No 14 l'Ecole primaire, 15 Décembre 1905

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en tôle, dans les fourneaux de fonte, ~ précisément pour but d'empêcher l'accès de l'oxyde de carbone dans l 'atmosphère ambiante, la fonte, au i-ouge sombre déjà, laissant diffuser r.e gaz à travers ses parois) que les personnes qui utilisent pour leurs travaux de repassage, des « fers à charbon » veillent à ce que leur local soit constamment aéré, que les chaufferettes à charbon soient ban nies de tout appartement, que l'on évite toute fuite, si minime qu'elle soit, dans les locaux où le gaz de ! 'éclairage est utilisé, ce dernier contenant environ 8,6 à 9 % d'oxyde de carbone. Nous ne saurions, en effet, trop insister: les maux de tête anodins que l'on croit être passagers sont, dans bien des cas, les vrais symptômes d'un empoisonnement du sang et peuvent, s'ils sont répétés, provoquer des troubles très graves par l 'anérnie qui en résulte, et parlant, prédisposer ces personnes à toutes les maladies contagieuses. J. de W . La croix sur·1a hauteur 1, En voyage, a écrit Hello, lorsqu'on aperçoit des montagnes échelonnées, un instinct très fort pousse l'homme à chercher le dernier plateau et lui promet que son ascension sera récompensée là-haut par l 'horizon qui se découvre. Le voyageur monte et quand il est au sommet, dans certains pays, il 1·encontre une croix ! Les hommes avaient placé une croix là-haut paree que la montagne était haute et parce que la vue était belle. La hauteur et la beauté avaient appelé la croix sur la montagne. Nous sommes avertis que là où l'homme respire largement et voit de haut, il y a place pour une croix. »

L'histoire de la Croix se conf o avec l'histoire des hauteurs. Du Sinaï au Golgotha, les h teurs prédisent la Croix, la symbo sent, la saluent. Oui, quels que soient le moment l 'endroit, c'est des hauteurs que Croix parle aux hommes! C'est d hauteurs que son supplicié jeta cri qui a rempli le monde! Et testament surhumain, le legs sub me du précepte : Aimez-vous les un les autres! vraie source, uniqu source de tout progrès politique e social, du précepte qui mieux corn pris, mieux obéi, guérirait tant d douleurs, tant de misères, tant d larmes, - ce testament surhumain, ce legs sublime, où vibrent toutes les noblesses du cœur de l'humanité, porte un nom qui dit tout: Le sermon sur la M onta_qne. Oui, l'histo ire de la Croix, c'est ! 'histoire de la montagne, l'histoire de l'azur, de la clarté, des purs espaces, des limpidités lumineuses, de tout ce qui rayonne et vibre dans la gloire du soleil!

. ns de 16 14 à 16 \i.vra,soautant de ordinaire

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Bibliographi9 LA DEUTSCHE ALPENZEITUNG, édiitée A .Muni'ch, est cen:tai111~t dia l])il.us artistiique :pmbliœ.tion de ~ort 'lllltPin que IIWWl c=a.issoll!S . La IIe Livraison de 1905 est con'SalCl"éeà Engelberg, aru;x Alld>esde Oa1·illlthje et die Styrie, a;ux IP.aysages .nhétie.ns; .de S\liPel'li,es .illus1matiOIIIJSaœoonpagnent ile

texte. On s'abœine

~·ès

\de M. J. Meier, lmsti-

·ûut géog:r,aphJi.q,ue,A ZulI'iob.

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,1,aiteri-e,renommée, qe ,curé de na paroisse s'é· tait fait l1ellDlI)lacerll.lil d.i11rum,ohe par l\l/Il je ·un-e vi,ca·Lre .qui a'eu ~tait tirê tain,t bien qu,e iIIillll. A aa \Sortie <lu lieu saint, ICresréflexions s'échangeaient sur l,e coonipite idn i{)ell!De prê-

dicruteur, et l'on -entendit en,trie autres cette IIIP!Pl'éciation SIIIV01l'l'euse: « JJ. est coonm~ no11 1'.1:om.aiges,iJ. rveut sie .f,air,e. »

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L'éducation

c.o\\ectivene


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SION, lo D~cembre 1900 Sommaire du supplément n° 14 Un discours de René Bazin. Que faut -il entell!dre par l 'enseignementt - L'éducation de la volonté - Manière de développer le jugement à l'école primaire. - L'école opposée à l 'alcool. - Qui parle ba::. mieux on l 'écout e. - Comment gagner l 'affection des élèves sanis co-niµronrnttre son auforité. - Des exercices par intuition. - L'enfant chrètien. - Qua lités de la bonne lectu re. -- Enseignement de la grammaire (suifa). - Comment fawt-il cha1.o. ter ·f - Questions pour exercer l'eslïrit d'observation des élèves. - -o-- ·

Sommaire de l'Ecole n° li Ce supplément, qui compte 16 pages, débute par un résumé de la discussion du projet de loi sU1rl 'ens,eignement prima.ire et se termine pa1 les articles suivants: Fi ls de lem., œuvres. - Le goût (suite et fin). Si j'avais un million (fin). - Télégra,phie ,sans fil (fin). - L'arr•ièrE: saison. - Conte de Noël. - Pour tous les àges. Nos pa ysans. *

* * La prés,enbe livrais,011 de l'Ecole ninioire étant la dernière le 1905 ) I , une nouvelle arnnee commen cera llOlll" notre pub lication avec la li.vraison l)ro ehaine clu 1cr janvi er 1906. Ce 1er numéro sera expédié indistinctenw]]t à tous les abonnés actuels ainsi qu'aux nouvellelS adre:,scs qui auront pu être recueillies. L 'aicceptation de cette livraison n'entraînera pas l 'ad hésion à l'abonnement pour toute l 'annôe 1906. C 'es·L donc à réception de la suivante (n' :2) que les destinataires devront prendre une décision définitive d 'acceptation ou de rnnvoi. •1

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La caisse de retraite et D.lll. i11stituteors. ,Jeudi, la salle du Grand Conseil, où les Pères de la Patrie s'occupent deux fois par an au moins des graves intérêts du pays, s,e trouvait pour la circonstance transformée en un cénade pédagogique. 200 instituteur;:,, accourus de toute la partie française du canton, ,soit de Sierre· à Monthey, s'y étaient donné rendez-vous pour discuter le projet de loi créam une caisse de retraite pour le corps enseignant primaire. L'assemblée, constituée en Société valaisanne d'Edu.cation, avait, comme telle, pour diriger ses débats, Je président de ! 'association, M. !'Inspecteur scolaire Delaloie, qui avait été heureusemeu. inspiré en prenant ! 'initiative d 'in viter tous les instituteurs à se grouper pour émettre leurs vœux et for umler leurs observations à ! 'endroit du projet élabo ré. La séance, qui a duré trois bonnes heures d'hor loge, a été remplie par une discussion très digne quoique animée, et toute obje-otive. Le oorps ,enseignant a formulé nettement ses vœux en précisant les points sur lesquels il désire que Je proj,et soit amendé, et comme les changements qu'il souhaite so1a absolument raisonnables et justi fiés, il n'est pas douteux qu'ils ne soient pris en sérieuse considération par les pouvoirs pubhcs. L'adoption des amendeme nts à a,pporter au projet a fait l'objet d'un vote parfaitement régulier, qui a été pris à l'un~11imité des membres présent s formant la quasi totalité du corps euseignant primaire. L'accord même a ôté si parfait dans les résolutions prises qu'i l détruit toute lége.µde que l 'on étaiit en train d'éditer et de colporter concernan t de prétendus dissentime nts parmi nos instituteurs à l'endroit de cette question importante qui !,es préoccupe à si. juste ti-

L'ECOLE

XXIV- annfe

PRIMAIRE

ORGANEDE LA

SOCIETEYALA.ISANB'E D'EDUOA.TI01'

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donœ lllil même amour et des devoirs identiques. Elle fait plus, elle nous révè1e la solidarité vraie hons de toute proportion avec celle qui 1suffit aux âmes incrédules; elle relie le présent au paissé et les vivants avec les morts; ·elle supprime le temps et ],es diistances, qui sont des éléments de division, elle proclame qu' il existe pour tourte l'humanité un paitrimoine commun, fait des mérites d!e Jésus-Christ et des mérites des hommes, trés,or inexprimable, d'où X perso:rme n'est éca,rté, es<pérance, non Cette admirable idée de fraternité seuilement de ceux qui vivent, mais qui nous lie à tout le œste du monde, de ceux qui ne sont plus. s'augmente et s,e fortifi e, e111itre chré" Il s 'établi.t ainsi, dans la société tiens, par la communauté de la foi. ca.tho]ique idéale, - diiitM. BrunetièNous sommes i,ci dieshommes de toutes races et de torut âge, qui croyons re, - une circu lat ion de perpétmille charité. Les vivants y prient, les )es mêmes vérités; nous avons, les morts y in:tercèderut pour les vivants. U!IlS, reçu la foi en naissant, les autres, acquis la foi au cours de la vie; Un:e justice plus clémente, Ulll Dieu tous UOl]S l 'avollis.conservée ou adop- plus tendre à la faiblesse humaine y tée, -µarce que nous avons reconnu accorde aux élus la grâce des coupable.s. Et du centre à la eircolllféreœe q u 'el] e est infinimoot raisonnable da,ns son principe, et qu'elle demeu- de ce cercle infini, où l'humanité se re telle , lors même que son enseigne- trouve ,enveloppée tout erutière, il ment dépasse notre raison: nous som- n'est personne en qui ne retentissent, mes fiers d'elle, et s'il peut nous ar- pour le désoler, les péchés, mais ausriv,er de craindre pour nous, nous ne sitôt, 0t pour le consoler, les mérites, craignons rien pour elle, aUJCunpro- aus·si., des autl"es. » Et ainsi les esgrès, aucune découv,erte, aucune vio-. prits les plus illettrés comme les plUB savants, chez les catholiques, sont lence, aucun abandon. pénétrés idée de charité la plu!:I Tous nous sommes résolus à ser- large qui d'une soit, la plus généreuse poll!l' vir de toutes nos forces une vérité où UO'l]IS apercevons, non-1s•eulement les généreux, et la mieux faite aussi l 'espérance du ,salut individuel, mais pou r encourager les volontés fragitout l 'aven.rir humain des sociétés les et qui doutent d'elles-mêmes. X dont mms fairsolllspartie . La foi nous

Un discours de Bené Bazin de l'Académie française A l 'i:rutention des instituteurs chrétiens, nous détachons du remarquable diseours prononcé par M.René Bazin, de l'Académie française, au récent congrès eucharistiqu,e de Rome les passages suivants, qui sero nt lus avec autant d'édification que d'intérêt. Le discours avait pour ,sujet : L'Eucharistie, rien d'iinion entre le~ hommes .

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111ess• ce n'est · ---.:..:__ Pas tout n 1eur 8 • U/U . ·ou.s, et c''e· t au~z·e Hen e . encore g, 179 ,Je veiu: s 1ehen Jaste entr~ .ee, au fond au~ mêm Parler de l;ia1· :~~~nence tze, qui est ' oontre cett .. . . . , . , ma 1s eu 1~/ sacrement 8 P/1 tzcipatio, ' leu1·e sauv toute la PureeJefatiathohques vmsl.IlS ou elo1gnes, ne l'est pas ou qui 1'est moins. La Som, me à ho-ln n'y aura . · 1. n.'y a j;e toube la bo11er,arde de 1 , 1~ e prépare'!' e,tAd'espéii~r pour précooité d'intelligelllce et la facilité Un r>,a . r eilles :ne, de Parei1Îl11a1s!d 'ho:zn_- lllonde. e et toute I a J_fa1b] tres pays la meme vwtoIT~ ; elle du langage du jeune citadin compa(,Jue ' m-our L 8 ?Urces de r es raisons d a Ibert ond en une seule, plus pmsisan- ré an petit campagnard nous e.n.fourment église~ de Jour de Pâ es,peot et J 'a e C'est ce )( ;t plus droite, les prières qui s 'é- nissent une preuve incontestable. - ~ d 'ini:zne,,n e nos grandes qu.es, dans les- nous Uinfr Prodige qua aient de mille foyers séparés dans L 'enseignemoot verbal est aussi m en de tous 1!es ass,embJé villes, ce sont tenons à d Sarruidoute n acbèv{)~paice; elle manifeste enfin et elle l 'instmment obligé de tout dévelop OJ-?P nes, de to rangs, de to es d'hommes auc~n de ~s Patries dif .~·~s aprµacre les liens qui unissen~ les pement intellectuel et moral. Après 0 dEUJsles ~~lis les Opinfo Utes le_s .fortufloliques lle l 'oub/ei en,t,es,~~ux autres des. hommes AqU'l. on.t avoir éveillé les facultés, il les exci1·eurs les 1 ag_es, ce s 11s Poli.tiqueis. ion, un am r ent, chaicun ie. Les ,neme auteur, qm ont la meme fo1, te, les dirige ,et leur donne le goût de P.n 1~ vigue · q 0 .Uv_riersdu f>nt les labou! tes les fois ouz,,1e Préfére Pour sa f recom:missent le. même S_auveu.r l'activité par le sentime'lllt expériCl( 1 ni 011, ma. ~ v~en'1lie.nt, P roment et de 111011,t:éPart qu Il l'a fall nc~, e,t tfa fraction du, Pam, et qm reçœ~ mental des jouissances que cette actiic 1'!013-veler en1r 1'affir ar ~a commu- lhou11:1ren bout, fou.fours u? ils 1'<Plt,.lœ _uns pres des _autres, Celm tivité procure, et par la vue des prorf t1seeis. coZ: noblesse d mat1on et re [!1erc1,la gu on,s soldats ont ~e Je sms heureux de nommer avec grès réalisés . L'esprit d'initiative et ne Pascal. me il est di?8c(aces bap .- /on. Pei1<1an~7e es,~un ~tat ad~' Dious, Notre-Seigneur Jésus-Christ. de spontanéité qui en découle, pré. In · . ans 1'by ,1ennes ont 1 .a Pau J A exce pare ai11Side Join 1~ élèves à s'avanIJic":'edio. steti't C . nifas unies a:u ~ liberté de ~s a~1es chr cer plus tard, en proportion de leur~ Ils ont j 8 : P.ax Vobz!i,rzstUs, dont je vie X autres les e ,tem_oignf Que faut-il entendre 1,a1• capacités, dans la car rière qu'ils auI~ appreu a Paix en eu; efmnibus. ;{of ondes de. rappeler jentun ,ent l'enseignement t rornt choisie. L '~prit d'nent ce.qu'est 1 e1Itr.e eux. ecJai11ati~n n~ inutile eff ~ caU&e Non moins néoessaire est il pour 1 qui .<:nt.reç~ 7a~~1fic_e Pé~ton de Soi. ;iuvons affi/ _ex~gérat::tn, san Par l 'enseignell'!-e~t, il f3:.uitic~ en- la formation du cœur, car la voie sur ~e 1 eahser e e ..:,acrifié. To re e .nous ap ;:,e1 , . a que] ' nozi,endre la transm1ss10n method1que la volonté de l 'enfanit n'est pas dif,ra:ternité. ilntre eux la pl us vo1-ent P8{j11emutu.e)]ert?o11s, nol~e PaJ'tle~ connaissances au moyen de la rectement ouverte à J 'instituteur, qui an,oblisse~e~t sde SeJlltent · ~ haute dé ot:r.e ceuvre ' éféi_:ente et _/Yn1p~role. L~ 1angag~ est Je tr!lit d'u- doit passer par l'intelligence pour y ~utuel res,p e chacun Uil1is, Par do e sur elle, llle e~t PI·ecisém . 0 rte,n10:1 h~muieux qu; , rehe 1'3:me du arriver. Cette dernièr·e faculté four11 en a fait nf~:. ~UCU!U,ed', dans Ull nai!l.lc Per:znis de &sieurs. Qu 'il 8'0.t fou h11aitre a celle de l 'eleve, et fait, pour nrit à la première la plu,pa;rt de ses f:errestre n 1 eve autant A.mocratie be nt, qu.'elle se d~0 uhaiter en soiJainsi dire, passer tout entière la pre- éléments d 'a~tivité; elle lui découvre ~. u1 que revA! ?Urait équ· ~u~ ti- .fJi/rreJeton. qutf{loPpe'comm rm~ · lltière daus la seconde, en y déposant le chemin du vrai et du bien, aûnsi 111 l'ler l'ecevant e Plu 011· à Je { En s ~eff e e est, de l .bu des idées justes, de nobles sentiments que les motifs de s'y ·engager; elle 1s Pa~v 6 enseigne à y marcher et éclaire de mon nou.s avon.s 1?n Dieu. Qu rre 01!- répcu te 1e la sai°IÇant de Pr a C ré- et de généreuses résolutions. sa lumière les pas de ceJ.ui qui veut Qu·~lle l'ait de Servir ra1des ~td él de m~Jf 1Ucharù,tifa~rr l?u matin .au soir, l'instituteur emgra e 1·a1,sonde f11d~ les hon 10 111- ble d nes catholi Ip es aispfrat· e e plo1e l 'ense1gnement moral commt y avancer. 10 Enfin, la parole du maître est le bOIJ1hf!urd ;es a1111e,r ! Le 01 j8r ! des d~-s Sl)s congJ~es., Elle i·as8 nsl stimulant des intelligelllces, comme Que de 1 ous •ses me une nation s, ~ ~s du lll~ egué_gv;enuses interna,tfo 11 em- moyen 1!é~essaire 4'éducat_ion et véhicule nécessai:r.e de l 'Ïllistruction et le moyen par etx.cellence pour forn'a ~ sor~ . Et l 'a!tr:~ fusis,ellJtei a_1t vivarnt n~e, et leur df f tous les Po~uf' comme Yelucule de l 'mstruct10n. n..e.z .Jama~s été au 1 Üon del 'E u~ns se; elle e l 'univer° !°";,une ün 111s Sans. l~ s~ours extérieur, de ]a pa - mer le langage des élèves; mais, nent Pas 'Sl Plusieu tre. Ne Vous 11ise Profite e Pe1·met à de 'E ar. role l)U1 eve11le leurs facultes, la plu- pour atteindre sûrement ce résultai, 1 tout r:as. Ne vou/\nie le co111ipe·on. s.empJ/dde l'expéri acun d'eux~ part des enfants resterai ,ent dans u- eHe doit réunir les qua}itœ VOlllilUes nair si toutes les e onnez Pas ' Ien- des Cré . es autres. enoe ·et de , e ue espèce d 'a:ssoupissemerut, car de fond et de forme . Il importe, au plus haut point, que viole~ en chaque Piorces révoJu/Url'ité da at 1 ns de la e s 'instr) ~ehe!' t?u.s ne se t_rouve pa~ cette forforoe 111:znent,selon Ys, Plus ou 1111~m- le leur us es différe le e et de la e ee mterieure qui peut agir seule et l'instituteur soit parfaitement éclaiéglis nt d'e former 1 les heures ~llls ceux t P~rmet d,e 8 f tes naiti.ons. cld'elle-même. Les facultés de l'âme ré sur les matières qu'il veut comsi_ d'en Jim1 chapelle; e1 lutté' au~UJOUrs ll!ombentretenfr ; e/_ ne commencent guère à ent r er en muniquer. On ne peut ,enseigner ce exercice que sous l 'influence d'une qu'on ne sait pas, ni exposer clairee apuissan 0 edrlenombre es lesdroi.trdefois ou r,reu.x, qui'vec ,., 11L • s ,e la co"cc~cemment e u maJ ,"'-"'td? ~t d 'a~-.,,..; excitation externe; et la plus ordi- ment ce qu'on ne conrraît que confu"~ 1r1 1 u.i,,,,1 er d ,.,., 1e11c ' 1 0 u1· · , l .l.-.b · ts sément; qu'il possède suffisaa:mnent - es quaJï' e Plus Pr' e OPr.>rim' nrure, ce n est pas a vue ui= o Je 1 ' i es Qui ont a es es Vertus eel sollicitant l'instinct de curiosité, la langue de façon à la marruie,r avec &<su ,ré la liberf majs bien l'action, par la parole, clarté , aisance, vivacité et exprese J 'un, esprit déjà formé sm celui qui sion; que son elllseignement soit ap -

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un proprié au degré d'intelligence et d'instruction de la majorité de ses auditeurs· quie 1'emp loi des procé dés particuJièrement de l'intuitif, él~ide simplifie le.s points diffé i·enrtsà~ompren<l·re et captive l'attention; que l 'usage bien dirigé de la forme socratique excite et stimule toutes les facultés des élèves et provoque l 'expression de leurs peillSées par de fréquentes réponses aux questions posées. L'enseignement est en géllléral mauvais s'il lais,se les élèves passifs. L'habitude du bon langage ne s'acquiert que par l 'exercice; et le mutisme est la coœéquence trop commune de cette passivité intellectue lle dans laquelle bon nombre d 'insti.tuteurs laissent crourpir leu rs élèves. Par la combinaison de l'exemple et de l 'enseignement ve,rbal, l 'instituteur °'une double voie ouverte 3ur l'âme des enfants: le sens de la ·me et le sens de l'ouïe; il doit toujour~ les utiüser simultanément, ne séparant jamaiis, dans les J.eçons, l 'emseignement expérimental, l 'irutuition de la parole, la théorie de l 'applicatio:n faite sous les yeux des élèves.

firme principalemoot par la durée. L'expérience pro:uv~, en effet,. que des volontés ordinairemeTIJt faibles devieilJI),ent pa Tfois capables, mumenfanémerut, d'efforts énergiques; tel le paresseux qui donne UJnco,üp de collier pour se débarrasser d ' u11 travai l, et le poltron ruccomphssanrt exoeptionnellement un trait de bravoure . De ces remarques préliminar.i.ret:. découle oette p~emière colllSéque,nœ: comme toutes les autres manif eista.tions de l'activité vita le, l 'ruptitude à concentrer et à dirig 1er ll!otre erfort, c'eist-à-dire notre volonté, ::.~ · développe en s'exerça.nt. i\fais quels sonrt les exercices },es vlws propres it la déveilopper, et quelle est la méthode à suivre, voilà ce qu'il impùJ.te de mettre en lumière . La volonté se monrt:re sou.s deis formes très diffén:mtes quand il s 'agit soit de résister à la douleur, son de persévérer dans l'effort, soit de dominer d'autres vol001tés. Panm Jeisma11JifestatioTuS de la faculté de vouloir, il convient de distinguer les forme,s passives : persistance, endurance, fermeté; des formes active.-,: aittootion, initiative, autorité. Si on exerçait seulement certa inies formes L'éducation de la volonté de la volition en négligeant les autres, on r isquerait de fausser l 'inoTout le monde connaît la faculté trnment et de lui ell!lever s·es justoo de vouloir, et, cependant, il semble proportions . Il ne faudrait donc pas, impossible de la bien définir . Sau:s par exemple, en développant exc1us'attarder à œtte difficulté, on doit sivemoot la patience, l'ise borner à co111Staterque la volonté nitia ,tive. Les exigencesparalyser de volontés se révèle à notre observation inté- doivent varier avec l'âge et la situarieure comme une concentration de tion sociale. Chez l 'enfanrt, l 'assuunotre effort et son or~entation vers pl1ssement la volonté doit former un but déterminé . Oui! ce qui ca- la base de de l'éducation.; il s 'obtien, ractérise surtout l'acte de voulou, en fai,sant prendre à l'enfant, dès c 'e,st une tension, un effort darut la qualité principale, es,sentielle, est la l 'âge le plus tendre, l'habitude d 'ucontinruité, la persévérance plutôt ne stricte obéissanice. Plus tard, eu l'amour-propre et l 'émuque l 'inte11.1Sité.Notons donc avarut stimulant lation, qu'on lui enseigne à endurer tout que la force de la volonté s'ar- sans 1se plaindre la fatigue, certai-

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nes priva:tions et lesApetites dou- soillt de petits moyen~ qu'il 12-'ef a;ut leurs physiques. En meme temps, on pais négliger. Enfm 1 1] est tres utile Jouera , on récompenser~, on eincou- de ,s'imposer des taches !ongues ~,t ngera a,utanrt que poss1Me la plu s malaisées, et d'e~ P?Ur~mvre l'e~~..;·ande persévéram,oe d3:ns l 'eff?rt , cution aivec une mvrncible tena<:1té. qu'il s'!lg isse d'un travail, d'un Jeu, üe tte méthode développe l 'atte~1on, ! 'énergie de l'effort et As,aperis1srtan~ d 'une tache quelconque. Et J?Ollir~n:1tive,r Siimultanément l 'e,spnt d 'mi- ce les trois formes maiti~ses die la Ùaitive, on s'app l~quer.a à p!ac,er fa:~ulté d~ v<?ulotr. Là, ~01v~t s 'arl 'enfant dans des sJ.tuationis.qui 1 o- rêter les mdroat10ns, afm qu, e~ resbligent à sort~r ~e sa routme, des tant très générales eJle.s pua.s,sent eonditions ordmaires et c?nnues, de s'appliquer à un pl~s grnnd nombr~ sorte qu'il se trouve force de pren- de situations . V oUiloirsoumett_re aux dre des décision1S, d 'as~sume1~u,ne règlœ fixes d'une ~éthod,e U!Ililfo~e evoresponsabilité, bien que la i:uss1 ~ 'ae- des jndividua lités di,s~E;mblab~es, tion des parents et des maitres Jou~ lua[l:t dans des cond1h_?ns ~~f fepenJe rôle prép01I1déra.ntdans c~e pre- teis oo seraiit méconnaitre 1 1rrem6,; mière phase du dressag;e de 1~ vo~ di;ble inégalité des personue..s ,et des . lo'llté. ma~s l'adulte doit contmuer oirconstooces. Il importe , cerp.endan~, ~e merutio~se co~formant à oette règle: ." Vou,loir µeu à la fois , mais . s :habituer ~a ner encore certailIIBprmc1pe:s apphle vouloir fermement, me.branlable- cables dans toutes les occas10ns, nt?l~s stiment. Bien préciser ,et lirm}er le b~t, tam1nent oo c,e qui ~oe!ne e:t l'atteindre coûte que coute . Apres nmlants de la volonte. Rien n exerdéfaillance recommencer sarns sc,11- ce une aus;si grande jnfluenoo Sll;r ger à l'échec subi, mai,s en pensa:nrt nos détermination!S que n?tre seins1toujours et seulement au but propo- bilité; les émotions domment . tou;jouir,sles idées. Que peut le ra1sonsé." nemerut contre la passion~ Seule, une II. 11 faut mettre en. pratiqu e le f ~- émotion antagoniste est ~apable. de meux précepte de ~1,etzsche : « Se re- lutter contre une autre emanahon. vcil ler chaquie matm aveç une volon - Po ur stimuler la volonté, adre_ssoru;té plus forte que la vealle. » Qom- rnous donc plutôt au cœur qu:a l'es: ment parvenir à ee résultat, smon prit. C'est Je cœur ,et p.on 1~ tete qm pair nue victoire incessamme:n,t rem- :inspirie le~ grfil?'des !esohlltions d~t portée sur S<?i-même'l Do,m1~er les l 'action d1rectnce regle la condmh: penchants qrn s 'op~osient a 1 acc~m- de la vie. Qu 'est -ce qu'une résolutio1;1-,, smou plissement des d~voirs, surmonter. la la1Ssitudeet le decouragemenit, main- J 'or ientation de ,notre menta l~te dans tenir et redoubler son effort da.Tu, un sens voulu. C'est un effo1~ sule travail et dans la lutte con:t~·eles perpos .é à ~ 'autres effo1~s afm, .de difficultés de l 'erxistence, voila les les mamtemr dans Ulle d1~ootion:mmeilleurs exercices de volonté; et la variab]e . On comprend l '1mporta~ vie quotidienne offre à chaqwe in.s- ce des résolutions puisqu 'ell_esdomitant l 'occa:sion de les mettre en pra- nent d'avance tous les aCJtes;'olon tique. Le réveil spontané ,à l 'he1;1re taü,es qui leur soI1Jtsubordonn~. La qu'on s'est fixée, la r.e,memf,rat10n recherche des moyens prop,r:e.s,a les de choses preisqwe oubhees s ~btien- déterminer joue ll1ll rôle con,s1d~ra.bl.e ne,TIJt par des efforts de volonte et oe dans ! 'éducation de la volonté. Oi-


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tons parmi ces moyens la stimula- conveinaiit d'utiliser pour ]a réussite tion de l'amour-propre, l'exemple de du but à aitteindre. Par ce travail, l 'élève es•t amené à se rendre comptt : l 'auto-sugg€stion, la suggestion, etc . L'étude des diverses infhrences du pourquoi des choses, à appréc ier qui agissent av·ec p lus ou moins de cerfaines situations, les moyeTuSde foroe srnr la volition exig,erait des sortir d'une affaire diffici le et délivolumes. Ce que noUJSvenons d'ex - cate, les motifs qui ont dicté une réposer montre aissez l'intérêt et la dif- solution. L'instituteur examine avec fiicU!lté des problèmes que souil.ève lui la valeur de ce qu'il aura trouvé; ! 'éducation de la volonté. Niais, de- au besoin, il redresse les jugements maudera -t-on pour conclure, à qu~l erronés ou hasardés qui auraient pu être portés. signe oertain peut-on reconnaîtrn L'enseignement de la langue maque la faculté de vou loir s'est per fectionnée, que l'on est dev,enu plUJS tgrnelle fait naître des idées, apprend à les arranger dans uni ordrè ma~tre de soi 1 Aux avertissements de la conscience, car les reproches de convenable. Au moyen d'exemp les ce jug€ intéri,eur signalent toujours bien choisis que l'instituteur soumet à l 'apl'.)réciation. des élèves, on arrive les dMamances de la volonté. à la connaissance de.s règles ; par ••••• cette méthode, le jugement agit et se déve loppe . Il est moins nooe&s.aifo Du jugement da,ns l'application bien erutendue de:. Manière de le développer à l'école pvincipes de la grammaire, surtout primaire pour ce qui concerne la partie in- ( Le soin de former le jugement in - venrtive; là, il y a toujoms a.ssociacombe, sans nul dout.e, à l 'éoole prci.- tion d'idées . Dans le style propr~- · mont dit, l'enfant exprime ce qu'il mar.ire. Les éducateurs de l'enfance ont pom· mission de rechercher, d'u - pense et ce qu'i l éprouve. Les protiliser ensuite les moyens les plus positions émises sonit-elles correctes propres au développement de cette sous le rapport du fond, c'est un sifacUJlté si précieuse: leur eD1S0igne - gne évident que le jugement a bien meIDt rœevra une direction telle que srui.si: l 'auteurr a dro it à des félicitatoutes les leçons, tous les e:xerciceo tions. Les jugemenits portés sont -ils erronés , c'est une preuve que l 'élèd 'applicaition tendent vers ce but. Toutes les bra:niches de l'école pri- ve a cru à la pœsibilité d'unir deux maire ,concourent plus ou moins di- idées incohérentes, et, danrs ce cas, rectement à la formation du juge- l 'mstituteur intervient pour montrer des idées l'erreur. L'arrangement ment; ce grand résultat s'obtiendra d'autant plus facilement que les mo- néceS&ite auss i l'action du jugement, yens employés à cet effet sm·ont plus sans laquelle l'enfant n 'an-ive cerpropres à provoquer les idées, à les tainement pas .à une rédaction qui 1 ou relativement f grouper, à les aissocier convenable - soit satisfaisante parfaite . ment . L'arithmétiqiie s'adresse tout parLes exercices de lecture nooo fourrnissent de nombreuses oœasion1S de ticulièrement aux facultés de l'esconsidérer un tout doos diverses par- prit; ]a connaissance de cette science ties, de rechercher les idées qui com- n'est, en définitive, que le produit posent chacune de ces parties , de fai- du jugement travaJillant sur des axio- ) re voir que ces idées sont celles qu'il mes ou des vérités déjà démontrée-a.

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L'esprit en tire toœ ]ès maitéria.u:i.. résultat d'une faculté en action, et la de son propre fonds. C'est pour cela représentation complète que l'on s., qu'on dit, avec raison, que l 'arith - fait de l'objet résu lte de l'associa " méth ique ne s 'a.pprend pas, mais se tion de plusieurs idées ayant trait à comprend . Dans l'enseignement de ses q1rnlités essentie lles. Comme on ! 'arithmét iqu e, l 'élèv,e esit bien plu ~ le voit, les exercices par intuition un être actif qu'un être passif n'a - sont un travail précieux pour l'école gissant que sous une impu lsion mal et constituent l'un des grands moentendue. Quel trava,il est plus pro- yens à employer pour former le jupre à fortifier le jugement que ces gement des élèves. La _qéogrnphie ,s'enseigne par ] 'in questa.ons de calcul, où l'élève doit pouvoir embrasser l'ensemble des tuition, ]a comparaison et l'imagina données, comme aussi ,savoir les iso- tion. Peu d'enfants, dans leur jeune ler pour les rapprocher ensuite, où âge, ont l'occasion de franchir les lil 'élève doit poser les pr-iooipes sur mites d'un rayon très restreint et de lesquels il s'app uie pour asseoir son retirer de ces voyages tout le fruit raisonnement et déterminer d'une · désü~a~le; ps n'ont sur le pa.ys qul:l manière précise les différentes éta- des 1dee.s imparfaites, que l 'observation spontanoée a pu faire naître. pes qu'il franchiU L '"Jiistoire, qui pèse les aotions hu- L' instituteur travaille sur ces premaines, qui juge les hommes et les miers jalons; il s'appuie sur ce que choses, vient prêter son C0[1ooursau l 'enfant voit pour comp léter sœ imdév,eloppement des facu ltés intellec - µressions imparfaites, il dédui t de tuelles pour donner aux enfants les certa ines circonstances l 'existence notionlS exactes sur les événements de telle production dans te lle région, accomp lis et pour les mettre en état l 'existence de tel1e industrie dams de distin,gùer f acil·ement et sûremerr~ telle ville, etc. Ces résultats ne s 'acquièrent que sous l'action du juge le bien du mal. acquis par la mémoire, ils pas~ mel!-~; Les leçons de choses ont pour but seraient comme une fumée sans laisd'amener l 'enfant à découvrir les proprié~ des objets qu'i l a sous le$ ser la moindre trace de leur passayeux et à se rendre compte de la re- ge. Pour peu que l'on considère 1~ lat ion qui existe entre eux. En pré - développements que nous venons de s•entant à 1'enfa nt les différents ob- do~ner et qui montrent jusqu'à quel jets qui l'entourent, il ap1)rend à les polllt chacune des branches du pro-connaître da:ns leul'S déta.ils,; son es- gram me des écoles primaires conµrit s'enrich it d'un nombre considé- court à la formation du jugement on rable d' idées nettes et précises et de- recooo,aîtra. aisément que, pour' atvient ainsi apte à une réflexion so- te~ndire ce but, il est utile de se conlide. Dans ces condit ions, l'élève former à certaines règles que le bou sens et la raison nous suggèrent. trouve et établit les ressemblances ~ les différences entre les objets déJa connus et ceux dont l'entretient L'école opposée à l'alcool son instituteur, ootre les idées qu'il s 'elSltappropriées par l'étude et cel. ,C~nnme t~ute entreprise, les soles qui naissent de l 'examen de nou - cietés scolanres de tempéraooe out veaux sujets d'entretien. Ces diver - reœontré bien des objectiorus. ses impressions que provoque dans . Le Bien social, de Belgique, en iri! 'esprit l' étude de la nature sont le . d1que quelques -unes et y répond, ,


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Objection l[m e Ob.iection L 'en_gagement que prennent les Les enfants de 11 ans sont trop enfants n'est pas chose sérieuse. C,n jm"nes pour comprendre la portée a beau affirmer qu'ils a_qissent li- de leur en.qagement, ils ont trop pe1~ brement, par conviction; le fait est d'expérience de la vie pour prévoir qu'ils prononceront l'espèce de vœu tO'ldes les difficitltés auxquelles ibs a.uquel on les convie, pour plaire au.x vont se heitrter plus tard s'ils veitsu,périeurs, à l'instituteur en parti- lent tenir fidèlement leur promesse, culier, ou simplement po·ur faire ü faudra attendre qu'ils soient arcomme les autres. rivés à l'âge adulte Réponse Réponse Ah! les enfants sont trop jeUJOOs1 Sans doute, si on ne les ava it p;,,ô Comme si toutes les bonnes habipréparés à l'aote qUJel 'on dema,nde d'eux; si on ne les avait pais éclaiTés tudes ne devaient pa'S se cootracter dams le jeune âge! sur les suites funestes de l'ivrogneL'éducation morale n'est pas aur.ie; si l'on n'avruit paJS frappé leur esprit par Je récit de tant de faits la- tre chose que la formation de la gémentables occasionnés par l'a l cool; nf ration nouvelle à la pratique du si l'on n'avait pas remué leur cœur bien. Les devoirs de la r,e,ligion ne s'en pair la peinture des miisères dome6pas bien longtem!Jo tiq ues enge.nd-r ées par l 'initempé- seignent-ils avant que les enfalllts soient en état rance, aucun n'aurait probablement songé à prendre la résolution éner- de les comprendre 1 Les idées de ,f .gique de ne jamais souiUer ses lè- J. Rousseau à ce sujet ne sonrt plrns vres au contact du breuvage malfai- défendues par personne. t sant. L'adulte, effectivement, a plm, Mais conclure de là que les 1,;11- d 'expéri-ence de la vie; mais il l'a fants n'agissent pas avec une en- souvent acquise à soo détriment· tière CODJViction, avec l 'inten.tion sin- l'exemple peut déjà l'avoir ,entrainé cèr€ de tenir leur promesse, c'est sur la penite fatale; il se sera famiJiarûsé avec Jes déso,rdres de J 'ivrvme appréciation bien téméraire, c'est calomnier l'enfance, cet âge si gnerie, en sorte qu'ils ne ]ui inspiacceiSSible aux idées généreuses, aux rent plus eette aversion, cette hor reur qu'en ressent l'âme del 'enfan:t. résolutioll'S même héroïaues. Et l'on voudrait attendre cet âge Et si un ceritain nombre d 'élèvt& agisssaient par seul ,entraînement ou plus avancé pour tenter des effortb pour plaire à l 'mstituteur, où serruit sérieux en vue de détourner la jeune'Sse du cabaret, de la société des le mal 1 · buveurs? Croit -on qu'ils étudient toujours Cela n'est pas raisollJil.iable. et tous par amour de la science, et qu'ils se soumettent à la dÏ!scipline par pur,e conviction T Qui parle bas, Cependant nul ne ,songera à blâmlen:x on J'écoute mer la sage contrainte sanis laquel. -: Mon Dieu, mon cher ami, lui 1e l 'œuvre de l'éducation est impos d1s-Je, que vous avez l'air fatigué! sible. . , -:--:fe sui~ brisé, me répondit-il, et "L'éducation, a dit Mgr Du1psn- .l ~1 s1 mal a la gorge, que je puis à loup, est une œwvre d'auto ,rité. » peme parler. Et quand je pense qu' [r 6

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il y a seulement un mois que j 'exerce; j,e, me prends à désespérer d 'al ler jusqu'au bout de l'année! En vé rité, je ne soupçonnais pas, jusqu'à présent, combien enseigner est une ebosc pénib le et épuisante. -- C'est sans doute, lui dis-je, quo vous voUJsdépenisez trop. Il faut faire votre classe avec plus de ,ca~me, ne pas vous exténuer à pader trop longtemps, ni surtout trop haut. ...:... Et le moyen, dit-il. Quand on "· dc~·ant soi une quarantaine de petits garçons qui s 'agitent ·san5 cesse ( etje ntl leur en veux pas ., les pauvres, car à leur âge on ne peut guère demeu rer immobile), gui s,e mouchent, qui toussent, glissent un mot au voisin, font tomber un€ règle ou un plumier, i i faut bien parler haut pour se faire entendre! -- Erreur, mon cher ami. Jamais vous ne dominerez le bruit de cettt-, manière! Pour vous faire entendre, il faut au contraire parler bas. - C'est pour rire, je pense'? - Nullement, et je vais vous eu donner la raison. Qurund vous enflez. la voix, croyez -v-ous que vos élèves st.isissent mieux vos paroles 1 Pas le moins du monde, car à mesure que mus parlez plus fort, ils se contra.i r:nent moins et font plus de bruit . Plus vous haussez le ton, plus le vacarme augmente, et votre effort 1::rogressif pour le surmonter ne peut aboutir qu'à vous épuâ:ser, sans profit pour vos écoliers. Employe_z la méthode opposée et voyez ce qm arrive . Vous commencez à mi-voix. :\..œsitôt tout bruit cesse; chaque enfant tend l'oreille pour vous écouter, on ne remue pas, on retient le souf fle. Et, dans ce grand silence, que pas un n'oserait troubler, car tous lt:s yeux se tourneraient vers lui, vos es 1>lications données posément, d 'Pn ton tranquille, sont distinctement entendues pai· tous. Double profit, car 1

ainsi à se bien tenir, à éviter 11 :.s mouvements hrnvnnts à ne pas Së moucher avec f, acas, à' ne pas t0Hsser à tout mom~nt: en u,n mot, ils apprennent a .se gene~· pour ne pas gêner les autres, ce q m est le principe même de la bonne éd 1wation. Et, de votre côté, mon cher ami, vous y gagnez d'échapper à. ia ù'wheuse la,ryngite. Vous voyt;z bien que je disaiis vrai, et que, qui par~e bcis, ni-ieitx on l'écoute.

v1~· élèves s'habituent 1

* Comment gagner l'affection des élèves sans compromettre son autorité! L'affection de ! 'instituteur pour 8es élèves constitue l ',e,ssence même de Ja discipline. En éducation, tout repose su:r l 'amour des enfants pour J.e maître. Qrue de déboir,es et de luttes dans la vie d'un écolier ! Que d'efforts ne demande pas à la jeunesse l 'acqu~sition d'une vertu ou l'extirpation d'un vioe l De quelle grande énerg~e n'est pas capabl~ alors la volonté des enfants affectionnant leur maître l Il importe don:c de gagner le cœur des élèves,. Comment y arriver, sans compromettre l'autori ,té du régent1 Le rôle d'un éducateur ne se borne pas à meub1er les jeunes initelligeœes de quelques notions scientifi ques utiles à la vie: il consiste surtout à former le cœur et la volonté des eo.ifants, pour leur faire aJCquérir des vertus qui les conduiront au ciel. Pouvons -nous fair ,e ce tra:vai:l avec quelque chance de suooè.s, si l 'élève n'a pas confiance en nous, s'i l voit un ennemi dans son maître l Non; quel le illusion que de prétendre fa.ire quelque bien à un enfant au cœur fermé! Nous pourrons obte nir par la crainte uoo disciplirie de caserne; mais uotre action ,sera nul-


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le quant à la formation de la vie morale. Les causes qui nous ferment l 'eu trée du cœur de nos élèv:es, sont de diverses natures: tantôt, la défiance du maître à l'égard dies enfants; parfois, des procédés trop rudies einvern eu.x; quelquefois, des familiarités avec towtes lieurs malheureuses coI11Séq uenœs. Un parnil éducateur fait plus de mal que de bien. La <::onsciencedes enfanits se déforme ~n contact av,ec un tel maître; les passioos &e développe nt darns ces jeun~ cœU1rsau fur et à me.sure que diminuent en eux le respect de l'autorité et l' estime qu 'ilis devrari.ent aiux hommes d'école .. Quelle adion bienfaisante n 'exer ce pas, au oontrafr ,e, UJI1 instituteur aimé de ses élèves ! Les saicrifiœis coùtent peu à la j eunesse, lorsque l 'affection vient au se.cours de sa volonté, si inconstante. Quelle peine ut se doDJ1e-t-elle pas pour fafre plaisir à qu,elqu 'un 1 Les actions demandant le plUiSd'efforts, dev iennent alo1;s pour elle faciles à accomplir, suivairut cette parole de ! 'Imitation: " L'amour seul rend léger ce qui est lourd; seul, il porte sans peine ce qui est pénible; seul, il rend doux ce qui est amer. » Gagner cet a.mom, cette douce affection, est de toute nécess ité pou!r l 'éducateur. Il y arrive ra en aimant ses élèves d'une manière désintél"'essée et sans accevtion des persoI1ILeS.Remarq uons -le bien: J 'éduca,tio111est pour les enfants · un joug et rune captivité bien durs potu leur âge; seu le l'amitié des condis ciples et des maîtres lewr rend dou ce cette captivité et le joug léger . C'est par des actes, et non par des patoles ou des flatteries, que IIJOU~ gagnerons cette affection. Soyonsleur donc dévoués tout entiers. Que de jeunes cœurs qui parajssaientinaccessibles à la bonne éducation, n'ont

pas été transformés par le ·siooère dévouement de leurs maîtr ,es ! En puniissa:nt, faisons comprendre aux enfants que c'est leur intérêt seul qui nous guide, et non le plaisir de sait1sfai11etelle ou telle passion . Un maitre impartial, bien que ferme, possède bie n vite la confiance et l'estüne de ,ses élèves. Ayons à cœur, pa1 conséquent, de bannir tout favodtisme darus la distribut ion de.s récompenses et des puniitions, car il n'y a pas de moyen p lus sûr pour compromettre son autorité, perdre l'estime et la conf iauce dans une cla1S:se, que d'avoir deux poids et deux mesu11es. Nous venons de voir les p11écieux ava1I1tages qui résultent pour l 'ectucation de }'affection réciproque des ma~tres et des élèves. Mettons done tout en œu v11epour gagner l'amitié de nos enfants; et, à l'exemp le de Notre -Seigmmr, aimons -les de cet amour .surnaturel qui .se manifeste par un dévouement de tous les instants. C.... , inst.

.. .. ._

Des exercices par intuition L'e nseignement par ,intuition, comme son nom nous l' ind iqu e, cons iste dans de petits entretiens sur des ot,jet.s soumis à l'observation des élèves. La vue étant douée d'une grande force rétentive, les impressio n s reçUJeS par ce sens se conserveront faeilemenit et longtemps dans l'esprit. Il faut don<: que l'enfant sa isisse par lui -même ce qu'on lrui eillSeigne, de là résulte pour l'instituteur la n~essité de bien présenter la matière à l 'observation de l'élève; soit e11lui rn()IIltrant l 'obj,et ou le dessin s'il n'est pas possible de lui mettrt: l 'objet sous les yeux, soit en analvsant son sujet de manière que l' enfant puisse comprendre facilemen t, et poser un jugement sûr. Il est évi-

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Chrli,st s'est déjà opérée pour vous, chers enfants, le jour de votre première commœnion . Pair une communion fervente · Jésus-Christ vit en nous: c'est 1•'Apôtre qui l'affirmAe (Juand il nous dit:« Je vis, ou plutot ce n'est pas moi qui vi_s,c'est JésusChrist qui vit en mo!· » 0~, cette uniion avec J ésus-Chnst, qm conshtuie votre vie de chrétielll, vous devez la conrtinueil', et en resserrer de p lUb ein p]us les liens par la fréquente communion, de manière à la rend1·e il)jdissoluble. Plus vous communierez souvenL danlS de saintes disposirtions, plus la vie de ,Jésus-Christ s'établira en vom, puisque sa chair deviendra vo tre chair. " Nous sommes les membres de son corps; nous sommes de sci chair et de ses os ». Une fois unis si étroitemffilt à lui, qui pour ,rait vous en détacher 't Les plaiisirs L . Jes amusementsî .. . Oh! que vous les trouverez insigniifiants et futiles, quand vous aUirez goûté le b~nh.eur que procure ce commerce mtime Le goûtez-voue avec Jésus-Christ. ce bonheurL .. Pour que Ja sainte communion nous UID.risse ainsi à Jésus -Christ, iiJ faut que notre vie r~~emble. à la sienne. Or, quelle a éte la vie de J ésus -Uhrist sur la terre 7 Enfant , il a été soumis à Marie et à J ose ph afin de donner aux enfants ••• l 'ex~mple de la p rincipale vertu L'enfant chrétien qu'ils doivent prntiquer, l 'obéissan11 faut que la vie de l'enfant chré- ce. Il a travaillé dans l'atelier de J otien soit u111econstante unlion ave1.:, sepb , comme l'eût fait un simple ou,Jésus-Christ. Il doit ne faire gu 'llil vrier, pour montrer aux enfants que avoo lui, comme on ne f aiit qu'un l 'amourr du travail est unie vertu, et av,ec Jes perso:rmes qu'on aime vÏ:'e,- que persollJile, riche ou pauvre, n'a menrt; il doit s'incorporer pour am droit d~ s'en dispe:nsex. Plus tard, il a suppo'fté les privasi dire en lui dalillSce monde, en attendant qu'il puisse être uni pour tions· les renards ont leurs tanières, toujours di8.I1JS le ci.el à cet objet de les disea u x du ciel ont leurs Illids; son amour et de ses arde n ts désirs. mais le Pils de l'homme n'a pas où Cette union intime avec Jésus- reposer sa tête. Il a fait pénitence,

dent que le travai l de l'élève doit être fac ilité par la connaissance des prmcipes sur lesquels repose ce que l'on ensei~e. L'intucition n'est donc pas une branche spéciale d 'ensetignement, ma is seu lement le moyen de :i;endre L'enseignement plus compréhensible et par là même plus fructueux . Dès l 'âge le plus ,tendre, nous ai-r prenons un grand nombre die mots qui forment le squeilette~ de nçtre langage . Après, d·es maitres viennent à nous pom comp léter l 'œuvre de nos parents. Or, connaître sa langue mate ·rnelle, c'est tout à l~ fois fa comprendre, la parler, la hre et J 'écr ire. Nous basant .sur les principes psycholog,iques et '8Ur les opérations de J 'esprit la faculté de comprendre et de parl~r la langue maternelle résultant de la liaison des deux mêmes éléments sons et signification, il est ! ' évident qu'en ~eme temps qu~ l' eJève apprendra a comprendre, il dt vra expriÏmer verbalement ce qu Il aura compris. . C'est pourquoi les exercwes de langage doivent être combinés avec Jes leçons d'intuition. Comme on le voit, une leçon d 'intuition doit être suivie d'U:Il!e leçon de lecture, d'orthographe et de style. A

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188 pour app-rellldre à fous les chrétiens que, selon lem~ âge, ils doivent s 'im poser des pr ivations et faire péniten ce. Enfin, sur le mont des Oliviers. dans J.e prétoir,e, au mi lieu de la fou~ le déchaÎlllée contre lui, et au Calvaiire, -il a cruellement souffert pou1 nous convaincre de la nécessité des souffrances et des contradictions que nous devons supporter à son exemple, sans lllOU\S plaindre. « Il se tairci comme l'agneau devant celu·. qui le tond, et il n'ouvrira pas sa boiwhe. Telle a été la vie de ,Jésus -Christ telle doit être la vôtre. Etes -vous' comme lui, dociles et ,obéi,ssa:nts Aimez -vous, comme lui, le trava il ... Supportez -vous avec résignation les souffran~es que Dieu vous envoie'?... Proposez -vous toujo uJI"sla vie de Jésus pour modèle et app liquez -vous chaque jour à réaliser ce de.sse,in.

tout nat ul'ellemernt pour la satisfat.:tion. de ! 'oreille. Qua.ut à la lecture expressive, elle con,siste à rendre, par les intooo.tiont:i et Ies inf lexions de la voix, l'image de la paro}e et la conve1isation. Il faut que le lecteur montre qu'il sai sit toutes ]es nuances de la pensée de ] 'auteur, afin de les faire passer dans ! ',esprit de ses auditeurs. A oes qual ités qui sont en quelquL sorte solidaires les unes des autres, s'aj oute encore la ponctuation. Sans mw bonrnieponctuation, la lectm:e ne peu t être ni intelligente ni expressive. Le lecteur ne doit donc pas se borner à faire les paIUses indiquée;:, uiation du tex par les signes de poI11Ct te qu'i l a sows les yeux, maiis encore cell es qu'exige nt le selliSet le besoin de res pi rer. « Une partie de l 'intérêt du récit, di·t M. Legouvé, dépend de l 'habile distribution de la virgu le et des pomts, que le lectem fait sentir san1s les nommer ... Bien ponctuer, Qualités de la bonne lect.ure dit ·elllcore ailleurs le même autem, Voici quelles sont les qua lités de c'est comprendre et faire comprenla bonne lecture: elle doit être cor- dre.» recte, c 'e,st son premier mérite; en:Mais pour que la lecture acquière suite elle doit être accentuée, puis chez J.es élèves les différentes qualisen:tie et expressive. tés que nous vetr10ns de défiruir, il Avaint tout, la lecture doit être faut de toute nécessité que le mai correcte, c 'est -à-dir,e que l'on doit tre sache les appliquer, et qu'il lise prono nœr sans hésiter tous les mots, lui-même, au préalable, le morceau même les plus difficiles de notre lan- ou Je passage qui fait l 'objet de la ~e .. L~s accents ~ocaux si fréquents, leçon de lectuire, car iei, elllcore, l'e s1 d1fferents et s1 tenaces, ,selon les xemp le vaut mieux que tous les prérégions, ne doivent plus s'y faire ceptes du monde, et l'exemple, quand l'lemarquer. Il faut tenir compte des il s'agit de diction, c'est la parole liaisons, des aspirations aiinsi que vivaaJ..tedu maître. Celui-ci rue saudes élisions. ra,it dooo apporter tro p de soin et En sooond lieu, elle doit être ac- d 'aittention à préparer le rô le imporcentuée. On ente nd par aœent une tant qui lui est dévolu dans la leçon modifü:iation de voix qui met en re- de lecture, puîsqUJe c'est exclusive lief les mots de valeur de la propo - ment par ! 'imitation qu'il doit forsi,tion ou de la phrase. Ces mots sont mer ses élèves à lire avec goût, avec ordinairement indiqués par le sen., intelligence et coI1Jséquemment avec de la phraise, mais ,s'offrent aussi fruît.

L.:

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Le patois et la langue litéraire Un disti ngué pédagogue, M. Bréa l, expose eu ces termes comment il comprend les rapports du français et du patoiJS: Deux frères sont nés à la camna gne. L'un plus entrepr,enant, ou conduit par les événemen ts, s'en va à la vi He; il y apprend beaucoup de choses nouvelles, fait des voyages, se met en contacrt av,ec une foule d'hommes et de choses, entre da11:; la vie pol it ique, écrit, devient dép uté, ministre; il rentre ensuirte dains son vi llage ,et y retrouve son frère qui a labou r é son champ, a élevé sa fami.lle, a ressen ti le collltre-cou,p des événements politique ·s, maiiS est toujours resté sur son domaine, fa isant va loir ses propriétés et, par là, ser vant à sa manière son pays. Ces hom mes Il!e par1eront plus la même lalllgue: il est évident que l 'u,n possédera une foule de mots, unie foule d 'idées que l'autre n'aura pas. Il es 1. certain aussi, que le frèr ,e resté dans la maison paternelle aura l'esprit un peu fermé, il aura des préjugés, des supe1•stitions; mais, d'autre part, il se peut qu 'il ait du bon sens, du nature l, de la finesse, et que, pour les sent iments intimes du cœur, il ,soit au moins l 'égal de son frère. ~st -oe que ces deux hommes ne s'aimeront pas autan t paree qu'ils ne parl,erolllt pas la même lainguieî E •st-iee que le citadin va dédaigneT son frère ou lui prêcher le dédain de fa vie qu' il a menée 1 Je crois qu 'i.J.devra tâcher de l 'élever jusqu'à lui, mais en prenant pour point d:e départ ses connaissances et s,es habitudes. Il respec tera tout ce qu'il y a de bon, de sain dans Je déveloippemellit naturel de oet enfant de la campagne . Voilà comment je comprends les rapports du patois et de la langue littéraire. Ce ne ,sont pas des ennemiJS; si la

guerre s'établissait entre eux, ce serait pour le dommage de l'un et de l 'arutre. Au point de vue pédagogi que, je crois que c'est toujours uru::l chose dangereuse que d 'apprenJdre à l 'enfant à mépriser ce qu'il doit ;1 la maiJson paiternelle. C '·est une chœe datI1gereuse auss i, dans la vie in:tellectwelle des nations, de provoq uer des ,solrutioœ de continuité; quand elles se produîsent, c'est tou j ours un mail.heur. Si à des enfants qu i ont pal' lé patois jusqu'à l 'âge de douze ans, VO'US défendez su bite ment ce langage, vous traitez le paitois comme un paria, l 'esprirt de l 'enfant deviendra incertain, et il n'est pas sûr qu'il puii.sse remplacer ce qœ vous l 'aurez obligé à aban donner . Je ne demande pas que vous enseigniez le pa tois à l'éco le. Laissez le patois vivre à côté de l'écol ,e. Le monde ne subsiste que par la lutte des forces conit.raires, qui se tiennent en équilibre, et ce quî est vrai pour le monde sidéra l l 'est également pour les sociétés humaines. ~rrop de variété produit la divisiou et la faiblesse, maiJS.trop d'unité appauvrit et empêche le r,enouvellement. Les patois sont une sorurce de r~1;-ov:ati?npo~r la lang~e; beauooup d ecnvams qm ont parle le français avec I.e µlus de saveur, avaiient par lé patois dans leur jeun~se.

* Enseignement

de la gt·ammaire ANALYSE. - San? analyse, point . de style raisonné. . Dans nos écoles primaires, à quoi v1•sorus-~om, quant au styleî A la coneo!10n et à la clarté. Moyen d 'arrn-er a la correction 1 L'ana lyse qui seu le, découvre le rapport des mm~ ~ntre eu~. ,L'orthographe d 'usag~ echapp.e a l analyse . Comment arri-


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ver à la clartéT Par l'analyse qwi faut surtout que les enfants chantem avec ,sentiment, avec expression. évitera 1'équivoque, par l'observa Ce n'est guère possible avec les tion de quelques règ les de syntaxe relativ,es au placement des cornplê- chants exécutés en marchant, à ! 'entrée ou à la sortie des einfanits, en metnits et des complétives. tournant a,utour de la salle de clasCORRESPONDANCE se, avec accompagnement de s,abots Monsieti1· le Rédacteur, ou de galoches. F'a,ites chanter vos ·J'apprends avec plaisir que: Je~ élèves au commencement, à la fin articl,es pa,rus dans l'Ecole primai - de la classe , entre deux exercire sur J 'enseignement de la gram- ces, mais faites-les chanter à leur maire et d'autres encore sont pris à pla:ce, debout, la poitrine bien dégaparti par U!U ins,tituitem du district gée, let! yeux dans les yeux du maîde S. C'est son droit. Mais il me t11eou de la maîtresse, qui donrne semble qùe les colonnes de l' Ecole l 'mtonaition, marque la mesure, d1primaire sont ouvertes à tout ami de rig,e }',exécution. 1'ellJSeignement et de la vérité; que Ja critique courtoise y est admise aQuestions pour exercer vec bonheur . Qu 'on la fa.S'Se do11.~ publiquement: c'est de la djJscussion l'esprit d'observation des élèves 1. Obrerve qu,e;Js objets sont Ile plu s couloyale et bien condu~te que jaillit la verts de œ·os<ée.01:Jiseo.weauJSSliJes $jets en Jumiè1,e. Ami de la vraie critique, métall. j'ose pri,er mon collègu~ , pouir ,l;e 2. Dans quellle &a.Lsonas-tu o/bsel•V!éles plu,s bien de tout le corps ,enseïgnant, d e- fo<rtes TO.SOO~et à q1Uie1le~ue dlu jOJUr? mettre ses idées grammaticales, fort 3 . Coonmoot ,est ~·a(il' et coonment est le lumineuses d'ailleuriS, par La voie du S-Ollq ,UlllJld il fait de U,a l'OSée? 4. La ~-osée esit,e!Lle utile ai,u ,pl1alDll:es8O'll · journal des régelllts. La crit iqu e en comité sooret n,e vaut riien: elle eS't leur e.st,el1le nuj,g,ib.lie? ü. A ,quel1le éi];>oq•u,ede Œ'arutllêe IJ.)ell,t-on obtrop facile, parce que, dans le ros01.-:v ,e.i· des gelées blrunchœ? yalllllle des av,eug le.s, les borgnes o. Comment se fomue 1PT01ba.ble11DOOt ila geVigie. ,sont rois. lée h'lainehe? 7. Qu' esit-ce que c'est qiue l·e gliv,re? 8. Q<nrund ia COIIIllIDenœ.ra 11.neig,er,

tu

ex-

pos,e.raJS runie ro-diolise à il'a:ùr 1lroiid, !l)'UJÎ.IS,qu~d Comuaent farnt-il chanter tombel' e'lilie ,se se.m r.efro idûe , tu y Jai,sS1ffi181.S Faire apprendre et faire chanter cteisflocons de .neige q1ue tu exrur:n.i1I1e1'13Js sou" <lesmorceaux bien choisis, c'est bien , 1e cr·aiP,poa·td,e na lfomne et de la gr.amie<U[". 9. As.itu n·e,lllaa•qué que iles füoc .OlllJS,de neige mais cela ne suffit pas; il faut chant eT convenablement. Et d'aibord il oni queilque ohose de œmml\llll q1ua,nt li la faut absolument empêcher les en- "furnle? 10. La :nei,g,e OOŒDJbe-t,e}Jle t01lÔOU!l1S ISOU'S 11:a fants de crier comme ils en ont mal- foTm ,e d'étoilles il 1Slix :poinrbes? heur,eusement l'habitude, il faut les 11. Pourquoi aJme-t--0n que aes Clillllill!Ps enamener à chanter le p]UIS doUJCemenit s emencés se <'onv~·eu t cle ibolllile heun·e · d '11Jlll<e possible, piano, piano; c'es,~ à cette couche àie n,ei,ge? 12. L'h~ ,ver [l)roclmiu tu t1ilem:1Jl'(l8note des condition seule que J.eur,s voix pour ront acquérir de l'étendue, reS'ter jO'UI'S pendla.nt ,f,e,squcls il ,tO!ll1bel'a 'Cie ,ln neige. jus,tes et a,gréab1es, c'est à cette conPensée dition seule que nos élèves trouve~ Je ne ,S<lllLs pa.s de ,cO'IIJditiOIIl pl'US dêd'·avo1iatble J)O'llll' ila pureté de l'illllle ,que: ]a s-a1eté l'Ont du charme à ce qu 'i}s chantent Mme BEECHER-S'I'OWE. et qu'on aura plaisir à les écoute ,r. Il phy,s,iql\l e. 1

Une leçon de lecture par Berryer -o-

CO!IllS'êquent,,que J,a ·lectua~. q,uoj,que maa lai· ,nou,s eJlljpêcherail,t !l)S,S ide i!lJOUJS :aJttaC'he.r Ml ,foniCl 'tlies choses, et d'y d~CO'II/V.r,Lrles be:i'llltés ,q.u,i lllOUS étiaiecn,t amwncées. Eh bien! c ' est 1ul!lle en·em· ; 1w rn,a:uv.'llis d:êibl,t est um,e te, ne

C'étai ,t ecn 1821. Une socl'été, ,date tles Bonnes études, s'étaJt ifomnée à Parjs dllill,'> ,le but d e lllêtlJliir ~es ,édêves d,e,s éoolles de dron

1(.

e,t ide mlédeC'ine qu ,i, pre;J1Ja;11t.au 1Slé,ri6UX11'i:nst11m1ction qu•ns vena,i.e!llt che:roher dans ces écolLes, cons-nlm·rulent à tira,v.aiill ,russi,du. ·le 1:elillp.s que 11Jllus :Le111,sde leurs C(){[)Jdüsciples !Perà,aient dans ,les ,caiês et aes ilieux cle d'ébauc.he . Le c{,1!8bre M. Be.i11.,yeréitaJ t [)'l~Q.'>é 1L lia direction <le J,a 1Sootio111de diroi t. Une fois pœr semaine, hl nous ri'rnlll·i,ssalt il Ja .So['lb.Olllillevour illiOUS donner des le~oJllS tthêl.· r iq,u,es et JP'l'llltiqrues srtu· l'éloq ,uienc-e dui bair-

=

i·eau . A l'ou:veirtrnre de ce c0'1.1, 1t'I :si rillltélre&sa1nt, ~! nous ·llll1llo.nça que, pour 11a.i!)il'altiqrue, ce qu'iŒ ·eS(S·l!ll,erait de nous ,awrend:re d',aibO'l'cl, ,ce se-

dii.c,ti.·nc<hlon ,tielJil,emeut iJma:>ortrnne, te:Llement ,et t~butaJll ,te, qu',e,1Œ.ecornv~e Des h ea11tés, am Jaeu de Jes !<aire ressortir. No..q tl'Oi,s condnsoiQJJ,es vilIIIOOilt 1S1UieceS81/vement no11s en donner la p,r<"uve. Lem,s ~eC'ÛWIEl.'I nous prumwent ,ilnfi.nimlent ~OJlllgme,s; <>'Mt assez cli!re q,n,',ell!es éta'ioot mail fai ,tes.

a1gaçwite

M. Bei-ryer, aipl'ès ,Rivoir montré eie qu'd,! y ava,it de ,dêfe<:tm.eux id.ans fa. manière ,d.e Ure de no s coililêg1 nes, ,Prit ,le ,Liv,re en ,diJ.s,a.nt: cc1\fe » se.i·a,i,s-.ie tœ'O!Ill!J)'é , 1tI11eSsJieu1rs? Les 'beiaJUtês ll q llie je crods ,r,en.f,ermées diaJn,.s ,ce IIIIO!l'CeatU, "n'y seraie.nt-eliles 1p ,a,s ren.feillllléœ en ,edlfet? >l Voy01I1J.S-dœ1c. »

Alors cO'l1lmen ,ce une l€iotll!l'e don,t il es-t lmrMt d Udre. Voy,ant ,&a/Il'S s·on audito.ire li/Il · dei Ja l!)llu,s fa!ilble 'idée. mŒwement die ,'3,lb11pll'iseet me.me q,u,ellq(nei.~ poSiS.ilb1edie dom,U,E'l Nous ne ,c.royoos pais que ,J.e·Ml!blLil!netooteurr sou1ri,res, ~l llOIUS dit: ,ra,se, SiallllS IP'l'O'V-OQ.Uer a,H •nch~Yé •une .seu/le 1pih <cJe &irvali.s biien , mes,s,ietlll;s,, que j,e vou,s d~R triépdg.n,eonents de [)laisLr et des 8Jpipi)a·usnq>re.ndrn.is et que je VO'US !l'&.aôs riii·e, en d1usse.m,entsenth0t1,si,a,s,tes. Chaiq,ue mot dllsaH v'O'UJScl:i,s,ant gille je vorus dOillllleI'.aJÏJS des , •leO~ pen,cl/aint, je Ille reciuJteil"!ttü ce ,qu'li,J dffl a.it dii'l:e; q ue~ques s1rnSil)enslons r.,ons de lecture. d'un i:nsrtant ,alll,Ilo,n,ça·ient Uiil beaiu ·tlra'it aep.a,s; cair, quo iqu e je lll'ruile 1PM Œ'JJ.on.neuŒ · de tout !1e ~onVoruJS COlllll<aNn ·e, je su:iis convœilnlcu qu'11 y ~ q uel vooia'irt à ([J<)int et ra,• i<SS>ait r.e (cre Jiv ,re êt,alit a fort ,P011J;parn11Jvom'I q'lli sia,chent bien iliill-e. <le. La ma.in qui ébad.t il.i1b d1111I11S l ' 3,u,t1·e) •S0!mbla.it,condudre les anotJs dn:ns )) Et id'a,bo,r,d, ,mess,ie<Ull'IS,YOUJS COOlllP'l'OO.e.. ,qu'il 111'es-t,pa.s iJCII,ql\l.eStion o.'UJILeŒe,ctllll'erua- l'fime ,dies a11di·teu[ 'S-, et un (JOU'l) <l'cetLl ,p,éné. JaMr,ieliJ.,e faite recto tono; n:001, c'est d'um,e 1Jieo- tr.aint Iles y end'OIIl.t•Udtet ,Les y g 1'111MlJt 1maiis llOUJSn'wvlons n1ussl iIJ'l'.of~miem.t sentt ,tu[,e d~olaimée que je veux ,palrler, ,de cette tout ce qn '·11n ,bon diêbit renferme de ~mlslootrnre ,Pt'éiPM'êe à a'a'va/Iliœ, et q111'fil ,s'agit sanœ. L'.Aibbé DU.BOIS. die int~riesJSanite, attrayrunte i[)llll' lm. man:ière de ·la ,fsl!Jre.

Nm·œre

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)) Je · ,v,a,is in.diqllllelr u;n• •suoet die Jcecture "' nounmer tll:ois d'entre ·vou s qirui 1Lli·o111,t le .moc·üeau dêsi,gné , à 1a p.rocha:ine 11-élum.lon . Le mœ'Ceau que je choisiis est extr.aàt d'Ulll: ,des iplia.ldoyers de Liln,goot q,u,i se trornv,e d8JI!S ta. volume de ,ses <Eurvres. J'ai fait ohoix ide ce IIIIO!l'Ceau, ,pia111ceque j,e ~e 11eg,lll.'die comme . Ulll ,~hef-d'œu'V'lle die ,finesse g.r,aicieuise et ~ tioote. S'il est bien lu, vous y i8'aisirrez -une fouJle de traits ql\11 vous mv,i,mn:t; is'iil est maa Jn, ,vous ne :sa!Blirez rien; a u eoŒltlro.iœ, ce ,sera ~'enlllUi qui VO'llJS1salLsliMLAttieirutilom donic rnes,s,ieu.ns; torut ce q,u,e j'iaTIIIlOIIlce, je

=

.1 :

Monvieux mattred'école -o-

Dès q,u,'à 1a pr,emière a[)IIl<!IJ11illioo diu il)rlnt'.em,p,.'!,~e COl'lll,O'lli11er,s,e <Jll.et à flewrlir diaJllls les 1bois •morts , nous iail:liO'Il!S ù sa slllite bat;. tre

1

Ies ,buissollls

,po11Q·en \SO'Uleveir:des

nua-

ges de ,poiLleu jWUJll,e.H nou,s diis:adt ruloos l'a:d,mtiJraibile œ'lgam,isan;e, et Il.a vli,e ca~. et iles .a,monrs de.~ pif.an.tes J.o.rsq,u'eJLlies:s001t lll!u,bfiles et ,se COU/V,rent,de iflienm:s.En av•rill, c 'étai,e,n,, de vétût.a1bles moisis01ns; no1111s1·en·trioIJ1s en ol,assie, à ·sa suite, .les 11:n,as •chatt'gés d,e ge1"bes P'.1-rfumoos. L' estt·.ade .se trrun&t'œmialt en Jairdm., 1tt .leçon tlleumit .bon eoanme tout un dont prllll ,tem ;ps; ,no us ofai.sfons rnoo 'herbiers,

<>rols J)lllirlfadteiment =ct. )) Cella, dit, trois ,êlèves sont Ciho,lisiilsau haoom •S1Ur wa liste; lllUJit jou:rn s'oco<U~ent ; La r(mn/Lon est s,u complet. Nous étill:llll8 bieol 1Prêve1111m;noul.'I êtt!OlllJScerta.11n ,s que œ qui ,a,Haiit !Le p1Ul'> mlince Vlllllait tous aes im.amiueh.,; du Mm [u {italt ·bee,u , très .beruu, memre1l!Je<USe- ,monde. . • L'été. lllOUB ,a,J!JùO/IlJll à la pêche ·d&.ie ,mein,t beau .; n011s pouviolll.S 11101UJS dJilre, iJ.)llliI' iles 1ma,mùs; •l'111qual'lum <le ~'école se peul!)]iait


3

192 de .gyIIIDS, dJe i!iilllltlllOOS,de d'y,tilq1u.es VOl.'lll.CelS,. ccJ'ai 1:u « Artlhallcre» 8JU moimJs 60 fodis. Et Ilia. 0 dJed,a111S=.i On s'en1n·e-d'êlvœ·a1t :J.à. md.soêri- &)me foiJS, je ,me ,Suis encore dit: « Que c'est -0orde sa,ulf qUia!D.dle <f.a(iJb le iêchappailt par la 'beaJU,!» Radne, iBoiilea.u: la, !'lll.ÏSO!ll\ G'~oquenruise ~ti,ile 1bouclier de isolll ooqu1irrliage. « Com'llle dans J',bl\llIDJanité », 1t'0lll:a1'quait no-

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pure, ce, l'émotion, soit; malis i'ian:agiœti= le <fruntia1Stiq1ue,:la faai1Jarusieruil!ée, 1dlila1Pha,ne,

du « S01I1Jg,e ,d'ime nuli.t d'êtê »? Ill ,se recutre nm.Ure non s,amJSqu.eil,que llllêkl111COlie.i. sa it. ,Son œp!I'it sollide n',a .jamais vooilu monnoœ mvitait :ainsi, 'dlaln:sile.s cO'Jll1POSÜtiolliS q;u,' nJS iLe clm .T de la !Nie 'Mrub. dloJnt les rêiJ1 :ooœ fa is111Jtfa,Lue SU!l' d:es ,choses vUlel.S ,t,er .c]Ja nes .so:ut e;n Jf1ne toHe d'o1111.1111ilg'lli;e. 0 (touljOI\IJl\'Jla ,chose Vlll!e!), à che1Xlhe<r des apObligé iJ.)!IJrile ,prog,i,rum,me,à llllO'W! e,XJPllique:r [)ljjc,atliolll!s moria.il1es justes et f,im,es, \lllJ8;JS à rbiÎSiOOiiresia,i-nte., d1 nolllS ,en 1IDO'llltr,rui/t les myeonddtioo. -de Jes d'-onder ,sur .des ~tiO!ll1> de 1,a n:m,ture, d 'une 1t·i ,gou.r€'11se fii<ml.itê et. tlhes men•veii~u,x. :LruipoêSlie dies ,PisisltllilreSei du Livre de Job, la ,girande m01MJe dies pronetteté . Malis, de nos :p1·01IDeo,aides ·, q,ue illt ra1pp01ti0'lllS'•ll0IUS 1P131S? ~ 01JJSdlressio,rus la CllJ.'- phètes. Du 11este, jllll:na.is 1lllle mocuu,eiriiemoa[te du ohem.Ln IJ)a'l'COUll1U; 'l)J()(lbS Ùffi',Î<OllS ~,Vl!l- sé11JI1te,tant H !était resipectrne<u'X,dle\s œOSe!! vér.iitaiblemem.t ,S'llfi,ntes.• Jn'l113illS ide leçOllliS 111[)['Uer au j~ ~a J:muteu.r àJu cr.'Oc,d.e Saint-TrlphOIIl, qu'i é'Illeirge c01I11me,t]J)l mot .dl8Jl1s'la ~Jllia~- prises; [)as de 'll1J8rnue1s:die.s o:bseu.wati,O'Ds ,di'! Pair ;le s 1beMes llllUllltls IIIJe dlu R!hône: oo vértita:ble tlot, lll.lOUIS dilSant 1-eo'tes ,et II)em;oinlll.ellles , ,au illieu de po:l,iss001Il&' id.a1I1Js · Ges rures, '1e maitre, qu.arnd ~es ,v.a~oos -d1uiliaJcb>aitta!ie~t d''é11ê le pÎie(]. ,die ~ Dent (lin, Miidi. Ll !llOUJS,mOlllltlmJit, mous .3:IJliOIDS eu .g['OU!I)€1S lelll .ria.se ~ne d:am:s lies !l.,m .!es et iles cou1oûr,s de ,1a Ohl8JUX - pour levell' lllOiS y,e,ux viemsJes êtofules. Pia.rfo1~. IJJ.1sc, jOIÎglllll!it il. noUJs..Comme lœ pâtres ,de Miénl, ~es traces fJaig,rantes ,de ~'{!îbouilement d u Taillretunr\llm, caD', SI\Lf ootte queS!tion o'() ChaJdiée. iJ y ,:1, que&que 8000 an;s, nous deisOes igêo,log,u,esn,e sorut pa,s ,d':alCIOOT'<l, dil. pre - si:DliODJs1Sl11t' le $alblle, ,arn dadr ide ~Ullle, :tia ltl.· nait

viveirrumt

pa1-ti poUJr la Chauoc -Miên.i et

H lllk)l\)!S,cl'i, sailt ses 1·-ruisons. Pa11'1foJi:s, iPfilllSl!l:U\ dru g1rave ,8JU d<Yll:t, li[ no>tll9,faiJs1a;i;t:cœnpter Jœ l()étiailes d'une rfleuir, iavec urn- écla,ir de ma'.ltice ,au coi.ln de il'œi3. - Cinq, füISâons-nons, naïv ,eiment ti·~s [)rur aes a'P'P'Ril'ences. - Oomptez bien! N-O'UiSne trouwons pas , Mors ilie mait re: - Un .seuiJ. i[)êtaile, ne voy•ez-voœ [>111s? LI .nou,s eru;eilgn.aJit al!inlsi ù voit·, à ·vod.r ;a:v,e,cil'œiG de a•œprit. Ou enco1r.e, lll.OIUSmou· tl'8!11t ile dionlx profil diu ChamoS,S1Rriire, au dessus 1d' .Mgle: - A quoi 1·~ssemlble-t-iJ?

,Et, pre:n:ant lbout

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ld,e paa:iie:r :J,a s,i\lh oootte

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en-dm mie: ~e front, a,e !IleZ. . . . oui, c'éltlait fu•awaint idJe:r,e,ss.emblainœ. Pom· ,le n·este, G'lmiajgi111la tLon s.u,l)iP'lioo,i t.

X C'est alD1Si que .le V'ffi'lbe die ,m01I1 ,maître ,llJI!,imait tous iles contoum·,

gure

,cleg constelllrutiolllS. H !lllO'llS lfia.iiSlll.'itS'11,I,sob.· 'il ! 'a 'lltre. lia 1Ill8il."c!hemirainte d,es 1:><1ia.nêtes, dont nows 1attencl\l01D1S, Je eœu.r JP'!li}p"itant, ~·awan'lit ,\on ,à tirialvers !La gfoi.re ,des cou,ehers d,e 1so.lieil Et qurun,d ŒllOUls[)<Î'OIIligIDOllS

V'l'e. d'tw

:par fa ,pe'I!Jsêeil même les Mnèbres êblou.ls1s<111ntes d'IUl!l dffi gn·lL!lJd.Oll've1-t ·d()JO,t Œ'~!Ill1'1ini, ,ni.Leux qlll'1m <trliP'le vo!Oe, dlêrobe fo 'lllcY",stêre à nos 1•eg,airds im.biê'clles, oh ! je ,con1ruus IL:1. p 1'rns p,rodli,gile'IJ,sedeis J'Vil"0SSes·, œ(IJe oü Œ es plus f:iers gênies ,c.hance11ent et ne pe1lJVielll.lt

---0--

bêgiayer ... Quand j'ews attel!nt ma treizdème 'IIIIl,Dêe,il

que

Section

fuit questiolll. de ,m'envoyer au ,ool!l~ .. Te mtt 1-f.cl'i,al: mo i, qu11tter mon ,m~ître! . .•• Je .n'ava:is fa ,it encore que got1te 1r die oses [,eçO/llS. Au 'lien d'aUe,r bl'llihler .S'lll' du latillli ,sc-Olta!Te, je ,me c1111mpomm.ali 'il ~'écoil,e~1,ma~ire. où j'en, 1enidi<S <lie si !bel!les ~bœes. ju,sq'li'à IIll:a !Set 2lième ,aninlée.. Ensudrtie... d®me! en truit ,dMtudes ,c,laiss-iqu,eis ,, .i':ad mis des bottcll~ donb1e~. et 1i•a1D1s m'11f.tr,e,jusqiUJ'MÏ seml ldru gy1mnruf!e. Q,rnand o,u ~,rt dies omaïns ICV111101 Geoirge Colo1mb. 01T1ffit de tai:lile ,,. IDlllr-eher tout 9Ml~!

tous :les pliLs, tO'll S11rmt1e!I CORNUT . tes les .ride.~ ,d.e nœ mOl!lJtagnes. MiaiiJs,q•ualilld, ~ ---~ - -[ML'r hasa.rd, A 11'.itnlstair d'Eso;p,e, d,J j<ma ,it, l))011Œ' ap,nsipall"1er, ia1ux noix à ,sa llill8llllièr'e, -i:l e.xiiPensée g,eai t d,eu,x: ,choses: ,UJU e obsemvation p1"êci'se * C'est êtr1e un ,monstre ,que ,de .ne pas al· die ~ œtm·e, et le contrôle de :lia ,ra.i&Jll1'. SOlt> notire fi!me. Lai plus 0StPl'it -êtadt ol'IlJ(\ de !Littm·atrnre; IIlllais il êtruilt ID€!).' -ceux: qui ont C'l1!111i.vê :rêca!Il[)ense d'U 1m:aîtlre ,c'oest l'atrectloo trOIPpœi .t:ii p-0'\lll' ne pia,s !l}e'Dl('h,e<r plu,tôt ve,r-,, odOlll'Ce 1a s~nce . ,fil citait Boilea'U ; M !lllOU.s idil1Sa:lit:d,e Œ'êl~ve.

tre . :Manntenant la parole est au Gd Conseil et il est à espérer qu'au wu ment venu il se montrera une fois de plus bon prince. Nous ferons connaître dans untfuture livraison de l'Ecole primaire l es changements désirés par le personne l enseignant au projet de loi en question . La séance tenue a eu u.n caractère absolument fami lial en ce sens que l 'invitation à y prendre part s 'adriessait avant tout aux intéressés, soit à lVlM.les régents. MM. les in~ peciteurs s 'éta,ient joints à eux pour la circolllStance afin de les entou r er de leur s conseils et de leu11s lumières. Le Département de l 'I nstruction publique a ,cru devoir, à cette occasion, rester absolUJment en dehor ,s de la manifiestation, de crainte que sa présence ait pu influencer le corps ense ign ant en l' empêchant d'émettre franchement ses réflexions . Aucune intervention officielle n'est donc venue entraver la libre ,expression des vœux et s,eintiments formulés à l'endroit du projet.

-~~--~·--..... ..........

1

des lnstituteun ab8tinents 10 instituteurs et 11 élèves de l 'école normale ont signé l 'abstine nce ou donné leur adhésion pour la fondation de la section. - A la suite d'un malentendu ) les instituteu:i:s abstinents ne se sont pas rendus toue, au même local, au jour désigné. En eoil'séquence nous prions ces messieurs de vou loir bien prov ,isoirement, soit désiirner le présrident et vi ce-pré sident, soit autoriser le soussigné à désigner lui-même provisoirement le président et vice-président-caissier de la nouvelle sectîou - Le secrétaire frança~s de la sec

tion est }f. Défago, élè,,e de l'école normale à Sion. Le pr ésident cantonal de la Croix d'Or, Chan. Jules Oros _s, à Lens.

-,,-

Section

des Instituta·ices asbtinentes La section a été fondée l,e 8 décerubre. Elle a son s,iège à l'école nonna le des institutrices. P résidcnie: Madame Catlterint:: Emery-Prap lan, institutrice à Cher m ignon-Inférieur . Vice-présidente: 1111e A llodie Bonvin, institutrice à Chennignon . Secrétaire: 1[11e C. Ga~·, de Salvan, élève à 1'école normale. Sion. X La section compte G institutri<'es et 11 élèves de l'é cole no,rmale . :Mesdames les institutrioes qui veu lent se faire inscrire sont priées de s'adresser au comité ou au président caintonal de la Croix-d'Or. -o-

La Suisse à travers les âges. Il y a deux ans, ::VI.le prof. B.. Vulliety, de Genève , faisant œuvre de vuJgarisation , éditait un ouvrage de 475 pages contenant 853 illustrations re levées sur place dans les collections publiques et privées de nQtre pays. Cette œu vre, intitulée La Suisse à travers les Ages, histoire de la civilisation depuis les temp s préh istoriques jusqu'à la fin du 18° siècle, avait pour but de faire revi vre par l'image le cadre dans lequel se sont dérouJés les principaux événements de l'histoire, d'en faire connaître moins les héros que le milieu da.ns lequel ils se mouvaient. L'importance de cet ouvrag-e, dans lequel le Valais se trouve bien représenté, les frais considérables nécessités par le nombre et la richesse


Supplémentau J'/ 1,+de f ,,&cole" (1906)

4

0

,le,; jour11nnx qui you<l1~ie1il;_à1'o<' il]ustrntÏOUS, llC' ]ll:'l'lllÏl'Cllt poin~ 'fl'.'iOllcle ]a fin de ] 'mrnce, fall'<' llllC ~\ l 'é,füell1' de ](' \'~ndre en d9ssor, ~.\~('iC'usel<!~t leul'S ~?rt~u~·s. Da1;1::, <le fr. ~3 l 'px.cniplall'r; ma lg1~ece ~· ;e>8:,011cl itious i l scrfü~ ecde au pnx llil millie r de ,:0Ju111esfuren t erou les de 10 fr. le volume. , ,lès :-on a ppan t10n. . t ·\. ras où dr nos a bonne;; vou r~dité e11 vue du grm 1d,.1nt}Jl1c e h ~i~nt H'Ofiter clc rette <?xrc~le1it~ I mte 1rt de t ' . l 1 , sr JJrocmer i'l a aussi .,11-. Je but d'au"'rnentcr 1 0 . l ' " :,; • . 1 . et oeras1011 c e · . · no.., concitn~ en:- lJOnt e~ c ~ol ef ,_ bonnes coudition,.; re rnagmfici:1P.°'11-. h s fait,.; du pao::se. le rout H '. a ive . . ,·e la nçd:wtiou se C'lrn.rge1m~ , e 11wn t {ilen~ cl~ cet ouvrage lm ~~l_e - ~: .~~,a~w'ttte lenr demand~ à ~lm f.c \ nit mir, partie de sa raison c.1 c i e. 1 c ·t 1onr en soio1.1erl 'executJon ( 1Par suite c1'un arrm 1gei:1ent. mtcL.- c ~ ~; 1 nt ~, l 'a<l~es SE' i ncliqut~e. . -verni 0nt.rc l 'au t eur et ]'11npnmeu1 , J(< ,<.>t11e • -.-il a rté décidé, pour le rcm~re p_opu- 1 .. laiH', de k mettre à la disposi ti on- ---------

1lu;

La nouvelle

loi scolaire.

mercie aussi la coIDJlllss1on qui, malgré la proposition négative qu' elle a formulée au premier abord Dans sa séance du 1"r Décembre, 0 le Grand Conseil a adopté en F lec- pour l'entrée en matière, n'a aujourture le nouveau projet de loi sur d 'hui que d'heureuses amélioratioœ l'enseignement primaire et les éco- à proposer. Cela permettra d'intro~ les DlOrmales. Les seconds débats duire plus tôt la nouvelle loi pour auront lieu dans ]a session de mai remplacer l'ancienne, trop chargée et peu pratique. La nouvelle loi donJ 906, de sorte que très probablement la fuiture loi, dont l'adoption est im- nera aussi ll'Ile large part aux exerminente, pourra entrer en vigueur cioois corporels tendant à former le dès le 1er juillet prochain, soit pour développement phy,sique, car aiula future rentrée 1es classes. jourd 'hui plus que jamais nous s~~N ous pensons, a ce propo~, q?,e me:s convainc us de la profonde venles lecteurs de l'Ecole primair~ té de l'adage: Mens sana incorpore prendront vol onti ers connai..ssance, I·sana. d'ap!'ès le compte-ren~ u de_ l 'u~ de La discUJssion de la loi est ensuite nos Journaux~ de la ~scUJss10~ 3:la- commencée article par article. quelle ce proJ~t ~e 101a_don~ heu: A l'art. 8, la commission propose M. le depute Sig~ Troillet, rnspe~- de fixer à 40 au lieu de 50 le nomt~ur scolaue. d:e 1 Entre;nont, ,Pre- bre d'élèves requi.s pour obliger les s1de la coID.mIB~ ion chargee de 1 exa- localités à scinder les écoles mixtes men de cet obJet. en une école pour les garçons et une MM. Clivaz, député de Sierre, et école pour les filles. et Hermann Gentinetta, dép uté de Cette propos ition est vivement Loèche, rapportent. combattue par M. Kluser qui fait La commission, dans son rapport, re_ss~rtir que le but visé. par~~ corn· formule le vœu que le ColllSeil d 'E- m1ss~01?,,est lo1;1 ab le., ma_H3qu. ,Pfauit tat étudie au plus vite la loi faisant coœ1derer la situation fmanc1ere ~~ suite au projet présenté et ayant co~u_nes auxquelles cette modif~pour objet l'instruction supér ieure. c~tion imposerait de nouveaux sacriE1le propose en outre de réduire à fices peu ·01'.!rarpport avec leur s res15 au lieu de 16 l 'âge d 'émancipa- sources. tion des écoles primaires des élève1S M. Gentinetta Hermann défend le du sexe masculin, et de fa ir e aussi point de vue de la commission qui a participer les élèves fémin,ins aux consulté trois éminents instituteurs, bienfaits que l'on est en droit d'at- lesquels ont déclaré qu'il n'est pa~ tendre de la gymnastique pour le dé- possible d'enseigner un effectif de veloppement de notre jeunesse. 50 élèves et surtout dans une école M. Burgener, Chef du Départemixte où sont admis les élèves de ment de l 'Instruction publique, ne diverses années des deux sexes. veUJtlaisser aborder fa discussion de M. Burgener souti ent le projet du ce prodet de loi sans remercier la Conseil d'Etat . Haute Assemblée d'avoir bien vouCet article ,est mis aux voix; sur lu voter l'entrée en matière . Il re- certains bancs il se fait un fort cou1

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LAUSANNE

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de l'instruction

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et de l'Education PAR

FrançoisGUEX

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l V, d p ·ofesseur de 1>edagogi e ' d tt ce ·te'a1d1• 'La~tsanne, Rédactem· en chef cle l E uca ur Dt·,·ectew· cles Ecoles ,wnnales duàcal~Uto1~ ~ . d llO gravure s ,nversi Un beau volume .m- go de VIII-736 pages, illustré e

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194

rant en faveur d,e la ,solution la plus économique pour les communes, tandis que d'un autre ,côté l'intérêt de l'enseignement prime toutes autres considérations. Le projet du Conseil d'Etat est enfin voté par 65 voix contre 33 données à l 'amendemeillt de la commission. . Au sujet des élèves des, classes enfantines, le nombre de 50 élèves exigé pour pouvoir obliger les communes à ouvrir une école de ce genre est réduit à 40 et l'âge pour y être admis sera de 4 arns révo lus. Une proposition de mettre les frais des écoles enfantines à la charge des parents est repoussée comme peu démocratique, car les pauvres doivent aussi pouvoir pr.ofiter de ces écoles, et l'article 1er consacre le principe de la gratuité des écoles publiques du canton. Une discussion assez nourrie surgit au sujet de la proposition de la commission de réduire à 15 ans l 'âge d'émancipation des écoles prima1res pour les gairçoru;, le Conseil d 'Etat prévoyant 16 ans dans son projet. M. lmboden ne peut partager l'avis de la commission qlllÎ.veut réduire à 15 ans l'âge d'émancipation des écolier,s; il faut bien considérer que dans les vallées l 'inrtelligoooo n'est pas aUJssi vite développée que dans la plaine, et c'est justement vers cet âge de 16 ans que ces inteUigences commencent à s'ouvrir et font des progrès; il faut aussi se rendre compte que dans les vallées l'hiver est long et qu'il n'y a pas d'industrie pour occuper cette jeunesse qui peut à cette saison se vouer à l'étude. M. Pierre Berclaz. Ce qui peut être bon pour des vallées rooulées ne l 'est pas pour la plaine et le centre où les parents ont besoin de leurs enfants pour les travaux de vigne et

seraient bien heureux de les garder. M. Burgener, chef du Département, propose de renvoyer la question au Conseil d'Etat, afin qu'il puisse en référer à ses collègues. La question esit très discutable; les deux points de vue peuvent se soutenir. Cette proposition est votée et la question est renvoyée au Conseil d'Etat. A la séance du lendemain, M. Biirgener, chef du Départe menit, expose que l 'artide concer nant l'âge d 'émaincipation des écvles pour les garçons a été renvoyé au Conseil d'Etat pour étude. Le Conseil d'Etat maintient son point de vue et l'art . 11 du projet prévoyant que les garçons sont tenus de fréquenter l'école dès l'âge de 7 ans jusqu'à l 'âge de 16 ans révolus. M. H. Gentinetta et Troillet Sigéric, comme rapporteur et président de la commission, défendent l'âge de 15 ans proposé par cette dernière . M. Delacoste. Les élèves que !1011 ne peut pas émanciper à l'âge de 15 ans sont de mauvais élèves et il n'est pa;,Sjuste que l'on I'letienne jusqu'à 16 ans les bonis élèves à cause des mauvais . ·:1 ~i!~l~II M. Mce de Werra est pour l'émancipatiOIII.à 15 ans; il faut bien penser qu'il y a l'école enfantine avant l'école primaire et qu 'ens,uite nous avons encore les cour,s de répétition, assez en un mot pour donner à nu~ jeunes gens l'instruction néce8'Saire. M. Bioley soutient aussi le point de vue du Coru;eil d'Etat . M. Léon Martin adopterait l'âge de 16 ans, mais toutefo.1s avec un correspectif, savoi r que les enfants des écoles puissent être admis déjà dès l'âge de 13 ans à se présent~r aux examens d 'émam:iipation. Ce serait UJI1 excellent système pour les

195

stimuler et cela déchargerait les communes. M. Delacoste propose un examern facultatif à l'âge de 14 ans. M. Léon Martin se range à cette proposition. La proposition de la commission (âge de 15 ans) est ,enfin votée avec l'amendement d'un examen facu1tatif à l'âge de 14 ans. L'art. 12 conçu comme suit et prése.nté par le CoI11Seil d'Etat est voté: « Les filles sont tenues de fréquenter l'école dès l'âge de 7 ans jusqu'à l'âge de 15 ans. Sur le préavis favorable de la Commission scolaire, l 'Impecteur peut libérer de l'école, à l'âge de 14 anis, les jeunes filles qui ont fait preuve de connaissances suf fisa:Ur tes.» M. Graven pr,opose ensuite de réduire à 5 mois au lieu de 6 le minimum de la durée des écoles. Ceitte proposition ,est combattue par M. Bioley, président du Conseil d'Etat ; il y a 30 ans, lors de l 'élaboration de la loi sur l 'instructlv11 pub lique, la même proposition a été discutée, mais rejetée et nous ne voulons pas aujourd'hui faire un pas en arriè:rie. Une proposition de réduire le maximum de la durée des écol,es de 10 à 9 mois est repoussée . L'art. 16 étant voté, les sui vants sont successivement adoptés avec quelques légères modifications jusqu'à l'art. 25 conce.rnant les congés à accorder. Le projet du Conseil d 'Etait porte que les congés de trois jours et plus sont accordés par l 'inspooteur sur préavis du président de la commission scolaire. Qoolquesuns voudraient accorder cette collipétience à la commission scolaire et ne pas faire intervenir l'ins,pectem. Après une discussion asez longue,

la lumi ère ne jaillissant pas du frottement des idées, l'article, sur la proposition de M . J oris, est renvoyé à ]a commission pour qu'elle l'ex.amine à nouv,eau en tenant compte des idées émises. L'Assemblée vote ensuite l'art . 27 concernant la tenue du r~istre des absences que l'instituteur doit remettre chaque semaine au président de la commissâ,on,scolaire, en y ajoutant l 'amendement drela 0ommission ,, cl tous les deux mois à l 'inspeeteur ». Les garçons ne seront libérés de l'école primaire qu'ensuite de l 'examen d'émancipation et si celuii-ci a été reoonnu insuffisant, ils seront temis de suivre l'école jusqu'à 16 ans révolus. Une discussion intéressante surgit au sujet de la visite sanitaire des écol,es. Pour le Chef du Département l'hygiène prime toutes autres considfaations et il voudrait au moin,s deux visites par an par le médecin de district. Mais M. I mbOden, député de Viège, regrette ne pouvoir entrer dans ses vues à cause des frais que 0ela occasionnerait. Il cite la vallée de Viège pat exemp le 011 le médecin est obligé de faire 44 kilomètres pour se rendre à Zermalit et presque autant pour Saais. M. Bitrgener informe alors l'Assemblée que ces frais seront exclusivement à la charge de l'Etat, conformément à une disposition que proposera la commiss ,ion et à laquelle il a adhéré. MM. Roten e.t Imboden estiment que ce ,soit l'Etat ou la caisse communale qui paie, c',est toujours l'argent des contribuab les cl après quelques échanges de vues, l'Assemblée adopte qu'il y aura au moins une visite. Il es,t décidé que le personnel en-


108

choses depuis iongt~mps. exi~ta.nt et qui a donné les me1lleur-s resultats. La proposition de_ M. de LavaJlaz est une mesure retrograde, et non paiS un progrès. M. Morand Geo1·ges fait observer que la propositi~n , dt~ M. de Ldaval· laz ne tend pas a evmcer le R Curé de ces commissions, df;lls l~squelles il sera toujours appele, ~?-\Sseulement à supprimer un l?nvilege. M . H e,·m. Gentinetta dit que _nous voulons que nos en~ants reçoivent une sérieuse instruct10n, _et que, .au point de vue spécial de 1;mstru~t10n religieuse, peris~mne n est mieux placé que le cure. M . de Lavallaz reconnaît le dévouement des administrateurs de paroÏISse mais il perniste dans s~ manière' de voir et demande l 'aboli. , tion de ce privilège. L'art. 96 est mis a .lX voix et voté eaDJSmodification. 1

•••• Fils de leurs œnvres Il est des livres qui sont un véri~ table trésor. C'est le cas de cel~ dont nous achevons la lect~re, ~t q_m nous a procuré les -plus vive~ JOU1S sanoes . Nous ne peDBons pas que 1\1. Zahn, l'éditeur de tant d 'œ~vres d~venues rapidement populaires, ait jamais été mieux inspiré qu'en pu~ bliant Fils de leurs O~uvres, _qm nous paraît mér~ter le fat:~ de ~iyn , de la famille suisse . Il me rit~ ~ etre félicité pour avoir conç:u l '1dee ~e cette magistrale publication, et avoir su la mener à bien en s'assura-J?,t le concours de littérateurs et d'artistes de haute valeur . Fils de leurs Oeiwres! C'est bien de cela qu'il s'agit! Mais c~ titr~ & e.xpres.sif et si juste, a besom d'etre

expliqué. De quoi s 'agit-iJ donc 1 Nous ne saurions mieux répondre qu'en citant les lignes suivantes de la Préface: "Fils de leurs Oeuvr~s ,; raconte l 'activité courageuse de" ployée par plusieu!·s .de nos com" patriotes les plus emments, et les ,, sUJCcèsétODtllaD.Jts qu'ils ont rem·" portés dans les doma:in~ les pl~s ,, divers . Le lecteur s 'arretera, sa1," si d'admiration, devanit les J'.!ler" veilles accomplies par Ja technique ·" et la mécanique modernes, et aiJJ·,, prendra comment un humble ou-" vrier Louis Favre, est devenu ce" lui qu'on a appelé le héros du ~' Gotthard. Il verra de quelles ma" nières et au prix de quelles luttes ,,, Ba11y, à SchœnenwerdJ, et Sulzer, f» à Winterthour, ont cree deux des " plus colossales industries ~~ not~e ',» -pays. Il saura que c'est 1 energie » et la force de volonté qui ont re:n" du illustres non seulement en Sms" se mais dans le monde e:rutier, .,, P~urtaJès 11immorte-l bienfaiteur ,, de Neuchâtel, et Moser, le génial ,, hor loger des monta!,nes neuchât~" lois-es... Il reconnaîtra ,en Strempfli, ,, petit paysan deven~ Président cte " la Confédération smsse - un lut" teur dans toute la force du ter111~, ,, l'homme d'Etat populaire par ex" cellence . Il s'inclinera avec res" pect devant la noble figur ,e du phi" losophe vaud~is Ch. Sec_ré~an.,,œ » prince de la science ... Enfm ils ~n" thousiasmera devant les œuvres m~ ,, comparablement belles du grand " Bocklin-ce type parfait de l 'hum1, me au courage indomptabl,e " du sculpteur tessinois Vela, 9-e_qui " on a dit que touteslesœuvresetarnnt » des chef s-d 'œuvr.e, et du poète " Keller dont on ne sait ce qu'il faut » le plus admirer, de ses écrits ou de " sa vaillance presque farouche au "sein des luttes les plus âpres ... Ainsi donc, il s'agit dains Fils de

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leurs Oeiwres - livre de pédagogie pratique par excelle~ce - , de véritables héros du travail, de 1 activité person!llelle, de la force de voloruté et de la persévérance. Le ,but du Jiv,re est hautement moral et educatif. Réveiller les énergies latentes, stimuler les volontés indécises, encourager la jeunesse trop souvent et trop facilement abattUJe, tel est ce but. Et pour l'atteindre, quel moy~n plus excellent que die racont~r la vie d'humb les ouvriers, de petits paysans, de modestes apprentis, de jeunes gens sans. ressourc~s, san~ p1·utection, parfol!s ~~s gmdes, ni cuus,eil1ers qui en depit de tou~ se ,sont assuré la richesse et la gloire? En des pages poignant~s et humvristiques tour à tour, Fils de leurs Oeuvres,' plus captivant que n'importe quel roman, met le lecteur tu faœ du spectacle grandiose de la lutte pour l'exi stence que soutiennent douze de nos compatriotes, et le conduit jusqu 'à l'heure du succès et de l 'a,pothéose. Et c'est UJ?,~pectade réconfortant que celw-la et bien fait pour produire une impression bienfaisante et durable. N 011.'3 venons de parler de lutte pour l 'existence. Est-il une époque où cette lutte aiit été plus âpre et plus rude qu'aujourd'huJi? Nous ne le croyons pas. Dès lors, à tous ses mérites, Fils de leurs Oeuvres ajoute celm de l'actualité . - Non, ce n'est point de romans ,sentimentaux, où la vie est présentée sous un jour faux, où la banalité le dispute à l 'excentnc1té, que nous avons besoin, que la jeUI]esse a besoin à l'heure présen.te ! Il nous faut des œuvres fortes, pratiques, encourageantes ·, qui créent en nous la faculté de vouloir. Et coo œuvres valent 1eur pesant d'or . Combien sOI1t nombreux ceux qU(i doute:nt d 'eu-mêmes, de l'a-

venir et du succès ! Parce qu'ils ue possèdent ni protecteurs puissapts_, ni cwp.itaux, ils se croient voues a une médiocrité déprimante. Erreur 1 Profonde erreur que ne tardera paa à dissiper la lecture du beau et bon livre que noUJSprésentons ici. ,L.'espace nous manque pour caractense1· chacun des douze portraits renf ermés dans Fils de leurs Oeuvres, et pour louer comme ils 1~~érite1;1t les écrivains connus et aimes qui ont collaboré à ce travail d'une si belle venue. Nou.s ne TlOuvons pas, non plus, citer en détail le,s inno~bi:ables illustratioœ dont l'ont enrichi des artistes de la plus haute valeur. Qu 'il nous suffise de dire que la va~ leur artistique de Fils de leurs Oeuvres égale sa valeur éducative. Aussi ne doutons-.nous pas un instant oo son succès, surtout que le prix de l'ouvrage, d'une extrême modicité, aidera à l'assurer . Disons en terminant que Fils de leurs œuvres, caractères et portraits nationaux, paraîtra en 15 livraisone mensuelles au prix de souscription de 1 fr. 35 fraJliC de port, 2 fr. pour les non-souscripteurs. F. Zahn, éditeur à Neuchâtel.

Le gollt {Suite et fin)

Le goût des lignes simples et des couleurs discrètes doit aussi guid-e.r la ménagère dans la composition <1e son costume. C'est là un point sur lequel on ne saurait trop insister ~i. ! 'institutrice peut beaucoup à cet égard par l'exemple qu'elle donne. A la voir habillée, sinon de sombre, mais de teintes atténuées, les jeunœ fiU.es aicquièroot l'horreur des assemblages de tons comme on en voit encore trop aujourd'hui. Avec une robe beige, on met un manteau bleu


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bl~uet et un chapeau garni de rose ou de rouge éclatant. Quand la mode est aux chapeaux de paille blé mur, bleue, ou rouge, on achète un chapeau à la mode , sans se demander si la couleur gu 'on choisit va au teint, et s'harmonisera av,ec la couleur de la robe gu 'il est destiné à accompagner . Et si les fl.eurs ou les plumes sont également à la mode, un veUJtoo chapeau garni de fleurs ou de plumes . La modicité des ressources dont on dispose empêche de choisir des fleurs aux nuances délicates, des plumes souples, et, tout en cru. yant être bien coiffée, on est sim plement ridicule. Il est cependant bien facile de se coiffer à bon compte. Mais il fau,t du goût pour cela. On peut, sur une paille de couleur capable d'aller av.ec tout, une paille mordorée ou loutre, par exemple, disposer ou faire disposer un nœud de r uban de même ton piqué de deux palettes, agrémenté d'une aile, égayé d 'unie passe ou de quelques coques de ruban plus clair, crême, bl81Ilcou jaune paille, par exemple. Si l 'eillsemble du chapeau ,est foncé, on l'agrémente et on l'égaie d :.Ull cache-peigne de fleurs fines ou de rubans clairs. Et l'on a un chapeau qui ne coûte pas aussi cher que tous les édifices compliqués que l'on trouve dans certains magasins et qm paraissent avoir été faits pour épuiser tous les stocks de plumes, aigrettes, fleurs, possibles et imaginables. La ménagère de goût apporte dans la composition du costume des enfants le même soin d'harmoniser les teintes, d'éviter les lignes compliquées et les ornements surchargés. Avec quelque.s sous, on peut, quand on a du goût, faire une robe d'été en batiste qui, lavée et repassée facilement, est la plus jolie pa.1·ure quel 'on puisse imaginer et vaut

cent fois les robes prétootieu.res e popeline de tons criards, qui se tieu. nent tout debout et avec lesquelles la malheureuse petite fille n'ose pas bouger de peur d 'attraper des taches, qu'elle n'évite pas, d 'ailleurn. Et puis ces robes en belle étoffe ont coûté cher, on ne peut les 11enouveler souvent; l'enfant grandissant, la roœ devient bien vite trop courte ou trop étroite et la fillette a l'air bien plus misérable druns sa ~·obe étriqué~ que sa voisine qui Joue ·sans cramte avec ea robe à trei ze sous le mètre, mais taillée sur un bon patron et dans une étoffe claire à jolies disposition.s. La même simplicité préside au choix du chapeau. Aux chapeaux empanachés de plumes bon maœhé qui se défrisent vite et pendent lamentablement, la mère de famille, qui a du goût, préfère 1es chapeaux gairnis de rubans joliment disposés ,et qu'on peut confectionner à bon compte. En somme, la femme qui a du goût aime les choses simples, ,sobres; elle recherche les couleurs qui s 'harmonisent, qui forment un ensemble agréable où rien ne choque l 'œil. Toutes ces choses sont non seulement à la portée de toutes les bonr·se.s, mai,s elles sont le plus souvent pour peu qu'on veuille y prendre garde, bien moins coûteuses que les choses prétentieuses aux tons criards et crus. '

* A L'ECOLK - Le ,mattre: Sararalis-tu ,me 1d.ill-e,moo aimJ, C01Illll1€illit s'écrit ae mot n. - L'~èvie: M,si~.u tunnel, .a.'VecUIIl ou id€1UJX Ille :J.,êgent,

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\d,e~"<\ !lOil!gUeUX.

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,LA.OONI-S'.M:E. - « 'M. Ph . T ., balll'qliier, vüenrt die mo1111ir.IJ. ILaiiisse'UIIlle gir:ande fort11r ne, de ltloonbreux regirets, pd.usi~rs entants en !bas âge el!: ooe cdllection de ~lbl.eaux. »

. re.s et qu'elle ne s'en 'il lui faudrait réserverait que ce qu ur Si j'avaisun million our vivre aisémoollt et dodnner pore's --0-P. d 1 s d'a.i eman . - Ti . . maintenant le cri du cœur nen es eç.9n reste · on ne curieux; tres sage 4u d' ·certain ,:1~~tiste. U~ brave P':t~t _cabo~1 un . vit heureux à partir d,, · . Je ferais mon metie ·1 e"!'a u 'en 'continuall1t de faire oo s ecne . t T1e.ns1 ,~ tiste et non en commerçan . bles' :age, q f . t Cette maîtresse de lana ai· · d 1 na tiens' divergences r~marqua . qu 'on donnerait très bien es eço Cette. ligne fut écrite _Just~~au 1:110-gues b ns sens daDBtoutffl le.s 1ang:ues. t où un directeur ~e t1:ieatr~,JU~- de T~ès honnête et très mél~cohqu~ ::tci très art~ste, écnva1, Ju\. ~:- la réponse de ce l?a?-vre diabl~: sorrnais .ie suis ?11-archan. ~ét:~a; · a nais un million?···· Je 0 et non plus !lrtiste, et 1e ~ d biè- 1e .Q .Q_ ;" par paye,· mes dettes. - A mence1a.,,, t as qu' on me traite en marchant ~ re _ Les interviews sont oUJi. uc1- la bonne heure. On ne peu;. p . dire. Et remarquez, qu i\ n ~ tu~·ellement ~e revue des contra,. mieux a ue de la droiture, de 1 hol}lleteté dictions humameis. - et ae la modestie dans cettE: rernse. Il y a aussi des philos<>phespar11;1 Ce brave homme n'a paJSdit: .e pales confessés de la Presse. L'un ~~ erœis me s dettes. Cela !1-ura1~1-'~ 000 avec une naïveté charman · Y. nifie•r aurait pu paraitre s1gn~te ,,,;,ilLion?J'aime mdant ne pas le J 'di itn million de dette.s' et il a ner n ,rie ferait perd-re ma tr~ - 1 presque autant d.'~ten~~on qu · .Q !J,z·t: _ A la bonill.,eheure, celm <Jtll~ i e. t· .l. La Î d. ·e . Je suis un miUionnair e. Non, al'exce1lent u · · le_ menit·· ci est un -petit-fi1s du save ier u~ hom11:e dit· simp Fontaine. . . Je cornmence·rais pM PO!!J mes Un autre tout aussi bon _psy<;,1n,.,.dettes, ce qui a pou~ ~ns: 1 ne me E>:tn~ur qui le Connat~-toi toi- f aiidrait pas 1m rn~lli~n pour ceta.. o-ue Io,., , t' , lité qm est fu111ême est une rea. ., ce , . , u Ohf non! mais enfin .1e CO?f!'mencerieusernent nue, dit tres ~ge rr - rai~ par là. Après je verr ais. Tq,nt ment: Je suis garço1i de cafe. ~~nue mes dettes ne sont pa~ paye es' t'a ï,ncu q'I.I e si :i'étais possesseui: u- q. n'ai pas la liberté d 'esprit de so1ine somme aHssi impor:ta~~e, 1e .s~- ~eer à autre chose ni de .me ~emanrais mot"t avant six mois, 1 ~n.f e~~:: ·der ce que je pou~1·!1is fa~re ae cadea11 à mes enfants. Moi, Je . - 998,863 francs. - Voila un tres bra,. . a, se,•·v··· et. ·,des. lni11e1·ms •• des boks . y .e homme. . . , 1 <;afésà mes clients~ t_r~vail qui, ,1usLa note gaie, pom f~r apr':3 a qu'ic ·i m'a prncure .1oie et sante. -:- note qui est plutôt ~elancolique . Hora~e aurait aimé cet homme-la . C'est un joye ux comm~s-voyage!1~· Un homme qui. est content d~ son qui la donne, la note gaie: Je 1!.relesort et satisfait de sa pro~ession e~ verais une f o1·te som~e pour reqornc.ui est convaincu que la nchesse le penser l'inventeur qui trouve.rait un 1 ,11 stème clair, sinipl e, 'P.,·atiquedet 1~1èn:erait au tombeau! Q'es~ ~ Sage en personne, le Sage cem~ e a s~r- 8/apide pour lfre l'« Indi cateur ~~ viette blanche.. Je voudrais me f~1re ,hemins de fer. " - Le reste du milse-rvir un bock par oe _g:1rçon-)a. lion, je l'emploie1·ais à ne plus ·voDu reste, je tro uve ici plusieurs 11ager. . , exemples de l'amour de sa profr - · Cet homme lui, n 'a IIDepasson mesion. Une maîtresse de ~angues tier. Mais il ~ une idée juste sUJr la cl are qu'elle ,consacrerait son nu hon aux pauv

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·lecture des « Indicateurs » on ne a eu l'oocasion .de la voir peut pas dire le contraire; 'il a une lorsqu'on fonctionner réellement en pleine idée juste et qui indique une longue mer, on en demeure abasourdi, on ne et inutile expérience. tr,ouv·e pas de mot, on en devient V oyez du reste oomrne il est bon. muet d'admiration. J'ai même reIl ne songe qu'aux autres ! Car en marqué que la stupéfaction est dipossess.ion de son million, il songe ~l rectement proportionnelle au degré ne l'employer qu'à ne plus voyager. de cul~re . . . électr _ique du sujet . Donc il n'aurait nlus rien à voir Ceux qm ne savent nen ne s'étonneavoo les « Indicateurs de chemins ront jamais de rien; il faut les plainde fer . ». Ma~s pour les. autres, pvuJ.· dre sans pourtant tomber dans l'exles autre!" .umqueme nt, il songe à les cès contraire co,mme certaines natu rendr,e lisibles. C'est le commis-vo - res sensibles, douées d'un ébahisseyageur altruiste. ment chronique tel qu'elles ne sont En somme, il n'y a rien que de pas encore revenues de l'invention très honnête et souvent d 'ingénieu- du téléphone, par exemple; elles ne semerut honnête dans touites ces ré- veulent ou n'osent toucher à cet apponses. Elles révèle111tdans les âmes pareil devant lequel elles se prosterpopuJair,es de très boll!lles réserves neraient volontiers l · de bon sens et de bons sentiments Est-ce à dire qu'il faut considérer On me dira: · ! '.inventeur de la télégraphie sans - Et vous, vous ne le dites pas fil comme un génie plus génial que votre rêve? ' tous ses collègues en génie comme . - AJ1! mo~, vous savez, je veux un sy,rhomme de science? N~n, ce ne chre, vous le savez peut-être je n'ai serait conforme ni aux faits ni il pas .du tout 4'imagination. Si je ga- l'histoire des sciences. Pour peu que gnais un rmllwn, mon Dieu, je ferWJ.s l'on considère l'histoire, on voit que sans doute un peu plus de bien les:.i:z:andes d~couvertes sont la proqu'auparavant et je m 'assooierais pnet~ de plus1_eurs,à moins qu 'eUe:s plus largement aux bonnes œuvr 1::~ ne s01ent le fait de la pensée humaides a_utres, me sentant peu capable ne1 dans son ensemble. II a fallu déd'an mventer une; ma1JSje suis cer- f ncher le sol, y semer le germe fé~ain. d 'u~e chose, c'est que, du reste, cond et soigner la jeun,e plante jusJe v1vrai"Sexactement oomme je vis qu'à ce que le fruit soit mûr. maintenant . Le, savant Nia!coui, Italien par son pere, Irlandais par sa mère est pour le grand public l 'inventeu~ de Télégraphiesans fil la télégrapbie sans fil. En réalité (S ·t t fi ) c'est le très habile moissonneur ète~ . , · ui, e e n , . semailles d'autrui. Il ne s'agit pas . Il n Y a, pas, a mon sens, q 1;1dJec- de le diminuer en faveur d'un autre i~f, assez .eclatant pour. qualifier la pour s_atisfaire des amours-propres telegrap~1e sans _fil. Dites que cela de nat10nali,stes. Il s'agit de la véest admirable, etonna~t,. étourdis- rité que l'on peut relever chez nous s~nt,. renvc~1·s~nt, s111J?ef1ant,v~us d ·~utant mieux que la Suisse n'est n amez ·pas dit assez, :,e vous le JU· pomt en cause. re. Quand Aon l'a é:u~iée t!1éoriqueSans remonter jusqu'à Adam et ~erut et meme eJ_r.>enmentee,en p~- Eve qui, en fait d'électricité, n'ont tit, on en e-st deJa consterne, mais eonnu que la fameuse secousse qui

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leÙr a valu tant d'embarras, sans même aller jusqu'à Volta, Galvani, Oersted ou Fa .rada.y, il convient de rappeler le savant allemand Hertz qui a montré , le prem}er, i! y a plus de :-rn ans, les ondes electnques, aujourd'hui couramment appelées ondes hertziennes. Il faut surtout mentionner un physicien français dont le nom doit être connu de tous, M. Branly, l'inventeur du merveilleux tube à limaille ( 1890). On n'oubliera pas, non plus, le malheureu." peintre américain Morse, qui construisit, au milieu du siècle passé, le premier de ~ous les _télégraphes . Car, dans l 'msta llat10n :Marconi, on emploie un manipulateur Morse à la station de départ, un récepteur Morse à la station d 'arrivée et l'alphabet Morse pour correspondre . L 'œuvre de Marconi consiste en une ingénieuse synthèse de toutes ce,s découvertes. Après quoi le Pos~ Off ice anglais lui a donné un précieux coup de main et l'Angleterre des livres sterling à discrétion. Le tube de Branly, ou cohéreur, Pst rempli de limaille de nickel et d'argent; il a l' extraordinaire pro priété de devenir conducteur d'électricité dès que les ondes de Hertz Je tr avernent . Puis, au moment où l'émission des ondes cesse, le tube redevient mauvais conducte ur et ne laisse plus passer le courant électrique loc~l. X

.J 'a i vù marcher ]a télégraphie sans fil à Liège, entre l'exposition et la canine de Cointe, puis, sur mer, entre An vers et Ostende et entre Douvres et Ostende. La bobine d 'in-duction emp loyé e est ce.rtes ,une belle bobine; elle donne des decharges d'environ Jent mille volts et le claquement de ces étincelles dans la cabine, · disposée ad hoc, sur le pont

des paquebot s indique nettement ce qui s'y passe . Pour télégraphier au delà de mille kilomètres, il faut remplacer la bobine par un dynamo. On m'a souvent dit: « Mais comment font-ils, d'un navire à l'autre, pour appe ler, lorsqu 'ils veulent cor respondre'? " Ils font comme dans la télégrap hie ordinaire, ~ls, so~ent. Le principe. de la sonnerie electnque est exactement le même que celui du télégraphe Morse. Ce n'est pas un des moments les moins palpitants . lor.squ 'on est en pleine mer et qu'on appelle à travers l 'espace, le « cher collègue ", que d'entendre, quelques secondes après, la sonnette de ré. pouse retentir à s~s côtés! ' · Comment savoir aussi, au milieu de l 'Océa.n, où est le Iiavirê avec lequel on désire conversed D'abord , les ondes vont dans tous les sens, comme les vaguelettes provoquée~ dans l'eau, par la chute d'une pierre. Ensuite, les marins possèdent une carte mensuelle des chemins sruvis par les bateaux, avec les positions des navires tel jour, à telle heure. Quelquefois, la réponse se fait attendre ; on attend. · Pour que deux appareils puissent communiquer convenablement, il faut qu'ils soient acco1·dés . Chaque compagnie accorde donc ses postes entr 'eux et avec les côtes. Mais les compagnies anglaises, belges, fran.çaises, américaines, etc., ne s 'accor.dent pas entre elles; on se fait concm:r ence, on se dispute. Ceci est très fâcheux et devra cesser grâce à une enten t e intm-nationale. Voici, à ce nropos, ce que j'ai vu de mes yeux. Nous voguions entre Ostende et Douvres, sur un paquebot belge; le télégraphiste me dit: « Je . vais annoncer notre ·prochaine arrivée à Douvres, m1,üs le poste anglais de cette ville ne me permet pas de 'lui adresser la parole! je suis donc


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forcé de reculer avec mes ondes C'est-à-dire de télégraphier sans fil 1 à_Nieuport, côte belge, en priant de wlégraphier ma dépêche de Nieuport à Douvres avec fil, soit au moyen du câble sous-marin l ! » Ainsi fut fait! Pauvres humains! Sommes-nous assez mesquins, avec nos frontières ! !iJt maintenant, voulez -vous savoir, pour finir, à quoi s'amusent les télégraphistes sans fil, durant les lonigues traversées de l 'Océan? . p 'un trrunsatlantique à l'autre ... ils Jouent aux échecs!

Gustave KRAFFT .

••• L'arrièresaison Pour quelque temps encore nous sommes daiI1iSles journées courtes , et partant n~ms avons 9:eyaa:i,tnous, par contre poids, des soo.rees d'une jolie envergure. Que faii:e p~ndant ces longues heures qm reuD11ssent les familles aiutour de la table, à la lumière de la lampe? Qure f airie? Car aujourd'hui les veiJles sont bien plus longues qu' au temps de nos gria.nd-pères . Cela s~mb~~ parado x al, et P_Ourtant il suffit. d mrtier:~·og~rles vieux pour savmr q~ Jad1s les oooup,atioru; ne manquaient pas dains les soirs de décembre ou de janvïi.er. D'abord , qu'est devenu le vieux r o1:1etde ~os. grand'mères , Je rouet qu! chant_a1,tJ~y,~usement et sous les do~gts aw}.es_f1la:itle chanvre gui deva1t ~erv1r a confectionner 1'inusabJ.e toile de ménage? Disparu. Maiint~namit,le trèfle et le canearu se &mt mtrodUJits jusque dians les plus h~bLes ca~aœs; Olll s·'invite entre vo_œms·et le Jeu va son train jus q~e bien avant dans la nuit; il faut bien tuer le temps et cela vaut évidemment mieux que de passer la soi-

rée à l'auberg e comme cela s~ voit trop fréquemment . L 'autre jo1;1r, un jeune campa ~ gnard, un amr, venait me demander ~e ~uriprêter ou tout au moms d:e lui m~quer quel9~es liv1ies, cair, me disait-il, les s01rees et les dima.nches . nous la~e?J,t beaucoup de temps , et co~e J aime_ la looture, je trou.ve touJours des distractions. Eh bien, je trouve que cette idée ' Il 'est, pas bête . Et puisque nous somm~ a la recherc~e d'occupations IÎ.n' teJ11g~utes, exammons un peu cette quest10n de la lecture. Je dJi.soccu' pations in:~llig,erntes, car si le jeu ' peut devenir une distractiorn agréa ,. b~e, ~l ,serait v;ai~ ,ent regretJtable d Y oonsaorer reguheremoot le meil leur de ~on temps et de ses facultés . , une petite enquête sur 1 En 1fa1sé!-nt ce qu on ht a la ~mpagne, on doit 1 constater que les hvres sont bie:n peu len honneur ·et _qu'o~ ne profite guère de ce moyen s1 agreable de s 'in&truire . ~pendant on ne s'ermuye jamais 1aupres d 'une petite bibliothèoue · 1c'est ll.lW compagni~ d~scrète inté~ ' r esisante et instructive . 1 Tol_lsles hommes de valeur se sont formes. par la lecture et combien ne pourrant -on pas _citer d 'int€lligenoes remarqua,bles qll'lse sont développées par ce seul moyen . N'avons-nous P?-Seu, entre tant d 'autr~ , le ca.s typ1qu~ de Numa Droz, qui de sri.mple 'ouvn ~r _graveur s'est élevé au pœte ,de pr es1dent de la Confédération. . Oela nous prouve que .sans ambilt10nner de devenir des Numa Droz nous po,~vons certainement tous éle~ ver le mveau de nos facultés in.itJe.1Jectwelle,s, nous rendre meiJleurs et plus aJ?tes,à remplir le rôle gui nous est oos1gne dam; la société. Ell!Core, pour atteindre ce but, faut-11.savoir lire; et cela n '·est pas d'une importan~ négligeable quand on songe à la guamtité d'ouvrages

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stupides, nuisi~l~ même, qui enc~ brent la librau"Je. Tout cela est vide et le plus souvent dangereu x. tes voyages forme~t la je:unesse, assure le proverqe, et Je serais pr~q ue tenté d'en dire autant au suJet des récits de voyage, en tant qu'ils sont vraisemblables. Lisez les œuvrœ de ,Jules Verne, qui sont devrais lisez-les autalll:t 1,omBJlisinstructifs, pour vous distraire que pour vous instruire. Que de choses n'apprendrez-vous pas î Géographie, histoire, sciences natu1ielles, tout cela est ,traité sollli forme d'une encyclopédie amusante. Que d'heures agréables et instru ctives ne passe-t-on pas en suivant sn r une ca:r,te les pérégri1:at.ions de Mathias Saµdorf, du cap,rtaine N emo ou des :fils au capitaine Grant? M~, à côté du roman d 'édPeat.ion, il y a les livres purement scientifiques, les tr aités spéciaux d 'agriculture, de comptabilité, d 'économie politique, etc.; il n'y a que . l 'embarras dù choix pour quiconque désire étendre le champ de ses connaissances, ca.r si le cercle est vaste, les moyens sont nombreux; A ce propos se presente natui,elleme.nt à notre esprit la question des bibliothèques. IJ en existe si peu chez nous, aJor~ que chaque commune devrait posséder la sienne, car on conçoit aisément que tous n 'onrt pas les moyens, à la car1;1pagrue . surtout, d~ se procure r tel ou tel ouvrage tentant fois coûteux, tandis qu'une mais pa :i;bibfiothèque ~aituit.€ ou tout au moms couteuse accorderait à chacun toute facilité. Elle posséderait en outre un avan tage important, celui de développer le goût de la lecture. En eff cl, comment se livrer i.i.cette attrayante occupatioo. si l '001 en ,est réduit à faire venfr à grands frais l'ouvrage désien garré, Et puis, qui vous mettra t

peu

de contre les livres nuls ou mauvais , qui vous oons~llera 1 Personn:e. . La bibliotheque, au contran.re, offre toutes les garanties désirables pourvu naturellement qu'elle soit composée judicieus,ement et q~ 'elie offre un choix de volumes suffisant . Allons, jeunes gens, PN?fitez des soirées d'hiver, lisez. Pmsez dans eette occupation un agréable , passetemps ; cherchez à développer les connaissances que vous pOS13édez,à en acquérir sans c~se de no~ve.lles, afin que votre ,esprit ne se roml\e p~ et ne devienne pas trop lourd, afm que vous soyez au courant des p1;0grès humruins, et aussi afin que vous dev eniez meilleurs.

Contede Noël, C 'es t d:a111S wn hameau

V'ala&sa.n.

Qu~ bre heures sq.nnre:rrt. La. matllre6Se 1,e Jt,ve, fa;i,t 'lllll signe: les eruf'8Jlllts ,sortent de .Ja da&'l'e en 0.ha.ntamt , iJls voa::it jusqurA ~u, !J)Orte de fa nie . .. et s' env~oot , ,po1JSS:lllllt des or111 d'o iserunx dont on :i O'llrvert na c~. Mlle Sqph:le r0.1.rn-e a.lOTs sa mav.;o<p vide. C'est WII.veille de Noël , et jœ_q:u'au ,SIIJlt'-

daavs

len.diemaiin €!1Jlea eon~. Elle est un peµ tris te. , ri11ime:nt,Mlle So.Phle. Est--00 :IK1,rœ, q111e déc embre ,a jeté s111rl e c,j~ soa::i voiile ·gu:-1.s d·c demi-deu1a ou que les arbres. d'U jairdln , toU!t nus <xmllllle de . vi eux p,a,u~ . ont a'atr de grelotter oous 111 . b1se? Est-<:e · pair,ce qu ' 0

elk,

est seulle et q-ue ae tSiOeruce,lro,i,

semble

fouu-q? Elle-même n,e ll)OIUrraât ile dirre. Ce -n'·est ·pouirta:nt pas une r{Jvense qui peirid so.n ternips à ,sOll}ger à •l'1's ·<.'Mpièr~ ou à regret tai" des bonlhem,s illll\1ossib~s . Non, c'e61t u,ue 1a,gmse, t~ersonne très cO'llll tirès sa,g,e et très kldgn,e, romme ill oon,vient à unie ·i•o,stit,q.trlce de 40 am.s. MJile SCJil]lhie ne goûter~ pas mzjo11,rd'Jrui ; eHe [l ':a, pas faim. Elle voit son triicot dams UIIle ,c01,beruJ1e , Je prP.nd et fait quelques pointa à ,son fi'.l'h'U de ~aiine, pui,s e!Je rle ipOIS0 d'oo aiT ,lais et va llŒ):purer son front trime à la vitre de :la f~tre. · éDes pay,s~ s'en t"ev-ielllllent de lia vl!H~. ooi,veloppés 'tlelllant <les iIJ13:q1Uets . morstétjwx

s ous leui'S .mamite,s ide boce. Et J' insti'tlumee, qui dev,iine que ce sont ~à , des œd,e~mr de


206 Noël, 8en-t I\Jlllie a,n.goi&ie ~trei.ndxe .SOlllpauv.re cœur à l'i~e qoo pereo:nn.e .ne va 11>ensez à elbe et que -sa .so'litude Ille .sera pas même {lg,ayée demain prur des cris d'enfants. Or, ile petit Jésus de Noël , de llàJhauit ,reg'lliJ108it sur Ja terre et ,son Tegar,d) die Dieu traversait aa nappe g:ruse dies IIlltmges. Ill vdt bri'ller uaœ J;a,rme dlUU! ~es yewc de ~me So,ph1e, et comme iJ est oompatiis&aillit, ·la dit à 'Saint Pie,r.re;

- 8aiis-tu <-'e qu'a 1Jà-bas cette ipau.v:1-efem. 11.l)C qui JJ,l,eœr,e? Seigq:118Ur, i'épood~t ~e saJJnt, sil vous l'ignorez, qui donc ,peut ile s~oir? - Eh bien, llle crois -tu pas qu'e!Je pleure ll)aroe q1U'eltle Mt seU!le et n'a iPet'ISOIIl.neà q01 -

·

Pioe.J:me . tendJt le bras, et dains 1e c:ieJ nolir une ~toi le 1Parut. M1Jle,~hie ~,a, v:it sc:i!nti,llklr et Ja :rega.rda.

~~: arors,- 1Phénomè<ne~1:raaig,e un · rayon

,sortit de

~'étoide, .s'aùJongea. visiet v,int J'&i!a.iM tom ent!Œe, talilXJJiis qu 'un eallme iiintcœ11Uu ipénétra.:it Jusqu'au fOllld de so.n cœuir: - A quo1 donc ~rus-je, dJ,t tout à <'Oup ~ Sophde? La :nu~t .est venue et j 'ai ,perd:U mon temJ>S! Au tnwail! ai!Jl011UJ! Bflèn . vHe ·aJJll]m,a, ilan:upeet r,epi:Jt

·Me, 611 un rai,s lumineux

son trJcot. -

Eocore

èlae

sa

·

six tOUl's, murnn,u:ra-t.eue . et ~

petit fJocih,usel"& tannin~! Comme t1 mie tiend'l'.a <Chaud /P8Ilda1n,t .les rêcréa.tfons! Il tait si lfroid oet hiver!. . . Mais. au fait. fa petite 11imrtme, dOillt 1'a mère est veu.rve, arrive to'lJ. jours à ll'école bleuie pair ~e vent ai,gr,e. Elde doit être ,bien peu vêtue, la. paUJVre mignonne. Si j'a.Jilai.s mettre ce soir ce ibo,n chlUe moelltleux darus son souiier , ·el.le sm-.aüt san@ doute bien heureuse à SOlll œ'é.-eiJ. C'est en-

tendu. '

un a·.a(Yon,oJainc 1wr

voie cla.me

take pla1SÏ/r en cette nuit de Noël, ,pais un enf'8JD.t dont elJle IPUi.sse gll'.l111ir le soull.oor mlgnon d'éposé :naïvement œ soir dans ilia ctie'lnloée? '.Vu 'COnn.a.is, PleNe, ces pieuses S'il· 1 :>ercll.eriesqui ifO'D.tlai Joie des mèl:es, ll)aJl"ce qu'eliles réjoulssent 1e eœuir ·d'0 iletms ipetiœ? - MiadL9, SeigneUir, •Les inistitiu.tiniœs .sont des mères ayant 1be8/UCOIJI)d'entrunœ. - Tu dis vrai, et cell.'0-Ci paratt .!'·avoir oublié: so.n âme est 'P()'TlT '1.lill ÏilllStain,t en.t.ênlébrêe ,paa- .l'el'ofet de J.a (Peine et de 1a 'lioudeu1r; elLe n'y voit' ploo bien ol:a,ir. Pi 1asre , ,a,lh1:me une (ltofil.e.

ble.nt à 'Cllesdoigts de <fée. En '1.l'U ilD.ffll,nt Je petit cfuil.le est tel1mi.lllé. .M:aJs Jltes ·bœ:mes (Pelnl96es ne !l)Oussent J>8& iso1ées da.Il8 1es 111obles <Cœllll\<3; elles lffl~sent pan· get1bes, et M!llle ,S01phie se d1t en euveJoppa'llt ~e lfi·chu de Martine: - Si m'8ôln.tenam.tje d-OŒI.Il,8.,ÏS ooe ,pouipêc à. Laurette ,qui :n'a 'l)ius de mèl.·e et qui sei·a S8/üS douœ o~? EHe ireg-an'die,au1Joo1L· d'elfe et cile.l·ohe ce qui .pourrait Ull]J6erVJ:r à ir.êalll.ser80n idée, cair on !I)011iSehi1m ,q:uoeMIie SopMe n' 11, plœ de poll![)ées à soo âge. L'étoi!le qui' briille en-

l'.lmltltuittice

·do.nt

UJD

caJliendlrier-<l"é-

égaya:it

son

iI)a11-

vre tmur: ,c'est une chromotldtihog'l'8d)hi,e , r... l)l'ésentant une tête de bébé jou.ffl>u. - Eh! mais, se iditàle, /PUi'sque nouis ·iromm~ à ~a f.in de d',a.ninœ, ,ce ,calJenùriier,me dievjen,t ~uti ;le ,Qu',ali-je 1besoin de œtte :llmaige? Déoo upoo.s cette jolie têt,e et .coll0111S.Ja sur un ca.rtOIIl g,u,e illOUls e.ntm:J.r~ d''IJ[le moœ- . ·sel'ine; dOOl.'Su.n vreux <boomet .de II)j,qu~ je trO'lJvara.i ,bren. 11,n ba:voir. Et tout en

ISODgl0alD.t

à .l!.ajoi.e de fa fiJllette

.qlJi ,pense peut-être ,que Jœ a:nères d ~span."tl'es ont lie pouvoiT de rnevenir près de Jeum enfo'D11Js durant iJ,a,Œl!Uitde Noë, la. 1b0Dllle demoi.,selle se hliite, Ja tête coloriée et le OCJillP8 de .08lJ1tonse ra,p,pll'OOheot, s \tmissent. 'I)t'eŒllllem'l ·un e rfo:nme d'enfant an ma:i•Jllot, et Ml),Je Sophie œnœmple son petit ohef-d'œ1.11vre aivec

un sourire. SOlll ,cœur n',e.st {Pas .scutlemeu t ipaJJsrble, ~I

est •IUaJi:n,ten.a1ntjoyeux. .IDJiJle.se.nt .que Œ'ap 1pétit l'lli il'eVlieint eit: elle ma:nge avec un vit ll)laisir ,s,es ~;x œwts à la. coqoo t'<t bOiit ,u,ne g,:rande tasse idJe 1'll1 ,t . EJ.le owvre n•armo.me .a.'llx ~. LàJhaut sur les rayoms di!coirés d'•u:n ,beau P8a).ler ·blell!, s'aJlig'lll0D.t. ,bien en nang, connn-e des écoJiers très ,saig,es, des iPOts de groseille, de mka ·beHe et de reine-QlJaude. 'Mllle Sophie hésite 1m jn,sta.nt: ell>es ,sont tornt.es si ten.taltJ. tes, oees be.files confitures! EU·e -.,e dlécide enfin

l}O'Ul'

Œes !Pots die grOSleiUe quj

,btiMeut

sous ·le ray001 de J'étoJlle coonnre d'êoolrme, irabÎIS,

et ,pr,en,d

aei!J[·us

g,r·os de toms.

EJlle le pose sur la talble et cli.erehe un

CO'll·

teau '()Owr 'C.OUJperl e ,J)alJJ'i:ex1bJa1D,C so~gn-eiœe-

ment co.Lliéswr Jes ,bords. m.ï,à. ,l'oodiell'l'déli-

cimwe des f-ruitis roug~ mcmte '< t travers k1 Et voilà que vite , vite , •les a.iglll/Îi!iles trott.ent, g8/I01pentet brilllent sous ,le dd'V:in IOOJYOiilf01llte du 'l}aa>ieir, et fa 1!)8/Uvr.e .sol·lta.ire h1llllle et savow-e ae dOIM: :pa1rfü .m qui O'~efo1ppe et ,die ~'étoile q1J.i s'aiccroche à e1les. E11les voot qUIÎ a'0llllban:nne.... ·MJ,lis voici qu'elle s'a.rsi vite ,que ,}'on dlirait des .aiguil!Jies: .m.agit,. qu,es, et lies doigts

de Mlile Soa>hle iresseim-

rête,

fleua-8

elle écoute Œe .dha,nt , .iill'Ystéir:ile;uix dies .

de chaœité ,gel"Illées

en· $Olll Ame , aair

v1i've, la (l)il6tê obt'étienn,e ~ l1'~11lt d'lmitlatli'Ve. Tel œt Qe ill'Vl'e de poche des

ces lleurs·là .soairt ,cœ:nme deos·oilsea11x ja-

la. !o'i

et wi disent: $6Ul\9 . diéJ,i - Olarude, ton petLt léllève, qud es•t s1 •

,f eunes gens et ld!esHOilllllles.

cat

et odoin.t 11a mère

n ·:aiu.rarien

est

toujouœ

m11ll.1ld.e,

son ,S18Jbot .: • . - Oh! wa:iment, je iifilJBib11en -, à mon. âge, e passer ,d,e confitures, ,dlit Mme SOl.[)hie. d,:ws

Jl'est ipl1llS seulleanent joyeux, il est cro1JJOOment wttem:lrJ. Le !~ qu.i, doooeu:nent, cihante dans .Le fo. !a.it un ba.,u,iotmo.i.ns chan:mew: que le.~ Y~es d'amou 1r ma,teroel q,u,i chantent dO'll~t <l'811llS .le cœua." de il':lnistitu t r1oe, lies dloigt.s ia,ghlesfaçon.nenit ,encore de pet!~~ mœve!IJiles qUli vont t.aii.re ila joie des ipetitJs o,éshé,rl~. . d ,C'est if'i.nd. Dalll,S un carton Mllie Sophie 6,po,seses trésors, s'oovelqpipe d''Uln gl'O~ chaile et sort d'IIJDSiJa nuAt. Le petit J'Mus d:e N~ fadt /IlJ.ILl'IC'her devant ses (p!IS ~ ~e ro,yo.n de O'iêto:ide.,E1il,e va, t:oouteseulle, à nvei'S Œe froid et ~a 1bise qui 11>ililœ, et, pieu.seanen.t .funTt.i'Vesorulève lenitame.nt Je loquet des ,l)œ'· .in Et SOlll ,cœu,r

°:°'°''

tes , dépose en hâte ses (Pil'ésen;ts et &e .sauve .... 1PM.assez V'iœ ,c,eq)eildant l()Oun.' ne ip8lS

Nou,s

n,e

pou.v.on.s or6sister

a,u

dJ6six d'en

rltea.· u.ne ipage: VQi\l\Sêtes contre Jœœ-Ohr.ilst, si vous att~.quez, par vœ paxoiles ou v~ écr.Lts, ses !lmsll.itutiion.s, ses aunls, sa. relil,g1on, ses mira• cJ.es, oos 1s:aicremem ,ts. vous êtes cootre Jêsue -Chrdst ISi, eraignla,nt de <1Jé«)'Ja1b:e à ses enJ1emis, vou,s r()(Ug'lasez de •Lui et n'osez Œeprocleimeir oMattre. Voœ

êtes ,contre Jéslu&-Qhri<!;,t, si VO<WI 'l'at-

trjstez tPa.T votre hYil)O<Crisleet votr,e

drupl1i-

icitiê, 1Préteindaru.t:Ie .se1'VÙ' tout en demeiwiant esomve <lie vos !l)8lSSÛOIDB. ,M8Jie VOUS êtes 1)0\lll' iliuJ ed; ,aivec auJ,. Vou& êt:es de ses 18llilis, si .vous mettez à son ser-

vi<Ce toutes a~ rurme.s doot VOIU<SàiSi)œez; vos wro11es, vos a<ctes, vos ldlêimaroh~ 'V~ êcrits, votn:e attitude et votre siLle.n:ce;s1 vous Je dêf<mdez ,cOiiltre tou:te att8/que, OOOlltrevos enneanils ,et vos amils, oo,niûre vos /l)IIJ'em;t,sm'ê-

me

et diruDls1es assemblées puib1iq1U10S. .

IJ..es cr.is de joie 'C1lespetits et fos !bêcn'(>Jdict!!.on>!I dee mêlrœ. Mlle Sophie est !l'entrée diruns .sa. très ihUIIll· ble d'emeure; ml8li8 dans IS()IIl â!Ine [a p811x, Œa jolie et Œ'albtendri.s :semem.tse tt'OIUIVOOt 1sl dou-

êtes d~ oa:nLs de JésnJS-Ohrist si montrez à des aàviC11$lll.Ïire'S q1Uel crilme ils commettent en Œ'artJta,quant. On ne doit IC<XIIllba,ttre que !œ mal. Or, J{lgu,s·, quel mtaO a-t-il fa,it? Quid en,i,111, mali fecitt

oomen,t cOIDl1'ondlll9 q.ulieilllese sent :pleinement sa .Jarrnpe et se couch~ he1meuse .. Emie ,S()ll]tMl.e

Vous êtes les annls de Jiésus-~t si ivoua monitrrez à ses aid'Versail.res qu àillllit!iilie,l~'I"~

en mur.llll\l!l'ant tout .bas: - .T'oêtais qrate tout à J'lheim,e. No,u;s deVO!IIS êt re des mères ipou,r nœ enifffllltS, SUII.'· towt qu,a:nd ils sont mw:h8111'elliX.PO'Ult· nmliS

atœq.ues sont encore msensêes, nui D œ il'ort icootre le V'lloiD><J. •Ue'IJII:étel'lllel . Vous ête.s a!Vec Jêsue, voœ êtes ses amte s1 braYoaJlt Ja collère et ,le !tlidlltlleanent die eee ~m,ie, vous dléclarez qu'ill est Ile Mil.ttre, qll]/j) fal\l/t à'adwer, ql\liÏ oibéir et le wi ·vre J'IJS·

entendi,e

autres, Je ,bon:hEmr est ilà! Elœ s'oodOO't 1be:ooé,e /Plll' !Le.sœ.1iVenl.rde sa bonne aC!lwin,, 'et ~e ll'ay001 'bl>alnc de l'étolte jUElqlll'au matin llu.l .fit ,comme l\l!IOO a'llll'éole.

•••• Ponr tons le• âa,re• Un a1v,re ,qUll, dans une ,fonme eOlllclse, cont•t1nt sous if'omne d'lalv1s, de conseil. des Œectnres 1brèvee , des mMU!ations <COIUl".tellma .i·s l!?lbstJant:ielles et ineu,ves, q,ui e~e !dans un !Qlllgage so,bre, iPr6cl,s, mâle et .v1ina, :!:es verco.œ,er,vecr tns de aa mœ chr6tieDllle poiur IXaJ na 1'êg6Iliêrer. :enœ Un UiVTe :quJi ;pl"êohe à 1a jeiunelSSe a.rd ~ fortes ~e,çans de ~·Evm:ilg,iile, e_n U'e:ntretenut d'hoon.eur oh:r6'tien, dliê<ner.g1e apre, de reCOIIlquête. Un MrvTe ql\ll ll)fta'le ia,ux bomm~ d'81f1'1T· mat!Olll chrétienne a,u idebol's et nse à lee ra ,meo.-eœà Dieu; q\11 oh•l"clle ill ~~ irendlre

°"

~OUAS

vous

qu!à

mamort.

You.s êtes arvec JéS11.1s ,-Ohliist et 111/\11 •JllOŒilbre ,ù,e 688 lllilllm, si, au iLle,u de l'Ul/t;1Inl'lrter,

V-:~

i!':rt~

le t~joudss.ez, si 'Vous RK.'C~·ssez v-O'Ll,s qu'iD. vous !limpols,e: P:lère, sa _ ti001 ldiu <liianlllll>Cheet pr.atique d.es sru<,<re

,mien:ts. ~-,, elle Eu « En ee mom .eint, O'lhei.11·e est ,.,.,..ellln · . éSfflllce du chl'listilarlliBII!le v1v.anit, lllg'L!lsant, ~~t, sans dJO!ute,mrus 1b'ieu~isaallt , ~Ille ila ~lenœ nie peut diê.tim.Iren.i iram[lllalooi·,11 Y a ,m pa,r,ti à pr,enJdireet un ;pna-ti d6c.isll1'.» A V-OS rangs!

···-

Nos Paysans M. le chano iue Gross veut biep nous communiquer la charmante poe-


sie 'Ci-après, extraite de ,so'n nouvel ouvrage Thêoduline, appelé à voir bientôt le jour, soit à sortir de presse: Mes àlmiB, ne quittez jàltna.i:s votre patil'le, Deme\.u-ez au vili1'ag'e et :resrtJœ !PRY6811l8, C'eist me. ·Vo>lx qu.i lie dit, c'est mon cœur ,qui [le crie, ,Soyez de 'Vil"JllÏB ch~tlens et ck v.rads V,a;la,i[S6!IllS,

Paysan, n' enrendl3 ![)à.$ la ,gram.tdle~e Quie te dilt: « Viens, veux-tu, a,:i,g,eDJt, holll[neull1S,,1I>ladisirs;)) N'éoou,te pas sa voix, voix: mentteuse et tatane, Tes pl'a~ aroUJlerOlllt to11Satvec rtes v·aws ~ [Biffl.

DIWISla ville S6\D.8llir q'llli nous a.iltiJre... .et !JUle, .Je so:nigewlis • • • je ,v.oySJÎiSmon doiux ert !beau [:pays,

A rtoutes il.es ;sa;i.solh!l la teo.-rerevêtue D'llliD nouvel orm.ement, qe9 IPl'{js verte, lee [ta.lll.i9; E>m.u je revoyais nos eoU:lnes·, nos plai111es Oil le 11'1:ome111t ,se dot-e, ô Qes 1bedJl.esmoisaooB! J':atSJpilra;iisnotre air ipu,r et ses m.oilles han.~ee. Da:ns à'~~lm..e ,en 1fleu1rs j'end:enidlaJs Œies [pilllson~;

Je .1~voyaiils Jes monts goo.nits, lies a:I.Pesvertes Où paJ;ssent mos m·oupieoo:x: nOIIll,breux:, ;pem-

[dl8ill.tl'été, Nos vignes, de 1·a:isilnspalllf1Jllllés 'l18001l,Vell:te<l, Les crevasses d',a1;ui·, .les @lia,ciers· .alt'gentéS.

n

Hot-même j'en ai m4.t ,La, triiSte e~rienœ,

faut lutte1·, c'est vraj, tr81TI1liillerdw· et

[fE!l"11le, Je bolllheur et ne !'ai point &Y.Il pair. [ tlrOUJV'é ; C'est b a1g.né "<:le,sueu r qu,'oo ana.111ge [IIIIOill .', Tes tl.'1lilts 6ta.lent aimei-s, llll'lbre de Œascle:nœ, Les ,rno1'990ns qu,elquefoiJS n'!llriveut ipas à Je rêv,a.i,s ~ .richesse ... hélais! j'ava Ls rêvé. [itenrne , l'on vli,t et il.'on gaa,de l'es· QuliJI. est d'\Jll"le trav.ad:l ahr1u1t1S98nt des vill.11.es,Malis q,u',i!IIIJJ.JO>rte, [ipoh ·. QUil peut Œ.eœm:pairer Mll tSa.ln 11Nl'Vailildee [ clluml:l1Ps?

J'~tla.t.s

Il f.a.ut ipel111ei:bien fort

S.1lll.' dies

1

Etre e,!jclave, de a'au,be a11'x

tâohœ ser[·viles,

[)Olllljpl['e\S

:des

c~ouchalllts.

Olllfait joyeuseanent sa tâche ilo111rdeet rnde. Vit-Oin jama.Ls, ohez nous, qruiellqu'l\lll1 moUll'.Lr [ide f ailln 1 Ce qnti semb le pén.!Jble est donu: à l':habliliude Et nmlt'I avons Je ciel quli pa.i1era tout en.ttn.

Lis Olll.t volll'lu m'ôter mes ,chères espênwces: Pl1us de toi, m'Olllt-i:lls ldilt, plUtS de Dieu, tplil!lll Quel chall'!IIle ! t01ut s<Hlll'iit, to>ut cll8:lllte S'lll" [les Mies, [de croix. Le ciel est tO'\JJO'lll'S·bleu - quMlld, 'llà-ib&s Ill Queo. bWlllme,Mlll.'8al&-jterlon,c pom tom,tœ mes [est gris, [ SO'lllfflramces, Fa11llèhorus, se,mons, cha:nron.s, orur nos l'tlnes Non, j'espère, t01U(!o1J111s j's.lmA:!, tlo<udourr.s je [SOOltgaiies , [crois. J'ali .vu des

~.

h~'lllls!

~talent des [nôtr.es ...

La tenre est ~mie mère . .. oh! mruudlit soit [Pa,ris. Que 1a :patrle

eet douce et que lwi. tertre esit

Les v.rll~s fils

<lu ipays, Ollli, restez

Ds a;via1lai.t tout ici: sBlllté, pal x, !()li, ·bOlll[:beJIJle! [hewr Ou,!, Vl°vent llOISCbruetS menl8JCês il_)'ll,T les am.s; Et da m<audilte voix: de ces ma:udl~ 11jpôtres So,y,ez trè.<t tier,s du IDOOll dornt C'h,a;ou,n vous lioell!I"a tout enile,"é: l'a.rgent, ~a :foi !'hoo[n900' .. . .

Tout, metIIl!e ilia.s.a.n~, ,bien Jie plue n~saiil"e, Le plus ~ble à ·~. Qes tl.'8/V'a,il;leiu.TS. DaJDBce rlche ~ .is c'est ,la inoJrr,emisère, Ici, les :attendaient de.~ jol1I'!B cent :fois .meH-

[,lieua.'.s .

a,ppe1~e 1

pay ,sans.

OhlliD<OlneJ. GROSS

\


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