No 06 l'Ecole primaire, 10 Février 1891

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OUVRAGES ET MATÉRIEL SCOLAIRES AUTEUR • • •

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TITRE

BaRNARD Gr·ammaire du Valais, La rive & Fleury Grammaire prépar·atoire XXX Catèchisme du diocèse XXX Ami de l'enfance, 1er livre de lecture, 10me édit. GuYAu 2me LiTJre de leclll1'e (livre de l'élève) " » (livre du maitre), Eltilnenls de géographie a l'usage des écoles prim. Bo uRQUARD Bible illustrée â l'usage de ln jeunesse S. .\1. Jlléthode de leclur·e correspondant avec les tableaux du même J. S·r . W. Abrégé d'histoire de la Sussse, suivi d'un précis d'inst. civ. Elémenls d'ar·ithmétique, suivi de 2000 exercices et prob lèmes à l'uEage des éco les primaires l{œhl, prof. Recueil de chants pnur l'école et la fa mille, précédé d'une méthode élémentaire el d'un petit solfège PaRRIARD et Aux ncrues suisses, opuscule spécialement Gouz destiné aux élèves des cours de répétition LAROUSSB Dictionnaire complet de la langue française, tllustré. Nout~eau dictionnaire de la langue française, " illustré, LRUZINGBR Carte de la Suisse pou ries écoles tpapier japonais) SOIUIRR Sujets et modèles de leçons de choses ISSARTIBR Culture des at·bres fruitiers a tout "ent HBINRICR No11t>elle méthode de calcul oral (maitre) WASII:R Géographie illustt·ée de la Suisse Frè re P. Méthode analytique de style (année préparatoire) " (tre année , (2e allnée) Lr. Livr·e du maître pour chacun des cours,

PRIX - 8()> - 60 - 50 60 1 50 2 50 ·- 45

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L'ECOLE PRIMAIRE

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REVUE PÉDAGOGIQUE

t 25

PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

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SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION

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L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages.

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P rix d'abonnement pour l a 8 uis!iie, 2 fr. 50. U ni o n postale 3 t'r. i\.nnonces, p•·i:L 20 cent. la ligne ou son espace. Tout ouvrage dont l'Ecole pn:maire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte·rendu, s'il y a lieu.

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SOMMAIRE:

tJne remise de 1 0 % est accordée sur le prix de• ouvra,;es marqnés d'un " au personnel enl!leignant et, d'une manière "énérale, aux autorités eommunale• et détaillants. 1)

ANNEE

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De l'obéissance des enfants. - Réformes orthographiques de la langue française. - Souvenirs d'une Institutrice. - Notes sur l'Histoire de l'Enseignement (D ep uis Pltitippe-te-Bel jttS!Jtt'au;r: guerres d 'Italie). - La fréquentation des Ecoles. - Caisse de secours entre instituteurs valaisans. - Questionnaire d' histoire de la Suisse. - Cours de dictées. - Variétés.

1 fr. pour les abonnés de l'Ecole primaire.

ALBRECHT, orfèvre, Sion Timb1·es en eaoutchouc, Jr• qualité, limbres-vittlsse, dateurs, numéroteurs, médai lions- timbreq, crayons-ti mbres, timbres-griffes, etc., aux prix les plus modiques .

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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeut· : M. P. PJGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.

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{)onférences d'Instituteurs Mion. - Les instituteurs de cet arrondis~ement anront leur conférence annuAIIe de 1890-91 à Salins, le mardi, 3 mars prochain, à 8 •;, b. du matin. {)ontbey . - Les instituteurs de ce d istrict sont convoqués en '"Onférence à Chamoson, jeudi 5 mars prochain, à 9 b. du matin. (Voir le sujet dAs confërAnces de distrid de cette année au N• 2 de l'Ecole primaire;.

abrèM"é de l'Histoire de la

~uisse

à l'usage des écoles primaires du canton du Valais. La Concorde, o1·gane de la fédération des sociétés ()atholiquAs de jeunes gens, apprécie ainsi la nouvelle édition du livre ci-dessu!l: Voici un volume que nous recommandons sans hésuer . Il est à la portée de jeuntls intelligences; sans détails inutiles ou a1·ides, il contient cependant tous les évènements principaux qui se sont succédé dans notre patrie, depuis les Lacustres jusqu'à la Constitution fédérale qui nous régit. Différent., en outre, d'un autre Abrégé plus connu, même parmi les catholiques, et à tort, l'ouvrage que nous annonçons est de bon esprit. L'auteur juge, lorsqu'il a à juger (il le fai t rarement) en catholique, et il ne craint pas de mettre, à cité de fautes déplorables, les exemples nombreux d'honneur et de ve1·tu qui fourmillent dans l'histoire de la Suisse catholique. Ajoutons encore, pour termine•·, que les tableaux synoptiques eL les cartes s urtout rendront à l'élève de très utiles services. Nous félicitons donc l'auteur de son œuvre ; nous aimerions la voir répandue dans chaque école catholique, dans chaque famille.

Recueil de Chants pour l'Ecole e& la Famille par M. J . Kohl , professeur à l'école

normale de Sion. lll8 édition, revue et augmentée . Voici comment la Concorde, de Lausanne, s'exprime sur le petit ouvrage dont plus haut est le titre : La réputation de ce manuel n'est plus à faire ; les journaux pédagogiques Je la Suisse romande en ont fait l'éloge, et partout où il a été introduit, il a contribué puissamment à développer l'amour du chant. L'ouvrage. dans la III• édition, a été divisé en daux, une édition française et une édition allemande; il a été également augmenté de chœurs bien choisis.

SION. 10 Février

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L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION De l'obéissance des enfants Le petit article qui suit s'adresse surtout aux parents; mi.l.iil MM. les Instituteurs, lenrs dignes représentants en classe, y trouveront aussi des conseils qui les concernent; c'est pourquoi, j'en suis persuadé, ils le liront sans doute avec fruit eL s'efforceront, par tous les moyens en leur pouvoir, d'inculquer l'obéissance aux élèves dont ils doivent contribuer à faire l'éducation. Cette vertu si nécessaire en famille, ne l'est pas moins en classe, où les eufants sont en général fort nombreux. Parents consciencieux, votre devoir est de faire de vos enfants de bons, honnêtes et fervents chrétiens; ce devoir est important et sacré, et vous ne le remplirez qu'en apprenant à vos eniants a hien obéir. Si vous le négligez, il est inutile de parler d'une bonne éducation; l'obéissance n'est-elle pas le fonJement de toute éducation en famille, à l'école, à l'Eglise et à l'Etat '? Dieu, le grand Educateur, ne demanda à nos premiers parents qu'une obéi:.:sance pleine et entière. Adam et Eve ne se soumirent pas à ses ordres, et voilà que toute l'humanité souffre encore de leur malheureuse désobéissance, car par l'insoumission du premier homme, le péché entra dans le monde, et avec lui la mort. Tout péché n'est au fond qu'une désobéissance, une révolte aux yeux de Dieu. C'est pourquoi, parents chrétiens, si vous avez à cœur le véritable bonheur de vos enfaQts, apprenez leur avant tout à bien obéir. Ils doivent se soumettre parce que vous commandez. Tant qu'ils sont jeunes, il est même inutile de leur expliquer pourquoi vous exigez d'eux plutôt une chose qu'une autre; dans beaucoup de cas, ils ne •:amprendraient pas vos motifs, et s'ils les saisissaient et se


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dirigeaient d'après leur intelligence, ils n'obéiraient plus par respect pour vos ordres, mais plutôt par conviction et pat· goût. Ce n'est pas là le résultat à obtenir. Si vous expliquez et justifiez vos ordres par des raisons, il faut vous attendre ùe la pat·t de vos enfants, à des objec.tions, smtout quand volr{:l commandement n'est pas de leur goût. Sitôt que vous leur permettez les pourquoi, il .faut. aussi admettre de leur part les mais et les si; et dès lors où en arrive•·ez-vous? Vos enfants raisonnent et marvhande nt avec vous à pt·opos de tous vos commandements; vous perdez votre autorité et votre ascendant sot· eux. Un pareil chemin, l0in de les conduire à l'obéissance, les mène tout au contraire à la vani té, à l'égoïsme et à l'insubordi nation ; dès lors les enfants se regardent comme vos semblables et méconnaissent la respectueuse dépendance dans laquelle ils doivent se trou ver vis à vis de vous. Aussi, à la demande de vos eufants : << Pourquoi devonsnous exécuter tel ordre » donnez la simple et courte réponse : 1 C'est parce que jA le veux ainsi ». Pareil procédé est plus court que de vouloir répondre à leurs demaudes souvent indiscrètes, déplacées, par de longues et inutiles explications; vous vous épargnerez de la sorte beaucoup de temps et de peme, et peu à peu et à leur insu, vous habitut>rez vos enfants à une des plus belles vertus, à l'obéissance, leur plus bel ornement. Vos enfants doivent arriver à la conviction que tout ce que vous leur commandez, est ponr leur plus gr:Lnd bien, et que vous obéissant, ils exécutent la volonté de Dieu. Qu'il est beau de voir de ces belles et nombreuse3 familles, où les enfants dBvinent, en quelque sorte, les désirs de leurs parents et s'empressent de les ex écu ter aussitôt. Il faut en arriver là, pour que vous n'ayez pas la peme de commander ; mais que vos moindres désirs connus soient exécutés comme des ordres. Ne manquez pas de citer souvent à vos enfants l'exemple de Jésus toujours obéissant à qui ils doivent s'efforcer de ressembler. Si vous habituez vos enfants à une prompte obéissance, vous travaillez à leur bonheur temporel et éternel, et ils vous en seront toujours reconnaissants.

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Réformes orthographiques de la langue française (suite) ~1. Havet dit a ce sujet: " Je ne viens pas à bout de me rappeler, dirait l'un, si l'on écrit des verrous comme des genoux, on bien des verrous comme des trous, des sous et des clous. « Pour étudier cAs raffinements, dirait l'autre, j'at dépensé tant de mois de mon eufance. » J'enrage, Jirait l'instituteur, de dicter à 30 enfant~ ce ramassis de subtilités; j'aurais pius de cœur à leur enseigner la botanique ou l'hi6toire. » - << Jama.is, dirait l'homme du peuple, je n'aniverai à lire comme nn bourgeois; quand je lis, je m'embrouille. » Et il y aurait encot·e bien d'autres griefs. « Un Allemand sait sa langue plus vite que nous. >> Car l'orthographe allemande est plus simple que la nôtre. « Un petit Tunisien aura plus tôt fait d'apprendre l'italien que le français. » Car l'orthographe est plus simple encore. • Quel mal y aurait-il d'écrire les substantifs en ois, comme croix, et les adjectifs en eux comme vicieux, prècieux, avec un s ? Les dérivés de croix ne sont-ils pas croisé, croisement; et précieux ne fait-il pas au féminin précieuse; vicieux, vicieuse? Ce serait un bienfait pour nos écoles que d'écrire arres et non arrhes; myrre et non myrrhe : rinocéros, rume, rumatisme, rubarbe, rétot·ique, rétoricien, rabilleur, rodium etc. etc. Si j'écris absinte sans h, anatème au lieu de anathème, métode au lieu de méthode, ces mots ne perdront nullement de leur valeur. Il serait vivement à désirer que certains mots, comme alphabet, prophète, phtisie, physique, télégraphe, s'écrivissent avec uu f. Ainsi alfabet, profète, ftisie, fisique, télégrafe. L'académie écrit bonace; bonifier avec nn seul n, et elle en exige deux dans abandonner ; un seul n encot·e dans limonier, limonade, et deux dans jalonner, pardonner, bourdonner, etc. etc. Pourquoi éc.rit-elle canoniser, canonique avec un n et canonnade, canonner, canonniet·, avec deu x. 't Personne ne jettera de hauts cris, qnand il lui plaira de supprimer un m dans immense, immensité, immersion, immeuble, immobile, immortel, immuabl e. etc; un f dans difficulté, différence, difficile, diffamer, dJ!'férer, difformer,


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.Jifformateur, etc.; un c à accompagner, accoster, acclimater, aceoucher, accuser; un g dans aggraver, agglomérer, agalomérat aggiutiner; un l à vallée, vallon, allonger, calleu~, ~alli: graphe; un n dans honneur, cannibale, sonner, couronne, pers?nne., Pourquoi co,nserver deux r dans c~arrue, quand chanat n en prend qu un ; deux dans noumture pourriture, ,qu_au~ on écrit mourir et courir. Je ne vois pas quelle est 1 utthte du double p dans apparaître, appesantir, application, appareil, apparent, puisque l'académie écrit apanage, apaiser, aparté, apéritif; d'un double t dans attacher, attabler, attention, atterret·, attester, atténuer, puisqu'elle écrit atome, atour, atroce. Jusques à quand faud t·a-t-il apprendre à écrire aux enfants les contradictions : > mvantes : trottet· et tricoter, frotter, feuilleter; ballotter et radoter; gigottet· et barboter ? Quant à moi, je suis persuadé que la suppression de ces doubles consonnes ne nuirait nullement à la beauté de notre langue. Au contraire, l'étude en serait renoue beaucoup plus facile. Souvenons-nous toujours que réformet· l'orthographe de notre laoaue n'est pas _ sacrifier l'étymologie. Cl « Puisque déjà, disait M. Havet, on écrit frént3tique par un f, il. n'y a aucune raison étymologique pour écrire néphrétique par un ph. Puisque déj~ on a supprimé l'h dans thnosne, charactère, rythme, on peut l'ôter dans théorie. Il n'y a rien d'auti étymologique à écrire fameus, car ce mot vi~nt cJ;t latin famosus. Rien d'étymologique ne justifie x au heu d s dans les faus bijous, les beaus chevaus. M. MARCHAND, (A suivre)

Instituteur. ~

Souvenirs d'nue Institutrice No us empruntons, avec due autorisation, au Foyer domestique, qui paraît à Neuchâtel, l'étude suivante, qui ne manque pas d'intérêt : Parlons de l'éducation de mes enfants, aujourd'hui si cela ne vous ennuie pas, me dit M. H .... comme nous pa~sions au salon, où le domestique devait nous servir le café. - Jamais cela ne m'ennui e de parler d'éducation, lui ré-

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pondis-je, et la question me passionne doublement, vous le savez, lorsqu'il s'agit de vos enfants qui sont mes élèves. - Eh bien. êtes-vous contente d'eux, aujourd'hui ; ont-ils bien travaillé~ - Nous avons fait ce que nous avons pu. - Mais lequel a le mieux travaillé 'P duquel êtee-vous plus particulièrement contente 't - Je suis contente des trois également, et j'espère qu'ils son t aussi contents de moi. - Je suis habitué à vos façons originales de parler, dit M. H .... en souriant, mai<:~ je vous avoue que cette fois-ci je ne -devine pas du tout. - C'est qu'il n'y a rien à deviner, repris-je, ma réponse n'a rien d'énigmatique. Si les maîtres sont souvent mécontents de leur" élèves, . ces derniers ne sont pas moins souvent mécontents de leurs maîtres. Seulement. comme les enfants ne se rendent pas exactement compte des choses, ils n'ont guère qu'une manière d'exprimer leur opinion : ils disent : J'aime le maître un tel! Ce que nous pouvons traduire par : c'est un maître qui sait s'y prendre, le travail av11c lui ne nous fait pas l'effe t d'une corvée ennuyeuse . Ou bien ils disent : Je n'aime pas le maître un tell ce qui signifie : il ne sait pas s'y prendrt:~, il ne parvient qu'à nous rendre l'étude fastidieuse. Selon que je travaille bien ou mal, mes élèves s'appliquent toujours en conséquence; lorsque je suis mécontente d'eux, c'est presque toujours la preuve que j'ai mal travaillé. • - Et vous l'avouez ~ - Pourquoi ne l'avoue•·ais-je pas 1 Voudriez-vous que je lisse croire que je suis impeccable 't Me croiriez-vous, si je vous affirmais que je travaille avec le même entrain et que je n'éprouve jamais ni défaillance ni lassitude morale ~ ..• Vous-même, êtt:~s·vous certain de travailler tous les jours également bien , et supportez-vous toujours avec une patience inaltérable les ennuis attachés à votre position 't N'avez-vous donc jamais remarqué qu'il y a des jours où tout semble aller comme sur des rou lettes, et d'autres où tout va à la diable dans votre ministère 11 - Oui, alors 11 - Alors, cela veut dire que, les jonrs où tout marche bien, vous électrisez vos collègues, et que, les jours où tout semble aller de travers, vous vous relâchez, ou bien vous éprouvez de la lassitude et vous vous laissez aller au découragement. - C'est souvent cela; mais il y a des jout's· où tout va mal, quand même je suis disposé à abattre beaucoup de besogne.

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- Eh bien 1 ces jours-là, la faute vient encore de vous. M. H .•.. éclata de rire : Pour le coup, je vous défie de me 1& prouver. c~ n'est pourtant pas difficile: Vous vous rendez au ministère, ces jours-là, avec l'intention bien arrêtée de faire quelque chose de remarquable. Vous arrivez; vous faites part de vos idées à vos collègues; ceux-ci ne les pa1·tagent pas, bref, vous vous heurtez à toutes sortes d'obstacles que vous • n'aviez pas prévus. Alors vous vous impaLientez, vous laissez percer de la mauvaise humeur, l'opposition de vos collègues n'en devient que plus vive, eL, finalem>Jnt, vous rentrez chez vous découragé. - Je dois convenir que vous êtes dans le vrai, mais cela ne prouve pas que j'ai tort. - Pourtant, si vous aviez réfléchi à la possibilité de rencontrer les obstacles anxquels vous vous êtes heurté, si, au moment où ils ont surgi, au lieu de perdt·e patience, vous aviez réfléchi au moyen de les surmonter; ·si, reconnaissant à temps que vous aviez trop présumé de vos forces, vous vous étiez contenté d'obtenir peu à peu ce que vous vouliez d'abord obtenir d'emblée, vous ne seriez pas rentré découragé.

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(A suivre.)

Notes sur l'Histoire de l'Enseignement (Suite) Depuis Philippe-le-Bel jusqu'aux guerres d'Italie

Sous Philippe IV, le Bel, le fameux Raymond Lulle, né dans l'île de Majorque, en 1235, essaye de convertir les infidèles de l'Afrique par la science, mais il est assommé à coups de pierre dans la Mauritanie, en 1315, à l'âge de 80 ans. Vers la même époque, le célèbre Pétrarque, François né à Arezzo, en lbO?i, faisait des découvertes précieuses dans les manuscrits antiques. Il avait reçu, à Pise, du savant Barlaam d e Calabre, les premières teintures des sciences. Il étudia le droit à Montpellier et eut pour maîtres Jean André et Cinode Pistoia.. Il mourut à Arcqua, en 1371J., à 70 ans. Jean-le-Bon, roi de France, son contemporain, fit élever son fils et son successeur, Charles V, par Nicolas Oresme, né à Caen, &n i8'l0, mort en 1382, grand maitre du collége de Navarre, qui devint, plus tard par le crédit de son élève évêque de Lisieux. Aussi Charles V, 13b4-1380, surnommé le Sage, une fois sur le trône, encourage les lettres, fait traduire la Bible, Aristote, Tite-Live, et fonde un collège d'astronomie et de médecine. Sa bibliothèque contenait 910 volumes. En même temps, Jean Froissart, né à Valenciennes, 1387-1410, écrivait ses célèbres chroniques, qui attestent les progrès considérables que la langue française avait faits depuis le siècle.

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Vers le miliéu du XV• siècle, Jean GuttenbPrg, ~1400-1468) bourgeois de Mayence, natif de Strasbourg, selon quelques auteurs, se rend immortel par l'admirable invention de l'imprimerie. Il avait pour associés Jean Faust, bourgeois de Mayence, e t Pierre Scbœffer, \1425-1502), d'abord domestique, puis gendre de Faust. Cette invention précéda de peu d'années le moment où André-Jean Lascaris, savant grammairien grec, (1445-1535), • arrivait en Italie après la prise de Constantinople par leR Turcs. ·n fut très bien reçu par Laurent de Médicis, l'u!l des plus grands protecteurs des gens de l ettr~s. et fut envoyé deux fois à Constantinople pour y chercher des manuscrits grecs. A son retour, le roi Louis XII l'attira dans l'UnivArsité de Paris. Le cardinal Jean de Médicis, étant devenu pape sous le nom de Léon X, lui donna à Rome la direction d'un collège grec, où il contribua à propager en Italie le goût des études helléniques. C'est lui qui apporta en Occident la plupart des plus beaux manuscrits gwcs que nous possédions. Un autre Lascaris, (Constantin), l'un des savants grecs à qui l'on est principalement redevable de la renaissance des lettres en Occident, se retira ~<n Italie en 1454, et enseigna les belles lettres à Milan, où il fut appelé par François Sforza. IL enseigna ensnjte à Naples avec réputaLion, et finit ses jours à Messine, laissant au sénat de celte ville d'excellents manuscrits qu'il avait apportés de Constantiuople. On a de lui quelques ouvrages de gr:tmmaire. Le cardinal Bambo et plusieurs autres grands bommes furent ses disciples. Ainsi, la destruction du Bas-Empire avai t fortement contribué à répandre les sciences et les lettres dans le reste do l'Europe. Louis XI, qui commençait à régner huit. ans plus tard, (1461·1483), obligea l'université à faire ses cours tous les jours ; quatre ans après, en 146f•, il faisait entrer six universitaires dans le Conseil de Paris. En même temps qu'il encourageait ainsi les lettres, il projetait l'unité des poids et mesures, déjà conçue en 1320, par Philippe V, la Long, un de ses prédécesseurs. C'est sous le règne de Louis XI que naquit en Italie, au château de La Mirandole, près de Modène, le fameux Jean Pic, prince de La Mirandole, qui se distingua par une pré.,;ocité extraordinaire, (1463-1494), et dont la r~puta­ tion était faite à dix ans. Il avait pris pour devise De omni re scibili et se faisait fort de tenir tête à tout venant sur tout ce que l'bomiLe peut savoir. (A suivre) ALFRED CHARRON, ancien Professeur.

La fréquentation des Ecoles Un des plm, grar1ds obstacles à

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de tout. temps le peu d'intérêt que nous portons à la classe c'est-à-dire la ft·équentation trrégulière de nos écoles. On est obligé de convenir que c'est là l'ennemi le plus dangereux du progrè3 de nos élèves, celui qui fait le plus de tort à nos classes rurales, et que nous n'exti1·perons pas sans peine. Oui, sans doute, la question des absences arrête plus d'un maitre, surtout lorsqu'il s'agit de traiter avec des parents qui, quelquefois, cherchent les moyens de le vexer et retiennent même, pour ce motif, leurs enfants à la maison. Mais, il faut bien ajouter que les communes où ces cas déplorables se produisent ne brillent pas précisément par l'instruction de leUl's recrues. Souvent même, il n'est pas besoin d'aller au recrutement pour constater leur ignorance; si, en traversant ces vi\tagef>, on adre!!se quelques questions, on demande des renseignements à des jaunas gens et qu'on n'obtient d'eux qua des réponses incompréhensibles, on peut dire, sans crainte de se tromper, qu'ils n'ont pas été bien assidus à la classe. Malheureuse :ne nt, et c'bst à notre confusion que nous l'11vouons, ces cas ne se rHncontrant q11e trop souvent dans notre chat· Valais, où l'on n'est pas encot·e pananu à faire comprendre à tons les campagnards l'util1té, ou plutôt la nécessité de l'instruction et d'une bonne éducation. Cependant, bian des instituteurs pensant qua si l'on état t un pau plus sSvère, je veux dira moins facile pour les permissions, les parents en demanderaient moi ns. Sans doute, cas absences sont légitimét~s, les élèves en perdent-ils moins la classe et las explications qui s'y donnent T Mais ce n'est pas de celles-là que je veux parler en ce mooaent; je veux dire un mot de ce!les qui ne sont autorisées ni par le maître, ni par un membre rte la Commission scolaire. Rllos constituent une grande entrave au progrès, un inconvénient auqne l il faut remédier par tous les moyens possibles. Avant de pader de ces moyens, jetons un coup d'œil sur les motifs ou plutôt les causes des nombreuses absences de l'école. Je ne nommerai pas ici les maladies qui peuvent atteindre soit les parent~, soit les enfants, Ht qUI, dans tous les cas, retiennent l'élève à la maison. Ces sortes d'ab~encet~ sont toujours légitimées. Mais on ne peut pas toujours s'en rapporter à la paroi~ de l'écolier. Si, par exemple, un enfant u'a pas achevé ses devoirs ou sa punition, s'il n'a p~R étudié ses leçon~. il sera exposé à êtt·e pr1s subitement d'un mal de tête ou de toute autre indisposition qui le retient à la maison. Que peut la maitre dans ce cas, si les parents ne se joignent à lui pour corriger leur enfant 'P Et le lendemain de cette maladie (dangereuse au dire de l'élève), il arrivera en classe sans devoir ni leçon, prétextant qu'il ne les connaissait pas .

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CALCUL ÉCRIT I. 4. La tunique d'un soldat (fusilier) coû.te 28 fr. 35, le pantalon 26 fr. 50, la capote 31 fr. 95. Que coû.tent ces vêtements ausemble? 3. Quelqu'un a gagné 29 fr. 2f, en 9 jours. Combien gagne-t·il en 8'h semaines de travail? 2. Quel intérêt rapportent :~.080 fr au 3 1/z 0/o dés le 1•• avril à la fin de la même année ~ 1. Un tas de foin de 8% m do longueur, 7,84 m de la1·geur et 35 dm de Lauteur est ve1.du 6 fr. 10 le ms. Une autre offre a été fait" à raison de 7 L 40 le q. De quelle valeur cette offre aurait-elle été plus favorable au vendeur, sachant que le foin pèse en moyeuue 85 kg. le m 3 ? II. 4. Un paysan doit payer annuellement pour ses io~p6ts 124 6fr. 75; il a payé jusqu'à présent 768 fr. Que do1t·U encore? 3. Que coû.tent 48 q 60 kg de pommes de terre, 1 q. ;valant 7 1(2 fr. . . . 2. Ponr une chemise, on empl01e 3 1/4 m de tolle ; comb1en de chemises pourra-t-on faire avec 188% m de la même toile? 1. Sur Je même versant d'un passage des Alpes sont 1:1ituées deux localités, dont J'une et~t de 846 m. plus ~levée que l'autre; elles sont reliées par une route de 37~/s km de longueur. Quelle en est, eu % la pente moyenne? III. 4. Jacques a trois notes à payer: 19. fr. 55; 4 fr. 80 et 63 fr. 25 Quel en l'st le total ? . 3. Tin ouvrier a gagné l'snnée demière 1167 fr. Comb1en par ITIOit!?

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2. La fortune nette d'un uégociant était, il y a .u ne année, de fr. 31516. A combien s'élève-t-elle aujourd'hUI, sachant que, dans cet interva Ile, elle a diminué de 6'12 Oio? 1. La glace pèse 0,92 d'nu volume p_areil d'l'au. L'hiver de~·nitJr, j'ai fait charger sur un char :.!o !;locs de glace, qru, en moyenne, mesuraient 0,~4 m de Jongueur, 0,65 m de largeur et 15 cm d'épaisseur. Quel étau le p01ds de cette glace? IV. 4. Un p»ysan vend une vache pour fr. 4.80. Avec cet ~rgent, 11 paye un. intérêt de fr. 296 et fait, en outre, diverses emJJletles pour une somme de 87 fr. Combien lui reste-t·il encore? 3. Qut>l est le prix de revient de 185 capotes militaire~, si l'on emploie, en moyenne, 2 m 70 cm par capote, le mc3tre valaut 9 ft.? 2. Un terrain masure 108 m de longueur et 84 m de largeur. On en vend les 3(4 pour la somme de fr. 71U. 20. Quel est l'=l prix àu m 2 ? _ . 1. Un canton a pu convertir un emprunt de 2'/4 millions au 4 •;4 % en un pareil au 3 1/2 Ojo. De comb1en hntérêt actuel sera· t·il inférieur au précédeut? V. 4. Combien d'années se sont écoulées depuis 1291 jusqu'à 1815?


3. Une famille de . 9 personnes emploie chaque jour •~z litre de lait par p'!rsonne. Quelle est la dépense annuelle pour le lait, sachant qu'un litre collte 16 cts.? 2. Un paysan paye !"intérêt annuel d" fr. 5680 au 4 % %· Il livre au créancier 18,6 hl de mollt à 12'/2 fr. l'hl. Combien doit-il encore donner en argent? 1. Un parquet de 6,3 m. de longueur et 4,5 m de largeur, a collté fr. 153.09. Combi.,n collt~>ra un autre plancher de 7% rn de longueur et 6 315 m. de largeur, le prix du mz étant de 33 t;5 % plul! élevé? VI. 4. Quelqu'un a deux payements à faire, l'un de 537 fr. 45, l'autre de 384 fr. 80. Quelle somme lui faut-il ? 3. Un jardin mesure 65 m de longueur et 49 m de largeur; on veut l'entourer des quatre c6tés d 'une palis13ade. Que colltera cette cl6 ture, en calculant le mètre courant à 2 fr. 25 · 2. Un agriculteur a assuré ses récoltes contre la grêle poul! 2575 fr., et il paye pour cela 1%% par année. Quell~> somme a-t-il à payer? 1. Un champ de 82'!2 a. a collté fr. 7755. Calculez, d'après cela, la valeur d'un champ de mème qualité, long de 9i, m et large de 67 1/z m ? VII. 4. Un marchand de bois a fait faire en automne 3125 fagots. Il en a vendu 2690; combien doit-il lui en rtlStdr? 3. Deux ouvriers out gagné enilemble 337 fr. 50; le premier a travaillé 9 semaines, le second seulement 6. Quelle somme chacun doit· il rAcevolr? 2. Un négociant expddie en Allemagne des marchandisE~s pour fr. 2010. 69. Il opère le payement en marcs. Quelle somme lui faut-il, 100 marcs valant fr. 123 %? 1. Pour une sommP. de fr. 5784, on a payé en 2•12 ans fr. 614. 55 d'intérêt (intérêts simples). Calculez le taux de ce capital? VIII. 4. J'expédie aujourd'hui par la poi!te les valeurs suivantes: 44 fr. 75, 25 fr., 7 fr. 50 et 18 fr. 90. Quel en est le total? 3. Une société dt! tir militain, reçoit pour 38 membres 3 fr. par membre et pour M membres 1 fr. 80 de subside fédéral. Quel est le total de cette subvention? 2. Un débitt>ur doit à A fr. 1875, et à B fr. 1450. Il ne peut cepend9:nt leur payer que fr. 1197, qui doivent êlre répartis proporlloonellement à leur créance. Que revient-il à chacun? 1. De trois c6tés d'un jardin, on établit un grillage avec socld. Un c6té mesure 14,9 m, les deux autres chacun 7,75 m 1 m du socle revient à fr. 4. 75. Le collt total (socle et grille) est de fr. 407.36. Quel est le prix du mètre de cetle grille? IX. 4. D'un c?ar chargé de 2510 kg (kilogrammes), .,n enlève une caisse ùe 155 kg et un tonneau de 362 kg. Quel poids reste-t-il encore? 3. Un marchand de vm vend 65 fr. l'hl d'un vin qui lui revient, avec les frais, à 46 fr. 70. Combien gagne-t-il sur 26 1/z hU 2. Un capital placé au 4 1/4% rapporte annuellement 2652 fr. Quel serait l'intérêt du même capital au 3%%?

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1. Sur un plan, chaque ligne rt>présente '!:loo de la longuaur réelle. Quelle est, d'après cela, la surface d'une place rectangulaire, la longueur du plan étant de 19,5 cm et la largeur de 9,~ cm ? X. 4. Les recettes d'une entreprise s'élèvent à 8795 fr., les dépenses à 17062 fr. A combien s'élève la perte ? 3. Une commune a décidé d'amortir complètement en 15 ans sa dette de 103125 fr. Quelle somme faudra-t-11 (outre les intérêts) payer chaque année? 2. La circonférence du cercle est 3,14 fois aussi grande que son diamètre. Quel diamètre aura, d'après cela, un parterre circulaire de 19,625 m de tour? 1. Quelqu'un retire annuellement fr. 1503. 60 d'intérêts. Quelle est sa fortune, '/3 étant placé au 4t!z %, et le reste au 3% O/o?

CALCUL ORAL.

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I. 4. J'achète 9 timbres-poste à 5 cent. pièce et je donne 1 fr. Combien me rendra-t-on? 3. Un paysan a rtlÇU poUl' 2 pièces dd bétail 39 pièces de 20 fr. plus 3 pièces de 5 fr. Qu'a-t-il reçu? 2. Combien de marches d'escalier conduisent à une h:tuteur de 7 m 20 cm, sachant que la hauteur de chaque marche est de 16 cm? 1. Un propriétaire recevait autrefoi~ fr. 250 pour une location ; actuellement, il en retire 350 fr. Quel est Je % de cette augmentation? n. 4. L'élat civil d'une commune enregistrait J'an passé 81 nais· sauces et 6~ décès. Quelle est l'augmentation de population? 3. Le soldat reçoit par jour une solde de 80 cent. Combien recevra-t-il pendant un cours de répétition de 18 joun 7 2. Quelle est la surface d'un rectangle, ayant 18 Vz m de long et 15 % m de large ? i. En combien de mois un capital de 1650 fr., placé au 4 %, rapportera-t-il un intérêt de 44 fr. ? III. 4. Quelqu'un paye à l'Etat un iwp6t de 26 fr. et à sa commune un impOt de 39 fr. Combien paye-t-il en tout? 3. Quelqu'un a économisé en 4 ans la somme de 1060 fr. Combien, en moyenne, par an ? 2. Un tonneau de vin de 1 1/t hl collte 96 fr. A combien revieut le litre? 1. Une ville a remboursé le 15 % d'un emprunt de 1200000 fr. ; sachant que cette somme est placée au 4 %, quelle est la diminution annuellE> des intérêts à payer? · IV. 4. Qut>lqu'un se rend à u011 fête avec fr. 60 et rapporte 26 fr. ê. la maison. Qu'a-t-il dépensé 7 3. Que co'fite le plancher d'une chambre de 30 métres carrés, si 2 mètres carrés ne sont pas planchéiés, et si 1 métre carré de plancher collle 7 fr. ?

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2. Sur une facture valant 480 fr, on obtient un rabais de 5 o;o Que doit-on payer f 1. La quJ.ntité de pluie emegistrée en un jour étant de 40 mm, quel e&t, t>n litres, le volume d'eau tombé sur une surface d'un m 2? V. 4. 1 kg de _beurre col)te 2 fr. 50. Co~bien colltent 3 kgf 3. Un ~mvner gagne 21 fr. pat· semame (la semaino comptée à 6 Jours). Que recevra-t-il s'il fait le bon lur~di? 2. Une pt>rsonne acLéte une petite prùpriété pour 12000 fr.· il doit payer pour les intérêts et les autras frais annu"ls 'le 4 tf2% de celte somme. Combien donc? 1. Un usurier prête 1500 fr.; en apparence, il ne demande pas u'intérêt; mais il se fait donner une cédule de 1600 fr. payable dans 4 mois. Quel taux atmuel exige ce philantrope f VI. 4. J'ai 5~ fr. en caisse, j'y ajoute encore 48 fr. Combien ai-je? 3. Le soldat qui voyage ne rt>çoit aucune indemnité de route pour les 20 premiers kilomètres. Pour chaq11e kil. en sus, il reçoit 5 cent. Quelle sera en conséquence l'mdemnité de route pour une distance de 115 kilomètres? 2. Il s'agit d'enlever un tas de bois de 66 stères. Combien de voyages le voiturier doit-il faire, s'il prend 5% stères en une fois? 1. Un employé recevait précédemment un traitement annuel de 1440 fr.; celui-ci a été augmenté de 25 Ofo. Comhen recevra-t-il par mois dorénavant ? VII. 4. Un père de famille a 47 ans, son fils est de 28 années plus jeune. Quel âge a le fils? 3. Un employé aux chemins de fer reçoit 90 fr. par mois, combien ~on une année ? 2. Le salaire d'un ouvrier est de 3 fr. 40 par jour. Combien t·eçoit-il au bout d'une semaine, déduction faite de 1 •Ajotlr, temps pendant lequel il n'a pas travaillé? 1. Le col)t de la correction d'un torrent se monte à fr. 120000 La Confédération y participe à rai!lon de 40% et le Canton 15%. Le reste est réparti entre les mtéressés directs (communes, particuliers). Comment 11e répartiront les frais de cette "ntreprise? XI. 4. Une route col)te 26845 fr. L'Etat paye pour sa part 9810 fr. CombJen reste-t-il encore à payer? 3. 5 kg de pâte donneut 4 kg de pain. Combien de kg de pain donneront 895 kg de pâte? 2. Un marchand achète 2750 kg de fromagll à fr. 1.80 le kg Combien aura-t-il à payer, s'il lui est fait un escompte de 5%? 1. La poudre anglaise contient 79,7% de salpêtre, 12,480j1 de charbon et 7,82% de> soufre. Combien de chacune de ces matières y aura-t-il dans ces 125 q ?

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Voilà donc deux classes (peut-être huit ou dix) perdues pour une petite indisposition, je dirai même pour un caprica de l'enfant 1 A côté de ces maladies souvent plus imaginaires que réelles, je plact>rai les travaux du ména:;:e, qui motivent également un grand nombre d'absencfls. Ici, le mattre doit agir avec énergie car, si les parents ont besoin de l'aide de !~urs enfants, ils doivent au moins demander la permission de les retenir auprès d'eux. Souvent ils n'osent s'adresser à l'autorité scolaire : les motifs n'étant pas suffisants, ils craignent de se voir renvoyés. J'admets volontie rs que des parents aient besoin quel4uefois de leurs enfants, mais ce n'est pas là un motif d'enfreindre la loi. Et d'ailleurs, si leur fils ou leur fille était malade, en auraient-ils moins besoin 1 Et cependant, ils n'en auraient aucun secours. Bien des institut~urs , sous prétexte d'user d'indulgence pour ces parents, se laissent aller jusqu'à ne pas noter ces absences on à les légitimer sur le registre qu'ils montrent ensuite à la CommissiOn scolaire et à l'Inspecteur. De tels maîtres sont sans doute assez coupables : ils volent pour ainsi dire 1~ temps aux élèves qu'ils autorisent si facilement à m anquer }As cour~; ils s'exposent de plus à se voir marquer une mau"aise note pour avoit· enfreint l'ordre formel de ne légitimer aucune absence sans la permission du Président ou d'un autre membre de la Commission, plutôt que de déplaire à quelques parents. Pa•· cette condescendance exagérée et intempPstive, ils semblent inviter les élèves à faire l'école buissonnière. Assurément ceux-ci ne se feront pas répéter cette rec0mmandation muette et s'amuseront pendant les heures de classe. Peut-être même, prendront-i ls quelques habitudes vicieuses; ce qui est certain , c'est qu'ils mentiront pour se disculper, et Je maître sera responsable des fâcheuses suites de sa faiblesse. Mais, n'y a-t-il pas moyen de réagir contre cette épidémie 'f n'y a-t-il pas de remède contre cette maladie scolaire 1 Il y a d'abord la loi qui el:lt formelle s ur ce point; ma1s elle n'est malheureusement pas toujours observée. Bien des instituteurs se plaisAnt à critiquer lAs mesures que l'autorité supérieure a prises pour prévenir ce désordre, disant que la loi n'est pas assez sévère pour qu'on puisse obtenir une fréquentation régulière des écoles. Cependant oo a déjà bien des prouves du contraire. Les maîtres qui ont voulu employer les mesurAS qui leur sont offertes, qui n'ont pas craint de mécontenter quelques parents difficiles, en leur faisant payer exactement les absences de leur;; enfants, ces maitres, dis-je, sont parvenus à obtenir ce que quelques-uns trouvent impossible, c'est-


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à-dire, une fréquentation régulièt•e de l'école. Cependant il faut le dire aussi, si la loi n'~st pas toujours obsArvée com'me elle devrait l'être, la faute n'en est pas toujours à l'instituteur seul. Souvent ,la COI_DJ?!Ssion scolaire y est pou~ beaucoup; et surtout lorsqu elle legltiml3 les absenceR marquees pat· l'instituteur. Ce fait a été constaté dans diverses localités. Quand, u.ne fois, les . autorités scolaires voudront remplir leurs devous à ce sujet, nous pourrons nous atlenàre à réaliser des progrès plus sensibles, et surtout à nous voir marquer de meilleuros notes dan'l 113s examens des recrues. Dn moins, si las commissions ne peuvent se résoudre à pare1· la. faible amende fi~ée pour les absences non légitimées, quelles IDfl1gent des punitions corporelles à ceux qui ne se font aucun scrupule de violer la loi sur la matière; qu'elles prennent à cœur de se. mettre à la hauteur des fonctions qui leu~ sont confiées. Alors nous verrons la jeunesse progresser raptdement vers le bien, et s'assurer ainsi no heUJ'eux avet~ir. C'est mon vœu le plus ardent. .J. B. S.*** inst.

Caisse de secours entre instituteurs valaisans Dea bords du Léman, le 28 janvier 1891. Messieurs el chers Collègues, Perm<>tt;z·IJ?Oi de venir, par l'organe de notre publication, l'Ecole pnmmre, vous entretenir un instant d'une idée qui n'est peut-être pas nouvelle: Depnis longtemps, si nous jetons un regat·d autour de nous, nous voyons des populations entières s'attendrir sur le sort des ouvriers. Il n'est, de nos jours, pas un coin de l'univers qui n'ait retenti du beau mot de philantropie: ici ce sont àqs sociétés d'assurance, là ce son t des sociétés de secours mutuel qui prennent naissaoce sous les auspices parfois les pluR modeE~tes; plus loin, ce sont les gouvernements euxmêmes qui assument la lourde tâche d'améliorer le sort de leurs administrés. Dans notre Valais même, nous avons vu dernièrement des hommt~s de cœur se réunir et se cor.certer su t· les moyens à prendre pour fonder une as~urance sur la vie. Tout cela est très b_eau, mes chers al?~s. mais nous formons déjà un corps de 8 a ~00 membres, SI Je ne me trompe; ne pourrions-nous pas, à l1ustar de nos compatriotes nous unir et fonder à notr~ tour une société de secours m~t.uel 1 En regardant notre avemr, ~ous nous sentons inquiets, n'est-Il pas vrai? car ~élancohquement nous nous disons: Fils d'un pauvre paysan, Je passe la plu~ belle partie de ma vie à éduquer une jeunesse

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qui, pour toute reconnaissance, me regardera peut-être un jour avec dédain. Et pendant que mes forces s'~puisent, que la fleur de mon âge s'écoule, que puis-je faire pour mes vieux jours?- Economiser une partie de mon traitement? - Hélas 1 après avoir payé ma maigre pitance, pour toute recette il ne me reste déjà qu'un ..... zéro. . . Et si, un jour, au milieu de mon .labeur, Je tomb~ épmsé. qui vie~dra me releve~' Je vo?s l~I~se donner _la reponse. Si, antmés d'un espnt de solldante, nous fondtons, non u~e caisse de retraite mais un fonds da réserve en cas de malad1e, tous les institut~urs du Valais pourraient en profiter sans aucun inconvénient . Dans une conférence générale nous nommerions un comité central avec un caissier; nous verserions chacun le petit montant de 15 trs. Notre fonds !l'élèverait pour commencer à 4000 fr. e~viron . Pou: ~limenter ensuite la caisse et augmenter le capttal nous pa1er10ns chaque mois 1 fr. de cotisation. De cette manière, l'instituteur qui tomberait malade pourrait être secouru par se~ collègues. Le régent, qui, pour une cause ou l'autre, quitterait l'enseignement, pourrait restet· dans notre société. Il continuerait à payer sa cotisation mensuelle et ne cesserait ainsi d'avoir droit à nos secours. . Pour cette fois, chers collègues, jo termine en vous laissant la tâche de discuter cette question : elle est digne d'intérêt. Votre tout dévoué, X . inst.

Questionnaire d'histoire de la Suisse (suite) § 17. - 1) Quelle impression produisit sur Albert la déclaration des cantons, que fit-il ensuite et dans quel but ? 2) Que :firent ces hommes ? 3) Comment les nobles et les paysans furent-ils traités, et que devinrent l'industrie et le commerce des villes 1 4) Quels furent ces gouvemeurs_? 5) Quels faits se passèrent un jour dans l'Obwald ? 6) Que :fit une fo1s Gessler dans le village de Steiuen ? 7) Que réponclit Stauffacher, et la femme de ce dernier que dit-elle à son mari ? . § 18. - 1) Quand eut lieu le serment elu Grütli? 2) Où ae t•endit Stauffacher, et là. qui trouva-t-il? 3) Que firent ces trois hommes, et que décidèrent-ils? 4) Quelles furent leurs espérances, et comment trouvèren~ ils le peuple ? 5) Où et quand se réunirent-ils de nouveau ? 6) Ces tro1s hommes étaient-ils seuls t 7) Lorsqu'ils eurent longuement délibéré, quel serment firent-ils ? 8) Que firent ensuite les autres conjurés et comment se séparèrent-ils? 9) A quand fut fixée l'exécution de leur serment? § 19. - 1) Que pressentait Gessler et que :fit-il? 2) Par ce moyen qu'espérait-il? 3). q.ue fit Guillaume Tell?. 4) Que lui aui_va--t-il et que lui ordonna le bailh ? 5) Là-dessus que fa1t Tell et de quo1 le menace le gouverneur ? 6) Que fait, dans cette alternative, le malheureux père ? 7) A cette vue, que fait le peuple? 8) Qu'aperçoit Gessler, que dit-il et que répond Tell 1 9) A cette réponse, que fait le bailli ? 10) Où se rend a~l88i le bailli et que se passe-t-il sur le lac? 11) Tell étant libre, que dev1ent


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Gessler ? 12) Quelle impression produisit la mort de Gessler ? 13) Le 1•r Janvier 1308, que se passa-t-il au château de Rossberg? 14) Le matin du même jour, que firent les conjurés d'Obwald et que leur dit Landenberg? 15) A.l'l'ivés sous la porte, que fit l'un d'eux et que se passat -il ensuite? 16) Quel fut le sort du bailli? 17) Que devinrent les châteaux de Küssnach et de Schwanau, et que firent les Urauiens? 18) Le soir, que vit-on? 19) Que tirent les Confédérés le dimanche suivant? 20) Que fit bientôt l'emperem· Albert, mais que lui arriva-t-il? § 20. - 1) Quand eut lieu la bataille de Morgarten? 2) Qui succèda à. l'empereur Albert, et comment agit-il à l'égard des cantons forestiers? 3) A la mort de Heru·i VII, pom· qui les princes-électeurs votèrent-ils ? 4) Quel parti prirent les cantons forestiers et qu'en résulta-t-il? 5) Quelles étaient en outre les dispositions de Léopold à l'égard des Confédérés? 6) Que fait aussitôt Léopoltl? 7) Dans cette position, qu'avaient fait les Confédérés, mais dans quelle incertitude étaient-ils ? 8) Comment sont-ils tirés de leur perplexité? 9) Ainsi prévenus, que font les Confédérés? 10) Combien étaient-ils? 11) Quels auxiliaires se présentèrent aux Confé<lérés et que firent-ils? 12) De la position qu'ils occupent, que font les bannis, et que s'ensuit-il ? 13) Que font ensuite l'armée des Confédérés et les soldats de Léopold? 14) Quelles furent les pertes des deux armées, et qui se trouvait parmi les morts? 15) Que font les vaincus ensuite? 16) Que se passait-il le même jour dans l'Unterwald? 17) Que font les Confédérés le 9 Décembre suivant? 18) Comment ce pacte fut-il accueilli par le nouvel empereur et qu'en reste-t-il aujourd'hui? § 21. - 1) En quelle année eut lieu le siège de Solem·e? 2) Quelle fut la cause de ce siège. 3) Que fit Léopold, et quels auxiliaires em·ent les Soleurois ? 4) Que fit construire Léopold et pourquoi ? 5) Qu'arriva-t-il bientôt ? 6) A cette vue que font les Soleurois ? 7) Quel fut le réstùtat de leurs efforts et comment cet acte fut-il récompensé ? § 22. - 1) A la suite des victoires des trois cantons, que se passat-il à Lucerne? 2) Que fit le pa.rti favorable aux cantons? 3) Quand eut lieu cette alliance? 4) A cette nouvelle, que firent les ennemis des Waldstatten? 5) Dans une certaine nuit, qu'aperçm·ent les conspirateurs, et que firent-ils? 6) Que fit l'enfa.nt? 7) Da.ns le caba.ret des bouchers, que fit encore l'enfa.nt ? 8) A ce récit, que firent les bouchers? 9) Que se passe-t-il ensuite, et quelle autre mesm·e prend-on? 10) Quel est le sort des partisans de l'Autriche? 11) Qui gouverne ensuite le canton? § 23. - 1) Quand eut lieu la ba.taille de Laupen? 2) Vers ce même temps, que résolut la noblesse de la Stùsse occidentale·~ 3) Qu'est-ce qui servit de prétexte à. cette guerre ? 4) Quelle était la force de l'armée ennemie et qui la commandait? 5) Ot\ marcha d'abord cette armée et pourquoi? 6) Comment était envisa.gé le p&-il et que Brent les citoyelll!? 7) Où envoya-t-on des députés et dans quel but ? 8) Avec les renforts, quel était l'effectif de l'armée bernoise, et où alla-t-elle? 9) Qui commanda.it cette armée et qui était ce chef? 10) Qui marchait en tête des Bernois? 11) Qui commence l'attaque, qui vient ensuite et que fa.it l'armée ennemie? 12) Que fait d'Erlach lui-même, ma.is qu'a.rrive-t-il en ce moment et que dit d'Erlach ? 13) Quel effet produisent ces paroles et que devient l'armée ennemie ? 14) Combien d'hommes périrent et qui se trouvait parmi les morts ? § 24. - 1) Que se pa.ssa.-t-il à. Zurich en 1336 ? 2) Par qui et comment cette ville était-elle administrée? 3) Quel conseil donna au peuple

l'nn des membres de l'administration? 4) Que firent les conseillers et ensuite le peuple ? 5) Après cette émeute, que fit Broun ? 6) Que firent bientôt les conseillers expulsés et de quoi s'agissait-il? 7) Comment le complot est-il découvert ? 8) Que fait le maitre boulanger, comment l'alarme est-elle donnée et que font les bourgeois? 9) Comment Broun usa.t-il de la victoire, que fit-il et où marcha-t-il ? 10) A qui appartenait Rapperswyl et que fit le duc Albert II ? 11) Se cr oyant mena.cés, que demandèrent les Zuricois ? 12) Qua.nd eut lieu ce dernier évènement? 13) Cependant que fit Albert et à quoi se décida-t-il? 14) A quelque temps de là que fit Broun et qtù rencontra-t-il ? 15) En cette circonstance, quelle résolution prit-il? 16) Que fit le lieutenant de Brouu ? 17) Quelle fut l'issue du comb a.t? 18) Que valut au bourgmestre la joie du triomphe? § 25. - 1) En 1352, comment vivaient les ha.bitants de Glaris et qu'exigeait le duc Albert? 2) Quelle réponse reçut Albert? 3) Comment a.ccueilla-t-il cette déclaration et que fit-il? 4) Qu'arriva-t-il à Staclion? 5) Quelle demande firent ensuite les Glaronnais et comment fut-elle accueillie? 6) Cette même année, que firent ·les habitants de Zoug et que lem· arriva-t-il ? 7) Ensuite de cette attaque, que firent les Confédérés ? 8) Comment certaines communes de la ville de Zoug accueillirent-elles les Confédérés? 9) Après quelques jours, que dut faire la ville de Zoug? 10) Comment le prince reçut-il les messa.gers? 11) Quelle impression prodtùsit cet accueil sur le pentJle de Zoug et que fit celui-ci ? 12) Quand eut lien cette a.dmission? 13) A qui recourut alors le duc Albert? 14) StU' le refus des ca.ntons, que fit Charles ? 15) Où alla cette armée et que fit Zurich? Hi) Quelle impression la vue de l'aigle noire fit-elle sm· les assiégeants? 17) Que dut faire le duc et que conclut-il ensuite? 18) Quelle rema.rque la ville de Berne fit-elle à La.upen et qu'en résulta-til? 19) Quand Berne fut-il incorporé et qu'eu résulta-t-il? 20) Dès lors, comment fut composée la Confédération et pendant combien d'années ?

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(A suivt·e.)

Cours de dictées (suite) VI Même exercice que pour le n• précédent.

La malpropreté de la tête des enfants engendre les poux. C'est pour attacher des serrures et des verrous que le maréchal a demandé des tenailles et des clous. Le jardinier cultive des choux, des oignons, de la salade, des carottes, des radis, des porreaux, des ciboulettes. Des cieux je contemple la splendeur. C'est aux yeux et aux oreilles que cet enfant a mal. L'œil est l'organe de la vue, et l'oreille celui de l'ouïe. Quand vous avez mal au nez, n'y portez pas les doigts, ni même en aucun autre temps. Je m'efforce de ma rendre digne de la gloire de mes aïeux. Le chrétien doit pr1er le matin et le soir, avant et après le repas. QUESTIONS. - 1.. Comment l e nom pou s'écrit-il au pluriel et au smguliPr? Pourquo1 ce nom prend-il un x au pluriel? Qu'est-ce que le pou? Le pou est un petit insecte parasite qui vit sur le corps des animaux et sur celui de l'homme. Les œufs du pou s'appellent lentes. Quel est l'homonyme de pou? L'homonyme


91J. de pou c'est pouls. Qu'e8t-ce que le pouls? C'est le battement des artères,' principalement vers les poignets. - 2. Qu'est-ce que les yeux? Les yeux sont les organes de la vue. Comment le nom yeux fait-il au singulier? - 3. Quels sont les homonymes de temps? Les homonymes de temps sont tends, tan, tant. Donnez la définition de ces mots.

VII

Recopier la dictée et répondre aux questions.

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2. Les homonymes de peau sont Pau, Pô Pt pot. Donnez la définition dé CI'S mots. -· 3. Guerre civile, celle que ee font les peuples d'un même Etat. - 4. Limpide : pure et transparente. - 5. Avarice: amour de l'a': gent pour l'argent. - fl. L'homonyme de vü est ville. Donnez la définition de ces mots. - 7. Grande (sous entendu fortune).

IX

Même exercice que dans le précédent.

QUESTIONS. - 1. Que font les maçons? ~es maçons fonl des murs. De quoi se servent les maçons pou.r faue ~es murs~ Ils se servent de p1erres et de mortier. De quo1 est falt le morher? Le mortier est fait de chaux et de sable broyés ensemble. - 2. Que font les charpentiers? Les charpentiers. font des bâtiments .. De quoi font-ils ces bâtiments? Ils les font de bo1s. Quels sont les .pnnc1paux bois de construction? Les principaux bois de construchon sont le sapin et le chêne. - 3. Q~'es~-ce 9:ue .la reconnaissance ? La r~­ connaisRance est le souvenu dun b1enfa1t reçu, accompagné du d~slT de rendœ la p11reille.

Un homme indiscret est une lettre décachetée tout le monde peut la iire. Gardez-vous d'une curiosité tndis~ète. Le soleil est treize cent mille fois plus gros que la terre, et celle-ci quarante-neuf fois plus grosse que la lune. S'enorgueillir des avantages du corps est uue vanité sotte et ridicule. Le loup a la mine basse, !:aspect sauv_age, la voix effrayante et le naturel pervers. La reh~Ion chréttenne est aussi ancienne que le mon~e. Le bel âge e~t semhlable à la :tl.eur. qui, éclose le matm, le sou· est fiétne. Le bon vieux temps se distinguait par sa simplicité et ses vertus. TI·availlez à loisir évitant une folle vitesse. Une figure grasse et replète n'est pas toujours la marque d'une bonne santé. Nulle pa1x pour l'impie. Le Russe est fort, robuste, assez spirituel et bon soldat. A uu vieux soldat, Il faut une vieille et bonne armure. La belle saison arrive sous son nouvel habit de verdure. L'homme est mortel et son âme est immortelle. La soupe grasse a des yeux. QUESTIONS. - 1. Indiscret: qui manque de retenu~ dans les parolt>s et dans les actions. - 2. Comment l'adjectif gt·os fait-il au féminin? Pourquoi ? - 3. L'homonyme de corps est cor. Définir ces deux mots. - 5. La religion est une institution divine, natu-

Recopier la dictée et mettre, à part, dans une première colonne, les adJectifs écrits au masculin, et, dans une seconde colonne, ces mèmes adjectifs écrits au féminin. Répondre aux questions. . Le castor est noir, rarement blanc ou brun, Le péché. dol~

relle et positive, par laquelle l'homme s'attache à Dieu et lui rend les devoirs qui lui sont dus. - 6. Comment l'adjectif chrétienne fait-il au masculin ? Pourquoi? - 7. Combien l'adjectif bel a-t-il de formes, pour le masculin singulier? Quand emploie-t-on bel? Quand emploie-t-on beau?

Le moment du péril egt colui du courage. Pour former la société, il faut des hommes de tous les états: des riches et des pauvres, des cultivateurs. des comm~rçants, des s~l~ats, des bourgeois des maç.ons, des charpentters, des menuisiers, des boulanger's, des meuniers, des tailleurs, des forgerons, des médecins. Enfants, profitez du temps pour acquérir des vertus . Un bienfait commande la reconnaissance. La gloire de ce monde passe. L'oisiveté est la mère des :Vices. C'est en au: tomne qu'on euaille les pommes, les pmres, les prunes e. les raisins.

VUI

causer la doulem· la plus vraie, la plus profonde à celm qm l'a commi::~. La peau du castor est fine. Ce marchand ve~d du fin dt·ap. La guerre civile est le règne d~ cr~ me. _Le ~ra~ s~ge a une conduité modérée et réglée. Sans 1 e~ti me, Il n .est pomt de sohde amitié. Le véritable esprit est solide e.t brtllant. Il est agréable de se désaltérer à une source limp~e et cla~re. L'avance est la plus vtle des passions. Une medwcre fortun~ procure souvent plus de jouissances qu'une grande. Un amt fidèle est un grand trésor. D'un rang obscur, l'homme peut s'élever à un rang distingué par le travail et la vertu. Le prmtemps est la saison la plus agréable. .

QUESTIONS. - Le castor est un animal de la classe des mammtfères et de l'ordre des rongeurs, long environ d'un mètre,. et ha~t de 0 m 30. n habite les contrées froidetl. Il est célèbre par lmdustne qu'il déploie en construisant les huttes qu'il habi.te au bord des eaux. Son poil donne un excellent feutre dont on fa1t Ids chapeaux. -

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Même exercice que précédemment.

Le bonheur public vaut mieux quA la victoire. La justice est la mère de la paix publUJue et de l'ordre privé. La première pensée est souvent la meilleure. Une réprimande sèche abat quelquefois le coupable. Il faut travailler le bois quand il est sec et non quand il est vert. La loi nouvelle est plus parfaite que la loi ancienne. La vigne a la corolle caduque. Prévenez l'âge caduc pour acquérir des mérites pour la vie éternelle. C'est avec la fine farine blanche qu'on fait la pain blanc. La langue grecque a servi à former b ien des mots de la langue française. Une humeur maligne a travaillé le malade pendant une semaine entière. Absalon avait une chevelure longue et épaisse. Le temps est court, mais l'éternité est longue, elle durera toujours.

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QUESTIONS. - 1. Paix: tranquillité dans l'ordre (saint Augustin). _ 2. Q1·dre : régne des lois. - 3. Quel est le masculin de l'adjectif sèche: - 4. Combien l'adjectif nouvel a-t-il de formts pour le masculin? Quand emploie-t-on nouvel? Quand emploie- ~-on ~ouveau! Loi nouvelle : loi donnée aux hommes par J.-C. ; lot anctenne: loi de Dieu donnée aux hommes par le ministère de Moise. - 5. Absalon était fils de David. ll se révolta contre son père et essaya de le détr6ner · mais la justice de Dieu le frappa au plus fort de ·la guerre parricide qu'il avait entreprise. (A suim·e.)

V'.ABIZJWÎiS

Dans un précédent N°, nom> avons publié, d'après le Conteur une lettre d'un rége11t vaudois, écrite il y a une trentaine d'année;. Cette lettre, vl3ri tab le modèle de galimatias, pourrait avoH· J)our pendant la suivante, qui est à peu près de la même· époque, Nous en avons l'ot·iginal sous les yeux et n'y changeons rien, sauf que nous supprimons les no~s prop~·es et la date précise qui pourraie7lt faire découvru· l'a?!'cten normalien, qualité que s'attribuait le signataire de c~tte smgulière épître, sans doute pour lui donner plus da p01ds: ...... , Je 28 Novembre 18 .. Au Département de l'Instruction publique à Sion Monsieur le Conseiller d'Etat, Rappelant relativement en supplique la haute et respectueuse administration de l'Instruction dont vous êtes chargé ma demande soumise à l'approbation supérieure, selon lettre, datée du ~3 octobre dernier, C'est pourquoi je suis assez inquiet de la réitérer à vous l'opposer et à la tolérer de nouveau, bien que ce soit un sujet d'ennui, permettez-moi de le dire, j'en doute enfin. Cependan t je ne puis m'empêcher ensuite m'en passer d'avoir ce droit voulu ot prescrit par la loi, si c'est possible, et, cela par la réquisition de l'autorité municipale de F .••. qu'elle tient et me réclame à l'exhiber en ce moment. Par conséquent priant très-instamment votre grande bonté, M. le Conseiller d'Etat, a bien vouloir me renouveler le permis, autorisation provisoire d'enseigner d'abord alternativement aux hameaux de N. et B. commune précitée pendant l'année scolaire commencée tout en vous informant encore que je n'ai pu suivre le cours de répétition de cette année, accusant toutefois réception l'invitation particulière et générale. Vu les circonstances survenues d'empêchement qui se sont renconlrées. Espérant donc en vertu de ce qui précède que ce titre approbatif sera accordé et délivré direct~ment par le Département à F. en tout cas réponse avec impatience. En attendant a\'ec plus de satisfaction le fait que j'invoque: Recevez Monsieur · le Conseiller d'Etat, l'assurance de profond respect, avec lequel je suis, Votre dévoué soumis.

'

Ce recueil est précédé d'un oetit solfège qui, par sa brièveté, sa simpli cité et sa Rractation inill~ l'élève à tous lPs principes de la mus iqua san; l'effrayer ni le rt'buter par de trop grandes difficultés. Les chants sont une application immé1iate de ces prine~pe!'l. C'est un livre pour les écoles, mais les !'lociétés de jeunes gens y trouveront, _e~. mêm? temps ~u'un agréable passetemps, une faCilite extrema pour former parmi enx un e petite choralA qui fera lA charme de ce~ sociétés pendant leurs longues soirées d'hiver At leurs ~>xcursions dans la belle saison.

L'Echo l ittéraire, journal bimonsuel destiné à l'étude de la langtJe française, publié pat· M A. Reitzel, pwfessem· à l'Ecole normale et à l'Ecole supérieure, Lausanne. 4 fr. par an. L'Intéressante publication de M. le profe::;seur Reitzel est destinée surtout aux étrangers, principalement à ceux d~ 1angue allemand~>, qui désirent se perfectionner dans le françai4, mais elle offre un intérêt plus général par l'excellence, la variété et le bon goû~. des morceaux publiéa, qui tous, variétés scientifiques. romans, monologues, saynettes, prose ou vers, sont empruntés aux meilleurs écrivains français. Tous les morct:~aux publiés sont anno1és, commentés et accompagnés de notices biographiques et lit téraires. Les 24 numéros d'une annéa formeut un beau volume de 6 ou 700 pagAs. Deux fait~ démontreront la valeur de cette modeste publication, qui sert pour ainsi dirP, comme notre pays, de trait d'union en tre la lit';ératut·A françaiae et l'Allemagne : L'Association universelle (Académie des palmiers) lui a accordé la médaille d'bonnem·. Quelques mois plus tard, la • Société nationale d'encouragement au bien ., par l'intermédiaire de son président, M. Jules Simon, l'écrivain bien connu, lui a aussi décerné la médaille d'honneur. Ce sont là les meillem·es d~>s recommandations.

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qualit~s cl'une bonne mé~tagère. 1. La prév~n.ance. 2. Les

fêtes et réunions de famille. 3. Devoirs du vOismage. 4. La lecture Pt la bibliotLèque de la maltresse de maison. ~•. Du r6le de la fpmme dans l'.iducation des enfants. IIIm• PARTIE. - Organisation matérielle et admim"stration écono1Mque de la maison. 1. Appr.. ntissage de ~'économie domestique. 2 Des qualités de la bonne ménagere. 3. De l'économie. 4. Emploi de la journée d'une maî~ress~ de .maison. 5. Installation d'un ménage. 6. DistributiOn mténeure de la maison. 7. Cuisine, office, boulangerie, ustensiles et aec<'ssoues de cuisine. 8. DeN dom&stiques. 9. B.lancbissag.e et entretien du linge. 19. Entretien et conservatiOn. des ahments. 11. Des travaux à l'aiguille. 12. Des prov1s1ons. 13. :Manière d'ordonner un dtner. 14. De l'apprentissage de la cuisine. 15. Notions élémentaires d~ cuisiue. 16. La ferme et la fermiérP. 17. Le jardin potager. 18. Chauffage et éclair~ge. W. R~cettes t>t connai:;sances utiles. 20. DA la comptab1hté. 21. Conseils d'hygiéne.

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25 Février 1~91

REVUE PÉDAGOGIQUE

ELÉMENTS D'ARITHMÉTIQUE

Cet ouvrage comprend deux parties; la t ••, théorique eL orné"' de figures, la 2m•, pratique, qui compte plus de 2000 exercices et problèmes. Au nombre de ceux-ci, l'on trùuve la plupart des sujets donnéo lors des examens des recrues, et dont le Département militaire féd~ral a bien vouiu autoriser la reproduction dans ce manuel. C'est une amélioration sensible sur l'édition pt·écédente. Voici sur re classique (très apprécié du corps ens~ignanL valaisan et accueilli également avec faveu•· dans dtverses écoles d'autres can tovs) entr'autres appréciations. celles émises par deux inspecteurs scolaires étraogdrs au Valais:

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SOMMAIRE : Nos commençants. - Souvenirs d'une Institutrice. Réformes orthographiques de la langue française. - De la lecture. - Notes sur l'Histoire de l'Enseignement (L'en. seignement sous tes règnes dt• Louis XIV ct dt• Louis _Y V). - Mémorial d'un Instituteur. - Partie pratique: Comment ~t doit. s'y P;e~uire_ pour acquérir une bonne redaction. - Questionnaire d h1sto1re de la Suisse. - Cours de dictées. ·Variétés: Une r éception de régt•nt t'Il I8 . . au pays du pro<rrès. 6 - Le conscrit de l'an 1812, par Hilaire Gay (pages 2 , 3 et J de ta couverture}.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département

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