No 07 l'Ecole primaire, 15 Février 1893

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dessinait son sombre profil sur ce food bleu . La limpidité de l'atmosphère était telle que nous pouvions distinguer un par un, les cyprès et les palmiers qui encadJ·eot le golfe; compler les unes après les aulres, les flèches, les coupoles, les aiguilles de St-Jean d'Acre, et suivre les détails et les ombres de l'immense plaine qui, des murs de la ville, s'étend à perdre de vue vers le nord. Pendant que nous subissions la fascination de ce coup d'œil inattendu, un vol de ces grandes sauterelles jaunes dont j'ai parlé plus haut., semblable à une nuée éclatante, passait sur nous en couvrant la m1ntagne de son ombre, et se dirigeait vers l'Occident. A mesure que les cohortes serrées de cette multitude ailée se rapprochaient de la mer, elles se détachaient en pluie d'or sur cet horizon de saphir. Elles se succédaient rapidemeut et en boo ordre, sans jamais rlévier de leur route, comme si, chassées par le vent d'Orient, et par la Parole de l'Eternel, elles eussent élé envoyées sur une terre lointaine, pour accomplir leur œuvre de dévastation contre quelque peuple rebelle. Une majesté sereine, un éclat d'ont~ suavité incomparable, - une vraie gloire, en un mot, couvrait toute cette scène, et jetait ses rayons dans les profondeurs de ce dôme d'azur, et sur les raâieuses beautés de cet horizon antique, qui transportait l'imagination dans un monde pour lequel notre langagfl n'a pas d'expt·ession. C'était un spectacle capable de fail·e oublier tout ce qu'ou avait vu jusqu'alot·s, et qufl le silence et la solitude renaaient oncot·e plus solennel.

III Notre projet étant de gagoet· Beyrouth pat· la voie de terre, et de ne pas manquet· le déparl du paquebot qui, de là, devait nous ramener en Europe, nous ne pûmes pour ce motif prolonger notre séjour au Carmel ; et ce mêmA jour, après une courte balLe à St-Jean d'Acre, nous vînmes, vers le soir, camper à Ez-Z1b, joli village musulman sur 1& côte de Syrie. Nos tentes sont dressées dans un site grandiose et solitaire, empreint de cette poésie grave et pénétrante, de ce cat·actère patriat·cal qui fait le cLarme des pilysa · ges de l'Orient. Dnvant nous, le village couronne une petite émineol·e. Ses maisons à toits plats groupées au milieu des palmiers, se profilent sur un hor1zon clair bordé de pourp!'e.

(A suivre./

XII"'• ANNEE l\0 7

SION J3 Février 1 tf!J3

L'ECOLE PRIMAIRE RŒVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LE~ AUSPICE S DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE

PRI~AIR~ paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril mcJusmment, ~en livraisons de 16 pages.

Prb d 'abouuem t . eu pour la 8oJsl'ie, 2 l"r. 30. 1Juwu postale 3 l'r. A.DDOD Ce•, p1i:L

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Tout ouvraae dont l'Ec l . : a •9ne Olt son espace. d TOI·t à une annone• e pnmawe recevra d eux exemplaires aura ou ào eun compte -rendu, s 'il y a lieu.

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SOMMAI RE:

L mstttuteur et les autorités s , . la volonté ( 2 rne .., .. 1 upeneures. Culture de 1 . rar te/ . De l'ordre - I cho1x des su1·ets de 1 t · mportance du ec ure. Nos b 1"bl' . tute urs Part' totheques d'insti. 1e pratique· ( .':Jît · 1 d. . recrues). - Va · · . . · lje .onne aux examens de • rtetes . JVotre humeur. Jierci des . S upp1ements. otseaux. -


Conférences d'instituteurs Mlon - L'l. co uféreoce d"' l'arrondissemflnt d~ Sion aura lieu à Bramo.is jeudi 2 mars prochain, à 9 h. du matin. · MM (P.s io·tit.uteut·s dn ce di!'ltrir.t sont convo9uéa ()ontbey .. -v~t1 di,. 9 mars prochain, à 9 b. du matJD. en conférence a ~. oz, Jeu . . , ·e district liillerre _ L'i conférence <!As tnstttuteur~; dedc . t" au ra ~ à Granges, ' lieu jeudt· !::1' mars pro; h·'i ID à 9 112 h . U ma ID.

SION. 15 Février

1892-93

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Voir Je sujet à l'ot· u,..re

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les No• 2 et 3 de l'Ecole

primaire. . . . . , 1 • <llltorités communales et les amiR Les commtsstoos scolall t'~, es . , · se fall·e rt~présenter de I'IOslruction l'tODt instamment convte:s a . à rssisler à ces .-:ooférence>;

OPÉRETTES NOUVELLES , , Aug. T'RIBAULT à Breloux tDeux-Sèvres, Francs} far M. labbe ~ ' .~ POUR JEUNES GENS

v. Grognm·ds Opérette bouue · · · Les ~euxd M •t l!.l0 i Opérette MéL"Ovingienne . L'Ateher e 1 m re , .' ll t 0 érette-bouffe · çr

La Fête au ColdoneMl G:;l:gFle~bettep Opérette-féerie La Vengeance e a~ r ' . tt Le Serin de l'Oncle de Valve;t, Opere 2 '\ct~s . Le Renard et la Ciao.gne, Operette en : . . . . Le Petit Mousqueta~re, Opérette . :relte. . . . . Le Rendez-vous des J~avoyards, 0!~te nète p~ur. 2. enfants : Le Sucre d'orge ~onto~ ont Jeanht le plus g ·and sucees N B Toutes ces de ope_retles o e 1

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es collèges et !Ps penstonoats.

POUR JEUNES FILLES

La 1i?·elù·e ou la Charité récompe~s~e, Opére t le Fragile! Opérette pout· fêt~ de su pert eure : : Oper>~tte · · · · ~s V:B"'tJOUX ~e·etrouvés de Fé~ Odette Opérette-féerie . L S e'r)ge~: la Tante de Vaivert, Opérette . . L: R~~:rd et la Ctgog_ne. Opérette en 2 act~s : Brouillées à mort, Operette é~ette . . : . . La Ronde des Montagnes ~p saynète pour 2 Le Sucre d'orge_ de Ton_ton .~a~~ Méroviogie!lne L'Atelier de Mattre Elot, ~peled ostumes être

Cette opérette peut, en ratson les jeuoes filles.

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ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION L'instituteur et les autorités supérieures L'instituteur doit à ses supérieurs de l'obéi~sance en ce qui concerne sa profession, du respect, de la déférence et de la confiance. JI s'attachera à obtr.nir leut· bienveillance par son exactitude, sa ponctualité, sa soumission à leurs ordres. Il est de la plus grande importance, pout· la régularité d•..: service, que les renseignements demandés, les questions soumises, les avis adressés aux maîtres de nos écoles soient l'objet d'un examen attentif. L'instituteur doit sans doute aussi du respect et de la déférence aux autori tés locales, mais sans détriment à la discipline scolaire et à l'exacti tude aux devoirs de ses fonctions. Tout en se soumettant scrupuleusement à leurs prescriptions qua nd elles seront conformes à la loi, il évi tet·a Je plus grand soin de s'immiscer dans les querelles Respectueux et déférent envers la ministre du culte, doit su ivre ses indications ponr les matières religieuses, uire les élèves aux catéchismes et aux offices, et. leur ~-u~umnder le respect et l'obéissance envers le prêtre. En mot il doit être son auxiliaire discret , prudent et

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. . . . . . . . 12 5500 enfants. . · · 3 interprétée par

Quan t aux devoirs en vers le Gouvernement, l'instituteur qu'il doit protester, non par des d.iscours, mai s par attitude pleine de dignité et de sagesse, contre les docperverses que les passions les plus hideuses et les égoïstes s'efforcent de répandre sur la surface du pays. sait qu'il doit inspirer aux enfants le respect, la recon. ce et l'affection pour le Gouvernement qui se préocavec sollicit ude des intérêts populaires. Avec du tact et du savoir-vivre, en évitant de céder à


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un premier mouvement, bien naturel d'ailleurs, d'irasciLilité et de susceptibilité, en recourant, dans les circonstan. ces délicates, aux conseils d'un tiers, en sachant faire la part de l'humanité, il sera toujour5 facile à l'instituteur de vivre eu bonne intelligence avec les autorités locales. « La ligue de conduite, pour atteindre ce but, est far.üe à suivre : en se tenant en debon: des affaires de la commune, en restant étranger à toute espèce de coterie, indépendant des passions locales, en se maintenant sur le terrain de la dignité et des convenances. S'Il surgit dans la commune des dissidences ou des conflits, les devoir:; de l'instituteur à l'égat·d des autorités locales, pour être plus délicats, n'en sont pas moins impérieux, et il persévèrera avec tous dans les rapports de respect et de déférence que sa position lui commande. » A. C. ~~~

CUL TURE DE LA VOLONTÉ DEUXIÈME PARTIE

La vie est un combat continuel. la tentation est notre ennemie; notre arme, c'est la grâce de Dieu, c'est la force de volonté ancrée dans le bien. Après quelques lut.tes triomphantes, la tentation s'affaiblit, notre volonté s'em·acine dana le bien, et peu à peu l'homme gagne un tel empil·e sur · lui-même que non seulement la tentation n'en approche plus que rarement., mais ne lui offre plus les mêmes dan• gers. Le sentimen t d'un devoir accompli, d'un triomphe sur l'ennemi, lui fait oublier toutes les peines du combat. Une volonté ferme et bien dirigée préserve l'bomme du mal ennoblit ses sentiments et l'encourage tous les jours de sa vie. Celui qui sait se gouverner, ne se sent jamais piètement malheureux. Il ne gômit pas inutilement sur 1 passé, mais regarde avec foi et courage dans l'avenir. Parents et instituteurs, peuvent-ils donc faire mieux. de chercher à donnet· à leurs enfants une forte dose bonne volonté et d'énergie "l Souvent les femmes dé même les hommes sous ce rapport., si par une éd efféminée, on ne les a pas traitèes comme des êtres sans énergie, sans jamais exet·cer leur volonté. La pourrait soigner une quantité d'affaires tant ma

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'intellectuelles si on l'y a 't b . la fiJie de manière à ~~el ~"a?ttuée; mais souvent on . n Jatre qu'u ble capa po.ur 1es. affa11·es, et on la . ne personne infoule de dtstrachona Com t prtve dans la suite d'une . • • men cela ? p t uage, on 1ut menage les peines on . ar .out on la méon flatte son orgueil, on va Slllt tous ses caprices exécute toutes ses volontés aQ ~;ant de ses désirs et l'od tard, le mari se plaindra .de ue ( en est la suite ? Plus sa lemme, de son caractère au1ocra. te qUI. par tous les lu' ïmplan té dans Je cœu ·mJenls et. par tous les chemins t-être pas dans le vrai; e a Jeune fille. Ne suis-je Mad~m; ~ ... désire un habit neuf. . . o?senatwns, chet·che à lui i . , son marr lut fait d une louable économie t atre comprdndre la néces. • out en . mont ran . t Je vestiaire son epouse encore fort bien trouve moyen de co t garni. Madame est habile Il ourner les idé d ' , Il . es e Monsieur que e comprenne ses bo triomphe de son mari pa .n~es rats.ons. L'habit la tente, que fait un caprice. t es votes détournées : voil~ Madame B . . . est inv·t. . . t ee a une sa . d y c~nsen t très volontiel' ' tso.n e bains, son . qur ne comprend que lliropour farre plaisir à son rciable à sa maison . que son absence sera la permission de s~n a ~a . amtlle ; c'est pourquoi, de volonté trt·ompb d. an, elle refuse l'invitation M X - e e ses pl · · · ..... est un excellent homme ats~rs. ' fai b}~· Involont;tirement il cèd ': mais d uu caractère qua tous les entraînements a tou~ ses penchants s~s amts. Comment sa peut-elle compter sur 1 . ? se raidit pas contre sa vol~~té aussi. par prudeuce, elle de son cher é ou , mais elle oppose à la ; elle sait à l'avance pqu'i~· c~doe vol_onté ferme et durafemme a sauvé l'honneur d e touJours. L'énergie de et préservé sa famil le d' e son ~ar·J, la paix du fiéfermeté de volontè une r·_uine cer~aine. seule, elle ne peut s~~~ touJours . u hie à la femme. souvent se voir malb passer, SJ elle ne veut pas té . • eureuse Si elle 1 energique fera le bonh . d ~s ID1riée, une eur e sa famille , Un homme

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raisonnab1e saura apprécier pareille vertu dan:; so~ ép Le père de famille ex. erce la force d,e. sa "?lon te dans la. conduite des affaires ; la mère, dans l ed ucatwn. de ses ~n­ fanls et les détails de la maison ; tous les JOurs, mdl& occasions lui fourniront moyen de montrer son courage et sa patience. . . · éd Souvent la forM de caractèt·e consiste a sav~1r c er. les circonstances de la vie sont si différentes 1 Ma1s en, définitive, habituons nos élèves à ~ne grand~o. force d àmt basée sur la conscience et les sentunents rehl'Jteux. 11 est cependant bon que l'enfant appre?ne à,_agir ment, par conviction, par amour du de~otr, qu,Il ch lui-même ce que la loi dem~nde ,?e lm et qu_tl .... , .... ""'~ oou· tses devoirs · ma1s qu ü sar.be auss1 se seS <> ::. ' . 'î 'b et réprimer ses penchants. C'est de la _sorte qu .~ s a à plier sa volonté à celle des autres, a 1~ sacuüer la conscience l'exige, à résister aux tentatiOn~, aux vais instincts et à s'assurer un heureu_x avemr. He l'homme qui a appris à brider ses pass10n,s da.ns son âge; arrivé à la virilité,. ~1 a l'espotr. d ~n. etre le et de se conduire en chretten sage et eclatre, ne jamais du chemin de l'honneur et de la vertu. a'

DE L'ORDRE L'ordre est une disposition qui fait qu'on assigne que objet sa place et qu'on fait chaque chose o en ~on, . et de la manièt•e la plus convenabl~. Il ~.,t., ne?es::;atre tous les état:; et à toutes les pt·ofesslOns : a l arttsan l'expédition de so n travail, au négociant pour la mat"Chfl de ses affaires, pour ne pas nsquer de se tro en face de l'imprévu, et à l'institut_eu~ surtout pou~ . nomie de son temps, la bonne disctplme et les pro<'>res sa cla:;se. , Partout où l'ordre règne, quelque chose_ d agréable de bon goût semble nous inspirer des senttments de tentement et d'admiration . Quel est le spectateur placé devant une ruche, ne s'est pas plu à en contem

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la parfaite régulat·it.é et la savante symétrie des gâteaux et des r·ayons, de. miel? Qui _n~a p~s admiré l'instinet organi· .ateur _de, (.;es msectes ausst mtelhgents que peHts, l'harmo· oie qm regn~ dans leur société, la parfaite division du tra'ail et le som que chaque individu apporte à l'accomplis-sement de la tAche qui lui est dévolue. Allez à l'ab 13 ille -,ous tous que la paresse, le désordre et l'insubordination trouvent toujours disposés à leur servir de boulevard · allez apprendre à chercher la tranquillité et Je bonheur d~ns le travail, la soumission et le bon ordre A l~école, l'ordre est la sauvegarde de la discipline et la ~ondJtJ o u même du progrès; avec lui tout s'harmonise s'enchaîne p~t!r co~verger ,vet·s les deux buts que l'écot; se propose, 1eùucalwn et lmstruction. Sans son concours toul n'est que tâtonnement, hésitation et confusion imbro: jliO qui ne peut enfanter que l'ignorance. Le m~itre n'a pas tourné un obstacle, qu'il se heurte contre un nouveau· se~:~ efforts restent stériles; de même que ces violents coup; de tonnerre dont le simple effet est confiné dans les couches d'air qu'il met en vibt·ation, sa voix va se perdre sous les plafonds de la salle ou s'ét.eindre en ondulations sur la rue sans exercer aucune influence sur le petit auditoire distrait. Puiaque n?us s~vons. que l'ordre est indispensable à la bonne dtrectiOn d une ecole, tâchons de nous y habituer nous-~êmes, pour en donner l'exemple à nos élèves. Exiaer deux des vertus qu'on ne possède pas soi-même, c'est ~cl_amer ce qu'on_ n'est pas en droit d'obtenir. Si une pépmtère propre, b1en entretenue dénote un jardinier dilipot, une classe bien organisée où tout se fait suivant un plan _méthodique rigoureusement suivi, est aussi le meilleur ~m01gnage des aptitudes du maîtt·e. Je me ~ermets d'i~diquer ci-après quelques regle:; générales relatives au mamlien du bon ordre à l'école : 1) L'instituteur ~oit adopter une tenue simpl~, mais propre et correcte. 81 uo f'~lérifl_ur n~gligé ne lui convient pas, une teoue recharchea qm ferait présumer la vanité et la prétenlioo, ne lui sied pas mieux ;


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2) Exiger que les enfants arrivent à l'éc?le d.ans un de propreté convenable et avec des devOirs b_Jen cv•,~~:ua•· 3) Avoir une heure fixe pour commencer et fimr la classe 4) Entrer toujours le premier à l'école et en sortir le dernier; 5) Visiter aussi souvent que possible les livres et les hiers des élèves pour s'assurer si tout est propre et soigné; 6) Dresser un règlement horaire approprié au nombre et la force des élèves, de manière à ce que toutes les sions soient constamment occupées, et que chaque tière du programme revienne périodiquement à son déterminée ; 7) Tenir un journal de classe et préparer quotidien ses leçons pour ne pas risquer de se :rou ver à devant ses élèves, ou de perdre un temps préci chercher dans un livre tel ou tel devoir. L 'œil ninH .....,I du maître sera ouvert continuellement sur l'ense la classe; s'il se détourne ai lleurs, ce n'tlst jamais qu'aà détriment de l'ordre et de la bonne discipline; 8) Adopter dans l'école un arrangement commode qui c bien avec la pièce. Un auteur a dit : • L'ordre èSt monie en tout • ; 9) Ne jamais commencer une leçon avant que le. si\ des élèves soit complet et que tous les yeux sotent rigés sur le maître; 10) Veiller à ce que les entrl'es et les sorties se fassent plus tranquillement possible.

Si nous parvenons à inculquer à nos enfants dea no d'exactitude et d'ordre, nous aurons déjà fait quelque chose pour leur avenir, celui des familles et de la société. Pour cela il faut commence!' de bonne beure, le plus tôt sera le mieux. Le jardinier qui veut donner à l'arbre une direction , n'attend pas que la plante soit t.l·op dure pour la redresser. Eb bien ! faisons en éducation ce que fait ja1·dinier en arboriculture. Voulons-nous plier les enfants une bonne habitude ?Prenons nos précautions en temps et lieu; tout retard serait une imprudence, une faute grave, parce qu'il laisse1·ait aux penchants, aux inclinations con· traires, le temps de se développer et alors, adieu doux es· poirs, beaux projets. S'il nous était donnè de voir toutes les déceptions, les

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m1seres que la négligence et le désordt·e ont engendrées, à coup sûr, nous metll·ions plus de zèle dans le soi n de nos affaires et l'accomplis:;ement de nos devoirs de chaque jour, et surtout, nous habituerions nos enfants à être plus soigneux et plus exacts. N'oublions pas que si l'économie est fille de l'ordre, le d~sordre, au contra ire, traîne à sa suite les revers, les fai llites et la ruine. Pourquoi tel artisan parvient-il à se créer une position là où un devan~ier aussi habile ouvrier que lui, n'a rien su faire? Qui aurait visité l'atelier et examiné la conduite des dGnx ouvriers en question, n' hésiterait pas à répondre neuf fois SUl' dix que l'infortune de l' un et la prospérité de l'au lre dépendent d'u11e se ule et même cause, qui consiste dans le plus ou moins d'ordre que chacun a sn mettre dans sa condni te et ses affaires. Tel paysan se plaint de ce que ses affaires marchent mal; il est laborieux, économe et cependant il a toutes les peiues à nouer le::; deux bouts. Habitué dès l'enfance à voir le désordre autour de lui, il ne se doute pas que le s raiso ns de sa gêne sont cit·conscrites dans les murs de sa chaumière. Souvent il en attribuera la cause au mauvais sort , à des agents imaginaires ou secrets, qui ont résolu sa perle quand il lui suffirait d'avoir un peu plus d'ordre et de soin pour découvrir le ve1' caché qui ronge son ménage. L'ordre suppose aussi la prévoyance, cette vertu qui nous enseigne à prendre nos mesures à l'avance pour ne pas s'exposer à se trouver, après coup, dans l'illusion et l'embarras. C'est la prévoyance qni nous conseille de ne rien faire à la légère, d'escompter au préalable les succès, les avantages; de calculer les chances, les profits ou les pert es probables de telle ou telle entreprise; c'est elte qui nous fait préjuger des suites beureu 3es ou funestes de nos actes et de nos paroles; ell e nous préserve ains1 de beaucoup de miséres, d'enuuis et d'embarras. Victorien DARBELL11.Y, instit. Importance du choix des sujets (le lecture La question de la presse, beaucoup agitée aujourd'hui, ne


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doit pas reste1· étrangère à nott·e revue pédagogique; et après avoir démontré lfls avantages qu'il y a de bien lire, l'Ecole primaire fait bien de s'oc0uper du r.hoix des lectures. La presse, a-t-on d.it,, peut ~a user la ruine ~e , la société, comme elle peut ausst 1 affermtr sur deg b,Lseg mebranlables contre lesquelles viendront se briser les efforts de Salan et de ses adeptes. Ceci est une conséquence ~at.urelle d~ besoin de lü·e qui devient de plus en p~us general. Aujourd'hui, dit nn auteur, tout le monde ht, et le plus souvent on lit tout ce qni tombe so us la m~in. Le journal, avec le roman, répond particulièrement a e.e besom. ~n veut savoir chaque jour les faits de chaque JOUr, connaltre non seulement les événements mais aussi l'opinion de la presse. Le journalisme fait partie de 1~otre organ~sat_ion socia_le,, il est l'aliment quotidien de q~nconque ~a~t hre, e~ st. lon excepte quelques espnts vratment supeneurs ou mdependants, chacun pr,nse en religion, en pohtique, r.e que pense _ son journal. La conséquence de ceci est que si le peuple ht des ouvrages suspects ou mauvais, des journaux vendus aux sectaires, de grands désordres intellectuels ou moraux n~ tarderont pas à envahir la société. Des ex~mples aus~1 nombreux que terrifiants nous prouvent qu un mauvats livre est, pour le caractère et le cœur dfl l'homme, quelque chose de plus pernicieux qu'un air empoisonné ne pourrait l'être pour son corps. Mais les colporteurs de convictions religie?ses, avec la clairvoyance qui les distingue, savent fort bien que. pou.r corrompre une jeunesse cattwlique, il ne faut pas lUI presenter tout d'abord des ouvrages dont le cynisme révolta~t l'effrayerait : ils ont recours aux romans qu'un savant reh· gieux qualifiait d'invention difJboliq~Je 1. . ll n'est plus permis de se faire JJluswn sut· ~e role _que les romans jouent dans la société, car -si le JOurnahsme pervertit les idées, les romans pervertissent les mœ •~rs; A cette fin de siècle, les productions de ce genre de litterature se sont multipliées dans des propot·tions ju5que-là in·

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to~~ues chez aucun peuple. Le roman léger, frivole et irréh gt~ux._

se trouve partout; il a tout envahi ; il n'en est pas atnsi des ouvrages qui vivifient, qui soutiennent et élèvent l'âme. De là les progrès de l'indifféren~e. Mais me dira le lecteur de ces sortes d'ouvracres le roman religieux n'est pas connu chez nous; nous ~e 'lisons que de bons romans dont l'effet ne peut être funeste. Avant tout, qu'est-ce qu'un roman? C'est une histoire plus ou moins. vraisemblable écrite en prose, où l'auteur cher~he. à exciter l'intérêt par la singularité d'aventures imagma1res. Le but des ouvrages de ~e genre est donc de tenir le lecteur sous l'infiuence d'une parole facile et imagée afin d'exciter son iméigination. Et si les bons romans ne mettent pas so us nos yeux des scènes d'une immoralité r~poussant~, il n'est pas moinl'- vrai que leurs histoires fastmantes laissent en nous une impression qui tôt ou tard nous sera funeste. A la fin du livre, vous ressentez un -vide_in définissa~l~ , un~ sorte d'ennui que vous ne pouvez explique~ : le reCJt était cependant si merveilleux. les scènes st b1en en rapport avec vos besoins ..... r r Mais on attendait un autre dénoûment., . pins frappant, plus ... incroyable 1 1 •• • V~ilà cert~s,. une des grandes causes de la débilité proaresstve et generale des caractères véritable maladie endémique de notre siècle ! ' Voyez le lecteur habituel des romans: il est tombé morose, toujours en quête d'histoires à sensation - comme il les appelle_-; il ne rêve qu'aventures et scènes tragiques ou sentimentales dont il veut être le héros ou du mo~ns l'acte~r le p~us ~n vue. Tristes effets d'une imagination exaltee et dun Jugement faussé par des récits ex&ra:vagant.s r Que de funestes dénoûments, que d'avenirs br!~é.>, que de_ malh eurs et de misères dont la cause premtere est un .hv~e 9u'on avait cru bon, irréprochable! ! ! A ceux ~UJ r:n obj~ct~ront que ,ces livres romanesques sont lOuvent tl'~s bten ecnts et qu on y apprend à connaître la langue,_ Je répo_ndrai .ce qui m'a été répondu par un ami vonla1t me faire quitter ces lectures : « L'Imitation .-te


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. . b. écrite que tous vos romans. , Jés?s-Chm~ est aussi Je~it livre a un lan gage divin, et Om, certa10eme~t c~- Petions ·et des encouragements pour --vous y tr.ouvez es, m ditions de la vie 1 Quand on l'a tous les etats ~~t le:~ con 1·. de le relire en. t , mpêcher de 1e re ne. lu, on ne -~eu . sel . · qui doit fiaurer dans toutes lea core 1 Vo1la b1en e 11vre l!l . . . , t mplacer les romans. b1bl~(\l he(pie:s e Y :e, , os est funeste a la société, seraSI la l~clu;e d~:s laO~fnslilnteur? Poser cette question, . t dangereux pour un insensé. t-elle mom s une~ ~' c'est demander ;1 • arsem~ esoman renferme un poison. ~e rn êm~ que 1 arse~~c, r~e: natures. Croire le contraire et r1ble qu1 _tne les pli:~ fo .. ~ rait être présomptueux et se condmre en consequenve, .e s'exposer au naufrage. li e pennet de mieux corn L'expérience personne e rn · . . d qui ferment 1es dre le ln ste el al e ceux , pen te erreur el marchent à grand.s pas tsul luo:~ le jeune Combien est a plaindre lel reg~nt le· ;i~~elle' Cette . . . f .t d " romans ~a ectmc la qm ai _e:. ,. - . J' oe la classe pour se livrer a de vient s1 forte qu JI ~eg ~<!) de quels grands 1 lectures fa,·orites ! Mal~, lf 1te ce~,~~sl;ires qui n'ont fit s peut- on rel! rer de la ecl ure. -1 · 1 Et \'insti tu te ur • l'ombre de a ven e . , vent pas meme_ . 'rité puisera a des '-""~••.: doit travailler a re~audr:. ~ai veui doit redresser le aussi funestes que fansse~' u q nfanto nourrira c tère et former l'intelligence des e . ·-· t l'lé n'a ·our sou cœur de récits dont la seotJmen a~. Il ] . l person na a es mis eu scène ... que la fourbene ces l:l • d.t le provet·be; bouche parle de l'abondance du cœ?I' 1 , . ·--··~... œur deborde ~e ma.m les sen timents dont nolT ~ c dan:; nos actes . Et, tôt ou lard dans nos patoles_ o~ . n'a pas a sup d combats mteneurs . bien de 1uttes, e . . . ne sont pas les steos celui qui enseigne des prmcipels 9ut 'est pas possible · de ôissimu al!on n . Non, cet 1e v1e . fi ·a ces luttes il fait b1en . le ma1·t re ,. et pour meUte 10 . nd · è 8 ar la sawe puiser a des sources pure~, \qu eurp du travail e\ . 1 . . ce tl pmsera. 1 arno ou avec a s_cJen , . ui fait supporter avec tout ce sen t1men t du devOir q -

les peines inhérentes à la nature humaine. Pour cela l'instituteur fera un choix judicieux d'ouvrages solides et appro· priés a ses besoins. . Nous avons tant de beaux ouvrages pédagogiques, littéraires et ascétiques qui figureraient avec honneur dans la petite bibliothèque maitre d'école; quelqnes ouvrages de controverse y auraient aussi une place toute marquée. Sans pour cela exclm·e de cette liste certains ouvrages d'un caractère moins sérieux, nous voudrions que le maître mette du soin dans son choix, car ces livre3, destinés a récréer et a délasser, ne doivent pas (comme Je cas s'est vu) allumer dans 80n cœur un feu dont les ardeurs se dirigent vers un autre but que l'école: le progrès des élèves et la perso nnalité du maître en souffriront peut-être grandement. • Le choix heureux que Je mélîlre fera pour ses lectures ne manquera pas d'exercer une douce influence sur la classe; car, de même qu'un livre pervers a son poison qui s'insinue comme une vapeur contagieuse et corrompt les meilleures natures, ainsi les bons livres ont leur pal'fum qui s'exhale comme celui des Heurs. Non con tents de lire nous-mêmes de bons livres, nou;; devons travailler à les répandre en offrant à la jeunesse et au public des lectures bonnes, utiles et inslructives; l'instituteur fail bien de contribuer à la g1·ande œuv1·e de la difM fusion des bons ouvrages: il travaillera efficacement au double but de combaHre l'ignorance et de répandre la vérité. Un champ immènse s'ouvre donc a notre activité. Partout il y a des ronces et des épines à arracher et elu bon g!'ain à répandre! Mais, c'est ennuyeux, dit-on, d'être continuellement appliqué au bien; sans doute pour ceux qui n'en ont pas le goût. Le mal serait-il peut-être tout agrément ? Les bibliolhèques communales uous aideraient puissamment dans celle tàche importante. Mais, en attendant que nous puissions agir plus eu grand, faisons de la propagande en petit. Chacun 1--eut, dans l'occasion, combattre du moins par son exemple, les lectures romanesques, appu yer, propager les publications qui méritent de J'être par leur carac lère ou les recommandations dont elles sont ho-

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norées : prenons la chose à cœur. Nous a\·ons un bon Maître et un bon terrain. A J'ouvrage ! Dieu est l'activité même. Nous aurons à Lui rendre compte de la mission -qu'il nous a confiée et des forces qu'Il nous a départies 1 J. S., instituteur.

NOS BIBLIOTHÈQUES D'INSTITUTEURS A l'heure actuelle, si nous ne faisons erreur, nous avons. dans tous les arrondissements scolaires de la partie lrançaise du canton, des bihliothèques d'instituteur~. MM. les membres dn corps enseignant peuvent y puiser à volonté à la seule condition de se conformer aux. r·èglements intérieurs de vhaque conférence. Elles sont plus ou moins bien fournies suivant le zèle déployé pa.r MM. les inspecteurs et les instituteurs pom· en augmenter les volumes. Dans qu~l­ ques districts. le nombre en est déjà passablement gr·and. Aussi les instituteurs pourvus de catalogues peuvent-ils à volonté faire choix de tel ou tel ouvrage qni leur convient de lire et se le faire envoyer sans frais et sans déplacement. Malheureusement, il n'en est pas ainsi dans tous les districts, puisqu'il y en a encore qui n'ont qu'un nombre bien restreint d'ouvrages et ce qui pis est, point de cala· logue; en sorte que celui qui veut lir·e un livre doit se transporter à la bibliothèque pour voir ce qu'il y a et faire son choix. Comme on le remarque, ce système ne favorise guère la lecture, c.e qui est pourtant le but principal des bibliothèques. Dans certains districts, chaque instituteur est obligé de verser annuellement la minime cotisation rl'un franc à cette fin . C'est sans doute grâce à cela et au dévoûment des inspecteurs respectifs que nous avons des bibliothèques qoi prospèrent, tandis que d'autres sont pour ainsi dire nulles faute d'organisation. Or, comme nos maîtres d'école sont sujets à changer assez souvent de poste, il leur arrivera qu'une année ils pourront lire à volonté, tandis qu'une autre année ils n'auront que fort peu de choix. En présence de cet état de choses, nous nous sommes

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YABIDIPBS Le N• 6 de l'Ecole primaire contient, sous le titre : CuUure volonté, la 1.. partie d'un article très intéressant, digne 4'6Lre lu avec attention, non seulement par MM. les InstituIIJUrs, mais aussi par les parents qui souvent ont beaucoup à appre ndre sous le rapport des notions d'éducation à donner l leurs enfants . Cet article conthnl de précieux conseils pratiques très utiles à tous ceux qui s'occupent d'éducation et d'enseignement. C'est pourquoi, après en avoir pris connaissance, je me suis rappelé un trait lu autrefois, très propre à corroborer le contenu de l'article en question. L'auteur pos doute ne m'en voudra pas si je communique l'his toriette aux lecteurs de l'Ecole primaire.

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NOTRE HUMEUR E~il e e_t son père se promenaifmt sur la route, lorsqu'un eav_ah~r v mt _à passer . J ~ ne sais ce qui effraya le cheval, DJ&IS 11 s~ mlt à se cabr<> r et faillit renverser son conducteur qui eut b1eu de la peine à le calmer. - Quet maladr?it 1 s'écria Emile d'un air cap1ble. - Com ment, dit le père, maladroit je voudrais biao t'y 'oir 1 ' - Si j'avais un· cheval, tu veuais. - Un cheval, à neuf ans, c'est un peu tôl réoliqua le père; d 'ailleurs, tu en as un . ' · - Mon cheval de bois 'f Comruent veux-tu qu'on apprenne l monLer avec un cheval de bois 'f Et puis, il a les deux jambes cassées. - Je ne parle pas de ton cheval de bois, tu en as un au~· que tu ne sais pas conduire, et souvent, c'est lui qui te mene . _ L_e petit bonhomme ouvr .lit de grands yeux, essayant de

dev10er.

- Je vais te faire comprendre, dit le père. Te souviens-tu y a huit ou dix joul's, je t'avais dit d'aller chercher du boi~ le hangar. Te souviens-tu de ce qui est arrivé? Ton ah~val a re~usé de faire un pas : et comme ta mamau lui don~It une ?hiq~enaude, un petit coup d'éperon, il ~·est bel et bren cabre, Dl plus ni moins que ce grand cheval que nous regardions tout à l'heure. , E~ ile baissait la tête, et commençait à comprendre ce que oéta1t que le cheval en question.


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8ervlce militaire des Instituteurs

Une autre fois, c'éta:t un jeudi; tu allaia à la pêche avAc camat·ades, ayant chacun votre li gn e sur le dos ; le pem Jules, qui est bien taquin, vint derrière toi et li ra la li gnA à lui. Aussitôt ton cheval lâcha une r uade qui faillit meurtrir la jambe à l'enfa nt. Et que d 'autrds exemples je pourrais te citer 1 Tu vois donc que tu as un cht~va l assez fo11gueux. et dont t.u ne sais pas le rendre le mai:re. Pour peu q u'on J'excite, il se cabre, il rue, et qn~>iqnefois prend le mors au1 dents. • Ce cheval, tu le co nnais, c'est ton hum eur. Il faut app r endre à dresser cette bêto là, qui n e fait qu'un avec nous et qui est Eouvent plus d iffi(·ile à conduire qu'un cheval crin ièr e. , Je tai-se à chacun des lecteurs 13 soia de lil'er la mor~tle du pet.it trait qu'il vien t de liro, X. c

d~s

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MERCI DES OISEAUX C'est un fait bteo cooou que les v1eux garçons, lea filles mûres et les ménages sans enfants ont une prédi.ection pour les oiseaux. L'appel des oiseaux, adressé p ar l'Ecole primaire, a été entendu, compris et suivi par les trois institutrices de l'école primaire d'A ... , célibataires incol'l'igibles, ayant déjà dix épingles de Ste-Catherine à leur actif pour le Ctel. Aussi cet htver moineaux, pinsons et mésanges se sont trouvés à une table copieusement servie dans la belle maison d'école : entrées, entremets, desserts variéP, rien n'a manqué. H1er, MM. les moioe2.ux, leurs cousins les ptusons, et M11.. les mésanges, sont veous remercier leurs généreuses bienfattrices et prendre cougé ct'ellfs par Je petit speech suivant: c C'est le cœur ému et reconnaissant que nous vous disons : atlieu et au revoir ; dans cette saison printanière nous allons où lo plaisir et l'instinct nous appellent, choses que vous ignorerez toujours, pau v res mortifiées ! Pendant notre absence, vous aurez p lu~ de loistr pour noter les bons et les mauvais poi nts à vos élèves, notes négligées à cause de nous, pour dressor et afficher la lisle des noms de toutes celles qui nous ont si bien dévisagés pendant troi!l mots, et élaborer votre plan horaire, réclamé depuis si longte rups par l'impitoyable commission scolaire. N'oubliez pas dans cet horaire qu'eo décembre, janvier et février te premier quart d'heure sera consacré aux moineanx. car nous reviendrons avec nos familles et nos bébés, nous les moineaux. - Adieu, merci et. au revoir, chères compatissantes, E . et J. D., et surtout vous, sympathique A. D. » Pour copie conforme atteste B.

Le tableau des servlcds militail·es d :fR9 . ~cole de reci'Ues pour i astJtuteu 1.51 N' e . J ne men~wnne _aucune espérés. ces écol.:~s sont supprimée~ t ?a~t P.11 ' donne les re3ultats doréaavant aux écoles dn ,. 601.ue; / es Instituteur,; seront appelés qu'il n'y ai l rien de uégll cré dans l'ee 1eur arrondissement. Mais afin considéré comme préparat'io'l milltai~selgaem~ot de la gymo~~tique, cantonaux sont invités à f-tire tllnÎI' . e, l~s département~ mtlltait·es ~tat. nominatif des iuslituleur:;, afiaaux tut·l·ucteu~s. de cercle un ensetgner la gymnastique puisse être q.uefi :' c>tpa?tte ~e ceux.-ci à &uteul's appe lés au serviCP. devront ap;e~~ . 1 ~· A 1aveJtr, les insti'&udes de gymoastiqu~>. subi r un eu )1 at os certificats de leurs de l'é~ole et suivre un Murs snécial me~ su.r c,ettf'l b ra.ochs à la fin Dlauvat3. ,. st e re~u tat de l examen est

OUV.RAGES ET MATÉRIEL SCOLAIRES •

.\UTEUR

, TITRE Grammaire du Valais PRfX : Lart\X: Fleury ~ra_mn_tltl/'e 7>rtiparato'ire - 80 • X X Catecltts,me du diocèse - ~0 G XX 1'1LI de.' en(rwce, 1er livre de lecture lOt éd' - aO UY" u i!me L w re de lecture (livre de J'· lè' ) ne lt, 60 . e ve l 50 ," » (livre du maitre), '> E!ements de géogn171hie a l'usaue des éc0 1 · - ~O • BOURQUARD Btble Illustrée a l"usa <Tc de 1~ . es pmu, - ail * S. M. ll 't~ d d 1 '" • Jeunesse 1 . e to e e ecl!u·e corresrJondant ~vt'c 1 t bleaux du même es aJ. Sr. W. Abtï'fJC d'histoire de la S11rsse suivi d 'un · · - 45 d'mst . civ. ' prec•s Elt!me11ls cl'ar·ithmétique, s ui vi de plus de - 80 2000 exc retees et pro biernes à l'nEage des é 1 , proma tres 11) co e, 1 :!5 • l{œhl, prof. Recueil de citant, puur l' école el 1• f "Il . 'd. d' " am1 e ~,rece e. une méthode élémentaire et • p un 11e1tt s.olfège, 1) BRRIARo et Aux 2 u~ GoLAz recr.ue;• stttsse.s • opuscule spécialement • LAROIISSR . . des~we aux éleves des cours de ré él"t' 1 1011 60 Dtcltomzatr·c complet de la lanuue f p Illustré. (1' 64 l " rançarse, ~· .. p. 3 50 1 om:eau dictionnaire de la langue fran aise lllust,ré, {1224 pages) · ç ' * f.RUZINGBR f~rte de la .Su~sse pour les écoles tpapier japonais) - 2 ;;o 60 PAR OZ •pets et modeles de leçons de choses HIIII'IRICH 1 J."f~rtvelle m é:hode de calcul oral (maitre) • Frère P. 1 Aletlwde analytique de style (année préparatoire) 1 ~0 " (Ire année 1 20 L L" " (2e allnéeJ 1 20 ITue remise de •vJ"Ô ~u maitre pour chacun des cours, 3 Bs_RN.4.Ro

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ouvrages marquée d~~:~t accordée sur le prix de• et, d'aue mauièr é é au personuel en•eiguaut muuales et détall~a!ts~ raie, aux autorités com-

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fr. dans le canton du Valais


ELÉMENTS D'ARITHMÉTIQUE A L'USAGE DES ÉCOLES PRIMAIRES

PAl!. UN Pl!.OFESSEUJ. :OE L'ÉCOLE NOl!.MALE :OE SION 1 vol. cart. 2m• édition, n:c•vue et augmentée Cet ouvrage comprend deux parlifs; la t••, lhéorique et orné., de figure!', la ~m•, pralique. qui compte plus d.e 2ÇOO exercices et problèmes. Au nombre de ceux-ct, lon trouve la plupart des sujets donné::~ lors des examens ~es recrues, et dont Je Département militaire fédéral, a bten voulu autoriser la reproduction dans ce IL annel. C est une amélioration Hnsible sur l' édition précédente. Voici sur re classique (très appré~ié du corps ens~ignant valaisan et accueilli également avec f?. veut· da.n s dtverses écoles d'aut r es cantovs) entr'autres appréCiations. cell.es émises par deux inspecteurs 8COIIlirP~ étr:~ngers au Valats:

• ce œaouel a de riels avanta@es sur Je traité de F. P. c. Les définitions tbloriqnes sont plus 6 impies et vJus pr.. clses. tes problèmes .sont vari•s, en n ~tllllfe suffisant, c~ ré~IIe­ men t pratiques. L'oU\ rage a en outre le méntc du bon marcb •·, la reliure est dun boo got} tet l'impression pl ait par ses joli• !'arac t~res. • • ,

Voici J'autre jugement qui conrordfl avec le prec~dent.

• .\ux bommes d'frole lrès nombre ux qui rt.•procbateot n1n cab1ers Zœbnnger 1 absence complè1c de lhéoric, )!ou\ ra ge offre un e~posé 1htloriqne ~la.ir, ~ohrc c t &U{~samJucrlt c.mupl~t .... Je garde d'un c~amen ottentil du manuel la co O\' JdJo n sincère <lU 11 re nrermc .un e 1ce llent cuurs d'aritluuéuque. J )apJn·étie :,ur tout le grant! oomlJre et Ja pros ression lneo ~raduée des problèmes. •

Le!" Solutions raisonnées coûiPIII fr. 1. 50

Primes d'encouragement

Quelques omis~ions ~o ~ont glissées dans le t abl~au _d es pt·imea publié dans rolr~ dernh r 1'\ 0 • Nous les réparons m- apres : MM. Bocbat<. y R~pb~ ël. de Salvan • Eiho'zer Jotepb , de Greich Imseng Medard, de Wyler GaudiD Pieu t>, d'Evolène a Mie baud Louis, de Bovernier. Auraient mérité la prime en reprena~t \'ensei{;~nement l'année suivante ( 1 [92-9~) M•1111 Fr at ht bourg Hélène, de R evereulaz et Gaia' Aline, de Chamoson. Quelques imti1ult urs et ir sti.tutric·fs n'ont pas enco~E:t . accusé r éception du mflntant ùe leur pmr.t>. Ils sont [ftés de le .a1re .saut plus de retard , Je Secrét~riat tE:Dant à fOSE éder toutes les p1ècea . justificalives de ses envott>. Le personnel enseignant qui pratique pendan~ le c,~u_rs sco~aare l892-93, et qui a obtenu la prime chaque année Jt~squ ICI depUis la ooise en vigueur du décret sur la matt~r~, sera m1s a~ bénétlce de ta disposition rappelée dans notre dermer No. Le créd1L de fr. 4000 ~orté actuellement au budget et déjà insuffisant pour récompenser ~résentement tout Jo per~onnel bien m éritant, devra être asses en~iblement élevé dès l'année prochaine.

Supplément â L'ECOLE PRIMAIRE r

La Dame Rose au Château de la Bâtiaz Chaque fois qu'il m'arrive de passer dans le mois de j11ovier au pied des ruines du vieux château-fort de Martigny, mon re~ard reste fixé sur ces hauts 'et épais banc~ de murs grts couronnés d'arbres séculaires en ce mom.eot dép~uil!é~, et surtout sur la colossale tdur cylindnque qm s élance encore orgueilleuse du sein de ces vestiges des guerres féodales. C'est que c'est bien à cette époque de l'année un 15 janvier, que le rôle important de ce château de' la Bà&iaz •. dont ces ruines ne représentent plus qu'une faible partie, trouva son dénouement après une glorieuse his· toire. qui résume. toutes les phases des guer10es entre le Vala1s et la Matsoo de Savoie. Les ~h.roniqueurs valaisans, dont les plus connus sont des rehg1eux plus ou moins intéressés à exalter leurs protectAur.s du moy~n-âge, ayant affirmé que le château de la Bâttaz fut bâ.t1 en 1%60, cette version a rouru 19s Ebel et les Bre_decker, mais depuis des historiens plus profo~ds, parmt lesquels Boccard, autre religieux de StMaurtce et par conséquent dévoué comme ses prédécesseurs aux rois platoniques de Jérusalem ont eu la con · science de relever cette eneur. ' . Tout porte donc à croire que cette position, la plus Importan te du Bas-Valais, était déjà fortifiée au temps où Octodure (Martigny) servait de rendez-vous aux légions romaines et aux commerçants de l'empire allant ou venant ent.re l'Helvétie et la Métropole. ~e qu'o[J en sait a~jom·d'bui , c'est que Pierre de Savote. eo guerr~ avec 1 évêque H enri de Rarogoe, le démoli t en part te vers la fin de 1259 pour le faire rf'staurer quelques mois après, une fois qu'il eut contraint l'évêquo à renoncer à lous ses droits sur Je Bas-Valais. L'abbaye da St-Maurice, que le a Petit-Charlemagne , comblait de . munificences, se complut à considérer cette restauration et celle da divers autreE. édtfices comme œuvres de son protecteur. Plusieurs fois depuis, la Bâtiaz subit le même sort


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puisque déjà quatre ans plus tat·d elle retombait au1 mains des Valaisans qui, en Hl80, dépensèrent plus de 2000 livres pour le remettre en bon état. Sous l'épiscopat du cardinal Scbinner, le grand agi. tateur Georges Supersaxo, parent et ami ansuite adver. saire implacable de ce prélat., fit subir au châtt~au un siège en règle durant lequel Schinner fut banni du pays. puis, le 15 janvier 1518 Je fort, assiégé depuis plusieura' mois, tomba au pouvoir de Georges qui Je fit déma0 • teler et réduire en cendres. C'est pourquoi en ce milieu de janvier, au sein de cette longue vallée que la bise parcourt avec une verti. gineuse rapidité, on se figure aisément voir ce colossal amas de pierres archi-séculaires léchées et mordues par des flammes irritées que cingle la force du vent et, la présence du cylindre colossal émergeant d'une vaste ceinture de murs, donne comme l'idée d'un fourneau titanesque duquel on s'apprête à voir s'échappPr laa grosses fuméds rousses de lïncendio. Les vieillards de la contrée . se souviennent que certaine superstition était encore en grande faveur parmi les vignerons des alentours qui, de temps à autre, et de temps immémorial, signalaient l'apparition, au milieu de ces ruines, de certaine ombre humaine que l'imagination rustique de nos aïeux, toujout·s prête à peupler le monde d'êtres surnaturels, avait fait baptiser la Dam~ Rose. La chose la plus surprenante aux yeux de cea naïfs visionnaireR était qu'il pouvait leur suffire de s'ap· procher ou de s'éloigner dans un sens ou dans un aatre, pour que la.belle dame disparût et devînt impossible à retrouver. Bien plus, on avait beau la guetter, ne la voyait pu qui l'aurait voulu ; ses visites étaient aussi irrégulière~ qu'imprévues, elle avait, concluaient-~ls, ses heures, ses caprices, ses lunes; tel qui l'aurait aperçue aujourd'hui ne savait quand la revoir, ne pouvant même pas dispo. ser du moyen de convaincr~ les sceptiques. Puis cela traînait ainsi dans le doute jusqu'à ce que, des fois 011 ou deux mois, d'autres fois des années plus tard, la même apparition était de nouveau signalée. L'idée dea choses surnaturelles qui, au siècle dernier surtout, pra. nait facilement corps au sein de nos populations sédentaires et naïves, ne tarda pas à prédominer à Wll point que pas un des vignerons qui fréquentaient ce

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côteau rocheux n'eût permis à homme qui vive de metua en doute la véracité, l'évidence d'un miracle. Et cependant, ce n'était point là une histoire à la Barbe-Bleue, du moins à ce que nous affirment les bommes sensés ~~ positifs. Voici l'interprétalton que l'on donne aujourd'hui à ce phénomène : • Les rayons du soleil couchant perçant les meurtrières éparses dans ce labyrinthe de murailles délabrées éclairées d'un côt~ par les blafardes réverbérations de; sommités d'alentour. arl'ivaient à produire dans l'épaisseur des ombres une trouée affectant une forme de silhoue tte humaine que les crépusculaires lueurs teintaient de rose. • Quant à_ la rareté, à l'irrégularité des projections de cene fortutte lanterne magique ne s'explique-t-elle pas de toutes les façons?. . . le dèplacement d'un nuage masq uan t tantôt les rayons solaires, tantôt Je rose miroir des monts; Jps brusques changementg d'itinéraire que s'octroie Phébus à travers les Alpes tailladées au basard et, enfin , la configuration accidentée du sol jointe à la diversité des perspectives que le moindr~ pas suffit à transposer. · Ce phénomène rappelle, sans pourtant lUJ ressembler par le~ effets, le • soleil sauvage • que Je \'oyageur a quelquelot~ la ~onoe f~rtu~e de contempler. sur la route du Simplon, pres d une peille cnapelle entre Brtgue et Bérisal. Ici le caprice de la nature est peut-être plus frappant ~ncore. Lorsque le soleil levant fait suite à quelque oragE>, le food de la vallée . reste souvent c~uvert de nuées qui masquent lfls par01s de rocs de la rtve opposée. Une gia~otesque circonférence lumineuse projetée par le soleil se détache alors su1· le fond gris des nuées entourées d'auréoles disposées comme une succession d'~nneaux. Quelquefois, le voyageur passant entre le soleil et l'énormE> disque, a le rarissime plaisü· de voir sa silhouette se détacher en ombre au milieu du carole éclairé et faire de cette colossale pièce une sorte de médaille frappée à son effigie.

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COURTHION.)

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Esclavage et mahométisme Quand on a comme nous le bonheur de vivre dans plein air de liberté, - encore que tout ne s'y passe

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pas au gré de nos désirs, - mais enfin avec une large somme de sécurité et de bien-êlre, dans une atmosphère de civilisation formée par dix-neuf siècles de christianisme, - et que, par la force de l'habitude on en est venu à considét·er ces bienfaits comme une chose toute naturelle, - il n'est pas mal de porter de temps à au. tre nos yeux vers la terre déshéritée d'Afrique, où des milliers d'êtres humains sont réduits par la force et la cupidité, à une servitude cruelle et dégradante. Entre eux et nous, voyons la différence: Chez nous, le travailleur est un homme libre. Là-bas, c'est un esclave. Quelques-uns peut-être, ignorants de la que~tion, nous en demanderont la cause? La cause, ab 1 elle est bien profonde et bien ancienne; - la cause, c'est l'égoïsme, l'égoïsme humain aussi vieux que le monde, aussi vieux que le péché véniel ; - l'é· goïsme qui va jusqu'à la plus dure cruauté, l'é~oïsme qui se dit tous les matins: qu'est-ce que je pourrai aujourd'hui ajouter à mes jouissances? il me taut uo homme de plus pour travailler à mon profit, il me fau~ une femme de plus pour servir à mes plaisirs. De là l'esclavage, que nous retrouvons partout cbsz les peuples qui n'ont pas connu le christianisme. Et l'histoire en est longue. Dans toutes les nations antiques, l'esclavage était un fait accepté, un fait légal ; el il empira tous les jours jusqu'au moment où JésuE· Christ sur la croix, est venu proclamer la loi opposée à celle de l'égoïsme, te sacrifice, où il est venu mourir pour les noirs comme pour les blancs. où il a scellé de Ron sang la rédemption de tous, l'égalité de tous, nègres et blancs, devant Dieu. Mais en faoe du christianisme, se dref'sa, dès le 7me siècle, une religion nouvelle qui venait rendre à l'égoïsme naturel de l'homme ses anciennes satisfactions, un nou· veau foyer de servitude, sous le couvert duquel se son' abrités, et s'abritent encore les marchands de chair ba· maine, le mahométisme. Et comme voilà douze siècle~ qu'il existe, et qu'il a de profondes racines, loin de vieillir, il gagne du terrain, - car force est bien de reconnaitre que de nos jours, ainsi que nous l'avons déjà dit, il y a un redoublement menaçant de prosélytisme musulman, par le développement de sectes puissamment organisées. C'est ainsi que s'est formée, il y a quelque ohoae

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comme quarante ans en arrière, la secte de El Sruoussya, dont le chef est né dans la province d'Oran; il prétend descendre de la fille unique de Mahomet. r.et homme a grandi, et aujourd'hui son fils, qui a quitté l'Algérie, s'est établi dans une oasis en Tripolitaine, ap· palée Djerbiut. Il vit là, entouré d'un prestige redoutable, servi par des milliers d'Arabes et de nègres convertis au mahométisme; il est au courant de tout ce qui se passe en Europe ; il a plus de trente mille fusi ls, une force militaire sérieuse. I l a pour alliés toutes les tribus du sud de l'Algérie, d'un côté les Oued-SidiCheJk, une des tribus qui ont donné le plus de mal aux Français; de l'autre les Tonaregs, qui occupent les alJords du Sahara, et sont les g1·ands convoyeurs de caravanes d'esclaves. D'un autre côté, on sait ce qu'a fait le mahdi dans la val lée du Nil, où il existe la même recrudescence de l'esprit musulman, et où sous son influenca les marchands d'esclaves se sont révoltés contre las Egyptiens et contre les Anglai11, lutte acharnée dans laquelle le malheureux Gordon a succombé à Kart oum. La traite s'est développée, ellA est beaucoup plus active et plus cruelle qu'elle ne l'était il y a vingt ans; et quant aux noirs eux-mêmes, ils continuent à la pratiquer entr'eux à la suite de leurs combats, eL c'est par mllliers qu'il faut compter les s~crifices humains offerts à leurs divinités sauvages. Veut-on d'autres détails' Ecoutons Schweinfurt. l'un des plus favorisés de cette pléiade d'hommes intrépides qui ont essayé de pénétrer au centre de l'Afrique par la voie de Kartoum : • Dans le Soudan, écrit-il, l'esclavage se perpotue tle lui-même. Tout le service, tout le travail indispensable, est fait par des esclaves . En moyenne, tout musulman possède trois esclaves, ce qui donne un total énorme, dont le chiffre ne peut être maintenu que par b traite. Chez les hauts personnages, la maison es& pleine d'es· claves, et le travail se divise. En Nubie, la mouture à bras reste l'usage général des musulmans de r.ette partie de l'Afrique, où elle s'exécute au moyen de deux pi~rres d'inégale dimension : une petite manœuvrée à la main, et une meule fixe appelée mourhaga. Elle contribue plus qu'on ne pourrait le croira à maintenir l'énorme demande de femmes esclaves. Cette méthode primitive est d'une telle lenteur,


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qu'en une journée de pénible tr~vail , . u ne _femœe. ne peut broyer de grain que la . por~1on nece~< saJre à cmq ou six bouches. On ne s'luratt dtre la somme de souffrances qui résult<J dP ce labeur quotidien, cruellement impoaé. Même à Kartoum, où il existe un moulin mis en œu · vre pa1· les bœufs, que le gouve rnement a fait établir pour l'approvisionnement ~e SFS troupe~, et, do~t . les par ticuliers p!\uvent se servtr pour un pt·tx tres mmtme, le doura n ·en test pas moins da ns tontes les maisons, broyé sur la pi ene . Pas un indigène ne profite de la facilité qui lui est offerte. Tan~ que cette, . dépense. de force humaine ne sera pas supprimée par IJDtroductJon de moulins mécaniques, et par un impôt frappé sur les mourhagas, on ne doit pas s 'a ttendre à voir diminuer le nomb rA d es femmes esclaves. Nulle part, en rffet, une institution ne peut dispa raître, avant qu'on y ait suppléé p ar une nouveauté qui la remplace avec a va 1tage. En dehors des ghellabas (chasseu.rs d' bommes) - ces détaillants à qui le trafic de la chaH hum ame est ausst naturel qu'à un juif polonais, il y a les gens de haut négoce bommes riches qui , à la tête d'une force armée nombr~use et d'ânes p~samment chargés, font des affair es importantes, et j!\ lle nt sur la place d es esclavE~s par ce11laines. La plupart des g roq marchands ont dea associéS, ou des age n ts à poste fixe dans;tes grandes zéribas (villages) Presque !OUf! ces agents sont des fakis, c'est-à-dire des prêtres, qui regardent la traitfl .des. nègres comme un accessoire ordinaire de leurs att:·1but10ns. Ce qu'il y a de plus douloureux dans cette chasse à l'bumme, c'est la dépopulation. J'ai vu dans le Da~-Fe_r­ ti le des cantons entiers convertis e n désert par 1enleveme nt do toutes les tilles du pays. L'Egypte, la plus vieille, 1~ plus !éconde. des te.rres historiques a là une grande mtssJon a rempllr; mats le peut-elie ~n restant mahométane 'f Avec l'lslam, ~.as d'alliance possible ; de lui, nul secours à attendre . F tls du désert l'Islam fait un désert de tous les lieux où il pénètre, ~l détruit chez l'boiDme tout sentiment fécond. Les peuples qui ont subi sou influence se sont tous figés en une masse homogène, d'où ont disparu les caractères de nationalité ou de race. Il n'est pas vrai que le mahométisme soit susceptible de progrès; l'en croit·e capable, c'est garder une illusion puisée dans les livres .

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Rien n'annonce son déclin, mais ses nations demeurent à un état d'enfa~ce. • Voilà qui est parler clair . Ceci nous en dit assez, n'est-il pas vrai 'f sur la source et la r aison d'êtro de l'esclavage . ... Le m ahométisme veut la chasse à l'ho mme sans laquelle il ne peut flXis ter . Comme l'hyrlt·e affamée de chair hum aine, il dévore, et ne dit jamais, c'est assez. Mais en face de l'Islam, une force s'est levde sous la forme d'un flambeau pareil à celni que jadi ~ quelques pauvres pêcheurs de G alilée, portèrent aux quatr~ coins du monde, Quelques poignées d'bommr.s, disséminées çà et là sur la terre d'Afrique, sans crainte d es dangers, sans peur du marty1·e, ont commencé l'œuvre de son relèvement, - forts de cette foi, qui selon la parolo du Maître, • soulève les montagnes •, et va droit à s on but, - la rédemption de toute une t'lee. • MARrooc:q* ~

Compte d'une basse-cour {Corr./ - Le beau r e nlie ment que j'ai obteuu en 1892, dans l'exploitation de ma modeste basse-cour, m'engage à en entreteni1· spécialement nos chères ménagères v alai sannes. Je serais heureux si les quelques chiffres qui suivent, dont je garantis l'oxactitude rigoureuse - les ayant inscrits moi-même jour p.1r jour, sur un carnet ad hoc - pouvaient contribuer à relever d .JQS l'es t.ime de nos populations rurales la modeste pou le dont los produits aid e raient, pour uno bonne part, à maioteni1· en équilibre le budget si chargé de nos ménages. Qu'ou en juge plutôt: En 1892, mes 14 poules ~1) du pays et 5 obtenues par le croisement de la poule indigène avec la Hou ·fan) ont donné 1800 œufs comme suit: Janvier 135 avril 260 juillet 225 o ctob r 1 42 ~ février 193 mai 187 août 179 noven1b. - 00 mars 283 juin 193 septembre 103 décembre _8 Ces 14 poules m'ont coCHé 51 fr. 25 di" nourriture (son, grains, pommes-de-terre, déchets de cuit.ioe) . Le pt·ix moyen de la douzaine d'œufs a été pendant l'année fr. 0 75; ce qui fait 0 75 X (1800 : 12 = 150 dz) = H2 fr. 50. Cela fJit une différence de 61 fr. 25 qui constitue mon bénéfice. 4


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1800 œuf"' soH 150 dz. l 0 75 Nourriture des poules

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fr. 112 50 .. 51 25 Diff. fr. 61 25

Voilà, certes, un beau rendement 1 Calculez, ménagères, mes amies, ce que vous pourriez vous procurer de choses utiles, indispensables même à votre modeste ménage, avec la somme ci-dessus; et cela, sans recoùrir à la bourse si souvent vide de votre mari, dont vous excitez maintes fois la mauvaise humeur avec vos incessantes demandes d'argent, nécessitées par l'achat de votre cher café et des mille riens dont nous autres paysans ne sa vons malheureusement plus nous passe1· aujourd'hui 1 Et certes, il n'est pas nécessaire de pouvoir disposér d'un capilal considérable pour l'établissement d'une basse-cour dans le genre de celle que je possède ; et je ne vois pas pourquoi le nombre de ses habitants ne pourrait monter de 14 à 20, 30, 40 même; (c'est du reste ce que je me propose de faire, tant je prends goftt à la chose). En effet, où est le ménage, si pauvre soitil, qui ne puisse élever une ou deux couvées par an' Il faut si peu de chose à la campagne, pour nourrir quelques volailles. A l'œuvre donc, bonnes villageoises, meUez désormais votro orgueil à posséder une belle basse-cour que vous entretiendrez avec le même goftt, la même régularité et J'amour-propre de bon aloi que vous apportez dans tout ce que vous faites . Vous vous créerez par-là une occupation agréable et vous aurez trouvé le moyen d' avoir toujours de l'argent dans votre poche. Croyez -moi, la chose mérite toute votre sollicitude; quand on considère à quel point la Suisse est encore, à l'heure qu'il est, tributaire de l'étranger pour la production des œuf~. on ne peut que désirer que la culture da la volaille prenne dans notre canton le ranq qu'elle a justement conquis ailleurs. En i888, la Suisse importait pour 4,753,000 fr. d'œufs et l'année suivante, en 1889 , pour 5,200,000 francs . Vous le voyez, la crainte de ne pouvoir trouver un écoulement suffisant à vos produits ne doit pas vous retenir, et il ne tient qu'à vous d'empocher une bonne part des sommes énormes qui vont enrichir nos voisine français, italiens et autrichiens. A bon entendeur, salut 1 A. C. iustit.

~ XII"'• ANNEE 1

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SION terMar8lK93

L'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paratt chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en liuaisons de 16 pages. Prb d'abonnement pour l a 8oi81!1e. 2 f r.

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SOMMAI RE: Les Nigauds. - Les dictées à l'école primaire. - Du cours de répétition. - Les travaux manuels. - Recommandations du célèbre Overberg sur l'importance du chant. Ce que vaut un nid d'oiseau. - Partie pratique : Style. - D ü tées. - Variétés. - Anecdotes scolaires. - Supplément. ( Hori::o1ts lointains. - Protection des animaux, etc.} Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.

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