No 05 l'Ecole primaire, 1er Février 1900

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Le sommeil

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Recettes et conseils utiles

Qui préfère dormir la tête sur un Conservation des fruits en hiver. or01ller, ou sur deux, ou sur le bras, La conservation des traits et des tuou sur le matelas, s'il pense s'y déter- hercules jusqu'au printemps de l'année miner par un libre choix, se trompe. suivante est un point important de l'éCe n'est pas par caprice qu'il repose la cooomie rurale... tête basse ou élevée. La position qu'il Oa sait que des pertes considérableg prend en dormailt n'est pas laissée à sont à peu près partout le résultat de son libre arbitre. E lle est déteroiinée modes insuffisants de consflrvation. Or, nécessairement et selon des lois fatales. on réussit parfaitement à consPrver leB Ceux qui dorment soutenus par l'édi- pommes de terre, les fruits de _table, .lice des oreillers, ou qui y suppléent en raisins, poires, etc., en les oofou1ssant posant la tête sur le bras replié, sont dans de la chaux en poudre. ceux dont le cerveau est congestionné Nous avons lu aussi qu'un agent conau moment où ils se couchent. Tels sont servateur des fruits est la poudre de 1011 hommes de lettres. La maternelle liège. nature leur inspire à leur insu la pré-1 A priori la poudre de liège nous pacaution de s'endormir la tête élevée. r .ît préférable à la pou:ire de chaux, Ainsi le s»ng y afflue moins abondam- parce qu'elle est plus facile à séparer ment et le cerveau se dégage. Après du fruit lol'squ'on veut le consommer, quoi le dormeur glisse insensiblement et elle sert indéfiniment. à une position plus horizontale. Pour la conservation des pommes de Mais à tous ceux dont le saog, loin terre et des autres tubercules, rien de d'aflluer au cerveau, n'y traîae que pé- mieux que de les imbiber d'uue soluniblement quelques maigres globules, tion de 2 0 10 d'acide sulfurique. aux anémiques et aux. lymphatiques, la Bien entendu, il s'agit de tubercules nature prend le soin d'inspirer l'horreur destinés à la consommation, non de des oreillers. ceux qu'on destine à la replantatioo, Ils dorment à plat. On en voit même qui doivent être conservé" dans un lisu qui se couchent sur le ventre. Ainsi frais et sec et sur des claies. leur sang, faible et rare, loin d'avoir à La disposition du fruitier ellt très immonter verticalement au cerveau, y coule portante pour la conservation des fruits; par une déclivité facile. Ils ont un som- le fruitier doit êt1·e froid, entre 6 ou 8 meil profond et sans rêves. Aussi b ien, degrés centigrade?, plutôt sec qu'humide. ils sont, par la faiblesse de leur tempéPas ou peu de lumière solaire; évirament, d'éternels fatigaés. Ils se cou- ter de l'ouvrir. L'acide carbonique décbent épuisés et restent ensommeillés gagé par les fruits est un obstacle à la après leur réveil. Tt:ils sont les hommes fermentation qui les détériore. · qui dorment la tê te basse. Ces signes Les pommes et les poires e11velopsont infaillibles. D evant la maladie ils pées de papier se conservent mieux ·peuvent servir grandement à diagnosti- qu'à nu. quer l'état du cerveau des malades. M. Schribaud conseille le papier de Lea anciens croyi.ient que les dées- <1oie surtout et la paille de bois. ses versaient le soir des pavots sur les Dans le Tyrol, on conserve les fruits mortels. E lles font mieux.. Elles diapo- dans des tonneaux, eu les enveloppant sent leur tête pour que le sommeil lai dans du papier et en les enfouissant soiL le plus bienfaisant, et elles l'incli- dans de la paille de bois. oeot autant que sa mentalité le mérite.

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R~V.UE . PEDAGOGIQUE . · l

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PUBLIÉE SOUS LES A_US,P ICESpE L A 1

SOCIETE VALAISAN NE -Il'EHUC·AT-10N L'Ecole primaire donne au moine 12 1ivt:âis~ns' de 16 pa'ges chacune, non compris la · couverture, et autant cle suppléments ae·''S pages pendant ·re cours scolaire. . · P1·ix cl' ab'onnement: Suisse fr. 2.50 Union postale fi.'. 3 O

Tout ce qui concerne let publicqtion ' do1t : être adressé -èt l'édit etir, M. P. PIG:NAT, 1er secrétaire èt i·rnstruetion publique, èt Sion.

Maxima p'l{ero clebetw· reverentia. (Le plu s grand respect est dû à

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l'enfant.)

J UVÉNAL.


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2 Hl'mois 15; autres eantons 20; Etl'angf't• 7 (Paris, Moscou, i\Iilan, Naples, La Rodie [Rte-Savoie]. la Chfllette [Loi1·l•t], Am;te). Voiei pnr dii-tl'icts d n canton de I<'ri. uour·g la répartitim1 cles nbonnPs cl!' l' tJcolc p1·ùncl!ire:

Soi:nmaire du N° 5 : L'Union fait la force. (Corr J - Jésus-Christ (suite). - L'institttle,u r doii étudier chacun de ses élèves - Développement d'une idée sur l'enseignement de ùi langue (suite). - l'école et l'abus des boissons (suite). - De la · surveillance. - De la polite.sse. L'instituteur doit éloigner ses élèves du mal. - ll faut exercer l'activité de l'élève, - Partie pratique: Dictées. Variétés: Le régent des Eberpays (suite). L'orphelin ùe Noël, par Marg. Follonier. Supplément No 5: Bilan géographique de 1899 (suite). - Oubli et reconnaissance. - La pl'ière des oiseaux. La ·clef d'un mystère (suite). -- Recettes et conseils. - Variétés. Couverture (8 pages) à lire pour ai-t.icles et avis divers.

Clronique et avis scolaires

DIS'fRIC'l' DE LA SARI~E (2!1) .\._ntign,v, Belfanx 2, Bonnefontailu•, Uorpataux, Ependes, Farva.gny 2, F ribourg· li Grollev 2, La Corha.z, No1·é,az, l'rat·om:u1, Pr~z, Rossens, Treyvaux, 7,é,nauva. DIS'l'RIC'T DE LA HRU YERE (17) .\ Juenn•, .\ lbeuve - Sciernes., An·~· devant Pont 2, Broc·, Bulle 3, HantevillP, La Roehe, Lesso<:, Montbovon 2. ~foi·. lon, Riaz, Romanern;, Sales. DISTRJCT nr LAC (G) Cor-mérod, Com·tion, Cressi<>1·, \'illal'f'JlOS, vYalienried. DIF\TRl("l' l>E L.-'i.. BROYE (~) 1 . \ nmont, Honss.r, Clley1·es, 0onssPt, Cug·y, Ü(:'lle·y-Portalban, Fétigny, )Ion1

N·os abonnés en 1899-1900. · Le tirage de l'Ecole prima,irc pour le cours scolaire actuel est définitiveme·n t lll'r~.t~ au ehiffre rond de 650 ex., dont la plus, grande partie (un peu plus de 500 ex.) restent en Valais,. C'est à la fois naturel et juste que chaque canton Aoutienne ses journaux. Ainsi en est-il à Fribourg à Fendroit de sa publieation, l e Bullctùi pédngog'iqnc. Dans le nombre des exemplaires est compris, c€la va de soi, une soixantaine de numéros pour· l'usage de MM. les Inspecteurs et des commissions scolaires, et une cinquantaine pour les élèves fra.nc·ais des deux écoles normales. , 120 numéros enYiron franchissent la frontii•re du Valais: Fribourg 82; ,Jura-

teL

Dl~'l'RIC'l' DE LA GLAKE (15) B(·1·llè'ns, Chatelard, La Joux 2, LP ~aulg,v, Prez-rers-Sividez, Romont, Rue 2, Sivil'iez, 'l'orny-le-Grand, Yaude1·e1111, Yilhnaboud, Vill.uiaz, Villarimboud. DŒTRICT DE LA VEVEYSE (14) Attalens, Bouloz, Uha.tel-St-Deuis 3, Chatel-Prayoud, Granges, Grattavn.elw, Porsel, Progens, Remaufens,, St·msah s, St-Martin. JURA-BERNOIS (15) Les abonnés de cette région résident dans les localités suivantes:: Boncolll't, Cœu ,·e, Courtetelle, Delémont, Fontnna.is- Villars, Goumois, Laimboing, ~routa.von, }Jovelier, Porrentruy, 1'rêle!!, Rebeuvelier, St-Imier. 0

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Confé1~enees d'instltuteol'8. MARTIGNY La. con férence des instituteurs de ce J i;:trid aura lieu à Charrat, le mardi, :!O de ce mois, à 8 h.1/2 du matin.

-oJ.,égislation scolaire. .\fin que le pei:sonnel ense ignau ·

pu isse t raiter ayec l<:> plus de profit et de <·onnalssance poss ible du s ujet les 11 iwstion s mises à l'ordre du jour des i·on férenees de cette année, notre prn{'!iaine linaisou .sera a:ccompa.gnée d'un supplément spécial exclusivement i·o11sae1·é :'I rappeler les dispositions les µJu s essenti elles de la législation en ec qui coneerne l'instruction primaire. -o-

Révision de la loi scolaire du 4 juin 1873. La révis.ion de cette loi, qui date de bientôt 30 a.ns, · s'impose chaque jour danrntage, pour tenir compte de quan. titr de déeisions, de circula.ires et d'ordon na nces que sa. mise en Yigueur et son iu terprétation ont SU<:('essivement proroq nées et qu'il importe de <:odifier et tour-donner en tenant également eompte dl~s besoins a ctuels et des différents rœux émis à cet égard. Aussi du ha.ut rn bns d<:> l'éC'helle scolaire s'ocenpe:-t011 à l'heu,·e p1;ésente, sur l'invitation du Drpa1-tement respectif, de r,e.chercher et de proposer les réfomnes à introdufre. LP Conseil de l'instruction publique est !'har g·t>, pour ce qui le concernç, ù e fa.ire mvpor1 snr les changements à apportl'I' en <,e qui a tnlit aux études supériemes (collèges, lycées). A lem· tour. l1 ~1. les Inspecteurs et le personnel enNeignant des écoles publiques ont mission a ·exprimer leur manière de · ,oir l't, Jeurs vœux en tout ce qui touehe l'inst ruction primaire proprement dite. <"est ainsi, nous le répétons ici, que lrs conférences de régents ont à leur

ordre du jour les i_m pol't~tes questions su iTan tes: 1. Examens . d'émancipation . 2. Cours de répétition. - 3. Cours préparatoires au recrutement. -- 4. Pénalités. Pendant ce temps, MM. les Inspec-

t eurs aborderont le programme suivant; en gt·ande partie tracé .déjà pai• la circu lairE· · du Département du 15 Juillet 189H, parue dans l'Ecole primaire. Voici les points à dis,c uter: . 1. Gratuité du matériel scola ire; 2. Enfants anorma ux ou faibles .d 'es~ prit; 3. Mesures à prendl'e contre les communes récalcitrantes ; · 4. Travaux manuels; · 5. Commissions scolaires; 6. Ecoles de sections; 7. Maisons et locaux scolaires; 8. Durée des écoles, fréquentation, fige) ; !l. Examens d'a.d,mission a ux écoles normales, organisation ' et programme de celles-ci. MM. les lnspecteurs, divisés en de ux groupes, auront à traiter ces différe nts points d 'a.près les indications, du D épartement. Chaque commis,s ion arrêtera ses conelusions et désignera l'un de ses membres pour les présenter en séance plénière, soit à la conférence annuel \' de ces fonctionna.ires . Cet t e étude, de· na êtl'e terminée pour le 15 mars au plus ta.rd. . Lorsque tous les a.vis sofücités au1·ont été recueillis et notifiés à l'auto rité eompétente, il pourra être mi s définiti ,·ement la. main à. l'œuvre de la révision, cela· d' une manière d'auta nt plus sùl'e et fructueuse que l'on a.ura pu profiter de l'expérience acquise et des constatat ions fàites par les hommes les mieux. placés pour émettre un a.YiH en connaissance .de cause. La tâche du Grand Conseil appelé à en délibérer ensuite sera de son côté facilitée con sidé-


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SION, 1er Février

Vallai~ cwant l'épiscopat de Guicli cird T_avel. '-- 2° Premièr'es années de l'é. pzscopat. Le commerce en Vallais. _ 3° Guen e c'ivile et éon quête savoyarde. - . 4° Intervi:,ntion de Charles 1 V en Vallais. -- 5o· Dernières années cle l'é. piscopal.

raulelUPllt , et la réorgauiS,LtiOU 1-il'Ojetée

J'epo~era. .11 iusi sur · des bases, solide,-, pnisqne Fon aura pu profiter du co11com·s et dès lumiè1·t->s· dé tous. --;O-

.· Ecoles n«n·males. Il Y· aurn, en ·m ai et juiu proclwin,

(·unune l':1.nnél~ d(·i·nière, un .c.o tus tle n."JJ•Ptition pom instituteurs des ùenx langue~ ùont hi position est ù régularii,;n·. Les ins,n iptions pou1· .le snine ùt•nont panenir jusq·n'an 15 amril an pl ns tard n.u Se1.;r&ta.i·i.a.t du.. Dépa.l'tement. l'm· <·lmtn' , <.: e cours n'aura.- pas lieu l'Ptfr .1.nnh: pour institutriees, . attendu q11 'il sP 1iendra en automne un eours dt•. <·nisinP qui. fl"1·a l'objet d1trnc publi ('ation ul1'ériem·e · ù laquelle dores, et <l<~jù uvus 1·en,·o,yorn,; pom· plu:,;, amplt•H détai ls et eouditions à remplir par les pm·t ieipantes. -o-

Le Valais au XIVe siècle Sous le titre Guichard Tave!., évéque de Sion (134'.2-1375) M. Victor van Berchem vient de publier une étude des plus i.::téressantes sur le Valais au 14c· siècle. C'est un fort volume de 360 pages, très documenté, enrichi 'cle notes et pièces justificatives nombreuaes et pour une bonne partie inédites. Aussi l'ouvrage n'en a-t-il que plus de valeur. et de mérite. Pour le mener à bonne fin, l'érudit auteur a mis à contribution différentes archives, parmi lesquelles celles c~u Valais, · et, à cette occasion, il expnme sa· reconnaissance à toutes les personnes qui ont bien voulu s'intéresser à son t1:avail. Parmi les noms qu 'il cite ainsi nous relevons ceux de .M. le Conseiller d'Etat Chappaz et de . M. Oggier, ·archiviste. · Après quelques pages tenant liea d'avant-propos et d'introduction les cinq chapitres dont se compose le '1ivre nous montrent successivement : 1o Le

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Voici quelques lignes extraites de ce dernier chapitre. ;Elles- .relatent la mo 1t tragique du prélat : · Jusqu'à la fin de sa vie, Guichard garda la préférence qu'il avait . toujours eue pour le séjour de La Soie. Au sommet d une étroite crête qui se détache du plateau de Savièse et s'abai:sse bru~q uement., jusqu'au tonent de la .Morg~ en face ·du bourg de Conthey, le chàteau construit par l'évêque Landri de Mont étendait aes remparts sur une longueur d'environ trois cents mètres. En tsfnps de guer~e, son enceinte Servait de refuge aux habitants des villages voisins. ,Guichard appréciait la sécurité et la paix de cette retraite; peut-être admirait-il aussi les beautés de ce site merveilleux. Encadrée de toutes parts par un cirque grandiose de montagnes, la ·vue s'étend sur. la vallée du Rhône jusqu'au delà de Martigny; par dessus la riante contrée de Savièse, se dresse la silhouette des deux châteaux de Sion, . Tourbillon et Valère. L'évêque aimait à se promener dans le jardin planté sur la plateforme du château, le long de la muraille crénelée; c'est là que, souvent, il rerrdait la justice. Dn hant de la tour qui défendait, à l'ouest, l'accès du château, le regard p_longea.it sur le bourg de Conthey, ré· s1dence habituelle du sire cle Châtillon. Malgré ce voisinage, Guichard pouvait se croire à l'abri de tout danger, . sous la pwtection des murs de La Soie que la nature des lieux rendait presque in· accessibles. Ce fut pourtant dans cet asile, en apparence 8i sûr, q a' Antoine de La Tour alla chercher son enn emi.

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ORGANE DE LA

SOOIET'E YALAISANRE D'EDUCATION L'Union fait la Force (Con espomlauce)

L ']i)('olc primaire nous dit , dans son à médih'r même paJ.' MM. les Ins titut eurs. )l'os féli <:itations à not're vaillan te p nblicn.tion qui indique ù la Société va laisanne <l'Education un remède s i fortifiant, et certes, n ous en avons, bien be0 ° 4, qne cette devise est bonne

~oin po·nr faire ab outir nos reYendi('a t ions. En physiqu e et en mécanique,

pin s la 1·ésistancc est graJ1de, pl us la forte doit êtrP considéra ble. J\1édit e1· ne suffit pas, ajouterons-nous, - il y [L longt emps <1ue cbacnn cher. soi médi te crtte deYise, - j] fa ut la, 1n·a /,iq11c1· en ('0 1lllUUD.

Cette idée si <:oneise, plaeée eu tête d<· notre rev ue mér it e, n on pas d '<1 tre ~iscutée, car t ous l'admett ent en p1·i111:ipe, ma.is d'être mieux étudiée, appr ofondie et snrtont mi.ell:x exéentée dans nofre Soeiété. E n effet , n'avon s-n ou s l'ien à n ous repl'ochel' en ce qn i conc·Pl'lle notre union? Il suffi t de se ra,ppeler le malentendu qui a, fait rntee noüe pét ition a.mut même qu'èlle fùt déposée an Ch ·a.nd-Con seil. L'a<:coi·d, l'unanim ité a. fa.it défaut sur t oute la ligne : les instit ntem s bascvalaisa.ns ont l'éclamé 50 fran cs d'augrnenhüion pae mois, ceux ùes districts de Sien e Pt d'Hér,e n s en on t denuU1dé 30, und dit~ deutsehen L eh ter des Ober-,Vallis haben Nil'hts , erla.n gt. Kous n'avons p a s il rechercher ni à l'<'latN fri les c:.useR dC' cette préten-

d ue division. l,c Créa.t e:ur nous ayant tou s dotés d'une précieuse paire d'yeux, chaeun peut et doit sa.voir les, ouvrir. Ce défant d'entente n ous a, été bien pl'éjudicia ble, mais act uellement il n'y a, absolument rien qui divise les inst it ute urs : le co-rps enseigua.nt prima ire - même la vlus belle moitié - est unan ime à admettre qu'une nouvelle a.u gme11ta t ion est indispensable. Qu'estee clone tpü empêche nos démarches cl',iYoil· une meilleure all ut'e en n 1e c1·une not able amélioration de not re vos itiou mat ér ielle? Ne ferait-on pa s uien d'introduire da.us les stat ut s de la Ho<:ié té << lei défense cles intérêts d tt per soiwel c11scignont»? Ce qn i nous m a nque, c'est nu Sourbeck. Ainsi que les nations r et il'en t des le· ç>o,ns de l'hi st oire des peuples :rn ciens, a insi n ous d,eyons p rofiter des leçons de noü e p ropre h istoire.Et, q uelle le~on peut n ous, fournir Je passé de la Sociét6 val.œisannc cl'Ed,1wat ion? L a, vo,i ci, à n otre a.yis : Kous pouvons être persuadés q uP, sa.u s nue a t tit ude p l us ferme que pa.r Je passé, les instituteurs valaisans attendront longt emps encore a,,rni. de Yoir se réaliser leurs espérances, c'est -à-dite leurs légitimes reven die:üions. Eu effet, nous ne p.ou vo,n s rien attendre du Grand Con seil sans un e nouvelle dem ande, ca.r l'E t a t a déjà assez de pcJn e à équilibrer son budget, pnisque cette ùernière année, on a. d î1 porter au compte de la caisse d'Etat un crérlit imprév u de 80,000 fr. envi ron.


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en tirant sur ses propres t roupes, en Cependant, il nous faut bien songer sieurs est tout aussi importante, aussi jetant la méfiance et provoquant l'insu. aux moyens d'équilibrer le nôtre; ce belle, aussi noble que la nôtre, à en bordination contre ses chefs qu'une arqui ne peut se faire qu'en augmentant juger par les nombrerUses, vies, de per. nos recettes, nos dépensre s étant déjà sonnes dont ils so·nt responsables et 111ée ma n: he à la victoire. réduit es à leur plus simple expression. par les désastres qui seraient cauf:lléK ~i les employés subalternes des chePouYons-nous compter sur l'espoir qn' inévitablement par une petite négligen. uü ns de fer avaient commencé par dire en 1927 les finances de l'Etat seront ce. Aussi bien que nous, peut-être mieux que les chef,s de gare étaient déjà assez améliorées .. . . ? Cruelle ironie! Propo- enco,re, ces Messieu rs sont pénétrés du sition déri,soire . . .. ! A cette époque sentiment de l'honneur .e t du devoir payés, qne ceux-ci ne se s oucierajent comme aujourd'hui, si Je corps ensei- Kons ne comprenons dès, lors pas pour: t pas de leurs subordonnés, qu'il valait gnant n'a pas plus d'énergie,. s'il ne quoi notre l::;o·ciété aurait de la répu. mieux exclure brutalement ces Messait tenir bon, l'Etat aura toujours, as- gnance à suivre leur exemple. sieurs ,e t s' occuper seuls de leurs intéMessieurs les membres de la Société sez d'autres dépenses à faire, et no,us supérieurs ou subalternes, mêm~ rêts; si, en un mot, M. So,urbeck n'avait ne serons pas plus ava.ncés. J'ai dit Mesdames les institutrices qui au. pas eu assez d'influence pour fermer la nous; il fa ut lire nors successeurs, car bien des maitres actuellement en fonc- raient quelque chose de mieux à pro, bouche aux grincheux qui risquaient de tion n'auront peut-êt re plusbeso,i n de poser voudront bien avoir recours à tout compromettre, la campagne n'aurécompense pécuniaire; les smvivants l'Ecole pi·imairc qui est une tribune d'où rajt certainement pas abouti. chacun peut se faire entendre. peuvent déjà commencer à s'armer d'uMartigny, le 19 janvier 1900. l'histoire du passé nous profite, Que ne patience et d'un courage stoïques l\1ce Farquet et Cie, onnons les yeux et constatons que, pour attendre ainsi qu'Anne .... sans -0espoir de rien voir venir. gritce à ce défaut d'entente, de disciPour conclure, voici quelles seraient Note <le ln Réd. - Par l'insertion de pline, nous avons perdu plus de trois nos propositions. l'article qui précède, nous1 entendons années en vaines, fâcheuses discussions 1° Que l'on s'entende en assemblée bien ne pas nous, départir de l'a. t titude 1 au lieu de multiplier nors amis) qui, général e, extraordinaire s'il le faut, nos protecteurs, les ont refroidis ou pour fixer un minimum qui puisse être observée jusqu'ici., à savoir de refuser admis par tous les instituteurs, depuis toute correspondante, d'où qu'elle vien. uous les ont aliénés. Oberwald jusqu'à St-Gingolph. ne, qui tendrait à semer la division A la réunion générale de Sion, l'as2° Que l'on adresse ensuite une nou- parmi le personnel enseignant à tous semblée avait vot è, à l'unanimité, la velle pétition, soit au Conseil d'Etat le:; degrés. résolution suivante: L ei question des (Département de ]'Instruction publiOrgane de l'unique Société valwisamie traitements du personnel enseignant que), soit directement au Grand Cond' Ed'Ucation, il n'a. de directions à recesera maintenue à l'ordre du jour seil. 3° Que l'on s'engage à s'en tenir fer- voit· que du comité de cette société. Tout aussi longtemps que plein e satisfaction rnement au chiffre admis et demandé ce qni tendra à cimenter les. liens, qui ne sera pas accordée, sur ce point, au par les pétitionnaires. unissent tous les memb1~e.s de la Sodépersonnel enseignant. Cett e troisième clause nous rappelle té, sera accueilli avec reconnaissance; Pourquoi cette question n'a-t-elle pas la discipline, l'ordre, la ferme té, l'es- tout ce qui porterait atteinte à cette été, traitée à la réunion de Monthey? prit d',e ntente, d'union et de solidarité Qu'on veuille bien ou vrir les yeux et qui régna.ient parmi les employés des union, qui tendrait à jeter la défiance, compagnies des chemins de fer du Nord- la suspicion, la. discorde, le trouble on verra. Mais ce qui n'a pas été fai t Est et du Jura-Simplon. Qui osera pré- parmi les sociétaires, sera impitoyablepeut encore se faire, la question restendre que les moyens auxquels ces ment refusé et e;.ela malgré les injures, tant à l'ordre du jour. Messieurs les chefs de gare, chefs de les insinuations perfides qu'on pourrait Ce qu'il nous faut en premier lieu, train, mécaniciens, aj guilleurs, etc., ont t'est la confiance 1·éciproque, l'entente, dû recourir ne so,ient pas dignes de no- renouveler à son a.dresse. Oui, l 'union fa.it la force,· ce n'est pas tre vocation? La carrière de ces Mesla discipline.

Qu'on veuille bien le reconnaitre, il a eu des t ort s de part et d' autre, et surtout de très fâcheux malent endus. Eh bien! qu'on passe l'éponge sur le passé, qu'on dépose sur l'autel de la patrie et au pied de la croix du Christ , du Dieu de charité, les ressentiments, les préventions, les idées p:e rsounelles, pour marcher la main dans la main et t ravailler avec un nouveau courage à l' accomplissement de no,s devoirs et à la défense de nos intérêts. Les revendications du personnel enseignant sont on ne peut plus, fondées, plus modestes, plus légitimes. Discutées posément, modérément, elles per· suaderont tout homme qui veut ent endre raison. Les moyens à employer sont tout tra• cés: a) Chercher à s'attirer la sympat hie, l'estime des autorités supérieures. b) Travailler l'opinion publique par des art icles qui, sans froisser personne, fassent comprendre au pe up.le la. légi· timité de nos demandes. c) Insister auprès du Comité 1 ) de la Société pour que, comme on dit t rès bien, d'Oberwald à St-Gingolph il y ait unité de vues et d'action. Resserrons donc nos rangs ; plus de distinction, ni illuminés, ni asservis, mais tous égaux et unis dans. un même lien de vraie confraternité. A ces conditions, l'heure de la victo,ire. finale ne tardera pas à son ner.

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) Le président du nouveau Comité a déjà fait deux convocat ions pour traiter cette question; la troisième, qui s,e ra plus importante, a ur a. probablement eu l ieu qu and ces lignes paraîtront. 1


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JÉSUS-CHRIST Modèle de l'éducateur

SA DOCTRINE Morale sociale. - Ici posons un des principes les plus forts et les plus féconds de la moral e so·ciale: la char'ité. Toujours l'enseignement de notre Maître: «Le-second commandement, a-t-il dit, est semblable au premier : Vous aimerez votre prochain comme vou s-même.» l\fai,s, demande un docteur de la loi , « Et qui est mon prochain? » Jésus lni répond par cette admirable pa.r a bole q ni traverse les siècles et que l'enfance accueille toujours twec un cœur ému : <c Un homme qni allait de Jérusalem à ,Jéricho t omba entre les mains des voleurs, qni le couvrirent de plaies et le laissèrent à demi-mort sut· la route. Or, il arriva qu'un prêtre a.lla.it pa.1· le même chemin, il vit cet homme et passa outre. Un lévite, étant venu près de là, le vit aussi, et passa. de même. :Mais un Sama ritain qui voyageait vint à passer près de cet I.Jomme. Et l'ayant vu, il f nt touché de comp:assion, et s'étant approché, il pansa ses plaies, y versa de J'huile et du vin, le mit sur son cheval et le porta jusque dans une hôtellerie ~t en prit soin . << Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l'hôte, et dit : Aie soin de !ni, et tout ce que t u dépenseras de pl us, je te le rendrai à mon retour. << Lequel des t rois vous semble le prochain de celui qui tomba entre les mains dœ voleurs!» Quelle leçon émouvante dans sa simplicité! Nos maitres, depuis des siècles, ont toujours l'egardé comme un

de,oir de la reproduire. Pourrait-on maintenant la laisser tomber dans l'on. bli '? Ils ont aussi monfré comme le Yeut Jésus-Christ, que le prochain ce sont tous les hommes, connu s ou inconnus concitoyens ou étrangers, riches ou' pauvres, amis ou ennemis. Oui, l'ennemi, même le persécuteur. I l faut lui pardonner, et non seu lement sept fo.iA, mais jusqu'à septante fo iR sept foi s, c'est-à-dire toujours. Cette doct rine du pardon, comme elle est grande! Et quelle consécration lui donne Jésus-Christ quand il nom, apprend à dire à Dieu: « Pardonnez-nous, <:omme nous pardonnons!>> N'avonsnon s pas là une des pages les pl us bPlles de l'enseignement scolaire, une dr ~E'S fortes inspfrations qui font dP tous les hommes dPS frères? § 2. Un a ut1·e lien social c'est l'aumône. Lr r iche la. fera large, abondai1t e, màis avec discrétion. La pauvre YCllYC qui dépose un deniet· dans le tréSOl' du temple méritera plus que ceux qui y jettent leur superflu. Un w•nf d'eau froidi' donné par le pauvre ue SE'· rn pas sans récompense. I l y a ura nonobstant des avares, qni agrn.ndiront leurs greniers pour y enfermer leurs récoltes et toutes leurs richesses. Xe pensa.nt qu'i e ux, ils se diront: « l\f on üme, tu as des bi ens pour beaucoup d'années; repose-toi, mange et rejouis-to i. » T out à coup la mort viendra les enlever à. .ces richesses. Pour ceux qui laissent à leur porte Lazare couvert d' ulcères et ne lui donnen t· pns une miette de leurs fc>stins.

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est écrite la parabole du mauvais riche. Et pourquoi cet te mornle? pourquoi c::et amour du prochain et ce pardon des injures,? pourquoi cette loi de l'aumône? C'est que « tous ont le mt'>me Dien et que tous sont frèves. >> C'est la fraternité que l'enfance doit connaitre et aimer , afin que, dans son cœur, elle grandisse avec elle. § 3. - La charité d'ailleurs n'exclut pas la justice. << Ne faites pas à autrui ce que vo us ne voudriez pas qu'on vous fît à vous-même. >> N'avons-nous pas là Je respect des droits de chacun ? § 4. - Devoirs envers l'Etat. - Par ses discours et par ses exemples, Jésus.Christ apprend à ses disciples et à t ous les siècles ce qu'ils doivent à la puissance publi que. « Rendez à César1 dit-il aux Pharisiens, ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Il reconnait da.n s P il ate ministre de l'empereur, c< nnP puissance que Dieu lui avait donnée sur lui-même>>. - « C'est ainsi, dit Bossuet, qu'il accomplit toute justice.... e1" il apprit à ses apôtres ce qu'ils deYaient à la puissance publique, lors môme qu'elle abusait de son a utorité et qu'elle les opprimait. >> La pui ssance des empereurs, il la laisse élabli e telle qu'elle est, sans exa. miner s,i Pompée et a utres ont légitimement on non changé le gouvernement juda.ique. Pas un mot de politique dans ses discours. L'impôt ou le tribut par tête, il le paie a ux receveurs dn temple et de l'E· tat. Les premiers fidèles ayant à prou,·ei- qu'il s sont exacts à. remplir tous devo,irs, << commenceront par déclarer

qu'ils n e m a nquen t à rie n , ni envers

Dieu, ni envers l'empereur et sa famille; qu'ils paient fidèlement les charges publiques selon le commandement de Jésus-Ch rist: « Rendez à César ce qui est à César. . . » § 5. - Soumis en tout à l'ordre publi c, jamais il n'entreprit rien sur l'autorité des. magistrats; il reprit même Pierre, un de ses disciples, qui, pour le défendre, a vait donné un coup d'épée, et il répara le mal fait par son apôtre. § 6. - Sa docfrine et ses exemples nous enseignent a ussi que] amour on doit à sa patrie. Sans doute rien d'huma in ne lui était étranger, et il voulait être charitable envers tous. 1\1.ais il tenait à remplir les devoirs, d'un bon citoyen, se renfermant dans la Judée, « qu'il parcourait en faisant le bien ... >> - « C'était, dit Bossuet , une puissante recommandation a uprès de lui, que d 'aimer la nation judaïque. - Ce centurion, lui disait-on, mérite que vous l'assistiez, car il aime notre n ation, et il nous a bitti une synagogue .. . >> Les malheurs qui menaçaient Jérusalem lui arrachèrent des larmes. Et dans quelles circonstances! On le conduisait a u supplice, une grande foule le suivait en gémissant. ·« Filles de J érusalem, dit-il, ne pleurez pa.s· sur moi, pleurez plutôt sur vous et sur vos enfants. >> Pour prévenir les maux qui doiv€nt tomber sur cette ville, n'a-t-il pas voulu « ra.masser ses enfants, comme une poule ses petits, et Jérusa.lem l'a repoussé. n En versant son sang, il eut, dit Bossuet, un regard particulier pour sa na-


70 tion; il voulut que l'amour de la patrie trouvât place dans le grand sacrifice qu'il offrait. Faisons encore passer dans le cœur de nos enfants cet amour de la patrie, ce respect de l'autorité, cette soumission aux lois de l'Etat, cette docilité à supporter les charges qu'il impose; nous les formerons à l'école de J ésusOhrist. Ne sera-ce pas remplir un devoir social? ( A suivre.)

L'instituteur doit étudier chacun de ses élèves L'instituteur ne doot jamais perdre de vue ses élèves, surtout dans les jeux, où, livrés à leur propre spontanité, ils font, sans contrainte, usage de leur liberté, per suadé qu'il doit être que rien n'est insignifiant dans leur conduite, que chacun de leurs actes, de leurs caprices, de leurs pleuri;, ~t de leurs sourires mêmes, parfois, est un t rait de lumière qui révèle leur caractère et indique la direction particulière à leur imprimer. C'est encore, dit un maîtrr> de l'enfance, d'ans les contrariètés, les refus, les a.vis, les réprimandes et les punitions que leur caractère se dessine. Il faut éga lement remarquer les effets que produ isent sur les enfants, les élo, ges et les blâmes donnés à l'un d'eux, et faire attention à la manière, au ton, à la liberté ou à la contrainte avec laquelle ils s'adressent à leurs maîtres. En un mot, tout instituteur doit avoir ce qu'on a appelé le coup d'œil psychologique. Cette vue des fimes, comme celle des corps, est double da.us son

instrument; il y a l'œil de l'esprit et l'œil du cœur: le premier est la perspicacité ; le second, l'amour qui rend perspicace. Pour comprendre les enfants, il faut les aimer , a dit Mme Nec. ker; et on les devine moins bien par l'intelligence, que par le cœur. A ceR moyens naturels, Je maître chrétien joint la prière, pour obtenfr le discernement des esprits, de Celui qui lit dans les âmes, et pa,r la pro,vidence d uquel il a été constitué l'ange gardien visible des enfants. La connaissance imparfaite des enfants par les parents et les instituteurs conduit fréquemment à fausser l'éducation et par suite les vocations. L'une des grandes plaies de nos sociétés modernes gît, sans contredit, dans le déclassement social, fruit d'un luxe d'instruction mal comprise, mal distribuée ou mal appliquée, qui pousse à.l'encombrement des carrières libérales et à la désertion des professions agricoles et manuelles. En ce qui regarde les familles, les ca uses des méprises qui engendrent si sonventd'inéparables mécomptes, sont l'a:veuglemeut des pères et mères sur les qua lités réelles et les aptitudes illusoires de leurs fils; une affection mal entendue qni leur fait souhaiter, pour ces derniers, une vie apparemment moins pénible; l'ambition qui entrevoit dans une trompeuse perspective, des fonctions prétendûment plus honorables et pins lucratives, dont l'éclat et les bénéfices rejailliraj ent sur la fa.mille; et aussi l'imprévoyance qui ne calcule pas avec les moyens pécuniai-

71 res dont on dispose, ni avec les nombreuses difficultés à vaincre pour abou-

tir. pJus désintéressé dans la question de j'aYenirde ses élèves, que leurs parents, )'instituteur pourra les étudier sans parti pris et avec calme, a.na.lyser leur caractère, découvrir et diriger leurs a,p· titudes de façon à faire naitre et à dérelopper, sans trop en avoir l'air, des goûts conformes à ces aptitudes. Ainsi, il remplira ses· devoirs d'éducateur et il se mettra à même de donner, au besoin, à la demande des parents, un conseil éclairé, sans. trop avoir à craindre la. responsabilité qui s'y rattache, quelles qne soient d'ailleurs les déconven ues de l'avenir. ,,Le Jurassien''.

Développement d',,une idée sur renseignement de la langue" (Suite) Forcé de me renfermer dans les limites restreintes d'un simple article, je ne puis donner ici la suite graduée de mes exercices des dix rayons déterminant le cercle des idées à acquérir dans le cours préparatoire et élémentaire. Cependant, avant d'a borderla partie si intéressante · de la liaison des idées, que les lecteurs de ]',,Ecole primaire" veuillent me permettre 1 ° de faire une remarqu e importante; il ne s'agit de ri en moins que <c d'abréger le travail et de prolonger la vie». 2° dedonnersuccinctement la marche d'une leçon sur l'acquisition des idées; 3° d'indiquer, en un tableau synopü-

que, le programme général du cours élémentaire. 1. Remarque. « Abréger les travaux, c'est prolonger la vie». Il importe de ne pas oublier que les exercices de langue, pour être fructueux, doi vent être gradués et n'offrir aucune difficulté rebutante, c'est-à-dire qu' ils ne puissent vaincre avec un peu d'application. La graduation logique de devoirs toujours intéressants, variés et appropriés a ux besoins actuels et fu. turs des enfants, demande, de la part du régent, une sérieuse préparation quotidienne. Ni les manuels classiques (partie du maître), ni les journaux d'éducation et d'instruction ne suffis,ent pour cela. Dès qu'un maitre a constaté l'utilité réelle d'un exercice, qu'il ait donc soin de le transcrire dans un cahier ad hoc à son usage personnel. Après ' quelques années d'enseignement, il aura composé un recueil qui lui facilitera la tâche en lui épargnant des recherches 1 to ujours longues et laborieuses. De plus, des devoirs empruntés à a utrui ou imaginés par lui-même, complèteront son travail si bien adapté à son école. Mais, me direz-vous, en agissant ainsi, vous allez immobiliser votre enseignement, et a lors queferez-vous du «progrès» au char duquel on pousse avec tant de vigueur ? Tranquillisez-vous, chers lecteurs, au contraü·e, moin recueil reste au courant des progrès, des études en général, grâoe à des re maniements partiels, à des additions et des retranchements successifs. Non seulement je procède ainsi pour


72 les exercices destyle: j'étends le procédé au calcul, aux t extes d'analyse et à Forthographe. Qu'arrivera-t-il ? Qu'a.u bout de quatre ou cinq a.us d'enseignement, je me serai fait quatre beaux petits volumes, 1° de problèmes, 2° de t extes d'analyse, 3° de dictées et d'exercices de style suivis et gra.dués. Et ee n'est pas tout: mon recueil renfe1,me des devoirs, de lecture: résumés, questions préparées sur les sujets les plus intéressants, à divers pûiint de vue, du livre de lecture. Evidemment, je suis lo,in de les croire supérieurs· aux devoirs présentés dans les Revues pédagogiques. et dans les livres cla.ssiques, cela va sans dire ; ma,is je reste convaicu de deux c:hoses: 1. qu'ils me sont d'une grande nt ilité pour mes élèves, 2. qu'ils ne mi> condamnent pas à perdre, dans un perpétuel recommencement, les fruits de mon travail personnel et de l'expérience acquise, et 3. que, en abrégeant mon travail, ils me prolongent la vie. ,,Marche d'une leçon sur l'acquisition des idées, au prochain numéro''.

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L'école et l'abus des boissons par un instituteur jurassien (Voir notre demier numéro) II est de t oute é\'idence, ai-je dit, que ces mêmes enfant s doivent avodr nnt> co,m ,titution physique plus fru ble qu e les enfants sains. On a ob servé depuis longtemps déjà que les épidémies et d'ailleurs toutes les autres malafües ont prise sur eux p lus facilement que sur les autres. A noter encore qu'ils out sou-

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Yent un caractèn~ sombre, tacitnrn1>, farouc h e, ils sont peu sociables. et ré. fra.ctaires à tous les bons sentiments, à toutes les leçons. Chez eux on ne ren. <:ontre ni le désir d'apprendre et de sa. voir, ni cet enthousiasme juvénile ni cet idéal, en un mot, qui, à partir d'un cer. ta.in àg-e, élève l'enfant vers les belleR choses. Par conséquent, d'une part, Jeurs cha.n ces de réussite dans la lutte pour l'existence sont considérablement amoi ndries et, d'autre pa.rt, il sera ünpo,ssible d'en faire des hommes respou. sables et rnora.ux, des hommes véritables. P lus que tous les autres, ces malheu. reux enfants sont enclins au vice de leurs parents. L'alcoolisme exi ste en eux à. l'état latent, et il suffi ra d'une o<:casion fatale ponY le faire apparaître et les conduire irrémédiablement à leur perte. lls contin ueront la. race des alcooli sés, cercle vicieux dont l'issue, au pri>mier abord, semble impossible. Eh bien, no,n, pourt ant; on en sort et c'ei:;t heureux! De savant s médecins ont o,b. servé qu·an bout de la, quatrième gén(,. ration, leur race est éteinte. J\fa,is. avant d'm-rivcr à. cette solut ion tei-rihle, qnelle affreuse chaîne de cl'Ïmes,quelleépo nYantable accumulation de maux, de souffra nces et de misères! A côté, de <:es nHrnx qui pa.raissaie111 déjà si eonsidl'ra bles, il en exis,t e d'autres non moins gra,es. Ainsi le ma.uva is exemple et le manque de conseils, d<~ recommandations dans la famille. Chez la pln part des enfants, les mauvais instincts dominent, et il faut tous les soins d'une éducation at tentive et d'une sur,

reillance suivie pour arriver à les étouf. fer. Or, ces deux condit ion s indispensables n'existent absolument pas dans les familles de buveurs. Tandis que le père est en train de gaspill er l'argent qu'il • doit aux siens, la mère ,e st souvent obligée d'abandonner son ménage pour aller gagner de quoi subvenir a ux plus pressants besoins. D éfaut de surveilla.net> d'un côté, ma.nvajs exemple d'un père inogn e de l'autre: voilà l'éducation de ces enfants! Rien d'étonnant donc s~ les instincts pervers se développent en eux comme les ma.uyais,e s herbes dans une terre inculte. ~fais il y a plus encoee. Toute la bonne impression laissée dans leur intc.Jligence, àmoitié développée, par les leçons et les conseils du maitre est a.néàntie, détruite par la famille qui devrait seconder l'école dans sa tâche si complexe et si pénible de l'éducation et de l'instruction des enfants.. Vou s venez, par exemple, d'exhorter vos. élèves à la pJ"atique de teJle ou telle vertu. Ils sont peut -Hre animés., pour la plupart du moins, des meilleures intent ions. Certa ins d'entre eux rentl'ent à. la.maison au moment où le père regagne, lui aussi, son logis en t itubant. Blasphèmes, imprécations, jmons sor tent de sa bouche, les coups pleuvent sur la mère et sur les enfants. To,n t le bien qu'avaien.t pu faire vos conseils sera évideimment perdu. Non seulement t oute la tftche de l'école sera paralysée, mais. l'initiative que pourrait encore avoir l'enfant placé dans les conditions dont je viens de parler sera nécessairement amo,i ndrie

et détruite. Il est , en effet, impossible à un enfant d'ivrogne de préparer ses

leçons, malgré sa bonne volonté déjà si rare. II a rrivera don c en classe, le plus SOUVent sans aVO!Îl' Y U seulement ses livres\ Il en a ura été empêché par une scène de fa.mille si écœurante qu'il ne ser a resté aucun courage au malheureux enfant pour se mettre au t ravail. Puis, il est reconnu de tout le monde que les écolier s,, sauf de rares exceptions, ne font leurs tâches que lorsqu'ils y so,n t contraint s. Combien de fois avons-nous fait cette expérience! Or, qui obligera les enfants d'un ivrogne à se préoccuper de le urs devoirs de classe? Ce n'est nat urellement pas le père: il est tout à s,a pas,sùon. Et la mère? Elle n'en a guère le courage, la pauvre femme ! Accablée 1nc1.1· les eoups, le travail , les soucis et J.es chagrins, elle porte tous ses soin :, sur l'entretien matériel de sa famille. Et si elle irnitt> son mari, ce qui ne se voi t que trop'? Oh, alors; la coupe est pleine, elle déborde! La fa.D1ille se t ransforme en un Yéritable enfer! Yous avez donc une cat égorie d 'écoliers qui, par suite de la négligence de lcu1·s parents, par suite surtout des mauvais exemples de ceux qui devrajent leur ser vir de modèles,, ne font aucun progrès; qui retardent les auües élèves dans, l'accomplissement du prugl"amrne; qui son t s.ans cesse un exemple de paresse, d'indifférence, une cause de scandale; qui, pour le maitre, son t· une so m ce de déboire et de découragement. Et quelle es,t la cause de tout cela.? L'excès de la boisson ! To,u te une classe subit un retard considérable à


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cause de ces trainards qui les embarrassent dans leur marche en avant. Qu'ils soient faibles d'esprit ou moralement abandonnés, les descendants d'alcoolisés sont ordinairement la cause de mauvais résultats. Et ne dites, pas que le ta.blea.n que je viens de 1·etracer est exagéré! II est à peine le reflet de la réalité, et tous les, instituteurs ont pu constat er dans leurs classes, des chos.e s a ussi tristes que celles dont il est question plus ha.ut. (A suivre.)

dien fatigant, au regard importun, devant lequel il faut savoir se contraindre mais à l'œil duquel il faut tàoher de se soust raire le plu s qu'il est possible. Toutefois, il ne faut pas confondre la douceur nécessaire avec cette mollesse de conduite qui, soit par pusillanimité, soit par indolence, soit pour se rendre agréable aux élèves, laisse introduire le désordre, ne sait pas réprimer l'abus. La douceur ne doit dégénérer en faiblesse; elle doit imiter la sagesse de laquelle il est dit :

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Elle atteint avec force depuis une extrémité jusqu'à l'autre, et elle dispose tout avec douceur. 3°) Pntdente. C'est beaucoup, sans

De la surveillance Bien qu'ayant l'œil sur tout, l'instituteur doit éviter de laisser voir aux enfants qu'il se méfie d'eux. Qu'il cherche moins à leur prouver l'exactitude de sa surveillance par les recherches qu'il faü pour les t rouver en faute, qu'à leur montrer le plaisir qu'il a de les Yofr a ppliqués a.u bien. Que dans ses procédés, dans ses pa,r oles, dans ses ma. nières à leur égard, tout respire la bonté, la mansuétude de la charité. Ils ,... ront a lors en lui un ami placé auprès d'eux pour les encourager de la voix et du regard; il y aura, dans leurs rapports avec lui de l'ouverture et de l'abandon. Mais s'il se montre austère et plein de défiance; si, t oujours la mena.ce à la bouche, il ne sait que blâmer et punir ; s'il sembl e prendre à tâche d 'humilier par des expressions choquantes ceux qui sont confiés à sa garde; si, dans son l'igorisme, il ne veut rien passer à la faiblesse de l'enfance, qu'arrivera-t-il? Il ne sera plus pour les élèves qu'un gar-

doute, de vouloir Slincèrement le bien ; mais pour réaliser celui qu'on a en vue, il faut que la prudence vienne faire connaitre et pratiquer ce qui convient, sui. vant les circonsfances ; autrement, on court risque de s'écart er du but. 01·, la surveillance, plus que toute autre fonction, exige dans le mait1·e une grande pl'udence, tant en ce qui le concerne personnellement, qu'en ce qui regarde les enfants. L'instituteur veill era donc sur luimême pour ne pas laisser paraitre de préférence à l'égard de certains élèves, afi n qu'aucun soupçon de padialité ne puisse diminuer la confiance que tous doivent avoir en lui. Il s'interdira rigoureusement toute familiarité qui diminuerait l'estime et le respect des élèves. Il empêchera, a utant que possible, le contact entre élèves dont le rapprochement sernit dangereux.

A moins qu'il ne s'agisse de choses assez évidemment mauvaises ou d'élèresà bon droit suspects, on doit bien se garder de laisser voir trop facilement aux enfants qu'on interprête dans un sens d' immoralité leurs gestes ou leurs actioM. P lus d'une fois cette imprudence a fait surgir dans leur esprit l'i· dée du mal auquel ils ne pensaient pas, que peut-êt re ils ne connaissaient pas encore. Il est bien des choses qu'il suffit de défendre sous le point de vue de la bienséance, sans attacher une autre importance . La prudence exige qu'aucun détail, à cause des conséquences qu'il peut avoir, ne soit à négliger: comme de veil. Ier pendant les classes à ce que les élèves aient to?,jours une posture décentie; de les habituer à une grande réserve ùans leurs paroles, Jeurs actions et leurs manières. Ainsi entendue, la surveillance ne manquera pas d'at teindre Je but désiré, à savoir: former les élèves aù bien et les détourner du mal.

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De la politesse

P lusieurs personnes de la. classe inférieure de la société, tant dans les villes qu'à la campagne, mettent dans 11:urs pa,roles et dans leur conduite beaucoup de grossièreté, ce q~li leur nuit beaucoup, puisque les personnes bien élevées les en estimen t moins, évitent le ur commerce on prennent moins Ù{: part à leur misère. La grossièl-eté et la rudesse ont enf'Ore d'autres suites fâcheuses. E lles di minuent les ag i·éments de la conversation, même paJ.·mi ceux qui ont con-

tracté ces vices ; elles produisent insensiblement une impression désagréable, empêchent ainsi l'estime et l'amitié, rendent la commisération plus difficile, conduisant à la dureté du cœur, et deviennent un obstacle à l'accomp]jss<.>mcnt des principaux devoirs religieux. Une conduite honnête, modeste, convenable produit de bons fruits opposé!'! a ux suites mauvaises de la grossièr eté que je viens d 'énumérel', et préserve en même temps la familiarité t rop répand ne et cependant si dangereuse. Vous voyez donc bien pourquoi on vou s conseille d'habituer vos élèves à une conduitehonnête, et de les y exer cer. Relativement à ce p-0int, voici vos principaux devoirs: 1. Accoutumez vos élèves à se montrer non seulement honnêtes et modestes envers vous et enver,s les personne!'! ftgées ou respectables, mais aussi e11tT" eux. Par ex,e mple, en se saluant amicalement ; en se nommant par le ur vérit able nom de baptême ou de famille ; qu'ils se fassent des questions et des l'épouses avec modesti,e; que toutes, les fois qne l'un souhaite quelque ch ose dC' l'autre, il le lui demande et le reme;·. cie pour cc service r endu, etc. 2. Faites-leur connaitre les usag·es dn pays et de l'endroit, destinés à montrer le respect qu'on a pour quelqu'un : pa 1· exemple, qu'on doit se découvrir et rester la têt e découverte en présence defi personn es a uxquelles on doit un rei:pect particulier; qu'on s'incline un pen. qu'on se t ient debout devant elles, et, si elles marchent, qu 'on leur donne la d1·oite ; qu'on les appelle par le ur t itre d'honneur ou de dignité lorsqu'on leur adr-esse la parole. Accoutumez-les à observer ces difffrents points à votre égard, et apprenez-le-ur qu'il n'y a, pas de vraj e poli tf-ssc.>, de modestie et de respect, si l'on n·est poli, modeste, respectueux qu'extérieurement; mais que la véritable po-


76 litesse, la. modestie et le respect sont foudés snr l'hum ilité dn cœur et sur l'estim e intérienre q_ue nous devons à tout homme en sa qualité d'image de Dien; mais surtout à nos supériemr: en lcnr qualité de remplaçants. de Dieu. OVERBERG.

•••• L'instituteur doit éloigner ses élèves du mal

77 et clu mensonRe, d e-s désobéissances et cln manque de respect envers leurs pa. n::ntH, lelll' faisant entendre que eenx qui tomben t dan s ees sortes de péchés ne possèdent point le royaume des d eux.

------•a-i•••--- - - Il faut exercer l'activité de l'élève

J/acti ,·ité personnelle ou l'exercfre étani l a condition indispensable de Considére1. que la fin de la. venue du tout <léYeloppement, il importe de siasFi ls de Dieu en ce monde ayant été de snrer, le plus t ôt possible, le concours détruire le péché, ce doit être aussi la pt>L'Sonnel de l'enfant, son âge étant, principale fin de l'institution des E co- an dire de Fénelon, le s.eul où l'homme les chrétiennes et le premier objet de pent encot~ tont sur lui-même pour se Yofre zèle; pai· conséquent vous ne de- coni ger. Au reste:, le besoin d'agir est inhérent H'7. rien tolérC'r qui puisse déplaire à Dieu dans les enfants dont vous ayer, ü la natlll'e enfantine; il s'accuse comla conduite, et si ,ous r emarquer, e-n me une loi pro,id ent ielle de développeeux quelque C'host> qui offE:>nse. la ma- ment tant physique qu'intellectuel e,t jesté divine, il fant faire aussitôt tout moral: besoin de monvement, curiosité ce qui ,on s sera possible pour y appor- i11tt>llPc-t11ellP et t enda.ncè à aimer, telles te,· 1·emède: il faut que yons imitier, le Ront les tl"oi s formes de son activit<5 prophète Elie qui disait anx Juifs: natiw. Mais jusqu 'à l'âge de sept ans, J'ai été animé d' un très gra.ncl 7.Plt> tt>tt P loi d'activité n'est guère subo1·pour le, Reigneur parce que les enfants donn(>e qu'à l'impul sion de l'instinct d' Israël ont rompu l'allian ce qu'ils que l'enfa.nt, vu son ma.nque de rùlson et Ron inexpéri ence de la vie, est porté aYa..ient contractée avec Di t>u. Ri vous avez du z?>le pour le salut des ù suin·e ;-n·euglément. Or, l'insi.inet, enfants dont ,ous êt es chargé,c,, il fant sonYent ayc ugle lui-même, dans le choix de son objet ou dans lamesrn'e de CllW vons triwailliez sans ce1sse à éloi~ner d 'eux le péché ; et lorsqu'ils sont son nC"i"i vité, a besoin d'nne dfrer tion iombés dans qnelqne faute, yous devez éelairée. Jn.squ'ü J'fige de r aison , c'est IP11r dire, à l'exemple de ce sa.int p1·0- a nx pèreR et mères de le diriger touph?>tE' et aYee la m(lme aedPnr: Je suiR jours, sans trop tenir compte des ca~i 1.élé> pour la gloire de mon Dieu (] ne prices et des fantaisies de renfan t, en jP- ne puis vous ,oir renoncer à r a llian- yue, de p1·évenir les déviations de la c·e qni.> yous avez- contractée a,yce lui mauvaise ha.hitude si difficile à redresser plus tard. dam; le baptême, ni à la qua.lité d'enDès l'entrée des enfants à l'école, le fants de Dieu que You s y avez reçue. Excitez donr souyent Yos élèves. à éYi- maîtr~,prolongea.nt la même impul siou, tn· le péché aYet.: autant de promptit u- iù1 t laeheru déjà à utiliser les petites de qu 'il s fuiraient la présence d'un ser- expérienees agréables ou fâclleuses pent; inspirez-leur une très vi,e hor- qu ·aura pu faire son cliscip.Je, pour 1·em· du vice impur, de l'immodestie éclairer sa raison cl exciter sa jeune dans l'église et dans les prières, du vol volont é.

Dans l'adolescence, les fa cultés s'ac("entuent, les aptitudes particulières se l'évèlt>nt, et se forme le caractère sous J'influence de la spontanéité individuelle. C'est en quelque sorte l'âo-e où le . l10mme prend pos,sessionô de lui1eune même, et où il faut e nraciner les couyjc;tions, nffermir les résolutions et préparer les dir·ections de toute sa vie. Toutefois l'iustitutem n e cloit pa.s perdre> de vue que l'enfant et l'a.dole&, cent, <·omrne l'bomm e, joui ssent de la li~e~'té, et CJU e c'est plutôt par la conn ction et la persuasion qu'il faut l'n mener ù. vouloir et ù :=igir par lui-même en lui faisant comprendre la. nécessité c~es c~ff_orts personnels pom' sn. p1·0µ1·P formaüon et pour son perfectionnf'mcn1 continuel, a.l ors sur tout quf' Je temps de l'écl nc::i tiou scolait-c sera pH R· sé porn· Jui. Bornons-nous à illdiq uer w 1 les moyens d'agfr PfficaC'ement. sur la. Ji. 1Je1·té de l'C'nfanl , sanf à les. :-1.p,pliq11t> t' pi ns tm·d.

C'est d'abord l'expét·ien cc personnrl le ou le sentiment des jouissanres que procn re l'actiYi1"é bien tégléc : au eorpR l'exer<:icc; ù l'intelligence l'étude bie~ fa itP; et n n c.:œnl', lesentirncnt <ln ck· YOir ro11 sc·iencieusem ent rempli. C'est e!1 f'ffe 1 une loi de la nature que l'exel'uce normal d'un organe ou d 'une facul1é c:onstitne un principe chez l' homme. Ce p 1·emier moyen agit sur la. sensibilité. Le second, l'enseignenwnt parle ù. l'intelligc>nce ; il prévient les expériPntes ou les roufil"mP et il fo•r me les con,·ictions. Or, l'homme agit comme il aime et il aime comme il pense. Cela. est pnrfaitt>ment na.i de l'enfant en qui la tyrannie de l'habitude ne lntte pas an même, degré que chez l'homme conh·e les !nmière,s de l'esprit, dont' il faut éclaJL·e1· la. pensée pom· régler se~ ac1ions. A l' expérience et à l'instru ction doit . . ' se JO.more le bon exPmplc fJHÎ s'ndrPsse

surtout à l'instinct d'imita.1.ion si vivace dans le jeune â.ge dont il forme les premières habitudes bien plus que l'instruction. L'émulation, d éjà. excitée par le bon exemple, ajoutera encore à la puissance des moyens précédents, par ses appels au sentiment de l' honneur par la perspective <l'une récompense ~u la crainte d'un châtiment et par l' usage des nombreux moyens légitimes dont elle dispose,, ctu nombre desquels il faut corupte1· le sentimPnt de la piété filiale et Je dési1· de pla ire ü. l'instituteur qui peuven1 . sm·tout, provoquer d'énergi-' l e p1·e.ru1er <p1es effol'ts dans les cœurs bien nés. Enfin, le senhment rl·ligicux on l'a mour de Dieu eourounei-a. de son in' l'enf luenc:e surnaturellement efficace, semble des moyens prc'icédenm1t>nt é nn mérés. Ce n 'est pas trop de lenr réunion pour inRpirer an jeune élève le coura.ge de ln l uttc c·o,n tre ses défauts, et l' esprit df' sa('rifice qui doit faire le foncl de toute , ie humaine et dont on ne sanrait c:011tra.c:ter ttop tôt l'habitucle. Eu général; la, violence morale, et plu :;; entot·e la violence physique, nt> font que dPs rnéchnnts obstinés on des hypoerites. 'l'ontefois doit-on les ba.nnir abRolument dt> l'éducntion "? Est-il un<> socic'.ié hum aine qui puisse snbsis1C'1· s-ans mo_rt>ns <le coërcition "? Quand tont es ll's influences précédemment énu mérées ont été Yainement employées . le' qn ' ellessont alléPs se briset contre matnais vouloir obstiné O·U contre une faiblesse in curable, n' est-il pas du de. mil- de l'a utorité scolafre, dans l'intérêt même dn délinquant et de ses condisciples, de recourir à une certaine eou frajnteju st e et modérée, dont se félicit ent plus tard eelui qui en aura. été l'objet"? Le chielll'gien s'émeut-il, s!" JJl'éoec:npe-t-il outi-e mesure des cris et des injur0s du patient qu'il yeut al"l'H· ehc>r à la mort par nne opération donlom't>use "?


78 Erre'tt1·. On laisse t rop souvent prendre aux élèves des habitudes paresseuses ou fantaisistes, et l'on raisonne t rop l'autorité à un âge où elle devrait être imposée. Le premier de ces torts est souvent celui des parent s dans l'éducation de fa mille ; il crée de grandes difficultés pour l'éducation ultérieure des enfan.ts Le second tend beaucoup à se propager sous l'influence du rationalisme, de mo de aujourd'hui. On prét end r endre les enfant s ra isonneurs avant le temps, et par suite prétentieux et volontaires S'il est bon d'expliquer parfois certains ordres pour en faire remarquer ln. sa.gesse et la convenance, afin d'inspirer aux enfants une pleine coofiance en l'autor ité du maître, il ne sied nullement de donner le pourquoi de chacune des prescriptions qu'on leur enjoint , cc qui d'ailleurs de.vient impossible pom· bien des raisons: le ma.nque de t emps, l'imprudence et le danger qu'il y aurait à divulguer t el ou t el motif, ou l'impossibilit é de le faire comprendre. Au reste, il est nécessaire à chaque homme de cont rader, dans une certaine mesure, l'habitude de l'obéissan ce aveugle, d'abord pour les raisons précédemment énumérées, ensuite pa rce qu'ell e s'impose à tous en bien des circonstances de la vie, quelles que soient Jeurs positions socia les. 0

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Partie pratique DICTÉES LES P ROVE RBES Les proverbes si cher s à nos aïeux et dont F ra nklin sa vait tirer un si bon parti, out bieu perdu de leur prestige. C'est encore uu legs du passé que nous répudions trop légèrement , snn s nous demander par quoi nous remplacerons tout ce bon sens ramassé en courtes sentences. Il est bien vrai que c'est une a rme ù cleux t ran chants, et que snr lfl

19 plupart des sujets on peut r anger les pro. verbes par paires qui se contredisent. Mais s'il en est beaucoup qui plaident la cause de l'égoïsme, il en est encore plus qui sont des maximes d'honneur ou de vertu. C'est la tâch e de l'école de les mettre en lumière et de les gra. Yer en traits profonds dans l'esprit de l'enfa n t, pour qu 'il les emporte dans la vie comme un sftr via tique. Plus d'une fois, durant le cours fle son existence, l'an cien écolie1· sera placé entre deu x courfl.nts il suivre et , da ns.la délibérat ion qu'il tiendra a vec lui-même il appellern à s on aide, pour s'éclairer et pour se soutenir, tout ce que lui pourra fourni r sa mémoire: exemples, récits, conseils. Alors une maxim e appriseù l'école se présentant avec la Yoix, le geste et le visage de l'instituteu r, s' il a été ii. la hauteur de s a. m ission et digne de cc n om, le r etiendra peut-êire dans la bonne yole. "{M'. ichel B réal)

-oLA SEVE Dès que l'eau qui imprôgnc la terre a pénétré dans les raciu.es cl'nne plante et qu'elle s'est mêlée aux sucs ou a ux liquides contenus dans les cellules du végétal, elle constitue ce que les botanistes nommen t la sè,e, liquille complexe qui , à certa ines époques de la plante, circule et yoyage constamment dall8 ses can aux. Les forces qui ont déterminé la pénétr atiou tle l'eau dans la racine entraînent la sève ùans la tige et la poussen t jusque clans sel'! dernièr es ramifications, c'est-à-dire jusqu'aux feuilles. C'est nu printemps que la circulat ion de la sève se fait nvec une gra nde activité. Alors la plante est gorgée de matières nut ritives qui s'étaient consen ées en dépôt pendan t l'hiver. Elle est pleine de liquide, et ces s ucs s'écoulen t et se répandent a u dehors par la plus légère blessur e. (L. Figuier.) -

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LES F ilUI 'r S DE L'ETUDE L'étude supplée à la sté1i lité de l'esprit et lui fu it tirer d'a illeurs ce qui lui manque. E lle Hend s<'s eonnaissnnces et ses lumières

par des secours étrangers, porte plus loin ses vues, multiplie ses idées, les r end plus variées, plus distinctes et plus vives. Nou s naissons dans les ténèbres de l'ignora nce, et la mauvaise éducation y a jout e beaucoup de fa ux préj ugés. L'étude dissipe les premières et corrige les autres. E lle donne à n os pensées et à nos r aisonnements de la j ustesse et cle l'exact itude. Elle nous accoutume à mett re de l'ordre et de l'arrangement da ns toutes les matières dont nous avons à parler et à êc·rire. Elle nous présente pour guides et pour modèles les hommes les plus sages de l'antiquité, qu'on peut bien appeler les maitres et les précepteurs du genre h umain. En nous prêtan t leur discernem ent et leurs yeux, elle nous fait marcher avec s ûreté à la lumièr e que ces g uides choisis portent devant nous. (Fénelon.)

- oLA DE SCRIPTION Une description écrite ne se compose et ne s'ordonne dans notre esprit que si l'impression des premiers traits dont elre est fo,r mée se prolonge et retent it assez en nous p our que nous les puissions rejoindre aisément à ceux qui la complètent et la terminent. Bref, un morceau descriptif ne vaut que si uous pouvons en r etenir et en embrasser à la fois tous les détails. Il faut que ces d<itails coexistent t ous dans notre mémoir e, comme ceux d'une t oile pei nte coexisten t sous notre regard. Cela devient presque impossible, quand la description d' un objet déterminé compor te un quar t d'heure de lec· ture. Plus elle s'a llonge et plus elle s'obscurcit Les traits particuliers s'effacent et s'oublien t à mesure qu'ils n ous sont présentés; et c'est ici qu'on peut dir e que les arbres empêchent de voil· la forêt. Toute descr iption qui dépasse cinqunnte lignes cesse d 'être claire ment perfectible à un esprit de vigueu1· moyenne. On n'a plus alors qu'u ne série de pein tures partielles dont la succession fatigue et accable. (Z.)

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Variétés Le Régent des Eterpays (Suite.) Malheureusenfent, les temps changent, et une source inattendue de tracas venait de jaillir devant ce tout petit peuple, si calme et si heureux. rrigurez-vous que chaque automne le gouvernement de Sion pressait les autorités municipales de prendre leurs mesures en vue de l'application de certain an-èté, où il ôtait constaté que Je canton n'a vait pas obtenu un rang suffisamment honorable dans la st atistique pédagogi que des r ecrutements mili taires annuels, et où il était formellement p roclam6 que cette sit uation ne pou vait être tolérée plus longtemps. Et, de même que le Conseil d' Etat aiitu illonnait les communes, les autorités communales aiguillonnaient les populat ions et les nssemblées cle hameau. L'assemblée des seize ména ges que le r ep1 ésentant des Eterpays au conseil m unicipal avait conYoquée à cet ef!et fut except ionnellement or ageuse. La question se t rouvait ù. peine exposée que, déjà, Jean Chiétroz, furieux, se mit à hurler que s i les grattepapiers <le Sion voulaient partout des écoles ils n'avaient qu'à payer les régents, puisqu'ils payaient bien les gendarmes. Enhardi par cette première sortie, Sa lomon Léget· proclama que les gen s du gouvernement ne cherch aient il instruire le monde que pour l' « engâner » à lire leurs ga zet tes dont personne ne fa isai t cas, et que. si les soldats des paysans n'étaient pas bons tels qu' on les avait fai ts, on n 'avait qu'à <c éprouver>> de les mettre battr e avec un nombre égal de solda ts des messieurs, pour voir un peu ! Le conseiller, pénétré de son r ôle de prés ident ùe l'assemblée et convaincu du devoir tle paraitre le plus sage, interrompit ces algar ades d'un ton à la fois solenn el et fa milier en disant en bon patois: « P as ta nt a clu, n'inteindin preii! (P as si ha ut, nous entendon s bien !) ;.\fais J osué Rossier, le Crésus des Eter -


80 l>àYS, qui avait mis deux ans son aîné au

collège de Sion, exposa qu'il n'y avait rien cl e plus beau q ue cl'être savant. « La preuve, ,, expliquait-i l, c'est que mon garçon, q ue « 1·ous eonnassez tous, n'est plus entrepris « pour se présenter devant n'importe qui, et <( q ue, qua nd il va là-bar; lors des foires, il « françay e >> cléjii. tout comme 1111 fils d'au« torités. » Il devint impossil.Jle de s'entendre ce soirlù. Josué Rossier é tant seul clispos6 à a ccepter un snrcroH de dépenses et le conseiller lu i-même Il(' se hiltnnt pas de se prouoncC't', sans doutt' par souci de sa popularit é. Aux pa rti,;ans de la nouvelle mesure et aux gens rln dE>hors il <lisait : « Ce serait rien tant ma uvais», taudis qu'aux adversaires il r éédita it le nr a pophteg me de précl ileetion : « Tout nous chttugc, r ien uousa 111éliore ! » La réunion fut (·Jose saus résolut ion ; il fallait que l'Et at s'eu m.-Ja t et qu·eusuite la commune consentît :'i :1cconler nue petite Anbventiou. Cc n'est qu'npr ès ces forma li tiSs et r ésultats acquis (]11!' fut com ·oquée une 1:1econde r éunion infin imen1 llloinf< tnmult uense, où q uelques bonnes raisons de Rossier et du conseiller l'< Hffircn1. :'t l'amC'uer lei'< irréductibles. Finnle11,c-n t il 11e resta cla us l' opposl tion que la Yt•n,·c cl'Anrlré-.Toachim . lnqnelle, a près avoir rnbn ttu IC' don :\ tous ceux qui lui déniaient

le droit de s'occuper de la chose publique et ln reuyoyaient à s n marmite, t)rit la porte ilou snns ax oir exclamé que les l10mmeA n e sont plus dignes de porter des pantalons, q u'il1:1 sout ou des ,euclns ou tles poules monillécs incapables de se défaire de ln mon,:01rnille. ('. rerme méprisant par lequel le 1rnyHllll df.s igne les « mef'sîen rs » en générnl.)

( A suivre.) - o-

L'Orphelin cle Noël (l'était le soir <le Not'l; la. nei ge tombait à g ros floeons; la nuit êta i t 110m br e, silenC'ie uSC'. Un enfnn t warchait seul le long d'une riYii're. SeR joues étnient p âles, ses main s cléd 1arnées; p11 r fois de sa poitrine s'échappait 1111 long soupir sni,i clc cette prière. < ( Peti t .J(•H II S, ;iypz pitié ùu rauyre Orpheliu.

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Il arriva devant une maison de superpe apparence où des enfants s'amusaient, <:ba1ttaient, joun..ient, dansaient autom· de l'arbre cle Koël. Le petit vo~"ageur entendit Ce8 joyeux C'ris; à travers la feuêtre il aperçut les boubous e t les joujoux cle ceux qui, eomme lui, n'étaient pas seuls sur la terre. Et il s'arrêta tout transi le Paune Orphelin . Si j 'a lla is m e mêler à e ux .... Non, s'écria, t-n tout ù coup, là m a mère n 'est pas. C'e,; I· pour l'autre monde qu'elle est partie; c'est cla us l'antre moucle qu'elle m' attend; c'est l:'i qne. 1:e :;oir w ême, je veux la rejo indre. E t il s<• mit ii courir cle toutes ses forees le raune Orpilelin. Bientôt il toml.Ja ép11isé de fatigue et de faim; lllais il se releva: Ce n'est pas mon but i<:i: ce n'est pa!:i encore l'autl'e lllOll(ie. li voulu t se reme tt re à courir , ses jambes refnsèn•nt tle le portC'r . On n 'entenda it alon• (]li!' lPs :-<A nglots d n PauYre Orphelin. Un oi;:;rnu. non loiu ti c lui, entonnait gaîme nt sa <:llausou. Gentil ehantenr, lui dit l'eufant, je 11e pui1:1 pins marcher, prête-moi tes ailes pour n ller voir nw mère. J.,'oisean sernhl::t inseus il.Jle il eette pril>re; il se tut el s'envola pour ne J)lus repan1ilre. La ueige tolllhait et plus fort il pleura it le Pauvre Orphelin. l;ne mniu toucha. l'enfant . .. Il eut peur .. . il a ppela :<< An secours! au secours!» Oui, jE> viens :l tou secours. lui r épollllit un être inYisi ule; te petit .Jésus, ami des orpheli ns m·a envoy(; vers toi. ~e crnins ri en, donne-moi t:1 main . .iE> vnis te co11<lnire fa où tu ne sera ,; pi ns Pauvre Orphelin. Soudain, û merveille, nppan1t à uos yeux uu nnge pi ns lllaue qne hl neige. Autour de !ni il réparnlu it nue chu-té él>lo11issaute. l i pri1 l'e11fnnt et s·enYola avec lui ,ers les ùrmeures célestes. c·est Jii que le petit ,·oyngeur re tl·ouvn s..1 m ère. Il n 'était pins seul maintt-nant; il n 'est plus P aurre Orphelin. :unrg. Folloni <'t', insti tu1rir'<'.

Le rnerçredi 8 aoüt 1375, à l'aube <lu jour, il gravit avec uue petite troupe la .pente abrupte qui conduit à La Soie, et réussit à pénétrer dar.s l'enceinte du château. II surprit le prélat récitant ses heures, avec son chapelain, et, sans avoir égard à son âge ni à son caractère sacré, il le fit précipiter du haut des murailles. Guichard trouva la mort dans · cette horrible chute. A la nouvelle de cet attentat, les communes prirent les armes, résolues à venger la mort de l'évlque et à chasser <lu pays une famille qui, à tant de reprises, y avait allumé la guerre civile. La défaite que, suivant la vhronique de Brigue, elles infligèrent au sire de La Tour à Saint-Léonard, le siège rle Châtillon, l'acquisition, par l'évêque Édouard de Savoie, successeur de Guichard, des biens que les La Tour possédaient audessus de la Morge, et le partage de ces biens entre la mense épiscopale et les communes, telles furent les suites du meurtre de Guichard Tavel. ---0-

J,îstc des Ihri.• es «l'école Pour la gouverne du personnel enseignant, des administrations communales et des commissions scolaires, nous croyons devoir publier ci-après la liste des classiques en usage dans nos écoles et qu'or: peut se procurer aux prix indiqués au Dépàt cantonal des livres scolaires maison Gabioud, Sion. ' 1. 1leligion Catéchisme <lu diocèse Fr. 0.40 Histoire sainte, N° 1, par S. M. » 0.35 Ilistoire sainte N° 2 S. M. » 0.50 Bible illustrée de Bourqnard » 0.70 Histoire de l'Eglise S. }I. 0.50 2. Langue Wéthode de lecture S. M. 0.40 Collection de tableaux correspondant à la dite méthode (cart.) » 7.-

Ami de l'Eufance • Grammaire Lari ve, année prép. 'I> "' » 1•·e année 2me année » » » du Valais Guyau, 1.-e a~née » Méthode analytiqut, ~~style, par le F. P. divisée comme suit : Année préparatoire, 1rc année, 2mc année, chaq. vol. » Nouveau Dictionnaire Larousse » (1224 p.) Dictionnaire -complet ( 1464 p.) » Géographie el hisloire 'I; E léments de géographie Abrégé d'histoire de la Suisse . » Carte du Valais Carte <le la Suisse, pap. écol. " l) » » » sur toile Arithmétique Arithmétique du commençant » » E léments d'arithmétique Chant Recueil pour l'école et la famille (épuisé) - nouvelle éùition sous presse Wolf. Ch~ix de cantiques » Préparation au recrutement Le Jeune Citoyen » Carte de la Suisse (muette et » écrite) Livres du maitre (divers) Fr. Larive, année préparatoire » 1re année » 2,ne année » Guyau, 1re année » Méthode analytique de style (le , livre du maît:'e pour chaque cours) Solutions d'arithmétique » Heinrich, cours de dictées » Heinrich, calcul oral (méthode) » Rapet, cours d'études » Leçons de choses avec 600 grav. » ~

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2.2.70

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Matériel divers Tableaux d'honneur (le cent) » 0.80 Témoignages de satisfaction (id.) » 0.50 Livret scolaire » 0.05 Registre scolaire (il en existe <le trois formats suivant l'importance des écoles) » Tableau du système métrique » 9.Tableau des oist:-aux utiles »· 6.Le dépôt cantonal des livres <l'école restreint ses expéditions de ceux-ci au Valais seulement, attendu qu'il n'a é·é créé et n'existe que pour pourvoir les écoles du canton d'ouvra,.,es et <l e matériel dans les meilleutes conditions !'Ossibles. Il ne réalise ainsi aucun bénéfice et fournit au prix de 1·evient. - o-

'l'Hl'RGOVIE. - I l n'e-st pas donné à d..uu:1111 d'Hre un puits d e scien ce. CP· pendant le j e une Thurgovien qui, lo1·s ch.. i-; examens de 1·ecru e, écrit romme 1:!Uit la biographie de Gni llauuw -'l'ell a nais~n~blablement des données tr~p fantaisi stes s ur notre histoire natio·

nale: <<Guillaume Tell, dit-il , était un Tù.urg-oYien et il a imait beaueonp lP fruit . <''el:lt pom· tel a (J u 'i 1 til'a s ur 11111-' pomme, ee qni était contraire anx ordonuuan ceH de police. Le bailli G itzler fut furit>ux et Yonlut enfermer Taell. Mais Tacll sauta h or s de la barque et tira snr 0-itzler, dn h aut en bas, d.1nt- le l'h t>min neux, e t ainsi le µav s fut dél in(> <le la poli e!:'. ll ' - - ---9l•lo-<aa 1 < - - --

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Bibliographie ltcbwetzerl•cbe KtrcbenZeitons . Prix : 6 fr. par an. Cette publiOAtion allemande, qbi paraît depuis le Nouvel An seulement AD livraisons de 16 pages chacune f>'a~~es~e epécialAment, ainsi que so~ titre l rnd1que, au V. Clergé catholique suisse dont elle devient l'organe attitré. grâce à l'appui et à la protecUoo de l'épisco•

pat des différents diocèses. La rédaction en a été confiée à M. le Rri Chanoine MAienberg, prof. dA théologie, et l'lldministralion et expédition à MM, Raber et Cie, à Lucerne. - Nous ne pouvons que recommander ici cette ex. cellente pt1blication. --0-

La maison Sucherd édite de nouveau M\IA année-ci, son ANNUAIRE DE L~ CoNFÉDÉRATION SurssE. Ce vade mtcum pour 1900, se présen te sous une coquette couverture et reof.,raae une foule de renseignements qu'on ser.a bien aise d'avoir Rous la main, au cours de la conversa tion ou dans n'importe quelle autre circonstance. Cdendr1er, statistique. nome~clature des autorités , budKets, rense1RnemenlR géographiques et administratifs, tarifs po3taux et télégraphiques, monnaies, poids et mesures, se trouvent condensé, dans cet opuscule, qui ne tient presque pas de place dans une poche et qui donne en quelques paRPB la matière éparpillée dans plusieurs annullire11. -o1.,e Bulletin pétlagogique, organe de la Société fribourgeoise d'édu-

cat{on et clu. Musée pédagogique de Fnbou~·g, sous la direction rle M. R. Homer, prof. à l'Université - 3 fr. par an . An"c s a linaiRon de j anvier, cette ext~·llen1P publi<·ation est en trée d a n s s a. J!lnH' nDn (>f:' d'exis ten ce. P enda.nt cette lougut-> pé1·iode l:'ll e a l'endn d es senites q1ù1pptétient tons ceux qui s'occupent dïustrn<"ti011 populaire et e lle n'a pai; 1·ei-:,s<5 ckpuis lol's dt> p1'o,page1', au seiu dn <·orµt- l:'n seignnnt, les bonnes métho. cl l's et l' esprit d e d évouement. 8011 dit t><·te111·, )1. l'abbé Homer, a consign(o mois pat· mois, dans le ,,B ulletin" , le~ fruits d e t-el:l tstudes et de ses expérieu n s , les cousPil s opportuns, les éch os d e l'aet i ,·it(> des confél'ences. Xom; n'ayons pas besoin d e r a.ppele1· l'nuto1·ité a.tqui st> à M. l'abbé Horne1·,

timh1:es-poi-;t: ob.litérés et le Propagndnns ton s les milieux pédagog-iqn<>s. t1: m· dt· l a de ,·ot,on .1 u gntnd Thnnmabi<"ll nu -cl r l:'t de;; l imitl:'s de la Hnis, t·. Clrih-t• :\ lni , lt• ., Bulll:'tin" est <.:<>llsidh·1~ 1·nrg-P :-< .• \uloinl' dt• Padou e Pt anx ùmPi,: <111 p111·gatoire. <'Pnx qu i YOtHhout biPn partout. s·a liou1w1: ,'t <·t•t te ft,nill e eit la p ropagi-•1· Le 111m1h·o <k janvier· débute 1m1· nn nnto111· cl t'llX, y ti·o 11 Ye1·011t une l<·<·tia· 4• :1rl idP dl' <·ir<·oustann• dü i\ la p lnm P i11xfrnd i\'t'. ('h ncpw li na ii-ou l·st Il(• 11; d<' ~l. 1 fornPi-. M. B. B. d én'loppt> l'll pag l'S g1·and fo1·mnl sn1· :! <·olo1111(•i,; Pt sn i1.t> dt'S <·ou s idérations p tatiq u<>s snr U·d lt.i hi IJ(>p <l ' nne joli e l"OllYPJ·tnn· •l <· ]t'f, trn \'H n x mau uP l8 ùan s les h·ol eR .J. pngt>s, Ù<-' sor-ie q11'an bout <lP l'm1J1h· .11·1•1· q ut>lqu Px renseig11emt>1its 8tn ]~ l.i l"Ol lP(·t ion fo i-nw 1111 hf'n11 rolm111• <·11111·s nol'mal d e ' H<-l1affho uHt-'. LP 1.<'1·è1·p <l'<'ll \' i l'OII :.WO ]Jll/.{('S. . \ lexis <·omnu .. n cp l 'expoHé dn l>i lan Ll· p ri x cl'ahon11c.. 111Pn l l'Sl <l i' :2 fr. g-t~og1·:111h iq1w d e 189!) (tl·I qu 'i l fig-rn· p J.:11· a11 JJ0 111· l a. Rnisst', :2 .f r. GO po111· la t1.11~H _1,<-i- ~~q.1p lhnPnts dt> 1',,E<·O IC' p 1·iF l'a H<·<., Pt l<o.:; p a yH (>frang,•1·is. JI <·stnw11·<· ). ~1g-nn Ions PD<:ore 11111' étutll' i:::yahk <l 'a,·au( ·P. ion·. IPs syllabnil'et-, q1wlqnes consi<l<~. 1'0111· ~omw1·i 1·<-' 011 rec·t>voil· un n° sp{,rat1011R s tn la p1·(>yoya.nce t>t la Holidn.<·i nH n, s a1_1J·psfl'.l·1· an H. P. Ba n al, snp(·1·itt1. tlll l' bibliogl'a.phie, nut' nok :mr li' J·H'IIJ· -<.k I IJH,trtn t <lt~ lkthlt"Clll, ù i lll s1 r·Yitt• militnfre ùes iustitnll:'"n1·,; t•t <"JlllJ l'llX(ol' (Kd1wyt11). fi n 1111<> <·otTespon<la.nce du Ynlais, ln- 0<JllPll e, ~oit <lit e11 passant, n 'y fait g-ni:.•rt• l: n11 1H·.f 1g·nr<:' Pt 1lnnt no n,; an1·011 t- peu l fton voyatie en llalle. - La 1'11·1• 1 O(Tfl/,,1011 d(• l10ll/,, O(·(·llJJl'I' <hlll S 3m•. livra.iaon de cette artistique publication v1Pnt da paraitre et est consartotJ·p JJJ·O<:hain N°. crée à Florence, la ville des fleurs, qui On lt• roit, <·P1 tP li rr,1 ison es l l>iPH fut de tout temps le berceau des letrHJJJdh>, <·o rnme ùu 1·este tonte8 eell c>s tres et des arts en Itali e. Les bAlles 4](• la eoll P1·ti on .. \ussi ne· µo u vons-no ns photographies qui dé.filent sous les y11ux (] ne rl:'t:mnrnan<l e1· c·h alenreusenw11t lt• du lecteur, représent.Ant soit l'ens11tnble :.Hu.l letm pédag-og·iqu e" ü r·C'ux ÙP no . . soit l~s dé tails du Dôme, Santa Marid m ,;f rtnt<-'111·,; on insl itutrices qui, b iPn del Fior:e, pu_is le Baptistère, la Piazza q n_'a bouuéi,; ,\ l'.,E<·o.Jf' primni n-" a11della Sig,:ioria, et ta. Loggia del Lanzi, 1·a1t•nt les. nw,,t-ns dt-' sou su·ire .\ unl' 111 G_a_lerie des Uffizzi At. le Palazzo :1111Te pnhli<·iltion de ln. spécia.liti>. JI Vec~hio, la Cha,pelle des Médicis, le quai 1mpodl:', pour ressener les li em; qui de I Arno, le Ponte Vecchio. Tous ces u111s:,;ent les denx sociétés sœun,, <Jil l', édifices ces sites ro~t r~vivre l<>s épo• dans la. 11wsme de nos forces i I ,. ·1 i t ques glorieuses de 1 histoire flore ntine (>.d iange bons JJ1·océdés p a r '1a l'éc~r,évoquant. tour à tour les noms immor~ 11 011 aus~1 <"tendu!' q u e possible de lem·,.: tels de Brunf'lleschi, Dante. Donatello, Andrea del Sarto. Leonard de Vinci 01-g-;m es r Pspedifs, l'un et l 'a.nhl' lut~aph2ël,. Michel Angelo, Benvc,outo Cel : tan1 po111· la mf'HH' n obl e cause.

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Bethléena. - Bulletin illustré de l'école apostolique de Bethléem. _Ll' ..• Il<-'hléem '' l:'St un e charmant<-' puhlH·ttt10n fr,m <;aist' illustrée, 1ian1i:::i-:aut ions l es mois et éditée p a.1· l' l nsti1·11t Ùt' Bethléem ùans lïnté1·H dP ses (f'll\ï'P,.:. fi (-'St 1'01·gnne de l'Œnn:• l} n,;

!101, Gahlée; ils rappellent aussi les JOurné~s t~oublées que Florence dut à la dommat100 oes Médicis. Un bon nombre d'œuv~es d'art sont reproduites dans cette hvra1son, dont l'intérêt constant tAmoigne une fois de plus en faveur de cet excellent ouvrage. Le N· 4 sera é~alement consacré à F lorence ; puis viendront Rome, Naples, etc.


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.Enfantines, par J. Dal croz ·. C'est le titre d'uo fort joli r, cueil musical paru e.u 1893 ~eulement nt qui en est déjà à sa 4m• édi1100. I l est composé de rondes deveLUflB pop1ilaires dans tout lA pays rom11od, ot rofants et adultes les connaissent par cœur. .Ce sont de petites scèues prises sur le vif de la vie enfantine, de gais tableaux de mœur!.I', d'entraînantes rondes, dont les frsiches paroles et les mélodiq11es refrains ont gagné d'emtJlée la sy noathie des enfants comme des parent!!. Il y sn a 15. Les voici toutes, celles qui ont été si fort appl!mdiPs partout, ces derniers temps: !a ronde des p.-t.itg oiseaux bien sages, des bonnes grand'i.. ,ères, du jupon, de la bonne marchandP, des saisons fleuries, des petits naias de la montagne, ùU petit qui ne mange pas sa soupe, d~ la petite mariée du docteur, des boas travailleurs, d ù l'agneau bêlant, Ale. D Ppuis qu'ils les ooL chantées ou entendu chanter, les enfants les réclament à cor et . à cri. LeE: voi là content11 1 Oa peut se procurer cettA joliP nouveauté auprès de l'éditeur, M. W Sandoz, à Neuchâtel. Chant et piano 3 fr., chant seul 1 fr.

VARIETES Douce manie. - Un Nnrv~izieo vient de résoudre un problème diffltiile auquel il a consacré 4 anné ~s de sa vie. Il y a cinq ans, cet h >wme appliqué, àaé alors de 81 ans, pour trouver aux loisir11 de son déclin une o ccupatiou à la fois intAlltgAot1:1 et utile, s'étudia à faire tenir sur uo carte postale le plus grand nombre dp inots possible. Il tenait à honneur <le n'user ni dA loupe, oi de lune.ttes, 1'. se servait de plumes comm,rnes et i! voulait que soa écriture rPstât faci!em•·n · vis;1ble. Il arriva assez facilement à faire tenir 1000 mots dan1:1 l'espace qu'il &'était fixé. Eo supprimant les iot(lrligo es, il arriva , SCJOO, puis à 6000.

A la fio de la troistème aonée, en diwiouaoL les caractères, il arriva à 20,000 mots. Alors, il ne con nut plus d'obstacles, résolut de se surpasser luirnême, et voici ce qu'il fit. Ayant lu lin roman, il rAmarqua que ce roman compreoait 46.000 mots. L'infatigable vieillard résol ut de le copier tout entier sur le rever~ d'une d0 ces cartes postales qui sont le champ ordinafre de ses œuvres. Il travailla trois mois et atteignit son but. Agé aujourd'hui de 85 ans, ce littérateur remercie la Providence de lui avoir laissé remplir sa page. Il peut s'endormir: sa tâche en ce monde est fioie, Un polyglotte. - Oo comptP 860 langues vtvaut,;s et environ 5000 dialecte& divns. L 'Europe compte 99, l'A~ie !25, l'Afrique H4, l'Amérique 117 et les iles du Pacifique et de l'Océan indien 417 langues. Oa conçoit qu'il faut un long travail et une mémoire extraordi1 aire pour acquérir la connaissance d'on certain nombre de ces langues. Bien des personnes en parlent deux ou trois; celles qui en parlent cinq ou six sont déjà plus rares. Au d{)là, c'est l'exception. Oo cite le cardinal Mezzofanti, né à Bo ogne et mort 00 18t8, qui parlait 114 langues. Ou a<Jsure qu'il les connaissait à food. Oo a souvent cité également Pic de la Mirandole, mai~ il u'étllit qu'un petit garçon à côté de M zzofaoti. Dans l'antiquité, c'f>st Mithridate qui détiot le record, pouvant converser dans :.!5 langues des nations qut formatent soo royaume. Plotarqua, AD parlant dA C éopâ rA, dit qu'elle savait un nombrA coo,Hdérable dA la ngues et qu'il était fort rarA, en cas de réci<ption des ambnssadeu1·s étrangers, qu'elle ait recours aux interprètes. *•• Alors, . mon cb.,,,, tu es toujours le mêmii bigot 't - M ,is oui, pourquoi pas 1 - Alors tu crois toujours qu'une ânesse a pari~ 't - Eh oui I tu as bien appris à parler, toi 1

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Supplément à l'ECOLE PRHUIRE (N° 5)

Bilan géographique de 1899 •• Nous pouvons armAr quatre millions d'.hommes, dont 500,000 sont déjà réuEUROPE • n1s eo Pologne, nous di11ait l'an derL'année 1899, avant-dernière du slè- • nier un professeur de l'Université de oie, s'était ouverte sous une auréole da ' Pétersbourg; mais nons attendons de paix universelle; elle se ferme par uo • pouvoir en mettre six millions eo licrépuscule sombre de guerre impitoya- c goe pour frapper les gran :is coups f • b,8 , Est-ce rassurant! Le czar Nicolas II, après avoir presD'autre part, le représentant du Stsenti les puissances européennes et au- Siège, malgré le désir, cette fois sincère tres, les a hit convoquer à la Haye e la Rnssie, et la touchante invitati o par le gouvernement de la jeune reine de la reine Wilhelmine, a été éCllrté Wilhelmine, choi11issant ainsi la Hol- ctu Congrès par l'opposition officielle de lande comme l'Etat le moins capable l'Italie, qui menaçait de se retirer si on d'efüroucher les susceptibilités natio- 1rncordait one place au nonce de Léon naias. XIII. - N'aurait-on pas dtl la prendre La Conférence avait pour but princi- au mot! pal on désarmement général, ou plutô • 1 Du reste, avant la réunion des déléuoe limitation aux folles dépenses faites gués nationaux, le cardioal R-tmpolla par les Etats qui, dans leurs défianc1:1s 'ivait fort bi-1n écrit : , Le Pape est réciproques, ne voulant plus compter c d'avis que la paix ne pourra trouver que sur leurs armes pour leur sûreté , soo assiette, si elle ne s'appuie Aur le personnelle. On devait s'occuper aussi c fondement àu droit public chrétien, d'un recours obligatoire à l'arbitrage, , d'où résultent la concorde des princes en cas de conflit; puis d'une restrict100 c entre eux et celle des princes avec à l'emploi de certaines armes et d'en- c leurs peuples. • Tout est là, en f-ft'et, gins explosibles, vraiment trop cruels, et c'est pour avoir négligé cette base comme si la guerre n'avail pas, hélas f essentielle, que , l'assiette de la paix • pour objectif de faire le plus de mal n'a pu s'établir. possible à l'ennemi. . De fait, l'Europe chrétienne ne traL a Conférence . a donc. eu heu à la vaille plus au bien commun sous l'imHaye en été der.nier; mats, malgré les pulsion du Souveraio-Pootife, comme procédés empremts de beaucoup da elle le fit à l'époque des Croisa,tes ou courtoisi.e_ ~éciproq~e, elle s'est dissoute cnême en des temps plus modernes. 'Elle sans déc1s1on sérieu~e. Pour q~e la o'Ast pas davantage dans les dispositions • Conférence de la paix• réussit, 11 eû , d'où sortit cette 8,:1,iote-Alliaoce de 1815 fallu de la pa~t d~ son promoteur un qui assura à l'Europe quarante ans d~ peu plus do s1océr1té, et surtout l'in- paix relative; car s'il en était autretervention ~u Souverain-Pontifs, doot ment., nous n'eussions pas va l'tm d':lrla pla~e était marqué~ au (!ramier rang. oier l'écrasement de l'Espagne catholiEt d abord, la Russie avait-elle bonne que par les Américains protestante, et, grâce en proposant un désarmement 11 y a deux ou trois ans celui des gé~éral, alors qu'elle-m_ême, disposant Grecs et des Arméniens p~r Jee Tores déJà des plua gros bata11lo11s, arme de musulmans. Voilà pourquoi aussi nous plus en plus, et que d'ailleurs elle ne assistons en ce moment à cette lutte cache pas ses v~s éeG de _dominat_ion. in- fratricide en Afrique, qui ruine les belco?testée en Asie, de(!uls 1a Chme JUS- 1igérant~ pour des questions qu'un simqu en Perse et en As1.e-M1neure et eo p ie arbitrage aurait pu et dtl régler. Europej dana la presqu ile des Balkans T Nous 110 disserterons pas longuement


sur ce sujet. Qu'on nous permette toutefois une appréciation sommaire de la situation relative des Etats européens, étudiés sur la carte du monde. Que voyons-nous en première ligne T Deux Etats colossaux, l'un à l'ouest, l'AngletArre, l'autre à l'est, la Russie. L'Angleterre, grâce à sa marine, à son industrie, à son commerce et à soo habile administration coloniale, domine aujourd'hui sur plus d'un cinquième de la surface du globe (80 millions de kilomètres carrés) et sur plus du quart de la population, soit près de 400 millions d'âmes, dont environ 300 millions dans l'Inde. Son commerce se chiffre en Europe par 18 milliards de francs, auxquels il faut ajouter plus de 12 milliards pour les échanges intercoloniaux dans l'iode, l'Australie, le Canada, l'Afrique australe, aussi bien qu'en Chine, en Amérique et partout, car l'importance de la marine marchande anglaise l'emporte sur celle de toutes les marines européennes réunies. . Ce développement est bien fait pnur étonner, Mais la puissance militaire de l'Angleterre est loin d'y répondre n'ayaot pas la conscription et le service obligatoire. Oa le voit en ce moment où, pour soutenir la guerre du Transvaal, la métropole recrute péniblement d~s volontaires chez elle , sans pouvoir compter beaucoup sur l'appoint de ses sujets coloniaux, plus désireux de jouir de sa protection et des avaota6;eS commerciaux qui en résultent que de la servir au moment du danger. L'empire de Russie est moins étendu et surtou\ moins peuplé que l'empire britannique ; il a, par,contre, sur celuici, un avantage marqué : loi~ d'éparpil Ier ses forces sur toutes les mers, il les groupe en une masse asiatico-européenne de 22 millions de kilomètres carrés : là vivent 185 millions de sujets, dont l'augmentation aonuelle de plus d'.uo million et demi fait présager dans c1nqoaote ans, une population d'au moins 200 millions d'âmes. L1' Russie a su s'assimiler une foule

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2 de peuples, autrefois ho,tiles, et peut J trouver aujourd'hui des millions de soi. dats en cas de besoin; lorsqu'elle au'pu les armer, elle profitera de la pre. mière occasion pour les lancer à 11 conquête des Indes, que l'~og1eterre, trop éloigoée ·ou trop occupee a11leur1, ne pourra guère défendre. Eo atteodan~ elle envahit l'empire chinois, dont 11 capitale même rentre daos sa sphère d'influence, et elle se dispose, dit-oo, l faire bientôt uoe campagne, paciftqqe ou non, en Afghanistan et en Per_ae, pour atteindre les côtes de l'océan in. dieu et y créer une flotte. Il faut ajoq. ter à cela l'esprit de prosélytisme scbiamatique grec, qui est sa grande force morale vis-à-vis dPs peuples orleotau1, Le point faible de la Russie, c'est la pauvreté de son peuple, mal nourri et bien arriéré dans son éducation ; ce sont aussi les distaoces à parcourir et l'insuflhance des voles de commuoioatioos eotre la capitale, trop excentrique, et les frontières énormément développées. Mais ce n'est là qu'une question do temps, et les lignes stratégiques da transsibérien et du transcaspien y ~uppléeron t bientôt. (A suivre.)

Oubli et reconnaissance Uoe pauvre ouvrière avait l'habitude de faire dire, tous les samedis, une Messe pour les âmes du Purgatoire, surtout pour les plus délaissées, mesae à laquelle elle assistait. Uo jour qu'elle venait d'en faire dire une, en sortant de l'église, elle rencoa• tra un homme d'une figure respectable. qui s'approchant d'elle, la pria de porter une lettre à deux heures de là. La jeune fille lui répondit qu'étant obligée de gagner sa vie, elle ne pourrait perdre une journée. • Qu'à cela ne tieone, répondit l'inconnu, je vous paierai votre journée et me charge de vous défrayer pour la voiture qui vous transportera et vous ramènera A P,uis. Vous irez l tel endroit chez M. X . . .. ; vous de· manderez à loi parler; les domestiquea

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Un soir cette créole avait été prendre le frais avec ses amies dans un boi~ voisin de ea demeure. Tout à coup, de tous côtés, on entendit dans les arbres, au milie11 d~s 111i11iR, de près, de loin: Ora pro nobis, Dominel U o sfüioce, et au11sitôt d'au tres voix répondirent : Amen, amen I · Oo chercha dans toutes les di1'ections, I l n'y avait certainement oersonne auprès des promeneurs. La créole aperçut ~ur une branche un perroquet qai 11001• blait la contempler ironiquement. Plus loin un autre perroquet, uu troisième, plusieurs perroquets. Il y avait là évidemmi>nt le père, la mère, et les enfants. Toute une famille; peut- ê tre toute une population de cousins et de parents. Et de temps en temps le silence du bois ét11it troub,é 011r lPs mêmAs paroles : Ora pro nobis, Domine/ Pois, comma un écho, d'autri>s voix répétaient : Amen, amen I Et il y avait beaucoup de voix, L'aventure était singulière et sana doute n'eut-on pas aisément trouvé la olef de l'énigme, quand un perroquet quitta la branche d'un arbre et vint tranquillement se poser sur l'épaule de la jolie créole. Et daos son orRille rosée, il cri(: Ora pro nobis, Domine/ C'était une vieille connaissance: un perroquet privé qui avait vécu des années dans la maison de la créole. Un beau matin de printemps, quand le bois se couvrit de feuilles nouvelles et s~ parfuma, le perroquet sentit le besoin de reconquérir sa liberté et d'aller conter fleurette chez ses pareilles. Il quitta son perchoir et gagna la forêt natale. Mais pendant des années, quand il Le vrai n'est pas toujours vraisem- vivait prisonoiar, il avait assisté, chablable ; nous ne l'avons pas dit le pre- que soir, à la prière dite en commun mier. Oo nous racontait dernièrement et à haute voix. En dormant à moitié, one histoire de perroquet que nous il avait beaucoup retenu. Quand il fut de retour chez lui, dans voudrions bien croire authentique et qui doit l'être en efüt, puisqu'elle a été les bois, à la nuit tombante, il pensa dHe par une jolie créole de l'Amérique à ses hôtes et se mit comme eu:r. à ré• péter la prière du soir. li la répéta si do Sud, diront que vous ne le pouvez oas, oe leur maitre souffr~ des yAux Al :u•oo se préparA à lui faire l'opération de la cataracte. IosistPZ et ne voua eo allez que lorsque vous lui aunz remis 1, lettre et à lui-mêmEi. • La jeune ouvrière monte en voiturP et part. Elle arrive au cbàteau indiqué et demaode à voir ie propriétaire. Ainsi qu'il lui avait été dit, les domestique11 répondent que c'est impossible, parcP o'on va loi faire une opération et que ~ 9 médecins sont déjà là. Elle insistP. Le malad!l, entendant du broH, demandP ce qu'il y a. Oo lui répond que c'Pst one jeune fille qui veot loi parler. Ji'ai · tes-la entrer, dit-il, afin de nous eo débarrasser. Elle est introduita, et eJIP remet au maî!re du cbâtAau la lettrP qui lui es\ destinée. Il l'ouvre et lit : , Mon fils, j'étais dans le Pnrgatoiri>, vous aVPZ oublié de faire priAr pour moi et j'y serais resté bien loogtemp11 encore, si cette jeune fille, gràce à la Messe qu'elle a fait offrir ce matin, ne m'avait ouvert le ciel ; Dieu veut bien vous rendre la vue; mais donnez à la personne qui vous porte cette lettre, l'argent qu~ vous auriez donoé aux mé· decin11 pour vous faire l'opération. • Reconnaissant alors l'écriture de soo père mort il y avait plusieurs années, cet homme tombe sans connaissance. Lorsqu'il revint à lui, il racoota ce qui venait d'arriver, remercia les médecinfl, et donna à la jeune flllEl, aiosi que cela lui avait ét ', dit, l'argent d~slioé à l'opération. Cette ouvrière est aujourd'hui dans un couvent aux environs de Paris 10011

La prière des oiseaux


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bien que femme et enfante imitèrent lA père de famille. Après eux les voisins, puis les voisins des voisins. Et le soir, comme dans une forêt enchantée, on n'eutend plus maintenant qu"" des prières. la prière des oisP11ux: Ora pro nobis , Domine I Amen 1 Amen 1 Amen I H. DE PARVILLE.

La clef d'un mystère ,suite! Pour voue faire uoe idée de l'impression d'horreur et d'épouvante produite par ce meurtre, apprenez qoe l'ordonnancA, brave garçon, natif de Majorque, fut ai bouleversé à la seule pensée qu'on le soupçonnait de complicité, qu'il perdit la raison et dll.t être conduit de la prison à l'hospice des aliénée. La servante ne put se laver de la tache qui avait rejailli sur elle pour avoir été Pmprisonnée et mêlée à ce ténébreux procès. A.ocune maison ne voulut consentir à la prendre en service ; son fiancé l'abandonna. Ainsi jetée, en proie à la honte et à la miaère, elle se livra à une vie de débauche, et s'y perdit. Cependant l'agitation persistait dans la ville. Ni lodice, ni soupçon ne venaient aider la justice à répandre, sur cette affaire, la moindre lumière. Un criml'1 couvert du voile du mystère, fait one terrible impression qui va tin croissant comme l'angoisse an milieu des ténèbres. L'indignation publique exigeait on exemple, et les juges tenaient le glaive tout prêt, sans trouver qui frapper. C'était en vain qu'on en appela à la justice, car Dien s'était réirnrvé le coupable ; encore une foie, on ne découvrit rien, ni alors, ni plus tard, et on ne découvrira jamais rien. - Et qu'advint-il du: commandant et de sa famille ? demanda avec un vif intérêt l'étranger, ému de ce récit, et pour lequel CPtte maison, qui lui semblait d'abord condamnée saus motif, se tra11sformait soudain en un lieu de mystérieuse horreur. - Voue savez, répondit en souriant la dame, que les étraag~r11 noue accusent, noue vutree E,pagnolee d'être trop vives en affaires, de nous abandonn"r toujours au prl'mier mouvement et de ne pas observer assez str1ctemeot la conduite qu'impose à la femme le souci de sa dignité. Oui, les

Espagnoles franches et au cœnr ardent Ill réfléchissent pas assez quand leur seotiœ811l les entralne : aussi paraissent-elles touioure tendres, vaillantes et généreuses, mais que1. quefois aussi inconsidérées ; elles possèdent, pour parler comme les Français, les défauta de leurs qualités. « En vraie Espagnole, je me bâtais, dia que les hommes de la justice furent partq de la maison, de courir auprès de mes mai. heureux amis, pour leur porter aide et cou. solation. , Jamais je n'oublierai le lamentable spectacle doot je fus témoin. Moo impret, eion fut ai profonde, qu'elle coll.ta la vie au dernier enfant que Dieu m'1mvoyait. On ne voyait pas le cadavre qui était encore da11.1 la chambre ou oo l'avait trouvé, maie 011. sentait sa présence ; il rendait l'air glacla~ une odeur de sang emplissait la maison. L'eau du bassin demeurait rouge, comma si l'eau jailhssante, qui devait la renouveler, passait à travers sans s'y mêler. On e61 dit qn 'une seule goutte de sang innocent répandue soffleait pour troubler à tout ja. mais une fontaine, comme elle suffit à to111 1amaia pour troubler uoe conscience. « Ma pauvre amie, qui était si attachée à sa mère, tombait en convulsions. A ma vue, elle éclata en larmes et en sanglots; ea douleur comprimée put enfin se donner libre carrière. Son mari était abattu par le chagrin : l'attentat semblait avoir arrêté en lui la circulation du sang, tant son visage aemblait livide, tant S t'S lèvres fermée, étaient immobiles de terreur. « J'emmenai chez moi la malheureuse femme; et bientôt son mari ayant demandé un changement de garnison, ils allèrent babitPr uoe province éloignée, car il leur était devenu impossible de reet11r dans one ville où avait eu lieu une si horrible ca1astrophe. , - Mais quelle avait été la cause do meurtre f demanda l'étranger. - On suppose, répondit la dame, qu'il avait eu le vol pour mobile. Le matln même du crime, d'après la déclaration de la fille, la mère avait reçu d'un notaire une somme importante. Le.soupçon tomba même vio· lemmeot sur cet homme et bien qu'on n'et\l aucune preuve,i sa.réputation n'en resta paa moins perdue. Un soupçon, généralement partagé, est enracinéj et..,fait,1plus de tort à un bon· renom qu'un 1crime démontré el min en pleine lumière ..,Car ici,: l'accusé, s'il 1-1st coupable, est ,,en mest1re de diriger aa défense, de produire des excuses, et, même

par son repentir, de montrer qu'il n'est pas rayons du soleil l'illuminent de Jeurs joyeux indigne de pardon, que le Dieu miséricor- éclats et le progrès du siècle n'y a point dieux ne se réserve pas à lui seul, maie encor~ ~énétré. Oo y entendait encore de dont il fait également un devoir à l'homme. bien Johes choses, maie non des harangues - Voue avez raison, dit l'étranger. La polittques ou des chants patriotiques : on société, qui est et doit être compatissante n'y avait aucune idée, ni des enrôlements an criminel alors qu'il a subi aoo châti- volontaires ni du but ponr lequel oo s'enment, est impitoyable pour le crime im- rôlait. Quel dut donc être l'étoooement des puni. C'est logique. Avez-vous reçu depuis- habitants de cette vallée, restée simples, quand une après- midi, ils virent passer des nouvelles de vos infortunés voisins ? - Plusieurs foie; puis j'ai fini par les dans le village une troupe de gens mi-payperdre de vue. Ils furent heureux dans la sans, mi-soldats, qui criaient: • Vive la petite ville où ile e'étaien rendus. Le mari hberté 1 • A la vue de ces hommes armée et tout quitta le service militaire, mais ne demeura pas oisif pour cela et réussit dans toutes poudreux, à leurs cris étranges, les habiJes affaires qu'il entreprit : si bien qu'il tants du Val-de-Paz furent bouleversée. est aujoord,hui un des personnages les Aussitôt le bruit se répandit que c'étaient plus considérables de l'endroit, une nota- d es pridonoiers échappée des prisons de la bilité, selon l'expression moderne. Il a été capitale, et fuyant vers la montagnl', en cémaire, député de la province, et autre lébrant la conquête de leur liberté. La terchose encore. Sa femme a toujours vécu reur avait été générale; mais bientôt le d'une vie modeste et retirée, au sein de calme se rétablit, quand oo entendit le son du tambour et qu'on vit une coloune de son foyer. - De sorte que, dit l'étranger avec un soldats descendre de la colline en bon orsourire, la maison a mieux gardé l'impres- dre ef au pas. Il faut dire ici que Je peuple regarde, sion du crime ténébreux que les cœurs 1 - La maison a gardé la trace dufcrime ; moitié avec sympathie, moitié avec admidans les cœure, l'empl'einte s'en est adou- ration, le soldat qui sort de son sein. Il le cie. La douleur ne peut durer éternellement considère comme une victime, mais une en ce monde ; ainsi l'a voulu Celui qui sait victime consacrée à une sainte cause, celle bien ce qu'il noue faut. Chaque jl·Ur, un de la religion, du roi et de l'indépendance nouveau uoleil fait oublier celui qui s'est du paye, cause qui fat défendue daoe une couché la veille; chaqnetleurqui a'entr'ouvre guerre immortelle et héroïque, qui en a étouffe l'image de celle qui se faue. L'ab- gardé comme éternel souvenir, le nom de sence est un voile impénétrable et le passé guerre de l'indépendance. Tout fut donc expliqué, quand cette troupe disparait dans l'avenir. Ne vous m'lquez dooc pas de l'oubli, ce baume, cette pana· arriva. On apprit (car à Val-de-Paz oo l'i· cée, ce précieux élixir de vie que Dien gnorait encore), qu'un parti d'insurgés se donne à ses créatures, comme aux plant~ trouvait dans la montagne et qu'à leur sa roeée rafraichissante. Saos cela que de- poursuite s'était jetée une division de voviendrions-noue? Mais dites-moi, voulez- lontaires du paye et de troupes de ligne, vous habiter la maison f Il me siérait que lesquels, par leur entrée tapageuse, avaient la présence d'une bonne et aimable famille mis le village en émoi. Maioteoaot que les dissipât l'horreur de cette sombre demeure. faits étaient connus, les esprits se rassu- Merci de votre offre, madame, mais rèrent; mais les paysans r estèrent encore je ne puis m'y déterminer. Bien que je sois stupéfaits, d'abord de voir des soldats alors un enfant de ce siècle poeitit, son réalisme qu'il n'y avait pas de conscription; ensuite, n'a point supprimé en moi certaines im- d'y rencontrer des hommes de moins de prese1ons. Et, puisque cette maison a seule vingt et de plue de cinquante ans ; en troiJe secret de ce monstrueux forfait, et en sième lieu, de ce qu'on célébrât la liberté, coonatt seule les auteurs impunis, tous les sans qu'elle ellt jamais été enchaloée ; enfin, honnêtes gens doivent la fuir et la laisser de ce que la montagne renfermât des in· à son redoutable mystère, comme on de- eurgés. Les volontaires parcoururent la contrée, vrait éviter d'approcher ceux dont la conet gagnèrent des ampoules aux pieds sans science est chargée d'un crime. Il y a en Espagne un village antique, rien trouver ; aussi s'en r etournèrent-ils profondément chrétien, nous Je nommerons par ou ile étaient venus, seulement un peu Val-de-Paz. Les cierges de l'autel et les brillés par le soleil. Les cordonniers de


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leur bourg décrétèrent des actions de grâce sons, poor prouver que 8!1 eœur devait épouser un habitant du village et ne paa en faveur de eaiot Crépin. Les soldate rfçnrent l'ordre de rester au qnitter les lieux qui l'avaient vue naltre, Val-de-Paz. lie étaient commandée par un et où, de père en file, ile avaient vécu heu. capitaine qui prit son logement chez la reo:s: et considérée. (La fin au prochain N°) veuve d'un riche et notable cultivateur. Celleci avait un file qui, sans soog11r aux id§ee ·--co>«;oa-,•~111n.oo-4'o----modernes, continuait le mode de cnltnre qai avait tait prospérer ses pères, et une fille de quinze ans, le soleil · de ce simple pieux foyer domestique. Le capitaine, nommé Andèrès Penalla, Hyi?iène en hiver. était un homme d'on e:a:térienr assez agréa- Puisque nous avons l'hiver, voulezble, mais avait le caractère sombre et aigri vous un bon conseil ? à la suite de nombreuses déceptions éprouN'abusez pas des vêlements chauds vées dans le cours de l'existence, il était, et endurcissez votre corps contre lea lui aussi, victime d'événements contraires, intempéries. Toua ceux q~i observeront comme beaucoup d'antres, dans ces temps , t b t notam de troubles et de révolutions. Il était donc cet avis 8 en trouveron len A · · • d'autant pins susceptible, qu'il offrait le type ment iee personnes qoi désirent condt, ces homm'!s si ·oGmbreu:s: aujourd'hui, server leur voix. qui se jugent au-dessus de leur situation. C'est l'opinion de Mme. Adelina Pat.li Cependant l'ange bienfaisant d~ la pai- qui, interrogée par une Jeune A~étlsible maison parut exercer une mflnence caine sur son bygièoe vocale, 101 résalutaire sur cet esprit aseocnbri, concen~ré pond~lt en ces termes : , Je m'exerce en lni-mêmP, tourmenté par une . passion à supporter sans en souffrir l'ardeur i~aesonvie. Le capi~aine éprouva bientôt _de estivale et la glace hl vernale. J'évite de l_amour pour ~elle 1e~ne fille, la bé~éd1c- faire faire trop de feu daos mes apparhon de la maison, l ornement dn village . · deux heures qui, charmante dans sa juvénile innocence, 1tem~ots, JA fa_sse_ au m_oi 08 à promettait par ses vertus le bonheur inté· p~r Jour à 1 a1~ hbre, Je me prom~Oe rieur d'on mari, et, par sa fortune, son rang pied et en voiture découver_te. ~ ayez extérieur. La dernière considération surtout pas CEllte terreur du grand air qua rend devait toucher un ~homme dont l'ambition les artistes si ridicules. Evitez les fourétait d'autant plue avide de jouer un rôle rores où disparaisseot certaines cantaqoe jusqu'ici les circonstances s'y étaient trices et tes cache-nez chars aux chanmoins prêtées. . . teors du sexe fort. Penalta, ave~ l!OD umforme resplend1ssa~t Lll di Ta conseille pour ftoir d'éviter et so.n aspect imposant, comme on appelait r t hé d la nuit C'Pst le moment au village sa façon arrogante de se pré- a om 8 8 ·. ù h ta senter, avait conquis l'admiration générale, où le loup sort du bois, et o 1ee o a surtout celle de ses hôtesses. Donc, quand tombent dans la gvrge. un jour il demanda à dona Mariana la main Nettoyaie du fer-blanc, d~ sa fi.lie Rosalia, la b?~ne femme ne ~nt Pour füeo nettoyer tes ustensiles en m ne voulut cacher sa 1010. Sa fi.lie obéie· fer-blanc il convieot de faire une pàte sante, !oyant sa mère heureuse, ne !e. fat liquide ~ou posée de cendres de bois pa11 moms: les commères et les vo1smes b" t d'huile d'olive ordinaire applaudirent: seul, le fi.le de la veuve ex- 1en propres e prima son mécontentement et son avPrsion et de les fr~tte~ avec: Ile reprennent à l'endroit de l'union projetée. Il représenta un éclat satisfaisant. à sa mère, que leur fortune consistait en Le pétrole. imm.enblee, en . pro~uits de la_ terre et e~ L'éclairage au pétrole s'est beaucoup bétad, sans ad}_o~ction de ,capitau~, avait répandu dPpaie qu lques anoées , et prospéré jusqn 1~1 parce qn elle éta.1t res~ée même à Paris, dans les milieux étéen comm~n, qn eu~ tous en avai~nt br~ t ù , t éf lé le vieil éclairage profit mais que s1 on la partageait ou e1 gan s, o s es r OR on l'~liénait, il ;n résulterait du .préjudice à l'huile de colza. Cependant on repropour tous. Il. fit valoir de très bonnes rai- che au pétrQle sQn Q<leur désattréable

Recettes et conseils utiles

et eon suintement sur les lampes. L'inconvénient du suintement est réel et ueot à la condensation des vapeurs du ètrole pendant la journée. Ea cber:baot un peu, tee fabricants pourraient bien nous en débarrasser. Qaa~t à la mauvaise odeur on l'atténue en a1outant au pétrole un peu de camphre. La flamme n'en est que plue êclairante, etc. Maie on arrive à un résultat encore plue aatisfaisant en remplaçant le camphre par un produit qui se trouve fa. cilemeot dans le commerce, par l'acétate d'amyle. Ce corps est peu ioftammable et bnlle lui-même en fournissant uoe belle flamme sans fumée et sans odeur. Il serait trop collteux pour être consumé eeul ; heureusement il se mélange très bien au pétrole raffiné et lui communique une odeur agréable. Il suffit donc de v~rser un cioquième environ d'acétate d'amyle daoa une lampe à pétrole pour augmenter l'éclat de la lumière et empêcher la lampe t\e répandre, eo brlllant, l'odeur que l'on ea1t. La fumée même, au moment de l'extinction, est déeiofectée. Le procédé est simple et à la portée de tout le monde.

Nettoyage dea papiere tachés. D'après le Praticien industriel, pour faire disparaitre les taches sur les gravures ou dessins, on se sert de talc ou de magoésie en poudre, qu'on ~leo <.1 , soi& directement sur les taches, 1101t sur du papier blanc filtré. Oa mouille la substance au moyen d'eau oxygénée du commerce, qu'on laisse a1tir pendant quelques heures, puis on ôte le tout au moyen d'un pinceau. Au besoin, oo renouvella l'opération. Lee taches de café, de vin, e1c., sur des plans ou dessins, disparaissent complètement, sans daoger pour les lignes du dessin.

Procédé pour enlever lea taches aur lea meubles. Enlever les taches eur les meubles est uoe petite opération,tui embarrasse bien souvent. 011 faH chauffer on peu de bière et avec un morceau de flanelle on en frotte les taches, puis Qn polh

7 ensuite la place avec la composition suivante : on prend un sou de cire, on la ràpe avec un couteau dans un pot de faï~nce, on y ajoute 15 grammes de savon coupé en petits morceaux, et on verse sur le tout pour trois sous d'essence de térébenthine. On place le pot sur le feu pour faire chauffer le mélange et on remue de tempe à autre avec un bàton jusqu'à fusion complète. On laisse ensuite refroidir. Oo applique la composition à l'endroit où était la tahe avec un morceau de flanelle, on crotte avec un vieux morceau de soie. Pour le bois peint, il faut commencer par laver le bois avec de l'eau et da savon mais sans carbonate.

Imperméabilisation du lièie, On imperméabilise le liège en l'imprégnant de caoutchouc dissous dans la benzio~. A cet effet, le liège en plaques, ou en bouchons, est mis daoe la dissolution beozioique, puis au moyeu d'une pompe on établit une pression d'environ 12 atmosphères dans le récipient qui contient le tout. Le liège ainsi traité est mis à sécher à l'air sur des claies.

VABIBTES PBléBE Dur hiver fait mourir leR roses ; Mais dans le deuil de tontes choses L'eapoir ne meurt pas en nos cœurs 1 0 toi qni sai s rendre la vie L'éclat et la beaut~ ravie Rends le printemps aux pauvres fleurs 1 Lee morts qui , dormant dans la terre, Reposent sous la froide pierre Ne go'Q.teot pins l'éclat du jour. Donne, ô mon Dieu, à ceux qui passent Et qui de trop souffrir SP. lassent Le divin espoir du retour 1 On ne songe pas quand on aime, Qne tout meurt et qne l'amour même Se fàne parfois ici-bas 1 0 Dieu clément, en qui j'espère Fais que mon amour persévère Car l'amour mort ne revit pas 1 REMEMBJtR.

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ann-ee~ - - - ~ - - - ::Në>il~~ - - - - - - ~ -~

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Le siècle de l'air liquide. - La Re- l'écriture, ni l'argent, ni le sel, ni aucun vue des Revues étudie la révolution qui élément végétal. Peary eut grand'peine va s'aecomplir, sous peu, grâce à l'air liquide. Ce produit, réservé jusqu'à présent aux laboratoires, vient d'être rendo tellement bon marché qu'on le vend âéjà couramment dans les boutiques, aux Etats-Dois. Oa l'emploie, là-bas, comme un refrigérant remplaç1nt la glace, car, - chose incroyable - une quantité d'air liquide qui coûte 8 fr. équivaut à une tonne de glace. D'autre part, le transport de la glace demande de grands véhicules trè~ coûteux. Oo fait de même des canons à air liquide devant remplacer l'air comprimé, la dynamite, etc. On l'emploiera pour la défense des côtes, d'autant plus qu'on en obtient uae quantité suffisante pour toute la batterie de canons d'un navire de guerre en une heure. Oa évitera ainsi les catastrophes qui sont toujours à redouter avec les poudrières et oo épargnera des millions dé oensés pour les entrepôts de dynamite. L'air liquide permet de vieillir le cognac, de rafraîchir les fruits et même d'opérer les ma· lades dans des conditions plus efficaces qu'auparavant. D eux grands établissements fonctionnent à New-York , et toute l'Amérique s'efforce d'en constituer sur le même modèle. Ajoutons que l'automobilisme va être modifié, car on a fait déjà des moteurs à air liquide, auxquels la Revue des Revues prédit le plus grand suce\è:1.

Le t•illage le plus près du Pôle. U a journal ayant cité dernièrement le village de Karmakuly, dans la NouvelleZ<3mble, comme la localité la plus septentrionale du monde, M. S abaUlni écrit pour rectifier cette assertion. K armakuly est situé par 74 degrés de latitude. Or, il existe on hameau de 234 habitants situé par 77 degrés de latitude sur la côte nord du Grœoland. Ce village a été découvert et décrit par Peary, qui s'y approvisionnaH au moment d'entreprendre ses expéditions en traineau à travers l'ile. Les habitants de ce village n'ont ni religion ni loi. Ils ne connaissent pas

à leur faire comprendre qu'il existe dans le sud des régions habitées. Ces ètres primitifs passent leur temps à chasser et à pèchet. Ils tuent des rennes, des ours, des baleines, des renards et des loups. Leur type est exactement le type chinois ; leur idiome, un dialecte chinois corrompu, dont ils ne se servent que pour exprimer les sentiments essentiels de l'âme humaine . I ls n'ont ni métaphysiciens, ni poètes, ni journalistes. Et, - le croira qui voudra, - ila n'en sont pas plus malheureux. La tour .E.iffel éclipsée. - La fameuse tour de 300 mètres de haut aura encore les honneurs de l'EKposition de 1900; mais sa gloire va pâlir devant la tour de 500 mètres (un fllt métallique encastré dans le sol) qui va se dressdr sur la butte Montmartre et qui présente sur sa devancière une nouveauté que les plus hardis ingénieurs ont hésité à affronter jusqu'ici : elle supportera, en effet, à son sommet, un phare colossal alimenté à l'acéiylène et d'un pouvoir éelairant de 200,000 bougies. Placé à 600 mètres au-dessus de Paris, ce phare pourra éclairer un espace de 1800 mètres de diamètre, soit une surface de 2,500,000 mètres carrés. Cette tour ne coûtera pas moins de 8 millions.

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Plus fait douceur que dolence


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