No 07 l'Ecole primaire, 15 Février 1889

Page 1

figures, la 2me pratique qui compte 2000 exercices et problèmes sur ce cl&ssique (dont se tt·ouve très bien le corps enseignant entr'aulres appréciations, Cl'llles émises par d~ux inspecteurs étrangers au Valais, et dontl'éditeur de l'ouv.wge avait demandé ,J'ai, dit l'un, exammé l'ouvra~e ~,·ec attention, el, sans en a\oir acalyali détails, je puis dire qu'il ménttl l'attention des autorités sr.olaires. 11 a de tages sor le traité de F. P. B. Les définitions théoriques sont plus simples cises. La numération y est bien enseignt'e ... J'ai r~marqué dans 1 la novations, telles que : les tables des ! opérations, un tableau des poids et rnesurrs, des pièces de monnaies rn usage en Suisse, ainsi non•bre de problèmes jréométriques sur les surfact>s et les volumes, etc. on a éliminé du manuel, nvec raison à mon avis, tout ce qui ne rentre pas programme primaire. Lea prol>lèmes sont variés, en nombre suffisant, et réellemea\ tiques. L'ouvrage a en outre le mérite du bon marché, la reliure est d'un hoa et l'impression plalt par ses jolis caractères." Voici maintenant l'autre jugement qui concorde avec celui ci-baut. "Aux hommes d'école très nombreux qui repror.baicnt aux cahiers Zabringer complète de théorie, l'ouvrage offre un exposé théonque clair, sobre et safllbetn.i complet, et réa lisant en bonne partie, par luc ho ix drs problèmes, le désir de réclama ient un plus grand nombre de données relatives aux mali ères 11gricolea et opérations journalières du mén»ge champêtre. Sans entrer 1ci da os la discussion de la méthode, je ~arde d'no examen allen tif du la conviction sincère qu'il ren fer111e un excellent cours d'arithmétique, J'apprécie tout le grand nombre et la progression hien graduèe des problèmes." · L'ouvrage a é~alement été ac,cueilli avec fa\·eur dans diverses écoles d'autres Les SOLUTIONS RAISONNEES de l'ouvrage ~ coûtent 1 fr. 50. Pour prévenir lt>s abus qui pourraient être faits du lit~re du maître, l'éditeur la vente des Solutions au Corps enseignant et a raison d'une exemplaire se~ue•ne111• personne. On ne pourra se les procurer que cbez lui, attendu qu'il n'en sera pu aux libra ires ou détaillants.

Les acquéreurs des Solutions sont bien priés de nous signaler erreurs que pourrait contenir l'ouvrage, afin que nous puissions corriger dan~ les exemplaires restants, auxquels, au besoin, sera calée une liste d'errata. Si les coquilles sont très rares, comme l'espérons, elles seront redressées à la plume. On conçoit sans qu'un livre bourré de chiffres et d'une exécution typographique et difficile puisse, en première édition surtout, contenir quelques

L& FIJTIJDE MÉN&GÈRE Lect.ures et leçon ~' sur l'économie domestique, la science du l'hygiène et les connaissances nécessaires à une roaitrasse de par Mlle Ernestine WIRTH, 3me édition, cartonné, 480 pages. Division des parties et chapitres. Ire. PARTIR. - Notions préliminaires. 1. La famille et le foyer domestique. 2. femme de ménage. 3. De l'esprit de famille. 4. De l'economie domestique. lime PARTIR. - Organisation morale de la maison et qualités d'une bonne 1. La prévenance. 2. Les fêtes et réunions de famille. 3, Devoirs du voisinage lecture et la bibliothèque du la mai tresse de maison. 5. Du rôle de la femme l'éducations des enf11n1s. IIIme. PARTIR. - Or.qanisation matérielle et adnainulration économique d11la t. Apprentissage de l'économie domestique. 2. Des qualité& de la bonne mo! ,naa•èri~-' De l'économie. 4. Emploi de la journée d'une maîtresse de maison. 5. Installati(ID ménage. 6. Distribution intérieure de la maison. 7. Cmsine, office, siles et accessoires de cuisine. 8. Des domestiques. 9, Blancbiuage et 10. Entretien e:-t conservation de!t aliml'nts. 11. Des travau1t à l'aiguille. t3. Manière d'ordonner un dîner. 14. De l'apprentiss11ge df'l la cuiiine. 15. mentaires de cuisine. 16. La ferme et la fermière, 17. Le jardin potager. ·ta. el ér.lairage. 19. Recettes et connaissances utiles, 20. De ln comptabilité. 21. d'hygiène.

Au prix réduit de 1 fr. 50 au lieu de 1 fr. ~0 qu'il colite en 1

1 L'Ecole primaire VIII"'" ANNÉE

SION

.

15 Février 1889

REVUE P,ÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement pour la Suisse, 2 fr. 50. Union postale 3 Cr. Annonces, pria, 20 cent. la ligne ou son espace. ~out ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura drott à une annone~ ou à un compte·rendu, s 'il y a lieu.

SOMMAIRE: lja mémoire chez les enfants. - Du perfectionnement des Instituteurs. - La lecture dans les tcoles primaires. - Jotloence de l'exemple dans l'éducation du caractère. - Mémorial d'on Instituteur. - Notions de civilité et de politesse - ,\ propos des cours de répétition. - Echos dr.s conférences. - Variétés. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé

à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.

======~


IWéerolo~rie. - Un nouveau deuil viant d'affiiger les deux muoautés sœurs des R. Frères de Marie de Sion. En effet, la mort a enlevé lundi dernier, d'une façon inopinéa et à la fleur de l'ige un maitre qu'estimaient et chérissaient tous les élèves d~ notre ècoli normale qui, depuis la réorganisation de cell~·c~. avaie,nt au la bonoe fortune de l'avoir pour professeur. M. Be~retther n est plus Une maladie. qui pardonne rarement, l'avait déjà obligé, il y a bientô' deux ans, à renoncer à l'enseignement et à se 1 i vrer à un travaU moins absorbant. Rentré depuis peu à Sion aprè~ quelques mota d'absence, M. Boireither faisait actuellement p11rtie de la congrégation dirigée par M. Lamon, qu'il secondait de son mieux dau;; les ocea. pations de la maison. Bien qu'il ne ftlt pas rétabli, l'on était c~pendant loin de supposer que lfl mal dont il souffrait aurait un déno'llment fatal aussi rapide, et que M. Beireithet· serait enlevé à l'estime et a l'affeclion de ses con fr ères après n'avoir été alité qua peodao~ trois jouri flt à l'âge de 39 a os seulement. M. Beireither a été pendant 12 ans consécutifs professeur à !'~cole deR élèves-insLitutenriJ. Son enseignement, remarquablement clair et précis, son caractère aimable, tout An sa per;;onne lui la-.:ait conciliè l'estimeo et l'affection de ses élèves. Au no:n de ceux-ct, nous ex. primons nos plus vives condoléances aux R. Frères de Marie que noaa avonR la bonne fortuue de posséder à Sion, où ils rendent de ai précieux services. De leur côté, nos .instituteurs.• qui. ont pu connaître et apprécier le maitre dont nous .ieplorons auJourd hu1 la .pert.e, ne saurai.:mt, dans cette douloureuie cu·constance, payer à la memotre dn défunt un tribut de plus filiale teodrasse qu'eu priant pour le repoa de son âme. C'est la dernière marque d'aftection qu'il~ puissent lui donner, et lem·s sentimF~nts cht·étien3 nous autorisent à ct·oire qu'ils ne la lui refusoro nt pat~. M. Beireitber, comme tous ses confrères de l'école normale , était un enfant de cette Alsace, qui nou~· est toujours si sympa~hique Sa dépouillA mortelle est maintenant au milieu de nous, dans l'église du collége de Sion, oùil a ét i enseveli le 13 février. Qu'il y repose en paix jusqu'au jour de la résurrflction 1 P. P.

ATTENTIOX. 1Jn certain nombre de nos abonnés! du Centre en partienller, doivent encore leur abonnement à I'.ECOI.IE PBID&IRE pour 1888-89 (quelque.. uns encore pour 11118'7. 8~) ainsi que des fourniture• seolalres. Nous leur accordons un délai expirant an 13 .ltl.ti.B8 PBOCD&I.lW pour régler le tout dl• :rectement ou par commlslilion (lors des conférence• par ex.) Passé ce terme, leM valeurs dues seront rèclamèes par rembonrM postal, ce qui entratne toujours quelques frab• que l'on peut èvUer, sanl parler du surcrott de travail qui en résuUe

Conférences d'Instituteurs. Slerre. - La couféreur.e de ce distrtct aura heu â le jeudi gras 28 février à 9 h. du m.

Sion, 15 Février

lRSS-89

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

La mémoire chez les enfants. . La mémoir~ n'est d'abord chez les enfants, que le simple souvemr des impressions reçues par les sens ou ~es s~ntiments ~prouvé3. Ils se rappellent, sans que leur mtel.hge.nce y ait beaucoup de part, ce qui a frappé plus ~arh?uhèreme~t !eurs ye?x ou leurs oreilles, ce qui les a egayes ou ~ttnstes. ~e n est que plus tard qu'ils joignent au .S?uvemr des faits celui des idées que ces faits ont susc1te~s. En~n, ils en arrivent à évoquer .à l'occasion le souvemr des Idées seules. Ainsi la mémoire ne se forme ne 11e développe et ne s'accroît que progressivement eÎ avec l'âge. Ell.e n'atteint son entier épanouissement, pour décr?itre ensmte plus ou moius rapidement, qu'au sortir de 1adolescenee et au seuil de l'âge viril. Sans ea~rer ici dans a.ucune discussion philosophique, on pe~t dire, ~u senl . pom t de vue pédagogique, que la mémo:re . est bien certamement, une de nos plus précieuses facultes •n.tell~ctuelles. S'il ne la possédait point, l'enfant ne pourra~t r~en conserver des connaissan~es acquises, l'élève ne pourrait l'IBn retenir de ce qu'on enseigne à l'école. C'est pourq_uoi ,n.ous rencontrons trop souvent de pauvres enfants, qm, d alll~urs, semble~ t intelligents, mais à qui nous ne pouvons mculquer qu avec la plus grande peine les premiers èléments du programme en usaae dans nos écoles, précisément parce que leut· mémoire e~t peu déve· loppée. ~insi la. mémoirê, utile pour l'éducation physique e.t pour 1 éducatwn morale, est indispensable pour l'éducation purement intellactuelle. Parce que la,. m~moire est nécessaire, il ne faut pas c~pendant que lmstJtuteur Ja développe et l'exe1·ce sans d1~cernement. ~Ile ne doit pas être p1·épondéraute. Elle ne dott pas consister seulement dans le souvenir des mots.


-

98 -

mais aussi et surtout dans celui àes cho~s. C'est ici le lieu de dire ave'~ Montaigne qu'il ne faut point cultiver uniquement la mémoire, « lais3ant l'entendement et la conscience vuides JI. Il faut donc que le développement de celte faculté concorde avec celui du jugement et du raisonnement. De cette façon les souvenirs de l'enfant ne lui fourniront que des idées justes. Autrement, la mémoire de nos élèves ne serait pas loin d'être semblable à celle du perroquet qui ne comprend point le sens de ses paroles. Pour développer la mémoire chez les plus jeunes enfants, il faut employer presque exclusivement la méthode intuitive. Ainsi. pour l'enseignement des premiers éléments de la lecture, on reproduit au tableau noir, en grands caractèras. la leçon du livre. Dans ma carrière d'instituteur, déjà longue, puisque j'exerce depuis t862, j'ai expérimenté bien des méthodes de lecture. Aucune ne m'a complètement satisfait. Cep~ndant, s'il m'était loisible de Je faire, l'emploierais avec succès, je crois, les caractères typographiques mobiles. Pour l'enseignement de l'écriture on emploie les modèles au tableau noir et les cahiers avec modèles gravés en couleur et gradués. · L'épellation, en fixant dans le souvenir, par l'oreille, la configuration des mots, est la meilleure manière d'apprendre l'orthographe, surtout l'orthographe d'usage, aux jeunes enfants. Quant aux premiers éléments du calcul et du système métrique, l'usage du boulier-c,>mpteur et d'un compendium métrique donne d'assez bons résultats, en imprimant dans la mémoire, par l'intuition sensible, les notions orales données en même temps. Pour toutes les matières qui les comportent, surtout ponr l'histoire et la géographie, on emploie les images, les tableaux, les cartes, afin que la vue vienne au secours de la mémoire. C'est ce qu'on a appelé l'enseignement par l'aspect, qui n'est pas toujours possible, mais qui plaît beaucoup aux enfants, dont il éveille et soutient l'attention, bien mieux que la métnode purement expositive. En même temps. pour développer et former la mémoire,

-

99 -

on donne, chaque semaine, à apprendre par cœur des morceaux de poésie ou de prose, préalablement expliqués au point de vue du sens des mots. L'enseignement moral se fixe dans la mémoire surtout par les récits ; il se donne continuellement, à l'occasion, pendant toutes les leçons et pendant la ré~réation. Ce sont toujours les exercices où les sens ont le plus de part qui profitent le mieux à la méml.lire. Quand l'enseignement par l'aspect et la méthode socratique ne peuvent être employés,.. il faut toujours faire procéder la leçon d'explications suffisantes. Et comme l'eau qui tombe goutte à goutte finit par creuser la pierre, il faut faire faire aux enfants, de temps en temps des répétitions, des revues, des résumés, des classifications, des tableaux synoptiques, etc. Ce qu'il faut surtout chercher d'éviter, c'est que les élèves ne fassent rien d'une façon machinale et qui indique qu'ils ne comprennent point ce qu'ils font. C'est ponrqu(li toutes les leçons doivent être suivies d'interrogations qui ont pour but de s'assurer si les enfants se sont rendus compte de ce qu'il:~ ont confiés à leur, mémoire. C'est, je crois. la meilleure manière d'assurer leur éducation intellectuelle. Alfred CHARRON, inst., à Montbouy (Loiret).

Du perfectionnement des instituteurs (Suite.)

Des visites d'écoles. Les instituteurs, appelés à exercer sur les destinées du pays une influence si considérable, devraient se voir beaucoup plus souvent, et ne pa:~ vivre dans l'isolement. Beaucoup ont compris que les visites réciproques d'écoles, d'où naît un échange continuel de bonnes relations et de bons procédés, rendraient à tous en général, et à chacun en particulier, de bons et précieux services. De là, les visites déjà fréquentes que se rendent réciproquement bon nombre de nos collègues et dont je v.ais essayer de démontrer l'incontestable utilité. Tout d'abord, il s'établit entre collègues un courant de sympathie qui résulte de l'échange mutuel de bons procé-


-

100 -

"

dés. Souvent aussi on finit par se lier d'amitié. Mais, où gît l'utilité principale des visites dont nous parlons ~ C'est dans des discussions utiles et dans les doux entretiens qu'elles provoquent parfois. Qui de nous n'a pas eu, avec no collègue quelconque, de ces délicieux moments m'l, jetant un regard sur le chemin parcouru depuis le temps des bonnes années d'études, on fait le bilan de toutes les illusions qn'on a vues s'envoler les unes après les autres '1 La chute de la dernière était de date récente. Nous avions cru, en embrassant la carrière de l'enseignement, que la cause de l'instituteur était gagnée. Placés tout-à-coup devant la brutale réalité, nous avons reconnu que pour beaucoup de gens, l'instruction n'est utile qu'aux hommes d'affaires, aux commerçants pour tenir leur comptabilité, aux marchands de bois p0ur le cubage et le toisé, aux. gardes-champêtres pour leurs rapports, etc .... Parfois, nous trouvons plaisir à nous raconter nos souvenirs de dasse, à parler du temps heureux. de nos études. C'était le bon temps 1 Nous nous racontons nos joies et nos tristesses, nos espérances et nos déceptions. Ce sont alors de longs entretiens dans lesquels les méthodes employées sont discutées, et où les résultats obtenus sont mis en rapport avec les efforts de travail qu'il a fallu faire pour y arriver. De là un échange mutuel de critiques faites, de conseils donné:; en toute humilité et qui, vous n'en doutez pas, ont leur valeur pédagogique. Du reste, lecteurs, ne croyez-vous pas que ce soit la un • agréable délassement? Nous croyons que les visites d'écoles font naître l'émulation chez les maitres et qu'elles stimulent leur amour de l'étude. L'un possède plus de connaissances, l'autre a pour lui l'expérience que lui ont donnée de longues années passées au service de l'enseignement. Il ne faut pas croire qu'un jeune instituteur soit plus instruit qu'un vieux collègue. Pour nous tous, la véritable science est celle de l'enseignement. Les jeunes régents ne doivent donc pas se glorifier des connaissances qu'ils possèdent et se croire au-dessus de leurs vieux confrères; ils doivent, au contraire, respect~r et invoquer l'expérience de ceux qui les ont précédés dans la noble car1·ière de l'enseignement.

-

101

-

Qu'on nous permette d'ouvrir ici une parenthèse. Les jeunes instituteurs sortent de l'école no1·male emportant avec eux un bagage de connaissances théoriques plus ou moins approfondies et plus ou moins variées sur certaines rarties du programme, mais il en est, malheureusement qui manquent totalement de tact pédagogique. Cependant, l'âme remplie d'espérance et 1~ cœur plein d'illusions, mis au joug difficile de l'enseignement, ils se trouvent .lancés tout-à-coup dans la. réalité la plus prosaïque et la plus fade. Rappelez-vous combien les débuts sont pénibles, et vous comprendrez combien les jeunes instituteurs doivent s'eE.timer heureux de:: pouvoü· consulter la saine expérience d'un collègue voisin, qui les aura précédés dans la carrière de l'enseignement, et qui guidera leurs premiers pas dans la lourde et pénible tâche qu'ils entreprennent. Il s'en trouve parmi nous, qui ont eu la chance d'avoir pour collègue voisin un instituteur expérimenté; ceux-là seuls savent apprécier les nombreux services qu'il leur a rendus; il leur a transmis les connaissances et les idées qu'il s'est appropriées par de longues et sé1·ieuses études. Que de bons principes, que de salutaires leçons ne leur a-t-il pas donnés ? Malheureusement, et chose triste à constater, l'isolement se fait de plus en plus grand entre les jeunes et les vieux régents . Il serait peut-être bon de recberche1· les causes de cet isolement; n:lus ne le ferons pas, et pour cause. Nous nous contentei'Ons de dire aux jeunes instituteurs: c'est à vous de rechsrche1· la société de vos vieux collègues, ·~·est à vous d'honorer ceux dont le front a blanchi à la tâche. « On n'a jamais vu le vieil arbre prendre modèle sur le jeune et se contourner à sa façon ». Dans certains pays, le jeune régent, avant d'être mis à la tête d'une école, est plaeé sous la direction d'un maître habile, pour y faire en qualité d'adjoint ou de sous-maître l'apprentiss1ge de sa profession. On lui aplanit ainsi le di~cile passage de la théorie à la pratique. C'est là, certt~s, une sage mesure, digne d'attirer l'attention de nos législateurs en matière scolaire. (A suivre). E· VAUCLAIR.


-

102 -

La lecture dans les 6coles primaires. (Suite).

C~ sont nég~Iger ces

les motifs pour lesquels il ne faudrait jamais sortes de lecture. On croit généralement qu'elles deVIennent trop monotones, trop bruyantes, et trop chantantes; un maitre entendu, qui sait en apprécier les grands avantages, saura aussi en prévenir les graves défauts. Les lectures simultanées conviennent aussi aux enfants les plus arriérés, je veux dire à ceux qui se trouvent enco_r,e an.x tablea,ux, ~u qui commencent à déchiffrer les premieres pages d un hvre, mais elles ne doivent être pour eux qu'une prononciation nette et distincte de toutes les syllabes même muettes. C'est seulement quamJ les élèves sont déjà familiarisés avec le partage et la prononciation des syllabes, qu'on peut essayer avec eux la lectu1·e courante. Dans ce cas, les lectures du syllabaire alternent avec cell~s des tableaux; c'est un moyen de jeter un peu de vanété dans ces leçons et de captiver plus longtemps, l'attention si fugitive de l'enfant. Pour être bonne, il faut que la lecture soit aisée, naturelle, qu'elle se rapproche du ton de conservation. Rien n'est plus fastidieux, plus monotone, que la manière dont lisent en général, les élèves de nos écoles. On dirait qu'ils tiwnent à honneur de parcourir toutes les notes du clavier, sans souci de l'oreille ni de la raison. Le moyen de remédier à ce mal est bien simple, il est à la portée de ch~cun ; c'est de consulter la nature et de la prendre pour gmde. Ne souffron3 pas non plus que les enfants aient un double langage: un langage naturel et vrai, qu'ils·parlent avec leurs parents et partout ailleurs qu'en classe ou au catéchisme (si toutefois ils ne parlent pas le patois) , et ensuite u~ langage faux , qu'ils prennent en franchissant le seuil de l'école et de l'église. Sous ce rapport, il faut rompre avec la routine. Il est bon aussi que les enfants prennent l'habitude de rendre compte de ce qu'on leur fait lire. Dès qu'un alinéa, ou une page est lue, le maitre la relit lui même, avec _la

-

108 -

prononciation, le ton , les inflexions de voix convenables · puis il adres3e des questions sur le sens, l'origine de teÎ ou tel _m~t; sur la portée de telle ou telle idée particulièrement mteressante. Il nous semble que les maîtres lisent trop rarement eux mêmes, et qu'ils négligent de servir de modèles à leurs enfants, plus habitués à les entendre gronder qu'à bien lire. Exigeon3 aussi des eomptes-rendus écrits; ils sont très propres à former les élèves à la réflexion et à l'attention, et P?ur c~tte raison, ils ne doivent pas être négligés. L exercice de la lecture, on le voit, pourra et devra fournif les occasions les plus favorables à travailler au dé\'eloppe· ment intellectuel et même moral des enfants. Malheureusement, on peut dire, cet exercice n'est pas assez en honneur dans nos classes. Aussi n'arrive-t-on généralement qu'à un t•ésultat fort médiocre; c'est pourquoi les jeunes gens ne montrent nul goût pour la lecture. Il n'est pas rare, en effet , de voir les premiers élèves d'une classe, ne lire qu'avec dédain : c'est là semblent-ils dire, un exercice au-dessous J'eux. On sort donc de l'école sans avoir senti le plaisir que procure la lecture d'un bon livre, san8 avoir habitué son oreille à cette musique d'une période harmonieuse, en un mot, sans emporter le goût de la lecture; et voilà la raison pour laquelle, le jeune homme, émancipé de l'école, ne lit plus et oublie le peu qu'il savait. Pour lire avec sentiment, intelligence et grâce, le lecteur doit comprendre ce que l'auteur a voulu exprimer, entrer dans l'esprit du texte et savoir moduler sa voix, il faut que l'esprit de l'élève soit en harmonie avec le ton qu'exige la lecture. Il n'est pas au pouvoir de tous d'arriver à être bons lecteurs; mais comme la lecture est une des branches les plus importantes des matières du programme, il con· vient d'y vouer toute l'attention capable de conduire l'élève au plus haut degré d'hahileté qlùl peut atteindre. Cet art est surtout utile dans une sociët.é démocratique, chez un peuple qui fait. lui même ses affaires, qui discute qui délibère, qui a .Jes réunions, des comités, des asse~blées de toute genre, comme il est d' usage chez nous. Un ami de la bonne lecture.


-

104 -

Influence de l'exemple dans l'éducation du caractère. L'éducation du caractère est en grande parlie une question d'exemple : car nous nous laissons tous aller inconsciemment à prendre le caractère, les mœurs, les habitudes et les opinions de ceux qui nous entourent. De bons principes peuvent avoir une grande influence ; mais de bons modèles en ont une bien plus grau de encore; car ces derniers nous offrent l'instruction en action, la sagesse à l'œuvre. Le<J bons conseils et les mauvais exemples ne font que bâtir d'une main pour renver"'er de l'autre. Car l'exemple, pour muet qu'il soit, est un des plus puissants instructeurs qui soient au monde. L'enseignement oral peut bien nous indiquer la voie; mais c'est la force persistante et silencieuse de l'exemple qui, se communiquant à nous par l~s Labitudes et se mêlant à notre existence même, nous ent1·aine avec elle. Heureux donc si cet exemple nous entraîne du côté du bien 1 Les bons conseils ont certainement leur poids; mais s'ils ne sont pas accompagnés de bons exemples, ils n'ont qu'une influence relativement faible, et si l'on y fait attention, on verra que l'expérience de la vie nous montre d'ordinaire les termes du dicton c fais ce que je dis et non ce que je fais » renversés et rétablis dans leur ordre logique. L'exemple, même d:ms les choses triviales en apparence, a donc une importance d'autant plus grande qu'il se mêle sans cesse à la vie des autres, et contribue forcément, en bien ou en mal, à former leur caractère. C'est ainsi que nous voyons le caractère des parents et des maitres se reproduire constam· ment dans les enfants, et les exemples d'affection, de discipline, d'ordre, de travail,d'empire su•· soi même de bonté qu'ils leur donnent chaque jour, vivre et agir encore, alors que tout ce qu'on a appris par cœur ost depuis longtemps oublié. Et c'est ce qui faisait dire à un certain sage que ses enfants étaient sa vie future. La simple manière d'être et d'agir naturelle à un père, à une mère, à un maître, peut suffire pour donner an caractère de l'enfant un cachet qui ne s'efface jamais. Et qui pourrait dire combien de jeunes gens se sont arrêtés sur la pE-nte fatale, en songeant à quelque parent bieu aimé dont il ne fallait pas déshonorer la mémoü·e, en commettant quelque acte indigne, ou en se complaisant daos quelque impure pensée. Les moindres bagatelles acquièrent ainsi de l'importance et deviennent susceptibles d'influencer le caractè1·e des hommes. c Un baiser do ma mèro, disait le célèbre artiste anglais, Benjamin West, fit de moi un peintre. • C'est de la direction que des choses en apparence si insignifiantes impriment à l'enfance que dépendent principalement le succès et le bonheur de l'homme fait. En vérité , l'influence journalière que

-

105 -

tes parents exercent sur les enfants par la Vit\ qu'ils mènent est si grande, que le meilleur système d'éducation patet·nelle, et. j'ajouterai d'éducation scolaire, peut se résumer dans ces mots : • Améli01·e toi toi-même. • L. M.

Mémorial d'un instituteur. 26 décembre, ... Le lendemain de mon arrivée à ma nouvelle station, il fallait prendre possession du n'luveau local scolaire. Après en avoir franchi l'antique porte d'entrée, qui tombe de vétusté, nous arrivons par une rampe d'escaliers tournants à une vaste salle, noire et sombre, peu faite pour tenir classe. Mais si d'un côté el le a ses désagréments, d'autre part elle a aussi ses qualités et ses avantages. D'abord, elle est assez spacieuse et, en sAcond lieu, un énorme fourneau la maintient toujours bien chaude. Voilà des qualités qui ne sont certainement pas à dédaigner, surtout dans un hiver rigoureux comme celui que nous traversons. Je suis même persuadé que plus d'un collègue en serait envieux s'il la connaissait . Du reste, l'utile vaut mieux que l'agréable; puis il faut s'accommoder de tout et tâcher en toutes circonstances de tirer le meilleur parti possible de ce qu'on a sous la main. Le pupitre, les bancs, tout est pèle-mêle, sans dessus des· sous dans un coin de la salle. Mon premier soin fut donc de relever ce mobilier, de l'aligner et de Je placer avec l'aide de quelques élèves dans une position convenable. Oh surprise 1 nous constatons de visu que plusieur3 tables datent d'un âge tout à fait rudimentaire, puisqu'une planche soutenue par quatre pieux fait cet office. Il en est de même de plusieurs bancs, et à en juger par leurs rugosités, ctl doivent être des bancs qui n'ont pas fait la connaissance du rabot. Comme certaine!'! tables ne peuvent absolument plus se poser sur leurs quatre pieds, il a fallu envoyer chercher quelques pierres pour suppléer à la longueur des jambeR trop courtes. Le pupitre fixé en face des élèves, fut fortement appuyé contre la paroi afin d'éviter tout accident. Lorsque tous les élèves eurent pris place, la classe fut ouverte par la pl'ière d'usage en faisant la meilleure contenance possible; car je dois avouer que j'étais tant soit peu indigné d'être en présence d'un si pitoyable mobilier scolaire , après les dix ans que notre loi sur la matière prévoit que toutes nos classes soient meublées convenablement. Dans certaines localités, les bancs de classe font la torture des èlèves. Il leur est impossible de s'y tenir d'une manière tant soit peu satisfaisante. Tantôt ils appuyent de la poitrine contre les tables, ce qui est toujours très préjudiciable; tantôt ils cherchent un appui contre le bane qui suit, ce qui ne vaut


-

106 -

~uère mieux . Puis, dans ces condition~, on voudrait que nous formions de bons calligraphes, que les santés robustes se con. servent, que les faibles se fortifient etc., ote. Allons donc, la chose est impossible et d'autant plus irréalisable que plus de la moitié de nos classes n'ont pas le nombre de mètres cubes d'air voulu, pour satisfaire aux prescriptions hygiéniques. 27 décembre .... Pendant ces deux jours, j'aurai congé pour la bonne raison que la saBA de classe sera occupée par des réunions des bourgeois de la commune, qui se rasMmblent là lorsque leurs affair~s le demandent. Dans le fond je n'en suis point fàché, car je suis un peu en retat·d pour certains travaux préparatoires de l'école. Je profiterai donc de ce temps pour expédier ma besogne et faire quelques cort·espondances qui attendent depuis assez longtemps. Ensuite après deux mois de labeur continuel, un peu de repos ne me fera pas de mal. 1 ;antJier 188.... Hier une année vient de nous dire adieu et de disparaître à tout jamais. Les jours, les mois, l~s saisons passent comme un éclair, et emportent dans le passé et nos rêves et nos illusions. En ce moment, on ne peut que jeter un regard mélancolique sur un temps qui n'est plus. Quels regrets de n'avoir pas mieux su l'utiliser! ... Que faire! ce qui est passé est passé ; c'est comme un nuage que les vents chauds du midi ont dissipé .... Si nous regardons autour de nous, nous voyons que tout passe, que tout s'évanouit, que tout nous rappelle l'image de la mort. Oui. l'homme n' est point fait pour vivre éternellement, et il viendra un jour où il nous faudra répondre à l'appel divin. Alors nous aurons passé. comme ceux qui nou~ ont devancés dans la tombe. Bientôt on ne parlera plus de nous. Chaque année nous rapproche du terme de notre existence. Heureux le chrétien qui en ce moment meurt en paix avec son Dieu. Son espérance lui montre de loin cette véritable Terre promi~:.e vers laquelle il soupire depuis de longues années. Pour lui la mort n'est pas la mort, mais bien la vie. Quel sujet de consolation pour une àme chrélienne, elle voit venir la redoutable faucheuse avec calme; elle l'attend même comme une fiancée attend son époux. Quel moment plus propice que celui de la fin d~ l'année pour réfléchir sur nos destinées futures 'L .. Analysons nos œuvres, pesons-les à la balance et voyons ce qu' a été pour chacun de nous l' année qui vient de finir.... A-t-elle été bonne, sachons en remercier Dieu. A-t-elle été mauvaise, bénissons sa paternelle bonté qui veut nous éprouvAr, en nous faisant passer par le creuset des vicissitudes de ce mon•le afin de nous mieux récompenser, ou de nous ramener à lui. Pour quant à l'avenir, sachons en prendre notre parti en nous mettant sous sa toute puissante protection.

-

107 -

Du reste, l'instituteur plus que tout autre doit savoir se résigner, doit savoir aouflrir, car la reconnaissance qu'il recueille est bien petite, tandis que l'ingratitude se rencontre à chaque pas. Eh bien! doit-il se décourager pour autant t .... Non, au contrait·e, car il ne saurait mieux fait·e que de continuer à travailler pour Dieu et la pah·ie. En ce qui concerne Ja récompense il ne doit l'attendre que d'En haut, sinon il n'a pas la vo~ation d'un véritable instituteur chrétien, at à la fin de ses jours, il ne lui resterait que des regrAts d'avoir consacré inutilement son existence à l'enseignement. (A ltiÏvre,)

Notions de civilité et de politesse CHAPITRE II.

L'école. Eqards dr.s au~ membres du corps enseignant. Les instituteurs es:e~cent sur les élèves qui lenr sont confiés une espèce de mtmstère sacré, étant chargés de les guider At de former leur cœur et leur E'lsprit. La société leur doit de la reconnaissance et des égards, les enfants une soumission sans borne, de l'amitié, du respect et des sentiments de gratitude qu'ils doi· vent manifester en toute occasion, jusqu'à la fin de leur vie; les parents surtout témoigneront du respect qui leur est dft en relevant, en toute circonstance et en présence de leurs enfants, le prestige du corps enseignant dont ils soutiendront constamment la cause et l'autorité. Dl!voira des instituteurs. Les instituteurs à leur tour, ont le devoir d'instruire e t d'éduquer leurs élèves en toute liberté. Ils s'efforceront de les aimer, de les reprendre et les mori· génet·, autant que faire se peut, avec douceur, et surtout de leur donner toujours et partout le bon exemple. CHAPITRE III.

De la société religieuse. L'immensa différence qui existe entre l'homme ~:~t l'animal consiste principalement dans le sentiment religieux qui, par le besoin qu' il épt·ouve à se communiquer au dehors, soit par des paroles, soit -par des. cérémonies, a donné naissance à des sociétés sans nombre, dites religieuses. Le sentiment t·eligieux étant sacré par dessus tout, nous dev.ons le t'aspecter en tout et partout, et le tolérer, en tant, du moins, qu'il est lui- mème sincère et tolérant. Quant aux discussions religie.uses, il faut les éviter, aulaot que possible; ce sont, de toutes )As discussions, celles qui demandent le plus de réserve et de prudence. parce que souvent la conscience


-

-

108 -

y devient l'auxiliaire de l'orgueil. Si donc vous ne savez pas vous posséder. et que, d'autre part, vous ne vous sentiez point a_ssez de force logique, ou du moins asHeZ dA netteté d'élocutiOn pour combattre avec succès, évitez les controverses de peur de compromettre la religion que vous défendez. Mais respe~tez C011stamment les opinions de chacun, ecclésiastiques ou la1ques, tout comme vous voudriez que l'on respectât les 1 vôt~e~. . . . 81 Jamais vous v1s1tez un temple, ne le faites pas sans voua soumett~e aux convenances religieuses de chaque peuple. S'y découvn~, marchPr d'un pas lent et grave, garder le silence est de rigueur. Qae le temple soit juif, catholique ou protestant. etc., rappelAz-vous que vous êtes dans un lieu où l'on adore le Créateur de l'Univers; que là, des hümmes cherchent la conso~ation de leurs peines, le pardon de leurs fautes. On do~t. évitel' de conduire à l'église des enfants trop jeunes. Les parltc1pants à la communion doivent déposer à leur place leur manteau, leurs gan's, livres, etc. • Pour ce qui est des ecclé8iastiques, nous leur devons beaucoup de respect et de déférence , non-seulement à cause du mérite personnel qui les distingue, mais encore à caul:!e du caractère sacré dont ils sont revêtus. CHAPITRE IV.

La patrie. Aimer s.a pat~ie, y viv1·e en p~triote, c'est·à·dire en personne dévouée, jusqu à la mort, au-x: mtérêts de la patrie tel est le aevoir d~ tout citoyen. ' _S'il _est _vrai que tous les hommes sont égaux devant la !01, qm do1t les JUger sans acception de pe1·sonnes, néanmoins la nature et le bon sens moral ont établi des différences sensibles et indéniables entre lAs diverses classes d'individus. Ainsi l'âge, la pa~enté, les services rendus à la patrie , lt.>s charges de la magistrature, la science, les talents établissent naturellement des distinctions entre les hommes. Que _deviendrait du reste la société s'il n'y régnait aucune subordmat10n' Le respect et les égards pour les supérieurs sont recommandés dans plu::~ieurs endroits des livres sacrés. La fortune établit aussi des limites que l'on ne saurait enfreindre. Le pauvre et l'artisan sont dépendants du riche qui assiste l'un et fait travailler l'autre. · Mais, ~ans quelq~e condition que le ciel vous ait placés, soyez _touJours honnetes. et boos; - vous riches, à l'égard du nécessiteux et de ceux qUJ vous servent· -vous pauvres ou arti· sans, à .l 'égard de ceux qui vous donoe~t, soit de l'ouvrage, soit· des assistances. Rappelez-vous que la société ne pourrait subsister s~ns la plus parfaite harmonie entre tous ses membres, et

109 -

qu~ ch~cun

d'eux doit contribuer de tout son pouvoir à la mamtemr, pour ne pas tomber dans l'anarchie qni cause la ruine des Etats. ' Pour c~ l{ui est, des dis~ussions politiques, nous dirons que, tout aussi b1en qu en affa1res religieuses, Je langage peu me· suré, les disc~ssions trop animées, font naître l'animosité entre les part1s. Exposez votre opinion sans chercher à la taire prévaloir, et sans rabaisser celle des autres. Plutôt se taire que d'occasionner de fâcheux débats 1 CHAPITRE V.

La société. Le_ mot soc~dté, pris dans son acception parl.iculière, est la réumon ~e d1verses personne!'! en un même lieu. Le besoin de _se vo1r, de former des liaisons, de conserver des relations soCiales avec des personnes estimables J'entretenir l'heureux échange de sentiments affectueux el de procédés délicats a donné naissance à la société. ' , L'homme Ast fait. _pour vivre en société; mais il est juste dy app?rter les qualités du cœur et de l'esprit, embellies et rehaussees par l agréable vernis que donnenL l'urbanité des manières et la politesse. C'est sur ces qualités p1·écieusfls, bien plu;:~ que sur la l'essen;t~lance des ca1·actères, que s'élablit le plus souvent une am1t1é durabl~ .. Toutefoi_s, .et quelle que soit son origine, il est ~ooteux d aJmer par mterM, tout comme il est dangereux de s attacher aux personnes dont les inclinations ne sont pas pures et vertueuses. . Rien de plus précieux qu'une amitié qui ·part de boos prin· c1pes_l .C'est une consolation dans l'adversité, un charme ajouté aux JOies de la prospérité 1 Les vrais amis sont rares· on les reconnaît surtout dans le besoin. ' L'homme a, dans ce monde, trois amis. Comment lui seryen~·ils, à !:heure rle la mort, quand il comparait devant' la JUStice de D1eu ' L'argent, q•l'il a considéré comme son meil· leur ami, le quittP sur-le-champ et s'en va à d'autres. Sss parents et ceux qui l'aiment le. conduisAnt jusqu'à la porte du tombeau, et reviennent à la ma1soo. Enfin lfl troisième ami celui qu'il oublia ou négligea souvent, ce' sont ses bonne~ œuvres. E~ celui-là le euit ju_sque devanL le Juge souverain pour y plaider sa cause et lu1 rendre Je jugement favorable. (A •uivre).

A PROPOS DES COURS DE RÉPÉTITION Du fond d'un côteau, le 12 (évn·e,· 1889. Permettez qu'un lecteur de votre intérP-ssante revue vienne redresser qul'lques idées, bizarres, selon lui, que conheut la corr~s-


ito

111

pondance de M. E. St., insérée dans le No 6 de l'Ecole primaire. Le correspondant commence par dire que • l'expression de cour1 de répétitiOn renferme le triste ·aveu de l'ignorance •. Ceci est tout à fait inexact, tant au point de vue de la signification des termes qu'à celui de la réalité des faits. S'il en était ainsi, il ne re11terait plus qu'à supprimer ces cours et à laisser nos jeunes gens oublier le peu qu'ils ont appris à l'école primaire. Aujourd'hui, tout la monde convient que nos cours de répétition nous ont rendu de bons services, et que les cas sont trés raresoù les instituteurs cultivent encore les intelligences en jachères. C'est regrettable que tous les mattres ne possèdent pas encore la recette de supplément de lumières pour illuminer leurs disciples d'un coup. 11 trouve ausdi, contrairement au bon sens et aux idées généralement admises, que MM. les instituteurs doivent montrer moins d'autorité. Nous penaons, avec nos collègues, que c'est précisément dans la tenue dt! ces cours que les maUres doivent il~ montrer fermes pour le mai11tien de la discipline, car à cet àge les Jeunes gens n'ont pas en~ore assez d~. disc~rnement et d'amour-propre pour travailler séneusement à as mslruue. Nous sommes d'accord avec le correspondant lorsqu'il dit que les maUres doivent s'adresser au cœur de leurs élèves, à leur amourpropre : mais nous ne pouvons admettre q~'on doive s~ dispenser de menacer, car nous savons trop par expenence combten on rencontre de natures rebelles et indisciplinées, pour qu'on puisse se passer de faire usag~ des moyens disciplinaires quo! la pédagogie met à notre disposition. M. E. St. termine par le conseil de faire étudier des leçons à nos jeunes gens comme aux élèves de l'école primaire. Nous ne croyons pas que la chose soit pratique, car n'ayant plus l'habitude de l'é· tude, leur mémoire devient ingrate. Dans tous les cas, si on exige des récitations de leçons, on s'en tiendra seulement au sens et non au mol à mot, comme on le fait avec les jeunes écoliers. Voilà les quelques critiques que nous nous permettons d'émettre, dans l'intérêt ~énéral, au sujet de la conespondance en question. T., insl

Ces nominati~:ms faites, on passa à la lecture d'un certain nombre de travaux dés1~nés par le sort. La plupart des mémoires lus faisa~ent honn~ur a leurs auteurs ; plusieurs même avaient traité le su~et de mam. de maltre sou~ toutes ses faces. La discussion qui suiVIt nous .demontra ~ne fo1s .~e plus _que la grande cause du mal que nous de~lorons, v1e~t de l1uexécut1ou de notre loi scolaire. En effet, tant qu ?n n~ répnmera pas .énergiquement les absences dans tout le pays, Jamais nous ne parviendrons à élever le niveau de notre instructwn. M. Hopfner, toujours ferré à glace sur les chiffres nous flt comme toucher du doigt la plaie qu'il faut à tout prix 11 ~ hâter de .fermer pa~ la résolu!ion én!'rgiqüe, de la part de toutes les autontés, à obliger notre Jeunesse à t·réquenter les classt>s. Voici en résumé les dlver11es conclusions qui ont été émises. 1.• Il est. rec~nnu ~ll:e lt:>s .co~~·s d~ ~éplltition nous ont rendu de bons serv1ces Jusqu 1c1, qu01qu ils n a1ent pas produit tous Jes résultats qu'~n ~n atte~da1t. Cette déception provient de ce que nos classes pnmatres laissent encore beauc~up à désirer et ne prépar~nt pas d:une manière suffisante le jeune homme à pouvoir suivre d·une mamère fructu'!use le11 cours complémentaires. 2• Sous le. rap_port des émancipations on n'est pas assez sévère. On_ne devr~lt la1sser p~sser aux cours de répétition que les élèves qlll ont attemt un certam degré de savoir. . 3• Il faut que l'on prenne des mesures écergiques pour la répresSlOn des absences dans toutes les parties du pays : et même q l'on .aug~ente l'amende pour l~s élèves dépassant H ou 12 c~r 11 arnve souvent. que certams parents, par espoir d'un gain sor~ ~de, fo!lt m~nq;uer 1 école à leurs enfants, ce qui compromet leur mstrnct10n ams1 que l'honneur du pays. 4• L'instituteur se fera ~n d,:,voir de tonjours bien p 1·éparer ses leçons, de rendre son ense1gnement attrayant et pratique. Il exigera que ses élèves fassent des devoirs à la maison et travaillent série • sement. u o• Le meilleur moment pour la tt>nue de ces cours est le matin sou.s le. double rapport de la discipline et des études. Alors il vau! d~a1t m1eux .que la durée_, tout en conservant le même nombre d heures, .s01t plus. restremte avec leçons plus rapprochées. Les élèv~s qm ,ne reçon~en~ que deux .ou troia leçons par semaine, oublient, d une f01s a 1autre, ce qu on a vu dans la précédent séance. e 6• On . dE>.vr~it mieux armer. les instituteurs pour le maintien d'une bonne dlsClpline, et même creer une école centr11le d'un mols ou deux pour !es élèns qm n'auraient pas acquis les connaissances voulu.es avant. de se prés~nter au conseil de recrutement. Ce mo en énerg1que dev1ent né~essaue en prést>nce du laisser-aller d'un gr~nd nombre de nos autontés communales, ei nous voulons sincèrement pren~lr? ~otre revanche et figurer plus honorablement parmi nos confederes des autres cantons. ,Pendant. Ja séancE", M. Bioley, président de la Société valaisanne d E<!ucatron ad.ressa, pa~· un télégramme, un cordial salut au corps ense1gnant réum pour D1eu et patr ie par l'enfance chrétienne. De

ECHOS DES CONFÉRENCES Jlartlpy. - L.e 6 Cévrie~, les instituteurs du dis~rict de Martigny étaient réums à Marllgny-V1lle sous la préstdence de M. l'Inspecteur Gross pour traiter le sujet mis à l'étude. La séance fut ounrte à 9 h. du m. par une allocution de M. l'lnsp~cteur qui souhaita la bienvenue aux instituteurs, et remercia les membres honoraires présentd qui avaient bi<!n voulu honorer cette conférence de leur présence. Après la prière d'usage et l'appel nominal, M. Staffelbach, secrétaire1 donna lecture du procè9· Verbal de la précédente séance, ain~i que des comptes de la caisse, puis on passa, selon que le prevoit le règlement, à la nomination du vice-pril1>ident et du secréta.ire. M. P .-J. Rouiller, instituteur à Martigny-Ville, fut confirmé VlCe· président, et Aug. Rey-Mermet, instituteur à Saxon , fut nommé sllcrétaire.

a:::


-

Conthey. - La conférence de ce district est renvoyée pour car majeur au 27 février, à 9 h . du m . Les commissions scolaires sont bien priées de vouloir se faire repré~enter aux conférences.

112 -

même M. Roten, chef du Département de l'Instruction publique. Vers i heure la séance fut levée. On se dirigea alors vers le Café de M. C. Rouiller où nous attendait un excellent d1ner. Enfin ver11 4 h. chacun se retira emportant de la journée un bon sou~enir avec un renfort dt~ conseils pédagogiques pour aller continuer 1~ belle, mais ingrattl œuvre de l'éducation et de l'instruction populaire. Il.

1 801JV.DNIB

C'était au renouveau : la fleurette rosée S'entr'ouvrait frémissante aux premiers chauds rayons. RêvE-use elle écoutait s'élevl"r, cadencée, La chanson das bois noirs et des ombreux vallons. Oh 1 ce premier salut de la jeune nature ~ Qui de la terre au ciel s'élève pour bénir, Ces hymnes attendi'ÏR que chaque être murmure, Qu'il fait bon les entendre au ciel bleu retentir 1 Qu'il fait bon se griser de l'air pur et s'étendre Parmi les blancs muguets sur les tapis moussus, Chanter avec l'oiselle et, comme elle reprend1·e Son vol dans l'éther v1erge où d'hiver il n'est plus 1 Et cependant songeuse - en la classe plus Rombre Par ce joyeux soleil aux magiques rayons A ma troupe d'enfants je répétais du nombre, Du ,qenre, encore, qui sail ? les vulgaires notions. Mes bambins écoutaient, leur mine sérieuse Me l'eût fait espérer si leurs grands yeux fixés Sur la croisée ouverte où dansait curieuse De mouches une troupe en ballets cadencés, Ne m'euss~nt fait comprendre, en leur muet langage Le regret d'être là, dans ces quatre vieux murs Alors que les oisaaux donnaient leur gaie aubade En s'élançant ravis, d:1ns les horizons purs 1 Et moi qui empêchais leur course aventurière A travers monts et vaux, trouvant dur le devoir Comme ces tout petits, comme eux tous prisonnière, J'enviai des bois verts le calme reposoir 1 Ce ne fut qu'un instant, mon visage morose Se dérida bientôt, mais les petits enfants Avaient lu mon regret 1. •• Voyez la douce chose 1 lls comprenaient enfin que le joyeux print~mps Pour moi comme pour eux, mettait le cœur en liesse, Mais qu'avant de courir dans le grand bois feuillu, De jeter aux échos sa naïve allég1·esse, Il fallait le travail, par le bon Dieu voulu 1 iO février 1889. - Envoyée par ANTONIE RuEniN, une nouvelle aimable collaboratrice de l' $cole pt·imaire.

Primes d'encouragement. Tenant la promesse faite dans notre dernier N•, nous publions ci1lprès, dans l'ordre a lphabétique, la liste du personnel enseignant de langue f1·ançaise (soit de Sierra à Monthey inclusivement) au bénéfice du décret sur la matière pour l'année scolatre 1887-1888. Instituteurs. Ti~sières Henri, à Orsières. Troillet Francois, à Salin51. Blanchut François, à Collonges. Vannay Rémy, à Vionnaz. Bochatay Raphaël, à Salvan. Wetzler Cas1mir, à Evolène. Bonvin Fr~uçois, à S ion. Bruchez Louis, à Volléges. NB - Ont eu ég:\lement de Cavé Joseph, à Orsiè1·es. bonnee: notes MM. Aug. Duchoud, Coquoz Frédéric, à Salvan. au Bouveret, et C.Jsimir Wouilloz, Darbellay Victorien, à Liddes. à Finshauts, mais ilo ne sont pas Delasoie Louis, à Sombrancher. bénéfice de la pt•ime, n'enseignan t Deléglise P1erre, à Collombey. pas l'acnéa suivante. Nous regretDélez Louis, à Salvan. tons cette disposition du décret, Doraaz Jonas, à Vald'IWt>z. surtout pour le pt·emier, qui était, Dor,.;az P .-Nic., à Mas~o~ougex.. sauf erreur, le doyen des in~t.itu­ Esbot'l'at Basile, à Vald'llliez. teurs valaisan3 . Gabioud Ephyse. à St-Gingolph. Institutrices . Gailland Louis, à Bagnes. Abbet Adèle, à Sion. Gaillard Gabriel, à Ardon. Gay·Crosier Eugène, à Finshauts. Abbet Marie, à Vollég es. Amoos Cécile, à Moll ens. Gay·Crosier Maurice, à Granges . Ballay Marie. à. Miège. Genoud Joseph, à Volléges. Barberini Ma1·ie, à Bramois. Gillioz Ignace. à St·Léooard. Berthouzzoz Eugénie, à Conthey. Giraud Joseph, à Veothône. Bonvm Carol. (S• Thérèse), à Lens. Giroud F1·ançois, à Leytron. Gil'Oud Louis. à Martigny-Bourg. Bruttin Mal'ifl, à Nax. Burtin Mat·ie, à Marti~ny- Ville. Girond Xavier, à Sierra. Lugon M., aux Jeurs (Martigny-C.) Delal~oste Berthe, à Monthey. Delaloie Eugénie, à Ardon. Mabillard Zacharie, à Grimisuat. Julie c Maître Pierre, à Evolèoe. c Eugénie, c Marat François, à Chamoson. Délèze Lucienne, à H t• Nendaz. MaUI'y Martin, à Mase. Duetz Cath. (S• Bor·gias), à Salins . Meilland Joseph, à Liddes. Evéqu oz Antoinnette,. à Con they. .Meillaod LoUis, à Liddes. Frossar d Aug., à Bout·g ·St-Pierre. Métroz Joseph, à St-Maurice. Garin El,ise, à Ma!'tigny-Bourg. Métroz Pierre, à Liddes . Gey-B almaz Catherine, à Salvan . Moret Eloi, à Charrat. Gross d'Aillon (Sr Marie-Rose), à Peter Joachim, à Ayer. St -Maurice. Pitteloud Adrien, à Vex. Imhof (S• Euphémie), à Vionnaz. Putallaz Daniel, à Conthey. Jacquier Joséphine, à Salvao. Quinodoz Jean, à Nax. Luis\er Angeline, à Bagnes. Rey-Merruet Augustin, à Saxon. M.at\'3- ux. (S• Joséphine), à Challais. R ichard Jose ph, à Me x. , 'M.iétraille1: Madeleine, :\ Evolène. Robyr Martin, à Lens. P tt, el oud (S• Xaver.), à Collombey. Roh J ean ·Baptiste, à Conlhey. Pont Esther, à Leytron. Rouiller P . Jos., à Martigny-Ville.


Prommaz (S• Marie-Lmtitia), à St- Wa1pen (S• Théod••'-),Troistorrenta Maurice. Werlen (S• Fébronie ), St-Léonarct Riand Catherine, à Ayent. Yergen Hélène, à Monthey. • de Riedmatten Mad., à Sion. NB. -Auraient eu encore droi& Rouiller Louise, à Collonges. à la prime en enseignant en1888-89 Rouiller Sidonie, à Troistorrenls. Mm• Louise Frossard-Moulin, !p.Vo Sierroz (S• Anne), à Lens. léges, Adeline Lathion, à Terretlaz Henriette, à Leytron. Eugènie Joris, :\ Sion, Eliaabe • de Torrenté Mathilde, à Sion. Rothen, à Savièse. / Turiu !saline, à Collombey. Tout le peraonnel ci-dessus nommé aurait mérité le montant de la prime d'encouragt3ment. Cependant, comme lt3 crédit porté an budget dans ce but serait insuffisant 1 our l'accorder à tous les bénéficiaires, le Conseil d'Etat a décidé de rempl!!cer l'équivalenl de la prime, pour un certain nombre d'instituteurs et d'institutrice!l, par la délivrance d'un témoignage spécial de reconnaissanco pou1· les services rendus. Cette décla1·ation sera envoyée à tout le personnel intéressé, composé presque exclusivement de congréganistes, l'arrêté du Grand-Conseil interprété par le CousAit d'Etat, ayant surtout envue d'encourager le personnel enseignant à fonctionner le plus longtemps possible. Les membres des corporations religieuses essentiellement vouées à l'en4 saignement, no pouvant personnellemttal jouir de la prime, celle-ci reviendrait à la congrégation, ce qui ne serait que juste d'ailleurs, ki le crédit alloué pa1· le Grand- Conseil n'avait pas dft être déjà dépasa6 pour envoyer la prime aux autres bénéficiaires.

Francblse de port. - En raison des irrégularités qui se

produis eut souvent quant aux formalités requises pour jouir de l'officialité, nous croyo&s de.-oir rappeler quA lesleltres échangées entre instituteurs, conseils communaux, inspecteurs scolaires ou Département, ne jouissent pas de la franchise de port si elles indiquent le "om propre du fonctionnaire ou des autorités auxquels elles s'adressent. Ainsi, ne pas écrire A. M. l'Inspecteur N . N., à M. P. secrétaire etc., mais à M. l'Inspecteur scolaire du district de... Au secrétariat du Département etc., sana oublier les mots officiel, le "om et la qualit6 de l'expéditeur.

ALBRECHT, orfèvre, Sion Timb1·es en caoutchouc, 1•• qualité, timbres-vit~sse, dateurs, numéroteurs, médaillons-timbree;, crayons·timbres, timbres-griffes, etc., aux prix les plus modiques. ENCRE ooire excellente. ENCRE violette. POUDRE pour encre violette. HECTOGRAHE complet, avec encre, 5 fr. MASSE hectographique, à 2 f1·. 50 le kg.

Pharmacie

n II L L E B, 81on.

G. FAUST, pharmacien, succesHeur.

1 L'Ecole primaire VIII'"" AN NÉE 1\ 0 8

SION

ter Mare 1889

-

REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE

VALAIS~\NNE

D'EDUCATION

Il L'ÉCOLE PRIMAIRE paratt chaque quinzaine, de .Novembre à Avril !,, /

inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d ' abonnement pour la 8oht8e, 2 fr. 30. Union postale 3 Ir. ~nnonees, p.-i:z, 20 cenl. la ligne

011

son espace.

~out ouvrage dont l' Ecole primaù·e recevra deux exemplaireR aura

drotl à une annone.. ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE: Da perftetloonrmrnt des instilotturs. - La méthode socratiqae. - L'agriculture à l'reole. - De J';dueatlon pbyslqlt. - Notions de civilité et de politesse. - Mémorial d'un loslltuteur. - ParUe pratlqu. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.

~=-

1

'==~


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.