No 12bis l'Ecole primaire, 15 Décembre 1901

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PEDAGOGIQUE

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SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION

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L'Ecole primaire donne au moins 12 livraisons de 16 pages chacune, sur deux colonnes, non compris la couvertu re, et autant de supplément s de 8 à 16 pagei:: pen<l11nt. le cours scolaire.

Prix d'abonnement: Suisse fi.•. 2 .50

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3 meitc!l Scf)uij aljr l8orlcr .füonie, l8rigerbcrg. l8rigger ID1agbniena, @rlicf)en. ~ofenen Wlaria, '.riirbeI. .8ambrigger Sfarolina, ijiejcf). 15cf)mib Eeopolbine, 9ènters. ISpecfii 2!nnn, l8rig.

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T out ce qui concerne }(.l public(.ltion doit être (.\dressé à l'~diteur, M . P . PIONAT, 1er s ecrét (.lire èt l'instruction publique, à Sion.

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Gloire à Dien au plus haut des cieux et paix sur la te rre .

/ Les anges ù Bethléem}


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Sommaire du présent No Intérêts de la Société valoisanrie d' Ediication (fusion de l'Ecole primaire avec le Bulletin pédagogique), A l'Ecole primaire. - Avis important de la Rédaetion. - Variétés : Le maître d'école de mon père. - -t.- --

Sommah·e du dernier Supplém. Au corps enseignant primaire du Valais. - Nos instituteurs. Projet de loi sur les traitements du personnel enseignant primaire (l1 5 débats). - Ecoles normales. - t César Emmonet, inst. - Chants d'école . (Ce supplément, concernant exclusivement les instituteurs et les institutrices du Valais, n'est envoyé qu'aux: abonnés du canton. Il en est de même de l'état nominatif du ·personnel enseignant valaisan ponr 1901-02). -o-

Régents officie1.·s. Ces jours derniers, le Conseil d'Etat a créé plusieurs lieutenants d'infanterie. Dans le nombre nous relevons les noms des instituteurs ci-après nommés : Bétrisey Séraphin, à Ayent, Farquet Jos., à Vollèges, Favre Casimir, à lsérables, Fournier Pierre, à Evolène, Varone Jérôme, à Savièse, Vernay Jean, à Sembrancher. - Nos félicitations. -

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Yoir à ln, fin de la table des m a tip1·es uu int{>t<'Ssant tableau comparatif de;, tn1 ih-'lllents des i nstituteurs dans les diiférPnts ca.ntons.

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Protection des oiseaux M. le ba.r on de B erlepsch. le grand

a1,ùtre ùe la protr•ct ion cl es oiseaux en ,\.llenrngrie. propos,c• de créer, h). où il n 'existe n i forêt, ni haié-3, ni lrni•ssons. de 1;etit~ bouquets de Lois q ni sPrairnt rnllimc deR asiles offe1ts a.ux petits oisPanx. surtout a ux insecl~vor es. Dans cet> refuges, ils po ui'raient nicher à l'aise et sans avoir à redouter d'ennemis pas même les dénicheul's de l 'espèc~ 1.rn'. rnainr . Voici comment il conseille d 'établir la chose et ses conseils sont le fr uit d 'uue Pxp<"1·ience de dix années: Le so I a~·nnt ét é l>ien nettoyé et déhanassé de fou tes ses racines et m auYai8cs plantPs, on y plflntera des plan tons d'épine bl::mclle et de hêtre à 60 ccntimH1·cs lrs uns des au tl'es et en lignes distantes del lllèlre; on peut y mélange1· anssi quel<Jues conifères. Au bout fü.. la dPnxiPme annfr, t ons ces plants au1·ont pouss0 de telle i:io1te qm.. Cl·T1aius oisennx v Yiendron1 déjà nicher. o'n les lron~onne a lors ju;qu'au 1·ns dn sot Pt il;; repoussent plus forten1Pnt que j nurni.;; en se bifurquant et fornwn t biPntiH nn ta ·uis a.rnssi serré qu'on fr it'ilirP. Ce fourré est de plus pénétrable aux chats et aux a,u tres carnassins, ennemis des oisea11x. Si l'en eudôt en,c0re le tout d'une double ou tl'iple ltaiP d'églaniier.s, on empêchera a ussi les gamins dénicbems d'y p&.nétrer. Les plantes ont-elles atteint l a hauteur de 1 m. 50, on les rabat assez court. On atteint par là un double h ut; on fortifie la plante et on la fa.it pousser dn pied, ensuite on ménage quantités de bifurcations et de rejets .J atéraux qui offrent une disposition tout :\ fait fa vorn hie à la construction des nid,-;. Ces petits bois sont un vrai paradis pour les oiseaux qui peuvent s'y établir en toute sécurité, et ils sont un bienfait pour toute la contrée avoisinante.

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N° 12 (bis)

1900/1901

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ORGANE DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION

Intérêts de la Société valaisanne d' éducatio Fusion de L'Ecole primaire avec le Bulletin pédagogique

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I ls sont bien à ,plaindre les charmants auxili aires de l'agriculture, en cette saison l'igoureuse, surtout i (;i s -

SION, 15 Décembre

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Le Comité de la Société valctisa11ne d'Educat ion a l'hmmcur de f,ürP :\ tous les nwrn b1·e;;; actifs et llonorait>es de celle-ei l'impoetante colllmunica !iou s1iivantie: 1. Les orgn11es dPs soci~tés friboUJ·· geoise et valaisanne d'Edn cation sont fusimrnés de,puis le ] er jmwje1· l!l02 sous le t itre Bulletin pédagogir111c et Ecole pri111a ire. 3. Le ;;;iège de la nouy01le renie est fixé à. Frilwueg pour la première péPi ode. 8. Le prix d'abom1elllent est arrêh~ à :J francs par an (pour 24 lin-aisons). 4. Le comit é de r édaction re,5te composé pour le Valais, cornlllle il a été i nüiq ué, à S llYO-if' de ~DL l'abbé E. 'l'amini, professeur de rhétorique au collège de Sion; l'. Pignat, fondtlt•eur· et an cieu géra nt de l'Ecole primciirn; Yi<:t. narbellay, inst., ù Orsjèl'es (l'rndefort), tous frois me:w.bres nouveaux du comité d·e la SoC'iété valaisanne d'Eclucatio11. En fafaant <:o,n n aître ce q ui précède, le <:omité est amené à foun:1ir ici quelr1ues te nseignemeuts po ur expiliquer et

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ju·stif ier la rrnnsformation annoncéP. Le pro,jet de fusion des org,a.u es de de ux sociétés est pal'ti <le l'initiativ.e d nos amis de l<..,ribonrg il y a quelque moii,; seulement, à. savoh- lors de l réun ion gfnérale dP Gressier. Communi quée pour la pr Pmière fois à la délégi t ion valaisa.nne qui ,wait pris p art à c congrt>s, cette idée f ut soumise pe aptèi> dans nnc forme régulière à l'u <le S('~ mern bres, }p P 1·é.sident de la S ciété valaisa11 11e ll'Ecl11catio11, qui, la-de sus, <:onyoqua le comité de œlle-ci pou en délibére1·. Une séance extraordin air fnt don<.: tPnne le 11 août dernier àéjà j -:\fal'tigny, dtws laquelle, après mCui disc:ussion, le Comité se déela.ra à l' nauirnité favorable a.u pr incipe lui-m~ me, sons cel' tajne.;; conditions et r ése , Yes à débattre. Quelqnes jom·a pl tard (le 17 a.oût) une commission mixtE <.:olllposée de 3 délégués de F ribourg e de :1 d n V a lais, désignés par leurs c~ mités respectifs, se rencontrait à V ws pour discuter à fon d le projet de f sion, tel que l'iiwait anèté, cllu.cun c son <:ôté, Je <:mnité dea deux société une discussion courtoise et amiable, e l'adllésion té<.:ipr oque à différentes <:OI


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essions ne ta.rdèrent pas à aboutir à n accord ména,g eant dans la mesme u possible tous les inté1·êts et besoin:, u corps enaeignant prirnafre de Frionrg et du Va.lais. Le Co,mité des deux Sociétés ;;'est ?ouvé, de part et <l'a ntre, absom1ent d'a,is qu'une re,vue pédagogiue eommune offri rait de précieux \l'antages de d ifférente nature qui conebalanceraient amplement les inco,ufoien t s qu'à pr.emiè1"e vue l'on vou~ait a ttr ilmer à, ·la fusi on. En effet, 11·ibonrg et Va lai•s, canton s ca.tholies pla.c és dans des conditions ,,ensiernent identiques, ont le pl us grand .~oin d'entente sur le terrain die l'é1cation foncièremtnt religieuse et 1rétienne de la, jeunesse. Pour amener 1 ciment er ce r.appro·c herneut, l'union t· toujours plns nécessaire et doit manifes i·er plus effü.:aceruent· qu' le ne s'e,;t tra,dui te jusqu'ici, ù s.1xo.fr t.1' J'l,nv.o,i die délégat ions aux congrès ida.gogiques de.s deux canton s. La pnica.üon d'un organe commun a dès n; été envisagée comme un dies plus tiss:rn1.s moyens de l'ésoudre le proème et d 'atteindire ce bu,t. 0

A nn autre point de v ue en core, la fum ét.li t p,artic1rlièrement désirable en qu'elle permettra, ptu· le groupement s forces, d'obtenir un organe mieux digé. Eu effet, lea mai tres et mailress d'école, de.s bo.rds de la libre Sarine 1 du Rhône impétueux, se piquewnt ~mour-prnpre et d'une louable émulam 1wur r endire lem· 1wu rel or gane ssi intéres,;;ant que po•ssible et de nare à sout eni r honorablement la con,1·1·ence avec les publica:tions similai-

res. Gr/\,ce à ce renfort de wllabouaJ-ion, les articles se1·ont p lus variés, plus ncmbl'eux, .=i. m1s compte1· que lf' fnt ur journa l ~agne1·a considérablPment en cxtensiou. En effet, le I}11llcti11 et l'Ernlc qui, rédnits à 1em·s prop1·,es forct-'s , ne pO·nva.ient donner que 12 liyrnü;on s pa1· allllée Pt uo.n. aans pPim; ·encon\ ,;e1·ont eu mes\l're, gnlce à. la fusion, de fournir Pnvieon le donble pour ln. minime élévat ion de 50 eent. senlement 1rn r a bonnement. Cett<> différence paraîtr:,, d'nutant p lus justifiée que, e:omme cel a se pratiquai t j n.squ'ü:i, la cotisaüon annuelle die 1 franc pl'évne par le;; stat u ts de la. Société valaisanne cl' Edncation S L' trnuw-'ra comprise dans le prix d'abo11nemcnt, et continuera ainsi à (ltre parti Pllement ,ersée dans notre caisse (1). L'on pourra ap convairn·1·e p.m· là qu' en aùhfr.n1t au plan de fusion des dPnx organes, les délégations respPcihea ont tenu à saun•ga1·de1· to,s les droits et a.nmtages de leur,;; commettants. Le C:Ol'pS enseignant primaire de Fl'ibou 1·g et du Valais n·aynnt ,plu~ à l'aveuii- qu' un seul organe, celui-ci doublera poue ainsi dire le chiffre de ;;ou tirage et arri vent dès lors, grâce a:ux m<!illeures conditions de p\'Îx q ui po1uront être obtenues, à 1,~alisri: ù'impoi-tautes améliorations que ni le Bnlleti11 péd<i!JOgiq11c n i l'Ecole pl'imciire n'étaient capablt~s d 'entreprendre isolément. En admettant que 'la futur e revu·e 11araît ra désormais pa.r linaL;ons rrgnliètes deux fois pai· mois, le comité yalaüi,rn ne s'est point d~s.~üumlé <1ue, pour (lJ 11 ya de soi qu'on réclnmcra, comme il est jusle, la cotisation tl e 1 fr. tlnc il lai So<:iété pour les non abonnés.

199 ce rp1 i nous coucernc, la publication uon've ll e ue rendrait pas pendant t oute l'a1rnée les mêmes service,;; au pel'sonnel enseignant de notre canton en raison d'une suspension ,p lus ou moin·a longuP de la du'r ée de nos classes. Il n'a pas ern cependant devo ir i nsister ,p our une limitation du nombre des livraisons pendant no,;; vacances, attendu qu'elle n'aurait pas fait le eornpte de nos ami.; de F 1·iboUJ1·g où la généralité des class es ne jouit pas du même pri vilège, si priYilège il y a. Le Comité de la 8ociété raüiisanue rl'Etlucation n' a d' ailleurs pas v11 un ~rand inconvénient à admettre en ceci le point de vue fri bomgeois, bien des iustituteu.r s et des ins titutrices du Valais, pénétré;; du déair ou du besoin de s'instruire pendant loute l'année ei en ayant Ie temps ou l'occasion, déploraJ1t la dis])lai·ition pend.ant quelques rno,i s de leur organe. La combinaison future '(ermet ain si de do1J.1ner- satisfaction aux Yœux ùu plus grand D'1-mbre. En termina.nt cet ex X>sé, il ne r este plus a u Comité de la Société valaisa1me cL'Etl ucat io11 q n'ù recommanùer à tous les ancien.s abonné;; de l'Ecole primaire de n ste1· fidèles à celle-ci, p uisqu'en 1·éali.té elle continuera. à subsister da,ns le B11llctin pédagoyique et à ne plus fahe a\'ec lui qu'un eœur et qu'une fune. Ce n ·est ainsi pas à la suppressfon de noihe organe que votre c.:oruité a soustrit, ruais ù son heureuse tra.nsfonna,tion qu'il Yons eugage à saluer tous sans exception eu consenant à la nou:. elle feuille l'appui mornl •et matériel dont elle a urn besoi11 pom- faite tout le bien qu'elle se propose et que tous nous en

atteudons. Votre comité a promis de Yon;; adre.;;st>r un vigoureux a ppel dm1s ce sens, et il croit tenir parole a vec d'a tüa.nt ,pl us d'.empressemcnt que, dans les négociations qui , i enuent d'aboutir, il est cop.vaincu de s'être, encore dans cette ci rconstance, pénétré pom ·l e mieux des i ntérêts ,e t des besoins de tout le corps en.seignant d u Va:laia, d'avoir travaillé en un nrnt à la réa.Ji sati on de l,a beHe d1evise:

POUR DIEU ET LA PATRIE ! Au nom d u eomité de la Société valctisannc d' Ed1wat-ion, Le secrétaü>e, Le président, Raph. BOOHdTEY. Fr. GIIWUD.

A ,,L'Ecole primaire" Bo nne petite Ecole primciire, en vain l'on t'attend! Dans nos modestes logis, pet'sonne pour n:ous disti·aire. Que le temps est long! Oh nou, t11 ne voudra1is pa.;; nous fausser compagnie, ce ·,;;erait 1rn1· trop cruel! Serais-tu déjà dégoûtée de ·La vie '? A vingt ans, elle ~st cependant si radieuse. Reviens, ·reviens vite ranimer l'ardeur des pionniers de l'éducation. Tous te l'éservent l'accueil le plns sympatl!ique. )Je crains pa,s de franchi r le seuil de nos ,p orte·.;;, tu es ]'.a.mie tou· jours désirée et bienv,e nue. Tu ·,;;èmes dans nois cœurs les nobles s,entiments. Tu oulvres à noitre intellige•n ce des horizons nouveaux. Tu nous guides dlans le chemin du devoir professionnel. Par toi nous apprenons à aimer la. société et à lui être utiles. Ne voudrais-tu donc p l us de ce bea.u rôle? Oui, bonne Ecole primnire, par amour pour Dieu et la Patrie, tu vas reprend1•e et forie et joyeuse le chemin de nos vallées et de nos côteaux, en semant 1


200 Il y a deux jours, pendant le dîner, mou père qui lisait le journal, bondit tout à coup en une exclamation de surprise et s'écria: Et moi, qui le croyajs mort depuis vingt ans au moins! ~ Savez-vous que rnon ptemier maître élémentaire est ·encore vivant? Vincenzo Crosetti qui a 84 ans? ,Je viens de lire ici que le ministère lui a accordé la rnédaille du mérite pour 60 ans d'enseignement. Solxan-te ans, cornprenez-vous? Et il n'y a que deux ruts seulement qu'il a renoncé à tenlr l vis important de la Rédaction école. Pauvre Crosetti! Il demeure à une henre cle chemin de fer d'ici, à Condove, le vilreme1·ciant J'anteur des bounes f>t la ge de notre ancienne jardinière de la Villa de Chiéri. pa.thiques lignes qu' on vi.ent de lire, Puis tout aussitôt, il ajouta en se tournant s ferons rema.1·quer qu'il est satisfait vers moi n légitime désir par la comnrnnicn- Enrico, nous irons le voir. parue en tête <lu pré.sent N° de Pendant toute !ru soirée, il ne parla plus que de lui. Le nom de son premier maitre élécole primafre". mentaire lui rappekLit mille choses sur 89. ous profiterons de la circorustance propre enfance, sur ses premiers camarades, • annoncer que déjà la. procl.J.aine e t sur sa mère morte depuis longtemps. nière livraison du nouvel organe - Crosetti! disait-il. - Il avait 40 ans lors)rt era plusieurs articles de prove- que j'éta.is avec lui. Il me semble le voir en•e valaisanne et quiétrennerontain- core. Un petit homme, cléjà un peu courbé, avec des yeux clairs, et sans barbe. Sévère, t 1er Janvier notr e collaboration au mais de bonnes manières, et qui ne nous pasetin pédagogique et Ecole primia.ire. sait jamais une désobéissance. De campall"ure revue paraîtra. a.ve:c une cou- gnarù qu'il était, il en était arrivé là à forc e ln·e s,pécial e symbolisant l'nnion d'étude et de privations. Un honnête hom'ribourg et du Vala.is. me! llfa mère avait pour lui une grande esisissous ·enfin cette occasion p our time, et mon père le traitait en ami de faMais comment de Turin est-il allé finir enir nos c01·respondan ts que tous àmille. Condove? - Je le reconnaîtrai bien, mol. articles et renseignements p1·0 ,·e- Et 44 ans se sont passés! 44 ans! Enrico, nous du Valais do•ivent continu,er à irons le voir demain. transmis par l'intermédiaire, du 1 Voilà poul'quoi bier matin, nous étions à la té cantonal <le rédaction, qui se ! gare du chemin de fer de Susa. C'était une g·e de les faire parvenil' ensuite à /' belle matinée du printemps, Le train couourg. Les envois peuvent toujours rait au milieu des prés verts et des haies en et l'on en respirait les fraîches senad r essés au Sec1·étaria.t de l'Ins- fleurs, teurs. :ion publique, à.S ion, qui se eharge 1 .Mon père avait !'·air heureux. A tout inss remettre al~S~i!ôf à qui de droit. tant, il passait son bras autour èle mon cou, 1 e ttout en regardant la campagne, il me par1 1 lait comme il l'eût fait avec un vieil ami. - Pauvre Crosetti! - répétait-il. Après mon 1 père, c'e& le premier homme qui ait eu véritablement de l'affection pour nioi. Il y a quelques-uns de ses conseils que je n'ai jamais oubliés, comme aussi certains reproches un peu secs qui me faisaient retourner à la. maison la tête basse. Il avait des mains nt de raconter notre course d'l.iier, il grosses et courtes. Je le vois encore entrer iremièrement que je dise ce qui nous y à l'école, déposer sa canne dans un coin, sus:1.. pendre son manteau à un clou, chaque foie

tout le ,sentiment du bien, du gmnd, beau, en unissant les éducatems s nne étroite communion d'i dées, t que tons nous tra:,a.illions à conrer i\ notre cher paJs la foi de ses êtres et la prospé1·ité qui en déc:ouAl. C., inst.

maître d'éc~Ie ae mon père ·

201 veniez pas de moi, tandis que moi, au couavec le même geste. Et toujours de bonne humeur, toujours consciencieux, plein de bon traire, je vous reconnai 8 parfaitement. Le maître baissa la tête comme pour r as· voulofr et attentif, comme si chaque jour il sembler ses souvenirs, et murmu ra deux ou eût tenu sa classe pour la. première fois. Il trois fois le nom de mon père, p endant que 1uc semble l'entendre quand il me criait: celui-ci tenait les yeux fixés ::;m· lui, avec u u Bottini! eh, Bottini ! L'index et le grand doigt sot11.·ire a ttendri. sur la plume! - Il sera bien changé, après Tout d'un coup le vieillard se redress a, et 44 ans ..... . les yeux tout grands ouverts, il dit lenteA peine arrivés à Condove, nous allâmes à la recherche de notre ancienne janlinière, ment: - Al-ber-to Bottini? Le fils de· J'ingénieur dans une petite r uelle où elle tient une espèce Bottini? Celui qui demeurait sur la Piazza de boutique. Nous l'y trouvâmes entourée de della Consola ta? ses enfants. ID!le nous fit grand a ccueil, nous - Précisément celui-là, répondit mon père donna des nouvelles de son ma.r i qui doit en lui tendant les mains. bientôt revenir de la Grèce où il travaille de- Alors. . . . dit le vieillard, - permettez, puis trois ans, et nous parla aussi de sa fille aînée qui est dans l'Institut des sourds-muets · . . . . cher monsieur, - permettez-moi . .. , et se rapprocl.iant de mon père, sa tête blanche à Turin. Ensuite elle nous Indi qua la direclui arrivant à peine à l'épaule, il l'embrassa. tion fL suivre pour aller chez le maître CroMon père appuya sa joue sur son front. setti que chacun connaît ici. - Ayez la bonté de venir avec moi, ajouta Kons sortîmes du village, et nous primes un aussitôt le vieux maître. petit chemin qui montait entre deux haies fleuries. Et sans parler, il se retourna et reprit le chemin de son habitation. Au bout de quell\ion père était silencieux. Il paraissait abques minutes nous arrivâmes à l'entrée d'une sorbé dans ses souvenirs, mais de temps à autre il souriait, avec un certain geste de cour devant une petite maison qui avait deux tête. portes. Autour de l'une le mur avait été fraîchement reblanchi. Le maitre ouvrit la seSoudain, il eut comme un sursaut. - Le voilà! Je parie que c'est lui. conde, et nous introdui8it clans :;a chambl'e. En effet, on voyait venir de l'antre côté - Quatre parois blanches. D'un côté un lit de <'.amp recouvert d'une cou ninure à ca.rsur le chemin, un petit vieillard à barbe blan. l'H, LX blancs et bleus, cle l'autre une tablt che, coiffé d'un grand chapeau. Il traînait snrrnonl(•e (I' LlllP petite bibliothèque; quatre les\pieds en s'appuyant sur un bâton, et l'on chaises, et une vieille carte géographique voyait trembler ses majns. clonée sur l'un :l(•s murs. P ns autre chosP. - O'est lui, - répéta mou père en pressant 11:n is Jp pr op1'1)té 1êlldsan t partout. le pas. Quand nous fûmes près de lui, nous nous Kou;; nous as~îmes; tous les trois. Mon p éarrêtflmes. Lui aussi fit la même chose eu rere et Je maître rknwm·?·tPnt quelques in stants gardant lllon père d'un afr interrogateur. sans rien dire. - C'est lui, fit mon père en le saluant, - Rottiui! - fit le maître, rompant le pre· qui est le maitre Vincenzo Crosetti ? mier le silence, les yeux fixés sur le carrelaLe vieillard souleva son chapeau et ré- ge du pavé, auquel le soleil donnait un faux pondit: - C'est moi, - d'une voix un t)eu cheail· rl'écl.iiquier. - Oh! oui; je me souviens vrotante, mais claü-e . bien de vous, et aussi de votre mère, un cœur - Eh bien, reprit mon père eu lui prenant ei,.cdknt! La première a nnée, vous iwez été la main, permette7,-vous à l'un de vos anp;~ndant quelque t emps sur le premier banc ciens écoliers de vous serrer la ma.in, et de ft ;;aucbe prts de la fenêtre. Yoyez un peu si vous demander comment von~ allez? Je suis je vous ai oublié? Je crois voir encore votre venu de Turin exprès pour vous voir. t<'t,) frisée. Pnis redevenant pensif: Stupéfait, le vieillard le regarda, puis il tlit: - C'est trop d'honneur pour moi. . . . mals -- Vous étiez uu garçon vif, eh! très vif. comment? ..... quand, mon écolier '! ... . . exL':rnnée suivante vous a vez été malade du cusez-moi, mais votre nom 7 croup. Je rue rappelle combien vous éti'ez }Ion père déclina son noru, Alberto Bottini, d1a11gé et alllaigri quand on , ons a r ,1rnené et après lui avoir dit à quelle époque il avait à l'étole, enveloppé clans un chftle. D epuis <:e été son écolier, il a.jouta: temps plus cle quarante ans se sont écoulés. - Il est bien naturel que vous ne vous sou- n'08t-il pas vrai? - Vous avez été bien bon


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202 rous souvenir de votre pauvre vieux maiSaycz-vous qu'il eu est venu d'autres ces 1ières années, - tous de mes anciew; éco: pour me voi r; un colonel, des prêtr es, et ieurs encore? demanda ù mon pè1·e qu'elle était sa 'e::;sion. Puis il reprit : - Je m'en réjouis out mon cœur. - Combien je ,ous remermcore. I! y a déjà quelque tem ps que je revu personne. J'ai bien peur, cher U1onr, que vous ne soyez le dernier ... Que dites-vous! s'écria vivement mon ·- - Vous êtes si bien, si ,ett. Il n e faut dire cela! • Il non, - répartit le maître. Voyez-vous t·emblement? - Elt il montrait ses mains. est un mauvais signe. Cela m ·est yenu il trois ans quand je faisais encore l'école. c:o mnwncemcnt je n'y pris pa s g,ude, esnt que cela passerait. l\Jais au contraire, est allé toujours en a ugmentant .... Il un jour où je ne pus plus écrire .... Ail ! jour, que celui où pour la première fois is une tache sur le cahier d'un de mes lers ! . . . . . Croyez-moi, cher monsieur, ce comme si on m'avait porté un grand coup cœur. - Je persévérai eucore quelque ps, puis il fallut rl!noncer tout à fait. ;s soixante ans d'enseiguemem, je dus \ m es adieux à l'école, aux écoliers, an a il. - C'était dur, bien dur... La dere fois que je clonuai des leçons, les écom'accorupagnèrent tous à la maison, et firent grande fête. iHais j'étais triste; je prenais que rua vie était fini e. Déjà une ie a uparavant, j'avais perdu rua femme, i que mon fils unique. De toute ma paé, je restais seul avec deux neveux de la ~)agnc. T\laintenant je vis de quelque,, aines de francs de pension. Depuis que je ajs plus rien, les journées me paraissent ues à n'en pas finir. Ma seule occ-u1Jation iste à feuilleter mes vieux livr es d;école, collections (le journaux pédagogiques, ou quelque ouvrage qui m'a été donn,~ en tau. - Les voilà, - dit-il. en monttan t du e sn. bibliothèque. Là sont tons mes sours, tout mon passé .... tout ..:e lJ,Ji ll'ù rcs[i n onde. ut d'un coup, pren ant uu ton allègre: ·eux vous faire une surprise, cher mon~ Bot tini. se leva; et s'approchant de la table, il ouun long coffret qui contenait nne quan~e petits papiers, tous également liés a,ec 1 ordon. Cilaeun cl'eux portait la date d'unnée. Après avoir cherché un peu, il en

ouvrit un, parcourut plusieurs papiers, en ti ra une feuille jaune, et la tendit à mon père. C'était un de ses devoirs d'école de quarante an~ passé. En tête on pouvait lire: « Alberto Bottini. JJ Dictée. 3 avril 1838. - Mon père reconnut tout de suite sa grosse écriture d'écolier, e t se mit à lire eu r iant. l\fais subitement ses yenx se remplirent de la rmes. Je me levai pom· lui en demander la cause. Il me passa un bras autour du corps, et m'attirant à lui, il me dit: Regarde cette page. Voici les correction s de ma pauvre mère. --· Elle me renforçait toujours les l et les t. Les dernières ligues sont de sa main. Elle avait a ppris :1 imiter mon écriture, et quan!l j'étais fa tigné ou assoupi, elle terminait le tr:1Yail pour m'éviter d'être puni. Bonne et s:iinle r,1ère: Et il déposa un baiser sur la page. - Voici, <.111. le maitre, en montrant les autres vn.quet~. -- mes souvenirs. Cl.J.aque a nnée j ,~ mettais il part un travail de chacun de rues écoliers. Ils sont tous ici en ordre et num?-roté~. De temps en temps je les cléfais, et l'elisan t uue ligne par-ci, une autre par Ill, ils ré,·eillent dans mon esprit mille choses qu! me fout reYivre d,1 ns le temps qui n'est phis. Combien j'ai vu passe.l' de ces enfants. - Si je ferrnc le:;; yeux, je yois visage après visage, (lasse après classe, des œntaines et ceu· la ines (le gar1;ons. Qui sait combieu tl'entJ" eux sont déjà morts '/ - De plusieurs je me sou,·iens parfaitement, des meilleurs comme des plus mauvais; de ceux qui m'ont fait passer de mauvais quar ts d'l.J.eure, - car j'ai eu aussi d'incorrigibles pervers, et en gran d nombre! - ~lais à présent, vous compren ez, t:'est comme si j 'étais déjà dans le m onde d'au-delù, - je les aime tous égalemeut. n s'assit, et prit une de mes mains dans les siennes, - Et de moi, lui demanda mon père en souriant. ne vous rappelez-vous plus aucune incartade? - De vous, répondit-il en réflé(;l.J.issant un peu. i:\o!l, - pas pour le moment. ?-i'éanmo·in ~. œla ne veut pas dire que vous ne fussiez t out à tait exempt, mais vous aviez déjà un jugement; yous étiez sérieux pour votre, fige. Je me souviens de la grande affectio!l oue yolre mère avait pour vous. - Mais que vous êt es bon de ne m'avoir pas oublié .... Comment avez-vous pu abandonner vos oc.:!upations pour venir chez votre pauvre vieux maitre? - Ecoutez bien, mon eber Croselti, - répondit vivement Illon J;>ère. Lorsque ma rnhe

m'introduisit dans votre école, c'était la pl'eruière fois que même pour une demi-journée elle se, séparait de moi, ne m'ayant jamais laissé en d'autres mai ns que celles tle mon père, - h~ première fois en somme, qu'elle me (;Oniia it à un ineonnu. Pour cette bonne fin ie, mou entr ée ù l'école était comme l'ent rée clans le monde, - la première 11'une longue série de séparations nécessaires et doulomeuscs. C'était la sociét'\ qui lui arrachait sou enf:lllt pom· ne jamajs plus le lui n,ndre tout eutier. Elle était tout émue, et moi aussi, En me recommandant à vous, l'émo tion l'étouffait, et comme elle s'en allait les yeux pleins de larmes, elle me fit encore par la porte entr'ouverte un signe amical. E t précisément tlans cet instant, vous lui files un ge~te aYec une main, taudis que vous me ttiez l'aut re sur Yotre poitriue, comme p our lui dire: -- i\Iadame, fiez-vous à moi. El.J. bieu, ce geste, - votre regard par lequel je m'aperçus bien que vous aviez compris tous les sentiments, toutes les penst'es qui agitaient ma mère, - ce regard qui voulait dire: - Courage! - et qui était une loyale prow esse cle protect ion, d'affection et d'indul,;-e11fe, - j e ne l'ai jamais oublié. - Il a/N,tit resté gravé dans le cœur pour toujoms. Et c'est ce souyenir qui m'a fait quitter Turin pour venir iei après quarante-quatre at11s, ,ous dire: - :i\lerci, mon bou maitre. Crosetti ne répondit rien. Il caressait machiualement mes cheveux a vec la main, ruais comme elle tremblait.. . . Elle glissait des che veux sur mou front, du fr ont sur mes épaules. Pendant ce temps, mon père examinait a ttentiveruent ces murs nus, ce pauvre lit, ainsi qu'un morceau de pain et une fiole d'huile qui étaient sur la fenêtre, avec un air qui sem blait dire: - Pauvre maître, après soixante ans de travail, c'est doue toute ta 1écompense. Le bon vieillar d paraissait heureux. II se reprit avec vivacité à parler de notre famille des maîtres du vieux temps, des camarade~ d'école de mon père. Il y en avait dont il se souvenait, et d'autres dont les noms étaient sortis de sa mémoire. Tous deux se donnaient réciproquement des nou velles de celui-ci ou de celui-là, - quand tout d'un coup mon père brisa là-dessus, en lui proposant de descendre a1·cc nous au village pour y déjeuner. Il ré-

pondit avec gratitude, mais avec une sor te d'hésitation: - Je vous remercie.. . je vous remerck Et com u1e mou père lui saisissant les deux mains, ius istatit pour qu'il acceptil t, il lui répondit: - Mais comment ferai -je pour mangel' :i.v~c de pauvres mains qui dansent de cette man ière ·1 C'est une pénitence pour moi. . . et a nssi pour les autres . .. - Nous YOUS aiderons, maitrn, répal'tit mon pèr e cl'uu ton qui n'admettait pa,s de refus. - Alors ils se levn en souriant et en branlant la têt e. - Une belle journée pour moi que celle-ci, clit-il en refer mant la por te derriè1e lui, - une belle journée, cher monsieur Bot tini.-Je m'en souviendrai tant que je vivrai. }lon père lui donnait le bras, et il avait pris une cle mes mains. Ce fut ainsi que nous descenclîmes le chemin. Nous y croisàmes deux fillettes qui s'en allaient pieds nus, en poussaut leurs vaches devant elles, e t un garçon qui passa en courant ù côté ùe nous, avec ·une grosse charge de paille sur les épaules. Le maître nous dit que c'étaient deux écoliilres, et un écolier de seconde, qui selon l'usage du pa.y s, le matin, conduisaient leur bétail au pâturage, tanclis que le soir une fois chaussés et débarbouillés, ils allaient à l'école. Nous ne rencontrâmes plus personne. En arrivant à l'auberge, nous nous assîmes à. une grande table, le maitre entre nous deux, et l'on servi t le cléjeûner. Cxosetti étaJt três gai, - mais la j uie et l'i'>motion tont ensemble augmentaient son t1emblement à tel point qu'il ne pouvait quasi manger. i\Ion père coupait sa viande, rompait son pain, et mettait clu sel dans son assiette. Pour boire, le pauvr e homme était obligé de tenir son verre à deux ma ins, ce qui n 'empôcltaH pas qu'il lui battit les dents. li discoutait ayec chaleur, tantôt sur les livres de lecture dont il avait fait usage dans sa jeune.;s -'. tautêit sur les horaires d'alors, les éloges qu' il avait rei:us de ses supérieurs, ou bien sur les règlements de ces clerniêres années, - raisonnant sur toutes ces choses toujours avec le même visage serein, un peu plus coloré qu'auparavant, et cl'une voix gaie, accompagnée d'un rll'e presque aussi frais que celui d'un jeune homme. l\lon père ne se rassasia it vas de li' contempler. Sur son visag·e, on pouvait lire la même expression que j'y surprends quelquefois


.,

204 nd, à la maison, je sens son regard attasur moi avec un sour',:e qui en dit plus toutes les paroles. Lë maître ayaint lalis:ouler du vin sur son gilet, Illon père se leprestement pour l'essuyer avec sa s ervietMais non, monsieur . .. je ne le permet& , disait-il en riant. A ce propos il nous lait des cita tions latines. A la fin il leva •erre qui vacillait entre ses doigts, et d'un gra,e: - A votre santé, cher lllOrisieur génicur, à celle ùe vos enfants, - et à la illOire de votre bonne !llère ! A la vûtie, mon bon maître, répondit mon e en lui serrant la main. u fond de la salle, on voyait l'aubergiste ,i <rue d'autres personnes qui nous regar_nt, et souriaient en manière d'assentilt, comme s'ils eussent été heureux de la t que l'on faisait au maître de leur pays. n peu après deux hemes, nous nous apprêtes à repartir. Le maitre voulut nous actpaguer jusqu'à la station. i.VIon père lui )la de nouveau le bra.s, et il reprit ma ,n. Les gens que l'on rencoutrs,it, s'arrent pour nous regarder, et pour le saluer, ce que clla cuu le connaît. A un certain 1t de la rue, on entendait sorth· d'une fe:e ouverte, un lllurmm·e ùe voix d'enfants lisaient ou répétaient leurs devoirs. Le liard s'arrêta. Une nuance de tristesse sa sur ses traits. Voilà, fit-il, cher monsieur Bottini, - ce me fait mal. Entendre les voix des ents de l'école, et ne plus y être . .. penser 1n autre s 'y trouve à ma place. Cette mute je l'ai entendue pendant soixainte ans, )on cœur y était fait . . . A présent, je suis , famille. Je n'ai plus d'enfants. Non, maître, lui dit mon père en contint sa marelle, - vous avez de nombreux !lnts (lisperlèés dans le monde, qui pas ; que !lloi ne vous ont oublié. Non, nou ... faisait-il mélancoliquement, e n'ai plus d'école, je n'ai plus d'enfants, sau~ enfants je ne pourrai vivre longps. . . Mon heure sonnera bieutôt. :r-;e parlez pas ainsi, mon maitre, ne pcnpas cela. - Et puis, quoi qu'il en soit, s avez fait tant de bien. Votre vie a, été )loyée si noblement. . .. ~ vieux maître appuya un instant sa tête 1clle sur l'épaule de mon père et me donune poiguée de main. ous étions arrivés à la station. Le train ,it partir.

- Adieu, maitre! dit mon père, en l'embras. saut sm· les deux joues. - Adieu, l.lle1·ci. . . adieu, - répondit-il eu prenant de ses deux mains débile~. uue de celles de mon père, et la serrant sur sou cœur. Je l'embrassai à mon tour, et je sentis mon visage inondé. Mon père me poussa dans le wagon, puis au moment d'y monter lui-même, il enleva rapidement au lllaître son grosBier bâton\ et lui mettant dans la ma iu sa belle crume à polllmeau d'argent gravé de ses iaitiales, il lui dit: - Gardez celle-ci en souvenir de moi. Le vieillard chercha à la lui rendre, el à reprC'n dre la sienne, mais mon père était déjà monté, et avait refermé la portière. - Adieu mon bon maitre! - Adieu, mes enfants, nous fit-il enrnrc pendant que le t rain se mouvait, - que Dieu vous bénisse pour la joie que vous avez apportée à un pauvre vieillard. - Au revoir! lui t ria mon père d'une voix attendrie. Mais le lllaîti·e secoua la tête comme pour dire: Nous ne nous revel'l'ons plus. - Oui, oui, - répéta mon père, nous nous reverrons. Lui alors, pour toute réponse, leva sa main tremblante: - Là haut! C'est a.insi qu'il disparut à nos regards, la main vers le ciel.

3

la neige !:'St \'euue 1·eco una· la 1,·t·· re tll.! s ou bla u e rna n1eau et leu r ca cher a insi le 12.e u de nouniture épa18c> ';u 1· lé :-;ol gelé. Aus:si, nous qui s 1, mruPs au cliaud, n 'oublions uas n os peü ~s amis aux ailes fr issonuant Ps, el, à la -ville comme ;\ la campagne met.ions p our eux sur nos fenêtres, régulièremen t, quelques miettes de pain, a fin qu'ils sunivent ù la d ure saison. Car protéger les mésanges, pinsons et autres inseeth ores p endant !' hi-ver et le;; premiè1·es semaines du p1in t emp s, c'e st fai re œu vre ut ile. V iem1eut les beaux j ours et la chaleur , nos petits hôtes nous ren.drnut au cent uple la dépense occasion née par leur no-m·riture, en déliv ra.n t n os arbres et nos vignes d'une quantité de larves et de chenilles. <JLlL'

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Puisse noüe co·urt et touchan t plaidoyer en faveur des pe tits oiseaux être entendu, et que le Dieu des passer eaux veille sur eux tous jus qu'au Pl'intemp::, 1902. Î

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Variétés '' Dn11s une école cl'une loca1ité connue piir ses nombreux hôtels, le w:l.itre appelle l'élève C. pour lui faire visiter les cour:; d'eau de France. L 'élève grave, saisit la baguette et montre 8Ul' la cw.te, et commençant par le sud-ouest: - La Garonne qui se jette llaus lt> golfe de Biscorume; elle re[;oit la Bourgogne. la. 'l 'a rte et la Lotte. - Tout un clinC'r! . . . 11a:-i mal pour le fils d'un maitre d'hôtel. '' Uu iustituteur sur le point ù'aniver ii sa ) , rclr aite, s'en va trouver un vieux bonhomme -., qui, c1epuis nombre tl'aunées, fa.it passer de vi e à trépas les cochons de son village, et lui de!llamle quanc1 il serait disposé à transformer son coc-llon en jambons, saucissons et atl'ia ux. - Ah! :.\L le régent, je crois que je vais renoncer au métier; je suis las « d'eu sa,igner >>. - Et moi donc, soupira le pauvre magister.

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Un aqriwltcur.

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Dans le même 01·d1·P dï dt'es et de faits appa rtient ]',e ntrefilet suiYant, s ur lequel nous appelons l'attention spéciale de }ll\1. les lllstitut nns : PETITS OJ SEAUX ET CH ENILLES - Les él?>Yes de l'écolP d e Co·upvra .v (Seine-et-:~far ne), dirigés en cela. par leur institu teur, ont fo ndé une s ociété p rotectrice des oiseaux. En 1!)01, les jeunPs soüMai r Ps on t protégé 570 nids, p armi lc-sqnel s 274 nids d'hil'ondelles. Cet exemple est à signaler a ux en fants de nos éco-l es r nr ales oui sont plutôt po-r tés à détruir e les nids d'oiseaux utilesque de les protéger. C'est aussi un peu affaire aux institut eurs et nous n'en retenons pour p1·eu ,·e que l' exemple cité ci-dessus. Une très intéress ant e société a été fondée à ·w ismes, sous les a uspices de M. Pet it, inst ituteUI'. T o-us les mem -

b1·rn de eet le soeiété 1'1·eunent l'engagew ent de SI:' constituer les protl'etcur.~ des peiits oisea.ux et les déifemienrs drs a utres aniw anx qu l' l'ignoraDL·e et le préjugé persécutent. P our la prntPC:tion des nids , le teni1oire cle \Yismes est divisé en sept régiom,. et chacnne d'elles est placée sous la sivvem::ince d 'un group e de membreH actifs qui nomment leur chef; et cliaqu e semaine, ù l'ass<:'mblC,e hebrlomada:.ire, les enfants indiquent le uombre de nids üou vés et leur situation. Ils indiquent aussi l'époque où les p?· tirs ont quitté le nid, lequ el est alo1·s enle1"6 et ::ippor té à l'école. Tous les enfan ts fréq uent ant l'é~·ole fon t partie cle l'associ.1tio,u. Des récompenses sont acco1·dées aux jeunes sociétafres qui p1ésenent le pl ns d é nids. DESTRL'C'f lO~ DE S C CTE:NILLE S . - La pro tection des ].Jetits oisc>aux est inséparable ,,wons-nous besoin lle le rappeler, dP 1'0xtermination dt s thenilles et insect es nuisibles Pn général. Ne pa dou s uujomd'hui que deH chen illes don t les dég:Us ne sont q ne trop réels. Si l'on observe de p1·è s l'in seet e, ses évolut ion s- son t intéressantes ü s ni n(>. L 'on constate d' abord que sa rn anlle est 1·apidie. 11 est très pel'sérér,i nt. Rif'n ne l'rn·rt'>te; l'êll'ement il changP de dirl'C· t ion; il recomme11cer a la même manu-rnvre un n ombre in défi n i de fois. jus qu'à ce qn'il s oit panenu à son but. La c·henill<:' est ,o-race; p our s 'en co11vai ncrl', il s uffit de la reg arder manger. Elle avance rapidement, mal gré sa petit esse. Remarquez-en unP et sui,ez-là: en cleux -jours, eHe ser a. devenu e énorrne. Isolée, la besti ole ue ra,userait pas trop de dég·âts ; mais le nombre considérable que l'on remaœque sur une plan te fait a sse7. comprendre comment en peu de temps les •parties su cculentes des feuilles auront complètement disparu. 0


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La chenille du ehon ne rnyage guèr..: que lül'sq u'ell e aJTive au terme de son existence. }dors elle se rapproche des maisons, grimpe aux mllrs, aux fenêti·es Pt finit pa.r aller se blot1ir sous lcR rhcvrons, so us les tuiles, dans un endroit sec où elle pourrà à son aise se fixe1· poul' mourir. Sa vie dure 21 à 22 jours. Un bon moyen pour la détruire est le suivant: Lorsqu' on s'aperçoit qu'une plancùe de choux est atta,quéP on arrache les cLoux avec nn peu de tene dans le pied, on les lave à l'eau pure l'un après l'autre en les t enant par le pied, puis on les replante en pépinière ailleurs. Ainsi il n'y a p,as besoin de remèdes. L?s chenillPs resknt dans le récipient plein d'eau, <'t il est facile a lors de s'en déba1·1"asser. ( 'e snait lJien plus sim1Jle encore de prot<'gPr les oiseaux d'une façon plu s efficaeP, de lenl' préparer sur les arb1·Ps des jardins des nids artificiels, de punir de fo1·tes ameudes o·u d'allonger hü•n grandes les oreilles des déni(·lwnn,, gnrnds et pdits.

( 'urd~· OdaYie, Bouveret, (-l-i llioz l\latie, N --.."\cdaz, Grenat Agnès, Jfonthey. l\ü;.,re ~faril', Chamoson, )faYille Louise'lle, Ardon, l'ont Louise, St-Luc, Pottier Irma, )fonthey. Praz Mélanie, Nendaz, Stald·el' RosaliP, ~.a:lins, Tan1maecaz · ,\.mélie, Fully.

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Nous pensons être agréable à tout place, au premier rang, celle des institU· tl'e personnel enseignant en .conser- teurs et de l'amélioration ùe leur sort. .nt, dans un supplément spécial de Elle fait d'ailileurs, en ce moment }'ob'~oZ~ primaire, les documents épars re- jet de la préoccupation des po~voir.s ,e1lhs ùans nos j,ournaux ces derniers publics, puisque ·la question va se poser ps concernant la question qui lui devant le Grand Conseil au courant de nt tant et si justement à cœur, l'amé- la sesaion qui vient de s'ouvrir. A cette mtion de son sort. Nos dévoués maî- oc~asi?n, notre personnel enseignant es et maîtressea d'école pourront se prL1na1re, nous en avons l'intime conmvaincre par là que ·l es pouvoirs pu- viction, trouvera_ certainement, au sein ics et la presse valaisanne tout entiè-,de.s hautes au_tor1tés constituées, mieux · leur ont témoigné à cette occasion qu~ de platomques sympathies, mais de 1 l'intérêt et de la sympa,t hie, qu'ils va1ll_ a nta défensems qui mettront à son mdront bien, nous l'espérona, recon- s~rvice leur p_arole éloquente et persuatître en redoublant de travail et d'ap- s1ve ell: se. faisant_ le porte-voix de ~e~ ication, en s'effor~ant, en un mot, de revend1~ations raraonnables et lég1tI: ériter toujours plus l'appui et la bien- me~, qui. troi_iveron~, en ~n mot, qu~ s1 1illance des autoi:ités à torn3 ,lea degrés. satisfaction 11 y a heu d accorder, o est lr il n'y a pas à se dissimuler que si plus qu~ temps de la donner, car u_n l pas important a été fait pour donner nouve'l aJournement ne s~ compr7ndr_ait tisfaction ,aux iVŒUx légitimes de tout ab.solumen t plu.s et éqmvaudrI~.It ~1mco,rps enseignant primaire, le dernier plement à une fm de ~on :ecevoll'. Ces~ ot n'_est pas dit aussi l ongtemp·.;i que ~o.ur lo~s que nos rnstituteurs po;~r proJet de loi augmentant les traite- ia1ent dire, non sana fondement, qu 11 ~nts n 'aura pas victorieusement dou- ont ~té l~urrés. . ' p le cap des seconds iébats. Ma,1s, ~1 le Conse11l d Etat et une nota V .. d' ble partie des représentants du peupl . 01c1 abord, pour commencer cette sont favorables aujourd'hui au projet rie _de documents, une corre~pondan- d'amélioration des trnitements du per ' qui_ a paru dans de~x de nos Journaux sonne'! enseignant primaire, si mêm veille même du Jour où le Grand tout le monde eat d'accord sur la beau PD:seil dev~it enfrer _en matière sur le té de sa pénible tâche, si on vante so •O•Jet de I01 en que3tion: dévouement et la. grnndeur ëLe so,n rOI • -oil s'en faut que de regrettables excep Nos i t"t t , 1) C / tions ne se manifestent pas lorsqu . ns I u eur s · - / orr. l'on songe aérieusement aux difficuhé1 ,Parmi 'les causes qu'il doit y avoir matérietles de son existence En effe ~iair et générosité à défendre,. sur- nombre de gens, ailleurs q~e dans 1 Ut dans un pays teU qne le Va.lais, se masse s'ima()'inent encore de bonn« ' "' , . foi sans doute, que le métier de mattr ~) Dans cette appelation, l'auteur a d'écc,le est un sol't digne d'envie, et q Ltu_rell~ment c~mpris Mesdames les ne aeraient même pas -éloignés de cro· tstitutnc~s, puisque l'am€li_oration d~ re que le Valais est 'l'Eldorado, le pay_ r~ ma~ériel du corps enseignant pri- de cocagne des instituteurs, alors qu'] re n exclut pas « la plus bel'le moi- figure - on l'a vu par un tab'leau pu » d·e celui-ci. blié - au tout dernier ra.ngparmi l

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canions suisses dans l'échelle des trai- n'entrepreuJ1'ons pas dès lors de les ré. tements payés aux éducateurs de l'en- futer toutes, car cela nous conduirait fance et de la jeune.;;se. Aussi, parlant hop loin; qu'il nous suffise d'en retenir de la situation du personnel enseignant pour aujourd'hui l' une ou -l'autre sen eprimaire en Valais et des progrès ac- ment. C'est ainsi que dans un certain complis dans le domaine de l'instruo- milieu, l'on a cru faï're une trouvaille tion publique, un journal de la Suisse meneilleuse en alléguant que les insti.a!lemande a:t-il pu faire récemmeut un tutem·& peuvent rvivre à d'autant meil. piquant quoique douloureux rap·proche- leu!' compte que l'enseignement leur ment « Le rang honorable occupé par procure un gagne- pafa chez eux. Or le Valais no.u s stupéfie d'autant pius, cette affirmation plus qu'hasardée est s'écriait-il, que s'il est un paya où les I ccuti-edite par un fait i.ndéniable la I instituteurs aient trop pour mourir et staïi:stique établissant, clair comm~ le pas assez pour vivre, c'est assurément jüur, qu,e près de la moitié de no-1 maicelui-là >>. Admettons, du reste, que mal- tres et maitresses d'éco1e ne pratiquant gré leur zèle, leur dévouement et leur- ni dans leur village,nidans leur commubonne formation en général, nos institn- ne, sout ainsi, par le fait de leur déplateurs ne prétendent pas s'attribuer tout cernent obligés de prendre pension ou le mérite du réjouissant essor constaté de s'occuper eux-mêmes de leur ordi· de ce chef, car celui-ci est également dft naire. 01·, à supposer qu'ils puissent à d'autres facteurs parmi lesquels les s'entirer a"'ec 1 fr. 50 par jour pour leur multiples et louables efforts combinés' nourriture - ce qui n.e nous sembh~ pas des autorité~ à tous les degrés. Mais'exagéré, car nous en savons qui paient on ne saurait pour autant contester ce prix - ce serait déjà 45 fr. à préqu'ils Y ont eu leur légitime part. Et lever de ce chef sur le minimum légal cependant, à mesure que lesexamens mensuel de 65 fr., lequel, on Je sait, e.;;t ~es recrues témoignaient d'une éléva- rarement dépassé, si tant est qu'il soit tion constante de notre niveau scolaire, encore atteint partout. Une vingtaine la situation de 'l 'instituteur restait la de francs restent donc au pauvre régent même: on lui imposait plus de devoirs, à la fin du mois; quand nous disons plus de. responsabilité, plus de char- restent, c'est par manière de parler, car ges, O'll, redoublait en un mot les exi- lorsqu'il aura fait face à différentes uugencea sans lui offrir en échange une ttes dépense.;; strictement néce.ssairfs, équitable compensation. Est-ce juste? il arriYera le plus souwnt à bouôler à Aurait-on peut-être aujourd'hui des l'expiration du cours scolaire aYec zéro motifs sérieux et avouabJes à mettre franc zéro centime, c'est-à-dire qu'aprt:s en avant pour expliquer ou justifier un avoir Yécu de privations il rentre1·a chez nouveau renvoi du projet de loi qui lui la L<.,urse vide ou à peu près et la nous occupe? Nous ne saurions l'admet- santé plus a.Itérée'. P lus nombreux qu' tre, alo,rs surtout que c'est l'Etat q1Ji ou ne pense sont les maitres et les maîs'offre à assumer la plus grande pat t tresses d'école dans ce cas, malgré les dea dépenses résultant de son accepta- prodiges d'économie qu'ils accomplil!ltion, afin de décharger pour autant ks sent pour équilibrer leur modeste budcommunes. Quelles autres raisons bien get. Est-ce là une position tenable et valables pourraient-elles encore militer surtout enviable? Et si elle a été ju.;;en faveur d'un ajournement? Aucune, qu'à ce jour le lot de la généralité, ne car toutes celles que l'on nous affirme serait-ce pas jusqu' à un certain point avoir été émisea jusqu'ici, publique-linjuste et inlmmain que de la: prolonment ou dans des réunions privées, ne ger indéfiniment ou de gaité de cœur soutien,nent paf.i la, discus.sio1n. NQus eu se refusant plus. longtemps à faire

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aroH aux naturelles et l~gitime11 reven- d'Education, l) 1e corps enseignant a dications du personnel enseignant? un défenseur ~rdent et ,a utorise ël.P Serait-il dit oue le .sort de ces dévoués légitimes revendications. '.Aussi 1'h, et indispensablles auxiliaires des famil- rable ra pno1'ü•ur fran<:ais s'est-il ne les dans la tàche importante de l'édu· té a~ sa târhf> en nrésentant un m~ cation et de l'instruction «le ·l eurs <>D- re frp-;1 documf>ntê et mortivé que n fant~, ne s;rn P?S Pncore ·c hangé, Ju'~n romptons publier yrochai.nemt>ni:. co~tmuermt à différer c~tt_e mes_nre dé- attf>ndant. au n om d~ corps {>nseig~ omté et .?e bonne. admm stra~10n pnr primairf>, nous expr1merous no.fr~ 1 des renvois suc.cess1fs? Ge ~er:nt la rée- ria le J'Pconnais·;1ancP à toute 1a com1 dition de l'_ense1g~e du harh1er :. « On ra- sion et à chacun ae ses membres sna. demam gratis>>. On améllorera la particulier pour s 'être mont rés bien situ.ation_ des !nsti.tute~ll's l'annéP pr~- posés à son êg3J•d ·et avoir ëmis ai chame: lH'lez 1 ::in Jamms. - ?1 :V a c · l'ima nimité nn p1'éavis fav?rable à 1 nendant frop long-tem_ns qu il~ a t:e n- tr(!,e en matiè,re. De son ·c ôté, M. le (l dent nour que lPur pahe,nre l)lllSSP I ire 1 Dé art=ment d" l'Instrnr.ti ·1•1 •)1 . . " . el c n " . '· ' , 1'mi-1onnable_ment sonnnse ,L nne noul' · . ,p, t . "'' t l'é e,n campa"'ne par un <\. 1 8 • / t a,·ons one es . en . ,., Je (iprpuve. , ! a vec ei;x ON p.1':~int~~ gistra.l di1;wo~1rs qne nou:s espéronfl nous la <'onvir· 10n QlH' enr~ ' 1emen t pol1vo1·r repro"'· u1're 1'c1. · "'""'' ' ·.;;eront cettP fois entend11es . ,·1 ·t lona-temp'ii.· •t ' l' oib'_1e t d e nos <JU l SOJ "' La que1üion qm• a faJt --olie:nes PRt t ron vastP POlll' nne - non~ C' ès 1 texte du rmissi<Yll~ l'énuif'ler auio11ril.'hui. All'il'O A-apr e n011s rn·onosoni-1-n<m~ <'l'y 1'Pvenfr en 1' Projet de Loi sur l'aa,rme xamiuant sons d'autres faces et Pn dition des traitements du sant notre pPnsée sur certains argu· sonne) enseignant prima ments d_ont, PI1 ~,p cert ains mHiP~x. on (Adorpté en 1er déb.ats le 22 nov. 1 'i'IOn"erait à se faire des armes pour rom- L G d C . ·1 t ,.. . t 1 . lé à ,,éafü,er e Tran onse1 ' e c. battre un proie de ' m apue ' . d Vou'lant dans 'lies limites de l!les d · t P de paix et ·e , une œuvre e JUS ic , . ' de bon- sources, aoporter de nouve1les am progrès. une œ_u;re, en un mot, rations à la situation du persomrel ne et saine pohtique.. . sei~uant Pt vPnir en même temns 1e P., memb1:e du co~ut é de l_a Société de aux administration.;; rommun~e vala1.sanne d Education. Voulant aussi encourager et sti -ole zèle du personnel enseignant; Devant le Grand Conseil, Sur la proposition du CO'llseil d'E Avant d'être discuté p,ar la H. AssemORDONNE: hlée le projet de loi en question a été Chapitre I. exa~iné pa:r, une commission spéciale Art. 1. - Le minimum du traite compo,séf> d'e MJ\:1. Cath1'ein (présidi~n~) d,~s institute?r s porrteurs d'un b Oouchepin Défa"o Emm., A'lbœ;i,m, définitif est fixé à 540 fr. p~ur les Kluser, B;ytrison°et Girond. Cette rom- premiers mois d'étoo!e, et s'élèvera àJ mission, réunie à l'hôtel d~ gouvern~- fr. potltl' chaaue ~o~:1 en .l!IUS. • merut avant la dernière s,es·swn, ~ons l~1, Ar~. 2 .. - Le m1mmum du trru.ten présidence de M. Cathr-ein, .avia1t dés1- des ms~Jtuteu1's. porteurs d un. b "nés ses deux ,·apporteurs dans la per- tempora1.re est fixé, pour, les six , ~onne de Ml\1. Girould et Kluser. En M. miers mois, à 480 ~r. et s élève~a _: Girond député irrspectielll' scolafre et fr. pour chaque mQlls en sus; ce Présid~nt die ,1a « Société valaisanne instituteurs munis d'.llln br~et pr01, 1

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re, soit d'un,e simple autorisation, sera ra en outre · . 1 de 390 fr. pour une école de six mois et fr' et ' _une prime annue le de 5() de 70 fr. pour chaque mois en sus . ce· u~e prime an~uelle de 100 fr. à Art. 3. - Le minimum du traite~ent an~~ qm auront enseigné pendant vingt des"t"f institutrices dont 'le brevet est dé- Art· 10· - II " era également alloué 'fi, · ~i i , est. fixé à 390 fr. pour ·les six pre- pa·r l'Etat, aux institutrices dont le br m1ers mois di'écoile,_ et sera porté à 70 vet est définitif et qui auront ense·"' <>; f r. pour chaque mois en sm; . . . . · . pen d an t d"1x ans, une prime annuellei,.,n., ile Ar!. 4 ..- ~ mnumum du traitement 30 fr .. et une prime annuell e de 60 fr des rns~1tutnces dont le brevet est à celles qui auront enseigné pendant te1!1poraire est fixé, pour les six pre- vingt ,ans. m1~rs mois, ~ 360 fr. et, ipour chaque Art. 11. - Les instituteurs et les ins- •1 m01~ en.sus,.11 sera porté à 65 fr. Celui titntrices pourront, pour des motif.i d~s _mstitutr1ces dont le prevet eat pro- fondés, êfre privés totalement 011 nMr· v~soire,. sera de 300 fr. pour une école de tieHement des prim'es mentionnées ~ux six mois et de 55 fr. pour chaque mois artides précédents. en sus. · Art. 5. - Dans 'les écoles dites de ha- Art. 1_2. - H sera institué une caisse meau, comprenant moins de 20 élèves de retraite po~r l~ personnel enseignant le minimum du traitement pourra, ave~ ~·~s écoles primaires . .Ce1:"te caisse ·sera l'autorisation du Département de l'Ins- ahme_ntée par les cotH•atwns des memtruction publique être réduit à 60 fr bres mtéressés et par les contributions . , . . · de l'Etat : . . par mms pour un mstituteur et à 50 0 fr. par mois pour une institutrice. d ;étte tmstitution se créera par voie . tit e cre. At r . 6. - L es ms uteurs et les institutrices qui ens•eignent dans unie 'loca. Chapitre IV. lité autre que celle de leur domicile, Art. 13. - Pour les cour;; de répétition recevront quatre stères de bois et un co_mprenant plus de quinze élève;;, le logement convenable, ou, à ce défaut, il mrn1 ~um du traitement de l'instituteu r leur sera alloué une équitable indem- es~ fixé à 80 fr.; pour les cours préparanité. ltmres. au recrutement il reçoit une inChapitre II. demmté de 50 fr. au moins. Art. 7. - L'Etat contribuera amnuel- . -:'-rt. 14. - Lorsque J.e cours de répélement au paiement du traitement ou t,1.t10°: comptera de cinq à quinze élèves, personnel enseignant jusqu'à concur- l m~tituteur recevra un traitement d'aurence rle 150 fr. pour les institutem·s moms 60 fr. et une gratification de 40 brévetés définitivement et de 90 franc:;; fr .. ,au moins pour les leçons préparapour les instituteurs breTeté;; temporai- to1res au recrutement. tem~nt. Art. 15. - Lorsque le nombre des élèArt. S. - La contribution annuelle de v,es sera inférieur à cinq et que, en rail'Etat au -paiement du traitement des ilon de cette circonstance, les cours de ', rnstitutrices dont le brevet est défini- répétition seront donnés simultanément tif. sera de 90 fr. et pour celles dont le av,ec ceux de l'école primaire, I'insritulrevet eilt temporaire, elle sera de 60 teur perce[v,r a un supplément de tra.ite:r. . · · °;lent d'au moins 40 fr. et une gratificaChapitre III. tlon égale pour l'es leçons préparatoires Art. 9. - Aux iustiturteurs posses- au recrutement. 1eur~ d'un br'evet 'définitif et qui auront Chapitre V . mseigné pendant dix ans, l'Etat alloue. Art. 16. - Toutes conventions ou die0

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positions contraires à. la. présente loi modifiiant l'art. 31 de laloi1ur l'Inatrucrelatives aux traitements du per:sonnel tion publique de 1873. enseignant sont formellement interdi-otes. L' t· 1 . ar ic e smvant est tiré d'un journal . -:'-rt. ~7. - Da~.'s ,Jes écoles de six à valaisan où il a paru 'le 30 nov. dernier. hmt mois, les traitements du personrnel enseignant se paiewnt, la moitié dans Traitement des instituteurs. ·la première quinzaine de janvi'e,r, et I,, Measieurs mes co,l'l ègues solde, à la ,c lôture des classes. Le G rand C onse1-1 a voté enfm ' · le pro18. -:-- Dans ~es écol~s de neu_f j"t de loi dont il a été saisi relatï;vement m01 .. , le pa~em~nt s efectuera_ par _t:i· à l'amélioration de notre sort! Applau~es!r~s, soit fm décembre, frn mars, diss0ns tous à cette mesure d'équité fm Jum. ,. . par des brarvos chaleureux,·' qu' auront , Art. ~9. - Sil était . apporté plus déjà sans doute répercutés les échos d un mois de reta,1,d au parement de leur de la Furka au Léman à la 1eicture de traitement, les instituteurs et les insti- nos journaux de samedi passé. Remertutrices ,a uront droit à l'intérêt au 5 ~ ciona particulièrement le Ciel de nous de ·I a somme due, à comper dès ·l a clo- avoir été favoira.ble dans la lutte que ture des classes. nous soutenions avec tant d'ardeur et Art. 20. - A la fin de !"année sco1ai- de persévérance. La divine Providen:ce. re, }e subside de l'Etat sera versédirec- témoinde nos travaux, de notre zèle et tement au personil'el enseignant. de notre dévouement a dft certainement 'A:rt. 21. - Les traitements du per- s'intél'e.sser au succès de notve cause sonnel enseignant des éoo,Jes :primaires pour que celle-ci aü enfin reçu une soet des écoles nO'rmales s001t exemptés lution conforme à nos vœux. · tant de l'impôt cantona:l que <le l'impôt La partie est don'o gagnée! C'est le communal. souffle qui revient à l'asthmatique, Chapitre VI. c'est le courage défaillant qui renaît, Art. 22. - Les écoles die section sont l'amour de la vocati~n qui se réchauffe, .· ée~ une noible ardeur qm ·se raJ!lume, un: hosupprlill ;,;, . . b . -•t ' t · Un décret spécial à élaborer par le nzon ~oms som re q_ui a~partu ; ces · Granld Conseil fi,xera les conséquenoes u_n gai rayon de so,l eil qm traverse le d·e cette suppression. Cl'el ténébr~ux, écartant la bru~e meArt. 23. - Seront tranchées par le naçante qm,, ac?u,l ée d_ans _la défaite, est Département de }'Instruction publi- refoulée à l ~0['1zon 'lomt~m, au chateau que, sauf recours au Conseil d'Etat, f?rt ~e 1.a caisse de retrait~, ve~s legne'l toutes les contestations auxquelles s _a chemme~t, mornes et si~eI1Jc1eux, les pourraient donner lieu l'exécution C't vi.eux magisters ,de nos v1J1ages. Les l'inter rétation de la préaente foi. braves et respectable~ collègues aux P cheveux blancs seront-ils rei:us dans oe Art., 24._ - Sont abrog.és_: mano.fr hospitalier ·ou devTont-ils faire, , 1. 1 art~cle 59 ~e 1~ I01de1873, sur avant d'y êt1•e admi,s, l'héroïque mort 1 Instruct10n publique'. de 1I'1anachorète qui s'éteint philosophi2. le décret du 26 mai1888,.concernant quement à côté de ses racines champêles primes d'encouragement pour le tres et de sa cruche d'eaUJ? Nous, les personnel enseignant des écoles pri- jeunes, patienice; nous iwons enoore du maires; temps pour en trouver l'entrée; mais les 3. '1a lo~ .ldditionnelle ùu 24 n.o,v. 1896, vieux <le Ia vieille, ceux dont les obe·

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1x âis,putent bientôt aux ailes ële la nossinc~res remerciements pour Je ombe . leur écl_atante blancheur, au. passé, les priant de nous continuer Jeur ent. bien besom de l: découv~ir au marques de sympathie et d'encourage-1 s vite, car pour eux 11 est facile de ment pour l'a.venir. 1prendre que la nouvelle augmentap J · à B . . 1. d ~ nos t rmtements n'est qu'une _ _ . ., rnst., 0 urc1e que d'affreux nuages cachent sque aussitôt Que Dieu Jes prenne Ecoles normales. pitié s'ils doifvent mourir dans l'a. Le 4 nov. a commencé l'année scolafre don, avant que les petites Sœurs du pour les é'lèves-insti1utrices françaises lteau de la caiase die retraite vien- de 1re année, celles de '1a division supét les entourer de leurs soins préve- rieure ayant eu leur rentrée le 2 sept. ts. déjn, en même temps que venaient sniotre cause a triomphé. Dieu en soit vre un cours de répétition pour l'obη Et, en 'attendant que nous res- tention du breYet définitif,' un oeTtain tions les heureux effets de la so,lli- nomb1·e de régentea pratiquant depuis de des hauts pouvoirs publics à no- an moins cinq ans. Les ·e xamens subis égard, n 'oublions pas d·e cueillir lf,rs de la clôture ·de ce dernier cours s les frais parterrea de nos ,cœurs on~. ;\ notre connaiss:mce, été assez salnnaissants deux magnifiques bon- tisfaisants pour que la plupart des parts que nous offrirons: le premier à ticipantes, sinon toute·.i, aient eu A se députés du Grand Conseil pour la féliciter de J'ayoir suivi, grâce au diplô1ve d'équité, de bienyeilla~ce et de me qu'il leur aura va:lu. :itude qu'ils viennent die nous fourL'établissement se trouve donc à ceten donnant satisfaction à nos chè- te heure garni de tout I'effeotif qu'il et lég·itimes espérances. Le second peut rigoureusement contenir, une trennaturellernent à notre gouverne- taine d'élèves environ réparties dans t, qui a ·ai bien préparé les voies en deux divisions de force numérique sen. orant un projet sm· lequel l'accord siblement égale. iral pouvait aussi bien s'établir. M. Pendant que nous parlons des écoonseiller d'Etat Chappaz mérite à le.~ normales, ra.p pelons en passant que ~ occasion lei c1'ème de uos homma- celle qui nous occupe aujourd'hui compTous nous saurons nous montrer te un quart de siècle, telle qu'elle est es de fa continuation de son appui présentement organisée avec son cours ~ sa bienveillance. comfllc-:1 de 18 à 20 mo~s comprenant oublions pas en même temps d'of- deux :mnées d'études. Pendant ces 25 l'hommage de notre reconnais·aan- ~ns, noti~ école normale se trou:a s~n"" la presse du pays, en particulier à mtnruption placéP sous la d1re,, ..- "Ill a.zette'' et à l',,Ami". dont les bons maternell_e :-t en_tend?e ~e Mme Jos. Ve. es se sont traduits à notre égard netz-Calpmi, qm a aimn fo.rmé presque 1rne campagne 01 nstan:te et active. toutes les dé~ouée~ maîtresses placées le de la première à la dernière heu- ac_tuellement a la tete de nos écoles pu•.n s des appels. des articles et de.!l bhq_ues. _Auparavant, Mme Ve~eb; · t'f avaitd pratiqué aux t r è.s sugges 1 s. l' · pendant plus · de · vrngt . . ans ans · enseignement pr1ma1re et selfi~, à tous ceux qm _ont pu nou1 condaire à Sion, de sorte que im <'arrièutiles de près o~ de lom, dans quel- re pédagog·ique n'est pas loin dt'embra·a~s ure que ce so-It, en vue de l'amé- ser un demi-siècle. Rien d'étonnant dès tion . de notre sor!, nous . offro'lls lot·..,; o_nlap1·ès s'êfre dépensée pendant res~10n de notre nve grntitude et de si nombreuses années pour la jeu-

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nesse de son pays et d•e sa ville natale, instituteur doublé d'un parfai t chré• elle ait éprouvé le besoin de prendre un tien. C'était, eu outre, le principal so11re1)0a bien mérité. C'est ainsi qu.e l'an- tien d~ ses vieux parents âgés de 80 née dernière déjà, )!me Venetz avait ans euvi1·on, et il allait commencer sa demandé au Conseil d'Etat d'être dlé- huitième année d'écol,e à Sembranehargée de ses fonctions de ditecti-ice cher loraque l'inexorable fau,cheuse est de l'écol~ normale. Priée de ,ouloir bien venue le moissonner brusquement et les contmuer encore, elle déféra à ce tragiquement à l'àge d'environ 25 ans. il1s ir en consentant de res ter à soll pos- Son ense,·elissement a eu Jieu le 3 nov., .:e jusqu'à la fin du cours scolaüe 1900 à Rcmbtëmeher, an mlieu d' ull! con~Ul, qui_ marquait Je renouvelJeme~t coura inusité de la population, à la tête d_un~ ,législature. _.\l me Venetz a drn1t de laquelle on remarquait )1. Troillet, ams1 it la reconnaissance du pays pou~· inspecteu r scolaire d'Entremont et plu· les longs et. précieux services qu'el'le a sieurs instituteurs du district qui r.:ndus à_ la cause. de l'éduca t i o•n e~ de avaient été prévenus assez tôt p our hnstructwn ch~étiennes et populaires. pouvoir venir rendre les suprêmes h cnQu~n_t à ses anc~ennes élè_ves, encore en ne nrs au collègue que la mor t venait aetiv1té de aerywe ou qui ont tessé de de ravir si inopinément à leur affec tion l'être, ellea garderont à leur· tour, nous et dont ils rrarderont le meilleur souven 'en doutons pas, un affectueux et re- nir. " X. connaissant souvenfr à. leur bonne dit eetrice, qui certainement duit de :,;on Chants d'école. côté éprouver dans sa retraite une douce joie à la pensée de tout le bien qu'il Sous ce tiüe, le ):ligna] de Genève'' lui a été donné d'accomplir. nous a,pporte, a,ec son No du 3 août, l'a,r ticle suivant qu'on lira avec plaisir chez nous: t César Emmonet, instit. Je pa1·courais dernièrement une ré;Ja population de Sembnmcher vien t gion du Valais, et je fus très surpris d'Mre doulolll'euaernent émue à la nou- de tomber dans une troupe d'enfants, relle du malheur anivé à l'un cte ses chantant à pleins poumons: « Les bords meilleurs enfants dans la soirée du ;n de la libre Sarine ii . C'était une école octobre. Deux jeunes geus de l'en- en ,p romenade; je crus d 'abord, à leur droit étaient allés dans les environs fai- chan t, que c'étaient de petits Fribourre provision de bois lorsque, en üavtr- geois, mais constatant l'absence de sacs saut mw passerelle l'un d'eux, Cé~ar de provisions, je dus chercher une autre Eml'1onet, inatituteUI', tomba da.us la origine; je m'apiprochais de l'un a ·eu:x et Dranse très grosse et rapide en cet en- le questionna.nt j'appris qu'il s'agi~sait droit. Son camarade, témoin de l'acci- d' une école de Champéry. J'ent rai en re. dent, tenta aussitôt des efforts désrs- lations avec le régent et j'appris que pérés pour lui porter secours, malhcu- les j eunes Va.la.isans, que nous croyons reusement ce fut en vain. Il Yit un ins- un tantinet aniérés., à Genève (au tant la victime émerger de l'eau et ap- moins )1. Lo,uis Avennier le prétend. peler de l'a.ide, puis disparaitre tout à - Réd.) se livrent largement à l'étude fait. Le lendemain seulement son cada- du chant. vre était retrouvé à 2 kilom. enYiron di2 Les petits écoliers et écolières sont distauce, en face dea pépinières de Bo- munis d'un recueil intitwlé « Dieu et vernier, où il fut pro:cédé à la levée du Patrie>> publié en Vala.i,s, qui con.tient cadavre. 135 cha.nts variés, allant du canon faLe jeune Emmouet était un excellent ci'le aux mélodie$ plus compliquées. ,

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8 -

Une modeste préfa.œ conseille le nous, car dan@ nos écoles genevoi<ses le :hant dans les éco,Jes. P.a.r là, en effet, cllant n'est guère eu honneur. 'instituteur exerce :les organes de la Je reconnais avec plaisir que nos enroix de l'enfant, lui fortifie la poitl'ine, fa.nts chantent assez bien; dans nombre léve'loppe la justesse de l'oreille, et cul- de nos communes, la fête des promo:ive en .Jui le seutiment du beau, forme tions a monfré ce que no1, régents saJon goüt, lui apprend à estimer ce qui vent tirer de .Jeurs élèves et nous les en ~st grand et noble. félicitons; mais nos enfants ne chanLe cllant en ·chœur habitue l'élève à tent pas facilement, ils savent quelques l'a.ttentiO'll, en ce qu'il oblige à s'obser- airs, mais peu de paroles et quand ils ver lui-même et à observer les autre1:1, savent le premier couplet d'un oha.n.t, et à se conformer à une foule de pres- il est rare qu'ils se souviennent des autres. criptions. La leçon de chant est de tous les Je me rappelle encore ma confusion exercices celui que les enfants aiment lors d'une cou•rse au Santis avec les le mieux; le maître qui sait tirer parti membr·es du Club alpin suisse, en ende ces dispositions et entretenir ainsi tendant des Bernois et des Sa.ints-Galla bonne humeur dans sa classe, trou-, }ois chanter les quatre strophes de ootvera dans ce stimulant une source fé- te même « Libre Sarine», a:lors que les conde de progrès. Genevois ne savaient guère que les Par cet enseignement on développera deux premières. de plus en plus dan.s la jeunesse l'a- l'ourquoi ne fait-on pas chanter damour du chant, et il est permis d'espé- vanrtage nos chants patriotiques? derer que plus tard, elle trouvera de quoi mandais-je dernièrement à un cons2iller occuper agréablement et utilement ses municipal qui s'honore de surveiller moments de loi,sir, au heu de chercher particulièrement les écoles de sa cornses distractions dans des occaisions plus mune. « Oh, voyez-vous, cela ne vaut ou moins dangereuses. rien pour les enfants d'apiprendre si jeuOn ne saurait mieux dire. ne l'amour de la guerre et Ia haine de Ce recueil, •p récédé d'une méthode !'-étranger!!! » élémentaire et d'un ,p etit solfège! est '.3'P · Piètre réponse! La croix fédéra.ile, prouvé et recommandé par la direction Les couleurs nationailes - La Suisse de FIus~ruction p_ubliqne d~s ?antons est belle, _ Les Alpes ~ont à nous, du ValaM et de ~nbourg, et 11 n e·.st p_a s Il p'lane dans les cieux, etc., et tant pour cela ~e1;Ilph de c~ant~ plus soécJa- d'autres joUs chants ne respirent guère leme~t religieux, car 11 ex1.ste u~ ~utre la haine de l'étranger, et puis ne resterecueil de chants populaires· mhtulé t-il pais tous ceux consacrés à la monta« Choix de cantiques cathoiliques », gne à l'alpe: Le pâtre de la montagne, m~s celui .que nous av~n~ V? entL·e. les _ ia chanson du berger, - La forêt mains du Jeune Champ1rolam contient suisse _ Le ranz des Vaches, - La nos chants patriotiques les plus . con. cloch~ du soir,- Le jeune montagnard, nus: Sur nos monts, - 0 monts mdé- et tant d'autres. J?.€nd~ts, - !l est, amis, une terre, Allons, un bon mouyement dans nos Glac~·ers sublimes, et~., quelques be~ux écoles, et remettons ·e n honneur le cantiques et ~ne _série de chants den: chant parmi les enfants ta.fin qu'ils n'atfant~ à mélodie ·s imple. et :1:1traînan.te' tendent pas de camper pour ap,prendre plusieurs ~nt à deux, à troos et même les chants suisses de -la bouche de nos à quatre VOIX. C fédé é Vraiment, j'étais stupéfait de voir on r s. que :le Valais fût aussi . en avance sur


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Supplément de

l'Ecole pri,nai,•e

Tableau des Traitements

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Durée des Ecoles et situation du Personnel enseignant

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Instituteurs Ecoles de 6 mois Instituteurs avec brevet définitif ,. temporaire provisoire . • ~

127 540 390 150 49,530 8G 480 390 90 33,540 16 390 390 6,240

19,050 7,740

GS,580 41,280 6,240 1 1

Ecoles de 7 mois Instituteurs avec brevet définitif temporaire • •

23 640 490 150 12 570 480 90

11,270 5,760

3,450 1,080

14,720 6,840

Ecoles de 8 mois Instituteurs avec brevet définitif > > temporaire

6 740 590 150 2 660 570 90

3,540 1,140

900 180

4,440 1,320

Ecoles de 9 mois Instituteurs avec brevet définitif > > temporaire

16 840 690 150 1 750 660 90

11,040 660

2,400 90

13,440 750

2 940 790 j 150

1,580

300

1,880

22,500 12,000 14,700

6,750 2,400

29,250 14,400 14,700

90 60

3,700 8,760

900 1,440

4,600 10,200

9 530 440 1 90 2 490 430 1 60

3,960 860

810 120

4:770 980

Ecoles de 10 mois Instituteurs avec brevet définitif

Institutriees Ecolas de 6 mois Institu trices avec brevet définitif » temporaire. > > provisoire

Ecoles de 7 mois Institu trices avec brevet définitif > temporaire Ecoles de 8 mois Institu trices avec brevet définitif > > temporaire Ecoles de 9 mois lnstitu trices avec brevet définitif l> temporaire Totaux

L

~

75 390 300 40 360 300 49 300 300

90 60

-

10 460 370

24 425 365

14 600 510 10 555 495

90 60 1

1

7,140 -1-,950 202,870

-

1,260 8,400 600 5,550 49,470 252,340

1

- -

1

·-

Il


Primes d'Age -

Hombre

-- -

-

-

·-

Personnel

Primes

Total

Fr.

Fr.

:

1

1

1nstituteu rs 80 20

1 1

1

avec 10 ans d'enseignement 20 ,. > >

ri:

4,000 2,000

50 100

(~r re1

'OD

)lÎI

·e le

Institutrices

,'O\

60 25

avec 10 ans d'enseignement ,. 20 > >

1,800 1,500 9,300

30

GO ÎOTAL

ia1 l

1 1

1

1

~

.~

e1 a

t~ le

Ill(

le bi(

Récapitulation Sommes payées par les communes pour les traitements du personnel enseignant en 1900 . . . . . . . . . . . . . . Frs 196,777.70 Sommes à payer en application du projet de loi 202,870.Augmentation à supporter par les communes . Fis 6,092.'/0

Sommes payées par l'Etat en 1900 pour traitements et primes Sommes à payer par l'Etat selon ie projet Augmentation à supporter par l'Etat

. Frs . Frs

29,577.20 58,770.2!>,192.80

N.-B. - Le présent tableau se trouvait annexé au projet de loi soumis au (;.rand Conseil concernant l'augmentation du traitement des instituteurs Nous pensons que nos lecteurs en prendront connaissance avec plaisir.

l<Lt1ND1CNST

a

SCHMIO, IION,


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