No 05 l'Ecole primaire, 15 Février 1888

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Registre des visites. - L'art. 41 de la loi dit: « ft den·a exister el 1·estm· dépose dans chnque école w1 1'l!()Ïslre de où lrs membres d e la Commis:>ion mentionneront lew· présence eu i"""""<n• la date oit elle a eu lieu, et ce1·tijieront cette mention p rn· l'{lfJpos leur signal ure. » Le pel'sunncl enseignant est pri<'• de signaler à :.\I. l'Inspectettl' ou a u temcnt les ecol es qui ne seraient pas pour\'ues de ce registre, afin que pu i s~e leur !'tre envoye par l'intermediaire des autorites comm unales.

vnm•

SION

ANNÉE

ID Fénier 1888.

C.D.OIX DE tJANTiftUES tJA.THOLiq ;\ J'usage de l'église, des écoles eLrles famill es, recueillis pat· F.-O. professent' au collège et organiste de la cathédrale de Sion . - Ap par ~fgt· l"é,·êquc du ùiocèsc eL recommandé pom les écoles el coW•ges ranlnn dn Valais par le Département de l'lnsti·ucliou publiqne. Ce n·rueil , dit la Cœcilia, excellente petite publication éùitée par M. J Gürtler Bonrourt (Jura-U.), est un des meilleur~ de ceux qui ont paru en Suisse, ct il sera ' utile dans les écoles et dans les paroi~s~s pour les offices extra liturgiques. • «

'ÉGilE PliiiAIBI REVUE PÉDAGOGIQUE

En rcle,·ant celte appréciation d'un confrère compétent, nous ajoute que le recueil compreud 70 morceaux dont voici les titres: t. 0 sanc tiss im~ . - 2. Cantique - :l. Cantiqutl de St-Alphunse de Ligori. - 4 fleur !le 'larie. - 5. La mère de miséricorde.- 6. Au saint cœur de Marie. - 7. rnèrl' des pruserits. - 8. Cantique des pélerins. - 9. llo ru mag•' à la sainte Yierge. 10. Je vous salue. ~l:trie. - t 1. Jan ua cmli. - 12 lm ital ion au culte de \larit•. n. Ltl mois de Mai. - l'~. A la reine du ciel.- 1:'> La nu'reù'affii•·tion. - 16. L' - i7. Le saint nom de Marie. - t8 0 domina mea. - :1.9. Vas in~ i gnc dP\'Oiioui 20. RPgina martyrum. - 21, 22. Ave rna ris stella - 23. 2 1~ . Ave 1\larie. -- 2:). Li tania l:~urfltana - 28. Louanges a I'Eurharistie. - 29. Ilœc requies mea in s<crmli.- 30. Ergo dormio et cor meum vigilat. -- 31. DiscitHa rue quia mi tis su humilis corde. - 32. O. e,;ca viatorum - 33. 34.. 41. 0 salutaris. - :15 Verb nernum.- 36. 0 esca viatorum. - :l7. Jesus Dt•us, a·nor meus. - 38. Panis a •·us. - :!9. AYe verum. - 40. Anima Chri:>ti. - 42. '13. v~ . tâ. Tanturn ergo 1'an~1· lingua. - 118. A1oramus te. - 49. 0 boue Jt1su. - 50. Pendant l'A' eni. :51. Glori:~. -52. Sur la venue de Jésus-Chri•t. - 5:l. D.m.; la nuit de Xoël. lfymuus S. Bernardi de S. Nornine .lt1su. - 55. Begret et amour. -56. Sur le de la rroix. - 57. Vere languores nostros. - :;s. Jn tlominis quadrag-esimœ. Hésurrrclion de Notre-Seigneur - Jnvocation a J'E-;pril saint.- 61,62 Yeni C - 6:!. La Tr.nitt'. - ü'•· Saint An g~ gar.Jien - 6:> Te D ~ um laudamus. - 66. catholique.- 66. Cantique pour la !Jou ne mort. - 63. Cantique de S. François-Xar - 69, 70. ~fotets.

Cc recueil coîtte 1 fr. 20 , seulement. Toute ver·so11 ne qui CH dem tlcra 12 receY ra gJ'alis le 13ru•. On expédie coutre remboursement.

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Phurmaeie BULI. . J<~R, Sion. G FA liST.

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surcrsseur.

PUBLIÉE SOUS J,ES AUSPICES DE LA

SOCI[T[ VALAISANNE D'[DUCATION PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. d'abonnement 1•oor la Soh.sc, 2 t·r. 50.- Uuiou postale, 3 Cr. Auuouces, prix 20 cent. la ligne ou son espace. '!out ouvra"'e dont l'Ecole prim'lire t·cccvt•a deux exemplaires aura droit à une ou à ~omptc-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE J)e l'usage et de l'abus du livre. - Conseils sur l'enseignement de la ;·p amma.ire (suite). - Méthode de lecture (suite et fin). - De la préparation leçons de choses (suite). - Education morale (Le mensonge) (suite). ..,m(ll'il!l.l d'un instituteur (suite). Bilan géographique de l'année 1887 - Sujets donnes aux derniers examens de recrues (suite). - Biblio(p'II'P"""'- Varieté (Legende norvégienne.)

Toat çe qui çoncerne la publlçation doit être adressé à. l'éditeur : P. PIGNAT, seçrét. au Départ. de l'lnstruçtlon publique, à Sion.

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Conférences <l~in!":tituteurs. Sion.- Les instituteurs de eet arrondissement auront leur 1re de 1887-88 à Ayent, jeudi 23 févriet· prochain, à 9 heures du matin. Sierre. - La 1'" conférence de ce distriet se tiendra à G1·dne 8 mars prochain, à 9 h. du matin. ' Le sujet de cetle 1•• conférence se trouve indiqué dans le p numéro de l'Ecole primaù·e. 0

N• 6.

ORGANE DE LA

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION»

OUVRAGES ET MATÉRIEL SCOLAIRES

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TITRE

& FLEU~Y. f!rammaire p1·épa1·atoire, XXX. Cateclnsme dt, diocèse XXX. Ami de l'enfance, t•• li vre ùc lecture, 1Qm• édition, revue GuYA.u. Lwre de lectt~re (remplace Henz), LARIVE

,

(livre_d!J maître), * XXX. Elemen_ts de g_eopr;zph1e a l'u~age des ecoles prim. du Valais ROURQUARD. Btble tllustree a 1 usa cre de la jeunesse S. M. Métl~o1e ~e_lec~u1·e co~rPsp_ondan~ avec les ta bleaux du même , J. ST. W. Ab~ege d ht,stmre d~; la Suts~e~ su1vi d'un precis d'ins.t. civique XXX. Elemen~s ~ anthmettque, smv~_ùe _2000 cx..rcict1~ et problèmes . a 1 usage des eroles pnma1res du Valais "' KœnL, prof. Recueil de cha~lts pour l'ecole et la famille. précédé d'une methode élémentaire et d'un petit solfèrre * PERRIARD et GOLAZ. Attx rec?·ues sttisses, opuscule spécialeme~t destiné * . . . aux elèves des cours dfl répétition * LAROUSSE. D tctwnnaH:e ?omplet de la langue française,-illustré, » N,~·tveau_dlct.to;'!wwe d~ la lang-ac frauçaise illustré, DESTEXnE. L edt,catwn a l ecole prtn!a71"e au moyen de l'Intuition et du styll', cartonné "'LEUZINGER. Carte de la Suisse pour les écoles (papier japonais) 0

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SOMMER.

JSSARTIER, HEINRIOn.

Sujets et modèles de leçons de choses Cultun<des a1·b1·es (1·uitiers à tout vent N,.out·elle 1~étlwde ~e calcul oml (maître) Geogmphte tllustne de le' Suisse llféthode analytique de style (année p_réparatoire),

f 50 2 50

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1 --

2 50 _ 50 1 _ __ 60

1 30 1 _ Frère P. 1 20 » annee), i 20 . » (2• année), i 20 Le Lw1·e dll 1llaître pour chacun d,;s cours, 3 ,une:emise do 10% est accordée sur le prix des ouvrages m,. .. ,,. .... ..,.. don . au personnel enseignant et, ct'nne maniére générale autorités communales et d étaillants. ' \VASER

. On ~eut se p~·ocurer Lous les lines ci-dessus mentionnés en s a M. P1gnat, édtteur de l'Ecole primaire) à Sion.

1887-88.

\AJJIHCJ-.. n,

Sujet de la 2m• conférence des instituteurs pour le scolaire 1887-88. D'où vient que les rnfants de nos écoles ont tant de peine à s'ex correct~ment et coura~11ment? Qu'y perdent rïustruction proprement et le developpement mtellectuel? Par quels moyens l'instituteur pe amener les enfants à rendre facilement leurs pensées?

AUTEUR

Sion, 16 Février.

DE L'USAGE ET DE L'ABUS DU LIVRE Les meiJleures leçons, sans contredit, sont celles qui sont faites oralement et directement par le maître aux élèves. Rieu ue saurait remplacer sa parole. Ce n"est pas une raison, cependant, pour proscrire entièrement l'usage du livre ·dans noR classes, surtout dans les écoles à un seul maître. Ce sera toujours un auxiliaite utile, i ndispeusable même. Il permet aux élèves de travailler seuls, soit en traitant les exercices de français, de calcul, de géographie, d'histoire, etc., r elatifs à la leçon orale don née par le maitre, soit en apprenant pat· cœur Je résumé de cette leçon ou des morceaux choisis de littérature. Naturellement les livres employés dans les écoles doivent êtt·e bien choisis, surtout les li ues de lecture et d' histoire. On ne peut se dissimuler leur influ ence morale sur les enfants et, pat· suite, sur la popu lation tout entière. lls doiveut être à leur portée, composés avec méthode, écrits avec simplicité, clairs et d' une utilité prat_ique. Ils seront variés suivant que la population de la commune sera industrielle ou agricole. 'fous les enfants d'une même division doivent avoir des livres identiques. L'école a pour but d'assurer à la jeunesse l'instruction nécessaire et en même temps l'éducation morale. C'est pourquoi les ouvrages que 1"instituteur· mettra eu tre les mains de ses élèves devront contribuer à leur moralisation et ne renfermer, par conséquent, que des idées vraies, sages, patriotiques. Ils co utiendront., en outee, des notions sur les connaissances usuelles, l'agriculture, l'industrie, l'hygiène, etc., que l'inslituteur n'a pas toujoul's le loisir d'enseigner par des leçons spéciales. Ainsi le choix judicieux et intelligent des livres classiques doit être rune des premières préoccupations du maître, puisque de leur emploi dépend en partie l'avt>nir des enfants et de la société. De l'usage à l'abus du livre il n'y a qu'un pas. Il faut donc se garder de le franchir :Même da ns les leçons de lecture matérielle, le livre a besoin d'être commenté, expliqué par la parole du maître. Les mo ts et les ph rases de la méthode de lecture, si bien faite qu'elle soit, ne sont pas toujours bieJI compris par les en-


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fants; il faut que chaque tableau, que chaque leçon soit l'objet d'explications à leur portée. Dans les autres parties du programme. l'emploi du livre seul, sans commentaire préalable, rend l'ensei~ gnement machinal, sans gt·ande action sur le développement moral et même intellectuel de l'enfant, dont les facultés ne sont pas alors cultivées comme ille faudrait. La mémoire fait presque tous les frais d'un pareil enseignement, mais loin d'être développée d'une façon ratioi:melle, elle est surmenée et remplit la tête de l'enfant d'une foule de notions indigestes qu'il ne comprend pas, • laissant (comme dit Montaigne) l'entendement et la conscience • vuides •. Cette méthode inintelligente produit les plus mauvais résultats : elle stérilise les efforts du maitre et de l'élève. L'institutem· est réduit au rôle de répétiteur et de corœcteur muet, l'enfant s'ennuie dans une école sans vie, où la parole du maître est froide et inanimée, sans intérêt pour lui, qui ne la retient pas et ne voit point l'utilité de ces travaux scolaires. Les quelques connaissances que l'élève accumule ainsi dans sa mémoire ne lui sont pas complétement assimilées. Quand, plus tard, Lorsqu'il sera sorti de l'éc.:de, il voudra les mettre en œuvre, il sera surpris de la peine qu'il aura pour les utiliser. Il saura peut-être les mots, mais non les chosrs. Au point de vue moral, l'effet produit sera plus déplorable encore. L'éducation, dans un tel enseignement, sera complétement négligée. Et cependant il importe, aujourd'hui plus que jamais, selon les réflexions de M. Félix Pécaut, dans ses Rapports d'insprction générale, que l'instituteur devienne, non seulement un véritable professeur, mais ~ncore et surtout un éducateur, dans le sens complet du mot. Ainsi, il est bon, il est utile, il est même indispensable que les livres soient en usage dans nos classes; mais il faul que les leçons qu'ils contiennent soient, au préalable, expliquées, dévrloppées par le maitre, si l'on veut obtenir de bons résultats de leur emploi. L'instituteur pourrait peut-êt.re, mais très difficilement, accomplir sa tâche sans employer le livre. Je ne suppose pas, cependant, que personne exige aujourd'hui, même en présence des abus qui se sont produits, et se produisent encore, l'enseignement complélement oral et l'exclusion des ouvrages en usage dans nos classes. Le remède serait pire que le mal. Le livre est un véritable outil de l'école. Mais il importe que cet outil soit le plus pat·fait possible. C'est . pourquoi il faut proscrire les cacologies ou cacographies, dont l'emploi est fuuesle à l'enseignement. En outre, il faut s'attacher, par des lectures faites à haute voix et bien choisies, et par des conseils réitérés, à susciter l'amour de la lecture chez les élèves. J'ai toujours remarqué que

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les enfants et les jeunes gens ~donnés à la l.ecture ont l'esprit plus ouvert, le langage plus faCJie et les connaissances générales plus ét.endues,. . . En résu.me, le .llyre est un. pmssant moyen d'enseignement et d'éducatwn, ma1s 11 ne peut dtspenser les maîtres des leçons et des explications orales. Il serait même dangereux de l'employer exclusivement. (Etudes s~olaires). ALFRED CHARRON, Instttutetw communal à Montbouy (Loil'et) .

Conseils t:.ur l'enseignement de la grammaire. (Suite.)

De cette façon, les élèves s'habitueront à l'attention, à la réflexion, it la p~role, à la bonne pr?nonciation et peu à peu, à force de les q~estronn~t: sur les devoa·s, et de lem· en faire rendre compte. 1ls en sa1S1ron.t le sens et les feront avec intelligence. Oh f comme tous Je~ exerctces sur le nom, l'adjectif'. Je pronom, etc., se prêt~u.t .admirablement à des leçons de langage pour les élèves de la dJVJsJOo moy~nne, et combien crs enfants seraient plus ouverts, p~us d~gonrd1s, plu.s habiles à s'exprimer, si l'exercice o1·al pré~édatt tOUJO~rs l'exerCice é~rit,. c'est-à-dJr·e s'ils comprenaient touJours c~ qu on le~r donne a fa1re 1 Lis s acquitteraient alors de leurs dev?u·s avec SOJ~ et attrait et en retireraient des fruits réels. ~ plus, Ils ~mass~~a1ent de la sorte une petite provision de connatssance~ tres var tees ; car les exetcices, d'ailieurs fort nombreux d?nnent heu non -~eulement à des explications de grammaire et d~rthographe, ~a1s en~.ore à d.es questions d'histoire, de géographle,,.de st.yle, d arts, ,d wdustn?, ~tc. et servent. ainsi à développer l !ntelhgence. d~ 1en~ant et a 1 amener, peu a peu, à penser avec JUStesse et. a s expnmer correctement. Si nous insist~ns tant sur les exercices intuitifs et oraux. c'est qu~ n~us vo~dn~n~ que chaque instituteur comprît la grande obhg~t10n qm lm ~nco.mbe ~'apprendre à parler à ses élèves. Auss1 M. Hor~er dJt fort b1en dans le Guide de l'institutewr : • T~us ceux qm s'occupent de J'enseignement primaire savent corn• b~en !es ~nfanls ont de peine à rendre une idée, à raconter une histOJre, a ~appele~ une anecdote, à expliquer une simple règle de gramma!re: ou a d.onner un petit compte-rendu de leut's lee: tures: On d~t·alt P.at'f01s qu'ils n'ont jamais parlé de leur vie, , tant Ils hés1~ent, ~!s bégayent, ils se répètent et s'embrouilllent, lo~tes les fots qu Ils sont appelés à rendre une pensée de vive ; vmx. Chose éto~~ante, parl!li ceux-mêmes qui sont déjà exercés , dans la composition françm se ou qui récitent très bien leurs leçons, beaucoup ne savent pas fJarler, soit que les termes lJI.'O1 1


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• pres leur fassent défaut, soit que leur prononciation manque • de correction. • Eh bien ! peut-on trouver une meilleure occasion de corriger nos élèves de leurs défauts de prononciation, d'épurer leur lan. gage rles barbarismes et des solécismes empruntés aux patois, et de leur faire acquérir une certaine facilité à rendre leurs pensées, qu'eu travaillant oralement, comme nous l'avons dit, tous les ex. ercices du manuel de grammaire •? Les effets de ce travail se feraient sentir, nous pouvons l'affir. mer, dans les devoirs de style; car généralement tous ceux qui ont acquis une certaine facilité d'élocution, n'éprouvent guère d'embarTas pour écrire leurs pensées, et nous sommes même con. vaincu qu'ils posséderaient d'autant mieux les règles grammaticales, qu'ils les auraient mieux comprises (Jat·. suite des répétitions orales et des comptes-rendus de tous les JOUrs. On a fait entrer le verbe dans les premiers exercices ; car, comme il est dit dans l'avertissement placé au commencement du livre, la conjugaison ainsi que l'analyse grammaticale, doit marcher de front avec les premières règles de la grammaire. C pourquoi la division intermédiaire commence avec l'étude du nom. et de l'adjectif, celle des verbes auxiliaires d'abord et des exercices qui s'y rapportent, puis immédiatement après r.elle des tres verbes. Tant que les élèves n'ont pas une idée exacte verbes, ils ne sont pas à même de faire des phrases tous leurs devoirs écrits se ressentent de cette ignorance, que c'est le contraire qui arrive quand ils sont fa mil les auxiliaires et les verbes réguliers des quatre conju"''""'"'"' Du reste, les exercices sur les verbes sont si nombreux et si gmdués, que les élèves qui les ont faits soigneusement et les bien compris. sont sûrs de l'emploi des temps et de l'orthographe (A suivre). des verbes. ·

MÉTHODE DE LECTURE (Suite et fin.)

3• Lectu1·e courante p1·op1·ement dite.- Après l'analyse on passe à la lecture courante proprement dite. Un élève à lire, et à la prtmière faute il est arrêté par le maître. L

suivant continue cette lecture en commençant au passage qu'il doit répéter et lire cort'ectemeut, à défaut la lecture passe plus loin. A chaque faute il y a changement d'élève, et lm·sque le tout· est fini, le maître lit aussi quelques lignes, et la lecture esl reprise par celui qui l'a commencée. Si, après avoir lu suffisam· ment longtemps, un élève ne fait pas de faute, la lectur·e pat!HO~• également à un autre.

Cet exercice capive tout particulièrement l'attention de l'école timule son amour propre, car il est rare qu'un élève ignore :~ 8en est la lecture, ~o~me il a,rrive souvent lorsque l'on a re~ urs à d'autres procedes. · co Pendant les der?i.e~s instants consacrés à cet exercice, le. m~ître ote les points mel'ltes par chacun, et. la lecture est confiee a la direction du mei lleur élève. Dans tous les exercices, soit de lecture ou autres, le maître, ou un élève dans3 chaque section sm· l'indication du maître, inscrit les points obtenus: c'est là un puissant stimulant et le meilleur moyen de placer chaque semaine les élèves d'après leu t· mérite. Lorsque la division supérjeure est à la leçon de lecture, il est avantacreux que les petits qui lisent cour·amment y participent. Cet ex~rcicc les prépare à leur entrée dans la même division. En ce qui eoncerne le compte-rendu de la lecture, nous avons un regret à exprimer: c'est qu'aucun de nos manuels scolaires ne s' y prête convenablement, par la raison qu'au bout de peu d'années cet exercice ne sera plus un comple-rr ndu, mais une récitation, les élèl'es ayant parcouru suffisamment ces manuels pour en connaître presque tous les passages par cœur. Quand l'histoire de la Suisse, par exemple, !l.ura été bien étudiée,qu 'elle sera bien connue, quelle valeur attachera-t-on au compte-rendu d'un chapitre quelconque de ce livre? Quel jugement sera-t-il permis de portet· sur le résumé fidèle qui en sera fait ? On pourra se convaincre seulement que l'élève connaîtra bien son histoire nationale, mais il ne sera guère possible de fixer son opinion sur les aptitudes du lecteur à résumer la substance d'un passage qui lui passerait pour la première fois sous les yeux. (') Dans sa bibliothèque, nnstituteur trouvera certainement quelque ouvrage intéressant qu'il pourrait meUre à tour de rôle, pendant la leçon de compte-rendu, entre les mains de ses élèves, mais Lous les autres, n'ayant aucun livre entre les mains, se fatigueraient bientôt à prêter un e oreille attentive à cette lecture ; presque toute l'école ne tarderait pas à être distl'aite, et le compterendu, étant fait potlr tout le monde, n'aurait que de minces avantages. D'un autœ côté, pour diriger convenablement la leçon, Je maître peut difficilement se passer du livre dans lequrl la lecture est faite. Si, dans chaque famille, on etait abonné à une excellente publication hebdomadaire, ce journal servirait avantageusement d'exercice de compte-rendu ; mais cela ne ferait pas le compte de gens, même aisés, qui tiennent aux économies sordides, (') Le livn: de le ctllr~ de Guyau, récemment adopté par le Département, se prêtant très bien au compte-rendu, comble en grande partie, selon nous, la lacune signalée par notre excellent collaborateur. (L'éditeur) . .


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et qui ne veulent pas comprendre qu'e11tr'autres avantages que procure une publication honnête et bien renseignée, les enfants des familles où la lecture est cultivée sont ordinairement les élèvPs les plus intelligents d'une classe. . Cette innovation, désirable soutl maints rapports, amènerait nn autre inconvénient ; certains pères de famille se refuseraient à une dépense, quelque minime qu'elle fùt el quelque satisfaisants que fussent les résultats qui en découleraient, si cette dépense devait ali men ter les ressources d'une publication qui ne caresserait pas leurs idées politiques ct religieuses. On devrait cependant se faire cette seule question (1) : • Ces lectures forment-elles des citoyens bons et h0nnêtes, dans toute l'acception du terme ? Si oui, acceptons-les ; si non, rejetons-les. • Etant accepté, nous aurions un livre de lecture toujours nouveau, instructif: attrayant et peu coûteux. A défaut d'une publication hebdomadaire comme manuel de lecture, ce qui conviendrait le mieux à nos écoles, ce ne sont pas les Devoirs du chrétien dont le style est trop relevé; ce n'est pas non plus Dussaud et Gaval'd, ni Renz, qui ne disent pas grand chose; ce serait plutôt un traité complet de morale chrétienne écrit dans un style clair, simple, attrayant et contenant beaucoup d'anecdotes, de beaux traits, d'historiettes touchantes. Voilà ce qu'il nou~ faudrait absolument, vu les besoins du temps en particulier, et de tous les temps en général, et ce livre serait le manuel pour tous les degrès après avoir quitté le syllabaire. Un tel ouvrage agirait puissamment sur le cœur de l'rnfance et de la jeunesse, et par celle-s-ci on parviendrait peut-êlre invisiblement à réformer la pauvre humanité qui, sans conteste, en aurait pas mal besoin, car les hommes qui l'ivaient au temps de la construction de l'arche étaien t plus raisonnables que nous. Nous ne le voyons pas, parce que la chos~ est tellement commune qu'elle passe inaperçue. Fort souvent, en effet, nous ne voyons pas qne si les défauts et les vices de notre voisin ne sont pas notre apanage, nous en avons peut-être d'autres qui valent bien ceux-là 1 Une idée nouvelle pour terminer. Ne ponrrait-on pas créer un journal scolaire paraissant. chaque semaine, à l'usage des élèves des écoles primaires. Les ab0nnés seraient nombreux chez nous, sans compter ceux du dehors, rt l'administration serait sùre de n'y pas mettre de son argent, même en percevant un abonnement peu élevé. Ce journal s'abstiendrait de Loute question politique pour ne froisser aucnne opinion ; il se bornerait à relatee des faits sans porter aucun jugement. Il y aurait un article de fond étran(') Sans prévention, sans parti pris, froidement, en imposant un moment le &ilence à ses sympathies ou à ses haines :

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. . e et toujours à la portée des élèves de nos éco· ,er à la P?ht:~~t' tiendrait au courant des évènements 9uelcon1es que .le Jou plissent chez nous et au dehors. Ne set~ait-ce ~as ques qut s 3cc~~ture le plus intéressant que l'on pût mtrodmre là le h vre, e , "> • dans nos ecol~st: c'est avec joie que nous saluet·ions son appanDe notre co e: C. W. tion. .. .dée émise par notre correspondant a bien du

Réd. La dernt~~et~utefoi s sa réalisation assez difficile, car elle se bon. No~s ~r~.~~ ;les obstacles et objeetions dont son auteur ne paheurterait a J t . L qu estion peut et mérite d'ailleurs d'être exarait pas se dou er: ~ minée de plus pres.~ J . l 1) Voir los lignes Cl-JOmtes.

,

De la préparation des leçons de ohoses. (Suite.)

, our la ensée un puissant moyen que d'a~oi.e ~n ~ace Cest P , . 11J · ttache les yeux Demandez plu tot a l artiste obj et matene qm a · ~ '1 un d d'' dées fait éclore dans sa tête les tormes qu 1 conquel ~n~nà ~'bi~lorie~ quelle puissance de vie prennent les souve~mp e ' t· d11 monument qui les évoque. Dans notre modeste ntrs d ·t s· ·' · ét'e, parfois h. en ace l effet tout semblable se pro m . t J. at . ', emsp ere ~ 1 • la manière de présentee tel fatt, de faire. pénetrer barrass~. ~rà l'aspect des objets, figures, app~reils destmés à la ~l:o~~t~~tlon, mon hésitation a Loujoursdcessed vou~.;~~=zo;~;~ ,. sur vous-même quand vous le vou rez, e pat 1 .• aus~t p .1 '? c'·est que toute chose a son côté de lumtere, vatwns. ourqu? il a ici une révélation. En effet, le son caractère salll~n.t. 0.r, Y f t t d'abord est celui qui d l s souvent ce cote qm vous rappe ou fr~ppe l'enfa~t de même, et justement,ce~ui par leque~ vo~s â~rez aborder votre sujet. Ce s.i~ple coup d œil vous fournsra p us une fois votre entrée en matJere t L'' dée de se procurer certains renseignements dont on pe~ avoit~ l1esoin par voie d'informatio~ aup~ès de personlnes co~pe; d. ·e est en mamte Circonstance Pus pra tqu teJ~tes, ce l:~~~~.'aitt~~ut d'abord. Combien d'instituteurs et d'ins~i~u~~i~~ ont dans leur famille, t?ut au _mo~n~ d~ns ~~ c~rcle d~ leurs relations un homme de sCience, mgemeut' me ecl~,, pro fess~ur, etc., t~ut disposé à fou.rnir des données et ma ?er~u?' scientifi ues, et même volontiers autre chos~ .encore . aiS c'est su~tout relativement aux p~océdés ~~ travall mdustnel, au: matériaux outils recettes des dJVers metiers, que vous pourr~z rencontre; dans ~otre voisinage, et ,~otamm~nt che~ les paren s de vos petits élèves~ toutes sortes d mformatJOns utiles. Quel est


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le père de famille qni ne se sentira heureux, que dis-je, flatté d'avoit· à fournir à l'instituteur ou à l'institutrice de ses enfants tels ou tels renseiguements touchant les choses de sa profession' Le maçon vous donnera toutes lf's indications que vous voudrez snr la pierre, la chaux, les mortiers ; le charpentier, le menuisier, sur les bois ; Je charbonnier sur le charbon et la houille, le forgeron snr le fer, tous sur les outil s ct les mots techniques de leurs métiers. Chacun vous les apportera avec empressf'ment, sans doule même a\'ec plus de détails qu'il 11e vous est nécessail·e. Et non pas seulement des renseignements; volontiers il y joindra quelques échantillons des matériaux mis en œuvre dans son travail, des objets fabri qués, des outils employés: objets qui vous serviront pour la leçon, et contribueront à former vos petites collections. Craignez-vous que votre démarche ne soit in terprêtée comme une marque d'ignora11ce. 11 c vous dimin uât dans l'opinion de celui auquel vous vous adressez: et ne portât allein lc à J'idée que tout instituteur doit avoir ct donner de sa scieuce, de sa supériorité? Cet homme, - je le suppose raisonuable, et connu de vous pour tel , - cet homme sait très bien qu 'un instituteur ne peul être tenu de connaître par le menu les procédés, outils, termes techniques, etc., de son métier à lui, et de tous les autres métiers. Mais il apprendra par là que vous vous occupez de répandre parmi votre petit monde scolaire des notions usuelles, pratiques, utilisables à ehaque inslant au cours ,de la vie ; que vous ne vous bornez pas à enseigner telles et telles abstractions grammaticales ou autres connaissances théoriques qu'il est tenté, peut-être, de considérer comme des superfluités. Il y verra la preuve que vous n'avez point en mépris les choses du travail ; que vous prenez, au contraire, intérêt à l'ouvrage et portez honneur à fouvrier. li s'en trouvera relevé dans sa propre dignité; et loin de perdre dans son opinion, vous aurez gagné dans son estime et dans sa sympathie. Votre ascendant moral sm· les enfants et les parents des enfants s'en accroîtra, loin d'en être diminué. - Vous n'avez pas besoin pour cela de dépenser votre temps en longues visites, ni d'entamer des fréquentations qui pourraient avoir leurs inconvénients. J'ai connu une institutrice qui, lorsqu'elle avait besoin de quelques renseignements semblables, mettait tou l simplement dans le panier de l'un ou de l'autre de ses petits élèves un papier plié, un billet sous forme dr questionnaire. Le message allait à son adresse, ct le len demain on le surlendemain le 4uestionnaire revenait par la même voie avec les réponses en regard. Troisième source de renseignements, et la plu s abondante: lM livres. - Mais, sur Je choix des ouvrages à consulter ct la ma-

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ière d'en tirer parti~ quclq?es o~sel'vations. toutes pra.tiques. ne n nt pas sans utilite. Et des mmntenant fa1sons une d1shnct10n. ~ror les données scientifiques, très élémentaires, dont vons pouou avo 1·r besoin. vous les recueillerez facilement dans quelquesvez des nombreux • ouvrages d'cnse1·gnement Oll· eIles son t rassem8 ~~es, pour ainsi .dire condensées. Un petit no1!lhre de , ~olume~ bien choisis en r~sume une somme én~rm~, ~1e~ supeneure a vos besoins, cons1stant pour vous une mme mepmsabl~ . .Les renseignements techniques, sur les procédés des arts et metiers, etc., eu vent être plus difficiles parfois à se procurer, pa l'ce qu'en de&ors d'une certaine classe de !-ivres dont nous aurons bientôt à parler, ils se rencontren~ épars dans des traités spéciau~, parfois volumineux, que vous n arez pas sans doute sous la mam. Relativement aux données scientifiques, d'abord, mon premier conseil sera de ne pas vous fiel' aux ouvrages anciens. Depuis une vingtaine d'années les sciences, comme vous le savez, ont été renouvelées. Non seulement beaucouv de découvertes importantes sont venues s'ajouter, mais les théories fondamentales se sont vues transformées et le langage même de la science a changé. En fait de sciences, voyez-vous, les traités anciens, quel qn'ait été le génie de leurs anLeurs, n'ont de valeur que comme histoire. En vous en rapportant à eux, vous courez risque de tomber dans des erreurs, de reproduire dans un langage suranné des idées qui ne sont plus de noLre époque. - Donc vous ne consullerez, en pareille matière, que des ouvrages modernes. JI est encore une autre sorte de livres contre lesquels je dois vous mettre en garde : j'entends parler de certains ouvrages, prétendus instructifs, naguère fort à la mode, mêlés de science et ile roman, de fantaisie et de réalité, avec un certain jargon scientifique qui pourrait en imposer. Que ces ouvrages soient d'une lecture fort attrayante, c'est ce que je n'ai pas intention de contester ici : mais il est certain qu'un instituteur, par exemple, qui ferait une leçon de choses au moyen de renseignements puisés flans le Robinson S'uisse ou les Voyages extraordinaires s'exposerait à d'étranges mécomptes ... Il en serait de même si elle prétendait enseigner l'histoire d'après les Romans histo1'iques de feu Dumas père. Pour une rai~ on tont à fait opposée, je vous conseillerai de ne pas aller chcrr.her les données élémentaires dont vous pouvez a\'oir besoin dans les tl'aités savants, les ou vrage!:i de haute érudition qui pourraient se rencontrer sons votre main. La plupart du temps ce que vous y chercheriez n'y est pas. Si elle y est, cette simple donnée, élémentaire, c'est accidentellement, et au milieu d'une fou le d'autres choses parmi lesquelles il ne sera pas


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facile de la débrouillet· ; peut-être sous une forme peu accessible, ou même facilement susceptible d'une interprétation erronée. Ces sortes de livres sont écrits pour un public d'initiés, dans un Jangage spécial, souvent obscur ou même inintelligible pour ceux qui ne sont pas versés en ces matières : ils sont au moins très laborieux à consulter. Restent donc comme sources de renseignements faciles à exploitf\r deux sortes d'ouvrages : les traités scientifiques élémentaires, classiques, par exemple les nombreux ouvrages d'enseignement destinés aux classes plus avancées du collège, de l'école primaire supérieure, etc. ; puis les ouvrages dits de science vulgarisée. Les premiers, généralement bien faits, simples de forme, clairs, méthodiques, contiennent tout ce dont vous pouvez avoir besoin, et au delà, en fait de notions scientifiques. (A suivre).

elle. Et avec l'honn eur disparaît l'un des plus pni~sants ressorts de la vie morale, cel ~li qu! peu~ à la rigueur suppleer tous les autres, qui peut s~1ffire a mamt_emr le ~aractère droit et pur quand les autres mob1les moraux VIennent a manquer. Que de milliers de nos semblables ne sont préservés de la dégradation, ne r estent fidèles à l'honnêteté ~u e p~r ~e se~timent d'une extr~or-d inaire puissance, l'honneur! C est lu1 qUI subsiste seul, dans des milliers d'âmes comme un rempart in~estr uctible contre le mal, alors que tous l~s autres points de l'encemte morale sont demanteles et ruinés. Eh bien! cette force de bien faire et de bien vivre, la plus grande peut-être et la plus universelle, après _le sentiment religieux, de toutes celles qui élèvent la nature humame, le mensonge l'anéantit comme les autres.

ÉDUCATION MORALE Le !Uensonge (Suite).

Comment le menteur serait-il courageux 1 La racine du courage, c'est l"estime de soi, c'est un besoin instinctif de ne jamais se diminuer, s'abaisser, même devant le peril. Le vrai courage exclut le mensonge, par la seule fierté, la seule dignité qu'il communique à l'âme. Presque toujours, à très peu d'exceptions près, la lâcheté est la cause du mensonge: la peur, la bassesse portent à la dissimulation. Rien n'est si propre à engendrer la fausseté qu'un certain melange, plus fréq uent qu'on ne pense, de lâcheté et d'orgueil, de néant moral et de vanité. Une âme ainsi composée tend naturellement au mensonge, par Je besoin de cacher sa misère secrète, et en peu de temps elle perd toute autre vie que la vie fausse et artificielle des apparences. Et la bonté, comment s'allierait-elle au mensonge? Il est bien vrai que l'on peut voir des hommes, des enfants surtout, en dépit d'une fausseté invétérée, manifester de la sensibilité, rester expansifs, doux, caressants. J'ai observé une fillette et un garçon d'une quinzaine d'années qui volaient habituellement et consacraient leurs larcins à fournir leurs petits camarades de bonbons et de gâteaux. Mais ce n'est là qu'une apparence, une sensibilité toute d'imagination qui n'a rien à faire avec l a vraie bonte. L'essence de la bonte est le sacrifice de soi ; elle ne va pas sans le respect d'autrui, qu'exclut le mensonge; elle suppose une certaine excellence morale, incompatible avec la fausseté. Le menteur peut avoir de l'imagination, mais il n'a pas de cœur, il ne peut être bon. Quant à l'honneur, il est indissolublement lié à la droiture du caractère; elle en est peut-être le principal élément. Le premier effet du mensonge est de détruire l'estime de soi, la dignité intérieure. Quand la vérité se retire d'une âme, l'honneur se retire avec

-'

(A suicre).

MÉMORIAL D'UN INSTITUTEUR (Envoyé par un régent valaisan). (Suite)

1_5 nov. 18~···. - _Ma classe est enfin organisée, mon ordre journalier de la d~str1butJon du temps est fait, collé sur un carton exposé ~n face des .,el_èves. De plus, comme il n'est pas prudent d'aller à 1ave?tu~e, J a! tracé mon programme pour la durée du cours et je le ~m~r~I auss i Axactement que poss!ble. Dans un programme on préVOlt a 1 ~v~~ce quel~es sont le_s matières qui seront enseignées dans chaque diVISIOn, mois par mo1s. Un programme est pour une école ce qu'un budget est pour une commune un Etat. Il est donc d'une ~tilité_ incont~stable. Cependant, quoiqu'ii soit très facile à établir, Je croiS gue b1en peu de maîtres d'école s'en préoccupent chez nous. A l'ouverture des classes, on recommence tous les manuels scolaires sans s'inquieter ~i jusqu'où l'on ira, ni jusqu'à quand on restera dan~ telle ~t telle part1c, ni du temps qu'il faudra pour atteindre tel ou tel pomt; on va de l'avant sans se préoccuper en aucune facon de la fin et des matières que le programme des études nous pres~nte. On comprend po~rtant que cette manière d'agir a quelque chose de l~uche en s_01, et q_u'un voyageur qui aura sa route jalonnee aura bien p~us VIte .attemt .s~n but, que celui qui court à l'ave uglette sans meme avo1r une Idee des contours et des sinuosités de la voie qui doit le condu ire à sa destination . De plus, un programme doit être. g~etf~ sur ceux d~s années précé_dentes. Nous savons qu'en une annee _Il n e~t pas poss1ble. avec nos faibles classes. et seulement IJendant SIX mots, de parcourir toutes nos matières. Eh bien, on prévoit cela d~ns un. programme, et on fait en sorte que ce qui a été plus o? _mo ms om1s une année, soit, l'année sui vante, l'objet d'une étude serieuse. Rappelons-nous qu'il faut bien enseigner ce qu'on enaeigne · ce n'est pas le tout d'aller vite et loin · l'essentiel est de faire bien c~ qu:on fait, de le. faire avec orrl.re. Il f;ut, avant de passer à un autre su.Je~, que les elèves possèdent d'une manière sûr e ce qui leur a été ense1gné, dussent-ils le répéter cent fois. . II est un e chose qui ne m'a jamais plu, c'est de faire marcher de iront toutes les matières qui font l'objet de l'enseignement. Cette


76 manière de procéder oblige à eflieurer si légèrement diverses branches et d'émietter le temps au point qu'êlèves et maitre se trouvent dans un désarroi qui n'est certainement pas du tout avantageux aux progrès des élèves. Leur esprit n'a pour ainsi dire pas le temps de se fixer sur un objet que déjà les préoccupations d'une autre branche viennent faire oublier ce qu'on fait. Que les branches prineipales soient continues toute l'année, c'est bien , mais pour les matières d'une importance secondaire, sachons le's répartir de manière à no pas trop surcharger nos élèves. N'oublions même pas de réserver pour le printemps les objets d'enseignement qui demandent le moins à la mémoire, car, alors, les élèves ne sont pas aussi bien disposés pour ces exercices que pour ceux qui s'adressent à l'entendement. 22 nov ... - La Commission scolaire doit arriver aujourd'hui. Les élèves en sont prévenus et savent qu'à la visite ils doivent se lever pour saluer, se tenir droits et rester dans cette position sa ns broncher jusqu'à ce qu'on leur dise de s'asseoir. Ils savent en outre qu'ils doivent ~n faire autan.t au départ et qu e, pendant tout le temps que ces messieu rs seront la , personne ne doit bouger, ni cligner de l'œil. On constate d'abord que le mi11imum du matériel scolaire est au complet, et, par surprisP, on remarque que la salle de classe a été blanchie à l'insu de l'administration. Au besoin, le régent sait se faire maçon! .. . Du reste, cela etait nécessaire, non seulement pour ~'agrément du coup d'œil, mais aussi pour obtenir un peu plus de JOUr. Cette réparation avait bien été demandée, mais, malheureusem~nt, e~ ~ain. Da~s nos communes on est généralement lent pour fa1re dr01t a ?e pareilles requêtes. Le régent risque souvent d'y être pour ses fra1s et passe alors pour être un exigeant, un réclameur. On a bien fait ainsi jusqu'ici, lui dit-on, patientez encore une année nous y aviserons pour l'année prochaine... (A suivre). '

77 Sultan: L'Espagne propose un congrès europ~en pour régler l'avenir Ale ce paya sur lequel elle a de justes prétentiOns. En attendant, elle a'implante sur la côte du Sahara. Aa Sénégal, la France s'agrandit lestement ; on peut dire 9ue loate la Sénégambie est à elle, sauf quelques encla~es angla1~es =bie) et portugaises (Ca~h~o) ;, de plus, une canonmè~e frança1se ndant le Niger est arrivee a Kabara, le port de T1mbouctou, mail les notables de cette ville célèbre se sont déclarés sujets du SaUan du Maroc, et n'ont pas voulu traiter ~vec les Européens. De leur côté les Anglais s'avancent vers Timbouctou en remontant le Niger, et d•en sont plus gu?.re éloignés; av~nt un an peut-ê.tre leur influence· luttera contre lmfiuence frança•se dans cette v11le eont.ide\rée comme le centre commercial du Soudan occidental. Pendant que les Allemands organisent leur grand territoire du CGmWOn M. P . de Brazza parcourt le Congo français qu'il vient d'agrandi~ encore aux dépens du Congo belge, témoignant ainsi sa ptitude pour les 40 000 tr. de subvention que le roi Léopold II lui aocorda lora de ses premières explorations 1••• Le Portugal travaille à relier en un vaste empire africain ses deux territoires de l'Angola ct du Mozambique, en occupant le bassin du Zlmbêze et en plaçant sous son protectorat l'Etat nègre du ~ouataYambo, situé au S.-E. du Congo belge. (A suwre).

aux derniers examens des ·recrues. (Voir les précédents au n° 3).

COMPOSITION

Jll, qui a trouvé une bonne place à l'étranger, écrit à ses

BILA1'f G:ÉIOGB.AJtBIQV:B DIJ L'AN1'fZIJ 1887 (Suite)

Passons en AFRIQUE. C'est là qu'il convient de s'arrêter car là se trouvent en jeu toutes les influences européennes, et ce 'pauvre continent naguère si méprisé, est actuellement le mieux prisé et le plus convoité. Faison~-en le tour r~pidement et commençons par l'Egypte que les Angla1s occupent touJours. Il est dans leur intérêt de la conserver, d'autant plus qu'ayant cédé l'Afrique orientale aux Allemands, il ne leur reste guèrt~ que la voie dn Nil pour pénétrer dans le Soudan où tout le monde veut arriver. Quant au canal de Suez sa neutralisation el!- ca~ de guerre est c.hose faite, grâce à une co~vention anglofranrplse a laquelle se ralheront sans doute les autres puissances. Le Tripoli parait toujours dévolu à l'Italie, et ce sera peut-être l'un des gages del:' services qu'elle rend dans l'alliance allerr.ande. La Tunisie et l'Algérie francaise se développent régulièrement. Le Maroc a été agité par des tentatives d'empoisonnement du

i~.

t7. 18. 19.

20. 21. 22. 23.

JIN'8Dt8, et tout en leur donnant des renseignements sur sa nouvelle position, les remercie de l'instruction et du goût du &ruait qu'ils lui ont donnés. . Priez un créancier de réduir~ taux de l'iutérêt de votre dette. Motivez les raisons de votre prière. De l'avantage des forêts. L'émigration. « Sa raison d'être, son but et comment elle se pratique. :. Ceci peut être traité sous forme de lettre. Faites vos offres de service pour un emploi vacant. « Indiquez vos connaissances et aptitudes, citez plusieurs de vos travaux et énumérez les certificats que vous êtes censé joindre à vos offres. Donnez un homme bienfaisant les renseig nements nécessaires sur une famille indigente. Lettre de commande. « Demandez différentes graines à un mar. chand, ou divers meubles à un ébéniste, ou un char à un charron. ,. · Invitez un ami à faire avec vous une tournée dans la montagne et décrivez-lui le plan de cette promenade. Travaux du campagnard en automne .

a


79

78 24. Une 25. 26. 27. 28.

person~e

ayant visité un e exposition agricole ou industrielle, en fait une descripti on à un e de ses connai ssances sous la forme d'une lettre ou d'une narration . Ecrivez ce que vous savez s ur la manière de traiter et d'élever le bétail, ou donnez des r enseignements s ur une branche industrielle quelconque. Faites connaître à un frère à l'étra nger le décès survenu d' un membre de la famille. Supposant une mise au concours de fournitures ou travaux, fait es des offr·es, comme maçon , menuisier, etc., ou pour fourniture de lait, foin ou bois, etc. Un de vos amis désire trouver un emploi dans la localité où se trouve votre cousin Henri ; recommandez cet ami aux bons offices de votre cousin.

CALCUL ÉCRIT VI. 4. Un ouvrier a gagné pendant une année 1040 fr. et il a dépensé 896 fr. Qu'a-t-il épargné~ 3. Un terrain rectangulaire mesure 952m' et est long de 34m. Quelle en est la largeur î 2. On perd sur une créance de _926 fr. le 17 1/2 OJO. Qu'en recevra-t-on encore ~ 1. Quel capital rapporte au 1 3/4 OJO l'an un intérêt trimestriel de 352 fr. 45 ~ VII. 4. Un marchand a eu dura nt un mois 1723 fr. de r ecettes et 1458 fr. de dépe nses. De combien les r ecettes surpassent-elles les dépenses 7 3. Quelqu'un a vendu 127 q. de foin à 8 fr. 75 cent. le q. Il r eçoit à compte 762 fr. Combien lui est-il encore dû 7 2. 6 1/4 m. de drap coûte 41 fr. 25 cent. Que coûte 8 l/2 m . du même drap~ 1. Quel est le taux d'un c~ital de 34560 fr. qui produit une rente de 122 fr . 40 ~r mois î VIII. 4. Un aubergiste reçoit plusieurs tonneaux de vin contenant: 212, 187, 95, 136 et 368 litres. Combien a-t-il de litres en tout 1 3. Une personne doit 2072 fr. 60 cent. et donne contre 49 q. de blé à 28 fr. 25 cent. le q. Que doit-il encore Y 2. Calcule~ l'intérêt de 4056 fr. au 4 1/2 OjO l'an pendant 9 illOIS 1 1. Une espèce de molasse est 2,3 fois plus pesante qu'une quantité d'eau du même volume. Quel poids aura donc une dalle de molasse de 1,8 rn de longueu r, 1 1/4 m de largeur et 14 cm. de haut eur 1 IX. 4. Un agriculteur vend pour 827 fr. de bétail et paie avec cette somme 450 fr. pour un e voiture et 118 fr . pour une pièce dejeun e bétail. Combien d'argent lui reste-t-m 3. Un terrain à bâtir a 43m de long- et 27m de largQ. Combien en recevra-t-on, si Je m ' es t vendu 4 fr. 25 cent. 1

2. Il faut pour une tr~ upe de soldats 145 kg. 920 g. de viande par jour, c'est- à-dire 320 g. par homme. Combien d'hommes compte cette troupe ~ 1. Dans une faillite, les créanciers reçoivent le 27 1/ 2 0/0 de leurs fonds. Quelle somme perd un de ces créanciers qu i reçoit pour sa part 790 fr. 35 ~ Vous devez recevoir de différents débiteurs: 195 fr., 216 fr., 78 fr., 309 fr. et 35 fr. 60 cent. Combien recevez-vous en to ut ~ 3. Une laiterie a vendu pendant une année 197 q. de fromage, le q. à 132 fr. 50 cent. A combien se monte le produit 1 2. Un territoire a 1724 kilomètres carrés et compte 317216 habitants. Combien y a-t-il en moyenne d'habitants sur un k ilomètre carré ~ 1. Dans une ~aisse de 8 3/4 m de long et 6,64 m de large, on a entasse 26 cm. de froment. Combien d'hl. y en a-t-il 7 XI. 4. Un héritage se compose de fr. 8745 en créances. et fr. 4965 en dettes. Quelle est la fortune nette 1 3. Cette fortune est à partager par égales portions entre huit héritiers. Quelle ser a la part de chacun 1 2. La part d' un des héritiers en Amérique lui est payile en dollars. Combien recevra-t-il, si un dollar est compté à 5 fr . 251 1. Un réservoi r est rempli d'eau a ux 3j7. Par le moyen d'une pompe, qui extrait 15 1/2 litres par seconde, on sort la moitié de cette eau en 2 1/5 heures. Combien d'hl. contient tout le rés ervo ir~

BIBLIOG-RAPHIE Les oiseaux utiles. -

Tableau représentant 47 des principales espèces d'oiseaux utiles; impressions en couleurs d'après les aquarelles de Paul Robert.- Prix, 5 fr.; monté sur rouleau! , bords toile 5 fr. 50. - En vente chez les principaux libraires. Sous ce titre, M. D. Lebet, il Lausanne. l'édileur du grand ouvrage Les oileaux dans la natUffe, vient de grouper sur un seul tableau les plus belles planches de ce livre. Nous citerons quelques·unes des appréci:~tions de naturalistes sur cette publication. Notre naturaliste suisse, le regr.'tté fe u M. Frédéric de Tschudi s'exprimait ai ~si su~ cette œu vr~: • J'ai _examiné ces tab~eaux avec la plus grande attent1 on; 1is me para•ssen t av01r un grand mérne par la manière dont ils son t conçus, dessinés et imprimés; ils sont non· seule meut l'image la plus fidèle du sujPt qu'ils représentent, mais encore ils montrent avec beau· coup d'art sa vie réelle; instruisant et charmant tout à la rois, ils inspirent one véritable sympath ie pour ces intéressa nts petits Atres. • Un naturaliste distingué de l'étranger, secrétaire du Comité international des ornithologues, M. le D• G. de Hayek, conseiller d'Etat à Vienne écrivait à ce sujet: « Je n'ai pas la moindre connaissance de tableaux qui soient aussi


80 beaux et conformes à la nature que ceux de Paul Robert, édités par D. bet, à Lausanne ». Parmi les nombreux jugements concPrnaut le artistique de cette œuvre, voici entr'autres celui de la Gazette des Arts: « De granJs éloges doiv ent être donnés aux reproduct ions des de Paul Robert. Ces chromolithograph ies sont des meilleures qui aient publiées en France. Beaucoup même, par le nombre, la variété et l'éclat teintes, qui jouent l'aquarelle, sont supérieures à notre avis à ce qui a fait dans ce genre. » - Hécompensi>e par de hautes distinctions en étrangers. publiée dans plusieurs langues, cette collection figure au des ouvrages adopt6s par le Ministère de l'Instruction publique de tout dernièrement le Gouvernement de l'Empire d'Allemagne a rec:on1man<l61 par une circulaire spéciale à tous les Etats de l'Empire le t~I.Jieau que annonçons. Grâce aux subsides fédéraux et cantonaux, le prix de ce tableau est à 2 fr. 50 pour les écoles des cantons qui leur accordent un subside tionnel. Nous apprenons avec plaisir, à ce sujet, que le Conseil d'Etat, sur la position du Département de l'Instruction publique, vient de décider tion pour toutes les communes d'acquérir ce tableau en autant d'exe qu'il y a d'écoles de garçons et d'écoles mixtes. A part sou côté bleau sera encore un ornement pour toutes les salles d'école qui le ront. Il coûtera aux communes 2 fr. 50 seulement et leur sera e incessamment. VAB.IBT:ÉIS ~t~!B~! ~~~~~~œ!~l! ·• Strœmkarl, pourquoi jouer ici de la harpe ? ., (Jacob GRIMM),

Deux enfants s'amusaient au bord d'une onde pure. Soudain, sur l'autre rive, il s'élève un murmure....... Ce murmure était-il le vent dans l es roseaux ? Non, c'était le Strœmkarl, c'était l'Esprit dea Eaux, Qui jouait de sa harpe au lever de l'aurore. « Pourquoi jouer ici de ta harpe sonore, • Toi qui n'es pas sauvé? • crièrent les enfants, • Dis-nous qui t'a permis ces accents triomphants? • Al ors l'Esprit dea Eaux, de tristesse profonde, Abandonna sa harpe et disparut sous l'onde, L'Orient s'éclaircit, promettant un beau jour. Au foyer paternel, les enfants de retour, Racontèrent joyeux au saint homme leur père, Cette étrange aventure au bord de la rivière. • A vos discours, • dit-il, • le Strœmkarl s'est enfui, » Mes enfants, hâtez-vous de retourner vers lui, • Car vous avez péché contre l'Esprit de l'Onde, » Pour lui, comme pour nous, le sang du Christ abonde. » Les enfants tout pensifs revienrent au torrent. Le Strœmkarl était là, gémissant et pleurant. lis dirent à l'Esprit : r Notre bon père assure, » Que le salut descend d'une même blessure, , Ne pl eure pas, Strœmkarl, il nous en souvient bien, » Le père nous a dit : « Mon Sauveur fut le sien. » A ces mots, le Strœmkarl prit sa harpe sonore, Et quand vint le soir, il en jouait encore.

ÉLÉJlENTS D' ABITHltiÉTIQUE des écoles primaires. Ouvrage adopté à titre obligaloi re par le de nuslruction publi(j_Ue du Valais. 1' édition cart. 1 fr. pages (Re:nise dn 10 au 15 "/n au cot·ps enseignant et aux détails, suivant ltmpol'Lance des commandes). ouvrage comprend deux parties, la 1re théorique et ornée de figures, pratique: qui compte 2000 exercices et problèmes. Voici sut· cc ue (dont se trouve très bien Je corps enseignant valaisan) entt·'autres ations, celles émises par deux inspecteurs scolaires étrangers au et d,mt l'éditeur de l'ouvrage avait demandr l'avis: 0

dit l'un, examiné l'ouvrage avec attention, et, sans en avoir analysé tous les dire qu'il mérite l'attention des autorités scolaires. Il a de réds avanta cres de F. P. B. Les définitions théoriques sont plus simples ct plus précisès. La y est bien enseigné!' ... J'ai remarqué dans l'ouvrage d'heureuses innovaque: les tables des 4 opérations, un tableau des conversions des poids et pièces de monnaies en usage en Su isse, ainsi qu'un grand nombre de géométriques sur les surFaces et les volumes, etc. D'a utre part, on a éliminé avec rai;;on à mon ~~ris, tout ce qui ne rentre pa~ dans le programme priLes problemes. sont vanes, en nombre suffisant, et reellement pratiques. L'oua en o~tr_e le mer~te du bon marcbé, la reliure est d'un bon goût ct l'impression ses JOliS caracteres. » in ten:~nt l'autre jugement qui concorde avec celui ci-haut. hommes d'école tt ès nombreux qui r0prochaient aux cahiers Ziihrinrrcr l'ah0 piète de thét!ri?, l'ou vrage on·re U~ CXpO>é théorique clair, S(Jure et mFli!'Omplet, et rea lisnnt en bonne part1e, p~r le choix des problèmes, te désir de qui rrclamaieut un plus grand nombre de données relatives aux matières a..,.riet aux opér:~tions journalières du ménage champêtre. " entrer ici dans la disr-ussion de la méthode. je garde d'un examen atten tiF du la conviction sincère qu'il renferme un exce!lt~nt cours d'arithmétique. J'apsurtout le grand nombre et la progression bien graduée des problèmes.• Les SOLV'!rlONS :R.AI:;ONNÉES de l'ouvrage sont sorties de Prix de l'exemplaire 1 fr. 50. prévenir les abus qui pourraient être faits du livre du maître restreindra la vente des Solutions au corps enseignant et a rai: d'un exemplaire seulement par personne. On ne pourra se le procurer chez lui, attendu qu'il n'en sera pas remis aux libraires ou detaillants.

Aux recrues suisses.- Cet opuscule étauL bientôt épuisé et de\"ant

réédité, les auteurs prient le corps enseignant cle vouloit' hien leut· t'aussitôt, par J'intermédiaire de l'érliteur de celle feuille, les modiqu'il serail possible ou nécessaire dïntroduit·e dans ce guide pour de plus en plus utile à la jeunesse à laquelle il est spécialement (Communiqué). A.TTEl~TION

Bien que nous ayons réclamé l'abonnement à la plupart de nos souscrip1~ ~acullé le~r est laiss~e de Itous indiquer ultérieurement la prime ~estrent avoH·. Ceux qlll opteraient pour la Ft~lnre lllinagère atu·out s à nous em'oyer fr. 1.10 pour recevoir cet ou n-age franco, le port cofltaut 10 cent.


UHOIX DE tJA.NTiq;IJES tJATHOLIQ

:t }'u!'age clc l'église, des écoles ct cles familles,

recueillis par F.-O. professeur au collège et organiste de la cathédrale de Sion. par ~lgr l'é,'êque du diocèse et recommandé pour les écoles et canton du Valais par le Département de l'instruction publique. « Ce recueil, dit la. Cœcilia, excellente petite publication éditée par ~I. J Gü rtlcr

Boncourt (.lura-U.), t!St un des m~illeur:> d~ ceux qui ont paru en Suisse, et il sera. ' utile d;u1s les écoles et dans les paroi,ses pour les offices extra liturgiques. •

SION

VIIm• ANNÉE

1•• ltfars 1888.

No 6.

En relevaul cette appréciation d'un confrère compétent, nous ajou que le recueil comprend 70 morceaux dont Yoici les titres: t. 0 sanctissima. - 2. Cantique. - 3. Cantique de St· Alphonse ùe Li go ri. - 4 Ocur le \Iarie. - 5. La mère de miséricorde.- 6. Au saint cœur de Marie. - 7. mèrr- des 11roscrits.- 8. Cantiqn~ des pélerius. - 9. Hommage à la sainte Vterge. lO. Je vous sa lu~. Marie. - i 1. Jan ua cœli. - t 2. Invitation au c.ulte ùe Marte. Ll. L•• mois de :\lai. H. A la reine du cieL- 15. La mère d'affliction.- lG. L' - t 7. Le 'ai nt nom de Marit>.- tB 0 domina mea. - i9.1 Vas in oigne deYotioui~. 20. Regina. martyrum. - 21, 22. AYe maris stella.- 23. 2 !. Av~ Marte.-- 2:5. 26 Lit:m1a laur~! ana - '!8. Louanges a I'Eudlari:>tie. - 29 nœc requies mea in ,:;œcult.- 30. Ego dorm:o cl cor meum vt~ilat. - 31. Discilt~ a me quia mitis humilis corde.- 32. O. c,;ca v1atorurn - 33, 3!. 41. 0 salutaris. - 35. V pernum . - 36. 0 csca viatorum. - 37. Jc~us Dt~us, a•nor mt•us. - 38. Paois a •·us. - :39. Ave verum.- 40. Anima Chri:>ti. - lt.2. 1~3. lù, 111. Tantum ergo.Pao;.(e lingua. - 48. A!Joramus te. - 49. 0 hone Jt\m. - 50. Pendant l'A vent. 11. Gloria -52. Sur la venue ùn J~sus-Chriot. - 5:l. Dan~ la nuit de Noël. lhtnnus S. Bernartli de S. Nomiuc Jésu. - 55. Rc~ret ct amour. -56. Sur k de la croix.- 57. Ycre ~anguorcs nostros. - 58. ln ùuminis quadrage~illlœ. Hésurrection dt Notre-Seigneur. -Invocation a I'E,;prit saint.- 61,62 YtJui - 63. La Trinité. - 6~. Salnt Ange gardien - G:>. Te Deum lauùamus. - 66. catholique.- 66. Cantique pour la uoonc mort. - 68. Cantique de S. Fr:lnçoi:;-Xav - 69. 70. Motets.

Ce recueil coî'tte 1 ft'. 20, seulement Toute personne qui eu dem 4let·a {2 t·eceYra gratis le i3m•. On expédie contre remboursement.

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L'imprimerie ùe notre journal ayant été surchargée, ces temps-ci. LL'avanx. pressants, l'apparition de ce numéro en a éprouYé un retard nous l'espérons. ne se reproduira pas. D'ailleurs, si l'Ecole primai fait parfois un peu attendre, elle n'en donnera pas moins ses 12 li tle 16 pages chacune par année scolaire. La collection de l'Ecole primaire (1886-Sï) est en vente au prix de 2 fr ., au lieu de 2 fr. 50 (avec prime Notions de comptabilité, par G.

'ÉCILE PBIIAIIE REVUE PÉDL.\.GOGIQUE l'UBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SO CI~T~

VALAISANNE D'~DUCATION

~1COLE PR~M.AIRE.

paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avnlmcluslvement, en livraisons de 16 pages.

Jlrls d 'abonnement pour la Suh.se • 2

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. Anu,ouces, prix 20 cent. la ligne ou son espace. Tout ou nage dont 1 Ecole pnmai!· . . d . auonce ou à. compte-rendu s'il y a li e tecena eux exemplaires aura droit à une ' eu.

SOMMAIRE Conseils sur l'enseignement d 1 IODDelles de l'instituteur L e . ~ tgr~m~aire (fin). - Les lectures par·a rec1 at10n a l'école · · . instituteur (suite) _ Edu t' pnmal.l'e. - Memorial d'un _.... · ca 1on morale (Le manso ) ( . ) .....graphique de l'annee 1887 (fi ) 8 . nge suite . -- Bilan 4ee recrues (suite).- La nècessit: UJets do~nès aux derniers examens eee. - Variètés. calcul de tete. - Echos des cenféren·

d:-

!out oe qnl oonoerne la publloatlon doit être adressé à l'éditeur , . P. PIGNAT, seorét. au Départ. de l'Instruotlon publique, à Sion. .

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