No 02 l'Ecole primaire, 15 Décembre 1900

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1•u1nu1"

XXe année

a -même et si tu ne m'écontcs pas, il t'arrive- lution puisse bien humecter les dents . . ce Qui est arrivé au curé Tammatten. >l - En employant ce p ro cédé, H se forme ~t ec<'lésiastique avait, à ce qu'on raconte, une couche de magnésie sur l'émail des é accosté par un inconnu auquel il répondit d t · 1'il 11e se laissait donner lles ordres par per- en s, qui se trouve p rotégé contre l'aciilne. L'inconnu s'éloigna en gl'Ornmelant tion des acides qui se forment dans la tti:e ses dents qu'il Je trouverait bien hors bouche pendant le sommeil. La magneis limites d e sa paroisse. Et, en effet, le cmé sie reste sur les dents t rois ou quatre ant il Gliss, où il était venu en procession heures. rec _ses paroissien~, fut_ t~·ouvé . mort c~aus Les dentistes recommandent aussi d ,n lit, au presl1y ter e ou 11 a vait passe la , . e lit. Les registres cle l'état civil m<.'ntiorn1ent s~ laver la bouche avec une sol u_ t10n de tte fin snl1ite. 1bicarbonate de soude après avoir manNotre v illageois, tremblant d'émotion, s'ar- gé des fruits acides ou de la salade, car ta alors et écouta cc que l'inconnu avait à. la soude comme la magnésie neutralise ! di~·e. Ce ~e1:ni~r é~nit. 1~ p résiden\ Mullei: l'effet nuisible des acides sur l'émail. i-monc q~_1 tP.\ Pnmt sut cette te~re pom Fennenta-tion <les 11l 'ts. - 0 ient re il s on fils que, vu l a so ustraction corn- 1 ou n Y ise, il clevajt en retom· donne1· :l chaque de trouver un moyen ù'entter dans les ecteur un broc de vin et dt>nx p:l.ins. caves san:,; aucun risque, grâce au ruasLe fils Muller , 1i l'ouïe de cette ôtrnugP que dont est muni le corps des sapeursmmun icntion, déclara. qu'il était prfit :'1 1·t•n - pompiers lausannois. L'expérience a été ·e à la c.?mmunc les ");re~ soustr~its, m:iif" faite da.ns une cave remplie d'une cou,n pas a en cl01rner I eqrn,alen t a. c-haqne che d' ac1·de car··b omque · ,cteur. cl ' une h au t eut Quelque temps aprè~. coIDm<-' Mullt•1· était de 2 Ill. GO, où il étai1. absolument im111s sa mnison :) t ra,ailler a,ec les gens ll e possible de pénétrer. Deux officiers ,sa famille, on entendit frapper violemment peurs-polllpiers, munis du masque en la 1~ort:. i\I nller fri~onn ~. mai~ n 'osant al- question, descendirent dans la cave 1· lm-~emc voir qm était là. 11 envoya . 8 :1 sans être a ucuuement incommodés. La Jette agée cle cl1x an s, répondre ,'L ce v 1s1 . nr. Celle-ci obéi t. en criant: A h! mon Di,rn, même expérience fut répétée avec auY a Jil. grand-papa qui demande ii. te p arl er! tant de succès dans une autre cave. - Retourne v ite auprès de lui, répondit ·----,-,,-7..,. .",... , .._ uller, et di s-lui qu'il sera fait se lou ses dé:s. Le lendemain, la distribution dema ndéf' pa1· - Poiw vivre longtemps. - Un gailHe pauvre âme fut faite et d è s lors le pèreancl ne v int pins f rapper il l a porlt> d e son lard qui ne manque }JUS d'ingéniosité, c'est le comptable de l'Hôpital de Muss. Son 5.me avait t rou,é 10 repos;. ROGElR d e BONS. tapha (Alger), qn i vient d'adr esser à la

Variétés

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Recettes et Conseils utiles Po1ir c011server l'émail des de·nts. - Les :rsonnes qui ont le malheut <l'avoir \s dents gâtées et creuses peuvent arter les progrès du mal par un remède ès simple. Il faut t oujours avoir s ur table de toil'ette du lait de magnésie, , chaque soir, après avoir • bros, ses dents avant de se coucher, ou en Lrde une petite quantité dans la bout'e pendant une minute pour que la so-

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1900/1901 ;!I

REVUE PEDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'Ecole primaire donne au moin~ 12 livraisons de 16 p11ges chacune, sur deux colonnes, non compris la couverture et autant de supplém ents de 8 à 16 page~ pen<l!lnt le cours scol~ire. Prix d'abonnement:

Suisse f1.·. 2.50

Union }lostale f1.·. 3

Tout cc qui -,onccrnc let publicettion dolt être adressé cr l'éditeur, M. P. PIGNAT, 1er secrétaire èt l'lnst.ruction publique, èt Sion.

Chambre des députés française une pétition dans laquelle il sollicite une pen. sion annuel'l e de 3000 fr., (t afin de pouvoir, dit-i l, réa.li ser l 'i'déal de la JongéYité, au grand profit de la ,s cience et du monde>). Le truc n'esi. pas banal. P t·endre l'engagement de vivre longt emps, à la condition que l'Etat vous fas:,;e des rentes, c'est là. une idée qni ne viend rait pas i\, J-out le monde. ) :( Conseil d'un oncle ù son neveu: 1Ion garçon, il faut se choisir des am is quand on est jeune; plus tard, on est trop difficile.

Inst1.•uil.'e la jeunesse sans l'éduque1.•, c'est p1.·éila1.•er


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)1. Jp i·J,·. l'l1.1noi11e Bmnin. ill~}Jt::. a le,wol.tll'l'. - * L e <'.. 1t l."d1isml' ·. .

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tiE". Il trotll't', on le n•uianJt1(·1·a, que l'.. E<·olL- p1·i111ain•" Sl' l'ait vart<'.is Ull veu ü op al teuùn., l'i il 1101Ls eu fan le l'Cprod1(> Pll tL>1·mP1-- ~i niu~ahh-'s q:ie, ~~u~ HP !Hlll YOJ1S CJ lll' le tl'Oll I l'l' fou~{ et f~I llll'l' le bon ]Jl'OlfOS ile llt:' ]Jlllf.l 1 ("llCOl~l'll', ( 'ette pl'ti t p épi1l·1° llOUf-". il L'll JDOD1e 11•wpf.l .1gn.\11.JlemP11t ::-tlll'JJ1·1s eJ1 _nnt~& aprn·pnaut lllle, rn (•1111· llo1·s du \ a la11:;, la i1ni1c .. E('t1k p1·imai1·<:" n'_c :--:t !li1S , ne de hop mmwais ,P il d 1nu·aLt n_H·n~P ,renù1·<> senicc• , t offrii- <1uelq11<· mtt:'1·et.

- ., HNoune o;'tliogl'nph111uL·. .; 11 .1• 1, 1 11~fonue Ol'tltng1·aph i<Jl~P. . ' ln_ca110n. ,· ln·int·lpt" tl 'f'{ - ,''Dt,Jor<>·a_ , . : ,., ,li i1m J,0<lngog1qtw de:,; Pcoks ,l u:1 1 m,tîl i·t•. - s:- lTn in~tii nt<~1~1· mode.fin). _ Où Pll sornu.ws-now-;": - J.'arpl'ntiquP. - 'ùttiétés. -o-

1nnmlh-e <ln Snp1,Iément No 2

1900/1901

ORGANE DE LA

SOCIETE VALAISABNE D'EDUO'ATI01'

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L'liabitnfü• de faire dP;-; d~ite:,;. ment mnng:Pnieut nos pei·Ps. · 't ,llù'. ·(. 'tPUJ' .de rti,-,re et ::-a propne jllp:,: fille:;;. Hccettni Ft consp1ls IP". - 'iTariétés.

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::)lorn,ictn· l'érlitern· Plnsietn·:,; foi:,; je uœ Huis <lenrnudé: ()i.iel rnal ai-jP fait ù ce1 le J1~·tite ,,E('()le -0]Jl'ÎlllHil'P" '11l'PllP 11e frand11t 1,ln_s mon .A ce No est encore joint un seui-1? ~olitait·p Pl isulC>, j'oun,llH tou''JJJJlé,ne11.t d'cn111011,ce."· · jum·;; fa 1·gl'llll'li1 ma }:()rte, ,111a u(_l elle - o~-pna i t· y fi a pi;rr. Tonjulll·i'l graL·1em.:e, el!(' m'~neotnagenit. m'h.:lainlil cl~· ~es AVIS IMPORTANT lions 1·uns~·ils. l>au:-- les lougnes YetlkP.s routes les personnes qui recevront cl'lli\'l'l', qu;1nd, la t01H'll1l'llîP (,brnnJait Nos 1 et 2 cle l'ECOLE PRIMAI~~ lt->:- édificl's· et faisait ragL· autour <~e 1u;1 dPlllC'lll'l', el IL· 0ga,rnit chw1ue fo is is les avoir refusés dans ,te d~la1 rua solitude par ,1udqnc: lég-emk lrnmod"x jours après Jeur reception, 1·i1--ti,1n<". 1,m· (Jlrnlqne l't'f'Ït iutéte~~an~, •ont censées abonnées. La s!gnatl~re par qneltpte aimable c:ll;mt qi:1 fa1smt celles qui refusent est necess~ire ùéride1 le front Pt plif'r les knes ,rn in· coustater dûment le renvoi de :-;o m·il·p. publication. , 1 Où f~si-l·l'IL•, ceHe chal'lllanh.. compaNous appelons l'attention tout_e spe· . n·nc? .\..-t-elle pl'i:,; la (1(,c:ision de 1·e;;ter le de nos lecteurs sur lP- fait que \ dn11s sou l.H:H u \.a.lais. au mi'l ieu c~e f.les ~ suppléments sont joints à chaque cbn:,: comvat1·i otPi'-'? .\-t-ell<> 0:10110 ses de l'ECOL}J PRIMAI_R~. C_es an- 1 ami!< d'out1·e-111011rs'? J1, 1w pms me ré;x:es doublent, pour arns1 dire, a~ 1 soudn· ù le ('l'Oire. I\Ialgl'l~ la hauteu_r ut tle l'année le volume de la pnbh: qu\dle doit l'~t:nlac~:·1 e1!' quitt:1~1t _la :·0.1tiou sans en augmenter le prix qm i nte lJOstale a A .. J 1·spe1·e <1u L"llL m se an pour la ;·ebntl'ra. pn:,; et qu'elle n•tom·ncn1. dans t e fi'. à 2 fr. 50 par slisse 't lllOD fo,pt·. et 3 fr. pour l'e ranger. 1 C'est. lHH11·11noi je m·adresf.le. ù. ,trns, -ol'Etlitcm·, afiu que ,ons lHus::-ier~ de Lettl.'e fi•ibonrgeoise. , . :'.II. nouypau m'n1n1ycr telle dont l a set1al'n de nos abounés dn e,1uton de~ :·1raiion llll' sentit bien pénible. on le sait, 1.11·0-e -- o u, 11ous e11 romptom,, · Daignez agréer, .\L l_'Edit~·~11:, t~o n~: • '-: " J. oli nombre _ nous adresse la ,tH~l Z , 1 }l • OU" la i·econnaissnncP <1nP Je tlou, a 'otre utille lett.1·c~ suiYante, a aq~e c u _ "' zèle ,1i11f<i qu'à ceilni él.f> ,o::- <:üllabor a. pOD::l Lell t"l' de laissei· • ' , avec la mention 1

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SION, 15 Décembre

tlu domittll', la :-,i~w1tUl'P dP so!l b_ien11:'illnut an(l'lli', :--:i rn,u:,; ne l'l'HJgu1011s fl<" lui (l(>p lai 1·e o 11 rro ffpw, P r ::;a modes-

>mmaire du N° du 15 Déc.

-I:M. le Rév. Chanoine Burnier, Inspecteur scolaire Au 111om<'n l de mf'tt1·e sous JH'PS,fH!

arri,f> nne non YP.lle auRsi donlou1·eusl:' qnïnatl Pud1w: Ja moet de Jf. le H0,. rhanoint• PiPnc Bur·niPr, curé d<? \'érossa?:, inqpeetf>ut·:.;rolairP dn distl'ict d<' 8t-Jfan1·ice. Le tempR 0t les 1·eni-;cignements uons rnHJHJll<?nt ponr tlom1e1' ::wjouni'hui à ,·<'1 te platP une notke bibliographique ~ni· le tl'ès 1·egrctté défunt PnleYé b1·us(Jt,ement à l'ilffel'tion de J-ouH. HappeIons, <'Il attendant, que la Société val:1isam1e d'Educilt'ion a eu rJ1onneur de IL· possfider à sa 101.e 1wndant six ans, C'a1· r·'Pst le -! mai 1898, lors de la rénnion géné1·ale de Martign,r-Ville, qu'il arait été ac·clamé pom ,succéder à Ji. Il. BiolPy, anciPn ConseiJ,Je r d'E1 at, qui renait dP démissionn0r. Comme son honornl> le pr/Sdécessrn r , JI. le chanoine Hnrnier s'acquitta de sa tâche awe zèle d dénmem0nt. Anssi f'l'OYOns-nous être l'inter1J1·i'te deH sent imc>n"ts de tous Jps lllf'111hr0s du 1·01·ps Pnst>ignant primafrc <'Tl <1éC'ernant i't :,m. mémoire nu témoi, guag-0 d0 piPux c>t 1·0eonnai1-.:sant sonY<?ni 1·. 11011s

?If. IP cllanoin0 BurniPr, ou s'en souviPnt, JWéRida notre société d'institut(•m·s Jusqu'ù la réuniou de Géron-de, en J8!J9, époque à luqnclle il crnt (jevoil' à

son tour se retirer, malgré toutes les instances qui furent faites pour l'enga, gf>l' à r<>venir de sa détermination. BiPn que dans ·sa 65me année, not re rher anden président était robuste et ,io·om·f> nx et parnissait devoir nous être 0 • r·onsei·vé longtemps encore. Dieu en a d.Sc·i d é ,nit r ement en le rappelant brusquem0nt à Lui, apl'ès une carrière d_es mieux remplies et consacrée tout entière nu bien d es :'\mes. Par l'enseignement N plns tm·d da,n s l'Pxereice du m inistère sa<:c1·dotal il s'est dépensé avec le zèle d'un néophyte et l'ardeur d 'un apôtl'<>, ,lég1rnnt à t o-us Jp souvenir et Pexemple d'un prl'tre selon ·le cœur de Dieu. Comme inspectem· scolafre, 1\1. le Rd f'ha noine Burnie1· laiss0 un vide qu i sera diffirilement comblé, car il s'acquitt:=1i1 dt> !'\<?S fonctions tout à la. fois av0c nne remaronable activité et nn rare suecès. Ici sôn expérience était à la haut em· de son initia t iYe et- de ses aptit ude,;. 1,1 avait succédé à son <·ollègue, M. Ji> Rd chanoine Débonnaire, de vénérée mémoire, que son grand âge et sa santé nvai('nt obligé de 1·ésigne1· ces fonctions. L'Abbaye de St-)fauri<:e perd en M. l e Rér. chanoine Burnier l'un de ses do;,ens en même temps qu 'un de ses membres qui lu i faisaient le plus d'honneur. Aussi qu 'il nous ,s oit permis de l ui expl'imer, ainsi qu':t son vénéré supérieur S. G. Jfgr Paccolat , nos plus respectueuses condoléances à l 'o·ccasion d u deuil qui vient de l'affliger en même lemps que de nous contrister tous. P .P ,


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Le catéchisme à l'école

)n l'a :a1011,ent dit, mais il n'est pour :ant pas supnfl u de Je répéter, f1Ue ;ole, chez nous en particul ier, doit ·tout a voir pour idéal de former de t1s chn"liens pour le ciel, d'u t·i les ci1ens ponr la patrie, et des agrièul1rs intelligent s et J;1b01·iL·nx, f1Ui sa~nt ~w suffirf' à eux-mêmes en tiran t pro'duit de notre sol de quoi se nolll'et se vêtir convenablement. Voilà le p le but que doit se proposer d'atteinE' l'école prima.ire, et tonte ,lïnstruc,n qu'on d ist ribue à notre jeunesse ue ra qu'un moyen µo-ur en aer iver là, nnne qui dirait nn échelon pour a tindl'e un point donné. Po n r arriver au emier but q ui est intimemen t l ié au coud, 1rnisq ue ce sont s u rt out lP,s boni; ,l'étiens qui sont les meille n1·s p_atrios-, l'instituteur aura grau d soin de en se pénéfrer de la. noblesse de sa ission, et to,u te sn condui te devra co1·1bo.rer son enseignemPnt, a.fin que ses èvPs voient en lui un modèle à copier. on<.:, il sera avant to u t un homme relieux, pratiquan t ost Pn si blement et ms respect h umain. Son enseignement den·a êt re pour insi d ire imprégné d' une atmosphère ~ligieuse. En conséquence, il saisüa ~u tes les occasions qui se présentent ent retenir ses élèves de la grandeur t de la bonté d u Créateu r, de la teconaissance d ont chacun de nous doit être n imé à son regard, de ce q ue nous deons à notre prochain et à nous-mêmes. >e pl us, il f era. apprendre à ses élèves crupuleusement la lettre du catéchiso.e; car il fa n t que l'homme connaisse ~rnnt t out sa religion s'il yeut la prati-

quer. E t , comment apprendra-t-il à la connaitre et à s'en pénétter , s'i l ne .l'étudie sérieusement? Mais suf fit-i l q ue l'enfan t sache la lt>ttre de son <.:al-é<.:hisme? ~on. I l faut qu'i l en pénètre le sens et appn•11ne ù confotmer sa cond ui1 e aux préceptes évangéliques de m orale, que lé! diYin Législat eur est yenu no us a.ppol'tP1·. Cette seco-nde partie de l'enscig11ement religi.enx est spécinlernent 1·éser,ée à l\fl\J. Jes Rds cu rés de paro,is,s,e , et l'Eglise l('Ul' 1·ecommande exvressérnPnt de faire réguliè1·ement le ratéchünne; c'est là u n de l eu1·s devoirs les pl ns essentiels, a u xquel s ils ne snu1,1ien t manquer sans expose1· le i;a,l u t de letus o nai'll es. ~'~ussi, nous ne pouyons qne nons applaudi t· clc ce que l'aulol'ité épiscopal e ait imposé l'obligation à tous les (;urés d n d iocèst' de fa Îl'(" le cat0C'hisme dans les éco·l es. Oui, le caté<.:l1if;. me est la base de t out enseign em e11t 1·eilig ieux, et tout ·p rêtte sou cieux d n s,alut de so nttoupeau doit apporter ~t cPtte quPstion Ja pl us gra nde sollicitude. Quoi qn ï l puisse lui en coùter il ue se laissera. reb uter, ni dé<.:om·ager par au cun obstaole de quelque na ture que ee soit. Nous savons maintenant q u 'uu grnncl nombre s·acquittent de cette obligation avec zè1le et déyouement. Dans-notre chel' <.:anton, c·est une partie q ui a, été beaucoup ü op longtemps négi-lgée. En effet, n ·a-t -on .pas \·n souYent - et qui osel'ait affi rmer q ue la chose n'exist e pas en<:or e ici et là'! des l ot:alités où la jeunesse ne receva it que 20 à 30 leçons de cat échisme pour se prépa rer à l a. première communion. Et c'était tou t. Une fois ce grand act,e accompli, pei-so11ue ne leur ,fa isait pl ns de catéchisme. Or, nous ri e dernandons,

est-il possible, d'abord a.vec un nombre de leçons aussi restreint, d'exphqner autrement qu'à bfltons rompus noire mnnnel de catéchisme'! Pom·ait-on fait·e (les récapitulations et· s'assure1· qu'il c·n 1·e~ta.it quelque <.: llose ? Non, ee-la (,lai t abs'Olnment imriossib le. .\ussi ue faut-il pas s'étonne1· si la frevem· rPlig-ieL1Sl', qui anime dans CP moment le j 1·nne wmmn niant, fi11iRsait-elle bien vile pa e disparaltre porn· fail"P p!Ht:P le plus sonw•ni :\. nne affectation rl'inc·1·é· dnlih\ <!LÜ fai t fj de lo111cis pr,1tiquf'îl rl'ligienses Pt de tont ce 11ue la 1·t>lig-iou a de g i·and et de f;Ubliwe. L'irnpiét(, de ma,n nüs <.:orupagnons, joi11te au n ,spP<;t lmrnnin et ù la fougue des passion:,;, font qne qnelqul"s aunée& a.pt·?>:,; :,;;-1. 1n·PmièrP commnuio11 le jnme homHlt' aut'a houte d'nllet· i't la messe, à con fr8Sl', en un mot de 1n·utiqnc1·. Bien que sn foi ne soit peut-êt1·e pas entiètPrneni. 111einte, il vi\ra en intlifféreut .sinon eu ino :c"dule et doun(•1·a. nn ,li brP co,m·s it ses pe11èhr111ts dérégléRô, n'étant Fins retenu que par la ,oix de la èOfü,cieuce qu'il s 'efforcP1·n d'étouffe1· le plus 1JOS· si!M. (A suinP.) 1

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Réforme orthographique

Nous avons déjù abordé èette question claus le N° 13 bis de l',.Ecole primaire" et de l'tm (15-16) de ses suppléments. l\fais il n'<?st pas sans intérêt d'y 1·c,·enire nprésence des t endances et dPs dforts, qui se ruanifostent et s'acceni uent un peu pal'tout eu faveur d'une 1·éforme odhogra11hi11ue d ans le but il'éthenill er nos g1·amrnnirei:; d'une foule de chinoiseries et de subtilités qui (·onstituent des Pntrn n•s à l'étude <le ln lm1gue fra.nçaise. Nous a mus cité, à cc propo,s,, l'Hl't.

1er de l'arrêté y re'1a tif du ,ministère de l'instruction publique de France, pris en date du 31 juillet 1900 et signé Georges L.eygucs. Voici maintenant l'art. 2 de l'ordonnance ministérielle : Ar1-. 2. - Dans les établlissements <l'enseignement public de tout ordt·e, les usages et prescriptions contraires aux in<lirations énoncées dans la liste annexéP au présPnt nrrêh'.\ n P seront pas ewicignés comnw règlPs. .:,,:.

* * .N 0 111, pe11sons main tenant être ageéables à tons nos instituteurs et institnt1'ices en mettant sous lenrs yeux la liste accompagnant l'arrêté précité. Mais il va de soi que la publication d e celuici n'a lien polll' le quart d'heure qn'à t itre de sirnp le curiosit'.é, ca t· il· y a lieu d'attendre, polll' supprimer certaines règ lesrle nos grammaires,, qu e .]'opinion pnbliqne et l'Aradémie française aient donné ·lt-'llr' sm1ction à l'a.rrêté susmentio·n né. Ceri formu lé <>t 1·éservé, donnomi la li~1f' nnnon cée:

Substantü .X0)1HRE DES SUBS'rA N'l'I F S. 'l'Iü10IN. - Placé en t ête d'une proposition, ce mot pourra rester i nvariablP on pl'endre la matque d n ,pluriel, si le :,m!Jstantif qui le suit est a u pluriel. Ex.: << témoin ou témoi ns les victoires qu'il a eem por tées )>. La rnème liberté sera accordf'ie ponr Je mot << témoin 1J d an s fa locution « prendre à témoin n. Ex.: « je vous p1·end~ ions A témoin ou à témoins n. PLT.7RIEL OU SING l}LTER. - Da n f: toutes les constructions où le s·e ns permPt de comp1·endre le substantif complément aussi bien an singulier qu'au p luriel, on tolèl-era l'emploi de l'un ou •l'antre nombre. Ex.: des habits de femmP. ou de f Pmmes; - des confitures de groseil.Jc on de grosei:lles; des p rêtres ('n bonnet earré ou en bonnets carrés; - ils ont ôté leur chapea.n on leurs ehapeaux·. >)


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Substantifs des deux genres . AIGLE. - L'u;;age actuel donne à rnbst antif le genre masculin. Le_s a nrs les p lus (')assiques l'ont a.n_ss1 _e1~1vé au féminin. On tohsrna. le fém1nm ame 'le mascnlin . Ex.: (( 1111 aigle on •aigle>>. i. A)1"0UR, ORGUE. - L'osage ac•l donne ù <·es deux mots .le genre seulin ou ')P geni-e féminin. Ex.:.<< des 1ndes orgnPs; - un <lPs plns b1·a11.c ;nes. >> , :. DELI0E et DELICES sont, rn r:-a· ~' deux mots différents. IR prPm1ee d'un usage rare et un pen rPcherché. est inntile de s'en occupe1· dans l'eugnemcnt élémentai1·P el <lnrn, lPs ~rcices. l. AUTOMNE, E~I<'.\~T. - . C<'s 11x mots étant des deux genres, 11 est 1til e de s'en oerupn· pa.1·titnli èremt. Il en eiü de mê'nw de tous llps bstantifa qui so111 irnliff(>i-emnwn t ~ deux genres. :5. GENS. - On to lérPra, dans t?ul<~R 1 1 corn:itrnetions, l'accord de l'.adJP~·t1f féminin nwc ee irnbstnnt1f. hx. : nstru its on in struit es par l'Pxpéi-ien' ~es vieil les gem;;; i:;ont Ro11p<;onnP11.J' soupçonneu,çcs >>. G. HY)l~E. - Il n'y pas de rai son ffisante 'Pour donner à cc mo,t deux ns différents suivant <1u'il est p1uploan mn seuïin ou au féminin. On tolèra les denxgenres aussi hien pour les lants n,l.tionaux que pour IPfl ebauts Jigieux. Ex.: <( un bel hymne on unP Ile hymne ». 7. ŒUVRE. - Si, füms quelques PX· •essions, ce mot est employé au .~rnscu~ eet usage est fondé sur nne <l1fférPn•' dP sens bien subtile. On tolérera ~mploi du mot a n féminin dans tous s sens. Ex.: (< une grande œu"Vre, la ·ande œuvl'P i,. 8. ORGE. - On l0'1érera l'emploi de , mot au féminin sans extPption. Ex.: orge t•ané<c'. orge mondéP, orge pel'ie ». . 9. PAQUES. - On tolérera l'<>mplot

dP ce mot au fém inin aussi bien pour désio-ner nne date que la fêtP l'eligieuse. Ex.:'"« à Püqtws p1·oc-hain<c' on CT Pi\(JHPS p1·od iaines ». , 10. PERIODE. - i\lême a.u seni,; spPtial où l'on Pxio·c actneJlP,m ent Jp gem'P masculin on tolél'Pra l'emploi de ce mot a.u féminin. Ex.: « ,1.1·1·iver à la plus hante période ou on pl us haut périodr ».

Pluriel des substantifs PLîlHIEI, JJE~ NO:\fS PROPRf~8. - La pins gnmde obstmit é 1·ép;nan_t dans lni r('gles Pt 11:'s excf'pti<ms t'nsP1gnéPs dans les graminnirPs, on tol éi'era dans t·ons lt>s cas <pll' ll's noms propres, p1·écédés de 'l\ntidP pluriel, 1wc~nent la mtll'(]llf' dn pluriP.1: « les Corneill_e s '.' conun t> << 1Ps GracqnPs », - (< des V,::rg~lPH n (t•xempla il'es) <·ommt> "dPs \ 1rgtlf's >> (étlitions). I l P li sen, Ül' mêmt> polll· ks 110111 8 proprPs d<> perHoonPs désignmlt les œ_uyrcs d(• ces perRonnPS. Ex.: (( dl'R .Me1sRonnil:'n, >). PL1'RŒL DE~ !ilOTl:::i E)IPRT'N'l'E8 .\ D'.\.U'rRES L.\ XGUE~. L01·8q ll'<' ees mots seront to~1t à fait ( '1~ttés dans la lang1w frau~a18'P, on. tolPt era qnP -l f' pl urie'I soit formé Rm,a.11 1· Ja I"ègle généI"a le. Ex.: udt>s PXPil l Sl> ( '0111111<> « dei:,; déficits n.

Noms composés I.Jf'i:,; mênws no~s <·ompoRés se 1·Pncont1·ent a.ujon1·· d'lrni tantôt a.vf't on tnlit d'union, t antôt sans ti.1it d'union. Il est inutile dP fatign e1· les 0nfant~ à al:lpre_n~n' ,deR eont rndictions que r1Pn ne p1st1f1e. L ~bsPnte de tI"a it d'uni on dans l'expreRs10n <( pomme de tent:> >> u'empêch~ pas cPttP f':x:pecx;;ion de fo1·mpr un vériü~b le mot composé au Rsi bien qnP « chPf -d œ une )), p,.ll· excmplr. . Chacun l'PStera lib1·P dr se confo1·rne1· aux i·(>g'lPs a.rtuPI1es; mais on tolé1:na la simplifi cation d<:>s 1·i>gles i-elat.,w~ aux noms 1·omvosés d'ètp1·Ps IN, pnn c1pes i.ui vantH: 1. ~0)18 COMPOSES DTX VERXOi\!K ( 'U)lPOHE~. -

BE Rl;TYl D'üK SUBSTANTIF. - On pom·ra les écrire eu un seul mot formant le plntiel d'après -l a règlP générale. Ex.: « nu essuiernain, dei,; essuiP· mains; - un abatjour, des nùn tjorn·s; - un fessemathieu, des fessemathieux ; - un gagne1)etit, des gagnep0tits; 1111 gardecôte, dei:; gardecôtes. n )lais on con serv<:'ra les deux mois séparés dnnx )es expressions (( gnr'de forestie 1·, gal'de générnl n, où la présenc-e de l'adjectif indique clairement que « garden est un substantif. 3. N0i\1B UOM1'0 8Ei-1 D'UN SUBi-\TAN'l'IF SUIVl D'UN ADJJ<.::CTIF. - On pou na réuni1· ou i,;éµai·er les- deux éléments. L es deux mots ou ,l e mot <;ompos~ formeront le pluriel d'ap1·ès 'la règle générale. Ex.: « un ·co-ffre fort >> ou (< coffre-fort n, « dl:'s coffr es forts>> ou « to.ffre.forts >>. 3. NOMR OOi\fl'O~ES DTX .\DJEU-

'rIP SUIVI D'L'X SCBSTANTLF. Même liberté. Ex.: « unP basse tom·>> on « basseeour n, « des basses eours n ou « ùassPeours >>; - (< un blanc seing n ou << bla.ncseing », <( des blanes seings>> ou « blanC's-eings >>; - (< un b.Ja.11e bec n on « blancbecs >>. On exceptera (( bonhommf' >> et (( genülhomrne i>, mot s pour lesquel::; l' usag·e a établi un pluriel inféri eur sensible à l'oreille: <( des boushommes, des gentilshommes l>. On 1JOuna é!-rire i>n un senl mot, sans apostrophe: (< grandmère, gnmdmescSe, grandroute >>. 4. NO)IS CUi\.lPOS.E~ d'un adjectif et d'un substantif désignant nu objet nouveau appelé du nom d'nne dP sPs qualités-. - MêwE> liberté. Ex.: un i-ouge gorge 1> on « rougegorgP >l, rles touges gorges>) ou << rougcgorgeR ». 3. NOMS COAfl'O~E8 ùe deux adjPt1.ifs. désignant un("' pPrsonne ou unt• ehose. - J.1es deux mots pourront s'étrire sépa.i·énwnt, sans tI"ait d'union, <·lrncun gai·dant sa vie µrop re. Ex. : <( un sourd muet, une sourde muette, des sourd:,; (<

1111wts, drs solll'dPs lllnPttes; - doute awèrl:' ii, etc. ü. :KO)fS C0)1P0S.ES de drux substantifs construits en apposit ion. - On pouna. ou éerfre 'les deux mots séparémtnt, chaeun formant son pluriel d'aprPs ·la 1·èp;ll:' gfnéralP, on ,les rf'\un ir, san s trait d'union, en un seul mot qui ne prendra qu ' une fois, ù. la fin, la mat·<11w du pluriPl. Ex.: (< nn chou fle ur >> ou « chouf1leur », « des d1oux fleurs» ou « cboufleurs >>; (< un chef lieu» on « cLeflieu », (< des cbefs lieux » 0 11 « cheflieux ». 7. N01\fR COMPOSE~ de deux substantifs on <l'un substantif et d'un ad· jee:tif dont l'un est en réalité le complément de l'a.utre, sans particule marquaut l'union. - On pourra toujou1·s réu nir qes deux mots en un seul prenant à la fin ln marque du pluriPl d 'après la règJp générale. - Ex.: « un timbre poste, des timbrepostes; - un tene plein, drs terrespleins )). Pom les mots (( ltô1el Dieu, fête Dien », il semb~e préférable de conserYer l'usage actuel et de ~µal'er les élémrnts eonsti1 ntifs. Cepen dan t on nP comptera pas de faute à ceux qui réuniront les deux substantifs en un s.Pul mol: « bôtPldiPu, fêtedie u l>. Quant au plu1·iPl des 111ot::; (< bôt.el Dieu, fète Dieu , ùain marie », il n'y a pas ~ieu de s'en occuper, puisque ces mots sont inusités au pluriel. Il est inu tile aussi de s'o'<.:cupe,· clans l'enseignement éléw entair<' Pt dans les ex-ercice8 du pluriel clu mot « trou madame », désignant un jeu inusité aujourd'hui. ~- NffW, C0)1P0SES d'un adjectif numéral pluriel et d'un substantif on d ·un a.dje<-tif. - On pourra. 1Jes écrire en un seul mot Pt laisser an second llla1·q ue du pluriel , même au singulie ·. Ex. : <( un troism:Lts, des t r oismâts; un troi-squattR-, des troisquarts >>. !I . .KO)IS CO)JPOSJ<.::S dP deux substantifs unis par une pa.rticulP iudi1 quant le i-apport qui existe entre enx.

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22 - On écril'a, séparément les élérueuts ! ces mots en observant avec chacun s règles généra.les de la syntaxe. Ex.: un chef d'œuvre, des chefs d'œuvre; - un pot au f eu, des pots au feu; - un ed d'alo,uette, des pieds d'alouette; 11 tête à tête, des têt e à tête. >> 10. NOMS COMPOSES d'élémentsvaés empruntés à des substantif!:;, à des ~rbes, à des adjectifs,, à des adverbes, des mots ét rangers. - On tol érera la \paration ou la réunion des éléme~ts: i on iles réunit en un seul mot, celm-c1 ou rra former son p,l uri·ell connne un lot simple. Ex.: « un chassé croisé >> ou un chassécroisé ))' <c des chassés croi~s n ou << des chassécroisés >> ; - c< un .er à bras)) un cc fierabt·as n, cc des ers à bras )) ou cc des fierabr-as »; un pique nique>> ou« un piquenique», des pique niques)) ou cc des piqu~n1u·es «; - un soi disant >> ou cc un so1d1ant n, « des soi disant)) on cc des soidiants >i; - << un te Deum J) ou « un t e,eum >J, cc des te Deum)) ou << des teeums ll; - « un ex voto » on « un exvoo i>, « des ex voto )) ou cc des exvotos>>; - « un vice roi ii ou << un vieeroi n, << des ice rois J) ou cc des vicerois )J; - << un en ête >> ou <( un entête n, cc des eu têtes J) m « des entètes >>; - c< une pl us (moins) ralue >) ou « une plusv,tlue, rnoinsvaue n, << des plus (moins) value>) ou « des 1lus,values, moinsvalues )J; - « un gaU.Jo 'Olllain ll ou « un galloromaiu l>, << des ;-allo romains >i on « des galloromains n. Il est inutile de s'occupe!' du u10t < sot ,}'y ùa isses », si étrangemeut fotmé. D'une manière géuéralc, il est inutile le compliquer l'enseignement élémentaire et les exercices du pluriel des 1oms composés tels que «laisser alJ.ler, buï dire », qui, à cause de leur 8ignificatiou, ne s'emploient pas au pluriel. TRAIT D'UNIO~. - }fêruc quand les éléments constitutifs des noms composés seront séparés dans l'éniture, on n'exigera jamais de trait d'union. (A sui vrc.)

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Encore la réforme orthographique (1) M. l'. ~eippe'l, profpssem· dP littérature frall(;aisc à l'Uniw1·sité de Zmiclt, désapprouve la hùtc aYec ,l aquelle, dans certaines régions de la. Suisse romand<\ des institn1 eurs ont voulu se mettre au bénéfiee de l'édit de }l. Leygues. On conuaît les dispositions essentielles de cet édit. Il tend i~ une simplification, non pas de l'orthographe, mais de certa ines règles de la syntaxe fran~aisP, et pa.r-ticuli?>remeni de cette fameuse i-ègle de l'accord dn pa.dicipe passé, casse-tête des écolierset tourment des pédagogues. 11:ais les règles en question ne sont point suppl'imées par mesure administrative; }I. Leygues n'a pas été jusque lù. Elles sont déclarées facul1atives. Les élèves peuvent ou non les observer à lem choix. ll ne doit pas êlre 1

(1) I/m·tic-le de }L Seippel yise notamment la communieation su ivante parue dans p:lusienrs journaux pédagogiqueH et autres·: (< Le coqJs Pllseignant frnnçaiH ùc Dienne (seelion de la Société pédagogique jura~siPnne), dans sa séance du :n novembre, a pris connaissance de ht dé<:ision negatin' de la dil'ection de l'instruction - publique de Berne an sujet de l'c.1pplita tion d u décret lllinistC>riel françai1, sur la l'lsfonue orthographique. L'unau iwité drs membres présents a déeidé de continnt>L' ;l'agitation en faveur de cetie réforme, pr<'mièrement en <'11o·ao·pant par yoie> de l',,Educn.teur·· "' "' instituteurs et mst1 . ·1·u tr1ces . tous ks a' aecc•µtn· •I es i,mnplifications proposées, seeoudement en invitant par 11nP ciecuJail'e les c-omités des difféi-entes sections dP la Société pédagogique fü, la Sn is·se 1·omande ù agi1· de tout lt'ur ponYOir anptèi-; c1Ps au101·ii.és cowpétenie:>:--, afin <l°nni,Pr ù 1rne prompte solution. >)

c-ornpté de faute à ceux qni, dans les Suisse romande à la suite d' un accord Pxa.mens et concours dépenda11t du miàinterveni r entre nos ·divers départenistère f1·a.nçais de ,Jïnsüuction publi- · ments de l'inst ruction publique. Vous le que, auron t usé d es « to'léran ces n indi\·oyez, cela est simple et radical. quées dans la liste an nexée à l 'anflté. Je ne suis po.int dans le sectet. des dieux, ni même daus ceilui des départeDon c, les régents et régentes <1ui vienments d'instruction publique, ruais j'ai uentde publier lem· ma,nifeste ont pris idée que nos a utorités scola,ires y regarsur eux d'J1omologuer 'l'ukase en quesderont ù deux fois avant de prendre une tion, chacun pour le t erritoire de sa mesure semblable. B ien p lut ôt j ugecommune. Un sehisrne menace de se proopportun de calmer 'le zèle des 1 ·on t -elles duire dans notre eorps enseignant. ~os rE>forma tem,s trop pressés. maitres et maîtresses d'éco,le vont se diviser en deux camps: les leyguistes et ,l es antileyguistes.

N'avons-nous pas assez de disi inetions sociaJes da.n s notre pa.,ys démocratique, et convient-il d 'en ajonte1· une de plus sur l'acc.ord d u participe'? Et puis, quoi, s'énie .M. Seippel "? L'on n'accorderait pas le pai-ticipe à 'l 'école de Coui-cLapoix - je dis Courcllapoix à tont Lasard, ignorant d'ailleurs si l'houorable régent de cette loca,lité est ou non •le,vguiste, je ,le suppose leyguiste lJom· les besoins de mon argumenta ti on

)1. Seippel se d eman:de d'abord si cette réforme atteindrait le but désiré et simplifierait •l'enseignement? Nous avons r u que l'édit .laisse, à l'élève le cho,ix entre la règlJe traditionnelle et la licence t olérée. PO'lll' choisir i:l faut qu'il les conna,isse toutes deux. Et c;ornment pournüt-on le laisser dans l'ignora.nc:e de la grammaire c;onsaci-ée par l'usage, de celle des grands écrivains dont on ~ui fait lite et apprendre par eœur des morceaux choisis'? Ou bien va-t-on, par hasard, nous faire des (< Chrestomathies» i-éforlllées, en conigeant la syntaxe de Bossuet et de Vo,J taire, selon les principes de M. Leygues '?

- l'on n'aceo1•dera.it pas dis-je, à l'école de üourcha.poix, et l'on acc01;der-ait au to llège de Déléruont? Que dite"? (~u'éCe serait, ou 1'avoue1·a, pousser la el'ire·? que J)enser'? Quelle cré[WCe ajouplaisanterie un peu loin. Si loin q u'ou ter à ces tenseignements contradictoila pousse d'ailleurs, on ne pourrait pas res'? Ab ! uaignez de bouleYersei- ees la pousser jusqu'au bout. Car enfin je jeunes cenelles et d'y jete1·, ;;tvec vos -ne suppose pas qu'on puisse empèclier rnria.tions synta.xiques et yos fantaisies l'élève instruit à la mode nouvelle d'ougrammaticales, les germes d'un dangevi-il" un jom des livres imprimés à. la reux seepticisrne! mode ancienne, d'y faire des découvetLes régents 'leyguistes selllblent avoii· tes inattendnes et de poser de troublanprévu cette objection. Ils voudraient tes questions sur les règles grammatiparer de la manière la plus simple, en eales qu'il aurait apprises sur les bancs réduisant à l'obéissanee les antileyguis- ùe l'école. On bien faudrait-i1l que tous tes. L'ukasP de JI. Leygues serait 1·fmdu les livres, tevues et j ourna.ux soient puobligatoire pour toutes les éeoles de la b'liés en deux éditions, l'une pour les


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\yguistes et l'autre ponl' les antileyuist es '! - Vous nous prêtez de gratuites aburdit és, nous répondront sans doute is régents r éforma.teins. Nous a,pprenrons à, nos élèves 1les deux syntaxes, ancienne en même temps qtw la nouelle; ils choisiront eomrne en Fnrnee. - Voilà qui est an mieux, mais il me este un doute cruel. Quand vous den'z pprendre à I'élèYe une grammaire en 1artie double: d'abord .Ja règlP telle u'on l'enseignait jadis, et ensuite la lience permise, eroyez-Yous que vous auez facilité sa t âche et elarifié ses ées? ... On a: vraiment de nos jours de ingulières far,:ons de simplifier l'ensei;nement ! Tout au moins pourrions-nous attenlre que nos voisins de Franee se soient uis d'aceord. Ils ne semblent pm; en )rendre le chemin. La réforme a.vait été ,roposée par des hommes éminenü;. ~Ile est attaquée aujourd'hui, avec Yi1ulenee, par des hommes plus éminents !ncore. E'l le a soulevé un concert de >rotestations. L'Académie frarn;aise n'a ms ét é consultée offü:iellement, 1m1is !Ile est manifestement hostile aux nniatenrs qui menaeent de eomprorneltre a pureté de la langue. En terminant, M. 8eippel, eroit pouvoir dire que l'édit de M. T~eygues ne rions concerne en aucune fat;ou. Si janais il venait à néer un usage qui s'imosât même aux écrivains, même à l'A~adémie, i~ serait temps de nous en ot· cuper.

rieute de -l'rufan!. si. l'on vent pa1·vcnir àgoun·1·npi- sa conduite extérienrt>.

Par la c-onduite intédeure, il faut eutend1·e les 1wnséi>s et les affections; l'extérieure comprend les paroles et :ies actes. La seconde n'est que le prnlongement et eonune l'E'•panouissement de la p1·-eruière. C'est, en effet,u nfait d'expéticnce iudidduelle que l'homme agit tomme il aime, qu'il aime eomme il pense: l'enfant entr-etieut de ses jouets 'les personnes qui l'en1 ourcnt; l'aidolescen t, de ses plaisil·s; le négo<:ian1, d€ ses affaires; le sanmt, de ses étndcs: et cùaeun ordonne ses actes et ses démarcùes d'après ses affections et ses prédHeet ions. Ainsi ,les JJensées font naitte les affections qui inspirent l-e langa.ge et dé· terminent les actions, si bien que, pour diriger convenab'lement celles-t:î, il faut commencer par régler les affections nu 111o;yen des pensées. 'l'ous les désordres de eoudnite out le11J' sourc:c ùans la, ptételldue libertt' de JJensn- qui engf>ndrc, aYet: rnrnour liln·c, une vie dtsn"glée, c'esUt-dii-e sousüa itP ù J'empire de la loi morale qui ùoit gouYcrner notre intérie ur ('owme notre ext éricu1, ca.1· i'I ne peut €>tre permis de porter nos penséPs etuos sentiments sm c:e dont il est interdit de par. lei· et sur cf' que nous rougirions d'ayn.fr fait. Aussi, la. morale ('hrPtiennc impute-t-elle ù µéehé une wanvaise uensh.! volontaire et uu Msir coupable. Mais quel mo,ven d'agir ('ffi<-aeemcnt dans ce but, sur l'fune de l'enfant? L'instituteur, si pPrspica('e que soit sou 1·egarù, ne peut 'J" ayoir une rue dircd1, Un principe d'éducation µour démèlel' sî1re111rnt ce qui s'.r pa,sse, I l est nécessaire de régler, par des moyens convenahles, la conduite inté- arrêter une manntise pensée ou refou-

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1er une affection coupa ble. Seul, l'esprit dP D'ieu, dit saint Pa.ul, sait cc qu'il y a dans ,l'esprit de l'homme. En ce point, l'élèw ne redoute guère l'autori té du maître; il ne ('ra int pas davantage que son h onneur soit coaqn·ornis parce que son intériellJ· t5chappe de même ù la C"Uriosité iudis!'rète de ses scmblJables. Son i nté1·N, au moi ns cel ui du momen t, il croit le houver dans la sat isfact ion d'une convoitise coupable qui le so:llieite. Il ne lui teste donc d 'autre frein qne Il' contrôle intime d'une eonsdence cseJairée et snrto111" :ravvel a,u sentiment teligieux, pai- le souvenir de la p1·ésen!'e de Dieu, dont le regard pcr r,:ant scrute ,l e s cœurs et les l'eins. C'est la règle de conduite q nc> le Seignenr l ui-méme pt·esc1·i,it ù Abrn.ham: M:arehe en ma présenee et tu snas parfait. D'aillem·s, dans '1a plupatt des cas, on prélendn1it vainement régler les pal'Oles et les af"tes aut1·ement que par ce t.tf' influence intel'lle. Autant v::i.n drai t rouloil' dessécher l'a ya,l d' un fleu ve en l'endiguan ( au milieu de son com:s. Un moment suspendne1;, les eaux laissernient ù sec la partie inférieure dn lit; wnis la digue, ba.ttue par les flots, ne tardenLit pas d'être débordée ou rompue et les C:'aux, se préci11itan t avèc fu1·pm·, e11üaînc1·aient les vains obstacles qu'on aurait vonlu leur op-poser. C'est ~1 la source qu'il aunüt fallu opêrer pour Mtourner la masse liquide. La mévrisP de beaucoup d'éduu.denrs cousis{ e PD nu systèmede ùisc.:iphne pnl'ement extériem ·, indépenda.nl de l' idée religieuse du deYoi1· et qui ue rise pas assez au dél'eloppement du sens mo1a.J. ll uP tend qu · àrégler les a.c.:tions et procède par intimidation et Yiolence,

plu1 ôt que 1rnr conYichon et pe1·suasion. Alors l'éducation ne se fait point, la conscience s'obscurcit et s'endurcit. P areille manièn:> de p r oeéder entraîne de graves et funestes conséq uences; elle engend1·e l'hypocrisie dan s le pr ésent et priSpare pour l'a venir de-s hommes san!l ca,ractète, sans empi re sur eux-mêllle!l. l~ne fois li vr é à sa prnpre conduite, ra. dolescent s'affran ebi ra de toute r ègle et, si déjà sa volonté n'est point per ve1·. tie, il ne tarder a. pas à subir l'influen ce, sonn•nt ma uvaise, du nouyeau milieu où il pouna être jeté. Cela explique les défections si nombreuses et s,i déplorables dont on n'est cp1e tro1p souvent les t émoins a.tüistés. (,,Ecole catboliq ue"). *

De l'organisation pédagogique des écoles à un seul maître

Les écoles à. un maître sont évidemwc,nt les plus nombreuses et, malheureusement, ce sont les plus diffictles à organiser et à diriger. L'instituteur n 'y peut emplnye1· la méthode individuefüe ù cause du t rop grand nombt·e d'élhes, et i'l ne peut non plus y sui vre eomplètement la méthode eo'1lective parce qne les enfant:-; sont de forc.:es tro.JJ différente::;. ·comment parviendra-t-il à. donner l'eu:-;eignement de la 111aniè1·e la plus fructueuse possible'? C'est ce qne nous a1llons essaye.- d 'indiquer. Les enfants qui fréquentent nofl éeolPs primaires sont faciles à partager en i l'O-iS ca.tégOl'Îf'S: 1. Ceux qni viennent d'entrer et fJ Ui, le ]Jlns ordina.irement, ne saxen t ni lire ni écl"ire; 2. les plus a.Y,rncé-s;


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!3. la classe intem1édiaire. Xa.turellement 'les premiers seront acés dans la division iuférieure, et, . ur classer les autres, il suffira de les ire composer en orthogra.plle et eu fü:ul. Les plus forts feront pa.rtie du iurs s upérieur et les autres du cours oyen. La classe ainsi organisée permettra l'instit uteur de faire aux deux cours :s plus arnncés des le<;ons collectiveB t communes bien préférables aux Ie~ns distinctes et spéciales faites l' une près l'autre aux élè,es des différents ours. Mais pour faire ces leçons co1'leci l'es, il faut , au préalable, diviser les 'tatières de Fens,eignement en deux ours concentriques et ,simultanés pour année scolaite tout entière. Sans doute 'est li't un tra vai'l considérable; mais, ne fois fait, i1l peut rendre à l'institueur et à l'enseignement les pl us grands e1·vices. Les :ieçons collectives épargneont le temJJs du maître et lui permet· ront d'en consa<.:i-er da rantage aux eno.nts du cours élémentaire qui sont la )épinière de 'l'école. E n mêrne temps es le<;ons communes setviront derévi;ion aux élèYes du cours s,Upéti eul' et ne eur sernnt pas inutiles. :\insi, à prnpos ~·une leçon sur le nom, on parlera du .wm propre et du nom commun à tous les t5lèves des deux coun, supér iems, ~uis, auss,i.tôt aprè8 des noms collectifs t! t des noms composés s.péc.ia.lement a ux r nfants de 1Ja di yision la JJlus avancée et les devoirs donnés dans cha.que cours se rapporteront à la. partie spéciale à chaqne cours. }fous pensons qu'une telle ol'ganisation pédagogique peut donner les meiJ:lem-s résultats. Alfrecl OHARlWN.

* Un instituteur modèle

(Snite et fi.n ) Partout e t· toujours, durant les vingt années de son fructueux ensei.gnement, e:et éducateue modèle se montra à la hauteur de sa tùche et howme de devoir avant tout. Cœur loyal et caractère franc, clll'étien convaincu et pr atiquant, Rit>der fnt toujours r am i fidèle et le. soutien dévoué du prêtre; il saYait de plus, par sa conduite prudent e et sage, s'attirer l'estime ,et la confiance des autorités <.:ommuna1les avec lesquell es c:e qui est assez rare - il entretint tonjours d 'excellent·s ra.p ports, comme -aussi il mérita constamment l'affection et la re<.:onna.issance des parents et des élèves, chose peut-être plus rat'e encore. C'est que, dès le début de 1:,es fonctions ü'institutem·, Etienne s'était fait un idt:">al tilevé d n maître clirétien, idéal qu'il s'est effo.reé d'at teindre durant tout le com,s de son enseignement. Avec son intelligence pt'nétrante, il compi-it bien vite que Je geand secret de l'éducation est de se faire aimer de ceux qu' ou yeut éleYer. )Ja.is l'amour nt:' se commande pas, il est le prix du don de soi, du sa,'C rifice, de l'abnégation. Voifa pourquoi il se liv1·ait tout entier et sans ménagement à ce qu'il crüyait être son deYoi1·, et nous pouvons ajouter qut>, ;t IJ'pxemplt:' deH cœui-::; d'é·l ite, il trouvait son suptême bonheur à en dépasser les borne:,;. Pour lui, apprendre i:t lire, à écri1·e, ù c,:llculer était sans doute chose impo1-tante, et c'f:'st justice d'ajouter qu'il rénss,i ssait à merveille danB la comJ11unieatiou de ces lllatières ptofanes; mais cf' qu'il aYai.t ::inetout à. cœur, c'ét:rit de former le caractère de ses élèyes; il ne négligeait rien pour 1leut in-

fuser de bonne heure cette sève d'esprit cllrétü'n, œs habitudes d'honnêtei C-, de justice et de rectitude m01·a.le qui constituent la partie importante de i o ute éducation sérieuse. Nous, savons ma.inteuan t comme ut Etienne Rieder entendait ses devoirs envers ses élèYes, voyons ce qu'il fut pour tons <.:eux qui avaient l'avantage de l'a.p procher et, ei1 particulier, pour :,;e1:1 ehets collègues dans 1'enseignerneu t. D'un a.bord agréable, d'un naturel gai et enjoué, notre r egreUé défunt aimait i\ fafre profiter les jeunes rnaîfres de son expérience et de ses connaissances pratiques très étendues, sans jamais toutefois s'imposer ù personne. La fondation de la Sociétf\ des Iustit uteurs liant-valaisans, en 1888, fut :mrtout due A son initiatiw. Depuis cet1e date jusqu'ù l'a.nuée dernière, il remplit constamment les fonctions de sen-étaire et <.: e'la à. la grande satisfaction de lous. -C'est surtout dans ces l'énnion s i't lu fois instrn<:tives et fa.rnilière·s, que la belle flrue de Hieder se révélait tout entière. 1'oujours plein de <.:ourtoisie et cl'aménité, il savait combatü·e une opinion confrait·e ù la. sienne sans froisser son ad vc1·saire. D'ailleurs sa 1mro.Je, natm·elleruent claire et mesurée, résumait si bieu les discussions que, d'ordinaire, cha cun se r angeait à sou a,Yis. }'lais où il excella.it sui-tout, <.:.é lait dans la rédaction de ces admir<1 bles cornptes-i-endu8, assaisonnés pr esque toujoms d'une légèl-e pointe d'esprit de lJou aloi, qui avait pour effet naturel <1<.: provoque1· des bnwos unanimes et Pl'l1longés. Cependant Hieder ne se contentait

pas de montrer la yo,ie aux auhes: il savait que, si 'les pa1·oles tou cheut, les exempl es smtout entraînent. Catlioliq ue sincère et convaincu, com . me nous l'avons déjù dit, ill ne rougit jamajs de pratiquer sa religion ; citoye11 déYoué et éclairé, il accepta de remplit· les emplois civiques qui n'étaien t pas incompatibles avec ses devoirs d'instit ui eur. Il fut donc président de sa commune et il avait éto nommé supP'léunt au Grand Conseil pour la. députation du district de Rarogoe, '1orsque la mort vi nt tout ù coup l'enlever à l'affection des siens et briser les espérances qu'on fondait sm lui. Dans la traver1:;ée de la vie, l'llomllle, quel'l e que soit du reste sa Yigilance, ne passe point sans subir le contact de la voussière du chemin. Or, comme rien que de parfaitement pur n'entre dans le ciel, Dien permit donc que son bon et loyal serviteur fût ]Jlongé dans le crenset de l'épreuve avant de l'appe ler ù. Lui. Il préyoyait que, comme auhefois son fidèle Job, Etienne eu sortirait grandi et sanctifié par un acte de parfa ite conformité aux desseins de la ProYidenee. La mort le frapp,1 d'al..>otd dans ses affections de famille; puis,, le 17 juin dernier, 'le ienible io<.:endie, qui rédui.::;it en cendi-es son cher Yillage de ,v,rler, n 'épai·gua point la maison des Rieder. Etienne, voyant s 'anéantir dans un immense b1·asie1· le fruit de vingt aus d'économie:,; et de tra mi l, laissa édiaJJper ces .JJfli-oles, qui nous peignent bien les diBpos,i tions de son ftme. (< A insi s'en i-ont les biens de la tene )), s'écria-t-il aver résignation. Heureusement pom· lui, il avait placé le meilleur de ses ca-


2S

la disdpliue et Je:,; exigences patti.eulières des diverses spédalités, à transformer la leçon en nue conYel'satiou bien dirigée. Parce qne vous êtes des excitateurs d'esprits, votre enseignement gagnf> ù. ?tre surt out oral. Ce n'est donc pas au li He que redent le rôle prépondénwt, mais à la coJil aborution d u maîtrf> et de l'élève pour l'exposition d u 8Ujet trai té. Le manuel est ind ispensüble, mais son emploi trop exclusif deviendrai t fort unisible à l'eu:,;eignf>ment. l'our corroborer des leçorn; qni ont intéressé, vivement saisi peut-être 'les e8prits, vous donnez des devoü-s qui eu sont l'application. Vous les l'hoisissez assez faciles pour q ne la moyenne de vos élè,es y réns,sissent, assez sérieux pom· exciter Fardeur du trava il. 11 n e Yon:-; reste plus qn'à. eorriger ou faire conigt·r <:es deYoil's par les pro,cédés connus. Ainsi 'l'émulation entraîne 'les vo lontés et maintient la di8dpline. L'EDUCATION DES FA.CULrrE~ J'.\.R L'ENSEIG-~EMENT Non seulement fpnseigne,rnent en généra'l doü dé\'c lopper l'intelligence de l'<>nfant mais chaquf> leçon deYient, ya1· Où en sommes-nous ? le tale-nt pédag-o,giqn<> de l'éducateur, (Swite.) un exereiee potn toute8 8<'S facultés. 8i LA Y lE DA."KS L'ESSEIONE11E~'l' te lle spécialité. comnw les urnthématiOn ne saurait s'y méprendre en étn- ques, forme davantage le jugement par le reeonrs incessant au raisonnement diant ù !'Exposition les devoirs des élèdhluctif, elle n'exdnt pas l'exerci.ce de ves ou les travaux des maîtres: chez la mémoire et de l'imagination. Si t·elle toutes les nations, 'l 'enseignement est antre, <·omrne la, récitation de8 textes devenu surtout oral, vivant et actif. d'a nh-'u rs, semble n' lever snrton t de. la L'un des pl us graYes défants d'un lù<.>moirP, Plle suppose Pt exige des exprocédé seol aire serait de ne pai,; stimuler l'activité iuteUectueNe des élèves: plications qui déveloJJIJE>nt 'l'imagination, Ue jugement et ,la. conscience mo<< Elèves passifs, élève~ nuls», dit un l'ale. adage pédagogiq nf>. Or, comment donner LTne le<,;on est édneative dans la meà cette adi.vité une exeitation et un alisure où le professeur s'ingénie i1. 'la r<~nment continus, sinon en rendant dvandt-e telle. LP gnrnd ad du ma.ître est ies les leçons'? Le maitre ne doit pas p1·ofei:.sei- avec solennit é, mais ensei- d'ense ignn an'<.: 1oute son ôme et de gner fami'Ji?>1·emf>nt, fa.ire bcaucon p et .saüür en quelqu<:> sortP l'âmP entière de !'bacun de ses élèves. l'ne le~on hiPn µa1rler. Ron g1·and talent Pst cl'incl'histoirt>, pai· exempl(•, émeut forteterro.ge1·, ùe p1·ovoquer 1les remarques, de tendre en uu mot, eu sauvegardant ment lem sensibilité par l'euthousias-

iitaux snr des fonds que n'atteignen t lOiu t la rouille et q ni sont éga.lernent ! l'abri dPs flammes. E n vn~sence de ce calme, de cPt enier abandon ù la Providenee, t ou t natuellemcnt il m u s vic>nt ù l'espr it l'idée le <·Ps beaux laes de nos montagnes, WJ)'pes limpides et azurées1 qu'éc:lair e n lumière d'en haut, qui n' flètent la )Canté du ciel, que ne s·o ülève aucun J1·age, dont un souffle 1·ide à peine la nHface sPreine et q ui 1·épandent au oin la fertil ité et la vie. A 1iartir de ce jour, la, santé, déjà ;branlée, d'Etienne déclina rapidement. rrois semaine8 de malladie sérieuse le ·ondnieent clUX por te8 du tombeau E:nfi n, le 1!.l sPpt embr P dernier, à G 11. 3/4 du soir, il rendit sa belle ùme à Dieu, en même temps qu'il allait reee1·oir le prix d' une vie s i bien remplie et '!i pleine de bonnes œunes.

••

20 me patri?tique qu 'ellle excite; elle exernwnt a1)nel èl tot1tes les connaJ.ssanc·es · J:' ' t: __leu r JngP1:nent pratique pai· r::ippli- de l'enfant. t,li wn des lois morales aux actions qu · 1 L~ n~utuP'l secoms que se prêtent l elle raconte; elle s'adresse ù leur raispécialistes a enco1·e nn hem·eux rés,:1~ :-wnnem~nt par les i·ela.tions de cause à fat: aug111ente1· fa part faite à. chacunt> df~t qu·e l~e met en 'l umière; elle élèYe d~ns le règlenwnt scolaire>. L 'bora.ire enf~n les arnes à Dieu, qu'elle mmiti·e c~ltPs-vous, .réservf> trop peu de temps rég1ssant Jps événements tenesües sel ét_ude du frança.is ou de la géog1·aphie; lon les desseins de sa providence éterma is la. ledure appliquée, la 1·écitation nelle. Et qu'on n'objecte pas q ue les le~01~s, le choix jud ieieux des Ùf>':œnrs . Jp~ plns éley(is peuvent seuls de~ '.·.01~s écnts pe,uyent den'n ie des ;1.pplil'i n • mns1 haités. Cenx d 'entrf' vous <i1t10ns eomJ?lenwntml'es de vos leçons ;1uxqnf> ls l'habitudf> e1 un grand nmom: dP géog1·apliw et de frani:.ais. Ajouton8 des J;unc"~ enfants ont liYré les SPc1·ets que_ les <·OUl's spéciaux, - éeoles rn rales ,le_ 1 eu~.P1gneme111' élhncnta.ire, pouragTic?-h's, écoles clu littoral, claSRPs inn11en1 d11·P comh1P11 de notions d ivenies dustriel les ou <·omm"rc•i'i]e<· . . · '- , , ~. - d01ven 1· nnP_ s?u le l,e<;on bien p1·épm<,e l'f'nd in m,it•ux ~1H:' tous n_ntrcs, réalisei· cett~ t?ll 1g1hles a dPR Psp1;itR <1ui 8'éveillent. JH uden tf> pénétrat10n . J)ans Unt' éco·le Lherc)wz d~n(', pai· d1a cune de vos IJer~mlle, le ehoix des dictées, des rédac~·ons, a att<:>mdrp tonte:;; les facultés de t.10~s, des lt'.ctm·e~, se fixe fré,1uemmeut vos élènis, afin qne Je nr t'>dncntion il.1sm des suJet.s d 01·drp agricole. Dans tellt>ctuell p soit p lus <·ornplè1·<:> et s,elon u_ne section. industriel!<->, les eomposiune f>Xpn•ssioù l'f>yne, plus<( barn~on ient10ns frarn;a1ses sont, df> temps ;\ autre :,;p ». 1:- c011;1p1·e 1·endu de visites d'usines; et 1 enseignement des sdenees physiques L 'F~I'I'E DANS L'E~SEIGNE~fEN'r. Pt ll ~l.tnrelJes, de la géoo-ra.pbie et dn L'nne des 1:on dii ions de succès pom l"édess11:1 farn ilia1·isp l<:>s é'lèves a,·c,c: Jes ''.uc~t ion inteJile<"ttwlle des en fants. est questions relatives ù l'indushie. Un l nn1 t é dans la direction df> Jeurs idées· c?u1·s co!llrnneia l ehercbe ù di rigei· ha<'~](, rétlanw de la IJart des maîtres ru'. u1t~_el!f>.lll~nt Yers_ le comlllerce l'espri t Jill~ cl_es YUPR daus l'ensf>ignement. Cetet l m1tiattYe d(•s _.J~nnes, gens, par l'étu. te ~n11té est assm·ée par la pénétration ~e de h~ compta b1hté, de la géographie i·é,: ,pi;oq Ut'. des div'erses, spécialités et Peono111H1ue, des!Jangues étrnngères mopar· l p:,,pr1t eomrnun qui les nnime toudernes Pt ùes élénwnts· du droit. tes. ~fais cet-tf> unité de J'enseio·nem en t· :~ucune spécia!Jité ne se suffit ù elle,~vons_-nous dit, se réalise snrtout pa;. mtme; aucun e n 'est son ptopre but. l espnt commun qui anime toutes les L nnaly~~' pa1· exemple, prépm·e it /Ja ~eçons. Que_l est cPt esprit'? - Pour J<?s compo~1tion frani,;aïise; la composition eeoles publiques, lPs directions officielfra.ni,;aise emprunte ses idées à la moles et les haTaux présentés ne 'l aisseut 1·a lp et ù l'histoire, à la géograph ie et auc~n do_ute ù. <'et égard: l'esprit vital nnx élé~en t.s des scienees. L'enseignede l ense1g-nement, c'est le souci de ti· ment, ~ist~nq ue ne sa m·ait se donne1· !'e1· de chaque exer cice scolaire la Je~on pat· l ~1st01re seule: il s'aide de la Oaéo- de m01·ale ~uma.ine et naturelle q u'il gra.phie, de l'instrudion civique et eompo-rtP. \ • ons YOu lez mieux et pour pour iles ~1.PJJréciations, de la morale et vous,, cet enseignement mora1i' indirect dP la relig10n. _Enfin la leci'ure explin 'est pa.s autre que le soin de vivifie1· quée, <·et exer·c1ce principa.l de renseit·_outes vos le~ons par l'esprit chrétien. gn~men'. élé~1entaite, s'applique à d~s ~~a~s l~s lectures e~pliquées, Jes leçons SUJets s1 va1'1és qu'elle fait nécessaire- d b1stmre on de sciences, les composi-

à


30 ons français-es et les exetcices_ même s plus élémentaires, les occas10us se •ésentent nombreuses et nature:ne~ ·numiner l'intelligence de vos d1sc1es par un rayon de la. Yérité divine. ~t est aim1i que, dans_voüe classe, l' u~ 1té 1périenre de l'enseignenwn t_ sern, d ~uni plus complète que l'eRpnt chl'étlen Rera plns (lominant.

------------Partie pratique

Sujets de composition et de calcul donnés aux examens des recrues en automneJ900 .\. SU.JJ<JTS OBLlGA'l'OIJtES 'l'ous les :sujets pPnYeut 1}tl'P trnil('~ Ron,; form e <le lettre. //) Dnns le choix des ,;ujPiS, on nnr:i_ ('g-:1.nl i"L l:t poRi tion :-;ucinle tlP;, recrues. cJ r\.Yant cl'être trait(•, 1·baq11e sujet :sc·t·:1 hl'if>vemeut Pxpliqné pm· l'expert. 1. L'or agP (arnlancbe, gelée, g1·f>l<') :1 or<::1~ionné tle grandfi f101muages. ~ rue so!Pnnité (jonr tk 1111isRanc:<>. in:rngnra lion , entl'nement). :1. Un achat (ma ison; métairie, forêt, (·ommercP, etc-.); deseripüon tlP l'objet. 11)

4. l'n éYéllPnH!llt il la uwiROll (héritagT', ,ul. :1t:cir1Pnt h J'éc-nrie, etc.). :i. l'ne fête (fête alve,;tt·e, fête (le drnut., lie tir). li. A.. rourquoi .ie 1·om1rnis ùeyenir Roh1:1 t; n. ponrquoi j':ümern is ;\ t"tre libéré du ~pr,ice milita ire. 7. nemanclez un ~pcom·s il uu p arent( ponr frais d':1pprentissage, étmlP 1l'nne l:1ugnc Mraugi're, adrnl d 'outils). ~- Encoul'ngPrnents donnés :, un frère cadet (thoix cl'u11 rnètier. yoyage [ lonr cle t,'rauC<' 1, enlr?e dam; nnP :,1ociété'). !1. l!witation ;\ uu ami (,oyagc, fête, yente publique, etc.). 10. Ecriyez à ,oti·e frère absent qu· nu membre de la famille C$t gravement 1ualade. 11. _.\.nnoncez qu'un rnernhl'e de la famille C!"t c:om1Jlèteme11 t rétabli.

31 ,. La chute de l'ancienne con fédération.

12. Un décès auquel tonte la. cornrnnne prend une grande part. 13. 'Cn fermie1· qui a en toute espèce de il{'>boires demautle uue rét1neüon Sul' son fer-

8. 9. 10. 11 .

mag·e.

l+. J<Jxcuscz ,utre frère qui e,it torul><' 111a -

12.

l:1de (cornmnntl:int 11':1nonrli~semPn 1, ;:;ociété. p:ttl'011, elc.). 1 :,. Denrnn,lez des 1·pn~cignemcnts ,, l'nne dp YOfl conn:i i~S:lll(·('S (négO('Î:LU l, '1 l'tifrnn, (10lll<'HtiqUP, ('T.C'.). l li. T<J~pén1ll(:N; (}11P donnenl: ll'S réc·oliPS dP <'ette annéP (t'oin, (·éréal,·s. frnits, Yin, etc.) 17. )lon proclrn i 1t d(,pnl'L IS. l'11 fl('('iclent (Îll('<'I\Llit•, <-1111t1•, l1]('S.'<lll l', de.). l!l. TT11 fil:,; nl.Jst•nt (•1°rit il srs THlJ'{•nls pon t· le111· ùouu e1· 11(• se:; uoffrellrs. :20. RPrnm111andatio11 (famille pnn1Tt\ jeunr homrnP, bon tlonwstiqne, e[('.J. 21. FaitcR <:ornpn•11dl'e ,1 un nm i lrs con;;(· 1111enc-rs clt• la u(•glig-encr Pt t1e l:1 l(•gforeté. 22. l{clonl' tlan,,; l:1 pntril'. 1·0[0111· tk ln foire , rle ln montagne. 2::. Suite;c; d"nn retard inyolo11t:1ire (lntin inanqu(•, réYPill ô trnp lard, unbli, dr·.) . :2-L LPllt·P ,1 un nmi pour lui communiqu<·L· qnc yo11s ,ou~ l'Clevez d'une gra\'e mul,1rlil• on qur YO\l>: :1.1'f'7. tonjonr,; k bonlieur de jonir cl'une bonne santé. :2:\. Co111111ent .ït•111ploie mon a1·gcJ1t. ou Hies instan tR t1e liberté. 21;. Que fait la commune où jïrnbite pour hl sécurité pnùlique. pour la ,ie soe:i:110. 011 pou1· l'in ;;truetiou r·omt1lC·rne11tn ire d<' l:1 j eunesse, etc .. '? 27. Le cimetière tle notre c:omrnunc. 28. Les culture::; (le notre pays. 20. .Ayant,1gps qu'il y a ,l Re IP1'Pr d e bonne heure. :io. Le matin ii. l::i. villP, :1 1,1 cami1:1gllP on :sn:· l:l. mon tag·nt>.

l a.

B. SU.JETS F.ACUL'l'.\TJFS 1. Les Alpes. 2. i'.cs diffél'ents systèmes de <'li:u,ff,i;.::P. :>.. Le générnl Dufour. 4. Les clifïé.l'ents ~ystùmes cl'éch1ira~P. 1. Ln, constilntion f~clérnlc· de 18-tS. G. Col'rections c1e 1·i Yières .

l~.

1;;. .l li.

17. JS. 1!).

20.

Les chutes cl'enn. .Tean YI'alchuann. L es tun nels des clJemins rie for . .\clrien de Bubenlwrg. Les r eboisements. Les :rntori tPs fedfr,1 IPs et k nr mnrlr 11'(•lection. Les YOiPs rle c·oinmunication. Les ai1tori lP~ C'nnl'onalrf' rt ll'ul' mode tl'flpt:tion. Les monopoles. Les gne rres tir ile;:; eu 8n i~s<·. Différents moyens <l'échanger les itU•Ps. L es lacs en Suisse. Les éboulements ile mon U1g11es.

-o-

Calcul écrit 1

-l. t:ne mai;:011 est estimée !1800 frs et. 1111 j:11·1li11 2380 frs. Combieu la nrnison e t le- j:11·(lin r:i lent-ils ensemble? :'L Dans une maison , il y a -! ap1iartemen ts qn i r:ipporten t eh:1 (;un 1::; frs 75 ds de loyel' pa1· Illois. _\. coml.Jien s'élèye le lorer ,1 n1111el t1Ni 4 appar tements ·1 :L. Quelle long11eu1· a nup rl0tnrn euto11rant nn l'hamp Jung de :12 1/ :.! m et lnrge cle 25 1 / -! rn? 1. Combien % rappo 1'te u ne propr iété ,al:rnt 12150 frs si les rc·cettf'fl nl't1es :;ont de liû8,25 frs.? ~

2

D:n1s 1000 kilogrammes de foin, il y a 843 kilogrammes 11(' matières nutritives; Je r este est dt> l'eau. Combien y a-t-il c1'ean? ::. Mon bétail pèse ,i,ant 3,:; quintaux. Ponr Jp îonrrnger c1'nne fa çon rn tionnelle, il Quelle quantit é c:Pla fait-il penda nt 20fi faut a kilogrammes cfo foi n pnr quinta l. jours'/ :2. Combien 1850 kg tle betteraves foumi~sent-ils tle rnn tièrp,: nntl'itives pnl'es. si l'on admet qu'un q en renferme !) 1/ 2 kg? 1. Le bon foin (1e prairie contient en m:ltiùres digestibles 7 l / 2 % d'alburnine, 1 V2 % de nrntières gTasses Pt 40 % d'hydrate de cm·hone (fécule, sucre). Combien y a-t-il de kgr1e chacune de c-es substances clnns un tas

de foin de 8 m de long, 5 m de la.rge et. 3 1/ 2 rn d e haut. ~ac·bnnt que lem" (lnr ,·011! . • pèse 75 kg?

-+.

3

'Gne famille a assuré ponr 2(i70 frs cl0 mobili er , ]Will' J!J8fi fn,; de l inge et tle Yütements f't 11orn· R'.!8 ft·s cl'trntensilPs t1e cn isitw. A comb ien s'éh've if' 1110111.ln t (1P l'nss nra nee '/

:::;, B pnfan1.s hérjtent nu c:apHal de 10,GOO f1 ·r,;.: cJ011t il faut dé1lnire 3000 J'rs <le• de lff'~ .

QnellP 8era la p:1rt nette de e:haque e11fant·1 2. Qup re1·ient-il au vitriPI' pour 1.5 fE'ni'trl'S haute1s chnc11nP de 1 1/2 ru Pl lm·g·0!': <1,, J 111, Jp n ,' :1. J1 ,80 frs? 1. A la mort 1lu pi:•t·P, le fils aiué repr Pu<l son emploi n 1·P1· un traitl'111ent in itial <le .1.2:iO frs. Le combien % tlP l7fi0 frs l(• trnilemPnt !lt1 fils fonnf'-t-il?

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4. Combien pèsent ensemblt> 428:; kilog1·rtm1nes <le fouie. 3!)50 kilograrnnw;c; tlr fer et 176l'i kilogrn n11ues cl'ac-ier'/ :3. CH1cnlc% ln ,nleur totale clc 2t>85 ki1ogTtunmes de fer à 23 cts et de 4 17> kilogrnmmp;,; de tôle 11. 2û tts le kilogrnm me ·1 2. A combit>n re1·ie1ment 8:50 kg d'acier fo n(1u, les 100 kg à 140 frn , si l'on dédni t 2 % <l'escompte ponr pa.yernent nu c·omptaut. et si ron tient compte de 23,80 frs dl' frai" de tr.anspor t. J. Une barrp de fer longue de 2,50 m, dont la coupe trnnsvers::ile forme un cané cle ?, c-111 de côté, pèse 17 l /2 kg. Combien 1 rtm" (ou (}ne! Pst le poicls spécifique) de CP fer?

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4. Un voiturier a.('hète un che,·al pour 730 frR. Comme il n'a que 485 f1·s , combien ooit-il emprnnter pour le payer ? 3. Un cheval a coûté 750 frs. Que vaut -il enc·ore après a voil- servi 6 ans si sn Ynleur rliminuP d e 95 frs par an? 2. Dans uu anunclissement, la. moit ié des recrnes furnnt déclarées npteR an service, J /3 inaptes et le r este, soit 46, furent renYoyées ii. plus t arc1. Combien y nvait-il tle recl'lles en tout? 1. Uue so<:iété qui eompte 4û membl'es a. une fortune dont les intérêts permetten t cle l'é·


32 l}artir annuellement f1 chacun de ses m_emhres unP somme de 5 frs comme cou_tnbution aux fr,1is cl'nn yoyage. A (·omh1e n s~ monte ce eapitnl. saebant (Jn' il eRt plnct> :rn 4 1/2

6

I cln Lors il n derni er l'C'censeme11t. f'•clér::i c bétail. la y:1leur rnorenne (1'nne yacb c ,_:1 étf- estimée' 438 frs: il Y a dix nus, t>JIP_1: :-

. 1 • d e c onstrnc1 ru sci eur llvre le m , t 1e 'u·o·s · tion ('quarn. H - rnrnon . d P ·~)o fi·s· · Quel s era . lP rnou tnnt to tal d e s n fn et m·<· sïl f ounu t : ·i) ,;:; mèüer- conn1nts 1·t><: nue <:oup P ' trrrnsYNRale de ':J/ l) :. <:m P t bJ rfi · · mètn •,-

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. ·1··IP 1·> :1 12/ lr\ e rn? (9/12 C:lll R1gm l ong sm· !) <·m de JnrgP.)

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Pensées

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fr,;· · O• n ell,• ('St ln cll I fo-

)"< Q 11 ' u11 s e11l enfant profit!' d P 111!'R e n se 1. nrs r t · m on t emp::: 11w gue inPiltR. mes rat1g

renccï 1 t ·1uCorn bi en (1P fra lH: s v:tlen t 1•11srUJ l.Jk - •. renu ,-, -l5t, frs. 8 ynd1e s fi -138 frs. -l g4:111 sseR ii 3Hi fr;:; Pl. 4 pii°'c-1's <IP j eun<' lH•t.11!

pnrnît rnnt lJiPn ern p l o~·és. . . '"' ll;:: penl<' nt l<•rn· tPm[)s e t l<'ur s p e 1~e,;,.

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f11 0r\ dlllCllll<' Ï , , li:n JR!)ü, 2330 piC·<·es cle g't·os liétn il onL etc

atteintes cle i :l s urhingue C'll S ni ss<' ; . e_n 1898, il Y <'Il a eu C.5223. UomhiNt cle to1s ce d ernier nombre t'S L- il plus grand qne IP JJn•mier? , . De 188G i:i 18%. la rnll'ur totale rlu b e 1a 1l ,rnisf'<' <'si" monté•P ile -1'!8,(i milli ons ~-e francs ii. :\92.4 millions tlC' fr rrrn•s. Exp1 i mer r ,rngr11Pntntion en % "!

7

·t li 1P, t ,,1·1·", con Un e 11arc·PP< . t ient 2:i5U llll' res ,_ earréK. 011 <'11 emploie 18li nu}tres cane >< en reste-tpour ,me pin t:P a- 1Ja- t·ir.. Combif'n _ il pour la. (·Our et IC' jnrdin .! . rn mètn' carré s<' vaye 8 trs r,o dK. (}11 e C'ofl ten t 25GO mètres cm-rés ? l'Il te rrain (JU:tdr auguh1ir e n im pourtour d<· 20:!,.; rn ; sa lon1'uenr e;;t cl<' :i0.4 i m.

Qu!'lle est sa largeur·! ·arSur un plan n• 1·-l'C1i e 11e <l ~- 1 ·• :23• n ,11te1 rain n 11ne longu eur llC o..-,'l m. et une l, . ,o r11 · Q uPlk e;:t s:1 super(1 e1e geut· de 0 , ;("I réelle?

8

f .-,t on <'onipte Jëiü sn11ins Dans un<' oit . . t '.'l·blant:s, H)ï RapinR ronges. ï 8 p111s e . . . , hf'tres. Corn bil'u C-l'l a f :u·t - il r1·nrllres · · eu

tout? . __ . - . . , hoi,: <le Que vnleut ensemble 2, ..> ste1es •1i •• c·han ffage :\ 10 frs 50 <'ts lP sti°'re et 2h2.1 fa~ot s il 18 ets piè<'e? Il ,.,v n ,-F> t1·oncs . ,'1 YPnclre qui c·ubent enSP~h l e 434 mètres. Combien cube un t ronc

en moyenne?

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l.'.l~nx qu i f1Rpircn1. i·éfonncr les m œm·s trn i. ayant rlP pri'.>che r cl"exe mplP <' li s,• <·0111!!Pant <l' a borù C'UX-mêmes. . v« Tl fant <l(;sirf'r :1 ,·ec arùe ur c,' f'linrm e <lP l angag-e si tH'C-L'Rs :1 ire pour trn i ter !.H·ec IPs F!. lONACJ:. J1 ornmP,;.

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Anecdotes scolaires G!LDI .\U Œ I~ ~ OCVELT,E . 1 J)(,{iilifir,u : L:1 gn1mrna irP t>ii<l ln norn-r1re < u

lnngag<•. E lle a di x l'nfant>< : . /~;

111, 111 •

estinrnlile propril'l:lll"(';

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C' l 1 t111J,'arlii"I<·. ROil COlllTJ. e l.. (1111· l e 11 r,•<:ède ·

nonce; Lt· /Jrr,,, 0 111 • son liL•llkna11t ; . , . .. il JJO l' l t• la Jn-ree L,'.u!I j('di{ , son l :1q11a1s. . .. (l ll J1·opri{•tnire l't s·hahillP Rdon s(' i=, e :i.p nc:s_, . 1 , · .n ·np sur ses fr e r es

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Ll' pol"li1·itH' , :1111philli1•, 11101t1t>

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. · ce dt' L"u<lrc.rlw. eRpèee L1P factolnm :Ill ,,e1 n -... , dP «e« J"alljt'etif <lu yerhe on 111en1c . . pnrC'll R, ' /,a· Jll'r/J08i/ir,11, ' t · li (,t·1bli t IPf:, r :ipuo :ure qi · . . t·· 1JOr1s putre tkux de SC'S ft·èrPR: . La ro11 im1<;t1011. un ,,J 11101n. qui l e :- nmt ; P li m ..

ncljec·tif ;

. . qrn. soin. en ' \ l 1· ~• rPrnl)l::tC-f' to11s r; ;111 e1)cr·tlf,11

tcur.,, distingué:,;, et l'm;::iutance d e m on }Jrofo nd 1·espou.. Yoü e h nrnble sen iteur, (ki la :,;igna hue.J -u-

Livi.·es d'école. Nous somrnes pri é pa 1: Je D épô t d u ma té1-iel seul aüe d \urnoncer que l e }JÜX des on n-agei; :,; uiyan1s. 1.L été modifié q utlque peu et qne la liste p ubliée dernièrerne11t par l',, E cole p 1·ima ü·e'' d oit être l'eetifiée en ce sens : ünya u, pl'emièt e allnPe, 1 fr. :.W, au lieu de 1 fr.; Laâre, a nnét~ JJl·épa ratohe, 50 au lieu de 40 ; La1·i 1·c,, Jm.!mièl'e année, GO au lieu de 50; Asithméti que (nom-elJe édit ion) 70 a u lien de 85; 1' ouveau diction11ai1·c Larnus:,;e, 2.:W au lieu de 2.- ; Dielio1ma iJ·e t:omplet. Larousse !!.70 au lieu de ~.50; Colleetion de tableaux de l Pdure !l fr a n lieu de 7 fr.; Carte d'Eul'ope !J fr. au lieu de 7 fr.; )Iappern ondP 1ll fr. ;Solutions d'ai-ithmétiq nc~ 1.J5; Tal~ leau du s,~·stèrne métrique 9 fr. Le catéchisme d 1i dio,eèsc est épuisé, et ,l a 1rnn-rclle édition, si nous sommes bien 1·cn:,;eigné, ne pouna guère pa.raîüe m,1111 quelq ues semaine!;. L'i mpression n'en ,L pas lieu , d\ti1lem·s, par les soin s de l'Etat.

- o-

Confé l'ences d'i11stitnteu1.·s. Poul' fos confé1·cucl's de district du cours ,seolain ' 1!)00-01, )BI. les instituteurs <Luron / à traite1· le sujet snirnnt: Nécess.i1é pom· l'ins,t itntem de travaüler à son perfectionn ement après sa sottie de l'éeo,l e normale. __:_ Domaine dans leq uel ce pel'fectiou n ernent doit pi-in cipa lem ent s'exer ce1·. 3I o;rens pratiques :1 emp'loyer pou r at1eindl'e ee but.

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·X·

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.. ·t·t item... Jean. inA l'frol<' pt"i/lla i rc. - Lins l i . ., , . )i·e s1·n on . e moi un terlllP nnpro1 . . . .y 111c ue 1 c 1qn - .· 1' · · le régent . cha1Tnte1 1C' . - c·'o cl10nnc l'ie, i\ s 1e u

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Bibliographie

ii la fois.

D ieu

et Patl'ie : R ecueil rle chants p our l'école et la fa mille. La nou.-elle (q uatrième) édition de ce

c.;lassique Yient enfi n de sortü · de p i-esse a1n·è::i 1,;·êlTe fai t q uclqn e peu aUenùr e. L e 1·ei.ard dan s son appa1"itiou e:,;t üup utnh lc à d ifffaentes ea ui:;es qu'il sernit long et oiseux d'én umét-er ici., mais d ont la ]Jtin<:;ipa le e:,;1" le 1·eruaniemen t eonsidéi, tb le qu'a subi cc recueil. t::li donc il s 'est fait Msii·cr au del ù de tou/p:,; les préri:,üou s, lJ8 1' <:ornpens,a tion nous arnm: lieu d'er-;péter qu'il atteindra micnx ·son bnt et 1·endn1. p l us de sei·,·i<:es quP jusqu'ici au pernonnel enseigna nt e1 ù la jeuuesse en générnl. Cet1 e nou H'l le édition, :,;oigneuselllt'Jlt i-e,·ne e1 augmeniée, St' distingue, en eff Pl , de la précédente, pa.1" d ifféreutei; amélim-Mions q n\ a. a,pp<n·téef.: la e:01llu1ission ehm·gpe de rernit ce classique. Les Yoic·i sommaü-emcnt 1·P8UD1Pes: 1.. Jfodifiwti on 1711 solfège. L'on y re11rn1·q1w: a) des exer eices non seulement ponr la garnme nanu-elle, mais aussi snr d'n.nt1·es gammes, eu ,·ue de fa111iliat ise1· les élèn•s aYec les s ignes d'altération; fi) les exe1·cices i-endui; plus mélvûieux et pnr là p lus int éressants pour les élè\-es. ~- 'l'l'an::;posi tiou de plusieui-s lllo1·<:<;anx :sur des ton:-; plus en rapport. HYCC l'étendue de la Yoix: des enfants ; ;.). 3leitleme classification des moi·cea ux pa l"i.ienlihernen t. prn•JJl'P:,; à être elrnnt('is ù nne, denx, hoii; ou quall·e YOiX. 4. R t!mplacc,ment de ee1·t ains morceaux pl ,1::-: 0 11 moins insignifiants par uu ehoix d<> C;Lants popnl nitf>8 et paniotiques. 5. Xotio11s de plai11 -oll({11f. A cet Pgard on expJ-imait de cliYers côl.é::i, depuis longtemp;;, lP désir de Yoir les institutem·s initicl' leurr-1 élèves les p lu!'; avancés ù l'P tnde du p lain-cha.n t. I l a été fait d1·oi1- à cette jnste réclamation par l'adjonction , il la f in du Yol unw, d'un appendi ce conten ant des notion s de chant en nw de fournir Ru pe1·sonnel enseig nant le m oyen de p1·êter 11n coneom·s pl us effi<' nce pom· I"l! ha u sRer les eérém oni n, 1·el igieuses .


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Su~pl~men~ _à _l'ECOLE PRIM!IRE (N· 2)

ain,ü qtH' les 11égucia11ts y tenHlrqnetont Lnco1·L les tahlt'aux ù'iutérêt el d'escompte, lïrnlieatiou <les féries v1·ofa- · nes et de:,, i11for111,1.tious !'d,lti\ï.'S ,tn sPt· YÜ'(' pos1al l't télégraplliqne, t•tc. l'n<' inno1 a lion qui set·a 1.:e1·taineml'nt gofitée distiug ne rédition de 1!)01. La nomenel,1tt1l'C des loc,1lilés et de leur disfante dv h1. ntpitale esr augmentée 1111//rn . 1'itn' r/11 11u,rc,•1111 .Lllfr11r <l'une colonne llllli<piant l' ((/titudc de ï Lt• uwl111 t'h. ITœùni toute;; ll'* c·oU1n111ue-; dn canton. C'est Jà r,.1:t! La Ya.la.i:,,auue n nu <tl~tnil ltni ue 1mmqne -µas d'intérêt :!O l'rit>J'l' du soir n d <l'irnpol'l,m1·P, 1.:ar, qnt· de fois n'ani-10 lhi:,,1e (ln soir H Ye-t·il p,l>< 1p1'e11 l'llteuùant. 11arh.•r ù'une !Ill L1•s dod1ettes ~\. Patl'het luc;a.lil~ 011 s'l'n11nit•1·t en m0llle temps de 10:l .~alul nu l'riull'mps .\.. ~idle1· sou "ltit1Hlt', point qni a son importan1:!fi <'lrn111 suisse l'h. Hœnui <:e SOllH difétl'ut:-: l',IJ.)J.-IOl'lS. l,1°:-: t:hiffre8 1:!ï Ue Ile m: l\ étie » imliqués l'ont été ü'tqJtès une publica1:!:-. l'astoi·alc: Jl tion offit:wlle qni 11·esl autn; qne la r:al'1:!!I -..\alut tlrnpe,1u » te é<lit1~e Jlill' k lnu·ean topog1·nplli<1ue 1:rn La montét• ù l'alvage » frdénd. 1:n L '.nll'orl-' » Outn: le l'H le11<lrie1·, uuP ùem i-page 1:::', H,\lnne ù la J!arrie O B,uhlau e:,,1t re;;e1·YC-e pour les ini-;nipt ions jourJ:\,! .\.u .Jurn .\.. P,u-cliet mtlières, sanH unuplel' plusiem1:1 feuilles l :\fi Bonsoir, 1wttls A. ~idler hl,rnehes :,;t' 1m:tant dP lem· eôl<~ vour ~lalgré lpt'il ;;ern vlus ,olmuineux aires. l Ill' 1,n"1·édPlllll\en t ' le RC('IICil rlc ('7,(1 Hf,'< ùes nutil·es :,,111 pplémen·t -0vo111 l'froll' d '" fu 111 ille ne H<" 1·\,u flt·,1 Vantl, _1as ù un ptix ,mpérieur à t:L•lui de l\111L".~E BO.'.\.XE lPEE. en même telll}J~ ·il'llll<' ,~ùitiou. LP 1.:uût ex,1d ue tanki·a l}U'un exewple ù i,;uil'l'e, au-ive ùc Lont.lf: ;1 en (•tt'l' fixt~. gito<l. l.'n citoyl'u lle 1,;1' Yillage, é tabli à -oUenèYP, ,·ienl de faire ùon ~t sa cOll1lllU· Agemla dn Yalais 1901. Ul' d'Ol'ig i1w de 1:!5 fr. tlonl les intétêts 1·il ut tle va l'Hîl l'\'. Cd ageuda, d' un forannuels, ;,;oit 5 fr. au -! %, 1lc\'l'OUt ::;er1ua t frt·K pn1tiqne, t·ou Yien l non ::;euleYit ù t:OllHtitnt->r de ux ptix vour le garme11l aux gens d'affaires et de uégot:e, !,'Oll et la fillle sorlan l <le l' ét:ole qui aumais n u:;i-;i aux agrkn lteur s. C'est ainsi r out o!Jteun les 1Ueilleure::; not e:,; de tl'aquï•l 1·enferme : tabl e aux in<liquuut les ntil et de 1,;uudnite I.Jeuclant les cinq foite:-, les ulltme1:1 et le:; semailles à faidernières ..llluée1:1. 1·t- et· ù retom111u11der, la l.!OllliJOSition moyeune <le ln, t éco-ltt>, des différculs Pugrai:-, dL''°I o bse1·n ttio11s géu éntle:-1 sur Je:,; mélange!-( d e graiuei; fomragères , les l·n:-1e111en1.:em e11ts et l es soins à l eur dou1w1·, lei'( fo1uragei; ,1unnels en r écoltes sont livrées promptement et à bas p rix <lél'Ohées, le h éta il à éleYer, le t clllp& de par l'imprimerie de • l'Ecole Prima ire • la gesta t iou d ei'( unilllëlllX dolllestiqncs, Kleindienst & Sch.z:nid, Sion lei,; dt, 1néPK yeudnes o u co nsommées, la <lensité ù e H différeuts matériaux de confo>tt n<:tiou dn Ya lais, etc., etc. Les gen F\ ,raffaÏl'eP. plus s péci al em ent,

Ll s 111 i,wiJH'·~ élt111e11fai1 i·.s clv 11(11.~t</IIG 11si que IP .~olf,~lf!' <·01nprenuenl :!~ pa· 'S Pt i t'S llrJfÏll/1,~ (fr /J/((ill·dltlllf :!J.. Ll' 1·t•1·11l'il lni-w(·uw 1,;ornpte 1:w mur· •anx 1lonl u11e <1m11·,11ltaiuP 11011rc<111.c 1 111nlif." figntPllt 1:our la pn,mièrc· foi:,, 1°U1H' <"llitiou. Il dt>1it en pffrl ll'ütre xi'. a :,.;;-> l'euti rnes.

0

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~Cartes de visite

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L'habitude de faire des dettes ~,~1·s(1 1~e félai i,; nn (out petit gül'','On

v01 tant Ult'Ore le tab']H'r et a•l lant à l 'é· '.·ole di e:' um' d anw, je me ti-u uYai un JO'.ll' a ,·0·1,r h:soin d'un<~ a.i·doise, mais je rnctnqua 1:s d argent pon1· l 'acheter . ,Jt' naignais d'êtrP g1·ondé de 1;etd1·e si ~OlHCllt u.1es .mdoü:ics, cai· j'éta.i:; un pel 1t étourdi; e <>st pourqnoi je n 'osais pal-! en d e u1antlc,1· i't ·la m ai:;on. . <..'om!11en~ le p<>I it ,Jean po nna-t-i l se t irC't d ,n ffai re'! Il Y ,wait da ns ·le ,illa~f' u~e dan_ie agée, apvi>lée ~adame l"\'.·l11u1d l, q~1 1 YP11dait dPs u o ix, des toul'.1~s, dPs gatf'aux et des pa.nmPs, et j'a, u !14 H~ll'.H.t<Jné tine t:t1.1e dame accordni t pal'f01p. nu crédit ù des o·a.rçons ou :\ cl<:'s frlles. "' Je me, disai_!-l que )îoël éh1it ù la porte Pt_ que <·Prt..1mt"meul quelqn'nn me fenllt <·~de,111. cl'un~ yiè(·l: de ti-oü; peunys ou i_nclll(' tl nue ]Jll'Ce d .u gen t. .Je p 1·entlt·a1s don.<· lll!e ardoise ù C'l'é<lit, certain lk ~HJ HY~11· 1:t·g-le i· ma (]c1 tf' à )îoi-'l. ( .('fi réflexions nf' me ealmai<>nt o·nè1·e ~'. 'ais, ~·a:.sc•mbla n t tont mou co 1 J f'll 1.11 <:ans hl. bouti<JUL'. ·~1·do1~P :·~fitnH nu iwnn,r; je n'a, ,1 1s .1~11:a1s fait dP <let te'R, dout j'n.,ais l1 1~ t·1·Nlit: ln b olllll' ,·it->i lh.. (l a111c me i·ern1t ll ll<' anloiRP, el j 'eus dPs dl'ttes.

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7rnge'.

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« opé~·a tium; fin ancïè1·es » s<>lon rex1J1·e~s1.o n d_:R g.l'nuds volcul's; (''est pourq uo1 JI in rn fi ig-t'a nn<> sévèl'e pun'itiou vom ëlYOir fait des deltes. 'l'ont d ' abo1·d i'I m~ serlllon nn éni>rgiq uemen ~ sur la mam c de faite ùes ùettes, h~lJJt_udi> <1ui tou che de J)l'OS Je vol, e~ qui. mene _'les hommes à lem pei-di· tw_n; 11 111e dit <:01:11-men t un gar çon q ni do1 l nn peu ?Y a.nJour d'hni pC'ut derni1· plns t_a.rd nulle écus, qn'N peut êtl'e mis en p1·1s'.)ll et amasi:;er la. h onte ;;m· tonte sa fa u111le. (?était. un sel'mon puissant, Pt j'en ni ~ouJoms. l!;,~rdé le sou,enir, d e sol"lc qu· 11 ret en t·1 t a mes o r ei'lles ,rnssi sonn•Ht qup j'y pemie. Ens ui te, tomme un d éAni"eu1· qne 1ron ramène <' 11 rnserne, je fns escorté dami la l>_ou! iquf'; tout le long du rhemi n , f'll pI'0,1e ,,. un<> hontf' affreuse, jt' ye1·i:;ni~ di>s hu·m<>::i lllllt-t·~>s, ('Ur je nw figurais <)HP ch a1:un s,w,1 1t que j'nYa is fait 1h's dettes. .'..pi·è.·~ unt' ex.bort at i on sh·iense, Jp 1wnn_.r ,fnt p,\ï~, et le> panvn:.' dtsbit<·111· fu t I1bp1·é, pai·e1 l ù un oiseau qni s'Pnrole de sa rage. 9uel sentirnPn1 d(,lkie11x qne ilP saVOll' qu'on 11';'1. p'ltls d i> ,f lettc,s ! 1\fon petil cœn 1· p1·onou ~a le yœu fen·en t cl\' ne pl'.1s jamais lllP la issn· e utrnîue1· ù Pll faire.

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n:<-tais pas (oul it fai t <:ontent ùe , <.'e. fol _unf' f'~<:ell eu(f' lec,:on ()lit> .Ïl' ll101-nw1ue, <.'t j'ü l'ais •le S<-'llt1·rnc•11t d .a- nlll ai Qne ]Dieu hPuis~w . OJl JH~llaIS 1w1·e et onhh0e. (]ll'f l f',1c•"O ,., '( ro11· <·mnrni s uue faut . . . · , ·., , , • .,..,, < n 1 )' en fft · .. 1·1.., l'"'N ., ~' m,1~s ~e ne sa- b~ an1.:onp l·omrne l11i <l:rns not1·" I)fl\'~ ., "'" eu kel,IIS ' '..' \ ' •,Jt, u'-1i(11\t') J··11u"1·., . . })lll l ll s'1 ''l I e. laf'Ill qn ,.Il n e s01t. JJ,ls rn in6 par ·l'in[a ._ 'n ~ :l}_J!)l'lR < c "llPlle Jll·l· nlil~· · ni1•1·(' mon ]lt't'e ent c:01rn·li~R"l 'i . d' , t . ' ,111 1,·em<'n t u.otni JJe11plt>, a ,·ec 1·0 11p1:-1 i1 ·o 1, , .. '~t:e e m ou es ces eo111pagH1es t>t <:Ps enl l'P]ll'Ï~e:. . . c . 11 !_1 1 ( <·~>rnrn.n(·P,. rna1s <1ue\qn1• et .1.,·pc tou~ ses bi ll ets (l<' bau uP ·i•s J.'.',1.11'.,~ <ot1:.;_:1n tl~<tnt..,1m ;1f.,:011· l'ha11tc" l'a i'- SP111h l<>1,a. hit•utô1 ;). d n Lois ·1;0~1ni'1 , '· ' ulell O l lllP 1 I Sl'll j' • j · ,,111 .1om· . poids d<' sa diR0·1 ..)(·t• . 11 on t l l' . ~ \ pnrtll' où Jps dt'ttl's ·,11'.1 Q f. ,h ' ' \ ;\ 1('111 <·,ltlK\' llU t ( l lllal-t i,s P Îl' l<' · 1 <~ lni~H~lll>il~,<~~ '. ~;~ ~<>l~jo i_n·s _<l~~Ps.t(,es_; ne (lou,· tail point-; 1•s1 , f· : .. . 1 ~< ,.,,1- sutp1·1s kI J <'lUJllOlP J!Oll l' le•-; <l ésig-nl'l' les habit.,\:; tn au. ts, 11 m: yo 11l:11l p,1s des exp1·cssions indign ées. . ue1 aux s p éculat10rn; on aux Dès que j'eus fon d é mon p t·OpL'C foyer, ·~C

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ilion p'lus gtaud soiu a to ttjoun; été d'é· ven m;; à. 1ieine aumieul-il,s LJU nounir Joigne,· de ma demeure trois choses·: les un lapin, et il leur fa.llait nnc voiture, dettes, la ma.lproprei6 et le ùia.ble; et des ·cheyaux. quoique ce dernier se soit pa.r fois gli ssé Je craius que ce 'l uxe ne soit l'épidé· à üavers la porte on la fenêtre, car le mie de notre époq ue et n'ait atteint, il vieux sel'pent rampe même à travers la lem· honte Pt ù lem détriment , même moindre fissure, 'les deux autl'es n'ont beaucoup de cen:x: qui portent 'le nom pas franchi le seuil de ma porte, grfrce de ch rétiens. à une bonne femme, à un t ravail acharLes bons habit s de lai ne et de coton né, grùce à l'honnêteté et à quelques ne sout plus suffisants de nos joms; bons baJa.is. les filles doivent se vê tiL· de velours et Les dettes sont quelque chose de si de soie, et Ja. t allleuse vons présente des humiliant que si je devais trois sous à notes aussi longues et aussi affligean· gue'1qu'un, je préfererais faire, en plein tes qu'une nuit d'hiver. liiver, quatre milles à pied, pour aJiler Une te'lle somptuosité, une t elle fo. le paye1·, plutôt que de supporter l'idée lie de la m ode, un t el luxe, ont vite fait de lui deyoir. façon de votre argent , la famille r:esteSi je fi gurais ,sut le tableau noir de ra pauvre, et le pèr e n'a qu'(t s'échjner l'épicier ou du boulanger, je me senti- éterne'llement. ,·ais à mon a jse autant que si j'avais des Les grenouilles qui s'enflent comme petits pois dans mes souliers ou nu hé- des bœufs cr èvent forcémen t. üinq écus risson dans mon lit, ou que si nu ser- par ,s emaine veu'lent sin ger un 1·eyenu peut se glissait sur mon dos. de 3000, et ont ù faire a ,,e(; les tribuLa pauvreté est dure, mai s les dettes naux. sont teniblt>s; aut ant vaudrait a,oir Ces gens brülent la chandelle par les mw maison remplie de fumée et une deux bouts, et ensuite disen t avoir en femme querelleuse, g ui sont, dit-on, Ies des malhems. Que n 'appellent-ils les <lenx plus grands maux de la vie de choses par leur nom en se nommant des l'homme. , dissipateurs? Certaines gens aiment à devoir, à ce E tre économe veut dire: avoir gagné qu'il paraît; pour ma part , j 'aimerais à demi la batai'lle pour rexistence;_ i l autant être le chat dans 1Ja cheminée n'e,st pas aussi difficile de gagner de lorsqu'ü y a du f eu, le rena.1,d pourchas- l'argent que de sa.Yoir bien le dépenser. sé par les chiens, le hérisson percé par Des centaines d'hommes n'aura.ienl: 1~ tride.nt, °.u lr; sou~is qui se trouve lpas. connu la misère, s'ils n:a.va~ent pas <1.tns les sen es d un hibou. si bien dépensé Jeur argent mutiJement. Un honnête homme aime mieux une Si seulement toutes les femmes paubourse vide qu'une bourse remplie de vres ·S avaient cuire on ser ait étonné de l'argent d'autt?i; J•l llui estinsul?portable voir ce qu'elles peu'vent faire avec ;le pe· de manger ~e fromage d'autrui, de por- tit gain de leurs maris! ter la chemise d''.1-utrui ou d~ ~e promeLes débiteurs peuvent difficilement ncr dans le:s souliers d'autrm; 11 ne ~era s'empêch er de devenir des ment eurs, pas tranqmlle nou plus tant q?-e ,sa fem. car i'1 s romettent de paver à une épome se pare d'un chapeau gm est à la -i:i •• , , .:1 . . . d" t 'h b"fü d'ét ff · que où ils sont sm s da, ance de ne p,ts O es qm ap- pouvoil' Je faite, et après avoie avancé mo !s c ou s a 1 e purtiennent au mar chand de d r ap. une longue sél"ie d'excuses, ils font de P lusieurs de mes voisins ont dù leur nouyelles promesses et ils se mei1 enl à 1•11ine à l'habitude de faire p'lus de ùé- m entir aussi coutammeu t qu'un cheval penses que ne le permettaient Jeurs re- à trotter.

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3 << Commence à emprunter lent intentionnetllement ce comm d Sans te gêner, rne~t, ~evraient être r~jetés sans ~~t~ Et si jamais tu u'as menti hoi~r; de la comnumaute chrétienne Sûl'ement tu lllentil'as. >l ' .N os fois favorisent d 'une manièr·e 1. , ~' jlJ ,, est prnn vé que l'habitude <.l'em- 0 ·1·ettabl 1 ees ernpr~nts ~ 'ar gent : -pet. pr.u··tut~r poussé au ruensono· e "Ui ·Se· sonn_e na ~)lus besorn d 'cfre vole111· de ' '.l o. 1·tl ) n!et· que ce ne soit une ,:,frès ,·ilaiue uos JOUl's; 11 ouvl'e tout simplem en t un chose! c~lll!llel"ce. pont ,~a.fre failli t,e ensuite et • ~T.~ ~u:·ellemeut, il y a des exceptions rea!1ser am'.s1 ~~Ji\ :ie provel' be: Qui j a.1 ~rns1 d,rns ce dorname et J. e ne su. )· , l ISJ 'é ' ., ' lS I as mais ne fait faillite, jamais ne s'enri. l . JOS a profercr des parooles dm·es chera. co~tre un homme que la maladie ou l ! e c?n?ais _des commen;a.n ts qui out urnlhcnr ont arncné près de 1a· 1, urne; · e f::.ut fa1H1te crnq ou six fois, et qui ce. , i1'.t'.1s, en regle général_e, on trouvern que peudant n'ont nulle inquiétude a u sul_c~ -~ ettes sont un affreux bourbier, uu Jet de leur ,s alut. fos_s~ pwfond r empiji d'une fano·e déCes coqnins! Q11e feraient-ils doue gouta nte i hct~renx l'homme qui ~u i·e- dan s Je cie~, s'ils y étaient'? Il esl plus 11ent aptes y etre tombé, mais trois fois P_l'Obable qu'i ls front là d 'où ils n e sol'· Lc~u·eux cel ui qui, par la oTùce de Dien tiro°:t p,~s avant_ d'avoil" payé jlll:HJU'au a dé }ll'ésené de cet abî;e. ' dernier liard. ~fa.1s les gens d isent: « llH ~lu~nd on invite le diable à dîner chez font pourtant tant de libéralités! n Oui so!, st11·e13:1ent on atna de la peine à le avec l'argent d'autrui. ' faite sor tir de Ja maison. il vaut mieu me ré~: r ngne de voi:· 1:n homme qui ÛP ne ! , pas en t re1·. en relat10us avec lui. x \ o~e une oie pour en offrir la fraise au ~ Cel ui qui doit un denier, dena, bicn- Seignem. De la piété? - cel"tainemen t ! i\Iais il ~ot _éc u, ~~ celui qu_i se trouve dans 'la ~.woe,Jusq u a la chev1Me, y sera bientôt est d'une bonne piété de payer son écot. Jusqu aux geuoux. :Ne dois jamais un D'ë~bord 1l'ltonnêteté, et ensuite la libéra'hté ! sou et tu ne devras jamais dix écus. Mais ~ombien souvent la piété doil., Je ctois ~Jn'un honnête homme préfe~'l'l"a ,se laisser maigrir comme un l ' - elle sernr de manteau à l'imposture! n-ier, p lutôt que de s'engraisser aveec . _I,1 est ho~teux de voir combien, parde. l'ar,,.en t cmprnn té ; J1 · mmera · 0 mieux fois, on a c1 rndulgence pour les manœu1.~1~ser déssécher sa gorge pat la pous- vres frauduleuses des grands seigneurs. (A s uivre.) s_iè1e de~ routes que de s'eudetter citez 1 au berg1ste. - - - - - - ••Hl---- --

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Comment mangeaient nos pères.

Les notes uon 1rn;rées de l'épü:ier doi'"~~t _von:s ~ lesser J'fnne comme des piqm es d éprngles ou d'aiguilles. Un porc a cheté à ci·édit ne cesse de 0"·ro~fous ne voulons pas rappeler l'apgner, pétit de. nos aïeux, qui est légendaire, L_ib.l'e d~ dettes, libre de sout:is; qu i ni cert~ms mets assez bizarres, qu'ils a ~ d}' é ses dettes est hol'S de dan o·er · apprê1a1ent fort( mais bien la façon m:"1,~s l~emp~·~rn.t et le p1·êt soul des 11:ie~ do~t ils mangeaient, alors que les asas~1et_tes et les fourchettes étaient à peu Leusset'S d epmes act'irées. pres inconnues. B i ble di~: « Ne dewz rien à perLes assiettes, en effet, étaient encore ~o~ne,», ce qu~ ue '.·eut pas dü·e: Payez chose rare au XV• siècle,tJ, quant aux \.Os dettes! mais: N ayez 11as de det tes à fourchettes, elles s'introduisirent chez paJer; et Je .~uis d'aris que ceux qui vio1

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nous vers 1600 et leur emploi ne

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est le dernier souverain français qui néralisa guère avant le XVIII· siècle. ait mangé avec les doigts. 1 moyen-àge, la fourchette à deux Par e:1.emple, il n'était pas convenants ou petite fourche était un objet ble de se lécher ; aussi renouvelait-on 1 lu1.e. Jeanne d'Evreux en possédait les serviettes pendant le cours du re10 ; Charles V oeuf ; et son succes- pas. Les nappes étaient également miur n'en avait que trois. ses à contribution par les doigts emMaîtres et domestiques, nous apprend barrassée. baron O. de Watteville, à qui nous Lee verres étaient non moine rares opruntons ces détails, avaient pour que les fourchettes, assiettes et couteaux. bitode rigoureuse de se laver los Les carafes . et les bouteilles n'apparu,aios avant et après chaque repas. Si rent sur les tables que vers 1760 ; jus1au venait à manquer on n'hésitait pas que là, elles restaient sur les buffeta se servir de vin. Les plats, au lieu où les serviteurs les allaient prendre être servis, comme aujourd'hui sépa- et souvent - nos pères étaient de rulment, étaient réunie en un seul, qui des buveurs - pour verser à boire dans renait le nom de mets ; les rôtis su- le verre ou la coupe que l'on se paserposés constituaient un mets dont les sait de main en main, non sans un cer1uces fort variées, se servaient à part. tain cérémonial. On disait alors non Les mets solides étaient présentés piae porter un toast, maie pléger, pour tar des tranchoirs, épais morceaux de indiquer qoe l'on buvait à la santé de ain bis coupés en rond, que l'on fiois- quelqu'un. Parfois on vidait autant de ait par manger après qu'ils avaient été verres qu'il y a de lettres dans le nom 111prégnés de différentes sauces : les de la personne ?. qui l'on rendait hom11ets liquides, les potages, mangés en 1remier, se versaient daos une petite mage. Dans ce temps-là, on appelait entre1cuelle à moins que chaque convive à mets les spectacles et divertissements our de rôle, selon sa qualité, ne pui- que s'offraient les riches pour accomàt dans le plat avec sa ouiller. pagner leurs festins. Jadis, le potage on mangeait Terminons ce rapide aperçu d'anciens Dans le plat, sans cérémonie, usages en mentionnant l'origine de l'exEt ea cuiller on essuyait pression : mettre le couvert, qui vient Souvent sur la poule bouillie. de ce que les plate étaient servie couRois et princes, bourgeois et manants verts. Avant d'offrir les mets aux con:ous mettaient la main au plat et man- vives, on le découvrait, et le serviteur ieaient avec les doigts. Les gens bien pour s'assurer qu'il n'était pas empoi~levés ne devaient prendre le morceaa sonné, en faisait l'essai, soit en le goû~u·avec trois doigts. Deux ou trois cou- tant, soit en le touchant avec un des teaux suffisaient pour toute une tab:e, nombreux objets regardée comme d'inchacon empruntant celui de son voisin. faillibles préservatifs : langues de serA.u commencement de notre siècle mê- pents , corne de licorne , crapaudine, me, dans certaines campagnes, et dans agathe, etc. les pins gfands diners, on priait la plus jolie femme de vouloir bien retourner ----Jr~~&.c:: L?..----~ la salade c avec ses belles, ses blanches mains , . Elle ne pouvait refuser L'artiste et sa propriétaire cet honneur. Ces détails expliquent le soin avec lequel les invités se lavaient En ce moment où l'on se plaint des les mains immédiatement avant le re- exigences de certains propriétaires qui pas. Ajoutons que dans tout l'Orient spéculent sur les circonstances , voici on mange encore uniquement avec la an fait qui s'est passé il y a quelques fourchette du père Adam. Louis XIV

5 vous payer? ... - Je te connais comme un bon fils comme '' ~ bon père et un bon mari ei le bon Drnu .ae peut que te+protéger. A sa volonté, do reste, ne nous inquiét?ns pa! de l'avenir I Fais teR mallef'I BJout~ l excellente femme, tu me paie..' ras, e1 tu peux, quand tu pourras. Soyez heureux t... , L'ar&i~te pr~nd l'argent et songe aux pré_parat1fs 1,d11 départ ; mais le lendem~10 une commande arrive, · une autre lm succède, une autre encore . bref de nombreux travaux permettent à l'artiste de rester et de s'acquitter tinvers la généreuse ~ropriétaire, dont il conserva Je so?vemr profondément.reconnaissant 1usqu à, sa mort, souvenir que ses eo~ants n ont pas oublié. Le pourraient1ls, _quand. ils se rappellent que, pour vemr en ~ide à l'artiste, la bonne .vieille dame avait engagé sa montre ·sa chaine, quelques bijoux et i son ~rgenterie tout ce qu'~lle avait., en un mot. N'est~ ce pas admirable f

années. Puisse ce noble exemple trou- quand et comment je pourrai

vAr de n~>1~1breux imitateurs ! Une v1e1~le dame n'avait pour toute for tn oe qu une très petite maison du_ Tample, ~ont le revenu suffi~ai~u: peine au strict n~oessaire ; elle avait Joué, dans oett~ maison, un appartement modeste à un Jeune artiste hom d0 cœur . e t d'jntelligenoe . p , bo~me dameprobite aussi. ar malheur, le travail vint ~ m_ anquer à ta suite d'une maladie et 1~rt1ste se trouva bientôt en retard d an t~rme, sans argent en outre et avec la l>é01ble préoccupation du lendema· morne pour lui que pour sa femme 8:~ enfant • 1e d t ·1 et son. -père• vieillard aveng ~n I prenait pieusement soin a . bien que d'une u9~1 d . J.eune sœur · La 'prov1ence p?uvait.-elle manquer à un p11reil d~vouement f Après quelques jours d'an11été, des trav_aux sont oflerts à l'artist-3, stiulement il faut les aller chercher . au . fond de l'.Allemagne ' s'expatri~;, qmtter sa fam1lle, ses amis, tout son bonheur, car on ne lui paie que son voyag~ personnel. Mais se séparer de son pere, de sa femme, de son enfant oe sacrifice est au-dessus de ses forces' e_t pour les ~mmener tous, avec le e~ 0 ~;:e, .1 ne lui faudrait pas mciins p a~~ une visite que lui rend sa prop_r1éta1re, p eut-être pour le terme arné~é, le pauvre artiste lui conte 800 em arras . en exprimant son regret àe ne pOOV?lr profiter de l'OCCaSiOD faVOrable qLui se_m.ble s'offrir de tenter çortun 11 1 ; · a v1e11le damf' l'écoute jusqu'à a o, un et alors,t lui prenant ses ma1·os 3VAC aoeen maternel, elle lui dit: C Attends, mo~ ga_rç~n. attends (la digne fem~e. tutoyait a1~s1 tous ses locatairee) '. 10 puis te tirer d'affaire ne t chagrine pas davantage 1, P~is 1i8 sort brusquement et rev· e e 1 :émp~!e ~~~ès , atvbAc les sJ~ntfr. . d1a a 1e. c Tiens mon enan ' bvoilà . et' maintee quoi· partir fnant t on voyage 1 > ' . - Mais, Ma~ame, dit l'artiste ému vous me connaissez à peine je ne . ' pas si je reviendrai si 1·~ réu ~ai.a , es1ra1,

~·! rot

Cœur de vieilles filles Cï•!nit .Pli 1Jo1·cmhn•. aux: IirPrni(·rl'"' ..~v•('C IJ!al](·lt1•"· . "''- ~ , :'.·:i.nii,-; rn, (E' rna tiu . ;.:ous 111a feuêtrr. d(ofilet im i:ou,·01. J,p <·orl.Jillanl était :=;uhi dr 3~1el\:ur ltoJlllllle,;,. trois ou lJllfltre an JJ]US l' qnr,; l ouzarncs fernm<·s r:net dfl us notre vetite <le ,.'ille <l.' et - i:.· 1IOHl'' de maître, sur ll' Rièg-P <le hH-111e ll;m~ ,:·o.ot1!m,·c <.:oel.J.Pr • . aueiens - e < t1 · ' . ·j'··.n..·11.". re<·ounu nu <le m<·s col](lisc1plPs. 11 11'e1J :1Yait IJ:1" fall 1 .. . · ge ponr~Ïll~riguer. li (a' ,mt.1' itP, .J :1lll11 .rn~ rP11:;piguc111eut,; ,·t j'apvri,; q ~1e l:i ' . ~r':'r". i\lwtte n Yc1w.iL ùe lllourir. on 1 ~ppehut :,m<.:1 <la 11,; tout lP p :1.rs bit'u qu'ellr en~ Yo.nln r C'stl'r ,iPillc fille et' 11·ent donu(· 1 1 8 1 1 .~~u~,~.~~ ;~" 1~·~ ~~~~ nai,;saif; . ··. · . ui la llHnute • n i ·''lite r,e,.eu f , mais J ,ff:1 1s sotl\'Pllt Pnt<'ulln parler cl'Plle. t l' m (, s 11 r runP et r ·iu! t·l·. ~l11·sl,E'lll' e \ on .· ' a1 ,-rncout . ' 'J(• ''. ~ t ,n,. Pt. si'. r lem: ~1ort, des ehoRe:; ;;i toncb.1~tp;; <JHP .1 1• me Hrn :< Mei<l é :1 Irs i·e<lire iei . ~< ·<'. (l:1ns u111• c·a mvag11" iwr<lnl· clr la Crcn:

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chez i\Ille L e,cuf, alorn mocli1<t<' à .\.ubns:sou. et lln séjonr clE' sa maîtr('~sc dallf; une maisou Ton i. aJl;t po ur le miPux, veud:111 t 11uelque amie où rien uo lu i uiau qna it, elle rentra à teu1vs. Ll's d i>ux jenues fil les éta ient faitl's une llenn• a;;Ke~ tanliYe, <l'oO mé<.:outcutepour :;p c·o 1u1m1uclt-(' et pour s' a imer. i\Iai:; le meut clc ht p:u t tlc l\l lle Leveuf q ni la rcç;ut co111111 en·e u'nllni t gnüre. Pnyer une Llomc~ti- fort urn l. <c Yo u;; êtes Llans u ne bou uc famille, tJ11L' étnit u n<· d1arge trop lonr tle pour le DIO· Miette, 011 ne rentre pas ;L cet te heure.» 1lt•ste bll(l gct fü• la ma ilre;;:.:c. « .Tc u':ti pns le E lle qni cr oya it a rrnuger les choses, 11011 moye u tl':n-oi1· nue ser vau te, füt-elle u u jour conteute de p ré texter la lo11gncur de la route ù ,-:a bouuc, je 11e pnis plus vous garder.» e t le maurn is état cle :;es j a mbes qui n'é· <Jum1ul' les pigcorn; de ln. falile, en pleurn nl taient plus je nucs, a youa qu'11yaut eu gr:.1.uù' L·llrs se <lireut all ien. l\fi ctte eu l YitE' trou,é, peut· eu chemin, elle s'était fai t accompague r dnu:s uu <.:hâten u llu Yoisiuage, u ne ])hl<.:e plus par un jeune homme. Pou r le coup, sa mai" 1 n 11t:1;.;·euRe. l.!Jllc était sét·ieusE', complni san- t resse n 'y itut plus. «Vous êtes vem1c avec uu te c l de bon seni cc, a ussi se Yit-elle proposer, jeune homme, :\liettc? Vous var tirez ùemaiu! ù c111eJ11ne tcu1pfl de là, nu emploi moi ns pêni- - Oui, tlcmoiselle. » l1le l't vlu:; lu cratif; il s'agissait simplement, Les lémoins de la scène e n r ircu t lu!lg-· ll.iu:s l,t uou Ye!le place, cle pr épnrer les repas temps, et i\Ciette resta. E lle avait cinquante cl'u n Yicnx mouRie nr. ans v nssés . .. l'aune :.\l iette! E lle refusa . Le s11leen lui Il y a. q uelques auuêes, l'.c\.Cftûémie a ccor•11·,1i t harhouillé le (·œur, la «demoiselle» l ui liait un prix à la set· vaute de :.\Ille Leveuf. llltl ll(]tiai1". r ien ne la rempl a cer nit jn urnis, elle :.\Ii ett e eu éta it lrè,; fière, aimait à eu parler 1·oulut rcYeuir auprès d'elle. ::-es p,utc•u1s la - honni soit qui mnl y 1wn sc - èt 1·épétait cruren t folle: ils essayèren t par tous les 1110- d' nu air enteullu c< :Si :.\L .~tlolphe u'était pns ~·en,; tk la clHonru er (le ::;ou L l eRReiu ; rien n'y n!lé. tro11Yer cc i\I. l\Iontyo n, bien j e n 'au rais fit. Ni l!' ~a mit q u'elle ue recc1Tait poiHt ù'ar. jamais eu mou prix.» .:;l'llt. m uis il E'st n ue m o11nr1 ic d11 cœur qu i, Qnall(l ou re(nR.tit <le croire ,l ses hisloirc:-, gdlc·e ii Dieu :1 <.:out~ enrore. pa rmi <:crtaiucs elle antit nue fon m1le <.: harrn a nte q ui fa isait iime::;, füt u:; nos heures ll'égoïs11u•. :.\Iiette r e- sonrire E>t triomphait des pins iucr é<lulcs: ell<: Yiut e ffcdiyemeu t chez i\Ille Lcvenf. E lle ne <.:ertifin it « sur son h onneur de Yieillc fille». devait plns la (] uitter qu'à la mort. Un ,üiiteur se préseDtait-il, Pile l'a 11 uouç;ait P lnsieurn fois la jenue fille rut reche!'clJC:e à s:.1. maîtresse aTcC n u a.ccenl que la pl m11c en urnr inge. l'rièrc inuti le! -~ q noi bon Llon- ne saurai t rcutlre. Si c'étnit un parent un nu 11cr sn. rnnin q ua nd le cœur s'est clouné ail· a mi, )IiE>ttc ,11',lit vite tléuicbé ln. vieille IJouteille tle ca ssis, toujours ln. même, et on tri11leurs tout ent ier ? Le mnl yiut frapper sa. maîtresse. Le clé· quait eu fa millE>. Yo11e 111cut d e :.\I ictfE' ne fit (Jtù wgmenter. .Te n'insis te pas i:;ur ce q u'a cl'héroïqnc la Bile a ccompngna J\'llle Lc,·euf iL P a ri.~, l'as- YÎI' tl e rPtte h um ble fi lle. i:;n dévo uement :-h,ta penclauf l'opération d E' la <:atarncte et la d'un demi-siècle et plus, llêrnuemeut fl c tou:,; soigna <:omme la p lus ternlre des m èr es. les insta nts ù nue personne malade, c1·un cn l'rirée tic SE'S yeux, la modiste cl ut q uitter n1 rlère souTcnt a igri pa r la souffrau ce, ii Ja. :sou magas in. ])ésonnr1is elle étail iu<:apable quelle ne ,ons r attac·he a ucu n lieu d u sang d<• ga gner ~011 pai11. Le servante tn1.v:1illa et qni ne pn.ier,, point ,o,; ser.ices, qu'il faut ponr clE>nx. Sou,enl, apr ès les fa.tigucs du soigner, q u'il fa ut servir, qu'il fau l nourrir, j our, elle tlut passer ses n uits au chevet de la la foi seule f:1 it de ces miracles, Dieu seul malade, ayaDt pour elle toutes les atteD lious, peu t le;; récom pense r di goemeu t ! t outes les gâteries. .~pprochaut <les 80 :lllf:, mnîtressc et serB n retour, elle n e receva it suuYPllt q ne l'U· Y,l nfe ne pouyri ieul pas 11e point parler de la 1lesses cl paroles nmèrcs. 11 arriy:)it fréquem - rnort. E llPs le faisa ient saus amertume, pcrmeut ;\ l\Il lc L<ffl'll t' d'être de mauv,lise bu- suac1C•es q ue c·elle qu i purtira1t la première ne me m·. )Ilette supportait luut a Ycc p,1 tience, m a ur1nt>rn it pa ;; tl'eutrai ner J'(l ulre. i\fiette s:ins jamais st• pl:1iullre. L a l):lnn·e « dPmoi- tontefois, eu secret. demandait. à Rlll'vivrc à s<'lle » sonffrnit, la sen:1ute souffrnit aYe<.: sa eomp:t~lll'. « P:rnyrc demoiselle, disait-elle. que tl eYiell(lra-t -elle a1w ~s m :1 mort, si je e llr. Grâce :'1 n ue lllOLlique peusiuu senie par m'ru Y.lis a\':rnt cllP'? Comme elle serait à dei:; parpnts llc l'nucicune rnoflistc, lP p:1iu He pln indre! >> mauqn,i j:uuais aux tl eux vil'illE's fill es. Leur A la long ue, t !le:s a vaieu l fiui pa r réaliser Yie éf::iit s i si111 r1IP! ma ii:; que de précautions l qtH:>lq nei:; économies, oll ! l>ien morliqnc;;. l\Iielllt' .1.01~:; lP"' illls.'.a ut,.. J)'.m,· ln pauv:e :\Iictlc! te s ur le pr0<luit <~r son t1?Yï1i l, :un: I:eveu~ I-u Jour vro11tant cl uu ,·oya.,;e a -~ ulrnssun sur sa pension, - 11 faut, a uu certa m age, ::;1 0

11eu de uuunilu t·e et si lJ<'II <le loiletlc! - et <.:~?-cu11e ll'elles a mit fait cle l'autre sou hé- ù'llo111111L·. l'at·I out l'abonclau<·l•, la prnritière. fus ~on, tel Pst Je lêlhlPau que dPpnis de1, Uu matin se scutau t fatignéc, :.\liettc dit à 11 10m nons a von:,; sons les _ïenx. Or, en sa n:iaîtresse:. <c. Demoiselle, je \'a is iue mettre s,trnnrant res fr 11its délirieux, il n e faut ::iu h t. Cette fois, c'est bien fi ni , j'en ai peur JJHS oublier l'auteur <le tous biens s:111s mais auparaYan t je ,eux ba laye1· la cham'. dou tP, mais anssi 'les bons oil:ie.tux qui llre. Ou va Yellil' nons vo ir cette semaine, qunnd o~ s_aura que je suis malade, et vous protègent_nos arbres Pt n os frnits. S'ils ne nett01.er1cz pas bieu, Yous n'y voyez pas ont contnbué à. proléger nos récoltes ns~ez cla n·. » co~,tre les insec tes et la vermine, il faut Ainsi fut fait, et )liette se mit a u lit. E lle 'lu a nofre foul' nous les pl'oténfons de ne devait plus se relever. to ut u_oüe pou \'OÜ'. Combien pépins Quelques minutes avant sa mort elle tle- de_frmts se Re1·dent inut il ement qui se' manllu it à Mlle L eveuf: ra1eut les bien renus en hiTe1· lorsque « :\f a.dem oiselle, quelqu' un Yous a-t-il pré· uos chers petit::; oiseaux vien nent frapp::i ré à déjeuner? » pel' à. nos fenêfres bien doses et nous Mince détai l, c'est vrn i, mais (Jni cléuotc uu d em.:mder quelques miettes de notre ta. noble cœur . L'enterrement de Miette fut ~ole nuel. La. ble. RecueillJons ces petils grnins qui rnaîtresse fit bien les choses. Blle voulut qne son t en si gr and n ombre cette année, sa servante cftt une place da ns Je ca,eau de apprenons aux enfants qui sa,ent si fom.ille et tint à r ,tccom1ingnet· j usqu·au ci- b1en mordre à belles dents ces poites jumetière. Pendant le trajet de Felle t·in à An· teuses et ces bonnes pommes savoubu~son, une douzaine de kilomètrei;. elle lH'i t froid. A peme r entrée chez son frère elle s'n- i·euses à mettre de côté et à faire un e lit?· c< Demoiselle, lui a,ait son ,·e~l répété pto,ii:;ion de ces pépins. Quall(l no11s :à~1ctte p~uda~t sa clernièrE> malad ie, si je suis .inrons la. neige, ils pou1-ront alors b1ell où Je vais, j e rcvicmlrai vite vous cl1er- les do-nner aux oi~eaux, a ux mésanges, cber. » Et la malade, clans soll déli re disait: aux rnedei:;, aux pmsons qui seront hf>n. cc C'est :Miette qui vient me p rend !'('. . . Tu 1·eux de cette a ubaine. Ce sei·a en m (,me viens trop tôt, ma pau vre Miette. ,, Deux ou trois j onrs après, elle mourait. gt temps pour cette jeunesse nue le~·on de mAintcuant, elle dort sou dernier sommeil au- J)l'é,oyance et d'humanité. près cle celle qui, pendaDt plus de 50 ans lui Nettoyage des lég umes. avnit clonué tous les battements cle sou cœur l'ou r débarrasser -les légumes, cho11x, et l'n.v:1it com blée cle ses soins maternels. Vous qui lirez ces ligues. so'l'ez désormais salai~e, herbages, etc., des cheni'lles, moi ns Sé'l'ères pom la coufréi'Îe tles vieillE>s des lnuaces et des ,ei·s, il fa ut 1se Be1·vir fi lles. Miette, <:hc7, uoui,, u ·est p:i;; une ex- d'eau salée a u lieu d'eau 01·diun.ire et ception . .r fre~ per les légumes pendant quel1 ~:>& .....~ _ . ._ _ __ _ ques rnstan ts en agitant un pen. 'l'oule

d:

la Yermine péù t et se détache f:ltilernent, cc qui n'a pas lieu avec l'càu ot·dinaire.

~Recettes et conseils utiles L e s pépins de fruits

. . . . . pou~. nos 01.seaux '\ 01: 1 deux rnagmùques sai sons que nous 'e_nons. d~ traverser. Un été superhe a é1é su~v1 d'u1~ a ~tomne ~ agni fil}~e., Des fr:11ts: t~uJou~s ~e~ frmts, des ai bres_ cl!mg_é s d une ll1f1ml.é de pom01:s et. de P?1re&, les branclie-s d'arbrei:; plient Jl}~q u ~ lerre sou s le voids d' une récolte rnou1e presque de mémoire

F,leura en hiver.

C est surtout la sècheresse de l'air des appartements qui ouit aux plaotes que l'on garde en hiver. On eut ramédier dans uoe certaine mes ~r e à ce t inconvéoient, d'abord en choisissant les plaotes . qui supportent le mieux l'air sec, mais aussi en organisant d'uoe manière judicieuse les jardinières qui su _ portent ces plantes. Ces jardioières dt vront être construites eo planches soli-

I


XXe année -

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des et garnies d'un bassin en zinc. Il faudra donc rejeter pour cela les articles de vannerie et autres semblables. On remplira les b •seins de zinc d'environ 6 centimètres de sable pur. Cette disposition a l'avantage de permettre l'arrosage des plantes avec l.i. pomme d'un petit arrosoir, ce qui rafraîchit les plantes, éloigne la poussière et leur donne l'humidité nécessaire. Le sable boit une partie de cette eau qui s'évapore petit à petit et maintient lea plantes en_bon état.

Guérison des engelures par le céleri.

On fait bouillir les épluchures de céleri dans de l'eau. Quand i elles sont duites, on les laisse assez refroidir pour que la main puisse supporter la température de l'eau. Les engelures y sont rampées pendant dix minutes. Oa lest éponge et on les maintient à la chaleur, à l'abri de l'air. L'immersion est renouvelée ainsi deux fois par jour. L'infusion peut servir de 4 à 5 jours. La démangeaison ne tarde pas à disparaitre.

1900/ 1901

fatu·J1<-<' t•st tlt· l 111 . :!O, pou1· uuc luugtll'lll' de :-:c·ic de 1 rn. :.lU. 11 faut donc :2 he111·c•:-; po m· fan('be r J hl'ctarc, }e tram il n'est aimü pa~ plm; rnpide qu'aYec les <:lwnwx; ln ques tion est ùe savoi r s'i l rst pl ns h·onomiqne. Le pro blèrne est posé; il u·est pa,8 rè;o-lu, les machines (~ssa.yées étant encol'e dans la pé1·io·dc d'essais. On estime t.:ependant que l',nr·nit- est Jà, surtout si les machines petwent être consirnite:; ù motem démontable et utilisable à la ferme, fixé sur un soclP, pour d'a utres travaux, tels qnt:> battflgl', coupe du foin ou des racines, etc.

Le recenseme .t aux Etats-Unis

Tous les dix ans, à la veille dtl chaque nouvelle décade, les Etats-unis procèdent à un recensement. L'3s résultats de celui de 1900 commencent à être pubiiés, et nous donnent aujourd'hui quelqnes indications générales. L'addition des totaux a fait ressortir la population actuelle au joli chifl. e de 76,295 220 âmes. C'est depuis 1890 une augm~nlation de 13,226,ll64 âmes, soit un accroissement de 20 0[0· Depuis que l'on recense 1a population de l'Union américaine, jamais L'accroissement décennal n'avait atteint lt:\s proVARIETES portions énorme3 de ces 13,225,4.64 âmes gagnées depuis 1890. Toutefois le F,1Htl1euscs antomobilcs. - "!'He date taux de la progression n'est pas le plus qu'on citera JJlns tard dans l'histoire de fort qui ait été enregistré: c'est même l'agricu lture, c·cst celle du 30 aoùt UlOO, juste le contraire, le plus faible de tous. où ron a fait, pour la première fois en Le pour cent d'accroissement de 1840 f.. Eul'Ope, l'essai deR fancbc1rnes aui:omo- 1850, par exemple, fut de 35,87, et cel>ileR. Cet ess.ü a eu li eu à ~üean:s: ~l<'tau- lui de 1850 à 1860 de 85,58, soit une r:e) pa1· les soins de l.1 soeiété d't1gric:nl- augmentation de plus du tiers chaque foie ; mais il est clair qu'à mesure que tu1·c. l,eR rnaebines essayées éiaient (le fa- la population américaine gagne eu den1>1·ieation américaine, comme bien on sité, l'immigration perd de son imporpt•nRe. Les organes de collpe ,:;ont les tance relative. A la suite de ce recensement, on. rnê111es que d::.tnR les foucheu:;cs ordinaiprévoit que trois communautés, savoir tt:s; le monvemeut est <lonn6 par un mol'Oklahoma , le Nouveau-Mexique et t e m il péti-ole. La. machine est lllOll tée l'Arizona, ne tarderont pas à prendre HILL' li-ois roue:;, hl <lire·diou s'oulient ,Ill moyen rl'uu volant-ma.ni vclle qui rang parmi les Etats de l'Union, et à ajouter trois blanches étoiles à la con1·ommnn<le la rone de <1e,7ant. La vi1esRe stellation actuelle du drapeau bleu du d'ayancement tlc:; mae:hines a y:uié ùe 1 m . à. 1 m . 10 par seconùe; la largeur ciel.

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