qu'il l'attirait bientôt plus hal}t enco,re. (La fin au prochain N°)

------------Ecoles enfantines *

l\faintenant que 'les statistiques ont parlé, et que leur langage a été plutôt

. ....,

flatteur que sévère pour le Valais, si l'on tient compte des difficultés que sa topographie oppose sans cesse à la bonne marche de nos écoles, faisons comme l'alpiniste qui, après avoir franchi un passage difficile, se retrouve en présence d'un nou veau danger, proifitons des expériences du passé pour triompher des nouve'lles difficultés, et cherchons en même temps si d'autres moyens ne pourraient pas être employés pour nous tirer d'embarras. :Nous cro,yons, pour notre part, avoir découvert quelque chos-e: En parcourant un jour quelq ue coin du vaste champ de l'~ducation et de l'instruction, nous avons ren contré un domaine qui ne rend pas encore ce qu'on serait en dro,i t d'en attendre, parce que son exploitat ion n'en est encore qu'à ses commencem ents ou plutôt à ses tâtonnements; ce domaine a pour nom« Ecoles enfantines. ll La lecture du rapport du Département de !'Instruction publique permet dfi mesurer ce qui nous reste encore à faire de ce côté. C'est à peine si, dans les 75 communes des huit districts occidE-nta.ux n9us trouvons vingt de ces elasses, en comptant encore les écoles P1émentafres. C'est bien peu, n'est-il pas nni? Nous connaissons des villages im11ortants qui n'ont pas su encore réaJi. ::,er ce progrès. Qu'a.rrive-t-il alors? Les enfants de 4 à 7 ans, sur qui les parents ne peuvent exercer une suneillance continuelle à tau·se de leurs multip1es occupations, sont abandonnés dans un coin ou sur la y oie pu b1lique; ils s'y attroupent, ils pataugent, ils se crottent, ils entendent toutes sortes de jurons, voient et éc-OU·

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tent tout ce qu'il ne faudrait pas, prennent des habitudes de vagabondage et de libertinage dont on aura grand'peine à les débarrasser plus tard. Et puis l'on se plaint du manque d'éducation, et l'on trouve que les enfants d'aujourd'hui ne conservent pas assez longtemps cette ingénuité, cette douce innocence qu'on se plaisait à admirer chez les bambins d'autrefois; la cause n'en serait-elle pas dans le manque de •s urveillance? L'enfant, comme une tirelire, ne peut rendre que ce qu'il a reçu en dépôt, si ce dépôt est bon, son cœur le rendra bon, s'il est mauvais, il le rendra mauvais. Pour donner à notre idée une forme pll us harmonieuse nous dirons: <c Ah! Je cœur de l'enfant! c'est un [vrai varse d'or; On n'y deva.it. verser que du plus pur [ cinname. Sachons-le préserver· du limon du de· [hors, De ce qui peut souiller, qui peut cor[rompre une âme. >l Il y a dans no,tre pays encŒ·e beaucoup trop d'imprévoyance; on s'en remet trop faci'lement à la seule na ture sans tenir compte que celle-ci a.git, travai'lle sans discernement et qu'elle pro. duit tout ensemble et le bon et le ma.uvais. Personnen'ignore cependant que la bonne graine germe d'autant plus facilement que le champ a été mieux préparé. C'est pour cette raison que il e cultivateur intelligent, désireux d'obtenir d'abondantes mo-issons, commence d'abord par nettoyer son champ, par le débarrasser des mauvaises herbes et de tout ce qui pourrait compromettre aa récolte, et que ce n'est qu'après ces travaux préalables qu'il se dispose à con·


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sa semence à la terre. Or, les écoles mtines sont ,à l'enfant ce que ces raux préHminaires sont à la. terre; t-à-dire qu'elles le p réparent à mieux :voir et à faire fructifier davantage ?récieuse .semence de l'instruction e l'éducation que bientôt on s'applira à répandre dans son esprit. à où des écoles enfantines ont été \es, il arrive aussi qu'on ne tient pas jou rs assez compte du fait que l'œudépend de l'aetisan. Par espl'it de tine et de fausse spéculation, les adistra.tions confien 1. parfois trop fament :1a. direction de c-e,; écoles à des tres ou des maitresse~- qui n 'ont fait de médiocres écolef\ primaires et n e sont par conséquent nullement ,lifiés pour remplir une tache p:lus icile qu'on ne pense. 1u'en résulte-t-il '? Au lieu de pr-océmrtbodiquement, e'est-à-dire de 1seigne1· q ne ce qui est à la po-rtée de jeunes intelligences, ce qui leur lt, l"e <]Ui 'les distrait , les intéresse, personnel, peu pr1>pa1·é au métier .:,;tituteur et ti-op inexpériment é r i'tre à même d~ comprendre qu·ales pPt its il fa ut jnstruü-e en am ut, n'a souvent recours qu'au seul ar1aire ou aux seuls systèmes qu'il a emp'lo;vee à l'éco•le prima.ire, sans se ter qu'il n'y a que pen de ees :,;ystè! qui conviennent aux école:,; enfan,s.

:xiger une discipline lrop sé\ ètc ,t pas, p:n exemple, un procédé 1·e1ma.ndable pour· les <.:lasses dont il rit; plus l'essaim scolaire esl jeune, ns on doit l'astreindre à. un régime 1ureux. Ce monde enfantin a besoin mouvement , de bonne humeur, de

gaîté; i-l ne v>eut pas d'un maitre qui fronce les sourcils, il préfère celui (] ui sait se dérider, sourire, caresser, consoler, amuser, distraire. Vouloir condamner ces petits êtres à l'immobfüté ce ser ait d'ailleurs perdre son temps et courir après l'oiseau qui vole; y parviendrait-on encore, on aurait fait quoi '! Rien moins qu'une mauvaise action puisq u'on seraît al!Jé à l'encontre des lois d'une bonne hygiène; les occuper à d'ennuyeuses et fatigantes répétitions dp l' a, b., c, ce serait leur faire prendre l'éco'le en dégoût, tuer dan s leurs germes les heureuses dispositions qu'ils pourraient a voir reçues de lai nature, a.u lieu de les cultiver afin qu'elles se dé,eloppcnt pour produire d'heureux fruits. La mei·lleure méthode à. employer dans ces écoles est sans con tredit la. méthode intuitive on l'em;eignement par J'asped. Mais pour en retirer les plus gr::rnds avant ages, i'l l'St nér·essaire q Ufl lf' maître ait à sa ùisposition un petit musée st:ola.irfl bien asso1-ti, t:ornpost> d'obje ts faciles à étudier da.us Je ur-s détai!ls et bien appro,priés aux leçons de chose:,;. Les administrations dpvraient fai1·•e quelque sacrifice sou:,; ce ra.ppoi-t. ll 8era.it bon ans,si qur- les maitres et m,ütreHses qui se des tinent à enseigue1· da11s cc.,; dasses, 8'appli<1ua.sseut à étudier un cn·lain nomb1'e de ;jeux faciles el ;im nsants, car il faut, a.vec les jeunes encore et toujours, de la diversité. Nous coneluons donc en engageant \'Ï vement toui,; ceux qui ont réellemen t à cœiu· J'ava1H·eme11t Pt le bien de notre chère j ennesse rnlaisanne, autorités civiles et religjeuses, parents, amis de l'enfance etc. à t ra:vailler act ivement à 1

la création d'écoles enfantines,, et même aussi de classes élémentaires partout où la nécessité s'en fait sentir et qu•e ce p rogrès peut se réaliser pratiquement. Ce travail, nous ne craignons pas de l'affirmer, serait fécond en bons résultats, d'immenses bienfaits n e tardera.ien t pas à en rejaillir sur la jeunesse; l'éducation serait la premièr·è à en bénéficier, puis 'l'instruction ensuite car, eon11ne il a ét é, dit plus ha.ut, les écules enfantines sont une préparation pour l'enfant qui doit bientôt entrer à l'école primaire. De 1-eur côté, les écoles élémentaires en déchargeant les classes trop nom-' breuses, al'lègent la besogn e des maîlres primaires; or, du moment que ceuxei ne seront plus obligés de partager des heures de <.:lasse entre un aussi gi-a.nd nombre de dil-isions, ils seront rnoins harcelés et pourront se consacrer p lu:,; eutièrement et partant plus utilemeut aux élèves avancés qui se préparent i1 l'examen d'émancipation. L'E tat qui, si nous sommes bien i-enseignés, s'est déjà beaucoup occupé des classes enfantines, ne pourrait-il pas fafre plus encore'? Et serait-ce trop exiger que de lui demander: 1) de fonder une é(;Ole pour •l a préparation des maitres et maitresses qui désireraient se vouer à. cet enseignement; 2) d'inscrire chaque année au budget sous la rubrique: << Subv·ention s aux classes enfantiues )> une somme en rappo·rt avec ce que ses ressources lui permettrajent d'affecter à ce but, somme qui servirait à parfaire les t ra.it emeuts du personnel enseignant et à doter les dites classes de collections pour l'enseignement intuitif? On subventionne bien

aujourd'hui déjà les écoles moyennes qui pourtant ne sont généralement fréquentées que par les élJèves bien doués . ' c'est-à-dire par ceux qui sont déjà favorisés par la nature. Pourquoi ferait-on moins pour les éco'1es enfantines dont la porte est ouverte à tous les enfants bien ou mal doués? N'o ublions pas que chez nous les cour,s scolaires sont réduits à leur plus simple expression; or, pen dant iles six ou sept mois que les classes sont ouvertes, il faut qu'elles reçoivent le p lus grand nombre d'enfants poss,i ble, il y fa ut aussi travamer dur et ferme, comme fait le cnHivateur de la montagne qui n'a guère plus de cinq mois pour se livrer aux travaux des champs; de cette manière seulement nous nous maintiendrous à. la place honorable _que nous avons si péniblement acquise dans la statistique fédérale. Victorien D., inst.

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Où en sommes . .nous ?

Où en sommes-nous au sujet des tendances pédagogiques dont s'inspire not re enseignement primaire? pouvonsnous nous demander, à l'exemple de notre excellent confrère, le ,,Bulletin pédagogique" (N° de Nov. 1900). Les méthodes préconisées dans nos éco-Jes normales sont-elles vraiment rat ionnel1les et 'fructueuses? Les manuels adopté's sont-ils conformes à ces méthodes et peuvent-ils sout enir la comparaison avec les livres en usage dans les pays voisins? Notre matériel scolla.ire, bancs d'éco[e, mobillier des salles, ma.tériel d'écriture, etc., a-t-il ,subi les amélioratio,ns réalisées ailleurs'? Notre législa-


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scolaire serait-elle en retard sur des cantons et des pays avancés? lles sont les idées qui prévalent , la formation des instituteurs et 1 la direction générale imprimée à !arch e de nos écoles? illes sont les questions graves qui ent p réoccuper sans cesse ceux qui ent la responsabi'lité de 'l'éducation 1laire devant Dieu et devant le !

1.

>Ur y répondre avec impa.rtialit é et :sse, il existe un critPrt> tout à fait ~t indiscutable, c'est \l'examiner de les idées et les prot· ·Sdés qui prtSnt en A llemagne, en Belgiq 11e, en 1ce, dans nos cantonK suisses. Aud'hui, comme vue d'cn.;emb'l e sur 'la. ~he des écoles, nous ne saurions 1x faire que de place1 sous les yeux os lecteurs, comme le fait le ,,Bulleun extrait de la cir " ulaire que le ~rieur général des- Frères des écolei-; tiennes vient d'adresser aux maide iJ'Ordre. orès avoir rappelé la part iruportan11e l'Institu l a prise à, ]'Exposition erselle de Paris et mentionné les ès extraordinaires qu'il a obtenus, upérieur général indique, dans un :a.u ,J umineux, les tendances qui se gent de l'ensemble de !'Exposition tire. Qu'il nous soit permis de re_uü-e ces pages remarqm1bles <pli 1 ser,iront de critère dans l'a.ppréon des méthodes intr-oduites chez étude des diverses Classes de l'Ex:ion scolaire révèle, dans Je monde !r, un effort pédagogique considéra.t, malgré la mulüp1lieité des docuts, une réelle unité de tendances. , doute, les méthodes Yarient, dans

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un même pays, selon les traditions politiques et ,s colaires, les habitudes natio na les et d'adaptation plus ou moins com plète de l'école aux nécessit és de la vie; mais de ce1. ensemble se dégagent <'ertains caract ères généraux qui forment comme la physionomie propre de l'enseignement primaire et de · l'enseignement secondaire moderne en 1900. Ces tendances pédagogiques paraissent être les suivantes: J) Rendre aut ant qne possible . intuitif et concret tout l'enseignt>ment élémentaire, qui devient ainsi pilus intelligible et plus intéressant ; 2) Rendre virnntcs les Jeç.ons par la. collaboratiou du maître, de l'élève et du frne; puis compléter ces 'leçon s par des devo<irs d'application courts et bien corrigés; ~{) Rend1·e 1renseignernent de chaque spécialité le pl ns la.rgemeut éducatif qu'il se pent ; 4) Maintenir l'unité dans l'enseignement pai· l'esprit dont on l'anime, et par une sa~e pénétration réf-iproque des dive1·ses spécialités; 5) Enfin, atteinqt't• Jt:, côté pra1.iqut:', par de!'-1 applications ruultip1les de l'enseignPment aux nécessités dt> la vie. LEi:4 l'1WCEDE8 INTC"lTIFH DANS L'EN SEI G ~E.~IENT l{ieu peut-êt.re u'cst plus frapvant, dans J'Exposi tion s<.:olaire de 1!:100, q tH' la muHitudf• et l'ingéniosité des moyens employés pour dornwr aux t-ou1. jeunes enfants «l'enseignement par l'aspect ii. Gra,ures noires !:'t coloriées, pl10tograpbies, collecUom; d'objets et de produit s rle 1.ontPs sorte-s, exer<'icei; élémentail-es de tra:vail manu·e l, modelage, t out est mis à eontribution. Et <.:'est justice. Si l'on Yetli', en effet, que les enfants attachent un sens précis aux mots, et vous sa.vez, qne cela. est rigoureusement indispensable, il est natun,J de procédet· a.vee eux par l'intui tion et par le tecoui-s perpétuel aux réalités co11crètes. De là, en arithmétique, en géograpbü>, en bistoiire ,sainte ou pro-

fane et en sciences élémentaires, l'usage indispensable des compendiums métriques, des reliefs, des cartes, des gra.. vures et des collections variées qui entrent ,dans les musées scolaires. L'espri1 des enfants n'est pas encore assez ouvert aux généralités et aux abstractions, sa ma.r che n'est pas assez süre pour descendre facilement d u principe à 'la conséquence, de 1la 1·ègle à l'exemple, de la loi au phénomène. Au coutrairP, les jeunes intelligences compre~nent e t goûtent un enseignement (llll, par l'objet présenté, les condui1- à la connaissance du mot qui le dés,igue et des idées qu'il éveille ; eJl'les sai sissent mieux une règle, si l'on a pu la déduire de pl usieurs exemplesoùelle irouve son application. De là, le soin d'en seignet· l a grammafre par % langue et l'usage, en faisant dérou ler la règle, autant que possible, des exelllples que le maitre a d'abord proposés. C'est encore le même p1·océdé <1ui , dans il es le~ons de- choses et Jes éléments des sciences physiques Pt natmelles, indique aa marche pal' expél·iences variées, pour aboutir à fa formule d'une loi. Les avantages de cette métlwde sont inoiscutables: l'attention des r nfants est excitée, sou tenue, captivée; ils s'intér~•,s sent à des leç.ons ainsi rendues at. trayantes, et sans fatigue pour vos jeunPs audih'ms, vous passez de la. réa.lité :sensibl0 :'t l'id(>e mora le fJ. ni éllève les . cœurs. Une antre application des procédés i ntnitifs qu'il <'on vient de signaler·, parce qu'elle est adoptée par tous les pa.ys qui ont Pxposé, <·'est , dans l'enseignement du dt>Bs in d'imitaiion proprement ùi1, la suppression des modèles lithographiés et leur rempilacernent par les objets en natu re. (A su ivre.)

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La discipline scolaire

Il faut essayer, dans nos é<.:oles, de remplacer autant qu'il nous est possi-

ble, ~es pensums, les p unitions diverses par les mauvais points. Accordons t rois bons point s par jour à chacun de nos élèves: un bon point pour les leçons quand elles sont tout es bien sues (une seule le~,on médiocrement sue entraine la perte du bo·n point) ; un bon point pour la totalité des devoirs pourvu que tous ces devoirs, ceux qu i sont rédigés à la maison comme ceux qui ·s ont faits en classe, méritent au moins la note trois sur dix; enfin un bon point pour la conduite à l'intérieur et à 1 'extérieur de l'école. Les punit ions porter ont sur les fauh~s commises par l'élève sous le ra ppor t de la condui te à l'intérieur et à l'extérieur de fla classe. Nous déterminons ainsi ces fautes: impolitesse envers le maître, en vers les personnes q u'i'1 rencontre, s'il ne les salue pas; maraudage, déprédation dans la propriété d'autrui; défaut de complaisance ou de protection envers ses camarades; mensonge; é<.:hanges et vols; brntalités envers ses condisciples ou envers les animaux ; iwpollitesse en vers les jeunes fil1Jes, etc.; désobéissance; arrivée en retard à l'é_cole ou chez lui ; malpropreté ; mauva ise tenue eu classe; devoirs mal fa its, etc., etc . Mais plus fait douceur que violence, n e prodiguons donc pas les punitions et les mauvais points, ayons pour nos élèves de la bonté, du dévouement, de la patience. Nos éllèves sont jeunes, irréfléchis, inexpérimentés, et font souvent l<~ mal sans réflexion; soyons indulgents envers eux, pardonnons-leur souvent leurs fautes, et n'usons point d' une sévérité implacable. Souvent un mot, une réprimande suffisent pour maintenir 11a discipline scolaire. La feq:n.eté


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ut d'aillleurs très bien se eoncilier ~C'c la douceur. Ne pardonnons pas à lntêtemcnt, mais soyons indulgents. )ur les fautes qui ne sont que le rétlta t de l'igno-rance, de -l'oubli, de 'l'inlvertan ce ou de la légèreté. :Xous savons que Jean-Jacques Rousau n 'a.dmet pour sou Emile ni les ré,mpense:, ni les punitjons,. Il prétend rmer son élève par les seules lec,:ous ! üt nature. ~fais l'éducation d'Emile est qu'une éducation iudividuelle, mplèternent en debors des cas or'diires; aussi. ne faut-il pas, eu matière sci plinaire, suivre l'exemple du faeux pllilosophe genevois. 3Iais, s'il nt établit· dans l'éc-ole des rt'>torupens et des punitions, i l ne fant point 1Jes odiguer, afin ptédsérnen1 d'amener ; enfants à li-availlei- en vne du bien. A.lfrcd CH ARJW'J·.

Partie pratique Orthographe et style LA l'LUlE [e::; ce (JllC c·e:;l (Jlll! la plui(', <l'oü elle 1·i e11 t, par imite de quel vli é11olllè11(' l'eau e:;t montée da us l'air pour y forme r ..... pour(]uoi la 11luie lornbe. Expliquez com wcut. l'eau ùe pluie, qui provie11 t eu g-ra11dP partie de la mer, n'est va~ ,;alfr, Principa u x effets de la pluie. Vénelovpc11wi1/, fu (101111,· le 110m de pluie :l l" eH\1 qui tom<les 11 u;1ges. Cette ea\1 pt·oyient de,; lac:-. 1 étaugs, dt•::; fleu ve;;, ek., rt pri11<:i1Jalen t <lL' la 111er. Si elle ~'élh·e dans l'atmosirc pour former les nuages, ce n'est qu'as avoir c:hangé d'état par :mile d 'un phél1i:•11e qu'on appelle !"évaporation. ,u contact de !"air d1auc1, l'eau qui est ù, la fa <:c des lacA, (le,; fl euves ou de la mer, 1se de !"état liquide à l'état gazeux; elle se

change en uu gaz léger, incolorr, comme l'air lui-même. qu'on nomme la vapeur de l'eau. C'est là le phénomène qu'on appelle l'évaporation. La ,apcur (l'eau s'éWve au-dessm; du sol et" reste invisible. tant (]u' ellr demeure en coutacl: aYt>C l'air chaud, mais il Yient un moment où la vapeur d'eau redevient réellemen1 de l'eau sous la forme de gouttelettes très fine,;. f;j r·et te ~econde transformation s'opère ii une faible distance de la terre, l:es gouttelettes c·oustituent les brouillards. Si , au contrair(,. E>lle s'acco1up lit ;\ une pl us grande ha utcur. ce :-ont c1es 1Juages qui en résultent. Lorsque les gouttelettes qui les composent. ue petl\"ent plus se maintenir dans l'air, elles retombent sm· le sol: c'est la pluie. La vapeur qui sf' eoudensc t1ans les couches é le1·fr:-s ck l":ci trnosphèrr, q11i sont très fr oide>~. Iorrn e de;; vetits glac;ons qui produ isent la grêle.

l\'ous aYous •lit que la mer fourni t ln pli;s grande partie de l'eau qui s'éYapore pour aller form er cl'aborù les nuages, t'll second lir.u la pluie. Ou pornTait tlonc s'(•tonuer que J'crn tle plnie 11e soi t pas snlée. La raison de cette :1pp:ue11te anomalie. c'e,;1. tout simplernen t qui> le sel 11(• s"{•y:1pore pn s aYec rean. Ou ])Cu l: facilement le <:om;tater PD tlissolTant une cerlaine quantit{i dt• sel dans un peu ll"l'au e1 eu expo:-sH11t le tout an soleil: a u bout dl' t[uelqnt• tt-mp:,:, l'eau a 11rH rlisvan1, elle >'f' sera (•1•aporée, JD::iis on re trouvera clans le réeipient le sel qu'on y ;i,1•ait mis. C'est ain,;: quP, dauis les saline:-, 011 olltieu l l<> sel en rv.1porn 11t 1·eau dP hi mt•r. Lei:; principu ux ef1'e t,; clc- l:1 11l11 ie ~out <les f'îfets bygiènir1nc,; et des effels de fertil1::;a1iou. E lk rafraîchit l'air, rllP l'm,:-;aini ', elle uoie une qnanti té de germes m1i::;ibles, de 111icrobe:-; qni , par un lemps de :;éclwress~ prolongêr, prell(lrait•nt rn, d0Yelopve1ue11t cou :::irlrrn ulc e t seraient t.ranspor l(•s au loin par le veut parmi lo:; poussières. Elle ;1pporte a ux ,égétaux une riartie des éléments uéeessairrs ii. leur alimentation et elle augmente aiu:;i la fertilité du sol.

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UN COMPLIME NT AU MAITRE C'est bientôt la fête de l'instituteur. Le meilleur élève de l'école a été chargé par se::; condisciples d'écri re un compliment pour le ma Hre. - Faite::; cc compliment.

Dévcloz)pemonl )lousieur el cher l\1aitre, ;)les camarades m'ont chargé de vous exprimer, au nolll de toute la clas::;e la reconnai ssance que nous in::;pire voh·e bonté. C'est a vet: bonlleur que.: .ie remplis ce devoir et je vieus vous p 1·ier d e recevoir, à l'occasion de votre fête, les vœux sincères de l'OS élèves. ~\Tous vous remcrcious de vos efforls pour fa ire de uous des enfauts instruits, laborieux et honuêtcs. Si nous n'avons pas toujours acPordé ù vos leçons l'atteu tion qu'elles mérita ient, uous Yous p rions de nous excnser en raison de notre âge. A 1'11veu11· nou::; uou::; efforccron:; d'êtr e pius sérieux et <ïc ne voll s donner aucun s uj e t d'ennui.

- o1,ET'J'RE .Hacontcz il uu ami comillc•nt Tous passez 1·os u1ome11ts tle loi:;ir et engagez-le il vou::; imiter. fJévcloµ1Jc111c11l

;\ Lou <:ller 8cno i t, -le ue ,;ai:; cowllleut tu passes l\•::; womeutio clP loisir à la ville de X ., ma i,;. .i 'éprnu 1·c une ,;i gT:1t11le :;ati ,;faction il employer le::; mien:; eu promeuades à la cau1vagne, que je 11e pui;; rf>si:;(('r ii t'en (hmuer quelqll(':; délai!,,. Je cr ois (}LI(' tu l i(' ta r tleras pas à. partager mou seu ti1ne11 t. Yers lro.i~ heur e~ et dem ie, 11uaod les fo rte,-; ehaleur s tl 'été ,;ont passées, je vais p ren'. Llre mon a mi .Tu les, et. nous uous <lirigcou:; rers lei:; t lrn n1p:;. A peine avons-nou::; dépas::;é [(':; dC'rnit"res habitations, 1111 air frai,; vicut dilater et nil'raî'chir llo::; poumons. Uue immense plaine a 11x teiutes cllarmautes repose agréablemeut la ,·ue et offre un s1wct acle end rn nlPlll'. lt-i. sur sa tige svelte e l bla ueJ1i::;san tR, se balance le seigle. T ous les (•p is, en ::;'iudinant m us lC' soufîle de la l.Jise, donuent au cbamp l'aspect d"une mer doncement agitée. Là, le froment, plus fi er, ne semble céder qu'à regret à la bise et reprend immêdia te-

meut sa position première pour se courber encore. Plus loin, le colza aux riches gousses semble ployer sous ses dons p récieux. Ailleurs la pomme de terre, en sillons réguliersétale ses fleurs é toilées clont plusieu rs ont déjà fait place à des balles tentrices. Vite, que le coudrier flexi ble lance ces innocents projectiles à des distuuc1>.s que ne pourrait atteindre le bras (le l'homme. Mais quelle odeu r de miel s'est r épandue dans l'air? Nous sommes près d'un champ de trèfle. Rien de plus gracieux que ces m yriades de plumets rouges. Quel peuple dans ce champ! L'abeille y butine avec son activité p roverbiale. Le bourdon aussi y fa it bruyamment sa proYision. Des papillons .aux couleurs les plus variées Re jouent parmi les travailleurs. Les carabes aux chatoyants reflets métalliques s'y promènent au pas d e course. L es bords des clleJD ins s'élèvent. Bientôt la route ressemble a u fond d 'un ravin. Asseyons-nous 1,ur cc talus et causon::;. Les amis, les oc:cu p:i tiou~ . les proj ets, les espérance::;, les rever s même, tout s'est présenté, sans ordre et sarn; ::;uite. Le grancl disque du soleil 1,1rè:,; de disparaître, nous d it que le temps est venu de 1·egagne·r le toit paternel. Frais et Llispos. tout étonné::; (]ne les heures se soient s.i vite écoulées, nous rentrons au logis, nous prom ettant bien d e jouir encore le lendemain <les agréments de la campagne. Essaie, mon cller Beno-it, et je s uis certaiu que tu seras d e l'avis de Tou trPs attaché Josel)h L E.MOUCHE .

-~ LE1'TRE Réponse à l'invitation d' un de vos amis auquel vous avez promis d'aller passer chez lui quelques jours des vacances. Informez-le que votre mère étant tombée malade, vous ne pouvez réaliser votre pro. lllüSSe. Dévelopveuic11t Mon cher Jérôme, L'homme p ropose et Dieu d ispose, dit le proverbe; j'en fais a ujour d'hui la triste expérience. Tu sais quelle fête je me faisais d'aller passer quelques jours chez toi pendant ces


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12 cances. Hélas! une maladie survenue à ma re me retiendra a uprès d e son lit de dou1r 1>enda nt leR jou rs q ui devai ent nous réu•..Tuge comhien cela me p<'lnP: ,oir nue re ch~rie aux pr ises a Y<'C J.3 souffra n ce, l'oir renoucer aux cha r mes de ron aimable mpagnie ! Les Yoilà donc êvanouis ces ux projets formés an moment de notre sération! Je ne les goftterai p as, ces p laisirs a penHée desquels nos cœur s s urabondaien t joie! .Non , cour ses dans les boi l', promena' dan s if's ehamps, excur,;ions eu barquetparties de p(•cbe, YOUR nP 111e verrPz pas! 'u rue l'as s o11YC1lt r(•ptSlé toi-1nême, cher •Orue, le cleYoil' n vaut le plaisi 1·; et mou der, c·'<'st cle rcsl cr a upri'is de ma. mi\re so ufnte. D'aillenn;, h! bonhC'rn· pou rrait-il se U\·er loin de l'CllX qtw l'on aim e, (Jt1a1Hl ils lamenl <les soins. de,; atten tions. deR eou~t.ious ? T u YOi~. cher ,ffrôrue, :;i je n e tieus • ma promes:-e. r'est qu' un <lf'voi r s11crf •u ewpèch c, 111aifl j'eRpèrc Qlll' les prières los Roi us t'ellClron t ma. 111èn• 1Ji!'11-airnPe à mu té cl que 110,; plai,-;il·:,; Dl' sont que dif-

'R.

: sern i,-; fâthP. l'her .T(•rôrne, si mou n lJsenJcTail 111·éjud iC'ier à Les plaisil":;; ausRi Le haite-je, à toi q11i as le houbeur de ,oir tf's rs pa re nts eu 1Jon11e N;111lé. d<· bo1111e:< et ! U SCS Yè-t l':\Il('C'~.

es aJ1J i!iés à t11 chère fa1uillc. 'J'ou aru i,

l'icrn· f'.1/S.L\ T.

-oPOURQ[ jOT ,J 'ADŒ .\lA VIERE. rquoi j'aime ma mère·1 Parc:f' que, q uand j'étais tout petit, elle ... val'(·e qm>, qurind j'étais rnal:idc. cm• .... ,Î\' l'aiHH'. 1rnn·e :}Ue. , , pa l'Ce ll Ue ... fJ<'vclopprnu·n t )urquoi j"aime rna m ère.'/ Purc:e qu'dll' port(· tout 1wtit clau s ;;es lna:;, par('e (Jli° a Yeillé dt• longues uuits au11r0~ tle mon enn, paree qup ;,es baiRel'R out séché me;; 1es. :un uian! llU<' ee nolll e,;t ùoux ! C'est rernier mot ballm tié pa t· 111c:,; li'.n es. ,\La c a g uülé me,; prem in,; paR lornqtw j,' 1i;; encore ,11i"uue frê le petite créature et je pom·nis à peine rue soutenir; elle m'a )rmie sur ses genoux quand je sou ffrai;;,,

e1 ses douces chansons ont calmé mes souf-

frances. J'aime ma m ~r c parce que je l ui <lois tout, parcp que srs caresses fout m ou bonheur, parce qu'elle veille sa ns cosse s u r moi p our me protéger .

-oLA. PROBITE 1. ,Jacques trouTe u n porte-feuille. - 2. Il le rcncl ii sou propri!!taire. Dé,;etopzicme11t Il fait un temps affreux, la pluie tombe il grosses goutt<'s. et .Jacques court à toutes jam beR pour arr iver prompte ment chez lui.

U n objet frapp e tout :\ cou p sa vue: il se lrni:-sc, I<' ranrnsse, et RC trouve en possession (1"1111 portefeuille rempli lle billets de b a uque. Le g n n ler ·1 La pensée ne lui eu vient pas une winut<' . .\.Yisaut uu monsieur vêtu de noir qui s uit le ruêrne c·bemin, Jacques l'aborde po li ment et lui d e ma nùe ~i lc portefeuille u·est pa;; le sil•11. P r éeisément, l'ineonnu venait. dt• s·:1[leret•Yoir rlc la }lf'l'tl' q11'il a,·a it fait e; il remcrc·ie Jac·(JUes et le fél icite de sa probiti'. Jacques ri eonRervé en g ran d issant rlrnbillHle de l'honnê teté et ù e la droiture : il jouit de la eonsidéra tion tlc tous c:eux qui le eonnai sscnt.

-oLf<}S CONSEQUE:\'CES DE L'I VROGNERII<J Le 11011 ou,Tler qui ven t au gmenter ses ressources i<ongc rl':iùord :iu bien-f•trp fle ceux qu'il aime; il met <le l'argent p,n r(•scrve pom la. m alallie. vonr la vieillessf'. J ama is l'augmcu tatioJI <h-H :::alaire:- n e sera. un dan ger 11om· ks mœur" clam; une v il!<' où il ~' a des u1œ 11rs; mai:,; quand l'ouv ri er manque de fo rt·t• lllornll'. l'e (Jlli llf'1-rait au1élior<'r ~a situ at ion n e fait, a u c·ontrain•, quP l'empirer. Les lrnhitml<'s dP dissipation e t l'ivrogner k ><out tclJt,:,; tians 1>lu ~ieurs vill!'s d e fa.brique et cllPH Pntraiuent 1111e tellP misère que l'ouvrif'I' es t a 1Jsol\1u1l'Dt iueavallk de songer à ra vcuir. Le jom clc payi> ou lui clonne en hloc !"argent de sa semaine ou de sa quinzaine. li o'ri tt.eml pas 111f•n1e Il' lendemain s i c·e::it uu "'amedl, il se jetle le soil' dans le cabaret, il y r este le tlimanc!Je, quelquefois en<:ore le lundi ... Par mi les cl!ocs des vi>rres, 1 on distingue des cris inarticulés, des chan-

sons olJ,icènes, des propos li<:cnciPux, des proYocations. Chaque pay,; a ses coutu!llf'H: .) Lille, il :\l11ll!onKc, on ('hantP ; :l l{oue11, ou ùoit sê1·iem;emeu t , solilai1·eineu t jus q u'i't cc qn'uu ~oit apesanti et abêti. L 'a1·gent ,;'(•1rnisi> Yi ll'. BiL•11 rn1. il ue 1·e:.;te plus q ue l1>s deu x tiers ou la moit ié tln sala i1·e si ]léni!Jlement gugné. fi faudra manger pourta nt. Qne cleviendrn. la femme P<'Dd:mt l:t quinzninP q ui 1•n. :,;nil'l'e. llJllf' est 1:,. ii la porte touti> pJI<', et g(>missaute; son gean t fi u prop1·iN11 ire q ni mi>uncc. n nx PU· r.:rnt s qni ont fa im. Yers le ;:;oir, ou Yoil st::Ilionner <lernul les rnbarets cles troupeaux tle ('es 111 al!Je 11rcuseK qui PRSuyent dl\ saisir lenr ma l'i , si !'Iles pe nYCnt l'<'Dtr<'Yoir, ou qui ati>udent Jï,-rogne pour Je sont cnir qnau1l le cabaret ier ll' cb:1 s~era, et q n'un invincible besoiu cl<' sommei l le r amènera chez lui. (Jules Simon. L'Ou,:riù,·e.) -0-

LA JEU)l'E FILLE AU FOYFJH. DO:\IESTIQUE Des nrnius qni nP clécbigncut aucun ,l<'s trnyaux du ménage, un e clisposil iou co1rntante :1 l'o l)éissance corrlialf', l'habitlHll' rl'aller tout d roit 1111 tleToir. la sinr(>rité <l'u u cœur qui ne eounait ni d(:tour n i arrière-pens(•<', roil:1 q uelqm•s trait s tle la j en iw f ille clm~tienne, non pas tristt·, Hl àis sérieust.', 11:nc·e tJl.'PIIP i:mit qu'il ll'y t~ pas tlf' ,·erln ,;aus cnur,1gP.

Sa Tie an foyC'1· <louwsti(]llt' ,loi l Hre une vie oc:cupée tuntût ù J,1. IC'c·tll!'P, tantôt :rnx ouvrages tle fer me, tn o lût aux œtnT<'S elrnrilable;;, to ujours :1 quelqne c·hoi,e. La ùistr.action n'y doi1. ioten·enir qu'il titre de di;;lraC'tion . .4 . de ill.4-R(}fiJRUJ. -O-

LE DROIT DE PROPRIETE Ces poissons que j'ai pêcl1és avec taut d e patience, ce p11in que j"a i fab1'Ïqué aveC' tan t d'effort, :1 qui sont-ils ·1 A 111oi qui me sui,; donné tant rl e peine, ou au paresseux qu i tlormait peudant qul' je m'nppliquai!:< :1 la pêcl!c ou :'i. la cul ture? Le genre hum ain tout entier répondra que c'est à moi ; car eufin il faut que je v ive, et de quel travail vivr ai-je,

s i <'C D\'st tln mien '/ Si, a u momen t oi'l je vals portPr il. ma. bouch e le pain que j'ai fabriqué. u n pnrcsseux si> jetait sur moi et me l'enlen1it, que lllf' re,;tern it -il :1 f a ire, sinon i me jetPr :i. mon tom· sm· un ,1.ntre, i'i ïui ren clru (·e qu'on ru'aurnit fait? Cl'lui-ci le renrlrait :1 rn1 lro i,üème et Je mollllf', :i.n liNL d'être un t llé:ître dp travail, (lev ien<l l'n it n n théû tre ùP pillrige. r:homu1e t'PJJoncera it ,'i. tout travail s'il n·,1n1it la t·rr titmle d'en 1·ec·ucillir li>s produits. Il y eu a un s m·1'ou l, lt> premiel' de tou,:, l'agrkulture. qn'il abandonnerait à j amais f<i la po:,;~cssion de l a tNrr nt• lui /'> lait assurôC'. (Thier s.)

-oREl'.\.S E:sl' FAM l LLE Counai1<f<f'z-voü:,; rien tle plus h ooni'lemcnl rl élic·i eux c111·u11 ri>JJa,; d'ami,;, 1lont ln. femu 1<' rt les enfant,: Dl' sont paf< hnu nis, (\out, :111 <'on u·11ire, ils sont IP plus <-!1er orne ment; uu repas entre deux signes clC' croix, entri> di>ux priêres, P U tre deu x actions cle grâces; un repas simple, et à un seul service? .Tc ne m'oppose pas, d' ailleurs, à ce que le menu soit délicat et les ,·ius. génér eux: m es amis prétend eut que je n e sui s pa s Spartia te. 11a is n'etlt-on qn!' de l'ea u el du brouet, m1 i·c•pas chréti en serait rncore un joyPux repas. (''est l:\ se11 l<'rnen t qu'on ril à bellPs clent;:;: p:ntout 11illeur s on b:nai·cl@, c··est Hl seu lt' me ut qn'ou oarJ-,. C'est là, e·est :1 ta.bic quP nos intelligeuces et nos Y<'rbes ,;"éebanient. se 1iénètr<'u1 , s·uuiRsent. LPS rn cefl C'hrétieunes sont les Sf'Ules qni aient vrnimo11 t connn c·ette choRe d (•lieie nse et qui s't•n vn: la con \'en;;ation. Ab! s i Plutou p ouva it rPveuir ell l'e monde et s'asscoiL' ù uo dP uos repas chrétiens. en \'Pri lé, Platon ne J1nmger11it p a s. -- Et que fe l'a it-il '/ - Ce qu'il fer ait? Il éco uterait l'i. prendrait rleii< nol<'s. f,éon 1/A U'l.'IER.

-ol•J:-.11•'.\NCE DU Gl~N'ERA.L DHOUO'l' Lf' jeUDL' Drou o t, fils d'un ho11lauge1· ùe )l,rncy, s'Hn.it sen t i poitssé ,) l'étmle p:ir nu instinct pré<'OC<'. Agé de troiR anH, H allait frapppr >L 1:i. porti> ùe l'fcole. el comme ou lui t efu,rnit r en trée p a 1·ce q u'il était encore t rop jeune, il pleura beaucoup. On le reçut enfin.


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i4 Ses parents. tl'molns cle son application 1te yoJontaire, lui permirent avec l'iîge <10 !Squenter d es leçon:; plu::; üleYêcs, 1Uais saus · 1·ien épargner des de,·oin; et lies gênes de m· maisou. Rentré de l'école ou du <.:Ollège, lui fallait porter le pain chez les clieuts, tenir dans la chamlJre publique avec tous 3 siens, et subil'. llam: sou oreille l't son prit , les in convénients d 'u ne perpétuelle straction. Le soir, on é tei g'ltait la lumièn· · bonnf' h eure, par économie. et Il" J)anvn· Olier cleYen:-i it u• qu'il pom·ai L. l1eureux :sque la June favorisait par un éclat plus : la prolongation de la veillêe. Dès les deuxLeures du matin, quelquefois 1s tût, il ét ait debout; c'était le temps où travail d omestiq ue 1·ecommençait ~ la !ur d'une seule et mam·aise lampe. Il re~nait aussi Je sien. Alors il s'approcllait du -1r ouvert et enflammé et conUnuait ii ce :le soleil la lecture de ses lines <l'histoire. (Lacordaire.)

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Variétés Régent cordonnier L<.• U. octob t1· dernier, je 1·e1wontra i ~rigue l'alll i U. qui, com me moi, s'y lit rendu pou1· visi t er l'exposition. On SP sene l:t nrni n, on se demaudt• s 11ouyelJes. . \ vee quelle .-inirnat io11 can,se: il y a f.;i longtelllps qu'on ne s t l'P\' U ! N m'apprend qn'îl n'e11seiera 1rns <.:ettf' :wnée, qu'il n 1lfe î1lé de itter l'inyrnt c cmTi?re. ,< L'ingrat,, t;:J rrière, m'exda.mé-je ! tis <le quoi te pl ains-tu, quand tout ]p 1u<1e nous dé1.:e1·1w des éloges g'l'àce x p ro,grès c-omrtants q U (• nous obtens; quand, tlP J'aYi8 de t ons, nous 1cbons des trait emcni s fort raisonna. •se t que lefs eo111rn1mes sP rnü1eraient tous réfribn er davantage? Soyons au 1ins raisonnables eom nw nos ti-aite· nts, et tout ll'll pour le mieux. - 1fa , réplique-t-il , 1-11 te conten t es à bon rcbé, si t outefoi,s tn pal'les sincèrP· nt. Quant à moi, je puis avo uer que t rapporté de mes campagnes scolai-

res de bien maigres économies, et u n estomac plus majgre encore, - les élo ges et les bonnes paroles n'étant pas pa.m dont on peul se nourrir. - Tant pi11 po ur toj, ~i t u n'as pas été économe. - Peut -on traite1· de prodigue celui qui a de la peine ,à no,u er les deux bout:,i avec 50 ou même 65 francs d'appoint ements par mois, et qui, en outre, a d ive1·s déplacemen ts à fa.il'e à ses frais ? ,J'aimer ais bien pou.voÎI' compter dans ta bo url'!P quand tn l'entres ch ez toi a.près t es six mois. - 'l'u as donc trouYé un emploi plus focrntif ? - Je te le pro. mets, et j e n'a i pas été le ch ercher bien loin, ajouta-t i l d'un afr p lus que satisfa it. Je te lai~se à d eviner. -- C'est une place de bureau . - ·ru entres peut-être d:rns les chemins de fer? Dans les doua. nes ou les po,st es? - J,~ reste chez moi. -- Tu crois pouvoir te faire élire présidc,nt de ta commune en dé cembre prochain? - Blagueur va.! me prendraistn donc pou1· nn ambjtieux? Tu cher<.: lLes midi à quatorze heures, tu ne de viner-as jamais. E b bi•en ! je vais travai (. Ier au métie1· de cordonnier.» E t sans paraître 1°emarque1' mon air ahuri, il poursuit: H Mon père, a.nssi <.:of'donnie1·, a. e11 l"liE'nrense i dée- Lle m'apprt!ndre le rnétiet. Comme il a bien fa it ! J'ai de J'ou1-rage a,;s111·é; je g.1gneea i le clou ble, Je trip le de <:e que je gagnais en te1Ùnt J'éco lt', sans <-omvte1· q ue je n'aurai presq nP rien à dépense1· pou1· le b la nehissage d q ue j e n 'aur:1i pa.s ù nw déIJ la ce>r. J ·e ferai enl:O,rP> c"lcs é<·onomi<:'s sm· lPs ,,.,.t·emeuts. Un cor donnier tr-avajJJ]e avec de:- ha bi Ls eac<:ommodés et de ,ieiiJles pantoufles: on n'y regarde pas ,1t, si 1wès. Le soi ,· je suis moins fatigué 11u'apr ès uni, journée de classe . .El p ui s, jt· mai,ge en fmnille, !'·est-ù-dire qne j e Sllis mie ux soigné et que je mange de rneillem appétit que'lotsque j,C:' suis seul et que je <lois JJi·éparer mon pota.gP moimême. D"u n a 11 ti·e côté, je suis JJl us tr a n quille, j 'ai plus <le ·liberté, aucune res0

ponsabilité, conséquemment ma conscience est p lus calme. Fons autres ré9ents, je Yous plains; il faut que vous montriez le bon exemple; vous êtes surYeilllés; tont ce que vous faites et dites est répété et analysé. «_ :\1. le régent a fait ceci, 11f. d•e régent a drt cel a., .M. le régent a causé avec )11!e X. Oh!)> Vos actions les plus innocentes sont interprétées en mauvaise part. V otre conscience n'est jamais tran quil le: sans cesse vous êtes à vous demander si vous r emplissez bien voüe tnche, si la génération de demain n'aura rien à ,·o n!> reprocher. Ab! je frémis quand je songe au compte que j'aurai à rendre à Dieu, à la p a tri-e, à fhurnanité des fautes - souvent inconscientes il est vrai-que j 'ai commises durant mes quelques années d 'enseignement. C'est mala isé de marcher droit. On vous teud des pièges et l'on vous en veut de vous que, dans cette carr ière, il est parfois y être laissé prendre; on vous blâme même quand vous les évitez. Pour les cordonniers, rien de tout eela: on s'occupe moins d'eux, et s'ils tra. vaillent ma1l, eux seuls en pil.ti ssent . S'i 1 klll' arriYe de commet.ire quelque folie (qui n'en commet pas?) on est moins sévèt'e à lenr égard, on est moj ns p rom pt i'L crier au scandale. Un co,1·do·nn ie1' t;e n'est pas un régent! Ue _qui me soulage surlout, e'es l <le n'u,011· p lus maille tt pai·tie ~1 yec: (·e1·taines commètes. l> La dessus il se iu!, Pl !'Ollillle i l me 1 oya.it t out songeur, il ajouta. e11 !<OLT· l'ia.nt: << J'osc1·.1is JJal'Ït.'r- qur, tu enl'les ma nouvel!Je positiou .. - En tom c:as-, l ui répo,nd is-je, s i j\1n.1,is PU un père eo1'donnie1·, c't>st JIO::;sible <1uP j'iwi!'erais 1on exemple. J> En me quittant, mon arui me disait d'un accent de profonde eommisérntiou: « Pa tienee et courage! n Ilé'1as! c'est tou joms ce qui me wanque. B. J.

L'Ecole On i, mon l,her Ileul'i, l'étude t'est pénible commP le <lit t a mPre; j ( Yonclrais te voir aller ii l'é('ole aycc <.:om·age et en souriaut. Tu es encore troJJ rétif. :unis penses-y, quelle rniséralJle journée seulit la tienue, :,;i tu u'allais pas ù. l'(•cole' Au l.Joul d'une semaine, rongé pat· l'ennui et la honte, rassasié de te:; jeux et de ta vie, tu demanderais comme une fa,eur qu'ou te permit <l'y retourne1·. Tous étudient aujourd'hui. mon cbe1· garçon. Pens<:' aux on l'l'iers qui vonL :'., l'é<.:ole du soir, nprès une jqurnêe de travail fatigau t: aux femmes, aux enfant du peuple qui étudient le d imanche /l])rès a,oir travaillé t oute la semaine; aux solùllt s, qui prennent cahiers et livres en ,·en~nant de leurs exercices, pense aux enfan ts muets et aveugles, aux prisonn iers, qui tous n.pp1·ennent à lire et à écrire. Quanà tu sors le mati n, pense qu'à ce moment même, par loute la ville, t rente mille enfants , ont s'enfermer t rois heures dans une salle pour ét udier. Bien pins, pense aux ümombrables enfants qui, dani,; tous les pays ciy ili sés, i'i peu près à la mêmP heu l'e. s·en vont ù l'école. Voisles en inuigination parcourir les sentiers des Yilhtg-<:',; paisibles. ou les rues bruyantes des l'illes, l(' Joug <les murs et de;, lH (·s, iei sous nu soleil arc!Pnt. lù so1L,; la plui e, i'i cheval clans les grH ncl 0s plaines, en lraîneau sur la lleiA'P, 11:i1· 111o ur1,; et par Ya11x, ,,. travers uoi., <.'t ton<:'nts, p:1r les SL'II ri ers solitaires <le~ mo11tag1ws, ,;eul:,; ou par groupes, en longue,; filf';;, 1·ous avec ]p urs li Yre,; ~ou:,; le bras, parlant ruilk lnngue;;, ltalJillês tl 'nuP infinité de man ii'res d ifféren l<:'8, <lepuis h•s lleruières écolp,; clP la Rus,;ie. Pnfon is dan s les uP iges. jusqu'aux dernières écoles cl,• l' A.r:t b ie, qn·om. liràgent les palmiPrs; ils se c,on ,ptent par milliP1·R. et. 1ou~. d e cent Lir:ons d i\·erses, av· l)J'('llll l!llt :î peu prèR les 1Ilt'Ulf'S ('Uù f<l'S. f'igUl'C'· toi cet irnilll'U~e fou 1·111ille1111•ut {l'eur:-tnt,;, 0 11 tu oc<.:U])CS une plnc:P Pl peu~e c1ne s' il 1·enait ~1 cessPr. Jïrnmanité l'etomhe l',tit rlaus la barbarie. Ce mom·e1ue1J l. c·esl lP p1·ogrès. l'<:'sp(·.nrnte et la gloire tlu mouùe. Prends tournge. petit solclal etc la gr~nd\'


16 ·m ée ! Tes livres soul tes :urnes, ilt classP :t ton ba ta ilion , le champ cle bataille c'est monde, et 111 Yi<.:toire ;<';ippelll' k hi<·ll tlP umauitf. Ne sois JHl i' 1111 lf1dw, mon chPr ls. 'l'on pèn', Nr/111011// di' .-l111ici.s.

-oGE QUE l'J<JUT llENFA:'.\'l' Po111· le bou DiP u que puis-j P r,1ir"? ,Je snis s i petit , si petit! Void ce que mon cœur Llit: J'ai mera i bien ma hou ne mèn•: .l e puis l' nim er quoique petit. Pour D ieu que puis-je faire e u co re? P.nisque c'est Dien qui uous biinit, .re priemi bien, près de 111011 lit , Le bon Dien que ma mère adorP. Ou peut l'être, quoique petit. J,Jt puis-je faire dav:iutage'! .-\ l'école. où l'on m e eonduH, o\lteulif il tout c:e qu'on JIil' di L .Te m'l't'forcerai d 'ê11·e sagP: () peut l'être, quoique p etit. Et qnoi d'antre eufi n '/ - S i ma 111è1·e l\le réprimande 0 11 rn'averlit J ·y veillerai. (J 110iq11e pPtit. Pour corrigl'i- mon cara c lêre : C'est comme (·ela qu·ou granù il. 2'0UR!1IIEa. -0-

RF.CITA'rION · (Qu estion s d'e nfant) PèrP, qui pa><se le plus v ite? . J;Jst-c:e le soufflp'/ Est-c:e le vent·, Est-ce l'étoile lJlli gravite E t s'enflamme pu sillon 111ouv ,1111"·, Est-c e la une ou la fumée'! L'hirondelle Rifflant dan s l'air'/ La fus ée e n g0rl)p allumée'/ Est-ee la fomlre? Est-ce l'édair? Le torre nt '! L 'arden te avalanche? Lt! plomb rapidf' e t m eurtr ier'/ Le lwick g011fhml sou ,aile b land1e? L ' homme penehü sur l' étrier ? Le s able arraehé de la grève'/ La frêle bulle d e sa,•on '/ I.e fil de la Yil'l'ge ? LP rêve_? La f e uille morte ·1 Le ballon'! - :Mou fils, que l'avenir t'évi te, Ce sa voir doux et douloureux!

3 Non , re qni passP le pluR vite, ICnf:rnt, CP sont les jours heur eux.

Chronique scolaire

Vfro,ntc <le GERfiJf.l .

-------····------Anecdote scolaire )*( On parlait dernut la p e tite Hélène (R an,;) ,l'un pxplora tem célèl1re part i ii. ln. dé-

llP pay;:; inc:onnus. - Eh bien! c'est clu ,ioli! fit-ell f'. - Commen t, lni dit ::son J)Pn'. vo us nn'z tmi:' opinion sur <.:et.te question '/ B iPn Rùl'; ,;i ce monsieur dt'>C'om·1·c clP 11ouveaux p:iys, <;n. augmPo tern. la géogn 1pllie qUP j'ai f1 apprPnch·f' ('t il y en n pour tant a s;:e z . f'Olll'f'l' tf'

- - - ---·,••• BOUQUET Pl•mAGOGIQUE . J><< Pour trnitr r avec: le,; llomms'R. il l'i:111t

parler peu t•t éconJ-e1· lwnuc:onv; d c e pP n lk paroles, Jp tlire commP si tout le moulle ÜPyait l'ontenrlrp, oie11 qn'on nP parle qu'à un sP ul. 8. IGNA UR. ), « Q11and on n lt•1·miué sPs i'tmles, on Pst 111oi11:s <:<'n:sé l:I ,·oir bea ncot1p ::ipprh;, c1u'êtl"e t1 e1·Pn u c·apa l)Jt, ,l'n.pprendro. nVPANLO UP . »<< l:;i yons voulez bien lirl', lire, n tlle m eut. Yùlls lir ez pen l't ,· ous médit,,1·ez ueau <.:oup c,' qne vou :s avez lu. Fl!JNEl,ON. '"' S:1voir se géner est une de:; première,; d1osrs qu·ou doiYe appre11<k t-, parce qu'il n'est ni rnng, ni étn t d ans Ill ,·ie oü il ne faill P se géner. DIDEROT. '"' L,• jour an() ne! 0 11 u e fait pas quelq u e bonne ac:tion, nP <l oit pa s ê t 1e_, mis a u nombre tlf's jonrs cle la vie, nou pltrn que lt> jonr a n qnel on u ':ipprenrl r,as quelque c: hose. JfcuJ"i11u· des Orie11ta 11J·. ''" La modération est pour le bonheur l'e qnP la tPmpé ranc:e est pour la sauté. J,,l ROCH EJFO UGAU W '. "" 1.·01·gneil cl1• l:1 science est cette inf atu at io u rl'uu espr it ,•uivré de lui-même Qni se mirP dans ce qu'il sait, co10m e ::--!a rc-if'SP cl :ms so11 I:ic, et qui, estimant nne injm·p à sa l:a])acitf•, ente nd tra itl' t' nvec Die u ,l'égal ii. éga l. Il n'éJ-nclie pas p:(1· amour de la yérité, ma is <.:ontre elle ..... Sn. scienl:e n'est q u ' u n clnel a<'harné n itre lui et Dieu. Nos pères et nos tlocteurs savaien t et étudiaient toutes c:ho~e~ pour t out ravport<>r i1 Dieu, qui csL la sotm:e de tout. LACORDAIRE .

Argovie. - Une bonne leçon. Le tribuna 1 de police de Rheinf elden 1

vient de r endre un jugement contre six élèves de l'école secondaire qui s'étaient amu sés à couper les fils conducteurs d'électricit é. Ce j eu durait depuis q uelques jours déjà lorsque ces jeunes vaur ien s furen t pris en fla gra nt délit. Chacun d'eux a été puni de deux jours de prison et les pa r ents ont é~é rend~s r esponsa bles d e tous les fr:11 s de r eparation et d~ justice, soit :351 fr. 40. Il fa ut c:spérer q u'une ,;olide con·ection paternelle aura, en oulee, inculqué à ce_s polissons le r e!:"pect des serv-ices p u blics.

Be1·ne. - CHA TDIEK'l'S A L 'E COLE . Cette q ues tion Ya. revenit· de1·ant le G d Conseil. 1, nc insti tuüice écrit au ,,Démo,crate' ': :Ne ti-ouYez-vou8 pas que c'est t r ait er Je 1rnüt re en bien pauvre sire q ue de lui spécifier - ·c omm e on se p ropose de le faite - quancl il pourra .coni ger ses écolier s. - C'est t out bonnemen t ridicul e. J 'admets q ue p armi les instit uteurs, il .r en a - i l .r en a ura toujour s, quoi qu'on fasse quelques-uns qui, en châtiant leurs élèves, dépassen t la mesur.e, m ais, sapristi, j e rnudrnis rnn s y YOÜ' qu and un de c~s galopins YOUS rüw<lit au nez, haussera it les épa ules, ou 1·efuserait car r ément de Tous obéü-. La L:Olère ne yous monterai t elle pas à la tête et n'user iez-vous pas de la force pour punir ce pet it mauvais s ujet, leq uel, soyez-en sûr, rirai t de vos plus p atemelles exhortations, se moquerait de t oute vunition, aut re qu'une o u deux taloches bien appliquées '! · Du r este, l'institut eur brutal qui bat san s r aison, tombe naturellement sous le coup pénal, et , dans les cas graves, il mérite tout bonnement la destitution. Allons, messieurs lesGrand-Conseillers, un bon mouvement en faveur de ces p auvres régents, biffez l'article en question, vous vous épargnerez de bien em-

barrassant es clü,cussions et YOUs restituerez aux membres d u corps en seignant l'autorité et le pouvoir q ui leur est nécessai r e comm e aux parents pour mener à bien la lourde et ingr a te t fi.ch e qui leur est éclrne. >>

On lit dans un journal valaisan : -

PE~TRI E D '1NS1'l'r U'1'.EUR~. - }falgr é Je nombre assez considérable de nouvelles r·ecrues què les écoles n ormales fo umissent ch aque année au corps enseignant prima ire, on n 'en con state pas moins une pénurie des r égents en pays bernois. On signale à cette heure eu Valais le m ême p hénom ène, q uoique, heureusement, dans un e mesur e en core tJ-ès resüeinte. C'est ainsi que n otre Dévar t ew ent de rinstmction publiq ue s 'e;;t tronn\ cette a nnée même, dan s Je cm, de deYoir r en oncer au <léd oulJleuw n t de p lusieurs écoles, faute de tit u la il'es pour occupe1· de nouveaux poste!:!. L'uue ou l'autre classe même att end en co1·t> à cette hem·e son maitl·e ou sa r égente. Cet éta t de d wses force le Dépa.rtew en t à continuer de donn er, a u pis a llc1·, ·son appt0ba ti on au choix de maîtres tm m aîtresses non bre,etés ou 1nsuf fisants. Il en sera ainsi chez nous comme a ill eurs, du r este, aussi longtemps que le person n el enseignant p rim a i1·e ne :;en t p as r etenu dans la car. l'ière par une rémunérat ion plus équitable des p 1·écieux ser vices q u'il r end à la so ciété. P our r eYenir au canton de Berne, un correspondant du ,,National') remarque for t judicieusem ent à ce 'p rop9s: (< Cela n' a rien que de très naturel, étant donné que le t r aitement du maître d 'éco,Je pl'imaire n'a pas été augmenté dans une proportion suffisante et qu' il ne r épond plus du t out aux exigences de la vie moderne. Le moindre copiste employé dans une administr at io n a u n o-ajn bien supérieur à celui d'un institub . teur prim aire, et pourtant 11 n ' a pas, dans la p1upart des cas, consacré comme celui-ci 4 années à des études spéciales. Sans doute, la pédagogie est un


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SoppMment à l'ECRLE PRllUIRE (N° t) Dl

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u S.

isacerdO"ce, c·est nne noble mission, bien faite pour tenter un cœur généreux et un e~prit (,levé; mais. de même que le prêtre vit de l'autel, l'instituteur vH de l'é(;ole, ear il ai-rive rarement que ;;e:,; richesses lui permettent d'être complètement déi,;intéressti. Un a trop oublié cela; aussi, à mon humble avis, ne fa.ntil pa;; chercher ailleùt:-: la cause lH'Pmière et peut-être unique de la pf:'nnrie dont on se plaint. »

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Le Baromètre en agriculture (Voir c-omD1ence111ent au ::'s" 1~ lli,;)

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Dison:,; tout d'alJor<l que les indications mentionnées t:i"dessus n'ont rien d'absolu et que l'on a. tort de leur accorder en gh1éra.I une tro·]J grande importance. Elles pourraient à la, rigueur êt te prises à la lettre dans des régions où lPs vents et la température offrent lJeaucoup de régularité; mais dans nos régions les variations de la température et celles des vents ne sont pas de nature à permetti-e qu'on attribue aux variatiom; barométriques des causes toujours t:ertainei, ni toujours identiques. En général et Rans être abso.Ju. on peut dil·e qu'une baisse du baro·mètre équi.-aut ù une aggravation du temps et une hausse ù une amélioration; une baisse persistante amène la pluie, tandis qu'une hau:,;se prolongée est un signe é,·idcnt de beau temps. N'ous disons avec intention « hausse prolongée >l, car une des priucipa.les circonstances à considérer quand on consulte le baromètre pour se renseigner :,;ur le temps probable, c'est la tendance du mouvement qui est descendant ou montant. Dans le baromètre à wercure, on le reconnait facilement. Quand l'extrémité de la colonne est convexe. le baromètre monte; quand elle est concave, au contraire le baromètre descend. Dans le baromèere anéroïde, nn petit coup frappé sur le verre fait avance l'aiguille dans la direction vers laquelle elle tend.

La hausse annonce le beau temps, se(; et le froid; hL baisse prédit les on ges, 1a v1uie, 1c \'ent et 1a chaleur. recettes et ses dépenses de quelque naL·agTicu1teur n'en demande JJfü:l at ture qu'elles soÎ'ènt. tant, iJ veut sm tout que l'instruruent 1 . , . Tout cela aura pour objet de consirenseigne sui- les chau(;e:,; de pluie o \.uJou~·~ hui ]?lus que· jamais, la gner toutes les opérations ~ux9,uelles de beau temps lJOUr le lendemain ou m, _pt~b1hté agricole es~ dans ~~ e ex- il se livrera dans son exploitat10n, de rue. :,;enlement pom· la fin de la journé itatlon d~ ter~e, petite ou grand~'. not er en détail le prix de rèvient de son qu' il t:omruence. Ces eenseio·ueim'1tts lu la plus haute importance. Nous d1 élevage, de ses cultures, les détails de so~t ttès_utiles pou1· se::: ~ntntux. ~ •,même plus: c:èst ~rès souven~ ~'el: tous ses achats comme ùe toutes ses sait <.>n tnet· des déductious ju:,;tes u f e dépend _Ja r~uS:;Jite ou la p1 ospé ventes ses recettes et ses dépenses de ruo1nPnt des récolte:,;, ces iudications lu de cette expl01tatwn. quelqu'e nature qu'elles soient. . éYiif'1·ont bi(:n des anil'ies et dei, déboi alheureusement, il faut bien l'aTout cela ne demandera. pas beau1·es. er, chez nombre de nos cultivateurs coup dè temps et tout cela est fort utiEn ce qui concei·nc les r ents, la bai ·2rmiers, la comptabilité sem bJ.e être le à connaitre. Puis l'été, on peut noter se annonce ceux du sud et du ,sud-ouest luxe, du superfl u. On ne se rend pas à Ja bâte, vivement, et l'hiver, pendant la hausse indique ceux du nord-est. pte de l'influence qu'elle a _; on pré- les longues veillées, relever le tout en Qu,md le _bai·omètre monte rapidemen d qu'o~ gagne a1:11pl~m~nt a1_lleurs 1~ se rendant bien compte de chaque choaprès av01r été très bas il faut s'atten ps qu on emploièrait a cette comp se. dre à de fortes bourra'sques du nord. ilité. .. . Nous pouvons l'assurer : le cultivaUncbaisse considérable est le ,s igne d Pourquoi cette compt ab1hté? dit- teur, qui voudra prendre la peine de t egrandes tempêtes. Est-ce qu'elle amènera quelque cbo- nir des livres simplement, trouvera En ce qui concerne la pluie et les ora- e plus dans notre b~,ur se que ce q1:i dans ce travail une grande satisfaction, ges, on a i-emarqué que ceux-ci arrivent t y tomber ? Non, évidemment, ma.1s y apprendra toujours des cbosès utiles, cinq fois sur six après une baisse du ba- fera voir où l'on en est, si l'on <:Ié- en retirera toutes sortes d'enseignei·omètre. La pluie est d'autant plus cer- s,e tro):l; e_lle m o~tr:ra les pa:ties ment s dont il fera .son profit et qui se taine, que le thermomètre monte en mê- 1expl01tat10n qm pechent, qm_ ne t raduiront d'ailleurs, chaque année, _en me temps que la baromètre descend. portent pas ce qu'elles devraient jolis bénéficès. Quand tous deux baissent en même porter; ellè forcera à penser au reOn peut füre que to~te com_pt~bilfté temps, c'est un ,s i one de neio·e. Une tem- de à employer cont re cet état de ch o- 1est basée sur l'opérat10n préh mmaire pérature an-dessu"s de celle de la saison,. Puis elle habituera à l'm'dre, à l'é- et fondamentale qu'on nomme l'invenaccompagnée d'une forte baisse du ba- omie, qualités essentielles pour réus: taire. romètre, amwnce que la :,;oüée ne se en agricu lt ure, par lè temps qm L'invent aire peut-être défini : l'estipassera pas sans orage. rt. mation en monnaiè courante, de tous C'est en hiYcr que le bal'Omètre pré- vi<lemment, nous n'allons pas préco- les obj~ts et de toutes les valeurs qui dit le mieux la température; en été les er ici une comptabilité compliquée, entrent dans le fonctionnement de l'ex préYisions sout plus difficiles parce que ,c nombre de livres chers. ploitation. les écarts sont m~ins grands. En ~iver, 'e qn' il faut an cultivateur, füt-il Il est nécessaire qu'il soit fait t rès on peut presque a coup ~ur prédire la me fort instruit, c'est une tenue de consciencieusement, avec méthode et 1.empé~·atur~ du lendemm~: le _baromè- 'èR très simple, très ordinaire, qui ne régularité. On réunira tous les objets t~·e baisse s1 la ~haleur revient, 1·1 monte demande pas beaucoup de temps et par ordre de matières, par groupes ba, . lui permet <le se rendre compte à sés s,u r l'ordre de_destination de ces obsi la gelée persiste.. ( J ournc/.l su11,sse cl cigricultitre.) que instant de sa situation. j ets. P uis on est imera chacun d'eux • lle anra pour objet de consigner tou- avec soin. . . I.~s opération s auxquelles il se livreOn fera aut~nt de pai·~1e,s qu'il Y aur~ ans son exploitation, de noter en dé- de bran ches d expl01tat10n dans la fersont livrées promptement et à bas pri x le prix de revient de son élevage, de me. Ainsi, par exempl:, voici les principapar l'imprimerie de < l'Ecole Primaire • cultures les détails de tous ses ats comn{e d·è toutes ses ventes, ses les divisions de parties ; Kleindienst & Sch:rnid, Sion

Comptabilité agricole

Cartes de visite


3 bode excellente sûrement . c·2tte l m;!ploit~tions importantes, est~ 1. Ecuries et harnais .. 1 é ·ai dans es . . d la toute peti2. Vacherie 'èt matérie sp c1 . peu près impo,ss1ble ~ns ' nombr<" . lt , la plus fotte en . 3. Ber gerie. te eu _m~, ti.t cultivateur est L'instruction du pe . . L. · demau4. Porcherie. ui · serait c i;_ Basse-cour. l<' J)lus souvent élém entaue.· tres .., L aiterie. - de temr . tan t de reg1s · · der 6· d lture 7. Instruments e eu : ,,., etc trop. l · s1 de no8 Mobilier de ména.ge, lln"'e, te ~~ Mais l' important pour l1l e oi.U:dr('~ · · denrées de ven , 1 rerristre ses rn · !) Prodmts ou ter sur un seu ~ ' ·1 i·everrr1 · · . I' · l' hiver venu, 1 maga~m. d ·ées de consom- opératrnns. ms.. . pte de tout, fera 10 Prodmts ou enr 1 tout se rendta con~ . a le • • < ' • annn2ra ce qm ma:t10n. son inventaue, .exditionneta son actif, 11. Jardms. plus rapporté, ad J ·ompa1-ant yerrn 12 Engrais. . . chaque son passif, et en es c < 12· Emblavures. (Fra1s pom s'il a fait une bonne année. . . . z <lecult~re spécialement, labours, semenA ce propo:s 01;1 ne s~ur:t·r::::re de s engrais 'èn terre). mander aux mstitutems , t de ce , nfants an courn.n 14 Caisse. bonnè heure 1es e . t ·r et mêmP 15·. Débiteurs dive;:~ toutes les bran· cette comptabi~i~e~.1~1:::1~\:plus comTelles sont à peu_p d'une ferme. de leur en en~e1g récise. Beaucoup ches de 1'exploitatt1?:U.2 ce qu'on nomme pliquée, ma1dsé_Îlu~ig~orent point com· d'entre eux J .:c n L'ensemble cons 1 . . . t· n est , 1 "tation b he de l'mstruc 10 le capital d exp o1 t ~ropriétaire, il bi2n cete ranc , l'enfant du cultivaSi leculti.vateur es ce ue nous importante po_ur. ue rrarçon. Il faut ajoute naturellernentl à Jes bâti- teur, fille fa.ussl ~1z:u;s efforts pour ré: d'énumérer a ·t que ton s assen l lle qui venons d s bois qui coust i ue l'" 't ·uction agrico e, ce . pa?,dr~ J~S r h mps aux enfants et mè1its, ~es t erre~,, e on capital foncier. fait aimer les _c a t 1 s Voilà l'actif. d pas- ies retient au vülagc na t~u1 Rougei. ï faudra ~'occnper u A présent 1 . · ~ les dettes que ~ -· sif qui est constitué p . , a1·n.si· que par eut a.von < le cultivateur P . contracter. . t· s qu'11 a pu les obllga wn l' ctif ·2t le passif ·ffé ence entre a . La d1 r . 1 · la fortune s1 . ~t ph1s représ,e nte le capita vra1, On élèYerait beaucoup_ mieux ,~ait un · ut . . t 1 . enfants s1 on par ' }'on ve . n refera son inven- facilernen - es leur présence. Il Et cha~ue année ~'on trouvr- ;;haqm'. peu moins d'eux en arler de leur pertaire et 11 faudra q · n'est bon de leur P b ' i en ma 1. omme grossie. h . e ni en ien n :rnnée c':'tte s . ue Ja. te- sonne P ys1qn , uand ils sont. ,fa, Certains auteurs s~su;rJ!aieurs doi.t Il ne faut i:,tn\e~~it1s ni leur:\ sottinue des livres chez no;:; c ne maison ùe ni leurs pe i es ·nt~lligence ni re·t mme dans u · vanter leur 1 ' Urè fa1 e co . ,,·m le ou mieux en ses, n1 , urdeur d' esprit. commerce, en partie ..i _ .p rnal livre de procher leur lo . l'enfant sache partie double,. ave~. Ji:s au;ili.aires. 11 est nécessa1~e. ~~:nt qu<'on veilJ.le caisse, gra~d livre, ::la ne S"èrait point qu'on ~' aim;o;enl:e protège; il est fâ. 11 est évident qu~ t , pourrait ain· sur lm, ~ . ·e un personnage, ornuisi.ble, car le cult1~!/~~ précision ~e cheux qu'il sep~r°:nts, ou un être mal si avec beaucoup p u'il fait. Mais gueil de ses rendre compte de tout ce q .

~c::I!m

- ~Parents et enfants

doué qui les couvre de honte. Mais dira. pâmer d'admiration devant ses yeux t-on, il faut bien encou~·ag;e: son enffn1 expressifs ou ses superbes ch eveux. Faiou le reprendre quan~ 11 fait mal. Ces_ tes-lui prendre de sa p ersonne tous les absolument notre av1s. soins soit pour a cquérir ce qui lui mance qae ::ions ne comprenons pas, c' ei>t que, soit p9ur corriger ce qu'il a de déq 11 ·on lui fasse un crime d'être dé- fectueux, soit pour conserver les dons uué de certains dons ... car cela n'a pas qui lui ont été départis; mais prés,e ntez . <lé pendu de lui_. Q1:1'ou essaie ~e lui fail·_e lui tout cela dès l'enfance, comme des ;i cquérir ce qm 11;11 man.que, c est certm- habitudes indispensables sur l-esquelneruent un de,orr . Mais, par exemple, .Jes il ne réfléchira de longtemps. Ne déun enfant fait ce qu'il peut, travaille, solez pa.s votre f ille en lui parlant sans se casse la tète, comme on dit ... et n'ar- cesse de sa peau noil'e; n e la gonflez pa:;; rive à rien, ni au certificat d'études, ni d'orgueil en exaltant ,s on t eint de 'lis. an diplôme de bachelier. Est-ce sa. fau- Mais faHes-lui prendre, sans explicate? Il a essayé, il a fait de son mieux, tions superflues, des précautions pour il n'a pas réussi. Pourquoi lui dire mille conserver sa fraicheur ou pour écla.rcir choses désagréables, l'humilier inj uste- son teint foncé. Si sa taille a besoin d'êrnent : sot, imbécile, etc. tre redressée, ne lui dite~ pas avec huMais c'est vous, les parents, qui avez meur: « Comme tu te tiens mal, tu a,s été abs urdes et coupab[es de ne pas l'air d'une vieille. >> Enseignez-I ui douvous apercevoir de son incapacité en cement, affectueusement, à se redrescertaines matières et de n'avoir pas ser sans effort en mettant les coudes au su profiter d-es aptitudes qui sont sû- corps. Beaucoup de mèr es reprochent ri>ment en lui pour les développer. Non, toute la journée à leur fil le d'arrondir mus aviez un parti pris, une vanité à le dos; peu d'entre elles savent leur in~atisfaire, et vous avez voulu courber diquer comment on efface les épaules. l'enfant sous cette idée, sans voir que I1 est détestable aussi de dire d'un enla nature ne se laisse pas violenter. fant devant lui: « Il est si bon, il a tant Si, au contraire, l'enfant réussit, ne de cœur », etc., etc. Q,,and il lâit bien, J,1issez pas transpercer la joyeuse fierté embrass,ez-le une fois de plus; il comque vous en éprouvez. Fé'l icitez le sur- prendra., cela suffi ra. Tout aussi mautout d'avoir travaillé, de vous avoir don- vais de dénoncer ses défauts: « C'est un né de la satisfaction en prenant des enfant exécrable, qui nous rend malpeines; dites-lui qu'i l ne vaudra qu'à la heureux, etc.» Vous 1l'endurcissez à condition de C'onhnuer à s'efforcer de parler publiquement de ses torts. bien faü-e. N'€xaltez aucun de ses dons, ne l'huA celui qui se fie à sa fa cilité, qui miliez pas non plus. Laissez-lui voir touen a.buse, la connaissant bien, il n'y a te la place qu'il occupe dans votre cœur, pas à cacher qu 'il est intelligent; il suf. ne lui montrez pas qu'il s'en est fait fit de ne pas se montrer glorieux de cet- une, immense dans la vie, dès le pretr inteUligence et de lui dire qu'on perd mie1· cri qu'iq a jeté. les dons qu'on ne cultive pas, qu'on se laisse facilement distancer par ceux .1ni mat'(:hent moins vite que nous peutf "é ·tre, 1mus sans s'arrêter J·amais et que "t e ·u de non approfondie ne mène' à rien. Si votre enfant est laid, ne 1ui parLa. vie a.gricole est sans contredit la ez pas de sa grande boul"he de son seule où l'on jouisse de la liberté pleine 'l'os nez; H ne peut les cliano-~r n'est- 1et entière où l'dn est maître chez soi, ·e pas? S'il est beau, n'alaez°pa'.s vous où l'on n '~st le va$-sa1 de personne1 pas

L . , d l a JOUrnee e a erm1 re


4 Quant aux heures des repa.s, il fa ut tême d u consommat eur que l'on ne les combiner dans chaque saison avec >Dnait pas. . t la distribution du ser vice. _. C'est la vie_ au grand a.fr en tou En été le principal repas divise la journée ~n deux parties égales, et la i~ps. hant de l'alou ette au t·éveil, les sieste doit lui succéder; le souper tereaixc paysages, les forêts combres et mine la journée et l'on sort ·d e table ,s larges espaces · · · gagner le lit. . , . Et pourtant combien de gens à 1a pour Le matin on déJeuue d Lme uonnc 3.J'.D a ne ne ·comprennent pas leur soupe entre' le leYer et le dîner, et l'~on[eJr; V irgile l'avait dit en un ·eX:cel- près-u!lidi un repas analogue, .le goftte1, >nt latin. Certes, cette vie a ses peines fait attendre avec patience le souper ~t ~mme ses joies, vivante en ét é, m?rt e donne encore quelques minutes de répit n hiver, tour à tou r jo,y euse, triste, labeur de la journée. _ . ouce et pénible, calme, tourmentée, auEn hiver, les deux repas pnnc1pa~x ~yonnante de promesses et écrasante se font l'un le matin, avant le .tr~v~1l , e déceptions. l'autre au retour des champs, ams1 1 ou N ous l'examinerons sous ses deux f~- profite a utant que possible des journées es nous efforçant d'en faire ressortir très courtes. . . ou't le noble, c'est-à-dire complètement La fermière est la gardienne vigilanans ses joies et sérieusement dans ses te de la maison, elle doit veiller .à 1~ ;eines, tàcbant de réparer dans la fo1:ce conservation des produits, à leur distr i.u possible, les décept~ons, pai: la mis~ bution, elle doit assister au dépar t pour n œuvre d'une direction pratique qui les champs, ainsi qu'aµ retour. ,0 atténuera les effets. Elle donne entre temps les, leçons a.ux Nous pouvons affir~er que la vie des servantes inhabiles, pour éta~lir l'oi:dre .hamps, avec ses pémbles labeurs,. con- parfait et l'exemple du tra.va.il c.ont11;n~,erve plus d'attraits que celle d~s vill~s . E lle doit être d'une grande s1mphc1Les devoirs de la f emme qui habite té de mise, ca.r le libee exercice entrea campagne sont bie:n pl?s étendus qut tient IJa i:;anté, donne au corps la i:;O\l· :eux de la fe mme qui réside da:1s les c1- plesse et la fraîcheur de ~eint qui fait :és. Il ne suffit pas qu'elle soit bonn~ le plus bel ornement du v1sa,ge. nénagère, elle doit prendre une part, acNous la voyons donc de bonne he ure :ive à la direction des travaux de 1. e~- circuler dans la ferme, a.llant de l'inté)loitation agricole. Que leur ruultipll- l'ieur à l'extérieur, remettant vivement iité ne l'effraye pas, une vie bien ordon- une chose en place en passant. elle a 1ée suffit à tout! . t out vn en une minute. La fermière doit êtte la première leLe fermière traYaille peu de ses lée la dernière couchée. E lle doit don- mains·, beaucoup de son activité. Elle 1er' ses ordres la veille pour le lende- va part out, voit toui , veille tout. La. sernain · le premier talent d'une bonne mé- vante est-elle partie traire les vaches, 11agè;e est de .sa.voir bien employer son vite un coup d'œil de ce côté pour s' as· temps. . surer que les seaux i:;on propres, le::; Du bon emploi de la matm~e dép,en- mains bien lavées et 1Je pis de la. vache ient presquetoujours le travail et 1 or· r incé avec de l'eau tiède. ire de la journée. La cuisine est nette, le feu est allumé, Une fermière doit être levée a u plus la batterie de cuisine à sa place, la lavetard à 5 heures en été et à 6 heures en rie n'est pas encombrée de vaisselle reshiver. tée de la veme. Le déjeuner des gens Aux longs jours 'd'été un peu de soms'apprêt e. ~ueil à midi répare les forces.

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One courte visite matinale au pou- mêle pioch es, bêches, faux ou rateaux, lailler assure nne récolte plus abondan- sans autre souci que celui de prendre te, car si bien servi que l'on soit, cer- un repos d'ailleurs bien gagné. E lle sera tains domestiques ne se font pas scru- donc sévère pour ces n égligences dont les conséquen ces sont d'ordina.ire la pule de gober quelques œufs. Puis c'est le tour des la,pinis qui doi- 1·ouille r a pide des instr uments. Elile préside le souper, fait les pa rts vent être t enus proprement et nourris avec de ~'herbe bien sèche et de l'ea u de ch acun, ne ,s u'Pporte ni le bruit, ni la discussion, ni les gro,s mots; sa présenbien claire, renouvelée tous les jours. U ne fois les cochons visités, les veaux ce et son regard suffisent pour maintesoignés, la fermière enti·e à l'étable, à. nir tout le monde dans la n01:e con vel'écm-ie, au ja1'diu e t à la, buanderie; nable. Mais la vigi lance de la fermière ne tout est en ordre. . \ près ce premier tour, on déjeune et voilà une matinée s'a1Têtera pas aux détails du ménage, à 1 l'ol'ganisation matérielle du travail, n bien employée. Les ch ambres sont aérées, 1les lits sa füstrib ution, à son contrôle. Une fermière intelligente songera à faits; la maison balayée respire le bien. embellir son intérieur, à lui donner uu être. L'aimable <;Ompagne de l'agi'iculteur imperceptible ca ch et de luxe h onnête se repose un peu et p rend soin de la et permis qui contrastera heureusement comptabilité ; e lle note les entrées et les avec les exigences de la vie pcatique. Le laboureur qui a une pareillle femsorties de toutes sortes des produits de me est toujours riche et se plait chez la ferme. E lle fait porter le beune a u marché lui , il sott peu, trouve toujoms un bon accueil à la maison, ses aJfaires en vont ainsi que le surplus des œufs. L'après-midi el~ e ,isiite la lai te rie et mieux. Le r ôle de la femme a insi comya voir si le poulR.ille1· est au complet. pris contribue puissamment à créer E lle doit se rappeler qu'il ne suffit dans le ménage le bien-être et le bonpas que le fermier travaille, laboure et heur de chaque jour. Af111e Borel cle lei Prévo3tière. sème, il est indispensab1e que sa compagne, économe, prévoyante et la boriense, amasse un pen c-ha.q ne jour. Les petits profits multipliés fini s.seu t paT peser d' un gra nd poi<ls dans la balane(' où l'on dépose un à un les écus destinés à l'acquittement <les impôts el du fermage. Lori:;qu'une JJersonue JJrend s nbiteLes pL'épamtifs du souper se fout ment mal, ou qu' un accident se produit, sous ses Jeux. E lle montre à 'la servante on laisse généralement lR victime attenpeu expérimentée la manière de faire dre lès secours du médecin, qu'on a, apson travail promptement et propJ>e· pelé en bâte, sans doute, mais qui n'est ment. Elle sort de nouveau à l'impro- pas toujours ;) portée de la main. Ou viste et ue s urprend aucun délit pa.r re n'ose pas, crn.inte de mal fai1·e, donnet que tout le monde ,s ait à la ferme qne quelq ulé's soins au ma lade. Et· pourtan t, sa. surveiJrlance est de tous les instants. de la prnmyütude df'S seeours peut déAu retour des champs elle donne un p·c>ndre la Yie ou la mort de la personne coup d'ceil au hangar où l'on dépose atteinte. comme à un ratelier d'armes les outilS·1 Nous allons donner succincteuwnt agricoles. la marche à suivre lor.squ'on se trouve Parfois, en effet, l'ouvrier jette pêle- en présence d'un mal ade a tteint d'une

-----...J~-. . . Un peu de médecine

élémentaire


6 affections lès plus communes: em- droit, de débar;asser autant que possisonnement, asphyxie, brûlures, bles- ble leurs narines et leur bouche des mu'Cs, fractnres el luxa(·ions, foulures cosités qui lf's salissentel les obstruent, ~ntorses, syncopes, etc. puis le corps bien essuyé les_ c~ucher ./empoisonnement se vrod uit lllal- dans nn lit chaud et les frictionner 1reuselllent trop :;onYent pa1· acci-1 lon;!teillps. S~nvent_ ce n'est qu'~près 1t. On comprend que le seul moyen une hf'ure qu'ils l'ev1ennent à la vie. Il combattre ce ruai es1 de faire sol'f:ir ne faut donc pas se décourager si l'on _ poison du corps et d'en neutraliser ne réussit point tout de suite. effets. Si c'est une personne asphyxiée par ?o ur expulser le poison dn coq1s, il le froid, il ne faut la réc~auffer que 1t avoir recours aux vomissements et ttès lent ement et progressirement. La provoquer. A cet effet, il est bon de mettre ton t de s ui te près d'un gr~n<l feu re .wale1· quelques tasses d'eau <'hau- se1·ail la vonee à une mo1·t certarne. albumineu se autant que possible, à Pour une l.H·ftlm-e, on appliquera pen1uelle on joindra., si l'on en a sous la I dant plusit->m:s hen 1:es de_ l'eau froi_de ùn, un émétique que lconque; si l'on· qu'on fera couler s1 possible. Ens111te m a point on pourra. ch atou iller le on mettra SUI' la partie brûlée des comsier avee les barbes d'une plume. C1) presses d'eau blanche; s'il y a pla.ie, on >Jen réussit presque toujours. usera arec fru it du traitement suivant: Dune, dans les e1npoii;onnements, par un panseruenl avec du coton cardé sur s ,égétaux ou des vroduits métalli- lequel on étend un savon de chaux avec es tenter de faite vomir doit être la huit parties d'eau de chaux et une parüe d'lrnile d'olives, le fout l>il:'n batt1L eO::ière pensée. Un empoisonnemen t par des acides Les blessures, on le compren~, son1 combattra avec nn produit pouvant bien différentes ~ouYent an pomt de 1llier à cet acide et former un autre vue de la gravité. Ce qu'il Y a de plus odnit inoffensif ou llloins dano-ei-eux. à redouter dans une blesi,,ure, c'est l'hé1 prendra a lors de l'eau de ch~ux, <'le mo~Ta.gie. ~i cette béI?onagie est légè1gnésie, de soude de potassf', de cen- t'C'. 11 n'y a guère à tl'amdre; on entoure. es, ou même tout simplement de l'eau i ra la blessure d'une plaque d'amadou savon. ou de coton, ou mieux d'une petite couPar confre, les Plllpoii;ounen11.-'nts che de eharpie, nrn intcn11e par des ban1r les alcalis, tels que soude, po1asse, de:,;. Si l'héworragie e~t impoi-tanle, il 1aux, awmoniR\-iVe, eau dP javelle, se- est alo1·i; n étessaire de poHPL· nn tampon nt combatws avec des liquides aci- sur la blessm·e, tampon qu'ou reconvri·s, par exemple de l'eau très fortement ra de poudtc d':1lun, ou d<-' tannin, ou naigrée, ou des limonadei,, tartriques, de pe1·<·hlorm·c d e fe r , pn senant forte· ment If' (·out an'<· des l>andc1ges on en P t·c. t r1ques, L'a.-;phyxie demande que le nrn.lade co1111~rinwnt avec la main. ,it tout de suite soumis au grand air Poul' les coupures et petites blPssufrictionné énergiquement par tout le res on agin1 sagement en les la.v ant de ,rps: on p1·0,oque1·a l:t respfration. en suite à l'e.-i.u phéniquée. On ne sa.m ail n~aut de l'ca.u froide au visage, en trop recomruandc1· aux cmnpa.gnnrds ti chatouillan t les narines, en opérant d'a.Yoit- toujours uue bouteille d'eau u· le bas de la poitrine des pressions phéniqnE>e chez eux: à chaque iustant · des relâchements. elle leur S<'rYÏl'ai t; blessures, brülnres, On agira de même pour les pendus. morsm·f's et.11iqûecs. On achète un petit Qua.nt H.ux noyés, la première chose flacon dP ü-ente ou qua1·ante centime:,; faire est de les coucher sur le côtE> d'acide phénique chez le pharmacien, on 1

'1 le verse dans une bouteille d'eau tiède cave, piPrre 1,111· laquelle le prési<leut ùe la on agitf' bien et l'on a de l'eau phén/ co~~une a l'habitude de se p lace1· qnanrl il fJ née pour lougternps. pl'es1de le Conseil municipal. rour Jcs foulures et Pntorse-s, on met _A Noël et il. la Fête-Dieu, penù;1u t qufl Je,; des <'Ornpresses d'ea.u hlancltc on de villageois sont assemblés tlans la nrnixon et y vident quelques bl'ocs de vin tt->inture d'arnica, r,nii,:; les jours Hui- commuuale le C?nscil s':tssemble dans la cave et la séan: , a u ts on mas~ la région blessée avec se s ouvre par quelques rn:sacle:,;. Quand rie;; de la grajsse de porc on de l'huile d'o- ér-11:_ts_ de voix annoncent q ne, tians la pièce Jives. s nvene_nre, l'assemblée commence ;) :,;"égnyer. . S'il _s'agit de fractures ou de luxa- le présiclcnt clôt alors cette séance soutenaitwns, 11 faut le plus vite possible avoir ne et vn, a,ec ses collègues, rej oindre les élecl\!nis pour faire cette a sceirnion e t pon,· tecour~ au médecin. Dans beaucoup de t<'111·s. porter " Ron comble la gaîté de l'assembl~e. pays, . 11 est eucore des rebouteux q ni C'l.1:1 q ue conseiller sarme d'un broc cle Yin. réussissent très bien à remettre un La grnnde p ierre tl out nous avom; pal'l(> membre brisé. plus haut a nn grand prestige anx yenx tle la En attendant l'arrivée ile J'nn 011 de <'Ommune, et personne, sauf Je pt·é~iden t cln Co1.1sPil, Dl' })Put s'y asseoir. l'::mtl'e on agira sagement en mettant Ln c ll\·e a le nom de « cuve h i\fuller » pf sur la pa.rtie blesspe des compresses on l:1 d~·signP _:iiJ.1si en sou,eni t· d'un pré~id'rau blanche. rlPnt q11 1 portait ce nom. Quand celui-ci YOuPour une syncope, si fa personne est lrti~ tirer clu vin pour ln commune, il n 'em1)JOpâle et a les lèvres décolorées, il faut ym t pas le robinet ordinaire, mais nu petit la concher sur le dos sans lui élever la 1·obinet pen ::ippn.rent. Il étnit Ou reste d ' tllll' probité n.~lmirablP et il fut longtemps pr(•i:iitête, lui frictionner les tempes et le ~leut; ~ais un jour vint où il paya son tribut front avec de l'éther ou du vin aigre, lui a la. !a1bleF<se l1umaiue. Comme il flYait prémettre sous le nez des flacons d'odeurs Rifüi _une grande disfrilmtion de Vi \Tes il ses p~nétrantes, lui jeter de l'eau glacée au ndunmsh·C·s. il remarqua., après que chncu u nsage. Mais si le malade est très rouge Pût l'e\:U s;i part, qu 'il lui restait un doub!P ~ror de Yin ~t cieux pains. D;1uia; l'impoR~ibia;7ec des J_'eux saill_ants, il s'agit plutôt 1111'.: rle rép:wt1r cet Pxcérlent enti-e tom,. il p1·it d apople:ine, alors 1l faut le tenir assis le l)nlti, sm· l'i nRtiga tiou rle Srttau. (le ·1e g:net tenter par des sinapismes des ven- <lP1· pour lu i, n'aynnt dn reste aucnue indPm~ous~s, d'attirer le sang ver·s fes parties, nil6 poul' ::ies peines f't ses snPtirs. mfé1'1eures. Quelques :innées aprr-s, Je présirlent 111011\t~t, m~is son iîmc ne tro11Ya 1)8S le repos clans Voici ce que, comme pha rmacie, cha- l etermté il ~~urne de l'ahus ùe coufimwe qu'il q ne ménage devrait avoir chez soi : rtvalt co1um1s et elle attemlit l'oca;;ion rle l'(•. p::irer le tort fait. . E~n I?héniquée, ammoniaque, teintui-e d arnica, perchlon 1re de fer, eau blan. U u soi r d'été, uu villageois Ile 'l'ürbel sP clw, taffPlns gom1111", teinture d'iode. tro11vnit dans les cbamp,; à nue heure tsrtliYe, il ca.nse des inigatious. II àperc:nt lont à J->. Rou_qet.

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La Cuve à Muller Dan~ la c·n,e <le ln commun<' rle Tiii-liel v!ll_age du rtistrict de Viège, H J' a, un; ne11le cu,e :). ,in. Au milieu du fond <~ ce Ya se, ou r<'marquc tmP hontle que rou dirait placée ! il pour qne l'on puissè tirPr secri' t.ement ùu Yin. L'auteur de ces ligues a vu la c~ve et la bonde, ainsi que la pien e ronde ù coté du piller qui soutient Je plafond de la

co~1p s~r le seutier un inronn11 qui le prér.érlm l. La où le c:mal et Je seutiel' se croisen t l'i1;1counu s'arrêta et ll'nne ,oix caveruense: pna. le villageois de lui donner quelquPs instants, car il ai·ait nue communication à Ini fairP. Celui-ci r épondit qu'il n'avait pas Je ~-enis de 1,'é,contel' par?e qu'il dev:1 it veiller à. <:e que_ 1 <Mu ne nrn sit pas n ux propriétés e_t 11 contrnun. sou tmvail. L'inconnu s'éloigna et en tra au village par le petit sentier <111 fonr . bnua l. Qu:rncl le ,illageois, sa bbsogue fA1 1t-, regagun, le hameau, il trou,a rll' nouveau le m ystérieux personnage qui lui dit: <( _Ne peux-tu maintenant me donner quelques mstants, car l'irrigation lei se fait d'el-


.. XXe année

ê -m ême Pi si t u ne m'écoules pas, il t 'anive- lution puisse bien humecter les dents . . cc qui est arrivé au curé Tammatten. >) ~ En employant ce procédé, il se forme >t cccléF<i astiq ue avait, à ce qu'on raconte, une couche de magnésie s-ur l'émail des é accosté par uu inconnu auquel il répondit d t · l'i! ne se laissait donner t1es orù1·es par peren s, qui se trouve protégé contre l'ac,nne. L'inconnn s'éloigna en grommelant tion des acides qui se forment dans la 1tre ses dents qu'il le tronverait bien hors bouche pendant le sommeil. La magne,s limites ùe s a paroisse. Et, eu effet. le curé sie reste sut les dent s trois ou quatre ant :1. G liss, où il était venu eu process ion heures. rec _ses paroissiens, fut_ t:·on,é . mort r~aus Les dentistes eecommandent aussi de ,n lit, au presbytère ou 11 a vait passe la . . 1it. Les registres de r état civil nwutionucut se laver la bouche avec une solut10n de tte fin subite. 1bici:ll'bonate de soude après avoir manNotre villageois, t remblant d'émotion, s'ar- gé des fruits acides ou de la salade, caJ.' ~lors e t éco~1t a ;e :iuc l'iu_c~uuu avait à la soude comme la magnésie neutralise ~ d1_1:·e. Ce ~ermer e:-rnt le presirtent Muller l'effet nuisible des acides sur l'émail. 1-mem e q~1_1 1·pypun1t sur cette te:-re ponr Fermentation des , ·t. _ 0 ·e t re à son flls que, vu la soustract10n corn_ mou S. n Vl li isP, il devait eu l'etour donnei· :i ch3 qne de trou ver un moyen d'entter dans les ec tem· un broc clc vin et flpn x vains. cayes sans UU(;Un risque, grâce au masLe fils :\Iuller, à l'ouïe c1c ccttP étrn np;P que dont est muni le corps des sapeursm~uunication, rtéclara_qu'il était pr_?-t à. 1·en- pompiers la usannois. L'expérien ce a été ·e a la c_'.lmmuue les v~v i·e:s sousn:i_its. niais faite dans une cave remplie d'une coum pas a en dounpr I éq111,aleut n c·h:u1ne cl e d'a ·d - b · d' une b au t eur ~cteur. 1 · c1 e (;at on1que Quelque Lemps o1.près, coJ!lme MullL•r (•tait de 2 m. 60, où il était absolument im Lns sa. maison il trava iller avec les gens ùP possible de pénétrer. Deux officiers ,sa.famille, on entendit frapper ,,iolemmcut peurs-pompie1·s, munis du masque en la ~ort:. è\fu ller fri ~onn'.1, u:iai~ n'osant al - question, des(;endirent da11s la cave t· lu 1-11:eme von·. qui étmt la. il e_nvoya. 8 :1 sans être aucunement incommodés. La .lette a gée de dix ans, rëpon dre :1 ce y1s1 ~ é . _ _ nr. Celle-ci obéit. eu criant: Ah ! mon Di ~u. meme exp n ence f ut répétée avec a.u Y a là grand-papa qui demande â te parler! t ant de su ccès dans une autre cave. - Retourne vite auprès de lui, répondit · -- -~-----,:-:~...;;,,.... . •· ·-...ull cr , et rlis-lui qu'il sera fait sPlou ses df• :s. L e lendemain, la clistrilrnliou dew ancléP p ill' - Pour vivre longtemps. - Un gail tte 1muvre fime fut faite et d ès lors le pèreand ne vint plufl frapper ii ln pol'tP de son lard qui ne manque pas d'ingéniosité, c'est le comptable de !'Hôpital de Mus.s. Son flme avait trouvé If' repo<;. ROGER de BONS. tapha. (Alger), qui vient d'adresser à la

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Variétés

Recettes et Conseils utiles Pour 0011se1·ver l'éma-i.Z(les dents. - Les ~rsonnes qui ont le malheur d'avoir !s dent s gâtées et creuses peuvent ar,t er les progrès du mal par un 1·emède ès simple. Il faut toujours avoir sm· . table de toilette du lait de magnésie, , chaque so-ir, après avoir . bros1 ses dents avant de se coucher, on en trde une petite quantité dans la bouie pendant une minute pour que la so-

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